Journal Février
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Édito - Mot du Président de l’ANEPF
Chères lectrices, chers lecteurs,
chères étudiantes, chers étudiants,
J
’ai l’honneur d’ouvrir ce 13ème numéro du
journal de l’ANEPF. Cette treizième édition
ouvre l’année 2022 et c’est avec joie que
l’ensemble du bureau national se joint à moi
pour vous présenter ses meilleurs vœux. Que
cette année soit pleine d’épanouissement,
de bonheur et de réussites tant sur le plan
personnel que sur le plan académique ou
professionnel.
Cette édition paraît aussi 2 ans après que la
Covid-19 se soit installée en France.
Deux ans plus tard, le temps des constats et
des réponses est arrivé.
A l’aube des débats présidentiels, l’ANEPF a un
rôle double en portant la voix des jeunes que
nous sommes : étudiants en pharmacie d’une
part, pharmaciens en devenir de l’autre.
Les deux années que nous venons de vivre ont
demandé à chacun de redoubler d’efforts.
Étudiants et pharmaciens ont réaffirmé leur
statut premier : être des professionnels,
gardiens du bon usage des produits de santé.
Étudiants et pharmaciens ont rendu
possible la démarche de testing de millions
de français, chaque jour en officine ou en
laboratoire, permettant d’avoir une analyse
épidémiologique performante durant la crise,
assurant ainsi leur rôle d’accompagnement des
patients, protégeant la population française.
Étudiants et pharmaciens ont su s’adapter aux
demandes croissantes de la population et des
pouvoirs publics en ces temps de crise.
Enfin, ils ont assuré une disponibilité sans
faille à travers la vaccination.
Le milieu universitaire
a lui aussi subi ces
deux années de
tensions, et pourtant
les projets, personnels
comme associatifs ne
se sont jamais arrêtés
et continuent même de
fleurir. Nous sommes
fiers de dire que le réseau de l’ANEPF continue
de grandir et de proposer des projets cohérents :
solidarités, mobilités internationales, festivités,
entraides, santé publique et bien d’autres…
Tant de projets que vous réalisez, tant d’idées
qui nous définissent, tant d’actions qui font
notre force. Vous trouverez dans ce journal
une partie d’entre eux, car vos actions méritent
d’être portées.
Pour que vive la pharmacie, vive l’ANEPF.
Numan BAHROUN,
Président de l’ANEPF
Rédaction : Théo VITROLLES
Conception de la maquette : Capucine BIANCIOTTO
2 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Edito
Édito - Mot de la Rédaction
Une nouvelle année débute. Et avec elle, la
13ème édition du Journal de l’ANEPF.
2021 s’est clôturé, pour le plus grand plaisir de
toutes et tous après une année passée dans
un entre-deux parfois difficile : confinement, fin
des restrictions, menace d’un nouveau variant.
Reste à souhaiter que 2022 marque le retour
tant attendu à une vie davantage paisible, et
éloigne les inquiétudes de ces deux dernières
années de chacun d'entre nous.
En ce début d’année, c’est aussi un projet
d’envergure de l’ANEPF qui se clôture.
Chacun des bureaux nationaux successifs
s’est emparé, parfois malgré lui, d’une
problématique étudiante, intimiste, parfois
tabou, souvent violente. Les deux précédentes
années furent consacrées à la santé mentale
et au bien-être des étudiants en pharmacie.
Une thématique plongeant les différents vicesprésidents
en mandat au sein d’une psychée
parfois douloureuse et bien trop silencieuse.
Cette année, la problématique des violences
sexistes et sexuelles fut mise en avant. Des
violences qui ne sont malheureusement un
secret pour personne. Mais dans le but d’être
un jour force de propositions, faut-il déjà
connaître la situation du microcosme étudié.
2 103 réponses recueillies, qui bien avant d’être
des chiffres retranscrits au sein d’un dossier
de presse, de pourcentages et statistiques
diverses exprimées, représentent 2 103
singularités qui se sont exprimées au sujet de
violences qui ont pu être subies.
qui vous êtes souciés
d’une situation jusqu’à
présent jamais exposée
au sein de notre cursus.
Vous n’êtes pas seuls et
tout sera mis en œuvre
pour qu’un exposé
similaire ne soit plus
jamais rédigé.
J’ai été ravi d’échanger avec vous pour la
rédaction de ce journal : Martine COSTEDOAT,
Noémie QUITTANÇON, Lisa FAURE, Amélie
BALAY, Tony GONÇALVES ainsi que l’intégralité
de mon bureau national, toujours proactif afin
de participer à la rédaction de ce dernier. Merci
à Capucine pour le travail formidable de mise
en page. Mener ce travail à tes côtés m'est
cher et m'honore.
Chers étudiantes et étudiants, n’oubliez
jamais que ce journal est le votre, il est un lieu
d’expression sincère et authentique du vécu,
des initiatives, des interrogations et envies, des
pharmaciens de demain. Il n’attend qu’à être
sollicité par votre inspiration et votre créativité.
Je vous souhaite à toutes et à tous, une
excellente lecture.
Théo Vitrolles
Porte-parole de l’ANEPF
À n’en pas douter, cet édito vous est ainsi dédié.
L’ensemble du bureau vous remercie, vous
qui avez accepté de témoigner, vous qui avez
parlé de l’enquête à vos proches, vous tous
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022 3
06 Actu ANEPF
08 Retour Agenda
12 Retour enquête VSS
16 Numérique :
Mon Espace Santé, votre santé à portée de main
19
Expérimentation article 51 : OSyS
20
22
La Transition écologique dans
nos études
L'Ordre dans toutes ses sections,
la section B
28
Sommaire
Tour du monde de la pharmacie
29
Quoi de neuf chez les élus ?
32 ZOOM Interpro, l'UNECD
34
La parole est à vous, À Tours, soirée
alternative, pour bien-être étudiant !
37 Mots croisés
38 En photos, les salons
Studyrama
ctu
ANEPF
Assemblée Générale de Toulouse - Novembre
Le Week-end du 19 au 21 novembre 2021 s’est déroulée la deuxième Assemblée Générale
du mandat 2021-2022 de l’ANEPF. Un événement regroupant des centaines d’étudiants
venus tout droit des 24 facultés de pharmacie de l’hexagone, à Toulouse !
Un nouveau week-end riche en formations afin de faire monter le réseau en compétences,
mais aussi leur faire découvrir le milieu associatif, le tout, auprès de leurs pairs.
Cet évènement fut marqué par de nombreux temps forts, notamment par une table ronde,
qui avait pour but d’introduire l’un des fers de lance du mandat de Nesrine, Vice-présidente
chargée des Affaires Sociales à l’ANEPF. Une table ronde intitulée : “ Lutter contre les Violences
Sexistes et Sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche. “
A cette occasion, les étudiants ont eu le privilège d’accueillir Madame Maeva TISSERAND,
chargée de mission santé et violences sexistes et sexuelles au Ministère de l’Enseignement
Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Ainsi que Madame Sophie SERONIE-VIVIEN,
maître de conférences à l’UFR pharmacie l’Université de Toulouse.
Une table ronde grandement appréciée grâce aux retours des étudiants, permettant d’une
part de sensibiliser ces derniers face à cette problématique, mais aussi mettre en exergue
ces violences, davantage présentes dans le milieu universitaire de la santé. Puisque selon
Madame Sophie SERONIE-VIVIEN : “ Les étudiants en santé sont davantage victimes et
témoins de violences sexistes et sexuelles, 16% en moyenne à l'université santé de Toulouse,
contre 10% en moyenne, tous milieux universitaires confondues. “
Un événement comme point d’orgue au mandat de Nesrine, puisqu’il marqua le lancement
officiel d’une enquête nationale à destination des étudiants en pharmacie.
Enquête qui donnera lieu plus tard, à une campagne de communication, la rédaction d’un
dossier de presse et la mise en place d’une conférence de presse afin d’en dévoiler les résultats.
6 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Le Conseil d’Administration
des Voeux
Actus ANEPF
Du 07 au 09 janvier 2022 se tenait le traditionnel Conseil d’Administration des vœux de l’ANEPF,
à Paris.
L’occasion pour le bureau national et ses administrateurs de se retrouver dès les premiers jours
de cette nouvelle année en ce deuxième conseil d’administration du mandat.
Un moment convivial accompagné de nombreuses formations samedi, le temps d’une journée :
élection présidentielle, bonne utilisation de Twitter, relations entre l’ANEPF et la FAGE, point d’étape
en enseignement supérieur, tour de table des politiques générales de chacun des membres du
bureau national… autant d’ateliers permettant aux administrateurs de monter en compétences
pour le reste de leur mandat et d'échanger directement avec l’ANEPF.
La journée du samedi fut également le moment de dévoiler en avant-première les chiffres
généraux de l’enquête relative aux violences sexistes et sexuelles. Un temps majeur où chacun a
pu s’exprimer, s’indigner, proposer. Le tout dans la plus grande écoute mutuelle.
Dimanche c’était aussi l’occasion pour chacun des membres du bureau de l’ANEPF d’établir un
bilan à mi-mandat : de leurs missions respectives, de leurs projets, mais aussi de leur ressenti à
mi-parcours d’une année effrénée.
En somme, un temps démocratique nécessaire d’une part aux travaux et projets de l’ANEPF et de
ses administrateurs, mais aussi utile pour que chacun puisse tisser davantage de liens au sein de
ce réseau des étudiants en pharmacie de France, après presque deux années de tout distanciel.
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022 7
Les Rencontres de l’Officine
“ Face à une situation sanitaire encore trop incertaine et pour épargner les équipes officinales qui
font face à un important surcroît de travail dans leur lutte contre le Covid, nous avons décidé de
reporter les 15es Rencontres de l’officine. “
La situation sanitaire aura donc eu malheureusement raison d’un nouvel événement, cher à la
profession et aux étudiants en pharmacie, propice aux rencontres et aux échanges. Qu’à celà ne
tienne, ce n’est que partie remise ! Devant initialement se dérouler le 5, 6 et 7 février au Palais des
Congrès de Paris, les 15èmes Rencontres de l’Officine sont reportées au 18, 19 et 20 juin 2022.
