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Property Today FR 2022 Editie 10

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EDITION <strong>10</strong> - <strong>2022</strong> - OCTOBRE - NOVEMBRE<br />

LE MAGAZINE DE LA COPROPRIÉTÉ<br />

SALON DE LA<br />

COPROPRIETE <strong>2022</strong><br />

Art 3.94 Cc : avez-vous<br />

bien pensé à tout ?<br />

Les hall et paliers ne<br />

sont pas des débarras !<br />

Le syndic provisoire:<br />

la bonne solution ?<br />

Art 3.82-§2 : LA BONNE VOIE OU L'IMPASSE ?<br />

Les câbles et conduites d'un immeuble à appartements sont<br />

normalement considérés comme des parties communes ; les<br />

équipements y associés suivent naturellement la qualification de<br />

la partie principale du donneur d'ordre et sont donc également<br />

communs. Toute modification nécessite en principe un accord de<br />

l'ACP sans quoi toute superstructure, sous-structure ou adjonction<br />

aux parties communes est interdite.<br />

GESTION TECHNIQUE: VERS UNE DEGRADATION<br />

INEVITABLE ?<br />

Il s’avère que depuis de nombreuses années, beaucoup d’ACP ont<br />

préféré refuser de constituer d'un fonds de réserve ou de l'alimenter<br />

de manière minimale. Lors d'un événement majeur, la disponibilité sur<br />

le compte n'est pas suffisante pour y faire face. Le syndic effectuera<br />

des appels de fond extraordinaires. Certains copropriétaires subissent<br />

alors des contraintes financières.


2 Edition octrobre - novembre<br />

L’Energie près<br />

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PROPERTYTODAY<br />

3<br />

SOMMAIRE<br />

EDITION <strong>10</strong><br />

OCTOBRE-NOVEMBRE<br />

<strong>2022</strong><br />

ART 3.94 CC : AVEZ-VOUS BIEN<br />

PENSÉ À TOUT ?<br />

UTILISATION DE L'ARTICLE 3.82<br />

§ 2 CC POUR LES ÉCONOMIES<br />

D'ÉNERGIE : LA BONNE VOIE OU<br />

L'IMPASSE?<br />

LES HALL ET PALIERS<br />

D’IMMEUBLES NE SONT PAS<br />

DES DÉBARRAS !<br />

GESTION TECHNIQUE DES<br />

BÂTIMENTS: VERS UNE<br />

DÉGRADATION INÉVITABLE ?<br />

04<br />

<strong>10</strong><br />

17<br />

20<br />

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quelque forme que ce soit, partielle ou totale, ne peut se faire sans<br />

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dans ce magazine sont vérifi es avec le plus grand soin. Le<br />

lecteur est averti qu’il ne pourra invoquer une responsabilité<br />

de la rédaction pour les cons quences d’ ventuelles omissions<br />

ou erreurs. <strong>Property</strong> <strong>Today</strong> ne peut garantir l'exactitude des<br />

informations fournies par les auteurs des articles publiés, ni être<br />

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de ces informations.


4 Edition octrobre - novembre<br />

01<br />

Art 3.94 Cc :<br />

avez-vous bien<br />

pensé à tout ?<br />

Au moment de la vente d’un lot dans une copropriété, le syndic est tenu de<br />

fournir au vendeur ou courtier un certain nombre d’informations relatives<br />

à la situation de l’immeuble. L’obligation d’information se déploie en deux<br />

temps : avant le compromis, et lors de la signature de l’acte authentique.


PROPERTYTODAY<br />

5<br />

Avant le compromis l’obligation<br />

d’information repose sur le vendeur ou<br />

l’intermédiaire, entre autre le courtier.<br />

C’est donc sur l’un d’eux que repose la<br />

responsabilité de communiquer ces<br />

informations. Dans le cadre de l’acte<br />

authentique, c’est au notaire de demander<br />

ces informations au syndic.<br />

In fine, ces informations proviennent donc<br />

toujours du syndic qui a l’obligation légale<br />

au regard de l’article 3.94 du Code Civil,<br />

de fournir ces informations au courtier ou<br />

au vendeur sur simple demande endéans<br />

les quinze jours ou dans les trente jours<br />

au notaire qui lui en a fait la demande par<br />

courrier recommandé.<br />

L’obligation légale de l’article 3.94 concerne<br />

les informations suivantes:<br />

Î le montant du fonds de roulement et du<br />

fonds de réserve,<br />

Î le montant des arriérés éventuels dus par<br />

le cédant;<br />

Î la situation des appels de fonds, destinés<br />

au fonds de réserve et décidés par<br />

l’assemblée générale avant la date certaine<br />

du transfert de la propriété;<br />

Î le cas échéant, le relevé des procédures<br />

judiciaires en cours relatives à la<br />

copropriété;<br />

Î les procès-verbaux des AG ordinaires et<br />

extraordinaires des trois dernières années,<br />

ainsi que les décomptes périodiques des<br />

charges des deux dernières années;<br />

Î une copie du dernier bilan approuvé par<br />

l’AG de l’association des copropriétaires.<br />

Les statuts oubliés ?<br />

Nous nous étonnons de ce que le législateur<br />

n’ait pas prévu l’obligation légale de<br />

transmettre les statuts de l’immeuble et le<br />

ROI. De nombreux malentendus proviennent<br />

de l’absence de communication des statuts<br />

à l’acquéreur … j’en veux pour exemple<br />

la participation aux frais d’ascenseur des<br />

appartements du rez-de-chaussée.<br />

On ne le sait peut-être pas toujours mais<br />

les statuts étant des actes authentiques,<br />

ils peuvent à ce titre être demandés à<br />

la Documentation Patrimoniale du SPF<br />

Finances. Mais dans quel délai ? et dans<br />

quelles conditions ? Quel acheteur potentiel<br />

fera cet effort ? Par ailleurs, le RIO est<br />

complètement laissé de côté dans cette<br />

procédure.<br />

Il nous semblerait judicieux de modifier la<br />

loi en ce sens. En tout état de cause, nous<br />

recommandons à tout syndic consciencieux<br />

de joindre systématiquement les statuts et<br />

le ROI aux informations demandées dans le<br />

cadre de la vente d’un lot. Cela leur évitera<br />

des reproches ultérieurs et des discussions<br />

inutiles.<br />

Autre anomalie, les emprunts éventuels<br />

en cas de gros travaux de rénovations ne<br />

sont pas mentionnés en première phase,<br />

c’est-à-dire avant le compromis. L’acquéreur<br />

pourrait donc avoir une fâcheuse surprise en<br />

découvrant cette information tardivement.<br />

Utilité des trois derniers PV<br />

Dans le cadre de cette obligation<br />

le législateur a essentiellement mis<br />

l’accent sur la situation financière de<br />

l’immeuble. L’acquéreur devra donc se<br />

plonger attentivement, pour ne pas dire<br />

impérativement, dans les procès-verbaux<br />

reçus pour y trouver toutes les autres<br />

informations importantes qui pourraient<br />

concerner l’état technique du bâtiment, ou<br />

l’ambiance générale entre copropriétaires.<br />

Les PV ne reprenant plus, depuis la loi de<br />

20<strong>10</strong>, que les décisions de l’ACP, ces derniers<br />

occultent de facto les délibérations qui<br />

précèdent les décisions. Sans aucun doute,<br />

cette disposition légale améliore la clarté du<br />

procès-verbal et la possibilité pour le syndic<br />

d'établir le procès-verbal sur place. Mais<br />

d'un autre côté, les délibérations sont une<br />

source d'informations précieuses qui, dans<br />

de nombreux cas, pourraient influencer la<br />

SYNDIC<br />

Channel<br />

transaction.<br />

D’autant plus que le candidat acquéreur ne<br />

pourra pas non plus contacter le syndic pour<br />

consulter les documents non privatifs de<br />

l’ACP ; seuls les copropriétaires ont le droit<br />

de consulter les documents non privatifs de<br />

l’ACP (art 3.89 §9)<br />

Procédures judiciaires de l’ACP en<br />

cours<br />

Un autre point délicat est celui des<br />

procédures judiciaires en cours. Ces dernières<br />

sont-elles toujours mentionnées dans les<br />

PV ? Et si oui, le sont-elles intégralement et<br />

clairement ? Le syndic à l’obligation légale de<br />

les mentionner et généralement il applique<br />

la loi consciencieusement.<br />

Nous avons eu écho par nos membres, de<br />

certaines pressions exercées sur le syndic<br />

pour ne pas mentionner ces procédures<br />

dans le PV. C’est le cas notamment lorsqu’un<br />

copropriétaire envisage la vente de son lot<br />

dans un futur proche. Clairement il se dit que<br />

ces mentions seront défavorables à la vente,<br />

ce qui est probable. En tout état de cause, le<br />

législateur a été clair, et la loi est impérative;<br />

le syndic doit délivrer un « relevé » de toutes<br />

les procédures en cours ; il n’y a pas de<br />

dérogation possible.<br />

Dernier point embarrassant, les obligations<br />

ne mentionnent nullement celle de fournir<br />

des informations sur l’état technique du<br />

bâtiment. Sur ce point, il sera judicieux de<br />

consulter attentivement le certificat PEB<br />

établi par un professionnel agréé. Le certificat<br />

PEB exprime la performance énergétique des<br />

bâtiments au moyen de plusieurs indicateurs<br />

(classe énergétique, consommation<br />

d'énergie primaire, énergie renouvelable,<br />

CO2 ...) et contient des recommandations<br />

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6 Edition octrobre - novembre


