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PANORAMA DE PRESSE
Du 28/11/2022
- Politique…………………………………………………………………………..……………….…p.2-9
- Viticulture-Environnement………………………………………………………………….p.10-21
- Economie-Commerce-Consommation..….…….……………………………..…..…p.22-35
- Communication-Cuvées………………....…………………………………………………..p.36-52
- Tourisme-Gastronomie………………………………………………………………..……..p.53-58
Cette revue de presse se destine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,
le destinataire s’interdit de reproduire, publier, diffuser ou vendre ce document.
www.sgv-champagne.fr
17 avenue de Champagne – CS 90176 • 51205 Epernay Cedex • Tél. 03 26 59 55 00 • Fax. 03 26 54 97 27
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Presse écrite
FRA
Famille du média : PQR/PQD
Edition : 26 novembre 2022
(Quotidiens régionaux)
P.8
Périodicité : Quotidienne
Audience : 363000
Journalistes : MARIE CHARRIER
Nombre de mots : 851
Sujet du média :
Actualités-Infos Générales
p. 1/3
EPERNAY
ET SA REGION
JUSTICE
Du champagne produit "par ignorance"
VILIEMEUVE-RENNEVILLE-CHEVIGNY Soupçonné d'avoir fabriqué d'importantes quantités de vin effervescent en dépit de toutes procédures
légales, un récoltant était entendu par le tribunal correctionnel de Châlons ce mardi.
Les bouteillesde ce champagnesans appellatlonn’avaientpas detiquette et êtaient venduesâ des connaissancespour la sommede 7 euros. Illustration
232569 VIGNERONS - CISION 3745214600505
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Du champagne produit "par ignorance"
Edition : 26 novembre 2022 P.8
p. 2/3
LES FAITS
• Début octobre 2016, la direction
régionaledes douanesréaliseune
visitedomiciliaireafin de vérifierla
conformité du statut de récoltant d'un
habitantde Villeneuve-Renneville
Chevigny.
• Lesservicesde la douanedé
couvrent du matériel de vinification,
dont un pressoir et plusieurs cuves.
Prèsde 8 500 bouteillesde cham
pagne sont trouvées sur place.
• Ce mardi 23 novembre, il comparais
sait au tribunal correctionnel de
Châlonspour plusieursinfractions
douanièresmaisaussifiscalescom
misesentrejanvier2012 et l'automne
2016.
MARIE CHARRIER
Des
cuves remplies de vin
des vendanges 2015 et
2016, des dizaines de mil
liers de bouteilles, des palettes
entières de mousseux, des car
tons soigneusement préparés, un
pressoir... La visite domiciliaire
réalisée par les services des
douanes ce 11 octobre 2016,
après des dénonciations ano
nymes, n’a pas été infructueuse.
L’ensemble du matériel de vinifi
cation ainsi qu’une importante
production, plus de 8 500 bou
teilles, ont été trouvés dans le
hangar jouxtant l’habitation d’un
récoltant de Villeneuve-Renne
ville-Chevigny.
Six ans plus tard, le dossier est fi
nalement jugé devant le tribunal
correctionnel de Châlons. À la
barre, un homme de 71 ans, un
brin taiseux et peu enclin à re
connaître ses fautes. « Vous don
nez l’impression que ce n’est pas
grave... », lui assène la présidente
du tribunal, face à l’attitude dé
routante du Champenois qui
avait préféré garder le silence du
rant toute la procédure. « C’est un
gars de la terre, ce n’est pas de l’or
gueil, c’est juste qu’il n’a pas les
mots», plaide en sa faveur son
conseil, Mc Mourad Benkoussa.
Si cet exploitant au kilo, qui vendange
pour la coopérative du
Syndicat général des vignerons
d’Épernay, a outrepassé son sta
tut de récoltant et fabriqué du
rant trois ans un vin effervescent
en enfreignant de nombreuses
réglementations administratives
et fiscales, c’est avant tout « par
ignorance et inconscience », in
dique-t-il.
“Je suis totalement
ruiné.Je ne vais jamais
réussir à tout payer
etje ne pourrai rien
transmettre à mafille"
Le prévenu
La défenseattaquela procédure
Durant un peu moins de deux heures, en amont de
l'audience, plusieurs moyens en nullité ont été soulevés
par l'avocat de la défense, M! Mourad Benkoussa, dans le
but de révéler un vice de procédure. Dans sa ligne de
mire : le service national de douane judiciaire (SNDJ).
Celui-ci a effedué l'enquête judiciaire commencéeà la
«Plutôt par pur appât du gain»,
argue de son côté l’avocate de la
Direction départementale des fi
nances publiques de la Marne.
« Si les douanes n’avaient pas procédé
à cette visite, le prévenu n'au
rait jamais dêclarê ses gains, la
TVA et l’impôt sur le revenu. La
confiance vis-à-vis de l’adminis
tration fiscale est rompue. »
“J’AI FAIT UNE GROSSE CQNNERIE”
La fraude fiscale est en effet
conséquente. « On estime à
262 OOO euros les bénêfices perçus
sur les quelque 37000 bouteilles
vendues. 49 OOO euros de TVA au
raient notamment dû être versês à
Tadministration fiscale», déve
loppe le conseil de la Direction
départementale des douanes et
droits indirects, demandant des
sommes astronomiques pour
l’accumulation des infractions
fiscales commises. «Je reconnais
quej’aifait une grosse connerie, fî
nit par lâcher le prévenu, acca
bléje suis totalement ruinéje vais
peut-être me retrouver SDF. Je ne
vais jamais réussir à tout payer et
je ne pourrai rien transmettre à
suite de la visite domiciliaire chez le récoltant. «Ceservice
n'est pas compétent en matière de travail dissimulé et de
soustraction frauduleuse du traitement de l'impôt. On leur
a donné un pouvoir que la loi ne leur donne pas. Cela
s'appelle un détournement de procédure. » Ces demandes
en nullité ont également été mises en délibéré.
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Du champagne produit "par ignorance"
Edition : 26 novembre 2022 P.8
p. 3/3
TROIS AUTRES
PRÉVENUS
Ce mercredi, deux hommes de la
connaissance du prévenu compa
raissaient également, mais pour
des faits de recel de bouteilles de
champagne, leurs noms ayant été
retrouvéssur des cartons de com
mande. Le ministère public a de
mandé la relaxepour le premier et
une amendede 1 000 eurospour le
second. La femme du prévenu,ab
sente de l'audienceen raison d'im
portants problèmes de santé, était
poursuivie quant à elle pour plu
sieurs infractionsdouanièreset ad
ministratives.« Ma femme n'estpas
au courant de ça, elle ne va jamais
dans le hangar», a indiqué ce der
nier afin de disculper son épouse
de toute éventuelleimplication.
ma fille. » La vice-procureure de
la République a de son côté re
quis six mois d’emprisonnement
intégralement assortis d’un sur
sis simple. «Les faits sont graves
mais néanmoins anciens, commis
pour le demier il y a plus de six
ans, raison pourlaquelle je ne vous
demanderai pas d’autres sanctions
financières. »
Le délibéré sera rendu le 1erfé
vrier 2023. ■
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Assemblée nationale
Présidence en suspens pour le groupe
d'étude vigne et vin
Avec des députés Renaissance ne voulant pas coprésider avec des élus du Rassemblement
National, la présidence des travaux parlementaires sur le vignoble reste incertaine, avec le
projet d’un groupe de travail informel. Pour la filière l’enjeu est surtout de maintenir un outil
de travail efficace.
Par Alexandre Abellan Le 25 novembre 2022 Vitisphère.com
Politique de la chaise vide ou du renversement de la table ? - crédit photo : Assemblée
Nationale
Devant être fixées ce mercredi 7 décembre, les présidences des groupes d'études
parlementaires de l'Assemblée Nationale revêtent un caractère aussi symbolique que politique
pour la nouvelle mandature. En témoigne le groupe d'étude vigne et vin. D’après les
documents ayant fuité des négociations entre groupes parlementaires, sa présidence devrait
être fléchée vers une coprésidence entre des parlementaires du groupe d’opposition du
Rassemblement National et du groupe présidentiel Renaissance. Cette perspective d’une
coprésidence avec l’extrême droite ne passe pas pour les députés du groupe Renaissance, à la
majorité toute relative dans le nouvel hémicycle.
Réunis ce mardi 22 novembre, les députés de la majorité relative ont acté le refus de partager
toute présidence de groupe d’études avec des élus du Rassemblement National indique le
cabinet de la présidente du groupe Renaissance, la députée Aurore Bergé (Yvelines), où l’on
explique que le lien entre le groupe parlementaire et la filière vin pourrait être maintenu par
un groupe de travail informel. À moins que les équilibres politiques n’évoluent d’ici-là, dans
un sens ou dans un autre...
RDV le 7 décembre
Contacté, le cabinet de présidente de l’Assemblée Nationale, la députée Yaël Braun-Pivet
(Renaissance, Yvelines), indique cependant à Vitisphere que « la présidence des groupes
d’étude sera actée en bureau du 7 décembre par un vote. D’ici là, aucune information n’est
fiable. » Pour la filière vin, l’enjeu reste la mise en place d’un groupe d’études efficace pour
expliquer aux parlementaires ses demandes afin d’y donner écho dans l’hémicycle, des
questions au gouvernement aux projets de loi, en passant par les travaux en commission.
Sollicité, le cabinet de la présidente du groupe Rassemblement National, Marine Le Pen (Pasde-Calais)
n’a pas donné suite à date de publication.
Plus de suremballage pour les boissons
alcoolisées au Québec
28 novembre 2022 lachampagnedesophieclaeys.fr
Attention à partir du mois de janvier 2023, les suremballages pour toutes boissons alcoolisées
seront interdits au Québec. Qu’est-ce que le suremballage ? Il s’agit d’un emballage qui ne
remplit pas une condition ou une fonction jugée nécessaire dans les procédés de fabrication,
de conditionnement et de transport, la protection du produit ou encore l’information du
consommateur.
Depuis plusieurs années, la SAQ (Société des Alcools du Québec), qui seule est autorisée à
importer des boissons alcooliques dans la province, est engagée dans la réduction de son
empreinte environnementale en déployant plusieurs actions concrètes. La réduction de la
quantité de verre sur le marché, une offre plus grande de vins embouteillés localement ainsi
que l’introduction de boissons alcooliques dans des contenants à moindres impacts
environnementaux font partie de ces dernières.
Forte de cet engagement, la SAQ désire éliminer le suremballage* sur tous les produits
commercialisés en succursale. Par conséquent, tous les vins, (tranquilles, effervescents et
autres), les prêts-à-boire, les spiritueux ainsi que toutes les autres boissons alcooliques seront
assujettis à cette nouvelle directive qui entrera en vigueur, pour toutes les commandes émises,
à partir du 1er janvier 2023.
Voici une liste des suremballages qui ne seront plus permis à la SAQ* (liste non limitative) :
manchons (« sleeves ») pour bouteille, détachables ou non, recyclables ou non, filets, cordons
avec ou sans médaille, rubans, boîte cadeau, papiers de soie ou autres et valeurs ajoutées (sauf
si combinées avec une dégustation animée ou un forfait expérientiel autorisé par la SAQ.)
Artificialisation des sols : le gouvernement
donne des gages aux élus locaux
Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont promis aux élus de ne pas pénaliser les territoires
qui accueilleront de grands projets d'infrastructures, tels des lignes de TGV. Ils ont aussi
assuré vouloir mieux tenir compte des efforts de « renaturation ».
La mise en oeuvre concrète de l'objectif de zéro artificialisation nette des sols pose un certain
nombre de problèmes aux territoires. (Laurent Grandguillot/REA)
Par Elsa Dicharry, Laurent Thévenin
Publié le 25 nov. 2022 Les Echos
L'exécutif calme le jeu sur les modalités de mise en oeuvre du « zéro artificialisation net »
(ZAN) des sols, qui impose dans un premier temps aux collectivités locales de réduire de
moitié leur consommation d'espaces d'ici à 2031. Le sujet figure en effet en tête des
inquiétudes des élus locaux, comme l'a reconnu Emmanuel Macron mercredi soir devant un
millier de maires à l'Elysée .
D'où des concessions accordées, même si l'objectif du ZAN introduit par la loi Climat et
Résilience est « une très bonne idée », selon le président de la République.
« Approche différenciée »
« Nous adapterons rapidement, en associant l'Association des maires de France (AMF), le
décret relatif à la nomenclature de l'artificialisation, pour qu'il soit plus lisible et
opérationnel », a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne, jeudi après-midi dans son
discours de clôture du Congrès des maires. Déjà, mi-septembre, le ministre de la Transition
écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, avait promis que le
gouvernement reverrait sa copie sur le sujet. Mais depuis, rien n'avait bougé.
« Nous voulons également tenir compte des projets de renaturation », a ajouté jeudi la
Première ministre. De quoi répondre aux attentes de l'AMF, qui avait attaqué devant le
Conseil d'Etat deux décrets d'application de la loi Climat et Résilience relatifs au ZAN. En
l'état, les textes reviennent, par exemple, à compter comme des espaces artificiels les jardins
privés.
