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Panorama de presse quotidien du 26 01 23

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PANORAMA DE PRESSE

Du 26/01/2023

- Economie-Politique.………………………………………………….…….p.2-12

- Viticulture-Environnements.…………..……………………………...p.13-15

- Communication-Evènement……………………………..……….……p.16-20

- Commerce-Consommation-Packaging…………………………....p.21-28

- Culture-Numérique……………………………….…………………………p.29

Cette revue de presse se destine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,

le destinataire s’interdit de reproduire, publier, diffuser ou vendre ce document.

www.sgv-champagne.fr

17 avenue de Champagne – CS 90176 • 51205 Epernay Cedex • Tél. 03 26 59 55 00 • Fax. 03 26 54 97 27

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Presse écrite

FRA

Famille du média : Médias professionnels

Edition : 25 janvier 2023 P.9

Périodicité : Bihebdomadaire

Journalistes : -

Audience : N.C.

Nombre de mots : 424

Sujet du média :

Communication-Médias-Internet

p. 1/1

RESULTATS

Champagne : les ventes dépassent la

barre record des 6 miliards deuros de

chiffre

daffaires

Les ventes de champagne ont dépassé pour la première fois en 2022 la

barre reeord des six milliards d’euros de chiffre d’affaires, portées par

une hausse des volumes et le ciblage d’une clientèle aisée, a annoncé ce

mercredi le Comité Champagne dans un communiqué.

En 2021, le chiffre d’affaires du sec

teur avait atteint 5,5 milliards d’euros.

«La reprise de l’activité post-Covid

dans la consommation hors foyer

explique la bonne perfonnance des

En volume, les ventes ont progressé

Tan passé de 1,6%, à 326 millions de

ventes en France en 2022», explique

le groupe dans un communiqué.

bouteilles.

Les exportations représentent 67%

Des résultats qui tournent la page de

2020, année noire où la pandémie de

Covid-19 avait fait reculer les ventes

à quelque 244 millions de bouteilles.

des ventes de champagne, stable sur

un an pour la maison, qui a vu son

chiffre d’affaires total progresser

de 11% sur un an, à 334,5 millions

d’euros.

Pour David Chatillon, président de

l’Union des maisons de Champagne

et coprésident du Comité Champagne,

l’effervescent champenois «a naturel

lement accompagné les consomma

teurs dans le monde, qui se sont ré

jouis de la fin des confinements, ont

Pour l’ensemble de la filière, avec

187,5 millions de flacons, l’export

progresse de 4,3% sur un an, tandis

que les ventes en France sont en re

pli avec 138,4 millions de bouteilles

(-1,7% par rapport à 2021).

retrouvé le goût de la fête, des sorties,

des

voyages».

La part des exportations dans les

ventes totales dépasse désormais les

Ces performances «récompensent nos

57% contre 45% il y a dix ans.

efforts pour que le champagne reste

un vin d’exception», s’est félicité

Maxime Toubart, président du syn

dicat général des vignerons et autre

coprésident du Comité Champagne.

Le premier marché à l’export demeure

les Etats-Unis, précise Maxime Tou

bart, qui rappelle que «le marché fran

çais n’est pas extensible».

«Les cuvées sont de plus en plus mil

lésimées, valorisent la typicité, le ter

roir, se vendent plus cher, partent de

plus en plus loin», observe-t-il.

L’arrêt des exportations vers la

Russie n’a selon lui pas eu d’im

pact, car il s’agit d’»un petit mar

ché de moins de deux millions de

bouteilles».

Une tendance confirmée par la maison

de champagne Vranken-Pommery qui

a fait état jeudi d’une hausse de 12%

du chiffre d’affaires de sa branche

champagnes.

L’interprofession fait par ailleurs part

d’un optimisme «prudent» pour 2023,

compte tenu du contexte géopolitique

et économique mondial.

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Web

FRA

Famille du média : PQR/PQD (Quotidiens régionaux)

Audience : 2630135

Sujet du média : Actualités-Infos Générales

25 Janvier 2023

Journalistes : -

Nombre de mots : 440

www.nicematin.com p. 1/1

Champagne: les ventes ont atteint un nouveau record en 2022

Visualiser l'article

Les ventes de champagne ont dépassé pour la première fois en 2022 la barre record des six milliards d'euros de chiffre

d'affaires, portées par une hausse des volumes et le ciblage d'une clientèle aisée, a annoncé ce mercredi le Comité

Champagne dans un communiqué.

En 2021, le chiffre d'affaires du secteur avait atteint 5,5 milliards d'euros.

En volume, les ventes ont progressé l'an passé de 1,6%, à 326 millions de bouteilles. Des résultats qui tournent la page de

2020, année noire où la pandémie de Covid-19 avait fait reculer les ventes à quelque 244 millions de bouteilles.

Pour David Chatillon, président de l'Union des maisons de Champagne et coprésident du Comité Champagne, l'effervescent

champenois "a naturellement accompagné les consommateurs dans le monde, qui se sont réjouis de la fin des confinements,

ont retrouvé le goût de la fête, des sorties, des voyages".

Ces performances "récompensent nos efforts pour que le champagne reste un vin d'exception", s'est félicité Maxime Toubart,

président du syndicat général des vignerons et autre coprésident du Comité Champagne. "Les cuvées sont de plus en plus

millésimées, valorisent la typicité, le terroir, se vendent plus cher, partent de plus en plus loin", observe-t-il.

Une tendance confirmée par la maison de champagne Vranken-Pommery qui a fait état jeudi d'une hausse de 12% du chiffre

d'affaires de sa branche champagnes.

"La reprise de l'activité post-Covid dans la consommation hors foyer explique la bonne performance des ventes en France en

2022", explique le groupe dans un communiqué. Les exportations représentent 67% des ventes de champagne, stable sur un

an pour la maison, qui a vu son chiffre d'affaires total progresser de 11% sur un an, à 334,5 millions d'euros.

