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Panorama de presse quotidien du 09 03 2022

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PANORAMA DE PRESSE<br />

Du <strong>09</strong>/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong><br />

SOMMAIRE<br />

- Politique-Economie…………………….……………………………………………………..…..p.2-19<br />

- Commerce-Marchés ……………………………………………………….……………………..p.20-23<br />

- Salon……………………………………………………………………………………………………….p.24-25<br />

- People…………………………………………………………………………………………………….p.26<br />

- Entreprise-Gestion………………………………………………………………………………….p.27-28<br />

- Viticulture-Environnement-Cimat...………………………………………………………..p.29-43<br />

- Coopératives………………………………………………………………………………….……….p.44-46<br />

- Communication……………………………………………………………………………………...p.47<br />

- Oenotourisme…………………………………………………………………………………………p.48<br />

Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />

le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />

www.sgv-champagne.fr<br />

17 avenue <strong>de</strong> Champagne – CS 90176 • 51205 Epernay Ce<strong>de</strong>x • Tél. <strong>03</strong> 26 59 55 00 • Fax. <strong>03</strong> 26 54 97 27<br />

69 Gran<strong>de</strong> Rue <strong>de</strong> la Résistance • 10110 Bar-sur-Seine • Tél. <strong>03</strong> 25 29 85 80 • Fax. <strong>03</strong> 25 29 77 81


Phytos et habitations<br />

Statu quo sur les ZNT, dans l'attente <strong>de</strong><br />

nouvelles chartes riverains<br />

Les organisations professionnelles départementales ont jusqu'à fin juillet pour proposer à leur<br />

préfet une nouvelle version <strong>de</strong> charte riverain. En attendant, les viticulteurs doivent traiter en<br />

respectant l'ancienne version.<br />

Par Marion Bazireau Le 08 mars <strong>2022</strong><br />

En plus <strong>de</strong>s habitations, les viticulteurs doivent désormais respecter une ZNT à proximité <strong>de</strong>s<br />

bâtiments accueillant <strong>de</strong>s travailleurs réguliers. - crédit photo : Alexandre Abellan<br />

Retoquée par le Conseil Constitutionnel en 2021, la réglementation relative aux mesures <strong>de</strong><br />

protection <strong>de</strong>s personnes lors <strong>de</strong> l'utilisation <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its phytopharmaceutiques a été<br />

modifiée par le gouvernement dans un décret publié au Journal Officiel le 26 janvier <strong>de</strong>rnier.<br />

Ce texte modifie les modalités d'élaboration et d'adoption <strong>de</strong>s chartes riverains permettant aux<br />

agriculteurs d'obtenir <strong>de</strong>s dérogations sur les distances minimales à respecter par rapport aux<br />

habitations. Il renforce ce dispositif par une consultation plus large et par la mise en place<br />

d'un système d'information préalable à l'utilisation <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its phytosanitaires pour les<br />

rési<strong>de</strong>nts et personnes présentes. « Les chartes doivent être rédigées par les professionnelles<br />

puis soumises à consultation publique par le préfet <strong>du</strong> département d'ici fin juillet » rappelle<br />

Eric Chantelot, directeur <strong>du</strong> pôle Rhône-Méditerranée <strong>de</strong> l’Institut Français <strong>de</strong> la Vigne et <strong>du</strong><br />

Vin (IFV).<br />

Dans beaucoup <strong>de</strong> régions viticoles, la campagne phyto va démarrer avant l'élaboration <strong>de</strong>s<br />

nouvelles chartes. Les chartes approuvées en 2021 continueront à s'appliquer.<br />

Ce sera par exemple le cas en Giron<strong>de</strong>, où un dossier est en cours <strong>de</strong> montage pour un dépôt<br />

fin avril. « Comme l'an passé, les vignerons seront fortement incités à informer les riverains<br />

<strong>de</strong> leurs traitements via l'application BVE 33. Mais ils ne seront pas encore dans l'obligation<br />

<strong>de</strong> le faire » indique Magalie Ardiley, directrice <strong>du</strong> pôle valorisation <strong>de</strong>s territoires. La<br />

prochaine charte rendra cette information obligatoire. « Elle ne changera en revanche pas les<br />

distances <strong>de</strong> traitement, celles-ci ayant déjà été bien raisonnées ».


Dans les départements sans nouvelle charte à compter <strong>du</strong> 26 juillet, les viticulteurs qui<br />

voudront traiter à moins <strong>de</strong> 10 mètres <strong>de</strong>s habitations n’auront d’autre choix que d’utiliser <strong>de</strong>s<br />

pro<strong>du</strong>its bio ou <strong>de</strong> biocontrôle, comme le cuivre et le soufre, même s’ils utilisent <strong>du</strong> matériel<br />

<strong>de</strong> pulvérisation antidérive.


Désescala<strong>de</strong> <strong>de</strong>s tensions entre bio et<br />

interprofessions sur leurs cotisations<br />

S'indignant <strong>du</strong> manque d'investissement sur la promotion <strong>de</strong> leurs pro<strong>du</strong>ctions, les<br />

représentants <strong>de</strong> la filière agricole biologique obtiennent un premier pas apaisant les<br />

crispations.<br />

Par Alexandre Abellan Le 08 mars <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

La Fnab a mené campagne pour que les interprofessions soutiennent les marchés bio<br />

actuellement en difficulté. - crédit photo : FNAB<br />

Cessez le feu. Ce jeudi 3 mars, la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique (FNAB)<br />

annonce se réjouir <strong>de</strong> « la première campagne <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> l’agriculture biologique qui<br />

sera coconstruite par l’Agence Bio et les interprofessions ». S’insérant dans la campagne <strong>du</strong><br />

"Printemps bio", cet évènement <strong>de</strong> communication sera financé à hauteur <strong>de</strong> 200 000 € par les<br />

interprofessions <strong>du</strong> lait (CNIEL) et <strong>de</strong>s fruits et légumes (INTERFEL). Alors que ces filières<br />

font actuellement face à <strong>de</strong>s déséquilibres entre offre et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> bio, « la vian<strong>de</strong><br />

