Carnet du Cercle LAB #23 – RSE et impact territorial
La RSE n’est pas qu’une affaire internationale, européenne ou nationale. Elle doit également s’inscrire dans une stratégie locale. Mutuelles et Assureurs ont, sur ce point, un vrai rôle à jouer. Les enjeux de l’ancrage dans les territoires pour développer le maintien en bonne santé des populations, soutenir les entreprises, les projets locaux, dynamiser les bassins d’emplois sont considérables. Ce carnet du LAB revient sur les stratégies à adopter, certains clichés qui ont la vie dure à travers des exemples concrets mis en œuvre sur les territoires.
La RSE n’est pas qu’une affaire internationale, européenne ou nationale. Elle doit également s’inscrire dans une stratégie locale. Mutuelles et Assureurs ont, sur ce point, un vrai rôle à jouer. Les enjeux de l’ancrage dans les territoires pour développer le maintien en bonne santé des populations, soutenir les entreprises, les projets locaux, dynamiser les bassins d’emplois sont considérables. Ce carnet du LAB revient sur les stratégies à adopter, certains clichés qui ont la vie dure à travers des exemples concrets mis en œuvre sur les territoires.
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
DÉCEMBRE
2022
NOUS LES REMERCIONS D’AVOIR PARTICIPÉ
AU CONTENU DE CE CARNET.
FLORENCE LE NY
Déléguée Générale Fondation Responsable RSE
et Projets Stratégiques Mutualia Grand Ouest
ALEXANDRA KASSUBECK
Chargée de missions RSE & International
au sein du Groupe Adelaïde
(Verlingue, Génération, Cocoon)
KARIM ESSEMIANI
Président Fondateur
de la plateforme
participative GwenneG
JÉRÔME HUET
Responsable Diagnostic,
conseil et développement
chez Biom Attitude
SOPHIE DUCLOS
DRH des Ateliers du goût et Présidente
du club d’entreprise FACE Morbihan
P.6
P.8
P.12
P.18
P.22
P.24
P.28
EDITO
I - La notion de territoire : comment la définir ?
II - Les enjeux du développement de la RSE à l’échelle du territoire pour l’entreprise
III - L’importance de l’intégration des réseaux et de la coopération entre les acteurs de proximité
IV - La question de la mesure de l’impact de l’activité de l’entreprise sur le territoire
V – Les facteurs clefs de succès d’une dynamique RSE positive pour le territoire
Conclusion
EDITO
EDITO
La crise que nous traversons aujourd’hui guette toutes les entreprises qui
ne respectent pas un objectif d’efficacité économique à court terme et tout
particulièrement les acteurs de l’assurance en prise directe avec le risque.
Mais cette crise peut aussi se produire, et nous l’avons constaté pour plusieurs
acteurs suite à la pandémie, pour les structures qui :
• négligent d’inscrire leurs services assurantiels dans leur propre environnement
face au vieillissement de la population et aux vulnérabilités climatiques et sociales de
leur(s) territoire(s),
• ne parviennent pas à développer des relations engagées et intègres avec les parties
prenantes de proximité,
• ou encore à cultiver de la co-construction avec leurs différentes communautés
locales.
6
Aussi, la question de savoir comment faire pour que la RSE ne soit pas qu’un sujet
de communication -expert dans une structure en ayant les moyens- mais bien que
les actions de l’organisation sur le terrain soient en phase et en cohérence avec les
besoins et spécificités de territoire est centrale !
La véritable démarche RSE se traduit ainsi par un certain volontarisme
pour qu’elle intègre une stratégie d’ancrage territorial : plutôt que
« consommer » les ressources d’un territoire, « contribuer » à leur entretien, voire au
développement de celui-ci.
EDITO
L’entreprise de demain doit savoir se transformer. Le plan stratégique de nos
organisations assurantielles doit ainsi devenir une hybridation entre nos intérêts
propres et ceux de notre ou nos territoires d’action :
• fondé sur des valeurs éthiques et des actions de proximité enracinées localement,
• dans lequel les indicateurs de succès RSE mesurent, au-delà du rapport obligatoire
pour les plus grandes structures, l’impact au(x) territoire(s), si possible contributif…
7
FLORENCE LE NY
Déléguée Générale Fondation
Responsable RSE
et Projets Stratégiques
Mutualia Grand Ouest
LA NOTION DE TERRITOIRE : COMMENT LE DÉFINIR ?
I. LA NOTION DE TERRITOIRE :
COMMENT LE DÉFINIR ?
1. UNE NOTION GÉOGRAPHIQUE
La question du territoire est intimement liée à celle de la RSE, qui est elle-même
devenue un sujet de préoccupation après que la mondialisation a fait disparaître
certaines limites et frontières. « La responsabilité sociale ou sociétale des entreprises
est liée au modèle de la mondialisation. Elle s’est développée parallèlement à la
montée en puissance des multinationales, pour proposer des garde-fous face au
pouvoir de ces organisations devenues aussi, voire plus, puissantes que certains
États », rappelle Novethic sur son site.
