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Qualité Référence 92

Spécial Pharmaceutique, cosmétique et agroalimentaire

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Mars – Avril - Mai 2022 / Trimestriel / 20€ N° <strong>92</strong><br />

Dossier<br />

Spécial Pharmaceutique,<br />

cosmétique et agroalimentaire 18<br />

CERTIFICATION, CONSEIL :<br />

La qualité et les achats 16<br />

PREVENTION DES RISQUES, ENVIRONNEMENT :<br />

Bilan carbone : quels outils ? 10<br />

EXCELLENCE, DEMARCHE :<br />

Focus Data <strong>Qualité</strong> 29<br />

CONTROLE QUALITE INDUSTRIEL :<br />

<strong>Qualité</strong> de vie, hygiène maîtrisée et<br />

transition environnementale 36


ÉDITORIAL<br />

Décarbonation, investissements<br />

et guerre<br />

©DR<br />

Valérie Brenugat<br />

Rédactrice en chef<br />

En février dernier, dans le cadre de France 2030, le Premier Ministre a annoncé le déploiement<br />

d’actions afin d’accélérer la décarbonation de l’industrie française pour respecter<br />

l’engagement actuel de baisser, entre 2015 et 2030, de 35 % des émissions de gaz à effet<br />

de serre dans ce secteur. Ainsi, parmi les 5,6 milliards d’euros dédiés à la décarbonation<br />

de l’industrie et au respect de ses engagements pour le climat, 610 millions € seront consacrés<br />

au financement l’innovation et le déploiement de technologies pour une industrie bas carbone,<br />

à travers une stratégie d’accélération « Décarbonation de l’industrie ». Les 5 milliards € restants<br />

permettront de fournir des aides directes au déploiement de solutions de décarbonation des sites<br />

industriels. Dans ce numéro, un dossier sera consacré sur les différents outils pour établir le bilan<br />

carbone. Un autre dossier traitera<br />

de la digitalisation au service de la<br />

qualité de vie, de la maîtrise de l’hygiène<br />

et de la transition environnementale.<br />

« 5,6 milliards d’euros dédiés à la<br />

décarbonation de l’industrie et au respect de<br />

ses engagements pour le climat. »<br />

Par ailleurs, une feuille de route pour<br />

l’innovation, la numérisation et l’investissement dans l’industrie agroalimentaire a été signée par<br />

le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, la ministre déléguée chargée de l’Industrie et les<br />

représentants des entreprises agroalimentaires françaises et des organisations syndicales (CFDT,<br />

FO-FGTA). Son objectif : encourager le développement des industries agroalimentaires vers plus<br />

de compétitivité, de durabilité et de création d’emplois. Ainsi, le dossier de ce numéro sur les<br />

secteurs pharmaceutique, cosmétique et agroalimentaire présente des solutions ou des expériences<br />

concernant le management de la qualité, la digitalisation, la labellisation et le contrôle qualité.<br />

Enfin, la Russie et l’Ukraine jouent un rôle clé dans l’approvisionnement mondial en matières<br />

premières stratégiques, à usage industriel ou alimentaire. Comment la guerre entre ces deux pays<br />

va-t-elle entraîner des répercussions sur l’économie et ces feuilles de route ?<br />

Valérie Brenugat<br />

Envie de réagir ?<br />

@qualiref<br />

ÉDITEUR<br />

MRJ Informatique<br />

22, Boulevard Gambetta<br />

<strong>92</strong>130 Issy-les-Moulineaux<br />

Tel : 01 84 19 38 10<br />

Fax : 01 34 29 61 02<br />

www.qualite-references.com<br />

redaction@qualite-references.com<br />

/Qualite.References<br />

/@qualiteref<br />

Direction :<br />

Michaël Lévy<br />

Directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

Directeur des rédactions :<br />

Olivier Guillon<br />

Rédactrice en chef :<br />

Valérie Brenugat<br />

COMMERCIALISATION<br />

Publicité :<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Diffusion et Abonnements :<br />

https://digital.mrj-presse.fr/<br />

https://qualite-references.com/<br />

la-revue/<br />

Emilie Bellenger<br />

abonnement@qualite-references.com<br />

Prix au numéro :<br />

20 €<br />

Abonnement 1 an France et<br />

Etranger, 4 numéros en version<br />

numérique : 60 € TTC<br />

Abonnement 1 an version<br />

numérique + papier : 85 € TTC<br />

Règlement par chèque<br />

bancaire à l’ordre de MRJ<br />

RÉALISATION<br />

Conception graphique :<br />

Dolioz - Adeline Docquier<br />

Impression :<br />

GT Print EOZ<br />

6, avenue Jean d’Alembert 78190 Trappes<br />

N°ISSN :<br />

1293-2949<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Périodicité : Trimestrielle<br />

Numéro : <strong>92</strong><br />

Date : Mars-Avril-Mai 2022<br />

RÉDACTION<br />

Rédactrice en chef<br />

Valérie Brenugat<br />

Comité de rédaction : Christian<br />

Doucet (AME), Pierre Girault (AFQP, Air<br />

France), Olec Kovalevsky (Performance<br />

<strong>Qualité</strong> TPE – PME).<br />

Ont contribué au numéro : Valérie<br />

Brenugat, Christian Doucet, Pierre<br />

Girault, Olec Kovalevsky, Nathan<br />

Bonnisseau (Plan A), Alexis<br />

Normand (Greenly), Laurent Leschi<br />

(Leb management), Keijo Pyörälä<br />

(Vaisala), David Egée (Veeva),<br />

Saliha Mariet (Agence Lucie),<br />

Daniela Schulte (Ethypharm),<br />

Marc Kleinholtz (HTDS), Margaux<br />

Coudun et Matthias Sanchez (Exakis<br />

Nelite), Franck Diedic (Logitrade),<br />

Olivier Javel (17<strong>92</strong> Avocats), Julien<br />

Guilloteau (Phytocontrol Group), Eric<br />

Cartalas (JRI).<br />

Crédits Photos :<br />

DR, iStock, LeoPatrizi, sykono<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES• N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022I3


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Lauréat Prix France<br />

<strong>Qualité</strong> Performance 2014


SOMMAIRE<br />

DOSSIER<br />

18<br />

Spécial Pharmaceutique, cosmétique et<br />

agroalimentaire<br />

19 Contrôle qualité continu en temps réel dans le secteur<br />

de la confiserie<br />

22 Veeva : des applications pour la qualité<br />

25 Ethypharm : le premier labellisé Lucie 26000 européen<br />

28 HTDS équipe les secteurs agroalimentaire, cosmétique<br />

et pharmaceutique<br />

Éditorial<br />

3 Décarbonation, investissements et<br />

guerre<br />

BILLET<br />

8 Le diable et l’excellence<br />

TPE - PME<br />

9 Regards croisés sur la réforme de la<br />

formation et la certification Qualiopi<br />

Préventions des risques<br />

10 Plan A : des logiciels pour la<br />

comptabilité carbone et la<br />

décarbonisation<br />

13 Greenly rend le bilan carbone<br />

simple et intuitif pour les PME<br />

Formation, Conseil,<br />

Certification<br />

16 La qualité du « processus » Achats.<br />

Des attentes accrues, de l’excellence<br />

relationnelle à la digitalisation<br />

Excellence, Démarche,<br />

Management<br />

29 Exakis Nelite : les datas sous contrôle<br />

33 Comment garantir l’authenticité et la<br />

propreté de la data ?<br />

34 Le Plan de relance… et la <strong>Qualité</strong> dans<br />

tout ça ?<br />

Outil <strong>Qualité</strong><br />

36 Le droit à la déconnexion?<br />

38 Phytocontrol Group, la sécurité sanitaire<br />

des aliments et de l’environnement<br />

40 JRI au service de la chaine du froid<br />

Outil<br />

44 Agenda<br />

46 Sommaire / Index<br />

Courrier des<br />

lecteurs<br />

Pour recueillir vos réactions<br />

aux articles ou partager votre<br />

expertise, des pages consacrées<br />

aux échanges des lecteurs ont<br />

été créées dans la revue ainsi<br />

qu’un courriel dédié :<br />

> redaction@qualite-references.com<br />

Si vous envoyez un article<br />

entre 2900 et 5800 signes<br />

pour la rubrique « Courrier<br />

des lecteurs » et qu’il est<br />

sélectionné par le comité<br />

de rédaction d’ici Juin 2022,<br />

vous gagnerez un abonnement<br />

gratuit pendant 6 mois à la<br />

revue <strong>Qualité</strong> <strong>Référence</strong>s.<br />

Votre avis nous importe et nous<br />

avons besoin de vos réactions.<br />

À vos plumes…<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES• N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022I 5


Sous le haut patronage de<br />

Monsieur Emmanuel MACRON<br />

Président de la République<br />

17-20<br />

PARIS NORD<br />

VILLEPINTE<br />

MAI 2022<br />

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LES TEMPS FORTS<br />

PREVENTION DES RISQUES<br />

© DR<br />

Bilan Carbone : quels outils ? p 10 à 15<br />

Nathan Bonnisseau, cofondateur et directeur marketing de Plan A<br />

présente des logiciels dans le domaine de la comptabilité carbone<br />

et de la décarbonisation des entreprises. Alexis Normand, Directeur<br />

Général de Greenly, fintech de l’année 2020 et FTGreen20, s’est<br />

fixé, quant à lui, comme mission de généraliser le bilan carbone<br />

pour les TPE/PME et ETI pour lutter contre le réchauffement<br />

climatique. Son client, iD Scent, une société familiale lyonnaise<br />

spécialisée en conception et fabrication de solutions parfumées<br />

innovantes et durables, témoigne sur l’utilisation de la solution<br />

de la start-up. Zoom<br />

© DR<br />

DOSSIER<br />

EXCELLENCE, DEMARCHE, QUALITÉ<br />

Spécial Pharmaceutique, cosmétique<br />

et agroalimentaire p 18 à 28<br />

Un manager de Vaisala commente l’utilisation des réfractomètres<br />

pour le contrôle qualité d’un confiseur. Par ailleurs, un directeur<br />

chez Veeva explique comment ses applications couvrent les sujets<br />

de CRM, le suivi des essais cliniques, la gestion des allégations<br />

produits, le développement produit et ses dossiers de soumissions<br />

et d’enregistrement, les processus qualité et sécurité. En outre,<br />

des Directrices de l’Agence Lucie et d’Ethypharm exposent leurs<br />

stratégies autour d’une labellisation européenne. Enfin, un directeur<br />

chez HTDS, précise l’intérêt de ses solutions d’inspection produit<br />

pour le contrôle qualité.<br />

© DR<br />

Focus Data <strong>Qualité</strong> p 29 à 35<br />

Margaux Coudun, Service Line Manager chez Exakis Nelite, présente<br />

les enjeux de la data dans le management de la qualité. Matthias<br />

Sanchez, Directeur Commercial Auvergne Rhône-Alpes Adjoint<br />

chez ce pure-layer Microsoft explique, quant à lui, comme le projet<br />

Data Lake for Nuclear du Plan de Relance contribuera à la qualité<br />

et de la performance des réalisations nucléaires. Enfin, dans un<br />

avis d’expert, Franck Diedic, Responsable <strong>Qualité</strong> chez Logitrade,<br />

expose comment la qualité des données est un levier incontournable<br />

pour pérenniser l’activité et le positionnement d’une entreprise.<br />

© DR<br />

OUTIL<br />

<strong>Qualité</strong> de vie, hygiène maîtrisée et<br />

transition environnementale p 36 à 43<br />

Un Avocat à la Cour de 17<strong>92</strong> Avocats expose le droit à la déconnexion.<br />

Après avoir exposé les politiques QHSE et DD, le Responsable<br />

du développement Zest HACCP, explique, quant à lui, les atouts<br />

de sa solution. Enfin, après avoir dévoilé la politique <strong>Qualité</strong> et<br />

les engagements environnementaux et sur la QVT, le Directeur<br />

Général Adjoint de JRI, explique comment les solutions IoT de<br />

surveillance des conditions environnementales des installations<br />

fixes et mobiles contribuent à une meilleure QVT, une parfaite<br />

maîtrise de l’hygiène et de la transition environnementale<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES• N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022 I7


BILLET<br />

LE DIABLE ET L’EXCELLENCE<br />

© DR<br />

Christian Doucet<br />

Auteur de Que-sais-je « la <strong>Qualité</strong>» et de<br />

« Réhumaniser l’entreprise »<br />

FAUT-IL PARLER DE QUALITÉ OU D’EXCELLENCE ?<br />

L’excellence est le parangon de la qualité. Elle permet, en se<br />

différenciant de ses concurrents, de vendre à un meilleur prix,<br />

d’associer le client à sa propre belle image et de le fidéliser.<br />

Bref, la réussite : le renom, la clientèle et la rentabilité. Nos<br />

entreprises du luxe l’ont bien compris et en sont les championnes<br />

aujourd’hui.<br />

MAIS QU’EST-ELLE EXACTEMENT ?<br />

Les normes intiment que la qualité est la satisfaction des<br />

besoins et c’est bien un minimum : si le produit ou le service<br />

ne répond pas au besoin du client, il est condamné à rester<br />

dans nos stocks. L’excellence va plus loin : c’est en sus la<br />

réponse aux désirs, le souci de faire plaisir. Le produit doit<br />

être beau, innovant, promu par une bonne communication<br />

qui est essentielle (l’excellence est in finé, une image dans la<br />

tête des clients). Le service doit aussi être à la hauteur, avec<br />

une certaine générosité, sans picailler. L’excellence est généreuse,<br />

et les clients le lui rendent cent fois en retour.<br />

Mais qui peut le faire ? En réalité tout le monde : le bon plombier<br />

qui intervient vite et bien, le maçon qui laisse le chantier<br />

impeccable derrière lui, le restaurateur qui soigne sa<br />

cuisine et son service, le boulanger qui concocte les meilleures<br />

baguettes... Bref tout le monde et, dans tous les cas,<br />

les efforts sont couronnés par une renommée de qualité et<br />

une clientèle fidèle.<br />

Est-ce difficile ? Bien sûr l’excellence demande des efforts.<br />

Il faut d’abord une bonne compétence technique qui doit<br />

permettre d’innover pour être meilleur que les concurrents,<br />

il faut procéder avec rigueur et méthode en soignant le détail,<br />

traiter ses clients avec considération et respect (ce sont eux<br />

qui vous font vivre !), veiller à avoir une belle image (locaux<br />

propres, chantiers impeccables...). En sus, des prix et labels,<br />

qui rendent visible votre excellence, font bien dans le tableau.<br />

Si on veut faire de l’à-peu-près, du facile et rapide, dans des<br />

© DR<br />

délais glissants et indéterminés... l’excellence n’est pas pour<br />

nous.<br />

Est-ce cher ? En fait le coût principal est en amont, c’est celui<br />

de l’investissement initial en équipement, en formation et<br />

éventuellement en labellisation. Puis, le coût plus élevé de<br />

réalisation unitaire doit pouvoir être amorti par les rentrées<br />

des ventes. L’écoute attentive des clients doit piloter le chemin<br />

vers le succès et la rentabilisation et l’effort de communication<br />

doit amplifier les ventes. L’excellence se construit sur la durée.<br />

Mais c’est surtout la résolution à tout crin, éthique et courageuse,<br />

de devenir le meilleur vis-à-vis des clients qui est sans<br />

doute la plus difficile. Mais la réussite est au bout !<br />

Alors, vous les pionniers volontaristes de la haute qualité,<br />

rendez-vous au tableau d’honneur des artisans, professions<br />

libérales, fonctionnaires ou entreprises -grandes et petitesqui<br />

sont pratiquement indestructibles car soutenus par leurs<br />

clients !<br />

Mais n’oublions pas, le diable se cache dans les détails !<br />

Christian Doucet<br />

Si cet article vous a intéressé, faites part de vos réactions sur l’e-mail :<br />

ccdt@cegetel.net. Après accord de la rédaction, vos remarques seront<br />

publiées dans le prochain numéro de <strong>Qualité</strong> <strong>Référence</strong>s.<br />

8 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


TPE - PME<br />

TRIBUNE<br />

Regards croisés sur la réforme de la<br />

formation et la certification Qualiopi<br />

Dans les précédents numéros 79, puis 87 de la revue, nous avons abordé la question de la qualité<br />

en formation au travers de la Loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir<br />

professionnel » qui la certification Qualiopi, bien connue à présent. Dans ce numéro, nous reprenons<br />

le fil des témoignages d’acteurs de la formation pour faire un nouveau point d’étape alors que<br />

toutes les dispositions prévues par la loi sont entrées en vigueur.<br />

© DR<br />

Olec Kovalevsky,<br />

consultant-formateur,<br />

gérant d’Avantage<br />

<strong>Qualité</strong><br />

Depuis septembre 2018 avec<br />

la Loi pour « la liberté de<br />

choisir son avenir professionnel<br />

», le secteur de la<br />

formation vit au rythme des règles et<br />

dispositions découlant de la loi.<br />

La <strong>Qualité</strong> fait partie de ces dispositions,<br />

en particulier avec l’obligation,<br />

depuis le 1er janvier 2022, faite aux<br />

organismes de formations et acteurs du<br />

développement des compétences d’être<br />

certifiés selon le référentiel baptisé «<br />

Qualiopi ».<br />

Le secteur de la formation est dynamique<br />

et prolifique : environ 100 000<br />

organismes sont administrativement<br />

déclarés et parmi eux 70 000 ont une<br />

activité régulière. Pour autant, au<br />

31/12/2021 les organismes de certification<br />

dénombrent environ 27 500<br />

organismes certifiés. Il est donc légitime<br />

et objectif d’en conclure que tous<br />

les organismes de formation, notamment<br />

les professionnels indépendants,<br />

n’ont pas tous franchi ce cap.<br />

Ayant moi-même déclaré un organisme<br />

de formation depuis 1997,<br />

faisant de moi ce que l’on nomme habituellement<br />

un consultant formateur<br />

indépendant (CFI), je me sens particulièrement<br />

concerné et même impliqué<br />

par les évolutions professionnelles<br />

dans le secteur de la formation.<br />

En 2019 et 2020, nous avons traité du<br />

sujet de la réforme dont la mise en<br />

œuvre était encore en partie spéculative<br />

et dont personne encore ne savait<br />

si elle serait couronnée de succès ou<br />

pas.<br />

En ce début 2022, j’ai souhaité faire<br />

un point d’étape avec des acteurs de<br />

la formation professionnelle, pour<br />

évoquer notamment les CFI et leur<br />

devenir dans le paysage de la formation<br />

continue :<br />

• Madame Nadia Hadjeri , Directrice<br />

de la formation, Groupe Cadres en<br />

Mission ;<br />

• Monsieur Philippe Scelin, directeur<br />

d’organismes de formation et<br />

Vice-Président de la Fédération<br />

les Acteurs de la Compétence et<br />

Président du groupe régional Normandie<br />

de la fédération ;<br />

• Monsieur Philippe Bourdale, Responsable<br />

du pôle Formation Professionnelle<br />

chez Afnor Certification.<br />

●<br />

Olec Kovalevsky<br />

olec.kovalevsky@gmail.com<br />

Vous pourrez consulter son article« Premiers pas en qualité de Terberg Matec<br />

Sas, équipementier de collecte de déchets » sur le site Internet :<br />

https://qualite-references.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022 I9


