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#10 Karaïbes Sports

Commençons-nous à voir le bout du tunnel? Après une crise qui a beaucoup duré et divisé des communautés, une autre semble se profiler à l’horizon… Le concept #localementfiers de Karaïbes sports prend alors tout son sens dans la situation que nous vivons. Celui, en dépit des origines et de la couleur de la peau, de mettre en avant les actions positives. Malgré la chute, la perte de nos repères, les divisions, les mauvais traitements qui font encore la Une, beaucoup d'entre nous continuent à relever des défis! Notre résistance et notre persévérance est ce qui nous unis et c’est ce que nous souhaitons valoriser à travers ce numéro. Comme Romaric Rupert, cet entrepreneur Guyanais qui, malgré l’accident qui l’a poussé à dire adieu à son rêve, continue d'œuvrer pour l’évolution du football local. Il est également question de relever des défis avec l’apparition de jeunes footballeurs Martiniquais qui ont un impact dans le championnat et la sélection. Ils ont pu montrer que c’est dans le #localementfiers qu’ils puisent l’énergie pour relever ces défis. Nous continuions dans cette lignée en mettant en lumière Thomas Viomesnil et Mathieu Petit, des jeunes qui ont monté leur structure dans le perfectionnement. Enfin, et parce que les femmes ont leur place dans ce monde sportif essentiellement masculin, nous avons consacré un dossier complet sur le club guyanais LOYOLA.

Commençons-nous à voir le bout du tunnel?
Après une crise qui a beaucoup duré et divisé des communautés, une autre semble se profiler à l’horizon…
Le concept #localementfiers de Karaïbes sports prend alors tout son sens dans la situation que nous vivons. Celui, en dépit des origines et de la couleur de la peau, de mettre en avant les actions positives.
Malgré la chute, la perte de nos repères, les divisions, les mauvais traitements qui font encore la Une, beaucoup d'entre nous continuent à relever des défis! Notre résistance et notre persévérance est ce qui nous unis et c’est ce que nous souhaitons valoriser à travers ce numéro.
Comme Romaric Rupert, cet entrepreneur Guyanais qui, malgré l’accident qui l’a poussé à dire adieu à son rêve, continue d'œuvrer pour l’évolution du football local.
Il est également question de relever des défis avec l’apparition de jeunes footballeurs Martiniquais qui ont un impact dans le championnat et la sélection. Ils ont pu montrer que c’est dans le #localementfiers qu’ils puisent l’énergie pour relever ces défis.
Nous continuions dans cette lignée en mettant en lumière Thomas Viomesnil et Mathieu Petit, des jeunes qui ont monté leur structure dans le perfectionnement.
Enfin, et parce que les femmes ont leur place dans ce monde sportif essentiellement masculin, nous avons consacré un dossier complet sur le club guyanais LOYOLA.

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EDITO<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

03<br />

Commençons-nous à voir le bout du tunnel?<br />

Edito<br />

Après une crise qui a beaucoup duré et divisé des communautés, une autre<br />

semble se profiler à l’horizon…<br />

Le concept #localementfiers de <strong>Karaïbes</strong> sports prend alors tout son sens dans la<br />

situation que nous vivons. Celui, en dépit des origines et de la couleur de la peau,<br />

de mettre en avant les actions positives.<br />

Malgré la chute, la perte de nos repères, les divisions, les mauvais traitements<br />

qui font encore la Une, beaucoup d’entre nous continuent à relever des défis!<br />

Notre résistance et notre persévérance est ce qui nous unis et c’est ce que nous<br />

souhaitons valoriser à travers ce numéro.<br />

Comme Romaric Rupert, cet entrepreneur Guyanais qui, malgré l’accident qui l’a<br />

poussé à dire adieu à son rêve, continue d’œuvrer pour l’évolution du football<br />

local.<br />

Il est également question de relever des défis avec l’apparition de jeunes<br />

footballeurs Martiniquais qui ont un impact dans le championnat et la sélection.<br />

Ils ont pu montrer que c’est dans le #localementfiers qu’ils puisent l’énergie pour<br />

relever ces défis.<br />

Nous continuons dans cette lignée en mettant en lumière Thomas Viomesnil et<br />

Mathieu Petit, des jeunes qui ont monté leur structure dans le perfectionnement.<br />

Enfin, et parce que les femmes ont leur place dans ce monde sportif essentiellement<br />

masculin, nous avons consacré un dossier complet sur le club guyanais LOYOLA.<br />

La team Karaibes <strong>Sports</strong> vous souhaite à toutes et à tous une bonne lecture.<br />

Gaël de Karaibes <strong>Sports</strong><br />

#LocalementFiers<br />

<strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong> est un magazine indépendant et non-subventionné<br />

REMERCIEMENTS : La team <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong> remercie toutes les personnes qui ont contribuées de manière directe ou indirecte à l’élaboration de ce<br />

8e numéro. #LocalementFiers<br />

La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes ou des photos non demandés qui lui sont adressés.<br />

Toute reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, est interdite ou subordonnée à l’autorisation écrite de CDKM Consulting<br />

Limited.<br />

#LOCALEMENTFIERS


Sommaire<br />

05<br />

08<br />

12<br />

Aymeric Larcher, mémoire<br />

100% local...<br />

Romaric RUPERT, un homme<br />

d’affaire avec un rêve<br />

Les rookies martiniquais<br />

18<br />

23<br />

27<br />

Zoom sur Loyola OC<br />

Luidji Geoffrey, immersion au<br />

Paris FC<br />

Soccer +, initiative de Thomas<br />

Viomesnil et Mathieu Petit<br />

SUIVEZ-NOUS<br />

CONTACT<br />

www.karaibes-sports.com 0044 7 791 868 791<br />

@karaibes.sports<br />

00 590 690 21 20 88<br />

karaibes sports<br />

gael@karaibes-sports.com<br />

NOS PARTENAIRES<br />

EDITEUR: CDKM Consulting Limited, 9 Dickens Place, SL3 0PU Colnbrook, Angleterre. Tel : 00 44 7 791 868 791. DIRECTEUR DE PUBLICATION : Gaël COUPPÉ DE K/<br />

MARTIN - gael@karaibes-sports.com. RÉDACTION : Karine OULAC - karine@karaibes-sports.com, Malika Gaudy | DIRECTION ARTISTIQUE & CONCEPTION GRAPHIQUE<br />

: Noeline AMBROISE - noeline@karaibes-sports.com| RÉGIE PUBLICITAIRE : Gaël COUPPÉ DE K/ MARTIN - gael@karaibes-sports.com | 0690 21 20 88|CORRECTIONS<br />

: Malika Gaudy PHOTOS CRÉDITS : LGF Facebook, Ligue Martinique Facebook, Instagram, Romaric RUPERT, Geoffrey Luidji, LOYOLA O.C. Direction, Soccer +| ISSN<br />

(Print): 2634-002X | ISSN (online): 2634-0038


Aymeric Larcher<br />

Un mémoire 100% local : un risque ou une<br />

opportunité pour ton Master ?<br />

« En quoi le journalisme sportif<br />

pratiqué par <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong> et<br />

CVC Sport se libère des contraintes<br />

normatives des journalistes et<br />

des impératifs commerciaux des<br />

médias professionnels pour faire<br />

du football un enjeu de cohésion<br />

et de revendication aux Antilles<br />

françaises. »<br />

C’est la grande question que j’ai<br />

traitée tout au long de mon mémoire<br />

de Master Journalisme, Nouvelles Pratiques<br />

Journalistiques, diplôme que j’ai<br />

obtenu en septembre 2021.<br />

Je tiens à préciser que cette problématique<br />

n’a pas été trouvée du jour au<br />

lendemain. Sur près de 2 ans, j’ai dû<br />

souvent fignoler cette question pour obtenir<br />

un résultat final. Par contre, mon<br />

idée a toujours été claire : je voulais<br />

interroger et discuter le traitement de<br />

l’actualité du football de chez moi.<br />

Loin de mes parents, ma famille, mes<br />

amis, mon football et la Martinique,<br />

ce mémoire était peut-être<br />

un moyen pour moi de réduire la<br />

distance entre Lyon et mon pays.<br />

Selon mes professeurs, c’était un<br />

mémoire « costaud », « exigent »,<br />

« intéressant » … qui sortait de l’ordinaire.<br />

Mais pour moi, ce travail<br />

de recherche n’était que le support<br />

écrit de nombreux questionnements<br />

et de multiples réponses que j’avais<br />

depuis bien longtemps dans la tête :<br />

Forger une identité et une appartenance<br />

à un sport défini dans son ancrage local<br />

; le sentiment d’appartenance et d’attachement<br />

à une communauté ; la résonnance<br />

politique et socio-économique<br />

présente notamment chez <strong>Karaïbes</strong><br />

<strong>Sports</strong> ; ou encore l’engagement des<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

05<br />

médias, souvent bénévoles, en<br />

faveur du sport local qu’ils médiatisent…<br />

Tous ces thèmes me tenaient à<br />

cœur et ont également été pour<br />

moi une occasion de me sentir<br />

aux Antilles tout en travaillant<br />

au milieu de l’hiver. Mais aussi,<br />

l’opportunité de faire connaître<br />

à mes camarades et à mes professeurs<br />

les divers médias d’informations<br />

sportives de la Caraïbe.<br />

C’était effectivement une opportunité…<br />

risquée. Ce mémoire a en effet une histoire.<br />

Figurez-vous que c’est l’un des<br />

travaux de recherche qui a été rendu le<br />

plus tôt dans toute l’histoire de l’Université<br />

Lumière de Lyon. Pourquoi ? Parce<br />

que moi, j’avais des projets à mener<br />

en tant que rédacteur en chef de globallfoot.com<br />

: couvrir la 3e Gold Cup<br />

consécutive de la sélection de la Martinique<br />

aux Etats-Unis en juillet 2021.<br />

De ce fait, j’ai dû rendre mon mémoire<br />

début juin et faire ma soutenance<br />

fin juin afin de pouvoir vivre l’un<br />

de mes plus beaux rêves. Heureusement<br />

pour moi, rien n’a été<br />

bâclé. Il n’y avait pas de « vite<br />

fait, mal fait ». J’ai décroché la<br />

note de 14, coefficient 13, obtenue<br />

grâce au travail, au rêve<br />

et à la passion.<br />

Propos recueillis par Gaël de<br />

<strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


« Flexcible, plier pour ne jamais casser afin<br />

d’atteindre son objectif, une défaite n’est<br />

pas un échec, parce que pour échouer, il<br />

faut décider d’abandonner. »


WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

09<br />

Romaric RUPERT<br />

un sportif passionné reconverti en homme<br />

d’affaires<br />

L’homme<br />

« Simple, déterminé et persévérant », trois mots<br />

qui définissent si bien et complètement Romaric<br />

RUPERT.<br />

Né en Guyane Français le 10/12/1981 à<br />

Cayenne, il est un ancien sportif voué à une<br />

carrière de haut niveau, qui se voit contraint<br />

de renoncer à sa profession de footballeur à la<br />

suite d’un grave accident de<br />

scooter.<br />

Reconverti dans le monde<br />

des affaires, il est le créateur<br />

de la Marque Flexcible,<br />

qui véhicule les valeurs<br />

de persévérance et de<br />

détermination. Passionné de<br />

football, il met son expérience<br />

et son réseau au service des<br />

jeunes talents pour les aider<br />

à réussir dans le monde<br />

professionnel.<br />

Compétiteur dans l’âme, il se<br />

lance comme second défi de<br />

contribuer au développement<br />

du football dans son pays, la<br />

Guyane.<br />

Un enfant « terrible »,<br />

mais un adulte visionnaire<br />

Petit, RUPERT était une tout autre personne : «<br />

j’étais tout le contraire d’aujourd’hui, j’étais<br />

terrible et embêtant », pour reprendre son<br />

expression. Il adore jouer au foot, passe son<br />

temps à jouer au foot, mais adore aussi aller à la<br />

pêche, à la chasse, et au cirque avec les amis.<br />

Le succès, c’est être libre de faire ce que<br />

l’on aime<br />

Pour lui, le succès se définit par le fait de se<br />

réveiller et « pouvoir faire ce qu’on aime », et de<br />

prendre le temps d’apprécier le moment présent<br />

sans se prendre la tête.<br />

Le RBR Holding, un groupe multitâche<br />

Contraint de laisser sa carrière de rêve, il se<br />

lance dans le monde des affaires et crée sa<br />

propre marque. RBR Holding, c’est le groupe<br />

qui emmarge toutes ses activités pour gérer le<br />

bon fonctionnement de la<br />

marque. Elle est constituée<br />

par la société Flexdesinger<br />

qui réalise la conception de<br />

la marque, mais développe<br />

également d’autres marques.<br />

Avec son associé Jonathan<br />

Lachaise, il crée par exemple<br />

la société Flexcible Sense, une<br />

boutique physique mais il y a<br />

aura d’autres sont en cours<br />

de création. Il a aussi une<br />

boutique en ligne flexcible.fr.<br />

L’agence gestion RPC Sport<br />

créée en collaboration avec<br />

son associé, qui est de ses<br />

plus fidèles amis, Frédéric<br />

Piquionne, ainsi que son label<br />

de musique Wasrecords, et<br />

bien d’autres encore.<br />

Une relation privilégiée avec la Guyane<br />

Originaire de la Sinnamary, il noue une relation<br />

intense avec la Guyane, son pays d’origine et où<br />

vit encore toute sa famille. « C’est la base pour<br />

moi », souligne-t-il.<br />

Flexcible Cup, un événement lancé pour<br />

venir en aide aux jeunes !<br />

Flexcible Cup a été créé afin de permettre aux<br />

jeunes de « s’exprimer », puis leur donner « la<br />

possibilité de rêver sans être jugés ». Souvent, les<br />

#LOCALEMENTFIERS


10<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

jeunes sont incriminés, et pourtant, ce sont des<br />

êtres qui ont besoin d’un événement et de lieu<br />

pour s’exprimer. Flexcible Cup leur offre ainsi<br />

une alternative pour cela.<br />

Les jeunes peuvent ainsi s’y amuser, et se faire<br />

des amis. Mais c’est aussi une occasion de leur<br />

transmettre des valeurs de cohésion sociale, et<br />

de respect les uns envers les autres. Force est de<br />

constater que malheureusement, la délinquance<br />

juvénile est de plus en plus recrudescente. « Ce<br />

qui est triste », selon ses dires, ce qui est tout à<br />

fait compréhensible pour une personne ayant eu<br />

la chance de grandir sur une période plus posée.<br />

De grandes et belles ambitions pour le<br />

football Guyanais et Martiniquais<br />

« Voir le football Guyanais et Martiniquais au<br />

niveau semi-pro », tel est le souhait de RUPERT.<br />

En effet, une telle opportunité permet à la<br />

communauté de jouer et de vivre pleinement le<br />

foot, sans avoir forcément à quitter le pays. Sans<br />

oublier le fait que cela permet de « générer des<br />

emplois ».<br />

Toujours d’après ses propos, le sport a aussi cette<br />

faculté d’« unir toutes les classes sociales ». Il<br />

crée un certain lien de fraternité. Mais cela ne<br />

viendra pas de l’extérieur, mais par les enfants<br />

du pays. Voilà pourquoi, il est essentiel selon<br />

lui de retrousser les manches et de se mettre en<br />

action. C’est pour lui ce qu’on appelle « le savoir<br />

vivre ensemble ».<br />

Pour la Guyane, il rêve « de le voir au niveau<br />

semi-pro avec des stades remplis, des clubs<br />

bien équipés de la tête aux pieds comme les<br />

professionnels », et que les jeunes puissent<br />

bénéficier d’un stage de préformation jusqu’à 15<br />

ans et que les meilleurs partent en France pour<br />

le championnat U17 national, car c’est la saison<br />

idéale, c’est l’équivalent de la ligue 1 pour les<br />

jeunes. C’est le moment rêvé pour se faire repérer<br />

par les recruteurs.<br />

Conscient des bienfaits de ce sport, il investit<br />

énormément dans le développement du football<br />

aujourd’hui. « C’est grâce à cette discipline et<br />

un éducateur, Dominique Alfrid ainsi que mon<br />

président de l’époque M. SINAI, que je suis<br />

devenu celui que je suis ». Ainsi, aujourd’hui, il<br />

s’efforce de redonner ce qu’il a reçu à l’époque<br />

aux jeunes.<br />

L’emplacement géographique, une<br />

contrainte pour le développement du<br />

football en Guyane<br />

Malheureusement, la situation de la Guyane<br />

constitue une contrainte pour le développement de<br />

cette discipline. « Notre situation géographique<br />

ne nous aide pas, tout est difficile là-bas, nous<br />

avons tout pour bien faire, mais le coût de la<br />

vie, qui est cher en Guyane, ne nous aides<br />

pas » explique-t-il. Le pays est enclavé, et pour<br />

participer à des championnats, ou à des matchs<br />

amicaux, les certains clubs surtout ceux de<br />

l’ouest sont obligés de prendre soit la pirogue,<br />

soit l’avion et perdent minimum deux heures en<br />

route, dans des conditions déplorables.<br />

Ce qui n’est pas le cas en Guadeloupe et en<br />

Martinique, qui sont « touristiques », où il est plus<br />

simple de venir et de se rendre en Métropole. Par<br />

conséquent, les clubs viennent plus facilement<br />

chez eux qu’en Guyane.<br />

Pour terminer, il souligne que : « il faut rêver, car<br />

le rêve est la projection de notre meilleure vie,<br />

mais après le rêve, il faut passer à l’action ».<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


Le projet Football semi-Pro<br />

• Notre vision est de ramener le club à l’échelle<br />

semi-professionnel d’ici 5 ans et pour cela, nous<br />

allons nous appuyer sur la formation de nos jeunes<br />

: les meilleurs partiront faire des essais afin de<br />

pouvoir intégrer des clubs professionnels de différents<br />

pays, car aujourd’hui, nous ne devons pas<br />

seulement viser l’Europe, mais différents championnats.<br />

Ceux qui n’auront pas la chance de partir<br />

jeune viendront compléter notre équipe première<br />

et réserve.<br />

• Nous devons avoir la vision d’intégrer dès<br />

l’âge de 16 à 17 ans nos meilleurs jeunes au sein<br />

de l’équipe première pour augmenter leur volume<br />

de jeu.<br />

• Le club travaillera en partenariat avec l’agence<br />

RPC Sport pour assurer un suivi des jeunes et pour<br />

les meilleurs d’entre eux, un placement dans des<br />

clubs professionnels.<br />

• Notre Ambassadeur Frédéric Piquionne nous<br />

apportera toute son expérience et sa vision pour<br />

faciliter d’une part les échanges avec le milieu<br />

professionnel (détection de jeunes, formation des<br />

encadrants, partenariats), et d’autre part, pour impulser<br />

un mode de fonctionnement se rapprochant<br />

des clubs pros.<br />

• Définir une stratégie marketing en développant<br />

d’une part l’image et l’attractivité du club à<br />

l’échelle locale et régionale et d’autre part, en bâtissant<br />

une vraie politique de marchandising via la<br />

création de la boutique du club.<br />

RPC Sport<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

11<br />

• La société RPC SPORT Agency est une agence<br />

qui accompagne et coache les athlètes pour<br />

atteindre leurs objectifs de carrière au plus<br />

haut niveau.<br />

• Nous proposons à nos joueurs un projet sportif<br />

à la hauteur de leurs ambitions et de leurs talents,<br />

avec un programme et un suivi personnalisé<br />

tout au long de leur parcours professionnel.<br />

• Nous plaçons l’humain au cœur de nos services<br />

: nous encadrons nos sportifs au quotidien,<br />

les conseillons et veillons à leur offrir<br />

les meilleures opportunités de carrière tout en<br />

défendant leurs intérêts. Nous œuvrons pour<br />

leur épanouissement personnel et professionnel<br />

et restons à leur écoute au quotidien pour<br />

les soutenir en toutes circonstances.<br />

• Nous visons la performance : notre agence<br />

place les joueurs dans les conditions répondant<br />

aux exigences du sport professionnel de haut<br />

niveau. Pour mener à bien nos missions, notre<br />

équipe RPC SPORT AGENCY s’appuie sur un<br />

réseau de partenaires en France et à l’étranger<br />

: clubs professionnels, agents agréés, institutions<br />

sportives…<br />

#LOCALEMENTFIERS


02<br />

Les jeunes<br />

Dans le<br />

championnat<br />

Martiniquais<br />

LES ROOKIES<br />

Rookies


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13<br />

Jérémy Sebas<br />

un jeune joueur ancien pensionnaire du<br />

CERFA avec de belles ambitions<br />

Jérémy Sebas est un jeune joueur de l’olympique du Marin, âgé aujourd’hui de<br />

18 ans. Il fait sa première apparition en sélection, le 22 février 2022, Découvrons<br />

le portrait de ce jeune joueur du CERFA qui a de grandes et belles ambitions.<br />

« Je donne le meilleur de moi-même, je<br />

continue à travailler pour toucher plus<br />

haut. »<br />

Un joueur formé au<br />

CERFA<br />

Jérémy passe une très belle année au<br />

CERFA, cette structure au sein de laquelle<br />

il apprend beaucoup de choses et<br />

progresse énormément. Il a eu la chance<br />

de retourner en Martinique pour participer<br />

au championnat de la R1, et profite<br />

pleinement de son séjour. Ne s’attendant<br />

pas à retourner de sitôt dans le pays, il se<br />

donne au maximum pour offrir le meilleur<br />

de lui-même. L’objectif fixé reste le même :<br />

travailler dur pour atteindre le haut niveau.<br />

Un joueur loyal envers<br />

sa famille<br />

Jérémy, c’est aussi une personne qui tient<br />

à cœur sa famille. Sur le terrain, comme<br />

lors du match de la Barbade, la première<br />

chose qu’il fait est de penser à sa famille,<br />

puis les cherche dans la tribune, car pour<br />

lui, lors d’un match à un niveau supérieur,<br />

la présence de la famille pour le soutenir est<br />

d’une importance capitale. Après avoir fait<br />

une belle apparition, il se sent soulager en<br />

fin de match.<br />

Un joueur ambitieux<br />

Jérémy, c’est aussi un joueur plein<br />

d’ambitions. D’abord, il aspire à intégrer<br />

un club professionnel. Il espère aussi faire<br />

partie des joueurs sélectionnés pour jouer<br />

contre la Guadeloupe à Paris. Et il travaille<br />

pour cela dès maintenant.<br />

La raison est simple, ce sont ses deux pays<br />

qui se rencontrent. En effet, sa mère est<br />

originaire de la Guadeloupe et son père est<br />

natif de la Martinique. Il a d’ailleurs un bon<br />

nombre de connaissances dans l’équipe de<br />

la Guadeloupe.<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong><br />

<strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


14<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

Ken Phaeton<br />

un jeune joueur alliant ambition et succès<br />

Âgé de 20 ans, Ken Phaeton est un jeune joueur originaire de la ville de Fort-de-<br />

France. Il a fait ses débuts à l’école de football du Club Colonial, où il passe de<br />

belles années.<br />

Un attaquant de<br />

pointe<br />

Il fait la sélection de la Martinique en U15<br />

et U17 et part ensuite à l’âge de 17 ans<br />

en France pour les études, sans laisser<br />

le football. Il intègre son premier club en<br />

France, L’Asvel de Villeurbanne en Division<br />

1 où il passe un an. Il rejoint ensuite pour un<br />

an et demi, l’As Montchat Lyon en Régional<br />

2, où il progresse en tant que capitaine des<br />

moins de 20 ans.<br />

Depuis l’année 2021, il est revenu,<br />

sélectionné, pour sa mère patrie avec<br />

le Club Olympique de Trenelle en tant<br />

qu’attaquant de pointe et un titre de meilleur<br />

buteur de l’équipe. Lors de son appel de<br />

sélection pour rejoindre le club, il a été le<br />

premier surpris du fait qu’il n’était pas le<br />

premier de la liste, surprise qu’il a partagé<br />

avec ses proches amis et sa famille.<br />

Un joueur plein<br />

d’ambitions<br />

Sa rencontre avec le football, s’est fait<br />

depuis son plus jeune âge, à l’aube de ses<br />

4 à 5 ans, épaulé mon frère qui joue dans<br />

le même club et par son père entraîneur,<br />

il se met à faire ses premiers pas et son<br />

premier amour avec le ballon de football.<br />

Son ambition est restée la même, portant<br />

haut les couleurs de la Martinique. Il<br />

souhaite acquérir le titre de champion de la<br />

Martinique, garder le titre de meilleur buteur<br />

et rester en sélection, et surtout poursuivre<br />

une carrière de professionnelle dans un futur<br />

proche.<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong><br />

<strong>Sports</strong><br />

« J’ai été surpris d’être avoir été<br />

appelé »<br />

« cela m’a fait plaisir de porter<br />

hautement le maillot de la<br />

Martinique »<br />

« Mon ambition à l’heure actuelle,<br />

c’est de gagner la coupe de<br />

Martinique »<br />

#LOCALEMENTFIERS


WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

15<br />

Jean Claude Michalet<br />

un joueur exemplaire<br />

Michalet Jean Claude est un joueur Martiniquais exemplaire, et qui impressionne<br />

par son parcours. Malgré son entrée assez tardive dans le monde du foot, il<br />

progresse rapidement et figure aujourd’hui parmi les joueurs jouant en France.<br />

Zoom sur le parcours de ce défenseur, sa progression et ses ambitions.<br />

Un parcours<br />

impressionnant<br />

MICHALET Jean-Claude JR, âgé bientôt<br />

de 22 ans, est originaire de Robert. Il<br />

commence tardivement le football en<br />

intégrant le New Star en U13 à 13 ans. Il<br />

intègre ensuite La Gauloise puis l’US Robert<br />

en U15. À 17 ans, il découvre la R1, sous<br />

l’œil attentif de son club formateur le New<br />

Star. Après avoir passé trois ans au sein de<br />

ce dernier, il rejoint le Golden Lion, club<br />

avec lequel il remporte l’année dernière le<br />

championnat. Les joueurs Martiniquais jouent<br />

en général en France, et particulièrement<br />

pour la coupe de la France avec leur club,<br />

mais lui, il a eu la chance de jouer en France<br />

devant une communauté locale. Pour lui, cela<br />

n’est pas uniquement une chance, c’est une<br />

grande opportunité, surtout un honneur de<br />

jouer en France. Représenter la Martinique et<br />

sa diaspora en France Continentale est une<br />

fierté pour lui. Certes, il y a de la pressions,<br />

mais il est plutôt positif et s’impatiente de<br />

jouer, et faire une belle prestation.<br />

Une saison plutôt<br />

satisfaisante<br />

Après avoir quitté le terrain suite à une<br />

blessure au genou lors de la dernière Gold<br />

Cup, il ne reprend la compétition qu’en<br />

janvier. Rejouer sur le terrain ne peut alors<br />

que le rendre heureux.<br />

Plutôt satisfait de sa performance malgré<br />

les événements précédents, il est toutefois<br />

conscient que de grands efforts et de gros<br />

travaux sont encore à faire pour atteindre les<br />

grands objectifs qu’il s’est posé.<br />

Son ambition : devenir un<br />

joueur professionnel<br />

Actuellement, il souhaite progresser, à<br />

acquérir plus d’expériences en club, et<br />

particulièrement avec la sélection. Il souhaite<br />

contribuer à la qualification de la Martinique<br />

pour la prochaine Gold Cup. Mais il<br />

aspire également à devenir un défenseur<br />

professionnel.<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


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17<br />

la GIGA’GAMES<br />

« EN ROUTE POUR UNE COUPE ESPORT INTER-<br />

NATIONALE 100% FEMININE AUX ILES DE<br />

GUADELOUPE ! »<br />

Un concept Giga ‘Games qui plaît, suscite de<br />

l’intérêt tant auprès de ces dames, des messieurs<br />

qui saluent l’initiative. Les compétitrices sont attendues<br />

des Caraïbes, des Amériques, d’Europe<br />

, d’Afrique . En l’espace de quelques jours un<br />

tweet à généré plus de 6K vues et plus de 330<br />

de retweets.<br />

Avec depuis tantôt cette volonté de mettre en<br />

avant la mixité dans l’eSport, la GIGA’GAMES<br />

a décidé d’organiser pour son prochain gros<br />

événement une grande Coupe Internationale<br />

100% Féminine sur titre TEKKEN7. Ce jeu de<br />

combat réputé sur la scène eSportive est sans<br />

doute le plus complet au niveau des arts martiaux<br />

représentés : Taekwondo, Karaté, Jiu-Jitsu,<br />

Kung Fu… de nombreux styles y passent.<br />

Le Président de GIGA’GAMES Federation Guadeloupe<br />

d’eSport, et son équipe, ont voulu que<br />

la Guadeloupe soit l’épicentre des convergence<br />

du “ GIRLS POWER dans l’ESPORT ET GAMING<br />

“ sans aucune ségrégation, aucune distinction<br />

par rapport aux tournois mixtes, la même considération,<br />

les mêmes dotations, avec un cash<br />

prizes de 3 500 $, dont 2 000$ pour la vainqueur.<br />

,(une belle innovation là où souvent dans<br />

la plupart des tournois, les dotations dédiées aux<br />

femmes sont réduites).<br />

Il est à noter que cette initiative exceptionnelle<br />

est d’autant plus louable, puisque annoncée officiellement<br />

lors d’une Web Conférence, elle s’inscrit<br />

également dans le cadre des GIGA’GAMES<br />

CANOC ESPORTS SERIES, un véritable mariage<br />

entre les monde du multi-sports , de l’olympisme<br />

et de l’eSport ( sport électronique , pour<br />

pratique du jeux-vidéo de manière compétitive),<br />

associé aux 1er Jeux de la Caraïbe, en Guadeloupe<br />

du 29 Juin au 03 Juillet 2022<br />

#LOCALEMENTFIERS


03<br />

Le<br />

Foot<br />

ZOOM LOYOLA O.C<br />

Féminin<br />

en Guyane


Didier Nourel<br />

Évolution exponentielle du club LOYOLA O.C<br />

dans le monde footballistique<br />

Le monde du football prend un tournant significatif, le club du Président Nourel<br />

axe son expansion sur l’intensité, la conformité, une détermination et un sport<br />

faire-play tout en intensifiant les capacités de ses joueurs et joueuses. Cette<br />

perspective marque une avancée vers une pluri-capacité à se tendre vers un élan<br />

