Panorama de presse quotidien du 26 01 23
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PANORAMA DE PRESSE
Du 26/01/2023
- Economie-Politique.………………………………………………….…….p.2-12
- Viticulture-Environnements.…………..……………………………...p.13-15
- Communication-Evènement……………………………..……….……p.16-20
- Commerce-Consommation-Packaging…………………………....p.21-28
- Culture-Numérique……………………………….…………………………p.29
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Presse écrite
FRA
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Edition : 25 janvier 2023 P.9
Périodicité : Bihebdomadaire
Journalistes : -
Audience : N.C.
Nombre de mots : 424
Sujet du média :
Communication-Médias-Internet
p. 1/1
RESULTATS
Champagne : les ventes dépassent la
barre record des 6 miliards deuros de
chiffre
daffaires
Les ventes de champagne ont dépassé pour la première fois en 2022 la
barre reeord des six milliards d’euros de chiffre d’affaires, portées par
une hausse des volumes et le ciblage d’une clientèle aisée, a annoncé ce
mercredi le Comité Champagne dans un communiqué.
En 2021, le chiffre d’affaires du sec
teur avait atteint 5,5 milliards d’euros.
«La reprise de l’activité post-Covid
dans la consommation hors foyer
explique la bonne perfonnance des
En volume, les ventes ont progressé
Tan passé de 1,6%, à 326 millions de
ventes en France en 2022», explique
le groupe dans un communiqué.
bouteilles.
Les exportations représentent 67%
Des résultats qui tournent la page de
2020, année noire où la pandémie de
Covid-19 avait fait reculer les ventes
à quelque 244 millions de bouteilles.
des ventes de champagne, stable sur
un an pour la maison, qui a vu son
chiffre d’affaires total progresser
de 11% sur un an, à 334,5 millions
d’euros.
Pour David Chatillon, président de
l’Union des maisons de Champagne
et coprésident du Comité Champagne,
l’effervescent champenois «a naturel
lement accompagné les consomma
teurs dans le monde, qui se sont ré
jouis de la fin des confinements, ont
Pour l’ensemble de la filière, avec
187,5 millions de flacons, l’export
progresse de 4,3% sur un an, tandis
que les ventes en France sont en re
pli avec 138,4 millions de bouteilles
(-1,7% par rapport à 2021).
retrouvé le goût de la fête, des sorties,
des
voyages».
La part des exportations dans les
ventes totales dépasse désormais les
Ces performances «récompensent nos
57% contre 45% il y a dix ans.
efforts pour que le champagne reste
un vin d’exception», s’est félicité
Maxime Toubart, président du syn
dicat général des vignerons et autre
coprésident du Comité Champagne.
Le premier marché à l’export demeure
les Etats-Unis, précise Maxime Tou
bart, qui rappelle que «le marché fran
çais n’est pas extensible».
«Les cuvées sont de plus en plus mil
lésimées, valorisent la typicité, le ter
roir, se vendent plus cher, partent de
plus en plus loin», observe-t-il.
L’arrêt des exportations vers la
Russie n’a selon lui pas eu d’im
pact, car il s’agit d’»un petit mar
ché de moins de deux millions de
bouteilles».
Une tendance confirmée par la maison
de champagne Vranken-Pommery qui
a fait état jeudi d’une hausse de 12%
du chiffre d’affaires de sa branche
champagnes.
L’interprofession fait par ailleurs part
d’un optimisme «prudent» pour 2023,
compte tenu du contexte géopolitique
et économique mondial.
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Sujet du média : Actualités-Infos Générales
25 Janvier 2023
Journalistes : -
Nombre de mots : 440
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Champagne: les ventes ont atteint un nouveau record en 2022
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Les ventes de champagne ont dépassé pour la première fois en 2022 la barre record des six milliards d'euros de chiffre
d'affaires, portées par une hausse des volumes et le ciblage d'une clientèle aisée, a annoncé ce mercredi le Comité
Champagne dans un communiqué.
En 2021, le chiffre d'affaires du secteur avait atteint 5,5 milliards d'euros.
En volume, les ventes ont progressé l'an passé de 1,6%, à 326 millions de bouteilles. Des résultats qui tournent la page de
2020, année noire où la pandémie de Covid-19 avait fait reculer les ventes à quelque 244 millions de bouteilles.
Pour David Chatillon, président de l'Union des maisons de Champagne et coprésident du Comité Champagne, l'effervescent
champenois "a naturellement accompagné les consommateurs dans le monde, qui se sont réjouis de la fin des confinements,
ont retrouvé le goût de la fête, des sorties, des voyages".
Ces performances "récompensent nos efforts pour que le champagne reste un vin d'exception", s'est félicité Maxime Toubart,
président du syndicat général des vignerons et autre coprésident du Comité Champagne. "Les cuvées sont de plus en plus
millésimées, valorisent la typicité, le terroir, se vendent plus cher, partent de plus en plus loin", observe-t-il.
Une tendance confirmée par la maison de champagne Vranken-Pommery qui a fait état jeudi d'une hausse de 12% du chiffre
d'affaires de sa branche champagnes.
"La reprise de l'activité post-Covid dans la consommation hors foyer explique la bonne performance des ventes en France en
2022", explique le groupe dans un communiqué. Les exportations représentent 67% des ventes de champagne, stable sur un
an pour la maison, qui a vu son chiffre d'affaires total progresser de 11% sur un an, à 334,5 millions d'euros.
