Panorama de presse quotidien du 28 06 2022
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PANORAMA DE PRESSE
Du 28/06/2022
- Politique Economie-Vendanges……………………………………..………………….….p.2-18
- AOC-Régions………………………………………………………………………………………….p.19-22
- Entreprises-Climat……………………….………………………………………………….…….p.23-25
- People…………..…………...……………………………………….……………………………..…p.26
- Coopératives………………………………………………………………………………………….p.27
- Culture Patrimoine Unesco…………………………………………………………………….p.28-30
- Communication-Evènements…………………………………………………………………p.31-34
- Viticulture-Environnement…………………………………………………………………….p.35-44
- Commerce-Distribution………………………………………………………………………….p.45-46
- Droit-Gestion-Fiscalité……………………………………………………………………………p.47-48
- Tourisme………………………………………………………………………………………………..p.49
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le destinataire s’interdit de reproduire, publier, diffuser ou vendre ce document.
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69 Grande Rue de la Résistance • 10110 Bar-sur-Seine • Tél. 03 25 29 85 80 • Fax. 03 25 29 77 81
Web
FRA
Famille du média : TV Grandes Chaînes
Audience : 7478975
Sujet du média : Actualités-Infos Générales
27 Juin 2022
Journalistes : Tiphaine
Le Roux
Nombre de mots : 5746
france3-regions.francetvinfo.fr p. 1/4
Aube : des vignes hachées par la grêle
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La météo de ces prochains jours sera déterminante pour donner une chance à cette vigne des Riceys (Aube) de cicatriser. • ©
Tiphaine Le Roux/ France Télévisions
Après le violent orage accompagné de grêle qui a détruit une partie des vignes de la Côte des Bar (Aube), samedi 25 juin, les
vignerons cherchent des solutions. Le vignoble des Riceys, épicentre du phénomène, a vu son vignoble martelé. Une centaine
d'hectares est gravement atteint.
Ils se seraient bien passés de cet épisode. L'orage et la grêle se sont invités, samedi 25 juin, dans le Barséquanais, en
particulier sur les coteaux des Riceys. Du coup, c'est logique, ils sont les seuls sujets de conversation de la réunion
hebdomadaire de "bout de parcelle" programmée près de l'antenne TDF des Riceys par le conseiller de la Chambre
d'agriculture, Dimitri Skoutelas.
Lorsque chacun des 12 participants arrive, il est salué d'un "chanceux" ou d'un "malchanceux" car 300 hectares sont touchés
avec des situations très aléatoires.
VIGNERONS - CISION 364532513
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Aube : des vignes hachées par la grêle
27 Juin 2022
france3-regions.francetvinfo.fr p. 2/4
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Le feuillage de certaines vignes est haché ou se retrouve au sol. • © Tiphaine Le Roux/ France Télévisions
Reste-t-il de quoi tailler ?
Un rameau complètement ravagé à la main, mais à côté de belles vignes, Dimitri Skoutelas évoque le couloir emprunté par
l'orage de Channes à Essoyes. Il semble qu'il soit davantage resté sur le haut des coteaux. Et que certaines parcelles soient
quasiment perdues à 100% avec des feuilles criblées, déchiquetées ou tombées au sol, des grappes où tous les raisins sont
devenus marrons et des bois abimés sur quasiment toute la longueur.
C'est l'une des interrogations techniques des vignerons aujourd'hui, y a-t-il encore de quoi les tailler au printemps prochain ?
Ce à quoi Dimitri Skoutelas répond peut-être, oui. Il lui est impossible d'évaluer trop vite les dégâts mais il sait en tout cas
qu'il faut absolument traiter la vigne à nouveau (avec du cuivre ou du souffre). Les premiers traitements ont été lessivés et il
faut freiner le développement du mildiou autour de grains déjà bruns.
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Aube : des vignes hachées par la grêle
27 Juin 2022
france3-regions.francetvinfo.fr p. 3/4
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Une douzaine de viticulteurs des Riceys font le point autour du conseiller de la Chambre d'agriculture, Dimitri Skoutelas. • ©
Tiphaine Le Roux/ France Télévisions
Des aléas qui se cumulent
Viticulteur en retraite mais qui accompagne toujours ses fils pour les Champagne Guy De Forez, Francis Wenner a passé 5
heures à sillonner le terroir au lendemain des intempéries. Il nous conduit vers l'une de ses parcelles ravagées. C'est du
Chardonnay, mais il y en a aussi en Pinot Noir, évidemment.
Pour le moment, il estime à 35% sa perte de raisin. C'est d'autant plus rageant que la récolte était particulièrement
prometteuse cette année et que la demande repartait bien après des saisons compliquées.
"La dernière année excellente était en 2018 , explique-t-il. En 2019 et 2020, nous avons manqué d'eau et n'avons pu obtenir
que 30 à 40% de rendement. En 2020, avec le Covid, l'appellation a été basse car la demande avait diminué, c'est-à-dire que
le volume de raisin autorisé à la vente était moindre. Et l'année passée surtout, en 2021, nous avons été très marqués par le
gel. Il n'y a plus qu'à espérer qu'il fasse beau pour nous permettre d'aller dans les vignes et de traiter rapidement."
D'après le Syndicat général des vignerons, la grêle a pu frapper à de nombreux endroits sur le trajet entre Channes et
Landreville, en passant par Gyé-sur-Seine, et Courteron. "Mais la situation est très hétérogène et très localisée , modère
Laure Perrier, responsable du bureau de Bar-sur-Seine. De plus, il faut faire confiance à la vigne, à de nombreux endroits,
elle a de la ressource, elle peut cicatriser."
Et après, quelles solutions ?
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Aube : des vignes hachées par la grêle
27 Juin 2022
france3-regions.francetvinfo.fr p. 4/4
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Selon les principaux concernés, pas de solution miracle. "Des filets anti-grêle, j'en ai vu dans des pays de l'Est pour protéger
les vignes mais c'est très coûteux et cela ne facilite pas le rognage des vignes , affirme Francis Wenner. Ou alors il faudrait
les installer au dernier moment, cela demande beaucoup de main d'oeuvre, et nous en manquons !"
Une partie des vignerons ont souscrit à des assurances, dont les experts devraient passer d'ici une dizaine de jours. "Mais un
chèque, cela ne remplace pas les raisins" , ajoute Francis Wenner. Avec la fréquence augmentée des incidents climatiques,
c'est aussi très onéreux.
La seule bonne solution, c'est toujours la réserve de raisins et, selon les professionnels comme Dimitri Skoutelas, cette grêle
est un aléa supplémentaire qui fait s'interroger sur le dispositif. La réserve est devenue insuffisante. Il faudrait augmenter la
part qu'on autorise à mettre de côté. Pour 2021, la réserve autorisée était de 8 000 kilos à l'hectare. Sauf qu'aujourd'hui, ce
niveau est de plus en plus difficile à atteindre pour certains vignerons.