PREVENTION DES RISQUES, ENVIRONNEMENT<br />

BILAN CARBONE : QUELS OUTILS ?<br />

START-UP<br />

Plan A : des logiciels pour la<br />

comptabilité carbone et la<br />

décarbonisation<br />

Plan A est une société de technologie verte, basée sur des<br />

valeurs écologiques et responsables. Son objectif : faire des<br />

entreprises les moteurs du développement durable. Ainsi, la<br />

start-up fournit des logiciels dans le domaine de la comptabilité<br />

carbone et de la décarbonisation des entreprises. Sa plateforme<br />

SaaS combine les dernières technologies de traitement de<br />

données et les normes et méthodologies scientifiques (certifiées<br />

par TÜV Rheinland). Enfin, son outil automatise le calcul des<br />

émissions de dioxyde de carbone (CO2), la planification de la<br />

réduction du carbone et le reporting ESG pour les entreprises.<br />

©DR<br />

Nathan Bonnisseau<br />

cofondateur et directeur marketing de<br />

Plan A<br />

Un bilan carbone, ou calcul de l’empreinte carbone, est une évaluation<br />

chiffrée de l’équivalent de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) que<br />

l’organisation rejetera directement (par ses activités et sa consommation<br />

d’énergie) ou indirectement (par ses fournisseurs) au cours<br />

de son fonctionnement. Nathan Bonnisseau, cofondateur et directeur marketing<br />

de Plan A présente l’intérêt de faire un bilan Carbone : « Cela est pour<br />

certaines entreprises un besoin réglementaire, l’UE augmentant régulièrement le<br />

nombre d’entreprises soumises à l’obligation d’envoyer un rapport sur leur développement<br />

durable. Cela présente également un intérêt pour l’organisation, qui a<br />

là une opportunité d’analyser ses performances sous un autre angle, ainsi qu’établir<br />

un positionnement avantageux par rapport à leurs marchés respectifs. »<br />

La démarche de développement durable doit, tout d’abord, être une démarche<br />

d’entreprise qui intègre tous les départements. Ensuite, un bilan carbone doit<br />

pouvoir se mettre en place, être suivi et optimisé simplement, afin d’éviter de<br />

détourner le temps des équipes des initiatives stratégiques. La solution logicielle<br />

de Plan A permet d’automatiser les procédures grâce à l’intelligence<br />

artificielle et d’obtenir des données scientifiques<br />

fiables et standardisées permettant<br />

de répondre facilement à la réglementation<br />

actuelle ou future. Nathan Bonnisseau,<br />

explique comment les professionnels<br />

de la qualité peuvent contribuer à la<br />

décarbonation : « Comme dans beaucoup<br />

de cas, des processus et des équipements<br />

récents, intégrant les dernières nouveautés<br />

en matière de développement durable<br />

est une première étape. Ensuite, selon les<br />

enseignements du bilan réalisé, il peut y<br />

avoir des points d’amélioration, tant dans<br />

la chaine d’approvisionnement que dans la<br />

logistique ou la production. »<br />

En outre, la société de la Greentech vient<br />

d’obtenir la certification B Corp avec<br />

un score élevé de 114.5. Le directeur<br />

marketing de Plan A déclare à propos<br />

de ce résultat : « L’économie durable est<br />

au cœur de l’ADN de notre modèle d’entreprise.<br />

Nous voulons nous assurer que<br />

nous mettons en pratique ce que nous<br />

recommandons. Avec la certification B<br />

Corp, nous montrons que la technologie,<br />

les affaires et l’impact social et environnemental<br />

positif vont de pair. Il s’agit<br />

d’un premier jalon sur notre chemin vers<br />

la durabilité, et d’autres suivront bientôt.<br />

10 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong>• Mars-Avril-Mai 2022


BILAN CARBONE : QUELS OUTILS ?<br />

PREVENTION DES RISQUES, ENVIRONNEMENT<br />

Un logiciel pour gérer la décarbonisation<br />

© DR<br />

Par ailleurs, après un premier tour de table de 3 millions de<br />

dollars réalisé par Demeter, Coparion et Softbank en avril 2021,<br />

Plan A a bouclé son tour de table de série A. En novembre<br />

2021, HV Capital et Keen Venture Partners investissent 10<br />

millions de dollars supplémentaires dans la start-up. Nathan<br />

Bonnisseau remarque à propos de ces investissements : « Cette<br />

levée de fonds va permettre d’accélérer le développement de notre<br />

plateforme logicielle, avec de nouvelles fonctions afin de servir<br />

de nouveaux secteurs économiques et cas d’usage. D’autre part,<br />

nous allons continuer à renforcer nos équipes d’experts scientifiques.<br />

Enfin, nous allons renforcer notre présence à l’international<br />

avec l’ouverture de nouveaux bureaux à l’étranger. »<br />

Notre score est l’un des plus élevés (sur un maximum de 200)<br />

au niveau mondial actuellement. »<br />

La mission de Plan A a toujours été d’appuyer les organisations<br />

à chaque étape de leur parcours durable. Outre l’enrichissement<br />

de sa plateforme de reporting ESG, la société a<br />

développé un outil de décarbonation et les calculs de Scope<br />

3 des émissions de carbone. La décarbonation est, en effet, la<br />

partie la plus décisive du processus car elle réduit le risque, les<br />

coûts et l’impact de l’entreprise. Après avoir mesuré les émissions<br />

carbone, la décarbonation peut commencer. Le directeur<br />

marketing de Plan A note : « Notre outil permet aux responsables<br />

ESG de créer des objectifs et un plan de réduction carbone.<br />

Grâce à son AI, notre plateforme établit une liste de recommandations<br />

aidant nos clients à adopter de meilleures pratiques environnementales,<br />

sociales et de gouvernance. »<br />

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QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong>• Mars-Avril-Mai 2022 I11


PREVENTION DES RISQUES, ENVIRONNEMENT<br />

BILAN CARBONE : QUELS OUTILS ?<br />

Une répartition des sources d’émissions carbonnées par employé<br />

© Plan A<br />

Selon Nathan Bonnisseau, l’expérience de la décarbonation en<br />

entreprise, sur de multiples secteurs leur a appris mieux que<br />

d’autres organisations à transformer les besoins ESG et RSE des<br />

sociétés en un produit complet et efficace, que Plan A utilise,<br />

lui-même, et qui lui a permis notamment d’obtenir le certificat<br />

B Corp avec une note de 114.5. Concernant les calculs<br />

du Scope 3, sa plateforme couvre un certain nombre de ces<br />

sources, par exemple, liées aux fournisseurs, investissements,<br />

déplacements professionnels ou encore les systèmes d’information.<br />

Le défi réside alors dans la remontée des données de<br />

multiples sources indépendantes. Le directeur marketing de<br />

Plan A témoigne : « Nous aidons les entreprises à développer<br />

leurs capacités et les aidons à centraliser et à uniformiser leurs<br />

rapports et actions durables. Une entreprise doit pouvoir obtenir<br />

une vue dynamique de son empreinte et le rapporter efficacement.<br />

»<br />

A propos de l’excellence dans son domaine, Nathan Bonnisseau<br />

affirme : « Nous proposons des bilans carbone qui ont l’ambition<br />

de suivre les recommandations scientifiques au plus près.<br />

La deuxième mesure d’un bilan de haute qualité est la couverture<br />

des scopes et le détail des plans de décarbonation associés. »<br />

Au-delà du rapport Bilan Carbone, un certain nombre de réglementations<br />

européennes et locales entraînent les moyennes et<br />

grandes entreprises à créer des bilans plus précis et plus élaborés.<br />

Notre outil permet d’enrichir ses rapports de données<br />

d’émissions directes et indirectes et d’irriguer les plans de<br />

décarbonation avec des informations au plus près de la réalité.<br />

Selon le directeur marketing de Plan A, leur outil tout-en-un<br />

est performant dans cette centralisation et la connexion entre<br />

données et action. Nathan Bonnisseau dit à propos des objectifs<br />

: « Nous aidons les entreprises à créer des objectifs carbone<br />

dits aligné sur les connaissances scientifiques. Cela veut dire que<br />

le plan de réduction associé au bilan carbone tel que nous l’appréhendons<br />

respecte l’objectif de ne pas dépasser un réchauffement<br />

climatique de l’ordre de 1.5 degrés Celsius. Notre deuxième<br />

série d’indicateurs relève de la rapidité avec laquelle nos clients<br />

peuvent prendre en main notre outil et générer leurs premiers<br />

rapports. » Puis il ajoute sur la surveillance des leurs services :<br />

« Nous travaillons - tel notre outil - avec les données. Tous ces<br />

indicateurs sont enregistrés et centralisés afin que nous puissions<br />

nous concentrer sur l’amélioration des performances. Du point<br />

de vue opérationnel, nos équipes de travail reflètent les différents<br />

besoins du parcours de transition écologique d’une entrepris :<br />

la collecte de donnée, le rapportage, la génération de bilans et<br />

rapports et ainsi de suite. »<br />

Enfin, le plan d’action de Plan A passe par un enrichissement<br />

journalier de ses modèles et formats et bibliothèques de rapports<br />

et de plans d’action. Cela permet à l’entreprise d’anticiper les<br />

nouvelles réglementations. La start-up travaille également sur<br />

l’automatisation de la collecte des données de scope 3 afin de<br />

faciliter la tâche de ses clients quant aux données indirectes.<br />

Valérie Brenugat<br />

12 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong>• Mars-Avril-Mai 2022


BILAN CARBONE : QUELS OUTILS ?<br />

PREVENTION DES RISQUES, ENVIRONNEMENT<br />

TECHNOLOGIE<br />

Greenly rend le bilan carbone simple et<br />

intuitif pour les PME<br />

Créée en octobre 2019, Greenly, fintech de l’année 2020 et FTGreen20, s’est fixé comme mission<br />

de généraliser le bilan carbone pour les TPE/PME et ETI pour que chacun puisse lutter contre le<br />

réchauffement climatique.<br />

Alexis Normand<br />

©DR<br />

Directeur Général<br />

de Greenly<br />

La plateforme Greenly<br />

« Nous voulons que chacun puisse piloter ses émissions pour mieux lutter contre le réchauffement<br />

climatique. Greenly digitalise l’analyse des postes d’émissions en s’interfaçant aux<br />

sources de données (comptabilité, factures de services numériques, notes de frais, etc…) et<br />

en faisant participer les salariés de façon collaborative à la stratégie climat de l’entreprise.<br />

Greenly libère du temps pour les équipes et rend la démarche bas-carbone plus accessible.<br />

Cela permet à l’entreprise de se concentrer sur l’engagement des équipes, l’évaluation des fournisseurs<br />

et la réalisation de plans actions, pour réduire durablement ses émissions. » déclare<br />

Alexis Normand, Directeur Général de Greenly.<br />

Le bilan carbone est une combinaison de trois actions : un bilan gaz à effet de serre (Bilan<br />

GES), une mobilisation effective des équipes en interne sur le sujet et un plan d’action de<br />

décarbonation de l’activité à long terme. Alexis Normand affirme à propos des avantages<br />

pour une organisation de réaliser son bilan carbone à plusieurs avantages : « Au-delà de la<br />

préoccupation environnementale, la réalisation d’un bilan carbone complet peut être bénéfique<br />

à une entreprise sur bien des aspects. Elle permet alors de faire des économies et mieux<br />

dépenser, sensibiliser ses salariés, communiquer auprès de sa communauté et de ses collaborateurs<br />

sur la question de l’empreinte carbone, gagner en image de marque, notoriété et attirer<br />

les talents de demain et enrichir son rapportage extra-financier. »<br />

En janvier dernier, Greenly a publié son dernier baromètre du bilan carbone sur les entreprises.<br />

Il a sondé plus de 250 entreprises et mis en place un dispositif méthodologique alliant<br />

questionnement quantitatif en ligne et<br />

entretiens individuels approfondis. Ce<br />

baromètre vise à constituer une base de<br />

référence pour toutes les entreprises,<br />

de toute taille et tous secteurs confondus,<br />

qui souhaitent mettre le sujet de la<br />

neutralité carbone au cœur des débats. De<br />

cette étude, ressortent les points importants<br />

suivants. Seulement, 2 sur 10 entreprises<br />

ont réalisé leur bilan carbone, mais<br />

80 % d’entre elles souhaitent en réaliser<br />

un. Alexis Normand interprète ce<br />

résultat comme « une grande prise de<br />

conscience et une volonté de lancer sa<br />

stratégie climat en 2022 ». Le directeur<br />

général de Greenly note aussi un autre<br />

résultat significatif : « Le temps en entreprise<br />

consacré à la réalisation d’un bilan<br />

carbone pourrait être largement optimisé.<br />

La solution digitale offre un gain de temps<br />

considérable côté entreprise. » 29 % des<br />

entreprises ayant choisi une solution digitale<br />

ont pris moins d’une journée pour<br />

renseigner toutes les données nécessaires<br />

à la production de son bilan vs. plus 10<br />

jours pour un accompagnement avec des<br />

cabinets spécialisés. Dans cette étude, les<br />

principaux freins dans la mise en place du<br />

Bilan Carbone énoncés sont les manques<br />

de temps et de budget. Selon les entreprises,<br />

le juste prix pour le Bilan Carbone<br />

se situerait entre 3 000 et 6000 €. Enfin,<br />

le dernier constat est la nécessité d’aller<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong>• Mars-Avril-Mai 2022 I13


PREVENTION DES RISQUES, ENVIRONNEMENT<br />

BILAN CARBONE : QUELS OUTILS ?<br />

Plateforme B-to-B en SaaS<br />

au-delà d’un simple Bilan Carbone : trois-quarts des répondants<br />

considèrent que le Bilan Carbone devrait donner lieu à un accompagnement<br />

à plus longue échelle afin de les aider à mettre en place<br />

les plans visant à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone.<br />

Alexis Normand constate : « La plupart des responsables RSE<br />

abordent le bilan carbone comme une épreuve, car jusqu’ici, le<br />

processus était extrêmement chronophage. En effet, lorsqu’on dispose<br />

seulement d’un fichier Excel, si précis soit-il, la collecte de données<br />

est essentiellement manuelle, sans règle pour déterminer les priorités<br />

et demande beaucoup d’énergie aux différents contributeurs. »<br />

Selon le Directeur Général, Greenly apporte le meilleur de technologie<br />

au bilan carbone, en s’interfaçant avec les sources de<br />

données qui peuvent être collectées et analysées automatiquement<br />

(comptabilité, factures de services numériques, notes de<br />

frais…). En réalisant plus rapidement le bilan GES, il peut se<br />

concentrer sur l’engagement des équipes, des fournisseurs et la<br />

réalisation des actions internes, pour réduire durablement vos<br />

émissions Alexis Normand ajoute : « De plus, cette démarche peut<br />

s’avérer très couteuse selon le type de prestataire choisi. La réalisation<br />

d’un bilan carbone d’entreprise dans un cabinet spécialisé coûte<br />

généralement entre 10 000 et 30 000 euros. Une solution digitalisée<br />

comme Greenly offre une excellente alternative pour s’engager<br />

à moindre coût. C’est une solution rapide et intuitive à petit prix<br />

pour les entreprises et qui donne des véritables plans d’actions pour<br />

les aider à s’engager dans leur trajectoire Net Zéro. »<br />

Greenly suit strictement les méthodologies du bilan carbone telles<br />

que celles prescrites par l’Ademe et l’Association Bilan Carbone. Il<br />

dispose d’une licence d’exploitation de la méthode Bilan Carbone,<br />

Ses équipes ayant suivi les formations consacrées à la maîtrise<br />

du bilan carbone. Le service se décline sur 3 piliers : le bilan de<br />

vos émissions GES (scope 1,2,3), la sensibilisation des collaborateurs,<br />

la définition et la réduction d’une trajectoire de réduction<br />

et une stratégie Net Zéro. Celle-ci consiste à aider à fixer une<br />

trajectoire de réduction, et à financer des projets de contribution<br />

pour les émissions que l’on ne peut pas réduire.<br />

En outre, ses travaux sont revus par son Conseil Scientifique,<br />

auquel participent des spécialistes reconnus du secteur, et notamment,<br />

l’Association Bilan Carbone. Une équipe de data scientists<br />

assurent également l’amélioration continue de leurs méthodes de<br />

calculs et leur actualisation en fonction des dernières données<br />

scientifiques disponibles. De plus, la start-up offre un accompagnement<br />

clé en main pour aider les entreprises à mettre en place<br />

les plans visant à réduire leurs émissions de CO2.<br />

Greenly accompagne ainsi plus de 300 entreprises, majoritairement<br />

des PME, tous secteurs confondus. Il est important pour<br />

nous d’avoir une démarche sectorielle afin d’être le plus précis<br />

possible et d’assurer une granularité dans nos plans d’actions.<br />

Parmi les clients dans le secteur pharmaceutique, figurent Labo-<br />

Sud, BGene, Invivox, Inato pour ne citer qu’elles.<br />

UN CLIENT DANS LA PARFUMERIE<br />

iD Scent est une société familiale lyonnaise spécialisée en conception<br />

et fabrication de solutions parfumées innovantes et durables<br />

depuis sa création en 2004. En effet, la société était convaincue,<br />

que même si par définition, un échantillon est à usage unique<br />

et jetable, elle pouvait le rendre durable. Selon elle, c’est un pari.<br />

qu’elle a réussi à relever ! iD Scent a donc développé différentes<br />

solutions d’échantillonnage parfum doublement durables et entièrement<br />

fabriquées en France. Durables par les matériaux (papiers<br />

en partie recyclés et entièrement recyclables) mais aussi durables<br />

par l’usage (plusieurs mois voire années de diffusion). ID Scent<br />

accompagne des marques comme Guerlain, Cartier, Narciso<br />

Rodriguez, Issey Miyake, Dolce & Gabbana, Shiseido, Clarins,<br />

Prada, Givenchy, Jimmy Choo… dans leurs démarches d’écologisation<br />

de découverte fragrance.<br />

Sa politique qualité la guide au quotidien. Elle contient toujours<br />

une orientation pour la satisfaction des clients et l’amélioration<br />

continue, et le plus souvent une volonté de progrès interne telle<br />

que l’amélioration des processus, la maîtrise ou réduction des<br />

coûts, le développement des compétences.<br />

Ses solutions sont composées de papiers en partie recyclés et<br />

entièrement recyclables. Elles permettent une répétabilité de l’expérience<br />

(jusqu’à 100 utilisations cf étude Dermscan 2021) durant<br />

plusieurs mois, voire années de restitution/diffusion.<br />

Ses engagements RSE dépassent les atouts de durabilité de ses<br />

outils puisqu’iD Scent s’efforce à diminuer quotidiennement<br />

son impact sur l’environnement en favorisant le bien-être de ses<br />

équipes et partenaires. Bonnes pratiques, formation des collaborateurs,<br />

tri, approvisionnement local favorisé, bilan carbone…,<br />

sont autant d’actions mises en place dans le cadre de sa stratégie<br />

de responsabilité sociétale et environnementale.<br />

Afin de pouvoir diminuer ses émissions de GES, il est primordial<br />

L’équipe de la start-up Greenly<br />

14 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong>• Mars-Avril-Mai 2022