Pour l'ensemble de la filière, avec 187,5 millions de flacons, l'export progresse de 4,3% sur un an, tandis que les ventes en
France sont en repli avec 138,4 millions de bouteilles (-1,7% par rapport à 2021). La part des exportations dans les ventes
totales dépasse désormais les 57% contre 45% il y a dix ans.
Le premier marché à l'export demeure les Etats-Unis, précise Maxime Toubart, qui rappelle que "le marché français n'est pas
extensible". L'arrêt des exportations vers la Russie n'a selon lui pas eu d'impact, car il s'agit d'"un petit marché de moins de
deux millions de bouteilles".
L'interprofession fait par ailleurs part d'un optimisme "prudent" pour 2023, compte tenu du contexte géopolitique et
économique mondial.
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La part des exportations dans les ventes totales de champagne dépasse désormais 57% contre 45% il y a dix ans
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Qanopée : La serre du futur pour unir
Champagne, Bourgogne et Beaujolais
• 24 janvier 2023 Terre de Vins
Les trois vignobles comptent sécuriser leur approvisionnement en pieds de vigne grâce à
un lieu de « pré-multiplication », où des clones de porte-greffes et cépages seront
conservés. Nom de code : Qanopée.
Touchés – comme d’autres secteurs – par des problématiques de dépérissement liées à des
virus, les vignobles de Champagne, Bourgogne et Beaujolais mettent leurs forces en commun
pour se fournir en pieds de vigne sains. Le nom de leur association : Qanopée, pour Quart
Nord-Est Prémultiplication Collective. Leur projet : construire une serre bioclimatique de
« pré-multiplication » du matériel végétal, la première étape pour produire des plants de vigne
[lire encadré]. Elle prendra place d’ici fin 2024 dans la commune de Blancs-Coteaux, au sud
d’Epernay.
Comme une chambre stérile
« Cette serre sera à la pointe de la technologie, et une première en France », dévoile
Thiébault Huber, président de la viticulture bourguignonne et désormais de l’association
Qanopée. « Il s’agira d’un espace confiné de 4 500m², avec surpression, ce qui empêchera les
insectes de passer. La terre sera remplacée par un substrat en fibres de noix de coco. On peut
presque comparer ça à une chambre stérile en hôpital. » Objectif : « assurer l’absence de
virus responsables de la dégénérescence des pieds de vigne, devenue trop fréquente dans le
vignoble ». Des virus bien connus des viticulteurs, comme le court-noué ou l’enroulement, et
responsables de chutes de rendement ainsi que de mortalité des ceps.
Premiers plants en 2027
Ce bijou de technologie implique un budget de 8 millions d’euros, dont une grande partie
prise en charge par des fonds européens et les collectivités locales. Les premiers plants issus
de cette serre devraient être disponibles dès 2027. « C’est l’autre grand avantage du projet »,
décrypte Thiébault Huber, « ces conditions contrôlées permettent d’introduire de nouveau
clones et porte-greffes sans attendre, pour fournir rapidement les pépiniéristes et en faire des
plants en deux ans seulement. Cette réactivité n’existait pas avec la pré- multiplication en
pleine terre ». Ainsi, de nouveaux cépages issus de la recherche, et résistants à la sécheresse
ou aux maladies du feuillage, pourraient, si besoin, trouver leur place dans cette serre hightech
aux côtés du chardonnay, du pinot noir, du meunier et du gamay.
La longue gestation d’un plant de vigne
Les jeunes ceps plantés au printemps ou à l’automne par les viticulteurs naissent à l’issue d’un
long parcours.
Étape 1 : la pré-multiplication. Soit la culture des meilleurs variétés de cépages (partie
aérienne du cep, qui donne le raisin) et de porte-greffes (partie racinaire) dans une parcelle qui
permettra de fournir des boutures.
Étape 2 : la multiplication. Dans ces vignes, on prélève de petits bouts de sarments, qu’on
bouture dans d’autres parcelles : ce sont les vignes-mère, où la pousse va permettre de fournir
un nombre exponentiel de boutures.
Étape 3 : greffe et reprise. Les pépiniéristes prélèvent des boutures de cépages et de portegreffes
dans les vignes-mères, puis les greffent. Reste à cultiver ces plants en pépinières, ou
l’on fait tout pour obtenir leur « reprise », avant de les commercialiser.
11 jours
La filière vin doit encore patienter pour
savoir si elle pourra arracher, distiller,
stocker…
Si l’impatience est forte dans le vignoble pour des annonces gouvernementales répondant aux
crises actuelles, l’exigence va augmenter avec le report du rendez-vous entre la filière et le
ministre de l’Agriculture.
