Smart Cities Luxembourg - n°11
Le 11ème numéro du trimestriel de la ville intelligente. Infos et contact : secretariat@livinggreen.lu
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Décembre 2021 | n˚11<br />
Le trimestriel de la ville intelligente<br />
TELOSA :<br />
VILLE FUTURISTE<br />
OU MIRAGE<br />
MÉGALOMANE?<br />
SIGI :<br />
FACILITER L’ACCÈS<br />
AU LOGEMENT GRÂCE<br />
À LA DIGITALISATION<br />
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DU LUXEMBOURG A JETÉ L’ANCRE<br />
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Crédits photo : www.luxembourgexpo2020dubai.lu/ METAFORM
ÉDITO<br />
3<br />
Dix ans pour inverser la tendance<br />
La COP26 de Glasgow a laissé comme un goût amer à tous.<br />
L’épilogue de cette messe pour le climat traduit parfaitement<br />
l’incapacité de l’humanité de fixer les priorités et de se renouveler<br />
pour le bien de tous. Il est clair que l’intérêt des grandes<br />
puissances ne correspond en aucun cas aux attentes légitimes<br />
des petits États impactés par le réchauffement climatique, ni à<br />
celles des associations et de la société civile. Après avoir suscité<br />
bien des espoirs, la COP26 accouche d’une souris. L'enthousiasme<br />
qui a entouré la COP21 de Paris pour limiter la hausse<br />
des températures à 1,5 degré a laissé place à un chaos climatique<br />
qui n’augure rien de bon pour le monde entier. Pourtant,<br />
les grands de ce monde n’en ont cure, préoccupés plutôt par un<br />
nouvel ordre mondial dangereusement incertain. Chacun est<br />
obnubilé par sa partition nationale au détriment du bien-être<br />
de l’humanité. Les chefs d’États de la Chine et de la Russie ont<br />
préféré ne pas se déplacer en invoquant la situation sanitaire.<br />
Pourtant l'enjeu est colossal : définir les moyens de respecter les<br />
engagements pris à Paris en 2015 pour limiter le réchauffement<br />
climatique. Un défi, alors que les émissions de gaz à effet de<br />
serre suivent une trajectoire inquiétante. Au vu du boom économique<br />
post-pandémie, le monde d’après est en passe d’être<br />
submergé par le monde d’avant. Tous les témoins climatiques<br />
sont dans le rouge. L’image de New Delhi suffoquant sous des<br />
nuages épais de pollution, entraînant la fermeture des écoles,<br />
alors que, paradoxalement, les dirigeants indiens et chinois<br />
tentaient de limiter la portée d’un accord est révélatrice du<br />
décalage qui subsiste entre les grands discours politiques et<br />
la réalité sur le terrain. Malgré la mobilisation en masse d’une<br />
jeune génération plus sensible à la problématique climatique,<br />
des ONG qui ne cessent de tirer la sonnette d’alarme et de la société<br />
civile qui se bat désespérément pour inverser la tendance,<br />
les grands de ce monde semblent se détourner de cette revendication<br />
populaire internationale. Faute d’alternative énergétique,<br />
l’Inde refuse de renoncer au charbon. Les États-Unis relancent<br />
les forages pétroliers et la Chine ne veut pas d’accord climatique<br />
contraignant qui entraverait ses desseins hégémoniques.<br />
De l’autre côté du spectre, plusieurs pays directement impactés<br />
par le changement climatique n’ont que leurs yeux pour pleurer<br />
face à un danger sournois qui risque de les anéantir et de les faire<br />
disparaître définitivement, engloutis par la hausse du niveau des<br />
océans. Il n’y a pas pire sentiment que celui d’être apatride.<br />
Greta Thunberg, l’activiste écologique, a qualifié l’accord de<br />
la COP26 de « blablabla ». Le maintien du réchauffement de la<br />
planète à 1,5 degré reste un vœu pieux et l’aide promise par<br />
les pays riches aux pays pauvres est reportée. Pourtant, si l’on<br />
croit les scientifiques, il reste encore dix ans pour inverser la<br />
tendance et tenter de sauver ce qui pourrait l’être.<br />
Certes, tout n’est pas noir dans le rapport final. Le lien entre<br />
biodiversité et climat a enfin été souligné et, pour la première<br />
fois, les mots « énergies fossiles » figurent dans le texte d’une<br />
décision onusienne sur le climat. La grande question qui persiste<br />
est : sommes-nous capables d’inverser la tendance en une<br />
dizaine d’années ? Malgré la complexité de la tâche, la réponse<br />
semble simple : cela dépendra de notre bon vouloir. Si le monde<br />
a su faire front uni face à une crise sanitaire majeure, il est certainement<br />
capable, en se donnant les moyens, d’affronter une<br />
« pandémie climatique » annoncée.<br />
La rédaction
4<br />
SOMMAIRE<br />
SMART CITIES LUXEMBOURG<br />
Trimestriel édité par Living Green S.à r.l.-S<br />
www.smartcitiesmag.lu<br />
secretariat@livinggreen.lu<br />
Living Green<br />
24, rue Michel Rodange<br />
L-4660 Differdange<br />
Tél. 58 45 46 30<br />
Régie publicitaire :<br />
Julien Malherbe<br />
julienm@livinggreen.lu<br />
Administration<br />
Lucia Ori<br />
Tél. 58 49 17<br />
secretariat@livinggreen.lu<br />
Comité de rédaction<br />
Adeline Jacob - adelinej@livinggreen.lu<br />
Pierre Birck - pierreb@livinggreen.lu<br />
Martina Cappuccio<br />
Raouf Hatira<br />
Pauline Paquet<br />
Dominique Coutant<br />
Marc Auxenfants<br />
Conception et réalisation graphique<br />
Anna Arbizzoni/Bianco Design<br />
Photographie<br />
Eric Devillet<br />
Nader Ghavami / Photopro <strong>Luxembourg</strong><br />
Agence Kapture<br />
Julian Pierrot<br />
Pixabay / Unsplash / Freepik / Shutterstock<br />
Impression<br />
Imprimerie Centrale<br />
GOUVERNANCE<br />
Telosa : ville futuriste ou mirage mégalomane ? 8<br />
MC <strong>Luxembourg</strong> : le masterplan communal, un outil pour façonner l’avenir 12<br />
Lancement du Forum des villages de startups 14<br />
Kerlink : une solution digitale de gestion des urgences pour les villes intelligentes 16<br />
GREEN BUILDING<br />
OAI : « Il nous faut une renaissance du programme de politique architecturale ! » 20<br />
Famaplast, entreprise aux tubes écologiques : 40 années d’innovation 22<br />
L’entreprise Julien Cajot modernise l’asphalte 26<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
itrust consulting: RGPD : avez-vous un PIMS qui tient la route ? 30<br />
L’Université a inauguré son supercalculateur AION 32<br />
Quand les villes parient sur les cryptos 34<br />
SIGI : faciliter l’accès au logement grâce à la digitalisation 36<br />
SecuriTec : une équipe d’experts au service de votre sécurité 38<br />
© Living Green S.à r.l.-S<br />
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la rédaction<br />
ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de leurs auteurs.<br />
Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.<br />
Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.
5<br />
MOBILITÉ<br />
Demy Schandeler : une transition vers l’électromobilité grâce à BIL Lease 42<br />
Le Vieux Continent doit dépasser les bornes ! 44<br />
Indigo Park : le stationnement digitalisé 46<br />
Polestar 2, pour un départ en pole position ! 48<br />
Garage Schmitz : la tradition au service d’une mobilité innovante 50<br />
Une sportive dans la famille Volkswagen ID.4 52<br />
Le Multivan de Volkswagen s’électrifie 53<br />
Achetez-vous une conduite… ! 54<br />
Tesla 3 « performance », une californienne taille patron ! 58<br />
L’hydrogène, un nouvel élan pour ce nouveau siècle 60<br />
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
Le premier parc solaire flottant du <strong>Luxembourg</strong> a jeté l’ancre chez ArcelorMittal Differdange 64<br />
Eurosolar Lëtzebuerg : transition énergétique, un lent passage du gris au vert 68<br />
Energiepark Reiden : pour l’indépendance énergétique du groupe! 72<br />
Enovos : une panoplies d’aides cumulables pour les communes 74<br />
SDK : vers une meilleure gestion des déchets 78<br />
Ets. Osch & Fils S.à r.l. : répondre aux défis techniques par des solutions innovantes 80<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
Schifflange mise sur l’intégration et le vivre-ensemble 86<br />
GERI Management : l’expérience d’une année centrée sur le bien-être au travail 90<br />
Le cannabis récréatif fait son entrée dans les ménages luxembourgeois 92<br />
Le gouvernement luxembourgeois lutte contre les violences conjugales 94<br />
Differdange se penche sur l’alimentation durable 96<br />
Action « Buttek » : aider les familles dans le besoin 98<br />
© ArcelorMittal
BÜROGEBÄUDE<br />
STEFFEN HOLZBAU<br />
& CENTRE MÉDICAL<br />
POTASCHBIERG<br />
WIR BAUEN AUF INNOVATION<br />
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als Baumaterial zahlreiche Stärken auf. Die Kombination dieser Werkstoffe,<br />
unter Ausnutzung ihrer baustoffspezifischen Vorteile, führt zu einer perfekten<br />
Verschmelzung der jeweiligen Eigenschaften.<br />
Darauf aufbauend entwickelte Steffen Holzbau den inzwischen patentierten<br />
Holz-Beton-Verbundträger, der eine Integration der Gebäudetechnik innerhalb<br />
des Trägerquerschnitts möglich macht und eine hohe Feuerbeständigkeit (R90)<br />
aufweist. Durch die extrem große Tragfähigkeit und Spannweiten bis zu 14<br />
Metern für Dächer und 12 Metern für Decken, können moderne und innovative<br />
Raumkonzepte entstehen, die spätere Umnutzungen und flexible Aufteilungen<br />
zulassen: für neue und zukunftsorientierte Möglichkeiten im Hochbau.<br />
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Hybridlösung aus Holz,<br />
Stahl und Beton haben wir<br />
den Innovationspreis in der<br />
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Luxemburg erhalten.<br />
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T +352 719686-0<br />
info@steffen-holzbau.lu
GOUVERNANCE<br />
Le vendredi 3 décembre 2021, la Commission européenne a décerné<br />
1.<br />
le 1 er prix de l’Access City Award 2022 à la Ville de <strong>Luxembourg</strong>,<br />
récompensant la capitale pour ses efforts visant à devenir plus accessible à ses citoyens<br />
à mobilité réduite. La Ville figurait parmi les six finalistes sur une quarantaine de villes<br />
qui ont soumis leur candidature.
LUXEMBOURG<br />
AMÉRIQUE<br />
8<br />
TELOSA :<br />
VILLE FUTURISTE<br />
OU MIRAGE<br />
MÉGALOMANE ?<br />
GOUVERNANCE<br />
De tout temps, l’Homme a toujours rêvé<br />
de laisser une trace, comme pour conjurer<br />
le sort. L’histoire humaine est remplie<br />
de récits de bâtisseurs s’attaquant à<br />
des projets pharaoniques avec l’espoir<br />
de les voir un jour sortir de terre. La future<br />
ville Telosa ne déroge pas à la règle.<br />
Tout droit sortie de l’esprit du milliardaire<br />
américain, Marc Lore, cette « cité<br />
parfaite » écologique et socialement<br />
vertueuse entend révolutionner le fonctionnement<br />
des villes du futur. En plus<br />
d’être énergétiquement autonome, Telosa<br />
affirme sa volonté de mettre l’être<br />
humain au centre de ses préoccupations,<br />
notamment grâce à des services<br />
publics performants, à un transport<br />
public efficace, à une éducation gratuite<br />
et surtout à un traitement égalitaire des<br />
citoyens. Tout reste à faire pour que la<br />
« cité parfaite » ne soit pas un mirage<br />
tout droit sorti de l’imagination d’un<br />
mégalomane.<br />
Depuis quelques années, l’idée d’une<br />
nouvelle ville dans le désert a germé<br />
dans l’esprit de Marc Lore. Ce milliardaire<br />
américain, qui a bâti sa fortune en<br />
dirigeant d’abord l’enseigne géante de<br />
distribution Walmart et puis en investissant<br />
avec succès dans le commerce électronique,<br />
a dévoilé son incroyable projet<br />
de construire une nouvelle ville américaine<br />
à 400 milliards de dollars.<br />
Construire une cité<br />
de cinq millions d’habitants,<br />
dont les services sociaux seraient<br />
financés par une taxe foncière<br />
Partant du constat que les écarts de richesse<br />
dans la population pourraient<br />
détruire l’Amérique et inspiré par les<br />
idées de l’économiste américain Henry<br />
George, auteur du manifeste « Progrès et<br />
pauvreté » paru en 1879, Marc Lore souhaite<br />
créer une fondation privée qui se<br />
chargerait d’acheter près de 81 000 hectares<br />
de terrain dans l'Ouest américain<br />
et de construire, sur une période de 40<br />
ans, une cité de cinq millions d’habitants<br />
dont les services sociaux seraient financés<br />
par une taxe foncière. La première<br />
phase du chantier de la nouvelle ville Telosa<br />
devrait être terminée en 2030 pour<br />
accueillir ses 50 000 premiers habitants.<br />
Selon Marc Lore, il s’agira d’un grand<br />
quartier circulaire d’environ 600 hectares,<br />
une zone où tout sera accessible à<br />
pied, en somme la ville du quart d’heure.<br />
Une cité gérée par une fondation<br />
À terme, Telosa, qui signifie en grec ancien<br />
« objectif suprême » aura selon ses<br />
concepteurs, une densité de population<br />
semblable à celle de Singapour. Le lieu<br />
d’implantation de cette ville du futur<br />
est toujours à l’étude, mais le Nevada,<br />
l’Utah, l’Idaho, l’Arizona, le Texas et la<br />
région des Appalaches font partie des<br />
probabilités. Ces zones sont arides et désertiques<br />
et les terrains ne valent rien ou<br />
si peu. L’idée est de créer une fondation<br />
propriétaire de ces terres, de les viabiliser<br />
et d’inciter les gens à s’y installer.<br />
L’argent des impôts servira à consolider<br />
les infrastructures. La mission de la fondation,<br />
selon Marc Lore, est de récupérer
GOUVERNANCE<br />
9<br />
la plus-value du terrain et de la restituer<br />
aux citoyens sous forme de médecine,<br />
d’éducation, de logements abordables et<br />
de services sociaux.<br />
Même si le projet paraît démesuré, voire<br />
utopique, Marc Lore croit dur comme fer<br />
à sa cité idéale. Selon la chaîne économique<br />
américaine Bloomberg, le milliardaire<br />
et son équipe ont mis au point les<br />
valeurs officielles de la nouvelle municipalité.<br />
Ils ont développé un logo et engagé<br />
une équipe comprenant un planificateur<br />
des transports, un ingénieur et un<br />
historien urbain. Le prestigieux cabinet<br />
d'architecture Bjarke Ingels est désigné<br />
comme le concepteur architectural en<br />
chef de Telosa. La prospection pour trouver<br />
le terrain idéal a d’ores et déjà commencé.<br />
Certaines parcelles ont même été<br />
identifiées dans le Nevada avec le soutien<br />
des autorités locales. Sur le site internet<br />
de la future cité, des images ont également<br />
été dévoilées. Elles font état de bâtiments<br />
résidentiels recouverts de verdure<br />
ou de véhicules autonomes parcourant<br />
les rues. Un autre cliché présente un projet<br />
de gratte-ciel, surnommé Equitism<br />
Tower, qui se dresse tel un phare au milieu<br />
de la ville. Cet édifice emblématique<br />
disposera d’un réservoir d’eau surélevé,<br />
de fermes aéroponiques et d’un toit photovoltaïque<br />
produisant de l’énergie.<br />
Équitisme : une ville ouverte, résiliente<br />
et inclusive<br />
L’équitisme est un système socio-économique<br />
dans lequel la richesse engendrée<br />
par la force du travail est équitablement<br />
distribuée entre les travailleurs. S’inspirant<br />
de ce concept, les décideurs de<br />
la nouvelle ville veulent le transposer à<br />
l’échelle d’une cité moderne de plusieurs<br />
millions d’habitants. Érigé en vision<br />
globale, c’est un système économique<br />
dans lequel les citoyens ont des intérêts<br />
dans les terres de la ville. Selon le site de<br />
présentation du projet, la terre est une<br />
ressource limitée qui prend de la valeur<br />
au fil du temps en grande partie en raison<br />
de la croissance et de l’activité de la<br />
communauté. La valeur du terrain augmente<br />
également en raison des impôts<br />
que les résidents paient pour soutenir<br />
la croissance de la ville et développer les<br />
infrastructures telles que les routes, les<br />
ponts et tunnels, les réseaux de transport<br />
modernes… Étant donné que la<br />
communauté est le principal moteur de<br />
croissance des valeurs foncières grâce à<br />
l’impôt, il semble juste que cette même<br />
communauté bénéficie de l’augmentation<br />
de la valeur des terres. Avec ce nouveau<br />
modèle économique, Telosa entend<br />
créer des services sociaux plus performants<br />
et avantageux pour les résidents<br />
sans charges supplémentaires pour le<br />
contribuable. Ce système égalitaire et inclusif<br />
se défend néanmoins de s’inspirer<br />
d’une quelconque doctrine socialiste. Il<br />
prend ses racines dans une vision économique<br />
capitaliste où la liberté d’entreprendre<br />
est légion. La ville n’intervient<br />
que pour gérer les infrastructures, les<br />
terres et les services publics. Marc Lore<br />
précise d’ailleurs qu’il s’est largement<br />
inspiré des limites du système américain<br />
et des inégalités sociales dangereuses<br />
qu’il a engendrées pour construire son<br />
concept de la cité modèle.<br />
Pour les instigateurs du projet, il existe de<br />
nombreux exemples de réussite du modèle<br />
de dotation et du concept de retour<br />
sur la valeur foncière réinvesti dans la<br />
communauté pour financer des services<br />
publics essentiels. Près de vingt villes de<br />
Pennsylvanie et des universités de premier<br />
plan, telles que Stanford, utilisent<br />
des terres et d’autres ressources naturelles<br />
limitées pour fournir un soutien<br />
essentiel à l’éducation et à d’autres domaines<br />
clés qui renforcent la communauté<br />
et le vivre-ensemble. Dans sa charte<br />
constitutive, Telosa fait du principe de<br />
l’équité le socle de la croissance inclusive.<br />
Elle prône le respect et l'honnêteté<br />
dans la gestion des affaires publiques.<br />
Elle dit vouloir soutenir les entreprises<br />
et les organisations dans l'élaboration<br />
de politiques et de protocoles pour créer<br />
des opportunités et combler les écarts<br />
sociaux tout en respectant l’expression et<br />
les libertés individuelles.<br />
Les limites de la cité égalitaire<br />
Sur le papier, la cité modèle de Telosa<br />
prend des allures d’une république<br />
idéale si bien décrite par Platon, mais la<br />
réalité rattrape très souvent les projets<br />
les plus fous et même l’enthousiasme<br />
de Marc Lore. Des réserves s’élèvent de<br />
part et d'autre pour pointer du doigt un<br />
certain utopisme dans la démarche générale.<br />
D’abord sur un plan économique,<br />
400 milliards de dollars d’investissement<br />
n’est pas une mince affaire par les<br />
temps qui courent et la rente foncière
10<br />
GOUVERNANCE<br />
au milieu du désert. Une présence humaine<br />
de cinq millions de nouveaux<br />
habitants posera également le problème<br />
épineux des déchets. Telosa veut bâtir<br />
sa réputation en mettant l’être humain<br />
au centre des préoccupations et en réinventant<br />
le principe de l’État providence<br />
à l’américaine avec une touche de régulation<br />
dans les prestations sociales. Mais<br />
il est évident que la prospérité attire, et<br />
la ville aura besoin de main-d'œuvre<br />
pour fonctionner. Le risque est de voir<br />
s'implanter autour de la ville modèle,<br />
des cités-dortoirs, des bidonvilles habités<br />
par une force de travail peu onéreuse<br />
et qui ne peut en aucun cas prétendre<br />
aux standards de vie des Tolesiens, ni à<br />
leur couverture sociale.<br />
promise ne peut à elle seule financer un<br />
si grand projet. Sara Moser, spécialiste<br />
de la géographie urbaine de l’université<br />
canadienne McGill n’est pas aussi<br />
enthousiaste que Marc Lore. Selon elle,<br />
ce type de projet en Amérique du Nord<br />
émane surtout d’individus issus de la Big<br />
Tech animés par la conviction que des<br />
startups privées sont la solution à tous les<br />
problèmes.<br />
Le financement via la plus-value sur les<br />
terres s'apparenterait plutôt à un système<br />
pyramidal dans lequel les premiers<br />
arrivés sont les mieux servis. Le foncier<br />
qui prend de la valeur au fil du temps attirera<br />
à terme les spéculateurs surtout en<br />
cas de réussite. La spéculation foncière<br />
est la mère des inégalités car elle laisse<br />
sur le carreau les plus démunis. Il y a une<br />
contradiction manifeste dans l’énoncé<br />
du projet, qui veut régenter la vie de la<br />
communauté grâce à une fondation d’un<br />
côté et laisser la libre entreprise et tous<br />
les mécanismes de la concurrence et du<br />
profit s’installer de l’autre. Tôt ou tard, le<br />
problème de la régulation se posera… à<br />
moins que Telosa soit prête à changer de<br />
logiciel en temps voulu pour faire face à<br />
tout dysfonctionnement.<br />
Le volet économique n’est pas la seule<br />
épine dans le pied de ce projet, la question<br />
écologique est tout aussi importante.<br />
Telosa, en tant que ville intelligente<br />
et résiliente, produira certainement une<br />
partie de son énergie sur place, mais pas<br />
la totalité. Une ville connectée de cinq<br />
millions d’habitants, avec beaucoup de<br />
startups énergivores, des transports électrifiés<br />
et toute une nouvelle ville à alimenter<br />
n’est pas chose facile, même si Telosa<br />
compte investir massivement dans<br />
l’éolien et le photovoltaïque. En outre,<br />
alimenter en eau potable une si grande<br />
ville située en plein désert nécessitera<br />
certainement de grands investissements<br />
et surtout une source pérenne d’alimentation<br />
en eau. La sécheresse touche de<br />
plein fouet de grandes villes américaines,<br />
voire des États comme celui de Californie.<br />
Enfin, construire une ville entière<br />
avec de hautes attentes écologiques va<br />
certainement nécessiter énormément<br />
de matériaux et beaucoup de moyens de<br />
transport. L’empreinte carbone risque<br />
d’enfler considérablement dans des régions<br />
désertiques épargnées jusque-là<br />
par la pollution. D’ailleurs, les écosystèmes<br />
seront aussi chamboulés. La faune<br />
et la flore souffriront de la ville modèle<br />
Une foule d’interrogations persiste quant<br />
à la viabilité d’un projet aussi pharaonique.<br />
Plutôt que de plancher sur l'aspect<br />
financier, la capitalisation sur le foncier<br />
et le recours massif aux technologies, les<br />
responsables de Telosa devraient peutêtre<br />
d'abord réfléchir à l'éducation des<br />
futurs habitants en termes de consommation<br />
responsable, de changement<br />
de perception de l'environnement et à<br />
toutes les problématiques liées à l'écologie<br />
et à un partage de la richesse plus<br />
équitable pour atteindre enfin l'équité.<br />
400<br />
milliards de dollars<br />
d’investissement<br />
5<br />
millions d’habitants<br />
dans 40 ans<br />
Par R. Hatira
GOUVERNANCE<br />
11
12<br />
LUXEMBOURG<br />
LE MASTERPLAN COMMUNAL :<br />
UN OUTIL POUR FAÇONNER L’AVENIR<br />
GOUVERNANCE<br />
MC <strong>Luxembourg</strong><br />
L’évolution d’une commune est complexe,<br />
si bien qu’il est nécessaire de<br />
prendre en considération de nombreuses<br />
données lorsque des décisions<br />
politiques sont prises. Il s’agit du masterplan.<br />
Frank Leuschen, fondateur et<br />
administrateur délégué du cabinet de<br />
conseil indépendant MC <strong>Luxembourg</strong>,<br />
présente les avantages d’un tel type de<br />
plan d’action dans le développement<br />
des communes et des services liés aux<br />
citoyens.<br />
Depuis près d’une quinzaine d’années,<br />
vous assistez des communes dans leur<br />
recherche de solutions aux défis liés à<br />
leurs nombreuses missions. Que constatez-vous<br />
dans le contexte actuel ?<br />
La complexité qui pèse sur la plupart<br />
des communes croît de jour en jour.<br />
Elles doivent non seulement faire face<br />
à une hausse de leur population, synonyme<br />
d’une augmentation substantielle<br />
des dépenses, mais aussi à des<br />
« missions » complémentaires souvent<br />
d’ordre – voire d’intérêt – national. Le<br />
développement multiculturel de notre<br />
société, par exemple, impacte directement<br />
le sujet de l’éducation et de l’encadrement<br />
socioéducatif. Il réclame une<br />
coopération renforcée entre les acteurs<br />
socioprofessionnels et, par ailleurs,<br />
l’aménagement d’infrastructures multifonctionnelles<br />
adaptées aux besoins,<br />
à court et à moyen termes, au niveau<br />
communal et éventuellement régional.<br />
De même, les défis et enjeux en matière<br />
de développement durable nécessitent<br />
tant des plans d’action cohérents (Pacte<br />
Climat) qu’une mise en œuvre de projets<br />
concrets souvent complexes, pour<br />
lesquels il faut mobiliser des compétences<br />
et ressources hautement qualifiées<br />
ainsi que des moyens budgétaires<br />
parfois substantiels. Quant au financement<br />
desdites missions communales, elles ne<br />
sont peut-être pas remises en cause mais<br />
doivent être considérées avec une certaine<br />
prudence, à l’aune du contexte économique<br />
actuel et des effets éventuels de la crise sanitaire.<br />
Elles doivent faire l’objet d’une analyse<br />
approfondie et, avant tout, réaliste.<br />
Quelle approche les dirigeants communaux<br />
devraient-ils adopter ?<br />
Nous proposons d’engager une profonde<br />
réflexion autour des services au citoyen<br />
et de leur qualité de vie. Quels sont leurs<br />
besoins et attentes à moyen et à long<br />
termes ? Voilà la question clé dans ce débat.<br />
Pour pouvoir y répondre d’une manière<br />
structurée et pérenne, il y a lieu de<br />
développer un plan d’action : un masterplan.<br />
Celui-ci doit s’appuyer sur un état<br />
des lieux suffisamment précis : qu’avonsnous,<br />
que nous manque-t-il ? Que devons-nous<br />
faire pour que notre commune<br />
reste – ou devienne – attractive ? À<br />
la base, les attentes d’un citoyen à l’égard<br />
d’une commune sont similaires partout,<br />
qu’il se trouve dans le nord ou le sud<br />
du pays. Prenons l’exemple d’un jeune<br />
couple avec un ou deux enfants qui est à<br />
la recherche d’une nouvelle habitation.<br />
Il ira voir quatre ou cinq sites en comparant<br />
prioritairement les offres au niveau<br />
de l’encadrement scolaire et des structures<br />
d’accueil telles que les crèches, les<br />
écoles ou les maisons relais. Il vérifiera si<br />
le chemin pour se rendre en classe ou à<br />
d’autres activités est sûr et bien organisé,<br />
à pied ou avec les transports en commun.<br />
Il se renseignera aussi sur les services de<br />
proximité, de soins ou de prise en charge<br />
médicale… C’est ce que je définis comme<br />
l’« attractivité » d’une commune, une notion<br />
essentielle pour toute agglomération<br />
désireuse de bien préparer son avenir.<br />
Certaines communes pourront répondre<br />
à ces critères, d’autres dans une moindre<br />
mesure.<br />
Comment peuvent-elles maximiser leurs<br />
chances d'y arriver ?<br />
Nous recommandons le développement<br />
d’un plan d’action cohérent avec un phasage<br />
réaliste, considérant les capacités<br />
budgétaires de la commune. L’appui que<br />
nous proposons aux responsables communaux<br />
est d’ordre stratégique. Avec<br />
nos équipes, nous les assistons dans la<br />
définition d'une vision à moyen voire à<br />
long terme autour de laquelle s’articulera<br />
le futur masterplan. Comme nous avons<br />
déjà mené à bien une bonne quinzaine<br />
de projets de ce genre, nous bénéficions<br />
aujourd’hui d’une expertise que nous<br />
avons pu affiner au fil du temps en fonction<br />
des retours d’expériences sur le terrain.<br />
J’insiste sur le fait que nous suivons<br />
une approche holistique et intégrée qui<br />
va bien au-delà des considérations liées<br />
aux seules infrastructures communales.<br />
Ainsi, nous traitons aussi les aspects environnementaux,<br />
les questions liées au logement,<br />
aux finances communales, voire<br />
au développement économique communal<br />
ou régional. Il est fondamental de se<br />
donner une perspective démographique<br />
pour le long terme et de l’analyser à la lumière<br />
du PAG et des différents PAP, qu’ils<br />
soient déjà votés, en cours de procédure<br />
ou en planification. Il va sans dire que<br />
cela doit aller de pair avec une analyse<br />
financière sereine et des projections réalistes.<br />
Et, considérant que « l’union fait la<br />
force », une évaluation des opportunités<br />
de création d’effets de synergie au niveau<br />
régional ou intercommunal, dans le<br />
cadre de la mise en œuvre des différentes<br />
missions communales, peut toujours<br />
constituer un levier d’optimisation.
GOUVERNANCE<br />
13<br />
© MC <strong>Luxembourg</strong><br />
Nohalteg<br />
Infrastrukturen<br />
Synergie<br />
Bewegung<br />
Flexibilitéit<br />
Zesummenhalt<br />
Biergerbedeelegung<br />
Lokal Integréiert<br />
Wirtschaftlech Schoul a Kannerbetreiung<br />
Entwécklung Intergenerationell<br />
Bezuelbare<br />
Gesondheet<br />
Ekonomie<br />
Circulaire<br />
Ëmwelt<br />
Gerecht<br />
Wunnen<br />
Sport a<br />
Recycling<br />
Erfarung<br />
Masterplang<br />
Modern<br />
Innovativ<br />
Betreiung<br />
Gemengen Servicer<br />
Regional Design for all<br />
Zesummenaarbecht<br />
Kommunikatioun<br />
Inklusioun<br />
Laangfristeg<br />
Objektiver<br />
Energie<br />
Integratioun<br />
Wunnraum<br />
Gemengefinanzen Mobilitéit<br />
Perspektiven<br />
Sanéierung<br />
Sozial<br />
Aktiivt Jugend<br />
a Veräinsliewen<br />
Mixitéit an Engagement<br />
Ëffentlech Transport<br />
Regional<br />
Saisonal<br />
Comment s’organisent les échanges entre<br />
les représentants de la commune et vos<br />
experts ?<br />
L’élaboration d’un masterplan n’est pas<br />
une mission technique ou scientifique.<br />
Notre approche repose, dès le départ, sur<br />
le développement «fondamental» de la<br />
commune, et ce, dans le cadre d’une approche<br />
participative. Nous nous appuyons<br />
donc sur une plateforme d’échange avec<br />
un spectre plus large. Au niveau politique,<br />
toutes les parties prenantes sont impliquées<br />
d’une manière active. Les « forces<br />
vives » locales sont, elles aussi, associées à<br />
ce processus pour obtenir une photographie<br />
la plus nette possible des besoins de<br />
la commune, tant aux niveaux administratif<br />
et technique qu’au niveau sociétal.<br />
Une fois cet état des lieux achevé, quelles<br />
sont les prochaines étapes de l’élaboration<br />
du plan d’action ?<br />
Pour chaque mission communale,<br />
qu’elle soit obligatoire ou facultative, il<br />
y a lieu de développer, ensemble avec<br />
les parties prenantes, des scénarios alternatifs<br />
qui seront évalués par la suite<br />
sur base de critères objectifs et neutres.<br />
Les analyses sont aussi bien quantitatives<br />
que qualitatives. C’est dans le cadre<br />
d’un débat contradictoire et constructif<br />
qu’une priorisation des scénarios<br />
et des projets relatifs est établie, et ce,<br />
en fonction des valeurs ajoutées qu’ils<br />
pourraient apporter aux citoyens et à la<br />
commune, tout en tenant compte évidemment<br />
du coût de mise en œuvre et<br />
de la faisabilité du scénario en question.<br />
C’est ainsi que cet exercice structuré permet<br />
d’établir un plan d’action cohérent<br />
et intégré. Il ne s’agit pas de mener une<br />
discussion qui se limite aux bâtiments et<br />
aux infrastructures, mais bien sur l’ensemble<br />
des besoins en matière de services<br />
communaux ! Ce qui nous importe,<br />
c’est que le jeune couple pris en exemple<br />
précédemment se dise : « c’est dans cette<br />
commune que je souhaite m’installer,<br />
même si elle est relativement petite ».<br />
Le masterplan est non seulement le résultat<br />
d’un processus réfléchi, mené à<br />
travers une approche participative, mais<br />
c’est également un document clé dans le<br />
cadre de la préparation et de la mise en<br />
œuvre d’un programme politique, voire<br />
d’une déclaration échevinale. Selon moi,<br />
chaque commune devrait avoir le sien !<br />
MC <strong>Luxembourg</strong><br />
22, rue des Champs<br />
L-7521 Mersch<br />
www.mcluxembourg.lu
14<br />
LUXEMBOURG<br />
GOUVERNANCE<br />
LANCEMENT DU FORUM<br />
DES VILLAGES DE STARTUPS :<br />
CONCRÉTISER LA VISION À LONG TERME<br />
POUR LES ZONES RURALES DE L'UE<br />
Le 16 novembre 2021, la Commission a lancé le Forum des villages de startups afin de recueillir des informations<br />
sur les défis auxquels sont confrontées les jeunes entreprises rurales et sur le potentiel de celles-ci.<br />
Dans le cadre de la vision à long terme de l'UE pour les zones rurales, de juin 2021, et du plan d'action<br />
de la Commission pour les zones rurales, le Forum annuel des villages de startups contribue à stimuler<br />
la recherche et l'innovation dans les communautés rurales et à développer un esprit d'entreprise plus innovant<br />
qui attirera davantage de jeunes talents.
