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COLLECT Belgique Mai 2022

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GALERIES<br />

Jonathan Wateridge<br />

jusq. 18-06<br />

Nino Mier Gallery Brussels<br />

Bruxelles<br />

www.miergallery.com<br />

Christine<br />

Clinckx<br />

du 26-05 au 25-06<br />

Galerie ESD<br />

Anvers<br />

www.deviations.evasteynen.be<br />

Les peintures de Jonathan<br />

Wateridge sont des nonévénements<br />

minutieusement<br />

conçus et entièrement<br />

fabriqués, qui ont les signes<br />

extérieurs d’un événement<br />

réel. Une partie importante<br />

de son travail des dernières<br />

années a consisté à reconfigurer<br />

ou à refaire un scénario<br />

donné ou une image<br />

trouvée. Cela implique de<br />

construire des décors à<br />

grande échelle et d’utiliser<br />

des interprètes pour jouer<br />

des rôles, dans le contexte<br />

du studio, afin de poser des<br />

questions sur la façon dont<br />

nous encadrons et comprenons<br />

les notions de réel.<br />

Son travail a d’abord utilisé<br />

le réalisme pictural comme<br />

cadre par défaut pour voir le<br />

monde, limitant tout excès<br />

de style pour souligner non seulement la qualité souvent éphémère, banale et<br />

quotidienne des scènes représentées, mais aussi la nature de leur construction.<br />

Plus récemment, il campe une utilisation plus lyrique de la peinture qui explore la<br />

tension entre la dimension sociale de la figuration et les qualités plus formelles et<br />

expressives de l’œuvre. (gg)<br />

Jonathan Wateridge, Night Terrace, <strong>2022</strong>, huile sur toile, 136 x 102 cm. © de l’artiste / Nino Mier<br />

Gallery – Prix : entre 10.000 et 100.000 €<br />

Il est possible<br />

de qualifier de<br />

souterrain l’art<br />

de Christine<br />

Clinckx (1969).<br />

Elle a commencé<br />

à surprendre le<br />

public dans les<br />

années 1990 avec<br />

des installations<br />

multimédias et<br />

des performances.<br />

La critique sociale<br />

est omniprésente<br />

chez cette<br />

artiste activiste.<br />

Abus de pouvoir, problèmes environnementaux,<br />

violences guerrière, destin de femme ou de<br />

réfugiés : l’engagement est total, plutôt viscéral et<br />

à couches multiples. Son deuxième solo chez Eva<br />

Steynen s’intitule Lover Boy, expression désignant<br />

les proxénètes qui séduisent des petites filles<br />

pour les exploiter par le biais de la prostitution ou<br />

de la criminalité. Une photo lugubre montre des<br />

jambes. Meurtries et obscures, mais séduisantes<br />

et oniriques, tel un esprit ou un spectre. L’artiste l’a<br />

prise avec une chambre noire de 1920 en utilisant<br />

le procédé du collodion humide du XIXe siècle.<br />

Cette nouvelle série fait partie d’un projet en<br />

cours avec des photos de famille recadrées et des<br />

images anonymes. Retour dans le passé et regard<br />

implacable sur le présent. (cv)<br />

Christine Clinckx, Lover Boy, 2019, photo sur métal. © de<br />

l’artiste / Courtesy Galerie ESD, Anvers<br />

Yulia Iosilzon<br />

du 14-05 au 27-06<br />

De Brock Gallery<br />

Knokke<br />

www.debrockgallery.com<br />

Yulia Iosilzon, Cheshire Cat Smiles, 2021, peinture<br />

à l’huile sur tissu transparent, 168 x 137 cm. © de<br />

l’artiste / De Brock Gallery, Knokke – Prix : de<br />

10.000 à 15.000 €<br />

La De Brock Gallery ne recule devant rien pour son nouveau talent, Yulia Iosilzon (1992),<br />

très vite repérée après sa formation artistique à Londres. Les expositions solo se sont succédées,<br />

entre autres à New York, Londres et Stockholm. En <strong>Belgique</strong>, l’enseigne présentait<br />

sa peinture en décembre dernier, dans le cadre de l’exposition solo Amanita Muscari, à<br />

Art Antwerp. Vous avez bien lu, il s’agit de l’amanite tue-mouche, probablement le plus<br />

célèbre champignon au monde, apparaissant dans les contes de fées et possédant des<br />

propriétés hallucinogènes. Un tableau de fausses oronges, dont les lamelles sous le chapeau<br />

font penser à des sourires béats ou du Chat de Cheshire, clin d’œil au chat souriant<br />

d’Alice au Pays des Merveilles. Yulia Iosilzon peint des paysages oniriques sur du tissu<br />

transparent. Là, tout n’est que fluidité et la figuration émerge de l’abstrait. L’artiste prépare<br />

de nouveaux tableaux et céramiques pour l’ouverture du second espace de la Galerie De<br />

Brock, dans la Strandstraat. (cv)<br />

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