04.04.2022 Views

Panorama de presse quotidien du 04 04 2022

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Dans la capsule, « la préoccupation aujourd’hui, c’est d’acheter » confirme Loïc Daydé, le<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Sofacap (groupe espagnol Ramondin). « Il est difficile <strong>de</strong> s’approvisionner, les<br />

comman<strong>de</strong>s d’aluminium actuellement prises concernent <strong>de</strong>s livraisons en octobre » précise<br />

le représentant <strong>de</strong>s capsuliers au sein <strong>du</strong> Syndicat National <strong>de</strong>s Articles Métalliques et <strong>de</strong><br />

Leurs Dérivés (SNAM), qui dissipe tout risque <strong>de</strong> pénurie « on arrive à sourcer : ce sont <strong>de</strong>s<br />

délais fournisseurs longs, inhabituels. On arrive à gérer : il y a une rareté <strong>de</strong>s matières qui<br />

fait qu’il n’y a plus <strong>de</strong> prix. Les prix <strong>de</strong> nos fournisseurs sont évolutifs. »<br />

Même cas <strong>de</strong> figure dans la papèterie. « Les imprimeurs se trouvent dans une situation <strong>de</strong><br />

tension tellement exacerbée dans l’univers <strong>du</strong> papier et <strong>du</strong> carton que même si je paie plus<br />

cher, je n’ai absolument aucune certitu<strong>de</strong> sur ma livraison » témoigne Éric Groshens, le<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s imprimeries Inessens (1 500 clients actifs dans les vins et spiritueux, pour un<br />

chiffre d’affaires global <strong>de</strong> 57 millions d’euros en 2021). Faisant état d’un marché <strong>du</strong> papier<br />

totalement dérégulé*, l’imprimeur estime ne pas être « dans une situation <strong>de</strong> rupture absolue,<br />

mais il y a <strong>de</strong> fortes difficultés d’approvisionnements. Avec <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> spécialité<br />

impossibles à trouver : comme les étiquettes martelées. Il faut transférer au cas par cas sur<br />

d’autres matières. On peut trouver <strong>de</strong>s substituts sur certains pro<strong>du</strong>its en rupture. »<br />

Pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> luxe<br />

S’il n’y a pas <strong>de</strong> rupture, les délais augmentent tant pour les caisses en bois que la substitution<br />

se normalise avec les cartons ces <strong>de</strong>rniers mois. « Le bois ça ne s’arrange pas (notamment<br />

avec la problématique <strong>de</strong>s grèves en Espagne). On recomman<strong>de</strong> à contre-cœur à nos clients<br />

d’étudier <strong>de</strong>s solutions en carton. Il n’y aura pas <strong>de</strong> bois pour tout le mon<strong>de</strong> : nous sommes<br />

en situation <strong>de</strong> pénurie grave. La caisse bois <strong>de</strong>vient un pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> luxe » alerte Pierre<br />

Rebeyrole, le directeur général <strong>du</strong> groupe Mauco Cartex (4 200 clients actifs pour 18 millions<br />

€ <strong>de</strong> chiffre d’affaires)<br />

« Il n’y a pas <strong>de</strong> pénurie au sens critique <strong>du</strong> terme, mais <strong>de</strong>s délais doublés » pondère Jean-<br />

Charles Rinn, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la société bor<strong>de</strong>laise Adam (1,2 million <strong>de</strong> caisses et coffrets en<br />

bois pour 10 millions € <strong>de</strong> chiffre d’affaires). Avec la concurrence croissante sur l’accès au<br />

bois**, « on ne se sort pas <strong>de</strong> situation <strong>de</strong> tensions : on est reparti dans une logique <strong>de</strong> hausse<br />

<strong>de</strong>s coûts, et donc <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> vente si l’on ne veut pas fermer » indique le dirigeant, qui<br />

précise subir une hausse <strong>de</strong> 15 à 20 % <strong>de</strong>s prix sur ses matières premières : « on la répercute à<br />

partir <strong>de</strong> maintenant, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> +10 %. Sur le cumul <strong>de</strong>s 12 <strong>de</strong>rniers mois, on<br />

aura augmenté <strong>de</strong> 35 % nos prix : c’est plus que le cumul <strong>de</strong>s 20 <strong>de</strong>rnières années... Mais<br />

c’est une réalité intangible pour continuer notre activité. »<br />

Ayant chacun une vision différente <strong>de</strong>s prochains mois (<strong>de</strong> la spirale inflationniste à la<br />

résolution optimiste), les opérateurs interrogés partagent tous l’impatience d’en finir avec ces<br />

conditions <strong>de</strong> travail dégradées.<br />

* : N’ayant pas été incitée à investir dans son matériel <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction (entre numérisation et<br />

ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s emballages, sans oublier la faible valorisation passée), l’in<strong>du</strong>strie papetière est<br />

sous-dimensionnée pour répondre à la forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> née <strong>de</strong> la crise covid (avec<br />

l’augmentation <strong>de</strong>s ventes par correspondances <strong>de</strong>mandant <strong>du</strong> suremballage) et le<br />

remplacement croissant d’éléments d’emballage plastique (par <strong>du</strong> papier et <strong>du</strong> carton).

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