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AUTOMNE <strong>2022</strong><br />
<strong>mail</strong><br />
EDITION<br />
MAGAZINE DU CENTRE HOSPITALIER JAN YPERMAN<br />
<strong>42</strong><br />
Nouveaux<br />
MÉDECINS<br />
Prévention<br />
DES INFECTIONS<br />
Projet pilote<br />
CARDIOCARE@HOME
EDITO<br />
Chères lectrices<br />
et chers lecteurs,<br />
Il y a de grandes chances<br />
que vous entendiez beaucoup<br />
parler des soins intégrés dans<br />
les années à venir. Mais de quoi<br />
parle-t-on exactement ? Il s’agit<br />
de soins organisés de manière à<br />
ce que le patient bénéficie d’une<br />
continuité des soins tout au long du<br />
processus de soins, de la prévention<br />
au diagnostic et au traitement,<br />
jusque et y compris la guérison<br />
ou un éventuel accompagnement<br />
palliatif. Pour offrir des soins intégrés,<br />
il est indispensable d’impliquer<br />
tous les prestataires de soins de<br />
santé, mais aussi de considérer le<br />
patient comme un partenaire à part<br />
entière. L’objectif final est triple : une<br />
amélioration continue des soins, un<br />
patient satisfait et l’utilisation la plus<br />
efficace possible des personnes et<br />
des ressources. Chez Jan Yperman,<br />
nous n’avons de cesse de mettre<br />
en pratique ces valeurs cardinales.<br />
Ce numéro vous dit tout sur la SJIP<br />
dans l’article en pages 7 et 8. Des<br />
collaborateurs de notre hôpital<br />
se rendent en maison de soins<br />
résidentiels pour donner des conseils<br />
et des formations sur la prévention<br />
des infections. Et l’article en pages 17<br />
et 18 vous apprendra que le suivi des<br />
patients du COVID-19 nous permet<br />
désormais de suivre de chez eux<br />
les patients victimes d’un accident<br />
vasculaire grâce au télémonitoring.<br />
docteur Hans Feys,<br />
médecin-chef
contenu<br />
04 Les projets du médecin-chef 09 Intelligence<br />
artificielle 16 Deux ans de SPHG 17 CardioCare@Home<br />
Lisez tous les<br />
numéros d’Y-<strong>mail</strong><br />
<strong>42</strong> collègues ont obtenu leur certificat RCP et<br />
12 collègues externes ont reçu un certificat BLS<br />
Dans le cadre de World Restart a Heart Day, le 16 octobre, nos<br />
infirmiers urgentistes ont donné le mercredi 19 octobre une séance<br />
d’information sur les techniques de RCP et le DEA. Visiteurs, patients et<br />
membres du personnel ont pu mettre la théorie en pratique et s’entraîner sur<br />
des mannequins. Dans l’auditorium, les infirmières et le personnel paramédical<br />
ont pu suivre un cours de remise à niveau sur la réanimation dans les<br />
services de soins et sur la collaboration avec l’équipe de réanimation interne.<br />
3
LES PROJETS DU MÉDECIN-CHEF<br />
L’hôpital ne sera pas l’unique<br />
élément moteur des nouveaux<br />
« soins intégrés ». Les soins<br />
primaires au sens large auront<br />
aussi leur rôle à jouer. Leur<br />
concrétisation sera le sujet<br />
des prochains moments<br />
de concertation avec cette<br />
première ligne, explique le<br />
nouveau médecin-chef,<br />
le docteur Hans Feys.<br />
17<br />
hôpitaux<br />
participent au projet<br />
FlaQuM<br />
Le docteur Hans Feys<br />
exerce comme<br />
orthopédiste au centre<br />
hospitalier Jan Yperman<br />
depuis 1990. Le 1 er juillet,<br />
ce spécialiste du genou et<br />
de la colonne vertébrale a<br />
troqué la table d’opération<br />
contre la table de réunion<br />
en prenant ses fonctions<br />
de médecin-chef.<br />
Docteur Hans Feys : « Je me<br />
suis engagé au sein du<br />
conseil médical pendant<br />
15 ans, dont 9 ans en tant<br />
que président. Je connais<br />
donc la maison et j’avais<br />
déjà des contacts réguliers<br />
avec nos partenaires de<br />
soins externes. De plus, à<br />
63 ans, je me sens stimulé<br />
par ce nouveau challenge. »<br />
À DOMICILE<br />
Ce ne sont d’ailleurs pas<br />
les défis qui manquent,<br />
ajoute le docteur Feys.<br />
« Notre secteur est à la<br />
veille de changements<br />
fondamentaux. Le<br />
gouvernement veut par<br />
exemple encourager les<br />
soins de santé axés sur la<br />
population, le finance ment<br />
étant basé sur les besoins<br />
locaux en matière de<br />
soins de santé. Pour notre<br />
région dont la population<br />
a une moyenne d’âge plus<br />
élevée, cela signifierait,<br />
par exemple, davantage de<br />
ressources pour les soins<br />
gériatriques. »<br />
La deuxième nouveauté,<br />
ce seront les soins<br />
intégrés. Le temps où<br />
l’hôpital décidait seul des<br />
soins à prodiguer avant de<br />
« relâcher » le patient dans<br />
la nature appartiendra<br />
bientôt au passé.<br />
Docteur Feys : « Dans le<br />
système de soins intégrés,<br />
la responsabilité est<br />
partagée entre tous les<br />
acteurs de la santé – avant,<br />
pendant et après l’hospitalisation.<br />
Le financement<br />
nous poussera également<br />
dans cette direction.<br />
4
FLAQUM<br />
REMPLACE LA JCI<br />
Le centre hospitalier Jan Yperman a été l’un des<br />
premiers hôpitaux belges à s’engager dans un<br />
processus d’accréditation, en collaboration avec<br />
la JCI. Après deux tours, l’hôpital a obtenu de très<br />
bons résultats. Pourtant, ce processus a été interrompu<br />
en 2019. Aujourd’hui, nous travaillons sur la<br />
qualité des soins dans un nouveau cadre: FlaQuM,<br />
qui est l’abréviation de Flanders Quality Model.<br />
Docteur Hans Feys : « La JCI fonctionnait selon<br />
une approche descendante et les normes internationales<br />