Pour l'ensemble de la filière, avec 187,5 millions de flacons, l'export progresse de 4,3% sur un an, tandis que les ventes en

France sont en repli avec 138,4 millions de bouteilles (-1,7% par rapport à 2021). La part des exportations dans les ventes

totales dépasse désormais les 57% contre 45% il y a dix ans.

Le premier marché à l'export demeure les Etats-Unis, précise Maxime Toubart, qui rappelle que "le marché français n'est pas

extensible". L'arrêt des exportations vers la Russie n'a selon lui pas eu d'impact, car il s'agit d'"un petit marché de moins de

deux millions de bouteilles".

L'interprofession fait par ailleurs part d'un optimisme "prudent" pour 2023, compte tenu du contexte géopolitique et

économique mondial.

Visuel indisponible

La part des exportations dans les ventes totales de champagne dépasse désormais 57% contre 45% il y a dix ans

AFP/Archives / JOEL SAGET

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Qanopée : La serre du futur pour unir

Champagne, Bourgogne et Beaujolais

• 24 janvier 2023 Terre de Vins

Les trois vignobles comptent sécuriser leur approvisionnement en pieds de vigne grâce à

un lieu de « pré-multiplication », où des clones de porte-greffes et cépages seront

conservés. Nom de code : Qanopée.

Touchés – comme d’autres secteurs – par des problématiques de dépérissement liées à des

virus, les vignobles de Champagne, Bourgogne et Beaujolais mettent leurs forces en commun

pour se fournir en pieds de vigne sains. Le nom de leur association : Qanopée, pour Quart

Nord-Est Prémultiplication Collective. Leur projet : construire une serre bioclimatique de

« pré-multiplication » du matériel végétal, la première étape pour produire des plants de vigne

[lire encadré]. Elle prendra place d’ici fin 2024 dans la commune de Blancs-Coteaux, au sud

d’Epernay.

Comme une chambre stérile

« Cette serre sera à la pointe de la technologie, et une première en France », dévoile

Thiébault Huber, président de la viticulture bourguignonne et désormais de l’association

Qanopée. « Il s’agira d’un espace confiné de 4 500m², avec surpression, ce qui empêchera les

insectes de passer. La terre sera remplacée par un substrat en fibres de noix de coco. On peut

presque comparer ça à une chambre stérile en hôpital. » Objectif : « assurer l’absence de

virus responsables de la dégénérescence des pieds de vigne, devenue trop fréquente dans le

vignoble ». Des virus bien connus des viticulteurs, comme le court-noué ou l’enroulement, et

responsables de chutes de rendement ainsi que de mortalité des ceps.

Premiers plants en 2027

Ce bijou de technologie implique un budget de 8 millions d’euros, dont une grande partie

prise en charge par des fonds européens et les collectivités locales. Les premiers plants issus

de cette serre devraient être disponibles dès 2027. « C’est l’autre grand avantage du projet »,

décrypte Thiébault Huber, « ces conditions contrôlées permettent d’introduire de nouveau

clones et porte-greffes sans attendre, pour fournir rapidement les pépiniéristes et en faire des

plants en deux ans seulement. Cette réactivité n’existait pas avec la pré- multiplication en

pleine terre ». Ainsi, de nouveaux cépages issus de la recherche, et résistants à la sécheresse

ou aux maladies du feuillage, pourraient, si besoin, trouver leur place dans cette serre hightech

aux côtés du chardonnay, du pinot noir, du meunier et du gamay.

La longue gestation d’un plant de vigne

Les jeunes ceps plantés au printemps ou à l’automne par les viticulteurs naissent à l’issue d’un

long parcours.

Étape 1 : la pré-multiplication. Soit la culture des meilleurs variétés de cépages (partie

aérienne du cep, qui donne le raisin) et de porte-greffes (partie racinaire) dans une parcelle qui

permettra de fournir des boutures.


Étape 2 : la multiplication. Dans ces vignes, on prélève de petits bouts de sarments, qu’on

bouture dans d’autres parcelles : ce sont les vignes-mère, où la pousse va permettre de fournir

un nombre exponentiel de boutures.

Étape 3 : greffe et reprise. Les pépiniéristes prélèvent des boutures de cépages et de portegreffes

dans les vignes-mères, puis les greffent. Reste à cultiver ces plants en pépinières, ou

l’on fait tout pour obtenir leur « reprise », avant de les commercialiser.


11 jours

La filière vin doit encore patienter pour

savoir si elle pourra arracher, distiller,

stocker…

Si l’impatience est forte dans le vignoble pour des annonces gouvernementales répondant aux

crises actuelles, l’exigence va augmenter avec le report du rendez-vous entre la filière et le

ministre de l’Agriculture.

Par Alexandre Abellan Le 26 janvier 2023 Vitisphère.com

Marc Fesneau demande un délai supplémentaire avant de rencontrer les représentants de la

filière, qui souhaitent obtenir de ce report des mesures d'aides adaptées et opérationnelles. -

crédit photo : Xavier Remongin/agriculture.gouv.fr (Introduction du séminaire des DRAAF,

mardi 17 janvier 2023)

Partie remise. Encore 11 jours à attendre avant de connaître les arbitrages gouvernementaux

pour aider la filière vin à se projeter sur 2023. Prévue ce 26 janvier après-midi à Paris, la

rencontre entre la filière vin et le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est reportée le

lundi 6 février en matinée. Un décalage annoncé ce 25 janvier « en raison de contraintes

d’agenda et de sujets et propositions qui nécessitent un temps d’expertise supplémentaire »

indique-t-on au ministère de l’Agriculture. Alors que la nature des annonces était très attendue

dans le vignoble, certains verront le verre à moitié vide, comme il n’y a toujours pas de

réponses aux crises viticoles, d’autres verront le verre à moitié plein, cette prise de temps

supplémentaire pouvant éviter une déconvenue ce jour pour finaliser les mesures attendues

d’ici 11 jours.

