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Journal asmac No 1 - février 2022

Norme - A propos de vis et de légumes Psycholeptiques - Gestionnaire de son propre sommeil Démence - Dépistage précoce dans la pratique Politique - Gel des admissions: l’énigme

Norme - A propos de vis et de légumes
Psycholeptiques - Gestionnaire de son propre sommeil
Démence - Dépistage précoce dans la pratique
Politique - Gel des admissions: l’énigme

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Journal

N o 1, février 2022

asmac

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique

Norme

A propos de vis

et de légumes

Page 18

Psycholeptiques

Gestionnaire de son

propre sommeil

Page 28

Démence

Dépistage précoce dans

la pratique

Page 32

Politique

Gel des admissions: l’énigme

Page 6


MÉDECINE

INTERNE GÉNÉRALE

Update Refresher

16. – 19.03.2022, Genève

28 h

10. – 13.05.2022, Lausanne

31 h

MÉDECINE

INTERNE

Update Refresher

06. – 10.12.2022, Lausanne

40 h

Présence sur place

ou ...

CARDIOLOGIE

Update Refresher

05. – 06.05.2022, Genève

13 h

ENDOCRINOLOGIE /

DIABÉTOLOGIE

Update Refresher

12. – 13.05.2022, Lausanne

13 h

... participation via

LIVESTREAM

Localités

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Sommaire

Norme

A propos de vis et de légumes

Illustration de la page

de couverture: Stephan Schmitz

Editorial

5 Les normes et la normalité

Politique

6 Qu’est-ce qu’une couverture

de soins adaptée?

9 L’essentiel en bref

Formation postgraduée/

Conditions de travail

10 Nouveau cursus pour la formation

postgraduée

asmac

12 Nouvelles des sections

14 Campagne de recrutement de l’asmac

16 77 ans de l’asmac

17 Conseil juridique de l’asmac

Perspectives

28 Deviens expert de ton sommeil

32 Aus der «Therapeutischen Umschau» –

Übersichtsarbeit: Früherkennung oder

Screening von Demenzerkrankungen in

der hausärztlichen Praxis

41 En mission en Namibie

mediservice

42 Boîte aux lettres

43 De la part de nos partenaires

Medpension

45 Caisse de pension: investir de manière

durable et profitable, est-ce possible?

46 Impressum

Point de mire: Norme

18 La fabrique du temps

20 Normal malgré une maladie mentale

22 Les normes, ces aides invisibles

24 De nombreuses voix s’élèvent

26 Les normes, un gage de sécurité

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vsao /asmac Journal 1/22 3


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Editorial

Les normes et la

normalité

Catherine Aeschbacher

Rédactrice en chef

du Journal asmac

En 1876, «chaque citoyen ayant le droit de vote» dans le

canton de Zurich recevait un livret contenant des «tableaux

de conversion pour convertir les poids et mesures helvétiques

actuels en mesure métrique et inversement, outre des

exemples de calcul à titre explicatif». Ce livret avait été mandaté par

le Conseil d’Etat zurichois et était remis gratuitement. L’historique

couvre environ quatre décennies et illustre bien les coutumes helvétiques:

depuis le milieu des années 1830, certains cantons utilisaient

le système métrique comme référence. D’autres cantons refusaient

cette nouveauté et maintenaient les mesures telles que le pied, l’aune,

etc. qui étaient considérées comme plus naturelles. Il fallut attendre

1877 pour qu’une loi fédérale imposant l’usage des mesures métriques

entre en vigueur. L’uniformisation a énormément simplifié le commerce

national et international. Les anciennes mesures ont probablement

été utilisées au quotidien encore un certain temps, à l’instar

des personnes qui continuaient de convertir de tête les prix en francs

après l’introduction de l’euro en France.

Les normes en tout genre sont fortement ancrées dans nos têtes.

Le plus souvent, nous ne les percevons que lorsque nous sommes

confrontés à des anomalies. Par exemple les prises électriques dans les

chambres d’hôtel à l’étranger qui refusent nos prises suisses à trois

pôles. Vous découvrirez dans notre Point de mire comment les normes

techniques sont fixées ou de quelle manière nos montres sont réglées

sur l’heure mondiale. Mais aussi comment les normes changent dans

la médecine, ce que l’on considère comme «normal» en psychiatrie

ou ce qui se passe avec les fruits et légumes qui ne satisfont pas la

«norme industrielle».

Le nouveau cursus en chirurgie représente-t-il aussi une normalisation?

Ce que l’on sait, c’est que le plan d’enseignement harmonise

les deux premières années de formation en Suisse, indépendamment

de l’endroit où l’on commence sa formation postgraduée. Vous trouverez

plus de détails à ce sujet à la rubrique «Formation postgraduée/

Conditions de travail».

Quant au nombre de médecins spécialistes qui doit permettre d’assurer

l’approvisionnement en soins dans un canton, il ne peut guère être

normalisé. Pourtant, le futur pilotage des admissions prévoit que les

cantons formulent des nombres maximaux. L’article sur la politique de

la santé résume les difficultés de cette entreprise.

Dans notre nouvelle rubrique «En mission», nous rendons compte

du travail de médecins engagés auprès d’œuvres d’entraide. Ils découvrent

souvent que, dans ces conditions, les normes en vigueur sont

très différentes de celles auxquelles ils sont habitués.

vsao /asmac Journal 1/22 5


Politique

Politique de la santé

Qu’est-ce qu’une couverture

de soins adaptée?

Une chose est sûre: depuis le début de l’année, les cantons sont compétents

pour l’admission de tous les fournisseurs de prestations dans le secteur

ambulatoire. Ce que l’on ne sait pas, c’est comment ils veulent – et doivent

procéder, par exemple pour fixer les nombres maximaux.

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’asmac

Le nouveau pilotage des admissions dans le secteur ambulatoire recèle d’épineux problèmes.

Car même si la Confédération se donne de la peine, la réalité et l’avenir ne peuvent que

difficilement être calculés par des méthodes mathématiques.

Le Parlement a adopté le futur

pilotage des admissions en été

2020. Depuis le 1 er janvier 2022,

les fournisseurs de prestations

qui souhaitent nouvellement travailler à

la charge de l’assurance obligatoire des

soins (AOS) ne peuvent le faire qu’à condition

de bénéficier d’une admission du

canton sur le territoire duquel ils

exercent. La loi sur l’assurance-maladie

(LAMal) et l’ordonnance sur l’assurance-maladie

(OAMal) définissent les

conditions à cet effet. Les médecins

concernés doivent avoir travaillé pendant

au moins trois ans dans un établissement

de formation postgraduée suisse reconnu

dans la discipline faisant l’objet de la demande

d’admission. Ils doivent disposer

d’une compétence linguistique élevée et

s’affilier à un dossier électronique du patient

(DEP), et remplir les exigences de

qualité selon l’art. 58g OAMal.

La question de la méthode

Il est aussi prévu que les cantons limitent

dans une ou plusieurs disciplines ou dans

certaines régions le nombre de médecins

qui fournissent des prestations dans le

secteur ambulatoire. En juin 2021, le

Conseil fédéral a défini les critères et principes

méthodologiques correspondants.

Ainsi, les nombres maximaux sont fixés en

vertu de taux d’approvisionnement régionaux

calculés par la Confédération. Les

cantons sont tenus de fixer leurs nombres

maximaux selon la nouvelle méthode au

plus tard jusqu’au 1 er juillet 2025. Des réglementations

transitoires s’appliquent

jusqu’à cette date. Cette année, le Département

fédéral de l’intérieur (DFI) a prévu de

fixer les taux d’approvisionnement régionaux

par discipline médicale dans une ordonnance

séparée.

Sarina Keller, responsable juridique à

l’asmac, résume la situation ainsi: «Tout

dépend de la manière dont les taux d’approvisionnement

seront déterminés

comme base pour les nombres maximaux.»

L’Office fédéral de la santé publique

(OSFP) a présenté la marche à

suivre prévue le 9 décembre 2021 lors

Photo: pressmaster/Adobe Stock

6 1/22 vsao /asmac Journal


Politique

d’une vidéoconférence à laquelle étaient

invités les cantons, la Conférence des

directrices et directeurs cantonaux de la

santé (CDS), l’association des Hôpitaux

H+, les associations faîtières des assureurs-maladie

santésuisse et curafutura,

l’Observatoire suisse de la santé (Obsan),

le Bureau de conseil pour les questions

économiques, environnementales et sociales

(BSS) et, après plusieurs demandes – la

FMH et l’asmac.

Il est urgent d’agir …!

Après la séance, les participants ont pu

s’exprimer sur la méthode pour déterminer

les taux d’approvisionnement imaginée

par Obsan et BSS. Dernier délai pour la

prise de position: vendredi 7 janvier 2022.

Ce n’est que grâce à l’insistance de la FMH

et de l’asmac que le délai a été prolongé

d’une semaine. «Malgré cela, le temps disponible

pour étudier en détail ces documents

complexes était très limité. Aussi en

raison des fêtes de fin d’année», explique

Sarina Keller.

Dans sa prise de position, l’asmac a

d’ailleurs critiqué la procédure hâtive sur

cette question si importante pour les

membres. D’autant plus que le jour de la

séance d’information mentionnée, les entretiens

préliminaires avec les sociétés de

discipline, qui sont essentiels pour le développement

de la méthode, n’avaient pas

tous eu lieu. L’association a aussi exprimé

son incompréhension face à la décision de

ne pas mettre en consultation l’ordonnance

du DFI relative aux taux d’approvisionnement

régionaux par discipline médicale.

Qu’est-ce qui fait partie de quoi?

Pour mieux comprendre les autres points

critiqués, il vaut la peine de porter un regard

sur les éléments-clés de la méthode

de calcul. Divers problèmes apparaissent

alors:

– Disciplines: leur attribution ou délimitation

place en particulier les services

ambulatoires des hôpitaux, mais aussi

les cabinets de groupe multidisciplinaires

devant un défi considérable,

étant donné que la discipline du médecin

traitant n’est pas explicitement saisie

dans les bases de données utilisées.

Le regroupement de la médecine interne

générale avec les médecins praticiens

et la médecine tropicale et médecine

des voyages a notamment suscité

l’irritation lors de la discussion menée

par le Comité directeur de l’asmac.

«Comme la situation de travail présente

d’importantes différences, on ne peut

pas mettre tout le monde dans le même

panier», argumente Sarina Keller. Le fait

de ne pas tenir compte des formations

approfondies a aussi suscité l’étonnement,

«car parmi ces filières figurent

certaines importantes dont la répartition

géographique devrait être prise en

compte. De tels aspects doivent impérativement

faire l’objet de discussions

avec les sociétés de discipline concernées.»

– Besoin: un modèle de régression régional

est utilisé pour estimer le besoin en

prestations. Il tient compte de plusieurs

variables explicatives pour représenter

les écarts régionaux au niveau du besoin.

Par exemple l’âge, le sexe, la morbidité

et la nationalité. Le modèle est donc

capable d’identifier les différences en

matière de besoin entre les régions. Ce

qu’il ne sait par contre pas faire, c’est déterminer

le besoin dans une région,

voire même dans toute la Suisse. La

question de savoir comment les lacunes

en matière d’approvisionnement, en

particulier dans les régions rurales où le

nombre de cabinets baisse, et la demande

croissante pour des prestations

médicales compte tenu de l’évolution

démographique seront prises en compte

reste ouverte. Mis à part cela, le besoin

peut varier selon le point de vue (patients,

médecins, payeurs de primes, politique,

etc.).

– Taux d’approvisionnement: ils résultent

de la division du volume de prestations

effectif par le volume de prestations

ajusté. Pour ce faire, le besoin, qui se réfère

à une population régionale définie,

est calculé sur la base des flux de patients

observés pour la région d’implantation

des fournisseurs de prestations.

Le taux d’approvisionnement n’est pas

défini s’il n’existe pas d’offre de prestations

d’une discipline dans une région

d’implantation. Sarina Keller ajoute que

le terme «région» est utilisé dans différents

contextes dans les documents mis

à disposition. «Pour les petites disciplines,

les régions pour les taux d’approvisionnement

correspondent aux cantons,

pour les grandes aux districts. Il est

prévu d’offrir des solutions alternatives

aux cantons qui souhaitent un découpage

différent.» En Suisse centrale, le

canton d’Uri correspond à un seul

district. «Nous nous demandons si une

telle approche est appropriée et s’il ne

faudrait pas aussi prendre en considération

les facteurs géographiques – par

exemple en divisant les régions de montagne

en plus petites régions pour tenir

compte des longs déplacements.»

Et le coronavirus arriva ...

Un autre point problématique pour l’asmac

est de se limiter à une seule année de

référence (2019) pour les considérations et

calculs. «Les médecins dans le secteur de

la médecine intensive par exemple se sont

retrouvés en 2020 et 2021 dans une situation

inédite en raison de la pandémie»,

souligne Sarina Keller. Sur le principe: on

ne sait pas comment les changements

continuels dans le secteur de la santé seront

pris en compte. «En particulier dans

le paysage hospitalier, en raison du déplacement

des prestations du secteur stationnaire

vers le secteur ambulatoire ou pour

la (nouvelle) définition de régions sanitaires.»

On ne sait pas non plus comment les

cantons aborderont le nouveau pilotage

des admissions et comment ils souhaitent

se coordonner et impliquer les sociétés

cantonales de médecine et l’asmac. Un

sondage auprès des sections de l’association

montre cependant qu’à l’heure actuelle,

il ne se passe pas grand-chose à ce

niveau-là. Sarina Keller a de toute manière

«de sérieux doutes quant à la capacité de

tous les cantons à satisfaire aux exigences

posées compte tenu de leur diversité en ce

qui concerne la taille et la structure de

leurs appareils administratifs. Et cela de

manière à ce que pour l’ensemble de la

Suisse, le résultat réponde à l’exigence

d’un traitement professionnel et équitable

de tous les médecins demandant une admission.»

A cet égard, l’asmac pense ici d’une

part au surcroît de bureaucratie dans les

administrations cantonales qui nécessitera

la plupart du temps des ressources en

personnel et financières supplémentaires,

ce qui entraînera des coûts additionnels

dans le secteur de la santé – donc le

contraire de l’objectif visé par le pilotage

des admissions. D’autre part, nous

sommes déjà aujourd’hui préoccupés par

la charge de travail supplémentaire résultant

des nouvelles tâches administratives

à laquelle les employeurs et employés du

secteur de la santé devront faire face.

Pour en savoir plus sur le sujet: vsao.ch/fr/

politique/pilotage-des-admissions.

@vsaoasmac

vsao /asmac Journal 1/22 7


Du rire et du rêve pour nos

enfants hospitalisés

Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.

Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent

chaque semaine la visite des docteurs Rêves.

Merci pour votre soutien.

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theodora.org


Croyez ce que vous voulez (?)

Politique

Photo: màd

Je suis vacciné et j’ai reçu ma dose de rappel. Non pas

parce que je suis un adepte de la vaccination qui attend

avec impatience la prochaine injection. Mais parce

qu’après tout ce que j’ai lu et entendu, cela me paraît

raisonnable et que j’estime qu’il s’agit jusqu’ici du seul moyen

pour sortir de la pandémie. Je connais plusieurs personnes dans

mon entourage qui ne sont pas vaccinées. Mais comme nous le

savons entre-temps, le sujet peut donner lieu à bien des conflits.

J’apprécie donc d’autant plus de ne pas avoir, malgré les discussions

sur ce sujet, perdu le contact avec les personnes auxquelles

je suis attaché. Dans ce contexte, j’ai cependant retenu un

point en particulier.

Je suis un profane de la médecine et même si

je m’informe sur un sujet médical, je ne

pense pas pour autant être compétent

en la matière. Pour les décisions médicales,

je dépends du conseil des spécialistes.

Au final, je réfléchis et

prends moi-même la décision. Pour

moi, l’avis des spécialistes sur les

questions médicales demeure

d’une importance fondamentale.

Nos médias ont régulièrement rendu

compte de la situation difficile dans

les hôpitaux, en particulier aux soins

intensifs. Les déclarations sur ce sujet

émanaient régulièrement de médecins directement

concernés dans différentes disciplines

et dans toute la Suisse. Sur le plan du

contenu, tous disaient la même chose: la situation dans

les cliniques concernées est très tendue voire même plus, le

personnel est très fortement sollicité et les effectifs baissent

continuellement. Ces rapports correspondaient aux retours

des médecins dans mon entourage.

C’est donc avec surprise que j’ai constaté dans les discussions

évoquées plus haut que les gens ne croient tout simplement pas

ces déclarations. Je ne m’y attendais pas. Ce n’est pas comme si

un ou deux médecins quelque part en Suisse fabulaient d’un

prétendu problème touchant l’ensemble du système de santé

suisse. Dans ce cas, je ferais aussi preuve de retenue et penserais

que ça ne peut pas être si grave que ça. Pourtant, les descriptions

étaient les mêmes dans toute la Suisse. Elles étaient systématiquement

basées sur les faits et émanaient directement des

spécialistes sur place. Les médecins ne veulent pas «générer»

davantage de patients. Au contraire, ils veulent en réduire le

nombre. Les mises en garde correspondaient d’ailleurs au

L’essentiel

en bref

tableau général dressé par les autorités et les hôpitaux sur la

base des chiffres publiés et à l’appréciation des experts de la

Confédération.

A cela s’ajoute que nous sommes en Suisse. Les comparaisons

avec des dictatures sont absurdes. Dans notre pays, il n’y a pas

de médecins opprimés par l’Etat et soumis à la volonté de

l’appareil étatique qui n’osent pas s’exprimer. La même chose

vaut pour nos médias. C’était ainsi avant la pandémie et ça l’est

toujours. Si les rapports en provenance des soins intensifs

relevaient de la pure fiction, cela se saurait, dans le public,

directement et sans commérages de gens qui

connaissent prétendument la vraie vérité.

Evidemment, lorsqu’un conseiller

national affirme que «aux soins

intensifs, la situation est toujours

dramatique» pour nier et banaliser

les déclarations des hôpitaux, cela

n’aide personne. C’est du populisme

gratuit et irresponsable. Et

cela n’aide personne non plus que

la communication des autorités

fédérales ne soit pas toujours

compréhensible et exempte de

contradictions. Bien sûr, ici aussi,

des erreurs peuvent se produire. Tout

autre chose serait surprenant. Pourtant,

si de telles erreurs étaient admises et

corrigées en toute transparence, la population

ne ferait pas preuve de moins de bienveillance

à cet égard.

Je tiens à le redire, nous sommes en Suisse. Comment peut-on

honnêtement ignorer et mettre en doute tous ces rapports et

mises en garde selon lesquels la situation dans les hôpitaux est

précaire ...?!?

