Maintenance & Entreprise n°665
Auvergne Rhône-Alpes : la maintenance, un enjeu majeur de la réindustrialisation
Auvergne Rhône-Alpes :
la maintenance, un enjeu majeur de la réindustrialisation
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p. 3<br />
EDITO<br />
Les manufactures de proximité,<br />
un levier pour le développement territorial<br />
SOLUTION p. 8<br />
Sécuriser<br />
les opérations<br />
MAINTENANCE 4.0<br />
Spécial <strong>Maintenance</strong> prévisionnelle<br />
PRATIQUE p. 42<br />
Entretien<br />
des locaux industriels<br />
p. 31<br />
N°665 FÉVRIER - MARS - AVRIL 2022 • 20€<br />
Dossier<br />
Auvergne-Rhône-Alpes :<br />
la maintenance, un enjeu majeur<br />
de la réindustrialisation p. 16
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les fuites d’air et de gaz.<br />
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ÉDITORIAL<br />
Les manufactures de proximité, un<br />
levier pour le développement territorial<br />
©DR<br />
Valérie Brenugat<br />
Rédactrice en chef<br />
Selon les résultats du Rapport National sur l’Emploi en France d’ADP, le secteur de l’industrie<br />
manufacturière a connu une perte de 1 357 emplois en 2021, malgré un premier<br />
semestre qui avait enregistré<br />
la création de 1 003 postes.<br />
L’approvisionnement reste encore<br />
un challenge pour les industriels,<br />
« L’approvisionnement reste encore un<br />
notamment dans le secteur automobile,<br />
fortement impacté par le manque<br />
challenge pour les industriels. »<br />
de composants électroniques. Mais<br />
la situation s’améliore lentement pour la partie transports internationaux de matières premières<br />
avec un impact négatif sur les créations d’emploi malgré une demande toujours croissante. Mais<br />
la guerre entre la Russie et l’Ukraine devrait avoir des conséquences sur l’industrie.<br />
Toutefois, la crise a accéléré le déploiement de projets novateurs, qui soutiennent l’attractivité<br />
économique des territoires, tout en offrant de nouvelles manières de produire. Les tiers-lieux<br />
productifs représentent un levier pour les artisans et les entrepreneurs. En facilitant la mutualisation<br />
et l’émergence de projets communs, ils permettent aux acteurs de mieux faire face aux<br />
transformations numérique et écologique. Ils créent aussi les conditions nécessaires à la reprise<br />
d’activité pour certains professionnels, souvent jeunes ou en reconversion, qui pourront se lancer<br />
dans l’entrepreneuriat. Dans le cadre du Plan de Relance, les vingt premières Manufactures de<br />
proximité lauréates en décembre dernier, contribuent au renforcement de l’activité économique<br />
dans les territoires, souhaité par le gouvernement depuis le début du quinquennat. Dans la région<br />
Rhône-Alpes-Auvergne qui fait l’objet d’un dossier dans ce numéro, la FabUnit située dans la<br />
Drôme en est un exemple. Cette usine destinée au prototypage et à la production de petites et<br />
moyennes séries basées sur des procédés innovants de recyclage du plastique produit à l’échelle<br />
territoriale. Un atelier d’usinage associé permet de concevoir meubles, éléments d’architecture…<br />
Cette année, l’industrie sortira-t-elle de ces crises par l’innovation ?<br />
Valérie Brenugat<br />
MAINTENANCE<br />
&ENTREPRISE<br />
ÉDITEUR<br />
MRJ Informatique<br />
22, Boulevard Gambetta<br />
92130 Issy-les-Moulineaux<br />
Tel : 01 84 19 38 10<br />
Fax : 01 34 29 61 02<br />
www.maintenance-entreprise.com<br />
/<strong>Maintenance</strong>.<strong>Entreprise</strong><br />
/@maintenanceent<br />
Direction :<br />
Michaël Lévy<br />
Directeur de publication :<br />
Jérémie Roboh<br />
Directeur des rédactions :<br />
Olivier Guillon<br />
Rédacteur en chef :<br />
Valérie Brenugat<br />
COMMERCIALISATION<br />
Publicité :<br />
Patrick Barlier<br />
p.barlier@mrj-corp.fr<br />
Diffusion et Abonnements :<br />
digital.mrj-presse.fr/<br />
maintenance-entreprise.com/la-revue/<br />
Emilie Bellenger<br />
abonnement@maintenanceentreprise.com<br />
Prix au numéro :<br />
20 €<br />
Abonnement 1 an France et Etranger,<br />
4 numéros en version numérique :<br />
60 € TTC<br />
Abonnement 1 an version<br />
numérique + papier : 85 € TTC<br />
Règlement par chèque<br />
bancaire à l’ordre de MRJ<br />
RÉALISATION<br />
Conception graphique :<br />
Dolioz - Adeline Docquier<br />
Impression :<br />
GT Print EOZ<br />
6, avenue Jean d’Alembert<br />
78190 Trappes<br />
N°ISSN :<br />
1632 - 4153<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Périodicité : Trimestrielle<br />
Numéro : 665<br />
Date : Février - Mars - Avril 2022<br />
RÉDACTION<br />
Ont participé à ce numéro :<br />
Valérie Brenugat (MRJ), Hélène<br />
Lamazou (Comitronic-BTI), Hugo<br />
Mir (Flexthings), Olivier Javel (1792<br />
Avocats), Joseph-Marc François<br />
(Dekra Process Safety France),<br />
Stéphanie Pernod (Région Auvergne-<br />
Rhône-Alpes), Laurent Truscello (Carl<br />
Berger-Levrault), Sylvain Muzeaux<br />
(Schneider Electric), Damien Pelisson<br />
(dB Vib Consulting), Jean-Luc Sanjose<br />
(Dimo Maint), Colin Bernet (Cynapps.<br />
ai, CNRS), Fabien Breget (Nomadia),<br />
Suzette Boddèle (Techview), Martial<br />
Martin (Viapost), Jonathan Beaumel<br />
(JPB Système), Benoît Degraeve<br />
(SDT Ultrasound Solutions), Benoit<br />
Goldschmidt (Orapi Process et<br />
<strong>Maintenance</strong>).<br />
Envie de réagir ?<br />
@maintenanceent<br />
CRÉDITS<br />
Credits photos : CHUNYIP WONG<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I3
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Themis<br />
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SOMMAIRE<br />
<strong>Maintenance</strong> en régions<br />
16<br />
Spécial Auvergne-Rhône-Alpes<br />
RÉGIONS<br />
17 La région Auvergne-Rhône-Alpes : la première région industrielle de France en action<br />
19 Carl Berger-Levrault : une innovation numérique et un développement international<br />
22 L’extraordinaire mutation de la maintenance<br />
24 Collecte et analyse des données vibratoires, quel bon compromis ?<br />
26 Dimo Maint : un éditeur de logiciel GMAO<br />
29 L’intelligence artificielle au service d’une maintenance efficace et respectueuse de<br />
l’environnement<br />
Éditorial <strong>Maintenance</strong> 4.0<br />
03 Les manufactures de proximité,<br />
un levier pour le développement<br />
territorial<br />
Solutions<br />
08 Comitronic-BTI : des solutions RFID<br />
pour une meilleure sécurité<br />
10 Les nouvelles technologies au<br />
service de la <strong>Maintenance</strong> 4.0<br />
12 Cybersécurité guide des bonnes<br />
pratiques<br />
14 Le rôle clef d’un logiciel GMAO sur<br />
les sites classés « Seveso »<br />
32 Le technicien 4.0 : les étapes<br />
menant à un monde entièrement<br />
connecté<br />
34 L’IoT au service de la performance<br />
industrielle<br />
36 Viapost : la maintenance<br />
industrielle, un élément clé de la<br />
performance logistique<br />
38 JPB Système : une solution pour<br />
plus d’efficacité<br />
PRATIQUE<br />
40 DON’T LOOK UP! « Les fuites on les<br />
entend, les chasser ne sert à rien »<br />
41 Optimisation de de la gestion des<br />
interventions et pilotage en temps<br />
réel des techniciens : Faciliter<br />
le travail des techniciens au<br />
quotidien !<br />
42 Le groupe Orapi : un plan<br />
stratégique et des engagements<br />
environnementaux et sanitaires<br />
Agenda<br />
44 Salons & formations<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I5
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MAINTENANCE<br />
&ENTREPRISE<br />
SOLUTIONS<br />
NOS ENQUÊTES EN 1 CLIN D’ŒIL<br />
Sécuriser les opérations de<br />
maintenance p 8 à 13<br />
Hélène Lamazou, commercial Export de la société familiale Comitronic-BTI<br />
présente des solutions HMI (Human Machine Interface) avec<br />
de la technologie RFID. Dans un avis d’expert, Hugo Mir, Chief Marketing<br />
Officer chez Flexthings montre comment les nouvelles technologies<br />
contribuent à une meilleure sécurité. Enfin, Olivier Javel, avocat à<br />
la Cour chez 1792 Avocats, explique comment la cybersécurité guide les<br />
bonnes pratiques. Focus<br />
© Juan Robert<br />
RÉGIONS<br />
Auvergne Rhône-Alpes est l’une des régions les plus industrielles de France.<br />
L’industrie de la région Auvergne Rhône-Alpes se structure autour de huit<br />
grands secteurs d’activité : les fabrications de produits métalliques (sauf<br />
machines et équipements), de produits en caoutchouc et en plastique, de<br />
produits électriques et électroniques, les industries chimique, agroalimentaire<br />
et pharmaceutique et la fabrication de textiles. Elle fait appel à différentes<br />
technologies. Panorama<br />
MAINTENANCE 4.0<br />
©DR<br />
Focus <strong>Maintenance</strong> prévisionnelle p 31 à 38<br />
Dans un avis d’expert, Fabien Breget, PDG de Geoconcept et de Danem<br />
du groupe Nomadia, dresse un portrait-robot du technicien 4.0. Suzette<br />
Boddèle, Ingénieure Technico-Commerciale chez Techview, explique,<br />
quant à elle, comment l’IoT contribue à la maintenance prévisionnelle<br />
et à une meilleure performance industrielle. Dans un entretien, Martial<br />
Martin, directeur des opérations de maintenance chez Viapost, précise<br />
comment la maintenance préventive est un élément clé de la performance<br />
logistique. Enfin, Jonathan Beaumel, Ingénieur Produit de JPB<br />
Système, présente une solution technologique destinée à améliorer l’efficacité<br />
des fabricants.<br />
PRATIQUE<br />
Entretien des locaux industriels p 42 à 43<br />
Le groupe Orapi dévoile son plan stratégique et ses engagements environnementaux<br />
et sanitaires. Son Directeur Commercial Orapi Process et<br />
<strong>Maintenance</strong>, Benoit Goldschmidt, explique certains points de la politique<br />
du spécialiste français de la conception, la fabrication et la distribution de<br />
produits et solutions de haute technologie d’hygiène professionnelle. Zoom<br />
© DR<br />
© DR<br />
Spécial Auvergne-Rhône-Alpes p 16 à 30<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I 7
SOLUTIONS SÉCURISER LES OPÉRATIONS DE MAINTENANCE<br />
TECHNOLOGIE<br />
Comitronic-BTI : des<br />
solutions RFID pour une<br />
meilleure sécurité<br />
Fondée il y a 30 ans par Darius Comte, Comitronic-BTI est une<br />
société familiale au chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros (dont<br />
50 % réalisé à l’export) et employant 25 personnes. Son cœur de<br />
métier est la sécurité machine. La société a développé des solutions<br />
HMI (Human Machine Interface) dont des boutons de commande<br />
avec une technologie capacitive et optique, des solutions sécurité<br />
machine dans la RFID et des solutions de verrouillage RFID.<br />
QUELS SONT LES ENJEUX DE<br />
L’UTILISATION DE SOLUTION<br />
RFID POUR LA MAINTENANCE<br />
INDUSTRIELLE ? QUELS CAPTEURS<br />
PROPOSEZ-VOUS ?<br />
Hélène Lamazou : Les capteurs de sécurité<br />
commencent à intégrer la RFID. Comitronic-BTI<br />
a ainsi développé un capteur de<br />
sécurité utilisant la technologie RFID qui<br />
présente différents avantages. Le premier<br />
atout est d’avoir une plus grande portée<br />
entre l’émetteur et le récepteur pouvant<br />
aller jusqu’à 20-25 mm en fonction du<br />
support. Le deuxième avantage est que<br />
selon la norme de sécurité la RFID permet<br />
d’avoir un codage élevé. Avec le capteur de<br />
sécurité Xorfa MKT, lors de la mise sous<br />
tension, l’émetteur et le capteur communiquent<br />
entre eux et le récepteur apprend<br />
et mémorise alors en auto-apprentissage le<br />
code RFID qui est unique. Cela confirme<br />
une volonté de sécuriser au maximum<br />
un accès et d’éviter la fraude qui pourrait<br />
venir d’un opérateur. D’autres applications<br />
avec ce capteur concernent la détection<br />
des positions d’une porte sur les véhicules<br />
roulants (un camion blindé ou poubelle).<br />
Les avantages pour la maintenance industrielle<br />
sont la grande portée, les systèmes<br />
Hélène Lamazou<br />
commercial Export<br />
chez Comitronic-<br />
BTI<br />
d’auto-apprentissage (aucune gestion de<br />
code demandée). Comitronic-BTI livre,<br />
en effet, un produit prêt à être installé qui<br />
propose l’apprentissage automatique mis<br />
en place dès la première mise en tension<br />
garantissant un codage unique à l’utilisateur.<br />
Nous proposons 16 millions de<br />
codes disponibles. Autre atout : la détection<br />
(horizontale, longitudinale et angulaire).<br />
QUELS SONT LES CRITÈRES<br />
DE CHOIX DES SOLUTIONS PAR<br />
L’ACHETEUR ?<br />
H.L. : Les critères sont l’inviolabilité,<br />
la capacité de travailler sur des plages<br />
de tension qui peuvent aller de 8 à 30<br />
secondes, la facilité de gestion de codes<br />
et de stock. Comme le code est en gestion<br />
automatique, l’utilisateur n’a pas besoin de<br />
tenir un cahier où sont inscrits des codes<br />
et des emplacements. Il y a une seule référence<br />
que l’acquéreur va acheter et installer.<br />
Dans le cadre de la maintenance où<br />
un capteur doit être changé, nous fournissons<br />
une carte d’effacement par une réinitialisation<br />
du code. Ce dispositif présente<br />
un nouvel émetteur et le code sera alors<br />
appris en automatique et une portée plus<br />
souple sera obtenue. Si un capteur est placé<br />
au-dessus d’un chariot roulant, une portée<br />
de 20 mm convient pour des applications<br />
de détection. De plus, le capteur Xorfa<br />
MKT dispose d’une certification de sécurité<br />
machine et d’une certification ITAC<br />
permettant à tous les véhicules roulants<br />
d’être équipés de ce type de capteur. Ainsi,<br />
en cas de chute de tension, il continue de<br />
fonctionner. Il dispose aussi d’une grande<br />
résistance aux chocs et vibrations (jusqu’à<br />
30 g).<br />
QUEL EST VOTRE NOUVEAU PRODUIT<br />
DANS CE SECTEUR DESTINÉ<br />
AUX PROFESSIONNELS DE LA<br />
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?<br />
H.L. : Nous avons développé de nouveaux<br />
produits utilisant la technologie de RFID<br />
8 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
SÉCURISER LES OPÉRATIONS DE MAINTENANCE<br />
SOLUTIONS<br />
© DR<br />
De l’agroalimentaire<br />
aux transferts de<br />
fonds<br />
en 125 kilohertz. Nous avons ainsi intégré<br />
un nouveau système de verrouillage<br />
Lockgard fonctionnant avec une clé RFID.<br />
L’utilisateur pourra alors déverrouiller le<br />
pêne. Deux sortes d’application existent<br />
pour ce dispositif. La première utilisation<br />
envisagée concerne la<br />
maintenance industrielle.<br />
Elle consiste à<br />
verrouiller le sectionneur<br />
et à s’assurer<br />
que personne ne met<br />
l’électricité en route<br />
tant que la clé RFID<br />
n’est pas présente. Le<br />
verrouillage peut être utilisé pour maintenir<br />
une porte fermée. Le professionnel<br />
utilisera alors la clé RFID afin de déverrouiller<br />
ce pêne.<br />
Par ailleurs, le code QR permet au responsable<br />
de maintenance industrielle de télécharger<br />
une data sheet.<br />
QUELS CONSEILS PRATIQUES ET<br />
LES POINTS DE VIGILANCE POUVEZ-<br />
VOUS INDIQUER SUR L’UTILISATION<br />
DE CE PRODUIT ?<br />
Le dispositif de verrouillage Lockgard fonctionne<br />
avec une clef RFID numérique intelligente<br />
pouvant gérer 16 millions de codes.<br />
« Nos clients sont tous les groupes<br />
agroalimentaires ayant des usines<br />
de fabrication et les fabricants<br />
d’appareils de production dans ce<br />
secteur d’activité. »<br />
H.L. : Grâce à la technologie RFID, cette<br />
solution robuste et infraudable permet de<br />
travailler en toute sécurité et peut aussi<br />
être un système de consignation. Elle n’est<br />
pas utilisable sur des surfaces inox perturbant<br />
des ondes RFID car l’utilisateur perd<br />
alors l’avantage d’avoir<br />
une solution avec une<br />
grande portée. Il faut<br />
aussi prendre en considération<br />
les caractéristiques<br />
du produit<br />
comme les systèmes<br />
de verrouillage avec<br />
des environnements<br />
agroalimentaires et le lavage avec de<br />
l’eau. L’indice de protection IP du produit<br />
signale qu’il n’est pas recommandé de l’utiliser<br />
dans des zones où il y a du lavage au<br />
karcher et à grande eau. Ce produit est<br />
donc adapté à un environnement sec avec<br />
peu de poussières métalliques. Il faut alors<br />
éviter les environnements où une pièce<br />
métallique peut être contre une antenne<br />
RFID. ●<br />
Propos recueillis par Valérie Brenugat<br />
Les capteurs de sécurité peuvent<br />
avoir des applications sur les véhicules<br />
roulants pour détecter la position<br />
d’une porte ou d’un camion<br />
poubelle. Une autre application est<br />
possible : celle de contrôler l’accès<br />
RFID pour autoriser hiérarchiquement<br />
les personnes à rentrer l’enceinte<br />
et à accéder à un programme<br />
de machine afin d’accéder à un<br />
magasin. L’utilisateur peut alors s’assurer<br />
qu’une seule personne ait accès<br />
à une machine dangereuse.<br />
Concernant les applications relatives<br />
aux systèmes de consignation, avec<br />
la clé RFID, l’utilisateur peut sécuriser<br />
au maximum l’intervention du<br />
technicien qui aura la clé dans sa<br />
poche. Cette clé RFID unique empêchera<br />
le système électrique de redémarrer<br />