8
Corollaire immédiat, l’implication dans la vie locale constitue un axe essentiel d’une
démarche RSE. Selon l’ISO 26 000 Responsabilité sociétale, la thématique des
communautés et du développement local fait partie des questions centrales de la norme.
Dans ce contexte, la stratégie RSE d’une organisation se déploie dans un espace donné :
le territoire auquel elle appartient.
Avant toute chose, il est donc indispensable de définir ce territoire dans lequel on agit.
Évidemment, la réponse va varier en fonction du profil, de la taille et de l’activité de
l’entreprise. « Verlingue est un courtier originaire de Quimper et qui y a toujours son
siège social. Cette entreprise a toujours ancrage très fort à son territoire d’origine, qui
fait vraiment partie de son ADN. Mais, en même temps, Verlingue n’appartient plus
seulement à ce territoire. Avec 27 implantations et près de 30% de son chiffre d’affaires
hors de France, le Groupe Adelaide (auquel Verlingue appartient) s’inscrit dans des
territoires, avec l’exigence de s’inscrire dans le tissu économique et social, auprès des
acteurs locaux. », détaille Alexandra Kassubeck, Chargée de missions RSE & International
chez Verlingue, qui appréhende plutôt le territoire par l’angle de la géographie.
2. RÉALITÉ SOCIALE ET PROXIMITÉ
Pour Florence Le Ny, Déléguée Générale Fondation Responsable RSE Mutualia
Grand Ouest, le territoire, « c’est une organisation en commun d’un espace de vie,
une réalité sociale. Pour être bien dans un « territoire », il faut que les personnes qui
y vivent puissent s’y projeter avec une relative confiance pour leur avenir ». « Cette
capacité d’inclusion sociale est un critère essentiel de l’existence et de la vitalité d’un
territoire », ajoute Florence Le Ny.
LA NOTION DE TERRITOIRE : COMMENT LE DÉFINIR ?
Pour Karim Essemiani, Président Fondateur de la plateforme participative GwenneG,
la question du territoire est effectivement essentielle. GwenneG, un intermédiaire
dédié au financement des entreprises « locales », répond à un désir de proximité et
de soutien de projets avec l’objectif d’aider au développement et l’emploi dans le
« Grand Ouest ».
9
« Dans notre démarche, deux éléments contribuent à définir un territoire. D’abord, il
faut qu’il y ait une vraie forme de solidarité, intergénérationnelle et entrepreneuriale.
C’est un tissu où les entreprises et les habitants sont liés. Ensuite, il y a une notion
de ‘’pays’’ », explique Karim Essemiani. Historiquement, GwenneG est né à Rennes
mais progressivement des bureaux ont ouvert à Brest, à Nantes et à Caen, parce que
les choses y sont différentes et les contextes varient, au sein de ce « grand ouest ».
Ainsi, la problématique de désert médical n’est pas la même en Centre Bretagne,
à Rennes ou à Vitré et il faut de la proximité pour analyser les problématiques et y
répondre convenablement. « Chaque écosystème a ses spécificités. Il y a une notion
de localisation et de contextualisation », conclut Karim Essemiani.
LA NOTION DE TERRITOIRE : COMMENT LE DÉFINIR ?
3. UN LIEN CULTUREL
« Le territoire dépend de l’approche retenue par l’organisation et d’un focus sur
l’aspect culturel ou sur l’aspect géographique », résume Jérôme Huet, responsable
diagnostic, conseil et développement chez Biom Attitude. « Le territoire est aussi
lié à l’activité de l’organisation. Celui d’une entreprise de santé ou d’une assurance
pourra être relativement restreint, à une région, comme la Bretagne par exemple,
alors qu’une entreprise dans le secteur industriel pourra plus facilement intervenir
sur tout territoire à l’échelle nationale », précise Jérôme Huet. A chaque
organisation, de définir, en fonction notamment de sa taille, de ses
implantations, mais aussi de son origine – entreprise familiale, filiale
de groupe international, entreprise privée, structure mutualiste ou
coopérative…- de sa culture et de la nature de ses activités, un
territoire qui lui est propre.
10
Il peut être tentant de considérer que les entreprises régionales,
souvent d’origine familiale, et les structures coopératives ou
mutualistes sont plus ancrées et attachées à leur territoire que la
filiale d’un grand groupe. Pour Jérôme Huet, la question est plus
nuancée. « L’appartenance au territoire est intrinsèquement liée à la
culture. Il ne faut pas opposer petite structure et grande structure.
Une question essentielle est de savoir si l’activité de l’entreprise
est déterminée par le rapport compétitivité-coût uniquement ou
pas. Si les décisions stratégiques sont prises uniquement dans
un cadre spéculatif, alors la probabilité de l’ancrage territorial
est faible », estime-t-il.
