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Édito - Vice-présidente chargée de la Santé

Publique à l’ANEPF, Chloé MROZ

Chères lectrices, chers lecteurs,

chères étudiantes, chers étudiants,

Le pharmacien, de par sa disponibilité et

son accessibilité, est un acteur majeur de

la santé publique : prévention et promotion

de la santé, affichage de campagnes de santé

publique, conseils, dépistages, vaccination,

entretiens pharmaceutiques… Tant de missions

qui permettent de renseigner et d’impliquer

le grand public dans sa santé. Vous l’aurez

compris, vous êtes des professionnels de

santé en devenir et la santé publique fait partie

intégrante de votre métier : santé mentale,

endométriose, antibiorésistance, handicap

pour ne citer que ces exemples sont des

problématiques majeures dans ce domaine. La

crise sanitaire COVID-19 que nous traversons

a permis de (re)mettre la santé publique sur le

devant de la scène !

L’ANEPF, consciente de cela, accorde une

grande place à la santé publique dans ses

actions et est force de propositions. La

création du label Médic’Action il y a plusieurs

années permet ainsi de réaliser de nombreuses

campagnes de sensibilisation destinées au

grand public.

le plus possible. Je tiens

également à féliciter

et remercier mon cher

réseau de santé publique

qui se déploie dans toutes

les associations locales

et qui impressionne un

peu plus chaque jour par

les actions réalisées.

Continuez de faire briller

la santé publique dans vos villes !

Tout au long de ce journal, vous pourrez (re)

découvrir diverses thématiques de santé

publique ainsi que des actions mises en

place par l’ANEPF et par son réseau de santé

publique.

Je vous souhaite une bonne lecture et vous

encourage vivement à vous saisir de tous

ces sujets qui font partie des enjeux de notre

société, que ce soit en tant que professionnel

de santé ou en tant que citoyen.

Chloé Mroz,

Vice-présidente en charge de la

Santé-publique à l'ANEPF

Tout au long de cette année de mandat, j’ai

essayé de vous transmettre ma passion pour

la santé publique ainsi que ma conviction qu’il

s’agit d’un axe majeur pour l’amélioration de la

santé de notre population et le développement

d’un avenir plus radieux. Que ce soit par le biais

de quizz sur les réseaux sociaux, de vidéos et

d’infographies sur différentes thématiques, de

stands de prévention, de participation à divers

événements, j’ai essayé de vous sensibiliser

Rédaction : Théo VITROLLES

Conception de la maquette : Capucine BIANCIOTTO

2 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022


Édito

Édito - Mot de la Rédaction

Bonjour à toutes et à tous,

Un an après la première parution d’une

édition spéciale du Journal de l’ANEPF

qui visait à mettre en avant les enjeux du

Numérique et le label Numéric’Action de

l’association, c’est un immense plaisir pour

moi que de vous offrir ce second horssérie,

qui plus est sur une thématique qu’il

semblait évidente à traiter, notamment en

sortie de crise sanitaire : la Santé Publique.

Un numéro qui permet également de mettre

en avant le second label dont l’ANEPF dispose

: Médic’Action.

Deux années se sont écoulées depuis l’arrivée

fracassante d’une pandémie mondiale sans

précédent, l’ensemble du système de santé

français est remis en question et la santé

publique devra, demain, répondre à de grands

enjeux. Évoqués dans le rapport émis par le

Professeur Franck CHAUVIN en mars dernier,

président du Haut Conseil de Santé Publique,

les chantiers seront de taille. Développer une

culture de santé publique en France et en

faire évoluer les structures, ou encore devoir

renforcer le système de veille et de sécurité

sanitaire en y impliquant davantage la

population sont une infime partie des travaux

qu’il est nécessaire d’engager dès aujourd’hui.

Je tiens à remercier, l’ensemble des

intervenants de ce journal qui m’ont permis

de concrétiser ce projet : Docteur Guillaume

RACLE, pour ton exposé synthétique sur ta

récente thèse qui me permet de lancer une

nouvelle rubrique au journal, en souhaitant

que cette dernière prospère avec des thèses

et des néo-pharmaciens aussi investis. Anissa

BOUDAA, félicitations pour ton engagement

associatif au sujet de la santé publique, le

Groupe de Travail Médic’Action de l’ANEPF

a et aura besoin de

personnes comme

toi : investis, en te

souhaitant de réussir

professionnellement

dans ce même

domaine. Marie

JERLIN, pour avoir

contribué à l’une de

nos rubriques phares

: zoom interpro, bravo pour vos multiples

initiatives, pédagogiques et concrètes au sujet

de la santé affective et sexuelle, je ne peux

que souhaiter à l’ANESF de réussir chacun

des projets cités dans cet article.

À Chloé, merci pour ton engouement dans

ce projet lancé, j’espère que par notre travail

commun tu seras fier de cet ouvrage, autant

que je le suis de l’avoir mené à bien avec toi.

À Capucine, merci d’embellir les mots apportés

dans ce journal par ton formidable travail.

Collaborer avec toi est un plaisir. J’espère que

tu as pris autant de plaisir à mettre en page ce

Journal si différent des précédents, que j’en ai

eu à l’écrire.

Je vous souhaite à toutes et à tous, une

excellente lecture.

Théo Vitrolles

Porte-parole de l’ANEPF

Édition spéciale Santé Publiaue - Mai 2022 3


06

Après la Covid 19, un regain pour

la santé publique ? Les déterminants

de santé publique

08 Présentation du label

09

10

Vos attentes pour le label

Médic'Action ?

L’ANEPF, grande primée de l'année !

12

14

L’Agenda Santé publique

(Journées mondiales sous forme

de frise chronologique)

WESS ? On vous dit tout !

4 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022


15

16

18

20

23

25

26

La santé publique s’exporte au

Sénégal !

L’Antibiorésistance et le projet

promise

Sommaire

L’Endométriose, une douleur mal

connue

Thésez vous : Santé publique et inspiration

de modèles internationaux

La parole est à vous : Le Groupe

de Travail Médic’Action !

Zoom interpro : l’ANESF et la

santé affective & sexuelle

En photos : Les actions du réseau

Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022 5


Après la Covid 19, un regain pour la

santé publique ? Les déterminants de

santé publique

L'indispensable prise en compte des déterminants

sociaux de santé, pour une approche globale de la

santé publique

Le président de l’ANEPF a pu participer à une conférence

organisée par Coopération Santé, un

groupe de dialogue entre acteurs de la santé. Cette

conférence était animée par Thierry Lang, épidémiologiste,

professeur émérite à l’université de Toulouse

III (Paul Sabatier), membre du Haut Conseil de

la Santé publique (HCSP), président du groupe de

travail sur les inégalités sociales de santé, ex-directeur

de l’Institut fédératif d’études et de recherches

interdisciplinaires Santé Société (IFERISS).

