Panorama de presse quotidien du 28 06 2022
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PANORAMA DE PRESSE<br />
Du <strong>28</strong>/<strong>06</strong>/<strong>2022</strong><br />
- Politique Economie-Vendanges……………………………………..………………….….p.2-18<br />
- AOC-Régions………………………………………………………………………………………….p.19-22<br />
- Entreprises-Climat……………………….………………………………………………….…….p.23-25<br />
- People…………..…………...……………………………………….……………………………..…p.26<br />
- Coopératives………………………………………………………………………………………….p.27<br />
- Culture Patrimoine Unesco…………………………………………………………………….p.<strong>28</strong>-30<br />
- Communication-Evènements…………………………………………………………………p.31-34<br />
- Viticulture-Environnement…………………………………………………………………….p.35-44<br />
- Commerce-Distribution………………………………………………………………………….p.45-46<br />
- Droit-Gestion-Fiscalité……………………………………………………………………………p.47-48<br />
- Tourisme………………………………………………………………………………………………..p.49<br />
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Web<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : TV Gran<strong>de</strong>s Chaînes<br />
Audience : 7478975<br />
Sujet <strong>du</strong> média : Actualités-Infos Générales<br />
27 Juin <strong>2022</strong><br />
Journalistes : Tiphaine<br />
Le Roux<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 5746<br />
france3-regions.francetvinfo.fr p. 1/4<br />
Aube : <strong>de</strong>s vignes hachées par la grêle<br />
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La météo <strong>de</strong> ces prochains jours sera déterminante pour donner une chance à cette vigne <strong>de</strong>s Riceys (Aube) <strong>de</strong> cicatriser. • ©<br />
Tiphaine Le Roux/ France Télévisions<br />
Après le violent orage accompagné <strong>de</strong> grêle qui a détruit une partie <strong>de</strong>s vignes <strong>de</strong> la Côte <strong>de</strong>s Bar (Aube), samedi 25 juin, les<br />
vignerons cherchent <strong>de</strong>s solutions. Le vignoble <strong>de</strong>s Riceys, épicentre <strong>du</strong> phénomène, a vu son vignoble martelé. Une centaine<br />
d'hectares est gravement atteint.<br />
Ils se seraient bien passés <strong>de</strong> cet épiso<strong>de</strong>. L'orage et la grêle se sont invités, samedi 25 juin, dans le Barséquanais, en<br />
particulier sur les coteaux <strong>de</strong>s Riceys. Du coup, c'est logique, ils sont les seuls sujets <strong>de</strong> conversation <strong>de</strong> la réunion<br />
hebdomadaire <strong>de</strong> "bout <strong>de</strong> parcelle" programmée près <strong>de</strong> l'antenne TDF <strong>de</strong>s Riceys par le conseiller <strong>de</strong> la Chambre<br />
d'agriculture, Dimitri Skoutelas.<br />
Lorsque chacun <strong>de</strong>s 12 participants arrive, il est salué d'un "chanceux" ou d'un "malchanceux" car 300 hectares sont touchés<br />
avec <strong>de</strong>s situations très aléatoires.<br />
VIGNERONS - CISION 364532513<br />
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Aube : <strong>de</strong>s vignes hachées par la grêle<br />
27 Juin <strong>2022</strong><br />
france3-regions.francetvinfo.fr p. 2/4<br />
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Le feuillage <strong>de</strong> certaines vignes est haché ou se retrouve au sol. • © Tiphaine Le Roux/ France Télévisions<br />
Reste-t-il <strong>de</strong> quoi tailler ?<br />
Un rameau complètement ravagé à la main, mais à côté <strong>de</strong> belles vignes, Dimitri Skoutelas évoque le couloir emprunté par<br />
l'orage <strong>de</strong> Channes à Essoyes. Il semble qu'il soit davantage resté sur le haut <strong>de</strong>s coteaux. Et que certaines parcelles soient<br />
quasiment per<strong>du</strong>es à 100% avec <strong>de</strong>s feuilles criblées, déchiquetées ou tombées au sol, <strong>de</strong>s grappes où tous les raisins sont<br />
<strong>de</strong>venus marrons et <strong>de</strong>s bois abimés sur quasiment toute la longueur.<br />
C'est l'une <strong>de</strong>s interrogations techniques <strong>de</strong>s vignerons aujourd'hui, y a-t-il encore <strong>de</strong> quoi les tailler au printemps prochain ?<br />
Ce à quoi Dimitri Skoutelas répond peut-être, oui. Il lui est impossible d'évaluer trop vite les dégâts mais il sait en tout cas<br />
qu'il faut absolument traiter la vigne à nouveau (avec <strong>du</strong> cuivre ou <strong>du</strong> souffre). Les premiers traitements ont été lessivés et il<br />
faut freiner le développement <strong>du</strong> mildiou autour <strong>de</strong> grains déjà bruns.<br />
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Aube : <strong>de</strong>s vignes hachées par la grêle<br />
27 Juin <strong>2022</strong><br />
france3-regions.francetvinfo.fr p. 3/4<br />
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Une douzaine <strong>de</strong> viticulteurs <strong>de</strong>s Riceys font le point autour <strong>du</strong> conseiller <strong>de</strong> la Chambre d'agriculture, Dimitri Skoutelas. • ©<br />
Tiphaine Le Roux/ France Télévisions<br />
Des aléas qui se cumulent<br />
Viticulteur en retraite mais qui accompagne toujours ses fils pour les Champagne Guy De Forez, Francis Wenner a passé 5<br />
heures à sillonner le terroir au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong>s intempéries. Il nous con<strong>du</strong>it vers l'une <strong>de</strong> ses parcelles ravagées. C'est <strong>du</strong><br />
Chardonnay, mais il y en a aussi en Pinot Noir, évi<strong>de</strong>mment.<br />
Pour le moment, il estime à 35% sa perte <strong>de</strong> raisin. C'est d'autant plus rageant que la récolte était particulièrement<br />
prometteuse cette année et que la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> repartait bien après <strong>de</strong>s saisons compliquées.<br />
"La <strong>de</strong>rnière année excellente était en 2018 , explique-t-il. En 2019 et 2020, nous avons manqué d'eau et n'avons pu obtenir<br />
que 30 à 40% <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment. En 2020, avec le Covid, l'appellation a été basse car la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> avait diminué, c'est-à-dire que<br />
le volume <strong>de</strong> raisin autorisé à la vente était moindre. Et l'année passée surtout, en 2021, nous avons été très marqués par le<br />
gel. Il n'y a plus qu'à espérer qu'il fasse beau pour nous permettre d'aller dans les vignes et <strong>de</strong> traiter rapi<strong>de</strong>ment."<br />
D'après le Syndicat général <strong>de</strong>s vignerons, la grêle a pu frapper à <strong>de</strong> nombreux endroits sur le trajet entre Channes et<br />
Landreville, en passant par Gyé-sur-Seine, et Courteron. "Mais la situation est très hétérogène et très localisée , modère<br />
Laure Perrier, responsable <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong> Bar-sur-Seine. De plus, il faut faire confiance à la vigne, à <strong>de</strong> nombreux endroits,<br />
elle a <strong>de</strong> la ressource, elle peut cicatriser."<br />
Et après, quelles solutions ?<br />
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Aube : <strong>de</strong>s vignes hachées par la grêle<br />
27 Juin <strong>2022</strong><br />
france3-regions.francetvinfo.fr p. 4/4<br />
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Selon les principaux concernés, pas <strong>de</strong> solution miracle. "Des filets anti-grêle, j'en ai vu dans <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> l'Est pour protéger<br />
les vignes mais c'est très coûteux et cela ne facilite pas le rognage <strong>de</strong>s vignes , affirme Francis Wenner. Ou alors il faudrait<br />
les installer au <strong>de</strong>rnier moment, cela <strong>de</strong>man<strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> main d'oeuvre, et nous en manquons !"<br />
Une partie <strong>de</strong>s vignerons ont souscrit à <strong>de</strong>s assurances, dont les experts <strong>de</strong>vraient passer d'ici une dizaine <strong>de</strong> jours. "Mais un<br />
chèque, cela ne remplace pas les raisins" , ajoute Francis Wenner. Avec la fréquence augmentée <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts climatiques,<br />
c'est aussi très onéreux.<br />
La seule bonne solution, c'est toujours la réserve <strong>de</strong> raisins et, selon les professionnels comme Dimitri Skoutelas, cette grêle<br />
est un aléa supplémentaire qui fait s'interroger sur le dispositif. La réserve est <strong>de</strong>venue insuffisante. Il faudrait augmenter la<br />
part qu'on autorise à mettre <strong>de</strong> côté. Pour 2021, la réserve autorisée était <strong>de</strong> 8 000 kilos à l'hectare. Sauf qu'aujourd'hui, ce<br />
niveau est <strong>de</strong> plus en plus difficile à atteindre pour certains vignerons.<br />
"C'est une bonne idée <strong>de</strong> négocier une réserve supérieure, remarque Francis Wenner. Mais <strong>de</strong> mon côté, je n'ai pu gar<strong>de</strong>r<br />
que 1 600 kilos à l'hectare lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière vendange, alors, pour moi, ce sera compliqué <strong>de</strong> toute façon."<br />
Reste la solidarité entre vignerons, le chanceux invitant le malchanceux à couper <strong>du</strong> raisin. "Cela se fait discrètement" ,<br />
assure Francis Wenner. Mais lorsqu'on l'évoque <strong>de</strong>vant les vignerons à la réunion <strong>de</strong> "bout <strong>de</strong> parcelle", certains<br />
reconnaissent que le sujet est un peu tabou.<br />
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Semaine noire pour le vignoble français<br />
27 juin <strong>2022</strong> - Chloé QUEFFEULOU / Rayon Boissons<br />
La semaine <strong>de</strong>rnière, la France a connu <strong>de</strong> violents orages <strong>de</strong> grêle. Après le Gers, le<br />
Bor<strong>de</strong>lais et Cognac, le Languedoc, la Bourgogne, le Beaujolais ont été également touchés<br />
laissant présager une récolte <strong>2022</strong> amoindrie.<br />
Des vignes ravagées dans le Médoc après la grêle <strong>du</strong> 20 juin <strong>de</strong>rnier<br />
De nombreux orages s’abattent <strong>de</strong>puis le début <strong>du</strong> mois <strong>de</strong> juin sur la France. Avec eux, <strong>de</strong>s<br />
grêlons qui dévastent un à un les vignobles <strong>de</strong> l’Hexagone alors que les viticulteurs se<br />
relevaient <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> gel d’avril <strong>de</strong>rnier et anticipaient une belle récolte pour <strong>2022</strong>.<br />
La série noire a débuté le 5 juin et a touché le Centre Val <strong>de</strong> Loire, le Gers et une partie <strong>du</strong><br />
Bor<strong>de</strong>lais. Puis, <strong>de</strong>puis le 20 juin, <strong>de</strong> nouvelles perturbations orageuses ont balayé à nouveau<br />
le Bor<strong>de</strong>lais, Cognac, Cahors mais également le Languedoc, le Beaujolais et la<br />
Bourgogne <strong>de</strong> façon très localisée en fin <strong>de</strong> semaine <strong>de</strong>rnière.<br />
« La filière Cognac et le Bureau national interprofessionnel <strong>du</strong> cognac (BNIC) sont mobilisés<br />
pour i<strong>de</strong>ntifier et accompagner les viticulteurs impactés, dans un esprit <strong>de</strong> solidarité entre les<br />
familles <strong>de</strong> la viticulture et <strong>du</strong> négoce. L’écoute et l’accompagnement <strong>de</strong>s pouvoirs publics<br />
seront importants pour leur permettre <strong>de</strong> se relever au plus vite » a notamment déclaré<br />
Christophe Veral, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> BNIC, après l’épiso<strong>de</strong> <strong>du</strong> 20 juin qui a principalement<br />
concerné l’estuaire <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> à l’est <strong>de</strong> Cognac.<br />
Du côté <strong>du</strong> Beaujolais, 500 hectares ont été touchés sur les 15 000 que comptent le vignoble<br />
ce qui lui permet malgré tout <strong>de</strong> rester optimiste.<br />
Les recensements sont actuellement en cours pour évaluer les dégâts mais, au global, <strong>de</strong>s<br />
milliers d’hectares <strong>de</strong> vignes ont été ravagés laissant planer l’inquiétu<strong>de</strong> sur la prochaine<br />
vendange.