GOUVERNANCE<br />
15<br />
Ce forum est conçu comme un espace<br />
ouvert où les institutions et parties prenantes<br />
locales, régionales, nationales et<br />
européennes peuvent se rencontrer, débattre<br />
et façonner des actions en faveur<br />
de l'innovation des jeunes entreprises<br />
dans les zones rurales. Ce forum en faveur<br />
de l'innovation rurale mettra en relation<br />
les acteurs de l'innovation rurale<br />
dans l'ensemble de l'UE et renforcera le<br />
développement des écosystèmes d'innovation<br />
rurale. Le Forum des villages<br />
de startups a pour ambition de mieux<br />
faire connaître les jeunes entreprises<br />
innovantes des zones rurales, les types<br />
d'innovations auxquels elles participent,<br />
les lacunes dans les services qu'elles attendent<br />
des écosystèmes d'innovation et<br />
la manière dont ces services pourraient<br />
être renforcés à l'avenir.<br />
Cette manifestation de lancement devrait<br />
également contribuer à informer<br />
les entrepreneurs et les acteurs de l'innovation<br />
rurale sur les possibilités existantes<br />
dont ils peuvent bénéficier dans le<br />
cadre, par exemple, des programmes de<br />
développement rural et de la politique<br />
de cohésion de l'UE. Elle permettra en<br />
outre une compréhension commune du<br />
concept de « village de startups », de son<br />
articulation avec le concept de « village<br />
intelligent » et ouvrira la voie à de nouvelles<br />
éditions dans les années à venir.<br />
Une compréhension commune<br />
du concept de « village de startups »<br />
et de son articulation avec le concept<br />
de « village intelligent »<br />
Les objectifs généraux du Forum des villages<br />
de startups sont les suivants : soutenir<br />
le développement des écosystèmes<br />
d'innovation rurale ; recenser et analyser<br />
les facteurs déclencheurs de l'innovation<br />
dans les zones rurales ; mettre en relation<br />
les acteurs de l'innovation rurale dans<br />
l'ensemble de l'UE, en particulier les<br />
startups ; et permettre une compréhension<br />
commune du concept de « village<br />
de startups » et mettre en évidence le lien<br />
avec le concept de « village intelligent ».<br />
« Le lancement, aujourd'hui, du Forum<br />
des villages de startups constitue<br />
un nouveau départ pour les<br />
zones rurales. Il rend compte de<br />
l'importance que la Commission attache<br />
au soutien aux zones rurales,<br />
car c'est dans les zones rurales que<br />
la transition démographique est la<br />
plus visible. Grâce au Forum des villages<br />
de startups, nous voulons inciter<br />
les éléments les meilleurs et les<br />
plus brillants d'Europe à rester dans<br />
les zones rurales et à contribuer à y<br />
bâtir la prospérité à mesure qu'ils<br />
développeront leur jeune entreprise<br />
pour en faire de véritables moteurs à<br />
long terme de notre économie, tout<br />
en exploitant le potentiel naturel des<br />
zones rurales d'Europe ».<br />
Dubravka Šuica, vice-présidente<br />
chargée de la démographie et de la<br />
démocratie.<br />
« La nature et les sources de l'innovation<br />
évoluent. L'innovation provient<br />
de plus en plus de sources autres<br />
que la recherche, qu'il s'agisse d'entrepreneurs<br />
sociaux, d'utilisateurs<br />
finaux, de citoyens, de jeunes ou de<br />
modèles collaboratifs. Il importe<br />
plus que jamais de relier tous les acteurs<br />
où qu'ils se trouvent, y compris<br />
dans les zones rurales. Saisissons<br />
donc cette occasion, le Forum des<br />
villages de startups, pour commencer<br />
à créer ensemble notre avenir<br />
commun. Synchronisons nos efforts<br />
entre les niveaux territoriaux et les<br />
domaines d'action afin de donner<br />
à nos jeunes entreprises rurales les<br />
moyens d'agir aujourd'hui et dans<br />
les années à venir ».<br />
Mariya Gabriel, commissaire à l'innovation,<br />
à la recherche, à la culture,<br />
à l'éducation et à la jeunesse.<br />
« Aujourd'hui, les zones rurales<br />
offrent une multitude de possibilités<br />
à saisir, comme le montre la vision à<br />
long terme pour les zones rurales. Le<br />
soutien à l'innovation rurale devrait<br />
largement contribuer à la transition<br />
écologique et numérique, au bénéfice<br />
de nos communautés rurales, de<br />
nos agriculteurs et de la société dans<br />
son ensemble. Le Forum des villages<br />
de startups joue un rôle important<br />
en mettant en relation les jeunes<br />
entreprises, les acteurs ruraux et les<br />
pouvoirs publics et en leur permettant<br />
ainsi de partager leurs connaissances<br />
et leurs expériences. Je me<br />
réjouis à la perspective des échanges<br />
qui auront lieu cette année et dans<br />
le cadre des prochaines éditions ».<br />
Janusz Wojciechowski, commissaire<br />
à l'agriculture.<br />
« La politique de cohésion joue un<br />
rôle crucial dans la construction de<br />
l'écosystème d'innovation rurale, à<br />
travers les investissements dans les<br />
instituts de recherche et universitaires,<br />
à travers les investissements<br />
dans le haut débit et les investissements<br />
destinés à aider les entreprises<br />
rurales à innover, à tirer parti<br />
de la numérisation et à exploiter les<br />
atouts des zones rurales et isolées<br />
dans le cadre de leurs stratégies de<br />
spécialisation intelligente. Ces investissements<br />
renforcent également<br />
le rôle des zones rurales dans la<br />
transition vers une Europe verte et<br />
durable ».<br />
Elisa Ferreira, commissaire à la cohésion<br />
et aux réformes.<br />
Communiqué par la Commission européenne
16<br />
LUXEMBOURG<br />
GOUVERNANCE<br />
UNE SOLUTION DIGITALE<br />
DE GESTION DES URGENCES<br />
POUR LES VILLES<br />
INTELLIGENTES<br />
Kerlink<br />
En novembre dernier, Kerlink spécialiste<br />
des solutions dédiées à l'Internet des<br />
Objets (IoT), et VOMATEC Innovations<br />
GmbH, fournisseur spécialisé de solutions<br />
pour les services médicaux d'urgence, ont<br />
annoncé le lancement de RescueWave ® ,<br />
une solution innovante pour la gestion<br />
des incidents de masse. Déployée sur zone<br />
d’intervention, celle-ci permet le triage<br />
numérique et l’envoi rapide de données<br />
vers les équipes médicales pour gérer l’urgence<br />
et sauver des vies.<br />
La solution RescueWave ® est une première<br />
mondiale dans le domaine des<br />
systèmes de gestion des situations à<br />
multiples victimes (SMV) en y apportant<br />
une innovation majeure grâce à un<br />
système de triage numérique et à une<br />
application de gestion des urgences sur<br />
site.<br />
Déployée sur les lieux de l’incident<br />
par les équipes d'intervention, la solution<br />
se compose d’étiquettes de triage<br />
électroniques, appelées Rescue.Nodes.<br />
Ces équipements IoT sont rattachés à<br />
chaque victime et remplacent les traditionnelles<br />
étiquettes papier associées<br />
au patient. Grâce à la solution<br />
RescueWave ® , les Rescue.Nodes transmettent<br />
automatiquement des informations<br />
cryptées d'enregistrement et de<br />
triage des blessés et de leur état à l’application<br />
de contrôle de mission RescueWave<br />
® via une communication Lo-<br />
RaWAN. L'infrastructure est fournie par<br />
un réseau mobile LoRaWAN ® Kerlink,<br />
comprenant des Gateways LoRaWAN<br />
outdoor Wirnet ® iStation, installées sur<br />
des véhicules de commandement.<br />
Toutes ces informations sont transmises<br />
aux serveurs RescueWave ® , où<br />
l’application de contrôle des missions<br />
fournit les statistiques automatisées en<br />
temps réel, les dossiers électroniques<br />
des patients, gère les ressources et la<br />
répartition des patients, afin que la direction<br />
des opérations puisse prendre<br />
les décisions les mieux éclairées.<br />
Permettre aux intervenants<br />
et au personnel de secours de mieux<br />
gérer le chaos qui entoure souvent<br />
les événements impliquant<br />
un grand nombre de blessés<br />
La coopération entre VOMATEC et Kerlink<br />
vise à pousser l'intégration encore<br />
plus loin, en étudiant comment les<br />
réseaux LoRaWAN ® des <strong>Smart</strong> <strong>Cities</strong>
GOUVERNANCE<br />
17<br />
peuvent faciliter le déploiement de la solution,<br />
fournir une couverture étendue et<br />
permettre des services supplémentaires,<br />
comme des interfaces facilitées avec<br />
les salles de contrôle, les hôpitaux et les<br />
centres de traumatologie impliqués dans<br />
la gestion de ce type d’incident.<br />
« La solution RescueWave ® de VOMATEC<br />
est une solution très précise et facile à<br />
déployer qui permet aux intervenants et<br />
au personnel de secours de mieux gérer<br />
le chaos qui entoure souvent les événements<br />
impliquant un grand nombre de<br />
blessés, accélérant ainsi les processus<br />
de sauvetage grâce à la numérisation »,<br />
déclare Etienne Ghidossi, responsable<br />
Grands Comptes chez Kerlink. « Dans<br />
ces situations d'urgence dangereuses et<br />
tragiques, les produits Kerlink sont un<br />
choix évident car leur fiabilité éprouvée<br />
est un facteur clé pour sauver des vies. Ce<br />
système innovant est un élément essentiel<br />
de la preuve d’efficacité des solutions<br />
e-santé ».<br />
« RescueWave ® apporte un soutien rapide<br />
et efficace dans ces situations critiques,<br />
et ce dès les premières minutes », déclare<br />
le Dr Stephan Heuer, directeur général<br />
de VOMATEC et co-inventeur de RescueWave<br />
® .<br />
Un facteur clé<br />
pour sauver<br />
des vies<br />
« Cette solution est pensée pour servir<br />
d'outil central aux premiers intervenants,<br />
ainsi qu'aux responsables d’opérations,<br />
depuis le triage dès l’arrivée des premiers<br />
secours jusqu'aux soins aux patients et à<br />
l'organisation de l’évacuation. Combiné<br />
aux Gateways robustes et polyvalentes<br />
de Kerlink, RescueWave ® apporte un niveau<br />
supérieur d'efficacité et de contrôle<br />
dans ce genre d’événements, ce qui peut<br />
contribuer à sauver des vies ».<br />
Soutenue par des recherches approfondies<br />
et testée sur le terrain par des<br />
secouristes, la solution RescueWave ®<br />
fournit aux services d'urgence et aux<br />
responsables gouvernementaux une<br />
plateforme intelligente pour la santé et<br />
la sécurité qui utilise une technologie<br />
de pointe. Elle permet aux <strong>Smart</strong> <strong>Cities</strong><br />
de répondre à leurs objectifs d'adopter<br />
des technologies innovantes qui les<br />
aident à utiliser les ressources de manière<br />
durable, à rendre les services de<br />
secours plus efficaces et, surtout, à sauver<br />
des vies plus rapidement dans les<br />
situations d'urgence.<br />
Communiqué par Kerlink<br />
et VOMATEC Innovations GmbH
18<br />
GOUVERNANCE<br />
BRÈVES<br />
© DATer<br />
Un nouvel accompagnement financier pour la future<br />
Nordstad<br />
En octobre 2020, le gouvernement avait décidé d'augmenter l'accompagnement<br />
financier pour une fusion de la Nordstad : une<br />
aide spéciale à hauteur de 2 200€ euros par habitant serait versée<br />
jusqu'au 2 000 e habitant et de 1 000 euros par habitant jusqu'au<br />
5 000 e . Le montant total pour les cinq communes concernées,<br />
à savoir Bettendorf, Diekirch, Erpeldange-sur-Sûre et Schieren<br />
aurait été de l’ordre de 29,427 millions d’euros. Néanmoins,<br />
l’enveloppe financière afférente a été revue le 3 décembre<br />
dernier lors du conseil de gouvernement. Taina Bofferding,<br />
ministre de l’Intérieur, a proposé de doubler ce montant pour<br />
parvenir à une aide de 58,854 millions d’euros. Le gouvernement<br />
souhaite en effet faire de la future Nordstad le 3 e pôle d’attractivité<br />
du <strong>Luxembourg</strong>. La ministre a toutefois rappelé qu’il<br />
ne fallait pas réduire une fusion à des considérations financières,<br />
mais recentrer la discussion autour d’une vision commune<br />
de, et pour, la Nordstad.<br />
Source : SIP<br />
Pour une refonte entrepreneuriale adaptée au futur<br />
Les conditions permettant aux entreprises d’accéder aux différents<br />
marchés, de participer à des colloques et d’en intégrer<br />
les résolutions, voire d’exercer leur activité selon les règles qui<br />
prédominent, englobent désormais les trois principes fondamentaux<br />
que sont l’environnement, le social, et la gouvernance<br />
(ESG).En soi, c’est cette prise en compte appropriée de<br />
ces nouvelles caractéristiques qui vont progressivement aider<br />
à déterminer le degré de responsabilité sociale des entreprises<br />
et des compagnies de toutes sortes, notamment au niveau de<br />
leur potentiel de longévité et d’adaptabilité à l’évolution du<br />
monde entrepreneurial et économique de demain. Clairement,<br />
ce mot d’ordre concerne la globalité des protagonistes<br />
des différents domaines de l’économie, de la finance et du<br />
social pour lesquels le pouvoir décisionnel en termes d’ambitions<br />
et de velléités stratégiques à longue échéance ne pourra<br />
plus être dissocié des questions environnementales et sociétales<br />
dans le cadre du développement durable, devenu ipso<br />
facto un prérequis. Les valeurs de protection de la planète,<br />
grâce à une économie durable et à l’optimisation de ses règles<br />
sociétales, doivent en effet être conscientisées et partagées par<br />
tous. La concrétisation des efforts des entreprises responsables<br />
et aux normes est d’ores et déjà labellisée par la marque ESR –<br />
ENTREPRISE RESPONSABLE.<br />
Source : fedil-echo.lu<br />
Une COP26 mi-figue, mi-raisin<br />
Étape majeure pour la mise en œuvre de L’Accord de Paris signé<br />
en 2015, la COP26 de novembre dernier à Glasgow s’est révélée<br />
peu prolifique en termes de résultats concrets. En effet,<br />
les nombreux États présents en Écosse n’ont finalement pas<br />
adopté de nouveaux engagements en matière de réduction des<br />
émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du Pacte de Glasgow.<br />
Ils reconnaissent néanmoins, comme le recommande le<br />
GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution<br />
du climat), l’importance de réduire les émissions globales de<br />
45% d’ici à 2030 par rapport au niveau de 2010 et d’atteindre la<br />
neutralité carbone à l’horizon 2050. À noter une des avancées<br />
les plus importantes de ce dernier sommet sur la situation climatique<br />
actuelle, à savoir l’insistance par rapport aux énergies<br />
fossiles et au charbon dans le Pacte. Dans ce domaine, les parties<br />
sont appelées à accélérer leurs efforts pour diminuer progressivement<br />
le recours à l’exploitation traditionnelle du charbon<br />
et à éliminer les subventions «inefficaces» aux énergies<br />
fossiles. Enfin, la COP26 a aussi été l’occasion du lancement,<br />
ou du renforcement, de certaines alliances entre États, parmi<br />
lesquelles celle intitulée «Énergiser au-delà du charbon»,<br />
co-fondée par le Canada, qui vise l’élimination des centrales<br />
au charbon traditionnelles à plus ou moins long terme, et qui<br />
compte à ce jour 165 membres.<br />
Source : ukcop26.org
© Valente Bureau d'architecture<br />
GREEN<br />
BUILDING<br />
La commune de Betzdorf construit une nouvelle crèche à Roodt-sur-Syre.<br />
Celle-ci se veut innovante sur différents plans. Il s’agit d’un projet pilote<br />
en écologie, en construction durable et en économie circulaire.<br />
Les matériaux utilisés pour la construction du bâtiment seront réutilisables<br />
2.<br />
à d'autres fins à une date ultérieure. Considéré comme une construction lowtech,<br />
le bâtiment est réalisé par le bureau d’architecture<br />
Valente, Schroeder & Associés et Goblet Lavandier & Associés.<br />
Celui-ci sera livré en 2023.
LUXEMBOURG<br />
20<br />
GREEN BUILDING<br />
IL NOUS FAUT<br />
UNE RENAISSANCE<br />
DU PROGRAMME<br />
DE POLITIQUE<br />
ARCHITECTURALE !<br />
© OAI Julien SWOL<br />
OAI<br />
De nouveaux défis – sociétaux, professionnels,<br />
sectoriels… – ont émergé<br />
durant la pandémie. À la pointe<br />
de nouveaux concepts en matière de<br />
construction durable, l’Ordre des Architectes<br />
et des Ingénieurs-Conseils<br />
(OAI) prépare déjà l’avenir, avec des<br />
propositions, des réalisations et des<br />
actions concrètes. Pour Michelle<br />
Friederici, sa nouvelle présidente, et<br />
Pierre Hurt, son directeur, l’après-covid<br />
passe notamment par une prise<br />
de conscience par le public et les professionnels<br />
des valeurs communes dédiées<br />
à la culture du bâti.<br />
À quels défis le nouveau conseil de l’Ordre<br />
souhaite-t-il s’atteler dans les années à<br />
venir ? Comment compte-t-il assurer et<br />
renforcer la responsabilité sociétale de<br />
l’OAI et de ses membres ? Quelle est sa<br />
feuille de route sur le sujet ?<br />
MF : Suite à l’assemblée générale du<br />
28 octobre 2021, je suis très heureuse<br />
de pouvoir compter sur une excellente<br />
équipe du Conseil de l’Ordre qui intègre<br />
deux nouveaux membres très motivés.<br />
Nous souhaitons placer notre mandat<br />
dans la continuité, en mettant l’accent<br />
sur la reconnaissance de la valeur des<br />
professions OAI pour notre cadre de<br />
vie. Nous avons besoin d’une meilleure<br />
compréhension de la réelle plus-value<br />
des professions OAI, ainsi qu’une valorisation<br />
plus juste des professions<br />
d’architecte, d’ingénieur-conseil, d’urbaniste,<br />
d’architecte d’intérieur et<br />
d’architecte-/ingénieur-paysagiste. La<br />
qualité de vie ne peut pas être décrétée,<br />
mais elle est basée sur des valeurs<br />
communes. Nous avons donc besoin de<br />
femmes et d’hommes de l’art indépendants<br />
qui, en leur âme et conscience,<br />
gardent la vue d’ensemble pour nous<br />
tous. Par ailleurs, l’OAI poursuivra ses<br />
efforts pour sensibiliser les maîtres<br />
d’ouvrage à la mise en place de procédures<br />
d’attribution des missions<br />
aux membres OAI équitables avec des<br />
dossiers de candidature proportionnés.<br />
Une collaboration efficiente entre<br />
membres OAI et la sensibilisation des<br />
jeunes à l’intérêt des carrières au sein<br />
des bureaux OAI constituent également<br />
des dossiers essentiels pour la pérennité<br />
de nos professions.<br />
Le 26 mars 2020, l'OAI adressait un<br />
courrier au gouvernement sur « l'importance<br />
d’assurer sa responsabilité sociétale<br />
en préparant dès à présent l’après-<br />
Covid-19 ». Dans ce même courrier, il relatait<br />
la création d’un Think Tank OAI<br />
« Post Covid-19 ». Quelles ont été les premières<br />
réflexions et idées nées de cette<br />
initiative?<br />
Pierre Hurt<br />
PH : Après avoir clairement manifesté<br />
notre solidarité et celle de nos membres<br />
avec les secteurs vitaux de notre société<br />
dès le début de la pandémie de Covid-19,<br />
nous tenions à faire connaître les propositions<br />
de nos membres afin de leur<br />
permettre, dans le cadre de leurs missions<br />
professionnelles, d’exercer pleinement<br />
leur responsabilité culturelle,<br />
sociale et économique, et ainsi d’encore<br />
mieux concevoir notre vivre-ensemble.<br />
Ces réflexions ont été adressées au gouvernement<br />
le 7 septembre 2020 1 . Bien<br />
que de nombreux efforts de simplification<br />
administrative aient été entrepris<br />
par les instances publiques depuis des<br />
années – comme la mise en place du<br />
Guide Urbanisme en collaboration avec<br />
l’OAI – le fruit de ces efforts risque d’être<br />
compromis face à l’évolution frénétique<br />
et largement disparate du cadre légal et<br />
réglementaire dans le domaine de l’architecture,<br />
de l’ingénierie et de l’urbanisme.<br />
Le volume toujours croissant de la<br />
gestion administrative à fournir par nos<br />
membres dans les phases de conception<br />
et d’autorisation des projets a pour résultat<br />
que le temps de travail restant disponible<br />
sur une mission et qui peut être<br />
1<br />
Courrier disponible dans la médiathèque du site www.oai.lu à la rubrique « Avis ».
GREEN BUILDING<br />
21<br />
© OAI Julien SWOL<br />
Le nouveau guide est paru. Quelles sont<br />
les grandes nouveautés de cette édition<br />
2022 ?<br />
PH : Cet ouvrage documente bien les efforts<br />
entrepris par les architectes, ingénieurs-conseils,<br />
architectes d’intérieur,<br />
urbanistes-aménageurs et architectes-/<br />
ingénieurs-paysagistes pour répondre<br />
aux besoins et expectatives accrues des<br />
maîtres d’ouvrage en matière de programmation,<br />
de durabilité, de respect du<br />
budget et du délai ainsi que de gestion<br />
efficiente du projet. Epaulées par la méthodologie<br />
Maîtrise d’œuvre OAI – MOAI.<br />
LU, développée par l’OAI, les équipes de<br />
concepteurs sont à même d’apporter une<br />
réponse holistique aux défis actuels. Témoignage<br />
de l’importance attachée à ces<br />
thématiques, six ministres ont accordé<br />
leur haut patronage au présent guide.<br />
Michelle Friederici<br />
L’ouvrage porte en exergue la phrase<br />
suivante : « Il nous faut une renaissance<br />
du programme de politique architecturale<br />
! ». De quoi s’agit-il ? Comment envisagez-vous<br />
ce programme ?<br />
consacré à la réflexion et la conception<br />
même d’une œuvre va sans cesse en diminuant.<br />
La qualité du résultat construit<br />
ne pourra évidemment que s’en ressentir.<br />
Il est donc impératif de résoudre au niveau<br />
politique les problèmes structurels<br />
inhérents au manque de cohérence des<br />
procédures administratives. L’OAI plaide<br />
dans ce domaine pour un véritable code<br />
de la construction structurant et hiérarchisant<br />
tous les textes applicables en matière<br />
de construction.<br />
Depuis la fin de la pandémie, le « reboot »<br />
du secteur de la construction a été amorcé.<br />
Quelles conclusions l'OAI a-t-il tirées<br />
de cette crise ?<br />
MF : Nos membres étaient pour certains<br />
déjà très avancés dans la digitalisation<br />
de leurs méthodes de travail et ont pu<br />
poursuivre leurs activités dès le début<br />
de la crise. Il est cependant essentiel de<br />
les soutenir, notamment financièrement,<br />
pour poursuivre cet effort important. Le<br />
télétravail a montré son potentiel, mais<br />
également ses limites. Certaines phases<br />
du projet, par exemple sur chantier, ne<br />
peuvent être suivies à distance. En outre,<br />
il importe que tous les acteurs, notamment<br />
du secteur public, mettent en place<br />
systématiquement des méthodologies de<br />
visioconférence permettant de présenter<br />
et de communiquer tous les documents<br />
de projets dans les différentes phases de<br />
mission.<br />
Bien organisé, il en résultera un gain<br />
de temps important. Cela permettra de<br />
se concentrer sur les réunions ou rencontres<br />
vraiment importantes en présentiel.<br />
Les deux façons de faire peuvent<br />
être parfaitement complémentaires.<br />
Le bon usage de méthodes digitalisées<br />
et l’émergence de nouvelles formes<br />
de travail collaboratif que cela pourra<br />
entraîner sont également avantageux<br />
sur le plan environnemental et économique<br />
(diminution de l'impact carbone<br />
et réduction du coût économique de la<br />
mobilité forcée). Dans le contexte de la<br />
digitalisation, il sera utile de généraliser<br />
la remise et la validation des dossiers<br />
en ligne pour tous les acteurs publics<br />
(maîtres d’ouvrage et administrations)<br />
et d’assurer la sécurité juridique des<br />
échanges dématérialisés.<br />
PH : Expression d’une étape décisive<br />
dans la prise de conscience collective<br />
de l’importance de notre cadre de vie<br />
et de sa gestion, le gouvernement a approuvé<br />
le 11 juin 2004 le programme de<br />
politique architecturale 2 préparé à l’initiative<br />
de l’OAI par le groupe interministériel<br />
et interprofessionnel « Pour une<br />
politique architecturale ». Il comporte un<br />
programme d’action en quatorze points.<br />
Certaines actions ont été lancées, mais la<br />
plupart doivent encore l’être. Ainsi, une<br />
mise à jour de ce texte, et surtout une<br />
mise en œuvre cohérente et décidée est<br />
aujourd’hui nécessaire avec l’objectif<br />
de développer auprès du public et des<br />
professionnels la conscience de valeurs<br />
communes en matière de culture du bâti.<br />
L’OAI pourra ainsi rester un précurseur à<br />
la pointe de nouveaux concepts en matière<br />
de construction durable selon la devise<br />
: « Design first, Build smart ! » 3 .<br />
Article réalisé en partenariat avec l’OAI<br />
2<br />
Le programme de politique architecturale peut être consulté dans la médiathèque du site www.oai.lu.<br />
3<br />
Plus d’informations dans la carte blanche à ce sujet qui peut être consultée dans la médiathèque du site www.oai.lu.
LUXEMBOURG<br />
22<br />
GREEN BUILDING<br />
FAMAPLAST, ENTREPRISE<br />
AUX TUBES ÉCOLOGIQUES :<br />
40 ANNÉES D’INNOVATION<br />
Famaplast<br />
Patric Michelis<br />
L’histoire de Raymond Michelis débute dans les années 60 avec la création d’une entreprise de construction.<br />
En 1964, il a commencé à produire des blocs de béton, d’abord pour ses propres besoins,<br />
puis pour d’autres entreprises.
GREEN BUILDING<br />
23<br />
Historique de la société<br />
C’est en 1975 qu’a été créée l’actuelle<br />
société Famaplast qui fabrique des<br />
tubes en polyéthylène. Avant cette date,<br />
les câbles étaient mis en terre sans aucune<br />
protection. Depuis, les tubes en<br />
polyéthylène fabriqués par Famaplast<br />
protègent les câbles et facilitent leur<br />
éventuel remplacement.<br />
Parce que l’environnement a toujours<br />
été au cœur des préoccupations de la société<br />
Famaplast, Raymond Michelis a eu<br />
l’idée de produire ses tubes en polyéthylène<br />
à partir de matériaux recyclés.<br />
C’est ainsi qu’il fonda en 1980 Granulux,<br />
qui s’occupe de la transformation<br />
de produits usagés en polyéthylène (flacons,<br />
bouteilles, etc.). Les gaines en matière<br />
recyclée sont aussi performantes<br />
que celles fabriquées à partir de matériaux<br />
de premier choix.<br />
À ce jour, Famaplast est une des rares entreprises<br />
en Europe à produire ces tubes<br />
à partir de matériaux recyclés et être<br />
conforme aux normes européennes.<br />
Une nouvelle gaine<br />
nommée Plyvaflex,<br />
un tube muni d’un dispositif<br />
qui le rend détectable<br />
Remise en question et innovation<br />
En 2016, après deux années de recherche<br />
et de développement, Famaplast a créé<br />
une nouvelle gaine nommée Plyvaflex,<br />
un tube muni d’un dispositif qui le rend<br />
détectable. Plyvaflex est une nouvelle<br />
gaine protégée par un brevet luxembourgeois<br />
qui s’exporte au-delà de nos frontières.<br />
« Nos principaux clients français nous<br />
ont appelés afin de mettre en place un<br />
système efficace et économiquement<br />
pertinent permettant de localiser les<br />
conduites enterrées, et ce, pour se mettre<br />
en conformité avec une nouvelle norme<br />
française », nous explique Patric Michelis,<br />
directeur de Famaplast. « Le concept<br />
que nous avons développé a été breveté.<br />
Il s’agit de doter les tubes et conduites<br />
d’un fil traceur dès la fabrication. Le fil<br />
est raccordé à une borne lors de la pose et<br />
les bornes sont connectées à un émetteur<br />
générateur. Ensuite, un récepteur générateur<br />
permet de localiser la conduite en<br />
tout point. Ce suivi permanent renvoie<br />
les informations demandées et permet<br />
d’afficher un plan en situation réelle. Le<br />
système est extrêmement fiable, la durée<br />
de vie du fil traceur étant au moins équivalente<br />
à celle de la canalisation et son<br />
faible surcoût étant largement compensé<br />
par les économies réalisées en évitant<br />
les nombreux incidents voire accidents<br />
des années après la pose d’une conduite,<br />
lorsqu’interviennent des travaux ».<br />
Si pour l’instant le procédé Famaplast<br />
a surtout connu le succès à l’étranger,<br />
il pourrait aussi intéresser le marché<br />
luxembourgeois où chaque semaine cinq<br />
interventions se font sur des tubes ou canalisations<br />
qui ont été abimés par accident<br />
en creusant.
Borne d’injecon Branchement<br />
Borne d’injecon Branchement<br />
24<br />
GREEN BUILDING<br />
Les avantages du dispositif<br />
développé par Famaplast:<br />
• Localisable en classe A ;<br />
• Offre une bonne précision dans le<br />
positionnement des réseaux en<br />
plan et en profondeur ;<br />
• Réseaux détectés et localisés à<br />
toutes profondeurs ;<br />
• Réduction des coûts de recherche<br />
des réseaux et d’ouverture de<br />
tranchées en exploitation ;<br />
• Permet d’éviter les arrêts de<br />
chantiers et dispense<br />
d’investigations complémentaires<br />
coûteuses ;<br />
• Durée de vie équivalente à celle<br />
des réseaux ;<br />
• Garantit une sécurité pour les<br />
réseaux et leurs exploitants ;<br />
• Fonctionne avec tous les appareils<br />
de détection de signaux<br />
électromagnétiques du commerce ;<br />
• Facilité de mise en œuvre grâce à<br />
sa fixation sur les couronnes ;<br />
• Un faible surcoût par rapport au<br />
coût du mètre linéaire du réseau<br />
posé ;<br />
• Offre la possibilité d’un<br />
géoréférencement avec une<br />
interface GPS.<br />
Qualité, respect de l’environnement<br />
et remise en question constante sont<br />
les qualités qui ont permis à la société<br />
de devenir un des leaders européens<br />
de la fabrication des tubes annelés en<br />
polyéthylène.<br />
Les gaines permettent<br />
de remplacer<br />
ou introduire<br />
de nouveaux câbles<br />
sans rouvrir une tranchée<br />
Tous diamètres, toutes longueurs et<br />
toutes couleurs, les gaines de protection<br />
Famaplast peuvent désormais rester<br />
détectables à vie. Elles préservent les<br />
câbles en respectant la terre et une fois<br />
en place, on peut remplacer ou introduire<br />
de nouveaux câbles sans rouvrir<br />
une tranchée.<br />
Famaplast<br />
47a, rue de Sanem<br />
L-4485 Soleuvre<br />
Tél.: 59 30 46 - 1<br />
fama@pt.lu<br />
www.famaplast.lu<br />
AVANTAGES DU DISPOSITIF : PROCÉDÉ DE DÉTECTION AVEC PLYVAFLEX :<br />
Localisable en classe A. Complément idéal à la cartographie, aux SIG,<br />
aux relevés topographiques et aux plans de récolements.<br />
Offre une bonne précision dans le positionnement des réseaux en plan<br />
et en profondeur.<br />
Réseaux détectés et localisés à toutes profondeurs.<br />
Réduction des coûts de recherche des réseaux et d’ouverture de tranchées<br />
en exploitation.<br />
Permet d’éviter les arrêts de chantiers et dispense d’investigations<br />
complémentaires coûteuses.<br />
Durée de vie équivalente à celle des réseaux.<br />
Garantit une sécurité pour les réseaux et les exploitants des réseaux.<br />
Fonctionne avec tous les appareils de détection de signaux<br />
électromagnétiques du commerce.<br />
Facilité de mise en oeuvre grâce à sa fixation sur les couronnes.<br />
Un faible surcoût par rapport au coût du mètre linéaire de réseau<br />
posé.<br />
Offre la possibilité d’un géoréférencement avec une<br />
interface GPS.<br />
Ce dispositif s’appuie sur le principe de détection électromagnétique (à l’aide<br />
d’un détecteur classique du commerce) permettant de localiser, de détecter<br />
et d’identifier avec la précision de la classe A, le réseau enterré en plan et<br />
profondeur (quel que soit la profondeur) conformément à la norme NF S70-003.<br />
Il suffit de connecter le fil rouge du générateur à la borne d’injection PLYVAL du<br />
réseau à localiser par le biais de la prise jack et relier le fil noir à la terre. La terre<br />
doit être éloignée d’au moins 4 m.<br />
Régler le détecteur sur la même fréquence que le générateur<br />
Suivre le signal avec le détecteur et localiser le tracé du réseau enterré<br />
Relever la profondeur autant de fois que nécessaire<br />
Poursuivre cette démarche, tronçon par tronçon<br />
Etablir les plans de récolement<br />
Géo-référencer le réseau<br />
Emeeur / Générateur<br />
Mode de détecon<br />
PLYVAL concept<br />
Borne d’injecon<br />
couvercle ouvert<br />
Récepteur / Détecteur<br />
Borne d’injecon<br />
couvercle fermé :<br />
assure le retour terre<br />
Terre<br />
Fil traceur PLYVAL<br />
Profondeur<br />
Fil traceur PLYVAL<br />
Connecteur en Té<br />
Connecteur Droit Connecteur Té<br />
Canalisaon<br />
Tube PLYVAFLEX
GREEN BUILDING<br />
25<br />
BRÈVES<br />
© Eaglestone<br />
Un nouveau bâtiment à la Cloche d’Or<br />
Situé à la Cloche d’Or, développé par Eaglestone et dessiné par<br />
le bureau d'architecture Assar Universum Architects, Prism est<br />
un bâtiment de bureaux de 4 780m² qui se veut élégant et intemporel.<br />
Les travaux démarreront en 2022. L’édifice est idéalement<br />
situé à l'intersection des autoroutes A1, A3 et A6. Il bénéficie<br />
des nouveaux arrêts du tram, du nouveau P+R et de la mobilité<br />
douce qui est encouragée dans ce nouveau quartier. Chaque<br />
matériau est sélectionné en vue de rendre le projet unique, épuré<br />
et parfaitement inscrit dans son environnement. La succession<br />
verticale des parties pleines en béton architectonique blanc<br />
vient contraster la réflexion de l’aluminium anodisé des cadres<br />
et châssis. Prism détient également la certification BREEAM Excellent,<br />
offrant la garantie que l’infrastructure a été réalisée en<br />
respectant l’environnement et en maintenant un confort optimisé<br />
pour les occupants. Les consommations d’énergies primaires<br />
seront aussi réduites.<br />
Source : Eaglestone<br />
L’école d’Elmen prend forme<br />
La pose de la première pierre du nouveau bâtiment scolaire<br />
à Olm au nouveau quartier « Elmen » s'est déroulée le<br />
19 novembre en présence du ministre du Logement et de la<br />
Sécurité intérieure, ainsi que du collège des bourgmestre et<br />
échevins de la commune de Kehlen. Dans le cadre de l’aménagement<br />
du nouveau quartier « Op Elmen » par la SNHBM,<br />
la commune de Kehlen s’est engagée à la construction d’une<br />
nouvelle école qui répondra aux besoins des quelque 850<br />
habitations qui seront construites au cours des prochaines<br />
années. L’école sera implantée entre l’entrée du lotissement<br />
en face du domaine Hueseknäppchen et la place du village<br />
en face de la « Maison pour tous ». Le bâtiment correspondra<br />
à une classe énergétique C, la plupart des toitures seront de<br />
type toiture verte ou accessibles pour des activités récréatives.<br />
Trois ascenseurs garantiront l’accessibilité à toutes<br />
les fonctions à l'ensemble des usagers. Le projet de l’école<br />
comprend plusieurs fonctions importantes qui seront distribuées<br />
par un hall d’entrée commun: une maison relais<br />
pour accueillir 400 enfants, le restaurant scolaire qui aura<br />
une capacité minimale de 400 places, une salle de motricité<br />
séparée et une école fondamentale regroupant 23 salles<br />
de classe et 21 salles annexes et polyvalentes sera répartie à<br />
tous les étages. Une salle de médecine scolaire ainsi que plusieurs<br />
bureaux pour les enseignants et la direction scolaire<br />
sont également prévus.<br />
Source : kehlen.lu<br />
Neischmelz mise sur la neutralité carbone<br />
Le gouvernement vient d'adopter deux projets de loi de financement<br />
pour soutenir la réalisation de la première phase du nouveau<br />
quartier d'habitation « NeiSchmelz » à Dudelange avec un demi-milliard<br />
d'euros. En plein centre de la ville, sur près de 36 hectares,<br />
les anciennes friches sidérurgiques seront reconverties en un<br />
quartier moderne et écologique d'une grande qualité de vie et d'habitation.<br />
La grande majorité des 1 575 logements sera destinée à la<br />
location abordable et sera réalisée dans le respect de la mixité des<br />
fonctions, mais aussi de la mixité générationnelle et sociale. Le projet<br />
intégrera également les principes de l'économie circulaire et du<br />
développement durable. Ainsi, il appliquera de nouvelles formes<br />
de construction, moins consommatrices de terrain et répondant<br />
à des critères écologiques généraux et à la typologie régionale du<br />
patrimoine bâti. Un accent particulier sera mis sur la qualité de vie<br />
des habitants. Le concept énergétique est novateur et l'ensemble<br />
du quartier « NeiSchmelz » vise la neutralité en matière d'émissions<br />
de CO 2<br />
. La production d'énergie électrique sera assurée par des<br />
panneaux photovoltaïques installés, notamment, sur la toiture du<br />
laminoir.<br />
Source : SIP
26<br />
LUXEMBOURG<br />
GREEN BUILDING<br />
L’ENTREPRISE<br />
JULIEN CAJOT<br />
MODERNISE<br />
L’ASPHALTE<br />
Julien Cajot<br />
Située à environ 5 km du centre de<br />
<strong>Luxembourg</strong>, dans la zone industrielle<br />
de Leudelange, l’entreprise Julien Cajot<br />
est spécialisée dans la production et l’application<br />
de bétons asphaltiques. Intégrée<br />
au groupe Félix Giorgetti depuis dix<br />
ans, elle s’appuie sur son goût pour l’innovation<br />
pour perfectionner ses processus<br />
et ses produits. Un savoir-faire qu’elle<br />
déploie pour des petits chantiers privés<br />
comme pour des projets publics d’envergure.<br />
Axel Burkel, directeur technique,<br />
présente les activités de la société.<br />
L’esprit d’une entreprise familiale, la<br />
force d’un groupe<br />
L’entreprise Julien Cajot, du nom de son<br />
fondateur, est une société familiale née<br />
en 1967. Spécialisée dans la production<br />
et l’application de bétons asphaltiques<br />
– des revêtements bitumeux servant à recouvrir<br />
routes, trottoirs, parkings, pistes<br />
cyclables, cours d’école ou encore allées<br />
privées – elle vient renforcer le groupe Félix<br />
Giorgetti en 2011. Depuis, elle profite<br />
de certains investissements du groupe<br />
et réalise des chantiers d’envergure<br />
par son biais. Aujourd’hui, l’entreprise<br />
emploie quelque 90 personnes : une<br />
quinzaine dans ses bureaux, une dizaine<br />
dans sa centrale et une soixantaine sur<br />
ses chantiers et pour ses transports.<br />
« La production des enrobés s’effectue<br />
dans notre centrale de Leudelange. Nous<br />
y chauffons et mélangeons les matériaux:<br />
pierres, sable et bitume, un liant naturel.<br />
L’asphalte ainsi produit est transporté<br />
sur chantier par nos chauffeurs et nos<br />
équipes de mise en œuvre l’appliquent<br />
sur la route préalablement fraisée par<br />
leurs soins. Tout ce processus s’effectue<br />
en quelques heures en raison des propriétés<br />
du bitume. Liquide à 180°C, ce<br />
dérivé du pétrole peut être mélangé et<br />
transporté facilement, mais passe à l’état<br />
solide après refroidissement. En hiver,<br />
par 5°C, nos équipes ont trois heures<br />
pour travailler la matière entre la fin de sa<br />
production et la fin de sa mise en œuvre »,<br />
indique le directeur technique.<br />
Un matériau 100% recyclable, des<br />
produits pratiques et esthétiques<br />
« À l’heure où le combat contre le changement<br />
climatique nous pousse à revoir nos<br />
modes de production et nos habitudes de<br />
consommation, il nous tient à cœur de<br />
souligner que nos produits sont issus de<br />
matériaux recyclés et recyclables à 100%.<br />
Chaque tonne d’asphalte que nous récupérons<br />
à l’issue du rabotage d’une route<br />
est ramenée à la centrale, chauffée et réinjectée<br />
dans nos nouveaux produits. Actuellement,<br />
nos sous-couches sont composées<br />
de 50% de matière recyclée, mais<br />
les technologies évoluent et les nouvelles<br />
centrales permettent d’atteindre des taux<br />
de 80 à 90% de matière recyclée dans les<br />
nouveaux produits », souligne Axel Burkel.<br />
Nous pouvons désormais<br />
proposer des enrobés structurés<br />
et/ou colorés !<br />
Si la filière peut prétendre aisément<br />
s’inscrire dans un système économique<br />
circulaire, dans l’air du temps, ses produits<br />
sont longtemps restés assez traditionnels.<br />
« À côté de l’asphalte noir par<br />
nature et à la finition lisse, nous pouvons<br />
désormais proposer des enrobés<br />
structurés et/ou colorés ! », déclare Axel<br />
Burkel.