n’étaient pas toujours applicables dans<br />
le contexte belge. FlaQuM fonctionne selon une<br />
approche ascendante qui peut être adaptée en<br />
fonction des besoins et des souhaits au niveau<br />
local. Seize autres hôpitaux participent au projet,<br />
sous l’égide de la KU Leuven. »<br />
La première phase qui consiste en une enquête<br />
auprès des parties prenantes internes et externes<br />
est déjà terminée. À Ypres, nous avons reçu plus<br />
de mille réponses.<br />
Docteur Feys : « Le traitement de ces données<br />
est toujours en cours, mais d’après les premières<br />
indications, notre hôpital réalise un bon score.<br />
Nous savons maintenant où nous en sommes.<br />
L’étape suivante consistera à décider où nous<br />
voulons aller. L’avantage de FlaQuM est que<br />
chaque hôpital peut décider pour lui-même. Ce<br />
qui ne veut pas dire que nous ne mettrons pas la<br />
barre haut. »<br />
médecin-chef docteur Hans Feys<br />
L’hôpital recevra par<br />
exemple moins de<br />
financement pour les<br />
admissions. L’accent<br />
sera mis désormais sur<br />
l’hospitalisation de jour,<br />
voire l’hospitalisation à<br />
domicile. C’est déjà le cas.<br />
Pensons à la dialyse<br />
à domicile, à l’antibiothérapie<br />
intraveineuse<br />
à domicile et aux téléconsultations<br />
mises en<br />
place lors de la crise du<br />
Covid-19. »<br />
SUJET DE DISCUSSION<br />
Le docteur Feys se rend<br />
bien compte que la concrétisation<br />
de ce nouveau<br />
système devra se faire en<br />
étroite concertation avec<br />
les partenaires de santé<br />
externes à l’hôpital.<br />
« Nous organisons des<br />
concertations régulières<br />
avec les médecins généralistes<br />
et les autres acteurs<br />
de première ligne, comme<br />
les centres de soins résidentiels<br />
et les organisations de<br />
soins à domicile. Les soins<br />
intégrés deviennent le<br />
premier sujet de discussion.<br />
Les patients et les aidants<br />
proches doivent aussi<br />
avoir leur mot à dire dans<br />
cette histoire. L’hôpital<br />
peut jouer un beau rôle à<br />
ce niveau, car nous avons<br />
beaucoup d’expérience<br />
dans la conception de<br />
parcours de soins ainsi que<br />
le savoir-faire nécessaire en<br />
matière de traitement des<br />
données. »<br />
5
CHIRURGIE DU CANCER DU SEIN: UNE PRIMEUR<br />
Grain de riz magnétique<br />
Beaucoup de femmes atteintes<br />
d’un cancer du sein à un stade<br />
précoce entrent en considération<br />
pour une chirurgie conservatrice<br />
du sein. Pour les tumeurs non détectables<br />
à la palpation, le radiologue<br />
insère un petit « harpon »<br />
le matin de l’intervention – un fil<br />
qui guidera le chirurgien vers la<br />
tumeur. La clinique du sein du<br />
centre hospitalier Jan Yperman<br />
innove avec une nouvelle technique.<br />
La docteure Julie Desimpel,<br />
qui exerce depuis peu comme<br />
radiologue à l’hôpital, a déjà une<br />
certaine expérience en la matière.<br />
Docteure Julie Desimpel : « Nous<br />
introduisons dans la tumeur un<br />
petit grain magnétique de la taille<br />
d’un grain de riz. Cela peut se faire<br />
plusieurs jours, voire plusieurs<br />
semaines avant la date de l’intervention.<br />
Sur le plan logistique,<br />
cette technique offre une valeur<br />
ajoutée énorme. Elle est plus<br />
confortable pour la patiente que la<br />
technique du harpon, qui crée une<br />
proéminence au niveau de la peau<br />
et qui se déplace parfois<br />
un peu. »<br />
Docteur Olivier Brouckaert<br />
(gynécologue et coordinateur de<br />
la clinique du sein) : « Pendant<br />
la procédure, nous utilisons un<br />
instrument en forme de stylo qui<br />
génère un champ magnétique.<br />
Grâce aux signaux visuels et<br />
auditifs qui nous reviennent, nous<br />
pouvons localiser avec précision<br />
l’emplacement exact du grain, et<br />
donc de la tumeur, par rapport à<br />
notre stylo. Nous utilisons cette<br />
technologie depuis le début du<br />
mois d’octobre et nous sommes<br />
le premier hôpital de Flandre<br />
occidentale à le faire. »<br />
docteur Olivier Brouckaert<br />
docteure Julie Desimpel<br />
Clinique du sein<br />
057 35 67 30<br />
PÉDIATRE<br />
Mise à l’honneur<br />
TRAVAUX<br />
Nouvelle aile<br />
Le 4 septembre, la pédiatre docteure Tine Van Ackere a été mise à<br />
l’honneur par la « European Respiratory Society » pour son expertise<br />
dans le domaine des maladies pulmonaires pédiatriques. Elle a en effet<br />
terminé première ex aequo de l’examen HERMES de médecine respiratoire<br />
chez l’enfant.<br />
Docteure Tine Van Ackere : « J’exerce depuis 10 ans et cet examen international<br />
était l’occasion idéale de mettre à jour mes connaissances et de<br />
les tester par rapport aux dernières évolutions. Le fait d’avoir terminé à la<br />
première place avec la docteure Samriti Gupta est avant tout une reconnaissance<br />
de l’expérience que j’ai accumulée au fil des ans. Je suis<br />
heureuse de mettre cette expérience au service des patients de notre<br />
hôpital. D’autre part, je travaille aussi comme consultante en maladies<br />
pulmonaires pédiatriques à l’UZ Gent. Pour les patients de notre région qui<br />
sont atteints de maladies pulmonaires graves, c’est une valeur ajoutée que<br />
de pouvoir consulter directement la troisième ligne près de chez eux. »<br />
Secrétariat de pédiatrie<br />
057 35 75 00 - secpediatrie@yperman.net<br />
Le parking, les routes et la plaine de<br />
