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Journal asmac No 3 - juin 2022

Underground - Rats, tunnels, forces obscures Politique - Conditions de travail: premiers objectifs atteints Gynécologie - Infections pendant la grossesse Urologie - Bilan métabolique de la lithiase rénale

Underground - Rats, tunnels, forces obscures
Politique - Conditions de travail: premiers objectifs atteints
Gynécologie - Infections pendant la grossesse
Urologie - Bilan métabolique de la lithiase rénale

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<strong>Journal</strong><br />

N o 3, <strong>juin</strong> <strong>2022</strong><br />

<strong>asmac</strong><br />

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Underground<br />

Rats, tunnels,<br />

forces obscures<br />

Page 24<br />

Politique<br />

Conditions de travail:<br />

premiers objectifs atteints<br />

Page 8<br />

Gynécologie<br />

Infections pendant<br />

la grossesse<br />

Page 40<br />

Urologie<br />

Bilan métabolique<br />

de la lithiase rénale<br />

Page 43


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Sommaire<br />

Underground<br />

Rats, tunnels, forces obscures<br />

Illustration de la page<br />

de couverture: Stephan Schmitz<br />

Editorial<br />

5 Découvrir ce qui est caché<br />

Politique<br />

6 Sous le signe de la collaboration<br />

8 Conditions de travail:<br />

les choses bougent!<br />

10 «Les jeunes quitteront la profession»<br />

13 L’essentiel en bref<br />

Formation postgraduée/<br />

Conditions de travail<br />

15 ISFM Award: un engagement exceptionnel<br />

pour la formation postgraduée<br />

<strong>asmac</strong><br />

18 <strong>No</strong>uvelles des sections<br />

22 <strong>asmac</strong>-Inside<br />

23 Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Point de mire:<br />

Underground<br />

24 Projet intergénérationnel<br />

pour notre époque<br />

27 L’underground de l’Internet anonyme<br />

30 Libre choix ou déterminisme?<br />

32 Sous le chemin, la tombe celte<br />

34 La vie dans les sous-sols<br />

37 Plongée au cœur de la psyché<br />

Perspectives<br />

40 Actualités en obstétrique:<br />

infections pendant la grossesse<br />

Enceinte durant la pandémie<br />

43 Aus der «Therapeutischen Umschau» –<br />

Übersichtsarbeit: Metabolische<br />

Abklärung von Nierensteinen – Leave<br />

no stone unturned<br />

49 Mission au Niger<br />

mediservice<br />

50 Boîte aux lettres<br />

51 Assurez votre avenir professionnel<br />

et économique<br />

52 Sommeil: ne cassez pas le rythme!<br />

54 La cuisine saine et savoureuse<br />

Un délice irrésistible<br />

Medpension<br />

57 <strong>No</strong>tre réussite profite à nos assurés<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 3


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<strong>Journal</strong><br />

<strong>asmac</strong><br />

N o 2, avril <strong>2022</strong><br />

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Animal<br />

Un rapport ambigu<br />

Page 18<br />

Pneumologie<br />

Publication<strong>2022</strong><br />

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Page 32<br />

Allergènes<br />

Les visages de<br />

l’eczéma<br />

Page 36<br />

Politique<br />

Le développement de la<br />

qualité – par décret<br />

Page 6<br />

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Editorial<br />

Découvrir ce<br />

qui est caché<br />

Catherine Aeschbacher<br />

Rédactrice en chef<br />

du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Après une lecture assidue de livres pour enfants pertinents,<br />

mon amie Elisabeth et moi sommes parties à la recherche<br />

d’un trésor un mercredi après-midi de congé. Equipées<br />

de pelles empruntées dans le bac à sable et de sacs en<br />

plastique pour transporter le trésor, nous avons entamé nos travaux de<br />

fouille dans la forêt à un endroit choisi au hasard – et avons trouvé ce<br />

que nous cherchions. Au lieu de pièces d’or ou d’autres objets précieux,<br />

nous avons découvert des ossements en grande quantité. <strong>No</strong>s sacs<br />

suffisaient à peine pour transporter une petite partie du trésor, que<br />

nous avons traîné avec fierté jusqu’à la maison. <strong>No</strong>s parents ont identifié<br />

les objets trouvés comme des parties du squelette d’un gros animal.<br />

Par précaution, la police a néanmoins été appelée et c’est avec fierté<br />

que nous avons emmené les policiers sur les lieux de notre découverte.<br />

L’enquête a finalement montré qu’il s’agissait d’ossements de bovins<br />

qu’un paysan avait éliminés illégalement, probablement pendant une<br />

épidémie de fièvre aphteuse. C’est ainsi que s’est terminée notre chasse<br />

au trésor: ni or ni actes héroïques, rien qui s’approchait un tant soit<br />

peu des histoires de nos livres.<br />

La fascination pour ce qui se cache sous nos pieds perdure toutefois.<br />

Il vaut la peine de creuser, même s’il faut bien choisir l’endroit.<br />

L’article sur les tombes celtes dans notre Point de mire le montre bien.<br />

Cargo sous terrain, pour sa part, envisage des fouilles sous un tout<br />

autre angle. En effet, un système tunnelier permettra à l’avenir de<br />

transporter des marchandises sous la terre et ainsi de décharger les<br />

routes et l’environnement. Le lancement des travaux pour le premier<br />

tronçon entre Härkingen et Zurich est prévu en 2026, le début de<br />

l’exploitation commerciale cinq ans plus tard. D’autres systèmes<br />

tunneliers existent depuis longtemps, par exemple les canalisations.<br />

Vous découvrirez également dans la rubrique Point de mire plus de<br />

détails sur la vie des rats qui logent dans ces cavernes artificielles.<br />

<strong>No</strong>us poursuivons ensuite les fouilles dans un tout autre domaine:<br />

nous descendons dans les profondeurs du Darknet, nous intéressons<br />

à la personnalité criminelle et nous posons pour finir la question de<br />

savoir si la psychanalyse selon Freud, cette exploration de l’infiniment<br />

profond, est encore adaptée à notre temps.<br />

Celui qui cherche les violations de la loi sur le travail n’a pas besoin<br />

de creuser longtemps. Les problèmes sont manifestes. Lors de sa<br />

séance de printemps, le Comité central de l’<strong>asmac</strong> a donc donné le<br />

feu vert pour concrétiser des mesures visant à imposer la loi sur<br />

le travail et la formation médicale postgraduée. Vous trouverez plus<br />

de détails à ce sujet et sur les autres décisions du Comité central<br />

à la rubrique Politique.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 5


Politique<br />

Sous le signe de la<br />

collaboration<br />

Ensemble, nous pouvons avancer. De nombreux objets discutés lors de la<br />

séance de printemps du Comité central de l’<strong>asmac</strong> s’inscrivaient dans cet<br />

état d’esprit. Mais parfois, il s’agissait aussi de fixer des limites et clarifier les<br />

compétences. Lors de l’Assemblée des délégués de mediservice vsao-<strong>asmac</strong>,<br />

pour la première fois, un étudiant en médecine a été élu au Comité directeur.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. Photo: Severin <strong>No</strong>wacki<br />

Un retour progressif à la normalité: pour la première fois, la séance de printemps du Comité<br />

central s’est à nouveau déroulée sur place, même si c’était avec un nombre réduit de participants.<br />

Certains délégués et invités y ont participé par vidéoconférence.<br />

Certaines choses ne changent<br />

pour ainsi dire pas. C’est dans<br />

leur nature. A chaque séance de<br />

printemps, le Comité central<br />

(CC), l’organe suprême de l’<strong>asmac</strong>, doit<br />

approuver les comptes de l’organisation, ce<br />

qui a eu lieu comme prévu. Il s’agit là d’un<br />

sujet qui ne déchaîne pas les passions,<br />

étant donné que les chiffres sont stables et<br />

que l’association bénéficie d’une solide assise<br />

financière.<br />

D’autres choses ne changent que très<br />

lentement, par exemple la durée et les<br />

conditions de travail dans les cliniques et<br />

hôpitaux. La question de savoir si c’est dans<br />

la nature des choses reste ouverte. Nul<br />

doute que la loi sur le travail occupe en permanence<br />

les organes de l’<strong>asmac</strong>, et donc<br />

aussi le CC. Marcel Marti, responsable politique<br />

et communication de l’<strong>asmac</strong>, a donc<br />

informé sur les propositions du groupe de<br />

travail «Loi sur le travail et formation médicale<br />

postgraduée» concernant la marche à<br />

suivre. Celui-ci a concrétisé les mesures<br />

pour atteindre la semaine de 42 heures plus<br />

la formation postgraduée structurée ou la<br />

formation continue et pour imposer la loi<br />

sur le travail et la formation médicale<br />

postgraduée. Différents hôpitaux et cliniques<br />

qui fonctionnent déjà sur cette base<br />

montrent que la réduction de la durée de<br />

travail visée est un objectif réaliste. Plusieurs<br />

mesures (bureau de notification, saisie<br />

électronique du temps de travail, renforcement<br />

des visites, etc.) ont déjà été mises<br />

en œuvre ou sont en préparation. Pour faire<br />

avancer les choses, l’<strong>asmac</strong> s’associe, le<br />

cas échéant, à d’autres organisations, p. ex.<br />

l’ISFM ou H+. Un meilleur réseautage, en<br />

particulier pour ce qui concerne la notoriété<br />

et la sensibilisation, doit cependant aussi<br />

être réalisé avec les sections. Le CC a approuvé<br />

à l’unanimité toutes les propositions.<br />

(Vous trouverez d’autres détails à ce<br />

sujet dans l’article à la p. 8.)<br />

Les choses avancent malgré tout<br />

La détermination des employeurs à aborder<br />

les problèmes évoqués plus haut liés à la mise<br />

en application des horaires de travail réguliers,<br />

y compris la formation postgraduée ou<br />

continue obligatoire, varie fortement. Parfois,<br />

ce sont même eux qui en prennent l’initiative.<br />

Déjà en 2016, l’Hôpital cantonal de<br />

Lucerne (LUKS) a contacté l’<strong>asmac</strong> afin d’obtenir<br />

un soutien pour la planification des services.<br />

La direction a alors recommandé à<br />

6<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

Photo: màd<br />

toutes les cliniques de faire appel à cette<br />

prestation, a publié tous les documents et<br />

soutient depuis lors les efforts du conseil en<br />

matière de planification des services. Même<br />

si l’Hôpital cantonal de Lucerne n’est pas une<br />

institution exemplaire au-dessus de tout<br />

soupçon, il reçoit la Rose d’hôpital <strong>asmac</strong><br />

2021 pour ses efforts et son attitude constructive.<br />

Le CC a donc soutenu la nomination de<br />

la section Suisse centrale. La remise du prix<br />

aura probablement lieu en été.<br />

Où est ma place?<br />

La situation est relativement claire: a) Celui<br />

qui veut être membre de la FMH doit être<br />

membre d’une organisation de base. b) L’<strong>asmac</strong><br />

est l’organisation de base de tous les<br />

médecins en formation postgraduée. c) Celui<br />

qui travaille à titre indépendant en cabinet<br />

doit être membre de la société cantonale<br />

de médecine, mais peut évidemment rester<br />

membre de l’<strong>asmac</strong>. Jusqu’ici, pas de problème.<br />

Mais qu’en est-il des médecins employés<br />

dans un cabinet? La Société des médecins<br />

du canton de Zurich était d’avis que<br />

tous doivent être membres d’une société<br />

cantonale de médecine. Le groupe de travail<br />

de la FMH «Affiliation à une organisation<br />

de base» a déposé à la Chambre médicale<br />

une proposition de modification des<br />

statuts. La discussion au CC a clairement<br />

montré que les médecins employés dans les<br />

cabinets doivent, tant qu’ils sont en formation<br />

postgraduée, exclusivement être affiliés<br />

à l’<strong>asmac</strong> comme organisation de base.<br />

Les formulations «et/ou» dans la proposition<br />

du groupe de travail ont suscité<br />

un net refus. A la suite de cela, le CC a<br />

décidé de déposer une contre-proposition<br />

à la Chambre médicale.<br />

Les questions de délimitation (territoriale)<br />

occupent aussi les sections. Certains<br />

hôpitaux périphériques situés dans d’autres<br />

cantons se rapprochent de l’Hôpital cantonal<br />

des Grisons. Cette collaboration remet<br />

en question l’appartenance à la section: qui<br />

doit à l’avenir représenter les collègues qui<br />

travaillent dans le canton de St-Gall ou de<br />

Glaris, mais qui sont plus ou moins directement<br />

subordonnés à l’Hôpital cantonal des<br />

Grisons? Heureusement que les sections ne<br />

sont pas en concurrence. Les débats du CC<br />

étaient donc avant tout placés sous le signe<br />

de la collaboration. Par exemple en Suisse<br />

romande, où les sections se rapprochent<br />

pour aborder ensemble les questions<br />

concernant le pilotage des admissions. Ou<br />

en Thurgovie, où l’on compte sur les expériences<br />

dans d’autres cantons quand il s’agit<br />

de faire connaître aux membres les succès<br />

obtenus dans les négociations.<br />

Le meilleur pour la fin<br />

Même si les améliorations peuvent demander<br />

du temps, elles se réalisent parfois. En<br />

effet, un nombre suffisant de cantons ont<br />

adhéré au concordat sur le financement de<br />

la formation médicale postgraduée. Le modèle<br />

peut donc finalement être mis en<br />

œuvre. Dans un deuxième temps, il s’agit de<br />

contrôler à qui les flux d’argent sont destinés<br />

et s’ils sont affectés de manière appropriée:<br />

c’est-à-dire à la formation postgraduée.<br />

Cette affaire est entre les mains de<br />

l’ISFM.<br />

Une autre nouvelle réjouissante<br />

concerne aussi la formation postgraduée:<br />

la réglementation pour la formation postgraduée<br />

prescrit nouvellement quatre<br />

heures de formation postgraduée structurée<br />

par semaine. Les programmes de formation<br />

postgraduée doivent être adaptés<br />

en conséquence jusqu’à la fin de l’année.<br />

Ce droit est donc ancré dans le règlement.<br />

Reste à voir s’il sera appliqué. Les sections<br />

souhaitent évidemment savoir si leurs<br />

membres bénéficient de la formation<br />

postgraduée prescrite.<br />

L’impact d’une campagne se lit dans les<br />

chiffres. Une croissance de l’effectif des<br />

membres de plus de 50% par rapport à l’année<br />

précédente pendant la même période<br />

est sans équivoque. La campagne de recrutement<br />

de l’<strong>asmac</strong> va de toute évidence<br />

dans le bon sens. Et elle se poursuit: les<br />

sections ont reçu différents moyens pour<br />

rendre les membres potentiels attentifs à<br />

l’<strong>asmac</strong>. Le bouche à oreille et le contact<br />

direct restent cependant le moyen le plus<br />

efficace.<br />

Rajeunissement du Comité directeur<br />

L’année écoulée a été aussi exigeante que<br />

la première année de la pandémie, a<br />

constaté le président de mediservice, Daniel<br />

Schröpfer, en ouverture de l’Assemblée<br />

des délégués de mediservice vsao-<strong>asmac</strong>.<br />

Pourtant, l’organisation de services est parvenue<br />

à remplir toutes ses tâches. De nouveaux<br />

projets tels que la «Consultation médicale»,<br />

une offre de séminaire en ligne sur<br />

les questions liées à l’ouverture du cabinet,<br />

ont été lancés et les projets en cours, par<br />

exemple la version française du guide du<br />

cabinet médical, mis en production.<br />

L’Assemblée des délégués a marqué la<br />

fin de la législature pour mediservice. Fort<br />

heureusement, tous les membres sortants<br />

du Comité directeur étaient candidats à<br />

leur propre succession. Ils ont été confirmés<br />

à l’unanimité dans leur fonction. Tout<br />

comme le président Daniel Schröpfer. Un<br />

siège a été nouvellement pourvu et a marqué<br />

une première: avec Luca Müller, l’Assemblée<br />

des délégués a pour la première<br />

fois élu un étudiant en médecine dans<br />

l’organe dirigeant. Grâce à cette élection,<br />

tous les échelons de la carrière professionnelle<br />

sont désormais représentés au Comité<br />

directeur, a souligné le directeur Marc<br />

Schällebaum. Ceci correspond d’ailleurs au<br />

modèle des phases de vie de mediservice,<br />

qui entend proposer des prestations et<br />

conseils pour toutes les étapes professionnelles<br />

et privées, des études à la retraite.<br />

Le noir plutôt que le rouge<br />

Dans des périodes incertaines, il faut établir<br />

le budget avec prudence. Il est donc d’autant<br />

plus réjouissant de constater que les<br />

comptes annuels ne sont pas dans les<br />

chiffres rouges, mais noirs. Johannes Thalhammer,<br />

responsable des finances de mediservice,<br />

a ainsi été en mesure de présenter<br />

des comptes positifs. Eu égard au <strong>Journal</strong><br />

<strong>asmac</strong>, l’augmentation de la cotisation de<br />

5 francs était cependant justifiée, a expliqué<br />

Johannes Thalhammer. En effet, la cotisation<br />

est entièrement destinée à la production<br />

du magazine. La baisse continuelle des<br />

recettes publicitaires, qui concerne l’ensemble<br />

des médias imprimés, touche hélas<br />

aussi le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. A la fin de l’année<br />

dernière, Sophie Yammine a quitté l’équipe<br />

de la rédaction après 15 ans de bons et<br />

loyaux services pour consacrer, en plus du<br />

travail clinique, de la recherche et de l’enseignement,<br />

plus de temps à sa famille. Le<br />

<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> perd ainsi une rédactrice<br />

très engagée, intelligente et motivante.<br />

<strong>No</strong>us adressons nos chaleureux remerciements<br />

à Sophie pour son engagement de<br />

longue date et le plaisir d’avoir pu collaborer<br />

avec elle.<br />

<strong>No</strong>uveau membre du<br />

Comité directeur de<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

Luca Müller<br />

Depuis 2020, études de<br />

médecine à l’Université<br />

de Berne<br />

Collaboration dans le<br />

service d’informatique<br />

médicale à l’Hôpital<br />

de l’Ile de Berne<br />

Collaboration dans<br />

un cabinet de médecine<br />

de famille<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 7


Politique<br />

Conditions de travail:<br />

les choses bougent!<br />

La durée hebdomadaire de travail des membres de l’<strong>asmac</strong> doit<br />

baisser à 42 heures – plus la formation postgraduée structurée ou<br />

la formation continue. Les premiers jalons sur la voie menant<br />

à cet objectif ont été posés et les premières étapes parcourues.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

Les jeunes médecins travaillent toujours trop longtemps. L’<strong>asmac</strong> s’attaque au problème sur plusieurs plans.<br />

Personne dans l’association n’aimerait<br />

avoir à s’en occuper,<br />

mais la précarité de la situation<br />

rend inévitable de placer les<br />

conditions de travail au centre des discussions<br />

du Comité central. Cela a été le<br />

cas lors de la dernière séance (voir le<br />

compte-rendu à la page 6). «Cette fois, il<br />

s’agissait de concrétiser les mesures pour<br />

réduire la durée de travail et imposer la loi<br />

sur le travail et la formation postgraduée<br />

que nous avions décidées à la fin novembre»,<br />

déclare la vice-présidente <strong>No</strong>ra<br />

Bienz. Elle dirige aussi le groupe de travail<br />

interne à l’<strong>asmac</strong> qui élabore des propositions<br />

sur le sujet et les soumet à la décision<br />

des sections.<br />

Cesser de se taire<br />

Le Comité central s’est réjoui de constater<br />

que différentes mesures étaient sur le<br />

point d’être mises en œuvre. Dans l’intervalle,<br />

le nouveau bureau de notification en<br />

ligne sur le site web de l’association faîtière<br />

est devenu opérationnel. Il permet, au<br />

moyen d’un simple formulaire, de communiquer<br />

les discriminations ainsi que les<br />

violations du droit du travail et/ou des<br />

conventions relatives à la formation médicale<br />

postgraduée. Ce service est disponible<br />

pour les membres et les non-membres. «En<br />

effet, ce n’est que si on ne tolère ou ne subit<br />

plus simplement les abus, mais qu’on les<br />

Photo: natali_mis/Adobe Stock<br />

8<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

signale que les choses changeront», souligne<br />

<strong>No</strong>ra Bienz. «Plus ils seront nombreux<br />

à en parler, plus leurs voix pèseront.»<br />

Après avoir reçu une notification, le secrétariat<br />

central clarifie les étapes suivantes<br />

auprès de la personne qui a déposé la notification<br />

et de la section concernée. Sans le<br />

consentement de la personne, aucune information<br />

permettant de l’identifier n’est<br />

transmise à l’interne ou à des tiers.<br />

Angelo Barrile, président de l’<strong>asmac</strong>,<br />

évoque un deuxième élément important<br />

qui est en voie d’être concrétisé: «Les médecins<br />

doivent être en mesure de saisir<br />

par voie électronique leur temps de travail<br />

effectif conformément à la réalité. Aujourd’hui,<br />

ce n’est de loin pas la norme<br />

partout, alors que c’est une condition importante<br />

de la réduction de la durée de travail.»<br />

C’est pourquoi il est prévu de réaliser<br />

un sondage auprès de tous les hôpitaux/<br />

cliniques en Suisse. «<strong>No</strong>us voulons obtenir<br />

une vue d’ensemble de la situation actuelle<br />

en matière de saisie du temps de travail,<br />

y compris les possibilités de pilotage,<br />

de contrôle et de correction par les collaborateurs<br />

et/ou supérieurs hiérarchiques.»<br />

Sur la base des résultats obtenus, l’association<br />

examinera ensuite la marche à suivre<br />

à l’interne et avec les autorités fédérales<br />

ou cantonales compétentes.<br />

Cherchons bons exemples<br />

Pour les médecins-assistant(e)s, l’objectif<br />

ultime de la réduction de la durée de travail<br />

est d’arriver à 42 heures par semaine de<br />

prestations au patient/à la patiente, plus<br />

quatre heures de formation postgraduée<br />

structurée. Pour les chef(fe)s de clinique,<br />

la formation continue vient s’ajouter aux<br />

42 heures, ce qui correspond au minimum<br />

à dix jours de travail/80 crédits par année.<br />

Comment veut-on y parvenir, Angelo Barrile?<br />

«Il faut que les hôpitaux ne planifient<br />

plus leurs horaires de travail à la limite supérieure<br />

légale, mais à une limite nettement<br />

inférieure, à l’instar de la plupart des<br />

autres employeurs. Cela peut se faire en<br />

déchargeant les médecins de toute bureaucratie<br />

inutile et en améliorant la planification<br />

et les déroulements.»<br />

L’<strong>asmac</strong> examine actuellement quels<br />

hôpitaux et cliniques appliquent une<br />

durée réglementaire de travail hebdomadaire<br />

inférieure à 50 heures. «<strong>No</strong>us cherchons<br />

des exemples qui montrent comment<br />

la durée de travail des médecinsassistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique a déjà<br />

été réduite de manière ciblée ou quelles<br />

mesures ont déjà été prises pour améliorer<br />

l’offre et la sollicitation de la formation<br />

postgraduée», explique le président de<br />

l’association. Il s’agit de mettre à profit ces<br />

bons exemples pour aborder les mauvais<br />

exemples dans le cadre d’un dialogue avec<br />

les responsables de clinique ou hôpitaux.<br />

Quatre heures dans chaque<br />

programme<br />

Un autre objectif est d’imposer la formation<br />

médicale postgraduée. Celle-ci a passablement<br />

souffert du coronavirus, qui a<br />

souvent aussi servi d’excuse. D’après un<br />

sondage de l’<strong>asmac</strong> réalisé à la fin de l’année<br />

dernière, les conditions ne sont pas<br />

respectées chez une personne sur deux.<br />

«L’écart entre l’offre et les possibilités de la<br />

solliciter est (trop) souvent important –<br />

avec des conséquences sur la satisfaction»,<br />

explique Patrizia Kündig, responsable du<br />

ressort formation postgraduée. La revendication<br />

des droits des jeunes médecins selon<br />

le programme, le concept et le contrat<br />

de formation postgraduée est prioritaire.<br />

«<strong>No</strong>us avons déjà enregistré un premier<br />

succès: chaque établissement de formation<br />

postgraduée doit confirmer dans son<br />

concept de formation postgraduée qu’il<br />

propose au moins quatre heures de formation<br />

postgraduée structurée aux médecins-assistant(e)s.<br />

<strong>No</strong>us nous engageons<br />

maintenant pour que cette condition soit<br />

prise en compte dans tous les programmes<br />

de formation postgraduée.» Par ailleurs, la<br />

formation postgraduée structurée doit être<br />

déclarée séparément dans la saisie du<br />

temps de travail et ne pas pouvoir être remplacée<br />

par du temps de travail.<br />

Il faut aussi promouvoir les offres de<br />

formation postgraduée. Par exemple en<br />

renforçant les visites. «<strong>No</strong>us apportons<br />

notre contribution par le biais de rencontres<br />

supplémentaires avec les visiteuses<br />

et visiteurs de l’<strong>asmac</strong>, davantage<br />

de communication interne à l’association<br />

et une liste de contrôle résumant les positions,<br />

messages et objectifs importants»,<br />

explique Patrizia Kündig. Il faut aussi<br />

améliorer l’enquête annuelle de l’Institut<br />

suisse pour la formation médicale postgraduée<br />

et continue (ISFM) auprès des médecins-assistant(e)s<br />

pour obtenir des évaluations<br />

plus indépendantes et fiables. «Et<br />

finalement, nous misons sur l’extension<br />

d’offres en ligne régionales et nationales<br />

dans le cadre de regroupements de la<br />

formation postgraduée. Cela bénéficiera<br />

notamment aux petits hôpitaux et cliniques<br />

qui ne disposent que de ressources<br />

limitées. Les projets pilotes et la collecte<br />

ou diffusion de solutions exemplaires y<br />

contribueront.»<br />

Les directions des hôpitaux et établissements<br />

de formation postgraduée doivent<br />

aussi davantage prendre conscience<br />

du fait que la formation postgraduée n’est<br />

pas seulement due, mais qu’il vaut la peine<br />

d’investir dans ce domaine. Les avantages<br />

sont évidents: de bons médecins-assistant(e)s,<br />

un recrutement facilité, une relève<br />

suffisante, moins de fluctuations et<br />

donc moins de problèmes pour tout le<br />

monde!<br />

Vous en saurez plus sur le sujet sur<br />

<strong>asmac</strong>.ch/conditions-de-travail/droitdu-travail/<br />

ou /bureau-de-notification/<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