Par conséquent, la date de la finale du grand Concours National d’Éloquence des Facultés de
pharmacie est elle aussi reportée au 18 juin, en présentiel !
C’est quoi le concours d’éloquence ?
Pour rappel, il s’agit d’un concours à destination de l’ensemble des étudiants en pharmacie de
France. Chacun a donc sa place ! Alors toi aussi, saisis toi de ta plus belle plume, échauffe tes
cordes vocales et entraîne ta gestuelle, puis allume ta caméra !
5 sujets vous sont proposés :
1° - “ Levez le coude ou levez les brevets “
2° - “ ARN de Noël, c’est moderne ! “
3° - “ La princeps aux bois dormants “
4° - “ Datamatrix : pilule bleue ou pilule rouge “
5° - “ Sujet de merde pour conclusion intestinale “
À gagner : 1 500 euros pour le
meilleur tribun et 1 000 euros pour
sa corpo, 700 euros pour son dauphin
et 300 euros pour les trois
demi-finalistes !
Pour s’inscrire ? Rien de plus simple, rendez-vous sur : https://www.rencontresdelofficine.
org/concours-national-eloquence-facultes-de-pharmacie/ et envoyez vos vidéos par mail à :
eloquence@revuepharma.fr !
8 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
L’ANEPF s’engage dans
l'élection présidentielle
Actus ANEPF
L'année 2022 est riche en activités électorales pour la France. Les deux tours de l'élection présidentielle
se tiendra les dimanches 10 et 24 avril prochains. Elle désignera le futur président de la
République, élu pour un mandat de cinq ans. Dans la foulée, les 12 et 19 juin se dérouleront les
élections législatives qui éliront vos futurs députés pour cinq ans également. Vous êtes majeurs
? C'est le moment de vous inscrire sur les listes électorales.
Pensez à votre procuration !
Attention : le premier tour de cette dernière se déroulera le dimanche 10 avril ! Date
à laquelle se tiendra l’Assemblée Générale d’Avril, à Angers. Ainsi, si vous souhaitez
y participer, pensez à faire votre procuration afin de désigner une personne de
confiance qui ira voter à votre place. Désormais, depuis le 1er janvier 2022, il est
possible de donner procuration même si la personne de votre choix est inscrite sur
la liste électorale d’une autre commune.
La personne à qui vous donnez votre procuration ne doit pas posséder plus d’une procuration
établie en France ou plus de deux faites depuis l’étranger. Pour effectuer cette procuration, il
vous faut un justificatif d’identité, la date de naissance de cette personne ainsi que son numéro
d’électeur (NNE). Le NNE est inscrit sur la carte électorale. On peut également le retrouver en
remplissant le formulaire ISE. Pour finaliser cette démarche, il faut vous rendre dans un commissariat,
une gendarmerie ou dans un tribunal dont votre domicile dépend, en ayant utilisé ou non
au préalable le téléservice MaProcuration.
https://www.maprocuration.gouv.fr/
Et l’ANEPF dans tout ça ?
Durant l’Assemblée Générale de Novembre, à Toulouse, les administrateurs de l’ANEPF ont voté
pour la création d’un Groupe de Travail relatif aux élections présidentielles et législatives françaises.
Ce groupe de travail élabore notamment un recueil de propositions, que l’association nationale
soumettra à l’ensemble des partis et des candidats à l’élection à venir, afin de porter au mieux
la voix des étudiants en pharmacie sur ce qu’ils souhaitent pour les cinq prochaines années.
Recueil rédigé notamment grâce aux nombreuses positions de l’ANEPF : Enseignement Supérieur,
Transition Écologique et politique de One Health, évolutions de la profession, bien-être étudiant,
développement du numérique en santé… tant d’axes qui regorgent de propositions et qui n’attendent
qu’à être proposés aux différents candidats !
N’hésitez pas à vous tenir informés à ce sujet sur le forum de l’ANEPF dans la rubrique : “ Élections
présidentielles et Législatives “ !
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022 9
Retour d'agenda
NOVEMBRE
22 novembre : 33ème
Journée de l’Ordre
24 novembre : Participation
d’Eliza aux HDI (Health Data
Institute) Day
2 décembre : Colloque
santé mentale par l’Association
SPS (Soins aux Professionnels
de Santé)
6 au 10 décembre : Élections
CROUS.
9 décembre : Forum du bon
usage du médicament au
ministère de la santé et des
solidarités.
2 décembre : Les 10 ans de la
fédération 100% Handinamique.
2 décembre : Evènement RSE
(Responsabilité Sociétale des Entreprises
) du LEEM “ Ma pharma
engagée “.
7 décembre : 15èmes rencontres
France Alzheimer.
15 décembre : Présence de Théo
lors d’un événement du CNAJEP
avec la présence de nombreux
représentants ou candidats à
l’élection présidentielle française.
10 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
17 au 19 décembre : Conseil
d’Administration de la
FAGE à Paris.
4 janvier : Audition de Numan
et Juliette au Sénat au
sujet de l'aménagement du
territoire.
20 décembre : Rendez-vous
au sujet de la Réforme du
3ème Cycle avec les conseillers
du Ministère des Solidarités
et de la Santé, ainsi que du
Ministère de l’Enseignement
Supérieur, de la Recherche et
de l’Innovation.
5 janvier : Séance solennelle
à l’Académie Nationale de
Pharmacie.
7 au 9 janvier : Conseil
d’Administration de l'ANEPF
à Paris.
14 au 16 janvier : Conseil
d’Administration de la FAGE
en distanciel.
12 janvier : Présentation des
résultats de l’enquête relative
aux Violences Sexistes et
Sexuelles à la Conférence Des
Doyens de pharmacie.
2 février : Conférence de presse
à la faculté de pharmacie de Paris
relative à l’enquête Violences
Sexistes et Sexuelles, animée
par Nesrine, Théo et Numan.
22 janvier : Audition des
fédérations de santé par
l’équipe de Valérie PÉCRESSE,
candidate à l’élection présidentielle.
11 au 13 février : Assemblée
Générale de l’ANEPF à Paris
Saclay.
FÉVRIER
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022 11
Retour sur l'enquête VSS
La santé mentale fut le cheval de bataille du
bureau national précédent, et pour cause, une
année entière repliée sur elle-même, confinée,
transmettant le besoin urgent de libérer l’une
des paroles les plus intimes qui soit : le bien-être
mental.
Cette année, une autre forme d’intimité s’est
libérée au sein des étudiants en pharmacie de
France. Une intimité violente, traduite par l’ensemble
des violences sexistes et sexuelles
qu'ont pu subir ces étudiants, à l’université mais
aussi en milieu professionnel.
La problématique en question faisait partie
des priorités du mandat en cours de Nesrine,
vice-présidente en charge des affaires sociales.
Une promesse dûment tenue.
De la primo sensibilisation à l’enquête
Dès le mois de septembre, les ateliers de sensibilisation
ont commencé : en Formations À Domiciles,
en Assemblées Générales, au sein même
de ce journal… Mais l’Assemblée Générale de
Toulouse, en novembre 2021, grâce à sa table
ronde relative aux violences sexistes et sexuelles
au sein de l’enseignement supérieur, aura permis
de sensibiliser de façon presque solennelle les
400 étudiants présents dans l’amphithéâtre. Une
sensibilisation, un premier électrochoc nécessaire
avant de publier l’enquête sur les réseaux
sociaux.
Pour rappel, l’enquête fut structurée autour de quatre grands axes :
1° - Les violences sexistes et sexuelles au sein de la vie universitaire.
2° - Les violences sexistes et sexuelles en milieu professionnel de l’étudiant.
3° - L’impact de ces violences sur la vie des étudiants et leur sensibilisation à ce sujet.
4° - Les propositions pour lutter contre toutes ces agressions.
Ainsi l’enquête fut publiée le 21 novembre sur
les réseaux sociaux de l’ANEPF, ceux des 24 associations
représentatives, mais aussi relayée
par la mailing des universités auprès des étudiants.
Un mois plus tard, le 21 décembre, l’enquête
était clôturée. Recensant 2 103 réponses. 2 103
étudiantes et étudiants qui ont témoigné, certains
faisant part de vécus d’une rare violence.
12 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Après analyse, s’en est suivi une semaine de campagne
de communication à la fin janvier sur les réseaux
sociaux pour annoncer l’arrivée prochaine
des résultats, dévoilés durant une conférence de
presse organisée à la faculté de pharmacie de
Paris Descartes, le 02 février 2022. Bien que la
conférence se destinait à la presse, cette dernière
fut retransmise en Facebook live, afin de permettre
aux étudiants qui le souhaitaient, d’y assister.
Les résultats de l’enquête en quelques
chiffres
Vous pouvez dès à présent retrouver le dossier
de presse de l’ANEPF dans son intégralité (incluant
de nombreux autres chiffres, témoignages
ainsi que les propositions de l’ANEPF et son réseau)
sur nos réseaux sociaux ou sur notre site
internet !
Attention : Certains témoignages ou chiffres
peuvent heurter la sensibilité de certains, ou faire
ressurgir de douloureux maux. Ainsi, ne sois pas
obligé de lire le dossier de presse. Si le besoin se
fait sentir, n’hésite pas à en parler à tes proches,
famille, amis où auprès de l’ANEPF directement.
Les violences sexistes et sexuelles en milieu
universitaire
Outrages sexistes : 49% des étudiants interrogés
disent avoir déjà fait l’objet de remarques
sexistes au sein de leur milieu universitaire, soit
presque 1 étudiant sur 2.
