GUIDE SOCIAL 012023
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SOCIAL
L’ACTUALITÉ
AU 1 ER JANVIER
2023
SOMMAIRE
NOUVEAUTÉS AU 1 ER JANVIER 2023
3 Nouveautés sur les aides à l’embauche
d’alternants
DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES
5 Les principales dispositions conventionnelles
applicables aux exploitations viticoles de la
Champagne
9 Focus sur la classification des emplois
12 Focus sur la grille des salaires
13 Focus sur le contrat de tâche
DROIT SOCIAL
15 La prime de partage de la valeur (PPV)
16 Retraite supplémentaire
Régime de retraite supplémentaire
obligatoire pour les salariés non cadres
17 Journée de solidarité 2023 : à planifier
dés à présent
19 Loi marché du travail
Une nouvelle forme de démission et
un durcissement des règles à la perception
des allocations chômage en cas de refus
d’un CDI par le salarié
20 Le document unique d’évaluation
des risques professionnels
(DUERP/DU) : un dispositif obligatoire
à ne pas négliger
21 Systera : Système d’évalutation
des risques en agriculture
Modalités et inscriptions à la formation
Systera
Informations et activation du compte
22 Les formalités à l’embauche d’un salarié
PAIES ET COTISATIONS
27 Apprenti et stagiaire
28 Détail des cotisations des salariés
non cadres
29 Cotisations des salariés non cadres
30 Détail des cotisations des salariés cadres
31 Détail des cotisations des mandataires
sociaux
32 Cotisations des salariés cadres
et des mandataires sociaux
33 Dispositifs d’allègement des charges
patronales
34 Calcul du SMIC RGD-TO
Calcul de la REM RGD-TO
35 Prélèvement à la source (PAS)
36 Cotisations ANIPS-Groupama
37 Saisie des rémunérations
38 Complémentaire santé
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Vous pouvez le consulter sur www.sgv-champagne.fr/
Espace adhérents / Documents / Les Guides du SGV
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CHIFFRES CLÉS
SMIC : 11,27 € BRUT/H (PALIERS 1,2 ET 3)
Minimum garanti (MG) en vigueur au 1 er janvier 2023 : 4,01 €
Minimum garanti au 1 er juillet 2022 : 3,86 € pour application
de l’art. 28 (nourriture) et 29 (logement) de nos dispositions territoriales
Plafond mensuel de la sécurité sociale : 3 666 €
NOUVEAUTÉS À COMPTER DU 1 ER JANVIER 2023
SAISONNIERS : LE TO-DE PROLONGÉ POUR 3 ANNÉES SUPPLÉMENTAIRES
Le SGV Champagne peut se féliciter que l’une de ses demandes, celle de maintenir en
place le dispositif d’exonération TO-DE (dispositif d’exonération des cotisations patronales
pour les employeurs de saisonniers agricoles), ait été entendue.
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 inclut donc la prolongation du
TO-DE jusqu’au 31 décembre 2025. Cependant, le combat du SGV ne s’arrête pas pour
autant, la volonté de la filière étant de voir pérenniser ce dispositif.
INDEMNISATION DES ARRÊTS DE TRAVAIL LIÉS À LA COVID-19
À compter du 1 er janvier 2023, seules les personnes déclarées positives à la Covid-19,
contraintes de s’arrêter de travailler, bénéficieront d’une indemnisation dérogatoire. Ainsi,
en cas de test PCR ou antigénique positif à la Covid-19, le salarié se trouvant dans
l’impossibilité de travailler devra télédéclarer son arrêt sur le site de la MSA (condition
impérative pour bénéficier de l’indemnisation dérogatoire). Une fois l’arrêt télédéclaré
par le salarié sur le site dédié, la MSA versera les indemnités journalières dès le premier
jour d’arrêt. Côté employeur, une fois l’attestation d’isolement remise par le salarié à
l’employeur, ce dernier devra verser un complément de salaire (cadre et non cadre) à
hauteur de 90 % (pour un non cadre) et ce dès le 1 er jour d’arrêt, y compris si le salarié
est un saisonnier. Ces mesures dérogatoires s’appliquent jusqu’à une date qui sera fixée
ultérieurement par décret et qui ne pourra excéder le 31 décembre 2023.
TITRES RESTAURANT
La loi de finances pour 2023 (loi 2022-1726 du 30 décembre 2022) revalorise la valeur
forfaitaire maximale de participation patronale aux titres-restaurant susceptible d’être
exonérée de cotisations et d’impôt sur le revenu.
Pour rappel, la participation patronale est exonérée de cotisations et d’impôt sur le
revenu lorsque son montant est compris entre 50 % et 60 % de la valeur libératoire du
titre ET ne dépasse pas une valeur forfaitaire maximale par titre-restaurant.
Cette valeur passe de 5,92 € à 6,50 € au 1 er janvier 2023. Cette revalorisation est
fixée chaque année dans la même proportion que la variation de l’indice des prix à la
consommation.
Pour plus de précisions sur l’usage du titre-restaurant, voir La Champagne Viticole de décembre
2022 (en tenant compte de la présente revalorisation).
MONÉTISATION DES JOURS DE RTT (RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL)
La loi de finances rectificative pour 2022 a prévu la possibilité de convertir tout ou partie
des journées ou demi-journées de RTT non pris en salaire.
Cette mesure, prise pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés, concerne les jours de RTT
acquis au titre des périodes postérieures au 1 er janvier 2022 et jusqu’au 31 décembre 2025.
Elle nécessite une demande du salarié auprès de l’employeur et l’accord de ce dernier. En effet,
le dispositif est une faculté laissée à l’appréciation de l’employeur.
En cas d’acceptation, le paiement de ces jours doit donner lieu à une majoration de salaire
au moins égale au taux de majoration de la première heure supplémentaire applicable
dans l’entreprise, soit 25 % en l’absence d’accord collectif. Par ailleurs, ces rémunérations
bénéficient du régime social et fiscal de faveur applicable aux heures supplémentaires.
DÉDUCTION FORFAITAIRE DES HEURES SUPPLÉMENTAIRES
ET COMPLÉMENTAIRES
Depuis le 1 er octobre 2022, la loi du 16 août 2022 portant sur les mesures d’urgences
pour la protection du pouvoir d’achat, permet aux entreprises de 20 à moins de 250
salariés de bénéficier d’une déduction forfaitaire des cotisations patronales au titre des
2 | LES GUIDES DU SGV
heures supplémentaires effectuées. Le
montant de cette déduction est fixé à 50
centimes d’euros par heure supplémentaire
(décret du 1 er décembre 2022). À titre
de rappel pour les entreprises de moins de
20 salariés, cette déduction est de 1,50 €
par heure supplémentaire.
ÉVOLUTIONS DU BULLETIN DE PAIE -
MONTANT NET SOCIAL
Un projet d’arrêté est actuellement en
cours en vue de modifier l’arrêté du 25 février
2016 fixant les libellés, l’ordre et le regroupement
des informations figurant sur
le bulletin de paie.
Ce projet d’arrêté prévoit notamment l’affichage
d’une nouvelle mention « Montant
net social », laquelle sera ensuite déclarée
en DSN afin d’être exploitée, dans un
premier temps, par les caisses de sécurité
sociale pour le calcul des droits au RSA
et à la prime d’activité. Les éditeurs de
logiciels de paie sont associés depuis plusieurs
mois aux travaux de la Direction de
la Sécurité Sociale. Le projet prévoit que le
« montant net social » serait obligatoire sur
le bulletin de paie à partir de juillet 2023
et en DSN à partir de 2024.
LE TESA PROLONGÉ JUSQU’AU
31 DÉCEMBRE 2023 : QUID
DE L’ATTESTATION PÔLE EMPLOI ?
Par un communiqué du 29 mars 2022, la
MSA a précisé que le dispositif Tesa simplifié
était prolongé jusqu’au 31 décembre
2023. Pour rappel, le Tesa simplifié permet
aux employeurs de réaliser, en une seule
déclaration administrative, plusieurs démarches
à faire au moment de l’embauche
et à la fin de la relation de travail, notamment
l’attestation pôle emploi. Dans ce
communiqué, la MSA ne précisait pas le
sort des attestations Pôle Emploi générées
par le biais du Tesa simplifié sur l’année
2023.
Selon les informations en notre possession
à ce jour, les employeurs du secteur agricole
qui utilisent le Tesa Simplifié pourront
continuer à transmettre leurs attestations
et ne feront pas l’objet de rejet tant qu’ils
ne seront pas en capacité de produire des
attestations Pôle Emploi par flux dématérialisé.
NOUVEAUTÉS AU 1 ER JANVIER 2023
NOUVEAUTÉS SUR LES AIDES À L’EMBAUCHE D’ALTERNANTS
RAPPEL DU SYSTÈME PRÉCÉDENT
En janvier 2019, une aide unique pour
l’embauche d’alternants avait été mise
en place par l’État pour la préparation
d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle
de niveau inférieur ou égal
au baccalauréat. Le montant de l’aide
versée variait selon l’année d’exécution
du contrat : 4 125 € maximum pour la
première année, 2 000 € maximum pour
la deuxième année et 1 200 € maximum
pour la troisième année.
La crise sanitaire avait conduit le Gouvernement
à mettre en place, en juillet 2020,
une aide exceptionnelle pour l’embauche
de personnes en contrat d’apprentissage
ou en contrat de professionnalisation.
Cette aide permettait aux employeurs,
jusqu’au 31 décembre 2022, de bénéficier,
dès lors que certaines conditions
étaient remplies, d’une aide à l’embauche
exceptionnelle allant de 5 000 € pour un
mineur et 8 000 € pour un majeur. Elle se
substituait, pour la première année du
contrat, à l’aide unique. Pour les années
suivantes, l’aide unique prenait le relais.
LES NOUVEAUTÉS POUR 2023
Début décembre 2022, le ministre du travail,
Olivier Dussopt, avait annoncé que
l’aide exceptionnelle serait prolongée sur
l’année 2023 mais qu’elle ne subsisterait
pas en l’état. Un décret du 29 décembre
2022 est venu confirmer ces informations
puisqu’il prolonge l’aide exceptionnelle
pour les contrats conclus entre le
1 er janvier 2023 et le 31 décembre 2023.
Les conditions d’octroi et de versement
de l’aide exceptionnelle mais aussi de
l’aide unique à l’apprentissage sont ainsi
modifiées.
POUR L’AIDE UNIQUE
Le décret prévoit le remplacement de l’aide
étalée sur 3 ans par un versement unique la
première année du contrat d’apprentissage
d’un montant maximum de 6 000 €. Ce
système concerne les contrats visant un diplôme
ou un titre à finalité professionnelle
équivalant au maximum au baccalauréat,
conclus à partir du 1 er janvier 2023. Sur la
durée du contrat, l’aide sera donc inférieure
au dispositif applicable aux contrats conclus
jusqu’au 31 décembre 2022 (7 325 € pour
un contrat durant 3 années).
POUR L’AIDE EXCEPTIONNELLE
Le décret maintient l’aide exceptionnelle
sur 2023 pour les contrats d’apprentissage
qui ne donnent pas droit à l’aide
unique et pour certains contrats de professionnalisation.
Les contrats d’apprentissage éligibles
sont ceux conclus préparant à un diplôme
ou un titre à finalité professionnelle équivalant
au moins à bac +2 et au maximum
à bac + 5 et conclus entre le 1 er janvier et
le 31 décembre 2023.
Les contrats de professionnalisation éligibles
sont ceux conclus entre le 1 er janvier
et le 31 décembre 2023 avec des salariés
âgés de moins de 30 ans. Par ailleurs, les
contrats concernés sont uniquement ceux
préparant à un diplôme ou un titre à finalité
professionnelle équivalant au plus à bac
+ 5, ceux préparant à un certificat de qualification
professionnelle et les contrats de
professionnalisation expérimentaux.
L’aide est de 6 000 € maximum versée au
titre de la première année d’exécution du
contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.
PROCÉDURE
La procédure pour percevoir l’aide unique
et l’aide exceptionnelle reste inchangée à
savoir la transmission du contrat à Ocapiat
et le dépôt du contrat par Ocapiat
auprès du ministre chargé de la formation
professionnelle. L’aide sera ensuite
versée mensuellement par l’Agence de
service et de paiement (ASP).
Dernière minute : le Président de la République
a annoncé le 5 janvier, lors de
la traditionnelle cérémonie de la Galette
de L’Épiphanie à l’Élysée, la prolongation
de l’aide exceptionnelle de 6 000 € à
l’embauche d’alternants jusqu’à la fin du
quinquennat. Cette nouvelle a été relayée
par un communiqué de presse du
ministère du Travail ; néanmoins pour le
moment, il ne s’agit que d’une annonce.
Il faudra la parution d’un décret pour que
cette mesure se concrétise.
Pour en savoir plus, un tableau récapitulatif sur les aides à l’embauche en vigueur est disponible sur le site du SGV :
www.sgv-champagne.fr ; Rubrique Employeurs / Formalités à l’embauche
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 3
4 | LES GUIDES DU SGV
LES PRINCIPALES DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES
APPLICABLES AUX EXPLOITATIONS VITICOLES DE LA CHAMPAGNE
Depuis le 1 er avril 2021, les exploitations viticoles de la Champagne sont régies par la convention collective nationale de la
production agricole et des Cuma (CCN). Ci-dessous quelques rappels concernant l’articulation entre la CCN et nos dispositions
territoriales (CCEV).
QU’EST DEVENUE LA CONVENTION
COLLECTIVE DES EXPLOITATIONS
VITICOLES DE LA CHAMPAGNE
(CCEV) ?
Il est exposé dans le préambule de la
CCN que « les conventions collectives
territoriales et professionnelles existantes
ne sont pas remises en cause.
Elles deviennent des accords collectifs
étendus […] ».
Ainsi la Convention Collective des Exploitations
Viticoles de la Champagne
délimitée est devenue, depuis le 1 er avril
SITUATION
2021, un accord collectif. Elle complète
le texte national pour les dispositions
les plus favorables aux salariés et pour
les spécificités territoriales.
COMMENT LES DEUX TEXTES
S’ARTICULENT ?
Ci-dessous une méthodologie à appliquer
pour mieux comprendre l’articulation
entre les dispositions nationales
(CCN) et celles territoriales (notre ancienne
convention devenue un accord
collectif).
NB : Concernant la convention collective
nationale, l’identifiant de la
convention collective (IDCC) est
7024.
Pour plus de détails
nous vous invitons à consulter
le site extranet du SGV :
www.sgv-champagne.fr ;
Rubrique employeurs /
Convention collective.
TEXTE À APPLIQUER
DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES
En règle générale
Le réflexe à adopter est de regarder en premier
les dispositions nationales et ensuite les territoriales.
Les dispositions nationales et territoriales
traitent d’un même sujet mais ne prévoient pas
les mêmes dispositions, que faire ?
Il convient d’appliquer les dispositions les plus favorables
aux salariés.
En règle générale, nos dispositions territoriales s’avèrent
plus favorables que la CCN.
Que deviennent les avantages prévus
dans nos dispositions territoriales
qui ne sont pas du tout évoquées dans la CCN ?
Toutes les dispositions territoriales prévoyant
des dispositions plus favorables aux salariés demeurent
applicables.
Exemples : prime de fin d’année, prime de vacances, etc.