PROPERTYTODAY<br />

7<br />

Conseils UDS<br />

Placez systématiquement un point à l’ordre<br />

du jour : procédures en cours. S’il n’y en a<br />

pas, tant mieux et vous pouvez clairement<br />

indiquer NIHIL. S’il y en a, faites en la liste et<br />

mentionnez clairement les parties et le nom<br />

de l’avocat de l’ACP.<br />

N’oubliez pas qu’en tant que syndic vous êtes<br />

également obligé d’informer sans délai les<br />

copropriétaires des actions intentées par ou<br />

contre l’ACP.<br />

(Cc art 3.92-§1). Si l’AG est dans<br />

plusieurs mois, vous devrez informer les<br />

copropriétaires sans délai, donc rapidement.<br />

N’attendez pas trois mois pour vous<br />

conformer à cette obligation… Le mode<br />

de communication n’étant pas précisé par<br />

la loi, optez en tout état de cause pour une<br />

communication écrite qui servira de preuve<br />

en cas de litige.<br />

Acte authentique<br />

Finalement, les informations reprises à l’article<br />

3.94-§1 et §2 devront donc être portées à<br />

la connaissance de l’acquéreur lors de l’acte<br />

authentique, sans que ce dernier ne puisse<br />

toutefois se prévaloir d’une nullité en l’absence<br />

de celles-ci. Le notaire peut parfaitement<br />

passer l’acte sans les informations du syndic.<br />

Il n’a pour obligation que de mentionner la<br />

carence éventuelle du syndic.<br />

Lors de la préparation de l’acte authentique<br />

le notaire adressera au syndic par<br />

lettre recommandée une demande de<br />

transmission des documents suivants dans<br />

un délai de 30 jours :<br />

Î 1. le montant des dépenses décidées par<br />

l’AG ou le syndic avant la vente mais<br />

dont le paiement est demandé par le<br />

syndic après cette date;<br />

Î 2. un état des appels de fonds approuvés<br />

par l’AG des copropriétaires avant la<br />

vente et le coût des travaux urgents<br />

dont le paiement est demandé par le<br />

syndic après cette date;<br />

Î 3. un état des frais liés à l’acquisition de<br />

parties communes, décidés par l’ AG<br />

avant la vente, mais dont le paiement<br />

est demandé après cette date;<br />

Î 4. un état des dettes certaines dues par<br />

l’association des copropriétaires à la<br />

suite de litiges nés avant la vente mais<br />

dont le paiement est demandé après<br />

cette date.<br />

Nous remarquerons que ces documents<br />

ne sont pas les mêmes que dans la phase<br />

précédant le compromis. C’est pourquoi<br />

les syndics facturent deux fois pour ces<br />

prestations ; une facture pour la réponse<br />

au vendeur ou intermédiaire (cfr §1) et une<br />

facture pour la réponse au notaire (cfr §2).<br />

Ces frais sont à la charge du vendeur et<br />

donc privatifs. La facture peut être envoyée<br />

directement au copropriétaire vendeur. Mais<br />

le syndic peut également facturer l’ACP et<br />

imputer comme privative lors du décompte<br />

final.<br />

En fait, les informations au notaire ont pour<br />

but d’établir le relevé des dépenses à répartir<br />

au jour de l’acte authentique ; dépenses<br />

ou frais décidés avant la vente mais dont le<br />

paiement est demandé après cette date.<br />

Aujourd'hui, la plupart des demandes<br />

d'informations notariales reprennent le texte<br />

suivant :<br />

"Si vous avez déjà fourni récemment les<br />

informations et documents mentionnés à<br />

l’alinéa §1 (suite à une demande en ce sens qui<br />

vous a été adressée en vue de la rédaction du<br />

compromis de vente), je vous demande de m'en<br />

informer ; dans ce cas, vous pouvez vous limiter<br />

à me remettre les documents et informations<br />

mentionnés au §2 et des versions mises à jour<br />

des informations visées au §1."<br />

Notre conseil est de passer outre et ne pas<br />

se conformer à la demande du notaire de se<br />

limiter aux informations de l’alinéa §2. En tant<br />

que syndic consciencieux, veilliez à toujours<br />

transmettre au notaire les informations<br />

actualisées de l’alinéa §1 avec l’alinéa 2. Ainsi,<br />

vous ne courez aucun risque en cas de<br />

perte des documents et des information<br />

relatives à l’aliéna §1 ; informations que vous<br />

avez transmises il y a plusieurs semaines<br />

où plusieurs mois déjà… De même, les<br />

éventuelles les dettes et arriérés du cédant<br />

sont ainsi mises à jour et pourront être ainsi<br />

récupérées par le notaire.<br />

Le syndic doit donc être très vigilant et<br />

redoubler de précision au niveau des<br />

montants qui doivent être exacts au moment<br />

de la date probable de l’acte authentique.<br />

En effet il se passe parfois deux mois entre la<br />

réponse du syndic et l’acte authentique…<br />

Une fois l ‘information transmise au notaire, il<br />

revient à ce dernier de transmettre à son tour<br />

les informations au candidat acquéreur. Dès<br />

lors, le modus operandus varie de notaire<br />

à notaire ; le plus souvent le courrier de<br />

réponse du syndic est remis intégralement à<br />

l’acquéreur le jour de l’acte authentique (ce<br />

qui est de facto trop tard). Le remise de ce<br />

courrier a pour avantage d’éviter les erreurs<br />

qui peuvent arriver lors de la retranscription<br />

d’un courrier, et les risques d’omissions<br />

involontaire d’informations cruciales. Il serait<br />

sans doute utile d’uniformiser cet aspect.<br />

Responsabilités<br />

Dans le cadre de la transmission, s’il s’avère<br />

que si les informations manquantes sont<br />

de nature à influencer la transaction, cela<br />

pourra conduire à une éventuelle procédure<br />

juridique en demande de nullité de la part<br />

de l’acquéreur. Ce dernier pourra donc de<br />

cette manière, tenter de se dégager du<br />

compromis en invoquant la nullité pour<br />

vice de consentement. Cela ne sera pas sans<br />

conséquence pour vous en tant que syndic<br />

si vous n’avez pas consciencieusement<br />

respecté ces obligations légales. Souvent<br />

le compromis prévoit une clause<br />

compensatoire de <strong>10</strong> %.<br />

Pour le syndic, le non-respect de sa mission<br />

légale engage sa responsabilité contractuelle<br />

dans le cadre du contrat qui le lie à l’ACP.<br />

Par conséquent l'acquéreur qui réclame<br />

la nullité du compromis ne peut donc pas<br />

poursuivre le syndic pour récupérer son<br />

acompte perdu de <strong>10</strong> %. Depuis l'arrêt<br />

de la Cour de Cassation du 04/12/2019,<br />

s'applique également le principe selon<br />

lequel la responsabilité contractuelle et la<br />

responsabilité extracontractuelle ne peuvent<br />

être cumulées si les demandes en réparation<br />

du préjudice subi portent sur le même objet<br />

(sauf lorsque la responsabilité pénale est<br />

également engagée).<br />

De son côté, le copropriétaire-vendeur, qui<br />

aurait subi un préjudice dans le cadre de<br />

la nullité du compromis, peut poursuivre<br />

le syndic, en exiger une éventuelle<br />

condamnation du syndic. Heureusement,<br />

tous les syndics professionnels titulaires d'un<br />

permis sont couverts par une assurance<br />

responsabilité professionnelle obligatoire qui<br />

couvre ce genre de situations. (art. 3.89-§5°8).<br />

Le syndic devra donc apporter la preuve qu’il a :<br />

- soit répondu au courtier/vendeur dans le<br />

cadre de l’obligation qui lui est faite en cas<br />

de transmission d’un lot : art 3.94-§1.<br />

- soit répondu au notaire dans le cadre


8 Edition octrobre - novembre<br />

de l’obligation qui lui est faite en cas de<br />

transmission d’un lot : art 3.94-§2.<br />

Le vendeur qui agit sans intermédiaire<br />

peut également être poursuivi pour dol par<br />

exemple, ou pour faute qui engagerait sa<br />

responsabilité sur base de l’art 1382Cc s’il n’a<br />

pas transmis les informations légales (d’où<br />

l’importance de l’agence immobilière dans<br />

les transactions pour décharger le vendeur<br />

de toute responsabilité sur ce point). Art<br />

1382 cc : "Tout fait quelconque de l'homme, qui<br />

cause à autrui un dommage, oblige celui par la<br />

faute duquel il est arrivé, à le réparer."<br />

A savoir : un filet de sécurité a toutefois<br />

été prévu par le législateur qui à l’article<br />

3.94-§2 dernier alinéa, oblige le notaire à<br />

redemander au syndic les informations<br />

obligatoire avant le compromis au cas où ces<br />

dernières n’auraient pas été transmises.<br />

Obligations d’ordre public<br />

On pourrait penser que la tâche du syndic se<br />

limite à l'obligation d'information prévue par<br />

la loi sur la copropriété, articles 3.94 et 3.95<br />

du Code civil néerlandais. Rien n’est moins<br />

vrai !<br />

1/ Infractions urbanistiquesDe Les<br />

dispositions d'urbanisme sont d'ordre<br />

public. Le vendeur est donc tenu de fournir à<br />

l'acheteur toutes les informations concernant<br />

les permis d'urbanisme (voir article D.IV.99 du<br />

Code du Développement Territorial wallon<br />

(CoDT) et les articles 99 et 281 du Code<br />

Bruxellois de l’Aménagement du Territoire<br />

(CoBAT. ).<br />

Mais qu'en est-il des infractions à l'urbanisme<br />

dans les parties communes par exemple, et/<br />

ou dans les parties privatives du vendeur<br />

? Par exemple, réalisation de travaux dans<br />

les parties communes ou privatives sans<br />

autorisation préalable ou non-respect<br />

de l'autorisation accordée (construction,<br />

aménagement, démolition…).<br />

Le syndic ne peut donc pas se limiter aux<br />

tâches prévues aux articles 3.94 et 3.95 du<br />

Code civil de la loi sur la copropriété ; il doit<br />

aussi observer strictement toutes les lois<br />

d'ordre public.<br />

Ainsi, toute infraction à l'urbanisme doit être<br />

signalée dans le cadre de la vente d'un lot. Si<br />

le syndic a connaissance de tels problèmes<br />

dans une ACP, il doit en tout état de cause le<br />

signaler au notaire.<br />

2/ Privilège de l’ACP<br />

En 2018, le législateur a apporté un<br />

certain nombre de modifications à la loi<br />

hypothécaire et a accordé un privilège aux<br />

ACP ; ce privilège est d'ordre public. Article<br />

27.7°Hyp.Loi (..) et est limité aux cotisations<br />

de l'exercice en cours et de l'exercice<br />

précédent.<br />

Il nous paraît donc indispensable que le<br />

notaire dispose de ces informations avant de<br />

dresser l'acte authentique, comme c'est déjà<br />

le cas par exemple en l'absence du rapport<br />

de contrôle électrique. Cela valide une fois de<br />

plus l'importance d’envoyer les informations<br />

actualisées au notaire (3.94 cf §1)<br />

Sans information sur les dettes du vendeur,<br />

qui peuvent avoir un impact énorme sur<br />

l’ACP, les notaires ne devraient en fait, jamais<br />

passer un acte de vente…<br />

En l’absence de ces informations, due à<br />

la carence du gestionnaire immobilier,<br />

le privilège ne pourra pas être exercé<br />

par le notaire; de ce fait, l’ACP pourrait<br />

potentiellement « perdre » une somme<br />

importante à laquelle elle a droit. Pensez,<br />

par exemple, à un décompte de travaux<br />

de rénovation ou à l'achat d'une nouvelle<br />

installation de chauffage central…<br />

En fonction du principe de solidarité qui<br />

s'applique en copropriété, cette somme<br />

devra tôt ou tard être supportée par les<br />

autres copropriétaires… Dans le cadre de sa<br />

responsabilité contractuelle, le syndic pourra<br />

être assigné par ces copropriétaires.<br />

Requêtes des syndics au notaires<br />

De nombreux membres de l’Union des<br />

Syndics nous ont contacté concernant leurs<br />

relations parfois difficiles avec les notaires.<br />

Il s’avère que dans la pratique, l’obligation<br />

qui leur est faite d’envoyer au syndic les<br />

informations concernant la mutation,<br />

n’est pas systématiquement respectée. Cc<br />

3.94-§3 : "En cas d’acte entre vifs ou déclaratif<br />

de propriété d’un lot ou de démembrement<br />

entre vifs du droit de propriété sur un lot le<br />

notaire instrumentant informe le syndic, dans<br />

les trente jours, de la date de la passation de<br />

l’acte authentique, de l’identification du lot<br />

concerné, de l’identité et de l’adresse actuelle,<br />

et éventuellement future, des personnes<br />

concernées et, le cas échéant, de l’identité du<br />

mandataire."<br />

Il arrive encore trop souvent que cette<br />

information ne soient pas transmise au<br />

syndic, qui en a pourtant absolument besoin<br />

pour effectuer les demandes d’acomptes<br />

et pour prendre contact avec le nouveau<br />

copropriétaire, qui n’habite pas forcément<br />

dans l’immeuble en question.<br />

Clairement, le syndic ne peut et ne doit<br />

accepter un nouveau copropriétaire<br />

et l’introduire dans ses dossiers, sans la<br />

confirmation officielle du transfert de<br />

“ Le syndic doit<br />

aussi observer<br />

strictement<br />

toutes les lois<br />

d'ordre public.<br />

propriété par le notaire instrumentant.<br />

Nombreux sont les syndics qui, des mois<br />

après l’acte authentique, sont obligés<br />

d’envoyer un courrier recommandé<br />

au notaire pour tenter d'obtenir ces<br />

informations. Cela n’est ni la tâche du syndic<br />

ni l'intention du législateur.<br />

Idem lors du décès d’un copropriétaire. Les<br />

notaires semblent oublier de transmettre au<br />

syndic les coordonnées des ayants-droits et/<br />

ou héritiers ; ce qui peut avoir de grandes<br />

répercussions sur la gestion ou la prise de<br />

décision (par ex ; convocations à l’Assemblée<br />

générale).<br />

Décompte final<br />

De son côté, le vendeur qui a vendu son lot,<br />

n’est plus copropriétaire de l’ACP, mais un<br />

tiers à la copropriété. Juridiquement il n’a<br />

donc plus de relations contractuelles avec le<br />

syndic ni de droit réel dans la copropriété.<br />

Pourtant, même après l’acte authentique,<br />

le décompte annuel doit encore être<br />

effectué ! Ce n’est donc pas parce que<br />

l’acte authentique a été passé, ni parce<br />

qu’un décompte a été fait au jour de l’acte<br />

authentique, que le décompte final ne doit<br />

pas encore être effectué ! En effet, certains<br />

frais courent sur toute l’année comptable,


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comme par exemple la prime d’assurance,<br />