"C'est une bonne idée de négocier une réserve supérieure, remarque Francis Wenner. Mais de mon côté, je n'ai pu garder
que 1 600 kilos à l'hectare lors de la dernière vendange, alors, pour moi, ce sera compliqué de toute façon."
Reste la solidarité entre vignerons, le chanceux invitant le malchanceux à couper du raisin. "Cela se fait discrètement" ,
assure Francis Wenner. Mais lorsqu'on l'évoque devant les vignerons à la réunion de "bout de parcelle", certains
reconnaissent que le sujet est un peu tabou.
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Semaine noire pour le vignoble français
27 juin 2022 - Chloé QUEFFEULOU / Rayon Boissons
La semaine dernière, la France a connu de violents orages de grêle. Après le Gers, le
Bordelais et Cognac, le Languedoc, la Bourgogne, le Beaujolais ont été également touchés
laissant présager une récolte 2022 amoindrie.
Des vignes ravagées dans le Médoc après la grêle du 20 juin dernier
De nombreux orages s’abattent depuis le début du mois de juin sur la France. Avec eux, des
grêlons qui dévastent un à un les vignobles de l’Hexagone alors que les viticulteurs se
relevaient de l’épisode de gel d’avril dernier et anticipaient une belle récolte pour 2022.
La série noire a débuté le 5 juin et a touché le Centre Val de Loire, le Gers et une partie du
Bordelais. Puis, depuis le 20 juin, de nouvelles perturbations orageuses ont balayé à nouveau
le Bordelais, Cognac, Cahors mais également le Languedoc, le Beaujolais et la
Bourgogne de façon très localisée en fin de semaine dernière.
« La filière Cognac et le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) sont mobilisés
pour identifier et accompagner les viticulteurs impactés, dans un esprit de solidarité entre les
familles de la viticulture et du négoce. L’écoute et l’accompagnement des pouvoirs publics
seront importants pour leur permettre de se relever au plus vite » a notamment déclaré
Christophe Veral, président du BNIC, après l’épisode du 20 juin qui a principalement
concerné l’estuaire de la Gironde à l’est de Cognac.
Du côté du Beaujolais, 500 hectares ont été touchés sur les 15 000 que comptent le vignoble
ce qui lui permet malgré tout de rester optimiste.
Les recensements sont actuellement en cours pour évaluer les dégâts mais, au global, des
milliers d’hectares de vignes ont été ravagés laissant planer l’inquiétude sur la prochaine
vendange.
Presse écrite
FRA
Famille du média : PQR/PQD
Edition : 28 juin 2022 P.22-23
(Quotidiens régionaux)
Journalistes : THOMAS CROUZET
Périodicité : Quotidienne
Audience : 363000
Sujet du média :
Actualités-Infos Générales
Nombre de mots : 1355
p. 1/6
ECONOMIE
VITICULTURE
Faut-il craindre une pénurie
de vendangeurs pour la récolte ?
Alors que la vendange 2022 s'annonce abondante, la Champagne disposera-t-elle d'assez de bras pour rentrer ses raisins au pressoir?
Si les cueilleurs locaux sont de moins en moins nombreux, les populations étrangères répondent, quant à elles, toujours bien présent.
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Faut-il craindre une pénurie de vendangeurs pour la récolte ?
Edition : 28 juin 2022 P.22-23
p. 2/6
Pour l’heure, la récolte en Champagne s'annonce florissante, Archives
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Faut-il craindre une pénurie de vendangeurs pour la récolte ?
Edition : 28 juin 2022 P.22-23
p. 3/6
L'ESSENTIEL
• Unepénuriedesaisonnierstouche
la France dans de nombreux secteurs :
restauration, agriculture, tourisme...
• EnChampagne, le recrutement de
vendangeurs est bien avancé. Les
Champenois misent sur un début de
récolte fin août.
• La montée des systèmes de presta
tion permetdansl'ensemblede
répondre aux besoins de la Cham
pagne.
THOMAS
CROUZET
Des vendangeurs renégociant
leurs salaires au milieu
d’une parcelle, des équipes
débauchées par une maison voi
sine, des saisonniers qui re
partent après trois jours de
cueillette... La campagne 2021 a
donné lieu à des situations ro
cambolesques dans le vignoble,
tant les faibles rendements an
noncés ont découragé une partie
de la main-d’œuvre de se dépla
cer en Champagne.
“Le modèle
traditionnel, qui repose
sur un recrutement
local voir national
s’essouffle”
Sébastien
Rlgobert
« On le voit bien, avec les réseaux
sociaux, l’information circule très
vite, même à travers l’Europe, ex
plique Sébastien Rigobert, direc
teur de G2V Services à Bezannes,
prestataire pour les vendanges.
Lorsqu'il y a un épisode de gel en
mars, comme cefut le cas l’an pas
sê, les saisonniers appellent pour
prendre des nouvelles et lorsqu’une
petite récolte est annoncêe, ils
peuvent ne pas venir ou décider de
se rendre dans une autre région vi
ticole. » Si les vendangeurs de
toute l’Europe suivent de près
l’actualité champenoise, ces der
niers ont pu avoir vent d’une belle
récolte attendue cette année, bien
que les différents épisodes de
grêle qui frappent la France conti
nuent de donner des sueurs
froides aux Champenois, pour
l’heure épargnés.
Le risque d’une réelle
pénurie semble peu
probable pour
les vendanges, grâce
à une part croissante
de saisonniers étrangers
«Si l'importante quantité de raisins
dans les vignes se confirme, les be
soins de main-d’œuvre seront ac
crus cetteannée,concède Marjorie
Arrasse, du pôle employeur du
syndicat général des vignerons
(SGV) de la Champagne. Or, on
constate depuis plusieurs années
qu'il est de plus en plus difficile de
recruter pour la vendange. C’est
d’ailleurs vrai pour la récolte, qui
est un moment critique, mais aussi
pour les travaux en vert, comme le
palissage.»
« Malheureusement, on voit cette
année que les travaux saisonniers
peinent à trouver preneur, et ce
dans quelques secteurs que ce soit »
regrette Marjorie Arrasse.
FAIRE FACE AUX DÉSISTEMENTS
DE DERNIÈRE
MINUTE
Globalement, en Champagne,
près de 110000 saisonniers sont
embauchés pour les vendanges
selon le syndicat général des vi
gnerons.
Du fait d’un cadre d’accueil régle
mentaire qui s’est durci ces der
nières années, et d’une difficulté
accrue à constituer des équipes
de vendangeurs, de plus en plus
de Champenois se tournent vers
des prestataires viticoles, acteurs
désormais incontournables dans
la région.
« On constate, globalement, que le
modèle traditionnel, qui repose sur
un recrutement local voir national
s’essouffle, note Sébastien Rigo
bert. Cela, nous le mesurons au
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Faut-il craindre une pénurie de vendangeurs pour la récolte ?