GREEN BUILDING<br />
27<br />
Asphastruct est une technologie et un<br />
processus d’application qui permet d’estamper<br />
tout type de motif sur l’enrobé,<br />
produisant par exemple des effets réalistes<br />
de briques ou de pavés sur une<br />
base d’asphalte. Grâce à ce procédé,<br />
quasiment tout est possible : « pavés » de<br />
toutes dimensions ou même logos d’entreprise<br />
peuvent s’imprimer dans les enrobés<br />
de la société. Certaines communes<br />
ont d’ailleurs opté pour cette technologie<br />
pour revêtir des routes et des trottoirs. Les<br />
matrices sont commandées sur-mesure<br />
selon les exigences du client. L’illusion est<br />
totale: il est quasiment impossible de distinguer<br />
l’asphalte des pavés traditionnels,<br />
si ce n’est à l’entretien ! En effet, l’absence<br />
de joints dans ce revêtement confère un<br />
rendu propre et net en empêchant toute<br />
mauvaise herbe de pousser. L’autre avantage<br />
de ce produit est sa rapidité de mise<br />
en œuvre. « Nous pouvons revêtir un trottoir<br />
en deux jours, quand une pose de<br />
pavés nécessiterait quatre semaines de<br />
travaux. Ce produit est très plébiscité par<br />
les particuliers qui en revêtent leurs allées,<br />
mais aussi par les communes qui en enrobent<br />
leurs routes et trottoirs », précise le<br />
directeur technique.<br />
Par ailleurs, l’entreprise propose également<br />
des enrobés colorés. Elle utilise<br />
pour ce faire un liant synthétique clair<br />
qui possède les mêmes propriétés que le<br />
bitume naturel mais auquel peuvent être<br />
ajoutés des pigments colorés. Cette technologie<br />
permet d’obtenir une très large<br />
palette de couleurs. Les enrobés colorés<br />
sont généralement utilisés pour revêtir<br />
les pistes cyclables, et ainsi les distinguer<br />
clairement de la route, et les tunnels,<br />
pour y apporter de la clarté. « L’asphalte<br />
blanc est fréquemment utilisé dans ces<br />
derniers. Sa production et sa mise en<br />
œuvre s’accompagnent de certaines<br />
contraintes importantes : chaque outil,<br />
chaque machine qui entre en contact<br />
avec la matière blanche doit être d’une<br />
propreté impeccable, aussi bien à la centrale<br />
que durant le transport ou la mise<br />
en œuvre du produit. C’est pourquoi<br />
nous confions toujours ces chantiers à<br />
une même équipe bien rodée », détaille<br />
Axel Burkel.<br />
Du chantier particulier aux travaux<br />
d’envergure<br />
Grâce à ses produits innovants et de<br />
qualité, l’entreprise Julien Cajot réalise<br />
quelque 1 000 interventions par an, au<br />
<strong>Luxembourg</strong> et dans la Grande Région.<br />
Parmi celles-ci, beaucoup de petits et<br />
Axel Burkel<br />
moyens projets, mais aussi des travaux<br />
d’envergure nécessitant une expertise<br />
reconnue. Cette année, la société a participé,<br />
via le groupe Giorgetti et en association<br />
momentanée avec plusieurs<br />
entreprises de construction, à la réhabilitation<br />
de la piste de l’aéroport du Findel.<br />
« L’entreprise Julien Cajot a produit 50%<br />
de tous les enrobés mis en œuvre. Ce<br />
chantier d’envergure a mis nos équipes<br />
au défi. L’unique piste de l’aéroport devant<br />
être opérationnelle en journée, la<br />
production, le contrôle, les analyses et<br />
la livraison de l’asphalte se sont faits exclusivement<br />
de nuit durant six mois, en<br />
respectant à la lettre des horaires très<br />
stricts, pour ne pas perturber le trafic<br />
aérien. D’avril à octobre, l’entreprise a<br />
donc tourné à plein régime, nos équipes<br />
se relayant pour travailler six jours par<br />
semaine, 24h/24. C’est un challenge que<br />
nous avons relevé avec brio et une performance<br />
que nous devrons réitérer l’année<br />
prochaine pour la seconde phase du<br />
chantier », raconte Axel Burkel.<br />
L’année prochaine, l’entreprise commencera<br />
l'extension à deux fois trois<br />
voies de l'autoroute A3 et participera<br />
aux travaux de la liaison Micheville,<br />
la nouvelle pièce d’autoroute reliant<br />
Esch-Belval à Micheville en France, deux<br />
autres projets d’envergure !<br />
Julien Cajot S.e.c.s.<br />
1, Zone Industrielle Grasbusch<br />
L-3370 Leudelange<br />
www.cajot.lu
DIGITAL<br />
ET INNOVATION<br />
© SIP / Emmanuel Claude<br />
Le programme de soutien aux startups du Centre européen d’innovation<br />
pour les ressources spatiales (ESRIC) a été présenté fin octobre par Mathias Link,<br />
3.<br />
son directeur, en présence du ministre luxembourgeois de l'Économie,<br />
Franz Fayot, et de représentants de l'ESA, de la LSA et du LIST lors de l’IAC à Dubai.<br />
Il s'agit du premier projet mondial consacré aux initiatives commerciales<br />
dans le domaine de l'utilisation des ressources spatiales.
LUXEMBOURG<br />
30<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
© Julian Pierrot<br />
RGPD :<br />
AVEZ-VOUS UN PIMS<br />
QUI TIENT LA ROUTE?<br />
itrust consulting<br />
Carlo Harpes<br />
Le 28 mai 2018, le Règlement Général<br />
sur la Protection des Données (RGPD)<br />
entrait en vigueur dans l’UE. Trois ans<br />
et demi plus tard, de nombreuses organisations<br />
tardent à s’y conformer, le<br />
considérant trop complexe. Pour Carlo<br />
Harpes, la situation est inquiétante.<br />
Aux sociétés récalcitrantes, le Managing<br />
Director d’itrust consulting recommande<br />
le PIMS, un système de gestion<br />
de la protection des données à caractère<br />
personnel permettant de se mettre en<br />
conformité avec les exigences du RGPD.<br />
Explications.<br />
Qu’est-ce que le PIMS ?<br />
Un « système de management de la protection<br />
de la vie privée », officiellement<br />
abrégé « PIMS » en français, est un « système<br />
de management de la sécurité de<br />
l'information qui gère la protection de<br />
la vie privée telle que potentiellement<br />
affectée par le traitement des données à<br />
caractère personnel ». Personnellement,<br />
c’est ce que j’aurais appelé un « système<br />
de gestion de la protection des données à<br />
caractère personnel » et je le présenterais<br />
comme une marche à suivre pour se<br />
conformer au RGPD. Pour implémenter<br />
ceci, il y a mille et une solutions, généralement<br />
valables pour de petits organismes<br />
où la protection des données<br />
n’est pas le souci primaire. Mais, depuis<br />
26 mois, il existe un PIMS type, qui a été<br />
décrit de façon précise et normalisé dans<br />
la norme ISO/IEC 27701, sur base duquel<br />
il est possible de se faire certifier.<br />
Qui en a besoin ?<br />
3,5 ans n’ont pas suffi à la plupart des organismes<br />
pour se mettre en conformité<br />
avec le RGPD. Combien n’ont pas nommé<br />
de DPO (alors qu’il s’agit d’une exigence<br />
légale pour toute entité publique)? Combien<br />
n’ont pas de registre du traitement<br />
conforme aux exigences? Combien ne<br />
peuvent pas prouver à la CNPD leur respect<br />
des principes du RGPD, notamment<br />
celui qui exige « une protection en termes<br />
de mesures techniques et organisationnelles<br />
appropriées » ? Face à la difficulté<br />
de savoir ce qui est approprié et comment<br />
le démontrer, les dirigeants (décideurs<br />
politiques, bourgmestres, chefs<br />
d’administration, CEO ou de gérants de<br />
PME), sont souvent résignés et se cachent<br />
derrière la non-conformité de leurs voisins.<br />
D’après mes observations, cette situation<br />
est inquiétante et seule la CNPD,<br />
qui a l’obligation de sanctionner, devrait<br />
connaître cet état. Tous les organismes<br />
visés ici auraient bien profité de ce PIMS.<br />
Qui a défini ce PIMS ?<br />
L’ILNAS, que je représentais à l’ISO dans<br />
de multiples réunions de travail consacrées<br />
à cette norme depuis 2014, se<br />
prononçait avec ses partenaires européens<br />
en faveur d’une norme rapide et<br />
parfaitement compatible avec le RGPD.<br />
Pour supporter la mise en conformité<br />
avec ces exigences, nous avons formulé<br />
de multiples suggestions d’amélioration<br />
sur la numérotation trop compliquée et<br />
certaines formulations trop lourdes. En<br />
France, la CNIL s’est félicitée de sa participation<br />
et encourage l’adoption de cette<br />
norme tout en laissant aux organismes<br />
la possibilité d’opter pour d’autres systèmes<br />
dans leur démonstration de<br />
responsabilité.
DIGITAL ET INNOVATION<br />
31<br />
Qui supporte le PIMS au <strong>Luxembourg</strong> ?<br />
Au <strong>Luxembourg</strong>, hélas, la CNPD n’a pas<br />
communiqué sur cette norme, ce que je<br />
perçois comme une erreur stratégique<br />
probablement due à l’absence de représentants<br />
de la CNPD à l’ISO ou à un<br />
manque de connaissance des systèmes<br />
de management tout court. Cette faute<br />
d’appréciation l’a aussi amenée à créer<br />
un cadre de certification national en<br />
2018, qui visait une certification luxembourgeoise<br />
très onéreuse à obtenir et,<br />
j’ose dire, économiquement non justifiable<br />
en l’absence de reconnaissance<br />
internationale. Étant donné les multiples<br />
inexactitudes dans les critères de cette<br />
certification, la mise en place de processus<br />
de certification dédiés (au lieu de<br />
recourir au processus ISO 17065 reconnu<br />
et pratiqué depuis des décennies) est<br />
resté un flop non utilisé et le dommage<br />
collatéral reste l’absence de support pour<br />
d’autres normes et démarches abordables<br />
plus matures.<br />
La CNPD est-elle donc en partie<br />
responsable d’un mauvais taux de<br />
conformité ?<br />
Absolument pas. Chaque citoyen est responsable<br />
devant la loi et, en aucun cas,<br />
la police ne peut être tenue responsable<br />
d’un crime qu’elle n’aurait pas détecté.<br />
Critiquer la CNPD est une façon pour<br />
certains de détourner le regard de leurs<br />
propres responsabilités. Bien sûr, la<br />
CNPD a aussi une mission d’information<br />
et de sensibilisation. Elle aurait pu en<br />
faire plus, mais elle l’a assumée à d’autres<br />
niveaux.<br />
Où et comment obtenir une certification<br />
PIMS ?<br />
Auprès de tout certificateur étranger<br />
ou du seul certificateur accrédité au<br />
<strong>Luxembourg</strong>, Certi-trust, qui délivre une<br />
certification sous accréditation internationalement<br />
reconnue. Faute de demande,<br />
la certification ISO/IEC 27701<br />
n’est pas encore disponible. En attendant<br />
qu’elle le soit, une certification par rapport<br />
à ISO/IEC 27001 avec indication sur<br />
le certificat de l’implémentation complète<br />
des mesures ISO/IEC 27701 est possible.<br />
itrust consulting l’a d’ailleurs obtenue le<br />
9 juin 2020.<br />
Quels sont les avantages d’une telle<br />
certification ?<br />
Dans la préparation de cette certification,<br />
itrust consulting a largement profité<br />
de cette norme pour rédiger une politique<br />
de protection des données qui cite<br />
toutes les mesures proposées dans cette<br />
norme, les options d’implémentation et<br />
consignes internes, par exemple des références<br />
à d’autres mesures de sécurité, à<br />
la documentation interne ou une indication<br />
des responsabilités et des processus<br />
à respecter par les employés. Ainsi, cette<br />
politique, ensemble avec un rapport<br />
d’analyse des risques et le registre des<br />
traitements, est la pierre angulaire qui<br />
permet de démontrer que les données<br />
sont protégées de façon adéquate, indépendamment<br />
d’une certification.<br />
Lors d’un audit externe du certificateur,<br />
le suivi de cette politique et l’application<br />
correcte des mesures ont été vérifiés. Sans<br />
pouvoir garantir à 100% qu’il n’y aura pas<br />
d’incidents, cela inspire la confiance de<br />
nos clients, et finalement de la plupart<br />
des citoyens luxembourgeois dont l’une<br />
ou l’autre donnée pourrait faire l’objet<br />
d’un traitement par nos soins.<br />
3,5 ans après l’entrée en vigueur<br />
du RGPD et 26 mois après<br />
la définition d’un PIMS<br />
Quel est le coût de la certification et ses<br />
limites ?<br />
Le coût de la certification (audit inclus)<br />
est en moyenne de 4 000 euros par an<br />
pour une organisation de moins de 25<br />
employés, mais augmente de façon logarithmique<br />
avec ce nombre. Une organisation<br />
qui n’a pas mis en place<br />
de systèmes adéquats pourrait devoir<br />
dépenser jusqu’à 50 000 euros en consultance,<br />
pour la préparation et l’implémentation<br />
des processus et des mesures. Evidemment,<br />
le coût est théoriquement nul pour<br />
les entreprises qui gèrent déjà la sécurité et<br />
la protection des données dans les règles<br />
de l’art. Les coûts de mesures de sécurité<br />
spécifiques aux processus métiers peuvent<br />
aussi être conséquents. Cependant, ces<br />
mesures ne sont pas imposées par la certification,<br />
si ceci est aligné avec l’appétit du<br />
risque et que le risque résiduel est accepté.<br />
En d’autres mots, la certification n’assure<br />
pas l'absence de risques, ni qu'il y ait une<br />
véritable conformité au RGPD, mais uniquement<br />
que tous les risques et problèmes<br />
de conformité ont été parfaitement détectés,<br />
compris et acceptés par le top management<br />
et que les intérêts des personnes<br />
concernées ont été respectés.<br />
Quelle est la philosophie qui sous-tend le<br />
PIMS d’ISO/IEC 27701 ?<br />
Ce PIMS est basé sur le système de management<br />
de la sécurité de l’information,<br />
donc sur des exigences précises liées à<br />
la compréhension du contexte, au leadership,<br />
à la planification, au support<br />
(comme la formation du personnel), au<br />
fonctionnement au jour le jour des processus,<br />
à l’évaluation des performances,<br />
et à son amélioration continue. En<br />
d’autres termes, il part de l’idée – souvent<br />
négligée dans une perspective juridique<br />
– qu’il est vain de s’attarder à revoir<br />
les droits spécifiques d’une personne<br />
concernée si le traitement ne réussit pas<br />
à protéger la confidentialité, l’intégrité et<br />
la disponibilité des informations (CID).<br />
En revanche, protéger ces CID n’est pas<br />
suffisant en termes de protection de la<br />
vie privée : il faut en plus considérer les<br />
risques de la perspective des personnes<br />
concernées et les droits de celles-ci<br />
quelle que soit la législation applicable.<br />
Ces droits sont reflétés de façon exhaustive<br />
dans 48 mesures de protection qui<br />
sont énoncées dans la norme avec des<br />
exigences et des préconisations de mise<br />
en œuvre. Ce PIMS est aussi guidé par le<br />
pragmatisme et le constat selon lequel<br />
une loi n’est pas respectée sous peine des<br />
sanctions prévues, mais qu’il convient de<br />
mettre à niveau le management de toute<br />
entité qui doit s’y conformer.<br />
itrust consulting<br />
55, rue Gabriel Lippmann<br />
L-6947 Niederanven<br />
www.itrust.lu
32<br />
LUXEMBOURG<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
© Université du <strong>Luxembourg</strong><br />
L’UNIVERSITÉ<br />
A INAUGURÉ<br />
SON SUPERCALCULATEUR<br />
AION<br />
L'Université du <strong>Luxembourg</strong> a officiellement<br />
inauguré son calculateur de<br />
haute performance (HPC) AION lors<br />
d'une cérémonie au campus de Belval.<br />
Le nouveau supercalculateur fournit désormais<br />
un support de pointe aux chercheurs<br />
et partenaires de l'Université.<br />
Le supercalculateur permettra des recherches<br />
et des innovations basées sur le<br />
calcul intensif et l'analyse de données à<br />
grande échelle, notamment dans les domaines<br />
de l'informatique, de la physique<br />
des matériaux, de la biomédecine et des<br />
sciences de la vie, de la cryptologie et de<br />
l'intelligence artificielle, mais aussi de<br />
l’histoire numérique ou des simulations<br />
socio-économiques.<br />
Jens Kreisel, vice-recteur à la recherche<br />
de l'Université, souligne que le nouveau<br />
HPC sera un élément majeur dans la mise<br />
en œuvre de l'ambitieuse stratégie numérique<br />
de l'Université du <strong>Luxembourg</strong>.<br />
Une recherche et un enseignement supérieurs<br />
nécessitent d'excellentes infrastructures<br />
de recherche. Avec AION,<br />
l'Université renforce son positionnement<br />
de leader international en HPC et améliore<br />
davantage son attractivité pour le<br />
personnel académique, les experts et les<br />
étudiants, enrichissant ainsi la pépinière<br />
de talents luxembourgeois.<br />
Le calcul de haute performance, une<br />
priorité stratégique<br />
« Le calcul et l'analyse de données de<br />
haute performance, ainsi que l'intelligence<br />
artificielle sont les pierres angulaires<br />
des stratégies européennes, nationales<br />
et universitaires», explique Pascal<br />
Bouvry, chargé de mission pour le HPC à<br />
l’Université. «En associant les nouvelles<br />
générations de supercalculateurs à une<br />
expertise de haut niveau dans le domaine,<br />
la recherche ouvre le chemin vers<br />
de nouvelles découvertes. L'Université<br />
du <strong>Luxembourg</strong> participe, en collaboration<br />
avec LuxProvide et Luxinnovation,<br />
au centre de compétence national HPC.<br />
Elle est membre du réseau EuroHPC et a<br />
établi de facto une position stratégique<br />
solide dans le domaine ».<br />
Cette installation centrale en pleine<br />
croissance soutient le déploiement de<br />
la Stratégie numérique de l'Université<br />
et de son cadre stratégique à long<br />
terme 2020-2039. Le lancement d'AION<br />
rejoint le nouveau master européen en<br />
calcul haute performance annoncé récemment<br />
(Master in High Performance<br />
Computing), qui débutera en septembre<br />
2022. Il s’agit du premier programme<br />
pilote paneuropéen de master en HPC<br />
et sera coordonné par l'Université du<br />
<strong>Luxembourg</strong>.<br />
Un instrument puissant<br />
AION est un supercalculateur Atos/Bull<br />
composé de 318 nœuds de calcul (équipés<br />
de la dernière génération de processeurs<br />
AMD), totalisant 40 704 noyaux de calcul et<br />
81 408 Go de RAM, avec une performance<br />
maximale d'environ 1,70 PetaFLOPS.<br />
« L'installation et la configuration de<br />
cette machine et de son écosystème associé<br />
ont été retardées d'un an en raison<br />
de la pandémie », commente Sébastien<br />
Varrette, HPC Manager à l’Université du<br />
<strong>Luxembourg</strong>. « L'installation de l'ordinateur<br />
fut un processus laborieux, impliquant<br />
de nombreuses phases de tests.<br />
Nous sommes maintenant fiers de ce<br />
nouvel outil, il s’agit du supercalculateur<br />
le plus puissant jamais déployé par l'Université<br />
! Ceci n’aurait pas été possible<br />
sans le formidable soutien des parties<br />
prenantes à l’Université et chez Atos. Je<br />
tiens à exprimer ma gratitude à toutes les<br />
personnes impliquées ».<br />
En combinant son précédent supercalculateur<br />
Iris avec le nouveau système AION, le<br />
calculateur de haute performance de l'Université<br />
atteint une capacité de calcul cumulée<br />
de 2,8 PetaFLOPS couplée à une capacité<br />
de stockage partagé de 10 PetaBytes.<br />
Communiqué par l’Université du <strong>Luxembourg</strong>
DIGITAL ET INNOVATION<br />
« 379 notifications de violation,<br />
485 réclamations, 6 audits ouverts »<br />
(CNPD : Rapport annuel 2020)<br />
33<br />
Move securely within the cyberworld.<br />
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faut vous poser aujourd’hui<br />
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les lignes point<br />
des<br />
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traitements,<br />
en « plug and play ».<br />
politique télétravail et continuité de l’activité,<br />
plan de reprise, Notre savoir-faire plan : et scénarios des tests) ;<br />
• bâti sur des méthodologies et des normes de sécurité reconnues ;<br />
• pour mesurer • forgé au et feu auditer de la recherche la européenne sécurité et internationale ou la conformité ;<br />
chez vous et vos sous-traitants ;<br />
• soumis à des stress tests continus dans les projets de nos clients ;<br />
• pour mettre • adaptable à disposition avec votre aide pour des mieux experts répondre à vos en problèmes. sécurité, p. ex. un CISO, un DPO (SECurity<br />
as a Service – SECaaS) ;<br />
Nos services traditionnels, mais particulièrement utiles en temps de crise :<br />
• pour gérer<br />
• pour<br />
les<br />
auditer<br />
incidents,<br />
la sécurité ou<br />
collecter<br />
la conformité et pour<br />
des<br />
analyser<br />
preuves<br />
des offres de<br />
légales,<br />
service en<br />
et investiguer sur vos attaquants ;<br />
particulier des offres cloud ;<br />
• pour définir et mettre en œuvre une stratégie de continuité (politique télétravail<br />
• pour vous former, p. ex. en vidéoconférence pendant le confinement.<br />
et continuité de l’activité, plan de reprise, plan et scénarios des tests ;<br />
• pour évaluer les risques et mettre en place un traitement spécifique (sous-traitance,<br />
usage cloud) ;<br />
• pour mettre à disposition des experts en sécurité, p. ex. un CISO, un DPO<br />
(SECurity as a Service – SECaaS) ;<br />
• pour gérer, évaluer et collecter des preuves en cas de cyberattaques ;<br />
• pour installer et configurer nos nouveaux outils de cybersécurité ;<br />
• pour vous former, p. ex. en vidéoconférence pendant le confinement.<br />
This project has received funding from the European<br />
Union’s Horizon 2020 research and innovation<br />
programme under grant agreement No 700581<br />
Move securely within the cyberworld<br />
55, rue Gabriel Lippmann L-6947 Niederanven<br />
+352 26 176 212 www.itrust.lu<br />
« La cybersécurité est l’affaire de tous » (NIST)<br />
« La cybersécurité est l’affaire de tous » (NIST)<br />
55, rue Gabriel Lippmann L-6947 Niederanven • T. +352 26 176 212<br />
www.itrust.lu
INTERNATIONAL<br />
34<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
QUAND LES VILLES PARIENT<br />
SUR LES CRYPTOS<br />
Ne pouvant compter sur les financements traditionnels, certaines municipalités émettent leurs propres<br />
monnaies virtuelles et se tournent vers le Bitcoin pour financer leurs budgets et projets urbains<br />
ou développer des politiques sociales et citoyennes plus inclusives.