qui peut arriver après la date de l’acte<br />

authentique, et donc être encore due pro<br />

rata temporis par le vendeur. Ou encore<br />

le décompte des frais de chauffage et eau<br />

chaude effectué annuellement après le<br />

relevé des calorimètres par exemple. Ce<br />

décompte annuel peut avoir lieu plusieurs<br />

mois après l’acte authentique…<br />

Le vendeur pourra donc, plusieurs mois après<br />

la vente, recevoir le décompte annuel de la<br />

copropriété au 31 décembre par exemple.<br />

D’où l’importance pour le syndic d’obtenir du<br />

notaire la nouvelle adresse du vendeur mais<br />

aussi ses données personnelles (téléphone<br />

portable, adresse mail, …). Au niveau de la<br />

règlementation RGPD, cela ne devrait poser<br />

aucun problème étant donné le statut de<br />

mandataire du syndic, représentant de l’ACP<br />

et agissant avec un intérêt légitime.<br />

Par ailleurs, il n’est pas rare que le vendeur ait<br />

versé trop de charges, et que le décompte<br />

soit en sa faveur ; auquel cas il aura une<br />

bonne surprise. Mais là encore, cette bonne<br />

surprise sera forcément décalée de plusieurs<br />

mois pour deux raisons principales ; tout<br />

d’abord parce que le décompte annuel est<br />

généralement effectué à la fin de l’année<br />

comptable, qui s’arrête dans la majorité<br />

des cas au 31 décembre, et ensuite parce<br />

qu’avant de verser les sommes dues, le<br />

syndic doit obligatoirement faire approuver<br />

les comptes de la copropriété lors de<br />

l’assemblée générale annuelle. Si cette AG<br />

n’approuve pas les comptes, le délai peut<br />

encore s’allonger de façon significative<br />

au grand dam du vendeur. Si le vendeur<br />

a changé d’adresse et que le syndic n’a<br />

pas reçu les informations du notaire, son<br />

remboursement ne pourra pas avoir lieu…<br />

Fonds de garantie<br />

Certaines copropriétés ont créé un fonds<br />

de garantie, ou un fond de roulement<br />

permanent qui sert à éviter ce genre de<br />

problèmes. Ce fonds est approvisionné par<br />

des «provisions uniques » versées lors de<br />

l’entrée dans la copropriété par les nouveaux<br />

copropriétaires. Ce versement est en général<br />

d’un ou deux euros par quotité par exemple,<br />

et sert de garantie. Il n’est récupéré que lors<br />

du dernier décompte du copropriétaire<br />

vendeur. C'est un excellent moyen de<br />

protéger les copropriétaires de l’ACP contre<br />

les copropriétaires défaillants qui voudraient<br />

quitter l’ACP sans payer leurs dettes.<br />

info<br />

Mme Dominique Krickovic<br />

Présidente UDS<br />

(Union des Syndics)<br />

info@uniondessyndics.be<br />

PROPERTYTODAY


<strong>10</strong> <strong>Editie</strong> oktober - november<br />

02<br />

Utilisation de l'article 3.82<br />

§ 2 Cc pour les économies<br />

d'énergie : la bonne voie ou<br />

l'impasse?<br />

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NOUVEAU DANS LA COPROPRIÉTÉ EN BELGIQUE!<br />

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1. Introduction<br />

L'article original 577-2 § <strong>10</strong> de l'ancien Code<br />

civil 3.82 du Code civil stipulait que 'dans<br />

le cadre de l'alinéa 9' il est loisible à chacun<br />

des copropriétaires de modifier à ses frais le<br />

bien indivis, pourvu qu’il n’en change pas la<br />

destination et qu’il ne nuise pas aux droits des<br />

autres copropriétaires.


PROPERTYTODAY<br />

11<br />

En général, deux principes pouvaient être<br />

tirés de ce précepte.<br />

Le premier impliquait que le copropriétaire<br />

était autorisé à apporter des modifications<br />

mineures à sa partie privative sans l'accord<br />

des autres copropriétaires, mais à la seule<br />

condition de ne pas mettre en danger les<br />

parties communes au sein de son lot en y<br />

apportant des modifications structurelles;<br />

par exemple, il ne peut déplacer un mur de<br />

soutènement mitoyen de son appartement<br />

ou ajuster l'aspect architectural au niveau de<br />

la façade de son lot.<br />

Le deuxième principe impliquait que les<br />

modifications des parties communes par un<br />

copropriétaire ne devaient pas être de nature<br />

à constituer un obstacle pour les autres<br />

copropriétaires, par exemple l'occupation<br />

illégale d'un couloir commun à usage privé.<br />

2. Reduction des obstacles grâce<br />

au avec le "droit unilatéral de<br />

modifier les parties communes"<br />

Dans le nouvel article 3.82 § 2 du Code civil,<br />

le législateur propose une réglementation<br />

qui réduit les obstaclesà la modification des<br />

parties communes intérieures et extérieures.<br />

Celle-ci est formulée comme suit :<br />

"§ 2. En outre, les copropriétaires individuels<br />

et les opérateurs de service d’utilité<br />

publique agréés ont légalement et à titre<br />

gratuit le droit d’installer, d’entretenir ou de<br />

procéder à la réfection de câbles, conduites<br />

et équipements y associés dans ou sur<br />

les parties communes, dans la mesure<br />

où ces travaux ont pour but d’optimaliser<br />

l’infrastructure pour le ou les propriétaires et<br />

utilisateurs des parties privatives concernées<br />

dans le domaine de l’énergie, de l’eau ou des<br />

télécommunications et dans la mesure où les<br />

autres copropriétaires individuels ou, le cas<br />

échéant, l’ACP ne doivent pas en supporter<br />

les charges financières. Celui qui a installé<br />

cette infrastructure pour son propre compte<br />

reste propriétaire de cette infrastructure qui<br />

se trouve dans les parties communes ".<br />

Selon le législateur, ce règlement vise à<br />

"donner aux copropriétaires un accès plus<br />

souple aux ressources modernes d'énergie et<br />

de télécommunications".<br />

3. Définition des câbles, conduites<br />

et équipements y associés<br />

Le champ d'application de l'article 3.82<br />

§ 2 du Code civil s'étend à l'installation,<br />

à l'entretien et au renouvellement des<br />

"câbles, conduites et équipements y<br />

associées". En général, un câble est une<br />

gaine qui s'emmanche autour d'un ou<br />

plusieurs conduits, tandis qu'un tuyau sert<br />

soit à évacuer les eaux pluviales, les eaux<br />

de gouttière et les matières fécales, soit à<br />

transporter du gaz, de l'eau, de l'électricité<br />

ainsi que des signaux audio, téléphoniques<br />

et vidéo.<br />

L'article 3.82 § 2 du Code civil est<br />

spécifiquement adapté à cette dernière<br />

partie, car le texte fait référence à des<br />

travaux qui visent à optimiser l'infrastructure<br />

pour le propriétaire ou les propriétaires<br />

et utilisateurs des lots concernés dans<br />

le domaine de l'énergie, de l'eau ou des<br />

télécommunications '.<br />

En d'autres termes, les conduites doivent<br />

être destinées soit au transport d'énergie<br />

ou d'eau d'une part, soit à la transmission<br />

d'impulsions et/ou de données relatives<br />

à informatique, multimédia, réseaux,<br />

téléphone, etc . d' autre part.<br />

Le terme "équipements y associés" n'a hélas<br />

pas été défini par le législateur, malgré la<br />

demande du Conseil d'État.<br />

Ce dénominateur peut inclure les<br />

accessoires, installations, équipements et<br />

travaux qui sont liés à l'infrastructure de<br />

câbles et de canalisations afin de les exploiter<br />

de manière efficace et fonctionnelle,<br />

par exemple l'ajout d'une antenne pour<br />

transmettre les signaux, d'une prise pour<br />

faire fonctionner le point de charge, d' une<br />

gaine pour supporter le câble, d'un coffret<br />

pour encastrer une console ou un tableau<br />

de commande, d'un coffret compteur pour<br />

enregistrer les unités consommées, d'un<br />

tubage vide pour faire passer un câble, etc.<br />

4. Qualification des câbles, tuyaux<br />

et installations associées<br />

Les câbles et conduites d'un immeuble<br />

à appartements sont normalement<br />

considérés comme des parties communes<br />

; les équipements y associés suivent<br />

naturellement la qualification de la<br />

partie principale et sont donc également<br />

communs. Ces matières étant en général<br />

considérées comme des parties communes,<br />

rien ne peut, en principe, être modifié sans<br />

l’accord de l'ACP.<br />

En outre, toute superstructure, sous-structure<br />

ou adjonction aux parties communes est<br />

interdite, sauf autorisation de l'assemblée<br />

générale dans les conditions fixées par<br />

celle-ci.<br />

Afin de répondre à la nécessité pour<br />

chacun d'être en phase avec les<br />

nouvelles constructions et les évolutions<br />

technologiques, le législateur accorde<br />

aux copropriétaires individuels et aux<br />

exploitants de services publics un droit<br />

légal de modification dans ou sur les parties<br />

communes, qui pourrait être considéré<br />

comme un "droit unilatéral pour changer les<br />

parties communes".<br />

5. Conditions fondamentales<br />

d'application du "droit unilatéral<br />

de modification des parties<br />

communes"<br />

Afin de pouvoir invoquer le " droit unilatéral<br />

de modifier les parties communes ", une<br />

condition explicite est imposée tant du côté<br />

de l'actif que du côté du passif.<br />

D'une part, les travaux doivent viser à<br />

"optimiser l'infrastructure pour le ou les<br />

propriétaires et usagers des parties privatives<br />

concernées en matière d'énergie, d'eau ou de<br />

télécommunications". En revanche, les autres<br />

copropriétaires individuels ou, le cas échéant,<br />

l’ACP " ne peuvent en supporter aucune<br />

charge financière ".<br />

Les deux intérêts devront donc être pris en<br />

compte dans l'évaluation.