Comme promis par le chef de l'Etat, l'approche sera par ailleurs « territorialisée et
différenciée ». Pas question non plus de pénaliser les territoires qui accueilleront des projets
d'intérêt national.
Des garanties pour les territoires ruraux
« Je vous confirme que les projets d'envergure nationale, comme les lignes à grande vitesse ou
les grands projets d'infrastructure, ne seront pas décomptés à l'échelle de chaque région mais
bien à l'échelle nationale », a assuré Elisabeth Borne. La liste des projets concernés doit être
arrêtée au premier trimestre 2023.
L'exécutif a également donné des gages aux territoires ruraux. « Nous voulons garantir que
toutes les communes rurales puissent bénéficier d'une possibilité de construction, en
particulier lorsqu'elles ont peu construit par le passé », a indiqué la Première ministre.
Autre ouverture : « Mon gouvernement est prêt à travailler avec vous si vous souhaitez faire
évoluer la fiscalité locale pour mieux l'adapter aux exigences de sobriété foncière », a-t-elle
proposé aux maires, sans donner plus de précisions.
Le ministre délégué à la Ville et au Logement, Olivier Klein, a de son côté estimé que le ZAN
était « une belle ambition », mais qu'il « ne devait pas entrer en opposition avec le besoin de
loger les Français. »
Sortir d'une vision « arithmétique »
« Elisabeth Borne a ouvert un certain nombre de portes sur les sujets techniquement les plus
contradictoires, s'est réjouit François Rieussec, le président de l'Union nationale des
aménageurs (Unam). Il faut maintenant s'atteler à la réécriture des textes, pour que cette loi
qui a de bons objectifs produise de bons effets », a-t-il ajouté. Il insiste notamment sur la
nécessité de ne pas avoir une vision purement « arithmétique » de la lutte contre
l'artificialisation des sols.
Aujourd'hui, les lignes TGV mais aussi les pistes cyclables ou les projets d'énergie
renouvelable - qui participent à la lutte contre les émissions de CO2 - comptent dans
l'artificialisation.
Mais plus globalement, il n'est pas tenu compte de la nature de l'artificialisation, regrette
l'Unam. La construction d'un programme immobilier quelconque est ainsi prise en compte de
la même façon que celle d'un programme de haute qualité environnementale. Dans ce
domaine, l'Unam espère faire bouger les lignes.
400 M€ pour soutenir le déploiement
d’agroéquipements innovants
Publié le 25/11/2022 - 17:30 par Viti Veille
Optimisation de la gestion de la ressource en eau ; adaptation au changement climatique ; et
réduction de la consommation énergétique et production d’énergie renouvelable. Voila les
trois thématiques retenues dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI), annoncé
au Sima, et dont les contours viennent d’être dévoilés par le Gouvernement pour soutenir le
secteur des agroéquipements dans le cadre de France 2030. Ce plan doté de 2,3 milliards
d’euros dédié aux transitions agricoles et alimentaires va consacrer 400 millions au
déploiement d’agroéquipements innovants.
L’AMI, opéré par Bpifrance, doit identifier les matériels, solutions et équipements les plus
innovants pour répondre aux enjeux de l’agriculture de demain.
En parallèle, un guichet qui sera opéré par FranceAgriMer pour soutenir les agriculteurs
dans leurs projets d’investissements en aidant financièrement à acquérir les matériels
innovants sélectionnés dans le cadre de l’AMI. Les bénéficiaires auront deux ans pour
acquérir le matériel entre le devis et la facture. D’autres thématiques suivront, pour évoluer en
fonction des besoins et des priorités : sur la substitution des intrants chimiques et de synthèse,
la réduction des gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques, la préservation de la
biodiversité, la gestion des déchets, l’économie circulaire, l’amélioration du bien-être animal,
l’amélioration des conditions de travail, la réduction de la pénibilité du travail, précise le
ministère.
Cet appel à manifestation d’intérêt est ouvert jusqu’au vendredi 15 septembre 2023 à 12h00.
Des relèves sont prévues le jeudi 5 janvier 2023 (12h), jeudi 6 avril 2023 (12h) et vendredi 15
septembre 2023 (12h).
BSV
La Champagne dresse son bilan 2022, une
année « sereine »
Publié le 24/11/2022 - 14:57 par Viti Veille
Après une campagne 2021 particulièrement compliquée dans la plupart des petites régions du
vignoble, 2022 marque le retour d’une année sereine, couronnée par une belle récolte,
est-il résumé dans le BSV Bilan de campagne.
Si des épisodes de gelées se succèdent en début de mois d’avril, la phénologie étant moins
avancée qu’en 2021, l’intensité des dégâts au vignoble est nettement atténuée, estimés à
environ 8 % de perte, avec une grande hétérogénéité entre régions.
Sur la pression des bioagresseurs, les mange-bourgeons et pyrales sont qualifiés de «
ravageurs secondaires » à l’échelle du vignoble, même si ponctuellement, ils peuvent
occasionner des dégâts. Côté tordeuses de la grappe, le vol débute ainsi tranquillement le 19
avril, pour les eudémis, puis un peu plus tard pour les cochylis. Les pressions des premières et
deuxièmes générations sont faibles, même si très localement, une activité de ponte
significative et donc une pression plus marquée ont pu être observées. La confusion sexuelle
a été déployée sur 16 700 hectares, comme en 2021.
L’année 2022 se classe parmi les années à pression mildiou faible, très loin de 2021 qui est
la pire année jamais enregistrée ces 30 dernières années au moins. La pression oïdium est
bien contenue, l’année 2022 se classe parmi les années à pression oïdium faible à modérée.
Si quelques symptômes sont régulièrement observés, les quelques rares cas graves sont
parcellaires. Très peu de pourriture est relevée, amenant à une qualité sanitaire de la
vendange excellente.
Quant aux maladies du bois, les notations effectuées sur 93 parcelles du réseau de
surveillance biologique du territoire (SBT) aboutissent à une expression moyenne des
maladies du bois cette année (moins de 1%).
Laurent Brault
"Les vignerons les plus investis dans HVE
se sentent les plus trahis"
Estimant que le cycle viticole des certifications se ferme, ou plutôt se claque avec la réforme
accélérée de la Haute Valeur Environnementale, le référent technique des Vignerons
Indépendants fait le point sur la prochaine étape : l’agroécologie.
Par Alexandre Abellan Le 25 novembre 2022 Vitisphère.com
Pour la transition agroécologique, « le premier objectif c’est l’adhésion aux principes. Les
plus performants sont ceux qui sont persuadés. Le moteur ce n’est pas l’audit, c’est la
conviction » explique Laurent Brault ce 24 novembre au salon des Vignerons Indépendants à
Paris (Porte de Versailles). - crédit photo : Alexandre Abellan (Vitisphere)
Il y a 8 ans, le ministre de l’Agriculture de l’époque, Stéphane Le Foll, dévoilait le logo
de la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) au salon parisien des
Vignerons Indépendants. Après une forte croissance des certifiés, des décrets réformant
le cahier des charges surprennent le vignoble, qui semble groggy. Est-ce la fin du cycle
de développement de HVE ?
Laurent Brault : Dans les années 2000, c’était le temps de l’hygiène, avec HACCP, on l’a
oublié. Dans les années 2010, la tendance était à la formalisation avec la certification avec le
développement de la bio et de HVE, qui ont leurs avantages et leurs limites. Ce sont des
dispositifs publics pilotés par l’administration à qui l’on confie les règles de production. Pour
la réforme de la HVE, la problématique est la manière de faire : on publie le 22 novembre
2022 des règles pour 2023 (interdiction des CMR1, s’il n’y a pas de CMR2 on gagne des
points, nouveaux barèmes sur de nombreux items…). C’est une somme de petites
modifications qui bougent les lignes. Ce qui devait être une adaptation tactique devient un
bouleversement stratégique, comme l’écrit Jean-Jacques Jarjanette, le président de
l’Association de Développement de la HVE [voir encadré pour sa lettre au ministre de
l’Agriculture, Mac Fesneau].
Cette façon de faire n’est pas incitatrice. Elle casse la confiance. Des Organismes de Défense
et de Gestion (ODG) de vins d’Appellation d’Origine Protégée (AOP) et à Indication
Géographique Protégée (IGP) étaient incités à introduire des obligations de certification dans
leurs cahiers des charges par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO). Ils font
machine arrière aujourd’hui. In ne peut pas conditionner l’obtention d’un label AOP ou IGP à
un dispositif instable dont le cahier des charges évolue sans que l’on en connaisse les règles
avant. Qui dit qu’il n’y aura pas une deuxième phase* de bouleversement ? Les vignerons les
plus investis dans HVE se sentent les plus trahis. Et il y a une déstabilisation de tout
l’écosystème
Quel sera le nouveau cycle viticole des années 2020 pour vous ?
Nous continuerons à défendre la HVE et à développer la certification bio sur notre réseau
(7 000 adhérents, 34 % certifiés en bio, 30 % en HVE et 6 % doublement certifiés). Mais
depuis plusieurs années, au moins 2015, nous entendons une petite musique sur la difficulté à
faire les rendements, même quand il y a une fenêtre de tir sans aléas climatiques (gel, grêle,
mildiou, sécheresse, excès d’eau…). Nous travaillons depuis avec des intervenants pour
comprendre les raisons de ces petits rendements : l’agronome Konrad Schreiber, le biologiste
Marc-André Selosse… Il apparaît qu’il faut revoir les pratiques passées, qui ne sont plus
adaptées au climat actuel.
On ne remet pas en cause les pratiques d’hier, qui ont fait le succès de la viticulture
d’aujourd’hui. Mais maintenant, on est dans un changement notamment climatique. Il faut par
exemple de nouvelles performances hydriques des sols [en renforçant la matière organique] :
avant on comptait sur la pluie, maintenant il faut capter toutes les sources d’eau comme la
rosée. C’est ça l’agroécologie. Ce sera le thème des rencontres nationales des Vignerons
Indépendants, les 28 et 29 mars 2023 à Amboise
L’agroécologie peut sembler être un concept difficile à cerner, à définir…
Il peut être compliqué de définir ce qu’est l’agroécologie pour ceux qui n’y adhérent pas. Si
l’on résume, l’agroécologie consiste à favoriser les processus agronomiques et de s’appuyer
dessus pour les implanter dans les parcelles. C’est tout le contraire du laisser-faire. L’idée est
celle d’une viticulture de collaboration et pas de lutte. Il faut revenir à un système où l’on
nourrit le sol. On peut parler de sol vivant, c’est signifiant, mais c’est aussi devenu très
marketing. L’enjeu est de revenir aux fondamentaux de l’agronomie. Marc-André Selosse dit
que l’agroécologie, c’est chercher dans une boîte à outils le processus naturel adapté à son
travail. On ne peut pas dire qu’une clé de 12 soit universelle !
Il n’y a pas de recette à suivre de A à Z, mais de grands principes qui constituent de petites
briques. D’abord, il faut avoir connaissance de ses sols (s’ils sont réduits ou oxydés,
compactés…). Nous voulons développer le bilan humique pour que les vignerons connaissent
leur environnement et puissent prendre les décisions en connaissance de cause. C’est une
erreur de vouloir faire comme son voisin : les situations sont forcément différentes.
Si vous dites qu’il n’y a pas de recettes en agroécologie, il semble qu’il y ait des dogmes.
Comme certaines oppositions à tout travail du sol…
L’erreur en agroécologie est de systématiser. L’idée est que le travail systématique du sol
n’est pas bon. En agroécologie, on dit qu’un sol nu est un sol foutu. Mais quand on travaille
trop son sol, le sol nu peut être encore plus foutu. Mais sur un sol plutôt réduit qui ne respire
pas, un travail du sol permet de l’oxygéner. Il faut avoir une boîte à outils et s’adapter sans
dogme. L’agroécologie est au service du rendement.
Attention aux certitudes. Comme celle de l’enherbement naturel. Je préfère parler
d’enherbement spontané : c’est une bonne solution après 10 à 15 ans de pratiques
agroécologiques. Si l’on laisse se développer le couvert végétal, il y a toutes les chances pour
qu’il y ait de fortes concurrences (hydriques, nutritives…). Un couvert végétal se pilote : un
semis permet d’orienter la complémentarité entre l’enherbement et la vigne.
* : Pour apaiser les esprits échaudés par l'absence des renégociations promises, le ministère de
l’Agriculture indique dans un communiqué que « comme annoncé au lancement des travaux,
une deuxième étape de révision sera menée pour continuer d’accompagner les efforts des
agriculteurs dans la transition écologique et consolider la plus-value environnementale de
HVE, en lien avec les résultats de l’étude » sur la performance environnementale de la
certification.