Simon Stettler,

Directeur de l’asmac

vsao /asmac Journal 1/22 9


Formation postgraduée / Conditions de travail

Chirurgie

Nouveau cursus

pour la formation

postgraduée

Les médecins qui souhaitent se spécialiser en chirurgie profitent

d’un nouveau cursus en Suisse. Celui-ci harmonise l’acquisition

des connaissances et compétences de base de la pratique chirurgicale

pendant les deux premières années de la formation postgraduée.

Dieter Hahnloser, président, et Raffaele Rosso, secrétaire général du Swiss College of Surgeons (SCS)

Les jeunes chirurgiennes et

chirurgiens sont attirés par l’activité

en salle d’opération. Ils

souhaitent rapidement pouvoir

se concentrer sur les aspects techniques

de la chirurgie. De plus, ils veulent limiter

l’éventail chirurgical pour disposer d’un

savoir-faire complet dans leur domaine

d’activité sans être contraints d’effectuer

de trop longues périodes de formation

postgraduée. Pour la jeune génération, la

qualité de vie à côté de l’activité professionnelle

joue aujourd’hui également un

rôle très important.

La formation postgraduée de spécialiste

requiert tout d’abord une solide formation

de base en chirurgie. C’est pourquoi

le Swiss College of Surgeons (SCS)

souhaite harmoniser la formation postgraduée

des deux premières années afin d’assurer

une formation de qualité. Ce projet

découle de plusieurs constatations. La première

réside dans l’obligation d’effectuer

une à deux années de chirurgie générale

quelle que soit la sous-spécialité faisant

partie du SCS. La deuxième est que les médecins-assistant(e)s

en début de formation

disposent d’un bon bagage théorique, mais

que l’application desdites connaissances

dans la pratique clinique reste bien souvent

problématique. Enfin, le cursus actuel

autorise certains médecins à progresser

dans le domaine chirurgical malgré des lacunes

majeures en physiopathologie.

Annual

Meeting

Politics

Vascular

Core Surgical

Curriculum

Thoracic

General

Hand

Children

E-LEARNING

COURSES

HOSPITAL

Trauma

Visceral

www.swisscollegeofsurgeons.ch

Le Swiss College of Surgeons avec ses sept organisations de base et les trois tâches fondamentales:

le congrès annuel commun, le Core Surgical Curriculum et la politique professionnelle.

Une préparation pour les

spécialistes

Ces différentes réflexions ont abouti à

l’élaboration du Core Surgical Curriculum

(CSC). Il permet au début de la formation

postgraduée d’acquérir les connaissances

et compétences qui constituent les bases

générales de la pratique chirurgicale. Ce

nouveau «tronc commun» doit également

servir de préparation à la formation ultérieure

dans une des spécialités chirurgicales

faisant partie du SCS. Le CSC va

donc harmoniser les deux premières

années de formation en Suisse, indépendamment

du fait que l’on commence sa

formation postgraduée en Suisse romande

ou au Tessin.

Photos: màd

10 1/22 vsao /asmac Journal


Formation postgraduée / Conditions de travail

E-LEARNING COURSES HOSPITAL

Day Courses

Theory

Theory Clincal Cases MCQ

4 Classes with modules

Basics Medicine

Basics Surgery

Acute Medicine

Specialized Surgery

Webinars

Hands-on

workshops

Surgical

Skills

Training

EPAs

L’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) a qualifié le CSC de

projet phare. Ses trois piliers sont l’e-learning, l’enseignement dans des cours/webinaires, cours

pratiques et l’enseignement dans les hôpitaux.

Le CSC a vu le jour dans l’objectif de

proposer aux médecins-assistant(e)s une

série de cours théoriques et pratiques. Une

liste d’objectifs classés en périodes préopératoire,

périopératoire et postopératoire

ainsi qu’une partie regroupant les aspects

juridiques, administratifs et de communication

ont été élaborées. Les objectifs et

les compétences sont résumés dans le

«White book CSC».

Relier la théorie et la pratique

DieL’objectif n’est pas d’enseigner à nouveau

la matière préalablement dispensée

durant la période prégraduée, mais de l’intégrer

à la résolution de cas pratiques. Le

concept sous-tend que la physiopathologie,

l’anatomie et la capacité à établir un

diagnostic différentiel sont acquises. Le

CSC se focalise sur le raisonnement clinique,

l’aptitude à initier un bilan (biologique,

paraclinique et radiologique) et à

élaborer une prise en charge adéquate. Il

est structuré comme suit:

1. E-Learning: quatre classes

(e-classes) comprenant jusqu’à 15 modules

sont enseignées sous forme d’e-learning.

Une classe se compose d’une partie théorique,

de cas cliniques et de questions à

choix multiples. Cette approche a l’avantage

de stimuler l’interaction et la réflexion.

2. Cours: lors de journées communes

en Suisse, durant les congrès ou de

lors journées de formation dédiées, des

thèmes spécifiques sont enseignés sous

forme de cours théoriques/vignettes cliniques/travaux

en petits groupes/conférences

frontales. Pour faire face à la complexité

des horaires de service et aux jours

de formation autorisés, ces cours sont

donnés deux fois par année afin de permettre

à chacun de s’y rendre.

3. Hôpitaux: certains cours sont

donnés directement dans les services des

médecins en formation postgraduée, respectivement

organisés et contrôlés par le

responsable de l’établissement de formation

postgraduée. Les compétences sont

évaluées par voie électronique en utilisant

des EPA (Entrustable Professional Activities).

Les EPA sont l’avenir d’une formation

postgraduée basée sur les compétences

et efficace.

Il convient de souligner que le CSC requiert

une approche professionnelle également

de la part des médecins-assistant(e)s.

On attend d’eux qu’ils développent

un esprit critique et curieux. Les

différents cours servent d’information de

base. Il est recommandé de compléter le

savoir par de la littérature chirurgicale

actuelle, en accordant la préférence à la

médecine fondée sur les preuves et aux

bonnes pratiques. Par ailleurs, d’un point

de vue purement organisationnel, chaque

médecin-assistant(e) est responsable de

sa formation postgraduée et du suivi du

programme.

A propos du SCS

Renforcer la chirurgie, rendre notre profession plus visible et consolider le rôle de

premier plan de la chirurgie dans le monde de la médecine interdisciplinaire moderne.

C’est dans ce contexte que la Société Suisse de Chirurgie (SSC) avec ses deux sociétés de

formations approfondies (Société Suisse de Chirurgie Viscérale, SSCV, et Société Suisse

de Chirurgie Générale et Traumatologie, SSCGT) ainsi que les sociétés de discipline

en chirurgie vasculaire (SSCV), en chirurgie thoracique (SST) et en chirurgie de la main

(SSCM) constituent le Swiss College of Surgeons, ou SCS en abrégé. Récemment,

la Société Suisse de Chirurgie Pédiatrique (SSCP) est venue rejoindre le SCS.

Le Swiss College of Surgeons (SCS) se considère comme l’organisation faîtière des chirurgiens

suisses. Le SCS promeut et assure la qualité de l’activité chirurgicale et de la formation

postgraduée, encourage la solidarité entre les chirurgiens et avec le grand public, et

représente les intérêts professionnels, politiques et financiers de ses membres.

En anglais

Le Core Surgical Curriculum (CSC)

est dispensé en anglais. Ceci rejoint le

catalogue d’objectifs d’apprentissage

PROFILES des études de médecine

(profilesmed.ch). Aussi l’examen de

base, qui devrait être passé lors des

deux premières années, a lieu en

anglais (basisexamen.ch) et la littérature

médicale importante est en

anglais.

vsao /asmac Journal 1/22 11


asmac

Nouvelles

des sections

Berne

Assemblée générale 2022

L’assemblée générale ordinaire 2022 aura

lieu le jeudi 28 avril 2022 à 19h à la Maison

des générations de Berne. Nous vous enverrons

une invitation personnelle en

mars 2022 dans laquelle sera indiqué sous

quelle forme (en présentiel/virtuel) l’assemblée

se déroulera.

Janine Junker, directrice de l’ASMAC Berne

Jura

Nous sommes de retour!

Après une période d’hibernation, la section

jurassienne reprend vie avec un nouveau

comité.

Confrontés à de multiples épreuves

depuis le début de la pandémie de CO-

VID-19, avec des surcharges de travail, des

redistributions constantes du personnel

mais aussi du chômage partiel, nous continuons

de fonctionner dans ces conditions

particulières, sans discuter, avec une seule

préoccupation, celle de faire face au virus.

Malheureusement, cette pandémie

est devenue une nouvelle réalité. Bien

qu’elle nous ait appris à être encore plus

solidaires, plus prudents et plus focalisés,

elle ne doit pas nous faire oublier nos objectifs,

notamment de bénéficier d’une

formation de qualité dans les meilleures

conditions de travail possibles. Nous

sommes d’accord avec nos collègues infirmier(ère)s.

Applaudir ne suffit pas. Il faut

se protéger et se former. Nous demandons

une formation solide pour être autonomes

dans nos domaines de formation. Nous

demandons des interlocuteurs directs,

flexibles et ouverts d’esprit, prêts à faire

face aux nouvelles épreuves. Nous demandons

également le respect des conditions

de travail selon la LTr et la CCT adoptée

par l’Hôpital du Jura.

L’ouvrage est déjà de nouveau sur le

métier, avec une première réunion avec la

direction de l’hôpital, qui a eu lieu le 18 novembre

2021. Les sujets? Les heures de travail,

le repos hebdomadaire et la communication

avec la direction. Parce que nous

avons besoin de votre soutien pour être

entendus, nous appelons tous les médecins

assistant(e)s et chef(fe)s de clinique

du Jura à nous rejoindre. Ça nous concerne

toutes et tous!

Pour le comité jurassien,

Konstantina Parsopoulou, Valentin Simonin,

Marco Assuelli

Le comité de l’asmac jurassien: (de gauche à droite) Konstantina Parsopoulou, Valentin Simonin,

Marco Assuelli

Photo: asmac

12 1/22 vsao /asmac Journal


asmac

Zurich /

Schaffhouse

Egalité salariale renforcée

à l’USZ

L’ASMAC Zurich se bat depuis longtemps

pour que l’on accorde une augmentation

automatique des échelons salariaux d’environ

3% par année (c’est p. ex. inscrit ainsi

dans la CCT bernoise). Dans les hôpitaux

de la ville, cette pratique s’est déjà établie

depuis un certain temps. En particulier

pendant la période d’assistanat, les médecins

dépendent fortement de leurs supérieurs

hiérarchiques et les négociations

salariales peuvent, dans le pire des cas,

entraver les perspectives de carrière. La

pression économique sur les hôpitaux a

même eu pour conséquence que l’on a réalisé

des économies sur le dos des jeunes

médecins. Il a ainsi été décidé que l’évolution

salariale après les 24 premiers mois

s’effectuerait sur une base individuelle, ce

qui a augmenté la dépendance vis-à-vis

du/de la supérieur/e hiérarchique. Cela a

notamment eu pour conséquence que les

nouveaux collaborateurs touchaient des

salaires plus élevés que ceux qui travaillaient

déjà depuis plusieurs années, ce qui

a suscité un fort mécontentement bien

compréhensible.

L’Hôpital universitaire de Zurich

(USZ) veut remédier à cette injustice et

ainsi récompenser les collaborateurs de

longue date. La formulation et les questions

techniques pour la mise en œuvre

sont cependant pleines d’embûches, par

exemple la manière de gérer le taux d’occupation,

les augmentations de salaire

mensuelles au lieu des augmentations annuelles,

la prise en compte de l’expérience

lors du changement de discipline, etc. La

nouvelle réglementation doit malgré tout

s’appliquer définitivement à partir du 1 er

janvier 2022 et désormais garantir l’égalité

de traitement pour le classement salarial

et l’évolution salariale.

Nous sommes fiers de constater que

notre persévérance nous a permis d’atteindre

notre objectif à l’USZ et espérons

que les hôpitaux régionaux, en particulier

les hôpitaux de droit privé, reprendront

aussi la pratique de l’augmentation automatique

des échelons salariaux pour les

jeunes médecins. Si tu travailles dans un

hôpital qui n’applique pas encore ce principe,

tu peux aussi t’engager avec tes collègues

pour davantage d’équité. Nous t’apportons

volontiers notre soutien

Soutien pour l’engagement

politique

L’ASMAC Zurich est d’avis que tous les médecins

qui ont des ambitions politiques

doivent être soutenus, et cela indépendamment

de leur appartenance politique.

En effet, dans les débats de politique de la

santé, les spécialistes sont généralement

mieux à même de saisir la complexité des

sujets. Nous avons récemment présenté

l’engagement politique de notre membre

de la direction Fabian Kraxner dans les

médias sociaux et sur notre plateforme

www.doc-doc.ch.

Contacte-nous par e-mail à kommunikation@vsao-zh.ch,

afin que nous puissions

faire la promotion de ta candidature

ou de ton engagement dans les organes.

Dominique Iseppi,

assistante de communication, ASMAC Zurich

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044 534 19 50

Nous serions ravis de vous rencontrer.

Kathrin Grüneis

vsao /asmac Journal 1/22 13


asmac

Campagne de recrutement de l’asmac

Grâce à nous,

bien des choses

sont possibles!

L’asmac ne manque pas d’atouts qui plaident en sa faveur.

Mais parfois, elle manque encore de notoriété auprès des jeunes médecins

et étudiants en médecine. Une campagne doit y remédier et apporter de

nouveaux membres.

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’asmac

Satisfaite? Oui, l’Association suisse

des médecins-assistant(e)s et

chef(fe)s de clinique l’est, si l’on

considère l’évolution de l’effectif

de ses membres. En effet, alors qu’en

2010, environ 18 300 personnes étaient

affiliées à l’asmac, leur effectif est passé

à près de 21 800 en l’espace de dix ans.

Une augmentation de 19 %, ce qui n’est

pas rien.

Pouvons-nous rester les bras croisés?

Non, le secrétariat central au Bollwerk à

Berne fait tout sauf cela. Que ce soit pour

les prestations ou le combat pour de meilleures

conditions de travail et de formation

postgraduée. Nous tentons en permanence

d’être à l’écoute des jeunes et de

répondre à leurs préoccupations. «C’est

pourquoi je trouve dommage d’entendre

parfois dire que l’on n’éprouve pas le besoin

de s’affilier et que l’on estime que cela

coûte trop cher», déclare Nora Bienz,

co-vice-présidente. «Car pour une modeste

contribution, on obtient beaucoup

chez nous – parce que grâce à nous, bien

des choses sont possibles!»

Sans attendre, elle énumère des

exemples actuels: nouvelles mesures pour

imposer le respect de la loi sur le travail et

réduction de la durée de travail, nouvelles

conventions collectives de travail, promotion

des postes à temps partiel, ancrage

d’au moins quatre heures de formation

Trois exemples de sujets pour la campagne prévue dans toute la Suisse.

postgraduée structurée dans chaque

concept de formation postgraduée, succès

réalisés dans le cadre du conseil en matière

de planification des services.

Lancement à la fin février

Avec la première campagne de recrutement

d’envergure de son histoire récente, l’association

veut encore plus largement faire

connaître ce pourquoi elle s’engage et ce

qu’elle propose. Le lancement officiel coïncide

avec l’envoi annuel des factures de

cotisation dans deux semaines. Ce n’est

pas un hasard: «Un élément important

consiste à impliquer les membres actuels»,

explique Barbara Schwede, dont l’agence

«Die Schwedin.» a développé et met en

œuvre la campagne en collaboration avec

le département politique et communication

au secrétariat central de l’asmac. «Il n’y

a rien de mieux que de laisser les membres

évoquer leurs expériences positives et donc

amener par conviction personnelle des collègues

à s’affilier à l’association.»

Photo: asmac

14 1/22 vsao /asmac Journal


Le site web (voir le lien à la fin de l’article)

en dévoile les détails. On y trouve

aussi tous les motifs et textes pour les activités

publicitaires. Ceux-ci ont été préalablement

soumis à l’appréciation des participants

du congrès de carrière MEDIfuture

et des organes de l’association. Ils reprennent

les questions et problèmes quotidiens

des jeunes médecins et font passer

le message que des solutions existent –

avec l’asmac.

On pourra les découvrir au cours des

prochains mois dans les médias sociaux

(Facebook, LinkedIn et Instagram), sous

forme d’affiches et de dépliants dans des

lignes de transports publics qui conduisent

vers les hôpitaux et cliniques, ou à des arrêts

situés à proximité. Les sections de l’asmac

pourront obtenir du matériel de campagne

et l’utiliser pour leurs manifestations

et dans leur communication. Le jubilé de

l’association (voir l’article à la page 16) et la

collaboration avec l’organisation des étudiants

en médecine swimsa sont d’autres

applications possibles pour la campagne.

plus, l’association faîtière assure un suivi

plus intense des nouveaux membres au

cours des six premiers mois pour renforcer

le lien et identifier leurs besoins.

L’efficacité et le succès de toutes les

mesures réalisées dans le cadre de la campagne

sont continuellement contrôlés et,

si nécessaire, adaptés. La planification

s’étend actuellement jusqu’à la fin 2022,

mais il n’est pas exclu que certains éléments

soient repris à un stade ultérieur.

Vous trouverez de plus amples informations

à ce sujet sur vsao.ch/fr/adhesion/

campagne-de-recrutement.

@vsaoasmac

Adhésion facilitée

Le succès des efforts entrepris dépend notamment

aussi du processus d’adhésion

facilité. «On peut nouvellement effectuer

toutes les démarches importantes avec

quelques clics de souris et sans changer de

média», résume Barbara Schwede. De

Photos: Adobe Stock

vsao /asmac Journal 1/22 15


asmac

77 ans de l’asmac

Attention, nous revoilà!

Le champagne était au frais, la planification terminée. C’est alors que le

coronavirus est arrivé et que le programme pour le 75 e anniversaire

de l’asmac a soudain pris la place du champagne dans le frigo. Maintenant,

nous voulons rattraper ce que nous avons manqué.

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’asmac

Passons l’éponge: deux chiffres particuliers – 77 ans en l’an 22 – sont une

raison de plus pour l’asmac d’entreprendre une nouvelle tentative pour

trinquer à sa santé.

Avec ses chaussettes du jubilé, l’asmac montre qu’elle est aussi utile au

quotidien.

Ce n’est pas tous les jours que

l’on peut célébrer ses trois

quarts de siècle, surtout en tant

qu’association. Evidemment,

un évènement mondial comme la pandémie

éclipse tout le reste, et remet tout en

question. L’asmac en a fait la cruelle expérience

l’année dernière. Même si deux

clips vidéo ont pu être produits et publiés

et trois séances du Comité directeur se dérouler

à Bienne, Bellinzone et Olten, au

lieu de Berne, avec la participation des

sections locales et environnantes comme

invités, toutes les autres dates dans le calendrier

des festivités ont fait les frais des

restrictions. Lors de la clôture rédactionnelle

pour cet article, les feux étaient de

nouveau provisoirement au vert. «Car

deux chiffres particuliers – 77 ans en l’an

22 – sont une raison de plus pour enfin lever

nos verres», estime Simon Stettler, directeur

de l’asmac. Et il explique comment

les activités prévues reprendront là

où elles avaient été interrompues en 2020.