si la clé n’est pas présente sur<br />
le Lockgard. Ces systèmes de consignation<br />
sont également utilisés dans<br />
les enceintes robotisées afin qu’une<br />
deuxième personne ne soit pas<br />
soumise au danger dans l’enceinte.<br />
Comitronic-BTI s’assure également<br />
du système de verrouillage et<br />
du respect des normes de sécurité<br />
pour protéger au maximum l’opérateur<br />
d’une éventuelle remise de<br />
tension qui aurait pu être causé par<br />
un cadenas ou une clé.<br />
Les clients de Comitronic-BTI sont<br />
tous les groupes agroalimentaires<br />
ayant des usines de fabrication et<br />
les fabricants d’appareils de production<br />
dans ce secteur d’activité. Enfin,<br />
le deuxième fabricant de camions<br />
poubelle et le plus grand fabricant<br />
de solutions de transfert de fonds<br />
figurent parmi sa clientèle.<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I9
SOLUTIONS SÉCURISER LES OPÉRATIONS DE MAINTENANCE<br />
AVIS D’EXPERT<br />
Les nouvelles<br />
technologies<br />
au service de la<br />
<strong>Maintenance</strong> 4.0<br />
Le développement progressif de l’industrie 4.0 vise à accélérer<br />
l’efficacité opérationnelle des entreprises et repose sur des<br />
technologies de pointe comme la Réalité augmentée, le Big<br />
data (ou smart data), le Machine learning, ou encore l’IIOT.<br />
Ces technologies doivent permettre aux industriels de gagner en productivité,<br />
de réduire leurs coûts et de maximiser leur croissance sur le long terme. Mais le<br />
potentiel de l’industrie 4.0 n’est encore aujourd’hui que partiellement exploité,<br />
souvent par un manque de compréhension chez les industriels.<br />
Accompagner les entreprises industrielles dans leur démarche de digitalisation,<br />
que ce soit sur le volet stratégique ou opérationnel : voici la raison d’être<br />
de la société Flexthings. L’entreprise aide ses clients à mettre la donnée et le<br />
digital au cœur de leur stratégie et de leur développement pour transformer la<br />
promesse de l’industrie 4.0 en une réalité. Le but ? Mettre sur pied des organisations<br />
plus connectées, plus efficaces et plus durables.<br />
Pour réussir cette transformation, Flexthings se mue à la fois en conseiller<br />
stratégique chargé de l’accompagnement des industriels dans la définition<br />
d’une roadmap orientée vers la digitalisation et l’industrie 4.0 ; mais aussi en<br />
expert capable de mettre en place et d’implémenter les solutions technologiques<br />
permettant cette mutation : PLM, IIOT (ou Internet des Objets Industriels),<br />
Réalité Augmentée, Intelligence Artificielle… en d’autres termes, l’ensemble<br />
des technologies permettant le renforcement de l’efficacité et la productivité<br />
des industriels.<br />
Un expert en train de guider un opérateur à distance lors d’une maintenance<br />
© DR<br />
Hugo Mir<br />
Chief Marketing<br />
Officer chez<br />
Flexthings<br />
« Nous avons la chance d’accompagner des<br />
grands groupes, mais également des ETI et des<br />
PME. Les enjeux, quand ils sont assimilés par<br />
nos clients, sont essentiels pour assurer la réussite<br />
de cette transformation. Mais attention, mettre<br />
en place un plan stratégique orienté vers l’industrie<br />
4.0 n’induit pas forcément « le tout digital ».<br />
Il s’agit ici de bien définir le cadre pour s’inscrire<br />
dans une démarche globale et cohérente en fonction<br />
des besoins de nos clients. C’est ce qui nous<br />
différentie principalement de nos confrères »<br />
explique Hugo Mir, Responsable marketing.<br />
De ce postulat, découle ainsi un autre questionnement<br />
: existe-t-il un outil issu de ce processus<br />
capable à la fois de répondre aux enjeux<br />
économiques, sanitaires et environnementaux ?<br />
10 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
SÉCURISER LES OPÉRATIONS DE MAINTENANCE<br />
SOLUTIONS<br />
© DR<br />
matures du marché pour la maintenance, le suivi et la réalisation<br />
d’opérations industrielles à distance : qualité vidéo<br />
et audio (en temps réel !), technologie sécurisée, maitrise<br />
des outils de communication et de connexion à Internet<br />
en milieu industriel … l’intégralité du spectre est couvert.<br />
Imaginez un instant que vous ayez à votre disposition une<br />
solution qui vous permette de :<br />
• Partager votre savoir-faire en intervenant immédiatement<br />
à distance, partout dans le monde, sans<br />
limite (fini les opérations qui nécessitaient auparavant<br />
plusieurs jours avec de longs déplacements, allers-retours<br />
sur site, etc.) ;<br />
• Guider les équipes terrain à distance, tout en leur<br />
permettant de conserver leurs deux mains libres lors<br />
des opérations de diagnostic ou de maintenance ;<br />
• Améliorer le taux de disponibilité des équipements des<br />
usines, ainsi que la disponibilité des experts (autrement<br />
dit : limiter les pertes d’exploitation) ;<br />
Un opérateur en intervention avec la solution Flex Expert<br />
Éléments de réponse à travers l’une des récentes technologies<br />
développées par Flexthings.<br />
LA « REMOTE ASSISTANCE » ET LA MAINTENANCE 4.0<br />
La crise que le monde traverse actuellement accélère la transition<br />
vers une industrie plus responsable, plus digitale et<br />
plus connectée. C’est en tous cas ce que constate Flexthings<br />
depuis le début de l’année 2020.<br />
Il y a une forte demande sur des solutions digitales, comme<br />
par exemple, l’expertise visuelle à distance réalisée au travers<br />
de lunettes connectées (appelée aussi «remote expertise»), qui<br />
rassemble à elle seule tous les pré-requis pour répondre aux<br />
enjeux actuels et aux nouvelles contraintes des industriels.<br />
Flexthings a, en effet, développé une solution d’assistance<br />
visuelle à distance, via des lunettes connectées, pour que<br />
les équipes de maintenance puissent garder les mains libres<br />
pendant leurs opérations tout en étant guidées en temps<br />
réels par des experts distants, partout dans le monde. Cette<br />
solution appelée « Flex Expert » est rapidement devenue une<br />
des solutions les plus demandées par la clientèle Flexthings,<br />
d’autant plus depuis la crise du Covid-19. En quelques mois,<br />
cette solution technologique est ainsi devenue une des plus<br />
Limiter au maximum les déplacements et obtenir une<br />
capacité d’intervention quasi immédiate signifient réduire<br />
drastiquement les frais d’intervention, réduire l’impact environnemental<br />
et rendre facilement accessible des zones réputées<br />
«dangereuses» ou inaccessibles.<br />
« Et contrairement à certaines solutions concurrentes, nous ne<br />
conservons aucune data, même pas une image ou une seconde<br />
de vidéo. Notre solution est intégralement cryptée et joue le<br />
rôle de passe-plat entre l’opérateur sur site et l’expert distant,<br />
garantissant ainsi une sécurité et une confidentialité totale<br />
dans le traitement de la donnée et le respect des normes européennes<br />
(RGPD, confidentialité...).<br />
Plus généralement, Flex Expert a également été pensée pour<br />
répondre aux exigences du monde demain. Grâce à elle, les<br />
experts sont capables d’intervenir partout dans le monde<br />
… sans se déplacer. Résultat ? Nous répondons à la fois aux<br />
restrictions liées à la crise sanitaire, mais également aux<br />
exigences environnementales, économiques, etc. Et cette proposition<br />
n’est qu’un début. Nous avons de nombreux projets<br />
permettant d’aller encore plus loin dans l’aide à l’assistance<br />
technique à distance, comme la réalité augmentée et l’IIOT<br />
qui vont permettre des gains de productivités massifs dans les<br />
années à venir » ponctue finalement Monsieur Mir. ●<br />
Hugo Mir<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I11
SOLUTIONS SÉCURISER LES OPÉRATIONS DE MAINTENANCE<br />
AVIS D’EXPERT<br />
Cybersécurité<br />
guide des bonnes<br />
pratiques<br />
©Fotolia<br />
Pour l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité<br />
des Système d’Information), la cybersécurité est<br />
un « état recherché pour un système d’information<br />
lui permettant de résister à des événements issus<br />
du cyberespace susceptibles de compromettre la<br />
disponibilité, l’intégrité ou la confidentialité des<br />
données stockées, traitées ou transmises » En<br />
d’autres termes, la cybersécurité a pour objet<br />
de contrer la ou les menaces numériques.<br />
La cybersécurité protège les données et l’intégrité des<br />
ressources informatiques connectées ou installées sur un<br />
réseau d’entreprise.<br />
Olivier Javel<br />
Avocat chez 1792 Avocats<br />
Cette menace et ces risques sont multiples, et à titre<br />
d’exemples il peut s’agir :<br />
• D’une escroquerie ;<br />
· L’exemple le plus courant est celui de la « fraude au<br />
Président », le but de l’escroc est bien souvent d’obtenir<br />
qu’un virement soit réalisé en se faisant passer<br />
pour le mandataire social (en usurpant une adresse<br />
électronique par exemple).<br />
• D’une atteinte à un système de traitement automatisé<br />
de données ;<br />
· On peut citer comme exemple la reproduction et/<br />
ou la destruction de données présentes dans un<br />
système de traitement automatisé de données. Cela<br />
pourrait être le fait d’un concurrent qui copierait<br />
des données.<br />
• D’abus de confiance ;<br />
· Souvent le fait d’un salarié qui détourne le matériel<br />
ou les données informatiques que l’employeur<br />
lui fournit, à d’autres fins que celles convenues par<br />
l’employeur.<br />
• D’extorsion (c’est-à-dire le fait d’obtenir, par violence<br />
ou menace de violence, un engagement) ;<br />
L’origine de la faille qui permet l’infraction peut être technique,<br />
mais elle peut également être humaine.<br />
C’est pourquoi, même s’il n’existe aucune méthode qui<br />
permette d’éviter de façon certaine une attaque, l’anticipation<br />
reste la clef pour : limiter les risques d’attaque et le<br />
préjudice subi.<br />
CYBERSÉCURITÉ : ANTICIPER LES RISQUES<br />
Les mesures techniques<br />
Sur son site internet, l’ANSSI a préparé plusieurs guides<br />
qu’elle met à disposition des professionnels, certains sont<br />
spécifiquement rédigé à l’adresse des PME et ETI.<br />
Sans surprise, le premier conseil délivré par l’ANSSI est la<br />
réalisation d’un inventaire et d’une cartographie physique<br />
et logique : des périphériques ,; logiciels, ; données et traitements<br />
de données, et des accès.<br />
Cet inventaire permet notamment de déterminer quels sont<br />
les biens, les données et les traitements susceptibles d’affecter<br />
l’activité, dans les cas où ils viendraient à être altérés.<br />
Il s’agit par ailleurs du préalable à l’instauration de mesures<br />
12 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
SÉCURISER LES OPÉRATIONS DE MAINTENANCE<br />
SOLUTIONS<br />
techniques (qu’il est impossible d’énumérer de façon exhaustive)<br />
tels que le chiffrement de données, la mise en place de passerelle<br />
d’accès sécurisé qui permettront diminuer les risques.<br />
La formation et la sensibilisation du personnel<br />
Toutes les entreprises doivent former leurs effectifs et les intervenants<br />
extérieurs aux bonnes pratiques de sécurité informatique.<br />
L’objectif est de sensibiliser les utilisateurs du système, qu’il soit<br />
salarié ou non, afin d’assurer sa sécurité.<br />
La création d’une charte informatique détaillant les usages numériques<br />
à respecter semble ainsi indispensable.<br />
Cette charte permet de circonscrire des règles d’utilisation des<br />
systèmes d’information, proportionnées à l’objectif poursuivi. Elle<br />
ne peut néanmoins être établie qu’après avoir réalisé l’analyse de<br />
risques mentionnés ci-dessus, afin d’en déterminer les éléments<br />
pertinents.<br />
Parmi ces règles d’utilisation on peut ainsi notamment énumérer<br />
: une politique de gestion des mots de passe, l’encadrement de la<br />
pratique du « Bring your own device » …<br />
Il est impératif que cette charte soit opposable aux salariés et aux<br />
prestataires, afin qu’elle puisse servir de fondement à d’éventuelles<br />
sanctions ou indemnités contractuelles.<br />
Les entreprises concernées doivent donc veiller à communiquer<br />
cette charte à leurs prestataires (par exemple, en l’annexant à leur<br />
contrat de prestation de services) et à la communiquer à leurs salariés<br />
(en l’annexant au règlement intérieur ou au contrat de travail).<br />
CYBERSÉCURITÉ : MESURES DE REMÉDIATION<br />
En cas de brèche, l’entreprise victime doit :<br />
• Réunir et conserver les éléments matériels qui serviront aux<br />
enquêteurs dans leurs investigations ;<br />
• Respecter ses obligations légales ; L’article 33 du règlement<br />
général sur la protection des données (« RGPD ») précise<br />
qu’en cas de violation de données à caractère personnel le<br />
responsable de traitement doit notifier la violation à l’autorité<br />
compétente (en France, la CNIL) dans un délai de 72<br />
heures. Plusieurs régimes spéciaux peuvent se superposer<br />
à cette obligation. Attention le RGPD prévoit des sanctions<br />
sévères dans le cas où la brèche serait tenue secrète.<br />
• Respecter ses obligations contractuelles vis-à-vis de ses partenaires<br />
d’affaires, clients, salariés et fournisseurs ; fournisseurs ;<br />
• Lancer les démarches judiciaires adéquates en déposant une<br />
plainte auprès des services de police ou de gendarmerie, ou<br />
directement entre les mains du procureur de la République.<br />
Enfin, il est impératif de déclarer le dommage subi à son assureur,<br />
certaines polices couvrent les préjudices résultant de cyberattaques<br />
●<br />
Olivier Javel<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I13
SOLUTIONS ZONE ATEX<br />
APPLICATION<br />
Le rôle clef d’un logiciel GMAO sur les<br />
sites classés « Seveso »<br />
Depuis le 1 er juin 2015, la directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 dite directive Seveso 3, relative aux<br />
accidents majeurs impliquant des substances dangereuses, est entrée en vigueur en remplacement<br />
de la directive Seveso 2.<br />
Qu’est-ce qu’un site classé « Seveso » ?<br />
Un site classé Seveso présente des risques industriels<br />
majeurs liés à la manipulation, la fabrication, l’emploi ou<br />
le stockage de substances dangereuses au sein de leurs<br />
activités, à l’instar des dépôts pétroliers par exemple. Les<br />
mesures de sécurité et les procédures varient selon le type<br />
d’établissements (seuil haut ou seuil bas), afin de considérer<br />
une certaine proportionnalité. Les directives Seveso 3<br />
fixent les obligations auxquelles sont soumises les entreprises<br />
dont l’activité est susceptible de provoquer des accidents<br />
de grande ampleur.<br />
Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire,<br />
la France compte 1.312 sites Seveso en 2020, dont 705 en<br />
seuil haut.<br />
LA GMAO, LA SOLUTION CLÉ POUR ANTICIPER LES<br />
PROBLÈMES<br />
Mise en place d’une maintenance préventive<br />
Dans des sites où les risques de fuites ou d’explosion doivent<br />
être minutieusement étudiés, la mise en place et la planification<br />
d’une stratégie de maintenance est primordiale. La<br />
maintenance préventive permet de renforcer le niveau de<br />
sécurité et d’efficacité des équipements industriels.<br />
Afin de réduire drastiquement le facteur humain (oubli,<br />
négligence…), il est nécessaire d’automatiser la maintenance.<br />
La GMAO Altair Enterprise est une solution logicielle<br />
de planification et de notification permettant d’aider<br />
les équipes de maintenance préventive à réaliser leurs<br />
tâches. La solution Altair permet d’éviter toute erreur en<br />
offrant une documentation claire et compréhensible.<br />
Suivi des directives Seveso et gestion de la maintenance<br />
Cette classification impose des directives strictes, en<br />
particulier en matière de classification, d’étiquetage et<br />
d’emballage des produits. Chaque<br />
établissement Seveso doit effectuer<br />
un recensement régulier des substances<br />
ou mélanges dangereux, y<br />
compris les déchets, susceptibles<br />
d’être présents dans l’établissement<br />
(nature, état physique et quantité).<br />
14 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
ZONE ATEX<br />
SOLUTIONS<br />
La GMAO Altair Enterprise rend intuitif le suivi des directives<br />
Seveso en mettant en œuvre des contrôles et des<br />
procédures de vérification sur la classification, l’étiquetage<br />
et l’emballage des substances et des mélanges, conformément<br />
au règlement CLP.<br />
Planification de centaines d’opérations de test et de<br />
contrôle<br />
Dans la perspective de son second objectif central, Polychim<br />
Industrie a également adopté le logiciel GMAO Altair<br />
Enterprise de DSDSystem grâce aux fonctionnalités avancées<br />
de planification offertes par la solution. Celles-ci ont<br />
permis à Polychim Industrie de préparer l’arrêt décennal<br />
de maintenance d’un de ses sites de fabrication, qui a eu<br />
lieu en 2010. La planification des centaines d’opérations<br />
de test et de contrôle qui ont dû être effectuées sur les<br />
installations et équipements de la société est gérée directement<br />
dans le logiciel GMAO Altair, permettant à Polychim<br />