Une arrivée et un départ<br />

Yvonne Stadler<br />

Il y a quelques semaines,<br />

Yvonne<br />

Stadler-Niederer a<br />

repris la direction du<br />

département droit à<br />

l’<strong>asmac</strong>. Elle est avocate<br />

et partenaire dans<br />

une étude d’avocat et de notaire à Berne.<br />

De plus, elle dispose d’une expérience<br />

d’enseignante dans les domaines du<br />

droit du travail et de la santé ainsi que<br />

de la formation continue dans le secteur<br />

de la santé. Elle remplace Sarina Keller<br />

qui a travaillé à l’<strong>asmac</strong> jusqu’à fin avril.<br />

Patrizia Kündig<br />

co-vice-présidente de<br />

l’<strong>asmac</strong> depuis 2018, a<br />

démissionné à la fin<br />

mai pour des raisons<br />

d’emploi du temps.<br />

Elle reste cependant<br />

membre du Comité<br />

directeur et responsable du ressort<br />

formation postgraduée. Le président<br />

Angelo Barrile et la deuxième<br />

co-vice-présidente <strong>No</strong>ra Bienz continuent<br />

d’exercer leurs fonctions.<br />

Photos: màd<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 9


Politique<br />

«Les jeunes<br />

quitteront la<br />

profession»<br />

Fabian Vogt et Marius Elkuch sont deux médecins-assistants<br />

de la région de Bâle. Ils font partie du groupe d’action pour la semaine<br />

de 42 heures et s’engagent aussi à l’<strong>asmac</strong> pour cet objectif.<br />

Ils nous parlent de leur motivation.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

«Une réduction supplémentaire de la durée de travail peut<br />

notamment être obtenue par une meilleure infrastructure informatique»,<br />

affirme Fabian Vogt.<br />

Marius Elkuch remet en question la formation postgraduée actuelle:<br />

«Dans la réalité, la majeure partie de ce temps est consacrée aux travaux<br />

administratifs.»<br />

Fabian et Markus, à quel moment<br />

avez-vous pensé: ça ne va plus, il faut<br />

réduire la durée de travail?<br />

Fabian Vogt: Pendant mes études, j’ai joué<br />

dans plusieurs orchestres, je me suis engagé<br />

dans le travail socio-éducatif, je faisais<br />

du sport et avais le temps de retrouver mes<br />

amis, malgré un job à côté. Maintenant, il<br />

n’y a quasiment plus que le travail qui a une<br />

place dans ma vie. Après douze heures de<br />

service plus le trajet pour rentrer chez moi,<br />

j’ai juste le temps de manger quelque chose<br />

et d’aller me coucher – alors que je devrais<br />

aussi me préparer à l’examen de spécialiste,<br />

lire de la littérature spécialisée et travailler<br />

sur un exposé …<br />

A l’heure actuelle, j’arrive à tenir ce<br />

rythme, mais je doute que je puisse le faire<br />

à plus long terme tout en étant heureux.<br />

En particulier quand je pense aux situations<br />

à l’hôpital dans lesquelles je dois<br />

traiter des patients à la vitesse grand V en<br />

étant fatigué et mal concentré, ou dans<br />

lesquelles des collègues aux yeux cernés<br />

éconduisent à contrecœur des collaborateurs<br />

qui cherchent une aide, simplement<br />

pour cause d’épuisement. Au lieu d’évo-<br />

Photos: màd<br />

10<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

luer dans un environnement de travail<br />

enrichissant, le médecin-assistant(e) se<br />

trouve quotidiennement pris dans la roue<br />

de hamster monotone où il faut de surcroît<br />

se battre avec son employeur pour chaque<br />

minute de pause ou d’heures supplémentaires<br />

automatiquement déduites. Tout ça<br />

en se sentant peu reconnu. J’ai donc réalisé:<br />

quelque chose doit changer.<br />

Marius Elkuch: Mon engagement repose<br />

aussi sur mes expériences prises globalement<br />

et non pas sur un évènement<br />

isolé. D’une part, la charge de travail quotidienne<br />

élevée, souvent avec des pauses<br />

de midi raccourcies ou supprimées, ou les<br />

horaires de travail parfois excessifs, par<br />

exemple avec 100 heures de service de<br />

nuit sur sept jours de travail consécutifs.<br />

D’autre part, j’ai connu de bons médecins,<br />

hommes et femmes, qui ont fini par faire<br />

un burn-out ou qui ont quitté la profession<br />

en raison des conditions de travail, ce qui<br />

empire ces dernières et accentue la pénurie<br />

de médecins.<br />

De plus, pour justifier la planification<br />

des services à la limite légale des 50 heures<br />

hebdomadaires, on avance souvent l’argument<br />

d’assurer ainsi la formation médicale<br />

postgraduée. Dans la réalité, la majeure<br />

partie de ce temps est consacrée aux<br />

travaux administratifs. Je remets donc<br />

en question l’efficacité de la formation<br />

postgraduée actuelle. Le surmenage et<br />

l’épuisement ne sont assurément pas favorables<br />

à une médecine de qualité. Ce<br />

que je veux, au-delà d’une réduction de la<br />

durée de travail, c’est un approvisionnement<br />

médical durable et de meilleure qualité<br />

en Suisse.<br />

Comment en êtes-vous arrivés à fonder<br />

le groupe d’action pour la semaine de<br />

42 heures?<br />

Fabian Vogt: Bettina Flury Bodenmann,<br />

une médecin-assistante de Bâle, a lancé la<br />

discussion. Au printemps 2020, elle a demandé<br />

à des collègues s’ils pouvaient<br />

s’imaginer une semaine de travail de<br />

42 heures comme un modèle de travail<br />

moderne et approprié. Plusieurs centaines<br />

de médecins de toute la Suisse ont réagi à<br />

son courriel. Cet écho inattendu a eu pour<br />

conséquence que nous, un petit groupe<br />

de médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de<br />

clinique, nous sommes réunis pour poursuivre<br />

la réflexion sur le sujet. <strong>No</strong>us avons<br />

contacté l’<strong>asmac</strong>, que nous considérions<br />

comme notre première interlocutrice pour<br />

notre revendication en raison des connaissances<br />

et des ressources dont elle dispose.<br />

Parallèlement, nous diffusons une infolettre,<br />

grâce à laquelle nous atteignons plus<br />

de 1800 soutiens.<br />

Pourquoi justement 42 heures?<br />

Marius Elkuch: Dans notre pays, on travaille<br />

normalement entre 38,5 et 42,5 heures par<br />

semaine pour un plein temps. <strong>No</strong>us considérons<br />

donc que les 42 heures plus la formation<br />

postgraduée structurée ou la formation<br />

continue sont un cadre approprié<br />

qui laisse une marge de manœuvre jusqu’à<br />

50 heures par semaine pour des semaines<br />

plus chargées ou des hôpitaux plus petits<br />

dont la charge de travail varie fortement<br />

suivant les saisons.<br />

Où voyez-vous les principaux problèmes<br />

liés à la durée de travail?<br />

Marius Elkuch: Un problème se situe au<br />

niveau idéologique et culturel. Dans un<br />

grand nombre d’hôpitaux, les anciennes<br />

structures hiérarchiques perdurent, tout<br />

comme les idées ou valeurs qui entravent<br />

les changements. <strong>No</strong>us entendons souvent<br />

des phrases du genre «Autrefois, nous<br />

devions même ...». Ce n’est pas de cette façon<br />

que l’on peut prendre au sérieux les<br />

besoins et préoccupations d’aujourd’hui.<br />

En même temps, les conditions de travail<br />

ont fortement changé. La charge de travail<br />

il y a 20 ans, lorsqu’on devait encore régulièrement<br />

effectuer des services de 24 à<br />

48 heures, mais que l’on pouvait souvent<br />

dormir la nuit, ne peut plus être comparée<br />

aux services de nuit d’aujourd’hui durant<br />

lesquels on travaille souvent sans interruption.<br />

Fabian Vogt: A cela s’ajoute la dimension<br />

structurelle. La forte augmentation<br />

des tâches administratives est souvent répercutée<br />

sur les médecins. Cette bureaucratisation<br />

n’est pas seulement le résultat<br />

de cas plus complexes nécessitant des diagnostics<br />

et traitements plus spécifiques,<br />

mais aussi la prise en compte croissante<br />

des aspects légaux. Compte tenu des solutions<br />

informatiques désuètes, on perd un<br />

temps énorme sans bénéfice direct, ni pour<br />

les patients ni pour les médecins. L’esprit<br />

novateur et la remise en question font souvent<br />

défaut. Il existe pourtant de bons<br />

exemples d’hôpitaux modernes qui engagent<br />

des gestionnaires de cas pour décharger<br />

le personnel médical. La pression<br />

générale pour inciter aux économies dans<br />

le secteur de la santé entrave cependant les<br />

investissements, conduit à une réduction<br />

des effectifs et se répercute sur les collaborateurs<br />

restants.<br />

Que répondez-vous aux hôpitaux qui<br />

disent: «42 heures, c’est impossible!»?<br />

Fabian Vogt: La pandémie de coronavirus<br />

a montré tout ce qui était possible. De tels<br />

modèles de travail existent depuis longtemps<br />

dans d’autres pays. Et même en<br />

Suisse, il y a des hôpitaux qui planifient<br />

sur la base d’une semaine de 46 heures.<br />

Une réduction supplémentaire de la durée<br />

de travail peut notamment être obtenue<br />

par une meilleure infrastructure informatique<br />

et est rentable: la productivité et la<br />

motivation des employés augmentent tandis<br />

que les erreurs de traitement et les absences<br />

pour cause de maladie diminuent.<br />

Comment expliquez-vous à vos collègues<br />

qu’il faut s’armer de patience<br />

pour obtenir une réduction de la durée<br />

de travail dans toute la Suisse?<br />

Marius Elkuch: A notre avis, cela est notamment<br />

dû au fédéralisme helvétique,<br />

qui a pour conséquence une certaine lenteur<br />

en matière de changement. Les hôpitaux<br />

sont organisés à l’échelon cantonal<br />

ou régional. Il faut donc effectuer un travail<br />

d’information et des négociations<br />

dans chaque hôpital et dans chaque région.<br />

Que se passera-t-il si les conditions<br />

de travail des jeunes médecins ne<br />

s’améliorent pas?<br />

Fabian Vogt: Dans l’immédiat, c’est la qualité<br />

de la médecine qui en souffrira. Indirectement,<br />

cela aura pour conséquence<br />

qu’un nombre croissant de jeunes médecins<br />

tourneront le dos à l’activité clinique.<br />

Comme dans les pays voisins, la situation<br />

de travail évolue plutôt plus favorablement<br />

qu’en Suisse, il sera de plus en plus<br />

difficile de recruter du personnel étranger,<br />

ce qui, ajouté au vieillissement et à la<br />

croissance de la population, aggravera encore<br />

les problèmes dans l’approvisionnement<br />

médical.<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 11


Politique<br />

Vos besoins, notre<br />

centre d’intérêt<br />

Visites<br />

Evaluations, salaires, horaires de<br />

travail, crèches, offres d’emploi<br />

et bien plus encore: Medicus<br />

est le portail global pour votre<br />

carrière. Vous y trouverez le<br />

poste parfaitement adapté à vos<br />

attentes!<br />

Les hôpitaux et sections de<br />

l’<strong>asmac</strong> mettent à disposition des<br />

informations importantes relatives<br />

aux conditions de travail.<br />

Toutefois, c’est vous qui apportez<br />

la contribution la plus importante:<br />

en évaluant de manière<br />

anonyme votre ancien employeur.<br />

Vous aidez ainsi les autres et profitez<br />

de leurs expériences.<br />

Quelle est la qualité de la formation<br />

postgraduée dans les cliniques?<br />

Les visites se penchent en détail<br />

sur cette question. Il y a toujours un<br />

membre de l’<strong>asmac</strong> qui fait partie<br />

de l’équipe d’experts. Les visites<br />

sur place permettent d’identifier les<br />

possibilités d’amélioration. Car en<br />

tant que membre, nous voulons que<br />

vous puissiez profiter d’une formation<br />

postgraduée de qualité.<br />

Si vous souhaitez accompagner<br />

des visites, envoyez un e-mail<br />

à ribeaud@<strong>asmac</strong>.ch et vous en<br />

saurez plus!<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/visites<br />

www.medicus.ch<br />

Feedback-<br />

Pool<br />

Pour vous en tant que membre,<br />

elle est fondamentale: la formation<br />

postgraduée. C’est pourquoi nous<br />

réalisons régulièrement des sondages<br />

à ce sujet auprès de notre<br />

base. Grâce au Feedback-Pool,<br />

nous pouvons orienter notre travail<br />

de manière ciblée sur vos attentes.<br />

Vous voulez y participer? Alors écrivez<br />

un e-mail à ribeaud@<strong>asmac</strong>.ch.<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/etudes-etsondages<br />

Profession de<br />

médecin et famille<br />

• Comment puis-je concilier famille, loisirs et<br />

profession?<br />

• Comment puis-je reprendre mon travail<br />

après mon congé maternité?<br />

• Comment puis-je surmonter les défis<br />

quotidiens?<br />

En tant que membre de l’<strong>asmac</strong>, vous obtiendrez<br />

des réponses à ces questions avec notre<br />

coaching gratuit. Le conseil téléphonique est<br />

assuré par le Bureau UND.<br />

044 462 71 23<br />

info@und-online.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/coaching-telephonique


Politique<br />

Le consentement présumé<br />

change-t-il quelque chose?<br />

Photo: màd<br />

Le 15 mai, le peuple suisse a accepté la révision de la loi<br />

sur la transplantation. Désormais, le refus d’un don<br />

d’organes doit être déclaré de son vivant. En l’absence<br />

de volonté documentée, on part du principe qu’il y a<br />

consentement.<br />

Avant la votation, les opposants ont vivement critiqué<br />

ce changement de paradigme. Cependant, même avec la<br />

nouvelle réglementation, les proches restent impliqués dans le<br />

processus de décision et pourront toujours refuser le prélèvement<br />

en respectant la volonté présumée de la personne décédée.<br />

Si aucune volonté n’est exprimée et si les proches ne sont pas<br />

joignables, aucun organe ne sera prélevé. Dans les<br />

faits, cela ne change donc pas grand-chose par<br />

rapport à la pratique actuelle. L’objectif reste<br />

de respecter la volonté de la personne décédée.<br />

La modification de la loi n’est, par<br />

conséquent, pas révolutionnaire.<br />

Mais comme c’est souvent le cas,<br />

L’essentiel<br />

en bref<br />

une initiative populaire a donné<br />

lieu à un contre-projet indirect, qui<br />

a lui-même abouti à un référendum.<br />

Qui, nous l’espérons, ouvrira<br />

un large débat sur un thème jusqu’ici<br />

peu discuté au sein de la population<br />

suisse. La question décisive n’est<br />

donc pas de savoir si vous avez voté oui<br />

ou non, mais d’avoir trouvé une réponse<br />

pour vous-même et d’en avoir parlé sur la<br />

base du scrutin.<br />

Vos proches sont-ils conscients que vous donneriez<br />

vos organes?<br />

Ou leur avez-vous parlé de votre souhait de ne pas le faire?<br />

Savez-vous s’ils sont favorables au don d’organes?<br />

Pour moi, en tant que médecin (de soins intensifs), le don<br />

d’organes est une évidence – une telle évidence que j’ai longtemps<br />

omis de demander à mes parents, mes frères et sœurs<br />

et mon conjoint quelle était leur position. Cette votation et<br />

cet article ont changé la donne ... et j’ai été surprise par mes<br />

proches à bien des égards.<br />

En effet, pour ma mère, la fin de vie devrait être aussi simple<br />

que possible. Contrairement à ce que je pensais, elle refuse le<br />

prélèvement d’organes parce qu’elle craint que cela ne perturbe<br />

son dernier repos.<br />

Mon conjoint est également sceptique quant au don<br />

d’organes. Il souhaite une approche plus ouverte de la mort et de<br />

la fin de vie. Pour lui, le but n’est pas de continuer à vivre avec<br />

un organe greffé, mais d’accepter l’évanescence de sa propre vie.<br />

Il critique aussi bien notre société que la médecine conventionnelle<br />

pour avoir repoussé toujours plus loin les limites<br />

de la faisabilité.<br />

Ma belle-mère est fermement opposée au don d’organes<br />

et ne souhaite en aucun cas subir de transplantation.<br />

Mon père, lui, ferait don de ses organes. Mais ce qui le<br />

dérange dans le changement de paradigme, c’est que le citoyen<br />

doit désormais faire valoir ses droits auprès de l’Etat. Pour lui,<br />

le principe de la responsabilité individuelle serait préférable:<br />

les personnes qui ne souhaitent pas faire don de leurs organes<br />

ne doivent pas non plus en recevoir. Il trouve cela logique.<br />

Enfin, mon beau-père et mes frères seraient en principe<br />

prêts à donner leurs organes, mais ils ne se sont<br />

guère penchés sur la question jusqu’à présent.<br />

Toutes les opinions sont ainsi représentées<br />

au sein de ma famille proche.<br />

Cependant, personne dans notre<br />

famille, à part moi, n’a encore de<br />

carte de donneur d’organes. C’est<br />

précisément un des problèmes<br />

de la médecine de transplantation,<br />

qui persistera si nous n’en parlons<br />

pas et si nous ne consignons pas<br />

notre volonté quelque part.<br />

Cette votation contribuera<br />

peut-être à faire bouger les choses.<br />

Mais pour combien de temps?<br />

<strong>No</strong>ra Bienz,<br />

vice-présidente de l’<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 3/22 13


MedEd<br />

SYMPOSIUM<br />

SIWF/ISFM<br />

Schweizerisches Institut für ärztliche Weiter- und Fortbildung<br />

Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue<br />

Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

9. MedEd-SYMPOSIUM<br />

<strong>2022</strong><br />

Mit Simultanübersetzung<br />

Avec traduction<br />

simultanée<br />

Perspektiven der ärztlichen Bildung<br />

Perspectives de la formation médicale<br />

Save the Date<br />

28. September <strong>2022</strong><br />

Casino, Bern<br />

Das MedEd-Symposium ist im Rahmen der erweiterten Fortbildung<br />

in allen Fachgebieten mit 7 Credits anerkannt (SIWF-approved).<br />

Le Symposium MedEd donne droit à 7 crédits dans toutes les disciplines<br />

dans le cadre de la formation continue élargie (ISFM-approved).<br />

Anmeldung/Inscription: www.congress-info.ch/meded<strong>2022</strong><br />

14<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

ISFM Award<br />

Un engagement exceptionnel<br />

pour la formation postgraduée<br />

D re Monika Brodmann Maeder, p.-d. et MME, présidente de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)<br />

D r Raphael Stolz, vice-président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)<br />

L’ISFM veille à la formation de médecins compétents.<br />

Au cours de votre formation<br />

postgraduée, avez-vous<br />

eu l’opportunité de vous<br />

former auprès d’une personne<br />

faisant preuve d’un engagement<br />

exemplaire? Ses compétences didactiques<br />

particulières vous ont-elles<br />

permis de réaliser des progrès réjouissants?<br />

Alors, n’hésitez pas à nommer<br />

cette personne pour l’ISFM Award et à<br />

récompenser ainsi son engagement<br />

exceptionnel en faveur de la formation<br />

postgraduée des médecins.<br />

Cette année encore, vous pouvez<br />

nommer aussi bien des personnes en<br />

particulier que des équipes en charge<br />

de la formation postgraduée.<br />

<strong>No</strong>us avons le plaisir de publier pour la<br />

neuvième fois la mise au concours de<br />

l’ISFM Award. Les nombreuses personnes<br />

nommées et l’écho positif que nous avons<br />

reçu confirment la pertinence et le bienfondé<br />

de cette récompense. La remise de ce<br />

prix est devenue un événement fixe dans<br />

l’agenda de l’ISFM.<br />

La responsabilité que portent les médecins-cadres<br />

en matière de formation<br />

postgraduée constitue un des principes<br />

fondamentaux du transfert de connaissances<br />

et de compétences aux jeunes<br />

médecins. Or cette tâche ne peut guère<br />

être définie par le seul cahier des charges;<br />

l’engagement personnel et l’enthousiasme<br />

jouent un rôle bien plus important. Dans<br />

le domaine médical, les charges qui<br />

pèsent sur les médecins sont nombreuses<br />

et les ressources en matière de temps et de<br />

moyens à disposition se réduisent sans<br />

cesse. Il est donc important que les personnes<br />

particulièrement actives et motivées<br />

dans l’enseignement soient reconnues.<br />

C’est pourquoi l’ISFM entend<br />

donner la possibilité aux jeunes médecins<br />

de témoigner leur reconnaissance à des<br />

personnes ou à des équipes en charge de<br />

la formation postgraduée qui se distinguent<br />

par leur engagement extraordinaire,<br />

sans pour autant établir un classement.<br />

<strong>No</strong>mination par les médecins en<br />

formation postgraduée<br />

Pour être nommé-e-s à l’ISFM Award, les<br />

médecins doivent participer activement à<br />

la formation médicale postgraduée. Il<br />

s’agit notamment de médecins-cadres qui<br />

s’engagent personnellement en faveur de<br />

Photo: màd<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 15


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

la formation des futur-e-s spécialistes et<br />

qui font preuve de compétences exceptionnelles<br />

et d’initiative dans la manière<br />

de transmettre les connaissances et compétences.<br />

Cette année encore, il est également<br />

possible de nommer des équipes en<br />

charge de la formation postgraduée. Pour<br />

que la nomination soit valable, elle doit<br />

être déposée par un-e médecin en formation<br />

postgraduée ou qui a obtenu un titre<br />

de spécialiste il y a moins d’un an. De plus,<br />

elle doit être déposée conjointement par<br />

deux personnes et exprimer une reconnaissance<br />

personnelle pour la qualité de<br />

la formation dispensée par la personne<br />

nommée et pour son engagement. Afin<br />

qu’il ne résulte ni avantage ni conflit en<br />

raison du processus de nomination, vous<br />

ne pouvez nommer que les personnes ou<br />

les équipes chez qui vous ne travaillez<br />

plus. Les noms des personnes qui ont déposé<br />

une nomination ne seront ni publiés<br />

ni communiqués. Aucun classement ne<br />

sera établi.<br />

Critères de nomination<br />

– Seul-e-s les médecins en formation postgraduée<br />

ou ayant obtenu un titre de spécialiste<br />

il y a moins d’un an peuvent déposer<br />

une nomination.<br />

– Une nomination doit être déposée conjointement<br />

par deux personnes.<br />

– Les personnes qui déposent une nomination<br />

ne doivent plus travailler auprès des<br />

personnes qu’elles nomment.<br />

– La personne nommée doit toujours exercer<br />

dans le domaine de la formation postgraduée.<br />

Déposez votre nomination sans<br />

attendre!<br />

Pour nommer quelqu’un, vous pouvez<br />

remplir le formulaire prévu à cet effet<br />

sur le site Internet de l’ISFM (www.siwf.<br />

ch Projets ISFM Award) d’ici le 31 juillet<br />

<strong>2022</strong>.<br />

La direction de l’ISFM contrôlera si la<br />

nomination est correcte du point de vue<br />

formel avant de la valider.<br />

Toutes les personnes dont la nomination<br />

a été validée recevront un acte de reconnaissance<br />

et un cadeau en récompense<br />

de leur engagement exceptionnel pour la<br />

formation postgraduée. Elles pourront<br />

également participer gratuitement au<br />

symposium MedEd le 28 septembre <strong>2022</strong> à<br />

Berne, et seront citées nommément (après<br />

accord) sur le site web de l’ISFM (www.<br />

siwf.ch) et lors du symposium MedEd.<br />

Correspondance<br />

Institut suisse pour la formation médicale<br />

postgraduée et continue (ISFM)<br />

Case postale<br />

CH-3000 Berne 16<br />

Tél.: 031 503 06 00<br />

info@siwf.ch<br />

<strong>No</strong>mmez sans attendre<br />

des responsables de<br />

formation!<br />

L’ISFM Award permet d’exprimer<br />

une reconnaissance appuyée aux<br />

responsables de formation postgraduée,<br />

mais également à des équipes,<br />

qui font preuve d’un engagement<br />

exemplaire et de compétences particulières.<br />

Une ancienne formatrice<br />

ou un ancien formateur vous a laissé<br />

une impression durable? Alors,<br />

n’hésitez pas à nommer cette personne<br />

pour l’ISFM Award.<br />

Pour cela, veuillez remplir le formulaire<br />

prévu à cet effet sur le site Internet<br />

de l’ISFM (www.siwf.ch Projets <br />

ISFM Award).<br />

Délai d’envoi: 31 juillet <strong>2022</strong><br />

Vous trouverez d’autres informations<br />

sur www.siwf.ch. Si vous avez des<br />

questions, nous sommes à votre entière<br />

disposition à l’adresse info@siwf.ch<br />

ou au 031 503 06 00.<br />

16<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Du rire et du rêve pour nos<br />

enfants hospitalisés<br />

Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.<br />

Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent<br />

chaque semaine la visite des docteurs Rêves.<br />

Merci pour votre soutien.<br />

CCP 10-61645-5<br />

theodora.org


<strong>asmac</strong><br />

<strong>No</strong>uvelles<br />

des sections<br />

Berne<br />

Des retrouvailles tant<br />

attendues!<br />

Une cinquantaine de membres se sont réunis<br />

pour un échange animé et la légendaire<br />

tombola à l’occasion de l’assemblée<br />

générale à la Maison des générations de<br />

Berne – cela après une pause forcée due au<br />

coronavirus. La partie statutaire s’est déroulée<br />

sans encombre, ce qui a laissé suffisamment<br />

de temps pour se retrouver.<br />

Anne Meister, Benjamin Hess et<br />

Gerlinde Heil ont démissionné du comité<br />

après un engagement de plusieurs années.<br />

<strong>No</strong>us avons pris congé d’eux comme<br />

il se doit. <strong>No</strong>us les remercions chaleureusement<br />

pour leur engagement sans<br />

faille.<br />

Depuis plusieurs années, notre comité<br />

se réjouit d’un effectif relativement<br />

stable. <strong>No</strong>us avons ainsi pu recruter trois<br />

nouveaux membres pour notre comité.<br />

Anna Messmer s’engage en particulier<br />

dans le collège de la faculté et siège au comité<br />

élargi. La future médecin de famille<br />

Rahel Gasser s’engage dans le comité restreint<br />

et reprend notre siège à la Société<br />

des Médecins du Canton de Berne (SMCB).<br />

Et Manuel Luca Vestner, président de<br />

longue date de la section Grisons, vient<br />

rejoindre notre comité restreint pour y<br />

partager sa longue expérience.<br />

La coprésidence formée par <strong>No</strong>ra<br />

Bienz et Marius Grädel-Suter a été confirmée<br />

dans ses fonctions pour une année.<br />

Les deux bénéficieront nouvellement du<br />

soutien de la vice-présidente Svenja Ra­<br />

Annonce<br />

Il y a aussi une vie en dehors du travail.<br />

Un équilibre sain entre vie professionnelle<br />

et vie privée passe par une<br />

loi sur le travail progressiste, une<br />

meilleure plani fication des services,<br />

plus de tra vail à temps partiel et moins<br />

de bureaucratie. Pour une meilleure<br />

compatibilité entre profession, vie<br />

privée et vie de famille!<br />

L’<strong>asmac</strong> Berne s’engage pour davantage<br />

de postes à temps partiel.<br />

www.vsao-bern.ch/nimm-dir-zeit<br />

Participer<br />

et gagner!<br />

Premier prix: week-end<br />

bien-être avec 2 nuits<br />

à l’hôtel Simmenhof<br />

à Lenk (en allemand)<br />

« Travailler plus de 50 heures par semaine est incompatible avec des loisirs actifs ou une vie de famille saine. Les choses doivent changer – le travail à<br />

temps partiel est un pas dans la bonne direction. » Fabienne Brügger est médecin-assistante, mais elle joue également à la balle à la corbeille en ligue nationale A


