Journal asmac No 3 - juin 2022
Underground - Rats, tunnels, forces obscures Politique - Conditions de travail: premiers objectifs atteints Gynécologie - Infections pendant la grossesse Urologie - Bilan métabolique de la lithiase rénale
Underground - Rats, tunnels, forces obscures
Politique - Conditions de travail: premiers objectifs atteints
Gynécologie - Infections pendant la grossesse
Urologie - Bilan métabolique de la lithiase rénale
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<strong>Journal</strong><br />
N o 3, <strong>juin</strong> <strong>2022</strong><br />
<strong>asmac</strong><br />
Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Underground<br />
Rats, tunnels,<br />
forces obscures<br />
Page 24<br />
Politique<br />
Conditions de travail:<br />
premiers objectifs atteints<br />
Page 8<br />
Gynécologie<br />
Infections pendant<br />
la grossesse<br />
Page 40<br />
Urologie<br />
Bilan métabolique<br />
de la lithiase rénale<br />
Page 43
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Sommaire<br />
Underground<br />
Rats, tunnels, forces obscures<br />
Illustration de la page<br />
de couverture: Stephan Schmitz<br />
Editorial<br />
5 Découvrir ce qui est caché<br />
Politique<br />
6 Sous le signe de la collaboration<br />
8 Conditions de travail:<br />
les choses bougent!<br />
10 «Les jeunes quitteront la profession»<br />
13 L’essentiel en bref<br />
Formation postgraduée/<br />
Conditions de travail<br />
15 ISFM Award: un engagement exceptionnel<br />
pour la formation postgraduée<br />
<strong>asmac</strong><br />
18 <strong>No</strong>uvelles des sections<br />
22 <strong>asmac</strong>-Inside<br />
23 Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />
Point de mire:<br />
Underground<br />
24 Projet intergénérationnel<br />
pour notre époque<br />
27 L’underground de l’Internet anonyme<br />
30 Libre choix ou déterminisme?<br />
32 Sous le chemin, la tombe celte<br />
34 La vie dans les sous-sols<br />
37 Plongée au cœur de la psyché<br />
Perspectives<br />
40 Actualités en obstétrique:<br />
infections pendant la grossesse<br />
Enceinte durant la pandémie<br />
43 Aus der «Therapeutischen Umschau» –<br />
Übersichtsarbeit: Metabolische<br />
Abklärung von Nierensteinen – Leave<br />
no stone unturned<br />
49 Mission au Niger<br />
mediservice<br />
50 Boîte aux lettres<br />
51 Assurez votre avenir professionnel<br />
et économique<br />
52 Sommeil: ne cassez pas le rythme!<br />
54 La cuisine saine et savoureuse<br />
Un délice irrésistible<br />
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57 <strong>No</strong>tre réussite profite à nos assurés<br />
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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 3
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<strong>Journal</strong><br />
<strong>asmac</strong><br />
N o 2, avril <strong>2022</strong><br />
Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Animal<br />
Un rapport ambigu<br />
Page 18<br />
Pneumologie<br />
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Page 32<br />
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Page 36<br />
Politique<br />
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Page 6<br />
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Editorial<br />
Découvrir ce<br />
qui est caché<br />
Catherine Aeschbacher<br />
Rédactrice en chef<br />
du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />
Après une lecture assidue de livres pour enfants pertinents,<br />
mon amie Elisabeth et moi sommes parties à la recherche<br />
d’un trésor un mercredi après-midi de congé. Equipées<br />
de pelles empruntées dans le bac à sable et de sacs en<br />
plastique pour transporter le trésor, nous avons entamé nos travaux de<br />
fouille dans la forêt à un endroit choisi au hasard – et avons trouvé ce<br />
que nous cherchions. Au lieu de pièces d’or ou d’autres objets précieux,<br />
nous avons découvert des ossements en grande quantité. <strong>No</strong>s sacs<br />
suffisaient à peine pour transporter une petite partie du trésor, que<br />
nous avons traîné avec fierté jusqu’à la maison. <strong>No</strong>s parents ont identifié<br />
les objets trouvés comme des parties du squelette d’un gros animal.<br />
Par précaution, la police a néanmoins été appelée et c’est avec fierté<br />
que nous avons emmené les policiers sur les lieux de notre découverte.<br />
L’enquête a finalement montré qu’il s’agissait d’ossements de bovins<br />
qu’un paysan avait éliminés illégalement, probablement pendant une<br />
épidémie de fièvre aphteuse. C’est ainsi que s’est terminée notre chasse<br />
au trésor: ni or ni actes héroïques, rien qui s’approchait un tant soit<br />
peu des histoires de nos livres.<br />
La fascination pour ce qui se cache sous nos pieds perdure toutefois.<br />
Il vaut la peine de creuser, même s’il faut bien choisir l’endroit.<br />
L’article sur les tombes celtes dans notre Point de mire le montre bien.<br />
Cargo sous terrain, pour sa part, envisage des fouilles sous un tout<br />
autre angle. En effet, un système tunnelier permettra à l’avenir de<br />
transporter des marchandises sous la terre et ainsi de décharger les<br />
routes et l’environnement. Le lancement des travaux pour le premier<br />
tronçon entre Härkingen et Zurich est prévu en 2026, le début de<br />
l’exploitation commerciale cinq ans plus tard. D’autres systèmes<br />
tunneliers existent depuis longtemps, par exemple les canalisations.<br />
Vous découvrirez également dans la rubrique Point de mire plus de<br />
détails sur la vie des rats qui logent dans ces cavernes artificielles.<br />
<strong>No</strong>us poursuivons ensuite les fouilles dans un tout autre domaine:<br />
nous descendons dans les profondeurs du Darknet, nous intéressons<br />
à la personnalité criminelle et nous posons pour finir la question de<br />
savoir si la psychanalyse selon Freud, cette exploration de l’infiniment<br />
profond, est encore adaptée à notre temps.<br />
Celui qui cherche les violations de la loi sur le travail n’a pas besoin<br />
de creuser longtemps. Les problèmes sont manifestes. Lors de sa<br />
séance de printemps, le Comité central de l’<strong>asmac</strong> a donc donné le<br />
feu vert pour concrétiser des mesures visant à imposer la loi sur<br />
le travail et la formation médicale postgraduée. Vous trouverez plus<br />
de détails à ce sujet et sur les autres décisions du Comité central<br />
à la rubrique Politique.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 5
Politique<br />
Sous le signe de la<br />
collaboration<br />
Ensemble, nous pouvons avancer. De nombreux objets discutés lors de la<br />
séance de printemps du Comité central de l’<strong>asmac</strong> s’inscrivaient dans cet<br />
état d’esprit. Mais parfois, il s’agissait aussi de fixer des limites et clarifier les<br />
compétences. Lors de l’Assemblée des délégués de mediservice vsao-<strong>asmac</strong>,<br />
pour la première fois, un étudiant en médecine a été élu au Comité directeur.<br />
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. Photo: Severin <strong>No</strong>wacki<br />
Un retour progressif à la normalité: pour la première fois, la séance de printemps du Comité<br />
central s’est à nouveau déroulée sur place, même si c’était avec un nombre réduit de participants.<br />
Certains délégués et invités y ont participé par vidéoconférence.<br />
Certaines choses ne changent<br />
pour ainsi dire pas. C’est dans<br />
leur nature. A chaque séance de<br />
printemps, le Comité central<br />
(CC), l’organe suprême de l’<strong>asmac</strong>, doit<br />
approuver les comptes de l’organisation, ce<br />
qui a eu lieu comme prévu. Il s’agit là d’un<br />
sujet qui ne déchaîne pas les passions,<br />
étant donné que les chiffres sont stables et<br />
que l’association bénéficie d’une solide assise<br />
financière.<br />
D’autres choses ne changent que très<br />
lentement, par exemple la durée et les<br />
conditions de travail dans les cliniques et<br />
hôpitaux. La question de savoir si c’est dans<br />
la nature des choses reste ouverte. Nul<br />
doute que la loi sur le travail occupe en permanence<br />
les organes de l’<strong>asmac</strong>, et donc<br />
aussi le CC. Marcel Marti, responsable politique<br />
et communication de l’<strong>asmac</strong>, a donc<br />
informé sur les propositions du groupe de<br />
travail «Loi sur le travail et formation médicale<br />
postgraduée» concernant la marche à<br />
suivre. Celui-ci a concrétisé les mesures<br />
pour atteindre la semaine de 42 heures plus<br />
la formation postgraduée structurée ou la<br />
formation continue et pour imposer la loi<br />
sur le travail et la formation médicale<br />
postgraduée. Différents hôpitaux et cliniques<br />
qui fonctionnent déjà sur cette base<br />
montrent que la réduction de la durée de<br />
travail visée est un objectif réaliste. Plusieurs<br />
mesures (bureau de notification, saisie<br />
électronique du temps de travail, renforcement<br />
des visites, etc.) ont déjà été mises<br />
en œuvre ou sont en préparation. Pour faire<br />
avancer les choses, l’<strong>asmac</strong> s’associe, le<br />
cas échéant, à d’autres organisations, p. ex.<br />
l’ISFM ou H+. Un meilleur réseautage, en<br />
particulier pour ce qui concerne la notoriété<br />
et la sensibilisation, doit cependant aussi<br />
être réalisé avec les sections. Le CC a approuvé<br />
à l’unanimité toutes les propositions.<br />
(Vous trouverez d’autres détails à ce<br />
sujet dans l’article à la p. 8.)<br />
Les choses avancent malgré tout<br />
La détermination des employeurs à aborder<br />
les problèmes évoqués plus haut liés à la mise<br />
en application des horaires de travail réguliers,<br />
y compris la formation postgraduée ou<br />
continue obligatoire, varie fortement. Parfois,<br />
ce sont même eux qui en prennent l’initiative.<br />
Déjà en 2016, l’Hôpital cantonal de<br />
Lucerne (LUKS) a contacté l’<strong>asmac</strong> afin d’obtenir<br />
un soutien pour la planification des services.<br />
La direction a alors recommandé à<br />
6<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Politique<br />
Photo: màd<br />
toutes les cliniques de faire appel à cette<br />
prestation, a publié tous les documents et<br />
soutient depuis lors les efforts du conseil en<br />
matière de planification des services. Même<br />
si l’Hôpital cantonal de Lucerne n’est pas une<br />
institution exemplaire au-dessus de tout<br />
soupçon, il reçoit la Rose d’hôpital <strong>asmac</strong><br />
2021 pour ses efforts et son attitude constructive.<br />
Le CC a donc soutenu la nomination de<br />
la section Suisse centrale. La remise du prix<br />
aura probablement lieu en été.<br />
Où est ma place?<br />
La situation est relativement claire: a) Celui<br />
qui veut être membre de la FMH doit être<br />
membre d’une organisation de base. b) L’<strong>asmac</strong><br />
est l’organisation de base de tous les<br />
médecins en formation postgraduée. c) Celui<br />
qui travaille à titre indépendant en cabinet<br />
doit être membre de la société cantonale<br />
de médecine, mais peut évidemment rester<br />
membre de l’<strong>asmac</strong>. Jusqu’ici, pas de problème.<br />
Mais qu’en est-il des médecins employés<br />
dans un cabinet? La Société des médecins<br />
du canton de Zurich était d’avis que<br />
tous doivent être membres d’une société<br />
cantonale de médecine. Le groupe de travail<br />
de la FMH «Affiliation à une organisation<br />
de base» a déposé à la Chambre médicale<br />
une proposition de modification des<br />
statuts. La discussion au CC a clairement<br />
montré que les médecins employés dans les<br />
cabinets doivent, tant qu’ils sont en formation<br />
postgraduée, exclusivement être affiliés<br />
à l’<strong>asmac</strong> comme organisation de base.<br />
Les formulations «et/ou» dans la proposition<br />
du groupe de travail ont suscité<br />
un net refus. A la suite de cela, le CC a<br />
décidé de déposer une contre-proposition<br />
à la Chambre médicale.<br />
Les questions de délimitation (territoriale)<br />
occupent aussi les sections. Certains<br />
hôpitaux périphériques situés dans d’autres<br />
cantons se rapprochent de l’Hôpital cantonal<br />
des Grisons. Cette collaboration remet<br />
en question l’appartenance à la section: qui<br />
doit à l’avenir représenter les collègues qui<br />
travaillent dans le canton de St-Gall ou de<br />
Glaris, mais qui sont plus ou moins directement<br />
subordonnés à l’Hôpital cantonal des<br />
Grisons? Heureusement que les sections ne<br />
sont pas en concurrence. Les débats du CC<br />
étaient donc avant tout placés sous le signe<br />
de la collaboration. Par exemple en Suisse<br />
romande, où les sections se rapprochent<br />
pour aborder ensemble les questions<br />
concernant le pilotage des admissions. Ou<br />
en Thurgovie, où l’on compte sur les expériences<br />
dans d’autres cantons quand il s’agit<br />
de faire connaître aux membres les succès<br />
obtenus dans les négociations.<br />
Le meilleur pour la fin<br />
Même si les améliorations peuvent demander<br />
du temps, elles se réalisent parfois. En<br />
effet, un nombre suffisant de cantons ont<br />
adhéré au concordat sur le financement de<br />
la formation médicale postgraduée. Le modèle<br />
peut donc finalement être mis en<br />
œuvre. Dans un deuxième temps, il s’agit de<br />
contrôler à qui les flux d’argent sont destinés<br />
et s’ils sont affectés de manière appropriée:<br />
c’est-à-dire à la formation postgraduée.<br />
Cette affaire est entre les mains de<br />
l’ISFM.<br />
Une autre nouvelle réjouissante<br />
concerne aussi la formation postgraduée:<br />
la réglementation pour la formation postgraduée<br />
prescrit nouvellement quatre<br />
heures de formation postgraduée structurée<br />
par semaine. Les programmes de formation<br />
postgraduée doivent être adaptés<br />
en conséquence jusqu’à la fin de l’année.<br />
Ce droit est donc ancré dans le règlement.<br />
Reste à voir s’il sera appliqué. Les sections<br />
souhaitent évidemment savoir si leurs<br />
membres bénéficient de la formation<br />
postgraduée prescrite.<br />
L’impact d’une campagne se lit dans les<br />
chiffres. Une croissance de l’effectif des<br />
membres de plus de 50% par rapport à l’année<br />
précédente pendant la même période<br />
est sans équivoque. La campagne de recrutement<br />
de l’<strong>asmac</strong> va de toute évidence<br />
dans le bon sens. Et elle se poursuit: les<br />
sections ont reçu différents moyens pour<br />
rendre les membres potentiels attentifs à<br />
l’<strong>asmac</strong>. Le bouche à oreille et le contact<br />
direct restent cependant le moyen le plus<br />
efficace.<br />
Rajeunissement du Comité directeur<br />
L’année écoulée a été aussi exigeante que<br />
la première année de la pandémie, a<br />
constaté le président de mediservice, Daniel<br />
Schröpfer, en ouverture de l’Assemblée<br />
des délégués de mediservice vsao-<strong>asmac</strong>.<br />
Pourtant, l’organisation de services est parvenue<br />
à remplir toutes ses tâches. De nouveaux<br />
projets tels que la «Consultation médicale»,<br />
une offre de séminaire en ligne sur<br />
les questions liées à l’ouverture du cabinet,<br />
ont été lancés et les projets en cours, par<br />
exemple la version française du guide du<br />
cabinet médical, mis en production.<br />
L’Assemblée des délégués a marqué la<br />
fin de la législature pour mediservice. Fort<br />
heureusement, tous les membres sortants<br />
du Comité directeur étaient candidats à<br />
leur propre succession. Ils ont été confirmés<br />
à l’unanimité dans leur fonction. Tout<br />
comme le président Daniel Schröpfer. Un<br />
siège a été nouvellement pourvu et a marqué<br />
une première: avec Luca Müller, l’Assemblée<br />
des délégués a pour la première<br />
fois élu un étudiant en médecine dans<br />
l’organe dirigeant. Grâce à cette élection,<br />
tous les échelons de la carrière professionnelle<br />
sont désormais représentés au Comité<br />
directeur, a souligné le directeur Marc<br />
Schällebaum. Ceci correspond d’ailleurs au<br />
modèle des phases de vie de mediservice,<br />
qui entend proposer des prestations et<br />
conseils pour toutes les étapes professionnelles<br />
et privées, des études à la retraite.<br />
Le noir plutôt que le rouge<br />
Dans des périodes incertaines, il faut établir<br />
le budget avec prudence. Il est donc d’autant<br />
plus réjouissant de constater que les<br />
comptes annuels ne sont pas dans les<br />
chiffres rouges, mais noirs. Johannes Thalhammer,<br />
responsable des finances de mediservice,<br />
a ainsi été en mesure de présenter<br />
des comptes positifs. Eu égard au <strong>Journal</strong><br />
<strong>asmac</strong>, l’augmentation de la cotisation de<br />
5 francs était cependant justifiée, a expliqué<br />
Johannes Thalhammer. En effet, la cotisation<br />
est entièrement destinée à la production<br />
du magazine. La baisse continuelle des<br />
recettes publicitaires, qui concerne l’ensemble<br />
des médias imprimés, touche hélas<br />
aussi le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. A la fin de l’année<br />
dernière, Sophie Yammine a quitté l’équipe<br />
de la rédaction après 15 ans de bons et<br />
loyaux services pour consacrer, en plus du<br />
travail clinique, de la recherche et de l’enseignement,<br />
plus de temps à sa famille. Le<br />
<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> perd ainsi une rédactrice<br />
très engagée, intelligente et motivante.<br />
<strong>No</strong>us adressons nos chaleureux remerciements<br />
à Sophie pour son engagement de<br />
longue date et le plaisir d’avoir pu collaborer<br />
avec elle.<br />
<strong>No</strong>uveau membre du<br />
Comité directeur de<br />
mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />
Luca Müller<br />
Depuis 2020, études de<br />
médecine à l’Université<br />
de Berne<br />
Collaboration dans le<br />
service d’informatique<br />
médicale à l’Hôpital<br />
de l’Ile de Berne<br />
Collaboration dans<br />
un cabinet de médecine<br />
de famille<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 7
Politique<br />
Conditions de travail:<br />
les choses bougent!<br />
La durée hebdomadaire de travail des membres de l’<strong>asmac</strong> doit<br />
baisser à 42 heures – plus la formation postgraduée structurée ou<br />
la formation continue. Les premiers jalons sur la voie menant<br />
à cet objectif ont été posés et les premières étapes parcourues.<br />
Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />
Les jeunes médecins travaillent toujours trop longtemps. L’<strong>asmac</strong> s’attaque au problème sur plusieurs plans.<br />
Personne dans l’association n’aimerait<br />
avoir à s’en occuper,<br />
mais la précarité de la situation<br />
rend inévitable de placer les<br />
conditions de travail au centre des discussions<br />
du Comité central. Cela a été le<br />
cas lors de la dernière séance (voir le<br />
compte-rendu à la page 6). «Cette fois, il<br />
s’agissait de concrétiser les mesures pour<br />
réduire la durée de travail et imposer la loi<br />
sur le travail et la formation postgraduée<br />
que nous avions décidées à la fin novembre»,<br />
déclare la vice-présidente <strong>No</strong>ra<br />
Bienz. Elle dirige aussi le groupe de travail<br />
interne à l’<strong>asmac</strong> qui élabore des propositions<br />
sur le sujet et les soumet à la décision<br />
des sections.<br />
Cesser de se taire<br />
Le Comité central s’est réjoui de constater<br />
que différentes mesures étaient sur le<br />
point d’être mises en œuvre. Dans l’intervalle,<br />
le nouveau bureau de notification en<br />
ligne sur le site web de l’association faîtière<br />
est devenu opérationnel. Il permet, au<br />
moyen d’un simple formulaire, de communiquer<br />
les discriminations ainsi que les<br />
violations du droit du travail et/ou des<br />
conventions relatives à la formation médicale<br />
postgraduée. Ce service est disponible<br />
pour les membres et les non-membres. «En<br />
effet, ce n’est que si on ne tolère ou ne subit<br />
plus simplement les abus, mais qu’on les<br />
Photo: natali_mis/Adobe Stock<br />
8<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Politique<br />
signale que les choses changeront», souligne<br />
<strong>No</strong>ra Bienz. «Plus ils seront nombreux<br />
à en parler, plus leurs voix pèseront.»<br />
Après avoir reçu une notification, le secrétariat<br />
central clarifie les étapes suivantes<br />
auprès de la personne qui a déposé la notification<br />
et de la section concernée. Sans le<br />
consentement de la personne, aucune information<br />
permettant de l’identifier n’est<br />
transmise à l’interne ou à des tiers.<br />
Angelo Barrile, président de l’<strong>asmac</strong>,<br />
évoque un deuxième élément important<br />
qui est en voie d’être concrétisé: «Les médecins<br />
doivent être en mesure de saisir<br />
par voie électronique leur temps de travail<br />
effectif conformément à la réalité. Aujourd’hui,<br />
ce n’est de loin pas la norme<br />
partout, alors que c’est une condition importante<br />
de la réduction de la durée de travail.»<br />
C’est pourquoi il est prévu de réaliser<br />
un sondage auprès de tous les hôpitaux/<br />
cliniques en Suisse. «<strong>No</strong>us voulons obtenir<br />
une vue d’ensemble de la situation actuelle<br />
en matière de saisie du temps de travail,<br />
y compris les possibilités de pilotage,<br />
de contrôle et de correction par les collaborateurs<br />
et/ou supérieurs hiérarchiques.»<br />
Sur la base des résultats obtenus, l’association<br />
examinera ensuite la marche à suivre<br />
à l’interne et avec les autorités fédérales<br />
ou cantonales compétentes.<br />
Cherchons bons exemples<br />
Pour les médecins-assistant(e)s, l’objectif<br />
ultime de la réduction de la durée de travail<br />
est d’arriver à 42 heures par semaine de<br />
prestations au patient/à la patiente, plus<br />
quatre heures de formation postgraduée<br />
structurée. Pour les chef(fe)s de clinique,<br />
la formation continue vient s’ajouter aux<br />
42 heures, ce qui correspond au minimum<br />
à dix jours de travail/80 crédits par année.<br />
Comment veut-on y parvenir, Angelo Barrile?<br />
«Il faut que les hôpitaux ne planifient<br />
plus leurs horaires de travail à la limite supérieure<br />
légale, mais à une limite nettement<br />
inférieure, à l’instar de la plupart des<br />
autres employeurs. Cela peut se faire en<br />
déchargeant les médecins de toute bureaucratie<br />
inutile et en améliorant la planification<br />
et les déroulements.»<br />
L’<strong>asmac</strong> examine actuellement quels<br />
hôpitaux et cliniques appliquent une<br />
durée réglementaire de travail hebdomadaire<br />
inférieure à 50 heures. «<strong>No</strong>us cherchons<br />
des exemples qui montrent comment<br />
la durée de travail des médecinsassistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique a déjà<br />
été réduite de manière ciblée ou quelles<br />
mesures ont déjà été prises pour améliorer<br />
l’offre et la sollicitation de la formation<br />
postgraduée», explique le président de<br />
l’association. Il s’agit de mettre à profit ces<br />
bons exemples pour aborder les mauvais<br />
exemples dans le cadre d’un dialogue avec<br />
les responsables de clinique ou hôpitaux.<br />
Quatre heures dans chaque<br />
programme<br />
Un autre objectif est d’imposer la formation<br />
médicale postgraduée. Celle-ci a passablement<br />
souffert du coronavirus, qui a<br />
souvent aussi servi d’excuse. D’après un<br />
sondage de l’<strong>asmac</strong> réalisé à la fin de l’année<br />
dernière, les conditions ne sont pas<br />
respectées chez une personne sur deux.<br />
«L’écart entre l’offre et les possibilités de la<br />
solliciter est (trop) souvent important –<br />
avec des conséquences sur la satisfaction»,<br />
explique Patrizia Kündig, responsable du<br />
ressort formation postgraduée. La revendication<br />
des droits des jeunes médecins selon<br />
le programme, le concept et le contrat<br />
de formation postgraduée est prioritaire.<br />
