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Journal asmac No 3 - juin 2022

Underground - Rats, tunnels, forces obscures Politique - Conditions de travail: premiers objectifs atteints Gynécologie - Infections pendant la grossesse Urologie - Bilan métabolique de la lithiase rénale

Underground - Rats, tunnels, forces obscures
Politique - Conditions de travail: premiers objectifs atteints
Gynécologie - Infections pendant la grossesse
Urologie - Bilan métabolique de la lithiase rénale

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Journal

N o 3, juin 2022

asmac

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique

Underground

Rats, tunnels,

forces obscures

Page 24

Politique

Conditions de travail:

premiers objectifs atteints

Page 8

Gynécologie

Infections pendant

la grossesse

Page 40

Urologie

Bilan métabolique

de la lithiase rénale

Page 43


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Sommaire

Underground

Rats, tunnels, forces obscures

Illustration de la page

de couverture: Stephan Schmitz

Editorial

5 Découvrir ce qui est caché

Politique

6 Sous le signe de la collaboration

8 Conditions de travail:

les choses bougent!

10 «Les jeunes quitteront la profession»

13 L’essentiel en bref

Formation postgraduée/

Conditions de travail

15 ISFM Award: un engagement exceptionnel

pour la formation postgraduée

asmac

18 Nouvelles des sections

22 asmac-Inside

23 Conseil juridique de l’asmac

Point de mire:

Underground

24 Projet intergénérationnel

pour notre époque

27 L’underground de l’Internet anonyme

30 Libre choix ou déterminisme?

32 Sous le chemin, la tombe celte

34 La vie dans les sous-sols

37 Plongée au cœur de la psyché

Perspectives

40 Actualités en obstétrique:

infections pendant la grossesse

Enceinte durant la pandémie

43 Aus der «Therapeutischen Umschau» –

Übersichtsarbeit: Metabolische

Abklärung von Nierensteinen – Leave

no stone unturned

49 Mission au Niger

mediservice

50 Boîte aux lettres

51 Assurez votre avenir professionnel

et économique

52 Sommeil: ne cassez pas le rythme!

54 La cuisine saine et savoureuse

Un délice irrésistible

Medpension

57 Notre réussite profite à nos assurés

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vsao /asmac Journal 3/22 3


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Journal

asmac

N o 2, avril 2022

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique

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Page 18

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Page 32

Allergènes

Les visages de

l’eczéma

Page 36

Politique

Le développement de la

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Page 6

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Editorial

Découvrir ce

qui est caché

Catherine Aeschbacher

Rédactrice en chef

du Journal asmac

Après une lecture assidue de livres pour enfants pertinents,

mon amie Elisabeth et moi sommes parties à la recherche

d’un trésor un mercredi après-midi de congé. Equipées

de pelles empruntées dans le bac à sable et de sacs en

plastique pour transporter le trésor, nous avons entamé nos travaux de

fouille dans la forêt à un endroit choisi au hasard – et avons trouvé ce

que nous cherchions. Au lieu de pièces d’or ou d’autres objets précieux,

nous avons découvert des ossements en grande quantité. Nos sacs

suffisaient à peine pour transporter une petite partie du trésor, que

nous avons traîné avec fierté jusqu’à la maison. Nos parents ont identifié

les objets trouvés comme des parties du squelette d’un gros animal.

Par précaution, la police a néanmoins été appelée et c’est avec fierté

que nous avons emmené les policiers sur les lieux de notre découverte.

L’enquête a finalement montré qu’il s’agissait d’ossements de bovins

qu’un paysan avait éliminés illégalement, probablement pendant une

épidémie de fièvre aphteuse. C’est ainsi que s’est terminée notre chasse

au trésor: ni or ni actes héroïques, rien qui s’approchait un tant soit

peu des histoires de nos livres.

La fascination pour ce qui se cache sous nos pieds perdure toutefois.

Il vaut la peine de creuser, même s’il faut bien choisir l’endroit.

L’article sur les tombes celtes dans notre Point de mire le montre bien.

Cargo sous terrain, pour sa part, envisage des fouilles sous un tout

autre angle. En effet, un système tunnelier permettra à l’avenir de

transporter des marchandises sous la terre et ainsi de décharger les

routes et l’environnement. Le lancement des travaux pour le premier

tronçon entre Härkingen et Zurich est prévu en 2026, le début de

l’exploitation commerciale cinq ans plus tard. D’autres systèmes

tunneliers existent depuis longtemps, par exemple les canalisations.

Vous découvrirez également dans la rubrique Point de mire plus de

détails sur la vie des rats qui logent dans ces cavernes artificielles.

Nous poursuivons ensuite les fouilles dans un tout autre domaine:

nous descendons dans les profondeurs du Darknet, nous intéressons

à la personnalité criminelle et nous posons pour finir la question de

savoir si la psychanalyse selon Freud, cette exploration de l’infiniment

profond, est encore adaptée à notre temps.

Celui qui cherche les violations de la loi sur le travail n’a pas besoin

de creuser longtemps. Les problèmes sont manifestes. Lors de sa

séance de printemps, le Comité central de l’asmac a donc donné le

feu vert pour concrétiser des mesures visant à imposer la loi sur

le travail et la formation médicale postgraduée. Vous trouverez plus

de détails à ce sujet et sur les autres décisions du Comité central

à la rubrique Politique.

vsao /asmac Journal 3/22 5


Politique

Sous le signe de la

collaboration

Ensemble, nous pouvons avancer. De nombreux objets discutés lors de la

séance de printemps du Comité central de l’asmac s’inscrivaient dans cet

état d’esprit. Mais parfois, il s’agissait aussi de fixer des limites et clarifier les

compétences. Lors de l’Assemblée des délégués de mediservice vsao-asmac,

pour la première fois, un étudiant en médecine a été élu au Comité directeur.

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal asmac. Photo: Severin Nowacki

Un retour progressif à la normalité: pour la première fois, la séance de printemps du Comité

central s’est à nouveau déroulée sur place, même si c’était avec un nombre réduit de participants.

Certains délégués et invités y ont participé par vidéoconférence.

Certaines choses ne changent

pour ainsi dire pas. C’est dans

leur nature. A chaque séance de

printemps, le Comité central

(CC), l’organe suprême de l’asmac, doit

approuver les comptes de l’organisation, ce

qui a eu lieu comme prévu. Il s’agit là d’un

sujet qui ne déchaîne pas les passions,

étant donné que les chiffres sont stables et

que l’association bénéficie d’une solide assise

financière.

D’autres choses ne changent que très

lentement, par exemple la durée et les

conditions de travail dans les cliniques et

hôpitaux. La question de savoir si c’est dans

la nature des choses reste ouverte. Nul

doute que la loi sur le travail occupe en permanence

les organes de l’asmac, et donc

aussi le CC. Marcel Marti, responsable politique

et communication de l’asmac, a donc

informé sur les propositions du groupe de

travail «Loi sur le travail et formation médicale

postgraduée» concernant la marche à

suivre. Celui-ci a concrétisé les mesures

pour atteindre la semaine de 42 heures plus

la formation postgraduée structurée ou la

formation continue et pour imposer la loi

sur le travail et la formation médicale

postgraduée. Différents hôpitaux et cliniques

qui fonctionnent déjà sur cette base

montrent que la réduction de la durée de

travail visée est un objectif réaliste. Plusieurs

mesures (bureau de notification, saisie

électronique du temps de travail, renforcement

des visites, etc.) ont déjà été mises

en œuvre ou sont en préparation. Pour faire

avancer les choses, l’asmac s’associe, le

cas échéant, à d’autres organisations, p. ex.

l’ISFM ou H+. Un meilleur réseautage, en

particulier pour ce qui concerne la notoriété

et la sensibilisation, doit cependant aussi

être réalisé avec les sections. Le CC a approuvé

à l’unanimité toutes les propositions.

(Vous trouverez d’autres détails à ce

sujet dans l’article à la p. 8.)

Les choses avancent malgré tout

La détermination des employeurs à aborder

les problèmes évoqués plus haut liés à la mise

en application des horaires de travail réguliers,

y compris la formation postgraduée ou

continue obligatoire, varie fortement. Parfois,

ce sont même eux qui en prennent l’initiative.

Déjà en 2016, l’Hôpital cantonal de

Lucerne (LUKS) a contacté l’asmac afin d’obtenir

un soutien pour la planification des services.

La direction a alors recommandé à

6

3/22 vsao /asmac Journal


Politique

Photo: màd

toutes les cliniques de faire appel à cette

prestation, a publié tous les documents et

soutient depuis lors les efforts du conseil en

matière de planification des services. Même

si l’Hôpital cantonal de Lucerne n’est pas une

institution exemplaire au-dessus de tout

soupçon, il reçoit la Rose d’hôpital asmac

2021 pour ses efforts et son attitude constructive.

Le CC a donc soutenu la nomination de

la section Suisse centrale. La remise du prix

aura probablement lieu en été.

Où est ma place?

La situation est relativement claire: a) Celui

qui veut être membre de la FMH doit être

membre d’une organisation de base. b) L’asmac

est l’organisation de base de tous les

médecins en formation postgraduée. c) Celui

qui travaille à titre indépendant en cabinet

doit être membre de la société cantonale

de médecine, mais peut évidemment rester

membre de l’asmac. Jusqu’ici, pas de problème.

Mais qu’en est-il des médecins employés

dans un cabinet? La Société des médecins

du canton de Zurich était d’avis que

tous doivent être membres d’une société

cantonale de médecine. Le groupe de travail

de la FMH «Affiliation à une organisation

de base» a déposé à la Chambre médicale

une proposition de modification des

statuts. La discussion au CC a clairement

montré que les médecins employés dans les

cabinets doivent, tant qu’ils sont en formation

postgraduée, exclusivement être affiliés

à l’asmac comme organisation de base.

Les formulations «et/ou» dans la proposition

du groupe de travail ont suscité

un net refus. A la suite de cela, le CC a

décidé de déposer une contre-proposition

à la Chambre médicale.

Les questions de délimitation (territoriale)

occupent aussi les sections. Certains

hôpitaux périphériques situés dans d’autres

cantons se rapprochent de l’Hôpital cantonal

des Grisons. Cette collaboration remet

en question l’appartenance à la section: qui

doit à l’avenir représenter les collègues qui

travaillent dans le canton de St-Gall ou de

Glaris, mais qui sont plus ou moins directement

subordonnés à l’Hôpital cantonal des

Grisons? Heureusement que les sections ne

sont pas en concurrence. Les débats du CC

étaient donc avant tout placés sous le signe

de la collaboration. Par exemple en Suisse

romande, où les sections se rapprochent

pour aborder ensemble les questions

concernant le pilotage des admissions. Ou

en Thurgovie, où l’on compte sur les expériences

dans d’autres cantons quand il s’agit

de faire connaître aux membres les succès

obtenus dans les négociations.

Le meilleur pour la fin

Même si les améliorations peuvent demander

du temps, elles se réalisent parfois. En

effet, un nombre suffisant de cantons ont

adhéré au concordat sur le financement de

la formation médicale postgraduée. Le modèle

peut donc finalement être mis en

œuvre. Dans un deuxième temps, il s’agit de

contrôler à qui les flux d’argent sont destinés

et s’ils sont affectés de manière appropriée:

c’est-à-dire à la formation postgraduée.

Cette affaire est entre les mains de

l’ISFM.

Une autre nouvelle réjouissante

concerne aussi la formation postgraduée:

la réglementation pour la formation postgraduée

prescrit nouvellement quatre

heures de formation postgraduée structurée

par semaine. Les programmes de formation

postgraduée doivent être adaptés

en conséquence jusqu’à la fin de l’année.

Ce droit est donc ancré dans le règlement.

Reste à voir s’il sera appliqué. Les sections

souhaitent évidemment savoir si leurs

membres bénéficient de la formation

postgraduée prescrite.

L’impact d’une campagne se lit dans les

chiffres. Une croissance de l’effectif des

membres de plus de 50% par rapport à l’année

précédente pendant la même période

est sans équivoque. La campagne de recrutement

de l’asmac va de toute évidence

dans le bon sens. Et elle se poursuit: les

sections ont reçu différents moyens pour

rendre les membres potentiels attentifs à

l’asmac. Le bouche à oreille et le contact

direct restent cependant le moyen le plus

efficace.

Rajeunissement du Comité directeur

L’année écoulée a été aussi exigeante que

la première année de la pandémie, a

constaté le président de mediservice, Daniel

Schröpfer, en ouverture de l’Assemblée

des délégués de mediservice vsao-asmac.

Pourtant, l’organisation de services est parvenue

à remplir toutes ses tâches. De nouveaux

projets tels que la «Consultation médicale»,

une offre de séminaire en ligne sur

les questions liées à l’ouverture du cabinet,

ont été lancés et les projets en cours, par

exemple la version française du guide du

cabinet médical, mis en production.

L’Assemblée des délégués a marqué la

fin de la législature pour mediservice. Fort

heureusement, tous les membres sortants

du Comité directeur étaient candidats à

leur propre succession. Ils ont été confirmés

à l’unanimité dans leur fonction. Tout

comme le président Daniel Schröpfer. Un

siège a été nouvellement pourvu et a marqué

une première: avec Luca Müller, l’Assemblée

des délégués a pour la première

fois élu un étudiant en médecine dans

l’organe dirigeant. Grâce à cette élection,

tous les échelons de la carrière professionnelle

sont désormais représentés au Comité

directeur, a souligné le directeur Marc

Schällebaum. Ceci correspond d’ailleurs au

modèle des phases de vie de mediservice,

qui entend proposer des prestations et

conseils pour toutes les étapes professionnelles

et privées, des études à la retraite.

Le noir plutôt que le rouge

Dans des périodes incertaines, il faut établir

le budget avec prudence. Il est donc d’autant

plus réjouissant de constater que les

comptes annuels ne sont pas dans les

chiffres rouges, mais noirs. Johannes Thalhammer,

responsable des finances de mediservice,

a ainsi été en mesure de présenter

des comptes positifs. Eu égard au Journal

asmac, l’augmentation de la cotisation de

5 francs était cependant justifiée, a expliqué

Johannes Thalhammer. En effet, la cotisation

est entièrement destinée à la production

du magazine. La baisse continuelle des

recettes publicitaires, qui concerne l’ensemble

des médias imprimés, touche hélas

aussi le Journal asmac. A la fin de l’année

dernière, Sophie Yammine a quitté l’équipe

de la rédaction après 15 ans de bons et

loyaux services pour consacrer, en plus du

travail clinique, de la recherche et de l’enseignement,

plus de temps à sa famille. Le

Journal asmac perd ainsi une rédactrice

très engagée, intelligente et motivante.

Nous adressons nos chaleureux remerciements

à Sophie pour son engagement de

longue date et le plaisir d’avoir pu collaborer

avec elle.

Nouveau membre du

Comité directeur de

mediservice vsao-asmac

Luca Müller

Depuis 2020, études de

médecine à l’Université

de Berne

Collaboration dans le

service d’informatique

médicale à l’Hôpital

de l’Ile de Berne

Collaboration dans

un cabinet de médecine

de famille

vsao /asmac Journal 3/22 7


Politique

Conditions de travail:

les choses bougent!

La durée hebdomadaire de travail des membres de l’asmac doit

baisser à 42 heures – plus la formation postgraduée structurée ou

la formation continue. Les premiers jalons sur la voie menant

à cet objectif ont été posés et les premières étapes parcourues.

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’asmac

Les jeunes médecins travaillent toujours trop longtemps. L’asmac s’attaque au problème sur plusieurs plans.

Personne dans l’association n’aimerait

avoir à s’en occuper,

mais la précarité de la situation

rend inévitable de placer les

conditions de travail au centre des discussions

du Comité central. Cela a été le

cas lors de la dernière séance (voir le

compte-rendu à la page 6). «Cette fois, il

s’agissait de concrétiser les mesures pour

réduire la durée de travail et imposer la loi

sur le travail et la formation postgraduée

que nous avions décidées à la fin novembre»,

déclare la vice-présidente Nora

Bienz. Elle dirige aussi le groupe de travail

interne à l’asmac qui élabore des propositions

sur le sujet et les soumet à la décision

des sections.

Cesser de se taire

Le Comité central s’est réjoui de constater

que différentes mesures étaient sur le

point d’être mises en œuvre. Dans l’intervalle,

le nouveau bureau de notification en

ligne sur le site web de l’association faîtière

est devenu opérationnel. Il permet, au

moyen d’un simple formulaire, de communiquer

les discriminations ainsi que les

violations du droit du travail et/ou des

conventions relatives à la formation médicale

postgraduée. Ce service est disponible

pour les membres et les non-membres. «En

effet, ce n’est que si on ne tolère ou ne subit

plus simplement les abus, mais qu’on les

Photo: natali_mis/Adobe Stock

8

3/22 vsao /asmac Journal


Politique

signale que les choses changeront», souligne

Nora Bienz. «Plus ils seront nombreux

à en parler, plus leurs voix pèseront.»

Après avoir reçu une notification, le secrétariat

central clarifie les étapes suivantes

auprès de la personne qui a déposé la notification

et de la section concernée. Sans le

consentement de la personne, aucune information

permettant de l’identifier n’est

transmise à l’interne ou à des tiers.

Angelo Barrile, président de l’asmac,

évoque un deuxième élément important

qui est en voie d’être concrétisé: «Les médecins

doivent être en mesure de saisir

par voie électronique leur temps de travail

effectif conformément à la réalité. Aujourd’hui,

ce n’est de loin pas la norme

partout, alors que c’est une condition importante

de la réduction de la durée de travail.»

C’est pourquoi il est prévu de réaliser

un sondage auprès de tous les hôpitaux/

cliniques en Suisse. «Nous voulons obtenir

une vue d’ensemble de la situation actuelle

en matière de saisie du temps de travail,

y compris les possibilités de pilotage,

de contrôle et de correction par les collaborateurs

et/ou supérieurs hiérarchiques.»

Sur la base des résultats obtenus, l’association

examinera ensuite la marche à suivre

à l’interne et avec les autorités fédérales

ou cantonales compétentes.

Cherchons bons exemples

Pour les médecins-assistant(e)s, l’objectif

ultime de la réduction de la durée de travail

est d’arriver à 42 heures par semaine de

prestations au patient/à la patiente, plus

quatre heures de formation postgraduée

structurée. Pour les chef(fe)s de clinique,

la formation continue vient s’ajouter aux

42 heures, ce qui correspond au minimum

à dix jours de travail/80 crédits par année.

Comment veut-on y parvenir, Angelo Barrile?

«Il faut que les hôpitaux ne planifient

plus leurs horaires de travail à la limite supérieure

légale, mais à une limite nettement

inférieure, à l’instar de la plupart des

autres employeurs. Cela peut se faire en

déchargeant les médecins de toute bureaucratie

inutile et en améliorant la planification

et les déroulements.»

L’asmac examine actuellement quels

hôpitaux et cliniques appliquent une

durée réglementaire de travail hebdomadaire

inférieure à 50 heures. «Nous cherchons

des exemples qui montrent comment

la durée de travail des médecinsassistant(e)s

et chef(fe)s de clinique a déjà

été réduite de manière ciblée ou quelles

mesures ont déjà été prises pour améliorer

l’offre et la sollicitation de la formation

postgraduée», explique le président de

l’association. Il s’agit de mettre à profit ces

bons exemples pour aborder les mauvais

exemples dans le cadre d’un dialogue avec

les responsables de clinique ou hôpitaux.

Quatre heures dans chaque

programme

Un autre objectif est d’imposer la formation

médicale postgraduée. Celle-ci a passablement

souffert du coronavirus, qui a

souvent aussi servi d’excuse. D’après un

sondage de l’asmac réalisé à la fin de l’année

dernière, les conditions ne sont pas

respectées chez une personne sur deux.

«L’écart entre l’offre et les possibilités de la

solliciter est (trop) souvent important –

avec des conséquences sur la satisfaction»,

explique Patrizia Kündig, responsable du

ressort formation postgraduée. La revendication

des droits des jeunes médecins selon

le programme, le concept et le contrat

de formation postgraduée est prioritaire.

«Nous avons déjà enregistré un premier

succès: chaque établissement de formation

postgraduée doit confirmer dans son

concept de formation postgraduée qu’il

propose au moins quatre heures de formation

postgraduée structurée aux médecins-assistant(e)s.

Nous nous engageons

maintenant pour que cette condition soit

prise en compte dans tous les programmes

de formation postgraduée.» Par ailleurs, la

formation postgraduée structurée doit être

déclarée séparément dans la saisie du

temps de travail et ne pas pouvoir être remplacée

par du temps de travail.

Il faut aussi promouvoir les offres de

formation postgraduée. Par exemple en

renforçant les visites. «Nous apportons

notre contribution par le biais de rencontres

supplémentaires avec les visiteuses

et visiteurs de l’asmac, davantage

de communication interne à l’association

et une liste de contrôle résumant les positions,

messages et objectifs importants»,

explique Patrizia Kündig. Il faut aussi

améliorer l’enquête annuelle de l’Institut

suisse pour la formation médicale postgraduée

et continue (ISFM) auprès des médecins-assistant(e)s

pour obtenir des évaluations

plus indépendantes et fiables. «Et

finalement, nous misons sur l’extension

d’offres en ligne régionales et nationales

dans le cadre de regroupements de la

formation postgraduée. Cela bénéficiera

notamment aux petits hôpitaux et cliniques

qui ne disposent que de ressources

limitées. Les projets pilotes et la collecte

ou diffusion de solutions exemplaires y

contribueront.»