<strong>asmac</strong><br />

De gauche à droite: Svenja Ravioli, <strong>No</strong>ra Bienz et Marius Grädel-Suter<br />

violi. <strong>No</strong>ra Bienz a déjà annoncé que ce<br />

sera sa dernière année de fonction.<br />

Fin mai <strong>2022</strong> démarre notre campagne.<br />

<strong>No</strong>us allons sensibiliser sur le<br />

thème du travail à temps partiel et présenter<br />

des personnalités intéressantes et<br />

leur manière de gérer l’équilibre entre vie<br />

professionnelle et vie privée. Les deux<br />

versions provisoires des clips qui ont été<br />

présentées lors de l’assemblée générale<br />

ont suscité l’enthousiasme et laissent présager<br />

du succès de la campagne à venir,<br />

qui sera sans aucun doute le point d’orgue<br />

de cette année.<br />

Janine Junker, directrice de l’ASMAC Berne<br />

Grisons<br />

La section mise en image<br />

Après l’interruption quasi complète de<br />

tous les contacts avec les hôpitaux régionaux<br />

périphériques pendant la pandémie,<br />

nous les avons repris l’automne dernier.<br />

Comme les visites impliquaient toujours<br />

un travail considérable, nous avons trouvé<br />

une solution à la fois moderne et adaptée à<br />

la pandémie. <strong>No</strong>us avons tourné un petit<br />

clip de présentation que nous envoyons<br />

régulièrement aux hôpitaux régionaux et<br />

qui est destiné aux médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique qui y travaillent.<br />

<strong>No</strong>us espérons ainsi accroître la notoriété<br />

de notre section et rappeler à tous que<br />

nous existons. Vous pouvez visionner le<br />

portrait sur notre site web!<br />

(vsao-gr.ch/vsao-gr-video/)<br />

<strong>No</strong>us avons trouvé de nouveaux premiers<br />

interlocuteurs, autrefois appelés représentants,<br />

dans de nombreux hôpitaux<br />

et cliniques. Ils nous aideront à mieux<br />

faire connaître notre section sur leur lieu<br />

de travail.<br />

L’assemblée générale s’est déroulée le<br />

9 mars <strong>2022</strong> sous forme hybride. Malgré<br />

l’exposé intéressant de Mme la Prof. B. Liebig<br />

consacré à la compatibilité entre vie<br />

professionnelle et vie privée pour les médecins,<br />

la fréquentation est restée modeste,<br />

comme les années précédentes. Carmen<br />

Graf vient renforcer les rangs de notre<br />

comité. Elle a déjà pu faire notre connaissance<br />

en participant à titre d’invitée aux<br />

séances du comité.<br />

<strong>No</strong>tre collègue, le Prof. D r méd. Roger<br />

von Moos, sera candidat aux prochaines<br />

élections cantonales. <strong>No</strong>us l’avons soutenu<br />

dans son engagement politique avec<br />

le coaching politique de l’<strong>asmac</strong> Suisse.<br />

De plus, nous avons recommandé son<br />

élection dans une lettre au courrier des<br />

lecteurs d’un journal local. Roger von<br />

Moos veut s’engager pour une formation<br />

continue et postgraduée de qualité pour<br />

les jeunes médecins. Son credo: «Celui qui<br />

ne peut pas voter sera ignoré.» Il est important<br />

que le corps médical dispose d’une<br />

voix au parlement cantonal. <strong>No</strong>us attendons<br />

donc avec impatience les élections<br />

du 15 mai <strong>2022</strong>.<br />

A l’heure actuelle, les activités de<br />

notre comité sont marquées par celles de<br />

l’<strong>asmac</strong> Suisse. <strong>No</strong>us préparons la visite de<br />

la fourgonnette <strong>asmac</strong> et espérons qu’elle<br />

sera couronnée de succès. De plus, nous<br />

faisons la promotion de la campagne de recrutement<br />

au niveau cantonal. A la mi-mai<br />

se dérouleront les négociations avec la<br />

fédération des employeurs sur la révision<br />

du système salarial et l’amélioration des<br />

conditions de travail. Ce faisant, nous nous<br />

concentrons sur la promotion de la compatibilité<br />

entre la profession de médecin et la<br />

vie privée ainsi que sur l’établissement<br />

d’une culture du travail qui la favorise dans<br />

les hôpitaux et centres de santé du canton.<br />

Stefanie Herzog, section Grisons<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 19


<strong>asmac</strong><br />

Zurich<br />

Renouvellement de la<br />

plateforme doc-doc<br />

La plateforme exclusivement destinée<br />

aux membres de l’<strong>asmac</strong> jouit d’une popularité<br />

croissante. Elle est maintenant à ta<br />

disposition dans une version révisée et<br />

optimisée.<br />

Sur doc-doc, tu trouveras tous les articles<br />

actuels concernant ton quotidien<br />

professionnel et ta formation postgraduée,<br />

les nouvelles de l’<strong>asmac</strong> et de la politique<br />

de la santé ou la revue de presse quotidienne<br />

avec un choix d’articles consacrés<br />

aux médecins et hôpitaux. Outre des informations<br />

intéressantes sur les manifestations,<br />

tu peux aussi échanger avec tes collègues<br />

ou le représentant de l’<strong>asmac</strong> dans<br />

un local de pause virtuel et protégé. Tu as<br />

également la possibilité de publier tes<br />

propres contributions, de participer à des<br />

sondages et donc d’influencer le travail de<br />

l’association.<br />

Inscris-toi sans plus attendre sur<br />

www.doc-doc.ch! <strong>No</strong>te que tu ne peux que<br />

le faire avec l’adresse e-mail consignée auprès<br />

de l’<strong>asmac</strong> (c’est-à-dire avec l’adresse<br />

sur laquelle tu reçois aussi notre infolettre).<br />

Il se peut donc que tu doives t’inscrire<br />

une nouvelle fois. C’est le seul moyen<br />

de garantir l’exclusivité de cette plateforme<br />

et l’échange dans un cadre protégé.<br />

Si tu es déjà inscrit/e, nous te prions de<br />

vérifier que tu utilises bien l’adresse consignée<br />

auprès de l’<strong>asmac</strong>. Si ce n’est pas le<br />

cas, nous te prions de t’inscrire une nouvelle<br />

fois.<br />

En tant qu’étudiant/e en médecine,<br />

tu bénéficies du libre accès à doc-doc. Tu<br />

peux y échanger avec tes camarades<br />

d’études et trouver des réponses à tes questions<br />

concernant les études et l’entrée dans<br />

la vie professionnelle.<br />

Si tu as des questions concernant docdoc<br />

ou des problèmes lors de l’inscription,<br />

nous sommes à ta disposition à l’adresse<br />

kommunikation@vsao-zh.ch.<br />

Dominique Iseppi,<br />

assistante de communication, ASMAC Zurich<br />

Date de l’assemblée<br />

générale<br />

L’assemblée générale annuelle de notre<br />

section se déroulera le jeudi 16 <strong>juin</strong><br />

<strong>2022</strong> à 18h15 à la Zunfthaus zur Meisen.<br />

Outre l’ordre du jour, l’échange avec les<br />

collègues et un buffet dînatoire, nous<br />

aurons le plaisir d’assister cette année à<br />

un vernissage exclusif accompagné<br />

d’un concert au piano. Il vaut donc la<br />

peine d’y participer!<br />

Celles et ceux qui souhaitent encore<br />

s’inscrire peuvent le faire à l’adresse<br />

info@vsao-zh.ch.<br />

Annonce<br />

Engagement, motivation, compétence<br />

Voila ce qui définit le Service Croix-Rouge.<br />

Vous aussi, vous souhaitez faire bénéficier le Service Croix-Rouge<br />

de vos compétences techniques et de votre sens de l’engagement?<br />

Pour plus d’informations:<br />

Service Croix-Rouge, 058 400 41 70<br />

info@rkd-scr.ch, www.rkd-scr.ch<br />

20<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>No</strong>tre réseau de partenaires pour<br />

la fiduciaire, les assurances et la prévoyance<br />

Près de chez vous, dans toute la Suisse<br />

CENTRES DE CONSEIL en assurances, prévoyance et gestion financière<br />

• Allcons AG 4153 Reinach • Assidu 2800 Delémont, 6903 Lugano • BTAG Versicherungsbroker AG 3084 Wabern<br />

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• Axios Fiduciaire Sàrl 1920 Martigny • B+A Treuhand AG 6330 Cham • Brügger Treuhand AG 3097 Liebefeld/Bern<br />

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Vous trouverez tous les partenaires de conseil en ligne ou appelez-nous sans hésiter.<br />

<strong>No</strong>s membres bénéficient d’un premier entretien gratuit d’une heure pour évaluer leurs besoins.<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

téléphone 031 350 44 22<br />

info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch<br />

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<strong>asmac</strong><br />

<strong>asmac</strong>-Inside<br />

Clara Ehrenzeller<br />

Lieu de résidence: St-Gall<br />

Membre de l’<strong>asmac</strong> depuis: février 2020<br />

L’<strong>asmac</strong> pour toi en bref:<br />

engagement, mise en réseau et remise<br />

en question des évidences<br />

Vous connaissez quelqu’un qui<br />

considère le café comme un art<br />

et un passe-temps?<br />

<strong>No</strong>n?<br />

Une invitation chez Clara Ehrenzeller<br />

serait la meilleure – et la plus<br />

savoureuse! – façon d’y remédier. Pour<br />

cette étudiante en médecine, ce breuvage<br />

ne se résume pas qu’à une simple boisson<br />

chaude et caféinée du matin. Son plaisir<br />

est de pousser l’expérimentation jusqu’à<br />

réaliser l’espresso parfait. Et, bien sûr,<br />

la quête de la perfection ne s’arrête<br />

jamais …<br />

Quel rapport avec l’<strong>asmac</strong> me<br />

direz-vous?<br />

Pour la jeune femme de 22 ans, il y en a<br />

plusieurs. «<strong>No</strong>tre association aussi<br />

s’emploie à bousculer les évidences bien<br />

ancrées.» Dans le secteur de la santé, de<br />

nombreuses choses continuent à être<br />

faites comme elles l’ont toujours été.<br />

«Mais est-ce une justification suffisante?<br />

Pour moi, l’<strong>asmac</strong> a pour rôle de remettre<br />

les choses en question, afin d’aborder<br />

précisément les écueils majeurs que la<br />

jeune génération de médecins souhaite<br />

éviter.» Clara Ehrenzeller pense ici<br />

principalement aux conditions de travail.<br />

Sa vision: «J’aimerais un hôpital où les<br />

différentes professions travaillent main<br />

dans la main, où le travail d’équipe<br />

contribue à instaurer une hiérarchie<br />

horizontale, et qui accorde une place<br />

au temps libre.»<br />

Pour atteindre cet objectif, elle s’engage<br />

depuis fin novembre 2021 au sein<br />

du Comité directeur de l’<strong>asmac</strong>. Elle y représente<br />

la swimsa, la voix des étudiants<br />

en médecine, et se considère comme une<br />

médiatrice entre les deux organisations.<br />

«Grâce à mon mandat, je bénéficie d’un<br />

aperçu de la politique de santé que mes<br />

études ne me permettent pas d’avoir.<br />

Si je peux apporter une contribution aux<br />

discussions, j’en suis très heureuse.»<br />

Sa priorité reste toutefois les études,<br />

avec la perspective d’effectuer prochainement<br />

un bachelor à l’EPF de Zurich.<br />

Avant de poursuivre cet automne à Lugano.<br />

«J’aimerais ainsi m’imprégner de la<br />

mentalité et des perspectives tessinoises<br />

et les représenter, par exemple, au sein du<br />

Comité directeur.» Plus tard, elle aimerait<br />

se spécialiser dans un domaine touchant<br />

à la tête ou au cerveau. Pour se changer<br />

les idées, elle ne s’adonne pas seulement<br />

à sa passion pour le café: «Je mets toute<br />

mon énergie dans le sport, que je pratique<br />

de préférence en plein air. Cela me permet<br />

d’aborder les discussions politiques<br />

et sociales avec un esprit frais et clair.»<br />

Photo: màd<br />

22<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Conventions collectives<br />

de travail (ci-après CCT)<br />

et loi sur le travail<br />

Photo: màd<br />

Il existe souvent une confusion<br />

entre la portée d’une CCT et celle<br />

des dispositions de la loi sur le<br />

travail et ses ordonnances d’application,<br />

si bien qu’il vaut la peine de les<br />

définir et d’expliquer leurs différences<br />

principales.<br />

1. Convention collective de travail<br />

(CCT)<br />

La CCT est un contrat passé entre une<br />

ou plusieurs associations d’employeurs<br />

et/ou un ou plusieurs employeurs d’une<br />

part, et une ou plusieurs associations<br />

de travailleuses et travailleurs, d’autre<br />

part, afin de régler leurs relations et de<br />

réglementer les contrats de travail<br />

individuels conclus par leurs membres<br />

(ou par eux-mêmes s’agissant d’employeurs<br />

individuels). Les CCT aménagent<br />

les rapports de travail en tenant<br />

compte des spécificités des branches<br />

et des métiers. Elles accordent généralement<br />

aussi aux travailleuses et travailleurs<br />

des droits supplémentaires par<br />

rapport à ceux découlant du Code des<br />

obligations, notamment en prévoyant<br />

des salaires minimaux et en limitant la<br />

durée du travail. Le champ d’application<br />

d’une CCT est limité et précisé dans la<br />

CCT elle-même. A titre d’exemple, il se<br />

peut qu’une CCT ne s’applique qu’aux<br />

médecins assistant(e)s et chef(fe)s de<br />

clinique. En sont donc exclus de fait les<br />

autres corps de métiers.<br />

2. Loi sur le travail et ordonnances<br />

d’application<br />

La loi sur le travail (LTr), qui fait partie<br />

du droit public fédéral, a pour objectif<br />

de protéger la santé de la travailleuse et<br />

du travailleur de tout préjudice imputable<br />

au poste de travail. Ses prescriptions<br />

s’articulent autour de deux axes: celui<br />

de la protection de la santé au sens large<br />

et celui des durées du travail et du repos.<br />

Elle constitue ainsi le fondement de la<br />

protection des travailleuses et travailleurs<br />

en Suisse. En principe, la loi sur le travail<br />

est applicable à toutes les entreprises<br />

privées, à l’exclusion des administrations<br />

publiques. Il existe toutefois un certain<br />

nombre d’exceptions. Les médecins en<br />

formation sont soumis(e)s aux règles de<br />

la LTr depuis 2005, et ceci y compris<br />

celles et ceux travaillant dans les hôpitaux<br />

publics.<br />

La LTr est complétée par cinq<br />

ordonnances, dont les OLT 1 et 2, qui<br />

contiennent en particulier des règles<br />

spécifiques aux médecins en formation<br />

et au contexte hospitalier.<br />

Les dispositions de la loi sur le<br />

travail et de ses ordonnances sont de<br />

droit impératif. Cela signifie qu’il n’est<br />

pas possible d’y déroger en défaveur<br />

des employé(e)s, même avec l’accord<br />

des parties au contrat ou à la CCT.<br />

Si un accord dérogatoire est conclu, il n’a<br />

ainsi juridiquement aucune valeur et<br />

personne ne pourra s’en prévaloir en cas<br />

de litige.<br />

3. Situation dans le contexte des<br />

hôpitaux pour ce qui est des médecins<br />

en formation<br />

Une CCT pouvant comporter un rappel<br />

des règles de la loi sur le travail, il y a lieu<br />

de faire la distinction entre ce qui est du<br />

pur rappel des règles fédérales et ce qui<br />

est entre les mains des partenaires<br />

sociaux et qui peut faire l’objet de<br />

discussions/négociations. A titre<br />

d’exemples, on citera:<br />

Règles impératives de la loi sur<br />

le travail<br />

– Protection des femmes enceintes<br />

et des mères qui allaitent<br />

– Travail supplémentaire<br />

(au-delà de 50 heures)<br />

– Durée du repos<br />

– <strong>No</strong>mbre de dimanches de congé<br />

par mois<br />

– Définition du service de piquet<br />

– …<br />

Règles qui peuvent faire l’objet<br />

de discussions<br />

– Salaire<br />

– Durée du travail, en deçà de 50 heures<br />

– Paiement de la formation<br />

– Définition des fonctions<br />

– …<br />

Avoir connaissance et conscience de<br />

ces différences est essentiel pour éviter<br />

les débats stériles sur des problématiques<br />

pour lesquelles l’<strong>asmac</strong> n’a aucune prise.<br />

Patrick Mangold,<br />

juriste des sections<br />

Jura et Vaud<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 23


Point de mire<br />

Projet intergénérationnel<br />

pour<br />

notre époque<br />

Avec Cargo sous terrain (CST), la Suisse disposera à partir de 2031<br />

d’un système logistique total automatisé et financé par le secteur privé,<br />

qui assurera la livraison ponctuelle des marchandises et garantira<br />

durablement la compétitivité de l’économie et la haute qualité de vie<br />

de la population suisse.<br />

Patrik Aellig, responsable Communication Cargo sous terrain<br />

Musique d’avenir: le projet intergénérationnel Cargo sous terrain entend déplacer une partie du transport de marchandises sous terre.<br />

Photos: màd<br />

24<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Les évolutions mondiales confron<br />

tent nos sociétés à des défis<br />

sans précédent, tels que le changement<br />

climatique, contre lequel<br />

la communauté internationale s’efforce<br />

de lutter. <strong>No</strong>us sommes tous<br />

conscients que les ressources de la Terre<br />

ne sont pas inépuisables. Par ailleurs, les<br />

certitudes ont été ébranlées ces dernières<br />

années, comme le montrent douloureusement<br />

les pandémies et les guerres. Parallèlement<br />

à ces enjeux mondiaux, nous faisons<br />

face à des défis locaux qui ne sont pas<br />

moins urgents et qui exigent des solutions.<br />

L’un des thèmes les plus actuels est<br />

celui des problèmes de circulation, qui<br />

sont particulièrement aigus dans les villes.<br />

Si l’utilisation des voies de communication<br />

et les nuisances qu’elles génèrent se<br />

poursuivent sans relâche, l’environnement<br />

et la qualité de vie des personnes en<br />

seront menacés, et la sécurité d’approvisionnement<br />

ne pourra plus être garantie.<br />

Alors que nous voulons tous, en tant que<br />

consommateurs, nous procurer des biens<br />

de consommation courante 24 heures sur<br />

24, nous sommes de moins en moins disposés<br />

à assumer les inconvénients qui en<br />

résultent. Ces contradictions ne peuvent<br />

être résolues que grâce à une véritable innovation,<br />

et non pas en s’obstinant à<br />

maintenir ce qui a été établi.<br />

Logistique sans émissions et neutre<br />

pour le climat<br />

Cargo sous terrain (CST) est une véritable<br />

innovation. CST garantit un transport de<br />

marchandises sans émissions et respectueux<br />

du climat. En tant que système logistique<br />

global durable, il deviendra un<br />

élément important de la logistique quotidienne<br />

suisse et de l’approvisionnement<br />

du commerce, de l’industrie et de la population.<br />

CST assure le transport et la distribution<br />

en continu de marchandises de<br />

petite taille par les canaux les plus appropriés.<br />

L’épine dorsale du projet est un système<br />

tunnelier long de 490 km, qui s’étend<br />

de Genève à Saint-Gall et de Bâle à Lucerne,<br />

avec un autre tronçon reliant Berne<br />

à Thoune.<br />

CST n’entraîne aucune charge financière<br />

pour les pouvoirs publics. Le facteur<br />

de succès décisif de CST a été la décision<br />

collective d’un large groupe d’entreprises<br />

et d’autres acteurs privés de développer<br />

des solutions pour l’avenir, dans une démarche<br />

d’«innovation collaborative» sous<br />

l’égide de CST AG. Celle-ci présente un<br />

avantage crucial: créer, à partir de 2031,<br />

Valeur ajoutée de la chaîne logistique avec CST<br />

LA Fonctionnement CHAÎNE LOGISTIQUE du système AUJOURD’HUI logistique complet CST<br />

Les hubs sont créés dans des centres logistiques existants et assurent en toute sécurité<br />

la Centre liaison de avec tous les systèmes de transport (par Centre rail, de route, eau, air). Des véhicules<br />

distribution<br />

distribution<br />

de transport sans conducteur circulent dans les tunnels 24 heures sur 24. Ils peuvent<br />

national<br />

régional<br />

prendre ou déposer automatiquement des charges sur les rampes ou monte-charges<br />

prévus à cet effet. A la surface, après le déchargement automatique, CST distribue<br />

les marchandises transportées dans des véhicules écologiques jusqu’aux clients finaux.<br />

La caractéristique de CST est de permettre un flux de circulation continu en petites<br />

unités. Les hubs sont disposés sur plusieurs niveaux, ce qui permet de gagner de la<br />

place. Grâce au regroupement préalable des marchandises dans le tunnel, la distribution<br />

fine dans les villes peut s’effectuer TRANSPORT de manière très efficace et sans trajets<br />