jeux entourant le nouveau bâtiment<br />
sont aménagés. À l’intérieur, les<br />
travaux de plafonnage et de pose<br />
des chapes sont terminés. Quelle<br />
sera la suite du programme durant<br />
les prochains mois ? Rik Persyn (chef<br />
du service technique) : « On en est<br />
pour le moment à la pose des parois<br />
et des canalisations. Début 2023, on<br />
attaque les plafonds, les revêtements<br />
de sol, les installations sanitaires et<br />
les installations techniques<br />
de dialyse. Tout<br />
devrait être terminé<br />
avant les congés de la<br />
construction. »<br />
6
ENSEMBLE CONTRE LES INFECTIONS<br />
La pandémie de Covid-19 a mis l’accent<br />
sur la prévention des infections dans les<br />
centres de soins résidentiels. Mais c’est<br />
une tâche qui ne s’achève jamais. La<br />
« Samenwerking Jan Yperman Infectie<br />
Preventie » ou SJIP est une initiative visant<br />
à fournir des conseils et des formations sur<br />
mesure et sur le lieu de travail.<br />
Hip hip hip<br />
pour la SJIP<br />
11<br />
institutions<br />
déjà inscrites<br />
à la SJIP<br />
Infections urinaires,<br />
bactéries nosocomiales,<br />
désinfection des locaux,<br />
hygiène des mains : la<br />
prévention des infections<br />
était déjà un thème<br />
important dans les centres<br />
de soins résidentiels. Le<br />
Covid n’a fait qu’aggraver<br />
le problème. La SJIP est la<br />
réponse de notre hôpital à<br />
cet appel à l’aide collectif.<br />
Naomi D’Hondt (infirmière<br />
en hygiène hospitalière) :<br />
« Il n’est pas évident<br />
pour les centres de soins<br />
résidentiels de disposer en<br />
interne des connaissances<br />
nécessaires en matière de<br />
prévention des infections.<br />
La SJIP comble cette<br />
lacune en permettant à<br />
ces établissements de faire<br />
appel à moi et à l’expertise<br />
de l’hôpital quelques<br />
heures par mois. »<br />
Chaque établissement<br />
est différent et un regard<br />
extérieur a parfois toute<br />
son utilité. C’est pourquoi<br />
Naomi passe une grande<br />
partie de son temps dans<br />
des centres de soins<br />
résidentiels affiliés.<br />
« Nous évaluons les<br />
procédures ensemble<br />
ou nous en rédigeons de<br />
nouvelles. Je propose aussi<br />
des formations personnalisées,<br />
souvent avec les<br />
membres de l’équipe<br />
autour d’une tasse de café.<br />
Ils peuvent me considérer<br />
comme une collègue.<br />
Quand il y a une épidémie<br />
de Clostridium quelque<br />
part, nous y faisons face<br />
ensemble. »<br />
Naomi D’Hondt :<br />
« Nous évaluons<br />
les procédures<br />
ensemble. »<br />
7
ENSEMBLE CONTRE LES INFECTIONS<br />
NAOMI D’HONDT<br />
(INFIRMIÈRE EN HYGIÈNE HOSPITALIÈRE)<br />
« La formation sur les infections urinaires, je l’ai<br />
déjà donnée dans de nombreux centres de soins<br />
résidentiels. On m’interroge aussi beaucoup sur<br />
les soins des plaies. Nous y avons consacré un<br />
symposium le 25 octobre à l’hôpital. Une suite<br />
pourrait être organisée avec des formations plus<br />
personnalisées en centre de soins résidentiels. »<br />
STIJN JONCKHEERE<br />
(BIOLOGISTE CLINIQUE)<br />
« Pour les centres de soins résidentiels, Naomi<br />
est une collaboratrice de terrain. D’après la<br />
littérature, cet élément est crucial pour la réussite<br />
d’une politique de prévention des infections. Elle<br />
circule dans l’établissement, écoute les questions,<br />
observe ce qui pourrait être amélioré et fait des<br />
suggestions. Et ça marche! »<br />
96%<br />
des résidents<br />
remplissaient les<br />
conditions après leur<br />
deuxième visite avec<br />
la boîte noire<br />
PETER REYNAERT<br />
(DIRECTEUR CENTRE DE SOINS SINT-JOZEF ZONNEBEKE)<br />
« Après la crise sanitaire, nous avons désigné notre infirmière<br />
Els Denys à mi-temps comme personne de référence en matière<br />
de prévention des infections. Els est très contente de l’apport de<br />
Naomi. Ce n’est pas comme si l’hôpital nous faisait la leçon. Nous<br />
interagissons bien, ce qui débouche sur des solutions créatives<br />
qui tiennent compte de nos possibilités. »<br />
EDDY DELPORTE<br />
(DIRECTEUR DES SOINS INFIRMIERS)<br />
« La SJIP est une idée du centre hospitalier<br />
Jan Yperman. Nous nous réjouissons donc<br />
des réactions positives. Après l’évaluation<br />
formelle en <strong>novembre</strong>, nous consulterons<br />
les centres de soins résidentiels pour voir<br />
si nous pouvons partager avec eux d’autres<br />
compétences, toujours en concertation.<br />
Pensons par exemple à des thèmes relevant<br />
du programme de soins gériatriques ou<br />
de la législation sur la protection de la vie<br />
privée. »<br />
ziekenhuishygiene@yperman.net<br />
8
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE<br />
DOCTEUR IA<br />
L’intelligence artificielle (IA) fait le buzz, y compris dans<br />
le domaine des soins de santé. On parle beaucoup des<br />
possibilités, mais quelles sont ses applications concrètes ?<br />
Le centre hospitalier Jan Yperman fait en tout cas office<br />
de précurseur.<br />
IMAGERIE ET DIAGNOSTIC<br />
IRM CT RX<br />
depuis quelques années depuis début <strong>2022</strong> / voir y-<strong>mail</strong> 39<br />
depuis <strong>novembre</strong> <strong>2022</strong><br />
positionnement et calcul automatiques<br />
pour l’obtention des images<br />
informations quantitatives sur le<br />
volume des différentes parties du<br />
cerveau des patients souffrant de<br />
démence ou de SEP<br />
positionnement et calcul automatiques<br />