«Cela signifie que notre Comité directeur

reprendra son voyage et rattrapera les escales

à Coire, Lausanne et St-Gall.»

De la tournée en Suisse …

Au début de l’été, l’association sillonnera

aussi le pays. Avec une fourgonnette – étiquetée

asmac – elle veut se rendre dans

différents hôpitaux dans tout le pays pour

y faire halte, probablement pendant la

pause de midi. «Nous clarifions le lieu,

l’organisation et la communication avec

les sections locales et les responsables des

hôpitaux concernés», explique Simon

Stettler. Des représentantes et représentants

de l’association faîtière voyageront

dans la fourgonnette asmac. «Un rôle-clé

sera par ailleurs assumé par la représentation

de la section, que ce soit du comité, de

la direction ou du conseil juridique.»

… à un lieu célèbre en ville de Berne

Cela ne signifie cependant pas que le jubilé

des 77 ans est une affaire purement

interne aux organes. Au contraire: le point

d’orgue des activités du jubilé sera marqué

par une grande fête qui se déroulera au célèbre

Bierhübeli de Berne le 26 août sur

laquelle, outre la restauration agrémentée

d’un programme de divertissement et de

l’une ou l’autre surprise, nous garderons

évidemment encore le silence.

Le Social Media Challenge sur Instagram

prévu durant le quatrième trimestre

est également en cours de planification.

Il se déroulera sous le hashtag

#youMEDmyDAY et sera lié à un des sujets

phare de l’asmac. A l’occasion du lancement

et pour conclure le programme de la

saison d’hiver, l’association distribuera

d’ailleurs ses chaussettes du jubilé spécialement

créées à cet effet – qui ont bonne

allure et illustrent d’une manière inhabituelle

à quel point l’asmac est utile dans le

quotidien des jeunes médecins.

Pour en savoir plus sur le sujet: vsao.ch/

fr/jubile-asmac-2022

@vsaoasmac

Photos: asmac

16 1/22 vsao /asmac Journal


asmac

Conseil juridique de l’asmac

Congé de naissance et/ou

congé de paternité

Photo: màd

La CCT à laquelle je suis soumis

prévoit un congé de cinq

jours pour la naissance d’un

enfant, payé à 100 %. Est-ce

que ce congé de cinq jours s’ajoute au

congé paternité de dix jours récemment

introduit par le droit fédéral?

La question posée concerne la coexistence

de deux types de congé:

1. le congé du père pour la naissance

d’un enfant et

2. le «congé de paternité», entré

en vigueur sur le plan fédéral

le 1 er janvier 2021.

Avant le 1 er janvier 2021, les CCT qui

s’appliquent aux médecins-assistant(e)s

et chef(fe)s de clinique prévoyaient

presque toutes un congé de naissance de

quelques jours, en général payé à 100 %.

Il était en effet communément admis que

l’employeur offrait ce congé, comme il

offre en général quelques jours payés à

100 % lors du mariage d’un(e) employé(e).

Ce congé pour la naissance d’un enfant

figure souvent dans un article de la CCT

intitulé «congés spéciaux» ou «autres

congés». Il fait partie de ce que l’employeur

décide d’offrir à ses employé(e)s

par convention et crée donc un droit de

l’employé à l’égard de l’employeur (droit

privé).

Depuis le 1 er janvier 2021, le droit

fédéral prévoit qu’en cas de paternité, le

père a droit à un congé de deux semaines

s’il est le père légal au moment de la

naissance de l’enfant ou s’il le devient au

cours des six mois qui suivent (art. 329g

al. 1 CO). Le congé peut être pris en une

fois (week-end inclus) ou sous la forme de

journées, dans les six mois qui suivent la

naissance de l’enfant. Comme pour le

congé de maternité, le week-end est

également indemnisé. Le père a ainsi

droit à 14 indemnités journalières (deux

semaines) correspondant à 80 % du

salaire. Le salaire est plafonné à CHF

7350.–/mois, ce qui donne une indemnité

journalière maximale de CHF 196.–/jour

(CHF 7350.– × 0,8 ÷ 30 jours = CHF 196.–/

jour). Ce congé représente CHF 2744.– au

maximum (14 indemnités × CHF 196.–/

jour) et il est financé par le régime des

allocations pour perte de gain (APG), soit

principalement par les cotisations des

employé(e)s, des employeurs et des

indépendants. Le père a donc un droit à

l’égard de l’Etat (droit public).

Alors qu’en est-il de la coexistence de

ces deux droits à un «congé de paternité»?

Comment articuler les nouvelles normes

du droit fédéral et les dispositions

préexistantes prévues par les CCT? La

réponse est en fait controversée: certains

auteurs estiment que les nouvelles

dispositions sur le «congé de paternité»

rendent inapplicable toute autre règle,

dans la mesure où le «congé de paternité»

est plus généreux; d’autres estiment au

contraire que les deux droits coexistent,

car leur nature est différente: l’employé

bénéficierait d’un droit à l’égard de son

employeur (prévu par la CCT) et d’un

droit à l’égard de l’Etat (prévu par l’art.

329g CO). Si l’on suit cette seconde

opinion, l’employé pourrait alors cumuler

les deux types de congé. Cette approche

risque cependant d’être refusée par

l’employeur. Finalement, une troisième

interprétation consisterait à dire que

l’employeur, qui offrait un congé de

naissance de cinq jours payé à 100 %, doit

compléter les indemnités du congé de

paternité pendant cinq jours pour que le

salaire soit payé à 100 %, au lieu de 80 %.

Cette solution semble équitable, puisque

le droit ancré dans la CCT d’être payé

cinq jours à 100 % serait maintenu.

La question reste cependant ouverte.

Quoi qu’il en soit, si l’hôpital souhaite

supprimer le congé du père pour la

naissance d’un enfant, payé à 100 %

pendant cinq jours, au profit uniquement

du nouveau «congé de paternité», il doit

renégocier la CCT avec l’association qui

l’a signée.

Dans l’intervalle, si la CCT n’a pas été

renégociée, vous pouvez tenter d’exiger

de votre employeur que le congé de

paternité soit payé à 100 % (et non à 80 %

avec plafonnement) pendant la durée du

congé de cinq jours qui est prévu par la

CCT. Cette solution serait équitable et

défendable.

M e Valentine Gétaz Kunz,

juriste de la section Valais

vsao /asmac Journal 1/22 17


Point de mire

La fabrique

du temps

Quelle heure est-il? Depuis l’Antiquité, les astronomes ont répondu à

cette question en déterminant le temps à partir des mouvements des corps

célestes. Ce n’est que depuis une soixantaine d’années que les horloges

atomiques mesurent le temps. Avec un écart de seulement une seconde tous

les 30 millions d’années, elles sont extrêmement stables et précises.

Prof. D r André Stefanov, Institut de physique appliquée, Université de Berne

De l’astronomie à l’horloge atomique: les fabriques du temps autour du globe veillent à ce que nos montres soient toujours à l’heure.

Photos: Wikimedia/ Primärfrequenznormal FoCS-2, Institut fédéral de métrologie METAS

18 1/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

De nos jours, remettre sa

montre à l’heure n’est plus un

geste très courant. Dans notre

monde hyperconnecté, parmi

les multiples informations qui circulent

en permanence entre une myriade d’appareils,

on peut trouver des informations

de synchronisation de l’heure. Ainsi nos

smartphones, les horloges radiosynchronisées

ou même des appareils ménagers

indiquent toujours l’heure exacte. Mais

nous ne sommes pas forcément conscients

des efforts scientifiques et techniques déployés

pour définir, réaliser et distribuer

le temps.

Un temps universel

L’époque où chaque village avait son heure

affichée par l’horloge du clocher est révolue

depuis longtemps. Il est aujourd’hui

nécessaire d’avoir une seule heure, techniquement

appelée échelle de temps, au

niveau mondial. Celle-ci est le temps universel

coordonné, UTC en abrégé. Localement,

les différents fuseaux horaires sont

définis en ajoutant ou soustrayant un

nombre bien défini d’heures à UTC. Ainsi,

l’heure en Suisse, selon le fuseau horaire

d’Europe centrale, est UTC+1 en hiver et

UTC+2 en été.

Afin de définir UTC, il est nécessaire

d’avoir une horloge de référence unique et

commune, en principe la meilleure qui

nous soit accessible. Une horloge est

constituée de manière générale par un

processus physique périodique, qui se répète

de manière régulière, et par un dispositif

comptant ces répétitions. Jusqu’aux

années 1950, les phénomènes physiques

les plus stables dans le temps étaient les

mouvements des corps célestes. C’est ainsi

que depuis l’Antiquité, les astronomes

avaient la charge de déterminer le temps.

La rotation de la Terre qui définit les jours

en est l’exemple le plus simple. Mais la

vitesse de rotation de la Terre fluctue légèrement

de manière aléatoire et des observations

toujours plus poussées de la mécanique

céleste devinrent nécessaires.

Les atomes remplacent l’astronomie

Après la Deuxième Guerre mondiale, les

progrès considérables tant scientifiques

dans la compréhension des processus atomiques,

que technologiques dans le domaine

de la génération et la détection

d’ondes électromagnétiques (développements

poussés par les technologies militaires

pour les radars) ont permis la réalisation

d’horloges atomiques. Dans une

horloge ordinaire, les oscillations sont générées

de manière mécanique (par un

pendule ou un ressort) ou électrique (par

un oscillateur à quartz). Ces oscillations

sont sensibles aux détails exacts de la

construction ainsi qu’aux conditions extérieures,

comme la température ou la pression

atmosphérique. Ainsi chaque horloge

individuelle possède une fréquence

propre qui diffère des autres.

Une horloge atomique utilise quant à

elle les oscillations intrinsèques d’atomes,

par exemple des atomes de césium.

Chaque type d’atomes peut absorber et

émettre des radiations électromagnétiques

de fréquences bien définies. Comme

les propriétés des atomes sont les mêmes

partout dans l’univers et en tout temps, en

principe toute horloge utilisant le même

type d’atomes va être sensible à la même

fréquence, quels que soient les détails de

sa construction. Une condition cependant

est de pouvoir mesurer de manière précise

les propriétés d’émission et d’absorption

des ondes par des atomes. Dans l’idéal, un

atome isolé et à l’arrêt interagit avec des

micro-ondes et va absorber une fréquence

unique. Dans le cas de l’atome de césium,

cette fréquence a été choisie comme étant

par définition 9 192 631 770 oscillations par

seconde; c’est la définition officielle de la

seconde depuis 1967. En effet, c’est à cette

période que les performances des horloges

atomiques ont surpassé les observations

astronomiques pour définir le temps. En

pratique, les horloges atomiques ne sont

pas parfaites et des déviations peuvent

apparaître, étant donné que les atomes ne

sont pas parfaitement immobiles.

De nos jours, les meilleures horloges

atomiques dévieraient par rapport à une

horloge parfaite de seulement une seconde

tous les 30 millions d’années. C’est

1 million de fois mieux que le temps rapporté

par des observations astronomiques.

Il existe une douzaine de telles horloges

à travers le monde, dénommées étalons

primaires de fréquence. De nombreuses

horloges atomiques commerciales avec

des performances moindres sont également

largement utilisées, en majorité

pour synchroniser les réseaux de télécommunication.

Fabriques du temps nationales

Il existe une différence importante entre

une échelle de temps astronomique et une

échelle atomique. Dans le cas de la première,

il y a une seule horloge perpétuelle,

le mouvement de la Terre, alors qu’il est

impossible de construire une horloge atomique

qui ne s’arrête jamais. C’est pour

cela que UTC n’est pas «fabriqué» par une

seule horloge, mais est une moyenne d’environ

650 horloges atomiques commerciales

réparties dans 80 institutions dans

le monde. Les valeurs de ces horloges sont

régulièrement comparées à l’aide de liaisons

satellitaires. Une valeur moyenne est

calculée et ensuite corrigée par les mesures

réalisées sur les étalons primaires de

fréquence dans des laboratoires de métrologie

nationaux. Ainsi, UTC n’est pas réalisé

par une horloge seule mais est le résultat

des calculs réalisés par le Bureau international

des poids et mesures (BIPM) à

Paris et publiés mensuellement. Afin de

pouvoir physiquement synchroniser des

horloges en temps réel, des approximations

de UTC sont réalisées dans les laboratoires

nationaux de métrologie. Par

exemple, le temps officiel suisse UTC(CH)

est réalisé par l’Institut fédéral de métrologie

METAS. Sa différence avec UTC est

de l’ordre de quelques milliardièmes de

secondes, soit suffisante pour toutes les

applications. UTC(CH) est accessible au

public par l’intermédiaire de services de

calibration ou de serveurs Internet sur

lesquels tout ordinateur peut venir se synchroniser.

Nous voyons donc que le simple fait

d’automatiser la mise à l’heure de son téléphone

ou son ordinateur est le résultat

d’une chaîne de comparaison mettant en

jeu des technologies de pointe. Des horloges

ultraprécises dans des laboratoires

servent ainsi de références pour synchroniser

tous les systèmes informatiques, de

télécommunication et de navigation satellitaire

dont nous dépendons.

vsao /asmac Journal 1/22 19


Point de mire

Normal

malgré une maladie

mentale

Les personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs,

de dépressions ou d’addictions sont souvent considérées «hors norme». Pour

qu’elles puissent malgré tout se sentir à nouveau normales,

il est nécessaire de rechercher l’origine de leur souffrance.

D r méd. Rosilla Bachmann Heinzer, médecin spécialiste en psychiatrie et psychothérapie

Les souffrances psychiques sont souvent

invisibles, les personnes concernées semblent

«normales» aux yeux de tous. Maintenir

les apparences leur demande énormément

d’énergie et en l’absence de traitement,

elles finissent souvent par s’effondrer.

Je me souviens encore très bien

de ce moment en cours de pathologie,

où j’ai vu au microscope

le neuroblastome qui apparaissait

très clairement au cœur du tissu

sain. Selon moi, un engramme évident

d’«anormalité». Des cellules qui sortent

de leur norme – la norme qui définit la

forme et la fonction et dans le cadre de laquelle

la cellule évolue normalement

grâce à une protéine inhibitrice de croissance.

Si une maladie empêche la production

de cette protéine, la cellule est en

proie à cette croissance sauvage et transgressive.

De la rigueur bénéfique à la

contrainte oppressante

Dans les moments intenses de mon travail

quotidien avec mes patients atteints de

troubles psychiques, je me souviens de cet

instant pendant mes études, lorsque j’ai

été confrontée à cela. Je pense par exemple

à Monsieur B., atteint depuis plusieurs an-

Photo: Adobe Stock

20 1/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

nées d’un grave trouble obsessionnel-compulsif,

et soumis à diverses contraintes qui

fragilisent sa stabilité. Sa capacité à travailler

méticuleusement et à tout contrôler

est un atout pour Monsieur B. dans sa

profession. Mais lorsqu’il se retrouve en

proie à une anxiété exacerbée et à une vulnérabilité

psychique, cette capacité se

mue en contrainte oppressante. Monsieur

B. est impuissant face aux actes compulsifs;

il se trouve dans un cercle vicieux

émotionnel, qui le pousse à se laver les

mains jusqu’à 30 fois après chaque action

et vérifier jusqu’à 20 fois s’il a bien fermé la

porte de son appartement. Ces actions lui

semblent absolument insensées et il a appris,

au cours des dernières années de traitement,

à gérer la peur qui les motive. Sauf

qu’aujourd’hui, elle est à nouveau si

grande que la contrainte accapare de plus

en plus de temps et de ressources émotionnelles.

Il s’épuise en tentant de surmonter

l’angoisse qui le submerge lorsqu’il

s’efforce de réprimer les actes compulsifs.

Regarder au-delà de l’addiction

au lieu de la minimiser

Madame K. est venue me consulter il y a

quelques années suite à des menaces subies

dans sa relation de l’époque, qui faisaient

écho à une enfance traumatisante.

Il a fallu six mois pour qu’elle parvienne à

parler de la maladie cachée derrière les

symptômes visibles qui l’avaient incitée à

consulter. A partir de ce moment-là, Madame

K. a eu confiance dans la relation

thérapeutique et a commencé à parler ouvertement

de sa consommation honteuse

d’alcool, à l’origine de chutes régulières

ainsi que d’un comportement impulsif,

risqué, voire suicidaire. Les jours suivants,

elle n’était à chaque fois plus en mesure de

se présenter sur son lieu de travail. La patiente

était d’une part très éprouvée physiquement,

avec de violents vomissements

et des maux de tête le lendemain, et d’autre

part dévastée émotionnellement face à ses

problèmes financiers, son isolement social

et au risque de voir sa stabilité professionnelle

mise en péril par sa dépendance.

Au début, la patiente minimisait son alcoolisme.

Elle est jeune, et il est normal

qu’à son âge, elle veuille s’amuser et faire

la fête. Elle est persuadée que ce comportement

est normal, et que tout le monde

fait pareil. Au cours de la thérapie, la patiente

a compris quelles étaient les causes

de sa dépendance. Elle a réussi à comprendre

que sa dépendance faisait partie

de sa maladie psychique, qui la limitait et

lui portait préjudice depuis de nombreuses

années au niveau de sa santé, ses finances,

ses relations humaines, son travail et ses

émotions, et à faire preuve de compréhension

envers elle-même.

Quand la norme sociale devient

un problème

Quelques mois après le début de la pandémie,

un jeune patient dont le traitement

était terminé depuis un certain temps s’est

présenté à moi. Souffrant d’un trouble du

déficit de l’attention avec hyperactivité

(TDAH) depuis son enfance, Monsieur M.

a suivi une thérapie au sein de mon cabinet

pendant ses études et jusqu’à deux ans

après son entrée dans la vie active. Dans le

cadre de la thérapie, il a élaboré pour luimême

des connaissances et des stratégies

lui permettant de travailler de manière

concentrée et attentive malgré son trouble

de l’attention. Contraint au télétravail à

cause de la pandémie, sans le cadre normal

du bureau physique et sans la présence

de collègues, il s’est toutefois avéré

que ces nouvelles circonstances spatiales,

mais aussi temporelles, qui ne correspondaient

plus à la norme actuelle, ont

confronté une nouvelle fois Monsieur M. à

ses troubles prononcés de la concentration

et de l’attention.