BILAN CARBONE : QUELS OUTILS ?<br />

PREVENTION DES RISQUES, ENVIRONNEMENT<br />

de pouvoir les mesurer au préalable. C’est pour cette raison que<br />

l’entreprise a souhaité calculer son bilan Carbone avec Greenly.<br />

Ceci leur a permis de mieux structurer sa politique environnementale<br />

et de dessiner son plan d’action pour diminuer ses émissions<br />

à long terme.<br />

Selon iD Scent, la solution de mesure proposée par Greenly est<br />

simple et intuitive. Elle lui permet de prendre conscience de ses<br />

principaux facteurs d’émissions de GES afin de mettre en place<br />

des mesures efficaces pour les diminuer. La possibilité de lier sa<br />

comptabilité à la plateforme a été un gain de temps important<br />

dans sa démarche.<br />

La collaboration avec Greenly a débuté par une présentation et<br />

une démonstration de la plateforme qui est simple d’utilisation.<br />

Selon la société lyonnaise, la réactivité, le sérieux et l’enthousiasme<br />

des équipes de la start-up leur ont donné l’envie de collaborer<br />

avec eux. La société lyonnaise leur a donc fourni différentes<br />

données telles que les écritures comptables, les différents éléments<br />

qui composent ses produits mais également les sources d’émissions<br />

de ses bâtiments et ses outils de production.<br />

iD Scent a ainsi obtenu une empreinte de 824 T CO2e en 2020.<br />

Celle-ci ne tient pas seulement compte des émissions directes et<br />

liées à l’énergie (Scope 1 & 2) mais aussi des émissions indirectes<br />

causées par les prestataires de services et les services utilisés par<br />

l’entreprise (Scope 3).<br />

Cette année, la société lyonnaise a obtenu la certification Ecovadis<br />

avec une médaille d’argent. Selon elle, cette certification récompense<br />

ses convictions et actions environnementales ainsi que<br />

L’équipe de la société lyonnaise iD Scent<br />

Scentouch Cartier<br />

– La Panthère<br />

l’intensité du travail fournie par ses équipes pour la formalisation<br />

des documents nécessaires à l’évaluation, à l’échelle de PME,<br />

sans aide de cabinets externes spécialisés.<br />

L’innovation et l’écoresponsabilité sont indissociables dans la<br />

stratégie de développement d’iD Scent. Les solutions d’échantillonnage<br />

présentent sur le marché jusqu’à présent sont à usage<br />

unique et constituées de matériaux non recyclables (aluminium,<br />

plastiques).<br />

Afin de se distinguer et selon ses convictions environnementales,<br />

iD Scent a développé de nouvelles solutions et gestuelles de<br />

découvertes fragrance doublement durable. Ainsi, elle a déposé<br />

plusieurs brevets et développé un principe unique d’application<br />

de parfum sur une base cellulosique composée en partie de fibre<br />

de papier recyclés. Ses différentes solutions permettent de transférer<br />

une quantité de parfum sur la peau à partir de matériaux<br />

recyclables afin de répondre aux attentes des utilisateurs. Les<br />

nouvelles gestuelles que la société lyonnaise propose, l’utilisation<br />

de matériaux recyclés et recyclables ainsi que la durabilité de<br />

l’usage de ses solutions allient l’innovation et l’écoresponsabilité.<br />

Valérie Brenugat<br />

De la levée de fond au<br />

partenariat avec LCL<br />

L’année dernière, Greenly a levé 2,5 millions d’euros en seed pour<br />

recruter davantage et construire la plateforme de bilan carbone la plus<br />

simple à l’usage et la plus intuitive du marché. Il forme désormais une<br />

équipe de plus de 40 personnes dédiées à la démocratisation du bilan<br />

carbone. Alexis Normand remarque : « Pour mobiliser plus d’acteurs<br />

à nos côtés en 2022, nous travaillerons sans relâche pour offrir plus de<br />

fonctionnalités et plus de repères à tous ceux qui veulent s’engager dans<br />

une stratégie concrète en faveur du climat. Nous continuerons comme nous<br />

l’avons toujours fait de travailler avec nos clients pour rendre plus simple et<br />

plus intuitif le lancement d’une stratégie climat. L’accompagnement humain<br />

proposé par nos experts sera toujours au rendez-vous, parce qu’il est la<br />

clé d’un suivi efficace qui permet à l’entreprise de dessiner les contours<br />

d’une trajectoire de réduction de ses émissions CO2. Nos interfaces seront<br />

plus conviviales pour permettre à l’ensemble des parties prenantes d’une<br />

entreprise de participer à cette ambition, et pour permettre aux clients<br />

finaux de valoriser cet engagement. » Le directeur général de Greenly<br />

poursuit : « La transition énergétique ne doit pas être un coût, mais une<br />

opportunité. Notre mission, c’est d’offrir les meilleurs outils d’analyse<br />

pour prendre les meilleures décisions. »<br />

De nombreux Professionnels et entrepreneurs (indépendants, moyennes<br />

et petites entreprises), considèrent le changement climatique comme<br />

une priorité, mais ils ne savent pas vraiment comment initier la transition<br />

de leur activité. C’est pour cette raison qu’en décembre dernier, Greenly<br />

et LCL ont noué un partenariat. L’objectif de cette alliance et donc<br />

d’inciter les Professionnels à réaliser leur bilan carbone, devenu un<br />

avantage concurrentiel même s’ils n’en ont pas l’obligation légale, et<br />

diminuer leur empreinte carbone, grâce à une solution simple, rapide<br />

et automatisée. Alexis Normand s’exprime sur ce partenariat : « C’est<br />

pourquoi nous nous sommes associés à LCL pour accompagner la transition<br />

énergétique des Professionnels qui souhaitent connaitre et limiter leur<br />

empreinte carbone. »<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong>• Mars-Avril-Mai 2022 I15


FORMATION, CONSEIL, CERTIFICATION<br />

LA QUALITÉ ET LES ACHATS<br />

AVIS EXPERT<br />

La qualité du « processus » Achats. Des attentes<br />

accrues, de l’excellence relationnelle à la<br />

digitalisation<br />

La crise sanitaire a mis en évidence la criticité des activités achats et supply-chain, y compris<br />

dans les organisations les plus matures sur ces activités. Ainsi, la bonne connaissance des achats<br />

« stratégiques » ou « bloquants », la gestion des relations avec les fournisseurs, la fiabilité de la<br />

supply-chain jusqu’au client, la sécurisation des approvisionnements, les enjeux RSE, le potentiel<br />

de la digitalisation et les compétences des femmes et des hommes impliquées dans ces activités,<br />

sont apparus comme autant de domaines à améliorer et à maîtriser.<br />

Laurent Leschi<br />

directeur Achats et<br />

supply-chain, fondateur<br />

de Leb Management<br />

Dans ce contexte, les<br />

exigences attendues vis-àvis<br />

du « processus » achat,<br />

devenu plus stratégique<br />

et devant être plus robuste mais aussi<br />

plus souple et devant créer plus de<br />

valeur non-financière, se sont mécaniquement<br />

renforcées.<br />

DU PROCESSUS AU MACRO-<br />

PROCESSUS ACHATS<br />

Un préalable pratique à l’établissement<br />

d’exigences ou de la qualité du<br />

« processus » achat est de s’accorder<br />

sur sa définition ou plutôt son<br />

périmètre fonctionnel. Pour cela<br />

ma recommandation est de de se<br />

donner de la perspective et de définir<br />

et représenter le macro-processus<br />

achats avec l’ensemble des activités<br />

ou missions comme l’illustre le<br />

schéma ci-dessous<br />

16 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


LA QUALITÉ ET LES ACHATS<br />

FORMATION, CONSEIL, CERTIFICATION<br />

Une telle représentation, même dans<br />

ses différentes variantes, permet alors<br />

de mieux appréhender les enjeux de<br />

l’élaboration et du pilotage d’une<br />

filière et des activités achats au<br />

sein de l’entreprise. Les exigences<br />

attendues, la qualité, du ou plutôt<br />

des « processus » s’imposent alors<br />

presque d’elles-mêmes.<br />

LES EXIGENCES ATTENDUES<br />

VIS-À-VIS DU MACRO-<br />

PROCESSUS ACHATS<br />

Une première exigence est l’alignement<br />

avec les objectifs et les priorités<br />

de l’entreprise et donc des opérations<br />

(production) et des directions Stratégie,<br />

Opérations ou Production,<br />

Finance, RSE, Santé & Sécurité,<br />

Ethique, Juridique, Supply Chain,<br />

IT/IS, Marketing, RH...<br />

Une deuxième exigence est l’intégration<br />

des attentes ou contraintes des<br />

marchés clients, fournisseurs, investisseurs<br />

et institutions.<br />

Ces priorités d’entreprise et ces<br />

attentes des marchés permettent<br />

d’élaborer une stratégie d’achats<br />

moyen terme avec des priorités et<br />

objectifs achats. Ces priorités et<br />

objectifs achats se traduisent dans<br />

le design des différents processus –<br />

category management 1 , S2C 2 , P2P 3 ,<br />

1. Le category management est une procédure<br />

d’optimisation des ventes d’une catégorie de<br />

produits qui est généralement menée conjointement<br />

par une enseigne et un ou plusieurs<br />

fabricants industriels.<br />

2. Le processus Sourcing-to-Contract. s’étend<br />

de la recherche de fournisseurs sur le marché<br />

(Sourcing) jusqu’à la contractualisation et<br />

inclut notamment la négociation et la sélection<br />

finale.<br />

3. Le processus Purchase-to-Pay est la<br />

partie transactionnelle : demande d’achats,<br />

commande achats (purchase) et paiement<br />

fournisseurs (pay).<br />

SRM 4 . - Par exemple l’intégration de<br />

critères RSE formels et clairs dans la<br />

pré-sélection et la sélection des fournisseurs<br />

et sous-traitants est une<br />

illustration du design de ces processus.<br />

Une troisième exigence, une fois<br />

le design en ligne avec les priorités<br />

et objectifs, est la sécurisation<br />

de l’atteinte des objectifs financiers<br />

et extra-financiers intégrés dans le<br />

design. Par exemple, comment s’assurer<br />

que les critères RSE et éthiques<br />

sont systématiquement appliqués<br />

dans la pré-sélection et la sélection.<br />

Ou comment sécuriser que les paiements<br />

des fournisseurs sont systématiquement<br />

respectés.<br />

Le marché des solutions informatiques<br />

/ digitales achats est une<br />

opportunité extraordinaire. Ces solutions<br />

permettent notamment d’améliorer<br />

l’efficacité interne des tâches<br />

en éliminant les activités manuelles<br />

voir en automatisant d’autres. Elles<br />

permettent aussi réduire les coûts<br />

totaux d’acquisition grâce à l’analyse<br />

des données et au temps gagné.<br />

Une quatrième exigence est alors<br />

d’avoir un processus standardisé,<br />

afin d’être facilement et rapidement<br />

digitalisé, notamment avec un minimum<br />

de développements spécifiques.<br />

Ceci permettra de digitaliser plus<br />

vite, éviter les surcoûts d’achats et<br />

de maintenance et limiter le risque<br />

cyber.<br />

Compte tenu de l’évolution des<br />

capabilités digitales, la gouvernance<br />

d’utilisation des données, internes<br />

et externes, est à intégrer comme<br />

processus et donc dans son interface<br />

avec les autres processus : category<br />

management, SRM, S2C, P2P...<br />

La gestion de la base articles et de<br />

la base fournisseurs, par exemple,<br />

4. La SRM (Supplier Relationship Management)<br />

ou la gestion de la relation fournisseurs.<br />

est à appréhender notamment dans<br />

les rôles locaux et globaux dans un<br />

groupe décentralisé. L’utilisation<br />

de bases données externes sur les<br />

risques géopolitiques ou climatiques<br />

est à intégrer dans les processus category<br />

management, supply-chain,<br />

sourcing et P2P.<br />

Enfin, dans notre monde VUCA<br />

(Volatile, Uncertain, Complex &<br />

Ambigous) la flexibilité et le relationnel<br />

entre équipes et métiers<br />

sont à bâtir dans la gouvernance et<br />

l’utilisation d’outils. Quelle autonomie<br />

est donnée à un acheteur projet<br />

au Chili vis-à-vis des contrats cadre<br />

groupe négocié à Paris ? Les outils<br />

de places de marché, permettent<br />

de définir des portails internes de<br />

commandes achats intégrant les<br />

catalogues issus des contrats cadres,<br />

mais aussi permettent aux utilisateurs<br />

de placer, selon certaines règles,<br />

des commandes sans passer par des<br />

contrats des achats. Cette fonctionnalité<br />

à prévoir dans le processus<br />

S2C et P2P, grâce à la digitalisation,<br />

contribue grandement au rapprochement<br />

entre acheteurs et utilisateurs.<br />

LE PROCESSUS ACHATS, LEVIER<br />

DE PERFORMANCE DURABLE<br />

Une façon motivante et de bâtir<br />

et s’approprier le macro-processus<br />

achats est donc de l’envisager<br />

comme un levier puissant de génération<br />

de performance financière<br />

et extra-financière y compris pour<br />

notre planète, nos sociétés et le bienêtre<br />

des femmes et des hommes de<br />

l’entreprise. ●<br />

Laurent Leschi<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022 I17


DOSSIER<br />

SPÉCIAL PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE<br />

SOMMAIRE<br />

19 Contrôle qualité continu en temps réel dans le secteur de la confiserie<br />

22 Veeva : des applications pour la qualité<br />

25 Ethypharm : le premier labellisé Lucie 26000 européen<br />

28 HTDS équipe les secteurs agroalimentaire, cosmétique et pharmaceutique<br />

18 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


SPÉCIAL PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE<br />

DOSSIER<br />

APPLICATION<br />

Contrôle qualité continu en temps réel dans le<br />

secteur de la confiserie<br />

Pour fabriquer des fourrages à base de chocolat, les systèmes de commande de processus<br />

nécessitent des niveaux de confiance très élevés. Ceux-ci peuvent être assurés par les derniers<br />

réfractomètres en ligne du groupe finlandais Vaisala. Ces appareils interviennent à différents<br />

points du processus, réalisant des mesures en continu de la concentration en TS (solides totaux)<br />

ou degrés Brix (solides dissous).<br />

©DR<br />

Keijo Pyörälä<br />

Business Develoment Manager<br />

chez Vaisala<br />

La surveillance en ligne de l’indice de réfraction<br />

(IR), avec un contrôle automatique du retour d’infos<br />

et alarmes lorsque les mesures se rapprochent<br />

des niveaux d’alerte, permet aux opérateurs du<br />

processus de garantir un produit cohérent et fiable, en<br />

assurant que la production en cours soit conforme aux<br />

exigences réglementaires et aux spécifications du produit.<br />

Même si cette technologie peut être appliquée dans une<br />

grande diversité de secteurs, elle peut être utilisée pour la<br />

surveillance des processus associés à l’industrie des sucreries<br />

et des fourrages à base de chocolat. Keijo Pyörälä,<br />

Business Develoment Manager chez Vaisala déclare à ce<br />

propos : « Pour l’industrie alimentaire, c’est un grand défi<br />

de trouver une solution de mesure en ligne fiable, précise et<br />

hygiénique pour les mesures de Brix. Le réfractomètre K-Patents<br />

de Vaisala répond à toutes ces exigences car nos produits<br />

sont homologués sanitaires 3-A et certifiés EHEDG.2. »<br />

CONTRÔLE QUALITÉ DE LA FABRICATION DE PRALINÉS<br />

DE LUXE<br />

Un client de Vaisala, fabricant de chocolat connu sous le<br />

slogan : « La qualité avant tout », a investi dans les réfractomètres<br />

sanitaires Vaisala K-Patents afin de surveiller en<br />

continu les degrés Brix dans le cadre du contrôle qualité<br />

final.<br />

Au cœur des pralinés, figure une cerise trempée dans une<br />

liqueur de cherry-brandy et recouverte d’un généreux enrobage<br />

de chocolat noir. Connue à l’échelle internationale, la<br />

marque emballe ses pralinés individuellement.<br />

Le fabricant de chocolats fait appel aux réfractomètres de<br />

Vaisala pour le contrôle qualité de la liqueur. Son objectif :<br />

veiller à ce que la production suit strictement la recette.<br />

De l’alcool est ajouté au brandy afin d’obtenir la concentration<br />

de liqueur souhaitée, et des mesures en degrés Brix<br />

sont effectuées immédiatement avant la phase d’ajout du<br />

brandy aux cerises.<br />

Les zones de production de produits à forte teneur en alcool<br />

doivent être au minimum des environnements de zone 2<br />

certifiés conformes à la directive ATEX. Ainsi, outre le fait<br />

que le dispositif de surveillance soit homologué pour les<br />

applications sanitaires, il doit aussi présenter une classification<br />

ATEX. Dans ce cas, le réfractomètre devait avoir une<br />

sécurité intrinsèque et conforme aux exigences des zones<br />

0/1 avec certificat ATEX. La solution de Vaisala combine<br />

donc à la fois la conformité à la réglementation sanitaire<br />

3-A et au standard européen EHEDG + certification ATEX<br />

zone 2, 1 ou 0. Keijo Pyörälä ajoute : « En plus de répondre<br />

aux exigences générales de l’industrie alimentaire, Vaisala<br />

disposait d’un réfractomètre homologué ATEX Zone 2 dont<br />

le client avait besoin ; ce qui n’est pas évident à trouver. »<br />

Avant l’installation des réfractomètres Vaisala, les tests<br />

étaient réalisés par échantillonnage manuel pour une<br />

analyse en laboratoire. Ce processus était à la fois coûteux<br />

et chronophage, entraînant des retards dans la divulgation<br />

des résultats des tests. Tout écart par rapport aux spécifications<br />

pouvait donc causer la perte ou le gaspillage de<br />

produits. Désormais, grâce à la surveillance en ligne, les<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022 I19


DOSSIER<br />

SPÉCIAL PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE<br />

la concentration alcaline, la matière<br />

de cacao à traiter et la température<br />

utilisée. De plus, il faut généralement<br />

compter 10 à 30 heures. Puis<br />

la poudre de cacao alcalinisé est retirée<br />

et le grué est torréfié, refroidi à<br />

température ambiante, broyé afin de<br />

produire une liqueur de chocolat qui<br />

est ensuite pressée afin de retirer la<br />

graisse et créer un tourteau de cacao.<br />

Enfin, le tourteau est broyé, séché et<br />

tamisé pour devenir une poudre de<br />

cacao alcalinisé.<br />

Le réfractomètre sanitaire peut être<br />

posé directement dans la cuve de<br />

préparation de la solution alcaline<br />

aqueuse pour mesurer la concentration<br />

en temps réel. Il peut être aussi<br />

installé dans une ligne de recirculation,<br />

ou directement dans la cuve.<br />

CONTRÔLE QUALITÉ DANS LE<br />

SECTEUR DE LA CONFISERIE<br />

problèmes sont repérés immédiatement afin que les mesures appropriées puissent<br />

être prises sur-le-champ. Keijo Pyörälä note aussi : « Il en résulte moins d’incertitudes<br />

de mesure et de retards dans l’obtention des informations de mesure pour d’éventuels<br />

besoins d’ajustement du processus. »<br />

ALCALINISATION DU CACAO<br />

Deux types de poudre de cacao existent : la poudre de cacao naturel, brune et naturellement<br />

acide (pH 5 - 6), et la poudre de cacao solubilisé, ou « poudre de cacao<br />

alcalinisé », qui est fabriquée à partir de fèves de cacao traitées avec une solution<br />

alcaline afin de neutraliser leur acidité. L’alcalinisation (« dutching ») produit une<br />

variété de poudres de cacao qui peuvent être employées dans différentes applications.<br />

Cependant, les qualités de la poudre de cacao alcalinisé sont très affectées par<br />

le type et la concentration de l’alcali. Ainsi, les réfractomètres de processus Vaisala<br />

K-Patents sont utilisés afin d’assurer que le processus respecte les limites de concentration<br />

définies avec précision et les spécifications.<br />

Après la fermentation, les fèves de cacao sont nettoyées et généralement cassées en<br />

morceaux, aussi appelés « grué de cacao », avant la fabrication de produits à base de<br />

chocolat ou de cacao. Concernant le processus d’alcalinisation, la taille des particules<br />

de cacao est réduite davantage et l’amas de cacao est ensuite mélangé à une<br />

solution alcaline aqueuse.<br />

Le processus d’alcalinisation est effectué dans une cuve fermée à double paroi à<br />

environ 120 °C. Le temps de cuisson total dépend de plusieurs facteurs, notamment<br />

Les sucreries et les fourrages en<br />

chocolat sont obtenus en préparant<br />

un mélange dilué des ingrédients,<br />

puis en concentrant la teneur en<br />

sucre au niveau souhaité lors de la<br />

cuisson et de l’évaporation de l’eau.<br />

Le degré Brix final du mélange détermine<br />

la saveur, la consistance et la<br />

qualité globale du produit final.<br />

Une surveillance attentive est donc<br />

nécessaire afin d’assurer une qualité<br />

constante et fiable des produits.<br />

Une humidité incorrecte peut nuire<br />

aux propriétés physiques du produit<br />

final, entrainant des problèmes de<br />

traitement en amont et affectant la<br />

qualité du produit final. Une humidité<br />

excessive peut aussi entraîner<br />

une détérioration du produit en facilitant<br />

la croissance de micro-organismes.<br />

Si le réfractomètre sanitaire mesure<br />

en continu le niveau Brix de la<br />

solution de cuisson, il fournit des<br />

informations en temps réel pour<br />

20 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


SPÉCIAL PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE<br />

DOSSIER<br />

déterminer le point final de la cuisson et garantir une qualité<br />

constante du produit.<br />

Le réfractomètre peut être installé directement dans la<br />

cellule de cuisson ou au niveau de sa conduite d’évacuation.<br />

Dans le cadre d’un processus de traitement par lots,<br />

un réfractomètre encastré est installé au fond de la cuve.<br />

Pour une cuisson en continu, le réfractomètre est placé au<br />

niveau de l’évacuation de la cellule de cuisson. Par ailleurs,<br />

un réfractomètre encastré peut être posé dans une cellule<br />

de cuisson sans nuire à l’action des racleurs ou des mélangeurs,<br />

et le prisme est nettoyé à la vapeur ou à l’eau haute<br />

pression grâce à une buse de nettoyage installée avec le<br />

réfractomètre.<br />

Un autre réfractomètre peut être placé au niveau du pré-mélangeur<br />

afin d’assurer la concentration du flux voulue vers<br />

la cellule de cuisson. La mesure en continu est particulièrement<br />

importante afin de garantir le fonctionnement continu<br />

des cellules de cuisson sous vide.<br />

commande de processus concernant la commande de valve.<br />

Par exemple, le système de commande ouvre la valve pour<br />

recycler le produit afin de reprendre le traitement et envoie<br />

les informations pour ajuster la proportion des ingrédients.<br />

UNE TECHNOLOGIE, PLUSIEURS APPLICATIONS<br />

Contrairement à de nombreuses autres méthodes de mesure<br />

de la concentration de liquides, les réfractomètres Vaisala<br />

K-Patents ne sont pas affectés par les particules, les bulles,<br />

les cristaux ou la couleur. Ils peuvent donc être utilisés pour<br />

mesurer la concentration des liquides. De plus, les réfractomètres<br />

sont conformes aux normes sanitaires 3-A et certifiés<br />

EHEDG. Outre l’industrie de la confiserie, ces appareils sont<br />

couramment employés dans différentes applications d’aliments<br />

et boissons et dans d’autres secteurs (semi-conducteurs,<br />

chimie et raffinage, pâtes et papier, matières textiles<br />

et produits pharmaceutiques).<br />

Valérie Brenugat<br />

Le réfractomètre produit des signaux de sortie Ethernet et<br />

4-20 mA pour le contrôle des processus en temps réel. Si le<br />

degré Brix à la fin de la cuisson ne correspond pas à la valeur<br />

spécifiée, le réfractomètre transmet un signal au système de<br />

Portail de la qualité,<br />

sécurité et de<br />

l’environnement.<br />

Le site leader en<br />

organisation de la<br />

performance.<br />

Quality & Co est le site portail<br />

de la performance en entreprise.<br />

Vous y trouverez tous<br />

les acteurs du marché<br />

de la certification<br />

et de la qualité<br />

(Consultants, Formateurs,<br />

Certificateurs, Editeurs<br />

de logiciels…).<br />

www.qualityandco.com<br />

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QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022 I21


