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Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong><br />
CHAOS, MENSONGES ET CYNISME !<br />
Tèminal<br />
Vare a bloke<br />
Page 6<br />
Dominican Republic<br />
Boosts Troops on Border<br />
as Abinader Travels to<br />
Washington<br />
Page 9<br />
Voir page 3<br />
Jaccéus Joseph parle<br />
de la conjoncture<br />
Page 7<br />
C’est un chaos intellectuel et politique qui règne dans le pays, et personne de ce fantôme de gouvernement ne veut y<br />
faire face ou prendre ses responsabilités. Il ne fait qu’alimenter l’anarchie et plonge la population dans le dénuement<br />
et la misère la plus totale<br />
VOUS ÊTES TOUS DES ASSASSINS !<br />
Mali : le dépotoir de<br />
la guerre!<br />
Page 10<br />
Voir page 4<br />
Le cri de l’ancienne sénatrice du Centre, Edmonde Supplice Beauzile » Vous êtes tous des assassins ! »,<br />
indexant ainsi ses anciens amis de l’ancienne opposition politique<br />
Uruguay : Les<br />
travailleurs<br />
réaffirment leur<br />
soutien à la grève<br />
nationale<br />
Page 17
Editorial<br />
Ce 264e anniversaire de naissance de<br />
Jean-Jacques Dessalines<br />
20 septembre 1758-20 septembre <strong>2022</strong><br />
HAITI<br />
1583 Albany Ave<br />
Brooklyn, NY 11<strong>21</strong>0<br />
Tel: 718-4<strong>21</strong>-0162<br />
Fax: 718-4<strong>21</strong>-3471<br />
3, 2ème Impasse Lavaud<br />
Port-au-Prince, <strong>Haiti</strong><br />
Email :<br />
editor@haitiliberte.com<br />
LIBERTÉ<br />
Par Berthony Dupont<br />
C<br />
’est dans un climat de provocations indignes et révoltantes de la<br />
part des forces obscurantistes occupant le pouvoir que ce mardi 20<br />
septembre ramène le 264 ème anniversaire de naissance du père fondateur<br />
de la nation haïtienne : Jean-Jacques Dessalines.<br />
Le révolutionnaire, l’avant-gardiste de l’héroïque révolution haïtienne<br />
de 1804 anti-esclavagiste et anticoloniale qui a conduit les<br />
esclaves de Saint-Domingue à l’indépendance. Celui qui a brisé les<br />
chaînes de l’esclavage, les chaînes du colonialisme, les chaînes d’occupation<br />
du pays par les forces étrangères d’exploitation de l’homme<br />
par l’homme.<br />
Quel sens donner à cet anniversaire, quand le pays qu’il nous a<br />
légué, soyons clairs, vit encore dans un long cauchemar politique tout<br />
en s’enfonçant dans des ténèbres de malheur ? Les forces rétrogrades<br />
de la classe dominante, héritières des traitres et criminels qui avaient<br />
accepté de concocter le parricide de Pont-Rouge pour sauvegarder<br />
leurs privilèges, détiennent encore le pouvoir et continuent à nous<br />
imposer des gouvernements illégitimes, arrogants, immoraux, incompétents<br />
et antipopulaires pour leur faciliter la tâche de continuer non<br />
seulement de piller, dilapider les richesses et ressources du pays mais<br />
de le déstabiliser au profit des puissances dominantes internationales.<br />
Est-ce dans ce même contexte, au Champ de mars, ce 20 septembre<br />
<strong>2022</strong>, sur la place des héros de l’Indépendance, selon les<br />
témoignages de certains riverains que « des militants proches du<br />
parti politique Ayiti An Aksyon (AAA), de Youri Latortue ont souillé<br />
la mémoire du fondateur de la Nation en salissant son monument de<br />
fatras ». Ce comportement dépravé, malhonnête, honteux, révoltant<br />
et antipatriotique doit être dénoncé avec la plus grande rigueur, considérant<br />
qu’il vise notre plus grand héros national, ce d’autant qu’il<br />
revêt une signification allant à l’encontre des aspirations des masses<br />
populaires.<br />
Aussi n’est-il pas urgent que le peuple défavorisé se mobilise<br />
davantage de façon à donner vie aux rêves et aux idéaux de Dessalines.<br />
Et pour cela, il nous faut lutter contre le complot permanent :<br />
« Tout pour eux; rien pour le peuple». C’est cet égoïsme accaparateur<br />
qui avait poussé Dessalines à déclarer « Les noirs, dont leurs pères<br />
sont en Afrique, n’auront-ils donc rien? » Une autre façon pour lui<br />
de revendiquer le partage équitable des ressources du pays.<br />
Tous les projets de ces gouvernements fantoches, valets des<br />
puissances impérialistes sont contraire à l’idéal Dessalinien et ce sont<br />
leurs agressions qui se multiplient et enfoncent le pays dans l’incertitude<br />
et le doute.<br />
Ce n’est là un secret pour personne, c’est en optant résolument<br />
pour la voie capitaliste et en coopérant étroitement avec l’impérialisme<br />
que les dirigeants du pays, fiers d’être des valets soumis, des<br />
laquais serviles, des courroies de transmission veules se sont donnés<br />
les instruments de sous-développé qu’ils affichent au pays, trahissant<br />
par là l’idéal Dessalinien.<br />
Dessalines, vous avez déclaré le 28 Avril 1804 : « J’ai vengé<br />
l’Amérique » pour signifier que la libération d’Haïti est celle de toute<br />
l’Amérique. Dans cette optique, vous aviez initié un bel exemple de<br />
solidarité qui a abouti à la libération de la Grande Colombie, ce projet<br />
de Francisco Miranda repris avec succès par Pétion et Bolivar et qui a<br />
réussi à galvaniser des masses de l’Amérique latine jusqu’à éliminer<br />
les régimes esclavagistes.<br />
En ce qui concerne les masses défavorisées du pays qui luttent<br />
pour un changement radical, les élections et les transitions à n’en plus<br />
finir ne changeront en rien à la réalité du complot que les dirigeants<br />
ont toujours tramé sur le dos du peuple. Le problème de fond a toujours<br />
été escamoté à savoir : c’est tout le système d’exploitation, pièce<br />
maitresse du capitalisme qui y règne, dont on doit se débarrasser de<br />
façon à transformer l’appareil d’État.<br />
Le sens de cet anniversaire devrait mener à nous défaire d’un<br />
long cauchemar qui nous étreint. Mais y arriver ne se réalisera pas<br />
du jour au lendemain. Le moment viendra où les masses défavorisées<br />
des ghettos, prendront toutes leurs responsabilités pour recouvrer<br />
tous leurs droits dont elles ont été spoliées.<br />
Nous ne sortirons jamais de ce long cauchemar que lorsque les<br />
principes dessaliniens caractérisés par une conviction révolutionnaire<br />
sincère et profonde serviront de modèle. Car Dessalines fut homme du<br />
refus, d’organisation, de l’ordre, du courage, de l’unité des masses,<br />
défenseur de l’intégrité nationale, parangon revendicateur des droits<br />
à l’égalité, internationaliste et héros de l’anticolonialisme.<br />
Comme ils sont nombreux ceux qui se réclament du libérateur,<br />
uniquement pour créer la confusion puisqu’ils sont pour la plupart<br />
des corrompus, des réformistes, des collabos, des vassaux au service<br />
de l’ennemi de classe, il convient alors nécessaire de redire : ils ne<br />
sont qu’une toile d’araignée tissée pour retenir dans leurs mailles la<br />
marche ascensionnelle du peuple, aider ainsi le camp impérialiste adversaire<br />
des masses et du pays de façon à faciliter les riches à devenir<br />
plus riches et faire en sorte que les pauvres deviennent plus pauvres.<br />
La voie dessalinienne est de passer de la phase du spontanéisme<br />
émotionnel à celle de l’organisation sous une direction politique homogène,<br />
honnête, conséquente, sérieuse et légitime de sorte que les<br />
exploités du pays, ouvriers, paysans, chômeurs, sans-logis développent<br />
une conscience de classe pour qu’enfin nous arrivions à démasquer<br />
les fossoyeurs, dans l’espoir de ne plus avoir de mercenaires, de<br />
trafiquants et de bandits légaux à la tête du pays. C’est là le sens de<br />
célébrer l’anniversaire du fondateur de la nation.<br />
Nicolas Maduro, le président du Venezuela a rendu hommage à<br />
l’Empereur sur Twitter « Nous embrassons le peuple haïtien à l’occasion<br />
du 264e anniversaire de la naissance du héros et dirigeant<br />
Jean-Jacques Dessalines. En cette date, nous réitérons notre soutien<br />
et notre solidarité avec la République d’Haïti. Toujours unis dans la<br />
fraternité »,<br />
Encore une fois : Longue vie et Bon Anniversaire à notre Empereur<br />
Jean-Jacques Dessalines ! Que vive la mémoire de ce grand et<br />
immortel révolutionnaire !<br />
Website :<br />
www.haitiliberte.com<br />
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2 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong>
A Travers <strong>Haiti</strong><br />
Chaos, mensonges et cynisme !<br />
Par Isabelle L. Papillon<br />
« Si vous n’y prenez garde, certains<br />
medias finiront par vous faire<br />
haïr les opprimés et adorer les oppresseurs.<br />
» Malcolm X.<br />
Dans toute société de classe,<br />
l’opinion dominante est toujours<br />
celle des classes dominantes. Pour<br />
la première fois, nous assistons de<br />
la part des masses à un vrai rejet de<br />
l’opinion dominante dans la crise<br />
politique que traverse le pays ravagé<br />
par la famine avec une population<br />
dont la majorité est au chômage.<br />
C’est à cause d’un amalgame honteux<br />
par les véhicules des catégories<br />
dominantes, comprenant un mélange<br />
de mensonges et de cynisme politique<br />
pour affoler l’opinion publique<br />
Manifestation populaire<br />
et l’induire en erreur.<br />
Il faut le dire d’emblée, nous<br />
rejetons, dénonçons énergiquement<br />
et lançons un démenti manifeste<br />
des idées mensongères de la classe<br />
dominante pour désorienter l’opinion<br />
nationale et internationale et<br />
Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres<br />
tenter d’exclure des luttes sociales<br />
et politiques les masses défavorisées<br />
vivant dans les ghettos. Dans cet ordre<br />
d’idées il y a des accusations en<br />
cours voulant faire passer des manifestants<br />
contre le régime comme des<br />
bandits. C’est le propre de la politique<br />
impérialiste et de ses sous-fifres. Il fut<br />
un temps, c’est ainsi qu’on ciblait les<br />
Le directeur des affaires de l’hémisphère occidental au Conseil de sécurité<br />
nationale des Etats-Unis, Juan Gonzalez<br />
communistes.<br />
Pour l’instant, à la panique<br />
du pouvoir bourgeois en place<br />
s’ajoute son indifférence à la souffrance<br />
des masses populaires. Nous<br />
pouvons l’affirmer sans hésitation,<br />
la santé mentale du Premier ministre<br />
ou sinistre relève du pathologique. Et<br />
la situation de son régime n’est-elle<br />
pas le reflet du trouble qui anime son<br />
esprit tout à fait dérangé? En faisant<br />
le jeu mesquin de sa classe réactionnaire,<br />
il perd la face vis-à vis de la<br />
population, quand la paranoïa le<br />
pousse à dire ce qu’il ne voyait même<br />
pas, mais qui existe, sans doute, dans<br />
ses pensées et celles de ses tuteurs du<br />
Core Group.<br />
Sa réaction insensible par rapport<br />
à l’émeute et le pillage n’est<br />
pas étonnant, c’est un problème de<br />
classe. Ce sont les idéaux du système<br />
capitaliste qui se sont révélés être<br />
complètement dégénérés et corrompus.<br />
Ariel est l’exemple concret de la<br />
barbarie d’une bourgeoisie parasite,<br />
stérile, d’un indigène au service de<br />
son patron. Il ne fait que se répéter,<br />
raconter ce que les instances internationales<br />
dominantes le forcent à dire<br />
pour générer plus de chaos au pays<br />
de Dessalines.<br />
À l’imposture qui tient lieu de<br />
politique en Haïti, quel triomphe du<br />
mépris ancré dans la duperie et le<br />
mensonge, quand le locataire provisoire<br />
de la Primature a dans son<br />
dernier discours craché sur les réactions<br />
des masses populaires suite à la<br />
hausse des prix du carburant ? C’est<br />
par son manque total de courage et<br />
de probité intellectuelle, pour masquer<br />
la vérité, qu’il a déclaré dans un<br />
langage mystificateur, de cynisme et<br />
d’hypocrisie triomphante :<br />
« Rien ne justifie ces dégâts.<br />
Personne ne pourra lier les pillages<br />
des entreprises, les attaques contre<br />
des responsables politiques et membre<br />
du gouvernement, à la colère<br />
concernant l’augmentation des prix<br />
du carburant. Ce n’est pas à cause<br />
des prix du carburant qu’on a pillé<br />
les écoles, les universités, les hôpitaux,<br />
qu’on a volé des stocks de<br />
semences et de vaccins destinés à<br />
plusieurs communes […] qu’on a<br />
mis à sac l’entrepôt d’une organisation<br />
internationale. On a pu voir des<br />
hommes lourdement armés dirigeant<br />
les manifestations. C’est une preuve<br />
que ce qui se passe dans les rues n’a<br />
rien à voir avec une revendication<br />
concernant le prix du carburant<br />
ou la vie chère […] » ; comme s’il<br />
s’agissait d’un accident ou que c’était<br />
la première fois que cela arrivait.<br />
C’est un chaos intellectuel et<br />
politique qui règne dans le pays,<br />
et personne de ce fantôme de gouvernement<br />
ne veut y faire face ou<br />
prendre ses responsabilités. Il ne fait<br />
qu’alimenter l’anarchie et plonge la<br />
population dans le dénuement et la<br />
misère la plus totale.<br />
Surtout, il s’alimente aux mensonges<br />
les plus éhontés débités par<br />
des cancres qui prêtent main forte à<br />
volonté la classe politique corrompue.<br />
Ainsi, les déclarations mensongères<br />
du Premier ministre de facto<br />
et celles du Secrétaire Général de<br />
l’ONU, Antonio Guterres, couronnées<br />
de celles du directeur des affaires de<br />
l’hémisphère occidental au Conseil<br />
de sécurité nationale des Etats-Unis,<br />
Juan Gonzalez, proviennent d’un<br />
agent informateur du laboratoire, le<br />
menteur patenté, Directeur exécutif<br />
du Réseau national de défense des<br />
droits humains (RNDDH).<br />
Il est le maître à penser de ce<br />
déballage menteur, quand il a rapporté<br />
: « le gouvernement en place est<br />
paniqué face à la réaction populaire<br />
après l’augmentation spectaculaire<br />
des prix du carburant sur le marché<br />
local. Quand on voit le chef du G-9,<br />
Jimmy Cherizier et ses ouailles lourdement<br />
armés pavaner dans les rues<br />
et donner des instructions relatives<br />
aux entreprises commerciales à<br />
piller, ce n’est pas un acte isolé. Le<br />
pouvoir aurait payé les gangs pour<br />
descendre dans les rues, mener des<br />
opérations de déchouquage ciblées<br />
et de pillage afin de discréditer et<br />
d’affaiblir le mouvement revendicatif<br />
des haïtiens qui végètent dans la<br />
crasse et la misère abjecte. »<br />
Pour finalement ajouter à ces<br />
allégations mensongères et tendancieuses:<br />
« il s’agit d’un acte planifié<br />
et une manœuvre du pouvoir<br />
en place pour associer la lutte populaire<br />
aux bandits qui pillent les<br />
entreprises et détruisent les biens<br />
des autres. » Quel fieffé menteur ce<br />
Pierre Espérance, politicien informateur<br />
sous payroll des ambassades<br />
impérialistes, instrument idéologique<br />
pervers au service des classes dominantes.<br />
Toutes ces diatribes sont<br />
souvent gorgées de mensonges, de<br />
cynisme pour créer la confusion.<br />
Le cynisme et le mensonge<br />
Le Premier ministre de<br />
facto Ariel Henry<br />
Quel fieffé menteur ce Pierre Espérance<br />
Le chef du G-9, Jimmy Cherizier<br />
sont devenus les méthodes normales<br />
et courantes de cette classe politique<br />
incapable de formuler une vision<br />
cohérente de l’avenir national. Il est<br />
plus qu’évident que la bêtise a assez<br />
duré. Un immense besoin de révolution<br />
est urgent et indispensable pour<br />
effacer la minorité de traitres, militant<br />
pour un compromis provisoire<br />
avec l’impérialisme et persistant dans<br />
le cynisme, le mensonge et le chaos<br />
afin de garder ses privilèges mal<br />
acquis.<br />
Tant que nous sommes encore<br />
les filles et fils, de Dutty Boukman, de<br />
François Mackandal, de Jean-Jacques<br />
Dessalines, de Capois Lamort et de<br />
Henry Christophe, nos ancêtres, les<br />
va-nu-pieds qui ont forgé leur liberté<br />
les armes à la main, notre lutte de<br />
libération nationale n’abandonnera<br />
pas l’alternative de la lutte armée.<br />
Jamais nous n’y renoncerons dans<br />
la construction de la nouvelle société<br />
haïtienne!<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong><br />
<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
3
A Travers <strong>Haiti</strong><br />
Vous êtes tous des assassins !<br />
L’ancienne sénatrice du<br />
département du Centre,<br />
Edmonde Supplice Beauzile<br />
Par Marie Laurette Numa<br />
C<br />
’est le cri de l’ancienne<br />
sénatrice du Centre, Edmonde<br />
Supplice Beauzile, actuelle<br />
Présidente du parti politique<br />
Fusion allié authentique<br />
du régime de facto en place,<br />
dont l’un des membres, l’ingénieur<br />
Rosemond Pradel est<br />
ministre des travaux publics<br />
Transports et Communications.<br />
Beauzile a dénoncé les attaques<br />
qu’elle a subies, quand<br />
sa maison située à Thomassin<br />
32, commune de Pétion-Ville,<br />
a été saccagée, vandalisée et<br />
pillée.<br />
Elle n’a pas manqué<br />
d’indexer ses anciens amis au<br />
sein de la Direction politique<br />
de l’opposition démocratique<br />
(DIRPOD), une organisation<br />
de la dite opposition contre<br />
le président assassiné Jovenel<br />
Moise.<br />
« J’ai construit une maison<br />
en 20 ans. Aujourd’hui, vous<br />
envoyez des gens attaquer ma<br />
maison. Ma vie et celle de ma<br />
famille sont entre vos mains ».<br />
Elle a cité les noms de Youri<br />
Latortue, de Nenel Cassy et de<br />
Anel Bélizaire qui selon elles<br />
sont les principaux assassins<br />
qui ont commandités le pillage<br />
de sa résidence le jeudi<br />
15 septembre <strong>2022</strong>.<br />
Sur le compte twitter<br />
d’Edmonde Supplice Beauzile,<br />
Y & D<br />
HANDYMAN<br />
Marjorie Michel<br />
on pouvait lire : « Je ne me suis a elle aussi envoyé ses flèches<br />
Youri Latortue<br />
Une voiture a été incendiée à la maison de Me André Michel<br />
Plumbing, Heating,<br />
Electrical, Painting,<br />
Cement, Apartment<br />
/Office Cleaning<br />
Yves Dumornay (Owner)<br />
516-864-3707<br />
yvesdumornay@gmail.com<br />
jamais impliquée dans des<br />
malversations, aucun crime<br />
de sang ni de crime économique.<br />
Je fais savoir à Youri,<br />
Nenel, Anel que je ne suis pas<br />
aussi riche que vous »<br />
Dans la même veine Marjorie<br />
Michel du Secteur Démocratique<br />
populaire (SDP), alliée<br />
du pouvoir d’Ariel Henry,<br />
Nenel Cassy<br />
contre Youri Latortue, Nenel<br />
Cassy, Arnel Bélizaire et sa<br />
femme Magalie Habitant du<br />
PHTK. Selon Michel, ces individus<br />
concoctent un plan<br />
macabre visant à incendier<br />
certaines maisons de leurs<br />
adversaires politiques en l’occurrence<br />
celles de Marjory<br />
Michel, d’André Michel, de<br />
Ricard Pierre et d’Edmonde<br />
S. Beauzile. Effectivement la<br />
maison de ces trois personnalités<br />
politiques a été bel et bien<br />
attaquée.<br />
Elle a également souligné<br />
les menaces qu’elles avaient<br />
reçues l’année dernière de<br />
la part des membres du Protocole<br />
d’entente nationale<br />
(PEN) et du directeur exécutif<br />
du Réseau national de défense<br />
Anel Belizaire<br />
des droits humains (RNDDH),<br />
Pierre Esperance.<br />
« Lorsqu’ils ont appris<br />
que le Dr Ariel Henry avait<br />
sollicité de rencontrer le SDP,<br />
ils nous ont appelé pour faire<br />
pression sur nous. […] Ils<br />
nous ont menacé de nous<br />
détruire politiquement, mais<br />
nous n’avons pas su qu’ils<br />
seraient arrivés dans cette<br />
dimension ».<br />
4 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong>
A Travers <strong>Haiti</strong><br />
D’où viendra le secours du peuple haïtien ?<br />
Me Marc-Sony CHARLES<br />
Victime d’une tradition politique<br />
déshumanisante, le peuple haïtien<br />
a toujours vécu dans des conditions<br />
scandaleuses. Les masses<br />
défavorisées sont délaissées, abandonnées<br />
à leur sort, tandis qu’une<br />
minorité de privilégiés accaparent<br />
toutes les ressources du pays. De<br />
nos jours, les conditions de vie des<br />
éternels exclus de la société haïtienne<br />
sont absolument insupportables.<br />
Beaucoup de familles ont dû<br />
fuir leur demeure habituelle pour<br />
aller s’installer dans des abris de<br />
fortune, de peur d’être exposées à<br />
la fureur des bandits armés. Aucune<br />
instance de l’État ou de la<br />
société civile ne parvient à fournir<br />
des informations fiables quant au<br />
nombre exact de personnes tuées<br />
ou portées disparues, suite aux<br />
affrontements des gangs. Pas de<br />
données certaines non plus sur le<br />
nombre de familles décapitalisées,<br />
voire appauvries, conséquemment<br />
au phénomène du kidnapping.<br />
La monnaie nationale ne vaut<br />
plus rien face à la flambée du prix<br />
du dollar américain. Rares sont les<br />
familles qui parviennent à s’assurer<br />
d’une ration alimentaire équilibrée.<br />
Environ 50% de nos compatriotes<br />
sont dans une situation d’insécurité<br />
alimentaire chronique. Difficile,<br />
voire impossible, de s’approvisionner<br />
en carburant dans les stations<br />
d’essence. Se déplacer en automobile<br />
devient de plus en plus un véritable<br />
calvaire.<br />
Depuis belles lurettes, le mot<br />
justice sonne creux dans le contexte<br />
haïtien. Même le Palais de Justice<br />
de Port-au-Prince, situé à quelques<br />
kilomètres du Palais National, n’a<br />
échappé aux assauts des bandits.<br />
Pour comble de malheur, l’équipe<br />
au pouvoir n’en a cure. Après plus<br />
d’un an au pouvoir, Ariel Henri et<br />
ses alliés n’ont rien fait pour rendre<br />
la vie vivable sur nos 27500 km2.<br />
Dans une telle situation, n’estil<br />
pas de bon ton de se demander<br />
d’où viendra le secours du peuple<br />
haïtien ? Est-il possible d’entrevoir<br />
un dénouement heureux à la crise<br />
actuelle ?<br />
Rien à espérer de la<br />
communauté internationale<br />
Point n’est besoin d’être trop avisé<br />
pour s’apercevoir qu’Haïti vit sa<br />
descente aux enfers sous le regard<br />
impassible des plus importants<br />
représentants de ce que l’on appelle<br />
la communauté internationale.<br />
En effet, les prétendus pays amis<br />
d’Haïti se sont regroupés, à partir<br />
de l’année 2008, en une structure<br />
dénommée Core Group. Formé du<br />
représentant du Secrétaire Général<br />