Edition : 28 juin 2022 P.22-23
p. 4/6
En Champagne, environ 110 000
saisonniers sont accueiliis chaque
année pour les vendanges. Cette
année, les besoins seront sans
doute
supérieurs.
nombre d’appels que nous recevons
des viticulteurs qui n'ont pas réussi
à constituer une êquipe, et qui se
tournent vers nous. En revanche,
pour ce qui est des recrutements à
l’étranger, et notamment en Europe
de l’Est, nous n’avons aucune diffi
culté à trouver des saisonniers intê
ressés pour venir en Champagne,
notamment parmi les populations
polonaises, roumaines, bulgares... »
“On constate qu’il est
de plus en plus difficile
de recruter. C’estvrai
pour la récolte,mais
aussi pour les travaux
en vert, comme
le palissage"
Marjorie Arrasse, pôle employeur du SGV
Le risque d’une réelle pénurie
pour les vendanges en Cham
pagne semble peu probable, grâce
à une part croissante de saison
niers étrangers qui compensent
les difficultés de recrutement sur
le territoire national.
«Actuellement, nous avons déjà
planifîé nos volumes en termes de
personnel, mais il faut toujours
s’adapter en fonction des désiste
ments de dernière minute, rappelle
Sébastien Rigobert. On les estime
chaque année entre tO à 15%. II
nous faut alors être réactifs afin de
trouver des solutions de dernière
minute. »
Au vu de l’avancée de la végéta
tion en Champagne, il est pro
bable que les secteurs les plus hâ
tifs commencent dès le 25 août,
tandis que l’ensemble des sec
teurs viticoles devraient débuter
dans l’ensemble vers le 30 août. ■
"Les vendanges,c'est aussi un temps de convivialité"
Face aux difficultés de recrutement rencontrées à
l'échelon national, la commission emploi etformation
du syndicat général des vignerons a multiplié les
actions ces dernières années.
« Nous avons établi des groupes de travail avec des
partenaires comme Pôle emploi, Ocapiat, ou encore les
chambresd'agriculture, indiqueMarjorieArrasse, du
pôle service employeur du SGV. Des réunions sont
régulièrement organisées avec la sous-préfecture
d'Epernay. Des opérations de promotion des métiers de
la vigne sont régulièrement réalisées. La vendange est
souvent vue comme un emploi difficile et pénible,
mais c'est aussi un temps oe convivialité, a'échanges,
valorisant pourlesalarié.»
Afin de permettre de maintenir un cadre réglemen
taire suffisamment adapté pour la vendange, le SGV a
également renégocié des dérogations au temps de
travail. Celles-ci ont été acceptées à hauteur de
72 heures par semaine pour les salariés affectés au
Pour faciliter le recrutement, des actions ont été menées par ie SGV
avec des partenaires comme Pôle emploi, Ocapiat, ou la sous-préfecture.
chargement, transport et réception des raisins, au
pressurage, à la vinification et aux cuisines, et à
60 heures par semaine pour les autres personnels
jDarticipants, malgré les réticences des pouvoirs pu
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Faut-il craindre une pénurie de vendangeurs pour la récolte ?
Edition : 28 juin 2022 P.22-23
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LES AUTRES POINTS
Une charte pour encadrer
les pratiques des prestataires
Ce mercredi 29 juin, sera rendu le jugement de l'affaire de « traite
d'êtres humains», dans laquelle 125 saisonniers étrangers ont été
exploités dans la Marne, à Oiry et dans l'Aube. Les faits remontent à
2018 et avaient secoué la Champagne. Plusieurs protagonistes et
sociétés, liés par des rapports de sous-traitance, n'ont eu de cesse de
se renvoyer la balle au cours du procès. Pour éviter que de telles
situations ne se reproduisent, le Comité Champagne œuvre à une
charte des « bonnes pratiques » afin d'encadrer le monde de la pres
tation vendanges. Ce chantier, engagé avec la MSAjsécurité sociale
agricole) Aube, Marne et Picardie, les services de l'État et des socié
tés de prestations, a pris du retard, en raison de la pandémie.
Des avancées sont attendues d'ici la fin de l'année.
Le rendement de la récolte
voté le 20 juillet
Le comité exécutif du Comité Champagne se réunira le 20 juillet afin
de voter le rendement d'appellation pouvant être récolté à la ven
dange 2022. Le syndicat général des vignerons (SGV) d'un côté et
l'union des maisons de Champagne (UMC) de l'autre, auront à se
mettre d'accord sur un rendement de raisin à l'hectare permettant de
répondre au besoin du marché. Or, cette année, les expéditions de
champagne étant reparties sur les chapeaux de roue, un rendement
élevé (supérieur à 11 000 kg/ha) est attendu. L'attention sera égale
ment portée, cette saison, sur la quantité de raisins pouvant être
mise en réserve, après que la vendange 2021 a forcé bon nombre de
Champenois à puiser dans leur réserve interprofessionnelle (Rl).
Des annonces sont attendues à propos d'une révision des outils de
régulation de l'appellation champenoise.
Des réunions vendanges prévues
à l’été par le SGV
Le service employeurs du SGV propose des réunions d'information
pour les vendanges 2022. Celles-ci se dérouleront le 20 juillet de 10
à 12 heures à Gland (02), le 21 juillet de 10 à 12 heures à Ville-sur
Arce (10), le 25 juillet de 14 à 16 heures à Épernay, et le 27 juillet
de 10 à 12 heures
au Mesnil-sur-Oger.
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Edition : 28 juin 2022 P.22-23
p. 6/6
En prenant en compte l'avancéede la vâgétation,en Champagne,les professionnelsde la vigne misent sur un début de vendangesfin aoüt. Archives
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Presse écrite
FRA
Famille du média : PQR/PQD
Edition : 28 juin 2022 P.20
(Quotidiens régionaux)
Journalistes : Thomas Crouzet
Périodicité : Quotidienne
Nombre de mots : 594
Audience : 312000
Sujet du média :
Actualités-Infos Générales
p. 1/1
Faut-il craindre une pénurie de vendangeurs pour la récolte?
0Qn6BkZd2W6of6Ntg4LYYSa5g5-gtTCGfUhR-7DbpTT8lgsz8MjpQqtsFBa0c6XRhMzRi
Thomas Crouzet Des vendangeurs renégociant leurs salaires au milieu
d'une parcelle, des équipes débauchées par une maison voisine, des
saisonniers qui repartent après trois jours de cueillette... La campagne
2021 a donné lieu à des situations rocambolesques dans le vignoble,
tant les faibles rendements annoncés ont découragé une partie de la
main-d'œuvre de se déplacer en Champagne. «On le voit bien, avec
les réseaux sociaux, l'information circule très vite, même à travers
l'Europe, explique Sébastien Rigobert, directeur de G2V Services à
Bezannes, prestataire pour les vendanges. Lorsqu'il y a un épisode de
gel en mars, comme ce fut le cas l'an passé, les saisonniers appellent
pour prendre des nouvelles et lorsqu'une petite récolte est annoncée,
ils peuvent ne pas venir ou décider de se rendre dans une autre région
viticole.» Si les vendangeurs de toute l'Europe suivent de près l'actualité
champenoise, ces derniers ont pu avoir vent d'une belle récolte attendue
cette année, bien que les différents épisodes de grêle qui frappent la
France continuent de donner des sueurs froides aux Champenois, pour
l'heure épargnés. Le risque d'une réelle pénurie semble peu probable
pour les vendanges, grâce à une part croissante de saisonniers étrangers
«Si l'importante quantité de raisins dans les vignes se confirme, les
besoins de main-d'œuvre seront accrus cette année, concède Marjorie
Arrasse, du pôle employeur du syndicat général des vignerons (SGV) de
la Champagne.