Les directions des hôpitaux et établissements

de formation postgraduée doivent

aussi davantage prendre conscience

du fait que la formation postgraduée n’est

pas seulement due, mais qu’il vaut la peine

d’investir dans ce domaine. Les avantages

sont évidents: de bons médecins-assistant(e)s,

un recrutement facilité, une relève

suffisante, moins de fluctuations et

donc moins de problèmes pour tout le

monde!

Vous en saurez plus sur le sujet sur

asmac.ch/conditions-de-travail/droitdu-travail/

ou /bureau-de-notification/

@vsaoasmac

Une arrivée et un départ

Yvonne Stadler

Il y a quelques semaines,

Yvonne

Stadler-Niederer a

repris la direction du

département droit à

l’asmac. Elle est avocate

et partenaire dans

une étude d’avocat et de notaire à Berne.

De plus, elle dispose d’une expérience

d’enseignante dans les domaines du

droit du travail et de la santé ainsi que

de la formation continue dans le secteur

de la santé. Elle remplace Sarina Keller

qui a travaillé à l’asmac jusqu’à fin avril.

Patrizia Kündig

co-vice-présidente de

l’asmac depuis 2018, a

démissionné à la fin

mai pour des raisons

d’emploi du temps.

Elle reste cependant

membre du Comité

directeur et responsable du ressort

formation postgraduée. Le président

Angelo Barrile et la deuxième

co-vice-présidente Nora Bienz continuent

d’exercer leurs fonctions.

Photos: màd

vsao /asmac Journal 3/22 9


Politique

«Les jeunes

quitteront la

profession»

Fabian Vogt et Marius Elkuch sont deux médecins-assistants

de la région de Bâle. Ils font partie du groupe d’action pour la semaine

de 42 heures et s’engagent aussi à l’asmac pour cet objectif.

Ils nous parlent de leur motivation.

Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac

«Une réduction supplémentaire de la durée de travail peut

notamment être obtenue par une meilleure infrastructure informatique»,

affirme Fabian Vogt.

Marius Elkuch remet en question la formation postgraduée actuelle:

«Dans la réalité, la majeure partie de ce temps est consacrée aux travaux

administratifs.»

Fabian et Markus, à quel moment

avez-vous pensé: ça ne va plus, il faut

réduire la durée de travail?

Fabian Vogt: Pendant mes études, j’ai joué

dans plusieurs orchestres, je me suis engagé

dans le travail socio-éducatif, je faisais

du sport et avais le temps de retrouver mes

amis, malgré un job à côté. Maintenant, il

n’y a quasiment plus que le travail qui a une

place dans ma vie. Après douze heures de

service plus le trajet pour rentrer chez moi,

j’ai juste le temps de manger quelque chose

et d’aller me coucher – alors que je devrais

aussi me préparer à l’examen de spécialiste,

lire de la littérature spécialisée et travailler

sur un exposé …

A l’heure actuelle, j’arrive à tenir ce

rythme, mais je doute que je puisse le faire

à plus long terme tout en étant heureux.

En particulier quand je pense aux situations

à l’hôpital dans lesquelles je dois

traiter des patients à la vitesse grand V en

étant fatigué et mal concentré, ou dans

lesquelles des collègues aux yeux cernés

éconduisent à contrecœur des collaborateurs

qui cherchent une aide, simplement

pour cause d’épuisement. Au lieu d’évo-

Photos: màd

10

3/22 vsao /asmac Journal


Politique

luer dans un environnement de travail

enrichissant, le médecin-assistant(e) se

trouve quotidiennement pris dans la roue

de hamster monotone où il faut de surcroît

se battre avec son employeur pour chaque

minute de pause ou d’heures supplémentaires

automatiquement déduites. Tout ça

en se sentant peu reconnu. J’ai donc réalisé:

quelque chose doit changer.

Marius Elkuch: Mon engagement repose

aussi sur mes expériences prises globalement

et non pas sur un évènement

isolé. D’une part, la charge de travail quotidienne

élevée, souvent avec des pauses

de midi raccourcies ou supprimées, ou les

horaires de travail parfois excessifs, par

exemple avec 100 heures de service de

nuit sur sept jours de travail consécutifs.

D’autre part, j’ai connu de bons médecins,

hommes et femmes, qui ont fini par faire

un burn-out ou qui ont quitté la profession

en raison des conditions de travail, ce qui

empire ces dernières et accentue la pénurie

de médecins.

De plus, pour justifier la planification

des services à la limite légale des 50 heures

hebdomadaires, on avance souvent l’argument

d’assurer ainsi la formation médicale

postgraduée. Dans la réalité, la majeure

partie de ce temps est consacrée aux

travaux administratifs. Je remets donc

en question l’efficacité de la formation

postgraduée actuelle. Le surmenage et

l’épuisement ne sont assurément pas favorables

à une médecine de qualité. Ce

que je veux, au-delà d’une réduction de la

durée de travail, c’est un approvisionnement

médical durable et de meilleure qualité

en Suisse.

Comment en êtes-vous arrivés à fonder

le groupe d’action pour la semaine de

42 heures?

Fabian Vogt: Bettina Flury Bodenmann,

une médecin-assistante de Bâle, a lancé la

discussion. Au printemps 2020, elle a demandé

à des collègues s’ils pouvaient

s’imaginer une semaine de travail de

42 heures comme un modèle de travail

moderne et approprié. Plusieurs centaines

de médecins de toute la Suisse ont réagi à

son courriel. Cet écho inattendu a eu pour

conséquence que nous, un petit groupe

de médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de

clinique, nous sommes réunis pour poursuivre

la réflexion sur le sujet. Nous avons

contacté l’asmac, que nous considérions

comme notre première interlocutrice pour

notre revendication en raison des connaissances

et des ressources dont elle dispose.

Parallèlement, nous diffusons une infolettre,

grâce à laquelle nous atteignons plus

de 1800 soutiens.

Pourquoi justement 42 heures?

Marius Elkuch: Dans notre pays, on travaille

normalement entre 38,5 et 42,5 heures par

semaine pour un plein temps. Nous considérons

donc que les 42 heures plus la formation

postgraduée structurée ou la formation

continue sont un cadre approprié

qui laisse une marge de manœuvre jusqu’à

50 heures par semaine pour des semaines

plus chargées ou des hôpitaux plus petits

dont la charge de travail varie fortement

suivant les saisons.

Où voyez-vous les principaux problèmes

liés à la durée de travail?

Marius Elkuch: Un problème se situe au

niveau idéologique et culturel. Dans un

grand nombre d’hôpitaux, les anciennes

structures hiérarchiques perdurent, tout

comme les idées ou valeurs qui entravent

les changements. Nous entendons souvent

des phrases du genre «Autrefois, nous

devions même ...». Ce n’est pas de cette façon

que l’on peut prendre au sérieux les

besoins et préoccupations d’aujourd’hui.

En même temps, les conditions de travail

ont fortement changé. La charge de travail

il y a 20 ans, lorsqu’on devait encore régulièrement

effectuer des services de 24 à

48 heures, mais que l’on pouvait souvent

dormir la nuit, ne peut plus être comparée

aux services de nuit d’aujourd’hui durant

lesquels on travaille souvent sans interruption.

Fabian Vogt: A cela s’ajoute la dimension

structurelle. La forte augmentation

des tâches administratives est souvent répercutée

sur les médecins. Cette bureaucratisation

n’est pas seulement le résultat

de cas plus complexes nécessitant des diagnostics

et traitements plus spécifiques,

mais aussi la prise en compte croissante

des aspects légaux. Compte tenu des solutions

informatiques désuètes, on perd un

temps énorme sans bénéfice direct, ni pour

les patients ni pour les médecins. L’esprit

novateur et la remise en question font souvent

défaut. Il existe pourtant de bons

exemples d’hôpitaux modernes qui engagent

des gestionnaires de cas pour décharger

le personnel médical. La pression

générale pour inciter aux économies dans

le secteur de la santé entrave cependant les

investissements, conduit à une réduction

des effectifs et se répercute sur les collaborateurs

restants.

Que répondez-vous aux hôpitaux qui

disent: «42 heures, c’est impossible!»?

Fabian Vogt: La pandémie de coronavirus

a montré tout ce qui était possible. De tels

modèles de travail existent depuis longtemps

dans d’autres pays. Et même en

Suisse, il y a des hôpitaux qui planifient

sur la base d’une semaine de 46 heures.

Une réduction supplémentaire de la durée

de travail peut notamment être obtenue

par une meilleure infrastructure informatique

et est rentable: la productivité et la

motivation des employés augmentent tandis

que les erreurs de traitement et les absences

pour cause de maladie diminuent.

Comment expliquez-vous à vos collègues

qu’il faut s’armer de patience

pour obtenir une réduction de la durée

de travail dans toute la Suisse?

Marius Elkuch: A notre avis, cela est notamment

dû au fédéralisme helvétique,

qui a pour conséquence une certaine lenteur

en matière de changement. Les hôpitaux

sont organisés à l’échelon cantonal

ou régional. Il faut donc effectuer un travail

d’information et des négociations

dans chaque hôpital et dans chaque région.

Que se passera-t-il si les conditions

de travail des jeunes médecins ne

s’améliorent pas?

Fabian Vogt: Dans l’immédiat, c’est la qualité

de la médecine qui en souffrira. Indirectement,

cela aura pour conséquence

qu’un nombre croissant de jeunes médecins

tourneront le dos à l’activité clinique.

Comme dans les pays voisins, la situation

de travail évolue plutôt plus favorablement

qu’en Suisse, il sera de plus en plus

difficile de recruter du personnel étranger,

ce qui, ajouté au vieillissement et à la

croissance de la population, aggravera encore

les problèmes dans l’approvisionnement

médical.

@vsaoasmac

vsao /asmac Journal 3/22 11


Politique

Vos besoins, notre

centre d’intérêt

Visites

Evaluations, salaires, horaires de

travail, crèches, offres d’emploi

et bien plus encore: Medicus

est le portail global pour votre

carrière. Vous y trouverez le

poste parfaitement adapté à vos

attentes!

Les hôpitaux et sections de

l’asmac mettent à disposition des

informations importantes relatives

aux conditions de travail.

Toutefois, c’est vous qui apportez

la contribution la plus importante:

en évaluant de manière

anonyme votre ancien employeur.

Vous aidez ainsi les autres et profitez

de leurs expériences.

Quelle est la qualité de la formation

postgraduée dans les cliniques?

Les visites se penchent en détail

sur cette question. Il y a toujours un

membre de l’asmac qui fait partie

de l’équipe d’experts. Les visites

sur place permettent d’identifier les

possibilités d’amélioration. Car en

tant que membre, nous voulons que

vous puissiez profiter d’une formation

postgraduée de qualité.

Si vous souhaitez accompagner

des visites, envoyez un e-mail

à ribeaud@asmac.ch et vous en

saurez plus!

www.asmac.ch/visites

www.medicus.ch

Feedback-

Pool

Pour vous en tant que membre,

elle est fondamentale: la formation

postgraduée. C’est pourquoi nous

réalisons régulièrement des sondages

à ce sujet auprès de notre

base. Grâce au Feedback-Pool,

nous pouvons orienter notre travail

de manière ciblée sur vos attentes.

Vous voulez y participer? Alors écrivez

un e-mail à ribeaud@asmac.ch.

www.asmac.ch/etudes-etsondages

Profession de

médecin et famille

• Comment puis-je concilier famille, loisirs et

profession?

• Comment puis-je reprendre mon travail

après mon congé maternité?

• Comment puis-je surmonter les défis

quotidiens?

En tant que membre de l’asmac, vous obtiendrez

des réponses à ces questions avec notre

coaching gratuit. Le conseil téléphonique est

assuré par le Bureau UND.

044 462 71 23

info@und-online.ch

www.asmac.ch/coaching-telephonique


Politique

Le consentement présumé

change-t-il quelque chose?

Photo: màd

Le 15 mai, le peuple suisse a accepté la révision de la loi

sur la transplantation. Désormais, le refus d’un don

d’organes doit être déclaré de son vivant. En l’absence

de volonté documentée, on part du principe qu’il y a

consentement.

Avant la votation, les opposants ont vivement critiqué

ce changement de paradigme. Cependant, même avec la

nouvelle réglementation, les proches restent impliqués dans le

processus de décision et pourront toujours refuser le prélèvement

en respectant la volonté présumée de la personne décédée.

Si aucune volonté n’est exprimée et si les proches ne sont pas

joignables, aucun organe ne sera prélevé. Dans les

faits, cela ne change donc pas grand-chose par

rapport à la pratique actuelle. L’objectif reste

de respecter la volonté de la personne décédée.

La modification de la loi n’est, par

conséquent, pas révolutionnaire.

Mais comme c’est souvent le cas,

L’essentiel

en bref

une initiative populaire a donné

lieu à un contre-projet indirect, qui

a lui-même abouti à un référendum.

Qui, nous l’espérons, ouvrira

un large débat sur un thème jusqu’ici

peu discuté au sein de la population

suisse. La question décisive n’est

donc pas de savoir si vous avez voté oui

ou non, mais d’avoir trouvé une réponse

pour vous-même et d’en avoir parlé sur la

base du scrutin.

Vos proches sont-ils conscients que vous donneriez

vos organes?

Ou leur avez-vous parlé de votre souhait de ne pas le faire?

Savez-vous s’ils sont favorables au don d’organes?

Pour moi, en tant que médecin (de soins intensifs), le don

d’organes est une évidence – une telle évidence que j’ai longtemps

omis de demander à mes parents, mes frères et sœurs

et mon conjoint quelle était leur position. Cette votation et

cet article ont changé la donne ... et j’ai été surprise par mes

proches à bien des égards.

En effet, pour ma mère, la fin de vie devrait être aussi simple

que possible. Contrairement à ce que je pensais, elle refuse le

prélèvement d’organes parce qu’elle craint que cela ne perturbe

son dernier repos.

Mon conjoint est également sceptique quant au don

d’organes. Il souhaite une approche plus ouverte de la mort et de

la fin de vie. Pour lui, le but n’est pas de continuer à vivre avec

un organe greffé, mais d’accepter l’évanescence de sa propre vie.

Il critique aussi bien notre société que la médecine conventionnelle

pour avoir repoussé toujours plus loin les limites

de la faisabilité.

Ma belle-mère est fermement opposée au don d’organes

et ne souhaite en aucun cas subir de transplantation.

Mon père, lui, ferait don de ses organes. Mais ce qui le

dérange dans le changement de paradigme, c’est que le citoyen

doit désormais faire valoir ses droits auprès de l’Etat. Pour lui,

le principe de la responsabilité individuelle serait préférable:

les personnes qui ne souhaitent pas faire don de leurs organes

ne doivent pas non plus en recevoir. Il trouve cela logique.

Enfin, mon beau-père et mes frères seraient en principe

prêts à donner leurs organes, mais ils ne se sont

guère penchés sur la question jusqu’à présent.

Toutes les opinions sont ainsi représentées

au sein de ma famille proche.

Cependant, personne dans notre

famille, à part moi, n’a encore de

carte de donneur d’organes. C’est

précisément un des problèmes

de la médecine de transplantation,

qui persistera si nous n’en parlons

pas et si nous ne consignons pas

notre volonté quelque part.

Cette votation contribuera

peut-être à faire bouger les choses.

Mais pour combien de temps?

Nora Bienz,

vice-présidente de l’asmac

vsao /asmac Journal 2/22 3/22 13


MedEd

SYMPOSIUM

SIWF/ISFM

Schweizerisches Institut für ärztliche Weiter- und Fortbildung

Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue

Formation postgraduée / Conditions de travail

9. MedEd-SYMPOSIUM

2022

Mit Simultanübersetzung

Avec traduction

simultanée

Perspektiven der ärztlichen Bildung

Perspectives de la formation médicale

Save the Date

28. September 2022

Casino, Bern

Das MedEd-Symposium ist im Rahmen der erweiterten Fortbildung

in allen Fachgebieten mit 7 Credits anerkannt (SIWF-approved).

Le Symposium MedEd donne droit à 7 crédits dans toutes les disciplines

dans le cadre de la formation continue élargie (ISFM-approved).

Anmeldung/Inscription: www.congress-info.ch/meded2022

14

3/22 vsao /asmac Journal


Formation postgraduée / Conditions de travail

ISFM Award

Un engagement exceptionnel

pour la formation postgraduée

D re Monika Brodmann Maeder, p.-d. et MME, présidente de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)

D r Raphael Stolz, vice-président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)

L’ISFM veille à la formation de médecins compétents.

Au cours de votre formation

postgraduée, avez-vous

eu l’opportunité de vous

former auprès d’une personne

faisant preuve d’un engagement

exemplaire? Ses compétences didactiques

particulières vous ont-elles

permis de réaliser des progrès réjouissants?

Alors, n’hésitez pas à nommer

cette personne pour l’ISFM Award et à

récompenser ainsi son engagement

exceptionnel en faveur de la formation

postgraduée des médecins.

Cette année encore, vous pouvez

nommer aussi bien des personnes en

particulier que des équipes en charge

de la formation postgraduée.

Nous avons le plaisir de publier pour la

neuvième fois la mise au concours de

l’ISFM Award. Les nombreuses personnes

nommées et l’écho positif que nous avons

reçu confirment la pertinence et le bienfondé

de cette récompense. La remise de ce

prix est devenue un événement fixe dans

l’agenda de l’ISFM.

La responsabilité que portent les médecins-cadres

en matière de formation

postgraduée constitue un des principes

fondamentaux du transfert de connaissances

et de compétences aux jeunes

médecins. Or cette tâche ne peut guère

être définie par le seul cahier des charges;

l’engagement personnel et l’enthousiasme

jouent un rôle bien plus important. Dans

le domaine médical, les charges qui

pèsent sur les médecins sont nombreuses

et les ressources en matière de temps et de

moyens à disposition se réduisent sans

cesse. Il est donc important que les personnes

particulièrement actives et motivées

dans l’enseignement soient reconnues.

C’est pourquoi l’ISFM entend

donner la possibilité aux jeunes médecins

de témoigner leur reconnaissance à des

personnes ou à des équipes en charge de

la formation postgraduée qui se distinguent

par leur engagement extraordinaire,

sans pour autant établir un classement.

Nomination par les médecins en

formation postgraduée

Pour être nommé-e-s à l’ISFM Award, les

médecins doivent participer activement à

la formation médicale postgraduée. Il

s’agit notamment de médecins-cadres qui

s’engagent personnellement en faveur de

Photo: màd

vsao /asmac Journal 3/22 15


Formation postgraduée / Conditions de travail

la formation des futur-e-s spécialistes et

qui font preuve de compétences exceptionnelles

et d’initiative dans la manière

de transmettre les connaissances et compétences.

Cette année encore, il est également

possible de nommer des équipes en

charge de la formation postgraduée. Pour

que la nomination soit valable, elle doit

être déposée par un-e médecin en formation

postgraduée ou qui a obtenu un titre

de spécialiste il y a moins d’un an. De plus,

elle doit être déposée conjointement par

deux personnes et exprimer une reconnaissance

personnelle pour la qualité de

la formation dispensée par la personne

nommée et pour son engagement. Afin

qu’il ne résulte ni avantage ni conflit en

raison du processus de nomination, vous

ne pouvez nommer que les personnes ou

les équipes chez qui vous ne travaillez

plus. Les noms des personnes qui ont déposé

une nomination ne seront ni publiés

ni communiqués. Aucun classement ne

sera établi.

Critères de nomination

– Seul-e-s les médecins en formation postgraduée

ou ayant obtenu un titre de spécialiste

il y a moins d’un an peuvent déposer

une nomination.

– Une nomination doit être déposée conjointement

par deux personnes.

– Les personnes qui déposent une nomination

ne doivent plus travailler auprès des

personnes qu’elles nomment.

– La personne nommée doit toujours exercer

dans le domaine de la formation postgraduée.

Déposez votre nomination sans

attendre!

Pour nommer quelqu’un, vous pouvez

remplir le formulaire prévu à cet effet

sur le site Internet de l’ISFM (www.siwf.

ch Projets ISFM Award) d’ici le 31 juillet

2022.

La direction de l’ISFM contrôlera si la

nomination est correcte du point de vue

formel avant de la valider.

Toutes les personnes dont la nomination

a été validée recevront un acte de reconnaissance

et un cadeau en récompense

de leur engagement exceptionnel pour la

formation postgraduée. Elles pourront

également participer gratuitement au

symposium MedEd le 28 septembre 2022 à

Berne, et seront citées nommément (après

accord) sur le site web de l’ISFM (www.

siwf.ch) et lors du symposium MedEd.

Correspondance

Institut suisse pour la formation médicale

postgraduée et continue (ISFM)

Case postale

CH-3000 Berne 16

Tél.: 031 503 06 00

info@siwf.ch

Nommez sans attendre

des responsables de

formation!

L’ISFM Award permet d’exprimer

une reconnaissance appuyée aux

responsables de formation postgraduée,

mais également à des équipes,

qui font preuve d’un engagement

exemplaire et de compétences particulières.

Une ancienne formatrice

ou un ancien formateur vous a laissé

une impression durable? Alors,

n’hésitez pas à nommer cette personne

pour l’ISFM Award.

Pour cela, veuillez remplir le formulaire

prévu à cet effet sur le site Internet

de l’ISFM (www.siwf.ch Projets

ISFM Award).

Délai d’envoi: 31 juillet 2022

Vous trouverez d’autres informations

sur www.siwf.ch. Si vous avez des

questions, nous sommes à votre entière

disposition à l’adresse info@siwf.ch

ou au 031 503 06 00.