Voici quelques éléments qu’il a pu aborder…

Tout comme les médecins ne sont plus les seuls

à soigner, la relation soins/santé ne correspond

plus à la réalité. Si ces perceptions ont longtemps

restreint la réflexion, il est désormais acquis que

la santé est un sujet complexe et transverse dans

lequel de nombreux paramètres interviennent – au

titre desquels les déterminants sociaux : position

sociale, qualité des premières années de vie, conditions

de logement, de travail et de transport, profession,

revenus, patrimoine, environnement...

Depuis la déclaration de Rio de 2011, de multiples

textes y font référence et la nécessaire réduction

des inégalités sociales de santé est régulièrement

inscrite à l’agenda politique. Pourtant, force est de

constater que les intentions se traduisent rarement

en nouvelles politiques sanitaires. Comment passer

de l’incantation à l’action ?

Le terme « déterminants » n’est pas contradictoire

avec celui de « risques » : le raisonnement individuel

par risque se traduit par des probabilités, tandis

que le raisonnement épidémiologique, par population,

dessine des certitudes.

Les déterminants de santé peuvent être classés

en trois catégories : le système de santé et de

prévention, les comportements et les facteurs socio-économiques.

Ce sont eux qui créent le gradient

social, par deux mécanismes. D’une part, les

populations au bas de l’échelle sociale sont plus

exposées aux déterminants pour la santé. D’autre

part, à exposition égale, elles sont aussi plus vulnérables.

En France, les réflexions et les solutions proposées

se focalisent sur les déterminants proximaux (accès

au système de soins/prévention médicalisée)

et sur les comportements dits individuels. Malgré

cela, la mortalité prématurée reste élevée et les

inégalités sociales de santé augmentent. Et pour

cause, la prise en compte des déterminants sociaux

est tout aussi cruciale pour avancer et construire

une véritable politique de santé publique.

Dans cette optique, une autre façon de penser la

santé est nécessaire, en raisonnant à une échelle

méso et macro sociale et en tenant compte du

fait que les déterminants de la santé sont interdépendants

et forment des chaînes de causalité. Il

est ainsi démontré que les conditions de vie dans

l’enfance et même in utero influent non seulement

les comportements mais aussi le développement

de l’organisme et donc la santé à l’âge adulte. Il importe

aussi de comprendre pourquoi les individus

adoptent des comportements délétères pour leur

santé, et d’en admettre la responsabilité collective.

6 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022


En supprimant le cloisonnement entre génétique et

environnement physique et social, l’épigénétique

constitue un premier pas dans le renouvellement

de la réflexion. Mais il est urgent d’aller plus loin.

L’incontournable changement de rapport de force,

pour passer d’une réflexion sur le parcours de soins

à une action sur le parcours de vie

Faut-il agir sur les causes sociales, économiques

et environnementales, ou continuer à cibler les facteurs

proximaux et l’individu ? Un choix doit être

opéré, qui impose d’aller contre certains lobbies et

d’en écouter d’autres, comme les associations de

patients.

Les stratégies de promotion de la santé et de protection

sociale restent largement cloisonnées,

dans notre pays. Lors de la pandémie de Covid-19,

par exemple, la prise en charge du chômage partiel

a été décidée au nom de la protection sociale

et non dans une optique d’amélioration de la santé

– pourtant, les effets bénéfiques pour la santé ont

été réels. Cette logique freine indubitablement le

développement de la santé publique plus qu’elle

ne l’améliore. De fait, la santé ne se résume pas à

la politique de soins. Les politiques de l’emploi du

logement, du transport, de la santé au travail ou encore

de l’urbanisme ont également des incidences

en la matière. Aussi importe-t-il que l’ensemble de

la société se mobilise.

Par ailleurs, continuer à opposer l’individuel et le

collectif n’a pas de sens. L’essor d’une approche

plus personnalisée voire prédictive de la santé

n’est ainsi pas contradictoire avec la dimension

collective de la santé publique. La médecine dite

individuelle concerne d’ailleurs plutôt des petits

groupes que des individus stricto sensu. En outre,

en appréhendant le patient de façon totalement

dissociée de son contexte global, elle n’a que

peu d’impact sur les déterminants de pathologies

comme le diabète, les maladies cardiovasculaires

ou l’obésité.

ne serait-ce que parce qu’elle repose à la fois sur

l’analyse de l’évolution de la société et sur l’évaluation

fine de l’impact des politiques publiques sur la

santé de la population.

Un travail interdisciplinaire est indispensable

pour suivre les évolutions sociales et leur impact

sur la santé, or il n’est pas encore suffisamment

poussé. Les études sur le comportement des adolescents

ou sur le développement des réseaux

sociaux, notamment, font cruellement défaut. Plus

globalement, la France manque de statistiques, notamment

pour suivre le lien entre déterminants sociaux

et santé. C’est d’autant plus regrettable que

l’expérience montre que dans les pays nordiques,

le système de registre permet de monitorer en continu

l’état de santé de la population. L'inscription

dans la durée et la progressivité expliquent d’ailleurs

la réussite exemplaire du Programme national

nutrition santé.

En somme, placer la santé publique au centre de

l’arène et lui permettre d’exprimer toute sa puissance

impose de sortir des débats d’experts et de

l’entre-soi, de mobiliser et coordonner l’ensemble

de la société civile et de revoir notre rapport au

temps. Peut-être faut-il aussi sortir des rapports

scientifiques trop policés et tenir un discours plus

agressif. En tout état de cause, le temps est venu

de passer de la rhétorique aux actes.

Synthèse de la soirée débat du 29/03/2022 rédigée

par Voyelles Rédaction – www.voyelles.net

LES MARDIS DE COOPÉRATION SANTÉ - Fil rouge

2022 : Après la Covid 19, un regain pour la santé

publique ?

La nécessaire réhabilitation du temps long, pour infuser

les politiques publiques.

L’approche holistique de la santé publique se pense

et se construit nécessairement sur le long terme,

Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022 7


Présentation du label

Médic’Action

L

’ANEPF est attachée à la mise en place d’actions de santé publique telles que la

prévention du cancer du sein (Octobre Rose) ou colorectal (Mars Bleu), le Défi Sang

Limite (don de sang), l’Hôpital des Nounours ou encore la lutte contre le SIDA. Toute

l’année, l’association œuvre afin de récolter des fonds pour des ONG mais aussi dans le

but d’informer, sensibiliser et éduquer la population estudiantine ainsi que la population

générale aux problématiques de santé publique, au cœur de la profession pharmaceutique.

Dans cette dynamique, l’ANEPF créa donc le label Médic’Action en 2017 avec la volonté

de mettre en œuvre des campagnes de Santé Publique au travers d’affiches, de vidéos

ou bien de plaquettes informatives, diffusées principalement via les réseaux sociaux

voire au sein de lieux publics. Label sous la responsabilité du Vice-président en charge

de la Santé Publique.