Par Alexandre Abellan Le 26 janvier 2023 Vitisphère.com
Marc Fesneau demande un délai supplémentaire avant de rencontrer les représentants de la
filière, qui souhaitent obtenir de ce report des mesures d'aides adaptées et opérationnelles. -
crédit photo : Xavier Remongin/agriculture.gouv.fr (Introduction du séminaire des DRAAF,
mardi 17 janvier 2023)
Partie remise. Encore 11 jours à attendre avant de connaître les arbitrages gouvernementaux
pour aider la filière vin à se projeter sur 2023. Prévue ce 26 janvier après-midi à Paris, la
rencontre entre la filière vin et le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est reportée le
lundi 6 février en matinée. Un décalage annoncé ce 25 janvier « en raison de contraintes
d’agenda et de sujets et propositions qui nécessitent un temps d’expertise supplémentaire »
indique-t-on au ministère de l’Agriculture. Alors que la nature des annonces était très attendue
dans le vignoble, certains verront le verre à moitié vide, comme il n’y a toujours pas de
réponses aux crises viticoles, d’autres verront le verre à moitié plein, cette prise de temps
supplémentaire pouvant éviter une déconvenue ce jour pour finaliser les mesures attendues
d’ici 11 jours.
C’est l’approche de Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer,
qui rapporte que « le ministre souhaite que la réunion soit utile et permette d’apporter des
éponses au secteur viticole. C’est ce que nous en attendons, avec la demande d’outils pour
traiter des éléments conjoncturels et structurels. » Pour le viticulteur de Saint-Geniès-des-
Mourgues (Hérault), « le constat est connu et partagé. Les demandes sont portées depuis de
nombreuses semaines, il faut apporter des réponses concrètes. Nous avons besoin de mesures
à la hauteur des attentes espérées par l’ensemble de la filière viticole. » Pour Jérôme Despey,
le seul juge de paix permettant de valider ce décalage sera la nature des réponses du ministre
lors de cette rencontre.
Réponses claires, précises, budgétées et bordées réglementairement
C’est après le rendez-vous que la filière saura si les propositions sont à la hauteur confirme
Jean-Marie Fabre, président des Vignerons Indépendants de France. Faisant état d’un
« rendez-vous capital pour la filière viticole », le vigneron de Fitou (Aude) appelle toujours à
la mise en place rapide de solutions donnant de la visibilité aux marchés actuellement
incertains. « L’impatience est palpable, grandissante. Je préfère personnellement qu’il y ait
aujourd’hui un report des annonces afin que soient fortes, calibrées et opérationnelles. Il y a
besoin urgemment de réponses claires, précises, budgétées et bordées réglementairement »
ajoute Jean-Marie Fabre.
Mesures demandées
Dans la boîte à outils demandée par la filière, on trouve notamment de quoi préserver les
trésoreries avec la demande de prolongation de 6 à 10 ans du remboursement des Prêts
Garantis par l’État (PGE). « La viticulture a souscrit 1,4 milliard d’euros de PGE, les ¾ des
PGE en agriculture. La viticulture a utilisé ces PGE et beaucoup ne sont pas remboursés »
alerte Jérôme Despey. D’autres outils visent à soutenir les marchés en réduisant les charges
(bouclier tarifaire pour l’énergie, réduction des charges sur les bouteilles, les cartons,
l’aluminium…) et en réduisant les stocks (essentiellement pour les vins rouges).
Pour ce dernier point, des aides à la distillation de crise et un soutien au stockage privé sont
demandées par les vins français, ce qui nécessitent des accords européens explique Jérôme
Despey. En l’état, la capacité financière de financement de la distillation de crise par la France
est bloquée à 15 % de son enveloppe OCM vin (Organisation Commune du Marché
vitivinicole). Soit 40 millions d’euros : « ce n’est pas suffisant et ce n’est acceptable » pour le
président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, qui demande la mobilisation de crédits
de crise de l’Union Européenne et de crédits nationaux pour financer cette aide
exceptionnelle. La réunion ce 30 janvier des ministres européens de l’Agriculture pourrait
notamment statuer sur le sujet. D’autant plus que des demandes de distillation (et de vendange
en vert) sont désormais formulées dans le vignoble espagnol. Reconnaissant qu’« il y a
beaucoup de crises dans de nombreux secteurs, le secteur viticole subit depuis 2019 une
succession d’aléas cumulatifs (taxes Trump, covid, gel, sécheresse, déconsommation,
inflation…) » pointe Jérôme Despey.
Arrachages
Si les mesures de préservation de la trésorerie et de soutien des marchés sont conjoncturelles,
la filière demande également des aides structurelles : l’arrachage temporaire (ou
estructuration différée, notamment demandée en Côtes-du-Rhône et Languedoc) et
l’arrachage primé (n’existant plus dans la réglementation européenne, ce qui demande de
nouvelles voies, actuellement expertisées à Bordeaux). Si l’urgence prime, le soutien à la
filière vin doit aussi passer par des actes politiques forts pour le développement export (de la
diplomatie à des aides pour l’exportation) pointe Jean-Marie Fabre, plaidant pour que le
renforcement du vignoble français soit la grande cause nationale de 2023. Si la liste des
revendications vigneronnes est longue, leur impatience d’entendre les décisions ministérielles
la dépasse. Tout comme leur exigence, accrue avec ce temps de réflexion et de finalisation de
mesures attendues.
Avertissements sanitaires
La méthode de Bruxelles pour réduire la
consommation de vin
La Commission Européenne confirme qu’elle vise une réduction « d’au moins 10 % de la
consommation nocive d’alcool d’ici 2025 ». Dans sa boîte à outils pour y parvenir figure une
révision des règles européennes sur l’étiquetage.