Au tout début, Monsieur M. se représentait

la thérapie comme un outil d’auto-optimisation.

Il voulait atteindre un

état de bonheur qu’il considérait comme

une norme souhaitable d’après ce qu’il

voyait sur Instagram, Facebook et d’autres

réseaux sociaux – une norme documentée

et établie par des moments prétendument

et exclusivement heureux. Cette conception

artificielle du bonheur excluait la perception

et, plus généralement, le ressenti

de sentiments difficiles et désagréables

tels que la peur de l’échec, la tristesse ou la

colère. Le fait que ce soit une étape importante

pour la thérapie de comprendre et

d’accepter son propre sentiment d’échec,

de tristesse, de honte et de dévalorisation a

été, dans un premier temps, très décevant

pour Monsieur M. Il était essentiel, au final,

qu’il comprenne que le bonheur en

tant qu’état permanent ne correspond pas

à la norme et que l’état de satisfaction permet

d’aborder plus sereinement les sentiments

difficiles et tout le spectre du vécu

personnel.

«Normal» seulement à première vue

En psychiatrie ambulatoire, les patients

correspondent encore à la norme vis-à-vis

de l’extérieur, ils sont la plupart du temps

envoyés en consultation, beaucoup d’entre

eux ont une activité professionnelle, une

famille ou sont en couple, mais certains

sont aussi fortement isolés ou incapables

de s’engager. Nombreux semblent «normaux»

de prime abord, correspondent

souvent à la norme sociale en apparence,

mais souffrent en réalité de troubles psychiques.

La maladie qui les incite à consulter

leur coûte trop d’énergie, prend trop

d’espace et menace de dépasser le cadre

dans lequel ils évoluent – conformément à

la norme sociale.

La classification diagnostique et, sur

cette base, l’indication thérapeutique sont

complexes et exigeantes. Il est important,

pour instaurer une relation de confiance

entre le thérapeute et ses patients, que ces

derniers soient perçus et non évalués. En

parallèle, pour comprendre et saisir leur

monde intérieur et le faire correspondre

aux normes du diagnostic psychiatrique, il

nous faut écouter et questionner avec précision,

rassembler et observer, et faire

preuve d’empathie pour les accompagner

vers la connaissance de leur maladie et de

ses origines. Les patients peuvent ainsi

prendre conscience qu’il est possible

d’être normal et d’appartenir à la société,

même avec une maladie psychique.

vsao /asmac Journal 1/22 21


Point de mire

Les normes,

ces aides

invisibles

En 1898, un filetage métrique est normalisé pour la première fois

en Suisse. Il existe à l’heure actuelle 650 normes nationales et des milliers

de normes internationales. Outre les produits réels, le nombre

de normalisations dans le domaine numérique ne cesse de croître.

Barbara Guder, Programme Manager auprès de l’Association Suisse de Normalisation (SNV)

Vous rencontrez des normes

tous les jours, la plupart du

temps sans vous en rendre

compte. En effet, avant même

que vous ne quittiez la maison le matin,

d’innombrables normes vous ont déjà

rendu la vie plus sûre et plus confortable.

Ces «aides invisibles» veillent à une interaction

harmonieuse entre de nombreux

produits, processus et services. Elles sont

utilisées pratiquement dans tous les domaines

et secteurs. Des capsules de jouets

dans les œufs en chocolat au fonctionnement

sûr d’une centrale électrique, en

passant par les dispositifs médicaux, les

exigences sont définies dans des normes.

En général, nous ne remarquons l’absence

de normes que lorsque nous sommes en

vacances à l’étranger, par exemple, et que

le chargeur du smartphone ne rentre pas

dans la prise de courant.

Tout commence par une demande

Les normes reconnues sont le résultat

d’une activité volontaire, nationale, européenne

et internationale de normalisation,

et sont élaborées par les cercles intéressés

au cours d’un processus d’auto-organisation

conformément au principe

bottom-up. L’idée qui prévaut ici est que le

cercle concerné est le mieux placé pour savoir

quels standards sont nécessaires et

efficaces dans sa branche. L’Association

Suisse de Normalisation (SNV) coordonne

les activités de normalisation en Suisse et

permet aux experts de participer à l’élaboration

de normes nationales et internationales.

Neutre, l’Association Suisse de Normalisation

(SNV) est l’interlocuteur de

référence pour toutes les questions et les

besoins concernant la normalisation. Elle

gère environ 300 comités nationaux de

normalisation et un ensemble d’environ

29 000 normes, dont près de 650 d’origine

purement nationale. Ces normes SN se

rencontrent principalement dans l’horlogerie

et la construction. Dans un monde

globalisé, la tendance est clairement aux

normes internationales.

En Suisse, chaque projet de norme

commence par une demande que les représentants

d’intérêts soumettent à l’Association

Suisse de Normalisation (SNV). Dans

un premier temps, cette demande est examinée

et évaluée par l’Association Suisse

de Normalisation (SNV) et les membres du

comité national de normalisation compétent.

S’il s’agit d’une demande pour une

norme européenne (EN) ou une norme internationale

(ISO), l’Association Suisse de

Normalisation (SNV) coordonne les étapes

suivantes avec le Comité Européen de Normalisation

(CEN) ou l’Organisation internationale

de normalisation (ISO). En présence

d’un ordre de normalisation, les spécialistes

intéressés s’organisent au sein

d’un groupe de travail et élaborent un projet

de norme.

Le projet de norme élaboré est présenté

au public pour être commenté. Les commentaires

reçus sont évalués par le groupe

de travail. Si le groupe de travail a obtenu

un consensus sur le projet final de norme,

celui-ci est publié en tant que norme. Cette

phase peut parfois être un peu éprouvante,

car les représentants d’intérêts les plus divers

se confrontent, afin de présenter leurs

arguments pour défendre leurs propres intérêts

face aux autres. L’ensemble des personnes

intéressées au thème peuvent apporter

leurs connaissances et participer au

travail technique dans les comités de normalisation.

Afin que les normes élaborées

soient également acceptées par le marché,

la SNV vise une participation la plus large

possible au processus de normalisation et

tente aussi d’impliquer un grand nombre

de représentants d’intérêts. Il s’agit par

exemple d’entreprises, d’associations de

branche, d’instituts de contrôle, de hautes

écoles, d’instituts de recherche, d’autorités,

d’ONG ainsi que d’organisations de

consommateurs.

Normes européennes harmonisées

La Commission européenne représente et

défend les intérêts de l’UE dans son ensemble.

Celle-ci peut soumettre les demandes

de normalisation directement au

Comité Européen de Normalisation (CEN).

Toutefois, ces demandes ne portent pas

sur des normes individuelles, mais sur des

22 1/22 vsao /asmac Journal


De la table à l’ordinateur en passant par la machine à café, nous sommes entourés de normes. La plupart du temps, nous ne les remarquons que lorsque,

à l’étranger, le chargeur ne rentre pas dans la prise, ou que nous avons besoin d’autres écouteurs pour notre nouveau téléphone portable.

Photo: màd

ensembles de normes. Environ 20 % des

normes européennes (EN) sont élaborées

à la suite d’un mandat de normalisation de

la Commission européenne. Les normes

européennes harmonisées (EN) qui

doivent être développées servent à concrétiser

les exigences techniques dans la législation

de l’UE. Le règlement européen

relatif aux dispositifs médicaux MDR

(EU/2017/748) et les normes EN harmonisées

qui s’y rapportent en sont un exemple.

Les normes européennes sont intégrées

dans la liste des normes suisses en vertu

de l’obligation de reprise.

Dans le domaine de la technique médicale,

les organisations internationales

de normalisation s’intéressent de près au

thème de la numérisation. Les deux comités

de normalisation «Health informatics»

(CEN TC 251 et ISO TC 215), en particulier,

travaillent sur des normes dans le domaine

des technologies de l’information

et de la communication dans le secteur de

la santé (TIC) afin d’assurer la compatibilité

et l’interopérabilité entre des systèmes

indépendants. Une interopérabilité insuffisante

est considérée comme un obstacle

majeur à la transformation numérique du

secteur de la santé. Les experts s’accordent

pour dire que la numérisation dans le secteur

de la santé recèle un fort potentiel.

La numérisation a également fait son

apparition dans le domaine de la normalisation.

On ne rencontre aujourd’hui pratiquement

plus d’experts en normalisation

actifs qui ont connu «les temps analogiques».

En effet, à l’époque, les projets de

normes n’existaient que sous forme papier

et étaient notamment transportés sur des

palettes. De nos jours, le processus de normalisation

est presque entièrement numérisé.

La thématique de la numérisation

elle-même devient de plus en plus un objet

de normalisation. Si la première norme

suisse, en 1898, portait sur un simple filetage

métrique, elles portent aujourd’hui

sur des sujets complexes comme le Big Data,

la blockchain, la smart mobility ou l’intelligence

artificielle. Les normes sont régulièrement

adaptées à l’état actuel de la

technique et sont considérées aujourd’hui

encore comme la langue internationale

dans le domaine technique. Si vous souhaitez

en savoir plus sur le thème riche et

varié des normes, rendez-vous sur le site

Internet de l’Association Suisse de Normalisation

(SNV) à l’adresse www.snv.ch.

ISO TS 82304-2: 2021

Applications de santé

et de bien-être

Du décompte de calories au dépistage

du COVID-19, il existe des centaines

de milliers d’applications de santé et de

bien-être sur le marché et la demande

ne cesse de croître. Cependant, nombre

d’entre elles ont accès à des données

personnelles très sensibles, tandis que

d’autres sont susceptibles de donner

des conseils qui ne sont pas toujours

étayés par des preuves scientifiques.

La nouvelle spécification technique ISO

TS 82304-2 «Logiciels de santé – Partie 2:

Applications de santé et de bien-être –

Qualité et fiabilité» vient d’être publiée

afin de pouvoir évaluer efficacement

la qualité et la fiabilité de ces applications.

La norme est disponible en

anglais et en français dans la boutique

en ligne de l’Association Suisse de

Normalisation (SNV). https://connect.

snv.ch/fr/iso-ts-82304-2-2021-ed1

Source: iso.org/fr/news

vsao /asmac Journal 1/22 23


Point de mire

De nombreuses

voix s’élèvent

Comme le montre l’évolution passée et actuelle des normes

et des standards en médecine, les normes et la normalité

sont susceptibles d’être modifiées et négociées. Aujourd’hui, les médecins

ne sont toutefois pas les seuls à les négocier.

Prof. Flurin Condrau et Leander Diener, historien de la médecine,

Institut d’éthique biomédicale et d’histoire de la médecine, Université de Zurich

Lorsqu’au printemps 2020, tout

le monde a commencé à comprendre

que la pandémie de

coronavirus était plus qu’une

brève grippe printanière, le concept de

«nouvelle normalité» s’est rapidement

imposé pour décrire la situation. Le ministre

allemand de la Santé Jens Spahn,

le chancelier autrichien Sebastian Kurz

ainsi que le ministre suisse de la Santé

Alain Berset ont tenté, sous couvert de

cette «nouvelle normalité», de rendre les

mesures de restriction consensuelles. Ce

qui est «normal» ne peut être remis en

question, n’est-ce pas? Le «retour à la normale»

a montré que le normal ou le quotidien

est une norme, un certain standard,

une variable négociable par rapport à laquelle

on mesure les écarts. Or, en médecine,

la normalité d’une situation est une

valeur omniprésente qui est soit restituée,

soit reconstituée par des interventions

médicales et sociales. Mais de quelles

normes parlons-nous? L’histoire de la

médecine retrace les circonstances dans

lesquelles ces normes et standards sont

apparus et comment ils ont évolué.

I. Normes en médecine:

diagnostic et thérapie

L’histoire de la médecine se penche depuis

longtemps sur la question des normes

en médecine. L’ouvrage d’Erwin H. Ackerknecht

(1906–1988) sur la médecine à Paris

vers 1800 compte parmi les classiques du

genre. Ackerknecht y analysait la médecine

en tant que système culturel. Il a identifié

le fait que la médecine scientifique

s’est construite vers 1800 principalement

en raison de son intérêt spécifique pour

la lésion, la blessure. L’accent était mis

sur l’élément malade, pathologique, sur le

siège de la douleur et des symptômes. Les

tissus pathologiquement altérés se distinguaient

ainsi des tissus normaux.

Le concept de spécificité est ensuite

apparu dans la deuxième moitié du XIX e

siècle: Robert Koch (1843–1910) et Louis

Pasteur (1822–1895), pionniers de la microbiologie,

ont su convaincre car les nouveaux

concepts de maladie présentaient

un lien spécifique avec une cause, en l’occurrence

sous la forme d’une bactérie. La

médecine moderne se mesure toujours à

l’aune de concepts de maladie clairs et

d’une intervention ciblée qui vise à localiser

la maladie.

Après le «regard clinique» et la spécificité

de la maladie, le troisième élément

était le contrôle des résultats, plus précisément

l’essai randomisé contrôlé (RCT).

Celui-ci promettait de démontrer l’efficacité

globale des médicaments et des interventions

médicales indépendamment du

lieu et du moment. Les essais cliniques

de la streptomycine pour le traitement de

la tuberculose pulmonaire ont débuté, et

la thérapie combinée de streptomycine,

d’acide para-aminosalicylique et d’isoniazide

qui s’ensuivit a permis de fermer de

nombreux sanatoriums et hôpitaux. Paul

Ehrlich (1854–1915), élève de Koch, a ainsi

vu ses perspectives se réaliser. La médecine

misa sur des médicaments qui, en

tant que «balles magiques» (Ehrlich), devaient

cibler les récepteurs chimiques présents

sur les agents infectieux tout en

épargnant les cellules de l’hôte. La médecine

est ainsi devenue une tâche logistique:

le bon médicament devait mettre un

terme aux souffrances.

II. Professionnalisation:

contrôle du marché et Etat social

Le processus de professionnalisation de la

médecine a été un deuxième élément-clé

de la standardisation. La médecine scientifique

a ainsi acquis une position dominante

dans la branche, tandis que d’autres

groupes professionnels, comme les sagesfemmes,

ont obtenu le statut de professions

médicales dépendantes. Sans le soutien

politique et étatique, le processus de

professionnalisation n’aurait sans doute

pas été possible: au XIX e siècle, ce processus

réglementait en Suisse les relations

étroites des médecins avec leurs cantons

respectifs, puis avec l’Etat fédéral dans le

cadre de la loi sur les fabriques (1877) et de

la loi sur les épidémies (1886).

Outre ces réglementations déontologiques,

les compétences de la médecine

ont été élargies aux aspects sociaux et sanitaires,

tandis que le corps médical s’organisait

dans un premier temps au niveau cantonal,

puis fédéral. L’élargissement des

compétences des médecins est souvent

désigné par le terme de «médicalisation».

Les développements sociopolitiques ont

donc fait des médecins un groupe d’acteurs

important, tandis que la demande de

prestations médicales a été stimulée.

La législation sur l’assurance-maladie

en Suisse est devenue ultérieurement,

comme ailleurs, un moteur important du

traitement médical et aussi du contrôle du

marché par le corps médical. Les intérêts

24 1/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

De l’écart à la norme: depuis deux ans, les masques, la distance

et l’hygiène des mains font partie de la «nouvelle normalité»,

définie principalement par les politiques. Ce qui est aujourd’hui

généralement «normal» ou «standard» en médecine est de plus

en plus négocié par différentes parties.

Photo: Adobe Stock

du corps médical et des caisses étaient similaires:

le corps médical travaillait à une

standardisation des connaissances diagnostiques

et les caisses avaient besoin de

clarté au niveau de la facturation des prestations

médicales. Outre des aspects internes

à la médecine, l’Etat social moderne

a ainsi introduit l’élément de la facturation

standardisée, qui a joué un rôle croissant

dans le secteur de la santé après la Seconde

Guerre mondiale sous le terme de «comptabilité

analytique».

III. Ethique:

politisation et dépolitisation

de la médecine

Les principes éthiques, dont l’institutionnalisation

a surtout été poussée dans les

décennies d’après-guerre, constituaient

un troisième élément central de la standardisation

en médecine. Le besoin de

mener une réflexion sur les innovations

dans la pratique médicale a été un moment

marquant: de nouveaux médicaments

prometteurs étaient apparus sur le

marché depuis les années 1940, les mesures

palliatives plaçaient le corps médical

et les proches devant des défis insoupçonnés,

sans compter les nouvelles méthodes

de diagnostic et autres procédés

techniques. Le débat sur les mesures de

maintien en vie, à l’origine de la fameuse

«Définition du coma irréversible» de la

Harvard Medical School en 1968, compte

par exemple parmi les débats majeurs.

Dans le cadre des innovations diagnostiques

et thérapeutiques, l’approche

des malades a également changé: la maladie,

que l’on pouvait étudier et traiter d’un

point de vue scientifique, a été mise de

plus en plus au premier plan. En réaction à

cela et dans le cadre d’un scepticisme plus

large à l’égard de la médecine scientifique,

les patients ont développé une compréhension

nouvelle: le scandale de la thalidomide

ou la critique du discours psychiatrique

ont mis en exergue les failles de la

profession médicale et la nécessité d’une

démocratisation de la médecine. Dans les

années 1970, des figures comme Ivan Illich

ou Thomas McKeown se sont faites les

porte-parole d’une critique de la médecine

qui voulait remettre à leur place les interventions

médicales en s’appuyant sur des

arguments historiques. Illich, en particulier,

visait ici un changement du système

médical et de ses structures de pouvoir,

une discussion démocratique des normes

médicales.

En contrepartie, au sein du monde

médical, l’éthique biomédicale est entrée

dans le débat et s’est attelée à identifier les

tensions. Il s’agissait alors moins d’une

politisation du système ou d’une critique

fondamentale des normes existantes que

d’une réponse plus acceptable aux tensions

naissantes. La dépolitisation de la

crise médicale dans le cadre de principes

médicoéthiques a été considérée et négociée

comme un problème d’identité en

éthique biomédicale: comment éviter que

la bioéthique ne se transforme en une entreprise

de conseil financée par l’industrie?

Inversement, l’essor et le succès de

l’éthique biomédicale ont également posé

un problème d’identité à d’autres disciplines

des sciences humaines et sociales,

qui se sont ainsi retrouvées sous pression.

«Normalité» pour tous

Différentes disciplines reflètent les normalités

médicales, les standards et les normes

médicales, et pas seulement le personnel

médical. Cela vaut également pour la «nouvelle

normalité» en période de pandémie

évoquée au début de cet article. Les disciplines

des sciences humaines et sociales,

en particulier, montrent en effet que les

normalités et les normes sont changeantes

et négociables. Ce n’est que lorsque les

différentes voix des domaines clinique,

politique, éthique et historique s’accorderont

que l’on pourra parler de manière

convaincante et normative d’une «normalité»

pour tous.

vsao /asmac Journal 1/22 25


Point de mire

Les normes,

un gage de sécurité

Trop petits, trop tordus, trop verts ou trop mûrs?