pour l’obtention des images<br />
détection, localisation et mesure<br />
automatiques des lésions pulmonaires,<br />
des anomalies vertébrales, de la<br />
densité osseuse, des calcifications des<br />
artères coronaires… sur les images de<br />
scanner thoracique<br />
détection et localisation automatiques des<br />
fractures osseuses et de diverses maladies<br />
pulmonaires<br />
PREVENTION<br />
CARDIOCARE@HOME<br />
depuis octobre <strong>2022</strong> / voir page 17<br />
monitoring continu des patients victimes d’un accident vasculaire,<br />
l’arythmie est automatiquement signalée au médecin<br />
ANATOMOPATHOLOGIE<br />
DÉPISTAGE DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS<br />
depuis <strong>novembre</strong> <strong>2022</strong><br />
détection des cellules suspectes dans les frottis et tri des lamelles<br />
LÉSIONS IDENTIFIÉES<br />
technique en couche mince<br />
80%<br />
frottis classique<br />
60 à 70%<br />
piloté par ordinateur<br />
avec un algorithme<br />
simple<br />
90%<br />
avec des algorithmes<br />
d’IA pour analyser les<br />
frottis numérisés<br />
97%<br />
L’HÔPITAL JAN YPERMAN<br />
EFFECTUE AUSSI CETTE<br />
TÂCHE POUR<br />
13<br />
AUTRES LABORATOIRES<br />
HOSPITALIERS<br />
400.000 frottis en Flandre<br />
(2021) dont 13.000 au CHJY<br />
85.000 ont été traités<br />
au CHJY avec le système IA<br />
DOCTEUR KRISTOF COKELAERE :<br />
« Chaque frottis comporte environ<br />
60.000 cellules. Il n’est pas simple de<br />
détecter parmi celles-ci les quelques<br />
noyaux cellulaires potentiellement<br />
anormaux. La nouvelle application<br />
IA numérise d’abord les lames de<br />
verre : on abandonne le microscope.<br />
Lorsque l’analyste se connecte, il voit<br />
apparaître sur son écran une image<br />
numérique accompagnée d’un tableau<br />
présentant toutes les cellules suspectes<br />
en commençant par les plus atypiques.<br />
L’interprétation est toujours faite par un<br />
humain, mais l’analyse est beaucoup<br />
plus rapide et plus précise, parce que<br />
l’ordinateur suggère à l’analyste les<br />
cellules à examiner. »<br />
9
NOUVEAUX MÉDECINS<br />
DOCTEUR THOMAS<br />
VAERNEWYCK-VANDER CRUYSSEN<br />
« J’ai besoin<br />
de cette<br />
adrénaline »<br />
« Presque toutes les branches de la médecine<br />
m’intéressent ! C’est pourquoi j’ai choisi la<br />
médecine d’urgence qui me force à me tenir<br />
au courant de toutes les pathologies et me<br />
permet d’entrer en contact avec toutes sortes<br />
de patients, des enfants aux personnes<br />
âgées. En ce qui concerne le stress au service<br />
des urgences, j’ai dû m’y habituer au début,<br />
mais maintenant j’ai même besoin de cette<br />
adrénaline ! Les informations fournies par les<br />
référents nous aident à poser notre diagnostic.<br />
Le centre hospitalier Jan Yperman est comme<br />
un vieil amour de jeunesse pour moi : j’y ai<br />
travaillé comme assistant et j’ai toujours gardé<br />
en moi cette atmosphère familiale et l’éthique<br />
de travail ouest-flandrienne. Qu’il est bon<br />
d’être de retour. »<br />
spécialité : médecine d’urgence<br />
début au CHJY : le 1 er octobre<br />
précédemment : assistant à l’UZ Gent<br />
loisirs : sports actifs (course de fond et fitness)<br />
et passifs (regarder le football, le cyclisme et le basket ),<br />
passer du temps avec sa femme et ses deux labradors<br />
057 35 77 93 – thomas.vaernewyck@yperman.net<br />
Regardez l’interview<br />
10
spécialité : radiologie<br />
début au CHJY : le 1 er septembre<br />
précédemment : sous-spécialisation<br />
supplémentaire en mammographie et thorax/<br />
abdomen à l’UZA<br />
loisirs : écouter de la musique et jouer<br />
de la harpe<br />
057 35 74 00 – julie.desimpel@yperman.net<br />
« Retour à<br />
mes racines »<br />
DOCTEURE JULIE DESIMPEL<br />
« Bien qu’ayant commencé à travailler<br />
ici le 1er septembre, je n’ai pas ressenti<br />
le stress du premier jour d’école, tout<br />
au plus une petite montée d’adrénaline.<br />
(rires) Je connaissais déjà le centre<br />
hospitalier Jan Yperman pour y avoir<br />
fait un stage il y a huit ans. Ma bonne<br />
impression de l’époque n’a fait que se<br />
confirmer. L’hôpital investit dans des<br />
technologies innovantes et s’adapte<br />
aux mutations du monde médical.<br />
Cela me plaît d’avoir l’occasion d’y<br />
contribuer à mon échelle. Presque<br />
tous les patients passent par ici, car la<br />
radiologie joue un rôle crucial dans le<br />
diagnostic. Je suis heureuse de pouvoir<br />
faire quelque chose pour les gens de<br />
ma région natale. »<br />
Regardez l’interview<br />
11
ddf<br />
« Les mains<br />
et la tête »<br />
DOCTEUR WIM MAENHOUDT<br />
« Comme mes collègues, le docteur<br />
Jeroen Van Lerbeirghe et le docteur<br />
Dimitri Vanhauwaert, je partage mon<br />
temps entre le centre hospitalier Jan<br />
Yperman et l’AZ Delta à Roulers. De<br />
cette manière, un neurochirurgien est<br />
présent physiquement à Jan Yperman<br />
presque tous les jours. C’est d’ailleurs<br />
au cours d’un stage à Ypres que j’ai<br />
assisté à ma première trépanation et<br />
que j’ai attrapé le virus de la neurochirurgie.<br />
J’ai toujours été fasciné par<br />
le système nerveux central, mais je<br />
voulais aussi travailler avec mes mains.<br />
En neurochirurgie, ces deux centres<br />
d’intérêt se rejoignent parfaitement. Je<br />
suis aussi heureux de pouvoir travailler<br />
dans la région, car je suis originaire de<br />
Moorslede. »<br />
Regardez l’interview<br />