Différentes thématiques ont déjà été abordées lors des précédentes campagnes comme

la vaccination, l’observance, la contraception, la santé environnementale, les Infections

Sexuellement Transmissibles, la santé affective et sexuelle. Des évènements de sensibilisation

par ailleurs relayés et salués par les institutions comme le Conseil National

de l’Ordre des Pharmaciens, les syndicats ou encore le Ministère des Solidarités et de

la Santé.

Pour aider à ce travail, plusieurs étudiants en pharmacie issus des quatre coins de la

France travaillent tout au long de l’année au sein d’un Groupe de Travail dédié, spécifiquement

au sujet de ce label, de son évolution et des actions mises en place aux côtés

de la Vice-Présidente en charge de la Santé Publique, Chloé MROZ pour l’année 2021-

2022.

8 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022


Vos attentes

Quelles actions futures pour le

label Médic’Action ?

Parce qu’il est important pour le bureau national de connaître VOS attentes, nous

te proposons de scanner ce QR code et ainsi écrire ce dont tu souhaites nous faire

part au sujet de ce label ! Quels projets mener ? Quelles thématiques aborder ?

VOUS avez la parole !

Tu peux aussi envoyer directement tes idées par mail à à Chloé MROZ, vice-présidente

en charge de la santé publique à sante-publique@anepf.org ou bien à Théo

VITROLLES, Porte-parole de l’ANEPF à porte.parole@anepf.org

Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022 9


L'ANEPF,

grande primée de l’année !

Cette année était l’occasion pour l’ANEPF d’être récompensée pour ses actions en matière

de santé publique ! Retour sur deux prix marquants pour l’association et son label.

" VIH et IST, le meilleur moyen de les guérir, c’est encore de les prévenir " -

Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France x Agence FMad

Depuis quelques années, une recrudescence de la syphilis, des chlamydioses ou encore des

infections à papillomavirus ou à gonocoques est constatée. Si différentes initiatives ont été

mises en place au niveau national – création des centres gratuits d'information, de dépistage

et de diagnostic en 2016, remboursement du préservatif masculin en 2018… – les étudiants

en pharmacie ont également tenu à participer à l'information du grand public en ciblant particulièrement

les rapports oraux-génitaux qui sont un important facteur favorisant la contraction

d'une IST. Pour réaliser cette campagne qui se voulait sans tabou, l'agence de communication

santé FMad fut choisie par le bureau national 2019-2020 pour relever le défi. Diffusées sur les

réseaux sociaux dans un premier temps, les affiches furent par la suite placardées dans plus

d’une centaine de bars et autres établissements du milieu de la nuit parisiens, au plus près de

la population.

Défi réussi pour l’agence FMad, son directeur Frédéric MAILLARD et l’ANEPF puisque durant la

31ème édition du festival communication en santé à Deauville, le premier avril dernier, l’association

est récompensée par un prix d’argent dans la catégorie “ Association projets d’intérêts

généraux “.

L’association tient à remercier vivement Frédéric MAILLARD et son agence FMad, ainsi que le

bureau national 2019-2020 présidé par Gautier DAVRAINVILLE-SIMONATO et Léa DE GUNTEN,

alors vice-présidente en charge de la Santé Publique à l’ANEPF.

10 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022


La santé mentale mise à l’honneur à la Commission Européenne

Le 04 mai dernier se tenait à la Commission Européenne, à Bruxelles, l’European Health Award !

Le moment de récompenser diverses organisations pour leurs initiatives au sujet de la prévention

des cancers ainsi que pour la préservation de la santé mentale des populations, largement

dégradée par la pandémie traversée.

L’ANEPF candidatait donc à cet évènement par le biais de 3 initiatives : la réalisation à deux

reprises de rapports d’enquête sur le bien-être des étudiants en pharmacie français (2019 et

2021), la mise en place d’une semaine bien-être à la rentrée 2020, ainsi que l’attribution d’Aides

Ponctuelles d’Urgence pour les étudiants dans le besoin. Réalisées deux fois, ces aides ont

permis d’aider 531 étudiants pour 72 700€ reversés.

L’ANEPF remportait donc par ses actions menées, la deuxième place dans la catégorie des

associations à but non lucratif, avec un apport financier de 20 000€. Somme qui sera utilisée

pour mener à bien ses actions pour le bien-être étudiant.

Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022 11


L’agenda

Santé Publique

Journées mondiales, semaines européennes, mois thématiques… plus d’une centaine de rendez-vous rythment

l’année en termes de santé publique. Des dates qui donnent notamment lieu dans vos associations

locales, et à l’ANEPF, à de nombreux d’évènements de sensibilisation et de prévention dont vous avez sûrement

déjà entendu parler ! On fait le point, de manière non exhaustive !

Janvier

• Dry january – mois sans alcool

• 10 janvier : journée nationale de

dépistage de l’obésité infantile

• Dernière semaine de janvier :

semaine européenne de prévention

du cancer du col de l’utérus

Juin

• 14 juin : journée mondiale des donneurs

de sang

• 15 juin : journée mondiale contre la maltraitance

des personnes âgées

• 22 juin : journée nationale de réflexion

sur le don d’organes et la greffe

• 26 juin : journée internationale contre

l’abus et le trafic illicite des drogues

Février

• 4 février : journée mondiale contre

le cancer

• 5 février : journée nationale de la

prévention du suicide

• 14 février : journée nationale de sensibilisation

aux cardiopathies congénitales

(le jour de la St Valentin…)

• Dernier jour de février : journée internationale

des maladies rares

Avril

• 2 avril : journée mondiale de sensibilisation

à l’autisme

• 7 avril : journée mondiale de la

santé

• 11 avril : journée mondiale de la

maladie de Parkinson

Mai

• 5 mai : journée mondiale de

Mars l’hygiène des mains

• 13 mars : journée mondiale

de l’endométriose

• 21 mars : journée mondiale

de la trisomie 21

• 22 mars : journée nationale

du Publique sommeil- Mai 12 Édition spéciale Santé 2022

• du 21 au 22 mai : journée européenne

de l'obésité

• 31 mai : journée mondiale

sans tabac


Octobre

• Octobre : Octobre Rose - mois de mobilisation

pour inciter les femmes à participer au dépistage

du cancer sein

• 2ème samedi d’octobre : journée mondiale des

soins palliatifs

• 3ème lundi du mois d’octobre : journée mondiale

contre la douleur

Novembre

Août

• 19 août

: journée

mondiale

de l’aide

humanitaire

• Novembre : Movember - mois de prévention sur la santé masculine

• Novembre : mois sans tabac

• 14 novembre : journée mondiale du diabète

• 18 au 24 novembre : semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens

• 25 novembre : journée internationale pour l’élimination de la violence

à l’égard des femmes

Juillet

• 21 juillet : journée

mondiale de la

malbouffe

• 28 juillet : journée

mondiale contre

l’hépatite

Décembre

• 1 décembre : journée mondiale de Lutte contre le SIDA

• 3 décembre : journée mondiale des personnes handicapées

• Premier week-end de décembre : Téléthon - programme de

télévision destiné à recueillir des fonds principalement destinés

à la recherche/guérison des maladies rares et neuromusculaires.