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : PQR/PQD<br />
Edition : <strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> P.22-23<br />
(Quotidiens régionaux)<br />
Journalistes : THOMAS CROUZET<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Audience : 363000<br />
Sujet <strong>du</strong> média :<br />
Actualités-Infos Générales<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 1355<br />
p. 1/6<br />
ECONOMIE<br />
VITICULTURE<br />
Faut-il craindre une pénurie<br />
<strong>de</strong> vendangeurs pour la récolte ?<br />
Alors que la vendange <strong>2022</strong> s'annonce abondante, la Champagne disposera-t-elle d'assez <strong>de</strong> bras pour rentrer ses raisins au pressoir?<br />
Si les cueilleurs locaux sont <strong>de</strong> moins en moins nombreux, les populations étrangères répon<strong>de</strong>nt, quant à elles, toujours bien présent.<br />
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Faut-il craindre une pénurie <strong>de</strong> vendangeurs pour la récolte ?<br />
Edition : <strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> P.22-23<br />
p. 2/6<br />
Pour l’heure, la récolte en Champagne s'annonce florissante, Archives<br />
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Faut-il craindre une pénurie <strong>de</strong> vendangeurs pour la récolte ?<br />
Edition : <strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> P.22-23<br />
p. 3/6<br />
L'ESSENTIEL<br />
• Unepénurie<strong>de</strong>saisonnierstouche<br />
la France dans <strong>de</strong> nombreux secteurs :<br />
restauration, agriculture, tourisme...<br />
• EnChampagne, le recrutement <strong>de</strong><br />
vendangeurs est bien avancé. Les<br />
Champenois misent sur un début <strong>de</strong><br />
récolte fin août.<br />
• La montée <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> presta<br />
tion permetdansl'ensemble<strong>de</strong><br />
répondre aux besoins <strong>de</strong> la Cham<br />
pagne.<br />
THOMAS<br />
CROUZET<br />
Des vendangeurs renégociant<br />
leurs salaires au milieu<br />
d’une parcelle, <strong>de</strong>s équipes<br />
débauchées par une maison voi<br />
sine, <strong>de</strong>s saisonniers qui re<br />
partent après trois jours <strong>de</strong><br />
cueillette... La campagne 2021 a<br />
donné lieu à <strong>de</strong>s situations ro<br />
cambolesques dans le vignoble,<br />
tant les faibles ren<strong>de</strong>ments an<br />
noncés ont découragé une partie<br />
<strong>de</strong> la main-d’œuvre <strong>de</strong> se dépla<br />
cer en Champagne.<br />
“Le modèle<br />
traditionnel, qui repose<br />
sur un recrutement<br />
local voir national<br />
s’essouffle”<br />
Sébastien<br />
Rlgobert<br />
« On le voit bien, avec les réseaux<br />
sociaux, l’information circule très<br />
vite, même à travers l’Europe, ex<br />
plique Sébastien Rigobert, direc<br />
teur <strong>de</strong> G2V Services à Bezannes,<br />
prestataire pour les vendanges.<br />
Lorsqu'il y a un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> gel en<br />
mars, comme cefut le cas l’an pas<br />
sê, les saisonniers appellent pour<br />
prendre <strong>de</strong>s nouvelles et lorsqu’une<br />
petite récolte est annoncêe, ils<br />
peuvent ne pas venir ou déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong><br />
se rendre dans une autre région vi<br />
ticole. » Si les vendangeurs <strong>de</strong><br />
toute l’Europe suivent <strong>de</strong> près<br />
l’actualité champenoise, ces <strong>de</strong>r<br />
niers ont pu avoir vent d’une belle<br />
récolte atten<strong>du</strong>e cette année, bien<br />
que les différents épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
grêle qui frappent la France conti<br />
nuent <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s sueurs<br />
froi<strong>de</strong>s aux Champenois, pour<br />
l’heure épargnés.<br />
Le risque d’une réelle<br />
pénurie semble peu<br />
probable pour<br />
les vendanges, grâce<br />
à une part croissante<br />
<strong>de</strong> saisonniers étrangers<br />
«Si l'importante quantité <strong>de</strong> raisins<br />
dans les vignes se confirme, les be<br />
soins <strong>de</strong> main-d’œuvre seront ac<br />
crus cetteannée,concè<strong>de</strong> Marjorie<br />
Arrasse, <strong>du</strong> pôle employeur <strong>du</strong><br />
syndicat général <strong>de</strong>s vignerons<br />
(SGV) <strong>de</strong> la Champagne. Or, on<br />
constate <strong>de</strong>puis plusieurs années<br />
qu'il est <strong>de</strong> plus en plus difficile <strong>de</strong><br />
recruter pour la vendange. C’est<br />
d’ailleurs vrai pour la récolte, qui<br />
est un moment critique, mais aussi<br />
pour les travaux en vert, comme le<br />
palissage.»<br />
« Malheureusement, on voit cette<br />
année que les travaux saisonniers<br />
peinent à trouver preneur, et ce<br />
dans quelques secteurs que ce soit »<br />
regrette Marjorie Arrasse.<br />
FAIRE FACE AUX DÉSISTEMENTS<br />
DE DERNIÈRE<br />
MINUTE<br />
Globalement, en Champagne,<br />
près <strong>de</strong> 110000 saisonniers sont<br />
embauchés pour les vendanges<br />
selon le syndicat général <strong>de</strong>s vi<br />
gnerons.<br />
Du fait d’un cadre d’accueil régle<br />
mentaire qui s’est <strong>du</strong>rci ces <strong>de</strong>r<br />
nières années, et d’une difficulté<br />
accrue à constituer <strong>de</strong>s équipes<br />
<strong>de</strong> vendangeurs, <strong>de</strong> plus en plus<br />
<strong>de</strong> Champenois se tournent vers<br />
<strong>de</strong>s prestataires viticoles, acteurs<br />
désormais incontournables dans<br />
la région.<br />
« On constate, globalement, que le<br />
modèle traditionnel, qui repose sur<br />
un recrutement local voir national<br />
s’essouffle, note Sébastien Rigo<br />
bert. Cela, nous le mesurons au<br />
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Faut-il craindre une pénurie <strong>de</strong> vendangeurs pour la récolte ?<br />
Edition : <strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> P.22-23<br />
p. 4/6<br />
En Champagne, environ 110 000<br />
saisonniers sont accueiliis chaque<br />
année pour les vendanges. Cette<br />
année, les besoins seront sans<br />
doute<br />
supérieurs.<br />
nombre d’appels que nous recevons<br />
<strong>de</strong>s viticulteurs qui n'ont pas réussi<br />
à constituer une êquipe, et qui se<br />
tournent vers nous. En revanche,<br />
pour ce qui est <strong>de</strong>s recrutements à<br />
l’étranger, et notamment en Europe<br />
<strong>de</strong> l’Est, nous n’avons aucune diffi<br />
culté à trouver <strong>de</strong>s saisonniers intê<br />
ressés pour venir en Champagne,<br />
notamment parmi les populations<br />
polonaises, roumaines, bulgares... »<br />
“On constate qu’il est<br />
<strong>de</strong> plus en plus difficile<br />
<strong>de</strong> recruter. C’estvrai<br />
pour la récolte,mais<br />
aussi pour les travaux<br />
en vert, comme<br />
le palissage"<br />
Marjorie Arrasse, pôle employeur <strong>du</strong> SGV<br />
Le risque d’une réelle pénurie<br />
pour les vendanges en Cham<br />
pagne semble peu probable, grâce<br />
à une part croissante <strong>de</strong> saison<br />
niers étrangers qui compensent<br />
les difficultés <strong>de</strong> recrutement sur<br />
le territoire national.<br />
«Actuellement, nous avons déjà<br />
planifîé nos volumes en termes <strong>de</strong><br />
personnel, mais il faut toujours<br />
s’adapter en fonction <strong>de</strong>s désiste<br />
ments <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière minute, rappelle<br />
Sébastien Rigobert. On les estime<br />
chaque année entre tO à 15%. II<br />
nous faut alors être réactifs afin <strong>de</strong><br />
trouver <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière<br />
minute. »<br />
Au vu <strong>de</strong> l’avancée <strong>de</strong> la végéta<br />
tion en Champagne, il est pro<br />
bable que les secteurs les plus hâ<br />
tifs commencent dès le 25 août,<br />
tandis que l’ensemble <strong>de</strong>s sec<br />
teurs viticoles <strong>de</strong>vraient débuter<br />
dans l’ensemble vers le 30 août. ■<br />
"Les vendanges,c'est aussi un temps <strong>de</strong> convivialité"<br />
Face aux difficultés <strong>de</strong> recrutement rencontrées à<br />
l'échelon national, la commission emploi etformation<br />
<strong>du</strong> syndicat général <strong>de</strong>s vignerons a multiplié les<br />
actions ces <strong>de</strong>rnières années.<br />