(INTERBEV) n’est pas représentée pour cette première action. J’espère qu’elle le sera à<br />

l’avenir, dans une <strong>de</strong>uxième campagne » indique à Vitisphere le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FNAB, le<br />

céréalier Philippe Camburet (basé dans l’Yonne).<br />

Soulignant qu’il y a <strong>de</strong>s enjeux commerciaux différents pour la filière vin (absente <strong>de</strong><br />

l’alimentation collective, plus développée à l’export et moins dépendante <strong>de</strong> grands<br />

acheteurs/transformateurs), Philippe Camburet indique que certaines interprofessions<br />

rejoignent le mouvement et espère que l’ensemble suivra. Souhaitant communiquer sur<br />

l’i<strong>de</strong>ntité <strong>du</strong> logo AB pour le distinguer <strong>de</strong>s autres marques et engagements<br />

environnementaux, la FNAB se réjouit <strong>de</strong> la mise à contributions <strong>de</strong>s inteprofessions <strong>de</strong> leurs<br />

Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO). « Dans ces pério<strong>de</strong>s, une part <strong>de</strong> la solution se<br />

trouve dans ces fonds publics, qui sont abondés par les pro<strong>du</strong>cteurs et qui doivent être mieux<br />

répartis » indique Philippe Camburet, qui n’hésite pas à conditionner les CVO bio à ces<br />

participations <strong>de</strong>s interprofessions.


Bronca<br />

« Les interprofessions souhaitent-elles l’effondrement <strong>de</strong> la Bio ? » posait fin février le<br />

communiqué commun <strong>de</strong> la FNAB et <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s ORganisations Economiques <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>cteurs 100% BIO (FOREBIO). « Entre petites phrases assassines et refus <strong>de</strong> financer<br />

<strong>de</strong>s campagnes promotionnelles sur la bio, c’est à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si ces structures sont<br />

vraiment alignées sur l’objectif <strong>de</strong> 18 % <strong>de</strong> Surface Agricole Utile (SAU) bio annoncé par le<br />

gouvernement pour 2027 » grinçaient les <strong>de</strong>ux organisations. Alors que les marchés bio <strong>de</strong>s<br />

œufs et <strong>du</strong> lait font face à <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> surpro<strong>du</strong>ction, la FNAB et FOREBIO<br />

s’indignaient <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> soutien <strong>de</strong>s interprofessions agricoles.<br />

Ou bien…<br />

« En France, c’est la mission <strong>de</strong>s interprofessions d’assurer la promotion <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its<br />

agricoles. Elles sont autorisées à cette fin par l’Etat à prélever <strong>de</strong>s taxes sur les pro<strong>du</strong>ctions.<br />

Aujourd’hui la Bio ne bénéficie pas <strong>de</strong> ces budgets promotionnels » indiquait le communiqué,<br />

qui soulignait <strong>de</strong>s déséquilibres entre les prélèvements <strong>de</strong> CVO par les interprofessions auprès<br />

<strong>de</strong> leurs ressortissants bio, et les fonds que reversent les premières au bénéfice <strong>de</strong>s seconds. «<br />

Nous sommes dans une situation intenable où le marché doit se développer seul et les<br />

interprofessions nous refusent les moyens <strong>de</strong>s autres, alors que nous y contribuons comme<br />

tout le mon<strong>de</strong> » indiquait Mathieu Lancry, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> FOREBIO, menaçant : « ou bien<br />

ces interprofessions incluent la Bio dans leurs communications, ou bien nous nous battrons<br />

pour que les bios n’aient plus à payer ces taxes ».


Invasion <strong>de</strong> l’Ukraine<br />

Faut-il mettre à l'in<strong>de</strong>x les vins français<br />

battant pavillon russe ?<br />

Alors que les exactions <strong>de</strong> l'armée russe à l'encontre <strong>de</strong>s civils ukrainiens révoltent les<br />

citoyens européens, certains appellent à <strong>de</strong>s sanctions spécifiques dans le vignoble.<br />

Complexe, la question reste à trancher indivi<strong>du</strong>ellement.<br />

Par Alexandre Abellan Le <strong>09</strong> mars <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

La solidarité <strong>du</strong> vignoble français pour le peuple ukrainien doit-elle <strong>de</strong>venir une opposition<br />

contre les propriétés russes ? - crédit photo : Ministère <strong>de</strong> l'Intérieur<br />

Alors que les tournois <strong>de</strong> football internationaux excluent les équipes russes et que <strong>de</strong>s<br />

distributeurs <strong>de</strong> spiritueux bannissent les vodkas russes, « il serait dommageable que seul le<br />

mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> vin ne prenne pas <strong>de</strong> sanctions contre les oligarques proches <strong>de</strong> [Vladimir] Poutine<br />

pour faire pression sur l’invasion <strong>de</strong> l’Ukraine. Peut-on, quand on est caviste ou distributeur,<br />

continuer à vendre ces vins ? » indique un lecteur languedocien à Vitisphere, estimant que le<br />

relai d’un appel vigneron à la solidarité pour le peuple ukrainien doit aller plus loin en<br />

appelant au boycott contre les propriétés russes.<br />

Si <strong>de</strong>s investisseurs russes sont effectivement présents dans les vignobles <strong>de</strong> France, la<br />

question <strong>de</strong>s actifs dans le vignoble français d’oligarques russes sanctionnés est complexe à<br />

approcher. D’un point <strong>de</strong> vue purement pratique d’abord : avec le difficile recoupement entre<br />

la liste européenne <strong>de</strong>s oligarques sanctionnés et les prises <strong>de</strong> participation dans <strong>de</strong>s vignobles<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>du</strong> Languedoc, <strong>de</strong> Provence… D’un point <strong>de</strong> vue éthique ensuite : « il ne faut<br />

pas confondre les riches russes francophiles qui sont propriétaires d’un château avec les<br />

oligarques proches <strong>du</strong> Kremlin » tempère un connaisseur <strong>de</strong> l’Europe <strong>de</strong> l’Est, soulignant être<br />

contre le Russie présidée par Vladimir Poutine, mais pas contre tous les Russes : « tous les<br />