C’est l’approche de Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer,

qui rapporte que « le ministre souhaite que la réunion soit utile et permette d’apporter des


éponses au secteur viticole. C’est ce que nous en attendons, avec la demande d’outils pour

traiter des éléments conjoncturels et structurels. » Pour le viticulteur de Saint-Geniès-des-

Mourgues (Hérault), « le constat est connu et partagé. Les demandes sont portées depuis de

nombreuses semaines, il faut apporter des réponses concrètes. Nous avons besoin de mesures

à la hauteur des attentes espérées par l’ensemble de la filière viticole. » Pour Jérôme Despey,

le seul juge de paix permettant de valider ce décalage sera la nature des réponses du ministre

lors de cette rencontre.

Réponses claires, précises, budgétées et bordées réglementairement

C’est après le rendez-vous que la filière saura si les propositions sont à la hauteur confirme

Jean-Marie Fabre, président des Vignerons Indépendants de France. Faisant état d’un

« rendez-vous capital pour la filière viticole », le vigneron de Fitou (Aude) appelle toujours à

la mise en place rapide de solutions donnant de la visibilité aux marchés actuellement

incertains. « L’impatience est palpable, grandissante. Je préfère personnellement qu’il y ait

aujourd’hui un report des annonces afin que soient fortes, calibrées et opérationnelles. Il y a

besoin urgemment de réponses claires, précises, budgétées et bordées réglementairement »

ajoute Jean-Marie Fabre.

Mesures demandées

Dans la boîte à outils demandée par la filière, on trouve notamment de quoi préserver les

trésoreries avec la demande de prolongation de 6 à 10 ans du remboursement des Prêts

Garantis par l’État (PGE). « La viticulture a souscrit 1,4 milliard d’euros de PGE, les ¾ des

PGE en agriculture. La viticulture a utilisé ces PGE et beaucoup ne sont pas remboursés »

alerte Jérôme Despey. D’autres outils visent à soutenir les marchés en réduisant les charges

(bouclier tarifaire pour l’énergie, réduction des charges sur les bouteilles, les cartons,

l’aluminium…) et en réduisant les stocks (essentiellement pour les vins rouges).

Pour ce dernier point, des aides à la distillation de crise et un soutien au stockage privé sont

demandées par les vins français, ce qui nécessitent des accords européens explique Jérôme

Despey. En l’état, la capacité financière de financement de la distillation de crise par la France

est bloquée à 15 % de son enveloppe OCM vin (Organisation Commune du Marché

vitivinicole). Soit 40 millions d’euros : « ce n’est pas suffisant et ce n’est acceptable » pour le

président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, qui demande la mobilisation de crédits

de crise de l’Union Européenne et de crédits nationaux pour financer cette aide

exceptionnelle. La réunion ce 30 janvier des ministres européens de l’Agriculture pourrait

notamment statuer sur le sujet. D’autant plus que des demandes de distillation (et de vendange

en vert) sont désormais formulées dans le vignoble espagnol. Reconnaissant qu’« il y a

beaucoup de crises dans de nombreux secteurs, le secteur viticole subit depuis 2019 une

succession d’aléas cumulatifs (taxes Trump, covid, gel, sécheresse, déconsommation,

inflation…) » pointe Jérôme Despey.

Arrachages

Si les mesures de préservation de la trésorerie et de soutien des marchés sont conjoncturelles,

la filière demande également des aides structurelles : l’arrachage temporaire (ou


estructuration différée, notamment demandée en Côtes-du-Rhône et Languedoc) et

l’arrachage primé (n’existant plus dans la réglementation européenne, ce qui demande de

nouvelles voies, actuellement expertisées à Bordeaux). Si l’urgence prime, le soutien à la

filière vin doit aussi passer par des actes politiques forts pour le développement export (de la

diplomatie à des aides pour l’exportation) pointe Jean-Marie Fabre, plaidant pour que le

renforcement du vignoble français soit la grande cause nationale de 2023. Si la liste des

revendications vigneronnes est longue, leur impatience d’entendre les décisions ministérielles

la dépasse. Tout comme leur exigence, accrue avec ce temps de réflexion et de finalisation de

mesures attendues.


Avertissements sanitaires

La méthode de Bruxelles pour réduire la

consommation de vin

La Commission Européenne confirme qu’elle vise une réduction « d’au moins 10 % de la

consommation nocive d’alcool d’ici 2025 ». Dans sa boîte à outils pour y parvenir figure une

révision des règles européennes sur l’étiquetage.

Par Sharon Nagel Le 26 janvier 2023 Vitisphère.com

La menace d’un avertissement sanitaire de ce type sur les bouteilles de boissons alcoolisées

pèse de plus en plus - crédit photo : Université de Toronto

En réponse aux questions des journalistes à l’issue de sa présentation sur l’imagerie pour le

cancer cette semaine, le porte-parole de la Commission, Stefan De Keersmaecker, a confirmé

que « l’étiquetage est un sujet important et comme vous le savez, nous travaillons là-dessus ».

Assailli de questions par des journalistes notamment italiens, le représentant européen a

évoqué « une étude d’impact et des travaux techniques en cours », dont l’objectif sera de

« donner aux consommateurs les moyens de faire des choix éclairés en matière d'alimentation

durable et saine ».