des Nations Unies en Haïti, des<br />
ambassadeurs d’Allemagne, des<br />
États-Unis d’Amérique, du Canada,<br />
de l’Espagne, du Brésil, de la<br />
France, de l’Union Européenne et<br />
du représentant spécial de l’Organisation<br />
des États Américains, le Core<br />
Group exerce une grande influence<br />
dans les affaires politiques du pays.<br />
N’est-ce pas sous l’influence des<br />
ambassadeurs du Core Group que<br />
les résultats des élections présidentielles<br />
(2010-2011) ont été modifés,<br />
afin d’écarter la candidature<br />
de Jude Célestin au profit de celle<br />
de Joseph Michel Martelly ? À en<br />
croire Ricardo Seitenfus, c’est sous<br />
l’injonction des autres ambassadeurs<br />
du Core Group que Jose Miguel<br />
Insulza, l’ancien Secrétaire<br />
Général des Nations Unies (2005-<br />
2015), lui a demandé de se retirer<br />
d’Haïti.<br />
Rappelons que le diplomate<br />
Ricardo Seitenfus était devenu un<br />
colis encombrant, une sorte de brebis<br />
galleuse, après avoir indexé certains<br />
pays membres du Core Group<br />
dans la déchéance d’Haïti. Armé<br />
d’un mâle courage, le diplomate<br />
brésilien a dénoncé cette communauté<br />
internationale qui ne fait que<br />
se servir d’Haïti comme d’un laboratoire.<br />
Selon lui, la plupart des soidisant<br />
coopérants, qui s’installent<br />
en Haïti, ne viennent que « pour<br />
faire des affaires ». La lecture de<br />
l’interview, accordée par Seitenfus<br />
à Arnaud Robert, du journal genevois<br />
Le Temps, nous permet de<br />
nous rendre à l’évidence que la<br />
problématique haïtienne échappe<br />
à la communauté internationale.<br />
Aux yeux de l’auteur de L’échec de<br />
l’aide internationale à Haïti, les<br />
représentants de la communauté<br />
internationale sont loin d’être à la<br />
hauteur de la crise haïtienne contemporaine.<br />
À dire vrai, Seitenfus n’est<br />
pas le seul diplomate étranger à<br />
avoir confessé que les Haïtiens ne<br />
devraient rien attendre de la communauté<br />
internationale. L’ancien<br />
ambassadeur des États-Unis en Haïti<br />
de 2009 à 2012, nommé chargé<br />
d’affaires intérimaire, le 28 octobre<br />
20<strong>21</strong>, en remplacement de Michèle<br />
J. Sison, en a fait des révélations on<br />
ne peut plus éclairantes à ce sujet.<br />
Lors d’une conférence de presse,<br />
donnée dans les jardins de la résidence<br />
privée des ambassadeurs<br />
américains en Haïti, le 11 avril de<br />
l’année en cours, Kenneth Merten<br />
n’a pas ménagé ses mots pour rappeler<br />
aux ressortissants haïtiens<br />
qu’ils se tromperaient grandement<br />
s’ils se mettaient à croire que les<br />
ambassadeurs en poste en Haïti<br />
étaient à leur service ou au service<br />
de leur pays. Alors qu’il s’apprêtait<br />
à tourner le dos à Haïti, Merten a<br />
reconnu, sans le moindre faux-fuyant,<br />
que tous les ambassadeurs<br />
étrangers, œuvrant dans ce pays,<br />
ne cherchent qu’à consolider les<br />
intérêts de leur pays respectif. Ils<br />
ne s’attachent qu’à la politique de<br />
leur propre pays. Le représentant<br />
de l’Administration américaine en<br />
Haïti n’a pas manqué d’exprimer<br />
sa déception de voir des Haïtiens<br />
qui pensent encore pouvoir compter<br />
sur les États-Unis pour la résolution<br />
des problèmes de leur pays.<br />
En clair, la résolution des<br />
problèmes de toutes sortes auxquels<br />
sont confrontés les Haïtiens<br />
ne relève pas des attributions de<br />
la communauté internationale. Il<br />
n’appartient pas aux ambassadeurs<br />
et diplomates étrangers de<br />
s’attaquer aux problèmes résultant<br />
des pratiques politiques délétères,<br />
mettant en péril l’avenir de la nation<br />
haïtienne. En conséquence, il<br />
est logique de se demander dans<br />
quelle mesure les acteurs politiques<br />
haïtiens pourront voler au secours<br />
de ce peuple dont la détresse atteint<br />
de plus en plus des proportions insoupçonnées.<br />
Rien à espérer non plus de la<br />
classe politique traditionnelle<br />
C’est le célèbre philosophe français,<br />
Jean-François Revel, qui a su trouver<br />
la formule adéquate pour énoncer<br />
la finalité de la politique : « Le<br />
but de la politique est le bonheur,<br />
le plus de bonheur possible pour le<br />
plus grand nombre d’hommes possible,<br />
et non le succès de quelques<br />
professionnels qui veulent imposer<br />
leurs vues à la majorité tout<br />
en feignant de la suivre ». Ici, le<br />
penseur français s’inscrit dans la<br />
même perspective que les philosophes<br />
de l’antiquité grecque, notamment<br />
Platon et Aristote. Ces<br />
derniers étaient convaincus que la<br />
politique devrait être la continuation<br />
de l’éthique. Dans cet ordre<br />
d’idées, quiconque s’adonne à la<br />
politique devrait se soucier du bien<br />
commun. Il ne s’agit pas de faire<br />
de la politique pour son enrichissement<br />
personnel au détriment de la<br />
collectivité. Cette manière de concevoir<br />
la politique n’a pas trouvé<br />
trop d’adeptes dans la classe politique<br />
haïtienne traditionnelle.<br />
En Haïti, le politicien<br />
madré, celui qui sait comment s’y<br />
prendre pour se perpétuer au pouvoir,<br />
est un expert en duplicité.<br />
C’est celui qui a mis du temps à<br />
cultiver l’art du caméléon. Aussi<br />
est-il susceptible de changer de<br />
posture en fonction du temps et des<br />
circonstances. Quand il est acculé<br />
à se retrouver dans l’opposition,<br />
il se pose en défenseur du peuple.<br />
Il est celui qui est toujours enclin<br />
à emboucher la trompette révolutionnaire.<br />
Toutes les revendications<br />
populaires se découvrent dans ses<br />
sermons redoutables. Quand il<br />
parvient à s’installer au pouvoir,<br />
il se renie effrontément. Il devient<br />
amnésique. Il n’hésite pas à demander<br />
au peuple de se montrer<br />
un peu plus résilient, alors qu’il<br />
s’arrange avec ses affidés pour dilapider<br />
les maigres ressources de<br />
l’État.<br />
Ces pratiques politiques<br />
infernales, qui, de toute évidence,<br />
Élections provinciales 3 octobre <strong>2022</strong><br />
Jusqu’au 29 septembre<br />
constituent un obstacle à l’émancipation<br />
des couches les plus défavorisées<br />
de la société haïtienne,<br />
ne datent pas d’hier. Plusieurs<br />
historiens haïtiens sont d’avis que<br />
ces manœuvres politiques désobligeantes<br />
ont pris naissance avec<br />
l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines<br />
pour s’institutionnaliser au<br />
cours du long règne de Boyer. Tandis<br />
qu’il fustige l’attitude cynique<br />
des protagonistes de la politique de<br />
doublure en Haïti, Firmin déclare<br />
que c’est l’application persévérante<br />
de cette politique désastreuse<br />
qui explique que « le peuple haïtien<br />
ait traversé tout un siècle en<br />
piétinant sur place, dans une stagnation<br />
dégradante et contristante<br />
». Le machiavélisme politique,<br />
que dénonçait Firmin en 1905,<br />
n’a pris aucune ride dans l’Haïti de<br />
<strong>2022</strong>. Cette même « politique impie<br />
et débilitante », contre laquelle<br />
s’insurge l’auteur de M. Roosevelt<br />
président des États-Unis et la République<br />
d’Haïti, est le principal<br />
facteur explicatif de la faillite de<br />
l’État d’Haïti.<br />
Autant dire que la perfidie de<br />
la classe politique haïtienne traditionnelle<br />
tend à maintenir le peuple<br />
dans l’abattement. Aucun espoir<br />
n’est donc envisageable avec des<br />
politiciens véreux, qui se moquent<br />
impudemment de l’éthique et de<br />
tout ce qui caractérise la bonne<br />
gouvernance.<br />
S’inspirer de l’histoire pour<br />
mieux s’en sortir<br />
Il existe toute une controverse sur<br />
la question de savoir dans quelle<br />
mesure l’action politique peut être<br />
orientée par la connaissance de<br />
l’histoire. D’aucuns se demandent<br />
si l’action politique peut être<br />
la répétition du passé ou si elle<br />
peut aller jusqu’à inventer quelque<br />
chose de nouveau, voire susciter<br />
une situation nouvelle radicalement<br />
différente. L’on se rappelle<br />
l’approche de Marx qui, dans ses<br />
thèses sur Feuerbach, plus particulièrement<br />
la XIe, soutient l’idée<br />
que l’homme politique n’a pas<br />
à s’inspirer du passé historique<br />
dans le cadre de ses activités politiques.<br />
Aux dires du penseur allemand,<br />
l’action politique revêt<br />
un caractère novateur. De ce fait,<br />
les acteurs politiques n’ont pas à<br />
suite à la page(16)<br />
Inscrivez-vous sur la liste électorale ou modifiez votre inscription<br />
Po ur voter, vous devez être inscrite ou inscrit sur la liste électorale.<br />
Vérifiez si vous l'êtes sur l’avis d’inscription envoyé par la poste<br />
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votre nom, votre date de naissance<br />
et votre adresse .<br />
Les 23, 24, 27, 28 et 29 septembre,<br />
vous pourrez voter par la même<br />
occasion*.<br />
Les 25 et 26 septembre, de 9 h 30 à 20 h<br />
Votez par anticipation<br />
Vérifiez l’adresse de votre bureau de vote par anticipation sur<br />
l’avis d’inscription envoyé par la poste ou sur notre site Web,<br />
au www.elections.quebec/ou-quand *.<br />
Le 3 octobre, de 9 h 30 à 20 h<br />
Votez le jour des élections<br />
Vérifiez l’adresse de votre bureau de vote sur la carte de<br />
rappel jaune envoyée par la poste ou sur notre site Web,<br />
au www.elections.quebec/ou-quand *.<br />
Apportez l’une des cinq pièces d’identité requises pour voter<br />
(permis de conduire du Québec, carte d’assurance maladie du Québec, passeport<br />
canadien, certificat de statut d’Indien ou carte d’identité des Forces canadiennes).<br />
Vivez la démocratie en famille !<br />
Vous avez de jeunes enfants ? Initiez-les à la démocratie en les<br />
accompagnant aux petits bureaux de vote. Installés dans chaque<br />
lieu de vote, les petits bureaux de vote permettent aux enfants de<br />
répondre à une question spécialement conçue pour eux. Découvrez<br />
cette question au www.elections.quebec/petitsbureaux .<br />
Pour en savoir plus<br />
Rendez-vous sur notre site Web, au www.elections.quebec ;<br />
Communiquez avec nous :<br />
o par téléphone, au 1 888 ÉLECTION (1 888 353-2846) ;<br />
o par courriel, à l’adresse info@electionsquebec.qc.ca ;<br />
o par texto, au 868372 (VOTEQC) (des frais standards s’appliquent)<br />
*Tous les lieux où vous pouvez voter par anticipation sont accessibles et la majorité des<br />
lieux où vous pouvez voter le 3 octobre le sont aussi. Pour en savoir plus sur les critères<br />
d’accessibilité de chaque lieu, consultez le www.elections.quebec/ou-quand . Si votre lieu<br />
de vote ne répond pas à vos besoins, communiquez avec votre directrice ou directeur<br />
du scrutin pour demander l’autorisation de voter dans un autre lieu de votre circonscription.<br />
Le 3 octobre,<br />
on inverse la tendance.<br />
Tout le monde vote.<br />
.<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong><br />
<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
5
Kwonik Kreyòl<br />
Yon lòt Ayibobo pou MorisoLewa<br />
Fanfan Latou<br />
Powèt MorisoLewa<br />
M<br />
’ pap kite mwa septanm<br />
sa-a pase san m’pa chante<br />
yon lòt ochan pou parenn lang<br />
kreyòl-la, parenn kilti kreyòlla,<br />
parenn mwen: MorisoLewa.<br />
Mwen dwe-l sa, se yon 5 septanm<br />
potorik gason-an kase koub<br />
lavi-a pou rantre tou dous, tou<br />
drèt nan jaden letènite, nan Ginen<br />
zansèt-yo kote nou tout bay randevou<br />
kamèmdekamèm, vle pa<br />
vle, wè pa wè.<br />
Nan lye verite kote ou ye<br />
a, Moriso, ou dwe pa fè nouvèl<br />
ditou, piske sou lalin kote w’ap<br />
kontinye ekri bèl liv pou pèp ayisyen-an<br />
nan pwen radyo, nan<br />
pwen televizyon, alewè pou ta<br />
genyen entènèt. M’vin pot nouvèl<br />
pou ou, frè-m. M’vin di-w sa<br />
rèd nèt. Sivilizasyon ap fini ak<br />
pèp malere-yo. Gen oun nonm<br />
yo bay pou Georges Bush. Se yon<br />
ansyen prezidan peyi Etazini, oun<br />
prezidan dyòl bòkyè, ki te pran<br />
pouvwa-a daso.<br />
Enben, frè-m, depi se afè<br />
sivilizasyon se nan men-l menm<br />
sa rete. Ou kwè se renmen limanite!<br />
Ayayay! se chanpyon.<br />
Koute sa. Li bese enpo, men se<br />
pi rich-yo ki benefisye:1% moun<br />
benefisye 43% rediksyon enpo-yo.<br />
Te gen yon pwogram èd<br />
pou timounn defavorize, li koupe<br />
60 milyon ladan-l. Nan menm<br />
kad afè timounn-nan, li koupe<br />
35 milyon nan yon pwogram ki<br />
fòme doktè espesyalis nan maladi<br />
timounn.<br />
Kòm chomè se yon klas<br />
mounn ki pa enteresan, li koupe<br />
200 milyon nan pwogram pou<br />
ede yo aprann ti metye. Te gen<br />
yon pwomès 100 milyon dola pou<br />
pwoteksyon forè twopikal-yo.<br />
Depi apre eleksyon Lula nan peyi<br />
Brezil, sa nève-l, li refize bay senk<br />
kòb. Malere te konn benefisye<br />
yon pwogram èd pou ranje kayyo.<br />
Se lontan nonm-lan te gentan<br />
koupe 700 milyon nan lajan sa-a.<br />
Fòk ou konnen, parenn,<br />
bagay non sèlman yo pa chanje,<br />
men yo vin pi mal. Afè pwogram<br />
sosyal, bay imigran jarèt pou pran<br />
pye nan peyi-a, lajan pou bay plis<br />
mounn asirans-sante, pwogram<br />
ki pou pèmèt timounn aprann<br />
lekòl kòm sa ta dwa, enben se<br />
bliye sa. Lajan-yo, milyon yo, se<br />
pou peye aryennafè sipèvize afè<br />
teworis.<br />
Kounye-a, avan yon mounn<br />
ou kite kay-ou, fò-w gade byen<br />
nan glas pou wè si figi-w pa ta vle<br />
sanble ak teworis. Lajan-yo se pou<br />
fanmi-l, fanmi visprezidan-an, yo<br />
tout ki mare sosis-yo ak gwo zouzounn<br />
petwòl-yo nan Teksas. Lajan-yo,<br />
se pou fabrike zam sofistike<br />
ki pèmèt ou wè lennmi-a pi<br />
byen, li te mèt se lannuit pou pete<br />
fyèl-li pi byen. Prezidan meriken-an,<br />
se nèg, osnon fò m’ta di<br />
se blan ki pa respekte okenn òganizasyon<br />
entènasyonal, non. Sa<br />
yo bay pou L’ONI-a, se lòd menm<br />
li pase-l. Nonm-lan gen oun lwa<br />
pouvwa k’ap danse nan ètt-li, ak<br />
kèk kòn malediksyon ki pouse<br />
nan chak bò tèt-li. Se pa vini-w<br />
ki pou sove-w. Se kòm youn Amagedon<br />
ki vin pou ti peyi-yo.<br />
Patizan AAA yo pa respekte<br />
Papa nasyon an<br />
Men sa AAA te rezève pou Desalin sou Channmas jou<br />
fèt anivèse papa Nasyon an<br />
Nan okazyon 264èm anivèsè nesans<br />
fondatè nasyon an, Janjak<br />
Desalin, kèk militant pati AAA ki sou<br />
direksyon ansyen senate Youri Latortue<br />
pa wè ki sa pou yo fè sou plas<br />
Leyogàn an aksyon<br />
Moun Leyogàn te manifeste kòmsadwa<br />
jou ki te lendi 19 septanm<br />
<strong>2022</strong> a, anpil barikad te monte nan lari<br />
a. Jounen sa a pat bon menm pou Unibank<br />
kote pèp la pase woulo konpresè<br />
Tèminal Vare a bloke<br />
Ewo sou Channmas lan. Yo sal ak fatra<br />
moniman Anperè a. Mete fatra bien wo<br />
sou Desalin.<br />
Eske se pa yon fason pou yo desann<br />
valè, imilye Desalin.<br />
li sou yon lokal Unibank nan Leyogàn.<br />
Pèp souvren fè anpil dega nan<br />
Unibank lan, kote yo pote ale anpil<br />
materyèl tankou òdinatè, televizyon<br />
elatriye.<br />
Asuiv<br />
Joel H. Poliard<br />
M.D., M.P.H.<br />
Family and Community<br />
Medicine<br />
Public health and Pediatrics<br />
5000 N.E. Second Ave,<br />
Miami FL, 33137<br />
tel. (305) 751-1105<br />
Anpil barikad te monte nan zòn<br />
lan, anpil twou fouye fè aksè a<br />
operatè yo, anplwaye yo ak kamyon<br />
yo pa kab rive nan Tèminal la.<br />
WINECO pa kab antreprann<br />
okenn tranzaksyon pwodwi<br />
petwòlye a. Yo oblije ap tann, si ap<br />
genyen yon amelyorasyon. Nan sans<br />
sa a, tout estasyon ponp gazolin yo<br />
nan peyi a rete fèmen.<br />
6 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong>
Perspectives<br />
Jaccéus Joseph parle de la conjoncture<br />
Deuxième partie et fin de notre interview avec l’avocat Jaccéus Joseph<br />
Jaccéus Joseph<br />
Haïti Liberté : L’ancien ambassadeur<br />
des États-Unis, Kenneth<br />
Merten, a déclaré dans une récente<br />
interview que les États-Unis, le<br />
Canada et la France allaient commencer<br />
à former la police haïtienne<br />
de manière à « renforcer la sécurité<br />
», ce qui signifie clairement combattre<br />
les groupes armés qui ont<br />
surgi dans les bidonvilles en Haïti,<br />
en particulier ceux qui appellent à<br />
la révolution armée contre la bourgeoisie<br />
haïtienne. Ces formateurs<br />
et conseillers pourraient-ils être le<br />
précurseur d’un déploiement de<br />
troupes plus important et quelle est<br />
la probabilité, selon vous, d’une<br />
quatrième occupation militaire<br />
étrangère dans les mois à venir ?<br />
Jaccéus Joseph : Cela fait<br />
toujours partie de l’ordre des choses.<br />
Au cas où la police, une fois armée<br />
par les trois grandes puissances,<br />
au cas elle n’aurait pas pu donner<br />
la garantie de l’effacement total<br />
des organisations qui ne sont pas<br />
sous contrôle ou entre les mains des<br />
grandes puissances impérialistes, ça<br />
va être l’intervention militaire.<br />
Et c’est ce qui a expliqué en<br />
2004, l’intervention de ces payslà<br />
et même à plusieurs reprises en<br />
Haïti. Quand les forces répressives<br />
du pays sont incapables de répondre<br />
aux besoins des groupes bourgeois<br />
à l’intérieur du pays, leurs<br />
amis, leurs compagnons étrangers,<br />
les propriétaires bourgeois étrangers,<br />
c’est ce qui va arriver. On va<br />
faciliter l’intervention. Mais pour<br />
l’instant, je ne crois pas qu’il soit<br />
nécessaire pour eux d’intervenir,<br />
sauf si la police et le gouvernement<br />
sont incapables de réprimer les forces<br />
opposant au régime en place.<br />
Aujourd’hui, on voit que l’état<br />
est faible. Mais au cours des manifestations,<br />
on a constaté aussi que<br />
la police est très forte pour réprimer<br />
les manifestations pour des revendications<br />
sociales, par contre elle est<br />
très faible pour réprimer les gangs,<br />
les voleurs, les kidnappeurs qui<br />
sont les alliés de la droite pour dire<br />
que l’intervention n’est pas à l’ordre<br />
du jour, sauf s’il y a un changement<br />
majeur de la conjoncture ou que<br />
l’on veut faire des élections et que<br />
ces élections paraîtraient impossible<br />
ou difficile. On attend de voir.<br />
Haïti Liberté : Vous avez<br />
récemment déclaré qu’Haïti avait<br />
besoin d’un gouvernement légitime<br />
pouvant garantir les revendications<br />
sociales des masses opprimées.<br />
Alors que les négociations entre les<br />
Accords de Musseau et du Montana<br />
sont à nouveau au point mort et que<br />
les élections ne se profilent nulle<br />
part à l’horizon, pensez-vous qu’un<br />
gouvernement légitime ne peut être<br />
qu’un gouvernement élu et, si oui,<br />
comment pensez-vous que nous<br />
pourrons y arriver ?<br />
Jaccéus Joseph : Je ne sais<br />
pas pour l’instant, vu la conjoncture<br />
actuelle, comment on pourrait y arriver.<br />
Mais ce que je peux dire, les<br />
gouvernements de transition ne seront<br />
jamais légitimes en Haïti, car<br />
ils ne garantiront jamais les revendications<br />
sociales et les aspirations<br />
légitimes du peuple haïtien. Donc<br />
dans la majorité des cas, les gouvernements<br />
de transition ne sont pas<br />
des gouvernements légitimes. En<br />
grande partie, les gouvernements<br />
de transition sont justement là pour<br />
faciliter les élections pour donner le<br />
pouvoir à un gouvernement élu.<br />
Ce qui est clair dans les études<br />
sur la transition, comme je l’enseigne<br />
dans les classes de sciences<br />
politiques à l’Institut National<br />
d’Administration de gestion et des<br />
Hautes études internationales (IN-<br />
AGHEI), la transition aurait dû permettre<br />
l’établissement d’une société<br />
plus tranquille, plus paisible en attendant<br />
de donner le pouvoir à un<br />
gouvernement élu. Habituellement,<br />
les gens qui ont fait la transition<br />
en Haïti, la seule qui ait réussi, est<br />
celle de Mme Trouillot, c’est parce<br />
qu’elle avait l’unique tâche de faire<br />
des élections.<br />
Dans le cas contraire, un<br />
gouvernement non élu ne pourrait<br />
jamais garantir les revendications<br />
sociales. On est foutu, si on pense<br />
que ça pourrait arriver. Le gouvernement<br />
de transition sur le plan<br />
social et économique doit garantir<br />
la stabilité économique et sociale,<br />
ensuite la stabilité politique. On ne<br />
voit pas comment le gouvernement<br />
d’Ariel qui est décrié avec ces genres<br />
de manifestations pourrait aboutir.<br />
L’autre facette, si on parle de<br />
Montana, est-ce que à Montana, on<br />
pourrait faciliter un gouvernement<br />
de transition qui garantirait les<br />
revendications sociales du peuple<br />
haïtien ? Je ne crois pas non plus.<br />
Même si on prend n’importe qui à<br />
la tête, de Montana, ça ne va pas<br />
aboutir à un gouvernement légitime,<br />
un gouvernement qui garantirait<br />
les revendications sociales.<br />
Il faut se débrouiller pour<br />
changer la donne, voir la situation<br />
d’une autre manière. Je ne crois<br />
pas non plus que les élections vont<br />
tout arranger, mais avec un gouvernement<br />
de transition, on va juste<br />
partager le gâteau entre les acteurs<br />
politiques. Rien ne va changer avec<br />
Montana sur le label des pays occupants.<br />
Ce qui parait un peu bizarre,<br />
la conjoncture est très favorable à<br />
Montana, mais, on n’aura pas un<br />
gouvernement qui garantirait les<br />
revendications sociales. Je pense<br />
que le changement doit se faire avec<br />
quelqu’un qui aime son peuple, qui<br />
s’attache aux revendications de la<br />
population, c’est cette personne-là<br />
qui va garantir un gouvernement<br />
légitime et apporter un volet social,<br />
important dans sa politique<br />
et matérialise ce volet social, ce<br />
gouvernement va être un gouvernement<br />
légitime qui garantirait la<br />
stabilité et la sécurité dans le pays.<br />
Je ne pense pas que l’accord<br />
de Montana soit un accord qui viserait<br />
le renversement d’un système,<br />
qui viserait la transformation de la<br />
société. Le document de Montana et<br />
même les acteurs qui ont participé à<br />
Montana n’ont pas cette prétention.<br />
C’est quoi Montana ?<br />
En réalité, les progressistes<br />
qui ont participé à Montana<br />