Russes ne sont pas méchants. Comme tous les Ukrainiens ne sont pas bons. »<br />

Personne ne souhaite cette guerre<br />

Propriétaire <strong>de</strong>s domaines Prieuré <strong>de</strong> Saint-Jean <strong>de</strong> Bébian (Languedoc) et Jean-François<br />

Ganevat (Jura), le milliardaire russe Alexan<strong>de</strong>r Pumpyansky* indique, via son domaine<br />

jurassien, « que personne en Russie ou en Ukraine ne souhaite cette guerre sanglante. C'est<br />

une terrible suite d'erreurs qui a malheureusement con<strong>du</strong>it à un conflit aussi dramatique. Les<br />

Ukrainiens et les Russes <strong>de</strong> mon âge (j'ai 35 ans) sont nés dans le même pays [NDLA :


l'URSS, disparue il y a 30 ans] et ont grandi avec la même culture et les mêmes valeurs. Le<br />

conflit actuel est une erreur politique et je pense que les gens <strong>de</strong>vraient être unis en réponse à<br />

cette agression. »<br />

La frilosité est <strong>de</strong> mise dans les points <strong>de</strong> vente, où l'on souhaite parler boissons alcooliques et<br />

pas débattre <strong>de</strong> géopolitique. Exemple avec un caviste: « actuellement on est plus contre<br />

Poutine que contre les Russes. C'est ce que je réponds aux quelques clients qui s'étonne que je<br />

ven<strong>de</strong> encore <strong>de</strong> la vodka russe. Et ils me répon<strong>de</strong>nt que j'ai raison » Soulignant qu'un<br />

boycott toucherait <strong>de</strong>s employés français, il note que « ce sont <strong>de</strong>s problèmes très délicats. Ce<br />

n'est que mon avis personnel. Qui peut changer dans trois jours selon les informations... et<br />

possibles désinformations. »<br />

Gaz<br />

Pas <strong>de</strong> quoi convaincre le lecteur ayant interpellé Vitisphere et appelant à <strong>de</strong>s actes forts : «<br />

dans la vie il faut se situer et ne pas éternellement fuir, l’histoire finie toujours par nous<br />

rattraper » prévient-il. Libre à chacun <strong>de</strong> se positionner entre un boycott aussi économique<br />

que symbolique et une approche se voulant autant diplomatique que pragmatique. Pour<br />

d’aucuns, le boycott le plus efficace contre la Russie touche à ses exportations énergétiques.<br />

Que ceux qui ne veulent pas mettre d’eau dans leur vin en mettent dans leur gaz.<br />

*: Issu d'une famille ayant fait fortune dans l'acier, il ne fait pas partie <strong>de</strong>s 680 personnes<br />

visées par les sanctions européennes <strong>de</strong>puis le 2 mars <strong>de</strong>rnier.


Le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> champagne doit-il se préparer<br />

à une nouvelle crise ?<br />

• 7 mars <strong>2022</strong> Terre <strong>de</strong> Vins<br />

Après le court répit <strong>de</strong> l’année 2021, la guerre en Ukraine et le gel <strong>de</strong>s relations<br />

économiques avec la Russie, en entraînant une hausse <strong>de</strong>s prix <strong>du</strong> pétrole et <strong>du</strong> gaz,<br />

pourraient amorcer une récession économique. Bien qu’il soit encore difficile <strong>de</strong> se livrer<br />

à une analyse prospective, Terre <strong>de</strong> vins est allé interroger David Menival, directeur <strong>de</strong><br />

la filière champagne au Crédit agricole <strong>du</strong> Nord-Est.<br />

Chacun se souvient <strong>de</strong> la guerre <strong>du</strong> Golfe et <strong>de</strong> l’envolée <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> pétrole qu’elle avait<br />

généré, provoquant la fin d’une ère d’expansion économique. Le commerce <strong>du</strong><br />

champagne en avait été <strong>du</strong>rablement affecté, la guerre en Ukraine pourrait-elle avoir le<br />

même impact ?<br />

Ce n’est pas comparable. On ne vend plus la même chose. Depuis 2011, le champagne a<br />

vraiment réorienté ses expéditions vers <strong>de</strong>s cuvées davantage valorisées, donc auprès d’un<br />

consommateur qui a un pouvoir d’achat bien supérieur. On l’observe <strong>de</strong> façon très nette en<br />

analysant les chiffres <strong>de</strong> 2021 : le niveau <strong>de</strong> vente atteint 322 millions <strong>de</strong> cols, et s’il ne bat<br />

pas le record <strong>de</strong> 2007 à 338 millions, il pulvérise celui <strong>du</strong> chiffre d’affaires avec un montant<br />

historique <strong>de</strong> 5,7 milliards d’euros contre 5 milliards en 2019 et 4,56 milliards en 2007 ! En<br />

1991, la Champagne vivait pour l’essentiel d’un Brut sans année ven<strong>du</strong> en masse et<br />

relativement bon marché. Il existait ainsi une dépendance par rapport au prix très marquée. Le<br />

réseau <strong>de</strong> distribution n’était pas le même. Les champagnes touchés en 1991 étaient ceux<br />

commercialisés en GD ou à travers <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> distribution un peu courants comme les<br />

compagnies aériennes, alors qu’en parallèle les cafés/hôtels/restaurants résistaient, parce que<br />

c’était là que l’on valorisait. On dépend aussi beaucoup moins <strong>du</strong> marché intérieur, touché à<br />

l’époque plus tardivement que l’export, mais qui avait mis plus <strong>de</strong> temps à repartir. S’ajoutent<br />

enfin les changements <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation liés au covid avec une hausse <strong>de</strong> la<br />

consommation à domicile. Dans ce cadre, on a pu voir une population riche qui aime se faire<br />

plaisir en achetant <strong>de</strong>s cuvées particulières. Si on prend les mécanismes économiques<br />

classiques, l’impact d’une éventuelle hausse <strong>du</strong> coût <strong>de</strong> la vie sur ce type <strong>de</strong> population sera<br />

plus faible.<br />

Le fait que le champagne soit consommé comme un véritable vin, pour ses qualités<br />

intrinsèques et non simplement comme une boisson festive le rend plus résistant, alors<br />

qu’autrefois dès que survenait une crise <strong>du</strong> pouvoir d’achat, il était remplacé par le mousseux<br />

dans les différents événements comme les mariages, les fêtes d’entreprise, qui constituent<br />

désormais un débouché moins important.<br />

On n’oubliera pas d’ajouter qu’en 1990-1991, la Champagne venait d’abolir le système<br />

d’encadrement <strong>de</strong>s achats et <strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> raisin que l’on appelait le contrat<br />

interprofessionnel, ce qui avait accentué encore l’effet <strong>de</strong> la crise. Le prix <strong>du</strong> raisin <strong>du</strong> fait <strong>de</strong><br />

cette libéralisation s’était en effet envolé, avant <strong>de</strong> chuter lour<strong>de</strong>ment, suivi par une forte<br />

contraction <strong>de</strong> l’appellation.