Enfin, de l’appartenance au territoire découlent des
obligations. Pour Verlingue, « rester à Quimper et y maintenir
son siège, est une conviction de dirigeants ; mais c’est
aussi devenu une forme de devoir : en se développant, le
courtier est devenu le deuxième plus gros employeur du département du Finistère,
ce qui constitue une vraie responsabilité sociale ». Dans le plan stratégique du
courtier figure notamment l’engagement d’offrir des emplois qualifiés partout sur ses
territoires, et cet engagement est encore plus fort là où Verlingue est un employeur
de première importance.
LA NOTION DE TERRITOIRE : COMMENT LE DÉFINIR ?
11
II. LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DE LA RSE À L’ÉCHELLE DU TERRITOIRE
12
II. LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT
DE LA RSE À L’ÉCHELLE DU TERRITOIRE
Une fois la question du territoire traitée, le sujet suivant à aborder consiste à
appréhender les enjeux et risques liés à l’ancrage sur chacun des territoires, et
l’impact que l’entreprise souhaite y avoir.
1. INNOVER ET ENTRER DANS UNE DÉMARCHE D’AMÉLIORATION CONTINUE
D’abord le fait d’être ancré sur son territoire signifie qu’on a une véritable interaction
avec les autres acteurs de proximité. Les échanges réguliers permettent de s’ouvrir
aux bonnes pratiques de chacun et de s’approprier celles qui sont pertinentes pour
son propre cas, et d’enclencher un processus d’innovation et d’amélioration.
S’engager, par exemple dans un processus de certification ou de labellisation comme
Lucie ou bcorp, au-delà de la seule obtention d’une « reconnaissance » va permettre
de rencontrer d’autres acteurs partageant les mêmes objectifs et de mettre en place
des coopérations et de dégager des synergies.
2. RENDRE PLUS CONCRÈTE ET TANGIBLE LA RSE
Agir sur le terrain, c’est aussi s’engager dans des actions très tangibles et concrètes,
qui matérialisent l’impact de l’entreprise sur son territoire. Ce retour à la proximité est
d’autant plus capital que l’épidémie de Covid a montré que les Français étaient en
attente d’un retour à la proximité et au contact. Les personnes ont besoin qu’on leur
apporte la preuve concrète d’un apport au territoire. « Quand nous avons enclenché
la démarche RSE, à l’interne comme à l’externe, j’ai eu une bien meilleure écoute
quand j’ai parlé de ce que notre mutuelle apportait au territoire, en évoquant par
exemple le pourcentage de fournisseurs locaux versus nationaux avec lequel nous
travaillons, le nombre d’actions de mécénat mises en place, plutôt qu’en énumérant
nos ODD 1 ! », explique Florence Le Ny. Chez Mutualia Grand Ouest, les calculs de
l’impact RSE en termes d’emploi et de développement permettent d’aller plus loin.
« Nous, professionnels de la RSE, nous sommes avertis. Les concepts sont clairs,
nous avons ces ODD en tête, les principes d’action, mais il faut impérativement
traduire ce cadre et ces engagements avec des indicateurs compréhensibles par
l’interne et par l’externe », ajoute Florence Le Ny. Trop souvent, au prétexte que la
sensibilisation de chacun au développement durable et à la responsabilité sociale,
sociétale et environnementale a effectivement beaucoup progressé, on a pensé à
tort que ces sujets étaient connus, mais c’est un leurre. « Nous avons sous-estimé la
méconnaissance de ces sujets, même de la part de notre gouvernance. C’est pour
cela qu’aujourd’hui nous adaptons notre discours en expliquant davantage quelles
sont les pratiques concrètes en matière de RSE et faisons des états des lieux de
notre impact sur les territoires », rappelle Florence Le Ny.
II. LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DE LA RSE À L’ÉCHELLE DU TERRITOIRE
13
1
Objectif de Développement Durable : En 2015, les 17 Objectifs de Développement Durable
(ODD) étaient adoptés aux Nations Unies. Ces instruments internationalement reconnus
tracent le chemin à suivre à l’échelle internationale pour construire un monde plus juste et
plus prospère à l’horizon 2030.
II. LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DE LA RSE À L’ÉCHELLE DU TERRITOIRE
14
3. AVOIR ACCÈS PLUS FACILEMENT AUX RESSOURCES DU TERRITOIRE
ET NOTAMMENT HUMAINES
Avoir une influence sur son territoire, c’est aussi pour une l’entreprise développer des
actions qui contribuent à améliorer les conditions de vie de la population résidant
sur place et développant l’attractivité de ce territoire. Par cette action, la capacité de
rétention et l’attractivité d’une zone sont développées et insidieusement l’accès aux
ressources humaines, aujourd’hui de plus en plus rares.