Les dispositions territoriales prévoient des dispositions
qui ne figurent pas dans la CCN mais qui ne confèrent pas
d’avantages particuliers au salarié,
que deviennent ces dispositions ?
Exemple : le contrat de tâche
Ce contrat n’est pas un avantage en tant que tel mais
une modalité d’exécution de la relation de travail. Il s’agit
d’une spécificité territoriale qui continue à s’appliquer.
Les dispositions nationales évoquent un thème
sans le détailler et les dispositions territoriales
évoquent le même thème en apportant plus de détails,
dois-je appliquer les deux textes ?
Oui, les dispositions territoriales viennent compléter
celles nationales.
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 5
Afin de vous aider à mieux appréhender
l’articulation entre les deux textes, vous
trouverez ci-dessous :
- Une liste des principales spécificités
territoriales conservées via l’accord collectif
étendu (CCEV).
- Une liste des cas où la CCN sera appliquée.
LES PRINCIPALES SPÉCIFICITÉS
TERRITORIALES CONSERVÉES
LE TABLEAU CI-DESSOUS vise à lister
ces principaux points, la liste n’étant
pas exhaustive.
ARTICLES DE
L’ACCORD COLLECTIF
ÉTENDU (CCEV)
APPLICABLES
Art. 15 bis
Art. 17, alinéa 3 et art. 74
Art. 24 à 27
Art. 36 alinéa 3
Art. 39
Art. 43 – 46 - 48
Art. – 50
Art. – 55
Art. 56 – 86
Art. 62 – 63 – 83
Art. 64 -65
Art. 72 – 75
Art. 85
Contrat de tâche
La CCN de la production agricole et des
Cuma reprend majoritairement les dispositions
légales. À l’exception de quelques
dispositions marginales, elle ne contient
pas de dispositions plus favorables aux
salariés. À titre d’exemple, elle ne prévoit
aucune prime. De ce fait, plusieurs
articles de l’accord collectif étendu demeurent
applicables.
RAPPEL DES CHANGEMENTS
INDUITS PAR LA CCN
LES PÉRIODES D’ESSAI
POUR LES CDI
THÈMES CONCERNÉS
Versement de la prime de précarité pour les CDD
saisonniers
Prime de fin d’année / Prime de vacances /
Aide aux vacances / Prime vendange
Versement de la prime panier ou fourniture du repas,
en cas d’impossibilité de prendre son repas à domicile
Majoration des heures complémentaires
Majoration des heures de nuit, des heures effectuées
le dimanche et les jours fériés / Attribution d’un jour
férié local : la Saint-Vincent
Absence forfaitaire d’une heure rémunérée pour
le don du sang
Indemnité de départ en retraite : conditions
d’ancienneté et calcul
Temps accordé pour la recherche d’emploi
Indemnisation des arrêts de travail maladie privée /
maladie professionnelle
Prévoyance et maladie complémentaire
Vendanges : Durée minimale de la pause matinale et
de la pause déjeuner / Indemnisation de la nourriture
et gratuité du logement
Majoration progressive de l’indemnité de licenciement
du personnel d’encadrement, suivant la tranche d’âge
Pour plus de détails, des documents sont à votre disposition
sur le site extranet du SGV : www.sgv-champagne.fr ;
Rubrique employeurs / Convention collective.
L’employeur ne peut plus appliquer la
CCEV car la classification sur laquelle reposait
les durées de période d’essai est
devenue obsolète. Il doit appliquer l’article
7.2 de la CCN qui reprend les dispositions
légales en termes de durée des
périodes d’essai. Ainsi, selon la catégorie
socioprofessionnelle du salarié, la durée
de la période d’essai est la suivante :
Salarié (ouvrier/employé) : 2 mois, renouvelable
une fois sans pouvoir excéder
4 mois renouvellement compris.
Agents de maîtrise : 3 mois, renouvelable
une fois sans pouvoir excéder
6 mois renouvellement compris.
Cadres : 4 mois, renouvelable une fois
sans pouvoir excéder 8 mois renouvellement
compris.
À noter que concernant la période d’essai
des CDD, ce sont les règles légales qui s’appliquent.
LE RENOUVELLEMENT
DE LA PÉRIODE D’ESSAI D’UN CDI
Il convient d’être vigilant sur ce point.
La mise en place d’une possibilité de renouvellement
de la période d’essai n’est
pas automatique et est strictement encadrée.
Deux conditions cumulatives
doivent être respectées :
- Une clause prévoyant le renouvellement
de la période d’essai doit être insérée
dans le contrat de travail.
- Et , si renouvellement il y a, l’accord exprès
du salarié devra être notifié sur un
document séparé du contrat de travail.
(Des modèles sont mis à votre disposition
sur le site extranet du SGV :
www.sgv-champagne.fr ; rubrique
Employeurs/Convention collective. )
LA DURÉE DU PRÉAVIS EN CAS
DE DÉMISSION
Pour toute démission, il convient de
respecter la durée de préavis prévue
par l’article 9.1.1 de la CCN (Les dispositions
de la CCEV ne sont plus applicables
puisqu’elles reposent sur une
classification devenue obsolète) :
Salarié non cadre
Technicien et agent
de maîtrise
cadre
DURÉE DU
PRÉAVIS
1 mois
2 mois
3 mois
6 | LES GUIDES DU SGV
LES CONGÉS POUR ÉVÉNEMENTS FAMILIAUX
Les congés légaux pour événements familiaux n’entraînent pas de réduction de la rémunération et sont assimilés à du temps de
travail effectif pour la détermination de la durée du congé payé annuel.
ÉVÉNEMENT
NOMBRE DE JOURS
Mariage ou PACS du salarié
4 jours
Mariage d’un enfant
1 jour
Naissance survenue au foyer du salarié ou arrivée d’un enfant placé en vue de son adoption
3 jours
Décès d’un enfant
Décès du conjoint, concubin, partenaire lié par un Pacs
Décès de la mère, du père, du beau-père, de la belle-mère
Décès d’un frère, d’une sœur
Décès d’un beau-frère, d’une belle sœur
Annonce de la survenue d’un handicap chez un enfant
7 jours ouvrés
3 jours
3 jours
3 jours
1 jour (avantage territorial,
cf. article 49 CCEV)
2 jours
DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES
LE DÉLAI POUR PRENDRE CES CONGÉS
Ils doivent être pris dans un délai raisonnable, lequel est évalué à 15 jours maximum par l’article 10.1.2 de la CCN. En effet, la
CCN indique que ces congés « doivent être pris dans un délai raisonnable, concomitant avec l’évènement ayant donné lieu à congé.
Ainsi, sauf cas de force majeure, au-delà d’un délai de 15 jours, ce congé n’a plus lieu d’être ».
LES ENTRETIENS PROFESSIONNELS
La CCN, en ses articles 4.7.1 et suivants,
rappelle les obligations légales
incombant à l’employeur en la matière,
à savoir la tenue d’un entretien professionnel
tous les 2 ans et d’un entretien
pour un bilan du parcours professionnel
tous les 6 ans. Elle vient également
ajouter un élément supra légal : la
possibilité de mettre en place un entretien
supplémentaire à l’initiative de
l’employeur ou sur simple demande du
salarié, à l’issue d’un changement d’activité
par exemple.
ACCUEIL DU MINEUR
DANS L’ENTREPRISE
En son article 7.3, la CCN consacre des
dispositions sur l’accueil des mineurs en
entreprise. Si ces dispositions ne sont
pas formulées de manières impératives
(et demeurent donc une faculté), elles
apportent un modèle de conduite à tenir
et rappellent aux employeurs la vigilance
qu’ils doivent avoir à l’égard des
jeunes salariés.
EN MATIÈRE DE SANTÉ
ET DE SÉCURITÉ
Les articles 10.3 et suivants de la CCN
sont consacrés aux règles de tenue du
Document Unique d’Évaluation des
Risques Professionnels (DUERP), document
obligatoire pour l’employeur.
La CCN consacre également un article
aux équipements de protection individuelle
en rappelant les règles légales en
la matière, à savoir :
- la fourniture gratuite des EPI par l’employeur
aux salariés ;
- l’obligation pour les salariés de les utiliser
;
- l’obligation pour l’employeur de maintenir
les EPI en état de conformité et de
garantir leur bon fonctionnement.
TÉLÉTRAVAIL
La CCN consacre un article au télétravail
dans lequel est rappelée la possibilité
de le mettre en place (article 10.4 de
la CCN).
DROIT À LA DÉCONNEXION
La CCN consacre en son article 10.5
des dispositions sur le droit à la déconnexion
et expose que « seule la gravité,
l’urgence où l’importance exceptionnelle
peuvent justifier l’usage de messageries
professionnelles en soirée ou en dehors des
jours travaillés ».
Pour plus de détails, des documents explicatifs sont disponibles sur le site SGV : www.sgv-champagne.fr ;
Espace adherent /Rubrique Employeurs /Convention collective
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 7
RÈGLES APPLICABLES EN MATIÈRE DE DÉPLACEMENTS
La CCN fixe les règles applicables lors des déplacements entre les lieux de travail et apporte des compléments à l’accord sur la
durée de travail du 23 décembre 1981.
CI DESSOUS, LES RÈGLES APPLICABLES EN LA MATIÈRE
TRAJET RÈGLES APPLICABLES EXEMPLES
Déplacements
domicile /
lieu de travail
habituel
La CCN rappelle que le temps normal de trajet entre
le domicile et le lieu habituel de travail n’est pas
considéré comme du temps de travail effectif (article
8.1.1. CCN).
Exemples :
Trajet domicile / lieu d’exploitation
Trajet domicile / vigne
Déplacements
domicile/ lieu
de travail inhabituel
Le temps de déplacement qui dépasse le temps
normal de trajet entre le domicile et le lieu habituel
de travail, et qui est effectué en dehors de l’horaire
de travail fait l’objet d’une contrepartie financière
prévue par le contrat de travail ou un accord d’entreprise.
À défaut de mention sur ce point dans le contrat de
travail ou d’accord d’entreprise mis en place,
la contrepartie est égale à la moitié du salaire horaire
multiplié par le temps de déplacement dépassant
le temps normal du trajet (article 8.1.2. de la CCN).
La CCN précise que cette contrepartie peut être
prise sous forme de repos équivalent.
Exemple :
Le salarié qui est amené à travailler de manière
exceptionnelle sur des vignes plus éloignées de son
lieu de travail habituel.
Si ce salarié est obligé de partir 45 minutes plus tôt
de son domicile pour se rendre sur ce lieu de travail
inhabituel, ces 45 minutes supplémentaires ne
seront pas considérées comme du temps de travail
effectif mais devront faire l’objet d’une contrepartie.
À défaut d’accord d’entreprise ou de mention dans
le contrat de travail, la contrepartie sera calculée
comme il suit :
Si le taux horaire du salarié est de 11,27 € bruts
Moitié du taux horaire = 5,64 € bruts
5,64 € x ¾ d’heure = 4,23 € bruts
Déplacements
entre 2 lieux
de travail
Le temps de trajet entre deux lieux de travail constitue
du temps de travail effectif (article 8.1.3 CCN).
Lorsque le salarié est amené à passer à l’entreprise
(lieu habituel de travail), pour se rendre sur un autre
lieu de travail, ce temps de trajet constitue du travail
effectif. C’est le cas pour prendre un véhicule, du
matériel, des consignes, des produits ou si l’employeur
oblige de passer par le siège de l’entreprise…
Précisions :
Les deux premiers alinéas de l’article 36 de la CCEV
ne sont plus applicables car l’article 8.1.3 de la CCN
est plus favorable que nos dispositions territoriales.
Ainsi pour un passage de l’exploitation à la vigne :
le temps de trajet est considéré comme du temps de
travail effectif (sans aucune notion de quart d’heure)
et doit donc être rémunéré dès la première minute.
Grands
déplacements
Lorsque les déplacements ne permettent pas le retour journalier au domicile, l’employeur pourvoit à
l’hébergement et à la restauration des salariés.
Par ailleurs, le salarié se voit octroyer, pour compenser le fait d’être éloigné de son domicile habituel et
de ne pouvoir y revenir chaque jour, une indemnité d’éloignement dont le montant est fixé à 5 fois
le Minimum Garanti (MG) en vigueur par nuit d’absence du domicile.
Le mode de déplacement est déterminé par l’employeur. Si le salarié utilise son véhicule personnel, il
percevra les indemnités kilométriques prévues par le contrat de travail ou par l’accord collectif. À défaut, il
sera fait application du barème fiscal.
Le temps de déplacement équivalent au temps normal de trajet entre le domicile et le lieu habituel de
travail n’est pas considéré comme du temps de travail effectif.
Le temps de déplacement au-delà du temps normal de trajet donne droit à la contrepartie financière ou
à la contrepartie en repos prévues à l’article 8.1.2 de la CCN.
8 | LES GUIDES DU SGV
FOCUS SUR LA CLASSIFICATION DES EMPLOIS
La convention collective nationale agricole a instauré une nouvelle classification des emplois qui s’impose à tous, basée sur des
compétences et des critères classants. La grille de salaire fixant les minima est établie en fonction de cette nouvelle classification.
QUE SONT DEVENUS LES BARÈMES
DE SALAIRES DE LA CCEV ?
Depuis l’entrée en vigueur de la CCN le
1 er avril 2021, les articles 19, 79 et 80
de la convention collective des exploitations
viticoles relatifs à la classification
des salariés cadres et non cadres sont
devenus inapplicables. Par conséquent,
les taux horaires minimums sont désormais
fixés uniquement par la CCN.
CETTE CLASSIFICATION
S’APPLIQUE À TOUS LES SALARIÉS ?
Cette classification s’applique :
- quel que soit le type de contrats : CDD,
CDI, à l’heure ou à la roie ;
- quelle que soit la catégorie socio-professionnelle
: cadre ou non cadre ;
- quel que soit le mode de déclaration
utilisée : DSN, Tesa simplifié ou Tesa+.
Ainsi, quelle que soit la situation, l’ancienne
classification de la CCEV n’a plus
vocation à être appliquée.
COMMENT FONCTIONNE
LA CLASSIFICATION ?
Les principes sont les suivants : mesurer
les compétences et les responsabilités inhérentes
à un emploi. Ainsi, il s’agit ici de
classer un emploi et non une personne.
EXEMPLE
Si l’employeur emploie deux personnes
pour effectuer les mêmes
travaux viticoles, le palier devra
être identique. Si l’employeur classe
l’emploi au palier 6 et qu’il souhaite
valoriser l’ancienneté ou l’expérience
d’un des deux salariés, il pourra le
faire mais uniquement par la valorisation
du taux horaire. Ainsi, le palier
des deux salariés sera identique mais
le taux horaire différent.
Les articles 4.3 et 4.5 de la CCN fixent
les modalités de la nouvelle classification
sur l’évaluation de cinq critères
classants. Chacun de ces cinq critères
comprend plusieurs degrés. À chaque
degré correspond un nombre de points.
Le total des points atteints dans chaque
critère va donner un coefficient de l’emploi,
lequel correspond à un palier.
NB : Vous trouverez des exemples de
classement d’emploi à la suite des tableaux
décrivant les critères.
La classification comprend 12 paliers,
chacun d’entre eux correspond à un taux
horaire brut minimum.