Présentation du club par le président Didier<br />

Nourel<br />

Créé en 2017, LOYOLA OMNISPORTS CLUB est un<br />

club avant tout Omnisports dont la première activité<br />

a débuté par le football, mais qui laisse place à toute<br />

initiative. Pour la première année, nous avons démarré<br />

par le football de masse à savoir les catégories<br />

baby U7 U9 U11 allant jusqu’au U13 et surtout structuré<br />

les fondations d’une section féminine sur laquelle<br />

nous avons voulu fonder le socle de l’association.<br />

« Nous avons structuré les fondations d’une section<br />

féminine sur laquelle nous avons<br />

souhaité fonder le socle de l’association.<br />

»<br />

Notre projet crée chaque année<br />

une catégorie en fonction de la<br />

montée en âge de nos jeunes.<br />

Un imprévu nous pousse cependant<br />

à dévier et à modifier notre<br />

stratégie pour répondre à la<br />

demande de deux jeunes éducateurs<br />

du club qui émettent le souhait<br />

de créer la section - sénior<br />

masculin - venant en complément<br />

de celle des filles déjà créée.<br />

À ce jour, nous sommes dotés de 16 catégories masculines<br />

et féminines dont 2 écoles de footballs jeunes<br />

et féminins, et une section de loisir féminin pour les<br />

plus de 35 ans.<br />

Nous comptons 398 licenciés dont 39 éducateurs et<br />

19 arbitres confirmés jeunes et très jeunes.<br />

dans le monde du sport.<br />

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19<br />

Nos palmarès et trophées<br />

En 2019, nous avons organisé à un déplacement<br />

avec 30 filles pour la Coupe du Monde Féminine<br />

en métropole et avons été invitées à participer au<br />

Tournoi Féminin International du club de VIROFLAY.<br />

À cette occasion nos U15F ont remporté le tournoi et<br />

nos seniors F ont terminé en 2e place.<br />

En 2020, nous avons reçu le LABEL FEMININ NIVEAU<br />

ARGENT par la FFF pour une durée de 3 ans.<br />

Au niveau local, nous avons remporté la Coupe de la<br />

Collectivité de Guyane et nos filles sont Vice-championnes<br />

de Guyane.<br />

Apres une longue trêve suite à la crise sanitaire nous<br />

avons souhaité donner pour ce début d’année 2022<br />

un nouvel élan à nos féminines.<br />

Notre premier projet phare date du mois de février<br />

2022, c’était un échange avec le Club de Rivière Pilote<br />

de la Martinique avec lequel nous avons passé<br />

10 jours.<br />

Le fait marquant a été le match nul réalisé par nos<br />

filles : la détermination et le mental de ces jeunes<br />

femmes leur ont permis de renverser le score avec un<br />

match nul 2 à 2.<br />

Un stage intense marquant<br />

vers une fin d’année<br />

Notre second projet phare pour<br />

l’année 2022 se déroule du 25<br />

février au 5 mars. Il s’agit d’un<br />

stage de perfectionnement en<br />

partenariat sportif avec le club<br />

de la VGA Saint Maur - club emblématique<br />

du football féminin<br />

de la région parisienne.<br />

Onze jeunes filles de la catégorie<br />

U15F et U18F participent à un programme intense<br />

avec deux entrainements par jour.<br />

Le but de ce stage est d’évaluer leur niveau de football<br />

et d’être confrontée au football féminin de haut<br />

niveau et ses exigences.<br />

Pour clôturer notre année sportive, nous travaillons<br />

sur un déplacement dans la région pour assister à un<br />

tournoi en Nouvelle Aquitaine.<br />

Le travail continue car nos féminines sont exigeantes<br />

et demandeuses de projets et d’animations footballistiques<br />

créatives.<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

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20<br />

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Jessica Carol<br />

évolution et dévolution d’une footballeuse<br />

dans l’âme<br />

Périple d’une passionnée, au crépuscule de son amour du ballon à son<br />

assomption, au devenir d’une joueuse dans l’âme, Jessica raconte ses débuts,<br />

ses ressentis et ses joies autour de son monde de footballeuse. Sport et loisir,<br />

qu’elle a conquis et qui l’ont conquis, le football n’est pas qu’un sport, mais aussi<br />

un point de ralliement où la passion et la cohésion se retrouvent pour compléter<br />

l’amour d’un sport d’équipe.<br />

« Je trouve qu’il est très important<br />

pour la cohésion et pour le moral d’un<br />

groupe de pouvoir s’amuser en dehors<br />

que sur un terrain de football. »<br />

Une footballeuse dans l’âme<br />

Âgée aujourd’hui de 24 ans, Jessica est une<br />

vraie passionnée de football, et ce, depuis son<br />

enfance. Elle commence à jouer au foot avec des<br />

garçons dès l’âge de 7 ans, jusqu’à l’aube de ses<br />

16 ans où, n’ayant plus le droit de jouer avec ses<br />

derniers, se retrouve à taper dans le ballon rond<br />

avec ses semblables. Elle se met alors à jouer<br />

avec les filles sans grande volonté. En effet, avec<br />

un peu de réticence certes au début, mais évoluant<br />

avec le temps, elle commence à s’adapter et<br />

apprend, petit à petit, à s’adapter, accepter et se<br />

surprend à aimer jouer avec les femmes.<br />

Une agréable surprise<br />

Faisant partie des joueuses sélectionnées pour<br />

partir en Martinique, Jessica ne peut être que<br />

ravie et en proie à une joie intense pour un tel<br />

déplacement. Mais la surprise est la première impression<br />

qu’elle a ressentie, car, à peine arrivé<br />

dans le club pour marquer ses débuts, et en deux<br />

semaines et demie de partage dans ledit club,<br />

elle a été sélectionnée pour représenter son club,<br />

elle ne s’attendait pas du tout à cela.<br />

De très beaux souvenirs de voyage<br />

La soirée organisée dans une très belle villa pour<br />

les deux équipes reste son meilleur souvenir. La<br />

petite fête a permis de renforcer la cohésion ainsi<br />

que le moral du groupe. « Je trouve qu’il est très<br />

important pour la cohésion et pour le moral d’un<br />

groupe de pouvoir s’amuser en dehors que sur<br />

un terrain de football », raconte-t-elle.<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

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21<br />

Sylvie Kwasiba<br />

Le séjour en Martinique de l’équipe de Loyola<br />

O.C.<br />

À la fois éducatrice et joueuse de l’équipe senior féminine de Loyola, Sylvie<br />

Kwasiba fait partie de la délégation qui s’est déplacée pour participer au match<br />

en Martinique. Une occasion en or pour l’équipe qui, depuis de belles lurettes, n’a<br />

participé à des matchs ou à des rencontres avec de grands adversaires. Retour<br />

sur le voyage de l’équipe en Martinique avec notre footballeuse.<br />

Partir pour la Martinique,<br />

une grande opportunité<br />

N’ayant participé à aucun vrai<br />

championnat féminin en Guyane<br />

depuis plusieurs années, Sylvie ne<br />

peut que se réjouir du départ pour<br />

la Martinique. Une chance s’offre<br />

en effet à notre footballeuse et son<br />

équipe de rejouer au foot à 7, et<br />

surtout d’affronter une des meilleures<br />

équipes de la Martinique.<br />

« J’ai vu mon équipe se battre<br />

jusqu’au bout pour pouvoir<br />

revenir au score. »<br />

Un match satisfaisant et mémorable<br />

Pour elle, le meilleur souvenir de ce déplacement<br />

en Martinique est la partie de la 2e mi-temps<br />

du match. Son équipe se bat jusqu’au bout afin<br />

d’égaliser le score.<br />

« Le travail paye et tout est dans la tête », exprime<br />

notre éducatrice. Après avoir travaillé dur<br />

et sans relâche pendant un mois pour préparer le<br />

match, et pour ne pas paraître ridicule en Martinique,<br />

les résultats étaient prévisibles selon elle. «<br />

Personnellement, je trouve que nous avons réussi<br />

notre challenge », ajoute-t-elle avec fierté. Elles<br />

voulaient qu’on sache à tout prix qu’en Guyane,<br />

elles savent aussi jouer au foot, objectif atteint<br />

pour l’équipe.<br />

Faire ce que l’on aime est essentiel !<br />

Pour les jeunes filles qui souhaitent jouer au football,<br />

son message est clair : « je<br />

ne vais pas vous dire que c’est<br />

facile, ce n’est pas évident de<br />

s’imposer dans un sport dans lequel<br />

les hommes passent souvent<br />

avant les femmes ».<br />

Toutefois, elle souligne que la<br />

situation commence à changer<br />

et c’est grâce aux femmes ellesmêmes<br />

que le changement va se<br />

poursuivre.<br />

« Cette sensation que l’on ressent<br />

quand on pratique un sport que l’on aime est<br />

juste indescriptible donc n’hésitez plus à faire ce<br />

que vous aimez », ajoute-t-elle.<br />

« Un grand merci à Loyola pour l’énorme travail<br />

« Personnellement, je trouve<br />

que nous avons réussi notre<br />

challenge »<br />

qu’ils font pour le football<br />

féminin. Merci<br />

d’exister ! », exprimet-elle<br />

pour terminer.<br />

#LOCALEMENTFIERS


22<br />

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Indhira Francois-Drelin<br />

Un voyage de complémentarité et de<br />

renforcement technique pour une jeune joueuse.<br />

Joueuse d’une quinzaine d’année, Indhira Francois-Drelin a su adopter le foot dès son<br />

plus âge. Elle a entamé son voyage dans le monde du foot au sein du club de Loyola<br />

Omnisports Club et pour se compléter et a pu être sélectionnée pour suivre un voyage<br />

vers la métropole pour acquérir et se compléter dans sa passion du ballon. Forte de son<br />

jeune âge, elle a su se classer auprès des grandes.<br />

surtout ces deux dernières années.<br />

Il est alors possible de se rencontrer avec d’autres<br />

joueuses affectées de la même passion du football,<br />

d’un club différent, mais aussi d’un autre continent,<br />

loin de la Guyane. Partager une passion commune,<br />

suivant des entraînements et des moments de travail<br />

acharné notamment durant ces dernières années a<br />

permis la concrétisation de ce projet, de se rendre au<br />

moins en métropole, d’y rencontrer d’autres joueuses<br />

et surtout de partages.<br />

Bain de football depuis le plus jeune âge,<br />

mais déjà surclassée de la défenseuse<br />

Indhira<br />

INDHIRA FRANCOIS-DRELIN, toute jeune fille de<br />

15 ans, a eu la chance de commencer le football<br />

depuis ses huit ans, complété avec une entrée au<br />

collège Réeberg Neron pendant les quatre années<br />

qui s’ensuivent, en section sportive, mais mixte.<br />

Actuellement défenseur central ou latéral en catégorie<br />

de moins de 16 ans féminine, elle a la chance de<br />

s’entraîner avec les catégories U18F et seniors F au<br />

club Loyola Omnisports Club encadré par Emilie,<br />

entraîneur de l’école de football féminine et de<br />

l’équipe U18F de Loyola.<br />

Une grande opportunité pour partager une passion :<br />

un voyage de bain dans un même monde du football.<br />

L’annonce de départ pour la métropole a été une joie<br />

et une satisfaction pour la joueuse Indhira. Rejoindre<br />

une autre “terre” en se faisant remarquer bien<br />

qu’il y ait un certain manque de compétition pour<br />

se démarquer en Guyane, a créé un sentiment de<br />

soulagement.<br />

Sentiment ressenti en plus de la satisfaction d’avoir<br />

contribué à un accomplissement en soi-même durant<br />

Un moment de confrontation à la réalité<br />

sportive<br />

Un des caractères marquant durant la confrontation<br />

entre la joueuse et les aléas de l’entraînement du club<br />

de l’hexagone est l’importance de l’entraînement<br />

sous toutes les conditions. Cela a permis de faire<br />

une remise en question sur ceux qui sont à améliorer<br />

et ceux à renforcer, et surtout, de se confronter à<br />

connaître “mon niveau”.<br />

Le fait le plus marquant est celui de se rendre compte<br />

que le meilleur moment est durant les tests techniques<br />

et athlétiques, permettant de se rendre compte de<br />

l’importance de l’entraînement.<br />

Un message féminin pour les autres<br />

footballeuses<br />

Pour toutes les futures joueuses, quelles que soient<br />

la ou les difficultés à surmonter, pour commencer, il<br />

faut croire en leur capacité, de toujours persévérer<br />

et surtout renforcer les entraînements physiques et<br />

personnels pour avoir plus d’avantages.<br />

« Le message que j’adresse à toutes les jeunes filles<br />

qui hésitent encore à pratiquer le football<br />

en Guyane est de croire en leur capacité, de ne<br />

rien lâcher même si à certains moments cela peut<br />

être très compliqué et de ne pas hésiter à effectuer<br />

des entraînements ‘personnels pour progresser<br />

davantage», exprime-t-elle pour terminer.<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