16

3/22 vsao /asmac Journal


Du rire et du rêve pour nos

enfants hospitalisés

Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.

Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent

chaque semaine la visite des docteurs Rêves.

Merci pour votre soutien.

CCP 10-61645-5

theodora.org


asmac

Nouvelles

des sections

Berne

Des retrouvailles tant

attendues!

Une cinquantaine de membres se sont réunis

pour un échange animé et la légendaire

tombola à l’occasion de l’assemblée

générale à la Maison des générations de

Berne – cela après une pause forcée due au

coronavirus. La partie statutaire s’est déroulée

sans encombre, ce qui a laissé suffisamment

de temps pour se retrouver.

Anne Meister, Benjamin Hess et

Gerlinde Heil ont démissionné du comité

après un engagement de plusieurs années.

Nous avons pris congé d’eux comme

il se doit. Nous les remercions chaleureusement

pour leur engagement sans

faille.

Depuis plusieurs années, notre comité

se réjouit d’un effectif relativement

stable. Nous avons ainsi pu recruter trois

nouveaux membres pour notre comité.

Anna Messmer s’engage en particulier

dans le collège de la faculté et siège au comité

élargi. La future médecin de famille

Rahel Gasser s’engage dans le comité restreint

et reprend notre siège à la Société

des Médecins du Canton de Berne (SMCB).

Et Manuel Luca Vestner, président de

longue date de la section Grisons, vient

rejoindre notre comité restreint pour y

partager sa longue expérience.

La coprésidence formée par Nora

Bienz et Marius Grädel-Suter a été confirmée

dans ses fonctions pour une année.

Les deux bénéficieront nouvellement du

soutien de la vice-présidente Svenja Ra­

Annonce

Il y a aussi une vie en dehors du travail.

Un équilibre sain entre vie professionnelle

et vie privée passe par une

loi sur le travail progressiste, une

meilleure plani fication des services,

plus de tra vail à temps partiel et moins

de bureaucratie. Pour une meilleure

compatibilité entre profession, vie

privée et vie de famille!

L’asmac Berne s’engage pour davantage

de postes à temps partiel.

www.vsao-bern.ch/nimm-dir-zeit

Participer

et gagner!

Premier prix: week-end

bien-être avec 2 nuits

à l’hôtel Simmenhof

à Lenk (en allemand)

« Travailler plus de 50 heures par semaine est incompatible avec des loisirs actifs ou une vie de famille saine. Les choses doivent changer – le travail à

temps partiel est un pas dans la bonne direction. » Fabienne Brügger est médecin-assistante, mais elle joue également à la balle à la corbeille en ligue nationale A


asmac

De gauche à droite: Svenja Ravioli, Nora Bienz et Marius Grädel-Suter

violi. Nora Bienz a déjà annoncé que ce

sera sa dernière année de fonction.

Fin mai 2022 démarre notre campagne.

Nous allons sensibiliser sur le

thème du travail à temps partiel et présenter

des personnalités intéressantes et

leur manière de gérer l’équilibre entre vie

professionnelle et vie privée. Les deux

versions provisoires des clips qui ont été

présentées lors de l’assemblée générale

ont suscité l’enthousiasme et laissent présager

du succès de la campagne à venir,

qui sera sans aucun doute le point d’orgue

de cette année.

Janine Junker, directrice de l’ASMAC Berne

Grisons

La section mise en image

Après l’interruption quasi complète de

tous les contacts avec les hôpitaux régionaux

périphériques pendant la pandémie,

nous les avons repris l’automne dernier.

Comme les visites impliquaient toujours

un travail considérable, nous avons trouvé

une solution à la fois moderne et adaptée à

la pandémie. Nous avons tourné un petit

clip de présentation que nous envoyons

régulièrement aux hôpitaux régionaux et

qui est destiné aux médecins-assistant(e)s

et chef(fe)s de clinique qui y travaillent.

Nous espérons ainsi accroître la notoriété

de notre section et rappeler à tous que

nous existons. Vous pouvez visionner le

portrait sur notre site web!

(vsao-gr.ch/vsao-gr-video/)

Nous avons trouvé de nouveaux premiers

interlocuteurs, autrefois appelés représentants,

dans de nombreux hôpitaux

et cliniques. Ils nous aideront à mieux

faire connaître notre section sur leur lieu

de travail.

L’assemblée générale s’est déroulée le

9 mars 2022 sous forme hybride. Malgré

l’exposé intéressant de Mme la Prof. B. Liebig

consacré à la compatibilité entre vie

professionnelle et vie privée pour les médecins,

la fréquentation est restée modeste,

comme les années précédentes. Carmen

Graf vient renforcer les rangs de notre

comité. Elle a déjà pu faire notre connaissance

en participant à titre d’invitée aux

séances du comité.

Notre collègue, le Prof. D r méd. Roger

von Moos, sera candidat aux prochaines

élections cantonales. Nous l’avons soutenu

dans son engagement politique avec

le coaching politique de l’asmac Suisse.

De plus, nous avons recommandé son

élection dans une lettre au courrier des

lecteurs d’un journal local. Roger von

Moos veut s’engager pour une formation

continue et postgraduée de qualité pour

les jeunes médecins. Son credo: «Celui qui

ne peut pas voter sera ignoré.» Il est important

que le corps médical dispose d’une

voix au parlement cantonal. Nous attendons

donc avec impatience les élections

du 15 mai 2022.

A l’heure actuelle, les activités de

notre comité sont marquées par celles de

l’asmac Suisse. Nous préparons la visite de

la fourgonnette asmac et espérons qu’elle

sera couronnée de succès. De plus, nous

faisons la promotion de la campagne de recrutement

au niveau cantonal. A la mi-mai

se dérouleront les négociations avec la

fédération des employeurs sur la révision

du système salarial et l’amélioration des

conditions de travail. Ce faisant, nous nous

concentrons sur la promotion de la compatibilité

entre la profession de médecin et la

vie privée ainsi que sur l’établissement

d’une culture du travail qui la favorise dans

les hôpitaux et centres de santé du canton.

Stefanie Herzog, section Grisons

vsao /asmac Journal 3/22 19


asmac

Zurich

Renouvellement de la

plateforme doc-doc

La plateforme exclusivement destinée

aux membres de l’asmac jouit d’une popularité

croissante. Elle est maintenant à ta

disposition dans une version révisée et

optimisée.

Sur doc-doc, tu trouveras tous les articles

actuels concernant ton quotidien

professionnel et ta formation postgraduée,

les nouvelles de l’asmac et de la politique

de la santé ou la revue de presse quotidienne

avec un choix d’articles consacrés

aux médecins et hôpitaux. Outre des informations

intéressantes sur les manifestations,

tu peux aussi échanger avec tes collègues

ou le représentant de l’asmac dans

un local de pause virtuel et protégé. Tu as

également la possibilité de publier tes

propres contributions, de participer à des

sondages et donc d’influencer le travail de

l’association.

Inscris-toi sans plus attendre sur

www.doc-doc.ch! Note que tu ne peux que

le faire avec l’adresse e-mail consignée auprès

de l’asmac (c’est-à-dire avec l’adresse

sur laquelle tu reçois aussi notre infolettre).

Il se peut donc que tu doives t’inscrire

une nouvelle fois. C’est le seul moyen

de garantir l’exclusivité de cette plateforme

et l’échange dans un cadre protégé.

Si tu es déjà inscrit/e, nous te prions de

vérifier que tu utilises bien l’adresse consignée

auprès de l’asmac. Si ce n’est pas le

cas, nous te prions de t’inscrire une nouvelle

fois.

En tant qu’étudiant/e en médecine,

tu bénéficies du libre accès à doc-doc. Tu

peux y échanger avec tes camarades

d’études et trouver des réponses à tes questions

concernant les études et l’entrée dans

la vie professionnelle.

Si tu as des questions concernant docdoc

ou des problèmes lors de l’inscription,

nous sommes à ta disposition à l’adresse

kommunikation@vsao-zh.ch.

Dominique Iseppi,

assistante de communication, ASMAC Zurich

Date de l’assemblée

générale

L’assemblée générale annuelle de notre

section se déroulera le jeudi 16 juin

2022 à 18h15 à la Zunfthaus zur Meisen.

Outre l’ordre du jour, l’échange avec les

collègues et un buffet dînatoire, nous

aurons le plaisir d’assister cette année à

un vernissage exclusif accompagné

d’un concert au piano. Il vaut donc la

peine d’y participer!

Celles et ceux qui souhaitent encore

s’inscrire peuvent le faire à l’adresse

info@vsao-zh.ch.

Annonce

Engagement, motivation, compétence

Voila ce qui définit le Service Croix-Rouge.

Vous aussi, vous souhaitez faire bénéficier le Service Croix-Rouge

de vos compétences techniques et de votre sens de l’engagement?

Pour plus d’informations:

Service Croix-Rouge, 058 400 41 70

info@rkd-scr.ch, www.rkd-scr.ch

20

3/22 vsao /asmac Journal


Notre réseau de partenaires pour

la fiduciaire, les assurances et la prévoyance

Près de chez vous, dans toute la Suisse

CENTRES DE CONSEIL en assurances, prévoyance et gestion financière

• Allcons AG 4153 Reinach • Assidu 2800 Delémont, 6903 Lugano • BTAG Versicherungsbroker AG 3084 Wabern

• UFS Insurance Broker AG 8810 Horgen • VM-F Frank insurance brokers GmbH 9300 Wittenbach • Vorsorge

Wirz 4058 Basel

PARTENAIRES FIDUCIAIRES pour comptabilité financière, optimisation fiscale, conseil économique

• Axios Fiduciaire Sàrl 1920 Martigny • B+A Treuhand AG 6330 Cham • Brügger Treuhand AG 3097 Liebefeld/Bern

• contrust finance ag 6004 Luzern • Fiduciaire Leitenberg & Associés SA 2301 La Chaux-de-Fonds

• GMTC Treuhand & Consulting AG 9014 St. Gallen • KONTOMED Ärztetreuhand AG 8808 Pfäffikon • LLK Treuhand

AG 4052 Basel • Mehr-Treuhand AG 8034 Zürich • Quadis Treuhand AG 3952 Susten • Sprunger Partner AG

3006 Bern • W&P AG Treuhand Steuern Wirtschaftsprüfung 7001 Chur

Vous trouverez tous les partenaires de conseil en ligne ou appelez-nous sans hésiter.

Nos membres bénéficient d’un premier entretien gratuit d’une heure pour évaluer leurs besoins.

mediservice vsao-asmac

téléphone 031 350 44 22

info@mediservice-asmac.ch

www.mediservice-asmac.ch


asmac

asmac-Inside

Clara Ehrenzeller

Lieu de résidence: St-Gall

Membre de l’asmac depuis: février 2020

L’asmac pour toi en bref:

engagement, mise en réseau et remise

en question des évidences

Vous connaissez quelqu’un qui

considère le café comme un art

et un passe-temps?

Non?

Une invitation chez Clara Ehrenzeller

serait la meilleure – et la plus

savoureuse! – façon d’y remédier. Pour

cette étudiante en médecine, ce breuvage

ne se résume pas qu’à une simple boisson

chaude et caféinée du matin. Son plaisir

est de pousser l’expérimentation jusqu’à

réaliser l’espresso parfait. Et, bien sûr,

la quête de la perfection ne s’arrête

jamais …

Quel rapport avec l’asmac me

direz-vous?

Pour la jeune femme de 22 ans, il y en a

plusieurs. «Notre association aussi

s’emploie à bousculer les évidences bien

ancrées.» Dans le secteur de la santé, de

nombreuses choses continuent à être

faites comme elles l’ont toujours été.

«Mais est-ce une justification suffisante?

Pour moi, l’asmac a pour rôle de remettre

les choses en question, afin d’aborder

précisément les écueils majeurs que la

jeune génération de médecins souhaite

éviter.» Clara Ehrenzeller pense ici

principalement aux conditions de travail.

Sa vision: «J’aimerais un hôpital où les

différentes professions travaillent main

dans la main, où le travail d’équipe

contribue à instaurer une hiérarchie

horizontale, et qui accorde une place

au temps libre.»

Pour atteindre cet objectif, elle s’engage

depuis fin novembre 2021 au sein

du Comité directeur de l’asmac. Elle y représente

la swimsa, la voix des étudiants

en médecine, et se considère comme une

médiatrice entre les deux organisations.

«Grâce à mon mandat, je bénéficie d’un

aperçu de la politique de santé que mes

études ne me permettent pas d’avoir.

Si je peux apporter une contribution aux

discussions, j’en suis très heureuse.»

Sa priorité reste toutefois les études,

avec la perspective d’effectuer prochainement

un bachelor à l’EPF de Zurich.

Avant de poursuivre cet automne à Lugano.

«J’aimerais ainsi m’imprégner de la

mentalité et des perspectives tessinoises

et les représenter, par exemple, au sein du

Comité directeur.» Plus tard, elle aimerait

se spécialiser dans un domaine touchant

à la tête ou au cerveau. Pour se changer

les idées, elle ne s’adonne pas seulement

à sa passion pour le café: «Je mets toute

mon énergie dans le sport, que je pratique

de préférence en plein air. Cela me permet

d’aborder les discussions politiques

et sociales avec un esprit frais et clair.»

Photo: màd

22

3/22 vsao /asmac Journal


asmac

Conseil juridique de l’asmac

Conventions collectives

de travail (ci-après CCT)

et loi sur le travail

Photo: màd

Il existe souvent une confusion

entre la portée d’une CCT et celle

des dispositions de la loi sur le

travail et ses ordonnances d’application,

si bien qu’il vaut la peine de les

définir et d’expliquer leurs différences

principales.

1. Convention collective de travail

(CCT)

La CCT est un contrat passé entre une

ou plusieurs associations d’employeurs

et/ou un ou plusieurs employeurs d’une

part, et une ou plusieurs associations

de travailleuses et travailleurs, d’autre

part, afin de régler leurs relations et de

réglementer les contrats de travail

individuels conclus par leurs membres

(ou par eux-mêmes s’agissant d’employeurs

individuels). Les CCT aménagent

les rapports de travail en tenant

compte des spécificités des branches

et des métiers. Elles accordent généralement

aussi aux travailleuses et travailleurs

des droits supplémentaires par

rapport à ceux découlant du Code des

obligations, notamment en prévoyant

des salaires minimaux et en limitant la

durée du travail. Le champ d’application

d’une CCT est limité et précisé dans la

CCT elle-même. A titre d’exemple, il se

peut qu’une CCT ne s’applique qu’aux

médecins assistant(e)s et chef(fe)s de

clinique. En sont donc exclus de fait les

autres corps de métiers.

2. Loi sur le travail et ordonnances

d’application

La loi sur le travail (LTr), qui fait partie

du droit public fédéral, a pour objectif

de protéger la santé de la travailleuse et

du travailleur de tout préjudice imputable

au poste de travail. Ses prescriptions

s’articulent autour de deux axes: celui

de la protection de la santé au sens large

et celui des durées du travail et du repos.

Elle constitue ainsi le fondement de la

protection des travailleuses et travailleurs

en Suisse. En principe, la loi sur le travail

est applicable à toutes les entreprises

privées, à l’exclusion des administrations

publiques. Il existe toutefois un certain

nombre d’exceptions. Les médecins en

formation sont soumis(e)s aux règles de

la LTr depuis 2005, et ceci y compris

celles et ceux travaillant dans les hôpitaux

publics.

La LTr est complétée par cinq

ordonnances, dont les OLT 1 et 2, qui

contiennent en particulier des règles

spécifiques aux médecins en formation

et au contexte hospitalier.

Les dispositions de la loi sur le

travail et de ses ordonnances sont de

droit impératif. Cela signifie qu’il n’est

pas possible d’y déroger en défaveur

des employé(e)s, même avec l’accord

des parties au contrat ou à la CCT.

Si un accord dérogatoire est conclu, il n’a

ainsi juridiquement aucune valeur et

personne ne pourra s’en prévaloir en cas

de litige.

3. Situation dans le contexte des

hôpitaux pour ce qui est des médecins

en formation

Une CCT pouvant comporter un rappel

des règles de la loi sur le travail, il y a lieu

de faire la distinction entre ce qui est du

pur rappel des règles fédérales et ce qui

est entre les mains des partenaires

sociaux et qui peut faire l’objet de

discussions/négociations. A titre

d’exemples, on citera:

Règles impératives de la loi sur

le travail

– Protection des femmes enceintes

et des mères qui allaitent

– Travail supplémentaire

(au-delà de 50 heures)

– Durée du repos

Nombre de dimanches de congé

par mois

– Définition du service de piquet

– …

Règles qui peuvent faire l’objet

de discussions

– Salaire

– Durée du travail, en deçà de 50 heures

– Paiement de la formation

– Définition des fonctions

– …

Avoir connaissance et conscience de

ces différences est essentiel pour éviter

les débats stériles sur des problématiques

pour lesquelles l’asmac n’a aucune prise.

Patrick Mangold,

juriste des sections

Jura et Vaud

vsao /asmac Journal 3/22 23


Point de mire

Projet intergénérationnel

pour

notre époque

Avec Cargo sous terrain (CST), la Suisse disposera à partir de 2031

d’un système logistique total automatisé et financé par le secteur privé,

qui assurera la livraison ponctuelle des marchandises et garantira

durablement la compétitivité de l’économie et la haute qualité de vie

de la population suisse.

Patrik Aellig, responsable Communication Cargo sous terrain

Musique d’avenir: le projet intergénérationnel Cargo sous terrain entend déplacer une partie du transport de marchandises sous terre.

Photos: màd

24

3/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Les évolutions mondiales confron

tent nos sociétés à des défis

sans précédent, tels que le changement

climatique, contre lequel

la communauté internationale s’efforce

de lutter. Nous sommes tous

conscients que les ressources de la Terre

ne sont pas inépuisables. Par ailleurs, les

certitudes ont été ébranlées ces dernières

années, comme le montrent douloureusement

les pandémies et les guerres. Parallèlement

à ces enjeux mondiaux, nous faisons

face à des défis locaux qui ne sont pas

moins urgents et qui exigent des solutions.

L’un des thèmes les plus actuels est

celui des problèmes de circulation, qui

sont particulièrement aigus dans les villes.

Si l’utilisation des voies de communication

et les nuisances qu’elles génèrent se

poursuivent sans relâche, l’environnement

et la qualité de vie des personnes en

seront menacés, et la sécurité d’approvisionnement

ne pourra plus être garantie.

Alors que nous voulons tous, en tant que

consommateurs, nous procurer des biens

de consommation courante 24 heures sur

24, nous sommes de moins en moins disposés

à assumer les inconvénients qui en

résultent. Ces contradictions ne peuvent

être résolues que grâce à une véritable innovation,

et non pas en s’obstinant à

maintenir ce qui a été établi.

Logistique sans émissions et neutre

pour le climat

Cargo sous terrain (CST) est une véritable

innovation. CST garantit un transport de

marchandises sans émissions et respectueux

du climat. En tant que système logistique

global durable, il deviendra un

élément important de la logistique quotidienne

suisse et de l’approvisionnement

du commerce, de l’industrie et de la population.

CST assure le transport et la distribution

en continu de marchandises de

petite taille par les canaux les plus appropriés.

L’épine dorsale du projet est un système

tunnelier long de 490 km, qui s’étend

de Genève à Saint-Gall et de Bâle à Lucerne,

avec un autre tronçon reliant Berne

à Thoune.

CST n’entraîne aucune charge financière

pour les pouvoirs publics. Le facteur

de succès décisif de CST a été la décision

collective d’un large groupe d’entreprises

et d’autres acteurs privés de développer

des solutions pour l’avenir, dans une démarche

d’«innovation collaborative» sous

l’égide de CST AG. Celle-ci présente un

avantage crucial: créer, à partir de 2031,

Valeur ajoutée de la chaîne logistique avec CST

LA Fonctionnement CHAÎNE LOGISTIQUE du système AUJOURD’HUI logistique complet CST

Les hubs sont créés dans des centres logistiques existants et assurent en toute sécurité

la Centre liaison de avec tous les systèmes de transport (par Centre rail, de route, eau, air). Des véhicules

distribution

distribution

de transport sans conducteur circulent dans les tunnels 24 heures sur 24. Ils peuvent

national

régional

prendre ou déposer automatiquement des charges sur les rampes ou monte-charges

prévus à cet effet. A la surface, après le déchargement automatique, CST distribue

les marchandises transportées dans des véhicules écologiques jusqu’aux clients finaux.

La caractéristique de CST est de permettre un flux de circulation continu en petites

unités. Les hubs sont disposés sur plusieurs niveaux, ce qui permet de gagner de la

place. Grâce au regroupement préalable des marchandises dans le tunnel, la distribution

fine dans les villes peut s’effectuer TRANSPORT de manière très efficace et sans trajets

Distribution

à vide.

fine

Sur le chemin du retour, CST transporte des marchandises recyclées.

MANUEL

Préparation

des commandes

Mise à disposition

Chargement

LA CHAÎNE LOGISTIQUE AVEC CST

Centre de

distribution

national

Préparation

des commandes

Connexion directe

Valeur ajoutée

• Processus plus efficaces dans les

centres de distribution

• Réduction de la place nécessaire

pour la mise à disposition

• Pics d’activité brisés, d’où une

atténuation de la pression dans

la préparation des commandes

• Durées de traitement plus rapides

• Fréquence plus élevée d’envois

de plus petite envergure possible

TRANSPORT | TRI | MISE EN TAMPON | REGROUPEMENT

AUTOMATIQUE

Valeur ajoutée

• Transport de petite envergure

en continu

• Mise en tampon, tri et regroupement

des unités de transport pour une

distribution fine optimale

• Possibilité de dissocier les moments de

préparation des commandes et de livraison

• Intégration complète, de l’expéditeur

à la distribution fine en ville

• Réduction du trafic routier, du bruit

et des émissions de CO 2

CST crée de la valeur ajoutée pour tous les acteurs dans l’ensemble de la chaîne

logistique et leur permet de faire des économies.

un tronçon souterrain spécifique pour

le transport de marchandises vers les

centres-villes. Au vu de la saturation croissante

des infrastructures de surface, ce

projet est très attendu.