Sentiment de "démobilisation"
« La rénovation brutale de la démarche [HVE] fait peser une menace vitale pour la pérennité
même de la certification » alerte Jean-Jacques Jarjannette dans une lettre envoyée ce 22
novembre au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Le président de l’association de
développement de la HVE regrette que « les décisions prises se voulaient seulement tactiques,
mais par leur ampleur, elles vont avoir un impact stratégique ».
La réforme HVE a notamment été menée au pas de charge pour rentrer dans le calendrier de
la Politique Agricole Commune (PAC), afin que la certification française devienne éligible
aux écorégimes : des aides qui ne concernent pas les certifiés actuels (vignoble, maraîchage,
arboriculture…), tandis que d’autres filières (comme les céréaliers) ont des accès de
contournement aux écorégimes (par des pratiques vertueuses).
« Le pas de course imposé à la rénovation de la HVE est lié au calendrier de la nouvelle
PAC. Or l’écrasante majorité des exploitations engagées dans la HVE n’est pas concernée
par la PAC » pointe Jean-Jacques Jarjannette, qui alerte sur « la démobilisation de nombreux
Organismes de Gestion de Système d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO). La
HVE permettait aux SIQO de répondre de manière homogène à la demande de l’INAO
d’intégrer d’ici 2030 des dispositions environnementales à leurs cahiers des charges. Cette
dynamique majeure est aujourd’hui totalement compromise : les ODG ne peuvent prendre le
risque de conditionner l’obtention d’un Signe de Qualité et d’Origine à un cahier des charges
HVE, qui se présent comme instable et dont le calendrier proposé ne permet pas un
déploiement serein. »
Certification HVE : tout savoir sur le
nouveau cahier des charges
La refonte de la certification Haute valeur
environnementale est officielle avec la publication de deux
textes au journal officiel. Quels changements pour les
agriculteurs souhaitant accéder au niveau 3 ?
Publié le 23 novembre 2022 - Par Nathalie Marchand / agriculture.gouv.fr
https://www.reussir.fr/
Les critères révisés permettant aux exploitations agricoles d’accéder à la certification Haute
valeur environnementale (HVE) ont été officialisées ce 22 novembre par la publication au
journal officiel d’un décret et d’un arrêté.
Pourquoi les critères de la HVE ont-ils été modifiés ?
La certification environnementale des exploitations agricoles est née en 2012, suite au
Grenelle de l’environnement de 2007.
« Après une dizaine d’années d’existence, il est apparu nécessaire de réviser le dispositif de
la certification environnementale des exploitations agricoles, en particulier le niveau 3, du
fait de l’évolution des pratiques agricoles et de la réglementation. Ce travail s’est avéré
d’autant plus indispensable que la certification Haute Valeur Environnementale a été
proposée comme voie d’accès aux éco-régimes dans le futur Plan stratégique national, qui
décline la Politique agricole commune au niveau français », expliquait en juillet dernier le
Ministère de l’agriculture.
Suppression de la voie B
Jusqu’alors, la certification Haute Valeur Environnementale de niveau 3 était accessible par
deux voies :
• La voie A, fondée sur 4 indicateurs de résultats relatifs à la biodiversité, la stratégie
phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et la gestion de l’irrigation, chacun des
indicateurs étant basé autour de plusieurs items. Pour obtenir la certification,
l’exploitation devait atteindre un minimum de 10 points sur chaque indicateur, en
combinant plusieurs items.
• La voie B, fondée sur deux indicateurs portant sur l’ensemble de l’exploitation
agricole : à savoir la part des infrastructures agroécologiques ou des prairies
permanentes dans la surface agricole utile (SAU) et le poids des intrants dans le
chiffre d’affaires.
Le décret n° 2022-1447 du 18 novembre 2022 relatif à la certification environnementale
supprime la voie B jugée pas assez exigeante par les associations de défense de
l’environnement et de l’agriculture biologique, car reposant sur « une approche globale ».
Quel calendrier ?
Dans le détail il ne sera plus possible de certifier de nouvelles exploitations (primocertification)
par la voie B à compter du 1 er janvier 2023. La durée de validité des
certifications environnementales de troisième niveau prenant fin avant le 31 décembre 2024
seront prorogée jusqu’à cette date.
Les exploitations certifiées Haute Valeur Environnementale (HVE) par la voie A ou B
certifiées avant le 1 er octobre 2022 seront éligibles par la voie certification environnementale
à l’écorégime pour la seule campagne de déclaration débutant le 1 er avril 2023.
En revanche les exploitations certifiées pour la première fois entre le 1 er octobre 2022 et le 31
décembre 2022 ne seront pas éligibles, au titre de leur certification, à l’écorégime du plan
stratégique national de la Pac.
Durcissement des indicateurs
L’évolution du cahier des charges de la certification HVE (niveau 3) se traduit aussi par une
révision des seuils de performance environnementale et parfois des indicateurs les
mesurant, précisée par l’arrêté.
Si seule la voie A d’accès à la certification HVE persiste seule, ses 4 domaines voient leurs
critères renforcés et de nouveaux items apparaître, pour des raisons d’évolutions des
techniques, de mise à niveau au regard de la conditionnalité de la Pac ou encore les
réflexions sur l’utilisation de produits phytosanitaires. Pour une mise en application au 1er
janvier 2023.
Exemples d’évolution :
• Pour l’indicateur biodiversité : les infrastructures agro-écologiques devront
représenter obligatoirement plus de 4% de la surface de l’exploitation, mise en place
d’un nouvel item sur la taille des parcelles (avoir 40 à 80% de son domaine en
parcelles de moins de 6ha permettra de gagner 1 point, plus de 80% 5 points), et
introduction d’un nouvel item sur la vie des sols (avec réalisation du test de bêche par
l’observatoire participatif des vers de terre ou l’analyse microbiologique du sol).
• Pour l’indicateur stratégie phytosanitaire : l’utilisation de produits classés CMR1
sera interdite sauf dérogation exceptionnelle octroyée par arrêté des ministères de
l’Agriculture et de l’environnement et la non-utilisation de produits CMR2 favorisée.
Les seuils de fréquence de traitement (IFT) sont abaissés et un IFT est introduit pour
l’arboriculture. Un critère de surveillance active des parcelles est par ailleurs ajouté.
• Pour l’indicateur gestion de la fertilisation : le solde de la balance globale azotée qui
mesure la différence entre apports azotés et exportations par les cultures ne devra pas
dépasser 20 unités par hectare pour obtenir le maximum de points (contre 40
auparavant), des points sont désormais attribués en fonction de la part d’engrais
organique apporté sur l’engrais total (au-delà de 25%).
• Pour l’indicateur gestion de l’irrigation, le cahier des charges est peu modifié.
Le niveau 1 de la HVE mis à jour
Cette refonte de la HVE s’accompagne par ailleurs d’une mise à jour des modalités du niveau
1 : ainsi le bilan des exploitations au regard des exigences environnementales de la
conditionnalité des aides PAC devra être fait en cohérence avec l’article 12 du règlement UE
2021/2115.
Générations Futures envisage un recours collectif
« Les agriculteurs peuvent faire certifier leurs exploitations même si ils ont recours à des
pesticides de synthèse dangereux pour la santé et l'environnement... Pas de perte de points en
cas d'utilisation de CMR 2, d'insecticides de type néonicotinoïdes, de polluants des eaux...de
produits persistants et bioaccumulables etc », a réagi l'ONG Générations Futures sur twitter
à l'issue de la publication de ces deux textes. Générations Futures affirme réfléchir avec un
collectif d'ONG au dépôt d'éventuels recours juridiques contre ces textes.
Une carte des parcelles de vignes bio de
France
Le nouvel outil de cartographie de l’Agence Bio donne gratuitement accès au mode de culture
de toutes les parcelles agricoles et viticoles françaises.
Par Marion Bazireau Le 25 novembre 2022 Vitisphère.com
L’utilisateur peut filtrer par type de culture. Ici la vigne, à Châteauneuf-du-Pape. - crédit
photo : Cartobio
Depuis ce mois de novembre, l’Agence Bio met à disposition Cartobio, un outil
cartographique permettant de localiser les parcelles conduites en agriculture biologique et en
conversion au sein des parcelles agricoles françaises.
« Pour le moment, cet outil s’appuie sur les Registres Parcellaires Graphiques annuels
publiés par l’IGN et l’Agence Bio. Seules les parcelles déclarées lors des demandes d’aides
de la Politique Agricole Commune (PAC) dans leur situation connue et arrêtée par
l’administration en fin d’instruction y sont cartographiées. A ce jour, 85 % des surfaces
conduites en agriculture sont représentées dans cet outil » précise la plateforme.
Cartobio donne gratuitement et très facilement accès au mode de conduite des parcelles autour
de chez soi. L’outil permet de filtrer par type de culture, dont la vigne, de modifier le fonds de
carte, d’ajouter les limites des parcs naturels régionaux et des bassins versants, de consulter
les informations détaillées d’une parcelle et d’observer son évolution depuis 2019.Toutes les
cartes peuvent être exportées en image et réutilisées.
L’Agence Bio a pris le soin d’anonymiser ses données, « sans informations concernant la
personne physique ou morale ». Seuls l’historique des cultures et la surface sont affichés.
Un nouvel outil pour les contrôleurs
Elle travaille actuellement sur second outil à usage professionnel, destiné aux agriculteurs,
viticulteurs, et aux organismes certificateurs. « Il sera déployé à partir de 2023 et généraliser
en 2024 pour permettre aux contrôleurs de certifier les parcelles conduites en agriculture
biologique directement sur un outil cartographique. Les données seront régulièrement mises
à jour lors des inspections annuelles et constitueront à terme une couche exhaustive des
parcelles bio en France » détaille l’Agence Bio.
Décarbonation
Comment les cognacs Hennessy veulent
réduire de 50 % leurs d’émissions de CO₂
d’ici 2030
Le premier négociant charentais se fixe un objectif chiffré ambitieux pour décarboner ses
activités allant de la production à la commercialisation.
Par Alexandre Abellan Le 25 novembre 2022 Vitisphère.com
« Depuis son premier bilan carbone en 2002, Hennessy affine les actions à mettre en œuvre
dans sa feuille de route de décarbonation » indique le négociant. - crédit photo : Hennessy
Causée à 34 % par l’activité viticole*, 25 % par les emballages, 21 % par le fret et 16 % par la
distillation, le bilan carbone des cognacs Hennessy (groupe LVMH) s’élève à 319 745 tonnes
d’équivalent CO2 émis en 2019 (pour 51,8 millions de bouteilles de 75 cL vendues dans le
monde). Suivant depuis 2002 son empreinte carbone, la première maison d’eaux-de-vie
charentaises annonce dans son second rapport de développement durable des baisses de 24 %
de ses émissions de CO2 en 2021 par rapport à 2020 (sur le scope 1, ses émissions directes, et
le scope 2, émissions indirectes et énergétiques) et une réduction de 11 % de la consommation
d’énergie en 2021 par rapport à 2013 (en kWh/caisse normalisée). Souhaitant aller au-delà, le
négociant annonce vouloir « réduire de moitié ses émissions carbone d’ici 2030 en valeur
absolue ».
Comme le note Nathalie Meurer, la directrice du développement durable des cognacs
Hennessy, « il s’agit d’un plan ambitieux où, à l’heure actuelle, nous ne disposons pas de
toutes les solutions nous permettant d’atteindre nos objectifs et nous explorons toutes les
pistes d’innovation ou de changement de pratiques pour y parvenir ». Pour diviser par
deux son empreinte carbone, le négoce évoque « la réduction des consommations
énergétiques et le déploiement des énergies renouvelables » dans le cadre d’un Système de
Management de l’Énergie, ayant l’objectif d’aboutir à la Certification ISO 50001 en 2022.
Concrètement, ces actions passent actuellement par un verdissement de son mix énergétique,
avec 100 % des sites industriels et administratifs de utilisant du biométhane** (réduisant de
80 % les émissions de gaz à effet de serre indique le négociant) ou un projet de géothermie au
site d’embouteillage de Pont Neuf (via « l’eau présente en profondeur »). En termes de
réduction des consommations, les distilleries Hennessy ont adopté des bruleurs à air soufflé,
et des expérimentations d’hybridation hydrogène sont également en cours à la distillerie du
Peu.
Transports à l’export
Pour diminuer ses émissions, Hennessy indique également appliquer l’éco-conception des
bâtiments (passage à des chaudières à condensation, éclairage par des LED…) et l’écoconception
des emballages (réduction du poids des bouteilles en verre, approvisionnement
local…). Pour réduire l’empreinte carbone de ses exportations (99 % de ses ventes), le négoce
annonce privilégier le bateau (90 % des expéditions actuelles) et le train (40 % des flux
nationaux). Signé en 2020, le partenariat du négociant charentais avec la société Neoline doit
concrètement aboutir en 2024 à l’expédition transatlantique de cognacs par cargo à voiles,
reliant en 15 jours Montoir-de-Bretagne et Baltimore aux États-Unis avec 20 conteneurs
Hennessy par voyage. « Cette ligne logistique transatlantique acheminera 4 millions de
bouteilles Hennessy par an, soit 6 % de ses flux vers » sa première destination export
identique Hennessy, précisant que la propulsion par vent « devrait permettre une réduction
d’émissions carbone de 80 à 90 % par rapport au trajet d’un navire conventionnel ».