DOSSIER<br />

SPÉCIAL PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE<br />

© DR<br />

CLOUD<br />

Les gammes de produits cosmétiques sont<br />

renouvelés tous les 3 ans.<br />

Veeva : des applications pour la qualité<br />

L’éditeur de logiciel Cloud, Veeva accompagne des clients des industries Pharmaceutique, Produits de<br />

consommation et Chimie, de l’idéation Marketing à la mise sur le marché. Il fournit des applications<br />

couvrant les sujets de CRM (dans le cadre spécifique de secteur pharmaceutique), le suivi des<br />

essais cliniques, la gestion des allégations produits, le développement produit et ses dossiers<br />

de soumissions et d’enregistrement, ou les processus qualité et sécurité.<br />

© DR<br />

David Egée<br />

Directeur de la Stratégie, CPG chez Veeva<br />

QUELS SONT LES DÉFIS DE LA QUALITÉ DANS L’INDUSTRIE<br />

COSMÉTIQUE ?<br />

David Egée : Les défis de la qualité spécifiquement dans l’industrie<br />

cosmétique sont multiples.<br />

Pour commencer, je mentionnerais celui d’assurer le meilleur<br />

niveau de qualité perçue par le consommateur dans un contexte<br />

où le renouvellement des gammes de produits se fait tous les 3<br />

ans, et les délais de développement se raccourcissent tous les jours,<br />

les gammes de produits s’étoffent, et les produits sont de conception<br />

de plus en plus complexe. La qualité perçue est dépendante<br />

de nombreux critères comme la conception elle-même, les matériaux<br />

ou matières utilisés, et bien sûr les processus mis en œuvre.<br />

Cela nécessite pour les équipes qualité, et en partenariat avec l’ensemble<br />

des acteurs, de maîtriser de nombreux processus sur l’ensemble<br />

du cycle de vie produit, mais aussi de bout en bout de la<br />

chaîne d’approvisionnement.<br />

Mais depuis une dizaine d’années, la qualité se transforme. Les<br />

industriels de la cosmétique sont de plus en plus impactés par<br />

des notions réglementaires et normatives apportant des change-<br />

ments majeurs dans la traçabilité ou la justification des actions ou<br />

décisions. Ces réglementations imposées par les autorités gouvernementales<br />

ou liées au besoin d’intégrer les contraintes environnementales<br />

sont en perpétuelle évolution.<br />

Pour assurer le support au développement de l’entreprise, les<br />

équipes qualité doivent mettre en place des organisations performantes,<br />

réactives et agiles, sans s’éloigner des principes directeurs<br />

que sont la conformité ou l’amélioration continue. Le défi<br />

est immense et dépasse très largement de périmètre des équipes<br />

qualité en devenant une <strong>Qualité</strong> intégrée à l’ensemble de la chaîne<br />

de valeur.<br />

QUELS SONT LES BÉNÉFICES DE LA DIGITALISATION SUR LA<br />

QUALITÉ ?<br />

D.E. : J’ai l’habitude de bien différencier de qui est complexe de<br />

ce qui est compliqué.<br />

Sans être dévalorisant, le complexe est réservé aux experts. C’est leur<br />

valeur ajoutée que de savoir résoudre des problèmes compliqués.<br />

La complexité vient de différents facteurs additionnels qui rendent<br />

tout beaucoup difficile et je dirais même stressant pour les équipes,<br />

au point de plus être en mesure d’assurer le minimum. Je fais<br />

allusion à des facteurs comme la vitesse, le nombre d’interlocuteurs<br />

qui doivent être impliqués sur les sujets, le nombre de<br />

sujets simultanés, l’imbrication des sujets, équipes, ou processus.<br />

Peut-on commercialiser un produit aujourd’hui sans s’assurer<br />

qu’il corresponde aux attentes des consommateurs, qu’il n’est<br />

22 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


SPÉCIAL PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE<br />

DOSSIER<br />

pas dangereux ni pour les consommateurs,<br />

ni pour les personnels qui vont le produire,<br />

qu’il remplit toutes contraintes règlementaires,<br />

qu’il soit éco-conçu et dont on a<br />

évalué l’empreinte environnementale… et<br />

j’en passe. L’utilisation de nouveaux matériaux<br />

ou matières amène de nouvelles<br />

problématiques.<br />

La digitalisation permet d’assurer la disponibilité<br />

en une place des informations<br />

fiables pour ceux qui en ont besoin au<br />

moment où ils en ont besoin, de prendre<br />

des décisions meilleures car mieux informées,<br />

plus rapides, et de casser les silos<br />

organisationnels entre les interlocuteurs<br />

pour les faire travailler efficacement<br />

ensemble. Elle permet aussi le reporting<br />

en temps réel et indispensable à la bonne<br />

marche des opérations.<br />

En bref, la digitalisation simplifie l’accès<br />

aux informations nécessaires, garantit leur<br />

fiabilité, permet de gagner du temps dans<br />

les successions de tâches.<br />

EN 2021, VEEVA DEVIENT LA PREMIÈRE<br />

SOCIÉTÉ COTÉE EN BOURSE À DEVENIR<br />

UNE SOCIÉTÉ RECONNUE D’INTÉRÊT<br />

PUBLIC. COMMENT CE STATUT A-T-IL<br />

EXERCÉ UNE INFLUENCE SUR LA<br />

QUALITÉ ?<br />

D.E. : En adoptant officiellement un objectif<br />

d’intérêt public, nous sommes responsables<br />

de l’équilibre entre les intérêts de nos<br />

actionnaires, clients, employés et autres<br />

partenaires. Nous sommes devenus de<br />

plus en plus importants dans la capacité<br />

de nos clients de l’industrie pharmaceutique<br />

à améliorer la santé. L’intérêt de la<br />

société dans la pérennité des processus de<br />

développement et de mise à disposition des<br />

remèdes est clair. Faire ce qui est juste pour<br />

nos clients est une de nos valeurs fortes et<br />

doit être inscrit dans nos statuts.<br />

challenges importants à surmonter :<br />

nouvelles attentes des consommateurs se<br />

traduisant par des mix produits différents<br />

et des communications plus centrées sur les<br />

attentes des consommateurs, des difficultés<br />

d’approvisionnement de composants ou<br />

de matières premières, et un agenda règlementaire<br />

jamais vu auparavant.<br />

Faire travailler les équipes ensemble sur<br />

des processus simplifiés et accélérés, mais<br />

qui pourtant assurent une meilleure fiabilité<br />

et une plus grande traçabilité est le défi<br />

incontournable de la sortie de crise.<br />

L’industrie, la qualité, le développement<br />

des produits ou leur mise sur le marché<br />

n’échappent pas à la transformation digitale<br />

chez les leaders.<br />

« Clairement l’agilité est un<br />

élément fort. »<br />

VOUS AVEZ ÉTÉ DIRECTEUR QUALITÉ<br />

CHEZ PARFUMS CHRISTIAN DIOR QUI<br />

APPARTIENT AU GROUPE LVMH. ÊTRE<br />

CRÉATIFS ET INNOVANTS, OFFRIR<br />

L’EXCELLENCE ET S’ENGAGER POUR UN<br />

IMPACT POSITIF SONT DES VALEURS DE<br />

CE GROUPE. COMMENT LES POLITIQUES<br />

INNOVATION, QUALITÉ ET RSE SONT-<br />

ELLES LIÉES ?<br />

D.E. : J’ai toujours considéré qu’elles étaient<br />

assez indissociables. On n’est rarement bon<br />

dans un seul de ces sujets. Plus généralement,<br />

on est performant dans tous ces<br />

sujets ou aucun. La raison est qu’ils font<br />

appel aux mêmes ressorts : D’abord, considérer<br />

que chaque acteur de l’entreprise<br />

contribue à l’ensemble de ces processus,<br />

et qu’il n’y contribue jamais seul. Le succès<br />

ne vient que si toutes les considérations<br />

d’Innovation, <strong>Qualité</strong> ou RSE sont prises<br />

en compte dès le début dans tous les projets<br />

et servent de boussole dans chacune des<br />

décisions, y compris à court terme.<br />

COMMENT CARACTÉRISERIEZ-VOUS<br />

L’EXCELLENCE DANS VOTRE DOMAINE,<br />

AU NIVEAU DES PRODUITS ET DES<br />

SERVICES OFFERTS ?<br />

D.E. : Pour nous, l’excellence, c’est en<br />

premier lieu de garantir un taux de service<br />

irréprochable, une sécurité sans faille, et<br />

un niveau de conformité sur les standards<br />

les plus exigeants assurant la sérénité à<br />

nos clients. Ensuite, nous avons des solutions<br />

qui sont dédiées aux industries de nos<br />

clients et qui correspondent exactement à<br />

leurs besoins opérationnels. La souplesse<br />

de notre plateforme et les investissements<br />

que nous faisons ($ 200 M/an) fait que<br />

nous pouvons faire évoluer nos solutions<br />

en lien direct avec les demandes de nos<br />

clients. C’est pour nos clients la garantie<br />

d’investir sur du long terme avec les solutions<br />

Veeva.<br />

EN FAITES-VOUS DES OBJECTIFS ET<br />

LESQUELS ?<br />

D.E. : Bien sûr, le taux de service est suivi<br />

de très près, nos applications sont auditées<br />

en permanence, et nous nous assurons que<br />

nos clients soient satisfaits de nos solu-<br />

©DR<br />

DANS UNE INDUSTRIE COSMÉTIQUE<br />

DUREMENT TOUCHÉE PAR LA CRISE<br />

SANITAIRE ET ÉCONOMIQUE, QUELS<br />

LEVIERS ONT PERMIS LA REPRISE ?<br />

D.E. : Clairement l’agilité est un élément<br />

fort. La première partie de la crise de la<br />

Covid-19 a vu un certain nombre de<br />

Innovation, <strong>Qualité</strong> ou RSE sont prises en<br />

compte dès le début dans tous les projets.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022 I23


DOSSIER<br />

SPÉCIAL PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE<br />

L’application offre de nouvelles possibilités<br />

qui permettent de repenser les processus.<br />

Nos investissements en R&D leur donnent<br />

la garantie de toujours bénéficier de ce qui<br />

se fait de mieux dans leur industrie.<br />

POUVEZ-VOUS DÉCRIRE UN EXEMPLE<br />

D’APPLICATION AVEC CES DIFFÉRENTES<br />

ÉTAPES ? QUELS ONT ÉTÉ LES<br />

RÉSULTATS ?<br />

tions, c’est d’ailleurs une de nos valeurs :<br />

« Customer success ».<br />

« Nous sommes une entreprise<br />

dont la première force est le<br />

capital humain. »<br />

QUELS MOYENS ET MÉTHODE<br />

PRINCIPAUX, METTEZ-VOUS EN ŒUVRE<br />

POUR LES ATTEINDRE, AU NIVEAU<br />

TECHNIQUE ET AU NIVEAU MANAGÉRIAL,<br />

VIS-À-VIS DES PERSONNELS ?<br />

D.E. : Nous sommes une entreprise dont<br />

la première force est le capital humain.<br />

Et nous avons au sein de nos équipes des<br />

personnes qui viennent des mêmes industries<br />

et des mêmes fonctions que nos<br />

clients. Cela nous permet de parfaitement<br />

comprendre les attentes de nos clients,<br />

nous avons vécu leur vie !<br />

Nous sommes engagés avec nos clients<br />

en partenariat. Et ce sont en très grande<br />

partie nos clients qui contribuent au développement<br />

des nouvelles fonctionnalités de<br />

notre offre. Nous sommes donc en contact<br />

étroit et permanent avec eux. Cela pousse<br />

l’ensemble des équipes vers l’excellence. La<br />

difficulté peut parfois devoir faire des choix<br />

lorsqu’un client est le seul à nous pousser<br />

dans une voie. Il faut parfois apprendre à<br />

dire non, ou au moins challenger le besoin<br />

ou la solution envisagée.<br />

QUELLE NOUVELLE SOLUTION<br />

PROPOSEZ-VOUS ?<br />

D.E. : Nous venons d’intégrer les dimensions<br />

EHS et analyse de risque à notre solution<br />

<strong>Qualité</strong>. C’est une avancée très forte<br />

qui offre une interface unique à nos clients<br />

sur des processus différents certes mais<br />

très connectés dans leurs interactions et<br />

la manière dont on peut les animer.<br />

Sur la dimension développement produit,<br />

et pour rester au contact des besoins d’aujourd’hui,<br />

nous mettons à disposition de<br />

nouvelles capabilités sur l’évaluation de<br />

la conformité des produits que ce soit sur<br />

des critères règlementaires ou environnementaux<br />

aidant nos client à répondre aux<br />

nouvelles directives UN Goals ou Green<br />

Deal, par exemple.<br />

COMMENT CETTE NOUVELLE OFFRE SE<br />

DISTINGUE-T-ELLE DE CELLE DE VOS<br />

CONCURRENTS ?<br />

D.E. : Par la capacité de nos solutions à se<br />

connecter à l’écosystème IT existant, pour<br />

intégrer les données et les documents aux<br />

processus métier. La souplesse de notre<br />

plateforme donne à nos clients la capacité<br />

d’être extrêmement agile pour s’adapter aux<br />

dynamiques de marché, et de ne pas être<br />

limité dans la croissance de leur activité.<br />

©shutterstock<br />

D.E. : Sur l’évaluation de de la conformité<br />

des produits, nous pouvons rassembler<br />

toutes les informations disponibles<br />

sur la constitution des produits et structurer<br />

ces données en lien avec la structure<br />

produit elle-même qui peut être<br />

complexe. Ainsi, en quelques clics, on sait<br />

répondre de manière très simple sur la<br />

conformité du produit par rapport à un<br />

règlement. Mais la vraie différence vient<br />

du fait que l’ensemble des dossiers règlementaires<br />

peuvent se générer automatiquement,<br />

et que l’évaluation de l’impact<br />

d’un changement règlementaire, ou d’une<br />

caractéristique d’une matière première<br />

se fait alors aussi en quelques clics. Les<br />

équipes peuvent immédiatement savoir<br />

la liste des produits concernés, la manière<br />

dont ils sont impactés à chaque endroit du<br />

monde où ils sont commercialisés. Dans<br />

le contexte actuel d’agilité nécessaire pour<br />

suivre des tendances, de transparence pour<br />

les consommateurs, ou de complexité<br />

règlementaire grandissante, cette solution<br />

apporte un avantage concurrentiel certain.<br />

QUELS SONT LES POINTS DE VIGILANCE<br />

DANS L’UTILISATION DE CETTE<br />

SOLUTION ?<br />

D.E. : On parle ici de transformation digitale.<br />

Il ne suffit pas de mettre en place un<br />

logiciel pour régler tous les problèmes. Le<br />

logiciel ou l’application offre de nouvelles<br />

possibilités qui permettent de repenser ses<br />

processus. La valeur apportée au business<br />

vient de la combinaison d’une refonte des<br />

processus supportée par la technologie ●<br />

Propos recueillis par Valérie Brenugat<br />

24 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


SPÉCIAL PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE<br />

DOSSIER<br />

LABORATOIRE<br />

Ethypharm : le premier labellisé Lucie<br />

26000 européen qualité<br />

En décembre dernier, Ethypharm, un laboratoire pharmaceutique européen spécialisé dans les<br />

domaines du Système Nerveux Central et des Médicaments Injectables Hospitaliers, devient<br />

le premier labellisé Lucie 26000 sur un périmètre qui dépasse les frontières françaises. Cette<br />

labellisation RSE concerne dans un premier temps les principales filiales européennes du groupe :<br />

Royaume-Uni, France et Allemagne.<br />

QUELS SONT LES ENJEUX DE LA QUALITÉ ET DE LA RSE DANS<br />

L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE ?<br />

© DR<br />

© DR<br />

Saliha Mariet<br />

Directrice des Opérations, Agence Lucie<br />

Daniela Schulte<br />

Directrice des Ressources Humaines et de<br />

la RSE, Ethypharm<br />

Daniela Schulte : Les enjeux de la RSE dans l’industrie pharmaceutique<br />

s’orientent, à mon sens, autour de quatre axes<br />

majeurs : le renforcement de son ancrage territorial, l’engagement<br />

dans une politique d’achats responsables, la prise en compte<br />

des impacts environnementaux dans la production et le développement<br />

des médicaments, le développement de l’accès à la<br />

santé de tous.<br />

Ethypharm se développe à travers deux piliers stratégiques :<br />

le système nerveux central et les injectables hospitaliers. Nous<br />

sommes un acteur engagé pour améliorer la qualité de vie des<br />

patients dans des situations particulières (addictions, douleurs,<br />

dépressions ou hospitalisés …). Dans ce contexte, notre engagement<br />

RSE s’inscrit naturellement dans la culture de l’entreprise.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022 I25


DOSSIER<br />

SPÉCIAL PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE<br />

Depuis 2015, nous avons rendu visibles toutes les initiatives RSE<br />

prises par nos équipes au sein de l’entreprise, nous les avons coordonnées<br />

au sein d’une politique RSE et une approche partagée<br />

par toutes et tous.<br />

ETHYPHARM EST LA PREMIÈRE SOCIÉTÉ LABELLISÉE<br />

LUCIE 26000 AU NIVEAU EUROPÉEN. POURQUOI A-T-ELLE<br />

CHOISI CE LABEL ?<br />

DS : Avec la labellisation Lucie 26000, Ethypharm s’est engagé<br />

dans une démarche de structuration et de documentation des<br />

actions sociétales et environnementales avec pour objectifs :<br />

d’agir sur notre cœur de métier et la stratégie de Groupe, renforcer<br />

le dialogue avec nos parties prenantes externes, continuer<br />

d’incarner nos engagements RSE en interne et de sensibiliser<br />

nos collaborateurs tout en développant et rendant plus visible<br />

notre impact.<br />

Aligné sur la norme ISO 26000, cet engagement profond s’aligne<br />

sur les 7 thèmes suivants : la gouvernance de l’organisation, les<br />

droits de l’Homme, les relations et les conditions de travail, l’environnement,<br />

les bonnes pratiques dans les affaires, les questions<br />

relatives aux patients/usagers, les communautés et le développement<br />

local.<br />

Ce qui nous a vraiment convaincu : Lucie est clairement adaptée<br />

à notre taille d’entreprise (ETI). De plus, il y a la dynamique<br />

autour de l’amélioration continue. Le label Lucie est ciblé sur<br />

notre engagement personnel (celui d’Ethypharm) et s’adapte<br />

avec souplesse à nos contraintes pharmaceutiques tout en étant<br />

exigeant par rapport au niveau d’engagement de l’entreprise.<br />

Nous avons également apprécié d’être audités par un tiers indépendant<br />

(Bureau Veritas), contrairement aux autres labels qui<br />

sont basés sur une démarche déclarative.<br />

En tant que Groupe pharmaceutique européen, il était essentiel<br />

pour nous que nos filiales en France, au Royaume-Uni et en<br />

Allemagne soient labellisées. À l’époque, Lucie se développait<br />

uniquement sur un périmètre français. Mais nous avons fait de<br />

ce défi une force, car cette certification est la première étape de<br />

l’internationalisation du label Lucie 26000 en Europe. Un vrai<br />

challenge pour nous et pour Lucie.<br />

Ethypharm est le premier groupe pharmaceutique européen<br />

à rejoindre la communauté Lucie. Un partenariat gagnant-gagnant<br />

qui reflète particulièrement bien les valeurs de la RSE.<br />

QUELLES SONT LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DU PROCESSUS<br />