Des propos qui concernent 55,4% des femmes
et 28,6% des hommes interrogés. Les femmes
reçoivent donc deux fois plus de remarques sexistes
que leurs confrères masculins au cours de
leur vie étudiante.
Harcèlement sexuel : 41,7% répondent avoir
déjà subi les frais du harcèlement sexuel en
milieu universitaire. Un harcèlement sexuel qui
concernerait 48,4% des femmes interrogées
contre 18,5% des hommes. Ce qui signifie qu’une
femme sur deux et un homme sur cinq ont fait
l’objet de ce harcèlement durant leur cursus universitaire.
Agressions sexuelles : 24% des répondants déclarent
avoir déjà subi des agressions sexuelles
durant leur vie au sein de l’université. 27% des
étudiantes interrogées déclarent en avoir été victimes,
tandis que ce type de violences concerne
13,2% des hommes sondés.
Viols : 75 personnes expriment le fait d’avoir été
violées dans le cadre de leur vie universitaire soit
3,7% de l’ensemble des sondés. Une violence qui
concerne 4,2% des femmes interrogées soit 68
étudiantes. 8 hommes ont répondus avoir étés
violés durant leur cursus universitaire parmi ces
75 personnes.
Journal de l’ANEPF n°13- Février 2022 13
Il est à noter que 2,2% des répondants, soit 46
personnes, ne sont pas en mesure de dire si
ils ont subis un viol. Un chiffre faisant très certainement
écho aux viols domestiques au vu
des témoignages. Il s'agit de viols pratiqués par
le ou la conjointe de l’étudiant. Une problématique
trop méconnue par les étudiants euxmêmes,
prompts à considérer ces rapports sexuels
comme “acquis” par principe de la relation
établie.
Les violences sexistes et sexuelles en milieu
professionnel
Agissements sexistes à l'officine
32,6% des étudiants affirment avoir déjà été
confrontés à des remarques sexistes à l’officine.
37,1% des femmes ont répondu favorablement
à cette question, tandis que 18,3% des hommes
répondent à l’affirmative.
Harcèlement sexuel à l’officine
30% des étudiants et étudiantes ont déjà été victimes
de harcèlement au sein même de l’officine.
Un chiffre qui concerne 34,8% des femmes et
22,3% des hommes.
Harcèlement Sexuel à l’hopital
25% des étudiants ayant déjà eu un pied dans
le monde hospitalier se sont confrontés à du
harcèlement sexuel. Harcèlement subi par 28%
des femmes et 9% des hommes.
Agressions Sexuelles en milieu professionnel
15% des étudiants auraient subi des agressions
sexuelles, en officine, où à l'hôpital ainsi qu’en
Industrie. 19% des femmes sondées y furent
confrontées. Les hommes sont quant à eux 8%
à avoir vécu des agressions sexuelles dans ce
cadre profesionnel.
Viols en milieu professionnel
On dénombre deux viols en milieu professionnel,
tous deux subis par des femmes.
L’un en milieu hospitalier.
Le second au sein même d’une officine, accompagné
d’un témoignage édifiant figurant au sein
du dossier de presse.
Agissements sexistes à l'hôpital
Parmi les étudiants ayant pratiqué leur externat
ou parmi les internes en pharmacie ayant répondus
à ce sondage : 29,7% déclarent avoir été l’objet
de remarques sexistes. 32,9% des femmes et
15% des hommes.
14 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Un projet qui se clôture, une problématique qui persiste.
Aujourd’hui une page se tourne : l’enquête est menée, les réponses analysées, le dossier
de presse rédigé. Les chiffres rendus publiques, les témoignages devenus indélébiles.
Pour autant, la problématique persiste, nombreux sont les témoignages encore inaudibles
et en ce moment-même, d’autres violences ont sûrement lieu, qu’importe la filière.
Ainsi il incombe à chacun d’entre nous, non pas demain mais aujourd’hui, d’être proactif.
Il faudra donc continuer de discuter, de sensibiliser, d’informer, de former, de proposer
des solutions. Mais aussi d’écouter, d’aider, de soutenir et d’orienter les potentielles victimes.
Pour que demain, plus aucune fédération étudiante n'ait à mener une telle action.
Pour que demain, personne n’ait à son tour à analyser des résultats similaires.
Journal de l’ANEPF n°13- Février 2022 15
Numérique :
Mon Espace Santé, votre santé à portée de main
Mon Espace Santé c’est quoi ?
Mon Espace Santé est un service numérique individuel
et personnalisable qui est disponible pour
tous les usagers du système de santé.
À compter du 31 janvier, toutes les personnes
couvertes par l’assurance maladie seront donc invitées
par mail ou par courrier à activer leur profil
sur le site dédié : monespacesante.fr
Mon Espace Santé a été conçu dans la lignée du
Dossier Médical Partagé (DMP) créé en 2011, et
permet à chacun de stocker et partager ses documents
et ses données de santé en toute sécurité.
Vous pouvez dès à présent ouvrir
votre espace santé en vous connectant
sur monespacesante.fr et
en générant un « code provisoire ».
Les 4 grandes fonctionnalités de MES :
• Un dossier médical, ce dernier sera une version
améliorée du DMP où vous pourrez y
stocker l’intégralité de vos données de santé
de façon sécurisée (ordonnances, profil
médical, mesures de
santé, traitements, résultats
d’examens, carnet
de vaccination, antécédents
médicaux,
allergies, comptes rendus
d’hospitalisation…)
et les partager avec vos
professionnels de santé,
préalablement choisis,
notamment en cas d’urgence.
• Un catalogue d'applications certifiées par
l'État afin d’être mieux guidé dans le choix des
outils numériques utilisés pour le suivi de votre
santé.
• Une messagerie sécurisée pour
échanger des informations en
toute confidentialité avec vos
professionnels de santé.
À savoir sur le fonctionnement
de la MSSanté (Messagerie
Sécurisée de Santé) : Seul le
professionnel de santé peut initier
un contact avec vous, vous
pourrez ensuite lui répondre et
échanger ensemble. De plus, il
n'est pas possible de communiquer
avec un autre usager via
cette messagerie de santé.
• Un agenda de santé pour centraliser vos rendez-vous
médicaux et recevoir divers rappels
pour les dates clés de vos examens de contrôle
(bilans, mammographie, vaccination...).
16 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Numeric’Action
Comment activer Mon Espace
Santé ?
A partir du 31 janvier et jusqu'à mars 2022,
comme tous les affiliés de l'Assurance Maladie,
vous recevrez un courrier ou un e-mail vous demandant
d'activer leur Espace santé. Une fois
reçu ils disposent alors d'un délai de 6 semaines
pour vous opposer à sa création. Sans réponse
de votre part durant ce délai, votre profil sur votre
Mon Espace Santé sera automatiquement créé.
Vous pouvez également décider de clôturer ce
service à tout moment.
Que devient le DMP ?
• Si vous disposiez préalablement d’un DMP
ce dernier sera conservé. Dès l’activation de
votre espace santé, vous y retrouverez tout
votre contenu.
• Si vous disposez d’un DMP mais que vous
vous opposez à l’ouverture de votre espace
santé, celui-ci ne sera pas supprimé mais
vous ne pourrez bientôt plus y accéder car
l’application et le site dmp.fr disparaîtront
prochainement. Votre DMP restera cependant
accessible par les professionnels de
santé pendant une période transitoire avant
d’être définitivement clôturé.
D’où proviennent les données
qui sont dans Mon Espace Santé
?
Vous retrouverez sur Mon Espace Santé les données
de l’historique de vos soins. Ces données
seront alimentées par votre caisse d’assurance
maladie.
Pour activer votre espace numérique de santé
vous devrez vous diriger vers le site monespacesante.fr
muni de votre carte Vitale ainsi que
du code provisoire reçu par e-mail ou courrier
afin de bénéficier immédiatement des services
proposés. Il vous sera demandé de définir un
identifiant personnel de connexion ainsi qu'un
mot de passe.
Pour s’opposer à l’ouverture de votre espace
santé vous pourrez faire les démarches en
ligne sur monespacesante.fr ou sur la ligne
téléphonique 3422.
Vous pourrez y ajouter de nombreux documents
ou données de santé au sein de votre profil. Les
professionnels et établissements de santé pourront
également y déposer des documents et
toutes autres informations relatives à votre état
de santé (les comptes rendus d’hospitalisation,
les résultats d’imagerie médicale ou de biologie,
etc.).
Une application mobile Mon espace santé devrait
même être disponible courant 2022 !
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 17
Mon Espace Santé : sécurité &
données de santé
La sécurité
Les données regroupées dans Mon Espace Santé
sont hébergées en France par Atos, une entreprise
française sous la protection de l’Etat et de
l’Assurance Maladie. Le système de sécurisation
des données de santé conservé dans Mon espace
santé s’appuie sur un ensemble de garanties
techniques que vous pouvez consulter sur le
site.
Vous voulez plus d’infos ?
Rendez vous sur : monespacesante.fr/protection-donnees-personnelles
et retrouvez toutes les
informations relatives à la protection de vos données
personnelles de santé.
Le contrôle de vos données de santé
C’est vous qui contrôlez l’accès des professionnels
de santé à vos informations et documents
stockés dans Mon Espace Santé. Ce qui signifie
que seuls les professionnels que vous avez autorisés
pourront accéder aux documents de votre
espace. Encore mieux, vous recevrez même une
notification dès qu’un professionnel y accèdera !
Vous pouvez également choisir de bloquer l'accès
aux professionnels que vous souhaitez.
En cas d’urgence : Si vous l’avez autorisé, les professionnels
de santé pourront accéder à vos documents
disponibles sur votre espace.
Astuce : Il vous est possible de partager une synthèse
de votre profil médical disponible au format
PDF dans Mon Espace Santé.
La phase pilote de MES, les
premiers résultats
Une phase pilote de Mon Espace Santé a été
lancée en juillet 2021 dans trois départements
qui sont : la Haute-Garonne, la Loire-Atlantique et
la Somme.