Néanmoins, le risque économique <strong>de</strong>meure réel. Nous sommes à 140 dollars le baril ce qui est<br />

énorme ! On était à 80 au mois <strong>de</strong> janvier et c’est d’autant plus ennuyeux que l’euro dévisse<br />

par rapport au dollar, or le pétrole s’achète en dollars. Dans la zone euro, tout ceci va être très<br />

pesant et l’énergie va nous coûter très cher. Les grands gagnants pourraient être les Etats-<br />

Unis. Si avec les sanctions on suspend les achats <strong>de</strong> gaz en Russie, c’est à eux que nous<br />

<strong>de</strong>vrons l’acheter. Le marché américain <strong>du</strong> champagne, qui a déjà connu un score incroyable<br />

l’année <strong>de</strong>rnière à 34 millions <strong>de</strong> bouteilles, ne s’effondrera donc pas. Je ne pense pas<br />

cependant qu’il se maintienne à ce niveau exceptionnel, le chiffre s’expliquant aussi en partie<br />

par les recompositions <strong>de</strong> stocks.<br />

Que représentent la perte <strong>du</strong> marché ukrainien et <strong>du</strong> marché russe ?<br />

L’Ukraine importait 200.000 bouteilles, et la Russie 1,7 millions. Sur ce <strong>de</strong>rnier marché, il<br />

s’agissait <strong>de</strong> flacons haut <strong>de</strong> gamme, très bien valorisés, commercialisés par <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

marques. A la louche, le chiffre d’affaires <strong>de</strong>vait avoisiner les 40 millions d’euros. Si à<br />

l’heure actuelle, les expéditions vers la Russie sont bloquées, il n’y a donc pas <strong>de</strong> quoi<br />

déstabiliser la Champagne. Par ailleurs, aucune maison ne s’était spécialisée en se focalisant<br />

exclusivement sur ce marché, comme cela peut être le cas pour d’autres pays comme le<br />

Royaume-Uni ou les Etats-Unis. Le plus gros désagrément concerne les maisons qui ont<br />

envoyé <strong>de</strong>s bouteilles, mais qui n’ont pas encore été payées. Rappelons que swift vient d’être<br />

bloqué. Elles peuvent ne jamais revoir la couleur <strong>de</strong> ce qui leur est dû.<br />

Yves Tesson


La guerre en Ukraine, vue <strong>de</strong>s exploitations<br />

marnaises<br />

L’Hebdo <strong>du</strong> Vendredi <strong>du</strong> 08/<strong>03</strong>/22<br />

Les agriculteurs craignent une nouvelle envolée <strong>de</strong> leurs coûts <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction. (© l'Hebdo <strong>du</strong><br />

Vendredi)<br />

En 2014, déjà, l'agriculture se heurtait à l'embargo alimentaire mis en place par la Russie. La<br />

guerre qu'elle mène aujourd'hui contre l'Ukraine a rythmé les débats <strong>du</strong> Salon international <strong>de</strong><br />

l'agriculture, à Paris, et entraîne d'autres conséquences sur la profession, toutes filières<br />

confon<strong>du</strong>es. « Mais le premier message qu'on passe, c'est celui <strong>de</strong> la solidarité, dixit Hervé<br />

Lapie, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s fédérations <strong>de</strong>s syndicats d'exploitants agricoles <strong>de</strong> la Marne et <strong>du</strong> Grand<br />

Est. On doit ai<strong>de</strong>r les Ukrainiens, tant sur le volet <strong>de</strong> l'alimentation que sur l'accueil <strong>de</strong>s<br />

réfugiés. On a cette responsabilité, en tant que citoyens. On a aussi interpellé le ministre <strong>de</strong><br />

l'Agriculture parce qu'on souhaite qu'il reste aux comman<strong>de</strong>s jusqu'à l'élection<br />

prési<strong>de</strong>ntielle. » D'autant que les enjeux, tout comme les incertitu<strong>de</strong>s liées à la crise, sont<br />

nombreux. Les prix <strong>du</strong> blé et <strong>du</strong> maïs se rapprochent dangereusement <strong>de</strong>s 400 euros la tonne<br />

et déstabilisent les marchés mondiaux. De quoi craindre <strong>de</strong>s pénuries sur ces matières<br />

premières ? « Pas en France, car notre agriculture est capable d'assurer l'autosuffisance,<br />

relativise le porte-parole. Même si l'élevage, en particulier les porcs et les volailles, où l'on<br />

déplore beaucoup d'exploitations déficitaires, souffrira davantage <strong>du</strong> manque <strong>de</strong> céréales. Des<br />

pays <strong>de</strong> l'Afrique <strong>du</strong> Nord comme la Tunisie, le Liban ou l'Egypte, en ont aussi gran<strong>de</strong>ment<br />

besoin. On peut agir sur le positionnement <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> blé, mais les filières végétales<br />

et animales doivent travailler ensemble. » L'Ukraine représente également 50 % <strong>de</strong>s<br />

exportations d'huile <strong>de</strong> tournesol. « On ne sait pas si elle pourra pro<strong>du</strong>ire cette année, sachant<br />

que les maïs et les tournesols se sèment en avril. » Autre inquiétu<strong>de</strong> soulevée par les<br />

exploitants : le sucre, très présent dans la Marne, et surtout l'accès aux ressources en énergie<br />

pour le transformer. « On a misé sur le gaz pour se passer <strong>de</strong>s énergies fossiles. C'est une<br />

vraie question. Plus globalement, le coût <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction dans nos fermes va exploser. » A<br />

suivre. Sonia Legendre


Marché <strong>de</strong>s grands vins : le champagne en<br />

tête au mois <strong>de</strong> février selon le Liv-ex.<br />

9 mars <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

Le champagne en tête <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> février annonce le Liv-ex. Sur le marché <strong>de</strong>s grands vins,<br />

l’indice Liv-ex 100* a augmenté <strong>de</strong> 0,4 % en février pour clôturer à 401,41. Bien qu’à un<br />

niveau record, il s’agit <strong>de</strong> la plus faible augmentation <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>puis le début<br />