D’autres voies de décarbonation sont ouvertes, comme le recours à des biocarburants pour les
transports logistiques de l’entreprise (« en particulier de seconde génération à base de résidus
d’huiles ») et de nouvelles générations de camions électriques (la flotte des 108 véhicules
routiers de Hennessy sont 74 % électriques).
* : Pour les 34 000 hectares de vignes l’approvisionnant, dans un bilan carbone de Scope 3
(toutes les émissions, internes et externes).
** : Produit à partir de matières agricoles à Niort, Deux-Sèvres.
Champagne: «forte progression» au
premier semestre de Laurent-Perrier qui
profite de la demande
Par Le Figaro avec AFP Publié le 25/11/2022 à 10:56
D'avril à septembre, le bénéfice net du groupe champenois a progressé de 58,4%
Le groupe Laurent-Perrier a annoncé vendredi une «forte progression» de ses résultats au
premier semestre de son exercice décalé 2022/23, bénéficiant de la demande soutenue pour le
champagne tout en faisant part de sa «vigilance» pour la suite. D'avril à septembre, le
bénéfice net du groupe champenois a progressé de 58,4% par rapport au premier semestre de
l'an passé, et atteint 36,9 millions d'euros. Son chiffre d'affaires a bondi de 24%, s'établissant à
159,4 millions d'euros.
«Ces résultats sont portés par la forte demande des vins de Champagne à travers le monde, et
par les efforts engagés depuis plusieurs années sur la politique de valeur du groupe», a
félicité dans un communiqué Stéphane Dalyac, président du directoire.Tourné vers le marché
du haut de gamme, le groupe familial de Tours-sur-Marne détient les marques Laurent-
Perrier, Salon, Delamotte et Champagne de Castellane. En volume, ses ventes ont aussi
augmenté de 12,4% sur un an. Le taux de marge opérationnelle du groupe, un indicateur qui
témoigne de sa rentabilité, progresse et atteint au premier semestre 33,3% à taux de change
courants. Laurent-Perrier prévient toutefois que ces bons résultats «ne peuvent être extrapolés
à l'ensemble de son exercice fiscal 2022-2023». En effet, «le contexte géopolitique en lien
avec la guerre en Ukraine, les fortes tensions inflationnistes et les politiques monétaires
obligent à beaucoup de prudence quant aux perspectives sur les prochains mois», selon le
groupe.
Par ailleurs, «la capacité de la Champagne et du groupe à servir une demande croissante en
volume atteindra ses limites», a-t-il prévenu, avec des tensions sur les stocks à prévoir en
2023. Le vignoble champenois a traversé deux années particulièrement éprouvantes, avec
d'abord la crise sanitaire en 2020 puis le gel, le mildiou et la grêle en 2021, des conditions
désastreuses qui ont entamé la production de champagne et contraint les vignerons à piocher
en partie dans leurs réserves. En parallèle, le célèbre vin pétillant français fait l'objet d'une
demande de plus en plus soutenue, principalement à l'exportation.
Spécial champagne
Le champagne au zénith
Par Renaud Belleville 24 novembre 2022 https://www.lopinion.fr/le-champagne-au-zenith
Cette année pourrait battre des records en matière de
ventes alors que les vendanges ont été excellentes, en
qualité comme en quantité
Les Vignes de Ruinart.
Après l’effondrement des ventes pour cause de Covid en 2020 et celui de la production pour
raisons climatiques en 2021, le champagne connaît une année exceptionnelle dans tous les
domaines. Les ventes, qui s'étaient fortement redressées l’an dernier — 321 millions de
bouteilles contre 244 millions en 2020 —, poursuivent sur leur lancée. Les expéditions sur un
an glissant (septembre 2021-août 2022) atteignent 335 millions de cols et les derniers mois de
l’année étant les plus dynamiques, 2022 a de fortes chances de battre le record de 2007 (339
millions).
Ce succès a une première conséquence pour les amateurs, un manque de bouteilles
disponibles qui conduit de nombreuses maisons à limiter les volumes proposés aux grossistes
et cavistes. Heureusement, les vendanges 2022, année particulièrement chaude et sèche, ont
été excellentes en qualité comme en quantité, ce qui permettra de reconstituer les réserves
pour les prochaines années. Cet engouement n’aura pas forcément un impact sur les prix de
vente mais ceux-ci seront sûrement affectés par la hausse des coûts des matières sèches
(bouteilles, emballages...). Vignerons et maisons n’ont cependant pas à se plaindre avec ce
rebond spectaculaire de la demande. Et alors que les aléas climatiques se multiplient,
beaucoup renforcent les mesures pour y répondre, que ce soit dans les vignobles ou dans la
conception de bouteilles et emballages. De Bollinger à Veuve Clicquot en passant par Ruinart
ou Telmont, l’Opinion vous présentent leurs actions les plus significatives.
Le plus important pour le consommateur reste cependant la qualité qui ne cesse de
s’améliorer, avec des raisins toujours plus sains et des contenants toujours plus écologiques.
Nous vous proposons une sélection variée des meilleurs millésimes et cuvées pour tous les
goûts et toutes bourses.
Web
BEL
Famille du média : Médias étrangers
Audience : 82291
Sujet du média : Economie - Services
23 Novembre 2022
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Après deux réveillons pandémiques, voici venir les fêtes inflationnistes. Beaucoup de vignerons et de distributeurs
s'interrogent sur le comportement qu'adopteront les Belges lors des réveillons. Qu'à cela ne tienne, fidèles à nos habitudes,
nous nous sommes décarcassés pour trouver des cuvées originales pour vos réunions de famille ou entre amis.
© getty images
Les années pandémiques ont gonflé la consommation à domicile des Belges. La réouverture des bars et des restaurants au
mois de juin de l'an dernier et le retour des fêtes de famille et des événements ont fatalement eu un impact sur la vente aux
particuliers. Selon l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), en 2021, notre pays a émargé au top 10 des plus
grands consommateurs de vin par habitant: avec 26 litres, nous nous sommes classés dixièmes, juste derrière les Pays-Bas
(26,1) et l'Espagne (26,2). Entre le 1er juillet 2021 et le 30 juin 2022, selon Nielsen, les Belges ont acheté 48,2% de rouges,
34% de blancs et 17,8% de rosés. Ce qui correspond, pour les vins tranquilles, à un marché de 144 millions de bouteilles,
d'une valeur de 900 millions d'euros. Soit respectivement, par rapport à la même période un an plus tôt, un recul de 11,5 et de
11,2%.
En Belgique, le marché des vins effervescents demeure dominé par le champagne (34%), mais il est désormais talonné de très
près par le cava (33%)
Il faut relativiser ces baisses. En effet, il s'agit d'une stabilisation après deux années exceptionnelles, d'un simple retour à des
valeurs proches de 2019. La France domine dans chacune des trois couleurs: 70% des rouges, 50% des blancs et 70% des
rosés. Du côté des effervescents, les choses sont différentes puisque si le marché demeure dominé par le champagne (34%), il
est désormais talonné de très près par le cava (33%). Les mousseux italiens, poussés par le prosecco et le succès du spritz,
emportent 15% du marché. Un marché de 31 millions de bouteilles et d'une valeur de 323 millions d'euros, ce qui représente
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respectivement une baisse de 4,4 et de 4,8%. Ces chiffres Nielsen sont en phase avec ceux annoncés en octobre dernier par le
Comité Champagne (CIVC): en 2021, la Belgique a importé 10,31 millions de bouteilles (une hausse de 12,4% par rapport à
2020) pour consolider sa cinquième place au classement des importateurs mondiaux derrière les Etats-Unis, la Grande-
Bretagne, le Japon et l'Allemagne. C'est la première fois depuis 1999 que notre pays dépasse la barre des 10 millions de cols.
Signalons encore que 87% des bouteilles de champagne importées chez nous sont des bruts sans année. Enfin, il est
intéressant de noter que Colruyt est le créneau de vente largement majoritaire pour le cava (70%) et que Delhaize domine
celui du champagne avec un peu plus de la moitié des achats.
Face à la poussée inflationniste, de nombreux importateurs et distributeurs se demandent toutefois comment se déroulera la
fin de l'année. Décembre avec Noël, le réveillon de Nouvel An, la Saint-Nicolas et les fêtes patronales est un mois crucial en
termes de vente. Voici donc l'occasion idéale pour vous proposer, comme de tradition, une sélection resserrée de bulles
originales.
Simplement délicieux
Cela fait quelques années qu'on apprécie Jean-Marc Charpentier et ses cuvées Terre d'Emotion. Il était donc plus que temps
de partager notre coup de coeur, d'autant qu'il a trouvé en La Cave des Sommeliers et ses deux magasins belges (Habay et
Marche-en-Famenne, www.la-cave-des-sommeliers.com ) un distributeur aussi passionné que lui. Jean-Marc Charpentier est
le représentant de la huitième génération propriétaire de ce vignoble familial de 24 hectares (72 parcelles en coteaux) situé à
Charly-sur-Marne, dans la Vallée de la Marne qui exalte les raisins rouges. Ici, exception qui confirme la règle, le domaine
présente une majorité de chardonnay accompagné de pinot noir et de pinot meunier. Comme le disait son aïeule Denise,
Jean-Marc Charpentier sait pertinemment d'où il vient pour mieux savoir où il veut aller. A la tradition, ce vigneron atypique
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a ajouté le travail parcellaire, la biodynamie (dans les pratiques mais pas dans le label) et la conversion en bio. Son Terre
d'Emotion Brut Vérité est un assemblage de huit parcelles avec des vins de réserve des mêmes parcelles élevés en vieux
fûts de chêne. Le vieillissement sur lattes tourne autourdes 60 mois. A l'arrivée, se déguste une cuvée ciselée, fraîche,
élégante et soyeuse. Voilà un champagne de vigneron (39,49 euros) de toute grande classe!
Une femme de convictions
A la fin du mois de septembre, nous avons passé quelques heures en compagnie de Carol Duval-Leroy. Un petit bout de
femme impressionnant par ses convictions, par la façon de conduire sa maison de champagne et par ses accomplissements
depuis la mort de son mari en 1991. Celle qui se définit comme la régente de cette maison créée à Vertus en 1859 ("Je n'ai
pas hérité lors du décès de mon mari, ce sont mes enfants. Mais je lui ai promis de garder la maison.") est originaire d'Uccle.
Elle a contribué grandement au rayonnement de la marque dans le monde entier mais aussi en Champagne puisqu'elle fut la
première femme à devenir présidente de l'Association viticole champenoise. Après Clicquot et Pommery, voilà une troisième
veuve qui aura laissé son empreinte sur la région. Alors bien sûr, tout le monde connaît les champagnes Duval- Leroy pour
les voir, bien en évidence, dans les rayons de Delhaize, particulièrement en fin d'année. Mais au-delà du Brut Réserve (28,99
euros) classique, le distributeur (comme Monoprix en France) propose des cuvées haut de gamme, parfois uniquement sur
son site internet. On ne saurait trop vous conseiller de vous orienter vers ses champagnes plus élaborés (Blanc de blancs,
Blanc de noirs, Prestige Extra Brut, etc.) conçus au départ pour la restauration et les cavistes. A l'instar de Femme de
Champagne (89,99 euros), la cuvée majestueuse imaginée par Carol Duval-Leroy et Sandrine Logette-Jardin, sa cheffe de
cave (la première femme de France à détenir ce poste lors de sa nomination en 2005). Elle rassemble les meilleures parcelles
de chardonnay et de pinot noir du domaine et s'avère une remarquable réussite: longueur, finesse, classe, complexité, suavité,
etc. Signalons encore que Fleur de Champagne, la première cuvée à associer le chardonnay au pinot noir en 1911, est
disponible via www.vins-fins.be au prix de 73 euros. C'est aussi un immense champagne. Sur son site, Thierry Hanart propose
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également le Rosé Prestige (71 euros).
Brice, it's nice!