Les employeurs devront lister et définir
leurs emplois selon les cinq critères suivants
:
LA TECHNICITÉ
Il permet d’apprécier la nature des missions
confiées, le degré de simplicité ou
de complexité de l’emploi, l’étendue des
activités et le temps nécessaire d’appropriation.
L’AUTONOMIE
Il s’agit d’apprécier la nature des instructions
et les conditions de surveillance,
de contrôle.
LA RESPONSABILITÉ
Ce critère porte sur les responsabilités
inhérentes à l’emploi en matière de
risques potentiels et de contribution au
développement de l’entreprise, formulé
en deux sous-critères : l’importance du
respect des normes (liées à la qualité,
hygiène, sécurité, environnement…) et
les enjeux économiques (contribution
aux objectifs de l’entreprise).
LE MANAGEMENT
Il s’agit de valoriser la nature du management
(animation, encadrement) ainsi
que le degré d’autonomie du salarié.
LE RELATIONNEL
Ce critère permet d’apprécier la complexité
des échanges induits par l’emploi
(simple information ou négociation) et
la nature des interlocuteurs (collègues,
prestataires, fournisseurs, clients…).
DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES
LA TECHNICITÉ
Degré TECHNICITÉ Points
1 Exécution d’une ou plusieurs tâches simples, nécessitant peu ou pas d’expérience 2
2 Réalisation d’opérations qualifiées, variées, nécessitant une expérience antérieure ou un temps d’appropriation 4
3 Réalisation d’activités très qualifiées, fortement évolutives, nécessitant une maîtrise confirmée du métier 16
4
Capacité de conduite de l’ensemble des activités complexes d’un domaine de spécialités,
en nécessitant une maîtrise complète
5 Responsabilité de l’ensemble des missions, y compris expertes d’un ou plusieurs domaines de spécialités 100
38
L’AUTONOMIE
Degré AUTONOMIE Points
1 Application de consignes précises ou de procédures connues, sous surveillance et contrôle fréquents 2
2 Activités définies par des instructions générales, sous surveillance et contrôle intermittents ou périodiques 7
3
4
Adaptation des méthodes dans le cadre d’objectifs définis ou à partir de directives générales, contrôle
ou appréciation a posteriori des résultats ou de l’atteinte des objectifs
Définition de stratégies par délégation directe, évaluation à moyen ou long terme
des résultats globaux de son périmètre de responsabilité
28
100
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 9
LA RESPONSABILITÉ
RESPONSABILITÉ (2 sous critères)
Degré Respect des normes Points Enjeux économiques Points
1
Exigences normatives faibles ou simples
et conséquences limitées en cas
de non-respect
1
Contribution limitée aux objectifs de l’activité,
obtenue notamment par le respect des contraintes
de productivité et de qualité
1
2
Exigences normatives fortes ou complexes
et conséquences importantes en cas
de non-respect
4
Contribution moyenne au résultat
de l’entreprise notamment par l’optimisation des moyens,
de l’organisation de son emploi/de son équipe
4
3
Responsabilité du déploiement des normes
et de la vérification de leur respect
25
Contribution essentielle au développement
de l’entreprise notamment par orientation
de ses activités et identification d’innovations
25
LE MANAGEMENT
Degré MANAGEMENT Points
1 Transmission de savoir-faire possible et/ou rappeler une consigne. Pas de responsabilité particulière d’animation 2
2
Animation technique et/ou organisationnelle régulière d’une ou plusieurs équipes,
majoritairement temporaires/saisonniers
3
3 Animation technique et/ou organisationnelle d’une ou plusieurs équipes majoritairement permanente 10
4 Encadrement hiérarchique de proximité (d’une ou plusieurs équipes d’exécution) 23
5 Encadrement hiérarchique d’encadrants ou de cadres 48
6 Responsabilité hiérarchique de tous les collaborateurs de l’entreprise ou de l’établissement 100
LE RELATIONNEL
Degré RELATIONNEL Points
1
2
3
4
Echanges professionnels simples, nécessitant de bien comprendre ses interlocuteurs internes ou externes
et de se faire comprendre par eux
Echanges professionnels courants, nécessitant une écoute attentive de ses interlocuteurs, la reformulation
de leurs demandes, une force de conviction et l’apport de conseil
Echanges professionnels complexes, nécessitant la construction d’argumentaires et
d’explications pédagogiques, la capacité à mobiliser ses interlocuteurs externes ou internes
Relationnel professionnel déterminant pour l’entreprise, nécessitant persuasion et diplomatie, conduite
de négociations et représentation de l’entreprise auprès d’acteurs privés ou institutionnels
1
4
14
50
EXEMPLES DE CLASSIFICATION
D’UN EMPLOI
Vous trouverez ci-dessous des exemples
de classification, il ne s’agit en aucun cas
d’exemples à suivre de manière impérative.
Chaque structure est différente et
les degrés d’exigences varient selon les
employeurs et les missions proposées
dans le cadre de l’emploi.
EXEMPLE 1
Je suis employeur et je cherche à embaucher
une personne pour un poste
dont les compétences requises sont les
suivantes :
En technicité
Le poste nécessite une maîtrise confirmée
du métier :
- je peux choisir le degré 3, lequel correspond
à 16 points.
En autonomie
J’envisage de contrôler au fur et à mesure
l’avancée des travaux et pas seulement
une fois ces derniers terminés :
- je peux choisir le degré 2, lequel correspond
à 7 points.
En responsabilité
Le poste nécessite une maîtrise du cahier
des charges et contribue à l’évolution
de mon exploitation :
- pour le sous-critère respect des
normes, je peux choisir le degré 2, lequel
correspond à 4 points ;
- pour le sous-critère enjeux économiques,
je peux choisir le degré 2, lequel
correspond à 4 points.
En management
Le poste ne nécessitera pas de gérer des
équipes que ce soit de manière permanente
ou lors des vendanges :
10 | LES GUIDES DU SGV
- je peux choisir le degré 1, lequel correspond
à 2 points.
En relationnel
Le poste ne nécessite pas de contact
particulier avec des tiers :
- je peux choisir le degré 1, lequel correspond
à 1 point.
Il convient maintenant d’additionner
les points correspondants aux critères :
16 points en technicité + 7 points en
autonomie +8 points en responsabilité
(4+4) + 2 points en management +1
point en relationnel = 34 points.
Le coefficient de l’emploi est de 34
points, ce qui correspond au palier 4.
Le taux horaire minimum du palier 4 est
de 11,35 €, l’employeur n’a donc pas le
droit de rémunérer en deçà de 11,35 € le
salarié qui sera embauché pour ce poste.
En revanche, il est libre d’attribuer un taux
horaire plus élevé. Pour rappel, le salaire
est un outil de fidélisation des salariés.
EXEMPLE 2
Je suis employeur et je cherche à embaucher
une personne pour un poste dont les
compétences requises sont les suivantes :
En technicité
Le poste nécessite une maîtrise confirmée
du métier :
- je peux choisir le degré 3, lequel correspond
à 16 points.
En autonomie
Le poste requiert une grande autonomie
et le contrôle des travaux s’effectuera a
posteriori :
-je peux choisir le degré 3, lequel correspond
à 28 points.
En responsabilité
Le poste nécessite une maîtrise du cahier
des charges et contribue à l’évolution
de mon exploitation :
- pour le sous-critère respect des
normes, je peux choisir le degré 2, lequel
correspond à 4 points ;
- pour le sous-critère enjeux économiques,
je peux choisir le degré 2, lequel
correspond à 4 points.
En management
Le poste nécessitera un encadrement
des équipes lors des vendanges :
- je peux choisir le degré 2, lequel correspond
à 3 points.
En relationnel
Le poste nécessite un apport de conseils
(notamment lors de l’encadrement des
équipes pendant les vendanges) :
- je peux choisir le degré 2, lequel correspond
à 4 points.
Il convient maintenant d’additionner
les points correspondants aux critères :
16 points en technicité + 28 points en
autonomie + 8 points en responsabilité
(4+4) + 3 points en management + 4
points en relationnel = 59 points.
Le coefficient de l’emploi est de 59
points, ce qui correspond au palier 6.
Le taux horaire minimum du palier 6 est
de 12,47 €, l’employeur n’a donc pas le
droit de rémunérer en deçà de 12,47 € le
salarié qui sera embauché pour ce poste.
En revanche, il est libre d’attribuer un taux
horaire plus élevé, pour rappel, le salaire
est un outil de fidélisation des salariés.
EXEMPLE 3
Je suis employeur et je cherche à embaucher
une personne pour un poste
dont les compétences requises sont les
suivantes :
En technicité
Le poste comporte l’exécution de tâches
simples qui ne nécessitent pas d’expérience
:
- je peux choisir le degré 1, lequel correspond
à 2 points.
En autonomie
Ce poste ne requiert pas une autonomie
du salarié et l’avancée des travaux sera
contrôlée fréquemment :
-je peux choisir le degré 1, lequel correspond
à 2 points.
En responsabilité
Le poste ne requiert pas de responsabilité
particulière et nécessite juste un
respect des contraintes de productivité :
- pour le sous-critère respect des
normes, je peux choisir le degré 1 lequel
correspond à 1 point ;
- pour le sous-critère enjeux économiques,
je peux choisir le degré 1, lequel
correspond à 1 point.
En management
Le poste ne nécessitera aucune fonction
de management :
- je peux choisir le degré 1, lequel correspond
à 2 points.
En relationnel
Le poste ne nécessite pas de contact
particulier avec des tiers :
- je peux choisir le degré 1, lequel correspond
à 1 point.
Il convient maintenant d’additionner
les points correspondants aux critères :
2 points en technicité + 2 points en
autonomie + 2 points en responsabilité
(1+1) + 2 points en management +1
point en relationnel = 9 points.
Le coefficient de l’emploi est de 9 points,
ce qui correspond au palier 1.
Le taux horaire minimum du palier 1 est
de 11,27 € (montant horaire du SMIC en
janvier 2023), l’employeur n’a donc pas le
droit de rémunérer en deçà de 11,27 €
le salarié qui sera embauché pour ce
poste. En revanche, il est libre d’attribuer
un taux horaire plus élevé, pour rappel,
le salaire est un outil de fidélisation des
salariés.
CONSEILS PRATIQUES POUR
CLASSER UN EMPLOI
Il n’est plus possible de se référer aux
anciens niveaux et échelons de la CCEV.
Et il convient de ne pas chercher à trouver
le palier de l’emploi en partant de la
rémunération du salarié.
EXEMPLE À NE PAS FAIRE
Mon salarié est rémunéré 14 €, je le
classe palier 8 car c’est le palier qui se
rapproche le plus du taux horaire du
salarié. Se référer uniquement au taux
horaire sans valoriser l’emploi conduira
à appliquer un palier ne correspondant
pas à la réalité du poste. De plus,
faute d’avoir classé l’emploi selon les
critères, vous ne serez pas en mesure
d’indiquer au salarié la catégorie socioprofessionnelle
dont il relève (cadre ou
non-cadre).
La classification de l’emploi selon les 5
critères est impérative, en qualité d’employeur,
vous devez être en mesure d’expliquer
au salarié de quelle manière vous
avez classé l’emploi. Nous vous conseillons
de conserver une trace sur la manière
dont vous avez valorisé les postes.
CLASSIFICATION ET TECHNICIEN /
Un outil de classification des
emplois est disponible sur le site
extranet du SGV :
www.sgv-champagne.fr ; rubrique
Employeurs/ Convention collective.
Il vous permet d’établir une fiche
récapitulative des critères
choisis pour les postes.
DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 11
AGENT DE MAÎTRISE ET CADRES,
COMMENT ÇA FONCTIONNE ?
VIGILANCE
Pour les catégories socioprofessionnelles
technicien / agent de maîtrise / cadre, il
faut respecter à la fois les critères relatifs
au nombre de points ET ceux relatifs aux
degrés des critères classants ( cf. tableau
ci-dessous).
Technicien
À partir d’un coefficient égal à 74 points
(palier 7), le salarié sera considéré
comme technicien s’il atteint au moins
un degré 4 en technicité et au moins un
degré 3 soit en responsabilité, soit en
autonomie. Ainsi, un salarié qui totalise
74 points pourra être classé ouvrier ou
technicien selon les degrés choisis dans
les critères.
Agent de maîtrise
À partir d’un coefficient égal à 105
points (palier 8), le salarié sera considéré
comme agent de maîtrise s’il atteint au
moins un degré 3 en autonomie et au
moins soit un degré 3 en management,
soit un degré 4 en technicité.
Cadre
Le salarié sera considéré comme cadre
à compter d’un coefficient égal à 197
points (palier 10) et s’il atteint au moins
un degré 4 en autonomie et un degré 4
soit en technicité, soit en management.
JE SOUHAITE AUGMENTER LE TAUX
HORAIRE DE MON SALARIÉ,
DOIS-JE AUGMENTER LE PALIER ?
Non, si les fonctions n’ont pas évolué, le
palier doit rester le même, seul le taux
horaire sera modifié.
Pour plus de détails sur la manière d’appliquer la classification, des documents explicatifs sont à votre disposition sur le site
extranet du SGV: www.sgv-champagne.fr ;Espace adherent /Rubrique employeurs / Convention collective
FOCUS SUR LA GRILLE DES SALAIRES
Ci-dessous, la grille des salaires minimum applicables à compter du 1 er janvier 2023.
Paliers
Coefficient de l’emploi
(nombre total de
points)
Taux horaire Brut
Minimum
au 01/01/2023
Catégorie socio-professionnelle
entre
et
Palier 1 9 11 11,27
Palier 2 12 16 11,27
Palier 3 17 24 11,27
Palier 4 25 35 11,35
OUVRIER/EMPLOYÉ
Palier 5 36 51 11,88
Palier 6 52 73 12,47
Palier 7 74 104 13,21
TECHNICIEN
Si et seulement si en plus des 74 points, le salarié est classé :
- Minimum degré 4 en technicité
- ET degré 3 soit en responsabilité soit en autonomie
Palier 8 105 143 13,70 AGENT DE MAÎTRISE
Si et seulement si en plus des 105 points, le salarié est classé :
Palier 9 144 196 15,34
- Minimum degré 3 en autonomie
- ET soit degré 3 en management soit degré 4 en technicité
Palier 10 197 270 17,02
Palier 11 271 399 19,36
Palier 12 400 22,15
CADRE
Si et seulement si en plus des 197 points, le salarié est classé :
- Minimum degré 4 en autonomie
- ET degré 4 soit en management soit en technicité
12 | LES GUIDES DU SGV
FOCUS SUR LE CONTRAT DE TÂCHE
Ce contrat, une spécificité du monde viticole, figure à l’article 15 bis de notre accord collectif étendu (CCEV) et reste donc
applicable.
Cet article précise que « le prix de l’heure
servant de base de calcul du salaire forfaitaire
est fixé par référence à la grille
des salaires de la convention collective,
au minimum niveau C, échelon 1 pour
les tâcherons effectuant des travaux, y
compris la taille ». Le niveau C1 n’existe
plus depuis le 1 er avril 2021 et les dispositions
territoriales n’ont pas pu être
adaptées à ce jour, faute d’accord avec
les partenaires sociaux sur le projet de
réécriture. Du fait de cette période transitoire,
il convient de prendre pour base
la dernière valeur du C1 revalorisé de la
recommandation patronale du 26 novembre
2021, soit 12,47 € pour les salariés
du palier 2 à 6 et à 12,51 € pour les
paliers suivants.