Par Sharon Nagel Le 26 janvier 2023 Vitisphère.com
La menace d’un avertissement sanitaire de ce type sur les bouteilles de boissons alcoolisées
pèse de plus en plus - crédit photo : Université de Toronto
En réponse aux questions des journalistes à l’issue de sa présentation sur l’imagerie pour le
cancer cette semaine, le porte-parole de la Commission, Stefan De Keersmaecker, a confirmé
que « l’étiquetage est un sujet important et comme vous le savez, nous travaillons là-dessus ».
Assailli de questions par des journalistes notamment italiens, le représentant européen a
évoqué « une étude d’impact et des travaux techniques en cours », dont l’objectif sera de
« donner aux consommateurs les moyens de faire des choix éclairés en matière d'alimentation
durable et saine ».
L’initiative s’inscrit dans le cadre de sa stratégie "De la fourche à la fourchette" et son plan
"Vaincre le cancer". Selon Stefan De Keersmaecker, « une étude d'impact est en cours de
préparation, comme c'est le cas pour toutes les propositions législatives concernant
l'étiquetage. Elle se fonde sur des preuves scientifiques fournies par nos collègues de
l'Autorité européenne de sécurité des aliments et du Centre commun de recherche, ainsi que
sur des consultations avec les citoyens, les parties prenantes, les États membres, les
entreprises, etc. Le travail à ce stade se poursuit en vue de recueillir des preuves
supplémentaires ».
L’Irlande est "une affaire close"
L’inquiétude est d’autant plus grande que la Commission européenne vient de donner son feu
vert, par voie tacite, à un règlement technique irlandais qui définit les modalités prévoyant des
avertissements sanitaires sur l’étiquetage des boissons alcoolisées. A ce propos, son porteparole
a réfuté l’idée que cette obligation constitue un obstacle à la libre circulation des
marchandises, principe clé du Marché Unique. « Dans l'UE, les limitations à la libre
circulation des marchandises sont strictement définies. Les restrictions ne peuvent être
justifiées que par des raisons impérieuses telles que la santé ou la protection des
consommateurs ». La Commission n’a pas l’intention de revenir sur cette autorisation, jugeant
l’affaire close : « La Commission n'a pas formulé d'observations particulières et je pense
qu'en l'absence d'un avis négatif, elle n'a plus à intervenir ici. Le processus a été traité ».
J'aime le vin
Même en affirmant, « j’aime le vin, je pense que nous apprécions tous un bon verre de vin »,
le porte-parole n’aura pas réussi à apaiser les esprits, à commencer par les Italiens. Tous les
organismes professionnels en Italie sont vent debout contre le processus engagé par la
Commission européenne, qu’ils estiment va à l’encontre de ce qui avait été décidé au sein du
Parlement européen il y a un an. « Nous demandons l'intervention des pouvoirs publics à ce
sujet », a déclaré Micaela Pallini, présidente de Federvini, qui regroupe les producteurs,
exportateurs et importateurs de vins, spiritueux et liqueurs en Italie. La fédération propose de
faire collaborer les organismes techniques italiens et des structures internationales comme
l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) pour « entamer une phase de
recherche qui nous permettra de nous fier à des études actualisées et à des recommandations
raisonnables et équilibrées sur la consommation modérée de boissons alcoolisées ». Les
professionnels italiens sont soutenus par leur ministre de l’Agriculture, Francesco
Lollobrigida, qui affirme travailler avec l’Espagne et la France sur un document commun
pour défendre le vin : « Pour les catholiques, dire que le vin est mauvais, c'est remettre en
question ce qui se passe à la messe. Si le vin est mauvais pour vous, le mariage à Cana aurait
été un moment d'empoisonnement collectif ! ».
Une coalition de pays membres
De son côté, le président de l’Unione italiana vini, Paolo Castelletti, se demande « comment
une réduction linéaire de 10% [de la consommation] peut se référer uniquement à la
consommation nocive ». Et d’ajouter que « si l’objectif de la Commission doit être
d’harmoniser ce sujet complexe et délicat au niveau européen », quelle est « l’utilité de
multiplier les initiatives unilatérales des Etats membres », à l’instar de l’Irlande ? Signe du
« décalage entre les décisions politiques prises par le Parlement européen et leur mise en
œuvre effective par sa Commission », une lettre écrite de la Commissaire à la Santé, Stella
Kyriakides, évoquerait selon l’UIV « l’intention de la Commission de travailler à
l’introduction d’avertissements sanitaires sur les étiquettes de boissons alcoolisées ». Enfin,
Paolo Castelletti demande au gouvernement italien « de construire une coalition de pays
membres qui puisse aborder la question en commission ».
L’OMS enfonce le clou avec un projet à 10 M€
En décembre, l’OMS, avec le soutien de la Commission européenne, a lancé le projet EVID-
ACTION (Evidence into Action Alcohol Project ou « Projet Alcool : des preuves aux actes »),
qui contribuera à la réalisation des objectifs du Plan européen de lutte contre le cancer. Doté
d’un financement de 10 millions d’euros, son but est de « sensibiliser la population et les
décideurs aux liens entre la consommation d’alcool et les risques de cancer ». Les 3 objectifs
spécifiques d’EVID-ACTION portent sur : des avertissements sanitaires sur les étiquettes des
boissons alcoolisées ; un renforcement des capacités, la médecine préventive, la
sensibilisation de la population et la mobilisation contre l’alcool ; le dépistage et les
interventions brèves. « L’alcool est un agent cancérigène du groupe 1, dans la même
catégorie que l’arsenic, l’amiante et le tabac. Pourtant, la plupart des gens ne sont pas
conscients des nombreux risques que l’alcool recèle pour leur santé », a expliqué le docteur
Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe, lors de la présentation du
projet, « qui bénéficie du généreux soutien de l’UE » selon l’OMS.