DIGITAL ET INNOVATION<br />
35<br />
Les cryptomonnaies peuvent-elles accompagner<br />
les villes dans leur transformation<br />
? Quel rôle innovant pourraient-elles<br />
jouer dans la stratégie <strong>Smart</strong> City de ces<br />
dernières ? Pensées en 1998, lancées après<br />
la crise financière de 2008, les devises<br />
digitales comme le Bitcoin (2009) et l’Ethereum<br />
(2011) ont connu depuis un succès<br />
croissant ; au point que plus de 5 000<br />
d’entre elles circuleraient dans le monde,<br />
pour une valeur de plus de 2 000 milliards<br />
de dollars, selon CoinMarketCap. Créées<br />
et échangées via une plateforme en ligne<br />
reposant sur la technologie Blockchain –<br />
grand livre comptable digital dans lequel<br />
les transactions sont enregistrées, vérifiées,<br />
sécurisées et répertoriées – la plupart<br />
d’entre elles sont volatiles et non régulées ;<br />
leur valeur suit la loi de l’offre et de la demande,<br />
et ne repose sur aucune contrepartie<br />
réelle de type dollar, euro ou or.<br />
Monnaie virtuelle, gestion réelle<br />
Des communes ont pourtant opté pour<br />
ces monnaies, ou ont créé leur propre<br />
moyen de paiement virtuel pour leur<br />
gestion, le financement de projets urbains<br />
ou bien dans le cadre de politiques<br />
sociales et citoyennes plus inclusives.<br />
Ainsi, pour réduire sa dépendance au financement<br />
fédéral, la ville californienne<br />
de Berkeley songeait en 2018 à émettre<br />
sa propre crypto, puis à lancer un emprunt<br />
dans cette nouvelle devise. Ces<br />
obligations municipales en crypto financeraient<br />
ainsi des logements abordables,<br />
les systèmes de transport en commun<br />
et les services sociaux. Le tout à travers<br />
une infrastructure à but non lucratif et<br />
à usage spécial, sécurisée et destinée à<br />
financer le bien social. Ne pouvant également<br />
compter sur le système bancaire<br />
traditionnel pour se financer, Miami a<br />
émis son MiamiCoin, notamment pour<br />
alimenter son budget et rembourser sa<br />
dette municipale. La ville devrait rapidement<br />
générer 60 millions de dollars de<br />
gain. Son maire sera aussi payé en Bitcoins,<br />
incitant les employés municipaux<br />
à faire de même. Il envisage également<br />
d’accepter les paiements et les taxes locales<br />
en cryptos décentralisées.<br />
New York a elle créé son NYCCoin, sous<br />
forme de jetons disponibles en kiosque,<br />
à un prix soutenu par la ville. Moyen de<br />
paiement accepté dans les transports,<br />
pour les services scolaires ou de santé, et<br />
pour s’acquitter des factures et des taxes<br />
municipales, ces tokens pourraient également<br />
s’échanger via une application.<br />
Visant dans un premier temps à renforcer<br />
l’inclusion sociale et à accroître sa prospérité,<br />
la Grosse Pomme pourrait à terme<br />
taxer les transactions en NYCCoin pour<br />
accroître ses revenus.<br />
En France, Angers a son Angecoin, une<br />
monnaie digitale locale disponible sous<br />
forme de jetons contre quelques euros,<br />
via une application. L’initiative favorisera<br />
l’économie de la ville et devrait aider<br />
les commerçants touchés par la crise sanitaire<br />
et économique. Le tout dans une<br />
démarche collaborative, participative,<br />
favorisant les circuits courts d’échanges,<br />
et conforme à son projet de territoire<br />
intelligent.<br />
D’autres localités ont fait le choix spéculatif.<br />
Pour financer les retraites de ses<br />
policiers et employés, Fairfax (Virginie) a<br />
décidé d’investir dans un fonds spécialisé<br />
dans les cryptomonnaies. Le comté parie<br />
ainsi sur la volatilité de ces actifs numériques<br />
et espère engranger d’importants<br />
rendements.<br />
Les villes pourraient créer<br />
une bulle spéculative,<br />
estiment certains experts<br />
Les cryptos, vitrines digitales<br />
À défaut d’émettre leurs propres devises<br />
digitales, d’autres cités se positionnent<br />
comme des vitrines cryptos, telle San<br />
Francisco qui abrite les plateformes de<br />
trading Coinbase et Kraken. Plusieurs<br />
centaines de restaurants, bars, auberges<br />
et magasins y acceptent le Bitcoin et<br />
quelque 500 guichets automatiques Bitcoin<br />
sont présents dans la région de la<br />
baie. À Amsterdam siègent Bitfury (fournisseur<br />
de solutions de sécurité et d’infrastructures<br />
pour la blockchain Bitcoin<br />
et crypto) et le prestataire de services<br />
de paiement Bitcoin BitPay Europe. Une<br />
dizaine de distributeurs automatiques<br />
de Bitcoin y sont présents, tandis que<br />
des commerces y acceptent la crypto.<br />
Cheyenne (Wyoming) vise le statut de<br />
capitale US des cryptomonnaies, à travers<br />
des lois instaurant notamment des<br />
exemptions fiscales sur les gains en devises<br />
digitales. Playa El Zonte (Salvador) a<br />
été parmi les premières municipalités salvadoriennes<br />
à accepter le Bitcoin comme<br />
mode de paiement ; la « Bitcoin Beach »<br />
a inspiré Nayib Bukele, le président du<br />
pays, dans sa loi instaurant la crypto<br />
comme monnaie officielle aux côtés du<br />
dollar. Le dirigeant a également annoncé<br />
la construction d’une « Bitcoin City »<br />
financée par des emprunts en monnaie<br />
virtuelle. Si le <strong>Luxembourg</strong> n’a pas encore<br />
de distributeur de Bitcoins, il héberge<br />
toutefois des plateformes d’échange de<br />
cryptos régulées par la Commission de<br />
Surveillance du Secteur Financier (CSSF),<br />
comme le Japonais bitFlyer, le Slovène<br />
Bitstamp ou le Suisse Swissquote.<br />
Tant pour les municipalités que pour les<br />
particuliers, les cryptos ne sont pas sans<br />
risques. Faute de législation, de règlementation<br />
boursière et de sanctions par<br />
les régulateurs, elles restent un terreau<br />
idéal pour les actes illicites (blanchiment<br />
d’argent, évasion fiscale, financement<br />
de trafics d’armes et du terrorisme).<br />
Elles sont aussi à la merci d’abus boursiers,<br />
notamment par des influenceurs<br />
comme Elon Musk (CEO de Tesla), dont<br />
les conseils et sorties médiatiques soufflent<br />
le chaud et le froid sur les marchés<br />
cryptos. En instaurant une monnaie virtuelle<br />
comme un véhicule d’investissement,<br />
ou en favorisant les échanges en<br />
Bitcoin volatile, les villes pourraient créer<br />
une bulle spéculative, estiment certains<br />
experts. Une solution serait de rattacher<br />
ces monnaies municipales à un indice<br />
réel, comme la valeur moyenne des<br />
biens immobiliers d’une ville : un jeton<br />
s’échangerait ainsi au prix officiel d’1 cm 2<br />
de l’habitat. Un alternative pour prévenir<br />
le trading spéculatif secondaire serait enfin<br />
de ne réserver les tokens qu’aux seuls<br />
paiements de services urbains.<br />
2009<br />
lancement du Bitcoin<br />
Par M. Auxenfants
LUXEMBOURG<br />
36<br />
FACILITER<br />
L’ACCÈS<br />
AU LOGEMENT<br />
GRÂCE À LA<br />
DIGITALISATION<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
SIGI<br />
Le logement et la digitalisation sont<br />
deux sujets d’actualité : de leur convergence<br />
est né un projet de transformation<br />
digitale d’envergure nationale.<br />
Le Pacte logement 2.0 repose sur la<br />
plateforme digitale SIGINOVA permettant<br />
aux communes et au ministère<br />
du Logement de collaborer sur ce<br />
projet interadministratif. Explications<br />
avec Henri Kox, ministre du Logement<br />
et Yves Wengler, président du SIGI<br />
(Syndicat Intercommunal de Gestion<br />
Informatique).<br />
Comment cette collaboration entre le<br />
ministère du Logement et le SIGI a-t-elle<br />
née ?<br />
HK : Nous apprécions le SIGI comme un<br />
partenaire fiable. Par son organisation<br />
centralisée à travers laquelle 101 communes<br />
sont représentées, le SIGI est<br />
très bien implémenté afin de nous accompagner<br />
dans ce projet d’envergure<br />
nationale. En apprenant qu’un certain<br />
nombre de projets interadministratifs,<br />
comme le Pacte Climat 2.0, ont déjà<br />
été déployés sur la plateforme digitale<br />
SIGINOVA, nous avons conclu qu’elle se<br />
prêtait parfaitement au Pacte logement<br />
2.0 pour connecter directement les communes<br />
sur ce même projet national. Un<br />
argument de taille pour notre collaboration<br />
avec le SIGI constitue aussi le fait<br />
que SIGINOVA est une solution luxembourgeoise<br />
développée sur base de l’expertise<br />
locale.<br />
YW : En tant que syndicat intercommunal,<br />
notre priorité consiste dans la<br />
digitalisation des procédures administratives.<br />
Ceci signifie que tous les<br />
acteurs impliqués dans un même processus<br />
sont intégrés et collaborent sur la<br />
même plateforme et que les opérations<br />
les concernant peuvent être effectuées<br />
sous forme digitale, sans avoir recours à<br />
des échanges basés sur des formulaires<br />
en papier. De par sa conception, la plateforme<br />
SIGINOVA est idéale pour un projet<br />
national comme le Pacte logement 2.0<br />
et une collaboration avec le ministère du<br />
Logement était évidente pour nous.<br />
Vous avez évoqué une « débureaucratisation<br />
» des procédures administratives<br />
dans le cadre du Pacte logement. Que<br />
peut-on entendre par là ?<br />
HK : Ce gouvernement s’est donné<br />
comme objectif une offensive du logement<br />
abordable public. Le Pacte logement<br />
2.0 en est un instrument primordial<br />
et pour qu’il fonctionne au mieux,<br />
il est nécessaire de disposer de solutions<br />
performantes qui l’accompagnent. La<br />
plateforme SIGINOVA répond à ce besoin.<br />
Il est impératif pour moi et tous les<br />
décideurs politiques impliqués, d’avoir
DIGITAL ET INNOVATION<br />
37<br />
© Désirée Walter<br />
comme celui-ci est largement facilitée si<br />
elle est portée par une solution digitale<br />
efficace et simple d’utilisation. Dans<br />
notre cas, cette solution émane d’une<br />
collaboration entre tous les intervenants,<br />
il s’agit d’un véritable co-design.<br />
Yves Wengler<br />
Henri Kox<br />
Enfin, je suis particulièrement ravi que<br />
notre alliance stratégique avec les communes<br />
pour l’offensive de logements<br />
abordables publics connaisse un grand<br />
succès, car déjà plus de 80 communes<br />
ont signé une convention initiale avec le<br />
ministère du Logement. Je suis convaincu<br />
que la plateforme SIGINOVA, bien<br />
qu’elle n'en constitue qu’une petite partie,<br />
représente un élément clé dans la<br />
gestion du Pacte logement 2.0.<br />
accès à des données concrètes, transparentes<br />
et fiables pour prendre des décisions<br />
factuelles et impactantes. En plus,<br />
notre ambition nationale est de simplifier<br />
les procédures administratives à<br />
travers leur digitalisation et je souhaite<br />
éliminer les échanges de formulaires sur<br />
papier. Ainsi, on élimine non seulement<br />
une source d’erreur ou d’oubli potentielle,<br />
mais la mise à disposition d’informations<br />
sur une plateforme digitale<br />
permet d’avoir à tout moment accès aux<br />
informations. Évidemment, cela facilite<br />
grandement le suivi de l’évolution de la<br />
situation du logement à la fois au niveau<br />
local et national.<br />
YW : Je dirais que chaque intervenant<br />
en bénéficie : les utilisateurs (les communes,<br />
les conseillers logements, le<br />
ministère du Logement et myenergy)<br />
ont à leur disposition une solution<br />
centrée sur et adaptée à leurs besoins,<br />
à travers un design UX (expérience utilisateur)<br />
intuitif offrant une navigation<br />
client performante. Les décideurs politiques<br />
communaux bénéficient d’un<br />
suivi optimisé de leurs plans d’action<br />
locaux. À travers SIGINOVA, les communes<br />
définissent leur Plan d’action<br />
local logement (PAL), ils font leur demande<br />
pour les participations financières<br />
pour les projets dans le cadre du<br />
Pacte logement et ils peuvent suivre<br />
le contingent horaire des conseillers<br />
logement. Les communes et leurs<br />
conseillers logement profitent aussi du<br />
traitement facilité des données communales.<br />
De son côté, le ministère du<br />
Logement utilise la plateforme pour<br />
valider un PAL ou une demande de<br />
participation financière. Finalement,<br />
le SIGI prévoit que les données administratives<br />
sensibles et leur échange<br />
soient sécurisés en assurant leur stockage<br />
au <strong>Luxembourg</strong>.<br />
En général, peut-on dire que la transformation<br />
digitale est le nouveau mot<br />
d’ordre du secteur public ?<br />
YW : Absolument ! Il est évident que nous<br />
avons placé la transformation digitale au<br />
centre de nos préoccupations. Il s’agit<br />
d’une évolution qui répond non seulement<br />
à la demande post-covid des administrations<br />
communales, mais également<br />
aux attentes de nos citoyens. Par la transformation<br />
digitale nous entendons bien<br />
plus que la simple numérisation, il s’agit<br />
de l’adoption d’un nouvel état d'esprit,<br />
d’une approche intégrale qui vise à repenser<br />
l’ensemble des procédures, en considérant<br />
les différents acteurs impliqués.<br />
Et le SIGI assurera bien évidemment l’accompagnement<br />
des communes durant les<br />
différentes étapes. Les effets positifs d’une<br />
telle approche semblent évidents : réduction<br />
du temps de traitement et donc d’attente,<br />
transparence accrue des procédures,<br />
émergence de nouveaux services, meilleure<br />
intégration des acteurs, ...<br />
HK : Cette approche a été résolument<br />
appliquée dans l’élaboration du service<br />
Pacte logement 2.0 en SIGINOVA. La<br />
mise en place d’un projet politique<br />
• Plateforme digitale interadministrative<br />
• Développement en open source,<br />
basé sur du low-code<br />
• Cycle de développement traditionnel<br />
d’applications métiers réduit<br />
• Composabilité des fonctionnalités<br />
développées<br />
• RGPD by design<br />
• Software Made in <strong>Luxembourg</strong><br />
par le SIGI<br />
Syndicat Intercommunal de Gestion<br />
Informatique<br />
11, rue Edmond Reuter<br />
L-5326 Contern<br />
www.sigi.lu
LUXEMBOURG<br />
38<br />
UNE ÉQUIPE D’EXPERTS<br />
AU SERVICE DE VOTRE<br />
SÉCURITÉ<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
SecuriTec<br />
Derrière, de gauche à droite : Dominique Hanslik, Luis Valente, Werner Hormesch, Luca Quarato<br />
Devant, de gauche à droite : Steve Fisch, Saskia Dostert-Cocciolone, Paul Wagener, Gilbert Reyland
DIGITAL ET INNOVATION<br />
39<br />
Choisir SecuriTec pour ses systèmes de<br />
sécurité, c’est opter pour des conseils<br />
sur-mesure, une installation réussie<br />
et un service après-vente à l’écoute et<br />
disponible 24 heures sur 24. Derrière<br />
cet ensemble de prestations unique au<br />
<strong>Luxembourg</strong>, une équipe d’une quarantaine<br />
d’experts en la matière. Rencontre<br />
avec Gilbert Reyland, directeur, et les<br />
responsables des services technique,<br />
vente, informatique et communication.<br />
Des visages derrière la technique<br />
L’histoire de SecuriTec démarre il y a<br />
onze ans. À l’époque, une petite équipe<br />
de quatre personnes propose des solutions<br />
de sécurité à des particuliers<br />
essentiellement. Au fur et à mesure<br />
qu’elle s’élargit, la société développe<br />
les moyens de s’adresser aux professionnels<br />
et mène davantage de projets<br />
d’envergure. Aujourd’hui, elle sécurise<br />
certaines grandes banques de la place,<br />
a établi un contrat cadre avec plusieurs<br />
institutions européennes et travaille<br />
avec de nombreuses communes et administrations<br />
étatiques. Crèches, supermarchés,<br />
stations-services, entreprises<br />
sidérurgiques,… de nombreux professionnels<br />
du <strong>Luxembourg</strong> et de la Grande<br />
Région recourent également aux systèmes<br />
proposés par SecuriTec. Tous ces<br />
projets, de l’installation dernier cri chez<br />
le particulier au grand chantier professionnel,<br />
sont rendus possibles grâce à<br />
une équipe professionnelle, dynamique<br />
et réactive qui s’est développée au fil des<br />
années.<br />
Luca Quarato et Paul Wagener sont chargés<br />
d’affaires et servent essentiellement<br />
les clients privés : « Notre rôle est de présenter<br />
aux clients nos différentes solutions<br />
de vidéosurveillance, de systèmes<br />
d’alarme, de contrôle d’accès, de vidéoparlophonie,<br />
de coffres-forts, etc. », indique<br />
le premier, fort d’une expérience de<br />
plus de cinq ans dans la société. « Notre<br />
mission est de nous rendre chez les clients<br />
pour étudier précisément les risques et<br />
leurs besoins, de gérer la commande et de<br />
fixer un rendez-vous pour l’installation de<br />
la solution choisie. Bien sûr, nous restons<br />
disponibles et à l’écoute des doléances de<br />
nos clients par la suite », ajoute Paul Wagener<br />
qui a rejoint l’équipe en 2020 mais qui<br />
bénéficie d’une expérience de 28 ans dans<br />
le métier.<br />
Quant à Dominique Hanslik et Damien<br />
Blanck, chargés d’affaires également, ils<br />
veillent à répondre aux besoins des particuliers<br />
mais aussi des professionnels.<br />
Leurs conseils portent alors sur une plus<br />
large gamme de produits qui comprend<br />
aussi les barrières, les systèmes de vidéosurveillance<br />
avec analyse d’images, la<br />
détection incendie, le contrôle d’accès, et<br />
bien plus encore.<br />
Cette équipe « vente » travaille en étroite<br />
collaboration avec Steve Fisch, responsable<br />
du service technique qui a intégré<br />
la société il y a neuf ans, et Luis Valente,<br />
responsable du service maintenances et<br />
dépannages. « Je me charge de la planification<br />
des différents chantiers en coordonnant<br />
les disponibilités des clients et<br />
les livraisons des commandes. Ensemble<br />
avec Luis, nous gérons également le service<br />
clientèle, c’est-à-dire que nous assurons<br />
une permanence téléphonique<br />
pour répondre à toute question sur les<br />
systèmes et sur la maintenance. Nous<br />
nous chargeons également d’envoyer un<br />
technicien sur place si nécessaire », détaille<br />
Steve Fisch.<br />
SecuriTec est reconnue<br />
pour sa réactivité<br />
et son professionnalisme<br />
Tous peuvent compter sur Werner<br />
Hormesch et Ralph Heinen, responsables<br />
du service informatique. « Notre service<br />
traite de tout ce qui est plus technique,<br />
la programmation des caméras par<br />
exemple, et gère le dépannage informatique.<br />
C’est un métier passionnant qui<br />
évolue rapidement : il y a, pour ainsi dire,<br />
des nouveautés tous les jours », explique<br />
Ralph Heinen, arrivé dans l’entreprise il y<br />
a un peu plus de huit ans.<br />
Le travail réalisé dans l’ombre par<br />
ces équipes est mis en lumière par<br />
Saskia Dostert-Cocciolone, responsable<br />
marketing et communication depuis neuf<br />
ans. « Je me charge de tout ce qui touche<br />
à la communication, de A à Z, que ce soit<br />
des petits projets comme la réalisation des<br />
cartes de visite ou de plus grandes actions<br />
comme l’organisation d’événements.<br />
Chaque apparition de notre logo est le<br />
fruit de mon intervention », précise-t-elle.<br />
Tous ensemble, les collaborateurs de SecuriTec<br />
offrent une analyse complète, minutieuse<br />
et personnalisée des risques et<br />
besoins de chaque client. « Notre connaissance<br />
approfondie de la technique en sécurité<br />
nous permet de satisfaire au mieux nos<br />
clients. SecuriTec est reconnue au <strong>Luxembourg</strong><br />
pour son professionnalisme et sa réactivité<br />
», affirme Gilbert Reyland.<br />
De la petite à la moyenne entreprise :<br />
une croissance raisonnée<br />
Forte d’une quarantaine de collaborateurs,<br />
l’équipe n’a pas prévu d’arrêter de<br />
grandir. Trois personnes devraient bientôt<br />
gonfler ses rangs et elle espère encore,<br />
dans un futur proche, recruter quatre<br />
techniciens : deux dans les installations<br />
et deux dans le dépannage et la maintenance.<br />
« Nous rencontrons une pénurie<br />
de main-d’œuvre depuis plusieurs<br />
années. La demande est plus forte que<br />
l’offre et, bien souvent, il faut non seulement<br />
trouver des techniciens mais aussi<br />
les former. C’est un frein au développement<br />
dans de nombreuses sociétés. Chez<br />
SecuriTec, bon nombre de techniciens<br />
n’avaient pas forcément les compétences<br />
requises à l’embauche. Ils sont pourtant<br />
devenus excellents dans leur métier grâce<br />
aux formations que nous proposons en<br />
interne ou que nous suivons chez les fabricants.<br />
La motivation et l’intérêt pour<br />
l’évolution de la profession y sont pour<br />
beaucoup », déclare Gilbert Reyland.<br />
L’objectif du directeur : stabiliser l’équipe<br />
et lui permettre d’affronter sans stress la<br />
charge de travail qui s’est accumulée durant<br />
les confinements successifs dus à la<br />
pandémie, le tout en conservant le même<br />
niveau de qualité dans l’installation et le<br />
service après-vente.<br />
SecuriTec<br />
21, ZAC Klengbousbierg<br />
L-7795 Bissen<br />
19, rue Geespelt<br />
L-3378 Livange<br />
Tél.: 26 300 221<br />
info@securitec.lu<br />
www.securitec.lu
40<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
BRÈVES<br />
Prévoir et surveiller les inondations<br />
Les inondations qui ont frappé le <strong>Luxembourg</strong> en juillet<br />
dernier ont été responsables de catastrophes économiques<br />
et sociales pour les communes et citoyens touchés. Le LIST<br />
(<strong>Luxembourg</strong> Institute of Science and Technology) a mis au<br />
point l’un des composants clés d’un nouvel outil révolutionnaire<br />
pour surveiller les inondations et contribuer à la réduction<br />
des risques de catastrophes dans le monde. Fin octobre,<br />
le Joint Research Centre (JRC) a lancé « Global Flood<br />
Monitoring » (GFM) qui permet aux utilisateurs de mieux se<br />
préparer face aux inondations et, ainsi, de mieux réagir. Les<br />
chercheurs du LIST Patrick Matgen, Ramona Pelich, Marco<br />
Chini, Renaud Hostache et Yu Li ont mis au point l’un des<br />
trois algorithmes d’extraction des données satellitaires. Le<br />
GFM produit des cartes de surveillance des inondations en<br />
moins de 8 heures après l'acquisition de l'image par le satellite,<br />
avec une résolution spatiale de 20 m au niveau mondial.<br />
L’outil, actuellement en phase pré-opérationnelle, est mis à<br />
disposition des services de protection civile des États membres<br />
de l’UE et de leurs partenaires gratuitement.<br />
Source : list.lu<br />
Un GIE pour accélérer la mise en œuvre du ultra-haut débit<br />
Fin novembre, le gouvernement a donné son accord à la création<br />
d'un groupement d'intérêt économique (GIE) afin d'accélérer la<br />
mise en œuvre de la stratégie nationale pour les réseaux de communications<br />
ultra-haut débit. Dans ce cadre, le Service des médias<br />
et des communications a été chargé d'élaborer un plan d'implémentation<br />
en collaboration avec les parties prenantes concernées.<br />
Ce processus a fait ressortir la nécessité d'accompagner de près<br />
l'implémentation par une structure dédiée sous forme d'un nouveau<br />
GIE. L'État s'est associé avec le <strong>Luxembourg</strong> Internet Exchange<br />
(LU-CIX) afin de mettre en œuvre le projet « MyConnectivity<br />
», capitalisant sur l'expertise de LU-CIX et son contact étroit<br />
avec les acteurs spécialisés dans les technologies de l'information<br />
et de la communication. Le nouveau GIE aura comme mission<br />
de : constituer un centre d'information, d'expertise, de conseil et<br />
d'accompagnement pour faciliter et rendre possible le déploiement<br />
des infrastructures de communications électroniques fixes et<br />
mobiles ; de conseiller ou accompagner les acteurs du terrain dans<br />
le déploiement des infrastructures ; et d'informer les résidents, les<br />
acteurs publics et les acteurs privés sur les technologies de communications<br />
électroniques de pointe.<br />
Source : SIP<br />
Le <strong>Luxembourg</strong>, 8 e du « Digital Economy and Society<br />
Index »<br />
Le 12 novembre 2021, la Commission européenne a publié la<br />
nouvelle version du Digital Economy and Society Index (DESI)<br />
– un rapport rédigé annuellement sur base d’informations récoltées<br />
auprès des États membres. Le <strong>Luxembourg</strong> progresse<br />
dans le classement et arrive en 8 e place en affichant notamment<br />
un score excellent en matière de connectivité, domaine<br />
dans lequel il se positionne en 4 e position. Ce classement est<br />
dû à l’implémentation d’infrastructures 5G et à l'amelioration<br />
de la couverture en fibre optique en particulier. En même<br />
temps, la nouvelle stratégie ultra-haut débit présentée en octobre<br />
prévoit d’attaquer plus agressivement la problématique<br />
des ménages n’ayant pas d’accès à une connexion à ultra-haut<br />
débit. En ce qui concerne les services publics numériques, le<br />
<strong>Luxembourg</strong> obtient le score de 79,4 sur 100, ce qui le place<br />
bien au-dessus de la moyenne européenne qui se situe à 68,1.<br />
Le rapport souligne que le <strong>Luxembourg</strong> a fait de grands progrès<br />
dans ce domaine et relève, entre autres, son 3 e rang pour ce qui<br />
est de la fourniture de services publics numériques aux entreprises,<br />
avec une note de 97 sur 100.<br />
Source : SIP
MOBILITÉ<br />
Le 18 novembre, le ministre de l'Économie,<br />
MOBILITÉ<br />
Franz Fayot, et le ministre de l'Énergie,<br />
Claude Turmes, ont présenté un nouveau régime d'aides en faveur des entreprises<br />
qui investissent dans des infrastructures de charge pour véhicules électriques.<br />
4.<br />
Ce nouveau régime, qui doit stimuler davantage le développement de l'électromobilité<br />
au Grand-Duché, s’appliquera aussi bien à l’installation de bornes privées qu’à la mise en place<br />
de bornes accessibles au public et entrera en vigueur au terme des procédures législative<br />
et réglementaire.
LUXEMBOURG<br />
42<br />
MOBILITÉ<br />
DEMY SCHANDELER :<br />
UNE TRANSITION VERS<br />
L’ÉLECTROMOBILITÉ<br />
GRÂCE À BIL LEASE<br />
BIL-Lease<br />
Entreprise indépendante au caractère<br />
familial, Demy Schandeler a su maintenir<br />
une croissance constante grâce<br />
à l’aide de la Banque Internationale à<br />
<strong>Luxembourg</strong>, société anonyme (BIL) et<br />
sa filiale Société <strong>Luxembourg</strong>eoise de<br />
Leasing BIL-Lease, société anonyme<br />
(BIL Lease). Un soutien qui permet à<br />
l’entreprise d’entamer sereinement sa<br />
transition vers l’électromobilité.<br />
En 1949, Dominique (Demy) Schandeler,<br />
fort d’une expérience de 30 ans dans le<br />
secteur des bus, reprend l’entreprise de<br />
son employeur et crée la société Demy<br />
Cars. Celle-ci, grâce à ses deux autobus,<br />
dessert les villages de Keispelt, Meispelt,<br />
Nospelt, Capellen et Mamer avant de faire<br />
son entrée dans la capitale en s’y voyant<br />
confier plusieurs lignes. Si les premières<br />
liaisons permettent d’assurer le transport<br />
des ouvriers vers leur lieu de travail et les<br />
élèves vers l’école, l’envie de voyager se<br />
fait sentir. Dans les années 1950, l’entreprise<br />
acquiert alors de nouveaux véhicules<br />
et construit un nouveau garage.<br />
Les années 1960 voient l’émergence des<br />
premiers voyages organisés à l’étranger.<br />
Au même moment, l’entreprise change<br />
de nom et de génération pour devenir<br />
Demy Schandeler et fils. Depuis, la société<br />
ne cesse de grandir, avec l’ouverture<br />
de six agences de voyages, d’une succursale<br />
à Eischen et la construction d’un<br />
nouveau bâtiment administratif. Depuis<br />
2008, la 3 e génération composée des cousins<br />
Laurent, Joël et Gast a pris la relève.<br />
« Demy Schandeler possède aujourd’hui<br />
une flotte d’environ 250 bus et minibus<br />
réalisant chaque jour un total de 14 700<br />
km et plus de 400 salariés », précise ce<br />
dernier.<br />
Un virage vers plus de durabilité<br />
Avec cette 3 e génération, Demy Schandeler<br />
investit davantage en faveur de la<br />
durabilité et a de ce fait été labellisée<br />
RSE. L’entreprise veille non seulement à<br />
la qualité des emplois et à l’inclusion sociale<br />
mais souhaite aussi soutenir l’économie<br />
locale et opter pour les véhicules<br />
les moins polluants possible. « Notre<br />
bâtiment administratif est écoresponsable<br />
et nous collaborons avec la<br />
SuperDrecksKëscht pour nos déchets.<br />
Nous veillons en outre à réduire nos courses<br />
à vide pour diminuer nos émissions<br />
carbone ».<br />
D’ici 2025, le transport public luxembourgeois<br />
sera électrique à hauteur de<br />
80%. Cette transition vers l’électromobilité<br />
représente donc un défi important<br />
pour l’entreprise et s’accompagne de divers<br />
investissements : véhicules, bornes<br />
de recharge, nouveaux dépôts. « BIL<br />
Lease est l’un de nos plus importants<br />
partenaires pour cette transition grâce à<br />
l’aide fournie pour le leasing des bus et<br />
la construction d’un dépôt à proximité<br />
de Steinfort accueillant une douzaine<br />
de véhicules ». Depuis 30 ans, BIL Lease<br />
permet aux entreprises d’utiliser un véhicule,<br />
une machine ou un équipement<br />
moyennant un loyer et d’en devenir propriétaire<br />
au bout de plusieurs années.<br />
Une relation de confiance depuis<br />
25 ans<br />
Si Demy Schandeler a fait appel à cette<br />
offre de leasing financier auprès de BIL<br />
Lease, c’est parce qu’une relation spéciale<br />
unit ces acteurs depuis de nombreuses<br />
années. « Nous avons pris l’habitude de<br />
communiquer et de nous transmettre<br />
des données, ce qui permet de trouver<br />
rapidement des solutions à un problème.<br />
Nous soutenons régulièrement les investissements<br />
de Demy Schandeler en<br />
participant à l’acquisition de matériel<br />
notamment », explique le responsable<br />
de relation commerciale. Une aide qui a<br />
rendu possible l’acquisition de cinq bus<br />
hybrides par Demy Schandeler, lui permettant<br />
ainsi de réaliser un premier pas<br />
dans sa transition. « Nous avons devant<br />
nous d’importants projets communs<br />
pour l’achat de nouveaux véhicules.
MOBILITÉ<br />
43<br />
Laurent et Gast Schandeler, Raoul Schmit (BIL) et Joël Zangerlé (Demy Schandeler)<br />
En raison des investissements prévus<br />
pour les deux années à venir, nous souhaitons<br />
poursuivre cette collaboration<br />
fructueuse avec la BIL et pouvoir continuer<br />
à compter sur l’offre BIL Lease ». À<br />
l’occasion du 30 e anniversaire de cette<br />
dernière, Demy Schandeler et BIL Lease<br />
entendent toutes deux continuer cette<br />
relation de confiance sur le long terme<br />
et recourir à ce soutien financier pour les<br />
projets futurs.<br />
et lui permettre de répondre aux exigences<br />
écologiques gouvernementales,<br />
nous avons proposé un leasing financier<br />
de véhicules répondant aux critères de<br />
mobilité verte.<br />
BIL Lease<br />
Depuis 30 ans, la Société <strong>Luxembourg</strong>eoise<br />
de Leasing BIL Lease, société<br />
anonyme, filiale de la BIL, est active<br />
dans le financement d’un large éventail<br />
d’équipements professionnels moyennant<br />
la technique du leasing financier.<br />
Les avantages sont multiples pour les<br />
entreprises et professionnels : préfinancement<br />
à 100% par BIL Lease (TVA<br />
comprise), aucun engagement de fonds<br />
propres, neutralité en ce qui concerne le<br />
bilan mais aussi déductibilité fiscale des<br />
loyers en tant que charges d’exploitation.<br />
Afin de soutenir Demy Schandeler<br />
5<br />
le nombre de bus hybrides acquis<br />
par Demy Schandeler en 2021<br />
grâce à BIL Lease<br />
Leasing financier<br />
Nous vous aidons à développer votre<br />
entreprise :<br />
www.bil.com/leasing<br />
Banque Internationale à<br />
<strong>Luxembourg</strong> SA<br />
69, route d'Esch<br />
L-2953 <strong>Luxembourg</strong><br />
www.bil.com
INTERNATIONAL<br />
44<br />
LE VIEUX CONTINENT DOIT<br />
DÉPASSER LES BORNES !<br />
Principal obstacle à l’expansion de la<br />
mobilité électrique en Europe et au<br />
<strong>Luxembourg</strong>, les carences en infrastructures<br />
dédiées à la recharge des véhicules<br />
sont devenues un enjeu majeur de ces<br />
prochaines années. Condition sine qua<br />
non d’une neutralité carbone effective à<br />
l'horizon 2050, l’installation de bornes<br />
de recharge nécessite encore davantage<br />
d’investissements et d’efforts de la part<br />
des différents partenaires.<br />
Anticiper un marché en constante évolution<br />
Face à la présence de plus en plus visible<br />
des véhicules électriques sur nos axes routiers,<br />
l’Union européenne n’a de cesse de<br />
dénoncer les insuffisances dans la mise<br />
en place des infrastructures consacrées à<br />
l’électromobilité. En effet, malgré le rythme<br />
effréné de la commercialisation des modèles<br />
électriques ou hybrides proposés par<br />
les différents constructeurs, et l’engouement<br />
suscité auprès du public, l’objectif<br />
de déploiement d’un million de bornes<br />
électriques en 2025 (devant être triplé à<br />
l’horizon 2030) peine à être atteint. Sur un<br />
territoire regroupant les 27 États membres,<br />
pratiquement les deux tiers disposent de<br />
moins de cinq bornes sur une distance étalon<br />
de 100 km, tandis qu’une petite dizaine<br />
en est carrément dépourvue. Du reste, l’Association<br />
des Constructeurs Automobiles<br />
Européens alerte régulièrement en ce sens<br />
dans ses récents comptes-rendus sur la<br />
transition vers une mobilité zéro émission.<br />
Aux antipodes des Pays-Bas, leader<br />
continental incontesté avec ses 47,5<br />
bornes pour 100 km de route à travers<br />
un réseau de 75 000 unités, la Grèce et la<br />
Lituanie font, quant à elles, figure de parents<br />
pauvres avec seulement une borne<br />
pour 500 km. Une mauvaise notation englobant<br />
également la Pologne, Chypre, la<br />
Lettonie, la Roumanie, la Hongrie, l’Estonie,<br />
la Bulgarie et la République Tchèque<br />
qui complètent ainsi un peloton de retardataires,<br />
avec moins d’une borne de<br />
recharge aux 100 km. Face à ce manque<br />
d’harmonisation, le constat est cinglant:<br />
des progrès manifestes s’imposent dans<br />
ce domaine afin de niveler les disparités<br />
et inégalités marquantes en la matière.<br />
Vers un réseau digne de ce nom au<br />
<strong>Luxembourg</strong><br />
En place depuis bientôt cinq ans, le réseau<br />
public local de bornes de recharge<br />
électrique Chargy compte à ce jour un peu<br />
plus de 700 stations réparties dans la quasi-totalité<br />
des communes du pays (34,5<br />
bornes de recharge électriques tous les<br />
100 km). Un deuxième rang, en termes de<br />
ratio, qu’il convient cependant d’atténuer<br />
eu égard à la faible superficie du territoire<br />
et de son réseau routier respectif.<br />
Au niveau des perspectives, 26 000<br />
bornes sont prévues dans les prochaines<br />
années pour satisfaire l’alimentation<br />
énergétique d’un parc automobile qui<br />
devrait avoisiner la moitié du nombre de<br />
véhicules en circulation d'ici à 2030. Cet<br />
objectif ambitieux pour l’équipement<br />
de la voie publique à large échelle vise<br />
notamment à impliquer les partenaires<br />
publics et privés, en l’occurrence l’État,<br />
si possible en collaboration avec des acteurs<br />
privés tels que le constructeur Tesla<br />
ou encore le consortium germano-américano-coréen<br />
Ionity.<br />
Les parkings publics offrent<br />
notamment de nombreuses bornes<br />
dans des emplacements réservés<br />
Localiser les bornes de recharge<br />
MOBILITÉ<br />
La conversion des usagers à la mobilité<br />
électrique exige de connaître les principaux<br />
endroits où sont situées les bornes<br />
de recharge sur leurs parcours. Les parkings<br />
publics offrent notamment de<br />
nombreuses bornes dans des emplacements<br />
réservés, moyennant un ticket de<br />
stationnement payant. Certaines bornes<br />
de recharge en voirie nécessitent parfois<br />
une carte d’accès. Par ailleurs, de<br />
plus en plus de centres commerciaux<br />
commencent à s’équiper à leur tour de<br />
bornes de recharge dont l’accès, bien que<br />
gratuit, nécessite préalablement un badge<br />
ou un code spécifique à demander à<br />
l’accueil de l’établissement. La recharge<br />
s’effectuant pendant la visite et les achats<br />
des clients, les bornes sont utilisables<br />
uniquement durant les horaires d’ouverture<br />
des magasins.<br />
Des sites internet et des applications mobiles<br />
telles que ChargeMap permettent<br />
aux particuliers de localiser les bornes de<br />
recharge sur une carte, ou encore d’effectuer<br />
une recherche à partir d’une adresse,<br />
voire d’ajouter eux-mêmes la présence<br />
de nouvelles bornes dans la base de données<br />
pour les utilisateurs suivants.<br />
Par D. Coutant
MOBILITÉ<br />
45
LUXEMBOURG<br />
46<br />
MOBILITÉ<br />
INDIGO PARK :<br />
LE STATIONNEMENT DIGITALISÉ<br />
Spécialiste des services de stationnement,<br />
Indigo a définitivement pris le<br />
virage du numérique au <strong>Luxembourg</strong>.<br />
L’entreprise, qui mise sur une haute<br />
qualité de service et un fort degré de<br />
personnalisation, offre aujourd’hui de<br />
multiples solutions digitales qui facilitent<br />
grandement le quotidien des<br />
automobilistes. Gérard Jeitz, directeur<br />
chez Indigo, revient sur la philosophie<br />
de la société et nous présente sa dernière<br />
innovation en date : une solution<br />
de stationnement digitalisée proposée<br />
en partenariat avec OPnGO.<br />
Le sens du service<br />
Gestionnaire d’un réseau de stationnement<br />
présent dans plus de 750 villes et 16<br />
pays, Indigo est leader dans son secteur<br />
d’activité. « Nous vendons ou louons nos<br />
emplacements pour de la courte durée<br />
ou du long terme. Chez nous, le service<br />
n’est pas qu’un mot. Rien qu’au <strong>Luxembourg</strong>,<br />
nous employons 89 personnes qui<br />
proposent à nos clients les services dont<br />
ils ont besoin. Ainsi, nous accompagnons<br />
chaque nouvel abonné pour lui expliquer<br />
le fonctionnement du parking. Notre<br />
philosophie est résolument centrée sur<br />
le client. Nous organisons d’ailleurs régulièrement<br />
des enquêtes auprès de nos<br />
clients avals, des abonnés et des visiteurs,<br />
non seulement pour mesurer leur<br />
satisfaction quant à nos services, mais<br />
aussi pour connaître leurs attentes et<br />
ainsi nous améliorer continuellement »,<br />
déclare Gérard Jeitz.<br />
OPnGO : la solution de stationnement<br />
numérique<br />
Convaincue que l’avenir du stationnement<br />
passe par la transformation digitale,<br />
l’entreprise se développe toujours davantage<br />
dans le numérique et le service personnalisé.<br />
Il y a quatre ans, elle présentait<br />
le CLTO, un centre spécialisé dont le but<br />
est de superviser les parkings 24h/24,<br />
7j/7 et d’assister les clients. Aujourd’hui,<br />
Indigo élargit son offre en proposant une<br />
nouvelle solution de stationnement digitalisée<br />
avec son partenaire OPnGO.<br />
Notre philosophie<br />
est résolument centrée<br />
sur le client<br />
« En ouvrant nos parcs de stationnement<br />
à la plateforme technologique d’OPnGO,<br />
nous permettons à nos usagers d’avoir<br />
accès à notre offre en temps réel à travers<br />
l’application, que ce soit pour un<br />
stationnement en voirie ou en ouvrage.