« Nous avons établi <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travail avec <strong>de</strong>s<br />
partenaires comme Pôle emploi, Ocapiat, ou encore les<br />
chambresd'agriculture, indiqueMarjorieArrasse, <strong>du</strong><br />
pôle service employeur <strong>du</strong> SGV. Des réunions sont<br />
régulièrement organisées avec la sous-préfecture<br />
d'Epernay. Des opérations <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong><br />
la vigne sont régulièrement réalisées. La vendange est<br />
souvent vue comme un emploi difficile et pénible,<br />
mais c'est aussi un temps oe convivialité, a'échanges,<br />
valorisant pourlesalarié.»<br />
Afin <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong> maintenir un cadre réglemen<br />
taire suffisamment adapté pour la vendange, le SGV a<br />
également renégocié <strong>de</strong>s dérogations au temps <strong>de</strong><br />
travail. Celles-ci ont été acceptées à hauteur <strong>de</strong><br />
72 heures par semaine pour les salariés affectés au<br />
Pour faciliter le recrutement, <strong>de</strong>s actions ont été menées par ie SGV<br />
avec <strong>de</strong>s partenaires comme Pôle emploi, Ocapiat, ou la sous-préfecture.<br />
chargement, transport et réception <strong>de</strong>s raisins, au<br />
pressurage, à la vinification et aux cuisines, et à<br />
60 heures par semaine pour les autres personnels<br />
jDarticipants, malgré les réticences <strong>de</strong>s pouvoirs pu<br />
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Edition : <strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> P.22-23<br />
p. 5/6<br />
LES AUTRES POINTS<br />
Une charte pour encadrer<br />
les pratiques <strong>de</strong>s prestataires<br />
Ce mercredi 29 juin, sera ren<strong>du</strong> le jugement <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong> « traite<br />
d'êtres humains», dans laquelle 125 saisonniers étrangers ont été<br />
exploités dans la Marne, à Oiry et dans l'Aube. Les faits remontent à<br />
2018 et avaient secoué la Champagne. Plusieurs protagonistes et<br />
sociétés, liés par <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> sous-traitance, n'ont eu <strong>de</strong> cesse <strong>de</strong><br />
se renvoyer la balle au cours <strong>du</strong> procès. Pour éviter que <strong>de</strong> telles<br />
situations ne se repro<strong>du</strong>isent, le Comité Champagne œuvre à une<br />
charte <strong>de</strong>s « bonnes pratiques » afin d'encadrer le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la pres<br />
tation vendanges. Ce chantier, engagé avec la MSAjsécurité sociale<br />
agricole) Aube, Marne et Picardie, les services <strong>de</strong> l'État et <strong>de</strong>s socié<br />
tés <strong>de</strong> prestations, a pris <strong>du</strong> retard, en raison <strong>de</strong> la pandémie.<br />
Des avancées sont atten<strong>du</strong>es d'ici la fin <strong>de</strong> l'année.<br />
Le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la récolte<br />
voté le 20 juillet<br />
Le comité exécutif <strong>du</strong> Comité Champagne se réunira le 20 juillet afin<br />
<strong>de</strong> voter le ren<strong>de</strong>ment d'appellation pouvant être récolté à la ven<br />
dange <strong>2022</strong>. Le syndicat général <strong>de</strong>s vignerons (SGV) d'un côté et<br />
l'union <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> Champagne (UMC) <strong>de</strong> l'autre, auront à se<br />
mettre d'accord sur un ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> raisin à l'hectare permettant <strong>de</strong><br />
répondre au besoin <strong>du</strong> marché. Or, cette année, les expéditions <strong>de</strong><br />
champagne étant reparties sur les chapeaux <strong>de</strong> roue, un ren<strong>de</strong>ment<br />
élevé (supérieur à 11 000 kg/ha) est atten<strong>du</strong>. L'attention sera égale<br />
ment portée, cette saison, sur la quantité <strong>de</strong> raisins pouvant être<br />
mise en réserve, après que la vendange 2021 a forcé bon nombre <strong>de</strong><br />
Champenois à puiser dans leur réserve interprofessionnelle (Rl).<br />
Des annonces sont atten<strong>du</strong>es à propos d'une révision <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong><br />
régulation <strong>de</strong> l'appellation champenoise.<br />
Des réunions vendanges prévues<br />
à l’été par le SGV<br />
Le service employeurs <strong>du</strong> SGV propose <strong>de</strong>s réunions d'information<br />
pour les vendanges <strong>2022</strong>. Celles-ci se dérouleront le 20 juillet <strong>de</strong> 10<br />
à 12 heures à Gland (02), le 21 juillet <strong>de</strong> 10 à 12 heures à Ville-sur<br />
Arce (10), le 25 juillet <strong>de</strong> 14 à 16 heures à Épernay, et le 27 juillet<br />
<strong>de</strong> 10 à 12 heures<br />
au Mesnil-sur-Oger.<br />
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Faut-il craindre une pénurie <strong>de</strong> vendangeurs pour la récolte ?<br />
Edition : <strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> P.22-23<br />
p. 6/6<br />
En prenant en compte l'avancée<strong>de</strong> la vâgétation,en Champagne,les professionnels<strong>de</strong> la vigne misent sur un début <strong>de</strong> vendangesfin aoüt. Archives<br />
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Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : PQR/PQD<br />
Edition : <strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> P.20<br />
(Quotidiens régionaux)<br />
Journalistes : Thomas Crouzet<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 594<br />
Audience : 312000<br />
Sujet <strong>du</strong> média :<br />
Actualités-Infos Générales<br />
p. 1/1<br />
Faut-il craindre une pénurie <strong>de</strong> vendangeurs pour la récolte?<br />
0Qn6BkZd2W6of6Ntg4LYYSa5g5-gtTCGfUhR-7DbpTT8lgsz8MjpQqtsFBa0c6XRhMzRi<br />
Thomas Crouzet Des vendangeurs renégociant leurs salaires au milieu<br />
d'une parcelle, <strong>de</strong>s équipes débauchées par une maison voisine, <strong>de</strong>s<br />
saisonniers qui repartent après trois jours <strong>de</strong> cueillette... La campagne<br />
2021 a donné lieu à <strong>de</strong>s situations rocambolesques dans le vignoble,<br />
tant les faibles ren<strong>de</strong>ments annoncés ont découragé une partie <strong>de</strong> la<br />
main-d'œuvre <strong>de</strong> se déplacer en Champagne. «On le voit bien, avec<br />
les réseaux sociaux, l'information circule très vite, même à travers<br />
l'Europe, explique Sébastien Rigobert, directeur <strong>de</strong> G2V Services à<br />
Bezannes, prestataire pour les vendanges. Lorsqu'il y a un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
gel en mars, comme ce fut le cas l'an passé, les saisonniers appellent<br />
pour prendre <strong>de</strong>s nouvelles et lorsqu'une petite récolte est annoncée,<br />
ils peuvent ne pas venir ou déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> se rendre dans une autre région<br />
viticole.» Si les vendangeurs <strong>de</strong> toute l'Europe suivent <strong>de</strong> près l'actualité<br />
champenoise, ces <strong>de</strong>rniers ont pu avoir vent d'une belle récolte atten<strong>du</strong>e<br />
cette année, bien que les différents épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> grêle qui frappent la<br />
France continuent <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s sueurs froi<strong>de</strong>s aux Champenois, pour<br />
l'heure épargnés. Le risque d'une réelle pénurie semble peu probable<br />
pour les vendanges, grâce à une part croissante <strong>de</strong> saisonniers étrangers<br />
«Si l'importante quantité <strong>de</strong> raisins dans les vignes se confirme, les<br />
besoins <strong>de</strong> main-d'œuvre seront accrus cette année, concè<strong>de</strong> Marjorie<br />
Arrasse, <strong>du</strong> pôle employeur <strong>du</strong> syndicat général <strong>de</strong>s vignerons (SGV) <strong>de</strong><br />
la Champagne.<br />
Or, on constate <strong>de</strong>puis plusieurs années qu'il est <strong>de</strong> plus<br />
en plus difficile <strong>de</strong> recruter pour la vendange. C'est d'ailleurs vrai pour<br />
la récolte, qui est un moment critique, mais aussi pour les travaux en<br />
vert, comme le palissage.» «Malheureusement, on voit cette année que<br />
les travaux saisonniers peinent à trouver preneur, et ce dans quelques<br />
secteurs que ce soit» regrette Marjorie Arrasse.<br />
Faire face aux désistements <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière minute<br />