Industrie de définir et d’ajuster l’ordonnancement<br />
en fonction des contraintes techniques et opérationnelles.<br />
Cette planification d’opérations ne peut pas être réalisée<br />
dans le cadre d’une gestion de la maintenance avec Excel.<br />
Une GMAO de nouvelle génération telle que Altair <strong>Entreprise</strong><br />
est une solution bien plus adaptée : les paramètres<br />
de l’application permettent de garantir la conformité aux<br />
réglementations du secteur telles que les classements Seveso<br />
pour les risques chimiques.<br />
LES ATOUTS DE LA GMAO FULL WEB POUR LA<br />
MAINTENANCE DES SITES SEVESO<br />
La connaissance pointue du métier de la maintenance<br />
industrielle par les équipes de DSDSystem a permis de<br />
mettre au point un logiciel GMAO qui permet de suivre les<br />
équipements et les machines en assurant leur opérationnalité<br />
ininterrompue. La Raffinerie du Midi, un site classé<br />
Seveso a équipé ses sites avec la GMAO Altair Enterprise.<br />
Leurs équipements sont suivis dans la GMAO, et celle-ci<br />
assure le respect des directives Seveso en intégrant les équipements<br />
dans une mesure de maîtrise des risques.<br />
La GMAO Full Web Altair a été pensée dès le départ pour<br />
pouvoir répondre aux besoins évolutifs de la maintenance<br />
d’aujourd’hui. Elle offre une traçabilité accrue et un rapprochement<br />
des expériences terrain de différents sites qui<br />
répond aux besoins de cette mutation.<br />
La GMAO Altair intègre par ailleurs un module de management<br />
HSE abouti, qui se couple de façon fluide à la<br />
gestion de maintenance, ce qui permet une gestion active<br />
de la conformité des équipements et un suivi réactif des<br />
évènements HSE, deux notions dont le suivi est fondamental<br />
pour tout site de stockage, et surtout pour ceux qui<br />
abritent des produits pétroliers ou dangereux ●<br />
L’Internet industriel des<br />
objets à l’épreuve du réel<br />
Issu d’une idée conjointe de La Fabrique<br />
de l’industrie et d’IBM France, cet ouvrage<br />
s’appuie sur des cas d’usages dans<br />
l’industrie et des auditions d’experts.<br />
Il présente notamment un bilan d’étape<br />
sur les effets réellement mesurables<br />
de ces technologies sur le terrain et<br />
sur de possibles écarts, permanents ou<br />
provisoires, entre théorie et pratique.<br />
Son objectif : livrer des conseils aux<br />
responsables industriels voulant<br />
investir dans ce domaine. Ce document<br />
regroupe de manière synthétique<br />
les enseignements techniques, financiers et organisationnels<br />
de quelques expériences de déploiement et informe sur les<br />
principales erreurs à ne pas commettre. Il s’adresse à un public<br />
non spécialiste, et notamment aux dirigeants d’entreprises et à<br />
leurs directeurs de sites ou de production, ainsi qu’à l’ensemble<br />
des lecteurs intéressés par le déploiement des technologies de<br />
l’industrie du futur.<br />
« Vos données valent-elles de l’or ? »,<br />
Sonia Bellit et Rémy Mandon,<br />
Presse des Mines, 144 p, 12 €<br />
www.la-fabrique.fr<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I15
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
LA MAINTENANCE EN RÉGION AUVERGNE-RHÔNE-ALPES<br />
©DR<br />
SOMMAIRE<br />
17 La région Auvergne-Rhône-Alpes : la première région industrielle de France en action<br />
19 Carl Berger-Levrault : une innovation numérique et un développement international<br />
22 L’extraordinaire mutation de la maintenance<br />
24 Collecte et analyse des données vibratoires, quel bon compromis ?<br />
26 Dimo Maint : un éditeur de logiciel GMAO<br />
29 L’intelligence artificielle au service d’une maintenance efficace et respectueuse de<br />
l’environnement<br />
16 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
Administration<br />
La région Auvergne-Rhône-<br />
Alpes : la première région<br />
industrielle de France en action<br />
La région Auvergne-Rhône-Alpes est la première région industrielle de France avec plus de 500 000<br />
emplois dans ce secteur. Son réseau, riche et divers, est composé à la fois de PME familiales<br />
innovantes, de nombreuses ETI en plein essor et de grands groupes d’envergure internationale.<br />
Le seul membre du CAC 40, à savoir Michelin, se trouve dans cette région et son siège social n’est<br />
pas situé en région parisienne. Focus<br />
© JuanRobert<br />
Stéphanie Pernod<br />
première Vice-présidente à<br />
l’économie, à la relocalisation et<br />
à la préférence régionale de la<br />
région Auvergne-Rhône-Alpes<br />
Si les enjeux de l’industrie et de la maintenance industrielle<br />
dans la région sont nombreux, le premier d’entre eux est<br />
la relocalisation. Stéphanie Pernod, première Vice-présidente<br />
à l’économie, à la relocalisation et à la préférence<br />
régionale de la région Auvergne-Rhône-Alpes, déclare à<br />
ce propos : « Avec Laurent Wauquiez, nous avons décidé de ne<br />
pas rester les bras croisés et regarder nos entreprises être délocalisées<br />
à l’étranger. Il faut au contraire faire revenir chez nous les<br />
Abonnez-vous<br />
maintenant à <strong>Maintenance</strong> & <strong>Entreprise</strong><br />
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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I17
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
Une ligne de production de l’usine ASF 4.0 de Chamatex<br />
à Ardoix (Ardèche) inaugurée en septembre dernier.<br />
productions et les emplois. Cela implique de disposer des compétences<br />
et ressources nécessaires pour être attractif. Pour ce faire,<br />
nous agissons sur la formation professionnelle en développant une<br />
offre de formations qualifiantes qui débouchent sur de l’emploi,<br />
notamment dans les secteurs en tension. A ce titre, les métiers<br />
de la maintenance sont un enjeu majeur de la réindustrialisation<br />
puisqu’il s’agit d’un aspect essentiel du monde industriel.»<br />
« En décembre dernier, Stéphanie Pernod a présenté<br />
un grand plan de relocalisation doté de près d’1,2<br />
milliard d’euros. »<br />
En décembre dernier, Stéphanie Pernod a présenté un grand<br />
plan de relocalisation doté de près d’1,2 milliard d’euros. Si la<br />
région Auvergne-Rhône-Alpes a soutenu depuis longtemps les<br />
projets ayant vocation à faire revenir les entreprises sur son<br />
territoire, avec ce plan, elle passera à la vitesse supérieure. Il<br />
comprend différents aspects liés à la formation mais également<br />
au développement de méthodes de productions innovantes,<br />
digitalisées, robotisées, permettant aux industries régionales<br />
d’être compétitives face à la concurrence étrangère qui dispose<br />
de normes beaucoup plus souples notamment en termes de<br />
coût du travail. En 2021, le Campus Région du Numérique à<br />
Charbonnières et l’Académie Aéronautique Auvergne-Rhône-<br />
Alpes ont été créés. Le Campus Région du Numérique dispense<br />
notamment des formations destinées à la maintenance dans<br />
le domaine dit « des industries du futur » ou 4.0. L’Académie<br />
Aéronautique présidée par Stéphanie Pernod regroupe, quant<br />
à elle, des dizaines de formations, de tous niveaux, destinées<br />
aux métiers de la maintenance industrielle.<br />
© Alexa Brunet, Région Auvergne-Rhône-Alpes<br />
En outre, différents dispositifs spécifiques tels que « M’implanter<br />
en Auvergne-Rhône-Alpes », permettent de participer au<br />
financement des capacités de production des entreprises qui<br />
souhaitent investir dans la région. De plus, Stéphanie Pernod<br />
note : « Comme je l’ai dit précédemment, nous agissons sur la<br />
formation avec notamment le plan de retour au travail présenté<br />
en octobre dernier, afin de répondre à la pénurie d’emplois dans<br />
les secteurs en tension dont l’industrie. Enfin, avec le plan de<br />
relocalisation nous allons proposer un accompagnement global<br />
à nos entreprises avec des volets dédiés à la formation, à la transition<br />
numérique et environnementale mais également à l’accès<br />
au foncier par exemple. »<br />
Par ailleurs, la première Vice-présidente à l’économie, à la relocalisation<br />
et à la préférence régionale de la région Auvergne-<br />
Rhône-Alpes, note : « Avec Laurent Wauquiez, nous avons<br />
déjà enregistré de belles réussites. L’usine ASF 4.0 de Chamatex<br />
en Ardèche est un exemple emblématique. Nous avons financé<br />
ce projet ambitieux afin de faire revenir sur notre territoire la<br />
production de chaussures haute-performances qui étaient jusqu’à<br />
alors fabriquées en Asie. Je pense également à l’entreprise Luxfer<br />
dans le Puy-de-Dôme qui a fermé il y a plus de deux ans. En<br />
lien avec les salariés, nous nous sommes battus pour trouver un<br />
repreneur et sauver les emplois. C’est désormais chose faite grâce<br />
à l’implication et au soutien financier de la Région. »<br />
Enfin, la Région sera présente dans le salon Global Industrie<br />
qui se déroulera en région parisienne du 17 au 20 mai prochain<br />
après une édition 2021 qui s’est tenue dans la région à Eurexpo<br />
Lyon. Elle est également partenaire d’événements tels Med’Inov,<br />
fin mars, et Mix E, mi-avril, qui concernent des secteurs industriels<br />
précis, à savoir respectivement le médical et l’énergie, et<br />
qui se dérouleront à la Cité internationale à Lyon ●<br />
Un stand Région au salon Global Industrie.<br />
Valérie Brenugat<br />
© Charles Pietri, Région Auvergne-Rhône-Alpe<br />
« En 2021, le Campus Région du Numérique à<br />
Charbonnières et l’Académie Aéronautique Auvergne-<br />
Rhône-Alpes ont été créés. »<br />
18 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
RHÔNE<br />
Carl Berger-<br />
Levrault :<br />
une innovation<br />
numérique<br />
et un<br />
développement<br />
international<br />
Au début, Carl Software ciblait que le secteur industriel.<br />
Depuis une trentaine d’années, Carl Software est un éditeur spécialisé de solutions de gestion de<br />
maintenance (GMAO) et d’asset management. Positionné sur le secteur industriel et employant<br />
150 spécialistes, il étend ses domaines de compétences dans le facility management de grandes<br />
infrastructures (aéroport…), la santé, les transports et, plus récemment, dans les collectivités<br />
représentant un patrimoine immobilier et technique important (patinoire, usine de production<br />
d’eau…). Entretien.<br />
© DR<br />
Laurent Truscello<br />
Responsable Produits<br />
& Innovations chez Carl<br />
Berger-Levrault<br />
QUELLES SONT VOS<br />
IMPLANTATIONS ?<br />
Laurent Truscello : Le siège est basé à<br />
Limonest, près de Lyon. Nous avons aussi<br />
des professionnels basés à Boulogne et à<br />
l’international : Belgique, Italie (Turin),<br />
Espagne (Barcelone), Canada (Québec) et<br />
Suisse (Lausanne). Nous disposons également<br />
d’un réseau de distribution pour<br />
d’autres pays avec un maillage essentiellement<br />
dans le Sud de l’Europe et le Nord<br />
de l’Amérique.<br />
QUELLE EST VOTRE ACTUALITÉ ?<br />
L.T. : Le développement à l’international<br />
est notre moteur aujourd’hui. Nous nous<br />
développons donc au Canada. Nous avons<br />
aussi ouvert un bureau en Suisse qui représente<br />
le quatrième marché de GMAO en<br />
Europe, un marché important avec l’Allemagne,<br />
l’Angleterre, la France et la Suisse.<br />
Etant en pleine croissance, nous avons<br />
prévu de nombreuses embauches avec<br />
l’ouverture de trentaine de postes en<br />
2022 dans tous les services (développement<br />
informatique, formation, consulting,<br />
commerce).<br />
En outre, nous souhaitons nous développer<br />
vers les collectivités et la gestion du<br />
patrimoine (maintenance et asset management)<br />
avec le vertical Carl Source<br />
City. Cette évolution sera facilitée par la<br />
présence du groupe Berger-Levrault dans<br />
les collectivités par le biais de ses autres<br />
activités.<br />
QUELLES SONT LES DERNIÈRES<br />
ÉVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES<br />
POUR OPTIMISER LES<br />
MAINTENANCES DES ÉQUIPEMENTS<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I19
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
© DR<br />
ET DES BÂTIMENTS DU SECTEUR<br />
INDUSTRIEL ?<br />
L.T. : Nous expérimentons des technologies<br />
et nous apportons plusieurs solutions<br />
sur plusieurs axes. Nous connaissons, en<br />
effet, des évolutions en lien avec les objets<br />
connectés concernant la performance<br />
des équipements avec la solution BL.Predict<br />
: détecter des signaux faibles, anticiper<br />
et proposer des actes techniques. Par<br />
exemple, c’est le cas avec Alstef en optimisant<br />
la maintenance des convoyeurs<br />
qui sont des équipements critiques dans<br />
l’acheminement des bagages dans les aéroports<br />
en limitant les coûts. Au lieu d’effectuer<br />
de la maintenance prévisionnelle, il y<br />
a un monitoring et une analyse à distance.<br />
Nous menons ensuite des travaux sur la<br />
performance énergétique des bâtiments<br />
et des équipements techniques (climatiseur,<br />
centrale de traitement d’air).<br />
Le premier levier est en lien avec les objets<br />
connectés. Avec nos partenaires, nous<br />
proposons des solutions pour optimiser<br />
la performance énergétique des équipements<br />
(climatisation, chauffage) avec des<br />
modules de calcul permettant de détecter<br />
des défaillances et des pertes de performance<br />
de ces équipements. Les solutions<br />
sont basées sur des moteurs d’intelligence<br />
artificielle qui analysent les données et<br />
permettent de déterminer par l’apprentissage<br />
les actions et les préconisations de<br />
maintenance à réaliser.<br />
Mais on va plus loin avec les jumeaux<br />
numériques des installations. Donc des<br />
modèles 3 D sont intégrés au niveau des<br />
équipements et des installations. Cela<br />
est intéressant surtout pour les grandes<br />
infrastructures. Cela permet de localiser<br />
et de comprendre où se passe l’activité de<br />
la maintenance. On intègre plus rapidement<br />
avec les jumeaux numériques car ils<br />
sont modélisés en 3D. On récupère alors<br />
la modélisation et on alimente les outils<br />
de gestion de la maintenance.<br />
Les derniers travaux sont en lien avec la<br />
réalité augmentée. Nous expérimentons<br />
un prototype de maintenance augmentée<br />
basé sur lunette connectée Microsoft<br />
Hololens 2. Nous assistons alors le technicien<br />
et faisons de la sécurité active. Nous le<br />
protégeons, en effet, en indiquant les zones<br />
où il ne doit pas aller. Nous faisons donc<br />
de la téléassistance ou de la formation à<br />
distance. Ainsi, à travers quelques piliers<br />
d’évolution technologique, nous disposons<br />
déjà de solutions pour la partie des objets<br />
connectés.<br />
« Les derniers travaux sont en lien<br />
avec la réalité augmentée. »<br />
QUELLES SONT VOS<br />
COLLABORATIONS AVEC DES<br />
ÉTABLISSEMENTS RÉGIONAUX<br />
POUR LA MISE AU POINT DE<br />
DIFFÉRENTES TECHNOLOGIES ?<br />
L.T. : Le pôle de compétitivité des technologies<br />
du numérique en Auvergne-<br />
Rhône-Alpes, Minalogic, nous a aidé<br />
à financer les travaux des étudiants<br />
de l’Esisar. Cette école publique d’ingénieurs<br />
spécialisée dans les systèmes<br />
cyber-physiques associant électronique,<br />
automatique, informatique et réseaux<br />
est rattachée à l’INP 1 de Grenoble et<br />
est située sur le Campus de Valence.<br />
Ces travaux ont permis de concevoir<br />
un premier niveau de connecteur.<br />
Cette première marche nous a<br />
permis de commencer par un prototype<br />
qu’on a industrialisé, standardisé,<br />
commercialisé et intégré dans notre<br />
catalogue de produits. En 2018, nous<br />
avons alors mis au point un connecteur<br />
IFC, ce programme qui permet<br />
de lire un modèle BIM 2 en 3D grâce à<br />
une norme IFC internationale ouverte<br />
ne dépendant pas de l’outil servant à la<br />
modélisation. Cet outil permet de récupérer<br />
les données des maquettes 3D. En<br />
même temps qu’il construit le bâtiment,<br />
il visualise en 3D et enrichit les fiches<br />
techniques. On le met déjà en pratique<br />
dans les Hospices Civils de Lyon.<br />
Nous sommes aussi en collaboration<br />
avec le laboratoire de recherche LIRIS 3<br />
situé à Lyon pour la visualisation multiéchelle<br />
des équipements et infrastruc-<br />
CARL Source est le logiciel de maintenance<br />
et de gestion des équipements.<br />
1. Institut d’ingénierie et de management<br />
2. Building Information Modeling, de Building<br />
Information Model, ou Building Information<br />
Management signifie bâti immobilier modélisé.<br />
3. Laboratoire d’Informatique en Image et<br />
Systèmes d’information<br />
20 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
Ecran de la plateforme IoT dédiée à la<br />
maintenance.<br />
L’autre force est d’avoir un produit<br />
malléable par nos clients par sa capacité<br />
à s’adapter au contexte de chacun.<br />
L’autre force est d’avoir un produit<br />
malléable par nos clients par sa capacité<br />
à s’adapter au contexte de chacun.<br />
World, Global industrie, Sepem Rouen<br />
et Sepem Toulouse et d’autres évènements<br />
internationaux ●<br />
Propos recueillis<br />
par Valérie Brenugat<br />
