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Production Maintenance 77

Spécial Global Industrie Paris : solutions pour améliorer la maintenance des machines

Spécial Global Industrie Paris : solutions pour améliorer la maintenance des machines

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À LA UNE 8<br />

Spécial Global Industrie<br />

Paris : solutions pour<br />

améliorer la maintenance<br />

des machines<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Sepem Grand Est :<br />

Retrouvez le programme<br />

des conférences du<br />

Sepem de Colmar<br />

7 16 26<br />

TECHNOLOGIES EN<br />

PRODUCTION<br />

Focus sur le rôle des<br />

capteurs dans le suivi de<br />

l’outil de production<br />

MAINTENANCE<br />

MÉCANIQUE<br />

Efficacité énergétique :<br />

Focus sur un sujet majeur<br />

pour la maintenance<br />

MANAGEMENT<br />

Méthode : réussir<br />

la mise en œuvre de<br />

la Total Productive<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

41<br />

N° <strong>77</strong> | avril - mai - juin 2022 | Trimestriel | 20€


Acoem MV-x - Black edition<br />

La convergence entre l’IA et l’IoT pour vos<br />

machines tournantes les plus critiques<br />

Creating environments of possibility<br />

acoem.com


ÉDITORIAL<br />

L’efficacité énergétique, cet autre défi majeur de<br />

l’industrie<br />

Sur fond de guerre ukrainienne, d’élections présidentielles et législatives, de rebond<br />

industriel et de volonté de sortir définitivement d’une crise qui n’en finit pas, pérennisant<br />

ce climat d’incertitudes auquel les entreprises industrielles doivent s’habituer,<br />

la question énergétique n’a jamais été aussi présente.<br />

Olivier Guillon<br />

Rédacteur en chef<br />

Celle-ci dépasse de loin les préoccupations environnementales et les tendances affichées par le<br />

militantisme écologique de produire moins<br />

pour réduire les émissions de gaz à effet de<br />

serre et, si possible, réduire l’impact humain<br />

sur la biodiversité. Il s’agit dans le cas actuel<br />

plutôt de préoccupations plus terre à terre,<br />

plus économiques…<br />

La situation géopolitique mondiale –<br />

notamment européenne – remet le doigt sur<br />

l’une des plus grandes angoisses de l’industrie<br />

: le manque d’énergie. Déjà l’explosion des<br />

coûts du pétrole et du gaz représentaient un<br />

« La situation géopolitique<br />

mondiale – notamment<br />

européenne – remet le doigt<br />

sur l’une des plus grandes<br />

angoisses de l’industrie : le<br />

manque d’énergie »<br />

frein pour produire mais sans énergie, on ne produit plus rien. D’où cette remise en question<br />

dans l’utilisation et l’exploitation de l’outil de production, dont on sait que sa consommation<br />

représente de loin le poste de dépenses le plus important d’une usine.<br />

Ce nouveau numéro de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> fait ainsi la lumière sur la question de l’efficacité<br />

énergétique et les moyens d’y parvenir pour augmenter le rendement des moteurs, réduire sa<br />

consommation et sa facture d’énergie, devenir plus compétitif et, ce n’est pas un luxe, tout<br />

simplement produire... ●<br />

Envie de réagir ?<br />

@productionmaint<br />

ÉDITEUR<br />

MRJ Informatique<br />

Le Trèfle - 22, boulevard Gambetta<br />

92130 Issy-les-Moulineaux<br />

Tél. : 01 84 19 38 10<br />

production-maintenance.com<br />

/Facebook.com/<br />

productionmaint<br />

/@productionmaint<br />

Direction :<br />

Michaël Lévy<br />

Directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

Directeur des rédactions :<br />

Olivier Guillon<br />

o.guillon@mrj-corp.fr<br />

COMMERCIALISATION<br />

Publicité :<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Diffusion et Abonnements<br />

https://production-maintenance.com/<br />

https://production-maintenance.com/<br />

la-revue-en-videos/<br />

Emilie Bellenger<br />

abonnement@productionmaintenance.com<br />

Prix au numéro : 20 €<br />

Abonnement 1 an France et<br />

à l’étranger, 4 n° en version<br />

numérique : 60 € TTC<br />

Abonnement 1 an France, 4 n°<br />

en version papier, numérique et<br />

accès à la collection : 90 € TTC<br />

Règlement par chèque bancaire<br />

à l’ordre de MRJ<br />

RÉALISATION<br />

Maquette :<br />

Dolioz-Adeline Docquier<br />

Impression :<br />

DupliPrint<br />

733 rue Saint-Léonard CS 30011<br />

53101 Mayenne Cedex<br />

N°ISSN :<br />

1632 - 4153<br />

Commission paritaire :<br />

0423 T 83214<br />

Dépôt légal<br />

À parution<br />

Périodicité :<br />

Trimestrielle<br />

Numéro : <strong>77</strong><br />

Date :<br />

avril - mai - juin 2022<br />

RÉDACTION<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Claire Kago (Paessler AG),<br />

Dominique Ortin-Meaux, Nicolas<br />

Saliot (Quaternaire)<br />

Encart broché :<br />

AUTOMATION24<br />

Membre du réseau<br />

REPM-EMPN<br />

CRÉDITS<br />

Photo de couverture :<br />

Photo : INDEX<br />

Crédit : Drazen Lovric<br />

Toute reproduction,<br />

totale ou partielle, est soumise<br />

à l’accord préalable de<br />

la société MRJ.w<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı1


MESURES<br />

GÉOMÉTRIQUES<br />

MESURE DE PLANÉITÉ ET<br />

DE RECTITUDE EN TOUTE<br />

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ET<br />

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SOMMAIRE<br />

DOSSIER<br />

08<br />

10 Les temps d’arrêt machines non planifiés, l’autre fléau de l’industrie…<br />

SPÉCIAL GLOBAL INDUSTRIE PARIS 2022<br />

10 Global Industrie 2022 devient le rendez-vous européen<br />

de la réindustrialisation responsable<br />

12 Au-delà du SAV, la maintenance préventive, nouvel enjeu des<br />

constructeurs des machines-outils<br />

14 Comment la PME industrielle Marie SAS analyse ses temps d’arrêt pour<br />

optimiser sa production<br />

15 Focus marché / nouveaux produits<br />

Actualités<br />

06 dBVib rouvre ses portes au public<br />

le jeudi 16 juin prochain !<br />

06 Carl Berger-Levrault s’implante<br />

en Suisse et se renforce en<br />

Allemagne<br />

06 Quaternaire et l’Ecole des<br />

Mines Saint-Étienne forment à<br />

l’industrie 4.0<br />

06 Portes ouvertes à la découverte<br />

des métiers de la maintenance<br />

ferroviaire à Montceau<br />

07 Sepem Industries de retour dans<br />

le Grand Est<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

en production<br />

16 Maîtriser tous les processus de<br />

production et maintenance avant<br />

de passer à l’IoT<br />

20 Dix conseils pour planifier et<br />

organiser l’utilisation des IoT<br />

22 La maintenance prévisionnelle<br />

a-t-elle de l’avenir ?<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

mécanique<br />

26 Artema et ses adhérents déjà<br />

bien engagés dans l’efficacité<br />

énergétique<br />

26 « À l’issue de la formation, j’ai<br />

su prioriser des actions simples<br />

et rapides, avec un vrai gain<br />

énergétique »<br />

30 Rendre moins énergivore<br />

l’utilisation des pompes<br />

33 La GMAO, une solution<br />

économique et éco-responsable ?<br />

Management<br />

36 S’engager dans la Total<br />

Productive <strong>Maintenance</strong> (TPM),<br />

un défi avant tout humain<br />

39 La TPM, une réponse aux<br />

difficultés de recrutement des<br />

techniciens de maintenance<br />

41 Mettre en pratique l’outil GMAO<br />

pour assurer la démarche TPM<br />

Outils<br />

44 Agenda<br />

44 Au sommaire du prochain<br />

numéro<br />

44 Index des annonceurs et liste des<br />

entreprises citées<br />

44 Le Chiffre à retenir<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı33


Altair<br />

SERVICE MANAGER<br />

LOGICIEL GMAO SAV<br />

200+ FONCTIONNALITÉS FULL WEB<br />

Intégration des parcs technique client<br />

Rencensement d’équipements, état des lieux<br />

Entretien & dépannage<br />

Appli mobile accessible hors ligne<br />

Relation client et reporting<br />

Gestion règlementaire<br />

Portail client ergonomique<br />

Le portail de demande d’intervention<br />

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GMAO SAV Altair<br />

SERVICE E MANAGER<br />

QHSE<br />

Themis<br />

QHSE MANAGER


NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL<br />

© DR<br />

© DR<br />

TECHNOLOGIES<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

L’industrie 4.0 appliquée à la<br />

maintenance p.8 à 15<br />

À l’occasion du salon Global Industrie Paris 2022, la rédaction<br />

de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a choisi de mettre en avant les<br />

métiers de la maintenance de l’outil de production, ainsi qu’aux<br />

activités liées à la fois à la réparation mais de la surveillance<br />

des machines-outils et plus globalement de l’outil de production<br />

dans les ateliers de production. Également à l’honneur,<br />

un fabricant de machines qui a choisi d’aller plus loin que «<br />

simple » SAV.<br />

Place à l’IoT et aux objets<br />

connectés dans la maintenance<br />

p.16 à 24<br />

Sur le salon Global Industrie (ou plutôt « GI Paris 2022 ») seront<br />

présents de nombreux acteurs de l’industrie 4.0, véritable courroie de<br />

transmission de la « réindustrialisation responsable », thème central<br />

de cette nouvelle édition parisienne. Dans ce contexte, les capteurs,<br />

objets connectés et autres IoT industriels jouent un rôle central,<br />

comme l’illustre ce dossier dans le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>.<br />

©BOSCH<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

L’efficacité énergétique, l’autre<br />

priorité de la maintenance p.26 à 35<br />

Le rebond de la demande industrielle – qui a contribué, comme<br />

à chaque sortie de crise à faire flamber le prix des matières<br />

premières – et la géopolitique actuelle marquée par la guerre<br />

en Ukraine mettent plus que jamais le doigt sur la nécessité<br />

pour les usines de réduire leurs consommations d’énergie. Sur<br />

ce point, la maintenance a un rôle à jouer dans la mise en place<br />

d’une surveillance accrue des équipements de production.<br />

© DR<br />

MANAGEMENT<br />

La Total Productive <strong>Maintenance</strong><br />

à l’honneur p.36 à 42<br />

On parle beaucoup d’industrie 4.0, de mise en place de projets<br />

impliquant toute l’entreprise dans la conduite du changement,<br />

de pilotes et d’autonomie des opérateurs de production…<br />

Finalement, dans de nombreux cas, on retrouve d’une certaine<br />

manière les grands principes de la TPM et quelques-uns de ses<br />

grands piliers. Dans ce numéro de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>,<br />

nous retrouverons quelques exemples de mise en œuvre.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı5


ACTUALITÉS<br />

EN BREF<br />

Quaternaire et l’Ecole des<br />

Mines Saint-Étienne forment à<br />

l’industrie 4.0<br />

Depuis un an, Quaternaire, société de<br />

conseil et formation spécialisée en<br />

excellence opérationnelle et l’Ecole des<br />

Mines Saint-Étienne sont partenaires<br />

stratégiques pour accompagner les<br />

industries dans leur transformation 4.0.<br />

Les deux entités ont en effet décident<br />

de lancer des formations immersives<br />

dans les usines écoles : DIWII à Lyon et<br />

IMT à Saint-Étienne.<br />

Les stagiaires pourront toucher, tester<br />

et comprendre toutes les catégories<br />

de solutions Industrie 4.0 : MES, PLM,<br />

jumeau numérique, data analytics,<br />

maintenance prévisionnelle, animation<br />

de la performance, planification/<br />

ordonnancement, réalité augmentée,<br />

cobot, AGV, additive manufacturing… ●<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

quaternaire.fr/formation/<br />

formation-industrie-4-0<br />

Portes ouvertes à la<br />

découverte des métiers de<br />

la maintenance ferroviaire à<br />

Montceau<br />

Vendredi 20 mai, le réseau<br />

Mecateamcluster va organiser le temps<br />

d’une journée des portes ouvertes pour les<br />

collégiens et lycéens de la communauté<br />

urbaine Creusot Montceau (Haute-Saône).<br />

Sur des créneaux de deux heures, plus de<br />

100 jeunes seront accueillis dans trois lieux<br />

distincts : Campus Mecateam, Novium<br />

et l’atelier de maintenance mutualisé<br />

MAO. Ils découvriront principalement le<br />

quotidien des techniciens de maintenance<br />

mais aussi des salariés des bureaux<br />

d’étude et des fonctions supports. Ils<br />

assisteront à des démonstrations et à<br />

des interventions sur machines. ●<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

www.mecateamcluster.org<br />

ÉVÉNEMENT<br />

dBVib rouvre ses portes au public le<br />

jeudi 16 juin prochain !<br />

Après deux ans passés à<br />

limiter les rencontres<br />

publiques, dB Vib<br />

Groupe organisera à<br />

nouveau ses « Portes ouvertes »<br />

annuelles le jeudi 16 juin<br />

prochain, à partir de 9 heures à<br />

Vienne (Isère).<br />

Les visiteurs auront le choix entre<br />

suivre un cursus complet tout au<br />

long de la journée ou assister à<br />

des ateliers selon leur choix, quel que soit leur cursus. Au programme : des ateliers<br />

interactifs, des études de cas réels et quelques conférences selon trois grands<br />

métiers de l’entreprise iséroise : « Acoustique et insonorisation », « <strong>Maintenance</strong><br />

Conditionnelle » et « Laboratoire d’essais ».<br />

Ces différentes animations permettront de donner les notions nécessaires à une<br />

bonne prise en compte des problématiques afin d’effectuer les meilleurs choix de<br />

solutions… mais aussi de découvrir l’étendue des domaines d’intervention de dBVib.<br />

En outre, il sera possible de visiter le laboratoire d’essais de l’entreprise ●<br />

MARCHÉ<br />

Équipe dBVib au complet lors d’une<br />

journée portes ouvertes<br />

EN SAVOIR PLUS > dbvib.com/portes-ouvertes-2022<br />

Carl Berger-Levrault s’implante en<br />

Suisse et se renforce en Allemagne<br />

Berger-Levrault ouvre une filiale sur le territoire helvétique<br />

avec un siège à Lausanne. Objectif de cette implantation :<br />

distribuer l’ensemble des solutions du groupe et développer<br />

ses offres auprès des nombreux marchés ciblés. L’éditeur<br />

ambitionne ainsi, à moyen terme, de devenir un acteur majeur<br />

et incontournable de l’édition software sur le territoire suisse. À<br />

la tête de la filiale suisse, Laurent Rollinger (en photo) est désormais<br />

responsable du développement de l’offre Berger-Levrault<br />

Laurent Rollinger<br />

sur l’ensemble du territoire helvétique.<br />

Une implantation de plus en plus internationale<br />

Déjà présent en Belgique, Italie, Espagne, Suisse, Maroc, Canada, le groupe Berger-Levrault<br />

poursuit le déploiement international de son offre EAM / GMAO portée<br />

par sa filiale Carl Berger-Levrault sur l’Allemagne. L’éditeur a en effet annoncé la<br />

signature d’un partenariat avec Axino Solutions, société internationale de conseil<br />

et de systèmes informatiques, experte en solutions de gestion des équipements des<br />

entreprises. Elle distribuera le logiciel GMAO /EAM Carl Source. ●<br />

EN SAVOIR PLUS > www.carl-software.fr<br />

6ı 6 PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


ACTUALITÉS<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Sepem Industries de retour dans le Grand Est<br />