L’initiative s’inscrit dans le cadre de sa stratégie "De la fourche à la fourchette" et son plan

"Vaincre le cancer". Selon Stefan De Keersmaecker, « une étude d'impact est en cours de

préparation, comme c'est le cas pour toutes les propositions législatives concernant

l'étiquetage. Elle se fonde sur des preuves scientifiques fournies par nos collègues de

l'Autorité européenne de sécurité des aliments et du Centre commun de recherche, ainsi que

sur des consultations avec les citoyens, les parties prenantes, les États membres, les

entreprises, etc. Le travail à ce stade se poursuit en vue de recueillir des preuves

supplémentaires ».


L’Irlande est "une affaire close"

L’inquiétude est d’autant plus grande que la Commission européenne vient de donner son feu

vert, par voie tacite, à un règlement technique irlandais qui définit les modalités prévoyant des

avertissements sanitaires sur l’étiquetage des boissons alcoolisées. A ce propos, son porteparole

a réfuté l’idée que cette obligation constitue un obstacle à la libre circulation des

marchandises, principe clé du Marché Unique. « Dans l'UE, les limitations à la libre

circulation des marchandises sont strictement définies. Les restrictions ne peuvent être

justifiées que par des raisons impérieuses telles que la santé ou la protection des

consommateurs ». La Commission n’a pas l’intention de revenir sur cette autorisation, jugeant

l’affaire close : « La Commission n'a pas formulé d'observations particulières et je pense

qu'en l'absence d'un avis négatif, elle n'a plus à intervenir ici. Le processus a été traité ».

J'aime le vin

Même en affirmant, « j’aime le vin, je pense que nous apprécions tous un bon verre de vin »,

le porte-parole n’aura pas réussi à apaiser les esprits, à commencer par les Italiens. Tous les

organismes professionnels en Italie sont vent debout contre le processus engagé par la

Commission européenne, qu’ils estiment va à l’encontre de ce qui avait été décidé au sein du

Parlement européen il y a un an. « Nous demandons l'intervention des pouvoirs publics à ce

sujet », a déclaré Micaela Pallini, présidente de Federvini, qui regroupe les producteurs,

exportateurs et importateurs de vins, spiritueux et liqueurs en Italie. La fédération propose de

faire collaborer les organismes techniques italiens et des structures internationales comme

l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) pour « entamer une phase de

recherche qui nous permettra de nous fier à des études actualisées et à des recommandations

raisonnables et équilibrées sur la consommation modérée de boissons alcoolisées ». Les

professionnels italiens sont soutenus par leur ministre de l’Agriculture, Francesco

Lollobrigida, qui affirme travailler avec l’Espagne et la France sur un document commun

pour défendre le vin : « Pour les catholiques, dire que le vin est mauvais, c'est remettre en

question ce qui se passe à la messe. Si le vin est mauvais pour vous, le mariage à Cana aurait

été un moment d'empoisonnement collectif ! ».

Une coalition de pays membres

De son côté, le président de l’Unione italiana vini, Paolo Castelletti, se demande « comment

une réduction linéaire de 10% [de la consommation] peut se référer uniquement à la

consommation nocive ». Et d’ajouter que « si l’objectif de la Commission doit être

d’harmoniser ce sujet complexe et délicat au niveau européen », quelle est « l’utilité de

multiplier les initiatives unilatérales des Etats membres », à l’instar de l’Irlande ? Signe du

« décalage entre les décisions politiques prises par le Parlement européen et leur mise en

œuvre effective par sa Commission », une lettre écrite de la Commissaire à la Santé, Stella

Kyriakides, évoquerait selon l’UIV « l’intention de la Commission de travailler à

l’introduction d’avertissements sanitaires sur les étiquettes de boissons alcoolisées ». Enfin,

Paolo Castelletti demande au gouvernement italien « de construire une coalition de pays

membres qui puisse aborder la question en commission ».

L’OMS enfonce le clou avec un projet à 10 M€


En décembre, l’OMS, avec le soutien de la Commission européenne, a lancé le projet EVID-

ACTION (Evidence into Action Alcohol Project ou « Projet Alcool : des preuves aux actes »),

qui contribuera à la réalisation des objectifs du Plan européen de lutte contre le cancer. Doté

d’un financement de 10 millions d’euros, son but est de « sensibiliser la population et les

décideurs aux liens entre la consommation d’alcool et les risques de cancer ». Les 3 objectifs

spécifiques d’EVID-ACTION portent sur : des avertissements sanitaires sur les étiquettes des

boissons alcoolisées ; un renforcement des capacités, la médecine préventive, la

sensibilisation de la population et la mobilisation contre l’alcool ; le dépistage et les

interventions brèves. « L’alcool est un agent cancérigène du groupe 1, dans la même

catégorie que l’arsenic, l’amiante et le tabac. Pourtant, la plupart des gens ne sont pas

conscients des nombreux risques que l’alcool recèle pour leur santé », a expliqué le docteur

Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe, lors de la présentation du

projet, « qui bénéficie du généreux soutien de l’UE » selon l’OMS.


Presse écrite

FRA

Famille du média : PQR/PQD

Edition : 26 janvier 2023 P.16

(Quotidiens régionaux)

Journalistes : CHRISTIAN

Périodicité : Quotidienne

Audience : 363000

ADAM

Nombre de mots : 413

Sujet du média :

Actualités-Infos Générales

p. 1/1

EVENEMENT

Le retour de la Saint-Vincent

ALLEMANT Les vignerons du Sézannais se sont rassemblés samedi 21janvier

pour fêter

leur saint patron, saint Vincent.

De notre correspondant CHRISTIAN ADAM

Après une trop longue absence

due au Covid-19, la Saint

Vincent, fête des vignerons, a de

nouveau pu être dignement célébrée.

Le rendez-vous a été pris à la mairie

d'Allemant pour les professionnels

des communes d'Allemant, Broyes,

Saudoy, Sézanne et Vindey.

