28.06.2022 Views

Panorama de presse quotidien du 28 06 2022

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Mais les effets atten<strong>du</strong>s ne sont pas toujours au ren<strong>de</strong>z-vous. Thierry Belorgeot, vigneron à<br />

Noé-les-Mallets (Aube) en a fait l'expérience. Il a testé <strong>du</strong> calcium chélaté il y a quelques<br />

années, appliqué à la fleur et à la véraison. « Je n’ai pas constaté <strong>de</strong> différence significative<br />

sur les symptômes <strong>de</strong> botrytis, qui étaient très peu présents cette année-là. Mieux vaut soigner<br />

le palissage pour aérer la végétation et rogner assez court. »<br />

Dans l’Hérault, Aurélien Greuzard a lui aussi été déçu d'un engrais foliaire calcique. « Par<br />

rapport aux témoins, nous n’avons pas constaté <strong>de</strong> différence notable à la vigne, ni dans les<br />

analyses pétiolaires. Mais l’apport <strong>de</strong> calcium sous forme <strong>de</strong> nitrate en fertirrigation s’est<br />

révélé plus efficace, en complément d’un ou <strong>de</strong>ux antibotrytis conventionnels pour sécuriser<br />

la récolte. »<br />

"Ce n'est pas un antibotrytis"<br />

Responsable <strong>du</strong> marché appro vigne chez Cérèsia, en Champagne, Josquin Lernould propose<br />

un engrais contenant <strong>du</strong> calcium chélaté, tout en se montrant pru<strong>de</strong>nt quant à son efficacité<br />

contre la pourriture grise « Ce n'est pas un antibotrytis. Son action vient en complément<br />

d’antibotrytis <strong>de</strong> biocontrôle, comme Armicarb et Mevalone, et <strong>de</strong> la prophylaxie », prévientil.<br />

Sébastien Rieublanc, responsable technique R&D chez CIC-Nau, en Nouvelle-Aquitaine,<br />

propose lui aussi <strong>de</strong>s engrais foliaires contenant <strong>du</strong> calcium. « Je conseille le chlorure ou le<br />

sulfate <strong>de</strong> calcium micronisé, en plusieurs passages <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> la nouaison à début véraison,<br />

en complément d’un effeuillage sur une face et <strong>de</strong> la suppression <strong>de</strong>s entrecœurs. On arrête<br />

au plus tard début véraison car, après ce sta<strong>de</strong>, la vigne n'absorbe plus le calcium. Grâce au<br />

calcium, <strong>de</strong>s vignerons se passent d’antibotrytis sur les parcelles peu sensibles, lorsque la<br />

pression est faible. » Sébastien Rieublanc met en avant un autre atout <strong>du</strong> calcium : « Il influe<br />

sur la pression osmotique <strong>de</strong>s cellules et ai<strong>de</strong> la vigne à mieux faire face à la chaleur. »<br />

Sébastien Rieublanc,responsable technique R&D chez CIC-Nau (crédit photo DR)<br />

« Contrairement aux antibotrytis <strong>de</strong> synthèse, qui pouvaient ralentir la maturité phénolique,<br />

les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> biocontrôle et le calcium n’agissent pas sur la maturation », ajoute Aymeric<br />

Hervy <strong>de</strong> Château Pichon Baron. « Le calcium n’a pas d’effet sur la maturité », confirment<br />

Guillaume Desperrières, Sébastien Rieublanc et Josquin Lernould. Et question coût, « les<br />

engrais foliaires avec <strong>du</strong> calcium ne sont pas très chers, entre 10 et 17 €/ha par an », précise<br />

Sébastien Rieublanc. « En fertirrigation, le nitrate <strong>de</strong> calcium nous coûte 30 €/ha/an », note

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