Les fruits et légumes que les agriculteurs suisses récoltent ne finissent

pas tous directement dans l’assiette. Ce sont les normes qui décident

de leur destination. Mais ils sont tous valorisés. A moins qu’ils ne finissent

dans la poubelle des ménages privés.

Christian Sohm, directeur SWISSCOFEL

Des pommes aux rondeurs parfaites. La plupart d’entre elles parviennent au consommateur. Si elles ne répondent pas à la norme requise, elles atterrissent

dans d’autres canaux.

Photo: màd

26 1/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Les normes de qualité pour les

fruits, les légumes et les

pommes de terre sont avant

tout destinées aux acteurs de

la chaîne de création de valeur du secteur

alimentaire, qui doivent connaître les

critères de qualité requis lorsqu’ils parlent

d’un produit, le produisent, le commandent

ou le vendent.

Aujourd’hui, il existe environ 14 000

produits différents sur le marché suisse des

fruits et légumes. Il est tout simplement

impossible que les fournisseurs et les acheteurs

effectuent chaque jour un nouveau

rapport de qualité et conviennent d’un

nouveau prix pour chaque commande. Les

normes donnent donc aux producteurs

(agriculteurs), aux transformateurs, aux

grossistes et aux détaillants, mais aussi aux

restaurateurs, l’assurance qu’ils obtiennent

un produit de qualité qu’ils peuvent revendre,

utiliser ou transformer.

Le respect des normes ne signifie pas

seulement qu’un produit est commercialisable,

mais aussi qu’il respecte les nombreuses

exigences légales concernant les

denrées alimentaires. La loi sur les denrées

alimentaires exige expressément de

tous les établissements alimentaires qu’ils

protègent les consommateurs contre les

pratiques déloyales et les atteintes à la

santé. Cela implique notamment que les

fruits et légumes soient comestibles, frais,

mûrs, propres, exempts de parasites et de

maladies, de dommages, de moisissures et

de pourriture, et surtout que les limites

fixées par la législation sur les denrées alimentaires

en matière de microbiologie et

autres résidus soient impérativement respectées.

Il s’agit aussi de protéger les produits

contre l’altération lors de l’entreposage.

Les produits pourris et malades

peuvent contaminer les fruits et légumes

sains en peu de temps pendant le stockage

et entraîner des pertes importantes, voire

totales dans le pire des cas.

Décision commune

Contrairement à l’UE, en Suisse, les

normes pour les fruits, les légumes et les

pommes de terre ne sont pas fixées par la

loi. Elles sont définies par la branche ellemême

– dans des commissions paritaires

composées de représentants de la production,

du commerce, de la transformation

et des associations de consommateurs. Le

but ultime est de définir les qualités que

souhaiteront et achèteront les clients.

Dans les affaires courantes, les écarts

par rapport aux normes peuvent être

convenus au préalable entre les fournisseurs

et les clients. Cela se passe aussi

dans la pratique, tout particulièrement

lors d’une année comme celle qui vient de

s’écouler, où les intempéries ont causé des

dégâts considérables dans les cultures de

fruits et légumes. De plus, les normes prévoient

déjà certaines tolérances. Toutefois,

les marchandises non conformes ne

seront pas prises en charge sans accord

préalable et mutuel.

Il n’est cependant pas judicieux, ni

écologiquement ni économiquement, de

cultiver, d’entretenir, de protéger, de récolter,

de réfrigérer, de transporter, de

stocker, de préparer, de trier, d’emballer,

de retransporter et de proposer des produits

s’ils restent ensuite dans le magasin

ou si les consommateurs finissent par les

jeter parce qu’ils ne répondent pas à leurs

attentes et à leurs exigences, ou qu’ils ne

se conservent pas et ne sont pas comestibles.

Rien ne doit se perdre

Qu’advient-il des produits qui ne répondent

pas aux normes? En principe, la

vente de tels produits est autorisée, pour

autant que les dispositions de la législation

sur les denrées alimentaires soient

respectées. La vente se fait souvent dans

des magasins de ferme, par le biais de petits

détaillants, de commerçants itinérants,

etc.

De nombreux détaillants organisés

ont également introduit des segments de

vente spéciaux pour la vente de fruits et

légumes présentant des défauts acceptables.

«M-Budget», «Prix Garantie»,

«Ünique» de COOP et aussi la vente comme

fruits à cuire, ou comme fruits de classe II,

etc. en sont des exemples.

Les grossistes proposent souvent ces

lots gratuitement à des organisations

d’utilité publique via la plateforme Internet

«Food-Bridge.ch», qui les redistribuent

à leur tour à des familles en situation

précaire. Les détaillants font de même

avec les denrées alimentaires invendues

dans les magasins.

Un autre canal de vente est celui des

transformateurs industriels qui sont en

mesure de prendre en charge de tels produits

à court terme et de les transformer

en un produit alimentaire non périssable

(jus, conserves, spiritueux, etc.). Mais eux

aussi sont autorisés à transformer uniquement

des aliments qui répondent aux dispositions

légales. Les lots pour lesquels

cela n’est pas accordé sont soit compostés,

soit transformés en énergie dans des installations

de biogaz.

Les pommes de terre rejetées sont

généralement utilisées pour nourrir les

animaux et restent ainsi dans la chaîne

alimentaire. Les fruits de table triés sont

généralement destinés à la production

de jus.

Le commerce des fruits, légumes et

pommes de terre a tout intérêt à proposer

quotidiennement aux consommateurs

une offre attrayante de fruits et légumes

frais produits de manière durable – les

normes sont avant tout des outils pour ce

service. Le gaspillage alimentaire reste à

l’ordre du jour: pour éviter cela, les ménages

ne devraient acheter que les quantités

qu’ils veulent et peuvent réellement

consommer.

SWISSCOFEL est l’association des

commerçants suisses de fruits et

légumes. Les 170 membres couvrent

ensemble environ 86 % du marché

des fruits et légumes en Suisse.

Plus d’informations sur

www.swisscofel.ch

vsao /asmac Journal 1/22 27


Perspectives

Actualités dans la recherche sur le sommeil: comment les patients

apprennent à améliorer eux-mêmes leur sommeil

Deviens

expert de ton

sommeil

Les troubles du sommeil réduisent non seulement la qualité de vie,

mais présentent aussi des risques pour d’autres maladies.

Un programme qui permet de gérer de manière autonome les problèmes

liés au sommeil a été spécialement développé pour les personnes

atteintes de maladies psychiques ou somatiques.

Carlotta L. Schneider, MSc (doctorante et psychothérapeute en formation, Clinique universitaire de

psychiatrie et psychothérapie, Services psychiatriques universitaires [SPU] Berne);

D r phil. Elisabeth Hertenstein (collaboratrice scientifique et responsable psychologique de la

consultation sur le sommeil des Services psychiatriques universitaires [SPU] au Centre

interdisciplinaire sommeil-veille-épilepsie [SWEZ], Berne);

Prof. D r méd. Christoph Nissen (professeur ordinaire et médecin-chef, Département de psychiatrie, Service

des spécialités psychiatriques, Hôpitaux Universitaires de Genève [HUG])

Le sommeil et la santé sont étroitement

liés. Un trouble du sommeil

sous forme d’insomnie se

caractérise par des difficultés

persistantes à l’endormissement ou un réveil

tôt le matin associé à une humeur

diurne altérée pendant une période d’au

moins trois mois [1]. Plus de deux tiers de

tous les patients qui sont atteints de maladies

psychiques et somatiques souffrent

de troubles insomniaques et environ un

tiers remplit les critères diagnostiques

pour une insomnie en tant que comorbidité

[2]. L’insomnie peut effectivement entraver

la qualité de vie et favoriser l’apparition

d’autres maladies ou influencer négativement

leur évolution [3]. Les patients

avec une insomnie chronique présentent

par exemple un risque deux fois plus élevé

de développer ultérieurement une dépression

[4]. De plus, l’insomnie chronique est

un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires

[5]. Les médicaments soporifiques

sont efficaces dans des situations

aiguës, par exemple en rapport avec

une opération. La prise à long terme

d’hypnotiques sous forme de benzodiazépines

ou d’agonistes des récepteurs des

benzodiazépines (substances Z) pendant

des semaines ou plus est cependant souvent

associée à un effet de tolérance, c’està-dire

à un risque de dépendance et à des

effets secondaires. D’après les directives

actuelles, la thérapie cognitivo-comportementale

de l’insomnie est le traitement de

choix pour l’insomnie chronique, aussi

chez les patients souffrant d’affections

psychiques ou somatiques [6]. Elle n’est

cependant pas systématiquement mise en

œuvre dans la pratique [7].

Thérapie cognitivo-comportementale

La thérapie cognitivo-comportementale

est un vaste programme incluant la psychoéducation,

les interventions comportementales,

les techniques de relaxation et la

thérapie cognitive. Les éléments relevant

de la thérapie comportementale visent

en premier lieu à établir une durée passée

au lit pas trop longue et adaptée à la durée

du sommeil. L’efficacité du programme

thérapeutique a été démontrée à plusieurs

reprises et le programme a déjà été adapté

à différents groupes de traitement [8]. Cependant,

en tant que programme de traitement

qui s’étend sur plusieurs semaines,

la thérapie cognitivo-comportementale est

souvent trop complexe et difficile à intégrer

dans les soins quotidiens pour des

patients souffrant de maladies psychiques

et somatiques aiguës. Le programme «Become

your own SLEEPexpert®» offre la possibilité

d’intégrer davantage le traitement

de premier choix pour l’insomnie dans les

soins.

28

1/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Become your own SLEEPexpert®

Become your own SLEEPexpert® vise à

donner aux patients les moyens d’améliorer

eux-mêmes leur sommeil. Le programme

a été développé dans le cadre

d’un processus d’implémentation scientifique

avec des patients et équipes de soins

des Services psychiatriques universitaires

(SPU) de Berne.

Le programme est divisé en trois

phases:

Phase 1: S’il s’agit d’une insomnie aiguë

ou chronique, le psychothérapeute ou

le médecin établit l’indication. Dans une

séance de groupe (de lancement) dirigée

par un médecin ou un psychothérapeute

sont enseignées des connaissances fondamentales

sur la régulation du sommeil

sous forme simplifiée. Ce faisant, l’accent

est mis sur deux processus de régulation

du sommeil. D’une part, les patients apprennent

qu’augmenter la pression du

sommeil, qui décrit la somnolence d’origine

physique, permet d’engendrer la

somnolence par un processus homéostatique

et donc de faciliter le sommeil. Pour

faciliter la compréhension, nous comparons

l’augmentation de la pression du

sommeil à une vague de surf (illustration 1,

image à gauche et au centre). Le surfeur ne

peut que surfer si la vague est suffisamment

grande au même titre qu’il faut une

phase d’éveil suffisamment longue pour

générer une pression du sommeil suffisante.

Pour obtenir une pression du sommeil

suffisante, il est donc recommandé

d’éviter de dormir la journée et des durées

passées au lit trop longues. Le deuxième

processus décrit une composante circadienne,

le chronotype. On distingue ici

entre les types matinaux («alouettes») et

les couche-tard («hiboux»). Sur cette base,

le meilleur moment pour dormir est ensuite

défini individuellement pour chaque

patient. L’image à droite dans l’illustration

1 montre un surfeur qui tente de surfer

malgré l’absence de vagues. Cela symbolise

un patient qui est au lit au mauvais

moment. Les patients qui souffrent d’insomnie

évoquent souvent un décalage

important entre la durée passée au lit et la

durée du sommeil. De nombreux patients

parlent d’une durée passée au lit de plus

de dix heures, généralement avec une

faible efficacité du sommeil (rapport entre

durée du sommeil et durée passée au lit).

Pour établir une pression du sommeil

suffisante, la durée passée au lit est adaptée

à la durée actuelle du sommeil. La durée

ne doit alors pas être inférieure à cinq

heures. De plus, la durée passée au lit est

adaptée selon le chronotype. Ensuite, une

fenêtre de sommeil individuelle est fixée

avec chaque patient et prescrite dans le

dossier électronique du patient. A noter

que la fenêtre de sommeil est définie sur

la base de la durée passée au lit et de la

durée du sommeil rapportées par le patient.

Il n’est donc pas nécessaire de la

mesurer.

Phase 2: Autogestion avec soutien. A

compter de la séance de lancement, les patients

tiennent un journal de bord du sommeil

et bénéficient du soutien de l’équipe

de traitement pour la mise en œuvre de

leur fenêtre de sommeil. Si l’efficacité du

sommeil est élevée, c’est-à-dire si plus de

90 % de la durée passée au lit est passée à

dormir, la fenêtre de sommeil peut être allongée

dans le but de couvrir le besoin individuel

de sommeil. Si l’efficacité du sommeil

reste faible (moins de 90 %), la fenêtre

de sommeil peut progressivement être réduite

à un minimum de cinq heures.

Phase 3: Autogestion. Après l’accompagnement

par l’équipe de traitement, les

patients apprennent à mettre en œuvre et,

le cas échéant, à adapter leur fenêtre de

sommeil de manière autonome.

Une première évaluation du programme

montre que la mise en œuvre en

clinique au quotidien est possible pour des

patients souffrant de maladies psychiques

aiguës [9]. Les sondages effectués auprès

de patients et équipes de traitement

montrent que la préférence est souvent accordée

à un traitement non médicamenteux

de l’insomnie et que le programme

permet de mieux comprendre le sommeil.

La fenêtre de sommeil a été considérée

comme l’élément thérapeutique le plus

utile. Les patients rapportent une anxiété

réduite par rapport à leur sommeil. Par ailleurs,

les résultats montrent que les patients

sont généralement en mesure de

respecter une durée passée au lit réduite et

parviennent globalement à allonger la durée

du sommeil. On soulignera que le programme

ne vise pas à réduire la durée du

sommeil, mais en premier lieu à réduire

une durée passée au lit excessive et donc à

consolider le sommeil. En particulier chez

les patients souffrant de troubles bipolaires

ou psychotiques, ou les patients atteints

de maladies somatiques instables

chez qui une restriction du sommeil peut

provoquer une exacerbation des symptômes,

une approche prudente et une surveillance

étroite sont indiquées. Jusqu’ici,

plus de 150 patients ont participé au programme.

Après la conclusion de la phase

de développement, d’implémentation et

d’évaluation, il reste à apporter la preuve

scientifique de l’efficacité. Celle-ci fait actuellement

l’objet d’une étude randomisée

et contrôlée relative au programme.

Illustration 1. Image d’un surfeur pour illustrer les processus de la régulation du sommeil. L’image à gauche montre une vague haute nécessaire au surf.

Au sens figuré, cela signifie que la pression du sommeil doit être suffisamment élevée pour permettre un sommeil réparateur. Inversement, l’image

au centre montre une personne qui ne peut pas surfer, resp. dormir, étant donné que la vague, resp. la pression du sommeil reste insuffisante. L’image à

droite montre un surfeur qui tente de surfer à une heure où il n’y a pas de vagues. Ce scénario est comparable à celui d’une personne qui est au lit à une

heure qui n’est pas adaptée à son chronotype individuel (illustration de [8]).

Illustration 1: màd

vsao /asmac Journal 1/22 29


Perspectives

Autres développements

D’après nos estimations, le programme

convient pour des patients souffrant de

maladies psychiques et somatiques et

présentant une insomnie en tant que

comorbidité. Alors que pour les personnes

en bonne santé et résilientes, on dispose

d’une offre de traitement établie avec

la thérapie cognitivo-comportementale,

notre programme s’adresse particulièrement

aux patients atteints d’autres maladies

dont la prise en charge est complexe,

qui présentent une insomnie en tant que

comorbidité et pour lesquels les ressources

sont limitées, qu’il s’agisse des

ressources du patient ou de celles du système

de soins. D’autres travaux et, le cas

échéant, une implémentation supplémentaire

seront éventuellement nécessaires

pour établir la preuve de l’efficacité.

Adresse pour la correspondance

Prof. D r méd. Christoph Nissen

Département de psychiatrie

Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG)

christoph.nissen@hcuge.ch

Soutien

Le développement actuel a été soutenu

par le fonds clinique des Services psychiatriques

universitaires (SPU) de Berne.

Bibliographie

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International statistical

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Become Your Own SLEEPexpert:

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and Preliminary Evaluation of

a Pragmatic Behavioral

Treatment Program for

Insomnia in Inpatient

Psychiatric Care. SLEEP

Advances, 2020. doi: 10.1093/

sleepadvances/zpaa005.

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Perspectives

Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit

Früherkennung oder

Screening von Demenzerkrankungen

in der

hausärztlichen Praxis

Chancen und Herausforderungen

Klaus Bally 1 , Stéphanie Giezendanner 1 und Andreas U. Monsch 2

Einführung

Der Begriff Demenz steht für ein Syndrom,

das ein ganze Reihe von sich verschiedenartig

präsentierenden Hirnleistungsstörungen

unterschiedlicher Ätiologie umfasst.

Weitaus am meisten wird man in der

hausärztlichen Praxis neurokognitive Erkrankungen

aus den nachstehend aufgeführten

Hauptkategorien antreffen:

• Neurodegenerative Erkrankungen,

wo bei die Alzheimer-Krankheit mit ⅔

die häufigste ist

• Vaskuläre Demenz, charakterisiert

durch Durchblutungsstörungen resp.

durch häufig aufeinanderfolgende

Hirninfarkte (Multiinfarktdemenz).

Nicht ausser Acht zu lassen sind allerdings

die in ca. 10 % vorkommenden teilweise

reversiblen Krankheitszustände,

deren mögliches Vorliegen schon im Rahmen

der Anamnese in die differenzialdiagnostischen

Überlegungen miteinbezogen

werden sollte:

* Der Artikel erschien ursprünglich in der

«Therapeutischen Umschau» (2021), 78(2), 73–81.

mediservice vsao-Mitglieder können die

«Therapeutische Umschau» zu äusserst

günstigen Konditionen abonnieren.

Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.

1

Universitäres Zentrum für Hausarztmedizin

beider Basel, uniham-bb

2

Memory Clinic, Universitäre Altersmedizin

FELIX PLATTER, Basel

• Neuroradiologisch erkennbare intrakranielle

Pathologien:

−−

Subduralhämatom, Malignome,

Normaldruckhydrocephalus

• Im Rahmen einer Laboruntersuchung

erkennbare Krankheitszustände:

−−

Anämie, Diabetes, Schilddrüsenfunktionsstörungen,

Folsäure- oder

Vitamin B12-Mangel, Elektrolytstörungen

wie z. B. Hyponatriämie,

Nieren- und Leberfunktionsstörungen;

Neurolues, HIV-Infektion,

Neuroborreliose

• Medikamentenassoziierte Störungsbilder:

−−

Benzodiazepine, Antidepressiva,

Neuroleptika, Opioide und anticholinerg

wirksame Medikamente,

wie sie z. B. bei Dranginkontinenz

eingesetzt werden

• Schlaf-Apnoe-Syndrom.