Impliquer toutes les parties

prenantes dans la réalisation

Le modèle de financement privé de CST

est également innovant, puisqu’il est entièrement

réalisé sans fonds publics. Cela

ne signifie pas que les intérêts privés prévaudront

sur les intérêts publics. D’une

part, les actionnaires de CST ont la volonté

de contribuer à l’avenir au service de la

collectivité. D’autre part, différentes procédures

clairement réglementées garantissent

que les intérêts et les besoins de la

Déchargement

Manutention

Chargement

CITY

HUB

Chargement

Distribution

fine regroupée

Valeur ajoutée

• Transport de lots de petite taille

au moment souhaité

• Utilisation optimisée des flottes

et infrastructures existantes

• Utilisation appropriée des véhicules

• Réduction de la place nécessaire aux City Hubs

par rapport aux centres de distribution actuels

• Réduction de l’empreinte carbone

collectivité seront pris en compte lors de

la réalisation, en termes d’aménagement

du territoire, d’environnement, de protection

de la nature et de patrimoine. Cantons

et communes coopèrent avec des

approches éprouvées.

Fin 2021, les deux chambres du Parlement

ont adopté le fondement légal nécessaire

à la réalisation du système d’approvisionnement

en marchandises souterrain,

y compris la distribution fine en surface.

La création d’un fondement légal pour

le transport souterrain de marchandises

avec city-logistique était une nouveauté

pour la Suisse. Au final, une loi fédérale a

vu le jour, permettant une exploitation

rentable du système CST, dont le financement

est assuré exclusivement par le sec­

vsao /asmac Journal 3/22 25


Das Journal des Verbandes Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte

Nr. 3, Juni 2021

Seite 27

Kardiologie

Neue Therapien für die

kardiale Amyloidose

Seite 36

Hämatologie

Neoplasien ohne

Chemotherapie behandeln?

Seite 39

Politik

Arbeitszeiten müssen sinken

Seite 6

Point de mire

teur privé tout en garantissant les intérêts

de la collectivité.

CST est bien plus qu’un tunnel

CST a poursuivi le développement de son

propre projet parallèlement au processus

législatif. Avec la décision positive du Parlement,

les investisseurs de CST mettent

100 millions de francs à disposition pour

la planification détaillée du premier tronçon

de Härkingen-Niederbipp à Zurich.

D’ici 2025, la planification du premier

tronçon reliant Härkingen-Niederbipp à

Zurich devrait être achevée. En 2026

débuteront les travaux du premier tronçon

partiel, qui doit être mis en service

en 2031.

Les transports de marchandises ont

un impact majeur sur la fluidité du trafic

et représentent une part importante du

trafic dans les agglomérations. Le système

de city-logistique de CST relie les tunnels

aux villes par divers nœuds de connexion.

Cela représente un délestage des villes de

jusqu’à 30 % pour le trafic de livraison et

50 % pour les émissions de bruit. Le principe

éprouvé d’«innovation collaborative»

ainsi que la numérisation et la durabilité

sont au cœur du développement de la

city-logistique. En faisant un pas vers

l’opérabilité, CST concrétise, bien avant la

construction du tunnel, son projet de devenir

un système logistique global durable

et un élément important de la logistique

quotidienne suisse.

Comme nous l’avons précisé au début

de cet article, les aspects de durabilité

sont essentiels à la réussite de l’innovation.

L’alimentation électrique du métro

de marchandises proviendra exclusivement

d’énergies renouvelables. Un aspect

qui en fait, d’un point de vue écologique,

un système de fret bien meilleur qu’un

moyen de transport classique. Les émissions

de CO 2

par tonne de marchandises

transportées pourront être réduites de

80 % en comparaison avec le niveau actuel

de pollution induit par le transport

routier. Sur le premier tronçon entre Härkingen

et Zurich, cela permettra d’économiser

l’équivalent de 40 000 tonnes de

CO 2

par an. Ce sont des avantages tangibles

que CST pourra encore développer

et renforcer en étendant le système à toute

la Suisse d’ici 2045.

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3/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

L’underground

de l’Internet

anonyme

Face cachée du Web permettant l’anonymat, le Darknet offre

un terrain de jeu idéal pour toutes les activités criminelles,

telles que le trafic de stupéfiants, d’êtres humains ou encore l’incitation

au meurtre. Lumière sur le côté obscur du Web.

Yves Kraft, Branch Manager Berne, Oneconsult AG

Pas illégal en soi: le Darknet est une plate-forme pour des activités illégales, mais aussi une possibilité de diffuser des informations qui, sans cela, seraient

victimes de la censure gouvernementale.

Photo: Adobe Stock

vsao /asmac Journal 3/22 27


Point de mire

Depuis qu’il est devenu accessible

au public pour la première

fois dans les années

1990, Internet a changé à bien

des égards. L’un des espaces les plus

controversés est le Dark Web, une partie

d’Internet qui n’est pas accessible avec un

navigateur normal.

Le Clear Web est la région d’Internet

que la plupart d’entre nous connaissent,

ce sont des pages accessibles au public qui

sont largement indexées sur les moteurs

de recherche. Le Deep Web se trouve sous

la surface et représente environ 90 % de

tous les sites Web. On peut y regrouper

entre autres les bases et banques de données,

les serveurs de streaming ainsi que

les espaces de stockage en ligne. Le Deep

Web est en principe ouvert à tous, mais ces

contenus ne sont accessibles qu’aux personnes

ou aux systèmes autorisés, par

exemple pour protéger les secrets de l’entreprise,

et ne sont pas détectables par les

moteurs de recherche. Le Darknet représente

une petite partie du Deep Web et est

accessible exclusivement via un réseau

d’anonymisation.

Les exemples d’offres (vendeur: bigpharmaswiss) de médicaments sur ordonnance avec expédition

depuis la Suisse (Origin: Switzerland) se présentent comme suit.

Domaines d’activité sur le Darknet

Les darknets en général peuvent être utilisés

pour différentes raisons:

––

Meilleure protection des droits de la personnalité

des citoyens contre la surveillance

ciblée et de masse

––

Criminalité informatique (trafic de cartes

de crédit, de comptes d’utilisateurs, logiciels

malveillants, déni de service, etc.)

––

Protection des dissidents contre les représailles

politiques

––

Partage de fichiers (films et musique protégés

par des droits d’auteur, données

personnelles volées, pornographie, fichiers

confidentiels, logiciels illégaux ou

contrefaits, etc.)

––

Vente de marchandises interdites sur les

marchés du Darknet (drogues, médicaments,

faux papiers, etc.)

––

Dénonciation et divulgation d’informations

––

Achat ou vente de biens ou de services

illicites ou illégaux

––

Contournement de la censure du réseau

et des systèmes de filtrage de contenu ou

contournement des politiques de parefeu

restrictives

Surfer dans l’anonymat

Les sites Web du Darknet ne peuvent pas

être trouvés par les moteurs de recherche

ou les navigateurs habituels. «Tor» est le

logiciel darknet le plus populaire, souvent

En outre, des offres ont été trouvées citant en exemple des médicaments d’entreprises pharmaceutiques

suisses. Déguisé en service d’impression (citation: «Bien sûr, vous êtes libre de choisir

ce qui doit être imprimé sur l’ordonnance, je propose simplement un service d’impression.

Je vous imprime aussi volontiers des cartes de vœux!»), ce prestataire propose d’établir n’importe

quelle ordonnance.

Photos: màd

28

3/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

assimilé par erreur à l’ensemble du Darknet.

AnoNet, BitTorrent, GNUnet, Open­

Bazaar, Riffle ou encore Secure Scuttlebutt

en sont d’autres. Chaque réseau a sa

propre topologie ou ses propres protocoles

et est destiné à des usages différents

(anonymisation, partage de fichiers,

places de marché décentralisées, etc.).

Le projet Tor (anciennement connu

sous le nom de «The Onion Router») propose

un logiciel d’anonymisation qui peut

être téléchargé gratuitement. Il utilise une

technologie appelée «routage d’oignon».

Le routage d’oignon est un

peu comme envoyer un

message scellé dans une série

d’enveloppes, chacune

sécurisée par un cadenas

(réseau Onion).

Les recherches ou les

messages envoyés via Tor

ne prennent pas le chemin

le plus direct entre l’ordinateur et les parties

profondes du Web. Au lieu de cela, le

navigateur Tor utilise un chemin aléatoire

composé de serveurs chiffrés connus sous

le nom de «nœuds». Chaque nœud du

réseau décrypte le message en ouvrant

l’enveloppe la plus externe pour lire la

destination suivante, puis envoie les enveloppes

intérieures encore cryptées à

l’adresse suivante. En conséquence, aucun

nœud de réseau Tor individuel ne

peut voir plus d’un seul lien dans la

chaîne, et le chemin du message devient

extrêmement difficile à tracer. D’où la difficulté

pour les forces de l’ordre de détecter

les services Onion et donc d’identifier

la source/la destination des communications.

Est-il illégal d’accéder au Darknet?

Pour dire les choses simplement, non, il

n’est pas illégal d’accéder au Darknet,

mais cela peut vous exposer à des risques

inutiles. L’utilisation de Tor ou la visite de

sites sur le Dark Web ne sont pas illégales

en soi. En ce qui concerne le réseau, le

Dark Web est une zone un peu plus floue.

L’utilisation du Dark Web signifie généralement

que vous tentez de participer à une

activité que vous ne pourriez pas mener

autrement sous le regard du public. Il est

bien sûr illégal de mener des activités illégales

de manière anonyme, comme par

exemple accéder à des images pédopornographiques,

promouvoir le terrorisme ou

vendre des objets illégaux comme des

armes.

Les pharmacies dans les limbes

numériques

Les médicaments proposés sur le Darknet

sont souvent des préparations lifestyle

sur ordonnance, comme les médicaments

contre l’impuissance ou les préparations

hormonales. La marchandise présentée

provient souvent du fabricant original, les

«fakes» sont plutôt rares. Etant donné que

des avis d’acheteurs sont également publiés

sur les places de marché numériques

correspondantes, la vente de placebos

n’est fructueuse qu’à court terme.

«Bien sûr, vous êtes libre de choisir

ce qui doit être imprimé sur l’ordonnance,

je propose simplement un

service d’impression. Je vous imprime

aussi volontiers des cartes de vœux!»

Alphabay, actuellement l’une des plus

grandes boutiques en ligne illégales, répertorie

au total près de 50 000 offres de produits

de différents commerçants. Environ

la moitié d’entre elles entrent dans la catégorie

«Drugs and Chemicals». Deux sous-catégories

de médicaments en font partie:

«Prescription», à savoir les médicaments

sur ordonnance (983 offres), et 1244

offres pour les «Benzos» (abréviation de

benzodiazépines, utilisées comme somnifères

ou tranquillisants).

Les raisons pour lesquelles les gens se

fournissent en médicaments par leurs

propres moyens peuvent être multiples. La

gêne de parler de problèmes personnels

avec des étrangers pourrait jouer un rôle,

ou encore, une expérience négative avec

un médecin.

En résumé, accéder au Darknet demande

peu d’efforts et de

connaissances

techniques.

En tenant compte des légères

pertes de vitesse, l’utilisation

de services d’anonymisation

via VPN ou Tor

permet généralement de

mieux garantir l’anonymat

sur Internet. En effet, les

sites Web du Clear Web sont en principe

également accessibles via le navigateur Tor.

Ouvrir la porte de ce réseau clandestin

n’est pas illégal, mais il faut savoir que ce

qui est illégal en dehors d’Internet l’est

aussi sur Internet – que ce soit sur le Clear

Web ou le Darknet.

vsao /asmac Journal 3/22 29


Point de mire

Libre choix ou

déterminisme?

Chez les criminels notoires, il se pose souvent la question de savoir si

ceux-ci agissent librement ou s’ils souffrent d’une maladie psychique ou

sont atteints d’une structure cérébrale anormale. Dans la plupart des cas,

ces deux dernières hypothèses sont erronées. Les personnes considérées

comme psychopathes présentent certes des troubles de la personnalité,

mais elles jouissent habituellement de leur libre arbitre.

Prof. Philippe Delacrausaz, médecin-chef, directeur de l’Institut de Psychiatrie légale, DP-CHUV

Dans les livres et les films, les psychopathes nous fascinent et nous terrifient en même temps. La question de l’existence d’éventuels troubles de la

personnalité qui pourraient être à l’origine de tels actes n’est pas élucidée, raison pour laquelle l’effet des traitements psychiatriques reste limité.

Depuis 2014, il existe en Suisse

un titre de formation approfondie

en psychiatrie et psychothérapie

forensiques, qui

permet de rendre compte de connaissances

et compétences spécifiques, acquises

par des psychiatres-psychothérapeutes,

dans les domaines de l’évaluation

et de la prise en charge des personnes aux

prises avec un parcours délinquant. Ce

champ d’intervention, à la croisée des

chemins du droit, de la criminologie et de

la sociologie, permet au praticien de plonger

dans l’univers carcéral et de s’interroger

sur les déterminants d’un parcours

criminel, sur les facteurs qui gouvernent

les carrières criminelles mais aussi sur les

pistes qui permettent de s’en dégager, ce

dernier aspect étant désormais connu

sous le terme de «désistance».

La question de la responsabilité

pénale

Pour la loi, chaque être humain est doté

de son libre arbitre et sa responsabilité

pénale est présumée. Elle n’a jamais à être

démontrée. Pour le psychiatre forensique,

en revanche, la réalité apparaît plus complexe

et de nombreux déterminismes

doivent être pris en compte. S’il ne s’attarde

pas sur les déterminismes sociaux

Photo: Adobe Stock

30

3/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

(ce n’est pas son domaine de compétences),

il focalise son attention sur des

déterminismes biologiques et psychologiques,

mais surtout sur les déterminismes

pathologiques. Dans le cadre des

expertises pénales, son rôle est d’évaluer

dans quelle mesure ces déterminismes

pathologiques ont pu altérer le libre arbitre

et ainsi conduire à une diminution

de la responsabilité pénale, voire à une

irresponsabilité.

Avec le célèbre cas de Phinéas Gage, le

D r Harlow avait déjà montré au milieu du

XIX e siècle aux USA qu’à la suite d’un traumatisme

crânien (une barre à mine lui avait

traversé le crâne suite à une explosion sur

un chantier), on pouvait ne pas présenter

de séquelles neurologiques, mais un changement

de personnalité avec des troubles

comportementaux comprenant notamment

des accès de violence. Certains aspects

du déterminisme biologique n’ont eu

de cesse d’être ainsi invoqués jusqu’à nos

jours, grâce aux progrès de l’imagerie cérébrale,

notamment fonctionnelle. On a ainsi

vu apparaître dans les prétoires la production

par les avocats de scanners cérébraux,

brandis pour démontrer l’anormalité des

structures cérébrales de tel ou tel client,

censée devoir être suivie d’une reconnaissance

d’irresponsabilité pénale.

Une autre catégorie de déterminismes

a envisagé aussi, avec l’essor de la psychanalyse

durant une grande partie du

XX e siècle, de comprendre le rôle des

mécanismes inconscients, à l’œuvre dans

nos choix et nos actions, et susceptibles

pour certains d’expliquer entièrement tel

ou tel acte criminel.

La maladie psychique est rarement

la cause

Pour le psychiatre forensique, la question

centrale est de déterminer la présence

ou non d’un trouble mental, susceptible

d’avoir joué un rôle dans le passage à l’acte

criminel. Les larges données de la littérature

scientifique montrent toutefois,

contrairement aux perceptions qu’en a le

grand public, que le passage à l’acte violent

n’est pas statistiquement corrélé avec la

maladie mentale. On observe notamment

que moins de 10 % des patients psychiatriques

commettent des actes de violence.

Dans ces situations, on relève très fréquemment

des facteurs associés, qu’on

retrouve par ailleurs également en l’absence

de troubles mentaux, à savoir la

consommation de substances psychoactives

telles que l’alcool ou les drogues illicites.

Une question délicate est celle de la

répétition des actes délinquants, violents

ou non, qui finit par définir un véritable

parcours ou «carrière» criminelle, et celle

de son origine. En particulier, quelle est la

part de choix individuel dans ce type de

trajectoire et une dimension psychiatrique

est-elle à l’œuvre?

La psychopathie

Dès les années 1940, le concept de «psychopathie»

a été développé pour tenter de

rendre compte de ce phénomène que représentent

notamment les «criminels endurcis»,

que ni les sanctions pénales ni les

tentatives de réinsertion ne parviennent à

ramener sur le «droit chemin». Ce concept,

qui n’a jamais trouvé sa place dans les classifications

psychiatriques admises au plan

international, comme la CIM de l’Organisation

mondiale de la Santé (OMS) ou le

DSM de l’Association américaine de psychiatrie

(APA), est aujourd’hui devenu très

populaire par le truchement des représentations

fictionnelles (films et séries TV)

censées le représenter.

A ce concept, on associe, en partie, le

diagnostic de trouble de la personnalité

dyssociale, qui est décrit, selon la CIM-10,

comme un trouble de la personnalité se

caractérisant par

––

une indifférence froide envers les sentiments

d’autrui,

––

une attitude irresponsable manifeste et

persistante,

––

un mépris des normes, des règles et des

contraintes sociales,

––

une incapacité à maintenir durablement

des relations, alors même qu’il n’existe

pas de difficulté à établir des relations.

A cela s’ajoutent

––

une très faible tolérance à la frustration

et un abaissement du seuil de décharge

de l’agressivité, y compris de la violence,

––

une incapacité à éprouver de la culpabilité

ou à tirer un enseignement des expériences,

notamment des sanctions,

––

une tendance nette à blâmer autrui ou à

fournir des justifications plausibles pour

expliquer un comportement à l’origine

d’un conflit entre le sujet et la société.

Pénalement responsables et résistants

au traitement

Comme on le voit cependant, ce tableau

ne fait que décrire des modalités d’être

et de se comporter et on n’est donc pas

surpris que les études montrent qu’une

proportion importante de personnes incarcérées

présente ces manifestations du

trouble de la personnalité dyssociale. La

responsabilité pénale de ces sujets est généralement

considérée comme pleine et

entière et ceux-ci sont par ailleurs réputés

peu ou pas accessibles à une forme quelconque

de thérapie.

Ainsi, dans ces situations dans lesquelles

une personne se retrouve face à la

justice pour des faits de violence, et particulièrement

lorsqu’il s’agit de crimes ou

délits répétitifs, la question devrait se poser

de savoir si l’on est en présence d’une

pathologie mentale, pouvant faire l’objet

d’une thérapie adaptée le cas échéant.

Dans la grande majorité des cas cependant,

tel ne sera pas le cas et l’étiologie de

ces comportements sera à rechercher dans

d’autres sphères que celles de la pathologie

psychiatrique.

vsao /asmac Journal 3/22 31


Point de mire

Sous le chemin,

la tombe celte

Il y a plus de 2000 ans, les membres de l’élite celte étaient enterrés

avec faste. Ancrés sur les hauteurs, leurs tumulus sont restés des points

remarquables dans le paysage. Un tel site funéraire a récemment été

mis à jour par le Service archéologique du canton de Berne.

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal asmac. Photos: Severin Nowacki

Une forêt, une gravière – cet

endroit du Seeland bernois

n’a rien d’extraordinaire en

soi. Mais lorsqu’on ouvre la

toile de tente, on découvre des tumulus

datant de l’époque des premiers Celtes,

d’environ 800 à 450 av. J.-C. Le Service archéologique

du canton de Berne mène à

cet endroit une fouille de sauvetage depuis

2019. En vue d’un projet d’extension

de la gravière, les tumulus doivent faire

l’objet d’une documentation scientifique

et les objets déposés dans les tombes

doivent être identifiés. «Avant que les pelleteuses

ne creusent pour atteindre la

couche de gravier qui se trouve sous les

tumulus, on déblaye minutieusement

couche après couche», explique Alexandra

Winkler, archéologue et cheffe de projet

de cette fouille.

Des laïcs instruits

Mais comment savoir où chercher? Dans le

cas des tombes celtes, la tâche n’est pas si

ardue, du moins en ce qui concerne le tumulus

le plus haut. Avec un diamètre de

plus de 20 mètres et une hauteur qui avoisine

encore aujourd’hui les 3 mètres, cette

structure circulaire a suscité l’intérêt des

premiers «archéologues» dès le XIX e siècle.

Ces pionniers étaient des laïcs instruits

qui ouvraient le tumulus par le haut afin

d’accéder à la chambre funéraire située au

centre et de récupérer les objets. Ils conservaient

leurs trouvailles et rédigeaient également

une petite documentation. Ni la

procédure ni l’analyse ne sont comparables

aux méthodes actuelles, mais ces

tumulus répandus dans toute l’Europe

étaient déjà connus autrefois et ont pu être

attribués à la bonne époque.

Aujourd’hui, toutes les découvertes

(même anciennes) sont enregistrées dans

une carte archéologique, qui est tenue

dans tous les cantons et complétée en permanence.