Or, on constate depuis plusieurs années qu'il est de plus
en plus difficile de recruter pour la vendange. C'est d'ailleurs vrai pour
la récolte, qui est un moment critique, mais aussi pour les travaux en
vert, comme le palissage.» «Malheureusement, on voit cette année que
les travaux saisonniers peinent à trouver preneur, et ce dans quelques
secteurs que ce soit» regrette Marjorie Arrasse.
Faire face aux désistements de dernière minute
Globalement, en Champagne, près de 110000 saisonniers sont
embauchés pour les vendanges selon le syndicat général des vignerons.
Du fait d'un cadre d'accueil réglementaire qui s'est durci ces dernières
années, et d'une difficulté accrue à constituer des équipes de
vendangeurs, de plus en plus de Champenois se tournent vers des
prestataires viticoles, acteurs désormais incontournables dans la région.
«On constate, globalement, que le modèle traditionnel, qui repose sur
un recrutement local voir national s'essouffle, note Sébastien Rigobert.
Cela, nous le mesurons au nombre d'appels que nous recevons des
viticulteurs qui n'ont pas réussi à constituer une équipe, et qui se
tournent vers nous. En revanche, pour ce qui est des recrutements
à l'étranger, et notamment en Europe de l'Est, nous n'avons aucune
difficulté à trouver des saisonniers intéressés pour venir en Champagne,
notamment parmi les populations polonaises, roumaines, bulgares...»
On constate qu'il est de plus en plus difficile de recruter. C'est vrai
pour la récolte, mais aussi pour les travaux en vert, comme le palissage
Marjorie Arrasse, pôle employeur du SGV Le risque d'une réelle
pénurie pour les vendanges en Champagne semble peu probable, grâce
à une part croissante de saisonniers étrangers qui compensent les
difficultés de recrutement sur le territoire national. «Actuellement, nous
avons déjà planifié nos volumes en termes de personnel, mais il faut
toujours s'adapter en fonction des désistements de dernière minute,
rappelle Sébastien Rigobert. On les estime chaque année entre 10 à
15%. Il nous faut alors être réactifs afin de trouver des solutions de
dernière minute.» Au vu de l'avancée de la végétation en Champagne,
il est probable que les secteurs les plus hâtifs commencent dès le 25
août, tandis que l'ensemble des secteurs viticoles devraient débuter dans
l'ensemble
vers le 30 août.
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RDV le 6 juillet
Un webinaire contre la galère du
recrutement de la filière vin
En partenariat avec Vitijob, le site Vitisphere propose à ses lecteurs de suivre une
visioconférence dédiée aux bonnes pratiques pour améliorer ses recrutements dans la filière
vin.
Par La rédaction de Vitisphere Le 27 juin 2022 Vitisphère.com
Entre manque de candidatures et difficultés à fidéliser les salariés, la gestion des ressources
humaines devient un poids croissant pour la gestion des entreprises vitivinicoles. - crédit
photo : Création Vitisphere
Que l’on soit vigneron, négociant, fournisseur ou prestataire, le constat est partagé : qu’il est
difficile de recruter ! Et qu’il peut être bien compliqué de conserver ses salariés ! Pour donner
des pistes de réflexion et d’amélioration, le site d’information Vitisphere et le site de
recrutement Vitijob (tous deux filiales du Nouveau Groupe de Presse Agricole) proposent ce
mercredi 6 juillet à 14 heures un webinaire dédié au sujet. Réservée aux abonnés premium de
Vitisphere, la visiconférence est exceptionnellement ouverte à quelques lecteurs s’inscrivant
en ligne. Pour répondre aux difficultés d’embauche, ce webinaire vous propose de faire le
point sur les bonnes pratiques à adopter pour améliorer ses chances de trouver, et garder, la
perle rare.
L’évènement permettra de chiffrer les tendances d’emploi et les réflexes à adopter pour
réussir sa campagne de recrutement grâce à l’expertise de Kristen Le Clainche, responsable
des Job Boards du groupe NGPA. Le consultant Loïc Perrin (Terroir Conseil et Performance)
partagera ses expériences sur la réussite d’un recrutement et les enjeux d’une intégration
réussie dans l’entreprise. Florian Granier, le responsable recrutement du groupe M.
Chapoutier partagera sa stratégie et ses retours d’expériences pour embaucher les postes en
tension.
Accueil / Politique / Les vins d'Alsace votent un outil de régulation de l’offre
Réserve interprofessionnelle
Les vins d'Alsace votent un outil de
régulation de l’offre
Production comme négoce souhaitent doter le vignoble d’un mécanisme original de mise en
réserve destiné à réguler les disponibilités. Reste à le faire approuver par le ministre de
l’Agriculture avant de l’inscrire dans les accords interprofessionnels.
Par Christophe Reibel Le 27 juin 2022 Vitisphère.com
Serge Fleischer, président du Civa. « Rendement, VCI et réserve interprofessionnelle doivent
être les trois leviers pour mettre en phase production et vente ». - crédit photo : Christophe
Reibel
Le système de mise en réserve imaginé par le Conseil interprofessionnel des vins d’Alsace
(Civa), et approuvé par ses membres réunis en assemblée générale le 24 juin 2022 à Colmar,
fixe un « juste milieu entre un rendement nécessaire pour alimenter le marché et une
estimation des besoins de vins à avoir en réserve ». Il s’inscrit pour chaque cépage et chaque
appellation, entre une limite supérieure, correspondant au début du surstock, et une limite
inférieure équivalent à un manque de vin. Tant que le courant de vente se situe à l’intérieur de
ce « tunnel », il ne se passe rien. En revanche tout décrochage peut inciter le Civa à actionner
le mécanisme.
Prenons l’hypothèse d’un cépage pour lequel le rendement annuel a été fixé à 70 hl/ha. Si en
cours de campagne ses ventes dévissent, l’interprofession peut décider sous quelques jours
d’en bloquer à la vente un certain pourcentage, 10 % par exemple. « Seul un viticulteur qui
aura récolté 70 hl/ha sera concerné. Autrement dit, celui qui n’aura rentré que 63 hl (70 hl -
10 %) sera exempté de cette mise en réserve obligatoire » explique Serge Fleischer, président
du Civa. A l’inverse, si les disponibilités menacent de passer sous un certain seuil, ce volume
pourra être débloqué. « L’avantage c’est que ce vin est déjà un vin d’appellation, au contraire
du Volume Complémentaire Individuel (VCI) qui doit être requalifié en appellation l’année
n+1 » ajoute Serge Fleischer, pour qui réserve, VCI et rendement sont les trois leviers avec
lesquels le vignoble doit mettre en phase la production et le rythme des ventes.