étaient très minimes par rapport<br />
aux non-progressistes. C’est pourquoi<br />
on a parlé d’une présidence<br />
collective avec plusieurs individus.<br />
Fritz Jean a été le choix des groupes<br />
progressistes et même dans ce cas,<br />
Fritz Jean paraît minime par rapport<br />
aux autres acteurs qui auront<br />
à présenter leur président tels que<br />
la chambre de Commerce et le PEN<br />
etc. Donc si l’on croyait que Fritz<br />
Jean allait donner quelque chose<br />
de progressiste, quand il sera un<br />
seul représentant parmi les autres<br />
groupes qui n’ont rien à voir avec<br />
les revendications populaires.<br />
A ce moment là, on va donner<br />
de l’espoir à la population avec un<br />
individu. Il sera phagocyté par les<br />
autres et la population n’aura rien<br />
à gagner. Je suis sûr qu’à Montana,<br />
on avait déjà l’aval des ambassades<br />
étrangères, des gouvernements<br />
étrangers, surtout les parlements<br />
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des pays qui dominent Haïti, du<br />
Core Group donc on ne va pas avoir<br />
réellement un gouvernement qui<br />
satisferait les revendications de la<br />
population. Je ne crois pas que ça<br />
va aboutir à quelque chose de progressiste<br />
pour l’amélioration des<br />
conditions de vie de la population.<br />
Le gouvernement de Transition<br />
qui doit être établi après le<br />
départ de Ariel Henry doit refléter<br />
les expressions de la rue et les<br />
revendications telles qu’elles sont<br />
exprimées par les manifestants, notamment<br />
:<br />
1..La baisse du coût de la vie<br />
2…La remise du dollar américain,<br />
tel qu’il est envoyé au bénéficiaire<br />
par la diaspora<br />
3…Le retrait sur l’augmentation<br />
du prix des carburants afin<br />
que le gouvernement continue à<br />
protéger les intérêts majeurs de la<br />
population tout en continuant à<br />
subventionner le produit pétrolier.<br />
4..Créer des conditions pour<br />
obtenir la sécurité partout dans le<br />
pays pour que la vie normale puisse<br />
reprendre dans les marchés et les activités<br />
économiques pour permettre<br />
à la population d’essouffler un peu.<br />
Créer des conditions pour que la<br />
paix, la stabilité socio-économique<br />
puisse régner dans le pays. C’est<br />
ce gouvernement qu’un doit établir<br />
au départ d’Ariel. Donc le pays en<br />
a grandement besoin parce que le<br />
PM Ariel n’a aucun soutien populaire,<br />
aucune légitimité, il n’inspire<br />
pas confiance on ne peut pas croire<br />
qu’il peut réaliser de bonnes élections.<br />
Un gouvernement de transition<br />
illégitime ne peut pas garantir<br />
la paix et la stabilité sociale.<br />
Ainsi le groupe de Montana<br />
qui n’est pas nécessairement le reflet<br />
de ce qui se passe dans les rues.<br />
Vue cette alliance morganatique<br />
qui a entre les différents groupes<br />
sociaux qui n’ont pas les mêmes<br />
intérêts mais qui sont regroupés à<br />
Montana, juste pour le partage du<br />
gâteau. Donc, Montana ne pourra<br />
pas refléter les revendications sociales<br />
des masses populaires. Il faut<br />
une nouvelle façon de penser cette<br />
transition avec des gens honnêtes,<br />
très sensibles aux besoins et aux<br />
intérêts fondamentaux du peuple<br />
haïtien.<br />
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Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong><br />
<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
7
Haïti, d’une Transition à l’Autre (36)<br />
Pays « lock » version Transition !<br />
<strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong>, sous le gouvernement d’Ariel Henry, un régime porté<br />
à bout de bras par Me André Michel et ses amis, est la suite logique des<br />
évènements de « peyi lock » entre 2018 et 2019.<br />
Par Catherine Charlemagne<br />
Les Cayes, Gonaïves, Hinche,<br />
Cap-Haïtien, Petit-Goâve,<br />
Jérémie, Miragoâne, Saint-Marc,<br />
Port-de-Paix, et bien sûr Port-au-<br />
Prince et ses banlieues sont à feu et<br />
à sang. Incendie, pillages, violences,<br />
vandalismes, morts, attaques<br />
des résidences de certains chefs<br />
politiques, et des médias publics et<br />
privés, la révolte gronde en Haïti.<br />
Des institutions publiques et privées<br />
attaquées ; des banques commerciales<br />
incendiées, des ambassades<br />
étrangères fermées ; des commerces<br />
et entreprises privés et publics attaqués<br />
et pillés, des entrepôts de<br />
produits alimentaires des organisations<br />
non gouvernementales (ONG)<br />
et humanitaires pillés, des magasins<br />
pris d’assaut par des manifestants<br />
en colère, etc, etc. Tel est le bilan de<br />
ces semaines de contestations populaires<br />
contre le régime de Transition.<br />
A chacun donc son « peyi lock ». La<br />
population va-t-elle faire mentir Me<br />
André Michel ? C’est la question que<br />
certains en Haïti et dans la diaspora<br />
commencent à se poser depuis<br />
quelques jours.<br />
En déclarant grosso modo que<br />
personne ne peut remplacer le Premier<br />
ministre a.i vu qu’il n’y a aucune<br />
institution pour fixer son mandat, le<br />
leader du Secteur Démocratique et<br />
Populaire (SDP) paraît bien sûr de lui<br />
ou peut-être prend-il ses désirs pour<br />
des réalités ? En disant cela, le fidèle<br />
allié du Premier ministre de facto oublie<br />
trop vite une dernière institution,<br />
celle-là même qu’il prétendait défendre<br />
quand il était l’un des chefs de<br />
l’ancienne opposition radicale contre<br />
le Président Jovenel Moïse. Cette institution,<br />
c’est le peuple. Le peuple<br />
souverain comme il aimait tant à le<br />
répéter avant de le trahir et de devenir<br />
l’un de ses principaux adversaires.<br />
On se souvient que le pays a<br />
déjà connu deux épisodes de « pays<br />
lock » entre 2018 et 2019. C’était au<br />
plus fort des mouvements de contestation<br />
contre le pouvoir PHTK symbolisé<br />
par le feu Président Jovenel<br />
Moïse. A ce moment, les oppositions<br />
étaient vent debout contre le régime<br />
et c’est bien un certain André Michel,<br />
« avoka pèp la », qui était l’un<br />
des principaux organisateurs de ces<br />
soulèvements qui ont failli emporter<br />
le locataire de l’époque du Palais<br />
national.<br />
Faisant fi de tous les principes<br />
et au mépris même de toutes les institutions<br />
régaliennes du pays, particulièrement<br />
la Constitution, le chef de<br />
la mouvance Secteur Démocratique<br />
et Populaire, Me André Michel, et ses<br />
deux lieutenants, Marjorie Michel et<br />
Nènel Cassy, n’avaient qu’un mot à<br />
la bouche : le départ sans condition<br />
du Président de la République. Une<br />
mobilisation, d’ailleurs, qui avait<br />
poussé le chef de l’Etat à se terrer<br />
des jours entiers, voire des semaines,<br />
sans donner le moindre signe de vie.<br />
On pensait même qu’il avait pris la<br />
fuite en abandonnant le pouvoir tant<br />
la pression de la rue sous la houlette<br />
des oppositions et principalement du<br />
SDP était forte. Mais, par miracle et<br />
sans doute avec l’appui et le soutien<br />
très discrets de la Communauté internationale,<br />
il a pu sortir indemne<br />
de ce bras de fer avec l’opposition<br />
avant qu’il ne soit, finalement, assassiné<br />
deux ans plus tard, en 20<strong>21</strong>.<br />
Tout ceci pour dire que l’opération<br />
« pays lock » à laquelle on assiste<br />
aujourd’hui, en septembre <strong>2022</strong>,<br />
sous le gouvernement d’Ariel Henry,<br />
un régime porté à bout de bras par<br />
Me André Michel et ses amis, est la<br />
suite logique des évènements d’il y a<br />
deux ou trois ans.<br />
Les conditions et les causes<br />
qui l’ont produite ont en réalité la<br />
même origine : la vie chère, l’augmentation<br />
du prix du carburant, la<br />
mauvaise gouvernance et l’opposition<br />
politique contre le régime en<br />
place. Penser le contraire signifierait<br />
qu’on fait peu de cas de cette mobilisation<br />
et des revendications qui vont<br />
avec et surtout faire preuve de ne<br />
rien comprendre à la souffrance de<br />
la population. Ainsi donc, l’objectif<br />
des manifestants, de leurs meneurs<br />
et des opposants au régime est le<br />
même : obtenir, si possible, la chute<br />
du gouvernement, c’est-à-dire, le<br />
départ du locataire de la Primature<br />
et du Palais national. Dans la mesure<br />
où le chef du gouvernement est<br />
l’unique chef du Pouvoir exécutif.<br />
Dans ce cas précis, l’ancien<br />
patron de l’ex-opposition devenu<br />
une pièce maitresse dans le dispositif<br />
de l’actuel pouvoir a tort d’oublier<br />
que le peuple représente le dernier<br />
recours quand toutes les institutions<br />
deviennent dysfonctionnelles<br />
comme celles-ci étaient, d’ailleurs,<br />
sous la présidence de Jovenel Moïse<br />
et quand elles n’existent plus comme<br />
c’est le cas actuellement sous<br />
Ariel Henry qui n’est rien d’autre<br />
qu’un chef de l’Exécutif n’ayant<br />
aucune légitimité constitutionnelle<br />
ni populaire. On peut comprendre<br />
l’inquiétude de l’entourage de l’occupant<br />
de la Villa d’Accueil et principalement<br />
de ses principaux supporters<br />
politiques de voir arriver quasi<br />
quotidiennement sous les fenêtres de<br />
la Primature des hordes de manifestants<br />
qui ne jurent que par la chute<br />
de l’aigle qui ronge le peu de ressources<br />
qu’ils ont avec l’augmentation<br />
des prix des produits de première nécessité<br />
et naturellement le carburant<br />
en tête de gondole. En vérité, on est<br />
dans la continuité des évènements<br />
ayant eu lieu entre 2018 et 2019.<br />
Sauf les acteurs qui changent de<br />
bord politique.<br />
Ils ne sont plus dans l’opposition<br />
et occupent aujourd’hui la place<br />
de leurs adversaires d’hier. En fait,<br />
les choses n’ont guère évolué. La<br />
population, les leaders de l’ex-opposition<br />
et l’actuel gouvernement font<br />
face à la théorie selon laquelle : les<br />
mêmes causes produisent les mêmes<br />
effets. L’opération « pays lock » de<br />
<strong>2022</strong> est une sorte de continuité, le<br />
peuple poursuit son combat et continue<br />
de réclamer ce qui lui est dû, en<br />
d’autres termes, il réclame sa part de<br />
la richesse du pays. Il a faim. Il a soif<br />
et est sans emploi. Tandis qu’un petit<br />
nombre profite des biens de l’Etat<br />
sans se soucier de son sort. Ceux qui<br />
étaient hier avec lui sous les barricades<br />
face aux forces de l’ordre qui<br />
le douchaient au gaz lacrymogène<br />
« se la coulent douce » depuis plus<br />
d’un an dans les Ministères et les différents<br />
centres de décision de l’Etat<br />
pendant que lui ne voit rien venir.<br />
C’est l’exact contraire de ce qu’il attendait<br />
après qu’on l’ait manipulé en<br />
lui faisant miroiter une « Transition<br />
de rupture », voire un changement<br />
de système ou de paradigme.<br />
Une année après, non<br />
seulement le changement n’est<br />
pas au rendez-vous, mais c’est encore<br />
lui que les nouveaux tenants<br />
du pouvoir, en complicité avec les<br />
oligarques de services, veulent<br />
dépouiller pour enrichir davantage<br />
les plus nantis. Au cri, « assez,<br />
c’est assez », ils décident de monter<br />
la garde en prenant en cœur ces<br />
cris de ralliement : « ils ne passeront<br />
pas », « Abraham di se ase ».<br />
Comment peut-il en être autrement ?<br />
Contrairement à ce qu’imaginent Me<br />
André Michel et ses nouveaux amis,<br />
le soulèvement populaire auquel on<br />
assiste depuis quelques semaines<br />
c’est une mobilisation spontanée<br />
menée par des citoyens conscients<br />
de leurs responsabilités en tant que<br />
fils de ce pays que certains pensent<br />
pouvoir acculer à la déchéance et à<br />
la misère, une situation pouvant les<br />
conduire à l’irréparable. Les gens ont<br />
faim. Le peuple ne réclame ni de l’or<br />
ni des diamants. Il veut seulement se<br />
procurer de quoi se nourrir. Comme<br />
on a été témoin une semaine plus<br />
tôt dans certaines grandes villes de<br />
province, entre autres, Les Cayes<br />
avec le pillage des entrepôts de produits<br />
alimentaires d’associations caritatives,<br />
religieuses et humanitaires.<br />
Malheureusement, d’autres<br />
lieux commerciaux ont été attaqués<br />
et pillés par des individus cherchant<br />
certainement, là encore, des matériaux<br />
susceptibles de les aider à concevoir<br />
un toit où se loger ainsi que<br />
leurs familles. Mais, il n’y a pas que<br />
dans la ville des Cayes dans le Sud<br />
du pays que la révolte gronde. Aussi<br />
à Jacmel et à Jérémie, la population<br />
ne cesse de manifester et de faire entendre<br />
ses revendications. D’ailleurs,<br />
dans le chef-lieu de la Grand’Anse,<br />
Jérémie, comme aux Caye et dans la<br />
plupart des autres centres urbains, la<br />
population locale s’est ruée sur les<br />
stocks de réserves alimentaires des<br />
organisations humanitaires. La ville<br />
du Cap-Haïtien quant à elle a été<br />
l’une des premières où la population<br />
est rentrée en ébullition contre la<br />
cherté de la vie et contre la présence<br />
d’un gouvernement incapable de<br />
comprendre l’état dans lequel elle<br />
évolue. L’annonce de l’augmentation<br />
des prix a été une sorte de déclic<br />
« de carburant », sans jeu de mots,<br />
pour alimenter dans la rue le mécontentement<br />
de la population à travers<br />
tout le pays.<br />
Aux Gonaïves, dans l’Artibonite,<br />
où, les semaines suivantes<br />
divers quartiers populaires séculaires<br />
ont formé une sorte de chaudron où<br />
se concentrent tous les ingrédients<br />
pouvant alimenter une explosion<br />
populaire contre le pouvoir central :<br />
le chômage, la misère, la maladie,<br />
l’insécurité et autres maux dus, justement,<br />
à l’abandon de l’Etat régalien<br />
de cette partie du territoire. Sans<br />
surprise, les gonaïviens ont envahi<br />
les rues de leur ville et attaqué sans<br />
discernement tous les lieux où les<br />
organisations humanitaires stockent<br />
leurs produits alimentaires destinés<br />
à la distribution aux plus démunis,<br />
aux laissés-pour-compte mais pas<br />
seulement. En effet, c’est toute la<br />
République qui se paupérise.<br />
La majeure partie de la population<br />
vit dans la misère et ne sait<br />
plus comment s’en sortir. Abandonnés<br />
par le pouvoir public et les<br />
Ministères de Port-au-Prince érigés<br />
en Citadelles imprenables, les gens<br />
deviennent fous. Fous de rage et<br />
de colère contre un pouvoir et une<br />
élite qui les ignorent. Par ce fait, ils<br />
ne se contrôlent plus et s’en prennent<br />
à tout ce qui paraît à leurs yeux<br />
comme une injustice. Les différents<br />
actes de pillages, de sabotages et<br />
d’attaques de magasins et entreprises<br />
privés, voire d’institutions<br />
publiques et privées peuvent être<br />
Pays Lock<br />
analysés sous l’angle d’un ras-le-bol<br />
généralisé d’une population à bout<br />
de souffle. Comme dit un proverbe<br />
national : sak vid pa kanpe. Oui, le<br />
Premier ministre de facto Ariel Henry,<br />
Me André Michel et son Secteur<br />
Démocratique et Populaire et tous<br />
les signataires de l’Accord du 11<br />
septembre ont de quoi s’inquiéter de<br />
la conjoncture et de ce mouvement<br />
populaire dont personne ne peut<br />
prévoir jusqu’où cela peut conduire<br />
et même ses conséquences pour le<br />
régime de Transition.<br />
En Haïti, à quelques exceptions<br />
près, depuis l’assassinat de<br />
l’Empereur Jean-Jacques Dessalines,<br />
il y a plus de deux siècles, on n’a<br />
toujours pas changé de logiciel politique<br />
ni de mode de changement<br />
de régime politique ou de gouvernement.<br />
Le soulèvement populaire<br />
demeure donc la seule issue possible.<br />
Me André Michel en tant que juriste<br />
a raison de s’interroger sur le statut<br />
du Premier ministre de facto : « Ariel<br />
Henry est au pouvoir, il n’y a aucun<br />
mécanisme pour le remplacer. Comment<br />
peut-on remplacer un Premier<br />
ministre alors qu’il n’y a aucune<br />
institution debout », demandait-il<br />
soi-disant naïvement la semaine<br />
dernière sur radio Magik9. Oui citoyen,<br />
il y en reste une : le peuple.<br />
En l’absence d’institutions étatiques,<br />
comme c’est le cas aujourd’hui en<br />
Haïti dans cette période de chaos absolu,<br />
la Vox Populi symbolise donc<br />
la plus authentique des institutions.<br />
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8 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong>
This week in <strong>Haiti</strong><br />
Dominican Republic Boosts Troops on Border as Abinader<br />
Travels to Washington<br />
Dominican President Luis Abinader speaking to the OAS Permanent<br />
Council on Sep. 15. “<strong>Haiti</strong> is a threat to the national security of the<br />
Dominican Republic,” he said<br />
by Ariel Fornari<br />
Tensions between <strong>Haiti</strong> and the<br />
Dominican Republic have grown<br />
in recent weeks while Dominican<br />
Dominican Molaï Ortiz Mieses was<br />
a leading member of the Martissant<br />
gang headed by “Ti Lapli,” one of<br />
<strong>Haiti</strong>’s most brazen kidnapping<br />
kingpins<br />
nationals are reportedly collaborating<br />
with some of <strong>Haiti</strong>’s most<br />
notorious criminal armed groups,<br />
particular the kidnappers based in<br />
Martissant and Village de Dieu.<br />
Last week, Dominican President<br />
Luis Abinader traveled to<br />
Washington to meet with U.S. government<br />
officials about the situation<br />
and address the Permanent Council<br />
of the Organization of American<br />
States (OAS) on Thu. Sep. 15.<br />
“The crisis that overflows the<br />
borders of <strong>Haiti</strong> is a threat to the<br />
national security of the Dominican<br />
Republic”, Abinader told the body.<br />
He has been pushing for a renewed<br />
foreign military intervention into<br />
<strong>Haiti</strong> over the past several months<br />
and plans to build a $30 million border<br />
wall along the entire 244-mile<br />
frontier with <strong>Haiti</strong>, although only a<br />
small 14-mile section is currently<br />
under construction.<br />
Furthermore, the Dominican<br />
Army has deployed some 12,000<br />
troops along the border, including<br />
special forces and the elite 6th<br />
Mountain Rifles Battalion (similar<br />
to U. S. Army Rangers). Other<br />
forces are equipped with armored<br />
halftracks and ATVs mounted with<br />
heavy machine guns. Helicopters<br />
and Super Tucano aircraft have also<br />
been monitoring the border, which<br />
is reinforced with the latest surveillance<br />
technology, besides regular<br />
patrols.<br />
In November 20<strong>21</strong>, Abinader<br />
took the unusual step of suspending<br />
automatic yearly renewals for <strong>Haiti</strong>an<br />
student visas, purportedly concerned<br />
that <strong>Haiti</strong>an armed groups<br />
could infiltrate the DR disguised as<br />
students.<br />
The increased security measures<br />
may help curb <strong>Haiti</strong>ans crossing<br />
into the DR but do nothing to<br />
stop Dominicans from traveling to<br />
“el pais vecino,” the “neighboring<br />
country,” as they often refer to <strong>Haiti</strong>.<br />
In June, Diario Libre published<br />
a report on Molaï Ortiz Mieses,<br />
known as “Nèg a tè,” who was a<br />
leading member of the Martissant<br />
gang headed by “Ti Lapli,” one of<br />
<strong>Haiti</strong>’s most brazen kidnapping<br />
kingpins.<br />
According to the <strong>Haiti</strong>an police,<br />
Mieses, 32, said that “many<br />
Dominicans are an integral part of<br />
the armed gangs that currently operate<br />
in <strong>Haiti</strong>.”<br />
He also “allegedly revealed<br />
that each gang has Dominican nationals<br />
in its ranks” and “other<br />
gangs have direct connections with<br />
Dominicans,” Diario Libre reported.<br />
The <strong>Haiti</strong>an police also said<br />
they had arrested people connected<br />
with illegal arms trafficking across<br />
the border from the Dominican Republic<br />
via the <strong>Haiti</strong>an towns of Belladère<br />
and Ouanaminthe, among<br />
others.<br />
Gédéon Jean, the executive<br />
director of the Center for Analysis<br />
and Research on Human Rights<br />
(CARDH), also feels that Dominicans<br />
are a part of <strong>Haiti</strong>an criminal<br />
gangs, according to the press agency<br />
EFE.<br />
“Some of the kidnapped say<br />
they hear people speaking Spanish<br />
in the places where they are held,<br />
which makes us think of the Dominicans,”<br />
he said. EFE further reported<br />
that “other Latin American nationalities<br />
are part of the [<strong>Haiti</strong>an]<br />
armed gangs,” particularly those of<br />
“Ti Lapli” and the “5 Seconds” gang<br />
headed by “Izo” in Village de Dieu,<br />
another bastion of kidnappers.<br />
The criminal gangs of Ti Lapli,<br />
Izo, as well as the 400 Mawozo,<br />
which kidnapped 17 North Americans<br />
last year, are loosely confederated<br />
with others from Belair<br />
and Cité Soleil in a front called the<br />
“G-Pèp.” Over the past six months,<br />
the “G-Pèp” has been at war with<br />
the “Revolutionary Forces of the G9<br />
Family and Allies, Mess with One,<br />
You Mess with All,” a federation of<br />
armed neighborhood organizations<br />
fighting crime, the de facto regime<br />
of Prime Minister Ariel Henry, and<br />
<strong>Haiti</strong>’s bourgeoisie. Headed by former<br />
anti-gang policeman Jimmy<br />
“Barbecue” Cherizier, the G9, as it is<br />
commonly called, is often conflated<br />
by U.S. officials and the mainstream<br />
press with the criminal gangs it is<br />
fighting against.<br />
Abinader also mixes the criminal<br />
and anti-criminal federations,<br />
issuing a list last week, published<br />
in leading newspapers, prohibiting<br />
the entry into the DR of their leaders,<br />
adding as well former <strong>Haiti</strong>an<br />
interim Prime Minister and Foreign<br />
Minister Claude Joseph.<br />
As if not to be outdone, presidential<br />
pre-candidate Francisco<br />
Dominguez Brito of the PLD (Partido<br />
de la Liberacion Dominicana)<br />
recently conducted a sobering press<br />
conference in Santo Domingo. Brito,<br />