tures en BIM et CIM 4 . Cela permet de<br />
comprendre l’implantation d’un bâtiment<br />
ou un équipement qui déborde<br />
sur un autre territoire et de visualiser les<br />
impacts sur la maintenance. Par ailleurs,<br />
une thèse en cours porte sur la représentation<br />
multi-échelle.<br />
QUELLES SONT VOS DERNIÈRES<br />
SOLUTIONS OU SERVICES<br />
DESTINÉS À LA MAINTENANCE<br />
INDUSTRIELLE OU À LA<br />
MAINTENANCE DES BÂTIMENTS<br />
INDUSTRIELS ?<br />
L.T. : Nos dernières solutions sont la<br />
GMAO Carl Source 6, Carl Touch, l’outil<br />
GMAO mobile pour les techniciens<br />
terrain, BL Predict, la plateforme d’IA et<br />
d’IoT associé. Prochainement, il y aura<br />
des parties : Visualisation 3D, réalité<br />
augmentée…<br />
QUELS SONT LES ATOUTS<br />
DE CETTE PLATEFORME PAR<br />
RAPPORTS À CELLES DE VOS<br />
CONCURRENTS ?<br />
L.T. : Cette plateforme e-twin est une<br />
plateforme numérique de gestion des équipements<br />
intégrant la gestion de la maintenance.<br />
Elle ne se limite pas qu’à l’aspect<br />
GMAO. Notre autre point fort est l’adaptabilité.<br />
Avec cette solution, nous nous<br />
adressons aux particularités de multiples<br />
secteurs d’activité des clients. Cela représente<br />
une ouverture vers les collectivités<br />
4. CIM ou City Information Modeling est une<br />
maquette de ville qui peut stocker des informations<br />
sur tous les bâtiments…<br />
« Cette plateforme e-twin est une<br />
plateforme numérique de gestion<br />
des équipements intégrant la<br />
gestion de la maintenance. »<br />
QUELS SONT SES POINTS DE<br />
VIGILANCE ?<br />
L.T. : Cette plateforme nécessite de<br />
nouvelles compétences ou de nouveaux<br />
profils pour accompagner les clients,<br />
notamment quand on parle d’IoT<br />
ou d’intelligence artificielle : en data<br />
science, en SIG 5 , en modélisation.<br />
Souvent, nous les accompagnons sur<br />
ces nouvelles technologies avec des data<br />
scientists pour analyser les données et<br />
les préconisations, des BIM managers et<br />
des SIGistes. De plus, nous nous entourons<br />
de partenaires pour installer des<br />
capteurs.<br />
POUVEZ-VOUS CITER DES CLIENTS ?<br />
L.T. : Parmi nos clients, figurent<br />
ATMB 6 , Aéroport Saint-Exupéry,<br />
BioMérieux (sites de production pharmaceutique),<br />
Winoa (site production de<br />
grenaille), APRR , Somfy (<strong>Maintenance</strong><br />
des machines de production), Eaux du<br />
Grand Lyon (production et distribution<br />
eaux) ou Semidao (usine assainissement<br />
et eau potable).<br />
DANS QUELS ÉVÈNEMENTS<br />
PARTICIPEREZ-VOUS<br />
PROCHAINEMENT ?<br />
L.T. : Nous serons présents au BIM<br />
5. système d’information géographique<br />
6. Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc<br />
Mieux maîtriser<br />
l’intelligence<br />
artificielle dans<br />
un environnement<br />
professionnel<br />
L’intelligence<br />
artificielle (IA), avec<br />
ses algorithmes, entre,<br />
de plus en plus, dans la<br />
sphère professionnelle,<br />
réunissant plusieurs<br />
technologies que les<br />
travailleurs côtoient<br />
au quotidien sans en<br />
avoir conscience : la<br />
reconnaissance faciale, la reconnaissance<br />
de la parole et du langage, parlé ou écrit, la<br />
robotisation et l’automatisation des processus.<br />
Elle aide à la décision, conseille des choix<br />
et des solutions, et permet de prédire les<br />
risques et les succès.<br />
Dans ce guide, les expertises de chercheurs,<br />
de représentants du personnel dans les<br />
entreprises et administrations, de dirigeants<br />
confrontés à l’introduction de l’intelligence<br />
artificielle dans leurs organisations,<br />
permettent de fournir les outils juridiques<br />
pour défendre ses droits.<br />
L’auteur, Franca Salis-Madinier, salariée<br />
d’Orange, est membre, pour la CFDT, du<br />
Comité économique et social européen (CESE).<br />
Elle est aussi membre de l’exécutif national<br />
de la CFDT Cadres, où elle est chargée<br />
des questions relatives à l’intelligence<br />
artificielle, à la numérisation, à l’Europe<br />
et aux lanceurs d’alerte.<br />
« Le Guide de l’Intelligence Artificielle, vos<br />
droits face aux algorithmes »,<br />
Franca Salis-Madinier,<br />
Editions Eyrolles, www.editions-eyrolles.com<br />
224 p, 25 €<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I21
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
AVIS D’EXPERT<br />
L’extraordinaire<br />
mutation de la<br />
maintenance<br />
Très normée par nature, la maintenance entre dans<br />
une nouvelle ère : celle du digital. Plans optimisés,<br />
interventions ajustées, moyens démultipliés<br />
modifient profondément les façons de faire et<br />
les résultats. La vision d’un constructeur sur<br />
l’évolution de la maintenance.<br />
© DR<br />
Sylvain Muzeaux<br />
Directeur Marketing des Services<br />
France chez Schneider Electric<br />
Université Grenoble Alpes<br />
(UGA)<br />
Besoin client. Optimisation de l’installation et de la performance<br />
énergétique.<br />
Solution : Mise en œuvre de Power Monitoring Expert pour monitorer<br />
l’ensemble des départs électriques dans tous les bâtiments du<br />
campus, suivre en continu la qualité du réseau électrique et l’état de<br />
l’installation, piloter la maintenance et mettre en place des mesures<br />
d’économie d’énergie.<br />
GEG GreenAlp (régie de<br />
Grenoble)<br />
Besoin client. Assurer la continuité de service tout en préservant<br />
l’environnement, gestion du parc de transformateurs.<br />
Solutions :<br />
• Grid Asset Advisor pour monitorer la base installée, notamment<br />
les cellules moyenne tension SM AirSeT (sans gaz SF6) afin de<br />
mieux comprendre où et quelles actions de maintenance sont<br />
nécessaires, réduire les coûts et optimiser les ressources des<br />
équipes.<br />
• Aurtra de Transfo Services (filiale de Schneider Electric) pour<br />
la surveillance continue et l’analyse prédictive avancée de<br />
transformateurs.<br />
Tout le potentiel de l’analyse des données recueillies<br />
Les sociologues disent que nous entrons dans une société<br />
de maintenance. Pourquoi ? Parce que la maintenance<br />
nous permet d’optimiser et de préserver plus longtemps<br />
nos moyens et donc de contribuer à limiter notre<br />
consommation de ressources. C’est dire si elle va prendre une<br />
place prépondérante dans nos univers et dans nos représentations.<br />
Avant cette belle intention pour l’avenir, la maintenance permet<br />
d’ores et déjà de contenir les risques de défaillance électrique.<br />
Ces défaillances sont la première cause d’incendie dans les sites<br />
industriels 1 . Dans la majorité des cas (56%), les incendies d’origine<br />
électrique sont dus au manque de maintenance 2 . Et 59% des<br />
pertes liées aux interruptions des activités commerciales sont le<br />
résultat d’incendies et d’explosions 3 . Lorsqu’on sait le coût moyen<br />
horaire d’un arrêt de production dans les industries, on mesure<br />
bien les enjeux d’une maintenance bien conçue et bien exécutée.<br />
UNE MAINTENANCE COMPLÈTE<br />
Imaginez une usine dans laquelle la maintenance a été calibrée<br />
pour être totalement optimisée en fonction du site et des conditions<br />
de fonctionnement (température, poussière, humidité, salinité…).<br />
Les équipes du site sont formées pour intervenir dans<br />
toute l’installation et ils peuvent compter sur le renfort de techniciens<br />
spécialistes et sur un système d’assistance continu en cas<br />
de besoin. Les appareils sont connectés. Les datas qu’ils génèrent<br />
sont surveillées par des experts qui alertent lorsqu’ils voient une<br />
anomalie. Chaque intervention est faite «sur-mesure», selon les<br />
signes réels d’usure ou de risque de défaillance. Les pièces de<br />
rechange sont disponibles. Et tout appareil remplacé entre dans<br />
un système de recyclage.<br />
Aujourd’hui, c’est possible ! Terminée l’équipe maintenance<br />
cantonnée dans le pire des cas au rôle de pompier. Terminée<br />
aussi les marathons de maintenance calendaire. Pourquoi immo-<br />
1. Source : FM Global<br />
2. Source : Factory Mutual Insurance Group<br />
3. Source : Allianz Claims 2015 Dashboard<br />
22 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
biliser un appareil pour une maintenance programmée ex-nihilo<br />
alors que son usage spécifique ne la rend pas indispensable ? Ou<br />
adopter un rythme d’intervention moyen alors que chaque appareil<br />
a ses conditions particulières ?<br />
LE NUMÉRIQUE POUR LA MAINTENANCE<br />
La technologie nous permet des stratégies de maintenance à la<br />
fois beaucoup plus fines et plus efficaces. La maintenance basée<br />
sur les mesures et les données permet de se caler sur les signaux<br />
d’alerte. On parle maintenant de maintenance conditionnelle<br />
pour la plus simple et de maintenance prédictive pour le monitoring<br />
le plus complet.<br />
Cet usage des technologies du numérique en soutien de la maintenance<br />
a de nombreux effets positifs. Il permet d’abord d’assurer<br />
une sécurité maximale des biens et des personnes. Ensuite,<br />
il contribue aux objectifs de développement durable des entreprises,<br />
sujet dont tous les acteurs économiques se saisissent en ce<br />
moment. Enfin, la digitalisation permet l’efficacité opérationnelle<br />
et la résilience des installations. Elles sont plus facilement modifiables,<br />
adaptables, reconfigurables… Ce qui impacte le quotidien<br />
de chacun, y compris celui des équipes de maintenance.<br />
Encore plus loin<br />
Et demain me direz-vous ? La maintenance est embarquée dans<br />
les évolutions des modes de production. Les jumeaux numériques,<br />
véritables copies d’entrainement et de préparations des<br />
modifications d’une installation, se multiplient. Ils permettent<br />
d’implémenter plus rapidement les changements physiques dans<br />
un site. Mais ils vont bien-sûr permettre aussi d’anticiper les<br />
évolutions en matière de maintenance. Une nouvelle ligne, de<br />
nouveaux appareils connectés… amèneront à un nouveau dispositif<br />
de maintenance qui aura été modélisé et anticipé grâce au<br />
jumeau numérique.<br />
La maintenance n’a pas fini de sortir de sa coquille. ●<br />
Sylvain Muzeaux<br />
Sylvain Muzeaux Directeur<br />
Marketing des Services<br />
France<br />
Arrivé chez Schneider Electric en 2016 en tant qu’auditeur interne<br />
en charge des processus Sales & Marketing, Sylvain Muzeaux<br />
a démarré sa carrière dans le monde du conseil en stratégie,<br />
marketing, pricing. Aujourd’hui, il est en charge du marketing des<br />
Services en France et du développement des Services digitaux.<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I23
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
AVIS D’EXPERT<br />
Collecte et analyse des données<br />
vibratoires, quel bon compromis ?<br />
L’analyse vibratoire est aujourd’hui un outil incontournable de la maintenance conditionnelle des<br />
machines tournantes dont l’objectif est de tendre à la suppression des maintenances curatives<br />
et de reporter les maintenances préventives. Pour atteindre ces objectifs, encore faut-il déployer<br />
les moyens humains (effectif, formations ...) et matériels nécessaires à une bonne collecte et<br />
analyse des données vibratoires.<br />
© DR<br />
Damien Pelisson<br />
Directeur opérationnel Expert<br />
Vibrations chez dB Vib Consulting<br />
Un investissement matériel est alors nécessaire en fonc-<br />
Diagnostic vibratoire des machines tournantes<br />
tion des besoins d’analyses (niveaux globaux, spectres,<br />
temporels ...) et des contraintes de l’installation (température,<br />
accès, zone Atex ...). Il s’agit d’un coût non négligeable<br />
mais maîtrisé d’un point de vue comptable. Concernant<br />
les moyens humains, les industriels ont une réelle crainte<br />
justifiée quant à leur capacité à mobiliser à long terme des<br />
ressources formées et expérimentées pour rester efficace<br />
dans les diagnostics machines.<br />
Après un travail préalable de priorisation du parc<br />
machines selon leur criticité (disponibilité de<br />
l’installation, redondance, coûts de maintenance,<br />
durées d’arrêts ...), l’exploitant décide soit de réaliser<br />
des collectes de vibrations ponctuelles à des périodicités<br />
définies (off-line) ou alors de mettre en place un suivi en<br />
ligne (on-line) des paramètres vibratoires avec une instrumentation<br />
dédiée, installée à demeure.<br />
TROUVER UN BON COMPROMIS<br />
L’option de collecte et diagnostic complet en interne est la<br />
plus intéressante pour la capitalisation de l’expérience acquise<br />
sur le parc machine et des compétences internes. A l’opposé,<br />
la sous-traitance globale de la prestation permet de supprimer<br />
le poste investissement et la gestion des compétences<br />
internes. Cependant, les coûts induits pas le déplacement<br />
d’un spécialiste qui réalise la collecte de données conduisent<br />
souvent à réduire le nombre de mesures annuelles, ce qui<br />
réduit l’efficacité du suivi.<br />
L’option intermédiaire consiste à conserver en interne la<br />
collecte des données, soit avec les systèmes de surveillance<br />
« on-line » en place ou en acquérant ou louant un collecteur<br />
de données. Ceci nécessite de former, a minima, le personnel<br />
à l’utilisation du matériel et à la collecte. Une fois déchargées<br />
dans la base de données, les mesures sont analysées par un<br />
expert à distance. Cet expert peut être un sous-traitant, le<br />
constructeur de la machine ou un expert interne délocalisé.<br />
QUELLE INSTRUMENTATION ?<br />
Les données vibratoires de la collecte ponctuelle et/ou de la<br />
surveillance « on-line » sont généralement déchargées localement<br />
dans une base de données pour ne pas être tributaire<br />
24 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
de la connexion Internet qui pourrait occasionner une perte<br />
de données. L’expert diagnostiqueur externe doit pouvoir<br />
accéder à cette base de données distante, ce qui peut poser<br />
problème de sécurité informatique pour l’exploitant. Si tel est<br />
le cas, il est aussi possible d’exporter les données vers l’expert.<br />
Les machines suivies « on-line », sont souvent équipées d’origine<br />
d’une instrumentation vibratoire dite de « sécurité »<br />
permettant la remontée en temps réel de paramètres vibratoires<br />
globaux sous forme de signaux 4-20 mA et de déclencher<br />
l’arrêt de la machine sur dépassement de seuil. L’analyse<br />
de ces seuls seuils ne permet pas d’établir un diagnostic<br />
pertinent pour identifier une dégradation progressive<br />
d’un élément de la machine (roulement, engrenage, lignage,<br />
balourd, cavitation ...). C’est pourquoi il est possible d’ajouter<br />
une fonction « maintenance » au système en place grâce à<br />
des modules d’analyses spécifiques qui exploitent les signaux<br />
bruts issus des capteurs en place.<br />
Ce type de système permet d’obtenir des données vibratoires<br />
suffisantes pour établir un diagnostic pertinent (spectres,<br />
suivis d’ordres, orbites ...) avec une périodicité de mesures<br />
appropriée pour ne pas surcharger inutilement la base de<br />
données qui souvent a ses limites. Les retours d’expérience<br />
peuvent aussi conduire à ajouter des points de mesures<br />
supplémentaires ou des capteurs différents.<br />
MAINTENIR DES ÉCHANGES CONTINUS<br />
Afin d’apporter un diagnostic et des suggestions les plus<br />
fiables, le diagnostiqueur doit pouvoir aussi compter sur l’ensemble<br />
des informations d’exploitation, a minima, les cinématiques<br />
des machines, les plans et photos, les conditions<br />
d’exploitation, la liste des actions de maintenance réalisées<br />
ou non à la suite d’un diagnostic, et les observations relevées<br />
lors de la collecte des données. Dans les cas des machines<br />
suivies « on-line », les paramètres de fonctionnement peuvent<br />
être sauvegardés directement dans la base de données si les<br />
interfaces et les protocoles de communication le permettent.<br />
Ces échanges d’informations réguliers entre les deux parties<br />
doivent permettre de maintenir le lien entre l’installation et<br />
le diagnostiqueur, gage de la réussite d’un système financièrement<br />
plus intéressant et pérenne pour l’industriel ●<br />
Damien Pelisson<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I25
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
LIMONEST<br />
DIMO Maint :<br />
un éditeur de logiciel GMAO<br />
L’éditeur de logiciels de GMAO, DIMO Maint, emploie une centaine<br />
de personnes et réalise un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros.<br />
Depuis 25 ans, il accompagne la transformation digitale de la<br />
fonction maintenance de 4000 clients et intervient dans plus de<br />
100 pays. Sa maison mère, le groupe DIMO Software, compte<br />
450 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 45 M€. Ces<br />
deux sociétés se trouvent à Limonest au nord de Lyon. Parmi les<br />
logiciels édités, DIMO Maint propose des solutions de gestion de<br />
la maintenance aux sociétés industrielles et tertiaires. Focus.<br />
© DR<br />
QUELLE EST VOTRE ACTUALITÉ ?<br />
Jean-Luc Sanjose : DIMO Maint s’est<br />
construit autour de 4 rachats : trois sociétés<br />