«<strong>No</strong>us avons déjà enregistré un premier<br />
succès: chaque établissement de formation<br />
postgraduée doit confirmer dans son<br />
concept de formation postgraduée qu’il<br />
propose au moins quatre heures de formation<br />
postgraduée structurée aux médecins-assistant(e)s.<br />
<strong>No</strong>us nous engageons<br />
maintenant pour que cette condition soit<br />
prise en compte dans tous les programmes<br />
de formation postgraduée.» Par ailleurs, la<br />
formation postgraduée structurée doit être<br />
déclarée séparément dans la saisie du<br />
temps de travail et ne pas pouvoir être remplacée<br />
par du temps de travail.<br />
Il faut aussi promouvoir les offres de<br />
formation postgraduée. Par exemple en<br />
renforçant les visites. «<strong>No</strong>us apportons<br />
notre contribution par le biais de rencontres<br />
supplémentaires avec les visiteuses<br />
et visiteurs de l’<strong>asmac</strong>, davantage<br />
de communication interne à l’association<br />
et une liste de contrôle résumant les positions,<br />
messages et objectifs importants»,<br />
explique Patrizia Kündig. Il faut aussi<br />
améliorer l’enquête annuelle de l’Institut<br />
suisse pour la formation médicale postgraduée<br />
et continue (ISFM) auprès des médecins-assistant(e)s<br />
pour obtenir des évaluations<br />
plus indépendantes et fiables. «Et<br />
finalement, nous misons sur l’extension<br />
d’offres en ligne régionales et nationales<br />
dans le cadre de regroupements de la<br />
formation postgraduée. Cela bénéficiera<br />
notamment aux petits hôpitaux et cliniques<br />
qui ne disposent que de ressources<br />
limitées. Les projets pilotes et la collecte<br />
ou diffusion de solutions exemplaires y<br />
contribueront.»<br />
Les directions des hôpitaux et établissements<br />
de formation postgraduée doivent<br />
aussi davantage prendre conscience<br />
du fait que la formation postgraduée n’est<br />
pas seulement due, mais qu’il vaut la peine<br />
d’investir dans ce domaine. Les avantages<br />
sont évidents: de bons médecins-assistant(e)s,<br />
un recrutement facilité, une relève<br />
suffisante, moins de fluctuations et<br />
donc moins de problèmes pour tout le<br />
monde!<br />
Vous en saurez plus sur le sujet sur<br />
<strong>asmac</strong>.ch/conditions-de-travail/droitdu-travail/<br />
ou /bureau-de-notification/<br />
@vsao<strong>asmac</strong><br />
Une arrivée et un départ<br />
Yvonne Stadler<br />
Il y a quelques semaines,<br />
Yvonne<br />
Stadler-Niederer a<br />
repris la direction du<br />
département droit à<br />
l’<strong>asmac</strong>. Elle est avocate<br />
et partenaire dans<br />
une étude d’avocat et de notaire à Berne.<br />
De plus, elle dispose d’une expérience<br />
d’enseignante dans les domaines du<br />
droit du travail et de la santé ainsi que<br />
de la formation continue dans le secteur<br />
de la santé. Elle remplace Sarina Keller<br />
qui a travaillé à l’<strong>asmac</strong> jusqu’à fin avril.<br />
Patrizia Kündig<br />
co-vice-présidente de<br />
l’<strong>asmac</strong> depuis 2018, a<br />
démissionné à la fin<br />
mai pour des raisons<br />
d’emploi du temps.<br />
Elle reste cependant<br />
membre du Comité<br />
directeur et responsable du ressort<br />
formation postgraduée. Le président<br />
Angelo Barrile et la deuxième<br />
co-vice-présidente <strong>No</strong>ra Bienz continuent<br />
d’exercer leurs fonctions.<br />
Photos: màd<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 9
Politique<br />
«Les jeunes<br />
quitteront la<br />
profession»<br />
Fabian Vogt et Marius Elkuch sont deux médecins-assistants<br />
de la région de Bâle. Ils font partie du groupe d’action pour la semaine<br />
de 42 heures et s’engagent aussi à l’<strong>asmac</strong> pour cet objectif.<br />
Ils nous parlent de leur motivation.<br />
Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />
«Une réduction supplémentaire de la durée de travail peut<br />
notamment être obtenue par une meilleure infrastructure informatique»,<br />
affirme Fabian Vogt.<br />
Marius Elkuch remet en question la formation postgraduée actuelle:<br />
«Dans la réalité, la majeure partie de ce temps est consacrée aux travaux<br />
administratifs.»<br />
Fabian et Markus, à quel moment<br />
avez-vous pensé: ça ne va plus, il faut<br />
réduire la durée de travail?<br />
Fabian Vogt: Pendant mes études, j’ai joué<br />
dans plusieurs orchestres, je me suis engagé<br />
dans le travail socio-éducatif, je faisais<br />
du sport et avais le temps de retrouver mes<br />
amis, malgré un job à côté. Maintenant, il<br />
n’y a quasiment plus que le travail qui a une<br />
place dans ma vie. Après douze heures de<br />
service plus le trajet pour rentrer chez moi,<br />
j’ai juste le temps de manger quelque chose<br />
et d’aller me coucher – alors que je devrais<br />
aussi me préparer à l’examen de spécialiste,<br />
lire de la littérature spécialisée et travailler<br />
sur un exposé …<br />
A l’heure actuelle, j’arrive à tenir ce<br />
rythme, mais je doute que je puisse le faire<br />
à plus long terme tout en étant heureux.<br />
En particulier quand je pense aux situations<br />
à l’hôpital dans lesquelles je dois<br />
traiter des patients à la vitesse grand V en<br />
étant fatigué et mal concentré, ou dans<br />
lesquelles des collègues aux yeux cernés<br />
éconduisent à contrecœur des collaborateurs<br />
qui cherchent une aide, simplement<br />
pour cause d’épuisement. Au lieu d’évo-<br />
Photos: màd<br />
10<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Politique<br />
luer dans un environnement de travail<br />
enrichissant, le médecin-assistant(e) se<br />
trouve quotidiennement pris dans la roue<br />
de hamster monotone où il faut de surcroît<br />
se battre avec son employeur pour chaque<br />
minute de pause ou d’heures supplémentaires<br />
automatiquement déduites. Tout ça<br />
en se sentant peu reconnu. J’ai donc réalisé:<br />
quelque chose doit changer.<br />
Marius Elkuch: Mon engagement repose<br />
aussi sur mes expériences prises globalement<br />
et non pas sur un évènement<br />
isolé. D’une part, la charge de travail quotidienne<br />
élevée, souvent avec des pauses<br />
de midi raccourcies ou supprimées, ou les<br />
horaires de travail parfois excessifs, par<br />
exemple avec 100 heures de service de<br />
nuit sur sept jours de travail consécutifs.<br />
D’autre part, j’ai connu de bons médecins,<br />
hommes et femmes, qui ont fini par faire<br />
un burn-out ou qui ont quitté la profession<br />
en raison des conditions de travail, ce qui<br />
empire ces dernières et accentue la pénurie<br />
de médecins.<br />
De plus, pour justifier la planification<br />
des services à la limite légale des 50 heures<br />
hebdomadaires, on avance souvent l’argument<br />
d’assurer ainsi la formation médicale<br />
postgraduée. Dans la réalité, la majeure<br />
partie de ce temps est consacrée aux<br />
travaux administratifs. Je remets donc<br />
en question l’efficacité de la formation<br />
postgraduée actuelle. Le surmenage et<br />
l’épuisement ne sont assurément pas favorables<br />
à une médecine de qualité. Ce<br />
que je veux, au-delà d’une réduction de la<br />
durée de travail, c’est un approvisionnement<br />
médical durable et de meilleure qualité<br />
en Suisse.<br />
Comment en êtes-vous arrivés à fonder<br />
le groupe d’action pour la semaine de<br />
42 heures?<br />
Fabian Vogt: Bettina Flury Bodenmann,<br />
une médecin-assistante de Bâle, a lancé la<br />
discussion. Au printemps 2020, elle a demandé<br />
à des collègues s’ils pouvaient<br />
s’imaginer une semaine de travail de<br />
42 heures comme un modèle de travail<br />
moderne et approprié. Plusieurs centaines<br />
de médecins de toute la Suisse ont réagi à<br />
son courriel. Cet écho inattendu a eu pour<br />
conséquence que nous, un petit groupe<br />
de médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de<br />
clinique, nous sommes réunis pour poursuivre<br />
la réflexion sur le sujet. <strong>No</strong>us avons<br />
contacté l’<strong>asmac</strong>, que nous considérions<br />
comme notre première interlocutrice pour<br />
notre revendication en raison des connaissances<br />
et des ressources dont elle dispose.<br />
Parallèlement, nous diffusons une infolettre,<br />
grâce à laquelle nous atteignons plus<br />
de 1800 soutiens.<br />
Pourquoi justement 42 heures?<br />
Marius Elkuch: Dans notre pays, on travaille<br />
normalement entre 38,5 et 42,5 heures par<br />
semaine pour un plein temps. <strong>No</strong>us considérons<br />
donc que les 42 heures plus la formation<br />
postgraduée structurée ou la formation<br />
continue sont un cadre approprié<br />
qui laisse une marge de manœuvre jusqu’à<br />
50 heures par semaine pour des semaines<br />
plus chargées ou des hôpitaux plus petits<br />
dont la charge de travail varie fortement<br />
suivant les saisons.<br />
Où voyez-vous les principaux problèmes<br />
liés à la durée de travail?<br />
Marius Elkuch: Un problème se situe au<br />
niveau idéologique et culturel. Dans un<br />
grand nombre d’hôpitaux, les anciennes<br />
structures hiérarchiques perdurent, tout<br />
comme les idées ou valeurs qui entravent<br />
les changements. <strong>No</strong>us entendons souvent<br />
des phrases du genre «Autrefois, nous<br />
devions même ...». Ce n’est pas de cette façon<br />
que l’on peut prendre au sérieux les<br />
besoins et préoccupations d’aujourd’hui.<br />
En même temps, les conditions de travail<br />
ont fortement changé. La charge de travail<br />
il y a 20 ans, lorsqu’on devait encore régulièrement<br />
effectuer des services de 24 à<br />
48 heures, mais que l’on pouvait souvent<br />
dormir la nuit, ne peut plus être comparée<br />
aux services de nuit d’aujourd’hui durant<br />
lesquels on travaille souvent sans interruption.<br />
Fabian Vogt: A cela s’ajoute la dimension<br />
structurelle. La forte augmentation<br />
des tâches administratives est souvent répercutée<br />
sur les médecins. Cette bureaucratisation<br />
n’est pas seulement le résultat<br />
de cas plus complexes nécessitant des diagnostics<br />
et traitements plus spécifiques,<br />
mais aussi la prise en compte croissante<br />
des aspects légaux. Compte tenu des solutions<br />
informatiques désuètes, on perd un<br />
temps énorme sans bénéfice direct, ni pour<br />
les patients ni pour les médecins. L’esprit<br />
novateur et la remise en question font souvent<br />
défaut. Il existe pourtant de bons<br />
exemples d’hôpitaux modernes qui engagent<br />
des gestionnaires de cas pour décharger<br />
le personnel médical. La pression<br />
générale pour inciter aux économies dans<br />
le secteur de la santé entrave cependant les<br />
investissements, conduit à une réduction<br />
des effectifs et se répercute sur les collaborateurs<br />
restants.<br />
Que répondez-vous aux hôpitaux qui<br />
disent: «42 heures, c’est impossible!»?<br />
Fabian Vogt: La pandémie de coronavirus<br />
a montré tout ce qui était possible. De tels<br />
modèles de travail existent depuis longtemps<br />
dans d’autres pays. Et même en<br />
Suisse, il y a des hôpitaux qui planifient<br />
sur la base d’une semaine de 46 heures.<br />
Une réduction supplémentaire de la durée<br />
de travail peut notamment être obtenue<br />
par une meilleure infrastructure informatique<br />
et est rentable: la productivité et la<br />
motivation des employés augmentent tandis<br />
que les erreurs de traitement et les absences<br />
pour cause de maladie diminuent.<br />
Comment expliquez-vous à vos collègues<br />
qu’il faut s’armer de patience<br />
pour obtenir une réduction de la durée<br />
de travail dans toute la Suisse?<br />
Marius Elkuch: A notre avis, cela est notamment<br />
dû au fédéralisme helvétique,<br />
qui a pour conséquence une certaine lenteur<br />
en matière de changement. Les hôpitaux<br />
sont organisés à l’échelon cantonal<br />
ou régional. Il faut donc effectuer un travail<br />
d’information et des négociations<br />
dans chaque hôpital et dans chaque région.<br />
Que se passera-t-il si les conditions<br />
de travail des jeunes médecins ne<br />
s’améliorent pas?<br />
Fabian Vogt: Dans l’immédiat, c’est la qualité<br />
de la médecine qui en souffrira. Indirectement,<br />
cela aura pour conséquence<br />
qu’un nombre croissant de jeunes médecins<br />
tourneront le dos à l’activité clinique.<br />
Comme dans les pays voisins, la situation<br />
de travail évolue plutôt plus favorablement<br />
qu’en Suisse, il sera de plus en plus<br />
difficile de recruter du personnel étranger,<br />
ce qui, ajouté au vieillissement et à la<br />
croissance de la population, aggravera encore<br />
les problèmes dans l’approvisionnement<br />
médical.<br />
@vsao<strong>asmac</strong><br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 11
Politique<br />
Vos besoins, notre<br />
centre d’intérêt<br />
Visites<br />
Evaluations, salaires, horaires de<br />
travail, crèches, offres d’emploi<br />
et bien plus encore: Medicus<br />
est le portail global pour votre<br />
carrière. Vous y trouverez le<br />
poste parfaitement adapté à vos<br />
attentes!<br />
Les hôpitaux et sections de<br />
l’<strong>asmac</strong> mettent à disposition des<br />
informations importantes relatives<br />
aux conditions de travail.<br />
Toutefois, c’est vous qui apportez<br />
la contribution la plus importante:<br />
en évaluant de manière<br />
anonyme votre ancien employeur.<br />
Vous aidez ainsi les autres et profitez<br />
de leurs expériences.<br />
Quelle est la qualité de la formation<br />
postgraduée dans les cliniques?<br />
Les visites se penchent en détail<br />
sur cette question. Il y a toujours un<br />
membre de l’<strong>asmac</strong> qui fait partie<br />
de l’équipe d’experts. Les visites<br />
sur place permettent d’identifier les<br />
possibilités d’amélioration. Car en<br />
tant que membre, nous voulons que<br />
vous puissiez profiter d’une formation<br />
postgraduée de qualité.<br />
Si vous souhaitez accompagner<br />
des visites, envoyez un e-mail<br />
à ribeaud@<strong>asmac</strong>.ch et vous en<br />
saurez plus!<br />
www.<strong>asmac</strong>.ch/visites<br />
www.medicus.ch<br />
Feedback-<br />
Pool<br />
Pour vous en tant que membre,<br />
elle est fondamentale: la formation<br />
postgraduée. C’est pourquoi nous<br />
réalisons régulièrement des sondages<br />
à ce sujet auprès de notre<br />
base. Grâce au Feedback-Pool,<br />
nous pouvons orienter notre travail<br />
de manière ciblée sur vos attentes.<br />
Vous voulez y participer? Alors écrivez<br />
un e-mail à ribeaud@<strong>asmac</strong>.ch.<br />
www.<strong>asmac</strong>.ch/etudes-etsondages<br />
Profession de<br />
médecin et famille<br />
• Comment puis-je concilier famille, loisirs et<br />
profession?<br />
• Comment puis-je reprendre mon travail<br />
après mon congé maternité?<br />
• Comment puis-je surmonter les défis<br />
quotidiens?<br />
En tant que membre de l’<strong>asmac</strong>, vous obtiendrez<br />
des réponses à ces questions avec notre<br />
coaching gratuit. Le conseil téléphonique est<br />
assuré par le Bureau UND.<br />
044 462 71 23<br />
info@und-online.ch<br />
www.<strong>asmac</strong>.ch/coaching-telephonique
Politique<br />
Le consentement présumé<br />
change-t-il quelque chose?<br />
Photo: màd<br />
Le 15 mai, le peuple suisse a accepté la révision de la loi<br />
sur la transplantation. Désormais, le refus d’un don<br />
d’organes doit être déclaré de son vivant. En l’absence<br />
de volonté documentée, on part du principe qu’il y a<br />
consentement.<br />
Avant la votation, les opposants ont vivement critiqué<br />
ce changement de paradigme. Cependant, même avec la<br />
nouvelle réglementation, les proches restent impliqués dans le<br />
processus de décision et pourront toujours refuser le prélèvement<br />
en respectant la volonté présumée de la personne décédée.<br />
Si aucune volonté n’est exprimée et si les proches ne sont pas<br />
joignables, aucun organe ne sera prélevé. Dans les<br />
faits, cela ne change donc pas grand-chose par<br />
rapport à la pratique actuelle. L’objectif reste<br />
de respecter la volonté de la personne décédée.<br />
La modification de la loi n’est, par<br />
conséquent, pas révolutionnaire.<br />
Mais comme c’est souvent le cas,<br />
L’essentiel<br />
en bref<br />
une initiative populaire a donné<br />
lieu à un contre-projet indirect, qui<br />
a lui-même abouti à un référendum.<br />
Qui, nous l’espérons, ouvrira<br />
un large débat sur un thème jusqu’ici<br />
peu discuté au sein de la population<br />
suisse. La question décisive n’est<br />
donc pas de savoir si vous avez voté oui<br />
ou non, mais d’avoir trouvé une réponse<br />
pour vous-même et d’en avoir parlé sur la<br />
base du scrutin.<br />
Vos proches sont-ils conscients que vous donneriez<br />
vos organes?<br />
Ou leur avez-vous parlé de votre souhait de ne pas le faire?<br />
Savez-vous s’ils sont favorables au don d’organes?<br />
Pour moi, en tant que médecin (de soins intensifs), le don<br />
d’organes est une évidence – une telle évidence que j’ai longtemps<br />
omis de demander à mes parents, mes frères et sœurs<br />
et mon conjoint quelle était leur position. Cette votation et<br />
cet article ont changé la donne ... et j’ai été surprise par mes<br />
proches à bien des égards.<br />
En effet, pour ma mère, la fin de vie devrait être aussi simple<br />
que possible. Contrairement à ce que je pensais, elle refuse le<br />
prélèvement d’organes parce qu’elle craint que cela ne perturbe<br />
son dernier repos.<br />
Mon conjoint est également sceptique quant au don<br />
d’organes. Il souhaite une approche plus ouverte de la mort et de<br />
la fin de vie. Pour lui, le but n’est pas de continuer à vivre avec<br />
un organe greffé, mais d’accepter l’évanescence de sa propre vie.<br />
Il critique aussi bien notre société que la médecine conventionnelle<br />
pour avoir repoussé toujours plus loin les limites<br />
de la faisabilité.<br />
Ma belle-mère est fermement opposée au don d’organes<br />
et ne souhaite en aucun cas subir de transplantation.<br />
Mon père, lui, ferait don de ses organes. Mais ce qui le<br />
dérange dans le changement de paradigme, c’est que le citoyen<br />
doit désormais faire valoir ses droits auprès de l’Etat. Pour lui,<br />
le principe de la responsabilité individuelle serait préférable:<br />
les personnes qui ne souhaitent pas faire don de leurs organes<br />
ne doivent pas non plus en recevoir. Il trouve cela logique.<br />
Enfin, mon beau-père et mes frères seraient en principe<br />
prêts à donner leurs organes, mais ils ne se sont<br />
guère penchés sur la question jusqu’à présent.<br />
Toutes les opinions sont ainsi représentées<br />
au sein de ma famille proche.<br />
Cependant, personne dans notre<br />
famille, à part moi, n’a encore de<br />
carte de donneur d’organes. C’est<br />
précisément un des problèmes<br />
de la médecine de transplantation,<br />
qui persistera si nous n’en parlons<br />
pas et si nous ne consignons pas<br />
notre volonté quelque part.<br />
Cette votation contribuera<br />
peut-être à faire bouger les choses.<br />
Mais pour combien de temps?<br />
<strong>No</strong>ra Bienz,<br />
vice-présidente de l’<strong>asmac</strong><br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 3/22 13
MedEd<br />
SYMPOSIUM<br />
SIWF/ISFM<br />
Schweizerisches Institut für ärztliche Weiter- und Fortbildung<br />
Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue<br />
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
9. MedEd-SYMPOSIUM<br />
<strong>2022</strong><br />
Mit Simultanübersetzung<br />
Avec traduction<br />
simultanée<br />
Perspektiven der ärztlichen Bildung<br />
Perspectives de la formation médicale<br />
Save the Date<br />
28. September <strong>2022</strong><br />
Casino, Bern<br />
Das MedEd-Symposium ist im Rahmen der erweiterten Fortbildung<br />
in allen Fachgebieten mit 7 Credits anerkannt (SIWF-approved).<br />
Le Symposium MedEd donne droit à 7 crédits dans toutes les disciplines<br />
dans le cadre de la formation continue élargie (ISFM-approved).<br />
Anmeldung/Inscription: www.congress-info.ch/meded<strong>2022</strong><br />
14<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
ISFM Award<br />
Un engagement exceptionnel<br />
pour la formation postgraduée<br />
D re Monika Brodmann Maeder, p.-d. et MME, présidente de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)<br />
D r Raphael Stolz, vice-président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)<br />
L’ISFM veille à la formation de médecins compétents.<br />
Au cours de votre formation<br />
postgraduée, avez-vous<br />
eu l’opportunité de vous<br />
former auprès d’une personne<br />
faisant preuve d’un engagement<br />
exemplaire? Ses compétences didactiques<br />
particulières vous ont-elles<br />
permis de réaliser des progrès réjouissants?<br />
Alors, n’hésitez pas à nommer<br />
cette personne pour l’ISFM Award et à<br />
récompenser ainsi son engagement<br />
exceptionnel en faveur de la formation<br />
postgraduée des médecins.<br />
Cette année encore, vous pouvez<br />
nommer aussi bien des personnes en<br />
particulier que des équipes en charge<br />
de la formation postgraduée.<br />
<strong>No</strong>us avons le plaisir de publier pour la<br />
neuvième fois la mise au concours de<br />
l’ISFM Award. Les nombreuses personnes<br />
nommées et l’écho positif que nous avons<br />
reçu confirment la pertinence et le bienfondé<br />
de cette récompense. La remise de ce<br />
prix est devenue un événement fixe dans<br />
l’agenda de l’ISFM.<br />
La responsabilité que portent les médecins-cadres<br />
en matière de formation<br />
postgraduée constitue un des principes<br />
fondamentaux du transfert de connaissances<br />
et de compétences aux jeunes<br />
médecins. Or cette tâche ne peut guère<br />
être définie par le seul cahier des charges;<br />
l’engagement personnel et l’enthousiasme<br />
jouent un rôle bien plus important. Dans<br />
le domaine médical, les charges qui<br />
pèsent sur les médecins sont nombreuses<br />
et les ressources en matière de temps et de<br />
moyens à disposition se réduisent sans<br />
cesse. Il est donc important que les personnes<br />
particulièrement actives et motivées<br />
dans l’enseignement soient reconnues.<br />
C’est pourquoi l’ISFM entend<br />
donner la possibilité aux jeunes médecins<br />
de témoigner leur reconnaissance à des<br />
personnes ou à des équipes en charge de<br />
la formation postgraduée qui se distinguent<br />
par leur engagement extraordinaire,<br />
sans pour autant établir un classement.<br />
<strong>No</strong>mination par les médecins en<br />
formation postgraduée<br />
Pour être nommé-e-s à l’ISFM Award, les<br />
médecins doivent participer activement à<br />
la formation médicale postgraduée. Il<br />
s’agit notamment de médecins-cadres qui<br />
s’engagent personnellement en faveur de<br />
Photo: màd<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 15
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
la formation des futur-e-s spécialistes et<br />
qui font preuve de compétences exceptionnelles<br />
et d’initiative dans la manière<br />
de transmettre les connaissances et compétences.<br />
Cette année encore, il est également<br />
possible de nommer des équipes en<br />
charge de la formation postgraduée. Pour<br />
que la nomination soit valable, elle doit<br />
être déposée par un-e médecin en formation<br />
postgraduée ou qui a obtenu un titre<br />
de spécialiste il y a moins d’un an. De plus,<br />
elle doit être déposée conjointement par<br />
deux personnes et exprimer une reconnaissance<br />
personnelle pour la qualité de<br />
la formation dispensée par la personne<br />
nommée et pour son engagement. Afin<br />
qu’il ne résulte ni avantage ni conflit en<br />
raison du processus de nomination, vous<br />
ne pouvez nommer que les personnes ou<br />
les équipes chez qui vous ne travaillez<br />
plus. Les noms des personnes qui ont déposé<br />
une nomination ne seront ni publiés<br />
ni communiqués. Aucun classement ne<br />
sera établi.<br />
