Les vins <strong>de</strong> Bourgogne visent la neutralité carbone d’ici à 2035 Par La rédaction <strong>de</strong> larvf.com, avec AFP Mis à jour le 23/<strong>09</strong>/<strong>2022</strong> L'interprofessionnel <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Bourgogne (BIVB) a annoncé mercredi viser la neutralité carbone d’ici à 2035 pour les vins bourguignons, soit bien avant l’objectif national <strong>de</strong> 2050. « Nous visons la neutralité carbone à l'horizon 2035, nous pouvons être plus rapi<strong>de</strong>s que l'objectif national – la neutralité carbone en France en 2050», a annoncé mercredi en conférence <strong>de</strong> <strong>presse</strong> Laurent Delaunay, prési<strong>de</strong>nt délégué <strong>du</strong> Bureau interprofessionnel <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Bourgogne (BIVB). « Tout un travail préparatoire a été effectué par l’A<strong>de</strong>lphe », une société à but non lucratif qui a pour but d’ai<strong>de</strong>r les entreprises à ré<strong>du</strong>ire l’impact <strong>de</strong> leurs emballages sur l’environnement, « et cela nous montre qu’on <strong>de</strong>vrait pouvoir le faire » à cette date-là, a-t-il ajouté. L'objectif précis est <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> 60 % les émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre <strong>de</strong> la viticulture en Bourgogne d'ici à 2035, ce qui permettrait d'atteindre le «socle incompressible d'émissions en <strong>de</strong>ssous <strong>du</strong>quel l'activité viticole est impossible», a précisé Jean-Philippe Gervais, directeur technique au BIVB. « Faire <strong>du</strong> luxe <strong>de</strong> façon sobre » Ce seuil d'environ 40 % peut ensuite «être compensé par la plantation <strong>de</strong> haies, <strong>de</strong> couverts végétaux, <strong>de</strong> forêts...» Dès le mois d’octobre, six ateliers (sur les emballages, les transports, l’énergie) réuniront les intervenants <strong>de</strong> la profession afin d’établir, d’ici à juillet prochain, un « plan d’action », a indiqué le prési<strong>de</strong>nt délégué. Le poste principal auquel s’attaquer sera celui <strong>de</strong>s emballages, qui représentent 34 % <strong>de</strong>s 380 000 tonnes d’émissions <strong>de</strong> CO2 <strong>de</strong> la Bourgogne viticole, <strong>de</strong>vant le fret (13 %), selon <strong>de</strong>s chiffres <strong>du</strong> BIVB.« Un <strong>de</strong>s axes principaux est le poids <strong>de</strong>s bouteilles », a expliqué M. Delaunay, négociant bourguignon qui possè<strong>de</strong> également une marque languedocienne, Les Jamelles, qui a ré<strong>du</strong>it « en dix ans <strong>de</strong> 200 g, sur un total <strong>de</strong> 700, le poids <strong>de</strong> ses bouteilles ».
« Et nous n’avons eu aucun commentaire négatif », a-t-il assuré. « Il s’agit <strong>de</strong> faire <strong>du</strong> luxe <strong>de</strong> façon sobre », a détaillé M. Delaunay. (Avec AFP)