En procession derrière la croix, la

bannière de la confrérie, les diffé

rents bâtons de Saint-Vincent, les

brioches et le vin de la dernière ven

dange, les participants se sont ren

dus à l’église. 11faisait très froid, mais

tous avaient le sourire et étaient sa

tisfaits de pouvoir de nouveau se re

trouver.

DES DIPLÔMES DÊCERNÊS

En l’église d'Allemant, c’est le père

Jacques qui a officié. Après la messe,

la bénédiction des brioches et du vin,

la reprise par la chorale du chant en

l'honneur du «grand saint Vincent»,

les participants sont sortis de l'église

en procession, direction la Maison

des sports à Sézanne pour le vin

d’honneur.

Vincent Léglantier, président de la

confrérie de Saint-Vincent du sézan

nais a fait le bilan de l’excellente an

née écoulée. 11est également revenu

sur les difficultés de la profession.

Après un mot des personnalités pré

sentes : Florence Marcoult,

conseillère régionale, Cyril Laurent,

président de la CCSSOM, Sacha He

wak, maire de Sézanne, Maxime Tou

bart, président du Syndicat général

des vignerons, Sébastien Debuisson,

La procession pour se rendre à l'Ëglise se prêpare. Christian Adam

directeur technique du CIVC, s’est te

nue une remise de diplômes.

Catherine et Hélène Pinard ont reçu

leur diplôme de taille qu’elles ont ob

tenu avec la mention bien, Gilles Lé

glantier a reçu le diplôme d'honneur

de la corporation des vignerons, tan

dis que Dominique Pinard obtenait la

grande médaille d’argent de la cor

poration.

LE BÂTON A CHANGÉ DE MAIN

Avant de partager le verre de l'ami

tié, deux membres ont été faits

membres d'honneur de la confrérie

de Saint Vincent. Thomas Crouzet,

ancien journaliste à Sézanne et au

jourd’hui responsable des pages

Champagne à L'union, et Hachemi

Anneg, commandant de la commu

nauté de brigades de gendarmerie de

Sézanne.

Pour la section de Broyes, la tradition

est que le bâton change de main

chaque année. Après être resté un an

chez Romain Gleizes, un jeune viti

culteur, il a été transmis à Marionja

copé, une jeune viticultrice qui le

conservera jusqu’à la Saint-Vincent

2024. ■

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Environnement

La révolution du packaging écologique pour

les vins de Champagne

En Champagne, le packaging est devenu un sujet sérieux. Écologique, sobre, recyclable ou

complètement oublié, dans un contexte où les attentes environnementales sont de plus en plus

fortes, la filière répond vite et n’a plus vraiment le choix.

Par Laurie Andrès Le 10 janvier 2023 Vitisphère.com

Dans les locaux du Champagne Telmont, à Damery. - crédit photo : Laurie Andrès

Si jadis, à l’approche des fêtes, c’était plutôt la course à celui ou celle qui aurait le packaging

le plus extraordinaire (le plus kitsch aussi, souvent), l’exemplarité et la sobriété semblent

avoir gagné la partie.

En cause, les mutations sociologiques, les attaques incessantes face à une filière polluante et

une feuille de route réitérée lors de la dernière assemblée viticole champenoise, ce 8 décembre

2022, vers un plan net 0 carbone d’ici à 2050.


Outre le contenant, qui s’est allégé passant de 900 à 835 grammes par bouteille (soit une

duction de 20 % de l’empreinte carbone), le packaging, les étuis subissent aussi une remise

en question de la part des acteurs champenois, générateurs aussi de l’augmentation de

l’empreinte carbone à l’échelle de la production champenoise.

Packaging…or not ?

Sur ce terrain, les maisons, suivies par les vignerons et les coopératives, font preuve

d’initiatives. En tête, la maison Ruinart et son étui « seconde peau », nom donné pour sa

capacité à épouser parfaitement les courbes de la bouteille, 100 % papier, 100 % recyclable,

durable, neuf fois plus léger que les précédents coffrets, permettant selon la plus ancienne

maison de champagne deduire de 60 % l’empreinte carbone. Lancé en 2020, grâce à une

équipe R&D conséquente et une enveloppe rondelette (environ 1 million d’euros), la

généralisation de cette innovation multi-primée a été appliquée à l’ensemble de la gamme de

la maison Ruinart.

Depuis, de nombreuses maisons ont suivi, et il serait prétentieux de décliner ici l’ensemble

des innovations proposées par la filière champenoise, cependant la conscience écologique

gagne du terrain, sûrement. C’est le cas pour la coopérative Palmer, à Reims, dont la cuvée «

Amazone », bouteille prestige de la maison est désormais habillée d’un étui « FibreForm », un

papier malléable moins gourmand que le plastique à produire, recyclable et compostable de

manière industrielle, mais qui permet surtout deduire le poids de l’emballage de de 27%

(bouteille incluse).

D’autres, comme la maison Telmont, du groupe Rémy Cointreau, (champagne préféré de

Leonardo DiCaprio dont il est actionnaire), ont décidé de faire une croix sur l’emballage,

habillant désormais les bouteilles d’un simple papier de soie. Dans les standards du luxe, plus

un produit est beau … plus son écrin doit être luxueux …Mais ces gift boxes sont des nonsens

environnementaux ! Au sein de la Maison Telmont, « les équipes élaborent des vins, pas

des boites… », affirme celle que l’on surnomme volontiers la start-up du bio, en Champagne.

Radical mais qui permet à Telmont deduire de 8% les émissions de gaz à effet de serre pour

chaque bouteille produite.

Enfin la maison Veuve Clicquot, plus connue pour son accessoirisation à outrance, semble

avoir cédé face à la carte de la sobriété énergétique, en lançant début d’année 2023 un

nouveau pack institutionnel composé de 50% de chanvre et de 50% de papier recyclé. En

terres champenoises, c’est sûr, et de plus en plus, l’habit fera le moine.