Critères de nomination<br />
– Seul-e-s les médecins en formation postgraduée<br />
ou ayant obtenu un titre de spécialiste<br />
il y a moins d’un an peuvent déposer<br />
une nomination.<br />
– Une nomination doit être déposée conjointement<br />
par deux personnes.<br />
– Les personnes qui déposent une nomination<br />
ne doivent plus travailler auprès des<br />
personnes qu’elles nomment.<br />
– La personne nommée doit toujours exercer<br />
dans le domaine de la formation postgraduée.<br />
Déposez votre nomination sans<br />
attendre!<br />
Pour nommer quelqu’un, vous pouvez<br />
remplir le formulaire prévu à cet effet<br />
sur le site Internet de l’ISFM (www.siwf.<br />
ch Projets ISFM Award) d’ici le 31 juillet<br />
<strong>2022</strong>.<br />
La direction de l’ISFM contrôlera si la<br />
nomination est correcte du point de vue<br />
formel avant de la valider.<br />
Toutes les personnes dont la nomination<br />
a été validée recevront un acte de reconnaissance<br />
et un cadeau en récompense<br />
de leur engagement exceptionnel pour la<br />
formation postgraduée. Elles pourront<br />
également participer gratuitement au<br />
symposium MedEd le 28 septembre <strong>2022</strong> à<br />
Berne, et seront citées nommément (après<br />
accord) sur le site web de l’ISFM (www.<br />
siwf.ch) et lors du symposium MedEd.<br />
Correspondance<br />
Institut suisse pour la formation médicale<br />
postgraduée et continue (ISFM)<br />
Case postale<br />
CH-3000 Berne 16<br />
Tél.: 031 503 06 00<br />
info@siwf.ch<br />
<strong>No</strong>mmez sans attendre<br />
des responsables de<br />
formation!<br />
L’ISFM Award permet d’exprimer<br />
une reconnaissance appuyée aux<br />
responsables de formation postgraduée,<br />
mais également à des équipes,<br />
qui font preuve d’un engagement<br />
exemplaire et de compétences particulières.<br />
Une ancienne formatrice<br />
ou un ancien formateur vous a laissé<br />
une impression durable? Alors,<br />
n’hésitez pas à nommer cette personne<br />
pour l’ISFM Award.<br />
Pour cela, veuillez remplir le formulaire<br />
prévu à cet effet sur le site Internet<br />
de l’ISFM (www.siwf.ch Projets <br />
ISFM Award).<br />
Délai d’envoi: 31 juillet <strong>2022</strong><br />
Vous trouverez d’autres informations<br />
sur www.siwf.ch. Si vous avez des<br />
questions, nous sommes à votre entière<br />
disposition à l’adresse info@siwf.ch<br />
ou au 031 503 06 00.<br />
16<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Du rire et du rêve pour nos<br />
enfants hospitalisés<br />
Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.<br />
Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent<br />
chaque semaine la visite des docteurs Rêves.<br />
Merci pour votre soutien.<br />
CCP 10-61645-5<br />
theodora.org
<strong>asmac</strong><br />
<strong>No</strong>uvelles<br />
des sections<br />
Berne<br />
Des retrouvailles tant<br />
attendues!<br />
Une cinquantaine de membres se sont réunis<br />
pour un échange animé et la légendaire<br />
tombola à l’occasion de l’assemblée<br />
générale à la Maison des générations de<br />
Berne – cela après une pause forcée due au<br />
coronavirus. La partie statutaire s’est déroulée<br />
sans encombre, ce qui a laissé suffisamment<br />
de temps pour se retrouver.<br />
Anne Meister, Benjamin Hess et<br />
Gerlinde Heil ont démissionné du comité<br />
après un engagement de plusieurs années.<br />
<strong>No</strong>us avons pris congé d’eux comme<br />
il se doit. <strong>No</strong>us les remercions chaleureusement<br />
pour leur engagement sans<br />
faille.<br />
Depuis plusieurs années, notre comité<br />
se réjouit d’un effectif relativement<br />
stable. <strong>No</strong>us avons ainsi pu recruter trois<br />
nouveaux membres pour notre comité.<br />
Anna Messmer s’engage en particulier<br />
dans le collège de la faculté et siège au comité<br />
élargi. La future médecin de famille<br />
Rahel Gasser s’engage dans le comité restreint<br />
et reprend notre siège à la Société<br />
des Médecins du Canton de Berne (SMCB).<br />
Et Manuel Luca Vestner, président de<br />
longue date de la section Grisons, vient<br />
rejoindre notre comité restreint pour y<br />
partager sa longue expérience.<br />
La coprésidence formée par <strong>No</strong>ra<br />
Bienz et Marius Grädel-Suter a été confirmée<br />
dans ses fonctions pour une année.<br />
Les deux bénéficieront nouvellement du<br />
soutien de la vice-présidente Svenja Ra<br />
Annonce<br />
Il y a aussi une vie en dehors du travail.<br />
Un équilibre sain entre vie professionnelle<br />
et vie privée passe par une<br />
loi sur le travail progressiste, une<br />
meilleure plani fication des services,<br />
plus de tra vail à temps partiel et moins<br />
de bureaucratie. Pour une meilleure<br />
compatibilité entre profession, vie<br />
privée et vie de famille!<br />
L’<strong>asmac</strong> Berne s’engage pour davantage<br />
de postes à temps partiel.<br />
www.vsao-bern.ch/nimm-dir-zeit<br />
Participer<br />
et gagner!<br />
Premier prix: week-end<br />
bien-être avec 2 nuits<br />
à l’hôtel Simmenhof<br />
à Lenk (en allemand)<br />
« Travailler plus de 50 heures par semaine est incompatible avec des loisirs actifs ou une vie de famille saine. Les choses doivent changer – le travail à<br />
temps partiel est un pas dans la bonne direction. » Fabienne Brügger est médecin-assistante, mais elle joue également à la balle à la corbeille en ligue nationale A
<strong>asmac</strong><br />
De gauche à droite: Svenja Ravioli, <strong>No</strong>ra Bienz et Marius Grädel-Suter<br />
violi. <strong>No</strong>ra Bienz a déjà annoncé que ce<br />
sera sa dernière année de fonction.<br />
Fin mai <strong>2022</strong> démarre notre campagne.<br />
<strong>No</strong>us allons sensibiliser sur le<br />
thème du travail à temps partiel et présenter<br />
des personnalités intéressantes et<br />
leur manière de gérer l’équilibre entre vie<br />
professionnelle et vie privée. Les deux<br />
versions provisoires des clips qui ont été<br />
présentées lors de l’assemblée générale<br />
ont suscité l’enthousiasme et laissent présager<br />
du succès de la campagne à venir,<br />
qui sera sans aucun doute le point d’orgue<br />
de cette année.<br />
Janine Junker, directrice de l’ASMAC Berne<br />
Grisons<br />
La section mise en image<br />
Après l’interruption quasi complète de<br />
tous les contacts avec les hôpitaux régionaux<br />
périphériques pendant la pandémie,<br />
nous les avons repris l’automne dernier.<br />
Comme les visites impliquaient toujours<br />
un travail considérable, nous avons trouvé<br />
une solution à la fois moderne et adaptée à<br />
la pandémie. <strong>No</strong>us avons tourné un petit<br />
clip de présentation que nous envoyons<br />
régulièrement aux hôpitaux régionaux et<br />
qui est destiné aux médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique qui y travaillent.<br />
<strong>No</strong>us espérons ainsi accroître la notoriété<br />
de notre section et rappeler à tous que<br />
nous existons. Vous pouvez visionner le<br />
portrait sur notre site web!<br />
(vsao-gr.ch/vsao-gr-video/)<br />
<strong>No</strong>us avons trouvé de nouveaux premiers<br />
interlocuteurs, autrefois appelés représentants,<br />
dans de nombreux hôpitaux<br />
et cliniques. Ils nous aideront à mieux<br />
faire connaître notre section sur leur lieu<br />
de travail.<br />
L’assemblée générale s’est déroulée le<br />
9 mars <strong>2022</strong> sous forme hybride. Malgré<br />
l’exposé intéressant de Mme la Prof. B. Liebig<br />
consacré à la compatibilité entre vie<br />
professionnelle et vie privée pour les médecins,<br />
la fréquentation est restée modeste,<br />
comme les années précédentes. Carmen<br />
Graf vient renforcer les rangs de notre<br />
comité. Elle a déjà pu faire notre connaissance<br />
en participant à titre d’invitée aux<br />
séances du comité.<br />
<strong>No</strong>tre collègue, le Prof. D r méd. Roger<br />
von Moos, sera candidat aux prochaines<br />
élections cantonales. <strong>No</strong>us l’avons soutenu<br />
dans son engagement politique avec<br />
le coaching politique de l’<strong>asmac</strong> Suisse.<br />
De plus, nous avons recommandé son<br />
élection dans une lettre au courrier des<br />
lecteurs d’un journal local. Roger von<br />
Moos veut s’engager pour une formation<br />
continue et postgraduée de qualité pour<br />
les jeunes médecins. Son credo: «Celui qui<br />
ne peut pas voter sera ignoré.» Il est important<br />
que le corps médical dispose d’une<br />
voix au parlement cantonal. <strong>No</strong>us attendons<br />
donc avec impatience les élections<br />
du 15 mai <strong>2022</strong>.<br />
A l’heure actuelle, les activités de<br />
notre comité sont marquées par celles de<br />
l’<strong>asmac</strong> Suisse. <strong>No</strong>us préparons la visite de<br />
la fourgonnette <strong>asmac</strong> et espérons qu’elle<br />
sera couronnée de succès. De plus, nous<br />
faisons la promotion de la campagne de recrutement<br />
au niveau cantonal. A la mi-mai<br />
se dérouleront les négociations avec la<br />
fédération des employeurs sur la révision<br />
du système salarial et l’amélioration des<br />
conditions de travail. Ce faisant, nous nous<br />
concentrons sur la promotion de la compatibilité<br />
entre la profession de médecin et la<br />
vie privée ainsi que sur l’établissement<br />
d’une culture du travail qui la favorise dans<br />
les hôpitaux et centres de santé du canton.<br />
Stefanie Herzog, section Grisons<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 19
<strong>asmac</strong><br />
Zurich<br />
Renouvellement de la<br />
plateforme doc-doc<br />
La plateforme exclusivement destinée<br />
aux membres de l’<strong>asmac</strong> jouit d’une popularité<br />
croissante. Elle est maintenant à ta<br />
disposition dans une version révisée et<br />
optimisée.<br />
Sur doc-doc, tu trouveras tous les articles<br />
actuels concernant ton quotidien<br />
professionnel et ta formation postgraduée,<br />
les nouvelles de l’<strong>asmac</strong> et de la politique<br />
de la santé ou la revue de presse quotidienne<br />
avec un choix d’articles consacrés<br />
aux médecins et hôpitaux. Outre des informations<br />
intéressantes sur les manifestations,<br />
tu peux aussi échanger avec tes collègues<br />
ou le représentant de l’<strong>asmac</strong> dans<br />
un local de pause virtuel et protégé. Tu as<br />
également la possibilité de publier tes<br />
propres contributions, de participer à des<br />
sondages et donc d’influencer le travail de<br />
l’association.<br />
Inscris-toi sans plus attendre sur<br />
www.doc-doc.ch! <strong>No</strong>te que tu ne peux que<br />
le faire avec l’adresse e-mail consignée auprès<br />
de l’<strong>asmac</strong> (c’est-à-dire avec l’adresse<br />
sur laquelle tu reçois aussi notre infolettre).<br />
Il se peut donc que tu doives t’inscrire<br />
une nouvelle fois. C’est le seul moyen<br />
de garantir l’exclusivité de cette plateforme<br />
et l’échange dans un cadre protégé.<br />
Si tu es déjà inscrit/e, nous te prions de<br />
vérifier que tu utilises bien l’adresse consignée<br />
auprès de l’<strong>asmac</strong>. Si ce n’est pas le<br />
cas, nous te prions de t’inscrire une nouvelle<br />
fois.<br />
En tant qu’étudiant/e en médecine,<br />
tu bénéficies du libre accès à doc-doc. Tu<br />
peux y échanger avec tes camarades<br />
d’études et trouver des réponses à tes questions<br />
concernant les études et l’entrée dans<br />
la vie professionnelle.<br />
Si tu as des questions concernant docdoc<br />
ou des problèmes lors de l’inscription,<br />
nous sommes à ta disposition à l’adresse<br />
kommunikation@vsao-zh.ch.<br />
Dominique Iseppi,<br />
assistante de communication, ASMAC Zurich<br />
Date de l’assemblée<br />
générale<br />
L’assemblée générale annuelle de notre<br />
section se déroulera le jeudi 16 <strong>juin</strong><br />
<strong>2022</strong> à 18h15 à la Zunfthaus zur Meisen.<br />
Outre l’ordre du jour, l’échange avec les<br />
collègues et un buffet dînatoire, nous<br />
aurons le plaisir d’assister cette année à<br />
un vernissage exclusif accompagné<br />
d’un concert au piano. Il vaut donc la<br />
peine d’y participer!<br />
Celles et ceux qui souhaitent encore<br />
s’inscrire peuvent le faire à l’adresse<br />
info@vsao-zh.ch.<br />
Annonce<br />
Engagement, motivation, compétence<br />
Voila ce qui définit le Service Croix-Rouge.<br />
Vous aussi, vous souhaitez faire bénéficier le Service Croix-Rouge<br />
de vos compétences techniques et de votre sens de l’engagement?<br />
Pour plus d’informations:<br />
Service Croix-Rouge, 058 400 41 70<br />
info@rkd-scr.ch, www.rkd-scr.ch<br />
20<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
<strong>No</strong>tre réseau de partenaires pour<br />
la fiduciaire, les assurances et la prévoyance<br />
Près de chez vous, dans toute la Suisse<br />
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<strong>asmac</strong><br />
<strong>asmac</strong>-Inside<br />
Clara Ehrenzeller<br />
Lieu de résidence: St-Gall<br />
Membre de l’<strong>asmac</strong> depuis: février 2020<br />
L’<strong>asmac</strong> pour toi en bref:<br />
engagement, mise en réseau et remise<br />
en question des évidences<br />
Vous connaissez quelqu’un qui<br />
considère le café comme un art<br />
et un passe-temps?<br />
<strong>No</strong>n?<br />
Une invitation chez Clara Ehrenzeller<br />
serait la meilleure – et la plus<br />
savoureuse! – façon d’y remédier. Pour<br />
cette étudiante en médecine, ce breuvage<br />
ne se résume pas qu’à une simple boisson<br />
chaude et caféinée du matin. Son plaisir<br />
est de pousser l’expérimentation jusqu’à<br />
réaliser l’espresso parfait. Et, bien sûr,<br />
la quête de la perfection ne s’arrête<br />
jamais …<br />
Quel rapport avec l’<strong>asmac</strong> me<br />
direz-vous?<br />
Pour la jeune femme de 22 ans, il y en a<br />
plusieurs. «<strong>No</strong>tre association aussi<br />
s’emploie à bousculer les évidences bien<br />
ancrées.» Dans le secteur de la santé, de<br />
nombreuses choses continuent à être<br />
faites comme elles l’ont toujours été.<br />
«Mais est-ce une justification suffisante?<br />
Pour moi, l’<strong>asmac</strong> a pour rôle de remettre<br />
les choses en question, afin d’aborder<br />
précisément les écueils majeurs que la<br />
jeune génération de médecins souhaite<br />
éviter.» Clara Ehrenzeller pense ici<br />
principalement aux conditions de travail.<br />
Sa vision: «J’aimerais un hôpital où les<br />
différentes professions travaillent main<br />
dans la main, où le travail d’équipe<br />
contribue à instaurer une hiérarchie<br />
horizontale, et qui accorde une place<br />
au temps libre.»<br />
Pour atteindre cet objectif, elle s’engage<br />
depuis fin novembre 2021 au sein<br />
du Comité directeur de l’<strong>asmac</strong>. Elle y représente<br />
la swimsa, la voix des étudiants<br />
en médecine, et se considère comme une<br />
médiatrice entre les deux organisations.<br />
«Grâce à mon mandat, je bénéficie d’un<br />
aperçu de la politique de santé que mes<br />
études ne me permettent pas d’avoir.<br />
Si je peux apporter une contribution aux<br />
discussions, j’en suis très heureuse.»<br />
Sa priorité reste toutefois les études,<br />
avec la perspective d’effectuer prochainement<br />
un bachelor à l’EPF de Zurich.<br />
Avant de poursuivre cet automne à Lugano.<br />
«J’aimerais ainsi m’imprégner de la<br />
mentalité et des perspectives tessinoises<br />
et les représenter, par exemple, au sein du<br />
Comité directeur.» Plus tard, elle aimerait<br />
se spécialiser dans un domaine touchant<br />
à la tête ou au cerveau. Pour se changer<br />
les idées, elle ne s’adonne pas seulement<br />
à sa passion pour le café: «Je mets toute<br />
mon énergie dans le sport, que je pratique<br />
de préférence en plein air. Cela me permet<br />
d’aborder les discussions politiques<br />
et sociales avec un esprit frais et clair.»<br />
Photo: màd<br />
22<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
<strong>asmac</strong><br />
Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />
Conventions collectives<br />
de travail (ci-après CCT)<br />
et loi sur le travail<br />
Photo: màd<br />
Il existe souvent une confusion<br />
entre la portée d’une CCT et celle<br />
des dispositions de la loi sur le<br />
travail et ses ordonnances d’application,<br />
si bien qu’il vaut la peine de les<br />
définir et d’expliquer leurs différences<br />
principales.<br />
1. Convention collective de travail<br />
(CCT)<br />
La CCT est un contrat passé entre une<br />
ou plusieurs associations d’employeurs<br />
et/ou un ou plusieurs employeurs d’une<br />
part, et une ou plusieurs associations<br />
de travailleuses et travailleurs, d’autre<br />
part, afin de régler leurs relations et de<br />
réglementer les contrats de travail<br />
individuels conclus par leurs membres<br />
(ou par eux-mêmes s’agissant d’employeurs<br />
individuels). Les CCT aménagent<br />
les rapports de travail en tenant<br />
compte des spécificités des branches<br />
et des métiers. Elles accordent généralement<br />
aussi aux travailleuses et travailleurs<br />
des droits supplémentaires par<br />
rapport à ceux découlant du Code des<br />
obligations, notamment en prévoyant<br />
des salaires minimaux et en limitant la<br />
durée du travail. Le champ d’application<br />
d’une CCT est limité et précisé dans la<br />
CCT elle-même. A titre d’exemple, il se<br />
peut qu’une CCT ne s’applique qu’aux<br />
médecins assistant(e)s et chef(fe)s de<br />
clinique. En sont donc exclus de fait les<br />
autres corps de métiers.<br />
2. Loi sur le travail et ordonnances<br />
d’application<br />
La loi sur le travail (LTr), qui fait partie<br />
du droit public fédéral, a pour objectif<br />
de protéger la santé de la travailleuse et<br />
du travailleur de tout préjudice imputable<br />
au poste de travail. Ses prescriptions<br />
s’articulent autour de deux axes: celui<br />
de la protection de la santé au sens large<br />
et celui des durées du travail et du repos.<br />
Elle constitue ainsi le fondement de la<br />
protection des travailleuses et travailleurs<br />
en Suisse. En principe, la loi sur le travail<br />
est applicable à toutes les entreprises<br />
privées, à l’exclusion des administrations<br />
publiques. Il existe toutefois un certain<br />
nombre d’exceptions. Les médecins en<br />
formation sont soumis(e)s aux règles de<br />
la LTr depuis 2005, et ceci y compris<br />
celles et ceux travaillant dans les hôpitaux<br />
publics.<br />
La LTr est complétée par cinq<br />
ordonnances, dont les OLT 1 et 2, qui<br />
contiennent en particulier des règles<br />
spécifiques aux médecins en formation<br />
et au contexte hospitalier.<br />
Les dispositions de la loi sur le<br />
travail et de ses ordonnances sont de<br />
droit impératif. Cela signifie qu’il n’est<br />
pas possible d’y déroger en défaveur<br />
des employé(e)s, même avec l’accord<br />
des parties au contrat ou à la CCT.<br />
Si un accord dérogatoire est conclu, il n’a<br />
ainsi juridiquement aucune valeur et<br />
personne ne pourra s’en prévaloir en cas<br />
de litige.<br />
3. Situation dans le contexte des<br />
hôpitaux pour ce qui est des médecins<br />
en formation<br />
Une CCT pouvant comporter un rappel<br />
des règles de la loi sur le travail, il y a lieu<br />
de faire la distinction entre ce qui est du<br />
pur rappel des règles fédérales et ce qui<br />
est entre les mains des partenaires<br />
sociaux et qui peut faire l’objet de<br />
discussions/négociations. A titre<br />
d’exemples, on citera:<br />
Règles impératives de la loi sur<br />
le travail<br />
– Protection des femmes enceintes<br />
et des mères qui allaitent<br />
– Travail supplémentaire<br />
(au-delà de 50 heures)<br />
– Durée du repos<br />
– <strong>No</strong>mbre de dimanches de congé<br />
par mois<br />
– Définition du service de piquet<br />
– …<br />
Règles qui peuvent faire l’objet<br />
de discussions<br />
– Salaire<br />
– Durée du travail, en deçà de 50 heures<br />
– Paiement de la formation<br />
– Définition des fonctions<br />
– …<br />
Avoir connaissance et conscience de<br />
ces différences est essentiel pour éviter<br />
les débats stériles sur des problématiques<br />
pour lesquelles l’<strong>asmac</strong> n’a aucune prise.<br />
Patrick Mangold,<br />
juriste des sections<br />
Jura et Vaud<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 23
Point de mire<br />
Projet intergénérationnel<br />
pour<br />
notre époque<br />
Avec Cargo sous terrain (CST), la Suisse disposera à partir de 2031<br />
d’un système logistique total automatisé et financé par le secteur privé,<br />
qui assurera la livraison ponctuelle des marchandises et garantira<br />
durablement la compétitivité de l’économie et la haute qualité de vie<br />
de la population suisse.<br />
Patrik Aellig, responsable Communication Cargo sous terrain<br />
Musique d’avenir: le projet intergénérationnel Cargo sous terrain entend déplacer une partie du transport de marchandises sous terre.<br />
Photos: màd<br />
24<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire<br />
Les évolutions mondiales confron<br />
tent nos sociétés à des défis<br />
sans précédent, tels que le changement<br />
climatique, contre lequel<br />
la communauté internationale s’efforce<br />
de lutter. <strong>No</strong>us sommes tous<br />
conscients que les ressources de la Terre<br />
ne sont pas inépuisables. Par ailleurs, les<br />
certitudes ont été ébranlées ces dernières<br />
années, comme le montrent douloureusement<br />
les pandémies et les guerres. Parallèlement<br />
à ces enjeux mondiaux, nous faisons<br />
face à des défis locaux qui ne sont pas<br />
moins urgents et qui exigent des solutions.<br />
L’un des thèmes les plus actuels est<br />
celui des problèmes de circulation, qui<br />
sont particulièrement aigus dans les villes.<br />
Si l’utilisation des voies de communication<br />
et les nuisances qu’elles génèrent se<br />
poursuivent sans relâche, l’environnement<br />
et la qualité de vie des personnes en<br />
seront menacés, et la sécurité d’approvisionnement<br />
ne pourra plus être garantie.<br />
Alors que nous voulons tous, en tant que<br />
consommateurs, nous procurer des biens<br />
de consommation courante 24 heures sur<br />
24, nous sommes de moins en moins disposés<br />
à assumer les inconvénients qui en<br />
résultent. Ces contradictions ne peuvent<br />
être résolues que grâce à une véritable innovation,<br />
et non pas en s’obstinant à<br />
maintenir ce qui a été établi.<br />
Logistique sans émissions et neutre<br />
pour le climat<br />
Cargo sous terrain (CST) est une véritable<br />
innovation. CST garantit un transport de<br />
marchandises sans émissions et respectueux<br />
du climat. En tant que système logistique<br />
global durable, il deviendra un<br />
élément important de la logistique quotidienne<br />
suisse et de l’approvisionnement<br />
du commerce, de l’industrie et de la population.<br />
CST assure le transport et la distribution<br />
en continu de marchandises de<br />
petite taille par les canaux les plus appropriés.<br />
L’épine dorsale du projet est un système<br />
tunnelier long de 490 km, qui s’étend<br />
de Genève à Saint-Gall et de Bâle à Lucerne,<br />
avec un autre tronçon reliant Berne<br />
à Thoune.<br />
CST n’entraîne aucune charge financière<br />
pour les pouvoirs publics. Le facteur<br />
de succès décisif de CST a été la décision<br />
collective d’un large groupe d’entreprises<br />
et d’autres acteurs privés de développer<br />
des solutions pour l’avenir, dans une démarche<br />
d’«innovation collaborative» sous<br />
l’égide de CST AG. Celle-ci présente un<br />
avantage crucial: créer, à partir de 2031,<br />
Valeur ajoutée de la chaîne logistique avec CST<br />
LA Fonctionnement CHAÎNE LOGISTIQUE du système AUJOURD’HUI logistique complet CST<br />
Les hubs sont créés dans des centres logistiques existants et assurent en toute sécurité<br />
la Centre liaison de avec tous les systèmes de transport (par Centre rail, de route, eau, air). Des véhicules<br />