MOBILITÉ<br />
47<br />
Gérard Jeitz<br />
Notre ambition est d’apporter une réponse<br />
aux automobilistes qui pourront<br />
trouver la meilleure offre au meilleur<br />
prix, rationnaliser leurs déplacements et<br />
gagner du temps. Nous nous adressons<br />
également aux collectivités car l’optimisation<br />
des déplacements limitera le<br />
taux de circulation urbaine résultant de<br />
la recherche de place et atténuera mécaniquement<br />
la congestion des centresvilles<br />
», indique Gérard Jeitz.<br />
Dudelange est la première ville luxembourgeoise<br />
à recourir à cette application<br />
gratuite. Concrètement, OPnGO permet<br />
aux automobilistes de payer directement<br />
leur stationnement dans la rue via<br />
leur smartphone et sans se déplacer, de<br />
prolonger la durée de leur stationnement<br />
en un clic et à distance, et d’accéder<br />
à leurs factures dématérialisées.<br />
Évidemment, l’ensemble des sessions<br />
actives est disponible en consultation<br />
en temps réel par les agents de contrôle<br />
de la ville. Ainsi, aucun risque de recevoir<br />
une contravention ! L’application<br />
est utilisable sur les places payantes en<br />
voirie de la ville. Nul doute que d’autres<br />
villes suivront.<br />
« Place au futur »<br />
Au-delà de la transition numérique, la<br />
gestion de réseaux de stationnement<br />
est un métier qui génère une importante<br />
activité économique et nécessite<br />
de réelles compétences techniques ainsi<br />
qu’un entretien régulier. « Nous gérons<br />
250 contrats pour des installations techniques<br />
: ascenseurs, ventilation, sprinklage,<br />
détection incendie, barrières,<br />
entretien et nettoyage des emplacements,<br />
des cages d’escalier, peinture, lumières.<br />
Un parking est un bâtiment très<br />
technique et très sécurisé. C’est pourquoi<br />
nous considérons qu’Indigo offre<br />
plus qu’une place pour se garer. Nous<br />
pensons le stationnement comme un<br />
lieu d’échange et de connexion entre les<br />
différents acteurs et modes de déplacement<br />
urbains. Nous nous développons<br />
en nous basons sur nos valeurs de toujours,<br />
la qualité et le service, auxquelles<br />
nous ajoutons une personnalisation totale<br />
de notre offre selon les besoins du<br />
client. Notre slogan prend tout son sens<br />
avec nos nouveaux développements :<br />
« Place au futur avec Indigo ! » », conclut<br />
Gérard Jeitz.<br />
Indigo Park <strong>Luxembourg</strong> S.A.<br />
83, rue de Strasbourg<br />
L-2561 <strong>Luxembourg</strong><br />
www.lu.parkindigo.com
48<br />
INTERNATIONAL<br />
POLESTAR 2,<br />
POUR UN DÉPART EN POLE POSITION !<br />
MOBILITÉ<br />
Ancienne filiale sportive du géant suédois<br />
Volvo et véritable marque spécialisée<br />
dans les voitures électriques haut de<br />
gamme depuis 2017, Polestar a tombé le<br />
masque début 2020 en commercialisant<br />
la Polestar 2, considérée à juste titre par<br />
les habitués du sérail comme un sérieux<br />
rival sur le marché concurrentiel des<br />
SUV électriques.<br />
Un chic purement scandinave<br />
D’une qualité de construction remarquable<br />
via des lignes de fermeture serrées,<br />
une peinture léchée et un intérieur<br />
minimaliste mais soigné, la Polestar 2<br />
affiche une décence d’ensemble plus<br />
que satisfaisante sur 4,6 mètres de long.<br />
Devant, la modernité et la fraîcheur<br />
du design numérique et des points de<br />
contact facilitent l’acclimatation des<br />
conducteurs aux multiples fonctions<br />
de séries, et ce, malgré une obscurité<br />
ambiante n’altérant en rien le plaisir de<br />
naviguer. Moyennant deux grands<br />
écrans numériques sur le tableau de<br />
bord ainsi qu’un moniteur tactile central,<br />
la Polestar 2 donne le ton et fait<br />
preuve d’audace en se dotant du nouveau<br />
système d'exploitation Android<br />
Automotive, gage d’optimisation de la<br />
partie infodivertissement (cartographie<br />
épurée, reconnaissance vocale,<br />
etc.). Question confort, le soutien des<br />
sièges et l'ergonomie sont pratiquement<br />
parfaits.<br />
La Polestar 2 donne le ton<br />
et fait preuve d’audace<br />
À l’arrière, les sièges divisibles en deux<br />
tiers/un tiers sont faciles d’accès et le<br />
grand hayon s’ouvre d’une simple pression<br />
au niveau du pare-chocs. Le coffre<br />
offre 364 litres de capacité, le sous-compartiment<br />
40 de plus, sans oublier les 35<br />
autres du «frunk» multi-rangement agencé<br />
sous le capot. En bref, elle a tout d’une<br />
bonne voiture familiale.<br />
Une conduite bien notée<br />
La Polestar 2 à double moteur « Pack Performance<br />
» est incontestablement la version<br />
la plus intéressante avec ses roues<br />
de 20 pouces, ses freins renforcés par des<br />
disques ventilés et ses étriers à quatre pistons<br />
à l'avant, sans oublier les amortisseurs<br />
réglables manuellement. La routine<br />
de démarrage impressionne par le génie<br />
de sa simplicité : on s'assoit, le pied sur le<br />
frein en sélectionnant l’icône appropriée<br />
sur le sélecteur de vitesse, et «l et’s go ».<br />
Côté performances, ce modèle atteste<br />
d’une extrême rapidité, son accélération<br />
de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes en faisant<br />
foi. En effet, les deux moteurs de 150 kW<br />
(un sur chaque essieu pour la transmission<br />
intégrale) procurent une accélération<br />
instantanée. La puissance totale de<br />
300 kW (ou 402 ch) combinée à un couple<br />
brutal de 600 Nm délivre une poussée vertigineuse,<br />
aussi bien en départ arrêté que<br />
lancée sur une pente d'autoroute, le tout<br />
avec un minimum d'agitation.<br />
La voiture à bonne autonomie est équipée<br />
d'une batterie de 78 kWh placée en<br />
bas, le long de l’épine dorsale du gros<br />
bolide, et se comporte dignement en<br />
toutes circonstances, bien qu’un tantinet<br />
bruyante çà et là. Par ailleurs, les deux<br />
tonnes bien pesées du monstre n’empêchent<br />
pas son contrôle précis (parfois<br />
au détriment de l'absorption initiale des<br />
chocs…). Les usagers apprécieront enfin<br />
le système d’adaptation intelligent de<br />
la vitesse permettant de modifier la direction<br />
en cas de brusque embardée. Le<br />
temps de recharge dure sept heures sur<br />
une prise de courant domestique et 40<br />
minutes sur une borne publique (chargement<br />
rapide jusqu’à 80%).<br />
Par D. Coutant
MOBILITÉ<br />
49<br />
Indigo Park <strong>Luxembourg</strong> S.A<br />
83, rue de Strasbourg<br />
L-2561 LUXEMBOURG<br />
48 13 36-1<br />
info.lu@group-indigo.com
LUXEMBOURG<br />
50<br />
MOBILITÉ<br />
© Nader Ghavami<br />
LA TRADITION<br />
AU SERVICE D’UNE MOBILITÉ<br />
INNOVANTE<br />
Bernd Fuhrmann<br />
Garage Schmitz<br />
L’électromobilité s’améliore au fur et à mesure des avancées technologiques.<br />
Chez BMW, tradition oblige, les véhicules promettent une alliance entre le confort, l’efficience<br />
et les performances. Bernd Fuhrmann, gérant du Garage Schmitz à Mersch, revient sur les innovations<br />
qui font entrer la marque allemande dans une nouvelle ère dédiée à la mobilité du futur.
MOBILITÉ<br />
51<br />
Pouvez-vous présenter la concession<br />
BMW Schmitz, qui a fêté son 60 e anniversaire<br />
en cette fin d’année ?<br />
Notre concession a été créée en 1961<br />
et a déménagé au centre de Mersch en<br />
1963. C’est un lieu stratégique puisque<br />
nous nous situons en face de la gare et<br />
au cœur du <strong>Luxembourg</strong>. En novembre,<br />
nous avons effectivement fêté les 60 années<br />
d’existence du Garage Schmitz. Des<br />
panneaux ont été installés à l’intérieur de<br />
la concession et retracent l’histoire de la<br />
marque. Comme un voyage dans le temps,<br />
nous montrons à nos clients d’où l’on<br />
vient pour mieux déterminer où l’on va.<br />
système audio, l’écran incurvé sur le tableau<br />
de bord, etc.<br />
BMW a également développé un véhicule<br />
fonctionnant à l’hydrogène, l’iX5 Hydrogen.<br />
BMW dispose donc de toutes les<br />
technologies alternatives pour donner le<br />
choix à ses clients selon les possibilités<br />
du marché et la demande des clients. Au<br />
<strong>Luxembourg</strong> nous mettons actuellement<br />
une priorité sur la mobilité électrique selon<br />
la priorisation de la politique luxembourgeoise<br />
et européenne.<br />
En 1967, BMW avait lancé une nouvelle<br />
gamme de véhicules appelée « Neue<br />
Klasse » pour laquelle notre marque avait<br />
renoué avec le succès. Nous réutilisons aujourd’hui<br />
ce terme issu de notre histoire et<br />
de notre tradition pour le futur avec la production<br />
de nouveaux véhicules électrifiés,<br />
notamment l’i4, la série 3 ou encore l’iX.<br />
Pouvez-vous revenir plus en détails sur<br />
la gamme de véhicules dédiés à l’électromobilité<br />
?<br />
BMW a été l’un des premiers à offrir<br />
une voiture électrique des plus innovantes<br />
en 2013 avec l’i3 qui est encore<br />
vendue à l’heure actuelle. D’un point de<br />
vue performance, nos véhicules ont une<br />
consommation d’électricité plus compétitive<br />
que celle de la concurrence en raison<br />
des technologies que nous avons développées.<br />
Notre crédo est « The power of<br />
choice », donc nous proposons une large<br />
gamme de véhicules, pour différentes<br />
motorisations : hybride, thermique ou<br />
électrique. Il est possible d’opter pour<br />
l’hybride ou l’électrique pour tous nos<br />
modèles jusqu’à la Série 7.<br />
L’iX est un autre véhicule électrique dont<br />
l’autonomie maximale atteint 630 km.<br />
Celui-ci intègre toutes les innovations et<br />
les nouvelles technologies de la marque.<br />
Les performances de l’assistant sont<br />
augmentées grâce au lien étroit entre<br />
le smartphone de l’utilisateur et l’iX. Le<br />
but est que la voiture fasse partie intégrante<br />
de la vie de l’usager. « Le plaisir<br />
de conduire » est notre devise chez BMW.<br />
Si elle peut l’être avec les sensations<br />
de conduite, elle l’est également par le<br />
confort dans l’habitacle: sonorisation,<br />
Être neutre en CO 2<br />
à l’horizon 2050<br />
Quelle est la stratégie de BMW concernant<br />
la décarbonation ?<br />
La mobilité du futur est un mélange qui<br />
dépend de plusieurs paramètres. L’électromobilité<br />
est l’une des options envisagées<br />
par plusieurs gouvernements, dont<br />
celui luxembourgeois. Néanmoins, elle<br />
ne peut pas se déployer partout en raison<br />
du réseau électrique, des contraintes de<br />
puissance ou de fourniture en électricité.<br />
Un pays comme la Norvège, par exemple,<br />
possède un réseau électrique fort, tandis<br />
qu’un pays en voie de développement<br />
aura plus de difficulté à instaurer<br />
ce moyen de mobilité. D’autres options<br />
existent, tels que l’hydrogène ou l’eFuel.<br />
Puisque synthétique, ce dernier est une<br />
alternative au carburant classique.<br />
Chez BMW, nous avons un objectif principal<br />
qui est d’être neutre en CO 2<br />
à l’horizon<br />
2050. En 2021, nous étions le premier<br />
constructeur allemand à avoir signé<br />
l’Accord de Paris pour maintenir la<br />
hausse de la température mondiale à<br />
1,5°C. Pour y parvenir, nous avons établi<br />
plusieurs étapes. La première s’étend de<br />
2019 à 2030. Dans cette tranche, nous<br />
nous engageons à réduire le CO 2<br />
de 40%.<br />
En détail, il s’agit d’environ 20% dans<br />
l’avant production, de 80% en production<br />
et de 50% dans l’utilisation de nos<br />
véhicules par les usagers. Le recyclage<br />
entre évidemment en ligne de compte.<br />
Un dernier mot sur les innovations chez<br />
BMW ?<br />
Nous privilégions l’utilisation de matériaux<br />
durables et non problématiques. L’efficience<br />
d’un véhicule est inutile si elle ne<br />
s’accorde pas avec la durabilité et des engagements<br />
liés à la responsabilité sociale.<br />
Par ailleurs, lors de l’IAA Mobility qui a<br />
eu lieu à Munich en septembre dernier,<br />
nous avons présenté notre nouveau<br />
concept, le BMW i Vision Circular, qui<br />
allie la durabilité au luxe. Il s’agit d’un<br />
véhicule entièrement construit par des<br />
produits recyclés car il est pensé selon les<br />
principes de l’économie circulaire.<br />
Enfin, chez Schmitz nous avons utilisé<br />
les défis de la pandémie pour revoir<br />
nos services et investir dans la digitalisation.<br />
Tandis que d'autres ont utilisé<br />
le Covid-19 pour ne pas rendre service<br />
aux clients, nous avons fait le contraire.<br />
Par exemple, iI était possible de rendre<br />
son véhicule à nos ateliers sans contact<br />
personnel ainsi que de réceptionner son<br />
nouveau véhicule à la maison, livré par<br />
un camion fermé.<br />
Nous sommes prêts pour le futur.<br />
Garage Schmitz SARL<br />
21, rue de la Gare<br />
L-7535 Mersch<br />
www.schmitz.bmw.lu
INTERNATIONAL<br />
52<br />
UNE SPORTIVE DANS<br />
LA FAMILLE VOLKSWAGEN ID.4<br />
MOBILITÉ<br />
Volkswagen lance son premier modèle<br />
sportif dans la série entièrement<br />
électrique ID.4. Avec la GTX, le groupe<br />
allemand veut allier la durabilité à la<br />
performance : la dernière de la famille<br />
ID prolonge l'objectif de la marque de<br />
devenir neutre en CO 2<br />
d'ici 2050, tout<br />
en proposant la sportivité d'une GTI et<br />
le confort d'un SUV.<br />
Une mobilité intelligente qui a du style<br />
Comme toutes ses sœurs dans la famille<br />
ID.4, la nouvelle Volkswagen ID.4 GTX propose<br />
un fonctionnement neutre en CO 2<br />
et<br />
utilise la plateforme modulaire pour véhicule<br />
électrique (MEB). Cette dernière a été<br />
lancée il y a quelques années par la marque<br />
allemande et elle permet de poursuivre les<br />
objectifs établis par l'Accord de Paris sur le<br />
climat, c'est-à-dire de réduire d'au moins<br />
40% les émissions de carbone d'ici 2030. Le<br />
groupe voit même plus grand en visant la<br />
neutralité totale pour 2050.<br />
De plus, le constructeur allemand a voulu<br />
optimiser son modèle afin de répondre<br />
à une demande croissante de transport<br />
électrique. La GTX propose donc une<br />
nouvelle batterie haute performance, déclinée<br />
en trois tailles. La plus grande présente<br />
une autonomie allant jusqu'à 480<br />
km, celle-ci variant évidemment notamment<br />
en fonction du style de conduite<br />
ou du chargement, et permet une charge<br />
maximale de 125 kW.<br />
Les nouveautés apportées par la GTX<br />
s'incarnent également dans son design.<br />
En effet, si nous retrouvons la bande<br />
lumineuse bien connue à l'avant du véhicule,<br />
de nouveaux éléments viennent<br />
souligner le dynamisme et la sportivité<br />
du modèle : les phares de jour divisés en<br />
trois parties, un pare-choc redessiné qui<br />
attire l’œil, ainsi que des feux arrière en<br />
LED 3D dont les feux-stop forment un X.<br />
l'essence de ce nouveau modèle. Celui-ci<br />
comprend deux moteurs électriques, un à<br />
l'avant et l'autre à l'arrière, contrairement<br />
à ses prédécesseurs qui n'en comptaient<br />
qu'un seul. Ce changement permet<br />
aux quatre roues de devenir motrices et<br />
rend ainsi la conduite confortable.<br />
En outre, ce double moteur offre une<br />
puissance inédite pour la gamme : si<br />
les modèles précédents les plus puissants<br />
passaient de 0 à 100 km/h en 8,5<br />
secondes et atteignaient une vitesse de<br />
pointe de 160 km/h, la cadette de la famille<br />
effectue le même exercice en seulement<br />
un peu plus de 6 secondes et est<br />
électroniquement bridée à 180 km/h.<br />
Lors de la première mondiale de l'ID.4<br />
GTX, ce dynamisme a été démontré<br />
puisque la voiture a maîtrisé sans difficulté<br />
une pente de 37,5%.<br />
On ne lésine pas sur le confort !<br />
fois-ci ne représente pas une nouveauté<br />
puisque l'entièreté de la série ID.4 a été<br />
réfléchie comme telle.<br />
En effet, la plateforme MEB, utilisée<br />
sur tous les véhicules électriques de la<br />
marque allemande, a permis de maximiser<br />
l'espace disponible grâce à ses composants<br />
techniques peu encombrants<br />
et donne ainsi la sensation d'un « open<br />
space ». Le coffre de la GTX, qui s'ouvre<br />
d'un passage du pied sous le pare-choc,<br />
propose également un chargement similaire<br />
à ses sœurs puisqu'il peut contenir<br />
jusqu'à 543 litres.<br />
Avec ce nouveau modèle, Volkswagen<br />
poursuit donc son objectif d'allier la durabilité<br />
et le confort, en y ajoutant une<br />
performance innovante.<br />
La garantie de la performance<br />
La sportivité n'est pas qu'une affaire<br />
de look. Elle représente assurément<br />
Si Volkswagen tente d'optimiser le<br />
confort de conduite de sa sportive électrique,<br />
l'intérieur du véhicule a également<br />
été pensé pour offrir un habitacle<br />
aussi agréable qu'un SUV, ce qui cette<br />
Volkswagen <strong>Luxembourg</strong><br />
Plus d’informations sur les concessionnaires<br />
Volkswagen au <strong>Luxembourg</strong><br />
sur www.volkswagen.lu
MOBILITÉ<br />
LE MULTIVAN DE VOLKSWAGEN<br />
S’ÉLECTRIFIE<br />
53<br />
Miser sur la durabilité<br />
Volkswagen innove et propose un tout<br />
nouveau Multivan ehybrid qui permet<br />
d'adopter un système de conduite plus<br />
écologique. Il répond ainsi aux exigences<br />
actuelles en matière environnementale<br />
et auprès des jeunes générations. Cependant,<br />
les plus anciennes pourront<br />
retrouver le confort et la praticité inhérents<br />
à cette gamme.<br />
Un espace optimisé<br />
Afin de proposer une mobilité toujours<br />
plus pratique, les équipements du nouveau<br />
Multivan ont été repensés. Chaque<br />
assise est désormais individualisée, ce<br />
qui permet de choisir l'emplacement de<br />
chacune d'entre elles. Il est ainsi possible<br />
de retirer un siège, de mettre les<br />
places arrière face à face, ou encore de<br />
réorganiser l'espace pour agrandir le<br />
coffre. Il suffit de positionner les sièges<br />
sur un rail et de les fixer à l'endroit<br />
désiré.<br />
L'adaptabilité de l'espace s'incarne également<br />
dans la table multifonctionnelle qui<br />
change de position, mais aussi de forme<br />
selon les besoins : les tablettes se rabattent<br />
et la structure peut être installée entre les<br />
deux sièges avant afin de servir de console<br />
centrale.<br />
Cette diversité d'équipement permet<br />
en outre une multiplicité de stockage.<br />
Effectivement, chaque espace a été optimisé<br />
pour l'exploiter le plus possible.<br />
Les sièges peuvent par exemple se doter<br />
d'un tiroir et des porte-gobelets sont disponibles<br />
un peu partout dans l'habitacle.<br />
La cerise sur le gâteau réside dans le toit<br />
panoramique inédit pour ce modèle. Il<br />
devient alors possible de profiter d'une<br />
large vue et d'un intérieur lumineux. Le<br />
rayonnement thermique, inévitable avec<br />
ce type d'installation, est réduit, mais pas<br />
totalement annulé grâce à un revêtement<br />
spécial.<br />
Le groupe allemand a également modifié<br />
l'extérieur du Multivan en introduisant<br />
deux portes coulissantes de chaque côté<br />
du véhicule qui s'ouvrent d'un coup de<br />
pied sous les capteurs. Le déverrouillage<br />
de l'ensemble des portières s'effectue<br />
grâce à la technologie « Keyless<br />
advanced » : il suffit d'approcher de la<br />
voiture pour que celle-ci s'ouvre. Fouiller<br />
son sac ou ses poches pour trouver ses<br />
clés fait donc partie d’un temps révolu !<br />
Le nouveau Multivan se décline dans<br />
une diversité inégalée d’options de motorisations.<br />
En complément de la boîte<br />
automatique de série « shift-by-wire »,<br />
le véhicule est désormais proposé avec<br />
une motorisation hybride rechargeable<br />
qui permet de vivre une nouvelle expérience<br />
de conduite. Avec le Multivan<br />
eHybrid, vous pouvez circuler en<br />
mode 100% électrique localement, sans<br />
émissions de CO 2<br />
et de manière pratiquement<br />
silencieuse. Avec la batterie<br />
lithium-ion de 13 kWh (capacité brute),<br />
l’autonomie est conçue de telle sorte<br />
que vous puissiez parcourir vos trajets<br />
quotidiens en utilisant l’énergie électrique<br />
seule. La puissance totale du moteur<br />
électrique additionnée à celle du<br />
moteur essence turbo (TSI) passe ainsi<br />
à 160 kW / 218 ch. Le Multivan eHybrid<br />
propose ainsi un confort de conduite et<br />
une maniabilité comparable à des modèles<br />
haut de gamme.<br />
Volkswagen Utilitaires <strong>Luxembourg</strong><br />
Plus d’informations sur les concessionnaires<br />
Volkswagen Utilitaires<br />
au <strong>Luxembourg</strong> sur<br />
www.volkswagen-utilitaires.lu
54<br />
INTERNATIONAL<br />
ACHETEZ-VOUS UNE CONDUITE… !<br />
MOBILITÉ<br />
Après avoir investi dans l’adaptation et l’amélioration de son réseau de transport destiné au grand public depuis une bonne demi-douzaine<br />
d’années, notamment dans le cadre de la transition énergétique, le Grand-Duché a su également provoquer un engouement<br />
inarrêtable pour la voiture électrique chez ses automobilistes. Entre les primes diverses à l’achat, les mesures environnementales<br />
et un taux de motorisation en tête sur le continent, les particuliers sont devenus les principaux acteurs et bâtisseurs d’une écologie<br />
nouvelle. En tablant sur une moitié du parc automobile, au minimum, constituée exclusivement de véhicules électriques d’ici moins<br />
d’une dizaine d’années, l’heure est arrivée pour chacun et chacune de se mettre au diapason électrique. De nouveaux modèles voient<br />
le jour année après année, mois après mois, semaine après semaine. Les constructeurs semblent avoir passé la vitesse supérieure et<br />
nous proposent régulièrement des véhicules toujours plus élaborés.<br />
Twingo électrique<br />
Puissance : 60 kW<br />
Autonomie : 185 km<br />
Prix : 22 000 euros<br />
Peugeot e-208<br />
Puissance : 100 kW<br />
Autonomie : 345 km<br />
Prix : 32 000 euros<br />
Kia Niro électrique<br />
Puissance : 64 kW<br />
Autonomie : 455 km<br />
Prix : 42 500 euros<br />
Kona Electric<br />
Puissance : 64 kW<br />
Autonomie : 484 km<br />
Prix : 36 700 euros<br />
Les prix sont donnés à titre indicatif.
MOBILITÉ<br />
55<br />
Polestar 2<br />
Puissance : 150 kW<br />
Autonomie : 490 km<br />
Prix : 44 930 euros<br />
Kia e-Soul<br />
Puissance : 64 kW<br />
Autonomie : 452 km<br />
Prix : 41 300 euros<br />
Tesla Model Y<br />
Puissance : 377 kW<br />
Autonomie : 507 km<br />
Prix : 59 900 euros<br />
BMW i3<br />
Puissance : 75 kW<br />
Autonomie : 307 km<br />
Prix : 42 000 euros<br />
Volkswagen ID.3 Pro S<br />
Puissance : 150 kW<br />
Autonomie : 552 km<br />
Prix : 50 000 euros<br />
Les prix sont donnés à titre indicatif.
56<br />
MOBILITÉ<br />
Citroën ë-Berlingo<br />
Puissance : 100 kW<br />
Autonomie : 280 km<br />
Prix : 31 500 euros<br />
Tesla Model X<br />
Puissance : 493 kW<br />
Autonomie : 560 km<br />
Prix : 99 990 euros<br />
<strong>Smart</strong> electric Drive<br />
Puissance : 60 kW<br />
Autonomie : 135/145 km<br />
Prix : 23 207 euros<br />
Volkswagen ID.4<br />
Puissance : 150 kW<br />
Autonomie : 520 km<br />
Prix : 44 900 euros<br />
Dacia Spring<br />
Puissance : 33 kW<br />
Autonomie : 230 km<br />
Prix : 16 600 euros<br />
Les prix sont donnés à titre indicatif.
MOBILITÉ<br />
57<br />
T H E<br />
4GRAN COUPÉ.<br />
Informations environnementales : bmw.lu<br />
4,8-8,5 L/100 KM • 126-193 G/KM CO 2 (WLTP)<br />
SCHMITZ • 21, rue de la Gare, L-7535 Mersch • Tél. +352 329 111 • www.schmitz.bmw.lu
58<br />
INTERNATIONAL<br />
TESLA 3 « PERFORMANCE »,<br />
UNE CALIFORNIENNE TAILLE PATRON !<br />
MOBILITÉ<br />
dans la catégorie des grosses cylindrées.<br />
Sa conduite demeure délicate et paisible,<br />
mais s’agissant de la motorisation, l'automobile<br />
est dotée d’un premier moteur<br />
de 215 ch sur le train avant et d’un second<br />
de 298 ch à l’arrière. Fulgurante en<br />
mouvement rectiligne et époustouflante<br />
de stabilité dans les virages, cette version<br />
offre une souplesse de motricité se<br />
traduisant par un jeu d’accélération relativement<br />
précoce. Avec ses 3,3 secondes<br />
pour passer de 0 à 100 km/h, et une vitesse<br />
de pointe de 261 km/h, la Tesla décoiffe<br />
littéralement. Elle ne roule plus,<br />
elle s’anime et elle vit !<br />
Après avoir vu le jour non loin du Golden<br />
Gate, dans son usine de « Frisco », Tesla<br />
déchaîne à nouveau les passions depuis<br />
l’annonce de la mise en route d’un site<br />
de fabrication gigantesque, aux portes<br />
de Berlin, prévue à l’automne, faisant de<br />
la benjamine de la famille, la Tesla 3, son<br />
éclaireur sur le Vieux Continent.<br />
Un design minimaliste hors norme<br />
La Tesla Model 3 diffère singulièrement<br />
de ses concurrentes par l’absence de fioritures<br />
et de gadgets. L’instrumentation<br />
du tableau de bord se réduit à un unique<br />
écran tactile, imposant de surcroît. Malgré<br />
une physionomie d’ensemble d’une<br />
discrétion frisant l’anonymat, mais à l’aérodynamisme<br />
cinglant, la Tesla 3 frappe<br />
d’emblée par son confort et la sérénité<br />
qui en dégage. Autre caractéristique du<br />
véhicule, un immense toit en verre, solidaire,<br />
qui balaie le champ de vision du<br />
pare-brise à la lunette arrière, garantissant<br />
une luminosité incomparable.<br />
Plusieurs fonctionnalités autonomes<br />
sont intégrées de séries sur le Model 3,<br />
notamment le pilotage automatique<br />
contrôlant le maintien de la trajectoire,<br />
l’accélération ou encore le freinage en<br />
cas d’obstacle soudain. Autant de possibilités<br />
pratiques et rassurantes, mais<br />
aussi évolutives grâce aux mises à jour régulières<br />
du constructeur via une simple<br />
connexion wifi. Une quiétude des usagers<br />
renforcée lors de l’achat de la voiture,<br />
eu égard au choix de couleurs (extérieure<br />
et intérieure) limité, simplifiant<br />
tout bonnement sa sélection. Dedans,<br />
lorsqu’il y a de la place pour quatre, cela<br />
vaut aussi pour cinq ; quant à sa capacité<br />
de rangement, celle-ci totalise plus de<br />
540 litres répartis entre le coffre principal,<br />
son sous-plancher et la cavité prévue<br />
à cet effet sous le capot.<br />
Une dominatrice en puissance!<br />
Sa polyvalence, ainsi que sa sportivité,<br />
font de ce modèle un challenger de poids<br />
La Tesla décoiffe littéralement.<br />
Elle ne roule plus, elle s’anime<br />
et elle vit !<br />
Profitant d’un châssis équilibré à souhait<br />
grâce aux modalités de répartition optimales<br />
de la puissance et d’une transmission<br />
bien huilée, la Tesla 3 «Performance»<br />
décuple les sensations. Une fois lancée,<br />
elle s’agrippe bec et ongles à la chaussée<br />
et minimise les risques de glissades.<br />
En cycle WLTP, elle garantit une autonomie<br />
de 567 km pour une capacité de batteries<br />
de 82 kWh et permet une charge allant<br />
jusqu’à 250 kW, récupérant ainsi 80%<br />
de charge en une trentaine de minutes.<br />
La Tesla Model 3 dispose d’un connecteur<br />
type 2 pour une recharge lente ou<br />
accélérée.<br />
Vivement la prochaine « S Plaid » et ses<br />
1000 ch...<br />
Par D. Coutant
MOBILITÉ<br />
59<br />
BRÈVES<br />
Un nouveau P+R à Schwebach<br />
Depuis le 8 novembre 2021, le P+R situé à Schwebach, le long de<br />
la route nationale 12, est opérationnel. Celui-ci peut accueillir<br />
jusqu’à 80 voitures et dispose de quatre bornes Chargy et quatre<br />
autres Supercharger. Le parking a également été pensé pour les<br />
personnes à mobilité réduite avec quatre places de parking dédiées.<br />
Le stationnement est gratuit et ouvert 24h/24 et 7j/7. Par<br />
ailleurs, le nouveau P+R dispose d’une cage mBox, le service de<br />
parcs à vélos sécurisés, qui contient 32 emplacements. Réalisé<br />
par l’Administration des ponts & chaussées, les travaux ont duré<br />
un an et ont coûté 2 millions d’euros. Selon François Bausch,<br />
ministre de la Mobilité et des Travaux publics, « ce P+R est un<br />
maillon important de la mobilité. Il contribuera à absorber une<br />
partie du trafic aux portes de la capitale venant du canton de<br />
Rédange ».<br />
Source : SIP<br />
© MMTP<br />
L’ACL lutte contre les inégalités et le renchérissement des prix<br />
de l’énergie<br />
Afin que la mobilité individuelle de tout un chacun reste<br />
abordable, l’Automobile Club du <strong>Luxembourg</strong> (ACL) invite<br />
les autorités à trouver des solutions durables pour réduire le<br />
budget énergétique des ménages et des entreprises en allant<br />
au-delà des mesures déjà prises. L’association estime que la<br />
mobilité individuelle doit rester abordable pour l’ensemble<br />
de la population et précise que, bien que concerné par la<br />
préservation de la planète, tout le monde n’a pas forcément<br />
les moyens financiers pour suivre le rythme de la transition<br />
écologique. Jean-Claude Juchem, son directeur, propose au<br />
gouvernement de développer de nouvelles aides financières<br />
pour les foyers les plus modestes. Il évoque également la possibilité<br />
de créer un forfait d’éloignement versé aux salariés<br />
parcourant le plus de kilomètres pour se rendre au travail.<br />
Concernant les entreprises, le développement de la fonction<br />
de Mobility Manager fait partie des pistes à suivre. L'objectif<br />
ambitieux d’atteindre un parc automobile luxembourgeois<br />
composé à 49% de véhicules électriques à l’horizon 2030 se<br />
heurte aujourd’hui à de nombreuses problématiques qu’il<br />
faudra solutionner.<br />
Source : acl.lu<br />
L’Autofestival aura lieu du 25 janvier au 13 février<br />
En raison de la pandémie de Covid-19 et afin d’espacer la fréquentation<br />
des salles d’exposition, l’Autofestival durera quinze<br />
jours au lieu des dix habituels. Les clients pourront visiter les 170<br />
showrooms des 88 membres participants pour découvrir les nouveautés<br />
du monde automobile et s’informer sur les innovations<br />
techniques tout en profitant d’offres spéciales. Les modèles électrifiés<br />
ont augmenté en 2020, représentant dorénavant une voiture<br />
sur cinq du parc automobile luxembourgeois. Ils sont passés<br />
de 986 unités en 2019 à 2 473 en 2020. Pour les hybrides rechargeables,<br />
l’évolution est tout aussi notable, avec 2 245 véhicules en<br />
2019 contre 3 797 immatriculations en 2020. Les plug-in hybrides<br />
ont quant à eux augmenté de 194,1% sur cette période (de 913 à<br />
2 685 immatriculations). Pour la 57 e édition de l’Autofestival, environ<br />
160 modèles seront exposés à travers le pays, dont plus de<br />
50 seront électrifiés.<br />
Source : fedamo.lu
LUXEMBOURG<br />
60<br />
MOBILITÉ<br />
L’HYDROGÈNE,<br />
UN NOUVEL ÉLAN POUR<br />
CE NOUVEAU SIÈCLE<br />
C’est dans le cadre de la transition<br />
énergétique prévoyant une décarbonation<br />
finale d’ici à 2050 qu’une<br />
stratégie nationale s’appuyant sur<br />
l’exploitation de l’hydrogène a fait<br />
l’objet d’une présentation à l’automne<br />
dernier, à l’initiative du<br />
ministère de l’Énergie. Parmi les nouveaux<br />
modes de production énergétique<br />
dans lesquels le <strong>Luxembourg</strong><br />
souhaite résolument s’engager, l’hydrogène<br />
vient progressivement se<br />
greffer à l’électricité, s’annonçant de<br />
fait encore plus révolutionnaire.<br />
Une volonté affirmée pour «le mieux»<br />
Il est de plus en plus évident, à présent,<br />
que le <strong>Luxembourg</strong> entend mettre en<br />
œuvre tous les moyens dont il dispose<br />
pour prioriser l’efficience énergétique du<br />
futur liée à l’électrification directe. Parmi<br />
eux, l’hydrogène s’annonce comme un<br />
nouvel espoir.<br />
En pointant le bout de son nez, lentement<br />
mais sûrement, ce nouveau vecteur<br />
d’énergie ne sert pas qu’à l’usage<br />
domestique des véhicules motorisés.<br />
En effet, dans le spectre d’une transition<br />
énergétique efficace et multifonctionnelle,<br />
il représente aussi une<br />
sérieuse alternative aux différents modes<br />
de décarbonation devenus nécessaires<br />
dans certains secteurs industriels<br />
tels que celui de l’industrie lourde.<br />
En bref, la finalité de l’hydrogène<br />
consiste à stocker de l’énergie pour<br />
pouvoir ensuite la libérer, sans empreinte<br />
carbone, faisant ainsi de cet<br />
élément une carte maîtresse dans le<br />
bilan écologique. Il convient de préciser<br />
que seul l’hydrogène vert est réellement<br />
bénéfique dans la prévention<br />
des émissions de gaz à effet de serre,<br />
car l’hydrogène gris, issu du fossile, est<br />
bien moins inoffensif.<br />
Question chiffres, en fonction d’une<br />
consommation industrielle d’hydrogène<br />
fossile avoisinant les 450 tonnes<br />
sur une base annuelle, se traduisant à<br />
son tour par une émission de gaz à effet<br />
de serre onze fois plus importante,<br />
l’objectif du Grand-Duché est clair. La<br />
persévérance dans le processus intégral<br />
visant à favoriser la transition du fossile<br />
au renouvelable pour décarboner l’industrie<br />
prévaut donc également pour<br />
l’hydrogène.<br />
Or, c’est dans cette optique que l’hydrogène<br />
peut jouer son rôle de joker. En ce<br />
sens, « l’hydrogène est une alternative<br />
décarbonée prometteuse pour accompagner<br />
la progression de la transition<br />
énergétique », selon le ministre Claude<br />
Turmes.