Influenceurs, tendances, tarifs...

6 bonnes résolutions pour mieux vendre ses

vins en 2023

Bonne année ! Et surtout… la santé financière et commerciale ! Pour attaquer 2023 d’un bon

pied, Vitisphere vous propose de réfléchir à de nouvelles approches marketing avec 6 experts

en marketing des vins et spiritueux.

Par Alexandre Abellan Le 06 janvier 2023 Vitisphère.com

Avant de se lancer dans un nouveau cycle de mise en marché, prenons le temps d'un arrêt et

de réflexions sur les stratégies de valorisation des cuvées et d'optimisation de l'effort

marketing. - crédit photo : Alexandre Abellan (archives 2022)

Choisir des "influenceurs-prescripteurs" par Marie Gaudel, directrice associée de

l’agence Clair de Lune - Fabrique d'influence (Paris et Lyon)

Il faut travailler de manière plus précise le marketing d’engagement qui a le double avantage

de travailler l’e-reputation d’une marque et la fidélisation client. Le casting est la clé du

succès : il en est (enfin) fini des « pseudo-influenceurs » sans compétence et sans expertise,

l’influence tend à se préciser en sélectionnant des prescripteurs professionnels qui ont

l’avantage d’être experts dans leurs métiers, donc d’apporter une caution plus solide vers leurs

communautés et par effet boomerang de soigner l’image de la marque recommandée.

La tactique est d’aller chercher des affinités et du lien construit avec le B to B attendu

(comme les sommeliers ou les cavistes), mais aussi avec un B to B connexe en repérant des

professionnels partageant les valeurs de la marque (artisans, experts en biodiversité,

producteurs de produits sourcés…).


Pour ce faire, deux conseils. Premièrement jouer avec LinkedIn qui est sans contexte le réseau

à privilégier pour mailler l’expertise professionnelle. Deuxièmement, engager un lien sincère

et suivi avec une stratégie axée sur la rencontre expérientielle avec les prescripteurs

professionnels pour qu’ils deviennent naturellement ambassadeurs de marque.

En bref 2023, sera l’année des « influenceurs-prescripteurs ».

"Repérer les marges de manœuvre" pour Françoise Brugière, cheffe de la mission

prospective à FranceAgriMer (Montreuil)

Ce qui me semble important, c’est d’être en mode prospectif : essayer d’écouter les signaux

faibles pour voir ce que l’on peut en faire. Par exemple la question du sans-alcool. J’entendais

à la radio que la frontière entre les vins, les bières et les cidres n’existait plus pour certains

consommateurs : le schéma de filières séparées peut être révisé. Des vignerons et caves

coopératives ne l’ont pas attendu et produisent déjà de la bière. Il faut être attentif aux

tendances pour repérer les marges de manœuvre : il ne faut pas se flageller, il y a forcément

des choses à faire. On ne ressuscitera pas nos vieux consommateurs quotidiens mais Le vin

n’est pas une cause perdue, on voit que des jeunes s’y intéressent : il faut bosser et faire valoir

les spécificités du vin. Poursuivre les efforts faits pendant la crise sanitaire en matière de

« proximité digitale » par exemple.

Une tendance qui paraît préoccupante en France est l’évolution de la restauration. L’activité

des restaurants a retrouvé en 2022 l’activité de 2019, mais au profit de la restauration rapide et

des livraisons à domicile. Des modes de restauration où le vin n’est pas à l’aise. Si l’on

considère que la Consommation Hors Domicile (CHD) représente un quart à un tiers des

ventes de vin en France, c’est problématique. Le sujet de la CHD reste mal connu, comme il y

a peu d’outils de suivi, mais il y a une tendance lourde au changement. La nouvelle donne des

repas consommés debout ou livrés demande d’identifier les produits adaptés et les discours

pour les porter. Individuellement et collectivement. Est-ce que la canette peut être une

solution ? Est-ce qu’il faut travailler autrement avec la restauration ? La relation entre le vin et

les restaurateurs a toujours été "je t’aime, moi non plus"… Aujourd’hui, on sert mieux la bière

que le vin en restauration à table : la réussite des brasseurs ne s’est pas faite toute seule. Pour

progresser dans le service du vin, la filière doit s’organiser sur un circuit où elle est légitime et

proposer de nouveaux modes de consommation. L’enjeu est collectif : que veut dire la

filière ?

Adapter et adopter sa stratégie tarifaire par Magalie Dubois, enseignante-chercheuse en

marketing et économie du vin à la Burgundy School of Business (Dijon).

Le prix des vins est déterminé par deux aspects : les cours des vins (vracs, moûts, vendange,

prix du foncier…) et les coûts de productions (matières sèches, phtos, énergie, salaires, loyers,

transport…). Une résolution pour 2023 ? Repenser la stratégie tarifaire.

Les coûts de productions vont assurément augmenter en 2023. La stratégie tarifaire doit être

repensée pour s'adapter si ce n'est pas déjà le cas aux différents réseaux commerciaux en

impactant les évolutions tarifaires et en préservant les marges.

Cette stratégie se décline en adaptant sa politique de marge à chaque réseau : maximiser la

contribution pour ceux qui sont capables d’intégrer les hausses (export essentiellement) et

accepter de rogner sur la rentabilité dans les réseaux les plus rétifs comme la grande


distribution. Dans le même temps, il faut prévoir des quotas-volumes par type de réseau en

fonction des marges attendues afin de sanctuariser la masse de marge de l’opérateur.

Cette approche de la stratégie tarifaire doit être accompagnée par la mise en place ou le

développement d'une communication sur les réseaux sociaux dédiée aux canaux de

distribution utilisés, le développement d'un marketing éco-responsable (importance du fairesavoir)

la mise en place ou le développement de produits à label agro-environnementaux

valorisables selon les marchés ciblés.

