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Production Maintenance 79

La maintenance face aux défis de l’éolien offshore

La maintenance face aux défis de l’éolien offshore

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À LA UNE 42

La maintenance face

aux défis de l’éolien

offshore

TECHNOLOGIES

Les moteurs

électriques face aux

enjeux des économies

d’énergie

10 24 32

MAINTENANCE EN

PRODUCTION

Retour d’expérience sur

le suivi des équipements

en fonctionnement

MANAGEMENT

Faire de la mobilité

un atout dans

les métiers de la

maintenance

51

PRÉVENTION

DES RISQUES

Spécial expoprotection et

sécurité des interventions

sur les machines

79 | octobre - novembre - décembre 2022 | Trimestriel | 20€


ÉDITORIAL

L’efficacité énergétique va occuper la

maintenance pour un long moment

Olivier Guillon

Rédacteur en chef

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine s’enlise et sans cette guerre qui n’est manifestement pas la

nôtre, l’Union européenne apparaît – une fois n’est pas coutume – comme l’éternel dindon de

la farce… une bien mauvaise farce certes, qui dépasse de loin les frontières du Veux Continent

mais dont les incidences économiques sont catastrophiques, entre fermeture du marché russe,

difficultés en matière de pièces et explosion du prix de l’énergie… en passant, pour ne donner

qu’un chiffre, le prix du mégawatt/heure est passé de 80 à 1 000 euros en moins d’un an. Sans

commentaire.

« Se pose la question du

décloisonnement de certains

services liés à l’énergie avec

la maintenance. Il est en effet

devenu urgent d’impliquer

celle-ci dans les questions

d’efficacité énergétique »

Mais comme on sait, il y a toujours deux faces

à une même pièce. Cette situation, gravissime

pour de nombreuses entreprises industrielles

qui jouent aujourd’hui leur survie, va enfin

donner à la question de la gestion d’énergie

la place qu’elle mérite dans l’usine. De la

bonne utilisation des moteurs électriques

(qui font l’objet d’un dossier dans ce numéro)

à l’intégration de nouvelles technologies de

surveillance en passant par des investissements

divers dans des systèmes de récupération d’énergie, pompes à chaleur, centrales biomasse

et autres installations de décarbonation, le sujet est posé.

Se pose toutefois une question : celle du décloisonnement de certains services liés à l’énergie

avec la maintenance, seul et unique endroit où chaque équipement est analysé, réparé, optimisé…

et ainsi rendu plus sobre. Il est en effet devenu urgent d’impliquer la maintenance dans

les questions d’efficacité énergétique. Une évidence qu’il faut prendre en compte dans le cadre

d’une démarche d’entreprise globale ●

Envie de réagir ?

@productionmaint

ÉDITEUR

MRJ Informatique

Le Trèfle - 22, boulevard Gambetta

92130 Issy-les-Moulineaux

Tél. : 01 84 80 57 07

production-maintenance.com

/Facebook.com/

productionmaint

/@productionmaint

Direction :

Michaël Lévy

Directeur de publication :

Jérémie Roboh

Directeur des rédactions :

Olivier Guillon

o.guillon@mrj-corp.fr

COMMERCIALISATION

Publicité :

Sonia Cheniti

s.cheniti@mrj-corp.fr

Diffusion et Abonnements

https://production-maintenance.com/

https://production-maintenance.com/

la-revue-en-videos/

Emilie Bellenger

abonnement@productionmaintenance.com

Prix au numéro : 20 €

Abonnement 1 an France et

à l’étranger, 4 n° en version

numérique : 60 € TTC

Abonnement 1 an France, 4 n°

en version papier, numérique et

accès à la collection : 90 € TTC

Règlement par chèque bancaire

à l’ordre de MRJ

RÉALISATION

Maquette :

Gaëlle Vivien

Impression :

GT Print EOZ

6, avenue Jean d’Alembert

78190 Trappes

N°ISSN : 1632 - 4153

Commission paritaire :

0423 T 83214

Dépôt légal

À parution

Périodicité :

Trimestrielle

Numéro : 79

Date : oct. - nov. - déc. 2022

RÉDACTION

Ont collaboré à ce numéro :

Benjamin Chapiseau (DSDSystem),

Megger, Daniel Mazières

(UESystems), Pierre Weber

Encart broché :

AUTOMATION24

Membre du réseau

REPM-EMPN

CRÉDITS

Photo de couverture :

iStock ; Crédits : CharlieChesvick

Toute reproduction,

totale ou partielle, est soumise

à l’accord préalable de

la société MRJ.

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı1


SOMMAIRE

DOSSIER

SPÉCIAL ÉOLIENNES OFFSHORE :

LES NOUVEAUX DÉFIS

DE LA MAINTENANCE

42 Alexandre Badev, nouveau responsable technique de

l’équipe Artema

44 Dolfines met la main sur le spécialiste de la

maintenance prévisionnelle Maintcontrol

45 La préservation des éoliennes, la tâche délicate de la

maintenance

47 Maintenance prévisionnelle : pourquoi s’orienter vers

un partenariat technologique ?

49 La formation aux interventions sur des éoliennes offshore

en plein essor

42

Actualités

06 Un livre sur la maintenance

sous-traitée, l’autre

enjeu de la maintenance

industrielle

06 Afim et Quaternaire

accélèrent leurs offres de

formation et proposent

deux nouveaux séminaires

06 Maintcontrol SAS devient

distributeur exclusif de RDI

Technologies

08 Le Sepem Industries Nord

de retour à Douai sur fond

de crise énergétique

09 Programme des

conférences, organisées

et animées par Production

Maintenance, Afim,

CAP’Tronic et Cetim

Technologies

10 Vers une combinaison des

solutions pour optimiser

l’utiliser et exploiter les

moteurs électriques

14 Quelle évolution pour les

moteurs électriques ?

16 Anticiper les défaillances

des moteurs électriques

20 Identifier les problèmes

issus du courant d’appel

lors du démarrage d’un

moteur

Maintenance

en production

24 La quatrième édition

d’Intermaintenance de retour à

Lyon

24 Anticiper les défaillances moteur

et adopter une stratégie de

maintenance conditionnelle

26 La technologie de maintenance

4.0 pour simplifier l’analyse de

panne

30 Mettre à profit la numérisation

de la maintenance pour une

surveillance du process en temps

réel

Management

32 Le catalogue universel de pièces

ec@t-npmi s’ouvre avec succès à

la mobilité

36 Plus de mobilité pour optimiser

la gestion des pièces de

rechange

38 Recours gagnants de l’outil

GMAO et de la mobilité pour CTP

Environnement Group

40 Vers une utilisation d’application

mobile de GMAO

Prévention

des risques

51 Sur le Sepem Grenoble,

AS2Team a mis en avant les

atouts de Securafim

52 Expoprotection, entre prévention

et maîtrise des risques

industriels

54 Rappel de quelques bonnes

pratiques dans l’achat d’une

nouvelle machine

54 Un nouveau guide pratique sur la

NF X60-400

55 Une journée technique sur la

sécurité des interventions de

maintenance prévue en avril

Outils

56 Au sommaire du prochain

numéro

56 Index des annonceurs et des

entreprises citées

56 Le chiffre à retenir

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı33


MESURES

VIBRATOIRES

CONÇUS POUR DURER

Garantie à vie inconditionnelle !

Compatibles avec de nombreux

collecteurs de données et systèmes

de surveillance en ligne

DES ACCÉLÉROMÈTRES ET

ACESSOIRES POUR CHAQUE

APPLICATION

Accéléromètres industriels

multifonctions

Capteurs de vibrations 4-20 mA

Capteurs à ultrasons

Capteurs température et vibrations

Accéléromètres triaxes

Accéléromètres haute

température

Accéléromètres submersibles

Accéléromètres pour zones

dangereuses

Accéléromètres basses fréquences

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Sondes de proximité

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NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL

©DR ©DR

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© Stéphane Laure

TECHNOLOGIES

MANAGEMENT

MAINTENANCE MÉCANIQUE

PRÉVENTION DES RISQUES / HSE

Vers plus d’efficience pour les moteurs

électriques p.10 à 23

Si les préoccupations des industriels en période de sortie

de crise est de recommencer à produire « normalement »,

cette notion de retour à la normale est désormais vainement

relayée au second plan depuis la fin de l’énergie « pas chère ».

L’explosion des coûts associés à la consommation des ateliers

de production impactent lourdement l’activité et place en

première ligne les services de maintenance invités – pour ne

pas dire sommés – de trouver des solutions, notamment sur la

surveillance des consommations des moteurs électriques.

La mobilité au cœur de la stratégie de

maintenance p.24 à 41

Optimiser les interventions de maintenance est devenue une

priorité pour bon nombre d’entreprises depuis déjà plusieurs

années. Un des outils en vogue, tant par les ateliers que chez

leurs plus jeunes recrues, le smartphone, dont on ne peut

ignorer les progrès considérables en l’espace de dix ans, ou

encore la tablette numérique qui semble faire son grand retour

dans les ateliers, notamment pour des raisons de confort de

lecture et de saisie de rapports de maintenance et de demandes

d’intervention.

L’éolien offshore enfin en exploitation

en France, les besoins en maintenance

affluent p.42 à 50

Avec la mise en route effective du parc d’éoliennes offshore au

large de Saint-Nazaire, la filière marine de ces géantes des mers

démarre – enfin – en France. L’occasion pour la revue Production

Maintenance de revenir sur les moyens entrepris par les

exploitants et les fournisseurs de technologies pour surveiller

de près le fonctionnement des éléments mécaniques composant

une éolienne afin d’éviter de coûteux arrêts de production, mais

aussi les moyens mis en œuvre en matière de sécurité.

Expoprotection, entre prévention et

maîtrise des risques industriels p.51 à 55

Le salon spécialisé dans la sécurité mais aussi, plus en amont,

dans la prévention et la maîtrise des risques – en particulier

dans l’industrie – revient à Paris Porte-de-Versailles à la minovembre.

L’occasion pour Production Maintenance de revenir

sur quelques innovations présentes sur le salon mais aussi

sur des solutions plus anciennes et pourtant toutes aussi

utiles, à commencer par Securafim, un outil simple et efficace

de mise en sécurité et de condamnation des énergies lors de

l’intervention du personnel de maintenance sur une machine.

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı55


ACTUALITÉS

EN BREF

Afim et Quaternaire accélèrent

leurs offres de

formation et proposent deux

nouveaux séminaires

Les deux partenaires impliqués dans

la formation des professionnels de la

maintenance assureront deux nouvelles

formations. La première aura lieu

chez Quaternaire à Nantes les 29 et

30 novembre prochain. Ce module est

destiné aux managers qui encadrent

une équipe maintenance opérationnelle

et souhaitent perfectionner leurs

compétences purement managériales.

Il est particulièrement adapté aux

personnes déjà à l’aise avec leur métier

techniquement, mais qui souhaitent

progresser dans la gestion de l’humain.

Cette formation doit apporter des clés

pour mieux communiquer avec votre

équipe, aborder les changements et

conflits avec sérénité et faire monter en

compétence vos collaborateurs.

« Utilisez vos ressources au juste

nécessaire »

Voici l’intitulé de la seconde formation

en maintenance de cette fin

d’année, plus précisément les 15 et

16 décembre, à Lyon cette fois. « Vos

ressources sont monopolisées par le

curatif et vous ne savez pas comment

sortir du cercle vicieux : cette formation

pour fiabiliser les équipements est faite

pour vous ! », peut-on lire sur le site de

l’Afim. Afin de fiabiliser les équipements

et d’arrêter de subir les défaillances, on

doit mettre l’énergie au bon endroit, recentrer

les activités et les compétences

de maintenance là où il y a de la vraie

valeur ajoutée. Améliorer la fiabilité de

vos équipements durablement permettra

de rendre plus efficace le service

maintenance en utilisant les ressources

« au juste nécessaire » ●

EN SAVOIR PLUS > quaternaire.fr

MARCHÉ

Maintcontrol SAS devient distributeur

exclusif de RDI Technologies Inc.

Depuis 2004, Maintcontrol SAS

intervient dans le domaine de

la maintenance prévisionnelle

(l’industrie, le tertiaire, l’hydroélectricité et

l’éolien). L’entreprise accompagne les équipes

de maintenance dans la fiabilisation des

équipements industriels pour en garantir une

meilleure disponibilité. « Prévenir les pannes

et anticiper les travaux de maintenance lors

d’arrêts programmés, sont aujourd’hui une

priorité pour les équipes de maintenance, rappelle-t-on au sein de l’entreprise implantée

près de Montpellier (Baillargues). Nos clients et leurs objectifs sont nos priorités, c’est

pourquoi nous proposons des méthodes de diagnostic variées : analyse vibratoire, analyse

structurelle, thermographie infrarouge, vidéo-endoscopie, et plus récemment la Motion

Amplification® ».

S’agissant de cette nouvelle méthode d’investigation, Maintcontrol SAS a été précurseur

sur le territoire français avec les premières prestations réalisées en 2019.

Forte de cette expérience et des compétences en analyses vibratoires, Maintcontrol

SAS a ainsi été choisie par RDI Technologies Inc pour la distribution exclusive de

ses produits en France et en Belgique

EN SAVOIR PLUS > www.maint-control.com

francophone ●

PUBLICATION

Un livre sur la maintenance

sous-traitée, l’autre enjeu de

la maintenance industrielle

Dans cet ouvrage édité chez Dunod, Rabah Achemaoui,

ancien directeur des contrats de maintenance chez

Endel, revient sur les bénéfices, les points de vigilance

et les bonnes pratiques à adopter en matière de sous-traitance. Ancien patron de la

maintenance chez Endel (à l’époque propriété du groupe Engie), Rabah Achemaoui,

aujourd’hui directeur du développement de la maintenance et de la digitalisation

de Fouré-Lagadec, vient de publier aux éditions Dunod un ouvrage portant sur la

maintenance sous-traitée.

Présentation de l’ouvrage

Destiné à tous les professionnels de la maintenance en charge de garantir le bon

fonctionnement des moyens de production – décideurs, prestataires, étudiants –,

cet ouvrage détaille notamment les avantages mais aussi les risques potentiels d’une

sous-traitance de la maintenance. Par ailleurs, ce livre revient la mise en œuvre dans

des conditions optimales d’une maintenance sous-traitée et les bonnes pratiques

permettant d’établir des contrats garantissant

EN SAVOIR PLUS > www.dunod.com

une maintenance efficace ●

6ı6

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


Le Rendez-vous

industriel

des régions

SEPEM I NORD

DOUAI

du 24 au 26 janvier

2023

SEPEM I CENTRE-OUEST

ANGERS

du 10 au 12 octobre

2023

SEPEM I CENTRE-EST

GRENOBLE

du 22 au 24 novembre

2022

SEPEM I SUD-EST

MARTIGUES

du 6 au 8 juin

2023

ÉDITIONS 2024

• SEPEM I NORD-OUEST à ROUEN du 23 au 25 janvier 2024

• SEPEM I EST à COLMAR du 4 au 6 juin 2024

• SEPEM I SUD-OUEST à TOULOUSE en septembre 2024

RENSEIGNEMENTS :

contact.sepem@gl-events.com I 05 53 36 78 78

www.sepem-industries.com


ACTUALITÉS

ÉVÉNEMENT

Le Sepem Industries Nord

sur fond de

Après une édition réussie organisée en octobre 2021, le Sepem Industries Nord revient à Douai du 24 au 26

janvier prochain au parc Gayant. Bien entendu, les conférences sont également de retour, auxquelles s’ajoutent

de nombreuses nouveautés dans un contexte de crise énergétique ainsi qu’une table ronde entièrement dédiée

à cette question devenue urgente pour les entreprises.

Rendez-vous national par son offre et sa programmation,

Sepem Industries Nord (du 24 au 26 janvier 2023, au

Parc Gayant de Douai) place les régions industrielles au

cœur de son événement en réunissant près de 650 exposants en

adéquation avec les attentes du milieu industriel du territoire

de la région Hauts-de-France.

À travers quatre piliers spécifiques (performance, efficience,

sécurité et propreté), Sepem Industries apporte des solutions pour

relever les défis toujours plus grands de l’industrie française en

termes de productivité, d’innovation, de transition énergétique

et écologique et d’attractivité des métiers.

QUATRE AXES POUR UNE INDUSTRIE INNOVANTE ET

PÉRENNE

Durant trois jours, Sepem Industries répondra aux attentes

actuelles des entreprises en termes d’efficience, de performance,

de sécurité et d’environnement/décarbonation avec des outils de

maintenance et de process, des équipements et des services pour

accompagner la mutation des industriels vers l’usine de demain,

des services et matériels pour assurer la protection et la sécurité

de l’homme, comme de la machine, des solutions concrètes pour

rendre un site de production écologiquement plus responsable

et moins énergivore.