Une dynamique retrouvée
Les ventes de vins d’Alsace ont rebondi en 2021. A 960 167 hl dont 29 % d’export, ils
réalisent leur meilleure score depuis 2015, dernière année où ils avaient dépassé le million
d’hectolitres écoulés. A fin mai 2022, cette dynamique se confirme. Les 8,6 % de hausse sur
2019 constatés en cinq mois mettent le vignoble sur une trajectoire de ventes annuelles de
992 000 hl.
Version hybride
Appellation d'origine pour les vins anglais
du Sussex
Dans le Sud-Est de l’Angleterre, le comté du Sussex deviendra la première région viticole
anglaise à décrocher une « AOP » pour ses vins, sous le nouveau dispositif post-Brexit. Un
couronnement qui soulève des interrogations, voire des critiques au sein même du pays.
Par Sharon Nagel Le 27 juin 2022 Vitisphère.com
« Il y a un an, j'ai dit que j'attendais avec impatience le jour où, pour se faire plaisir, on ne
prendra plus une coupe de champagne mais on pourra boire ensemble un verre de Sussex. Ce
jour est arrivé », s’est félicitée la ministre britannique de l’Agriculture. - crédit photo :
DEFRA
Intervenant à quelques jours de la semaine nationale des vins anglais, du 18 au 26 juin,
l’annonce de la ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture, Victoria Prentis, est on ne peut
plus claire. « Cet enregistrement, rendu possible grâce au Brexit, démontre la volonté des
producteurs de vins dans le Sussex à faire rayonner leurs produits au niveau national et à
l’étranger ». En effet, si la demande a été soumise aux autorités européennes en 2016, le
Brexit a ensuite obligé le gouvernement britannique à donner son feu vert dans le cadre de son
nouveau système national d’indications géographiques, instauré début 2021.
Pour les vins du Sussex, qui représentent environ un quart de la production nationale pour une
cinquantaine de caves, l’AOP décernée rendra obligatoire une procédure d’agrément et
d’analyses réalisée par un organisme indépendant, qui évaluera le profil organoleptique des
vins. Pour les effervescents, qui doivent être élaborés avec la méthode traditionnelle et
récoltés à la main, le titre alcoométrique minimum doit s’élever à 11 %, un vieillissement de
15 mois au minimum en bouteilles est obligatoire et les vins doivent être issus notamment de
chardonnay, pinot noir et pinot meunier, sachant que d’autres cépages comme le pinot gris,
pinot blanc, petit meslier et arbane sont également autorisés. Le cahier des charges définit
également les teneurs en SO2 (150 mg/litre maximum), acide tartrique et acide acétique. Pour
les vins tranquilles, le titre alcoométrique minimum passe à 10 % et les rendements ne doivent
pas dépasser 14 tonnes à l’hectare. Dans ce dernier cas, les vins peuvent être issus d’hybrides
comme le bacchus ou le regent.
Des limites moins géologiques que politiques
Ce n’est pas le seul point sur lequel les vins du Sussex dérogent aux règles européennes
majoritairement appliquées. En effet, si la présence dominante de calcaire dans les sols est
soulignée, cette caractéristique n’est pas propre aux vignobles du Sussex. Le comté voisin du
Kent partage les mêmes. Ce qui fait dire à certains vignerons anglais qu’il « ne s’agit que
d’un exercice marketing basé sur les frontières politiques d’un comté. Cela n’informe en rien
sur les caractéristiques géographiques d’un vignoble en particulier ni de la qualité du vin ».
En cela, les autorités britanniques – tout en se revendiquant d’un système visiblement inspiré
par l’Union européenne – se rapprochent en réalité davantage de ce qui se pratique dans les
pays du Nouveau Monde. Les zones dotées d’une AVA (American Viticultural Area) aux
Etats-Unis, par exemple, sont certes délimitées, mais peuvent recouvrir de d’importantes
superficies où les caractéristiques pédoclimatiques diffèrent sensiblement d’une extrémité à
l’autre. A titre d’exemple, la plus vaste AVA – Upper Mississippi Valley – s’étend sur 77 000
km2.
Il n’en reste pas moins que cette nouvelle AOP risque de faire tâche d’huile. D’ores et déjà,
l’organe représentatif des vignobles anglais et gallois, WineGB, est en train de préparer un
document de consultation qui permettra à l’ensemble des producteurs de donner leur avis sur
la formulation de la nouvelle règlementation portant sur les IGP/AOP. Leur position sera
ensuite transmise au ministère de l’Agriculture. « L’approbation d’une AOP pour les vins
issus du Sussex arrive à point nommé pour les vins anglais et gallois », estime le directeur de
WineGB, Simon Thorpe. « Nos vins n'ont jamais suscité autant d'intérêt et de demande… ».
Son affirmation est corroborée par l’enseig ne Waitrose, qui distribue plus de 50% des vins
anglais et gallois dans la grande distribution. La chaîne, qui possède son propre vignoble dans
le Hampshire, annonce une hausse de 47% des ventes d’une année sur l’autre pour 105
références proposées en magasin et en ligne. La célébration des 70 ans de règne d’Elisabeth II
cette année aura sans doute donné un joli coup de pouce aux cuvées locales.
Climat : des entreprises de l’Aisne, la
Marne et les Ardennes se lancent dans la
décarbonation
Mis en ligne le 27/06/2022 à 17:24 Catherine Frey / L’Union
Alors que l’État lance sa nouvelle plateforme « Je décarbone », les industriels de la Marne,
l’Aisne et les Ardennes s’activent pour réduire leur empreinte carbone. Des initiatives
naissent dans la région pour les accompagner. Il y a urgence pour rester compétitif et attractif.
L’entreprise d’électricité MK énergies a invité tous ses clients sucriers, jeudi dernier, pour
leur indiquer comment reduire leur consommation énergétique. - Photo Aurélien Laudy
Qui aurait imaginé que la folie guerrière de Vladimir Poutine contribuerait à accélérer la
décarbonation de nos entreprises ? « La prise de conscience des industriels date d’avant la
guerre en Ukraine mais il est vrai que la hausse des tarifs de l’énergie, aggravée par ce
conflit, est un levier supplémentaire pour inciter les entrepreneurs à réduire leur
consommation », précise Jérôme Legris, directeur commercial chez MK énergies, une
entreprise d’électricité devenue leader régional de l’accompagnement des industriels dans leur
mutation énergétique.