NOTES
À NOTER
Depuis l’année 2021, le coût de la vie
a augmenté, il est donc conseillé à
l’employeur d’être vigilant sur ce point
lors de la fixation du taux horaire.
Pour plus de détails, un article est
consacré à l’évolution de la grille des
salaires dans le numéro 893 de la
Champagne Viticole d’octobre 2022
page 59.
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DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES
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ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 13
LA PRIME DE PARTAGE DE LA VALEUR (PPV)
La loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat a mis en place, à compter du 1 er juillet 2022 et de manière
pérenne, une « prime de partage de la valeur » prenant le relais de l’ancienne prime exceptionnelle pouvoir d’achat (PEPA dite
« prime MACRON »).
Il convient de revenir sur les conditions de versements de la prime et sur les précisions apportées par l’administration, depuis sa
mise en place.
CONDITIONS DE VERSEMENT
DE LA PPV
La PPV a vocation à durer dans le temps
même si son régime social et fiscal de
faveur évoluera déjà à compter de 2024.
Aussi, à la condition de ne pas excéder
la valeur de 3 000 € (ou 6 000 € en cas
d’accord d’intéressement conclu dans
l’entreprise) par bénéficiaire et par année
civile, le fonctionnement est le suivant
:
Sur l’année 2022 et sur l’année 2023
Pour les salariés ayant perçu une rémunération
inférieure à 3 fois la valeur annuelle
du SMIC (sur les 12 mois précédant
le versement de la prime) : la prime
est exonérée d’impôt sur le revenu, des
cotisations et contributions patronales
et salariales d’origine légale ou conventionnelle
(dont la CSG et la CRDS), du
forfait social, de la contribution unique
à la formation professionnelle, de la taxe
d’apprentissage et de la participation à
l’effort de construction.
Pour les salariés ayant perçu une rémunération
égale ou supérieure à 3 fois la
valeur annuelle du SMIC : la prime sera
exonérée de cotisations dans les mêmes
conditions précédemment décrites, en
revanche, elle ne sera pas exonérée de
CSG/CRDS, de forfait social, ni d’impôt
sur le revenu.
Précisions : un employeur qui a versé
une prime de 3 000 € sur l’année
2022, peut de nouveau verser une
prime de 3 000 € sur l’année 2023 en
bénéficiant du régime d’exonération.
En revanche, l’employeur ne saurait
excéder la somme de 3 000 € sur la
même année civile. Dans ce cas, la
partie excédant la somme de 3 000 €
sera considérée comme une prime
classique et soumise à cotisations.
À compter du 1 er janvier 2024
Il n’y aura plus de distinction entre les salariés
percevant moins ou plus que 3 fois
la valeur du SMIC annuel sur les 12 derniers
mois puisque la prime sera exonérée
de cotisations sociales, en revanche
elle ne sera plus exonérée de CSG/CRDS
et sera intégralement soumise à l’impôt
sur le revenu.
Pour rappel, le montant de la prime peut
être modulé entre les salariés en fonction
de critères exhaustifs préalablement définis
par loi : le niveau de rémunération,
la classification, la durée contractuelle du
travail, la présence effective sur l’année
écoulée et l’ancienneté dans l’entreprise.
Il est donc impossible pour l’employeur
d’ajouter d’autres critères de modulation
que ceux précités.
PRÉCISIONS APPORTÉES
PAR L’ADMINISTRATION
SUR LE DISPOSITIF
Une instruction questions/réponses de
la Direction de la sécurité sociale (DSS)
du 10 octobre 2022 publiée dans le Bulletin
officiel de la sécurité sociale (BOSS)
apporte des précisions sur la prime.
L’employeur a la possibilité de verser des
primes d’un montant différent à ses salariés,
uniquement sur la base des critères
de modulation limitativement énumérés
par la loi. Ainsi :
- soit l’employeur verse le même montant
à tous les salariés. (Étant précisé
qu’il peut exclure une partie des salariés
dont la rémunération excède un certain
montant. Il s’agit d’ailleurs du seul cas où
il peut exclure des salariés du versement
de la prime) ;
- soit l’employeur utilise un ou plusieurs
critères de modulation, ce qui lui permet
de verser des primes différentes aux salariés.
Dans ce cas, les critères de modulation
visent à graduer le montant et en
aucun cas à exclure les salariés du versement
de la prime.
L’administration est également venue
préciser que, concernant le critère de
présence effective sur l’année écoulée :
les congés de maternité, de paternité et
d’adoption, le congé parental d’éducation
et le congé de présence parental sont assimilés
à une durée de présence.
Dans sa dernière mise à jour du 21 décembre
2022, la DSS est venue apporter
de nouvelles précisions concernant
la possibilité de moduler le montant de
la prime. En effet, il est précisé qu’une
modulation basée sur l’ancienneté qui
aboutirait à des écarts disproportionnés
de montants versés aux salariés peut ne
pas être exonérée.
Au détour d’un exemple, l’administration
semble poser une exigence de modulation
« raisonnée » : ainsi, prévoir le versement
d’une PPV d’un montant de 2 500 € pour
les salariés ayant au moins 10 ans d’ancienneté
et une PPV d’un montant de 50 €
pour ceux ayant moins de 10 ans d’ancienneté
conduit, selon le BOSS, a des écarts
de montant de prime disproportionnés.
Une telle modulation serait sanctionnée
d’une non application du régime social et
fiscal de faveur, l’intention du législateur
n’étant pas respectée. La prime serait alors
soumise à cotisation comme n’importe
quel élément de salaire.
Il convient donc d’être vigilant en cas d’application
d’un ou plusieurs critères de modulation.
Si l’exemple cité par le BOSS ne
concerne que le critère d’ancienneté, on
peut aisément présumer que la logique
est la même concernant les autres critères.
L’employeur doit donc veiller à ne pas créer
des écarts trop disproportionnés lors de la
fixation des montants de la prime.
Rappel : Vous devez rédiger une décision
unilatérale afin de verser la PPV,
un modèle est à votre disposition sur
le site du SGV.
DROIT SOCIAL
UNE FICHE PRATIQUE reprenant en détail le dispositif et les conditions de versement de la PPV
est à consulter sur le site du SGV : www.sgv-champagne.fr ;
Espace Adhérents / Rubrique Employeurs / Salaires, cotisations, primes et indemnités
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 15
RETRAITE SUPPLÉMENTAIRE
RÉGIME DE RETRAITE SUPPLÉMENTAIRE OBLIGATOIRE POUR LES SALARIÉS NON CADRES
Pour rappel, depuis le 1er juillet 2021, un régime de retraite supplémentaire est entré en vigueur. Ce dispositif, prévu par l’accord
national du 15 septembre 2020 relatif à la production agricole et aux CUMA est obligatoire.
Jusqu’alors, les salariés non-cadres du
régime agricole ne bénéficiaient que des
régimes obligatoires de retraite. Afin de
les aider à se constituer un complément
de retraite, un régime de retraite supplémentaire
a été mis en place
UNE OBLIGATION
POUR LES EMPLOYEURS
Le régime de retraite supplémentaire décrit
ci-dessous est obligatoire. Ainsi, dès
lors que l’employeur a dans ses effectifs
un salarié non cadre avec une ancienneté
d’un an continue, il doit mettre en place
le plan d’épargne retraite.
SALARIÉS CONCERNÉS
Sont visés les salariés non-cadres des
exploitations viticoles possédant une
ancienneté continue de 12 mois dans
l’entreprise (un apprenti avec une ancienneté
d’un an continue sera également
concerné.)
FONCTIONNEMENT DU RÉGIME
DE RETRAITE SUPPLÉMENTAIRE
Il s’agit d’un Plan Epargne Retraite (PER)
financé par des cotisations définies, exprimé
en points et géré par capitalisation.
Il est financé par le versement d’une cotisation
obligatoire conventionnelle de 1%
sur la totalité du salaire brut répartie à
raison de 50% à la charge de l’employeur
et 50% à la charge du salarié.
SOURCES D’ALIMENTATION
DU PER
En plus de la cotisation obligatoire de
1%, le PER peut être alimenté de la manière
suivante :
- versements volontaires en euros par le
salarié, sous forme de versements libres
ou programmés ;
- versements résultant de l’intéressement
et de la participation, hors abondement
de l’employeur ;
- versements des droits résultant d’un
Compte Epargne Temps (CET). En l’absence
de CET, le salarié peut verser sur
le PER les sommes correspondantes aux
jours de congés non pris, dans la limite de
10 jours par an.
LIQUIDATION DES DROITS
AU MOMENT DE LA RETRAITE
Le salarié pourra jouir de ses droits sous
forme de rente ou de capital unique (uniquement
sous certaines conditions), à
condition d’en faire la demande expresse,
d’avoir liquidé ses droits à la retraite obligatoire
(régime de base et complémentaire)
et d’avoir cessé toute activité.
MISE EN PLACE DU PER
L’organisme d’assurance choisi par l’employeur
doit être en mesure de respecter
l’ensemble des garanties définies par l’accord
du 15 septembre 2020 et gèrera le
PER de chaque salarié.
NB : L’employeur doit remettre une
notice d’information, rédigée par
l’assureur, à destination de chaque
salarié bénéficiant du régime de retraite
supplémentaire mis en place.
Le salarié devra alors compléter une
attestation de réception de la notice
qui constituera la preuve qu’il a bien
reçu la notice d’information. Cette
attestation signée par le salarié sera
à conserver par l’employeur.
Pour plus d’information consulter le site du SGV : www.sgv-champagne.fr ; Espace Adhérents
Rubrique Employeurs / Assurance maladie complémentaire, prévoyance et retraite supplémentaire
NOTES
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16 | LES GUIDES DU SGV
JOURNÉE DE SOLIDARITÉ 2023 A PLANIFIER DÈS À PRÉSENT
La journée de solidarité est destinée à financer les actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées.
En pratique, la journée de solidarité prend la forme, pour les salariés, d’une journée supplémentaire de travail non rémunérée,
et, pour les employeurs, d’une contribution financière de 0,30 % assise sur la totalité des rémunérations. Il revient à l’employeur
de déterminer la journée de solidarité, laquelle peut être fixée sur une journée (7 heures) ou fractionnée sur plusieurs jours.
TOUS LES SALARIÉS SONT
CONCERNÉS EN DEHORS
DES STAGIAIRES
Quel que soit le type de contrat de travail
(CDD ou CDI), la durée du travail (temps
complet ou partiel), tous les salariés sont
concernés à l’exception des stagiaires.
Précisions pour les personnes en arrêt
pour maladie, en congé maternité/paternité
: on ne peut leur imposer de revenir
travailler pour « s’acquitter » de cette
journée, ni la reporter.
Précisions sur les salariés de moins de 18
ans : ils sont tenus de venir travailler cette
journée-ci, sauf si elle est fixée un jour férié
(qu’il soit habituellement travaillé ou
pas).
Pour les apprentis majeurs ou les salariés
en contrat de professionnalisation majeurs
: la journée de solidarité est obligatoire
même si cette dernière est fixée sur
un jour férié habituellement chômé.
L’ORGANISATION
Plusieurs modalités sont envisageables, à
savoir : travailler 7 heures précédemment
non travaillées (exemple un samedi), travailler
un jour férié (sauf le 1er mai, obligatoirement
chômé), supprimer une journée
de RTT, fractionner ces 7 heures (ex :
1 h en plus par jour pendant 7 jours). En
revanche, cette journée ne peut pas être
prise sur un jour de congé légal, un repos
compensateur ou un dimanche.
L’employeur fixe librement l’accomplissement
de la journée de solidarité, après
consultation des représentants du CSE,
s’ils existent dans l’entreprise. La date et
les modalités d’exécution doivent être
identiques pour l’ensemble du personnel
(sauf pour les salariés à temps partiel pour
lesquels cette journée peut être adaptée).
Il est impératif d’informer préalablement,
et par écrit, les salariés des modalités et
de la date retenue. Elle devra être indiquée
comme telle sur l’enregistrement du
temps de travail.
QUELQUES PRÉCONISATIONS
Dans la mesure du possible, il est recommandé
de ne pas fixer la journée
de solidarité un jour férié et de la fixer
en accord avec les salariés. Cela per
mettra peut-être d’éviter tout débat
autour de cette journée, qui au final,
sera une journée de travail comme les
autres (retrouvez sur le site SGV/Employeurs/
congés payés, congés spéciaux,
journée de solidarité, un modèle
de lettre de notification des conditions
d’exécution de la journée de solidarité).
LA RÉMUNÉRATION
Le principe est que les heures effectuées
ce jour ne sont donc pas rémunérées.
S’agissant des salariés mensualisés : en
pratique, les salariés mensualisés travaillent
un jour de plus mais sans modification
de leur rémunération.
S’agissant des salariés non mensualisés :
(salariés saisonniers, travailleurs temporaires)
les heures effectuées au titre
de la journée de solidarité doivent être
rémunérées. Ces heures ne constituent
pas des heures supplémentaires ou complémentaires
et ne seront pas majorées si
elles sont effectuées un jour férié.
LE REFUS D’EXÉCUTION
DU SALARIÉ
Le refus du salarié d’exécuter la journée
de solidarité constitue une faute sanctionnable
par l’employeur, puisqu’il ne
s’agit pas d’une modification du contrat
de travail du salarié. Une retenue sur salaire
pourra donc être pratiquée.
Cas de figure possibles
CDI ou CDD temps complet
CDI ou CDD à temps
partiel, employeur unique
CDI ou CDD à temps
partiel,
plusieurs employeurs
CDI intermittent ou à tâche
Précisions pour tous
les CDD
Attention, deux situations particulières
sont à relever :
- Le salarié embauché en cours d’année
S’il doit effectuer cette journée comme
tout autre salarié de l’entreprise sans proratisation
en fonction de son ancienneté
dans l’entreprise, il n’en reste pas moins
que s’il a déjà effectué cette journée chez
son précédent employeur, il est en droit
de refuser de l’effectuer de nouveau
sans commettre de faute. S’il travaille
malgré tout cette journée-ci, contrairement
aux autres salariés, cette journée
lui sera payée (retrouvez sur le site SGV/
Employeurs/congés payés, congés spéciaux,
journée de solidarité, un modèle
d’attestation d’exécution de la journée de
solidarité).
- Le salarié « multi-employeurs »
Si le salarié cumule plusieurs contrats à
temps partiel, il effectuera la journée de
solidarité au prorata de sa durée contractuelle
de travail chez chaque employeur.
Si le salarié cumule un contrat de travail
à temps partiel avec un contrat de travail
à temps plein : il effectuera la journée de
solidarité dans l’entreprise dans laquelle il
travaille à temps plein.
LA DURÉE
Comment déterminer le nombre d’heures
dues par les salariés ? ( cf. cas de figure
résumés dans le tableau ci-dessous).
Nombre d’heures dues par le salarié
7 heures
7 heures x durée hebdo prévue au contrat
35 heures
7 heures x durée hebdomadaire
prévue chez empl1
Somme des durées hebdo prévues chez empl 2,3…
7 heures x durée prévue au contrat
(sans les 4 % jours fériés ou 11 % de congés payés)
1 607 heures
Particularité pour le tâcheron : il réalisera ces heures en régie
Tous les CDD y sont astreints si la journée de solidarité est
un jour habituellement travaillé. Aucune majoration pour
jour férié ou heure supplémentaire ne sera appliquée.