Distribution<br />

à vide.<br />

fine<br />

Sur le chemin du retour, CST transporte des marchandises recyclées.<br />

MANUEL<br />

Préparation<br />

des commandes<br />

Mise à disposition<br />

Chargement<br />

LA CHAÎNE LOGISTIQUE AVEC CST<br />

Centre de<br />

distribution<br />

national<br />

Préparation<br />

des commandes<br />

Connexion directe<br />

Valeur ajoutée<br />

• Processus plus efficaces dans les<br />

centres de distribution<br />

• Réduction de la place nécessaire<br />

pour la mise à disposition<br />

• Pics d’activité brisés, d’où une<br />

atténuation de la pression dans<br />

la préparation des commandes<br />

• Durées de traitement plus rapides<br />

• Fréquence plus élevée d’envois<br />

de plus petite envergure possible<br />

TRANSPORT | TRI | MISE EN TAMPON | REGROUPEMENT<br />

AUTOMATIQUE<br />

Valeur ajoutée<br />

• Transport de petite envergure<br />

en continu<br />

• Mise en tampon, tri et regroupement<br />

des unités de transport pour une<br />

distribution fine optimale<br />

• Possibilité de dissocier les moments de<br />

préparation des commandes et de livraison<br />

• Intégration complète, de l’expéditeur<br />

à la distribution fine en ville<br />

• Réduction du trafic routier, du bruit<br />

et des émissions de CO 2<br />

CST crée de la valeur ajoutée pour tous les acteurs dans l’ensemble de la chaîne<br />

logistique et leur permet de faire des économies.<br />

un tronçon souterrain spécifique pour<br />

le transport de marchandises vers les<br />

centres-villes. Au vu de la saturation croissante<br />

des infrastructures de surface, ce<br />

projet est très attendu.<br />

Impliquer toutes les parties<br />

prenantes dans la réalisation<br />

Le modèle de financement privé de CST<br />

est également innovant, puisqu’il est entièrement<br />

réalisé sans fonds publics. Cela<br />

ne signifie pas que les intérêts privés prévaudront<br />

sur les intérêts publics. D’une<br />

part, les actionnaires de CST ont la volonté<br />

de contribuer à l’avenir au service de la<br />

collectivité. D’autre part, différentes procédures<br />

clairement réglementées garantissent<br />

que les intérêts et les besoins de la<br />

Déchargement<br />

Manutention<br />

Chargement<br />

CITY<br />

HUB<br />

Chargement<br />

Distribution<br />

fine regroupée<br />

Valeur ajoutée<br />

• Transport de lots de petite taille<br />

au moment souhaité<br />

• Utilisation optimisée des flottes<br />

et infrastructures existantes<br />

• Utilisation appropriée des véhicules<br />

• Réduction de la place nécessaire aux City Hubs<br />

par rapport aux centres de distribution actuels<br />

• Réduction de l’empreinte carbone<br />

collectivité seront pris en compte lors de<br />

la réalisation, en termes d’aménagement<br />

du territoire, d’environnement, de protection<br />

de la nature et de patrimoine. Cantons<br />

et communes coopèrent avec des<br />

approches éprouvées.<br />

Fin 2021, les deux chambres du Parlement<br />

ont adopté le fondement légal nécessaire<br />

à la réalisation du système d’approvisionnement<br />

en marchandises souterrain,<br />

y compris la distribution fine en surface.<br />

La création d’un fondement légal pour<br />

le transport souterrain de marchandises<br />

avec city-logistique était une nouveauté<br />

pour la Suisse. Au final, une loi fédérale a<br />

vu le jour, permettant une exploitation<br />

rentable du système CST, dont le financement<br />

est assuré exclusivement par le sec­<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 25


Das <strong>Journal</strong> des Verbandes Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Nr. 3, Juni 2021<br />

Seite 27<br />

Kardiologie<br />

Neue Therapien für die<br />

kardiale Amyloidose<br />

Seite 36<br />

Hämatologie<br />

Neoplasien ohne<br />

Chemotherapie behandeln?<br />

Seite 39<br />

Politik<br />

Arbeitszeiten müssen sinken<br />

Seite 6<br />

Point de mire<br />

teur privé tout en garantissant les intérêts<br />

de la collectivité.<br />

CST est bien plus qu’un tunnel<br />

CST a poursuivi le développement de son<br />

propre projet parallèlement au processus<br />

législatif. Avec la décision positive du Parlement,<br />

les investisseurs de CST mettent<br />

100 millions de francs à disposition pour<br />

la planification détaillée du premier tronçon<br />

de Härkingen-Niederbipp à Zurich.<br />

D’ici 2025, la planification du premier<br />

tronçon reliant Härkingen-Niederbipp à<br />

Zurich devrait être achevée. En 2026<br />

débuteront les travaux du premier tronçon<br />

partiel, qui doit être mis en service<br />

en 2031.<br />

Les transports de marchandises ont<br />

un impact majeur sur la fluidité du trafic<br />

et représentent une part importante du<br />

trafic dans les agglomérations. Le système<br />

de city-logistique de CST relie les tunnels<br />

aux villes par divers nœuds de connexion.<br />

Cela représente un délestage des villes de<br />

jusqu’à 30 % pour le trafic de livraison et<br />

50 % pour les émissions de bruit. Le principe<br />

éprouvé d’«innovation collaborative»<br />

ainsi que la numérisation et la durabilité<br />

sont au cœur du développement de la<br />

city-logistique. En faisant un pas vers<br />

l’opérabilité, CST concrétise, bien avant la<br />

construction du tunnel, son projet de devenir<br />

un système logistique global durable<br />

et un élément important de la logistique<br />

quotidienne suisse.<br />

Comme nous l’avons précisé au début<br />

de cet article, les aspects de durabilité<br />

sont essentiels à la réussite de l’innovation.<br />

L’alimentation électrique du métro<br />

de marchandises proviendra exclusivement<br />

d’énergies renouvelables. Un aspect<br />

qui en fait, d’un point de vue écologique,<br />

un système de fret bien meilleur qu’un<br />

moyen de transport classique. Les émissions<br />

de CO 2<br />

par tonne de marchandises<br />

transportées pourront être réduites de<br />

80 % en comparaison avec le niveau actuel<br />

de pollution induit par le transport<br />

routier. Sur le premier tronçon entre Härkingen<br />

et Zurich, cela permettra d’économiser<br />

l’équivalent de 40 000 tonnes de<br />

CO 2<br />

par an. Ce sont des avantages tangibles<br />

que CST pourra encore développer<br />

et renforcer en étendant le système à toute<br />

la Suisse d’ici 2045.<br />

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3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

L’underground<br />

de l’Internet<br />

anonyme<br />

Face cachée du Web permettant l’anonymat, le Darknet offre<br />

un terrain de jeu idéal pour toutes les activités criminelles,<br />

telles que le trafic de stupéfiants, d’êtres humains ou encore l’incitation<br />

au meurtre. Lumière sur le côté obscur du Web.<br />

Yves Kraft, Branch Manager Berne, Oneconsult AG<br />

Pas illégal en soi: le Darknet est une plate-forme pour des activités illégales, mais aussi une possibilité de diffuser des informations qui, sans cela, seraient<br />

victimes de la censure gouvernementale.<br />

Photo: Adobe Stock<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 27


Point de mire<br />

Depuis qu’il est devenu accessible<br />

au public pour la première<br />

fois dans les années<br />

1990, Internet a changé à bien<br />

des égards. L’un des espaces les plus<br />

controversés est le Dark Web, une partie<br />

d’Internet qui n’est pas accessible avec un<br />

navigateur normal.<br />

Le Clear Web est la région d’Internet<br />

que la plupart d’entre nous connaissent,<br />

ce sont des pages accessibles au public qui<br />

sont largement indexées sur les moteurs<br />

de recherche. Le Deep Web se trouve sous<br />

la surface et représente environ 90 % de<br />

tous les sites Web. On peut y regrouper<br />

entre autres les bases et banques de données,<br />

les serveurs de streaming ainsi que<br />

les espaces de stockage en ligne. Le Deep<br />

Web est en principe ouvert à tous, mais ces<br />

contenus ne sont accessibles qu’aux personnes<br />

ou aux systèmes autorisés, par<br />

exemple pour protéger les secrets de l’entreprise,<br />

et ne sont pas détectables par les<br />

moteurs de recherche. Le Darknet représente<br />

une petite partie du Deep Web et est<br />

accessible exclusivement via un réseau<br />

d’anonymisation.<br />

Les exemples d’offres (vendeur: bigpharmaswiss) de médicaments sur ordonnance avec expédition<br />

depuis la Suisse (Origin: Switzerland) se présentent comme suit.<br />

Domaines d’activité sur le Darknet<br />

Les darknets en général peuvent être utilisés<br />

pour différentes raisons:<br />

––<br />

Meilleure protection des droits de la personnalité<br />

des citoyens contre la surveillance<br />

ciblée et de masse<br />

––<br />

Criminalité informatique (trafic de cartes<br />

de crédit, de comptes d’utilisateurs, logiciels<br />

malveillants, déni de service, etc.)<br />

––<br />

Protection des dissidents contre les représailles<br />

politiques<br />

––<br />

Partage de fichiers (films et musique protégés<br />

par des droits d’auteur, données<br />

personnelles volées, pornographie, fichiers<br />

confidentiels, logiciels illégaux ou<br />

contrefaits, etc.)<br />

––<br />

Vente de marchandises interdites sur les<br />

marchés du Darknet (drogues, médicaments,<br />

faux papiers, etc.)<br />

––<br />

Dénonciation et divulgation d’informations<br />

––<br />

Achat ou vente de biens ou de services<br />

illicites ou illégaux<br />

––<br />

Contournement de la censure du réseau<br />

et des systèmes de filtrage de contenu ou<br />

contournement des politiques de parefeu<br />

restrictives<br />

Surfer dans l’anonymat<br />

Les sites Web du Darknet ne peuvent pas<br />

être trouvés par les moteurs de recherche<br />

ou les navigateurs habituels. «Tor» est le<br />

logiciel darknet le plus populaire, souvent<br />

En outre, des offres ont été trouvées citant en exemple des médicaments d’entreprises pharmaceutiques<br />

suisses. Déguisé en service d’impression (citation: «Bien sûr, vous êtes libre de choisir<br />

ce qui doit être imprimé sur l’ordonnance, je propose simplement un service d’impression.<br />

Je vous imprime aussi volontiers des cartes de vœux!»), ce prestataire propose d’établir n’importe<br />

quelle ordonnance.<br />

Photos: màd<br />

28<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

assimilé par erreur à l’ensemble du Darknet.<br />

AnoNet, BitTorrent, GNUnet, Open­<br />

Bazaar, Riffle ou encore Secure Scuttlebutt<br />

en sont d’autres. Chaque réseau a sa<br />

propre topologie ou ses propres protocoles<br />

et est destiné à des usages différents<br />

(anonymisation, partage de fichiers,<br />

places de marché décentralisées, etc.).<br />

Le projet Tor (anciennement connu<br />

sous le nom de «The Onion Router») propose<br />

un logiciel d’anonymisation qui peut<br />

être téléchargé gratuitement. Il utilise une<br />

technologie appelée «routage d’oignon».<br />

Le routage d’oignon est un<br />

peu comme envoyer un<br />

message scellé dans une série<br />

d’enveloppes, chacune<br />

sécurisée par un cadenas<br />

(réseau Onion).<br />

Les recherches ou les<br />

messages envoyés via Tor<br />

ne prennent pas le chemin<br />

le plus direct entre l’ordinateur et les parties<br />

profondes du Web. Au lieu de cela, le<br />

navigateur Tor utilise un chemin aléatoire<br />

composé de serveurs chiffrés connus sous<br />

le nom de «nœuds». Chaque nœud du<br />

réseau décrypte le message en ouvrant<br />

l’enveloppe la plus externe pour lire la<br />

destination suivante, puis envoie les enveloppes<br />

intérieures encore cryptées à<br />

l’adresse suivante. En conséquence, aucun<br />

nœud de réseau Tor individuel ne<br />

peut voir plus d’un seul lien dans la<br />

chaîne, et le chemin du message devient<br />

extrêmement difficile à tracer. D’où la difficulté<br />

pour les forces de l’ordre de détecter<br />

les services Onion et donc d’identifier<br />

la source/la destination des communications.<br />

Est-il illégal d’accéder au Darknet?<br />

Pour dire les choses simplement, non, il<br />

n’est pas illégal d’accéder au Darknet,<br />

mais cela peut vous exposer à des risques<br />

inutiles. L’utilisation de Tor ou la visite de<br />

sites sur le Dark Web ne sont pas illégales<br />

en soi. En ce qui concerne le réseau, le<br />

Dark Web est une zone un peu plus floue.<br />

L’utilisation du Dark Web signifie généralement<br />

que vous tentez de participer à une<br />

activité que vous ne pourriez pas mener<br />

autrement sous le regard du public. Il est<br />

bien sûr illégal de mener des activités illégales<br />

de manière anonyme, comme par<br />

exemple accéder à des images pédopornographiques,<br />

promouvoir le terrorisme ou<br />

vendre des objets illégaux comme des<br />

armes.<br />

Les pharmacies dans les limbes<br />

numériques<br />

Les médicaments proposés sur le Darknet<br />

sont souvent des préparations lifestyle<br />

sur ordonnance, comme les médicaments<br />

contre l’impuissance ou les préparations<br />

hormonales. La marchandise présentée<br />

provient souvent du fabricant original, les<br />

«fakes» sont plutôt rares. Etant donné que<br />

des avis d’acheteurs sont également publiés<br />

sur les places de marché numériques<br />

correspondantes, la vente de placebos<br />

n’est fructueuse qu’à court terme.<br />

«Bien sûr, vous êtes libre de choisir<br />

ce qui doit être imprimé sur l’ordonnance,<br />

je propose simplement un<br />

service d’impression. Je vous imprime<br />

aussi volontiers des cartes de vœux!»<br />

Alphabay, actuellement l’une des plus<br />

grandes boutiques en ligne illégales, répertorie<br />

au total près de 50 000 offres de produits<br />

de différents commerçants. Environ<br />

la moitié d’entre elles entrent dans la catégorie<br />

«Drugs and Chemicals». Deux sous-catégories<br />

de médicaments en font partie:<br />

«Prescription», à savoir les médicaments<br />

sur ordonnance (983 offres), et 1244<br />

offres pour les «Benzos» (abréviation de<br />

benzodiazépines, utilisées comme somnifères<br />

ou tranquillisants).<br />

Les raisons pour lesquelles les gens se<br />

fournissent en médicaments par leurs<br />

propres moyens peuvent être multiples. La<br />

gêne de parler de problèmes personnels<br />

avec des étrangers pourrait jouer un rôle,<br />

ou encore, une expérience négative avec<br />

un médecin.<br />

En résumé, accéder au Darknet demande<br />

peu d’efforts et de<br />

connaissances<br />

techniques.<br />

En tenant compte des légères<br />

pertes de vitesse, l’utilisation<br />

de services d’anonymisation<br />

via VPN ou Tor<br />

permet généralement de<br />

mieux garantir l’anonymat<br />

sur Internet. En effet, les<br />

sites Web du Clear Web sont en principe<br />

également accessibles via le navigateur Tor.<br />

Ouvrir la porte de ce réseau clandestin<br />

n’est pas illégal, mais il faut savoir que ce<br />

qui est illégal en dehors d’Internet l’est<br />

aussi sur Internet – que ce soit sur le Clear<br />

Web ou le Darknet.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 29


Point de mire<br />

Libre choix ou<br />

déterminisme?<br />

Chez les criminels notoires, il se pose souvent la question de savoir si<br />

ceux-ci agissent librement ou s’ils souffrent d’une maladie psychique ou<br />

sont atteints d’une structure cérébrale anormale. Dans la plupart des cas,<br />

ces deux dernières hypothèses sont erronées. Les personnes considérées<br />

comme psychopathes présentent certes des troubles de la personnalité,<br />

mais elles jouissent habituellement de leur libre arbitre.<br />

Prof. Philippe Delacrausaz, médecin-chef, directeur de l’Institut de Psychiatrie légale, DP-CHUV<br />

Dans les livres et les films, les psychopathes nous fascinent et nous terrifient en même temps. La question de l’existence d’éventuels troubles de la<br />

personnalité qui pourraient être à l’origine de tels actes n’est pas élucidée, raison pour laquelle l’effet des traitements psychiatriques reste limité.<br />

Depuis 2014, il existe en Suisse<br />

un titre de formation approfondie<br />

en psychiatrie et psychothérapie<br />

forensiques, qui<br />

permet de rendre compte de connaissances<br />

et compétences spécifiques, acquises<br />

par des psychiatres-psychothérapeutes,<br />

dans les domaines de l’évaluation<br />

et de la prise en charge des personnes aux<br />

prises avec un parcours délinquant. Ce<br />

champ d’intervention, à la croisée des<br />

chemins du droit, de la criminologie et de<br />

la sociologie, permet au praticien de plonger<br />

dans l’univers carcéral et de s’interroger<br />

sur les déterminants d’un parcours<br />

criminel, sur les facteurs qui gouvernent<br />

les carrières criminelles mais aussi sur les<br />

pistes qui permettent de s’en dégager, ce<br />

dernier aspect étant désormais connu<br />

sous le terme de «désistance».<br />

La question de la responsabilité<br />

pénale<br />

Pour la loi, chaque être humain est doté<br />

de son libre arbitre et sa responsabilité<br />

pénale est présumée. Elle n’a jamais à être<br />

démontrée. Pour le psychiatre forensique,<br />

en revanche, la réalité apparaît plus complexe<br />

et de nombreux déterminismes<br />

doivent être pris en compte. S’il ne s’attarde<br />

pas sur les déterminismes sociaux<br />

Photo: Adobe Stock<br />

30<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

(ce n’est pas son domaine de compétences),<br />

il focalise son attention sur des<br />

déterminismes biologiques et psychologiques,<br />

mais surtout sur les déterminismes<br />

pathologiques. Dans le cadre des<br />

expertises pénales, son rôle est d’évaluer<br />

dans quelle mesure ces déterminismes<br />

pathologiques ont pu altérer le libre arbitre<br />

et ainsi conduire à une diminution<br />

de la responsabilité pénale, voire à une<br />

irresponsabilité.<br />

Avec le célèbre cas de Phinéas Gage, le<br />

D r Harlow avait déjà montré au milieu du<br />

XIX e siècle aux USA qu’à la suite d’un traumatisme<br />

crânien (une barre à mine lui avait<br />

traversé le crâne suite à une explosion sur<br />

un chantier), on pouvait ne pas présenter<br />

de séquelles neurologiques, mais un changement<br />

de personnalité avec des troubles<br />

comportementaux comprenant notamment<br />

des accès de violence. Certains aspects<br />

du déterminisme biologique n’ont eu<br />

de cesse d’être ainsi invoqués jusqu’à nos<br />

jours, grâce aux progrès de l’imagerie cérébrale,<br />

notamment fonctionnelle. On a ainsi<br />

vu apparaître dans les prétoires la production<br />

par les avocats de scanners cérébraux,<br />

brandis pour démontrer l’anormalité des<br />

structures cérébrales de tel ou tel client,<br />

censée devoir être suivie d’une reconnaissance<br />

d’irresponsabilité pénale.<br />

Une autre catégorie de déterminismes<br />

a envisagé aussi, avec l’essor de la psychanalyse<br />

durant une grande partie du<br />

XX e siècle, de comprendre le rôle des<br />

mécanismes inconscients, à l’œuvre dans<br />

nos choix et nos actions, et susceptibles<br />

pour certains d’expliquer entièrement tel<br />

ou tel acte criminel.<br />

La maladie psychique est rarement<br />

la cause<br />

Pour le psychiatre forensique, la question<br />

centrale est de déterminer la présence<br />

ou non d’un trouble mental, susceptible<br />

d’avoir joué un rôle dans le passage à l’acte<br />

criminel. Les larges données de la littérature<br />

scientifique montrent toutefois,<br />

contrairement aux perceptions qu’en a le<br />

grand public, que le passage à l’acte violent<br />

n’est pas statistiquement corrélé avec la<br />

maladie mentale. On observe notamment<br />

que moins de 10 % des patients psychiatriques<br />

commettent des actes de violence.<br />

Dans ces situations, on relève très fréquemment<br />

des facteurs associés, qu’on<br />

retrouve par ailleurs également en l’absence<br />

de troubles mentaux, à savoir la<br />

consommation de substances psychoactives<br />

telles que l’alcool ou les drogues illicites.<br />

Une question délicate est celle de la<br />

répétition des actes délinquants, violents<br />

ou non, qui finit par définir un véritable<br />

parcours ou «carrière» criminelle, et celle<br />

de son origine. En particulier, quelle est la<br />

part de choix individuel dans ce type de<br />

trajectoire et une dimension psychiatrique<br />

est-elle à l’œuvre?<br />

La psychopathie<br />

Dès les années 1940, le concept de «psychopathie»<br />

a été développé pour tenter de<br />

rendre compte de ce phénomène que représentent<br />

notamment les «criminels endurcis»,<br />

que ni les sanctions pénales ni les<br />

tentatives de réinsertion ne parviennent à<br />

ramener sur le «droit chemin». Ce concept,<br />

qui n’a jamais trouvé sa place dans les classifications<br />

psychiatriques admises au plan<br />

international, comme la CIM de l’Organisation<br />

mondiale de la Santé (OMS) ou le<br />

DSM de l’Association américaine de psychiatrie<br />

(APA), est aujourd’hui devenu très<br />

populaire par le truchement des représentations<br />

fictionnelles (films et séries TV)<br />

censées le représenter.<br />

A ce concept, on associe, en partie, le<br />

diagnostic de trouble de la personnalité<br />

dyssociale, qui est décrit, selon la CIM-10,<br />

comme un trouble de la personnalité se<br />

caractérisant par<br />

––<br />

une indifférence froide envers les sentiments<br />

d’autrui,<br />

––<br />

une attitude irresponsable manifeste et<br />

persistante,<br />

––<br />

un mépris des normes, des règles et des<br />

contraintes sociales,<br />

––<br />

une incapacité à maintenir durablement<br />

des relations, alors même qu’il n’existe<br />

pas de difficulté à établir des relations.<br />

A cela s’ajoutent<br />

––<br />

une très faible tolérance à la frustration<br />

et un abaissement du seuil de décharge<br />

de l’agressivité, y compris de la violence,<br />

––<br />

une incapacité à éprouver de la culpabilité<br />

ou à tirer un enseignement des expériences,<br />

notamment des sanctions,<br />

––<br />

une tendance nette à blâmer autrui ou à<br />

fournir des justifications plausibles pour<br />

expliquer un comportement à l’origine<br />

d’un conflit entre le sujet et la société.<br />

Pénalement responsables et résistants<br />

au traitement<br />

Comme on le voit cependant, ce tableau<br />

ne fait que décrire des modalités d’être<br />

et de se comporter et on n’est donc pas<br />

surpris que les études montrent qu’une<br />

proportion importante de personnes incarcérées<br />

présente ces manifestations du<br />

trouble de la personnalité dyssociale. La<br />

responsabilité pénale de ces sujets est généralement<br />

considérée comme pleine et<br />

entière et ceux-ci sont par ailleurs réputés<br />

peu ou pas accessibles à une forme quelconque<br />

de thérapie.<br />

Ainsi, dans ces situations dans lesquelles<br />

une personne se retrouve face à la<br />

justice pour des faits de violence, et particulièrement<br />

lorsqu’il s’agit de crimes ou<br />

délits répétitifs, la question devrait se poser<br />

de savoir si l’on est en présence d’une<br />

pathologie mentale, pouvant faire l’objet<br />

d’une thérapie adaptée le cas échéant.<br />

Dans la grande majorité des cas cependant,<br />

tel ne sera pas le cas et l’étiologie de<br />

ces comportements sera à rechercher dans<br />

d’autres sphères que celles de la pathologie<br />

psychiatrique.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 31


Point de mire<br />

Sous le chemin,<br />

la tombe celte<br />

Il y a plus de 2000 ans, les membres de l’élite celte étaient enterrés<br />

avec faste. Ancrés sur les hauteurs, leurs tumulus sont restés des points<br />

remarquables dans le paysage. Un tel site funéraire a récemment été<br />

mis à jour par le Service archéologique du canton de Berne.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. Photos: Severin <strong>No</strong>wacki<br />