Septembre

• Septembre : Septembre Turquoise - mois de sensibilisation

pour le cancer de l’ovaire

• 10 septembre : journée mondiale de prévention du suicide

• 20 septembre : journée européenne de la prostate

• 21 septembre : journée mondiale de la maladie

d’Alzheimer

• 24 septembre : rendez-vous sport, santé, bien-être

• 26 septembre : journée mondiale de la contraception


Wess ? On vous dit tout !

Le WESS (Week-End Santé et Solidarité) est un événement de formation spécifique interprofessionnel,

co-organisé par différentes fédérations étudiantes de santé, à savoir : l’ANEMF

(Association Nationale des Étudiants en Médecine de France), l’ANESF (Association Nationale

des Etudiants en Sage Femme), l’UNECD (Union Nationale des Étudiants en Chirurgie Dentaire),

la FNESI (Fédération Nationale des Étudiants en Sciences Infirmières), la FNEK (Fédération

Nationale des Étudiants en Kinésithérapie), l’ANEP (Association Nationale des Étudiants en

Psychomotricité), la FNEO (Fédération Nationale des Étudiants en Ortophonie), l’ANESTAPS et

enfin, l’ANEPF.

L’objectif de cet événement ? Sensibiliser et former les étudiants issus des quatres coins de

l’hexagone et de tout horizon professionnel, aux thématiques de santé publique, de solidarité,

qu’elle soit locale ou internationale, d’innovations sociales, de développement durable mais

aussi d’éthique.

Un week-end où ont donc lieu de nombreux ateliers, groupes de travail mais aussi tables rondes.

Des moments durant lesquels le partage d’idées entre les étudiants des différentes villes

et filières est mis à l’honneur, afin de promouvoir des actions concrètes et œuvrer pour que les

étudiants s’emparent de thématiques de santé publique.

Deux années que l'événement n’a pas eu lieu sous un format présentiel, à cause de

la pandémie (oui, encore elle). Croisons les doigts pour que cet événement, majeur pour

le tissu associatif, voit le jour l’an prochain ! Vous êtes étudiants engagés dans le réseau

santé publique associatif ? Vous avez jusqu’au 19 juin pour candidater à l’organisation du

prochain WESS, en montant une liste complète ! N’hésitez pas à en discuter avec les différents

vice-présidents chargés de la santé publique ou de la solidarité dans votre association

pour avoir plus d’informations !

14 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022


La santé publique

s'exporte au Sénégal

Du 30 juillet au 09 août prochain, 4 étudiantes en pharmacie,

Justine, Lucie, Suna et Sophie, prendront part à une

mission de solidarité internationale, au Sénégal dans la région

de Thiès, accompagnées par 4 autres étudiantes en chirurgie

dentaire. Un projet interprofessionnel co-organisé par

l’ANEPF, l’UNECD (Union Nationale des Etudiants en Chirurgie

Dentaire) et l’AEP.Sn (Association des Etudiants en Pharmacie

du Sénégal).

Durant cette mission, les 8 étudiantes mèneront des ateliers

de sensibilisation et de prévention définis en 3 axes, selon

les problématiques locales : l'automédication, l’hygiène bucco-dentaire

et la nutrition.

Pour préparer ce projet, le 07 et 08 mai dernier se tenait à Paris, un week-end de formation et de cohésion

afin d’appréhender au mieux cette mission d’envergure entre les participantes, avec la présence de

formateurs de l’ANEPF et de l’UNECD.

Une fois formées aux bases de la solidarité internationale, les étudiantes ont pu profiter du samedi

après-midi pour s'atteler à leurs travaux sur les sensibilisations réalisées sur place. En fin de journée,

un temps en visioconférence avait lieu avec les étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire Sénégalais.

Temps au cours duquel les bénévoles ont pu se présenter à eux et leur poser toutes leurs questions.

Un moment enrichissant tant pour les participantes que pour les étudiants locaux. Dernier jour de

ce beau week-end : le dimanche matin était consacré à prendre connaissance du Sénégal, de sa géographie

et de ses problématiques, accompagné d’un retour d’expérience d’une étudiante de Paris Saclay,

partie en mission dans ce même pays l’été dernier. Une seconde formation intitulée “Prêtes à partir” a

été réalisée, où l’ensemble des modalités pratiques ont pu être évoquées : que prendre dans sa valise,

quels sont les médicaments à emporter, quels vaccins faire, quelles assurances souscrire… En bref tout

ce dont elles avaient besoin pour décoller dans les meilleures conditions possibles !

Le week-end s’est terminé par un temps d’échange afin de finir de répondre aux questions des bénévoles.

Outre les formations, ce week-end avait également comme objectif de faire du team building et de la

cohésion d’équipe. En effet, il n’est pas forcément évident de prendre part à une telle aventure avec des

inconnues !

“ Ce week-end a permis de donner une véritable impulsion au projet. Les retours des étudiantes sont

bons et leur permet de réaliser que cet été, elles seront bel et bien au Sénégal pour mener cette belle

action de santé publique. Je suis très fière de voir la concrétisation de ce projet et suis ravie de voir deux

fédérations telles que l’ANEPF et l’UNECD collaborer ensemble. L’interprofessionnalité est un atout non

négligeable dans notre exercice futur que ce projet démontre et va rendre cette mission d’autant plus

complète. Il me tarde de suivre leurs aventures sur place ! “ - Amélie BOUDRY, vice-présidente chargée

de la solidarité et de l’éthique à l’ANEPF

Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022 15


L’Antibiorésistance et le

projet PROMISE

L

’exemple parfait en matière de One Health

est représenté par l’antibiorésistance ! Une

problématique qui investit pleinement le lien entre

santé humaine, santé animale et santé environnementale.

En effet, humains et animaux

consomment des antibiotiques et des résidus de

ces toxiques sont régulièrement retrouvés dans

l’environnement. Utilisés dans de nombreuses

situations, leur mauvaise utilisation entraîne

des phénomènes de résistance et certaines

infections deviennent alors de plus en plus difficiles

à traiter. Selon l’Organisation Mondiale

de la Santé (OMS), en 2050, l’antibiorésistance

pourrait devenir l’une des premières causes de

mortalité dans le monde.