Les premiers résultats de cette phase pilote ont
montré que moins de 0,7% des usagers s’étaient
opposés à la création de leur espace santé et
qu’ils étaient plus de 3,3 millions à avoir un profil
Mon Espace Santé. Parmi eux, plus de 160 000
usagers ont déjà utilisé Mon espace santé.
L’ANEPF et son réseau au plus
près de Mon Espace Santé
L’ANEPF est investie dans le déploiement de Mon
Espace Santé et participe à des sessions d’information
et de sensibilisation autour de l’outil. Le
26 octobre dernier l’association est intervenue au
côté de la Délégation Ministérielle du Numérique
en santé pour présenter l’outil aux étudiants de
Paris lors de leur salon de l’officine.
Mon Espace Santé est également un sujet abordé
par Eliza, vice-présidente chargée du Numérique
à chaque événement de l’ANEPF. Deux étudiants
toulousains : Pauline Bouzigues et Christophe
Lavigne ont été également recrutés comme Ambassadeurs
sensibilisateurs lors de la phase
pilote en Haute-Garonne pour contribuer à la
promotion dudit outil. Ils vont prochainement organiser
une conférence autour de Mon Espace
Santé lors du Forum de Toulouse aux côtés du Dr
Jean-Louis Fraysse.
E
Pour plus de renseignements au sujet du numérique en santé, n’hésitez
pas à consulter Eliza REGNIER, vice-présidente en charge du Numérique à
l’ANEPF !
18 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Expérimentation article 51 : OSyS
L
’article 51 de la LFSS (Loi de Financement
de la Sécurité Sociale) de 2018 permet de
proposer des expérimentations de nouvelles organisations
du soin. Sur 967 dossiers article 51
déposés, 103 ont été acceptés et seuls 8 concernent
le pharmacien. OSyS est l'un d'entre eux.
Nous avons pu discuter avec Martine
COSTEDOAT, directrice générale de Pharma Système
Qualité sur l’expérimentation Pharm OSyS.
Qu’est-ce qui est à l’origine de cette expérimentation
?
OSyS pour Orientation Système Soins est une
expérimentation article 51 sur 2 ans en Bretagne.
Elle est portée par l’association Pharma Système
Qualité et soutenue par l'ARS Bretagne, les
URPS (Union Régionale des Professionnels de
Santé) pharmaciens et médecins libéraux : c’est
donc un projet interprofessionnel. Elle s’inspire
de l’organisation en Suisse du premier recours
en pharmacie, le netCare. Le but est d'encadrer,
de sécuriser et homogénéiser la prise en charge
pharmaceutique, de réduire le recours inapproprié
aux urgences et de sécuriser et accompagner
l’automédication. L’expérimentation a été
acceptée en février 2021, après une préparation
de plus de 18 mois!
Comment fonctionne OSyS en pratique ?
La demande de dérogation de cette expérimentation
permet par exemple au pharmacien d’enlever
lui-même une tique.
Un Compte-Rendu est envoyé au médecin par
messagerie sécurisée ou remis au patient, ce
qui aide aussi à la prise en charge après cette
intervention.
Quelles pharmacies réalisent cette expérimentation
?
50 pharmacies de Bretagne participent à cette
expérimentation. Elles sont situées dans 9
zones identifiées par l’ARS (Agence Régionale
de Santé) comme des zones en sous-densité
médicale. Les pharmaciens participant à l’expérimentation
ont eu une journée de formation
obligatoire par un médecin et un pharmacien. Ils
recevront une indemnisation pour chaque triage
effectué.
Et dans le futur ?
L’objectif est de réaliser 15 000 situations de
triage en 2 ans. Au vu de la situation sanitaire,
une demande va être déposée pour augmenter
la durée de l’expérimentation de 6 mois.
Si les résultats de l’expérimentation sont concluants,
on peut imaginer une généralisation et un
développement national d’OSyS !
Un patient rentre dans la pharmacie, sans rendez-vous,
avec une demande de premier recours
correspondant à une des 13 situations de triage
de l’expérimentation : rhinite, diarrhées, douleur
pharyngée, conjonctivite, plaie simple etc. Il est
pris en charge dans l’espace de confidentialité,
le pharmacien dialogue avec le patient tout en
utilisant un outil numérique basé sur des arbres
décisionnels conçu en collaboration entre pharmaciens
et médecins. Le triage permet de rassurer,
soulager rapidement un patient, ou détecter
rapidement une situation à risque nécessitant
une orientation vers un médecin parfois vers les
urgences directement.
Journal de l’ANEPF n°13- Février 2022 19
LA
transition écologique dans
nos études
Depuis novembre 2020, l’ANEPF et son réseau portent des propositions dans l’objectif
d’améliorer la santé environnementale en France et développer la transition écologique
dans le secteur de la santé, notamment via sa contribution Santé Environnementale.
Ainsi en mars 2021, le think-tank The Shift Project et l’ANEPF se sont associés afin de rédiger
un questionnaire, publié par la suite auprès des étudiants. Questionnaire abordant de nombreux
sujets liés à la considération de la santé environnementale dans le domaine pharmaceutique,
s’appuyant notamment sur un axe majeur concernant de près les étudiants : celui de la
transition écologique dans les études de pharmacie.
Cette enquête s’est imposée comme une nécessité, afin de mettre en
avant ce qu’attendent les pharmaciens de demain à ce sujet. Un seul
chiffre pour résumer tout celà ? 97,6% des étudiantes et étudiants interrogés
considèrent que le changement climatique est un enjeu majeur
du XXIᵉ siècle.
Clara, vice-présidente chargée de la transition écologique et de la santé
environnementale à l’ANEPF s’est donc occupée de traduire cette enquête
pour vous, dont nous vous en présentons les prémices !
La transition écologique, un enjeu majeur pour les étudiantes et étudiants
en santé
Par cette enquête, près de 600 étudiants, soit 85,4% des sondés, se disent favorables à la mise
en place d’enseignements au sujet des enjeux climatiques en santé.
En parallèle, ce sont 35,1% des étudiants sondés qui déclarent avoir suivi des enseignements
sur les enjeux climatiques/environnementaux au cours de leurs cursus, tandis que 58,3%
d’entre eux n’ont pas eu accès à de tels enseignements.
Il en ressort que les étudiants en pharmacie souhaitent être véritablement acteurs de cet enjeu,
notamment au travers d’enseignements qui leur seraient dispensés. Ils déclarent d’ailleurs
vouloir travailler en interprofessionnalité au sujet de cette problématique.
Alors que la plupart des écoles d’ingénieurs et de commerce se positionnent sur l'enseignement
de la Transition écologique, tout comme l’EHESP (Ecole des Hautes Etudes de Santé
Publique) formant les futurs directeurs d’hôpitaux aux enjeux environnementaux à travers la
formation ChanCES. Les étudiants en pharmacie n’ont eux pas d’offres de formations obligatoires,
ou du moins mises systématiquement à leur disposition à ce sujet.
Proposer ce type d’enseignement répondrait à la fois à des enjeux d’attractivité pour nos
études, mais aussi de bon sens et de résilience. La pratique professionnelle visant à se transformer
radicalement face aux contraintes environnementales à venir.
20 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Il est bon de rappeler que le secteur pharmaceutique, dû à son activité, est particulièrement intense
en carbone. Puisque d’après le rapport du Shift Project sur la contribution du secteur de
la santé au réchauffement climatique en cours, les médicaments et les dispositifs médicaux
pèsent pour 50% de l’empreinte carbone de ce secteur, soit environ 25 tonnes de Co2e, pour
la France.
Décarboner la chaîne de valeurs des produits de santé, est donc un enjeu majeur pour les futures
générations de pharmaciens et de pharmaciennes, ils ne pourront le faire qu’en ayant été
solidement formé pendant leurs études.
Des enseignements… avec le campus assorti !
Également interrogés au sujet des normes écologiques de leur campus, ils sont
18,5% à trouver que le leur répondent aux normes écologiques. 79,4% des étudiants
ayant répondu à l’enquête pensent ainsi que la question du développement durable
devrait être intégré de manière plus importante dans la gestion des campus.
En somme, les étudiants veulent que le cadre de formation soit cohérent avec les problématiques
environnementales actuelles au même titre qu’elles devraient être enseignées, à l’heure
où la protection et la préservation de l’environnement deviennent des évidences dans la société
dans laquelle nous vivons toutes et tous.
Les lieux d’études doivent désormais incarner cette volonté de changement que les nouvelles
générations de pharmaciens espèrent pour demain.
Intéressé par les propositions de l’ANEPF au sujet de la Santé Environnementale ? N’hésite pas
à consulter la contribution portant le même nom, ou te rapprocher directement de Clara Mourgues,
vice-présidente chargée de la transition écologique et de la santé environnementale à
l’ANEPF !
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022 21
L
'Ordre
dans toutes
ses sections !
section B
Dès les premiers numéros du Journal de l’ANEPF, vous avez pu prendre connaissance
de la rubrique ‘’ L’Ordre dans toutes ses sections ‘’, permettant de découvrir, au fil
des éditions, la section D, la section C, la section E ainsi que la section A ! Aujourd’hui,
nous allons à la rencontre de la section B !
L’Ordre est divisé en plusieurs sections que nous vous proposons de découvrir dans chacun
des numéros du Journal de l’ANEPF.
Nous avons pu échanger avec Frédéric BASSI, président de la section B. Une interview que j’ai eu
plaisir à mener et que je vous laisse à présent découvrir. Bonne lecture à tous.
Pourriez-vous vous présenter ?
J’ai passé ma thèse en 1983, durant une des premières années
où la thèse était rendue obligatoire, une époque où les
études de pharmacie ne duraient par ailleurs que 5 ans. Par
la suite, j'ai eu un parcours assez atypique au regard de la
position que j’occupe actuellement au sein de l’industrie via
l’Ordre. J’ai fait une école de commerce puis ai pu travailler
au sein de quatres laboratoires pharmaceutiques industriels.