<strong>de</strong> sa course haussière en juin 2020. Au cours <strong>de</strong>s six <strong>de</strong>rniers mois, le Liv-ex 100 a augmenté<br />

<strong>de</strong> 1,3 %, 3,9 %, 2,2 %, 2,7 %, 2,6 % et 1,9 % respectivement.<br />

Le ralentissement <strong>de</strong> la croissance <strong>du</strong> PIB et la hausse <strong>de</strong> l’inflation, qui ont déjà eu un impact<br />

sur les actifs traditionnels, représente <strong>de</strong>s vents contraires auxquels le marché secondaire doit<br />

désormais faire face. L’invasion <strong>de</strong> l’Ukraine par la Russie a également assombri l’humeur <strong>du</strong><br />

marché, en particulier en Europe où l’impact sur les prix <strong>du</strong> carburant et <strong>de</strong> l’énergie se fera<br />

sentir plus immédiatement et plus <strong>du</strong>rement. Cependant, en tant qu’actif alternatif peu volatil,<br />

le vin fin a réussi à maintenir son mouvement haussier pour l’instant.<br />

Contrairement au mois <strong>de</strong> janvier, qui a vu les vins grimper jusqu’à 46 %, les vins les plus<br />

performants <strong>de</strong> ce mois-ci ont augmenté <strong>de</strong> 6 % à 10 %. Louis Roe<strong>de</strong>rer Cristal 2013 a été le<br />

plus performant, en hausse <strong>de</strong> 9,7 %. Le vin a bénéficié d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> constante et s’est<br />

négocié pour la <strong>de</strong>rnière fois à 2 230 £ par 12 × 75.<br />

Un autre champagne a pris la <strong>de</strong>uxième place , Bollinger La Gran<strong>de</strong> Annéee 2012 avec un<br />

mouvement <strong>de</strong> 9%. Les autres meilleurs élèves sont venus <strong>du</strong> Rhône, d’Italie et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.


*L’ indice Liv-ex Fine Wine 100 est la principale référence <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie. Il représente<br />

l’évolution <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> 100 <strong>de</strong>s vins fins les plus recherchés sur le marché secondaire <strong>de</strong><br />

France, d’Italie, <strong>de</strong>s États-Unis, d’Australie et d’Espagne.


Arnaud Daverdon dirige les vignerons<br />

indépendants <strong>de</strong> Champagne<br />

La fédération régionale <strong>de</strong>s Vignerons Indépendants <strong>de</strong> Champagne se dote d'un nouveau<br />

directeur après le départ <strong>de</strong> Benoît Lemaire, qui reprend l'exploitation familiale à Hautvillers.<br />

Par Au<strong>de</strong> Lutun Le 08 mars <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

Benoit Lemaire (à gauche) passe le relais à Arnaud Daverdon (à droite). - crédit photo : DR<br />

Agé <strong>de</strong> 49 ans et diplômé <strong>de</strong> l’Esam, Arnaud Daverdon a réalisé une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> sa<br />

carrière chez Jetset voyages. Il a ensuite travaillé dans l’oenotourisme en Champagne. « Fort<br />

<strong>de</strong> ses compétences, Arnaud va nous ai<strong>de</strong>r à la définition <strong>de</strong> la stratégie oenotouristique et au<br />

développement <strong>du</strong> digital », explique Christine Sévillano, vice-prési<strong>de</strong>nte en charge <strong>de</strong> la<br />

communication.<br />

« J’ai également pour mission <strong>de</strong> poursuivre la croissance <strong>du</strong> nombre d’adhérents, qui est<br />

actuellement <strong>de</strong> 402 vignerons, précise Arnaud Daverdon. Mais aussi <strong>de</strong> développer le<br />

nombre d’entreprises partenaires ». A ce jour, 19 entreprises sont partenaires <strong>de</strong> la fédération.


"Votre survie en dépend"<br />

Alerte cybersécurité pour la filière vin<br />

Les équipes spécialisées <strong>de</strong> la gendarmerie appellent les professionnels <strong>du</strong> vignoble à adopter<br />

<strong>de</strong> bonnes pratiques numériques pour limiter les risques d'attaques et d'arnaques.<br />

Par Alexandre Abellan Le <strong>09</strong> mars <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

« La question n’est pas <strong>de</strong> savoir si l’on va se faire attaquer, c’est <strong>de</strong> savoir quand » prévient<br />

le lieutenant-colonel Ludovic Boncompain, appelant à une prise <strong>de</strong> conscience <strong>du</strong> risque<br />

cyber.<br />

Dans le vignoble, « je dois vous avouer que le sujet <strong>de</strong> la prévention <strong>de</strong>s risques en matière <strong>de</strong><br />

sécurité numérique n’est pas, <strong>de</strong> prime abord, un sujet principal qui anime les discussions <strong>de</strong><br />

bout <strong>de</strong> rang <strong>de</strong> vigne » reconnaît Jean-François Galhaud, le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> conseil <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong><br />

Saint-Émilion, accueillant ce 8 mars une visioconférence dédiée à la sensibilisation <strong>de</strong>s<br />

entreprises vitivinicoles sur leur cybersécurité. Pouvant paraître distantes, ces attaques et<br />

arnaques numériques peuvent toucher n’importe quelle entreprise avec <strong>de</strong>s intrusions sous<br />

forme « <strong>de</strong> virus attachés à <strong>de</strong>s mails, <strong>de</strong> tentatives d’arnaques avec <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s fictives<br />

ou encore <strong>de</strong>s attaques <strong>de</strong> nos serveurs pouvant entraîner la perte <strong>de</strong> nos historiques <strong>de</strong><br />

mails, <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> fichiers clients » esquisse Jean-François Galhaud, notant <strong>de</strong>s<br />

cyberattaques plus inatten<strong>du</strong>es, comme le piratage <strong>du</strong> site <strong>du</strong> conseil <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Saint-<br />