distribution<br />
distribution<br />
de transport sans conducteur circulent dans les tunnels 24 heures sur 24. Ils peuvent<br />
national<br />
régional<br />
prendre ou déposer automatiquement des charges sur les rampes ou monte-charges<br />
prévus à cet effet. A la surface, après le déchargement automatique, CST distribue<br />
les marchandises transportées dans des véhicules écologiques jusqu’aux clients finaux.<br />
La caractéristique de CST est de permettre un flux de circulation continu en petites<br />
unités. Les hubs sont disposés sur plusieurs niveaux, ce qui permet de gagner de la<br />
place. Grâce au regroupement préalable des marchandises dans le tunnel, la distribution<br />
fine dans les villes peut s’effectuer TRANSPORT de manière très efficace et sans trajets<br />
Distribution<br />
à vide.<br />
fine<br />
Sur le chemin du retour, CST transporte des marchandises recyclées.<br />
MANUEL<br />
Préparation<br />
des commandes<br />
Mise à disposition<br />
Chargement<br />
LA CHAÎNE LOGISTIQUE AVEC CST<br />
Centre de<br />
distribution<br />
national<br />
Préparation<br />
des commandes<br />
Connexion directe<br />
Valeur ajoutée<br />
• Processus plus efficaces dans les<br />
centres de distribution<br />
• Réduction de la place nécessaire<br />
pour la mise à disposition<br />
• Pics d’activité brisés, d’où une<br />
atténuation de la pression dans<br />
la préparation des commandes<br />
• Durées de traitement plus rapides<br />
• Fréquence plus élevée d’envois<br />
de plus petite envergure possible<br />
TRANSPORT | TRI | MISE EN TAMPON | REGROUPEMENT<br />
AUTOMATIQUE<br />
Valeur ajoutée<br />
• Transport de petite envergure<br />
en continu<br />
• Mise en tampon, tri et regroupement<br />
des unités de transport pour une<br />
distribution fine optimale<br />
• Possibilité de dissocier les moments de<br />
préparation des commandes et de livraison<br />
• Intégration complète, de l’expéditeur<br />
à la distribution fine en ville<br />
• Réduction du trafic routier, du bruit<br />
et des émissions de CO 2<br />
CST crée de la valeur ajoutée pour tous les acteurs dans l’ensemble de la chaîne<br />
logistique et leur permet de faire des économies.<br />
un tronçon souterrain spécifique pour<br />
le transport de marchandises vers les<br />
centres-villes. Au vu de la saturation croissante<br />
des infrastructures de surface, ce<br />
projet est très attendu.<br />
Impliquer toutes les parties<br />
prenantes dans la réalisation<br />
Le modèle de financement privé de CST<br />
est également innovant, puisqu’il est entièrement<br />
réalisé sans fonds publics. Cela<br />
ne signifie pas que les intérêts privés prévaudront<br />
sur les intérêts publics. D’une<br />
part, les actionnaires de CST ont la volonté<br />
de contribuer à l’avenir au service de la<br />
collectivité. D’autre part, différentes procédures<br />
clairement réglementées garantissent<br />
que les intérêts et les besoins de la<br />
Déchargement<br />
Manutention<br />
Chargement<br />
CITY<br />
HUB<br />
Chargement<br />
Distribution<br />
fine regroupée<br />
Valeur ajoutée<br />
• Transport de lots de petite taille<br />
au moment souhaité<br />
• Utilisation optimisée des flottes<br />
et infrastructures existantes<br />
• Utilisation appropriée des véhicules<br />
• Réduction de la place nécessaire aux City Hubs<br />
par rapport aux centres de distribution actuels<br />
• Réduction de l’empreinte carbone<br />
collectivité seront pris en compte lors de<br />
la réalisation, en termes d’aménagement<br />
du territoire, d’environnement, de protection<br />
de la nature et de patrimoine. Cantons<br />
et communes coopèrent avec des<br />
approches éprouvées.<br />
Fin 2021, les deux chambres du Parlement<br />
ont adopté le fondement légal nécessaire<br />
à la réalisation du système d’approvisionnement<br />
en marchandises souterrain,<br />
y compris la distribution fine en surface.<br />
La création d’un fondement légal pour<br />
le transport souterrain de marchandises<br />
avec city-logistique était une nouveauté<br />
pour la Suisse. Au final, une loi fédérale a<br />
vu le jour, permettant une exploitation<br />
rentable du système CST, dont le financement<br />
est assuré exclusivement par le sec<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 25
Das <strong>Journal</strong> des Verbandes Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />
Nr. 3, Juni 2021<br />
Seite 27<br />
Kardiologie<br />
Neue Therapien für die<br />
kardiale Amyloidose<br />
Seite 36<br />
Hämatologie<br />
Neoplasien ohne<br />
Chemotherapie behandeln?<br />
Seite 39<br />
Politik<br />
Arbeitszeiten müssen sinken<br />
Seite 6<br />
Point de mire<br />
teur privé tout en garantissant les intérêts<br />
de la collectivité.<br />
CST est bien plus qu’un tunnel<br />
CST a poursuivi le développement de son<br />
propre projet parallèlement au processus<br />
législatif. Avec la décision positive du Parlement,<br />
les investisseurs de CST mettent<br />
100 millions de francs à disposition pour<br />
la planification détaillée du premier tronçon<br />
de Härkingen-Niederbipp à Zurich.<br />
D’ici 2025, la planification du premier<br />
tronçon reliant Härkingen-Niederbipp à<br />
Zurich devrait être achevée. En 2026<br />
débuteront les travaux du premier tronçon<br />
partiel, qui doit être mis en service<br />
en 2031.<br />
Les transports de marchandises ont<br />
un impact majeur sur la fluidité du trafic<br />
et représentent une part importante du<br />
trafic dans les agglomérations. Le système<br />
de city-logistique de CST relie les tunnels<br />
aux villes par divers nœuds de connexion.<br />
Cela représente un délestage des villes de<br />
jusqu’à 30 % pour le trafic de livraison et<br />
50 % pour les émissions de bruit. Le principe<br />
éprouvé d’«innovation collaborative»<br />
ainsi que la numérisation et la durabilité<br />
sont au cœur du développement de la<br />
city-logistique. En faisant un pas vers<br />
l’opérabilité, CST concrétise, bien avant la<br />
construction du tunnel, son projet de devenir<br />
un système logistique global durable<br />
et un élément important de la logistique<br />
quotidienne suisse.<br />
Comme nous l’avons précisé au début<br />
de cet article, les aspects de durabilité<br />
sont essentiels à la réussite de l’innovation.<br />
L’alimentation électrique du métro<br />
de marchandises proviendra exclusivement<br />
d’énergies renouvelables. Un aspect<br />
qui en fait, d’un point de vue écologique,<br />
un système de fret bien meilleur qu’un<br />
moyen de transport classique. Les émissions<br />
de CO 2<br />
par tonne de marchandises<br />
transportées pourront être réduites de<br />
80 % en comparaison avec le niveau actuel<br />
de pollution induit par le transport<br />
routier. Sur le premier tronçon entre Härkingen<br />
et Zurich, cela permettra d’économiser<br />
l’équivalent de 40 000 tonnes de<br />
CO 2<br />
par an. Ce sont des avantages tangibles<br />
que CST pourra encore développer<br />
et renforcer en étendant le système à toute<br />
la Suisse d’ici 2045.<br />
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3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire<br />
L’underground<br />
de l’Internet<br />
anonyme<br />
Face cachée du Web permettant l’anonymat, le Darknet offre<br />
un terrain de jeu idéal pour toutes les activités criminelles,<br />
telles que le trafic de stupéfiants, d’êtres humains ou encore l’incitation<br />
au meurtre. Lumière sur le côté obscur du Web.<br />
Yves Kraft, Branch Manager Berne, Oneconsult AG<br />
Pas illégal en soi: le Darknet est une plate-forme pour des activités illégales, mais aussi une possibilité de diffuser des informations qui, sans cela, seraient<br />
victimes de la censure gouvernementale.<br />
Photo: Adobe Stock<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 27
Point de mire<br />
Depuis qu’il est devenu accessible<br />
au public pour la première<br />
fois dans les années<br />
1990, Internet a changé à bien<br />
des égards. L’un des espaces les plus<br />
controversés est le Dark Web, une partie<br />
d’Internet qui n’est pas accessible avec un<br />
navigateur normal.<br />
Le Clear Web est la région d’Internet<br />
que la plupart d’entre nous connaissent,<br />
ce sont des pages accessibles au public qui<br />
sont largement indexées sur les moteurs<br />
de recherche. Le Deep Web se trouve sous<br />
la surface et représente environ 90 % de<br />
tous les sites Web. On peut y regrouper<br />
entre autres les bases et banques de données,<br />
les serveurs de streaming ainsi que<br />
les espaces de stockage en ligne. Le Deep<br />
Web est en principe ouvert à tous, mais ces<br />
contenus ne sont accessibles qu’aux personnes<br />
ou aux systèmes autorisés, par<br />
exemple pour protéger les secrets de l’entreprise,<br />
et ne sont pas détectables par les<br />
moteurs de recherche. Le Darknet représente<br />
une petite partie du Deep Web et est<br />
accessible exclusivement via un réseau<br />
d’anonymisation.<br />
Les exemples d’offres (vendeur: bigpharmaswiss) de médicaments sur ordonnance avec expédition<br />
depuis la Suisse (Origin: Switzerland) se présentent comme suit.<br />
Domaines d’activité sur le Darknet<br />
Les darknets en général peuvent être utilisés<br />
pour différentes raisons:<br />
––<br />
Meilleure protection des droits de la personnalité<br />
des citoyens contre la surveillance<br />
ciblée et de masse<br />
––<br />
Criminalité informatique (trafic de cartes<br />
de crédit, de comptes d’utilisateurs, logiciels<br />
malveillants, déni de service, etc.)<br />
––<br />
Protection des dissidents contre les représailles<br />
politiques<br />
––<br />
Partage de fichiers (films et musique protégés<br />
par des droits d’auteur, données<br />
personnelles volées, pornographie, fichiers<br />
confidentiels, logiciels illégaux ou<br />
contrefaits, etc.)<br />
––<br />
Vente de marchandises interdites sur les<br />
marchés du Darknet (drogues, médicaments,<br />
faux papiers, etc.)<br />
––<br />
Dénonciation et divulgation d’informations<br />
––<br />
Achat ou vente de biens ou de services<br />
illicites ou illégaux<br />
––<br />
Contournement de la censure du réseau<br />
et des systèmes de filtrage de contenu ou<br />
contournement des politiques de parefeu<br />
restrictives<br />
Surfer dans l’anonymat<br />
Les sites Web du Darknet ne peuvent pas<br />
être trouvés par les moteurs de recherche<br />
ou les navigateurs habituels. «Tor» est le<br />
logiciel darknet le plus populaire, souvent<br />
En outre, des offres ont été trouvées citant en exemple des médicaments d’entreprises pharmaceutiques<br />
suisses. Déguisé en service d’impression (citation: «Bien sûr, vous êtes libre de choisir<br />
ce qui doit être imprimé sur l’ordonnance, je propose simplement un service d’impression.<br />
Je vous imprime aussi volontiers des cartes de vœux!»), ce prestataire propose d’établir n’importe<br />
quelle ordonnance.<br />
Photos: màd<br />
28<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire<br />
assimilé par erreur à l’ensemble du Darknet.<br />
AnoNet, BitTorrent, GNUnet, Open<br />
Bazaar, Riffle ou encore Secure Scuttlebutt<br />
en sont d’autres. Chaque réseau a sa<br />
propre topologie ou ses propres protocoles<br />
et est destiné à des usages différents<br />
(anonymisation, partage de fichiers,<br />
places de marché décentralisées, etc.).<br />
Le projet Tor (anciennement connu<br />
sous le nom de «The Onion Router») propose<br />
un logiciel d’anonymisation qui peut<br />
être téléchargé gratuitement. Il utilise une<br />
technologie appelée «routage d’oignon».<br />
Le routage d’oignon est un<br />
peu comme envoyer un<br />
message scellé dans une série<br />
d’enveloppes, chacune<br />
sécurisée par un cadenas<br />
(réseau Onion).<br />
Les recherches ou les<br />
messages envoyés via Tor<br />
ne prennent pas le chemin<br />
le plus direct entre l’ordinateur et les parties<br />
profondes du Web. Au lieu de cela, le<br />
navigateur Tor utilise un chemin aléatoire<br />
composé de serveurs chiffrés connus sous<br />
le nom de «nœuds». Chaque nœud du<br />
réseau décrypte le message en ouvrant<br />
l’enveloppe la plus externe pour lire la<br />
destination suivante, puis envoie les enveloppes<br />
intérieures encore cryptées à<br />
l’adresse suivante. En conséquence, aucun<br />
nœud de réseau Tor individuel ne<br />
peut voir plus d’un seul lien dans la<br />
chaîne, et le chemin du message devient<br />
extrêmement difficile à tracer. D’où la difficulté<br />
pour les forces de l’ordre de détecter<br />
les services Onion et donc d’identifier<br />
la source/la destination des communications.<br />
Est-il illégal d’accéder au Darknet?<br />
Pour dire les choses simplement, non, il<br />
n’est pas illégal d’accéder au Darknet,<br />
mais cela peut vous exposer à des risques<br />
inutiles. L’utilisation de Tor ou la visite de<br />
sites sur le Dark Web ne sont pas illégales<br />
en soi. En ce qui concerne le réseau, le<br />
Dark Web est une zone un peu plus floue.<br />
L’utilisation du Dark Web signifie généralement<br />
que vous tentez de participer à une<br />
activité que vous ne pourriez pas mener<br />
autrement sous le regard du public. Il est<br />
bien sûr illégal de mener des activités illégales<br />
de manière anonyme, comme par<br />
exemple accéder à des images pédopornographiques,<br />
promouvoir le terrorisme ou<br />
vendre des objets illégaux comme des<br />
armes.<br />
Les pharmacies dans les limbes<br />
numériques<br />
Les médicaments proposés sur le Darknet<br />
sont souvent des préparations lifestyle<br />
sur ordonnance, comme les médicaments<br />
contre l’impuissance ou les préparations<br />
hormonales. La marchandise présentée<br />
provient souvent du fabricant original, les<br />
«fakes» sont plutôt rares. Etant donné que<br />
des avis d’acheteurs sont également publiés<br />
sur les places de marché numériques<br />
correspondantes, la vente de placebos<br />
n’est fructueuse qu’à court terme.<br />
«Bien sûr, vous êtes libre de choisir<br />
ce qui doit être imprimé sur l’ordonnance,<br />
je propose simplement un<br />
service d’impression. Je vous imprime<br />
aussi volontiers des cartes de vœux!»<br />
Alphabay, actuellement l’une des plus<br />
grandes boutiques en ligne illégales, répertorie<br />
au total près de 50 000 offres de produits<br />
de différents commerçants. Environ<br />
la moitié d’entre elles entrent dans la catégorie<br />
«Drugs and Chemicals». Deux sous-catégories<br />
de médicaments en font partie:<br />
«Prescription», à savoir les médicaments<br />
sur ordonnance (983 offres), et 1244<br />
offres pour les «Benzos» (abréviation de<br />
benzodiazépines, utilisées comme somnifères<br />
ou tranquillisants).<br />
Les raisons pour lesquelles les gens se<br />
fournissent en médicaments par leurs<br />
propres moyens peuvent être multiples. La<br />
gêne de parler de problèmes personnels<br />
avec des étrangers pourrait jouer un rôle,<br />
ou encore, une expérience négative avec<br />
un médecin.<br />
En résumé, accéder au Darknet demande<br />
peu d’efforts et de<br />
connaissances<br />
techniques.<br />
En tenant compte des légères<br />
pertes de vitesse, l’utilisation<br />
de services d’anonymisation<br />
via VPN ou Tor<br />
permet généralement de<br />
mieux garantir l’anonymat<br />
sur Internet. En effet, les<br />
sites Web du Clear Web sont en principe<br />
également accessibles via le navigateur Tor.<br />
Ouvrir la porte de ce réseau clandestin<br />
n’est pas illégal, mais il faut savoir que ce<br />
qui est illégal en dehors d’Internet l’est<br />
aussi sur Internet – que ce soit sur le Clear<br />
Web ou le Darknet.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 29
Point de mire<br />
Libre choix ou<br />
déterminisme?<br />
Chez les criminels notoires, il se pose souvent la question de savoir si<br />
ceux-ci agissent librement ou s’ils souffrent d’une maladie psychique ou<br />
sont atteints d’une structure cérébrale anormale. Dans la plupart des cas,<br />
ces deux dernières hypothèses sont erronées. Les personnes considérées<br />
comme psychopathes présentent certes des troubles de la personnalité,<br />
mais elles jouissent habituellement de leur libre arbitre.<br />
Prof. Philippe Delacrausaz, médecin-chef, directeur de l’Institut de Psychiatrie légale, DP-CHUV<br />
Dans les livres et les films, les psychopathes nous fascinent et nous terrifient en même temps. La question de l’existence d’éventuels troubles de la<br />
personnalité qui pourraient être à l’origine de tels actes n’est pas élucidée, raison pour laquelle l’effet des traitements psychiatriques reste limité.<br />
Depuis 2014, il existe en Suisse<br />
un titre de formation approfondie<br />
en psychiatrie et psychothérapie<br />
forensiques, qui<br />
permet de rendre compte de connaissances<br />
et compétences spécifiques, acquises<br />
par des psychiatres-psychothérapeutes,<br />
dans les domaines de l’évaluation<br />
et de la prise en charge des personnes aux<br />
prises avec un parcours délinquant. Ce<br />
champ d’intervention, à la croisée des<br />
chemins du droit, de la criminologie et de<br />
la sociologie, permet au praticien de plonger<br />
dans l’univers carcéral et de s’interroger<br />
sur les déterminants d’un parcours<br />
criminel, sur les facteurs qui gouvernent<br />
les carrières criminelles mais aussi sur les<br />
pistes qui permettent de s’en dégager, ce<br />
dernier aspect étant désormais connu<br />
sous le terme de «désistance».<br />
La question de la responsabilité<br />
pénale<br />
Pour la loi, chaque être humain est doté<br />
de son libre arbitre et sa responsabilité<br />
pénale est présumée. Elle n’a jamais à être<br />
démontrée. Pour le psychiatre forensique,<br />
en revanche, la réalité apparaît plus complexe<br />
et de nombreux déterminismes<br />
doivent être pris en compte. S’il ne s’attarde<br />
pas sur les déterminismes sociaux<br />
Photo: Adobe Stock<br />
30<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire<br />
(ce n’est pas son domaine de compétences),<br />
il focalise son attention sur des<br />
déterminismes biologiques et psychologiques,<br />
mais surtout sur les déterminismes<br />
pathologiques. Dans le cadre des<br />
expertises pénales, son rôle est d’évaluer<br />
dans quelle mesure ces déterminismes<br />
pathologiques ont pu altérer le libre arbitre<br />
et ainsi conduire à une diminution<br />
de la responsabilité pénale, voire à une<br />
irresponsabilité.<br />
Avec le célèbre cas de Phinéas Gage, le<br />
D r Harlow avait déjà montré au milieu du<br />
XIX e siècle aux USA qu’à la suite d’un traumatisme<br />
crânien (une barre à mine lui avait<br />
traversé le crâne suite à une explosion sur<br />
un chantier), on pouvait ne pas présenter<br />
de séquelles neurologiques, mais un changement<br />
de personnalité avec des troubles<br />
comportementaux comprenant notamment<br />
des accès de violence. Certains aspects<br />
du déterminisme biologique n’ont eu<br />
de cesse d’être ainsi invoqués jusqu’à nos<br />
jours, grâce aux progrès de l’imagerie cérébrale,<br />
notamment fonctionnelle. On a ainsi<br />
vu apparaître dans les prétoires la production<br />
par les avocats de scanners cérébraux,<br />
brandis pour démontrer l’anormalité des<br />
structures cérébrales de tel ou tel client,<br />
censée devoir être suivie d’une reconnaissance<br />
d’irresponsabilité pénale.<br />
Une autre catégorie de déterminismes<br />
a envisagé aussi, avec l’essor de la psychanalyse<br />
durant une grande partie du<br />
XX e siècle, de comprendre le rôle des<br />
mécanismes inconscients, à l’œuvre dans<br />
nos choix et nos actions, et susceptibles<br />
pour certains d’expliquer entièrement tel<br />
ou tel acte criminel.<br />
La maladie psychique est rarement<br />
la cause<br />
Pour le psychiatre forensique, la question<br />
centrale est de déterminer la présence<br />
ou non d’un trouble mental, susceptible<br />
d’avoir joué un rôle dans le passage à l’acte<br />
criminel. Les larges données de la littérature<br />
scientifique montrent toutefois,<br />
contrairement aux perceptions qu’en a le<br />
grand public, que le passage à l’acte violent<br />
n’est pas statistiquement corrélé avec la<br />
maladie mentale. On observe notamment<br />
que moins de 10 % des patients psychiatriques<br />
commettent des actes de violence.<br />
Dans ces situations, on relève très fréquemment<br />
des facteurs associés, qu’on<br />
retrouve par ailleurs également en l’absence<br />
de troubles mentaux, à savoir la<br />
consommation de substances psychoactives<br />
telles que l’alcool ou les drogues illicites.<br />
Une question délicate est celle de la<br />
répétition des actes délinquants, violents<br />
ou non, qui finit par définir un véritable<br />
parcours ou «carrière» criminelle, et celle<br />
de son origine. En particulier, quelle est la<br />
part de choix individuel dans ce type de<br />
trajectoire et une dimension psychiatrique<br />
est-elle à l’œuvre?<br />
La psychopathie<br />
Dès les années 1940, le concept de «psychopathie»<br />
a été développé pour tenter de<br />
rendre compte de ce phénomène que représentent<br />
notamment les «criminels endurcis»,<br />
que ni les sanctions pénales ni les<br />
tentatives de réinsertion ne parviennent à<br />
ramener sur le «droit chemin». Ce concept,<br />
qui n’a jamais trouvé sa place dans les classifications<br />
psychiatriques admises au plan<br />
international, comme la CIM de l’Organisation<br />
mondiale de la Santé (OMS) ou le<br />
DSM de l’Association américaine de psychiatrie<br />
(APA), est aujourd’hui devenu très<br />
populaire par le truchement des représentations<br />
fictionnelles (films et séries TV)<br />
censées le représenter.<br />
A ce concept, on associe, en partie, le<br />
diagnostic de trouble de la personnalité<br />
dyssociale, qui est décrit, selon la CIM-10,<br />
comme un trouble de la personnalité se<br />
caractérisant par<br />
––<br />
une indifférence froide envers les sentiments<br />
d’autrui,<br />
––<br />
une attitude irresponsable manifeste et<br />
persistante,<br />
––<br />
un mépris des normes, des règles et des<br />
contraintes sociales,<br />
––<br />
une incapacité à maintenir durablement<br />
des relations, alors même qu’il n’existe<br />
pas de difficulté à établir des relations.<br />
A cela s’ajoutent<br />
––<br />
une très faible tolérance à la frustration<br />
et un abaissement du seuil de décharge<br />
de l’agressivité, y compris de la violence,<br />
––<br />
une incapacité à éprouver de la culpabilité<br />
ou à tirer un enseignement des expériences,<br />
notamment des sanctions,<br />
––<br />
une tendance nette à blâmer autrui ou à<br />
fournir des justifications plausibles pour<br />
expliquer un comportement à l’origine<br />
d’un conflit entre le sujet et la société.<br />
Pénalement responsables et résistants<br />
au traitement<br />
Comme on le voit cependant, ce tableau<br />
ne fait que décrire des modalités d’être<br />
et de se comporter et on n’est donc pas<br />
surpris que les études montrent qu’une<br />
proportion importante de personnes incarcérées<br />
présente ces manifestations du<br />
trouble de la personnalité dyssociale. La<br />
responsabilité pénale de ces sujets est généralement<br />
considérée comme pleine et<br />
entière et ceux-ci sont par ailleurs réputés<br />
peu ou pas accessibles à une forme quelconque<br />
de thérapie.<br />
Ainsi, dans ces situations dans lesquelles<br />
une personne se retrouve face à la<br />
justice pour des faits de violence, et particulièrement<br />
lorsqu’il s’agit de crimes ou<br />
délits répétitifs, la question devrait se poser<br />
de savoir si l’on est en présence d’une<br />
pathologie mentale, pouvant faire l’objet<br />
d’une thérapie adaptée le cas échéant.<br />
Dans la grande majorité des cas cependant,<br />
tel ne sera pas le cas et l’étiologie de<br />
ces comportements sera à rechercher dans<br />
d’autres sphères que celles de la pathologie<br />
psychiatrique.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 31
Point de mire<br />
Sous le chemin,<br />