Lorsqu’une demande de permis

de construire est déposée, le service archéologique

doit vérifier au préalable si

des éléments dans cette zone sont susceptibles

de présenter un intérêt. Dans ce cas

précis, en plus de la tombe déjà connue,

d’autres tumulus contenant différentes

tombes ont été mis à jour. Celles-ci

n’avaient pas toutes les mêmes dimensions

que la «tombe principale», mais avaient été

partiellement érodées au cours des millénaires.

L’équipe d’Alexandra Winkler a

même découvert une sépulture sous un

chemin forestier très fréquenté.

Planifier sa mort

Les dimensions des tumulus laissent imaginer

l’ampleur des travaux nécessaires à

la construction de ces dernières demeures.

Les matériaux devaient être déblayés dans

les alentours et probablement transportés

dans des paniers jusqu’à la colline, provoquant

des mouvements de terrain importants.

Les pierres qui marquaient la délimitation

étaient également transportées

sur la colline depuis la rive de l’Aar, parfois

à l’aide de bovins ou de chevaux. Une

masse représentant 3 à 4 tonnes de roche.

Le site étant probablement dépourvu de

forêt à l’époque, les tombes étaient visibles

de loin et conféraient sans doute aux personnes

inhumées une importance et une

grandeur par-delà la mort.

Ces fouilles ont principalement permis

de révéler que la construction s’est

faite en plusieurs étapes, avec des pauses

de plusieurs semaines à plusieurs mois.

Cela permet de tirer deux conclusions:

d’une part, que les personnes employées à

la construction n’étaient pas toujours disponibles.

L’édifice a probablement été

construit par des paysans et des artisans

en plus de leurs activités habituelles.

D’autre part, que les «chefs de tribu» ont

commencé à construire leurs tombes de

leur vivant, ce qui n’est pas sans rappeler

les pharaons. De telles constructions coûteuses

n’étaient érigées que pour des personnes

choisies, ce qui permet également

de tirer des enseignements sur l’organisation

de la société de l’époque.

Des tombes sans morts

Lorsque l’on ouvre la chambre funéraire,

toute matière organique a disparu. L’acidité

du sol a rongé le bois et les restes osseux

contenus dans les chambres sépulcrales.

L’absence de traces, hormis de minuscules

éclats d’os, ne permet donc pas de se prononcer

sur les personnes elles-mêmes. Les

analyses ADN, qui pourraient notamment

fournir des informations sur les liens de

parenté, sont exclues. La seule certitude

32

3/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Des pelleteuses, des pelles et des aspirateurs sont utilisés pour déblayer les tumulus couche

après couche. Chaque étape est documentée.

est que les personnes ainsi mises au repos

devaient appartenir à une classe supérieure,

comme le montrent aussi les offrandes,

des récipients en céramique ou en

métal, qui ont mieux résisté à l’épreuve du

temps. Des chars à chevaux en bois et en

métal et des objets importés du bassin méditerranéen

ont même été découverts dans

d’autres tumulus en Suisse et à l’étranger,

ce qui reflète non seulement la taille des

tombes, mais aussi l’importance des morts.

Toutefois, outre des «objets utiles»,

des bijoux étaient également offerts aux

défunts. Malheureusement, s’ils ne sont

pas traités de manière adéquate, les objets

en bronze en particulier se dégradent

fortement et se réduisent pratiquement en

poussière avec le temps. Ils sont donc difficiles

à récupérer, et leur conservation et

leur restauration sont tout aussi complexes.

La plus belle pièce qu’Alexandra

Winkler a pu récupérer jusqu’à présent

est cependant assez résistante aux ravages

du temps: après avoir été nettoyée, la

boucle d’oreille en or, finement ciselée de

motifs géométriques, a retrouvé son éclat

d’antan.

Planifier, creuser, documenter

Le travail de terrain caractérise généralement

l’image de l’archéologie. Mais avant

de donner le premier coup de pelle, il faut

planifier un projet, établir un budget et

un calendrier et approuver le tout. Lorsque

le travail sur le site est terminé, la documentation

et les découvertes sont évaluées

et présentées dans une publication.

Dans le cas présent, les fouilles ellesmêmes

dureront encore quelques années.

Une exception, comme le souligne Ale xandra

Winkler, due à la dimension et au

grand nombre de tombes. La publication

sera d’autant plus volumineuse. Analyser

toutes les découvertes prend du temps.

L’ouvrage qui en résulte est avant tout à

la disposition de la science. Des visites

guidées sont souvent organisées pour le

grand public, ainsi qu’un large panel

d’événements publics. Les découvertes

sont conservées et, en règle générale, archivées.

Le souhait d’Alexandra Winkler:

que la boucle d’oreille ne disparaisse pas

dans des archives, mais soit exposée dans

un musée.

Une grande dextérité est requise pour

récupérer le récipient en céramique qui

accompagnait le défunt.

vsao /asmac Journal 3/22 33


Point de mire

La vie dans

les sous-sols

On les voit rarement, mais on sait qu’ils sont là. Le rat effraie,

répugne, c’est un nuisible qui colporte des maladies depuis des siècles

et jusqu’à nos jours. Depuis longtemps, les rats accompagnent

les hommes, colonisent les villes, y compris les égouts, où ils mènent

une vie sociale très hiérarchisée.

Marcus Schmidt et Gabi Müller, ville de Zurich, protection de l’environnement et de la santé,

prévention et conseil en matière de nuisibles

Le rat brun (Rattus norve gicus)

est un nuisible qui peut transmettre

des maladies et causer

d’importants dégâts matériels

à cause de son besoin de ronger. Mais il

nous est aussi très utile dans la recherche,

car c’est sur lui que l’on teste l’effet des

médicaments, des cosmétiques et des poisons.

Comme il vit dans les égouts, son

apparition soudaine dans un quartier

peut être le signe d’une canalisation

d’évacuation défectueuse.

Les rats se reproduisent et se multiplient

très vite si les ressources sont disponibles,

en premier lieu la nourriture. Le

service de prévention des nuisibles

contrôle plusieurs fois par an les endroits

où les rats apparaissent régulièrement. On

dénombre, pour cette raison, relativement

peu de rats à Zurich par rapport à d’autres

villes. La règle selon laquelle il y a un rat

par habitant dans les grandes villes est fantaisiste

et ne repose sur aucun fondement

scientifique. En effet, seule une étude

scientifique de grande envergure, qui

consisterait à capturer, marquer, relâcher

et recapturer les rats, permettrait d’obtenir

une estimation de leur nombre.

Sans la queue, le rat brun mesure entre

19 et 27 cm de long, et les mâles en particulier

peuvent atteindre une taille imposante

et peser jusqu’à 500 grammes. La queue,

presque aussi longue que le corps, est dépourvue

de poils. Son dos est gris-brun,

son ventre blanc-gris.

34

Le rat brun est originaire de Sibérie et

de Mongolie. Suivant les voies du commerce

mondial, il est apparu en Suisse au

début du 19e siècle, aux prémisses de l’industrialisation

et de l’extension des canalisations.

Aujourd’hui, il vit sur tout le plateau

et dans les parties basses des vallées

alpines, surtout le long des berges des rivières

et des lacs ainsi que dans les égouts.

Avant l’apparition du rat brun, le rat

noir (Rattus rattus) était largement répandu

en Europe. Originaire de la région

chaude de l’Himalaya, il a été introduit par

des navires marchands du monde entier.

Bon grimpeur, il vit surtout dans les étages

supérieurs des bâtiments dans les régions

plus froides. Au Moyen Age, la cohabitation

étroite entre l’Homme, le bétail et le

La ville offre de nombreuses possibilités pour trouver de la nourriture, comme grignoter une poubelle.

3/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Intelligents, prudents et sociables: les rats sont des animaux grégaires qui se reconnaissent à l’odeur et communiquent entre eux par des ultrasons.

Photos: màd

rat noir a favorisé la transmission par les

puces du bacille de la peste, Yersinia pestis.

Aujourd’hui, le rat noir est très rare en

Suisse et se rencontre encore surtout dans

les zones agricoles. En Allemagne, il est

inscrit sur la liste rouge des espèces menacées

d’extinction.

Sociable et familier

Le rat brun est un synanthrope qui vit

au contact des humains. Il est omnivore et

se nourrit de matières animales et végétales.

Selon la teneur en eau de la nourriture,

un rat a besoin de 30 à 60 millilitres

d’eau par jour. Les rats bruns aiment donc

s’installer à proximité des cours d’eau ou

dans les égouts, où ils se nourrissent principalement

des restes de nourriture jetés

dans les toilettes. Ils peuvent passer toute

leur vie dans ce réseau de grottes artificielles,

et sont capables de remonter à la

surface par les orifices du système d’évacuation.

Le rat brun est principalement actif

au crépuscule ou la nuit, mais il peut aussi

se montrer le jour si le régime alimentaire

est adapté. Il se déplace le long des murs,

des buissons et de tout ce qui lui offre

un abri. Dans la végétation, il suit toujours

les mêmes chemins. Sociable et grégaire,

il défend son territoire contre les rats

étrangers. Les animaux d’une colonie se

reconnaissent à leur odeur, et marquent

les chemins régulièrement empruntés de

leur urine. Les rats communiquent les uns

avec les autres par les ultrasons. L’audition,

le toucher et le goût sont bien développés.

Les femelles atteignent la maturité

sexuelle au bout de 50 à 60 jours. Après une

période de gestation d’environ 22 jours,

sept à huit petits naissent en moyenne.

Glabres, aveugles et sans défense, les ratons

sont allaités pendant trois semaines

dans le nid que la femelle a préparé dans

un endroit sûr et sec. Une femelle peut

avoir quatre à sept portées annuelles, selon

la densité de la population, la nourriture

disponible et la température. Leur espérance

de vie est de six à douze mois dans la

nature et jusqu’à trois ans en captivité.

Risque pour la santé et le matériel

Le rat brun possède un grand rayon d’action

pour rechercher de la nourriture et

trouver de nouvelles possibilités de nidification.

En passant par les égouts, les poubelles,

les composts, les buissons et

d’autres endroits, il entre en contact avec

des germes nocifs pour la santé et peut les

propager. Les salmonelles (diarrhées), les

leptospires (maladie de Weil), les hantavirus

et les toxoplasmes en sont des

exemples. En Europe, 27 agents pathogènes

sont actuellement connus chez le

rat. En raison de la transmission potentielle

de maladies, les rats représentent un

risque considérable pour l’Homme et les

animaux domestiques dans la production

alimentaire. En pénétrant dans les entrepôts,

ils souillent les aliments stockés avec

leurs excréments et leur urine. Un rat

mange environ 20 à 30 grammes de nourriture

sèche par jour. A cause de leur besoin

inné de ronger, ils peuvent causer de

graves dommages aux meubles, aux

câblages et aux appareils électriques. Le

rongement des isolants peut provoquer

des courts-circuits et des incendies.

Une infestation de rats à l’extérieur se

reconnaît à des trous de la taille du poing

dans le sol et à des empreintes évidentes

dans la végétation. Les excréments de rats

se trouvent souvent dans des endroits protégés,

par exemple sous les armoires, dans

les coins sombres, mais aussi sur les chemins

de passage le long des murs. On

trouve souvent des traces évidentes de

rongement sur les portes, les murs et les

revêtements.

L’intrusion de rats et de souris dans

les caves peut être évitée en installant des

grillages à mailles serrées (mailles de 5 mm

maximum) ou en fermant les fenêtres

des caves. Les portes et autres ouvertures

doivent fermer hermétiquement. Il faut

éviter les accumulations de déchets et

d’encombrants dans les caves, les entrepôts

ou les arrière-cours, car elles constituent

des sources de nourriture et des cachettes

pour les rats. Les aliments pour

oiseaux attirent les rats et les souris. La

Station ornithologique de Sempach recommande

de ne nourrir les oiseaux qu’en

hiver et uniquement lorsque le sol est gelé.

vsao /asmac Journal 3/22 35


Point de mire

Le siphon de sol et le couvercle des conteneurs

doivent être fermés afin d’empêcher

les rats d’accéder aux déchets.

Les rats sont des parasites dangereux

pour l’hygiène et les matériaux. Dans le

canton de Zurich, en vertu des § 1, 17 et 18

de l’ordonnance sur l’hygiène générale et

l’hygiène de l’habitat du 20 mars 1967

(Verordnung über allgemeine und Wohnhygiene),

les communes assurent la lutte

contre les rongeurs sur le domaine public.

Dans la ville de Zurich, c’est le service de

prévention des nuisibles qui s’en occupe

(voir encadré).

Pour lutter contre une infestation importante

de rats, il convient de faire appel

à une entreprise professionnelle de lutte

antiparasitaire. Ces dernières recourent

principalement à des appâts contenant un

agent actif anticoagulant, qui peuvent également

être toxiques pour d’autres mammifères

et oiseaux, en fonction de la dose

et de la substance active.

Liens

Lien vers la fiche d’information sur les rats (en allemand uniquement):

www.stadt-zuerich.ch/content/dam/stzh/gud/Deutsch/UGZ/gesundheitsschutz/

schaedlingsberatung/dokumente/schaedlinge/mb_spb_ratten.pdf

Lien vers la FAQ sur les rongeurs (en allemand uniquement):

www.stadt-zuerich.ch/gud/de/index/gesundheitsschutz/schaedlingspraevention/

faq/nagetiere.html

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36

3/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Plongée au cœur

de la psyché

S’allonger sur un divan plusieurs fois par semaine pendant

des années pour explorer l’inconscient. Telle est la représentation

que l’on se fait généralement de la psychanalyse classique.

Depuis sa naissance, elle n’a toutefois cessé d’évoluer. Le dialogue

avec des disciplines voisines, comme les neurosciences, y a également

contribué. «L’exploration de l’infiniment profond» développée

par Freud est-elle toujours d’actualité?

D r phil. Johannes Simon Vetter, D r phil. Laura Maria Wade-Bohleber, Prof. D r méd. Heinz Böker

Il y a plus d’un siècle, Sigmund

Freud provoquait ses contemporains:

un être humain ne décide pas

uniquement de manière consciente,

nos actions et notre vécu ne sont pas guidés

par notre seul libre arbitre, mais aussi

par l’inconscient. L’approche psychanalytique

se penche justement sur l’inconscient,

les expériences refoulées, «l’arrière-fond»

de la psyché. Elle démasque

l’illusion selon laquelle nous sommes rationnels

et dominés par notre conscience,

et se penche sur nos contradictions intérieures,

va à la recherche de l’invisible.

Freud a développé la psychanalyse en

tant que théorie sur l’interaction du

conscient et de l’inconscient en rapport

avec le développement, la structure et la

fonction de la psyché humaine. Le concept

de «psychanalyse» renvoie aussi bien à

une méthode d’étude des processus sousjacents

et des troubles psychiques qu’à

un procédé thérapeutique ainsi qu’à

l’approche psychanalytique qui explore,

entre autres, les phénomènes sociaux et

culturels.

Jusqu’à nos jours, les formes de thérapie

psychanalytique font l’objet de développements

et d’adaptations cliniques et

scientifiques et sont caractérisées par un

pluralisme théorique, méthodologique et

thérapeutique. En tant que partie intégrante

de la pratique thérapeutique psychiatrique

et psychothérapeutique, elles

peuvent traiter efficacement une grande

variété de troubles.

Différentes formes de traitement

d’origine psychanalytique

La psychanalyse (classique) s’oriente vers

l’interaction entre les processus psychiques

conscients et inconscients au

moyen d’associations et d’interprétations

libres. Sur une longue période, à raison de

plusieurs séances par semaine en position

allongée, un travail est effectué sur les

conflits inconscients et les difficultés de

développement acquises qui se manifestent

dans la vie du patient, mais aussi

dans la relation avec le psychanalyste au

moyen du transfert (projection de représentations

inconscientes d’expériences

refoulées ou intériorisées) et du contretransfert

(réaction du praticien aux sentiments

inconscients ressentis par le patient).

La part de loin la plus importante de

l’éventail des traitements psychanalytiques

est constituée par d’autres formes

(à durée réduite, le plus souvent en position

assise et une à deux fois par semaine),

à savoir la psychothérapie fondée sur la

psychologie des profondeurs ou la psychothérapie

psychodynamique/analytique [1].

L’accent est mis sur l’interaction entre

les symptômes et les facteurs de personnalité

des patients, la psychodynamique inconsciente

des conflits névrotiques actuels

et des troubles structurels, en tenant

compte du transfert, du contre-transfert et

de la résistance (p. ex. pour comprendre

l’apparition des symptômes). Le processus

thérapeutique se caractérise par une délimitation

de l’objectif du traitement, une

approche essentiellement centrée sur le

conflit et une limitation des processus régressifs.

En outre, des thérapies brèves ou focales

ainsi que des traitements à basse fréquence

sont utilisés dans le cadre d’une

relation thérapeutique de soutien à long

terme.

Scientifique et multidimensionnel

Pendant des décennies, la psychanalyse

a eu du retard en matière d’études scientifiques.

Depuis, de nombreuses études

et méta-analyses montrent son efficacité

dans le traitement des troubles psychiques

[2–6].

Vu de l’extérieur, le préjugé selon

lequel les thérapies psychanalytiques

traitent principalement de la sexualité

vsao /asmac Journal 3/22 37


Point de mire

Au fil du temps, la psychanalyse a pris les formes les plus diverses et reste d’actualité en tant que forme thérapeutique. Le légendaire divan,

ici l’original au musée Sigmund Freud à Londres, continue cependant de marquer l’imaginaire collectif.

est souvent répandu. En fait, de nombreuses

théories influencées par la fin

du XIX e siècle ont été dépassées, mais

d’autres développements ont eu lieu du

vivant de Freud, qui se sont par exemple

concentrés sur l’expérience relationnelle

et la théorie de la relation d’objet (citons

notamment Alfred Adler et Melanie Klein),

de sorte que les modèles de relations interpersonnelles

restent au centre des préoccupations

aujourd’hui. En parallèle, la

théorie psychanalytique reste l’une des

rares à tenter de comprendre également

les instincts et les pulsions de l’individu

et sa dynamique de conflit tout à fait individuelle.

On peut aussi penser que l’approche

psychanalytique soulèverait trop de poussière

du «tréfonds» et que, par conséquent,

elle fouillerait trop dans le passé. En effet,

les relations actuelles constituent un élément

essentiel des traitements psychanalytiques,

même si ces modèles relationnels

sont largement marqués par les expériences

précoces d’attachement et que la

compréhension des difficultés actuelles

passe toujours par leur intégration dans le

parcours de vie individuel.

L’approche individuelle dans le

traitement

En comparaison avec de nombreuses

autres méthodes thérapeutiques, les approches

psychanalytiques se focalisent

moins sur la réduction des symptômes: les

symptômes doivent être compris dans leur

rapport avec la constellation intrapsychique

spécifique d’une personne. On

traite des individus, pas des symptômes

ou des diagnostics. Cela se mesure et se

quantifie moins, mais sert peut-être justement

à ce travail autour du «tréfonds». Il

est ainsi possible d’élargir la marge de

manœuvre et d’expérience personnelle et

d’adopter de nouvelles manières de se

comporter et de vivre les relations et le

quotidien. Aujourd’hui, il existe en outre

des liens avec les connaissances neuroscientifiques

qui soulignent l’importance

des événements inconscients [1].

Dans le système de santé et dans la

science, nous vivons une époque axée sur

l’efficience, la rapidité et l’efficacité. Les

méthodes psychanalytiques suivent également

cette évolution: des méthodes à

court terme ont ainsi été développées,

dont l’efficacité est également bien établie

[7–9]. Parallèlement, la psychanalyse, en

tant que traitement à long terme, reste une

approche essentielle pour traiter efficacement

des maladies psychiques graves, par

exemple chroniques.

Les méthodes psychanalytiques visent

notamment à améliorer la connaissance de

soi et la réflexion, ainsi qu’à soutenir la maturation

des expériences relationnelles.

Photo: © 2018 Musée Freud de Londres.

38

3/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Cette compréhension approfondie demande

du temps et de l’engagement, ce

qui, curieusement, correspond exactement

aux attentes du grand public vis-àvis

de la psychothérapie, comme une étude

récente a pu le montrer [10]. Les effets thérapeutiques

persistent au mieux après la

fin du traitement et s’améliorent au fil du

temps [11, 12], contribuant ainsi à la réduction

des coûts de la santé [13, 14].

Tenter de comprendre les liens plus

profonds

En conclusion, on peut donc dire que les

méthodes psychanalytiques font toujours

partie – en Suisse et dans le monde – des

méthodes standard de traitement des maladies

psychiques. Elles sont efficaces et

économiques. Dans le cadre de ces procédures,

une compréhension de la symptomatologie

actuelle est élaborée – en collaboration

avec le patient – en l’intégrant

dans la constellation intrapsychique et le

parcours de vie individuels. Si l’on veut

qualifier cette démarche «d’exploration de

l’infiniment profond», elle est donc toujours

d’actualité aujourd’hui.

Pour des raisons de lisibilité, le masculin

générique est utilisé, qui inclut toutes les

personnes.

Contact: johannes.vetter@pukzh.ch

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Costs and benefits of

long­ term psychoanalytic

therapy: changes in health

care use and work impairment.

Harv. Rev. Psychiatry

15, 289–300 (2007).

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vsao /asmac Journal 3/22 39


Perspectives

Actualités en obstétrique: infections pendant la grossesse

Enceinte durant

la pandémie

Malgré le fait que le système immunitaire de la femme soit modifié

pendant la grossesse pour protéger le bébé, le risque d’infection est multiplié.

Ainsi, le risque de complications liées au SARS-CoV-2 pour les femmes

enceintes a doublé. La vaccination et les mesures de protection

restent donc de mise.