On a été charmé par cette vieille maison de champagne qui vient de faire son arrivée sur le marché belge (les cuvées sont
disponibles dans les trois adresses de la Winery à Bruxelles). A la mi-octobre, Jean-René Brice, l'un deux représentants de la
douzième génération de la famille, et Christophe Constant, le chef de cave, sont venus présenter les cuvées de cette maison
établie en 1684! Elle ne porte toutefois le nom Brice que depuis 1945. Particularité: le domaine, situé dans la Montagne de
Reims, dispose depuis 550 ans de quelques-unes des plus belles parcelles de Bouzy en premier cru. Ces dernières années, la
famille s'est étendue dans l'Aube, à Loches-sur-Ource. La belle- famille de Jean-René possède en outre quelques jolies
parcelles de pinot meunier en premier cru à Chigny-les-Roses. Qui dit Montagne de Reims signifie pinot, et les différentes
cuvées de Brice font effectivement la part belle aux raisins noirs. Avec à la clef, des champagnes vineux, longs et racés. C'est
le cas du Blanc de Noirs dosé en extra-brut et élaboré sur base de la récolte de 2016. Une jolie découverte classieuse qui va
accompagner allègrement des poissons en sauce (ou pas) et toutes les viandes blanches. La maison produit aussi une autre
curiosité intéressante: un Bouzy 100% pinot noir, soit le vin rouge le plus septentrional de France. Malgré la pression des
bulles, une dizaine de vignerons continuent à en produire. La famille Brice utilise des pinots noirs issus des plus vieilles
vignes orientées plein sud. C'est une très belle surprise, une bombe de fruits tout en puissance qui tranche avec d'autres
rouges champenois déjà dégustés.
La Belgique a importé 10,31 millions de bouteilles de champagne en 2021, consolidant sa cinquième place au classement des
importateurs mondiaux.
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Thibaut et les autres...
Au 13e siècle, Thibaut IV, roi de Navarre et comte de Champagne, est parti en croisade. La légende dit qu'il en a ramené un
plant d'un cépage alors inconnu en Europe, le chardonnay. Pendant des siècles, cette famille puissante va faire rayonner la
Champagne tant sur le plan économique que culturel. En plein centre de Reims, il reste encore une trace magnifique de leur
puissance: la demeure des Comtes de Champagne construite au 13e siècle. Elle appartient désormais à la famille Taittinger
qui, via la cuvée Comtes de Champagne , rend hommage à Thibaut IV et à sa descendance. Elle n'est élaborée que les
années que le chef de cave juge exceptionnelles. La maison, aujourd'hui dirigée par Vitalie Taittinger, a sorti récemment le
millésime 2012, une année compliquée avec de faibles rendements mais dont le splendide été a permis une belle maturité des
raisins. Ce millésime ne contient que des raisins issus de cinq grands crus de la Côte des Blancs: Avize, Chouilly, Cramant,
Mesnil-sur-Oger et Oger. Comtes de Champagne 2012, à l'issue de 10 ans passés sur lattes, est un immense champagne.
D'une fraîcheur inattendue, il allie finesse et élégance et présente de notes d'agrumes marquées et une finale iodée et saline
surprenante. Il est disponible chez les cavistes et auprès de Va.S.Co (02 583 57 45) aux alentours de 120 euros.
Une cuvée Art déco
L'année dernière, nous vous avions raconté l'histoire de Thierry Lejeune et de la Gudule Winery. Dans un chai situé à côté de
Tour & Taxis, l'ancien propriétaire d'imprimeries élève des cuvées originales au départ de raisins bios achetés dans toute
l'Europe et acheminés par transport réfrigéré. Il faut avouer que Thierry Lejeune fait du bon travail et que ses vins tranquilles
valent le détour. Nous étions beaucoup plus sceptiques sur ses bulles. En tout cas, l'an dernier. Pour les fêtes, la Gudule
Winery vient de sortir sa deuxième production: Effervescence au Palais 2020 . Avec au centre de l'étiquette, une magnifique
reproduction dorée du Palais Stoclet. Cette année, les bulles valent le détour (24,90 euros, disponibles dans une série de
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points de vente mentionnés sur www.gudule.winery.brussels ). Zéro dosage, bio et pas la moindre trace de chardonnay, il
fallait oser. A la place, de l'auxerrois et du pinot noir alsaciens et du grüner vetliner autrichien. A l'arrivée, une cuvée tout en
fraîcheur et vivacité qui fait la part belle aux fruits exotiques et aux agrumes. Effervescence au Palais ravira les amateurs de
bulles enlevées et légères. A réserver plutôt à l'apéritif ou sur un plateau de fruits de mer.
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Les étudiants champenois font leurs
enchères
Vins. Les étudiants en Licence Professionnelle Commerce International des Vins &
Spiritueux de l’Université de Reims et d’Avize Viti Campus en ont fait une tradition :
organiser une vente aux enchères de flacons d’exception pour financer leur voyage d’études.
La 11e édition de la vente aux enchères se déroulera le 2 décembre prochain à la salle des
ventes Chatives à Reims. (Crédit : DR) Matot Braine du 28 11 22
La 11e édition de cette vente aux enchères se déroulera le vendredi 2 décembre 2022 dans les
locaux de la Maison des ventes Chativesle et sera animée par Alban Gillet, Commissairepriseur
des lieux. Au programme cette année, 110 lots d’exception offerts par des vignerons,
des négociants et des coopératives de toutes les régions de France afin de soutenir l’initiative
des étudiants champenois. « Cette vente aux enchères est destinée à financer notre voyage
d’études qui se déroulera fin janvier 2023 en Italie, entre Milan et Florence. Mais elle sert
aussi à mesure notre capacité à organiser un événement et à gérer un tel projet en matière de
recherche de sponsors et de lots, de gestion de la communication et du budget », précise
Chloé Bantegny, l’une des 14 étudiants de la Licence en charge de la communication de la
vente aux enchères.
8 124 euros en 2021
Au fil des éditions, l’événement a acquis ses lettres de noblesse et permet aux amateurs et
passionnés de vins et spiritueux de mettre la main sur des flacons rares, car parfois
introuvables dans le commerce traditionnel, mais soigneusement sélectionnés par leurs
généreux donateurs. Une générosité que l’on retrouve à tous les étages de cette vente, puisque
celle-ci ne fera l’objet d’aucun frais acheteur, l’intégralité des bénéfices étant reversée à
l’association Wine Trotters.
Champagnes, vins de toutes les régions de France, spiritueux… en 2021, la 10e vente (voir
photo) avait permis de récupérer un chiffre d’affaires de 8 124 euros auprès de 110 acheteurs
dont 64 présents en salle. Visibles avant la vente sur le site de vente en ligne
interencheres.com, les lots seront en revanche uniquement vendus aux acheteurs présents sur
place le jour J dans la Maison des ventes Chativesle cette année.
Web
FRA
Famille du média : Médias professionnels
Audience : 95992
Sujet du média : Tourisme-Gastronomie
27 Novembre 2022
Journalistes : Laurie
Andrès
Nombre de mots : 1055
www.vitisphere.com p. 1/3
Œuvres à message
secours de la planète
Les maisons de Champagne, ambassadrices de l'art au
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Ruinart, Rare Champagne, et plus récemment la coopérative Jacquart font appel à des artistes engagés, qui livrent des
messages pour alerter sur l'état de la planète. Une façon pour les maisons en Champagne d'appuyer un engagement commun
et de servir une image « green friendly » qui sert aussi à recruter de nouveaux consommateurs.
Pour les champagnes Ruinart, l'artiste danois Jeppe Hein signe des oeuvres aussi engagées que minimalistes. - crédit photo :
DR
Pas de soupe, ni de crème, encore moins de purée de pomme de terre. Loin des récentes attaques par des militants écologistes
sur des tableaux de Monet Van Gogh ou Klimt, les maisons de Champagne font appel à des artistes engagés pour alerter à
leur manière sur l'état de la planète. En première ligne, Ruinart (groupe LVMH), dont l'intérêt pour l'art, plus qu'un leitmotiv,
parait être né en même temps que « la plus ancienne maison de champagne » . Dans un compte à rebours monumental -
Ruinart fêtera ses 300 ans en 2029 -, la maison née au siècle des Lumières fait appel à des artistes qui signent tous une
rupture avec la société de consommation. Convoquant la nature, le terroir et des matières végétales, les discours s'enchaînent
à la lueur d'artistes éclectiques.
En 2022, Ruinart a fait appel à Jeppe Hein, un artiste danois désigné comme héritier de l'art conceptuel dont les oeuvres
s'inspirent du minimalisme, un courant d'art contemporain apparu dans les années 1960 aux États-Unis en réaction à la
peinture figurative et ironique du pop art. Partisan du « less is more » , Jeppe Hein a imaginé une installation participative
intitulée « Récits de Champagne » qui fait appel aux cinq sens le toucher, l'ouïe, la vue, l'odorat et le goût et convoque les
quatre éléments : la terre (le sol), l'eau, (la pluie), l'air, (le vent) et le feu (le soleil), indispensables à l‘élaboration du
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Œuvres à message Les maisons de Champagne, ambassadrices de l'art au
secours de la planète
27 Novembre 2022
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Champagne.
Morceau de craie
« La nature est d'une importance capitale, même si nous en sommes parfois éloignés. Pour la retrouver et en faire
l'expérience, on peut utiliser des "outils" qui vont faire appel à nos sens. Voir une petite brise dans les feuilles de la vigne, en
humer les fleurs, effleurer la rosée qui perle sur les feuilles ou encore être invité à déguster très lentement un grain de
raisin... Chaque visiteur se verra donner un morceau de craie à toucher, ou un grain de raisin à déguster, et chacun réagira
différemment » , explique Jeppe Hein.
L'art plus qu'un discours
Même démarche pour la maison Rare Champagne (Piper-Heidsieck, Charles Heidsieck) qui a invité l'artiste plasticien
William Armor. « L'homme qui métamorphose le plastique en fleurs », récipiendaire du prix Talent émergent, catégorie
métiers d'art, des Grands Prix de la Création de la Ville de Paris en 2019, s'est attaqué à une pièce de taille, un Mathusalem
rosé millésime 2012, qu'il a orné de fleurs. « J'ai voulu exprimer les arômes de Rare Rosé Millésime 2012. Interpréter
l'élégance à travers un bijou royal », explique l'artiste. Un bijou, donc, mais écologique.
« La parure est uniquement composée de rebuts et ou déchets. La coiffe d'aluminium recyclée devient fleur et feuille de
cerisier et de vigne, un sac en plastique nettoyé, dessoudé en lais puis séché à l'italienne, et coloré de pigments avant d'être
froissé, nervuré, se métamorphose en fleur. Je prends les déchets du quotidien (sac et ou bouteilles en plastique) pour les
faire devenir des fleurs » . Jusqu'au-boutiste, William Armor a même transformé le tartre des cuves à champagne en
pendentifs cristallisés sobrement appelés « Joyaux de la Couronne ».
Serpent de métal
Pour la coopérative Jacquart, dont l'art signe aussi un renouveau en terme d'engagement écologique, après le manchot de
l'artiste Vincent Rahir installé dans la cour de l'Hôtel de Brimont qui alertait sur le réchauffement climatique, c'est au tour
d'un serpent aux écailles de métal, d'une longueur de 12 mètres de prendre place. Intitulée « La Mue » , l'oeuvre monumentale
imaginée par le duo d'artistes rémois, Véronique Durazzo Tordjeman et Didier Ducrocq, est faite à partir de matériaux de
récupération. Initialement installée pendant le Festival Vign'art, événement consacré au Land art en Champagne, l'oeuvre
reste une invitation à réfléchir sur le monde, nos modes de vie et nos capacités à nous réinventer.
Si ces créations verdissent l'image de toutes les maisons qui y ont recours, elles sont aussi une façon de s'inscrire dans un
mouvement, et de capter de nouvelles façons de consommer. « Moins mais mieux » , un adage largement partagé par la «
jeune génération » , une cible millennials, déjà prisée par le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne (SGV) grâce à
une grande campagne de communication décalée initiée depuis 2017. Une communication par l'image qui englobe les valeurs
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27 Novembre 2022
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humaines et sociétales de la filière champagne, filière souvent épinglée pour être polluante et energivore.
En plus du crédit des labellisations dont les maisons en Champagne sont le moteur, le travail de fond consiste à produire un
discours transparent. L'art en plus d'être passeur de messages permet de lisser la façade, de vendre plus cher, et de recruter des
consommateurs sensibles au devenir de la planète. Et ils sont de plus en plus nombreux.
S'exprimer de façon plus artistique et responsable
C'est aussi une façon de mobiliser en interne. Frédéric Rouzaud, directeur général de la maison Louis Roederer, dont la
Fondation créée en 2012 est bien ancrée dans le paysage du mécénat artistique, rappelait dans une interview pour le site The
Good Life : « quand, par exemple, nous demandons à nos collaborateurs de travailler en biodynamie, nous savons que c'est
un effort, que ça leur demande du temps, une attention particulière à la nature, et j'ai la faiblesse de penser qu'une entreprise
qui porte des principes comme ceux du mécénat infuse ces valeurs auprès de ses équipes, leur permettant peut-être de
s'exprimer de façon plus artistique et responsable. »
Art ou pas art, en 2022, si les chiffres des expéditions seront officiellement publiés en janvier prochain, la Champagne devrait
atteindre un nouveau record avec des expéditions supérieures à celles atteintes en 2007 (avant la crise de 2008) qui étaient de
plus de 338 millions de bouteilles.
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Le champagne Louis Balincourt s’établit
dans une crayère à Châlons-en-Champagne
Les maisons de champagne Héry et Joseph Perrier ont un nouveau voisin à Châlons-en-
Champagne : Louis Balincourt. Cette entreprise de « négociant manipulant » compte
s’implanter durablement sur le secteur et développer les visites au public.