Du 14 au 16 juin prochain aura lieu le Sepem de Colmar.<br />

Un an après l’édition 2020 – qui s’est déroulée finalement en<br />

2021… oui, il faut suivre mais vu les deux années chaotiques<br />

qu’a passé le secteur de l’événementiel – réjouissons-nous de<br />

voir les Sepem, véritables salons industriels « cœur de cible »<br />

revenir intacts en région.<br />

Le Sepem Industries a été créé à partir des besoins de fonctionnement<br />

des sites de production, allant de la pompe au process<br />

à la gestion des fluides à la gestion des déchets en passant par le<br />

traitement des rejets à la logistique… C’est dans cet esprit que<br />

ces salons à succès regroupent plusieurs centaines d’exposants<br />

dans tous les savoir-faire, à moins de 2h30 de route… Objectif ?<br />

Pouvoir effectuer une visite du salon en une journée, transport<br />

compris ●<br />

Olivier Guillon<br />

EN SAVOIR PLUS > rouen.sepem-industries.com<br />

PROGRAMME DES CONFÉRENCES<br />

SEPEM COLMAR 2022<br />

Mardi 14 juin<br />

>> SPÉCIAL EFFICIENCE /<br />

OUTILS DE LA MAINTENANCE<br />

POUR LE BON FONCTIONNEMENT<br />

DE L’USINE<br />

10h15<br />

Présentation de l’Afim et du Pôle<br />

<strong>Maintenance</strong> de l’Afim Alsace.<br />

10h30<br />

Retour d’expérience de Schmidt Group<br />

(spécialiste du meuble) sur l’utilisation<br />

de nouvelles technologies d’industrie<br />

4.0 dans le domaine de la maintenance<br />

11h30<br />

Digitaliser l’ensemble des process de<br />

maintenance : comment s’y prendre<br />

pour papier du papier au numérique ?<br />

>> SPÉCIAL PERFORMANCE<br />

/ PRODUCTIVITÉ : OUTILS,<br />

MÉTHODES ET ACCOMPAGNEMENT<br />

DANS L’INDUSTRIE 4.0<br />

Mercredi 15 juin<br />

>> SPÉCIAL PERFORMANCE<br />

/ PRODUCTIVITÉ : OUTILS,<br />

MÉTHODES ET ACCOMPAGNEMENT<br />

DANS L’INDUSTRIE 4.0<br />

9h30<br />

<strong>Maintenance</strong> 4.0 (usines connectées,<br />

robotisées et intelligentes) : Comment<br />

sera assurée la conformité et la<br />

performance des capteurs connectés<br />

dans l’industrie du futur ?<br />

10h30<br />

Conférence sur l’industrie 4.0 – Cetim<br />

11h30<br />

Mise en application l’industrie 4.0 :<br />

Comment la data permet d’accroître<br />

la performance industrielle ?<br />

>> SPÉCIAL ENVIRONNEMENT ET<br />

ÉCONOMIES D’ÉNERGIE<br />

14h30<br />

Table ronde sur « Des solutions<br />

concrètes pour vous aider à<br />

rendre votre site de production<br />

écologiquement plus propre et moins<br />

énergivore »<br />

15h30<br />

Mener une politique de réduction<br />

de la consommation et d’efficacité<br />

énergétique dans l’usine : comment<br />

s’y prendre ?<br />

16h30<br />

Efficacité énergétique : quelles<br />

technologies SEW Usocome met en<br />

œuvre pour réduire sa consommation<br />

d’énergie ?<br />

Jeudi 16 juin<br />

>> SPÉCIAL SÉCURITÉ ET<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

10h30<br />

Sujet sur le thème de la cybersécurité<br />

11h30<br />

Prévention, santé et sécurité dans<br />

l’industrie : Résultats issus de la<br />

dernière étude sur l’externalisation de<br />

la maintenance avec l’INRS<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı7


TECHNOLOGIES<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Global Industrie<br />

2022 devient le<br />

rendez-vous<br />

européen de la<br />

réindustrialisation<br />

responsable<br />

Du 17 au 20 mai prochain, les halls 5a et 6 du parc des<br />

expositions de Paris Nord Villepinte abriteront l’édition<br />

parisienne de Global Industrie, la première depuis<br />

2018. Cette année, le salon se tournera vers une<br />

thématique double, très en vogue ces derniers temps,<br />

la « réindustrialisation responsable ».<br />

Il s’agit d’un événement unique en France, parmi les plus<br />

importants au monde. Global Industrie, qui revient à Paris du<br />

17 au 20 mai, se présente en effet comme le seul événement en<br />

France à couvrir l’ensemble de l’industrie. Il regroupe la globalité<br />

de son écosystème (start-up, grands groupes, sous-traitants,<br />

fabricants d’équipements ou de solutions industrielles, pôles<br />

de compétitivité, centres de recherche, incubateurs…), l’ensemble<br />

de sa chaîne de valeur (R&D, conception, production,<br />

maintenance, services, formation…) et des marchés utilisateurs<br />

(transports, énergie, agroalimentaire, chimie, cosmétologie &<br />

pharmacie, mécanique...).<br />

de Julie Voyer, directrice adjointe du salon, se dit à la fois « fier<br />

et rassuré » de voir une édition aussi prometteuse, malgré le<br />

contexte de crise et l’instabilité à la fois politique et sanitaire<br />

toujours incertaine.<br />

Résolument ancré dans son temps, véritable baromètre de l’industrie,<br />

le salon évolue chaque année de façon à rendre son offre<br />

toujours plus lisible, représentative et exhaustive à travers une<br />

sectorisation autour de quinze univers représentatifs de l’industrie<br />

dévoilant à la fois équipements, solutions et savoir-faire, allant de<br />

l’assemblage, montage et fixations industrielles à l’électronique<br />

en passant naturellement par l’usinage, la robotique, la plasturgie<br />

/ composites, la digitalisation, automatisation, mécatronique,<br />

la tôlerie / soudage, la fabrication additive, le traitements des<br />

matériaux, la fonderie, sans oublier la mesure, le contrôle et la<br />

vision, instrumentation avec l’intégration de Measurement World.<br />

40 000 VISITEURS ATTENDUS ET UN RETOUR À DES<br />

NIVEAUX NORMAUX EN MATIÈRE D’OFFRE<br />

Cette année, Global Industrie poursuivra sa mission d’accompagnement<br />

de l’ensemble de la filière industrielle. À travers deux<br />

halls d’exposition «remplis à plus de 95%» insiste Sébastien<br />

Gillet, directeur de l’événement, les quelque 2 300 exposants<br />

viendront présenter leur savoir-faire. Le salon entend également<br />

maintenir le lien entre la recherche et l’industrie, et favoriser la<br />

rencontre des jeunes talents avec les dirigeants d’entreprises et<br />

représentants des ressources humaines. « Nous espérons accueillir<br />

40 000 visiteurs dont 10 à 12% de visiteurs étrangers, pour<br />

l’essentiel européens », souligne Sébastien Gillet qui, à l’image<br />

Présentation à la presse de la nouvelle<br />

édition parisienne du salon, le 30 mars<br />

© O. Guillon<br />

8ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


TECHNOLOGIES<br />

© FOUCHA<br />

Des temps forts en lien avec le terrain<br />

pour rythmer l’événement<br />

Global Industrie Awards : l’excellence dans l’innovation<br />

Créés en 2018, les Global Industrie Awards récompensent<br />

les exposants du salon pour la mise au point d’un produit,<br />

d’un service ou d’un savoir-faire innovant destiné aux<br />

industriels qui souhaitent améliorer leurs performances,<br />

optimiser leur outil de production ou développer les valeurs<br />

RSE de leur entreprise. En 2022, un trophée sera remis<br />

dans chacune des catégories suivantes : Technologie<br />

de production, Technologie périphérique, Transition<br />

numérique, Écoresponsabilité, Partenariat exemplaire<br />

et Jeune pousse.<br />

Ambiance de Globale Industrie Paris, dont la<br />

dernière édition remonte à quatre ans !<br />

LA RÉINDUSTRIALISATION RESPONSABLE AU<br />

CŒUR DE L’ACTUALITÉ INDUSTRIELLE<br />

Si la question environnementale figure au premier chef des préoccupations<br />

et des actions politiques, sociétales et industrielles<br />

depuis plusieurs années, la crise du Covid-19 a également mis<br />

en lumière une trop grande dépendance de la France vis-à-vis<br />

de l’étranger sur des productions centrales, voire vitales pour<br />

le pays. Les acteurs de tout bord s’accordent sur la nécessité<br />

de relancer le secteur industriel, avec l’ambition de remettre<br />

des thématiques majeures au centre du débat (environnement,<br />

cybersécurité, questions territoriales, transformation digitale),<br />

ainsi que les sujets liés à l’humain (organisation, management,<br />

responsabilité sociétale des entreprises, emploi, formation).<br />

Global Industrie apporte sa pierre à l’édifice en mettant cette<br />

nécessaire réindustrialisation responsable au cœur de son édition<br />

2022, avec notamment une animation à l’entrée du hall 6 qui<br />

proposera aux visiteurs de se positionner sur les quatre grands<br />

défis de transformation de l’industrie que sont le digital, l’écologie,<br />

l’entreprise et les technologies. Par ailleurs, un grand plateau<br />

accueillera des professionnels qui interviendront sur chacune<br />

de ces thématiques et échangeront avec le public au cours de<br />

quatre sessions journalières de 45 minutes ponctuées de vidéos.<br />

Enfin, un programme de conférences ambitieux et entièrement<br />

consacrées à ce sujet fera la part belle aux retours d’expérience<br />

à travers deux grandes salles dédiées ●<br />

Olivier Guillon<br />

GI Avenir, pour envisager, démarrer et faire progresser<br />

sa carrière dans l’industrie<br />

Pour répondre aux enjeux de croissance des entreprises<br />

et aux pénuries de compétences, Global Industrie propose<br />

un service entièrement dédié à l’emploi, la formation et<br />

l’attractivité des métiers dans l’industrie, foisonnant vivier<br />

d’emplois, dont beaucoup demeurent malheureusement<br />

trop souvent non pourvus. Demandeurs d’emploi, jeunes<br />

diplômés ou RH rencontrant des difficultés à recruter ou à<br />

trouver un emploi disposent de plusieurs outils mis à leur<br />

disposition : séances de recrutement (job dating), coaching<br />

pour démarrer sa carrière ou se reconvertir, visites guidées<br />

à l’attention des jeunes ou des enseignants, découverte<br />

des métiers auprès des organisations professionnelles...<br />

Golden Tech, l’excellence industrielle, la variété des<br />

métiers et la richesse des savoir-faire récompensées<br />

dans un concours inédit<br />

L’industrie est riche, passionnante et innovante. Pour en<br />

faire la démonstration, Global Industrie lance un nouveau<br />

concours basé sur l’excellence industrielle : les Golden Tech.<br />

Offrir aux candidats un terrain de jeu qui leur permette<br />

d’exprimer pleinement leur dextérité, leurs connaissances<br />

techniques, leurs savoir-faire et leur créativité lors d’épreuves<br />

thématiques adaptées à chacun des métiers. Telle est la<br />

raison d’être de ce nouveau concours ouvert à tous les<br />

professionnels de l’industrie : les Golden Tech.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı9


TECHNOLOGIES<br />

ÉTUDE<br />

Les temps d’arrêt machines<br />

non planifiés, l’autre fléau de<br />

l’industrie…<br />

Une étude réalisée par Senseye, fournisseur de solutions de gestion de l’état des équipements reposant<br />

sur l’IA, révèle que les temps d’arrêt machines non planifiés sont responsables de plus de 700 milliards<br />

d’euros de pertes annuelles pour les acteurs de l’industrie.<br />

Si les problèmes d’approvisionnement (aggravés par la<br />

combinaison entre la sortie de crise de Covid-19 et de<br />

la guerre en Ukraine) et les hausses de la facture énergétique<br />

(à l’honneur dans ce nouveau numéro de <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong>) figurent parmi les préoccupations majeures,<br />

les principales entreprises internationales du secteur industriel<br />

et manufacturier déplorent en moyenne 27 heures de temps d’arrêt<br />

machines par mois pour un coût horaire moyen de 450 000 €.<br />

Pour les entreprises industrielles du Fortune Global 500, ces pertes<br />

équivalent à 3,3 millions d’heures de production perdues pour<br />

un coût total de 724 milliards € par an. Les grandes entreprises<br />

internationales du secteur industriel perdent ainsi plus d’une<br />

journée de production chaque mois et des milliards d’euros<br />

chaque année à la suite de pannes machines non programmées.<br />

L’AUTOMOBILE, SECTEUR LE PLUS TOUCHÉ PAR<br />

LES TEMPS D’ARRÊTS-MACHINES<br />

Les temps d’arrêts-machines non planifiés les plus élevés ont<br />

été enregistrés dans le secteur automobile où les sites perdent<br />

en moyenne 29 heures de production par mois au coût horaire<br />

estimé de 1,1 million €. On estime<br />

que les fabricants et équipementiers<br />

automobiles du classement FG500<br />

perdent 468 milliards € et 414 800<br />

heures de production chaque<br />

année. Pour 67 % des entreprises de<br />

ce secteur interrogées par Senseye,<br />

la maintenance prévisionnelle est<br />

devenue un objectif stratégique.<br />

Les fabricants de PGC perdent tous<br />

les mois en moyenne 25 heures de<br />

production, au coût horaire estimé<br />

de 19 800 €. Pour l’ensemble des<br />

entreprises du secteur figurant au<br />

classement FG500, cela représente<br />

1,5 million d’heures par an, soit une perte annuelle de plus de 29<br />

milliards €. Pour 72 % des entreprises interrogées dans ce secteur,<br />

la maintenance prédictive est devenue un objectif stratégique.<br />

Les entreprises minières et métallurgiques et autres industries<br />

lourdes perdent chaque mois en moyenne 23 heures de production<br />

en raison de pannes machines, au coût horaire moyen<br />

estimé de 157 500 €. Au total cela équivaut à 1,2 million d’heures<br />

d’arrêts-machines non planifiés par an, ce qui coûte 189 milliards<br />

€ aux entreprises du secteur classées au FG500. La maintenance<br />

prévisionnelle est devenue un objectif stratégique pour 60 %<br />

de ces entreprises.<br />

Chez les producteurs de pétrole et de gaz, on déplore en moyenne<br />

32 heures d’arrêts-machines non planifiés par mois, au coût<br />

horaire de 184 900 €, soit un total de 71 millions € par site par an.<br />

Pour les raffineries du FG500, les pertes sont estimées à près de<br />

40 milliards € pour 213 000 heures d’arrêts-machines par an. La<br />

maintenance prévisionnelle est devenue un objectif stratégique<br />

pour 82 % des entreprises de ce secteur, soit le pourcentage le<br />

plus élevé parmi tous les secteurs. ●<br />

L’automobile, secteur le plus touché par les temps d’arrêts-machines<br />

10ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


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TECHNOLOGIES<br />

SERVICES<br />

Au delà du SAV, la maintenance<br />

préventive, nouvel enjeu des<br />

constructeurs des machines-outils<br />

Deux ans après la création de son service consacré à la maintenance préventive, Hestika France, distributeur des<br />

tours à poupée mobile Citizen-Cincom et poupée fixe Citizen-Miyano, se réjouit du succès de cette activité répondant<br />