la tombe celte<br />
Il y a plus de 2000 ans, les membres de l’élite celte étaient enterrés<br />
avec faste. Ancrés sur les hauteurs, leurs tumulus sont restés des points<br />
remarquables dans le paysage. Un tel site funéraire a récemment été<br />
mis à jour par le Service archéologique du canton de Berne.<br />
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. Photos: Severin <strong>No</strong>wacki<br />
Une forêt, une gravière – cet<br />
endroit du Seeland bernois<br />
n’a rien d’extraordinaire en<br />
soi. Mais lorsqu’on ouvre la<br />
toile de tente, on découvre des tumulus<br />
datant de l’époque des premiers Celtes,<br />
d’environ 800 à 450 av. J.-C. Le Service archéologique<br />
du canton de Berne mène à<br />
cet endroit une fouille de sauvetage depuis<br />
2019. En vue d’un projet d’extension<br />
de la gravière, les tumulus doivent faire<br />
l’objet d’une documentation scientifique<br />
et les objets déposés dans les tombes<br />
doivent être identifiés. «Avant que les pelleteuses<br />
ne creusent pour atteindre la<br />
couche de gravier qui se trouve sous les<br />
tumulus, on déblaye minutieusement<br />
couche après couche», explique Alexandra<br />
Winkler, archéologue et cheffe de projet<br />
de cette fouille.<br />
Des laïcs instruits<br />
Mais comment savoir où chercher? Dans le<br />
cas des tombes celtes, la tâche n’est pas si<br />
ardue, du moins en ce qui concerne le tumulus<br />
le plus haut. Avec un diamètre de<br />
plus de 20 mètres et une hauteur qui avoisine<br />
encore aujourd’hui les 3 mètres, cette<br />
structure circulaire a suscité l’intérêt des<br />
premiers «archéologues» dès le XIX e siècle.<br />
Ces pionniers étaient des laïcs instruits<br />
qui ouvraient le tumulus par le haut afin<br />
d’accéder à la chambre funéraire située au<br />
centre et de récupérer les objets. Ils conservaient<br />
leurs trouvailles et rédigeaient également<br />
une petite documentation. Ni la<br />
procédure ni l’analyse ne sont comparables<br />
aux méthodes actuelles, mais ces<br />
tumulus répandus dans toute l’Europe<br />
étaient déjà connus autrefois et ont pu être<br />
attribués à la bonne époque.<br />
Aujourd’hui, toutes les découvertes<br />
(même anciennes) sont enregistrées dans<br />
une carte archéologique, qui est tenue<br />
dans tous les cantons et complétée en permanence.<br />
Lorsqu’une demande de permis<br />
de construire est déposée, le service archéologique<br />
doit vérifier au préalable si<br />
des éléments dans cette zone sont susceptibles<br />
de présenter un intérêt. Dans ce cas<br />
précis, en plus de la tombe déjà connue,<br />
d’autres tumulus contenant différentes<br />
tombes ont été mis à jour. Celles-ci<br />
n’avaient pas toutes les mêmes dimensions<br />
que la «tombe principale», mais avaient été<br />
partiellement érodées au cours des millénaires.<br />
L’équipe d’Alexandra Winkler a<br />
même découvert une sépulture sous un<br />
chemin forestier très fréquenté.<br />
Planifier sa mort<br />
Les dimensions des tumulus laissent imaginer<br />
l’ampleur des travaux nécessaires à<br />
la construction de ces dernières demeures.<br />
Les matériaux devaient être déblayés dans<br />
les alentours et probablement transportés<br />
dans des paniers jusqu’à la colline, provoquant<br />
des mouvements de terrain importants.<br />
Les pierres qui marquaient la délimitation<br />
étaient également transportées<br />
sur la colline depuis la rive de l’Aar, parfois<br />
à l’aide de bovins ou de chevaux. Une<br />
masse représentant 3 à 4 tonnes de roche.<br />
Le site étant probablement dépourvu de<br />
forêt à l’époque, les tombes étaient visibles<br />
de loin et conféraient sans doute aux personnes<br />
inhumées une importance et une<br />
grandeur par-delà la mort.<br />
Ces fouilles ont principalement permis<br />
de révéler que la construction s’est<br />
faite en plusieurs étapes, avec des pauses<br />
de plusieurs semaines à plusieurs mois.<br />
Cela permet de tirer deux conclusions:<br />
d’une part, que les personnes employées à<br />
la construction n’étaient pas toujours disponibles.<br />
L’édifice a probablement été<br />
construit par des paysans et des artisans<br />
en plus de leurs activités habituelles.<br />
D’autre part, que les «chefs de tribu» ont<br />
commencé à construire leurs tombes de<br />
leur vivant, ce qui n’est pas sans rappeler<br />
les pharaons. De telles constructions coûteuses<br />
n’étaient érigées que pour des personnes<br />
choisies, ce qui permet également<br />
de tirer des enseignements sur l’organisation<br />
de la société de l’époque.<br />
Des tombes sans morts<br />
Lorsque l’on ouvre la chambre funéraire,<br />
toute matière organique a disparu. L’acidité<br />
du sol a rongé le bois et les restes osseux<br />
contenus dans les chambres sépulcrales.<br />
L’absence de traces, hormis de minuscules<br />
éclats d’os, ne permet donc pas de se prononcer<br />
sur les personnes elles-mêmes. Les<br />
analyses ADN, qui pourraient notamment<br />
fournir des informations sur les liens de<br />
parenté, sont exclues. La seule certitude<br />
32<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire<br />
Des pelleteuses, des pelles et des aspirateurs sont utilisés pour déblayer les tumulus couche<br />
après couche. Chaque étape est documentée.<br />
est que les personnes ainsi mises au repos<br />
devaient appartenir à une classe supérieure,<br />
comme le montrent aussi les offrandes,<br />
des récipients en céramique ou en<br />
métal, qui ont mieux résisté à l’épreuve du<br />
temps. Des chars à chevaux en bois et en<br />
métal et des objets importés du bassin méditerranéen<br />
ont même été découverts dans<br />
d’autres tumulus en Suisse et à l’étranger,<br />
ce qui reflète non seulement la taille des<br />
tombes, mais aussi l’importance des morts.<br />
Toutefois, outre des «objets utiles»,<br />
des bijoux étaient également offerts aux<br />
défunts. Malheureusement, s’ils ne sont<br />
pas traités de manière adéquate, les objets<br />
en bronze en particulier se dégradent<br />
fortement et se réduisent pratiquement en<br />
poussière avec le temps. Ils sont donc difficiles<br />
à récupérer, et leur conservation et<br />
leur restauration sont tout aussi complexes.<br />
La plus belle pièce qu’Alexandra<br />
Winkler a pu récupérer jusqu’à présent<br />
est cependant assez résistante aux ravages<br />
du temps: après avoir été nettoyée, la<br />
boucle d’oreille en or, finement ciselée de<br />
motifs géométriques, a retrouvé son éclat<br />
d’antan.<br />
Planifier, creuser, documenter<br />
Le travail de terrain caractérise généralement<br />
l’image de l’archéologie. Mais avant<br />
de donner le premier coup de pelle, il faut<br />
planifier un projet, établir un budget et<br />
un calendrier et approuver le tout. Lorsque<br />
le travail sur le site est terminé, la documentation<br />
et les découvertes sont évaluées<br />
et présentées dans une publication.<br />
Dans le cas présent, les fouilles ellesmêmes<br />
dureront encore quelques années.<br />
Une exception, comme le souligne Ale xandra<br />
Winkler, due à la dimension et au<br />
grand nombre de tombes. La publication<br />
sera d’autant plus volumineuse. Analyser<br />
toutes les découvertes prend du temps.<br />
L’ouvrage qui en résulte est avant tout à<br />
la disposition de la science. Des visites<br />
guidées sont souvent organisées pour le<br />
grand public, ainsi qu’un large panel<br />
d’événements publics. Les découvertes<br />
sont conservées et, en règle générale, archivées.<br />
Le souhait d’Alexandra Winkler:<br />
que la boucle d’oreille ne disparaisse pas<br />
dans des archives, mais soit exposée dans<br />
un musée.<br />
Une grande dextérité est requise pour<br />
récupérer le récipient en céramique qui<br />
accompagnait le défunt.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 33
Point de mire<br />
La vie dans<br />
les sous-sols<br />
On les voit rarement, mais on sait qu’ils sont là. Le rat effraie,<br />
répugne, c’est un nuisible qui colporte des maladies depuis des siècles<br />
et jusqu’à nos jours. Depuis longtemps, les rats accompagnent<br />
les hommes, colonisent les villes, y compris les égouts, où ils mènent<br />
une vie sociale très hiérarchisée.<br />
Marcus Schmidt et Gabi Müller, ville de Zurich, protection de l’environnement et de la santé,<br />
prévention et conseil en matière de nuisibles<br />
Le rat brun (Rattus norve gicus)<br />
est un nuisible qui peut transmettre<br />
des maladies et causer<br />
d’importants dégâts matériels<br />
à cause de son besoin de ronger. Mais il<br />
nous est aussi très utile dans la recherche,<br />
car c’est sur lui que l’on teste l’effet des<br />
médicaments, des cosmétiques et des poisons.<br />
Comme il vit dans les égouts, son<br />
apparition soudaine dans un quartier<br />
peut être le signe d’une canalisation<br />
d’évacuation défectueuse.<br />
Les rats se reproduisent et se multiplient<br />
très vite si les ressources sont disponibles,<br />
en premier lieu la nourriture. Le<br />
service de prévention des nuisibles<br />
contrôle plusieurs fois par an les endroits<br />
où les rats apparaissent régulièrement. On<br />
dénombre, pour cette raison, relativement<br />
peu de rats à Zurich par rapport à d’autres<br />
villes. La règle selon laquelle il y a un rat<br />
par habitant dans les grandes villes est fantaisiste<br />
et ne repose sur aucun fondement<br />
scientifique. En effet, seule une étude<br />
scientifique de grande envergure, qui<br />
consisterait à capturer, marquer, relâcher<br />
et recapturer les rats, permettrait d’obtenir<br />
une estimation de leur nombre.<br />
Sans la queue, le rat brun mesure entre<br />
19 et 27 cm de long, et les mâles en particulier<br />
peuvent atteindre une taille imposante<br />
et peser jusqu’à 500 grammes. La queue,<br />
presque aussi longue que le corps, est dépourvue<br />
de poils. Son dos est gris-brun,<br />
son ventre blanc-gris.<br />
34<br />
Le rat brun est originaire de Sibérie et<br />
de Mongolie. Suivant les voies du commerce<br />
mondial, il est apparu en Suisse au<br />
début du 19e siècle, aux prémisses de l’industrialisation<br />
et de l’extension des canalisations.<br />
Aujourd’hui, il vit sur tout le plateau<br />
et dans les parties basses des vallées<br />
alpines, surtout le long des berges des rivières<br />
et des lacs ainsi que dans les égouts.<br />
Avant l’apparition du rat brun, le rat<br />
noir (Rattus rattus) était largement répandu<br />
en Europe. Originaire de la région<br />
chaude de l’Himalaya, il a été introduit par<br />
des navires marchands du monde entier.<br />
Bon grimpeur, il vit surtout dans les étages<br />
supérieurs des bâtiments dans les régions<br />
plus froides. Au Moyen Age, la cohabitation<br />
étroite entre l’Homme, le bétail et le<br />
La ville offre de nombreuses possibilités pour trouver de la nourriture, comme grignoter une poubelle.<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire<br />
Intelligents, prudents et sociables: les rats sont des animaux grégaires qui se reconnaissent à l’odeur et communiquent entre eux par des ultrasons.<br />
Photos: màd<br />
rat noir a favorisé la transmission par les<br />
puces du bacille de la peste, Yersinia pestis.<br />
Aujourd’hui, le rat noir est très rare en<br />
Suisse et se rencontre encore surtout dans<br />
les zones agricoles. En Allemagne, il est<br />
inscrit sur la liste rouge des espèces menacées<br />
d’extinction.<br />
Sociable et familier<br />
Le rat brun est un synanthrope qui vit<br />
au contact des humains. Il est omnivore et<br />
se nourrit de matières animales et végétales.<br />
Selon la teneur en eau de la nourriture,<br />
un rat a besoin de 30 à 60 millilitres<br />
d’eau par jour. Les rats bruns aiment donc<br />
s’installer à proximité des cours d’eau ou<br />
dans les égouts, où ils se nourrissent principalement<br />
des restes de nourriture jetés<br />
dans les toilettes. Ils peuvent passer toute<br />
leur vie dans ce réseau de grottes artificielles,<br />
et sont capables de remonter à la<br />
surface par les orifices du système d’évacuation.<br />
Le rat brun est principalement actif<br />
au crépuscule ou la nuit, mais il peut aussi<br />
se montrer le jour si le régime alimentaire<br />
est adapté. Il se déplace le long des murs,<br />
des buissons et de tout ce qui lui offre<br />
un abri. Dans la végétation, il suit toujours<br />
les mêmes chemins. Sociable et grégaire,<br />
il défend son territoire contre les rats<br />
étrangers. Les animaux d’une colonie se<br />
reconnaissent à leur odeur, et marquent<br />
les chemins régulièrement empruntés de<br />
leur urine. Les rats communiquent les uns<br />
avec les autres par les ultrasons. L’audition,<br />
le toucher et le goût sont bien développés.<br />
Les femelles atteignent la maturité<br />
sexuelle au bout de 50 à 60 jours. Après une<br />
période de gestation d’environ 22 jours,<br />
sept à huit petits naissent en moyenne.<br />
Glabres, aveugles et sans défense, les ratons<br />
sont allaités pendant trois semaines<br />
dans le nid que la femelle a préparé dans<br />
un endroit sûr et sec. Une femelle peut<br />
avoir quatre à sept portées annuelles, selon<br />
la densité de la population, la nourriture<br />
disponible et la température. Leur espérance<br />
de vie est de six à douze mois dans la<br />
nature et jusqu’à trois ans en captivité.<br />
Risque pour la santé et le matériel<br />
Le rat brun possède un grand rayon d’action<br />
pour rechercher de la nourriture et<br />
trouver de nouvelles possibilités de nidification.<br />
En passant par les égouts, les poubelles,<br />
les composts, les buissons et<br />
d’autres endroits, il entre en contact avec<br />
des germes nocifs pour la santé et peut les<br />
propager. Les salmonelles (diarrhées), les<br />
leptospires (maladie de Weil), les hantavirus<br />
et les toxoplasmes en sont des<br />
exemples. En Europe, 27 agents pathogènes<br />
sont actuellement connus chez le<br />
rat. En raison de la transmission potentielle<br />
de maladies, les rats représentent un<br />
risque considérable pour l’Homme et les<br />
animaux domestiques dans la production<br />
alimentaire. En pénétrant dans les entrepôts,<br />
ils souillent les aliments stockés avec<br />
leurs excréments et leur urine. Un rat<br />
mange environ 20 à 30 grammes de nourriture<br />
sèche par jour. A cause de leur besoin<br />
inné de ronger, ils peuvent causer de<br />
graves dommages aux meubles, aux<br />
câblages et aux appareils électriques. Le<br />
rongement des isolants peut provoquer<br />
des courts-circuits et des incendies.<br />
Une infestation de rats à l’extérieur se<br />
reconnaît à des trous de la taille du poing<br />
dans le sol et à des empreintes évidentes<br />
dans la végétation. Les excréments de rats<br />
se trouvent souvent dans des endroits protégés,<br />
par exemple sous les armoires, dans<br />
les coins sombres, mais aussi sur les chemins<br />
de passage le long des murs. On<br />
trouve souvent des traces évidentes de<br />
rongement sur les portes, les murs et les<br />
revêtements.<br />
L’intrusion de rats et de souris dans<br />
les caves peut être évitée en installant des<br />
grillages à mailles serrées (mailles de 5 mm<br />
maximum) ou en fermant les fenêtres<br />
des caves. Les portes et autres ouvertures<br />
doivent fermer hermétiquement. Il faut<br />
éviter les accumulations de déchets et<br />
d’encombrants dans les caves, les entrepôts<br />
ou les arrière-cours, car elles constituent<br />
des sources de nourriture et des cachettes<br />
pour les rats. Les aliments pour<br />
oiseaux attirent les rats et les souris. La<br />
Station ornithologique de Sempach recommande<br />
de ne nourrir les oiseaux qu’en<br />
hiver et uniquement lorsque le sol est gelé.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 35
Point de mire<br />
Le siphon de sol et le couvercle des conteneurs<br />
doivent être fermés afin d’empêcher<br />
les rats d’accéder aux déchets.<br />
Les rats sont des parasites dangereux<br />
pour l’hygiène et les matériaux. Dans le<br />
canton de Zurich, en vertu des § 1, 17 et 18<br />
de l’ordonnance sur l’hygiène générale et<br />
l’hygiène de l’habitat du 20 mars 1967<br />
(Verordnung über allgemeine und Wohnhygiene),<br />
les communes assurent la lutte<br />
contre les rongeurs sur le domaine public.<br />
Dans la ville de Zurich, c’est le service de<br />
prévention des nuisibles qui s’en occupe<br />
(voir encadré).<br />
Pour lutter contre une infestation importante<br />
de rats, il convient de faire appel<br />
à une entreprise professionnelle de lutte<br />
antiparasitaire. Ces dernières recourent<br />
principalement à des appâts contenant un<br />
agent actif anticoagulant, qui peuvent également<br />
être toxiques pour d’autres mammifères<br />
et oiseaux, en fonction de la dose<br />
et de la substance active.<br />
Liens<br />
Lien vers la fiche d’information sur les rats (en allemand uniquement):<br />
www.stadt-zuerich.ch/content/dam/stzh/gud/Deutsch/UGZ/gesundheitsschutz/<br />
schaedlingsberatung/dokumente/schaedlinge/mb_spb_ratten.pdf<br />
Lien vers la FAQ sur les rongeurs (en allemand uniquement):<br />
www.stadt-zuerich.ch/gud/de/index/gesundheitsschutz/schaedlingspraevention/<br />
faq/nagetiere.html<br />
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36<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire<br />
Plongée au cœur<br />
de la psyché<br />
S’allonger sur un divan plusieurs fois par semaine pendant<br />
des années pour explorer l’inconscient. Telle est la représentation<br />
que l’on se fait généralement de la psychanalyse classique.<br />
Depuis sa naissance, elle n’a toutefois cessé d’évoluer. Le dialogue<br />
avec des disciplines voisines, comme les neurosciences, y a également<br />
contribué. «L’exploration de l’infiniment profond» développée<br />
par Freud est-elle toujours d’actualité?<br />
D r phil. Johannes Simon Vetter, D r phil. Laura Maria Wade-Bohleber, Prof. D r méd. Heinz Böker<br />
Il y a plus d’un siècle, Sigmund<br />
Freud provoquait ses contemporains:<br />
un être humain ne décide pas<br />
uniquement de manière consciente,<br />
nos actions et notre vécu ne sont pas guidés<br />
par notre seul libre arbitre, mais aussi<br />
par l’inconscient. L’approche psychanalytique<br />
se penche justement sur l’inconscient,<br />
les expériences refoulées, «l’arrière-fond»<br />
de la psyché. Elle démasque<br />
l’illusion selon laquelle nous sommes rationnels<br />
et dominés par notre conscience,<br />
et se penche sur nos contradictions intérieures,<br />
va à la recherche de l’invisible.<br />
Freud a développé la psychanalyse en<br />
tant que théorie sur l’interaction du<br />
conscient et de l’inconscient en rapport<br />
avec le développement, la structure et la<br />
fonction de la psyché humaine. Le concept<br />
de «psychanalyse» renvoie aussi bien à<br />
une méthode d’étude des processus sousjacents<br />
et des troubles psychiques qu’à<br />
un procédé thérapeutique ainsi qu’à<br />
l’approche psychanalytique qui explore,<br />
entre autres, les phénomènes sociaux et<br />
culturels.<br />
Jusqu’à nos jours, les formes de thérapie<br />
psychanalytique font l’objet de développements<br />
et d’adaptations cliniques et<br />
scientifiques et sont caractérisées par un<br />
pluralisme théorique, méthodologique et<br />
thérapeutique. En tant que partie intégrante<br />
de la pratique thérapeutique psychiatrique<br />
et psychothérapeutique, elles<br />
peuvent traiter efficacement une grande<br />
variété de troubles.<br />
Différentes formes de traitement<br />
d’origine psychanalytique<br />
La psychanalyse (classique) s’oriente vers<br />
l’interaction entre les processus psychiques<br />
conscients et inconscients au<br />
moyen d’associations et d’interprétations<br />
libres. Sur une longue période, à raison de<br />
plusieurs séances par semaine en position<br />
allongée, un travail est effectué sur les<br />
conflits inconscients et les difficultés de<br />
développement acquises qui se manifestent<br />
dans la vie du patient, mais aussi<br />
dans la relation avec le psychanalyste au<br />
moyen du transfert (projection de représentations<br />
inconscientes d’expériences<br />
refoulées ou intériorisées) et du contretransfert<br />
(réaction du praticien aux sentiments<br />
inconscients ressentis par le patient).<br />
La part de loin la plus importante de<br />
l’éventail des traitements psychanalytiques<br />
est constituée par d’autres formes<br />
(à durée réduite, le plus souvent en position<br />
assise et une à deux fois par semaine),<br />
à savoir la psychothérapie fondée sur la<br />
psychologie des profondeurs ou la psychothérapie<br />
psychodynamique/analytique [1].<br />
L’accent est mis sur l’interaction entre<br />
les symptômes et les facteurs de personnalité<br />
des patients, la psychodynamique inconsciente<br />
des conflits névrotiques actuels<br />
et des troubles structurels, en tenant<br />
compte du transfert, du contre-transfert et<br />
de la résistance (p. ex. pour comprendre<br />
l’apparition des symptômes). Le processus<br />
thérapeutique se caractérise par une délimitation<br />
de l’objectif du traitement, une<br />
approche essentiellement centrée sur le<br />
conflit et une limitation des processus régressifs.<br />
En outre, des thérapies brèves ou focales<br />
ainsi que des traitements à basse fréquence<br />
sont utilisés dans le cadre d’une<br />
relation thérapeutique de soutien à long<br />
terme.<br />
Scientifique et multidimensionnel<br />
Pendant des décennies, la psychanalyse<br />
a eu du retard en matière d’études scientifiques.<br />
Depuis, de nombreuses études<br />
et méta-analyses montrent son efficacité<br />
dans le traitement des troubles psychiques<br />
[2–6].<br />
Vu de l’extérieur, le préjugé selon<br />
lequel les thérapies psychanalytiques<br />
traitent principalement de la sexualité<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 37
Point de mire<br />
Au fil du temps, la psychanalyse a pris les formes les plus diverses et reste d’actualité en tant que forme thérapeutique. Le légendaire divan,<br />
ici l’original au musée Sigmund Freud à Londres, continue cependant de marquer l’imaginaire collectif.<br />
est souvent répandu. En fait, de nombreuses<br />
théories influencées par la fin<br />
du XIX e siècle ont été dépassées, mais<br />
d’autres développements ont eu lieu du<br />
vivant de Freud, qui se sont par exemple<br />
concentrés sur l’expérience relationnelle<br />
et la théorie de la relation d’objet (citons<br />
notamment Alfred Adler et Melanie Klein),<br />
de sorte que les modèles de relations interpersonnelles<br />
restent au centre des préoccupations<br />
aujourd’hui. En parallèle, la<br />
théorie psychanalytique reste l’une des<br />
rares à tenter de comprendre également<br />
les instincts et les pulsions de l’individu<br />
et sa dynamique de conflit tout à fait individuelle.<br />
On peut aussi penser que l’approche<br />
psychanalytique soulèverait trop de poussière<br />
du «tréfonds» et que, par conséquent,<br />
elle fouillerait trop dans le passé. En effet,<br />
les relations actuelles constituent un élément<br />
essentiel des traitements psychanalytiques,<br />
même si ces modèles relationnels<br />
sont largement marqués par les expériences<br />
précoces d’attachement et que la<br />
compréhension des difficultés actuelles<br />
passe toujours par leur intégration dans le<br />
parcours de vie individuel.<br />
L’approche individuelle dans le<br />
traitement<br />
En comparaison avec de nombreuses<br />
autres méthodes thérapeutiques, les approches<br />
psychanalytiques se focalisent<br />
moins sur la réduction des symptômes: les<br />
symptômes doivent être compris dans leur<br />
rapport avec la constellation intrapsychique<br />
spécifique d’une personne. On<br />
traite des individus, pas des symptômes<br />
ou des diagnostics. Cela se mesure et se<br />
quantifie moins, mais sert peut-être justement<br />
à ce travail autour du «tréfonds». Il<br />
est ainsi possible d’élargir la marge de<br />
manœuvre et d’expérience personnelle et<br />