Ensuite je suis parti quelques années dans une petite société
de biotechnologies, j’ai participé à son organisation en Europe
et en France. L’objectif était d’obtenir l’autorisation de mise
sur le marché centralisée pour un inhibiteur du C5 pour une
pathologie assez rare : l’hémoglobinurie paroxystique nocturne.
Et depuis maintenant un peu plus de 13 ans je suis le
pharmacien responsable et le directeur des affaires pharmaceutiques
et réglementaires de BMS (Bristol Myers Squibb)
en France. Je suis rentré à l’Ordre en 2009 comme conseiller
ordinal, et depuis 2015 suis le président de la section B.
22 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Qui représentez-vous au sein
de la section B de l’Ordre ?
On représente tous les inscrits, donc tous les
titulaires d’un diplôme ou d’une équivalence au
niveau européen. Ces personnes réalisent des
actes pharmaceutiques, comme une certification
de lot ou une validation d’un document, et
en ce sens l’inscription à l’Ordre est obligatoire.
Le pharmacien responsable en France, possède
la totalité de ces “pouvoirs”, relatifs aux actes
pharmaceutiques. Ne pouvant pas tout faire, il
va donc déléguer tout ou partie de certains actes
pharmaceutiques auprès des pharmaciens
adjoints.
L’Ordre réunit l’ensemble de ces pharmaciens,
environ 4 200, qu’on va répartir entre une grande
majorité d’adjoints, et quelques-uns qui, de par
leur expérience particulière que l’Ordre confirme,
leur autorisant à devenir pharmaciens responsables,
ou pharmaciens responsables intérimaires
ou pharmaciens délégués intérimaires.
Quels sont les enjeux de votre
section ?
D’abord il y a un enjeu général, qui est la raison
de l'existence de l’Ordre : s’assurer de la
compétence, de l’expérience, de la déontologie
et de l’éthique du pharmacien tout au long de
son activité professionnelle. Il nous faut bien
évidemment accompagner les pharmaciens, les
conseiller.
S’ajoute à celà un rôle de défense de la profession,
au niveau industriel on va veiller à la défense
de l’organisation au regard de la chaîne pharmaceutique
telle qu’elle existe en France depuis la
production jusqu’à la dispensation.
Concernant nos projets. Nous en avons bien
évidemment un conséquent qu’il ne faut pas
passer sous silence : la commission européenne
a décidé de rouvrir la législation actuelle sur les
médicaments au niveau européen. On est régis
par une directive (directive 2001/83/CE) qui a
été retranscrite en droit français dans le code de
la santé publique avec des adaptations liées au
système même de l’organisation des soins en
France.
L’Ordre dans toutes
ses sections !
Notre objectif est de montrer que cette chaîne
pharmaceutique telle qu’elle a été précisée aujourd’hui
apporte sécurité, qualité et efficience
du médicament en France pour les patients. Elle
est la garante de cette chaine comme on a pu
l'observer, entre autres, au cours de la crise du
Covid.
Ce que la crise sanitaire a pu
modifier pour les pharmaciens
que vous représentez ou la
représentation des industries
pharmaceutiques pour la population
générale ?
On a constaté, depuis mars 2020, une mobilisation
complète, un renforcement du rôle de l’organisation
telle qu’elle est décrite en France, du
pharmacien responsable. Au niveau de la section
B nous avons mis en place le télétravail de
la section, qui n’a entraîné aucune interruption
dans les évaluations, les inscriptions, les décisions
liées à l’ensemble de la vie de la section.
Nous avons donc organisé des conseils plus
courts, mais plus régulièrement. Afin d’échanger
avec les pharmaciens de la section B et particulièrement
les responsables, nous avons mis en
place des échanges par l’intermédiaire de FAQ,
qui ont étées mises à disposition de l’ensemble
des pharmaciens. Nous avons eu beaucoup de
discussions pour répondre aux questions des
pharmaciens, mais aussi beaucoup d’échanges
avec les autorités, aussi bien la DGS, l’ANSM, la
HAS pour des questions d’activités promotionnelles,
liées au transport des médicaments, notamment
vers les DOM-TOM afin qu’ils puissent
avoir accès aux produits le plus vite possible.
On a vraiment fait le lien entre les autorités et les
pharmaciens au cours de cette période.
A côté de celà, il y a eu une prise de conscience
sur l’évolution des techniques qui nous permet
aujourd'hui d’évoluer dans notre appréhension
et notre façon de travailler : on parle du télétravail
mais pas que, tout le système informatique
des signatures électroniques, tout le système
d’échanges d’informations… On a fait un sondage
auprès des pharmaciens responsables et
on est en train d’essayer de voir avec l’aide des
autorités, la façon de réfléchir à la pérennité de
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022 23
certains de ces acquis de la crise. On ressort
donc grandis d’une certaine manière de cette
pandémie.
Par rapport à la population générale, le LEEM
a publié un sondage sur l’image de l’industrie
pharmaceutique. Ce qui est intéressant c’est
que l’image des pharmaciens d’officine est excellente,
mais l’image de l’industrie pharmaceutique,
elle, a fait un bond spectaculaire en termes
de positivité. L’industrie et le système global ont
répondu présent. Les ruptures sont bien évidemment
à déplorer mais nous n’avons pas eu plus
de ruptures durant la crise qu’avant. Il y a eu une
maîtrise des produits d’urgence, une mobilisation
pour la fabrication de certains produits, une
mobilisation au sujet de l’innovation, une mobilisation
pour la production. Tout celà a, semble-til,
été perçu positivement par la population.
On se trouve aussi, dans un objectif de l’administration
et du gouvernement, à favoriser
la ré-industrialisation au niveau pharmaceutique,
en France et en Europe. Il y a une place
extrêmement importante et on ne pourra le faire
que si on a des personnes compétentes et bien
formées. Les pharmaciens issus des universités
aujourd’hui en France, avec la 6ème année, les
masters etc sont extrêmement appréciés, de par
leur qualification pour répondre à cette demande
croissante.
Avec l’arrivée de la présidence
française au conseil de l’Union
Européenne, quelles sont vos
attentes ?
La section B a de fortes attentes à ce sujet, déjà
par rapport à l’évolution de la réglementation.
Mais il faut savoir que si cette réflexion au sujet
de la volonté de réformer la directive européenne,
ou les “acquis européens” au niveau de la santé
se met en place, c’est quelque chose qui va être
évidemment de longue haleine.
Les objectifs de la section B sont très clairs : on
estime que le système français est un système
qui fonctionne avec à la tête une personne qualifiée,
responsable, mandataire sociale de l’entreprise.
Possédant sous sa responsabilité, tous les
tenants et les aboutissants de la responsabilité
de la commercialisation du médicament.
Au niveau européen on ne retrouve pas cette
personne pour chapeauter tout celà. En France
quelqu'un possède cette vision générale, et sera
personnellement responsable devant ses pairs.
Il nous faut donc promouvoir le système français
et le fait qu’il possède le “single point of contact”,
avoir quelqu’un vis à vis des autorités comme
unique point de contact pour la responsabilité
pharmaceutique.
Quels sont les défis à relever
pour l’industrie pharmaceutique
de demain ?
Il y a bien évidemment le défi de l’innovation, qui
est porté mais doit se poursuivre.
Le défi de la capacité à produire tous types de
produits dont les populations ont besoin.
Et un troisième défi dont on ne pourra pas se
couper, c’est un défi qui doit s’intégrer dans une
chaîne nécessaire et scientifique de protection
de la planète. On ne peut pas faire abstraction de
celà. La production, qu’elle soit de produits “chimiques
et classiques” mais aussi biologiques, son
transport et sa mise à disposition doit s’effectuer
en accord avec ce qu’on peut imaginer pour
la protection de la planète, et en ce sens je suis
certain que seule la voix scientifique nous permettra
de répondre à ces besoins et demandes.
Le retour en arrière n’est absolument pas envisageable
pour la population. Ce qui est formidable
c’est que chacun peut trouver sa place dans
ce défi là.
Un dernier mot pour les étudiants
en pharmacie ?
J’ai la chance avec d’autres conseillers de partager
la position ordinale et d’aller vers les étudiants
en visitant les facultés, on en visite en moyenne
entre 10 et 12 par an. Et je suis impressionné par
la qualité des échanges que l’on peut avoir avec
eux, la profondeur de leurs réflexions et le côté
volontaire de ces derniers à se dépasser, se surpasser.
Dans une industrie, ce qui joue pour le développement
futur et actuel du professionnel qu’il va
devenir c’est son comportement.
Son comportement à prendre les challenges,
son comportement à aller vers ce qu’il ne connaît
pas, son comportement à échanger et travailler
en groupe, en équipe et non plus en solo.
Aujourd'hui vous avez une chance extraordinaire
: un paradigme entièrement changé en 5 ou 6
24 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
L’Ordre dans toutes
ses sections !
ans sur les innovations, un paradigme révolu sur
la manière de produire les médicaments… vous
avez devant vous de nombreux challenges pour
produire les médicaments et les diffuser à tous.
Tout est possible, je suis certain que chaque
étudiant trouvera dans l’industrie pharmaceutique,
le poste qui lui convient.
Il faut avoir confiance dans le génie humain de
ce que l’on peut faire, et aussi savoir se retourner
pour apprécier ce qui a été fait, notamment dans
cet après COVID.
L’Ordre dans toutes ses sections : le mot de la fin !
Ici s’achève donc l’une des rubriques phares du Journal de l’ANEPF. Initiée par Julie NAPIERAL-
SKI, poursuivie par Athénaïs ERCKER, j’ai l’immense plaisir d’avoir à mon tour porté l’héritage de
cette belle aventure en allant à la rencontre des présidents de sections qu’il manquait à ce parcours
pour clôturer cette dernière, exactement 2 ans après son lancement.