« Tout le monde est gagnant »
Ce jeudi matin de fin juin, il y a du monde au siège de la société à Saint-Léonard (près de
Reims). Les clients sucriers de MK énergies ont été invités à participer à un atelier
décarbonation. Sagement assis dans l’une des salles du premier étage, les entrepreneurs notent
soigneusement les méthodes utiles pour réduire leur empreinte carbone. « Il faut que la
démarche soit économiquement rentable pour que les chefs d’entreprise adhèrent »,
souligne M. Legris. « Notre exposé est axé sur la réduction des dépenses énergétiques. Je
commence toujours par leur dire que l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme
pas. »
La décarbonation passe par deux axes majeurs : « Il y a un aspect technique qui consiste à
investir dans de nouveaux équipements plus performants. Le second axe concerne l’aspect
comportemental. Le challenge consiste à convaincre les collaborateurs de l’entreprise d’agir
comme ils le font chez eux, c’est-à-dire en faisant attention à leur consommation. »
MK énergies s’efforce d’appliquer ces règles sur ses sept sites et s’est dotée d’une directrice
RSE (responsabilité sociétale des entreprises) chargée d’encourager des comportements
durables : « Nous avons fait installer des panneaux photovoltaïques pour rendre notre
siège social autonome en énergie. Nous remplaçons nos véhicules par des modèles hybrides
et avons désormais une borne de recharge. De l’écosensibilisation est menée auprès du
personnel (covoiturage, écoconduite, tri) », énumère Pauline Fabbian, la directrice en
question.
Les agriculteurs balaient les inconvénients de la méthanisation
Des voix s’élèvent ici et là pour contester l’intérêt de la méthanisation pour l’agriculture. Les
cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) sont suspectées de prendre la place de
la production alimentaire. « Ce n’est pas du tout le cas puisqu’elles sont implantées après les
cycles alimentaires. À un moment où il n’est plus possible de produire une nouvelle récolte
destinée à l’alimentation. Elles évitent de laisser les sols nus, servent à la méthanisation mais
aussi à la nourriture du bétail », répond Bruno Faucheron, vice-président de la chambre
d’agriculture des Ardennes.
Le digestat, composé de bactéries, est jugé par certains indigeste pour les sols. « C’est
surtout un produit naturel qui évite d’utiliser des engrais chimiques », pointe M. Faucheron.
Enfin, cette activité consommatrice en eau pousserait certaines unités à puiser dans la nappe
phréatique. Cela devient problématique en période de sécheresse. Dès le 9 juin, la préfecture
des Ardennes a publié un arrêté de restriction de l’usage de l’eau pour le sud du département.
« Les méthaniseurs ne consomment pas d’eau de forage, ils récupèrent les eaux de pluie et
cela leur suffit en général », assure Guillaume Rautureau, conseiller en énergie renouvelable
à la chambre d’agriculture de l’Aisne.
L’organisation du travail est aussi un moyen de réduire son empreinte carbone. Sur son site
ardennais de Douzy, le patron d’Embal’Systeme Nicolas Dubois a fait passer ses six salariés à
la semaine de quatre jours : « Ils dépensent 20 % de carburant en moins pour venir travailler
et nous évitons de consommer de l’énergie (chauffage et électricité) le cinquième jour de la
semaine. Le tout avec la même productivité. Tout le monde est gagnant. »
C’est la clef. Il faut que les entrepreneurs et leurs salariés tirent profit de la décarbonation
pour qu’elle avance. Surtout dans les PME qui n’ont pas toujours les moyens humains et
surtout le temps pour la mettre en œuvre : « Il est certain qu’elle ne doit surtout pas être un
gouffre économique », appuie Nicolas Dubois qui est aussi membre de la confédération des
petites et moyennes entreprises (CPME) des Ardennes.
Dans l’Aisne, la transition énergétique des professionnels est désormais accompagnée
par une structure intitulée Rev3 (pour troisième révolution industrielle). Elle est présidée
par Thierry Richard, directeur général de la fonderie Métal industriel à Chauny. « Notre
vocation est de fournir aux entrepreneurs qui souhaitent décarboner une assistance technique
et d’ingénierie. On leur indique également quels établissements sont susceptibles de les aider
financièrement », résume M. Richard. Rev3 a fait l’objet d’une séance de présentation à Saint-
Quentin il y quelques semaines, dix-huit chefs d’entreprise sont venus, six sociétés ont,
depuis, fait une demande d’accompagnement. « Il y a plein de choses à faire, en commençant
par récupérer l’eau de pluie par exemple », souligne Thierry Richard.
Une chose est certaine, de l’avis de tous : il ne faut plus remettre la décarbonation à
demain.« Nous sommes dans un virage énergétique à ne pas rater. Les entreprises qui ne le
prendront pas seront vite dépassées et ne pourront plus attirer les talents. C’est pourquoi
nous avons pris les devants chez MK énergies », confie Jack Manka, fondateur de la société
qu’il dirige avec son fils, lui qui sait que l’âge n’est pas un critère de jeunesse.
Presse écrite
FRA
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Edition : 28 juin 2022 P.31
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LE CHAMPAGNE
EN FLASH
C00PÉRATI0N
Terroirs et vignerons
deChampagneen
assemblée le 8juillet
La nouvelle union de coopératives,
Terroirs et vignerons de Champagne,
issue de la fusion entre la coopérative
régionale
des vins de Champagne
(CRVC) et le centre vinicole - Cham
pagne Nicolas Feuillatte (CV-CNF), se
réunira pour la première fois en assemblée générale le vendredi 8
juillet. La structure a vu grand en louant la salle de l'Aréna de Reims, 24
boulevard Jules César. Les membres coopérateurs sont invités à se
réunir autour de Véronique Blin, présidente, et le conseil d'administra
tion, notamment pour la présentation de Pexercice 2021. L'assemblée
générale commence à 9 n 30. L'accueil se fera à partir de 8 h 45.
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La marche des réconciliations se tiendra samedi
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Événement La marche des réconciliations se tiendra samedi Pour cette cinquième édition de la Marche des réconciliations, la Mission
Coteaux, Maisons et Caves de Champagne a voulu «frapper fort» indique son président, Pierre-Emmanuel Taittinger. Cette année,
l'événement aura dans la cité des mails, à Sézanne. Les randonnées proposées se font au rythme de chacun: trois parcours sont balisés
par les Randonneurs du Sézannais et la Fédération française de la randonnée de la Marne. La manifestation est aussi l'occasion de
s'initier à des activités récréatives gratuites, avec des jeux en bois, atelier de maquillage pour les enfants, bars à champagne, visites
de Sézanne en voiture ancienne ou en calèche (départ de la place de la République). L'après-midi, possibilité de faire des baptêmes
de l'air et de survoler les coteaux depuis l'aérodrome de Sézanne/Saint-Rémy-sous-Broyes. dégustation Première édition de "Terroir
de Champagne" Le SGV et l'association 286M co-organisent «Terroir de champagne», un événement avec les jeunes restaurateurs
européens (JRE). Cette dernière association créée en 1974 regroupe des jeunes chefs et compte aujourd'hui plus de 360 restaurants
dans 16 pays. Pour cette première édition, dix jeunes chefs prestigieux se retrouvent autour d'un cocktail préparé sur feu de bois
avec des accords mets-champagnes, animés par Franck Wolfert, formateur-conseil en techniques de dégustation. Les chefs relèvent
le défi de cuisiner sans électricité, en pleine nature, au cœur du vignoble champenois. Ils seront accompagnés de 10 vignerons et
coopératives pour représenter la diversité et le savoir-faire des champagnes de vignerons.