04<br />

LES<br />

JEUNES<br />

EDUCATEURS<br />

dans l’apprentissage<br />

et la transmission<br />

EDUCATEURS


24<br />

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Geoffroy Luidji<br />

Geoffroy Luidji, un entraîneur adjoint de la Gauloise<br />

de Basse-Terre de la Guadeloupe et coordinateur<br />

des entraîneurs locaux à l’Outre-mer détection,<br />

rencontre les entraîneurs et les jeunes évoluant<br />

dans une centre de formation dans l’hexagone.<br />

Une vision plus complète, novatrice et qui sera<br />

complémentaire pour apporter une lumière dans<br />

son art qu’il ramènera en Guadeloupe. Il nous<br />

partage son séjour.<br />

Une semaine d’immersion au centre de<br />

formation du Paris FC<br />

Flavien entraîneur des U19 Nationaux du Paris FC, est venu<br />

en Guadeloupe en quête de potentiels. Lors d’un échange<br />

avec lui, il me propose une semaine d’immersion au sein du<br />

club afin de faire la différence, de découvrir de nouvelles<br />

séances en vue d’apporter un plus pour notre football<br />

guadeloupéen.<br />

Après approbation par lui, Lionel Silvestre, je me déplace<br />

alors pour le centre de formation du Paris FC.<br />

« c’est un plus qu’on doit apporter à nos<br />

jeunes et à nos joueurs en Guadeloupe »<br />

« il faut créer<br />

l’esprit de<br />

compétitivité<br />

depuis la phase<br />

d’entraînement »<br />

Une semaine riche en découverte<br />

La semaine se passe très bien, avec particulièrement un bon<br />

accueil. La rigueur des jeunes lors de l’entraînement m’a<br />

beaucoup frappé. Ils sont très sévères et surtout disciplinés<br />

durant les séances.<br />

Outre la rigueur, l’intensité de ces joueurs m’impressionne<br />

aussi beaucoup. C’est en effet grâce à l’intensité qu’on se<br />

rend compte pour exceller en haut niveau, il n’y a pas de<br />

secret.<br />

Une grande concurrence à tous les postes est observée entre<br />

les jeunes du 17-19, à chaque entraînement. Les jeunes<br />

se donnent à 100%, que ce soit avec la répétition des<br />

gestes, l’envie de gagner, la compétition et cela complète<br />

l’entraînement.<br />

Un plus qu’on doit avoir même si on est dans un milieu<br />

amateur, et que nos jeunes et nos joueurs en Guadeloupe<br />

doivent avoir afin de faire évoluer notre niveau de jeu parce<br />

que même si nous sommes en manque d’infrastructures ou<br />

#LOCALEMENTFIERS


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25<br />

ayant d’autres problèmes, je pense que c’est un<br />

plus et j’espère apporter cela avec mon équipe, et<br />

faire comprendre la réalité des choses. Durant la<br />

semaine d’observation, je suis impressionné par la<br />

rage de jeu des joueurs.<br />

Je suis également touché par l’accueil qu’ils m’ont<br />

fait. Malgré mon statut et le fait qu’ils me sont<br />

supérieurs à plusieurs niveaux, ils m’ont bien<br />

accueilli, ils m’ont mis à l’aise depuis le début,<br />

j’étais très heureux et je n’avais aucune envie de<br />

partir.<br />

Le moment le plus marquant de la<br />

semaine d’observation<br />

« il n’y a pas que le foot qui<br />

compte »<br />

Le moment le plus marquant de la semaine<br />

d’observation<br />

Chaque moment était spécial, mais celui pendant<br />

lequel les joueurs étaient punis est celui qui m’a<br />

plus marqué. 10 joueurs étaient punis. L’entraineur<br />

explique que c’était par rapport à l’école, et les<br />

observations scolaires. Ils étaient sanctionnés<br />

durant deux jours.<br />

Ils avaient un entraînement spécifique et une<br />

punition à part, je me suis alors aperçu qu’il n’y<br />

a pas que le foot qui compte. Il faut assurer aussi<br />

à l’école et cela m’a vraiment marqué parce que<br />

cet aspect montre qu’il est important de savoir lier<br />

les deux activités, même si nous sommes dans un<br />

cercle professionnel. Il montre une certaine rigueur<br />

aussi au niveau scolaire et des études.<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


26<br />

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Teddy MORAND<br />

Une expérience, Un partage, Une inspiration<br />

Nous avons rencontré le jeune guadeloupéen Teddy Morand, un ancien joueur<br />

professionnel qui a décidé de partager son expérience avec les jeunes Antilloguyanais.<br />

Je m’appelle Teddy MORAND, originaire de la<br />

Guadeloupe, je suis<br />

né dans l’hexagone en<br />

1985.<br />

Mon parcours de<br />

joueur<br />

J’ai commencé le<br />

football à l’âge de<br />

9 ans. J’ai intégré<br />

le sport-études du<br />

Red Star (ligue 2)<br />

à l’âge de 11 ans,<br />

puis le sport-étude<br />

départemental de Seine-<br />

Saint-Denis (93) à l’âge<br />

de 12 ans. J’ai poursuivi<br />

mon parcours au centre de<br />

préformation et au centre<br />

de formation du Paris Saint<br />

Germain (Ligue 1) de 13 à<br />

17 ans. En senior j’ai joué<br />

jusqu’en National 1 dans<br />

des clubs comme le SCO<br />

d’Angers ou encore à<br />

Angoulême.<br />

Mon parcours<br />

d’entraîneur<br />

En 2011, à l’âge de 26<br />

ans, j’ai décidé de mettre<br />

fin à ma carrière de<br />

joueur pour commencer<br />

une carrière d’entraîneur.<br />

En démarrant notamment<br />

par manager une équipe<br />

1ère Sénior de niveau<br />

régional. J’ai eu plusieurs<br />

casquettes dans les clubs où<br />

je suis passé : responsable<br />

formation, responsable<br />

sénior, entraîneur de futsal, développement de<br />

projet… Je possède le « D.E.S FOOTBALL »(Bac<br />

+3/4), diplôme qui permet d’entraîner jusqu’au<br />

niveau National 2 masculine, D1 féminine et<br />

d’être manager général d’un club de niveau<br />

national. Je suis aussi titulaire d’une certification<br />

en préparation mentale et psychologie du sport<br />

obtenue en 2016.<br />

Ma fonction d’accompagnateur sportif<br />

Parallèlement à ma fonction d’entraîneur,<br />

j’accompagne les footballeurs (et sportifs) pour<br />

optimiser leurs performances sportives à travers<br />

mon site www.mentalplayerperformance.fr<br />

J’y dispense conseils,<br />

formations et<br />

accompagnement en<br />

leur faisant part à la<br />

fois de mon expérience<br />

d’ancien joueur de<br />

haut niveau mais aussi<br />

d’entraîneur de football.<br />

Mon objectif étant de<br />

faire profiter aux sportifs<br />

d’éléments qui m’auraient<br />

sûrement permis d’être<br />

plus performant lors de ma<br />

carrière et atteindre des<br />

objectifs plus élevés.<br />

Mes aspirations<br />

Grâce à l’essor du digital,<br />

j’espère apporter ma<br />

contribution aux footballeurs<br />

au-delà de l’hexagone<br />

en commençant par mon<br />

île la Guadeloupe et plus<br />

généralement le football<br />

caraïbéen.<br />

#LOCALEMENTFIERS


SOCCER+<br />

Des séances individuelles ou en petit groupe<br />

pour les joueurs qui en veulent toujours +<br />

Soccer + un concept novateur et adapté a été initié par des parents du football<br />

pour faire accroitre un futur joueur. Il allie l’amour du sport, des connaissances<br />

en méthode de perfectionnement individuel et adaptée et expériences acquises<br />

de deux Champions dans le monde du ballon rond. Concocté par deux<br />

professionnels, il permet à ceux qui sont intéressés de se baigner dans un<br />

perfectionnement, un complément et une vision du football.<br />

Qui sont Thomas Viomesnil et Mathieu<br />

Petit ?<br />

Diplômé d’une licence Staps et d’un master<br />

MEF, Thomas Viomesnil est<br />

à la fois professeur de sport<br />

et directeur sportif de l’AJSF<br />

(association de jeunesse<br />

sportive de Saint-Félix) au<br />

Gosier, où il joue également<br />

en R2.<br />

Mathieu Petit quant à lui est<br />

un ancien joueur de l’AS<br />

Gosier. Titulaire d’une licence<br />

en STAPS management du<br />

sport, il est actuellement un<br />

éducateur de football. Il a<br />

presque entraîné dans la<br />

plupart des clubs où il a joué<br />

au cours de sa carrière.<br />

Tous les deux étaient champion<br />

R1 et R2 avec l’AS GOSIER.<br />

Présentation du concept<br />

SOCCER +<br />

Selon Mathieu, il s’agit<br />

d’un projet qui a pour<br />

but « d’accompagner<br />

les joueurs souhaitant<br />

réaliser en individuel ou<br />

en très petit groupe des<br />

séances d’entrainements<br />

complémentaires à celles<br />

qu’ils réalisent déjà avec<br />

leurs clubs ».<br />

Ces séances se distinguent par<br />

le fait qu’elles permettent aux jeunes d’acquérir<br />

plus aisément les compétences physiques et<br />

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27<br />

techniques, contrairement aux entraînements<br />

aux clubs, où les coachs se concentrent sur un<br />

seul joueur. Avec le programme, chaque joueur<br />

qui peut répéter plusieurs<br />

fois l’exercice ou l’activité<br />

jusqu’à ce qu’il comprenne.<br />

« Les jeunes joueurs<br />

débutants qui ne se<br />

sentent pas encore prêts<br />

pour faire le grand saut<br />

en intégrer un club, mais<br />

qui souhaitent juste se<br />

préparer techniquement,<br />

physiquement et<br />

mentalement » sont<br />

aussi accueillis par le<br />

programme, d’après<br />

Thomas. Toujours selon<br />

lui, ils leur proposent<br />

d’acquérir les « notions de<br />

base du football ». Une<br />

fois prêt, ils les orientent<br />

vers une pratique en club.<br />

La naissance du<br />

concept SOCCER +<br />

D’après Mathieu, le<br />

concept est né suite aux<br />

constats de tous les jours.<br />

Père d’un garçon de 9<br />

an plutôt doué, il s’est<br />

mis à entraîner son fils<br />

durant les confinements. Il<br />

organise des séances afin<br />

de permettre à son fils de<br />

progresser.<br />

Les parents des autres enfants ainsi que son<br />

#LOCALEMENTFIERS


28<br />

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entourage, le<br />

voyant entraîner<br />

son fils, lui ont<br />

partagé leur<br />

souhait de<br />

faire autant.<br />

Seulement,<br />

à défaut de<br />

matériels, et<br />

surtout les<br />

compétences<br />

nécessaires, ils<br />

n’étaient pas<br />

en mesure de<br />

les entrainer.<br />

Ils lui ont alors<br />

demandé d’entraîner leurs<br />

enfants.<br />

Il propose alors le projet à<br />

Thomas, qui a accepté. Le<br />

projet SOCCER + a été alors «<br />

lancé officiellement SOCCER +<br />

en janvier 2022 ».<br />

Fonctionnement du<br />

SOCCER +<br />

« Une fois que le joueur ou la<br />

joueuse a décidé de réaliser<br />

des séances individuelles avec<br />

nous, nous lui proposons dans<br />

un premier temps de faire une<br />

séance TEST. Lors de cette<br />

séance, nous évaluons ses<br />

compétences, sa motivation et<br />

ses objectifs dans la pratique.<br />

À l’issue du test, nous lui<br />

transmettons un bilan de la<br />

séance et nous lui faisons une<br />

proposition de programme à<br />

mettre en place ensemble »,<br />

expliquent-ils.<br />

Les prestations proposées<br />

par SOCCER +<br />

Le projet propose :<br />

• Des séances<br />

individuelles ou en petit groupe<br />

sous forme de forfait allant de 4<br />

à 16 séances par mois.<br />

• Un programme de<br />

perfectionnement appelé<br />

SOCCER MASTER. Ce<br />

programme de trois séances par<br />

mois (le samedi de 9h à 11h)<br />

est composé de deux séances<br />

de perfectionnement technique<br />

(sur un terrain synthétique à la<br />

Jaille), et une séance physique<br />

(sur la plage de la Datcha).<br />

• Des stages de<br />

perfectionnement durant les<br />

vacances scolaires.<br />

Les objectifs du projet<br />

SOCCER +<br />

« L’objectif pour nous serait<br />

de maintenir cette croissance<br />

en termes d’adhésion et<br />

d’accroitre la notoriété de<br />

SOCCER + ». Ils ajoutent en<br />

expliquant que lors de leur<br />

premier mois d’activité, ils<br />

ont reçu un nombre important<br />

d’inscription. Toujours d’après<br />

eux, cela démontre « qu’il y<br />

a une réelle volonté pour nos<br />

joueurs locaux de progresser<br />

en réalisant des séances<br />

individuelles complémentaires<br />

».<br />

« De plus, nous avons un<br />

projet important pour le mois<br />

de juillet,<br />

nous sommes<br />

en train de<br />

planifier<br />

un stage<br />

de grande<br />

envergure,<br />

restez<br />

connecter<br />

pour en savoir<br />

rapidement<br />

plus »,<br />

ajoutent-ils.<br />

Comment<br />

les contacter ?<br />

Si vous souhaitez les contacter,<br />

vous pouvez appeler au :<br />

0690 42 68 75<br />

0690 52 02 87<br />

ou aller directement sur leur site :<br />

https://soccer-plus.fr Instagram<br />

: soccerplus_off.<br />

Propos recueillis par Gaël de<br />

<strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


INFOS@KARAIBES-SPORTS.COM


WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

33<br />

Des cours en zoom par internet ont été réalisés<br />

puis des stages en petit comité, l’avenir des cours<br />

en ligne sera envisagé.<br />

… et de voyages.<br />

Mon champ géographique de recherche s’est<br />

agrandi pour mieux comprendre l’origine de<br />

ses pratiques guyanaises. Ainsi je suis allé à<br />

plusieurs reprises au Brésil, au Surinam, aux<br />

Antilles françaises en Afrique de l’Ouest,<br />

notamment au Cameroun, au Sénégal,<br />

au Burkina Faso.<br />

Tout cet héritage, ces témoignages,<br />

ces initiations m’ont permis de<br />

construire le Djokan et ainsi d’y<br />

apporter ma contribution…<br />

Après plusieurs années de recherche<br />

de compilations, le Djokan est né en<br />

2010.<br />

À ce jour, êtes-vous satisfait du<br />

développement du Djokan?<br />

On peut toujours aller de l’avant et se<br />

développer. La mission est de promouvoir<br />

et de développer le Djokan dans le monde.<br />

La crise sanitaire a bien sûr eu un impact sur<br />

tout le monde comme sur le monde artistique et<br />

sportif. Avec l’arrêt des cours, des formations,<br />

des démonstrations pendant un certain temps.<br />

La Guyane a connu des restrictions du début de<br />

la crise jusqu’à maintenant avec un couvre-feu<br />

permanent.<br />

Cependant, nous gardons la motivation pour<br />

retrouver le terrain et l’enseignement. Notre<br />

besoin actuel est la création d’un centre mondial<br />

de Djokan en Guyane.<br />

Quelles sont les perspectives d’avenir<br />

pour votre discipline ?<br />

Nous avons une section pour le centre<br />

pénitentiaire avec des détenus hommes. Ouvrir<br />

le projet avec les détenues femmes.<br />

Retourner dans les pays où le Djokan s’est<br />

développé et répondre à la demande de<br />

nouveaux pays.<br />

Développer le centre mondial pour rassembler<br />

les pratiquants du monde autour de cette culture<br />

Djokan et des richesses de la Guyane.<br />

Les spécificités dans le Djokan: les sous<br />

disciplines<br />

• Le Djaka : gymnastique des animaux<br />

d’Amazonie<br />

• le Gaya: gymnastique énergétique du<br />

Djokan<br />

• le Diloka: percussions dans l’eau<br />

• Asuawadja: la lutte traditionnel le<br />

du Djokan<br />

• le Djokano : chants et musiques<br />

instruments (tambour, flûte)<br />

• le Swékò: gymnastique aérobique<br />

du Djokan<br />

• le Baytchak: l’étude des points<br />

vitaux<br />

• le zanmyan : l’étude des armes ancestrales<br />

• le Djoubaté : technique à mains nues<br />

Le code moral est fait sur des valeurs humaines<br />

sous forme de dolo (proverbes philosophiques)<br />

Propos recueillis par Malika Gaudy<br />

Comment avez-vous fait évoluer la<br />

discipline pendant la crise?<br />

#LOCALEMENTFIERS


34<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

Yannick Théolade<br />

Le Djokan, un art martial né en Guyane.<br />

Djokan signifie « en éveil » ou « celui qui est éveillé ». Il tire ses origines dans les pratiques<br />

guerrières, us et coutumes des peuples d’Amazonie : les Amérindiens, les Bushinengé (Noirs<br />