Presse écrite
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Actualités-Infos Générales
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EVENEMENT
Le retour de la Saint-Vincent
ALLEMANT Les vignerons du Sézannais se sont rassemblés samedi 21janvier
pour fêter
leur saint patron, saint Vincent.
De notre correspondant CHRISTIAN ADAM
Après une trop longue absence
due au Covid-19, la Saint
Vincent, fête des vignerons, a de
nouveau pu être dignement célébrée.
Le rendez-vous a été pris à la mairie
d'Allemant pour les professionnels
des communes d'Allemant, Broyes,
Saudoy, Sézanne et Vindey.
En procession derrière la croix, la
bannière de la confrérie, les diffé
rents bâtons de Saint-Vincent, les
brioches et le vin de la dernière ven
dange, les participants se sont ren
dus à l’église. 11faisait très froid, mais
tous avaient le sourire et étaient sa
tisfaits de pouvoir de nouveau se re
trouver.
DES DIPLÔMES DÊCERNÊS
En l’église d'Allemant, c’est le père
Jacques qui a officié. Après la messe,
la bénédiction des brioches et du vin,
la reprise par la chorale du chant en
l'honneur du «grand saint Vincent»,
les participants sont sortis de l'église
en procession, direction la Maison
des sports à Sézanne pour le vin
d’honneur.
Vincent Léglantier, président de la
confrérie de Saint-Vincent du sézan
nais a fait le bilan de l’excellente an
née écoulée. 11est également revenu
sur les difficultés de la profession.
Après un mot des personnalités pré
sentes : Florence Marcoult,
conseillère régionale, Cyril Laurent,
président de la CCSSOM, Sacha He
wak, maire de Sézanne, Maxime Tou
bart, président du Syndicat général
des vignerons, Sébastien Debuisson,
La procession pour se rendre à l'Ëglise se prêpare. Christian Adam
directeur technique du CIVC, s’est te
nue une remise de diplômes.
Catherine et Hélène Pinard ont reçu
leur diplôme de taille qu’elles ont ob
tenu avec la mention bien, Gilles Lé
glantier a reçu le diplôme d'honneur
de la corporation des vignerons, tan
dis que Dominique Pinard obtenait la
grande médaille d’argent de la cor
poration.
LE BÂTON A CHANGÉ DE MAIN
Avant de partager le verre de l'ami
tié, deux membres ont été faits
membres d'honneur de la confrérie
de Saint Vincent. Thomas Crouzet,
ancien journaliste à Sézanne et au
jourd’hui responsable des pages
Champagne à L'union, et Hachemi
Anneg, commandant de la commu
nauté de brigades de gendarmerie de
Sézanne.
Pour la section de Broyes, la tradition
est que le bâton change de main
chaque année. Après être resté un an
chez Romain Gleizes, un jeune viti
culteur, il a été transmis à Marionja
copé, une jeune viticultrice qui le
conservera jusqu’à la Saint-Vincent
2024. ■
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Environnement
La révolution du packaging écologique pour
les vins de Champagne
En Champagne, le packaging est devenu un sujet sérieux. Écologique, sobre, recyclable ou
complètement oublié, dans un contexte où les attentes environnementales sont de plus en plus
fortes, la filière répond vite et n’a plus vraiment le choix.
Par Laurie Andrès Le 10 janvier 2023 Vitisphère.com
Dans les locaux du Champagne Telmont, à Damery. - crédit photo : Laurie Andrès
Si jadis, à l’approche des fêtes, c’était plutôt la course à celui ou celle qui aurait le packaging
le plus extraordinaire (le plus kitsch aussi, souvent), l’exemplarité et la sobriété semblent
avoir gagné la partie.
En cause, les mutations sociologiques, les attaques incessantes face à une filière polluante et
une feuille de route réitérée lors de la dernière assemblée viticole champenoise, ce 8 décembre
2022, vers un plan net 0 carbone d’ici à 2050.
Outre le contenant, qui s’est allégé passant de 900 à 835 grammes par bouteille (soit une
réduction de 20 % de l’empreinte carbone), le packaging, les étuis subissent aussi une remise
en question de la part des acteurs champenois, générateurs aussi de l’augmentation de
l’empreinte carbone à l’échelle de la production champenoise.
Packaging…or not ?
Sur ce terrain, les maisons, suivies par les vignerons et les coopératives, font preuve
d’initiatives. En tête, la maison Ruinart et son étui « seconde peau », nom donné pour sa
capacité à épouser parfaitement les courbes de la bouteille, 100 % papier, 100 % recyclable,
durable, neuf fois plus léger que les précédents coffrets, permettant selon la plus ancienne
maison de champagne de réduire de 60 % l’empreinte carbone. Lancé en 2020, grâce à une
équipe R&D conséquente et une enveloppe rondelette (environ 1 million d’euros), la
généralisation de cette innovation multi-primée a été appliquée à l’ensemble de la gamme de
la maison Ruinart.