Die ätiologische Zuordnung der Symptomatik

steht allerdings erst am Ende des

diagnostischen Prozesses. Primär wird es

darum gehen,

• sich zu vergewissern, ob das Störungsbild

die Kriterien einer Demenz erfüllt

• und, falls ja, den Schweregrad der Erkrankung

festzulegen[1, 2].

DSM-5 (American Psychiatric Association,

2013 [3]) unterscheidet zwischen einer

leichten neurokognitiven Störung

(entspricht dem Begriff «Mild Cognitive

Impairment»; MCI) und einer majoren

neurokognitiven Störung (entspricht dem

Begriff «Demenz»). Eine Demenz (majore

neurokognitive Störung) liegt vor, wenn

folgende Kriterien erfüllt sind:

1. Evidenz einer bedeutsamen Verschlechterung

gegenüber einem früheren

Leistungsniveau in einer oder

mehreren kognitiven Domänen (komplexe

Aufmerksamkeit, exekutive

Funktionen, Lernen und Gedächtnis,

Sprache, perzeptuell-motorische Fähigkeiten

oder soziale Kognition) basierend

auf:

a. Hinweisen des Patienten, eines nahen

Angehörigen oder des Arztes,

dass eine bedeutsame Abnahme

der kognitiven Leistungen stattgefunden

hat.

b. Evidenz einer bedeutsamen Beeinträchtigung

der kognitiven Leistung,

am besten dokumentiert

durch eine standardisierte neuropsychologische

Abklärung, oder

– falls dies nicht möglich ist – mittels

eines anderen, quantifizierenden,

klinischen Instruments.

2. Die kognitive Störung interferiert

mit den Alltagsaktivitäten (d. h. im

Minimum wird Hilfe bei komplexen

Alltagsaktivitäten, wie Rechnungen

bezahlen oder der Medikamenteneinnahme

benötigt).

32

1/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

3. Die kognitiven Defizite kommen

nicht ausschliesslich im Zusammenhang

eines Delirs vor.

4. Die kognitiven Defizite werden nicht

besser durch eine andere mentale

Störung (z. B. Depression, Schizophrenie)

erklärt.

Der Schweregrad der Erkrankung ergibt

sich aus dem Ausmass der Betreuungsbedürftigkeit

(Kasten 1), was ebenfalls

anamnestisch in Erfahrung zu bringen

ist. Naturgemäss ist hier eine sorgfältige

Fremdanamnese von essenzieller

Bedeutung.

Die leichte neurokognitive Störung

unterscheidet sich von der schweren neurokognitiven

Störung einzig in obigem

Kriterium 2, welches gemäss DSM-5 für

die leichte neurokognitive Störung folgendermassen

definiert ist:

• Die kognitiven Defizite interferieren

nicht mit der unabhängigen Alltagsbewältigung,

d. h. die Fähigkeiten für

komplexe Alltagsaktivitäten, wie Finanzen

oder Medikamenteneinnahme

sind erhalten, bedürfen nun aber

einer grösseren Anstrengung oder

kompensatorischer Strategien.

• Eine leichte kognitive Störung (oder

MCI) kann, muss aber keinesfalls die

Vorstufe einer Demenz sein.

Leichte Demenz

Schwierigkeiten mit den sogenannten

instrumentellen Aktivitäten des

täglichen Lebens (z. B. Hausarbeiten,

Umgang mit Finanzen). Der Patient

lebt weitgehend unabhängig daheim.

Mittelschwere Demenz

Schwierigkeiten mit den sogenannten

basalen Aktivitäten des täglichen

Lebens (z. B. essen, sich ankleiden).

Die kognitive Beeinträchtigung und

Alltagsbeeinträchtigung sind so stark,

dass der Erkrankte punktuell bzw.

öfters auf Hilfe angewiesen ist. Die

Lebensführung zuhause ist mit Unterstützung

möglich.

Schwere Demenz

Die Kognition und Alltagsaktivitäten

sind so stark beeinträchtigt, dass eine

vollständige Abhängigkeit eingetreten

und eine kontinuierliche Betreuung

notwendig ist.

Kasten 1. Schweregrad der Erkrankung

Die Demenz ist ein relevantes Gesundheits-

und volkswirtschaftliches Problem.

Gemäss Schätzungen von Alz heimer

Schweiz (2020) leben in der Schweiz aktuell

144 300 Menschen mit einer Demenzerkrankung

[4]. 73 % aller Menschen

mit Demenz in der Schweiz sind Frauen,

wobei der Grund hierfür ist nicht vollkommen

klar ist. 40 % der Menschen mit einer

Demenzerkrankung wohnen in einem Alters-

und Pflegeheim, 60 % zu hause. Man

geht davon aus, dass für jede an einer Demenz

erkrankte Person drei Angehörige

mehr oder weniger direkt mitbetroffen

sind und dass sich in der Schweiz ca.

300 000 Menschen in Gesundheitsinstitutionen

beruflich hauptsächlich für Menschen

mit Demenz engagieren. Bei jährlich

über 30 000 Neuerkrankungen und

gesamtschweizerisch ca. 6000 Hausärztinnen

und Hausärzten wird es ca. fünf

Mal jährlich deren Aufgabe sein, eine Demenzerkrankung

zeitgerecht zu erkennen

und den Patienten einer adäquaten Diagnostik

und Therapie zuzuführen.

Gründe, die für eine Frühdiagnose

sprechen

Ein Vorteil einer zeitgerechten Diagnose

besteht darin, dass Betroffene früh Zugang

zu Information, Beratung, Behandlung

und Unterstützung erhalten. Sie können

und sollen in Entscheidungsfindungsprozesse

miteinbezogen werden

und die Möglichkeit der selbstständigen

Zukunftsplanung haben [5]. Mehrheitlich

werden Menschen in einer frühen Phase

ihrer Erkrankung in der Lage sein,

zeitgerecht eine Patientenverfügung

und / oder einen Vorsorgeauftrag zu erstellen,

bevor sie diesbezüglich urteilsunfähig

werden. Bezugspersonen haben Gelegenheit,

sich mit ihrer zukünftigen Rolle

als Betreuende auseinanderzusetzen und

sich auf die mit der Demenzerkrankung

ihrer Angehörigen einhergehenden Veränderungen

vorzubereiten. Diese Vorbereitung

trägt nachweislich dazu bei, den

Druck und die Belastung von Betroffenen

und ihren Bezugspersonen zu verringern

[6, 7]. Es ist deshalb auch nicht erstaunlich,

dass 90 % aller Patienten und Angehörigen,

die in einer Memory Clinic eröffnete

Diagnose als Erleichterung empfinden

[8]. Nicht ausser Acht zu lassen ist die

Tatsache, dass eine möglichst frühe Erfassung

eine zeitgerechte Abklärung und Behandlung

der in der Einleitung erwähnten

reversiblen Ursachen einer kognitiven

Veränderung ermöglicht. Oftmals führt

eine frühe Abklärung dazu, dass rechtzeitig

Massnahmen ergriffen werden können,

um eine Fremd- oder Selbstgefährdung

zu verhindern (Teilnahme am Strassenverkehr,

berufliche Verantwortung).

Auch ist es von Vorteil, wenn bei oftmals

früh im Rahmen einer Demenzerkrankung

auftretenden Verhaltensstörungen

eine klare ätiologische Diagnose vorliegt,

welche wiederum für die Therapie und

den Umgang mit den Verhaltensstörungen

hilfreich sein wird.

Komorbiditäten wie eine Depression

oder eine Parkinsonerkrankung, welche

häufig zu einer zusätzlichen Beeinträchtigung

der kognitiven Leistungsfähigkeit

führen, können gezielter behandelt werden.

Auch wird man nach einer entsprechenden

Diagnosestellung die Medikation

der oftmals multimorbiden Patienten

überprüfen und Anpass ungen vornehmen.

Für eine ganze Anzahl von häufigen

Erkrankungszuständen wie beispielsweise

Depress ionen oder Harnblasenentleerungsstörungen

gibt es unterschiedliche

Therapieansätze, wobei man bei Vorliegen

einer Demenzerkrankung darauf achten

wird, die Medikation so auszuwählen,

dass diese nicht zu einer zusätzlichen Verschlechterung

der Kognition führt. Mehrfach

konnte nachgewiesen werden, dass

eine frühe Diagnosestellung wesentlich

dazu beitragen kann, den Eintritt der betroffenen

Menschen in eine stationäre Betreuungsinstitution

hinauszuzögern, was

wiederum günstige volkswirtschaft liche

Auswirkungen haben dürfte. Mittelman

MS et al. haben 406 Alzheimerpatienten

und deren betreuende Angehörige über

fast zehn Jahre begleitet und dabei festgestellt,

dass eine gute Unterstützung und

Begleitung von Angehörigen die Pflegeheimeinweisung

von Alzheimerpatienten

um 500 – 600 Tage hinauszuzögern vermochte

[9].

Nicht zuletzt muss erwähnt werden,

dass es immer wieder Betroffene gibt, die

sich nach einer frühen Diagnosestellung

bereit erklären, an einer klinischen Studie

teilzunehmen, was für den wissenschaftlichen

Fortschritt auf dem Gebiet der Demenzerkrankungen

unabdingbar ist [10].

Gründe, die gegen eine

Frühdiagnose sprechen

Auf der anderen Seite kann sich eine Demenzfrühabklärung

für die Betroffenen

und deren Angehörige auch nachteilig

auswirken. Eine Demenz-Diagnose kann

zu Ab lehnung, Diskriminierung und Stigmatisierung

bei Betroffenen führen. Je

nach kulturellem Hintergrund sind diese

vsao /asmac Journal 1/22 33


Perspectives

Vergesslichkeit, die den Alltag behindert

Schwierigkeiten mit alltäglichen,

vertrauten Abläufen

Schwierigkeiten in Planung und

Problemlösung

Schwierigkeiten mit der Sprache

Schwierigkeiten bei der Orientierung

Motorische Schwierigkeiten

Schwierigkeiten bei der Administration

Veränderung der Persönlichkeit

Antriebslosigkeit und sozialer Rückzug

Hinweise

Phänomene mehr oder weniger ausgeprägt

[11 – 13]. In Irland war die potenzielle

Stigmatisierung der Betroffenen einer der

Hauptgründe warum Hausärzte Demenzdiagnosen

zu spät stellten [14]. Ein regelmässig

erwähntes Argument gegen eine

frühe Diagnose von Demenzerkrankungen

betrifft die Ressourcenallokation:

Werden personelle und finanzielle Mittel

für die vergleichsweise aufwändige Frühdiagnostik

verwendet, stehen sie den

Menschen mit einer fortgeschrittenen Erkrankung

und einem hohen Betreuungsbedarf

in geringerem Masse zur Verfügung

[15]. Frühe Demenzabklärungen können

insbesondere bei hochbetagten polymorbiden

ohnehin schon pflegebedürftigen

Menschen auch zu Überdiagnosen führen

und negative Folgen für den Patienten haben,

wie etwa belastende Abklärungen

und medikamentöse Therapien mit Nebenwirkungen

[16].

Aus ethischer Perspektive gibt es klar

ein Recht auf Nichtwissen einer Demenzdiagnose

[15], wobei diesem Recht auf

Nichtwissen der Informationsbedarf und

das mögliche Leiden der Angehörigen entgegengestellt

werden muss. In den Medizin-ethischen

Richtlinien der Schweizerischen

Akademie der Medizinischen Wissenschaften

Betreuung und Behandlung

von Menschen mit Demenz [17] wird daher

auch festgehalten:

«Lehnt eine als urteilsfähig beurteilte Patientin

bei offensichtlichen Symptomen einer

Demenzerkrankung eine weiterführende

Diagnostik ab, ist diesem Wunsch grundsätzlich

zu entsprechen. Dabei ist aber zu

bedenken, dass eine fehlende Krankheitseinsicht

(Anosognosie) nicht selten Teil der

Demenzerkrankung ist. Wenn in dieser Situation

Angehörige um eine Diagnostik

und Therapie bitten, gilt es, dem Leiden

und dem Informationsbedarf der Angehörigen

ebenfalls Rechnung zu tragen. Ein

Rundtischgespräch mit allen Beteiligten

kann in diesen Fällen hilfreich sein.»

Termine vergessen, Dinge nicht mehr

finden, Misstrauen

z. B. Waschmaschine bedienen, Ticket

lösen, Fernbedienung TV, Einzahlungen

z. B. Kochen, Ausflug planen, Umgang

mit unerwarteten Ereignissen

Wortfindungsstörungen, Sätze nicht

beenden, Gespräche vermeiden

v. a. an unbekannten Orten, Wochentage,

Uhrzeit

Stürze, erschwerte Koordination

Einschränkung der administrativen

Fähigkeiten, Mahnungen

misstrauisch, ängstlich, reizbar,

aggressiv, Stimmungsschwankungen,

Missverständnisse, Halluzinationen,

unbekannte Verhaltensweisen z. B.

übertrieben, peinlich, unangemessen,

nicht einfühlsam

Aufgeben von Hobbies und Kontakten,

depressive Stimmung

von Angehörigen, anderen Berufsgruppen

und Dienstleistern

Tabelle 1. «red flag»-Liste gemäss den Empfehlungen in den Bereichen Früherkennung,

Diagnostik und Behandlung für die Grundversorgung von Hemmeter U et al. [48] in Anlehnung

an Bürge M et al. [46].

Diagnose von Demenzerkrankungen

in der Hausarztpraxis

Da Hausärzte vor allem ältere Menschen

regelmässig in ihrer Sprechstunde sehen,

kommt ihnen in der Früherkennung von

Demenzerkrankungen eine eigentliche

Schlüsselrolle zu. Es konnte sogar nachgewiesen

werden, dass Hausärzte basierend

auf der langjährigen Kenntnis ihrer

Patienten durchaus in der Lage sind, korrekte

prognost ische Aussagen dazu zu

machen, ob ihre Patienten später eine Demenz

entwickeln würden oder nicht [18].

Allerdings ist auch bekannt, dass Demenzerkrankungen

nach wie vor zu selten zeitgerecht

diagnostiziert werden [19]. Die

verspätete Diagnosestellung wirkt sich

nachteilig auf die Gesundheit und das

Wohlbefinden der betroffenen Menschen

und ihrer Angehörigen aus [20, 21]. Immerhin

scheinen sich Hausärzte zunehmend

sicherer zu fühlen in der Frühdiagnose

von Demenzerkrankungen; in

einer eigenen gesamtschweizerischen Erhebung

haben 64 % aller 882 befragten

Hausärzte angegeben, dass sie sich in der

Frühdiagnose von Demenzerkrankungen

sicher fühlen [22]. Allerdings gaben nur

16 % aller Befragten an, dass sie sich auch

in der Diagnose von neurokognitiven Störungen

bei Angehörigen einer Migrationspopulation

sicher fühlen. In derselben

Studie berichtete die grosse Mehrheit der

Hausärzte, dass die Demenzdiagnose in

ihrer Praxis überwiegend im Stadium einer

leichten Demenzerkrankung oder gar

eines MCI gestellt würde und nur in vereinzelten

Fällen im Stadium einer mittelschweren

bis schweren Demenzerkrankung.

Gründe für die nach wie vor in vielen

Fällen nicht zeitgerechte Diagnosestellung

sind Zeitmangel [23], Multimorbidität

älterer Menschen [24], mangelnde

Kenntnisse von frühen Symptomen einer

Demenzerkrankung [25], fehlende Möglichkeit

einer Fremdanamnese [26 – 28]

und Unsicherheit im Übermitteln einer

Demenz-Diagnose [22]. Auch wird beschrieben,

dass die Durchführung von Kognitionstests

als emotional belastend

wahrgenommen und daher oft darauf verzichtet

wird [29] und dass auch in Anbetracht

der vermeintlich mangelnden Behandlungsoptionen

eine Abklärung einer

möglichen Demenzerkrankung bewusst

unterlassen wird [30]. Diese immer wieder

beschriebene «nihilistische» Grundhaltung

konnten wir in unserer eigenen Studie

vergleichsweise selten feststellen [31].

Die wenigen bezüglich Frühabklärung

skeptischen Hausärzte gaben viel häufiger

Zeitmangel und unzureichende finanzielle

Abgeltung ihrer Bemühungen als Gründe

für ihre Zurückhaltung an und nur ganz

selten die nicht vorhandenen Behandlungsoptionen.

Allerdings zeigte sich ein

gewisser Zusammenhang zwischen der

34 1/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Tendenz, auf eine Frühabklärung zu verzichten,

und einer verzögerten Beratung

von betroffenen Menschen und deren Angehörigen

sowie auch einer Zurückhaltung

bezüglich einer raschen Abklärung

der Fahreignung.

Auf Systemebene scheint neben dem

schon beschriebenen Zeitmangel und der

unzureichenden Vergütung die fehlende

Möglichkeit einer interdisziplinären Zusammenarbeit

im Rahmen der Diagnostik

von Demenzerkrankungen eine wesentliche

Rolle zu spielen [32].

Die Frühdiagnose von Demenzerkrankungen

zu verbessern war daher auch

eines der wesentlichen Ziele der Nationalen

Demenzstrategie 2014 – 2019 [33].

Screening – Frühdiagnose – zeitgerechte

Diagnose – «case finding»

In Anbetracht der erwarteten Zunahme

von Demenzerkrankungen – Experten

rechnen weltweit mit einer Verdopplung

der Betroffenen innert 20 Jahren [34] –

wurden in den vergangenen zehn Jahren

von Seiten der Fach gesellschaften und der

Politik deutliche Verbesserungen in der

Frühdiagnose gefordert. Immer wieder

wurde auch der Ruf nach einem populationsbezogenen

Demenzscreening laut, um

Menschen schon in einem präsymptomatischen

Stadium erfassen zu können und

einer adäquaten medikamentösen wie

auch nichtmedikamentöse Behandlung

zuzuführen [35 – 38]. Gleichzeitig wurde

von anderer Seite darauf hingewiesen,

dass sich ein Screening von potenziell demenzbetroffenen

Menschen in einem

präklinischen Stadium von keinem nennenswerten

klinischen Nutzen sei, dass es

sich negativ auswirken könnte auf das

Wohlbefinden nicht nur des einzelnen Individuums,

sondern auch auf das Gesundheitssystem

als Ganzes und hier insbesondere

auf die Verteilung der zur Verfügung

stehenden personellen und ökonomischen

Ressourcen [11].