the DR’s former Attorney General<br />
under Presidents Fernandez and<br />
Medina, publicly called on Abinader<br />
to immediately invoke “proactive”<br />
measures, such as creating an intelligence<br />
database and special unit<br />
to counteract <strong>Haiti</strong>’s armed groups<br />
as well as intercepting telephone<br />
communications. In short, Brito<br />
was recommending that the DR use<br />
IMSI Catcher/Stingray equipment,<br />
as operated by security agencies in<br />
North America and Europe, in order<br />
to monitor cellphones and track<br />
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people believed to be a threat to the<br />
state and public safety. This clearly<br />
raises many privacy and civil liberty<br />
concerns.<br />
Adding to Brito’s dire warnings,<br />
former Foreign Minister Miguel<br />
Vargas Maldonado publicly declared<br />
that insecurity in <strong>Haiti</strong> represented a<br />
“real threat” to the Dominican Republic.<br />
He further stated that <strong>Haiti</strong>’s<br />
insecurity situation was worsening<br />
rapidly, and the power vacuum<br />
placed that nation on the verge of<br />
civil war.<br />
Whenever <strong>Haiti</strong> has the spotlight,<br />
Dominican ultra nationalist<br />
groups are energized. The “Marcha<br />
Patriotica” action on Aug. 6, was<br />
organized by the “Instituto Duartiano”<br />
and other civic society organizations<br />
and personalities. The Aug.<br />
6 nationalist action was both quantitatively<br />
and qualitatively superior,<br />
to similar activities in the past.<br />
Hundreds or perhaps thousands attended<br />
the march in Santo Domingo’s<br />
Colonial Zone. The hashtag<br />
#MarchaPatrioticaRD trended quite<br />
heavily, especially on the day of action,<br />
and currently there is another<br />
such activity planned for Santiago<br />
in October.<br />
A tragic incident occurred on<br />
the day of the Aug. 6 “Marcha Patriotica,”<br />
the hate crime stabbing<br />
death of an Afro-Dominican man<br />
in Santo Domingo. This hate crime<br />
happened on a bus of OMSA (the<br />
Metropolitan Bus Authority), following<br />
an argument between two<br />
passengers “regarding <strong>Haiti</strong>ans.”<br />
The OMSA Communications Director<br />
called the crime an “isolated<br />
act,” knowing fully well that earlier<br />
on Aug. 6 the anti-<strong>Haiti</strong>an “Marcha<br />
Patriotica” had taken place in the<br />
capital. The murder happened later<br />
that afternoon. Furthermore, OMSA<br />
did not immediately release the videos<br />
of this hate crime, according<br />
to the victim’s family, raising suspicions<br />
of evidence tampering and<br />
obstructing justice.<br />
The number of <strong>Haiti</strong>ans in<br />
the Dominican Republic is unclear,<br />
with some saying there are about<br />
There are over 12,000 Dominican soldiers on the <strong>Haiti</strong>an border<br />
JOBS<br />
half a million, by UN counts, to as<br />
many as one million or more, according<br />
to other references. Recent<br />
statistics indicate, that sometimes as<br />
many as 7,000 forced repatriations<br />
of <strong>Haiti</strong>ans per month or more occur<br />
from Dominican territory.<br />
The ultimate responsibility for<br />
what is transpiring in <strong>Haiti</strong> right<br />
now falls squarely on the United<br />
States, which has interfered in <strong>Haiti</strong>’s<br />
internal affairs for over a century.<br />
“The island is one and indivisible,”<br />
Toussaint L’Ouverture<br />
prophetically pronounced over two<br />
centuries ago. Undoubtedly, the<br />
fates of both peoples of Hispaniola<br />
are inextricably linked in this tumultuous<br />
<strong>21</strong> st century.<br />
Ariel Fornari is an independent<br />
journalist based in Santiago, Dominican<br />
Republic.<br />
!!TRAVAY OSPITALITE!!<br />
• NETWAYAJ NAN KAY<br />
• MOUN KI KA LAVE<br />
• ASISTAN KWIZIN<br />
• TRAVAY NAN NWIT E NAN JOUNEN<br />
ASISTANS DEMENAJMAN POU<br />
NEVADA, PENNSYLVANIA,<br />
WISCONSIN, OHIO,<br />
TEXAS, COLORADO<br />
Pou aplike rele (305) 892-0680 ou swa vini nan<br />
1175 NE 125th St, Suite 612, N. Miami, FL 33161<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong><br />
<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
9
MALI : LE DÉPOTOI<br />
La guerre est un accélérateur de la vague réactionnaire qui déferle sur le monde et qui au Mali<br />
se matérialise par une coupe des droits et libertés lancée par le gouvernement de transition<br />
Par Patricia Simon<br />
La crise dite des 4C – crise<br />
climatique, COVID, coûts alimentaires<br />
et conflits – fait rage<br />
avec les près de 400 000 personnes<br />
qui ont dû fuir leur foyer<br />
en raison du conflit au Mali.<br />
Vue d’ici, Bamako ressemble<br />
à une carte postale idyllique<br />
dans laquelle se perdre et ainsi<br />
oublier l’enfer dans lequel s’enfoncent<br />
ceux qui vivent de ce<br />
côté-ci de la capitale malienne.<br />
Pendant les trois mois que dure<br />
la saison des pluies, des pluies<br />
quotidiennes inondent ce bourbier<br />
de boue et de déjections de<br />
bétail qui recouvrent à peine les<br />
tonnes d’ordures sur lesquelles<br />
survivent plus de 650 familles<br />
et 3 500 personnes. Lorsqu’en<br />
2015, la guerre au Mali a commencé<br />
à s’étendre du nord vers<br />
le centre du Mali, des centaines<br />
de ses habitants ont entamé un<br />
exode douloureux vers ce quartier<br />
de la périphérie de la capitale.<br />
Ici, à quelques kilomètres<br />
seulement de l’aéroport international,<br />
vivaient déjà quelques<br />
familles de l’ethnie Peul, traditionnellement<br />
dédiées au pâturage<br />
et à la vente de bétail.<br />
« Ils sont venus ici, à<br />
Faladie Garbal, fuyant les attaques<br />
des groupes djihadistes,<br />
mais aussi d’autres ethnies,<br />
des milices d’autodéfense et<br />
de l’armée. De plus, comme la<br />
plupart des jihadistes au Mali<br />
sont, comme eux, de l’ethnie<br />
peule, les autres communautés<br />
et l’État les accusent d’être des<br />
terroristes. La dernière famille<br />
est arrivée il y a deux jours<br />
parce que la guerre ne s’arrête<br />
pas », raconte Moctar Cissé, qui<br />
jusqu’en 2019, explique-t-il, se<br />
consacrait à travailler comme<br />
guide touristique à Mopti, une<br />
ville connue comme la Venise<br />
du Mali. Ce pays était l’une<br />
des principales destinations des<br />
voyageurs internationaux vers<br />
le continent africain. Au cours<br />
de la première décennie des années<br />
2000, il a reçu plus de 200<br />
000 étrangers par an. En 2011,<br />
avec la guerre en Libye, tout<br />
s’est effondré.<br />
Cette année-là, après<br />
l’intervention internationale<br />
qui allait mettre fin au régime<br />
de Kadhafi, des centaines de<br />
Touaregs qui avaient combattu<br />
aux côtés du régime libyen retournèrent<br />
dans le nord du Mali<br />
pour déclencher une nouvelle<br />
rébellion - la quatrième du siècle<br />
dernier - pour l’indépendance de<br />
la région de l’Azawad. En mars<br />
2012, un coup d’État renverse<br />
le président, que les militaires<br />
accusent de ne pas gérer la situation.<br />
Des groupes djihadistes<br />
ont rejoint le conflit dans le nord<br />
du pays et le gouvernement a<br />
demandé l’intervention de la<br />
France pour les combattre.<br />
Aux troupes envoyées<br />
par l’Elysée, agréées par le<br />
Conseil de sécurité des Nations<br />
unies, se sont ajoutées celles<br />
de l’Union africaine et celles<br />
de l’Union européenne. Une<br />
décennie plus tard, les organisations<br />
ont été liées à Al-Qaïda<br />
et à l’État islamique, opérant<br />
dans le nord et le centre du<br />
pays, et l’opération française<br />
Barkhane a été contrainte de<br />
quitter le Mali après deux autres<br />
soulèvements contre des<br />
dirigeants successifs. Pratiquement<br />
en même temps que leur<br />
retrait, fin juillet, des membres<br />
du Groupe de soutien à l’islam<br />
et aux musulmans (JNIM), allié<br />
à Al-Qaïda, ont perpétré des attentats<br />
à la voiture piégée contre<br />
la plus importante base militaire<br />
du pays, la résidence du président<br />
et situé à 15 kilomètres de<br />
la capitale. Quelques jours plus<br />
tard, Abou Yahya, l’un de ses<br />
membres les plus importants,<br />
annonce la perpétration d’attentats<br />
contre la capitale. Mais<br />
dans ce camp de déplacés on<br />
ne s’occupe plus de la dernière<br />
heure de la guerre. Ils ont survécu<br />
à ses conséquences pendant<br />
Camp pour personnes déplacées à Faladie Garbal, construit sur la plus grande décharge de<br />
Bamako. RICARDO GARCIA VILANOVA<br />
une décennie.<br />
La dissimulation étatique<br />
des déplacés<br />
Un drapeau russe flotte, accompagné<br />
d’un drapeau malien,<br />
au milieu de cette banlieue où<br />
bétail et peuple partagent misère<br />
et faiblesse. Paradoxalement, le<br />
drap blanc, rouge et bleu pourrait<br />
être interprété comme le<br />
plus grand signe d’espoir que<br />
l’on puisse voir à des kilomètres<br />
à la ronde. Il répond au désir de<br />
croire que l’arrivée d’un nouvel<br />
acteur dans le conflit peut<br />
mettre fin à celui-ci et, surtout,<br />
à son malheur.<br />
“Huit parents sont morts<br />
lorsqu’ils ont fui notre communauté<br />
dans un camion qui a<br />
été soufflé par des explosifs”,<br />
explique Djeneba Diallo, assise<br />
sur un seau sous le plastique<br />
où elle vit avec ses six enfants<br />
et son mari. « S’il n’y avait pas<br />
les enfants, nous serions restés<br />
là-bas car avec notre vol nous<br />
avons tout perdu, nous n’avons<br />
rien ici. Mais on avait très peur<br />
de ce qui pouvait nous arriver”,<br />
poursuit-il en expliquant, les<br />
pieds enfoncés dans la même<br />
boue sur laquelle, chaque nuit,<br />
depuis quatre ans, il étend une<br />
bâche pour dormir avec ses six<br />
enfants et leur père. . Autour,<br />
des montagnes de déchets, parmi<br />
ceux qui survivent à peine,<br />
grâce à ceux qui survivent.<br />
Femmes et enfants trient<br />
les déchets pour vendre le<br />
papier, le plastique, le métal.<br />
Il n’échoue pas. Dans les pays<br />
pauvres des cinq continents, les<br />
décharges sont des villes dynamiques<br />
qui accueillent leurs<br />
habitants les plus misérables.<br />
Là, ils doivent rivaliser avec<br />
les mouches, les vautours, les<br />
vaches, les poulets pour un<br />
morceau de nourriture, pour un<br />
morceau de papier, de plastique,<br />
de tissu à avaler, revendre, recycler.<br />
Ce sont des enfers avec<br />
leurs propres réglementations<br />
internationales : ici rien n’est<br />
jeté, il n’y en aurait même nulle<br />
part. Et puis, tout a une valeur<br />
et une utilité. Ils définiront le besoin.<br />
Comme cette télévision à<br />
écran plasma, qui remplit désormais<br />
la plus noble des fonctions<br />
que cet appareil puisse avoir :<br />
faire partie d’une couche de plus<br />
avec laquelle ces gens qui ont<br />
tout perdu en fuyant la guerre<br />
construisent leur cabane. Ici,<br />
la classe sociale est déterminée<br />
par la qualité de la toile dont ils<br />
recouvrent leurs structures de<br />
bâtons et d’argile.<br />
« Ils sont venus et ont<br />
tué. Nous ne savons pas qui<br />
ils étaient, mais ils se sont emparés<br />
des villes, ont exterminé<br />
leurs habitants, ont gardé leurs<br />
terres, leur bétail, leurs biens.<br />
On a tout perdu », explique Fatoumata<br />
Barry, une jeune fille<br />
de 18 ans qui vit avec son fils,<br />
ses parents, ses frères et sœurs<br />
dans une cabane d’à peine trois<br />
mètres carrés. Depuis cinq ans.<br />
Sans aucune perspective de<br />
devenir un jour indépendant. «<br />
Ils ont peur de pointer du doigt<br />
ceux qui les ont attaqués<br />
pour d’éventuelles représailles.<br />
Et parce que leur intention est<br />
de retourner chez eux un jour.<br />
Et si leur vœu est exaucé, ils<br />
devront retourner vivre avec<br />
leurs agresseurs », explique<br />
Moctar Cissé en avançant dans<br />
un dédale de boutiques. A côté<br />
d’eux, des femmes décortiquent<br />
des céréales, tressent les cheveux<br />
de leurs enfants, font<br />
bouillir du riz dans une casserole.<br />
« Les institutions maliennes<br />
ne reconnaissent pas<br />
l’existence des camps de déplacés<br />
à Bamako, c’est pourquoi<br />
elles les appellent ‘villes’<br />
et le nom du quartier dans lequel<br />
ils sont installés. Ils ne<br />
veulent pas que la dimension<br />
de la guerre soit aussi visible<br />
dans la capitale, c’est pourquoi<br />
ils sont contraints de rester à la<br />
périphérie et c’est pourquoi ils<br />
ne permettent pas aux ONG internationales<br />
d’y agir, malgré le<br />
fait que nous soyons conscients<br />
de la gravité de la situation »,<br />
explique le responsable d’une<br />
de ces grandes entités dédiées<br />
à la lutte contre la malnutrition,<br />
le manque d’eau potable<br />
et l’insalubrité à l’intérieur du<br />
pays. L’homme le fait dans<br />
une réunion informelle et sous<br />
anonymat pour éviter de nuire<br />
au travail de l’organisation pour<br />
laquelle il travaille. Le gouvernement<br />
de transition, issu d’un<br />
troisième coup d’État en dix ans,<br />
a expulsé du pays les équipes de<br />
télévision publique France 24<br />
et Radio France International,<br />
ainsi que le porte-parole de la<br />
mission onusienne MINUSMA.<br />
Toute critique de sa politique<br />
peut être interprétée comme une<br />
ingérence.<br />
Ainsi, le peu d’aide reçue<br />
par les milliers de familles vivant<br />
dans les douze camps de déplacés<br />
autour de Bamako provient,<br />
en grande partie, de la société<br />
civile malienne elle-même.<br />
Et de l’impulsion de petites associations<br />
comme Mamadou’s<br />
smile, créée par Gilberto Morales,<br />
un policier espagnol qui<br />
a travaillé entre 2018 et 2020<br />
à l’ambassade d’Espagne. « Il y<br />
avait tellement de misère là-bas<br />
et je gagnais tellement d’argent<br />
que je devais contribuer d’une<br />
manière ou d’une autre à cette<br />
société pauvre. Un jour, je suis<br />
allé au camp de Faladie Garbale<br />
et je me suis figé en voyant tant<br />
de gens vivre dans la crasse.<br />
Ils m’ont demandé de l’eau.<br />
Rien d’autre, de l’eau. Et j’ai<br />
commencé par y aller avec une<br />
trousse de secours pour faire<br />
des cures de base et à la fin j’ai<br />
loué un terrain aux mafias pour<br />
construire un cabinet médical et<br />
une salle de classe », raconte-t-il<br />
par téléphone depuis la frontière<br />
polono-ukrainienne, où il est<br />
maintenant stationné.<br />
Grâce aux dons de connaissances,<br />
le fonctionnaire<br />
a construit dans cet enfer sur<br />
terre, dans ce territoire de nondroit,<br />
la cabane en bois où un<br />
médecin stagiaire consulte trois<br />
fois par semaine et la cabane où<br />
une centaine d’enfants mangent<br />
une portion de nourriture<br />
et reçoivent des cours d’un enseignant.<br />
Les deux salaires sont<br />
payés par l’association.<br />
Le médecin est un jeune<br />
timide d’une vingtaine d’années<br />
dont la pratique consiste à calmer<br />
la douleur de ses patients avec<br />
les médicaments de base qu’il<br />
garde dans une armoire fermée<br />
à clé : paracétamol, ibuprofène<br />
et quelques antibiotiques. « La<br />
plupart des maux évoqués sont<br />
des infections gastro-intestinales<br />
dues aux conditions dans<br />
lesquelles ils vivent. C’est pourquoi<br />
il est si important de les arrêter<br />
chez les mineurs le plus tôt<br />
possible pour éviter la déshydratation<br />
et la malnutrition »,<br />
explique-t-il après avoir consulté<br />
plusieurs mères affligées<br />
par la faiblesse et l’apathie de<br />
leurs bébés. « Il est impossible<br />
de maintenir une hygiène<br />
minimale dans ce contexte. Il<br />
faut leur expliquer qu’ils font<br />
tout ce qu’ils peuvent parce<br />
qu’ils se sentent coupables »,<br />
ajoute le jeune homme. Devant<br />
sa cabane, une fillette de cinq<br />
ans, la tête couverte d’un voile,<br />
joue avec d’autres enfants dans<br />
un baby-foot décrépit. Ils rient<br />
alors qu’ils s’efforcent de gagner.<br />
Mais la joie n’éteint pas la<br />
puanteur de la putréfaction.<br />
La pauvreté totale<br />
Nous, journalistes, savons que<br />
la misère est insaisissable et<br />
trompeuse : sa photogénicité la<br />
rend tolérable devant ceux qui<br />
ne subissent pas sa dépossession<br />
de dignité. Les visages des<br />
créatures, toujours adorables,<br />
peuvent nous faire oublier pendant<br />
quelques secondes leurs<br />
organes génitaux nus, à peine<br />
recouverts de tee-shirts élimés<br />
; ses pieds nus, toujours sur le<br />
point d’être embrochés par le<br />
verre, les clous et les aiguilles<br />
que recrache la décharge à peine<br />
cachée ; leurs torses couverts de<br />
piqûres infectées, leurs cheveux<br />
décolorés par manque de pigments<br />
par la malnutrition ; la<br />
folie du bourdonnement et du<br />
picage continu des mouches.<br />
Le Mali fait partie des<br />
quinze pays les plus pauvres<br />
du monde, un piège sémantique<br />
qui conduit au soulagement,<br />
au sophisme de croire qu’il y<br />
a des dizaines de millions de<br />
personnes qui vivent mieux.<br />
Pas dans des endroits comme<br />
Faladie Garbale, pas la grande<br />
majorité de sa population : la<br />
misère parmi les presque 400<br />
000 déplacés par la guerre au<br />
Mali -30% de plus que l’année<br />
précédente- est aussi absolue<br />
que celle des plus pauvres dans<br />
le reste des plus pauvres nations<br />
sur la planète. Sauf qu’au Mali,<br />
pays de 20 millions d’habitants,<br />
il y a une minorité plus riche<br />
que celle des pays voisins qui<br />
fait monter la moyenne. Mais<br />
leur bien-être n’atténue en rien<br />
le manque de protection des<br />
1,2 million d’enfants de moins<br />
de 5 ans qui souffrent de malnutrition<br />
en raison du manque<br />
de nourriture suffisante pour un<br />
bon développement et de maladies<br />
telles que le paludisme et la<br />
diarrhée.<br />
La diarrhée tue plus que<br />
toute autre maladie dans les<br />
pays les plus pauvres du monde<br />
et son origine est simplement<br />
l’absence de conditions minimales<br />
décentes pour un être<br />
Des filles et des garçons écrivent sur un tableau noir dans le camp de déplacés de Faladie<br />
Garbal, à côté de l’aéroport international de Bamako. RICARDO GARCIA VILANOVA<br />
10 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong>
R DE LA GUERRE!<br />
Les familles déplacées doivent garder leur bétail à côté de<br />
leurs huttes. RICARDO GARCIA VILANOVA<br />
humain. Comme celles où ce<br />
gamin joue à faire la vaisselle.<br />
Il joue, mais il les lave vraiment,<br />
dans l’un des ruisseaux qui<br />
canalisent les eaux usées des<br />
humains et du bétail avec l’eau<br />
de pluie. Selon l’UNICEF, trois<br />
cent mille garçons et filles ont<br />
besoin d’un traitement urgent<br />
pour survivre à la malnutrition<br />
sévère au Mali. Le pire chiffre de<br />
la dernière décennie.<br />
« Beaucoup d’enfants qui<br />
ne travaillent pas à la collecte<br />
des ordures finissent par mendier.<br />
Il y a même des familles qui<br />
doivent les laisser aux soins<br />
d’organismes religieux caritatifs<br />
qui les font mendier avec<br />
des bidons sur les routes. Le<br />
mariage des enfants a également<br />
beaucoup augmenté. La<br />
chose habituelle dans les communautés<br />
était qu’ils se marient<br />
entre 14 et 15 ans. Mais à cause<br />
du déplacement, il devient plus<br />
difficile d’entretenir ces bouches,<br />
alors elles sont mariées plus<br />
tôt », explique Amadou Dicko,<br />
un déplacé et fondateur de l’association<br />
Action pour la justice<br />
sociale et la solidarité avec les<br />
victimes de la crise (AJSVIC).<br />
Les mutilations génitales<br />
féminines sont une pratique<br />
répandue parmi la population<br />
malienne, donc personne n’ose<br />
s’attaquer aux conséquences<br />
mortelles que sa pratique peut<br />
avoir dans ces cabanes. Amadou<br />
Dicko reconnaît que, même<br />
s’il ne s’agit pas d’une question<br />
publiquement abordée, le viol<br />
est utilisé par des acteurs armés<br />
comme une arme de guerre contre<br />
les femmes et les filles.<br />
La guerre est un accélérateur<br />
de la vague réactionnaire<br />
qui déferle sur le monde et qui<br />
au Mali se matérialise par une<br />
coupe des droits et libertés<br />
lancée par le gouvernement de<br />
transition qui, entre autres mesures,<br />
a annoncé cet été l’interdiction<br />
du narguilé dans<br />
les restaurants et les bars et la<br />
persécution de l’homosexualité.<br />
Déplacé, dépossession<br />
de tout<br />
Dans le nord de la capitale, à<br />
une heure de route de Faladie<br />
Garbal, 350 autres familles espèrent<br />
un jour quitter ce terrain<br />
Un homme montre l’image d’un enfant assassiné dans sa<br />
communauté. RICARDO GARCIA VILANOVA<br />
vague où il n’y a guère plus<br />
qu’eux qui tentent de survivre.<br />
Une mère assise sur une bâche<br />
en plastique par terre berce<br />
une fille malade qui n’arrête<br />
pas de pleurer. A ses pieds dort<br />
une autre gamine de trois ans,<br />
habituée aux gémissements de<br />
sa sœur tandis que des mouches<br />
s’enfoncent dans ses paupières<br />
et ses lèvres. Quand il se<br />
réveille, ses yeux semblent enflés<br />
à cause d’une infection. Les<br />
insectes continuent de se poser,<br />
maintenant sur sa cornée, sans<br />
que la créature fasse un effort<br />
pour les repousser. La scène<br />
est violente parce qu’une telle<br />
misère absolue continue d’exister<br />
en raison de la volonté politique<br />
de le faire et il n’y a pas de<br />
génocide plus continu et silencieux<br />
que celui subi par les déplacés<br />
et les réfugiés, dépouillés<br />
de tout et condamnés à l’attente<br />
et à la dépendance.<br />
“Ils sont toujours malades,<br />
c’est parce qu’ils doivent vivre<br />
comme ça. Nous ne pouvons<br />
pas acheter de nourriture, cela<br />
devient de plus en plus cher. Et<br />
les hommes reçoivent à peine de<br />
l’argent », raconte la mère, Dikourou<br />
Koulbally, 38 ans, même<br />
si les années, dans certains contextes,<br />
en disent encore moins<br />
que d’habitude. Un autre enfant<br />
volette autour de lui, lui caressant<br />
la tête. A côté d’eux, sur le<br />