Marrons) et les Créoles de Guyane. Yannick Théolade, Gran Dókó nous présente l’art martial qu’il<br />

a créé en Guyane.<br />

Qu’est-ce-que le Djokan?<br />

C’est un art martialo-musical. La partie musicale<br />

est fondamentale dans la compréhension car<br />

elle l’énergie amplificatrice des pratiquants, les<br />

battement de cœur même du Djokan, un langage<br />

sonore spécifique.<br />

C’est un art qui prône « le vivre ensemble ».<br />

Pas de compétition, le travail est axé sur la<br />

connaissance profonde de soi, le développement<br />

personnel, la connexion avec son environnement<br />

(notamment naturel) et l’altruisme.<br />

La langue du Djokan pour sa transmission et son<br />

enseignement puise son vocabulaire dans les<br />

langues régionales de Guyane. Ainsi on peut<br />

passer du créole au Kaliña (langue amérindienne)<br />

puis au sranan tongo (langue bushinengé).<br />

Trois enseignement techniques fondamentaux:<br />

• Djoubaté : technique. Mains nues.<br />

• Zanmyan : technique avec armes ancestrales<br />

• Djokaya : partie interne (méditation,<br />

relaxation etc).<br />

Pourquoi as-tu ressenti la nécessité de<br />

créer un nouvel art?<br />

Au départ c’était un travail personnel pour<br />

combler le « vide culturel et patrimonial » que<br />

j’avais et vivais. Je ne connaissais pas ma<br />

culture, les cultures guyanaises, les communes de<br />

l’intérieur, les compatriotes guyanais amérindiens<br />

et bushinengé...<br />

De ma passion pour le sport, la musique et<br />

notamment les arts martiaux ainsi que de mon<br />

envie de mieux me connaître, et connaître mes<br />

racines.<br />

Le fruit d’années de recherches…<br />

J’ai découvert lors de mes recherches qu’il y a<br />

avait une culture guerrière en Guyane, que je ne<br />

soupçonnais pas. Ce que j’allais chercher à des<br />

kilomètres, notamment au Japon, je l’avais devant<br />

moi une culture et une philosophie martiales.<br />

A partir de là j’ai décidé de mener mon enquête<br />

et d’aller à la rencontre des « Gardiens de la<br />

tradition » dans toute la Guyane notamment la<br />

Guyane profonde. Les Anciens « nos Gangan » les<br />

Chefs coutumiers, les chamans, les descendants<br />

de guerriers, les artistes traditionnels et bien<br />

d’autres encore.<br />

#LOCALEMENTFIERS


36<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

difficultés/victoires?<br />

Le studio Yoga Ka Bay<br />

(comme l’expression<br />

créole “i ka bay” ;-) )<br />

est l’une de mes plus<br />

grandes fiertés ! Je<br />

ne peux pas dire que<br />

j’ai vécu d’énormes<br />

difficultés pour créer<br />

le studio, même en<br />

le lançant en pleine<br />

épidémie mondiale en<br />

janvier 2021. Je pense<br />

au contraire que le studio<br />

est venu répondre à une<br />

demande latente, celle<br />

de se connecter à soi,<br />

vivre l’instant présent,<br />

prendre du temps pour<br />

soi et son bien-être.<br />

En un an seulement, j’ai<br />

mis en place plusieurs<br />

événements tel que la<br />

Yoga Beach Ka Bay (yoga<br />

sur la plage), la Yoga<br />

Brunch Ka Bay (pratiquer<br />

du yoga et bruncher dans un cadre idyllique),<br />

le yoga Paddle en collaboration avec Fabiola<br />

Florent de Stand Up Paddle Guyane. Et le dernier<br />

évènement en date, en mars 2022 ma première<br />

retraite de yoga intitulée Trésors, co-organisée<br />

avec ma meilleure amie Laureen, professeure de<br />

yoga aussi.<br />

Toutes les infos sur Instgram @yogakabay et<br />

www.retraitetresors.com<br />

“Cette pratique a donné une<br />

nouvelle dimension à ma vie.”<br />

respiration.<br />

Q u e l l e<br />

dimension<br />

la nature<br />

guyanaise<br />

a p p o r t e<br />

t-elle à cette<br />

pratique ?<br />

Imaginez être<br />

en pleine nature<br />

guyanaise sur<br />

l’eau, le soleil qui<br />

vous réchauffe la<br />

peau, entouré.e<br />

de la faune et<br />

la flore riche et<br />

variée en train<br />

de vous relaxer et<br />

apprécier l’instant<br />

présent ! C’est<br />

ça le Stand UP<br />

Paddle yoga en<br />

Guyane, il faut le<br />

vivre pour apprécier<br />

toute sa dimension.<br />

Un mot de la fin<br />

Tout d’abord, un immense merci aux personnes<br />

qui me font confiance et qui pratiquent avec moi<br />

!<br />

Et à tous ceux qui hésitent encore car les préjugés<br />

ont la peau dure (haha), je vous rassure tout le<br />

monde commence quelque part, le yoga c’est<br />

tout d’abord le respect et la bienveillance. J’ai<br />

juste envie de dire “ viens comme tu es et ne te<br />

pose pas trop de questions ! ” :)<br />

Parles-nous du SUP yoga, quelles sont<br />

les principales différences avec le yoga<br />

classique ?<br />

Les sensations ne sont pas les mêmes qu’en studio,<br />

en fait, le Stand UP Paddle yoga te permet de<br />

vivre un moment privilégié en communion avec<br />

la nature. On va davantage se concentrer afin de<br />

ne pas perdre l’équilibre et faire un plouf dans<br />

l’eau, même si c’est très agréable aussi haha.<br />

En studio on va pouvoir travailler plus en profondeur<br />

et différemment comme l’alignement des postures,<br />

la réalisation des inversions, les techniques de<br />

Propos recueillis par Malika Gaudy<br />

#LOCALEMENTFIERS


Yoga Ka bay<br />

le premier studio de yoga en Guyane.<br />

Ton parcours<br />

Je suis Loraina Nepos, dans une ancienne<br />

vie, comme j’aime à le dire, j’étais Cheffe de<br />

produit digital. J’ai fait une école de commerce<br />

à Bordeaux et me suis spécialisée dans la<br />

communication et le marketing. J’ai travaillé pour<br />

diverses entreprises, ici en Guyane, au Maroc et<br />

en France.<br />

Aujourd’hui, je vis de ma passion en tant que<br />

professeure de yoga et dirige Yoga Ka bay, le<br />

tout premier studio de yoga en Guyane.<br />

Qu’est-ce qui t’a<br />

amené au<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

37<br />

Le yoga a été une libération pour son corps et son esprit, de cette passion<br />

devenue un mode de vie, elle a fait un métier. Elle répond à un véritable besoin<br />

des Guyannais: celui de prendre soin de soi… Nous rencontrons Loraina Nepos,<br />

créatrice, en pleine pandémie du premier studio de Yoga en Guyane, Yoga<br />

Ka bay. Vous découvrirez comment elle s’inspire de la richesse de la nature<br />

guyanaise dans sa pratique.<br />

Qu’apporte la pratique du yoga ?<br />

Cette pratique a donné une nouvelle dimension<br />

à ma vie que je n’aurai jamais deviné plus<br />

jeune. Le yoga est une vraie philosophie de<br />

vie qui m’apporte clarté, sagesse, partage et<br />

connaissance de moi. Chaque jour je<br />

redécouvre cette pratique,<br />

c’est le chemin de<br />

toute<br />

!<br />

une vie, on<br />

finit jamais d’apprendre<br />

Yoga ?<br />

Mon attrait pour le<br />

yoga a commencé suite<br />

à des soucis de santé, notamment à cause de<br />

l’endométriose, une pathologie avec laquelle je<br />

chemine depuis 21 ans.<br />

J’ai commencé par la méditation pour calmer<br />

mon stress et mes douleurs, puis j’ai testé avec<br />

ma meilleure amie Laureen, un cours de yoga au<br />

Maroc, ça été la révélation !<br />

Après avoir expérimenté en tant qu’élève les<br />

nombreux bienfaits de cette pratique sur mon<br />

corps et mon esprit j’ai décidé de prendre un<br />

virage à 360° (j’ai toujours été aventurière haha)<br />

et ainsi embrasser ma nouvelle vie, professeure<br />

de yoga.<br />

“Stop à la recherche de la<br />

perfection, chacun pratique le style<br />

de yoga qu’il a envie”<br />

Pour toi, qu’est<br />

ce qu’un “bon”<br />

yogi?<br />

Alors, je suis<br />

contre les injonctions de ce style car cela nous<br />

conditionne, nous limite et nous met dans des<br />

cases, ce qui ne me plait pas vraiment. Il n’existe<br />

pas de “bon” yogi comme il n’existe pas de<br />

mères parfaites ou autre. Je préfère avancer que<br />

chacun.e fait comme il peut, avec ses moyens,<br />

son envie du moment et c’est déjà très bien, vous<br />

ne pensez pas !? Je dis stop à la recherche de la<br />

perfection, chacun pratique le style de yoga qu’il<br />

a envie, avec qui il a envie et quand il a envie :)<br />

Tu as créé le premier studio de yoga en<br />

Guyane. Quelles ont été tes principales<br />

#LOCALEMENTFIERS


38<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

Par exemple, quand on regarde les arbres dans<br />

une forêt, on voit, même quand un arbre est<br />

coupé, à quel point il y a de la vie à travers cet<br />

arbre. Il n’y a jamais vraiment de mort, tout se<br />

transforme et tout se régénère à chaque seconde.<br />

Il n’y a jamais rien qui disparaît vraiment<br />

totalement. Et ça, je pense que cela permet de<br />

mieux vivre quand on observe comment, dans la<br />

nature il y a des principes et des lois qui existent.<br />

Ton meilleur spot pour le yoga en pleine<br />

nature<br />

Mon spot préféré c’est la plage de l’anse de<br />

îles à Sainte Rose. C’est agréable car il y a de<br />

la pelouse, peu de monde, mais aussi une vue<br />

magnifique.<br />

#localementfiers notre slogan qu’en<br />

penses-tu ?<br />

C’est un slogan intéressant, que j’aime bien.<br />

On a de la chance de vivre dans des endroits<br />

vraiment magnifiques et c’est vrai qu’un a de<br />

quoi être #localementfiers.<br />

Propos recueillis par Malika Gaudy<br />

#LOCALEMENTFIERS


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39<br />

Anaise Forbin<br />

de la robe d’avocate au tapis de yoga.<br />

L’appel de la nature a été plus fort que la carrière d’avocate à laquelle elle se<br />

destinait, son échappatoire est devenu son mode de vie et sa profession… Anaise<br />

Forbin, professeur de yoga et hypnothérapeute nous livre son rapport à la nature<br />