éditrices de GMAO différentes (acquisition<br />
en 2002, 2009 et en 2016) et d’une<br />
entreprise ayant un logiciel de SAV (achat<br />
en 2012 et vendu en 2020).<br />
Le rachat de la société TrackPlan avec 50<br />
clients a été effectué en Irlande en 2021.<br />
Ce logiciel est destiné au Facility Management<br />
et donc à la maintenance immobilière<br />
(bureaux, bâtiment touristique,<br />
DIMO Maint App se télécharge depuis les<br />
stores Apple et Google sur des tablettes<br />
ou des smartphones.<br />
© DR<br />
Jean-Luc Sanjose<br />
Manager<br />
commercial chez<br />
DIMO Maint<br />
salle de spectacles et centres de soins).<br />
Pour l’instant, ce produit est anglophone.<br />
Nous sommes en train de le traduire pour<br />
le commercialiser sur de nouvelles zones.<br />
La société irlandaise gardera son nom mais<br />
nous distribuerons à notre nom en France<br />
et ailleurs. Nous baptiserons ce produit<br />
DIMO Maint FM s’adressant aux métiers<br />
du bâtiment qui sera mis sur le marché en<br />
mars 2022. L’objectif est donc d’être plus<br />
présent sur les marchés tertiaires.<br />
DIMO Maint a aussi renforcé sa présence<br />
à l’Etranger. Nous avions déjà ouvert par<br />
le passé au Canada et en Malaisie. Désormais,<br />
deux autres nouvelles agences ont<br />
été créées au Mexique et en Allemagne<br />
afin de relayer la commercialisation de<br />
nos produits.<br />
COMMENT UNE SOLUTION DE GMAO<br />
PERMET-ELLE D’AUGMENTER<br />
LA PERFORMANCE DE LA<br />
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?<br />
J.L.S : La GMAO aide l’industriel à gagner<br />
en fiabilité sur ses équipements. Plus on les<br />
suit, plus on les entretient, plus on pratique<br />
la maintenance préventive, moins il y a<br />
de pannes. Donc il y a plus de fiabilité.<br />
De plus, on augmente la disponibilité.<br />
Quand on a moins de pannes, on réduit le<br />
temps de réparation en l’optimisant. Cela<br />
se traduit par une meilleure production,<br />
une meilleure qualité et une augmentation<br />
du chiffre d’affaires. La maintenance participe<br />
aussi à l’allongement de la durée de<br />
vie des équipements ou au renouvellement<br />
plus rapide des appareils défaillants. Donc<br />
elle aide l’entreprise à grandir et à trouver<br />
de la marge. Elle est également le garant<br />
de la maintenance en condition opérationnelle<br />
des équipements qui sont des actifs<br />
stratégiques de l’entreprise au même titre<br />
que les ressources humaines, les compétences<br />
et les savoir-faire.<br />
26 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
© DR<br />
Il propose un logiciel No Code permettant<br />
de créer une solution informatique<br />
sans développement avec un management<br />
visuel. On dessine alors son interface et<br />
son processus. Il est possible de construire<br />
alors une application mobile et web qui<br />
pourra ensuite interroger la GMAO ou<br />
d’autres sources de données depuis le logiciel<br />
Vision pour faire des workflows, des<br />
processus spécifiques.<br />
QUELS SONT LES ATOUTS DE DIMO<br />
MAINT MX PAR RAPPORT AUX<br />
SOLUTIONS DE VOS CONCURRENTS ?<br />
J.L.S : Cette solution est simple, standard,<br />
rapide à déployer, 100 % en ligne<br />
bénéficiant d’une application mobile et<br />
elle est adaptée à l’international (multisite,<br />
multidevise et multi-fuseaux<br />
horaires, multilingue). Très communicante,<br />
elle dispose aussi de webservices,<br />
de connecteurs avec le système d’information.<br />
Cette connectivité séduit nos<br />
clients.<br />
La solution internationale DIMO Maint MX en ligne bénéficie d’une application mobile.<br />
QUELLES SONT VOS SOLUTIONS<br />
CIBLES DESTINÉES À LA<br />
MAINTENANCE INDUSTRIELLE OU À<br />
LA MAINTENANCE DES BÂTIMENTS<br />
INDUSTRIELS ?<br />
J.L.S : Nos produits cibles sont DIMO<br />
Maint MX pour notre offre GMAO<br />
en ligne, DIMO OM pour notre offre<br />
client-serveur, installable en local et<br />
DIMO Maint FM, l’offre FMAO en ligne<br />
dédiée au pilotage du Facility Management.<br />
Par ailleurs, nous proposons une extension<br />
mobile de la GMAO. DIMO Maint<br />
App se télécharge depuis les stores Apple<br />
et Google sur des tablettes ou des smartphones<br />
permettant de travailler en<br />
mobilité en mode déconnecté. Nous les<br />
synchronisons en arrière-plan pour faire<br />
des interventions sur un téléphone mobile.<br />
En outre, nous sommes ouverts aux<br />
systèmes d’information communicants.<br />
Nous nous entourons ainsi de partenaires<br />
qui répondront aux enjeux de la<br />
<strong>Maintenance</strong> du Futur. Nous avons ainsi<br />
développé une vitrine dans laquelle on<br />
identifie nos partenaires sur les sujets<br />
4.0 comme des sociétés développant des<br />
lunettes connectées, des spécialistes du<br />
BIM 1 , la réalité augmentée avec l’identification<br />
d’équipements et une application<br />
permettant d’identifier l’équipement<br />
et d’avoir accès à des services. Les partenaires<br />
peuvent être également des fabricants<br />
dans le métier des pièces détachées<br />
avec une solution de dématérialisation<br />
de pièces détachées où seront stockées<br />
les caractéristiques de la pièce dans un<br />
fichier 3D sur une plateforme. On peut<br />
ensuite faire réaliser la pièce détachée<br />
avec la fabrication additive par un réseau<br />
de partenaires comme la start-up Beelse.<br />
Algo’tech Vision est un autre partenaire.<br />
1. la maquette numérique du bâtiment<br />
« Cette connectivité séduit nos<br />
clients. »<br />
QUELS SONT SES POINTS DE<br />
VIGILANCE DE CETTE SOLUTION ?<br />
J.L.S : Comme avec tout logiciel de<br />
GMAO, il est nécessaire de préparer<br />
son informatisation avec les bonnes<br />
ressources et compétences Métier.<br />
Les données doivent donc être saines,<br />
propres et représentatifs. Il faut se<br />
lancer quand on a un minimum de<br />
données sur ses équipements et ses<br />
plans préventifs. On peut être aidé par<br />
un consultant ou une organisation de<br />
maintenance qui peuvent définir nos<br />
propres données. Si on a besoin de<br />
conseils en organisation, on peut aussi<br />
être accompagné grâce à un réseau de<br />
partenaires de consultants indépendants<br />
pouvant intervenir dans nos<br />
projets pour gagner en maturité.<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I27
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
POUVEZ-VOUS DONNER DES<br />
EXEMPLES D’APPLICATION ?<br />
J.L.S : Par exemple, présent dans 140<br />
pays, Babolat est une société familiale<br />
historique lyonnaise et un fabricant<br />
pour les sports de raquette (Tennis,<br />
Badminton, Paddle). Elle emploie<br />
341 collaborateurs, dispose de 15 000<br />
points de vente et réalise 136 millions<br />
de chiffre d’affaires. Son siège social est<br />
situé à Lyon. Par ailleurs, cette entreprise<br />
fabrique beaucoup à l’étranger,<br />
notamment en Chine. Nous les avons<br />
équipés sur 3 sites dont l’un en région<br />
Rhône-Alpes. Située près de Lyon, le site<br />
de Corbas (160 personnes, 24 000 m 2 )<br />
reçoit à la fois les approvisionnements<br />
de produits, notamment à l’étranger.<br />
Puis il dispatche les produits dans les<br />
magasins. Il fabrique aussi les cordages<br />
de raquettes de tennis. Son équipe de<br />
maintenance qui utilise notre logiciel<br />
est composée de 6 personnes s’occupant<br />
de la mécanique sur les machines<br />
de production et des interventions électriques.<br />
Ils ont également 34 contrats<br />
de maintenance sous-traités (bâtiment,<br />
chariot élévateur…) et plus de 600 équipements<br />
à maintenir. Ils ont choisi notre<br />
solution de GMAO pour numériser<br />
leurs processus de maintenance afin de<br />
simplifier la gestion de l’activité maintenance<br />
et fluidifier la communication<br />
entre les différents services : production,<br />
supply chain et maintenance.<br />
Elkem Silicones fédère une maintenance applicative<br />
multisites autour de DIMO Maint MX.<br />
Autre exemple : Photoweb est une<br />
société du groupe alsacien Exacompta<br />
Clairefontaine spécialisé dans la papeterie.<br />
Son métier est de faire de la photo<br />
numérique. Cette société représente 250<br />
collaborateurs, 20 millions de chiffre<br />
d’affaires et 150 intérimaires pour les<br />
fêtes de fin d’année. 7 personnes sont<br />
affectées au service de maintenance<br />
pour gérer la maintenance des appareils<br />
numériques, les machines de<br />
façonnage et de logistique. Ils ont mis<br />
en place notre solution de GMAO afin<br />
de numériser et de disposer des indicateurs<br />
de leurs sujets de maintenance<br />
(temps d’arrêt machine, temps passé par<br />
les techniciens) et de les suivre par zone<br />
et usine. De plus, ils voulaient une solution<br />
communicante. Celle-ci a été branchée<br />
avec un PGI 2 ou ERP SAGE X3.<br />
L’année prochaine, ils se mettront à la<br />
recherche d’un logiciel MES (gestion de<br />
l’atelier de production).<br />
Nous avons mis en place aussi une solution<br />
de GMAO internationale dans<br />
une subdivision de la société scandinave<br />
Elkem Silicones située au sud de<br />
Lyon. Chez ce fabricant de silicone, le<br />
but était de gérer dans le même logiciel<br />
des usines au Brésil, en Allemagne,<br />
en Chine et en Italie. Nous avons<br />
accompagné alors les administrateurs<br />
dans plusieurs pays dans un contexte<br />
2. progiciel gestion intégré<br />
de déploiement interculturel et inter<br />
fuseaux horaires et d’harmonisation<br />
des référentiels de maintenance.<br />
Notre spécialité est donc d’accompagner<br />
les entreprises sur un volet international<br />
dans un contexte simple : déployer<br />
des filiales, des sites à taille humaine<br />
avec des équipes de maintenance (1 à<br />
20 personnes en moyenne).<br />
« Notre spécialité est donc<br />
d’accompagner les entreprises<br />
sur un volet international dans un<br />
contexte simple. »<br />
DANS QUELS ÉVÈNEMENTS<br />
SEREZ-VOUS PRÉSENTS<br />
PROCHAINEMENT ?<br />
J.L.S : Nous sommes inscrits dans les<br />
salons : CFIA à Rennes, Global Industrie<br />
à Paris, les Sepem Industries Rouen,<br />
Toulouse, Turin et Grenoble ●<br />
Propos recueillis par<br />
Valérie Brenugat<br />
Les chiffres clés<br />
de DIMO Maint en<br />
région Auvergne-<br />
Rhône-Alpes<br />
• 600 clients (entreprises,<br />
organisations) en région ARA ;<br />
• Plus de 150 sociétés clientes sont<br />
dans l’industrie, soit 25 % ;<br />
• Les secteurs d’activités des autres<br />
clients de la région sont : la santé,<br />
l’assainissement de l’eau (par<br />
exemple, les stations d’épuration),<br />
le transport, l’entreposage<br />
et la logistique, les services,<br />
l’enseignement et la recherche<br />
scientifique, l’administration<br />
publique, la construction, l’hôtellerie<br />
et la restauration, la production et<br />
la distribution d’énergie.<br />
28 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE EN RÉGIONS<br />
Beaucoup d’entreprises sont freinées dans leur développement,<br />
parfois sans le savoir, par des tâches inutilement longues et<br />
pénibles. Pourtant, en utilisant correctement les données<br />
existantes et les bons outils, il est possible d’optimiser le<br />
fonctionnement de l’entreprise. En voici un bel exemple avec<br />
un cas concret d’utilisation de l’Intelligence Artificielle (IA).<br />
© DR<br />
Colin Bernet<br />
Co-fondateur et CTO<br />
de Cynapps.ai 1 , data<br />
scientist et chargé de<br />
recherche au CNRS<br />
Sur l’un des sites de stockage, le dirigeant de REI<br />
Industry Frédéric Fléchon au centre, avec deux<br />
experts de Cynapps, Clément Buton à gauche et<br />
Fayçal Rezgui à droite.<br />
APPLICATION<br />
L’intelligence artificielle au service d’une<br />
maintenance efficace et respectueuse de<br />
l’environnement<br />
REI INDUSTRY : ÉCONOMIE CIRCULAIRE<br />
ET MAINTENANCE<br />
Une panne sur une ligne de production peut<br />
rapidement entraîner des conséquences désastreuses<br />
sur le chiffre d’affaires de l’entreprise. Et<br />
tout particulièrement lorsque le matériel défectueux<br />
n’est plus commercialisé ou pris en charge<br />
par le constructeur. C’est souvent le cas dans<br />
les systèmes industriels indispensables, dans<br />
lesquels l’arrêt de la production pour une mise<br />
à niveau du matériel est un frein majeur.<br />
REI Industry est une entreprise de l’Ain spécialisée<br />
dans la ré-utilisation de cartes électroniques<br />
industrielles. Son pari : réduire voire éviter les<br />
arrêts de production dans les usines, tout en<br />
ayant un impact positif sur l’environnement.<br />
© DR<br />
1. www.cynapps.ai<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I29
Lors du démantèlement d’une ligne de production obsolète,<br />
les équipes de REI offrent et prennent en charge le<br />
démontage, ce qui leur permet de préserver le matériel. Il<br />
est emporté aux ateliers, où les cartes électroniques sont<br />
extraites des armoires pour être identifiées, nettoyées,<br />
testées, référencées puis stockées. Enfin, les cartes sont<br />
mises en vente sur des plateformes en ligne avec une expédition<br />
express aux industriels qui en ont besoin.<br />
L’entreprise donne une seconde vie à des produits en parfait<br />
état de fonctionnement qui étaient à l’origine destinés à<br />
être détruits. De plus, elle propose un recyclage soigneux<br />
des pièces qui ne peuvent être revendues, telles que les<br />
éléments métalliques des robots industriels.<br />
Mais l’identification et la classification des cartes représentent<br />
une lourde charge pour le dirigeant de REI Industry,<br />
Frédéric Fléchon.<br />
À son arrivée, une carte électronique suit un parcours<br />
complexe avant de retrouver une nouvelle usine.<br />
D’abord, un employé de l’atelier prend des photos de la<br />
carte, en particulier de son étiquette. Il place ensuite cette<br />
carte dans le stock, renseigne un formulaire de localisation,<br />
et le photographie également. Puis il charge manuellement<br />
les photos sur les ordinateurs du personnel administratif.<br />
Ceux-ci, à partir de l’étiquette et grâce à des recherches<br />
internet, identifient la marque et le modèle de la carte, puis<br />
se dirigent sur le site web du constructeur pour y récupérer<br />
le mode d’emploi et les spécifications. Ils entrent ces<br />
informations manuellement dans la base de données. Les<br />
vendeurs créent alors l’annonce en ligne, copiant à nouveau<br />
manuellement les informations récoltées.<br />
L’ensemble du processus fait intervenir plusieurs personnes<br />
et représente au total 45 minutes de tâches répétitives et<br />
de risques d’erreurs.<br />
C’est ici que l’équipe de chercheurs, d’ingénieurs, et d’experts<br />
en innovation de Cynapps intervient. Elle a rapidement<br />
identifié les pistes d’action possibles, aidé M. Fléchon<br />
à définir une stratégie globale pour REI Industry basée sur<br />
l’utilisation de la data, et proposé<br />
un premier projet d’application<br />
mobile pour le référencement des<br />
cartes.<br />
L’IA AU SERVICE DE<br />
L’EFFICACITÉ INDUSTRIELLE<br />
L’idée de Cynapps ? Une application<br />
mobile pour identifier les<br />
cartes électroniques en quelques<br />
secondes, et récolter automatiquement<br />
toutes les informations<br />
disponibles depuis les sites des<br />
différents constructeurs.<br />
Les employés de l’atelier prennent Application mobile : récupération<br />
automatique des<br />
les photos nécessaires depuis cette<br />
application. Une première IA modes d’emploi et des<br />
détecte le texte de l’étiquette. Ce spécifications sur internet<br />
texte est transmis à une seconde<br />
IA dont l’objectif est de déterminer marque et modèle.<br />
L’utilisateur vérifie l’exactitude de ces résultats et déclenche<br />
l’acquisition automatique du mode d’emploi et des spécifications<br />
de la carte. Il place la carte dans le stock et scanne<br />
le QR code de l’emplacement, puis tout est enregistré dans<br />
la base de données.<br />
Enfin, une troisième IA étudie l’historique des ventes et<br />
prédit la durée de stockage de chaque carte.<br />
L’économie est énorme : le processus d’identification et de<br />
classification qui à l’origine prenait 45 minutes se réalise<br />
aujourd’hui en moins d’une minute, et avec un risque d’erreur<br />
fortement réduit !<br />
Cela permet ainsi au dirigeant de REI Industry de rentrer<br />
un gros volume de cartes beaucoup plus rapidement.<br />
L’équipe peut ainsi se focaliser sur des tâches à plus haute<br />
valeur ajoutée.<br />
VERS UNE APPLICATION MOBILE POUR LES<br />
SERVICES DE MAINTENANCE<br />
Une application mobile publique sera mise à disposition<br />
des responsables de maintenance fin 2022. Grâce à elle, ils<br />
pourront dresser un inventaire de leurs cartes électroniques<br />
en les prenant simplement en photo. Ils seront ainsi alertés<br />
en cas de risque d’approvisionnement, et guidés dans<br />
la constitution de stocks de sécurité.<br />
Détection automatique de la marque et du modèle<br />
L’intelligence artificielle, correctement utilisée, s’annonce<br />
donc comme un élément essentiel d’une industrie d’avenir,<br />
plus efficace et plus respectueuse de l’environnement ●<br />
Colin Bernet<br />