En France, les prescriptions et consommations

d'antibiotiques sont en baisse depuis plusieurs

années. Une diminution qui s'est accélérée grâce

à la COVID-19, qui, par les différentes mesures

de restrictions entraîna moins de consultations

médicales et donc moins de prescriptions associée

à la mise en place de gestes barrières ayant

permis de limiter la transmission des infections

courantes. Il est tout de même à noter que la

France se positionne parmi les plus gros consommateurs

d' Europe (26ème sur 29).

Afin de lutter contre ce fléau, le pharmacien a un

rôle primordial à jouer en rappelant au patient

les bonnes pratiques de prise des antibiotiques

: en respectant la dose, la fréquence des prises

et la durée du traitement. Il peut aussi conseiller

au patient de rapporter les antibiotiques non utilisés

à la pharmacie pour qu’ils soient recyclés

via Cyclamed, afin d’éviter une éventuelle automédication

lorsque le patient sera de nouveau

malade mais aussi préserver l’environnement

par ce moyen de recyclage.

D’autres dispositifs existent pour lutter contre les infections et à fortiori contre l’antibiorésistance

:

• Ordonnance de non-prescription : quand le médecin estime que le traitement par antibiotiques

n’est pas nécessaire pour le patient, il peut lui adresser cette ordonnance

de non-prescription qui explique pourquoi les antibiotiques ne sont pas utiles dans sa

pathologie. S’il arrive avec cette ordonnance dans une officine, le pharmacien doit être à

même de lui expliquer ce que cela signifie et lui délivrer des conseils adaptés.

• Ordonnance à délivrance différée d’antibiotiques : consiste à délivrer au patient des antibiotiques

après un certain délai en fonction de l’évolution des symptômes.

• Délivrance à l’unité de certains antibiotiques : permet d’assurer le bon usage des antibiotiques

et de réduire le gaspillage en délivrant la quantité la plus juste possible au patient.

• Antibio’Malin (antibiomalin.fr) : espace en ligne qui a pour but de développer les connaissances

et améliorer la compréhension du grand public sur les infections courantes,

les antibiotiques, l’antibiorésistance. Au comptoir, vous pouvez appuyer vos propos à

l’aide de ce site ou bien conseiller au patient de le regarder.

• Antibioclic (antibioclic.com) : outil d’aide à la décision thérapeutique en antibiothérapie.

Vous pouvez donc le visiter afin de vérifier si la prescription a été réalisée en s’appuyant

sur les recommandations en vigueur.

• Les TROD : les TROD angine par exemple sont réalisables à l’officine et permettent de savoir

si le patient présente une angine virale ou bactérienne Si elle est bactérienne, vous

renverrez alors le patient chez son médecin afin qu’il récupère une prescription d’antibiotiques.

Sinon, vous lui délivrez les conseils adaptés pour une angine virale.

16 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022


• Le conseil des gestes barrières : ne perdons pas l’habitude !

• La vaccination : mesure de prévention contre les infections, le pharmacien est un acteur

majeur dans la promotion de la vaccination au sein de sa patientèle et dans sa réalisation

quand cela est possible.

• Partager les campagnes de santé publique que ce soit en version papier ou digitale dans

l’officine et sur la devanture afin d’informer et éduquer la population générale.

L’ANEPF, consciente de l’ampleur de ce

phénomène, s’est emparée du sujet. Après

la réalisation d’un hackathon permettant le

déploiement d’une campagne d’affichage

choc sur l’antibiorésistance réalisée par deux

étudiantes, la création d’un MOOC en collaboration

avec l’ANEMF et la publication d’une

contribution thématique réalisée en interprofessionnalité,

largement par ailleurs utilisée

dans le cadre des élections présidentielles

françaises ; place à un nouveau projet ambitieux

: PROMISE.

PROMISE, c’est un méta-réseau de professionnels

de la lutte contre l'antibiorésistance

en santé humaine, animale et environnementale.

Leur objectif ? Arrêter de travailler en silo

et donc favoriser les échanges par la création

d’une communauté One Health.

Au sein de ce méta-réseau, figurent 3 missions

:

• La création d’une plateforme numérique

pour promouvoir et supporter PROMISE

dans son action

• La structuration d’un méta-réseau professionnel

One Health de lutte contre l’antibiorésistance

• La création d’un programme pour renforcer

les connaissances et compétences

au sein du méta-réseau et sensibiliser

le plus grand nombre de personnes au

phénomène d’antibiorésistance

L’ANEPF est partie prenante de la troisième

mission : ce sont les VP Santé Publique, VP Affaires

Européennes et VP Perspectives Professionnelles

qui œuvrent ensemble dans ce projet.

À l’aube de la fin de ce projet, des supports

seront développés afin d’informer le grand

public sur l'antibiorésistance. Aujourd’hui,

c’est la piste de vidéos courtes et ludiques

qui est privilégiée ! Vidéos durant lesquelles

pourront être expliqués le rôle premier du concept

de One Health dans l’antibiorésistance,

les conséquences que peuvent entraîner cette

problématique ou l’influence du cycle de vie

du médicament sur ce phénomène..

Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022 17


L’endométriose, une

douleur mal connue

Au moins 2 millions de femmes sont atteintes

d’endométriose en France. De plus, on estime

le délai moyen de diagnostic d’endométriose à 7

ans, explicable par une banalisation de la douleur

par la patiente, par ses proches et par le corps

médical ainsi que par l’installation d’une errance

diagnostic puisque c’est une maladie complexe

et très peu connue qui font de l’endométriose un

problème de santé publique majeur.

Qu’est-ce que c’est ?

Longtemps ignorée et sous-diagnostiquée, c’est

une maladie chronique qui touche 1 femme

sur 10 en France. Il s’agit d’une inflammation

chronique de l’appareil génital féminin liée à la

présence de tissu en dehors de l’utérus, à l’origine

de lésions, adhérences ou kystes. Parce que

ce tissu est sensible à l’action des hormones

ovariennes, cette maladie peut se manifester

chez les femmes en âge de procréer et régresser

à la ménopause.

Il est important de noter que c’est une pathologie

hétérogène tant sur le plan clinique qu’anatomique

puisqu’il existe plusieurs types d’endométrioses

tels que :

• l’endométriose superficielle avec une

présence de lésions à la surface du péritoine ;

• l’endométriose ovarienne avec un ou des

kystes sur l’ovaire ;

• l’endométriose profonde avec des lésions en

profondeur sous la surface du péritoine.

Connaît-on l’origine et la physiopathologie

de ces maux ?

L’origine de cette maladie est multifactorielle :

facteurs génétiques, environnementaux (perturbateurs

endocriniens par exemple) ou menstruels

(plus les règles sont précoces, abondantes,

plus il y a de risques de développer la maladie).