De plus, le salon proposera des espaces de découvertes sur

des thématiques actuelles : Sepem Avenir, un espace dédié à

l’attractivité des métiers, à la formation et à l’emploi piloté par la

DGE; une vitrine de la robotique et des dernières technologies

cobotique animée par la Fédération française des clusters de

la robotique ; des conférences autour de thèmes allant de la

maîtrise des risques lors des interventions de maintenance, des

retours d’expériences sur la transformation digitale de la fonction

maintenance avec la GMAO, de la digitalisation d’un service…

Le but est d’informer mais aussi de former les auditeurs grâce à

l’expertise des intervenants ●

Pierre Weber

Des environnements de visite

autour de 4 thématiques fortes et

pragmatiques

Afin d’optimiser et de faciliter votre visite, nous vous proposons

de l’orienter suivant des parcours définis autour de quatre

grands axes en rapport avec les enjeux de votre secteur : l’usine

du futur, les nouveautés, les exposants de la région et les

machines en fonctionnement. Par ailleurs, un pavillon Robotique

/ Robotique sera animé par la Fédération Française des Clusters

de la Robotique avec des nouveautés technologiques et des

démonstrations de robots collaboratifs (cobots).

8ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


ACTUALITÉS

de retour à Douai

crise énergétique

PROGRAMME DES CONFÉRENCES – SEPEM DOUAI

Organisées et animées par Production Maintenance, en partenariat avec l’AFIM

Mardi 24 janvier

MATINÉE : INDUSTRIE ET

MAINTENANCE 4.0

10h15 : Présentation de l’Association

des responsables et ingénieurs de

maintenance (Afim) pour la région

Hauts-de-France

10h30 : Avec quelles solutions mettre

en place une démarche d’industrie et de

maintenance 4.0 ?

Intervenant : Stéphane Duchilliez (Altrad-

Endel)

11h30 : Comment assurer le suivi

et l’état de santé de son outil de

production ?

Intervenant : Francois Coulloudon

(TeepTrak)

APRÈS-MIDI : 5G/

CYBERSECURITE

14h : Introduction sur les impacts

de la cybersécurité sur une unité de

production

Intervenant : Jean-Christophe Marpeau,

Cap’Tronic

14h30 : Prise en compte de la

Cybersécurité dans le programme 5G

Steel – gestion des risques pour les cas

d’usages identifiés

Intervenants : ArcelorMittal et les Campus

FabLab 5G Industrielle

15h30 : Les avancés de la

normalisation avec la 5G NR renforcent

cette dynamique pour l’industrie 4.0,

avec d’ores et déjà des cas d’application

concrets.

Intervenant : François Gauthier (L’Embarqué)

16h : Industrie 4.0 révolutionne les

normes (Certification des produits

connectés, CEM et Cybersécurité)

Intervenant : Philippe Sissoko-Eurofins

16h45 : Conclusion Notion 5G et

cybersécurité

Intervenant : Jean-Christophe Marpeau,

Cap’Tronic

Mercredi 25 janvier

MATINÉE : INDUSTRIE ET

MAINTENANCE 4.0

9h15 : Présentation de l’Association

des responsables et ingénieurs de

maintenance (Afim) pour la région

Hauts-de-France

9h30 : Apporter plus de valeur ajoutée

dans l’organisation de la maintenance

avec un outil de GMAO, une brique

incontournable de la maintenance 4.0

Intervenant : DSD System

10h30 : Comment développer de la

valeur avec la maintenance et une

gestion intelligente des actifs face

aux nouveaux défis stratégiques,

économiques et écologiques?

Intervenants : Serge Vanden Bulcke

(Mainnovation) et Olivier Dengis (I-care)

11h30 : Mettre en place un outil de

GMAO comme levier de performance :

retour d’expérience concret.

Intervenant : Un industriel de la région

APRÈS-MIDI : EFFICACITÉ

ÉNERGÉTIQUE /

DÉCARBONATION

14h30 : Table ronde autour de

l’efficacité énergétique des usines

Quels moyens (techniques, financiers

et managériaux) mettre en œuvre pour

réduire le plus rapidement possible

sa facture énergétique et décarboner

l’atelier de production ?

Intervenants : Frédéric Beghain (

Electro•Mechanical Authority – EASA), Luc

Diwuy (Engie) et un industriel de la région

15h30 : Économie circulaire et

économies d’énergies : les réalisations

mises en œuvre par la société Recytech

Frédéric Heymans (société Recytech et pôle

de compétitivité Team2)

16h30 : Comment réduire la facture

énergétique de son atelier de production

et de l’usine. Moyens, solutions et

technologies à mettre en œuvre.

Intervenant : Luc Diwuy (Engie)

Jeudi 26 janvier

10h15 : Présentation de l’Association

des responsables et ingénieurs de

maintenance (Afim) pour la région

Hauts-de-France

10h30 : « Accélérez et sécurisez votre

transformation industrielle ! »

Intervenant : CETIM

11h30

Utilisation de l’intelligence artificielle

pour l’aide au pilotage des installations

via une interface homme-machine à

destination des opérateurs: cas d’une

unité de cogénération biomasse

Intervenants : Frédérique Lorquet

(2Valorise), Philippe Mack (PEPITe) et

Geoffroy Jennes (Equans Digital)

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı9


TECHNOLOGIES

ANALYSE

Vers une combinaison des

solutions pour optimiser

l’exploitation des moteurs

électriques

Au cœur des préoccupations des industriels depuis l’explosion de leurs factures énergétiques, la maîtrise et

la gestion de l’énergie utilisée dans l’atelier occupent une place encore insoupçonnée il y a un an. Pourtant,

depuis bien longtemps, les entreprises avaient – et ont toujours – l’opportunité d’améliorer l’efficience de leurs

moteurs... et de réduire simplement mais fortement les coûts liés à leur consommation.

Frederic Beghain, General Manager

d’EASA European & World,

association international des

moteurs (qui anime notamment le

« Club Moteurs » avec l’Afim), n’a certainement

pas attendu que la Russie

envahisse l’Ukraine pour clamer haut

et fort depuis plus de vingt ans que ni les

entreprises industrielles européennes ni

les gouvernements du Vieux Continent

ne prennent la mesure de la mauvaise

utilisation d’un moteur. « Nous plaidons

toujours – et depuis des années – pour

que l’Union européenne mène au sein de

« Nous plaidons toujours – et depuis des années – pour que

l’Union européenne mène au sein de chaque État membre

une étude permettant de répertorier les moteurs en activité

dans nos usines et dans quelles conditions ils sont utilisés.

Cet inventaire de base, déjà effectué aux États-Unis, nous

permettrait de mieux connaître leur fonctionnement »

Frederic Beghain, General Manager d’EASA European & World

10ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı11


TECHNOLOGIES

chaque État membre une étude permettant

de répertorier les moteurs en activité dans

nos usines et dans quelles conditions ils

sont utilisés. Cet inventaire de base, déjà

effectué aux États-Unis, nous permettrait

de mieux connaître leur fonctionnement »

Pourtant, alors même que son utilisation

se généralise dans les ateliers de production,

le moteur électrique est extrêmement

énergivore et représente une part

non négligeable des coûts énergétiques

de l’usine, lesquels ont fini par exploser

avec la crise des approvisionnements en

gaz. « Aujourd’hui, on en prend davantage

conscience, surtout depuis l’augmentation

de 1 100 % du prix de l’électricité ;

les constructeurs et les utilisateurs vont

donc devoir redoubler d’efforts et trouver

des solutions ». Parmi elles figurent bien

entendu la technologie et les moyens de

mieux suivre les consommations d’un

moteur en fonctionnement, allant de

l’analyse vibratoire à l’IA en passant par

les ultrasons (voir encadré)... « et surtout

combiner tous ces moyens de mesure en

fonction des besoins. Mais la tendance,

c’est aussi de ne plus seulement intervenir

sur le moteur mais sur son environnement,

et donc sur l’armoire électrique ainsi que

le variateur de vitesse et de température.

En ce sens, l’intelligence artificielle ouvre

de nouvelles portes pour la maintenance

permettant de croiser toutes ces mesures ».

Mais la mesure n’est pas le seul salut de

l’efficacité énergétique. Depuis de nombreuses

années, l’Easa incite les exploitants

à remplacer leurs moteurs anciens

et les éléments mécaniques qui les composent...

mais pas seulement. Des gains

de consommation peuvent également être

obtenus en passant de systèmes « traditionnels

» comme les courroies poulies

ou les réducteurs par des variateurs de

vitesse capables d’optimiser les phases

de démarrage et de freinage (et permettant

d’atteindre des gains de 20%). Plus

important encore, la manière d’utiliser

ledit moteur : « en travaillant sur la partie

“marche-arrêt” et avec plus de souplesse, on

peut gagner jusqu’à 80% d’énergie, selon

une étude que nous avons menée et validée

auprès de deux universités partenaires ».

Du point de vue entreprises, le fonctionnement

interne complique également la

tâche ; tant que le service maintenance

(moins préoccupé par les questions

d’énergie que par la disponibilité de

l’équipement, le tout dans un budget

toujours plus serré) et le département

« Énergie » qui adopte davantage une vue

d’ensemble qu’équipement par équipement,

ne travailleront pas ensemble, il

leur sera difficile de répondre à l’urgence

d’une situation devenue très critique pour

de nombreuses entreprises ●

Olivier Guillon

Surveillance des moteurs électriques - Quelles technologies mettre en œuvre ?

Comme cet article nous le confirme, la

surveillance des moteurs électriques,

du fait de leur présence croissante dans

l’industrie et des besoins à la fois de

maîtriser la consommation d’énergie et

de réduire les coûts, devient un pilier

de l’efficacité énergétique. Encore de

nombreux efforts restent à fournir au sein

des entreprises. Pour ce faire, voici trois

grandes pistes technologiques à suivre,

avec, comme le rappelle Frederic Beghain,

président pour la partie européenne de

l’association internationale de moteurs

Easa, « l’unique stratégie à retenir est de

combiner ces technologies et méthodes

car toutes présentent des avantages

très complémentaires pour identifier

les problèmes – surconsommation et

défaillances / pannes – et leur origine ».

>> L’ANALYSE VIBRATOIRE, TOUJOURS

AUSSI INCONTOURNABLE

Il s’agit certainement de la plus ancienne

méthode utilisée par les industriels,

assez tardivement toutefois pour diverses

raisons, à commencer par son coût et

sa complexité de mise en œuvre. Mais

aujourd’hui, les progrès en la matière

ont permis de faire émerger depuis

plusieurs années déjà des outils de mesure

conviviaux, plus simples à utiliser, plus

performants... et bien moins onéreux.

>> L’ANALYSE PAR ULTRASONS, ENTRE

VITESSE ET PRÉCISION

Encore largement méconnue, cette

méthode présente pourtant l’avantage de

bien s’adapter à la lenteur des rotations

de machines tournants telles que des

éoliennes (pour lesquelles on trouve aussi

de l’analyse vibratoire). Sa facilité de mise

en place sur les machines et la finesse

d’acquisition de données (au niveau de

l’ultrason) permet de repérer rapidement

et avec précision (localement) un

problème sur un équipement, y compris

en atelier bruyant.

>> L’AVANTAGE GRANDISSANT DE L’IA

POUR CROISER LES DONNÉES

Longtemps relégué aux « fantasmes

» futuristes présentées par certaines

start-up parfois peu au fait des contraintes

réelles d’un atelier de production,

l’intelligence artificielle (IA) présente

pourtant des avantages évidents, en

particulier dans le domaine de l’ultrason.

Certains parleront d’ailleurs plutôt

d’intelligence « augmentée » permettant

d’absorber une multiplicité de points de

mesure, de collecter énormément de

données et de les corréler. Un atout à venir

pour la maintenance dans la mesure où

l’on ne se focalise plus seulement sur le

moteur mais sur tout son environnement,

sans oublier les éventuelles manipulations

humaines, désormais historisées dans

le système et corrélées avec les autres

données issues de l’atelier.

12ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


CONTACT

Daniel MAZIERES | UESystems Europe

Responsable Marché Francophone

T: +33-685 28 51 84 | E: danielm@uesystems.com

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temps réel dès lors qu'un changement de mode,

une prédéfaillance, une défaillance mécanique

ou un problème de lubrification apparaît sur un

équipement tournant.

Les capacités de détection de la technologie

UESystems couplées à la puissance de l'IIoT

présentent sur un seul et même système

plusieurs bénéfices techniques :

• précocité de détection des défaillances

• surveillance & alerte à distance

• surveillance & alerte temps réel

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main nécessaire à anticiper les défaillances de

machines tournantes de façon sure, efficace et

totalement autonome.

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TENDANCES

Quelle évolution pour les moteurs

électriques ?

Les moteurs électriques représentent environ 45% de la consommation énergétique mondiale. Marek

Lukaszczyk, directeur du marketing pour l’Europe et le Moyen-Orient chez Weg, fabricant et fournisseur

brésiien de moteurs électriques et de variateurs de vitesse, explique comment le secteur se prépare à la future

norme IE6.

Les moteurs électriques sont de très gros consommateurs

d’énergie dans le monde, mais ils sont également indispensables

pour convertir l’énergie électrique en énergie

mécanique. Après tout, on les retrouve dans une multitude

de dispositifs – ventilateurs, soufflantes, pompes, machines-outils,

appareils électroménagers, automobiles et outils électriques. Présents

partout, l’enjeu est de continuer à améliorer leur rendement

énergétique et réduire leur poids sur l’alimentation électrique.

Moteur Weg installé au cœur du plus gros broyeur industriel au monde dans

les ABP (Ports britanniques associés) de Newport au Royaume-Uni

Le rendement énergétique d’un moteur électrique se calcule par

le rapport entre la puissance mécanique de sortie et la puissance

électrique d’entrée et se mesure en catégories, IE1 étant celle du

plus bas rendement, et IE6 celle du plus haut rendement... et ce

en vertu de la directive d’écoconception de l’Union européenne

apparue il y a plus de dix ans.

REGARD VERS L’AVENIR : NORME IE6

Depuis plusieurs années, Weg explore l’utilisation de matériaux

pour répondre à la future norme IE6 qui concerne le prochain

niveau de rendement des applications à aimant permanent et

réluctance synchrone. Les moteurs à aimant permanent pour les

pompes seront probablement en première ligne, puisque l’industrie

de l’eau est la plus grande utilisatrice de moteurs écoénergétiques

d’Europe. La catégorie IE6 sera donc directement concernée. Autre

domaine de développement, les systèmes d’isolation novateurs

viendront contrebalancer les problèmes liés à l’ammoniaque qui

endommage les moteurs par la corrosion.

Enfin, au centre de ses préoccupations de conception, Weg

produira un moteur à grande densité énergétique fiable à un

prix raisonnable. L’achat d’une technologie relativement nouvelle,

comme un moteur à grande densité énergétique, s’accompagne

toujours d’un retour d’investissement sur le coût, la fiabilité et

le rendement énergétique.

Parmi ses domaines de recherche, Weg cherche à comprendre le

comportement de différents polymères, des matériaux constitués de

longues chaînes répétitives de molécules. Les polymères possèdent

des propriétés uniques qui pourraient être utiles aux moteurs

électriques, selon la manière dont se lient leurs molécules pour

obtenir une haute résistance et un faible poids. Ils s’utilisent de

plus en plus dans les moteurs à la place des pièces en métal qui

ne peuvent pas supporter les forces mécaniques, telles que les

boîtes à bornes et les flasques, et se retrouvent déjà dans les pièces

structurelles comme les coffrets d’extrémité et les supports de

petits rotors. Les pièces ne risquant pas d’être déformées, leur

fabrication en polymères peut permettre d’économiser sur le coût

et le poids de la machine.

L’utilisation des polymères tels que résines, émaux et matériaux

d’isolation peut optimiser les caractéristiques d’autres pièces

et, par conséquent, les caractéristiques du moteur tout entier.

Les systèmes de climatisation, ventilation et autres applications

domestiques, par exemple, bénéficient déjà des avantages des

moteurs à polymères ●

14ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


Détection de fuites air comprimé, gaz, vide

points chauds, caméra IR embarquée

Inspection des purgeurs vapeur logiciel

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı15


TECHNOLOGIES

AVIS D’EXPERT

Anticiper les défaillances des moteurs

électriques

Les moteurs électriques sont essentiels au fonctionnement de nombreuses usines. Quel que soit le secteur

d’activité, on retrouve de nombreux moteurs électriques à tous les niveaux des installations industrielles.