L’entreprise Champagne Louis Balincourt a été créée en janvier 2021. - Camille Dupouët
Par Alexis Bouzin
Publié: 24 novembre 2022 à 14h30 L’Union
Sous le Mont Saint-Michel, de l’or. Une pépite saisie par les professionnels du champagne qui
ont décidé d’utiliser ces crayères creusées dans la roche. Comme son voisin Jean-Benoît Héry
en 2019, Erik Meyblum vient de jeter son dévolu sur cette forteresse locale. « Je juge ce
patrimoine historique indissociable du champagne », indique celui qui a visité le site après un
déplacement depuis Montpellier. Pas question pour lui d’investir dans un bâtiment industriel
hors-sol implanté dans une zone économique.
Champagne Louis Balincourt a racheté les crayères louées par la maison Duval Leroy ces
dernières années. - Camille Dupouët
Avec ces anciens puits d’extraction de craie, Erik Meyblum a trouvé l’endroit propice pour
faire vieillir du vin. « On est ici sur une température constante de 10ºC, été comme hiver.
Nous sommes parfois à près de trente mètres sous terre, sous la colline, mais ce qui est fou ce
que nous restons de plain-pied puisque l’entrée est à flanc de colline », présente le guide du
jour, torche en main pour éclairer les recoins des crayères et les essors, sorte de cheminées
taillées dans la roche qui servent de bouches d’aérations.
Développer l’œnotourisme
Avec son entreprise de champagne Louis Balincourt, Erik Meyblum, le patron de cette
entreprise de « négociant manipulant » aux origines alsaciennes, compte développer
l’œnotourisme pour « expliquer le processus de production » parce que « c’est important de
présenter la magie de la bulle ». Après un investissement de près d’un million d’euros,
Balincourt compte ouvrir les galeries aux visites et à la dégustation. Et même au « réceptif »,
indique le chef d’entreprise qui est en train de transformer une cave en bar à champagne pour
des réceptions.
Le site est en cours de rénovation depuis l’été 2021. Le sol de la cuverie a été refait, un étage
a été constitué dans le hall et la mise aux normes se fait pièce après pièce. Elle est d’ailleurs
drastique dans le domaine viticole. Fier d’avoir pu étiqueter 10 000 bouteilles lors des
dernières vendanges, Erik Meyblum annonce vouloir ouvrir le caveau de vente à l’horizon
2023 et lancer les visites l’année suivante. « Notre légitimité démarre par le lieu
d’implantation, ici à Châlons-en-Champagne. Le réseau est à construire », prévient le gérant
de l’entreprise qui ne produit pas de vin mais qui le fait vieillir dans ses crayères.
Un accueil apprécié
Nouveau Châlonnais, le chef d’entreprise Erik Meyblum salue l’accompagnement des
institutions locales. « J’ai été agréablement surpris par l’accueil des institutions.
L’organisation économique y est très précieuse », commente-t-il. Son entreprise a bénéficié
d’aides de Châlons Agglo : 50 000 euros dans le cadre du Pack Croissance (30 000 euros pour
la rénovation du bâtiment et 5 000 euros par embauche de salarié). L’entreprise Champagne
Louis Balincourt compte aujourd’hui trois salariés. Un agent commercial est attendu au mois
de janvier. « Il faudra en compter trois ou quatre de plus avec le développement de
l’œnotourisme », indique Erik Meyblum.
Faute d’une marque pour l’instant suffisamment porteuse, 95 % de son chiffre est réalisé à
l’export. « Mais pourquoi pas acheter des vignes plus tard pour boucler la boucle », glisse
celui qui mène la visite avec entrain. En attendant, la marque Brut de craie vient d’être créée
« parce que ce vieillissement en crayère, tout le monde ne l’a pas ».
L’entrepreneur compte mettre en avant le vieillissement en crayère auprès de ses clients. -
Camille Dupouët
Les crayères, qui comprennent deux travées parallèles, voisines de celles de Jean-Benoît
Héry, représentent une capacité de stockage de deux millions de bouteilles. Les caisses de 5
000 bouteilles s’y entasseront en enfilade le long des parois de craie pour un vieillissement de
deux à cinq ans. L’objectif de l’entreprise Louis Balincourt est de traiter 500 000 bouteilles
par an.
Le projet de la Villa Castelnau abandonné
25 novembre 2022 lachampagnedesophieclaeys.fr
La Villa Castelnau
Annoncé par Fabrice Colin, ancien président de la coopérative régional des vins de
Champagne (CRVC), le rachat de la Vllla Tassigny à Reims en 2018, baptisée Villa
Castelnau, par la coopérative, est vue comme une façon de « de recevoir comme une grande
maison de champagne ». Avec la fusion de la CRVC avec Nicolas Feuillatte, ce projet d’une
grande envergure a pris du plomb dans l’aile. Et à priori ne verra jamais le jour.
Comme je l’avais écrit en 2019, cette superbe villa, rappelant le temps lointain ou régnait
l’oligarchie champenoise à Reims, est située au 25 boulevard Pasteur, à quelques encablures
du triangle d’or champenois (Place des droits de l’homme, boulevard Lundy et Butte-Saint-
Nicaise). De quoi rejoindre géographiquement des noms aussi emblématiques que ceux de
Pommery, Taittinger ou Veuve-Clicquot. Toutefois, le parc (près de 4 000 m²) est en friche,
l’hôtel particulier a été complètement dépouillé de ces charmes d’antan. Et si son prix
d’acquisition s’élève à 1.6 million d’euros, les travaux nécessaires pour sa rénovation
devaient porter probablement le coût global de l’investissement à 5 millions d’euros.
Sans être un spécialiste des finances, si l’on reste discret que sur cette affaire, on peut se
douter que le groupe Terroirs & Vignerons de Champagne n’ait pas ni l’intérêt, ni le besoin,
ni les moyens de pouvoir assurer un tel chantier. D’autant plus que pour « recevoir comme
une grande maison », la Maison Abelé 1757, appartenant au groupe Terroirs & Vignerons de
Champagne, en pleine renaissance se trouve à peine à quelques mètres de la villa Castelnau.
Un tien vaut mieux que deux …
Le réveil de la maison Abelé
Longtemps possédé par le groupe espagnol Freixenet, le champagne Abelé 1757 a été racheté
par Nicolas Feuillatte en 2019. Depuis, la maison rémoise entend sortir de son sommeil.
La maison est installée dans ce bâtiment de la rue de Sillery depuis 1942. (© l'Hebdo du
Vendredi 23 11 22)
La maison de champagne Abelé 1757 est un peu, selon la formule éculée, une belle endormie.
Autrefois connue sous le nom de Henri Abelé, du nom de l’arrière-arrière-petit-fils de son
fondateur, l’Allemand Théodore Van der Veken, la marque fait partie de ces grands noms
associés au champagne et à Reims, mais qui reste néanmoins « une maison confidentielle »,
des mots même de sa directrice générale, Marie Gicquel.
Celle-ci est arrivée au sein la cinquième plus ancienne maison de la Champagne en 2019, au
moment où la marque vivait un grand bouleversement : son rachat par le Centre vinicole -
Champagne Nicolas Feuillatte. Après 35 années passées sous le giron du roi des cavas
catalans Freixenet, le champagne Henri Abelé est devenu Abelé 1757 et entend bien s’offrir
une seconde jeunesse.
« On était détenu par un groupe étranger qui n’investissait pas et la marque faisait partie du
paysage, sans retrouver ses lettres de noblesse, analyse Marie Gicquel. Le changement de
propriétaire et de direction a permis de définir une stratégie et une orientation différentes. Les
ambitions sont à la hauteur de l’histoire de la maison Abelé. »
Vieillissant, le bâtiment rémois de la rue de Sillery, occupé depuis la Seconde Guerre
mondiale, a fait l’objet d’une réfection de ses bureaux qui s’est achevée au moment de la
dernière vendange. Le jeune chef de caves héraultais Étienne Eteneau a, lui aussi, pris ses
fonctions en 2019, non sans apporter sa touche personnelle, après avoir mis la main sur une
riche vinothèque, dans laquelle le plus ancien millésime date de 1929. « On a fait des choix en
cave par rapport à l’image globale de la maison que l'on voulait redéfinir, explique-t-il. Il se
trouve que Freixenet aimait la sucrosité du champagne, on s’est libéré de l’emprise du cava
pour redéfinir les dosages, notamment. »
Les 27 hectares d’approvisionnement (la maison ne possède aucune vigne) permettent de tirer,
sur place, 330 000 bouteilles chaque année, distribuées exclusivement chez les cavistes, cafés,
hôtels et restaurants. En France et en Espagne, évidemment, mais aussi dans quelques pays
d’Asie et en Australie. Sa directrice espère prochainement se retrouver sur les tables
étasuniennes et japonaises, grosses consommatrices de bulles champenoises. « Pour l’instant,
la répartition des ventes est de 60 % en France et 40 % à l’export, mais on aimerait augmenter
l’international », révèle Marie Gicquel. « On veut développer la maison tout en restant dans
cet environnement rémois, la production devra donc être limitée, ajoute le chef de caves. Pour
le moment, on n’a pas l’ambition de développer de visite œnotouristique, car le site s’y prête
peu. »
Le nouveau souffle apporté par le rachat de la maison par Nicolas Feuillatte ne signifie pas la
mise sous tutelle d’Abelé 1757. Le négociant restera indépendant, avec ses propres livreurs,
ses propres caves, sa cuverie, ses réseaux de distribution, et continuera de siéger à l’Union des
maisons de Champagne. « Il y a des synergies avec Nicolas Feuillatte, mais on est en totale
autonomie, assure la directrice générale de la maison Abelé 1757. On est sur un fort
positionnement sélectif qui fait qu’on ne veut pas se retrouver partout, mais plutôt faire des
choix qualitatifs. ». Une sorte de joyau pour Nicolas Feuillatte, marque la plus consommée en
France, notamment grâce à sa forte présence dans la grande distribution.
Simon Ksiazenicki
Telmont, le champagne écolo qui a séduit
Leonardo DiCaprio
Par Renaud Belleville 24 novembre 2022 https://www.lopinion.fr/telmont-le-champagneecolo-qui-a-seduit-leonardo-dicaprio
La star américaine, très impliquée dans la lutte contre le
réchauffement climatique, vient de prendre une
participation minoritaire significative dans la maison
Reserve Brut Telmont
Entreprise familiale créée il y a plus d’un siècle près d’Epernay, le champagne Telmont,
repris il y a tout juste deux ans par le groupe Remy Cointreau, a décidé de mettre les bouchées
doubles en matière de développement durable. C’est l’ancien patron du cognac Louis XIII, le
très haut de gamme de Rémy Martin, nommé président de Telmont, qui pilote ce projet.
Autrefois propriétaire de marques prestigieuses comme Krug ou Charles Heidsieck, Remy
Cointreau a choisi pour son retour en Champagne une maison qui croit que « le vin est bon
quand la terre est belle ».
Le président Ludovic du Plessis, qui reste épaulé par Bertrand Lhopital, chef de cave et de
culture — il représente la quatrième génération des fondateurs —, a lancé l’an dernier, un
projet baptisé « Au nom de la Terre ». Son premier objectif est d’accélérer la conversion en
bio (absence totale de pesticides, herbicides, engrais chimiques...) du vignoble possédé par
Telmont (25 hectares) et des parcelles dont la maison achète la production (55 hectares). Si la
totalité sera bio en 2031, ce sera le cas dès 2025 pour les vignes détenues en propre.
Une bouteille enveloppée dans un papier de soie.
Telmont.
Le plan de Ludovic du Plessis s’attache aussi au contenant. En partenariat avec le verrier
Verallia, Telmont met au point une bouteille plus légère (800 grammes contre 835) alors que
cette dernière représente 20 % de ses émissions de CO2. De plus, la maison va adopter des
bouteilles en verre recyclé. Enfin, Telmont, positionné sur les champagnes haut de gamme,
renonce aux coffrets et étuis et ne propose plus que des bouteilles enveloppées dans un simple
papier de soie.
Toutes ces mesures ont permis à Ludovic du Plessis de convaincre Leonardo DiCaprio —
qu’il avait rencontré lorsqu’il représentait Dom Pérignon aux Etats-Unis — de rentrer au
capital. La star, très impliquée dans la lutte pour le climat, vient de prendre une participation
minoritaire significative en déclarant : « Telmont a mis le cap vers un champagne 100 %
biologique et je suis fier de le rejoindre en tant qu’investisseur. »
Les amateurs peuvent déjà juger de la qualité de ses champagnes, au style aérien et structuré,
en se procurant le Brut Réserve (assemblage des millésimes 2014 à 2017 dominé par le
chardonnay et le pinot meunier) vendu 47 euros ou le Blanc de Blancs 2012 aux arômes
beurrés de fleurs blanches, proposé à 131 euros.