Émilion affichant un drapeau islamiste.<br />

« Une cyberattaque, ça n’arrive pas qu’aux autres » pointe le lieutenant-colonel Ludovic<br />

Boncompain, le chef <strong>du</strong> bureau d’appui numérique <strong>de</strong> la gendarmerie <strong>de</strong> la région Nouvelle-<br />

Aquitaine. En opération sensibilisation, le gendarme confirme que « ce n’est pas parce que<br />

l’on est une petite exploitation agricole que l’on est à l’abri ». Pour l’experte, la filière vin est<br />

« appétissante » avec ses performances économiques : tous les domaines, caves coopératives,<br />

négoces et cavistes peuvent être visés, avec la numérisation <strong>de</strong> l’économie et la<br />

professionnalisation <strong>de</strong> la cybercriminalité. Pour ré<strong>du</strong>ire les risques, le lieutenant-colonel<br />

Ludovic Boncompain préconise <strong>de</strong> s’astreindre à un hygiène informatique rigoureux : avec la<br />

mise à jour <strong>de</strong>s logiciels et la sauvegar<strong>de</strong> régulière <strong>de</strong>s données stratégiques (au moins sur<br />

trois supports, dans <strong>de</strong>ux endroits différents et une copie sur poste <strong>de</strong> travail).


Bonnes pratiques<br />

Pour appuyer ces appels aux actions <strong>de</strong> bon sens, le service spécialisé <strong>de</strong> la gendarmerie <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux martèle qu’il serait illusoire <strong>de</strong> se croire à l’abri <strong>de</strong>s attaques à la fausse facture<br />

(dite arnaque au prési<strong>de</strong>nt), par hameçonnage (usurpation d’i<strong>de</strong>ntité permettant d’accé<strong>de</strong>r au<br />

réseau informatique interne), par un rançongiciel (cryptant les données et empêchant le bon<br />

fonctionnement <strong>de</strong> l’entreprise)… Pour éviter d’être une proie facile, « il faut <strong>du</strong> bon sens,<br />

comme pour éviter un cambriolage » indique l’adjudante Christelle Boissimon, référente<br />

sécurité économique et protection <strong>de</strong>s entreprises à l’état-major régional <strong>de</strong> la gendarmerie <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux. Filant l’analogie, l’experte conseille aux entreprises <strong>de</strong> la filière vin <strong>de</strong> fermer leur<br />

porte numérique (avec un antivirus et un pare-feu), <strong>de</strong> ne pas laisser traîner leurs clés (utiliser<br />

<strong>de</strong>s mots <strong>de</strong> passe qui ne soient pas écrits sur un post-it collé à l’écran <strong>de</strong> son ordinateur et les<br />

modifier avec les départs <strong>de</strong> stagiaires et d’employés), ne pas laisser entrer <strong>de</strong>s inconnus dans<br />

la maison (ne pas cliquer sur un lien ou une pièce jointe d’un mail sans être sûr <strong>de</strong> sa<br />

légitimité), se rappeler que l’habit ne fait pas le moine (au moindre doute sur un appel ou un<br />

mail, vérifier par un autre canal)…<br />

L’adjudante Christelle Boissimon conseille également <strong>de</strong> ne jamais se précipiter en cliquant<br />

trop vite sur une lien ou une pièce jointe (souvent les tentatives d’arnaques se passent en fin<br />

<strong>de</strong> semaine pour accentuer l’impression d’urgence), <strong>de</strong> ne pas croire aux choses trop belles<br />

pour être vraies (gains à la loterie, reversement d’impôts…), <strong>de</strong> faire attention à ce que l’on<br />

publie sur les réseaux sociaux (<strong>de</strong>s informations sensibles peuvent informer sur <strong>de</strong>s absences<br />

<strong>du</strong> chef d’entreprise ou sur la présence <strong>de</strong> biens <strong>de</strong> valeur), <strong>de</strong> créer une culture d’entreprise<br />

en sensibilisant et formant les employés (avec la rédaction d’une charte informatique <strong>de</strong>s<br />

droits et <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> chacun).<br />

Il ne faut pas rester seul<br />

Loin d’être rassurants, les gendarmes intervenant lors <strong>de</strong> cette visioconférence estiment que<br />

les opérateurs <strong>de</strong> la filière vin ne doivent pas se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s’ils seront visés un jour par un acte<br />

cyber malveillant, mais quand ils seront attaqués (à titre indivi<strong>du</strong>el ou professionnel). Lors<br />

d’une agression numérique, « il ne faut pas rester seul et appeler le 17, police ou<br />

gendarmerie, pour avoir un appui » indique l’adjudant-chef Sébastien Duporge, spécialiste<br />

<strong>de</strong>s nouvelles technologies à la gendarmerie <strong>de</strong> Nouvelle-Aquitaine. Ces conseils peuvent<br />

permettre d’empêcher un virement à l’international (par l’intervention <strong>de</strong> Tracfin), aboutir à<br />

l’isolement <strong>de</strong>s systèmes infectés par un virus (et le conseil <strong>de</strong> ne pas éteindre les machines),<br />

indiquer les obligations légales (comme la déclaration à la CNIL d’un inci<strong>de</strong>nt concernant <strong>de</strong>s<br />

listes <strong>de</strong> données personnelles). Dans tous les cas, il faut communiquer avec ses clients et<br />

contacts pour les prévenir et éviter que d’autres soient ciblés : « ce n’est pas une honte d’être<br />

attaqué, ce n’est pas une maladie honteuse » indique l’adjudant-chef Sébastien Duporge.<br />