DE LABELLISATION ? Y-A-T-IL DES DIFFICULTÉS ?<br />

COMMENT LES SURMONTEZ-VOUS ?<br />

DS : Le point de départ : la constitution d’une équipe internationale<br />

et pluridisciplinaire, c’était un challenge.<br />

Il a fallu ensuite convaincre que Lucie était adaptée à Ethypharm<br />

malgré son fort ancrage français. La référence à la norme ISO<br />

26000 et la collaboration avec l’agence internationale « Bureau<br />

Veritas » nous a aidé à lever les freins.<br />

Ethypharm a, ensuite, suivi les étapes classiques de ce processus<br />

de labellisation exigeant avec :<br />

• La définition du périmètre de la labellisation : pour<br />

cette première labellisation, Ethypharm a choisi de labelliser<br />

ses principales filiales européennes : France –<br />

Royaume-Uni – Allemagne.<br />

• Plusieurs collaborateurs de ces filiales ont suivi un<br />

programme de formation de 2 jours à la RSE selon<br />

l’ISO 26000 et à la labellisation Lucie en français et en<br />

anglais.<br />

• En s’appuyant sur ce réseau de collaborateurs formés,<br />

Ethypharm a réalisé son auto-évaluation RSE pour les<br />

filiales France – Royaume-Uni – Allemagne.<br />

• Un audit externe sur plusieurs sites a été réalisé par<br />

l’organisme de certification indépendant Bureau Veritas<br />

Certification dans les 3 pays.<br />

• A partir de l’auto-évaluation et des recommandations<br />

des experts de Bureau Veritas, un plan d’action RSE<br />

sur 3 ans a été construit par les équipes d’Ethypharm<br />

composé de 16 engagements.<br />

Après l’examen du rapport d’évaluation et des engagements pris<br />

par Ethypharm pour progresser au cours des trois prochaines<br />

années, un comité de labellisation indépendant a attribué le<br />

label Lucie 26000.<br />

« Le point de départ : la constitution d’une équipe<br />

internationale et pluridisciplinaire, c’était un<br />

challenge. » Daniela Schulte<br />

Saliha Mariet (SM) : Pour l’Agence Lucie, le principal challenge<br />

de la labellisation d’Ethypharm a été la traduction en anglais (et<br />

parfois en allemand) de nombreux supports (référentiel, formation,<br />

plateforme d’évaluation, certificats…) et l’adaptation de la<br />

formation Lucie aux contextes du Royaume-Uni et de l’Allemagne,<br />

une première !<br />

Pour l’audit, l’Agence Lucie a pu s’appuyer sur l’expertise internationale<br />

de son partenaire Bureau Veritas Certification. De la<br />

même manière, il a fallu identifier un membre du comité de<br />

labellisation qui maîtrisait l’anglais pour étudier et présenter le<br />

dossier aux autres membres.<br />

LE PÉRIMÈTRE DE LA LABELLISATION VA ÊTRE ÉTENDU<br />

DANS 3 ANS AUX FILIALES ITALIE ET CHINE. QUELLES<br />

SONT LES PROBLÉMATIQUES ?<br />

DS : L’enjeu ici est d’harmoniser l’engagement RSE à l’échelle<br />

du groupe, les filiales les plus avancées doivent tirer vers le haut<br />

26 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


SPÉCIAL PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE<br />

DOSSIER<br />

l’ensemble du groupe. Nous nous sommes engagés à étendre le<br />

label aux autres filiales du Groupe (Chine, Italie …).<br />

SM : Pour cette extension géographique, l’Agence Lucie va de<br />

nouveau adapter et traduire ses différents outils pour les diffuser<br />

aux nouvelles filiales engagées dans la démarche. Notre partenaire<br />

évaluateur, Bureau Veritas Certification, va également<br />

devoir transposer l’audit Lucie dans ces différents pays en fonction<br />

des pratiques et réglementations locales.<br />

QUELS SONT LES ENGAGEMENTS DU GROUPE<br />

ETHYPHARM ?<br />

DS : Avec Label Lucie, nous avons lancé un certain nombre<br />

d’actions pour renforcer notre engagement RSE. Ces actions<br />

s’orientent autour de la gouvernance, de notre impact environnemental<br />

et de notre responsabilité sociale.<br />

Nous développons ainsi un engagement plus local à travers l’autonomie<br />

de nos filiales et nos usines au sein de l’approche RSE,<br />

l’ancrage territorial se renforce et les collaborateurs sont de plus<br />

en plus impliqués. Bon nombre d’actions locales sont en cours<br />

pour maîtriser nos énergies, apporter un soutien aux associations<br />

et collectivités, stimuler la biodiversité …<br />

En parallèle, nous allons engager une réflexion autour de notre<br />

raison d’être (our purpose) définissant plus en détail notre slogan<br />

« derrières nos médicaments, des vies », nous avons un vrai impact<br />

sociétal.<br />

Un Groupe projet est déjà en place pour réfléchir à comment<br />

rendre nos achats plus responsables ; Ethypharm continue à<br />

diminuer son carbon footprint avec une forte volonté d’intégrer<br />

le scope 3 en 2023.<br />

Une prévention renforcée des risques psychosociaux et le développement<br />

de la diversité sont également au programme.<br />

Bien entendu, la communication nous accompagne pour rendre<br />

les succès visibles et partager notre approche en interne et en<br />

externe.<br />

COMMENT SA POLITIQUE RSE SE DISTINGUE-T-ELLE DES<br />

AUTRES ENTREPRISES DE SON SECTEUR ?<br />

DS : Notre démarche RSE est issue des initiatives locales, la RSE<br />

fait partie naturellement de notre ADN.<br />

Après avoir rendu toutes les actions visibles au sein du Groupe,<br />

nous avons structuré nos objectifs et engagements, et nous<br />

retournons vers le local pour que les équipes continuent à le<br />

faire vivre.<br />

Cette façon de fonctionner nous permet d’ancrer nos engagements<br />

sur une réalité qui correspond à nos enjeux stratégiques<br />

et au terrain.<br />

On se distingue par la manière d’avoir rendu la politique RSE<br />

visible.<br />

QUE REPRÉSENTE CETTE LABELLISATION POUR L’AGENCE<br />

LUCIE ?<br />

SM : A travers la labellisation d’Ethypharm, l’Agence Lucie<br />

réalise les premiers pas de son développement en Europe, dans<br />

des pays importants comme le Royaume-Uni et l’Allemagne.<br />

Grâce à Ethypharm, Lucie a pu déployer sa démarche de labellisation<br />

dans de nouveaux pays, se confronter à un nouveau<br />

contexte, notamment réglementaire.<br />

A travers la labellisation d’Ethypharm, Lucie part à la conquête<br />

de l’Europe avec l’ambition de devenir l’agence de labellisation<br />

RSE de référence d’ici 2030. Nous sommes fiers de franchir<br />

cette nouvelle étape, tout en contribuant à l’engagement RSE<br />

d’Ethypharm.<br />

En 2022, l’Agence Lucie devrait finaliser une levée de fonds pour<br />

accélérer son déploiement en Europe. Pour cela, l’agence de labellisation<br />

RSE pourra bien évidemment s’appuyer sur son réseau<br />

de partenaires évaluateurs (Bureau Veritas Certification et Baker<br />

Tilly) et sur une première référence de choix, Ethypharm !<br />

« L’internationalisation de l’agence accélère son<br />

changement de dimension. » Saliha Mariet<br />

QUELS SONT LES PROJETS DE L’AGENCE LUCIE ?<br />

SM : Une partie de la levée fonds va, en effet, financer le développement<br />

en Europe à horizon 2030, l’autre partie sera consacrée<br />

au rayonnement et au développement de la notoriété de<br />

l’Agence et de ses solutions.<br />

Dès 2022, l’Agence Lucie se structure et investit pour adapter<br />

et déployer ses outils et solutions à l’échelle européenne. Des<br />

investissements sont déjà en cours pour moderniser et internationaliser<br />

le système d’information, notamment la plateforme<br />

d’évaluation de l’agence.<br />

Si le travail de traduction se poursuit, l’agence renforce également<br />

ses liens avec les partenaires évaluateurs déjà présents à<br />

l’international (Bureau Veritas Certification et Baker Tilly).<br />

L’internationalisation de l’agence accélère son changement de<br />

dimension. De nombreux chantiers internes ont été lancés en<br />

2022 pour accompagner ce changement d’échelle (un plan de<br />

communication ambitieux pour développer la notoriété de Lucie<br />

et de sa communauté, développement des partenariats à l’échelle<br />

européenne avec le projet Sure, l’évolution des offres pour proposer<br />

des parcours RSE centrés sur les besoins des organisations,<br />

un chantier d’harmonisation et d’automatisation des process…).<br />

Enfin, pour asseoir sa crédibilité, l’agence va également structurer<br />

et développer sa stratégie RSE et d’impact, notamment en<br />

devenant une société à mission ●<br />

Propos recueillis par Valérie Brenugat<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022 I27


DOSSIER<br />

SPÉCIAL PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE<br />

CONTRÔLE QUALITÉ<br />

HTDS équipe les<br />

secteurs agroalimentaire,<br />

cosmétique et<br />

pharmaceutique<br />

Un système innovant d’inspection par vision pour le<br />

contrôle des produits sous emballage plastique<br />

Hi-Tech Detection Systems vend et entretient le matériel de contrôle qualité dédié à l’agroalimentaire, au<br />

laboratoire pharmaceutique et au cosmétique. Il propose une gamme complète d’équipements industriels<br />

pour le contrôle automatique de tout type de production alimentaire, cosmétique et pharmaceutique :<br />

tunnel rayons X, trieuses pondérales, détecteurs de métaux, la vision par Camera haute définition et Laser.<br />

© DR<br />

QUELLE EST VOTRE POLITIQUE DE QUALITÉ ?<br />

Marc Kleinholtz : Notre politique qualité est un<br />

ensemble d’orientations qui donne les axes d’améliorations<br />

de nos produits et services. Par conséquent,<br />

cette politique apporte une valeur ajoutée à<br />

nos clients. Par exemple, il y a la diminution des coûts<br />

de maintenance par des solutions innovantes.<br />

QUELS SONT LES ENJEUX DU CONTRÔLE QUALITÉ<br />

DES PRODUITS PHARMACEUTIQUE, COSMÉTIQUE<br />

ET AGROALIMENTAIRE DANS VOTRE DOMAINE<br />

D’ACTIVITÉ ?<br />

M.K. : Pour nos clients, l’intégrité des conditionnements,<br />

l’absence de pollutions de toute nature et<br />

la traçabilité, sont des critères non négociables avec<br />

pour objectif de prévenir les risques sanitaires en<br />

inspectant chaque étape de production et accroitre<br />

continuellement la qualité.<br />

COMMENT VOS SOLUTIONS D’INSPECTION<br />

PRODUIT INTERVIENNENT-ELLES DANS LE<br />

CONTRÔLE QUALITÉ ?<br />

M.K. : Notre gamme d’équipements d’inspection<br />

produit permet le contrôle à n’importe quelle étape<br />

du process et une détection automatique et le rejet de<br />

tous produits contenant des corps étrangers denses.<br />

UN DE VOS PRODUITS PERMET DE FAIRE DES<br />

TESTS AVEC DES CONTAMINANTS VIRTUELS PAR<br />

COMPARAISON DES PERFORMANCES EN TEMPS<br />

RÉEL AVEC LES PERFORMANCES REQUISES DES<br />

MACHINES STANDARD EN UTILISANT UNE BASE DE<br />

DONNÉES VIRTUELLE DE CONTAMINANTS. QUELS<br />

APPORTS CETTE VIRTUALITÉ A-T-ELLE APPORTÉ ?<br />

28 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022<br />

Marc Kleinholtz<br />

Directeur commercial<br />

du département<br />

Contrôle Produits HTDS<br />

« Dans notre<br />

gamme Contrôle<br />

<strong>Qualité</strong>, il<br />

manquait la<br />

vision par<br />

caméra. »<br />

M.K. : En temps masqué, le soft des équipements<br />

permet un auto-contrôle qui qualifie le bon fonctionnement<br />

sans intervention humaine.<br />

L’ANNÉE DERNIÈRE, VOUS AVEZ SIGNÉ UN<br />

NOUVEAU PARTENARIAT AVEC LA SOCIÉTÉ<br />

ITALIENNE PARMACONTROLS. POURQUOI AVEZ-<br />

VOUS NOUÉ CETTE ALLIANCE ?<br />

M.K. : Dans notre gamme Contrôle <strong>Qualité</strong>, il<br />

manquait la vision par caméra. Nous avons maintenant<br />

une gamme d’appareils permettant de solutionner<br />

l’ensemble des contrôles sur une ligne de<br />

fabrication, de l’arrivée des matières premières au<br />

conditionnement final.<br />

QUELLE NOUVELLE SOLUTION DE CONTRÔLE<br />

PROPOSEZ-VOUS ?<br />

M.K. : Un nouveau système d’inspection autonome<br />

multi caméras s’installe directement sur la ligne de<br />

production et permet de détecter les corps étrangers<br />

à l’intérieur des conteneurs en plastique, qui<br />

peuvent être de formes et de tailles variables. Ainsi,<br />

son système de détection haute résolution permet<br />

l’inspection totale des produits emballés qu’ils soient<br />

alimentaires, cosmétiques ou pharmaceutiques.<br />

COMMENT CARACTÉRISERIEZ-VOUS<br />

L’EXCELLENCE DANS VOTRE DOMAINE, AU NIVEAU<br />

DES PRODUITS ET DES SERVICES OFFERTS ?<br />

M.K. : Les produits hauts de gamme et procédés utiles<br />

aux contrôles qualités sont à maturité technologique<br />

avec un nombre d’applications différentes considérables.<br />

Autres points d’excellence : l’écoute client pour<br />

assurer en service au plus rapide, parfois la prise en<br />

main à distance des équipements et la fourniture de<br />

pièces, est prédominante.<br />

Propos recueillis par Valérie Brenugat


DATA QUALITÉ, UN PILIER STRATÉGIQUE<br />

EXCELLENCE, DEMARCHE, MANAGEMENT<br />

ESN<br />

Exakis Nelite : les datas sous contrôle<br />

Exakis Nelite, une entité du groupe Magellan Partners, est le premier partenaire pure-player<br />

Microsoft indépendant en France. Née du rapprochement de deux spécialistes de l’intégration des<br />

solutions Microsoft, elle bénéficie des plus hauts niveaux de certification et un accès privilégié<br />

au réseau Microsoft pour répondre aux enjeux futurs : accélération de la transformation digitale,<br />

cybersécurité, IoT, data, migration vers le Cloud Azure, services cognitifs et intelligence artificielle.<br />

Margaux Coudun<br />

Service Line Manager chez Exakis<br />

Nelite<br />

Matthias Sanchez<br />

Directeur Commercial Auvergne<br />

Rhône-Alpes Adjoint chez Exakis<br />

Nelite<br />

© DR<br />

© DR<br />

© DR<br />

QUELLE EST VOTRE ACTIVITÉ ?<br />

Margaux Loudun : Exakis Nelite s’adresse à tous les axes<br />

stratégiques opérationnels : énergie, assurance, banque,<br />

industrie et santé. Organisée en 14 agences dont 12 sont<br />

basées en France avec plus de 560 consultants, la société<br />

dispose de plus de 500 comptes clients actifs avec qui Exakis<br />

Nelite travaille quotidiennement dans les mêmes secteurs de<br />

Magellan Partners : la santé, la banque, l’énergie, l’industrie.<br />

Je suis basée dans l’agence de Grenoble créée il y a 4 ans.<br />

Nous avons beaucoup de clients industriels par notre positionnement<br />

géographique. Etant Service Line manager, j’ai<br />

sous ma responsabilité toutes les équipes qui traitent l’application,<br />

la data et l’infrastructure. J’ai aussi une importante<br />

L’entreprise de services numériques met<br />

à disposition des ingénieurs <strong>Qualité</strong>, des<br />

outils leur permettant de trouver des<br />

problèmes de qualité plus rapidement.<br />

expertise Industrie 4.0 dans la digitalisation des processus<br />

industrielles par le numérique.<br />

QUELS SONT LES ENJEUX DE LA QUALITÉ DE LA<br />

DATA ?<br />

M.L. : Pour la prise de décision, nous sommes obligés<br />

d’avoir une qualité de données irréprochable que ce soit<br />

à n’importe quel étage de prise de décision à la direction<br />

d’un groupe ou dans une usine, par exemple, quand on<br />

est en train de produire des pièces. Parmi les critères de la<br />

qualité des données les plus importants, figure l’exhaustivité.<br />

Cela signifie disposer d’assez de données pour que ce<br />

soit représentatif et pas de données manquantes. On doit<br />

donc avoir l’entièreté des données et des décisions car s’il<br />

manque la moitié des données, la donnée est alors biaisée.<br />

Il ne faut pas aussi avoir des données aberrantes. Si, par<br />

exemple, on évalue une courbe de température d’un four<br />

en aluminium, il faut avoir une moyenne de 150-400 ° C.<br />

Il ne faudrait pas alors avoir des données qui soient à plus<br />

de 4000 ou 5000 ° C : soit la machine a véritablement un<br />

problème, soit la donnée est aberrante.<br />

Si la qualité des données est mauvaise, la qualité ne sera<br />

pas alors représentative de la réalité. Nous mettons donc<br />

en place des technologies Microsoft pour valider cette<br />

donnée. Avec ces outils, il est possible d’analyser la cohérence<br />

des données. Par exemple, nous mettons en place des<br />

comités de revues de qualité de données. Nous réalisons<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> •Mars-Avril-Mai 2022 I29