spécialité : neurochirurgie<br />
début au CHJY : le 1 er août<br />
précédemment : spécialisation en neurochirurgie<br />
à l’UZ Gent<br />
loisirs : fitness et vélo<br />
057 35 73 45 – wim.maenhoudt@yperman.net<br />
12
DOCTEURE ANNELIES DELDYCKE<br />
« C’est quand même fou que le cancer soit<br />
encore si difficile et parfois impossible à<br />
guérir. Voilà pourquoi j’ai choisi l’oncologie.<br />
Je voulais apporter ma pierre à l’édifice.<br />
L’on voit sans cesse arriver de nouveaux<br />
traitements et c’est ce qui rend cette<br />
branche de la médecine si fascinante. Outre<br />
le défi scientifique, je tire une grande<br />
satisfaction du contact humain dans<br />
l’accompagnement des patients. Lorsque<br />
j’ai des mauvaises nouvelles à annoncer,<br />
j’essaie toujours de terminer sur une note<br />
d’espoir : « Nous allons tout faire ensemble<br />
et nous ne vous laisserons pas tomber. » »<br />
« Faire le<br />
maximum »<br />
spécialité : sénologie, gynécologie et uro-oncologie<br />
début au CHJY : le 3 octobre<br />
précédemment : assistant à l’UZ Gent<br />
loisirs : sport (jogging, natation et badminton),<br />
passer du temps avec des amis et un bon petit resto<br />
de temps en temps<br />
057 35 72 76 – annelies.deldycke@yperman.net<br />
Regardez l’interview<br />
13
DOCTEURE YASMINA DEJONCKHEERE<br />
« Enfant déjà, je disais à mes parents que je<br />
voulais devenir pédiatre. J’ai toujours aimé<br />
m’occuper des autres : j’ai fait beaucoup<br />
de baby-sitting et j’ai longtemps entraîné<br />
une équipe de gymnastique de compétition<br />
pendant mon temps libre. Quels sont les<br />
défis de mon travail ? Il faut être à l’aise dans<br />
tous les domaines, car les pathologies de<br />
l’enfant sont très vastes. Les enfants sont<br />
très spontanés et ont parfois des réactions<br />
surprenantes, ce qui nécessite une approche<br />
spécifique. Avec les tout-petits, par exemple,<br />
on communique surtout dans le non verbal,<br />
tandis qu’avec les adolescents, il faut éviter<br />
d’adopter un ton trop paternaliste. Et il va de<br />
soi qu’une bonne communication avec les<br />
parents est également essentielle ! »<br />
« Les enfants<br />
ont parfois<br />
des réactions<br />
surprenantes »<br />
Regardez l’interview<br />
spécialité : pédiatrie<br />
début au CHJY : le 3 octobre<br />
précédemment : assistant à l’AZ Delta Roeselare,<br />
l’AZ Sint-Jan Brugge et l’UZ Leuven<br />
loisirs : voyager, passer du temps entre amis et<br />
en famille, faire du sport (avec des hauts et des bas)<br />
057 35 75 08 – yasmina.dejonckheere@yperman.net<br />
14
CONFÉRENCE SUR LA QUALITÉ DES SOINS<br />
« La meilleure façon de réduire<br />
les coûts, c’est en améliorant<br />
la qualité des soins », affirme<br />
le docteur François Hardeman,<br />
orthopédiste. Il a abordé ce<br />
thème dans un panel de la<br />
5 ième conférence sur la qualité,<br />
organisée pour la première fois<br />
à Ypres le 10 octobre dernier par<br />
ZNA et GZA.<br />
Docteur François Hardeman (gauche) : « Si l’on parvient à réduire les<br />
complications, le résultat est meilleur et cela réduit le coût des soins. »<br />
Le collecteur de données<br />
Les moyens consacrés aux<br />
soins de santé se raréfient.<br />
Selon le docteur<br />
François Hardeman, il y a deux<br />
manières de réduire les coûts.<br />
« Nous pouvons soit travailler<br />
à moins cher, au risque de<br />
perdre en qualité, soit prendre<br />
l’option de travailler mieux.<br />
Dans ce dernier cas, on mise<br />
sur la qualité des soins. Si<br />
l’on parvient à réduire les<br />
complications, le résultat est<br />
meilleur et cela réduit le coût<br />
des soins. »<br />
INTUITION<br />
La question est de savoir comment<br />
mesurer cette qualité de<br />
soins. Aujourd’hui, on a trop<br />
tendance à se fier à son intuition<br />
à la suite d’un entretien<br />
avec le patient. Selon le docteur<br />
Hardeman, on a besoin de<br />
données pertinentes. Durant<br />
ses deux années de MBA à la<br />
Vlerick Business School, il a<br />
mené une enquête auprès d’un<br />
large groupe d’orthopédistes<br />
flamands.<br />
Docteur François Hardeman :<br />
« La collecte de données n’en<br />
est encore qu’à son tout début :<br />
moins d’un orthopédiste sur<br />
cinq les recueille systématiquement.<br />
Ce chiffre doit augmenter.<br />
Ici, nous sommes en train<br />
de mettre en place un système<br />
visant à collecter les données<br />
de manière structurelle et<br />
correcte. À chaque patient sera<br />
attribué un score numérique<br />
en fonction de ses réponses à<br />
des questions portant sur son<br />
degré de satisfaction et sur<br />
son fonctionnement avant et<br />
après l’opération. On demande<br />
par exemple aux patients s’ils<br />
montent facilement les escaliers<br />
et s’ils ont repris le travail.<br />
Ou encore s’ils ont moins mal.<br />
Autant de données pertinentes<br />
pour évaluer la qualité des<br />
soins. »<br />
LES MÉDECINS S’ADAPTENT<br />
Ensuite, il faut bien sûr que ces<br />
données numériques soient<br />
exploitées. Les orthopédistes<br />
veulent s’en servir, par exemple<br />
pour s’autoévaluer et pour vérifier<br />
s’ils doivent adapter leur<br />
façon de travailler.<br />
Docteur Hardeman : « Ce que<br />
nous ne voulons en tout cas<br />
pas, c’est instaurer une culture<br />
de la stigmatisation, car cela a<br />
des effets secondaires pervers.<br />
Nous voulons sensibiliser les<br />
médecins d’une manière positive.<br />