Depuis, de nombreuses maisons ont suivi, et il serait prétentieux de décliner ici l’ensemble
des innovations proposées par la filière champenoise, cependant la conscience écologique
gagne du terrain, sûrement. C’est le cas pour la coopérative Palmer, à Reims, dont la cuvée «
Amazone », bouteille prestige de la maison est désormais habillée d’un étui « FibreForm », un
papier malléable moins gourmand que le plastique à produire, recyclable et compostable de
manière industrielle, mais qui permet surtout de réduire le poids de l’emballage de de 27%
(bouteille incluse).
D’autres, comme la maison Telmont, du groupe Rémy Cointreau, (champagne préféré de
Leonardo DiCaprio dont il est actionnaire), ont décidé de faire une croix sur l’emballage,
habillant désormais les bouteilles d’un simple papier de soie. Dans les standards du luxe, plus
un produit est beau … plus son écrin doit être luxueux …Mais ces gift boxes sont des nonsens
environnementaux ! Au sein de la Maison Telmont, « les équipes élaborent des vins, pas
des boites… », affirme celle que l’on surnomme volontiers la start-up du bio, en Champagne.
Radical mais qui permet à Telmont de réduire de 8% les émissions de gaz à effet de serre pour
chaque bouteille produite.
Enfin la maison Veuve Clicquot, plus connue pour son accessoirisation à outrance, semble
avoir cédé face à la carte de la sobriété énergétique, en lançant début d’année 2023 un
nouveau pack institutionnel composé de 50% de chanvre et de 50% de papier recyclé. En
terres champenoises, c’est sûr, et de plus en plus, l’habit fera le moine.
Influenceurs, tendances, tarifs...
6 bonnes résolutions pour mieux vendre ses
vins en 2023
Bonne année ! Et surtout… la santé financière et commerciale ! Pour attaquer 2023 d’un bon
pied, Vitisphere vous propose de réfléchir à de nouvelles approches marketing avec 6 experts
en marketing des vins et spiritueux.
Par Alexandre Abellan Le 06 janvier 2023 Vitisphère.com
Avant de se lancer dans un nouveau cycle de mise en marché, prenons le temps d'un arrêt et
de réflexions sur les stratégies de valorisation des cuvées et d'optimisation de l'effort
marketing. - crédit photo : Alexandre Abellan (archives 2022)
Choisir des "influenceurs-prescripteurs" par Marie Gaudel, directrice associée de
l’agence Clair de Lune - Fabrique d'influence (Paris et Lyon)
Il faut travailler de manière plus précise le marketing d’engagement qui a le double avantage
de travailler l’e-reputation d’une marque et la fidélisation client. Le casting est la clé du
succès : il en est (enfin) fini des « pseudo-influenceurs » sans compétence et sans expertise,
l’influence tend à se préciser en sélectionnant des prescripteurs professionnels qui ont
l’avantage d’être experts dans leurs métiers, donc d’apporter une caution plus solide vers leurs
communautés et par effet boomerang de soigner l’image de la marque recommandée.
La tactique est d’aller chercher des affinités et du lien construit avec le B to B attendu
(comme les sommeliers ou les cavistes), mais aussi avec un B to B connexe en repérant des
professionnels partageant les valeurs de la marque (artisans, experts en biodiversité,
producteurs de produits sourcés…).
Pour ce faire, deux conseils. Premièrement jouer avec LinkedIn qui est sans contexte le réseau
à privilégier pour mailler l’expertise professionnelle. Deuxièmement, engager un lien sincère
et suivi avec une stratégie axée sur la rencontre expérientielle avec les prescripteurs
professionnels pour qu’ils deviennent naturellement ambassadeurs de marque.
En bref 2023, sera l’année des « influenceurs-prescripteurs ».
"Repérer les marges de manœuvre" pour Françoise Brugière, cheffe de la mission
prospective à FranceAgriMer (Montreuil)
Ce qui me semble important, c’est d’être en mode prospectif : essayer d’écouter les signaux
faibles pour voir ce que l’on peut en faire. Par exemple la question du sans-alcool. J’entendais
à la radio que la frontière entre les vins, les bières et les cidres n’existait plus pour certains
consommateurs : le schéma de filières séparées peut être révisé. Des vignerons et caves
coopératives ne l’ont pas attendu et produisent déjà de la bière. Il faut être attentif aux
tendances pour repérer les marges de manœuvre : il ne faut pas se flageller, il y a forcément
des choses à faire. On ne ressuscitera pas nos vieux consommateurs quotidiens mais Le vin
n’est pas une cause perdue, on voit que des jeunes s’y intéressent : il faut bosser et faire valoir
les spécificités du vin. Poursuivre les efforts faits pendant la crise sanitaire en matière de
« proximité digitale » par exemple.
Une tendance qui paraît préoccupante en France est l’évolution de la restauration. L’activité
des restaurants a retrouvé en 2022 l’activité de 2019, mais au profit de la restauration rapide et
des livraisons à domicile. Des modes de restauration où le vin n’est pas à l’aise. Si l’on
considère que la Consommation Hors Domicile (CHD) représente un quart à un tiers des
ventes de vin en France, c’est problématique. Le sujet de la CHD reste mal connu, comme il y
a peu d’outils de suivi, mais il y a une tendance lourde au changement. La nouvelle donne des
repas consommés debout ou livrés demande d’identifier les produits adaptés et les discours
pour les porter. Individuellement et collectivement. Est-ce que la canette peut être une
solution ? Est-ce qu’il faut travailler autrement avec la restauration ? La relation entre le vin et
les restaurateurs a toujours été "je t’aime, moi non plus"… Aujourd’hui, on sert mieux la bière
que le vin en restauration à table : la réussite des brasseurs ne s’est pas faite toute seule. Pour
progresser dans le service du vin, la filière doit s’organiser sur un circuit où elle est légitime et
proposer de nouveaux modes de consommation. L’enjeu est collectif : que veut dire la
filière ?