Globalement, en Champagne, près <strong>de</strong> 110000 saisonniers sont<br />
embauchés pour les vendanges selon le syndicat général <strong>de</strong>s vignerons.<br />
Du fait d'un cadre d'accueil réglementaire qui s'est <strong>du</strong>rci ces <strong>de</strong>rnières<br />
années, et d'une difficulté accrue à constituer <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong><br />
vendangeurs, <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> Champenois se tournent vers <strong>de</strong>s<br />
prestataires viticoles, acteurs désormais incontournables dans la région.<br />
«On constate, globalement, que le modèle traditionnel, qui repose sur<br />
un recrutement local voir national s'essouffle, note Sébastien Rigobert.<br />
Cela, nous le mesurons au nombre d'appels que nous recevons <strong>de</strong>s<br />
viticulteurs qui n'ont pas réussi à constituer une équipe, et qui se<br />
tournent vers nous. En revanche, pour ce qui est <strong>de</strong>s recrutements<br />
à l'étranger, et notamment en Europe <strong>de</strong> l'Est, nous n'avons aucune<br />
difficulté à trouver <strong>de</strong>s saisonniers intéressés pour venir en Champagne,<br />
notamment parmi les populations polonaises, roumaines, bulgares...»<br />
On constate qu'il est <strong>de</strong> plus en plus difficile <strong>de</strong> recruter. C'est vrai<br />
pour la récolte, mais aussi pour les travaux en vert, comme le palissage<br />
Marjorie Arrasse, pôle employeur <strong>du</strong> SGV Le risque d'une réelle<br />
pénurie pour les vendanges en Champagne semble peu probable, grâce<br />
à une part croissante <strong>de</strong> saisonniers étrangers qui compensent les<br />
difficultés <strong>de</strong> recrutement sur le territoire national. «Actuellement, nous<br />
avons déjà planifié nos volumes en termes <strong>de</strong> personnel, mais il faut<br />
toujours s'adapter en fonction <strong>de</strong>s désistements <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière minute,<br />
rappelle Sébastien Rigobert. On les estime chaque année entre 10 à<br />
15%. Il nous faut alors être réactifs afin <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>rnière minute.» Au vu <strong>de</strong> l'avancée <strong>de</strong> la végétation en Champagne,<br />
il est probable que les secteurs les plus hâtifs commencent dès le 25<br />
août, tandis que l'ensemble <strong>de</strong>s secteurs viticoles <strong>de</strong>vraient débuter dans<br />
l'ensemble<br />
vers le 30 août.<br />
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RDV le 6 juillet<br />
Un webinaire contre la galère <strong>du</strong><br />
recrutement <strong>de</strong> la filière vin<br />
En partenariat avec Vitijob, le site Vitisphere propose à ses lecteurs <strong>de</strong> suivre une<br />
visioconférence dédiée aux bonnes pratiques pour améliorer ses recrutements dans la filière<br />
vin.<br />
Par La rédaction <strong>de</strong> Vitisphere Le 27 juin <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />
Entre manque <strong>de</strong> candidatures et difficultés à fidéliser les salariés, la gestion <strong>de</strong>s ressources<br />
humaines <strong>de</strong>vient un poids croissant pour la gestion <strong>de</strong>s entreprises vitivinicoles. - crédit<br />
photo : Création Vitisphere<br />
Que l’on soit vigneron, négociant, fournisseur ou prestataire, le constat est partagé : qu’il est<br />
difficile <strong>de</strong> recruter ! Et qu’il peut être bien compliqué <strong>de</strong> conserver ses salariés ! Pour donner<br />
<strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> réflexion et d’amélioration, le site d’information Vitisphere et le site <strong>de</strong><br />
recrutement Vitijob (tous <strong>de</strong>ux filiales <strong>du</strong> Nouveau Groupe <strong>de</strong> Presse Agricole) proposent ce<br />
mercredi 6 juillet à 14 heures un webinaire dédié au sujet. Réservée aux abonnés premium <strong>de</strong><br />
Vitisphere, la visiconférence est exceptionnellement ouverte à quelques lecteurs s’inscrivant<br />
en ligne. Pour répondre aux difficultés d’embauche, ce webinaire vous propose <strong>de</strong> faire le<br />
point sur les bonnes pratiques à adopter pour améliorer ses chances <strong>de</strong> trouver, et gar<strong>de</strong>r, la<br />
perle rare.<br />
L’évènement permettra <strong>de</strong> chiffrer les tendances d’emploi et les réflexes à adopter pour<br />
réussir sa campagne <strong>de</strong> recrutement grâce à l’expertise <strong>de</strong> Kristen Le Clainche, responsable<br />
<strong>de</strong>s Job Boards <strong>du</strong> groupe NGPA. Le consultant Loïc Perrin (Terroir Conseil et Performance)<br />
partagera ses expériences sur la réussite d’un recrutement et les enjeux d’une intégration<br />
réussie dans l’entreprise. Florian Granier, le responsable recrutement <strong>du</strong> groupe M.<br />
Chapoutier partagera sa stratégie et ses retours d’expériences pour embaucher les postes en<br />
tension.
Accueil / Politique / Les vins d'Alsace votent un outil <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong> l’offre<br />
Réserve interprofessionnelle<br />
Les vins d'Alsace votent un outil <strong>de</strong><br />
régulation <strong>de</strong> l’offre<br />
Pro<strong>du</strong>ction comme négoce souhaitent doter le vignoble d’un mécanisme original <strong>de</strong> mise en<br />
réserve <strong>de</strong>stiné à réguler les disponibilités. Reste à le faire approuver par le ministre <strong>de</strong><br />
l’Agriculture avant <strong>de</strong> l’inscrire dans les accords interprofessionnels.<br />
Par Christophe Reibel Le 27 juin <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />
Serge Fleischer, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Civa. « Ren<strong>de</strong>ment, VCI et réserve interprofessionnelle doivent<br />
être les trois leviers pour mettre en phase pro<strong>du</strong>ction et vente ». - crédit photo : Christophe<br />
Reibel<br />
Le système <strong>de</strong> mise en réserve imaginé par le Conseil interprofessionnel <strong>de</strong>s vins d’Alsace<br />
(Civa), et approuvé par ses membres réunis en assemblée générale le 24 juin <strong>2022</strong> à Colmar,<br />
fixe un « juste milieu entre un ren<strong>de</strong>ment nécessaire pour alimenter le marché et une<br />
estimation <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> vins à avoir en réserve ». Il s’inscrit pour chaque cépage et chaque<br />
appellation, entre une limite supérieure, correspondant au début <strong>du</strong> surstock, et une limite<br />
inférieure équivalent à un manque <strong>de</strong> vin. Tant que le courant <strong>de</strong> vente se situe à l’intérieur <strong>de</strong><br />
ce « tunnel », il ne se passe rien. En revanche tout décrochage peut inciter le Civa à actionner<br />
le mécanisme.<br />
Prenons l’hypothèse d’un cépage pour lequel le ren<strong>de</strong>ment annuel a été fixé à 70 hl/ha. Si en<br />
cours <strong>de</strong> campagne ses ventes dévissent, l’interprofession peut déci<strong>de</strong>r sous quelques jours<br />
d’en bloquer à la vente un certain pourcentage, 10 % par exemple. « Seul un viticulteur qui<br />
aura récolté 70 hl/ha sera concerné. Autrement dit, celui qui n’aura rentré que 63 hl (70 hl -<br />
10 %) sera exempté <strong>de</strong> cette mise en réserve obligatoire » explique Serge Fleischer, prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>du</strong> Civa. A l’inverse, si les disponibilités menacent <strong>de</strong> passer sous un certain seuil, ce volume<br />
pourra être débloqué. « L’avantage c’est que ce vin est déjà un vin d’appellation, au contraire<br />
<strong>du</strong> Volume Complémentaire Indivi<strong>du</strong>el (VCI) qui doit être requalifié en appellation l’année
n+1 » ajoute Serge Fleischer, pour qui réserve, VCI et ren<strong>de</strong>ment sont les trois leviers avec<br />
lesquels le vignoble doit mettre en phase la pro<strong>du</strong>ction et le rythme <strong>de</strong>s ventes.<br />
Une dynamique retrouvée<br />
Les ventes <strong>de</strong> vins d’Alsace ont rebondi en 2021. A 960 167 hl dont 29 % d’export, ils<br />
réalisent leur meilleure score <strong>de</strong>puis 2015, <strong>de</strong>rnière année où ils avaient dépassé le million<br />
d’hectolitres écoulés. A fin mai <strong>2022</strong>, cette dynamique se confirme. Les 8,6 % <strong>de</strong> hausse sur<br />
2019 constatés en cinq mois mettent le vignoble sur une trajectoire <strong>de</strong> ventes annuelles <strong>de</strong><br />
992 000 hl.