Il est impossible pour l’ANEPF de mettre un point d’honneur à cette série sans saluer l’engagement
de l’Ordre à nos côtés. Il est un interlocuteur privilégié à notre association et s’est toujours engagé
dans les projets des bureaux nationaux successifs : campagnes de promotion des études de santé,
dons pour les Aides Ponctuelles d’Urgence, écoute au sujet du mal-être étudiant et autres sujets
que nous portons à leurs côtés.
L’Ordre est, et sera toujours disponible dans votre vie future et professionnelle, que vous soyez
pharmacien adjoint ou titulaire, pharmacien industriel ou dans la distribution, pharmacien exerçant
au sein de départements et collectivités d’outre-mer, pharmacien biologiste ou hospitalier…
Si vous souhaitez en savoir plus sur les différentes sections de l’Ordre, voici les différentes éditions
du Journal de l’ANEPF à consulter pour que vous aussi, puissiez aller à la rencontre de l’Ordre,
dans toutes ses sections !
Section A - Ph a rm aciens titu l a ires d ’of f icine
Section B - Pharmaciens de l’industrie
Numéro 9 | Avril 2021
Numéro 13 | Février 2022
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022 25
Section C - Pharmaciens de la distribution
Section D - Pharmaciens adjoints
Numéro 4 | Avril 2020
Numéro 3 | Février 2020
Section E - Pharmaciens des départements
et collectivités d’outre-mer
Section G - Pharmaciens biologistes
Numéro 6 | Septembre 2020
Numéro 12 | Septembre 2021
Section H - Pharmaciens hospitaliers
26 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Numéro 7 | Novembre 2020
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Journal de l’ANEPF n°13- Février 2022 Organisé par:
27
TOUR DU MONDE DE LA
PHARMACIE
Pharmacie 2030 : Une vision pour la
pharmacie d’officine en Europe
Les pharmaciens d’officine apportent une contribution dynamique et durable à la santé des personnes
et des communautés qu'ils servent. Ils sont prêts à renforcer cette contribution et à aider
à consolider les systèmes de santé européens. Nous vous présentons aujourd’hui des exemples
d’évolutions et nouvelles idées qui fleurissent chez nos voisins :
Garantir la qualité des soins et la sécurité des patients
Pays-Bas
Aux Pays-Bas, l'association royale des pharmaciens néerlandais (KNMP) a lancé un projet pilote
dans les pharmacies d’officine dans le but de démontrer l'impact des tests pharmacogénomiques
(PGx) effectués par des pharmaciens d’officine sur des patients individuels. Après avoir élaboré des
directives fondées sur des données probantes et suivi une formation appropriée, les pharmaciens
ont recueilli et interprété les résultats des tests PGx, discuté de l'optimisation du traitement avec
d'autres professionnels de soins de santé et donné des conseils sur les changements à apporter à
la pharmacothérapie des patients. Cela a conduit à des interventions telles que des ajustements de
doses et des changements de traitements.
Un rôle crucial dans l’accélération de la campagne vaccinale. En mars, le ministère de la santé a
adopté une modification temporaire de la réglementation donnant aux pharmaciens d'officine le
droit d’administrer le vaccin dans les pharmacies. Cependant il fallait au préalable un accord de la
municipalité. Cela s’étant bien déroulé, depuis mai, toutes les pharmacies peuvent vacciner sans
accords préalables ce qui a permis de vacciner 120 000 personnes par semaine.
Améliorer la santé publique
Canada
Au Canada, les pharmaciens communautaires proposent des programmes de gestion des médicaments
aux patients souffrant d'une ou plusieurs maladies chroniques. Ces programmes impliquent
une évaluation, la fixation d'objectifs de santé clairs, le suivi et la gestion des médicaments (y compris
la prescription en pharmacie indépendante) et aident les patients à gérer plus efficacement
leurs conditions médicales. Ces services ont démontré leur rentabilité et ont amélioré les résultats
des patients.
Italie
En Italie, pendant la semaine internationale du diabète, les pharmaciens, en collaboration avec d'autres
parties prenantes, organisent une campagne de dépistage du diabète dans les pharmacies. Il
s'agit notamment d'aider les patients à mesurer leur glycémie et à remplir un test validé de score
de risque de diabète (FINDRISC), ainsi que de leur donner des conseils sur les facteurs de risque et
la prévention de la maladie.
28 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Tour du Monde
de la Pharmacie
Garantir l'accès aux médicaments et aux services de santé
Espagne
En Espagne, il existe un système de communication appelé CISMED. Il s'agit d'une plateforme où
plus de 6 000 pharmacies signalent à leur “Ordre régional” les médicaments qu'elles n'ont pas
pu commander, sur une base quotidienne. Ces informations permettent d'identifier des situations
généralisées de fourniture irrégulière de médicaments à la pharmacie, qui sont ensuite transmises
aux autorités compétentes.
Angleterre
En Angleterre, le service national de santé "NHS Urgent Medicine Supply Advanced Service" (NUM-
SAS) vise à gérer les demandes d'approvisionnement urgentes en médicaments, à réduire la demande
sur le reste du système de soins urgents, à résoudre les problèmes qui conduisent les patients
à manquer de leurs médicaments et à sensibiliser ces derniers à la répétition électronique
des ordonnances.
Contribuer à la durabilité des systèmes de soins de santé
Suisse
En Suisse, les médecins et les pharmaciens communautaires travaillent ensemble pour fournir des
soins par l'intermédiaire de la pharmacie dans le cadre du service "netCare". Le triage initial est effectué
à la pharmacie par le pharmacien à l'aide d'un arbre de décision. Ensuite, le patient est soit
traité par le pharmacien, soit consulté par vidéo à la pharmacie avec un médecin, soit orienté vers
un médecin pour une consultation traditionnelle. Les algorithmes de l'arbre de décision sont validés
par les médecins, et les patients reçoivent un appel de suivi trois jours après le traitement pour évaluer
le service. Les pharmaciens du projet netCare suivent une formation spécifique pour apprendre
à utiliser les arbres de décision avant de fournir le service. Une étude a été menée pour évaluer
l'efficacité, la sécurité et l'efficience selon la loi sur l'assurance maladie en Suisse. Les résultats
montrent que 73 % des cas ont été traités par le pharmacien, 20 % par les téléconsultations avec
les médecins et les 7 % restants ont été orientés vers des soins aigus ou une consultation en face à
face avec un médecin. Le service est remboursé par les assureurs maladie.
Angleterre
En Angleterre, les patients qui commencent une nouvelle thérapie peuvent bénéficier du "new medicine
service". Ce service apporte un soutien aux patients à qui l'on vient de prescrire un médicament
pour une affection de longue durée et vise à améliorer l'adhésion au traitement. Dans un délai
de deux semaines, le patient pourra bénéficier soit d'une consultation face à son pharmacien, soit
d'une consultation téléphonique au cours de laquelle le pharmacien mènera un entretien semi-structuré
afin d'identifier tout problème, effet secondaire, préoccupation ou non-adhésion au nouveau
médicament. Dans ces circonstances, le patient peut être orienté vers son médecin si nécessaire ou
recevoir des conseils appropriés de la part du pharmacien. Ils conviennent ensuite d'une date pour
une consultation finale dans un délai là encore de deux semaines. Le service est remboursé par le
Service national de santé.
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022 29
SNEEP, FAGE et Commission…
Quoi de neuf chez les élus ?
LE SNEEP
BANNIÈRE
Qu’est-ce qu’on y fait concrètement ?
Quoi ?
Le SNEEP c’est le Séminaire National
des Élus Étudiants en Pharmacie.
Quand ?
Du 18 au 20 Mars 2022.
Où ?
Faculté de pharmacie de Strasbourg.
Qui ?
Tous les élus étudiants (UFR, centraux,
CROUS…), les futurs élus et
même ceux qui hésitent encore !
Peu importe le conseil dans lequel
tu sièges, la date à laquelle tu as été
élu ou bien ton niveau, ce weekend
Ce weekend a pour but de permettre la rencontre et la formation
du réseau d’élus de l’ANEPF. Il est ouvert aux élus (ou en devenir)
de toutes les villes de France et ce peu importe leur niveau !
Durant le SNEEP, des formations spécifiques aux élus seront
proposées afin de faire monter en compétences le réseau.
Ce weekend vous permettra d’identifier les points forts de votre
équipe d’élus mais aussi ses points faibles afin de pouvoir travailler
dessus : communication interne et externe, écosystème de
l’élu, comment préparer un conseil et y siéger, prise de parole en
public et éloquence… En bref, vous sortirez de ce weekend avec
toutes les clés en main pour représenter au mieux les étudiants
de votre ville et être le plus efficace possible dans votre mandat !
À la suite du SNEEP vous serez incollables sur les actualités de
l’ANEPF et de la profession pharmaceutique. Car être élu c’est
aussi défendre votre futur métier à votre échelle. Aussi, l’ANEPF
travaille actuellement sur différentes thématiques essentielles
telles que les Violences Sexistes et Sexuelles, l’intégration
des étudiants en situations de handicap dans l’Enseignement
Supérieur, la Santé Mentale, les Aides Sociales et bien d’autres
sujets essentiels à la vie universitaire.
Ce weekend sera aussi l’occasion de découvrir les avancées de
l’ANEPF sur ces sujets et vous permettra de vous les approprier
pour mettre en place de nouvelles actions dans votre ville !
Mais ce n’est pas tout ! Ce weekend studieux vous réserve de
bons moments de cohésion et de rencontres : repas, soirées et
visite de Strasbourg seront au programme !
30 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Alors n’attendez plus !
Les actualités de la FAGE
LA RUBRIQUE
DES ÉLUS
• Commission permanente Transition Écologique : créée en décembre, elle compte parmi ses membres
Clara Mourgues notre VP transition écologique et santé environnementale à l’ANEPF.