30 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I31
MAINTENANCE 4.0<br />
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE<br />
AVIS D’EXPERT<br />
Le technicien 4.0 :<br />
les étapes menant à<br />
un monde entièrement<br />
connecté<br />
© DR<br />
Depuis quelques années, on parle de l’industrie<br />
4.0 comme de l’usine du futur. Dès lors,<br />
d’aucuns pourraient penser qu’il est aisé<br />
de transformer une usine classique et ses<br />
chaînes de production en un claquement<br />
de doigt, mais aussi penser que définir<br />
l’emplacement de capteurs IoT (Internet des<br />
objets) sur les différentes machines se fait<br />
automatiquement. Les professionnels du<br />
secteur, quant à eux, savent qu’avant que<br />
ce concept ne puisse devenir la généralité, il<br />
faudra compter plusieurs dizaines d’années. Ce<br />
qui est actionnable quasiment dans l’immédiat<br />
en revanche, c’est d’ores et déjà le concept<br />
de technicien 4.0 pour mettre un pied dans la<br />
nouvelle dimension de la maintenance 4.0.<br />
Équiper les techniciens et les former est l’une<br />
des étapes intermédiaires qui rapproche le<br />
monde de l’industrie, entre autres secteurs,<br />
de la réalité de la maintenance prédictive.<br />
Mais à quoi ressemble ce technicien 4.0 ?<br />
Portrait-robot.<br />
Fabien Breget<br />
PDG de Geoconcept et de Danem du<br />
groupe Nomadia<br />
SE CONNECTER POUR MIEUX ANTICIPER SA JOURNÉE<br />
DE TRAVAIL ET AUGMENTER SON RENDEMENT<br />
Quand on souhaite imaginer le technicien de maintenance de<br />
demain, la première étape est forcément d’anticiper la tournée<br />
de sa journée, la planifier en fonction des urgences et des<br />
visites programmées de longue date. L’humain est tout à fait<br />
capable de le faire seul, il le fait depuis des décennies, mais il<br />
prendra plus de temps et sera moins productif que s’il laisse la<br />
technologie le faire pour lui. Dans un optique de gain de temps,<br />
pouvant aller jusqu’à 30 %, la machine va anticiper les interventions<br />
de la journée afin de se rendre sur le lieu d’intervention<br />
avec en stock les pièces détachées dont il pourrait avoir besoin.<br />
Mais en étant connecté, il va pouvoir aussi anticiper les connaissances<br />
dont il pourrait avoir besoin grâce notamment à un accès<br />
à distance aux manuels et tutoriels potentiellement en réalité<br />
augmentée. En effet, si certaines interventions de routines ne<br />
demandent pas de manipulations compliquées, d’autres plus<br />
techniques requièrent un certain savoir-faire. Une fois sur place,<br />
si le constat fait état d’une réparation ou d’une maintenance<br />
pour laquelle le technicien n’est pas formé, il est clair que l’utilisation<br />
de solutions de réalité virtuelle et l’accès à des tutoriels<br />
et de la documentation feront gagner un temps précieux. Dans<br />
ce cas, séquencer les tâches va participer à simplifier l’intervention<br />
tout en contribuant à accélérer la phase de formation<br />
des techniciens, potentiellement encore jeunes mais tout à fait<br />
capables. Résultat : une réduction des coûts pour le client, qui<br />
ne fera pas se déplacer un technicien deux fois et pour l’en-<br />
32 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE MAINTENANCE 4.0<br />
© DR<br />
et éviter les pannes.<br />
RENDRE COMPTE PLUS VITE POUR MIEUX FACTURER<br />
L’un des plus gros soucis dans les TPE et les PME qui n’ont pas<br />
encore franchi le pas de la numérisation des processus, consiste<br />
à rapidement avoir la confirmation que l’intervention a été faite<br />
et d’obtenir le détail des actions réalisées. Le technicien 4.0 lui<br />
pourra faire ses rapports instantanément. Via une application<br />
dédiée et interfacée avec l’ERP de l’entreprise, il partage des<br />
photos et des vidéos avant et après l’intervention et précise,<br />
non seulement ce qui a été fait, mais aussi la liste des pièces<br />
qui ont été nécessaires.<br />
Un technicien en opération<br />
treprise, car le technicien aura pu mener à bien l’intervention<br />
plus rapidement.<br />
« PARÉ » DE CAPTEURS RFID POUR PLUS DE SÉCURITÉ<br />
Dans le secteur de la maintenance, la sécurité est primordiale<br />
aussi bien pour les agents que pour les machines. Si tout le<br />
monde sait que porter un bon équipement est indispensable<br />
pour garantir la sécurité des agents en intervention, il faut aussi<br />
éviter les oublis. C’est là que la technologie peut aider.<br />
Dans le secteur de la construction, les ouvriers passent sous<br />
un portique qui identifie s’ils sont bien vêtus de l’ensemble de<br />
l’équipement nécessaire. L’accès n’est permis que si c’est le cas.<br />
De la même manière, pour le secteur de la maintenance, une<br />
fois sur place l’agent peut utiliser une application pour se scanner<br />
avec le même type de technologie pour vérifier qu’il porte<br />
tout l’équipement nécessaire. L’application pourra dès lors lui<br />
signifier s’il lui manque un élément essentiel, voire avant même<br />
son départ, de dresser l’inventaire du matériel qu’il a à disposition<br />
dans son véhicule.<br />
Pour aller plus loin, désormais des outils simples de statistiques<br />
facilitent le travail de maintenance, notamment en anticipant<br />
les interventions grâce à la maintenance prédictive. Au fur et à<br />
mesure du temps, les machines et le matériel le plus ancien laisseront<br />
la place à des outils équipés de capteurs RFID, augmentant<br />
le nombre de données collectées et donc la précision des<br />
statistiques pour anticiper les interventions de maintenance<br />
Tous ces éléments sont indispensables non seulement pour<br />
gérer la facturation rapidement, mais aussi pour anticiper l’inventaire<br />
du véhicule qui reviendra au siège. Immédiatement<br />
après l’intervention le client répond à l’enquête de satisfaction<br />
à l’aide de l’application embarquée du Technicien 4.0 et planifie<br />
la visite suivante ●<br />
Les défis de l’industrie<br />
française<br />
Fabien Breget<br />
La crise sanitaire de Covid-19 a<br />
montré la vulnérabilité d’une France<br />
sans usines et la nécessité d’une<br />
souveraineté industrielle.<br />
Avec plus de 13 % de la population<br />
active et un apport de seulement<br />
14% dans le PIB (contre 32% en<br />
1980), l’industrie française a décliné<br />
presque constamment depuis les<br />
années 1980. Le basculement massif<br />
vers les activités de services n’a pas<br />
permis de compenser les effets de disparition de nombreuses<br />
usines.<br />
La réindustrialisation s’impose, de nouveau, pour que la France<br />
regagne son indépendance stratégique et crée suffisamment<br />
de richesses et d’emplois. Mais à quelles conditions la France<br />
peut-elle renforcer son dynamisme industriel ? Quels sont les<br />
leviers pour une politique industrielle ? Comment l’industrie<br />
française peut-elle gagner des places dans une économie<br />
mondialisée particulièrement concurrentielle ?<br />
Ce numéro du Cahier français traite les leviers de la politique<br />
industrielle et les mesures qui doivent être prises afin de<br />
relever tous les challenges, relancer l’industrie française et<br />
favoriser le « made in France ».<br />
Cahiers français n° 425<br />
« Les défis de l’industrie française »,<br />
La documentation française, 124 p, 8 €<br />
www.dila.premier-ministre.gouv.fr<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I 33
MAINTENANCE 4.0<br />
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE<br />
AVIS D’EXPERT<br />
L’IoT au service de la<br />
performance industrielle<br />
Améliorer les performances industrielles c’est avant tout pouvoir<br />
s’assurer d’une disponibilité maitrisée de l’outil de production.<br />
Il est aujourd’hui possible de planifier les arrêts de production<br />
au juste nécessaire en intégrant les changements induits par<br />
le numérique (Industrie 4.0) pour une approche anticipée de la<br />
maintenance.<br />
© DR<br />
Pour bien produire, il faut nécessairement<br />
éviter les arrêts subis<br />
et pour les éviter, il faut savoir<br />
anticiper les pannes. Les techniciens<br />
de maintenance savent planifier les<br />
arrêts techniques pour changer les pièces<br />
qui s’usent très vite sur les machines les<br />
plus sollicitées. Mais savent-ils seulement<br />
que pour compléter leur campagne<br />
de maintenance préventive, ils peuvent<br />
également soigner, de manière privilégiée,<br />
leurs machines tournantes stratégiques et<br />
éviter qu’elles ne défaillent ensuite grâce<br />
à l’IoT ?<br />
Actuellement dans le cadre de la maintenance<br />
prévisionnelle, ils peuvent faire<br />
© DR<br />
Suzette Boddèle<br />
Ingénieure<br />
Technico-<br />
Commerciale chez<br />
Techview<br />
réaliser régulièrement un diagnostic par<br />
des experts en matière d’analyses vibratoires.<br />
C’est, en effet, la technique de<br />
mesure non intrusive la plus adaptée pour<br />
leur donner un maximum de renseignements<br />
sur l’état de santé de leur machine.<br />
Elle doit être effectuée trimestriellement<br />
par du personnel qualifié, formé selon la<br />
Etude OnePoll pour Reichelt Elektronik<br />
Une solution Techview One sur pompe à vide<br />
norme ISO 18436-2 et diplômé à minima<br />
niveau III par le Conseil de certification<br />
de l’Institut Mobius [MIBoC]. Ce<br />
sont les seuls experts à pouvoir rendre un<br />
diagnostic complet sur les machines, ils<br />
ne sont qu’au nombre de 35 actuellement<br />
en France<br />
Ces mesures vibratoires mettent rapidement<br />
en évidence les défauts décelés qui,<br />
sans ces campagnes de mesures régulières,<br />
auraient mené à la détérioration<br />
progressive des équipements et à un arrêt<br />
total de la production. Les analyses spectrales<br />
permettent de diagnostiquer un très<br />
grand nombre de défauts : déséquilibre<br />
(ou balourd), défauts d’alignements et de<br />
tension de poulies/courroies, de fléchissement<br />
d’arbre, de montage de roulements,<br />
de cavitation, de lubrification, etc… Si<br />
l’on prend en compte les délais d’approvisionnements<br />
de pièces détachées qui se<br />
sont rallongés avec la crise sanitaire et les<br />
34 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE MAINTENANCE 4.0<br />
ruptures de stocks parfois imprévisibles<br />
sur des pièces très spécifiques de vos équipements,<br />
des gains sont déjà assurément<br />
générés par cette anticipation des pannes.<br />
Les conséquences de défaillances associées<br />
aux équipements tournants stratégiques<br />
l’emportent, en<br />
effet, très largement sur<br />
le coût de leurs mesures<br />
d’amélioration de la<br />
fiabilité. Aujourd’hui, il<br />
est possible de surveiller<br />
les machines tournantes<br />
en permanence grâce à<br />
des solutions innovantes<br />
connectées.<br />
Nous parlons, en effet, d’IoT, qui décrit<br />
le réseau intégrant des capteurs, des logiciels<br />
et d’autres technologies permettant<br />
d’échanger des données avec d’autres<br />
terminaux et systèmes sur Internet. Il y a<br />
aussi l’IIoT (Industrial Internet of Things)<br />
« En France, 91% des<br />
décideurs IT interrogés<br />
estiment que l’IIoT<br />
répond à l’ensemble de<br />
leurs attentes. »<br />
qui consiste à connecter des «outils industriels»<br />
à Internet et à traiter les données<br />
produites dans des plateformes d’analyses<br />
sophistiquées.<br />
Utiliser la maintenance prédictive permet<br />
d’anticiper les problèmes à venir sur une<br />
machine en évitant<br />
les arrêts de production.<br />
Ainsi, les entreprises<br />
observent une<br />
plus grande efficacité<br />
dans leur production, ce<br />
qui garantit une réduction<br />
des coûts et un gain<br />
de temps considérable,<br />
des facteurs essentiels à<br />
considérer dans le contexte actuel. Plus<br />
d’un tiers des répondants (32%) notent<br />
également un soulagement des équipes<br />
puisque certaines tâches sont désormais<br />
prises en charge par les outils de maintenance<br />
prédictive. La température (48%),<br />
© DR<br />
la durée de fonctionnement (45%) et la<br />
vitesse de rotation (41%) sont les indicateurs<br />
les plus communément mesurés.<br />
Parmi les bénéfices observés, l’IIoT<br />
permet :<br />
• d’éviter les retards ou les interruptions<br />
de production (49%) ;<br />
• l’amélioration de la maintenance et<br />
de l’entretien (48%) ;<br />
• une productivité accrue / augmentation<br />
du rendement (47%) ;<br />
• l’amélioration de la logistique (47%) ;<br />
• une plus grande efficacité des<br />
processus (45%) ;<br />
• la réduction des coûts (42%) 1 .<br />
Cependant, toutes les machines tournantes<br />
ne sont pas « accessibles » pour y câbler des<br />
capteurs. On utilisera alors des capteurs<br />
intelligents sans fil (protocole radio LoRA)<br />
qui viendront collecter et combiner les<br />
données de vibration et de température.<br />
La capacité de calcul y est intégrée pour<br />
le traitement en périphérie afin d’interpréter<br />
les volumes de données et ne transmettre<br />
que les données essentielles : il est<br />
ainsi possible de tirer pleinement parti<br />
de l’IIoT. Ces capteurs échangeront les<br />
données avec une interface qui les traitera<br />
par des algorithmes spécifiques créés<br />
par des experts métiers de l’analyse vibratoire.<br />
Cette solution innovante détectera<br />
un défaut ou une anomalie, l’analysera et<br />
vous proposera directement des préconisations<br />
concrètes de maintenance. Grâce<br />
aux alertes automatiques par mail et sms,<br />
il est possible d’intervenir à temps pour<br />
assurer la productivité tout en se fiant à<br />
des avis d’experts comme s’ils étaient chez<br />
vous… L’efficacité opérationnelle est désormais<br />
à portée de tous : venez découvrir<br />
les solutions de maintenance prédictive de<br />
Techview au Global Industrie sur le stand<br />
du distributeur exclusif RS Components<br />
au Hall 5 ! ●<br />
Suzette Boddèle<br />
1. Source de l’enquête : Les chiffres ont été recueillis<br />
par l’institut international de sondage OnePoll<br />
pour Reichelt Elektronik et comprennent 1 550<br />
décideurs européens du secteur de la Tech, dont<br />
250 en France.<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I 35
MAINTENANCE 4.0<br />
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE<br />
LOGISTIQUE<br />
Viapost : la maintenance industrielle<br />
un élément clé de la performance logistique<br />
Avec sa solution de maintenance industrielle, Viapost propose désormais le maintien des<br />
équipements logistiques ; tels que les systèmes de tri, de convoyage, d’assemblage, de préparation<br />
de commandes, les télescopiques, les systèmes OCR et de vidéocodage ; pour assurer la continuité<br />
et l’amélioration de la production. Zoom sur cette nouvelle activité.<br />
QUELS SONT LES ENJEUX DE LA MAINTENANCE ?<br />
Martial Martin : Pour pallier aux dysfonctionnements, usures<br />
ou encore à l’obsolescence des outils logistiques, nous mettons<br />
en place un plan de maintenance préventive. Cet entretien<br />
constant et périodique permet d’anticiper les défaillances<br />
d’équipements. Nous faisons donc des inspections journalières,<br />
hebdomadaires, trimestrielles, bimestrielles ou annuelles<br />
suivant les préconisations des constructeurs. Ces inspections<br />
peuvent être visuelles, sonores ou via des mesures de températures<br />
et d’intensité.<br />
Par exemple, nous contrôlons les moteurs de trieur par des<br />
mesures sonores, de température, d’huile, de courant pour<br />
savoir s’il ne chauffe pas trop et n’est pas endommagé. Nous<br />
utilisons des outils spécifiques : ampèremètres, thermomètres<br />
digitaux, des objets sonores, matériels électriques, des analyses<br />
Un technicien en opération<br />
Martial Martin<br />
directeur des opérations de<br />
maintenance chez Viapost<br />
vibratoires (pour analyser une défaillance au niveau des roulements<br />
par exemple).<br />
COMMENT ÉTABLISSEZ-VOUS UN DIAGNOSTIC DE<br />
L’ÉTAT DE SANTÉ DES ÉQUIPEMENTS ?<br />
M.M. : De façon périodique, nous réalisons des visites préventives<br />
d’inspection et de contrôle des équipements. Nos techniciens<br />
disposent d’une liste de vérifications à faire selon un<br />
plan de maintenance établi. Dans notre GMAO, si le technicien<br />
note des anomalies, une action corrective (réglage, remplacement,<br />
nettoyage, …) est alors programmée.<br />
Nous disposons également d’une équipe d’experts techniques<br />
qui réalise des audits ponctuels d’analyse et de diagnostic de<br />
problématiques.<br />
COMMENT ASSUREZ-VOUS LA SÉCURITÉ DE VOS<br />
TECHNICIENS ?<br />
M.M. : Nous commençons par détailler les besoins en EPI<br />
selon l’intervention (gant, lunettes, casquette) outillage spécifique,<br />
cadenas de consignation. Les équipements de protection<br />
sont adaptés par rapport à l’intervention.<br />
Un technicien effectuant<br />
une réparation<br />
QUELLES SONT VOS NOUVELLES SOLUTIONS DE<br />
MAINTENANCE ?<br />
M.M. : Nous effectuons de la maintenance préventive en<br />
faisant appel à l’analyse vibratoire avec Prustechnick. Par<br />
exemple, nous avons des chariots embarqués entraînés par<br />
des moteurs et des roues. Nous avons alors mis des sondes sur<br />
les chemins de roulement afin de détecter l’usure prématurée<br />