Face à un mon<strong>de</strong> virtuel sans frontière ni limite, « la cybersécurité, ce n’est pas qu’une affaire<br />

technique, <strong>de</strong> votre informaticien ou <strong>de</strong> votre prestataire informatique. C’est l’affaire <strong>du</strong><br />

dirigeant » note le lieutenant-colonel Ludovic Boncompain, pour qui « votre survie en<br />

dépend ». En cas d’attaque d’ampleur, le gendarme prévient : « c’est le retour à l’âge <strong>de</strong><br />

pierre. Au crayon et au papier. Gar<strong>de</strong>z votre fax… »


« Peut-on retrouver nos ren<strong>de</strong>ments<br />

d’hier ? » pour la 24ème journée Vignoble<br />

& Qualités<br />

9 mars <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

Effectivement la question peut se poser :« Peut-on retrouver nos ren<strong>de</strong>ments d’hier ? ». C’est<br />

à cette gran<strong>de</strong> interrogation sur l’avenir <strong>de</strong> la Champagne que les intervenants <strong>de</strong> la 24ème<br />

journée <strong>de</strong> Vignoble & Qualités organisée par le groupe Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne<br />

(TEVC) vont tenter <strong>de</strong> répondre.<br />

En voici le pitch : Il existe <strong>de</strong>ux facettes <strong>du</strong> ren<strong>de</strong>ment que nous connaissons bien en<br />

Champagne. D’une part, le ren<strong>de</strong>ment agronomique conditionné par notre cahier <strong>de</strong>s charges<br />

est un pilier <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> nos vins. D’autre part, le ren<strong>de</strong>ment économique qui sert au<br />

pilotage <strong>de</strong> la croissance <strong>de</strong> la filière et la gestion <strong>de</strong>s crises. Ces <strong>de</strong>ux ren<strong>de</strong>ments alimentent<br />

nos conversations les plus passionnées pour savoir si « nous ferons l’appellation ». Nous<br />

vivons ainsi chaque campagne viticole dans l’incertitu<strong>de</strong> d’atteindre cet objectif. Certains<br />

phénomènes météorologiques, maladies et ravageurs dégra<strong>de</strong>nt le potentiel <strong>de</strong> vendange, nous


obligeant à lutter par notre labeur et nos choix techniques éclairés pour créer les conditions <strong>de</strong><br />

notre réussite agronomique. Mais force est <strong>de</strong> constater que nos ren<strong>de</strong>ments sont en baisse<br />

structurelle <strong>de</strong>puis plus d’une décennie, en ayant même atteint un point bas en 2021.<br />

Comment expliquer cette dynamique ? Pouvons-nous inverser sa course ? Et si oui, à quelles<br />

conditions pour notre filière ?<br />

Au programme<br />

Mot d’accueil : Véronique Blin, prési<strong>de</strong>nte Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne (TEVC)<br />

Intro<strong>du</strong>ction Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> séance : Emmanuel Comyn, administrateur TEVC<br />

Axe <strong>de</strong> travail 1 -le vieillissement <strong>du</strong> vignoble : quelle est la situation <strong>de</strong> la Champagne par<br />

rapport aux autres régions viticoles ? FranceAgriMer avec Christine Moulliet, chargée <strong>de</strong><br />

mission filières viticole et cidricole et pour le Comité Champagne, Arnaud Descotes.<br />

Axe <strong>de</strong> travail 2 -la mortalité <strong>du</strong> vignoble : que pouvons-nous attendre <strong>du</strong> Plan National <strong>de</strong><br />

Dépérissement <strong>du</strong> vignoble ? Comité National <strong>de</strong>s Interprofessions <strong>de</strong>s Vins avec Anastasia<br />

Roques chargée <strong>de</strong> mission Plan National <strong>de</strong> Dépérissement <strong>du</strong> Vignoble. Pour le Comité<br />

Champagne : Géraldine Uriel, cheffe <strong>de</strong> projet matériel végétal.<br />

Axe <strong>de</strong> travail 3 – la con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> vignoble : comment faire avec les contraintes <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>ction d’aujourd’hui ? Institut Français <strong>de</strong> la Vigne et <strong>du</strong> Vin avec Thierry Dufourcq,<br />

ingénieur et pour le Comité Champagne : Sébastien Debuisson, chef <strong>du</strong> service Vigne,<br />

Constance Demestihas,, cheffe <strong>de</strong> projet nutrition <strong>de</strong> la vigne • Conclusion technique Comité<br />

Champagne : Arnaud Descotes, directeur <strong>de</strong>s services techniques •<br />

Axe <strong>de</strong> travail 4 – l’organisation <strong>de</strong> la filière : <strong>de</strong>vons-nous repenser nos outils <strong>de</strong> régulation<br />

? TEVC : Christophe Juarez et directeur Général Syndicat Général <strong>de</strong>s Vignerons : Damien<br />

Champy, vice-prési<strong>de</strong>nt Marne. Conclusion : Emmanuel Comyn.


Presse écrite FRA<br />

FLASH INFOS ECONOMIE<br />

EDITION GRAND<br />

EST-BOURGOGNE-FRANC<br />

HE COMTE (EST)<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Périodicité : Quotidienne<br />

Audience : 2350<br />

Sujet <strong>du</strong> média : Economie-Services<br />

Edition : <strong>09</strong> mars <strong>2022</strong> P.1<br />

Journalistes : -<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 84<br />

p. 1/1<br />

MARNE<br />

□<br />

L'ACTU<br />

51 / CHAMPAGNE : Nicolas Feuillate cartonne en gran<strong>de</strong> distribution<br />

La maison champenoise CHAMPAGTiË~ "NÏCOIaS FEUILLATTE T T T<br />

<strong>03</strong>.26.59.55.50 (siège à Chouilly/51, raison sociale : Terroirs et Vignerons <strong>de</strong><br />

Champagne), a multiplié par 2 le volume <strong>de</strong> ses bouteilles ven<strong>du</strong>es en 10<br />

dans la Gran<strong>de</strong> Distribution (6,4 M <strong>de</strong> bouteilles en 2021). La marque,<br />

désormais n°l en France et n°3 dans le Mon<strong>de</strong>, a gagné 7 points en notoriété<br />

assistée en 3 ans, pour atteindre 55% en 2021. https://www.nicolas<br />

feuillatte.com/fr/<br />

232569 VIGNERONS - CISION 14087626005<strong>03</strong><br />

Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.