EXCELLENCE, DEMARCHE, MANAGEMENT<br />

DATA QUALITÉ, UN PILIER STRATÉGIQUE<br />

également beaucoup des phases de test qui permettent de<br />

valider la qualité des données. Nous faisons alors appel à<br />

des experts métiers sur une base statistique. On leur soumet<br />

cette moyenne de ces données pour les consulter sur leur<br />

cohérence. Si ces experts les trouvent cohérentes, on est<br />

alors sur une bonne base. Si ce n’est pas le cas, on cherchera<br />

alors plus profondément dans les données et à comprendre<br />

pourquoi cela ne correspond pas aux attentes métiers.<br />

« Parmi les critères de la qualité des données<br />

les plus importants, figure l’exhaustivité. »<br />

QUELLE PLACE LA QUALITÉ OCCUPE-T-ELLE DANS<br />

LE NUMÉRIQUE ?<br />

M.L. : Dans mon métier, nous travaillons beaucoup avec<br />

des ingénieurs <strong>Qualité</strong> qui observent si la qualité du produit<br />

est attendue et répond bien aux normes que ce soit dans la<br />

production de pièces ou dans les matières premières. Par<br />

exemple, on vérifie alors que l’aluminium présente un taux<br />

de fluor qui ne soit pas trop élevé. Nous nous appuyons alors<br />

sur des outils numériques pour contrôler de plus en plus la<br />

qualité de ce qui est produit. Nous mettons en place alors<br />

des systèmes qui permettent de remonter la donnée qui<br />

provient de machines ou de la production et des plateformes<br />

de données qui traitent ces données. Nous créons ensuite<br />

des rapports qui permettent aux ingénieurs <strong>Qualité</strong> de vérifier<br />

que tout ce qui a été produit respecte bien certains<br />

critères et d’évaluer si la qualité est bien présente.<br />

QUELS SONT LES IMPACTS DE LA BIG DATA SUR<br />

LES DÉMARCHES QUALITÉ ?<br />

M.L. : Maintenant, nous pouvons traiter des volumes<br />

importants de données. Dans le monde de la production,<br />

les machines peuvent produire de plus en plus vite et en plus<br />

grande quantité. Donc cela n’est plus possible de contrôler<br />

pièce par pièce ce qui sort manuellement. Donc avec le<br />

Big Data, nous pouvons remonter par le biais des systèmes<br />

numériques, l’entièreté de la donnée qui concerne la production.<br />

Le traitement et les forces qui nous sont allouées<br />

comme la technologie Microsoft et l’apport de Compute<br />

et de Sellsy nous permettent de calculer de manière plus<br />

massive les indicateurs de qualité et de prendre des décisions.<br />

Le Big Data constitue forcément un enjeu et corres-<br />

La technologie Microsoft permet de calculer les indicateurs de<br />

qualité et de prendre des décisions plus rapidement.<br />

© DR<br />

30 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


DATA QUALITÉ, UN PILIER STRATÉGIQUE<br />

EXCELLENCE, DEMARCHE, MANAGEMENT<br />

pond parfaitement à la problématique réelle des enjeux<br />

industriels qui est l’accroissement du volume de production<br />

et donc une augmentation de volume de données. Le<br />

Big Data permet donc plus facilement de manipuler ces<br />

données afin de prendre des décisions qui pourraient être<br />

plus pertinentes pour l’entreprise.<br />

La plateforme Azure de Microsoft dispose, quant à elle, de<br />

plusieurs services permettant de faire du Big Data. Cela<br />

signifie que nous disposons de bases de données très puissantes<br />

sur le Cloud qui possèdent des capacités de stockage<br />

très importantes et qui nous permettent de stocker<br />

des données. Mais d’autres services mettent à disposition<br />

des flux de données en temps réel. On est alors capable de<br />

remonter à la seconde les données grâce à cette plateforme.<br />

Après avoir stocker les données dans des bases de données<br />

aux capacités de stockage très importantes, il nous faut des<br />

capacités de calcul très élevées. Dans le Cloud, des machines<br />

virtuelles permettent de faire des calculs sur beaucoup de<br />

volumétrie de données très rapidement. L’objectif est de faire<br />

de l’intelligence artificielle. Nous avons donc des mathématiciens<br />

et des data scientists qui vont créer des algorithmes<br />

de calcul. Nous utilisons aussi des ressources Azure avec<br />

des clusters ayant des capacités de computing très élevées<br />

qui permettront en une fraction de seconde d’appliquer<br />

un algorithme défini par un data-scientist sur des pétaoctets<br />

de données.<br />

« Nous appliquons des procédures très<br />

strictes en termes de stockage de données. »<br />

QUELS RÉFÉRENTIELS QUALITÉ RÉGISSENT LA<br />

DATA ?<br />

M.L. : Nous appliquons des procédures très strictes en<br />

termes de stockage de données. Nous veillons toujours à<br />

modéliser la donnée tel que le métier la comprend. Nous<br />

respectons alors un cadre de la modélisation de la donnée<br />

cohérent. On va forcément toujours appliquer des calculs<br />

pour vérifier la pertinence et la qualité de la donnée. Par<br />

ailleurs, nous respectons la RGPD et les normes en vigueur<br />

pour le stockage des données. Concernant la qualité, nous<br />

mettons en place des procédures statistiques pour veiller<br />

à avoir des données qui soient cohérentes avec la réalité<br />

métier. De plus, nous suivons les normes concernant les<br />

datas.<br />

COMMENT LA QUALITÉ ET LES SYSTÈMES<br />

DE MANAGEMENT INTERAGISSENT-ILS AVEC<br />

L’UNIVERS DU DIGITAL ET DU COLLABORATIF ?<br />

M.L. : Quotidiennement, que ce soit au niveau du management<br />

ou de la qualité, on s’évertue à mettre de plus en plus<br />

en place des systèmes digitaux permettant la digitalisation<br />

des processus. De plus en plus, les ingénieurs disposent des<br />

outils qui permettent de saisir des informations automatiquement<br />

et ne plus les avoir en format papier. Ils stockent,<br />

sur le cloud, les informations qui seront saisies, par exemple,<br />

lors des routines. Ainsi, tous les matins, en production, les<br />

ingénieurs se retrouvent pour valider ce qui sera produit<br />

dans la journée, les règles à respecter dans la production.<br />

Au niveau du management, cela est semblable. Quand un<br />

dirigeant veut évaluer la production du jour et la qualité<br />

produite, grâce aux outils disponibles, il n’a pas forcément<br />

besoin d’aller chercher dans les 15 papiers qui ont été<br />

produits sur toutes les lignes de production pour savoir ce<br />

qui se passe et voir la remontée de la donnée en temps réel.<br />

Avec les outils Microsoft, nous avons aussi beaucoup d’outils<br />

collaboratifs tels que Teams par exemple.<br />

Avec l’arrivée du Covid, les outils collaboratifs ont présenté<br />

tout leur intérêt. Tous les matins, les professionnels dans<br />

des usines font un point de 15 minutes pour donner les<br />

grandes directives. Maintenant, ils ont l’habitude de le faire<br />

directement via Teams à leurs postes dans l’usine. Effectivement,<br />

ils interagissent quotidiennement et c’est un véritable<br />

levier d’accélération dans la prise de décision et forcément<br />

dans la productivité.<br />

COMMENT GÉREZ-VOUS LA QUALITÉ DES DONNÉES ?<br />

M.L. : Quand on met en place des comités de données pour<br />

valider chaque mois la cohérence des données qui sortent<br />

des outils, nous nous appuyons sur des outils digitaux. Par<br />

exemple, dans ces comités opérationnels, nous créons des<br />

dashboards avec la solution d’analyse de données de Microsoft,<br />

Power BI permettant de recenser finalement toutes<br />

ces valeurs qui pourraient être aberrantes et qui méritent<br />

d’être évaluées parce que la qualité de données semble être<br />

remise en cause.<br />

COMMENT ASSUREZ-VOUS LA GESTION DES<br />

RISQUES LIÉS À LA BIG DATA ET À L’UTILISATION<br />

DES DONNÉES ?<br />

M.L. : Le risque le plus grave est d’entraîner une mauvaise<br />

prise de décision. Donc nous allons faire attention de mettre<br />

en place un mode d’emploi du tableau de bord avec, par<br />

exemple, sur chaque donnée, il y aura un indicateur de<br />

qualité de données. On calcule alors des KPI. A ces indicateurs<br />

de performance, nous ajoutons des indicateurs<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> •Mars-Avril-Mai 2022 I31


EXCELLENCE, DEMARCHE, MANAGEMENT<br />

DATA QUALITÉ, UN PILIER STRATÉGIQUE<br />

© DR<br />

En 2021, Bpifrance nomme Exakis Nelite comme Lauréat<br />

du projet Data Lake for Nuclear.<br />

de qualité. Si on calcule une disponibilité machine, on<br />

s’intéressera aux temps de marche et d’arrêt à cause des<br />

problèmes. Pour que la personne qui consulte cet indicateur<br />

puisse prendre des décisions avérées, on mettra alors<br />

un indicateur de qualité. Un pourcentage de fiabilité de la<br />

qualité de donnée sous-jacente (90 %, 85 %, 100 %) sera<br />

alors affiché à ce calcul d’indicateur. Ainsi, la personne qui<br />

lira l’analyse, pourra savoir si elle peut de fier à cet indicateur.<br />

En outre, nous renforçons les contrôles. Ainsi, à<br />

chaque instant sur les données, nous avons des rapports<br />

dès lors que nous avons des importantes phases de tests<br />

quand les outils sont installés en production. Nous nous<br />

impliquons, en effet, que les métiers. De A à Z, nous vérifions<br />

que le chemin de la data est bien respecté et qu’il n’y<br />

a pas de fautes dans les calculs et d’erreurs dans la remontée<br />

de la donnée pour ne pas induire dans une mauvaise<br />

direction.<br />

L’ANNÉE DERNIÈRE, VOTRE SOCIÉTÉ A ÉTÉ<br />

LAURÉATE DU PROJET DATA LAKE FOR NUCLEAR<br />

DANS LE CADRE DU PLAN DE RELANCE PROPOSÉ<br />

PAR LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS. COMMENT<br />

CE PROJET INNOVANT VA-T-IL CONTRIBUER<br />

À LA QUALITÉ ET DE LA PERFORMANCE DES<br />

RÉALISATIONS NUCLÉAIRES ?<br />

Matthias Sanchez : Les contrôles non destructifs sont<br />

essentiels dans le monde du nucléaire, ils peuvent par<br />

exemple être visuels ou par onde. Ces scénarios sont des<br />

idéaux pour être soumis à des intelligences artificielles et<br />

venir renforcer le contrôle humain. L’objectif dans le cadre<br />

du projet D4N est de parvenir à mutualiser l’entrainement<br />

des algorithmes d’un même type pour en renforcer la précision<br />

sans pour autant échanger les données qui sont-elles,<br />

soumises à des législations précises. Le projet D4N ambitionne<br />

donc la mise en œuvre d’un Data Lake mutualisé<br />

entre acteurs du nucléaire permettant l’entrainement d’algorithme<br />

sans que les données ne soient accessibles, via<br />

un chiffrement homomorphe. » ●<br />

Propos recueillis par Valérie Brenugat<br />

Le management à distance<br />

Si le management à distance<br />

n’est pas nouveau, son<br />

déploiement a été réalisé<br />

à grande échelle pendant<br />

la crise sanitaire. Comment<br />

se positionner par rapport<br />

à son équipe ? Comment<br />

organiser le travail, garantir<br />

l’efficacité, la cohésion, la<br />

performance ; sans sacrifier<br />

le sens, l’épanouissement,<br />

la formation, la vision de<br />

long-terme ? Face à ces<br />

multiples challenges, cet<br />

ouvrage fournit des clés de<br />

compréhension et d’action<br />

aux managers confrontés à la distance structurelle ou partielle.<br />

Ce livre permettra aux managers de comprendre dans quel type de<br />

pratique de management à distance ils se positionnent. En réalisant<br />

un diagnostic de l’organisation, de leur pratique managériale et<br />

de leur équipe, ils pourront estimer les appuis et les freins au<br />

succès, et adopter un management efficace et agréable.<br />

Sonia Levillain accompagne les organisations afin de créer une<br />

performance durable pour toutes leurs parties prenantes. Elle<br />

enseigne aussi le management à l’IESEG School of Management.<br />

« La petite boîte à outils du management à distance »,<br />

Sonia Levillain Desmarchelier, Dunod,<br />

128 p, 16,90 €<br />

www.dunod.com<br />

32 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


DATA QUALITÉ, UN PILIER STRATÉGIQUE<br />

EXCELLENCE, DEMARCHE, MANAGEMENT<br />

AVIS D’EXPERT<br />

Comment garantir l’authenticité et la<br />

propreté de la data ?<br />

La qualité des données est un levier incontournable pour pérenniser l’activité et le positionnement<br />

d’une entreprise.<br />

© DR<br />

Franck Diedic<br />

Responsable <strong>Qualité</strong><br />

chez Logitrade<br />

Une démarche de Data Quality s’inscrit<br />

bien entendu dans un concept de<br />

“garbage in - garbage out” (GIGO),<br />

en effet, une mauvaise qualité de<br />

donnée à l’entrée d’un process conduit nécessairement<br />

à une mauvaise qualité de donnée de<br />

sortie. La machine à « transformer le plomb en<br />

or » n’est toujours pas née… Dans cette logique,<br />

si nous n’exploitons pas de bonnes informations,<br />

nous risquons de prendre des décisions inefficaces<br />

ou inadaptées à la situation. La complexité<br />

est donc de devoir garantir une data authentique,<br />

propre, actualisée et utilisable à tous les niveaux<br />

de l’organisation.<br />

« La machine à<br />

« transformer le<br />

plomb en or » n’est<br />

toujours pas née… »<br />

Dans un contexte où le volume de données<br />

circulant au sein de l’entreprise se multiplie,<br />

où les méthodologies déployées au sein de<br />

nos prestations se structurent, se professionnalisent<br />

et viennent accompagner l’amélioration<br />

continue du fonctionnement de nos<br />

organisations, la Data Quality est devenu<br />

un enjeu majeur. La création et l’utilisation<br />

de nouveaux produits et services digitaux<br />

place la Data Quality au centre des préoccupations<br />

grâce à des processus plus responsables<br />

et souvent bien plus économes que<br />

la blockchain. Associée au digital, elle peut<br />

devenir un levier afin de faciliter la participation<br />

des parties prenantes pour une posture<br />

collaborative de bout en bout.<br />

Des solutions existent aujourd’hui, consistant<br />

à la fois à intégrer de manière automatisée<br />

les bonnes données provenant directement<br />

des Partenaires, et de les utiliser ensuite au<br />

profit des Décideurs. Ceci permet de mener<br />

des actions ciblées, de développer une capacité<br />

d’anticipation accrue en atténuant par<br />

exemple les risques de litiges potentiels<br />

susceptibles de nuire à leur image, leur activité,<br />

leur performance.<br />

C’est notamment l’une des vocations de la<br />

plateforme BuyXSell développée par Logitrade,<br />

qui permet de sécuriser le flux d’achat<br />

dans sa complétude en digitalisant les process<br />

de bout en bout avec des données « propriétaires<br />

» des Partenaires Fournisseurs.<br />

Les données ne sont alors plus un simple<br />

élément additionnel, géré séparément dans<br />

un processus inefficace qui limite les ambitions<br />

des Décideurs les empêchant d’agir<br />

conformément à un besoin stratégique ou<br />

de pilotage global d’activité.<br />

Reste alors à sécuriser l’architecture ellemême<br />

du risque d’intrusion et de corruption<br />

de la data. Tests d’intrusion, ISO 27001,<br />

sensibilisation des acteurs, nombreux sont les<br />

dispositifs à mettre en œuvre pour « armer »<br />

les solutions.<br />

Franck Diedic<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> •Mars-Avril-Mai 2022 I33


EXCELLENCE, DEMARCHE, MANAGEMENT<br />

QUALITÉ ET PLAN DE RELANCE<br />

AVIS D’EXPERT<br />

Le Plan de relance…<br />

et la <strong>Qualité</strong> dans tout ça ?<br />

Les dix actions de la feuille<br />

de route de l’AFQP<br />

Sur fond de campagne pour les élections présidentielles, les<br />

enjeux inhérents à la reprise de l’activité économique post-crise<br />

Covid-19, font l’actualité.<br />

Nombre d’aides apportées<br />

par l’Etat au titre du principe<br />

«Quoi qu’il en coûte»<br />

s’avèrent largement saluées<br />

comme de réels vecteurs de sauvetage,<br />

de grands Groupes en particulier, et<br />

suscitent par ailleurs des interrogations<br />

quant à l’ampleur induite des nécessités<br />

futures de remboursement de dettes, à<br />

l’instar de l’alerte formulée par la Cour<br />

des Comptes. De même, la réduction<br />

du taux de chômage traduit un certain<br />

frémissement du marché de l’emploi, et<br />

donne lieu pour autant à des commentaires<br />

de type mitigation, sous l’angle de<br />

la mention de risques persistants autour<br />

de la précarité de postes de travail traditionnels.<br />

On sait que la (Nouvelle) <strong>Qualité</strong> se<br />

porte plutôt bien au regard de ces deux<br />

domaines d’analyse : le regain perçu de<br />

lancement ou d’extension de démarches<br />

de progrès se révèle confirmé, tant les<br />

défis de transformation des entreprises<br />

requièrent de la méthodologie et de<br />

la structuration ; et les besoins associés<br />

en termes de recrutement au sein<br />

des organismes publics comme privés,<br />

augmentent, rendant la Filière attractive,<br />

porteuse, d’autant que l’effet pyramide<br />

des âges incite pareillement à la<br />

recherche de jeunes talents.<br />

Reste qu’une question mérite examen<br />

: le Plan de relance, décidé et mis en<br />

©DR<br />

Pierre Girault<br />

Président de<br />

France <strong>Qualité</strong><br />

Quant aux choix valorisés, au contenu-même<br />

des propositions retenues,<br />

ils doivent s’inscrire dans un tripœuvre<br />

par l’Etat, s’appuie-t-il, d’une<br />

manière ou d’une autre, sur la <strong>Qualité</strong> ?<br />

Il s’agit aussi, en filigrane, d’un questionnement<br />

en guise de «test»... a<br />

minima de la prise en considération<br />

de l’apport, de la valeur ajoutée des<br />

démarches de progrès et de prévention,<br />

sinon de l’acculturation à cet égard<br />

d’Institutions, d’Autorités. Un benchmarking<br />

réalisé par le Think Tank et<br />

le réseau AFQP, permet d’appréhender<br />

des best practices de portage en la<br />

matière dans différents pays, telles que,<br />

par exemple, l’intégration systématique<br />

de la composante Qualität dans les<br />

Programmes nationaux en Allemagne,<br />

ou la remise des Trophées dédiés par le<br />

Premier Ministre au Québec, ou encore<br />

la systématisation de l’utilisation des<br />

méthodes & outils voulus au niveau<br />

des modes de déclinaison des chantiers<br />

majeurs au Japon. Tout en sachant<br />

qu’en France, le critère <strong>Qualité</strong> participe<br />

déjà de multiples cahiers des charges<br />

qui constituent le référentiel commun,<br />

le ciment partagé, de grands secteurs<br />

d’activité [Automobile, Chimie, Aéronautique,<br />

Santé, etc.].<br />

En première lecture, on ne relève pas<br />

fatalement la référence <strong>Qualité</strong> dans<br />

l’architecture, l’ordonnancement du<br />

Plan de relance français, qui, pour<br />

mémoire, consiste à accélérer les mutations<br />

environnementale, industrielle,<br />

sociale, via l’attribution à l’issue d’appels<br />

à projets, de 100 milliards d’euros<br />

au total à des particuliers, entreprises,<br />

associations, collectivités, administrations,<br />

en fonction des dossiers présentés<br />

par leurs soins.<br />

34 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


QUALITÉ ET PLAN DE RELANCE<br />

EXCELLENCE, DEMARCHE, MANAGEMENT<br />

tyque structuré ainsi : 30 milliards<br />

d’euros visent à favoriser la transition<br />

écologique, la croissance durable, la<br />

décarbonation de l’industrie et le développement<br />

des technologies vertes, la<br />

rénovation énergétique des bâtiments ;<br />

34 sont destinés à accroître la résilience<br />

économique, l’indépendance technologique,<br />

le soutien à l’export, à l’investissement,<br />

à l’intérieur de branches<br />

nationales stratégiques comme l’Agroalimentaire,<br />

le Nucléaire, l’Electronique,<br />

ainsi que, localement, à accompagner<br />

la saisie de perspectives d’amélioration<br />

de compétitivité ; enfin, 36 concernent<br />

la cohésion des territoires.<br />

Clairement (et c’est une première<br />

réponse de forme à la question posée),<br />

©DR<br />

la dimension qualitative de la conception,<br />

la présentation d’un projet<br />

compte beaucoup pour la validation<br />

par les Comités attributaires - on le<br />

vérifie désormais au gré du Retour<br />

d’EXpérience.<br />

Mais d’autres éléments de fond interviennent<br />

en résonance positive, tels<br />

que, pour la partie verte du triptyque,<br />

l’engagement sur la voie de la RSE ou<br />

au moins d’un système de management<br />

environnemental robuste [et<br />

donc fondé sur des approches de<br />

pilotage <strong>Qualité</strong> de la performance<br />

globale], ou, pour la partie compétitivité,<br />

le déploiement au quotidien<br />

de méthodes & d’outils d’amélioration<br />

continue dont singulièrement,<br />

le Lean agile.<br />

Grâce aux interventions du Medef et<br />

de la CPME, partenaires de l’AFQP,<br />

ces éléments nouvellement introduits<br />

dans les textes aident à asseoir<br />

la dynamique de transformation sur<br />

les approches Nouvelle <strong>Qualité</strong>, et en<br />

confortent les caractéristiques globale,<br />

pragmatique, innovante, participative.<br />

Ajoutons que les travaux engagés, par<br />

ailleurs, sur la qualification des labels<br />

peuvent faciliter la consolidation d’un<br />

tel mouvement.<br />

France <strong>Qualité</strong> entend s’attacher,<br />

conformément aux termes de l’action 1<br />

de sa feuille de route 2022-2023-2024, à<br />

renforcer la sensibilisation, l’implication,<br />

des Autorités Publiques et Institutionnelles<br />

en ce qui concerne la dynamique<br />

de bonification continue des performances.<br />

Voilà en tout cas des bases sur<br />

lesquelles capitaliser ! ●<br />

Le premier<br />

ouvrage<br />

global dédié<br />

aux nouveaux<br />

enjeux de la<br />

<strong>Qualité</strong>.<br />

Cet ouvrage<br />

constitué de<br />

60 fiches/<br />

synthèses<br />

organisées<br />

e n 1 0<br />

thématiques<br />

concrètes et<br />

applicables<br />

et de retours<br />

d’expérience,<br />

offre une vue d’ensemble de la Nouvelle<br />

<strong>Qualité</strong>. Ainsi, enthousiasmer et fidéliser<br />

les clients, conjuguer performance<br />

et relations humaines, réussir les<br />

transformations, y sont traités. Résoudre<br />

les problèmes vite et en profondeur,<br />

mesurer les coûts de la qualité et la<br />

non-qualité, adopter une démarche<br />

<strong>Qualité</strong>, Santé Sécurité et Environnement<br />

sont également abordés.<br />

Les co-auteurs ont également obtenu<br />

des témoignages sur des bonnes<br />

pratiques, expériences et conseils<br />

précieux et parfois surprenants.<br />

Ainsi, pour illustrer l’intérêt de la<br />

cartographie des processus, ils ont<br />

fait appel à Auguste Escoffier, qui a<br />

revisité la cuisine française en organisant<br />

le travail aux cuisines, écrivant ses<br />

recettes, puis en créant une école.<br />

Laurence Kerléguer est directrice<br />

de projets transformants au sein<br />

du Groupe La Poste. Elle enseigne<br />

aussi à l’université de Marne- la-<br />

Vallée en Master <strong>Qualité</strong> Sécurité et<br />

Environnement. Patrick Mongillon<br />

est, quant à lui, président d’AQM<br />

Performance, vice-président de France<br />

<strong>Qualité</strong> et executive vice president de<br />

l’EOQ.<br />

« <strong>Qualité</strong> »,<br />

Laurence Kerléguer et Patrick<br />

Mongillon, Eyrolles,<br />

172 p, 25 €<br />

www.editions-eyrolles.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N° <strong>92</strong> •Mars-Avril-Mai 2022 I35