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L'AGRICULTEUR DE
L'AISNE
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Périodicité : Hebdomadaire
Audience : 15969
Sujet du média :
Agroalimentaire-Agriculture
Edition : 24 juin 2022 P.6
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VIE LOCALE
Première édition en Champagne
: déjeuner d'exception
au coeurdu vignoble créé par 10 jeunes chefs prestigieux
Le terroir de Champagne accueille, pour la 1èreédition dans la région, 10 jeunes chefs prestigieux accompagnésde 10 vignerons et
coopérativespour un déjeuner d'exceptionavec des accordsmets-champagnes.Cet événement exceptionnel a lieu à la coopérative
de Bouzy le 4 juillet prochain, au coeur du vignoble champenois.
Le SGV et l'association 286M
co-organisent cet événement
avec les Jeunes Restaurateurs
Européens (JRE), association de
jeunes chefs créée en 1974, à
l'initiative de Grand Marnier, elle
compte aujourd'hui plus de 360
restaurants dans 16 pays.
Pour cette 1è,e édition dans la
région, 10 jeunes chefs presti
gieux se retrouvent autour d'un
cocktail d'exception préparé'sur
feu de bois avec des accords
mets-champagnes, animé par
Franck Wolfert, formateur-conseil
en techniques de dégustation.
Les chefs relèvent le défi de cuisi
ner sans électricité, en pleine na
ture, au coeur du vignoble cham
penois. Ils seront accompagnés
de 10 vignerons et coopératives
pour représenter la diversité et le
savoir-faire des champagnes de
vignerons.
Un groupe de musique rythmera
cette journée festive et des ba
lades dans les vignes seront pro
posées aux amateurs pour une
découverte du vignoble.
Horaire : à partir de 12 h 00
Lieu : coopérative «Au Bouquet»,
rue de Louvois, 51150 Bouzy
Tarif : 45 € par personne, sur réser
vation : www.jre.eu/events
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Vranken-Pommery Monopole/Université de
Reims Champagne-Ardenne : étude sur les
AOP/IGP viticoles et le changement
climatique
28 juin 2022 lachampagnedesophieclaeys.fr
©La Champagne de Sophie Claeys
Conscients de l’importance fondamentale de la question du changement climatique, le groupe
Vranken-Pommery Monopole et l’Université de Reims Champagne-Ardenne, aux côtés du
Comité Européen des Entreprises Vin (CEEV) unissent leurs forces autour d’un projet
novateur : « Les AOP/IGP vitivinicoles à l’épreuve du changement climatique : étude sur les
mutations réglementaires en France et en Europe ».
Cette étude, menée par Guillaume Moreno, doctorant au sein du Centre de Recherche Droit et
Territoire (CRDT -EA 3312) de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, permettra
d’apporter des réponses concrètes à un défi majeur de l’époque, et notamment pour le secteur
vitivinicole.
En effet, les solutions techniques pour l’adaptation des vignobles au changement climatique
ne peuvent être appliquées sans un encadrement juridique adéquat, proposé aux autorités
publiques et au monde professionnel. D’autres acteurs sont mobilisés dans la réussite de cette
étude : le Comité Européen des Entreprises Vin, le laboratoire RIBP, Résistance Induite et
Bioprotection des Plantes de l’URCA et l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) qui
donnent accès au doctorant, à des informations précises sur l’impact du changement
climatique sur le vignoble. Cette interdisciplinarité est favorisée par l’implication de l’Institut
Georges Chappaz de la vigne et du vin en Champagne, qui répond à sa mission fédératrice en
coordonnant le dialogue entre les différents acteurs universitaires et professionnels.
Résumé de l’étude : « La filière vitivinicole contribue incontestablement à la prospérité
économique française et plus largement européenne, et avec elle une signature singulière : la
notion de terroir. Ses différents paramètres que sont la qualité, la typicité, l’origine
géographique ainsi que les méthodes de production et qui justifient la création d’un tel
système sont aujourd’hui réglementés à travers le cahier des charges, outil juridique régit par
le droit européen et sont directement menacés par le phénomène de changement climatique. Si
les « vignobles du Sud » sont particulièrement exposés à ce phénomène, de plus en plus, les «
vignobles septentrionaux » tels que la Champagne, subissent également ces mutations,
différemment. C’est le système d’AOP, dans son ensemble, qui est aujourd’hui, défié ».
Le comité de pilotage du projet est composé de Clément Pierlot, chef de caves, Champagne
Pommery, de Caroline Rondeaux juriste, Vranken-Pommery Monopole et de Théodore
Georgopoulos, directeur du Programme Vin & Droit – Chaire Jean Monet, président de
l’Institut Georges Chappaz de la vigne et du vin en Champagne (directeur de thèse).
Les zéolithes, une arme contre le mildiou de
la vigne ?
Solého environnement propose, entre autres, la zéolithe
comme solution face aux maladies cryptogamiques.
Publié le 27 juin 2022 - Par Xavier Delbecque / Réussir Vigne
Lorsque l'on regarde au microscope, la zéolithe forme de petits cristaux carrés microporeux.
Nous avions déjà vanté les mérites de la zéolithe en œnologie pour capter les résidus de
phytos, ou encore ses propriétés contre le stress hydrique en l’associant au compost. Mais les
zéolithes pourraient encore trouver d’autres applications chez les vignerons. L’entreprise
Solého environnement propose notamment d’utiliser ces minéraux dans la lutte
antifongique. « Les zéolithes, qui sont des roches naturelles d’origine volcanique, ont la
capacité d’absorber l’eau », explique Michel Cosentino, directeur de Solého environnement.
La firme a ainsi développé le produit Zéo Vignes, composé à 100 % de minéraux naturels
micronisés à une taille de 10 microns. « Ce qui lui permet également de rentrer par les
stomates », ajoute le dirigeant.
Moins de lessivage et un assèchement des pathogènes
Il suggère d’utiliser les zéolithes contre les maladies cryptogamiques soit seules, pour
assécher les champignons et faire stagner leur progression, soit en complément avec du
cuivre et du soufre. Dans ce cas, elles servent davantage à augmenter la tenue de ces produits
sur la plante : « la capacité d’échange des cations libère peu à peu les cations captés dans sa
structure », ce qui aurait comme effet de prolonger l’action et réduire le lessivage. Après sept
ans d’essais, l’entreprise a défini un protocole spécifique, avec des dosages précis. « Nous ne
promettons pas de miracle, mais un gain de protection », résume Michel Cosentino. Le
produit développé est miscible dans l’eau et s’applique en pulvérisation foliaire. Il répond aux
normes NFU 44-551 (support de culture) et UAB.