et au yoga.<br />

Qui es tu?<br />

comme je dis tout le temps : « le yoga, c’est le<br />

Bonjour je suis Anaise Forbin, professeur de<br />

yoga de la vie pratique.”<br />

yoga, hypnothérapeute et accessoirement<br />

Ce ne sont pas des postures qu’on fait sur un<br />

juriste. Mon parcours est assez atypique<br />

tapis, mais ce sont les postures que l’on adopte<br />

puisque j’ai commencé par un cursus d’études<br />

au quotidien. Ça m’apporte tout simplement<br />

de droit pour être avocate. Et puis, à un moment<br />

cette capacité à aimer la vie…<br />

donné j’ai eu un déclic pour changer de voie et<br />

m’orienter vers les métiers du bien-être.<br />

Pour toi, qu’est ce qu’un “bon” yogi?<br />

Tout simplement parce qu’un jour, je me suis<br />

Je pense qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais<br />

réveillée et j’ai réalisé à quel point il était<br />

yogi. En revanche, la pratique du yoga ne doit<br />

important d’avoir un sens dans ma vie. Donc je<br />

pas se résumer à des postures. C’est vraiment<br />

suis vraiment partie en quête de sens , ce qui<br />

pouvoir appliquer dans sa<br />

m’a amenée vers le yoga et l’hypnose.<br />

vie les principes du yoga,<br />

Comme je suis originaire de la Guadeloupe, le<br />

comme l’unité… C’est<br />

fait de rentrer très régulièrement chez moi m’a<br />

vraiment de comprendre<br />

fait prendre conscience à quel point nous étions<br />

que nous sommes tous<br />

une part de la nature et à quel point j’avais<br />

Un . Du coup, pour<br />

envie de pouvoir y être le plus souvent possible.<br />

moi la pratique d’un<br />

yogi confirmé<br />

Qu’est-ce qui t’as amené au Yoga ?<br />

consiste à faire<br />

Curieusement, ce qui “Nous sommes partie intégrante<br />

le ménage intérieur au<br />

m’a amenée au yoga,<br />

quotidien afin d’avoir<br />

de la nature.”<br />

c’est ma profession<br />

les pensées les plus<br />

d’avocat. J’étais très<br />

pures possible. Afin<br />

stressée quand j’exerçais et même quand<br />

d’être le changement et la paix qu’il veut voir<br />

j’étais étudiante. J’avais besoin de trouver un<br />

dans ce monde, et de refléter l’unité qu’il veut<br />

échappatoire , un lieu de ressourcement pour<br />

voir dans ce monde.<br />

moi. Et c’est comme ça que j’ai commencé le<br />

yoga de manière très assidue entre midi et deux<br />

Quel est ton rapport avec la nature?<br />

notamment, je voyais vraiment les bienfaits.<br />

Il n’y a pas « la nature et les hommes » , nous<br />

Du coup, je faisais des week-ends de yoga, et<br />

sommes partie intégrante de la nature. J’ai un<br />

c’est comme ça que de fil en aiguille, le yoga<br />

rapport très particulier avec la nature, c’est-à-<br />

est rentré dans ma vie et n’est jamais ressorti .<br />

dire, avec moi et tout ce qui m’entoure. C’est<br />

vraiment un rapport de contemplation et de<br />

Qu’apporte cette pratique?<br />

gratitude d’observer à quel point tout est<br />

La pratique du yoga me fait vraiment perdre<br />

parfaitement magnifique et merveilleux autour<br />

conscience du fait que nous sommes tous un…<br />

de nous, dans la nature, mais aussi en nous.<br />

Différents membres mais d’un seul corps. Ce<br />

Donc j’ai un rapport très intimiste avec la<br />

qui m’intéresse le plus dans le yoga, c’est sa<br />

nature, j’aime beaucoup faire des métaphores<br />

philosophie. La pratique du yoga m’amène<br />

mais aussi observer la nature pour appliquer les<br />

surtout à améliorer ma vie de tous les jours. Et<br />

mêmes principes dans ma vie.<br />

#LOCALEMENTFIERS


la pratique et l’apprentissage<br />

du kitesurf.”<br />

Les qualités d’un bon kitesurfeur<br />

Notre interviewé nous décrit<br />

un bon kitesurfeur comme “Une<br />

personne responsable en termes<br />

de sécurité.” En effet, le<br />

kitesurf est un sport à risque et<br />

à ce titre il faut respecter les règles<br />

de sécurité , pour soi, et<br />

pour les usagers de la plage.<br />

Yann ajoute également: “Il faut<br />

être humble, ne pas se croire<br />

plus fort que ce que l’on est,<br />

plus fort que les éléments naturels<br />

que sont le vent et les<br />

vagues.”<br />

Il faut également respecter l’environnement.<br />

“Enfin, ajouteil,<br />

un bon kitesurfeur doit être<br />

ouvert aux autres, capable de<br />

venir en aide aux autres pratiquants,<br />

mais également de<br />

venir alerter un pratiquant sur<br />

sa pratique dangereuse si elle<br />

l’est.”<br />

Le spot de kitesurf idéal<br />

Assez large pour accueillir un<br />

nombre de pratiquant suffisant.<br />

Mise à l’eau, et environnement<br />

de la plage sécurisé et sécurisant.<br />

Conditions de vent régulières<br />

sur l’année<br />

Force de vent entre 18 et 30<br />

nœuds.<br />

“En fonction de votre pratique,<br />

un bon spot aura d’autres qualités<br />

ou propriétés ( vagues ou<br />

plan d’eau lisse, vent léger ou<br />

fort, plan d’eau profond ou peu<br />

profond…) précise Yann Déjou,<br />

avant de nous partager sa<br />

préférence.<br />

“Je vibre pour les vagues donc<br />

le spot idéal pour moi est un spot<br />

avec un vent side shore bâbord,<br />

des vagues entre 1m50 et 4m,<br />

déroulant vers la gauche, avec<br />

un vent compris entre 25 et 30<br />

nœuds comme à Sumbawa en<br />

Indonésie.”<br />

Les différentes pratiques<br />

de kitesurf:<br />

Le freeride : navigation balade<br />

, quelques sauts<br />

le freestyle : figures aériennes et<br />

à la surface de l’eau), la vague,<br />

la vitesse, le foil.<br />

Personnellement je vibre pour<br />

les vagues donc le spot idéal<br />

pour moi est un spot avec un<br />

vent side shore bâbord, des<br />

vagues entre 1m50 et 4m,<br />

déroulant vers la gauche, avec<br />

un vent compris entre 25 et 30<br />

noeuds ( ex Sumbawa en Indonésie)<br />

Les apports du kite surf<br />

“C’est un sport très complet<br />

qui fait travailler aussi bien les<br />

jambes que le haut du corps, et<br />

l’endurance”<br />

Sensations de bien-être grâce<br />

aux éléments naturels, glisse,<br />

vitesse, et liberté sont au rendez-vous<br />

du kite-surf.<br />

“Il est fréquent de voir un pratiquant<br />

sortir de l’eau avec un<br />

grand sourire et les yeux pleins<br />

d’étoiles.” ajoute Yann.<br />

Le projet handi-kite<br />

“Et plus spécifiquement Tandem<br />

Handikite est une activité développée<br />

exclusivement en Guyane<br />

pour l’instant qui a pour but<br />

de faire pratiquer en tandem<br />

des personnes en situation de<br />

handicap. Tous les handicaps<br />

sont concernés, il n’y a que<br />

l’épilepsie qui est contre-indiquée.<br />

Le projet a été inventé<br />

en Guyane en 2014, créé institutionnellement<br />

et reconnu<br />

par le Ministère de la Jeunesse<br />

et de <strong>Sports</strong>, ainsi que par le<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

41<br />

ministère de la Santé en 2017.<br />

Les premières formations de pilotes<br />

ont été mises en place en<br />

2019. Aujourd’hui, un peu plus<br />

de 90 personnes bénéficient de<br />

cette activité en Guyane, des<br />

démonstrations sont proposées<br />

en métropole ou dans les Antilles<br />

ponctuellement. Les bienfaits<br />

thérapeutiques sont tels<br />

qu’une étude scientifique visant<br />

à démontrer les bienfaits de<br />

l’activité a débuté en novembre<br />

2020. (...) Nous travaillons actuellement<br />

pour la prescription<br />

médicale de l’activité à des fins<br />

thérapeutiques.”<br />

Son message pour ceux<br />

qui désirent se lancer<br />

“C’est un sport accessible , dans<br />

lequel on progresse vite mais<br />

qui reste un sport à risque. Il ne<br />

faut pas minimiser les risques ni<br />

apprendre tout seul. Un encadrement<br />

professionnel est plus<br />

que vivement conseillé pour<br />

débuter. La problématique reste<br />

le prix élevé du matériel qui<br />

peut empêcher certains jeunes<br />

de découvrir et d’aborder cette<br />

activité. C’est un sport qui procure<br />

des sensations merveilleuses<br />

et qui peut vous faire découvrir<br />

des sites magnifiques....si<br />

vous y goutez, vous ne pourrez<br />

plus jamais vous en passer,<br />

c’est une activité addictive qui<br />

vous transformera à jamais.<br />

Donc mettez-vous au kite!!!”<br />

Propos recueillis par Malika<br />

Gaudy<br />

#LOCALEMENTFIERS


42<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

Yann Déjou<br />

Guya’Kite<br />

Quand on pense à la Guyane, on pense souvent à sa forêt amazonienne, ses<br />

randonnées et ses trails. Mais, il est plus rare de songer aux sports nautiques<br />

tels que le kitesurf. Loin des clichés, l’équipe du Karaibes <strong>Sports</strong> met en avant ce<br />

sport à travers Yann Déjou fondateur de l’association Guya’Kite.<br />

Yann Déjou de Port St Louis<br />

du Rhône à Cayenne.<br />

Il a fondé l’association<br />

Guya’Kite en 2003, école associative<br />

située à Cayenne en<br />

Guyane française. Yann Déjou,<br />

45 ans, est professeur d’EPS<br />

, moniteur de kitesurf depuis<br />

2004, moniteur de voile depuis<br />

22 ans.<br />

C’est à Port St Louis du Rhône<br />

en 2001, qu’il a commencé le<br />

kitesurf. Et chez lui, c’est une affaire<br />

de famille!<br />

Yann nous explique que dans<br />

sa famille recomposée : “Les<br />

grands pratiquent le kitesurf,<br />

ma fille de 11 ans vient de commencer.<br />

Ma compagne pratique<br />

le kitesurf également, et le<br />

dernier de 9 ans kite avec moi<br />

en tandem!”<br />

Pourquoi le kitesurf ?<br />

Yann Déjou a eu l’opportunité<br />

de se mettre au kitesurf car le<br />

club dans lequel il était moniteur<br />

de voile voulait proposer cette<br />

activité. “Ils m’ont demandé de<br />

me mettre au kitesurf en mai,<br />

m’ayant déjà inscrit à une session<br />

de formation de moniteur<br />

en septembre, à l’école nationale<br />

de voile (ENV).” Nous explique-t-il<br />

.<br />

Il a alors eu trois mois pour s’y<br />

mettre et avoir un niveau suffisant.<br />

La différence entre kitesurf<br />

et planche à voile<br />

(windsurf)<br />

Ce qui fait la différence pour le<br />

moniteur de voile, c’est le sentiment<br />

de liberté. “Nous n’avons<br />

pas la voile qui nous bouche la<br />

vue, l’aile est haute, à plus de<br />

25 mètres de nous.” décrit-il. Il<br />

nous précise aussi que le matériel<br />

est moins lourd et volumineux<br />

et plus pratique à transporter.<br />

La Guyane, spot idéal?<br />

“ En arrivant en Guyane, les conditions<br />

climatiques étant plus favorables<br />

au kitesurf, j’ai naturellement<br />

bifurquer sur le kitesurf et<br />

délaissé le windsurf. En effet le<br />

vent léger de Guyane (entre 11<br />

et 18 nœuds) est parfaitement<br />

adapté au kitesurf, plus qu’au<br />

windsurf qui demande des<br />

vents plus soutenus. Les conditions<br />

de vent régulières, le vent<br />

laminaire et léger, l’orientation<br />

“on shore”,qui ramène toujours<br />

le kitesurfeur vers la plage sont<br />

autant de conditions parfaitement<br />

adaptées et favorables à<br />

#LOCALEMENTFIERS


150 EUROS<br />

CETTE PAGE


44<br />

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inaccessible pour le commun<br />