Une forêt, une gravière – cet<br />

endroit du Seeland bernois<br />

n’a rien d’extraordinaire en<br />

soi. Mais lorsqu’on ouvre la<br />

toile de tente, on découvre des tumulus<br />

datant de l’époque des premiers Celtes,<br />

d’environ 800 à 450 av. J.-C. Le Service archéologique<br />

du canton de Berne mène à<br />

cet endroit une fouille de sauvetage depuis<br />

2019. En vue d’un projet d’extension<br />

de la gravière, les tumulus doivent faire<br />

l’objet d’une documentation scientifique<br />

et les objets déposés dans les tombes<br />

doivent être identifiés. «Avant que les pelleteuses<br />

ne creusent pour atteindre la<br />

couche de gravier qui se trouve sous les<br />

tumulus, on déblaye minutieusement<br />

couche après couche», explique Alexandra<br />

Winkler, archéologue et cheffe de projet<br />

de cette fouille.<br />

Des laïcs instruits<br />

Mais comment savoir où chercher? Dans le<br />

cas des tombes celtes, la tâche n’est pas si<br />

ardue, du moins en ce qui concerne le tumulus<br />

le plus haut. Avec un diamètre de<br />

plus de 20 mètres et une hauteur qui avoisine<br />

encore aujourd’hui les 3 mètres, cette<br />

structure circulaire a suscité l’intérêt des<br />

premiers «archéologues» dès le XIX e siècle.<br />

Ces pionniers étaient des laïcs instruits<br />

qui ouvraient le tumulus par le haut afin<br />

d’accéder à la chambre funéraire située au<br />

centre et de récupérer les objets. Ils conservaient<br />

leurs trouvailles et rédigeaient également<br />

une petite documentation. Ni la<br />

procédure ni l’analyse ne sont comparables<br />

aux méthodes actuelles, mais ces<br />

tumulus répandus dans toute l’Europe<br />

étaient déjà connus autrefois et ont pu être<br />

attribués à la bonne époque.<br />

Aujourd’hui, toutes les découvertes<br />

(même anciennes) sont enregistrées dans<br />

une carte archéologique, qui est tenue<br />

dans tous les cantons et complétée en permanence.<br />

Lorsqu’une demande de permis<br />

de construire est déposée, le service archéologique<br />

doit vérifier au préalable si<br />

des éléments dans cette zone sont susceptibles<br />

de présenter un intérêt. Dans ce cas<br />

précis, en plus de la tombe déjà connue,<br />

d’autres tumulus contenant différentes<br />

tombes ont été mis à jour. Celles-ci<br />

n’avaient pas toutes les mêmes dimensions<br />

que la «tombe principale», mais avaient été<br />

partiellement érodées au cours des millénaires.<br />

L’équipe d’Alexandra Winkler a<br />

même découvert une sépulture sous un<br />

chemin forestier très fréquenté.<br />

Planifier sa mort<br />

Les dimensions des tumulus laissent imaginer<br />

l’ampleur des travaux nécessaires à<br />

la construction de ces dernières demeures.<br />

Les matériaux devaient être déblayés dans<br />

les alentours et probablement transportés<br />

dans des paniers jusqu’à la colline, provoquant<br />

des mouvements de terrain importants.<br />

Les pierres qui marquaient la délimitation<br />

étaient également transportées<br />

sur la colline depuis la rive de l’Aar, parfois<br />

à l’aide de bovins ou de chevaux. Une<br />

masse représentant 3 à 4 tonnes de roche.<br />

Le site étant probablement dépourvu de<br />

forêt à l’époque, les tombes étaient visibles<br />

de loin et conféraient sans doute aux personnes<br />

inhumées une importance et une<br />

grandeur par-delà la mort.<br />

Ces fouilles ont principalement permis<br />

de révéler que la construction s’est<br />

faite en plusieurs étapes, avec des pauses<br />

de plusieurs semaines à plusieurs mois.<br />

Cela permet de tirer deux conclusions:<br />

d’une part, que les personnes employées à<br />

la construction n’étaient pas toujours disponibles.<br />

L’édifice a probablement été<br />

construit par des paysans et des artisans<br />

en plus de leurs activités habituelles.<br />

D’autre part, que les «chefs de tribu» ont<br />

commencé à construire leurs tombes de<br />

leur vivant, ce qui n’est pas sans rappeler<br />

les pharaons. De telles constructions coûteuses<br />

n’étaient érigées que pour des personnes<br />

choisies, ce qui permet également<br />

de tirer des enseignements sur l’organisation<br />

de la société de l’époque.<br />

Des tombes sans morts<br />

Lorsque l’on ouvre la chambre funéraire,<br />

toute matière organique a disparu. L’acidité<br />

du sol a rongé le bois et les restes osseux<br />

contenus dans les chambres sépulcrales.<br />

L’absence de traces, hormis de minuscules<br />

éclats d’os, ne permet donc pas de se prononcer<br />

sur les personnes elles-mêmes. Les<br />

analyses ADN, qui pourraient notamment<br />

fournir des informations sur les liens de<br />

parenté, sont exclues. La seule certitude<br />

32<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Des pelleteuses, des pelles et des aspirateurs sont utilisés pour déblayer les tumulus couche<br />

après couche. Chaque étape est documentée.<br />

est que les personnes ainsi mises au repos<br />

devaient appartenir à une classe supérieure,<br />

comme le montrent aussi les offrandes,<br />

des récipients en céramique ou en<br />

métal, qui ont mieux résisté à l’épreuve du<br />

temps. Des chars à chevaux en bois et en<br />

métal et des objets importés du bassin méditerranéen<br />

ont même été découverts dans<br />

d’autres tumulus en Suisse et à l’étranger,<br />

ce qui reflète non seulement la taille des<br />

tombes, mais aussi l’importance des morts.<br />

Toutefois, outre des «objets utiles»,<br />

des bijoux étaient également offerts aux<br />

défunts. Malheureusement, s’ils ne sont<br />

pas traités de manière adéquate, les objets<br />

en bronze en particulier se dégradent<br />

fortement et se réduisent pratiquement en<br />

poussière avec le temps. Ils sont donc difficiles<br />

à récupérer, et leur conservation et<br />

leur restauration sont tout aussi complexes.<br />

La plus belle pièce qu’Alexandra<br />

Winkler a pu récupérer jusqu’à présent<br />

est cependant assez résistante aux ravages<br />

du temps: après avoir été nettoyée, la<br />

boucle d’oreille en or, finement ciselée de<br />

motifs géométriques, a retrouvé son éclat<br />

d’antan.<br />

Planifier, creuser, documenter<br />

Le travail de terrain caractérise généralement<br />

l’image de l’archéologie. Mais avant<br />

de donner le premier coup de pelle, il faut<br />

planifier un projet, établir un budget et<br />

un calendrier et approuver le tout. Lorsque<br />

le travail sur le site est terminé, la documentation<br />

et les découvertes sont évaluées<br />

et présentées dans une publication.<br />

Dans le cas présent, les fouilles ellesmêmes<br />

dureront encore quelques années.<br />

Une exception, comme le souligne Ale xandra<br />

Winkler, due à la dimension et au<br />

grand nombre de tombes. La publication<br />

sera d’autant plus volumineuse. Analyser<br />

toutes les découvertes prend du temps.<br />

L’ouvrage qui en résulte est avant tout à<br />

la disposition de la science. Des visites<br />

guidées sont souvent organisées pour le<br />

grand public, ainsi qu’un large panel<br />

d’événements publics. Les découvertes<br />

sont conservées et, en règle générale, archivées.<br />

Le souhait d’Alexandra Winkler:<br />

que la boucle d’oreille ne disparaisse pas<br />

dans des archives, mais soit exposée dans<br />

un musée.<br />

Une grande dextérité est requise pour<br />

récupérer le récipient en céramique qui<br />

accompagnait le défunt.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 33


Point de mire<br />

La vie dans<br />

les sous-sols<br />

On les voit rarement, mais on sait qu’ils sont là. Le rat effraie,<br />

répugne, c’est un nuisible qui colporte des maladies depuis des siècles<br />

et jusqu’à nos jours. Depuis longtemps, les rats accompagnent<br />

les hommes, colonisent les villes, y compris les égouts, où ils mènent<br />

une vie sociale très hiérarchisée.<br />

Marcus Schmidt et Gabi Müller, ville de Zurich, protection de l’environnement et de la santé,<br />

prévention et conseil en matière de nuisibles<br />

Le rat brun (Rattus norve gicus)<br />

est un nuisible qui peut transmettre<br />

des maladies et causer<br />

d’importants dégâts matériels<br />

à cause de son besoin de ronger. Mais il<br />

nous est aussi très utile dans la recherche,<br />

car c’est sur lui que l’on teste l’effet des<br />

médicaments, des cosmétiques et des poisons.<br />

Comme il vit dans les égouts, son<br />

apparition soudaine dans un quartier<br />

peut être le signe d’une canalisation<br />

d’évacuation défectueuse.<br />

Les rats se reproduisent et se multiplient<br />

très vite si les ressources sont disponibles,<br />

en premier lieu la nourriture. Le<br />

service de prévention des nuisibles<br />

contrôle plusieurs fois par an les endroits<br />

où les rats apparaissent régulièrement. On<br />

dénombre, pour cette raison, relativement<br />

peu de rats à Zurich par rapport à d’autres<br />

villes. La règle selon laquelle il y a un rat<br />

par habitant dans les grandes villes est fantaisiste<br />

et ne repose sur aucun fondement<br />

scientifique. En effet, seule une étude<br />

scientifique de grande envergure, qui<br />

consisterait à capturer, marquer, relâcher<br />

et recapturer les rats, permettrait d’obtenir<br />

une estimation de leur nombre.<br />

Sans la queue, le rat brun mesure entre<br />

19 et 27 cm de long, et les mâles en particulier<br />

peuvent atteindre une taille imposante<br />

et peser jusqu’à 500 grammes. La queue,<br />

presque aussi longue que le corps, est dépourvue<br />

de poils. Son dos est gris-brun,<br />

son ventre blanc-gris.<br />

34<br />

Le rat brun est originaire de Sibérie et<br />

de Mongolie. Suivant les voies du commerce<br />

mondial, il est apparu en Suisse au<br />

début du 19e siècle, aux prémisses de l’industrialisation<br />

et de l’extension des canalisations.<br />

Aujourd’hui, il vit sur tout le plateau<br />

et dans les parties basses des vallées<br />

alpines, surtout le long des berges des rivières<br />

et des lacs ainsi que dans les égouts.<br />

Avant l’apparition du rat brun, le rat<br />

noir (Rattus rattus) était largement répandu<br />

en Europe. Originaire de la région<br />

chaude de l’Himalaya, il a été introduit par<br />

des navires marchands du monde entier.<br />

Bon grimpeur, il vit surtout dans les étages<br />

supérieurs des bâtiments dans les régions<br />

plus froides. Au Moyen Age, la cohabitation<br />

étroite entre l’Homme, le bétail et le<br />

La ville offre de nombreuses possibilités pour trouver de la nourriture, comme grignoter une poubelle.<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Intelligents, prudents et sociables: les rats sont des animaux grégaires qui se reconnaissent à l’odeur et communiquent entre eux par des ultrasons.<br />

Photos: màd<br />

rat noir a favorisé la transmission par les<br />

puces du bacille de la peste, Yersinia pestis.<br />

Aujourd’hui, le rat noir est très rare en<br />

Suisse et se rencontre encore surtout dans<br />

les zones agricoles. En Allemagne, il est<br />

inscrit sur la liste rouge des espèces menacées<br />

d’extinction.<br />

Sociable et familier<br />

Le rat brun est un synanthrope qui vit<br />

au contact des humains. Il est omnivore et<br />

se nourrit de matières animales et végétales.<br />

Selon la teneur en eau de la nourriture,<br />

un rat a besoin de 30 à 60 millilitres<br />

d’eau par jour. Les rats bruns aiment donc<br />

s’installer à proximité des cours d’eau ou<br />

dans les égouts, où ils se nourrissent principalement<br />

des restes de nourriture jetés<br />

dans les toilettes. Ils peuvent passer toute<br />

leur vie dans ce réseau de grottes artificielles,<br />

et sont capables de remonter à la<br />

surface par les orifices du système d’évacuation.<br />

Le rat brun est principalement actif<br />

au crépuscule ou la nuit, mais il peut aussi<br />

se montrer le jour si le régime alimentaire<br />

est adapté. Il se déplace le long des murs,<br />

des buissons et de tout ce qui lui offre<br />

un abri. Dans la végétation, il suit toujours<br />

les mêmes chemins. Sociable et grégaire,<br />

il défend son territoire contre les rats<br />

étrangers. Les animaux d’une colonie se<br />

reconnaissent à leur odeur, et marquent<br />

les chemins régulièrement empruntés de<br />

leur urine. Les rats communiquent les uns<br />

avec les autres par les ultrasons. L’audition,<br />

le toucher et le goût sont bien développés.<br />

Les femelles atteignent la maturité<br />

sexuelle au bout de 50 à 60 jours. Après une<br />

période de gestation d’environ 22 jours,<br />

sept à huit petits naissent en moyenne.<br />

Glabres, aveugles et sans défense, les ratons<br />

sont allaités pendant trois semaines<br />

dans le nid que la femelle a préparé dans<br />

un endroit sûr et sec. Une femelle peut<br />

avoir quatre à sept portées annuelles, selon<br />

la densité de la population, la nourriture<br />

disponible et la température. Leur espérance<br />

de vie est de six à douze mois dans la<br />

nature et jusqu’à trois ans en captivité.<br />

Risque pour la santé et le matériel<br />

Le rat brun possède un grand rayon d’action<br />

pour rechercher de la nourriture et<br />

trouver de nouvelles possibilités de nidification.<br />

En passant par les égouts, les poubelles,<br />

les composts, les buissons et<br />

d’autres endroits, il entre en contact avec<br />

des germes nocifs pour la santé et peut les<br />

propager. Les salmonelles (diarrhées), les<br />

leptospires (maladie de Weil), les hantavirus<br />

et les toxoplasmes en sont des<br />

exemples. En Europe, 27 agents pathogènes<br />

sont actuellement connus chez le<br />

rat. En raison de la transmission potentielle<br />

de maladies, les rats représentent un<br />

risque considérable pour l’Homme et les<br />

animaux domestiques dans la production<br />

alimentaire. En pénétrant dans les entrepôts,<br />

ils souillent les aliments stockés avec<br />

leurs excréments et leur urine. Un rat<br />

mange environ 20 à 30 grammes de nourriture<br />

sèche par jour. A cause de leur besoin<br />

inné de ronger, ils peuvent causer de<br />

graves dommages aux meubles, aux<br />

câblages et aux appareils électriques. Le<br />

rongement des isolants peut provoquer<br />

des courts-circuits et des incendies.<br />

Une infestation de rats à l’extérieur se<br />

reconnaît à des trous de la taille du poing<br />

dans le sol et à des empreintes évidentes<br />

dans la végétation. Les excréments de rats<br />

se trouvent souvent dans des endroits protégés,<br />

par exemple sous les armoires, dans<br />

les coins sombres, mais aussi sur les chemins<br />

de passage le long des murs. On<br />

trouve souvent des traces évidentes de<br />

rongement sur les portes, les murs et les<br />

revêtements.<br />

L’intrusion de rats et de souris dans<br />

les caves peut être évitée en installant des<br />

grillages à mailles serrées (mailles de 5 mm<br />

maximum) ou en fermant les fenêtres<br />

des caves. Les portes et autres ouvertures<br />

doivent fermer hermétiquement. Il faut<br />

éviter les accumulations de déchets et<br />

d’encombrants dans les caves, les entrepôts<br />

ou les arrière-cours, car elles constituent<br />

des sources de nourriture et des cachettes<br />

pour les rats. Les aliments pour<br />

oiseaux attirent les rats et les souris. La<br />

Station ornithologique de Sempach recommande<br />

de ne nourrir les oiseaux qu’en<br />

hiver et uniquement lorsque le sol est gelé.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 35


Point de mire<br />

Le siphon de sol et le couvercle des conteneurs<br />

doivent être fermés afin d’empêcher<br />

les rats d’accéder aux déchets.<br />

Les rats sont des parasites dangereux<br />

pour l’hygiène et les matériaux. Dans le<br />

canton de Zurich, en vertu des § 1, 17 et 18<br />

de l’ordonnance sur l’hygiène générale et<br />

l’hygiène de l’habitat du 20 mars 1967<br />

(Verordnung über allgemeine und Wohnhygiene),<br />

les communes assurent la lutte<br />

contre les rongeurs sur le domaine public.<br />

Dans la ville de Zurich, c’est le service de<br />

prévention des nuisibles qui s’en occupe<br />

(voir encadré).<br />

Pour lutter contre une infestation importante<br />

de rats, il convient de faire appel<br />

à une entreprise professionnelle de lutte<br />

antiparasitaire. Ces dernières recourent<br />

principalement à des appâts contenant un<br />

agent actif anticoagulant, qui peuvent également<br />

être toxiques pour d’autres mammifères<br />

et oiseaux, en fonction de la dose<br />

et de la substance active.<br />

Liens<br />

Lien vers la fiche d’information sur les rats (en allemand uniquement):<br />

www.stadt-zuerich.ch/content/dam/stzh/gud/Deutsch/UGZ/gesundheitsschutz/<br />

schaedlingsberatung/dokumente/schaedlinge/mb_spb_ratten.pdf<br />

Lien vers la FAQ sur les rongeurs (en allemand uniquement):<br />

www.stadt-zuerich.ch/gud/de/index/gesundheitsschutz/schaedlingspraevention/<br />

faq/nagetiere.html<br />

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36<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Plongée au cœur<br />

de la psyché<br />

S’allonger sur un divan plusieurs fois par semaine pendant<br />

des années pour explorer l’inconscient. Telle est la représentation<br />

que l’on se fait généralement de la psychanalyse classique.<br />

Depuis sa naissance, elle n’a toutefois cessé d’évoluer. Le dialogue<br />

avec des disciplines voisines, comme les neurosciences, y a également<br />

contribué. «L’exploration de l’infiniment profond» développée<br />

par Freud est-elle toujours d’actualité?<br />

D r phil. Johannes Simon Vetter, D r phil. Laura Maria Wade-Bohleber, Prof. D r méd. Heinz Böker<br />

Il y a plus d’un siècle, Sigmund<br />

Freud provoquait ses contemporains:<br />

un être humain ne décide pas<br />

uniquement de manière consciente,<br />

nos actions et notre vécu ne sont pas guidés<br />

par notre seul libre arbitre, mais aussi<br />

par l’inconscient. L’approche psychanalytique<br />

se penche justement sur l’inconscient,<br />

les expériences refoulées, «l’arrière-fond»<br />

de la psyché. Elle démasque<br />

l’illusion selon laquelle nous sommes rationnels<br />

et dominés par notre conscience,<br />

et se penche sur nos contradictions intérieures,<br />

va à la recherche de l’invisible.<br />

Freud a développé la psychanalyse en<br />

tant que théorie sur l’interaction du<br />

conscient et de l’inconscient en rapport<br />

avec le développement, la structure et la<br />

fonction de la psyché humaine. Le concept<br />

de «psychanalyse» renvoie aussi bien à<br />

une méthode d’étude des processus sousjacents<br />

et des troubles psychiques qu’à<br />

un procédé thérapeutique ainsi qu’à<br />

l’approche psychanalytique qui explore,<br />

entre autres, les phénomènes sociaux et<br />

culturels.<br />

Jusqu’à nos jours, les formes de thérapie<br />

psychanalytique font l’objet de développements<br />

et d’adaptations cliniques et<br />

scientifiques et sont caractérisées par un<br />

pluralisme théorique, méthodologique et<br />

thérapeutique. En tant que partie intégrante<br />

de la pratique thérapeutique psychiatrique<br />

et psychothérapeutique, elles<br />

peuvent traiter efficacement une grande<br />

variété de troubles.<br />

Différentes formes de traitement<br />

d’origine psychanalytique<br />

La psychanalyse (classique) s’oriente vers<br />

l’interaction entre les processus psychiques<br />

conscients et inconscients au<br />

moyen d’associations et d’interprétations<br />

libres. Sur une longue période, à raison de<br />

plusieurs séances par semaine en position<br />

allongée, un travail est effectué sur les<br />

conflits inconscients et les difficultés de<br />

développement acquises qui se manifestent<br />

dans la vie du patient, mais aussi<br />

dans la relation avec le psychanalyste au<br />

moyen du transfert (projection de représentations<br />

inconscientes d’expériences<br />

refoulées ou intériorisées) et du contretransfert<br />

(réaction du praticien aux sentiments<br />

inconscients ressentis par le patient).<br />

La part de loin la plus importante de<br />

l’éventail des traitements psychanalytiques<br />

est constituée par d’autres formes<br />

(à durée réduite, le plus souvent en position<br />

assise et une à deux fois par semaine),<br />

à savoir la psychothérapie fondée sur la<br />

psychologie des profondeurs ou la psychothérapie<br />

psychodynamique/analytique [1].<br />

L’accent est mis sur l’interaction entre<br />

les symptômes et les facteurs de personnalité<br />

des patients, la psychodynamique inconsciente<br />

des conflits névrotiques actuels<br />

et des troubles structurels, en tenant<br />

compte du transfert, du contre-transfert et<br />

de la résistance (p. ex. pour comprendre<br />

l’apparition des symptômes). Le processus<br />

thérapeutique se caractérise par une délimitation<br />

de l’objectif du traitement, une<br />

approche essentiellement centrée sur le<br />

conflit et une limitation des processus régressifs.<br />

En outre, des thérapies brèves ou focales<br />

ainsi que des traitements à basse fréquence<br />

sont utilisés dans le cadre d’une<br />

relation thérapeutique de soutien à long<br />

terme.<br />

Scientifique et multidimensionnel<br />

Pendant des décennies, la psychanalyse<br />

a eu du retard en matière d’études scientifiques.<br />

Depuis, de nombreuses études<br />

et méta-analyses montrent son efficacité<br />

dans le traitement des troubles psychiques<br />

[2–6].<br />

Vu de l’extérieur, le préjugé selon<br />

lequel les thérapies psychanalytiques<br />

traitent principalement de la sexualité<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 37


Point de mire<br />

Au fil du temps, la psychanalyse a pris les formes les plus diverses et reste d’actualité en tant que forme thérapeutique. Le légendaire divan,<br />

ici l’original au musée Sigmund Freud à Londres, continue cependant de marquer l’imaginaire collectif.<br />

est souvent répandu. En fait, de nombreuses<br />

théories influencées par la fin<br />

du XIX e siècle ont été dépassées, mais<br />

d’autres développements ont eu lieu du<br />

vivant de Freud, qui se sont par exemple<br />

concentrés sur l’expérience relationnelle<br />

et la théorie de la relation d’objet (citons<br />

notamment Alfred Adler et Melanie Klein),<br />

de sorte que les modèles de relations interpersonnelles<br />

restent au centre des préoccupations<br />

aujourd’hui. En parallèle, la<br />

théorie psychanalytique reste l’une des<br />

rares à tenter de comprendre également<br />

les instincts et les pulsions de l’individu<br />

et sa dynamique de conflit tout à fait individuelle.<br />

On peut aussi penser que l’approche<br />

psychanalytique soulèverait trop de poussière<br />

du «tréfonds» et que, par conséquent,<br />

elle fouillerait trop dans le passé. En effet,<br />

les relations actuelles constituent un élément<br />

essentiel des traitements psychanalytiques,<br />

même si ces modèles relationnels<br />

sont largement marqués par les expériences<br />

précoces d’attachement et que la<br />

compréhension des difficultés actuelles<br />

passe toujours par leur intégration dans le<br />

parcours de vie individuel.<br />

L’approche individuelle dans le<br />

traitement<br />

En comparaison avec de nombreuses<br />

autres méthodes thérapeutiques, les approches<br />

psychanalytiques se focalisent<br />

moins sur la réduction des symptômes: les<br />

symptômes doivent être compris dans leur<br />

rapport avec la constellation intrapsychique<br />

spécifique d’une personne. On<br />

traite des individus, pas des symptômes<br />

ou des diagnostics. Cela se mesure et se<br />

quantifie moins, mais sert peut-être justement<br />

à ce travail autour du «tréfonds». Il<br />

est ainsi possible d’élargir la marge de<br />

manœuvre et d’expérience personnelle et<br />

d’adopter de nouvelles manières de se<br />

comporter et de vivre les relations et le<br />

quotidien. Aujourd’hui, il existe en outre<br />

des liens avec les connaissances neuroscientifiques<br />

qui soulignent l’importance<br />

des événements inconscients [1].<br />

Dans le système de santé et dans la<br />

science, nous vivons une époque axée sur<br />

l’efficience, la rapidité et l’efficacité. Les<br />

méthodes psychanalytiques suivent également<br />

cette évolution: des méthodes à<br />

court terme ont ainsi été développées,<br />

dont l’efficacité est également bien établie<br />

[7–9]. Parallèlement, la psychanalyse, en<br />

tant que traitement à long terme, reste une<br />

approche essentielle pour traiter efficacement<br />

des maladies psychiques graves, par<br />

exemple chroniques.<br />

Les méthodes psychanalytiques visent<br />

notamment à améliorer la connaissance de<br />

soi et la réflexion, ainsi qu’à soutenir la maturation<br />

des expériences relationnelles.<br />

Photo: © 2018 Musée Freud de Londres.<br />

38<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Cette compréhension approfondie demande<br />

du temps et de l’engagement, ce<br />

qui, curieusement, correspond exactement<br />

aux attentes du grand public vis-àvis<br />

de la psychothérapie, comme une étude<br />

récente a pu le montrer [10]. Les effets thérapeutiques<br />

persistent au mieux après la<br />

fin du traitement et s’améliorent au fil du<br />

temps [11, 12], contribuant ainsi à la réduction<br />

des coûts de la santé [13, 14].<br />

Tenter de comprendre les liens plus<br />

profonds<br />

En conclusion, on peut donc dire que les<br />

méthodes psychanalytiques font toujours<br />

partie – en Suisse et dans le monde – des<br />

méthodes standard de traitement des maladies<br />

psychiques. Elles sont efficaces et<br />

économiques. Dans le cadre de ces procédures,<br />

une compréhension de la symptomatologie<br />

actuelle est élaborée – en collaboration<br />

avec le patient – en l’intégrant<br />

dans la constellation intrapsychique et le<br />

parcours de vie individuels. Si l’on veut<br />

qualifier cette démarche «d’exploration de<br />

l’infiniment profond», elle est donc toujours<br />

d’actualité aujourd’hui.<br />

Pour des raisons de lisibilité, le masculin<br />

générique est utilisé, qui inclut toutes les<br />

personnes.<br />

Contact: johannes.vetter@pukzh.ch<br />

Literatur<br />

[1] Boeker, H.<br />

Psychodynamic psychiatry<br />

and neurobiology. Swiss<br />

Arch. Neurol. Psychiatry<br />

Psychother. (2020)<br />

doi:10.4414/sanp.2020.03140.<br />

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Dekker, J. The Effectiveness<br />

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Harv. Rev. Psychiatry 17,<br />

1–23 (2009).<br />

[3] Steinert, C.,<br />

Munder, T., Rabung, S.,<br />

Hoyer, J. & Leichsenring,<br />

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as efficacious as other<br />

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[4] Leichsenring, F. et<br />

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Psychiatry 2, 648–660 (2015).<br />