TÉMOIGNAGE
Parfois, les choses sont plus complexes. Ainsi, Verlingue veut préserver
les territoires sur lesquels il est présent et il s’efforce à la sobriété afin
de minimiser son empreinte carbone dans un maximum de ses usages,
notamment au niveau de la gestion de bâtiments. « Nous sommes
courtier d’assurances et ce métier est notre premier vecteur d’impact.
Avec la prévention des risques, nous garantissons la durabilité des
entreprises », rappelle Alexandra Kassubeck. Mais il y a des paradoxes
difficiles à surmonter. « Verlingue soutient le maintien de l’aéroport de
Quimper », pointe Alexandra Kassubeck. Le paradoxe sur la conduite de
Verlingue par rapport à l’aéroport résonne avec cette volonté de durabilité.
Favoriser l’accès participe à l’attractivité des territoires. Plus les entreprises
s’implanteront dans la durée, plus le bassin d’emploi s’enrichira de
compétences utiles au tissu économique local. Nous sommes convaincus
qu’un tel positionnement participe à la création d’écosystèmes vertueux.
La RSE présente donc ici des injonctions contradictoires. C’est aussi un
sujet empreint de pragmatisme, qui amène à faire le choix de l’impact le
plus fort. Il faut alors se forger une opinion et opter pour la solution du
« moins pire ».
II. LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DE LA RSE À L’ÉCHELLE DU TERRITOIRE
15
II. LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DE LA RSE À L’ÉCHELLE DU TERRITOIRE
16
4. SE DÉVELOPPER SUR LE TERRITOIRE
Pour une entreprise, s’engager de manière sincère sur son territoire et chercher à
avoir une contribution positive auprès des autres acteurs et parties prenantes, qu’il
s’agisse des collectivités territoriales, des associations, des autres entreprises et bien
sûr des habitants, revient à s’engager dans un cercle vertueux qui va contribuer au
développement de l’entreprise. Un tel engagement va influencer positivement l’image
et la réputation de l’entreprise, ce qui constitue un très bon vecteur de communication
et de développement in fine.
Pour Mutualia Grand Ouest, l’ancrage territorial est un choix assumé… Mais c’est
aussi devenu un atout pour se différencier vis-à-vis des plus gros assureurs, y compris
des plus grandes mutuelles nées de nombreuses fusions. « Nous expliquons à nos
adhérents et partenaires qu’ils font facilement le choix de fournisseurs locaux pour
le matériel de bureau et les achats. Nous les invitons à faire la même chose pour leur
complémentaire santé et leur prévoyance, en travaillant avec une mutuelle qui est sur
leur territoire et qui participe à l’effort de développement de celui-ci », indique Florence
Le Ny. « J’ai pu démontrer à mon conseil d’administration que notre démarche RSE
nous permet de nous différencier et de développer. Aujourd’hui il est ainsi convaincu
et souhaite aller plus loin en la matière dans l’intérêt de la santé des habitants du grand
ouest…! », se félicite Florence Le Ny.
L’ancrage territorial peut se définir comme l’ensemble des interactions sur le territoire.
Dans le cadre de sa stratégie RSE, une entreprise aura donc pour objectif de générer
du bien-être social, de participer au développement économique pérenne de son
territoire, et d’être attentive et précautionneuse sur son impact environnemental.
Si certains aspects de la RSE sont directement à la main de l’entreprise - agir sur
ses achats pour diminuer son empreinte carbone, mettre en œuvre les meilleures
pratiques RH…-, d’autres actions peuvent être déployées vers des tiers, comme des
associations, pour agir positivement sur son environnement. Mais de l’idée à l’action,
il y a parfois un pas difficile à franchir, car il faut connaître dans le détail le terrain et
les acteurs qui y agissent.
«Dans le Groupe Adelaïde, nous participons à la création de valeur sociale, en
particulier sur notre territoire historique breton. Nous investissons ainsi fortement
dans la formation de nos collaborateurs, mais aussi des générations qui arrivent
sur le marché du travail. Nous avons par exemple des partenariats avec des
établissements scolaires ou encore l’Ecole IA Microsoft by Simplon », précise
Alexandra Kassubeck, Chargée de missions RSE & Internationalau sein du Groupe
Adelaïde (Verlingue,Génération, Cocoon).
II. LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DE LA RSE À L’ÉCHELLE DU TERRITOIRE
17
IMPORTANCE DE L’INTÉGRATION DES RÉSEAUX
III. IMPORTANCE DE L’INTÉGRATION
DES RÉSEAUX ET DE LA COOPÉRATION
ENTRE LES ACTEURS SUR LE TERRITOIRE
1. L’IMPORTANCE D’UNE ANIMATION LOCALE
Pour réussir à atteindre ses objectifs en termes de RSE, une entreprise doit à la
fois s’assurer que ses partenaires internes s’approprient bien cette dynamique et
identifier des tiers extérieurs qui peuvent l’aider à poursuivre les actions décidées.