DROIT SOCIAL
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 17
LOI MARCHÉ DU TRAVAIL
UNE NOUVELLE FORME DE DÉMISSION ET UN DURCISSEMENT DES RÈGLES
À LA PERCEPTION DES ALLOCATIONS CHÔMAGE
EN CAS DE REFUS D’UN CDI PAR LE SALARIÉ
La loi du 21 décembre 2022 dite « loi marché du travail » est venue apporter des nouveautés notamment en termes de règles encadrant
la démission et des droits au chômage. Vous trouverez ci-dessous un descriptif de ces principales nouveautés, étant précisé
que des décrets sont attendus pour en définir les contours précis.
L’INSTAURATION D’UNE
PRÉSOMPTION DE DÉMISSION
autre formalité (le contrat prenant fin à la
date d’expiration du délai).
Les décrets à venir apporteront peut-être
plus de précisions.
La loi marché du travail vient instaurer,
sous certaines conditions, une présomption
de démission pour le salarié abandonnant
volontairement son poste et ne
reprenant pas le travail. Cette présomption
est une nouveauté qui va à l’encontre
de ce que le régime classique de la démission
prévoyait puisque, jusqu’à présent, la
démission supposait systématiquement
une « volonté claire et non équivoque »
de la part du salarié. Ainsi, l’employeur
confronté à un abandon de poste pouvait
sanctionner sur ce motif, voire procéder à
un licenciement, mais ne pouvait en aucun
cas y voir une démission. Désormais,
en cas d’abandon de poste, il peut présumer
son salarié démissionnaire.
Cette nouvelle présomption de démission
requiert néanmoins de respecter
une procédure puisque l’employeur
constatant l’absence injustifiée sera tenu
de mettre en demeure le salarié, par
lettre recommandée ou remise en mains
propres contre décharge, de justifier de
son absence et de reprendre son poste
dans un délai qui ne pourra pas être inférieur
à un minimum fixé par décret. Au
jour où nous écrivons ces lignes, le décret
n’est pas paru. A défaut de reprise du
travail dans le délai imparti, l’employeur
pourra considérer que le salarié a démissionné
et donc mettre fin au contrat sans
La loi prévoit que le salarié, en cas de
désaccord, pourra contester la rupture
du contrat en saisissant le Conseil des
Prud’hommes. Cette présomption étant
en effet « simple », le salarié pourra tenter
de la renverser. Les juges prud’hommaux
devront statuer dans le délai d’un mois à
compter de la saisine.
Par ce texte, le législateur met en avant sa
volonté de priver le salarié abandonnant
son poste des allocations chômage, de
manière à ce que ce dernier soit placé sur
un même pied d’égalité qu’un salarié qui
démissionne de son poste dans le respect
des règles. En effet, la démission (hors cas
de démissions légitimes) entraîne nécessairement
une carence avant de pouvoir
prétendre aux allocations chômage alors
qu’un salarié licencié suite à un abandon
de poste ne subit pas cette carence.
Cette nouvelle possibilité n’empêche toutefois
pas l’employeur de se placer sur le
terrain disciplinaire et donc de procéder
à un licenciement. Ainsi, en cas d’abandon
de poste, l’employeur aura le choix
entre 2 types de procédures : un licenciement
pour faute ou faire jouer cette «
présomption de démission ». Cependant,
il convient de relever que la notion de «
caractère volontaire » de l’abandon de
poste pourrait être en pratique difficile
à démontrer et sujette à interprétation.
UN DURCISSEMENT DES RÈGLES
EN MATIÈRE D’ASSURANCE
CHÔMAGE LORSQUE LE SALARIÉ
REFUSE UN CDI
Afin de lutter contre la précarisation de
l’emploi, la loi prévoit désormais une
perte de droit au bénéfice de l’assurance
chômage en cas de refus de proposition
à deux reprises d’un CDI à l’issue d’un
CDD sur le même emploi ou un emploi
similaire. La loi prévoit les conditions suivantes
:
- Cela nécessite que les emplois soient
proposés par écrit au salarié à la suite
d’un CDD ou d’une mission temporaire
(intérim).
- Et ensuite que l’employeur informe Pôle
Emploi des refus.
Le texte prévoit néanmoins qu’il n’y aura
pas suppression des droits au chômage
lorsque la dernière proposition de CDI
n’est pas conforme au projet personnalisé
d’accès à l’emploi (PPAE), projet que
le demandeur d’emploi valide avec son
conseiller.
L’effet de ces nouvelles mesures sera sûrement
limité au regard des nombreuses
conditions entrant en ligne de compte.
On notera que cela ajoute une nouvelle
démarche à effectuer de la part de l’employeur.
DROIT SOCIAL
NOTES
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ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 19
LE DOCUMENT UNIQUE D’ÉVALUATION
DES RISQUES PROFESSIONNELS (DUERP/DU) :
UN DISPOSITIF OBLIGATOIRE À NE PAS NÉGLIGER
QU’EST-CE QUE LE DUERP ?
Le code du travail rappelle très clairement
que « le chef d’établissement
prend les mesures nécessaires pour
assurer la sécurité et protéger la santé
physique et mentale des travailleurs »
(article L.4121-1 du code du travail).
Cette obligation générale de sécurité se
traduit par de nombreuses mesures de
prévention dont l’évaluation des risques,
laquelle doit être retranscrite obligatoirement
dans un document particulier
intitulé : document unique d’évaluation
des risques professionnelles (DUERP).
Ainsi, chaque employeur doit évaluer
les risques pour la santé et la sécurité
des travailleurs, y compris dans le
choix des procédés de fabrication, des
équipements de travail, des substances
ou préparations chimiques, dans l’aménagement
ou le réaménagement des
lieux de travail ou des installations et
dans la définition des postes de travail…
(art. L. 4121-3 du code du travail). Suite
à cette évaluation, l’employeur devra
mettre en place les actions de prévention
nécessaires en vue de garantir le
meilleur niveau de protection possible
en termes de santé et de sécurité à
l’égard de ses salariés.
Cette évaluation s’effectue par unité de
travail et est consignée dans le DUERP
sur lequel l’employeur transcrit les
risques ainsi identifiés et les mesures
prises pour les éviter.
QUI PARTICIPE À L’ÉLABORATION
DU DUERP ?
Il revient à l’employeur d’élaborer le document.
Cependant, depuis le 31 mars
2022, le code du travail précise que
doivent notamment contribuer à cette
prévention , le service de prévention
auquel l’employeur adhère ( services
de prévention de la MSA), le CSE s’il en
existe un dans la structure.
SUR QUEL SUPPORT LE DOCUMENT
DOIT-IL ÊTRE ÉTABLI ET
COMMENT DOIT-IL ÊTRE
CONSERVÉ ?
L’employeur établit le document sous la
forme papier ou dématérialisée.
Depuis la « loi santé », précisée par undécret
du 18 mars 2022, les modalités
de conservation du DUERP ont évolué
(article R4121-4 du code du travail).
Désormais, le document et ses versions
antérieures doivent être conservés pendant
une durée de 40 ans et tenus à la
disposition :
- des travailleurs et des anciens travailleurs
;
- des membres du CSE ;
- de l’inspection du travail ;
- du service de prévention de la MSA ;
- des organismes professionnels de santé.
L’employeur doit afficher un avis dans
l’entreprise, à une place aisément accessible,
indiquant les modalités d’accès
pour les travailleurs au DUERP.
Ces versions du DUERP devront être
déposées sur un portail numérique. Pour
les entreprises de plus de 50 salariés, la
loi a fixé au 1 er juillet 2023 l’obligation
de dépôt dématérialisé.
Pour les entreprises de moins de 50 salariés,
aucun décret n’est venu encore
préciser de date, sachant que l’obligation
sera effective au plus tard au 1 er juillet
2024.
Dans l’attente de la mise en place effective
du portail, il est conseillé aux
employeurs de bien conserver les versions
successives de leur DUERP afin
de pouvoir remplir ultérieurement les
obligations.
QUAND LES MISES À JOUR
DU DUERP DOIVENT-ELLES ÊTRE
RÉALISÉES ?
L’article R4121-2 du code du travail
précise que la mise à jour du document
unique doit être faite au moins une fois
par an dans les entreprises de 11 salariés
et plus et chaque fois qu’il sera constaté
un changement dans l’entreprise affectant
l’exposition des salariés à un ou plusieurs
risques non identifiés (et ce, quel
que soit l’effectif de l’entreprise).
Tel sera par exemple le cas d’une entreprise
qui se dote d’une nouvelle machine.
Cette nouvelle machine entraînera
nécessairement de nouveaux risques
professionnels qui devront donc être
identifiés dans le document unique.
De la même manière, l’employeur veillera
alors à adapter les mesures de protection
nécessaires (formation à l’utilisation
de la machine, équipements de protection…).
QUELLES SONT LES SANCTIONS
EN CAS D’ABSENCE DE DUERP ?
Le fait de ne pas transcrire ou mettre
à jour les résultats de l’évaluation des
risques est puni d’une amende prévue
pour les contraventions de 5 e classe
(1 500 € pour une personne physique et
7 500 € pour une personne morale).
20 | LES GUIDES DU SGV
SYSTERA :
SYSTÈME D’ÉVALUATION DES RISQUES EN AGRICULTURE
Le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne propose à ses adhérents un outil d’accompagnement en ligne à l’élaboration
du Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels.
SYSTERA est un outil intuitif qui propose
une méthode simple d’élaboration
du DUERP avec un cadre préétabli de
rédaction pour de nombreuses activités
viticoles.
Cette solution en ligne permet notamment
de personnaliser votre DUERP à
la réalité de votre exploitation, de recevoir
des alertes d’actualisation de votre
support et de valoriser les mesures de
prévention des risques existant déjà au
sein de l’entreprise.
Cet outil vous est proposé en lien avec
une formation animée par le CRFPS.
Préserver, assurer et protéger la santé
et la sécurité des salariés de l’entreprise
est une obligation. Cette obligation se
révèle être un levier au management et
un outil à la productivité.
Le SGV vous permet de réaliser, avec
efficacité et pragmatisme, votre document
unique.
MODALITÉS ET INSCRIPTIONS À LA FORMATION SYSTERA
DURÉE - DATES - LIEUX
• 2 jours
• Les journées de formation :
- 7 et 22 mars 2023
(Bar-sur-Seine)
- 28 mars et 12 avril 2023 (Épernay)
PUBLIC
• Exploitants (es) employeurs
de main-d’œuvre viticole.
PRÉREQUIS
• Maîtriser l’utilisation de base d’un
ordinateur.
• Avoir demandé auprès du SGV
l’activation d’un compte d’utilisation
SYSTERA.
OBJECTIFS
• Connaître les obligations
réglementaires
en matière de sécurité.
• S’approprier l’outil informatique
SYSTERA pour réaliser son DUERP.
INTERVENANTS
Coanimation intervenants techniques
CRFPS et SGV.
VALIDATION
Attestation de stage.
MÉTHODE PÉDAGOGIQUE
Méthode active alternant :
• Apport de connaissances théoriques
et application pratique sur ordinateur.
• Mise en situation sur ordinateur.
• Bilan de stage.
PROGRAMME
1ER JOUR
Matin
La sécurité, comment l’aborder ?
• Accueil des stagiaires, présentation
• Obligations législatives
• La sécurité : un levier au management
• La sécurité : un outil à la productivité
• Particularités des travailleurs
saisonniers
Après-midi
Initiation au logiciel
- Présentation du logiciel SYSTERA
- Débuter avec SYSTERA
Travail intersession
Élaboration d’une fiche d’accueil et
débuter son DUERP avec SYSTERA
2E JOUR
Matin
Retours d’expérience
• Analyse, critique et résolution
des problèmes rencontrés.
• Personnalisation de son DUERP
avec SYSTERA
L’après-midi
En prolongement du DUERP
• L’évaluation du risque chimique
• Le Plan de prévention
• Le protocole de sécurité
DROIT SOCIAL
INFORMATIONS ET ACTIVATION DU COMPTE
SGV Champagne : 03 26 59 55 01 - employeurs@sgv-champagne.fr
Inscriptions : CRFPS : 03 26 04 75 40 - crfps@wanadoo.fr
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 21
LES FORMALITÉS À L’EMBAUCHE D’UN SALARIÉ
Lors de l’embauche d’un salarié, l’employeur doit respecter différentes formalités obligatoires. Ces formalités sont impératives
et des sanctions sont encourues en cas de non accomplissement de ces dernières. Cet article vise à rappeler les obligations de
l’employeur en la matière.
LE CONTRAT DE TRAVAIL
La première étape est de choisir et de rédiger
le contrat de travail adapté à la situation.
On notera que bien qu’il ne soit
pas systématiquement obligatoire d’établir
un écrit pour conclure un contrat
de travail à durée indéterminée (CDI) à
temps plein, même si cela est fortement
recommandé, l’écrit est obligatoire pour
toute autre forme de contrat (CDD,
temps partiel, etc.). Ce document qui va
régir les relations entre les parties doit
être rédigé en français et établi en deux
exemplaires (un pour l’employeur et un
pour le salarié), datés et signés par les
parties (art L1221-1 et suivants du code
du travail).
L’article 7.1.1 de la convention collective
nationale de la production agricole
et des CUMA précise les dispositions
pouvant figurer dans le contrat de travail.
Au besoin, des modèles de contrat
de travail sont à votre disposition sur le
site extranet du SGV dans la rubrique
employeurs.
Concernant les CDD, le contrat doit être
remis au plus tard dans les 2 jours ouvrables
suivant l’embauche.
À noter : L’établissement d’un TESA
pour l’embauche d’un CDD à l’heure
vaut contrat de travail. Ainsi, dans ce
cas précis, il n’est pas obligatoire de
rédiger un contrat de travail en sus.
Attention, s’il s’agit d’un CDD à la roie
établi ou non par le biais du TESA, la
rédaction d’un contrat de travail en
plus du TESA est impérative.
Un projet de loi d’adaptation au droit
européen qui sera examinée à l’Assemblée
nationale le 24 janvier 2023 prévoit
d’ajouter dans le code du travail l’obligation
d’informer les salariés sur les éléments
essentiels de la relation de travail.
LA DÉCLARATION PRÉALABLE
A L’EMBAUCHE (DPAE)
Avant l’embauche, l’employeur doit déclarer
son salarié auprès de la MSA via
la DPAE. Celle-ci doit être remise au
plus tôt dans les 8 jours précédant la
date d’embauche. Elle s’effectue principalement
par internet (www.msa.fr) ou
via un logiciel de paie. À défaut (si l’employeur
a adressé moins de 50 déclarations
au cours de l’année civile précédente),
la DPAE peut être effectuée par
le biais d’un formulaire disponible sur le
site de la MSA, lequel sera adressé par
télécopie ou par courrier recommandé
avec accusé de réception à la MSA (Art.
R1221-5 du code du travail).
LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ
Pour les salariés bénéficiant d’un contrat
de travail supérieur à 3 mois, l’employeur
doit obligatoirement affilier son salarié à
la complémentaire santé de son exploitation.