à une demande croissante des ateliers de production.<br />

Arnaud Chatel<br />

Responsable SAV de Citizen Group<br />

France, Arnaud Chatel est chargé<br />

d’orchestrer tout ce qui est après-vente,<br />

réparation et dépannage (sous garantie<br />

ou non), mais aussi toute la partie dédiée<br />

à la maintenance préventive afin de<br />

répondre à une demande croissante de<br />

la part des clients du groupe.<br />

Depuis plus de vingt ans, la tendance est à la sous-traitance<br />

de la maintenance dans les ateliers de production.<br />

Profondément marquée par la crise de<br />

2008-2009, l’industrie française n’a cessé d’alléger<br />

ses services de maintenance, lorsque les entreprises ne décidaient<br />

pas purement et simplement de s’en séparer. De facto,<br />

les constructeurs de machines-outils se sont engouffrés dans la<br />

brèche du service après-vente (SAV), multipliant les offres en<br />

matière de dépannage et de contrats de garantie.<br />

Mais certains d’entre eux, comme le distributeur Hestika France<br />

des machines de marque Citizen notamment, ont décidé d’aller<br />

plus loin. « Juste avant la crise du Covid-19, nous avons créé<br />

un service de maintenance préventive au sein de notre département<br />

dédié au SAV, souligne son responsable Arnaud Chatel.<br />

Il s’agissait de répondre à une demande croissante de nos clients,<br />

en particulier des ateliers de production dans le secteur de l’aéronautique<br />

dont les clients et les donneurs d’ordres exigent désormais<br />

une traçabilité maximale de la fabrication de leurs pièces,<br />

sous-entendu aussi la possibilité de remonter si nécessaire au<br />

moyen de production et aux machines. »<br />

L’objectif est clair : éliminer au maximum le risque de rebuts<br />

en produisant des pièces conformes et éviter ainsi les arrêts de<br />

production. Pour cela, il devient essentiel pour un atelier de<br />

production d’effectuer une maintenance préventive sérieuse<br />

et régulière.<br />

PRODUIRE TOUJOURS PLUS AU DÉTRIMENT DE LA<br />

MAINTENANCE DE PREMIER NIVEAU<br />

Peut-on parler d’une désertification des services de maintenance<br />

dans les ateliers ? Non, naturellement, mais force est de constater<br />

que, dans certaines usines, le personnel de maintenance se<br />

raréfie, se focalisant vers les interventions les plus complexes<br />

ou encore des tâches managériales visant à une organisation<br />

plus structurée de la maintenance.<br />

À l’inverse, les opérations de premier niveau mais aussi de l’entretien<br />

– même basique – de la machine sont affectées aux techniciens<br />

de production ; « or nous constatons que, contrairement<br />

à l’ancienne génération d’usineurs, la priorité est donnée à la<br />

production, laissant trop souvent de côté le nettoyage du centre<br />

d’usinage ou du tour... Il est important de prendre un peu de<br />

temps, en fin de semaine par exemple, pour procéder à un entretien<br />

de la machine afin d’en éliminer les derniers copeaux ». Par<br />

12ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


TECHNOLOGIES<br />

ailleurs, le responsable du service SAV note que, malheureusement,<br />

un trop grand nombre de techniciens connaissant pourtant parfaitement<br />

leur machine ne se manifestent pas lorsqu’un bruit suspect<br />

survient, laissant traîner le dysfonctionnement qui se transforme<br />

soudain en panne majeure.<br />

Face à ces problèmes intimement liés à la maintenance préventive,<br />

Hestika France a donc créé un service dédié. Depuis, Arnaud Chatel<br />

peut se targuer d’afficher un taux de fidélité de plus de 95% ! « Parmi<br />

nos nombreux clients figure une entreprise qui avait testé notre service<br />

de maintenance préventive sur une de ses quinze machines ; elle est<br />

revenue vers nous afin que l’on intègre l’ensemble de son parc ». Et les<br />

deux personnes à temps plein (ou presque) ne suffisent plus à suivre la<br />

demande croissante ; une campagne de recrutement a ainsi été lancée<br />

avec l’objectif d’effectuer la maintenance préventive sur l’ensemble des<br />

machines des clients afin d’identifier les éventuelles dérives, qu’elles<br />

soient mécaniques (par exemple l’usure des roulements de la broche<br />

avec le temps ou en raison d’un manque de graissage) ou électriques<br />

dues notamment à la vétusté des composants.<br />

Le service <strong>Maintenance</strong> préventive envisage aussi de se tourner vers<br />

la maintenance prévisionnelle cette fois de manière à « aller plus loin<br />

dans la surveillance de la machine à distance, sur sa consommation<br />

d’énergie, véritable indicateur de performance et de santé. Cela peut<br />

aussi inciter nos clients à pousser davantage l’analyse de vétusté des<br />

composants et l’entretien de leurs machines ».<br />

Olivier Guillon<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı13


TECHNOLOGIES<br />

EN APPLICATION<br />

Comment la PME industrielle Marie<br />

SAS analyse ses temps d’arrêt pour<br />

optimiser sa production<br />

Afin de mieux maîtriser le fonctionnement de son usine et l’état de la production en temps réel, Marie SAS a<br />

choisi le logiciel de monitoring machine Gedix Watch. Retour sur ce projet avec le témoignage de Lionel Vettraino,<br />

responsable maintenance et travaux neufs.<br />

© AdobeStock<br />

Implantée à Langres (Haute-Marne) et spécialisée dans<br />

la production de pièces complexes en mécanique générale,<br />

l’usine Marie SAS emploie plus de 100 personnes<br />

et abrite une quinzaine centres d’usinage et ainsi que<br />

quatre machines à commande numériques. Responsable<br />

maintenance et travaux neufs, chargé de la digitalisation et<br />

de la robotisation, Lionel Vettraino a mené un projet pour<br />

analyser en détail le fonctionnement des machines.<br />

« Nous avions des temps d’arrêt de production qui restaient<br />

inexpliqués. Nous avions donc besoin d’identifier précisément<br />

les causes, explique Lionel Vettraino. Pour cela, il fallait récupérer<br />

les informations provenant des machines afin d’expliquer<br />

ces temps d’arrêt d’usinage puis mener des actions correctives et<br />

gagner en productivité ».<br />

« Sans être un MES complet, Gedix Watch remplissait l’ensemble<br />

du cahier des charges avec un atout de taille : la facilité d’implémentation.<br />

En effet, la plupart des solutions concurrentes<br />

nécessitaient l’investissement en matériels de type tablettes ou<br />

autre hardware, car elles n’étaient pas compatibles avec nos<br />

équipements. Gedix Watch s’adapte à l’informatique présente<br />

dans l’usine. Dès la démonstration, nous avons été convaincus<br />

». Et d’ajouter : « Avec l’aide des équipes de développeurs,<br />

nous avons même pu personnaliser le logiciel aux spécificités<br />

de notre usine »<br />

UN ORDONNANCEMENT ENTIÈREMENT REPENSÉ<br />

Désormais, Marie SAS sait exactement ce qui se passe dans<br />

l’usine à l’instant T. Grâce aux données remontées en quasi-temps<br />

réel par le logiciel de monitoring machine, l’industriel<br />

a pu améliorer l’analyse de ses indicateurs de production.<br />

« Nous avons constaté que nos temps d’usinage étaient faibles<br />

par rapport au temps de production possible. Ce qui signifiait<br />

que l’ordonnancement était incorrect. Nous avons donc<br />

entièrement revu les programmes de fabrication et repensé<br />

l’ordonnancement. C’est toute la production qui a été optimisée.<br />

Aujourd’hui, avec la nouvelle organisation, nos machines<br />

peuvent tourner 23h sur 24. Nous produisons davantage tout<br />

en améliorant la qualité ».<br />

ANALYSER LES DONNÉES PROVENANT DES<br />

MACHINES<br />

L’usine a choisi de tester plusieurs logiciels de type MES capables<br />

de remonter les informations d’usinage. Elle a, entre autres,<br />

évalué Gedix Watch, une solution qui récupère toutes les données<br />

des machines à commandes numériques (CN) telles que<br />

le taux de charge machine, l’opérateur associé à la CN, les<br />

temps d’arrêt, le taux de rendement synthétique (TRS), etc.<br />

© AdobeStock<br />

14ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


TECHNOLOGIES<br />

MODULAIRE<br />

Nouvelle famille de cellules d’applications<br />

pour la gestion des machines<br />

Lancée par ABB, ces cellules visent à maximiser la flexibilité et<br />

l’utilisation des machines dans l’industrie métallurgique tout en<br />

minimisant les pertes de productivité dues aux arrêts de production<br />

imprévus. Dotée de six versions différentes, la famille FlexLoader offre<br />

plusieurs façons de charger et de décharger les machines en fonction<br />

de la taille, des formes et de la quantité des pièces à manipuler.<br />

réglages ●<br />

new.abb.com/fr<br />

SMARTS<br />

Des capteurs intelligents<br />

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AHM36 de<br />

Sick sont<br />

désormais<br />

équipés d’une interface IO-Link.<br />

Celle-ci offre des données de<br />

diagnostic (température, temps de<br />

fonctionnement…) et permet de<br />

traiter les données directement<br />

dans le capteur ●<br />

www.sick.com/fr/<br />

ALERTE<br />

WEG lance un outil de<br />

surveillance connecté<br />

Le constructeur de moteurs<br />

a lancé l’outil de contrôle et<br />

de surveillance WEG Motion<br />

Fleet Management (WMFM).<br />

Applicable aux parcs de moteurs,<br />

variateurs, réducteurs et autres<br />

équipements, il réduit les arrêts<br />

non programmés ●<br />

www.weg.net/institutional/FR/fr/<br />

CONNECTÉ<br />

Un système natif Cloud de<br />

surveillance en temps réel<br />

Hexagon complète son offre en<br />

proposant SFx Asset Management CN.<br />

Cet outil de Monitoring se connecte<br />

désormais en quelques minutes à 85 %<br />

des machines-outils et permet un suivi<br />

rapide des processus de fabrication en<br />

temps réel ●<br />

www.hexagonmi.com/fr-fr<br />

LAURÉAT<br />

Sogilis remporte le concours I-Nov pour son projet<br />

IReflex<br />

En avril, l’éditeur de logiciels critiques a été désigné lauréat du concours<br />

d’innovation I-Nov pour son projet IReflex. Sogilis accélère ainsi le développement<br />

de cette plateforme logicielle destinée à faciliter le déploiement de l’industrie<br />

4.0 en faisant converger l’informatique (IT) et l’automatisme industriel (OT).<br />

IReflex permet en effet de s’affranchir des spécificités liées au matériel pour<br />

déployer plus rapidement des usines digitalisées ●<br />

sogilis.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı15


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

MÉTHODE<br />

Maîtriser tous les processus de production<br />

et de maintenance avant de passer à l’IoT<br />

La maintenance prévisionnelle, au-delà de la norme 1 qui la définit, « c’est avant tout l’anticipation des<br />

défaillances », résume Jean-Yves Kbaier, fondateur d’Ennovia. Mais pour le délégué régional de l’Afim en Paca,<br />

elle est aussi « le dernier étage de la pyramide de la maintenance, le premier – la base – étant le correctif ». Que<br />

doit-on comprendre de cette analogie ? Simplement qu’avant même de passer à la « predictive maintenance »,<br />

il est indispensable d’en maîtriser tous les processus<br />

Les préalables sont nombreux, n’en<br />

déplaisent à certains offreurs de<br />

solutions miracles, et un certain<br />

niveau de maturité est requis avant<br />

de s’engager dans une démarche d’industrie<br />

4.0, laquelle passera inévitablement par l’intégration<br />

de nouvelles technologies telles<br />

que les IoT. Bon, une fois que l’on a dit ça,<br />

il faut expliquer pourquoi. « Avant même<br />

de parler de maintenance prévisionnelle, il<br />

faut maîtriser la maintenance corrective,<br />

préventive et conditionnelle, puisque sur<br />

ce dernier sujet, beaucoup de technologies<br />

efficaces existent déjà », rappelle Jean-Yves<br />

Kbaier.<br />

1. EN 13306 X 60-319<br />

Jean-Yves Kbaier<br />

Fondateur avec sa femme de la société de conseil en ingénierie<br />

de maintenance Ennovia et de Crazylog, éditeur de la solution<br />

d’aide à la maintenance QuickBrain, Jean-Yves Kbaier est<br />

également délégué régional de l’Afim en Paca.<br />

Celui-ci déplore « le décalage important<br />

entre la vision du fournisseur de technologie<br />

– souvent très informatique – et celle<br />

du personnel de maintenance qui travaille<br />

souvent depuis longtemps sur des machines<br />

qu’il connaît par cœur... sans même avoir<br />

eu l’occasion de tester des méthodes de<br />

maintenance conditionnelle déjà connues<br />

et éprouvées telles que les analyses d’huile,<br />

ultrasons, vibratoire ou encore thermique.<br />

Parfois même, il n’y a pas de culture de<br />

maintenance visant à rechercher les causes<br />

d’un problème ; or si on ne connaît pas la<br />

cause d’une panne ou d’une défaillance,<br />

comment peut-on l’éviter quand elle se<br />

reproduira ? »<br />

Cinq étapes à franchir pour mener à<br />

bien l’intégration de ses IoT<br />

Au cours de son activité, Jean-Yves Kbaier<br />

rencontre parfois des directeurs des<br />

systèmes informatiques souhaitant mettre<br />

de l’intelligence artificielle (IA) ou de l’IoT<br />

juste parce que la direction de l’usine l’a<br />

décidé. « C’est un non-sens ; d’ailleurs, je<br />

refuse systématiquement de me lancer dans<br />

ce genre de projet voué à l’échec ». Pourquoi<br />

? Parce que se jeter à corps perdu<br />

dans une démarche purement informatique<br />

et éloignée du métier, sans même<br />

avoir testé les solutions de maintenance<br />

conditionnelle fonctionnant avec 100%<br />

de réussite, n’a pas wde sens lorsqu’on sait<br />

que l’IA et l’IoT par exemple s’autorisent<br />

des marges d’erreur de 10% du fait qu’ils<br />

reposent sur des modèles mathématiques<br />

et statistiques... « Quelle direction d’entreprise<br />

accepterait une marge d’erreur de 10%<br />

lorsque l’usine doit produire des millions<br />

de pièces ou que les montants investis<br />

dans les lignes de production atteignent<br />

des millions d’euros ? » Surtout, avec un<br />

16ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


Détection de fuites air comprimé, gaz, vide<br />

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MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