« A la Fondation Mutualia Grand Ouest, nous avions parfois des difficultés à prendre
contact avec les associations en prévention santé pour devenir un de leur soutien. En
mettant en place une animation territoriale où les délégués, nos élus adhérents de
la mutuelle ont la responsabilité sur le terrain, cela fonctionne beaucoup mieux. Nos
délégués connaissent les élus locaux, les associations, toutes les parties prenantes du
territoire », illustre Florence Le Ny.
18
« Pour que les actions mises en place sur le territoire fonctionnent, je me rends compte
qu’il faut impérativement imaginer et déployer nos actions avec des personnes de
proximité sur le territoire », ajoute cette dernière.
2. LA RSE À TOUS LES ÉTAGES
« A l’interne, il ne faut pas forcément s’appuyer seulement sur les managers. Nous
avons créé un ‘’comité d’ambassadeurs’’ : un collaborateur par service ou par équipe
commerciale, volontaire pour porter ‘’les actions territoriales’’. Dans un collectif, on a
toujours sur ces sujets de RSE 20% de personnes très engagées au départ qui vont
petit à petit sensibiliser les autres. Et un collègue qui parle à un autre collègue, c’est
toujours tellement plus fort qu’un discours descendant », poursuit Florence Le Ny.
Chez Mutualia Grand Ouest, la « commission RSE » fonctionne également avec 3
administrateurs et à chaque conseil d’administration, ce sont ces administrateurs-là
qui détaillent les actions de RSE territoriales à la gouvernance. « Je peux vous dire
que ça fonctionne vraiment mieux que lorsque je venais moi-même aux instances ! ».
IMPORTANCE DE L’INTÉGRATION DES RÉSEAUX
19
IMPORTANCE DE L’INTÉGRATION DES RÉSEAUX
20
3. LA RSE PARTOUT, Y COMPRIS DANS LES MILIEUX ÉLOIGNÉS
Pour irriguer les territoires de la culture RSE et développer les bonnes pratiques, les
réseaux territoriaux RSE se sont multipliés. Parce que l’ancrage terrain est capital et la
valeur de l’exemple essentielle, ils fonctionnent souvent sur la base de l’expérimentation.
Grâce à eux, les entreprises participantes vont pouvoir réduire leurs impacts négatifs
notamment sur l’épuisement de ressources… mais aussi développer des impacts positifs
comme le maintien de l’emploi, l’insertion, les projets de développement locaux.
Pour que la coopération entre les différents acteurs fonctionne au profit du territoire il
faut parfois lever certains blocages comme la concurrence qui peut exister entre deux
acteurs d’un même réseau, et qui doit être acceptée au profit de l’intérêt général du
territoire et de ses habitants.
Il faut aussi parvenir à aller au-delà des seules parties prenantes avec l’entreprise en
contact direct et toucher d’autres acteurs du territoire plus éloignés de l’entreprise.
L’exemple des actions engagées par FACE Morbihan, un regroupement d’entreprises qui
partagent l’objectif d’œuvrer en faveur de l’éducation et de l’emploi sur leur territoire,
est de ce point de vue instructif et montre à quel point il faut parfois difficilement sortir
de ses lieux d’action habituels pour toucher tous les acteurs du territoire.
« L’association sollicite les entreprises adhérentes afin qu’elles organisent des
rencontres et suscitent des vocations pour couvrir les emplois penuriques dans le
département», pointe Sophie Duclos, DRH des Ateliers du goût et Présidente du club
d’entreprises FACE Morbihan. « Les adhérents ont à cœur de créer des ponts entre les
entreprises qui n’attirent pas forcément les candidats et un public parfois éloigné de
l’emploi. Dans cet objectif, nous suscitons des rencontres qui vont faciliter l’inclusion
et lever des barrières », ajoute Sophie Duclos.
Les actions de FACE Morbihan commencent avec le public dès le collège : en classe de
troisième les jeunes doivent faire un stage en entreprise. « Nous engageons beaucoup
d’actions de ‘‘désacralisation’’ du monde de l’entreprise qui n’ont pas forcément de
retombées immédiates et concrètes. Nous cherchons d’abord à faire tomber les
préjugés qui existent à la fois chez les personnes éloignées du monde de l’entreprise
et celles-ci ».
IMPORTANCE DE L’INTÉGRATION DES RÉSEAUX
21
MESURE DE L’IMPACT DE L’ACTIVITÉ SUR LE TERRITOIRE
IV. MESURE DE L’IMPACT
DE L’ACTIVITÉ SUR LE TERRITOIRE
Développer une stratégie RSE en lien avec les besoins et les spécificités du territoire
contribue indéniablement à piloter son impact sur le terrain. Une mesure délicate à
mener mais pour laquelle de nouveaux outils voient le jour…
1. UNE MESURE DÉLICATE À MENER
Une fois définis le territoire, en quelque sorte le périmètre dans lequel une entreprise
va déployer sa politique RSE, les bonnes raisons qui l’amènent à déployer ces actions
et la manière dont cela va être fait, il est important de définir comment mesurer son
impact et son évolution en fonction des actions engagées. Le recours au thermomètre
est en effet essentiel pour connaître et faire connaître son influence sur son territoire.