sol en terre battue, une lame de<br />
rasoir piétinée mille fois par des<br />
pieds nus d’enfants.<br />
A une centaine de mètres,<br />
Diko Sidibe, 55 ans, berce son<br />
petit-fils Abdrani. Elle le fait<br />
jour et nuit depuis deux mois,<br />
lorsque son accouchement a entraîné<br />
la mort de sa fille. « Depuis<br />
que nous avons fui il y a trois<br />
ans, elle était toujours malade.<br />
Elle est décédée trois jours<br />
après avoir accouché. Depuis, je<br />
m’occupe de mon petit-fils, mais<br />
j’arrive à peine à le faire manger<br />
et dormir”, explique-t-elle<br />
en essayant de lui mettre un<br />
biberon dans la bouche et en le<br />
berçant doucement, la transformant<br />
en berceau. Lorsqu’il enlève<br />
le tissu qui le protège, on<br />
découvre que son corps émacié<br />
a presque la même taille que son<br />
crâne. « Il peut mourir à tout<br />
moment, comme les cinquante<br />
enfants qui sont morts ces deux<br />
dernières années. Ce garçon a<br />
perdu sa mère. Il a passé des<br />
jours à chercher un médicament<br />
contre la toux. Puis il a perdu<br />
son père. Il vient de mourir »,<br />
raconte Ousman Dicko, déplacé<br />
et coordinateur du camp.<br />
Ses paroles flottent sur<br />
la prière qu’une radio solaire<br />
propage à travers le champ.<br />
Une femme nettoie des sacs de<br />
riz vides sur lesquels elle et sa<br />
progéniture dorment chaque<br />
nuit. Essayer de maintenir l’hygiène<br />
pour sauver des vies est<br />
un dévouement qui demande<br />
une grande partie du temps des<br />
femmes dans les camps de déplacés.<br />
Un objectif frustrant et<br />
infructueux dans ces conditions.<br />
Abattre pour bannir<br />
« Sept membres de ma famille<br />
ont été tués. Ils m’ont frappé<br />
à la jambe, mais j’ai réussi à<br />
m’enfuir », raconte Dikourou<br />
Koulbally, tout en montrant<br />
les trois cicatrices au mollet et<br />
au genou. « Ils sont arrivés au<br />
milieu de la fusillade nocturne.<br />
C’étaient les dozo, les chasseurs<br />
dogon. Ils ont pris nos terres<br />
et ils sont toujours là », poursuit<br />
Ousman Dicko, un habitant<br />
d’Ogossagou, un village<br />
bankass du centre du pays. Il a<br />
cinq enfants et ne sait pas quoi<br />
faire maintenant pour les faire<br />
avancer.<br />
« Justement, j’ai quitté le<br />
journalisme le jour de mon arrivée<br />
à Ogossagou, le village<br />
qu’ils fuyaient. Il y avait des cadavres<br />
brûlés, des corps mutilés<br />
et décapités. Ils m’appelaient<br />
sans cesse de tous les médias<br />
internationaux pendant que<br />
cette scène m’entourait. Après<br />
cette journée, j’ai décidé de me<br />
consacrer à d’autres formes de<br />
communication », explique qui<br />
accompagne ces journalistes en<br />
tant que traductrice. Le massacre<br />
d’Ogossagou a eu lieu en<br />
2019. Des membres de la communauté<br />
dogon sont arrivés au<br />
village à l’aube, à moto et armés<br />
de fusils et de grenades. Ils ont<br />
assassiné plus de 150 personnes<br />
en quelques heures lors<br />
du massacre le plus grave commis<br />
à ce jour depuis le début de<br />
la guerre en 2012. Des femmes<br />
ont été taillées en pièces à coups<br />
de machette et de nombreuses<br />
femmes enceintes se sont fait<br />
ouvrir le ventre.<br />
C’est ce que ces gens fuient.<br />
Et chaque cabane abrite un<br />
ensemble de vies soutenues par<br />
des pincettes. Dans la plupart<br />
d’entre elles, un membre de<br />
la famille est porté disparu.<br />
“Ils l’ont tué comme on tue<br />
des animaux.” Ahmed tient le<br />
téléphone plus longtemps que<br />
nécessaire pour identifier, parfaitement,<br />
la section dans le<br />
cou, la masse noire, les taches<br />
de sang séché. L’enfant ne semble<br />
pas avoir plus de dix ans.<br />
“Beaucoup d’autres ont été tués,<br />
y compris des bébés. C’est pourquoi<br />
nous avons quitté Mopti<br />
», conclut l’homme, d’un ton<br />
automatique, déconnecté de ses<br />
émotions.<br />
Mopti est la région qui,<br />
avec Gao et Ménaka, subit le<br />
plus d’attaques jihadistes. Mais<br />
pas seulement. Comme l’explique<br />
le chercheur Iván Navarro<br />
dans le Rapport Sahel. Une<br />
décennie marquée par l’instabilité<br />
dans la triple frontière, de<br />
l’Escola de Cultura de Pau, “les<br />
cycles de violence entre agriculteurs<br />
et éleveurs sont devenus<br />
de plus en plus intenses depuis<br />
2015, se concentrant dans la région<br />
de Mopti, centre du pays”.<br />
Au fur et à mesure que les milices<br />
et les groupes d’autodéfense<br />
ont vu le jour, les conflits sont<br />
devenus plus longs et plus<br />
meurtriers.<br />
Car dans la guerre au<br />
Mali, qui touche aussi les zones<br />
frontalières du Burkina Faso et<br />
du Niger, de plus en plus d’acteurs<br />
sont impliqués : des organisations<br />
djihadistes, les plus<br />
meurtrières selon les experts<br />
comme le Malien Boris G. Karbré,<br />
directeur de l’ONG Reconcilia<br />
Terra, mais aussi des milices<br />
d’autodéfense de différents<br />
groupes ethniques, des groupes<br />
criminels dédiés au trafic d’êtres<br />
humains, de drogue et d’armes,<br />
des missions internationales<br />
telles que celles de l’Union africaine,<br />
de l’Union européenne et<br />
de l’ONU, les mercenaires russes<br />
de Wagner et, aussi, l’armée.<br />
Human Rights Watch a<br />
dénoncé un massacre de plus de<br />
300 civils lors d’une opération<br />
conjointe de l’armée malienne et<br />
des mercenaires de la Warner en<br />
avril <strong>2022</strong> dans la ville de Moura.<br />
Aussi une enquête de Radio<br />
France Internationale, basée sur<br />
de nombreux témoignages - selon<br />
ce qu’elle soutient - dénonce<br />
que les mercenaires russes auraient<br />
violé et abusé de nombreuses<br />
femmes dans le village<br />
de Nia-Ouro, à Mopti, en plus<br />
de procéder à des pillages en<br />
collaboration avec des soldats<br />
locaux et des chasseurs dogons<br />
qui les ont accompagnés lors<br />
d’une attaque début septembre.<br />
Et alimentant tous ces<br />
conflits d’intérêts des différents<br />
acteurs armés, la crise climatique<br />
a aggravé la lutte pour<br />
les ressources entre les ethnies<br />
vouées au pâturage, à l’agriculture,<br />
à la chasse et à la pêche.<br />
“A cela s’ajoute la hausse<br />
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de plus de 20% des prix alimentaires<br />
suite à la guerre en<br />
Ukraine”, explique Ibrahim Diaby,<br />
de l’ONG Stop Sahel. La<br />
région du Sahel, qui traverse le<br />
continent africain, est l’une des<br />
régions les plus touchées par la<br />
crise dite des 4C : celle causée<br />
par la somme de la crise climatique,<br />
de la pandémie du COVID,<br />
des prix alimentaires et des conflits<br />
comme celui en Ukraine.<br />
45% des céréales importées en<br />
Afrique proviennent d’Ukraine<br />
et de Russie.<br />
« Notre changement de<br />
vie a été absolu. Avant nous<br />
étions indépendants, maintenant<br />
nous dépendons totalement<br />
de qui veut nous<br />
aider. Nous n’avons pas de<br />
vitamines, pas de viande ou de<br />
poisson. Il fait très chaud et les<br />
gens tombent malades tout le<br />
temps : plus de 150 adultes et<br />
50 enfants sont morts ces deux<br />
dernières années simplement<br />
à cause des mauvaises conditions<br />
de vie », explique Ousman<br />
Dicko, alors que certains<br />
hommes retournent au camp de<br />
déplacés de Kati après les heures<br />
d’ouverture, cherchent du<br />
travail en ville ou cultivent sur<br />
de petits terrains vagues que les<br />
déplacés ont transformés en jardins<br />
urbains.<br />
«Ils doivent négocier<br />
avec tout le monde et mettre fin<br />
à la guerre une fois pour toutes.<br />
Les déplacés sont ceux qui ont<br />
le plus souffert et ceux qui<br />
continuent de souffrir le plus.<br />
Et c’est nous qui comprenons<br />
qu’il faut faire tout ce qu’il faut<br />
pour sortir de cette situation »,<br />
poursuit Dicko. Et il conclut : «<br />
Nous ne pouvons pas continuer<br />
à enterrer des enfants et des<br />
adultes affamés faute d’avoir<br />
des terres.<br />
Cette chronique fait partie<br />
d’un reportage au Mali réalisé<br />
par Patricia Simón et Ricardo<br />
García Vilanova dans le cadre<br />
d’un projet de l’Institut des<br />
droits de l’homme de Catalogne,<br />
avec la collaboration de l’Escola<br />
de Cultura de Pau, financé par<br />
l’Agence catalane de Coopération<br />
dans le développement.<br />
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Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong><br />
<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
11
Perspectives<br />
Pourquoi nous sommes communistes !<br />
Le Parti bolchevique – dirigé par Lénine et Trotsky – qui a guidé les<br />
masses vers la victoire.<br />
Le mot « communisme » est certainement<br />
le mot le moins compris<br />
de la langue française. Et ce<br />
n’est pas une surprise. Depuis sa<br />
création, le mouvement communiste<br />
a fait l’objet d’une montagne<br />
de calomnies et de déformations de<br />
la part des défenseurs du statu quo.<br />
Dans les écoles, les universités<br />
et les médias, on nous dit que<br />
le communisme signifie que tout le<br />
monde est payé le même salaire;<br />
qu’il signifie la fin de l’individualité<br />
et de la liberté d’expression; qu’il<br />
signifie un contrôle totalitaire par<br />
un chef suprême. Et surtout, que<br />
le communisme « a été essayé et<br />
a échoué ».<br />
Une quantité industrielle de<br />
textes sont produits dans le seul<br />
but de discréditer le mouvement<br />
communiste et les accomplissements<br />
des révolutions des travailleurs,<br />
comme la Révolution russe.<br />
Et pourtant, rien de tout cela<br />
n’a réussi à endiguer la vague. De<br />
plus en plus de jeunes sont attirés<br />
par les idées du communisme. Aux<br />
États-Unis – « l’antre de la bête »<br />
du capitalisme mondial – plus d’un<br />
tiers des jeunes ont une opinion favorable<br />
du communisme.<br />
Le capitalisme en crise<br />
L’explication de ce phénomène est<br />
très simple. La génération actuelle<br />
a grandi en ne connaissant que la<br />
crise, l’instabilité, l’austérité et la<br />
catastrophe climatique. Partout où<br />
nous regardons, nous voyons la<br />
guerre, la faim et la pauvreté.<br />
Partout dans le monde, le<br />
coût de la vie explose, tandis que le<br />
patronat mène une offensive contre<br />
les salaires et les conditions de<br />
travail, pour faire porter à la classe<br />
ouvrière le coût de la crise du capitalisme.<br />
Pourtant, dans le même<br />
temps, les capitalistes ont vu leurs<br />
bénéfices augmenter de façon considérable<br />
grâce à la pandémie, à la<br />
guerre en Ukraine et à l’inflation.<br />
Il y a longtemps, dans Le<br />
Capital, Marx a souligné que, sous<br />
le capitalisme, « l’accumulation de<br />
richesse à un pôle signifie donc en<br />
même temps à l’autre pôle une accumulation<br />
de misère, de torture à<br />
la tâche, d’esclavage, d’ignorance,<br />
de brutalité et de dégradation morale<br />
».<br />
Plutôt que de pointer du doigt<br />
tel ou telle politicien ou politique,<br />
les jeunes commencent à arriver à<br />
la conclusion correcte que la racine<br />
du problème est le système capitaliste<br />
lui-même.<br />
Cet intérêt pour les idées<br />
communistes ne fera que croître,<br />
alors que le capitalisme continue<br />
de plonger le monde dans une crise<br />
et une lutte des classes intense.<br />
Les idées du communisme sont les<br />
idées de l’avenir. L’histoire est de<br />
notre côté.<br />
Pourquoi le communisme?<br />
Pour les marxistes, le communisme<br />
n’est pas une image idéale de ce à<br />
quoi nous voulons que le monde<br />
ressemble. Il ne s’agit pas non plus<br />
d’un plan détaillé de la façon de<br />
gérer la société. Le communisme<br />
est, pour reprendre les mots de<br />
Marx, « le mouvement réel qui abolit<br />
l’état actuel des choses ».<br />
Le marxisme est une manière<br />
scientifique de voir le monde.<br />
Nous commençons par analyser<br />
les développements réels qui ont<br />
eu lieu sous le capitalisme, et les<br />
forces qui conduisent le système à<br />
sa crise.<br />
Sous le capitalisme, nous<br />
avons assisté à un énorme développement<br />
des forces productives.<br />
Nous disposons d’énormes usines<br />
de haute technologie et d’une agriculture<br />
moderne à grande échelle<br />
qui sont déjà capables de fournir<br />
un niveau de vie décent à chaque<br />
personne sur la planète.<br />
Mais ces moyens de production<br />
sont détenus par une poignée<br />
de monopoles parasitaires, qui ne<br />
s’intéressent qu’à une chose, et<br />
une seule : le profit.<br />
Au lieu d’être utilisés pour<br />
satisfaire les besoins de la majorité<br />
de la société, les moyens de production<br />
sont utilisés pour enrichir<br />
une infime minorité et défendre ses<br />
privilèges. Telle est la logique du<br />
capitalisme.<br />
De plus, malgré la planification<br />
méticuleuse qui a lieu au sein<br />
de ces monopoles géants à l’étape<br />
de la production, une fois que la<br />
marchandise sort de l’usine, sa<br />
distribution est laissée aux forces<br />
aveugles et anarchiques du « libre<br />
» marché.<br />
Nous sommes donc confrontés<br />
à un système chaotique,<br />
non planifié et irrationnel – un<br />
système où la famine et la misère<br />
côtoient la surproduction et le<br />
gaspillage, où le chômage des uns<br />
côtoie l’hyper-exploitation des autres.<br />
Tout cela montre que le capitalisme<br />
est entré en phase de déclin<br />
terminal et qu’il entraîne la société<br />
– et la planète – dans sa chute.<br />
Une transformation socialiste<br />
Pour assurer une existence épanouie<br />
et digne à l’ensemble de l’humanité,<br />
et pour éviter que la société<br />
ne soit entraînée dans la barbarie,<br />
il faudra retirer les moyens de<br />
production des mains privées, en<br />
expropriant la classe capitaliste.<br />
Cela signifie nationaliser les grands<br />
leviers de l’économie et les placer<br />
sous contrôle démocratique des<br />
travailleurs.<br />
Comme l’histoire nous l’a<br />
prouvé, cela ne peut pas être réalisé<br />
petit à petit à travers des réformes<br />
parlementaires. Au lieu de<br />
cela, une lutte révolutionnaire sera<br />
nécessaire pour évincer de force la<br />
classe capitaliste et briser son appareil<br />
d’État répressif.<br />
La seule force sociale capable<br />
de mener à bien cette transformation<br />
révolutionnaire est la<br />
classe ouvrière, qui est aujourd’hui<br />
la classe la plus nombreuse dans<br />
toutes les sociétés, et qui détient de<br />
manière cruciale les leviers clés de<br />
l’économie entre ses mains. Une<br />
fois mobilisée, la classe ouvrière<br />
peut paralyser la société, si elle le<br />
souhaite.<br />
Une fois que nous serons<br />
capables d’utiliser les moyens de<br />
production selon un plan rationnel,<br />
nous pourrons fournir à tout le<br />
monde non seulement les produits<br />
de première nécessité – nourriture,<br />
soins de santé, logement de<br />
bonne qualité, etc. – mais aussi<br />
une éducation de haute qualité, du<br />
berceau jusqu’à la tombe. Sur une<br />
telle base, la science et la culture se<br />
développeraient pour atteindre des<br />
sommets inimaginables.<br />
L’automatisation et l’innovation<br />
technologique pourraient être<br />
utilisées pour réduire notre charge<br />
de travail et augmenter notre<br />
temps de loisir, plutôt que de créer<br />
du chômage et de rendre le travail<br />
plus monotone comme c’est le cas<br />
aujourd’hui.<br />
Avec le temps, sur la base<br />
d’une surabondance de ressources<br />
et de l’élimination de la rareté,<br />
il n’y aurait plus besoin de faire<br />
payer pour l’obtention de biens et<br />
services.<br />
La société serait régie par la<br />
célèbre maxime de Marx : « De<br />
chacun selon ses capacités, à chacun<br />
selon ses besoins. »<br />
Une fois que nous aurons<br />
atteint l’étape du communisme,<br />
les divisions de classes seront devenues<br />
une chose du passé. Et<br />
par conséquent, l’État – qui est<br />
un instrument de répression d’une<br />
classe par une autre – perdra également<br />
sa raison d’être et disparaîtra.<br />
Mais pour aller du point A<br />
au point B, le capitalisme doit être<br />
renversé à l’échelle mondiale. Le<br />
socialisme est international ou il<br />
n’est rien. Puisque cela ne peut se<br />
produire d’un seul coup, une période<br />
transitoire de socialisme constituera<br />
nécessairement un pont<br />
entre la révolution et le communisme.<br />
Durant cette période transitoire,<br />
un État ouvrier sera nécessaire<br />
pour défendre les acquis de la<br />
classe ouvrière contre les forces de<br />
la réaction.<br />
Bolchevisme<br />
Mais comment pouvons-nous<br />
réaliser tout cela? Pour répondre à<br />
cette question, il est nécessaire de<br />
revenir sur l’histoire du mouvement<br />
ouvrier.<br />
La classe ouvrière a tenté à<br />
de nombreuses reprises de prendre<br />
le pouvoir et de transformer la<br />
société dans le sens du socialisme,<br />
et ce depuis la Commune de Paris<br />
en 1871. Cependant, peu de ces<br />
tentatives ont été couronnées de<br />
succès.<br />
En fait, la seule fois dans<br />
l’histoire où la classe ouvrière a<br />
réussi à prendre le pouvoir et à le<br />
conserver est la période qui a suivi<br />
la Révolution russe de 1917.<br />
Dans les années qui ont suivi<br />
la révolution, la classe ouvrière a<br />
réalisé de nombreux progrès importants,<br />
notamment en matière<br />
de planification économique, de<br />
contrôle de l’industrie par les ouvriers<br />
et de véritable démocratie<br />
fondée sur un système de « soviets<br />
», c’est-à-dire de conseils ouvriers.<br />
Des bonds de géant ont été<br />
accomplis dans le domaine des<br />
droits sociaux et politiques, comme<br />
le droit à l’avortement et le<br />
droit à l’autodétermination pour les<br />
nationalités opprimées. Plus d’un<br />
siècle plus tard, le capitalisme dit «<br />
libéral » et « démocratique » s’est<br />
révélé incapable de garantir de tels<br />
droits.<br />
Dans cette lutte, un rôle<br />
décisif a été joué par le Parti bolchevique<br />
– dirigé par Lénine et<br />
Trotsky – qui a guidé les masses<br />
vers la victoire. Des révolutions<br />
surviendront, que nous soyons<br />
prêts ou non, mais sans direction<br />
révolutionnaire, une révolution socialiste<br />
réussie est impossible.<br />
En tant que communistes,<br />
nous nous basons sur les précieuses<br />
leçons de la tradition bolchevique,<br />
car c’est la seule méthode<br />
qui a fait ses preuves.<br />
Rejoins les marxistes!<br />
Lénine et les bolcheviques ont<br />
compris le rôle primordial que les<br />
idées marxistes jouent dans la construction<br />
du parti révolutionnaire.<br />
Comme Lénine l’a fait remarquer :<br />
« Sans théorie révolutionnaire, pas<br />
de mouvement révolutionnaire. »<br />
Ainsi, la première tâche des<br />
communistes d’aujourd’hui est<br />
d’étudier les idées du marxisme,<br />
qui sont les seules à pouvoir expliquer<br />
la crise dans laquelle nous<br />
nous trouvons et à indiquer la voie<br />
à suivre dans la lutte des classes.<br />
Ce n’est qu’en nous armant<br />
d’idées révolutionnaires que nous<br />
pouvons intervenir dans la lutte<br />
des classes en tant que communistes,<br />
capables de gagner la confiance<br />
de notre classe et de la diriger<br />
dans la lutte révolutionnaire.<br />
C’est ce que nous nous efforçons<br />
de faire à la Tendance<br />
marxiste internationale. Ce ne sera<br />
pas facile, mais c’est la tâche que<br />
l’histoire nous a confiée.<br />
Une période de lutte de classe<br />
intense, de révolutions et de contre-révolutions<br />
s’ouvre déjà devant<br />
nous. Nous ne pouvons pas nous<br />
permettre d’être à la traîne. Nous<br />
devons saisir chaque occasion pour<br />
construire les forces du marxisme.<br />
L’avenir est au communisme. Mais<br />
nous avons besoin de vous pour<br />
que ce futur puisse voir le jour.<br />
La Riposte socialiste 15<br />
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12 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong>
Devoir de Mémoire<br />
Palestine : 40e anniversaire du massacre<br />
de Sabra et Chatila<br />
Les 15, 16 et 17 septembre 1982, le camp de réfugiés palestiniens de Sabra<br />
et le quartier de Chatila ont été ensanglantés: les milices de la Phalange<br />
libanaise, avec le soutien logistique direct de l’armée israélienne,<br />
massacrent brutalement entre 3 000 et 3 500 Palestiniens, dont des<br />
femmes, des enfants et des personnes âgées.<br />
Ariel Sharon et Menahem Begin, directement responsables du génocide<br />
Par Ramzy Baroud<br />
Le 16 septembre marque le 40e anniversaire<br />
du massacre de Sabra et<br />
Chatila, le massacre d’environ 3 000<br />
Palestiniens aux mains des milices<br />
phalangistes libanaises opérant sous<br />
le commandement de l’armée israélienne.<br />
Quatre décennies se sont écoulées,<br />
mais aucune mesure de justice n’a<br />
été rendue aux survivants du massacre.<br />
Beaucoup d’entre eux sont morts, et<br />
d’autres vieillissent alors qu’ils portent<br />
les cicatrices de blessures physiques<br />
et psychologiques, dans l’espoir que,<br />
peut-être, de leur vivant, ils verront<br />
leurs bourreaux derrière les barreaux.<br />
Cependant, de nombreux commandants<br />
israéliens et Phalange qui<br />
avaient ordonné l’invasion du Liban,<br />
orchestré ou perpétré les massacres<br />
odieux dans les deux camps de réfugiés<br />
palestiniens en 1982, sont déjà morts.<br />
Ariel Sharon, qui a été impliqué par la<br />
commission officielle israélienne Kahan<br />
un an plus tard pour sa “responsabilité<br />
indirecte” dans les massacres et les viols<br />
macabres, a ensuite gravi les échelons<br />
pour devenir, en 2001, le Premier<br />
ministre israélien.<br />
Même avant le massacre de Sabra<br />
et Chatila, le nom de Sharon a toujours<br />
été associé aux meurtres de masse<br />
et à la destruction à grande échelle.<br />
C’est dans la soi-disant « Opération<br />
Shoshana », dans le village palestinien<br />
de Qibya en Cisjordanie en 1953, que<br />
Sharon a acquis sa tristement célèbre<br />
réputation. Après l’occupation israélienne<br />
