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8 / l’essor <strong>Printemps</strong>/été <strong>2022</strong><br />
CRISE DES RÉFUGIÉS<br />
UKRAINIENS<br />
Le 24 février <strong>2022</strong>, l’attaque des soldats de l’armée russe<br />
à l’échelle de l’Ukraine a provoqué une immense vague<br />
de citoyens qui ont fui leurs foyers. En date du 27 mars, les<br />
Nations Unies ont rapporté l’arrivée de 3,6 millions de réfugiés<br />
ukrainiens en Pologne, plus que dans l’ensemble de tous<br />
les autres pays.<br />
PIERRE ET<br />
HANNA JUTRAS<br />
BEN ET KRISTA<br />
TAYLOR<br />
Dès les premiers jours de mars,<br />
Luc Tétreault, directeur adjoint du<br />
Fellowship à l’étranger s’est rendu en<br />
Pologne. Il a évalué la situation sur le<br />
terrain et aidé l’équipe à mettre sur pied<br />
un plan d’AIDE (le secours et l’assistance<br />
à l’étranger du Fellowship) pour<br />
répondre adéquatement aux besoins<br />
urgents. Voici la communication de Luc<br />
lors de son séjour sur les lieux : Environ<br />
2 000 réfugiés, des femmes et des enfants<br />
pour la plupart, arrivent dans des trains<br />
bondés conçus pour en accueillir la moitié.<br />
Le premier arrêt de ce train, après avoir<br />
quitté l’Ukraine, est une gare qui sert normalement<br />
de poste frontalier polonais aux<br />
marchandises. Lors d’une scène qui évoque<br />
les camps de concentration de la Seconde<br />
Guerre mondiale, les passagers inondent le quai où les officiers polonais<br />
vérifient leurs papiers. Ils sont accueillis ainsi : « Bienvenue<br />
en Pologne. Vous êtes maintenant en sécurité. » Outre les fonctionnaires<br />
officiels polonais, le pasteur Szymon et son frère Gregor et<br />
quelques bénévoles soigneusement sélectionnés demeurent les seules<br />
personnes autorisées à circuler sur le quai. » Pierre Jutras et Ben<br />
Taylor, missionnaires du Fellowship à l’étranger, ont pu se<br />
joindre au pasteur polonais Szymon et à son frère Gregor<br />
pour porter secours aux réfugiés.<br />
AIDE sur la ligne de front<br />
Les missionnaires du Fellowship à l’étranger œuvrent sur<br />
la ligne de front au nom d’AIDE. Hanna Jutras, originaire de<br />
Pologne, et Pierre, son mari, y sont missionnaires depuis les dixsept<br />
dernières années. Ben et Krista Taylor œuvrent également<br />
dans ce pays depuis dix ans. De concert avec leur réseau de partenaires<br />
polonais, ils ont pu accéder aux endroits stratégiques<br />
près de la frontière pour répondre aux besoins des réfugiés.<br />
Deux églises, l’une à Hrubieszów et l’autre à Zamość, villes<br />
polonaises limitrophes de l’Ukraine, ont chacune mis sur<br />
pied un refuge d’urgence. Chacune de ces Églises offre quotidiennement<br />
de la nourriture fraîche, des vêtements, un lieu<br />
de repos chauffé et de l’aide aux déplacements, et ce, à plus<br />
de trente réfugiés, dont la plupart sont des femmes et des<br />
enfants. L’aide au déplacement comprend la navette entre la<br />
frontière et Varsovie, capitale polonaise, ainsi que des billets<br />
de train et de bus vers Berlin. L’Église de Hrubieszów dirige<br />
également une cantine qui offre quotidiennement de la nourriture<br />
à plus de 500 personnes à la gare ferroviaire.<br />
L’équipe dispose de trois fourgonnettes qu’elle a pu acheter et<br />
de trois autres qui lui sont prêtées pour conduire les réfugiés<br />
à leur destination.<br />
Ben Taylor, missionnaire du Fellowship à l’étranger contribue<br />
à la coordination des bénévoles à Hrubieszów et à<br />
Zamość. Krista, sa femme, demeure en Pologne de l’Ouest et<br />
veille sur leurs cinq enfants. Elle écrit : « […] le nombre de<br />
réfugiés quotidiens s’évaluait à 120 000 aux premiers jours<br />
de la guerre et on estime maintenant ce nombre à 30 000<br />
personnes. » À ce jour, près de quatre millions d’Ukrainiens<br />
ont trouvé refuge en dehors de leur pays. 2,3 millions ont<br />
transité par la Pologne. Beaucoup d’entre eux ne souhaitent<br />
pas aller plus loin, puisque la langue et la<br />
culture polonaises s’apparentent à celles de l’Ukraine.<br />
Ces femmes attendent la fin de la guerre où leurs maris<br />
et leurs pères se battent toujours en Ukraine. Un grand<br />
nombre attendent la fin de cette guerre pour rentrer<br />
chez eux. »<br />
Les besoins actuels<br />
Jusqu’à présent, procurer aux réfugiés de la nourriture, un<br />
gîte, du transport et des billets de train et de bus demeure le<br />
besoin le plus pressant. Notre équipe a évalué qu’il faut<br />
8 300 $ quotidiennement pour assurer le maintien du<br />
travail qu’ils accomplissent.<br />
Un autre important besoin consiste à aider les réfugiés à trouver<br />
un endroit plus sûr en Europe où ils peuvent demeurer<br />
pendant cette période de tourmente. Notre équipe, de concert<br />
avec les Églises polonaises, aspire à faciliter cette initiative.<br />
AIDE prévoit que cette crise nécessitera une participation à<br />
long terme. S’il est trop tôt pour connaître précisément la<br />
nature de cette participation, les responsables d’AIDE envisagent<br />
la possibilité d’œuvrer à l’accueil et à l’installation de<br />
réfugiés au Canada par ses partenaires.