Prof. D r D r méd. Martin Müller, médecin adjoint en obstétrique, Clinique universitaire de gynécologie et obstétrique,

Hôpital de l’Ile, Berne

La grossesse est complexe. Nous

accompagnons et traitons au

moins deux individus (la mère

et son ou ses enfants) en

constante évolution. En cas d’infection

pendant la grossesse, nous devons donc

considérer son impact sur la mère et l’enfant,

ainsi que le moment où elle survient

(la semaine de grossesse). On peut accéder

au fœtus par différentes voies de

transmission, parmi lesquelles nous distinguons

en principe l’ascension et la dissémination

hématogène/transplacentaire

(Figure 1).

Prise en charge adaptée en cas de

CMV et de COVID-19

La grossesse elle-même induit une modification

de la réponse immunitaire qui, avec

le placenta, est garante de la protection du

fœtus. Inversement, la grossesse peut favoriser

l’exacerbation d’une infection, la

réactivation d’une infection latente ou encore

une infection ascendante. Les voies

de transmission et les agents pathogènes

pertinents pour la grossesse sont récapitulés

dans la figure 1. Etant donné que notre

prise en charge des infections à cytomégalovirus

(CMV) et à la COVID-19 pendant la

grossesse a été adaptée au cours des deux

dernières années, je vais me concentrer

sur ces deux agents pathogènes.

Utérus

Placenta

Bactéries/protozoaires

Toxoplasa gondii

Listeria monocytogenes

Borréliose

Treponema pallidum

Virus

Rubéole

CMV

HBV

Parvovirus B19

VIH

VZV

COVID-19

Dissémination hématogène et transplacentaire

Figure 1. (adapté de [1] et [2]): voies de transmission et agents pathogènes potentiels pertinents

pendant la grossesse.

Une infection peut nuire directement

ou indirectement à une grossesse. En cas

de lésion directe, l’agent pathogène provoque

un trouble du développement qui

débouche sur une embryopathie ou une

fœtopathie. L’infection par la CMV en début

de grossesse en est un exemple. En

Bactéries/protozoaires

Streptocoques A

Streptocoques B

Neisseria gonorrhoea

Chlamydia trachomatis

Treponema pallidum

Gardnerella vaginalis

Trichomonas vaginalis

Virus

CMV

HBV

HSV-2

VIH

Col de l’utérus

Ascension

Vagin

comparaison, des dommages indirects

sont provoqués par des changements dans

l’environnement. Un exemple est le

trouble diffus de la myélinisation ou la

dysplasie bronchopulmonaire (figure 2)

suite à une naissance prématurée causée

par le SARS-CoV-2.

Graphiques: màd

40

3/22 vsao /asmac Journal


Photo: Adobe Stock

Entérocolite

nécrosante

Syndrome de

détresse respiratoire

Dysplasie bronchopulmonaire

Infection choroïdienne

Figure 2. (adapté de [2]): infections pendant la grossesse et morbidité néonatale.

Placenta

Utérus

Infection du cordon ombilical

Col de l’utérus

Infection du liquide amniotique

Hypothyroïdie transitoire

Rétinopathie du prématuré

Vagin

Trouble diffus

de la myélinisation

Jusqu’à présent, nous n’avons trouvé

en Suisse aucun consensus sur le bien-fondé

des différents examens pour la prévention

des infections. Il est admis que la plupart

des examens sont effectués au cours

du premier trimestre, car c’est la période

où les lésions directes sont les plus fréquentes

et où il y a suffisamment de temps

pour un traitement préventif ou curatif

[3]. Les agents infectieux congénitaux les

plus fréquents sont récapitulés dans le tableau

1, la prise en charge d’une infection

maternelle par la CMV contractée en début

de grossesse ayant été récemment

adaptée. Une étude randomisée, en

double aveugle, contrôlée contre placebo,

a montré une réduction significative des

infections fœtales par la CMV après un

traitement primaire avec le médicament

antiviral valacyclovir [4]. Une autre étude

a souligné son efficacité l’année suivante

[5]. Par conséquent, la Société suisse de

gynécologie et d’obstétrique (SSGO) a recommandé

dans sa lettre d’experts n° 73

une prise en charge spécialisée et une information

sur cette option thérapeutique

potentielle [6]. Ce changement de paradigme

nous permet de mettre en place un

traitement par valacyclovir en cas de

forte suspicion d’infection précoce. Un

examen invasif (PCR et charge virale dans

le liquide amniotique, éventuellement

prise de sang fœtal) devrait être proposé

au plus tôt huit semaines après l’infection

primaire présumée, idéalement après

18 à 20 semaines de grossesse. Dans ce

contexte, nous devrions mettre en balance

le risque d’intervention et les conséquences

du résultat.

Toute grossesse en soi entraîne une

adaptation cardio-pulmonaire et une

modification de la réponse immunitaire

maternelle qui, avec le placenta, sont

responsables du développement et de la

protection du fœtus. Inversement, la

grossesse peut favoriser la réactivation

vsao /asmac Journal 3/22 41


Perspectives

d’une infection latente, l’ascension ou

l’exacerbation d’une infection telle que

le SARS-CoV-2. La pandémie de COVID-19

a ainsi mis l’accent sur les soins prénataux

et la morbidité maternelle. Le risque

de complications liées au SARS-CoV-2,

comme l’admission en soins intensifs, la

nécessité d’une intubation ou la mortalité,

est multiplié par deux chez les

femmes enceintes. Ainsi, environ 10% de

nos femmes enceintes ont développé des

complications graves et près de 3% des

enfants ont été testés positifs en postpartum

[7]. Un traitement par anticorps

monoclonaux après le premier trimestre a

été récemment autorisé, et les critères

thérapeutiques sont les mêmes que pour

la population non enceinte. Enfin, il est

important de poursuivre les soins prénataux

après une infection afin de détecter

un retard de croissance intra-utérin [8].

Se faire vacciner et respecter les

mesures de protection

Selon l’OFSP, la pandémie de COVID-19 est

derrière nous – mais pas pour tout le

monde. Nos patientes enceintes devraient

continuer à observer des mesures de protection

spéciales: masque facial (idéalement

un masque FFP2) en cas de contacts

dans l’environnement professionnel et

privé, hygiène des mains et, si possible, télétravail.

La vaccination est, et reste, le

moyen le plus sûr de se protéger. Les

femmes enceintes devraient se faire vacciner

après le premier trimestre afin de disposer

de la meilleure protection contre

une infection grave (tant pour la femme

enceinte que pour l’enfant à naître) [9].

Nous recommandons de procéder à un autotest

en cas de symptômes évocateurs de

la COVID-19 et de s’isoler en cas de test positif.

Le maintien continu des soins prénataux

et le traitement des infections à

SARS-CoV-2 ne sont possibles que grâce à

une collaboration interdisciplinaire et interprofessionnelle.

Tableau 1. (adapté de [1]): les agents pathogènes les plus fréquents des infections congénitales et

leur impact sur la grossesse

Agent

pathogène

avec infection

congénitale

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B., Iff S., Tercanli S., Surbek D.

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(2021).

Infection

prénatale

du fœtus

CMV +++ +++ +++ +++

HBV – + + –

HCV – - + –

VIH ? + +++ –

HSV ? + + ?

Listériose +++ +++ +++ +++

Rougeole ? + + ?

Oreillons ? – + –

Parvovirus B19 +++ ++ +++ +++

Rubéole +++ – +++ +++

Syphilis (lues) +++ +++ +++ +++

Toxoplasmose +++ +++ +++ +++

VZV ? ++ +++ +++

? = douteux, − = pas de lien, de + bis +++ = lien faible à très fort

Infection

prénatale

avec symptômes

fœtaux

[7] Vouga, M. et al.

Maternal outcomes and risk

factors for COVID-19 severity

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Scientific reports 11, 13898,

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Low placental weight and

altered metabolic scaling after

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sggg.ch/fr/nouvelles/detail/1/

infection-a-coronavirus-covid-19-et-grossesse/

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42

3/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit

Metabolische

Abklärung von

Nierensteinen

Leave no stone unturned

Olivier Bonny 1,2 und Piet Bosshard 3

Jeder Nierenstein sollte

abgeklärt werden

Jeder Abgang eines Nierensteines ist für

die Patienten mit grossem Stress und

Trauma verbunden. Oft ist ein invasiver

Eingriff notwendig, was zusätzliche Einschränkungen

und Kosten verursacht.

Wenn zu spät erkannt oder durch eine Infektion

kompliziert, kann der Abgang eines

Nierensteins gar lebensbedrohlich

sein. 2010 starben weltweit etwa 19 000

Menschen an Urolithiasis (10 500 Männer

und 8500 Frauen) [1]. Ein Nierensteinabgang

wird allzu oft als eine vernachlässigbare

Episode angesehen, da oft nur

einmal durchlebt. Eine Urolithiasis sollte

jedoch nicht nur als ein Schmerzproblem

und als behandlungsbedürftige Harnleiterobstruktion

gesehen werden, sondern

als eine wichtige Warnung, dass zugrundeliegende

Prozesse im Zusammenhang

mit dem Lebensstil, der Nahrungsaufnahme,

dem Metabolismus oder der Nierenfunktion

gestört sein können. Es sollten

daher alle sinnvollen und angemessenen

Massnahmen ergriffen werden, um den

* Der Artikel erschien ursprünglich in der

«Therapeutischen Umschau» (2021), 78(5),

235–240. mediservice vsao-Mitglieder können

die «Therapeutische Umschau» zu äusserst

günstigen Konditionen abonnieren. Details s.

unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.

1

Abteilung Nephrologie und Hypertonie, CHUV,

Lausanne

2

Département des Sciences Biomédicales,

Université de Lausanne

3

Abteilung Urologie, CHUV, Lausanne

Mechanismus der Steinbildung abzuklären.

Darüber hinaus müssen bei allen Nierensteinbildern,

die aufgrund einer ersten

Steinepisode in medizinischer Kontrolle

sind, die damit verbundenen Risiken

identifiziert werden. Insbesondere sollten

kardiovaskuläre Risikofaktoren, Osteoporose,

Übergewicht und metabolisches

Syndrom gesucht, abgeklärt und behandelt

werden. Darüber hinaus müssen

Darmerkrankungen, einschliesslich aller

Formen der Malabsorption und einiger

seltener metabolischer oder hormoneller

Störungen sowie renale Tubulopathien

identifiziert werden. Urolithiasis ist keine

Diagnose an sich und ihre Ursachen müssen

in allen Fällen intensiv gesucht und

behandelt werden.

Die Nierensteinbildung ist ein komplexer

Prozess, der von der Sättigung der

im Urin vorhandenen Salze bestimmt

wird. Sobald das Löslichkeitsprodukt

eines Salzes überschritten wird, entsteht

eine Übersättigung, welche zur Bildung

von Mikrokristallen im Urin führt. Der

Niederschlag solcher Kristalle in den Nierentubuli

oder in der Papille (so genannte

Randall’sche Plaques) führt im Laufe der

Zeit zu relevanter Steinbildung und Steinwachstum.

Der gesamte Prozess kann bei

ungünstigem Milieu des Urins schnell

vonstattengehen (wie z. B. bei unbehandelter

schwerer Cystinurie, chronischer

Niereninfektion mit Struvitbildung), verläuft

aber bei den meisten Kalzium oxalat-

Steinen in der Regel langsam, mit einem

symptomfreien Intervall von etwa 3 bis 5

Jahren. Es ist daher von entscheidender

Bedeutung, ein gutes Verständnis des gesamten

Prozesses bei jedem Steinbildner

zu erlangen. So kann eine angemessene

und personalisierte Prävention erfolgen,

welche letztlich die Anzahl der wiederkehrenden

Koliken und Steinabgängen verringern

sollte.

Die metabolische Abklärung wird von

den beiden grossen urologischen Fachgesellschaften,

der European Association of

Urology (EAU) [2] und der American Urological

Association (AUA) [3], empfohlen,

wird aber regelmässig durch pragmatischere

Ansätze in Frage gestellt [4, 5].

Hier werden wir einige Schlüsselfragen

zur metabolischen Abklärung von Nierensteinbildnern

behandeln: Wer sollte von

einer solchen Abklärung profitieren?

Wann sollte die metabolische Abklärung

statt finden? Welche Art von Abklärung

sollte durchgeführt werden? Wie sind

die Ergebnisse zu interpretieren? Ist eine

Abklärung sinnvoll? Und wie häufig sollte

die Abklärung durchgeführt werden?

Bevor eine metabolische Abklärung

durchgeführt wird, ist es wichtig, die Patienten

daran zu erinnern, dass die verbleibende

Steinlast das Ergebnis der

Prophylaxe über mehrere Monate / Jahre

hinweg beeinflusst. Wenn die Patienten

Restkonkremente aufweisen, werden die

Untersuchungen und die Behandlung nur

eine mässige Wirkung auf diese bereits

vorhandenen Steine haben. Weiter können

die verbleibenden Steine Nierenkoliken

verursachen, selbst wenn vorbeugen­

vsao /asmac Journal 3/22 43


Perspectives

de Massnahmen getroffen wurden. Wenn

also eine Nierenkolik in den folgenden

Wochen / Monaten nach Beginn der metabolischen

Auswertung und der Prophylaxe

auftritt, ist dies höchstwahrscheinlich

auf bereits vorhandene Steine zurückzuführen

und nicht auf ein Versagen der

vorbeugenden Massnahmen, die der Patient

gerade erst begonnen hat.

Wer sollte eine metabolische

Abklärung erhalten?

Nach einem Steinabgang sollte jeder Patient

eine metabolische Abklärung erhalten.

Es werden zwei Arten der metabolischen

Abklärung unterschieden: eine

einfache und eine umfassende (Abbildung

1A / B). Die einfache metabolische

Abklärung sollte nach unkomplizierter

und erstmaliger Urolithiasis erfolgen sofern

die Patienten keine Komorbiditäten

oder Risikofaktoren aufweisen und nach

urologischer Therapie steinfrei sind. Das

Ziel der Abklärung ist es, schwer behandelbare

Erkrankungen wie Hyperkalzämie,

Hyperurikämie, Niereninsuffizienz

oder chronische Harnwegsinfekte

zu identifizieren. Sollten die Patienten jedoch

an rezidivierender Urolithiasis leiden,

eine erhebliche residuelle Steinlast

aufweisen, Risikofaktoren oder Begleiterscheinungen

aufweisen, wird eine umfassende

metabolische Abklärung basierend

auf einem 24 h-Sammelurin empfohlen.

a) Erster Stein Rezidivierende

Urolithiasis

Keine residuelle Steinlast

Ohne Risiko

Faktoren

Einfache

Steinabklärung

b) Risiko Faktoren:

• Positive Familienanamnese für Urolithiasis

• Osteoporose, Fraktur

• Darmkrankheiten (Morbus Crohn, Malabsorption,

Gastric Bypass, …)

• Gicht, Metabolisches Syndrom

• Cystinurie und nicht-Calzium/ Oxalat Steinen

• Chronische Harnwegsinfekte

• Einzelniere

• Nephrocalzinose, residuelle Steinlast

Nein

Einfache

Abklärung

Mit

Risiko

Faktoren

Vollständige

Steinabklärung

Ja

Vollständige

Abklärung

Abbildung 1A / B. Metabolische Abklärung eines

Steinbildners: wie man sich für eine einfache

oder umfassende Abklärung entscheidet.

Wann soll die Abklärung

stattfinden?

Die metabolische Abklärung sollte frühestens

einen Monat nach spontanem Steinabgang

oder nach einer urolog ischen

Operation oder nach Doppel-J-(Pigtail)-

Katheter entfernung erfolgen. Dies ermöglicht

es den Nieren und dem Patienten,

sich vollständig von der Steinepisode zu

erholen und erneut einen stabilen Zustand

zu erreichen. Der Patient sollte sich

zum Zeitpunkt der Abklärung wieder in

seinem gewohnten Zustand befinden.

Welche Abklärungen sollen

durchgeführt werden?

Die einfache Abklärung umfasst eine Bestimmung

des Gesamt-Kalziums, des Kreatinins

und der Harnsäure im Serum. Das

Ziel ist es, die wichtigsten behandelbaren

Erkrankungen wie einen primären Hyperparathyreoidismus

und andere Ursachen

von Hyperkalzämie, Niereninsuffizienz

oder Hyperurikämie zu identifizieren.

Urin wird auf Dichte, pH, Natrium, Kalium,

Kalzium, Kreatinin und Harnsäure

untersucht. Im Falle einer Leukozyturie

sollte eine Urinkultur angelegt werden.

Eine umfassende Abklärung basiert

auf einem 24 h-Sammelurin, wobei eine

genaue Instruktion der Patienten ausschlaggebend

für eine korrekte Durchführung

und somit aussagekräftige Abklärung

ist. Ungefähr 20 bis 60 % der

24 h-Sammelurine sind aufgrund einer

inkorrekten Durchführung nicht verwertbar.

Die wichtigsten Punkte der Pa tienteninstruktion

sind in Kasten 1 zusammengefasst.

In Abbildung 2 finden Sie

eine Anleitung zur 24 h-Urinsammlung,

welche dem Patienten abgegeben werden

kann.

Die Auswertung des 24 h-Sammelurins

gibt Aufschluss über die Nährstoffe,

welche die Patienten während der Sammelperiode

zu sich genommen haben,

sowie über den Metabolismus des steinbildenden

Patienten.

Das Rationale für die Analyse der verschiedenen

Urinparameter ist in Tabelle 1

dargestellt. Sofern die Patienten sich in

einem Steadystate befinden (nach Obstruktion

und Steinentfernung), reflektieren

die gemessenen Parameter die enterale

Aufnahme zugeführter Mikronährstoffe

während der Sammelperiode. Dies erlaubt

eine Beurteilung des Ernährungsmusters

des Steinbildners. Zum Beispiel kann die

Natriumeinnahme durch die Messung des

24 h-Sammelurins genau abgeschätzt werden.

Natrium wird praktisch vollständig

Abbildung 2. Schema zur Anleitung für die

Gewinnung des 24 h-Sammelurins.

• Der Urin sollte während genau 24

Stunden gesammelt werden.

• Nur bei korrekter Durchführung der

Urinkollektion sind die Daten und

deren Interpretation verwertbar.

• Ob der Urin korrekt gesammelt

wurde, wird von ihrem behandelnden

Arzt überprüft.

• Die Untersuchung des 24 h-Sammelurins

kostet ca. CHF 400. Diese

Investition lohnt sich lediglich, wenn

die Kollektion korrekt durchgeführt

wird.

• Ändern Sie Ihr Verhalten, Ihre Essund

Trink gewohnheiten während

der Sammelzeit nicht.

• Beginnen Sie mit der Sammlung des

24 h-Urins, wenn Sie aufwachen,

indem Sie Ihren gesamten Blaseninhalt

in die Toilette entleeren (der

Urin von der Nacht ist ausserhalb der

Sammelzeit). Notieren Sie sich den

Zeitpunkt, an dem Sie Ihre Blase

entleeren: dies ist der Anfang der

Sammelzeit (z. B. 07:20 Uhr). Sammeln

Sie von diesem Zeitpunkt an

den gesamten tagsüber und in der

darauffolgenden Nacht entleerten

Urin. Entleeren Sie ihre Blase genau

24 Stunden später zum letzten Mal in

den Sammelcontainer (also um 07:20

Uhr am Folgetag).

Kasten 1. Anweisungen zur Gewinnung eines

optimalen 24 h-Sammelurins.

vom Darm resorbiert und weder im Körper

gespeichert noch in anderen Organen verloren,

so dass die Natriumausscheidung

im 24 h-Sammelurin dessen Einnahme

entspricht. Kalium ist ein Marker für den

Verzehr von Gemüse und Obst. Der Harnstoff

im 24 h-Sammelurin wird als Surrogat

für die Proteinaufnahme verwendet.

Sulfat ist ein Marker für Proteine tierischen

Ursprungs. Ebenso stellt das Urinvolumen

einen guten Marker für die Flüssigkeitsaufnahme

im Steadystate dar (d. h.

ohne Schwitzen oder Durchfall).

Minimale Bestimmungen im 24 h-Urin

Zur Beurteilung des Steinbildungsrisikos

sollten mindestens Urinvolumen, Kreati­

44

3/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Wichtige 24 h-Sammelurin Parameter

Urin-Volumen

Rationale

Hilft bei der Bestimmung des gesamten eingenommenen Flüssigkeitsvolumens

Empfehlung: > 2 L Urin / 24 h

Kreatinin Beurteilung, ob der 24h-Sammelurin vollständig ist. Empfehlung, siehe [10]

Natrium

Kalzium

Oxalat

Citrat

Harnsäure

Harnstoff

Hilfe bei der Bestimmung der gesamten Natriumeinnahme

Empfehlung: Einnahme von 5 – 6 g NaCl pro Tag

Hinweis ob eine Hyperkalziurie vorliegt

Hinweis ob eine Hyperoxalurie vorliegt

Hinweis ob eine Hypocitraturie vorliegt

Hinweis ob eine Hyperuricosurie vorliegt

Hinweis, wie viel Protein konsumiert wird

Empfehlung: 0.8 g / kg Körpergewicht / 24 h

Zusätzlich verwendete Parameter

Urin pH-Wert

Kalium

Magnesium

Phosphat

Chlorid

Sulfat

Ammonium

Bestimmung des Säuregrades des Urins als wichtigem Parameter des Urin-Milieus

hinsichtlich der Kristallisierung steinbildender Salze

Bestimmung des Früchte- und Gemüsekonsums

Bestimmung von Hemmstoffen der Steinbildung

Bestimmung, ob ein renaler Phosphatverlust vorliegt

Bestimmung des Fleisch- und Milchproduktekonsums

Abklärung von Durchfall / Malabsorption

Bestimmung des Fleischkonsums

Beurteilung des Säure- / Basenstatus

Tabelle 1. Rationale und Bedeutung einzelner Parameter des 24h-Urins.

nin (zur Beurteilung der Vollständigkeit

der Sammlung), Natrium, Calcium, Oxalat,

Citrat, Harnsäure, Harnstoff und pH-

Wert quantifiziert werden. Weitere Informationen

können in spezifischeren Fällen

oder zur Berechnung einer allfälligen

Übersättigung durch Messung von Kalium,

Magnesium, Phosphat, Chlorid, Sulfat

und Ammonium gewonnen werden.