12 <strong>Editie</strong> oktober - november<br />

6. Les bornes de recharge pour<br />

les véhicules électriques comme<br />

exemple de type d'installations<br />

associées<br />

Lors de la publication du nouvel article<br />

3.82 § 2 du Code civil, le législateur a pris<br />

en compte la croissance attendue de la<br />

conduite électrique et a gardé à l’esprit<br />

les intérêts du secteur automobile avec<br />

les bornes de recharge électrique pour<br />

les véhicules, comme exemple type du "<br />

droit unilatéral de modification des parties<br />

communes ". Les véhicules électriques<br />

s’entendent comme les voitures, les<br />

vélos et les scooters. Les véhicules<br />

électriques, également appelés véhicules<br />

rechargeables ou plug-ins, doivent bien<br />

entendu utiliser des bornes de recharge<br />

qui ont été installées et qui disposent<br />

d’une ou plusieurs prises. Le véhicule peut<br />

être branché en connectant le véhicule<br />

électrique à la fiche ou à la prise.<br />

7. Procédure de notification<br />

Pour pouvoir faire usage de son " droit<br />

unilatéral de modification des parties<br />

communes ", le copropriétaire individuel ou<br />

l'exploitant agréé doit suivre une procédure<br />

de notification.<br />

L'obligation de notification est une<br />

conséquence du "droit unilatéral de<br />

modifier les parties communes" et offre<br />

l'avantage que le copropriétaire individuel<br />

ou l'exploitant du service public n'a plus à<br />

attendre longtemps le décideur, c'est-à-dire<br />

les copropriétaires ou l’assemblée générale<br />

de l’ACP. Il doit uniquement signaler son<br />

intention, soit au moins deux mois avant le<br />

début des travaux, par courrier recommandé<br />

à tous les copropriétaires ou, au syndic<br />

s'il existe, avec mention de l'adresse de l'<br />

expéditeur et une description des travaux<br />

envisagés.<br />

8. Attitude des autres<br />

copropriétaires et/ou association<br />

de copropriétaires<br />

A l'égard de cette notification, les<br />

copropriétaires ou l'ACP peuvent adopter<br />

diverses attitudes.<br />

A. Réalisez vous-même les travaux<br />

collectivement<br />

La première option est que les<br />

copropriétaires ou l'ACP, conformément à<br />

l'article 3.82 § 2 du<br />

Code civil, informent l'expéditeur qu'ils<br />

réaliseront collectivement les travaux<br />

d'optimisation de l'infrastructure, afin que<br />

tous les copropriétaires soient impliqués.<br />

Cela peut être lié à l'environnement bâti<br />

d'une copropriété ou d'un immeuble à<br />

appartements, soit parce qu'un parking<br />

extérieur commun est disponible, soit parce<br />

que le positionnement de l'infrastructure<br />

de recharge dans ou à l'entrée commune<br />

du parking souterrain est beaucoup plus


PROPERTYTODAY<br />

13<br />

accessible que l'accès à un garage privé, ou<br />

avec le fait que d'autres copropriétaires, qui<br />

visent la réduction des coûts, souhaitent<br />

également participer à l'infrastructure.<br />

Dans ce cas, les autres copropriétaires ou<br />

l'ACP doivent informer le copropriétaire<br />

individuel et/ou l'exploitant (= le demandeur<br />

initial) de leur intention de la manière prévue<br />

à l'article 3.82 § 2 du Code civil.<br />

Les travaux - c'est-à-dire l'installation d'une<br />

borne de recharge, l'installation d'une<br />

prise avec connecteurs, l'adaptation de la<br />

capacité du réseau au nombre d'utilisateurs<br />

potentiels, l'installation de compteurs<br />

intermédiaires pour pouvoir mesurer la<br />

consommation électrique du conducteur<br />

EV - doit, le cas échéant, commencer dans<br />

les six mois suivant la réception de la lettre<br />

recommandée visée au présent paragraphe.<br />

B. S’opposer aux travaux proposés<br />

a. Principe<br />

Une deuxième possibilité est que, sous<br />

peine de déchéance de leurs droits, les<br />

copropriétaires ou, le cas échéant, l'ACP,<br />

communiquent au copropriétaire individuel<br />

ou à l'exploitant agréé, dans un délai de deux<br />

mois à compter de la réception de la lettre<br />

recommandée, leur opposition aux travaux<br />

projetés.<br />

Pour ce faire, il faut obligatoirement envoyer<br />

un courrier recommandé à l'expéditeur et<br />

invoquer un intérêt légitime.<br />

Un intérêt légitime naît dans les situations<br />

suivantes :<br />

- il existe déjà une telle infrastructure dans<br />

les parties communes concernées de<br />

l’immeuble, ou;<br />

- l’infrastructure ou les travaux de réalisation<br />

de celle-ci provoquent d’importants<br />

dommages relatifs à l’apparence de<br />

l’immeuble ou des parties communes,<br />

- aucune optimalisation de l’infrastructure ne<br />

résulte des travaux envisagés ou les travaux<br />

envisagés alourdissent la charge financière<br />

des autres copropriétaires ou utilisateurs.<br />

“ Panneaux<br />

solaires<br />

légalement<br />

exclus du champ<br />

d'application<br />

b. Recours ultérieur devant le tribunal<br />

Dans le cadre de l'article 3.82 § 2 du Code<br />

civil, les exigences procédurales se limitent à<br />

l'envoi d'un «courrier recommandé » d'une<br />

partie à l'autre.<br />

La question est cependant de savoir ce qui<br />

se passe lorsque la « contrepartie », c'est-àdire<br />

les « copropriétaires individuels et les<br />

opérateurs de services publics reconnus »<br />

ou les « autres copropriétaires individuels<br />

ou l'ACP », respectivement, contestent la<br />

légitimité de l'autre intérêt .<br />

On peut supposer que toute partie<br />

intéressée peut, le cas échéant, s'adresser<br />

au juge de paix, en ce qui concerne sa<br />

compétence sur base de l'article 591, 2°<br />

Code Jud. en cas de copropriété forcée en<br />

général ou de l'article 591, 2°bis Code Jud<br />

en cas de copropriété forcée d'immeubles<br />

ou d'ensembles d'immeubles, et, sur le fond,<br />

dans le cadre de l'article 3.82 § 2 Cc.<br />

C. Accepter les travaux proposés par le<br />

copropriétaire individuel ou l'opérateur<br />

reconnu<br />

En troisième possibilité, les copropriétaires<br />

ou l'ACP ne peuvent s'opposer aux travaux<br />

proposés.<br />

Dans ce cas, le copropriétaire individuel<br />

ou l'exploitant agréé doit s'engager,<br />

conformément à l'article 3.82 § 2 du Code<br />

civil, à exécuter les travaux de la manière<br />

qui cause le moins de désagréments aux<br />

résidents.<br />

Cela signifie que les travaux doivent être<br />

réalisés dans le respect des règles de<br />

responsabilité et de l'interdiction des<br />

nuisances excessives du voisinage.<br />

De plus, dans l'exécution des travaux, des<br />

consultations doivent être faites de bonne<br />

foi avec les autres copropriétaires ou, s'il y a<br />

syndic, avec ce dernier.


14 Edition octrobre - novembre<br />

Les autres copropriétaires ou, s'il existe le<br />

syndic, ont le droit de suivre les travaux et de<br />

demander à tout moment des informations<br />

au copropriétaire ou à l'exploitant concerné.<br />

9. Panneaux solaires légalement<br />

exclus du champ d'application<br />

S'agissant des panneaux solaires, le<br />

législateur a précisé que, si cette installation<br />

conduit naturellement à des économies<br />

d'énergie, il ne saurait être question du "<br />

droit unilatéral de modification des parties<br />

communes ". La raison invoquée est que<br />

l'installation de panneaux solaires peut non<br />

seulement occasionner un désavantage<br />

à l'usage des parties communes, mais<br />

également générer un profit qui doit revenir<br />

à la copropriété.<br />

Ainsi, si un copropriétaire ou un exploitant<br />

souhaite se voir octroyer le droit d'installer<br />

un panneau solaire sur une partie commune,<br />

l'assemblée générale doit lui en donner<br />

l'autorisation, ce qui requiert une majorité<br />

des quatre cinquièmes des voix.<br />

<strong>10</strong>. La jurisprudence récente est<br />

réfractaire<br />

A. Pompes à chaleur exclues<br />

Dans un jugement du 25 mai <strong>2022</strong>, le juge<br />

de paix du deuxième canton d'Ostende<br />

a jugé que l'initiative d'un copropriétaire<br />

d'installer individuellement une pompe<br />

à chaleur est une bonne initiative, mais<br />

que l'intérêt de la copropriété prime. " En<br />

principe, les parties communes servent<br />

l'intérêt collectif des copropriétaires.<br />

Il n'appartient pas à un copropriétaire<br />

particulier, de grever sans l'autorisation de<br />

l'assemblée générale, une partie commune<br />

dans un intérêt privé ".<br />

B. Climatisation également exclue<br />

Dans un arrêt du 07 février <strong>2022</strong>, le juge<br />

de paix de Brasschaat a jugé que " la<br />

demande d'un copropriétaire d'installer<br />

un système de climatisation sur la terrasse<br />

de son appartement n'est pas recevable<br />

car une unité extérieure modifie la vue de<br />

l'immeuble depuis la rue et des parties<br />

communes".<br />

De plus, la climatisation crée des nuisances<br />

sonores que les autres copropriétaires n'ont<br />

pas à tolérer.<br />

Dans le même ordre d'idées, un jugement<br />

du 16 février <strong>2022</strong> du tribunal de première<br />

instance de Louvain a jugé irrecevable "la<br />

demande d'un copropriétaire de percer un<br />

mur mitoyen en vue d'installer un climatiseur<br />

en raison de l’incidence sur l'aspect général<br />

du bâtiment et également en raison des<br />

nuisances sonores".<br />

11. Invoquer l'article 3.92 § 5 Cc<br />

Une solution alternative pour un<br />

copropriétaire consiste à invoquer l'article<br />

3.92 § 5 premier alinéa du Code civil, qui<br />

prévoit que si la majorité requise ne peut<br />

être obtenue lors de l'assemblée générale,<br />

Votre association des copropriétaires<br />

a besoin d’un crédit?<br />

Vous envisagez de rénover votre immeuble à appartements? Vous planifiez d’autres travaux?<br />

Félicitations! Nous nous ferons un plaisir de vous aider. Découvrez la marche à suivre et<br />

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PROPERTYTODAY<br />

15<br />

chaque copropriétaire peut demander<br />

au tribunal l'autorisation d' effectuer des<br />

travaux urgents et nécessaires sur les parties<br />

communes aux frais de l'ACP.<br />

Au deuxième alinéa il est précisé qu'il<br />

peut également demander l'autorisation<br />

d'effectuer à ses frais les travaux qu'il juge<br />

utiles, même dans les parties communes, si<br />

l'assemblée générale s'y oppose sans motif<br />

valable.<br />

La question de savoir si un juge autorisera<br />

ou non un copropriétaire à installer des<br />

panneaux solaires sur le toit, se fera donc au<br />

cas par cas.<br />

12. Qu'en est-il du locataire ?<br />

L'article 3.82 § 2 alinéa 1 du Code<br />

civil stipule que le droit d'effectuer<br />

des travaux de transformation pour<br />

l'optimisation de l'énergie, de l'eau ou<br />

des télécommunications est réservé<br />

uniquement aux copropriétaires individuels<br />

et aux opérateurs de services publics<br />

reconnus.<br />

Dans ce cas spécifique, le locataire d'un<br />

appartement a été laissé pour compte. Le<br />

cas échéant, il a des droits dans sa relation<br />

juridique avec son bailleur. Si nécessaire,<br />

les parties peuvent conclure elles-mêmes<br />

des accords adaptés à la diminution de la<br />

consommation d'énergie.<br />

Selon les cas, une convention de durabilité<br />

peut être établie, dans laquelle le bailleur<br />

s'engage à effectuer des travaux de<br />

rénovation à l'avance, à condition que le<br />

locataire accepte une augmentation de<br />

loyer, ou une convention de rénovation, dans<br />

laquelle le locataire s'engage à effectuer<br />

des travaux de rénovation contre une<br />

exonération du loyer pendant un certain<br />

temps.<br />

info<br />

Me Roland Timmermans<br />

Avocat et rédacteur en chef de<br />

la revue Copropriété et Droit<br />

Immobilier<br />

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17<br />

03<br />

Les hall et paliers<br />

d’immeubles ne sont<br />

pas des débarras !<br />

Un scénario assez classique pour un nouveau<br />

syndic, est de se rendre pour la première fois<br />

dans un immeuble ou il a été nommé syndic.<br />

Dorénavant il va devoir gérer cet immeuble<br />

en bonne entente avec les copropriétaires ;<br />

du moins c’est ce qu’il espère. Le syndic<br />

ayant pour tâche de préserver "l’immeuble",<br />

son tout premier objectif sera de prioriser la<br />

sécurité incendie.<br />

En effet, le syndic gère non seulement le<br />

bâtiment, mais il a un peu charge d’âmes..<br />

comment supporter l’idée d’être tenu<br />

responsable en cas d’incendie ou de décès<br />

d’un habitant… Sans imaginer en surplus les<br />

conséquences financières…<br />

Donc le nouveau syndic se rend dans<br />

l’immeuble et là, grosse déception : il<br />

se heurte à un vélo, une poussette….<br />

l’ascenseur est à peine accessible. Il se dit<br />

qu’il est en forme et il choisit de prendre<br />

les escaliers et là, stupeur, les paliers sont<br />

encombrés d’armoires remplies à ras, qui<br />

servent probablement de débarras, des<br />

chaussures, des parapluies et toute autres<br />

séries d’objets hétéroclites… parfois même<br />

décoratifs.<br />

Le syndic se dit qu’il devra en tout état de<br />

cause, se montrer ferme avec les nouveaux<br />

copropriétaires; il n’est pas acceptable de<br />

s’approprier les parties communes.<br />

Non seulement parce que ces<br />

parties comme leur nom l’indique<br />

sont " communes ", et donc n’appartiennent<br />

à personne individuellement. Mais aussi<br />

parce que comme le bon sens l’indique, les<br />

parties communes servent donc à tous, et<br />

ont pour seule raison d’exister l’usage que<br />

chacun peut en faire, à des fins de passage<br />

vers les étages et d’accès aux appartements<br />

privatifs, ou d’évacuation.<br />

Elles doivent donc être vides et libres de<br />

tout obstacle encombrant ou d’objet autre<br />

que les installations techniques communes<br />

(extincteurs par exemple).<br />

Hormis le fait qu’aucun copropriétaire n’a<br />

de droit individuel sur une partie commune,<br />

même si cette dernière se trouve devant<br />

sa porte d’entrée, il y a une raison bien plus<br />

vitale à cette interdiction d’encombrer les<br />

paliers : l’évacuation en cas incendie.