Par ailleurs, il semble important de réfléchir à une démarche de comptabilité analytique et de

rationalisation des coûts : limiter les conditionnements, rationnaliser les packagings, trouver

de nouveaux fournisseurs pour certaines matières sèches, faire des économies d’échelles...

Ne pas "vendre que du rêve" pour le professeur Hervé Hannin, directeur de la chaire

vigne et vin de l’Institut Agro Montpellier.

Il me semble que la relation-client sur la base d'informations claires sur les pratiques, sur les

techniques et les apports de la science pourrait être prioritaire. Vendre du rêve est souvent

bénéfique, mais n'exclut pas de diffuser de telles informations, et à l'inverse entretenir les

consommateurs dans l'ignorance pourrait même se révéler dangereux... On va aller vers de

plus en plus de technicité pour affronter le changement climatique, trouver des alternatives

aux produits phytos ; ce qui va complexifier les process, y ajouter de la science (et accroître

les difficultés de recrutement). Ce sera compliqué de vendre l’image d’Épinal du vigneron en

chapeau de paille qui produit son vin de manière totalement "naturelle".

On a sans doute oublié le consommateur et on l’a un peu endormi, au risque de créer quelques

dissonances cognitives (par exemple quand un consommateur passe à côté d’une cave

coopérative et ne comprend pas qu'elle ressemble à une laiterie avec toutes ses cuves inox...).

La filière pourrait gagner à se réconcilier avec le consommateur, en lui montrant des choses

censées qu'il pourra comprendre sur les évolutions technologiques et surtout les besoins à leur

origine.

"Se pencher sur le fichier client" par Jérémy Arnaud, fondateur de Terroir Manager.

Et si en ce début d'année 2023 les vignerons se penchaient sur leur fichier client ? En effet,

force est de constater que celui-ci n'est pas forcément à jour et/ou utilisé comme il le devrait

pour éclairer la gestion et le développement commercial et marketing de leur entreprise. Or,

savoir ce que pèse et rapporte chaque type ou groupe de clients est stratégique.

La bonne résolution pourrait donc être la mise en place de certains indicateurs pour ne pas

décliner à cause d'une certaine clientèle mais pour se maintenir voire se développer grâce à

une autre, plus profitable et garante d'avenir.

Parmi les indicateurs de tendance, il y a le "Customer Lifetime Value" (CLV), lequel permet

d'établir puis de suivre le profit moyen généré par un client, non pas sur une transaction, mais

tout au long de sa relation avec l'entreprise. Ses implications possibles sont nombreuses

comme le fait d'arrêter, diminuer ou développer certaines offres, de prioriser l'augmentation

du panier ou de la fréquence d'achat sur certains segments de clientèle, d'automatiser la

relation avec les clients les moins rentables ou au contraire de la rendre unique avec les

meilleurs d'entre eux.


Or, aujourd'hui, bon nombre de vignerons français ne sont pas suffisamment rentables en

raison de leurs clientèles principales, souvent historiques, ont dû mal à optimiser le potentiel

d'achat de leur clientèle existante et n'ont pas de réelle stratégie pour conquérir de nouvelles

clientèles.

"Penser consommateur" pour Fabrice Chaudier, consultant et coach à Bordeaux.

La bonne résolution, c’est de toujours penser au consommateur : ce qu’il peut penser et

comprendre de tout ce qui est dit et transmis sur ses vins. C’est un paradoxe très fort : quand

un metteur en marché est face à un consommateur, il n’y a dans la grande majorité des cas pas

de problème : le consommateur apprécie le vin, son positionnement prix, son marketing, son

moment de consommation… Il y a massivement une validation et un achat. Mis face à un

acheteur professionnel, le même produit devient inadapté dans son goût, trop cher pour son

prix, remis en question dans son marketing…

Pour bien vendre, il faut prendre à témoin le consommateur : ce qu’il en dit. Plus le metteur

en marché est sûr de la force de son vin pour séduire le consommateur, plus il est légitime

face à un acheteur intermédiaire. Souvent les vignerons sont démunis face à un acheteur

professionnel et ont du mal à résister à la pression d’achat sur les prix. Le travail est de se

renforcer sur son discours, son prix et sa capacité à séduire. Si l’on en doute, il faut se

remettre en question et évoluer. Si l’on en est sûr, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas.

Pensons au consommateur dans la filière, il est trop souvent absent. Ou on le fait parler sans

savoir ce qu’il veut.


Plus au nord

Ternoveo inaugure son chai viticole des

Hauts-de-France

Après avoir récolté ses premiers raisins en septembre 2022, le négociant de l’Aisne vient

d'inaugurer son chai de Dompierre Becquincourt, dans la Somme. Après y avoir déjà investi 1

million €, il commercialisera l'été prochain son vin blanc « les 130 ».

Par Blandine Cailliez Le 20 janvier 2023 Vitisphère.com

Installé dans une ancienne sucrerie de 3200 m2, ce chai a produit 420hl de vin pour son 1er

millésime - crédit photo : Blandine Cailliez

« C’est en réfléchissant au réchauffement climatique et à l’adaptation des exploitations

agricoles de nos clients que nous avons eu l’idée de planter de la vigne dans les Hauts-de-

France », explique Christophe Dubreucq, qui a mené à bien ce projet chez le négociant en

céréales de Saint-Quentin dans l’Aisne, Ternoveo. « Nous nous sommes dit que nous pouvions

déplacer sur la carte de France, la limite nord des vignobles ». La région Hauts-de-France

compte déjà 3200 ha de vignes en AOC Champagne dans l’Aisne, soit près de 10 % du

vignoble champenois, et quelques vignerons indépendants, mais le projet de Ternoveo, est le

premier qui vise à produire collectivement un vin blanc tranquille sans IG dans la région.