La physiopathologie de l’endométriose n’est

quant à elle pas clairement connue et fait intervenir

de nombreuses hypothèses. La théorie la

plus évoquée semble être celle de la régurgitation

(ou de l’implantation) : lors des règles, avec

les contractions utérines, une partie du sang

serait régurgitée dans les trompes pour arriver

dans la cavité abdomino-pelvienne. Ce sang

qui est composé de cellules endométriales et

de fragments de muqueuse utérine ne seraient

alors pas détruits par le système immunitaire et

iraient s’implanter et proliférer sur les organes

avoisinants lors de stimulations hormonales.

Quels en sont les symptômes ?

La maladie est différente chez chaque femme.

Il peut donc y avoir des symptômes divers et

variés dans lesquels on peut notamment retrouver

: des douleurs pendant les règles qui peuvent

entraîner des absences scolaires ou professionnelles

; des douleurs pelviennes en dehors des

règles ; des douleurs pendant les rapports sexuels

; des difficultés et des douleurs pour uriner

et aller à la selle ; des troubles digestifs ; du sang

dans les urines ou les selles ; une fatigue intense

et généralisée ainsi qu’une possible infertilité.

Ces symptômes s’aggravent souvent pendant

les règles et peuvent avoir du mal à être soulagés

par des antalgiques classiques. Il est important

de noter qu’il n’y a pas de lien entre l’importance

des lésions et la douleur : une femme

ayant peu de lésions peut ressentir d’intenses

douleurs alors qu’au contraire, une femme ayant

de nombreuses lésions peut ressentir seulement

des douleurs minimes.

Quels sont les examens préconisés ?

En fonction des professionnels de santé et de la

situation de la patiente, des examens différents

peuvent être prescrits. On peut citer dans les

premières intentions :

• l’échographie pelvienne : utile pour détecter

des kystes ovariens, les autres lésions peuvent

passer inaperçues ;

• l'échographie endovaginale : permet d’obtenir

des images de haute qualité et peut détecter

ces autres lésions ;

• l’IRM pelvienne : permet de détecter des

kystes, des adhérences et des lésions. Elle

est utilisée afin de confirmer et détailler les

résultats obtenus par une échographie ou

pour révéler des atteintes non détectées par

cette dernière.

18 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022


Niveau traitements, on en est où ?

A ce jour, il n’existe aucun traitement qui permet

de guérir de cette maladie. Il est important de

réaliser une prise en charge multidisciplinaire

pour soulager la patiente. Il existe seulement des

traitements permettant de réduire la douleur et

de limiter l’impact de la maladie sur la qualité de

vie tels que : des antalgiques ; des traitements

hormonaux afin de réduire ou bloquer artificiellement

les règles (pilule contraceptive, dispositif

intra-utérin) ; des analogues de la GnrH (en

cas d’échec thérapeutique) voire de la chirurgie

(uniquement en cas de douleurs persistantes

malgré une prise continue de pilules ou d’une

présence trop importantes d’effets indésirables…).

Des médecines plus douces comme l’acupuncture,

le yoga, l'ostéopathie sont également

recommandées pour les patientes et ont démontré

une amélioration de la qualité de vie vis-à-vis

de cette maladie.

Les actualités

Un plan de lutte ! Une stratégie nationale de lutte

contre l’endométriose a été mise en place en

2022 avec plusieurs grands axes :

• renforcer la recherche médicale et l’innovation

: un programme de 20 millions d’euros

sur 5 ans, avec 6 cohortes de patientes

déjà existantes en France afin de mener des

études ;

• une meilleure prise en charge de la douleur

et une réduction du retard de diagnostic par

l’amélioration de l’offre de soins et la mise

en place de filières territoriales adossées à

des centres de référence afin de réaliser une

prise en charge de qualité ;

• une meilleure communication, formation et

information sur l’endométriose aussi bien

adressée aux professionnels de santé qu’au

grand public.

Concernant la Loi : Début 2022, une résolution

de loi (qui a un statut de recommandation) a été

votée et approuvée à l’Assemblée Nationale afin

de reconnaître l’endométriose comme une ALD

(Affection Longue Durée). Il était déjà possible

pour certaines formes graves de la maladie de

prétendre à l’ALD31 (ALD “hors liste”) sur constitution

d’un dossier administratif étudié au cas

par cas, mais avec de nombreuses inégalités à

ce sujet suivant les territoires et les médecins.

La stratégie nationale va permettre d’uniformiser

la prise en charge des patientes souhaitant

prétendre à ce dispositif. Le but final de cette

résolution étant qu’une loi soit votée afin que

l‘endométriose se retrouve sur la liste ALD30,

ce que souhaitent les associations de patientes,

afin de pouvoir bénéficier d’une meilleure prise

en charge financière des soins et des arrêts maladies

avec des possibilités d’aménagements au

travail.

Vers un test diagnostic ? Une start-up française

a également annoncé avoir conçu un test salivaire

capable de diagnostiquer l’endométriose :

des études supplémentaires sont en cours avec

potentiellement à la clé une mise sur le marché.

Affaire à suivre…

De nombreuses associations ont vu le jour afin de faire connaître et lutter contre cette

maladie, vous pourrez retrouver de nombreuses informations sur leurs sites et réseaux sociaux

: EndoFrance, InfoEndométriose, ENDOmind France par exemple.

En tant que futurs professionnels de santé, il est important de vous former pour mieux connaître

cette maladie et pouvoir par la suite, délivrer les meilleurs conseils et explications

aux patientes. Un MOOC accessible en ligne librement existe ! Il est proposé par la Direction

Générale de l’Offre de soins : Pns - MOOC ENDOMETRIOSE: L'AFFAIRE DE TOUS (2021)

N’oubliez pas : en cas de douleurs anormales pendant les règles ou en dehors, n'hésitez pas

à consulter et à en parler avec un professionnel de santé !

Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022 19


Thésez vous ! Santé publique et

inspiration de modèles internationaux

Diplômé de la faculté de Pharmacie d’Amiens

depuis 2020. Nous revenons aujourd’hui sur la

Thèse d’exercice de Guillaume Racle, qui exerce

aujourd’hui en tant que conseiller économie et offre

de santé de l’USPO – National, est pharmacien d’officine

à Bohain-en-Vermandois et secrétaire général

de la CPTS « Nord-Aisne ».

Une thèse qui s’intitule « Services avancés en officine,

des réponses aux enjeux de Santé Publique français

: inspiration de l’international » et ouvre aujourd’hui

une nouvelle rubrique du Journal de l’ANEPF : Thésez

vous !

Quelle démarche de travail ?

La démarche de recherche autour de cette thèse s’appuie sur 2 modèles de récupération des

données :

En premier lieu, définir les enjeux et défis de notre système de santé. Ceux-ci sont référencés

depuis 2017 par le Haut Conseil Santé Publique (HCSP) via une méta-analyse élaborée dans le

cadre de la Stratégie Nationale de Santé, qui axe la Politique de Santé de façon quinquennale.