MOBILITÉ<br />
61<br />
Des avantages certains, malgré certaines<br />
limites…<br />
Rouler à l’hydrogène revêt un caractère<br />
avantageux et «eco-friendly» à plus d’un<br />
titre, notamment au niveau de la nocivité<br />
du véhicule, devenue quasiment nulle<br />
du fait de l’absence d’émission de gaz<br />
carbonique et d’autres particules. En<br />
outre, le moteur du véhicule le plus écologique<br />
du moment s’avère aussi silencieux<br />
qu’une motorisation électrique,<br />
évitant par ce biais toute pollution sonore.<br />
Par ailleurs, et c’est là son plus<br />
gros atout, l’hydrogène se révèle une<br />
ressource énergétique intarissable. Que<br />
ce soit dans l’eau, la flore et la matière<br />
organique, on a affaire à une ressource<br />
énergétique omniprésente et renouvelable<br />
à l’infini.<br />
Les stations de recharge en hydrogène<br />
équivalent peu ou prou à celles fournissant<br />
du gaz naturel comprimé. Une fois<br />
sur place, on recharge le combustible<br />
sous forme gazeuse (actuellement 700<br />
bars pour les voitures contre 350 bars<br />
pour les camions). Le réapprovisionnement<br />
d’un véhicule léger peut durer<br />
entre deux et cinq minutes, sachant<br />
qu’une quantité de cinq à six kilos de<br />
gaz est requise pour un trajet de 500 km<br />
environ.<br />
Du reste, les véhicules équipés de pile<br />
à combustible à hydrogène (zéro émission)<br />
peuvent d’ores et déjà bénéficier<br />
du bonus écologique. De son côté,<br />
l’ensemble de l’industrie automobile<br />
se tient prête à donner un coup d’accélérateur<br />
à la commercialisation de<br />
nouveaux modèles électriques équipés<br />
de piles à combustible transformant<br />
l’hydrogène en énergie électrique. Pour<br />
le moment, la plupart des véhicules<br />
adaptés sont proposés par quelques<br />
marques asiatiques, même si de plus en<br />
plus de constructeurs européens sont<br />
sur le pied de guerre.<br />
En fait, la voiture à hydrogène présente<br />
de nombreux points communs avec<br />
sa grande sœur électrique. On peut<br />
mettre ainsi en exergue la simplicité<br />
du moteur électrique par rapport au<br />
faible nombre d’éléments qui le composent.<br />
Dotée généralement d’une batterie<br />
à capacité relativement faible, son<br />
système de fonctionnement fait d’elle<br />
une machine autogérée. Au niveau de<br />
sa longévité, elle se rapproche des modèles<br />
hybrides. Plus concrètement, en<br />
termes de sûreté, les réservoirs d’hydrogène<br />
sont ultra-sécurisés grâce à<br />
plusieurs couches de plastique, de fibre<br />
de verre ou de carbone, ce qui n’empêche<br />
pas les risques, en particulier en<br />
cas de choc, dus à la volatilité et au caractère<br />
hautement inflammable du gaz.<br />
À signaler également l’interdépendance<br />
entre la capacité des piles et le kilométrage<br />
des véhicules. Avec des distances<br />
potentiellement parcourues allant de<br />
160 000 à 200 000 km, certaines voitures<br />
rivalisent en moyenne avec leurs cousines<br />
à moteur essence ou diesel, mais<br />
vont bien moins loin que les nouvelles<br />
reines de l’électrique, stigmate d’une<br />
technologie encore récente et améliorable.<br />
Par ailleurs, la pile qui est composée<br />
de platine demeure relativement<br />
onéreuse et compliquée à changer, bien<br />
qu’elle puisse largement influer sur la<br />
durée de vie du véhicule.<br />
L’hydrogène est<br />
une alternative<br />
décarbonée prometteuse<br />
pour accompagner la progression<br />
de la transition énergétique<br />
Coup de pompe pour la première voiture<br />
« hydrogénique » immatriculée au<br />
<strong>Luxembourg</strong><br />
Précurseurs en la matière et prophètes<br />
en leur pays, les uniques propriétaires<br />
luxembourgeois d’un véhicule fonctionnant<br />
à l’hydrogène sont à ce jour au<br />
point mort. En effet, leur Toyota Mirai<br />
ne peut être réapprovisionnée en carburant<br />
qu’à condition de franchir la<br />
frontière au nord-est du pays pour se<br />
rendre à Aix-la-Chapelle, ou bien plus<br />
au sud à Sarrebruck. Des périples voués<br />
à perdurer jusqu’à la mise en place de<br />
la première station à hydrogène dont le<br />
tout premier projet initialement prévu<br />
à Bertrange à l’automne dernier semble<br />
avoir fait chou blanc.<br />
Outre la rareté des stations, les bénéfices<br />
notoires de l’utilisation de l’hydrogène<br />
ne doivent pas non plus masquer<br />
les autres failles d’une technologie<br />
largement perfectible, notamment en<br />
termes de prix de revient et d’acquisition.<br />
De surcroît, eu égard à son extraction<br />
à partir de sources majoritairement<br />
fossiles, l’hydrogène induit<br />
l’implémentation de techniques encore<br />
très polluantes, particulièrement en gaz<br />
à effet de serre. Pour pouvoir exploiter<br />
de l’hydrogène vert à proprement parlé,<br />
il faut donc le produire à partir d’une<br />
source d’énergie alternative (l’électricité<br />
entièrement renouvelable, par<br />
exemple) 100% verte au préalable.<br />
En juillet de l'année dernière, la Commission<br />
européenne a présenté son<br />
« projet hydrogène à l'horizon 2050 »,<br />
dont l'objectif vise à augmenter l'hydrogène<br />
jusqu'à 12 voire 14% du mix énergétique.<br />
En d'autres termes, la capacité<br />
de production devrait atteindre 6 GW en<br />
2024, puis 40 GW en 2030. En matière<br />
d'investissement, une fourchette allant<br />
de 180 et 470 milliards d'euros a été estimée<br />
par rapport aux différents besoins<br />
d'investissements prévus d'ici à 2050.<br />
Par D. Coutant
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ENVIRONNEMENT,<br />
CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
Mi-novembre, la Commission européenne a présenté un nouveau règlement visant<br />
à réduire au minimum la déforestation dont l'UE est responsable,<br />
notamment par son importante consommation de certains produits responsable<br />
5.<br />
de l’expansion des terres agricoles au détriment des forêts. Un texte qui, selon le WWF,<br />
instaure des mesures fortes et « jette les bases pour que l'UE devienne la première région<br />
à assumer son rôle dans la déforestation », mais qui contient des faiblesses.<br />
Parmi celles-ci : une liste des produits « zéro déforestation » considérée comme lacunaire<br />
ou encore un système d’évaluation des risques qui pose question.
LUXEMBOURG<br />
64<br />
LE PREMIER PARC SOLAIRE<br />
FLOTTANT DU LUXEMBOURG<br />
A JETÉ L’ANCRE CHEZ<br />
ARCELORMITTAL<br />
DIFFERDANGE<br />
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
ArcelorMittal - Enovos<br />
3 GWh de production annuelle, de quoi<br />
fournir assez d’électricité pour couvrir<br />
les besoins de quelque 3 200 résidents<br />
luxembourgeois, ce sont les performances<br />
de la centrale photovoltaïque<br />
flottante inaugurée le 26 octobre dernier<br />
sur le bassin de refroidissement<br />
d’ArcelorMittal Differdange. Thomas<br />
Georges, directeur du site, Claude<br />
Seywert, CEO du groupe Encevo et<br />
Anouk Hilger, Head of Renewable Energies<br />
chez Enovos <strong>Luxembourg</strong>, à l’initiative<br />
du projet, nous racontent l’histoire<br />
de cette première luxembourgeoise.<br />
Pouvez-vous revenir sur la genèse de ce<br />
premier projet de centrale solaire flottante<br />
au Grand-Duché ?<br />
AH : Tout a commencé lors du premier<br />
appel d’offres du gouvernement luxembourgeois<br />
pour stimuler le développement<br />
de l'énergie solaire au <strong>Luxembourg</strong>.<br />
Nous avons balayé tout le pays en vue de<br />
repérer les surfaces de toitures les plus<br />
importantes et, bien évidemment, ArcelorMittal<br />
a été identifié comme un partenaire<br />
incontournable. C’est ainsi qu’est<br />
née notre collaboration.<br />
TG : En effet, ce projet est le fruit de la<br />
volonté commune d’ArcelorMittal et<br />
d’Enovos de développer l’énergie photovoltaïque<br />
sur un site industriel. Tout<br />
naturellement, compte tenu des surfaces<br />
de nos halls industriels, nous avons<br />
d’abord songé à équiper nos toitures.<br />
Nous avons toutefois constaté rapidement<br />
que de nombreuses barrières<br />
techniques allaient complexifier ce projet,<br />
notamment pour des questions de<br />
sécurité. Nos équipes et celles d’Enovos<br />
ont donc cherché d’autres surfaces, se<br />
tournant rapidement vers les espaces<br />
verts qui appartenaient aux usines. Nous<br />
avons pris conscience du potentiel du<br />
bassin de refroidissement de Differdange<br />
au moment où la presse diffusait des<br />
images des premières installations photovoltaïques<br />
flottantes au Japon.<br />
CS : Notons que le premier appel d’offres<br />
du gouvernement ne considérait pas<br />
les étangs comme étant des terrains industriels.<br />
Nous en avons discuté avec le<br />
ministère de l’Énergie et ces surfaces ont<br />
été explicitement incluses dans le second<br />
appel, en 2019, ce qui a permis la réalisation<br />
de ce projet.<br />
Dans ce cas-ci, quels sont les avantages<br />
de l’installation flottante par rapport à<br />
une installation en toiture ?<br />
CS : Au-delà des questions de statique du<br />
bâtiment qui peuvent poser problème, je<br />
crois que le grand avantage pour Arcelor-<br />
Mittal est l’absence de contrainte sur l’outil<br />
industriel qui se trouve sous la toiture et qui<br />
peut être amené à subir des modifications.<br />
Installée sur le bassin de refroidissement,<br />
l’installation flottante n’a aucune incidence
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
65<br />
© ArcelorMittal<br />
sur cet outil et permet de valoriser une surface<br />
qui était alors inutilisée.<br />
AH : C’était également la meilleure option<br />
du point de vue énergétique. L’étang<br />
constitue une surface plane, totalement<br />
ensoleillée qui, de plus, refroidit légèrement<br />
les panneaux, ce qui en améliore<br />
le rendement. L’installation a une puissance<br />
de 3,05 MW, contre 1 à 2 MW en<br />
moyenne pour une centrale en toiture.<br />
aurait raccourci le réseau de câbles, nous<br />
avons décidé de les installer sur la berge<br />
pour en faciliter la maintenance. Au-delà<br />
de ces considérations techniques,<br />
nous avons également mené une série<br />
d’études d’impact environnemental,<br />
aussi bien sur l’eau que sur la faune ou<br />
les communautés avoisinantes. Une fois<br />
que nous avons obtenu les autorisations<br />
nécessaires de la part du ministère de<br />
l’Environnement, du Climat et du Développement<br />
durable, de l’Administration<br />
de l'environnement et de l’Administration<br />
de la gestion de l’eau, la construction<br />
a pu commencer.<br />
Lors de cette phase, le défi a évidemment<br />
été de construire sur l’eau, non<br />
pas que cela se soit révélé particulièrement<br />
complexe en définitive, mais<br />
bien parce que c’était une première.<br />
Tous les éléments (flotteurs, panneaux<br />
et câblage) ont été assemblés en berge,<br />
en plusieurs rangées qui ont ensuite été<br />
poussées sur l’eau successivement. Des<br />
bateaux ont été nécessaires pour arrimer<br />
certaines de ces rangées aux points<br />
d’ancrage. Dans le même temps, il a<br />
fallu relever le défi de la connexion au<br />
réseau en forant sous les voies ferrées<br />
qui bordent le bassin.<br />
Ce projet est le fruit<br />
de la volonté commune<br />
d’ArcelorMittal et d’Enovos<br />
de développer<br />
l’énergie photovoltaïque<br />
sur un site industriel<br />
Qu’apporte un tel projet à chacune des<br />
parties prenantes ?<br />
TG : ArcelorMittal ne tire pas de bénéfice<br />
commercial de cette installation.<br />
Ce projet est plutôt la réalisation d’une<br />
volonté liée à notre stratégie RSE : celle<br />
d’être pionniers dans la reconversion<br />
durable de notre patrimoine industriel.<br />
L’idée était d’innover pour ouvrir la voie<br />
à une pratique qui devrait selon nous<br />
devenir courante dans l’industrie. Cela<br />
s’inscrit dans la droite ligne d’une succession<br />
de projets que nous menons à<br />
cet effet, comme la création d’une installation<br />
de biogaz sur notre site de Rodange<br />
ou d’un système de récupération<br />
de chaleur sur celui de Belval. Cette approche,<br />
que nous développons en parallèle<br />
de la stratégie de décarbonation du<br />
groupe et qui consiste à saisir les opportunités<br />
qui se présentent à nous, nous<br />
permet de contribuer à l’indépendance<br />
énergétique du pays et à la réduction<br />
de l’impact environnemental de la société.<br />
Nous sommes dans une logique<br />
d’ouverture, de réflexion et d’innovation<br />
qui nous permet de nous positionner<br />
en tant qu’entreprise responsable. À<br />
terme, ces technologies devront s’inviter<br />
dans notre processus de production.<br />
Aujourd’hui, l’installation flottante de<br />
Differdange produit moins de 0,5% des<br />
besoins énergétiques de l’usine, c’est<br />
dire si ceux-ci sont élevés. Nous allons<br />
devoir trouver le moyen de réduire ces<br />
besoins et, parallèlement, d’introduire<br />
les énergies renouvelables dans nos processus.<br />
Ces projets sont faits pour ouvrir<br />
la voie à d’autres initiatives durables, et<br />
offrent aux jeunes ingénieurs qui nous<br />
rejoignent d’intéressantes opportunités<br />
professionnelles !<br />
À quels défis avez-vous dû faire face<br />
lors des phases de planification et de<br />
construction ?<br />
AH : Nous avons dû répondre à plusieurs<br />
problématiques lors de la planification de<br />
la centrale. L’une d’entre elles était celle<br />
de l’ancrage ; l’installation étant flottante,<br />
nous devions nous assurer qu’elle reste<br />
bien en place. Nous avons donc déterminé<br />
113 points d’ancrage en berge. Nous<br />
avons également dû trancher entre deux<br />
options pour l’installation des onduleurs<br />
qui transforment l’énergie en courant alternatif<br />
injectable dans le réseau. Plutôt<br />
que de les placer sur les flotteurs, ce qui<br />
TG : Une attention particulière a également<br />
été apportée à l’impact environnemental<br />
de la construction. Nous avons<br />
en effet mis en place des mesures spécifiques<br />
pour éviter de déranger les oiseaux<br />
pendant la période de nidification. Depuis<br />
la fin du chantier, nous avons remarqué<br />
une présence régulière de l’avifaune.<br />
La centrale solaire pourrait donc avoir un<br />
effet positif sur la biodiversité. Nous le<br />
saurons après les conclusions du monitoring<br />
que nous avons commencé dès le<br />
mois d’octobre.<br />
CS : Pour Enovos, et plus largement pour<br />
le groupe Encevo, promouvoir et développer<br />
les énergies renouvelables, aider<br />
à la décarbonation du pays, et offrir à<br />
nos clients de l’énergie verte et produite<br />
localement font tout simplement partie<br />
de nos missions. Ce projet en particulier<br />
nous permet à la fois de maîtriser une<br />
nouvelle technologie, de renforcer nos<br />
compétences et d’envisager davantage<br />
de solutions pour optimiser le développement<br />
des énergies renouvelables au<br />
<strong>Luxembourg</strong> et dans la Grande Région.<br />
Il reflète également la volonté du groupe<br />
de soutenir l’industrie dans sa transition<br />
écologique.
66<br />
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
© Julian Pierrot<br />
Claude Seywert (Encevo), Anouk Hilger (Enovos) et Thomas Georges (ArcelorMittal)<br />
Peut-on espérer voir fleurir d’autres<br />
installations flottantes au <strong>Luxembourg</strong><br />
dans les prochaines années ?<br />
CS : D’autres centrales de ce type sont à<br />
l’étude, mais leur développement n’est<br />
pas garanti car les plans d’eau sont parfois<br />
utilisés à d’autres fins. Les possibilités<br />
sont assez réduites en raison du peu de<br />
plans d’eau que compte le <strong>Luxembourg</strong>.<br />
Le groupe Encevo étant actif au-delà<br />
des frontières grand-ducales, nous trouverons<br />
peut-être une opportunité en<br />
Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne<br />
ou même en France. Mais cela ne nous<br />
empêchera pas de chercher à valoriser le<br />
plus d’espace possible au <strong>Luxembourg</strong>.<br />
Nous visons toujours le multiusage, que<br />
ce soit avec le photovoltaïque flottant, en<br />
carport ou au sol, sur des sites industriels.<br />
Le pays doit jongler entre une multitude<br />
d’activités sur un espace restreint : habitation,<br />
récréation, commerce, industrie,<br />
agriculture, etc., à nous d’être intelligents<br />
et innovants dans nos approches pour y<br />
ajouter la production d’énergie.<br />
3,05 MW<br />
de puissance installée<br />
6777<br />
panneaux<br />
25 000 m 2<br />
de surface utilisée<br />
3 GWh<br />
de production annuelle,<br />
soit la consommation de 800 foyers ou<br />
environ 3 200 résidents<br />
ArcelorMittal <strong>Luxembourg</strong><br />
24-26, boulevard d'Avranches<br />
L-1160 <strong>Luxembourg</strong><br />
www.luxembourg.arcelormittal.com<br />
Enovos <strong>Luxembourg</strong><br />
2, Domaine du Schlassgoard<br />
L-4327 Esch-sur-Alzette<br />
www.enovos.lu
pour vos projets énergétiques !<br />
enoprimes pro<br />
Je dirais même une enoprimes ! C’est très simple, nos partenaires s’occupent de vos demandes d’aides<br />
financières pour vos projets d’optimisations énergétiques. Les subventions enoprimes sont cumulables avec<br />
d’autres aides. Profitez de ces primes même si vous n’êtes pas client Enovos.<br />
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LUXEMBOURG<br />
68<br />
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
© Eric Devillet<br />
« Il faut remplacer les énergies fossiles,<br />
complètement désuètes et dont on maîtrise<br />
mal les prix, par des énergie renouvelables.<br />
Et il faut agir vite », interpelle<br />
Paul Zens, président d’Eurosolar Lëtzebuerg.<br />
Dans cette interview, il nous<br />
livre son analyse sur des sujets brûlants<br />
d’actualité : de la déclaration finale de la<br />
COP 26 au débat sur le nucléaire en passant<br />
par la hausse des prix de l’énergie…<br />
Le premier projet de déclaration finale<br />
de la COP26 appelait à « accélérer la sortie<br />
du charbon et des financements des<br />
énergies fossiles ». C’était la première fois<br />
que ces subventions étaient explicitement<br />
mentionnées. Finalement, les termes ont<br />
été affaiblis. Qu’en pensez-vous ?<br />
TRANSITION<br />
ÉNERGÉTIQUE :<br />
UN LENT PASSAGE<br />
DU GRIS AU VERT<br />
Je dirais simplement qu’il était temps<br />
que l’on insère cette mention ! Malheureusement,<br />
nous ne pouvons que constater<br />
à quel point les lobbys de l'industrie<br />
des combustibles fossiles restent forts.<br />
Pour réussir la transition, nous devons<br />
nous défaire de la pression des investisseurs<br />
qui, jusqu’à présent, sont plus<br />
ou moins parvenus à contrôler les flux<br />
énergétiques car ils étaient relativement<br />
centralisés. Les énergies renouvelables,<br />
elles, sont disponibles localement et,<br />
par conséquent, partiellement hors de<br />
leur contrôle. Cela révèle également<br />
que la transition énergétique n’est pas<br />
seulement un défi technique mais aussi<br />
une question de souveraineté et de dépendance<br />
par rapport aux fournisseurs<br />
d’énergies fossiles comme la Russie ou<br />
les pays de l’OPEP.<br />
Eurosolar Lëtzebuerg<br />
La hausse des prix de l’énergie pousse de<br />
plus en plus de ménages à se tourner vers<br />
le photovoltaïque. Est-ce une solution<br />
pour se protéger des fluctuations sur le<br />
marché de l'électricité ?<br />
Paul Zens<br />
En ce qui concerne la production, oui.<br />
Les prix sont en baisse permanente,<br />
justement parce que la production augmente.<br />
En revanche, un jour ou l’autre,<br />
le stockage de cette énergie sera très<br />
certainement facturé. Nous devrions<br />
voir émerger des sociétés qui mettrons<br />
à disposition de gigantesques batteries<br />
ou des stocks d’hydrogène permettant<br />
de réserver le surplus et qui demanderont<br />
un certain montant pour libérer<br />
l’électricité stockée au moment voulu.
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
69<br />
Les pouvoirs publics devront alors veiller<br />
à éviter les inégalités car les mieux<br />
lotis auront peut-être des possibilités de<br />
stockage à domicile tandis que les moins<br />
favorisés devront payer ce service. En<br />
outre, les grandes firmes qui produisent<br />
de grandes quantités d’électricité photovoltaïque<br />
seront forcément cotées et<br />
il faudra alors tenir compte des mouvements<br />
boursiers. Difficile de prévoir aujourd’hui<br />
quel impact cela aura sur les<br />
factures. Celles-ci devraient néanmoins<br />
fluctuer beaucoup moins que si elles<br />
dépendaient des producteurs d’énergies<br />
fossiles.<br />
Le président français a récemment annoncé<br />
que l’Hexagone allait relancer la<br />
construction de réacteurs nucléaires.<br />
D’autres pays européens estiment aussi<br />
que le nucléaire a sa place parmi les<br />
énergies vertes. Le <strong>Luxembourg</strong>, quant à<br />
lui, a renoncé à sa promotion. Pourquoi<br />
est-ce une question qui divise ?<br />
Tout simplement parce que c’est une<br />
idée qui n’a aucun sens d’un point de vue<br />
scientifique. Nous avons jusqu’à 2030<br />
pour réussir la transition énergétique.<br />
Or, on ne construit pas une centrale nucléaire<br />
en huit ans ! En plus du fait qu’il<br />
soit déjà trop tard, le problème des déchets<br />
demeure. Non seulement les techniques<br />
de revalorisation de ces matières<br />
radioactives n’existent pas, contrairement<br />
à ce que la France laisse entendre,<br />
mais, en plus, personne ne peut prédire<br />
ce que des catastrophes climatiques<br />
comme des inondations ou des incendies<br />
peuvent infliger comme dégâts si<br />
elles frappent ces dépôts. C’est pourquoi<br />
je suis absolument contre cette idée.<br />
Celle-ci me semble d’autant plus incompréhensible<br />
que la France est un grand<br />
pays qui dispose de suffisamment d’espace<br />
et de ressources pour satisfaire ses<br />
besoins en ne recourant qu’à des énergies<br />
renouvelables.<br />
Selon un état des lieux de la politique<br />
climatique et énergétique du <strong>Luxembourg</strong>,<br />
la production d'électricité issue de<br />
sources renouvelables a été plus que triplée<br />
depuis 2012. Comment évaluez-vous<br />
ce résultat ?<br />
C’est une belle amélioration, mais dont<br />
on ne saurait se satisfaire. Au cours<br />
des derniers mois, le gouvernement a<br />
mis en place des mesures qui facilitent<br />
grandement l’installation de panneaux<br />
photovoltaïques, notamment, et il n’y<br />
a selon moi aucune raison de ne pas en<br />
recouvrir toutes les toitures du <strong>Luxembourg</strong>.<br />
L’un des défis à relever sera celui<br />
du stockage. Il faudra trouver des solutions<br />
de différentes tailles et miser, par<br />
exemple, sur des batteries à eau salée, qui<br />
représentent une alternative aux batteries<br />
au plomb et au lithium. Il faudra également<br />
envisager de transformer les surplus<br />
d’énergie en hydrogène vert, malgré<br />
les pertes inhérentes au processus de<br />
transformation. Mais, là où le Grand-Duché<br />
a l’obligation morale d’agir, c’est sur<br />
la réduction de son appétit en énergie.<br />
Cette année, le jour du dépassement<br />
luxembourgeois a eu lieu le 15 février, ce<br />
qui fait de notre pays le deuxième État<br />
le plus gourmand en énergie, derrière le<br />
Qatar. Or, l’addition de nos économies<br />
d’énergie compte tout autant que le cumul<br />
des bonnes pratiques en matière de<br />
production.<br />
L’addition de nos économies<br />
d’énergie compte<br />
tout autant que le cumul<br />
des bonnes pratiques<br />
en matière de production<br />
Vous avez justement récompensé certaines<br />
de ces bonnes pratiques dans le<br />
cadre du prix solaire luxembourgeois<br />
2020-2021…<br />
Pas moins de 22 candidatures ont été<br />
déposées, ce qui nous a permis de couvrir<br />
sept catégories. Un premier prix a<br />
été décerné à la Famille Streicher, en<br />
tant que maître d’ouvrage privé, qui a<br />
conçu sa maison en intégrant des panneaux<br />
photovoltaïques en toiture et<br />
une batterie pour maximiser son autoconsommation.<br />
Un second prix a été<br />
remis au CELL (Centre for Ecological<br />
Learning <strong>Luxembourg</strong>), pour son projet<br />
Äerdschëff, un projet de construction<br />
participatif extraordinaire où sont<br />
revalorisés différents types de déchets.<br />
Enfin, nous avons attribué un prix au film<br />
documentaire « Eng Äerd », réalisé par<br />
Tom Alesch et qui présente diverses<br />
initiatives en faveur de l’écologie au<br />
Grand-Duché. En outre, deux mentions<br />
spéciales ont été attribuées aux projets<br />
« empoweringMobility » de Voyages Emile<br />
Weber et « Mobile High Power Charge » de<br />
Sales-Lentz. Deux autres mentions ont<br />
récompensé deux projets d’installations<br />
photovoltaïques: l’une sur le carport de<br />
la House of Biohealth, par Enerdeal, et<br />
l’autre sur le parking « Am Däich » de l’administration<br />
communale de la ville d’Ettelbrück,<br />
en collaboration avec Jugendsolar<br />
et le Lycée Technique d’Ettelbrück.<br />
Au-delà du prix solaire, nous avons profité<br />
de la Klima Expo 2021 pour présenter<br />
une nouvelle initiative. Il s’agit du site internet<br />
biergerpv.lu, une plateforme grâce<br />
à laquelle toute personne qui ne dispose<br />
pas de toiture pouvant accueillir des panneaux<br />
photovoltaïques mais qui souhaite<br />
prendre une part active à leur développement<br />
peut adhérer à une coopérative<br />
citoyenne de production d’énergie. Eurosolar<br />
est devenue, en quelque sorte, une<br />
structure faitière pour ces initiatives.<br />
Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />
6 Jos Seyler Strooss<br />
L-8522 Beckerich<br />
www.eurosolar.lu
70<br />
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
BRÈVES<br />
L’UE investit 3,9 millions d’euros dans un projet de séquestration<br />
du carbone<br />
Le 4 novembre, en marge de la COP26, le Fonds du Conseil<br />
européen de l'innovation a signé un accord de subvention de<br />
3,9 millions d’euros avec Carbfix, une filiale de la compagnie<br />
d’électricité islandaise Reykjavik Energy qui développe une<br />
méthode de séquestration du carbone. Ce financement doit<br />
soutenir la réalisation du projet Silverstone dont l’objectif est<br />
de construire, à la centrale géothermique d'Hellisheidi, une<br />
usine capable de capter la quasi-totalité des émissions de CO 2<br />
et de sulfure d'hydrogène de celle-ci et de les injecter dans les<br />
couches géologiques basaltiques avoisinantes. Là, une réaction<br />
chimique entre ces gaz et les minéraux contenus dans le basalte<br />
permettra leur minéralisation. Grâce à la nouvelle usine<br />
dont la mise en service est prévue pour 2025, quelque 34 000<br />
tonnes de dioxyde de carbone et 12 000 tonnes de sulfure d'hydrogène<br />
pourront être transformées en pierre chaque année et<br />
séquestrées de façon permanente sous la terre, les empêchant<br />
ainsi d’agir sur le changement climatique. La subvention européenne<br />
devrait couvrir près de la moitié du coût total du projet.<br />
Source : www.carbfix.com<br />
© Arni Saeberg / Carbfix<br />
Greenpeace blâme la BEI pour écoblanchiment<br />
Exclure le nucléaire de la stratégie de décarbonation<br />
européenne?<br />
Deux jours après que le président français Emmanuel Macron<br />
ait annoncé sa volonté de relancer la construction de réacteurs<br />
nucléaires, les ministres de l’Environnement luxembourgeois, allemand,<br />
autrichien, portugais et danois ont publié, en marge de<br />
la COP26, une déclaration commune exhortant à ne pas inclure<br />
l’énergie nucléaire dans la taxonomie de l’Union européenne.<br />
Pour la ministre luxembourgeoise, Carole Dieschbourg, l’énergie<br />
nucléaire n’est pas en mesure de contribuer à une transition<br />
rapide et durable, en plus d’être trop chère et risquée. « Inclure<br />
l'énergie nucléaire dans la taxonomie aurait de graves conséquences<br />
négatives pour la crédibilité, la sécurité et la transparence<br />
en Europe et dans le monde », a-t-elle déclaré.<br />
Source : SIP<br />
Le 17 novembre au matin, profitant d’une réunion du conseil<br />
d’administration de la Banque européenne d’investissement<br />
(BEI), des militants de Greenpeace ont déployé des banderoles et<br />
pancartes devant le siège de l’institution, la rebaptisant ainsi « European<br />
Greenwashing Bank » (banque européenne de l’écoblanchiment).<br />
Ce faisant, ils ont voulu « dénoncer l’hypocrisie de la<br />
BEI », qui continue à financer des projets et des entreprises polluantes<br />
tout en se présentant comme la banque climatique de<br />
l’UE. Greenpeace demande au ministre des Finances luxembourgeois<br />
« de veiller à ce que la BEI, la plus grande institution financière<br />
multilatérale au monde, s’aligne véritablement sur l’accord<br />
de Paris. Son soutien actif à l’établissement de critères clairs et<br />
solides pour la clientèle de la BEI pourrait contribuer à la transformation<br />
de cette dernière en véritable modèle de durabilité pour<br />
les institutions financières ».<br />
Source : www.greenpeace.org/luxembourg<br />
© Anaïs Hector
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eurosolar.lu
LUXEMBOURG<br />
72<br />
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
POUR<br />
L’INDÉPENDANCE<br />
ÉNERGÉTIQUE<br />
DU GROUPE !<br />
Energiepark Réiden S.A.<br />
Paul Kauten<br />
Energiepark Réiden S.A., société experte<br />
en technologies pour la transition énergétique<br />
et la durabilité au <strong>Luxembourg</strong>,<br />
a été sollicitée dernièrement pour participer<br />
à la réalisation d’une coopérative<br />
résidentielle vouée à une autogestion<br />
énergétique durable. Pour Paul Kauten,<br />
administrateur délégué de la société associée<br />
au projet, c’est un pas de plus vers<br />
une promesse de neutralité énergétique<br />
à longue échéance qui a été franchi.<br />
Vers une mutation sectorielle conscientisée<br />
des moyens de production et des<br />
modes de consommation d’énergie<br />
La nouvelle aventure dans laquelle Energiepark<br />
Réiden s’est récemment lancée<br />
se veut avant tout un projet novateur en<br />
la matière. Et pour cause, puisqu’il est<br />
ici question d’un lotissement « pilote »,<br />
plus exactement d’un quartier prototype,<br />
capable d’appliquer en son sein<br />
une cogestion énergétique autonome.<br />
Tout cela, dans le cadre des recommandations<br />
découlant d’une directive européenne<br />
transposée dans la nouvelle loi<br />
sur l’énergie, votée il y a quelques mois<br />
au Grand-Duché.<br />
La Solar Community Schwebach, destinée<br />
à voir le jour dans la commune de<br />
Saeul vers l’horizon fin 2023 est le fruit<br />
d’une ambition simple, louable, et surtout<br />
altruiste. Plus précisément, il s’agit<br />
au départ de viabiliser une parcelle de<br />
terrain communal définie, sur laquelle<br />
la production énergétique renouvelable<br />
générée par les rayons du soleil pourra<br />
être partagée par tous les futurs résidents,<br />
afin de répondre à leurs besoins<br />
de consommation quotidiens. En plus<br />
des infrastructures élaborées en amont<br />
par un cabinet d’architectes partenaire<br />
du projet, la coopérative aura à cœur de<br />
financer toutes les installations énergétiques<br />
(les panneaux photovoltaïques, les<br />
pompes à chaleur et la batterie centrale<br />
agencée dans un container pour tout le<br />
lotissement, entre autres). Une fois bien<br />
rodé, ce système devra permettre un<br />
stockage et une redistribution pratiquement<br />
instantanée de la totalité de l’énergie<br />
produite et accumulée au cours d’une<br />
seule journée, et ce, sur tous les points de<br />
consommation locaux ; la finalité étant<br />
de couvrir le maximum des besoins individuels<br />
des usagers en consommation<br />
directe.<br />
Quand le toit est aussi la clé…<br />
En considérant chaque maison comme un<br />
support et une zone de couverture maximale<br />
sur laquelle seront fixés des panneaux<br />
solaires, et en veillant à leur bonne<br />
orientation méridionale, le bénéfice
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
73<br />
© Agence Kapture<br />
Faire d’un principe une norme durable<br />
Par le biais de simulations intelligemment<br />
pensées et effectuées en amont, les<br />
collaborateurs d’Energiepark Réiden ont<br />
pu rapidement évaluer un rendement<br />
cible. S’agissant de l’approvisionnement,<br />
les installations sont capables de fournir<br />
plus des trois-quarts des besoins de<br />
consommation ménagère en parfaite autonomie<br />
grâce à l’énergie solaire générée<br />
in situ. Il va de soi qu’en cas de production<br />
dépassant les objectifs initiaux, donnant<br />
lieu à des excédents réels, ceux-ci<br />
pourront faire l’objet d’une revente à des<br />
particuliers ou à des prestataires actifs<br />
dans des réseaux annexes. Dans le cas<br />
contraire, essentiellement par suite d’un<br />
fonctionnement du dispositif en sous-régime<br />
ou d’une insuffisance d’énergie<br />
brute créée à cause d’un manque de lumière,<br />
le rachat d’énergie provenant de<br />
réseaux alternatifs pourra aussi être envisagé.<br />
À situation exceptionnelle, méthode<br />
analogue.<br />
des zones d’habitation telles que la Solar<br />
Community Schwebach permet d’entrevoir<br />
une meilleure résilience et une plus<br />
grande liberté en matière de consommation<br />
collective.<br />
En vérité, la concrétisation et la multiplication<br />
de quartiers résidentiels à<br />
l’image de la Solar Community Schwebach<br />
s’avèrent une opportunité prodigieuse<br />
en termes de gains de production<br />
et d’échanges énergétiques durables,<br />
et ce, indépendamment du cours des<br />
événements, en particulier lors des périodes<br />
difficiles de pénuries et de crises<br />
tarifaires. Ce faisant, la formule d’autogestion<br />
sous l’égide d’une coopérative<br />
risque de devenir une obligation dans<br />
un futur proche. L’idée étant toujours la<br />
même, à savoir : se prémunir des désagréments<br />
engendrés par les agissements<br />
aléatoires et les décisions économiques<br />
ponctuelles de tout intervenant extérieur,<br />
afin de mieux préserver son libre<br />
arbitre dans le domaine énergétique de<br />
proximité.<br />
en luminosité semble considérable.<br />
L’asymétrie des toitures ressort également<br />
comme un élément significatif<br />
permettant une recharge maximale<br />
d’énergie.<br />
Les habitations doivent aussi être dotées<br />
d’une pompe à chaleur individuelle,<br />
elle-même équipée d’un collecteur géothermique<br />
avec élément de chauffage à<br />
l’appui, ainsi que d’un ballon pouvant<br />
contenir suffisamment d’eau pour fournir<br />
le logement dans sa globalité.<br />
Cependant, il reste encore tout un segment<br />
inhérent à la mobilité électrique<br />
à intégrer dans la planification, notamment<br />
au niveau de la quantité d’énergie<br />
disponible présumée. Pour Paul Kauten,<br />
c’est un paramètre supplémentaire à<br />
prendre en compte, au même titre que<br />
le mode de mise en service des nombreux<br />
appareils producteurs d’énergie<br />
verte – leur efficience devant également<br />
s’accommoder des matériaux durables<br />
qui constitueront les structures de base –<br />
ainsi que l’aspect extérieur des pavillons<br />
de la résidence.<br />
L’autonomie énergétique garantie<br />
par de telles zones d’habitation<br />
permet donc d’entrevoir<br />
une plus grande résilience<br />
et liberté en matière<br />
de consommation collective<br />
Cela étant, c’est davantage l’optimum<br />
qui semble prévaloir dans l’immédiat,<br />
des simulations récentes attestant de<br />
la positivité du solde de l’approvisionnement.<br />