18 Edition octrobre - novembre<br />

Une situation potentiellement<br />

mortelle<br />

Clairement, si les pompiers ne peuvent<br />

pas rapidement accéder au feu, ce<br />

retard occasionnera forcément soit une<br />

aggravation des dégâts, soit la mort<br />

possible de certains habitants.<br />

Témoignage de Tim Renders,<br />

ex-pompier et conseiller en<br />

protection incendie :<br />

incendie:<br />

" Il est vital que les parties communes<br />

telles que les couloirs, les paliers, les cages<br />

d'escalier, ... etc. soient totalement libres<br />

d'obstacles. Malheureusement, dans ma<br />

carrière de pompier, j'ai vu trop souvent<br />

des armoires ou des vélos placés dans les<br />

couloirs des immeubles à appartements.<br />

Il est important que les locataires et les<br />

copropriétaires réalisent que tout ce qui se<br />

trouve sur un palier ou dans les escaliers,<br />

représente une situation potentiellement<br />

mortelle en cas d'incendie. N’oubliez pas<br />

qu’il peut y a voir des enfants, des personnes<br />

âgées ou à mobilité réduite que ces objets<br />

empêcheraient d’atteindre la sortie de<br />

l’immeuble… "<br />

Matériaux combustibles<br />

supplémentaires<br />

" Ces objets entravent non seulement<br />

l'évacuation fluide des résidents, mais ils<br />

constituent également des matériaux<br />

combustibles supplémentaires dans les<br />

parties communes !<br />

Dans certains cas, ces objets et meubles<br />

peuvent mettre être la cause de l’incendie,<br />

il suffit de penser aux vélos ou scooters<br />

électriques dans ces endroits.<br />

Il ne doit donc y avoir aucun obstacle sur<br />

les lieux de passage et paliers communs qui<br />

sont des voies d’évacuation. "<br />

Déploiement médical<br />

Pouvoir passer vite et accéder aux<br />

appartements supérieurs en un minimum<br />

de temps est vital non seulement pour<br />

le déploiement des pompiers mais aussi<br />

pour l’accès médical des ambulanciers ;<br />

le déploiement médical avec usage de<br />

brancard portés par plusieurs personnes est<br />

souvent entravé par les objets encombrant<br />

le passage.<br />

Ce que je souhaite voir dans les parties<br />

communes, ce sont des déclencheurs<br />

manuels, des détecteurs de fumée sur<br />

une centrale incendie, des extincteurs, des<br />

dévidoirs, des éclairages de sécurité, des<br />

plans d'évacuation, des pictogrammes et des<br />

indications d'étage.<br />

Il est important de sensibiliser tous<br />

les résidents pour qu’ils participent à<br />

l’optimisation de la sécurité incendie de<br />

leur immeuble. Mettez la sécurité incendie<br />

à l'ordre du jour de l'assemblée générale<br />

annuelle pour discuter de ces aspects ou<br />

organisez une séance d'information distincte<br />

sur la sécurité incendie dans votre immeuble.<br />

Le syndic responsable ? Pas s’il a<br />

appliqué toutes les obligations<br />

Les victimes survivantes ou les ayantsdroits<br />

des personnes décédées ainsi que<br />

les assurances sont prêtes à montrer le<br />

responsable du doigt. Souvent, le syndic est<br />

injustement pris à partie...<br />

Pour éviter les drames financiers qui souvent<br />

s’ajoutent aux drames personnels, les syndics<br />

doivent tout faire pour optimiser en amont la<br />

sécurité incendie des immeubles. Ils doivent<br />

pour cela, faire preuve d’intransigeance.<br />

Nous conseillons à nos membres de<br />

préparer dès leur nomination et pour<br />

chacun des immeubles gérés, un plan<br />

pluriannuel de sécurité incendie, en suivant<br />

les recommandations des pompiers ; plan<br />

qui sera présenté à l’Assemblée Générale.<br />

Si une visite des pompiers s’avère difficile<br />

à obtenir compte tenu des agendas et<br />

disponibilités, faites faire un contrôle par<br />

un organisme externe et agréé de contrôle<br />

technique comme BTV. Enfin, n’hésitez pas à<br />

contacter la société de sécurité incendie qui<br />

contrôle les extincteurs par exemple, pour<br />

leur demander de vous faire un devis pour<br />

optimaliser vos bâtiments.<br />

En attendant l’AG, il serait utile d’envoyer aux<br />

copropriétaires un courrier de sensibilisation<br />

leur demandant de dégager au plus vite les<br />

parties communes de tout objet personnel.<br />

A l’ACP de prendre ses<br />

responsabilités<br />

Ce n’est pas parce qu’un immeuble ancien<br />

(d’avant 1994) est quasiment exonéré<br />

d’obligations concernant la sécurité incendie,<br />

qu’il faut laisser tomber ; au contraire, c’est<br />

justement cet immeuble ancien qui en a le<br />

plus besoin !<br />

Commencez par exemple par des extincteurs<br />

à chaque étage, l’année suivante les<br />

pictogrammes, puis l’éclairage incendie,<br />

l’alarme incendie à chaque étage, les portes<br />

coupe-feu, ...etc Il est possible de rendre sur


PROPERTYTODAY 19<br />

plusieurs années un immeuble très résistant<br />

à l’incendie et très sûr pour ses habitants.<br />

Nous conseillons en cas de refus de l’AG de<br />

procéder aux adaptions nécessaires qui par<br />

ailleurs, pourraient sauver leurs vies, de le<br />

préciser dans le PV et vous dégageant de<br />

toute responsabilité en tant que syndic, au<br />

cas où l’AG refuserait les propositions du<br />

syndic en matière de sécurité incendie.<br />

Exemple de notification : " Le syndic a<br />

informé l’ACP de la nécessité d'exécuter les<br />

travaux de protection incendie. Le syndic ne<br />

pourra être tenu responsable d'une décision<br />

négative sur ce point. Le syndic ne sera pas<br />

non plus tenu responsable en cas d’incendie,<br />

d’accident, ni en cas d’amende, de sanction<br />

administrative ou pénale à l’encontre de<br />

l’ACP par l'administration compétente. Les<br />

éventuelles implications financières seront<br />

à la charge exclusive de l’ACP, sans recours<br />

possible contre le syndic ".<br />

Dans les immeubles bien équipés et aux<br />

normes, il faut aussi contrôler chaque année<br />

le bon fonctionnement des installations de<br />

sécurité incendie ; par exemple l’alarme,<br />

les détecteurs de fumées et la coupole<br />

incendie qui permet l’évacuation des fumées<br />

toxiques… Dans de nombreux immeubles,<br />

la coupole ne fonctionne plus depuis<br />

longtemps… elle doit impérativement<br />

être contrôlée chaque année. Nous vous<br />

conseillons de placer la sécurité incendie à<br />

l’agenda de votre première AG et ensuite de<br />

reprendre ce point annuellement jusqu’à ce<br />

que les installations soient optimales.<br />

Responsabilité du copropriétaire<br />

négligent<br />

Le copropriétaire qui encombre son palier<br />

n’est pas exempt de toute responsabilité.<br />

Un expert en incendie pourra très facilement<br />

retrouver l’origine du feu. Si l’origine se trouve<br />

dans une armoire ou des objets sur le palier,<br />

la responsabilité du propriétaire de ces objets<br />

sera avérée.<br />

L'article 1384 alinéa 1 du Code civil précise<br />

que "On est responsable, non seulement des<br />

dommages que l'on cause par son propre<br />

fait, mais encore de celui qui est causé par le<br />

fait des choses que l'on a sous sa garde".<br />

Il n’est donc pas difficile de s’imaginer que<br />

l’habitant en question se retrouvera devant<br />

le juge pour négligence et/ou homicide<br />

involontaire… sa négligence ayant entrainé<br />

un incendie et/ou la mort de ‘un ou<br />

plusieurs habitants/copropriétaires… Il en va<br />

d’ailleurs de même pour ceux qui se livrent<br />

au stockage de bouteilles de gaz sur leur<br />

balcon, au grenier ou à la cave…<br />

Au syndic qui demande aux copropriétaires<br />

de dégager les paliers et hall d’entrée, merci<br />

de répondre poliment et de réaliser que cela<br />

est pour votre bien…<br />

Finalement la sécurité incendie est l’affaire de<br />

tous ! C’est une question de bon sens. C’est<br />

aussi la responsabilité de chacun : locataires,<br />

copropriétaires, syndics. Nous sommes tous<br />

concerné car très franchement, personne ne<br />

souhaite rester coincé dans un immeuble en<br />

feu par des obstacles en tout genre qui ne<br />

devraient jamais se trouver là.<br />

info<br />

Mme Dominique Krickovic<br />

UDS (Union des Syndics)<br />

Mr Tim Renders<br />

Brandpreventieadviseur – zelfstandig<br />

instructeur brandveiligheid<br />

Auteur van Brandveiligheid<br />

Thuis, Maklu-Uitgevers nv ISBN<br />

97890466<strong>10</strong>978<br />

tim@timrenders.be<br />

PROPERTYTODAY


20 Edition octrobre - novembre<br />

04<br />

Gestion technique<br />

des bâtiments: vers<br />

une dégradation<br />

inévitable ?<br />

En tant que syndic, je constate aujourd'hui<br />

que de nombreuses copropriétés se trouvent<br />

en difficulté d'un point de vue financier<br />

mais aussi technique. Dans cet article,<br />

j'aborderai la situation sur base de trois<br />

aspects différents mais qui se rejoignent,<br />

voire s’imbriquent l'un dans l'autre. Ces<br />

aspects sont : législatif, technique, et pour<br />

finir, financier.<br />

Au niveau législatif, et plus particulièrement<br />

au niveau des normes environnementales,<br />

les syndics font face à des évolutions<br />

constantes. De plus, les aspects énergétiques<br />

étant une compétence régionalisée, chaque<br />

région (Wallonne, Flamande et Bruxelloise)<br />

fonctionne à des rythmes différents.<br />

Elles doivent également transposer les<br />

décisions prises au niveau européen.<br />

Malheureusement et pour diverses raisons, le<br />

syndic n’est pas suffisamment informé de ces<br />

évolutions (exemple : les primes disponibles<br />

en Région Bruxelloise), etc...<br />

Les certificats que chaque copropriété doit<br />

détenir sont multiples et variés, et, des frais<br />

doivent souvent être réalisés pour les obtenir.<br />

Ce ne sont pas des sommes conséquentes<br />

mais qui le deviennent au vu du nombre de<br />

documents manquants dans ces immeubles.<br />

Il ne faut pas oublier qu'une certaine<br />

responsabilité pèse sur une copropriété par<br />

rapport à la détention de ceux-ci.<br />

Je pense qu'il est essentiel qu’une cellule<br />

dédiée relaie au niveau national et de<br />

manière régulière, les nouvelles législations<br />

s’appliquant à la copropriété, par le biais<br />

d’une information claire et transparente.<br />

Il serait important qu'un site national<br />

spécifique soit créé pour qu'une base de<br />

données législative et technique soit mise à<br />

jour et qu'une recherche par un thésaurus<br />

soit possible et/ou envisageable. Ceci<br />

permettrait à chaque syndic de prendre<br />

connaissance des normes qu'il doit appliquer<br />

dans les situations qu'il rencontre au<br />

quotidien.<br />

Copropriétés en danger<br />

Le second aspect concerne les éléments<br />

techniques que l'on retrouve dans une<br />

copropriété ; ceux-ci sont nombreux<br />

(ascenseur, chaudière collective, conduits<br />

de cheminées pour les chaudières<br />

individuelles passant à de la condensation,<br />

cogénération, panneaux photovoltaïques,<br />

cuve à mazout et bien évidemment les<br />

nouvelles qui commencent à faire débat<br />

comme les bornes de recharges.) Dans<br />

certains immeubles il existe une vétusté<br />

assez conséquente, en raison d’un manque<br />

d'entretien ou d’un manque d'investissement<br />

au moment opportun.<br />

Cette vétusté naturelle est à différencier de<br />

l’obsolescence programmée. La vétusté est<br />

due à l’usage normal de la part des usagers<br />

(par exemple : l’ascenseur) d’une installation<br />

qui tombe en panne ou dont certaines<br />

pièces doivent être remplacées.<br />

L’obsolescence programmée cependant, est<br />

plus présente dans les nouveaux éléments<br />

techniques des bâtiments. Il arrive parfois<br />

qu'au vu de l'ancienneté des installations, les<br />

pièces nécessaires ne soient plus disponibles<br />

et que les copropriétaires soient face au<br />

problème crucial de remplacer d’urgence<br />

cet élément technique et de débourser<br />

rapidement le montant nécessaire pour que<br />

les travaux soient commandés et trouver<br />