OUTIL QUALITÉ<br />

QUALITÉ DE VIE, HYGIÈNE ET ENVIRONNEMENT<br />

AVIS D’EXPERT<br />

Le droit à la déconnexion<br />

Instauré par la loi dite « Loi travail » du 8 août 2016, le droit à la déconnexion est en vigueur depuis<br />

le 1 er janvier 2017, cependant la loi n’en donne aucune définition. On peut décrire ce droit comme<br />

étant celui pour le salarié de ne pas être connecté à un outil numérique professionnel en dehors de<br />

son temps de travail. L’objectif est de s’assurer du respect des temps de repos et de congé ainsi que<br />

de la vie personnelle et familiale.<br />

© DR<br />

Olivier Javel<br />

Avocat à la Cour chez 17<strong>92</strong> Avocats<br />

Le droit à la déconnexion est un des thèmes qui<br />

doit être abordé lors de la négociation sur l’égalité<br />

professionnelle entre les femmes et les hommes et la<br />

qualité de vie au travail. Ainsi, dans les entreprises<br />

où sont constituées une ou plusieurs sections syndicales<br />

d’organisations représentatives, la négociation doit porter<br />

sur (L. 2242-17 du Code du travail) :<br />

« 7° Les modalités du plein exercice par le salarié de son droit<br />

à la déconnexion et la mise en place par l’entreprise de dispositifs<br />

de régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue<br />

d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de<br />

la vie personnelle et familiale. A défaut d’accord, l’employeur<br />

élabore une charte, après avis du comité social et économique.<br />

Cette charte définit ces modalités de l’exercice du droit à la<br />

déconnexion et prévoit en outre la mise en œuvre, à destination<br />

des salariés et du personnel d’encadrement et de direction,<br />

d’actions de formation et de sensibilisation à un usage<br />

raisonnable des outils numériques. »<br />

Le législateur a prévu qu’en cas d’absence d’accord, une charte<br />

devra être préparée par l’employeur afin de rappeler leurs<br />

droits et devoirs aux salariés. Ce document devra également<br />

prévoir des actions de formation et de sensibilisation<br />

à l’usage des outils numériques.<br />

LE DROIT À LA DÉCONNEXION : POUR QUI ?<br />

Ce droit à la déconnexion doit bénéficier à l’ensemble des<br />

salariés, mais deux catégories sont particulièrement visées,<br />

les salariés dont le temps de travail est calculé en jours et les<br />

salariés en télétravail.<br />

Pour les salariés soumis à un forfait en jours, c’est-à-dire dans<br />

une majorité de cas des cadres, le code du travail dispose<br />

(article L3121-64 du code du travail) que l’accord collectif<br />

qui prévoit la possibilité de conclure des conventions de<br />

forfait doit énumérer les « modalités selon lesquelles le salarié<br />

peut exercer son droit à la déconnexion ». En d’autres<br />

termes, à défaut pour l’employeur de pouvoir se reposer sur<br />

un texte (convention collective, accord d’entreprise, charte)<br />

qui détaillerait les modalités du droit à la déconnexion, il<br />

s’expose à voir priver d’effet les clauses de forfait qu’il aurait<br />

signées avec ses salariés.<br />

Pour les salariés en télétravail, l’article L1222-10 du code<br />

du travail impose des obligations particulières. L’employeur<br />

devra notamment :<br />

• informer le salarié de toute restriction à l’usage d’équipements<br />

ou outils informatiques ou de services de<br />

communication électronique et des sanctions en cas de<br />

non-respect de telles restrictions ;<br />

• organiser chaque année un entretien qui porte notamment<br />

sur les conditions d’activité du salarié et sa charge<br />

de travail.<br />

LE DROIT À LA DÉCONNEXION EN PRATIQUE<br />

L’accord qui doit être négocié avec les syndicats et à défaut la<br />

charte qui doit être préparée par l’employeur devra prévoir<br />

les modalités de mise en œuvre du droit à déconnexion.<br />

Parmi les mesures qui peuvent être prises, il est possible de<br />

citer le fait de bloquer les accès aux serveurs informatiques<br />

durant une plage horaire déterminée, le paramétrage de<br />

fenêtres d’alerte pour inciter au respect du droit à la déconnexion,<br />

l’envoi différé de courriels tardifs, la restitution des<br />

36 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


QUALITÉ DE VIE, HYGIÈNE ET ENVIRONNEMENT<br />

OUTIL QUALITÉ<br />

© LeoPatrizi<br />

outils numériques.<br />

Les sanctions attachées au droit à la<br />

déconnexion<br />

Le législateur a prévu un arsenal juridique<br />

permettant de sanctionner les<br />

violations du droit à la déconnexion.<br />

Le fait pour l’employeur de se soustraire<br />

à la négociation sur l’égalité professionnelle<br />

entre les femmes et les hommes et<br />

la qualité de vie au travail (L. 2242-1) est<br />

puni d’un emprisonnement d’un an et<br />

d’une amende de 3 750 euros (L2243-2).<br />

Mais le risque ne se limite pas à cette<br />

sanction.<br />

Les salariés soumis à une clause en forfait<br />

jours et qui obtiendraient que cette clause<br />

soit privée d’effet car leur employeur<br />

n’aurait pas prévu le droit à la déconnexion<br />

s’expose à une demande de rappel<br />

d’heures supplémentaires. En effet, si la<br />

clause permettant de calculer le temps<br />

de travail du salarié est privée d’effet, le<br />

temps de travail doit donc être déterminé<br />

selon le droit commun, c’est-à-dire<br />

en heures sur la semaine. Or, il est très<br />

probable qu’un cadre dont le temps de<br />

travail devait être calculé en jours travail<br />

plus de 35 heures par semaine. La prescription<br />

des salaires étant de 3 années,<br />

les montants réclamés dans le cadre d’un<br />

contentieux peuvent être très importants.<br />

Enfin, l’employeur qui ne respecterait pas<br />

ses obligations vis-à-vis des télétravailleurs<br />

et violerait les dispositions de l’article<br />

L1222-10 s’expose à des demandes<br />

de dommages et intérêts pour exécution<br />

déloyale du contrat de travail.<br />

Olivier Javel<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> •Mars-Avril-Mai 2022 I37


OUTIL QUALITÉ<br />

QUALITÉ DE VIE, HYGIÈNE ET ENVIRONNEMENT<br />

DIGITAL<br />

Phytocontrol Group, la sécurité sanitaire<br />

des aliments et de l’environnement<br />

Phytocontrol Group œuvre au quotidien à garantir la sécurité sanitaire des aliments et de<br />

l’environnement en apportant des solutions techniques innovantes et un accompagnement complet<br />

sur les analyses de laboratoire, veille règlementaire et formations, audits qualité et traçabilité<br />

digitale. Ses équipes de spécialistes sont structurées sur 3 marchés AgriFood (agro-alimentaire),<br />

Waters (hydrologie) et BioPharma (études Bonnes Pratiques de Laboratoire) afin de satisfaire<br />

les besoins de sécurité sanitaire de tous types de clients.<br />

© DR<br />

Au-delà du storytelling<br />

Julien Guilloteau<br />

Responsable du développement Zest<br />

HACCP chez Phytocontrol Group<br />

Aujourd’hui les entreprises doivent être capables de se projeter<br />

vers un futur commun, de présenter une vision pour l’ensemble<br />

du corps social sur des défis sociétaux variés (environnement,<br />

emploi, inclusion, santé et sécurité …).<br />

Ainsi, elles doivent se raconter,<br />

construire un récit dynamique, innovant,<br />

engagé mais sincère.<br />

Le récit de marque ou la capacité de<br />

se raconter sont devenus primordial<br />

dans le succès d’une entreprise. Le<br />

storytelling, simple mise en scène de<br />

faits, ne suffit plus. Il doit raconter des<br />

histoires plus riches, plus diverses,<br />

plus surprenantes.<br />

Cet essai visionnaire et agrémenté<br />

d’exemples analyse la construction et<br />

le pouvoir des récits des entreprises<br />

au sein de notre société. En 10 chapitres, il offre des pistes de<br />

réflexion et des conseils pratiques afin de construire un récit de<br />

marque, encourageant et efficace.<br />

Vice-Président d’Havas Paris et enseignant à Sciences Po, Olivier<br />

Sère accompagne depuis 25 ans les entreprises dans leurs stratégies<br />

narratives.<br />

« Ces entreprises qui vous racontent<br />

des histoires »,<br />

Olivier Sère, Dunod, 224 p, 18,90 €<br />

www.dunod.com<br />

« Phytocontrol Group s’attache à déployer un système de management<br />

QHSE adéquat, efficace et en constante amélioration afin de<br />

répondre à sa promesse clients : La PERF (Proximité / Expertise /<br />

Réactivité / Fiabilité). » affirme Julien Guilloteau, Responsable du<br />

développement Zest HACCP. Parmi les engagements de l’entreprise,<br />

figurent la mise à disposition de ses collaborateurs et des<br />

ressources nécessaires à la réalisation de leurs missions, l’exercice<br />

des activités en toute impartialité et l’assurance de la confidentialité<br />

des données qui leur sont confiées. D’autres points d’engagement,<br />

concernent l’identification et la gestion des risques et<br />

opportunités afin d’obtenir de meilleurs résultats et de prévenir<br />

les effets négatifs, la mise en œuvre et la promotion des actions<br />

en faveur de la prévention de la pollution de notre environnement<br />

et l’amélioration en continu de l’efficacité et de la performance<br />

de son système de management.<br />

En outre, Phytocontrol Group s’appuie sur les enjeux du<br />

Développement Durable pour déployer son plan d’actions<br />

en faveur de la Responsabilité Sociétale et Environnementale.<br />

Il s’engage ainsi à réduire l’émission de ses gaz à effet<br />

de serre par la maîtrise de sa consommation énergétique, à<br />

s’adapter au changement climatique, à valoriser les déchets<br />

dangereux, à mettre en place des dispositifs de dématérialisation<br />

et de façon plus générale à maintenir sa certification<br />

ISO 14001. Il est également mécène partenaire de l’expédition<br />

Scientifique Polar Pod.<br />

Par ailleurs, le groupe s’engage sur une politique sociétale<br />

déclinée en actions d’acquisition de compétences, en actions<br />

d’insertion et de fidélisation de ses collaborateurs, à la mise<br />

en place d’un management de la santé et de la sécurité des<br />

personnes. De plus, il est engagé dans la lutte contre les<br />

discriminations et la promotion de la diversité.<br />

38 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


QUALITÉ DE VIE, HYGIÈNE ET ENVIRONNEMENT<br />

OUTIL QUALITÉ<br />

« Nous apportons les solutions<br />

les plus fiables, innovantes et<br />

éco-responsables pour garantir la<br />

meilleure expertise européenne »<br />

En décembre dernier, la société a étendu les domaines d’accréditation du<br />

laboratoire et ces référencements pour son centre de formation. Julien<br />

Guilloteau déclare à propos de ces nouvelles reconnaissances : « Nous<br />

apportons les solutions les plus fiables, innovantes et éco-responsables pour<br />

garantir la meilleure expertise européenne. Cette volonté conduit Phytocontrol<br />

à étendre ses reconnaissances pour maintenir son niveau de performance,<br />

offrir une offre la plus exhaustive possible tout en maintenant un<br />

niveau de fiabilité élevé. »<br />

En 2020, le groupe s’est associé à Food Expert Institute, société conseil en hygiène<br />

des aliments, pour enrichir son offre de services. De plus, il a intégré la société<br />

Zest HACCP, acteur important de la digitalisation de la sécurité alimentaire.<br />

Zest HACCP est désormais la solution de traçabilité digitale du groupe Phytocontrol.<br />

Ses fonctions principales sont le suivi du plan de nettoyage, des relevés<br />

de température, le pilotage des DLC, la traçabilité des fabrications. Cette solution<br />

propose également des modules de gestion des stocks, des expéditions et d’audits.<br />

Julien Guilloteau souligne l’intérêt de cette solution : « A destination de l’industrie<br />

agro-alimentaire, de la grande distribution mais aussi de la restauration<br />

et des métiers de bouche, Zest HACCP se différencie par ses très<br />

nombreuses possibilités de personnalisation ; ceci est aujourd’hui unique<br />

sur le marché : en résumé, Zest HACCP s’adapte à nos clients et non l’inverse.<br />

» Dans le secteur alimentaire, la société travaille aujourd’hui avec<br />

les enseignes de la grande distribution (Leclerc, Carrefour, Intermarché),<br />

la distribution spécialisée (Biocoop, SoBio, Biomonde, La Vie Claire) mais<br />

également avec l’industrie agro-alimentaire, la<br />

restauration et les métiers de bouche.<br />

Selon Julien Guilloteau, l’excellence de Zest<br />

HACCP dans son domaine s’appuie sur plusieurs<br />

forces : simplicité de prise en main, nombreuses<br />

possibilités de personnalisation, qualité du matériel<br />

fourni et suivi client tout au long du contrat.<br />

Le responsable du développement de cette solution<br />

note aussi : « Au-delà de la relation client-fournisseur<br />

c’est un réel partenariat que nous mettons<br />

en place avec nos clients en les accompagnant dans<br />

l’évolution de leurs process interne. » A moyen<br />

terme le groupe souhaite donner à Zest HACCP<br />

une dimension plus large autour de la sécurité<br />

alimentaire en continuant à développer ses outils<br />

pour le pilotage de l’anti-gaspillage. Des nouveautés<br />

verront donc le jour dans les mois à venir.<br />

Valérie Brenugat<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> •Mars-Avril-Mai 2022 I39


OUTIL QUALITÉ<br />

QUALITÉ DE VIE, HYGIÈNE ET ENVIRONNEMENT<br />

SURVEILLANCE<br />

JRI au service de la<br />

chaine du froid<br />

Depuis plus de 180 ans, la société JRI développe<br />

des solutions de mesure et de surveillance de<br />

la chaîne du froid et fournit des services en<br />

métrologie pour la santé, l’agroalimentaire, le<br />

transport/logistique et le confort climatique.<br />

Ce concepteur et fabricant européen assure la<br />

mise en route et la maintenance de la condition<br />

opérationnelle de ses solutions basées sur de<br />

la technologie sans fil. Entretien<br />

Eric Cartalas<br />

© DR<br />

Directeur Général Adjoint de JRI<br />

QUELLE EST VOTRE POLITIQUE DE QUALITÉ ?<br />

Eric Catalas : L’entreprise est certifiée ISO 9001 version 2015.<br />

Tous les appareils de mesure et de métrologie sont fabriqués,<br />

calibrés et étalonnés selon la norme ISO 17 025. Par rapport à<br />

la chaine du froid, nos appareils sont certifiés sous des normes<br />

européennes EN 12830. Nous réalisons aussi des prestations de<br />

métrologie sur toute notre chaine de mesure sous l’accréditation<br />

Cofrac.<br />

QUELS SONT VOS ENGAGEMENTS ENVIRONNEMENTAUX ET<br />

SUR LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL ?<br />

E.C. : Au niveau environnemental, nous défendons le Made<br />

In France. Nous concevons et fabriquons nos produits près de<br />

Belfort-Montbéliard et tous nos sous-traitants figurent dans un<br />

rayon de 50 kilomètres autour de notre usine de fabrication.<br />

Nous sommes très axés sur les circuits courts pour la fabrication<br />

de nos produits. Par ailleurs, nous achetons essentiellement<br />

des composants au niveau européen. En outre, nos produits ont<br />

une durée de vie très longue. On peut, en effet, remplacer les<br />

batteries. Nous sommes très engagés à ne pas avoir des produits<br />

jetables mais des solutions réutilisables et réparables. D’ailleurs,<br />

nous réparons nos produits en France. Quand ceux-ci sont en<br />

panne ou quand il faut les détruire, nous pratiquons le tri sélectif<br />

pour recycler les différentes matières premières (plastique,<br />

composants électroniques). Nous récupérons nos produits horsd’usage<br />

chez les clients pour les rentrer dans un cycle de recyclage<br />

pour être réutilisé.<br />

Enfin, nous sommes labellisées French Tech et French Fab. Les<br />

sociétés qui ont besoin de nos produits, sont sensibles à cette<br />

fabrication française où nous excellons, qu’elles soient françaises<br />

ou internationales Car nous exportons notre véritable savoir-faire<br />

dans le monde entier !<br />

COMMENT LES SOLUTIONS IOT DE SURVEILLANCE DES<br />

CONDITIONS ENVIRONNEMENTALES DES INSTALLATIONS<br />

FIXES ET MOBILES VONT-ELLES CONTRIBUER À UNE<br />

MEILLEURE QVT, UNE PARFAITE MAÎTRISE DE L’HYGIÈNE ET<br />

DE LA TRANSITION ENVIRONNEMENTALE ?<br />

E.C. : Nous permettons que la chaine du froid soit respectée pour<br />

les produits alimentaires dans la restauration, la grande distribution<br />

ou le transport frigorifique. Ainsi, nous anticipons les<br />

pannes qui évitent de jeter de la marchandise. Avant qu’un incident<br />

devienne trop grave, on pourra sauver la marchandise pour<br />

éviter des gâchis. Nos solutions permettent aux professionnels<br />

d’intervenir au plus tôt pour vérifier qu’il n’y a pas de dégradation<br />

des produits qui sont sous leur responsabilité et de garantir<br />

leur intégrité jusqu’à l’utilisation ou la consommation.<br />

40 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


QUALITÉ DE VIE, HYGIÈNE ET ENVIRONNEMENT<br />

OUTIL QUALITÉ<br />

très régulièrement. Récemment, nous avons développé la solution<br />

MySiriusAlert, une application de surveillance mobile. Celle-ci<br />

permet de piloter la surveillance de l’environnement de chaque<br />

client et de gérer à tout moment les notifications d’alertes sur leur<br />

système de surveillance JRI-MySirius.<br />

Nous sommes uniques dans notre métier quant à l’exigence sur la<br />

compatibilité descendante. Cela veut dire que quand nous lançons<br />

de nouveaux produits et logiciels, ceux-ci sont compatibles avec<br />

les anciens. Lorsque nos nouvelles solutions sont vendues à nos<br />

clients qui ont acheté nos produits il y a 5 ou 10 ans, ces anciens<br />

produits sont compatibles avec nos nouvelles solutions. Cela évite<br />

aux clients de jeter et de racheter tout. Mais cet axe fort coûte très<br />

cher en développement car l’innovation du « toujours compatible<br />

» est plutôt compliquée.<br />

« La compatibilité descendante est un axe<br />

différenciant par rapport à nos concurrents. »<br />

JRI propose des solutions s’insérant dans une<br />

démarche qualité reconnue.<br />

QUELLE NOUVELLE SOLUTION PROPOSEZ-VOUS ?<br />

E.C. : Dans l’IoT, nous évoluons très vite et sommes en constante<br />

innovation sur des technologies de communication avec une très<br />

grande autonomie. Notre axe de développement repose sur la<br />

communication sans fil avec une très faible consommation tout<br />

en gardant toujours à l’esprit les notions de recyclage et de réparation.<br />

Ainsi, nos solutions permettent d’avoir une très longue autonomie<br />

pour un objet connecté qui communiquera des données<br />

Le capteur de température et d’ouvertures de porte longue<br />

portée LoRa Spy T1 conçu pour la surveillance à chaque étape<br />

de la chaîne logistique<br />

COMMENT CETTE NOUVELLE OFFRE SE DIFFÉRENCIE-T-ELLE<br />

DE CELLE DE VOS CONCURRENTS ?<br />

E.C. : La compatibilité descendante est un axe différenciant<br />

par rapport à nos concurrents. Ainsi, une entreprise concurrente<br />

comme BioMérieux qui arrête sa gamme de produits sur<br />

la surveillance de produits, nous a demandé de pouvoir rendre<br />

compatible nos logiciels avec leurs gammes afin que leurs clients<br />

ne soient pas obligés de jeter leur matériel. Voilà comment notre<br />

expertise amène nos concurrents à nous solliciter pour faire des<br />

passerelles technologiques qui nous permettent de piloter des<br />

produits qu’ils ont vendus depuis plusieurs années à leurs clients.<br />

QUELS SONT LES POINTS DE VIGILANCE DANS L’UTILISATION<br />

DE CES SOLUTIONS ?<br />

E.C. : Cela dépend des cas et des produits. Les systèmes de<br />

surveillance fonctionnent 24 heures sur 24 et 365 jours par an.<br />

La vigilance porte surtout sur le service qu’on proposera. Nous<br />

avons des solutions qui surveillent des processus <strong>Qualité</strong> et qui<br />

déclenchent des alertes dès qu’il y a un incident. Elles doivent<br />

être maintenues en condition opérationnelle.<br />

Le premier domaine d’activité de Sirius est les services proposés<br />

autour de nos solutions de surveillance parce que nos clients<br />

ne sont pas des experts en IoT et en chaine du froid. Ce sont<br />

des experts en restauration, dans le transport des médicaments,<br />

etc… Notre vigilance est donc de s’assurer que la solution correspond<br />

aux besoins et que les services associés sont à la hauteur<br />

des enjeux.<br />

D’un point de vue économique, fabriquer un objet connecté n’est<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> •Mars-Avril-Mai 2022 I41