d’adopter de nouvelles manières de se<br />
comporter et de vivre les relations et le<br />
quotidien. Aujourd’hui, il existe en outre<br />
des liens avec les connaissances neuroscientifiques<br />
qui soulignent l’importance<br />
des événements inconscients [1].<br />
Dans le système de santé et dans la<br />
science, nous vivons une époque axée sur<br />
l’efficience, la rapidité et l’efficacité. Les<br />
méthodes psychanalytiques suivent également<br />
cette évolution: des méthodes à<br />
court terme ont ainsi été développées,<br />
dont l’efficacité est également bien établie<br />
[7–9]. Parallèlement, la psychanalyse, en<br />
tant que traitement à long terme, reste une<br />
approche essentielle pour traiter efficacement<br />
des maladies psychiques graves, par<br />
exemple chroniques.<br />
Les méthodes psychanalytiques visent<br />
notamment à améliorer la connaissance de<br />
soi et la réflexion, ainsi qu’à soutenir la maturation<br />
des expériences relationnelles.<br />
Photo: © 2018 Musée Freud de Londres.<br />
38<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire<br />
Cette compréhension approfondie demande<br />
du temps et de l’engagement, ce<br />
qui, curieusement, correspond exactement<br />
aux attentes du grand public vis-àvis<br />
de la psychothérapie, comme une étude<br />
récente a pu le montrer [10]. Les effets thérapeutiques<br />
persistent au mieux après la<br />
fin du traitement et s’améliorent au fil du<br />
temps [11, 12], contribuant ainsi à la réduction<br />
des coûts de la santé [13, 14].<br />
Tenter de comprendre les liens plus<br />
profonds<br />
En conclusion, on peut donc dire que les<br />
méthodes psychanalytiques font toujours<br />
partie – en Suisse et dans le monde – des<br />
méthodes standard de traitement des maladies<br />
psychiques. Elles sont efficaces et<br />
économiques. Dans le cadre de ces procédures,<br />
une compréhension de la symptomatologie<br />
actuelle est élaborée – en collaboration<br />
avec le patient – en l’intégrant<br />
dans la constellation intrapsychique et le<br />
parcours de vie individuels. Si l’on veut<br />
qualifier cette démarche «d’exploration de<br />
l’infiniment profond», elle est donc toujours<br />
d’actualité aujourd’hui.<br />
Pour des raisons de lisibilité, le masculin<br />
générique est utilisé, qui inclut toutes les<br />
personnes.<br />
Contact: johannes.vetter@pukzh.ch<br />
Literatur<br />
[1] Boeker, H.<br />
Psychodynamic psychiatry<br />
and neurobiology. Swiss<br />
Arch. Neurol. Psychiatry<br />
Psychother. (2020)<br />
doi:10.4414/sanp.2020.03140.<br />
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Hoyer, J. & Leichsenring,<br />
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as efficacious as other<br />
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update. World Psychiatry 14,<br />
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[7] Abbass, A. A. et al.<br />
Short-term psychodynamic<br />
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Database Syst. Rev. (2014)<br />
doi:10.1002/14651858.<br />
CD004687.pub4.<br />
[8] Driessen, E. et al.<br />
The efficacy of short-term<br />
psychodynamic psychotherapy<br />
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A meta-analysis update.<br />
Clin. Psychol. Rev. 42, 1–15<br />
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Rabung, S. & Leibing, E.<br />
The efficacy of short-term<br />
psychodynamic psychotherapy<br />
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disorders: a meta-analysis.<br />
Arch. Gen. Psychiatry 61,<br />
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[10] Delboy, S. &<br />
Michaels, L. Going Beneath<br />
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Psychoanal. Inq. 41, 603–623<br />
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[11] Fonagy, P. et al.<br />
Pragmatic randomized<br />
controlled trial of long-term<br />
psychoanalytic psychotherapy<br />
for treatment-resistant<br />
depression: the Tavistock<br />
Adult Depression Study<br />
(TADS). World Psychiatry 14,<br />
312–321 (2015).<br />
[12] Klug, G. et al.<br />
Insight and Outcome in<br />
Long-Term Psychotherapies<br />
of Depression. Z. Psychosom.<br />
Med. Psychother. 68, 54–73<br />
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Strauss, A. Y. & Cooper-Kazaz,<br />
R. Psychodynamic psychotherapy<br />
is associated with<br />
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care utilization and cost.<br />
Clin. Psychol. Psychother. 28,<br />
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[14] de Maat, S.,<br />
Philipszoon, F., Schoevers, R.,<br />
Dekker, J. & De Jonghe, F.<br />
Costs and benefits of<br />
long term psychoanalytic<br />
therapy: changes in health<br />
care use and work impairment.<br />
Harv. Rev. Psychiatry<br />
15, 289–300 (2007).<br />
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accompagnons et traitons au<br />
moins deux individus (la mère<br />
et son ou ses enfants) en<br />
constante évolution. En cas d’infection<br />
pendant la grossesse, nous devons donc<br />
considérer son impact sur la mère et l’enfant,<br />
ainsi que le moment où elle survient<br />
(la semaine de grossesse). On peut accéder<br />
au fœtus par différentes voies de<br />
transmission, parmi lesquelles nous distinguons<br />
en principe l’ascension et la dissémination<br />
hématogène/transplacentaire<br />
(Figure 1).<br />
Prise en charge adaptée en cas de<br />
CMV et de COVID-19<br />
La grossesse elle-même induit une modification<br />
de la réponse immunitaire qui, avec<br />
le placenta, est garante de la protection du<br />
fœtus. Inversement, la grossesse peut favoriser<br />
l’exacerbation d’une infection, la<br />
réactivation d’une infection latente ou encore<br />
une infection ascendante. Les voies<br />
de transmission et les agents pathogènes<br />
pertinents pour la grossesse sont récapitulés<br />
dans la figure 1. Etant donné que notre<br />
prise en charge des infections à cytomégalovirus<br />
(CMV) et à la COVID-19 pendant la<br />
grossesse a été adaptée au cours des deux<br />
dernières années, je vais me concentrer<br />
sur ces deux agents pathogènes.<br />
Utérus<br />
Placenta<br />
Bactéries/protozoaires<br />
Toxoplasa gondii<br />
Listeria monocytogenes<br />
Borréliose<br />
Treponema pallidum<br />
Virus<br />
Rubéole<br />
CMV<br />
HBV<br />
Parvovirus B19<br />
VIH<br />
VZV<br />
COVID-19<br />
Dissémination hématogène et transplacentaire<br />
Figure 1. (adapté de [1] et [2]): voies de transmission et agents pathogènes potentiels pertinents<br />
pendant la grossesse.<br />
Une infection peut nuire directement<br />
ou indirectement à une grossesse. En cas<br />
de lésion directe, l’agent pathogène provoque<br />
un trouble du développement qui<br />
débouche sur une embryopathie ou une<br />
fœtopathie. L’infection par la CMV en début<br />
de grossesse en est un exemple. En<br />
Bactéries/protozoaires<br />
Streptocoques A<br />
Streptocoques B<br />
Neisseria gonorrhoea<br />
Chlamydia trachomatis<br />
Treponema pallidum<br />
Gardnerella vaginalis<br />
Trichomonas vaginalis<br />
Virus<br />
CMV<br />
HBV<br />
HSV-2<br />
VIH<br />
Col de l’utérus<br />
Ascension<br />
Vagin<br />
comparaison, des dommages indirects<br />
sont provoqués par des changements dans<br />
l’environnement. Un exemple est le<br />
trouble diffus de la myélinisation ou la<br />
dysplasie bronchopulmonaire (figure 2)<br />
suite à une naissance prématurée causée<br />
par le SARS-CoV-2.<br />
Graphiques: màd<br />
40<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Photo: Adobe Stock<br />
Entérocolite<br />
nécrosante<br />
Syndrome de<br />
détresse respiratoire<br />
Dysplasie bronchopulmonaire<br />
Infection choroïdienne<br />
Figure 2. (adapté de [2]): infections pendant la grossesse et morbidité néonatale.<br />
Placenta<br />
Utérus<br />
Infection du cordon ombilical<br />
Col de l’utérus<br />
Infection du liquide amniotique<br />
Hypothyroïdie transitoire<br />
Rétinopathie du prématuré<br />
Vagin<br />
Trouble diffus<br />
de la myélinisation<br />
Jusqu’à présent, nous n’avons trouvé<br />
en Suisse aucun consensus sur le bien-fondé<br />
des différents examens pour la prévention<br />
des infections. Il est admis que la plupart<br />
des examens sont effectués au cours<br />
du premier trimestre, car c’est la période<br />
où les lésions directes sont les plus fréquentes<br />
et où il y a suffisamment de temps<br />
pour un traitement préventif ou curatif<br />
[3]. Les agents infectieux congénitaux les<br />
plus fréquents sont récapitulés dans le tableau<br />
1, la prise en charge d’une infection<br />
maternelle par la CMV contractée en début<br />
de grossesse ayant été récemment<br />
adaptée. Une étude randomisée, en<br />
double aveugle, contrôlée contre placebo,<br />
a montré une réduction significative des<br />
infections fœtales par la CMV après un<br />
traitement primaire avec le médicament<br />
antiviral valacyclovir [4]. Une autre étude<br />
a souligné son efficacité l’année suivante<br />
[5]. Par conséquent, la Société suisse de<br />
gynécologie et d’obstétrique (SSGO) a recommandé<br />
dans sa lettre d’experts n° 73<br />
une prise en charge spécialisée et une information<br />
sur cette option thérapeutique<br />
potentielle [6]. Ce changement de paradigme<br />
nous permet de mettre en place un<br />
traitement par valacyclovir en cas de<br />
forte suspicion d’infection précoce. Un<br />
examen invasif (PCR et charge virale dans<br />
le liquide amniotique, éventuellement<br />
prise de sang fœtal) devrait être proposé<br />
au plus tôt huit semaines après l’infection<br />
primaire présumée, idéalement après<br />
18 à 20 semaines de grossesse. Dans ce<br />
contexte, nous devrions mettre en balance<br />
le risque d’intervention et les conséquences<br />
du résultat.<br />
Toute grossesse en soi entraîne une<br />
adaptation cardio-pulmonaire et une<br />
modification de la réponse immunitaire<br />
maternelle qui, avec le placenta, sont<br />
responsables du développement et de la<br />
protection du fœtus. Inversement, la<br />
grossesse peut favoriser la réactivation<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 41
Perspectives<br />
d’une infection latente, l’ascension ou<br />
l’exacerbation d’une infection telle que<br />
le SARS-CoV-2. La pandémie de COVID-19<br />
a ainsi mis l’accent sur les soins prénataux<br />
et la morbidité maternelle. Le risque<br />
de complications liées au SARS-CoV-2,<br />
comme l’admission en soins intensifs, la<br />
nécessité d’une intubation ou la mortalité,<br />
est multiplié par deux chez les<br />
femmes enceintes. Ainsi, environ 10% de<br />
nos femmes enceintes ont développé des<br />
complications graves et près de 3% des<br />
enfants ont été testés positifs en postpartum<br />
[7]. Un traitement par anticorps<br />
monoclonaux après le premier trimestre a<br />
été récemment autorisé, et les critères<br />
thérapeutiques sont les mêmes que pour<br />
la population non enceinte. Enfin, il est<br />
important de poursuivre les soins prénataux<br />
après une infection afin de détecter<br />
un retard de croissance intra-utérin [8].<br />
Se faire vacciner et respecter les<br />
mesures de protection<br />
Selon l’OFSP, la pandémie de COVID-19 est<br />
derrière nous – mais pas pour tout le<br />
monde. <strong>No</strong>s patientes enceintes devraient<br />
continuer à observer des mesures de protection<br />
spéciales: masque facial (idéalement<br />
un masque FFP2) en cas de contacts<br />
dans l’environnement professionnel et<br />
privé, hygiène des mains et, si possible, télétravail.<br />
La vaccination est, et reste, le<br />
moyen le plus sûr de se protéger. Les<br />
femmes enceintes devraient se faire vacciner<br />
après le premier trimestre afin de disposer<br />
de la meilleure protection contre<br />
une infection grave (tant pour la femme<br />
enceinte que pour l’enfant à naître) [9].<br />
<strong>No</strong>us recommandons de procéder à un autotest<br />
en cas de symptômes évocateurs de<br />
la COVID-19 et de s’isoler en cas de test positif.<br />
Le maintien continu des soins prénataux<br />
et le traitement des infections à<br />
SARS-CoV-2 ne sont possibles que grâce à<br />
une collaboration interdisciplinaire et interprofessionnelle.<br />
Tableau 1. (adapté de [1]): les agents pathogènes les plus fréquents des infections congénitales et<br />
leur impact sur la grossesse<br />
Agent<br />
pathogène<br />
avec infection<br />
congénitale<br />
Bibliographie<br />
[1] Mylonas I., Friese<br />
K. Infektionen in der<br />
Schwangerschaft und bei<br />
der Geburt. In: Schneider H.,<br />
Husslein P. W., Schneider K.<br />
(eds). Die Geburtshilfe.<br />
Springer Reference Medizin.<br />
Springer, Berlin, Heidelberg.<br />
doi:https://doi.org/10.1007/<br />
978-3-662-44369-9_25-1<br />
(2015).<br />
Infection<br />
placentaire<br />
[2] Brosius Lutz A.,<br />
Al-Nasiry S., Kramer B. W. &<br />
Mueller M. Understanding<br />
Host-Pathogen Interactions in<br />
Acute Chorioamnionitis<br />
Through the Use of Animal<br />
Models. Frontiers in cellular<br />
and infection microbiology 11,<br />
709309. doi:10.3389/<br />
fcimb.2021.709309 (2021).<br />
[3] Malah N., Müller<br />
M. Vorsorgeuntersuchungen<br />
in der Frühschwangerschaft.<br />
Update 2020 Was ist sinnvoll,<br />
was unnötig? Gynäkologie.<br />
doi:https://www.rosenfluh.ch/<br />
gynaekologie-2020-03/<br />
vorsorgeuntersuchungen- inder-fruehschwangerschaft<br />
(03/2020).<br />
Avortement<br />
ou accouchement<br />
prématuré<br />
[4] Shahar-Nissan K.<br />
et al. Valaciclovir to prevent<br />
vertical transmission<br />
of cytomegalovirus after<br />
maternal primary infection<br />
during pregnancy:<br />
a randomised, double-blind,<br />
placebo-controlled trial.<br />
Lancet 396, 779–785.<br />
doi:10.1016/S0140-<br />
6736(20)31868-7 (2020).<br />
[5] Faure-Bardon V.,<br />
Fourgeaud J., Stirnemann J.,<br />
Leruez-Ville M. & Ville Y.<br />
Secondary prevention of<br />
congenital cytomegalovirus<br />
infection with valacyclovir<br />
following maternal primary<br />
infection in early pregnancy.<br />
Ultrasound in obstetrics &<br />
gynecology: the official<br />
journal of the International<br />
Society of Ultrasound in<br />
Obstetrics and Gynecology 58,<br />
576–581, doi:10.1002/<br />
uog.23685 (2021).<br />
[6] Schäffer L.,<br />
Ochsenbein N., Boulvain M.,<br />
Baud D., Raio L., Duppenthaler<br />
A., Martinez de Tejada<br />
B., Iff S., Tercanli S., Surbek D.<br />
(éd Kommission Qualitätssicherung)<br />
(2021).<br />
Infection<br />
prénatale<br />
du fœtus<br />
CMV +++ +++ +++ +++<br />
HBV – + + –<br />
HCV – - + –<br />
VIH ? + +++ –<br />
HSV ? + + ?<br />
Listériose +++ +++ +++ +++<br />
Rougeole ? + + ?<br />
Oreillons ? – + –<br />
Parvovirus B19 +++ ++ +++ +++<br />
Rubéole +++ – +++ +++<br />
Syphilis (lues) +++ +++ +++ +++<br />
Toxoplasmose +++ +++ +++ +++<br />
VZV ? ++ +++ +++<br />
? = douteux, − = pas de lien, de + bis +++ = lien faible à très fort<br />
Infection<br />
prénatale<br />
avec symptômes<br />
fœtaux<br />
[7] Vouga, M. et al.<br />
Maternal outcomes and risk<br />
factors for COVID-19 severity<br />
among pregnant women.<br />
Scientific reports 11, 13898,<br />
doi:10.1038/s41598-021-<br />
92357-y (2021).<br />
[8] Radan, A. P. et al.<br />
Low placental weight and<br />
altered metabolic scaling after<br />
severe acute respiratory<br />
syndrome coronavirus type 2<br />
infection during pregnancy: a<br />
prospective multicentric<br />
study. Clin Microbiol Infect,<br />
doi:10.1016/j.cmi.<strong>2022</strong>.02.003<br />
(<strong>2022</strong>).<br />
[9] SGGG. INFECTION<br />
À CORONAVIRUS COVID-19<br />
ET GROSSESSE, https://www.<br />
sggg.ch/fr/nouvelles/detail/1/<br />
infection-a-coronavirus-covid-19-et-grossesse/<br />
(31.3.<strong>2022</strong>).<br />
42<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit<br />
Metabolische<br />
Abklärung von<br />
Nierensteinen<br />
Leave no stone unturned<br />
Olivier Bonny 1,2 und Piet Bosshard 3<br />
Jeder Nierenstein sollte<br />
abgeklärt werden<br />
Jeder Abgang eines Nierensteines ist für<br />
die Patienten mit grossem Stress und<br />
Trauma verbunden. Oft ist ein invasiver<br />
Eingriff notwendig, was zusätzliche Einschränkungen<br />
und Kosten verursacht.<br />
Wenn zu spät erkannt oder durch eine Infektion<br />
kompliziert, kann der Abgang eines<br />
Nierensteins gar lebensbedrohlich<br />
sein. 2010 starben weltweit etwa 19 000<br />
Menschen an Urolithiasis (10 500 Männer<br />
und 8500 Frauen) [1]. Ein Nierensteinabgang<br />
wird allzu oft als eine vernachlässigbare<br />
Episode angesehen, da oft nur<br />
einmal durchlebt. Eine Urolithiasis sollte<br />
jedoch nicht nur als ein Schmerzproblem<br />
und als behandlungsbedürftige Harnleiterobstruktion<br />
gesehen werden, sondern<br />
als eine wichtige Warnung, dass zugrundeliegende<br />
Prozesse im Zusammenhang<br />
mit dem Lebensstil, der Nahrungsaufnahme,<br />
dem Metabolismus oder der Nierenfunktion<br />
gestört sein können. Es sollten<br />
daher alle sinnvollen und angemessenen<br />
Massnahmen ergriffen werden, um den<br />
* Der Artikel erschien ursprünglich in der<br />
«Therapeutischen Umschau» (2021), 78(5),<br />
235–240. mediservice vsao-Mitglieder können<br />
die «Therapeutische Umschau» zu äusserst<br />
günstigen Konditionen abonnieren. Details s.<br />
unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />
1<br />
Abteilung Nephrologie und Hypertonie, CHUV,<br />
Lausanne<br />
2<br />
Département des Sciences Biomédicales,<br />
Université de Lausanne<br />
3<br />
Abteilung Urologie, CHUV, Lausanne<br />
Mechanismus der Steinbildung abzuklären.<br />
Darüber hinaus müssen bei allen Nierensteinbildern,<br />
die aufgrund einer ersten<br />
Steinepisode in medizinischer Kontrolle<br />
sind, die damit verbundenen Risiken<br />
identifiziert werden. Insbesondere sollten<br />
kardiovaskuläre Risikofaktoren, Osteoporose,<br />
Übergewicht und metabolisches<br />
Syndrom gesucht, abgeklärt und behandelt<br />
werden. Darüber hinaus müssen<br />
Darmerkrankungen, einschliesslich aller<br />
Formen der Malabsorption und einiger<br />
seltener metabolischer oder hormoneller<br />
Störungen sowie renale Tubulopathien<br />
identifiziert werden. Urolithiasis ist keine<br />
Diagnose an sich und ihre Ursachen müssen<br />
in allen Fällen intensiv gesucht und<br />
behandelt werden.<br />
Die Nierensteinbildung ist ein komplexer<br />
Prozess, der von der Sättigung der<br />
im Urin vorhandenen Salze bestimmt<br />
wird. Sobald das Löslichkeitsprodukt<br />
eines Salzes überschritten wird, entsteht<br />
eine Übersättigung, welche zur Bildung<br />
von Mikrokristallen im Urin führt. Der<br />
Niederschlag solcher Kristalle in den Nierentubuli<br />
oder in der Papille (so genannte<br />
Randall’sche Plaques) führt im Laufe der<br />
Zeit zu relevanter Steinbildung und Steinwachstum.<br />
Der gesamte Prozess kann bei<br />
ungünstigem Milieu des Urins schnell<br />
vonstattengehen (wie z. B. bei unbehandelter<br />
schwerer Cystinurie, chronischer<br />
Niereninfektion mit Struvitbildung), verläuft<br />
aber bei den meisten Kalzium oxalat-<br />
Steinen in der Regel langsam, mit einem<br />
symptomfreien Intervall von etwa 3 bis 5<br />
Jahren. Es ist daher von entscheidender<br />
Bedeutung, ein gutes Verständnis des gesamten<br />
Prozesses bei jedem Steinbildner<br />
zu erlangen. So kann eine angemessene<br />
und personalisierte Prävention erfolgen,<br />
welche letztlich die Anzahl der wiederkehrenden<br />
Koliken und Steinabgängen verringern<br />
sollte.<br />
Die metabolische Abklärung wird von<br />
den beiden grossen urologischen Fachgesellschaften,<br />
der European Association of<br />
Urology (EAU) [2] und der American Urological<br />
Association (AUA) [3], empfohlen,<br />
wird aber regelmässig durch pragmatischere<br />
Ansätze in Frage gestellt [4, 5].<br />
Hier werden wir einige Schlüsselfragen<br />
zur metabolischen Abklärung von Nierensteinbildnern<br />
behandeln: Wer sollte von<br />
einer solchen Abklärung profitieren?<br />
Wann sollte die metabolische Abklärung<br />
statt finden? Welche Art von Abklärung<br />
sollte durchgeführt werden? Wie sind<br />
die Ergebnisse zu interpretieren? Ist eine<br />
Abklärung sinnvoll? Und wie häufig sollte<br />
die Abklärung durchgeführt werden?<br />
Bevor eine metabolische Abklärung<br />
durchgeführt wird, ist es wichtig, die Patienten<br />
daran zu erinnern, dass die verbleibende<br />
Steinlast das Ergebnis der<br />
Prophylaxe über mehrere Monate / Jahre<br />
hinweg beeinflusst. Wenn die Patienten<br />
Restkonkremente aufweisen, werden die<br />
Untersuchungen und die Behandlung nur<br />
eine mässige Wirkung auf diese bereits<br />
vorhandenen Steine haben. Weiter können<br />
die verbleibenden Steine Nierenkoliken<br />
verursachen, selbst wenn vorbeugen<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 43
Perspectives<br />
de Massnahmen getroffen wurden. Wenn<br />
also eine Nierenkolik in den folgenden<br />
Wochen / Monaten nach Beginn der metabolischen<br />
Auswertung und der Prophylaxe<br />
auftritt, ist dies höchstwahrscheinlich<br />
auf bereits vorhandene Steine zurückzuführen<br />
und nicht auf ein Versagen der<br />
vorbeugenden Massnahmen, die der Patient<br />
gerade erst begonnen hat.<br />
Wer sollte eine metabolische<br />
Abklärung erhalten?<br />
Nach einem Steinabgang sollte jeder Patient<br />
eine metabolische Abklärung erhalten.<br />
Es werden zwei Arten der metabolischen<br />
Abklärung unterschieden: eine<br />
einfache und eine umfassende (Abbildung<br />
1A / B). Die einfache metabolische<br />
Abklärung sollte nach unkomplizierter<br />
und erstmaliger Urolithiasis erfolgen sofern<br />
die Patienten keine Komorbiditäten<br />
oder Risikofaktoren aufweisen und nach<br />
urologischer Therapie steinfrei sind. Das<br />
Ziel der Abklärung ist es, schwer behandelbare<br />
Erkrankungen wie Hyperkalzämie,<br />
Hyperurikämie, Niereninsuffizienz<br />
oder chronische Harnwegsinfekte<br />
zu identifizieren. Sollten die Patienten jedoch<br />
an rezidivierender Urolithiasis leiden,<br />
eine erhebliche residuelle Steinlast<br />
aufweisen, Risikofaktoren oder Begleiterscheinungen<br />
aufweisen, wird eine umfassende<br />
metabolische Abklärung basierend<br />
auf einem 24 h-Sammelurin empfohlen.<br />
a) Erster Stein Rezidivierende<br />
Urolithiasis<br />
Keine residuelle Steinlast<br />
Ohne Risiko<br />
Faktoren<br />
Einfache<br />
Steinabklärung<br />
b) Risiko Faktoren:<br />
• Positive Familienanamnese für Urolithiasis<br />
• Osteoporose, Fraktur<br />
• Darmkrankheiten (Morbus Crohn, Malabsorption,<br />
Gastric Bypass, …)<br />
• Gicht, Metabolisches Syndrom<br />
• Cystinurie und nicht-Calzium/ Oxalat Steinen<br />
• Chronische Harnwegsinfekte<br />
• Einzelniere<br />
• Nephrocalzinose, residuelle Steinlast<br />
Nein<br />
Einfache<br />
Abklärung<br />
Mit<br />
Risiko<br />
Faktoren<br />
Vollständige<br />
Steinabklärung<br />
Ja<br />
Vollständige<br />
Abklärung<br />
Abbildung 1A / B. Metabolische Abklärung eines<br />
Steinbildners: wie man sich für eine einfache<br />
oder umfassende Abklärung entscheidet.<br />
Wann soll die Abklärung<br />
stattfinden?<br />
Die metabolische Abklärung sollte frühestens<br />
einen Monat nach spontanem Steinabgang<br />
oder nach einer urolog ischen<br />
Operation oder nach Doppel-J-(Pigtail)-<br />
Katheter entfernung erfolgen. Dies ermöglicht<br />
es den Nieren und dem Patienten,<br />
sich vollständig von der Steinepisode zu<br />
erholen und erneut einen stabilen Zustand<br />
zu erreichen. Der Patient sollte sich<br />
zum Zeitpunkt der Abklärung wieder in<br />
seinem gewohnten Zustand befinden.<br />
Welche Abklärungen sollen<br />
durchgeführt werden?<br />
Die einfache Abklärung umfasst eine Bestimmung<br />
des Gesamt-Kalziums, des Kreatinins<br />
und der Harnsäure im Serum. Das<br />
Ziel ist es, die wichtigsten behandelbaren<br />
Erkrankungen wie einen primären Hyperparathyreoidismus<br />
und andere Ursachen<br />
von Hyperkalzämie, Niereninsuffizienz<br />