Le champagne vinifié en fûts de chêne à
Bassuet
L’œnologue Geoffrey Orban était de passage aux portes ouvertes du champagne L’Hoste afin
de déguster des vins à la méthode de fabrication originale.
Les visiteurs ont goutté les champagnes aux notes boisées.
Publié: 24 novembre 2022 à 18h33 L’Union
La grande majorité des vins sont travaillés dans des cuves en inox permettant ainsi un bon
contrôle des fermentations et une grande stabilité. Néanmoins, nous assistons depuis quelques
années au retour de l’utilisation des tonneaux de bois, notamment du chêne pédonculé
(Quercus robur) utilisé pour ses qualités aromatiques.
L’œnologue Geoffrey Orban est passé par Bassuet lors de la journée portes ouvertes de la
maison L’Hoste pour un atelier dégustation de vin clair de la vendange 2022 ayant travaillé
sous bois.
L’objectif principal de cette méthode est d’effectuer la fermentation et élevage du vin dans le
même contenant. Durant la fermentation le bois se comporte comme un réacteur, avec de
nombreuses réactions chimiques dans lequel on va fixer les éléments apportés par le bois.
Trois parcelles de géologie différente ont ainsi été placées dans des tonneaux neuf : des demimuids
de 600 et deux de 500 litres pour répartir le vin sur des surfaces de contacts plus larges.
Le vigneron a fait le choix de vins ayant du caractère et de la puissance aromatiques afin de
capter les éléments du bois neuf. Pour cela, les parcelles choisies sont celles qui contiennent
de l’argile, donc des craies vertes ou craies marneuses. Le chêne pédonculé utilisé vient de la
forêt d’Argonne, la forêt historique des vins du Vitryat et du champagne.
Le travail en tonneau de bois neuf demande beaucoup de suivi et d’engagement de la part du
vigneron. La durée du vin en tonneau peut varie d’une cuvée à l’autre, d’un terroir à l’autre,
d’une année sur l’autre, des conditions météo… Bref il faut que le vigneron soit proche de ces
vins. Le travail en champagne avec du bois neuf permet de ramener de l’élégance ainsi qu’une
assise qui va se fondre dans le vin et permettre ainsi de concentrer les arômes en lui donnant
un grand potentiel de vieillissement. Un travail qui produit de véritables des vins de garde.
Bref, le vin sous-bois est un jeu d’échange subtil, un travail fabuleux pour les vignerons.
La Maison Pommery sort son millésime
2009
25 novembre 2022 LACHAMPAGNEDESOPHIECLAEYS.FR
Franchement ils y en a qui prennent leur temps ! À raison. La Maison Pommery vient de sortir
son nouveau millésime, son millésime 2009. Comme le reconnaît volontiers Clément Pierlot,
chef de caves de la maison, qui présente le millésime » c’est la politique du Champagne
Pommery, c’est vrai que l’on sort nos millésimes de nos caves assez tard ». Près de treize ans
pour pouvoir déguster cet élixir épicé, salin et minéral, cela valait le coup d’attendre. Dosé à 7
g/l, ce millésime 2009 est élaboré (par Thierry Gasco) à égale proportion avec de chardonnays
de la Côte des Blancs (Cramant, Avize, Chouilly) et des pinots de la Montagne de Reims
(Verzy, Verzenay, Aÿ, Sillery). S’il faut se souvenir et remonter le temps, par son état
sanitaire excellent, la vendange 2009 a été qualifiée par certains de « cadeaux des dieux ».
Mais Dieu n’est-il pas Champenois ?
Prix : autour de 50 €
Notes personnelles : Je remercie Clément Pierlot pour ma première dégustation de vins clairs
de l’année 2022 qui, même si des notes de fermentation malolactique restent encore
persistantes, m’a permis de goûter à quelques jolis échantillons de la vendange 2022.
Superbe !
Notre palmarès des 25 meilleurs
champagnes bruts natures et extra-bruts
pour les fêtes
Quels sont les meilleurs champagnes peu ou non dosés à servir pour les fêtes ? Découvrez
notre sélection de cuvées incontournables.
Par Valérie Faust et Frédéric Durand-Bazin / Publié le 26/11/2022 Le Figaro Vins
Champagne Pommery - Cuvée Louise Brut Nature Amandine L'Hyver
Pommery
Cuvée Louise 2006, Brut Nature
Malgré son âge, le champagne offre un nez d’une très grande fraicheur, floral et délicat, mêlé
de notes de fruits jaunes murs et de bonbon au miel. La bouche est particulièrement complexe,
avec ses touches de champignon, de craie et de noix fraiche ; Un grand vin de gastronomie.
Prix : 159,95 €, plus-de-bulles.com
Note Le Figaro : 95/100
Jacquesson
Cuvée 740 dégorgement tardif Extra Brut
A l’ouverture, on se croirait devant l’étal d’un boulanger avec ses arômes de brioche juste
sortie du four et de viennoiseries, rehaussée d’une touche florale subtile. Le vin est gourmand,
opulent, racé, doté d’un sacré tempérament.
Prix : 95 €, laroutedesvins.com
Note Le Figaro : 94,5/100
Bérèche & Fils
Les Beaux Regards 2018 Blanc de Blancs Extra Brut
Le nez offre une explosion de fragrances : frangipanes, fleurs fraichement coupées, menthol,
épices, pêche blanche… Le vin est ciselé, charnu, ample et complexe, avec des nuances
crayeuses et salines. Une petite merveille.
Prix : 68,90 €, lacavedumarché.fr
Note Le Figaro : 94/100
Leclerc Briant
Grand Blanc 2014 Brut Nature
Le nez évoque les caves champenoises, avec ses odeurs de craie et de champignon, soutenues
par des notes de fruits jaunes et de miel. Le vin est crémeux, subtilement floral, salin et droit,
affuté et complexe.
Prix : 144 € enviedechamp.com
Note Le Figaro : 93,5/100
Telmont
Sans soufre 2013 Extra Brut
Le nez est comme une balade en forêt à l’automne, avec ses notes de sous-bois et de miel. Le
bouche se révèle fruitée et gourmande, exhalant des touches de gelée de coing et de tarte à
aux abricots.
Prix : 66 €, champagne-telmont.com
Note Le Figaro : 93,5/100
Devaux
Ultra D Extra Brut
Le nez est à la fois frais et précis, minéral et floral. Le vin est d’une belle droiture, tranchant
et iodé comme une vague éclatant sur la côte marine. Un grand vin de gastronomie.
Prix : 48 €, boutique.champagne-devaux.fr
Note Le Figaro : 93,5/100
Ayala
Brut nature
Nous voilà partis en cueillette dans un verger, à récolter des poires, des prunes jaunes et du
raisin frais, que l’on agrémente d’un bouquet de fleurs blanches. La bouche est ample et
juteuse, elle titille le palais avec ses notes citronnées
Prix : 38,50 €, plus-de-bulles.com
Note Le Figaro : 93/100
Alexandre Bonnet
La Géande 2018 Brut Nature
Le nez est un bouquet de fruits murs (fruits jaunes), compotés (rhubarbe) et secs (abricots) Le
vin est tonique, tendu, net et franc, et déploie une belle palette aromatique, complexe et saline.
Prix : 81 €, champmarket.com
Note Le Figaro : 93/100
Tarlant
Zéro Brut Nature
Avec ses notes fraiches et délicates, florales et épicées, ce champagne est envoutant comme
une balade au clair de lune dans un jardin aux senteurs de jasmin. Il est franc, authentique,
subtilement salin et citronné.
Prix : 39 €, vins-etonnants.com
Note Le Figaro : 93/100
Roederer
Brut Nature 2015
Cette cuvée imaginée en collaboration avec Philippe Starck offre les odeurs d’un panier de
fruits jaunes fraichement cueillis, avec des touches exotiques. Le vin est crémeux, gourmand
avec des touches minérales et salines qui lui apportent du peps.
Prix : 80 €, millesima.fr
Note Le Figaro : 93/100
Philipponnat
Royale Réserve non dosé
Le nez est à la fois floral et fruité (fruits jaunes murs, prune, petites touches de fruits rouges).
Le vin est mur, ciselé comme une dentelle, avec une belle harmonie.
Prix : 42 €, shop.philipponnat.com
Note Le Figaro : 93/100
Laurent-Perrier
Blanc de Blancs Brut Nature
Le nez s’ouvre sur des notes de poire mure, de craie, d’acacia. La bouche est très équilibrée,
savoureuse. Le vin donne envie de se lover dans un profond canapé devant la cheminée.
Prix : 95 €, millesima.fr
Note Le Figaro : 93/100
Robert Barbichon
Réserve 4 cépages Extra Brut
Le vin s’ouvre sur un nez très expressif de pâtes de fruits (coing, poire), d’abricot frais, de
fraise. La bouche est juteuse, persistante, mure et épicée, d’une belle gourmandise.
Prix : 35,90 €, lesgrappes.com
Note Le Figaro : 93/100
Antoine Bouvet
Les Monts de la Vallée Blanc 2019 Extra Brut
Voilà un champagne vineux, au nez camphré, miellé, épicé. La bouche est sur le même
registre oriental (poivre blanc, gingembre confit, zeste de citron). Beaucoup de charme.
Prix : non disponible à la vente sur Internet.
Note Le Figaro : 93/100
J-M Sélèque
Solessence Extra Brut
Un champagne original avec ses notes de poire au sirop, de fraise, d’amande amère, de zestes
d’agrumes. Le vin est ample et épicé, structuré, avec des pointes de craie humide, la finale est
saline à souhait.
Prix : 35 €, divinecellar.com
Note Le Figaro : 93/100
Piollot Père & Fils
Colas Robin Brut Nature
Le nez, subtilement iodé, évoque un bord de mer à marée basse, avec des touches de fleurs
blanches et d’agrumes. La bouche est tranchante, puissante, charmeuse et complexe
Prix : 38,90 €, vinatis.com
Note Figaro Magazine : 92,5/100
Amaury Beaufort
Les Jardins de la Porte de Troyes Brut Nature
Le nez est plutôt opulent avec ses touches de fleurs, de pâte de coing, d’épices, de fruits de la
passion. La bouche est intense et crayeuse, citronnée, nette et pure, à la personnalité affirmée.
Prix : 99 €, cavistes
Note Le Figaro : 92,5/100
Bruno Paillard
Dosage : Zéro
Le nez offre des arômes de poire williams, de noisettes grillées, de nougatine. La bouche est
ample est persistante, avec, là encore, quelques touches de noisettes, agrémentées de zeste de
citron. Le vin, particulièrement aiguisé, s’épanouie sur des notes salines.
Prix : 51,95 €, plus-de-bulles.com
Note Le Figaro : 92,5/100
Brimoncourt
Extra Brut
Le nez est frais comme la rosée du matin, avec ses touches de fleurs du jardin, de roses
blanches et d’agrumes. Le vin a beaucoup d’amplitude, de tonicité soutenue par des notes
iodées et citronnées.
Prix : 46,90 €, lesgrappes.com
Note Le Figaro : 92,5/100
Barons de Rothschild
Extra Brut
Le nez charmeur, d’abord brioché, s’ouvre sur des touches de pomelos et de citron vert. La
bouche est structurée autour de l’amertume d’un pamplemousse rose et une bulle trame
minérale.
Prix : 49,83 €, millesima.fr
Note Le Figaro : 92,5/100
Canard-Duchêne
P181 bio Extra Brut
Des odeurs de cake au citron et d’embruns venus du large avec, en bouche revigorante, une
sensation de fraîcheur appuyée par de subtils amers, des notes de mandarine confite, de
tartelette au citron.
Prix : 32,90 €, vinatis.com
Note Le Figaro : 92/100
Castelnau
Extra Brut
Nez subtilement miellé, camphré, parterre de fleurs sauvages. La première gorgée vous
transporte dans un univers salin, iodé, crayeux. Très tonique
Prix : 35 € lescavesdetaillevent.com
Note Le Figaro : 92/100
Joseph Perrier
Royale Brut Nature
une ballade dans les iles, goyave et ananas. La bouche est tonique, des amers qui viennent un
peu assécher la bouche, finale citronnée.
Prix : 41,20 € josephperrier.com
Note Le Figaro : 91/100
Lombard
Brut Nature Grand Cru 2008
Le nez un peu évolué trahi l’âge du vin (14 ans !). Ses notes de sous-bois et de pain grillé
tiennent l’échange avec les arômes de miel d’acacia. Ce dialogue se poursuit en bouche, une
touche de citron venant redonner au champagne un peu de vivacité.
Prix : 80 € enviedechamp.com
Note Le Figaro : 91/100
EPC
Blanc de blancs Brut Nature
Le nez sur la réserve s’ouvre peu à peu pour déployer puissance et notes d’agrumes. Charnu,
mûr mais vif, il détient fraîcheur et belle allonge.