Cette affiliation à la mutuelle doit
s’effectuer dès le 1 er jour d’embauche et
est financée par l’employeur à hauteur
de 50 %. Il convient de préciser que selon
les situations, des cas de dispense
d’affiliation sont possibles (Pour plus
de détails : Cf. site extranet du SGV, rubrique
employeurs/assurance maladie
complémentaire/03-AMC- modèle de
dispense d’affiliation).
INFORMATIONS A TRANSMETTRE
AUX SALARIES
Complémentaire santé et prévoyance
L’employeur doit remettre au salarié une
notice d’information établie par l’organisme
assureur relative à la complémentaire
santé et à la prévoyance.
Textes conventionnels applicables
dans l’entreprise
Il devra également remettre au salarié,
au moment de l’embauche, une notice
d’information précisant les textes
conventionnels applicables au sein de
l’exploitation ainsi que le lieu de mise à
disposition de ces textes (à moins que
ces informations ne soient précisées
dans le contrat de travail). À ce titre, les
textes conventionnels applicables pour
les exploitations viticoles de la Champagne
sont la convention collective
nationale de la production agricole et
des Cuma du 15 septembre 2020 et la
convention collective des exploitations
viticoles de la Champagne devenue un
accord collectif étendu, mais uniquement
pour ses dispositions les plus favorables
aux salariés.
Épargne salariale
Si un système d’épargne salariale est mis
en place, l’employeur doit remettre un
livret d’épargne salariale au salarié.
Droit à bénéficier d’un entretien
professionnel tous les 2 ans
Dès l’embauche, l’employeur doit informer
le salarié qu’il bénéficie d’un entretien
professionnel tous les deux ans
avec son employeur consacré à ses perspectives
d’évolution professionnelle, notamment
en termes de qualification et
d’emploi. Il convient de relever que l’article
4.7.1 de la CCN rappelle cette obligation
de l’employeur et prévoit qu’un
entretien supplémentaire peut se tenir à
l’initiative de l’employeur ou sur simple
demande du salarié. Cet entretien supplémentaire
doit également être rappelé
au salarié lors de l’embauche.
Document Unique d’évaluation
des risques professionnels (DUERP)
L’employeur doit établir et mettre à disposition
des salariés un DUERP. Ce document
est à réaliser dès l’embauche du
1er salarié. Il vise à informer les salariés
des mesures de prévention mises en
place face aux risques pouvant affecter
leur santé et leur sécurité.
REGISTRE UNIQUE DU PERSONNEL
(RUP)
Établi par l’employeur, le RUP permet de
s’assurer de la transparence des emplois
dans l’entreprise. Quel que soit l’effectif
de la structure, l’employeur a l’obligation
de tenir un registre unique du personnel,
lequel doit comporter des mentions obligatoires
concernant l’identification des
salariés, les dates d’embauche et de départ,
les contrats de travail. L’employeur
doit y inscrire tous les salariés (même
étrangers), les apprentis, les saisonniers,
les vendangeurs, les stagiaires également.
Aucune forme particulière n’est
exigée, il peut être sous forme dématé-
22 | LES GUIDES DU SGV
ialisée ou papier dès lors que le support
offre des garanties de contrôle équivalentes
au support papier. Les mentions
doivent être conservées pendant 5 ans à
compter de la date à laquelle le salarié a
quitté l’établissement.
VISITE D’INFORMATION
ET DE PREVENTION (VIP)
Pour tous salariés travaillant plus de 45
jours, une visite d’information et de prévention
(ancienne visite médicale) devra
être effectuée dans les 3 mois suivant
l’embauche et renouvelée tous les 5 ans.
Cette visite n’est pas à réaliser si le salarié
a déjà bénéficié de cette visite dans
les 5 ans précédant son embauche.
La VIP devra être effectuée avant l’affectation
au poste pour les mineurs et les
salariés affectés à des travaux de nuits.
Pour plus d’informations, se référer au
site extranet du SGV:
www.sgv-champagne.fr ; Espace Adhérents,
Rubrique Employeurs/accident,
maladie/visite médicale).
AFFICHAGES OBLIGATOIRES
L’employeur est tenu d’afficher dans
l’entreprise certaines informations
(coordonnées de l’inspection du travail,
médecine du travail, les horaires collectifs…).
L’affichage doit être effectué à un
endroit visible des salariés et facilement
accessible.
Des modèles d’affichages obligatoires
sont à votre disposition sur le site extranet
du SGV : www.sgv-champagne.fr ;
Espace Adhérents, Rubrique employeur/
Hygiène, sécurité et affichages obligatoires).
SALARIES ETRANGERS
Pour les ressortissants de l’Union Européenne,
de l’Espace économique européen
ainsi que de la Suisse, Monaco,
Andorre et Saint Marin l’employeur doit
demander au salarié de lui fournir l’original
de sa pièce d’identité et en faire une
copie. Pour les autres salariés étrangers,
l’employeur doit demander au salarié la
copie du titre l’autorisant à travailler en
France et doit l’adresser à la préfecture
du lieu d’embauche afin que soit vérifiée
l’authenticité du titre produit. Une
fois transmis à la préfecture, le préfet
dispose de 2 jours ouvrables pour répondre.
L’absence de réponse vaut acceptation,
de telle sorte que l’obligation
de vérification est réputée accomplie.
Il est donc impératif que l’employeur
qui embauche un salarié étranger vérifie
l’authenticité du titre au moins 2 jours
ouvrables avant l’embauche pour s’assurer
qu’il n’embauche pas un travailleur
en situation irrégulière. (A noter : cette
vérification n’est pas à réaliser lorsque
le salarié étranger est inscrit comme demandeur
d’emploi).
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DROIT SOCIAL
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ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 23
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24 | LES GUIDES DU SGV
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APPRENTI ET STAGIAIRE
Un statut particulier, des éléments de paie spécifiques, un barème règlementaire de salaire minimal. Rappel des principaux
paramètres de paie.
LE SALAIRE MENSUEL DE BASE
Les apprentis perçoivent un salaire mensuel qui ne peut être inférieur à un montant
déterminé en pourcentage du SMIC en vigueur et évoluant en fonction de l’âge de
l’apprenti et de l’ancienneté de son contrat de travail. Suite à la revalorisation du Smic
horaire au 1 er janvier 2023, les taux horaires devront être revalorisés en conséquence.
Àge de l’apprenti
1 re année
du contrat
2 e année
du contrat
POUR LES CONTRATS SIGNÉS DEPUIS LE 1 ER JANVIER 2019 (1)
3 e année
du contrat
16 à 17 ans 27 % du SMIC 39 % du SMIC 55 % du SMIC
18 à 20 ans 43 % du SMIC 51 % du SMIC 67 % du SMIC
21 ans à 25 ans 53 % du SMIC (2) 61 % du SMIC (2) 78 % du SMIC (2)
26 ans et + 100 % du SMIC (2)
(1) sauf dispositions conventionnelles ou contractuelles plus favorables, les pourcentages du SMIC doivent
être appliqués afin d’obtenir la rémunération minimale.
(2) ou du salaire minimum conventionnel correspondant à l’emploi occupé si plus favorable à l’apprenti.
PAIES ET COTISATIONS
L’assiette de calcul des cotisations
sociales
Les cotisations dues sont calculées sur la
rémunération totale brute réelle.
Cotisations salariales
Exonération de certaines cotisations
lorsque la rémunération brute ne dépasse
pas 79 % du SMIC. En revanche, la fraction
excédentaire doit être soumise à la
totalité des cotisations. La rémunération
des apprentis demeure totalement exonérée
CSG/CRDS.
LES TAUX DE COTISATIONS SOCIALES
ENTREPRISES DE MOINS DE 11 SALARIÉS
Cotisations patronales (détail page 28)
Depuis le 1 er janvier 2019, suppression
des exonérations spécifiques mais application
de la réduction générale dégressive
(ex Fillon).
Aide à l’embauche
L’aide exceptionnelle est prolongée
jusqu’au 31/12/2023. Retrouver en détail
les modalités de versement en page
3 de ce guide.
GRATIFICATION DU STAGIAIRE
ÉTUDIANT
Principe
Tous les stages d’une durée supérieure
à deux mois consécutifs ou
non au cours de la même année scolaire
ou universitaire doivent obligatoirement
être rémunérés.
Application
La gratification est due à compter
du premier jour du premier mois de
stage et est versée mensuellement.
Revalorisation au 1 er janvier 2023
Le stagiaire devra percevoir au minimum
15 % du plafond horaire de
la sécurité sociale, soit 4,05 € par
heure de stage effectuée au cours du
mois considéré.
Dans cette limite, la gratification est
exonérée de cotisations sociales. En
revanche, si la gratification versée
dépasse le montant minimum ci-dessus
indiqué, la part excédentaire
devra être soumise à cotisations sociales.
Dans ce dernier cas, un bulletin
de paie doit être établi.
À noter : l’identité du stagiaire accueilli dans
l’entreprise doit être mentionnée sur le registre
unique du personnel, de même que les
dates de début et de fin du stage, l’identité
du tuteur et le lieu de présence du stagiaire.
RAPPEL
Le stagiaire n’ayant pas le statut
de salarié, il sera lié à l’entreprise
par une convention de stage et
non par un contrat de travail.
Aucune déclaration préalable à
l’embauche n’est donc nécessaire.
Salaire brut ≤ 79 % du SMIC Salariales Patronales
Prévoyance décès 0,126 %
GIT agri-prévoyance
0,368 %
A compter de six mois d’ancienneté et plus
Détail en page 28
Garantie invalidité 0,553 %
Retraite supplémentaire (1) A compter de 12 mois d’ancienneté en continu et plus 0,50 %
(1) Accord du 15/09/2020 – Sommes soumises au forfait social à 20 %.
PAIES ET COTISATIONS
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 27
DÉTAIL DES COTISATIONS DES SALARIÉS NON CADRES
ENTREPRISES DE MOINS DE 11 SALARIÉS
PLAFOND MENSUEL : 3 666 €
Salaire inférieur au plafond SS TA et T1 Salaire supérieur au plafond SS TB et T2
EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ
SANTÉ
Assurance maladie (1) 7,00 % (1) - (7) 7,00 % (1) - (7)
Prévoyance décès (3 plafonds) (8) 0,189 % (8) 0,126 % (8) 0,189 % (8) 0,126 % (8)
GIT agri-prévoyance (4) 0,041 % (4) 0,368 % (4) 0,041 % (4) 0,368 % (4)
Garantie invalidité (4) 0,185 % (4) 0,553 % (4) 0,185 % (4) 0,553 % (4)
Assurance charges sociales (4) 0,014 % (4) - 0,014 % (4) -
ACCIDENT DU TRAVAIL
Accident du travail (3) 4,05 % (3) - 4,05 % (3) -
RETRAITE
Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 % - -
Assurance vieillesse (déplafonnée) 1,90 % 0,40 % 1,90 % 0,40 %
Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 3,94 % 3,93 % 10,80 % 10,79 %
CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,08 %
CET (5) (Contribution d’équilibre Technique) - - 0,21 % (5) 0,14 % (5)
Retraite supplémentaire (9) 0,50 % (9) 0,50 % (9) 0,50 % (9) 0,50 % (9)
FAMILLE-SÉCURITE SOCIALE
Allocations familiales (6) 3,45 % (6) - 3,45 % (6) -
ASSURANCE CHÔMAGE
Assurance chômage (4 plafonds) 4,05 % - 4,05 % -
AGS (4 plafonds) 0,15 % - 0,15 % -
COTISATIONS STATUTAIRES
ANEFA 0,01 % 0,01 % 0,01 % 0.01 %
AFNCA 0,05 % - 0,05 % -
PROVEA 0,20 % - 0,20 % -
ASCPA (4) 0,04 % (4) - 0,04 % (4) -
AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR
Formation professionnelle 0,55 % - 0,55 % -
Formation professionnelle CDD (2) 1,00 % (2) 1,00 % (2)
Service de santé au travail 0,42 % - - -
PAIES ET COTISATIONS
Allocation logement 0,10 % - - -
Solidarité autonomie 0,30 % - 0,30 % -
Contribution au dialogue social 0,016 % - 0,016 % -
(1) Taux à 13 % si rémunération annuelle brute > 2,5 SMIC annuel.
(2) Contrats saisonniers NON concernés.
(3) Taux accident du travail administratif : 1,15 %. Taux accident du travail apprenti : 2,12 %.
(4) Cotisations à appeler à compter de 6 mois d’ancienneté du salarié sur l’exploitation.
(5) Taux à appliquer sur la TOTALITÉ du salaire brut, soit T1 et T2, si le salaire brut total est supérieur au plafond mensuel de la Sécurité Sociale.
(6) Taux à 5,25 % si rémunération annuelle brute > 3,5 SMIC annuel.
(7) Salarié étranger non rattaché fiscalement à la France : taux à appliquer 5,50 %.
(8) Régime prévoyance AGRICA : DONT frais de gestion exceptionnels et temporaires uniquement jusqu’au 30/06/2023. PP 0.06 % et PO 0,04 %
(9) À compter d’un an d’ancienneté en continu : taux et répartition obligatoires sauf dispositions plus favorables au salarié (accord du 15/09/2020) –
Sommes soumises au forfait social à 20 %.
28 | LES GUIDES DU SGV
Ancienneté
COTISATIONS DES SALARIÉS NON CADRES
NOUVEAUX TAUX GLOBAUX AU 1E R JANVIER 2023*
Taux à appliquer SOUS plafond
Taux à appliquer HORS plafond
EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ
- de 6 mois d’ancienneté (1) 36,215 % 12,226 % 34,545 % 12,546 %
6 mois d’ancienneté ou + (2) 36,495 % 13,147 % 34,825 % 13,467 %
12 mois d’ancienneté ou + (3) 36,995 % 13,647 % 35,325 % 13,967 %
* Après dispositifs d’allègement des charges patronales (cotisations allocations familiales et assurance maladie).
(1) Moins de 6 mois d’ancienneté : exonération des cotisations garantie invalidité, GIT, assurance charges sociales, ASCPA.
(2) 6 mois d’ancienneté ou plus : assujettissement aux cotisations garantie invalidité, GIT, assurance charges sociales, ASCPA.
(3) 12 mois d’ancienneté ou plus : assujetissement à la retraite supplémentaire : taux et répartition obligatoires sauf dispositions plus
favorables au salarié (accord du 15/09/2020). Sommes soumises au forfait social à 20%.
CSG - CRDS
Ancienneté
- de 6 mois d’ancienneté
6 mois d’ancienneté ou +
12 mois d’ancienneté ou +
Avec complémentaire
maladie
(SB x 0,98439 + PP AMC)
x 6,80 %
(SB x 0,98665 + PP AMC)
x 6,80 %
(SB x 0,99165 + PP AMC)
x 6,80%
CSG déductible
Sans complémentaire
maladie
SB x 0,98439 x 6,80 %
SB x 0,98665 x 6,80 %
SB x 0,99165 x 6,80%
CSG non déductible et CRDS
Avec complémentaire
maladie
(SB x 0,98439 + PP AMC)
x 2,90 %
(SB x 0,98665 + PP AMC)
x 2,90 %
(SB x 0,99165 + PP AMC)
x 2,90%
Sans complémentaire
maladie
SB x 0,98439 x 2,90 %
SB x 0,98665 x 2,90 %
SB x 0,99165 x 2,90%
SB : salaire brut. PP AMC : part patronale assurance maladie complémentaire.
Exemple : formule socle prise en charge 50 % = 22,55 €.