Comprendre comment et pourquoi ils présentent des défaillances aide à développer un programme de

maintenance prévisionnelle adapté.

Les pannes relatives aux moteurs électriques peuvent entraîner des temps

d’arrêt coûteux pour l’usine et même créer des risques sécuritaires. Il existe

un certain nombre de modes de défaillance. En les prenant en compte, on

peut prolonger considérablement la durée de vie d’un moteur électrique.

Une des clés est la transition permettant d’évoluer d’une stratégie de maintenance

curative à une stratégie de maintenance prévisionnelle ou « Predictive Maintenance »

en anglais. Il faudra pour cela mettre en place les bonnes technologies de détection

et de diagnostic qui permettront de connaître au plus tôt les différents modes de

défaillances.

Daniel Mazières

Directeur Europe Sud &

Afrique d’UESystems,

spécialiste des solutions de

maintenance prévisionnelle

et réduction des coûts par

ultrasons

Courbe P-F montrant la précocité de détection des différentes technologies de diagnostic

On constate sur cette courbe qu’en utilisant la technologie des ultrasons comme

premier bouclier de surveillance, on bénéficiera d’une précocité de détection très

avantageuse permettant d’être alerté au plus tôt dès que des signes avant-coureurs

de défaillances apparaissent.

En raison du grand nombre de composants différents sur les moteurs, les défaillances

peuvent apparaître à différents endroits. Il y a entre huit et dix composants essentiels

dans un moteur, chacun ayant ses propres modes de défaillance. En les traitant

correctement, on prolongera considérablement la durée de vie des moteurs. Nous

allons en citer quelques exemples dans cet article.

16ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


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PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı17


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DÉFAILLANCES SUR LES CARTERS

Les défaillances sur les carters découlent souvent d’une installation

incorrecte, de dommages physiques, de corrosion ou d’accumulation

de matériaux divers sur ces derniers. Bien que le carter d’un moteur

puisse ne pas sembler être un véritable composant de performance,

ses anomalies peuvent finalement affecter la performance d’autres

composants.

Par exemple, un problème de fixation peut entraîner des défaillances

de roulements, une flexion d’arbre, des cassures ou fissures

sur les carters. Cela se produit également lorsqu’un défaut de

planéité du socle de fixation existe. Une autre cause externe réside

l’accumulation de matière sur le carter créant une surchauffe qui

finit par endommager d’autres parties du moteur, les roulements

par exemple.

DÉFAILLANCES SUR LES STATORS

Les modes de défaillance des stators résultent de dommages

physiques, de contaminations, de corrosion, de températures

élevées, de déséquilibres en tension, de ruptures de supports,

de bobinages endommagés ou vieillissants… Ces défaillances

peuvent finir par endommager les rotors en créant une surchauffe

et impactent considérablement les rendements des moteurs

électriques.

DÉFAILLANCES SUR LES ROTORS

Les rotors sont composés de nombreuses couches d’acier laminé

et d’enroulements. Ces derniers étant faits de barrettes de cuivre

ou d’alliage d’aluminium reliées de part et d’autre par des bagues

de court-circuit. Tous ces composants plus ou moins fragiles

peuvent être endommagés par des contraintes thermiques, des

contraintes physiques, des déséquilibres, des barrettes de rotor

cassées, des contaminations extérieures ou par des installations

incorrectes.

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DÉFAILLANCES SUR LES ROULEMENTS

Les roulements d’un moteur électrique peuvent subir des

dégradations précoces pour plusieurs raisons : mauvais choix de

roulement, stockage inadéquat, installation incorrecte, mauvais

alignement, lubrification inadéquate, processus de démarrage et

d’arrêt inapproprié, contamination extérieure, déséquilibre de

charge, déséquilibre du ventilateur moteur, vitesses de rotation

inappropriées…

La contamination par des corps étrangers est l’une des principales

causes de défaillance des roulements. Elle se produit lorsque des

contaminants étrangers ou de l’humidité pénètrent dans les

roulements, généralement pendant le processus de lubrification. Il

existe des méthodes de graissage mettant en œuvre la technologie

des ultrasons qui permettent d’éviter ce type de problématique de

18ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


TECHNOLOGIES

que les défaillances ont tendance à apparaître dans un premier

temps au niveau des roulements. L’utilisation de la technologie

des ultrasons est un excellent moyen de détecter les défaillances

naissantes sur ces roulements. Les instruments d’inspection par

ultrasons tels que l’ultraprobe UP15.000 – UESystems détectent

des changements et élévations de niveaux de friction à un stade

très précoce. Cette technologie est efficace sur tous types de

roulements, de charges et de vitesses de rotation, y compris les

faibles vitesses qui sont souvent assez difficiles à diagnostiquer

avec les méthodes traditionnelles.

Exemple d’utilisation de la technologie des ultrasons lors d’une opération

de graissage / Appareil de type GreaseCaddy UP401 – UESystems

sur graissage. On parlera alors de lubrification intelligente assistée

par ultrasons. Il s’agira ici, afin d’éviter une sur lubrification

destructrice de roulements, de réaliser une écoute ultrasonore

pendant le graissage. Ceci permettra d’attribuer au roulement la

quantité de graisse nécessaire à son fonctionnement optimal – et

pas plus !

La technologie des ultrasons est également utilisée lorsqu’une

surveillance à distance et permanente est nécessaire. Ceci pour

des moteurs critiques, nécessitant une surveillance rapprochée.

Il existe pour cela des systèmes totalement autonomes réalisant

une surveillance permanente et générant des alertes temps réel

dès qu’un seuil de pré défaillance est atteint.

SURVEILLANCE DES MOTEURS ÉLECTRIQUES –

BÉNÉFICES DE LA TECHNOLOGIE DES ULTRASONS

Connaissant les différents modes de défaillances moteurs,

on pourra mettre en place un programme de maintenance

prévisionnelle adapté. Il est par ailleurs important de noter

Exemple de diagnostic de roulement moteur via la technologie des

ultrasons / Appareil de type Ultraprobe UP15.000 – UESystems.

Exemple de système de surveillance permanente et lubrification

intelligente / Système de type Ontrak-Smartlube UESystems

Ces systèmes utilisent des capteurs à ultrasons reliés à des boitiers

d’acquisition pour la collecte de données temps réel. Dans ce

cas précis, les datas ainsi collectées sont ensuite envoyées à

une plateforme de tableaux de bord qui permet de réaliser et

visualiser de façon très simple et intuitive le suivi des roulements

moteur. À noter que ce type de système permet également de

gérer le graissage des roulements via l’option Smartlube.

CONCLUSION

La connaissance des modes de défaillances associée aux actions

de maintenance prévisionnelle adaptées, permettront d’anticiper

très sérieusement les défaillances et d’accroitre considérablement

la durée de vie des moteurs électriques.

Ces stratégies de maintenance proactive passeront obligatoirement

par la mise en place de technologies de diagnostic et de

surveillance adaptées, ciblées et performantes.

Autant de points qui permettront de minimiser les temps d’arrêt

non planifiés, de réduire les coûts de maintenance et d’exploitation

des moteurs électriques ●

Daniel Mazières

Directeur Europe Sud & Afrique - UESystems

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı19


TECHNOLOGIES

AVIS D’EXPERT

Identifier les problèmes issus

du courant d’appel lors du démarrage

d’un moteur

Le courant d’appel associé au démarrage du moteur peut entraîner toute une série de problèmes dans les réseaux

électriques. Cependant, avec un bon analyseur de qualité de l’énergie, il est généralement facile de localiser la

source du problème.

Lorsqu’un moteur à courant alternatif est mis sous

tension à l’aide d’un contacteur de démarrage classique,

une forte pointe de courant traverse le moteur et les

conducteurs qui l’alimentent. Ce courant, qui dépasse

largement le courant nominal indiqué sur la plaque signalétique

du moteur, est nécessaire pour surmonter l’inertie combinée

de l’arbre moteur fixe et de la charge que le moteur entraîne.

Lorsqu’un moteur est alimenté en courant triphasé, les

enroulements du stator, qui sont les enroulements stationnaires

de la carcasse du moteur, sont mis sous tension. Le courant

dans ces enroulements génère un champ magnétique tournant

qui induit un courant dans l’enroulement du rotor, qui est

l’enroulement de la partie tournante du moteur. Le courant du

rotor produit également un champ magnétique et les champs

produits par le stator et le rotor interagissent de manière à

faire tourner le rotor.

20ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


TECHNOLOGIES

Figure 1 : Courant d’appel du moteur

au démarrage

Figure 2 : Tension de ligne (en haut) et courant moteur pendant le

démarrage du moteur

Figure 3 : Effet de la charge sur la durée du courant

d’appel du moteur

Figure 4 : Effet de la tension d’alimentation sur la durée du courant

d’appel du moteur

Figure 5 : Variation du courant d’appel pour un moteur sur une

période de deux semaines

Figure 6 : Transitoires de courant (en bas) et creux de tension résultant

des changements de charge d’un moteur

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı21


TECHNOLOGIES

Le rotor accélère jusqu’à atteindre une vitesse proche de

la vitesse synchrone, qui est la vitesse du champ tournant

produit par le stator. Cependant, le rotor n’atteint jamais tout

à fait la vitesse synchrone, car si c’était le cas, il n’y aurait

pas de courant rotorique induit et le moteur ne produirait

pas de couple. La différence entre la vitesse réelle du rotor

et la vitesse synchrone est généralement exprimée en termes

de glissement, où : glissement = (vitesse synchrone - vitesse

de rotation) ÷ vitesse synchrone.

Lorsque le moteur est à l’arrêt, le glissement est égal à 1.

Lorsqu’il fonctionne normalement, la valeur du glissement

dépend de la charge, mais elle est généralement comprise

entre 0,05 environ pour les petits moteurs et 0,01 seulement

pour les gros moteurs.

Au démarrage, le glissement est égal à 1 et cette grande

valeur de glissement est le facteur qui contribue le plus au

courant d’appel. Lorsque le rotor accélère, le glissement

diminue et le courant d’appel tombe au niveau du courant

de fonctionnement normal du moteur, comme le montre la

figure 1. L’ampleur du courant d’appel dépend du type de

moteur et de la méthode de démarrage. Pour les moteurs

industriels standard démarrés directement en ligne,

des courants d’appel entre huit et dix fois le courant de

fonctionnement normal sont typiques. Pour les moteurs à

haut rendement, le courant d’appel peut être encore plus élevé.

Le courant d’appel peut provoquer le fonctionnement

des dispositifs de protection du moteur (surcharges et

fusibles) s’ils n’ont pas été correctement sélectionnés, mais

plus généralement, la chute de tension provoquée par le

flux de courant important (voir la figure 2) entraîne des

dysfonctionnements dans d’autres dispositifs connectés

au même circuit que le moteur. Les chutes de tension

peuvent déclencher les contrôleurs et les charges hors

ligne. Les dispositifs à puissance constante augmentent

leur consommation de courant pour compenser la baisse de

tension, ce qui peut entraîner le déclenchement des dispositifs

de protection contre les surintensités. Et, dans les cas les

plus graves, la chute de tension peut être si importante que

le moteur ne peut pas développer un couple suffisant pour

démarrer.

La charge du moteur, ainsi que les caractéristiques du système

d’alimentation, influent sur le courant d’appel du moteur.

Un moteur fortement chargé consommera du courant

d’appel pendant plus longtemps qu’un moteur légèrement

chargé, comme le montre la figure 3. De même, si la tension

d’alimentation est faible, le temps de démarrage du moteur

sera prolongé en même temps que la durée du courant d’appel,

comme le montre la figure 4. Il est donc plus probable que

les dispositifs de protection se déclenchent.

Lors de la caractérisation du courant d’appel du moteur, une

capture de forme d’onde d’au moins plusieurs secondes est

nécessaire pour pouvoir observer le courant depuis l’appel

jusqu’au régime permanent. En outre, un seul essai d’appel

de courant peut ne pas fournir suffisamment d’informations

pour résoudre les problèmes. Les moteurs démarrent et

s’arrêtent souvent plusieurs fois dans la journée, avec des

charges variables et des tensions d’alimentation changeantes

qui affectent le courant d’appel. La surveillance doit donc

être effectuée sur une période prolongée. Le moteur de la

figure 5 a été surveillé pendant deux semaines et il est facile

de voir que le courant d’appel a varié de manière significative

au cours de cette période.

Dans les installations où des changements de processus ont

lieu, ces changements peuvent modifier la charge sur le moteur

et cela affectera le courant qu’il tire. Dans les applications de

ce type, il est essentiel de surveiller le moteur tout au long

du cycle de production, car les changements de charge du

moteur peuvent provoquer des transitoires de courant qui

déclenchent les dispositifs de protection ou créer des chutes

de tension qui mettent hors tension d’autres équipements

(voir figure 6).

Pour évaluer avec précision le fonctionnement d’un moteur

et son impact sur les autres équipements, il est essentiel de

surveiller le moteur pendant au moins un cycle de production

complet et, idéalement, pendant plusieurs cycles. La tension, le

courant, la puissance active, la puissance réactive, la puissance

apparente et le facteur de puissance doivent tous être surveillés

cycle de production par cycle de production, car les valeurs

agrégées dans le temps sont souvent trompeuses.

En outre, un déclencheur de houle de courant doit être mis en

œuvre de sorte que lorsque le courant dans le circuit surveillé

dépasse une valeur prédéfinie, il déclenche la capture de la

forme d’onde. La capture doit durer au moins 10 secondes,

en examinant tous les canaux simultanément. Cela permet

de s’assurer que toutes les données, de l’appel initial à l’état

stable, sont capturées chaque fois que le moteur est démarré.

Comme nous l’avons vu, si le courant d’appel issu du

démarrage du moteur peut provoquer toute une série de

problèmes dans les réseaux électriques, un analyseur de

qualité de l’énergie permet plus aisément d’identifier l’origine

de la défaillance.

La solution dépend de l’application, mais dans certains cas,

il est possible, par exemple, de remplacer les démarreurs

électromécaniques classiques par des démarreurs progressifs

ou des variateurs de vitesse. Ces derniers permettent une

accélération contrôlée du moteur pendant le démarrage et

réduisent considérablement l’ampleur du courant d’appel.

Ils réduisent également l’usure mécanique du moteur et

de la charge qu’il entraîne et, dans le cas des variateurs de

vitesse, ils permettent souvent d’augmenter considérablement

l’efficacité énergétique ●

Source : Megger

EN SAVOIR PLUS > fr.megger.com

22ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


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MAINTENANCE EN PRODUCTION

ÉVÉNEMENT

La quatrième édition

d’Intermaintenance

de retour à Lyon

Les rendez-vous « Solutions & Innovations Maintenance » reviennent dans

la capitale des Gaules à la fin de l’automne. Cet événement se déroulera

plus précisément les 29 et 30 novembre prochain à l’Espace Tête d’Or à Lyon.

Depuis de nombreuses

années, abe organise des

événements liés aux secteurs

pharmaceutique, chimique,

pétrochimique, agroalimentaire,

cosmétique, aéronautique, automobile,

ferroviaire et de façon plus globale dans

les industries clés. Ces rendez-vous ont

toujours impliqué ou intéressé le monde

de la maintenance. « Les décideurs de

la maintenance nous demandent un

événement en phase avec les chantiers

de demain (digitalisation, numérisation,

réorganisation des sites et optimisation

des équipements), précise-t-on au sein

de l’organisation. Intermaintenance

regroupera ainsi tous les acteurs de la

filière : constructeurs d’équipements,

éditeurs de logiciels de GMAO, réalité

augmentée, maintenance à distance,

prestataires spécialisés, SAV des

constructeurs d’équipements, organismes

de formation et de conseil de la filière

Maintenance (…). »

Par ailleurs, Intermaintenance sera jumelé

avec la dix-huitième édition de PCH

Meetings sur industries pharmaceutique,

chimique et pétrochimique (équipements,

procédés, utilités, efficacité énergétique

et énergies renouvelables) ●

EN SAVOIR PLUS > www.intermaintenance.fr

PROGRAMME DE CONFÉRENCES

Mardi 29 novembre 2022

9h35 – 10h05

Dans le contexte énergétique

actuel, comment répondre

à la demande de sobriété

énergétique et réduire de

10% les consommations des

sites industriels.

Yann Andrieux, DGA en charge

du développement commercial,

Qualisteo

10h10 - 10h40

Comment développer des

stratégies de maintenance

pour 50 000 équipements

avec des moyens limités ?