d’un roulement et déterminer une zone plus précise pour<br />
repérer l’élément défaillant et anticiper les arrêts machine.<br />
36 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE MAINTENANCE 4.0<br />
D’autre part, nous avons mis le technicien au cœur de notre<br />
organisation. Nous l’accompagnons et le formons sur les solutions<br />
techniques dont il a la responsabilité en maintenance.<br />
Nous disposons de différents process de formation. D’un côté, le<br />
constructeur vient former nos techniciens sur site. Nous avons<br />
aussi notre équipe d’experts techniques qui est capable d’effectuer<br />
ce type de formation sur plusieurs systèmes. Nous faisons<br />
également du tutorat et des travaux pratiques avec des mises<br />
en situation.<br />
La diversité des équipements que nous maintenons nous permet<br />
également de leur proposer, au cours de leur carrière, d’intervenir<br />
sur une multitude d’équipements et d’évoluer vers des<br />
postes d’encadrement.<br />
Un technicien intervenant sur un convoyeur<br />
Par ailleurs, comme la maintenance informatique est très difficile<br />
à détecter, nous réalisons fréquemment des audits sur tous<br />
nos réseaux informatiques (industriels et entre les différents<br />
équipements) comme le Profinet ou Profibus afin de vérifier<br />
que le débit est correct et que les communications sont bonnes.<br />
QUELS CONSEILS PRATIQUES POUVEZ-VOUS DONNER<br />
À UN TECHNICIEN DE MAINTENANCE ?<br />
M.M. : Le premier conseil est de toujours prendre le temps<br />
d’analyser la situation et de se mettre en sécurité. Le deuxième :<br />
travailler avec les outils adaptés. Le troisième : le technicien a<br />
ses tâches préventives et proactives. Il a toujours un moment<br />
où il doit rechercher dans la documentation du constructeur<br />
et bien comprendre son système. Et le quatrième : comprendre<br />
les enjeux de production et dialoguer avec les équipes logistiques<br />
qui nous remontent des anomalies. Par exemple, sur<br />
une zone de livraison colis, s’il y a une panne, cela signifie que<br />
X milliers de clients n’auront pas les colis dans les délais. Il est<br />
donc important d’être très réactif et d’avoir une collaboration<br />
forte au quotidien.<br />
« Avant toute chose, Viapost est un logisticien<br />
qui réalise sa propre maintenance. »<br />
QUELLES SONT VOS VALEURS AJOUTÉES PAR RAPPORT<br />
À VOS CONCURRENTS ?<br />
M.M. : Avant toute chose, Viapost est un logisticien qui réalise<br />
sa propre maintenance. Donc nous savons à quel point cette<br />
fameuse collaboration entre technicien de maintenance et équipe<br />
de production est essentielle.<br />
Par ailleurs, nous nous mettons au service exclusif de la logistique.<br />
Nos collaborateurs sont donc concentrés et dédiés à ce<br />
domaine.<br />
« Nos clients sont le groupe La Poste (activités<br />
courrier et colis), DPD, Relais Colis, Mediapost,<br />
etc. »<br />
QUELS SONT LES TYPES DE SOLUTIONS QUE VOUS<br />
PROPOSEZ À VOS CLIENTS ?<br />
M.M. : Nous proposons trois types d’intervention :<br />
• La prestation en équipe postée avec des techniciens de<br />
maintenance implantés en permanence au cœur de l’activité<br />
de notre client ;<br />
• La prestation en présence partielle : ce qui signifie une<br />
combinaison d’interventions régulières et ponctuelles en<br />
fonction de la demande du client ;<br />
• Enfin, les prestations sur mesure permettant une flexibilité<br />
par rapport aux clients.<br />
Nos clients sont le groupe La Poste (activités courrier et colis),<br />
DPD, Relais Colis, Mediapost, etc.<br />
QUELS SONT VOS BESOINS EN RECRUTEMENT EN<br />
MAINTENANCE ?<br />
M.M. : Nous recherchons surtout des techniciens de maintenance<br />
mais aussi des chefs d’équipes, et des ingénieurs Méthodes<br />
de maintenance.<br />
Nous sommes à la recherche de professionnels autonomes avec<br />
beaucoup d’expériences et un bon relationnel. Ils doivent aussi<br />
avoir une bonne capacité à gérer le stress.<br />
COMMENT AVEZ-VOUS GÉRÉ LA CRISE LIÉE AU COVID ?<br />
M.M. : Durant cette période, l’explosion du e-commerce nous<br />
a permis de maintenir, et même d’augmenter, notre activité<br />
avec très très peu de chômage partiel. Cette crise a également<br />
démontré l’engagement fort de nos équipes ●<br />
Propos recueillis par Valérie Brenugat<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I 37
MAINTENANCE 4.0<br />
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE<br />
© xxx<br />
TECHNIQUE<br />
JPB Système<br />
une solution pour plus<br />
d’efficacité<br />
En ce qui concerne les opérations de maintenance, de<br />
nombreux fabricants nagent souvent à contre-courant dans<br />
leur quête de réduction des coûts et des délais nécessaires<br />
à l’exécution des tâches essentielles. Jonathan Beaumel,<br />
Ingénieur Produit de JPB Système, a récemment annoncé<br />
une solution technologique destinée à améliorer l’efficacité<br />
des fabricants.<br />
POURQUOI EST-IL SOUVENT DIFFICILE POUR<br />
LES FABRICANTS D’ATTEINDRE LEURS<br />
OBJECTIFS D’EFFICACITÉ LORSQU’IL S’AGIT<br />
D’OPÉRATIONS DE MAINTENANCE ?<br />
Jonathan Beaumel : Cela dépend de chaque entreprise<br />
et du type de contrôles de maintenance requis.<br />
Cependant, le fait que tant d’opérations de maintenance<br />
soient encore planifiées et réalisées manuellement,<br />
souvent par des opérateurs expérimentés<br />
effectuant des tâches parfois basiques mais chronophages,<br />
sera toujours contre-productif pour l’amélioration<br />
de l’efficacité.<br />
L’une de ces tâches laborieuses, mais fondamentales,<br />
impose aux ingénieurs de maintenance de vérifier<br />
manuellement le couple de serrage de chaque boulon<br />
en place sur une pièce particulière de la machine,<br />
le moteur, ou d’innombrables autres structures ou<br />
véhicules.<br />
Ceci a conduit à l’émergence de certaines solutions<br />
conçues pour éviter ces délais trop longs.<br />
Jonathan Beaumel<br />
Ingénieur Produit de<br />
JPB Système<br />
Smart Washer peut être utilisé<br />
pour la maintenance des éoliennes<br />
exigeant des normes de sécurité<br />
extrêmement élevées<br />
DE QUELS TYPES DE SOLUTIONS PARLEZ-<br />
VOUS ?<br />
J.B. : Par exemple, de celles qui utilisent les ultrasons<br />
pour effectuer des inspections. Cependant, si<br />
elle permet des mesures précises, cette méthode<br />
présente certaines limites majeures. Plus particulièrement,<br />
ces dispositifs doivent avoir un accès<br />
physique au boulon, pour être installés dessus. Les<br />
solutions à ultrasons nécessitent également des<br />
informations telles que la longueur du boulon, qui<br />
ne sont pas toujours connues ou facilement accessibles.<br />
QUE FAIT JPB SYSTÈME POUR SURMONTER<br />
CE PROBLÈME ?<br />
J.B. : De notre point de vue, l’aérospatiale, notre<br />
domaine d’origine, est l’un des principaux secteurs<br />
verticaux dans lesquels les processus de maintenance,<br />
de réparation et d’exploitation (MRO)<br />
exigent des pratiques efficaces, normalisées et sûres.<br />
C’est pourquoi, en tant que fournisseur et spécialiste<br />
incontournable des solutions permettant de relever<br />
les principaux défis des fabricants dans cette industrie,<br />
entre autres, nous avons commencé à chercher<br />
des moyens de résoudre ce problème il y a quelques<br />
années. Il était clair que les ingénieurs de maintenance<br />
avaient besoin d’un outil capable de relever<br />
les défis fondamentaux liés aux processus, tout en<br />
comblant les lacunes des solutions existantes.<br />
Ainsi, nous avons mis au point une solution nova-<br />
38 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE MAINTENANCE 4.0<br />
© DR<br />
« Dans le cadre des essais de Smart Washer, Airbus Helicopters<br />
a indiqué pouvoir effectuer la même tâche en deux heures<br />
environ, avec un seul ingénieur. »<br />
CETTE SOLUTION EST-ELLE DÉJÀ UTILISÉE<br />
PAR VOS CLIENTS ?<br />
J.B. : Oui, elle est actuellement en phase de test bêta<br />
sur plusieurs sites clients, dont celui d’Airbus Helicopters<br />
qui, suite aux essais en cours, a signalé des gains d’efficacité quantifiables<br />
dans la maintenance des moteurs d’hélicoptères.<br />
Smart Washer alerte les ingénieurs uniquement sur les fixations<br />
spécifiques qui sont soit trop serrées, soit trop lâches.<br />
trice de validation du concept appelée Smart Washer,<br />
une technologie d’étanchéité nouvelle génération qui<br />
permet de mesurer la charge axiale des boulons sans<br />
contact et sans fil.<br />
EN QUOI CONSISTE CETTE SOLUTION, ET<br />
COMMENT FONCTIONNE-T-ELLE ?<br />
J.B. : Notre dispositif Smart Washer joue le rôle<br />
essentiel d’une rondelle classique mais fait appel à<br />
la connectivité intelligente pour proposer aux ingénieurs<br />
de maintenance et d’entretien une parfaite visibilité<br />
sur les charges axiales. Cette fonctionnalité est<br />
possible grâce à une jauge de contrainte exclusive,<br />
ainsi qu’à un système placé à l’intérieur de la rondelle,<br />
qui, à l’aide d’un dispositif de lecture connexe (Smart<br />
Reader), transmet les informations aux ingénieurs.<br />
Essentiellement, au lieu de devoir vérifier manuellement<br />
le niveau de couple de chaque boulon traditionnel,<br />
les ingénieurs de maintenance sont avertis<br />
en cas de serrage excessif ou trop faible de fixations<br />
spécifiques, afin d’y remédier en quelques secondes<br />
seulement. Ce système offre un avantage supplémentaire<br />
en termes de sécurité, car le dispositif peut<br />
réduire le risque de ruptures de boulons causées par<br />
un serrage excessif répété lors des contrôles manuels.<br />
COMMENT L’EXPÉRIMENTENT-ILS, ET QUELS RÉSULTATS<br />
CONSTATENT-ILS ?<br />
J.B. : Les hélicoptères peuvent avoir besoin d’un contrôle périodique qui<br />
nécessite de démonter leurs moteurs et leurs garnitures intérieures avant<br />
même que les ingénieurs de maintenance puissent y accéder et vérifier les<br />
boulons. Après la vérification, le moteur doit être réinstallé et un essai au sol<br />
doit être entrepris pour s’assurer de son installation correcte. Il s’agit d’une<br />
opération de maintenance lourde exigeant une main-d’œuvre abondante<br />
qui prend généralement deux jours et nécessite deux ingénieurs pour vérifier<br />
environ 12 boulons. Dans le cadre des essais de Smart Washer, Airbus<br />
Helicopters a indiqué pouvoir effectuer la même tâche en deux heures environ,<br />
avec un seul ingénieur.<br />
AU-DELÀ DE L’AÉROSPATIALE, IL EXISTE SANS DOUTE D’AUTRES<br />
SECTEURS OÙ CETTE SOLUTION POURRAIT JOUER UN RÔLE<br />
IMPORTANT ?<br />
J.B. : Absolument. Smart Washer pourrait potentiellement viser plusieurs<br />
autres secteurs qui exigent des normes de sécurité extrêmement élevées et<br />
des processus de maintenance efficaces.<br />
Par exemple, nous percevons des opportunités sur les marchés de l’énergie<br />
et des ressources renouvelables. L’un de ces scénarios d’application concerne<br />
les turbines éoliennes pour la production d’énergie. Dans ce cas, les entreprises<br />
pourraient exploiter les avantages du dispositif associé à un drone,<br />
ce qui leur permettrait de gagner du temps (et, en fin de compte, de réduire<br />
les coûts) et de surmonter les problèmes de sécurité inhérents aux pales<br />
d’éoliennes difficiles d’accès. Parmi les autres exemples, citons les télésièges<br />
et les téléphériques des stations de ski, ou les manèges de haut niveau des<br />
parcs d’attractions.<br />
QU’EN EST-IL DE LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE ? EST-IL<br />
POSSIBLE D’ALERTER LES UTILISATEURS DES APPLICATIONS<br />
QUE VOUS AVEZ MENTIONNÉES SUR LES PROBLÈMES AVANT<br />
QU’ILS NE SURVIENNENT ?<br />
J.B. : Tout à fait. La quantité et le niveau des données fournies par Smart<br />
Washer, pouvant être consultées, analysées et traitées, permettront, à terme,<br />
une surveillance en direct précise afin de bénéficier d’une maintenance prédictive.<br />
Les paramètres qui pourraient être enregistrés comprennent la tension,<br />
la date, l’emplacement, la température, pour n’en citer que quelques-uns.<br />
Ainsi, qu’il s’agisse d’un moteur d’avion, d’une éolienne ou d’un manège de<br />
parc d’attractions, ces entreprises pourraient être alertées en cas de besoin<br />
de maintenance, que ce soit pour un problème soudain et immédiat ou<br />
simplement pour respecter le calendrier ●<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022 I 39
PRATIQUE<br />
OUTILS D’AIDE AU DIAGNOSTIC<br />
AVIS D’EXPERT<br />
DON’T LOOK UP !« Les fuites on les<br />
entend, les chasser ne sert à rien »<br />
Il est devenu presque banal de dire que la détection de fuite sur un réseau<br />
d’air comprimé peut rapporter gros ! Qui n’a pas déjà vu ces tags indiquant<br />
la présence d’une fuite sur un réseau ? Et après ? Ben plus rien … faute<br />
d’un plan d’action digne de ce nom. Cela fait des années que les fuites sont<br />
détectées pour finalement être ignorées, faute de temps, de leadership<br />
énergétique et surtout, par manque de communication interservices.<br />
Photo grand angle ciblée,<br />
prise par Florian BRIF-<br />
FARD avec l’application<br />
gratuite LEAKReporter<br />
©DR<br />
Benoît Degraeve<br />
General Sales<br />
Manager chez<br />
SDT Ultrasound<br />
Solutions<br />
©DR<br />
Florian Briffard<br />
Prestataire de<br />
service chez<br />
Emeraude<br />
Analytique<br />
Cette tâche bien exécutée, prenant en compte « localisation<br />
et réparation », devrait constituer une priorité<br />
absolue quand on sait que les fuites « consomment »<br />
30 à 40 % du volume d’air produit ! Malgré ce constat<br />
alarmant connu et démontré depuis des années, de nombreux<br />
services de maintenance font la politique de l’autruche, d’où<br />
le titre de cet article inspiré du film satirique de Léonardo Di<br />
Caprio « Don’t look up », et dans lequel, la société préfère ignorer<br />
un problème de grande ampleur scientifiquement prouvé<br />
plutôt que de le traiter en profondeur. Une stratégie de chasse<br />
aux fuites planifiée contribue directement à la réduction de<br />
l’empreinte carbone et permet des économies considérables.<br />
Mais alors pourquoi, me direz-vous, ce sujet reste-t-il encore et<br />
toujours d’actualité ? Pourquoi les choses ne changent-elles pas<br />
facilement sur le terrain ? Je pense que la réponse est directement<br />
liée à un manque de cohésion et de communication entre<br />
les différents acteurs et services : du technicien qui détecte, au<br />
manager qui quantifie, à l’acheteur qui rapporte<br />
au management.<br />
Florian Briffard, Emeraude Analytique, nous<br />
explique que l’utilisation d’un détecteur d’ultrasons<br />
est le moyen le plus répandu pour localiser<br />
une fuite. Outil peu coûteux, intuitif grâce<br />
à l’écoute, simple de mise en œuvre, il offre un<br />
rapport qualité/prix/performance excellent. Sa<br />
dernière prestation de service le prouve : en une<br />
demi-journée, il met en lumière 5354 € d’économie<br />
liée aux fuites d’air comprimé.<br />
Localiser les fuites c’est bien, mais n’oublions pas<br />
la finalité : la réparation. Dans cette optique, l’ère<br />
du numérique a permis à des applications payantes et gratuites<br />
de voir le jour, comme le LEAKReporter. Elles permettent le<br />
rapportage et l’estimation des gains d’une campagne, afin d’en<br />
mesurer son efficacité.<br />
Qu’il s’agisse de prestataires de services ou de techniciens de<br />
maintenance, le travail le plus conséquent à réaliser n’est pas<br />
tant la localisation des fuites, mais plutôt l’édition d’un rapport<br />
clair permettant à l’équipe en charge du colmatage des fuites,<br />
sources d’euros perdus, de mener des actions rapides et efficaces.<br />
Le reste est affaire de répétition et de communication :<br />
• Bien souvent, un réseau d’air comprimé est sollicité 24h<br />
sur 24. Il est donc primordial d’effectuer plusieurs chasses<br />
aux fuites dans l’année afin d’en éviter une prolifération<br />
trop rapide.<br />
• La communication interne des gains globaux réalisés<br />
grâce aux « campagnes » aidera à valoriser le prestataire<br />
ou le technicien à l’origine de la démarche. Une bonne<br />
communication interne permet une prise de conscience<br />
par d’autres départements et valorise l’apport préventif<br />
du maintenancier, qui ne sera plus seulement vu comme<br />
le pompier de service qui perturbe la production, mais<br />
bien comme une source d’économie et de profit pour<br />
l’entreprise.<br />
En résumé, l’échec de l’implémentation d’un plan efficace de<br />
réductions de coûts d’énergie liés au gaspillage de<br />
l’air comprimé n’est pas à imputer à la technologie.<br />
Elle offre des solutions efficaces à la portée de tous,<br />
en fonction des besoins et des budgets de chacun.<br />
Le vrai problème repose, comme souvent, sur la<br />
volonté de mettre en place un plan durable, englobant<br />
chasse aux fuites et feuille de travail documentée.<br />
Encore une histoire de culture, de croyance, mais<br />
surtout de moyens que l’on se donne pour solutionner<br />
durablement un problème et une réalité connue<br />
de tous ●<br />
Benoît Degraeve<br />
40 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
PUBLI REPORTAGE<br />
ELIPCE<br />
Optimisation de<br />