• Vote du nouveau format du FIRF (Fond d’Initiative du Réseau de la FAGE). Rendez-vous dans le
prochain numéro du Journal de l’ANEPF pour plus d’explications.
• Trophée Sylvain Broussard : une récompense et une mise en valeur apportée par la FAGE à des
projets d’associations et fédérations de la FAGE. N’hésites pas à candidater et rendez-vous aux
Assoliades pour les résultats !
• Vote du plaidoyer des 50 propositions pour la jeunesse de la FAGE : un recueil de 50 grandes propositions
qui seront portées auprès des candidats à l’occasion de l’élection présidentielle française.
Disponible sur le forum de l’ANEPF !
• Point réseau et élections : suite aux élections CROUS et à la perte de sièges (CROUS et centraux),
la FAGE souhaite un renouveau de sa stratégie réseau et de ses méthodes électorales. Ainsi, si
vous avez des suggestions ou remarques à faire remonter, n'hésitez pas à en faire part au bureau
national.
• SNEE : Tout comme le SNEEP mais sans le P, il s’agit du Séminaire National des Élus Étudiants, et
s’inscrit donc dans les différents évènements de la FAGE. Il se tiendra à Avignon du 24 au 27 Mars
2022, n’hésitez pas à vous inscrire si vous êtes disponibles.
ZOOM SUR LA COMMISSION ÉLUS
Créée depuis un peu moins de deux ans, il s’agit sans
doute de la commission de l’ANEPF dont vous avez le
moins entendu parler ! Et pour cause : cette commission
s’adresse à un public bien particulier et ne concerne pas
spécialement des étudiants membres des 24 associations
représentatives. Pourtant, son rôle est loin d’être
négligeable. En effet, vos élus travaillent par le biais de
cette commission notamment pour aider les différents
vice-présidents de l’ANEPF à œuvrer pour l’amélioration
des conditions d’études et le futur de la profession !
Qui fait partie de cette commission ? Au moins un élu
UFR de chaque ville. On l’appelle le Référent Élu et il est
tenu de sonder son équipe d’élus et porter la voix des
étudiants lors des réunions de la Commission.
Le but de cette commission ? Assurer un lien entre les
élus, l’ANEPF et les associations locales. Faire remonter
Les Élus, mode d'emploi
les problèmes rencontrés dans chaque ville : qu’il s’agisse
des modalités d’examens ou la mise en place d’actions
dans les facultés entre autres ; et ainsi trouver des
solutions pour y remédier. Les membres de cette commission
donnent un avis sur les différentes problématiques
étudiées et aident donc les travaux de l’ANEPF en
représentant la voix des étudiants.
Elle a également pour objectif de former les élus et
développer leurs compétences afin de les rendre plus
efficaces et impliqués dans leur mandat.
Alors si toi aussi tu as des choses à dire et des idées,
n’hésite pas à contacter les élus UFR de ta faculté qui se
feront un plaisir de t’écouter ou de te renseigner au sujet
de la commission élus de l’ANEPF et ce qu’il se passe
en son sein !
Dans la lignée de la vulgarisation souhaitée par le mandat 2021-2022 du bureau national de l’ANEPF, vous
pourrez retrouver de nombreuses fiches de présentation des élus présents sur vos campus !
Ces documents sont à retrouver sur le forum dans la section “élus”, et vous permettront d’obtenir plus
d’informations et savoir à qui il faut vous adresser lorsque vous rencontrez des problèmes au sein de
vos études !
Vous pouvez également envoyer un mail à la plateforme « vos droits » de l’ANEPF : vosdroits@anepf.org
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022 31
L'UNECD
Union Nationale des Étudiants
en Chirurgie Dentaire
ZOOM INTERPRO
Le bien-être des étudiants en chirurgie dentaire
L’Union Nationale des Etudiants en Chirurgie Dentaire
(UNECD) sortait récemment sa nouvelle enquête liée au
bien-être de ses étudiants. L'enquête 2021 s’est voulue
similaire à la précédente édition, « Votre bien-être, parlons-en
» issue de 2018, afin de comparer les résultats
entre eux. Néanmoins, des questions ont été ajoutées
pour incorporer le biais lié à la situation sanitaire. Certaines
données ont même pu être comparées avec
notre première enquête effectuée en 2015. L’enquête
recense 1898 réponses d'étudiants provenant des
différentes facultés de France, et plusieurs centaines à
avoir laissé des témoignages dans les espaces d’expression
dédiés
“ Lorsque nous demandons aux étudiants en odontologie
quel mot représente le mieux leur état d’esprit visà-vis
de leurs études, le mot stress arrive en première
position, et ce depuis notre première enquête en 2015.
Un des éléments caractérisant nos études, est l’apprentissage
de nombreuses compétences manuelles dès
le début du cursus. Cela est une grande source de stress
pour les étudiants : lors de TP non notés, 1 étudiant sur
4 se déclare “souvent” à “très souvent” stressé, et cela
augmente à 3 étudiants sur 4 lorsqu’il s’agit d’épreuves
notées telles que des examens finaux ou des TP notés.
Une autre caractéristique de notre cursus, est la prise
en charge de patients à partir de la quatrième année,
et ce sont près de 40% des étudiants qui s’estiment
“souvent” à “très souvent” stressés avant de débuter
une séance. Près de la moitié des externes considèrent
que les TP ne préparent pas suffisamment aux
actes à réaliser en clinique et 57,2% jugent que les enseignements
pré-cliniques ne permettent pas d’aborder
sereinement la relation patient-praticien. De plus,
de nombreux centres de soins dentaires imposent des
“quotas cliniques” correspondant à une quantité de
soins à réaliser pour valider le stage hospitalier (fixés arbitrairement
et localement). Il s’agit pour 1 externe sur
3 de l'élément impactant le plus négativement son
moral au centre de soins.
Par ailleurs, l’utilisation de score diagnostic nous a permis
de mettre en évidence des troubles psychiques
chez une grande partie des étudiants en chirurgie-dentaire.
Ainsi 45,2% des répondants présenterait un
trouble d'anxiété généralisée et seulement 1 étudiant
sur 4 ne présenterait pas de symptômes de dépression.
Encore plus alarmant, 17.3% des étudiants
sondés, ont pensé, au moins pendant plusieurs
jours sur les 2 semaines précédant leur participation
à l’enquête, qu’il vaudrait mieux mourir ou
ont envisagé de se faire du mal. Ce sont même 42
étudiants qui ont pensé à cela tous les jours. Pour 7
étudiants sur 10, ce ressenti est directement lié à leurs
études.
Notre enquête révèle que la quasi-totalité des étudiants
en odontologie se sont engagés dans cette filière
par choix ! De nombreux témoignages révèlent que les
étudiants suscitent un réel intérêt pour leur future profession,
mais il semblerait que la qualité de la formation
hospitalo-universitaire ne soit pas à la hauteur de leurs
attentes… Et cela se répercute au moment d’entrer
dans la vie professionnelle, puisqu’1 étudiant sur 5 en
fin de cursus ne se sent toujours pas prêt à exercer
en autonomie et en sécurité ! “
Retrouvez l’intégralité du dossier de presse contenant
l'analyse et les 12 propositions pour améliorer le
bien-être des étudiants en odontologie sur le site unecd.com
: https://www.unecd.com/dossier_presse/enquete-bien-etre-le-point-sur-nos-etudes/
Noémie Quittançon, Vice-Présidente en charge des affaires
sociales à l’UNECD
social@unecd.com
32 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
Béatrice Derette Vielle,
conseillère merchandising CERP Rouen
L’aromathérapie s’est-elle installée durablement
dans les pharmacies ? Le secteur
est-il en croissance ?
Le marché de l’aromathérapie pèse 173 millions
d’euros. Il a pris toute sa place dans les
pharmacies aujourd’hui. Son succès n’est plus à
démontrer même s’il a connu une décroissance
l’an passé en raison de la crise de la Covid. Les
mesures sanitaires ainsi que les confinements
successifs ont fait radicalement baisser le nombre
de pathologies hivernales et donc l’usage de
l’aromathérapie qui couvre justement une large
partie de la sphère ORL.
Mais si l’on affine l’analyse, on s’aperçoit que
certains segments s’en sont plutôt bien sortis.
Les eaux florales, les brumisateurs ou bien encore
les hydrolats ont largement séduit les consommateurs.
La baisse constatée l’an dernier n’est finalement
que tendancielle à l’officine qui demeure un lieu
privilégié pour l’aromathérapie.
Sur quoi se fonde le succès de l’aromathérapie
?
Sa diversité joue en sa faveur. En effet, l’aromathérapie
ne se résume pas qu'aux huiles
essentielles. On parle aussi d’élixirs, d’eaux florales,
de baumes ou bien encore de gels. Cette
variété répond aux différents besoins des clients,
notamment en termes de “bobologie”. Le
consommateur a de plus en plus tendance à se
détourner de l’allopathie et à lui préférer la naturalité
de l’aromathérapie pour soigner les maux
du quotidien.
Le marché surfe également sur la mode du “Do it
yourself” comme sur la tendance vers le moins
de déchet.
Les officines ne sont pas les seuls acteurs
du marché. Qu’est-ce qui distingue
les pharmaciens de leurs concurrents ?
Le conseil ! L’aromathérapie est un marché de
conseil où un spécialiste comme le pharmacien
a toute sa place. Il ne faut pas oublier que cette
médecine douce n’est pas sans danger pour le
profane. Il existe de nombreuses contre-indications
notamment pour les femmes enceintes et
les enfants mais aussi sur les modes d’administration.
Beaucoup de personnes pensent maîtriser le
sujet et pouvoir se soigner seul mais, sans les
conseils d’un spécialiste, les risques existent.
Pour assurer ce conseil, les officinaux et
leurs équipes doivent-ils se former ?
C’est primordial ! Les pharmaciens font face à
des consommateurs très avertis, qui se documentent
beaucoup et qui vont donc challenger
son conseil. Il est indispensable que les équipes
soient bien formées afin de ne jamais être mises
en difficulté par un client. Évidemment, une
seule formation ne suffit pas. Il faut sans cesse
remettre à jour ses connaissances du marché.