système risquant de donner des fausses<br />

alertes, à coup sûr, le technicien le débranchera<br />

un moment ou à un autre.<br />

Donc la question se pose de savoir<br />

comment réussir l’intégration des IoT dans<br />

l’usine et mener à terme une démarche de<br />

maintenance 4.0. À cela, Jean-Yves Kbaier<br />

répond par cinq réponses ou plutôt cinq<br />

étapes à « cocher », l’une après l’autre.<br />

Première étape, établir une décomposition<br />

technique et détaillée de l’usine et de<br />

ses équipements, mais aussi être à jour<br />

dans la gestion des stocks. Cette première<br />

marche à franchir suppose aussi et surtout<br />

la maîtrise à la fois de sa maintenance<br />

préventive et corrective, de l’ensemble du<br />

process et des indicateurs de maintenance<br />

permettant déjà de faire de l’amélioration<br />

continue (laquelle s’appuie sur la recherche<br />

permanente des causes des défaillances).<br />

On l’aura compris, « trop peu d’entreprises<br />

et d’usines ont atteint ce niveau de maturité<br />

; pour autant, il demeure essentiel pour<br />

bien entreprendre la suite ».<br />

Deuxième étape évoquée par le patron<br />

d’Ennovia, avoir mis en œuvre une<br />

infrastructure de contrôle-commande<br />

(OT) permettant de connecter les<br />

machines et d’être en mesure de recueillir<br />

et stockées la data au sein d’une centrale<br />

de collecte de données. Quant à la troisième<br />

marche de l’escalier, elle porte sur<br />

la nécessité de déterminer les cas de criticité<br />

: « qu’est-ce que je souhaite absolument<br />

éviter ? Il s’agit ici de définir les deux ou<br />

trois points les plus critiques n’ayant pas été<br />

résolus malgré la mise en œuvre d’outils de<br />

maintenance conditionnelle, ou encore ceux<br />

n’étant pas encore apparus, comme dans<br />

le cas d’une nouvelle usine, d’une nouvelle<br />

commande importante etc. »<br />

Vient ensuite la partie financière et budgétaire,<br />

sans nul doute la plus délicate. « Au<br />

regard des étapes précédentes et des objectifs<br />

fixés, suis-je prêt à y mettre le budget<br />

nécessaire, lequel peut parfois atteindre<br />

le million d’euros ? »... Sachant qu’on ne<br />

parle pas de retour sur investissement : les<br />

problèmes supposés et que l’on souhaite<br />

à tout prix éviter ne sont parfois jamais<br />

arrivés. Convaincre la direction financière<br />

de l’entreprise est donc une étape difficile<br />

mais cruciale. Il convient donc de jouer<br />

sur la « peur », sur la menace des dégâts<br />

considérables qu’une panne suivie d’un<br />

arrêt de production peuvent provoquer,<br />

à l’exemple d’un transformateur qui lâche<br />

dans une centrale électrique : « avec des<br />

arrêts de production – le temps de réparer<br />

l’installation – qui sont passés de huit à<br />

quinze mois, ça fait réfléchir ! »<br />

Enfin, vient le choix de la solution.<br />

Celui-ci, avec la validation une à une de<br />

chaque étape précédente, n’en sera que plus<br />

pertinent. Pour ce faire, Jean-Yves Kbaier<br />

rappelle qu’il faut toujours être d’accord<br />

sur les objectifs à atteindre ; ces choix stratégiques<br />

pris à travers plusieurs services<br />

(production, maintenance, informatique<br />

etc.) s’ajouteront au choix de la solution<br />

qui concerne – et doit impliquer – quant<br />

à lui les opérateurs, c’est-à-dire les utilisateurs<br />

finaux. « Ce n’est pas à la DSI de<br />

décider et d’imposer son outil d’intelligence<br />

artificielle (par exemple) et qui se soldera<br />

par une multitude de POCs* que l’on n’exploitera<br />

jamais. » En revanche, bien mener<br />

son projet d’intégration d’IoT, de machine<br />

learning et d’IA peut aider l’usine et le<br />

service maintenance à fortement progresser<br />

; « le tout est de garder à l’esprit que l’IA<br />

est un outil qui va aider l’humain à digérer<br />

et restituer cette montagne de données et<br />

d’informations afin d’être capable de trouver<br />

la cause du problème » ●<br />

Olivier Guillon<br />

18ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


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Daniel MAZIERES<br />

Responsable Marché Francophone<br />

ONTRAK<br />

Solution IIoT pour monitoring<br />

permanent de machines tournantes<br />

Alarmes de graissage<br />

Stocker les données sur le Cloud<br />

(Modbus, Azue, AWS, etc.)<br />

T: +33-685 28 51 84<br />

E: danielm@uesystems.com<br />

W: www.uesystems.com


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

AVIS D’EXPERT<br />

Dix conseils pour<br />

planifier et organiser<br />

l’utilisation des IoT<br />

Dans cette tribune, Claire Kago, Sales & Business Development Manager France<br />

chez Paessler AG, énonce dix bonnes pratiques pour aider les industriels à<br />

mieux planifier et mettre en œuvre l’IoT dans l’entreprise et l’usine.<br />

Claire Kago<br />

Sales & Business Development Manager<br />

France chez Paessler AG<br />

Il existe un certain nombre d’éléments auxquels chaque<br />

entreprise devrait réfléchir pour anticiper et préparer<br />

la supervision de son environnement IoT :<br />

QU’EST-CE QUE L’IOT APPORTE À<br />

L’ENTREPRISE ?<br />

L’Internet des Objets changera certaines entreprises plus que<br />

d’autres. Une entreprise de services pourrait être concernée par<br />

l’intégration d’un thermostat intelligent, tandis qu’un fabricant<br />

devra relever le défi d’unifier un certain nombre de systèmes,<br />

machines et appareils disparates. Les administrateurs réseaux<br />

seront en première ligne du processus d’intégration et auront<br />

un rôle important à jouer pour rendre les objets connectés<br />

fonctionnels et utiles.<br />

CONNEXIONS<br />

Alors que certains objets connectés seront produits et conçus<br />

pour s’intégrer parfaitement dans les réseaux, d’autres seront<br />

plus « artisanaux » et nécessiteront une personnalisation importante.<br />

Avec autant de types d’appareils différents, l’intégration<br />

deviendra un vrai challenge. Il est donc essentiel que tous les<br />

objets connectés soient regroupés sous un même toit afin de<br />

pouvoir être supervisés avec précision.<br />

COMPRENDRE LA CONNECTIVITÉ<br />

Trois protocoles principaux sont utilisés pour connecter<br />

l’Internet des Objets : le protocole SNMP (Simple Network<br />

Management Protocol), les API REST et XML. En acquérant<br />

une meilleure compréhension de la façon dont les appareils<br />

interagissent, il est possible de concevoir des architectures<br />

réseaux plus sophistiquées, rendant la supervision bien plus<br />

simple.<br />

Tous les objets connectés ne sont pas nouveaux<br />

Tous les objets connectés ne représentent pas le matériel le<br />

plus récent et performant des sociétés leaders du secteur. De<br />

nombreux appareils sont obsolètes, en particulier dans les<br />

environnements industriels, ou bien sont connectés par de<br />

petits ordinateurs comme le Raspberry Pi. Il est important de<br />

comprendre les nombreux fonctionnements des différents objets<br />

et comment les connecter, même s’ils datent du siècle dernier.<br />

SAVOIR S’ADAPTER<br />

L’Internet des Objets est probablement le plus grand défi auquel<br />

les administrateurs réseaux doivent faire face depuis les services<br />

cloud et le BYOD. Il y aura certainement des pressions des<br />

dirigeants d’entreprise pour la mise en place de cette nouvelle<br />

tendance lourde de l’IT. Il faudra être à la fois patient et flexible<br />

pour relever les défis complexes de la supervision d’un réseau<br />

d’objets connectés et faire face à la pression de la direction.<br />

PLANIFIER EN AMONT<br />

En ce qui concerne la supervision réseau, la planification est<br />

une bonne alliée. L’utilisation des équipements personnels<br />

de communication (BYOD) a eu des effets majeurs sur les<br />

réseaux et la bande passante, tout comme l’Internet des Objets<br />

en aura. Pour maintenir une bonne disponibilité du réseau,<br />

il faut s’assurer de planifier l’utilisation de la bande passante<br />

des objets connectés.<br />

SI C’EST CONNECTÉ, CELA PEUT ÊTRE PIRATÉ<br />

Les hackers d’aujourd’hui sont à la fois intrépides et créatifs,<br />

20ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

pub iot mtom 90X274 N°2232.qxp_Mise en page 1 02/05/2022 09:57 Page 1<br />

EXPOSITION - TABLES RONDES<br />

ATELIERS - RENDEZ-VOUS BUSINESS<br />

une combinaison dangereuse pour les services IT. Tout ce qui<br />

possède une adresse IP peut être piraté et l’Internet des Objets<br />

élargit le vecteur de menace. Avant de connecter le frigo au système<br />

d’informations, il faut s’assurer d’avoir un plan de sécurité en place.<br />

PERSONNALISER<br />

L’un des aspects les plus passionnants de l’Internet des Objets<br />

est qu’il n’y a apparemment aucune limite à ce qui peut être<br />

connecté. En termes de supervision, cela soulève des défis qui<br />

peuvent être résolus en créant de nouveaux capteurs et des<br />

rapports personnalisés. Cela est particulièrement intéressant<br />

dans les environnements industriels, où les données extraites<br />

des objets peuvent être utilisées pour rendre les processus métier<br />

plus intelligents et plus efficaces. C’est l’occasion de montrer son<br />

côté créatif et de créer des solutions personnalisées pour ces<br />

problèmes de supervision.<br />

CONNAÎTRE SES OBJETS<br />

Les systèmes IT modernes sont souvent chaotiques. Il est devenu<br />

incroyablement facile de faire tourner une machine virtuelle,<br />

de télécharger et d’exécuter un logiciel cloud, ou maintenant de<br />

connecter un appareil. La cartographie et le suivi de chaque « objet »<br />

ajouté au réseau au fur et à mesure pourra éviter de nombreux<br />

maux de tête sur la durée.<br />

PENSER À L’OBJECTIF FINAL<br />

Les projets d’objets connectés commencent souvent petits dans<br />

la plupart des entreprises, et beaucoup n’auront pas de grandes<br />

conséquences. Mais, à terme, le monde connecté fournira de<br />

nouvelles données et informations sur le fonctionnement des<br />

entreprises. Ces données deviendront des moteurs de décisions<br />

clés et il s’agira donc de les collecter et de les analyser pour les<br />

transformer en informations. Même si la période actuelle est<br />

encore balbutiante, anticiper les opportunités n’en reste pas moins<br />

crucial ●<br />

#MtoM / IIoT #Embedded<br />

#Objets connectés<br />

#Réseaux (pan, Lan, LPWAN, 5G, …)<br />

#Plateformes<br />

#DATA (Edge Computing, Big Data, IA…)<br />

#Cybersécurité<br />

Bilan 2021<br />

3 984 visiteurs uniques •100 conférences,<br />

tables rondes et ateliers pratiques • Plus<br />

de 80 exposants, partenaires et sponsors<br />

200 Rendez-vous Business programmés<br />

entre exposants et visiteurs porteurs de<br />

projet.<br />

29 et 30 juin 2022<br />

PARIS EXPO<br />

PORTE DE VERSAILLES<br />

www.salon-iot-mtom.com<br />

Claire Kago (Paessler AG)<br />

@IoTWorldParis1<br />

@salonMtoM<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı21


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

ANALYSE<br />

La maintenance<br />

prévisionnelle a-telle<br />

de l’avenir ?<br />

Qu’est-ce que la maintenance prévisionnelle issue de données massives<br />

et comment mettre en œuvre ce concept un peu nouveau ? Et surtout,<br />

a-t-elle de l’avenir ? C’est la question que l’on a posée à Alexandre<br />

Maksimovic d’Actemium, marque du groupe Vinci Energies, un des<br />

spécialistes français de la « predictive maintenance ».<br />

Les entreprises de maintenance<br />

industrielle d’Actemium ont<br />

décidé il y a un an et demi de se<br />

doter d’une plateforme digitale<br />

de maintenance prévisionnelle appelée<br />

Naomi. Alexandre Maksimovic est le chef<br />

de projet de cette solution de maintenance<br />

prévisionnelle opérationnelle depuis le<br />

début de l’été 2021 et qui se définit comme<br />

un nouvel outil dans la boite à outils des<br />

mainteneurs Actemium. « Notre ambition<br />

est de démocratiser l’utilisation de l’IA au<br />

sein de nos entreprises et sur nos contrats<br />

de maintenance. Selon nos analyses et les<br />

appels d’offre que nous recevons, la thématique<br />

de la maintenance prévisionnelle est<br />

toujours et de plus en plus d’actualité sur<br />

le marché français de la maintenance. »<br />

Et d’ajouter : « Il nous ait aussi apparu<br />

comme indispensable de démystifier les<br />

concepts utilisés en intelligence artificielle<br />

pour simplement montrer que ce sont des<br />

concepts que nous avons étudié en école et<br />

université mais que nous n’avions pas pu<br />

mettre en œuvre dans l’industrie faute de<br />

disponibilité des moyens technologiques il y<br />

a quelques années. Aujourd’hui, ces limites<br />

technologiques tombent et il est nécessaire<br />

de rafraichir nos mémoires sur les modèles<br />

statistiques pour attaquer le sujet de «main-<br />

tenance prédictive» utilisant de la donnée<br />

massive. Pour rafraîchir ces notions et pour<br />

accompagner nos clients, nous avons décidé,<br />

par exemple, de leur ouvrir nos formations<br />

sur l’IA ».<br />

Dans ce contexte, la rédaction de <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong> a décidé de s’entretenir<br />