Par ailleurs, une fois couplé<br />
à d’autres moyens de récupération<br />
d’énergie, comme celui des eaux usées<br />
par exemple, le processus peut largement<br />
être optimisé, voire surexploité.<br />
Néanmoins, à l’instar de la multitude<br />
de matériaux et de marchandises qui se<br />
vendent et s’achètent dans le monde entier,<br />
les prix de l’énergie sont en proie à<br />
des fluctuations fulgurantes, à la hausse<br />
comme à la baisse, et ce, de manière totalement<br />
imprévisible. Par conséquent,<br />
l’autonomie énergétique garantie par<br />
Energiepark Réiden S.A.<br />
6, Jos Seylerstrooss<br />
L-8522 Beckerich<br />
info@energiepark.lu<br />
www.energiepark.lu
LUXEMBOURG<br />
74<br />
UNE PANOPLIE D’AIDES<br />
CUMULABLES POUR<br />
LES COMMUNES<br />
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
Enovos<br />
Le 22 septembre dernier, les « enoforums »<br />
ont fait leur grand retour « post-Covid-19 ».<br />
Pour la première fois depuis le début<br />
de l’épidémie, cet événement a ainsi<br />
réuni quelque 50 communes autour<br />
de séances d’informations sur les nouveautés<br />
liées au programme enoprimes,<br />
aux services d’energieagence relatifs au<br />
Pacte Climat 2.0 ainsi qu’aux subventions<br />
du fonds nova naturstroum. Erny<br />
Huberty, Head of Corporate Marketing<br />
chez Enovos <strong>Luxembourg</strong> et intervenant<br />
lors de cette conférence, nous parle<br />
en détail du soutien financier ou technique<br />
auquel les communes peuvent<br />
prétendre dans leurs démarches<br />
environnementales.<br />
Quelles sont les nouveautés du dispositif<br />
de subventions enoprimes ?<br />
Enovos a développé le programme enoprimes<br />
afin de répondre à l’obligation<br />
créée par le gouvernement en matière<br />
d’efficacité énergétique incitant les fournisseurs<br />
d’électricité et de gaz naturel à<br />
engendrer des économies d’énergie auprès<br />
des consommateurs. À travers ce<br />
dernier, les communes et leurs résidents<br />
peuvent prétendre à des subventions<br />
cumulables avec celles du ministère de<br />
l’Environnement ou encore du fonds<br />
nova naturstroum. Ainsi, la première<br />
version des enoprimes a permis de faire<br />
économiser la consommation annuelle<br />
d’environ 425 000 ménages ou de 280 000<br />
voyages autour du monde en voiture<br />
électrique, soit de plus de 1 700 000 000<br />
kWh, en six ans.<br />
Sa deuxième version s’étendra de 2021 à<br />
2030 et offrira de nouvelles subventions<br />
et nous voulons encourager les communes<br />
à relayer ces informations auprès<br />
de leurs résidents. La commune de Mamer<br />
s’est par exemple déjà prêtée au jeu<br />
en éditant, en collaboration avec Enovos,<br />
une brochure explicative à destination de<br />
ses résidents, présentant également ses<br />
primes communales cumulables.<br />
Les communes peuvent également prétendre<br />
à des enoprimes pour tout projet<br />
de rénovation énergétique. Des travaux<br />
comme l’actualisation de l’éclairage public,<br />
le remplacement d’une centrale de<br />
traitement d’air ou encore la mise en<br />
place d’un monitoring énergétique sont<br />
par exemple concernés. On note aussi la<br />
fin de la subvention de nouvelles chaudières<br />
à mazout, mais, en contrepartie,<br />
une prime supplémentaire en cas de suppression<br />
d’une telle chaudière.<br />
De manière générale, nous avons veillé<br />
à simplifier les démarches d’obtention<br />
des primes. Ainsi, pour pouvoir y prétendre,<br />
les administrations communales<br />
doivent soumettre le devis des améliorations<br />
envisagées et le faire valider par<br />
le programme enoprimes avant d’entreprendre<br />
les travaux. La subvention sera<br />
alors un incitateur supplémentaire et<br />
décisif pour encourager les communes<br />
à entreprendre leurs rénovations afin de<br />
réaliser des économies d’énergie. Pour ce<br />
faire, elles peuvent introduire cette demande<br />
en direct via my.enoprimes.lu ou<br />
passer par un bureau d’études ou un installateur<br />
qui prendra le dossier en charge<br />
pour elles.<br />
La version 2.0 du Pacte Climat vient<br />
également d’être lancée. Comment energieagence<br />
peut-elle aider les communes<br />
à obtenir une meilleure certification ?<br />
Cette nouvelle version voit de nouvelles<br />
thématiques introduites, comme celle<br />
de l’économie circulaire. Toutes les communes<br />
ont rejoint le programme et reçoivent<br />
des subventions liées à leur niveau<br />
de certification, qu’elles peuvent améliorer<br />
en réalisant toute une série de mesures.<br />
energieagence peut les soutenir, notamment<br />
en leur fournissant un conseil lié à<br />
la rénovation des bâtiments. Elle propose<br />
aussi des services comme l’organisation
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
75<br />
© Nader Ghavami / Photopro <strong>Luxembourg</strong><br />
l’Économie ainsi que du secteur communal.<br />
À l’inverse du programme enoprimes,<br />
les communes doivent ici faire<br />
leurs demandes de subventions après<br />
avoir réalisé les travaux concernés. Assez<br />
avant-gardistes, nous voulons inciter les<br />
organismes publics au niveau de l’attribution<br />
de primes ; par exemple, nous<br />
avions subventionné les vélos électriques<br />
en 2016, avant le gouvernement. Cette<br />
prime avait rencontré un grand succès<br />
avec quelque 1 000 demandes !<br />
de campagnes de sensibilisation dans<br />
les écoles. Ce type d’initiatives entre<br />
d’ailleurs en ligne de compte lors des<br />
évaluations du Pacte Climat. L’agence<br />
propose six modules de sensibilisation<br />
à destination des enfants, parents et<br />
enseignants sur le développement durable,<br />
les sources d’énergie, les moyens<br />
de se chauffer efficacement, l’économie<br />
d’énergie et la gestion des ressources<br />
en eau et papier. Le dernier module<br />
consiste en un quiz sur ces différentes<br />
thématiques.<br />
Erny Huberty<br />
l’efficacité énergétique ou mettant en<br />
œuvre des éco-technologies au <strong>Luxembourg</strong>.<br />
Pour ce faire, il est chaque année<br />
alimenté de 200 000 euros par le biais<br />
de la Fondation Enovos sous l’égide de<br />
la Fondation de <strong>Luxembourg</strong>. Le fonds<br />
nova naturstroum est géré sous forme<br />
d’une asbl dont Natur&Emwelt, energieagence<br />
et Enovos sont les fondateurs.<br />
Depuis sa création, nous avons octroyé<br />
3 895 primes, soit 2 748 440 euros.<br />
Grâce à notre fonds, les communes peuvent<br />
recevoir un financement de toutes sortes<br />
d’études dans le domaine du développement<br />
durable à hauteur de 30% ou 4 000<br />
euros. Différents projets sont également éligibles<br />
comme les cadastres solaires ou thermographiques,<br />
la rénovation de l'éclairage<br />
public, les audits des piscines, des études<br />
et un monitoring énergétique ou encore de<br />
grands projets solaires thermiques. Depuis<br />
peu, le fonds nova naturstroum subventionne<br />
également l’organisation de campagnes<br />
de sensibilisation dans les écoles<br />
– qui participent à l’amélioration de la certification<br />
des communes au Pacte Climat –,<br />
mais aussi des alternatives durables au<br />
transport scolaire classique comme le pedibus<br />
ou les bus électriques, et ce, à hauteur<br />
de maximum 8 000 euros. Par ailleurs, des<br />
primes sont désormais attribuées lorsqu’un<br />
établissement communal obtient le label<br />
de la SDK pour la gestion de ses déchets ou<br />
encore le label Green Events lors de l’organisation<br />
d’un événement. Ces montants sont<br />
cumulables avec les subventions reçues lors<br />
de la labellisation par la SDK.<br />
Pouvez-vous nous rappeler les objectifs<br />
du fonds nova naturstroum ?<br />
Quelles sont les nouveautés en matière<br />
de subsides ?<br />
Ce Fonds, dont je suis le secrétaire depuis<br />
sa création en 2005, a été intégré à<br />
la Fondation Enovos en 2010. À l’origine,<br />
nous l’avions créé pour jouer un rôle de<br />
précurseur dans le subventionnement<br />
de nouvelles idées et initiatives pour la<br />
réalisation d’un projet impliquant l’utilisation<br />
d’énergie durable, améliorant<br />
Faire économiser<br />
la consommation annuelle<br />
d’environ 425 000 ménages<br />
en six ans<br />
Notre comité d’administration est épaulé<br />
par des conseillers indépendants des<br />
ministères de l’Environnement et de<br />
Enovos<br />
2, Domaine du Schlassgoard<br />
L-4327 Esch-sur-Alzette<br />
www.enovos.lu<br />
www.fnn.lu<br />
www.enoprimes.lu
LUXEMBOURG<br />
76<br />
LE SIDOR SOUFFLE<br />
SA 50 e BOUGIE<br />
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
© Julian Pierrot<br />
SIDOR<br />
Le 30 novembre dernier, le SIDOR a rassemblé un large public au Cercle Cité de <strong>Luxembourg</strong>-Ville<br />
à l’occasion de son 50 e anniversaire. Le temps d’une soirée, les convives<br />
se sont replongés dans l’histoire du syndicat, de ses débuts en 1971 à ses challenges<br />
d’aujourd’hui, en passant par les nombreux défis maîtrisés au cours du demi-siècle<br />
passé. Ouverte par les allocutions officielles de Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de<br />
<strong>Luxembourg</strong>, et de Patrick Goldschmidt, président du SIDOR, la soirée s’est poursuivie<br />
par une intervention de Peter Quicker, docteur et professeur à l’École supérieure<br />
polytechnique de Rhénanie-Westphalie (RWTH Aachen), qui est revenu sur l’ancrage<br />
du syndicat au Grand-Duché de <strong>Luxembourg</strong>, sa mission et ses enjeux futurs. La réception<br />
s’est ensuite clôturée par un cocktail dinatoire.<br />
Lydie Polfer, bourgmestre, Ville de <strong>Luxembourg</strong><br />
© Julian Pierrot<br />
© Julian Pierrot<br />
© Julian Pierrot<br />
© Julian Pierrot<br />
© Julian Pierrot<br />
Peter Quicker, docteur et professeur, RWTH Aachen<br />
Patrick Goldschmidt, président, SIDOR
À quoi reconnaître<br />
les restaurants<br />
écologiques ?<br />
www.ecobox.lu<br />
Veillez au label SDK lorsque vous allez au restaurant !<br />
Le label signifie :<br />
l Prévention des déchets l Protection des ressources<br />
l Protection du climat<br />
FIR EN<br />
NOHALTEGEN ËMGANG<br />
MAT RESSOURCEN<br />
SDK – geliefte Klimaschutz – plus d‘infos sous: Tél. 488 2161, www.sdk.lu et<br />
Une action de la SDK avec ses partenaires :
LUXEMBOURG<br />
78<br />
VERS UNE<br />
MEILLEURE<br />
GESTION<br />
DES DÉCHETS<br />
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
SuperDrecksKëscht ®<br />
Assurer le tri, le stockage, l’élimination et le<br />
recyclage des déchets/produits usés, c’est<br />
l’objectif du label dédié aux organisations :<br />
SuperDrecksKëscht ® fir Betriber. Celui-ci<br />
se conforme à la loi sur la gestion des déchets<br />
et entre dans la stratégie « Null Offal<br />
Lëtzebuerg » du gouvernement. Thomas<br />
Hoffmann, responsable communication,<br />
chargé environnement et chargé RSE à la<br />
SuperDrecksKëscht, présente le label, ses<br />
avantages, ainsi que le processus d’accompagnement<br />
de la SDK.<br />
Pouvez-vous présenter le label Super-<br />
DrecksKëscht ® fir Betriber ?<br />
Il a été créé en 1996. Toute organisation<br />
produisant des déchets peut nous contacter<br />
pour l’obtenir et assurer ainsi une<br />
gestion optimale de ses déchets/produits<br />
usés. Cela concerne aussi bien les entreprises<br />
que les associations ou les institutions.<br />
Le label entre dans la stratégie « Null<br />
Offall Lëtzebuerg » du gouvernement qui<br />
implique une gestion plus responsable et<br />
durable de nos déchets, ou plutôt, de nos<br />
ressources à l’avenir en adoptant les principes<br />
de l’économie circulaire.<br />
Une entreprise labellisée permet non<br />
seulement de réduire l’impact environnemental,<br />
mais améliore également son<br />
image de marque. Le label est officiellement<br />
décerné par le ministère de l’Environnement,<br />
du Climat et du Développement<br />
durable, la Chambre des Métiers et la<br />
Chambre de Commerce. Il est par ailleurs<br />
renforcé par notre certification ISO 14024<br />
qui implique une évaluation régulière de<br />
nos processus de conseil, de labellisation<br />
et d’évaluation par un organisme<br />
externe.<br />
À l’heure actuelle, nous comptons<br />
5 500 organisations affiliées à la Super-<br />
DrecksKëscht. Près de 60% d’entre elles<br />
ont déjà été certifiées, tandis que la partie<br />
restante est en cours de mise en conformité.<br />
Les sociétés que nous suivons<br />
comptabilisent environ 270 000 salariés.<br />
Comment se déroule le processus de<br />
certification ?<br />
Lorsqu’une organisation éprouve de<br />
l’intérêt pour notre label, l’un de nos<br />
conseillers organise une visite des lieux et<br />
dresse un premier inventaire des déchets<br />
produits, et ce, gratuitement. À la suite de<br />
notre première visite, nous remettons à<br />
l’organisation un document qui évalue sa<br />
gestion générale des déchets en fonction<br />
de différents paramètres. Pour chaque<br />
déchet, nous reprenons son traitement<br />
et les améliorations à réaliser. À partir de<br />
là, nous développons un concept personnalisé<br />
qui s’articule autour de quatre critères<br />
principaux : le tri et la collecte séparée<br />
des déchets, leur stockage conforme et<br />
sécurisé, leur élimination par un collecteur<br />
autorisé et leur recyclage.<br />
La prévention représente 30% de la labellisation.<br />
C’est la mesure la plus importante<br />
car le meilleur déchet est celui qui<br />
n’est pas produit. Grâce au bilan annuel,<br />
nous pouvons identifier chaque déchets/<br />
produits usés. Les organisations peuvent<br />
ainsi prendre conscience de la quantité de<br />
déchets produite en un an, et donc renforcer<br />
leurs actions de prévention et de réduction.<br />
D’autres critères entrent en ligne<br />
de compte : nous vérifions par exemple<br />
que la transparence dans le flux des déchets<br />
soit assurée par des bons de reprise,<br />
que le personnel soit suffisamment
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
79<br />
formé et informé, qu’un bilan annuel ait<br />
été dressé ou que la documentation relative<br />
à la gestion des déchets soit complète.<br />
L’entreprise obtient alors des points<br />
en fonction de ses actions. Pour être labellisée,<br />
elle doit en obtenir 85%.<br />
Le meilleur déchet<br />
est celui qui<br />
n’est pas produit<br />
Comment se déroulent les contrôles une<br />
fois la certification obtenue ?<br />
Notre label est valable un an. Si l’entreprise<br />
ne nous a pas contactés plus tôt,<br />
nous effectuons un second contrôle<br />
au minimum une année après la labellisation.<br />
Malgré tout, nous prévoyons<br />
plusieurs contacts par an au cas où des<br />
changements interviendraient dans leurs<br />
équipes, dans leur organisation des activités<br />
ou dans leur type de déchets générés.<br />
Si une organisation ne respecte plus<br />
ses engagements en faveur du label, elle<br />
peut se voir retirer sa certification.<br />
Lorsqu’une entreprise est certifiée pendant<br />
cinq années consécutives, elle est<br />
alors diplômée. Des contrôles ont alors<br />
lieu tous les deux ans. Nos conseillers se<br />
déplacent tout de même au moins une<br />
fois par an sur chaque site pour suivre les<br />
évolutions internes.<br />
Nous proposons enfin de former les<br />
employés sur site, mais également via<br />
la SDK Académie. Les entreprises, dont<br />
ce n’est pas le cœur de métier, n’ont<br />
pas forcément notre expertise dans le<br />
domaine de la gestion et de la prévention<br />
des déchets. Nous développons des<br />
formations spécifiques à une entreprise<br />
ou sur des thématiques plus générales<br />
comme l’économie circulaire ou le nettoyage<br />
écologique.<br />
Qu’en est-il du tri et de la gestion des déchets<br />
au sein des résidences ?<br />
C’est l’un de nos défis pour les années<br />
à venir. La collecte et le tri des déchets<br />
dans un bâtiment résidentiel sont<br />
problématiques car ils dépendent de<br />
nombreux résidents aux motivations<br />
différentes. Il s’agit donc de coopérer<br />
avec le syndic de copropriété et d’installer<br />
un petit centre de recyclage pour<br />
effectuer cette mission de gestion des<br />
déchets auprès des particuliers habitant<br />
dans une résidence.<br />
SuperDrecksKëscht<br />
Zone Industrielle Piret<br />
L-7737 Colmar-Berg<br />
www.sdk.lu
LUXEMBOURG<br />
80<br />
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
RÉPONDRE<br />
AUX DÉFIS TECHNIQUES<br />
PAR DES SOLUTIONS<br />
INNOVANTES<br />
Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />
Emménageant prochainement dans ses<br />
nouveaux locaux à Vianden, la société Ets.<br />
Osch et fils S.à r.l. continue à proposer aux<br />
collectivités un large panel de services. Que<br />
ce soit pour la collecte et le transport des<br />
déchets, les machines et véhicules destinés<br />
au balayage des routes ou aux services<br />
hivernaux ou encore pour la confection et<br />
l’installation de protections périphériques<br />
des bâtiments, l’entreprise veille à fournir<br />
des solutions techniques taillées surmesure<br />
selon les besoins de sa clientèle.<br />
Explications avec Gilles Osch, gérant de la<br />
société Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />
Plus de 50 ans d’expérience dans des<br />
domaines variés<br />
Créée au début du 20 e siècle, la société<br />
Ets. Osch et fils S.à r.l. existe maintenant<br />
depuis plus de cent ans. Ses<br />
domaines d’activité étaient bien différents<br />
alors et n’ont cessé d’évoluer au fil<br />
des ans, si bien que ce n’est que dans<br />
les années 50 qu’Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />
a développé les services qu’elle fournit<br />
encore aujourd’hui.<br />
Rassemblant une centaine d’employés,<br />
la société œuvre principalement dans le<br />
transport et plus particulièrement dans<br />
celui des déchets ménagers pour les collectivités<br />
du nord du pays. En parallèle,<br />
elle a développé une activité de vente<br />
et de service après-vente de machines<br />
liées à la collecte des déchets comme les<br />
bennes à ordures ou les poubelles.<br />
L’activité de commercialisation de machines<br />
s’est ensuite étoffée en s’étendant<br />
aux véhicules utilisés dans le cadre de<br />
l’entretien des routes ainsi qu’aux équipements<br />
hivernaux comme les saleuses,<br />
les chasse-neige, les silos de stockage de<br />
sel, les centrales à saumure pour l’épandage,…<br />
Ainsi, Ets. Osch et fils S.à r.l. s’est<br />
spécialisée dans la vente et le service<br />
après-vente de ces machines en touchant<br />
une clientèle composée des collectivités<br />
et d’autres acteurs publics comme<br />
l’Administration des ponts & chaussées.<br />
De plus, pour chaque machine vendue, la<br />
société propose des contrats d’entretien.<br />
Enfin, l’entreprise s’est également orientée<br />
vers la protection périphérique de<br />
bâtiments en proposant la création<br />
sur-mesure et l’installation de toutes<br />
sortes de clôtures ainsi que de portails<br />
ou bornes automatiques. Par ce biais, elle<br />
touche une clientèle plus large en fournissant<br />
également ses services aux entreprises<br />
privées et aux particuliers. Dans ce<br />
cadre, Ets. Osch et fils S.à r.l. travaille par<br />
exemple actuellement sur le chantier de la<br />
Cour de justice européenne au Kirchberg<br />
pour la pose d’une clôture pare-balles.<br />
Offrir à nos employés des outils<br />
de travail efficaces et délivrer<br />
à notre clientèle une qualité<br />
de service encore plus grande<br />
Enfin, 3S Tech S.à r.l., sa société-sœur, a<br />
été fondée en 2014 afin de commercialiser<br />
des terrains synthétiques de sport<br />
(terrains de foot, de tennis, pistes d’athlétisme,<br />
terrains multisport,…). Dans le<br />
cadre de cette activité complémentaire<br />
à celle d’Ets. Osch et fils S.à r.l., la société<br />
a par exemple réalisé la nouvelle piste
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
81<br />
© Eric Devillet<br />
Carlos Teixeira et Gilles Osch, gérants de la société Établissement Osch et fils S.à r.l.<br />
d’athlétisme de La Coque à <strong>Luxembourg</strong>,<br />
ainsi que le terrain, les tribunes et les<br />
sièges du nouveau Stade de <strong>Luxembourg</strong>.<br />
2022 : de nouveaux locaux pour Ets.<br />
Osch et fils S.à r.l.<br />
Prévu au mois de janvier 2022, le déménagement<br />
d’Ets. Osch et fils S.à r.l. débutera<br />
à la fin du mois prochain. « Nous<br />
comptons y accueillir nos collaborateurs<br />
pour la fête d’entreprise. Il s’agira d’une<br />
bonne occasion de leur faire découvrir<br />
les nouveaux locaux », explique Gilles<br />
Osch, gérant de la société. Le nouveau<br />
bâtiment se trouve à quelques pas de<br />
l’ancien, au sein de la zone d’activités<br />
économiques de Vianden. Anticipant sa<br />
croissance future, la société a pris le pari<br />
d’investir dans des locaux spacieux dans<br />
un premier temps : « Nous avons optimisé<br />
l’espace qui nous avait été accordé dans<br />
le cadre du PAP, avec un atelier de 800m 2<br />
ainsi qu’un espace de stockage de 400m 2<br />
et des bureaux de 600m 2 également ».<br />
Souhaitant rester à proximité de l’ancien<br />
site, la société était à la recherche d’un terrain<br />
dans le nord du pays car son activité<br />
y est concentrée. La direction souhaitait<br />
également rester dans ces environs pour<br />
garantir à ses employés une proximité<br />
par rapport à leur lieu de vie, la majorité<br />
vivant dans la région ou à la frontière allemande.<br />
De plus, historiquement, l’identité<br />
d’Ets. Osch et fils S.à r.l. était attachée<br />
à Vianden, il était donc important pour<br />
sa direction d’y conserver ses locaux. « Ce<br />
projet de déménagement a germé vers la<br />
fin des années 90, nous cherchions simplement<br />
le bon terrain pour opérer cette<br />
transition », précise le gérant.<br />
Ces dernières années, le besoin de déménager<br />
s’est toutefois fait de plus en plus<br />
pressant. En effet, les locaux devenaient<br />
trop étroits pour accueillir la croissance<br />
de l’entreprise et ses infrastructures<br />
nécessitaient une rénovation en profondeur<br />
pour les adapter aux nouvelles<br />
technologies. « Grâce à notre nouvel atelier,<br />
nous pourrons offrir à nos employés<br />
des outils de travail efficaces et adaptés<br />
et délivrer à notre clientèle une qualité<br />
de service encore plus grande. Moderne<br />
et trois fois plus grand que l’ancien atelier,<br />
ce nouvel espace correspond aux<br />
besoins de notre activité d’entretien et<br />
de service après-vente des véhicules et<br />
machines proposées aux collectivités. Il<br />
est adapté aux nouvelles technologies de<br />
mécanique hydraulique et de motorisations<br />
électriques, tout en conservant les<br />
infrastructures nécessaires à l’entretien<br />
des anciens moteurs à combustion », développe<br />
Gilles Osch.<br />
Moderne et performant, ce nouveau<br />
bâtiment sera par ailleurs entièrement<br />
chauffé par pompe à chaleur afin de ne<br />
produire aucune émission de CO 2<br />
à ce niveau.<br />
De plus, les ateliers et les bureaux<br />
seront ergonomiques et orientés vers le<br />
bien-être des employés. « Il est important<br />
que l’espace de travail reste attractif pour<br />
nos employés ! », souligne le gérant.<br />
Le transport des déchets, activité principale<br />
de la société<br />
Le service de collecte des déchets proposé<br />
par Ets. Osch et fils S.à r.l. aux communes<br />
concerne aussi bien la collecte en<br />
porte-à-porte pour les déchets ménagers<br />
que celle des déchets commerciaux<br />
pour les PME, et ce, dans la partie nord<br />
du pays. « Nous les transportons dans les<br />
différents centres de stockage ou de
82<br />
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE<br />
à jour ses compétences et rester en phase<br />
avec les évolutions techniques du marché<br />
», ajoute le gérant.<br />
Quant à l’entretien des outils proposés,<br />
Ets. Osch et fils S.à r.l. a créé des contrats<br />
d’entretien ou des formules de leasing<br />
opérationnel comprenant la location de<br />
la machine ainsi que son entretien régulier.<br />
Le client a ainsi une meilleure visibilité<br />
sur sa gestion financière et dispose<br />
d’une facilité de budgétisation quant à ce<br />
type d’équipement.<br />
« Nous suivons de près l’évolution du<br />
marché en proposant de nouvelles motorisations<br />
ou des évolutions techniques<br />
et veillons à ce qu’elles soient rentables<br />
et fiables pour les clients. Notre objectif<br />
est de proposer les solutions les plus innovantes<br />
possibles, à la pointe de la technologie<br />
», poursuit Gilles Osch.<br />
Assurer la protection périphérique des<br />
bâtiments<br />
traitement du <strong>Luxembourg</strong> ou dans les<br />
centres de collectes et de tri qui acceptent<br />
les fractions recyclées comme le papier,<br />
le verre, les déchets Valorlux, le métal, le<br />
bois,…», explique Gilles Osch.<br />
Soucieux d’offrir une haute qualité de<br />
service à sa clientèle, Ets. Osch et fils<br />
S.à r.l. recourt aux équipements les plus<br />
récents et appropriés selon le type de collecte<br />
choisi. Le gérant se tourne également<br />
vers l’avenir : « Notre défi à court terme<br />
sera d’assurer la transition vers des motorisations<br />
non-polluantes, car à l’heure<br />
actuelle ces solutions ne sont pas encore<br />
applicables à notre travail quotidien de<br />
collecte et de transport des déchets ».<br />
Des machines et véhicules au service<br />
des collectivités<br />
Les machines et véhicules disponibles à<br />
la vente pour la collecte des déchets, le<br />
balayage des routes ou encore pour les<br />
services hivernaux ne sont souvent pas<br />
adaptés aux besoins spécifiques des collectivités.<br />
C’est là que le savoir-faire de<br />
la société entre en jeu : « L’idée générale<br />
est de solutionner les problèmes spécifiques<br />
des communes en leur proposant<br />
des solutions techniques sur-mesure selon<br />
leurs besoins. En effet, nous mettons<br />
notre savoir-faire et notre expérience à<br />
leur service pour fournir des solutions<br />
techniques adaptées. À l’écoute des communes,<br />
nous pouvons ainsi leur proposer<br />
des machines qui répondent à leurs problèmes<br />
quotidiens ».<br />
L’avantage du service après-vente de la<br />
société est son expérience de plus de 50<br />
ans en la matière. Cette dernière a en effet<br />
développé une grande connaissance des<br />
machines de ses fournisseurs de longue<br />
date ainsi qu’un grand savoir-faire sur<br />
ces dernières. « Notre personnel suit régulièrement<br />
des formations pour mettre<br />
Comme pour ses autres services, Ets. Osch<br />
et fils S.à r.l. ne se contente pas de commercialiser<br />
les standards du marché en<br />
matière de protection périphérique des<br />
bâtiments : « À l’écoute du client, nous<br />
adaptons les produits disponibles chez<br />
nos fournisseurs afin de créer des solutions<br />
taillées sur-mesure. Selon le type<br />
de client, le besoin ne sera pas le même !<br />
Un particulier privilégiera par exemple<br />
l’esthétique et la sécurité, là où une commune<br />
aura davantage besoin de contrôler<br />
les accès », explique Gilles Osch.<br />
Les communes font régulièrement appel<br />
à ce service, et ce, pour différents types<br />
de bâtiments. Ainsi Ets. Osch et fils S.à r.l.<br />
s’est déjà illustrée dans la pose de clôtures<br />
de terrains de sport, d’écoles ou<br />
d’ateliers, dans le contrôle d’accès à un<br />
établissement public ou privé, dans la<br />
délimitation d’une zone piétonne grâce à<br />
des bornes escamotables ou encore dans<br />
la pose d’une barrière d’accès à un parking.<br />
Les possibilités sont infinies !<br />
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SOCIAL<br />
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Mi-novembre, Restopolis, le service de restauration scolaire du ministère<br />
de l’Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse s’est vu décerner<br />
une « assiette d’or » (Goldener Teller) par le réseau allemand de la restauration scolaire<br />
(Deutsches Netzwerk Schulverpflegung). Un prix qui récompense les efforts consentis<br />
en matière d’alimentation équilibrée et durable, et en particulier le concept Food4Future,<br />
6.<br />
introduit au mois de septembre et qui a permis de renouveler la carte<br />
des cantines scolaires et restaurants universitaires afin que s’invitent<br />
dans les assiettes des produits locaux, bio et des alternatives végétariennes et végétaliennes.<br />
(de g. à dr.) Dr. Michael Polster, président du Deutsches Netzwerk Schulverpflegung ; Monique Ludovicy,<br />
responsable du Service de la restauration scolaire, et Christian Klein, cuisinier du restaurant scolaire Agora
LUXEMBOURG<br />
86<br />
SCHIFFLANGE MISE<br />
SUR L’INTÉGRATION<br />
ET LE VIVRE-ENSEMBLE<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
© Nader Ghavami / Photopro <strong>Luxembourg</strong><br />
Administration communale de Schifflange<br />
Marc Spautz
LABORATOIRE SOCIAL<br />
87<br />
Pays multiculturel, le <strong>Luxembourg</strong><br />
compte de nombreux résidents étrangers.<br />
La question de l’intégration revêt<br />
une attention particulière pour améliorer<br />
le vivre-ensemble à l’échelle communale<br />
et, par conséquent, à l’échelle<br />
nationale. « La diversité en tant que<br />
force », c’est de cette façon que le collège<br />
des bourgmestre et échevins de Schifflange<br />
perçoit l’intégration. En 2019, la<br />
commune du Sud a lancé un Plan Communal<br />
d’Intégration (PCI) pour œuvrer<br />
dans ce sens. Celui-ci a suivi un processus<br />
classique, où les enjeux et les défis<br />
ont été rassemblés à la suite d’un sondage<br />
réalisé auprès des résidents luxembourgeois<br />
et étrangers de Schifflange.<br />
Sur base de ces données, les élus envisagent<br />
plusieurs actions et projets pour<br />
favoriser l’inclusion. Marc Spautz, échevin<br />
chargé de l’intégration, des affaires<br />
sociales et du développement économique<br />
à Schifflange, présente les grands<br />
axes du Plan Communal d’Intégration.<br />
Pourquoi avoir décidé d’élaborer<br />
un Plan Communal d’Intégration à<br />
Schifflange ?<br />
La création du Plan Communal d’Intégration<br />
fait suite à une décision prise par<br />
le collège échevinal dans la déclaration<br />
de la nouvelle majorité. À Schifflange,<br />
l’adoption d’un PCI était primordiale<br />
puisque nous comptons 93 nationalités<br />
différentes. De plus, 70% de nos élèves<br />
scolarisés sont des enfants dont la première<br />
langue n’est pas le luxembourgeois.<br />
Il était donc nécessaire de mettre<br />
en place une vision stratégique concernant<br />
l’intégration.<br />
Nous avons ainsi démarré en 2019, avec<br />
le lancement d’un sondage réalisé de juin<br />
à décembre auprès des habitants luxembourgeois<br />
et étrangers… avant d’être<br />
momentanément bloqués par la crise<br />
du Covid-19. Au total, 428 personnes ont<br />
répondu, dont 63% de <strong>Luxembourg</strong>eois.<br />
Dans ce cadre, nous avons collaboré avec<br />
le ministère de la Famille, de l’Intégration<br />
et à la Grande Région ainsi qu’avec<br />
le Centre d’Étude et de Formation Interculturelles<br />
et Sociales (CEFIS). À partir<br />
des résultats obtenus, nous avons établi<br />
une analyse détaillée pour réagir et proposer<br />
des solutions en matière d’intégration,<br />
pour améliorer la situation des<br />
non-<strong>Luxembourg</strong>eois à Schifflange et<br />
tout simplement pour parfaire le vivreensemble<br />
dans notre commune. Cela<br />
s’accompagne d’un travail en continu et<br />
d’ateliers précis.<br />
Améliorer<br />
la situation des non-luxembourgeois<br />
et parfaire le vivre-ensemble<br />
dans notre commune<br />
Quels sont les principaux axes de travail<br />
qui sont ressortis du sondage ?<br />
La question centrale était de savoir dans<br />
quels domaines la commune pouvait favoriser<br />
l’intégration et le vivre ensemble.<br />
Parmi ceux-ci, on retrouve notamment<br />
l’apprentissage des langues, les loisirs,<br />
les activités périscolaires, l’enseignement<br />
fondamental, la participation politique<br />
ou la culture et le logement. Les langues<br />
sont d’ailleurs considérées comme prioritaires<br />
et leur apprentissage est cité par<br />
près de deux tiers des personnes. Depuis<br />
plusieurs années, notre commune<br />
propose des cours de luxembourgeois et<br />
d’anglais. L'offre doit toutefois être améliorée<br />
grâce à des horaires flexibles et à<br />
un panel de langues enseignées plus diversifié.<br />
Le café des langues représente,<br />
par exemple, une des bonnes pratiques<br />
ayant été instaurées dans beaucoup de<br />
communes pour favoriser l’intégration.<br />
L’autre point important concerne la<br />
participation politique. Au regard des<br />
déclarations du gouvernement, le droit<br />
de vote pour les prochaines élections<br />
communales et européennes sera accordé<br />
aux étrangers. Nous tenons à sensibiliser<br />
nos résidents non-luxembourgeois<br />
à s’inscrire sur les listes électorales et à<br />
les informer sur les conditions et les démarches<br />
d’inscription. Dans ce contexte,<br />
nous remarquons quelques différences<br />
en fonction des nationalités. Les Français,<br />
Italiens et Allemands sont plus<br />
à même d’effectuer cette démarche<br />
contrairement aux Portugais qui sont<br />
un peu moins impliqués selon l’étude.<br />
Nous devons donc faire appel aux plus<br />
jeunes générations, qui ont la double<br />
nationalité, pour motiver et sensibiliser<br />
leurs aînés.<br />
Ce précédent point s’accompagne d’un<br />
autre qui est tout aussi indispensable :<br />
celui de l’accueil et de l’accès aux services<br />
locaux. Cela passe par la distribution d’un<br />
guide des citoyens, par un renforcement<br />
de la sensibilité interculturelle et d’accueil<br />
ou par la réalisation de vidéos de courte<br />
durée pour transmettre des messages<br />
d’information utiles concernant le fonctionnement<br />
des services ou des présentations<br />
des différentes associations.<br />
Il s’agira aussi d’améliorer l’offre de loisirs<br />
et d’activités culturelles en rapport<br />
avec les pratiques des habitants. Si un<br />
sport comme le football ne connaît aucun<br />
problème d’adhésion, les autres activités,<br />
telles que la musique ou le théâtre,<br />
n’attirent pas forcément les non-<strong>Luxembourg</strong>eois,<br />
notamment au niveau des<br />
jeunes de moins de 30 ans. Nous souhaitons<br />
donc les attirer en organisant plus<br />
d’événements interculturels en favorisant<br />
la mixité plutôt que la communautarisation.<br />
Il y a trois ans, nous avons par<br />
exemple renommé la « Fête des étrangers»<br />
en «Fête des cultures ». Depuis,<br />
nous remarquons une meilleure participation<br />
et cela permet à nos nombreux<br />
citoyens de découvrir toutes les cultures<br />
qui composent notre commune et donc<br />
de favoriser l’intégration.<br />
Enfin, un autre besoin est revenu assez<br />
fréquemment dans les réponses à ce sondage.<br />
Les citoyens interrogés désirent un<br />
espace de rencontre « outdoor » ou « indoor<br />
» où les habitants pourraient se réunir<br />
et se mélanger, indépendamment de<br />
leur nationalité, de leurs revenus ou de<br />
leurs langues.<br />
Quel est le rôle des <strong>Luxembourg</strong>eois, mais<br />
aussi des communes, dans l’intégration ?<br />
Les <strong>Luxembourg</strong>eois sont conscients<br />
des enjeux qui y sont liés. Sans les résidents<br />
étrangers et les frontaliers, nous<br />
ne pourrions tout simplement pas vivre<br />
et notre économie éprouverait des difficultés.<br />
Il faut souligner qu’une bonne intégration<br />
permet à l’État, aux communes<br />
et aux entreprises de bien fonctionner.