des mortels, et d’ailleurs plutôt<br />

dangereuse d’approche, elle<br />

reste méconnue et très peu de<br />

randonneurs la connaissent.<br />

C’est une expérience<br />

intéressante qui m’a marqué car<br />

c’est un petit exploit physique<br />

et une découverte réelle et<br />

enchanteresse, en compagnie<br />

de quelques amis parmi les plus<br />

fidèles en matière<br />

d’accompagnement en nature.<br />

Gérard Berry et la<br />

randonnée<br />

La découverte<br />

D’après notre forestier : “la<br />

randonnée est la manière la<br />

plus douce de découvrir un<br />

pays : à pied.”<br />

L’activité physique<br />

C’est aussi une activité sportive à<br />

la portée du plus grand nombre<br />

qui procure détente, plaisir et<br />

joies. Chaque découverte est<br />

un enrichissement. Muscles,<br />

cœur et poumon, tout le monde<br />

travaille en douceur.<br />

Un anti stress<br />

Les soucis sont oubliés, santé<br />

physique et psychique sont<br />

requinqués pour un temps, celui<br />

de revenir pour une nouvelle<br />

rando.<br />

Ses indispensables en<br />

randonnée<br />

La carte et la boussole<br />

le sifflet et la couverture de<br />

secours<br />

Une petite réserve d’eau ainsi<br />

que de quoi grignoter.<br />

Le portable bien chargé<br />

Tout dépend des difficultés ou<br />

de la<br />

durée de la sortie.<br />

350 cascades découvertes<br />

Malgré ce nombre vertigineux,<br />

Gérard Berry estime ne pas<br />

être le plus grand dénicheur<br />

de cascades. Selon lui, il y a<br />

des « chercheurs de cascades »<br />

qui en ont sans doute découvert<br />

500 ou plus.<br />

Le projet de la station de<br />

trail.<br />

Section à retrouver sur le blog<br />

Karaibes <strong>Sports</strong>.<br />

“Le trail a pris une ampleur<br />

dépassant toute imagination.<br />

Les courses en montagne se sont<br />

développées si brutalement<br />

que l’on aurait pu être dépassé<br />

par l’événement. Mais un<br />

certain nombre de pratiquants<br />

et d’associations ont contribué<br />

à la connaissance, technique,<br />

juridique<br />

autant qu’en matière de sécurité.<br />

Cependant, des besoins ce sont<br />

fait sentir, d’encadrement et<br />

d’accompagnement, qui<br />

nécessitent un savoir et un<br />

savoir-faire, une pédagogie liée<br />

à cette<br />

pratique pour l’ouvrir à un plus<br />

grand nombre, dans les règles,<br />

et en toute sécurité. La Station<br />

de trail répond à ces besoins, à<br />

cette problématique. Offrir aux<br />

trailers, aux randonneurs et à<br />

différents publics plusieurs<br />

niveaux de centre d’intérêt,<br />

toute l’année.<br />

Développer la discipline en<br />

relation avec l’éducation<br />

nationale et la Direction des<br />

Affaires<br />

Culturelles et Sportives des<br />

mairies. Développer une filière<br />

touristique autour des sports et<br />

activités de pleine nature, de<br />

l’animation du territoire, avec<br />

la création d’évènementiels.<br />

Ce projet permet le<br />

développement d’une<br />

réelle stratégie autour de<br />

l’économie circulaire. Ce sont<br />

ces préoccupations qui ont<br />

motivés deux amis traileurs et<br />

randonneurs (Alexandre et José)<br />

au montage de cette première<br />

station de trail en Guadeloupe,<br />

en créant l’Association « BIK A<br />

TRAIL LOSBRARD ».<br />

Le mot de la fin<br />

La randonnée c’est la santé.<br />

C’est le meilleur médicament<br />

que l’on puisse avoir quasiment<br />

gratuitement au fil du temps... A<br />

la portée de tous ou presque, ce<br />

serait une erreur de s’en priver.<br />

Propos recueillis par Malika<br />

Gaudy<br />

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45<br />

breveté d’Etat Guadeloupéen, en 1981 et a créé<br />

avec quelques amis l’OGMC, (Organisation<br />

des Guides de montagne de la Caraïbe).<br />

Organisation qui oeuvre pour le développement<br />

et la valorisation du métier de guide et plus<br />

largement des activités de pleine nature.<br />

Gérard ne s’est<br />

pas arrêté là, il a<br />

en effet participé<br />

à la formation<br />

des nouveaux<br />

Accompagnateurs<br />

en Montagne de<br />

Guadeloupe. Avant<br />

de contribuer<br />

à la création de la<br />

section « Fédération<br />

Française de la<br />

Randonnée Pédestre<br />

» (FFRP) en<br />

Guadeloupe.<br />

Sa pire et sa meilleure<br />

expérience en randonnée.<br />

“Il y aurait tant à dire, chaque expérience est<br />

unique et formatrice, stimulante et enrichissante.<br />

Mais, alors que je n’étais pas encore guide, je<br />

me souviens d’un cas particulier où une<br />

association avait organisé sans aucune<br />

expérience de la montagne et de la forêt, une<br />

randonnée projetant la traversée du massif,<br />

depuis Saint-Claude jusqu’à Petit-Bourg par la<br />

Trace Victor Hugues. Des jeunes ados (12-16<br />

ans) accompagnés de très jeunes adultes, sans<br />

aucune<br />

compétence ni connaissance du milieu. J’avais<br />

pour mission de les accompagner un bout de<br />

chemin à partir de Matouba, puis de les laisser<br />

continuer vers Montebello. Mais lorsque j’ai<br />

vu la composition du groupe (une quarantaine<br />

d’enfants) et n’ayant alors pas le pouvoir de les<br />

arrêter,j’ai décidé de les accompagner jusqu’au<br />

bout, avec l’aide de mes ouvriers de l’ONF<br />

débauchés de leur chantier dans la forêt. En<br />

cours de route je mesure l’ampleur du désastre<br />

: pas de casse-croûte, presque pas d’eau, pas<br />

de vêtements de rechange, aucune notion des<br />

difficultés ni de la distance-temps à parcourir... et<br />

je me félicite de mon choix, aller de l’avant valant<br />

alors mieux que le retour, le point de non-retour<br />

étant justement atteint vu les circonstances. J’ai<br />

porté une enfant de 13 ans épuisée pendant plus<br />

de 5 km... Mes deux sandwiches, mes jus et ma<br />

réserve d’eau, mon tee-shirt de rechange, tout est<br />

passé au profit des gosses affamés et souffrant<br />

du froid car il avait plu énormément... Vers 17<br />

heures j’ordonne à tout le monde de s’installer<br />

sitôt la<br />

nuit tombée avec interdiction de bouger de la<br />

piste. Mes ouvriers s’assurant de la sécurité. Je<br />

dégringole en 1 h 30 la fin du parcours, organise<br />

la recherche avec les « organisateurs », parents<br />

et ... gendarmes qui nous attendaient à l’arrivée<br />

(alors qu’ils auraient pu nous rejoindre 3 heures<br />

plus tôt avec du ravitaillement !). Remonter dans<br />

la forêt en pleine nuit, récupérer les gosses et<br />

les rapatrier chez leurs parents... J’arrive chez<br />

moi à 5 h du matin. Le téléphone me réveille à<br />

7 heures : il manque une jeune fille, réclamée<br />

par ses parents !!! Branle-bas de combat, filer<br />

à Montebello, jeune fille retrouvée... toute seule.<br />

Elle s’était endormie, sous la pluie, derrière un<br />

tronc de Gommier<br />

juste en dehors de la<br />

piste. Pas vue par les<br />

sauveteurs, qui ont<br />

mal géré l’inventaire<br />

des rescapés, et elle<br />

si fatiguée qu’elle<br />

n’a rien entendu des<br />

recherches. Réveillée,<br />

seule en pleine forêt<br />

au premier rayon de<br />

soleil, elle a continué<br />

son chemin. Croisé<br />

un chasseur qui lui<br />

a donné du pain en<br />

lui disant d’attendre<br />

dans la voiture, qu’on<br />

viendrait bien la<br />

chercher !!!”<br />

Sa meilleure expérience<br />

Mes belles expériences sont nombreuses, mais je<br />

me remémore souvent l’une de mes plus récentes<br />

aventures, où j’ai découvert une cascade très<br />

belle que je n’avais jamais vue, dans les hauteurs<br />

de Vieux-Habitants. Merveille de la nature,<br />

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46<br />

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Gérard Berry<br />

l’homme aux 350 cascades.<br />

Forestier de formation,premier guide breveté d’Etat Guadeloupéen, il œuvre<br />

depuis plus de 55 ans dans le domaine associatif. Ce père de famille et grandpère<br />

est une figure incontournable dans le monde de la montagne, de la<br />

randonnée et de la nature en Guadeloupe. Gérard BERRY nous a fait l’honneur<br />

de nous accorder une interview pour ce dossier spécial.<br />

Montagne, formateur et encadrant en randonnée<br />

et course en montagne.<br />

Randonneur depuis l’enfance<br />

Gérard se souvient qu’enfant, il partait souvent<br />

en excursion en montagne avec son père et ses<br />

amis, parfois pendant plusieurs jours. “Très tôt j’ai<br />

donc été formé à la découverte de la montagne<br />

et de la forêt, aux bivouacs et à l’aventure en<br />

milieu naturel.” nous raconte-t-il.<br />

Qui est Gérard BERRY?<br />

Aujourd’hui retraité, Gérard BERRY a un palmarès<br />

particulièrement étoffé. Après avoir travaillé<br />

trente deux ans à l’Office National des Forêts<br />

, il a créé et dirigé, pendant dix ans l’Antenne<br />

permanente du Conservatoire du Littoral en<br />

Guadeloupe.<br />

Formateur de formateurs, celui qui s’investit dans<br />

le milieu culturel et sportif, s’est également investi<br />

dans l’insertion avec l’association Verte Vallée.<br />

Expert en biodiversité, il contribue au<br />

développement de la culture du café, du cacao<br />

et de la vanille. Également guide de randonnée,<br />

il est diplômé d’Etat Accompagnateur en<br />

Une fois adolescent, c’est avec ses amis qu’il a<br />

continué cette pratique. Jeune scout, il parcourait<br />

également les sentiers, traces et chemins. “Quand<br />

je ne les traçais pas moi-même afin d’explorer de<br />

nouveaux horizons.” ajoute-t-il.<br />

Devenu forestier, notre interviewé a eu d’autres<br />

alternatives. “Je suis devenu un professionnel<br />

de la nature, un pédagogue de l’éducation à<br />

l’environnement. Je me suis perfectionné tout en<br />

forgeant mes expériences, et tout naturellement<br />

je me suis retrouvé dans le domaine de la<br />

randonnée” nous raconte-t-il.<br />

C’est ainsi qu’il est devenu le premier guide<br />

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Lorine MAYAUD<br />

La randonnée comme passion-thérapie.<br />

Cascades,rivières, paysages à couper le souffle et situations périlleuses, Lorine<br />

MAYAUD nous fait rêver à travers les réseaux sociaux… Direction la Martinique<br />

pour rencontrer l’infirmière et fervente partisane de randonnées!<br />

L’amour de la découverte<br />

des paysages martiniquais.<br />

Depuis 5 ans maintenant, Lorine<br />

s’adonne à ce sport de nature<br />

qu’elle a commencé à pratiquer<br />

avec ses amis.<br />

“C’était surtout l’idée de faire<br />

des activités ensemble qui<br />

m’animait.”nous raconte t-elle.<br />

De fil en aiguille, en découvrant<br />

la Martinique à travers les<br />

randonnées, elle a également<br />

découvert le plaisir de marcher<br />

en pleine nature et de découvrir<br />

de nouveaux spots.<br />

Une passion non confinée.<br />

Le confinement n’a pas arrété<br />

la jeune femme de 28 ans. “Je<br />

pense<br />

même que ce soit le seul plaisir<br />

auquel je n’ai pu renoncer” nous<br />

confie-t-elle.<br />

Lorine s’est adaptée en renonçant<br />

aux randonnées groupées et<br />

aux sentiers très prisés pour<br />

continuer à pratiquer sa “passionthérapie”.<br />

Sa pire expérience.<br />

“La crue d’une rivière en plein<br />

parcours avec une personne<br />

n’ayant pas les capacités<br />

physiques de faire une<br />

randonnée de ce niveau. Il fallait<br />

se sauver et la sauver…” se<br />

souvient-elle.<br />

Sa meilleure expérience<br />

Elle nous raconte:<br />

“Incontestablement le coucher de<br />

soleil à la montagne pelée. Je<br />

souhaite à tous de vivre ce moment.”<br />

Ses indispensables en randonnée<br />

La jeune infirmière nous confie avoir<br />

tout un stock de raisins secs. “Ça me<br />

booste tout au long de mes randos.”<br />

ajoute-t-elle<br />

Elle ne se passe pas non plus de son<br />

portable. “Pour me repérer, filmer,<br />

photographier<br />

et encore me repérer.” précise-t-elle.<br />

Ses spots préférés.<br />

“En Guadeloupe, j’ai adoré les chutes<br />

de Moreau à Goyave.<br />

En Martinique, les cascades Trois Bras<br />

situés entre Prêcheur et<br />

Grand-Rivière. Un vrai coup de cœur et<br />

elles se méritent.”<br />

Son message pour ceux qui<br />

ne pratiquent pas encore la<br />

randonnée.<br />

“FONCEZ ! Avec prudence mais foncez.<br />

Partez à la découverte de<br />

la Martinique. Commencez par des<br />

sentiers facile d’accès, des<br />

sentiers balisés ( il y a toute une liste sur<br />

les blogs ), on s’acclimate<br />

avec le milieu, on monte en expérience<br />

puis nous passons sur du<br />

hors piste ! Ne vous laissez pas emporter<br />

par la ferveur des spots<br />

que l’on voit sur les réseaux sociaux.<br />

Leur accès peuvent être<br />

dangereux, donc je ne le répèterai<br />

jamais assez: foncez, mais avec<br />

prudence !” Conclue-t-elle avec<br />

enthousiasme<br />

Propos recueillis par Malika Gaudy<br />

#LOCALEMENTFIERS


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survie déchirée, on a réussi à<br />