[5] Shedler, J. Die<br />

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Psychotherapie.<br />

Psychotherapeut (2011).<br />

[6] Fonagy, P. The<br />

effectiveness of psychodynamic<br />

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137–150 (2015).<br />

[7] Abbass, A. A. et al.<br />

Short-term psychodynamic<br />

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Database Syst. Rev. (2014)<br />

doi:10.1002/14651858.<br />

CD004687.pub4.<br />

[8] Driessen, E. et al.<br />

The efficacy of short-term<br />

psychodynamic psychotherapy<br />

for depression:<br />

A meta-analysis update.<br />

Clin. Psychol. Rev. 42, 1–15<br />

(2015).<br />

[9] Leichsenring, F.,<br />

Rabung, S. & Leibing, E.<br />

The efficacy of short-term<br />

psychodynamic psychotherapy<br />

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disorders: a meta-analysis.<br />

Arch. Gen. Psychiatry 61,<br />

1208–1216 (2004).<br />

[10] Delboy, S. &<br />

Michaels, L. Going Beneath<br />

the Surface: What People<br />

Want from Therapy.<br />

Psychoanal. Inq. 41, 603–623<br />

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[11] Fonagy, P. et al.<br />

Pragmatic randomized<br />

controlled trial of long-term<br />

psychoanalytic psychotherapy<br />

for treatment-resistant<br />

depression: the Tavistock<br />

Adult Depression Study<br />

(TADS). World Psychiatry 14,<br />

312–321 (2015).<br />

[12] Klug, G. et al.<br />

Insight and Outcome in<br />

Long-Term Psychotherapies<br />

of Depression. Z. Psychosom.<br />

Med. Psychother. 68, 54–73<br />

(<strong>2022</strong>).<br />

[13] Yonatan-Leus, R.,<br />

Strauss, A. Y. & Cooper-Kazaz,<br />

R. Psychodynamic psychotherapy<br />

is associated with<br />

sustained reduction in health<br />

care utilization and cost.<br />

Clin. Psychol. Psychother. 28,<br />

642–655 (2021).<br />

[14] de Maat, S.,<br />

Philipszoon, F., Schoevers, R.,<br />

Dekker, J. & De Jonghe, F.<br />

Costs and benefits of<br />

long­ term psychoanalytic<br />

therapy: changes in health<br />

care use and work impairment.<br />

Harv. Rev. Psychiatry<br />

15, 289–300 (2007).<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 39


Perspectives<br />

Actualités en obstétrique: infections pendant la grossesse<br />

Enceinte durant<br />

la pandémie<br />

Malgré le fait que le système immunitaire de la femme soit modifié<br />

pendant la grossesse pour protéger le bébé, le risque d’infection est multiplié.<br />

Ainsi, le risque de complications liées au SARS-CoV-2 pour les femmes<br />

enceintes a doublé. La vaccination et les mesures de protection<br />

restent donc de mise.<br />

Prof. D r D r méd. Martin Müller, médecin adjoint en obstétrique, Clinique universitaire de gynécologie et obstétrique,<br />

Hôpital de l’Ile, Berne<br />

La grossesse est complexe. <strong>No</strong>us<br />

accompagnons et traitons au<br />

moins deux individus (la mère<br />

et son ou ses enfants) en<br />

constante évolution. En cas d’infection<br />

pendant la grossesse, nous devons donc<br />

considérer son impact sur la mère et l’enfant,<br />

ainsi que le moment où elle survient<br />

(la semaine de grossesse). On peut accéder<br />

au fœtus par différentes voies de<br />

transmission, parmi lesquelles nous distinguons<br />

en principe l’ascension et la dissémination<br />

hématogène/transplacentaire<br />

(Figure 1).<br />

Prise en charge adaptée en cas de<br />

CMV et de COVID-19<br />

La grossesse elle-même induit une modification<br />

de la réponse immunitaire qui, avec<br />

le placenta, est garante de la protection du<br />

fœtus. Inversement, la grossesse peut favoriser<br />

l’exacerbation d’une infection, la<br />

réactivation d’une infection latente ou encore<br />

une infection ascendante. Les voies<br />

de transmission et les agents pathogènes<br />

pertinents pour la grossesse sont récapitulés<br />

dans la figure 1. Etant donné que notre<br />

prise en charge des infections à cytomégalovirus<br />

(CMV) et à la COVID-19 pendant la<br />

grossesse a été adaptée au cours des deux<br />

dernières années, je vais me concentrer<br />

sur ces deux agents pathogènes.<br />

Utérus<br />

Placenta<br />

Bactéries/protozoaires<br />

Toxoplasa gondii<br />

Listeria monocytogenes<br />

Borréliose<br />

Treponema pallidum<br />

Virus<br />

Rubéole<br />

CMV<br />

HBV<br />

Parvovirus B19<br />

VIH<br />

VZV<br />

COVID-19<br />

Dissémination hématogène et transplacentaire<br />

Figure 1. (adapté de [1] et [2]): voies de transmission et agents pathogènes potentiels pertinents<br />

pendant la grossesse.<br />

Une infection peut nuire directement<br />

ou indirectement à une grossesse. En cas<br />

de lésion directe, l’agent pathogène provoque<br />

un trouble du développement qui<br />

débouche sur une embryopathie ou une<br />

fœtopathie. L’infection par la CMV en début<br />

de grossesse en est un exemple. En<br />

Bactéries/protozoaires<br />

Streptocoques A<br />

Streptocoques B<br />

Neisseria gonorrhoea<br />

Chlamydia trachomatis<br />

Treponema pallidum<br />

Gardnerella vaginalis<br />

Trichomonas vaginalis<br />

Virus<br />

CMV<br />

HBV<br />

HSV-2<br />

VIH<br />

Col de l’utérus<br />

Ascension<br />

Vagin<br />

comparaison, des dommages indirects<br />

sont provoqués par des changements dans<br />

l’environnement. Un exemple est le<br />

trouble diffus de la myélinisation ou la<br />

dysplasie bronchopulmonaire (figure 2)<br />

suite à une naissance prématurée causée<br />

par le SARS-CoV-2.<br />

Graphiques: màd<br />

40<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Photo: Adobe Stock<br />

Entérocolite<br />

nécrosante<br />

Syndrome de<br />

détresse respiratoire<br />

Dysplasie bronchopulmonaire<br />

Infection choroïdienne<br />

Figure 2. (adapté de [2]): infections pendant la grossesse et morbidité néonatale.<br />

Placenta<br />

Utérus<br />

Infection du cordon ombilical<br />

Col de l’utérus<br />

Infection du liquide amniotique<br />

Hypothyroïdie transitoire<br />

Rétinopathie du prématuré<br />

Vagin<br />

Trouble diffus<br />

de la myélinisation<br />

Jusqu’à présent, nous n’avons trouvé<br />

en Suisse aucun consensus sur le bien-fondé<br />

des différents examens pour la prévention<br />

des infections. Il est admis que la plupart<br />

des examens sont effectués au cours<br />

du premier trimestre, car c’est la période<br />

où les lésions directes sont les plus fréquentes<br />

et où il y a suffisamment de temps<br />

pour un traitement préventif ou curatif<br />

[3]. Les agents infectieux congénitaux les<br />

plus fréquents sont récapitulés dans le tableau<br />

1, la prise en charge d’une infection<br />

maternelle par la CMV contractée en début<br />

de grossesse ayant été récemment<br />

adaptée. Une étude randomisée, en<br />

double aveugle, contrôlée contre placebo,<br />

a montré une réduction significative des<br />

infections fœtales par la CMV après un<br />

traitement primaire avec le médicament<br />

antiviral valacyclovir [4]. Une autre étude<br />

a souligné son efficacité l’année suivante<br />

[5]. Par conséquent, la Société suisse de<br />

gynécologie et d’obstétrique (SSGO) a recommandé<br />

dans sa lettre d’experts n° 73<br />

une prise en charge spécialisée et une information<br />

sur cette option thérapeutique<br />

potentielle [6]. Ce changement de paradigme<br />

nous permet de mettre en place un<br />

traitement par valacyclovir en cas de<br />

forte suspicion d’infection précoce. Un<br />

examen invasif (PCR et charge virale dans<br />

le liquide amniotique, éventuellement<br />

prise de sang fœtal) devrait être proposé<br />

au plus tôt huit semaines après l’infection<br />

primaire présumée, idéalement après<br />

18 à 20 semaines de grossesse. Dans ce<br />

contexte, nous devrions mettre en balance<br />

le risque d’intervention et les conséquences<br />

du résultat.<br />

Toute grossesse en soi entraîne une<br />

adaptation cardio-pulmonaire et une<br />

modification de la réponse immunitaire<br />

maternelle qui, avec le placenta, sont<br />

responsables du développement et de la<br />

protection du fœtus. Inversement, la<br />

grossesse peut favoriser la réactivation<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 41


Perspectives<br />

d’une infection latente, l’ascension ou<br />

l’exacerbation d’une infection telle que<br />

le SARS-CoV-2. La pandémie de COVID-19<br />

a ainsi mis l’accent sur les soins prénataux<br />

et la morbidité maternelle. Le risque<br />

de complications liées au SARS-CoV-2,<br />

comme l’admission en soins intensifs, la<br />

nécessité d’une intubation ou la mortalité,<br />

est multiplié par deux chez les<br />

femmes enceintes. Ainsi, environ 10% de<br />

nos femmes enceintes ont développé des<br />

complications graves et près de 3% des<br />

enfants ont été testés positifs en postpartum<br />

[7]. Un traitement par anticorps<br />

monoclonaux après le premier trimestre a<br />

été récemment autorisé, et les critères<br />

thérapeutiques sont les mêmes que pour<br />

la population non enceinte. Enfin, il est<br />

important de poursuivre les soins prénataux<br />

après une infection afin de détecter<br />

un retard de croissance intra-utérin [8].<br />

Se faire vacciner et respecter les<br />

mesures de protection<br />

Selon l’OFSP, la pandémie de COVID-19 est<br />

derrière nous – mais pas pour tout le<br />

monde. <strong>No</strong>s patientes enceintes devraient<br />

continuer à observer des mesures de protection<br />

spéciales: masque facial (idéalement<br />

un masque FFP2) en cas de contacts<br />

dans l’environnement professionnel et<br />

privé, hygiène des mains et, si possible, télétravail.<br />

La vaccination est, et reste, le<br />

moyen le plus sûr de se protéger. Les<br />

femmes enceintes devraient se faire vacciner<br />

après le premier trimestre afin de disposer<br />

de la meilleure protection contre<br />

une infection grave (tant pour la femme<br />

enceinte que pour l’enfant à naître) [9].<br />

<strong>No</strong>us recommandons de procéder à un autotest<br />

en cas de symptômes évocateurs de<br />

la COVID-19 et de s’isoler en cas de test positif.<br />

Le maintien continu des soins prénataux<br />

et le traitement des infections à<br />

SARS-CoV-2 ne sont possibles que grâce à<br />

une collaboration interdisciplinaire et interprofessionnelle.<br />

Tableau 1. (adapté de [1]): les agents pathogènes les plus fréquents des infections congénitales et<br />

leur impact sur la grossesse<br />

Agent<br />

pathogène<br />

avec infection<br />

congénitale<br />

Bibliographie<br />

[1] Mylonas I., Friese<br />

K. Infektionen in der<br />

Schwangerschaft und bei<br />

der Geburt. In: Schneider H.,<br />

Husslein P. W., Schneider K.<br />

(eds). Die Geburtshilfe.<br />

Springer Reference Medizin.<br />

Springer, Berlin, Heidelberg.<br />

doi:https://doi.org/10.1007/<br />

978-3-662-44369-9_25-1<br />

(2015).<br />

Infection<br />

placentaire<br />

[2] Brosius Lutz A.,<br />

Al-Nasiry S., Kramer B. W. &<br />

Mueller M. Understanding<br />

Host-Pathogen Interactions in<br />

Acute Chorioamnionitis<br />

Through the Use of Animal<br />

Models. Frontiers in cellular<br />

and infection microbiology 11,<br />

709309. doi:10.3389/<br />

fcimb.2021.709309 (2021).<br />

[3] Malah N., Müller<br />

M. Vorsorgeuntersuchungen<br />

in der Frühschwangerschaft.<br />

Update 2020 Was ist sinnvoll,<br />

was unnötig? Gynäkologie.<br />

doi:https://www.rosenfluh.ch/<br />

gynaekologie-2020-03/<br />

vorsorgeuntersuchungen- inder-fruehschwangerschaft<br />

(03/2020).<br />

Avortement<br />

ou accouchement<br />

prématuré<br />

[4] Shahar-Nissan K.<br />

et al. Valaciclovir to prevent<br />

vertical transmission<br />

of cytomegalovirus after<br />

maternal primary infection<br />

during pregnancy:<br />

a randomised, double-blind,<br />

placebo-controlled trial.<br />

Lancet 396, 779–785.<br />

doi:10.1016/S0140-<br />

6736(20)31868-7 (2020).<br />

[5] Faure-Bardon V.,<br />

Fourgeaud J., Stirnemann J.,<br />

Leruez-Ville M. & Ville Y.<br />

Secondary prevention of<br />

congenital cytomegalovirus<br />

infection with valacyclovir<br />

following maternal primary<br />

infection in early pregnancy.<br />

Ultrasound in obstetrics &<br />

gynecology: the official<br />

journal of the International<br />

Society of Ultrasound in<br />

Obstetrics and Gynecology 58,<br />

576–581, doi:10.1002/<br />

uog.23685 (2021).<br />

[6] Schäffer L.,<br />

Ochsenbein N., Boulvain M.,<br />

Baud D., Raio L., Duppenthaler<br />

A., Martinez de Tejada<br />

B., Iff S., Tercanli S., Surbek D.<br />

(éd Kommission Qualitätssicherung)<br />

(2021).<br />

Infection<br />

prénatale<br />

du fœtus<br />

CMV +++ +++ +++ +++<br />

HBV – + + –<br />

HCV – - + –<br />

VIH ? + +++ –<br />

HSV ? + + ?<br />

Listériose +++ +++ +++ +++<br />

Rougeole ? + + ?<br />

Oreillons ? – + –<br />

Parvovirus B19 +++ ++ +++ +++<br />

Rubéole +++ – +++ +++<br />

Syphilis (lues) +++ +++ +++ +++<br />

Toxoplasmose +++ +++ +++ +++<br />

VZV ? ++ +++ +++<br />

? = douteux, − = pas de lien, de + bis +++ = lien faible à très fort<br />

Infection<br />

prénatale<br />

avec symptômes<br />

fœtaux<br />

[7] Vouga, M. et al.<br />

Maternal outcomes and risk<br />

factors for COVID-19 severity<br />

among pregnant women.<br />

Scientific reports 11, 13898,<br />

doi:10.1038/s41598-021-<br />

92357-y (2021).<br />

[8] Radan, A. P. et al.<br />

Low placental weight and<br />

altered metabolic scaling after<br />

severe acute respiratory<br />

syndrome coronavirus type 2<br />

infection during pregnancy: a<br />

prospective multicentric<br />

study. Clin Microbiol Infect,<br />

doi:10.1016/j.cmi.<strong>2022</strong>.02.003<br />

(<strong>2022</strong>).<br />

[9] SGGG. INFECTION<br />

À CORONAVIRUS COVID-19<br />

ET GROSSESSE, https://www.<br />

sggg.ch/fr/nouvelles/detail/1/<br />

infection-a-coronavirus-covid-19-et-grossesse/<br />

(31.3.<strong>2022</strong>).<br />

42<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit<br />

Metabolische<br />

Abklärung von<br />

Nierensteinen<br />

Leave no stone unturned<br />

Olivier Bonny 1,2 und Piet Bosshard 3<br />

Jeder Nierenstein sollte<br />

abgeklärt werden<br />

Jeder Abgang eines Nierensteines ist für<br />

die Patienten mit grossem Stress und<br />

Trauma verbunden. Oft ist ein invasiver<br />

Eingriff notwendig, was zusätzliche Einschränkungen<br />

und Kosten verursacht.<br />

Wenn zu spät erkannt oder durch eine Infektion<br />

kompliziert, kann der Abgang eines<br />

Nierensteins gar lebensbedrohlich<br />

sein. 2010 starben weltweit etwa 19 000<br />

Menschen an Urolithiasis (10 500 Männer<br />

und 8500 Frauen) [1]. Ein Nierensteinabgang<br />

wird allzu oft als eine vernachlässigbare<br />

Episode angesehen, da oft nur<br />

einmal durchlebt. Eine Urolithiasis sollte<br />

jedoch nicht nur als ein Schmerzproblem<br />

und als behandlungsbedürftige Harnleiterobstruktion<br />

gesehen werden, sondern<br />

als eine wichtige Warnung, dass zugrundeliegende<br />

Prozesse im Zusammenhang<br />

mit dem Lebensstil, der Nahrungsaufnahme,<br />

dem Metabolismus oder der Nierenfunktion<br />

gestört sein können. Es sollten<br />

daher alle sinnvollen und angemessenen<br />

Massnahmen ergriffen werden, um den<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der<br />

«Therapeutischen Umschau» (2021), 78(5),<br />

235–240. mediservice vsao-Mitglieder können<br />

die «Therapeutische Umschau» zu äusserst<br />

günstigen Konditionen abonnieren. Details s.<br />

unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />

1<br />

Abteilung Nephrologie und Hypertonie, CHUV,<br />

Lausanne<br />

2<br />

Département des Sciences Biomédicales,<br />

Université de Lausanne<br />

3<br />

Abteilung Urologie, CHUV, Lausanne<br />

Mechanismus der Steinbildung abzuklären.<br />

Darüber hinaus müssen bei allen Nierensteinbildern,<br />

die aufgrund einer ersten<br />

Steinepisode in medizinischer Kontrolle<br />

sind, die damit verbundenen Risiken<br />

identifiziert werden. Insbesondere sollten<br />

kardiovaskuläre Risikofaktoren, Osteoporose,<br />

Übergewicht und metabolisches<br />

Syndrom gesucht, abgeklärt und behandelt<br />

werden. Darüber hinaus müssen<br />

Darmerkrankungen, einschliesslich aller<br />

Formen der Malabsorption und einiger<br />

seltener metabolischer oder hormoneller<br />

Störungen sowie renale Tubulopathien<br />

identifiziert werden. Urolithiasis ist keine<br />

Diagnose an sich und ihre Ursachen müssen<br />

in allen Fällen intensiv gesucht und<br />

behandelt werden.<br />

Die Nierensteinbildung ist ein komplexer<br />

Prozess, der von der Sättigung der<br />

im Urin vorhandenen Salze bestimmt<br />

wird. Sobald das Löslichkeitsprodukt<br />

eines Salzes überschritten wird, entsteht<br />

eine Übersättigung, welche zur Bildung<br />

von Mikrokristallen im Urin führt. Der<br />

Niederschlag solcher Kristalle in den Nierentubuli<br />

oder in der Papille (so genannte<br />

Randall’sche Plaques) führt im Laufe der<br />

Zeit zu relevanter Steinbildung und Steinwachstum.<br />

Der gesamte Prozess kann bei<br />

ungünstigem Milieu des Urins schnell<br />

vonstattengehen (wie z. B. bei unbehandelter<br />

schwerer Cystinurie, chronischer<br />

Niereninfektion mit Struvitbildung), verläuft<br />

aber bei den meisten Kalzium oxalat-<br />

Steinen in der Regel langsam, mit einem<br />

symptomfreien Intervall von etwa 3 bis 5<br />

Jahren. Es ist daher von entscheidender<br />

Bedeutung, ein gutes Verständnis des gesamten<br />

Prozesses bei jedem Steinbildner<br />

zu erlangen. So kann eine angemessene<br />

und personalisierte Prävention erfolgen,<br />

welche letztlich die Anzahl der wiederkehrenden<br />

Koliken und Steinabgängen verringern<br />

sollte.<br />

Die metabolische Abklärung wird von<br />

den beiden grossen urologischen Fachgesellschaften,<br />

der European Association of<br />

Urology (EAU) [2] und der American Urological<br />

Association (AUA) [3], empfohlen,<br />

wird aber regelmässig durch pragmatischere<br />

Ansätze in Frage gestellt [4, 5].<br />

Hier werden wir einige Schlüsselfragen<br />

zur metabolischen Abklärung von Nierensteinbildnern<br />

behandeln: Wer sollte von<br />

einer solchen Abklärung profitieren?<br />

Wann sollte die metabolische Abklärung<br />

statt finden? Welche Art von Abklärung<br />

sollte durchgeführt werden? Wie sind<br />

die Ergebnisse zu interpretieren? Ist eine<br />

Abklärung sinnvoll? Und wie häufig sollte<br />

die Abklärung durchgeführt werden?<br />

Bevor eine metabolische Abklärung<br />

durchgeführt wird, ist es wichtig, die Patienten<br />

daran zu erinnern, dass die verbleibende<br />

Steinlast das Ergebnis der<br />

Prophylaxe über mehrere Monate / Jahre<br />

hinweg beeinflusst. Wenn die Patienten<br />

Restkonkremente aufweisen, werden die<br />

Untersuchungen und die Behandlung nur<br />

eine mässige Wirkung auf diese bereits<br />

vorhandenen Steine haben. Weiter können<br />

die verbleibenden Steine Nierenkoliken<br />

verursachen, selbst wenn vorbeugen­<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 43