Eine Proteinurie oder Mikroalbuminurie

geben einen Anhalt für eine mögliche glomeruläre

Schädigung. Ein Screening auf

Cystin sollte einmalig durchgeführt werden,

insbesondere wenn keine Steinanalyse

vorliegt.

Abbildung 3. Kristallurie, mikroskopische Untersuchung (400×) an frischem Urin. A. Beispiel von

typischen Cystinkristallen, die bei einem Patienten mit Cystinurie und einer Harnwegsinfektion

beobachtet wurden. B. Calciumoxalat-Dihydrat-Kristalle.

Erweiterte Abklärung mittels

24 h-Urinsammlung

In besonderen Fällen ist eine umfassendere

Abklärung erforderlich. Wenn ein

Patient mit alkalischem Urin-pH und einer

Steinzusammensetzung aus Apatit

(ein Salz vom Kalziumphosphat-Typ, das

bei alkalischem Urin-pH ausfällt) vorliegt,

sollte eine distale renal-tubuläre

Azidose gesucht werden. Dieser Zustand

tritt auf, wenn der distale Teil der Nierentu

buli nicht in der Lage ist, den Urin anzusäuern.

Dies kann auf schwere genetische

Erkrankungen zurückzuführen sein. Bedingt

wird sie durch Muta tionen in den

Genen, welche für Teile der Protonenpumpe

kodieren, oder durch zirkulie rende

Antikörper, z. B. beim Sjögren-Syndrom.

Die Störung kann aber auch bei Patienten

mit nur leichten Verän derungen in den

für die Protonenpumpe kodierenden Genen

vorkommen. Dies führt zu einem

leicht alkalischen pH-Wert des Urins [6].

In diesem Fall kann nur ein Belastungstest

die Störung aufdecken. Dieser erfolgt

entweder mittels Furosemid-Fludrocortison-

Test oder dem Ammoniumchlorid-

Belastungstest [7]. Dabei wird die Fähigkeit

der Niere zur Ausscheidung von

Protonen untersucht. Diese Tests sollten

in einer auf Abklärung von Urolithiasis

spezia lisierten Institution durchgeführt

werden.

Bei Patienten, die eine Hyperkalziurie

aufweisen, kann eine weitere Charakterisierung

der Kalzium-Ausscheidung vorgenommen

werden. Dies ist aber in der Regel

vsao /asmac Journal 3/22 45


Perspectives

nicht notwendig [8]. Bei Patienten mit Hyperkalziurie,

rezidivierender Urolithiasis

und somit erhöhtem Osteoporose- und

Frakturrisiko empfiehlt sich zudem die

Durchführung einer Osteodensitometrie.

Dabei ist zu beachten, dass die Osteodensitometrie

von Krankenkassen nicht vergütet

wird, sofern sie nur im Zusammenhang

mit einer Hyperkalziurie und rezidivierender

Urolithiasis erfolgt.

Eine Steinanalyse hinsichtlich der Zusammensetzung

sollte mindestens einmal

erfolgen. Wiederholte Analysen sind sinnvoll,

da sich die Zusammensetzung der

Steine im Laufe der Zeit verändern kann.

Ein Urinsediment ist Bestandteil einer

metabolischen Abklärung. Das Vorhandensein

von Kristallen im Urin sediment

gibt Aufschluss über die vorliegende Störung

des Metabolismus, welcher zur Steinbildung

führen könnte (z. B. im Falle einer

Cystinurie mit typischen hexagonalen

Kristallen im Urin, Abbildung 3), über die

Prognose und das Rezidivrisiko, sowie zur

Kontrolle der Einhaltung von Diät- und

Medikamenteninterventionen [9]. Die Abklärung

einer Kristallurie sollte am besten

im Morgenurin erfolgen.

Wie sind die Ergebnisse

zu interpretieren?

Es wird oft der Eindruck erweckt, dass

der 24 h-Sammelurin schwierig zu interpretieren

ist. Dies ist richtig und falsch

zugleich. Einige Parameter sind leicht zu

interpretieren, wobei andere einiges an

Erfahrung voraussetzen. In Kombination

können die Messwerte auf das Risiko einer

Salzausfällung hin beurteilt werden, indem

das Löslichkeitsprodukt berechnet

wird. Diese Indizes sind eine Hilfe bei der

Überwachung des Therapieerfolges oder

des Managements der Patienten im Verlauf.

Als Prädiktor des langfristigen Rezidivrisikos

eines bestimmten Patienten

sind die Indizes jedoch nie validiert worden.

Darüber hinaus deutet die grosse

Zahl der mathematischen Berechnungen

des Löslichkeitsproduktes (Equil2, JESS,

Tiselius index, BONN risk index, Robertson

Risk Factor Algorithm, Lithorisk, …)

darauf hin, dass es nach wie vor schwierig

ist, diese als Mass für die Prognose und das

Langzeitrisiko zu verwenden.

Der erste Schritt bei der Interpretation

der metabo lischen Abklärung eines Steinbildners

ist die Überprüfung der Vollständigkeit

der Urinsammlung. Die 24 h-Kreatinin-Clearance

wird als Marker für die Vollständigkeit

der Sammlung verwendet. Der

Wert sollte von einer Sammlung zur anderen

nicht variieren (ausser wenn der Patient

im Vergleich zum Gesamtkörpergewicht

signifikant an Muskelmasse verliert

oder zunimmt). Die Variationsbreite der

24 h-Kreatinin-Clearance pro Kilogramm

Körpergewicht der Schweizer Bevölkerung

wurde untersucht und kann somit auch zur

Beurteilung bei Steinbildnern herangezogen

werden [10].

Das Urinvolumen ist der zweite Parameter,

der leicht zu interpretieren ist. Das

über 24 Stunden vollständig gesammelte

Urinvolumen ist ein genauer Marker für

die Flüssigkeitsmenge, die während desselben

Zeitraums eingenommen wurde,

sofern keine anderweitigen Verluste vorliegen.

Eine in Italien durchgeführte,

longitudinale randomisierte kontrollierte

Studie zeigte, dass bei einem Urinvolumen

von > 2 L / Tag das Risiko eines Steinrezidivs

nach 5 Jahren erheblich reduziert

ist [11]. Aus diesem Grund wird den Patienten

empfohlen, ausreichend und regelmässig

zu trinken, um mindestens 2 L

Urin pro Tag auszuscheiden. Wichtig ist,

nicht Empfehlungen zur Gesamtmenge

der zu trinkenden Flüssigkeit zu machen,

sondern die Aufmerksamkeit des Patienten

auf das Urinvolumen zu lenken. Es

sollte ein verdünnter, klarer Urin über

den ganzen Tag angestrebt werden. Die

Urinfarbe kann vom Patienten selber gut

beobachtet und gesteuert werden. Wenn

das Urinvolumen trotz der wiederholten

Empfehlung, tagsüber mehr Wasser zu

trinken, kontinuierlich niedrig ist, sollten

zugrundeliegende Ursachen für eine niedrige

Aufnahme oder eine Urininkontinenz

gesucht werden.

Die übrigen Urinparameter werden in

der Regel nicht durch einen Cut-off definiert,

da das Risiko der Steinbildung in einem

linearen Verhältnis zu der jeweiligen

Variablen steht. Hyperkalziurie zum Beispiel

wird oft als > 7,5 mmol/24 h für Männer

und > 6,25 mmol / 24 h für Frauen oder

> 0,1 mmol / Kg Körpergewicht / 24 h definiert.

Allerdings ist eine Kalziurie von bis

zu 3,75 mmol / Tag bereits mit einem erhöhten

Risiko der Steinbildung asso ziiert

[12] und sollte zusammen mit anderen

lithogenen Risikofaktoren interpretiert

werden. Darüber hinaus ist nicht nur die

Ausscheidungsrate von Kalzium pro 24 h

von Bedeutung, sondern auch dessen Konzentration

im Urin. Ist die Kalzium-Konzentration

höher als 3,125 mmol / L, liegt

eine relevante Erhöhung des Steinbildungsrisikos

vor. Hilfe bei der Interpretation

der Befunde kann der mit Nephrolithiasis

vertraute Nephrologe geben.

Wann wird eine metabolische

Abklärung durchgeführt und

was bringt sie?

Fachgesellschaften (EAU und AUA) empfehlen

eine metabolische Beurteilung

nach dem ersten Nierensteinabgang. Studien

haben jedoch gezeigt, dass nur bei

7 % der Erststeinbildner mit erhöhtem

Rezidivrisiko und nur bei 13 % der Zweitsteinbildner

eine metabolische Abklärung

durchgeführt wird [13, 14]. Dieser Anteil ist

sehr gering und es sollten alle Anstrengungen

unternommen werden, um diesen

zu erhöhen. Grosse Erhebungen über die

Praxis urologischer und nephrologischer

Zentren in Europa bezüglich der metabolischen

Abklärung von Steinpatienten

zeigten, dass dies zwischen den Zentren

unterschiedlich gehandhabt wird [15, 16].

Ein standardisiertes Vorgehen wäre erstrebenswert.

Im Jahr 2019 wurde eine

Konsensus-Konferenz dazu durchgeführt,

aber auch Forschungsprojekte vorgeschlagen,

um bestehende Wissens-Lücken zu

schliessen [17].

Die Relevanz der metabolischen Abklärung

wurde nur in einer einzigen prospektiven

Studie untersucht, in der eine

umfassende Abklärung (24 h-Sammelurin

und Blutentnahmen) mit einem minimalen

metabolischen Screen ing verglichen

wurde. 242 Kalziumoxalat-Steinbildnern

wurden identische Ernährungsempfehlungen

abgegeben und 3 Jahre lang in den

beiden Interventionsarmen beobachtet.

Patienten, die einer umfassenden Abklärung

unterzogen wurden, hatten im Vergleich

zu denjenigen mit einem minimalen

metabolischen Screening weniger Rezidive

[18].

Kürzlich haben Song et al. die Aufzeichnungen

von 130 489 Patienten, welche

zwischen 2007 und 2013 in Spitälern der

Veterans Health Administration in den

USA betreut wurden, analysiert [14]. Sie

verglichen Patienten, bei denen eine metabolische

Abklärung mit 24 h-Sammelurin

durchgeführt worden war (nur 13 % aller

Steinbildner), mit solchen ohne metabolische

Aufarbeitung (87 %). Patienten, die

von einer metabolischen Abklärung mit

24 h-Sammelurin profitiert hatten, wurden

im Vergleich zur Population ohne 24 h-

Sammelurinsammlung häufiger mit einer

medikamentösen Prophylaxe behandelt:

Mehr Thiazide bei Hyperkalziurie, mehr

Allopurinol bei Hyperurikosurie und mehr

Citrat bei Hypocitraturie. Darüber hinaus

passten die behandelnden Ärzte die Therapie

auf der Grund lage der 24 h-Urinsammlung

an, indem sie die Verschreibung von

46

3/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Medikamenten erhöhten, von denen angenommen

wurde, dass sie das Risiko einer

Urolithiasis verringern. Da jedoch die

Mehrheit der Patienten in dieser grossen

Kohorte von Steinbildnern nicht von einer

metabolischen Abklärung profitierten, blieben

die meisten Patienten, die einen Nutzen

aus einer gezielten Therapie hätten ziehen

können, unbehandelt.

Kürzlich wurde ein Aufruf zu pragmatischer

und empir ischer Therapie bei allen

Steinbildnern gemacht [5]. Wenn es jedoch

für alle Steinbildner geeignete allgemeine

Empfehlungen gibt, sollte eine personalisierte

Behandlung und die Nachsorge

der Patienten auf individuellen metabolischen

Markern basieren.

Wie häufig sollte eine metabolische

Abklärung erfolgen?

Die metabolische Abklärung sollte bei der

ersten Konsultation nach Überweisung

des Patienten durchgeführt werden. Nach

3 Monaten empfiehlt sich eine Wiederholung,

um die Einhaltung der Ernährungsumstellung

oder die Wirksamkeit der Therapie

zu überprüfen. Anschliessend wird

eine jährliche metabolische Abklärung

empfohlen. Allerdings hatten nur 16 % der

Steinbildner mit Anomalien beim ersten

24 h-Sammelurin eine Nachuntersuchung

nach 6 Monaten. Dabei ist ein wesentlicher

Teil der fehlenden Nachsorge auf den

Zuweiser zurückzuführen und nicht auf

den Patienten [19].

Zusammenfassung

Nach dem Abgang eines Nierensteins müssen Patienten sorgfältig untersucht werden,

um die zugrundeliegende Ursache der Steinbildung zu ermitteln. Dies erlaubt die Einleitung

von Präventivmassnahmen und einer gezielten Behandlung. Allgemeine Empfehlungen

können allen Nierensteinbildnern angeboten werden. Eine individualisierte

Beratung inklusive einer Nachsorge mit Anpassung der Therapie im Verlauf bedarf

jedoch einer fundierten Diagnostik und Beurteilung. Die metabolische Abklärung für

wiederkehrende Steinbildner basiert auf der Analyse eines 24 h-Sammelurins. Dies

ermöglicht eine umfassende Beurteilung der Ernährung des Patienten und die Identifikation

behandelbarer metabolischer Erkrankungen und von renalen Tubulopathien.

Zusätzliche spezifische Untersuchungen können einen Urinansäuerungstest (bei Verdacht

auf partielle distal renal-tubuläre Azidose), die Abklärung einer Hyperkalziurie

oder eine Osteodensitometrie umfassen. Stoffwechseluntersuchungen müssen im Laufe

der Zeit wiederholt werden und dienen als Wegweiser für therapeutische Interventionen,

sowohl diätetischer als auch medikamentöser Art.

Abstract: Metabolic investigation of stone formers

Once a kidney stone has passed, patients must be carefully evaluated in order to identify

the underlying cause of the disease and to guide preventive measures and treatment.

General recommendations can be offered to all kidney stone formers, but personalized

counseling and follow-up adaptations need to be guided by in-depth assessment.

Metabolic evaluation for recurrent stone formers is based on 24 h urine collection.

This allows a comprehensive understanding of the dietary habits of the patient and

helps identifying treatable metabolic diseases and renal tubulopathies. Additional

specific assessments may include urine acidification test (in case of suspected partial

renal distal tubular acidosis), characterization of hypercalciuria or osteodensitometry.

Metabolic evaluation often needs to be repeated over time to guide therapeutic

interventions, both dietetic and drug-related.

Fazit

Expertenmeinungen und vorläufige Studienergebnisse

deuten darauf hin, dass

eine metabolische Abklärung bei allen

Steinbildnern durchgeführt werden sollte.

Diese trägt zur besseren Klärung der

Ursachen und Risikofaktoren der Urolithiasis

sowie zur Identifizierung von assoziierten

Krankheiten bei jungen Erwachsenen

bei. Darüber hinaus bildet die

metabolische Abklärung die Grundlage

für ein personalisiertes Ernährungs- und

Behandlungs management. Ein Überblick

des Managements der metabolischen

Bewertung von Steinbildnern in der

Praxis zeigt eine grosse Heterogenität

zwischen verschiedenen Zentren. Wünschenswert

wäre daher ein standardisiertes

Vorgehen basierend auf evidenzbasierten

Grundlagen.

Danksagung

Die Autoren danken den Mitgliedern der Swiss

Kidney Stone Cohort, einer vom Schweizerischen

Nationalfonds geförderten Initiative des NCCR

Kidney.CH.

Prof. Dr. med. Dr. phil. nat. Olivier Bonny

Abteilung Nephrologie

Department Innere Medizin

Freiburger Spital HFR

Ch. Des Pensionnats 2–6

1708 Fribourg

Olivier.Bonny@h-fr.ch

vsao /asmac Journal 3/22 47


Perspectives

Literatur

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M, Foreman K, Lim S, Shibuya

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regional mortality from 235 causes

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the Global Burden of Disease Study

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recurrence prevention for urinary

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stones: AUA guideline. J Urol.

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Furosemide / Fludrocortisone Test

and Clinical Parameters to Diagnose

Incomplete Distal Renal Tubular Acidosis

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the adult Swiss population. BMC

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stone analysis for the investigation

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AF, Bierlein MJ, Asplin JR, Ghani

KR, Wolf JS Jr., et al. Provider

variation in the quality of metabolic

stone management. J Urol.

2015;193:885 – 90.

Annonce

Nous pouvons proposer de bons services aux médecins, parce que nous les comprenons bien.

En tant que membre de mediservice asmac, vous appartenez à un groupe privilégié: vous avez

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48

3/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Mission au Niger

La danse des femmes

Julia Brandenberger (MD PhD, MIH, pediatric emergency department, Hospital for Sick Children Toronto / Hôpital de l’Ile Berne)

Photo: màd

La chaleur est accablante, le

sable est brûlant. Le calme

règne dans l’hôpital. Sous ces

tentes, 160 petits patients,

160 mères et probablement 160 frères et

sœurs attendent patiemment un traitement,

du lait, le passage des infirmières

et, surtout, la guérison. Sans faire de

bruit ni réclamer un meilleur lit, une

meilleure nourriture, une explication

du traitement.

Pour une femme, décider de se faire

hospitaliser est incroyablement complexe.

Elle doit souvent demander à son mari

ou à sa belle-mère l’autorisation de quitter

le foyer et de recevoir l’argent pour le

transport. Ceux-ci hésitent à donner leur

accord: en effet, c’est le rôle de l’épouse de

s’occuper du ménage. Dans les villages,

cela revient à aller chercher chaque jour de

l’eau et du bois de chauffage, se procurer

des aliments, préparer les repas, répondre

aux souhaits des enfants, du mari, des

beaux-parents. L’homme ramène de

l’argent à la maison, le reste – en particulier

les enfants – est du ressort des

femmes. De nombreuses femmes se

rendent d’abord chez le «marabout»,

le guérisseur local, avec leurs enfants

malades. Si ce dernier est impuissant

et que l’inquiétude maternelle prend le

dessus, elles tentent de se procurer

de l’argent et viennent à notre rencontre

à pied, sur des charrettes à bœufs ou

dans des voitures bondées – avec ou sans

l’accord du mari.

En règle générale, les filles sont

mariées vers l’âge de 14 ans et donnent

naissance à 7,5 enfants en moyenne.

Presque aucune des patientes ne sait lire

et écrire. Le mariage précoce et le manque

de possibilités d’éducation des filles

conditionnent le taux de natalité élevé et

la dépendance de la famille vis-à-vis du

revenu du mari. C’est l’une des raisons

pour lesquelles le nombre d’enfants malnutris

reste si élevé au Niger. Pourtant,

Hospitaliser un enfant malade ne se fait pas sans peine. Les mères gardent le sourire en dépit des

conditions difficiles.

le rôle des femmes semble être profondément

ancré dans la société. Même ma

collègue autochtone n’a pu réaliser son

souhait d’étudier la médecine qu’au prix

d’un divorce avec son mari. Mon estime

pour ces mères et leurs enfants grandit à

mesure que je découvre leur vécu et leur

histoire lors de mes visites.

Une fois par mois, le groupe de musique

de notre promoteur Health joue à

l’hôpital. Les mères et leurs enfants

sortent des tentes et forment un cercle, au

milieu duquel les premiers commencent à

danser. Nous les rejoignons, accompagnés

des infirmières, et sommes accueillis par

des rires et des cris de joie. Les visages

rayonnent, les bébés sur le dos de leur

mère nous observent avec curiosité, les

enfants plus grands entrent dans la danse

en riant. Un moment hors du temps qui

n’appartient qu’à eux. Jamais je n’ai vu

chose plus belle, plus pacifique que cette

danse des femmes.

Médecins Sans Frontières

Depuis 50 ans, MSF apporte une

assistance médicale aux populations

confrontées à des crises menaçant

leur survie: principalement en cas de

conflits armés, mais aussi d’épidémies,

de pandémies, de catastrophes naturelles

ou encore d’exclusion des soins.

Informations complémentaires:

www.msf.ch

vsao /asmac Journal 3/22 49


mediservice

Boîte aux lettres

Station de

recharge dans la

maison locative

J’envisage d’acheter une

voiture électrique, mais je

suis locataire. Suis-je en

droit d’exiger l’installation

d’une station de recharge? En tant

que propriétaire par étage, à quoi

dois-je faire attention en installant

une Wallbox?

En Suisse, si vous louez votre

logement, vous ne pouvez pas exiger

de votre bailleur qu’il équipe votre

place de stationnement d’une station

de recharge (Wallbox), sauf si cette

dernière est prévue dans votre contrat

de location.

Si votre bailleur ne souhaite

pas installer de station de recharge

dans le garage souterrain et ne vous

autorise pas non plus à en installer

une, vous n’avez pas le droit de le faire

à vos frais, ni seul ni avec d’autres

locataires.