avec Alexandre Maksimovic afin de faire<br />

un point technique sur la mise en œuvre<br />

de la maintenance prévisionnelle.<br />

Est-ce que la maintenance<br />

prévisionnelle a de l’avenir ?<br />

La maintenance prévisionnelle est l’idéal<br />

d’une stratégie de maintenance. Prévoir<br />

toutes les pannes pour programmer les<br />

interventions en minimisant l’impact sur<br />

la production, c’est la stratégie de maintenance<br />

optimale. Donc, oui, la maintenance<br />

prévisionnelle et notamment celle issue de<br />

données massives a de l’avenir et les moyens<br />

de calcul d’aujourd’hui permettent de la<br />

mettre en œuvre plus avant encore.<br />

Pourquoi ces moyens de calcul sontils<br />

si importants pour la maintenance<br />

prévisionnelle ?<br />

En schématisant, il existe deux techniques<br />

pour faire une prévision : Calculer<br />

une extrapolation et calculer un modèle<br />

mathématique image du processus réel.<br />

L’extrapolation n’utilise pas beaucoup de<br />

données et de puissance de calcul. C’est la<br />

méthode classique utilisée pour faire de<br />

la maintenance prévisionnelle depuis des<br />

décennies. À l’inverse, la synthèse d’un<br />

modèle de prévision utilise beaucoup de<br />

données (big data) pour des algorithmes<br />

statistiques, la plupart du temps (machine<br />

learning).<br />

Pour calculer un modèle de prédiction,<br />

faut-il être un expert en statistique ou<br />

un expert métiers en maintenance ou en<br />

procédé ?<br />

Il faut réunir les deux expertises pour synthétiser<br />

de tels modèles. Si vous ne faites que<br />

des maths et que vous ne pouvez pas critiquer<br />

le modèle obtenu, vous ne pourrez pas<br />

prendre la décision de l’exploiter. Et même<br />

22ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

il faut calculer une prévision qui fait appel à<br />

des connaissances mathématiques. Il existe<br />

deux grandes approches pour calculer cette<br />

prévision : l’extrapolation, qui est associée<br />

aux algorithmies dites des séries temporelles,<br />

et l’identification d’un modèle de comportement<br />

souvent associée aux algorithmies<br />

du machine learning. Enfin, il faut être<br />

capable de critiquer le calcul prévisionnel<br />

pour décider d’exécuter ou non la ou les<br />

opérations de maintenance. Ici encore, ce<br />

sont les connaissances techniques et/ou<br />

d’exploitation qui dominent, auxquelles on<br />

ajoute bien sûr les contraintes financières.<br />

Je vais prendre un exemple pour illustrer<br />

ce qu’est la maintenance prévisionnelle<br />

en partant des applications classiques en<br />

maintenance pour en arriver à l’intelligence<br />

artificielle. L’exemple en question porte sur<br />

des usures mécaniques de roulements que<br />

nous identifions par des mesures vibratoires.<br />

Pour des roulements, les fabricants<br />

fournissent des valeurs vibratoires seuils<br />

recommandées.<br />

en exploitation, il faut rester vigilant sur les<br />

dérives de ces modèles, dérives totalement<br />

légitimes d’ailleurs de par la dégradation<br />

physique des composants de l’installation<br />

de production par exemple.<br />

Les ingénieurs qui utilisent des modèles<br />

mathématiques connaissent bien ce lien<br />

entre modèles et phénomènes physiques. De<br />

tels modèles sont extrêmement intéressants<br />

pour anticiper des dysfonctionnements dans<br />

la mesure où ils intègrent ce que la norme<br />

définissant la maintenance prévisionnelle<br />

(NF X60-319, NF EN 13306) décrit comme<br />

les « paramètres significatifs de la dégradation<br />

du bien ».<br />

Concrètement que peut-on faire<br />

avec ces modèles de prévision en<br />

maintenance ?<br />

Un modèle de prévision intègre les mesures<br />

physiques, celles réalisées par les capteurs, et<br />

des paramètres numériques représentant la<br />

physique des équipements, des jeux mécaniques,<br />

des dimensions physiques, etc. Avec<br />

un modèle, il est donc possible d’estimer<br />

une valeur mesurable par un capteur ou<br />

un paramètre physique des équipements.<br />

Concrètement en maintenance, il est donc<br />

possible d’anticiper des usures de composants<br />

ou des mesures physiques annonçant<br />

des dysfonctionnements.<br />

Pouvez-vous donner des exemples<br />

concrets ?<br />

Le prévisionnel, c’est du conditionnel exécuté<br />

suite à une prévision. Pour ce faire, il<br />

faut savoir fixer les seuils conditionnels qui<br />

vont permettre de déclencher l’opération de<br />

maintenance d’où la nécessité d’avoir une<br />

connaissance certaine en technique et/ou en<br />

exploitation du processus concerné. Ensuite,<br />

Première application, un technicien passe<br />

régulièrement pour faire la mesure vibratoire<br />

lors de rondes d’inspection. Avec l’historique<br />

des mesures, il fait une extrapolation qui lui<br />

permet de comprendre s’il y a une évolution<br />

des vibrations et si cette évolution tend vers<br />

la limite de vibration recommandée. Il saura<br />

décider s’il faut intervenir immédiatement<br />

ou s’il peut attendre la prochaine ronde car<br />

il voit la dynamique de l’évolution des vibrations<br />

dans ses relevés. C’est la maintenance<br />

prévisionnelle réalisée par la plupart des<br />

mainteneurs depuis que les appareils portatifs<br />

de mesure vibratoire existent, donc<br />

depuis plusieurs décennies.<br />

Deuxième application : Vous remplacez la<br />

ronde préventive par une mesure continue<br />

et les prévisions sont calculés directement<br />

dans les logiciels de maintenance GMAO,<br />

logiciels métiers et même feuille de calcul.<br />

Cette technique existe aussi depuis plusieurs<br />

décennies en maintenance et elle a<br />

tendance à se démocratiser avec la réduction<br />

des coûts de ce type de capteurs. On voit<br />

même apparaître des capteurs sans fil et<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı23


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

sur batterie qui continuent à simplifier la<br />

mise en œuvre de ce type de mesure. Ce<br />

sont les IOT dont on entend tant parler en<br />

industrie 4.0. L’intelligence artificielle, c’est<br />

le programme informatique qui permet de<br />

faire l’extrapolation des mesures vibratoires.<br />

Ces programmes sont généralement faits<br />

par les ingénieurs maintenance ou exploitation.<br />

On utilise les données des fameuses<br />

« analyses répétées »mentionnées dans la<br />

définition de la maintenance prévisionnelle.<br />

Une troisième application consiste à<br />

conserver la mesure vibratoire temps réel ;<br />

on va dès lors utiliser d’autres techniques<br />

mathématiques pour la prévision, des<br />

techniques plus sophistiquées, celles du<br />

machine learning autrement dit celles de<br />

l’identification de modèles de comportement.<br />

Ces modèles intègrent les « paramètres<br />

significatifs de la dégradation du bien »de la<br />

définition normative.<br />

L’idée est de créer un ou plusieurs modèles<br />

de prévision de la mesure vibratoire à partir<br />

de toutes les autres données du procédé<br />

de production. Cette approche permet de<br />

comprendre la relation qui existe entre les<br />

vibrations du roulement et, par exemple, les<br />

indicateurs de performance de l’installation.<br />

Connaissant ces relations, les exploitants de<br />

la ligne de production peuvent décider de<br />

dépasser les vibrations recommandées par le<br />

fabricant du roulement pour attendre le prochain<br />

arrêt programme de l’installation avant<br />

de le changer. Les modèles de comportement<br />

apportent des informations supplémentaires<br />

dans le mécanisme de décision de l’exploitant<br />

pour planifier l’arrêt. Cette approche est<br />

aujourd’hui possible car les moyens de calcul<br />

ont évolué et qu’il est aujourd’hui possible<br />

d’utiliser les algorithmes du machine learning<br />

sur les sites de production là où il y a<br />

quelques années en arrière ces algorithmes<br />

n’étaient accessibles que sur des systèmes<br />

informatiques de R&D.<br />

Enfin, quatrième et dernière exemple<br />

d’application, cette fois sans la mesure<br />

vibratoire. Il est fréquent de ne pas pouvoir<br />

faire la mesure et c’est souvent l’approche<br />

la plus simple : exploiter mes données<br />

sans modifier mon installation. L’idée est<br />

qu’un expert de la vibration postule un<br />

modèle d’évolution de cette vibration et de<br />

créer un ou des modèles de prévision de<br />

cette vibration fictive à partir de toutes les<br />

autres données du procédé de production.<br />

Les conséquences et avantages de cette<br />

approche sont identiques à l’application 3. ●<br />

Olivier Guillon avec Alexandre<br />

Maksimovic (Actemium)<br />

24ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


Sous le haut patronage de<br />

Monsieur Emmanuel MACRON<br />

Président de la République<br />

17-20<br />

PARIS NORD<br />

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MAI 2022<br />

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MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

ENTRETIEN<br />

Artema et ses adhérents<br />

déjà bien engagés dans<br />

l’efficacité énergétique<br />

L’association professionnelle de la mécatronique, dont le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est partenaire,<br />

s’implique depuis déjà plusieurs années dans la réduction de l’empreinte environnementale des métiers qu’elle<br />

représente, et ce à travers une multitude d’actions.<br />

Olivier Cloarec<br />

Conseiller technique<br />

d’Artema, association<br />

professionnelle de<br />

la mécanique (FIM)<br />

réunissant les acteurs de<br />

la mécatronique<br />

Quelle place occupe l’efficacité<br />

énergétique au sein d’Artema ?<br />

Cette question nous occupe depuis pas mal<br />

d’années puisque déjà, les problématiques<br />

portant sur l’utilisation de l’énergie était au<br />

centre de nos réflexions. En d’autres termes,<br />

la question centrale n’est pas tellement quelle<br />

énergie adopter (qu’elle soit issue du nucléaire<br />

ou autre n’a pas énormément d’importance)<br />

mais comment on la transforme et on la fait<br />

passer d’une énergie de sortie en une énergie<br />

d’entrée tout en évitant au maximum les pertes<br />

de rendement durant cette phase cruciale de<br />

transformation.<br />

Qu’en est-il chez les adhérents<br />

d’Artema ? Se sentent-ils davantage<br />

concernés par l’efficacité énergétique ?<br />

Assurément. Pour exemple, lorsque je<br />

suis arrivé chez Artema il y a une dizaine<br />

d’années, la priorité de nos adhérents était<br />

d’obtenir toujours plus de performances.<br />

Aujourd’hui, celle-ci porte plutôt sur les<br />

gains non plus de performance pure mais<br />

de performance énergétique, c’est-à-dire<br />

combinant la baisse de la consommation<br />

d’énergie et de l’empreinte carbone. Pour<br />

ce faire, il a fallu intervenir sur les com-<br />

26ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

posants eux-mêmes afin d’accroître cette<br />

performance.<br />

Quelles actions menez-vous et à quel<br />

niveau ?<br />

Artema mène plusieurs types d’actions.<br />

Tout d’abord, nous travaillons sur l’élaboration<br />

de référentiels communs comme<br />

des normes portant notamment sur l’aspect<br />

technique des bancs d’essais. L’idée<br />

est d’harmoniser les méthodes permettant<br />

d’accroître le rendement.<br />

Aussi, nous publions des guides pratiques,<br />

à l’exemple du Guide des bonnes pratiques<br />

sur la performance énergétique des<br />

transmissions et des automatismes pneumatiques,<br />

récemment mis à jour. Issus<br />

de travaux menés avec nos adhérents et<br />

nos partenaires tels que le Cetim, ceux-ci<br />

mettent en lumière des technologies et<br />

des calculs simples de ROI permettant<br />

de déterminer par exemple la consommation<br />

d’1 cm3 d’air comprimé grâce à<br />

l’intégration de capteurs et de systèmes<br />

intelligents, de mise en veille etc.<br />

Par ailleurs, avec l’école ISAE (ex<br />

Supméca), des fabricants, des utilisateurs<br />

et prescripteurs, des métrologues<br />

et des professeurs, nous avons élaboré<br />

un guide technique permettant d’optimiser<br />

les états de surface des joints et<br />

des barrières d’étanchéité dynamique.<br />

En transmission mécanique, nous avons<br />

beaucoup travaillé avec le Cetim et ses<br />

bancs d’essais pour mettre au point une<br />

méthodologie qui permet d’améliorer le<br />

rendement des réducteurs.<br />

Également, nous œuvrons sur les normes<br />

portant sur les rendements des accumulateurs.<br />

Enfin, nous travaillons dans le<br />

domaine des systèmes fluidiques et pneumatiques<br />

: avec une start-up, Artema a<br />

mis en œuvre un outil numérique chargé<br />

de créer et de mettre à la disposition des<br />

industriels une bibliothèque de composants.<br />

Concrètement, à partir d’un besoin<br />

particulier et concret d’utilisation, le<br />

logiciel permet de créer un schéma et<br />

définir le meilleur circuit visant à réduire<br />

au maximum la consommation (cela<br />

passe par un choix et la caractérisation<br />

des composants). On part donc du besoin<br />

et de la simulation avant de déterminer<br />

le bon circuit et le bon composant.<br />

Autre sujet, l’hydraulique mobile fait<br />

l’objet d’un projet d’accompagnement<br />

et de développement de solutions électrohydrauliques<br />

moins polluantes avec<br />

l’Ademe. Ces solutions seront davantage<br />

destinées aux engins de travaux publics<br />

et au machinisme agricole.<br />

Quelles actions prévoyez-vous dans ce<br />

domaine pour cette année ?<br />

Pour 2022, nous poursuivons nos actions<br />

en cours, en particulier le projet – bien<br />

avancé – des performances sur les transmissions<br />

pneumatiques. Nous allons<br />

procéder cette année aux essais afin de<br />

valider nos calculs numériques puis,<br />

dans un second temps, expérimenter les<br />

résultats directement chez les industriels<br />

adhérents ●<br />

Propos recueillis par<br />

Olivier Guillon<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı27


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

EN PRATIQUE<br />

« À l’issue de la formation, j’ai<br />

su prioriser des actions simples<br />

et rapides, avec un vrai gain<br />

énergétique »<br />

Dans le but de remplir pleinement sa mission autour<br />

de la gestion de l’énergie, Elodie Vanhée, ingénieur<br />

responsable HSE chez Kubota Farm Machinery<br />

Europe SAS, a décidé de suivre la formation « Référent<br />

énergie » de Prorefei. Une formation qui mêle apports<br />

théoriques et mise en pratique in situ, pour favoriser<br />

des actions concrètes d’efficacité énergétique.<br />

Élodie Vanhée<br />

Ingénieure responsable<br />

HSE chez Kubota Farm<br />

Machinery Europe SAS<br />

tégie du groupe, qui a même mis en place un championnat des<br />

bonnes pratiques environnementales monde pour encourager<br />

les innovations en la matière ».<br />

UNE FORMATION ALLIANT DISTANCIEL ET<br />

ATELIERS PRATIQUES<br />

L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE AU CŒUR DE LA<br />

STRATÉGIE DE KUBOTA FARM MACHINERY<br />

Chez Kubota Farm Machinery, les enjeux énergétiques font<br />

partie des fondamentaux ! Créé en 1890, ce constructeur japonais<br />

de machines agricoles (40 000 personnes, 15 Md€ de CA)<br />

s’est en effet donné pour mission de résoudre les problématiques<br />

liées au manque d’eau et de nourriture dans les 86 pays<br />

où il est présent. Le groupe est engagé dans une démarche<br />

d’amélioration environnementale et énergétique à travers le<br />

monde. Son usine de Bierne (59), où travaillent 250 salariés,<br />

a intégré cette démarche. « Le site est certifié Iso 9001, 45 001<br />

et 14 001 pour l’environnement et nous avions déjà établi un<br />

audit énergétique en 2018 », explique Elodie Vanhée, ingénieur,<br />

responsable Hygiène-Sécurité-Environnement. Et d’ajouter :<br />

« L’efficacité énergétique tient une place importante dans la stra-<br />

Au-delà de ses activités traditionnelles de responsable HSE,<br />

Elodie Vahnée s’est vu confier la mission de proposer des pistes<br />

d’amélioration énergétique dans l’usine, mises en œuvre par<br />

le service <strong>Production</strong> Engineering. Sa formation de base ne<br />