TAUX TESA
COMPLÉMENTAIRE MALADIE
TESA
ANIPS-GROUPAMA
Ligne E 18,92 % Ligne F 2,855 %* Complémentaire maladie (formule socle)
* Modification possible selon la participation de l’employeur
au versement « santé ».
Part patronale 22,55 € Part salariale 22,54 €
FORFAIT SOCIAL 8 %
FORFAIT SOCIAL 20 %
Pour les entreprises
à partir de 11 salariés
Sommes soumises
au forfait social
Cotisations patronales de
prévoyance complémentaire
(GIT, assurance maladie
complémentaire, prévoyance
décès, prévoyance cadre
CPCEA) et chèque santé.
Taux
8 %
Pour les entreprises de moins de 50 salariés
Sommes soumises au forfait social
- Contributions patronales au régime de retraite supplémentaire *.
- Indemnité de rupture conventionnelle (exonérée de cotisations sociales et d’impôt
sur le revenu dans la limite du montant de l’indemnité légale de licenciement).
* Taux réduit à 16 % sur les versements des entreprises dans les plans d’épargne retraite entreprise
(PERE ou PERE-OB ou PERO) sous condition que l’épargne soit orientée vers
le financement des PME.
Forfait social supprimé pour les entreprises en-deçà de 50 salariés sur la participation et l’intéressement ainsi que sur les versements des employeurs
sur les plans d’épargne salariale (PEE – PEI – PEREC ou PERE-CO).
Exonération de forfait social pour les entreprises de 50 salariés et plus sur les sommes versées au titre de l’intéressement.
Taux
20 %
PAIES ET COTISATIONS
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 29
DÉTAIL DES COTISATIONS DES SALARIÉS CADRES
PLAFOND MENSUEL : 3 666 €
Cotisations MSA et CPCEA
Salaire inférieur au plafond SS TA et T1
Salaire supérieur au plafond SS TB et T2
EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ
SANTÉ
Assurance maladie (1) 7,00 % (1) - (7) 7,00 % (1) - (7)
Prévoyance décès CPCEA (8) et (9) 1,24 % (8) 0,24 % 1,66 % (9) 0,99 %
ACCIDENT DU TRAVAIL
Accident du travail (3) 4,05 % (3) - 4,05 % (3) -
RETRAITE
Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 % - -
Assurance vieillesse (déplafonnée) 1,90 % 0,40 % 1,90 % 0,40 %
Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 6,30 % 3,86 % 12,95 % 8,64 %
CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,08 %
CET (5) (Contribution d’équilibre Technique) - - 0,21 % (5) 0,14 % (5)
CPCEA RETRAITE 1,43 % 1,07 % 0,20 % 0,30 %
FAMILLE-SÉCURITE SOCIALE
Allocations familiales (6) 3,45 % (6) - 3,45 % (6) -
ASSURANCE CHÔMAGE
Assurance chômage (4 plafonds) 4,05 % - 4,05 % -
AGS 0,15 % - 0,15 % -
APECITA 0,036 % 0,024 % 0,036 % 0,024 %
COTISATIONS STATUTAIRES
ANEFA 0,01 % 0,01 % 0,01 % 0.01 %
AFNCA 0,05 % - 0,05 % -
PROVEA 0,20 % - 0,20 % -
ASCPA (4) 0,04 % (4) - 0,04 % (4) -
AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR
Formation professionnelle 0,55 % - 0,55 % -
Formation professionnelle CDD (2) 1,00 % (2) 1,00 % (2)
Service de santé au travail 0,42 % - - -
Allocation logement 0,10 % - - -
Solidarité autonomie 0,30 % - 0,30 % -
Contribution au dialogue social 0,016 % - 0,016 % -
(1) Taux à 13 % si rémunération annuelle brute > 2,5 SMIC annuel.
(2) Contrats saisonniers NON concernés.
(3) Taux accident du travail administratif : 1,15 %.
(4) Cotisation à appeler à compter de 6 mois d’ancienneté du salarié sur l’exploitation.
(5) Taux à appliquer sur la TOTALITÉ du salaire brut, soit T1 et T2, si le salaire brut total est supérieur au plafond mensuel de la Sécurité Sociale.
(6) Taux à 5,25 % si rémunération annuelle brute > 3,5 SMIC annuel.
(7) Salarié étranger non rattaché fiscalement à la France : taux à appliquer 5,50 %.
(8) Dont garantie mensualisation de 0,45% exclue de CSG-CRDS et du forfait social.
(9) Dont garantie mensualisation de 0,99% exclue de CSG-CRDS et du forfait social.
30 | LES GUIDES DU SGV
DÉTAIL DES COTISATIONS DES MANDATAIRES SOCIAUX
EXEMPLE : LES PRÉSIDENTS DE SAS
PLAFOND MENSUEL : 3 666 €
Cotisations MSA et CPCEA
Salaire inférieur au plafond SS TA et T1
Salaire supérieur au plafond SS TB et T2
EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ
SANTÉ
Assurance maladie 13,00 % - 13,00 % -
Prévoyance décès CPCEA (3) et (4) 1,24 % (3) 0,24 % 1,66 % (4) 0,99 %
ACCIDENT DU TRAVAIL
Accident du travail (1) 4,05 % (1) - 4,05 % (1) -
RETRAITE
Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 %
Assurance vieillesse (déplafonnée) 1,90 % 0,40 % 1,90 % 0,40 %
Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 6,30 % 3,86 % 12,95 % 8,64 %
CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,08 %
CET (2) (Contribution d’équilibre Technique) 0,21 % (2) 0,14 % (2)
CPCEA RETRAITE 1,43 % 1,07 % 0,20 % 0,30 %
FAMILLE-SÉCURITE SOCIALE
Allocations familiales 5,25 % 5,25 %
ASSURANCE CHÔMAGE
APECITA 0,036 % 0,024 % 0,036 % 0,024 %
AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR
Formation professionnelle 0,55 % 0,55 %
Allocation logement 0,10 %
Solidarité autonomie 0,30 % 0,30 %
(1) Taux accident du travail administratif : 1,15 %.
(2) Taux à appliquer sur la TOTALITÉ du salaire brut, soit T1 et T2 si le salaire brut total est > plafond mensuel de la sécurité sociale.
(3) Dont garantie mensualisation de 0,45% exclue de CSG-CRDS et du forfait social.
(4) Dont garantie mensualisation de 0,99% exclue de CSG-CRDS et du forfait social.
PAIES ET COTISATIONS
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 31
COTISATIONS DES SALARIÉS CADRES
ET DES MANDATAIRES SOCIAUX
ASSURANCE MALADIE COMPLÉMENTAIRE - CPCEA AGRICA
Part patronale
Part salariale
64,50 €/mois 64,50 €/mois
CSG-CRDS
Plafond
Sous plafond
Avec assurance maladie
complémentaire
(SB plafonné x 1,0047
+ PP AMC) x 6,80 %
CSG déductible
Sans assurance maladie
complémentaire
SB plafonné x 1,0047
x 6,80 %
ATTENTION
Si vous avez souscrit une retraite
supplémentaire optionnelle, veuillez
ajouter à la base CSG et CSG CRDS
la part patronale de cette cotisation.
Hors plafond
SB hors plafond x 0,9912
x 6,80 %
SB hors plafond x 0,9912
x 6,80 %
Plafond
Avec assurance maladie
complémentaire
CSG non déductible et CRDS
Sans assurance maladie
complémentaire
Sous plafond
(SB plafonné x 1,0047
+ PP AMC) x 2,90 %
SB plafonné x 1,0047
x 2,90 %
Hors plafond
SB hors plafond x 0,9912
x 2,90 %
SB hors plafond x 0,9912
x 2,90 %
32 | LES GUIDES DU SGV
DISPOSITIFS D’ALLÈGEMENT DES CHARGES PATRONALES
Afin de réduire les coûts de main d’œuvre, les employeurs bénéficient, sous certaines conditions, de différents dispositifs
d’exonération de charges patronales.
LA RÉDUCTION GÉNÉRALE DÉGRESSIVE DES COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS SOCIALES PATRONALES (EX FILLON) lorsque les
rémunérations annuelles n’excédent pas 1,6 SMIC.
LE PARAMÈTRE DE CALCUL EST LE SUIVANT : hors main-d’oeuvre occasionnelle *
Détermination du cœfficient de réduction
0,3113 1,6 x somme des SMIC RGD
x
(2) - TO
( – 1
0,6 ) [( Somme des REM RGD (2) -TO ) ]
* Décret n 2018-1356 du 28 décembre 2018.
Application du cœfficient de réduction
Le coefficient de réduction déterminé s’applique
sur le salaire brut total
LA RÉDUCTION GÉNÉRALE DÉGRESSIVE DES COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS SOCIALES PATRONALES RENFORCÉE (TO-DE)
lorsque les rémunérations annuelles n’excédent pas 1,6 SMIC. La loi n° 2022-1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité
sociale pour 2023 modifie la date d’échéance du dispositif. Ainsi, l’exonération est prolongée de manière transitoire pour 3 ans soit jusqu’au
31 décembre 2025. Ce dispositif prendra fin au 1 er janvier 2026 au profit de la réduction générale de cotisations patronales (Ex Fillon).
LE PARAMÈTRE DE CALCUL EST LE SUIVANT : uniquement pour la main-d’oeuvre occasionnelle *
Détermination du cœfficient de réduction
( ) [( ) ]
1,2 x C (1) 1,6 x SMIC RGD
x
(2) - TO – 1
0,40 REM RGD (2) -TO
(1) correspond à 0,3113. Soit la somme des cotisations employeurs exonérées
* Décret 2018-1357 du 28 décembre 2018.
RÉDUCTION DE COTISATIONS SPÉCIFIQUE « TRAVAILLEUR OCCASIONNEL »
Valeur du salaire
brut total
Taux sous plafond
(jusqu’à 3 666 €)
Taux hors plafond
(au-dela de 3 666 €)
Réduction supplémentaire
applicable
≤ à 1,2 SMIC mensuel* 5,085 % (3) – –
1,2 x C (1)
> à 1,2 et ≤ à 1,6 SMIC mensuel 36,215 % (3) 34,545 %
x
1,6 x SMIC RGD (2) - TO
( – 1
0,40 ) [( REM RGD (2) -TO) ) ]
> à 1,6 et ≤ à 2,5 SMIC mensuel 36,215 % (3) 34,545 %
> à 2,5 SMIC et ≤ à 3,5 SMIC mensuel 42,215 % (3) 40,545 %
> à 3,5 SMIC mensuel 44,015 % (3) 42,345 %
Application du cœfficient de réduction
Le coefficient de réduction déterminé s’applique sur le salaire brut
total, hors heures supplémentaires et complémentaires
* La valeur du SMIC mensuel à prendre en compte est déterminée selon les règles présentées à la page 34.
(1) C = somme des cotisations patronales exonérées (arts L741-16 code rural & L 241-13 code SS), soit SB x 31,13 %.
(2) Réduction générale dégressive (ex RDFillon).
(3) Si salaire brut > 1 plafond de sécurité sociale alors la CET s’applique sur la totalité du salaire, se reporter page 28 et page 30 selon le cas.
RÉDUCTION DE COTISATION
« ALLOCATIONS FAMILIALES »
Cotisation allocations familiales provisoire
Comparatif
Salaire brut mensuel
≤ 3,5 x SMIC RGD* -TO du mois
Salaire brut mensuel
> 3,5 x SMIC RGD (2) -TO du mois
« ASSURANCE MALADIE »
Comparatif
Salaire brut mensuel ≤ 2,5 SMIC RGD-TO (2)
Salaire brut mensuel > 2,5 SMIC RGD-TO (2)
Taux
3,45 % du salaire brut mensuel
5,25 % du salaire brut mensuel
Taux
7 % du salaire brut mensuel
13 % du salaire brut mensuel
DÉDUCTION FORFAITAIRE PATRONALE SUR LES
HEURES SUPPLÉMENTAIRES ET COMPLÉMENTAIRES
La valeur de la déduction forfaitaire patronale sur les heures supplémentaires
reste inchangée pour les employeurs de moins de 20
salariés : 1,50 €/heure. Depuis le 1 er octobre 2022, les entreprises
de 20 à moins de 250 salariés bénéficient d’une déduction forfaitaire
sur les heures supplémentaires d’un montant de 50 centimes
d’euros par heure supplémentaire (voir « Nouveautés » page 2).
À NOTER
RÉDUCTION DE COTISATIONS (sauf mandataires sociaux)
« Allocations familiales » : La réduction est définitivement
acquise lorsque le salaire brut annuel est inférieur
à 3,5 SMIC annuel.
« Assurance maladie » : La réduction est définitivement
acquise lorsque le salaire brut annuel est inférieur à 2,5
SMIC annuel.
PAIES ET COTISATIONS
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 33
CALCUL DU SMIC RGD (1) -TO
Salarié mensualisé présent tout le mois
Exemple*
Salarié à temps
plein
Salarié à temps
partiel
CDI en tâche
CDI intermittent
mensualisé
(151,67 + heures supplémentaires)
x SMIC horaire
(Mensualisation + heures complémentaires)
x SMIC horaire
(Mensualisation y compris les 4 % et 11 %
+ heures de régies non prévues au contrat
+ heures supplémentaires) x SMIC horaire
(Mensualisation, majorée des 4 % et 11 %
+ heures supplémentaires) x SMIC horaire
Un salarié à temps complet ayant effectué 20 heures
supplémentaires : (151,67 + 20) x 11,27 = 1 934,72 €
Un salarié à temps partiel dont la mensualisation est
de 104,81 heures : 104,81 x 11,27 = 1 181,21 €
Un salarié à tâche dont la mensualisation est de 90 heures
(avec les 4 % et 11 %) : 90 x 11,27 = 1 014,30 €
Un salarié intermittent dont la mensualisation est de
100 heures (avec les 4 % et 11 %) : 100 x 11,27 = 1 127 €
Salarié mensualisé présent tout le mois
Exemple*
Salarié à temps
plein
Salarié à temps
partiel
CDI en tâche
CDI intermittent
mensualisé
(151,67 + heures supplémentaires)
x SMIC horaire
(Mensualisation + heures complémentaires)
x SMIC horaire
(Mensualisation y compris les 4 % et 11 %
+ heures de régies non prévues au contrat
+ heures supplémentaires) x SMIC horaire
(Mensualisation, majorée des 4 % et 11 %
+ heures supplémentaires) x SMIC horaire
Un salarié à temps complet malade dont le salaire
mensuel de base est de 1 832,17 € :
valeur de l’absence maladie 591,02 €
valeur du maintien de salaire 351,68 €
soit un salaire brut versé de 1592,83 €
Détermination du SMIC mensuel
ou SMIC RGD-TO :
(151,67 heures x 11,27 €)
x (1 592,83/1 832,17) = 1 486,03 €
CDI intermittent
horaire
Salarié non mensualisé
(Nombre d’heures de travail du mois, majoré de 4 %
et 11 % + heures supplémentaires) x SMIC horaire
Exemple*
Un salarié effectue 85 heures de travail :
(85 + 4 % et 11 %) x 11,27 = 98,12 x 11,27 = 1 105,81 €
CDD saisonnier
(à l’heure ou
à la roie)
Nombre d’heures de travail du mois x SMIC horaire
Un salarié est embauché 10 jours de travail ; il effectue
70 heures de travail : 70 x 11,27 = 788,90 €
Attention : seules les heures de travail normales sont prises en compte ; il ne faut pas y inclure
les indemnités de congés payés (10 %), l’indemnité éventuelle de jours fériés (4 %), et les heures
supplémentaires ou complémentaires.