Version hybri<strong>de</strong><br />
Appellation d'origine pour les vins anglais<br />
<strong>du</strong> Sussex<br />
Dans le Sud-Est <strong>de</strong> l’Angleterre, le comté <strong>du</strong> Sussex <strong>de</strong>viendra la première région viticole<br />
anglaise à décrocher une « AOP » pour ses vins, sous le nouveau dispositif post-Brexit. Un<br />
couronnement qui soulève <strong>de</strong>s interrogations, voire <strong>de</strong>s critiques au sein même <strong>du</strong> pays.<br />
Par Sharon Nagel Le 27 juin <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />
« Il y a un an, j'ai dit que j'attendais avec impatience le jour où, pour se faire plaisir, on ne<br />
prendra plus une coupe <strong>de</strong> champagne mais on pourra boire ensemble un verre <strong>de</strong> Sussex. Ce<br />
jour est arrivé », s’est félicitée la ministre britannique <strong>de</strong> l’Agriculture. - crédit photo :<br />
DEFRA<br />
Intervenant à quelques jours <strong>de</strong> la semaine nationale <strong>de</strong>s vins anglais, <strong>du</strong> 18 au 26 juin,<br />
l’annonce <strong>de</strong> la ministre <strong>de</strong> l’Alimentation et <strong>de</strong> l’Agriculture, Victoria Prentis, est on ne peut<br />
plus claire. « Cet enregistrement, ren<strong>du</strong> possible grâce au Brexit, démontre la volonté <strong>de</strong>s<br />
pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> vins dans le Sussex à faire rayonner leurs pro<strong>du</strong>its au niveau national et à<br />
l’étranger ». En effet, si la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> a été soumise aux autorités européennes en 2016, le<br />
Brexit a ensuite obligé le gouvernement britannique à donner son feu vert dans le cadre <strong>de</strong> son<br />
nouveau système national d’indications géographiques, instauré début 2021.<br />
Pour les vins <strong>du</strong> Sussex, qui représentent environ un quart <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction nationale pour une<br />
cinquantaine <strong>de</strong> caves, l’AOP décernée rendra obligatoire une procé<strong>du</strong>re d’agrément et<br />
d’analyses réalisée par un organisme indépendant, qui évaluera le profil organoleptique <strong>de</strong>s<br />
vins. Pour les effervescents, qui doivent être élaborés avec la métho<strong>de</strong> traditionnelle et<br />
récoltés à la main, le titre alcoométrique minimum doit s’élever à 11 %, un vieillissement <strong>de</strong><br />
15 mois au minimum en bouteilles est obligatoire et les vins doivent être issus notamment <strong>de</strong>
chardonnay, pinot noir et pinot meunier, sachant que d’autres cépages comme le pinot gris,<br />
pinot blanc, petit meslier et arbane sont également autorisés. Le cahier <strong>de</strong>s charges définit<br />
également les teneurs en SO2 (150 mg/litre maximum), aci<strong>de</strong> tartrique et aci<strong>de</strong> acétique. Pour<br />
les vins tranquilles, le titre alcoométrique minimum passe à 10 % et les ren<strong>de</strong>ments ne doivent<br />
pas dépasser 14 tonnes à l’hectare. Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, les vins peuvent être issus d’hybri<strong>de</strong>s<br />
comme le bacchus ou le regent.<br />
Des limites moins géologiques que politiques<br />
Ce n’est pas le seul point sur lequel les vins <strong>du</strong> Sussex dérogent aux règles européennes<br />
majoritairement appliquées. En effet, si la présence dominante <strong>de</strong> calcaire dans les sols est<br />
soulignée, cette caractéristique n’est pas propre aux vignobles <strong>du</strong> Sussex. Le comté voisin <strong>du</strong><br />
Kent partage les mêmes. Ce qui fait dire à certains vignerons anglais qu’il « ne s’agit que<br />
d’un exercice marketing basé sur les frontières politiques d’un comté. Cela n’informe en rien<br />
sur les caractéristiques géographiques d’un vignoble en particulier ni <strong>de</strong> la qualité <strong>du</strong> vin ».<br />
En cela, les autorités britanniques – tout en se revendiquant d’un système visiblement inspiré<br />
par l’Union européenne – se rapprochent en réalité davantage <strong>de</strong> ce qui se pratique dans les<br />
pays <strong>du</strong> Nouveau Mon<strong>de</strong>. Les zones dotées d’une AVA (American Viticultural Area) aux<br />
Etats-Unis, par exemple, sont certes délimitées, mais peuvent recouvrir <strong>de</strong> d’importantes<br />
superficies où les caractéristiques pédoclimatiques diffèrent sensiblement d’une extrémité à<br />
l’autre. A titre d’exemple, la plus vaste AVA – Upper Mississippi Valley – s’étend sur 77 000<br />
km2.<br />
Il n’en reste pas moins que cette nouvelle AOP risque <strong>de</strong> faire tâche d’huile. D’ores et déjà,<br />
l’organe représentatif <strong>de</strong>s vignobles anglais et gallois, WineGB, est en train <strong>de</strong> préparer un<br />
document <strong>de</strong> consultation qui permettra à l’ensemble <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> donner leur avis sur<br />
la formulation <strong>de</strong> la nouvelle règlementation portant sur les IGP/AOP. Leur position sera<br />
ensuite transmise au ministère <strong>de</strong> l’Agriculture. « L’approbation d’une AOP pour les vins<br />
issus <strong>du</strong> Sussex arrive à point nommé pour les vins anglais et gallois », estime le directeur <strong>de</strong><br />
WineGB, Simon Thorpe. « Nos vins n'ont jamais suscité autant d'intérêt et <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>… ».<br />
Son affirmation est corroborée par l’enseig ne Waitrose, qui distribue plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s vins<br />
anglais et gallois dans la gran<strong>de</strong> distribution. La chaîne, qui possè<strong>de</strong> son propre vignoble dans<br />
le Hampshire, annonce une hausse <strong>de</strong> 47% <strong>de</strong>s ventes d’une année sur l’autre pour 105<br />
références proposées en magasin et en ligne. La célébration <strong>de</strong>s 70 ans <strong>de</strong> règne d’Elisabeth II<br />
cette année aura sans doute donné un joli coup <strong>de</strong> pouce aux cuvées locales.
Climat : <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> l’Aisne, la<br />
Marne et les Ar<strong>de</strong>nnes se lancent dans la<br />
décarbonation<br />
Mis en ligne le 27/<strong>06</strong>/<strong>2022</strong> à 17:24 Catherine Frey / L’Union<br />
Alors que l’État lance sa nouvelle plateforme « Je décarbone », les in<strong>du</strong>striels <strong>de</strong> la Marne,<br />
l’Aisne et les Ar<strong>de</strong>nnes s’activent pour ré<strong>du</strong>ire leur empreinte carbone. Des initiatives<br />
naissent dans la région pour les accompagner. Il y a urgence pour rester compétitif et attractif.<br />
L’entreprise d’électricité MK énergies a invité tous ses clients sucriers, jeudi <strong>de</strong>rnier, pour<br />
leur indiquer comment re<strong>du</strong>ire leur consommation énergétique. - Photo Aurélien Laudy<br />
Qui aurait imaginé que la folie guerrière <strong>de</strong> Vladimir Poutine contribuerait à accélérer la<br />
décarbonation <strong>de</strong> nos entreprises ? « La prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>striels date d’avant la<br />
guerre en Ukraine mais il est vrai que la hausse <strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong> l’énergie, aggravée par ce<br />
conflit, est un levier supplémentaire pour inciter les entrepreneurs à ré<strong>du</strong>ire leur<br />
consommation », précise Jérôme Legris, directeur commercial chez MK énergies, une<br />
entreprise d’électricité <strong>de</strong>venue lea<strong>de</strong>r régional <strong>de</strong> l’accompagnement <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>striels dans leur<br />
mutation énergétique.<br />
« Tout le mon<strong>de</strong> est gagnant »<br />
Ce jeudi matin <strong>de</strong> fin juin, il y a <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> au siège <strong>de</strong> la société à Saint-Léonard (près <strong>de</strong><br />
Reims). Les clients sucriers <strong>de</strong> MK énergies ont été invités à participer à un atelier<br />
décarbonation. Sagement assis dans l’une <strong>de</strong>s salles <strong>du</strong> premier étage, les entrepreneurs notent<br />
soigneusement les métho<strong>de</strong>s utiles pour ré<strong>du</strong>ire leur empreinte carbone. « Il faut que la<br />
démarche soit économiquement rentable pour que les chefs d’entreprise adhèrent »,<br />
souligne M. Legris. « Notre exposé est axé sur la ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s dépenses énergétiques. Je<br />
commence toujours par leur dire que l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme<br />
pas. »<br />
La décarbonation passe par <strong>de</strong>ux axes majeurs : « Il y a un aspect technique qui consiste à<br />
investir dans <strong>de</strong> nouveaux équipements plus performants. Le second axe concerne l’aspect
comportemental. Le challenge consiste à convaincre les collaborateurs <strong>de</strong> l’entreprise d’agir<br />
comme ils le font chez eux, c’est-à-dire en faisant attention à leur consommation. »<br />
MK énergies s’efforce d’appliquer ces règles sur ses sept sites et s’est dotée d’une directrice<br />
RSE (responsabilité sociétale <strong>de</strong>s entreprises) chargée d’encourager <strong>de</strong>s comportements<br />
<strong>du</strong>rables : « Nous avons fait installer <strong>de</strong>s panneaux photovoltaïques pour rendre notre<br />
siège social autonome en énergie. Nous remplaçons nos véhicules par <strong>de</strong>s modèles hybri<strong>de</strong>s<br />
et avons désormais une borne <strong>de</strong> recharge. De l’écosensibilisation est menée auprès <strong>du</strong><br />