22
En RSE comme ailleurs, les indicateurs permettent d’y voir plus clair et de piloter
sa politique. Mais en matière de RSE, les mesures sont plus délicates à mener que
dans le domaine financier, où une variation de chiffre d’affaires ou de résultat net
constituent des indicateurs objectivables factuels et faciles à appréhender par tous.
Pour mesurer son impact et savoir dans quel sens agir au profit de son territoire, il faut
identifier ses bonnes pratiques et mettre en œuvre de nouvelles habitudes. D’une
manière générale, pour toutes ses parties prenantes et notamment ses collaborateurs,
il faut savoir donner du sens à ses actions. Enfin, il faut trouver comment valoriser sa
contribution au territoire.
2. L’EXEMPLE DE L’INDICATEUR BIOM,
POUR MESURER SON IMPACT AU TERRITOIRE
Le cabinet Biom Attitude accompagne les acteurs, qu’ils soient privés ou publics,
pour les aider à valoriser leur contribution au territoire. La démarche élaborée par
Biom repose sur l’analyse d’éléments qualitatifs, comme la démarche RSE existante,
l’inventaire des bonnes pratiques et des données quantitatives et financières. Cette
démarche diagnostic constitue le préambule à l’élaboration d’actions stratégiques et
opérationnelles car il apporte un éclairage détaillé sur les pratiques existantes d’une
organisation et sur leurs conséquences sur le territoire. Les résultats obtenus ont
vocation à aider au pilotage de la politique RSE mais aussi à renforcer le dialogue
avec les parties prenantes en étant compréhensible par les interlocuteurs internes et
externes de l’entreprise.
« A travers des interviews, nous appréhendons les pratiques d’une organisation sur
des thèmes sociaux, économiques, environnementaux. A partir de ces interviews est
établi un diagnostic et sont calculés deux indicateurs principaux : l’empreinte sociétale
et l’empreinte économique », explique Jérôme Huet. L’empreinte économique détaille
les dépenses de l’entreprise : localement, en France, à l’étranger. L’empreinte sociétale,
c’est la part du chiffre d’affaires fléchée sur des actions contribuant au développement
des territoires pour des actions RSE.
MESURE DE L’IMPACT DE L’ACTIVITÉ SUR LE TERRITOIRE
23
INDICATEUR TERRITORIAL DE BIOM
EN RÉSUMÉ, LES 7 CLEFS DE RÉUSSITE D’UNE DYNAMIQUE RSE
V. EN RÉSUMÉ, LES 7 CLEFS DE
RÉUSSITE D’UNE DYNAMIQUE RSE
SINCÈRE APPORTANT AU TERRITOIRE
1. PORTER UNE DÉMARCHE HONNÊTE ET DANS LAQUELLE L’APPORT
AU TERRITOIRE EST INTÉGRÉ COMME UNE COMPOSANTE
DU PLAN STRATÉGIQUE DE L’ENTREPRISE.
L’entreprise doit aujourd’hui questionner, dans son plan stratégique, son impact sur
ses territoires d’implantation. Au-delà de ce questionnement elle doit choisir que
celui-ci soit bénéfique aux territoires, évoluant d’une logique de valeur ajoutée pour
l’entreprise à celle d’une valeur ajoutée pour le territoire.
24
2. MESURER SON APPORT AU(X) TERRITOIRE(S)
Au-dela du rapport RSE obligatoire pour les plus grandes structures, cette mesure
permet de faire un état des lieux de l’impact de ses activités sur ses territoires
d’actions pour développer des plans d’amélioration continue ou correctifs selon
chaque principe d’actions de la RSE.
3. ENTRER DANS LES RÉSEAUX ET DÉVELOPPER LA CARTOGRAPHIE DE SES
PARTIES PRENANTES AU NIVEAU DE CHAQUE TERRITOIRE
Le développement des relations de proximité avec ses parties prenantes sur le
territoire est indispensable. Il n’existe ainsi pas une mais plusieurs cartographies des
parties prenantes de l’entreprise pour chacun de ses territoires.
4. DÉVELOPPER LE MÉCÉNAT TERRITORIAL DE PROXIMITÉ
Le mécénat se développe. Mais l’heure n’est plus au seul financement des actions par
les entreprises. Elles sont amenées à développer le mécénat de compétences et de
proximité avec les structures associatives de leur territoire pour accentuer leur apport
aux besoins spécifiques de celui-ci.