de la gestion des<br />
interventions et<br />
pilotage en temps réel<br />
des techniciens :<br />
Faciliter le travail des<br />
techniciens au<br />
quotidien !<br />
Elipce propose des solutions web & mobile innovantes<br />
afin de rendre la digitalisation accessible aux métiers<br />
de l’intervention et de la maintenance.<br />
L’objectif est d’accompagner les professionnels de ces<br />
métiers dans leur parcours numérique afin qu’ils gagnent en<br />
productivité.<br />
Elipce se distingue comme un pionnier du développement<br />
logiciel et du traitement de la donnée depuis plus de 16 ans.<br />
Grâce à son expertise, Elipce a lancé sa solution e-ASY gestion<br />
des interventions et des maintenances pour accompagner de<br />
nombreux clients dans l’optimisation des processus et l’amélioration<br />
de la productivité.<br />
Il s’agit d’un nouveau moyen d’interagir, de collaborer, de garder<br />
contact et surtout d’accéder à vos informations partout et tout<br />
le temps. L’utilisateur est au courant, en temps réel, des actions<br />
et mouvements au sein de votre entreprise.<br />
Elipce offre également un accompagnement complet : De<br />
la collecte du besoin à la formation utilisateur. Les collaborateurs<br />
des clients bénéficient d’un accompagnement au<br />
changement et sont pleinement intégrés au processus de développement.<br />
Par exemple, la société Saintange, spécialisée dans la plomberie<br />
/sanitaires - / chauffage, a fait appel à Elipce pour l’aider à<br />
résoudre ses différentes problématiques. Résultat : moins d’administratif<br />
pour plus de fluidité et un meilleur service !<br />
LA SOCIÉTÉ SAINTANGE A RÉDUIT SON TEMPS DE<br />
GESTION ET DE FACTURATION DE 50% GRÂCE À LA<br />
SOLUTION E-ASY.<br />
Les techniciens de cette société utilisaient le bon d’intervention<br />
papier qui n’était pas sécurisé et manquait d’agilité : perte<br />
Les experts d’e-ASY gestion des interventions et GMAO<br />
d’informations, perte de temps, manque de réactivité, insécurité<br />
des données et une vision globale inexistante.<br />
Une stratégie a été mise en place par Elipce afin de mieux<br />
programmer les interventions, assurer un meilleur suivi des<br />
contrats, améliorer l’exploitabilité et homogénéiser les comptes<br />
rendus d’intervention et surtout remplacer le papier !<br />
Elipce leur a permis de gagner du temps et d’être plus réactifs :<br />
les techniciens remplissent le bon d’intervention, via leur smartphone,<br />
qui est directement envoyé au service administratif.<br />
Gagner en mobilité : Les données de leur application sont disponibles<br />
partout et tout le temps. Par ailleurs, les techniciens de<br />
Saintange travaillent sereinement, même sur des lieux démunis<br />
de connexion internet grâce au mode déconnecté.<br />
Sécuriser les processus et tracer l’ensemble des données. Les<br />
saisies s’effectuent directement depuis la tablette ou le smartphone<br />
des techniciens, ainsi les problémes de lisibilité sur les<br />
bons d’interventions papiers sont terminés. De plus, les informations<br />
sont centralisées dans une véritable base de données ●<br />
EN SAVOIR PLUS > www.elipce.com/gestion-des-interventions-e-asy/<br />
CONTACTS Elipce Informatique<br />
42 rue Paul Henri Charles Spaak - 26000 Valence<br />
04 28 61 10 06 | contact@elipce.com<br />
© DR
PRATIQUE<br />
ENTRETIEN DES LOCAUX INDUSTRIELS<br />
NETTOYAGE<br />
Le groupe Orapi :<br />
un plan stratégique et des engagements<br />
environnementaux et sanitaires<br />
Le groupe Orapi est le spécialiste français de la conception, la fabrication et la distribution de produits<br />
et solutions de haute technologie d’hygiène professionnelle, de désinfection et de maintenance<br />
industrielle. Il s’engage pour la protection des hommes et de l’environnement tout en innovant<br />
dans l’hygiène, la désinfection et la maintenance afin de contribuer au développement d’un monde<br />
efficient, propre, sain et durable. Le point.<br />
En avril dernier, le groupe Orapi avait dévoilé<br />
ses ambitions et son plan d’engagements<br />
baptisé Orapi 2025. Ce plan a pour ambition<br />
de lui permettre d’être reconnu en 2025<br />
comme le meilleur challenger européen de l’hygiène<br />
et de la maintenance professionnelle. Dans un environnement<br />
économique mondial fragile, la stratégie «<br />
Orapi 2025 » confirme un nouvel horizon de croissance<br />
profitable et doit permettre à la société de renforcer sa<br />
position de fabricant, d’augmenter significativement<br />
la part des marques propres afin de représenter 75 %<br />
du CA, réaliser 10 % du chiffre d’affaires par an grâce<br />
aux nouveaux produits dont 50 % des lancements avec<br />
produits écologiques, accroitre de 30 % le CA à l’international,<br />
atteindre une croissance organique supérieure<br />
à 5 % par an et un EBITDA supérieur à 8 %. Cette<br />
stratégie est axée sur l’excellence industrielle, l’innovation,<br />
des choix marketing conquérants, des engagements<br />
responsables et un pilotage financier rigoureux.<br />
Henri Biscarrat, Président du Directoire Orapi déclare<br />
: « Orapi 2025 vise à renforcer le positionnement d’industriel<br />
de notre groupe sur ses marchés stratégiques,<br />
et nous indique le cap pour inscrire le groupe dans une<br />
croissance durable, tout en gardant une capacité réelle à<br />
nous adapter aux évolutions de nos marchés mondiaux.<br />
Il s’appuie sur les talents de nos 1100 collaborateurs, qui<br />
partagent avec nos clients notre expertise, nos savoirfaire<br />
uniques et notre souhait de prendre soin de l’empreinte<br />
environnementale ».<br />
PRÉSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT ET DE<br />
LA SANTÉ<br />
« L’entreprise a pris des engagements notamment sur<br />
les solutions durables que nous proposons à nos clients.<br />
© DR<br />
Benoit Goldschmidt<br />
Directeur Commercial Orapi Process et<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
Dans le domaine de la maintenance industrielle nous<br />
avons donc reformulé nos produits afin d’innover pour<br />
la préservation de l’environnement et de la santé des<br />
utilisateurs. » déclare Benoit Goldschmidt, Directeur<br />
Commercial Orapi Process et <strong>Maintenance</strong>. La<br />
production de ces produits écologiques respecte un<br />
cahier des charges rigoureux et strict, de leur création<br />
jusqu’à leur utilisation. La composition des produits<br />
doit respecter notamment les formules Ecocert et<br />
éviter des substances controversées, telles les allergènes<br />
ou les perturbateurs endocriniens. Benoit Goldschmidt<br />
note à ce propos : « A titre d’exemple, nous avons<br />
formulé de nouveaux solvants pour les ateliers de maintenance<br />
à base d’ingrédients 100 % d’origine végétale. Ces<br />
produits sont aussi efficaces que les solvants bases pétrolières<br />
communément utilisés et surtout ne présentent<br />
pas de danger pour les utilisateurs. » Par exemple, un<br />
acteur majeur des Travaux Publics utilise les produits<br />
du groupe. Benoit Goldschmidt note à ce propos : « La<br />
problématique de ce client est d’obtenir un nettoyage de<br />
résidu de bitume avec une solution non dangereuse pour<br />
l’environnement à base de matières premières végétales. »<br />
Par ailleurs, les emballages doivent être plus respectueux<br />
de l’environnement, notamment grâce à l’utilisation<br />
de matières premières recyclables. De plus,<br />
les certifications « Craddle to Craddle » reposent sur<br />
un concept d’éthique environnementale de la production<br />
industrielle qui intègre, à tous les niveaux, de<br />
42 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
ENTRETIEN DES LOCAUX INDUSTRIELS<br />
PRATIQUE<br />
la conception, de la production et<br />
de la réutilisation du produit, une<br />
exigence écologique dont le principe<br />
est zéro pollution et 100 %<br />
réutilisés. En outre, la création de<br />
doseurs connectés permet de limiter<br />
le gaspillage grâce au contrôle à<br />
distance afin que le dosage soit le<br />
plus juste en temps constant. Enfin,<br />
la formation et le conseil seront<br />
proposés auprès des clients, grâce<br />
notamment à Orapi Academy qui<br />
présente des formations pour les<br />
clients afin de les sensibiliser à l’utilisation<br />
responsable.<br />
En outre, le Directeur Commercial<br />
Orapi Process et <strong>Maintenance</strong>,<br />
remarque à propos des atouts des<br />
produits : « Nous concevons, fabriquons<br />
et commercialisons nos<br />
produits, ce qui apporte un service<br />
supplémentaire au client qui achète<br />
son produit chez le fabricant français.<br />
Nos produits respectent les normes<br />
qualitatives et environnementales en<br />
vigueur. » De plus, les commerciaux<br />
d’Orapi forment les utilisateurs aux<br />
respects des consignes de sécurité<br />
lors de l’utilisation de leurs produits.<br />
Benoit Goldschmidt ajoute : « Nous<br />
insistons auprès de nos clients pour<br />
qu’ils prennent connaissance des<br />
données inscrites dans nos fiches de<br />
sécurité. » ●<br />
Valérie Brenugat<br />
Chiffres clés du Groupe Orapi<br />
50 ans d’expertise<br />
100 000 clients<br />
2 000 000 d’utilisateurs<br />
Le solvant Orasolv Veg 1 formulé à<br />
partir de matières premières végétales<br />
de très hautes qualités, permet un<br />
dégraissage performant.<br />
Distribution des produits Orapi dans plus<br />
de 100 pays<br />
© DR<br />
7 usines de productions dont 2 en France<br />
Plus de 1 000 formules certifiées<br />
150 distributeurs dans le monde<br />
1100 salariés<br />
La clientèle industrielle représente<br />
environ 15% du chiffre d’affaires de<br />
l’entreprise.<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022I 43
AGENDA<br />
Face à la situation sanitaire actuelle, les dates de salons mentionnées ci-dessous sont incertaines<br />
SALONS<br />
Avril<br />
Du 26 au 28<br />
Sepem Industries Rouen<br />
La 4 ème édition du salon Sepem Industries<br />
(Salon des Services, Equipements, Process et<br />
<strong>Maintenance</strong>) à Rouen propose aux industriels<br />
de la région de découvrir des solutions pratiques,<br />
innovantes et polyvalentes pour répondre à toutes<br />
les problématiques industrielles au cœur de<br />
l’usine : productivité, environnement, sécurité,<br />
maintenance, sous-traitance...<br />
Parc Exposition de Rouen, Le Grand-Quevilly<br />
https://douai.sepem-industries.com<br />
Mai<br />
Du 17 au 19<br />
Preventica Nantes<br />
Prévenir les risques, (ré)inventer le travail, optimiser<br />
la reprise…, ces vastes sujets seront abordés<br />
durant 3 jours, au travers de 180 conférences<br />
et ateliers et de solutions proposées par près<br />
de 380 exposants.<br />
Exponantes<br />
www.preventica.com<br />
Du 17 au 20<br />
Global Industrie<br />
Ce salon propose une offre complète rassemblant<br />
en un seul et même lieu tout l’écosystème industriel,<br />
toute la chaîne de valeurs et toutes les filières<br />
utilisatrices.<br />
Paris Nord-Villepinte<br />
www.global-industrie.com<br />
Du 31 au 2 juin<br />
Pharmacosmetech<br />
Situé à Chartres, ce salon spécialisé destiné aux<br />
professionnels des industries de la pharmacie<br />
et de la cosmétique est implanté au sein de la<br />
Cosmetic Valley, et bénéficie d’une proximité avec<br />
de nombreux sites de production pharmaceutique<br />
français regroupés autour du cluster Polepharma.<br />
Parc des expositions de Chartres<br />
www.pharmatech-cosmetech.com<br />
Juin<br />
Du 14 au 16<br />
Sepem Industrie Colmar<br />
Cette 9 e édition propose sur 3 jours de découvrir<br />
l’ensemble des solutions industrielles et des<br />
nouvelles technologies, concentrées autour du<br />
cœur d’usine : environnement, maintenance,<br />
sécurité, production, pour toutes les industries.<br />
Parc des expositions et des Congrès de<br />
Colmar<br />
https://colmar.sepem-industries.com<br />
Du 15 au 18<br />
Viva Technology<br />
Le rendez-vous de la Tech mondiale en Europe<br />
distingue par sa capacité à faire collaborer grands<br />
groupes et startups et à mixer harmonieusement<br />
enjeux business et découverte des innovations<br />
pour tous les publics.<br />
Paris Expo – Porte de Versailles<br />
https://vivatechnology.com<br />
FORMATION<br />
MAI<br />
Du 2 au 3<br />
Manager avec succès la fonction<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
Toulouse<br />
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A SAVOIR !<br />
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<strong>Maintenance</strong> sur le site Web<br />
du magazine «<strong>Maintenance</strong> &<br />
<strong>Entreprise</strong> » !<br />
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professionnelle, entend répondre aux attentes en matière de digitalisation de la<br />
part de ses lecteurs et de toute la communauté des acteurs de la maintenance<br />
industrielle. Il est également possible de s’abonner à la newsletter bimensuelle<br />
ainsi qu’au magazine papier directement sur le site :<br />
www.maintenance-entreprise.com.<br />
Retrouvez toutes<br />
les dates de<br />
manifestations sur :<br />
www.maintenanceandco.com/agendas<br />
44 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
Sous le haut patronage de<br />
Monsieur Emmanuel MACRON<br />
Président de la République<br />
17-20<br />
PARIS NORD<br />
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MAI 2022<br />
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INDEX<br />
Au sommaire du prochain numéro :<br />
DOSSIER<br />
• A l’occasion du Sepem de Colmar,<br />
opération spéciale sur la mise en avant<br />
des acteurs de la maintenance et des<br />
services à l’industrie dans le Grand-Est<br />
SOLUTIONS<br />
• Lubrification : enjeu majeur pour la<br />
maintenance (lubrifiant, outils de<br />
distribution, inspection et gestion<br />
d’huile…)<br />
• Comment produire de la<br />
documentation de maintenance ?<br />
PRATIQUE<br />
• Guide : prestataires Location : de la<br />
location de matériel aux services<br />
maintenance et entretien.<br />
• Recrutement / formations continues<br />
pour les métiers de la maintenance.<br />
MAINTENANCE 4.0<br />
• Spécial GMAO et industrie 4.0 :<br />
comment la GMAO s’interface avec les<br />
nouvelles technologies dans l’industrie<br />
et le bâtiment<br />
Index des associations, organismes et sociétés cités dans ce numéro<br />
1792 AVOCATS...................................................... 12<br />
CARL BERGER-LEVRAULT................................. 19<br />
COMITRONIC.......................................................... 8<br />
CYNAPPS.............................................................. 29<br />
DIFOPE..................................................................31<br />
DIMO MAINT......................................................... 26<br />
DSD SYSTEM..................................................... 4,14<br />
DB VIB............................................................... 6, 24<br />
ELIPCE...................................................................41<br />
FLEXTHINGS........................................................ 10<br />
GLOBAL INDUSTRIE.............................................45<br />
JPB SYSTEME...................................................... 38<br />
KSB........................................................................13<br />
MAINTENANCE & CO............................................25<br />
NOMADIA.............................................................. 32<br />
ORAPI................................................................... 42<br />
PHARAON..............................................................23<br />
REGION AUVERGNE-RHONE-ALPES................. 17<br />
SCHNEIDER ELECTRIC....................................... 22<br />
SDT INTERNATIONAL.......2 E DE COUVERTURE, 40<br />
SEPEM................................... 3 E DE COUVERTURE<br />
TECHVIEW............................................................ 34<br />
VIAPOST............................................................... 36<br />
WEBFLEET............................ 4 E DE COUVERTURE<br />
Retrouvez nos anciens numéros sur :<br />
www.maintenance-entreprise.com<br />
46<br />
IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°665 • Février - Mars - Avril 2022
Le Rendez-vous<br />
industriel<br />
des régions<br />
SEPEM I NORD-OUEST<br />
ROUEN<br />
du 26 au 28 avril<br />
2022<br />
SEPEM I EST<br />
COLMAR<br />
du 14 au 16 juin<br />
2022<br />
SEPEM I SUD-OUEST<br />
TOULOUSE<br />
du 20 au 22 septembre<br />
2022<br />
SEPEM I CENTRE-EST<br />
GRENOBLE<br />
du 22 au 24 novembre<br />
2022<br />
ÉDITIONS 2023<br />
• SEPEM I NORD à DOUAI du 24 au 26 janvier 2023<br />
• SEPEM I SUD-EST à MARTIGUES du 30 mai au 1 er juin 2023<br />
• SEPEM I CENTRE-OUEST à ANGERS du 10 au 12 octobre 2023<br />
RENSEIGNEMENTS :<br />
contact.sepem@gl-events.com I 05 53 36 78 78<br />
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Tous les groupes<br />
Rechercher<br />
003 - Express<br />
09:53, Feroe Islands 52, 1317 HR Amsterdam, NL<br />
004 – Service<br />
09:52, Dophinstrasse 305, 1978 DL Berlin, DE<br />
005 – Express<br />
29/02, 10:16, Guillaume Frederic 26, 2020<br />
Paris, FR<br />
006 – Transport<br />
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