Nous commençons par<br />
les prothèses du genou et de la<br />
hanche, car ces interventions<br />
ont un impact social important<br />
et le groupe est facile à<br />
définir. Ensuite, nous ferons de<br />
même pour les opérations des<br />
ligaments croisés, les prothèses<br />
d’épaule, les opérations de la<br />
main et du pied… »<br />
À terme, ces données seront<br />
utilisées dans le cadre de l’aide<br />
à la décision clinique. Les données<br />
fournies par les patients,<br />
une analyse de la marche et<br />
une analyse de la radiographie<br />
sont examinées au moyen<br />
d’une IA. Les médecins pourront<br />
ainsi mieux évaluer si un<br />
patient est un bon candidat<br />
pour une procédure particulière.<br />
Mais nous n’en sommes<br />
pas encore là, reconnaît le<br />
docteur Hardeman. « En<br />
attendant ce résultat lié aux<br />
données, nous pouvons dès<br />
aujourd’hui nous concentrer<br />
davantage sur le résultat lié aux<br />
soft skills. Il s’agit par exemple<br />
de l’empathie. À mon époque,<br />
c’est quelque chose dont on<br />
ne parlait pas, mais les jeunes<br />
collègues y ont été sensibilisés<br />
durant leur formation. C’est<br />
prometteur. »<br />
Regardez la conférence<br />
sur www.kwaliteitleeft.be<br />
ou scannez le code QR<br />
15
DEUX ANS DE SPHG<br />
En vitesse de croisière<br />
En 2020, l’hôpital Heilig Hart Ieper et le centre hospitalier<br />
Jan Yperman ont créé un service psychiatrique d’hôpital<br />
général. Deux ans plus tard, ce service a trouvé sa place<br />
dans le paysage des soins de santé.<br />
Le SPHG accueille des patients<br />
présentant des problèmes<br />
psychiatriques légers qui y sont<br />
admis pour une courte durée.<br />
Les psychiatres du Heilig Hart<br />
assurent la gestion médicale,<br />
tandis que le centre hospitalier<br />
Jan Yperman s’occupe du reste.<br />
Docteure Katrien Verstraete,<br />
psychiatre en chef : « Les patients<br />
sont aiguillés vers le SPHG<br />
par les urgences, le médecin<br />
généraliste, les services ambulatoires,<br />
l’équipe mobile ou l’équipe<br />
de liaison. Au départ, nous<br />
misions sur une accessibilité<br />
accrue de ce service et c’est<br />
bel et bien le cas : les patients<br />
franchissent plus facilement le<br />
pas lorsqu’ils apprennent que<br />
cela peut aussi se faire au centre<br />
hospitalier Jan Yperman. »<br />
Les deux hôpitaux se concertent<br />
en permanence pour faire en<br />
sorte que chacun reçoive<br />
les soins adéquats dans<br />
l’établissement adéquat. Et les<br />
acteurs de première ligne y sont<br />
associés autant que possible.<br />
Annelies Lecluyse, infirmière<br />
en chef : « Quand un patient a<br />
besoin d’un encadrement intensif<br />
et plus long, nous conseillons<br />
une admission au Heilig Hart.<br />
Pour d’autres patients, c’est<br />
l’inverse. »<br />
Docteure Verstraete : « Malgré la<br />
crise du Covid, nous avons trouvé<br />
notre place dans le paysage des<br />
soins de santé en permettant<br />
à nos patients de reprendre le<br />
cours de leur existence. »<br />
6<br />
lits<br />
en 2020<br />
PAAZ<br />
docteure Katrien Verstraete et<br />
infirmière en chef Annelies Lecluyse<br />
26<br />
lits depuis<br />
la fin 2021<br />
057 35 69 41 - paaz@yperman.net<br />
SYMPOSIUM<br />
Neurochirurgie<br />
POLI POPERINGE<br />
Retour de la pédiatrie<br />
OFFRES D’EMPLOI<br />
Jan Yperman cherche<br />
Le 15 décembre, le centre hospitalier<br />
Jan Yperman organisera un<br />
symposium dans le cadre duquel<br />
seront données des présentations<br />
sur la neurochirurgie à Ypres, le père<br />
de la neurochirurgie, les techniques<br />
d’infusion spinale mini-invasives, le<br />
traitement des fractures tassements<br />
(ostéoporotiques) et les techniques<br />
mini-invasives dans les hernies<br />
discales lombaires.<br />
Inscription sur la page<br />
symposia.yperman.net<br />
ou via le code QR<br />
Depuis le départ à la retraite du<br />
docteur Filip Adriaens fin 2020, les<br />
patients ne pouvaient plus se rendre<br />
au campus Poli de Poperinge pour<br />
consulter un pédiatre. La relève est<br />
désormais assurée par les docteures<br />
Judith Baert, Ilse De Henau et Tine<br />
Van Ackere. Depuis le 3 octobre,<br />
elles tiennent des consultations en<br />
après-midi les lundis, mardis et jeudis<br />
pour les enfants jusqu’à l’âge de 16<br />
ans. Poli Poperinge est accessible en<br />
voiture, en train ou en bus.<br />
Secrétariat de pédiatrie - 057 35 75 00<br />
Le centre hospitalier Jan Yperman<br />
cherche à renforcer ses équipes.<br />
Sont actuellement vacants les<br />
postes suivants :<br />
- médecin spéclaiste en gynécologie-obstétrique<br />
- médecin spécialiste en anesthésie<br />
- infirmier gériatrique<br />
- infirmier de dialyse<br />
- infirmier de l’unité de soins généraux<br />
- physiothérapeute<br />
Consultez toutes les offres d’emploi<br />
sur la page jobs.yperman.net<br />
ou via le code QR<br />
16
TRAJET DE SOINS<br />
Garder le cœur<br />
à l’œil<br />
Le patient A., âgé de<br />
55 ans, a été victime<br />
d’une attaque cérébrale il<br />
y a deux semaines. En cas<br />
d’AVC, le scanner cérébral<br />
montre des dommages<br />
neurologiques permanents,<br />
mais ce n’était<br />
pas son cas. Il s’agit donc<br />
d’un AIT, sans lésion<br />
permanente. Comme un<br />
AIT est souvent le signe<br />
avant-coureur d’AIT<br />
ultérieurs, A. retourne à<br />
l’hôpital aujourd’hui. Dans<br />
le cadre d’un projet pilote,<br />