Champagne Chavost : quand une<br />

coopérative fait sa révolution<br />

Mis en ligne le 8/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong> à 17:45 Thomas Crouzet / L’Ar<strong>de</strong>nnais<br />

Coup <strong>de</strong> jeune pour le champagne élaboré par la coopérative <strong>de</strong> Chavot-Courcourt. En trois<br />

ans, celle-ci a fait <strong>de</strong> sa marque phare une gamme entièrement sans sulfites ajoutés. Un pari<br />

audacieux qui a ouvert à la structure à l’esprit familial <strong>de</strong> nouveaux marchés et une<br />

revalorisation <strong>de</strong> ses bouteilles.<br />

Dominique Lagache, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la coopérative, et Fabian Daviaux, chef <strong>de</strong> caves, souhaitent<br />

partager leur expérience à d’autres vignerons, en accueillant <strong>de</strong> nouveaux adhérents. - T.C<br />

Sans sulfites ajoutés ! » Le nouveau slogan <strong>de</strong> la coopérative <strong>de</strong> Chavot-Courcourt détonne<br />

sur les murs <strong>du</strong> bâtiment historique, à l’entrée <strong>du</strong> village. En trois ans, le groupement <strong>de</strong><br />

vignerons a réussi un virage à 180 <strong>de</strong>grés en supprimant totalement l’usage <strong>du</strong> soufre dans<br />

l’élaboration <strong>de</strong> la marque Chavost. Une révolution pour la coopérative, portée par son jeune<br />

chef <strong>de</strong> caves Fabian Daviaux.<br />

« Nous avons développé une gamme <strong>de</strong> six champagnes élaborés avec le moins d’intrants<br />

possibles, sans sulfites ajoutés mais aussi sans dosage en sucre, explique Fabian Daviaux,<br />

arrivé dans la structure en 2019. Notre volonté est <strong>de</strong> montrer que, même à l’échelle d’une<br />

coopérative, il est possible <strong>de</strong> se passer <strong>du</strong> soufre, en travaillant au plus proche <strong>de</strong> la vigne et<br />

<strong>du</strong> vin. » Blanc <strong>de</strong> blancs, blanc <strong>de</strong> noirs, blanc d’assemblage et même coteaux champenois<br />

ou rosé <strong>de</strong> saignée, la diversité <strong>de</strong>s champagnes proposés en seulement trois ans a <strong>de</strong> quoi<br />

sé<strong>du</strong>ire. D’ailleurs victimes <strong>de</strong> leur succès, les quelque 20 000 bouteilles commercialisées l’an<br />

passé n’étaient plus disponibles en à peine cinq mois. « Alors que nous n’étions présents<br />

qu’en France et à Hong Kong, nous avons été sollicités par <strong>de</strong>s marchés <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entier,<br />

relate Fabian Daviaux. Près <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong> nos bouteilles ont été ven<strong>du</strong>es à l’export, dans les<br />

restaurants, hôtels, chez les cavistes. Les Italiens, notamment, sont <strong>de</strong> grands amateurs. Le<br />

marché français a démarré tardivement, au moment où nous n’avions plus <strong>de</strong> bouteilles à<br />

vendre. Mais avec la gestion <strong>de</strong>s allocations, nous allons ré<strong>du</strong>ire l’exportation au bénéfice <strong>de</strong><br />

la France. »


Une gamme bio à venir<br />

Ainsi, les 52 000 bouteilles qui doivent être commercialisées en <strong>2022</strong> ont déjà toutes été<br />

réservées. Et pour anticiper les futures <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, la structure a réalisé un tirage <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

100 000 bouteilles cette année.<br />

Une véritable success-story pour la coopérative familiale, qui souhaite partager son<br />

expérience avec d’autres vignerons <strong>de</strong> Champagne. « Aujourd’hui, nous voulons dire aux<br />

vignerons qui souhaitent faire <strong>de</strong>s champagnes sans sulfites ajoutés qu’ils peuvent nous<br />

rejoindre dans l’aventure, assure Dominique Lagache, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la coopérative. Nous<br />

avons l’outil pour faire <strong>de</strong> la vinification à façon, sur <strong>de</strong> petites quantités. Les coopérateurs<br />

ont la possibilité <strong>de</strong> venir avec leurs raisins et <strong>de</strong> repartir avec leurs bouteilles. » Un modèle<br />

qui pourrait être amené à se développer donc, alors que la coopérative annonce, déjà, une<br />

nouvelle gamme à paraître dans les prochaines années. « Une collection labellisée en<br />

viticulture biologique est à venir, grâce à cinq hectares qui <strong>de</strong>vraient être certifiés à la<br />

vendange 2023, révèle Fabian Daviaux. Des champagnes biologiques et sans sulfites ajoutés,<br />

à l’échelle <strong>de</strong> l’appellation, ceux-ci se comptent sur les doigts d’une main. »


Los Angeles : le champagne <strong>de</strong> Brad Pitt<br />

servi aux nommés <strong>de</strong>s Oscars<br />

Mis en ligne le 8/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong> à 20:12 / L’Ar<strong>de</strong>nnais<br />

Fleur <strong>de</strong> Miraval / Brad Pitt<br />

La cérémonie <strong>de</strong>s Oscars aura lieu le 28 mars dans la nuit pour la France mais déjà les<br />

nominés <strong>de</strong> cette édition (Guillermo Del Toro, Jane Campion, Denis Villeneuve…) ont été<br />

reçus lors d’un traditionnel dîner ce lundi soir (dans la nuit en France).<br />

Si l’on vous en parle, c’est parce qu’au menu s’y trouvait le champagne Fleur <strong>de</strong> Miraval<br />

qui a <strong>de</strong>ux particularités. La maison est exclusivement dédiée au rosé et surtout, elle<br />

appartient à Brad Pitt.<br />

S’il n’est pas nommé cette année, en l’absence <strong>de</strong> film présenté, le lauréat 2020 <strong>du</strong> meilleur<br />

acteur pour un second rôle (dans Once upon a time… in Hollywood) sera bien donc bien<br />

présent à la cérémonie <strong>de</strong> cette année, grâce aux bulles.

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