5. INVESTIR AU PROFIT DU TERRITOIRE DANS DES ACTIONS PORTEUSES DE SENS
Par leurs investissements aussi les entreprises peuvent ou non choisir d’apporter de
la valeur au territoire.
Des acteurs comme GwenneG en Bretagne émergent et contribuent à renforcer les
liens entre les différents acteurs, les financeurs, particuliers épargnants et acteurs
économiques, et les porteurs de projets. GwenneG (« petit sou » en breton) est un
intermédiaire qui se consacre au seul financement des entreprises locales, que ce
soit sous forme d’emprunt obligataire ou d’investissement en capital, avec un objectif
clé : soutenir le développement et l’emploi dans le Grand Ouest pour les générations
futures. GwenneG répond pleinement à ce désir de proximité et permet à tous de
soutenir les projets. L’objectif de GwenneG est de permettre à tous, à partir de
10€, de contribuer au développement de la région par le financement de projets
de personnes physiques, d’associations ou d’entreprises qui aujourd’hui, ne peuvent
croître faute de soutiens financiers.
EN RÉSUMÉ, LES 7 CLEFS DE RÉUSSITE D’UNE DYNAMIQUE RSE
25
FONCTIONNEMENT
D’UNE PLATEFORME
DE FINANCEMENT
PARTICIPATIF POUR
LE BTOB
EN RÉSUMÉ, LES 7 CLEFS DE RÉUSSITE D’UNE DYNAMIQUE RSE
26
TÉMOIGNAGE
Pour agir efficacement en matière de RSE, il faut aussi savoir prendre un
peu de recul par rapport à sa problématique. « Nous avons travaillé avec
un opérateur dont le rôle est de produire de l’eau pour les habitants dans
le bassin de Rennes et aux alentours. Le problème s’annonçait complexe
car l’objectif était de traiter les risques de pollution, alors que leur origine
principale venait des agriculteurs. Les réflexions ont amené à se dire qu’au
lieu de traiter l’eau, il serait plus vertueux de convaincre les agriculteurs de
changer leurs pratiques agricoles en utilisant moins d’intrants chimiques, et
en optant pour d’autres productions, moins nuisibles à la qualité de l’eau.
Mais les agriculteurs sont soumis à des contraintes de prix de vente figés
qui leur laissent une marge de manœuvre trop faible pour opter pour des
intrants plus coûteux et troquer un fertilisant chimique pour un fertilisant
organique sans contrepartie. GwenneG s’est impliqué en aidant au
financement d’entreprises proposant de nouveaux fertilisants organiques
qui ne coûtent pas plus cher à l’agriculteur. En parallèle, une marque a
été créée - Terre de source – qui illustre cet engagement et sensibilise le
consommateur au fait que les agriculteurs s’engageant dans cette démarche
de transition réduisent leur impact sur la qualité de l’eau. Aujourd’hui, c’est
un programme qui est généralisé et qui illustre bien cette notion d’impact
sur le territoire », estime Karim Essemiani.
6. DÉVELOPPER UNE POLITIQUE ACHAT TERRITORIALISÉE
La politique achat est l’une des premières actions à laquelle les entreprises pensent
lorsqu’on parle de développement RSE sur le territoire. Celle-ci peut permettre
d’établir une préférence à la dynamique d’achat local. Il reste important néanmoins
d’y associer les autres items de la RSE.
7. ETRE ALIGNÉ ENTRE LES PAROLES ET LES ACTES ET ADOPTER LA LOGIQUE
DU RÉFLEXE NOTAMMENT EN CE QUI CONCERNE LES RESSOURCES
HUMAINES SUR LE TERRITOIRE
Pour être crédible une entreprise doit être complètement alignée entre ses paroles et
ses actes. Une entreprise qui souhaite avoir un impact positif sur son territoire doit par
exemple employer ses collaborateurs sur son territoire et y développer l’emploi…
La réussite d’une dynamique RSE c’est aussi parvenir à l’intégrer partout dans
l’entreprise à toutes les étapes et à sensibiliser tout le monde. « Il faut créer un réflexe »,
estime Sophie Duclos. Soucieuse de faciliter l’insertion de personnes sans emploi,
Sophie Duclos travaille avec une agence d’intérim d’insertion et un chantier d’insertion.
Lorsque l’entreprise a renouvelé son parc d’imprimantes, elle a fait appel à tous les
salariés pour leur proposer de donner les anciens équipements en état de marche à des
associations. Un geste qui a un double avantage : s’engager dans l’économie circulaire
et relancer la sensibilisation de ses propres collaborateurs sur le sujet.