de Gaza en 1967, le général israélien<br />
est devenu connu sous le nom<br />
de “Le Bulldozer”, et après Sabra et<br />
Chatila, “Le Boucher”.<br />
Le Premier ministre israélien de<br />
l’époque, Menachim Begin, est égale-<br />
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Une femme palestinienne porte des portraits de ses proches qui ont été<br />
tués lors du massacre de Sabra et Chatila lors d’une marche pour marquer<br />
le 30e anniversaire du massacre de Beyrouth. Photo du dossier : Sharif<br />
Karim. Reuter<br />
ment mort, ne montrant aucun remords<br />
pour le meurtre de plus de 17 000 Libanais,<br />
Palestiniens et Syriens lors de l’invasion<br />
du Liban en 1982. Sa réponse<br />
nonchalante aux tueries dans les<br />
camps de réfugiés de Beyrouth-Ouest<br />
incarne l’attitude d’Israël envers tous<br />
les massacres et tous les massacres perpétrés<br />
contre les Palestiniens au cours<br />
des 75 dernières années. « Les Goyim<br />
tuent les Goyim, et ils blâment les Juifs<br />
», a-t-il dit.<br />
Les témoignages de ceux qui<br />
sont arrivés dans les camps de réfugiés<br />
après les jours de massacre dépeignent<br />
une réalité qui nécessite une profonde<br />
réflexion, non seulement parmi les<br />
Palestiniens, les Arabes et surtout les<br />
Israéliens, mais aussi l’humanité dans<br />
son ensemble.<br />
La défunte journaliste américaine<br />
Janet Lee Stevens a décrit ce dont elle<br />
avait été témoin : « J’ai vu des femmes<br />
mortes dans leurs maisons avec leurs<br />
jupes jusqu’à la taille et leurs jambes<br />
écartées ; des dizaines de jeunes hommes<br />
abattus après avoir été alignés<br />
contre un mur de ruelle ; des enfants<br />
égorgés, une femme enceinte au ventre<br />
ouvert, les yeux encore grands ouverts,<br />
son visage noirci hurlant silencieusement<br />
d’horreur ; d’innombrables bébés<br />
et tout-petits qui avaient été poignardés<br />
ou déchirés et qui avaient été<br />
jetés dans des tas d’ordures ».<br />
Le Dr Swee Chai Ang venait<br />
d’arriver au Liban en tant que chirurgien<br />
bénévole, en poste à la Société du<br />
Croissant-Rouge à l’hôpital de Gaza à<br />
Sabra et Chatila. Son livre, « De Beyrouth<br />
à Jérusalem : une femme chirurgienne<br />
avec les Palestiniens », reste<br />
l’une des lectures les plus critiques sur<br />
le sujet.<br />
Dans un article récent, le Dr Swee<br />
a écrit qu’à la suite de la publication de<br />
photographies des « tas de cadavres<br />
dans les allées du camp », une indignation<br />
mondiale s’en est suivie, mais elle<br />
a été de courte durée : « Les familles<br />
des victimes et les survivants ont été<br />
bientôt laissés seuls pour continuer leur<br />
vie et revivre le souvenir de cette double<br />
tragédie du massacre, et des dix semaines<br />
précédentes de bombardements<br />
terrestres, aériens et maritimes intensifs<br />
et de blocus de Beyrouth pendant l’invasion.<br />
Les pertes libanaises et palestiniennes<br />
dans la guerre israélienne<br />
sont dévastatrices en termes de nombre.<br />
Cependant, la guerre a également<br />
changé le Liban à jamais et, suite à<br />
l’exil forcé de milliers d’hommes palestiniens<br />
ainsi que de l’ensemble des<br />
dirigeants de l’OLP, les communautés<br />
palestiniennes au Liban se sont retrouvées<br />
politiquement vulnérables, socialement<br />
défavorisées et économiquement<br />
isolées.<br />
L’histoire de Sabra et Chatila<br />
n’était pas simplement un chapitre<br />
sombre d’une époque révolue, mais<br />
une crise morale permanente qui continue<br />
de définir la relation d’Israël avec<br />
les Palestiniens, met en lumière le piège<br />
démographique et politique dans lequel<br />
vivent de nombreuses communautés<br />
palestiniennes au Moyen-Orient et accentue<br />
l’hypocrisie de la communauté<br />
internationale dominée par l’Occident.<br />
Ce dernier semble ne s’occuper que de<br />
certains types de victimes, et pas des<br />
autres.<br />
Dans le cas des Palestiniens, les<br />
victimes sont souvent décrites par les<br />
gouvernements et les médias occidentaux<br />
comme des agresseurs. Même<br />
pendant cette horrible guerre israélienne<br />
contre le Liban il y a 40 ans, certains<br />
dirigeants occidentaux ont répété<br />
le mantra fatigué : « Israël a le droit de<br />
se défendre ». C’est ce soutien indéfectible<br />
à Israël qui a rendu l’occupation<br />
israélienne, l’apartheid et le siège de<br />
la Cisjordanie et de Gaza politiquement<br />
possibles et financièrement viables – en<br />
fait, rentables.<br />
Israël aurait-il été capable d’envahir<br />
et de massacrer à volonté s’il n’y<br />
avait pas eu le soutien militaire, financier<br />
et politique américain et occidental<br />
? La réponse est un «non» affirmatif.<br />
Ceux qui doutent d’une telle conclusion<br />
n’ont qu’à considérer la tentative,<br />
en 2002, des survivants du massacre<br />
des camps de réfugiés du Liban de tenir<br />
Ariel Sharon responsable. Ils ont porté<br />
leur affaire en Belgique, profitant d’une<br />
loi belge qui autorisait la poursuite des<br />
criminels de guerre internationaux<br />
présumés. Après de nombreux marchandages,<br />
des retards et d’intenses<br />
pressions de la part du gouvernement<br />
américain, le tribunal belge a finalement<br />
abandonné l’affaire. En fin de<br />
compte, Bruxelles a modifié ses propres<br />
lois pour garantir que de telles crises<br />
diplomatiques avec Washington et Tel-<br />
Aviv ne se reproduisent pas.<br />
Pour les Palestiniens, cependant,<br />
l’affaire ne sera jamais abandonnée.<br />
Dans son essai, “Avenging Sabra and<br />
Shatila”, Kifah Sobhi Afifi’ a décrit<br />
l’attaque conjointe phalangiste-israélienne<br />
contre son camp de réfugiés alors<br />
Il y a 40 ans, Sabra et Chatila<br />
Guarino Funeral Home<br />
Serving the <strong>Haiti</strong>an Community<br />
for Over 30 Years<br />
9222 Flatlands Avenue<br />
Brooklyn, NY 11236<br />
718-257-2890<br />
qu’elle n’avait que 12 ans.<br />
“Alors nous avons couru, en essayant<br />
de rester aussi près que possible<br />
des murs du camp”, a-t-elle écrit.<br />
« C’est alors que j’ai vu les tas de cadavres<br />
tout autour. Des enfants, des<br />
femmes et des hommes, mutilés ou<br />
gémissant de douleur en mourant. Les<br />
balles volaient partout. Les gens tombaient<br />
tout autour de moi. J’ai vu un<br />
père utiliser son corps pour protéger ses<br />
enfants, mais ils ont tous été abattus et<br />
tués de toute façon.<br />
suite à la page(16)<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong><br />
<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
13
Perspectives<br />
L’UE mise à genoux par les Straussiens<br />
Pour le professeur Leo Strauss, il valait mieux être Hitler que tomber dans<br />
ses mains. Paul Wolfowitz, Victoria Nuland et Anthony Blinken dans le<br />
bureau de John Kerry.<br />
Par Thierry Meyssan<br />
Un groupuscule états-unien, constitué<br />
autour de la pensée du<br />
philosophe Leo Strauss, contrôle<br />
désormais à la fois le secrétariat à la<br />
Défense et celui d’État. Après avoir<br />
organisé quantité de guerres depuis<br />
celles de Yougoslavie, ils ont imaginé<br />
celle d’Ukraine. Il manipule désormais<br />
l’Union européenne et s’apprête<br />
à la priver de sources d’énergie. Si les<br />
dirigeants européens n’ouvrent pas<br />
les yeux, leur alliance avec Washington<br />
conduira à l’effondrement de<br />
l’économie de l’Union. Il ne sert à<br />
rien de croire que les Européens seront<br />
épargnés parce que développés.<br />
Les straussiens ont écrit, dès 1992,<br />
qu’ils n’hésiteraient pas à détruire<br />
l’Allemagne et l’UE.<br />
À partir de 1949, le philosophe<br />
allemand juif Leo Strauss enseigna à<br />
l’université de Chicago. Il constitua<br />
bientôt un petit groupe de disciples<br />
juifs, choisis parmi ses élèves. Il leur<br />
délivra un enseignement oral, bien<br />
différent de ses écrits. Selon lui, les<br />
démocraties avaient montré leur<br />
incapacité à protéger les juifs de la<br />
solution finale nazie. Pour éviter que<br />
ce drame ne se reproduise et que le<br />
marteau ne s’abatte à nouveau sur<br />
eux, ses disciples devaient donc se<br />
placer de l’autre côté du manche. Il<br />
leur conseilla d’édifier leur propre<br />
dictature.<br />
Organisant ses disciples, Leo<br />
Strauss les appela ses « hoplites »<br />
(les soldats de Sparte). Il les éduqua<br />
à aller perturber les cours de certains<br />
de ses collègues professeurs.<br />
Plusieurs des membres de<br />
cette secte ont occupé de très hautes<br />
fonctions aux États-Unis et en Israël.<br />
Le fonctionnement et l’idéologie de<br />
ce groupuscule ont fait l’objet de controverses<br />
après les attentats du 11<br />
septembre 2001. Une abondante littérature<br />
a opposé les partisans et les<br />
adversaires du philosophe. Les faits<br />
sont cependant indiscutables [1].<br />
Des auteurs antisémites ont<br />
amalgamé, à tort, les straussiens, les<br />
communautés juives de la diaspora et<br />
l’État d’Israël. Or, jamais l’idéologie<br />
de Leo Strauss n’a été discutée dans<br />
le monde juif avant le 11-septembre.<br />
D’un point de vue sociologique, il<br />
s’agit d’un phénomène sectaire, pas<br />
du tout représentatif de la culture<br />
juive. Toutefois, en 2003, les « sionistes<br />
révisionnistes » de Benjamin<br />
Netanyahu conclurent un pacte avec<br />
les straussiens US, en présence d’autres<br />
dirigeants israéliens [2]. Cette<br />
alliance ne fut jamais publicisée.<br />
Une des caractéristiques de ce<br />
groupuscule est d’être prêt à tout. Par<br />
exemple, ils voulaient faire revenir<br />
l’Iraq à l’âge de la pierre. C’est effectivement<br />
ce qu’ils ont fait. Pour eux<br />
tous les sacrifices sont possibles, y<br />
compris pour eux-mêmes, pourvu<br />
qu’ils restent les premiers ; pas les<br />
meilleurs, les premiers [3] !<br />
En 1992, un conseiller du<br />
secrétaire à la Défense, le straussien<br />
Paul Wolfowitz, rédigea le Defense<br />
Planning Guidance. C’était le premier<br />
document officiel US reflétant la<br />
pensée de Leo Strauss [4]. Wolfowitz<br />
a été initié à la pensée de Strauss<br />
par le philosophe états-unien Allan<br />
Bloom (ami du Français Raymond<br />
Aron), il n’a lui-même connu que<br />
brièvement le maître à la fin de son<br />
enseignement à Chicago. Cependant,<br />
l’ambassadrice US à l’Onu, Jeane<br />
Kirkpatrick, l’a reconnu comme<br />
« une des grandes figures straussiennes<br />
» [5].<br />
Dans le contexte de la dissolution<br />
de l’Union soviétique, Wolfowitz<br />
développe une stratégie pour maintenir<br />
l’hégémonie des États-Unis sur la<br />
totalité du reste du monde.<br />
Le Defense Planning Guidance<br />
aurait dû rester confidentiel,<br />
mais le New York Times en révéla<br />
les principales lignes et en publia des<br />
extraits [6]. Trois jours plus tard, le<br />
Washington Post en révéla d’autres<br />
détails [7]. En définitive, le texte<br />
original ne fut jamais rendu public,<br />
mais une version retouchée par<br />
le secrétaire à la Défense (et futur<br />
vice-président), Dick Cheney, circula.<br />
On sait que le document initial<br />
se fonde sur une série de réunions<br />
auxquelles deux autres personnes,<br />
toutes trois straussiennes, ont participé<br />
: Andrew Marshall, le « penseur »<br />
du Pentagone (qui fut remplacé<br />
trois ans après sa mort par Arthur<br />
Cebrowski), Albert Wohlstetter, le<br />
penseur de la stratégie de dissuasion<br />
atomique, et son gendre Richard<br />
Perle, le futur directeur du Defense<br />
Policy Board. Le Defense Planning<br />
Guidance a été rédigé par un élève de<br />
Wohlstetter, Zalmay Khalilzad (futur<br />
ambassadeur à l’Onu).<br />
Le document évoque un nouvel<br />
« ordre mondial [...] au final<br />
soutenu par les États-Unis », dans<br />
lequel l’unique superpuissance<br />
n’aurait plus que des alliances conjoncturelles,<br />
au gré des conflits.<br />
L’Onu et même l’Otan seraient de<br />
plus en plus mises sur la touche.<br />
Plus largement, la doctrine Wolfowitz<br />
théorise la nécessité pour les<br />
États-Unis de bloquer l’émergence de<br />
tout compétiteur potentiel à l’hégémonie<br />
états-unienne, notamment les<br />
« nations industrielles avancées »<br />
telles que l’Allemagne et le Japon.<br />
Particulièrement visée, l’Union européenne<br />
: « Bien que les États-Unis<br />
soutiennent le projet d’intégration<br />
européenne, nous devons veiller à<br />
prévenir l’émergence d’un système<br />
de sécurité purement européen qui<br />
minerait l’Otan, et particulièrement<br />
sa structure de commandement<br />
militaire intégré ». Les Européens<br />
seront ainsi priés d’inclure dans le<br />
Traité de Maastricht une clause subordonnant<br />
leur politique de défense à<br />
celle de l’Otan, tandis que le rapport<br />
du Pentagone préconise l’intégration<br />
des nouveaux États d’Europe centrale<br />
et orientale au sein de l’Union<br />
européenne, tout en leur faisant<br />
bénéficier d’un accord militaire avec<br />
les États-Unis les protégeant contre<br />
une éventuelle attaque russe [8].<br />
Or, depuis trente ans, ce document<br />
est patiemment mis en œuvre.<br />
Le Traité de Maastricht inclut<br />
effectivement au titre V, article J4, un<br />
paragraphe 4 qui stipule : « La politique<br />
de l’Union au sens du présent<br />
article n’affecte pas le caractère<br />
spécifique de la politique de sécurité<br />
et de défense de certains États<br />
membres, elle respecte les obligations<br />
découlant pour certains États<br />
membres du traité de l’Atlantique<br />
Nord et elle est compatible avec la<br />
politique commune de sécurité et de<br />
défense arrêtée dans ce cadre ». Ces<br />
dispositions ont été reprise dans les<br />
différents textes jusqu’à l’article 42<br />
du traité sur l’Union européenne.<br />
Les États, anciennement membres<br />
du Pacte de Varsovie, ont presque<br />
tous adhéré à l’Union européenne.<br />
Cette décision a été un choix imposé<br />
par Washington et annoncé par le<br />
secrétaire d’État James Baker juste<br />
avant la réunion du Conseil européen<br />
qui l’a avalisée.<br />
En 2000, Paul Wolfowitz<br />
fut, avec Zbignew Brzezinki, l’orateur<br />
principal d’un vaste colloque<br />
ukraino-US à Washington, organisé<br />
par les « nationalistes intégraux »<br />
ukrainiens réfugiés aux USA. Il y prit<br />
l’engagement de soutenir l’Ukraine<br />
indépendante, de provoquer une<br />
entrée en guerre de la Russie contre<br />
elle, et au final de financer la destruction<br />
du rival renaissant des États-<br />
Unis [9].<br />
Ces engagements ont été mis<br />
en application avec l’adoption, le<br />
28 avril <strong>2022</strong>, de l’Ukraine Democracy<br />
Defense Lend-Lease Act of<br />
<strong>2022</strong> [10]. L’Ukraine est désormais<br />
dispensée de toutes les procédures de<br />
contrôle des armements, notamment<br />
des certificats de destination finale.<br />
Des armes très couteuses sont cédées<br />
en prêt-bail par les USA à l’UE pour<br />
défendre l’Ukraine. Lorsque la guerre<br />
sera finie, les Européens devront<br />
payer ce qu’ils auront consommé. Et<br />
l’addition sera lourde.<br />
Bien que les élites européennes<br />
aient jusqu’à présent bénéficié de leur<br />
alliance avec les États-Unis, elles ne<br />
doivent pas s’étonner, au vu du Defense<br />
Planning Guidance, que ceuxci<br />
tentent de les détruire aujourd’hui.<br />
Elles ont déjà vu ce dont Washington<br />
était capable après les attentats du<br />
11-<strong>Septembre</strong> : Paul Wolfowitz interdit<br />
aux pays qui avaient exprimé<br />
des réserves sur cette guerre, comme<br />
l’Allemagne et la France, de conclure<br />
des contrats pour la reconstruction de<br />
l’Iraq [11].<br />
Actuellement, la hausse des<br />
prix des sources d’énergie auquel<br />
s’ajoute désormais leur raréfaction<br />
menacent non seulement le<br />
chauffage et le transport des particuliers,<br />
mais surtout la survie de toutes<br />
leurs industries. Si ce phénomène se<br />
prolonge, c’est l’économie de l’Union<br />
européenne dans son ensemble qui<br />
s’effondrera brutalement ramenant<br />
sa population au moins un siècle en<br />
arrière.<br />
Ce phénomène est difficile à<br />
analyser car les prix et la disponibilité<br />
des sources d’énergie varient en<br />
fonction de nombreux facteurs.<br />
En premier lieu, les prix dépendent<br />
de l’offre et de la demande. Ils<br />
ont donc remonté avec le redémarrage<br />
économique global de la fin de<br />
l’épidémie de Covid-19.<br />
En second lieu, les sources<br />
d’énergie sont les principales cibles<br />
des spéculateurs. Plus encore que les<br />
monnaies. Le prix mondial du pétrole<br />
peut être multiplié par 2,5 uniquement<br />
par effet de la spéculation.<br />
Jusque là, tout est habituel et<br />
connu. Mais les sanctions occidentales<br />
contre la Russie, à la suite de<br />
son application de l’Accord de Minsk<br />
II dont elle s’était portée garante<br />
devant le Conseil de sécurité, ont<br />
cassé le marché mondial. Désormais,<br />
il n’y a plus de prix global, mais<br />
des prix différents selon les pays<br />
des vendeurs et des clients. Il existe<br />
toujours des prix côtés en bourse à<br />
Wall Street et à la City, mais ils n’ont<br />
aucun rapport avec ceux pratiqués à<br />
Beijing et à New Delhi.<br />
Surtout, le pétrole et le gaz, qui<br />
étaient abondants dans l’Union européenne,<br />
commencent à y manquer,<br />
alors qu’au plan global, ils sont toujours<br />
surabondants.<br />
Tous nos repères sont bousculés.<br />
Nos outils statistiques, conçus<br />
pour le marché global, ne sont absolument<br />
pas adaptés à la période<br />
actuelle. Nous ne pouvons donc que<br />
poser des hypothèses, sans aucun<br />
moyen de les vérifier. Cette situation<br />
permet à beaucoup de raconter n’importe<br />
quoi avec un air docte ; en fait<br />
nous évoluons tous au juger.<br />
L’un des facteurs actuels est le<br />
reflux des dollars qui servaient aux<br />
échanges et à la spéculation et qui ne<br />
sont plus utilisables pour ces transactions<br />
dans certains pays. Cette monnaie,<br />
principalement virtuelle, quitte<br />
la Russie et ses alliés pour aller ou<br />
revenir dans les pays où elle a encore<br />
cours. Il s’agit là d’un phénomène<br />
gigantesque que la Réserve fédérale<br />
et les armées US ont toujours voulu<br />
éviter, mais que les straussiens de<br />
l’administration Biden (le secrétaire<br />
d’État Antony Blinken et son adjointe<br />
Victoria Nuland) ont délibérément<br />
provoqué.<br />
Persuadés à tort que la Russie<br />
à envahi l’Ukraine et tente de l’annexer,<br />
les Européens s’interdisent<br />
de commercer avec Moscou. En pratique,<br />
ils consomment toujours du<br />
gaz russe, mais ils se persuadent que<br />
Gazprom va leur couper le robinet.<br />
Leur presse a, par exemple, annoncé<br />
que la compagnie russe fermait le<br />
gazoduc Nord Stream, alors qu’elle<br />
avait annoncé une interruption technique<br />
de trois jours. Habituellement,<br />
les livraisons des gazoducs sont interrompues<br />
pour maintenance pendant<br />
deux jours, tous les deux mois.<br />
Ici, Gazprom a été entravé dans son<br />
entretien par le blocus occidental<br />
qui empêchait qu’on lui retourne<br />
les turbines qu’il avait envoyées en<br />
réparation au Canada. Peu importe,<br />
les populations ont compris que les<br />
méchants Russes leur avaient coupé<br />
le gaz à la veille de l’hiver.<br />
La propagande européenne<br />
vise à préparer l’opinion publique à<br />
une fermeture définitive du gazoduc<br />
et à en faire porter la responsabilité<br />
à la Russie.<br />
Dans cette affaire, les dirigeants<br />
de l’Union ne font qu’appliquer les<br />
directives des straussiens. Ce faisant,<br />
ils sabordent l’industrie européenne<br />
au détriment de leurs citoyens. Déjà<br />
quelques usines à forte consommation<br />
d’énergie ont réduit leur production,<br />
voire ont fermé.<br />
Ladislav Vrábel organisa la<br />
première manifestation pro-<br />
Russe dans l’Union européenne.<br />
Cet entrepreneur de 44 ans<br />
s’était déjà fait remarquer<br />
en contestant les mesures<br />
contraignantes de Bruxelles<br />
contre l’épidémie de Covid-19.<br />
Le processus de décrépitude de<br />
l’Union européenne se poursuivra<br />
tant que personne n’osera s’y opposer.<br />
À la surprise générale, une<br />
première manifestation favorable à<br />
la Russie s’est tenue, le 3 septembre<br />
à Prague. La police a admis la<br />
présence de 70 000 personnes (pour<br />
un pays de 10 millions d’habitants),<br />
mais ils étaient probablement beaucoup<br />
plus nombreux. Les commentateurs<br />
politiques les méprisent et<br />
les considèrent comme les « idiots<br />
utiles de Poutine ». Mais ces insultes<br />
masquent mal le malaise des élites<br />
européennes.<br />
Les experts en matière d’énergie<br />
considèrent inévitables des coupures<br />
de courant dans toute l’Union.<br />
Seule la Hongrie, qui a obtenu<br />
préalablement des dispenses, pourrait<br />
échapper aux règles du marché<br />
unique de l’énergie. Ceux qui pourront<br />
produire de l’électricité devront<br />
la partager avec ceux qui en sont<br />
incapables. Peu importe que cette incapacité<br />
soit le fruit d’une malchance<br />
ou d’une imprévoyance.<br />
Bruxelles devrait commencer<br />
par des baisses de tension, puis<br />
décréter des coupures la nuit, et<br />
enfin le jour. Les particuliers auront<br />
des difficultés à entretenir des ascenseurs,<br />
à chauffer leurs logements en<br />
hiver, à faire la cuisine s’ils utilisent<br />
des plaques électriques et, ceux qui<br />
utilisent des trains, des autobus ou<br />
des voitures électriques, devraient<br />
avoir des difficultés pour se déplacer.<br />
Les entreprises qui consomment<br />
beaucoup d’énergie, comme les<br />
hauts fourneaux, devraient fermer.<br />
Des infrastructures devraient devenir<br />
impraticables, comme les tunnels<br />
longs qui ne pourront plus être aérés.<br />
Surtout les installations électroniques<br />
conçues pour fonctionner en continu<br />
ne supporteront pas des coupures<br />
répétées. Ce sera par exemple le cas<br />
des antennes indispensables aux réseaux<br />
de téléphonie mobile qui seront<br />