la prédisposait pas à gérer l’énergie. « J’ai choisi de m’inscrire<br />

à la formation « Référent énergie » proposée par Prorefei car je<br />

ressentais un déficit de connaissances sur le volet énergie, alors<br />

même que c’est un de mes sujets de travail quotidiens», confirmet-elle.<br />

Soutenue par sa hiérarchie, elle a donc suivi le Mooc de 6<br />

heures sur les fondamentaux de l’efficacité énergétique puis un<br />

stage de deux jours, alliant outils pratiques, mises en situation<br />

et jeux de rôle. « J’ai particulièrement apprécié ce format, que j’ai<br />

trouvé plutôt ludique. Avec le Mooc, on avance à notre rythme ;<br />

et chaque module est suivi de quizz qui permet d’évaluer et ancrer<br />

les apprentissages. Dans la seconde partie, en présentiel, les<br />

échanges avec les autres stagiaires étaient très riches. J’ai vraiment<br />

eu l’impression de booster ma prise de conscience énergétique. »<br />

28ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

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Lors de la dernière phase de sa formation, Elodie Vanhée a<br />

bénéficié de l’accompagnement d’Eric Sénéchal, ingénieur<br />

expert en énergétique industrielle au Cetim (Centre d’Etudes<br />

Techniques de l’industrie mécanique). En tant que formateur,<br />

son rôle était de l’aider à faire émerger des idées permettant<br />

d’améliorer l’efficacité énergétique du site de Bierne et de la<br />

guider dans la réalisation concrète des actions. Point de départ :<br />

établir la répartition des consommations énergétiques du site.<br />

Puis en assurer le suivi et identifier les gains énergétiques<br />

potentiels. « Il est ainsi apparu que nos plus grandes sources de<br />

consommation d’énergie étaient, dans l’ordre, le chauffage des<br />

bâtiments (30%), la ligne de peinture (30%), l’air comprimé, l’éclairage<br />

et la climatisation/ventilation », explique Elodie Vanhée.<br />

Le kiosque digital<br />

ÊTRE GUIDÉ POUR FAIRE LES BONS CHOIX<br />

Plusieurs chantiers ciblés et simples à mettre en place ont été<br />

ciblés : chasse aux fuites d’air, sensibilisation des collaborateurs<br />

aux gaspillages énergétiques et aux éclairages inutiles, gestion<br />

centralisée du système de chauffage... « Au total, ces actions<br />

ont représenté une économie de 31k€/an. J’avais commencé à<br />

remplacer les néons par de l’éclairage LED, mais cette formation<br />

m’a ouvert les yeux sur la priorité des actions à mettre en œuvre.<br />

Compte tenu de notre activité, un changement d’éclairage n’est<br />

pas ce qui nous aurait fait gagner le plus d’énergie. Avec cette<br />

formation, j’ai gagné en méthodologie et en autonomie. » ●<br />

Dominique Ortin-Meaux<br />

Le site web<br />

L’appli<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı29


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

AVIS D’EXPERT<br />

La GMAO, une solution<br />

économique et éco-responsable ?<br />

Le titre de cet article peut vous sembler caricatural. Vous vous demandez surement comment une solution de<br />

GMAO peut-elle être éco-responsable et en quoi est-elle économique ? Voici deux bonnes questions auxquelles<br />

nous allons tenter d’apporter une réponse. Alors ne criez pas au greenwashing tout de suite mais laissez-nous,<br />

s’il vous plait, vous détailler le fil de notre réflexion.<br />

IL N’Y A PAS DE RESSOURCES INÉPUISABLES<br />

Cela n’aura échappé à personne, après les vagues successives de<br />

confinements, la reprise de l’activité économique a eu de nombreuses<br />

conséquences sur les organisations. Parmi celles-ci, le goulot<br />

d’étranglement dû à la réouverture qui a entrainé une augmentation<br />

conséquente du prix des matières premières mais aussi de leurs<br />

délais d’approvisionnement.<br />

Ce contexte inédit, pointe le doigt sur différentes problématiques<br />

inquiétantes, qui obligent la société dans son ensemble et par<br />

conséquent nos entreprises, à se réorganiser et à revoir son mode<br />

de consommation. En effet, cette crise nous rappelle violemment<br />

que nos ressources naturelles ne sont pas illimitées, que le gaspillage<br />

à un coût ; environnementale bien sûr, mais aussi économique.<br />

Par conséquent, suivre et maintenir son parc d’équipements avec<br />

attention s’avère sur le moyen long terme bien plus profitable que<br />

le remplacement précipité de machines ou le non-maintien de<br />

celles-ci.<br />

Ainsi, d’un point de vue stratégique, un bon suivi de vos opérations<br />

de maintenance est d’ores et déjà un atout majeur pour la<br />

compétitivité des entreprises.<br />

AMÉLIORER VOS BILANS GRÂCE À LA GMAO<br />

Pour vous aider à réaliser au mieux le suivi de vos équipements et de<br />

vos opérations de maintenance, la mise en place d’une GMAO est<br />

incontournable. Sans ce logiciel il sera difficile d’améliorer vos bilans,<br />

énergétiques comme financiers. Mais comment faire ? Vous allez voir,<br />

à travers les exemples suivants que ces deux aspects peuvent-être<br />

intimement liés :<br />

• Limiter les risques et temps d’arrêt de production<br />

Malgré leur dévouement et leur professionnalisme, le quotidien des<br />

équipes de maintenance gérants leurs opérations de façon traditionnelle,<br />

s’apparente souvent à celui des pompiers. Ils courent d’urgence<br />

en urgences et ne peuvent pas se pencher sur la mise en place de<br />

solutions d’améliorations.<br />

Cependant, prendre le temps de tracer l’ensemble des opérations,<br />

analyser les diagnostiques, relever les compteurs, etc. s’avère nécessaire<br />

si l’ont veut prendre répondre aux questions suivantes :<br />

Où en suis-je dans mes consommations de pièces détachées ?<br />

Où en est mon équipement dans sa courbe de vie ? Dois-je le<br />

remplacer ?<br />

Sans réponse à ses questions le risque et de continuer à maintenir une<br />

30ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

installation vétuste dont il nous manque des pièces, jusqu’au jour ou<br />

cette machine vient à s’arrêter définitivement. C’est alors que l’on se<br />

retrouve face à un arrêt de production imprévu, dont la fin dépend<br />

de l’arrivée d’une pièce ou d’une installation de rechange.<br />

Ces arrêts de production représentent un coût énorme ! Outre le<br />

manque à gagner évident, il faut aussi prendre en compte le salaire des<br />

opérateurs à l’arrêt, les charges énergétiques, les éventuelles pénalités<br />

de retard, etc.<br />

Grâce à un logiciel de GMAO comme Altair Enterprise, complet<br />

et personnalisable selon vos besoins, vos équipes de maintenance<br />

peuvent passer plus de temps à contrôler vos équipements qu’à les<br />

dépanner en effectuant plus de maintenance préventive. De plus, la<br />

possibilité de suivre vos consommations au fur et à mesure permet<br />

d’anticiper les pénuries de pièces en garantissant un stock tampon<br />

et faisant des demandes d’achats automatiques à vos fournisseurs.<br />

Enfin, les différents rapports d’analyses vous permettent d’anticiper<br />

l’obsolescence d’un équipement en analysant la fréquence des pannes<br />

et leur impacte sur votre activité.<br />

• Limiter les coûts de production<br />

Comme nous venons de la voir, un logiciel de GMAO permet d’anticiper<br />

les pannes et de concentrer l’activité de votre équipe de maintenance<br />

sur des tâches d’analyse et d’amélioration.<br />

Parmi les facteurs permettant de constater un dysfonctionnement<br />

sur vos équipements, l’un des plus intéressants est suivi des leur<br />

consommation énergétique, ou plutôt leurs écarts. En effet, un pic de<br />

consommation énergétique et souvent signe d’un dysfonctionnement<br />

de l’appareil (Une consommation d’eau plus élevée complet à un débit<br />

moindre peut vouloir dire qu’il y a une fuite quelque part). Suivre<br />

ces indicateurs de consommation est le meilleur dans une GMAO<br />

permet à vos équipes d’analyser les écarts voir même de d’avoir des<br />

déclenchements automatiques d’interventions correctives. Cela permet<br />

de limiter les risques d’arrêt de production comme vu précédemment.<br />

De plus, au regard de l’augmentation alarmante du coût de l’énergie,<br />

ce suivi permet de limiter vos consommations et donc de :<br />

Réduire votre facture énergétique pour investir dans d’autres projets<br />

d’amélioration.<br />

Réduire votre empreinte carbone et votre impact environnemental.<br />

AMORCER UN CERCLE VERTUEUX D’AMÉLIORATION<br />

En permettant en suivi plus poussé des équipements, notamment<br />

grâce aux remontées en temps réel des données de capteurs, mais en<br />

permettant aussi d’optimiser les opérations de maintenance, la GMAO<br />

vous permet d’accroitre votre qualité votre rentabilité.<br />

Outil fondamental pour toute entreprise s’orientant vers l’industrie<br />

4.0, la GMAO permet de :<br />

• Prolonger la période d’amortissement de vos équipements<br />

• Rationnaliser vos approvisionnements et votre stock<br />

• Réduire vos dépenses énergétiques et votre bilan carbone<br />

• Limiter les arrêts de production<br />

• Augmenter le temps allouable à l’innovation<br />

Accroitre votre rentabilité et votre compétitivité !<br />

Si vous souhaitez faire du bien à votre budget tout en soulageant la<br />

planète, n’hésitez pas à nous contacter afin que nous puissions vous<br />

accompagner dans votre projet ●<br />

32ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


MANAGEMENT<br />

SOLUTION<br />

Rendre moins énergivore,<br />

l’utilisation des pompes<br />

Face au durcissement des réglementations française et européenne en matière de réduction d’énergie, le<br />

spécialiste des pompes et de la robinetterie industrielle KSB met tout en œuvre pour « verdir » l’utilisation et<br />

l’exploitation de ses produits.<br />

Photo 1<br />

Dans le cadre de l’ambitieuse loi Climat adoptée l’an dernier,<br />

l’industrie est particulièrement concernée par les économies<br />

d’énergie, en raison bien sûr de l’impact environnemental des<br />

outils de production et des usines, mais aussi pour des raisons<br />

de coûts puisque, rappelons-le, la consommation d’une machine<br />

représente le premier poste de dépenses de l’atelier.<br />

Partant de ce constat, Boris Lombard, président de KSB France,<br />

leader mondial des pompes et de la robinetterie industrielle,<br />

renchérit sur le fait que « le bilan carbone généré par la consommation<br />

de nos produits représente près de 98 % des nos émissions,<br />

toutes activités confondues ».<br />

Mais de quels produits s’agit-il ? Des pompes industrielles, bien<br />

évidemment. Cependant, Boris Lombard temporise et ajoute<br />

que le groupe allemand, et notamment sa filiale en France<br />

qui comprend pas moins de quatre usines, « est engagé depuis<br />

longtemps dans une démarche sociétale incluant la réduction<br />

de l’impact environnemental de ses produits. Plus précisément,<br />

depuis le début des années 2000, nous travaillons beaucoup<br />

sur l’efficience et nous nous sommes engagés dès 2013 dans les<br />

normes issues de la directive européenne ERP [Energy-related<br />

Products], lesquelles concernent notamment la réduction de<br />

l’électricité en Europe sur la partie chauffage. À ce titre, une<br />

première directive sur les circulateurs de chauffage permettait<br />

de générer des économies d’environ 21 térawatts heure par an,<br />

soit environ trois réacteurs nucléaires – ou encore l’équivalent<br />

de la consommation électrique de l’Irlande – d’ici à 2020 ».<br />

Si l’on revient en France, la Loi Climat et résilience contribue<br />

à augmenter le degré de vigilance et de sensibilisation des<br />

industriels à l’égard de la dimension environnementale de<br />

leurs activités. Mais aux nombreuses dispositions de la loi<br />

(modification des contrats publics, montées en compétences,<br />

accompagnement des entreprises, rénovation des bâtiments etc.)<br />

s’ajoute le Plan de Relance également engagé par le précédent<br />

gouvernement. Celui-ci consacre près de 30 Md€ à la transition<br />

écologique. Une ambition politique qui se transforme d’ailleurs<br />

en aubaine économique pour les entreprises industrielles en<br />

raison des subventions à la clé.<br />

RÉDUIRE L’IMPACT ÉNERGÉTIQUE DES POMPES,<br />

CES SYSTÈMES « QUI TOURNENT TOUT LE TEMP »<br />

En tant que spécialiste mondial des pompes et de la robinetterie<br />

industrielle, KSB est bien placé pour savoir que ses produits, de<br />

par leur fonction, sont depuis longtemps dans le collimateur des<br />

réglementations en faveur de la réduction des consommations<br />

d’énergie. « La particularité de nos produits, et ce quel que soit<br />

le fabricant, c’est qu’ils doivent fréquemment tourner 24 heures<br />

sur 24, rappelle Charles Morin, business developer automation,<br />

chargé d’orienter les clients de KSB vers des solutions les mieux<br />

À retenir<br />

Déjà très impliqué depuis près de vingt ans dans<br />

l’efficacité énergétique des pompes industrielles, le<br />

groupe KSB s’est par ailleurs engagé sur une réduction<br />

de ses émissions de gaz à effet de serre de 30 %<br />

d’ici 2025.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı33


MANAGEMENT<br />

adaptées à leurs besoins. C’est pourquoi nous agissons depuis<br />

de nombreuses années sur trois parties pour accroître l’efficacité<br />

énergétique de nos pompes : le moteur, la partie hydraulique et<br />

la régulation. Sur le premier aspect, bien que la réglementation<br />

impose la classification de moteurs IE3, notre gamme baptisée<br />

moteur SuPremE atteint des niveaux d’IE5, soit le meilleur niveau<br />

de rendement pour des moteurs électriques ! En combinant cela<br />

avec les rendements importants atteints sur la partie hydraulique<br />

et un système de régulation embarqué, nous gagnons près de 80%<br />

de gains d’énergie par rapport à une pompe des années 2000 ». Des<br />

avancées portent en effet sur la vitesse de rotation ; « lorsqu’on<br />

divise la vitesse de rotation d’une pompe par deux, on divise par<br />

8 sa consommation ». D’où l’idée d’agir sur le rendement des<br />

moteurs, tout en baissant la vitesse : « sur un moteur IE3, le fait<br />

de réduire la vitesse dégrade considérablement son rendement ;<br />

ce qui n’est pas le cas pour un IE5 ».<br />

À cela s’ajoutent les variateurs intelligents, lesquels sont paramétrables<br />

et s’adaptent en fonction des besoins de l’installation ;<br />

cette fonction de régulation participe à la réduction de 60%<br />

de la consommation électrique.<br />

Si les usages s’orientent vers des vitesses de rotation de la<br />

pompe les plus adaptées possible aux besoins de l’usine, KSB<br />

a, en outre, décidé d’aller plus loin en intégrant des critères de<br />

conception, c’est-à-dire la prise en compte de toute la durée<br />

de vie d’une pompe désormais « éco-conçue ». « C’est le cas<br />

de notre gamme Amarex pour l’assainissement, produite à Lille,<br />

et dont les matériaux sont choisis en fonction de leur impact<br />

écologique, tout comme la maintenabilité permettant de réparer<br />

plus facilement ».<br />

Photo 2<br />

Olivier Guillon<br />

Photo 3<br />

Descriptions des visuels<br />

Photo 1 : Grâce à des outils connectés, nos<br />

experts effectuent un diagnostic intégral<br />

des installations de pompage pour identifier<br />

les potentielles économies d’énergie.<br />

En moyenne, après notre intervention,<br />

nous pouvons faire baisser de 40% la<br />

consommation énergétique d’une pompe.<br />

Photo 2 : Pompe double régulée servant<br />

à maintenir un process de froid chez un<br />

industriel travaillant dans le traitement<br />

thermique des matériaux.<br />

Photo 3 : Système multi-pompes équipées<br />

de moteurs IE5 et de variateurs de vitesse<br />

sur une installation de filtration. Système<br />

communiquant et redondant entièrement<br />

autonome.<br />

34ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


Il est grand temps de faire<br />

des économies d‘énergie !<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı35