Prix : 34,90 € epc-champagne.com
Note Le Figaro : 90/100
L'Assiette Champenoise au 2ème rang des
meilleurs restaurants au monde, "c'est la
passion du goût, des saveurs et des
émotions"
Publié le 27/11/2022 à 18h46 Écrit par Nicolas Robertson https://france3-
regions.francetvinfo.fr/grand-est/marne/reims/l-assiette-champenoise-au-2eme-rang-des-
meilleurs-restaurants-au-monde-c-est-la-passion-du-gout-des-saveurs-et-des-emotions-
2663892.html
Arnaud Lallement, le chef 3 étoiles de l’Assiette Champenoise de Tinqueux sera gratifié,
lundi 28 novembre, d'une prestigieuse place dans le Top 5 des meilleurs restaurants du
monde. • © Camille Le Brasseur
Si la liste officielle 2023 ne sera publiée que ce lundi 28 novembre, une information a fuité :
l'Assiette Champenoise obtiendra la deuxième meilleure note pour entrer pour la première fois
dans le Top 5 mondial de ce classement créé en 2015. Le restaurant 3 étoiles du chef Arnaud
Lallement à Tinqueux, près de Reims, recevra également un prix spécial du jury.
Le restaurant 3 étoiles du chef Arnaud Lallement a frôlé le graal et la première place. Avec la
deuxième note ex aequo, officiellement dévoilée lundi 28 novembre lors d'une cérémonie
officielle, l'Assiette Champenoise réalise le meilleur résultat de son histoire dans ce qui se
veut être l'un des classements les plus objectifs en matière culinaire.
Une place dans le Top 5 mondial vécue comme une très belle victoire par le chef : "Cela fait
super plaisir. C'est hyper réconfortant. On travaille toute l'année pour chercher cette
excellence, pour aller chercher cette perfection qu'on atteindra sans doute jamais. Cela
récompense le travail de toute une équipe, toute une maison, de longues années de travail."
La régularité par la passion
Créé en 2015 par La Liste, le Top 1000 des meilleures restaurants du monde est le résultat
d'un algorithme unique. Il repose sur une méthode prenant en compte les avis des guides
gastronomiques reconnus (Gault et Millau, Michelin), les avis de la presse internationale,
nationale et régionale mais aussi la satisfaction des clients basée sur les notes et commentaires
internet (Google, Tripadvisor...etc)
Malgré son 2ème rang qui correspond à la deuxième meilleure note du classement, l'Assiette
Champenoise occupe officiellement la 4ème place derrière le restaurant parisien de Guy
Savoy, qui conserve son titre pour la sixième fois, l'établissement d'Eric Ripert Le Bernardin à
New York, et celui du Suédois Björn Frantzen à Stockholm.
Dans les cuisines de l'Assiette Champenoise, les produits sont cuisinés dans leur intégralité
pour ne rien gaspiller.
Mais chaque année le restaurant de Tinqueux, près de Reims, grapille des places : "On est
d'abord arrivé dans les 10 premiers puis 5ème, 4ème, 3ème et là 2ème rang. "Cette
régularité, on arrive à la garder grâce à la passion qu'on a pour ce métier, c'est quelque
chose qui nous anime, qui nous booste au jour le jour, qui nous donne des coups de pied au
derrière au quotidien. C'est une passion du goût, des saveurs, des émotions."
Un fonctionnement de plus en plus vertueux
Au dela du classement excellent de l'Assiette Champenoise, Arnaud Lallement recevra aussi
le prix spécial Responsabilité éthique et environnemental. Une récompense peut-être encore
plus importante aux yeux du chef triplement étoilé : "On est dans une époque ou l'on doit tous
faire attention. C'était vraiment hyper important pour nous de faire des actions dans ce sens".
Il y a deux ans, le chef a décidé de faire un potager, une serre, une zone d'herbes aromatiques
pour les sauces et un jardin de fleurs comestibles qu'il utilise au printemps et à l'été.
Depuis 2020, l'Assiette Champenoise fait pousser ses propres légumes dans ce potager de 8
000 m2.
Ce qu'il ne peut pas produire, il se le fait fournir par des producteurs et des maraîchers locaux.
Sans oublier les réflexes au quotidien pratiqués dans les cuisines : "Toutes les parures, tous
les produits que nous avons, ce n'est pas du hasard, nous travaillons l'intégralité de tout.
Quand on reçoit une pièce de turbot de 10 kilos par exemple, je retire les fils de 3 à 4 kilos
pour les clients et le reste me sert à faire des bouillons, des sauces, des jus et des soupes."
Et récemment, Arnaud Lallement a voulu aller encore plus loin avec l'installation d'un
déshydrateur pour atteindre l'objectif zéro déchet : "Une fois qu'on a utilisé les produits de A
à Z, il reste quand même des déchets organiques. Aujourd'hui, nous mettons tout cela dans le
déshydrateur. Les 120 kilos de déchets organiques que nous produisons chaque jour donnent
8 kilos d'engrais que nous mettons dans le potager. Tous ces efforts étaient essentiels pour
une maison comme la nôtre qui travaille bien. C'est extraordinaire."
L'Assiette Champenoise produisait 20 très grosses poubelles de déchets organiques par
semaine. Aujourd'hui il n'y en a plus aucune. Et ce n'est pas fini, car le prochain combat du
chef est d'atteindre l'objectif zéro plastique dans ses cuisines.
Du 12 au 14 mars, le 1er salon mondial
dédié au tourisme des vins et spiritueux
aura lieu à Reims
28 novembre 2022 lachampagnedesophieclaeys.fr
À tout seigneur tout honneur ! C’est la Champagne et le vin des rois qui accueilleront la
première édition du salon WST (Wine Spirit & Tourism), les équipes du nouveau rendez-vous
mondial de l’œnotourisme et des spiritueux invitent les professionnels à réserver leur stand et
préparer leur venue.
Sous le haut patronage d’Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes
Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, des exposants en provenance du
monde entier se réuniront du 12 au 14 mars 2023 à Reims pour mettre en lumière l’offre
touristique du secteur du Vin et des Spiritueux, de leurs régions respectives.
Ainsi, les acteurs de l’industrie des vins et spiritueux, domaines, distilleries, hôtels, spas,
musées, feront la rencontre des 1 000 tour-opérateurs, agences de voyage, acheteurs du
marché MICE, etc., en provenance des quatre coins du globe. grande diversité d’activités déjà
représentée à travers vingt pays tels que la France et ses territoires ultra-marins, l’Espagne,
l’Italie, le Royaume-Uni, le Portugal mais aussi les États-Unis, le Pérou, ou encore
l’Australie*. À noter que déjà le salon WST annonce les participations de Ruinart, Veuve
Clicquot, Moët & Chandon, Champagne Mercier, G.H. Mumm, Perrier-Jouët, Taittinger,
Nicolas Feuillatte, Canard-Duchêne…ainsi que celles du Royal Champagne Hotel & Spa,
Hostellerie La Briqueterie, Pressoria, et du Musée du vin de Champagne et d’Archéologie
égionale (il y en a d’autres*). Au programme : un salon sur 3 jours pour booster son activité
professionnelle grâce à des offres de stands diversifiées, des rendez-vous qualifiés préorganisés.
Enfin, les caves de grandes maisons de champagne accueilleront deux soirées
inoubliables qui rythmeront l’événement, à l’occasion de deux soirées de prestige.
WST accueillera la cérémonie des Wine Travel Awards (WTA) 2022-2023
Les Wine Travel Awards, lancés par le média spécialisé Drinks+, ne sont pas un concours à
proprement parler, mais un véritable levier de promotion. Tout au long de l’année, ils attirent
l’attention du monde entier sur les nombreux acteurs de l’œnotourisme à travers une
campagne de publicité globale. L’édition 2021-2022, inaugurée lors de la London Wine Fair,
avait réuni des professionnels d’une trentaine de nationalités.
Les exposants du WST peuvent dès à présent tenter leur chance en adressant leur candidature
pour l’une des catégories existantes : Carte de visite du pays, Ambassadeur, Influenceur du
vin et de la gastronomie, Éducation à l’œnotourisme, Guide du vin, Événement oenogastronomique,…
La cérémonie de l’édition 2022-2023 se tiendra pendant le WST ; en effet le 13 mars
prochain, les 12 membres du jury professionnel de WTA annonceront les noms des cinq
nominés par catégories.
Pour plus d’informations : https://winetravelawards.com/
*Calvados Père Magloire l’Expérience, Martell Cognac, Pernod Ricard Brand Homes, La
Spiriterie Française, Hennessy Cognac, Jameson, Rabbit Hole, The Glenlivet,
Inverroche,…Domaines viticoles : Château Beychevelle, Château Montlabert, Château de
Ferrand, Château La Coste, Château des Ravatys, Ysios, Mumm Napa, Jacob’s Creek,
Kenwood Vineyards,…Lavorel Hotels, Polish Vodka Museum, useo del Ron Havana
Club,…Agences réceptives, Réseaux interprofessionnels : Vinotilus, A la Française, Instants
Tours, APENO, Pisco Spirit of Peru…
Faire de l’Hexagone la première destination
oenotouristique au monde"
Le 'fascinant week-end vignobles & découvertes’, qui a rassemblé 40 000 visiteurs en octobre
dernier va se muer en journées nationales de l'oenotourisme grâce au succès rencontré. En
fond, la France est en passe de devenir la première destination oenotouristique mondiale
Par Olivier Bazalge Le 25 novembre 2022 Vitisphère.com
Le Fascinant Week-end au château terride, à Gaillac - crédit photo : DR
Président de la fédération Vignobles & Découvertes, Michel Chapoutier tire les conséquences
du dernier ‘Fascinant week-end vignobles & découvertes’, qui a rassemblé 40 000 visiteurs
entre les 13 et 16 octobre derniers. Pour le négociant rhodanien : « le succès de cette dernière
édition vient renforcer nos ambitions : pérenniser ce rendez-vous annuel et faire de
l’Hexagone la première destination oenotouristique au monde ! ». Avec une hausse de 30 %
des visiteurs en 2022 par rapport à l'édition 2021, le cap de ces journées est donc fixé sous le
signe de l’ambition. « Ce succès confortant la décision de la fédération Vignobles &
Découvertes de faire de cette manifestation annuelle de véritables journées nationales de
l’œnotourisme », proclame même un communiqué.
Atout France, l’agence de développement touristique française, estime que la France compte
chaque année environ 10 millions d’œnotouristes, dont 48 % viennent de l’étranger. « Il est
toutefois difficile d’établir une comparaison avec les pays concurrents qui ne mesurent pas
tous l’œnotourisme de la même façon : certains vont compter les visiteurs, d’autres les
touristes. Toutefois, si on s’essaye à l’exercice, seuls les Etats-Unis affichent une
fréquentation oenotouristique supérieure, avec des estimations entre 13 et 15 millions
d’œnotouristes par an », affine la communication d’Atout France. Par ailleurs, 80 % de ces
œnotouristes du vignoble US sont américains, « c’est ce qui nous permet de dire que la
France est aujourd’hui la destination qui accueille le plus d’ œnotouristes étrangers au
monde (en volume) », expliquent les services d’Atout France.
9 régions viticoles
Depuis son lancement en 2014, cet évènement du ‘Fascinant week-end’ a tracé sa route et
franchi les paliers. Cette 9ème édition n’était que la 2ème de cette manifestation à l’échelle
nationale, alors que les précédentes versions n’avaient pris qu’une implantation régionale.
Elaborée en partenariat avec Atout France, cette édition 2022 a pris racine dans neuf régions
vinicoles majeures de l’Hexagone : Alsace, Auvergne-Rhône-Alpes, Bordelais, Bourgogne,
Champagne, Cognac, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Val de Loire. « 61
destinations labellisées Vignobles & Découvertes, 17 bassins viticoles et pas moins de 750
activités réparties sur 4 jours figuraient au menu de cette édition », rappelle un communiqué.
Nouvelles régions, nouvelles destinations et nouvelles animations ont permis d’enrichir l’offre
de cette édition 2022 où course à pied, rallye-découverte ou concert de jazz ont côtoyé ateliers
de dégustation, accords mets et vins et visites en tous genres.
Les organisateurs peuvent même détailler une caractérisation du visitorat enregistré cette
année. « Majoritairement, les visiteurs sont originaires du département concerné, à 70 %. 43
% des participants ont effectué le déplacement au niveau régional, et 12 % se sont signalés en
provenance d’autres pays européens, principalement de Belgique », détaille un communiqué.
En outre, 71 % des participants ont fait le déplacement en couple, 50 % sont venus en famille,
et 60 % entre amis.
71 destinations viticoles
La fédération nationale Vignobles & Découvertes est née en 2019, suite à la tenue des assises
nationales de l'œnotourisme. « L’objectif est de représenter toutes les destinations,
promouvoir le label Vignobles & Découvertes et faire connaître au grand public ses
exigences qualitatives. 71 destinations viticoles engagées dans l'œnotourisme et détentrices
du label Vignobles & Découvertes sont à ce jour affiliées à la fédération », rappelle un
communiqué