Adapter et adopter sa stratégie tarifaire par Magalie Dubois, enseignante-chercheuse en
marketing et économie du vin à la Burgundy School of Business (Dijon).
Le prix des vins est déterminé par deux aspects : les cours des vins (vracs, moûts, vendange,
prix du foncier…) et les coûts de productions (matières sèches, phtos, énergie, salaires, loyers,
transport…). Une résolution pour 2023 ? Repenser la stratégie tarifaire.
Les coûts de productions vont assurément augmenter en 2023. La stratégie tarifaire doit être
repensée pour s'adapter si ce n'est pas déjà le cas aux différents réseaux commerciaux en
impactant les évolutions tarifaires et en préservant les marges.
Cette stratégie se décline en adaptant sa politique de marge à chaque réseau : maximiser la
contribution pour ceux qui sont capables d’intégrer les hausses (export essentiellement) et
accepter de rogner sur la rentabilité dans les réseaux les plus rétifs comme la grande
distribution. Dans le même temps, il faut prévoir des quotas-volumes par type de réseau en
fonction des marges attendues afin de sanctuariser la masse de marge de l’opérateur.
Cette approche de la stratégie tarifaire doit être accompagnée par la mise en place ou le
développement d'une communication sur les réseaux sociaux dédiée aux canaux de
distribution utilisés, le développement d'un marketing éco-responsable (importance du fairesavoir)
la mise en place ou le développement de produits à label agro-environnementaux
valorisables selon les marchés ciblés.
Par ailleurs, il semble important de réfléchir à une démarche de comptabilité analytique et de
rationalisation des coûts : limiter les conditionnements, rationnaliser les packagings, trouver
de nouveaux fournisseurs pour certaines matières sèches, faire des économies d’échelles...
Ne pas "vendre que du rêve" pour le professeur Hervé Hannin, directeur de la chaire
vigne et vin de l’Institut Agro Montpellier.
Il me semble que la relation-client sur la base d'informations claires sur les pratiques, sur les
techniques et les apports de la science pourrait être prioritaire. Vendre du rêve est souvent
bénéfique, mais n'exclut pas de diffuser de telles informations, et à l'inverse entretenir les
consommateurs dans l'ignorance pourrait même se révéler dangereux... On va aller vers de
plus en plus de technicité pour affronter le changement climatique, trouver des alternatives
aux produits phytos ; ce qui va complexifier les process, y ajouter de la science (et accroître
les difficultés de recrutement). Ce sera compliqué de vendre l’image d’Épinal du vigneron en
chapeau de paille qui produit son vin de manière totalement "naturelle".
On a sans doute oublié le consommateur et on l’a un peu endormi, au risque de créer quelques
dissonances cognitives (par exemple quand un consommateur passe à côté d’une cave
coopérative et ne comprend pas qu'elle ressemble à une laiterie avec toutes ses cuves inox...).
La filière pourrait gagner à se réconcilier avec le consommateur, en lui montrant des choses
censées qu'il pourra comprendre sur les évolutions technologiques et surtout les besoins à leur
origine.
"Se pencher sur le fichier client" par Jérémy Arnaud, fondateur de Terroir Manager.
Et si en ce début d'année 2023 les vignerons se penchaient sur leur fichier client ? En effet,
force est de constater que celui-ci n'est pas forcément à jour et/ou utilisé comme il le devrait
pour éclairer la gestion et le développement commercial et marketing de leur entreprise. Or,
savoir ce que pèse et rapporte chaque type ou groupe de clients est stratégique.
La bonne résolution pourrait donc être la mise en place de certains indicateurs pour ne pas
décliner à cause d'une certaine clientèle mais pour se maintenir voire se développer grâce à
une autre, plus profitable et garante d'avenir.
Parmi les indicateurs de tendance, il y a le "Customer Lifetime Value" (CLV), lequel permet
d'établir puis de suivre le profit moyen généré par un client, non pas sur une transaction, mais
tout au long de sa relation avec l'entreprise. Ses implications possibles sont nombreuses
comme le fait d'arrêter, diminuer ou développer certaines offres, de prioriser l'augmentation
du panier ou de la fréquence d'achat sur certains segments de clientèle, d'automatiser la
relation avec les clients les moins rentables ou au contraire de la rendre unique avec les
meilleurs d'entre eux.
Or, aujourd'hui, bon nombre de vignerons français ne sont pas suffisamment rentables en
raison de leurs clientèles principales, souvent historiques, ont dû mal à optimiser le potentiel
d'achat de leur clientèle existante et n'ont pas de réelle stratégie pour conquérir de nouvelles
clientèles.
"Penser consommateur" pour Fabrice Chaudier, consultant et coach à Bordeaux.