* Selon SMIC et barème des salaires en vigueur au 1 er janvier 2023.
CALCUL DE LA REM RGD (1) -TO
Contrat
Mode de calcul
Tous CDI
CDD non saisonnier
CDD saisonnier
à l’heure
ou à la roie
REM RGD TO = Salaire brut total
REM RGD TO = Salaire brut total
REM RGD TO = Salaire brut total – valeur des heures supplémentaires
Exemple : Un salarié saisonnier travaille un mois et effectue 150 heures normales (1 690,50 €)
et 10 heures supplémentaires (140,90 €). Son salaire brut total est de 2 215,99 € (dont indemnité
de congés payés et indemnité de fin de contrat).
La REM RGD TO = 2 215,99 - 140,90 = 2 075,09 €.
(1) Réduction général dégressive (ex. RDFillon).
34 | LES GUIDES DU SGV
PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE (PAS)
NOUVELLE GRILLE DE TAUX NEUTRE POUR 2023
Si l’employeur ne dispose pas du taux personnalisé de son salarié, il applique dans ce cas la grille de taux neutre.
GRILLES DE TAUX NEUTRE 2023 pour les contribuables
domicilés en MÉTROPOLE
BASE MENSUELLE DE PRÉLÈVEMENT (ASSIETTE DU PAS)
Contribuables domiciliés en métropole
Taux
B < 1 518 € 0 %
1 518 € ≤ B < 1 577 € 0,50 %
La grille du taux neutre du prélèvement
à la source en 2023 est prévue
par la Loi de finances pour 2023.
la lettre B figurant dans le tableau
correspond à la base imposable des
revenus du contribuable.
1 577 € ≤ B < 1 678 € 1,30 %
1 678 € ≤ B < 1 791 € 2,10 %
1 791 € ≤ B < 1 914 € 2,90 %
1 914 € ≤ B < 2 016 € 3,50 %
2 016 € ≤ B < 2 150 € 4,10 %
2 150 € ≤ B < 2 544 € 5,30 %
2 544 € ≤ B < 2 912 € 7,50 %
2 912 € ≤ B < 3 317 € 9,90 %
3 317 € ≤ B < 3 734 € 11,90 %
3 734 € ≤ B < 4 357 € 13,80 %
4 357 € ≤ B < 5 224 € 15,80 %
5 224 € ≤ B < 6 537 € 17,90 %
6 537 € ≤ B < 8 165 € 20 %
8 165 € ≤ B < 11 333 € 24 %
11 333 € ≤ B < 15 349 € 28 %
15 349 € ≤ B < 24 094 € 33 %
24 094 € ≤ B < 51 611 € 38 %
B ≥ 51 611 € 43 %
PAIES ET COTISATIONS
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 35
COTISATIONS ANIPS-GROUPAMA AU 1 ER JANVIER 2023
Salarié seul - Formule socle (1,23 % PMSS*)
Cotisation totale mensuelle : 45,09 €
Part patronale Part salariale
22,55 € (50 %) 22,54 € (50 %)
À NOTER
La présentation du bulletin clarifié impose de cumuler le total dû par le salarié au titre de
son assurance maladie complémentaire. Cette modification de présentation ne modifie
pas le traitement différencié de la formule socle et de l’option en paie.
Salarié seul - Formule optionnelle
Formule socle (1,23 % PMSS*) Formule optionnelle (0,91 % PMSS*)
Cotisation totale : 45,09 € Cotisation : 33,36 €
Part patronale Part salariale Part salariale
22,55 € (50 %) 22,54 € (50 %) 33,36 € (100 %)
TOTAL : Salarié seul - Formule optionnelle
1,23 % + 0,91 % = 2,14 % PMSS
Cotisation totale mensuelle : 78,45 €
Part patronale
Part salariale
22,55 € (50 % du socle) 55,90 €
Salarié et ayant(s) droit - Formule socle
Formule socle (1,23 % PMSS*)
Option famille (1,56 % PMSS*)
Cotisation totale : 45,09 € Cotisation : 57,19 €
Part patronale Part salariale Part salariale
22,55 € (50 %) 22,54 € (50 %) 57,19 € (100 %)
TOTAL : Salarié et ayant(s) droit - Formule optionnelle
1,23 % + 1,56 % = 2,79 % PMSS
Cotisation totale mensuelle : 102,28 €
Part patronale
Part salariale
22,55 € (50 % du socle) 79,73 €
Salarié et ayant(s) droit - Formule optionnelle
Formule socle (1,23 % PMSS*)
Option famille
(1,56 % PMSS*)
Formule optionnelle
(1,27 % PMSS*)
Cotisation totale : 45,09 € Cotisation : 57,19 € Cotisation : 46,56 €
Part patronale Part salariale Part salariale
22,55 € (50 %) 22,54 € (50 %) 103,75 € (100 %)
TOTAL : Salarié et ayant(s) droit Formule optionnelle
1,23 % + 1,56 % + 1,27 % = 4,06 % PMSS
Cotisation totale mensuelle : 148,84 €
Part patronale
Part salariale
22,55 € (50 % du socle) 126,29 €
*PMSS 2023 : 3 666 €
RETENUE À LA SOURCE
Une retenue à la source doit être opérée
et versée au Trésor public sur les
salaires rémunérant une activité exercée
en France et versés à des personnes qui
ne sont pas fiscalement domiciliées en
France.
Cette retenue, calculée suivant un barème
spécifique, doit être faite directement sur
la fiche de paie du salarié concerné dès
lors que le montant de l’impôt est supérieur
à 8 €.
L’employeur doit ensuite verser cette retenue
à la recette des impôts (du lieu de son
domicile ou du siège de l’établissement),
accompagnée de la déclaration n° 2494
en double exemplaire au plus tard le 10
du second mois du trimestre qui suit celui
du paiement des salaires. Ce paiement est
spécifique au secteur agricole.
décret n°2022-782 du 4 mai 2022 -
Article 182 A du Code général des impôts.
RAPPELS
- Pour être reconnu comme ayant
son domicile fiscal en France, il faut
avoir résidé 183 jours et plus sur le
sol français au cours de l’année civile.
- Les étudiants étrangers scolarisés
en France ne sont pas redevables de
l’impôt sur le revenu.
BARÈME DE L’IMPÔT SUR LE REVENU POUR LES SALARIÉS DOMICILIÉS
FISCALEMENT À L’ÉTRANGER
TAUX DE L’IMPÔT
Salaires nets soumis à retenue selon la période à laquelle se rapportent les paiements
Mois Semaine Jour
0 % < 1269 € < 293 € < 49 €
12 % de 1269 à 3681 € de 293 à 849 € de 49 à 142 €
20 % > 3681 € > 849 € > 142 €
Un outil de calcul est disponible sur le site du SGV : www.sgv-champagne.fr ;
Espace Adhérents / Rubrique Employeurs / Outils de calcul
36 | LES GUIDES DU SGV
SAISIE DES RÉMUNÉRATIONS
AU 1 ER JANVIER 2023
PRINCIPE
Un employeur peut être informé par le tribunal, ou un huissier, de l’existence d’une créance dont le salarié est redevable auprès
d’un créancier.
Compte tenu de son caractère alimentaire,
le salaire fait l’objet d’une protection
contre les saisies et certaines règles sont
à respecter.
La rémunération est découpée en trois
fractions :
Une fraction absolument
insaisissable
Elle correspond au montant du RSA* fixé
pour un foyer composé d’une personne
seule à 598,54 € depuis le 1 er juillet 2022.
Une fraction relativement
insaisissable
Sauf pour les créanciers d’aliments
(pension alimentaire par exemple). Ces
créances s’imputent en priorité sur cette
fraction et si elle ne suffit pas, le solde
est recouvré sur la fraction saisissable.
Une fraction saisissable
Au profit de tout créancier dans la proportion
définie selon le barème ci-dessous.
* RSA : revenu de solidarité active.
Un outil de calcul est disponible sur le site du SGV : www.sgv-champagne.fr ;
Espace Adhérents / Rubrique Employeurs / Outils de calcul
BARÈME AU 1 ER JANVIER 2023
(en €)
Sans personne
à charge
Portion
Maxi.
retenu
1 personne
à charge
Portion
Maxi.
retenu
2 personnes
à charge
Portion
Maxi.
retenu
3 personnes
à charge
Portion
Maxi.
retenu
4 personnes
à charge
Portion
Maxi.
retenu
1
1/20 e
jusqu’à
347,50 17,38 481,67 24,08 615,84 30,79 750,01 37,50 884,18 44,21
2 1/10e de
à
347,51
678,33
33,08
481,68
812,50
33,08
615,85
946,67
33,08
750,02
1 080,84
33,08
884,19
1 215,01
33,08
3
1/5 e de
à
678,34
1 010,83
66,50
812,51
1 145,00
66,50
946,68
1 279,17
66,50
1 080,85
1 413,34
66,50
1 215,02
1 547,51
66,50
4
1/4 de
à
1 010,84
1 340,00
82,29
1 145,01
1 474,17
82,29
1 279,18
1 608,34
82,29
1 413,35
1 742,51
82,29
1 547,52
1 876,68
82,29
5
1/3 de
à
1 340,01
1 670,83
110,27
1 474,18
1 805,00
110,27
1 608,35
1 939,17
110,27
1 742,52
2 073,34
110,27
1 876,69
2 207,51
110,27
6
2/3 de
à
1 670,84
2 007,50
224,44
1 805,01
2 141,67
224,44
1 939,18
2 275,84
224,44
2 073,35
2 410,01
224,44
2 207,52
2 544,18
224,44
7
Totalité
à partir de
2 007,51 Totalité 2 141,68 Totalité 2 275,85 Totalité 2 410,02 Totalité 2 544,19 Totalité
Le salarié saisi doit conserver au minimum
une somme égale au montant du RSA fixé
pour un foyer composé d’une personne
seule, soit 598,54 € depuis le 1 er juillet
2022, quelle que soit la composition du
foyer du salarié concerné par la saisie.
Pour 5 personnes à charge et au-delà, il
faut ajouter 134,17 € à chaque tranche
mensuelle.
Sont considérés à charge
- Le conjoint, le concubin ou le partenaire
lié par un PACS du débiteur, dont les ressources
personnelles sont inférieures au
montant RSA fixé pour un foyer composé
d’une personne seule.
- Tout enfant ouvrant droit aux prestations
familiales et se trouvant à la charge
effective et permanente du débiteur et
tout enfant percevant une pension alimentaire.
- L’ascendant dont les ressources personnelles
sont inférieures au RSA fixé pour
un foyer composé d’une seule personne
et qui, soit habite avec le débiteur, soit
reçoit de lui une pension alimentaire.
EXEMPLE DE CALCUL
Pour un salaire net imposable (diminué
de la CSG/CRDS non déductible et
du PAS) de 1 400 € et sans personne
à charge. La part saisissable du salaire
s’élève à 219,25 €.
Détail du calcul
1 400 - 1340,01 = 59,99
Tranche à 1/3, soit 59,99/3 = 20,00.
Montant à déduire : 17,38 + 33,08
+ 66,50 + 82,29 + 20,00 = 219,25 €.
PAIES ET COTISATIONS
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 37
COMPLÉMENTAIRE SANTÉ
Rappel sur la complémentaire frais de santé pour les salariés embauchés en CDD d’une durée
inférieure ou égale à 3 mois.
Cas 1
Le salarié dispose déjà d’une couverture
individuelle frais de santé au moment de l’embauche
2 hypothèses
Cas 2
Le salarié ne dispose d’aucune
couverture frais de santé
au moment de l’embauche
Si couverture santé
individuelle et responsable
Le salarié peut demander
le versement santé
Demande expresse écrite du salarié
au moment de l’embauche
+
Le salarié fournit à l’employeur
un justiticatif :
- attestation d’affiliation individuelle
à un contrat responsable ;
- à défaut, copie de la carte de mutuelle ;
- à défaut, attestation sur l’honneur
Si autres cas de couverture
santé tels que :
- Complémentaire Santé Solidaire (C2S),
anciennement appelée CMU-C ;
- aide à l’acquisition de complémentaire
frais de santé ;
- couverture obligatoire (couverture
effective chez un autre employeur),
y compris en tant qu’ayant droit ;
- couverture complémentaire donnant
lieu à la participation financière d’une
collectivité publique.
Le salarié ne peut pas
demander
le versement santé
L’employeur mentionne
le montant du versement santé
sur la paie du salarié
L’employeur n’a aucune
affiliation à faire ni aucun
versement spécifique à effectuer
L’employeur n’a aucune
affiliation à faire ni aucun
versement spécifique à effectuer
CALCULER LE VERSEMENT
SANTÉ
(évaluer le montant de la participation
patronale)
- Détermination du montant de référence
: contribution que l’employeur aurait
versée pour couvrir collectivement le
salarié concerné.
Si l’assureur est Anips Groupama, le montant
de référence à prendre en compte
est la participation patronale minimale à
la formule socle, soit 22,55 €.
- Application d’un coefficient de majoration
: au montant de référence est appliqué
un coefficient de majoration de 125 %.
- Pour les CDD de moins d’1 mois : proratisation
du produit obtenu en fonction
des heures normales payées (hors HS/
HC).
Le montant du versement santé ne peut
dépasser le montant forfaitaire initial de la
participation patronale à la formule socle (si
Anips Groupama : plafond fixé à 22,55 €, 50 %
minimum pris en charge par l’employeur).
EXEMPLES DE CALCULS
Un salarié est embauché en contrat
saisonnier pour 5 jours, du lundi au
vendredi, à hauteur d’un temps complet
(7 h/jour). Il a réalisé 35 h normales.
Le montant du versement santé est de :
(22,55 € x 125 % x 35 h) /151,67 h = 6,50 €
Un salarié est embauché à la tâche : il faut
prendre en compte le nombre d’heures réalisées
à concurrence de 35 h/semaine.
RÉGIME SOCIAL
DU VERSEMENT SANTÉ
(participation patronale)
Côté patronal
Le versement santé est :
- exonéré de cotisations sociales dans les
limites réglementaires ;
- soumis à CSG-CRDS ;
- et, pour les employeurs de 11 salariés
et plus, soumis au forfait social de 8 %.
Côté salarial
Le versement santé est intégré dans le net
imposable, sans impacter le net à payer.
Les informations et documents liés à l’assurance maladie complémentaire sont sur le site du SGV :
www.sgv-champagne.fr ; Espace Adhérents / Rubrique employeurs / Assurance maladie complémentaire
38 | LES GUIDES DU SGV
NOTES
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PAIES ET COTISATIONS
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2023 I 39
| janvier 2023
17 avenue de Champagne - CS 90 176 - 51 205 Epernay CEDEX - 03 26 59 55 00 - www.sgv-champagne.fr
Directeur de la publication : Maxime Toubart
Rédacteurs : Marjorie Arrasse, Magali Conraux, Séverine Courtois, Pauline Gallot-Collard, Christine Moussour
Conception : La Champagne Viticole - Impression : PAGINOVE - 30 Rue Martin Peller - 51100 Reims
© 2022 - 5437