Julien Maffre, gérant de la société

Amsyst, présentant le projet

de la société Synlait (laiterie

basée en Nouvelle-Zélande)

10h45 - 11h15

Les atouts de la digitalisation

en environnement

réglementé

Jérôme Tomaselli, président,

GxpManager

11h20 - 11h50

Evoluez vers une GMAO 4.0

! Ergonomique, Mobile et

interopérable.

Jean-Luc Sanjosé, directeur

commercial, Dimo Maint

11h55 - 12h25

Solutions pour décarboner

vos process aérauliques

et récupération d’énergie

certifiée (applications

industrielles).

Guillaume Mahé, responsable

grands comptes France et Jean-

Pierre Laboureur, Regional

Sales Manager X-Cube And Key

Client Solutions, Trox

14h – 14h30

BREF et Industries Pharmaceutique,

Chimique et

Pétrochimique : Quels sont

les BREF à considérer et

comment articuler leur

application ?

Bich Quan Vergely, experte

dossiers réglementaires, Hazop

leader, Antea France

14h35 - 15h05

La maintenance

prévisionnelle au service de

l’industrie des procédés :

continuité opérationnelle et

performance

Franck Testoris, chargé de

solutions digitales, Samson

Régulation

15h10 - 15h40

Performer dans vos activités

de maintenance : Savoir définir

des processus Qualité

simples et efficaces !

Thierry Levray, directeur du

consulting, Actytude Conseil

15h45 - 16h15

La valorisation de la flexibilité

de consommation électrique

: un levier déployable

rapidement pour maîtriser

la facture d’énergie et un

atout dans une démarche de

décarbonation

Alexandre Manon, chef de

projet, et Bertrand Munier, chef

de projet, Energy Pool

24ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


MAINTENANCE EN PRODUCTION

16h20 - 16h50

Comment soutenir sa

croissance grâce à la

flexibilité immobilière ?

Mickael Talmant, chef des

ventes, Legoupil industrie

16h55 - 17h25

Vous êtes à la recherche

d’une solution industrielle

de traitement thermique

en continu pour les projets

chimie ? Revtech propose

une technologie qui retient

l’attention.

Benjamin Burcher, Business

Developer Chemical Industry

Sector, Revtech process

systems

17h30 – 18h

Usine du futur - Digitaliser vos

processus terrain et la gestion

de votre parc.

David Charron, responsable

grand compte/chef de secteur,

SOM

18h05 - 18h35

Traitement des effluents

contenant du mercure

Laurent Loiseau, directeur

commercial & recrutement,

Emdelen

Mercredi

30 novembre 2022

9h – 9h30

Les réseaux de télécommunications

mobiles privés

4G/5G industriels, les fondations

indispensables à la

transformation numérique

sécurisée et fiable de l’entreprise

Régis Picard, Private Wireless

Campus Sales Manager France,

Nokia

09h35 – 10h05 :

Utilisation du Traitement

UVc en conjonction avec du

contrôle-régulation : une

solution Innovante pour le

Reuse des eaux industrielles

Stéphane Ménard, PDG, MPC

10h10 – 10h40

Méthode FastCriticality :

définir la criticité de vos

équipements de manière

simple et rapide

Julien Maffre, gérant, Amsyst

10h45 – 11h15 :

Les procédés continus

intensifiés dans la chimie

fine : état des lieux et perspectives.

Laurent Pichon, Président, Mepi

11h20 – 11h50

L’humain et la maintenance

4.0 – une technologie au

service de l’Homme. Retraite,

turn-over, comment

les entreprises peuvent

faire face à la perte de savoir-faire

?

Jérôme d’Ouince, co-fondateur

de La Chaine Digitale, et

Anthony Palermo, commercial,

Arveesio

11h55 - 12h25

Travailler en sécurité

avec des poudres toxiques

Hannes Plangger, ingénieur

commercial, Hecht Technologie

GbmH

14h-14h30

Transformation dans le

manufacturing: la révolution

numérique pour le SAV

des équipementiers

Samuel Boury, PDG, Ubleam

14h35 – 15h05

Reuse de l’eau dans

l’industrie : témoignages et

approches

Thomas Cornu, Responsable

Commercial, Forafrance

EN PRATIQUE

Anticiper les défaillances moteur

et adopter une stratégie de

maintenance conditionnelle

Le moteur électrique est un élément critique de l’industrie,

sa défaillance peut impliquer des coûts de maintenance

élevés et avoir un impact financier important pour une

entreprise. Raison pour laquelle les industriels adoptent

de plus en plus une stratégie de maintenance prévisionnelle afin

d’anticiper les pannes et de réaliser des actions correctives en

amont en cas de besoin.

Cependant, détecter l’origine d’un défaut moteur nécessite d’effectuer

de manière exhaustive un certain nombre de tests afin de ne pas

omettre une cause possible de défaillance future. Le contrôle

vibratoire, largement répandu, donne l’image de l’état de santé

mécanique d’une machine. Cependant, celle-ci ne détecte que 50%

des défauts pouvant survenir sur un moteur. En effet, cette analyse

est limitée lorsque le problème provient du système d’isolement

ou que la ligne d’arbres est soumise à des fluctuations de couple.

Il ne faut donc pas négliger les 50% des défauts machine restants

et qui sont d’origine électrique. C’est pourquoi il est essentiel de

compléter le contrôle vibratoire par l’analyse électrique statique et

dynamique qui apporte un diagnostic plus complet. Combinées,

ces deux méthodes permettent en outre d’assurer le plus haut

niveau de fiabilité des résultats.

L’analyseur de bobinage de machines tournantes électriques Baker

ADX répond à cet enjeu car il apporte un diagnostic complet

permettant d’atteindre le plus haut niveau de fiabilité exigé par

l’industrie 4.0 ●

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı25


MAINTENANCE EN PRODUCTION

EN PRATIQUE

La technologie de maintenance 4.0

pour simplifier l’analyse de panne

Afin de mieux anticiper les pannes, un nombre croissant de technologies se montrent pleinement accessibles

pour les ateliers de maintenance. Celles-ci leur donnent la possibilité d’identifier plus facilement l’origine d’un

problème alors qu’en parallèle, les services prennent de moins en moins le temps de mener une analyse de panne.

Nicolas Vessely, Directeur

d’agence de maintenance

appartenant au groupe Altrad,

Nicolas Vessely dirige aujourd’hui

une équipe de 90 personnes à

Cléon mais également sur tout le

territoire national.

Certains équipements de production,

en particulier les

machines tournantes, nécessitent

une surveillance quotidienne

voire de tous les instants. C’est

le cas aussi des moteurs, des pompes ou

encore des turbines, des systèmes faisant

fonctionner des lignes de conditionnement,

de nombreuses machines spéciales

sans oublier les presses à injecter que l’on

trouve bien souvent dans des usines de

production en série.

Pourtant, les bonnes habitudes se perdent

et l’analyse de panne se trouve encore trop

souvent reléguée au second plan, celle-ci

étant considérée comme moins prioritaire

que la réparation d’un équipement critique.

MOINS DE TEMPS PASSÉ SUR

L’ANALYSE DE PANNE

Outre les démontages importants et la

nécessité d’intervenir très rapidement sur

l’équipement – chaque heure voire chaque

minute comptent – on assiste aujourd’hui

à un phénomène inquiétant : il semble que

bon nombre d’entreprises industrielles

consacrent de moins en moins de temps à

la surveillance de leur outil de production

– y compris les équipements critiques – si

Type de presse à injecter sur lequel Altrad a effectué la collecte de données

26ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


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PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı27


MAINTENANCE EN PRODUCTION

Courbe de détection d’usure du joint

Cardan et armoire électrique avec le capteur

bien que les services maintenance doivent

agir en urgence. « On constate de plus en

plus de systèmes trop rapidement montés,

réglés ou paramétrés ; or si les équipes étaient

moins pressées, dans la plupart des cas nous

ne serions pas intervenus, souligne Nicolas

Vessely, directeur d’agence Altrad à Cléon

(Seine-Maritime). Il n’est en effet pas possible

d’avoir le recul nécessaire car le temps et

les effectifs manquent dans les ateliers ».

Cette négligence de certaines entreprises

(qui prenaient pourtant plus de temps auparavant,

du moins avant la crise du Covid-19

et la soudaine reprise économique et industrielle)

vis-à-vis de l’analyse de panne ne

leur permet donc pas d’identifier l’origine

d’un problème, parfois récurrent, et qui

reviendra inévitablement. Faute de temps et

de personnel suffisamment nombreux (voire

qualifié), il devient nécessaire d’instrumenter

ne serait-ce qu’une machine et permettre

une remontée d’informations précieuses afin

de mettre en avant tel ou tel point critique.

« La technologie nous simplifie grandement

cette étape consacrée à l’analyse de panne ;

dans certains cas, le capteur nous «dit» même

d’où vient la défaillance. Chez Altrad, si nous

ouverts à toutes les technologies permettant

de résoudre les problèmes rencontrés chez nos

clients, nous utilisons actuellement Senseye*

pour la collecte des données, leur analyse et

l’extraction d’un modèle de comportement

de la machine et un taux d’usure donnant

la possibilité d’intervenir au bon moment.

Nous utilisons également des solutions de

supervision et d’acquisition, des capteurs de

mesure de puissance ou encore des accéléromètres

destinés à nous informer sur l’usure

d’un moteur ».

* L’entreprise britannique s’est faite rachetée en juin

dernier par le géant allemand Siemens.

DEUX CAS CONCRETS DE MISE

EN ŒUVRE DE NOUVELLES

TECHNOLOGIES

Le premier exemple concerne une presse à

injecter hydraulique. « L’un de nos clients

était confronté à une panne récurrente,

se remémore Nicolas Vessely. En cause,

une casse au niveau du vérin de fermeture

hydraulique du moule. Seul problème,

cette casse était aléatoire ; l’industriel ne

savait pas quand elle allait arriver. Or sur

cette ligne au process tendu, une heure de

production perdue coûte très cher. Aussi,

le joint – onéreux et vital – devant être

remplacé est très difficile à obtenir ; il ne

nécessite pas moins de quinze jours de délai

d’autant que celui-ci est périssable et donc

impossible à stocker. »

L’équipe de Nicolas Vessely a donc mené

une étude sur l’une des machines afin de

recueillir un maximum de données en

exploitation et trouver des courbes d’usure.

Bonne nouvelle, la presse faisant l’objet

d’une analyse fine était identique aux

vingt-neuf autres machines composant

le parc. L’objectif était le suivant : prévoir et

anticiper la dégradation du joint en question

deux mois avant la panne présumée

afin d’avoir le temps de s’approvisionner et

d’ajuster le carnet de commande. « Nous

avons ainsi pu récupérer environ six mois

de données, soit 6 millions de points de

mesure. À partir de là, la courbe de comportement

du joint effectuée deux mois

avant la panne potentielle a permis de

réduire considérablement les coûts globaux,

d’apporter de la souplesse dans la production

et de faire émerger des indicateurs de

performance [TRS] ».

Un second exemple concerne cette fois un

plan de correctif sur un problème mécanique.

Le système mécanique de cardan

permettant d’aiguiller des bidons sur une

ligne d’emballage enregistrait des casses

sans que l’on comprenne pourquoi. Il a

donc été installé des capteurs de mesure

de puissance dans l’armoire électrique au

moment du départ du moteur du cardan.

De là, il a été constaté que certains jours,

des consommations anormales de courant

correspondaient à un changement de forme

du bidon ; celui-ci est en effet parfois un peu

plus large si bien que cela forçait légèrement

sur le cardan. Si cette différence de géométrie

et de taille était invisible à l’œil nu, le

fait de forcer de manière répétitive sur le

cardan provoquait une surconsommation

de courant, passant de 110 à plus de 140

watts. Cet écart a donc pu être mesuré grâce

à une analyse de puissance ; outre le gain

d’économie d’énergie – non négligeable

sur ce type de process – l’entreprise est

surtout parvenu à identifier l’origine de

la défaillance et l’usure prématurée qui

menait à la casse ●

Olivier Guillon

Retrouvez l’intervention de Nicolas Vessely

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28ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


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PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı29


MAINTENANCE EN PRODUCTION

SOLUTION

Mettre à profit la numérisation de la

maintenance pour une surveillance

du process en temps réel

Les défis des services maintenance sont nombreux, on le sait. Entre la disponibilité maximale des équipements,

la raréfaction et la volatilité des compétences, le manque de temps malgré les délais d’approvisionnement en

pièces détachées allongés par la – ou plutôt les – crise... le besoin de suivre l’état de santé de l’outil de production

en fonctionnement se fait de plus en plus ressentir. D’où la nécessité de recourir à la numérisation des process

et des lignes de production.

Les objectifs de la numérisation sont

multiples et visent à se concentrer

sur le produit manufacturé

plutôt que sur les opérations de

maintenance elles-mêmes. Il s’agit ainsi de

maximiser l’utilisation des automatismes

pour limiter les temps d’arrêt, d’optimiser

la performance des assets à travers

les applications, de réduire l’écart de

compétences nécessaires sur site, de limiter

voire éliminer le temps entre l’identification et

la résolution du problème passer du préventif

au prévisionnel, ou encore de considérer

maintenance et suivi de performance comme des changements

technologiques.

LES AGENTS : LE CŒUR DE LA MAINTENANCE

PRÉVISIONNELLE

Les « agents » sont des softwares qui « apprennent » à chercher les

modèles de données associés au mode de défaillance. Lorsqu’un

agent est formé sur un modèle, celui-ci alerte d’une panne

imminente et prescrit l’activité de maintenance appropriée.

Les agents sont autonomes. Il en existe deux types. D’une part,

l’agent de panne surveille ainsi un modèle de données pouvant

indiquer une panne connue dans le process. D’autre part, l’agent

de dérive connaît quant à lui le mode de fonctionnement normal

et surveille l’apparition d’un mode inconnu.

La démarche consiste à collecter les « data » des assets ainsi

que les historiques de maintenance puis à évaluer la cohérence

des données, identifier les modèles et former les agents sur

ces modèles. Enfin, déployer les agents de dérive pour alerter

d’une activité non habituelle puis les agents de pannes afin

d’anticiper une panne le plus tôt possible.

Un exemple mené avec la société Rockwell

Automation au sein d’une usine de fabrication

de boisson énergisante met en scène l’utilisation

d’un magnemotion permettant de transporter

les bouteilles vers la station de remplissage.

Or chaque chariot est sujet à usure, d’où la

nécessité d’anticiper des arrêts par la prévision

de changement de plateau des chariots et de

modifier les procédures pour ne changer que les

plateaux qui vont être défaillants en optimisant

la programmation d’un arrêt. Cette application

a permis de considérablement réduire les temps d’arrêt et de

réaliser des économies substantielles ●

Pierre Weber

Transformation numérique :

quelques règles à avoir à

l’esprit avant de se lancer

Avant tout, la transformation digitale – ou numérique

– appliquée à la maintenance est avant tout un projet

d’entreprise. l’essentiel n’est pas de définir ce que l’on souhaite

piloter, mais comment on souhaite piloter. Il ne s’agit pas d’un

projet « Plug and Play » mais ce n’est pas insurmontable.

Le projet progresse à votre rythme qui dépend : des réels

besoins et des résultats attendus, de l’infrastructure réseau

de l’entreprise et des IoT mis en place, sans oublier des

ressources pour piloter et mettre en œuvre le projet.

30ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


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PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı31


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MANAGEMENT

SOLUTION

Le catalogue universel de pièces

ec@t-npmi s’ouvre avec succès

à la mobilité

Créée il y a plus de dix ans à l’initiative de l’Afim, cette plateforme universelle facilitant la recherche de pièces de

rechange signe ses premiers contrats. Alors que le catalogue envisage de passer de 2,5 à 5 millions de références

en 2023, celui-ci s’est renforcé avec la mobilité, portée par le développement d’un couplage avec un outil de MES.

«

ec@t-npmi ». S’arrêter à ce nom quelque peu improbable

revient à ne regarder que l’arbre qui cache la forêt.

Encore méconnu des techniciens et des responsables de

maintenance, ce catalogue universel 100% indépendant

se révèle pourtant être un outil particulièrement précieux pour

les métiers de la maintenance industrielle, qui plus est en cette

période d’incertitude extrême, en particulier en ce qui concerne

les approvisionnements et les livraisons de pièces détachées.