avec le fournisseur un moyen d'installer<br />

rapidement l'élément défaillant. Au vu<br />

des crises successives actuelles (épidémie<br />

mondiale (COVID-19), guerre en Ukraine, et,<br />

crise énergétique) les délais s'allongent et les<br />

copropriétaires sont insatisfaits de la réponse<br />

tardive à la résolution du problème. Cette<br />

insatisfaction retombe souvent sur le syndic qui<br />

n’y est pourtant pour rien.<br />

Copropriétaire défaillant et<br />

principe de solidarité<br />

Le dernier volet de cet article abordera le<br />

nœud même de cette dégradation : les<br />

finances des copropriétés. En effet, ces<br />

dernières ne sont pas du tout en adéquation<br />

au niveau de la résolution d'un problème<br />

technique qui pourrait survenir.<br />

ll s’avère effectivement, que depuis de<br />

nombreuses années, beaucoup d’ACP ont<br />

préféré refuser de constituer d'un fonds<br />

de réserve ou de l'alimenter de manière<br />

minimale. Très souvent, lors d'un événement<br />

majeur, l'argent disponible sur le compte<br />

n'est pas suffisant pour y faire face, et<br />

des appels de fond extraordinaires doivent<br />

être effectués ; ce qui peut mettre à mal<br />

les finances personnelles d'un ou plusieurs


PROPERTYTODAY<br />

21<br />

SYNDIC<br />

Channel<br />

SYNDIC Channel<br />

NOUVEAU DANS LA COPROPRIÉTÉ EN BELGIQUE!<br />

Consultez le SYNDIC Channel sur Youtube, matériel noveau en continu.<br />

copropriétaires et faire en sorte qu'un<br />

copropriétaire qui paie régulièrement<br />

ses charges devienne tout à coup un<br />

copropriétaire défaillant. Quand celui-ci<br />

est de bonne foi, on peut encore trouver<br />

une solution, comme par exemple un<br />

échelonnement des paiements.<br />

Malheureusement, s'il fait la sourde oreille<br />

et attend trop longtemps pour réagir, les<br />

risques encourus sont beaucoup plus<br />

conséquents, à la fois pour lui-même,<br />

mais également pour l'ensemble des autres<br />

copropriétaires qui devront suppléer pour le ou<br />

les copropriétaires défaillants. C'est ce qu'on<br />

appelle le principe de solidarité.<br />

Fonds de réserve insuffisants<br />

Depuis la modification législative applicable<br />

au 1er janvier 2019, les copropriétés<br />

doivent alimenter leur fonds de réserve à<br />

hauteur de 5% des charges courantes de<br />

1<br />

Cfr. Aspect financier qui sera abordé tant au niveau du fonds de réserve<br />

que de l'emprunt.<br />

l'année précédente... Il est clair que cela<br />

est totalement insuffisant en cas de gros<br />

travaux..<br />

Par ailleurs, les comptes d’épargne ne<br />

rapportent plus rien, et sont d’ailleurs<br />

systématiquement clôturés par les<br />

banques… L’inflation contribue également<br />

à diminuer la valeur des épargnes. Pendant<br />

ce temps, les prix augmentent, et la question<br />

se pose de savoir si un fonds de réserve<br />

constitué sur base de l’obligation légale<br />

de 5% des charges courantes de l'année<br />

précédente a une quelconque utilité…<br />

Je pense qu’il appartient au syndic<br />

d’informer les copropriétaires sur ce point<br />

afin de les motiver à épargner de façon plus<br />

conséquente, à court terme et en fonction<br />

de travaux spécifiques.<br />

Le législateur a prévu une exception en ce<br />

qui concerne le fonds de réserve : 4/5 des<br />

copropriétaires présents ou représentés à<br />

l’AG peuvent se dégager de cette obligation<br />

et voter contre la constitution d’un fonds de<br />

réserve.<br />

Les prêts bancaires difficiles<br />

d’accès<br />

La seconde possibilité est de faire un<br />

emprunt auprès d'un organisme bancaire.<br />

Il est dommage que peu voire très peu de<br />

banques le propose... Ce marché est pourtant<br />

immense et très demandeur.<br />

Par ailleurs, la copropriété est par<br />

définition un client sûr.. D’une part, tous<br />

les copropriétaires ne sont pas obligés d'y<br />

participer. D’autre part, grâce à l'assurance<br />

qui doit être souscrite pour protéger les<br />

copropriétaires, le principe de solidarité ne<br />

s'appliquera pas. Le copropriétaire défaillant<br />

sera poursuivi par l'organisme d'assurance


22 Edition octrobre - novembre<br />

qui aura protégé la copropriété et suppléera<br />

dans ses obligations.<br />

Bien évidemment, le syndic doit suivre le<br />

dossier et les paiements de copropriétaires<br />

très consciencieusement. En effet, si le syndic<br />

néglige de déclarer à temps à l’assurance la<br />

défaillance d’un copropriétaire depuis plus<br />

de trois mois, on pourra le lui reprocher.<br />

Crise énergétique et dégradation<br />

inévitable<br />

Pour finir, une amélioration des éléments<br />

techniques est envisageable si la proactivité<br />

du syndic est réelle. Celle-ci peut être divisée<br />

en deux manières différentes d'agir :<br />

1 Informer les copropriétaires des<br />

dispositions en vigueur (devoir<br />

d'informations et de conseils), et<br />

également de<br />

2 Se tenir informé des nouvelles techniques<br />

qui peuvent être mises en œuvre et des<br />

législations qui sont souvent modifiées,<br />

et, parfois complexes à appréhender pour<br />

un syndic.<br />

Mais je ne sais pas comment nous<br />

allons pouvoir continuer à proposer aux<br />

copropriétaires des travaux pour maintenir<br />

leur copropriété en bon état technique, ni<br />

des travaux de rénovation importants…La<br />

crise énergétique telle qu’elle s’annonce, va<br />

absorber toutes les économies et réduire<br />

le pouvoir d’achat des copropriétaires à<br />

néant…<br />

Une de mes craintes au vu du parc<br />

immobilier vieillissant, est de ne pas savoir<br />

renouveler les équipements techniques<br />

nécessaires.<br />

Médecin généraliste<br />

Pour finir, je peux comparer un syndic à<br />

un médecin généraliste c'est-à-dire que<br />

l'on doit connaître un minimum dans les<br />

différentes composantes de notre métier,<br />

et, de s'entourer de médecins spécialistes<br />

c'est-à-dire d’experts dans certains domaines<br />

tels que : ingénieur en technique spéciale<br />

(chauffage, etc...), architecte pour des travaux<br />

lourds (rénovation de façade)...<br />

Finalement, au vu de tout ce qui est énoncé<br />

ci-dessus, il est clair qu'il est de plus en plus<br />

difficile de faire mon métier. La nouvelle<br />

crise que l'on connaît au niveau des coûts<br />

énergétiques me compliquent encore plus<br />

la tâche avec des reprises d'immeubles ou<br />

le fonds de roulement est insuffisant sans<br />

compter un budget sous-évalué.<br />

Heureusement, en tant que syndic la<br />

meilleure arme dont je dispose pour tenter<br />

d’éviter les problèmes est l'anticipation,<br />

l'anticipation et encore l'anticipation....<br />

info<br />

Mr Adriano Vanopdenbosch,<br />

syndic professionnel<br />

Membre de l’UDS<br />

(Union des Syndics)<br />

(IPI 513911)<br />

PROPERTYTODAY


SYSTÈMES DE TOITURE CIRCULAIRES<br />

Nous ne pouvons plus faire abstraction de cette réalité. L’économie de la construction doit devenir circulaire. Le modèle<br />

linéaire touche en effet ses limites, ce qui entraîne l’épuisement des matières premières primaires, le changement climatique<br />

et les pénuries d’énergie. Une transition vers une économie circulaire est la seule solution.<br />

Dans notre économie linéaire actuelle, nous extrayons des matières premières, les transformons en produits et en<br />

faisons des déchets que nous finissons par jeter. Dans une économie circulaire, en revanche, nous mettons dans un<br />

premier temps fin à la production de déchets et nous nous employons à réutiliser et à optimiser la durée de vie des produits<br />

et des systèmes.<br />

Les objectifs européens sont déjà très clairs : - 2030 : 50 % de réduction des matières premières primaires<br />

- 2050 : une économie entièrement circulaire et sans déchets.<br />

Saviez-vous que la construction en Europe est responsable de : - 1/3 de tous les déchets<br />

- 40 % de la consommation d’énergie<br />

- 36 % des émissions de CO2<br />

La transition du modèle linéaire vers une économie circulaire de la construction suppose un grand nombre de mesures<br />

qui placent la conception circulaire des bâtiments au cœur de la démarche. C’est ainsi que les techniques de recyclage<br />

et la réutilisation des matériaux permettent littéralement de transformer un bâtiment en dépôt temporaire pour des projets<br />

futurs. (Urban Mining)<br />

En proposant des produits et des systèmes de toiture énergétiquement performants et responsables, nous aidons nos<br />

clients à répondre aux exigences de plus en plus strictes en matière de performances énergétiques et de construction<br />

durable. Avec les systèmes de toiture circulaires IKO ATELIA, Atab lance le toit de la nouvelle économie de la construction<br />

circulaire.<br />

Nos 4 principes<br />

1 Conception circulaire de systèmes<br />

Chaque toit a une seconde vie. Les toits circulaires<br />

IKO Atelia sont réutilisables et recyclables.<br />

Autrement dit l’Urban Mining dans tout<br />

ce qu’elle a de mieux.<br />

2 Conception circulaire de produits<br />

Les différentes couches des systèmes de toiture<br />

circulaires IKO Atelia sont fabriquées à<br />

partir d’une proportion maximale de matières<br />

premières recyclées ou biosourcées.<br />

3 Durée de vie maximale<br />

L’obsolescence est repoussée grâce à un entretien<br />

périodique.<br />

4 Garantie IKO<br />

IKO peut fournir des systèmes de toiture circulaires<br />

avec une garantie et un certificat de reprise<br />

assurés.


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LE SPÉCIALISTE FIABLE POUR LA TOITURE ET LA FAÇADE<br />

Un gérant-entrepreneur avec plus de 25 ans d’expérience, lui-même présent sur<br />

le chantier, est une bonne garantie de l’exécution correcte et compétente des<br />

travaux. La compétence professionnelle est en effet une exigence importante<br />

vis-à-vis d’un entrepreneur dans un dossier de rénovation. Fort de près de 30<br />

ans d’expérience, Alain Durieux s’appuie sur une riche expérience pratique. Le<br />

fait que l’entreprise porte son nom révèle qu’il en est le fier porte-drapeau.<br />

Durieux est une entreprise gantoise active de la côte à la périphérie bruxelloise.<br />

Tant les particuliers que les associations de copropriétaires peuvent s’adresser à<br />

Durieux. L’équipe se compose de différents hommes de métier ayant chacun leur<br />

propre spécialisation. Des petites maisons ou grands blocs d’appartements, vous<br />

frappez à la bonne porte chez Durieux !<br />

PROBLÈMES DE CORROSION DU BÉTON ?<br />

AGISSEZ À TEMPS !<br />

La corrosion du béton armé apparaît quand l’eau et l’oxygène réagissent avec<br />

l’armature présente dans un béton (de moins bonne qualité). L’acier rouille et le<br />

béton perd alors sa stabilité. Dès que vous reconnaissez la corrosion du béton,<br />

faites appel à l’un de leurs spécialistes afin qu’il agisse au plus vite. Dans le cas<br />

contraire, le problème ne fera qu’empirer, avec diverses conséquences à la clé,<br />

comme par exemple une diminution de la capacité de charge calculée.<br />

Il existe diverses causes de corrosion du béton, nécessitant chacune une approche<br />

spécifique. Durieux s’attaque non seulement au problème d’humidité, mais vous offre<br />

aussi un service complet. Les dommages subis sont également réparés : briques abîmées,<br />

plafonnage qui s’effrite... L’équipe spécialisée est prête à remettre votre béton en état !<br />

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PROPERTYTODAY 25<br />

05<br />

Syndic provisoire -<br />

une autre solution<br />

pour les ACP en<br />

conflit permanent<br />

Toutes les ACP n'ont pas une existence parfaite. Troubles financiers, discussions avec le syndic, conflits<br />

internes à l'immeuble qui bloquent systématiquement les décisions essentielles, etc. peuvent conduire<br />

à des blocages importants. Cela se produit naturellement dans les grands bâtiments, mais peut<br />

également se manifester dans les ACP les plus petites qui ne sont constituées que de deux ou trois lots.<br />