bonnes à jeter au bout de trois<br />
mois de ce traitement.<br />
Dans les pays du tiers-monde<br />
où l’électricité est rare, on utilise des<br />
leds à batterie pour s’éclairer et des<br />
UPS pour alimenter des machines<br />
à faible consommation, comme les<br />
ordinateurs ou des télévisions. Mais<br />
ces matériels sont pour le moment<br />
absents des commerces dans l’Union.<br />
Le PIB de l’UE a déjà baissé de<br />
près de 1 %. Cette récession se poursuivra-t-elle<br />
comme le planifient les<br />
straussiens ou les citoyens de l’Union<br />
l’interrompront-ils comme tente de le<br />
faire une partie du peuple tchèque ?<br />
Les straussiens iront jusqu’au<br />
bout. Ils ont profité de la décadence<br />
états-unienne pour s’arroger le vrai<br />
Pouvoir. Puisque qu’un junkie, jamais<br />
élu, peut utiliser des avions officiels à<br />
gogo pour faire des affaires partout<br />
dans le monde [12], ils se sont discrètement<br />
installés dans l’ombre du<br />
président Biden et gouvernent à sa<br />
place. Les dirigeants européens, eux,<br />
sont soit aveugles, soit trop engagés<br />
pour s’arrêter, reconnaître leur trente<br />
ans d’erreurs et faire demi-tour.<br />
suite à la page(18)<br />
14 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong>
Perspectives<br />
Israël maintient illégalement en prison l’avocat<br />
franco-palestinien Salah Hamouri<br />
Salah est détenu sans charge, sans avoir droit à un procès équitable. Le<br />
régime de la détention administrative permet à Israël d’incarcérer sans motif<br />
les Palestiniens, pour des durées variables renouvelables indéfiniment.<br />
Plus de 700 prisonniers sont actuellement retenus sous ce statut. C’est un<br />
moyen de répression politique pour tenter d’étouffer les voix qui s’élèvent<br />
contre l’occupation. Il y a aujourd’hui plus de 6000 prisonniers politiques<br />
palestiniens incarcérés dans les prisons de l’occupant.<br />
Par Zena Tahhan<br />
Salah Hammouri, avocat franco-palestinien<br />
âgé de 37 ans, est<br />
emprisonné par Israël sans procès<br />
ni inculpation depuis le mois de<br />
mars, sur la base de « preuves<br />
secrètes », et sa famille a été expulsée.<br />
Israël a renouvelé la détention<br />
de l’avocat franco-palestinien<br />
spécialiste des droits de l’homme,<br />
Salah Hammouri, qui est détenu<br />
sans inculpation ni procès depuis<br />
mars <strong>2022</strong>. Les autorités d’occupation<br />
ont annoncé dimanche le<br />
renouvellement de la détention<br />
administrative d’Hamouri pour<br />
trois mois supplémentaires, un jour<br />
avant sa libération prévue. Son<br />
ordre de détention actuel expirera<br />
désormais le 4 décembre.<br />
Dans un communiqué de<br />
presse, la campagne #JusticepourSalah<br />
a appelé à la libération de<br />
Hamouri et a condamné cette décision.<br />
« Quelques heures seulement<br />
avant sa libération prévue de la<br />
prison de Hadarim – l’occupation<br />
israélienne a renouvelé la détention<br />
administrative de Salah ».<br />
« Ni Salah ni son représentant<br />
légal n’ont été informés de<br />
la décision de renouvellement,<br />
laissant Salah, sa famille et ses<br />
proches dans un état d’anxiété et<br />
de détresse psychologique continuelles<br />
», ajoute le communiqué.<br />
Hamouri, âgé de 37 ans est<br />
père de deux enfants. Défenseur<br />
des droits des Palestiniens et avocat<br />
résident à Jérusalem, Salah est<br />
en détention administrative israélienne<br />
depuis le 7 mars. Son ordre<br />
de détention a été renouvelé en<br />
juin pour trois mois, ce qui fait de<br />
dimanche le deuxième renouvellement.<br />
La détention administrative<br />
est une politique israélienne qui<br />
permet d’emprisonner des Palestiniens<br />
sans procès ni inculpation<br />
sur la base de « preuves secrètes<br />
», que ni le détenu ni son avocat<br />
ne peuvent consulter, pour une<br />
durée indéterminée. Au moins 730<br />
Palestiniens sont actuellement détenus<br />
en vertu de tels décisions.<br />
Israël prétend que cette politique<br />
est nécessaire pour des raisons de<br />
sécurité et pour que les renseignements<br />
ne soient pas divulgués.<br />
Analyste et enquêteur sur le<br />
terrain pour le groupe de défense<br />
des droits des prisonniers Addameer,<br />
basé à Ramallah, le cas de<br />
M. Hamouri a eu des répercussions<br />
dans le monde entier, des groupes<br />
de défense des droits internationaux<br />
et locaux demandant sa libération.<br />
Addameer, qui a poursuivi<br />
ses activités malgré l’ordre des autorités<br />
israéliennes d’occupation<br />
de fermer ses portes, ainsi que six<br />
autres groupes de la société civile<br />
palestinienne en août, a déclaré<br />
que le renouvellement de la détention<br />
de Hamouri faisait « partie de<br />
la campagne de harcèlement systématique<br />
et continue de l’occupation<br />
israélienne visant à supprimer<br />
les défenseurs des droits humains<br />
palestiniens et la société civile palestinienne<br />
».<br />
L’affaire Hamouri a retenu<br />
davantage l’attention lorsqu’il a<br />
été révélé en novembre 20<strong>21</strong> que<br />
son téléphone avait été piraté par<br />
la société de surveillance israélienne<br />
NSO Group, qu’il a attaquée<br />
en justice en avril.<br />
Révocation du permis de<br />
résidence et expulsion de la<br />
famille<br />
Hammouri a déjà été emprisonné<br />
à plusieurs reprises par Israël, dont<br />
une peine de sept ans entre 2005<br />
et 2011, et 13 mois de détention<br />
administrative en 2017. En 2016,<br />
il a été séparé de force de sa femme<br />
française, Elsa Lefort.<br />
Elsa Lefort a été détenue pendant<br />
trois jours alors qu’elle était<br />
enceinte de six mois, après être arrivée<br />
à l’aéroport Ben-Gourion de<br />
Tel Aviv pour rendre visite à son<br />
mari. Elle a ensuite été expulsée<br />
vers la France et s’est vue infliger<br />
une interdiction de séjour de dix<br />
ans, alors qu’elle disposait d’un<br />
visa de travail à entrées multiples<br />
valable un an.<br />
Les autorités de l’aéroport ont<br />
dit à Mme Lefort qu’elle constituait<br />
« une menace pour la sécurité de<br />
l’État d’Israël », a-t-elle déclaré à<br />
Al Jazeera.<br />
Le couple a maintenant un fils<br />
de six ans et une fille de 16 mois,<br />
qui vivent en France. « Cela a été<br />
vraiment difficile pour notre famille.<br />
Depuis que j’ai été expulsée<br />
de Palestine, nous ne nous sommes<br />
vus que deux à trois semaines<br />
par an. Les enfants grandissent<br />
sans leur père », a déclaré Lefort<br />
à Al Jazeera. « C’est difficile pour<br />
nous, en tant qu’adultes, mais<br />
nous connaissons et comprenons<br />
le contexte politique, mais pour les<br />
enfants – même si nous essayons<br />
de leur expliquer, ils ne peuvent<br />
pas comprendre la vie sous occupation,<br />
ce ne sont que des enfants<br />
– ils veulent juste vivre avec leur<br />
père et leur mère », a-t-elle ajouté.<br />
« La dernière fois que Salah<br />
est venu en France, c’était pour la<br />
naissance de notre fille. Elle avait<br />
11 jours quand il l’a vue, et maintenant<br />
elle a 16 mois – elle n’a jamais<br />
revu son père. »<br />
Alors qu’il était initialement<br />
détenu à la prison israélienne<br />
d’Ofer, près de Ramallah, Hamouri<br />
a été transféré en juillet à la prison<br />
de haute sécurité de Hadarim après<br />
avoir adressé une lettre ouverte au<br />
président français Macron.<br />
Milena Ansari, juriste internationale<br />
auprès d’Addameer, a<br />
déclaré à Al Jazeera qu’Israël traite<br />
Hamouri comme une « menace de<br />
haute sécurité ».<br />
« Il est désormais considéré<br />
comme un prisonnier de ‘haute<br />
sécurité’. Ses bras et ses jambes<br />
sont toujours entravés lorsqu’il<br />
quitte sa chambre, et les détenus<br />
de cette prison ne bénéficient que<br />
d’une à deux heures de promenade<br />
dans la cour », a déclaré Ansari.<br />
« Il n’y a aucune charge contre<br />
Salah et pourtant ils le traitent<br />
comme une menace de sécurité<br />
maximale », a-t-elle ajouté.<br />
En octobre 20<strong>21</strong>, le ministère<br />
israélien de l’intérieur a révoqué le<br />
permis de résidence de Jérusalem<br />
de Salah Hamouri, bien qu’il soit<br />
né dans la ville et qu’il y ait vécu<br />
toute sa vie, en invoquant une «<br />
violation de l’allégeance » à l’État<br />
israélien.<br />
La décision de révoquer son<br />
permis de résidence est fondée sur<br />
des « allégations vagues et larges d’<br />
‘activités terroristes’, basées sur de<br />
prétendues ‘informations secrètes’<br />
qui sont retenues par l’État », selon<br />
Addameer.<br />
La révocation du statut de<br />
résident de Jérusalem de Hammouri<br />
signifie qu’il risque d’être expulsé<br />
à tout moment, qu’il ne peut pas<br />
être légalement présent dans sa<br />
ville natale et que son assurance<br />
nationale, y compris l’assurance<br />
maladie, a été supprimée.<br />
L’audience finale de son dossier<br />
de résidence doit se tenir en<br />
février 2023 à la Cour suprême israélienne.<br />
Ansari a déclaré qu’Addameer<br />
espère pouvoir rétablir le<br />
permis de résidence d’Hamouri,<br />
car cela créerait un précédent très<br />
large, vague et dangereux pour la<br />
révocation à l’avenir par Israël des<br />
cartes de résidence palestiniennes<br />
de Jérusalem.<br />
Même s’il est libéré de prison,<br />
dit Lefort, la lutte de leur famille<br />
continuera. « Nous devrons nous<br />
battre pour lui permettre de rester<br />
en Palestine. C’est la prochaine<br />
étape », a déclaré Lefort.<br />
En 2005, Hammouri a été arrêté<br />
et on lui a proposé de purger<br />
une peine de prison ou d’être expulsé<br />
vers la France pendant dix<br />
ans. Il a choisi de rester et de purger<br />
sept ans de prison. « Ils veulent<br />
le pousser à partir », explique sa<br />
femme. « Quand votre pays est<br />
sous occupation et que vous luttez<br />
pour la libération de votre terre,<br />
vous ne pouvez pas quitter cette<br />
terre. Vous ne voulez pas non plus<br />
être loin de votre famille, mais<br />
c’est un choix que personne ne<br />
devrait avoir à faire. »<br />
* Zena al-Tahhan est journaliste<br />
à Al Jazeera. Elle couvre<br />
principalement le monde arabe,<br />
avec une spécialisation sur les<br />
pays du Levant. Avant de rejoindre<br />
Al Jazeera, Zena était journaliste<br />
indépendante basée à Jérusalem.<br />
Al-Jazeera 5 septembre <strong>2022</strong><br />
Traduction : Chronique de<br />
Palestine 6 septembre <strong>2022</strong><br />
PAR CES MOTIFS<br />
Le Tribunal, après examen, le Ministère public entendu maintient le<br />
défaut octroyé contre la défenderesse à l'audience précitée, pour le profit<br />
déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du sieur<br />
Dumerlin Jhyms ALMINO d'avec son épouse née Daniella Cenor VALCIN<br />
pour injures graves et publiques aux torts de l'épouse. Prononce la<br />
dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux. Ordonne<br />
à l'officier de l'état civil de la Section Sud de Port-Au-Prince, à transcrire<br />
sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un<br />
extrait sera inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous<br />
peine de dommages intérêts envers les tiers s'il y échet. Commet l'huissier<br />
Wiltio ALEXANDRE pour la signification de ce jugement. Compense les<br />
dépens<br />
Ainsi jugé et prononcé par nous Guy AUGUSTIN, Juge en audience civile,<br />
ordinaire et publique du Mercredi vingt deux Juillet deux mille vingt, en<br />
présence de Me. Paul WESLEY, Substitut Commissaire de ce ressort et avec<br />
l'assistance du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE, Greffier du siège<br />
PAR CES MOTIFS<br />
Le Tribunal après examen, le Ministère public entendu, maintient le défaut<br />
octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare<br />
fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce des époux Jodel<br />
DELECTABLE, la femme née Nadine PAUL pour injures graves et publiques<br />
aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux<br />
existant entre les dits époux. Ordonne à l'officier de l'état civil de la Section<br />
Est de Port-Au-Prince à transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif<br />
du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens<br />
s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s'il<br />
y échet. Commet l'huissier Maxime CANDIO pour la signification de ce<br />
jugement ; Compense les dépens<br />
Ainsi jugé et prononcé par nous, Jean Osner PETIT PAPA, Juge en audience<br />
civile, ordinaire et publique du mercredi vingt deux Juin deux mille vingt<br />
deux, en présence de Jeanty SOUVENIR, Substitut Commissaire de ce ressort<br />
et avec l'assistance du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE, Greffier du siège<br />
Il est ordonné....etc...<br />
En foi de quoi...etc....<br />
Director: Florence Comeau<br />
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Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong><br />
<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
15
Nous rejetons la prolongation du mandat du<br />
BINUH en Haïti<br />
Mouvement socialiste des travailleurs<br />
et des travailleuses<br />
Le 15 juillet, le Conseil de sécurité<br />
de l’ONU a décidé à l’unanimité<br />
de prolonger d’un an le mandat du<br />
Bureau intégré des Nations Unies en<br />
Haïti (BINUH). Le BINUH poursuit<br />
l’ingérence politique de l’impérialisme<br />
en Haïti, représenté ces dernières années<br />
par la Mission des Nations Unies<br />
pour la stabilisation en Haïti (MI-<br />
NUSTAH) et la Mission des Nations<br />
Unies pour l’appui à la justice en<br />
Suite de la page (13)<br />
Haïti (MINUJUSTH). La MINUSTAH<br />
a maintenu l’occupation militaire du<br />
pays entre 2004 et 2017, avec des<br />
contingents allant jusqu’à 9 000<br />
soldats fournis par Lula, les Kirchner,<br />
Bachelet, Correa, Evo, Mujica et<br />
d’autres gouvernements réformistes<br />
d’Amérique latine, ainsi que les maoïstes<br />
au Népal. Entre 2017 et 2019,<br />
la MINUJUSTH comptait plus d’un<br />
millier de policiers et de conseillers à<br />
la sécurité.<br />
L’échec de l’occupation et de<br />
l’ingérence impérialiste en Haïti est<br />
visible. Les gouvernements mafieux<br />
Début d’un massacre qui durera deux jours et trois nuits. Massacre à<br />
huis-clos dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila<br />
Kifah a perdu plusieurs membres de<br />
sa famille. Des années plus tard, elle a<br />
rejoint un groupe de résistance palestinien<br />
et, suite à un raid à la frontière<br />
libano-israélienne, a été arrêtée et torturée<br />
en Israël.<br />
Bien que les massacres israéliens<br />
soient censés mettre fin à la résistance<br />
palestinienne, ils l’alimentent involontairement.<br />
Alors qu’Israël continue<br />
d’agir en toute impunité, les Palestiniens<br />
continuent également de résister.<br />
Ce n’est pas seulement la leçon de Sabra<br />
et Chatila, mais aussi la plus grande<br />
leçon de l’occupation israélienne de la<br />
Palestine.<br />
Ramzy Baroud 14 septembre <strong>2022</strong><br />
imposés en Haïti par la fraude électorale<br />
avec le soutien de l’ONU, de l’OEA<br />
et du Core Group, un autre exemple<br />
d’ingérence des gouvernements d’Europe<br />
et d’Amérique du Nord, ont conduit<br />
à une profonde crise économique<br />
et sociale et au quasi-effondrement<br />
de l’État, exploité par des gangs du<br />
crime organisé pour s’assurer le contrôle<br />
territorial d’une grande partie du<br />
pays. Ces gouvernements de droite,<br />
notamment Martelly et Jovenel Moïse,<br />
ont également profité de la corruption<br />
aux côtés de la bolibourgeoisie* qui<br />
gouverne le Venezuela, en volant<br />
plus de 2 milliards de dollars au fonds<br />
Petrocaribe.<br />
L’approbation unanime de la<br />
résolution présentée conjointement<br />
par les États-Unis et le gouvernement<br />
mexicain dirigé par le faux gauchiste<br />
López Obrador, pour prolonger<br />
la mission du BINUH, a également<br />
démasqué la complicité de l’impérialisme<br />
russe et chinois avec l’ingérence<br />
américaine en Haïti. Les États-Unis<br />
ont occupé militairement Haïti entre<br />
1915 et 1934. Ensuite, ils ont soutenu<br />
des dictatures telles que celles<br />
de la dynastie Duvalier, jusqu’à la<br />
fin des années 80, dans les années<br />
90, ils ont eu une ingérence intense,<br />
y compris l’imposition de politiques<br />
économiques qui ont détruit l’agriculture<br />
du pays.<br />
L’impérialisme et la bourgeoisie<br />
haïtienne ont conduit le pays<br />
au désastre. Ce n’est pas avec plus<br />
d’ingérence impérialiste qu’Haïti surmontera<br />
la crise actuelle, mais avec la<br />
solidarité des travailleurs du monde,<br />
avec le paiement des réparations par<br />
les États-Unis et la France, et avec<br />
l’annulation de la dette extérieure.<br />
Une autre formule politique de la<br />
bourgeoisie haïtienne ne mérite pas<br />
non plus la confiance. Le consensus<br />
nécessaire est celui de la classe<br />
Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) poursuit<br />
l’ingérence politique de l’impérialisme en Haïti<br />
ouvrière et des secteurs populaires<br />
d’Haïti, ce sont eux qui sont vraiment<br />
intéressés à résoudre les problèmes de<br />
la grande majorité, donc ce sont eux<br />
qui doivent gouverner.<br />
Mouvement socialiste des<br />
travailleurs de la République<br />
dominicaine<br />
11 septembre <strong>2022</strong><br />
Ndlr.<br />
*Bolibourgeoisie (boliburguesía<br />
en espagnol) : expression<br />
politique utilisée par les observateurs<br />
et commentateurs de la vie politique<br />
du Venezuela pour désigner les nouveaux<br />
riches vénézuéliens, les bolibourgeois<br />
(boliburgueses) favorables<br />
à la révolution bolivarienne. Le terme<br />
est une contraction de bourgeois bolivariens.<br />
Suite de la page (5)<br />
tenir compte des prétendues « leçons<br />
du passé ». Ils doivent en revanche<br />
s’évertuer à provoquer des changements<br />
qu’exige la réalité matérielle des<br />
hommes. Pour Marx, l’homme politique<br />
doit se préoccuper de la transformation<br />
du monde et non de chercher<br />
à le penser.<br />
L’approche marxiste a certainement<br />
ses limites. Contrairement à ce<br />
qu’a cru le concepteur du matérialisme<br />
historique, la connaissance du passé<br />
historique n’est pas toujours un frein<br />
à la praxis. Pour Gérard M. Laurent,<br />
faire de la politique sans prendre en<br />
compte le passé historique, c’est œuvrer<br />
dans l’illusion. Aussi affirme-t-il<br />
que « l’histoire est une mine précieuse,<br />
une source inépuisable d’enseignements<br />
». L’historien haïtien est de<br />
ceux qui croient que l’action politique<br />
peut bien s’aider de la connaissance du<br />
passé. Car celle-ci « guide et protège<br />
contre les embûches ».<br />
À la vérité, le peuple haïtien ne<br />
pourra se libérer du système politique<br />
inhumain, hostile à son épanouissement,<br />
sans s’inspirer de l’histoire.<br />
Comme l’a compris Gérard M. Laurent,<br />
la connaissance de l’histoire de<br />
la société dominguoise et de celle de la<br />
société haïtienne peut le guider dans<br />
sa lutte contre l’apartheid et la déshumanisation<br />
dont il est victime.<br />
La connaissance du régime<br />
de Saint-Domingue l’aidera à mieux<br />
s’armer contre certaines embûches. Il<br />
ne va pas se faire l’illusion de croire<br />
que son secours pourra venir de ceux<br />
qui, à l’instar des colons français, ne<br />
s’engagent dans la lutte politique que<br />
pour pouvoir obtenir la suppression de<br />
tout ce qui les empêche de s’enrichir<br />
comme bon leur semble. Il saura, du<br />
même coup, identifier les affranchis<br />
modernes dont l’unique aspiration est<br />
de se mettre sur un même pied d’égalité<br />
avec les principaux bénéficiaires<br />
du compartimentage social. S’inspirant<br />
des différentes stratégies de lutte<br />
adoptées par les esclaves, le peuple<br />
haïtien s’apercevra que ces derniers<br />
n’ont pu recouvrer leur dignité qu’à<br />
partir du moment où ils ont pris la<br />
résolution de s’unir derrière des leaders<br />
progressistes, tels que Boukman,<br />
Toussaint Louverture et Jean-Jacques<br />
Dessalines, en vue de sonner le glas<br />
du système colonial.<br />
La connaissance de l’histoire nationale<br />
permettra au peuple haïtien de<br />
comprendre l’importance d’un projet de<br />
société axé sur la justice sociale. D’une<br />
part, il se rendra à l’évidence que l’effondrement<br />
du pays n’est pas le fait du<br />
hasard. Il saura faire le départ entre les<br />
acteurs politiques animés du désir de<br />
servir le peuple et ceux qui veulent se<br />
servir du peuple pour mieux accaparer<br />
le pouvoir. Il comprendra pourquoi<br />
les premiers, qui se distinguent par<br />
leur souci du bien-être collectif, sont<br />
le plus souvent victimes de la férocité<br />
des seconds. D’autre part, il aura une<br />
idée claire de ce qu’il convient de faire<br />
pour sortir Haïti de l’ornière : ne plus<br />
se faire la proie facile des candidats<br />
venus de nulle part, dont le projet politique<br />
consiste à perpétuer les iniquités<br />
sociales.<br />
En un mot, le salut du peuple<br />
haïtien ne peut venir que de ses propres<br />
initiatives. Il ne peut compter ni<br />
sur la communauté internationale, ni<br />
sur des politiciens malhonnêtes, totalement<br />
dépourvus du sens du bien<br />
commun. Dans sa lutte en faveur de<br />
son émancipation et du respect de sa<br />
dignité, le peuple haïtien ne doit, en<br />
aucun cas, faire fi de l’histoire. Il en a<br />
besoin pour pouvoir distinguer l’ivraie<br />
du bon grain. Il en a besoin pour se<br />
prémunir contre les erreurs dues à la<br />
naïveté. Car, comme l’a dit George<br />
Santayana, « ceux qui ne peuvent se<br />
rappeler le passé sont condamnés à le<br />
répéter ». Le peuple haïtien ne pourra<br />
s’en sortir qu’à partir du moment où il<br />
manifeste son refus de répéter le passé.<br />
Me Marc-Sony CHARLES<br />
Avocat au Barreau<br />
de Port-au-Prince<br />
Doctorant en Théologie<br />
Politologue<br />
Professeur à l’Université<br />
Directeur de JURIS-DICTIO<br />
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16 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong>