Perspectives<br />

de Massnahmen getroffen wurden. Wenn<br />

also eine Nierenkolik in den folgenden<br />

Wochen / Monaten nach Beginn der metabolischen<br />

Auswertung und der Prophylaxe<br />

auftritt, ist dies höchstwahrscheinlich<br />

auf bereits vorhandene Steine zurückzuführen<br />

und nicht auf ein Versagen der<br />

vorbeugenden Massnahmen, die der Patient<br />

gerade erst begonnen hat.<br />

Wer sollte eine metabolische<br />

Abklärung erhalten?<br />

Nach einem Steinabgang sollte jeder Patient<br />

eine metabolische Abklärung erhalten.<br />

Es werden zwei Arten der metabolischen<br />

Abklärung unterschieden: eine<br />

einfache und eine umfassende (Abbildung<br />

1A / B). Die einfache metabolische<br />

Abklärung sollte nach unkomplizierter<br />

und erstmaliger Urolithiasis erfolgen sofern<br />

die Patienten keine Komorbiditäten<br />

oder Risikofaktoren aufweisen und nach<br />

urologischer Therapie steinfrei sind. Das<br />

Ziel der Abklärung ist es, schwer behandelbare<br />

Erkrankungen wie Hyperkalzämie,<br />

Hyperurikämie, Niereninsuffizienz<br />

oder chronische Harnwegsinfekte<br />

zu identifizieren. Sollten die Patienten jedoch<br />

an rezidivierender Urolithiasis leiden,<br />

eine erhebliche residuelle Steinlast<br />

aufweisen, Risikofaktoren oder Begleiterscheinungen<br />

aufweisen, wird eine umfassende<br />

metabolische Abklärung basierend<br />

auf einem 24 h-Sammelurin empfohlen.<br />

a) Erster Stein Rezidivierende<br />

Urolithiasis<br />

Keine residuelle Steinlast<br />

Ohne Risiko<br />

Faktoren<br />

Einfache<br />

Steinabklärung<br />

b) Risiko Faktoren:<br />

• Positive Familienanamnese für Urolithiasis<br />

• Osteoporose, Fraktur<br />

• Darmkrankheiten (Morbus Crohn, Malabsorption,<br />

Gastric Bypass, …)<br />

• Gicht, Metabolisches Syndrom<br />

• Cystinurie und nicht-Calzium/ Oxalat Steinen<br />

• Chronische Harnwegsinfekte<br />

• Einzelniere<br />

• Nephrocalzinose, residuelle Steinlast<br />

Nein<br />

Einfache<br />

Abklärung<br />

Mit<br />

Risiko<br />

Faktoren<br />

Vollständige<br />

Steinabklärung<br />

Ja<br />

Vollständige<br />

Abklärung<br />

Abbildung 1A / B. Metabolische Abklärung eines<br />

Steinbildners: wie man sich für eine einfache<br />

oder umfassende Abklärung entscheidet.<br />

Wann soll die Abklärung<br />

stattfinden?<br />

Die metabolische Abklärung sollte frühestens<br />

einen Monat nach spontanem Steinabgang<br />

oder nach einer urolog ischen<br />

Operation oder nach Doppel-J-(Pigtail)-<br />

Katheter entfernung erfolgen. Dies ermöglicht<br />

es den Nieren und dem Patienten,<br />

sich vollständig von der Steinepisode zu<br />

erholen und erneut einen stabilen Zustand<br />

zu erreichen. Der Patient sollte sich<br />

zum Zeitpunkt der Abklärung wieder in<br />

seinem gewohnten Zustand befinden.<br />

Welche Abklärungen sollen<br />

durchgeführt werden?<br />

Die einfache Abklärung umfasst eine Bestimmung<br />

des Gesamt-Kalziums, des Kreatinins<br />

und der Harnsäure im Serum. Das<br />

Ziel ist es, die wichtigsten behandelbaren<br />

Erkrankungen wie einen primären Hyperparathyreoidismus<br />

und andere Ursachen<br />

von Hyperkalzämie, Niereninsuffizienz<br />

oder Hyperurikämie zu identifizieren.<br />

Urin wird auf Dichte, pH, Natrium, Kalium,<br />

Kalzium, Kreatinin und Harnsäure<br />

untersucht. Im Falle einer Leukozyturie<br />

sollte eine Urinkultur angelegt werden.<br />

Eine umfassende Abklärung basiert<br />

auf einem 24 h-Sammelurin, wobei eine<br />

genaue Instruktion der Patienten ausschlaggebend<br />

für eine korrekte Durchführung<br />

und somit aussagekräftige Abklärung<br />

ist. Ungefähr 20 bis 60 % der<br />

24 h-Sammelurine sind aufgrund einer<br />

inkorrekten Durchführung nicht verwertbar.<br />

Die wichtigsten Punkte der Pa tienteninstruktion<br />

sind in Kasten 1 zusammengefasst.<br />

In Abbildung 2 finden Sie<br />

eine Anleitung zur 24 h-Urinsammlung,<br />

welche dem Patienten abgegeben werden<br />

kann.<br />

Die Auswertung des 24 h-Sammelurins<br />

gibt Aufschluss über die Nährstoffe,<br />

welche die Patienten während der Sammelperiode<br />

zu sich genommen haben,<br />

sowie über den Metabolismus des steinbildenden<br />

Patienten.<br />

Das Rationale für die Analyse der verschiedenen<br />

Urinparameter ist in Tabelle 1<br />

dargestellt. Sofern die Patienten sich in<br />

einem Steadystate befinden (nach Obstruktion<br />

und Steinentfernung), reflektieren<br />

die gemessenen Parameter die enterale<br />

Aufnahme zugeführter Mikronährstoffe<br />

während der Sammelperiode. Dies erlaubt<br />

eine Beurteilung des Ernährungsmusters<br />

des Steinbildners. Zum Beispiel kann die<br />

Natriumeinnahme durch die Messung des<br />

24 h-Sammelurins genau abgeschätzt werden.<br />

Natrium wird praktisch vollständig<br />

Abbildung 2. Schema zur Anleitung für die<br />

Gewinnung des 24 h-Sammelurins.<br />

• Der Urin sollte während genau 24<br />

Stunden gesammelt werden.<br />

• Nur bei korrekter Durchführung der<br />

Urinkollektion sind die Daten und<br />

deren Interpretation verwertbar.<br />

• Ob der Urin korrekt gesammelt<br />

wurde, wird von ihrem behandelnden<br />

Arzt überprüft.<br />

• Die Untersuchung des 24 h-Sammelurins<br />

kostet ca. CHF 400. Diese<br />

Investition lohnt sich lediglich, wenn<br />

die Kollektion korrekt durchgeführt<br />

wird.<br />

• Ändern Sie Ihr Verhalten, Ihre Essund<br />

Trink gewohnheiten während<br />

der Sammelzeit nicht.<br />

• Beginnen Sie mit der Sammlung des<br />

24 h-Urins, wenn Sie aufwachen,<br />

indem Sie Ihren gesamten Blaseninhalt<br />

in die Toilette entleeren (der<br />

Urin von der Nacht ist ausserhalb der<br />

Sammelzeit). <strong>No</strong>tieren Sie sich den<br />

Zeitpunkt, an dem Sie Ihre Blase<br />

entleeren: dies ist der Anfang der<br />

Sammelzeit (z. B. 07:20 Uhr). Sammeln<br />

Sie von diesem Zeitpunkt an<br />

den gesamten tagsüber und in der<br />

darauffolgenden Nacht entleerten<br />

Urin. Entleeren Sie ihre Blase genau<br />

24 Stunden später zum letzten Mal in<br />

den Sammelcontainer (also um 07:20<br />

Uhr am Folgetag).<br />

Kasten 1. Anweisungen zur Gewinnung eines<br />

optimalen 24 h-Sammelurins.<br />

vom Darm resorbiert und weder im Körper<br />

gespeichert noch in anderen Organen verloren,<br />

so dass die Natriumausscheidung<br />

im 24 h-Sammelurin dessen Einnahme<br />

entspricht. Kalium ist ein Marker für den<br />

Verzehr von Gemüse und Obst. Der Harnstoff<br />

im 24 h-Sammelurin wird als Surrogat<br />

für die Proteinaufnahme verwendet.<br />

Sulfat ist ein Marker für Proteine tierischen<br />

Ursprungs. Ebenso stellt das Urinvolumen<br />

einen guten Marker für die Flüssigkeitsaufnahme<br />

im Steadystate dar (d. h.<br />

ohne Schwitzen oder Durchfall).<br />

Minimale Bestimmungen im 24 h-Urin<br />

Zur Beurteilung des Steinbildungsrisikos<br />

sollten mindestens Urinvolumen, Kreati­<br />

44<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Wichtige 24 h-Sammelurin Parameter<br />

Urin-Volumen<br />

Rationale<br />

Hilft bei der Bestimmung des gesamten eingenommenen Flüssigkeitsvolumens<br />

Empfehlung: > 2 L Urin / 24 h<br />

Kreatinin Beurteilung, ob der 24h-Sammelurin vollständig ist. Empfehlung, siehe [10]<br />

Natrium<br />

Kalzium<br />

Oxalat<br />

Citrat<br />

Harnsäure<br />

Harnstoff<br />

Hilfe bei der Bestimmung der gesamten Natriumeinnahme<br />

Empfehlung: Einnahme von 5 – 6 g NaCl pro Tag<br />

Hinweis ob eine Hyperkalziurie vorliegt<br />

Hinweis ob eine Hyperoxalurie vorliegt<br />

Hinweis ob eine Hypocitraturie vorliegt<br />

Hinweis ob eine Hyperuricosurie vorliegt<br />

Hinweis, wie viel Protein konsumiert wird<br />

Empfehlung: 0.8 g / kg Körpergewicht / 24 h<br />

Zusätzlich verwendete Parameter<br />

Urin pH-Wert<br />

Kalium<br />

Magnesium<br />

Phosphat<br />

Chlorid<br />

Sulfat<br />

Ammonium<br />

Bestimmung des Säuregrades des Urins als wichtigem Parameter des Urin-Milieus<br />

hinsichtlich der Kristallisierung steinbildender Salze<br />

Bestimmung des Früchte- und Gemüsekonsums<br />

Bestimmung von Hemmstoffen der Steinbildung<br />

Bestimmung, ob ein renaler Phosphatverlust vorliegt<br />

Bestimmung des Fleisch- und Milchproduktekonsums<br />

Abklärung von Durchfall / Malabsorption<br />

Bestimmung des Fleischkonsums<br />

Beurteilung des Säure- / Basenstatus<br />

Tabelle 1. Rationale und Bedeutung einzelner Parameter des 24h-Urins.<br />

nin (zur Beurteilung der Vollständigkeit<br />

der Sammlung), Natrium, Calcium, Oxalat,<br />

Citrat, Harnsäure, Harnstoff und pH-<br />

Wert quantifiziert werden. Weitere Informationen<br />

können in spezifischeren Fällen<br />

oder zur Berechnung einer allfälligen<br />

Übersättigung durch Messung von Kalium,<br />

Magnesium, Phosphat, Chlorid, Sulfat<br />

und Ammonium gewonnen werden.<br />

Eine Proteinurie oder Mikroalbuminurie<br />

geben einen Anhalt für eine mögliche glomeruläre<br />

Schädigung. Ein Screening auf<br />

Cystin sollte einmalig durchgeführt werden,<br />

insbesondere wenn keine Steinanalyse<br />

vorliegt.<br />

Abbildung 3. Kristallurie, mikroskopische Untersuchung (400×) an frischem Urin. A. Beispiel von<br />

typischen Cystinkristallen, die bei einem Patienten mit Cystinurie und einer Harnwegsinfektion<br />

beobachtet wurden. B. Calciumoxalat-Dihydrat-Kristalle.<br />

Erweiterte Abklärung mittels<br />

24 h-Urinsammlung<br />

In besonderen Fällen ist eine umfassendere<br />

Abklärung erforderlich. Wenn ein<br />

Patient mit alkalischem Urin-pH und einer<br />

Steinzusammensetzung aus Apatit<br />

(ein Salz vom Kalziumphosphat-Typ, das<br />

bei alkalischem Urin-pH ausfällt) vorliegt,<br />

sollte eine distale renal-tubuläre<br />

Azidose gesucht werden. Dieser Zustand<br />

tritt auf, wenn der distale Teil der Nierentu<br />

buli nicht in der Lage ist, den Urin anzusäuern.<br />

Dies kann auf schwere genetische<br />

Erkrankungen zurückzuführen sein. Bedingt<br />

wird sie durch Muta tionen in den<br />

Genen, welche für Teile der Protonenpumpe<br />

kodieren, oder durch zirkulie rende<br />

Antikörper, z. B. beim Sjögren-Syndrom.<br />

Die Störung kann aber auch bei Patienten<br />

mit nur leichten Verän derungen in den<br />

für die Protonenpumpe kodierenden Genen<br />

vorkommen. Dies führt zu einem<br />

leicht alkalischen pH-Wert des Urins [6].<br />

In diesem Fall kann nur ein Belastungstest<br />

die Störung aufdecken. Dieser erfolgt<br />

entweder mittels Furosemid-Fludrocortison-<br />

Test oder dem Ammoniumchlorid-<br />

Belastungstest [7]. Dabei wird die Fähigkeit<br />

der Niere zur Ausscheidung von<br />

Protonen untersucht. Diese Tests sollten<br />

in einer auf Abklärung von Urolithiasis<br />

spezia lisierten Institution durchgeführt<br />

werden.<br />

Bei Patienten, die eine Hyperkalziurie<br />

aufweisen, kann eine weitere Charakterisierung<br />

der Kalzium-Ausscheidung vorgenommen<br />

werden. Dies ist aber in der Regel<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 45


Perspectives<br />

nicht notwendig [8]. Bei Patienten mit Hyperkalziurie,<br />

rezidivierender Urolithiasis<br />

und somit erhöhtem Osteoporose- und<br />

Frakturrisiko empfiehlt sich zudem die<br />

Durchführung einer Osteodensitometrie.<br />

Dabei ist zu beachten, dass die Osteodensitometrie<br />

von Krankenkassen nicht vergütet<br />

wird, sofern sie nur im Zusammenhang<br />

mit einer Hyperkalziurie und rezidivierender<br />

Urolithiasis erfolgt.<br />

Eine Steinanalyse hinsichtlich der Zusammensetzung<br />

sollte mindestens einmal<br />

erfolgen. Wiederholte Analysen sind sinnvoll,<br />

da sich die Zusammensetzung der<br />

Steine im Laufe der Zeit verändern kann.<br />

Ein Urinsediment ist Bestandteil einer<br />

metabolischen Abklärung. Das Vorhandensein<br />

von Kristallen im Urin sediment<br />

gibt Aufschluss über die vorliegende Störung<br />

des Metabolismus, welcher zur Steinbildung<br />

führen könnte (z. B. im Falle einer<br />

Cystinurie mit typischen hexagonalen<br />

Kristallen im Urin, Abbildung 3), über die<br />

Prognose und das Rezidivrisiko, sowie zur<br />

Kontrolle der Einhaltung von Diät- und<br />

Medikamenteninterventionen [9]. Die Abklärung<br />

einer Kristallurie sollte am besten<br />

im Morgenurin erfolgen.<br />

Wie sind die Ergebnisse<br />

zu interpretieren?<br />

Es wird oft der Eindruck erweckt, dass<br />

der 24 h-Sammelurin schwierig zu interpretieren<br />

ist. Dies ist richtig und falsch<br />

zugleich. Einige Parameter sind leicht zu<br />

interpretieren, wobei andere einiges an<br />

Erfahrung voraussetzen. In Kombination<br />

können die Messwerte auf das Risiko einer<br />

Salzausfällung hin beurteilt werden, indem<br />

das Löslichkeitsprodukt berechnet<br />

wird. Diese Indizes sind eine Hilfe bei der<br />

Überwachung des Therapieerfolges oder<br />

des Managements der Patienten im Verlauf.<br />

Als Prädiktor des langfristigen Rezidivrisikos<br />

eines bestimmten Patienten<br />

sind die Indizes jedoch nie validiert worden.<br />

Darüber hinaus deutet die grosse<br />

Zahl der mathematischen Berechnungen<br />

des Löslichkeitsproduktes (Equil2, JESS,<br />

Tiselius index, BONN risk index, Robertson<br />

Risk Factor Algorithm, Lithorisk, …)<br />

darauf hin, dass es nach wie vor schwierig<br />

ist, diese als Mass für die Prognose und das<br />

Langzeitrisiko zu verwenden.<br />

Der erste Schritt bei der Interpretation<br />

der metabo lischen Abklärung eines Steinbildners<br />

ist die Überprüfung der Vollständigkeit<br />

der Urinsammlung. Die 24 h-Kreatinin-Clearance<br />

wird als Marker für die Vollständigkeit<br />

der Sammlung verwendet. Der<br />

Wert sollte von einer Sammlung zur anderen<br />

nicht variieren (ausser wenn der Patient<br />

im Vergleich zum Gesamtkörpergewicht<br />

signifikant an Muskelmasse verliert<br />

oder zunimmt). Die Variationsbreite der<br />

24 h-Kreatinin-Clearance pro Kilogramm<br />

Körpergewicht der Schweizer Bevölkerung<br />

wurde untersucht und kann somit auch zur<br />

Beurteilung bei Steinbildnern herangezogen<br />

werden [10].<br />

Das Urinvolumen ist der zweite Parameter,<br />

der leicht zu interpretieren ist. Das<br />

über 24 Stunden vollständig gesammelte<br />

Urinvolumen ist ein genauer Marker für<br />

die Flüssigkeitsmenge, die während desselben<br />

Zeitraums eingenommen wurde,<br />

sofern keine anderweitigen Verluste vorliegen.<br />

Eine in Italien durchgeführte,<br />

longitudinale randomisierte kontrollierte<br />

Studie zeigte, dass bei einem Urinvolumen<br />

von > 2 L / Tag das Risiko eines Steinrezidivs<br />

nach 5 Jahren erheblich reduziert<br />

ist [11]. Aus diesem Grund wird den Patienten<br />

empfohlen, ausreichend und regelmässig<br />

zu trinken, um mindestens 2 L<br />

Urin pro Tag auszuscheiden. Wichtig ist,<br />

nicht Empfehlungen zur Gesamtmenge<br />

der zu trinkenden Flüssigkeit zu machen,<br />

sondern die Aufmerksamkeit des Patienten<br />

auf das Urinvolumen zu lenken. Es<br />

sollte ein verdünnter, klarer Urin über<br />

den ganzen Tag angestrebt werden. Die<br />

Urinfarbe kann vom Patienten selber gut<br />

beobachtet und gesteuert werden. Wenn<br />

das Urinvolumen trotz der wiederholten<br />

Empfehlung, tagsüber mehr Wasser zu<br />

trinken, kontinuierlich niedrig ist, sollten<br />

zugrundeliegende Ursachen für eine niedrige<br />

Aufnahme oder eine Urininkontinenz<br />

gesucht werden.<br />

Die übrigen Urinparameter werden in<br />

der Regel nicht durch einen Cut-off definiert,<br />

da das Risiko der Steinbildung in einem<br />

linearen Verhältnis zu der jeweiligen<br />

Variablen steht. Hyperkalziurie zum Beispiel<br />

wird oft als > 7,5 mmol/24 h für Männer<br />

und > 6,25 mmol / 24 h für Frauen oder<br />

> 0,1 mmol / Kg Körpergewicht / 24 h definiert.<br />

Allerdings ist eine Kalziurie von bis<br />

zu 3,75 mmol / Tag bereits mit einem erhöhten<br />

Risiko der Steinbildung asso ziiert<br />

[12] und sollte zusammen mit anderen<br />

lithogenen Risikofaktoren interpretiert<br />

werden. Darüber hinaus ist nicht nur die<br />

Ausscheidungsrate von Kalzium pro 24 h<br />

von Bedeutung, sondern auch dessen Konzentration<br />

im Urin. Ist die Kalzium-Konzentration<br />

höher als 3,125 mmol / L, liegt<br />

eine relevante Erhöhung des Steinbildungsrisikos<br />

vor. Hilfe bei der Interpretation<br />

der Befunde kann der mit Nephrolithiasis<br />

vertraute Nephrologe geben.<br />

Wann wird eine metabolische<br />

Abklärung durchgeführt und<br />

was bringt sie?<br />

Fachgesellschaften (EAU und AUA) empfehlen<br />

eine metabolische Beurteilung<br />

nach dem ersten Nierensteinabgang. Studien<br />

haben jedoch gezeigt, dass nur bei<br />

7 % der Erststeinbildner mit erhöhtem<br />

Rezidivrisiko und nur bei 13 % der Zweitsteinbildner<br />

eine metabolische Abklärung<br />

durchgeführt wird [13, 14]. Dieser Anteil ist<br />

sehr gering und es sollten alle Anstrengungen<br />

unternommen werden, um diesen<br />

zu erhöhen. Grosse Erhebungen über die<br />

Praxis urologischer und nephrologischer<br />

Zentren in Europa bezüglich der metabolischen<br />

Abklärung von Steinpatienten<br />

zeigten, dass dies zwischen den Zentren<br />

unterschiedlich gehandhabt wird [15, 16].<br />

Ein standardisiertes Vorgehen wäre erstrebenswert.<br />

Im Jahr 2019 wurde eine<br />

Konsensus-Konferenz dazu durchgeführt,<br />

aber auch Forschungsprojekte vorgeschlagen,<br />

um bestehende Wissens-Lücken zu<br />

schliessen [17].<br />

Die Relevanz der metabolischen Abklärung<br />

wurde nur in einer einzigen prospektiven<br />

Studie untersucht, in der eine<br />

umfassende Abklärung (24 h-Sammelurin<br />

und Blutentnahmen) mit einem minimalen<br />

metabolischen Screen ing verglichen<br />

wurde. 242 Kalziumoxalat-Steinbildnern<br />

wurden identische Ernährungsempfehlungen<br />

abgegeben und 3 Jahre lang in den<br />

beiden Interventionsarmen beobachtet.<br />

Patienten, die einer umfassenden Abklärung<br />

unterzogen wurden, hatten im Vergleich<br />

zu denjenigen mit einem minimalen<br />

metabolischen Screening weniger Rezidive<br />

[18].<br />

Kürzlich haben Song et al. die Aufzeichnungen<br />

von 130 489 Patienten, welche<br />

zwischen 2007 und 2013 in Spitälern der<br />

Veterans Health Administration in den<br />

USA betreut wurden, analysiert [14]. Sie<br />

verglichen Patienten, bei denen eine metabolische<br />

Abklärung mit 24 h-Sammelurin<br />

durchgeführt worden war (nur 13 % aller<br />

Steinbildner), mit solchen ohne metabolische<br />

Aufarbeitung (87 %). Patienten, die<br />

von einer metabolischen Abklärung mit<br />

24 h-Sammelurin profitiert hatten, wurden<br />

im Vergleich zur Population ohne 24 h-<br />

Sammelurinsammlung häufiger mit einer<br />

medikamentösen Prophylaxe behandelt:<br />

Mehr Thiazide bei Hyperkalziurie, mehr<br />

Allopurinol bei Hyperurikosurie und mehr<br />

Citrat bei Hypocitraturie. Darüber hinaus<br />

passten die behandelnden Ärzte die Therapie<br />

auf der Grund lage der 24 h-Urinsammlung<br />

an, indem sie die Verschreibung von<br />

46<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Medikamenten erhöhten, von denen angenommen<br />

wurde, dass sie das Risiko einer<br />

Urolithiasis verringern. Da jedoch die<br />

Mehrheit der Patienten in dieser grossen<br />

Kohorte von Steinbildnern nicht von einer<br />

metabolischen Abklärung profitierten, blieben<br />

die meisten Patienten, die einen Nutzen<br />

aus einer gezielten Therapie hätten ziehen<br />

können, unbehandelt.<br />

Kürzlich wurde ein Aufruf zu pragmatischer<br />

und empir ischer Therapie bei allen<br />

Steinbildnern gemacht [5]. Wenn es jedoch<br />

für alle Steinbildner geeignete allgemeine<br />

Empfehlungen gibt, sollte eine personalisierte<br />

Behandlung und die Nachsorge<br />

der Patienten auf individuellen metabolischen<br />

Markern basieren.<br />

Wie häufig sollte eine metabolische<br />

Abklärung erfolgen?<br />

Die metabolische Abklärung sollte bei der<br />

ersten Konsultation nach Überweisung<br />

des Patienten durchgeführt werden. Nach<br />

3 Monaten empfiehlt sich eine Wiederholung,<br />

um die Einhaltung der Ernährungsumstellung<br />

oder die Wirksamkeit der Therapie<br />

zu überprüfen. Anschliessend wird<br />

eine jährliche metabolische Abklärung<br />

empfohlen. Allerdings hatten nur 16 % der<br />

Steinbildner mit Anomalien beim ersten<br />

24 h-Sammelurin eine Nachuntersuchung<br />

nach 6 Monaten. Dabei ist ein wesentlicher<br />

Teil der fehlenden Nachsorge auf den<br />

Zuweiser zurückzuführen und nicht auf<br />

den Patienten [19].<br />

Zusammenfassung<br />

Nach dem Abgang eines Nierensteins müssen Patienten sorgfältig untersucht werden,<br />

um die zugrundeliegende Ursache der Steinbildung zu ermitteln. Dies erlaubt die Einleitung<br />

von Präventivmassnahmen und einer gezielten Behandlung. Allgemeine Empfehlungen<br />

können allen Nierensteinbildnern angeboten werden. Eine individualisierte<br />

Beratung inklusive einer Nachsorge mit Anpassung der Therapie im Verlauf bedarf<br />

jedoch einer fundierten Diagnostik und Beurteilung. Die metabolische Abklärung für<br />

wiederkehrende Steinbildner basiert auf der Analyse eines 24 h-Sammelurins. Dies<br />

ermöglicht eine umfassende Beurteilung der Ernährung des Patienten und die Identifikation<br />

behandelbarer metabolischer Erkrankungen und von renalen Tubulopathien.<br />

Zusätzliche spezifische Untersuchungen können einen Urinansäuerungstest (bei Verdacht<br />

auf partielle distal renal-tubuläre Azidose), die Abklärung einer Hyperkalziurie<br />

oder eine Osteodensitometrie umfassen. Stoffwechseluntersuchungen müssen im Laufe<br />

der Zeit wiederholt werden und dienen als Wegweiser für therapeutische Interventionen,<br />

sowohl diätetischer als auch medikamentöser Art.<br />

Abstract: Metabolic investigation of stone formers<br />

Once a kidney stone has passed, patients must be carefully evaluated in order to identify<br />

the underlying cause of the disease and to guide preventive measures and treatment.<br />

General recommendations can be offered to all kidney stone formers, but personalized<br />

counseling and follow-up adaptations need to be guided by in-depth assessment.<br />

Metabolic evaluation for recurrent stone formers is based on 24 h urine collection.<br />

This allows a comprehensive understanding of the dietary habits of the patient and<br />

helps identifying treatable metabolic diseases and renal tubulopathies. Additional<br />

specific assessments may include urine acidification test (in case of suspected partial<br />

renal distal tubular acidosis), characterization of hypercalciuria or osteodensitometry.<br />

Metabolic evaluation often needs to be repeated over time to guide therapeutic<br />

interventions, both dietetic and drug-related.<br />

Fazit<br />

Expertenmeinungen und vorläufige Studienergebnisse<br />

deuten darauf hin, dass<br />

eine metabolische Abklärung bei allen<br />

Steinbildnern durchgeführt werden sollte.<br />

Diese trägt zur besseren Klärung der<br />

Ursachen und Risikofaktoren der Urolithiasis<br />

sowie zur Identifizierung von assoziierten<br />

Krankheiten bei jungen Erwachsenen<br />

bei. Darüber hinaus bildet die<br />

metabolische Abklärung die Grundlage<br />

für ein personalisiertes Ernährungs- und<br />

Behandlungs management. Ein Überblick<br />

des Managements der metabolischen<br />

Bewertung von Steinbildnern in der<br />

Praxis zeigt eine grosse Heterogenität<br />

zwischen verschiedenen Zentren. Wünschenswert<br />

wäre daher ein standardisiertes<br />

Vorgehen basierend auf evidenzbasierten<br />

Grundlagen.<br />

Danksagung<br />

Die Autoren danken den Mitgliedern der Swiss<br />

Kidney Stone Cohort, einer vom Schweizerischen<br />

Nationalfonds geförderten Initiative des NCCR<br />

Kidney.CH.<br />

Prof. Dr. med. Dr. phil. nat. Olivier Bonny<br />

Abteilung Nephrologie<br />

Department Innere Medizin<br />

Freiburger Spital HFR<br />

Ch. Des Pensionnats 2–6<br />

1708 Fribourg<br />

Olivier.Bonny@h-fr.ch<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 47


Perspectives<br />

Literatur<br />

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Furosemide / Fludrocortisone Test<br />

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Ganesan C, Sohlberg EM, Chertow<br />

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Veterans. Clin J Am Soc Nephrol.<br />

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KR, Wolf JS Jr., et al. Provider<br />

variation in the quality of metabolic<br />

stone management. J Urol.<br />

2015;193:885 – 90.<br />

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48<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Mission au Niger<br />

La danse des femmes<br />

Julia Brandenberger (MD PhD, MIH, pediatric emergency department, Hospital for Sick Children Toronto / Hôpital de l’Ile Berne)<br />