Voir plus loin
Solého environnement entend exploiter les propriétés de la zéolithe dans de nombreuses
applications en vigne. L’entreprise propose également un protocole pour la protection
physique des jeunes pousses contre le gel, ou encore un protocole d’emploi comme
biostimulant. Au sol, elle mise sur son pouvoir absorbant pour optimiser la ressource
hydrique ou bien pour capter les métaux lourds et autres polluants. Enfin, la firme travaille
avec l’université de Lorraine sur le traitement des eaux et espère développer une
microstation pour gérer les effluents de rinçage du pulvé.
Engrais foliaire
Du calcium en renfort contre le botrytis de
la vigne
Comme il renforce la pellicule des raisins, le calcium est réputé avoir un effet antibotrytis. Sur
le terrain, certains vignerons l'observent, d'autres sont plus sceptiques.
Par Ingrid Proust Le 28 juin 2022 Vitisphère.com
« Avec les engrais foliaires à base de calcium, nous limitons l'influence du
botrytis à l'approche de la récolte », assure Aymeric Hervy, directeur du vignoble
de Château Pichon Baron, à Pauillac (33). - crédit photo : Juliette Bergeon/Château Pichon
Baron
Directeur du vignoble de château Pichon Baron, à Pauillac (Gironde), Aymeric Hervy est un
utilisateur convaincu des engrais foliaires à base de calcium pour lutter contre le
botrytis. « Nous appliquons de l’Initial. Ce produit complète et renforce l’action des
antibotrytis à base de micro-organismes que nous utilisons. Grâce à cette stratégie, nous
limitons l’influence du botrytis à l’approche de la récolte. »
Dans l’Hérault, Aurélien Greuzard, chef de culture au domaine de Preignes-Le-Vieux, à Vias,
emploie régulièrement du nitrate de calcium en fertirrigation. « Nous avons moins de botrytis,
particulièrement sur le viognier dont les grains ont tendance à éclater ou à flétrir lorsque les
conditions sont défavorables. Nous avons également relevé un effet protecteur sur pinot et
chardonnay. »
Un rôle essentiel lors du grossissement des baies
« Le calcium a un rôle essentiel au moment du grossissement des baies. Il forme des ponts
calciques au moment de la division cellulaire, explique Guillaume Desperrières, directeur
général du cabinet d’analyses et de conseils SRDV, dans l’Aude. Les vignes peuvent en
manquer à la suite des stress hydriques car ceux-ci freinent son absorption. Nous préconisons
des apports foliaires à nouaison et à fermeture de grappe, en particulier sur les vignes très
chargées dont les baies seront plus longues à mûrir. Ces apports, sous forme d'oxyde ou de
chlorure, permettent de mieux protéger la future récolte jusqu’à la maturité optimale. »
Mais les effets attendus ne sont pas toujours au rendez-vous. Thierry Belorgeot, vigneron à
Noé-les-Mallets (Aube) en a fait l'expérience. Il a testé du calcium chélaté il y a quelques
années, appliqué à la fleur et à la véraison. « Je n’ai pas constaté de différence significative
sur les symptômes de botrytis, qui étaient très peu présents cette année-là. Mieux vaut soigner
le palissage pour aérer la végétation et rogner assez court. »
Dans l’Hérault, Aurélien Greuzard a lui aussi été déçu d'un engrais foliaire calcique. « Par
rapport aux témoins, nous n’avons pas constaté de différence notable à la vigne, ni dans les
analyses pétiolaires. Mais l’apport de calcium sous forme de nitrate en fertirrigation s’est
révélé plus efficace, en complément d’un ou deux antibotrytis conventionnels pour sécuriser
la récolte. »
"Ce n'est pas un antibotrytis"
Responsable du marché appro vigne chez Cérèsia, en Champagne, Josquin Lernould propose
un engrais contenant du calcium chélaté, tout en se montrant prudent quant à son efficacité
contre la pourriture grise « Ce n'est pas un antibotrytis. Son action vient en complément
d’antibotrytis de biocontrôle, comme Armicarb et Mevalone, et de la prophylaxie », prévientil.
Sébastien Rieublanc, responsable technique R&D chez CIC-Nau, en Nouvelle-Aquitaine,
propose lui aussi des engrais foliaires contenant du calcium. « Je conseille le chlorure ou le
sulfate de calcium micronisé, en plusieurs passages de la fin de la nouaison à début véraison,
en complément d’un effeuillage sur une face et de la suppression des entrecœurs. On arrête
au plus tard début véraison car, après ce stade, la vigne n'absorbe plus le calcium. Grâce au
calcium, des vignerons se passent d’antibotrytis sur les parcelles peu sensibles, lorsque la
pression est faible. » Sébastien Rieublanc met en avant un autre atout du calcium : « Il influe
sur la pression osmotique des cellules et aide la vigne à mieux faire face à la chaleur. »
Sébastien Rieublanc,responsable technique R&D chez CIC-Nau (crédit photo DR)
« Contrairement aux antibotrytis de synthèse, qui pouvaient ralentir la maturité phénolique,
les produits de biocontrôle et le calcium n’agissent pas sur la maturation », ajoute Aymeric
Hervy de Château Pichon Baron. « Le calcium n’a pas d’effet sur la maturité », confirment
Guillaume Desperrières, Sébastien Rieublanc et Josquin Lernould. Et question coût, « les
engrais foliaires avec du calcium ne sont pas très chers, entre 10 et 17 €/ha par an », précise
Sébastien Rieublanc. « En fertirrigation, le nitrate de calcium nous coûte 30 €/ha/an », note
Aurélien Greuzard. En engrais foliaire, les techniciens que nous avons contactés
recommandent plusieurs applications, réalisables avec un traitement fongicide, à petites doses,
« entre 2,5 et 3 kg/ha sous forme WG, entre 2 et 3l/ha en liquide », indique Sébastien
Rieublanc.
Calcium et biocontrôle : des résultats probants
Responsable technique R&D vigne chez le distributeur CIC-Nau, en Nouvelle-Aquitaine,
Sébastien Rieublanc a vingt ans de recul sur l'application foliaire de calcium contre le
botrytis. « Cela complète l'efficacité des produits de biocontrôle comme Taegro, Julieta,
Amylo-X, assure-t-il. Dans nos essais, depuis cinq ans, sur muscadelle, un cépage très
sensible, nous avons de très bons résultats avec un programme à quatre applications de
produits de biocontrôle – deux Taegro plus deux Julieta ou deux Amylo-X –, dont deux
additionnées de calcium. En 2021, quand l'intensité d'attaque sur grappe était supérieure à
30 % sur le témoin, nous n'avons eu que de 4,5 à 7 % d’intensité avec ce programme à quatre
traitements et plus de 10 % avec une seule application d'un antibotrytis classique comme
Switch, Teldor ou Kamuy. » Guillaume Desperrières, directeur général de la SRDV, dans
l’Aude, affirme que les « essais menés dans le Bordelais et le Languedoc entre 2016 et 2018
ont montré que le calcium réduisait le botrytis de 10 à 30 % ».