Von einem populationsbezogenen

Screening [39] wird erwartet, dass:

1. die Krankheit für die Gesundheit der

Bevölkerung von Bedeutung ist.

2. die Krankheit behandelbar sein muss

und die Prognose bei früh beginnender

Behandlung deutlich besser sein muss

als bei später beginnender Therapie.

3. das Testverfahren eine hohe Sensitivität

und Spezifität aufweisen muss, d. h.

der Test soll die gesuchte Erkrankung

(die bestehenden Risikofaktoren) mit

möglichst grosser Sicherheit nachweisen

oder ausschliessen können.

4. die Untersuchung zeit- und kostengünstig

sein muss.

5. die Untersuchung für den zu Untersuchenden

möglichst wenig belastend

sein darf.

Ein Screening ist allerdings nur dann

gerechtfertigt, wenn alle fünf Kriterien erfüllt

sind. Für ein Demenzscreen ing ist

lediglich das erste Kriterium erfüllt; alle

anderen Kriterien sind mit den heute zur

Verfügung stehenden diagnostischen

Massnahmen (noch) nicht erfüllt. Zumal

Demenz ja kein einheitliches Krankheitsbild

ist, sondern ein Syndrom, dürfte es

auch in absehbarer Zukunft nicht möglich

sein, ein einfaches Screening-Instrument

für die Erfassung von Demenzerkrankungen

in einem präsymptomatischen Stadium

zu entwickeln. Dies ist höchstens

denkbar für ganz spezifische Erkrankungen

wie beispielsweise die Alzheimer

Krankheit [40]. Allerdings müsste das 2.

Kriterium klar erfüllt sein, was heute angesichts

der fehlenden medikamentösen

Behandlungsoptionen nicht der Fall ist.

Sobald allerdings eine Behandlungsoption

zur Beeinflussung des Krankheitsverlaufs

bei der Alzheimer Krankheit zur

Verfügung stehen sollte, müssten therapeutische

Bemühungen voraussichtlich

in einem präsymptoma tischen Stadium

ansetzen. Ein entsprechendes Screening

Evaluation «red flag»-Liste Vgl. Tabelle 1

Eigen- und struktur ierte Fremdanamnese

Untersuchung

Screening-Test zur Prüfung der Kognition

Standard- Laboruntersuchung

Bildgebung

in grossen Populationen, basierend auf

Biomarkern resp. funktionellen bildgebenden

Verfahren, würde sich zweifelsohne

sehr aufwändig gestalten [41]. Es ist

daher sicher gerechtfertigt, sich hierzu

schon jetzt Gedanken zu machen [42].

Was allerdings zulässig und auch

empfohlen wird, ist ein Screening kognitiver

Funktionen bei älteren Menschen beispielsweise

auf einer Notfallstation oder

vor einem operativen Eingriff. Bevor wegweisende

Entscheidungen getroffen werden

(wie eine Einwilligung in einen operativen

Eingriff) und auch um das Risiko eines

sich postoperativ entwickelnden Deliriums

abzuschätzen, sollten in solchen

Spezialsituationen die kognitiven Funktionen

im Sinne eines Screenings erhoben

werden [17].

Weltweit gibt es bis heute keine nationalen,

systema tischen, populationsbezogenen

Screening-Programme. In der Fachwelt

hat man sich darauf geeinigt,

Demenzdia gnosen möglichst frühzeitig

bei Auftreten von ersten Symptomen zu

stellen. Hierfür werden die Begriffe der

zeit gerechten Diagnose oder auch des

«case findings» verwendet. Dhedi SA et al.

sprechen von zeitgerechter Diagnose,

wenn die Diagnose zum richtigen Zeitpunkt

für den individuellen Patienten gestellt

wird [43]. In Anlehnung an Dubois B

et al. wird heute mehrheitlich von zeitge-

Allenfalls standardisiert BrainCheck

somatisch, insbesondere neurologisch,

und psychisch

MoCA; alternativ: MMS + Uhrentest

oder DemTect

Blutbild, CRP

Glukose, HbA1c

Natrium, Kalium, Kalzium

Kreatinin

GOT, GPT, Gamma-GT

TSH

Vitamin B12, Folsäure, Vitamin D

Lipidstatus bei unter 80-jährigen

Patienten

evtl. Lues-, Borrelien- und HIV-Serologie

Nach Möglichkeit MRI (bei Kontraindikation

CT); bei MRI sogenanntes

Demenzprotokoll in Auftrag geben (mit

Darstellung der mesiotemporalen

Strukturen)

Tabelle 2. Empfohlener Abklärungsgang in der hausärztlichen Praxis in Anlehnung

an Bürge M et al. [46].

vsao /asmac Journal 1/22 35


Perspectives

Abbildung 1. Die deutschsprachige Version des Montreal Cognitive Assessment (MoCA). Copyright Z. Nasreddine MD. Reproduced with permission.

It is mandatory to follow the online MoCA © Training and Certification Program to administer and score the MoCA © . Copies are available at

www.mocatest.org.

36 1/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Abbildung 2. Der MoCA-Test in deutscher Sprache mit Entscheidungsbaum zur Interpretation

(siehe Thomann et al. [57] für Details).

rechter Diagnose (timely diagnosis) gesprochen,

wenn die Diagnose gestellt

wird, sobald betroffene Menschen erstmals

beunruhigt sind und Hilfe beanspruchen,

nachdem sie selbst, Angehörige

oder andere Personen Veränderungen ihrer

Kognition, ihres Verhaltens oder ihrer

Alltagsbewältigung festgestellt haben

[44]. In der Schweiz hat sich der Begriff des

«case findings» entsprechend der Empfehlung

der Swiss Memory Clinics eingebürgert

[45]. «Case finding» bedeutet, dass

die Diagnostik dann eingeleitet werden

soll, wenn sogenannte «red flags» für das

Vorliegen einer Demenzerkrankung vorliegen,

d. h.:

• wenn der Betroffene selbst Beschwerden

schildert.

• wenn Angehörigen, Spitex-Mitarbeitenden

oder anderen Personen Symptome

einer möglichen Demenzerkrankung

auffallen.

• wenn der betreuende Arzt Hinweise

für das mögliche Vorliegen einer Demenzerkrankung

hat (Termineinhaltung,

Medikamentenmanagement).

• wenn Schwierigkeiten bei der Erledigung

von Finanzen auftreten (neu

vorkommende Mahnungen) oder

wenn sich eine Amtsstelle wegen Auffälligkeiten

meldet (z. B. Fahrtauglichkeit).

• wenn der Betroffene ein Delirium

durchgemacht hat.

Der Prozess der Früherfassung beginnt

demnach nicht mit einem aktiven

Suchen nach kognitiven Defiziten über

Fragen und Testverfahren, sondern vielmehr

mit einer Wachsamkeit für die genannten

«red flags». Pentzek M et al. sprechen

daher auch bewusst nicht von Früherkennung

sondern von Frühwahrnehmung

[46].

Hemmeter U et al. haben im Rahmen

der Nationalen Demenzstrategie (Teilprojekt

NDS 6.1.) [33] Empfehl ungen in den

Bereichen Früherkennung, Diagnostik

und Behandlung für die Grundversorgung

erarbeitet und publiziert [47]. Sie beziehen

sich in diesem Empfehlungsschreiben

mehrfach auf die «red flags» und spezifizieren

diese in Anlehnung an Bürge M et

al. [45] etwas genauer (Tab. 1).

Eigen- und Fremdanamnese –

Screening-Test zur Beurteilung

der Kognition

In einer grossen Kohorten-Studie in

Deutschland konnte nachgewiesen werden,

dass bei nicht demenzbetroffenen

Menschen im Alter über 75 Jahren sowohl

das Gefühl einer kognitiven Leistungseinbusse

wie auch Sorgen, eines Tages eine

Demenzerkrankung zu entwickeln, mit

einem erhöhten Risiko einhergehen, im

Laufe der kommenden Jahre tatsächlich

an einer Demenz zu erkranken [48, 49].

Die subjektiv wahrgenommene Einbusse

der kognitiven Leistungsfähigkeit allein

war nur bei Frauen ein isolierter Prädiktor

für die Entwicklung einer späteren Demenz,

bei Männern war dies nur der

Fall in Kombination mit Sorgen, später

eine Demenzerkrankung zu entwickeln.

Sobald Hinweise bestehen für das mögliche

Vorliegen einer Demenzerkrankung,

ist es die Aufgabe des Hausarztes, eine

eingehende Anamnese inklusive Fremdanamnese

vorzunehmen. Wenn in dieser

hausärztlichen Erstkonsultation ein

Screening-Tool zur Erfassung einer evtl.

Demenzerkrankung zur Anwendung gelangen

soll, eignet sich hierfür am ehesten

der in der Memory Clinic Basel entwickelte

BrainCheck, zumal dieser Test

neben einer direkten kurzen Befragung

zusätzlich einen Uhrentest und eine Angehörigen-Befragung

enthält. Dieser Test

kann als Papier-Bleistift-Test durchgeführt

werden, steht aber auch online auf

www.braincheck.ch zur Verfügung [50].

Ergibt der BrainCheck, dass weitere Abklärungen

indiziert sind, soll in der Hausarztpraxis

ausser der Anamnese ebenfalls

eine somatische und psychische Befunderhebung

erfolgen, ergänzt durch einen

kurzen Test, zur Erfassung der neurokognitiven

Fähigkeiten. In der Schweiz wird

nach wie vor am häufigsten der Mini-Mental

Status (MMS)-Test [51] verwendet. Allerdings

ist dieser Test allein für die

Detektion früher Stadien einer Demenzerkrankung

zu wenig sensitiv. Die Ergänzung

des MMSE-Tests durch den

Uhrentest ist deutlich sensitiver [52]. Seltener

gelangen in schweizerischen Hausarztpraxen

der MoCA-Test [53], der Trail

Making Test (Zahlenverbindungstest) [54]

und der DemTec-Test [55] zur Anwendung

[22]. Generell wird in den Nationalen

Empfehlungen [45] zur neurokognitiven

Erstbeurteilung von älteren Personen in

der hausärztlichen Praxis das Montreal

Cognitive Assessment (MoCA; www.mocatest.org)

empfohlen. Die Anwendung ist

nicht auf ärztliche Fachpersonen beschränkt;

dieser Test kann durchaus auch

von anderen geschulten Gesundheitsfachpersonen

eingesetzt und ausgewertet werden.

Der MoCA-Test wurde für das

deutschsprachige Europa von der Memory

Clinic der Universitären Altersmedizin

FELIX PLATTER Basel normiert [56] und

validiert [57]. Zudem wurde eine Umrechnungstabelle

von MoCA-Werten zu

MMS-Werten (und umgekehrt) entwickelt,

um dem Kliniker die Benützung des MoCA

zu erleichtern. Diese Informationen stehen

auf www.mocatest.ch zur Verfügung.

Der MoCA-Test (siehe Abb. 1) besteht

aus zwei Teilen:

1. Aufgaben, die dem Patienten vorgelegt

werden müssen (Zahlen-Buchstaben

alternierend verbinden, Würfel

abzeichnen, Zifferblatt zeichnen,

Tiere benennen).

2. Aufgaben, die der Untersuchende

dem Patienten mündlich stellt.

Diejenigen Personen, die 12 oder weniger

Jahre Ausbildung – d. h. die Summe

aller Schul- und Ausbildungsjahre – haben,

erhalten 1 zusätzlichen Punkt. Der

maximale Totalscore beträgt 30 Punkte

(auch wenn man ≤ 12 Jahre Ausbildung

hatte).

Der Test untersucht folgende kognitive

Bereiche: Visuospatiale Fähigkeiten,

Benennen, Gedächtnis (Lernen), Aufmerksamkeit,

Sprache, Gedächtnis (Erinnern),

Abstraktionsvermögen und Orientierung.

Der MoCA und ein entsprechendes

Manual sind auf www.mocatest.org nach

einer einfachen Registrierung in vielen

vsao /asmac Journal 1/22 37


Perspectives

verschiedenen Sprachen erhältlich. Für

den deutschen Sprachraum gibt es auf

www.mocatest.ch die Möglichkeit, das

MoCA-Resultat unter Berücksichtigung

von Alter, Geschlecht und Ausbildung in

einen Standardwert umrechnen zu lassen.

Die Validierungsstudie mit MoCA-Daten

von 496 Patienten der Memory Clinic

Basel wurden denjenigen von 49 als kognitiv

gesund Beurteilten, resp. 283 Personen

aus der Normierungsstichprobe gegenüber

gestellt.

Es zeigte sich, dass es am meisten

Sinn macht, zwei verschiedene Schwellenwerte

zu benutzen (siehe Abb. 2).

Abklärung in der Hausarztpraxis –

Weiterweisung an spezialisierte

Praxis / Memory Clinic

In Anlehnung an Bürge M et al. wird folgender

Abklärungsgang in der hausärztlichen

Praxis empfohlen [45] (Tab. 2).

Zur ätiologischen Klärung der Demenzdiagnose,

bei jungen Patienten, unsicherer

Diagnose, zur Indikationsstellung

einer medikamentösen Therapie, bei

Verhaltensauffälligkeiten resp. bei atypischen

Symptomen oder einem atypischen

Verlauf empfiehlt sich eine enge Zusammenarbeit

mit einer Memory Clinic, einem

vertrauten Neurologen oder Neuropsychologen

resp. Facharzt für Geriatrie.

Die eigene Erhebung in der ganzen

Schweiz [22] hat gezeigt, dass ca. 75 % aller

Schweizer Hausärzte die Gelegenheit haben,

regelmässig eng mit einer Memory

Clinic zusammenzuarbeiten; vor allem in

abgelegenen Gebieten hat sich auch eine

Zusammenarbeit mit erfahrenen praktizierenden

Fachärzten bewährt [22].

Annonce

Zusammenfassung

Hausärzten kommt in der Früherkennung von Demenzerkrankungen eine Schlüsselrolle

zu. Aktuell wird in Anbetracht der fehlenden therapeutischen Optionen ein generelles

Screening von älteren Menschen zur Erfassung von präsymptomatischen Stadien einer

Demenz nicht empfohlen. Entscheidend für die zeitgerechte Diagnose ist das hausärztliche

Erkennen von Warnzeichen, den sogenannten «red flags». Wenn den Patienten selbst,

ihren Angehörigen, Amtsstellen oder auch dem Hausarzt auch nur diskrete Anzeichen

einer möglichen Demenzerkrankung auffallen, soll eine entsprechende Abklärung in die

Wege geleitet werden. Eigen- und Fremdanamnese, eine somatische Untersuchung,

ergänzt durch eine hausärztliche psychiatrische Evaluation und idealerweise die Durchführung

eines MoCA-Tests bilden die Grundlage der Vorabklärungen in der hausärztlichen

Praxis. Bei Verdacht auf Vorliegen einer Demenzerkrankung kann diese Abklärung

durch eine eingehende Laboruntersuchung und evtl. eine demenzspezifische Bildgebung

ergänzt werden, bevor der Patient je nach erhobenen Befunden an eine Memory Clinic

zur ätiologischen Diagnosesicherung und Erhalt von medikamentösen und nicht-medikamentösen

Therapieempfehlungen weitergewiesen wird.

Abstract: Early recognition or screening of dementia

in general practice

General practitioners play a key role in timely dementia diagnosis. In view that there

are currently no drugs to prevent the progression of dementia or are effective in patients

with mild cognitive impairment, a general screening of older people to recognize

pre-symptomatic stages of dementia is not recommended. Crucial for a timely diagnosis

is the GP’s perception of warning signs, so-called “red flags”. If the patients, family

members, authorities or even the GP notice even discreet signs of a possible early

dementia, a neuropsychological and medical evaluation should be initiated. Personal

history, history by informant, a physical examination, supplemented by a GP’s psychiatric

evaluation and ideally the careful assessment with the MoCA form the basis of

a preliminary clarification in general practice. If dementia is suspected, this clarification

should be supplemented by an in-depth laboratory examination and, if applicable,

neuroimaging before the patient is referred, depending on the findings, to a memory

clinic or a consultant specialist to confirm the diagnosis and if appropriate initiate

pharmacological and non-pharmacological therapies.

Zur einfachen Lesbarkeit wird im ganzen Text nur

die männliche Form verwendet. Selbstverständlich

sind, wenn von Patienten und Ärzten die Rede

ist, auch Patientinnen und Ärztinnen miteingeschlossen.

PD Dr. med. Klaus Bally

Facharzt für Allgemeine Medizin FMH

Universitäres Zentrum für Hausarztmedizin,

uniham-bb

Kantonsspital Baselland

Rheinstrasse 26

4410 Liestal

klaus.bally@unibas.ch

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38 1/22 vsao /asmac Journal


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1/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

En mission en Namibie

Néonatologie humanitaire

Prof. Thomas M. Berger, médecin spécialiste en pédiatrie et en néonatologie, spécialiste en médecine intensive;

Sabine Berger, infirmière en pédiatrie, Master of Advanced Studies in Social Services and Health Care Management

Photos: màd

En 2019, 5,2 millions d’enfants

sont décédés dans le monde

avant leur cinquième anniversaire.

Le taux de mortalité des

enfants de moins de 5 ans (under-five

mortality rate, U5MR) s’exprime en

nombre de décès pour 1000 naissances

vivantes. Au sud du Sahara, il est en

moyenne de 76/1000, en Suisse de 4/1000.

Près de la moitié (47 %) de ces décès

touchent des nouveau-nés.

Depuis 2012, le professeur Thomas M.

Berger, pédiatre, néonatologue et spécialiste

en médecine intensive, et son épouse

Sabine Berger, infirmière en pédiatrie, se

sont rendus dans plusieurs pays d’Afrique

sur invitation de différentes organisations

afin d’évaluer les possibilités médicales

de prise en charge des nouveau-nés

malades.

Dans tous les pays qu’ils ont visités,

l’infrastructure et les connaissances

médicales étaient comparables à la

situation en Suisse il y a environ 60 ans.

Les bébés souffrant de problèmes respiratoires

ne pouvaient être traités qu’avec de

l’oxygène, et la surveillance de la saturation

en oxygène n’était possible que de

manière très limitée (voire inexistante).

Profondément impressionnés par les

grandes différences dans les possibilités

de prise en charge entre la Suisse et ces

pays africains, ils ont décidé de lancer un

projet humanitaire de néonatologie dans

la région de Kavango, au nord de la

Namibie.

Avant de pouvoir traiter les premiers patients avec le nouvel appareil Pumani® bCPAP (à droite),

les médecins et le personnel soignant doivent être soigneusement instruits (à gauche).