A Travers le monde<br />
Abinader décrit Haïti comme une<br />
menace pour la sécurité<br />
Panama : appel à manifester pour<br />
exiger la réduction du tarif d’électricité<br />
Le président de la République dominicaine, Luis Abinader, s’exprimant<br />
devant le Conseil permanent de l’Organisation des États américains (OEA)<br />
Le président Luis Abinader déclare que<br />
la situation dans ce pays menace la<br />
sécurité et la stabilité régionales.<br />
Le président de la République<br />
dominicaine, Luis Abinader, a exprimé<br />
ce jeudi que la crise multidimensionnelle<br />
à laquelle Haïti est confrontée<br />
constitue une menace pour la sécurité<br />
de son pays et de la région, et a identifié<br />
une série d’aspects dans lesquels<br />
la communauté internationale peut<br />
contribuer à faire que cette nation surmonte<br />
le moment difficile qu’il traverse.<br />
S’exprimant devant le Conseil<br />
permanent de l’Organisation des États<br />
américains (OEA), qui se réunit dans<br />
la capitale américaine, Washington, le<br />
président a souligné que la République<br />
dominicaine ne peut résoudre seule la<br />
situation actuelle en Haïti, qu’il a qualifiée<br />
de « guerre civile d’une faible intensité<br />
».<br />
De même, il a exhorté l’OEA et<br />
son Secrétaire général, Luis Almagro,<br />
à jouer un rôle décisif dans la solution<br />
à la crise haïtienne et dans l’aide à<br />
son peuple. Il a souligné l’importance<br />
du rétablissement de la sécurité de ce<br />
pays et a rappelé que ses autorités ont<br />
demandé la coopération internationale<br />
pour protéger les infrastructures critiques<br />
telles que les ports et les aéroports.<br />
Il a souligné que l’OEA devrait<br />
aider à créer des mécanismes liés au<br />
contrôle des armes et des munitions<br />
qui parviennent aux mains des gangs.<br />
Il a déjà été signalé que bon nombre de<br />
ces approvisionnements provenaient de<br />
contrebande illégale en provenance de<br />
l’État de Floride, dans le sud des États-<br />
Unis.<br />
Il croyait qu’il y avait une possibilité<br />
réelle que ces gangs criminels<br />
tentent de transgresser l’intégrité territoriale<br />
de la République dominicaine<br />
et tentent d’altérer l’ordre public et la<br />
sécurité. Il a ajouté qu’en collaboration<br />
avec les Nations Unies, l’OEA peut<br />
contribuer à la formation de la Police<br />
nationale d’Haïti et garantir un approvisionnement<br />
contrôlé en armes et munitions.<br />
Il a apprécié qu’une fois que la<br />
sécurité le permet, il est nécessaire de<br />
collaborer avec les autorités haïtiennes<br />
pour organiser un processus électoral et<br />
élire un gouvernement « avec leadership,<br />
légitimité et soutien populaire ».<br />
La crise s’intensifie en Haïti<br />
L’intervention d’Abinader a eu lieu<br />
après avoir ordonné l’évacuation du<br />
personnel diplomatique et civil dominicain<br />
qui était de service à l’ambassade et<br />
au consulat national dans le pays voisin.<br />
D’autres pays, comme la France,<br />
l’Espagne, le Mexique et le Canada, ont<br />
adopté des décisions similaires.<br />
Cela était dû à l’augmentation<br />
de la violence et de l’insécurité, ainsi<br />
qu’aux protestations sociales contre le<br />
coût de la vie, la pauvreté et la faim.<br />
Cette dernière s’est intensifiée après la<br />
décision du gouvernement du Premier<br />
ministre, Ariel Henry, de suspendre les<br />
subventions pour l’essence et d’autres<br />
carburants, alléguant que les fonds ne<br />
sont pas disponibles pour eux.<br />
Les médias soulignent que les<br />
mobilisations se sont intensifiées<br />
depuis mercredi dernier. Les manifestants<br />
ont bloqué des routes et arrêté les<br />
transports en commun. De nombreux<br />
commerces restent fermés en raison<br />
d’éventuels attentats et les principales<br />
villes sont quasiment paralysées.<br />
TeleSur 16 septembre <strong>2022</strong><br />
Les manifestants exigent la réduction du tarif de l’électricité et qu’un bon<br />
service soit fourni aux citoyens panaméens.<br />
Suntracs du Panama exige le plein<br />
respect des accords conclus lors de la<br />
première phase de la table de dialogue<br />
unique entre les syndicats et le gouvernement.<br />
Le Syndicat unique des travailleurs<br />
de la construction et assimilés (Suntracs)<br />
du Panama a appelé ce jeudi à<br />
manifester devant le siège de l’Autorité<br />
des services publics (ASEP), à exiger la<br />
réduction du tarif de l’électricité et à exiger<br />
que fournir un bon service aux citoyens<br />
de ce pays d’Amérique centrale.<br />
Selon ce que le secrétaire général<br />
de l’entité a déclaré à la radio panaméenne,<br />
le gouvernement n’a pas<br />
respecté tous les accords conclus lors<br />
de la première phase de la table de<br />
suite à la page(19)<br />
Uruguay : Les travailleurs<br />
réaffirment leur soutien à la<br />
grève nationale<br />
Porto Rico : Il est temps d’en finir<br />
avec le colonialisme<br />
Le gouverneur de Porto Rico, Pedro Pierluisi, à Washington, le 14<br />
septembre <strong>2022</strong><br />
Le gouverneur de Porto Rico exhorte le<br />
Congrès américain à approuver le projet<br />
de loi qui permettra la tenue d’un plébiscite<br />
contraignant sur le statut de l’île.<br />
Pedro Pierlusi a déclaré ce mercredi lors<br />
d’un acte à Washington que « le moment<br />
est venu de mettre fin au colonialisme,<br />
le moment est venu de mettre fin<br />
aux relations territoriales de Porto Rico<br />
avec les États-Unis ».<br />
Le gouverneur est dans la capitale<br />
américaine, avec un groupe d’activistes<br />
et plusieurs législateurs de l’île, dans le<br />
but de promouvoir le projet de référendum<br />
afin que les Portoricains décident<br />
d’un État ou d’une annexion au pays<br />
nord-américain, étant donné qu’actuellement,<br />
Porto Rico est un «État du Commonwealth»<br />
des États-Unis.<br />
L’initiative législative, qui a le<br />
soutien de 34 membres du Congrès<br />
démocrates et de quatre républicains au<br />
Congrès américain, propose d’organiser<br />
un vote sur l’île en novembre 2023<br />
pour que la population choisisse entre<br />
trois options : la création d’un État, la<br />
souveraineté en libre association et l’indépendance.<br />
Est-ce que tout le monde est d’accord<br />
avec un nouveau statut à Porto Rico<br />
?<br />
Et bien non. Le parti politique<br />
de Pierluisi, le New Progressive Party<br />
(PNP), soutient que l’île devienne le 51e<br />
État américain afin d’avoir un traitement<br />
égal et non spécial, selon la commissaire<br />
résidente de Porto Rico aux États-Unis,<br />
Jennifer Gonzalez.<br />
Pendant ce temps, le Parti<br />
démocrate populaire (PPD) d’opposition<br />
défend le statut actuel du Commonwealth<br />
des États-Unis, et d’autres groupes prônent<br />
une plus grande souveraineté, voire<br />
une indépendance.<br />
Porto Rico a organisé six plébiscites<br />
dans son histoire pour définir son<br />
statut politique, le dernier en 2017, où il<br />
a obtenu le statut d’État, mais a été marqué<br />
par une forte abstention et le rejet par<br />
l’opposition du parti PNP.<br />
HispanTV 14 septembre <strong>2022</strong><br />
L<br />
’Assemblée plénière intersyndicale<br />
des travailleurs-Convention nationale<br />
des travailleurs (PIT-CNT) a mené<br />
ce jeudi la grève nationale en Uruguay,<br />
qui était une mesure prise pour faire<br />
pression sur le gouvernement dirigé par<br />
Luis Lacalle Pou afin qu’il réponde à<br />
leurs revendications.<br />
“Une manifestation forte et<br />
massive au niveau national a marqué<br />
Chili refuse les lettres de créance<br />
du nouvel ambassadeur d’Israël<br />
Gabriel Boric<br />
Le président du Chili, Gabriel Boric, a<br />
refusé d’accepter les lettres de créance<br />
du nouvel ambassadeur d’Israël dans<br />
le pays, Gil Artzieli, c’est ce qu’ont<br />
rapporté les médias israéliens.<br />
Le président s’est indigné du «<br />
meurtre d’un garçon palestinien »,<br />
faisant référence à Ouday Salah tué,<br />
le jeudi 15 septembre, par une balle israélienne<br />
dans la tête lors de la prise<br />
la scène nationale par rapport aux<br />
revendications du mouvement syndical,<br />
aux côtés de plus d’une vingtaine<br />
d’organisations sociales”, a déclaré<br />
l’organisation.<br />
De même, les dirigeants de l’entité<br />
ont souligné l’obligation d’écouter<br />
les gens qu’a l’exécutif de Lacalle<br />
Pou, qui jusqu’à présent ignore les<br />
suite à la page(19)<br />
d’assaut par les forces d’occupation de<br />
la localité de Kafardan, en Cisjordanie<br />
occupée.<br />
L’ambassadeur d’Israël au Chili a<br />
même été convoqué auprès du ministre<br />
chilien des Affaires étrangères pour<br />
protester contre ce crime.<br />
Gabriel Boric, élu en décembre<br />
dernier, était jusqu’alors un député de<br />
gauche. gé de 36 ans, il est un critique<br />
des autorités d’occupation israélienne<br />
de longue date, selon la télévision israélienne<br />
i24.<br />
Il avait notamment soutenu un<br />
projet de loi proposant de boycotter les<br />
produits israéliens du Golan syrien occupé,<br />
des colonies de la Cisjordanie et<br />
de l’est d’AlQuds occupées.<br />
Gabriel Boric a par ailleurs exhorté<br />
les Juifs du Chili à condamner<br />
Israël.<br />
Al Manar 16 septembre <strong>2022</strong><br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong><br />
<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
17
2<br />
Suite de la page (14)<br />
Ce qu’il faut retenir :<br />
Les straussiens forment une<br />
secte fanatique prête à tout pour<br />
maintenir la suprématie des<br />
Etats-Unis sur le monde. Ils ont<br />
imaginé les guerres qui endeuillent<br />
le monde depuis trente ans<br />
et celle d’Ukraine aujourd’hui.<br />
Ils ont persuadé l’Union européenne<br />
que Moscou voulait<br />
annexer d’abord l’Ukraine, puis<br />
toute l’Europe centrale. Sur ce, ils<br />
ont convaincu Bruxelles de stopper<br />
tout commerce avec la Russie.<br />
La crise énergétique qui débute<br />
dirige l’Union européenne vers des<br />
coupures d’électricité et de courant<br />
qui feront des ravages sur le mode<br />
de vie de ses citoyens et sur son<br />
économie.<br />
Thierry Meyssan<br />
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Notes<br />
[1] Les spécialistes de la<br />
pensée politique de Leo Strauss<br />
l’interprètent de manière très contradictoire.<br />
Pour ma part, je ne<br />
m’intéresse pas à ce que pensait<br />
le philosophe d’auteurs classiques,<br />
mais à ce que professent ceux qui,<br />
à tort ou à raison, se réclament de<br />
lui au Pentagone et, désormais, au<br />
département d’État. Political Ideas<br />
of Leo Strauss, Shadia B. Drury,<br />
Palgrave Macmillan (1988.) ; Leo<br />
Strauss and the Politics of American<br />
Empire, Anne Norton, Yale<br />
University Press (2005) ; The<br />
Truth About Leo Strauss : Political<br />
Philosophy and American Democracy,<br />
Catherine H. Zuckert &<br />
Michael P. Zuckert, University of<br />
Chicago Press (2008) ; Leo Strauss<br />
and the conservative movement<br />
in America : a critical appraisal,<br />
Paul Edward Gottfried, Cambridge<br />
University Press (2011) ; Crisis<br />
of the Strauss Divided : Essays<br />
on Leo Strauss and Straussianism,<br />
East and West, Harry V. Jaffa,<br />
Rowman & Littlefield (2012) ; Leo<br />
Strauss and Anglo-American Democracy<br />
: A Conservative Critique,<br />
Grant Havers, Cornell University<br />
Press (2013) ; Leo Strauss and the<br />
Invasion of Iraq : Encountering<br />
the Abyss, Aggie Hirst, Routledge<br />
(2013) ; Leo Strauss, The Straussians,<br />
and the Study of the American<br />
Regime, Kenneth L. Deutsch,<br />
Rowman & Littlefield (2013) ;<br />
Straussophobia : Defending Leo<br />
Strauss and Straussians Against<br />
Shadia Drury and Other Accusers,<br />
Peter Minowitz, Lexington Books<br />
(2016) ; Leo Strauss in Northeast<br />
Asia, Jun-Hyeok Kwak & Sungwoo<br />
Park, Routledge (2019).<br />
[2] « Sommet historique pour<br />
sceller l’Alliance des guerriers de<br />
Dieu », Réseau Voltaire, 17 octobre<br />
2003.<br />
[3] Pour une brève histoire<br />
des straussiens, voir : « Vladimir<br />
Poutine déclare la guerre aux<br />
Straussiens », par Thierry Meyssan,<br />
Réseau Voltaire, 5 mars <strong>2022</strong>.<br />
[4] Le rapport de 1976 de<br />
l’« Équipe B » accusant l’URSS de<br />
vouloir dominer le monde n’était<br />
pas un exposé de la doctrine, mais<br />
un argument de propagande pour<br />
la justifier.<br />
[5] Entretien avec James<br />
Mann, cité dans Rise of the Vulcans<br />
: The History of Bush’s War<br />
Cabinet, James Mann, Viking<br />
(2004).<br />
[6] « US Strategy Plan Calls<br />
For Insuring No Rivals Develop »<br />
Patrick E. Tyler, New York Times,<br />
March 8, 1992. Le quotidien publie<br />
également de larges extraits en<br />
page 14 : « Excerpts from Pentagon’s<br />
Plan : “Prevent the Re-Emergence<br />
of a New Rival” ».<br />
[7] « Keeping the US First,<br />
Pentagon Would preclude a Rival<br />
Superpower » Barton Gellman, The<br />
Washington Post, March 11, 1992.<br />
[8] « Paul Wolfowitz, l’âme<br />
du Pentagone », par Paul Labarique,<br />
Réseau Voltaire, 4 octobre<br />
2004.<br />
[9] Cf. [« Ukraine : la Seconde<br />
Guerre mondiale ne s’est jamais<br />
terminée », par Thierry Meyssan,<br />
Réseau Voltaire, 26 avril <strong>2022</strong>.<br />
[10] Ukraine Democracy Defense<br />
Lend-Lease Act of <strong>2022</strong>, US<br />
Congress.<br />
[11] « Instructions et conclusions<br />
sur les marchés de reconstruction<br />
et d’aide en Irak », par<br />
Paul Wolfowitz, Réseau Voltaire,<br />
10 décembre 2003.<br />
[12] « La décadence de l’Empire<br />
états-unien », par Thierry<br />
Meyssan, Réseau Voltaire, 6 septembre<br />
<strong>2022</strong><br />
Réseau Voltaire |<br />
10 septembre <strong>2022</strong><br />
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18 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong>
Art et Culture<br />
Powèt Denize Lauture fè Ayiti yon kado<br />
Pi bèl kout tanbou samba dlo nan<br />
sensè a $23.00 Les Lunes d’or du cactus $20.00<br />
Jean-Claude Paul Austinal<br />
Powèt Denize Lauture moun Lamontay,<br />
Jakmel, sot fè yon kokenn<br />
jès ak peyi a. Se devwa tout ayisyen<br />
konsyan pou pote solidarite yo ak<br />
peyi a. Se nan sans a, powèt Denize<br />
sot fè a yon kado.<br />
Dènye liv pwezi li: « Pi bèl son<br />
lanbi sanba dlo nan sensè a » ki<br />
se yon konpilasyon pwezi li ekri depi<br />
1981 pou rive 2020.<br />
Edisyon “Trilingual press” fenk<br />
pibliye, se powèt, editè Tontongi ki<br />
prefase rekèy pwezi sa a.<br />
Powèt Denize dedikase rekèy<br />
la, “yon kado pou Ayiti cheri”. Se<br />
sa li genyen, se sa li pwodui, se sa<br />
limenm li kapab ofri peyi l. Sa w genyen,<br />
se sa ou bay, sitou peyi a gen<br />
anpil nesesite, pèp la ap bouske lavi<br />
toupatou, men lavi ap kouri pou li.<br />
Vannen powèm mwen yo<br />
Vannen yo byen<br />
Anndan kè yo<br />
Na jwenn bon kado<br />
Na jwenn kado lespwa<br />
Ak kado lapè<br />
Na jwenn kado pwogrè<br />
Ak kado respè<br />
Na jwenn kado renmen<br />
Ak kado lavi<br />
Se fason pa Denize Lauture,<br />
pou l manifeste lanmou l pou Ayiti<br />
cheri, epitou pote kout tiwèl pa l, nan<br />
fondasyon rezistans, mas popilè yo<br />
ap konstwi pou kenbe peyi a solid,<br />
pou l pa tonbe finalman anba sekous<br />
sistèm pouri sa a, sistèm pezesouse,<br />
yon tipati jwenn tout, epi majorite popilasyon<br />
menm pa jwenn anyen.<br />
Les Dards empoisonnés du denizen<br />
$20.00<br />
Powèt la montre lanmou l pou<br />
Ayiti, alapapòt nan pwezi « Pye plan<br />
lanmou a », li voye yon kokenn mesaj<br />
lapè bay dirijan yo, dirije yo, bay<br />
tout Ayisyen alawonnbadè :<br />
Pou kapab gen lapè nan makòn<br />
simityè<br />
Nou fouye depi janvye dizuisan kat<br />
lo<br />
Pou kab gen yon bon kabann<br />
Pou granmoun nou kouche fèmen<br />
Vye pòpyè je lou yo.<br />
An nou chache flè pye plan lanmou<br />
Pou nou simen nan demanbre nou<br />
an<br />
An nou penpennen grennbwa pye<br />
plan lanmou<br />
Pou nou plante nan demanbre nou<br />
Pou nou kapb genyen yon sous dlop<br />
pwòp<br />
Pou pase swaf anpil nan nou.<br />
Se youn nan revandikasyon<br />
pèp la jounen jodia se jwenn dlo, bon<br />
dlo potab pou yo bwè.<br />
Nan anpil peyi kote gen goumen<br />
pou chanjman, pwezi toujou jwe<br />
yon kokenn wòl, paske okenn pèp<br />
pa kab viv san rèv, san pwezi, san<br />
literati, ni oraliti. Anfèt libète politik,<br />
libète ekonomik pa mache san libète<br />
lapawòl. Pa gen goumen pou pwogrè<br />
san literati.<br />
Pi devan nan liv la, powèt la<br />
lage yon verite « Bon nanj Nasyon<br />
an bat zèl li li ale ». Imaj sa a ta vle<br />
di, nanm zansèt nou yo ki te sakrifye<br />
pou ba nou peyi sa a kòmkwa yo<br />
ta kite nou nan won pou kont nou,<br />
paske yo wè, se pa anyen n ap regle.<br />
Nou pa sou defann peyi a, vè sa yo<br />
montre klè kijan boujwazi ayisyen ak<br />
kèk endividi nan klas entemèdyè sa<br />
yo rele klasmwayèn nan livre peyi a<br />
pou piyay.<br />
Pitit gason fanm nan mennen<br />
yon nonm kip a papa yo<br />
Yon nonm ki pap janm viv ak<br />
yo kouwè papa ak pitit<br />
Yon nonm ki pap janm rele yo<br />
pitit<br />
Yon nonm ki toujou anvi vomi<br />
chak fwa<br />
Yomenm yo rele onè nan bayè<br />
kay la,<br />
Vin kouche ak manman yon an<br />
kabann papa yo<br />
10 lane<br />
10 rekòl kafe<br />
10 ronn solèy<br />
Powèt la lonje dwèt li sou gwo<br />
reken, gwo mons ki vle pase 1804<br />
anba pye yo. Eske se pa yon mwayen<br />
pou l denonse kadejak okipasyon,<br />
dominasyon peyi enperyalis sou Ayiti<br />
A kiss to the land<br />
ki lage nou<br />
nan kalamite nou ye jounen<br />
jodia.<br />
Yon lonbray desounen<br />
Yon lonbray vole nanm<br />
Yon lonbray atoufè<br />
Jwenn mwayen li fè kadejak<br />
Sou syèl ble Ayiti toma.<br />
Li dechalbore pye palmis 1804<br />
Dan reken monstrans lan<br />
Devore tout chou nan kè pye palmis<br />
lan<br />
Denize ak ensistans li nan literati<br />
ayisyen an vin yon vwa konfime<br />
nan pwezi. Li ekri ni nan lang ayisyen,<br />
ni nan lang franse ak angle.<br />
Pou jwenn liv Denize yo rele<br />
nan : 347-200-3263<br />
Toujou kite yon mesaj<br />
Suite de la page (17)<br />
Suite de la page (17) Uruguay : Les travailleurs réaffirment leur..<br />
dialogue unique, et les services continuent<br />
d’être catastrophiques pour la<br />
grande majorité des Panaméens.<br />
“D’autre part, les hommes d’affaires,<br />
les syndicats, la mafia qu’ils<br />
protègent des médicaments, de la nourriture,<br />
du carburant et de l’électricité,<br />
ont déclaré qu’ils n’allaient pas se conformer<br />
aux dispositions légales édictées<br />
par le gouvernement et le gouvernement<br />
détourne le regard », a déclaré<br />
le dirigeant syndical.<br />
En ce sens, il a signalé qu’avec<br />
Suntracs, les organisations qui composent<br />
l’Alliance United People for<br />
Life, telles que l’Alliance nationale des<br />
peuples organisés (Anadepo) et des<br />
peuples originaires, ont exprimé leur<br />
mécontentement face à la violation des<br />
accords.<br />
“Ce que nous avons eu comme<br />
réponse, c’est pratiquement une<br />
déclaration de guerre de ce secteur<br />
d’hommes d’affaires contre le peuple<br />
panaméen : augmentation des prix et<br />
création de pénuries comme c’est le cas<br />
avec le riz de première qualité”, a expliqué<br />
le syndicaliste.<br />
Concernant l’exécution d’une<br />
deuxième partie du dialogue, Méndez a<br />
souligné que les guildes et les syndicats<br />
ne se sont pas opposés, au contraire, ils<br />
ont accepté les conditions imposées par<br />
l’église en tant que médiateur.<br />
“Nous n’avons aucun problème à<br />
ce qu’ils passent à la deuxième phase et<br />
veuillent discuter de ce dont ils veulent<br />
discuter, car nous avons la capacité de<br />
continuer à démasquer tous les canulars<br />
faits contre le peuple”, a-t-il assuré.<br />
Le syndicaliste panaméen a<br />
également annoncé qu’une réunion des<br />
dirigeants populaires convenue pour le<br />
24 septembre prochain est prévue, où<br />
le respect de ce qui a été convenu dans<br />
la première étape du dialogue avec l’exécutif<br />
sera à nouveau exigé.<br />
TéléSUR 15 septembre <strong>2022</strong><br />
appels à l’attention de la population.<br />
Ce mercredi, le Syndicat national<br />
des ouvriers et ouvriers<br />
des transports a fermé les trajets<br />
des transports urbains à partir de<br />
19h00 (heure locale).<br />
Les manifestants dénoncent<br />
la baisse des salaires, l’augmentation<br />
du coût de la vie, le projet de<br />
réforme de la sécurité sociale et<br />
exigent la défense des entreprises<br />
publiques, un budget plus important<br />
pour l’éducation, entre autres<br />
demandes.<br />
Les travailleurs uruguayens<br />
ont reçu le soutien d’étudiants universitaires,<br />
d’organisations éducatives,<br />
de retraités, de retraités et<br />
d’autres secteurs vulnérables de la<br />
société.<br />
L’arrêt partiel des activités<br />
dans les hôpitaux et les centres<br />
médicaux a également été annoncé,<br />
ainsi que les écoles publiques et<br />
les lycées qui fermeront également<br />
leurs portes face à la réforme éducative<br />
du gouvernement.<br />
TeleSur 16 septembre <strong>2022</strong><br />
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Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong><br />
<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
19
“Sere pitit pitit fi m<br />
nan bra m se sa ki<br />
te manke m plis<br />
pandan COVID la”<br />
Vaksinen epi rete ajou nan dòz rapèl ou yo.<br />
COVID te difisil pou Nouyòkè ki pi aje yo. Men nan moman la ou kapab<br />
retounen fè bagay ou renmen fè yo etan w ap pwoteje tèt ou.<br />
Fè Depatman Afè Kominote a<br />
(Department of Community<br />
Affairs) konnen kisa w bezwen<br />
kòm asistans nan de (2) fason:<br />
1. Ranpli Sondaj Enskripsyon pou<br />
Asistans apre Siklòn Ida.<br />
bit.ly/IdaSurveyDCA<br />
2. Analize Plan Aksyon pou asistans<br />
Eta a pwopoze a epi bay kòmantè w.<br />
https://www.nj.gov/dca/ddrm/<br />
20 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 16 # 12 • Du <strong>21</strong> au 27 <strong>Septembre</strong> <strong>2022</strong>