il deviendra le premier<br />
patient yprois à rentrer<br />
chez lui avec le système de<br />
monitoring CardioCare@<br />
Home. Les infirmiers Wim<br />
Vandendriessche et Joke<br />
Sucaet, qui sont spécialisés<br />
CardioCare@Home assure le monitoring<br />
des arythmies cardiaques à domicile et<br />
constitue donc une alternative à<br />
l’enregistrement holter. L’hôpital teste<br />
actuellement le système sur sept patients<br />
dans l’insuffisance<br />
cardiaque, fixent un petit<br />
appareil sur sa poitrine et<br />
lui expliquent ce qu’il doit<br />
faire à la maison. Si tout<br />
se passe comme prévu,<br />
le système transmettra<br />
les données d’électrocardiogramme<br />
à l’hôpital<br />
durant les quatre<br />
prochaines semaines.<br />
Docteur Dries De Cock,<br />
cardiologue : « Nous<br />
atteints d’AVC et d’AIT.<br />
voulons ainsi savoir si son<br />
attaque était liée à des<br />
arythmies cardiaques. Ces<br />
dernières sont à l’origine<br />
d’environ un tiers des AVC<br />
et des AIT. Il se forme alors<br />
dans le cœur des caillots<br />
que la circulation sanguine<br />
amène dans le cerveau où<br />
ils bouchent un vaisseau<br />
sanguin. Les autres causes<br />
d’AVC sont principalement<br />
l’artériosclérose et<br />
l’hypertension artérielle.<br />
Ce diagnostic a des<br />
implications importantes<br />
pour la thérapie. Quand<br />
les arythmies cardiaques<br />
sont à l’origine de<br />
l’accident vasculaire,<br />
nous pre scrivons d’autres<br />
anti coagulants plus<br />
puissants que ceux<br />
prescrits habituellement.<br />
Ou nous traitons le patient<br />
par ablation. »<br />
DEUX FOIS PAR JOUR<br />
L’arythmie est habituellement<br />
détectée par un<br />
enregistrement holter.<br />
Le holter est fixé à la<br />
poitrine par des électrodes<br />
et transporté dans un<br />
sac. L’appareil est lourd,<br />
encombrant – le patient ne<br />
17
18<br />
peut par exemple pas se<br />
doucher – et coûteux. En<br />
règle générale, le patient<br />
porte le holter à domicile<br />
pendant quelques jours,<br />
voire une semaine tout au<br />
plus. Ensuite, la carte USB<br />
contenue dans l’appareil<br />
est retirée et lue à l’hôpital.<br />
CardioCare@Home est une<br />
alternative pratique qui<br />
permet un monitoring sur<br />
une période plus longue<br />
et avec des contrôles<br />
intermédiaires.<br />
Caroline Gheysen<br />
(directrice information,<br />
innovation et réseaux) :<br />
« CardioCare@Home<br />
remplace le holter par un<br />
dispositif beaucoup plus<br />
petit. Il faut d’abord coller<br />
un adhésif sur le torse et y<br />
fixer un petit support en<br />
plastique. Dans ce support,<br />
vous mettez le capteur<br />
qui effectue les mesures<br />
d’ECG. Ce capteur est<br />
interchangeable. Deux<br />
fois par jour, le patient<br />
doit retirer le capteur et<br />
le placer sur une station<br />
d’accueil. À ce moment-là,<br />
les données d’ECG de la<br />
demi-journée écoulée sont<br />
transmises à l’hôpital par<br />
Wi-Fi. »<br />
Docteur De Cock :<br />
« L’appareil est si petit<br />
que le patient n’est pas<br />
gêné dans ses activités<br />
quotidiennes. Il peut aussi<br />
facilement retirer<br />
l’appareil pour prendre<br />
une douche. Le plus<br />
important pour nous, c’est<br />
que nous ayons quatre<br />
semaines de données<br />
continues d’ECG. Cette<br />
période plus longue<br />
permet de détecter les<br />
arythmies, car elles ne sont<br />
pas si fréquentes. »<br />
FILTRAGE PAR L’IA<br />
CardioCare@Home fait<br />
gagner beaucoup de temps<br />
aux infirmières et aux<br />
médecins. Alors que les<br />
résultats des enregistrements<br />
holter doivent être<br />
vérifiés manuellement du<br />
début à la fin, l’intelligence<br />
artificielle du nouveau<br />
système effectue déjà un<br />
premier tri.<br />
Wim Vandendriessche :<br />
« Le logiciel détecte les<br />
anomalies. Dans ce cas,<br />
les infirmiers spécialisés<br />
seront les premiers à<br />
recevoir une alerte. Nous<br />
vérifions alors s’il s’agit<br />
d’une véritable arythmie.<br />
Si c’est le cas, on fait appel<br />
à un cardiologue. »<br />
Caroline Gheysen : « Dans<br />
cette phase pilote, nous<br />
testons le système sur<br />
sept patients. Si tout se<br />
passe bien, nous pourrons<br />
rapide ment passer à la<br />
vitesse supérieure. Jan<br />
Yperman est le deuxième<br />
hôpital de Flandre occidentale<br />
à utiliser CardioCare@<br />
Home. »<br />
Secrétariat cardiologie<br />
057 35 71 90<br />
L’hôpital chez soi<br />
Le monitoring à distance jouera un rôle important<br />
dans les soins de santé intégrés du futur, prédit<br />
Caroline Gheysen.<br />
« Nous ne perdons plus nos patients de vue, même<br />
une fois sortis de l’hôpital. CovidCare@Home nous<br />
a par exemple permis de suivre 110 patients Covid<br />
par télémonitoring à leur domicile – leur nombre<br />
est supérieur à celui enregistré par tous les autres<br />
hôpitaux belges. Les patients devaient communiquer<br />
eux-mêmes leur température, leur saturation<br />
et leur pouls trois fois par jour via une application.<br />
CardioCare@Home est une nouvelle application et<br />
c’est loin d’être la dernière. Le fabricant Byteflies,<br />
une start-up belge, prépare d’autres<br />
applications : SleepCare@Home, qui offrira<br />
une alternative au laboratoire du sommeil,<br />
OncoCare@Home, pour la thérapie<br />
du cancer, et Epicare@Home, qui<br />
permettra de prédire les crises<br />
d’épilepsie. »<br />