Cet outil permet en effet de référencer absolument tout ce qui est

nécessaire aux personnels de maintenance, c’est-à-dire à la fois

les produits disponibles sur le marché mais aussi ceux que l’on

ne trouve plus et qui ne sont plus vendus par des fournisseurs

et les distributeurs. « L’objectif d’ec@t-npmi est de référencer à

travers un système entièrement ouvert tous les articles ad vitam

aeternam, que ce soit provenant des constructeurs, des fournisseurs

mais aussi des utilisateurs disposant de pièces en stock, précise

Stéphane Crépet, membre de l’Afim en charge de promouvoir

l’outil. Il s’agit d’une solution universelle car celle-ci s’appuie sur la

classification de référencement allemande eCl@ss, laquelle évolue

chaque année et est mise à jour dans ec@t-npmi. »

UNE PLATE-FORME QUI A FAIT SON CHEMIN…

Concrètement, à chaque nouvelle arrivée d’une pièce, celle-ci est

intégrée au système sous la forme d’une référence, d’une désignation,

des caractéristiques techniques spécifiques qui permettront de la

trouver dans la bonne famille, d’une photo (ou d’un pictogramme)

et d’une page descriptive. « Dès qu’un technicien de maintenance

recherche une pièce, il se connecte à La plate-forme ec@t-npmi

afin d’obtenir la référence et les informations concernant la pièce.

Il prend ainsi connaissance de sa disponibilité – ou non – et

32ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


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PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı33


MANAGEMENT

surtout, il saura où la trouver et à quel prix, ou obtenir par le

biais des caractéristiques techniques la meilleure alternative »,

poursuit Stéphane Crépet.

Créée en 2011 par l’Afim, ec@t-npmi a véritablement connu

un coup d’accélérateur ces dernières années avec le passage en

moins de deux ans d’un million à 2,5 millions d’articles référencés

provenant de 10 000 fournisseurs. « La raison de cette croissance

rapide réside dans la volonté de certains gros utilisateurs comme

Dalkia de gérer eux-mêmes leurs articles et de les rentrer au sein

de la plate-forme. Grâce à eux, le nombre d’articles atteint un

volume très conséquent même si notre objectif reste toutefois de

franchir la barre des 10 millions de références. »

… ET QUI INTÈGRE AUJOURD’HUI DE NOUVEAUX

SERVICES, COMME LA MOBILITÉ

Bien évidemment, en tant que plateforme ouverte, celle-ci n’a

d’intérêt que si son utilisation s’appuie sur une connexion Internet.

Et sur ce point, les technologies et les vitesses de traitement ont

considérablement évolué depuis la création d’ec@t-npmi, « même

si, il ne faut pas non plus vendre du rêve : un technicien se trouvant

au deuxième sous-sol aura certainement du mal à se connecter.

Néanmoins, la plate-forme partie privée peut tout de même être

quand même accessible pour des besoins internes et donc sans avoir

besoin d’être connecté à Internet. »

La plate-forme se révèle être un outil redoutable avec la généralisation

des outils de mobilité. À la demande de la société des eaux de Paris

(SIAAP), qui souhaitait optimiser la gestion de l’ensemble des

pièces disponibles, l’Afim, en partenariat avec la société nantaise

Productys, éditeur de Solutions de MES, a intégré l’ensemble des

références dans ec@t-npmi avant de les relier avec leur GMAO

Carl Source puis de coupler la partie stocks avec un MES. Ainsi,

les techniciens de maintenance de la SIAAP disposent sur leur

tablette d’un outil de gestion des stocks capable de communiquer

avec ec@t-npmi.

Cette première expérience réussie en matière de mobilité est un

bon indicateur pour la plateforme dont les prochains défis seront

évidemment d’augmenter le nombre de références pour atteindre

en 2023 plus de 5 millions mais aussi de développer une interface

mobile sur tablette via une application dédiée. Enfin, l’objectif est de

simplifier l’interconnexion entre le service des fournisseurs et des

constructeurs en intégrant la notion d’instantanéité afin d’accéder

immédiatement au site du vendeur pour les pièces disponibles.

Commercialisé par la société Productys, ec@t-npmi n’est pas

simplement réservé aux grands groupes. L’outil s’adresse aussi aux

PMI, elles-mêmes de plus en plus demandeuses de solutions de MES,

un des points d’entrée pertinent à cette plateforme universelle ●

Olivier Guillon

34ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı35ı


MANAGEMENT

REPORTAGE

Plus de mobilité pour optimiser

Afin de mieux gérer et optimiser le magasin de pièces détachées et de rechange, le site de Besançon de Grupo

Antolin a décidé de migrer vers un outil de GMAO plus actuel, intégrant la partie gestion des stocks mais aussi doté

d’une fonction de mobilité, très utile au quotidien pour les techniciens de maintenance.

Un site complexe en effet… le process se compose à la fois de

découpage de métaux pour former de petites pièces, d’injection

plastique, d’assemblage de composants et d’électronique.

Benoît Renaud, technicien méthodes maintenance dans la

partie assemblage, en sait quelque chose : à tous niveaux de

la ligne de production, le process ne doit pas s’arrêter. Mais

une autre problématique vient s’ajouter, celle de la gestion des

stocks de pièces détachées. « Ici, les stocks constituent de gros

volumes, pas moins de 1 800 références rien qu’à l’assemblage,

indique le technicien de méthode de maintenance. Celles-ci se

compose de capteurs, de vérins, de bandes d’amenage ou encore

de nombreux roulements… »

De gauche à droite : Laurent Guilbert et Benoit Renaud, respectivement

Business Analyst et technicien méthodes maintenance chez Grupo Antolin,

dans l’usine de Besançon

Si le Jura et sa capitale Besançon résonnent surtout dans

l’industrie comme des haut-lieux de l’horlogerie et de

la micromécanique, l’automobile n’est pas en reste.

Néanmoins, lorsqu’on évoque le site du groupe bisontin

de Grupo Antolin, équipementier de rang 1 (environ 25 000

salariés dans le monde), on est loin de s’imaginer que l’entreprise

puise son origine dans l’horlogerie. Mais aujourd’hui, l’ex-

Socop devenue CML Innovative Technologies – avant d’être

rachetée par le groupe espagnol il y a quelques années – s’illustre

davantage dans les sièges, l’éclairage intérieur pour l’automobile

que l’on trouve généralement sur la console de bord ou le plafond

du véhicule (liseuse, plafonnier…). « Le site de Besançon, qui

fabrique en grande série des pièces de petite taille et de précision,

représente la business-unit où il y a le plus d’innovation mais

aussi le plus de complexité au niveau de la production, dans la

mesure où nous possédons différents ateliers, et donc différentes

façons de travailler ce qui est difficile à harmoniser », précise

Laurent Guilbert, Business Analyst au sein de l’usine bisontine

de Grupo Antolin.

Pour bien prendre à bras le corps ses défis industriels (en

particulier dans un marché très concurrentiel), l’entreprise

a misé en partie sur le management. Celui-ci repose sur une

entière collaboration entre les différents services de l’usine.

« Nous nous appuyons sur un système de tables rouges (à la base,

il s’agit de se réunir autour table haute de couleur rouge) avec les

responsables de production, de maintenance, des méthodes et de

la qualité, précise Benoit Renaud. Chaque jour, ces responsables

de chaque service font le point sur les niveaux de TRS, les rebuts

et tout problème du quotidien afin de déterminer des actions

de qualité et de maintenance. Tout se fait debout, en moins de

30 minutes. De plus, un email de consignes des techniciens en

fin d’équipe avec toutes les interventions qu’ils ont réalisées est

envoyé aux autres parties de l’usine ».

LA GMAO COMME CLEF DE VOÛTE DE L’ORGANISATION

DE LA MAINTENANCE ET DE LA GESTION DE PIÈCES

DÉTACHÉES

Afin de bien épauler la production, le service de maintenance

composé d’une dizaine de personnes travaillant à la fois en

2-8 et 3-8 s’appuie sur un logiciel de GMAO. Évoluant au

départ sur l’ancien outil Axel de l’éditeur Dimo Software,

Grupo Antolin a décidé de passer à une nouvelle génération

de logiciel et a adopté en 2019 l’outil Dimo Maint MX. Axel ne

prenait en effet pas en compte la gestion des pièces de rechange,

laquelle nécessitait la saisie sur un tableau Excel. De même, il

36ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


MANAGEMENT

la gestion des pièces de rechange

n’était pas question non plus de mobilité. Il fallait se rendre

systématiquement sur l’ordinateur central pour saisir chaque

bon d’intervention et les mouvements dans Excel. Il était donc

tant de passer à une nouvelle génération de GMAO. « Dans

Dimo Maint, la gestion des stocks s’effectue directement au

sein d’une seul application permettant de toujours la mettre

à jour, poursuit Benoît Renaud. On flashe un QR code et la

pièce sort tout de suite ».

En matière de mobilité, le service a choisi de recourir à des

smartphones de marque Crosscall, avec un téléphone pour trois

techniciens dans l’équipe 3-8, deux appareils pour trois pour

les 2-8 et un smartphone chacun pour l’équipe en journée.

Un stock mini et un stock maxi ont donc été définis et s’il

manque une pièce, un système d’alerte permet d’informer le

service maintenance. Tous les deux jours, dans la GMAO, toutes

les pièces en alerte apparaissent et il est possible de comparer

ce qui a changé par rapport au tableau de référence. Autre

fonction, mais que Benoît Renaud n’a pas souhaité utiliser,

chaque jour, à minuit, le service de Dimo Maint envoie un email

automatique d’information sur toutes entrées et les sorties.

« Si le technicien a besoin d’une pièce, il accède au tableau, il

entre la désignation de la pièce en question et va la chercher ».

La mobilité permet en outre de saisir les interventions – « pas

toutes, seulement les plus importantes ».

LA MOBILITÉ COMME GAIN DE TEMPS ET

D’IMPLICATION

Chaque technicien de maintenance doit effectuer cette tâche

quotidiennement afin de bien assurer le suivi des pièces détachées.

« L’avantage de la mobilité réside avant tout à ne pas revenir

systématiquement à l’ordinateur central pour rédiger les rapports,

poursuit Benoît Renaud. Elle donne aussi la possibilité de prendre

des photos, fonction surtout utilisée par les outilleurs pour mettre en

avant un problème sur poinçon par exemple, ou une casse d’outil ;

cela se fait moins à l’assemblage car les techniciens ne travaillent

pas sur un poste fixe et sont plus mobiles. » Sans compter que la

saisie s’effectue simplement, de façon plus ludique.

« Malgré tous ses avantages, un smartphone ne peut pas remplacer

le PC, tempère Laurent Guilbert. C’est pourquoi la prochaine

étape – en cours actuellement – consiste à ce que les techniciens

utilisent plutôt leur PC pour la rédaction détaillée des interventions

et inciter les personnes extérieures au département maintenance

à utiliser des tablettes pour la sortir les pièces ». Autre volonté

du service maintenance à l’avenir : que les techniciens n’aient

plus à envoyer leur email de consigne mais qu’ils le saisissent

directement dans Dimo Maint et que l’ensemble des services

aient accès – en lecture seule – l’information de tout ce qui s’est

passé le jour même dans l’atelier ●

Olivier Guillon

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı37


MANAGEMENT

EN APPLICATION

Recours gagnant aux

outils de GMAO et de

mobilité pour CTP

environnement group

En l’accompagnant dans sa croissance, l’outil GMAO de Corim solutions

a permis à CTP environnement group de rationaliser ses opérations de

maintenance, en particulier pour ses unités mobiles de traitement des

effluents. Entre surveillance à distance et utilisation d’outils de mobilité,

l’entreprise a su optimiser ses interventions et améliorer la réactivité de son

équipe de maintenance à tous les niveaux, du préventif au curatif en passant

par la maintenance conditionnelle.

Depuis sa création en 1926, la

société CTP environnement

a connu une belle évolution.

Spécialisée dans le nettoyage

d’échangeurs thermiques, l’entreprise

s’est rapidement diversifiée dans une

autre activité : le traitement des effluents

industriels, en particulier à travers des

unités mobiles qu’elle loue à ses clients. Le

succès est au rendez-vous et les contrats

affluent, à la fois de France et de l’étranger

(Brésil, États-Unis ou encore Malaisie),

pour atteindre un parc d’environ quatrevingts

machines. À tel point que les

quatre personnes de la maintenance (sur

un total de 220 salariés) ont commencé

à trouver les journées très courtes !

« Nous devions trouver une solution, se

remémore Guillaume Jeannot, directeur

industriel de l’entreprise, intervenant sur

le site de Jonage (Rhône). Nous avons

donc commencé par prendre en compte

la maintenance dès la conception de

l’unité mobile (en y associant le service

maintenance et le bureau d’études). Nous

avons intégré des modems aux équipements

pour aider la maintenance en exploitation,

favoriser la télégestion et le télédiagnostic

permettant d’établir le pré-diagnostic

d’une panne ou d’un dysfonctionnement ».

L’entreprise souhaitait investir dans un

logiciel de GMAO pour répondre à la

fois à des besoins d’organisation (liés à

sa forte croissance) reposant autrefois

sur un ensemble de plusieurs fichiers

informatiques, et de traçabilité ; « nous

travaillions à l’ancienne or pour maintenir

notre savoir-faire en interne, nous avions

besoin de suivre, tracer et enregistrer nos

interventions. De plus, il était utile de créer

des liens avec le bureau d’études afin de

faire émerger des modèles d’anticipation

sur le remplacement d’un équipement par

exemple ».

Fin 2020, le cahier des charges est rédigé

et l’appel à projets peut être lancé.

Pour CTP environnement, l’outil de

GMAO devait répondre à des besoins

multiples en matière d’organisation

et de planification, avec la possibilité

pour les opérateurs – mais aussi les

clients – de suivre l’équipement et de

38ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


MANAGEMENT

faire des demandes d’intervention,

directement et simplement, auprès du

service maintenance. Ces différents types

d’intervention pouvaient être d’ordre

préventif, conditionnel ou curatif. En

outre, le logiciel devait permettre de suivre

la bonne gestion des stocks, des pièces

et du budget, sans oublier d’intégrer un

volet mobilité.

Alors que quatre sociétés étaient en

lice, le choix s’est porté vers l’éditeur

Corim solutions, « principalement car

dans l’application quotidienne, l’outil

GMAO Corim Progress s’est montré le

plus pertinent, contrairement parfois à

des solutions beaucoup plus complètes

et donc complexes à mettre en œuvre au

regard de nos propres besoins, précise

Guillaume Jeannot. Et c’est sans compter

le dynamisme de l’équipe commerciale

et technique qui nous a parfaitement

accompagnés (et qui nous accompagne

toujours). Avec elle, nous avons noué une

relation de partenariat plutôt que «clientprestataire».

Enfin, Corim solutions est une

société à taille humaine ayant un peu le

même profil que la nôtre. Cet aspect-là était

également était important pour nous. »

LA MOBILITÉ, ÉLÉMENT CENTRAL

DU RÔLE JOUÉ PAR LA GMAO

Étant triplement certifiée (ISO 9000,

45001 et 14000), l’entreprise se doit, dans

une optique de réduction des déchets,

d’éviter l’impression de papier. Cela

concerne notamment les demandes et bons

d’intervention ainsi que les documents

qui y sont attachés pour l’activité

« maintenance ». La réponse adaptée à ces

exigences normatives est la digitalisation

de l’information et la mise en place d’une

solution de mobilité adaptée.

Cependant, si les besoins de l’entreprise

sont multiples, la priorité repose en

premier lieu sur le suivi, l’entretien et

la maintenance des unités mobiles de

traitement d’effluents. « Avant tout,

nous sommes partis de l’idée que le

technicien de maintenance doit rester

concentré sur sa mission principale :

faire de la maintenance. Son temps de

travail ne doit pas être phagocyté par la

saisie informatique ni les temps de trajet

passés entre le bureau et l’atelier. » Il était

donc nécessaire que les techniciens de

maintenance de CTP environnement

puissent accéder à toute la documentation,

éviter les allers-retours entre l’atelier et

le bureau central, de rédiger des compterendu

sur place, et enregistrer les tâches

réalisées.

Autre priorité : la mise à disposition et

la diffusion de l’information. La saisie

vocale du texte a été privilégiée dans cette

optique, d’autant que « sur l’application

Corim Touch, ça fonctionne plutôt bien,

mieux que chez certains éditeurs de ce

type d’application sur smartphone car les

termes utilisés sont pleinement dédiés au

technicien de maintenance. Les erreurs

et les fautes sont minimes car le module

d’intelligence artificielle est bien fait. » Par

ailleurs, la saisie vocale permet d’éditer

des rapports beaucoup plus rapidement

et surtout plus complet, facilitant la

rédaction et évitant ainsi certains blocages

liés à la qualité des écrits.