OUTIL QUALITÉ<br />

QUALITÉ DE VIE, HYGIÈNE ET ENVIRONNEMENT<br />

pas très compliqué. En revanche, faire un instrument de mesure<br />

qui remonte une mesure juste et fiable et ne variant pas dans le<br />

temps, est un vrai métier de métrologie. Or il y a beaucoup de<br />

start-ups qui se lancent sur ces marchés et qui n’ont aucune culture<br />

de la métrologie. Ils annoncent des performances surévaluées.<br />

Malheureusement, nos clients ne sont pas forcément formés ou<br />

n’ont pas la compétence pour interpréter et savoir challenger des<br />

fournisseurs qui vont faire miroiter des capteurs avec des caractéristiques<br />

techniques non justifiées.<br />

POUVEZ-VOUS DÉCRIRE UN EXEMPLE D’APPLICATION AVEC<br />

CES DIFFÉRENTES ÉTAPES ?<br />

E.C. : Cela peut être un entrepôt de zone de stockage chez des<br />

répartiteurs pharmaceutiques. Dans ce cas, on installera des<br />

capteurs qui surveilleront la température et l’hygrométrie des<br />

entrepôts et la température des chambres froides et des meubles<br />

froids où les professionnels stockent les médicaments ainsi que<br />

la température et hygrométrie ambiante pour tous les autres<br />

produits. Après avoir fait une qualification de chaque enceinte<br />

et de chaque zone de stockage, on vérifiera, par des outils et une<br />

prestation, que l’enceinte où le produit pharmaceutique sera posé,<br />

répond aux exigences de température ou d’hygrométrie recommandées<br />

par le fabricant. On réalise alors une cartographie de<br />

l’enceinte qui permettra de détecter les points chauds et froids<br />

dans l’entrepôt de stockage, les points à surveiller en priorité, les<br />

zones à risque en cas de coupure de la chaine du froid ou s’il y<br />

a une surchauffe, un problème de climatisation… Des capteurs<br />

seront alors placés pour surveiller en permanence des points<br />

chauds et froids. S’il y a une anomalie, ces capteurs déclencheront<br />

une alerte afin que le client effectue des actions curatives<br />

immédiatement comme sauver la marchandise et la transporter<br />

éventuellement dans un autre site pour la sauvegarder.<br />

Tout cela est basé sur de la prestation métrologique au départ et<br />

de validation d’enceinte. Après, le positionnement de capteurs<br />

nécessite de définir un maillage de communication radio sans fil<br />

au sein de l’entrepôt avec un logiciel d’exploitation qui doit être<br />

certifié FDA 21 CFR Part 11. Cette certification permet de s’assurer<br />

que l’intégralité des mesures est sauvegardée et que tous<br />

les évènements et les actions de chacun soient tracées. De plus,<br />

chaque année, nous vérifions que les capteurs présentent toujours<br />

une incertitude de mesure qui soit cohérente avec les données du<br />

constructeur et les exigences du client. Pour cela, nous effectuons<br />

des étalonnages de chaque capteur chaque année.<br />

Le service <strong>Qualité</strong> de JRI est constitué de 4 à 6 professionnels.<br />

42 IQUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


QUALITÉ DE VIE, HYGIÈNE ET ENVIRONNEMENT<br />

OUTIL QUALITÉ<br />

« La satisfaction client est au cœur de nos<br />

priorités. »<br />

QUI SONT VOS CLIENTS ?<br />

E.C. : Les clients sont les répartiteurs pharmaceutiques comme<br />

OCP, les laboratoires de contrôle qualité pharmaceutique ou<br />

cosmétique, les laboratoires d’analyse (environnement, médical)<br />

et les centres de transfusion (plasma, sang, plaquettes), sont<br />

très exigeants au niveau de la qualité. Nous en avons aussi dans<br />

le secteur agroalimentaire : les cuisines centrales, McDonald’s,<br />

les zones de stockage des restaurants.<br />

COMMENT CARACTÉRISERIEZ-VOUS L’EXCELLENCE DANS<br />

VOTRE DOMAINE, AU NIVEAU DES PRODUITS ET DES SERVICES<br />

OFFERTS ?<br />

E.C. : Nous avons des indicateurs de performance et de satisfaction<br />

client. La satisfaction client est au cœur de nos priorités. Elle<br />

est vérifiée chaque mois lors de notre Comité de direction. Il y<br />

a aussi des indicateurs pour toutes les facettes de notre métier<br />

dans la relation client que l’on respecte : les performances attendues<br />

en termes de fiabilité et de qualité de service, de réactivité,<br />

de conseil, de formation...<br />

EN FAITES-VOUS DES OBJECTIFS ET LESQUELS ?<br />

E.C. : Notre plan de qualité très variable. Nous avons des indicateurs<br />

sur les délais de livraison, de réponse aux clients, notre<br />

hotline sur les délais de livraison de clôture des tickets, le taux<br />

de pannes de nos produits… Avec nos équipes <strong>Qualité</strong>, ces<br />

données métier nous permettent de piloter la qualité et la satisfaction<br />

client. Après chaque installation et chaque réalisation, une<br />

enquête de satisfaction est envoyée à nos clients pour examiner<br />

comment ils ont jugé nos performances. Puis il y a un appel éventuel<br />

auprès de nos clients ou des responsables pour comprendre<br />

les raisons d’une note qui ne serait pas satisfaisante.<br />

QUELS MOYENS ET MÉTHODE PRINCIPAUX, DE FAÇON<br />

RÉSUMÉE, METTEZ-VOUS EN ŒUVRE POUR LES ATTEINDRE,<br />

AU NIVEAU TECHNIQUE ET AU NIVEAU MANAGÉRIAL, VIS-À-<br />

VIS DES PERSONNELS ? QUELLES DIFFICULTÉS ?<br />

E.C. : Nous avons des indicateurs grâce à nos outils de pilotage.<br />

Chaque processus a des indicateurs avec des données qui entrent<br />

par les différents utilisateurs (panne, livraison). Tout cela est piloté<br />

par notre ERP et nous permet de sortir tous les mois des taux de<br />

performance que l’on compare lors du CODIR par rapport à nos<br />

indicateurs et nos objectifs. Nous les partageons tous les mois<br />

avec les équipes. Dans le cadre de son processus, chaque équipe<br />

est impliquée pour suivre les objectifs.<br />

Par sa culture de la métrologie, notre société est intrinsèquement<br />

baignée dans la qualité. Toutes les personnes qui travaillent chez<br />

nous, partagent déjà cette vision de satisfaction client et d’amélioration<br />

de la qualité en continu. Avec nos équipes et nos managers,<br />

nous sommes dans une dynamique de cercle vertueux d’amélioration<br />

commune. La taille humaine de notre entreprise (environ<br />

120 personnes) nous permet d’être réactifs mais nous sommes<br />

assez importants pour occuper une position dominante et ne pas<br />

être en situation de risque. Nous connaissons une croissance de<br />

30% et donc une dynamique positive.<br />

COMMENT LES SURVEILLEZ-VOUS ?<br />

E.C. : Chaque année, notre service <strong>Qualité</strong> composé de 4 à 6<br />

personnes, fait des audits internes sur chaque processus. De plus,<br />

les auditeurs externes pilotent l’ensemble et supervisent avec<br />

chaque responsable les processus. Enfin, tout cela est repiloté<br />

par le directeur <strong>Qualité</strong> chaque mois dans le comité de direction.<br />

AVEZ-VOUS ÉVENTUELLEMENT UN PLAN D’ACTION DANS CE<br />

DOMAINE ?<br />

E.C. : Nous avons tous ces indicateurs et des plans d’actions (axe<br />

d’amélioration, définition des axes de faiblesse) pour corriger<br />

nos axes de faiblesse.<br />

Management toxique<br />

Propos recueillis par Valérie Brenugat<br />

Philosophe d’entreprise, Thibaud Brière<br />

raconte comment dans un grand groupe où<br />

il a travaillé, on classe les salariés en dauphins,<br />

moutons et renards – ces derniers étant des<br />

éléments perturbateurs, que les dirigeants<br />

appellent à « supprimer ». Les réunions virent<br />

à la critique ou l’autocritique publiques ; les<br />

managers abreuvent de questions les salariés<br />

au nom de la transparence… Dans ce climat<br />

malsain, l’auteur avait, d’abord, eu pour mission<br />

d’identifier les « valeurs » de l’entreprise, afin<br />

de les diffuser ensuite, et de restaurer la confiance… L’objectif :<br />

mieux dominer, et faire passer des ordres sous prétexte de valeurs<br />

humanistes. Un témoignage édifiant basé sur l’expérience de l’auteur<br />

et illustre la manipulation des esprits qui existe aujourd’hui dans<br />

le monde de l’entreprise.<br />

« Toxic management »,<br />

Thibaud Brière, Robert Laffont,<br />

270 p, 18,90 €<br />

www.toxicmanagement.fr<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>92</strong> •Mars-Avril-Mai 2022 I43


AGENDA<br />

Face à la situation sanitaire actuelle, les dates de salons mentionnées ci-dessous sont incertaines<br />

SALON<br />

AVRIL<br />

Du 25 au 28<br />

Cafmet<br />

Le Cafmet, en partenariat avec l’EHTP de<br />

Casablanca, organise la 8ème Conférence<br />

Internationale de Métrologie en Afrique.<br />

Cafmet 2021 constitue un carrefour d’échanges<br />

d’information, d’idées et d’expériences en<br />

métrologie et en management de la <strong>Qualité</strong>,<br />

autour de conférences, de tables rondes, d’ateliers<br />

techniques et de stands d’exposition.<br />

Centre De Conférence de l’EHTP<br />

(Ecole Hassania des Travaux Publics),<br />

Casablanca<br />

www.cafmet-conference.com<br />

MAI<br />

Du 17 au 19<br />

Preventica Nantes<br />

Prévenir les risques, (ré)inventer le travail,<br />

optimiser la reprise…, ces vastes sujets<br />

seront abordés durant 3 jours, au travers de<br />

180 conférences et ateliers et de solutions<br />

proposées par près de 380 exposants.<br />

Exponantes<br />

www.preventica.com<br />

Du 17 au 20<br />

Global Industrie<br />

Ce salon propose une offre complète rassemblant<br />

en un seul et même lieu tout l’écosystème<br />

industriel, toute la chaîne de valeurs et toutes<br />

les filières utilisatrices.<br />

Paris Nord-Villepinte<br />

www.global-industrie.com<br />

Du 31 au 2 juin<br />

Pharmacosmetech<br />

Situé à Chartres, ce salon spécialisé destiné aux<br />

professionnels des industries de la pharmacie<br />

et de la cosmétique est implanté au sein de la<br />

Cosmetic Valley, et bénéficie d’une proximité avec<br />

de nombreux sites de production pharmaceutique<br />

français regroupés autour du cluster Polepharma.<br />

Parc des expositions de Chartres<br />

www.pharmatech-cosmetech.com<br />

JUIN<br />

Du 14 au 16<br />

Sepem Industrie Colmar<br />

Cette 9e édition propose sur 3 jours de découvrir<br />

l’ensemble des solutions industrielles et des<br />

nouvelles technologies, concentrées autour du<br />

cœur d’usine : environnement, maintenance,<br />

sécurité, production, pour toutes les industries.<br />

Parc des expositions et des Congrès de<br />

Colmar<br />

https://colmar.sepem-industries.com<br />

Du 15 au 18<br />

Viva Technology<br />

Le rendez-vous de la Tech mondiale en Europe se<br />

distingue par sa capacité à faire collaborer grands<br />

groupes et startups et à mixer harmonieusement<br />

enjeux business et découverte des innovations<br />

pour tous les publics.<br />

Paris Expo – Porte de Versailles<br />

https://vivatechnology.com<br />

EVÈNEMENT<br />

MAI<br />

Le 23<br />

La Journée française de la<br />

<strong>Qualité</strong> 2022<br />

Créés en 19<strong>92</strong>, les Prix Nationaux de la <strong>Qualité</strong><br />

récompensent des entreprises, institutions,<br />

étudiants et auteurs d’ouvrage pour leurs<br />

démarches/analyses de Management par<br />

la <strong>Qualité</strong> et d’Excellence Opérationnelle au<br />

service de la performance. Le dispositif dédié<br />

à ces Prix est organisé et piloté depuis 2012<br />

par France <strong>Qualité</strong>.<br />

ESQESE Paris<br />

www.qualiteperformance.org/prix-qualite/<br />

prix-france-qualite-performance/qu-estce-que-le-pfqp<br />

JUIN<br />

Le 7<br />

Paris Air Forum<br />

Ce rendez-vous permet des rencontres exclusives<br />

et programmées avec les acteurs de l’aéronautique<br />

du monde entier.<br />

Mutualité de Paris<br />

https://parisairforum.fr/<br />

Du 8 au 9<br />

Food Risk Colloque<br />

Cette deuxième édition traite de la sécurité et de<br />

l’authenticité dans les secteurs alimentaires et<br />

sanitaires en passant par la fraude et la traçabilité<br />

afin d’en mesurer les risques et d’y apporter<br />

des solutions.<br />

Novotel Atria - Nîmes Centre<br />

https://foodrisk.eu/<br />

FORMATION<br />

MAI<br />

Du 16 au 18<br />

Bonnes pratiques de laboratoire<br />

Objectifs :<br />

Maîtriser le contenu du référentiel BPL.<br />

Disposer de moyens permettant de satisfaire<br />

les exigences.<br />

Construire le système qualité.<br />

Présenter des études de cas dans la vie quotidienne<br />

du laboratoire.<br />

Lyon<br />

https://cpe-formation.fr<br />

Du 23 au 24<br />

Correspondant / Animateur <strong>Qualité</strong><br />

Objectifs :<br />

Comprendre les principes de la norme ISO 9001<br />

v2015 pour relayer le responsable qualité et / ou<br />

les pilotes de processus.<br />

Nantes<br />

www.cegos.fr<br />

JUIN<br />

Du 9 au 10<br />

Formation pratique des correspondants/animateurs<br />

qualité<br />

Objectifs :<br />

-exercer les missions du référent qualité ;<br />

-être efficace et dynamique dans son rôle de relais<br />

de la qualité ;<br />

-utiliser les outils adéquats.<br />

Profil concerné :<br />

Toute personne amenée à jouer le rôle de référent<br />

qualité<br />

Paris<br />

www.demos.fr<br />

Le 14<br />

Les réclamations qualité produit<br />

Objectifs :<br />

- Analyser les réclamations pour repérer les situations<br />

à risque et assurer la sécurité des patients.<br />

- Gérer une réclamation qualité produit en accord<br />

avec les exigences réglementaires.<br />

- Mettre en place les outils de suivi pour optimiser<br />

son système de gestion des réclamations dans le<br />

cadre des exigences réglementaires.<br />

- Répondre à un audit ou une inspection sur la partie<br />

réclamation de façon satisfaisante.<br />

Public concerné :<br />

Pharmaciens responsables, membres de l’assurance<br />

qualité, personnes en charge de la gestion<br />

et du traitement des réclamations.<br />

Boulogne-Billancourt<br />

www.ifis.fr<br />

Retrouvez toutes les dates<br />

de manifestations sur :<br />

www.qualityandco.com/agendas<br />

44 IQUALITÉ RÉFÉRENCES• N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


LAND A N D A IRLAND D E FEN C E A N D S E CURI T Y EXHIBI T I O N<br />

13-17 JUNE 2022 / PARIS<br />

THE DEFENCE & SECURITY<br />

GLOBAL EVENT<br />

1,802<br />

exhibitors<br />

+14,7%<br />

from 63 countries<br />

65,9% of international<br />

65 startups at Eurosatory LAB<br />

98,721<br />

Total attendance<br />

(exhibitors, visitors,<br />

press, organisers)<br />

227<br />

Official delegations<br />

from 94 countries<br />

and 4 organisations<br />

(representing 760 delegates)<br />

696<br />

journalists<br />

from 44 countries<br />

75 Conferences<br />

2,102 Business meetings made<br />

2018 key figures


INDEX<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

DOSSIER<br />

• Formation, conseil et RH –<br />

recrutement : e-learning, mobile<br />

learning, serious game, RV, RA,<br />

MBTI…<br />

EXCELLENCE, DÉMARCHE, MANAGEMENT<br />

• Manager la qualité dans la Défense et<br />

la Sécurité<br />

• Leadership et qualité du futur<br />

FORMATION, CONSEIL, CERTIFICATION<br />

• <strong>Qualité</strong> de Vie au Travail, un atout en<br />

faveur de la 3 ème révolution industrielle<br />

PRÉVENTION DES RISQUES, ENVIRONNEMENT<br />

• Vers une réindustrialisation<br />

responsable : l’environnement,<br />

les circuits courts, le recyclage et<br />

l’économie circulaire<br />

OUTIL QUALITÉ<br />

• Industrie mécanique et<br />

manufacturière : logiciel, contrôle<br />

<strong>Qualité</strong>, Bilan Carbone, IA, IoT<br />

TPE-PME<br />

• Focus sur une TPE-PME qui s’engage<br />

dans une démarche de qualité<br />

Index des associations, organismes et sociétés cités :<br />

17<strong>92</strong>AVOCATS ..................................................... 36<br />

AB CERTIFICATION ............... 2 E DE COUVERTURE<br />

AFNOR CERTIFICATION ........................................9<br />

AGENCE LUCIE.....................................................25<br />

AVANTAGE QUALITE ..............................................9<br />

AVANTEAM .............................4 E DE COUVERTURE<br />

ETHYPHARM ........................................................25<br />

EUROSATORY .......................................................45<br />

EXALIS NELITE ....................................................29<br />

FEDERATION LES ACTEURS DE LA COMPETENCE ......9<br />

FRANCE QUALITE ................................................34<br />

GLOBAL INDUSTRIE ..............................................6<br />

GREENLY ..............................................................13<br />

GROUPE CADRES EN MISSION.............................9<br />

HTDS .....................................................................28<br />

ID SCENT ..............................................................13<br />

JRI .........................................................................40<br />

LEB MANAGEMENT .............................................16<br />

LOGITRADE ..........................................................33<br />

PHYTOCONTROL ..................................................38<br />

PLAN A .................................................................10<br />

PREVENTICA ..........................3 E DE COUVERTURE<br />

QUALIOS .................................................................4<br />

VAISALA ...............................................................19<br />

VEEVA ..................................................................22<br />

A SAVOIR !<br />

Retrouvez l’actualité de la<br />

<strong>Qualité</strong> sur notre site Web<br />

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attentes en matière de<br />

digitalisation de la part<br />

de ses lecteurs et de<br />

toute la communauté<br />

des managers,<br />

certificateurs, des<br />

acteurs de la qualité<br />

et de l’excellence<br />

opérationnelle. Il est également possible de s’abonner<br />

à la newsletter bimensuelle ainsi qu’au magazine<br />

papier directement sur le site.<br />

Retrouvez nos anciens numéros sur :<br />

www.qualite-references.com<br />

46 IQUALITÉ RÉFÉRENCES• N°<strong>92</strong> • Mars-Avril-Mai 2022


GED Amélioration continue Gestion des risques John Smith<br />

10 2<br />

15<br />

7<br />

Déclaration d’accident<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

A<br />

B C D<br />

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