Il s’est aussi intéressé aux déterminants de santé afin qu’ils puissent être mis en parallèle aux

services concrets déployés dans les officines.

En second lieu, lister les services proposés par les professionnels de santé à l’étranger qui

n'étaient pas proposés aux pharmaciens en France par la Convention Nationale Pharmaceutique.

La comparaison a donc été faite entre des services n’existant pas à l’échelle nationale

française, et des services proposés à l’étranger. Les territoires sélectionnés sont ceux les plus

cités dans des congrès internationaux ou par des publications de recherche en soins primaires

en pharmacie d’officine.

11 territoires en sont ressortis : l’Alberta, la

Colombie britannique, le Québec, les Pays du

Royaume-Unis (comprenant l’Angleterre, les

pays de Galles, l’Ecosse et l’Irlande du nord),

la Suisse, et l’Océanie qui comprend l’Australie

et la Nouvelle-Zélande. Enfin, le 11ème, non

retenu pour l’étude sont les Etats-Unis mais

qui, ayant un système de santé bien différent

ne permet pas d’être comparé au système de

santé français.

20 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022


Après avoir mis en exergue 10 territoires, Guillaume s’est immergé dans le système de santé

de ces derniers avec la lecture de chaque «convention» lui permettant d’établir une première

vision d’ensemble.

Un pharmacien avec une idéologie

Gommer le dogme « tout service est intéressant à mettre en place ».

L’objectif ? Trouver des services utiles au système de santé et non forcément à la pharmacie

même. Pour ce faire, il a d’abord fallu hiérarchiser les services innovants en prenant en compte

l’impact en santé publique de chacun.

En plus de cette première gradation, un second critère de sélection a été utilisé : l’effort. “ On

peut avoir un impact potentiellement fort du service sur le système de santé, mais il faut que

les usagers puissent avoir accès à ce service, il faut également prendre en compte la contrainte

horaire ou de Ressources Humaines qu’il demande “ : une définition selon Guillaume,

de l’effort.

Quel effort est-il nécessaire de fournir pour avoir un impact donné ? Pour avoir ces éléments il

s’est associé à un comité d’experts : le Conseil National de la Pharmacie (= CPOPH)*

*Conseil national professionnel de la Pharmacie d'Officine et de la Pharmacie Hospitalière.

Le CPOPH est composé de syndicats, de représentants ordinaux et de sociétés savantes, représentatifs donc de la

profession.

Pour chaque service innovant analysé par le Dr Racle, ils ont donc coté l’impact potentiel et

l’effort demandé pour sa mise en place.

Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022 21


Avec ces 2 critères de sélection ont donc pu être mis en évidence 2 types de services :

• 8 services innovants ayant un impact élevé et demandant un effort faible.

• 10 services innovants ayant un impact élevé et demandant un effort modéré à élevé.

La majorité des services à impact élevé sont de 2 types :

1. Relatif à la prévention.

2. Relatif à l’accès aux soins.

Ces deux thématiques représentent beaucoup d’enjeux et de défis qui sont faiblement répondus

en France.

En bref, à retenir

1. La prévention : Le service d’orientation diagnostic et dépistage. La pharmacie est le point

de santé le plus fréquenté par nos concitoyens, qu’ils soient malades ou non malades. Aujourd’hui,

avec les innovations de diagnostic, on pourrait faire entrer précocement des patients

dans le parcours de soin en objectivant des signaux avant que cela ne soit trop tardif, et cela

s’inscrit parfaitement en post pandémie dans un moment où du retard diagnostic a été pris.

Grâce à des tests et aux moyens qu’on a à disposition, on pourrait améliorer la prise en charge

des maladies transmissibles, des maladies chroniques non transmissibles ou permettre une

lutte efficace contre l’antibiorésistance. Ce type de services est catégorisé comme ayant un

impact élevé pour un effort faible.

2. L’Initiation de médicament à prescription médicale obligatoire. Aujourd’hui, on peut commencer

par les protocoles de coopération qui pourraient être accentués. Ce service a un effort

élevé car il y a des modalités de formation sur ces protocoles, une logique de coordination

avec les autres professionnels de santé, qui demande du temps, de la pédagogie ainsi que du

portage politique pour sa mise en place.

Le mot de la fin

L’horizon de la santé devra se dessiner en élargissant le champ de compétence au-delà du

soin. Des déterminants ne peuvent pas être solvés par des services de santé ou de soins.

Il faut avoir une politique plus globale autour de la santé en lien avec différentes politiques :

Urbanisme, Éducation, Lutte contre des lobbying, Activité physique...

Selon le Dr Racle, il faudra aussi décloisonner les acteurs en se basant sur l’intégralité de

leurs compétences, marqué par un concept précis : « Top of their licensure ».

Utilisons le top des compétences de chaque professionnel de santé pour avoir une efficience

de toutes les réponses aux besoins de santé.

22 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022


La parole est à vous :

Le Groupe de Travail Médic’Action !

Anissa BOUDAA,

étudiante en 4ème année

à l’université de

Bordeaux, vice-présidente

en charge de la

Santé Publique et du

Développement Durable

à l’ACEPB (Association

Corporative des

Etudiants en Pharmacie

de Bordeaux) fait

également partie du

Groupe de Travail de l’ANEPF Médic’Action.

Aujourd’hui elle vous livre son témoignage sur

le GT, son implication associative pour la santé

publique et la vision

qu’elle en a !

Très curieuse, j’ai toujours eu un attrait particulier

pour la santé publique : faire de la prévention,

devoir vulgariser certains points scientifiques,

venir en aide aux populations en leur

apportant des connaissances. Dans mon parcours

professionnel depuis que j’ai su qu’il était

possible de faire un master en santé publique

et d’y travailler en tant que pharmacien, je me

suis davantage intéressée à ce domaine, domaine

qui me plait énormément, avec l’éthique

ou l’éducation thérapeutique qui sont des domaines

qui me plaisent.

Ce qui est intéressant avec notre future profession,

et quelque soit la filière choisie, c’est

que le pharmacien est confronté et devra faire

face à de nombreux enjeux de santé publique.

Travaillant en officine, j’ai vécu pour ma part un

exemple assez marquant dans le domaine, du

fait de la place du pharmacien dans notre système

de santé et de son accessibilité permanente,

où j’ai du recevoir une jeune femme qui

se faisait battre par son mari et avait besoin de

conseils, d’être redirigée…

Puis, associativement, avant même d’être élue

en charge de la santé publique au sein de la

corpo Bordelaise, dès lors que j’ai appris que

Chloé, l’actuelle vice-présidente en charge

de la santé publique à l’ANEPF, cherchait des

étudiantes et étudiants pour son groupe de travail,

j’ai décidé de m’y inscrire.

Concernant le groupe de travail, on se réunit

toutes les deux semaines pour échanger et travailler

sur des projets fixés par Chloé depuis

le début de l’année. Le premier semestre était

destiné à la santé affective et sexuelle, le second

porte actuellement sur l’endométriose.