D’ailleurs, si le service Maintenance

était jusqu’à présent limité en matière

d’outils numériques, le logiciel de GMAO

a été plutôt bien perçu car il s’agit d’un

outil métier permettant d’améliorer le

quotidien de chacun dans son travail :

trouver une pièce, de la documentation ou

encore saisir les rapports d’intervention

sur place et rapidement. « Les jeunes bien

sûr mais aussi les plus anciens ont bien

accueilli cet outil malgré les nouvelles

habitudes de travail qu’il a imposé. »

Mais la GMAO ne se limite pas au service

Maintenance et aux unités mobiles de

traitement. Le logiciel a été déployé pour

le service comptabilité qui bénéficie

désormais d’un véritable suivi en temps

réel du stock de pièces de rechange lui

permettant plus facilement de justifier

les valeurs financières associées. « On se

sert également de l’outil pour l’intendance

et l’entretien du bâtiment : chaque

collaborateur peut saisir une demande

d’intervention relative à son espace de

travail ou aux parties communes du site ».

Prochaine étape, l’arrivée des tablettes

pour le service de maintenance qui,

jusqu’à présent, travaillait sur des

smartphones. « Ce sera plus confortable

pour la consultation des documents.

Nous allons également travailler sur la

remontée des informations et, à terme,

intégrer la GMAO à notre ERP en créant

une passerelle. Pour l’heure, les résultats

sont au rendez-vous ; tous les indicateurs

sont au vert, du planning du projet qui a

pleinement été respecté par les équipes de

Corim solutions à la quantification du

volume d’interventions de maintenance.

Tout ceci nous a permis de limiter le

nombre de défaillances et d’augmenter

le taux de disponibilité du matériel » ●

Olivier Guillon

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı39


MANAGEMENT

AVIS D’EXPERT

Vers une utilisation d’application

mobile de GMAO

Dans cet article, le spécialiste de la GMAO revient sur les avantages que procurrent les applications mobiles de la

gestion de la maintenance par ordinateur, à commencer par l’accès aux données où que l’on se trouve, y compris

lorsque le technicien est hors connexion.

L’arrivée massive des smartphones, tablettes et

application native a apporté de grands bénéfices à de

nombreux domaines d’activité dont la maintenance.

En effet, ces nouveaux outils facilitent

l’interactivité entre utilisateurs et accroissent

leur efficacité grâce à une gestion et un suivi

optimisé des données.

Au sein d’un service maintenance, les

applications mobiles de GMAO (gestion

de la maintenance assistée par ordinateur)

permettent aux techniciens de maintenir une

base de données à jour en temps réel, ce qui

leur permet de gagner du temps et d’être plus

efficaces sur le terrain.

Principal avantage, l’accès aux donnés où que l’on soit. Les cas de

figures pour lesquels une application mobile de GMAO apporte

des bénéfices sont tellement nombreux qu’il est impossible

d’exhaustivement les citer. Nous allons tout de même

tâcher d’en présenter quelques-uns :

L’ARRÊT DE PRODUCTION POUR CAUSE DE

PANNE

Il est inutile de rappeler à quel point un arrêt de

production inopiné peut être une catastrophe

extrêmement coûteuse en temps, en manque à gagner,

en frais d’exploitation irrécupérables (salaires, énergies,

exploitations de l’entreprise…) et en stress…

40ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


Face à cette situation urgente, le but premier est de trouver une

solution permettant de reprendre la production au plus vite.

Il est alors indispensable d’être réactif. En étant notifié de la

panne grâce à une notification, puis en pouvant accéder en

un instant à des informations cruciales sur les équipements,

simplement en consultant une application mobile, l’équipe de

maintenance est d’une efficacité redoutable. Ainsi, plutôt que

de faire de multiples allers-retours entre le lieu du problème

et les archives, plutôt que d’attendre l’arrivée ou la réponse

d’un collègue indisponible dans l’immédiat, les opérateurs de

maintenance peuvent passer le temps nécessaire à la résolution

rapide de l’arrêt.

De plus, la compatibilité des applications mobiles de GMAO

avec les principaux systèmes d’exploitation – comme Android

par exemple – permet de ne pas avoir à acquérir du matériel

spécifique. Dans les faits, les smartphones personnels des

techniciens ont la capacité d’accueillir une telle application.

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DÉSORMAIS DISPONIBLE

SUR TOUS VOS SUPPORTS

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LE RENSEIGNEMENT DES DONNÉES DIRECTEMENT

SUR LE TERRAIN

Outre l’accès rapide et facile aux informations, une application

mobile de GMAO, en fournissant une interface conviviale et

des fonctionnalités avancées, permet aux techniciens de mettre

à jour les données techniques en temps réel. Ainsi, ce nouvel

outil nomade assure un renseignement fiable et exhaustif des

informations renseignées.

En effet, permettre aux utilisateurs de rédiger leur compte rendu

en temps réel évite les oublis ou les imprécisions. Cela permet

aussi de gagner un temps précieux en limitant la double saisie

(rédaction papier puis consignation du compte rendu dans la

GMAO).

Une limite à cela pourrait être l’impossibilité de se connecter

à un réseau 4G, 5G ou Wi-Fi. Effectivement, les interventions

dans des environnement hors couverture réseau peuvent rendre

impossible l’accès à certaines applications. Or certains éditeurs ont

d’ores-et-déjà pensé à cette situation et proposent en conséquence

des applications capables de fonctionner sans connexion. C’est

notamment le cas de DSDSystem qui propose cette fonctionnalité

avec son application mobile de GMAO : Altair Enterprise.

FACILE À INSTALLER ET À UTILISER

Le site web

Le kiosque digital

L’appli

Téléchargez

l’application

MRJ Presse

Aussi facile à installer que les applications de tous les jours

(professionnelles et privées), simple et ergonomique, l’application

mobile de GMAO offre de nombreux avantages. Parmi eux

figurent l’accès direct aux informations, le gain de temps, le

renseignement précis et sans omission ou encore la transmission

de connaissances entre techniciens, sans oublier l’utilisation

possible dans tous les environnements ●

Benjamin Chapiseau

(responsable commercial chez DSDSystem)

https://trametal.fr

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı41


MAINTENANCE MÉCANIQUE

Page réalisée avec Artema,

partenaire de la revue

Production Maintenance

NOMINATION

Alexandre Badev,

nouveau responsable

technique de

l’équipe Artema

L’organisation professionnelle des industriels de la

mécatronique - partenaire de la revue Production

Maintenance - a désigné un nouveau responsable technique

chargé de remplacer Olivier Cloarec.

Àla suite du départ en retraite d’Olivier Cloarec,

l’association professionnelle Artema a annoncé à

la fin du mois d’août dernier l’arrivée d’Alexandre

Badev. Le nouveau membre d’Artema prend sa suite

au poste de responsable technique. Docteur et ingénieur en génie

des matériaux et procédés, Alexandre Badev possède plus de

quinze années d’expérience en qualité de chef de projets. Celui-ci

s’est notamment spécialisé au cours de sa carrière dans différents

secteurs de pointe : l’aéronautique, l’automobile, le biomédical

et l’électronique.

En tant que responsable technique d’Artema, Alexandre Badev assurera

des missions de coordination et de développement de l’activité

de l’organisation professionnelle dans les domaines techniques,

réglementaires et normatifs selon les orientations définies par ses

instances dirigeantes, son conseil d’administration et son président.

Il assurera également

aux entreprises adhérentes

une information technique,

réglementaire et normative

adaptée à leurs métiers, et

apportera les outils et informations

nécessaires pour leur

permettre de prendre des

positions professionnelles.

Enfin, il assistera les différentes

instances techniques

d’Artema et leurs présidents

et/ou rapporteurs dans le

cadre de leurs missions, ainsi

que les professions à la mise

en place d’actions collectives

L’Indicateur Global Artema

grimpe en septembre mais

annonce des mois plus

difficiles

Bonne nouvelle : à nombre de jours ouvrés égal

en septembre 2021, la courbe des opinions sur les

facturations est en belle croissance. Néanmoins, la

courbe des trois prochains mois (en rouge) affiche une

nette baisse, confirmant ainsi les inquiétudes pour

le second semestre dans un contexte de tensions sur

l’énergie les approvisionnements et la situation sociale.

Le carnet (en vert) est également moins haut. La

prudence est donc de mise avec une visibilité réduite qui

rend difficile toute prévision pour 2023.

>> À noter que l’indicateur global d’Artema est un solde d’opinions

et la comparaison se fait sur le mois comparé au même mois l’année

passée (ou, selon, sur les trois prochains mois comparés à la même

période l’année passée).

42ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


Apprenez comment

économiser de l’énergie

dans votre entreprise

« Depuis mars 2009, Olivier Cloarec

consacrait son expertise à la défense

et la valorisation des professions

d’Artema. Après plus de treize ans

d’activité à ce poste, il en sort avec des

réalisations remarquées »

Infos & inscriptions sur

www.prorefei.org

- photo © Getty Images

en matière de R&D et en matière réglementaire.

Par ailleurs, Alexandre Badev animera la commission mécatronique.

Pour cela, il s’appuiera sur le réseau d’Artema, à savoir la

FIM (à laquelle est affiliée Artema en France), l’UNM, l’Afnor,

le CEN et l’ISO pour la normalisation, sans oublier le Cetim et

les laboratoires des écoles partenaires d’Artema pour les actions

collectives techniques, les commissions ou GT (groupes de travail)

techniques des professions d’Artema.

1 000

personnes formées

UN PARCOURS REMARQUÉ CHEZ ARTEMA POUR

OLIVIER CLOAREC, L’EXPERT TECHNIQUE SORTANT

Depuis mars 2009, Olivier Cloarec consacrait son expertise à la

défense et la valorisation des professions d’Artema spécialisées

dans la transmission de puissance, l’étanchéité, les roulements, les

guidages linéaires et leur technologie commune : la Mécatronique.

Après plus de treize ans d’activité à ce poste, il en sort avec des

réalisations remarquées notamment la vidéo morphing pédagogique

« La Mécatronique fait l’industrie du futur » et ses 35 000 vues sur

Youtube (!), le guide de bonnes pratiques efficacité énergétique des

transmissions pneumatiques ou encore le guide méthodologique

sur la portée des joints d’étanchéité...

Olivier Cloarec a également fortement contribué à la défense du

projet de recyclage des briquettes de meulures de rectification des

roulements. Il est à l’origine d’un nombre conséquent de normes

internationales, positions professionnelles publiées et de l’idée d’un

guide sur la transformation mécatronique de l’entreprise déjà sur

les rails... Une expertise dans les domaines de la normalisation, de

la transition écologique, de la veille réglementaire et technologique

qui a été saluée par ses pairs, adhérents et partenaires d’Artema

lors de son départ le 1er septembre dernier ●

Pierre Weber

700

entreprises engagées

Des sessions

partout

en France

Un programme porté par :

Nb : Rappelons que depuis le printemps dernier, Artema n’est plus qualifié de

syndicat mais d’organisation professionnelle rassemblant les industriels de la

mécatronique.

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı43


MAINTENANCE MÉCANIQUE

MARCHÉ

Dolfines met la main

sur le spécialiste de la

maintenance prévisionnelle

Maintcontrol

Avec cette acquisition, le spécialiste indépendant en ingénierie et services de l’industrie des énergies renouvelables

et conventionnelles entend renforcer son offre de services à l’éolien terrestre et maritime.

clients son savoir-faire indépendant dans le

contrôle et la maintenance conditionnelle

en faisant appel à différentes techniques.

Dolfines a annoncé le 18

octobre dernier l’acquisition

de Maintcontrol, expert

en contrôle et « predictive

maintenance » (ou maintenance

prévisionnelle en bon français). Sur

l’axe stratégique des services aux

énergies renouvelables terrestres et

maritimes, Maintcontrol vient renforcer

significativement l’offre de 8.2 France

intégrée à Dolfines en octobre 2021.

L’expertise de Maintcontrol dans

les domaines de l’acquisition et de

l’exploitation des données en continu

contribue ainsi directement à l’optimisation

du fonctionnement des parcs éoliens

terrestres et maritimes.

Jean–Claude Bourdon, fondateur et

président de Dolfines, a déclaré que

« l’acquisition de Maintcontrol vient

fortement renforcer la valeur ajoutée des

services à l’éolien terrestre et maritime

proposée par 8.2 France. » De son côté,

Jean-Pierre Souès, fondateur et directeur

général de Maintcontrol, a indiqué se

réjouir de « rejoindre le groupe Dolfines

dont l’expertise technique et les solutions

innovantes sont au cœur du challenge de

la transition énergétique. »

LA SOCIÉTÉ INDÉPENDANTE DE

RÉFÉRENCE EN FRANCE POUR

LE CONTRÔLE PAR ANALYSE

VIBRATOIRE

Créée en 2004 et situé à Valergues (Hérault),

Maintcontrol intervient comme bureau

d’étude et d’expertise pour apporter à ses

Tout d’abord, l’analyse vibratoire ; avec

2 500 éoliennes contrôlées et analysées,

Maintcontrol est devenue la société

indépendante de référence en France

pour ce type de contrôles. Ensuite, la

technologie « Motion amplification »

mesure les vibrations à distance en

amplifiant artificiellement les vibrations

réelles afin de les rendre visibles à l’œil

nu. Celle-ci convertit chaque pixel de la

caméra haute résolution en un « capteur »

capable de mesurer les vibrations avec

des niveaux de précision élevés. Enfin, la

thermographie infrarouge permet quant

à elle la mise en évidence de défaillances

de toutes installations électriques, et la

vidéo endoscopie rend possible une prise

de décision rapide sur le remplacement ou

non d’une pièce.

En 2021, Maintcontrol a généré un

chiffre d’affaires de 538 K€, dont 14% à

l’international, sur les marchés des énergies

renouvelables (éolien et hydraulique).

Ses clients sont principalement des

exploitants producteurs d’énergies

et des maintenanciers industriels et

tertiaires. Maintcontrol est actuellement

impliquée dans des projets de surveillance

vibratoire online et d’expertises vibratoires

structurelles ●

44ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


MAINTENANCE MÉCANIQUE

EN EXPLOITATION

La préservation

des éoliennes,

la tâche délicate

de la maintenance

De la sortie de production d’une éolienne à sa mise en route en pleine mer, plusieurs années s’écoulent parfois, deux

ans en ce qui concerne celles de Saint-Nazaire, premier parc off-shore français à avoir vu le jour en août dernier.

L’occasion de revenir sur les opérations de maintenance assurées par l’équipe de Spie Naval Énergies marines

lors de cet intervalle de temps dédié à la préservation de l’éolienne avant son entrée en phase opérationnelle.

Xavier de Noblens,

Chef de département pour

l’activité Industries de Spie en

région Bretagne et en Loire

Atlantique, ainsi qu’au niveau

national pour les activités

navale énergies marines.

L’éolien offshore prend un nouvel

envol en France. Alors que depuis

plusieurs années certains projets

semblaient végéter en raison

des multiples recours devant la justice de

nombreuses collectivités et associations,

le lancement opérationnel des projets de

Fécamp, Courseulles/Mer, Saint-Brieuc ou

Saint-Nazaire montre que la filière est bel et

bien lancée – enfin ! Il faut dire que la crise

énergétique qui frappe de plein fouet l’Europe

démontre une nouvelle fois à quel point la

France traîne des pieds devant L’urgence.

Pour l’heure, seul le parc des éoliennes en

pleine mer de Saint-Nazaire est aujourd’hui

en fonctionnement. L’occasion de se pencher

sur la manière dont s’effectue la maintenance

de ses immenses machines, en particulier

au moment de leur stockage. « Il s’agit

d’une question cruciale car au moment

où les éoliennes sortent de l’usine, celles-ci

peuvent être stockées pendant deux ans avant

d’être installées sur le parc », précise Xavier

de Noblens, spécialiste de la question des

énergies marines chez Spie, entreprise alors

en charge de la préservation des éoliennes,

terme qui correspond à des opérations de

« pré-maintenance ». « La préservation consiste

à maintenir en condition opérationnelle des

machines entre leur sortie d’usine et leur

installation en mer alors même qu’elles ne sont

pas assemblées et que le dispositif de traitement

d’air n’est pas encore mis en route. Il faut donc

s’assurer que ces machines construites en 2020

soient toujours de même qualité au niveau des

matériaux et de leurs équipements au moment

de leur mise en route et qu’aucune détérioration

ou défaillance ne survienne durant leur période

de stockage. »

LA DIFFICULTÉ DE MAINTENIR UN

NIVEAU DE QUALITÉ D’ÉOLIENNES

STOCKÉES AU BORD DU LITTORAL

Avec des longueurs atteignant parfois 80 ou

100 mètres, les mâts et les pales d’éoliennes

sont naturellement stockés en plein air,

aux prises des vents salins, des écarts de

température et autres problèmes d’agressivité

sur les matériaux et de corrosion sur les

éléments mécaniques.