En vertu de l’article 260a CO,

le locataire doit obtenir le consentement

écrit du bailleur pour les modifications

qu’il prévoit d’entreprendre

sur la chose louée.

Si vous avez obtenu l’accord du

propriétaire pour faire installer une

station de recharge, ce dernier vous

doit une indemnité à la fin du bail au

titre de l’éventuelle plus-value. Nous

recommandons, avant l’installation,

de convenir par écrit du montant

concret de cette indemnité.

Si votre propriétaire est disposé

à installer la Wallbox à ses frais, il

pourrait invoquer cette installation

pour justifier une augmentation du

loyer, car il s’agit d’un investissement

ayant amélioré la valeur.

Si plusieurs locataires souhaitent

faire installer une Wallbox commune,

les coûts peuvent être répartis entre

chaque locataire. Et si de futurs

locataires souhaitent utiliser la

station de recharge, il est raisonnable

qu’ils participent, eux aussi, aux frais

d’installation.

Installation d’une station de recharge

en cas de propriété par étages

Vous possédez une propriété par étages

et prévoyez d’acquérir un véhicule

électrique? Vous devez alors tenir compte

des points suivants lors de l’installation

d’une station de recharge:

– La décision d’installer ce dispositif

appartient à l’assemblée des propriétaires,

sauf si la station doit être installée

dans un box de stationnement

séparé.

– Les coûts d’installation d’une prise individuelle

sont à votre charge. Si la

copropriété ne souhaite pas participer

aux frais liés à l’installation de base,

vous devez assumer à la fois les frais de

l’aménagement de base et de l’aménagement

final, à savoir la Wallbox au niveau

de votre place de stationnement.

– Si la copropriété souhaite prendre en

charge l’aménagement, une infrastructure

de recharge «intelligente» est

nécessaire: une installation de base est

montée dans le garage de la copropriété;

les autres propriétaires peuvent ensuite

raccorder leur Wallbox.

– Dans tous les cas, il est important que la

consommation électrique puisse être

décomptée séparément. Si plusieurs

stations de recharge sont en service

dans le même bâtiment, il peut être

judicieux de prévoir une alimentation

AXA-ARAG

propose aux membres de mediservice

une assurance de protection juridique

à des conditions avantageuses.

Pour toute question complémentaire,

n’hésitez pas à vous adresser à votre

interlocuteur chez mediservice

vsao-asmac par téléphone au

031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse

suivante: info@mediservice-asmac.ch.

électrique intelligente, c’est-à-dire une

gestion de recharge ou de charge

intelligente.

– Une fois que la station de recharge a été

installée dans la propriété par étages,

les éventuels futurs propriétaires

peuvent être tenus de participer par la

suite aux coûts d’installation s’ils

souhaitent, eux aussi, recharger leur

véhicule électrique dans le garage.

Lea Baumann Hahn

responsable Market Management

chez AXA-ARAG

Photo: màd

50

3/22 vsao /asmac Journal


mediservice

Assurez votre

avenir professionnel

et économique

Le cursus pour obtenir le titre de médecin spécialiste est long

et exige de l’assiduité, de l’ambition et beaucoup de persévérance.

Durant leur formation, les étudiants doivent se débrouiller

avec des moyens financiers restreints. Il est donc d’autant plus important

qu’ils se préoccupent de leur subsistance financière future déjà

pendant la période d’assistanat qui suit les études.

Rafael Girbés, innova Versicherungen AG

Le médecin-assistant(e) doit également

assurer sa subsistance en

cas d’incapacité de travail pour

cause de maladie ou d’accident.

Durant sa période d’assistanat, un médecin

change en principe aussi bien d’employeur

que de lieu de travail après un an.

En tant qu’employeurs, les hôpitaux sont

soumis au règlement cantonal respectif

sur les rémunérations. Ces règlements

varient d’un canton à l’autre et prévoient

un délai de poursuite du versement du salaire

de 90 à 730 jours en cas de maladie ou

d’accident. Si un médecin-assistant(e) se

trouve en incapacité de travail pour cause

de maladie ou d’accident, son droit au

maintien du salaire s’éteint généralement

au terme de son contrat de travail à durée

déterminée. Des difficultés financières

susceptibles de mettre en péril la carrière

du médecin peuvent alors survenir.

Comblez cette lacune d’assurance et

protégez-vous en souscrivant une assurance

perte de gain: avec une assurance

perte de gain, le revenu du médecin est assuré

pendant les deux premières années

d’une incapacité de travail. Le maintien du

salaire (indemnités journalières) est couvert

par une assurance dommages.

Au terme de sa période d’assistanat, de

nombreuses possibilités s’offrent au médecin.

S’il ouvre un cabinet par la suite, l’assurance

perte de gain peut être adaptée aux

nouvelles circonstances. Il est donc important

qu’il assure non seulement son revenu,

Assurance de sommes ou assurance dommages? En cas de sinistre:

Assurance dommages

Groupe cible: médecins-assistant(e)s et

chef(fe)s de clinique, médecins salariés

des hôpitaux

Le versement est effectué sur la base du

justificatif des cotisations AVS des 12

derniers mois et des frais d’exploitation

encourus.

mais également les frais d’exploitation du

cabinet tels que le loyer, le téléphone, le leasing,

etc. Le maintien du salaire du propriétaire

du cabinet peut être assuré par une

assurance de sommes ou une assurance

dommages. Dans sa fonction d’employeur,

le propriétaire du cabinet peut également

conclure une assurance perte de gain pour

ses collaborateurs afin de couvrir ainsi son

obligation de maintien du salaire.

mediservice vsao-asmac recommande

à ses membres de souscrire une assurance

perte de gain. Les indemnités journalières

versées compensent la perte de salaire et

d’exploitation des médecins en cas de maladie

ou d’accident – et assurent leur subsistance

depuis la période de formation

postgraduée jusqu’à la fin de leur carrière

professionnelle.

Assurance de sommes

Groupe cible: propriétaires d’un cabinet

Le montant du salaire assuré (somme) est

versé. Il n’est pas nécessaire de fournir un

décompte AVS ou un justificatif des frais

d’exploitation encourus.

L’indemnité journalière est coordonnée

avec les prestations d’autres assurances

sociales (AI, LPP).

innova

mediservice vsao-asmac et innova Versicherungen

collaborent avec succès

depuis de nombreuses années. Vos

avantages en tant que membre de

mediservice vsao-asmac: primes

attractives dans l’assurance perte de

gain, Case Management professionnel

et couverture d’assurance optimale

tout au long de votre carrière, que vous

soyez un médecin salarié ou un propriétaire

de cabinet indépendant!

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vous intéresse? Prenez contact avec

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mediservice-asmac.ch.

vsao /asmac Journal 3/22 51


mediservice

Sommeil:

ne cassez pas

le rythme!

Nous passons plus d’un tiers de notre existence dans les bras de Morphée.

En un mot, dormir nous permet de recharger nos batteries. Pensez au moteur

d’une machine: s’il reste constamment allumé, il surchauffe et finit

par tomber en panne. La machine est détraquée. Il en va de même pour nous,

les êtres humains. Notre cerveau et notre organisme en général ont

besoin de pauses, que nous leur octroyons grâce au sommeil.

Urs Kiener, psychologue de l’enfance et de l’adolescence

52

3/22 vsao /asmac Journal


mediservice

Quand nous dormons, nos muscles

sont relâchés, nos yeux

fermés; nous n’avons plus

conscience de ce qui nous entoure.

Le flot de pensées qui

nous submergeait – ce qui faisait tourner

notre moteur – se tarit naturellement

pour faire place aux rêves. Pourtant, toute

la machine n’est pas complètement mise à

l’arrêt: l’organisme continue de travailler,

simplement au ralenti. Comme notre cerveau,

notre système nerveux a en effet

continuellement besoin d’énergie, et il se

régénère pendant le sommeil.

Photos: Getty Images/dragana991; Adobe Stock

Le cycle du sommeil

Les quatre phases du sommeil, qui sont

biologiquement déterminées, sont le sommeil

lent léger, le sommeil lent moyen, le

sommeil lent profond et le sommeil paradoxal.

Après l’endormissement, ces phases

se succèdent plusieurs fois jusqu’au réveil.

Le sommeil paradoxal est le seul stade durant

lequel le tonus musculaire est aboli –

autrement dit, il nous est impossible de

nous tenir debout, d’agripper quelque

chose ou de bouger à ce moment-là. Si nos

muscles n’étaient pas inertes, nous reproduirions

ce dont nous rêvons. C’est d’ailleurs

ce qui se passe lors des épisodes de

somnambulisme: le rêve intervient à un

moment du cycle où les muscles sont actifs.

Notre horloge interne

L’être humain est soumis à un rythme circadien,

un cycle de 24 heures qui régule de

très nombreuses fonctions de l’organisme.

Au cours de cette période, nous basculons

d’un état de vigilance accrue à un état de

fatigue toutes les 90 à 100 minutes environ.

Même si cela semble peu, ces dix minutes

peuvent déjà faire une grande différence.

Le rythme circadien contrôle aussi

les différentes phases de sommeil, en orchestrant

le passage des phases de sommeil

lent à celle du sommeil paradoxal.

Un rythme qui varie avec l’âge

Notre relation avec Morphée évolue considérablement

au cours de la vie. Les besoins

en sommeil des bébés jusqu’à 1 an sont de

12 à 16 heures par jour, puis diminuent progressivement.

Les enfants de 6 à 12 ans dorment

encore neuf à douze heures par jour,

les adolescent·e·s une à deux heures de

moins. Quant aux adultes, ils et elles devraient

s’assurer de dormir environ sept

heures et demie chaque nuit. Même si nous

avons souvent l’impression que les seniors

dorment moins longtemps, ce n’est pas le

cas la plupart du temps. Avec l’âge, le sommeil

lent profond se fragmente, il devient

moins intense. Les personnes âgées vont

généralement se coucher plus tôt, car elles

sont épuisées après leur journée. Il est

donc logique qu’elles se lèvent aussi de

bonne heure. Aux alentours de midi, elles

ressentent à nouveau de la fatigue et font la

sieste, un court temps de repos qui contribue

aussi à couvrir les besoins en sommeil.

Au final, nos aîné·e·s ne dorment donc pas

forcément moins longtemps, ils et elles ont

simplement un autre rythme.

Une dette de sommeil qui accable le

quotidien

Les répercussions d’un manque de sommeil

sont multiples. Après une mauvaise

nuit, nous avons du mal à nous concentrer

et en faisons voir de toutes les couleurs à

notre entourage. Ne pas fermer l’œil de la

nuit équivaut à avoir un taux d’alcool de

0,8‰ dans le sang; dans ces conditions,

mieux vaut donc ne pas prendre le volant,

car nous risquerions de nous retrouver rapidement

dans une situation périlleuse,

mettant en danger non seulement nousmêmes,

mais aussi les autres. Il est également

démontré que le manque de sommeil

peut être à l’origine de nombreuses affections.

Les personnes qui ne dorment pas

assez sont davantage sujettes à des infarctus

du myocarde, à des attaques cérébrales,

au diabète et au surpoids. La qualité de

notre sommeil influe donc énormément

sur notre santé.

Compenser le manque de sommeil

Il est possible de rattraper du temps de

sommeil perdu. Nous avons sûrement tous

et toutes fait l’expérience de lutter contre la

fatigue après une nuit passée à nous retourner

dans notre lit. La plupart du temps,

nous parvenons à pallier ce déficit le lendemain.

Nous possédons en effet une sorte de

mémoire du sommeil, qui nous permet de

dormir plus profondément et plus longtemps

après une nuit courte. En faisant la

grasse matinée le week-end, nous pouvons

aussi effacer la dette de sommeil accumulée

pendant la semaine. Malheureusement,

il n’est pas possible de faire des réserves de

repos, ce serait bien trop beau! L’organisme

ne possède pas de réservoir à sommeil, que

nous pourrions remplir avant une grosse

fête entre ami·e·s, un jour important au travail

ou un vol long-courrier.

Cet article est extrait du magazine clientèle CARE de

CONCORDIA et paraît ici avec l’aimable autorisation

de cette dernière, dans une forme raccourcie.

vsao /asmac Journal 3/22 53


mediservice

La cuisine saine et savoureuse

Un délice

irrésistible

Martina Novak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise

54

3/22 vsao /asmac Journal


mediservice

Mousse au fromage blanc, croustillant aux flocons

d’avoine et confiture fraise rhubarbe

Recette pour 4 personnes / Temps de préparation: 2 heures

Ingrédients

Mousse au fromage blanc

250 g de fromage blanc demi-gras

56 g de sucre en poudre

25 g de miel

105 g de crème entière 35 %

5 g de feuilles de gélatine

Croustillant aux flocons d’avoine

60 g de beurre

25 g de sucre en poudre

25 g de flocons d’avoine

30 g de miel

70 g de farine blanche

0,5 g de poudre à lever

2 g de sel

Confiture fraise rhubarbe

150 g de rhubarbe

150 g de fraises

130 g de sucre gélifiant – 2:1

1/ 4 de gousse de vanille

Pour le croustillant aux flocons

d’avoine

Bien mélanger le beurre ramolli, le sucre,

le miel, le sel et les flocons d’avoine.

Ajouter la farine et la poudre à lever et

continuer à mélanger.

Laisser reposer environ une demi-heure

à température ambiante.

Etaler la pâte entre deux feuilles de papier

sulfurisé, d’environ 0,8 mm d’épaisseur.

Cuire à 160 °C pendant 15 minutes.

Une fois la cuisson terminée, former des

disques de 7 cm de diamètre à l’aide d’un

emporte-pièce rond ou d’un verre.

Pour la confiture fraise rhubarbe

Laver les fraises et la rhubarbe et égoutter.

Couper en gros cubes, mélanger avec

le sucre gélifiant et la gousse de vanille

et faire cuire le tout à feu doux pendant

environ 15–20 minutes. Filtrer et laisser

refroidir.

Rabais de primes

multiples

En tant que membre de mediservice

vsao-asmac, vous bénéficiez chez

SWICA de rabais de primes intéressants

sur les assurances d’hospitalisation

et complémentaires grâce

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de l’alimentation et de la détente

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Préparation

Pour la mousse au fromage blanc

Battre la crème et la mettre de côté.

Faire tremper la gélatine dans de l’eau

froide.

Mélanger le fromage blanc, le sucre

et le miel. Chauffer la moitié du mélange

et ajouter la gélatine, verser le reste du

mélange et bien mélanger.

Incorporer soigneusement la crème

fouettée.

Mettre au frais pendant 1 heure.

Conseil

La rhubarbe peut être remplacée par

des framboises.

Dressage

Une fois la mousse refroidie, versez-la

dans une poche à douille.

Une partie de la rhubarbe peut être

utilisée pour la décoration, en coupant

des tranches à l’aide d’un économe,

pour former des bandeaux ou des cubes.

L’organisation de santé SWICA sponsorise l’équipe nationale suisse de cuisine, qui est l’auteur

de cette recette.

Résilier les assurances complémentaires?

Photos: màd; Adobe Stock

Si vous avez conclu une assurance complémentaire

auprès de votre caisse-maladie

(assurance des soins/hôpital mi-privé ou

privé) et envisagez de changer d’assureur,

vous devez tenir compte des délais de

résiliation. Contrairement à l’assurance de

base, ce sont des délais plus longs qui

s’appliquent. Généralement, ils sont de trois

à six mois. Toutefois, les assureurs-maladie

encouragent de plus en plus souvent la

conclusion de contrats de plusieurs années.

Il faut donc procéder à temps à la vérification

de ses assurances complémentaires.

Une résiliation est à tout moment possible

sous respect du délai de résiliation convenu.

Contrairement à l’assurance de base, les

prestations dans l’assurance complémentaire

diffèrent d’une caisse-maladie à

l’autre. Dans l’assurance complémentaire,

les caisses-maladie peuvent calculer les

primes conformément au risque, c’est-àdire

les échelonner en fonction de l’âge

et du sexe. Elles peuvent donc formuler

des réserves ou refuser une proposition

d’assurance. Il est donc déconseillé de

résilier l’assurance complémentaire

existante sans avoir une confirmation

d’admission du futur assureur en main.

Nous collaborons avec différents assureurs-maladie

et pouvons vous soumettre

des offres attrayantes grâce à nos contrats

collectifs. Vous pouvez vous adresser à

mediservice vsao-asmac pour tout renseignement

complémentaire. Tél.: 031 350 44 22,

info@mediservice-asmac.ch

vsao /asmac Journal 3/22 55


Nous mettons le cap sur

les meilleurs résultats pour nos clients.

Même si le vent souffle où bon lui semble,

nous pouvons choisir un cap. Toutes voiles

dehors, Medpension élabore pour vous une

prévoyance professionnelle qui tient ses

promesses. Il nous tient à cœur d’assurer

l’avenir financier des prestataires médicaux.

Depuis 1986, nous nous engageons à fournir

des plans de prévoyance sur mesure aux

médecins, collaborateurs des cabinets

médicaux et professionnels de la santé.

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participation aux résultats et degré de

couverture idéal: les avantages sont nombreux

avec Medpension. Nos excellents

chiffres-clés en témoignent année après

année. En 2021, nous avons rémunéré

l’ensemble de l’avoir-épargne des assurés

actifs avec un taux de 6%. En outre, tous

nos bénéficiaires d’une rente de vieillesse,

d’invalidité et de survivants ont reçu une

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Rémunération supérieure à la moyenne

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Excellent degré de couverture

Moyenne 5 ans

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Rendement attrayant

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Medpension est une organisation partenaire de l’Association suisse

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profite à nos

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Medpension vsao. Nous avons rémunéré l’ensemble de l’avoir-épargne

de nos assurés actifs avec un taux d’intérêt de 6 %.

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Notre premier exercice sous

un nouveau nom est déjà

entré dans l’histoire, notre

nouvelle identité a été très

bien accueillie.

Medpension poursuit sa croissance

impressionnante comme en témoignent

nos excellents chiffres-clés en 2021. La

fondation a déjà investi 4,63 milliards de

francs pour la prévoyance professionnelle

de ses clients. La Commission des placements

se concentre désormais davantage

sur la durabilité (ESG) des placements.

Sa mission: établir une stratégie d’investissement

éprouvée et définir des processus

d’investissement clairs grâce à des

prises de décisions rapides. Résultat: en

2021, Medpension a atteint une excellente

performance de 9,07 %.

Pour la huitième année consécutive,

nos assurés ont ainsi bénéficié d’une rémunération

supérieure à la moyenne à

hauteur de 6 % (taux minimal LPP 1 %).

A l’image du résultat des placements,

le degré de couverture avait aussi progressé

au 31.12.2021 pour s’établir à 121,5 %

contre 118 % l’année précédente. En 2021,

10 635 clients nous ont accordé leur

confiance. Le rapport entre assurés actifs

et bénéficiaires de rente, à présent de 9:1,

demeure attrayant et influencera favorablement

les futures primes de risques.

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Impressum

Adresses de contact des sections

N o 3 • 41 e année • Juin 2022

Editeur

AG

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

mediservice vsao-asmac

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne

Téléphone 031 350 44 88

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch

www.asmac.ch, www.vsao.ch

Sur mandat de l’asmac

Rédaction

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),

Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Bianca Molnar,

Léo Pavlopoulos, Lukas Staub, Anna Wang

Comité directeur asmac

Angelo Barrile ( président), Nora Bienz

(vice- présidente), Severin Baerlocher,

Christoph Bosshard (invité permanent),

Marius Grädel, Patrizia Kündig, Helen

Manser, Richard Mansky, Gert Printzen,

Svenja Ravioli, Patrizia Rölli, Martin Sailer,

Miodrag Savic (invité per manent),

Jana Siroka, Clara Ehrenzeller (swimsa)

Impression et expédition

Stämpfli SA, entreprise de communication,

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,

info@staempfli.com, www.staempfli.com

Maquette

Oliver Graf

Illustration de la page de couverture

Stephan Schmitz

Annonces

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa

Téléphone 044 928 56 53

E-mail vsao@fachmedien.ch

Tirage

Exemplaires imprimés: 21 800

Certification des tirages par la REMP/FRP

2021: 21 778 exemplaires

Fréquence de parution: 6 numéros par année

L’abonnement est inclus dans la contribution

annuelle pour les membres de l’asmac

ISSN 1422-2086

L’édition n o 4/2022 paraîtra en

août 2022. Sujet: Traces.

© 2022 by asmac, 3001 Berne

Printed in Switzerland

BL/BS

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch

FR

ASMAC section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,

Wattenwylweg 21, 3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12,

info@gkaufmann.ch

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch

GR

JU

NE

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Coire, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55, info@vsao-gr.ch,

www.vsao-gr.ch

ASMAC Jura, 6, Chemin des Fontaines, 2800 Delémont,

marie.maulini@h-ju.ch

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,

9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,

Surber@anwaelte44.ch

SO

TI

TG

VD

VS

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,

segretariato@asmact.ch

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ZH/SH

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,

Geschäftsführerin, Nordstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch

Publication2022

CIBLÉ

COMPÉTENT

TRANSPARENT

Label de qualité Q-publication

de l’association médias suisses

58

3/22 vsao /asmac Journal


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09. – 10.11.2022, Lausanne

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JOURNÉES DE FORMATION CONTINUE

29. – 30.09.2022, Montreux

12 h

MÉDECINE

INTERNE

06. – 10.12.2022, Lausanne

39 h

PÉDIATRIE

16. – 18.11.2022, Lausanne

21 h

PSYCHIATRIE ET

PSYCHOTHÉRAPIE

16. – 18.11.2022, Lausanne

23 h

Présence sur place

ou ...

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