Là où par le passé cela pouvait donner<br />

lieu à des procédures longues et lourdes,<br />

le législateur a progressivement tenté de<br />

rationaliser les enjeux en introduisant les<br />

modifications législatives de 20<strong>10</strong> et 2019<br />

et en créant un cadre adapté. Ce dernier<br />

peut consister en la nomination d'un syndic<br />

provisoire, d'un nouveau syndic judiciaire<br />

ou d'un administrateur provisoire à la place<br />

du syndic en exercice ou avec une mission<br />

précise et définie.<br />

L'actuel Livre 3, Chapitre 2 du Nouveau<br />

Code civil contient désormais les<br />

dispositions 3.89, §7 (possibilité pour<br />

l’assemblée générale d'adjoindre un<br />

syndic provisoire), 3.89, §8 (possibilité<br />

pour le juge de paix de nommer un<br />

syndic provisoire ainsi que la possibilité<br />

de nommer un administrateur judiciaire),<br />

3.92, §2 (nomination à la demande de<br />

1/5 des quotes-parts d'un ou plusieurs<br />

administrateurs provisoires dont les<br />

attributions et la compétence sont<br />

déterminées par le tribunal). Chaque<br />

compétence dispose de pouvoirs et de<br />

possibilités propres, mais tous se heurtent<br />

de facto au même problème : un ACP<br />

ingérable a un besoin urgent d'aide<br />

supplémentaire.<br />

Bien sûr, dans une telle situation, le tribunal<br />

peut nommer un autre syndic agréé, mais<br />

dans de nombreux cas, les magistrats<br />

préfèrent nommer un membre de l'ordre<br />

des avocats. Tous deux sont bien entendu<br />

soumis, dans l'exercice de leur mission, aux<br />

dispositions particulières de la loi sur la<br />

copropriété.<br />

Dans le cadre de cette nomination, les<br />

syndics agréés devront bien entendu se<br />

conformer à la Déontologie de l’IPI ; quant<br />

aux avocats ils sont soumis au règlement<br />

du Barreau du 18 septembre 2002 relatif à<br />

l'avocat-syndic. Ce règlement impose par


26 <strong>Editie</strong> oktober - november<br />

exemple, que l'avocat-syndic garde son<br />

indépendance ; il ne peut donc plus agir<br />

comme avocat de l’ACP pour laquelle il a été<br />

désigné, sauf si le cas échéant il est désigné<br />

comme mandataire par l’ACP, solution qui,<br />

dans le cadre de ce règlement, n’a pas la<br />

préférence.<br />

Le syndic provisoire, désigné ou judiciaire,<br />

poursuivra la gestion comme un syndic<br />

normal. Ce mandat est généralement<br />

accordé dans l'espoir de résoudre les conflits<br />

entre les copropriétaires et le syndic luimême.<br />

Par le passé, ce genre de décision était<br />

prise lorsque, par exemple, les intérêts de<br />

l'association des copropriétaires entraient<br />

SYNDIC<br />

Channel<br />

SYNDIC Channel<br />

NOUVEAU DANS LA COPROPRIÉTÉ EN BELGIQUE!<br />

en conflit avec ceux du syndic, ou lorsque le<br />

syndic ne se conformait pas à la demande<br />

des copropriétaires de placer sa démission à<br />

l'ordre du jour, ou lorsqu’un syndic recevait<br />

des commissions occultes, lorsque le syndic<br />

ne réglait pas les factures, n'effectuait pas de<br />

réparations et ne rédigeait pas de procèsverbal<br />

d'assemblée générale, lorsque le<br />

syndic titulaire cumulait diverses qualités,<br />

c'est-à-dire propriétaire, promoteur, vendeur<br />

et courtier, tenait des assemblées générales<br />

extrêmement rudimentaires, lorsque suite<br />

à de nombreux litiges entre copropriétaires<br />

il n'y avait plus d'assemblées générales,<br />

lorsqu'une guerre entre les copropriétaires<br />

faisait rage et perdurait… etc.<br />

De son côté, l'administrateur provisoire<br />

se voit attribuer par le juge de paix une<br />

mission spécifique que le juge peut confier<br />

aussi bien au syndic titulaire qu'à un tiers.<br />

Cela se produit généralement en situation<br />

de crise réelle (à la demande de plusieurs<br />

copropriétaires détenant au moins 1/5 des<br />

parts) ou du syndic lui-même.<br />

“ Les pouvoirs de<br />

l'administrateur<br />

peuvent s'étendre<br />

bien au-delà de<br />

ceux du syndic.<br />

Consultez le SYNDIC Channel sur Youtube, matériel noveau en continu.


PROPERTYTODAY 27<br />

En pratique, cela arrive souvent lorsque les<br />

copropriétaires sont clairement divisés en<br />

deux ou plusieurs camps concurrents qui<br />

continuent de se rendre la vie impossible,<br />

bloquant ce faisant le fonctionnement<br />

normal de l’ACP. Cette nomination offre<br />

des solutions certaines car les pouvoirs de<br />

l'administrateur peuvent s'étendre bien audelà<br />

de ceux du syndic.<br />

En principe, la Cour décide en toute liberté<br />

des pouvoirs de l’administrateur provisoire.<br />

Il va sans dire que chaque situation est<br />

différente, et que le juge élabore une<br />

solution en fonction du bâtiment et des<br />

problèmes existants. Cela peut aller de<br />

l'organisation d'une assemblée générale<br />

dans le but de nommer un nouveau syndic,<br />

à la gestion approfondie d'un immeuble<br />

visant à la résolution des conflits internes.<br />

De plus, l'administrateur peut se voir confier<br />

les tâches du syndic, mais aussi celles du<br />

conseil de copropriété et même celles de<br />

l’assemblée générale. Dans un arrêt du 17<br />

avril 2019, le juge de paix d'Anderlecht a par<br />

exemple nommé un administrateur ayant le<br />

pouvoir d'approuver les comptes et le bilan<br />

à la place de l'assemblée générale afin de<br />

remettre sur les rails le fonctionnement de<br />

l’ACP. Les compétences attribuées peuvent<br />

donc aller très loin.<br />

Il va sans dire que cela implique<br />

une responsabilité importante de<br />

l'administrateur qui devra toujours<br />

s'assurer d’être correctement assuré<br />

pour ces activités. En tout état de cause,<br />

l'administrateur provisoire devra dans<br />

le cadre de sa gestion poursuivre en<br />

permanence les intérêts de l’ACP, afin que sa<br />

nomination conserve toujours une finalité<br />

objective et impartiale. Dans la pratique,<br />

l'administrateur est souvent perçu comme<br />

un " démineur " de situations devenues<br />

manifestement biaisées dans certains<br />

immeubles et ce depuis des décennies.<br />

La mise en œuvre pratique de<br />

l'administration, peut rencontrer des<br />

obstacles divers, certainement lorsqu'un<br />

avocat est nommé administrateur. Par<br />

exemple, l'avocat classique ne pourra pas<br />

tenir (et prendre en charge) la comptabilité<br />

d’une grande ACP. Il n'est, par ailleurs, pas<br />

toujours évident de suivre les dossiers de<br />

sinistres en cours, et il apparaît en pratique<br />

que les fournisseurs habitués à travailler avec<br />

un certain syndic ont tendance à continuer<br />

de s'adresser à ce syndic précédent plutôt<br />

qu’à l’administrateur provisoire. La pratique<br />

montre que ces situations ne sont pas<br />

toujours évidentes. Même si la nomination<br />

d'un administrateur provisoire est nécessaire<br />

dans une situation totalement bloquée, il<br />

pourrait être utile de demander au tribunal,<br />

d'autoriser immédiatement l’avocat désigné,<br />

à être autorisé à nommer un troisième<br />

intermédiaire externe, sous la forme d'une<br />

sous-traitance, qui serait en mesure de<br />

fournir le soutien pratique nécessaire. Bien<br />

sûr, cela ne va pas sans coût supplémentaire,<br />

mais débloquer une situation qui stagne<br />

depuis des années en vaut généralement la<br />

peine.<br />

Bien sûr, la désignation éventuelle d'un<br />

tiers doit être évaluée au cas par cas, mais<br />

il est utile de garder cette option à l'esprit,<br />

lorsqu'aucune solution ne peut être trouvée<br />

concernant des aspects essentiels au sein<br />

d'un bâtiment. En principe, même le syndic<br />

titulaire pourrait demander au juge de paix<br />

de le nommer administrateur provisoire<br />

avec des pouvoirs plus étendus pour<br />

prendre et exécuter les décisions utiles/<br />

nécessaires.<br />

Bien entendu, cette contribution est<br />

loin d'être complète et toute forme de<br />

désignation d'un tiers relève d'une procédure<br />

bien définie.<br />

info<br />

Me Philip Lepere<br />

Avocat CGK<br />

PROPERTYTODAY


PROPERTYTODAY 29<br />

06<br />

Raccordement à la fibre : une<br />

« formalité » indispensable pour<br />

éviter les mauvaises surprises.<br />

La transition vers le réseau de fibre optique<br />

avance à grands pas en Belgique. Pour<br />

que les habitants d’immeubles résidentiels<br />

puissent profiter des performances du<br />

réseau de nouvelle génération, les syndics<br />

et copropriétés doivent autoriser le<br />

raccordement technique dans les communs.<br />

Négliger cette étape peut avoir de lourdes<br />

conséquences pour les habitants, puisque le<br />

réseau actuel, en cuivre, est progressivement<br />

désactivé.<br />

Lorsqu’il emménage dans l’ancien<br />

appartement de sa mère, Laurent Capitaine<br />

est loin de se douter qu’une motion rejetée<br />

par la copropriété de l’immeuble, quelques<br />

mois auparavant, va lui causer de lourds<br />

désagréments. En effet, malgré l’installation<br />

de la fibre optique dans le quartier depuis<br />

près de quatre ans, les copropriétaires par le<br />

biais de leur syndic, ont refusé d’accorder aux<br />

techniciens l’accès aux communs pour finaliser<br />

le raccordement de l’immeuble. Conséquence<br />

directe ? Ses cartons à peine déballés, Laurent<br />

réalise qu’il ne peut pas souscrire à l’internet<br />

de Proximus. Pire : l’ancien réseau étant en<br />

cours de désactivation, il est impossible de<br />

transférer son ancien pack à sa nouvelle<br />

adresse. « Plusieurs voisins étaient dans le même<br />

cas, se souvient Laurent. Dont une locataire qui<br />

se retrouvait du jour au lendemain sans internet<br />

et sans TV. »<br />

« Ce sont effectivement des situations que nous<br />

rencontrons de plus en plus souvent, confirme<br />

Damien Uliana, Shop Manager chez Proximus.<br />

Nous avons aussi vu des cas similaires auprès<br />

de commerçants qui louent un espace dans<br />

une galerie, dont les propriétaires ont refusé le<br />

raccordement à la fibre. »<br />

Les raisons de ces refus sont aussi nombreuses<br />

qu’infondées. L’intervention de quelques<br />

heures, entièrement gratuite, ne laisse<br />

aucune trace dans les communs et n’engage<br />

nullement les résidents à souscrire à un<br />

abonnement auprès de Proximus, puisque<br />

le réseau de fibre est ouvert. Autrement dit,<br />

d’autres opérateurs peuvent utiliser<br />

cette infrastructure pour proposer leur<br />

propre offre d’internet et de TV. « Dans notre<br />

immeuble, des propriétaires plus âgés ne<br />

voyaient pas d’intérêt personnel à disposer d’un<br />

débit plus rapide », ajoute Laurent Capitaine.<br />

Une réticence que balaie immédiatement<br />

Damien Uliana : « Les copropriétaires ne<br />

comprennent pas toujours que leur refus<br />

implique des conséquences pour les autres<br />

résidents qui sont mis devant le fait accompli<br />

mais aussi pour eux-mêmes car, compte tenu<br />

de la désactivation en cours, personne n’aura<br />

bientôt plus accès à aucun service internet/tv/<br />

téléphonie sur le réseau actuel ! »<br />

Heureusement, le travail de pédagogie finit<br />

par porter ses fruits. Damien Uliana a rencontré<br />

plusieurs copropriétés et syndics pour<br />

démystifier la fibre et obtenir finalement les<br />

précieuses autorisations. Même son de cloche<br />

chez Laurent Capitaine : « Après discussion<br />

avec le syndic et les copropriétaires, le point a<br />

été de nouveau voté, avec succès cette fois. Les<br />

travaux ont été effectués, sans le moindre dégât<br />

dans les communs. Nous pouvons maintenant<br />

profiter pleinement de la fibre. J’avoue que la<br />

différence de débit par rapport au réseau actuel<br />

est bluffante. »<br />

80.000 appartements répartis dans 50<br />

grandes villes en Belgique sont toujours<br />

dans l’attente de l’accord de leur syndic<br />

ou copropriété pour être raccordés à la<br />

fibre. Une « formalité » pourtant simple<br />

et indispensable pour se connecter au<br />

réseau des 50 prochaines années....<br />

Vous avez une question ?<br />

www.proximus.be/syndicfiber<br />

syndic@proximus.com<br />

Retrouvez-nous aussi au Salon<br />

de la Copropriété le 17 novembre<br />

prochain.