Mais les problématiques ne s’arrêtent pas là.

Au moment de manipuler ses géantes des mers

et de pouvoir les installer sur des parcs situés

au large du littoral, il faut savoir profiter des

fenêtres de météo favorable souvent comprises

entre le mois d’avril et septembre comme à

Saint-Nazaire où l’installation s’est achevée

à la fin août 2022. « Cela nécessite des moyens

colossaux comme l’affrètement des navires

d’installation. Il faut donc aller le plus vite

possible et sans temps mort ».

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı45


MAINTENANCE MÉCANIQUE

Les problèmes se posent aussi au niveau

de la maintenance et les équipes de Spie,

chargées de la préservation des éoliennes

du parc de Saint-Nazaire, ont misé sur

une stratégie à trois niveaux : préventif,

prévisionnel et curatif.

Premier niveau de maintenance, l’étape

incontournable du préventif. Celui-ci

était bien entendu nécessaire pour

protéger les éléments mécaniques des

risques de grippage et de corrosion

ou d’affaissement. Des opérations

systématiques de graissage et de

lubrification mais aussi de mise en

mouvement et en rotation du rotor, avec

des fréquences déterminées à l’avance,

ont ainsi été effectuées soit une fois par

mois, par trimestre ou par semestre. Des

opérations d’inspection ont également

été menées avec de la mesure de niveau

de tension mais aussi sur l’état général

avec de l’inspection visuelle.

Au niveau du curatif cette fois, des

opérations ont été effectuées suite à des

inspections révélant des écarts avec le

modèle de référence ou par rapport aux

niveaux de finition et de qualité attendus

par l’exploitant (étiquetage, problème de

fixation sur un câble ou détérioration

d’un élément mécanique…). « Nous avons

aussi été sollicités pour corriger certains

éléments pour des mises en conformité, ou

encore afin d’apporter des améliorations

diverses suite à des retours d’expérience

remontés d’Allemagne où des éoliennes

similaires étaient déjà en exploitation

depuis plusieurs années ».

BELLE EXPÉRIENCE APPORTÉE

AU NIVEAU DE LA MAINTENANCE

PRÉVISIONNELLE

La partie sans doute la plus intéressante

se situe au niveau de la maintenance

prévisionnelle. « Nous avons mis en œuvre

de l’IoT en monitorant une éolienne «type»

de près d’un millier d’objets connectés

et de capteurs. L’intérêt est que les 80

autres éoliennes sont identiques. Donc

on paramètre la première avant de tout

dupliquer sur le reste du parc. »

L’objectif de cette intégration de multitude

de capteurs à la fois sur les mâts, la nacelle et

l’e-stack – ou module de puissance (la partie

basse de l’éolienne chargée de convertir

l’énergie) était d’identifier les problèmes

potentiels, de programmer des alertes et

de prendre rapidement des décisions. « Ce

monitoring concernait pour l’essentiel les

risques de corrosion. Nous avons pour cela

développé un certain nombre de critères

liés à l’environnement dit «acceptable» et

«non acceptable» avant de mettre en place

un plan d’actions complémentaires ainsi

qu’un système de contrôle des niveaux de

corrosion entre ce qui était prévu et ce qui

a effectivement été réalisé ».

L’idée était d’agir a priori et non plus a

posteriori. Sur le système de traitement

de l’air qui sera installé lorsque l’éolienne

sera lise en route, il sera possible de

détecter la présence de corrosion. Mais

ces systèmes ne fonctionnent pas au

moment du stockage de la machine. Des

moyens provisoires via les données des

capteurs ont permis de jouer le rôle du

système de traitement de l’air ●

Olivier Guillon

46ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


MAINTENANCE MÉCANIQUE

AVIS D’EXPERT

Maintenance prévisionnelle :

pourquoi s’orienter vers un

partenariat technologique ?

Investir dans les technologies de surveillance de l’état de santé des éoliennes peut être gourmand en infrastructures

et difficile à gérer ; il est donc crucial de se poser les bonnes questions avant de déployer un programme d’envergure.

Comment s’assurer que la technologie choisie va pouvoir

vous accompagner dans vos besoins croissants de

monitoring et soit bien en adéquation avec les objectifs

de l’entreprise ? Quel niveau d’accompagnement

pouvez-vous attendre d’un fournisseur de solutions de maintenance

prévisionnelle : formations, assistance technique, diagnostics,

analyse des causes de défaillances, développement de nouvelles

solutions ?

En tant qu’opérateur éolien, fournisseur de services énergétiques,

ou constructeur, vous avez besoin d’une solution de maintenance

prévisionnelle (ou « predictive maintenance ») orientée vers

l’avenir qui évolue avec votre activité. Et le choix d’un partenaire

travaillant en étroite collaboration avec vous qui vous permettra

de progresser dans la fiabilité de vos éoliennes, va vite s’avérer

être un facteur clé de succès de votre projet.

L’IMPORTANCE DE LA MAINTENANCE

PRÉVISIONNELLE DANS L’ÉOLIEN

La surveillance de l’état des éoliennes est d’une importance

cruciale tant la maintenance de ces installations est un challenge :

conditions d’accès aux machines, logistique à mettre en œuvre pour

assurer les réparations ou le remplacement de pièces, coût et délai

d’approvisionnement des pièces de rechange… autant d’éléments

qui, sans anticipation, peuvent entraîner des interruptions de

service prolongées. Au-delà des gains financiers sur la maintenance

en elle-même, anticiper, c’est aussi choisir quand on réalise ces

interventions, et il est ainsi possible de planifier les travaux pendant

la saison où le vent est faible afin de minimiser les perturbations

et les pertes de chiffre d’affaires.

Acoem est une société française développant des solutions de

surveillance et diagnostics interopérables et des services pour

améliorer la fiabilité industrielle en s’appuyant sur l’intelligence

artificielle. Ces solutions sont aujourd’hui déjà largement déployées

dans l’éolien auprès d’acteurs majeurs du domaine de l’énergie

dans différents pays dont la France, d’opérateurs locaux, mais

aussi en partenaire de constructeurs comptant parmi les leaders

du marché. L’un des atouts d’Acoem réside également dans la

possibilité de rentrer dans une approche de co-développement

afin de bâtir des solutions sur mesure (produits, services, data

science) pour assurer l’atteinte des objectifs de ses clients.

Les propriétaires de parcs éoliens et les fournisseurs d’énergie

comptent sur une combinaison de nos équipements de surveillance,

de diagnostics à distance, d’analyses de données et de services

continus en maintenance pour optimiser l’efficacité de leurs

machines et minimiser les temps d’arrêt et les pannes de

composants. Acoem fournit des contrats de services clés en

main, mais aide également les entreprises à créer leurs propres

centres de télédiagnostic et les accompagne afin de gérer leurs

programmes de maintenance prédictive en interne, tout en sachant

qu’elles peuvent faire appel à l’expertise et au support technique

d’Acoem à tout moment.

DE L’ÉVOLUTIVITÉ ET LA POLYVALENCE DU SYSTÈME

DE MONITORING

Au cœur de chaque solution de maintenance préventive d’éolienne,

on retrouve le système multivoies chargé de la collecte en temps

réel des données des capteurs instrumentés. L’évolutivité de ce

système peut vite s’avérer être un grand avantage. Acoem offre la

possibilité de faire fonctionner le système de monitoring temps

réel MV-x avec 8 à 32 voies d’entrées dans une unité compacte

signifiant qu’une fois installé dans la nacelle de la turbine, il n’est

pas nécessaire de mettre à niveau le matériel ou que l’ajout de

capteur ne nécessitera pas l’ajout d’un coffret supplémentaire

en nacelle.

La polyvalence du système MV-x permet de connecter un grand

nombre de capteurs et d’élargir les possibilités de surveillance

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı47


MAINTENANCE MÉCANIQUE

à tout moment : vibrations, mesures de courant, déplacement,

jauges de contraintes, capteurs acoustiques… autant de possibilités

qui pourront s’adapter aux problématiques que vous souhaitez

traquer (ligne d’arbres, structure, pales…). En collaboration avec

nos clients, nous travaillons également à étendre la portée de la

solution afin d’augmenter la durée de vie de vos installations.

DIAGNOSTIC CENTRALISÉ, RÉPLICATION DE

DONNÉES ET CYBERSÉCURITÉ

En tant que partenaire technologique, Acoem veille à ce que

vos données restent sûres et accessibles. Dans le cadre d’un

partenariat avec l’un des constructeurs leaders dans le domaine

de l’offshore, Acoem a développé un outil de réplication des

données qui permet de fournir un service de diagnostic distant,

centralisé, tout en respectant la confidentialité des données,

les prérequis des plus hauts standards de cybersécurité, et les

besoins d’exploitation locale comme distante des données issues

des systèmes de monitoring. Il devient ainsi possible d’obtenir

un accès unique à la supervision de l’état de santé de multiples

fermes distantes en complète conformité avec les exigences IT.

Des équipes de service dédiées Acoem s’assurent que vous disposez

de tous les outils, compétences et savoir-faire nécessaires pour

gérer efficacement votre système de maintenance prédictive

grâce à un coaching et un développement sur mesure. Nous

pouvons également aller jusqu’à vous proposer la réalisation

des diagnostics par nos experts certifiés, afin que votre équipe

puisse se concentrer sur son cœur de métier.

LA MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE, ET APRÈS ?

La surveillance n’est qu’un aspect du partenariat proposé.

La diversité de notre activité nous permet d’aller au-delà des

paramètres standard d’un fabricant d’appareils. Notre équipe

internationale est composée d’experts issus de différents horizons

et d’une équipe data science capable de développer des solutions

d’IA afin d’améliorer l’efficacité de votre programme et maximiser

les performances de détection sur des problématiques complexes

où les solutions du marché ne sont pas encore arrivées à maturité.

Au-delà de la détection des problématiques de fiabilité, Acoem

vous accompagne dans la solution avec son équipe d’ingénierie

qui élargit le champ des possibles. Acoem réalise l’analyse, la

simulation et la conception du design de solutions palliant des

problèmes de structure, fatigue, ou vieillissement des composants

afin de prolonger leur cycle de vie. Avec des partenaires industriels

dans tous les secteurs, la collaboration et le codéveloppement

avec Acoem est le moyen idéal pour maximiser la durabilité à

long terme de votre entreprise ●

EN SAVOIR PLUS > acoem.com

48ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


MAINTENANCE MÉCANIQUE

COMPÉTENCES

La formation aux interventions

sur des éoliennes off-shore

en plein essor

Pour l’École nationale supérieure maritime (ENSM), les interventions sur les éoliennes offshore représentent une

part grandissante des demandes et des besoins en formation. Au sein de l’établissement, le Centre de formation

au sauvetage en mer (Cesame) assure l’enseignement à la fois pratique et théorique des futurs – et actuels –

techniciens de maintenance de ces géantes des mers.

Grégory

Colomer,

Responsable du

Cesame

Les parcs éoliens offshore

sont installés dans des

milieux extrêmes, ce qui

complexifient les interventions

de maintenance : entretien du balisage

et de la signalisation, vérification de

l’installation (fondations, turbine...),

entretien (peinture, travaux...). Les

travailleurs doivent alors intervenir en

milieu instable et souvent en hauteur

(près de 100 mètres au-dessus du niveau

de la mer). L’abordage des parcs éoliens

se fait dans des conditions spécifiques, par accostage, élingage

ou hélitreuillage. Cela nécessite pour ceux qui interviennent sur

ces matériels de se former pour éviter des accidents qui peuvent

être dramatiques. Les formations du Cesame contiennent tous

les modules consacrés à la sécurité et au travail en hauteur, ainsi

qu’à la survie en mer, comme l’explique dans cet entretien le

responsable de la structure, Grégory Colomer.

Décrivez en quelques mots votre parcours et ce qui vous a

amené à créer le Cesame.

L’École nationale supérieure maritime, ENSM, qui forme les

officiers de la marine marchande, a créé en 2005 un « centre de

formation au sauvetage en mer » appelé Cesame afin de garantir

la compétence des officiers de la Marine marchande français dans

le domaine essentiel de la sécurité. Les stages de formation initiale

et continue sont directement liés aux référentiels de formation

émanant de l’organisation maritime internationale (OMI).

Mon parcours est le suivant : après quelques années comme

sapeur-pompier de Paris, j’ai effectué une spécialisation de lutte

contre les incendies à bord des navires avant d’intégrer en 2010

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı49


MAINTENANCE MÉCANIQUE

la compagnie maritime Brittany-Ferries pour être en charge des

formations sécurité de l’ensemble des navigants. Actuellement, je

suis toujours sapeurs-pompiers spécialisé dans les interventions

à bord des navires, en activité au sein du centre de Saint-Malo.

les techniciens jusqu’à l’éolienne ne restent pas au pied de l’

éolienne toute la durée de l’intervention. Les techniciens travaillent

donc en toute autonomie. Enfin, les délais d’intervention des

secours extérieurs ne sont pas les mêmes.

De quoi s’agit-il et quel est le rôle du Cesame ?

L’ENSM dispose à Saint-Malo d’un centre de formation à la

sécurité maritime, le Cesame. Cet unique centre public français est

doté depuis 2005 de l’ensemble des équipements nécessaires à la

formation au sauvetage et à la survie en mer, et, depuis septembre

2016, d’équipements innovants permettant la formation à la

lutte incendie à bord des navires. Enfin, le Cesame vient de se

doter d’un plateau technique permettant de former à la sécurité

dans le domaine éolien off-shore selon les standards de la Global

Wind Organisation (GWO). L’objectif fixé par le Président de la

République de doubler le nombre de diplômés de l’ENSM, entraîne

automatiquement une augmentation du nombre de formations

à réaliser au Cesame d’ici à 2027.

Plus précisément dans le domaine de la maintenance des

éoliennes, quelles sont les spécificités des interventions

off-shore par rapport à des interventions sur des éoliennes

« terrestres »?

Depuis 2016, l’école a diversifié ses formations et propose une

formation d’ingénieur en génie maritime dont l’un des parcours

vise à former les cadres chargés de l’exploitation des systèmes

offshore, dont les EMR. De son côté, le Cesame a ouvert en 2022

des formations GWO.

Les spécificités liées aux interventions offshore sont l’approche de

l’éolienne et la dangerosité de monter dans l’éolienne, avec des

échelles de boat landing. D’une part, la dangerosité de passer du

moyen de transport à l’éolienne n’existe pas pour une intervention

dans une éolienne on-shore. D’autre part, les bateaux transportant

Face à la croissance du parc d’éoliennes off-shore (du moins

la forte croissance à venir au large des côtes françaises),

avez-vous le sentiment que la profession « maintenance »

est prête du point de vue des compétences à acquérir ?

L’ENSM n’intervient pas sur la ressource des techniciens de

maintenance, seulement sur la formation GWO à la sécurité.

Les formations du centre sont-elles pluridisciplinaires ? En

d’autres termes, est-il possible de ne suivre qu’un cursus

dédié à l’intervention sur les éoliennes ?

Effectivement, certaines compagnies maritimes intervenant au

sein de parcs éoliens offshore vont faire passer des certificats

liés à la SCTW ainsi que du GWO. L’offre de formation ENSM

est très complète et assurée par des enseignants de l’École et des

pompiers professionnels. Le planning des stages est actualisé tous

les ans afin de répondre à des demandes très diverses.

En quoi votre formation est-elle complète ?

Le cœur du métier du Cesame est la sécurité en mer. L’atout

majeur de notre formation réside dans l’expertise de l’ENSM

dans les domaines de la survie, l’autonomie et la gestion des

situations critiques en mer ●

Propos recueillis par Olivier Guillon

EN SAVOIR PLUS > cdnimg.supmaritime.fr/wp-content/

uploads/2022/08/Planning-des-stages-ENSM.pdf

50ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


PRÉVENTION DES RISQUES / HSE

RENDEZ-VOUS

Sur le Sepem Grenoble, AS2Team a mis

en avant les atouts de Securafim

La société de conseil en sécurité AS2Team est

intervenue sur le Sepem de Grenoble, le mardi 22

novembre dernier à 11h30 à l’espace des conférences

(au parc des exposition Alpexpo) afin de rappeler les

atouts et le fonctionnement de Securafim, solution

de consignation des énergies reposant sur du «

management visuel » de condamnation des énergies.

Initiée il y a plus de dix ans, la démarche commune

menée entre l’INRS et l’Afim peine encore à convaincre

les industriels, en particulier dans ce contexte d’aprèscrise,

période correspondant aux pleins feux lancés en

production. « Commercialiser un outil de prévention des risques

tels que Securafim, aussi pertinent soit-il, n’est aujourd’hui pas

une priorité pour des industriels en clin à rebondir mais aussi à

réduire au maximum les coûts en raison de l’explosion des coûts

de l’énergie », rappelle Olivier Jacquet, co-dirigeant avec Sophie

Vincent d’AS2Team, une jeune société de conseil en sécurité et

en prévention des risques.