Commencer par les<br />
jeunes patients<br />
CardioCare@Home est plus pratique et enregistre<br />
les mesures sur une plus longue période qu’un<br />
holter, mais le système exige un peu plus de<br />
« participation » de la part du patient. C’est pourquoi<br />
le projet pilote commence avec des patients<br />
plus jeunes, explique Wim Vandendriessche,<br />
infirmier spécialisé dans l’insuffisance cardiaque.<br />
« Le patient doit se connecter lui-même à son<br />
Wi-Fi à domicile et doit, deux fois par jour, retirer<br />
le capteur, le placer sur la station d’accueil et le<br />
remplacer par un nouveau capteur. Cela n’a rien<br />
de très difficile, mais il faut quand même pouvoir<br />
se débrouiller un peu et avoir quelques connaissances<br />
en informatique. Si tout se passe<br />
bien, les patients âgés pourront eux aussi<br />
bénéficier d’un monitoring avec<br />
CardioCare@Home – avec l’aide<br />
des aidants proches ou des soignants<br />
de première ligne. »<br />
Caroline Gheysen<br />
Wim Vandendriessche
20%<br />
des patients gériatriques<br />
souffrent de confusion<br />
lors d’une admission<br />
docteur Bart Werbrouck<br />
CHAÎNE POUR<br />
PATIENTS DÉLIRANTS<br />
Quand on perd le nord<br />
Il n’est pas rare que des personnes<br />
âgées délirent pendant leur<br />
hospitalisation. Une première étape<br />
dans le traitement consiste à aider<br />
le patient à l’orienter correctement.<br />
Où se trouve-t-il ? À quelle heure<br />
de la journée sommes-nous ? Le<br />
centre médical Jan Yperman utilise<br />
à cette fin un outil spécifique.<br />
Docteur Bart Werbrouck (gériatrie) :<br />
« Nous évitons autant que possible<br />
de donner des médicaments<br />
aux personnes agitées ou<br />
désorientées. Parler reste la chose<br />
la plus importante – nous répétons<br />
plusieurs fois par jour aux patients<br />
que nous sommes à l’hôpital.<br />
Mais depuis peu, nous avons<br />
aussi une chaîne de télévision qui<br />
donne l’heure, avec une musique<br />
apaisante et des images superbes<br />
d’Ypres. À l’aube, à midi, au<br />
coucher du soleil. »<br />
Cette chaîne spéciale est surtout<br />
utilisée au sein des départements<br />
non spécialisés en gériatrie, où<br />
l’équipe de soutien gériatrique rend<br />
visite aux patients âgés afin de<br />
détecter rapidement un éventuel<br />
trouble délirant.<br />
Hôpital de jour gériatrique<br />
057 35 62 71<br />
gdzh@yperman.net<br />
LE PATIËNT<br />
GUICHET D’INFORMATION<br />
FINANCIÈRE<br />
Pour toutes les<br />
questions d’argent<br />
Les patients pouvaient déjà<br />
contacter le centre hospitalier<br />
Jan Yperman par téléphone et<br />
via le site pour se faire expliquer<br />
un élément de leur facture, pour<br />
obtenir un duplicata ou une<br />
estimation de prix ou pour obtenir<br />
un paiement étalé. Ils pourront<br />
désormais aussi poser ces<br />
questions à un employé dans<br />
le petit local situé à gauche de<br />
la réception. De cette manière,<br />
les personnes qui sont moins<br />
à l’aise dans l’environnement<br />
numérique ou qui préfèrent le<br />
contact humain seront également<br />
aidées de la meilleure<br />
façon possible.<br />
Christel Crombez ou un collègue<br />
est présente au guichet d’information<br />
financière tous les jours<br />
ouvrables, de 8h30 à 12h et de<br />
13h à 16h30.<br />
Christel Crombez,<br />
guichet d’information financière<br />
057 35 65 29<br />
christel.crombez@yperman.net<br />
Jan Yperman Ziekenhuis<br />
Briekestraat 12 Ieper<br />
057 35 35 35<br />
info@yperman.net<br />
Poli Poperinge<br />
Oostlaan 11 Poperinge<br />
057 35 72 50<br />
poli.poperinge@yperman.net<br />
Campus Wervik<br />
Steenakker 30 Wervik<br />
057 35 62 40<br />
dominique.croes@yperman.net<br />
Radiologisch kabinet Comines<br />
Spoorwegstraat 8 Comines<br />
057 35 74 02<br />
secradio@yperman.net<br />
Radiologisch kabinet Diksmuide<br />
Kasteelstraat 7 Diksmuide<br />
057 35 74 03<br />
secradio@yperman.net<br />
Radiologisch kabinet Klaverstraat<br />
Klaverstraat 1 Ieper<br />
057 35 74 01<br />
secradio@yperman.net<br />
Kinderpsychiatrie Twoape<br />
Poperingseweg 16 Ieper<br />
057 35 69 30<br />
ieper@twoape.be<br />
Collectieve Autodialyse Veurne<br />
Klinieklaan 1 Veurne<br />
058 33 38 20<br />
nefrologie@yperman.net<br />
Annuaire de<br />
tous les médecins<br />
Y-<strong>mail</strong> est le magazine du<br />
centre hospitalier Jan Yperman.<br />
www.yperman.net<br />
E.R. : Frederik Chanterie<br />
Coordination service de communication<br />
communicatie@yperman.net<br />
Y-<strong>mail</strong> est réalisé par<br />
f-twee communication<br />
www.f-twee.be<br />
19
Parmi les compagnons<br />
d’infortune<br />
Le 6 octobre, les patients de l’hôpital atteints de cancer<br />
du poumon et traités par thérapie ciblée se sont vu<br />
offrir un petit-déjeuner. Remerciements à un autre<br />
patient et à son épouse ainsi qu’au comité des<br />
fêtes de Kemmel. Outre l’équipe LOTUS, la<br />
docteure Isabelle Declercq était également<br />
présente. Elle a donné une brève<br />
présentation de l’évolution des maladies<br />
pulmonaires malignes en <strong>2022</strong>.<br />
Wim Dewaele,<br />
infirmier de l’équipe LOTUS<br />
057 35 67 36<br />
wim.dewaele@yperman.net<br />
Afzendadres: Briekestraat 12, 8900 Ieper<br />
Y-<strong>mail</strong><br />
Magazine Jan Yperman Ziekenhuis<br />
trimestrieel - nov - dec - jan <strong>2022</strong><br />
Afgiftekantoor Gent X<br />
P806231<br />
PB-PP B-00703<br />
BELGIE(N) - BELGIQUE