NEO FOR NAMIBIA – Helping Babies

Survive

Après les premières missions en 2015

et 2016, qui ont donné lieu à des formations

intensives pour les médecins et

le personnel soignant, ils ont apporté un

an plus tard à Rundu, dans le nord de la

Namibie, les premiers moniteurs pour la

surveillance de la saturation en oxygène

et des appareils CPAP pour l’assistance

respiratoire. Quelques années auparavant,

un groupe de chercheurs de l’Université

Rice au Texas avait mis au point

et testé au Malawi un appareil CPAP peu

coûteux et robuste. Ils ont pu montrer

que l’utilisation de l’appareil Pumani

bCPAP améliorait le taux de survie des

nouveau-nés souffrant d’un syndrome de

détresse respiratoire sévère de 44 à 71 %.

Il est évident que ces interventions

ne peuvent être efficaces que si elles sont

soigneusement instruites et accompagnées

d’une bonne prise en charge

néonatale de base (thermorégulation,

hydratation et alimentation adéquates,

traitement antibiotique des infections

néonatales). Dans ce contexte, il convient

de souligner en particulier la méthode

kangourou (en anglais, Kangaroo Mother

Care).

Les possibilités de prise en charge

se sont nettement améliorées en peu de

temps et le personnel local a acquis une

certaine routine dans l’utilisation des

nouveaux équipements. Le taux de

mortalité au sein du service de néonatologie

du Rundu State Hospital a pu être

réduit durablement de près de 50 %.

En 2021, trois missions ont pu être

menées en Namibie (missions XI–XIII).

Deux fellows en néonatologie et une

infirmière en néonatologie de l’Hôpital

universitaire pédiatrique des deux

Bâle ont participé aux missions pour

la première fois. Un tel engagement

a été bénéfique pour toutes les parties

à de nombreux égards. Le personnel

de santé local profite de la formation et

du soutien dans son travail quotidien.

Les fellows et l’infirmière sont sollicités,

améliorent leurs compétences et se

familiarisent avec un autre univers. Le

travail au chevet du patient est au cœur

des préoccupations, les tâches administratives

sont quasiment inexistantes,

à l’exception de la consignation

du déroulement dans le dossier médical.

Afin de pouvoir assurer le financement

d’autres missions futures et d’autres

livraisons de matériel, Sabine et Thomas

Berger ont fondé en 2017 l’association

d’utilité publique NEO FOR NAMIBIA –

Helping Babies Survive (voir encadré).

En 2018, leur engagement a été récompensé

par le 1er Humanitarian Neonatology

Award de la Société Suisse de

Néonatologie.

NEO FOR NAMIBIA – Helping Babies

Survive

Brambergstrasse 25

6004 Lucerne

www.neo-for-namibia.org

info@neo-for-namibia.org

Banque Cantonale de Lucerne

Case postale 6002 Lucerne

BIC/SWIFT LUKBCH2260A

IBAN CH75 0077 8206 2817 2200 1

vsao /asmac Journal 1/22 41


mediservice

Boîte aux lettres

Contrôlez vos frais de

chauffage et frais

accessoires: c’est tout

à votre avantage!

L’arrivée dans les boîtes

aux lettres du décompte

de chauffage et des frais

accessoires déclenche

souvent une avalanche de questions

chez les locataires.

Vous recevez un décompte des frais

accessoires parce que, dans votre contrat

de bail, plusieurs postes de charges sont

désignés comme des frais accessoires

venant en sus de votre loyer net.

En la matière, il convient de distinguer

les frais forfaitaires de ceux payés

par acomptes. Dans le premier cas, les

frais accessoires sont réputés acquittés,

même si leur montant effectif se révèle

supérieur ou inférieur au forfait versé par

le locataire. Dans le second cas, en

revanche, si les frais de chauffage et les

frais accessoires ne correspondent pas

aux acomptes versés, un remboursement

du trop-payé ou un appel à verser le

complément vous sera adressé avec le

décompte annuel.

AXA-ARAG

AXA-ARAG propose aux membres

de mediservice une assurance de

protection juridique à des conditions

avantageuses. Si vous avez des questions,

n’hésitez pas à vous adresser

à votre interlocuteur chez mediservice

vsao-asmac par téléphone au

031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse

suivante: info@mediservice-asmac.ch.

Vous ne recevrez aucun décompte si

les frais de chauffage et les frais accessoires

sont compris dans votre loyer ou si

vous les réglez au forfait.

De manière générale, il est recommandé

de convenir d’acomptes suffisamment

élevés dès la conclusion du contrat

de bail. Vous éviterez ainsi de lourds

paiements complémentaires.

Vérifier son décompte en six étapes

simples

Vous venez tout juste de recevoir votre

décompte de chauffage et de frais

accessoires? Ce document mérite un

examen approfondi de votre part. Pour

contrôler ce décompte annuel, nous vous

conseillons de procéder par étapes:

1. Vérifiez si les postes facturés sont

explicitement mentionnés comme

frais accessoires dans votre contrat

de bail: vous ne devez payer que les

charges expressément convenues dans le

contrat de bail et, par conséquent,

reconnues comme telles.

2. Vérifiez le détail des différents

postes: seuls les frais occasionnés par

l’usage sont à votre charge. Les travaux de

réparation et d’entretien (remplacement

du brûleur de la chaudière, nouvelle

couche de peinture dans l’escalier, etc.)

ne sont pas considérés comme des frais

accessoires et ne peuvent être répercutés

sur les locataires.

3. Vérifiez la clé de répartition: les frais

de chauffage et frais accessoires doivent

être répartis sur l’ensemble des objets

locatifs d’un immeuble selon une clé

compréhensible. Le type de clé n’est pas

imposé par la loi; il ne peut cependant

être modifié sans adaptation formelle du

contrat.

4. Vérifiez le décompte des frais de

chauffage et frais accessoires d’un

point de vue mathématique et faites une

comparaison entre la somme qui vous est

facturée et vos acomptes.

5. Demandez à consulter les pièces

justificatives si les indications du

bailleur sur le décompte ne vous suffisent

pas. Vous pouvez ainsi contrôler quels

coûts sont affectés aux différents postes.

Sur demande, le bailleur doit expliciter le

poste «coûts d’exploitation généraux».

6. Si vous découvrez une erreur, exigez la

correction du décompte. N’hésitez pas à

vous faire aider par un spécialiste en cas

de litige, mais cherchez toujours dans un

premier temps à engager le dialogue avec

votre bailleur.

Alexandra Pestalozzi,

avocate chez AXA-ARAG

Photo: màd

42 1/22 vsao /asmac Journal


mediservice

De la part de nos partenaires

Les bienfaits du vélo

sur la santé

Photos: màd

Une activité physique régulière

est bénéfique pour

la santé. Et le vélo a de plus

en plus la cote. Comme le

montre l’étude réalisée par l’Office

fédéral du sport, 61% des Suisses pratiquent

le cyclisme, dont 42% comme

activité sportive. Toutefois, ils sont

nombreux à se plaindre de douleurs.

Une étude posturale, ou bike fitting en

anglais, peut aider à les atténuer.

Une position assise trop haute, une

mauvaise selle ou un guidon inadéquat:

si le vélo n’est pas correctement adapté

à la morphologie, le plaisir peut se

transformer en un douloureux calvaire.

«Les cyclistes se plaignent souvent de

douleurs aux fesses, ainsi que de sensations

d’engourdissement dans la région

génitale ou au bout des doigts. A cela

s’ajoutent des tensions dans le dos»,

explique Manuela Weibel, spécialiste

du mouvement. Mais on ne doit pas

supporter de telles douleurs. Weibel est

responsable des offres en matière d’ergonomie

chez Veloplus, l’un des plus grands

revendeurs spécialisés de Suisse. «Tout

d’abord, nous vérifions les réglages de

base du vélo, comme la hauteur de la selle

et du guidon. Nous examinons également

la position du dos, des épaules et des bras

et vous faisons des propositions pour

vous aider à adopter une posture saine

sur le vélo.» En mesurant la pression de la

selle, nous pouvons analyser précisément

la position assise ainsi que le modèle de

selle. Elle évalue ainsi comment la

personne se tient assise à vélo et quelle

selle lui conviendrait le mieux. «La

position assise optimale ne dépend pas

seulement de la longueur des jambes,

mais également de la souplesse, de l’angle

d’inclinaison des pieds et des genoux,

ainsi que des habitudes et des douleurs

de chacun.» La spécialiste recommande

un bike fitting à tous les cyclistes qui

pédalent régulièrement, car un réglage

optimal a également un effet préventif

contre les douleurs.

Le vent en poupe avec ÖKK

Avec le BikeBonus, ÖKK participe aux

coûts d’un bike fitting. L’assurance à

l’esprit grison souhaite que chacun

pratique le vélo de manière saine mais

aussi en toute sécurité. Les assurés

bénéficient de diverses offres qu’aucune

autre assurance-maladie en Suisse ne

propose. Par exemple, ÖKK prend en

charge une partie des coûts lors de l’achat

d’un nouveau casque, de protections ou

d’un sac à dos pour vélo et participe aux

cours de technique de conduite organisés

par Swiss Cycling ou par des entreprises

partenaires de la fédération. Il est

important que les passionnés de sport

soient en forme mais aussi que leurs

deux-roues soient en bon état. C’est

pourquoi ÖKK participe aussi aux frais

du service vélo.

Engagement en faveur de tous

les amateurs de vélo

ÖKK est partenaire du champion du

monde de VTT Nino Schurter, de la

fédération nationale de cyclisme Swiss

Cycling, du Swiss Bike Park Oberried,

des Championnats du monde de VTT UCI

à Lenzerheide et de la série d’événements

«ÖKK BIKE REVOLUTION», qui aura lieu

pour la première fois en 2022. Les sportifs

professionnels profitent de cet engagement

au même titre que les sportifs

amateurs et la relève. Les nombreux ÖKK

Bike Days figurent également à l’ordre du

jour. Les personnes intéressées peuvent

découvrir diverses pistes de VTT avec des

sportifs d’élite, améliorer leur technique

de conduite dans le cadre de cours

dispensés par des guides de Swiss Cycling

ou apprendre à réparer leur vélo lors de

workshops organisés par des spécialistes.

Les Bike Days à Lenzerheide constituent

un événement incontournable, où les

participants passent une journée exceptionnelle

à l’enseigne du sport avec le

champion du monde Nino Schurter et

d’autres athlètes de Swiss Cycling.

Comment en profiter?

Depuis le début de l’année, ÖKK est

partenaire de mediservice vsao- asmac.

Découvrez toutes les offres sur le

thème du cyclisme ainsi que d’autres

avantages sur www.oekk.ch/velo.

vsao /asmac Journal 1/22 43


Un horizon dégagé

Taux d’intérêt de 6% et 13 e rente

Notre réussite profite à nos assurés. Ainsi,

Medpension a pu rémunérer la totalité de

l’avoir-épargne de ses assurés à un taux

de 6% et verser une 13 e rente unique à tous

les bénéficiaires d’une rente.

Il nous tient à cœur d’assurer l’avenir

financier des prestataires médicaux. Nous

nous engageons depuis 35 ans à fournir

des plans de prévoyance sur mesure aux

médecins, propriétaires de cabinet et

employeurs du secteur médical. De

l’ouverture du cabinet à la retraite.

Taux d’intérêt supérieurs à la moyenne,

performance attrayante et degré de couverture

idéal: les avantages sont nombreux

avec Medpension. Nos excellents chiffresclés

en témoignent année après année.

Ainsi, nous avons rémunéré en 2021

l’ensemble de l’avoir-épargne des assurés

actifs avec un taux de 6% largement

supérieur à la moyenne. En outre, nous

avons versé une 13 e rente à tous nos bénéficiaires

d’une rente. Votre prévoyance est

en bonnes mains.

Découvrez votre prévoyance

professionnelle sur

www.medpension.ch

Rémunération supérieure à la moyenne

Moyenne 5 ans

Medpension 3.94%

Taux minimal LPP 1.00%

Excellent degré de couverture

Moyenne 5 ans

Medpension 115.2%

Moniteur Swisscanto des CP 112.5%

Rendement attrayant

Moyenne 5 ans

Medpension 5.20%

Baromètre UBS des CP 4.60%

Indice CS des CP 4.75%

Medpension est une organisation partenaire

de l’Association suisse des médecins assistant(e)s

et chef(fe)s de clinique (asmac).


Caisse de pension:

investir de manière durable et

profitable, est-ce possible?

Medpension

Un nombre toujours croissant d’assurés ont à cœur de placer leur avoir

de prévoyance de manière durable. Medpension asmac oriente déjà depuis

des années ses investissements sur les critères ESG (environnementaux,

sociaux et de gouvernance).

Toni Rösti, responsable Asset Management chez Medpension asmac

Photo: màd

Les valeurs et les idéaux sont

de bien jolis mots, mais il

est finalement question de

l’argent des assurés. Une

caisse de pension n’est-elle pas en

premier lieu tenue de réaliser un maximum

de bénéfice?

Toni Rösti: DLe mandat de prestations,

ancré dans notre acte de fondation, oblige

notre gestion de fortune à contribuer au

maintien de la valeur à long terme des

prestations de rente promises.

L’équilibre entre rendements et risques

des placements s’inscrit au cœur de notre

activité de gestion de fortune. La stratégie

ESG de Medpension vise à minimiser les

risques. D’une part, nous évitons les investissements

qui pourraient nuire à notre réputation,

comme les investissements dans

des industries qui exploitent les travailleurs.

D’autre part, nous évitons les

«stranded assets» potentiels, c’est-à-dire

les placements dans des modèles commerciaux

qui ne sont plus viables en raison des

évolutions de la société et des réglementations.

Un exemple: investir dans des biens

immobiliers chauffés au mazout peut cesser

d’être rentable si la taxe sur le CO 2

appliquée

à cette ressource augmente considérablement,

rendant ainsi les loyers prohibitifs.

Est-il donné aux assurés de choisir

une stratégie de placement plus ou

moins «verte»?

En notre qualité de caisse de pension,

nous poursuivons une seule et même stratégie

de placement pour l’ensemble des

assurés. Il n’existe pas de stratégie de placement

au cas par cas. Une personne assurée

peut bien sûr placer sa fortune de manière

plus ciblée afin d’atteindre ses

propres objectifs, comme une rente plus

élevée, une stabilité financière accrue ou

une approche plus écologique en matière

d’investissement. Cela dit, la stratégie patrimoniale

de Medpension offre indéniablement

une base stable et avantageuse

pour la prévoyance vieillesse.

Les critères ESG laissent-ils toutefois

craindre des pertes?

Des études scientifiques se penchent sur

cette question depuis un certain temps déjà.

Malheureusement, aucune n’a fourni

de résultats concluants à ce jour. L’exemple

des obligations d’Etat allemandes le

montre: les investisseurs acceptent un léger

désavantage en matière de rendement

pour les obligations dites «vertes». Nous

ne prévoyons en revanche aucun désavantage

de la sorte pour nos placements immobiliers

directs. Le prix d’achat des systèmes

de chauffage alternatifs est bien

souvent amorti par des frais d’exploitation

plus faibles. De plus, recourir par exemple

à une pompe à chaleur air-air permet également

de moins dépendre des prix du pétrole

et du gaz, plus volatils. Nous attendons

ainsi une stabilité accrue des loyers à

long terme et un avantage à la location.

Si l’on prend l’exemple du secteur de

l’énergie, la logique industrielle plaide aujourd’hui

clairement en faveur des placements

durables. En effet, les coûts de production

d’énergie éolienne ne sont aujourd’hui

plus qu’une infime portion en

comparaison à ceux de l’énergie nucléaire

ou du charbon. Autrement dit, recourir à

une technologie obsolète donne nécessairement

lieu à des pertes financières sur le

long terme. Nous évitons aussi à tout prix

de recourir à ces «stranded assets» dans nos

placements.

Participation aux résultats

chez Medpension:

taux d’intérêt de 6 % et

13 e rente

En 2021, le succès de Medpension

profite aux assurés de la Fondation.

Medpension rémunère par conséquent

la totalité de l’avoir-épargne

de ses assurés à un taux de 6.00%

et verse une 13e rente unique à tous

les bénéficiaires de rente.

Informations complémentaires

Medpension vsao asmac

Brunnhofweg 37, case postale 319

3000 Berne 14, tél. 031 560 77 77

info@medpension.ch

www.medpension.ch

Toni Rösti,

responsable Asset Management

chez Medpension asmac

vsao /asmac Journal 1/22 45


Impressum

Adresses de contact des sections

N o 1 • 41 e année • Février 2022

Editeur

AG

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

mediservice vsao-asmac

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne

Téléphone 031 350 44 88

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch

www.asmac.ch, www.vsao.ch

Sur mandat de l’asmac

Rédaction

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),

Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Léo Pavlopoulos,

Lukas Staub, Anna Wang

Comité directeur asmac

Angelo Barrile (président), Nora Bienz

(co-vice-présidente), Patrizia Kündig

(co-vice-présidente), Severin Baerlocher,

Christoph Bosshard (invité permanent),

Marius Grädel (invitée permanente),

Helen Manser, Richard Mansky, Gert

Printzen, Svenja Ravioli, Patrizia Rölli,

Martin Sailer, Miodrag Savic (invité permanent),

Jana Siroka, Clara Ehrenzeller

(swimsa)

Impression et expédition

Stämpfli SA, entreprise de communication,

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,

info@staempfli.com, www.staempfli.com

Maquette

Oliver Graf

Illustration de la page de couverture

Stephan Schmitz

Annonces

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa

Telefon 044 928 56 53

E-Mail vsao@fachmedien.ch

Tirage

Exemplaires imprimés: 22 000

Certification des tirages par la REMP/FRP

2021: 21 778 exemplaires

Fréquence de parution: 6 numéros par année

L’abonnement est inclus dans la contribution

annuelle pour les membres de l’asmac

ISSN 1422-2086

L’édition n o 2/2022 paraîtra en

avril 2022. Sujet: Animal

© 2022 by asmac, 3001 Berne

Printed in Switzerland

BL/BS

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch

FR

ASMAC section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,

Wattenwylweg 21, 3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12,

info@gkaufmann.ch

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch

GR

JU

NE

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55, info@vsao-gr.ch,

www.vsao-gr.ch

ASMAC Jura, 6, Chemin des Fontaines, 2800 Delémont,

marie.maulini@h-ju.ch

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,

9000 St. Gallen, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,

Surber@anwaelte44.ch

SO

TI

TG

VD

VS

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,

segretariato@asmact.ch

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ZH/SH

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,

Geschäftsführerin, Nordstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch

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N o 6, décembre 2021

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Politique

Maîtriser le temps de travail

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Quand Julia va bien,

tout le monde va bien.

Pour que cela perdure, nous aidons le papa de

Julia, tout comme chaque personne assurée, à

prendre les bonnes décisions en matière de santé.

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