Se réunir régulièrement avec ce petit groupe

d’étudiants très investis nous permet de réfléchir

notamment sur la manière dont ces projets

doivent voir le jour : infographies ? vidéos ?

plaquettes informatives ? En plus de ça on est

aidé par Alice, qui oeuvre pour créer tous nos

visuels !

Ce GT je m’y suis engagée pour pouvoir faire

apprendre des choses mais j’ai aussi énormément

appris en retour sur les sujets que l’on

traite notamment ! C’est une superbe expérience

de travail collaboratif, enrichissant et très

gratifiant de voir qu’une fois fini, le travail plaît

à de nombreux étudiants !

Si je devais adresser un mot aux étudiants :

n’hésitez pas à vous investir dans ces groupes

de travail ! Ça permet aussi de pouvoir mettre

un pied dans l’associatif, avec une charge bien

moindre que dans une association locale, d’apprendre,

d’essayer, d’innover… on rencontre

beaucoup de personnes de tous horizons ! Je

ne regrette pas cette aventure et ne peut que

la conseiller !

Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022 23


L'ANESF

Association Nationale des Étudiants

et étudiantes Sages-Femmes

ZOOM INTERPRO

L’ANESF, l’Association Nationale des Etudiantes et Etudiants en Sage Femme,

s’investi chaque année pleinement dans les problématiques de santé affective

et sexuelle. L’association mène (et compte mener) également de nombreuses

actions innovantes sur cette thématique : jeu de plateau ludique et sans tabou,

livre et web-séries, les idées fusent à la hauteur de l’importance de cet enjeu de

santé publique.

Jeu sous la couette…

“ On pense que l’éducation populaire est la clé “, explique Marie JERLIN, vice-présidente chargée

de la santé publique à l’ANESF. En 2018, l’association crée un jeu intitulé : “Jeu sous la couette“.

Jeu qui sera distribué aux 32 écoles de sages-femmes de métropole en 2020. Un outil

phare de sensibilisation pratique puisque le jeu sert de prétexte pour parler de sujets parfois

sensibles. Ce jeu de plateau permet en effet d’aborder 5 grandes thématiques : l’anatomie et la

biologie ; les IST ; la grossesse ; la vie affective et sexuelle et la contraception.

“ Par le biais du jeu, on peut balayer de nombreux sujets, et à travers ce côté ludique on peut

discuter ouvertement et confronter nos avis au sujet de questions sociétales, de genre, de l’orientation

sexuelle ou de la notion de consentement “. Ce jeu là peut donc être utilisé lors du service

sanitaire, lorsque les étudiants et étudiantes vont à la rencontre de collégiens notamment, un

temps qui permet de déconstruire avec les jeunes toutes ces thématiques qui naissent en eux.

Les associations locales l'utilisent assez souvent, dès lors qu’un stand est tenu ou que pour promouvoir

la santé publique auprès des étudiants, ou lors de formations.

Mais ce projet ne s'arrête pas là et tend à évoluer souligne Marie : “ On réfléchit à faire une nouvelle

édition, à le rendre plus inclusif mais aussi à créer différents niveaux de jeu selon le public

visé, s’il est déjà sensibilisé ou non par exemple. “

Depuis peu l’ANESF, s'investit également aux côtés de la Fédé 100% Handinamique ! Marie

ayant rejoint l’une des commissions de l’association, peut ainsi former, lors des événements

de la fédé, des personnes en situation de handicap au sujet des questions de vie affective et

sexuelle. “ Ça permet d’ouvrir véritablement la parole sur de nombreuses questions, questions

auxquelles les personnes en situation de handicap ont bien moins l’habitude d’en parler ou

d’être informés, les échanges et les rencontres occasionnées par mes formations dans ces

événements m’ont permis d’apprendre énormément de choses et d’intégrer, modifier certaines

questions à notre jeu de plateau. “

24 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022


À suivre ...

Et les projets ne s'arrêtent pas, une web série intitulée “ NOUS “ (à suivre sur instagram :

@nous_webserie_anesf) visant notamment à lutter contre les LGBTphobies, où l’on parle

de sexualité, d’amour, de relations sentimentales verra le jour en Juin prochain ! Les étudiantes

et étudiants sages-femmes ont également rédigé un livre au sujet de la santé publique,

en utilisant à peu près les mêmes thèmes que ceux évoqués précédemment dans le

jeu de plateau. L’objectif reste le même : donner des outils concrets qui permettent de déconstruire

et de s’informer ! Il ne reste désormais plus qu’à trouver une maison d’édition

pour la publication de ce livre… Si vous souhaitez en savoir plus sur les projets de santé

publique de l’ANESF n’hésitez pas à les suivre sur la page @projet_hera sur instagram !

On ne peut que souhaiter à Marie et l’ANESF la réussite de leurs projets innovants et pédagogiques

!

“ On ne pourra jamais assez sensibiliser au sujet de ces thématiques, c’est pourquoi nous

tentons d’y répondre le mieux possible, à notre échelle, en s’adressant à tout type de public.

Marie JERLIN, vice-présidente en

charge de la santé publique à l’ANESF

Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022 25


En photos :

les actions du réseau !

Parce qu’au travers des 24 facultés de pharmacie de France, tout un réseau de santé

publique est déployé, voici en photos, quelques unes de VOS actions !

Sensibilisation au handicap

Mars bleu

Limoges, organisation d’un loto

Angers organisait en mars dernier

un atelier de sensibilisation

sur le handicap

Hôpital des nounours

Téléthon

Montpellier

Santé mentale

Clermont-Ferrand

Récolte de fonds à Strasbourg au marché de

Nöel

26 Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022

Organisation d’un forum humanitaire sur le

psychisme à Paris


Octobre rose

Tenue d’un stand de prévention à Poitiers

Octobre rose

Par leurs actions, Toulouse reverse à la Ligue

Contre le Cancer 6 150€ !

Don d'organe

Grenoble reverse 1 500€ à la Ligue Contre

le Cancer pour ses différentes actions,

notamment par un Laser Game

avec les étudiants Grenoblois

VIH et IST

Mois sans tabac

Soutien des étudiants en pharmacie de

Besançon à l’organisation d’une course

en faveur du don d’organes

Movember

À Bordeaux, conférence de sensibilisation

au VIH et aux IST

À Angers, organisation d’une table

ronde sur le rôle du pharmacien

d’officine dans le sevrage

tabagique

Limoges, tenue d’un stand pour

l’occasion du Movember

Édition spéciale Santé Publique - Mai 2022 27


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SIRET 306 591 116 00034 - ORIAS 07 02 88 60 - APE 6491 Z

Document non contractuel

28 Journal de l’ANEPF n°14 - Avril 2022

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