Comment assurer la promotion de l’aromathérapie
et développer ce secteur à
l’officine ?
Jusqu'à encore récemment, on exposait les huiles
essentielles par ordre alphabétique. Il faut
perdre cette habitude et sortir les produits des
rayons afin de les mettre en scène, notamment
sur des tables d’expériences. On branche un
diffuseur, on expose des ardoises avec des recettes
simples... Il faut tout théâtraliser, créer des
“shop in shop”. L’enseigne Santalis du réseau Les
Pharmaciens Associés permet ainsi de déployer
des outils liés à la naturalité, qui répondent à la
demande des consommateurs en la matière.
Journal de l’ANEPF n°13- Février 2022 33
La parole est à vous :
À Tours, soirée alternative, pour bien-être étudiant !
Le rapport santé mentale comme
base locale de travail.
Une première enquête nationale relative au bien-être
des étudiants a vu le jour en 2019. L’an
dernier, la situation sanitaire contraint l’ensemble
de la population à se confiner, à avoir recours
au télétravail. Une situation néfaste pour
les étudiants, coupés de leurs interactions sociales,
pourtant censées être au coeur de la vie
étudiante.
Ainsi l’ANEPF relança une enquête pour bâtir
un nouvel état des lieux. Diffusée du 17 janvier
au 9 février 2021, l’enquête parviendra à
récolter 2 978 réponses, issues d’étudiantes
et étudiants des 24 facultés de pharmacie de
France.
Outre les résultats nationaux, l’objectif résidait
dans la rédaction d’un rapport local, recensant
les réponses de la ville en question, afin d’avoir
les résultats les plus concrets possibles, et ainsi
s’attaquer au problème avec des données fiables,
et locales.
C'est ce qu'a fait Tours notamment, en rédigeant
un rapport d’une vingtaine de pages,
décrivant les réponses des étudiants en pharmacie
tourangeaux. Le constat local ?
L’initiative de l’ACEPT !
À l’occasion du Blue Monday, les étudiants de
l’ACEPT (Association Corporative des Etudiants
en Pharmacie de Tours) ont organisé une
nouvelle (et très sympathique) soirée. Le but ?
Tisser des liens entre les étudiants, peut être
moins enclins à participer aux soirées “traditionnelles”,
passer quelques heures de bon
temps sur fond de jeux de sociétés, discuter
avec un délicieux chocolat chaud et apprendre
à connaître les membres de l’association sous
un autre angle !
Ce fameux lundi évoqué serait le "jour le plus
déprimant de l'année". Chaque année, le deuxième
ou troisième lundi du mois de janvier
est "le jour du blues" ou "Blue Monday". Ceci
pour plusieurs raisons : le lundi n'est jamais le
jour favori de la semaine, il symbolise la fin du
week-end, le début d'une semaine d'école ou
de travail. Qui plus est en pleine période hivernale,
et ce alors que l’ensemble des festivités
de fin d’année sont passées, laissant l’année
reprendre et recommencer au travers d’un
rythme plus classique.
50 % des étudiants évaluent leur santé mentale
comme plutôt mauvaise à mauvaise.
34 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
La parole est à vous !
Lisa Faure, présidente de l’ACEPT, Amélie Balay,
1ère vice-présidente chargée de la communication
et de la santé publique ainsi que Tony
Gonçalves, vice-président chargé de l’évènementiel
et de la santé publique nous racontent
tout !
Amélie : “ On est partis du
principe qu’avec la situation
sanitaire en cours, et
les évènements passés
à ce sujet, il y avait beaucoup
moins de relations
humaines, comme dans
toutes les facultés. Le retour
en présentiel à vraiment
permis de retrouver
cette sociabilité. On a donc
voulu allier l’utile à l’agréable
en organisant une activité
qui, à la fois, permette
de sensibiliser au sujet de
la santé mentale et du bien-être
étudiant. C’est une dynamique majeure
à avoir ! On a donc proposé aux étudiants de
se retrouver, se rejoindre dans une auberge
de jeunesse, de 17h30 à 23h, chacun pouvait
venir et partir quand il le souhaitait, avec la
possibilité de discuter, manger un peu, boire
un petit verre. Le tout, en étant tous autour de
différents jeux de sociétés.
Tout le monde était ravi ! Ils nous ont tous demandé,
y compris les absents, de refaire un
évènement similaire !
Ce qui est drôle c’est que tous les étudiants
sont arrivés un peu gênés, parce qu’ils ne se
connaissaient pas forcément entre eux, au final
on est repartis de là
tous très proches. Certains
même se sont
livrés sur eux, leurs
ressentis et bien-être…
Ça change des soirées
festives on se rencontre
pas vraiment. “
Tony : “ C’était un beau
moment de partage,
on as tous pu découvrir
des personnes pourtant
de notre même
promotion qu’on a
peut-être moins l’habitude
de voir ailleurs et qui sont donc peut-être
moins sensibles aux travaux et projets de notre
association. En plus de ça, c’est un événement
qui a touché toutes les promotions, ça a
notamment permis aux deuxièmes années de
rencontrer d’autres étudiants issus d’autres
années d’études. “
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022 35
11
La parole est à vous !
Amélie : '' Il y avait même des étudiants issus
d’autres filières ! Ils ont vu notre communication
sur instagram, étaient seuls et nous ont
demandés si c’était possible de venir, tout simplement
! ''
Tony : " On est partis du constat que ça allait
mal suite à l’utilisation des résultats de l’enquête
bien-être, avec les données de Tours. Le
but était d’offrir un échappatoire. En santé publique
on voulait donc vraiment instaurer une
safe place, convaincus qu’à notre échelle, on
peut tous faire quelque chose. "
Amélie : " C’est quelque chose qu’on aimerait
faire à présent tous les mois, en changeant
de lieux bien sûr, mais on est convaincus que
faire des évènements intimistes de la sorte et
hors des murs de la faculté pour que chacun
se sente à l’aise.
Tony : " Ça change du stand ou de la conférence
traditionnelle qu’on peut avoir au sein
d’un événement de santé publique. Ça a plu à
nos étudiants et c’est l’essentiel. "
Lisa : " C’était très agréable de se retrouver
dans un cadre inhabituel, avec des étudiants
mais aussi des membres de l’ACEPT qui sortent
peut-être un peu moins que d’autres. On
refera une soirée de la sorte ! "
Parce que les initiatives relatives à la santé
mentale des étudiants ne passent pas seulement
par les tutorats, chez vous aussi,
n’hésitez pas à lancer des projets ou solliciter
vos amicales à ce sujet, dans le but de favoriser
le bien-être des étudiants et la cohésion de
ces derniers !
Honnêtement on ne pensait pas forcément que
l’évènement marcherait. La preuve pour les associations
étudiantes que tout est possible en
santé publique, du moment qu’une initiative
à lieu, les étudiants seront toujours partants
! C’est un évènement qui aura été bénéfique
pour tous, même pour nous. "
Lisa FAURE,
Présidente de l’ACEPT
Amélie BALAY,
1ère vice-présidente chargée de
la communication et de la santé
publique
Tony GONÇALVES,
vice-président chargé de l’évènementiel
et de la santé publique
36 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
M O TS
CRO ISÉS
Colonnes :
Lignes :
1 - Concours national qui se tiendra
le 18 juin.
2 - Score permettant de calculer son
risque de développer un diabète.
3 - Politique mêlant santé humaine,
environnementale et animale.
5 - Salons arpentés par les membres
du bureau national.
8 - Évènement Strasbourgeois du
18 au 20 mars 2022.
9 - Fédération autre que l’ANEPF
ayant publié son enquête bien-être.
10 - Président de la section B de
l’Ordre des pharmaciens.
12 - Il sera lieu de travail professionnel
d’un tiers des étudiants en pharmacie.
1
2
4 - Expérimentation article 51 sur 2 ans
en Bretagne.
6 - Au sujet des VSS, l’objectif premier
est de ___ les étudiants.
7 - La France en prendra la présidence
tous les 13 ans.
11 - Une évolution majeure du numérique
en santé.
3
4
6
5
7
11
12
8 9
10
Réponses :
1 - Eloquence 7 - PFUE
2 - FINDRISC 8 - SNEEP
3 - OneHealth 9 - UNECD
4 - OSyS 10 - BASSI
5 - Studyrama 11 - MonEspaceSante
6 - Sensibiliser 12 - Officine
Journal de l’ANEPF n°13- Février 2022 37
En photos :
Les salons studyrama !
Parce que promouvoir la filière pharmaceutique, la rendre davantage attractive et déconstruire
les clichés de cette dernière est l’une des missions essentielles de l’ANEPF,
les membres du bureau national se sont saisis d’une mission de taille, menée d’une
main de fer par Lucie, vice-présidente chargée des tutorats d’années supérieures et
de la promotion des études pharmaceutiques. L'objectif : aller à la rencontre des lycéens
au sein de chaque salon Studyrama !
C’est ainsi que depuis Septembre, le bureau national a pu, et continuera, d’arpenter les
quatres coins de la France dans le but d’informer et conseiller les futurs bacheliers.
Merci à l’ensemble des étudiantes et étudiants des corporations locales qui ont sus
prêter main forte aux vice-présidents du bureau national en déplacement chez vous !
M
Rouen
Paris
Bordeaux
Amiens
Limoges
Le Mans
38 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022
En Photos !
Marseille
Nantes
Grenoble
Tours
Rennes
Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022 39
propose aux professionnels de santé
une offre complète de solutions
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Siège Social : 1, bd Haussmann - 75009 Paris - RCS Paris 306 591 116
SIRET 306 591 116 00034 - ORIAS 07 02 88 60 - APE 6491 Z
Document non contractuel
40 Journal de l’ANEPF n°13 - Février 2022