personnel (covoiturage, écocon<strong>du</strong>ite, tri) », énumère Pauline Fabbian, la directrice en<br />
question.<br />
Les agriculteurs balaient les inconvénients <strong>de</strong> la méthanisation<br />
Des voix s’élèvent ici et là pour contester l’intérêt <strong>de</strong> la méthanisation pour l’agriculture. Les<br />
cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) sont suspectées <strong>de</strong> prendre la place <strong>de</strong><br />
la pro<strong>du</strong>ction alimentaire. « Ce n’est pas <strong>du</strong> tout le cas puisqu’elles sont implantées après les<br />
cycles alimentaires. À un moment où il n’est plus possible <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire une nouvelle récolte<br />
<strong>de</strong>stinée à l’alimentation. Elles évitent <strong>de</strong> laisser les sols nus, servent à la méthanisation mais<br />
aussi à la nourriture <strong>du</strong> bétail », répond Bruno Faucheron, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la chambre<br />
d’agriculture <strong>de</strong>s Ar<strong>de</strong>nnes.<br />
Le digestat, composé <strong>de</strong> bactéries, est jugé par certains indigeste pour les sols. « C’est<br />
surtout un pro<strong>du</strong>it naturel qui évite d’utiliser <strong>de</strong>s engrais chimiques », pointe M. Faucheron.<br />
Enfin, cette activité consommatrice en eau pousserait certaines unités à puiser dans la nappe<br />
phréatique. Cela <strong>de</strong>vient problématique en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> sécheresse. Dès le 9 juin, la préfecture<br />
<strong>de</strong>s Ar<strong>de</strong>nnes a publié un arrêté <strong>de</strong> restriction <strong>de</strong> l’usage <strong>de</strong> l’eau pour le sud <strong>du</strong> département.<br />
« Les méthaniseurs ne consomment pas d’eau <strong>de</strong> forage, ils récupèrent les eaux <strong>de</strong> pluie et<br />
cela leur suffit en général », assure Guillaume Rautureau, conseiller en énergie renouvelable<br />
à la chambre d’agriculture <strong>de</strong> l’Aisne.<br />
L’organisation <strong>du</strong> travail est aussi un moyen <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire son empreinte carbone. Sur son site<br />
ar<strong>de</strong>nnais <strong>de</strong> Douzy, le patron d’Embal’Systeme Nicolas Dubois a fait passer ses six salariés à<br />
la semaine <strong>de</strong> quatre jours : « Ils dépensent 20 % <strong>de</strong> carburant en moins pour venir travailler<br />
et nous évitons <strong>de</strong> consommer <strong>de</strong> l’énergie (chauffage et électricité) le cinquième jour <strong>de</strong> la<br />
semaine. Le tout avec la même pro<strong>du</strong>ctivité. Tout le mon<strong>de</strong> est gagnant. »<br />
C’est la clef. Il faut que les entrepreneurs et leurs salariés tirent profit <strong>de</strong> la décarbonation<br />
pour qu’elle avance. Surtout dans les PME qui n’ont pas toujours les moyens humains et<br />
surtout le temps pour la mettre en œuvre : « Il est certain qu’elle ne doit surtout pas être un<br />
gouffre économique », appuie Nicolas Dubois qui est aussi membre <strong>de</strong> la confédération <strong>de</strong>s<br />
petites et moyennes entreprises (CPME) <strong>de</strong>s Ar<strong>de</strong>nnes.<br />
Dans l’Aisne, la transition énergétique <strong>de</strong>s professionnels est désormais accompagnée<br />
par une structure intitulée Rev3 (pour troisième révolution in<strong>du</strong>strielle). Elle est présidée<br />
par Thierry Richard, directeur général <strong>de</strong> la fon<strong>de</strong>rie Métal in<strong>du</strong>striel à Chauny. « Notre<br />
vocation est <strong>de</strong> fournir aux entrepreneurs qui souhaitent décarboner une assistance technique<br />
et d’ingénierie. On leur indique également quels établissements sont susceptibles <strong>de</strong> les ai<strong>de</strong>r<br />
financièrement », résume M. Richard. Rev3 a fait l’objet d’une séance <strong>de</strong> présentation à Saint-<br />
Quentin il y quelques semaines, dix-huit chefs d’entreprise sont venus, six sociétés ont,
<strong>de</strong>puis, fait une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’accompagnement. « Il y a plein <strong>de</strong> choses à faire, en commençant<br />
par récupérer l’eau <strong>de</strong> pluie par exemple », souligne Thierry Richard.<br />
Une chose est certaine, <strong>de</strong> l’avis <strong>de</strong> tous : il ne faut plus remettre la décarbonation à<br />
<strong>de</strong>main.« Nous sommes dans un virage énergétique à ne pas rater. Les entreprises qui ne le<br />
prendront pas seront vite dépassées et ne pourront plus attirer les talents. C’est pourquoi<br />
nous avons pris les <strong>de</strong>vants chez MK énergies », confie Jack Manka, fondateur <strong>de</strong> la société<br />
qu’il dirige avec son fils, lui qui sait que l’âge n’est pas un critère <strong>de</strong> jeunesse.
Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : PQR/PQD<br />
Edition : <strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> P.31<br />
(Quotidiens régionaux)<br />
Journalistes : -<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 119<br />
Audience : 363000<br />
Sujet <strong>du</strong> média :<br />
Actualités-Infos Générales<br />
p. 1/1<br />
LE CHAMPAGNE<br />
EN FLASH<br />
C00PÉRATI0N<br />
Terroirs et vignerons<br />
<strong>de</strong>Champagneen<br />
assemblée le 8juillet<br />
La nouvelle union <strong>de</strong> coopératives,<br />
Terroirs et vignerons <strong>de</strong> Champagne,<br />
issue <strong>de</strong> la fusion entre la coopérative<br />
régionale<br />
<strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Champagne<br />
(CRVC) et le centre vinicole - Cham<br />
pagne Nicolas Feuillatte (CV-CNF), se<br />
réunira pour la première fois en assemblée générale le vendredi 8<br />
juillet. La structure a vu grand en louant la salle <strong>de</strong> l'Aréna <strong>de</strong> Reims, 24<br />
boulevard Jules César. Les membres coopérateurs sont invités à se<br />
réunir autour <strong>de</strong> Véronique Blin, prési<strong>de</strong>nte, et le conseil d'administra<br />
tion, notamment pour la présentation <strong>de</strong> Pexercice 2021. L'assemblée<br />
générale commence à 9 n 30. L'accueil se fera à partir <strong>de</strong> 8 h 45.<br />
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Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />
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Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : PQR/PQD<br />
Edition : <strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> P.7<br />
(Quotidiens régionaux)<br />
Journalistes : -<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 250<br />
Audience : 312000<br />
Sujet <strong>du</strong> média :<br />
Actualités-Infos Générales<br />
p. 1/1<br />
La marche <strong>de</strong>s réconciliations se tiendra samedi<br />
0qg0s08eRGKjue3Kh5fPxV_roslJKWQypXu-7QKg-HHKCgYbIOXtgJb7UB_RV0BquNGUz<br />
Événement La marche <strong>de</strong>s réconciliations se tiendra samedi Pour cette cinquième édition <strong>de</strong> la Marche <strong>de</strong>s réconciliations, la Mission<br />
Coteaux, Maisons et Caves <strong>de</strong> Champagne a voulu «frapper fort» indique son prési<strong>de</strong>nt, Pierre-Emmanuel Taittinger. Cette année,<br />
l'événement aura dans la cité <strong>de</strong>s mails, à Sézanne. Les randonnées proposées se font au rythme <strong>de</strong> chacun: trois parcours sont balisés<br />
par les Randonneurs <strong>du</strong> Sézannais et la Fédération française <strong>de</strong> la randonnée <strong>de</strong> la Marne. La manifestation est aussi l'occasion <strong>de</strong><br />
s'initier à <strong>de</strong>s activités récréatives gratuites, avec <strong>de</strong>s jeux en bois, atelier <strong>de</strong> maquillage pour les enfants, bars à champagne, visites<br />
<strong>de</strong> Sézanne en voiture ancienne ou en calèche (départ <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> la République). L'après-midi, possibilité <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s baptêmes<br />
<strong>de</strong> l'air et <strong>de</strong> survoler les coteaux <strong>de</strong>puis l'aérodrome <strong>de</strong> Sézanne/Saint-Rémy-sous-Broyes. dégustation Première édition <strong>de</strong> "Terroir<br />
<strong>de</strong> Champagne" Le SGV et l'association <strong>28</strong>6M co-organisent «Terroir <strong>de</strong> champagne», un événement avec les jeunes restaurateurs<br />
européens (JRE). Cette <strong>de</strong>rnière association créée en 1974 regroupe <strong>de</strong>s jeunes chefs et compte aujourd'hui plus <strong>de</strong> 360 restaurants<br />
dans 16 pays. Pour cette première édition, dix jeunes chefs prestigieux se retrouvent autour d'un cocktail préparé sur feu <strong>de</strong> bois<br />
avec <strong>de</strong>s accords mets-champagnes, animés par Franck Wolfert, formateur-conseil en techniques <strong>de</strong> dégustation. Les chefs relèvent<br />
le défi <strong>de</strong> cuisiner sans électricité, en pleine nature, au cœur <strong>du</strong> vignoble champenois. Ils seront accompagnés <strong>de</strong> 10 vignerons et<br />
coopératives pour représenter la diversité et le savoir-faire <strong>de</strong>s champagnes <strong>de</strong> vignerons.<br />
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Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : PQR/PQD<br />
Edition : <strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> P.30<br />
(Quotidiens régionaux)<br />
Journalistes : -<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 0<br />
Audience : 363000<br />
Sujet <strong>du</strong> média :<br />
Actualités-Infos Générales<br />
p. 1/1<br />