EN RÉSUMÉ, LES 7 CLEFS DE RÉUSSITE D’UNE DYNAMIQUE RSE
27
CONCLUSION
CONCLUSION
Il n’y a pas de recette miracle pour réussir le déploiement de sa
stratégie RSE et optimiser son influence sur son environnement social,
économique et environnemental. Mais pour que la démarche soit
fructueuse il faut impérativement que cette stratégie RSE soit ancrée
sur le territoire ce qui implique de répondre à quelques questions
capitales. D’abord il s’agit de définir le(s) territoire(s) sur le(s)quel(s)
l’entreprise a des droits et des devoirs. Une entreprise régionale en a
sur sa région d’origine, bien entendu, mais le territoire peut aussi être
plus étendu et les droits et devoirs modulés.
28
Une fois la stratégie définie et les actions envisagées, il faut
impérativement agir pour que cette stratégie et ces actions soient
connues et reconnues par les collaborateurs et dirigeants de
l’entreprise, et les parties prenantes. Ce
point est essentiel car il permettra à
la fois de déterminer quelles actions
efficaces peuvent être soutenues
par l’entreprise mais il aidera aussi à
faire progresser l’influence positive de
l’entreprise sur son territoire. Pour faire
connaître ses actions et pour communiquer
sur l’efficacité de ses actions, les professionnels
de la RSE doivent apprendre à sortir de leur
cadre habituel pour résoudre certains paradoxes et
abandonner le recours à des concepts ou mesures
qui leurs sont habituels pour revenir au bon sens et
illustrer leur action par des exemples très concrets. Pour
que la RSE ne soit pas un argument de com’ mais bien
une action de terrain, bénéfique à l’entreprise, et à son
territoire !
CONCLUSION
29
CONTACT
À PROPOS
A PROPOS DE MUTUALIA
À but non lucratif, Mutualia inscrit son action sur la base de valeurs fortes - proximité,
humanisme, démocratie - qu’elle s’attache à faire vivre au quotidien.
Au national, notre mutuelle couvre près d’un demi-million de bénéficiaires et propose
des produits solidaires en santé et prévoyance aux particuliers, mairies, associations,
indépendants et entreprises.
En région, Mutualia Grand Ouest est la 1ère mutuelle régionale à avoir été labellisée
Lucie Iso 26 000 pour son engagement RSE.
30
A PROPOS DE LA FONDATION MUTUALIA GRAND OUEST
La Fondation Agir Pour l’Avenir de Mutualia Grand Ouest est abritée sous l’égide de la
Fondation nationale FACE, Fondation Agir Contre l’Exclusion, reconnue d’intérêt public.
Créée en 2018, elle contribue au déploiement, sur son territoire, d’actions en faveur
de la prévention santé, de l’accès aux soins et des solidarités notamment dans les
territoires ruraux.
CONTACTS
FLORENCE LE NY
Déléguée Générale Fondation Responsable RSE
et Projets Stratégiques Mutualia Grand Ouest
leny.florence@mutualia.fr
CONTACT
A PROPOS DU CERCLE LAB
Le Cercle Lab a pour ambition de nourrir le secteur de nouvelles idées. Il s’organise
pour cela autour de 11 clubs thématiques résolument orientés métiers dont les
réflexions menées tout au long de l’année se concrétisent par la publication de 11
publications annuelles.
Véritables outils d’analyse prospectifs, ces 11 publications annuelles ont pour objectif
de déceler les signaux, sonder les phénomènes et témoigner des mouvements qui
annoncent les évolutions futures de l’assurance. La co-production de ces cahiers
31
de tendance permettent, par conséquent, de disposer d’une vision structurée et
inspirante du secteur. Le Cercle LAB est ainsi un formidable lieu de networking et de
confrontation d’idées pour toutes les familles du secteur.
CONTACTS
SÉBASTIEN JAKOBOWSKI
Fondateur de Seroni
sjakobowski@seroni.fr
06.62.45.01.31
FLORIAN DELAMBILY
Rédacteur en chef
de News Assurances Pro
fdelambily@seroni.fr
06.15.43.30.89
CATHERINE MARQUIS
Responsable de la
communication
& de l’évènement
cmarquis@seroni.fr
06.85.44.20.78
CARNET# 23
RSE
ET IMPACT TERRITORIAL
La RSE n’est pas qu’une affaire internationale, européenne ou nationale. Elle
doit également s’inscrire dans une stratégie locale. Mutuelles et Assureurs ont,
sur ce point, un vrai rôle à jouer. Les enjeux de l’ancrage dans les territoires pour
développer le maintien en bonne santé des populations, soutenir les entreprises,
les projets locaux, dynamiser les bassins d’emplois sont considérables. Ce carnet du
LAB revient sur les stratégies à adopter, certains clichés qui ont la vie dure à travers
des exemples concrets mis en œuvre sur les territoires.
EN PARTENARIAT AVEC
REJOIGNEZ-NOUS SUR :
LINKEDIN
Cercle LAB
TWITTER
@CercleLAB
CERCLE LAB
11 PASSAGE SAINT-PIERRE AMELOT, 75011 PARIS
www.cerclelab.com