88<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
© Nader Ghavami / Photopro <strong>Luxembourg</strong><br />
Certains secteurs sont d’ailleurs complètement<br />
aux mains des résidents étrangers<br />
ou des frontaliers comme l’artisanat, la<br />
construction ou l’hôtellerie. Ces derniers<br />
contribuent à notre bonne santé économique<br />
au niveau national. Faciliter l’intégration<br />
n’est donc qu’un juste retour des<br />
choses.<br />
sera actualisé en fonction des nouveautés<br />
ou des éventuelles problématiques<br />
que l’on rencontrera ces prochains mois<br />
ou prochaines années.<br />
Qu’en est-il de la situation des réfugiés à<br />
Schifflange ?<br />
Sensibiliser<br />
nos résidents non-luxembourgeois<br />
à s’inscrire sur les listes<br />
électorales<br />
Notre commune accueille des réfugiés<br />
dans un centre dédié à ces fins depuis 30<br />
ans. Certains des habitants qui travaillent<br />
au sein de nos commissions y ont un jour<br />
vécu. Auparavant, nos réfugiés étaient<br />
francophones. Aujourd’hui, ils sont majoritairement<br />
anglophones et cela bouleverse<br />
aussi nos processus habituels<br />
d’intégration.<br />
D’un point de vue politique, les communes<br />
jouent également un rôle primordial<br />
dans l’intégration car ce sont elles<br />
qui sont au plus proche des citoyens et de<br />
leurs aspirations. Notre PCI n’a pas de fin,<br />
il est toujours en mouvement. Celui-ci<br />
Néanmoins, il ne suffit pas de loger et<br />
nourrir les réfugiés, il faut les intégrer. Si<br />
de notre côté nous fournissons des efforts<br />
envers eux, les réfugiés le feront envers le<br />
pays. L’État doit s’occuper de ce volet en<br />
collaboration avec les communes. En ce<br />
sens, nous souhaiterions faire participer<br />
les résidents étrangers à la vie politique<br />
et communale.<br />
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90<br />
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bien-être au travail, il n’y a qu’un pas qui<br />
n’a pas été difficile à franchir pour GERI<br />
Management, entreprise spécialisée<br />
dans le premier domaine. Pour contrer<br />
la morosité ambiante depuis le début de<br />
la pandémie, Angéline Prévot, ingénieur<br />
civil et administrateur délégué de la société,<br />
a redoublé d’efforts pour rythmer<br />
l’année de ses collaborateurs de petits<br />
bonheurs qui rendent la vie professionnelle<br />
plus stimulante. Rétrospective.<br />
Quels sont les moments forts qui ont<br />
rythmé votre année ?<br />
Probablement les fêtes : carnaval, Pâques,<br />
Halloween, Noël, qui ont été autant d’occasions<br />
de surprendre, d’amuser et de dynamiser<br />
notre équipe. Cette année, au-delà<br />
de développer notre cœur de métier, je me<br />
suis beaucoup investie pour le bien-être de<br />
mes collaborateurs. Cela m’a semblé d’autant<br />
plus important que la pandémie, qui<br />
traîne en longueur, entache le bien-être<br />
psychique de tout un chacun.<br />
Les arrivées successives de nouveaux<br />
collaborateurs sont autant d’autres moments<br />
forts. Notre équipe s’est fortement<br />
agrandie récemment. J’ai d’ailleurs misé<br />
sur des caractères et des personnalités<br />
plutôt que sur l’expérience car il est fondamental<br />
pour moi que chaque nouveau<br />
talent s’intègre parfaitement à l’équipe<br />
et adhère aux valeurs de la société. Résultat<br />
: nos nouvelles recrues sont relativement<br />
jeunes et apportent une belle<br />
fraîcheur à l’équipe. Nos plus anciens<br />
collaborateurs, quant à eux, peuvent les<br />
épauler et les former dans le respect de<br />
notre culture d’entreprise.<br />
Cette année aura aussi été marquée par<br />
des moments d’échanges privilégiés<br />
entre la direction et les membres de<br />
l’équipe puisque nous avons audité chacun<br />
de nos coordinateurs sur le terrain.<br />
Cela permet d’échanger sur le travail<br />
qu’ils fournissent au jour le jour, d’épingler<br />
leurs points forts et leurs points<br />
faibles mais aussi de nous rapprocher.<br />
C’est un dialogue qui bénéfice à l'entreprise<br />
dans son ensemble.<br />
Cela témoigne également de votre volonté<br />
de travailler à l’amélioration continue<br />
de vos prestations…<br />
Effectivement, en externe, nous avons<br />
mis en place un service qualité dont nos<br />
clients sont très satisfaits et, en interne,<br />
nous cherchons à adopter de nouvelles<br />
procédures pour fluidifier la communication<br />
au sein de notre équipe agrandie.<br />
Angéline Prévot<br />
Il est encore un peu tôt pour en faire le<br />
bilan mais il est certain que c’est un pas<br />
dans la bonne direction.<br />
Je me suis beaucoup<br />
investie pour le bien-être<br />
de mes collaborateurs<br />
De quoi mieux faire face à la crise ?<br />
En effet. Dès que le coronavirus est arrivé<br />
au <strong>Luxembourg</strong>, nous avons dû nous<br />
adapter à de nouvelles contraintes, de<br />
nouvelles normes et revoir différentes<br />
procédures, tant au niveau administratif<br />
que sur le terrain. Plus que les confinements<br />
ou les mesures sanitaires, en 2021,<br />
ce sont les pénuries de matériaux liées à<br />
la crise qui ont fortement ébranlé notre<br />
travail. Dans le secteur de la construction
LABORATOIRE SOCIAL<br />
91<br />
© Eric Devillet<br />
© Eric Devillet<br />
© Eric Devillet<br />
en général, l’arrêt des chantiers causé par<br />
ces pénuries a provoqué des retards de<br />
facturation et, par conséquent, des difficultés<br />
financières.<br />
Quelles leçons tirez-vous de cette année ?<br />
Je retiens que l’on ne peut définitivement<br />
rien prévoir, qu’il faut vivre au jour le jour<br />
et que l’important reste la bonne santé<br />
physique et mentale. Faire des différents<br />
temps forts qui scandent l’année des moments<br />
d’insouciance et de légèreté m’a<br />
demandé beaucoup d’énergie, mais cela<br />
en valait la peine si bien que j’entends<br />
poursuivre avec une nouvelle campagne<br />
en 2022 !<br />
© Eric Devillet<br />
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92<br />
LUXEMBOURG<br />
LE CANNABIS RÉCRÉATIF<br />
FAIT SON ENTRÉE<br />
DANS LES MÉNAGES<br />
LUXEMBOURGEOIS<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
Le <strong>Luxembourg</strong> devient le premier pays<br />
européen à légaliser certains usages<br />
du cannabis récréatif. Effectivement,<br />
le 22 octobre 2021, le gouvernement<br />
a annoncé que les foyers luxembourgeois<br />
pourraient cultiver quatre pieds<br />
de cannabis. En outre, la procédure<br />
pénale sera allégée pour les infractions<br />
liées à une quantité de cannabis n’excédant<br />
pas trois grammes et l'amende<br />
encourue ne dépassera plus les 500 euros,<br />
alors qu'elle peut atteindre 2 500<br />
euros actuellement. Ces mesures visent<br />
à protéger le consommateur et s'accompagnent<br />
de programmes médicaux et de<br />
prévention.<br />
Si le gouvernement luxembourgeois<br />
avait déjà légalisé l'emploi du cannabis<br />
à des fins médicales en 2018, il passe<br />
un nouveau cap en mettant en place<br />
une réglementation pour son usage<br />
récréatif.<br />
Le 22 octobre 2021, lors d'une conférence<br />
de presse, Sam Tanson, ministre<br />
de la Justice, a présenté les nouvelles<br />
mesures. Celles-ci se divisent en deux<br />
volets. Le premier concerne la culture<br />
du cannabis à domicile : chaque ménage<br />
pourra cultiver jusqu'à quatre<br />
plantes, et ce uniquement dans le<br />
cadre de sa consommation personnelle.<br />
Le second porte sur un allègement<br />
de la procédure en cas de possession<br />
de trois grammes ou moins :<br />
l'amende, qui peut actuellement aller<br />
de 251 à 2 500 euros, s'élèvera à un<br />
montant de 25 euros minimum et de<br />
500 euros maximum.<br />
Bien que ces mesures aient déjà été<br />
adoptées par le conseil gouvernemental,<br />
le projet de loi doit encore être déposé<br />
début 2022.<br />
Protéger le consommateur<br />
En 2018, lors de la présentation du programme<br />
gouvernemental 2018-2023,<br />
Xavier Bettel, Premier ministre, avait<br />
annoncé une légalisation générale du<br />
cannabis. Déjà deux ans plus tôt, Félix<br />
Braz, ancien ministre de la Justice, avait<br />
déclaré : « la répression ne fonctionne pas<br />
ou pas suffisamment, car il n'y a aucune<br />
baisse de la consommation constatée.<br />
[...] Il faut essayer d'autres voies ». Les<br />
mesures annoncées le 22 octobre dernier<br />
suivent donc ce projet. Si ce dernier permet<br />
à l'avenir de diminuer le nombre de<br />
consommateurs, il vise principalement à<br />
les protéger.<br />
Effectivement, ces nouvelles lois donneront<br />
la possibilité de contrôler le taux<br />
de tétrahydrocannabinol (THC), la molécule<br />
psychoactive du cannabis. Cette<br />
surveillance est devenue indispensable,<br />
car la concentration moyenne du psychotrope<br />
a connu une hausse importante<br />
ces dix dernières années, passant<br />
de 7,36% en 2006 à 18,4% en 2019. Le<br />
taux maximal, lui, a plus que doublé : s'il
LABORATOIRE SOCIAL<br />
93<br />
Dans ce but, Claude Meisch, ministre de<br />
l’Éducation nationale, de l’Enfance et de<br />
la Jeunesse, a annoncé lors de la conférence<br />
de presse du 22 octobre 2021 qu'un<br />
volet de prévention serait intégré dans<br />
les programmes scolaires du fondamental<br />
et du secondaire. Celui-ci permettrait<br />
de montrer aux jeunes que, même si le<br />
cannabis est légal, sa consommation<br />
présente des risques pour la santé et peut<br />
engendrer une addiction.<br />
Les mesures annoncées proposent donc<br />
des solutions holistiques en misant autant<br />
sur l'encadrement de la consommation<br />
récréative que sur la prévention.<br />
Une innovation en Europe<br />
Avec ces nouvelles lois, le <strong>Luxembourg</strong><br />
se démarque des autres États européens.<br />
En effet, jusqu'alors aucun d'entre eux<br />
n'avait légalisé son usage récréatif.<br />
s'élevait à 28,90% il y a quinze ans, il est<br />
monté jusqu'à 60,10% en 2019. Ce phénomène<br />
n'est pas dû au hasard puisqu'il<br />
est provoqué artificiellement par les<br />
producteurs.<br />
Montrer aux jeunes<br />
que la consommation de cannabis<br />
présente des risques<br />
pour la santé et peut engendrer<br />
une addiction<br />
En outre, l’État pourra contrôler la<br />
composition générale du stupéfiant<br />
car, sur le marché noir, aucune vérification<br />
n'est opérée et n'importe quelle<br />
substance toxique peut être ajoutée au<br />
cannabis.<br />
Ces modifications apportées par<br />
l'homme mettraient en danger la santé<br />
des consommateurs et augmenteraient<br />
les risques de développer une<br />
addiction. Paulette Lenert, ministre de<br />
la Santé, a donc annoncé l'élargissement<br />
national des offres de traitement<br />
de désintoxication, notamment en<br />
décentralisant les possibilités d'encadrement<br />
situées majoritairement à<br />
<strong>Luxembourg</strong>-Ville à l’heure actuelle.<br />
L'offre de consultations régionales sera<br />
elle aussi étendue.<br />
La prévention : un impact sur le long<br />
terme<br />
Pour que la nouvelle stratégie nationale<br />
porte ses fruits, le plan d'action comprend<br />
également un encadrement « de<br />
l’information, de la sensibilisation et de<br />
la prévention en matière de cannabis<br />
en particulier et des comportements<br />
addictifs en général et du développement<br />
du réseau de prise en charge en<br />
particulier pour les jeunes et les jeunes<br />
consommateurs ».<br />
Contrairement à l’idée reçue, aux Pays-Bas,<br />
connus pour leurs coffee shops, toutes les<br />
drogues sont interdites. Les autorités tolèrent<br />
l'usage du cannabis récréatif sous<br />
certaines conditions strictes, par exemple<br />
la vente est limitée à cinq grammes par<br />
personne et par jour et les commerces ne<br />
peuvent pas promouvoir leurs produits.<br />
Même chose pour l'Espagne où il est dépénalisé,<br />
mais pas légal : la consommation<br />
et la culture sont tolérées dans certaines<br />
circonstances, mais pas exemptes de sanctions<br />
pénales dans d'autres.<br />
Seule l'utilisation médicale montre<br />
une certaine généralité en Union Européenne,<br />
car 21 États sur 27 l'autorisent.<br />
Les Pays-Bas sont les précurseurs de cet<br />
emploi puisqu'ils l'autorisent déjà depuis<br />
2003.<br />
Même si les gouvernements européens<br />
montrent encore beaucoup de réticences<br />
à l'idée de légaliser le cannabis, il s’agit de<br />
la drogue illicite la plus consommée en<br />
Europe, et la présence sur le marché de<br />
nouveaux produits légaux avec une faible<br />
teneur en THC complexifie davantage la<br />
situation. Pour maîtriser le phénomène,<br />
le <strong>Luxembourg</strong> a donc décidé de mettre<br />
en place une politique innovante et qui<br />
se révélera peut-être plus efficace.<br />
Par P. Paquet
LUXEMBOURG<br />
94<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
Si les résultats du test révèlent des signes<br />
importants de violence émotionnelle ou<br />
physique, les participants reçoivent des<br />
renseignements supplémentaires qui<br />
peuvent les guider dans leur recherche<br />
d’informations et d’aide.<br />
LE GOUVERNEMENT<br />
LUXEMBOURGEOIS LUTTE<br />
CONTRE LES VIOLENCES<br />
CONJUGALES<br />
Depuis la crise sanitaire du Covid-19, les<br />
violences conjugales n’ont fait qu’augmenter.<br />
Le ministère de l’Égalité entre les<br />
femmes et les hommes a donc décidé d’intervenir<br />
en développant et en soutenant<br />
les initiatives de différentes associations.<br />
Ainsi, Taina Bofferding, ministre de l’Égalité<br />
entre les femmes et les hommes, tente<br />
de sensibiliser le grand public et de proposer<br />
de l’aide aux auteurs et victimes des<br />
violences domestiques.<br />
Le Covid-19 a imposé une proximité inhabituelle<br />
à tous les foyers. Cette situation<br />
a aggravé le risque de conflits et de<br />
violences conjugales, comme le prouve<br />
le rapport au gouvernement du Comité<br />
Violence pour l’année 2020.<br />
En effet, entre 2019 et 2020, le nombre d’interventions<br />
policières a augmenté de 94<br />
unités. Ce constat peut également être dressé<br />
pour le nombre de victimes présumées,<br />
avec une croissance de presque 27%, et celui<br />
des auteurs qui est passé de 1206 à 1356.<br />
En cette période de crise, le ministère de<br />
l’Égalité entre les femmes et les hommes<br />
a lancé diverses actions et permis la mise<br />
en place de projets concrets pour enrayer<br />
le phénomène.<br />
L’outil « relation2test »<br />
La Fondation Maison de la Porte Ouverte,<br />
avec l’aide du ministère, a créé<br />
un questionnaire en ligne appelé « relation2test<br />
», qui garantit l’anonymat grâce<br />
au traitement confidentiel des données<br />
et qui poursuit les objectifs de la FMPO.<br />
Celle-ci lutte depuis 50 ans contre la violence<br />
sous toutes ses formes. Elle a voulu<br />
mettre en place un moyen de sensibiliser<br />
le public aux révélateurs d’une relation<br />
inégalitaire et aux premiers signes de<br />
violence. De cette manière, la distinction<br />
entre les conflits qui peuvent être normaux<br />
au sein d’un couple et ceux qui relèvent<br />
de l’agression devient plus simple<br />
à identifier.<br />
Le questionnaire s'adresse à un large<br />
public, sans distinctions d'âge, de sexe<br />
ou d'orientation sexuelle. Si, selon les<br />
chiffres communiqués par le Comité<br />
Violence, les femmes de plus de 35 ans<br />
représentent les victimes majoritaires de<br />
violences conjugales, tout individu peut<br />
un jour en être victime.<br />
Les auteurs des violences<br />
Pour toucher tous les protagonistes des<br />
violences conjugales, le ministère de<br />
l’Égalité entre les femmes et les hommes<br />
et le service Riicht Eraus de la Croix-<br />
Rouge luxembourgeoise ont mis en place<br />
une campagne de prévention durant les<br />
mois d’octobre et de novembre.<br />
Cette initiative vise à faire prendre<br />
conscience de la gravité de leurs agissements<br />
aux auteurs des violences et à<br />
les inciter à contacter le Riicht Eraus.<br />
Ce dernier les accompagne au travers<br />
de consultations. Durant celles-ci, les<br />
personnes concernées développent de<br />
nouveaux comportements pacifiques<br />
qui leur permettront de gérer les situations<br />
à risque. Le but est double : dans un<br />
premier temps, la procédure protège les<br />
victimes, et dans un second temps, elle<br />
réduit la violence.<br />
Dans la même optique, la campagne<br />
tente de toucher le public le plus large<br />
possible, car, comme l’explique Laurence<br />
Bouquée, chargée de direction du service<br />
organisateur de la campagne, « chacun<br />
d’entre nous peut potentiellement faire<br />
preuve de violence verbale ou physique.<br />
Avant d’en arriver là, la personne concernée<br />
peut se tourner vers le Riicht Eraus<br />
pour que la situation n’escalade pas et<br />
n’aboutisse pas à des actes violents ».<br />
Par P. Paquet
LABORATOIRE SOCIAL<br />
95<br />
BRÈVES<br />
POST précurseur dans l’achat de tenues de travail certifiées<br />
Fairtrade<br />
© MEGA<br />
Depuis novembre 2020, POST <strong>Luxembourg</strong> met à disposition de<br />
ses conseillers de vente POST Courrier et POST Telecom des gilets<br />
et des t-shirts en coton bio fabriqués dans le respect de conditions<br />
de production et de travail équitables. En 2021, le groupe<br />
a ajouté cinq autres articles à sa collection certifiée Fairtrade, à<br />
savoir des chemises et des blouses à manches longues et courtes<br />
ainsi que des bonnets. Lors d’une conférence de presse organisée<br />
le 14 octobre, en présence du ministre de la Coopération et<br />
de l’Action humanitaire, Franz Fayot, et du président de Fairtrade<br />
Lëtzebuerg, Jean-Louis Zeien, POST <strong>Luxembourg</strong> est revenu sur<br />
son expérience. « L’engagement de POST sur le long terme est,<br />
d’une part, de veiller aux critères de durabilité dans nos achats<br />
et, d’autre part, à revaloriser au mieux les matériaux utilisés. Ainsi,<br />
POST met à disposition de l’a.s.b.l. Stëmm vun der Strooss ses<br />
anciens vêtements de travail en bon état et non logotés. D’autres<br />
articles textiles sont upcyclées en sacs par la Fondation Autisme<br />
<strong>Luxembourg</strong>. La gamme de vêtements de travail POST certifiés<br />
Fairtrade sera étendue en 2022 par cinq articles supplémentaires<br />
», a déclaré Claude Strasser, directeur général. « En matière<br />
de commerce équitable, nous avons besoin de précurseurs tels<br />
que POST, car, notamment dans le segment des vêtements de<br />
travail, il existe désormais des alternatives certifiées équitables. Il<br />
s'agit d'un cas d'école, et j'aimerais voir de nombreux organismes<br />
publics et privés inclure, lors de leurs appels d'offres dans l'industrie<br />
textile, le critère d’une production équitable », a ajouté Jean-<br />
Louis Zeien lors de cette conférence de presse.<br />
Source : POST <strong>Luxembourg</strong><br />
© POST <strong>Luxembourg</strong><br />
La commune de Mamer distinguée pour son engagement en<br />
faveur de l'égalité des sexes<br />
Tous les ans, le ministère de l’Égalité entre les femmes et les<br />
hommes décerne un prix à une ou plusieurs communes s’étant<br />
particulièrement engagée(s) dans la promotion d’un meilleur<br />
vivre-ensemble entre les femmes et les hommes sur leur territoire.<br />
Cette année, Taina Bofferding a remis ce prix à la commune<br />
de Mamer pour l’organisation de la semaine thématique<br />
« MaMer Egalitéit » dans les écoles fondamentales de Mamer et<br />
de Capellen, ainsi qu’au lycée Josy Barthel. À travers plusieurs<br />
ateliers pédagogiques, les élèves de ces établissements ont été<br />
invités à réfléchir sur les inégalités entre les sexes et les stéréotypes<br />
genrés. Le prix égalité 2021 a été remis dans les mains de<br />
Gilles Roth, bourgmestre de Mamer. « En tant que collège échevinal,<br />
nous sommes conscients de la transversalité de la thématique<br />
de l'égalité entre les femmes et les hommes, et nous<br />
nous en investissons constamment (…). Que ce soit à travers<br />
la lutte contre les stéréotypes sexués auprès des plus jeunes ou<br />
par l'éclaircissement du grand public sur la violence domestique<br />
et les moyens de se faire aider, notre commune continue<br />
à s'engager durablement pour l'égalité des sexes », a-t-il déclaré.<br />
Une source d’inspiration pour toutes les autres communes<br />
luxembourgeoises, selon la ministre.<br />
Source : SIP<br />
Une nouvelle structure pour la Charte de la Diversité Lëtzebuerg<br />
Le 30 septembre dernier, lors de la 11 e session de signature officielle,<br />
la Charte de la Diversité Lëtzebuerg a dévoilé sa nouvelle<br />
structure. Réunissant désormais 230 organisations (parmi lesquelles<br />
26 nouvelles entreprises signataires) engagées en matière<br />
de diversité et d’inclusion, la Charte entend désormais<br />
renforcer la contribution de chacun de ses adhérents grâce à<br />
la mise en place de groupes de travail autonomes dédiés à la<br />
création et au partage de connaissances. En parallèle, l’introduction<br />
de trois nouveaux statuts a été annoncée, permettant à<br />
chaque signataire de mesurer ses accomplissements en matière<br />
de diversité et d’inclusion. Enfin, elle prévoit des opportunités<br />
de visibilité plus nombreuses selon le statut.<br />
Source : IMS <strong>Luxembourg</strong>
LUXEMBOURG<br />
96<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
DIFFERDANGE<br />
SE PENCHE<br />
SUR L’ALIMENTAIRE<br />
DURABLE<br />
L’alimentation durable, voici un enjeu<br />
d'avenir mêlant respect de l'environnement<br />
et souci d'une alimentation saine,<br />
abordable et de qualité. Le projet européen<br />
FUSILLI (Fostering the Urban food<br />
System transformation through Innovative<br />
Living Labs Implementation), financé<br />
par le programme de recherche<br />
et d’innovation Horizon 2020 de l’Union<br />
européenne, ambitionne de créer des<br />
politiques alimentaires intégrées et systémiques<br />
soutenant la transition vers<br />
des systèmes alimentaires durables dans<br />
les zones urbaines, périurbaines et rurales.<br />
Avec le soutien de Luxinnovation,<br />
la Ville de Differdange prend part au<br />
projet et entend mettre en place de telles<br />
politiques.<br />
Douze villes participantes<br />
À Differdange, commune historiquement<br />
industrielle et sidérurgique,<br />
l’heure est au renouvellement et à l’innovation.<br />
ArcelorMittal y a installé son<br />
géant parc photovoltaïque flottant dans<br />
un ancien bassin de refroidissement et<br />
son ancien atelier, aujourd’hui baptisé<br />
le 1535°, s’est mué en un espace de<br />
créativité ouvert à l'entrepreneuriat.<br />
La commune du Sud s’engage désormais<br />
dans l’alimentation durable. Elle<br />
tient donc à assurer une transition vers<br />
des systèmes alimentaires résilients en<br />
s’engageant dans le projet européen<br />
FUSILLI.<br />
L’objectif général de ce projet est de<br />
soutenir les villes paneuropéennes participantes<br />
et leurs zones périurbaines<br />
dans leur transition. Au total, douze<br />
villes y participent : Athènes (Grèce),<br />
Castelo Branco (Portugal), Kharkiv<br />
(Ukraine), Kolding (Danemark), Nilufer-Bursa<br />
(Turquie), Oslo (Norvège),<br />
Rijeka (Croatie), Rome et Turin (Italie),<br />
San Sebastian (Espagne), Tampere<br />
(Finlande) et Differdange. Cellesci<br />
tenteront de relever les défis de la<br />
transformation des systèmes alimentaires<br />
en misant sur la coopération et<br />
les échanges de bonnes pratiques pour<br />
favoriser l’apprentissage mutuel.<br />
Répondre aux priorités de Food 2030<br />
Actuellement, nos systèmes alimentaires<br />
ne sont pas durables et soulèvent<br />
pléthore de questions liées au changement<br />
climatique, à la pollution, à<br />
la pénurie de ressources, à la perte de<br />
la biodiversité ou aux maladies liées à<br />
l’alimentation et à la malnutrition. FU-<br />
SILLI est une réponse à ces problématiques<br />
puisqu’il entre également dans<br />
le cadre plus global de la politique de<br />
recherche et d’innovation de l’UE visant<br />
à transformer les systèmes alimentaires:<br />
Food 2030. Celle-ci se conforme<br />
notamment aux objectifs du Green Deal<br />
européen et à la stratégie « de la ferme à<br />
la fourchette ». Food 2030 se concentre<br />
sur quatre priorités : la nutrition pour<br />
une vie en meilleure santé, le climat<br />
pour bâtir des systèmes alimentaires<br />
résilients, la circularité pour assurer la<br />
durabilité et l’innovation au profit des<br />
communautés.
LABORATOIRE SOCIAL<br />
97<br />
l’occupation d’une petite partie d’un<br />
grand terrain de 115 hectares, dont<br />
dispose la Ville de Differdange, afin d’y<br />
développer un projet agroécologique<br />
de production de fruits et légumes.<br />
D’autres activités seront aussi organisées<br />
sur cette parcelle », explique Carla<br />
Jellema.<br />
Miser sur la participation citoyenne<br />
Chacune des douze villes participant au<br />
projet FUSILLI est ainsi amenée à créer<br />
ou améliorer le développement d’un<br />
écosystème d’innovation ouvert où<br />
des actions concrètes seront déployées<br />
pour développer et mettre en œuvre<br />
des politiques de systèmes alimentaires<br />
urbains répondant à ces quatre enjeux<br />
majeurs.<br />
Développer un projet<br />
agroécologique de production<br />
de fruits et légumes<br />
Le soutien de Luxinnovation<br />
La troisième ville du Grand-Duché a<br />
notamment bénéficié du soutien de<br />
Luxinnovation pour intégrer ce consortium<br />
européen. « Il y a deux ans et demi,<br />
nous avions engagé un consultant en<br />
matière de développement durable.<br />
Il s’est avéré qu’il y avait un intérêt à<br />
améliorer le système alimentaire. Nous<br />
avons suivi cette voie, préparé un projet<br />
et avons été mis en relation avec Luxinnovation.<br />
Nous avons pu bénéficier<br />
d’un suivi personnalisé, professionnel,<br />
avec des connaissances et des compétences<br />
dans le domaine de l’alimentation.<br />
Nous avons été challengés et guidés<br />
à chaque étape de la préparation de<br />
notre dossier et nous avons également<br />
été mis en relation avec un certain<br />
nombre d’autres acteurs de l’écosystème<br />
», détaille Martin Kracheel, City<br />
Manager de Differdange.<br />
Planifié pour une durée de vie de<br />
quatre années, le projet FUSILLI est<br />
tout de même voué à s’ancrer dans la<br />
durée. L’été dernier, la commune a engagé<br />
Carla Jellema au poste de Project<br />
Manager afin de mener à bien ce projet.<br />
Les perspectives sont nombreuses<br />
et les chantiers sont menés conjointement<br />
avec le TNT (Territoire Naturel<br />
Transfrontalier de la Chiers et de l’Alzette)<br />
et l’Université du <strong>Luxembourg</strong>.<br />
« Nous finalisons actuellement la feuille<br />
de route pour mettre en place notre Living<br />
Lab. Nous préparerons également<br />
Ce projet, réalisé pour la population,<br />
l’est aussi par la population. En effet,<br />
un travail d’information et de sensibilisation<br />
sera mené auprès des citoyens.<br />
Il leur sera demandé de proposer des<br />
idées concernant une meilleure gestion<br />
de l’ensemble de la chaîne alimentaire,<br />
et de choisir les sujets qui leur semblent<br />
les plus importants entre « Produire sa<br />
propre nourriture », « Conseils pour une<br />
alimentation saine », « Sécurité alimentaire<br />
», « Acheter local et régional », ou<br />
« Anti gaspi : prendre soin de la nourriture<br />
et des ressources de manière<br />
responsable ». Carla Jellema précise<br />
qu’une fois ces idées récoltées, les initiateurs<br />
du projet organiseront, début<br />
2022, des workshops citoyens autour<br />
des thématiques les plus pertinentes.<br />
Enfin, Differdange présentera le projet<br />
FUSILLI à l’occasion du grand marché-salon<br />
de produits régionaux, « Au<br />
Goût du Terroir », qui aura lieu à Käerjeng<br />
au mois de mars.<br />
Par P. Birck
LUXEMBOURG<br />
98<br />
AIDER LES FAMILLES<br />
DANS LE BESOIN<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
Caritas <strong>Luxembourg</strong>, la Croix-Rouge<br />
luxembourgeoise et Delhaize <strong>Luxembourg</strong><br />
se sont associés pour la 12 e<br />
année consécutive dans le cadre de<br />
l’action « Buttek ». Celle-ci a pour objectif<br />
d’aider les familles dans le besoin.<br />
L’enseigne au Lion entend également<br />
sensibiliser ses clients au taux de pauvreté.<br />
Du 18 novembre au 8 décembre<br />
2021, l’action a permis de récolter des<br />
dons dans les différents points de vente<br />
Delhaize au Grand-Duché.<br />
Selon le dernier « Rapport travail et cohésion<br />
sociale » du STATEC, la situation<br />
des individus face à la pauvreté diffère<br />
selon la composition familiale. Ceux<br />
qui encourent le plus de risques sont<br />
les ménages avec enfants, notamment<br />
les familles monoparentales. Ces dernières<br />
font face au risque de pauvreté<br />
le plus élevé car elles ne bénéficient des<br />
revenus que d’un seul parent. Dans 82%<br />
des cas, il s’agit de celui de la mère. Les<br />
membres de ce type de ménage sont<br />
deux voire trois fois plus susceptibles<br />
de tomber sous le seuil de pauvreté. En<br />
résumé, une famille monoparentale sur<br />
trois risque de tomber dans la pauvreté<br />
au <strong>Luxembourg</strong>.<br />
La problématique a particulièrement<br />
touché l’équipe de Delhaize. C’est<br />
pourquoi cette dernière a participé à<br />
l’action « Buttek », qui vise à aider les<br />
familles dans le besoin en récoltant<br />
des dons. Les fonds soulevés grâce à<br />
cette action sont convertis en denrées<br />
alimentaires par l’enseigne et répartis<br />
dans les différentes épiceries sociales<br />
gérées par Caritas <strong>Luxembourg</strong> et la<br />
Croix-Rouge luxembourgeoise.<br />
« Il est important d’éveiller l’intérêt de<br />
nos clients sur cette dure réalité. Nous<br />
comptons sur leur générosité pour<br />
soutenir les personnes en situation de<br />
précarité au Grand-Duché », explique<br />
Cédric Gonnet, Country Director de<br />
Delhaize <strong>Luxembourg</strong>.<br />
Les épiceries sociales pour lutter<br />
contre la précarité<br />
Les épiceries sociales « Caritas Buttek »<br />
et « Croix-Rouge Buttek » ont été créées<br />
en 2009 en collaboration avec le ministère<br />
de la Famille et de l’Intégration afin<br />
de venir en aide aux familles touchées<br />
par la pauvreté. Leurs réseaux comptabilisent<br />
aujourd’hui douze points de<br />
vente à travers tout le pays. Révélateur,<br />
ce chiffre témoigne de la nécessité de<br />
soutenir les familles vivant en dessous<br />
du seuil de pauvreté sur le territoire<br />
luxembourgeois.<br />
Dans les épiceries sociales, les personnes<br />
démunies peuvent obtenir des<br />
denrées alimentaires et des produits<br />
d’usage quotidien pour une participation<br />
financière de l’ordre d’un tiers de<br />
leur prix sur le marché traditionnel.<br />
Elles voient ainsi leur pouvoir d’achat<br />
augmenter tout en ayant accès à des<br />
denrées alimentaires et des produits<br />
frais de qualité, ainsi qu’à des produits<br />
d’hygiène.<br />
Delhaize, l’engagée<br />
Depuis septembre 2016, Delhaize renforce<br />
sa lutte contre le gaspillage alimentaire.<br />
Ce sont 14 supermarchés de<br />
l’enseigne qui redistribuent désormais<br />
leurs invendus alimentaires tout au<br />
long de l’année aux épiceries sociales<br />
« Caritas Buttek » et « Croix-Rouge<br />
Buttek ». Le partenariat s’est donc renforcé<br />
au-delà de l’action « Buttek » annuelle<br />
afin de donner une nouvelle finalité<br />
sociale aux denrées alimentaires<br />
invendues.<br />
Du 2 au 28 décembre, l’enseigne au Lion<br />
lance une autre action. Lors de l’achat<br />
d’une soupe, un euro€ est reversé aux<br />
épiceries sociales ; de quoi continuer à<br />
prendre soin les uns des autres, surtout<br />
pendant les fêtes de fin d’année.
LABORATOIRE SOCIAL<br />
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