oder Hyperurikämie zu identifizieren.<br />
Urin wird auf Dichte, pH, Natrium, Kalium,<br />
Kalzium, Kreatinin und Harnsäure<br />
untersucht. Im Falle einer Leukozyturie<br />
sollte eine Urinkultur angelegt werden.<br />
Eine umfassende Abklärung basiert<br />
auf einem 24 h-Sammelurin, wobei eine<br />
genaue Instruktion der Patienten ausschlaggebend<br />
für eine korrekte Durchführung<br />
und somit aussagekräftige Abklärung<br />
ist. Ungefähr 20 bis 60 % der<br />
24 h-Sammelurine sind aufgrund einer<br />
inkorrekten Durchführung nicht verwertbar.<br />
Die wichtigsten Punkte der Pa tienteninstruktion<br />
sind in Kasten 1 zusammengefasst.<br />
In Abbildung 2 finden Sie<br />
eine Anleitung zur 24 h-Urinsammlung,<br />
welche dem Patienten abgegeben werden<br />
kann.<br />
Die Auswertung des 24 h-Sammelurins<br />
gibt Aufschluss über die Nährstoffe,<br />
welche die Patienten während der Sammelperiode<br />
zu sich genommen haben,<br />
sowie über den Metabolismus des steinbildenden<br />
Patienten.<br />
Das Rationale für die Analyse der verschiedenen<br />
Urinparameter ist in Tabelle 1<br />
dargestellt. Sofern die Patienten sich in<br />
einem Steadystate befinden (nach Obstruktion<br />
und Steinentfernung), reflektieren<br />
die gemessenen Parameter die enterale<br />
Aufnahme zugeführter Mikronährstoffe<br />
während der Sammelperiode. Dies erlaubt<br />
eine Beurteilung des Ernährungsmusters<br />
des Steinbildners. Zum Beispiel kann die<br />
Natriumeinnahme durch die Messung des<br />
24 h-Sammelurins genau abgeschätzt werden.<br />
Natrium wird praktisch vollständig<br />
Abbildung 2. Schema zur Anleitung für die<br />
Gewinnung des 24 h-Sammelurins.<br />
• Der Urin sollte während genau 24<br />
Stunden gesammelt werden.<br />
• Nur bei korrekter Durchführung der<br />
Urinkollektion sind die Daten und<br />
deren Interpretation verwertbar.<br />
• Ob der Urin korrekt gesammelt<br />
wurde, wird von ihrem behandelnden<br />
Arzt überprüft.<br />
• Die Untersuchung des 24 h-Sammelurins<br />
kostet ca. CHF 400. Diese<br />
Investition lohnt sich lediglich, wenn<br />
die Kollektion korrekt durchgeführt<br />
wird.<br />
• Ändern Sie Ihr Verhalten, Ihre Essund<br />
Trink gewohnheiten während<br />
der Sammelzeit nicht.<br />
• Beginnen Sie mit der Sammlung des<br />
24 h-Urins, wenn Sie aufwachen,<br />
indem Sie Ihren gesamten Blaseninhalt<br />
in die Toilette entleeren (der<br />
Urin von der Nacht ist ausserhalb der<br />
Sammelzeit). <strong>No</strong>tieren Sie sich den<br />
Zeitpunkt, an dem Sie Ihre Blase<br />
entleeren: dies ist der Anfang der<br />
Sammelzeit (z. B. 07:20 Uhr). Sammeln<br />
Sie von diesem Zeitpunkt an<br />
den gesamten tagsüber und in der<br />
darauffolgenden Nacht entleerten<br />
Urin. Entleeren Sie ihre Blase genau<br />
24 Stunden später zum letzten Mal in<br />
den Sammelcontainer (also um 07:20<br />
Uhr am Folgetag).<br />
Kasten 1. Anweisungen zur Gewinnung eines<br />
optimalen 24 h-Sammelurins.<br />
vom Darm resorbiert und weder im Körper<br />
gespeichert noch in anderen Organen verloren,<br />
so dass die Natriumausscheidung<br />
im 24 h-Sammelurin dessen Einnahme<br />
entspricht. Kalium ist ein Marker für den<br />
Verzehr von Gemüse und Obst. Der Harnstoff<br />
im 24 h-Sammelurin wird als Surrogat<br />
für die Proteinaufnahme verwendet.<br />
Sulfat ist ein Marker für Proteine tierischen<br />
Ursprungs. Ebenso stellt das Urinvolumen<br />
einen guten Marker für die Flüssigkeitsaufnahme<br />
im Steadystate dar (d. h.<br />
ohne Schwitzen oder Durchfall).<br />
Minimale Bestimmungen im 24 h-Urin<br />
Zur Beurteilung des Steinbildungsrisikos<br />
sollten mindestens Urinvolumen, Kreati<br />
44<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
Wichtige 24 h-Sammelurin Parameter<br />
Urin-Volumen<br />
Rationale<br />
Hilft bei der Bestimmung des gesamten eingenommenen Flüssigkeitsvolumens<br />
Empfehlung: > 2 L Urin / 24 h<br />
Kreatinin Beurteilung, ob der 24h-Sammelurin vollständig ist. Empfehlung, siehe [10]<br />
Natrium<br />
Kalzium<br />
Oxalat<br />
Citrat<br />
Harnsäure<br />
Harnstoff<br />
Hilfe bei der Bestimmung der gesamten Natriumeinnahme<br />
Empfehlung: Einnahme von 5 – 6 g NaCl pro Tag<br />
Hinweis ob eine Hyperkalziurie vorliegt<br />
Hinweis ob eine Hyperoxalurie vorliegt<br />
Hinweis ob eine Hypocitraturie vorliegt<br />
Hinweis ob eine Hyperuricosurie vorliegt<br />
Hinweis, wie viel Protein konsumiert wird<br />
Empfehlung: 0.8 g / kg Körpergewicht / 24 h<br />
Zusätzlich verwendete Parameter<br />
Urin pH-Wert<br />
Kalium<br />
Magnesium<br />
Phosphat<br />
Chlorid<br />
Sulfat<br />
Ammonium<br />
Bestimmung des Säuregrades des Urins als wichtigem Parameter des Urin-Milieus<br />
hinsichtlich der Kristallisierung steinbildender Salze<br />
Bestimmung des Früchte- und Gemüsekonsums<br />
Bestimmung von Hemmstoffen der Steinbildung<br />
Bestimmung, ob ein renaler Phosphatverlust vorliegt<br />
Bestimmung des Fleisch- und Milchproduktekonsums<br />
Abklärung von Durchfall / Malabsorption<br />
Bestimmung des Fleischkonsums<br />
Beurteilung des Säure- / Basenstatus<br />
Tabelle 1. Rationale und Bedeutung einzelner Parameter des 24h-Urins.<br />
nin (zur Beurteilung der Vollständigkeit<br />
der Sammlung), Natrium, Calcium, Oxalat,<br />
Citrat, Harnsäure, Harnstoff und pH-<br />
Wert quantifiziert werden. Weitere Informationen<br />
können in spezifischeren Fällen<br />
oder zur Berechnung einer allfälligen<br />
Übersättigung durch Messung von Kalium,<br />
Magnesium, Phosphat, Chlorid, Sulfat<br />
und Ammonium gewonnen werden.<br />
Eine Proteinurie oder Mikroalbuminurie<br />
geben einen Anhalt für eine mögliche glomeruläre<br />
Schädigung. Ein Screening auf<br />
Cystin sollte einmalig durchgeführt werden,<br />
insbesondere wenn keine Steinanalyse<br />
vorliegt.<br />
Abbildung 3. Kristallurie, mikroskopische Untersuchung (400×) an frischem Urin. A. Beispiel von<br />
typischen Cystinkristallen, die bei einem Patienten mit Cystinurie und einer Harnwegsinfektion<br />
beobachtet wurden. B. Calciumoxalat-Dihydrat-Kristalle.<br />
Erweiterte Abklärung mittels<br />
24 h-Urinsammlung<br />
In besonderen Fällen ist eine umfassendere<br />
Abklärung erforderlich. Wenn ein<br />
Patient mit alkalischem Urin-pH und einer<br />
Steinzusammensetzung aus Apatit<br />
(ein Salz vom Kalziumphosphat-Typ, das<br />
bei alkalischem Urin-pH ausfällt) vorliegt,<br />
sollte eine distale renal-tubuläre<br />
Azidose gesucht werden. Dieser Zustand<br />
tritt auf, wenn der distale Teil der Nierentu<br />
buli nicht in der Lage ist, den Urin anzusäuern.<br />
Dies kann auf schwere genetische<br />
Erkrankungen zurückzuführen sein. Bedingt<br />
wird sie durch Muta tionen in den<br />
Genen, welche für Teile der Protonenpumpe<br />
kodieren, oder durch zirkulie rende<br />
Antikörper, z. B. beim Sjögren-Syndrom.<br />
Die Störung kann aber auch bei Patienten<br />
mit nur leichten Verän derungen in den<br />
für die Protonenpumpe kodierenden Genen<br />
vorkommen. Dies führt zu einem<br />
leicht alkalischen pH-Wert des Urins [6].<br />
In diesem Fall kann nur ein Belastungstest<br />
die Störung aufdecken. Dieser erfolgt<br />
entweder mittels Furosemid-Fludrocortison-<br />
Test oder dem Ammoniumchlorid-<br />
Belastungstest [7]. Dabei wird die Fähigkeit<br />
der Niere zur Ausscheidung von<br />
Protonen untersucht. Diese Tests sollten<br />
in einer auf Abklärung von Urolithiasis<br />
spezia lisierten Institution durchgeführt<br />
werden.<br />
Bei Patienten, die eine Hyperkalziurie<br />
aufweisen, kann eine weitere Charakterisierung<br />
der Kalzium-Ausscheidung vorgenommen<br />
werden. Dies ist aber in der Regel<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 45
Perspectives<br />
nicht notwendig [8]. Bei Patienten mit Hyperkalziurie,<br />
rezidivierender Urolithiasis<br />
und somit erhöhtem Osteoporose- und<br />
Frakturrisiko empfiehlt sich zudem die<br />
Durchführung einer Osteodensitometrie.<br />
Dabei ist zu beachten, dass die Osteodensitometrie<br />
von Krankenkassen nicht vergütet<br />
wird, sofern sie nur im Zusammenhang<br />
mit einer Hyperkalziurie und rezidivierender<br />
Urolithiasis erfolgt.<br />
Eine Steinanalyse hinsichtlich der Zusammensetzung<br />
sollte mindestens einmal<br />
erfolgen. Wiederholte Analysen sind sinnvoll,<br />
da sich die Zusammensetzung der<br />
Steine im Laufe der Zeit verändern kann.<br />
Ein Urinsediment ist Bestandteil einer<br />
metabolischen Abklärung. Das Vorhandensein<br />
von Kristallen im Urin sediment<br />
gibt Aufschluss über die vorliegende Störung<br />
des Metabolismus, welcher zur Steinbildung<br />
führen könnte (z. B. im Falle einer<br />
Cystinurie mit typischen hexagonalen<br />
Kristallen im Urin, Abbildung 3), über die<br />
Prognose und das Rezidivrisiko, sowie zur<br />
Kontrolle der Einhaltung von Diät- und<br />
Medikamenteninterventionen [9]. Die Abklärung<br />
einer Kristallurie sollte am besten<br />
im Morgenurin erfolgen.<br />
Wie sind die Ergebnisse<br />
zu interpretieren?<br />
Es wird oft der Eindruck erweckt, dass<br />
der 24 h-Sammelurin schwierig zu interpretieren<br />
ist. Dies ist richtig und falsch<br />
zugleich. Einige Parameter sind leicht zu<br />
interpretieren, wobei andere einiges an<br />
Erfahrung voraussetzen. In Kombination<br />
können die Messwerte auf das Risiko einer<br />
Salzausfällung hin beurteilt werden, indem<br />
das Löslichkeitsprodukt berechnet<br />
wird. Diese Indizes sind eine Hilfe bei der<br />
Überwachung des Therapieerfolges oder<br />
des Managements der Patienten im Verlauf.<br />
Als Prädiktor des langfristigen Rezidivrisikos<br />
eines bestimmten Patienten<br />
sind die Indizes jedoch nie validiert worden.<br />
Darüber hinaus deutet die grosse<br />
Zahl der mathematischen Berechnungen<br />
des Löslichkeitsproduktes (Equil2, JESS,<br />
Tiselius index, BONN risk index, Robertson<br />
Risk Factor Algorithm, Lithorisk, …)<br />
darauf hin, dass es nach wie vor schwierig<br />
ist, diese als Mass für die Prognose und das<br />
Langzeitrisiko zu verwenden.<br />
Der erste Schritt bei der Interpretation<br />
der metabo lischen Abklärung eines Steinbildners<br />
ist die Überprüfung der Vollständigkeit<br />
der Urinsammlung. Die 24 h-Kreatinin-Clearance<br />
wird als Marker für die Vollständigkeit<br />
der Sammlung verwendet. Der<br />
Wert sollte von einer Sammlung zur anderen<br />
nicht variieren (ausser wenn der Patient<br />
im Vergleich zum Gesamtkörpergewicht<br />
signifikant an Muskelmasse verliert<br />
oder zunimmt). Die Variationsbreite der<br />
24 h-Kreatinin-Clearance pro Kilogramm<br />
Körpergewicht der Schweizer Bevölkerung<br />
wurde untersucht und kann somit auch zur<br />
Beurteilung bei Steinbildnern herangezogen<br />
werden [10].<br />
Das Urinvolumen ist der zweite Parameter,<br />
der leicht zu interpretieren ist. Das<br />
über 24 Stunden vollständig gesammelte<br />
Urinvolumen ist ein genauer Marker für<br />
die Flüssigkeitsmenge, die während desselben<br />
Zeitraums eingenommen wurde,<br />
sofern keine anderweitigen Verluste vorliegen.<br />
Eine in Italien durchgeführte,<br />
longitudinale randomisierte kontrollierte<br />
Studie zeigte, dass bei einem Urinvolumen<br />
von > 2 L / Tag das Risiko eines Steinrezidivs<br />
nach 5 Jahren erheblich reduziert<br />
ist [11]. Aus diesem Grund wird den Patienten<br />
empfohlen, ausreichend und regelmässig<br />
zu trinken, um mindestens 2 L<br />
Urin pro Tag auszuscheiden. Wichtig ist,<br />
nicht Empfehlungen zur Gesamtmenge<br />
der zu trinkenden Flüssigkeit zu machen,<br />
sondern die Aufmerksamkeit des Patienten<br />
auf das Urinvolumen zu lenken. Es<br />
sollte ein verdünnter, klarer Urin über<br />
den ganzen Tag angestrebt werden. Die<br />
Urinfarbe kann vom Patienten selber gut<br />
beobachtet und gesteuert werden. Wenn<br />
das Urinvolumen trotz der wiederholten<br />
Empfehlung, tagsüber mehr Wasser zu<br />
trinken, kontinuierlich niedrig ist, sollten<br />
zugrundeliegende Ursachen für eine niedrige<br />
Aufnahme oder eine Urininkontinenz<br />
gesucht werden.<br />
Die übrigen Urinparameter werden in<br />
der Regel nicht durch einen Cut-off definiert,<br />
da das Risiko der Steinbildung in einem<br />
linearen Verhältnis zu der jeweiligen<br />
Variablen steht. Hyperkalziurie zum Beispiel<br />
wird oft als > 7,5 mmol/24 h für Männer<br />
und > 6,25 mmol / 24 h für Frauen oder<br />
> 0,1 mmol / Kg Körpergewicht / 24 h definiert.<br />
Allerdings ist eine Kalziurie von bis<br />
zu 3,75 mmol / Tag bereits mit einem erhöhten<br />
Risiko der Steinbildung asso ziiert<br />
[12] und sollte zusammen mit anderen<br />
lithogenen Risikofaktoren interpretiert<br />
werden. Darüber hinaus ist nicht nur die<br />
Ausscheidungsrate von Kalzium pro 24 h<br />
von Bedeutung, sondern auch dessen Konzentration<br />
im Urin. Ist die Kalzium-Konzentration<br />
höher als 3,125 mmol / L, liegt<br />
eine relevante Erhöhung des Steinbildungsrisikos<br />
vor. Hilfe bei der Interpretation<br />
der Befunde kann der mit Nephrolithiasis<br />
vertraute Nephrologe geben.<br />
Wann wird eine metabolische<br />
Abklärung durchgeführt und<br />
was bringt sie?<br />
Fachgesellschaften (EAU und AUA) empfehlen<br />
eine metabolische Beurteilung<br />
nach dem ersten Nierensteinabgang. Studien<br />
haben jedoch gezeigt, dass nur bei<br />
7 % der Erststeinbildner mit erhöhtem<br />
Rezidivrisiko und nur bei 13 % der Zweitsteinbildner<br />
eine metabolische Abklärung<br />
durchgeführt wird [13, 14]. Dieser Anteil ist<br />
sehr gering und es sollten alle Anstrengungen<br />
unternommen werden, um diesen<br />
zu erhöhen. Grosse Erhebungen über die<br />
Praxis urologischer und nephrologischer<br />
Zentren in Europa bezüglich der metabolischen<br />
Abklärung von Steinpatienten<br />
zeigten, dass dies zwischen den Zentren<br />
unterschiedlich gehandhabt wird [15, 16].<br />
Ein standardisiertes Vorgehen wäre erstrebenswert.<br />
Im Jahr 2019 wurde eine<br />
Konsensus-Konferenz dazu durchgeführt,<br />
aber auch Forschungsprojekte vorgeschlagen,<br />
um bestehende Wissens-Lücken zu<br />
schliessen [17].<br />
Die Relevanz der metabolischen Abklärung<br />
wurde nur in einer einzigen prospektiven<br />
Studie untersucht, in der eine<br />
umfassende Abklärung (24 h-Sammelurin<br />
und Blutentnahmen) mit einem minimalen<br />
metabolischen Screen ing verglichen<br />
wurde. 242 Kalziumoxalat-Steinbildnern<br />
wurden identische Ernährungsempfehlungen<br />
abgegeben und 3 Jahre lang in den<br />
beiden Interventionsarmen beobachtet.<br />
Patienten, die einer umfassenden Abklärung<br />
unterzogen wurden, hatten im Vergleich<br />
zu denjenigen mit einem minimalen<br />
metabolischen Screening weniger Rezidive<br />
[18].<br />
Kürzlich haben Song et al. die Aufzeichnungen<br />
von 130 489 Patienten, welche<br />
zwischen 2007 und 2013 in Spitälern der<br />
Veterans Health Administration in den<br />
USA betreut wurden, analysiert [14]. Sie<br />
verglichen Patienten, bei denen eine metabolische<br />
Abklärung mit 24 h-Sammelurin<br />
durchgeführt worden war (nur 13 % aller<br />
Steinbildner), mit solchen ohne metabolische<br />
Aufarbeitung (87 %). Patienten, die<br />
von einer metabolischen Abklärung mit<br />
24 h-Sammelurin profitiert hatten, wurden<br />
im Vergleich zur Population ohne 24 h-<br />
Sammelurinsammlung häufiger mit einer<br />
medikamentösen Prophylaxe behandelt:<br />
Mehr Thiazide bei Hyperkalziurie, mehr<br />
Allopurinol bei Hyperurikosurie und mehr<br />
Citrat bei Hypocitraturie. Darüber hinaus<br />
passten die behandelnden Ärzte die Therapie<br />
auf der Grund lage der 24 h-Urinsammlung<br />
an, indem sie die Verschreibung von<br />
46<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
Medikamenten erhöhten, von denen angenommen<br />
wurde, dass sie das Risiko einer<br />
Urolithiasis verringern. Da jedoch die<br />
Mehrheit der Patienten in dieser grossen<br />
Kohorte von Steinbildnern nicht von einer<br />
metabolischen Abklärung profitierten, blieben<br />
die meisten Patienten, die einen Nutzen<br />
aus einer gezielten Therapie hätten ziehen<br />
können, unbehandelt.<br />
Kürzlich wurde ein Aufruf zu pragmatischer<br />
und empir ischer Therapie bei allen<br />
Steinbildnern gemacht [5]. Wenn es jedoch<br />
für alle Steinbildner geeignete allgemeine<br />
Empfehlungen gibt, sollte eine personalisierte<br />
Behandlung und die Nachsorge<br />
der Patienten auf individuellen metabolischen<br />
Markern basieren.<br />
Wie häufig sollte eine metabolische<br />
Abklärung erfolgen?<br />
Die metabolische Abklärung sollte bei der<br />
ersten Konsultation nach Überweisung<br />
des Patienten durchgeführt werden. Nach<br />
3 Monaten empfiehlt sich eine Wiederholung,<br />
um die Einhaltung der Ernährungsumstellung<br />
oder die Wirksamkeit der Therapie<br />
zu überprüfen. Anschliessend wird<br />
eine jährliche metabolische Abklärung<br />
empfohlen. Allerdings hatten nur 16 % der<br />
Steinbildner mit Anomalien beim ersten<br />
24 h-Sammelurin eine Nachuntersuchung<br />
nach 6 Monaten. Dabei ist ein wesentlicher<br />
Teil der fehlenden Nachsorge auf den<br />
Zuweiser zurückzuführen und nicht auf<br />
den Patienten [19].<br />
Zusammenfassung<br />
Nach dem Abgang eines Nierensteins müssen Patienten sorgfältig untersucht werden,<br />
um die zugrundeliegende Ursache der Steinbildung zu ermitteln. Dies erlaubt die Einleitung<br />
von Präventivmassnahmen und einer gezielten Behandlung. Allgemeine Empfehlungen<br />
können allen Nierensteinbildnern angeboten werden. Eine individualisierte<br />
Beratung inklusive einer Nachsorge mit Anpassung der Therapie im Verlauf bedarf<br />
jedoch einer fundierten Diagnostik und Beurteilung. Die metabolische Abklärung für<br />
wiederkehrende Steinbildner basiert auf der Analyse eines 24 h-Sammelurins. Dies<br />
ermöglicht eine umfassende Beurteilung der Ernährung des Patienten und die Identifikation<br />
behandelbarer metabolischer Erkrankungen und von renalen Tubulopathien.<br />
Zusätzliche spezifische Untersuchungen können einen Urinansäuerungstest (bei Verdacht<br />
auf partielle distal renal-tubuläre Azidose), die Abklärung einer Hyperkalziurie<br />
oder eine Osteodensitometrie umfassen. Stoffwechseluntersuchungen müssen im Laufe<br />
der Zeit wiederholt werden und dienen als Wegweiser für therapeutische Interventionen,<br />
sowohl diätetischer als auch medikamentöser Art.<br />
Abstract: Metabolic investigation of stone formers<br />
Once a kidney stone has passed, patients must be carefully evaluated in order to identify<br />
the underlying cause of the disease and to guide preventive measures and treatment.<br />
General recommendations can be offered to all kidney stone formers, but personalized<br />
counseling and follow-up adaptations need to be guided by in-depth assessment.<br />
Metabolic evaluation for recurrent stone formers is based on 24 h urine collection.<br />
This allows a comprehensive understanding of the dietary habits of the patient and<br />
helps identifying treatable metabolic diseases and renal tubulopathies. Additional<br />
specific assessments may include urine acidification test (in case of suspected partial<br />
renal distal tubular acidosis), characterization of hypercalciuria or osteodensitometry.<br />
Metabolic evaluation often needs to be repeated over time to guide therapeutic<br />
interventions, both dietetic and drug-related.<br />
Fazit<br />
Expertenmeinungen und vorläufige Studienergebnisse<br />
deuten darauf hin, dass<br />
eine metabolische Abklärung bei allen<br />
Steinbildnern durchgeführt werden sollte.<br />
Diese trägt zur besseren Klärung der<br />
Ursachen und Risikofaktoren der Urolithiasis<br />
sowie zur Identifizierung von assoziierten<br />
Krankheiten bei jungen Erwachsenen<br />
bei. Darüber hinaus bildet die<br />
metabolische Abklärung die Grundlage<br />
für ein personalisiertes Ernährungs- und<br />
Behandlungs management. Ein Überblick<br />
des Managements der metabolischen<br />
Bewertung von Steinbildnern in der<br />
Praxis zeigt eine grosse Heterogenität<br />
zwischen verschiedenen Zentren. Wünschenswert<br />
wäre daher ein standardisiertes<br />
Vorgehen basierend auf evidenzbasierten<br />
Grundlagen.<br />
Danksagung<br />
Die Autoren danken den Mitgliedern der Swiss<br />
Kidney Stone Cohort, einer vom Schweizerischen<br />
Nationalfonds geförderten Initiative des NCCR<br />
Kidney.CH.<br />
Prof. Dr. med. Dr. phil. nat. Olivier Bonny<br />
Abteilung Nephrologie<br />
Department Innere Medizin<br />
Freiburger Spital HFR<br />
Ch. Des Pensionnats 2–6<br />
1708 Fribourg<br />
Olivier.Bonny@h-fr.ch<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 47
Perspectives<br />
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stone management. J Urol.<br />
2015;193:885 – 90.<br />
Annonce<br />
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48<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
Mission au Niger<br />
La danse des femmes<br />
Julia Brandenberger (MD PhD, MIH, pediatric emergency department, Hospital for Sick Children Toronto / Hôpital de l’Ile Berne)<br />
Photo: màd<br />
La chaleur est accablante, le<br />
sable est brûlant. Le calme<br />
règne dans l’hôpital. Sous ces<br />
tentes, 160 petits patients,<br />
160 mères et probablement 160 frères et<br />
sœurs attendent patiemment un traitement,<br />
du lait, le passage des infirmières<br />
et, surtout, la guérison. Sans faire de<br />
bruit ni réclamer un meilleur lit, une<br />
meilleure nourriture, une explication<br />
du traitement.<br />
Pour une femme, décider de se faire<br />
hospitaliser est incroyablement complexe.<br />
Elle doit souvent demander à son mari<br />
ou à sa belle-mère l’autorisation de quitter<br />
le foyer et de recevoir l’argent pour le<br />
transport. Ceux-ci hésitent à donner leur<br />
accord: en effet, c’est le rôle de l’épouse de<br />
s’occuper du ménage. Dans les villages,<br />
cela revient à aller chercher chaque jour de<br />
l’eau et du bois de chauffage, se procurer<br />
des aliments, préparer les repas, répondre<br />
aux souhaits des enfants, du mari, des<br />
beaux-parents. L’homme ramène de<br />
l’argent à la maison, le reste – en particulier<br />
les enfants – est du ressort des<br />
femmes. De nombreuses femmes se<br />
rendent d’abord chez le «marabout»,<br />
le guérisseur local, avec leurs enfants<br />
malades. Si ce dernier est impuissant<br />
et que l’inquiétude maternelle prend le<br />
dessus, elles tentent de se procurer<br />
de l’argent et viennent à notre rencontre<br />
à pied, sur des charrettes à bœufs ou<br />
dans des voitures bondées – avec ou sans<br />
l’accord du mari.<br />
En règle générale, les filles sont<br />
mariées vers l’âge de 14 ans et donnent<br />
naissance à 7,5 enfants en moyenne.<br />
Presque aucune des patientes ne sait lire<br />
et écrire. Le mariage précoce et le manque<br />
de possibilités d’éducation des filles<br />
conditionnent le taux de natalité élevé et<br />
la dépendance de la famille vis-à-vis du<br />
revenu du mari. C’est l’une des raisons<br />
pour lesquelles le nombre d’enfants malnutris<br />
reste si élevé au Niger. Pourtant,<br />
Hospitaliser un enfant malade ne se fait pas sans peine. Les mères gardent le sourire en dépit des<br />
conditions difficiles.<br />
le rôle des femmes semble être profondément<br />
ancré dans la société. Même ma<br />
collègue autochtone n’a pu réaliser son<br />
souhait d’étudier la médecine qu’au prix<br />
d’un divorce avec son mari. Mon estime<br />
pour ces mères et leurs enfants grandit à<br />
mesure que je découvre leur vécu et leur<br />
histoire lors de mes visites.<br />
Une fois par mois, le groupe de musique<br />
de notre promoteur Health joue à<br />
l’hôpital. Les mères et leurs enfants<br />
sortent des tentes et forment un cercle, au<br />
milieu duquel les premiers commencent à<br />
danser. <strong>No</strong>us les rejoignons, accompagnés<br />
des infirmières, et sommes accueillis par<br />
des rires et des cris de joie. Les visages<br />
rayonnent, les bébés sur le dos de leur<br />
mère nous observent avec curiosité, les<br />