Pourtant, les problèmes de sécurité sont toujours bel et bien présents

et le rebond économique, compliqué par les conséquences inédites

de la guerre en Ukraine qui a fait exploser les coûts de l’énergie,

risquent de mettre de côté – et pour longtemps – la prévention

des risques sur la pile des priorités des entreprises industrielles.

Mais avec ce rebond de l’activité industrielle, sans prévention des

risques, en particulier au niveau de la sécurité des opérateurs au

cours d’intervention sur les machines, les accidents – ou du moins

les incidents – risques de repartir bon train. D’où la nécessité de

rappeler qu’outre la norme encadrant cette question de la sécurité

Machines, des solutions de consignation des équipements et des

énergies existent, à l’image de Securafim. C’est ce qu’Olivier

Jacquet et Sophie Vincent, respectivement ingénieur maintenance

industrielle et ergonome, ont présenté sur le Sepem de Grenoble,

le mardi 22 novembre dernier à 11h30 à l’espace des conférences

(au parc des exposition Alpexpo). L’occasion de rappeler une

nouvelle fois les atouts et le fonctionnement de Securafim, solution

Cette intervention d’AS2Team a convaincu un public nombreux

de consignation des énergies reposant sur du « management

visuel » de condamnation des énergies.

FONCTIONNEMENT SIMPLE ET RAPIDE D’UNE

SOLUTION POUVANT SAUVER DES VIES...

Securafim à la fois repose sur l’identification des énergies et fluides

sur l’équipement, l’analyse des modalités de mise en sécurité des

énergies et fluides (condamnation, consignation), l’identification

des dispositifs de sécurité et de leurs fonctions ainsi que sur l’apposition

des macarons Sécurafim.

La malette Securafim s’enrichit de nouvelles signalétiques et d’un

ensemble documentaire (bons de consignation, attestations de

consignations, etc.) à déployer au plus vite sur les équipements

pour mieux identifier les points de condamnation des énergies

dangereuses et réduire ainsi les accidents et les maladies

professionnelles.

Pour rappel, Les métiers de la maintenance représentent 420 000

emplois qui s’exercent dans le domaine industriel et dans le domaine

immobilier et tertiaire. En 2015 (dernières statistiques connues),

ils étaient toujours plus exposés aux accidents et aux maladies

professionnelles que les autres métiers ●

Olivier Guillon

EN SAVOIR PLUS > afim.asso.fr/services/s%C3%A9curafim/

© Olivier Guillon

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı51


PRÉVENTION DES RISQUES / HSE

Portail de la qualité,

sécurité et de

l’environnement.

Le site leader en

organisation de la

performance.

ÉVÉNEMENT

Expoprotection

© Stéphane Laure

Expoprotection, le salon international de la prévention

et de la maîtrise des risques, s’est tenu à Paris -

Porte de Versailles (Pavillon 1), du 15 au 17 novembre

dernier. Véritable révélateur, le salon a présenté

de nombreuses innovations dans ces deux univers.

Quality & Co est le site portail de

la performance en entreprise.

Vous y trouverez tous

les acteurs du marché

de la certification

et de la qualité

(Consultants, Formateurs,

Certificateurs, Editeurs de logiciels…).

www.qualityandco.com

Le grand rendez-vous de la prévention et de la maîtrise

des risques était de retour à Paris, à la mi-novembre.

De nombreuses innovations sont attendues. Côté

risques professionnels et industriels, on note par

exemple l’explosion des solutions numériques de prévention,

de même que les EPI connectés, les enjeux et les besoins liés

au travail hybride et au télétravail, la maturation de solutions

il y a peu émergentes comme les exosquelettes. Par ailleurs

le marché de la SST européen doit s’adapter à de nombreux

défis comme les hausses de coûts des matières premières

et composants, les enjeux de la RSE, le défi de la qualité ou

encore la stratégie industrielle

Sur le terrain des risques malveillance et incendie, les évolutions

sont d’abord techniques : montée en puissance de l’IA

dans les systèmes et désilotage de la donnée qui augmentent

tous deux la performance des solutions de sécurité, le recours

à la cryptographie légère pour sécuriser l’IoT, la diversification

toujours en marche des solutions biométriques, le

déploiement du protocole SSCP en contrôle d’accès, le rôle de

l’hypervision ou de la vidéo en sécurité incendie. Mais elles

touchent aussi l’environnement réglementaire et normatif

et les enjeux métiers : « dronification » de la sécurité privée,

impact de la loi ESSOC, confiance et compliance, impact du

télétravail dans le contrôle d’accès…

52ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


PRÉVENTION DES RISQUES / HSE

Entre prévention et maîtrise

des risques industriels

QUELQUES PÉPITES VUES SUR LE SALON

• Moten Technologies : solution connectée de

quantification de la pénibilité physique du travail

E.M.I.L. est une solution connectée d’électromyographie permettant

de collecter des données sur l’activité musculaire et d’apporter des

améliorations pour prévenir les TMS. Cette solution identifie et

quantifie l’activité musculaire dans n’importe quel environnement.

Il est ainsi possible d’objectiver les risques physiques pour orienter

sa démarche de prévention des TMS.

Le but de cette solution est de proposer un outil accessible, polyvalent

et précis. E.M.I.L. permettant de faire l’acquisition, le traitement et

le reporting des sollicitations musculaires en temps réel. Il s’agit de

démocratiser un outil de laboratoire (électromyographie) pour permettre

son utilisation sur tous les terrains et dans tous les domaines

(entreprise, sport, santé) tout en conservant la fiabilité des données.

En alliant Data Science et Ergonomie, Moten Technologies caractérise

les facteurs de risques à l’origine des troubles musculo-squelettiques

(TMS). Les opérateurs sont équipés de capteurs dédiés

pour objectiver l’impact de leur activité sur leur santé et leur

sécurité. Le fabricant transforme ainsi les données rapportées du

terrain en actions concrètes dans le but de préserver les ressources

humaines de l’entreprise.

Moten Technologies apporte sa propre singularité technologique,

un capteur d’activité musculaire faisant l’objet d’un brevet en

instance. Ce capteur peut écouter les sons produits lors de la

contraction des muscles pour en déduire leur niveau d’activité et,

à terme, prédire la fatigue musculaire. Ainsi, l’entreprise entend

caractériser l’impact réel du travail sur la condition musculaire,

difficilement accessible par la simple observation.

• Solution E.M.I.L. : une solution connectée

d’électromyographie

• Vuzair : une protection du visage et des voies

respiratoires unique au monde

Vuzair est un dispositif qui combine en un seul produit

totalement transparent et autonome,

la protection complète du visage

contre toutes les projections et

des voies respiratoires contre les

particules fines, polluants, virus,

allergènes ou toutes autres substances

volatiles présentes dans l’atmosphère.

Doté d’un système de ventilation

ingénieux, il permet une respiration

fluide et sans buée. Vuzair s’adresse

aux particuliers et aux professionnels

dans toutes les situations où la

protection du visage et des voies

respiratoires est nécessaire pour

assurer la sécurité et la protection de

leur santé.

Il s’agit d’une innovation mondiale.

Celle-ci réside dans la caractère intégral,

transparent, léger, confortable, adapté à

toutes personnes, facilement et rapide-

ment utilisable, autonome et la fluidité de

la respiration grâce au système ingénieux

de ventilation ●

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı53


PRÉVENTION DES RISQUES / HSE

EN APPLICATION

Rappel de quelques

bonnes pratiques

dans l’achat d’une

nouvelle Machine

Si l’achat d’une machine ou de tout équipement de production a d’abord

comme finalité de… produire, il n’en demeure pas moins que la prise en

compte de la santé et la sécurité des opérateurs est un élément central

dans la décision d’achat.

Concernant les machines en tant

que telles, notons déjà qu’outre

le cahier des charges, les phases

de réception et d’installation

(toujours conformément aux instructions

du fabricant) sont essentielles pour la

prévention des risques, en particulier

pour la stabilité de la machine, le niveau

sonore qu’elle génère dans l’atelier, les

vibrations et autres émissions de matières

ou de substances dangereuses à travers

notamment les fluides de coupe utilisés.

L’INRS note également que celle-ci « doit

permettre une circulation aisée autour de

l’équipement et assurer une ergonomie

satisfaisante des postes de travail. »

Ainsi, une procédure de réception adaptée

à la nature de la machine est nécessaire

pour s’assurer de sa conformité à la réglementation

et au cahier des charges. Elle est

primordiale car il est interdit de mettre en

service un équipement non conforme à la

réglementation applicable. Lors de cette

phase, l’employeur définit les procédures

d’intervention et les modes opératoires en

s’appuyant sur les indications de la notice

d’instructions. Il définit les missions des

différents opérateurs et rédige les fiches de

poste à leur attention.

L’ÉTAPE CRUCIALE DE LA MISE EN

SERVICE

Vient ensuite la phase de mise en service.

Celle-ci permet d’effectuer les différents tests

et réglages nécessaires, permettant par la

© ESPI

même occasion de détecter les anomalies qui

subsistent. Il est recommandé d’effectuer la

mise en service avec l’assistance technique

du fabricant ou du vendeur de l’équipement.

Lors de cette phase, on s’assure aussi que les

mesures prévues pour respecter les principes

ergonomiques sont correctement mises en

œuvre et adaptées à l’environnement réel.

Un nouveau guide pratique sur la NF X60-400

Basé sur la norme NF X60-400, ce nouveau guide à permet de comprendre et d’appliquer la mise en

sécurité des intervenants sur les opérations de maintenance pour se prémunir des risques liés aux

énergies. Très didactique, il offre une synthèse claire, simple et illustrée au travers de 11 chapitres.

Il permet également d’illustrer d’une manière pratique les prescriptions permettant de créer les

conditions de sécurité nécessaires pour intervenir sur un système industriel de production. Il se

veut avant tout un outil de terrain aussi utile aux responsables des services maintenances qu’aux

opérateurs. Il s’agit aussi d’un document adapté comme support de formation pour les opérateurs en

maintenance industrielle.

EN SAVOIR PLUS > www.comstedition.com

54ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


PRÉVENTION DES RISQUES / HSE

Une journée technique sur

la sécurité des interventions

de maintenance prévue en

avril

Il en est de même pour la mise en œuvre

des moyens logistiques appropriés pour les

manutentions, les approvisionnements, le

conditionnement, le stockage... La mise en

service passe enfin par la mise à disposition

par l’employeur des fiches de postes et le

mode opératoire de la machine, et autres

notices d’instruction.

Tout au long de son exploitation, il est

nécessaire que la machine reste en permanence

en bon état, notamment que les

protecteurs et dispositifs de protection sont

en place et assurent leur fonction, que les

systèmes de freinage sont efficaces... Une

maintenance préventive ou une procédure

de contrôle peuvent par exemple être mises

en œuvre. « Tous les opérateurs doivent être

formés à la sécurité et cette formation doit

être renouvelée aussi souvent que nécessaire,

intégrant les nouveaux embauchés,

le personnel occasionnel (apprentis, stagiaires,

intérimaires...) et le personnel de

maintenance (y compris des prestataires

externes). Des tutorats peuvent être mis en

place », rappelle-t-on au sein de l’INRS.

Les informations et consignes à destination

des opérateurs sont disponibles et tenues à

jour (fiches de poste, affichages, notice d’instructions...)

; une information ponctuelle

et courte peut être délivrée avant la prise

de poste. Les anomalies et dysfonctionnements

sont détectés et les actions correctives

effectivement mises en place. Un système

de remontée des informations peut aider

au repérage des problèmes.

Pour l’INRS, « il est conseillé de renouveler

régulièrement l’évaluation des risques. Une

nouvelle évaluation devient indispensable à

chaque évolution de la machine ou de son

environnement de travail. Celle-ci est réalisée

par exemple lors d’audits sécurité, après un

changement de production ou avant une

modification. » ●

Source : INRS

Le 4 avril prochain, à la Maison de la

RATP, l’INRS organisera une journée

technique consacrée à la sécurité des

interventions de maintenance. Cette

journée technique mettra l’accent sur

les risques et la prévention de ces

situations, au travers de présentations

d’experts et d’acteurs d’entreprise,

relatives au cadre réglementaire, bonnes

pratiques et retours d’expérience. Elle

s’adresse ainsi aux chargés de prévention,

chefs d’entreprise, responsables de

maintenance, chargés d’affaires et

responsables des achats, souhaitant

développer leur connaissance de ces

risques et de la prévention dans ce

domaine.

Les activités de maintenance sont

particulièrement accidentogènes et

exposent les salariés à des contraintes

professionnelles et des risques variés.

Quant aux organisations du travail de

maintenance, elles sont complexes et

impliquent de nombreux personnels

appartenant à de multiples entreprises

: services de maintenance internes,

techniciens contractants et soustraitants,

personnels de production,

salariés des loueurs ou constructeurs des

équipements...

Outre les risques présentés par

les équipements et ambiances de

travail, ce sont également ceux liés

aux interférences, à la co-activité, la

coordination et la succession de ces

différents acteurs qu’il s’agit de prévenir.

EN SAVOIR PLUS >

organiserlamaintenance@inrs.fr

PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022 ı55


INDEX

Au sommaire du prochain numéro :

TECHNOLOGIE

MAINTENANCE MÉCANIQUE

Efficacité énergétique

Réduire la

consommation des

lignes de production et

la facture énergétique

de l’usine

©DR

©KLUBER

La corrosion est

un fléau pour

tout composant

mécanique. Mais

quelles solutions

mettre en place ?

MAINTENANCE EN PRODUCTION

MANAGEMENT

PRÉVENTION DES RISQUES

©dr

À l’heure où s’ouvre le salon

Global Industrie Lyon, un

dossier spécial sur les

solutions de maintenance

connecté et 4.0

Quelles innovations en

matière de GMAO pour

rendre les logiciels toujours

plus conviviaux, mobiles et

connectés ?

Sécurité et hygiène dans

l’agroalimentaire, véritable

secteur à risques

Liste des entreprises citées et index des annonceurs

ACOEM ................................................................... 11 et 47

AFIM ................................................................... 6, 32 et 51

ALTRAD-ENDEL..............................................................26

ARTEMA...........................................................................42

AS2TEAM .........................................................................51

AUTOMATION24..........................................encart broché

CORIM SOLUTIONS............................................... 35 et 38

CTP ...................................................................................38

DB VIB ................................................................................4

DIMO MAINT................................................................... 36

DOLFINES........................................................................44

DSDSYSTEM............................................................ 2 et 40

DUNOD ...............................................................................6

EASA.................................................................................10

ENSM ...............................................................................52

GL EVENTS ........................................................................7

GLOBAL INDUSTRIE...............................3 e de couverture

GRUPO ANTOLIN ............................................................36

IFM ELECTRONIC ...........................................................23

INRS..................................................................................56

INTERMAINTENANCE....................................................24

MAINTCONTROL.........................................................6, 29

MEGGER..........................................20 et 2 e de couverture

MESURES&TESTS..........................................................18

OET ...................................................................................17

PANASONIC.....................................................................27

PRAXEDO.........................................................................33

PROREFEI........................................................................43

QUATERNAIRE ..................................................................6

QUALITY&CO...................................................................54

RDI TECHNOLOGIES.........................................................6

ROCKWELL AUTOMATION ............................................30

SEPEM.................................................................. 7, 8 et 51

SPIE.................................................................................45

SYNERGYS TECHNOLOGIES ........................................15

TORK........................................................4 e de couverture

TRAMETAL......................................................................41

UESYSTEMS ......................................................... 13 et 18

WEG.................................................................................14

150 000

Voici le montant en euros d’une subvention versée

par l’État (dans le cadre de France 2030) au projet

d’étude « Compétences opérationnelles nouvelles

pour valoriser les entreprises du rail et du transport »

(Convert). Une manière de « saluer le travail de

Mecateamcluster », indique-t-on au sein de la

plateforme porteuse du projet. Celui-ci a pour objectif

de mettre en lumière les évolutions des métiers

et les nouvelles compétences requises d’ici 2025

et 2030 afin de faire évoluer l’offre de formations

initiales et continues, en particulier en maintenance.

L’enveloppe allouée servira à financer une nouvelle

enquête menée durant les six prochains mois auprès

d’entreprises de l’industrie ferroviaire.

Retrouvez nos anciens numéros sur :

www.production-maintenance.com

56ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022


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58ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°79 • octobre - novembre - décembre 2022

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