se mettre à l’abri… Remonter la<br />

rivière sans lampe. A essayer<br />

de dormir sur des roches de<br />

rivière…<br />

Ma meilleure expérience, il y en<br />

a pleins. Je dirais les nombreuses<br />

découvertes que l’on a faites<br />

de nous même quand on est<br />

partis sur des secteurs sans<br />

avoir aucune idée de savoir<br />

ce qu’on y trouverait . Pendant<br />

des heures ou parfois deux trois<br />

jours à remonter des rivières<br />

pour découvrir des univers<br />

de cascades et de canyons<br />

incroyables. Si je devais en<br />

garder une en particulier je<br />

pense que ce serait aussi le<br />

coin sur lequel on a échoué.<br />

Ce sera ma future meilleure<br />

expérience puisque je sais que<br />

c’est un endroit extraordinaire<br />

et je suis prêt à mettre ma main<br />

à couper qu’il n’y a personne<br />

qui a déjà mis les pieds . Donc<br />

on sera les premiers à voir ça<br />

de nos propres yeux et à en<br />

ramener des images. Je dirais<br />

que c’est celle-là, même si on<br />

ne l’a pas encore finie. Je croise<br />

les doigts pour qu’on réussisse<br />

la quatrième fois. C’est dur,<br />

c’est long, mais ça vaut le coût.<br />

Il y a aussi la remontée de<br />

la grande rivière de Vieux-<br />

Habitants, là-bas il y a des<br />

cascades et des canyons qui<br />

se suivent. C’est long et c’est<br />

dur mais c’était très beau. Je<br />

ne pense pas avoir pour le<br />

moment d’expériences qui se<br />

démarquent, même s’il y a des<br />

endroits incroyables.<br />

La rando: la liberté et le<br />

dépassement de soi<br />

On y va tous de manière<br />

différente mais pour Maxime: ”Tu<br />

te déconnectes complètement<br />

de cette société de m****.” Il<br />

souligne également le fait qu’ ”il<br />

n’y a personne pour te donner<br />

d’ordres, tu vas où tu veux, au<br />

rythme que tu veux”.<br />

Il randonne avec son ami Manu<br />

“on a une assez grosse allure<br />

que peu de personnes peuvent<br />

suivre.”<br />

Il ajoute: “ C’est se sentir vivre,<br />

se reconnecter à la nature.<br />

Il y a aussi le côté risque et<br />

adrénaline. Découverte au<br />

plus profond de soi. On se<br />

retrouve dans des conditions<br />

psychologiques où il faut être<br />

présent et c’est là qu’on se sent<br />

heureux. Ça nous rappelle à<br />

quel point on n’est rien sur cette<br />

planète”<br />

Son indispensable en<br />

randonnée?<br />

C’est son téléphone, pour les<br />

images qu’il rapporte. C’est<br />

ce qui me permet de faire<br />

vivre aux gens avec nous, nos<br />

aventures extraordinaires. J’ai<br />

des messages de personnes<br />

qui me disent « je suis venu<br />

en Guadeloupe grâce à toi<br />

» Pour lui, c’est la plus belle<br />

des récompenses. Apporter du<br />

bonheur, de la chaleur…<br />

Son message<br />

“Il faut essayer chacun à son<br />

rythme, ne pas se mettre de<br />

pression. Ce n’est pas parce<br />

que untel à réussi à passer par<br />

là que vous pourrez aussi. Il y<br />

a de l’expérience à prendre,<br />

et en y allant souvent ça se<br />

fait assez facilement. Vous<br />

avez peut-être des aptitudes<br />

que d’autres n’ont pas. Et ça,<br />

vous ne le découvrirez qu’en<br />

essayant. Allez y et essayez,<br />

que ce soit pour le kiffe ou plus<br />

que le kiffe , il y. A des choses<br />

extraordinaires à découvrir.<br />

Cela fait un bien fou de se<br />

retrouver entre amis ou même<br />

tous seuls dans la nature. Face à<br />

cette immensité, de se retrouver<br />

face à soi-même , d’enlever la<br />

pression du téléphone toute la<br />

journée. Tu es avec toi-même,<br />

tu prends du temps pour toi. Tu<br />

ne le sauras jamais si tu ne te<br />

bouges pas le c*l.<br />

Propos recueillis par Malika<br />

Gaudy<br />

“c’est vraiment<br />

un paradis sur<br />

terre sincèrement,<br />

il y a pleins de<br />

destinations surcotées<br />

mondialement<br />

avec lesquelles la<br />

Guadeloupe rivalise<br />

largement.”<br />

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49<br />

que ce soit en marchant ou<br />

en courant. Mais, c’est aussi<br />

le goût de l’aventure et l’envie<br />

d’aller découvrir son île. J’ai<br />

vu des images passer il y trois<br />

quatre ans de choses que je<br />

ne connaissais pas et que je<br />

ne soupçonnais même pas<br />

d’exister en Guadeloupe. Et je<br />

me suis dit, si ça se trouve, il<br />

y a pleins de trucs que l’on ne<br />

connaît pas sur notre île et qu’on<br />

peut découvrir en se bougeant<br />

un peu. ”s’exprime t-il.<br />

“c’est vraiment un paradis<br />

sur terre sincèrement, il y a<br />

pleins de destinations surcotées<br />

mondialement avec lesquelles<br />

la Guadeloupe rivalise<br />

largement.”<br />

L’association Clean My<br />

Island<br />

L’amateur de nature nous<br />

dresse le constat qu’il a fait:<br />

“chaque fois qu’on sortait en<br />

forêt, certes on trouvait des<br />

choses incroyables mais aussi<br />

très souvent des déchets dans<br />

des endroits que l’on n’imagine<br />

même pas. Donc qui étaient<br />

très certainement là depuis<br />

des années et sur lesquels la<br />

végétation a repris ses droits.<br />

On s’est dit qu’on ne voulait<br />

pas juste vendre du rêve mais<br />

montrer la réalité des choses. La<br />

Guadeloupe c’est beau, mais il<br />

y a aussi des problématiques<br />

pour diverses raisons depuis<br />

trop d’années.”<br />

C’est donc de la volonté<br />

d’agir à leur échelle pour la<br />

Guadeloupe, de s’amuser et<br />

de fédérer autour de la cause,<br />

qu’est née l’association.<br />

Pourquoi garder ses spots<br />

secrets?<br />

“Ce ne sont pas “mes” spots, ce<br />

sont des spots que j’ai trouvés<br />

et que peut-être des anciens<br />

ont trouvés avant nous.” nous<br />

explique Maxime. En effet, il a<br />

fait le choix depuis le début de<br />

ne pas dévoiler le nom des spots<br />

qu’il présente sur les réseaux<br />

sociaux et justifie ce choix:<br />

La protection de<br />

l’environnement.<br />

“Il y a des bons et des mauvais,<br />

des personnes qui n’en n’ont<br />

rien à faire de la nature et qui<br />

veulent juste faire des likes<br />

montrer qu’ils sont allés à un<br />

endroit.” se justifie-t-il<br />

Il espère ainsi protéger les sites<br />

d’éventuelles dégradations.<br />

Pour sa propre protection.<br />

Nombreux sont parmis les<br />

sites qu’il partage facilement<br />

accessibles... Mais, certains<br />

étant dangereux il préfère ne<br />

pas exposer les followers à<br />

des risques. “Je n’ai pas envie<br />

d’avoir quelque chose sur la<br />

conscience.” dit-il avant de<br />

conclure avec humour “quand<br />

tu trouves un spot qui est beau<br />

et que tu veux ramener ta chou,<br />

tu n’as pas envie qu’il y ait<br />

cinquante personnes non plus.”<br />

Il y a un peu de ça mais c’est<br />

vraiment minime et ça reste de<br />

l’humour.<br />

Faire rêver<br />

En fonction des capacités,<br />

du niveau et de la volonté de<br />

chacun, Maxime pense que tout<br />

est accessible.<br />

Il assume son envie d’enlever<br />

“cette mentalité de facilité.”<br />

D’après lui “Les gens cherchent<br />

trop la facilité. Ils aimeraient<br />

qu’on leur livre tout sur un<br />

plateau d’or. Et ça dans tous les<br />

domaines.”<br />

Il est conscient des critiques<br />

et doit parfois faire face à<br />

l’agressivité. Mais il se rappelle<br />

de son objectif: “motiver les<br />

gens et laisser tous ces endroits<br />

là ouverts aux amoureux<br />

de la nature qui se bougent<br />

réellement les fesses et sortent<br />

de leur canapé,sans juste sortir<br />

un “c’est où?”.<br />

Raconte-nous ta pire et ta<br />

meilleure expérience en<br />

randonnée?<br />

Ma pire expérience, c’est<br />

une nuit qu’on a passée avec<br />

Manu, mon grand copain de<br />

randonnée avec lequel j’ai<br />

quasiment fait tout ce que j’ai<br />

fait , notamment en Basse-<br />

Terre(Il est un peu moins fan de<br />

la Grande-Terre).<br />

En Basse-terre tout ce que<br />

j’ai fait et découvert c’était<br />

essentiellement avec lui. Il y a un<br />

secteur que l’on n’a pas réussi<br />

à atteindre complètement. En<br />

tous cas dans les trois tentatives<br />

on s’est retrouvé complètement<br />

bloqués. Il nous reste une<br />

tentative quand je ne serais plus<br />

blessé.<br />

Pour accéder à cet endroit<br />

“voyage au centre de la Terre”<br />

on a dû dormir une nuit dehors et<br />

c’était très particulier. En rivière<br />

il fallait attacher des hamacs<br />

et comme c’est très reculé, on<br />

n’a pas affaire à la végétation<br />

habituelle. On était dans une<br />

sorte de couloir de vent assez<br />

fort et assez froid. Après il<br />

s’est mis à pleuvoir très fort et<br />

en l’espace de dix minutes tout<br />

(hamac et couverture de survie)<br />

s’est retrouvé trempé. On a<br />

essayé de résister mais au bout<br />

d’une heure… Couverture de<br />

#LOCALEMENTFIERS


50<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

Maxime Gautier<br />

sportif dans l’âme et amoureux de la nature<br />

Accro à l’adrénaline, il a la nature dans la peau ! Il fait rêver ses presque trente<br />

mille abonnés avec des images aussi magnifiques que vertigineuses…Maxime<br />

Gautier s’est livré avec le franc-parler qui le définit, à l’équipe de Karaibes Sport.<br />

Qui est Maxime<br />

Gautier?<br />

Agé de 23 ans, le<br />

jeune Guadeloupéen<br />

se qualifie comme un<br />

sportif de bon niveau.<br />

Actuellement blessé,<br />

il espère se rétablir<br />

rapidement “Histoire<br />

de pouvoir réaliser tout<br />

ce que j’ai dans ma<br />

tête au niveau sportif”<br />

nous confie t-il.<br />

Un initiateur<br />

Il est aussi fondateur de<br />

l’association Clean My Island<br />

avec Olmar qui en est le viceprésident.<br />

Et, plus récemment<br />

d’une petite initiative sur<br />

Instagram “coup de main”.<br />

qu’ils espèrent développer<br />

bientôt. “Cela nous tient à<br />

cœur d’utiliser notre notoriété et<br />

notre visibilité pour faire le bien<br />

autour de nous!”<br />

Un instagrammer<br />

À la tête d’une<br />

communauté de<br />

près de trente mille<br />

followers, Maxime<br />

ne s’identifie pas au<br />

terme “d’influenceur”.<br />

Il partage du contenu<br />

sportif de motivation<br />

qui met en valeur<br />

la Guadeloupe<br />

et ses paysages<br />

extraordinaires. Mais<br />

pour lui, “c’est surtout du<br />

contenu très spontané, très<br />

authentique.”<br />

Quelqu’un qui dérange un<br />

peu<br />

Le jeune homme dit “casser<br />

les codes et se moquer de ce<br />

que pensent les gens” se décrit<br />

comme “Un petit jeune qui<br />

essaye déjà pour lui-même de<br />

se bouger le c*l et s’ il peut<br />

inspirer des personnes autour<br />

de lui et les pousser à essayer<br />

de faire de grandes choses<br />

dans leur vie, tant mieux!”<br />

“Si tu t’arrête à ce<br />

que les gens pensent,<br />

tu ne fais pas grandchose<br />

de ta vie<br />

malheureusement.”<br />

Sa passion pour<br />

la randonnée<br />

Un héritage<br />

Les parents de<br />

Maxime Gautier,<br />

assez bons sportifs,<br />

lui ont légué cette passion.<br />

“Mon père m’a mis dans le train<br />

depuis très jeune” précise t-il.<br />

Il se souvient avoir commencé<br />

le trail vers l’âge de 11,12<br />

ans et avoir fait pratiquement<br />

toutes les courses de saisons<br />

jusqu’à ses 16 ans, sans avoir<br />

d’ambition dans ce sport. “Je<br />

voulais juste faire les courses<br />

sans vraiment m’entraîner. J’ai<br />

arrêté vers l’âge de 16 ans,<br />

lassé par les petites distances.”<br />

nous explique t-il.<br />

Mais aujourd’hui, le jeune<br />

homme a de gros objectifs<br />

dans ce milieu là.<br />

Objectifs compromis<br />

pour le moment par<br />

deux blessures qu’il<br />

traîne depuis un an<br />

et demi.<br />

L’amour de la<br />

nature et de son<br />

île<br />

“J’aime la nature,<br />

j’aime le sport,<br />

photo credits : jérôme GGPiks NADESSIN - JN<br />

#LOCALEMENTFIERS


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51<br />

« Si tu t’arrête à ce que les gens pensent,<br />

tu ne fais pas grand-chose de ta vie<br />

malheureusement. »<br />

photo credits : jérôme GGPiks NADESSIN - JN<br />

#LOCALEMENTFIERS


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WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | AVRIL 2022<br />

La Guadeloupe et la Martinique, terres de<br />

randonnée.<br />

À la fois sport et loisir, la randonnée est une<br />

activité de découverte et de plein air qui séduit<br />

de plus en plus. C’est cette activité qui trouve<br />

tout son sens dans les paysages exceptionnels de<br />

nos territoires que nous avons souhaité mettre en<br />

avant à travers notre dossier…<br />

Nous sommes allés à la rencontre de trois<br />

passionnés de la discipline en Martinique et en<br />

Guadeloupe:<br />

Gérard Berry, pionnier en matière de randonnée<br />

et de découverte qui dépeint “La Guadeloupe,<br />

dessinée pour la randonnée.” Mais aussi, deux<br />

jeunes amoureux de randonnée, bien connus<br />

des réseaux sociaux: Maxime Gautier et Lorine<br />

MAYAUD.<br />

Nos trois invités ont en commun cet amour pour<br />

la nature, ce goût prononcé pour l’aventure et<br />

cette volonté de partager.<br />

“Entre montagnes, cascades, rivières et falaises<br />

calcaires, forêts marécageuses, mangrove,<br />

plages de sable blond, la randonnée évolue en<br />

Guadeloupe entre des paysages d’une grande<br />

diversité. Pour le plus grand bonheur des adeptes<br />

de plus en plus nombreux de la visite de la<br />

manière la plus douce qui soit, du beau pays de<br />

Karukaera.<br />

« J’ai rêvé l’autre soir d’îles plus vertes que<br />

le songe », s’exclamait Saint-John Perse dans<br />

sa vision poétique où « tout n’est qu’ordre et<br />

beauté, luxe, calme et volupté ».<br />

Il avait raison le poète d’exalter la beauté de<br />

Karukaera, l’île aux mille gommiers, aux cinq<br />

cents rivières, et aux couleurs arc-en-ciel. Les<br />

Arawaks et les Kalinas arpentaient les crêtes<br />

et les vallées à la recherche de refuge et de<br />

nourriture. Et plus tard, les « Nègs marrons »<br />

pour se protéger et se déplacer à couvert. Les<br />

premiers colons aussi nous ont laissé des traces<br />

de leurs déplacements d’un point à l’autre de<br />

l’île, et entre les îles de l’archipel.” Gérard<br />

BERRY<br />

#LOCALEMENTFIERS


Sommaire<br />

52<br />

42<br />

39<br />

37<br />

34<br />

La Guadeloupe<br />

et la Martinique,<br />

terres de<br />

Yann Déjou, Guya’Kite<br />

Anaise Forbin<br />

de la robe d’avocate au tapis<br />

de yoga<br />

Yoga Ka Bay, le<br />

premier studio de yoga<br />

en Guyane<br />

Yannick Theolade, le<br />

Djokan, un art Martial<br />

né en Guyane<br />

SUIVEZ-NOUS<br />

Edito<br />

Toute crise implique une remise<br />

en question et un changement<br />

d’habitudes.<br />

La crise<br />

sanitaire et<br />

les crises<br />

sociales<br />

qui se sont<br />

enchaînées<br />

ont été<br />

comme un<br />

électrochoc<br />

pour bon nombre d’entre nous.<br />

La liberté et le bien-être sont<br />

devenus des besoins viscéraux…<br />

La quête de sens et le besoin<br />

de se recentrer sur l’essentiel, le<br />

retour aux sources, n’ont jamais<br />

été aussi présents.<br />

Il était important pour nous<br />

de mettre en lumière les<br />

changements positifs qui<br />

découlent de cette crise.<br />

Nous nous sommes axés sur le<br />

rapprochement de l’être humain<br />

avec la nature. C’est pourquoi<br />

nous avons consacré un dossier<br />

complet aux randonnées qui<br />

combinent ce besoin de liberté,<br />

de bien-être et cette quête du<br />

moi profond. Ce dossier valorise<br />

les richesses de nos territoires<br />

à travers le regard de trois<br />

amoureux de la randonnée,<br />

Maxime Gautier, Gérard Berry<br />

et Lorine Mayaud.<br />

La nature, c’est cet héritage, ce<br />

patrimoine que nous lèguent<br />

les générations passées et que<br />

laisserons aux générations<br />

futures. Et il est question de<br />

leg, de transmission et de retour<br />

aux sources avec l’art martial<br />

guyanais Djokan. Créé par<br />

Yannick Théolade, Gran Dókó,<br />

il est basé sur la connaissance<br />

profonde de soi et la connexion<br />

avec son environnement.<br />

L’homme et la nature ne sont<br />

qu’un! Cela s’exprime également<br />

à travers la pratique du yoga.<br />

C’est ce que nous expliquent<br />

Anaise Forbin et Loraina Nepos<br />

qui s’inspirent des richesses de<br />

la nature Guadeloupéenne et<br />

Guyanaise pour la pratique de<br />

cet art.<br />

Enfin, il sera question encore<br />

une fois de liberté et de<br />

sensations fortes au cœur de<br />

la nature guyanaise avec Yann<br />

Déjou fondateur de l’association<br />

Guya’Kite.<br />

La team Karaibes <strong>Sports</strong> vous<br />

souhaite à toutes et à tous une<br />

bonne lecture.<br />

Gaël de Karaibes <strong>Sports</strong><br />

#LocalementFiers<br />

La team<br />

CONTACT<br />

www.karaibes-sports.com 0044 7 791 868 791<br />

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00 590 690 21 20 88<br />

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K/ MARTIN - gael@karaibes-sports.com. RÉDACTION : Karine OULAC - karine@karaibes-sports.com | DIRECTION ARTISTIQUE & CONCEPTION GRAPHIQUE : Noeline<br />

AMBROISE - noeline@karaibes-sports.com| RÉGIE PUBLICITAIRE : Gaël COUPPÉ DE K/ MARTIN - gael@karaibes-sports.com | 0690 21 20 88|<br />

Mail : lync.marketing971@gmail.com |CORRECTIONS : Malika Gaudy PHOTOS CRÉDITS : LGF Facebook, Ligue Martinique Facebook, Instagram, Yann Déjou, Anaise<br />

Forbin, Yannick Theolade, Maxime Gautier, Gerard Berry, Lorine Mayaud, Loraina Nepos | ISSN (Print): 2634-002X | ISSN (online): 2634-0038


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photo credits : Romain Assie-Rio

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