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Presse écrite FRA<br />
L'AGRICULTEUR DE<br />
L'AISNE<br />
Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />
Périodicité : Hebdomadaire<br />
Audience : 15969<br />
Sujet <strong>du</strong> média :<br />
Agroalimentaire-Agriculture<br />
Edition : 24 juin <strong>2022</strong> P.6<br />
Journalistes : -<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 231<br />
p. 1/1<br />
VIE LOCALE<br />
Première édition en Champagne<br />
: déjeuner d'exception<br />
au coeur<strong>du</strong> vignoble créé par 10 jeunes chefs prestigieux<br />
Le terroir <strong>de</strong> Champagne accueille, pour la 1èreédition dans la région, 10 jeunes chefs prestigieux accompagnés<strong>de</strong> 10 vignerons et<br />
coopérativespour un déjeuner d'exceptionavec <strong>de</strong>s accordsmets-champagnes.Cet événement exceptionnel a lieu à la coopérative<br />
<strong>de</strong> Bouzy le 4 juillet prochain, au coeur <strong>du</strong> vignoble champenois.<br />
Le SGV et l'association <strong>28</strong>6M<br />
co-organisent cet événement<br />
avec les Jeunes Restaurateurs<br />
Européens (JRE), association <strong>de</strong><br />
jeunes chefs créée en 1974, à<br />
l'initiative <strong>de</strong> Grand Marnier, elle<br />
compte aujourd'hui plus <strong>de</strong> 360<br />
restaurants dans 16 pays.<br />
Pour cette 1è,e édition dans la<br />
région, 10 jeunes chefs presti<br />
gieux se retrouvent autour d'un<br />
cocktail d'exception préparé'sur<br />
feu <strong>de</strong> bois avec <strong>de</strong>s accords<br />
mets-champagnes, animé par<br />
Franck Wolfert, formateur-conseil<br />
en techniques <strong>de</strong> dégustation.<br />
Les chefs relèvent le défi <strong>de</strong> cuisi<br />
ner sans électricité, en pleine na<br />
ture, au coeur <strong>du</strong> vignoble cham<br />
penois. Ils seront accompagnés<br />
<strong>de</strong> 10 vignerons et coopératives<br />
pour représenter la diversité et le<br />
savoir-faire <strong>de</strong>s champagnes <strong>de</strong><br />
vignerons.<br />
Un groupe <strong>de</strong> musique rythmera<br />
cette journée festive et <strong>de</strong>s ba<br />
la<strong>de</strong>s dans les vignes seront pro<br />
posées aux amateurs pour une<br />
découverte <strong>du</strong> vignoble.<br />
Horaire : à partir <strong>de</strong> 12 h 00<br />
Lieu : coopérative «Au Bouquet»,<br />
rue <strong>de</strong> Louvois, 51150 Bouzy<br />
Tarif : 45 € par personne, sur réser<br />
vation : www.jre.eu/events<br />
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Vranken-Pommery Monopole/Université <strong>de</strong><br />
Reims Champagne-Ar<strong>de</strong>nne : étu<strong>de</strong> sur les<br />
AOP/IGP viticoles et le changement<br />
climatique<br />
<strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />
©La Champagne <strong>de</strong> Sophie Claeys<br />
Conscients <strong>de</strong> l’importance fondamentale <strong>de</strong> la question <strong>du</strong> changement climatique, le groupe<br />
Vranken-Pommery Monopole et l’Université <strong>de</strong> Reims Champagne-Ar<strong>de</strong>nne, aux côtés <strong>du</strong><br />
Comité Européen <strong>de</strong>s Entreprises Vin (CEEV) unissent leurs forces autour d’un projet<br />
novateur : « Les AOP/IGP vitivinicoles à l’épreuve <strong>du</strong> changement climatique : étu<strong>de</strong> sur les<br />
mutations réglementaires en France et en Europe ».<br />
Cette étu<strong>de</strong>, menée par Guillaume Moreno, doctorant au sein <strong>du</strong> Centre <strong>de</strong> Recherche Droit et<br />
Territoire (CRDT -EA 3312) <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Reims Champagne-Ar<strong>de</strong>nne, permettra<br />
d’apporter <strong>de</strong>s réponses concrètes à un défi majeur <strong>de</strong> l’époque, et notamment pour le secteur<br />
vitivinicole.
En effet, les solutions techniques pour l’adaptation <strong>de</strong>s vignobles au changement climatique<br />
ne peuvent être appliquées sans un encadrement juridique adéquat, proposé aux autorités<br />
publiques et au mon<strong>de</strong> professionnel. D’autres acteurs sont mobilisés dans la réussite <strong>de</strong> cette<br />
étu<strong>de</strong> : le Comité Européen <strong>de</strong>s Entreprises Vin, le laboratoire RIBP, Résistance In<strong>du</strong>ite et<br />
Bioprotection <strong>de</strong>s Plantes <strong>de</strong> l’URCA et l’Institut Français <strong>de</strong> la Vigne et <strong>du</strong> Vin (IFV) qui<br />
donnent accès au doctorant, à <strong>de</strong>s informations précises sur l’impact <strong>du</strong> changement<br />
climatique sur le vignoble. Cette interdisciplinarité est favorisée par l’implication <strong>de</strong> l’Institut<br />
Georges Chappaz <strong>de</strong> la vigne et <strong>du</strong> vin en Champagne, qui répond à sa mission fédératrice en<br />
coordonnant le dialogue entre les différents acteurs universitaires et professionnels.<br />
Résumé <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> : « La filière vitivinicole contribue incontestablement à la prospérité<br />
économique française et plus largement européenne, et avec elle une signature singulière : la<br />
notion <strong>de</strong> terroir. Ses différents paramètres que sont la qualité, la typicité, l’origine<br />
géographique ainsi que les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction et qui justifient la création d’un tel<br />
système sont aujourd’hui réglementés à travers le cahier <strong>de</strong>s charges, outil juridique régit par<br />
le droit européen et sont directement menacés par le phénomène <strong>de</strong> changement climatique. Si<br />
les « vignobles <strong>du</strong> Sud » sont particulièrement exposés à ce phénomène, <strong>de</strong> plus en plus, les «<br />
vignobles septentrionaux » tels que la Champagne, subissent également ces mutations,<br />
différemment. C’est le système d’AOP, dans son ensemble, qui est aujourd’hui, défié ».<br />
Le comité <strong>de</strong> pilotage <strong>du</strong> projet est composé <strong>de</strong> Clément Pierlot, chef <strong>de</strong> caves, Champagne<br />
Pommery, <strong>de</strong> Caroline Ron<strong>de</strong>aux juriste, Vranken-Pommery Monopole et <strong>de</strong> Théodore<br />
Georgopoulos, directeur <strong>du</strong> Programme Vin & Droit – Chaire Jean Monet, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
l’Institut Georges Chappaz <strong>de</strong> la vigne et <strong>du</strong> vin en Champagne (directeur <strong>de</strong> thèse).
Les zéolithes, une arme contre le mildiou <strong>de</strong><br />
la vigne ?<br />
Solého environnement propose, entre autres, la zéolithe<br />
comme solution face aux maladies cryptogamiques.<br />
Publié le 27 juin <strong>2022</strong> - Par Xavier Delbecque / Réussir Vigne<br />
Lorsque l'on regar<strong>de</strong> au microscope, la zéolithe forme <strong>de</strong> petits cristaux carrés microporeux.<br />
Nous avions déjà vanté les mérites <strong>de</strong> la zéolithe en œnologie pour capter les rési<strong>du</strong>s <strong>de</strong><br />
phytos, ou encore ses propriétés contre le stress hydrique en l’associant au compost. Mais les<br />
zéolithes pourraient encore trouver d’autres applications chez les vignerons. L’entreprise<br />
Solého environnement propose notamment d’utiliser ces minéraux dans la lutte<br />
antifongique. « Les zéolithes, qui sont <strong>de</strong>s roches naturelles d’origine volcanique, ont la<br />
capacité d’absorber l’eau », explique Michel Cosentino, directeur <strong>de</strong> Solého environnement.<br />
La firme a ainsi développé le pro<strong>du</strong>it Zéo Vignes, composé à 100 % <strong>de</strong> minéraux naturels<br />
micronisés à une taille <strong>de</strong> 10 microns. « Ce qui lui permet également <strong>de</strong> rentrer par les<br />
stomates », ajoute le dirigeant.<br />
Moins <strong>de</strong> lessivage et un assèchement <strong>de</strong>s pathogènes<br />
Il suggère d’utiliser les zéolithes contre les maladies cryptogamiques soit seules, pour<br />
assécher les champignons et faire stagner leur progression, soit en complément avec <strong>du</strong><br />
cuivre et <strong>du</strong> soufre. Dans ce cas, elles servent davantage à augmenter la tenue <strong>de</strong> ces pro<strong>du</strong>its<br />
sur la plante : « la capacité d’échange <strong>de</strong>s cations libère peu à peu les cations captés dans sa<br />
structure », ce qui aurait comme effet <strong>de</strong> prolonger l’action et ré<strong>du</strong>ire le lessivage. Après sept<br />
ans d’essais, l’entreprise a défini un protocole spécifique, avec <strong>de</strong>s dosages précis. « Nous ne<br />
promettons pas <strong>de</strong> miracle, mais un gain <strong>de</strong> protection », résume Michel Cosentino. Le<br />
pro<strong>du</strong>it développé est miscible dans l’eau et s’applique en pulvérisation foliaire. Il répond aux<br />
normes NFU 44-551 (support <strong>de</strong> culture) et UAB.<br />
Voir plus loin<br />
Solého environnement entend exploiter les propriétés <strong>de</strong> la zéolithe dans <strong>de</strong> nombreuses<br />
applications en vigne. L’entreprise propose également un protocole pour la protection<br />
physique <strong>de</strong>s jeunes pousses contre le gel, ou encore un protocole d’emploi comme<br />
biostimulant. Au sol, elle mise sur son pouvoir absorbant pour optimiser la ressource<br />
hydrique ou bien pour capter les métaux lourds et autres polluants. Enfin, la firme travaille<br />
avec l’université <strong>de</strong> Lorraine sur le traitement <strong>de</strong>s eaux et espère développer une<br />
microstation pour gérer les effluents <strong>de</strong> rinçage <strong>du</strong> pulvé.