« Les 130 » viticulteurs

Trois ans après avoir planté les premiers hectares de Chardonnay chez une poignée

d’agriculteurs conquis par le projet, Ternoveo et sa maison mère, le groupe Advitam de la

coopérative Unéal, ont inauguré de 18 janvier à Dompierre-Becquincourt, dans la Somme, le

chai dans lequel ils sont en train d’élaborer leurs premières bouteilles, un vin blanc produit

exclusivement à partir de Chardonnay, sur des exploitations toutes certifiées HVE3. A cette


occasion, les dirigeants ont dévoilé le nom de la société créée pour transformer le vin, Chai

des Hauts-de-France, et surtout celui de son futur vin « Les 130 ». « Comme les 130

viticulteurs associés à terme, au projet, et les 130 parcelles de 1,5 ha en moyenne qui seront

plantées en vigne », précise Christophe Dubreucq.

Le chai est installé dans un bâtiment de 3200 m2, une ancienne sucrerie que le négociant a

rachetée il y a quelques années. « Il accueille aujourd’hui deux pressoirs, une cuverie

équipée de trois cuves de débourbage de 45 hl, une douzaine de cuves inox de 50 hl, des œufs

en béton de 17 hl, une trentaine de barriques en chêne de 28 l et un foudre de 16 hl », précise

Laetitia Vankerkoven, une des deux œnologues et maîtres de chai. « Il comprend également

un laboratoire et un caveau pour la vente et la dégustation, de 100 m2 avec une mezzanine de

45 m2 ». L’entreprise qui démarre avec sept collaborateurs, fera appel à un prestataire

extérieur pour la mise en bouteilles.

« Nous avons investi jusqu’à présent, 1 million € pour rénover le bâtiment et accueillir les

premiers équipements, indique Xavier Harlé, directeur général de Ternoveo. Pour passer à la

production de 1,5 million de bouteilles par an, notre objectif à l’horizon 2033, 1 M€

supplémentaires seront nécessaires ». L’entreprise a reçu une aide de 200 000 € de la région.

Premières bouteilles en juin 2023

« Nous allons élaborer quatre cuvées différentes, Azimute, Parallèle 50, Fragments et Zénith,

annonce aussi Laetitia Vankerkoven. Les deux premières vont être proposées à la vente à

partir de juin 2023, à un prix compris entre 7 et 10 € la bouteille. Elles seront

commercialisées dans notre caveau et dans les Gamm Vert de notre groupe coopératif. Nous

allons également les proposer aux restaurateurs et cavistes de la région ». Les 17 ha

vendangés à la main en septembre 2022 ont donné 420 hl de vin. 80 ha sont déjà plantés dans

les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme et de l’Aisne et l’objectif de

Ternoveo est de passer à 200 ha d’ici à cinq ans, dont une partie en bio.


Le tout premier article sur la filière vin écrit

par une intelligence artificielle est paru !

• 13 janvier 2023 Terre de Vins

Les journalistes du vin peuvent trembler, leur fin est peut-être proche ! Jane Anson,

journaliste et dégustatrice britannique, célèbre auteure du livre « Inside Bordeaux »,

vient de publier sur son site, en collaboration avec Simon Pavitt, le tout premier article

portant sur la filière vin écrit par une intelligence artificielle, en l’occurrence le

programme ChatGPT.

Alors que les premiers articles écrits par des Intelligence artificielles commencent à sortir,

Jane Anson a cherché à savoir si cette technologie, et en particulier le programme ChatGPT

lancé par le laboratoire de recherche sur l’IA de San Francisco fondé par Sam Altman et Elon

Musk, avait déjà permis de produire des articles sur le vin. Elle s’est aperçue que si certains

chercheurs s’étaient amusés à développer des programmes en mesure de rédiger des critiques

de vins crédibles, on n’avait jamais encore demandé à une intelligence artificielle de livrer

une analyse sur la filière vin.

Jane Anson est donc allée interroger Simon Pavitt du London Technology Club, qui lui a

rendu un article sur l’impact que pourrait avoir cette nouvelle technologie sur la filière. A sa

grande surprise, elle a découvert à la fin de l’article, que le véritable auteur était l’IA

ChatGPT elle-même ! Elle tenait ainsi entre ses mains le tout premier article sur le vin produit

par une Intelligence artificielle, qu’elle s’est empressée de publier sur son site. « L’écriture de

cet article n’a pris qu’une heure de temps à Simon Pavitt, là où il aurait fallu environ deux

jours de recherche pour ce type de sujet. 90 % du travail est fait par le programme. On se

contente de poser des questions à l’ordinateur puis de faire quelques rectifications de

manière à ce que le discours s’enchaîne de manière plus fluide. L’image qui l’illustre est

également issue de cette technique. »

Lorsqu’on lit l’article, on est surpris par la pertinence du propos. Ce qui est piquant, c’est que

l’Intelligence artificielle souligne elle-même les risques qu’elle pourrait faire encourir à la

profession. « L’une des inquiétudes concerne les sommeliers humains, qui à force de

s’appuyer sur la technologie pourraient perdre une part de leur expertise et de leur savoir. »

Or, « sans leur expertise, et leur créativité, l’industrie pourrait devenir plus standardisée et

moins intéressante pour les consommateurs. »

Notons toutefois que les journalistes garderont un rôle, qui ne sera plus dans le

développement des argumentaires, mais dans leur capacité à poser les bonnes questions, les

plus pertinentes ou les plus originales… On se console comme on peut ! Et pour ceux qui

voudraient s’essayer à ce nouveau métier, ils peuvent accéder à l’outil sur ce lien :

https://openai.com/blog/chatgpt/

Pour lire l’article rédigé par l’IA et publié sur le site de Jane Anson cliquez ici.

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