MANAGEMENT<br />

ANALYSE<br />

S’engager dans la Total<br />

Productive <strong>Maintenance</strong> (TPM),<br />

un défi avant tout humain<br />

La TPM a plusieurs finalités. Mise en œuvre pour réduire les coûts et augmenter la disponibilité des<br />

équipements et leur fiabilité, elle consiste in fine à réduire les pannes et les arrêts de production. Pour ce faire,<br />

un pilier apparaît comme primordial : responsabiliser l’opérateur par rapport à sa machine.<br />

L’une des priorités de la TPM consiste<br />

à amener l’opérateur prendre véritablement<br />

possession de son équipement.<br />

Il doit le connaître, le maîtriser et<br />

être pleinement autonome. Pour ce faire,<br />

cette autonomie passe par l’implication de<br />

chacun des opérateurs qui aura désormais<br />

la responsabilité de ses équipements et de sa<br />

machine. Mais cela passe également par la<br />

collaboration entre les différents services avec<br />

des remontées d’informations rapides, sans<br />

oublier la transmission des savoirs de chacun<br />

afin d’assurer la continuité de l’activité.<br />

Mais ce ne sont pas les seuls champs de<br />

la Total Productive <strong>Maintenance</strong>. Celle-ci<br />

concerne aussi bien l’organisation ou encore<br />

la qualité et la sécurité, piliers qui passent<br />

inévitablement par les bonnes performances<br />

de l’outil de production. Et là encore, le défi<br />

est humain.<br />

ALLER DANS LE MÊME SENS<br />

Agir sur les pertes – en particulier les pertes<br />

de temps – suppose bien souvent de les<br />

imputer au travail des opérateurs. Mais<br />

dans ce cas, l’objectif n’est absolument pas<br />

de dénoncer un opérateur sur ses mauvaises<br />

performances mais aller dans le même sens,<br />

dans au niveau de la direction que des opérateurs<br />

de production et de maintenance,<br />

sans opposer personne.<br />

Une erreur fréquente est de considérer la<br />

TPM comme un moyen visant à transférer<br />

les tâches de la maintenance vers la fabrication.<br />

Cette idée oppose inévitablement<br />

les uns aux autres. Pour éviter de tomber<br />

dans le piège, il est conseillé par des spécialistes<br />

de mener une démarche de détection<br />

d’anomalies. Cela permet d’apprendre sur la<br />

manière de bien les détecter et de discerner<br />

les dégradations naturelles et des dégradations<br />

forcées.<br />

L’erreur réside donc dans la préconisation<br />

de la maintenance préventive pour réduire<br />

le nombre de dégradations forcées. Les<br />

dégradations naturelles apparaissent sur<br />

36ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


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MANAGEMENT<br />

les machines bien construites, fiables, bien<br />

utilisées et bien entretenues ; ces dégradations<br />

sont observables et il est possible<br />

de prendre des mesures de maintenance<br />

préventive en remplaçant les composants<br />

usés à des moments choisis par exemple.<br />

Les dégradations forcées interviennent<br />

en revanche quand la machine a été soit<br />

mal conçue, soit mal maintenue, soit mal<br />

utilisée. Aucune maintenance préventive<br />

ne peut préserver de cela, y compris lors<br />

des remplacements de composants, car le<br />

problème est ailleurs et persistant (le cas<br />

d’une faiblesse, d’un mauvais entretien ou<br />

d’une maladresse d’utilisation par exemple).<br />

La résolution de ce problème passera au<br />

contraire par un nombre de changements au<br />

niveau de la conception, de l’assemblage de<br />

la machine, du comportement des équipes<br />

de maintenance et des règles de conduite de<br />

la part des opérateurs. Il est important de<br />

développer plus de vigilance chez les opérateurs<br />

et obtenir que toute anomalie soit<br />

signalée par l’opérateur et vite corrigée par<br />

ses soins chaque fois qu’il le peut. Il mettra<br />

ainsi un premier pied dans la maintenance<br />

autonome. Pour cela, il est possible de lui<br />

faire découvrir qu’il y a sur sa machine<br />

beaucoup d’opérations qu’il peut réaliser<br />

lui-même et lui permettre d’aller au delà en<br />

le formant. Une fois que cette stratégie est<br />

élaborée, on peut alors rechercher dans les<br />

plans de maintenance préventive quelles sont<br />

les opérations de maintenance simple qui ne<br />

nécessitent pas toutes les compétences de la<br />

maintenance et qu’il est possible de confier<br />

aux opérateurs attachés à la production. Cette<br />

méthode permet ainsi d’être plus efficace en<br />

remportant des « victoires rapides » sur une<br />

multitude de petites pertes et d’impliquer<br />

tout le monde ●<br />

Olivier Guillon<br />

S’attaquer à l’élimination des pertes<br />

Ce principe, particulièrement bien adapté aux pertes causées par<br />

les pannes, peut être appliqué à d’autres catégories de pertes, par<br />

exemple aux pertes pour non qualité.<br />

Réduire la dispersion d’apparition de la perte<br />

Il s’agit de réduire la dispersion des intervalles entre les pannes, à<br />

savoir : réparer les dégradations qui avaient été négligées, réparer<br />

des défauts latents et éliminer des dégradations forcées. Ce dernier<br />

point sous-entend l’élaboration des conditions fondamentales de bon<br />

fonctionnement, de bonne utilisation et de bonne maintenance, mais<br />

aussi de clarifier les conditions d’observation de ces conditions. Il<br />

convient d’organiser la consolidation des réparations provisoires.<br />

Allonger la durée de fonctionnement sans la perte<br />

On s’efforcera d’allonger la durée de vie nominale des composants<br />

réputés défaillants. Par quel moyen ? En évitant au maximum les<br />

faiblesses de conception ; cela passe par l’amélioration de la résistance<br />

des composants, l’amélioration de la précision dans la fabrication des<br />

composants, la sélection de pièces satisfaisant mieux aux conditions<br />

d’utilisation et, enfin, la réduction des surcharges ou amélioration de la<br />

résistance aux surcharges. D’autre part, il est essentiel de supprimer<br />

les pannes brusques. Cette opération passe par une augmentation<br />

des compétences en production et en entretien, des mesures pour<br />

éviter les erreurs de conduite et d’autres pour éviter les erreurs<br />

de réparation. Enfin, il est essentiel de réparer les dégradations<br />

apparentes.<br />

Mettre en place la remise en état périodique<br />

Elle consiste dans la mise en place de la réparation des dégradations<br />

ou de l’échange des composants incriminés à une fréquence régulière,<br />

autrement dit, selon un calendrier préétabli. Cette nouvelle phase<br />

consiste à réparer périodiquement les dégradations (estimation<br />

des durées de vie, références pour examens périodiques et pour<br />

remplacements périodiques, amélioration de l’entretien). Elle consiste<br />

également à déterminer les dégradations internes par appréciation<br />

des signes avant-coureurs : recherche de signes avant-coureurs,<br />

sélection des signes des plus significatifs d’entre eux, déterminer,<br />

enseigner et planifier la manière de les détecter.<br />

Prévoir l’apparition de la perte<br />

On s’efforcera par des mesures ou des observations appropriées à<br />

prédire la durée de vie des composants de façon à les réparer ou à<br />

les échanger au plus près de leur date probable de défaillance. Cette<br />

dernière phase implique de constituer un historique de durée de vie<br />

des composants et d’analyser techniquement les pannes importantes<br />

(études concernant la fatigue des matériaux, observation de l’usure<br />

des dents d’engrenage, des glissières...). Il s’agit aussi de mesurer<br />

pour allonger la durée vie : analyse des vibrations, des ondes de<br />

chocs, des huiles, de leur qualité et des résidus métalliques... Enfin,<br />

prévoir l’apparition de la perte implique d’échanger ou de réparer<br />

périodiquement sur la base de la prévision de la durée de vie.<br />

38ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


MANAGEMENT<br />

ANALYSE<br />

La TPM, une réponse aux<br />

difficultés de recrutement des<br />

techniciens de maintenance<br />

Spécialiste du conseil en management depuis plus de trente ans auprès des ETI et des grandes entreprises,<br />

Quaternaire bénéficie d’une expertise reconnue dans les démarches d’amélioration de la performance<br />

maintenance, comme en témoigne cet avis d’expert portant sur la Total Productive <strong>Maintenance</strong> (TPM).<br />

Nicolas Saliot<br />

Consultant senior<br />

Quaternaire<br />

Le contexte actuel associant augmentation du prix des matières<br />

premières, hausse de l’énergie et une reprise économique forte<br />

synonyme de guerre des talents notamment dans les professions<br />

techniques, impose aux industriels de devoir trouver des<br />

gisements de performance au sein de leur outil de fabrication.<br />

Augmenter la disponibilité des équipements pour produire<br />

plus ou simplement diminuer les coûts d’entretien et de maintenance<br />

souvent perçus comme incompressibles, c’est le défi<br />

des équipes industrielles.<br />

Afin de rester compétitif et de maintenir les marges, les départements<br />

maintenance et production doivent se dépasser et mettre en<br />

œuvre à la fois une synergie dans la dynamique de performance et<br />

aussi des méthodes de travail visant l’excellence opérationnelle. La<br />

TPM (Total Productive <strong>Maintenance</strong>) est un modèle de dynamique<br />

de progrès qui permet de répondre à ces défis, mais comme beaucoup<br />

d’outils il nécessite des prérequis et d’éviter certains pièges.<br />

PAS DE TPM SANS QUELQUES PRÉREQUIS<br />

INDISPENSABLES !<br />

Avant toute chose, notre conviction profonde est qu’il ne sert à<br />

rien de courir après une nouvelle boite à outils d’amélioration de<br />

la performance si un certain nombre de prérequis ne sont pas<br />

présent dans l’organisation. Si la culture de la mesure, le management<br />

visuel, l’animation de la performance (rituels) ne sont<br />

pas présents alors je vous conseille de passer votre chemin et de<br />

commencer par ces étapes préalables.<br />

On n’améliore que ce que l’on mesure, c’est avant tout de cela<br />

dont il s’agit. Si le service de maintenance ne possède pas d’outil<br />

de gestion de la maintenance (GMAO) ou d’outil de pilotage de<br />

la production (MES), alors la valorisation des temps d’arrêts, les<br />

coûts des interventions, bref le manque à gagner ne peut être<br />

analysé et valorisé.<br />

Et, second point, on ne performe qu’en collaborant. Si la communication<br />

entre production et maintenance n’est pas bonne, si<br />

le service production exige des équipements en état de marche<br />

sans accepter de les arrêter pour réaliser un entretien préventif,<br />

s’il néglige la conduite et l’exploitation de l’outil (nettoyage non<br />

réalisés, mode dégradés, …) ou ne développe pas de compétences<br />

permettant de mieux conduire l’outils et de réaliser les premiers<br />

diagnostiques, alors n’imaginez pas pouvoir mettre en place une<br />

maintenance autonome dans le cadre d’une démarche TPM. Cela<br />

serait voué à l’échec.<br />

LA TPM, EN SYNTHÈSE<br />

La TPM ou TOTAL PRODUCTIVE MAINTENANCE, c’est :<br />

• <strong>Maintenance</strong> : maintenir en bon état, c’est-à-dire entretenir<br />

nettoyer, graisser et accepter d’y consacrer le temps nécessaire.<br />

• Productive : assurer la maintenance tout en produisant, ou<br />

en pénalisant le moins possible la production.<br />

• Totale : considérer tous les aspects et y associer tout le monde.<br />

Classiquement, la TPM est régie par 8 piliers qui structurent cette<br />

démarche de progrès : amélioration ciblée, maintenance autonome,<br />

maintenance planifiée, amélioration des connaissances et savoirfaire,<br />

prise en compte de la maintenabilité des équipements dans<br />

la conception, maîtrise de la qualité, intégration de la TPM dans<br />

les services support, maîtrise sécurité, santé et environnement.<br />

La démarche présente de nombreux intérêts : améliorer la sécurité<br />

et la propreté des lieux de production, réduire les arrêts machine,<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı39


MANAGEMENT<br />

L’auto-maintenance représente la dernière<br />

étape de la TPM et permet au service de<br />

production de réaliser des tâches de maintenance<br />

préventive systématiques nécessitant<br />

une compétence technique accessible et un<br />

outillage simple. Elle facilite le diagnostic de<br />

défauts, d’en identifier la cause racine et de<br />

réaliser les premiers niveaux d’intervention<br />

corrective.<br />

Exemple de projet TPM by Quaternaire<br />

réduire la non-qualité en production (rebut), augmenter la productivité<br />

des machines, augmenter la durée de vie de équipements.<br />

Rares sont les entreprises qui mettent en œuvre les huit principes<br />

de la TPM. Beaucoup renoncent avant l’auto-maintenance ou la<br />

maintenance premier niveau. Pourtant dans le contexte de difficulté<br />

à recruter des techniciens de maintenance (crise des vocations<br />

associée à une guerre des talents), la maintenance de premier niveau<br />

ou auto-maintenance pourrait être la réponse opérationnelle efficace<br />

et vertueuse à bien des égards.<br />

DE LA MAINTENANCE DE 1ER NIVEAU À L’AUTO-<br />

MAINTENANCE<br />

On entend par la maintenance de premier niveau le nettoyage,<br />

le contrôle, la lubrification ce qui permet de diminuer les usures<br />

prématurées (échauffement, abrasion, oxydation) des différents<br />

composants mécaniques mais aussi électroniques.<br />

Ces opérations de nettoyage sont l’occasion de réaliser des rondes<br />

sensorielles (visuel, auditif, olfactif) et permettent généralement de<br />

déceler des phénomènes d’usure prématurée qui, s’ils sont traités à<br />

temps, permette d’éviter des pannes plus longues.<br />

Elle peut aussi prendre la forme d’équipes<br />

production / maintenance réunies pour<br />

réaliser des opérations de maintenance<br />

préventive annuelle sur les équipements lors<br />

d’arrêts techniques. Ces moments sont des<br />

occasions formidables pour permettre aux<br />

collaborateurs de production et maintenance<br />

de travailler ensemble, mieux comprendre la<br />

construction et le fonctionnement des équipements mais aussi acquérir<br />

des connaissances voire des compétences techniques partagées.<br />

L’auto-maintenance permet au producteur de se responsabiliser<br />

en tant qu’exploitant et d’être à l’écoute de son outil de production,<br />

tel « un conducteur qui regarde régulièrement sous le capot de sa<br />

voiture, et n’attend pas le contrôle technique tous les deux ans ».<br />

Si pour l’automobiliste il s’agit de « vérifier les niveaux d’huile, de<br />

les ajuster et de contrôler l’usure des pneus », en entreprise cela se<br />

traduit par un suivi, des rondes en fonctionnement et à l’arrêt, les<br />

nettoyages après utilisation ou entre les équipes.<br />

Créer du lien, de l’entre aide, de la bienveillance, jouer collectif, donner<br />