enfants plus grands entrent dans la danse<br />
en riant. Un moment hors du temps qui<br />
n’appartient qu’à eux. Jamais je n’ai vu<br />
chose plus belle, plus pacifique que cette<br />
danse des femmes.<br />
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assistance médicale aux populations<br />
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leur survie: principalement en cas de<br />
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de pandémies, de catastrophes naturelles<br />
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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 49
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voiture électrique, mais je<br />
suis locataire. Suis-je en<br />
droit d’exiger l’installation<br />
d’une station de recharge? En tant<br />
que propriétaire par étage, à quoi<br />
dois-je faire attention en installant<br />
une Wallbox?<br />
En Suisse, si vous louez votre<br />
logement, vous ne pouvez pas exiger<br />
de votre bailleur qu’il équipe votre<br />
place de stationnement d’une station<br />
de recharge (Wallbox), sauf si cette<br />
dernière est prévue dans votre contrat<br />
de location.<br />
Si votre bailleur ne souhaite<br />
pas installer de station de recharge<br />
dans le garage souterrain et ne vous<br />
autorise pas non plus à en installer<br />
une, vous n’avez pas le droit de le faire<br />
à vos frais, ni seul ni avec d’autres<br />
locataires.<br />
En vertu de l’article 260a CO,<br />
le locataire doit obtenir le consentement<br />
écrit du bailleur pour les modifications<br />
qu’il prévoit d’entreprendre<br />
sur la chose louée.<br />
Si vous avez obtenu l’accord du<br />
propriétaire pour faire installer une<br />
station de recharge, ce dernier vous<br />
doit une indemnité à la fin du bail au<br />
titre de l’éventuelle plus-value. <strong>No</strong>us<br />
recommandons, avant l’installation,<br />
de convenir par écrit du montant<br />
concret de cette indemnité.<br />
Si votre propriétaire est disposé<br />
à installer la Wallbox à ses frais, il<br />
pourrait invoquer cette installation<br />
pour justifier une augmentation du<br />
loyer, car il s’agit d’un investissement<br />
ayant amélioré la valeur.<br />
Si plusieurs locataires souhaitent<br />
faire installer une Wallbox commune,<br />
les coûts peuvent être répartis entre<br />
chaque locataire. Et si de futurs<br />
locataires souhaitent utiliser la<br />
station de recharge, il est raisonnable<br />
qu’ils participent, eux aussi, aux frais<br />
d’installation.<br />
Installation d’une station de recharge<br />
en cas de propriété par étages<br />
Vous possédez une propriété par étages<br />
et prévoyez d’acquérir un véhicule<br />
électrique? Vous devez alors tenir compte<br />
des points suivants lors de l’installation<br />
d’une station de recharge:<br />
– La décision d’installer ce dispositif<br />
appartient à l’assemblée des propriétaires,<br />
sauf si la station doit être installée<br />
dans un box de stationnement<br />
séparé.<br />
– Les coûts d’installation d’une prise individuelle<br />
sont à votre charge. Si la<br />
copropriété ne souhaite pas participer<br />
aux frais liés à l’installation de base,<br />
vous devez assumer à la fois les frais de<br />
l’aménagement de base et de l’aménagement<br />
final, à savoir la Wallbox au niveau<br />
de votre place de stationnement.<br />
– Si la copropriété souhaite prendre en<br />
charge l’aménagement, une infrastructure<br />
de recharge «intelligente» est<br />
nécessaire: une installation de base est<br />
montée dans le garage de la copropriété;<br />
les autres propriétaires peuvent ensuite<br />
raccorder leur Wallbox.<br />
– Dans tous les cas, il est important que la<br />
consommation électrique puisse être<br />
décomptée séparément. Si plusieurs<br />
stations de recharge sont en service<br />
dans le même bâtiment, il peut être<br />
judicieux de prévoir une alimentation<br />
AXA-ARAG<br />
propose aux membres de mediservice<br />
une assurance de protection juridique<br />
à des conditions avantageuses.<br />
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n’hésitez pas à vous adresser à votre<br />
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suivante: info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch.<br />
électrique intelligente, c’est-à-dire une<br />
gestion de recharge ou de charge<br />
intelligente.<br />
– Une fois que la station de recharge a été<br />
installée dans la propriété par étages,<br />
les éventuels futurs propriétaires<br />
peuvent être tenus de participer par la<br />
suite aux coûts d’installation s’ils<br />
souhaitent, eux aussi, recharger leur<br />
véhicule électrique dans le garage.<br />
Lea Baumann Hahn<br />
responsable Market Management<br />
chez AXA-ARAG<br />
Photo: màd<br />
50<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
mediservice<br />
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avenir professionnel<br />
et économique<br />
Le cursus pour obtenir le titre de médecin spécialiste est long<br />
et exige de l’assiduité, de l’ambition et beaucoup de persévérance.<br />
Durant leur formation, les étudiants doivent se débrouiller<br />
avec des moyens financiers restreints. Il est donc d’autant plus important<br />
qu’ils se préoccupent de leur subsistance financière future déjà<br />
pendant la période d’assistanat qui suit les études.<br />
Rafael Girbés, innova Versicherungen AG<br />
Le médecin-assistant(e) doit également<br />
assurer sa subsistance en<br />
cas d’incapacité de travail pour<br />
cause de maladie ou d’accident.<br />
Durant sa période d’assistanat, un médecin<br />
change en principe aussi bien d’employeur<br />
que de lieu de travail après un an.<br />
En tant qu’employeurs, les hôpitaux sont<br />
soumis au règlement cantonal respectif<br />
sur les rémunérations. Ces règlements<br />
varient d’un canton à l’autre et prévoient<br />
un délai de poursuite du versement du salaire<br />
de 90 à 730 jours en cas de maladie ou<br />
d’accident. Si un médecin-assistant(e) se<br />
trouve en incapacité de travail pour cause<br />
de maladie ou d’accident, son droit au<br />
maintien du salaire s’éteint généralement<br />
au terme de son contrat de travail à durée<br />
déterminée. Des difficultés financières<br />
susceptibles de mettre en péril la carrière<br />
du médecin peuvent alors survenir.<br />
Comblez cette lacune d’assurance et<br />
protégez-vous en souscrivant une assurance<br />
perte de gain: avec une assurance<br />
perte de gain, le revenu du médecin est assuré<br />
pendant les deux premières années<br />
d’une incapacité de travail. Le maintien du<br />
salaire (indemnités journalières) est couvert<br />
par une assurance dommages.<br />
Au terme de sa période d’assistanat, de<br />
nombreuses possibilités s’offrent au médecin.<br />
S’il ouvre un cabinet par la suite, l’assurance<br />
perte de gain peut être adaptée aux<br />
nouvelles circonstances. Il est donc important<br />
qu’il assure non seulement son revenu,<br />
Assurance de sommes ou assurance dommages? En cas de sinistre:<br />
Assurance dommages<br />
Groupe cible: médecins-assistant(e)s et<br />
chef(fe)s de clinique, médecins salariés<br />
des hôpitaux<br />
Le versement est effectué sur la base du<br />
justificatif des cotisations AVS des 12<br />
derniers mois et des frais d’exploitation<br />
encourus.<br />
mais également les frais d’exploitation du<br />
cabinet tels que le loyer, le téléphone, le leasing,<br />
etc. Le maintien du salaire du propriétaire<br />
du cabinet peut être assuré par une<br />
assurance de sommes ou une assurance<br />
dommages. Dans sa fonction d’employeur,<br />
le propriétaire du cabinet peut également<br />
conclure une assurance perte de gain pour<br />
ses collaborateurs afin de couvrir ainsi son<br />
obligation de maintien du salaire.<br />
mediservice vsao-<strong>asmac</strong> recommande<br />
à ses membres de souscrire une assurance<br />
perte de gain. Les indemnités journalières<br />
versées compensent la perte de salaire et<br />
d’exploitation des médecins en cas de maladie<br />
ou d’accident – et assurent leur subsistance<br />
depuis la période de formation<br />
postgraduée jusqu’à la fin de leur carrière<br />
professionnelle.<br />
Assurance de sommes<br />
Groupe cible: propriétaires d’un cabinet<br />
Le montant du salaire assuré (somme) est<br />
versé. Il n’est pas nécessaire de fournir un<br />
décompte AVS ou un justificatif des frais<br />
d’exploitation encourus.<br />
L’indemnité journalière est coordonnée<br />
avec les prestations d’autres assurances<br />
sociales (AI, LPP).<br />
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soyez un médecin salarié ou un propriétaire<br />
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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 51
mediservice<br />
Sommeil:<br />
ne cassez pas<br />
le rythme!<br />
<strong>No</strong>us passons plus d’un tiers de notre existence dans les bras de Morphée.<br />
En un mot, dormir nous permet de recharger nos batteries. Pensez au moteur<br />
d’une machine: s’il reste constamment allumé, il surchauffe et finit<br />
par tomber en panne. La machine est détraquée. Il en va de même pour nous,<br />
les êtres humains. <strong>No</strong>tre cerveau et notre organisme en général ont<br />
besoin de pauses, que nous leur octroyons grâce au sommeil.<br />
Urs Kiener, psychologue de l’enfance et de l’adolescence<br />
52<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
mediservice<br />
Quand nous dormons, nos muscles<br />
sont relâchés, nos yeux<br />
fermés; nous n’avons plus<br />
conscience de ce qui nous entoure.<br />
Le flot de pensées qui<br />
nous submergeait – ce qui faisait tourner<br />
notre moteur – se tarit naturellement<br />
pour faire place aux rêves. Pourtant, toute<br />
la machine n’est pas complètement mise à<br />
l’arrêt: l’organisme continue de travailler,<br />
simplement au ralenti. Comme notre cerveau,<br />
notre système nerveux a en effet<br />
continuellement besoin d’énergie, et il se<br />
régénère pendant le sommeil.<br />
Photos: Getty Images/dragana991; Adobe Stock<br />
Le cycle du sommeil<br />
Les quatre phases du sommeil, qui sont<br />
biologiquement déterminées, sont le sommeil<br />
lent léger, le sommeil lent moyen, le<br />
sommeil lent profond et le sommeil paradoxal.<br />
Après l’endormissement, ces phases<br />
se succèdent plusieurs fois jusqu’au réveil.<br />
Le sommeil paradoxal est le seul stade durant<br />
lequel le tonus musculaire est aboli –<br />
autrement dit, il nous est impossible de<br />
nous tenir debout, d’agripper quelque<br />
chose ou de bouger à ce moment-là. Si nos<br />
muscles n’étaient pas inertes, nous reproduirions<br />
ce dont nous rêvons. C’est d’ailleurs<br />
ce qui se passe lors des épisodes de<br />
somnambulisme: le rêve intervient à un<br />
moment du cycle où les muscles sont actifs.<br />
<strong>No</strong>tre horloge interne<br />
L’être humain est soumis à un rythme circadien,<br />
un cycle de 24 heures qui régule de<br />
très nombreuses fonctions de l’organisme.<br />
Au cours de cette période, nous basculons<br />
d’un état de vigilance accrue à un état de<br />
fatigue toutes les 90 à 100 minutes environ.<br />
Même si cela semble peu, ces dix minutes<br />
peuvent déjà faire une grande différence.<br />
Le rythme circadien contrôle aussi<br />
les différentes phases de sommeil, en orchestrant<br />
le passage des phases de sommeil<br />
lent à celle du sommeil paradoxal.<br />
Un rythme qui varie avec l’âge<br />
<strong>No</strong>tre relation avec Morphée évolue considérablement<br />
au cours de la vie. Les besoins<br />
en sommeil des bébés jusqu’à 1 an sont de<br />
12 à 16 heures par jour, puis diminuent progressivement.<br />
Les enfants de 6 à 12 ans dorment<br />
encore neuf à douze heures par jour,<br />
les adolescent·e·s une à deux heures de<br />
moins. Quant aux adultes, ils et elles devraient<br />
s’assurer de dormir environ sept<br />
heures et demie chaque nuit. Même si nous<br />
avons souvent l’impression que les seniors<br />
dorment moins longtemps, ce n’est pas le<br />
cas la plupart du temps. Avec l’âge, le sommeil<br />
lent profond se fragmente, il devient<br />
moins intense. Les personnes âgées vont<br />
généralement se coucher plus tôt, car elles<br />
sont épuisées après leur journée. Il est<br />
donc logique qu’elles se lèvent aussi de<br />
bonne heure. Aux alentours de midi, elles<br />
ressentent à nouveau de la fatigue et font la<br />
sieste, un court temps de repos qui contribue<br />
aussi à couvrir les besoins en sommeil.<br />
Au final, nos aîné·e·s ne dorment donc pas<br />
forcément moins longtemps, ils et elles ont<br />
simplement un autre rythme.<br />
Une dette de sommeil qui accable le<br />
quotidien<br />
Les répercussions d’un manque de sommeil<br />
sont multiples. Après une mauvaise<br />
nuit, nous avons du mal à nous concentrer<br />
et en faisons voir de toutes les couleurs à<br />
notre entourage. Ne pas fermer l’œil de la<br />
nuit équivaut à avoir un taux d’alcool de<br />
0,8‰ dans le sang; dans ces conditions,<br />
mieux vaut donc ne pas prendre le volant,<br />
car nous risquerions de nous retrouver rapidement<br />
dans une situation périlleuse,<br />
mettant en danger non seulement nousmêmes,<br />
mais aussi les autres. Il est également<br />
démontré que le manque de sommeil<br />
peut être à l’origine de nombreuses affections.<br />
Les personnes qui ne dorment pas<br />
assez sont davantage sujettes à des infarctus<br />
du myocarde, à des attaques cérébrales,<br />
au diabète et au surpoids. La qualité de<br />
notre sommeil influe donc énormément<br />
sur notre santé.<br />
Compenser le manque de sommeil<br />
Il est possible de rattraper du temps de<br />
sommeil perdu. <strong>No</strong>us avons sûrement tous<br />
et toutes fait l’expérience de lutter contre la<br />
fatigue après une nuit passée à nous retourner<br />
dans notre lit. La plupart du temps,<br />
nous parvenons à pallier ce déficit le lendemain.<br />
<strong>No</strong>us possédons en effet une sorte de<br />
mémoire du sommeil, qui nous permet de<br />
dormir plus profondément et plus longtemps<br />
après une nuit courte. En faisant la<br />
grasse matinée le week-end, nous pouvons<br />
aussi effacer la dette de sommeil accumulée<br />
pendant la semaine. Malheureusement,<br />
il n’est pas possible de faire des réserves de<br />
repos, ce serait bien trop beau! L’organisme<br />
ne possède pas de réservoir à sommeil, que<br />
nous pourrions remplir avant une grosse<br />
fête entre ami·e·s, un jour important au travail<br />
ou un vol long-courrier.<br />
Cet article est extrait du magazine clientèle CARE de<br />
CONCORDIA et paraît ici avec l’aimable autorisation<br />
de cette dernière, dans une forme raccourcie.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 53
mediservice<br />
La cuisine saine et savoureuse<br />
Un délice<br />
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Martina <strong>No</strong>vak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise<br />
54<br />
3/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
mediservice<br />
Mousse au fromage blanc, croustillant aux flocons<br />
d’avoine et confiture fraise rhubarbe<br />
Recette pour 4 personnes / Temps de préparation: 2 heures<br />
Ingrédients<br />
Mousse au fromage blanc<br />
250 g de fromage blanc demi-gras<br />
56 g de sucre en poudre<br />
25 g de miel<br />
105 g de crème entière 35 %<br />
5 g de feuilles de gélatine<br />
Croustillant aux flocons d’avoine<br />
60 g de beurre<br />
25 g de sucre en poudre<br />
25 g de flocons d’avoine<br />
30 g de miel<br />
70 g de farine blanche<br />
0,5 g de poudre à lever<br />
2 g de sel<br />
Confiture fraise rhubarbe<br />
150 g de rhubarbe<br />
150 g de fraises<br />
130 g de sucre gélifiant – 2:1<br />
1/ 4 de gousse de vanille<br />
Pour le croustillant aux flocons<br />
d’avoine<br />
Bien mélanger le beurre ramolli, le sucre,<br />
le miel, le sel et les flocons d’avoine.<br />
Ajouter la farine et la poudre à lever et<br />
continuer à mélanger.<br />
Laisser reposer environ une demi-heure<br />
à température ambiante.<br />
Etaler la pâte entre deux feuilles de papier<br />
sulfurisé, d’environ 0,8 mm d’épaisseur.<br />
Cuire à 160 °C pendant 15 minutes.<br />
Une fois la cuisson terminée, former des<br />
disques de 7 cm de diamètre à l’aide d’un<br />
emporte-pièce rond ou d’un verre.<br />
Pour la confiture fraise rhubarbe<br />
Laver les fraises et la rhubarbe et égoutter.<br />
Couper en gros cubes, mélanger avec<br />
le sucre gélifiant et la gousse de vanille<br />
et faire cuire le tout à feu doux pendant<br />
environ 15–20 minutes. Filtrer et laisser<br />
refroidir.<br />
Rabais de primes<br />
multiples<br />
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Préparation<br />
Pour la mousse au fromage blanc<br />
Battre la crème et la mettre de côté.<br />
Faire tremper la gélatine dans de l’eau<br />
froide.<br />
Mélanger le fromage blanc, le sucre<br />
et le miel. Chauffer la moitié du mélange<br />
et ajouter la gélatine, verser le reste du<br />
mélange et bien mélanger.<br />
Incorporer soigneusement la crème<br />
fouettée.<br />
Mettre au frais pendant 1 heure.<br />
Conseil<br />
La rhubarbe peut être remplacée par<br />
des framboises.<br />
Dressage<br />
Une fois la mousse refroidie, versez-la<br />
dans une poche à douille.<br />
Une partie de la rhubarbe peut être<br />
utilisée pour la décoration, en coupant<br />
des tranches à l’aide d’un économe,<br />
pour former des bandeaux ou des cubes.<br />
L’organisation de santé SWICA sponsorise l’équipe nationale suisse de cuisine, qui est l’auteur<br />
de cette recette.<br />
Résilier les assurances complémentaires?<br />
Photos: màd; Adobe Stock<br />
Si vous avez conclu une assurance complémentaire<br />
auprès de votre caisse-maladie<br />
(assurance des soins/hôpital mi-privé ou<br />
privé) et envisagez de changer d’assureur,<br />
vous devez tenir compte des délais de<br />
résiliation. Contrairement à l’assurance de<br />
base, ce sont des délais plus longs qui<br />
s’appliquent. Généralement, ils sont de trois<br />
à six mois. Toutefois, les assureurs-maladie<br />
encouragent de plus en plus souvent la<br />
conclusion de contrats de plusieurs années.<br />
Il faut donc procéder à temps à la vérification<br />
de ses assurances complémentaires.<br />
Une résiliation est à tout moment possible<br />
sous respect du délai de résiliation convenu.<br />
Contrairement à l’assurance de base, les<br />
prestations dans l’assurance complémentaire<br />
diffèrent d’une caisse-maladie à<br />
l’autre. Dans l’assurance complémentaire,<br />
les caisses-maladie peuvent calculer les<br />
primes conformément au risque, c’est-àdire<br />
les échelonner en fonction de l’âge<br />
et du sexe. Elles peuvent donc formuler<br />
des réserves ou refuser une proposition<br />
d’assurance. Il est donc déconseillé de<br />
résilier l’assurance complémentaire<br />
existante sans avoir une confirmation<br />
d’admission du futur assureur en main.<br />
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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 55
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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 3/22 57
Impressum<br />
Adresses de contact des sections<br />
N o 3 • 41 e année • Juin <strong>2022</strong><br />
Editeur<br />
AG<br />
VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />
Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />
Téléphone 031 350 44 88<br />
journal@<strong>asmac</strong>.ch, journal@vsao.ch<br />
www.<strong>asmac</strong>.ch, www.vsao.ch<br />
Sur mandat de l’<strong>asmac</strong><br />
Rédaction<br />
Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />
Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Bianca Molnar,<br />
Léo Pavlopoulos, Lukas Staub, Anna Wang<br />
Comité directeur <strong>asmac</strong><br />
Angelo Barrile ( président), <strong>No</strong>ra Bienz<br />
(vice- présidente), Severin Baerlocher,<br />
Christoph Bosshard (invité permanent),<br />
Marius Grädel, Patrizia Kündig, Helen<br />
Manser, Richard Mansky, Gert Printzen,<br />
Svenja Ravioli, Patrizia Rölli, Martin Sailer,<br />
Miodrag Savic (invité per manent),<br />
Jana Siroka, Clara Ehrenzeller (swimsa)<br />
Impression et expédition<br />
Stämpfli SA, entreprise de communication,<br />
Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,<br />
info@staempfli.com, www.staempfli.com<br />
Maquette<br />
Oliver Graf<br />
Illustration de la page de couverture<br />
Stephan Schmitz<br />
Annonces<br />
Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,<br />
Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />
Téléphone 044 928 56 53<br />
E-mail vsao@fachmedien.ch<br />
Tirage<br />
Exemplaires imprimés: 21 800<br />
Certification des tirages par la REMP/FRP<br />
2021: 21 778 exemplaires<br />
Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />
L’abonnement est inclus dans la contribution<br />
annuelle pour les membres de l’<strong>asmac</strong><br />
ISSN 1422-2086<br />
L’édition n o 4/<strong>2022</strong> paraîtra en<br />
août <strong>2022</strong>. Sujet: Traces.<br />
© <strong>2022</strong> by <strong>asmac</strong>, 3001 Berne<br />
Printed in Switzerland<br />
BL/BS<br />
VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:<br />
lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,<br />
4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,<br />
sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />
BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />
info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch<br />
FR<br />
ASMAC section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,<br />
Wattenwylweg 21, 3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12,<br />
info@gkaufmann.ch<br />
GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />
GR<br />
JU<br />
NE<br />
VSAO Sektion Graubünden, 7000 Coire, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,<br />
RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55, info@vsao-gr.ch,<br />
www.vsao-gr.ch<br />
ASMAC Jura, 6, Chemin des Fontaines, 2800 Delémont,<br />
marie.maulini@h-ju.ch<br />
ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,<br />
Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,<br />
tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />
SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />
9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />
Surber@anwaelte44.ch<br />
SO<br />
TI<br />
TG<br />
VD<br />
VS<br />
VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />
segretariato@<strong>asmac</strong>t.ch<br />
VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />
asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />
ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />
Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />
Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />
VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ZH/SH<br />
VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,<br />
Geschäftsführerin, <strong>No</strong>rdstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,<br />
susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />
Publication<strong>2022</strong><br />
CIBLÉ<br />
COMPÉTENT<br />
TRANSPARENT<br />
Label de qualité Q-publication<br />
de l’association médias suisses<br />
58<br />
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09. – 10.11.<strong>2022</strong>, Lausanne<br />
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JOURNÉES DE FORMATION CONTINUE<br />
29. – 30.09.<strong>2022</strong>, Montreux<br />
12 h<br />
MÉDECINE<br />
INTERNE<br />
06. – 10.12.<strong>2022</strong>, Lausanne<br />
39 h<br />
PÉDIATRIE<br />
16. – 18.11.<strong>2022</strong>, Lausanne<br />
21 h<br />
PSYCHIATRIE ET<br />
PSYCHOTHÉRAPIE<br />
16. – 18.11.<strong>2022</strong>, Lausanne<br />
23 h<br />
Présence sur place<br />
ou ...<br />
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Information / Inscription<br />
tél. 041 567 29 80<br />
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