30 Edition octrobre - novembre<br />

07<br />

Les facilitateur cobrace<br />

un interlocuteur<br />

disponible pour toutes<br />

vos questions relatives<br />

à la règlementation<br />

cobrace<br />

Le Code Bruxellois de l’Air, du Climat et de la maitrise de l’Energie (CoBrACE) comprend<br />

un volet stationnement qui règlemente le nombre de places de parking autorisées<br />

dans les immeubles de bureaux.<br />

Qu’est-ce que le CoBrACE ?<br />

Le CoBrACE constitue la base légale de<br />

plusieurs mesures régionales dont les plans<br />

de déplacement, le PLAGE (Plan Local<br />

d’Action pour la Gestion Énergétique), la PEB<br />

(Performance énergétique des bâtiments),<br />

la LEZ (Low Emission Zone), le PACE (Plan<br />

Air Climat Energie) et bien entendu le<br />

stationnement hors voirie.<br />

Il a plusieurs objectifs, dont celui de diminuer<br />

les impacts environnement liés aux besoins<br />

en mobilité. Or, le stationnement constitue<br />

un levier puissant pour agir sur les besoins<br />

en mobilité. En effet, la part modale de la<br />

voiture chez les travailleurs est beaucoup plus<br />

importante lorsqu’une place de stationnement<br />

est disponible à destination. C’est la raison<br />

pour laquelle le CoBrACE entend limiter le<br />

nombre d’emplacements dans les immeubles<br />

bureaux, avec l’objectif de diminuer le nombre<br />

de véhicules en circulation pendant les heures<br />

de pointe.<br />

Comment s’applique le CoBrACE ?<br />

Le CoBrACE s’applique au moment de la<br />

prolongation du permis d’environnement. A<br />

partir de deux critères que sont la superficie


PROPERTYTODAY<br />

31<br />

totale des surfaces soumises au CoBrACE<br />

et la zone d’accessibilité dans laquelle se<br />

trouve le bâtiment (définie en fonction de la<br />

distance par rapport aux arrêts de transports<br />

en commun), un quota d’emplacements<br />

autorisés est déterminé.<br />

Qui peut faire appel au facilitateur<br />

CoBrACE ?<br />

Les gestionnaires immobiliers et les<br />

syndics de copropriété sont généralement<br />

en charge du permis d’environnement. Vous<br />

n’êtes pas familiers avec la règlementation<br />

CoBrACE ? Vous avez des difficultés à identifier<br />

les surfaces soumises au CoBrACE ? Vous<br />

ne savez pas quelles solutions mettre en<br />

œuvre et comment procéder pour atteindre<br />

les objectifs fixés par le CoBrACE ? Un<br />

facilitateur est désormais disponible pour<br />

vous aider et trouver avec vous les meilleures<br />

solutions en matière de mobilité.<br />

Pour quoi ?<br />

La mission du facilitateur est d’orienter et<br />

conseiller les propriétaires d’immeubles<br />

de bureaux ou mixtes vers des solutions<br />

économiquement rentables, pratiques<br />

et parfois innovantes pour atteindre les<br />

objectifs du CoBrACE en diminuant le besoin<br />

d’emplacements de parking au sein des<br />

immeubles.<br />

Pour ce faire, le facilitateur :<br />

Î fournit une assistance technique<br />

pour orienter son interlocuteur vers les<br />

meilleures mesures à intégrer à son projet.<br />

Î est en contact permanent et étroit avec<br />

l’administration, de manière à ce que<br />

les conseils promulgués soient le plus en<br />

accord possible avec la législation, mais est<br />

suffisamment indépendant pour garantir<br />

aux propriétaires des conseils neutres et<br />

adaptés.<br />

Î travaille main dans la main avec le<br />

demandeur, en amont de la demande de<br />

permis d’environnement tout en offrant<br />

aux propriétaires des solutions pratiques et<br />

rentables.<br />

L’assistance fournie par le Facilitateur ne se<br />

substitue pas au travail habituel des bureaux<br />

d’études et ne présage en aucun cas de la<br />

décision finale de l’administration.<br />

Comment le contacter ?<br />

Le facilitateur CoBrACE est un service gratuit.<br />

Pour le contacter, vous pouvez écrire à cette<br />

adresse :<br />

facilitator.bwlke@environnement.brussels<br />

info<br />

Mme Eva Ramires<br />

Facilitateur/or COBRACE – BWLKE<br />

facilitateur.cobrace@<br />

environnement.brussels<br />

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32 Edition octrobre - novembre<br />

Bon à<br />

savoir<br />

Nous répondons dans cette rubrique à des<br />

questions qui nous sont régulièrement posées.<br />

1<br />

Question :<br />

Un confrère syndic refuse de tenir l'assemblée<br />

générale annuelle à la demande de l’ACP.<br />

Un des points à l'ordre du jour concerne la<br />

destitution du syndic actuel et la nomination<br />

du nouveau syndic. Quelles démarches l’ACP<br />

peut-elle entreprendre pour organiser une AG<br />

afin que le nouveau syndic puisse être nommé ?<br />

Réponse :<br />

La procédure légale est la suivante :<br />

Cc Article 3.87-§2-2° et 3° alinéa<br />

"Sans préjudice de l’alinéa 1er, le syndic tient<br />

une assemblée générale sur requête d’un ou<br />

de plusieurs copropriétaires qui possèdent<br />

au moins un cinquième des parts dans<br />

les parties communes. Cette requête est<br />

adressée au syndic par envoi recommandé<br />

et celui-ci adresse la convocation aux<br />

copropriétaires dans les trente jours de la<br />

réception de la requête.<br />

Si le syndic ne donne pas suite à cette<br />

requête, un des copropriétaires qui a cosigné<br />

la requête peut convoquer lui-même<br />

l’assemblée générale."<br />

Conclusion : si le syndic a reçu une lettre<br />

recommandée légale des copropriétaires<br />

détenant au moins 1/5ème des quotités,<br />

il doit envoyer une convocation dans<br />

les 30 jours. S'il ne le fait pas, l'un de ces<br />

copropriétaires peut lui-même convoquer<br />

une assemblée générale.


PROPERTYTODAY 33<br />

2 3<br />

Il faut également mentionner les points de<br />

l'ordre du jour :<br />

• révocation du syndic XX (majorité 1/2+1)<br />

• nomination d'un nouveau syndic (voir<br />

offres) (majorité 1/2+1)<br />

Attention : il faudra qu’en début d’AG,<br />

suffisamment de copropriétaires soient<br />

présents, soit la moitié des copropriétaires<br />

détenant au moins la moitié des quotités.<br />

Cc Article 3.87-§5-2° et 3° alinéa<br />

"L’assemblée générale ne délibère<br />

valablement que si, au début de<br />

l’assemblée générale, plus de la moitié des<br />

copropriétaires sont présents ou représentés<br />

et pour autant qu’ils possèdent au moins<br />

la moitié des quotes-parts dans les parties<br />

communes.<br />

Néanmoins, l’assemblée générale délibère<br />

aussi valablement si les copropriétaires<br />

présents ou représentés au début de<br />

l’assemblée générale représentent plus de<br />

trois quarts des quotes-parts dans les parties<br />

communes.<br />

Si aucun des deux quorums n’est atteint, une<br />

deuxième assemblée générale sera réunie<br />

après un délai de quinze jours au moins et<br />

pourra délibérer quels que soient le nombre<br />

des membres présents ou représentés et les<br />

quotes-parts de copropriété dont ils sont<br />

titulaires."<br />

SYNDIC<br />

Channel<br />

SYNDIC Channel<br />

NIEUW IN MEDE-EIGENDOM IN BELGIË!<br />

Question :<br />

Quelles "clauses" faudrait-il reprendre dans un<br />

contrat de syndic afin de garantir la continuité<br />

de la gestion de l’ACP en cas de décès ou<br />

d'incapacité du syndic ?<br />

Réponse :<br />

De telles clauses sont rarement prévues dans<br />

les conventions entre syndics et ACP, il est<br />

donc préférable de se référer à la loi sur la<br />

copropriété.<br />

Pour garantir la continuité (par exemple en<br />

cas de décès), vous pouvez vous référer à<br />

l’article 3.87-§2 de la Loi sur la Copropriété :<br />

"À défaut d’un syndic, le conseil de<br />

copropriété ou, à défaut, le président de la<br />

dernière assemblée générale ou, à défaut, un<br />

ou plusieurs copropriétaires possédant au<br />

moins un cinquième des quotes-parts dans<br />

les parties communes peuvent convoquer<br />

l’assemblée générale aux fins de nommer un<br />

syndic."<br />

Pour garantir la continuité en cas de force<br />

majeure, vous pouvez vous référer à l’article<br />

3.89-§7 de la Loi sur la Copropriété :<br />

"L’assemblée générale peut …... Elle peut de<br />

même, si elle le juge opportun, lui adjoindre<br />

un syndic provisoire pour une durée ou à des<br />

fins déterminées…. "<br />

Cela signifie que le Conseil de Copropriété<br />

ou le président de la dernière assemblée<br />

générale peut convoquer une AG<br />

conformément à l'article 3.87-§2 (défaut de<br />

syndic) ou pour désigner un syndic provisoire<br />

conformément à l'article 3.89-§7, ceci<br />

jusqu'à ce que le syndic puisse reprendre ses<br />

fonctions.<br />

Question :<br />

Je suis syndic occasionnel et j'ai une question<br />

concernant une assemblée générale<br />

extraordinaire : un syndic peut-il refuser une<br />

demande d'AG ?<br />

Par exemple, si un propriétaire demande une<br />

AG pour discuter d’un litige entre certains<br />

copropriétaires, comme par exemple un<br />

problème de voisinage entre copropriétaires<br />

que certains souhaiteraient porter devant le<br />

juge de paix.<br />

Quelle est la meilleure chose à faire en tant que<br />

gestionnaire immobilier dans cette situation ?<br />

Réponse :<br />

Nous nous référons ici encore à la Loi sur la<br />

copropriété, art. 3.87 ci-dessous.<br />

Une demande d'AG extraordinaire doit<br />

être légalement demandée par lettre<br />

recommandée adressée au syndic, et cette<br />

lettre doit être signée par des copropriétaires<br />

représentant ensemble au moins 1/5ème<br />

des quotités.<br />

Si certains copropriétaires adressent cette<br />

demande oralement, le syndic est libre de<br />

refuser ou d'accepter d’organiser cette AG.<br />

Donc l'AG extraordinaire demandée par<br />

courrier recommandé ne peut, en principe,<br />

pas être refusée par le syndic. Mais si le<br />

syndic ne donne pas suite à cette demande<br />

officielle, les copropriétaires qui ont<br />

demandé l'AG peuvent finalement l’organiser<br />

eux-mêmes, avec le risque pour le syndic<br />

d’être quand même renvoyé.<br />

Art. 3.87 Assemblée générale: organisation -<br />

§2-alinéas 2 et 3<br />

"Sans préjudice de l’alinéa 1er, le syndic tient<br />

une assemblée générale sur requête d’un ou<br />

de plusieurs copropriétaires qui possèdent<br />

au moins un cinquième des parts dans<br />

les parties communes. Cette requête est<br />

adressée au syndic par envoi recommandé<br />

et celui-ci adresse la convocation aux<br />

copropriétaires dans les trente jours de la<br />

réception de la requête.<br />

Kijk op YouTube naar de SYNDIC Channel, wordt nu snel aangevuld.


34 Edition octrobre - novembre<br />

4<br />

Si le syndic ne donne pas suite à cette<br />

requête, un des copropriétaires qui a cosigné<br />

la requête peut convoquer lui-même<br />

l’assemblée générale."<br />

En tant que syndic, nous vous<br />

recommandons donc de toujours donner<br />

suite à cette demande d’AG pour plusieurs<br />

raisons :<br />

1/ vous avez plus de chances de conserverez<br />

votre mandat de syndic si vous conseillez et<br />

assistez les copropriétaires<br />

2/ un dialogue entre copropriétaires peut<br />

vous éviter une escalade judiciaire…<br />

3/ vous pouvez facturer des honoraires<br />

supplémentaires pour cette prestations<br />

extraordinaire (ce n'est donc pas du temps<br />

perdu)<br />

Question :<br />

Je suis syndic et copropriétaire de 5<br />

appartements. En tant que syndiccopropriétaire<br />

puis-je voter lors de l’assemblée<br />

générale et si oui sur quels points de l'ordre du<br />

jour ? Dois-je m'abstenir lors du vote concernant<br />

la prolongation de mon mandat et également<br />

l’augmentation de ma rémunération ?<br />

Réponse :<br />

Section 3. – Des organes de l’ACP<br />

Art. 3.87 Assemblée générale: organisation<br />

"§9. Aucune personne mandatée<br />

ou employée par l’association des<br />

copropriétaires, ou prestant pour elle des<br />

services dans le cadre de tout autre contrat,<br />

ne peut participer personnellement ou par<br />

procuration aux délibérations et aux votes<br />

relatifs à la mission qui lui a été confiée."<br />

Notez également la disposition suivante :<br />

"Nul ne peut prendre part au vote, même<br />

comme mandant ou mandataire, pour un<br />

nombre de voix supérieur à la somme des<br />

voix dont disposent les autres copropriétaires<br />

présents ou représentés".<br />

Vous êtes syndic et<br />

vous avez des questions<br />

concrètes concernant la<br />

gestion d’un immeuble ?<br />

N'hésitez pas à nous<br />

adresser vos demandes.<br />

Envoyez-nous un e-mail à<br />

redac@propertytoday.be


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