du sens, c’est la mission des managers et c’est avec cet état d’esprit<br />

qu’une démarche TPM doit être menée. Une aventure collective<br />

et un travail main dans la main entre production et maintenance<br />

pour tirer le meilleur des équipements et contribuer à améliorer la<br />

performance économique de l’entreprise. Ne cherchez plus vos futurs<br />

techniciens de maintenance que vous idéalisez depuis des mois,<br />

ils se trouvent pour certains déjà sur les lignes de production ! ●<br />

Nicolas Saliot (Quaternaire)<br />

Checklist : Choix de l’équipement adapté à de l’auto-maintenance<br />

40ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


MANAGEMENT<br />

EN APPLICATION<br />

Mettre en pratique l’outil GMAO,<br />

pour assurer la démarche TPM<br />

Intégrateur et chef de projet pour l’implémentation du logiciel Mainta, Romain Deneuville nous explique en quoi<br />

la GMAO peut aider de manière significative la mise en œuvre de la TPM au sein des équipes de production et de<br />

maintenance.<br />

Romain Deneuville<br />

Titulaire d’un BTS et d’une licence<br />

en maintenance industrielle,<br />

Romain Deneuville passe<br />

son diplôme d’ingénieur en<br />

informatique et automatique<br />

industrielles. Après avoir effectué<br />

entre 2012 et 2015 son alternance<br />

chez MBK à Saint-Quentin (Aisne),<br />

il intègre le groupe Apave en<br />

tant qu’intégrateur et chef de<br />

projet Mainta. Au sein de ce<br />

poste, Romain Deneuville est<br />

amené également à faire de la<br />

formation (agréée Apave), du<br />

développement (comme des<br />

indicateurs de mesure) et de<br />

l’expertise en maintenance.<br />

Quels sont vos clients concernés par la TPM ?<br />

En matière de TPM, nos solutions de GMAO concernent cinq<br />

domaines : les transports, l’eau, les hôpitaux et le Facility Management<br />

; mais les applications spécifiquement TPM y sont plutôt<br />

rares. Le cinquième secteur est évidemment l’industrie ; dans<br />

cette filière en revanche, pas mal de sujets sont plutôt avancés<br />

avec de la documentation visible, notamment dans l’automobile<br />

et l’aéronautique.<br />

Quels sont les niveaux de maintenance concernés ?<br />

La GMAO intègre déjà des référentiels des actifs et des documentations<br />

pour le premier niveau de maintenance, ainsi que la<br />

traçabilité des opérations et des interventions de maintenance.<br />

Aussi, la gestion du préventif est systématiquement intégré<br />

dans Mainta.<br />

En revanche, concernant le TRS, peu de projets font l’objet d’une<br />

intégration dans notre solution logicielle, mis à part quelques<br />

acteurs dans l’aéronautique qui ont explicitement demandé<br />

une interface entre la GMAO et la GPAO afin de mesurer les<br />

temps de réglages. Toutes ces informations ont ainsi dû être<br />

numérisées avec l’ensemble des capteurs de mesure des temps<br />

d’arrêt et des microcoupures sur chaque équipement, des réglages<br />

portant sur les changements sur chaque ligne de production,<br />

des démarrages de machine ou encore des coupures dues à la<br />

maintenance programmée ou à des pannes.<br />

D’autres sujets font-ils partie de l’offre GMAO de Mainta ?<br />

Oui, notamment dans la partie dédiée à la documentation.<br />

C’est d’ailleurs l’un des intérêts forts de la GMAO. Il s’agit de<br />

recenser les biens et les actifs dans l’outil logiciel et les informations<br />

permettant d’expliquer la fonction de tel ou tel équipement<br />

mais aussi tout ce qui a trait à sa mise en sécurité sans<br />

oublier sa maintenabilité et plus globalement l’ensemble de la<br />

documentation technique. L’un de nos clients – encore dans le<br />

secteur de l’aéronautique – a poussé le système beaucoup plus<br />

loin encore puisque chaque équipement est désormais étiqueté<br />

afin de rendre accessible l’information et la documentation à<br />

tous, aussi bien à la production qu’à la maintenance.<br />

Autre atout de la GMAO, toujours en lien avec la TPM, la<br />

coordination entre les différents services de production et de<br />

maintenance, mais aussi avec les services qualité et sécurité.<br />

Une brique permet en effet de travailler avec les membres de ces<br />

différents départements si l’on souhaite par exemple faire une<br />

demande de validation (notamment dans le cas d’une reprise<br />

de production après un arrêt suite à un accident).<br />

Accueil du profil technicien<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022ı41


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Workflow BT<br />

Quelles autres fonctionnalités apporte l’outil de GMAO pour<br />

aider le responsable maintenance à appliquer la TPM ?<br />

L’un des autres atouts de la GMAO réside dans la centralisation<br />

des données portant sur les pannes et la possibilité ensuite de<br />

récupérer les informations dans le but de faire de l’amélioration<br />

continue… soit au niveau de la maintenance préventive, soit<br />

pour améliorer la maintenabilité et la réparabilité de l’outil de<br />

production. À travers l’outil Mainta, il est ainsi possible de recenser<br />

les causes de pannes grâce à un compte rendu mettent en<br />

lumière une erreur humaine, de réglage ou tout autre problème<br />

lié au vieillissement prématuré de l’équipement par exemple) ;<br />

de là, on en tire les pannes les plus récurrentes que l’on peut<br />

dès lors analyser.<br />

Aussi, en matière de sécurité, le fait d’appartenir<br />

au groupe Apave nous permet de<br />

proposer l’outil Apogée chargé de centraliser<br />

l’ensemble des contrôles effectués soumis à<br />

la réglementation, dotés de rapports et des<br />

observations associées. Cela peut être le cas<br />

pour des appareils de levage par exemple,<br />

soumis à des contrôles obligatoires de façon<br />

périodique : tout est répertorié dans Mainta.<br />

Quels conseils pouvez-vous nous<br />

donner dans l’utilisation de la GMAO<br />

pour améliorer la démarche TPM ?<br />

Avant tout, ne pas se précipiter dans l’intégration<br />

de la GMAO et bien mener une<br />

conduite du changement. Celle-ci prend au<br />

bas mot six à huit mois afin de bien s’approprier l’outil et l’enrichir<br />

de toutes les informations nécessaires et exploitables. Aussi, il<br />

est important de bien préparer le préventif en recueillant les<br />

informations des constructeurs ainsi que celles émanant des<br />

retours d’expérience des utilisateurs ; or cette partie est souvent<br />

mal exécutée.<br />

Enfin, il est toujours bon de s’interroger sur l’intérêt des données<br />

que l’on va renseigner. L’idée n’est certainement pas de développer<br />

une usine à gaz mais bien un outil nous aidant à faciliter la mise<br />

en œuvre de la TPM ; or Mainta est très personnalisable ce qui<br />

peut inciter certains à intégrer trop d’éléments (en partant de<br />

leurs propres documents Excel). Mieux vaut commencer simplement<br />

et l’enrichir petit à petit afin de bien le faire accepter à<br />

tous les salariés et tous les services de l’usine ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

Plan de charges<br />

42ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022


AGENDA<br />

Mai<br />

Du 17 au 20 mai 2022<br />

Global Industrie Paris<br />

Pour sa quatrième édition, et après le succès de celle qui s’est tenue à<br />

Lyon en septembre dernier, marquant de façon éclatante le grand retour<br />

de l’industrie après la crise de la Covid, Global Industrie revient du 17 au 20<br />

mai prochains dans la capitale, à Paris Nord Villepinte, et se tient aux côtés<br />

de ses exposants et de ses visiteurs pour les aider, après cette période si<br />

particulière, à conforter et développer leur activité.<br />

À Villepinte (Parc des expositions)<br />

global-industrie.com<br />

Du 17 au 19 mai 2022<br />

Préventica Nantes<br />

Depuis plus de vingt ans, Préventica s’impose comme étant la plateforme<br />

de référence en France et en Afrique pour le développement de la culture<br />

de prévention des risques. Cette nouvelle édition de Préventica à Nantes se<br />

déroulera à la Beaujoire. Exemples de thèmes abordés : les TMS, l’ergonomie,<br />

l’évaluation des risques dans l’industrie, la sécurité des machines, les travaux<br />

en hauteur ou encore les risques électriques, les DATI, les EPI et autres<br />

solutions robotisées ou exosquelettes.<br />

À Nantes (au Parc des expositions de la Beaujoire)<br />

www.preventica.com<br />

Juin<br />

Du 14 au 16 juin 2022<br />

Sepem Industries Colmar<br />

Cette nouvelle édition du salon Sepem Industries (salon des services,<br />

équipements, process et maintenance) proposera à l’ensemble des industriels<br />

d’une région spécifique de découvrir des solutions pratiques, innovantes<br />

et polyvalentes pour répondre à toutes les problématiques industrielles<br />

cœur d’usine : productivité, environnement, sécurité, maintenance, soustraitance...<br />

En outre auront lieu les « Conférences de la production et de<br />

la maintenance », organisées par <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> en partenariat<br />

avec l’Afim.<br />

À Colmar (Parc des expositions)<br />

colmar.sepem-industries.com<br />

Les 29 et 30 juin 2022<br />

IoT World – MtoM<br />

C’est un nouveau rendez-vous pris à Paris – Porte de Versailles pour<br />

l’événement leader en Europe, IoT World – MtoM & Objets Connectés –<br />

Embedded, les 29 et 30 juin 2022. Le lieu unique pour rencontrer les acteurs<br />

et décideurs engagés des marchés de l’IoT, du MtoM, de l’Embarqué, de la<br />

Data, du Cloud et de l’IA. 200 exposants, 10 000 visiteurs et 4 000 auditeurs<br />

attendus qui vont bénéficier de cette énergie commune… hors du commun !<br />

Paris Expo - Porte de Versailles<br />

www.salon-iot-mtom.com<br />

Retrouvez toutes les dates<br />

de manifestations sur :<br />

www.maintenanceandco.com/agendas<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>77</strong> • avril - mai - juin 2022 ı43


INDEX<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

TECHNOLOGIES<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Industrie 4.0 et mesure en<br />

maintenance<br />

À l’occasion du salon Mesure<br />

Solutions Expo, <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong> fait le focus<br />

sur les différents moyens de<br />

mesure pour la maintenance<br />

– surveillance/contrôle de ligne/détection de défauts<br />

©Keyence<br />

Suivi des équipements de production<br />

dans l’agroalimentaire<br />

Comment assurer le suivi des<br />

équipements de production dans<br />

l’industrie agroalimentaire, là où rien<br />

ne doit s’arrêter ? Solutions de suivi à<br />

distance, supervision, capteurs...<br />

©Rockwell Automation<br />

MANAGEMENT<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Spécial Assises du M.E.S.<br />

Focus ERP pour la<br />

maintenance<br />

La bonne Lubrification au bon<br />

endroit<br />

Quelles solutions mettre en œuvre<br />

pour assurer une lubrification<br />

optimale de ses équipements ?<br />

Spécial détection de gaz et zones<br />

Atex<br />

Comment réduire les risques<br />

d’exposions et d’incendies ?<br />

Comment suivre les fuites de<br />

gaz pour limiter les risques<br />

d’accidents, notamment en zone Atex<br />

©Mabeo<br />

Liste des entreprises citées et index des annonceurs<br />

ABB ............................................................................…15<br />

ACOEM .........................................…2 E DE COUVERTURE<br />

ACTEMIUM ................................................................…22<br />

AFIM ....................................................... …6, 12, 16 ET 35<br />

APAVE (MAINTA) .............................................…37 ET 41<br />

ARTEMA .....................................................................…26<br />

ASTRÉE SOFTWARE ..................…4 E DE COUVERTURE<br />

ATEE ..............................................................................28<br />

AUTOMATION 24 : ............................ ENCART BROCHÉ<br />

CARL BERGER-LEVRAULT ...........................................6<br />

CITIZEN ........................................................................12<br />

CREATIVE IT .................................................................31<br />

DB VIB .............................................................................2<br />

DSD SYSTEM ........................................................4 ET 30<br />

ENNOVIA ......................................................................16<br />

GEDIX WATCH ..............................................................14<br />

GL EVENTS (SEPEM INDUSTRIES)7, 43 et 3 E DE COUVERTURE<br />

GLOBAL INDUSTRIE ......................................8, 25 ET 43<br />

HEXAGON .....................................................................15<br />

IFM ELECTRONIC.........................................................13<br />

IOT-MTOM ..........................................................21 ET 43<br />

KSB ...............................................................................33<br />

MAINTENANCE&CO ....................................................43<br />

MARIE SAS ...................................................................14<br />

MESURES&TESTS .......................................................27<br />

PAESSLER ....................................................................20<br />

PRÉVENTICA ......................................................35 ET 43<br />

QUATERNAIRE .............................................................39<br />

SENSEYE ......................................................................10<br />

SICK ..............................................................................15<br />

SOGILIS.........................................................................15<br />

SYNERGYS ....................................................................17<br />

UE SYSTEMS ................................................................19<br />

VIF .................................................................................11<br />

WEG ..............................................................................15<br />

70%<br />

C’est la part que représente la consommation<br />

d’un moteur électrique dans la consommation<br />

globale dans l’industrie. Un chiffre pharaonique qui<br />

laisse pontois et surtout dubitatif lorsqu’on prend<br />

connaissance des problèmes et des niveaux de<br />

compétitivité des entreprises industrielles. Et si l’on<br />

ajoute l’impact environnemental lié à la production<br />

d’énergie nécessaire pour faire tourner des moteurs<br />

trop souvent surdimensionnés et aux rendements<br />

faibles, on se dit qu’il existe un potentiel gigantesque<br />

de progrès en matière d’écologie et d’économie… il<br />

faut bien en tirer au moins une bonne nouvelle !<br />

Retrouvez nos anciens numéros sur :<br />

www.production-maintenance.com<br />

44ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°73 • mai - juin - juillet 2021


Le Rendez-vous<br />

industriel<br />

des régions<br />

SEPEM I EST<br />

COLMAR<br />

du 14 au 16 juin<br />

2022<br />

SEPEM I SUD-OUEST<br />

TOULOUSE<br />

du 20 au 22 septembre<br />

2022<br />

SEPEM I CENTRE-EST<br />

GRENOBLE<br />

du 22 au 24 novembre<br />

2022<br />

en synergie avec<br />

CFIA Toulouse<br />

ÉDITIONS 2023 - 2024<br />

• SEPEM I NORD à DOUAI du 24 au 26 janvier 2023<br />

• SEPEM I SUD-EST à MARTIGUES du 6 au 8 juin 2023<br />

• SEPEM I CENTRE-OUEST à ANGERS du 10 au 12 octobre 2023<br />

• SEPEM I NORD-OUEST à ROUEN du 23 au 25 janvier 2024<br />

RENSEIGNEMENTS :<br />

contact.sepem@gl-events.com I 05 53 36 78 78<br />

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