Photo: màd<br />

La chaleur est accablante, le<br />

sable est brûlant. Le calme<br />

règne dans l’hôpital. Sous ces<br />

tentes, 160 petits patients,<br />

160 mères et probablement 160 frères et<br />

sœurs attendent patiemment un traitement,<br />

du lait, le passage des infirmières<br />

et, surtout, la guérison. Sans faire de<br />

bruit ni réclamer un meilleur lit, une<br />

meilleure nourriture, une explication<br />

du traitement.<br />

Pour une femme, décider de se faire<br />

hospitaliser est incroyablement complexe.<br />

Elle doit souvent demander à son mari<br />

ou à sa belle-mère l’autorisation de quitter<br />

le foyer et de recevoir l’argent pour le<br />

transport. Ceux-ci hésitent à donner leur<br />

accord: en effet, c’est le rôle de l’épouse de<br />

s’occuper du ménage. Dans les villages,<br />

cela revient à aller chercher chaque jour de<br />

l’eau et du bois de chauffage, se procurer<br />

des aliments, préparer les repas, répondre<br />

aux souhaits des enfants, du mari, des<br />

beaux-parents. L’homme ramène de<br />

l’argent à la maison, le reste – en particulier<br />

les enfants – est du ressort des<br />

femmes. De nombreuses femmes se<br />

rendent d’abord chez le «marabout»,<br />

le guérisseur local, avec leurs enfants<br />

malades. Si ce dernier est impuissant<br />

et que l’inquiétude maternelle prend le<br />

dessus, elles tentent de se procurer<br />

de l’argent et viennent à notre rencontre<br />

à pied, sur des charrettes à bœufs ou<br />

dans des voitures bondées – avec ou sans<br />

l’accord du mari.<br />

En règle générale, les filles sont<br />

mariées vers l’âge de 14 ans et donnent<br />

naissance à 7,5 enfants en moyenne.<br />

Presque aucune des patientes ne sait lire<br />

et écrire. Le mariage précoce et le manque<br />

de possibilités d’éducation des filles<br />

conditionnent le taux de natalité élevé et<br />

la dépendance de la famille vis-à-vis du<br />

revenu du mari. C’est l’une des raisons<br />

pour lesquelles le nombre d’enfants malnutris<br />

reste si élevé au Niger. Pourtant,<br />

Hospitaliser un enfant malade ne se fait pas sans peine. Les mères gardent le sourire en dépit des<br />

conditions difficiles.<br />

le rôle des femmes semble être profondément<br />

ancré dans la société. Même ma<br />

collègue autochtone n’a pu réaliser son<br />

souhait d’étudier la médecine qu’au prix<br />

d’un divorce avec son mari. Mon estime<br />

pour ces mères et leurs enfants grandit à<br />

mesure que je découvre leur vécu et leur<br />

histoire lors de mes visites.<br />

Une fois par mois, le groupe de musique<br />

de notre promoteur Health joue à<br />

l’hôpital. Les mères et leurs enfants<br />

sortent des tentes et forment un cercle, au<br />

milieu duquel les premiers commencent à<br />

danser. <strong>No</strong>us les rejoignons, accompagnés<br />

des infirmières, et sommes accueillis par<br />

des rires et des cris de joie. Les visages<br />

rayonnent, les bébés sur le dos de leur<br />

mère nous observent avec curiosité, les<br />

enfants plus grands entrent dans la danse<br />

en riant. Un moment hors du temps qui<br />

n’appartient qu’à eux. Jamais je n’ai vu<br />

chose plus belle, plus pacifique que cette<br />

danse des femmes.<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 49


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maison locative<br />

J’envisage d’acheter une<br />

voiture électrique, mais je<br />

suis locataire. Suis-je en<br />

droit d’exiger l’installation<br />

d’une station de recharge? En tant<br />

que propriétaire par étage, à quoi<br />

dois-je faire attention en installant<br />

une Wallbox?<br />

En Suisse, si vous louez votre<br />

logement, vous ne pouvez pas exiger<br />

de votre bailleur qu’il équipe votre<br />

place de stationnement d’une station<br />

de recharge (Wallbox), sauf si cette<br />

dernière est prévue dans votre contrat<br />

de location.<br />

Si votre bailleur ne souhaite<br />

pas installer de station de recharge<br />

dans le garage souterrain et ne vous<br />

autorise pas non plus à en installer<br />

une, vous n’avez pas le droit de le faire<br />

à vos frais, ni seul ni avec d’autres<br />

locataires.<br />

En vertu de l’article 260a CO,<br />

le locataire doit obtenir le consentement<br />

écrit du bailleur pour les modifications<br />

qu’il prévoit d’entreprendre<br />

sur la chose louée.<br />

Si vous avez obtenu l’accord du<br />

propriétaire pour faire installer une<br />

station de recharge, ce dernier vous<br />

doit une indemnité à la fin du bail au<br />

titre de l’éventuelle plus-value. <strong>No</strong>us<br />

recommandons, avant l’installation,<br />

de convenir par écrit du montant<br />

concret de cette indemnité.<br />

Si votre propriétaire est disposé<br />

à installer la Wallbox à ses frais, il<br />

pourrait invoquer cette installation<br />

pour justifier une augmentation du<br />

loyer, car il s’agit d’un investissement<br />

ayant amélioré la valeur.<br />

Si plusieurs locataires souhaitent<br />

faire installer une Wallbox commune,<br />

les coûts peuvent être répartis entre<br />

chaque locataire. Et si de futurs<br />

locataires souhaitent utiliser la<br />

station de recharge, il est raisonnable<br />

qu’ils participent, eux aussi, aux frais<br />

d’installation.<br />

Installation d’une station de recharge<br />

en cas de propriété par étages<br />

Vous possédez une propriété par étages<br />

et prévoyez d’acquérir un véhicule<br />

électrique? Vous devez alors tenir compte<br />

des points suivants lors de l’installation<br />

d’une station de recharge:<br />

– La décision d’installer ce dispositif<br />

appartient à l’assemblée des propriétaires,<br />

sauf si la station doit être installée<br />

dans un box de stationnement<br />

séparé.<br />

– Les coûts d’installation d’une prise individuelle<br />

sont à votre charge. Si la<br />

copropriété ne souhaite pas participer<br />

aux frais liés à l’installation de base,<br />

vous devez assumer à la fois les frais de<br />

l’aménagement de base et de l’aménagement<br />

final, à savoir la Wallbox au niveau<br />

de votre place de stationnement.<br />

– Si la copropriété souhaite prendre en<br />

charge l’aménagement, une infrastructure<br />

de recharge «intelligente» est<br />

nécessaire: une installation de base est<br />

montée dans le garage de la copropriété;<br />

les autres propriétaires peuvent ensuite<br />

raccorder leur Wallbox.<br />

– Dans tous les cas, il est important que la<br />

consommation électrique puisse être<br />

décomptée séparément. Si plusieurs<br />

stations de recharge sont en service<br />

dans le même bâtiment, il peut être<br />

judicieux de prévoir une alimentation<br />

AXA-ARAG<br />

propose aux membres de mediservice<br />

une assurance de protection juridique<br />

à des conditions avantageuses.<br />

Pour toute question complémentaire,<br />

n’hésitez pas à vous adresser à votre<br />

interlocuteur chez mediservice<br />

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031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse<br />

suivante: info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch.<br />

électrique intelligente, c’est-à-dire une<br />

gestion de recharge ou de charge<br />

intelligente.<br />

– Une fois que la station de recharge a été<br />

installée dans la propriété par étages,<br />

les éventuels futurs propriétaires<br />

peuvent être tenus de participer par la<br />

suite aux coûts d’installation s’ils<br />

souhaitent, eux aussi, recharger leur<br />

véhicule électrique dans le garage.<br />

Lea Baumann Hahn<br />

responsable Market Management<br />

chez AXA-ARAG<br />

Photo: màd<br />

50<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

Assurez votre<br />

avenir professionnel<br />

et économique<br />

Le cursus pour obtenir le titre de médecin spécialiste est long<br />

et exige de l’assiduité, de l’ambition et beaucoup de persévérance.<br />

Durant leur formation, les étudiants doivent se débrouiller<br />

avec des moyens financiers restreints. Il est donc d’autant plus important<br />

qu’ils se préoccupent de leur subsistance financière future déjà<br />

pendant la période d’assistanat qui suit les études.<br />

Rafael Girbés, innova Versicherungen AG<br />

Le médecin-assistant(e) doit également<br />

assurer sa subsistance en<br />

cas d’incapacité de travail pour<br />

cause de maladie ou d’accident.<br />

Durant sa période d’assistanat, un médecin<br />

change en principe aussi bien d’employeur<br />

que de lieu de travail après un an.<br />

En tant qu’employeurs, les hôpitaux sont<br />

soumis au règlement cantonal respectif<br />

sur les rémunérations. Ces règlements<br />

varient d’un canton à l’autre et prévoient<br />

un délai de poursuite du versement du salaire<br />

de 90 à 730 jours en cas de maladie ou<br />

d’accident. Si un médecin-assistant(e) se<br />

trouve en incapacité de travail pour cause<br />

de maladie ou d’accident, son droit au<br />

maintien du salaire s’éteint généralement<br />

au terme de son contrat de travail à durée<br />

déterminée. Des difficultés financières<br />

susceptibles de mettre en péril la carrière<br />

du médecin peuvent alors survenir.<br />

Comblez cette lacune d’assurance et<br />

protégez-vous en souscrivant une assurance<br />

perte de gain: avec une assurance<br />

perte de gain, le revenu du médecin est assuré<br />

pendant les deux premières années<br />

d’une incapacité de travail. Le maintien du<br />

salaire (indemnités journalières) est couvert<br />

par une assurance dommages.<br />

Au terme de sa période d’assistanat, de<br />

nombreuses possibilités s’offrent au médecin.<br />

S’il ouvre un cabinet par la suite, l’assurance<br />

perte de gain peut être adaptée aux<br />

nouvelles circonstances. Il est donc important<br />

qu’il assure non seulement son revenu,<br />

Assurance de sommes ou assurance dommages? En cas de sinistre:<br />

Assurance dommages<br />

Groupe cible: médecins-assistant(e)s et<br />

chef(fe)s de clinique, médecins salariés<br />

des hôpitaux<br />

Le versement est effectué sur la base du<br />

justificatif des cotisations AVS des 12<br />

derniers mois et des frais d’exploitation<br />

encourus.<br />

mais également les frais d’exploitation du<br />

cabinet tels que le loyer, le téléphone, le leasing,<br />

etc. Le maintien du salaire du propriétaire<br />

du cabinet peut être assuré par une<br />

assurance de sommes ou une assurance<br />

dommages. Dans sa fonction d’employeur,<br />

le propriétaire du cabinet peut également<br />

conclure une assurance perte de gain pour<br />

ses collaborateurs afin de couvrir ainsi son<br />

obligation de maintien du salaire.<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong> recommande<br />

à ses membres de souscrire une assurance<br />

perte de gain. Les indemnités journalières<br />

versées compensent la perte de salaire et<br />

d’exploitation des médecins en cas de maladie<br />

ou d’accident – et assurent leur subsistance<br />

depuis la période de formation<br />

postgraduée jusqu’à la fin de leur carrière<br />

professionnelle.<br />

Assurance de sommes<br />

Groupe cible: propriétaires d’un cabinet<br />

Le montant du salaire assuré (somme) est<br />

versé. Il n’est pas nécessaire de fournir un<br />

décompte AVS ou un justificatif des frais<br />

d’exploitation encourus.<br />

L’indemnité journalière est coordonnée<br />

avec les prestations d’autres assurances<br />

sociales (AI, LPP).<br />

innova<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong> et innova Versicherungen<br />

collaborent avec succès<br />

depuis de nombreuses années. Vos<br />

avantages en tant que membre de<br />

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gain, Case Management professionnel<br />

et couverture d’assurance optimale<br />

tout au long de votre carrière, que vous<br />

soyez un médecin salarié ou un propriétaire<br />

de cabinet indépendant!<br />

Cette solution d’assurance innovante<br />

vous intéresse? Prenez contact avec<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 51


mediservice<br />

Sommeil:<br />

ne cassez pas<br />

le rythme!<br />

<strong>No</strong>us passons plus d’un tiers de notre existence dans les bras de Morphée.<br />

En un mot, dormir nous permet de recharger nos batteries. Pensez au moteur<br />

d’une machine: s’il reste constamment allumé, il surchauffe et finit<br />

par tomber en panne. La machine est détraquée. Il en va de même pour nous,<br />

les êtres humains. <strong>No</strong>tre cerveau et notre organisme en général ont<br />

besoin de pauses, que nous leur octroyons grâce au sommeil.<br />

Urs Kiener, psychologue de l’enfance et de l’adolescence<br />

52<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

Quand nous dormons, nos muscles<br />

sont relâchés, nos yeux<br />

fermés; nous n’avons plus<br />

conscience de ce qui nous entoure.<br />

Le flot de pensées qui<br />

nous submergeait – ce qui faisait tourner<br />

notre moteur – se tarit naturellement<br />

pour faire place aux rêves. Pourtant, toute<br />

la machine n’est pas complètement mise à<br />

l’arrêt: l’organisme continue de travailler,<br />

simplement au ralenti. Comme notre cerveau,<br />

notre système nerveux a en effet<br />

continuellement besoin d’énergie, et il se<br />

régénère pendant le sommeil.<br />

Photos: Getty Images/dragana991; Adobe Stock<br />

Le cycle du sommeil<br />

Les quatre phases du sommeil, qui sont<br />

biologiquement déterminées, sont le sommeil<br />

lent léger, le sommeil lent moyen, le<br />

sommeil lent profond et le sommeil paradoxal.<br />

Après l’endormissement, ces phases<br />

se succèdent plusieurs fois jusqu’au réveil.<br />

Le sommeil paradoxal est le seul stade durant<br />

lequel le tonus musculaire est aboli –<br />

autrement dit, il nous est impossible de<br />

nous tenir debout, d’agripper quelque<br />

chose ou de bouger à ce moment-là. Si nos<br />

muscles n’étaient pas inertes, nous reproduirions<br />

ce dont nous rêvons. C’est d’ailleurs<br />

ce qui se passe lors des épisodes de<br />

somnambulisme: le rêve intervient à un<br />

moment du cycle où les muscles sont actifs.<br />

<strong>No</strong>tre horloge interne<br />

L’être humain est soumis à un rythme circadien,<br />

un cycle de 24 heures qui régule de<br />

très nombreuses fonctions de l’organisme.<br />

Au cours de cette période, nous basculons<br />

d’un état de vigilance accrue à un état de<br />

fatigue toutes les 90 à 100 minutes environ.<br />

Même si cela semble peu, ces dix minutes<br />

peuvent déjà faire une grande différence.<br />

Le rythme circadien contrôle aussi<br />

les différentes phases de sommeil, en orchestrant<br />

le passage des phases de sommeil<br />

lent à celle du sommeil paradoxal.<br />

Un rythme qui varie avec l’âge<br />

<strong>No</strong>tre relation avec Morphée évolue considérablement<br />

au cours de la vie. Les besoins<br />

en sommeil des bébés jusqu’à 1 an sont de<br />

12 à 16 heures par jour, puis diminuent progressivement.<br />

Les enfants de 6 à 12 ans dorment<br />

encore neuf à douze heures par jour,<br />

les adolescent·e·s une à deux heures de<br />

moins. Quant aux adultes, ils et elles devraient<br />

s’assurer de dormir environ sept<br />

heures et demie chaque nuit. Même si nous<br />

avons souvent l’impression que les seniors<br />

dorment moins longtemps, ce n’est pas le<br />

cas la plupart du temps. Avec l’âge, le sommeil<br />

lent profond se fragmente, il devient<br />

moins intense. Les personnes âgées vont<br />

généralement se coucher plus tôt, car elles<br />

sont épuisées après leur journée. Il est<br />

donc logique qu’elles se lèvent aussi de<br />

bonne heure. Aux alentours de midi, elles<br />

ressentent à nouveau de la fatigue et font la<br />

sieste, un court temps de repos qui contribue<br />

aussi à couvrir les besoins en sommeil.<br />

Au final, nos aîné·e·s ne dorment donc pas<br />

forcément moins longtemps, ils et elles ont<br />

simplement un autre rythme.<br />

Une dette de sommeil qui accable le<br />

quotidien<br />

Les répercussions d’un manque de sommeil<br />

sont multiples. Après une mauvaise<br />

nuit, nous avons du mal à nous concentrer<br />

et en faisons voir de toutes les couleurs à<br />

notre entourage. Ne pas fermer l’œil de la<br />

nuit équivaut à avoir un taux d’alcool de<br />

0,8‰ dans le sang; dans ces conditions,<br />

mieux vaut donc ne pas prendre le volant,<br />

car nous risquerions de nous retrouver rapidement<br />

dans une situation périlleuse,<br />

mettant en danger non seulement nousmêmes,<br />

mais aussi les autres. Il est également<br />

démontré que le manque de sommeil<br />

peut être à l’origine de nombreuses affections.<br />

Les personnes qui ne dorment pas<br />

assez sont davantage sujettes à des infarctus<br />

du myocarde, à des attaques cérébrales,<br />

au diabète et au surpoids. La qualité de<br />

notre sommeil influe donc énormément<br />

sur notre santé.<br />

Compenser le manque de sommeil<br />

Il est possible de rattraper du temps de<br />

sommeil perdu. <strong>No</strong>us avons sûrement tous<br />

et toutes fait l’expérience de lutter contre la<br />

fatigue après une nuit passée à nous retourner<br />

dans notre lit. La plupart du temps,<br />

nous parvenons à pallier ce déficit le lendemain.<br />

<strong>No</strong>us possédons en effet une sorte de<br />

mémoire du sommeil, qui nous permet de<br />

dormir plus profondément et plus longtemps<br />

après une nuit courte. En faisant la<br />

grasse matinée le week-end, nous pouvons<br />

aussi effacer la dette de sommeil accumulée<br />

pendant la semaine. Malheureusement,<br />

il n’est pas possible de faire des réserves de<br />

repos, ce serait bien trop beau! L’organisme<br />

ne possède pas de réservoir à sommeil, que<br />

nous pourrions remplir avant une grosse<br />

fête entre ami·e·s, un jour important au travail<br />

ou un vol long-courrier.<br />

Cet article est extrait du magazine clientèle CARE de<br />

CONCORDIA et paraît ici avec l’aimable autorisation<br />

de cette dernière, dans une forme raccourcie.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 53


mediservice<br />

La cuisine saine et savoureuse<br />

Un délice<br />

irrésistible<br />

Martina <strong>No</strong>vak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise<br />

54<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

Mousse au fromage blanc, croustillant aux flocons<br />

d’avoine et confiture fraise rhubarbe<br />

Recette pour 4 personnes / Temps de préparation: 2 heures<br />

Ingrédients<br />

Mousse au fromage blanc<br />

250 g de fromage blanc demi-gras<br />

56 g de sucre en poudre<br />

25 g de miel<br />

105 g de crème entière 35 %<br />

5 g de feuilles de gélatine<br />

Croustillant aux flocons d’avoine<br />

60 g de beurre<br />

25 g de sucre en poudre<br />

25 g de flocons d’avoine<br />

30 g de miel<br />

70 g de farine blanche<br />

0,5 g de poudre à lever<br />

2 g de sel<br />

Confiture fraise rhubarbe<br />

150 g de rhubarbe<br />

150 g de fraises<br />

130 g de sucre gélifiant – 2:1<br />

1/ 4 de gousse de vanille<br />

Pour le croustillant aux flocons<br />

d’avoine<br />

Bien mélanger le beurre ramolli, le sucre,<br />

le miel, le sel et les flocons d’avoine.<br />

Ajouter la farine et la poudre à lever et<br />

continuer à mélanger.<br />

Laisser reposer environ une demi-heure<br />

à température ambiante.<br />

Etaler la pâte entre deux feuilles de papier<br />

sulfurisé, d’environ 0,8 mm d’épaisseur.<br />

Cuire à 160 °C pendant 15 minutes.<br />

Une fois la cuisson terminée, former des<br />

disques de 7 cm de diamètre à l’aide d’un<br />

emporte-pièce rond ou d’un verre.<br />

Pour la confiture fraise rhubarbe<br />

Laver les fraises et la rhubarbe et égoutter.<br />

Couper en gros cubes, mélanger avec<br />

le sucre gélifiant et la gousse de vanille<br />

et faire cuire le tout à feu doux pendant<br />

environ 15–20 minutes. Filtrer et laisser<br />

refroidir.<br />

Rabais de primes<br />

multiples<br />

En tant que membre de mediservice<br />

vsao-<strong>asmac</strong>, vous bénéficiez chez<br />

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les domaines de l’activité physique,<br />

de l’alimentation et de la détente<br />

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Préparation<br />

Pour la mousse au fromage blanc<br />

Battre la crème et la mettre de côté.<br />

Faire tremper la gélatine dans de l’eau<br />

froide.<br />

Mélanger le fromage blanc, le sucre<br />

et le miel. Chauffer la moitié du mélange<br />

et ajouter la gélatine, verser le reste du<br />

mélange et bien mélanger.<br />

Incorporer soigneusement la crème<br />

fouettée.<br />

Mettre au frais pendant 1 heure.<br />

Conseil<br />

La rhubarbe peut être remplacée par<br />

des framboises.<br />

Dressage<br />

Une fois la mousse refroidie, versez-la<br />

dans une poche à douille.<br />

Une partie de la rhubarbe peut être<br />

utilisée pour la décoration, en coupant<br />

des tranches à l’aide d’un économe,<br />

pour former des bandeaux ou des cubes.<br />

L’organisation de santé SWICA sponsorise l’équipe nationale suisse de cuisine, qui est l’auteur<br />

de cette recette.<br />

Résilier les assurances complémentaires?<br />

Photos: màd; Adobe Stock<br />

Si vous avez conclu une assurance complémentaire<br />

auprès de votre caisse-maladie<br />

(assurance des soins/hôpital mi-privé ou<br />

privé) et envisagez de changer d’assureur,<br />

vous devez tenir compte des délais de<br />

résiliation. Contrairement à l’assurance de<br />

base, ce sont des délais plus longs qui<br />

s’appliquent. Généralement, ils sont de trois<br />

à six mois. Toutefois, les assureurs-maladie<br />

encouragent de plus en plus souvent la<br />

conclusion de contrats de plusieurs années.<br />

Il faut donc procéder à temps à la vérification<br />

de ses assurances complémentaires.<br />

Une résiliation est à tout moment possible<br />

sous respect du délai de résiliation convenu.<br />

Contrairement à l’assurance de base, les<br />

prestations dans l’assurance complémentaire<br />

diffèrent d’une caisse-maladie à<br />

l’autre. Dans l’assurance complémentaire,<br />

les caisses-maladie peuvent calculer les<br />

primes conformément au risque, c’est-àdire<br />

les échelonner en fonction de l’âge<br />

et du sexe. Elles peuvent donc formuler<br />

des réserves ou refuser une proposition<br />

d’assurance. Il est donc déconseillé de<br />

résilier l’assurance complémentaire<br />

existante sans avoir une confirmation<br />

d’admission du futur assureur en main.<br />

<strong>No</strong>us collaborons avec différents assureurs-maladie<br />

et pouvons vous soumettre<br />

des offres attrayantes grâce à nos contrats<br />

collectifs. Vous pouvez vous adresser à<br />

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complémentaire. Tél.: 031 350 44 22,<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 55


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nous pouvons choisir un cap. Toutes voiles<br />

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Medpension poursuit sa croissance<br />

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A l’image du résultat des placements,<br />

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au 31.12.2021 pour s’établir à 121,5 %<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 57


Impressum<br />

Adresses de contact des sections<br />

N o 3 • 41 e année • Juin <strong>2022</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88<br />

journal@<strong>asmac</strong>.ch, journal@vsao.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>asmac</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Bianca Molnar,<br />

Léo Pavlopoulos, Lukas Staub, Anna Wang<br />

Comité directeur <strong>asmac</strong><br />

Angelo Barrile ( président), <strong>No</strong>ra Bienz<br />

(vice- présidente), Severin Baerlocher,<br />

Christoph Bosshard (invité permanent),<br />

Marius Grädel, Patrizia Kündig, Helen<br />

Manser, Richard Mansky, Gert Printzen,<br />

Svenja Ravioli, Patrizia Rölli, Martin Sailer,<br />

Miodrag Savic (invité per manent),<br />

Jana Siroka, Clara Ehrenzeller (swimsa)<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli SA, entreprise de communication,<br />

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,<br />

info@staempfli.com, www.staempfli.com<br />

Maquette<br />

Oliver Graf<br />

Illustration de la page de couverture<br />

Stephan Schmitz<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,<br />

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />

Téléphone 044 928 56 53<br />

E-mail vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 21 800<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP<br />

2021: 21 778 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>asmac</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 4/<strong>2022</strong> paraîtra en<br />

août <strong>2022</strong>. Sujet: Traces.<br />

© <strong>2022</strong> by <strong>asmac</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

BL/BS<br />

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:<br />

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,<br />

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,<br />

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR<br />

ASMAC section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,<br />

Wattenwylweg 21, 3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12,<br />

info@gkaufmann.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

NE<br />

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Coire, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,<br />

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55, info@vsao-gr.ch,<br />

www.vsao-gr.ch<br />

ASMAC Jura, 6, Chemin des Fontaines, 2800 Delémont,<br />

marie.maulini@h-ju.ch<br />

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,<br />

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,<br />

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />

9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />

Surber@anwaelte44.ch<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

segretariato@<strong>asmac</strong>t.ch<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ZH/SH<br />

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,<br />

Geschäftsführerin, <strong>No</strong>rdstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,<br />

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />

Publication<strong>2022</strong><br />

CIBLÉ<br />

COMPÉTENT<br />

TRANSPARENT<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association médias suisses<br />

58<br />

3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


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12 h<br />

MÉDECINE<br />

INTERNE<br />

06. – 10.12.<strong>2022</strong>, Lausanne<br />

39 h<br />

PÉDIATRIE<br />

16. – 18.11.<strong>2022</strong>, Lausanne<br />

21 h<br />

PSYCHIATRIE ET<br />

PSYCHOTHÉRAPIE<br />

16. – 18.11.<strong>2022</strong>, Lausanne<br />

23 h<br />

Présence sur place<br />

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