Engrais foliaire<br />
Du calcium en renfort contre le botrytis <strong>de</strong><br />
la vigne<br />
Comme il renforce la pellicule <strong>de</strong>s raisins, le calcium est réputé avoir un effet antibotrytis. Sur<br />
le terrain, certains vignerons l'observent, d'autres sont plus sceptiques.<br />
Par Ingrid Proust Le <strong>28</strong> juin <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />
« Avec les engrais foliaires à base <strong>de</strong> calcium, nous limitons l&#039;influence <strong>du</strong><br />
botrytis à l&#039;approche <strong>de</strong> la récolte », assure Aymeric Hervy, directeur <strong>du</strong> vignoble<br />
<strong>de</strong> Château Pichon Baron, à Pauillac (33). - crédit photo : Juliette Bergeon/Château Pichon<br />
Baron<br />
Directeur <strong>du</strong> vignoble <strong>de</strong> château Pichon Baron, à Pauillac (Giron<strong>de</strong>), Aymeric Hervy est un<br />
utilisateur convaincu <strong>de</strong>s engrais foliaires à base <strong>de</strong> calcium pour lutter contre le<br />
botrytis. « Nous appliquons <strong>de</strong> l’Initial. Ce pro<strong>du</strong>it complète et renforce l’action <strong>de</strong>s<br />
antibotrytis à base <strong>de</strong> micro-organismes que nous utilisons. Grâce à cette stratégie, nous<br />
limitons l’influence <strong>du</strong> botrytis à l’approche <strong>de</strong> la récolte. »<br />
Dans l’Hérault, Aurélien Greuzard, chef <strong>de</strong> culture au domaine <strong>de</strong> Preignes-Le-Vieux, à Vias,<br />
emploie régulièrement <strong>du</strong> nitrate <strong>de</strong> calcium en fertirrigation. « Nous avons moins <strong>de</strong> botrytis,<br />
particulièrement sur le viognier dont les grains ont tendance à éclater ou à flétrir lorsque les<br />
conditions sont défavorables. Nous avons également relevé un effet protecteur sur pinot et<br />
chardonnay. »<br />
Un rôle essentiel lors <strong>du</strong> grossissement <strong>de</strong>s baies<br />
« Le calcium a un rôle essentiel au moment <strong>du</strong> grossissement <strong>de</strong>s baies. Il forme <strong>de</strong>s ponts<br />
calciques au moment <strong>de</strong> la division cellulaire, explique Guillaume Desperrières, directeur<br />
général <strong>du</strong> cabinet d’analyses et <strong>de</strong> conseils SRDV, dans l’Au<strong>de</strong>. Les vignes peuvent en<br />
manquer à la suite <strong>de</strong>s stress hydriques car ceux-ci freinent son absorption. Nous préconisons<br />
<strong>de</strong>s apports foliaires à nouaison et à fermeture <strong>de</strong> grappe, en particulier sur les vignes très<br />
chargées dont les baies seront plus longues à mûrir. Ces apports, sous forme d'oxy<strong>de</strong> ou <strong>de</strong><br />
chlorure, permettent <strong>de</strong> mieux protéger la future récolte jusqu’à la maturité optimale. »
Mais les effets atten<strong>du</strong>s ne sont pas toujours au ren<strong>de</strong>z-vous. Thierry Belorgeot, vigneron à<br />
Noé-les-Mallets (Aube) en a fait l'expérience. Il a testé <strong>du</strong> calcium chélaté il y a quelques<br />
années, appliqué à la fleur et à la véraison. « Je n’ai pas constaté <strong>de</strong> différence significative<br />
sur les symptômes <strong>de</strong> botrytis, qui étaient très peu présents cette année-là. Mieux vaut soigner<br />
le palissage pour aérer la végétation et rogner assez court. »<br />
Dans l’Hérault, Aurélien Greuzard a lui aussi été déçu d'un engrais foliaire calcique. « Par<br />
rapport aux témoins, nous n’avons pas constaté <strong>de</strong> différence notable à la vigne, ni dans les<br />
analyses pétiolaires. Mais l’apport <strong>de</strong> calcium sous forme <strong>de</strong> nitrate en fertirrigation s’est<br />
révélé plus efficace, en complément d’un ou <strong>de</strong>ux antibotrytis conventionnels pour sécuriser<br />
la récolte. »<br />
"Ce n'est pas un antibotrytis"<br />
Responsable <strong>du</strong> marché appro vigne chez Cérèsia, en Champagne, Josquin Lernould propose<br />
un engrais contenant <strong>du</strong> calcium chélaté, tout en se montrant pru<strong>de</strong>nt quant à son efficacité<br />
contre la pourriture grise « Ce n'est pas un antibotrytis. Son action vient en complément<br />
d’antibotrytis <strong>de</strong> biocontrôle, comme Armicarb et Mevalone, et <strong>de</strong> la prophylaxie », prévientil.<br />
Sébastien Rieublanc, responsable technique R&D chez CIC-Nau, en Nouvelle-Aquitaine,<br />
propose lui aussi <strong>de</strong>s engrais foliaires contenant <strong>du</strong> calcium. « Je conseille le chlorure ou le<br />
sulfate <strong>de</strong> calcium micronisé, en plusieurs passages <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> la nouaison à début véraison,<br />
en complément d’un effeuillage sur une face et <strong>de</strong> la suppression <strong>de</strong>s entrecœurs. On arrête<br />
au plus tard début véraison car, après ce sta<strong>de</strong>, la vigne n'absorbe plus le calcium. Grâce au<br />
calcium, <strong>de</strong>s vignerons se passent d’antibotrytis sur les parcelles peu sensibles, lorsque la<br />
pression est faible. » Sébastien Rieublanc met en avant un autre atout <strong>du</strong> calcium : « Il influe<br />
sur la pression osmotique <strong>de</strong>s cellules et ai<strong>de</strong> la vigne à mieux faire face à la chaleur. »<br />
Sébastien Rieublanc,responsable technique R&D chez CIC-Nau (crédit photo DR)<br />
« Contrairement aux antibotrytis <strong>de</strong> synthèse, qui pouvaient ralentir la maturité phénolique,<br />
les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> biocontrôle et le calcium n’agissent pas sur la maturation », ajoute Aymeric<br />
Hervy <strong>de</strong> Château Pichon Baron. « Le calcium n’a pas d’effet sur la maturité », confirment<br />
Guillaume Desperrières, Sébastien Rieublanc et Josquin Lernould. Et question coût, « les<br />
engrais foliaires avec <strong>du</strong> calcium ne sont pas très chers, entre 10 et 17 €/ha par an », précise<br />
Sébastien Rieublanc. « En fertirrigation, le nitrate <strong>de</strong> calcium nous coûte 30 €/ha/an », note
Aurélien Greuzard. En engrais foliaire, les techniciens que nous avons contactés<br />
recomman<strong>de</strong>nt plusieurs applications, réalisables avec un traitement fongici<strong>de</strong>, à petites doses,<br />
« entre 2,5 et 3 kg/ha sous forme WG, entre 2 et 3l/ha en liqui<strong>de</strong> », indique Sébastien<br />
Rieublanc.<br />
Calcium et biocontrôle : <strong>de</strong>s résultats probants<br />
Responsable technique R&D vigne chez le distributeur CIC-Nau, en Nouvelle-Aquitaine,<br />
Sébastien Rieublanc a vingt ans <strong>de</strong> recul sur l'application foliaire <strong>de</strong> calcium contre le<br />
botrytis. « Cela complète l'efficacité <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> biocontrôle comme Taegro, Julieta,<br />
Amylo-X, assure-t-il. Dans nos essais, <strong>de</strong>puis cinq ans, sur musca<strong>de</strong>lle, un cépage très<br />
sensible, nous avons <strong>de</strong> très bons résultats avec un programme à quatre applications <strong>de</strong><br />
pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> biocontrôle – <strong>de</strong>ux Taegro plus <strong>de</strong>ux Julieta ou <strong>de</strong>ux Amylo-X –, dont <strong>de</strong>ux<br />
additionnées <strong>de</strong> calcium. En 2021, quand l'intensité d'attaque sur grappe était supérieure à<br />
30 % sur le témoin, nous n'avons eu que <strong>de</strong> 4,5 à 7 % d’intensité avec ce programme à quatre<br />
traitements et plus <strong>de</strong> 10 % avec une seule application d'un antibotrytis classique comme<br />
Switch, Teldor ou Kamuy. » Guillaume Desperrières, directeur général <strong>de</strong> la SRDV, dans<br />
l’Au<strong>de</strong>, affirme que les « essais menés dans le Bor<strong>de</strong>lais et le Languedoc entre 2016 et 2018<br />
ont montré que le calcium ré<strong>du</strong>isait le botrytis <strong>de</strong> 10 à 30 % ».