La bonne résolution, c’est de toujours penser au consommateur : ce qu’il peut penser et
comprendre de tout ce qui est dit et transmis sur ses vins. C’est un paradoxe très fort : quand
un metteur en marché est face à un consommateur, il n’y a dans la grande majorité des cas pas
de problème : le consommateur apprécie le vin, son positionnement prix, son marketing, son
moment de consommation… Il y a massivement une validation et un achat. Mis face à un
acheteur professionnel, le même produit devient inadapté dans son goût, trop cher pour son
prix, remis en question dans son marketing…
Pour bien vendre, il faut prendre à témoin le consommateur : ce qu’il en dit. Plus le metteur
en marché est sûr de la force de son vin pour séduire le consommateur, plus il est légitime
face à un acheteur intermédiaire. Souvent les vignerons sont démunis face à un acheteur
professionnel et ont du mal à résister à la pression d’achat sur les prix. Le travail est de se
renforcer sur son discours, son prix et sa capacité à séduire. Si l’on en doute, il faut se
remettre en question et évoluer. Si l’on en est sûr, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas.
Pensons au consommateur dans la filière, il est trop souvent absent. Ou on le fait parler sans
savoir ce qu’il veut.
Plus au nord
Ternoveo inaugure son chai viticole des
Hauts-de-France
Après avoir récolté ses premiers raisins en septembre 2022, le négociant de l’Aisne vient
d'inaugurer son chai de Dompierre Becquincourt, dans la Somme. Après y avoir déjà investi 1
million €, il commercialisera l'été prochain son vin blanc « les 130 ».
Par Blandine Cailliez Le 20 janvier 2023 Vitisphère.com
Installé dans une ancienne sucrerie de 3200 m2, ce chai a produit 420hl de vin pour son 1er
millésime - crédit photo : Blandine Cailliez
« C’est en réfléchissant au réchauffement climatique et à l’adaptation des exploitations
agricoles de nos clients que nous avons eu l’idée de planter de la vigne dans les Hauts-de-
France », explique Christophe Dubreucq, qui a mené à bien ce projet chez le négociant en
céréales de Saint-Quentin dans l’Aisne, Ternoveo. « Nous nous sommes dit que nous pouvions
déplacer sur la carte de France, la limite nord des vignobles ». La région Hauts-de-France
compte déjà 3200 ha de vignes en AOC Champagne dans l’Aisne, soit près de 10 % du
vignoble champenois, et quelques vignerons indépendants, mais le projet de Ternoveo, est le
premier qui vise à produire collectivement un vin blanc tranquille sans IG dans la région.
« Les 130 » viticulteurs
Trois ans après avoir planté les premiers hectares de Chardonnay chez une poignée
d’agriculteurs conquis par le projet, Ternoveo et sa maison mère, le groupe Advitam de la
coopérative Unéal, ont inauguré de 18 janvier à Dompierre-Becquincourt, dans la Somme, le
chai dans lequel ils sont en train d’élaborer leurs premières bouteilles, un vin blanc produit
exclusivement à partir de Chardonnay, sur des exploitations toutes certifiées HVE3. A cette
occasion, les dirigeants ont dévoilé le nom de la société créée pour transformer le vin, Chai
des Hauts-de-France, et surtout celui de son futur vin « Les 130 ». « Comme les 130
viticulteurs associés à terme, au projet, et les 130 parcelles de 1,5 ha en moyenne qui seront
plantées en vigne », précise Christophe Dubreucq.
Le chai est installé dans un bâtiment de 3200 m2, une ancienne sucrerie que le négociant a
rachetée il y a quelques années. « Il accueille aujourd’hui deux pressoirs, une cuverie
équipée de trois cuves de débourbage de 45 hl, une douzaine de cuves inox de 50 hl, des œufs
en béton de 17 hl, une trentaine de barriques en chêne de 28 l et un foudre de 16 hl », précise
Laetitia Vankerkoven, une des deux œnologues et maîtres de chai. « Il comprend également
un laboratoire et un caveau pour la vente et la dégustation, de 100 m2 avec une mezzanine de
45 m2 ». L’entreprise qui démarre avec sept collaborateurs, fera appel à un prestataire
extérieur pour la mise en bouteilles.
« Nous avons investi jusqu’à présent, 1 million € pour rénover le bâtiment et accueillir les
premiers équipements, indique Xavier Harlé, directeur général de Ternoveo. Pour passer à la
production de 1,5 million de bouteilles par an, notre objectif à l’horizon 2033, 1 M€
supplémentaires seront nécessaires ». L’entreprise a reçu une aide de 200 000 € de la région.
Premières bouteilles en juin 2023
« Nous allons élaborer quatre cuvées différentes, Azimute, Parallèle 50, Fragments et Zénith,
annonce aussi Laetitia Vankerkoven. Les deux premières vont être proposées à la vente à
partir de juin 2023, à un prix compris entre 7 et 10 € la bouteille. Elles seront
commercialisées dans notre caveau et dans les Gamm Vert de notre groupe coopératif. Nous
allons également les proposer aux restaurateurs et cavistes de la région ». Les 17 ha
vendangés à la main en septembre 2022 ont donné 420 hl de vin. 80 ha sont déjà plantés dans
les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme et de l’Aisne et l’objectif de
Ternoveo est de passer à 200 ha d’ici à cinq ans, dont une partie en bio.
Le tout premier article sur la filière vin écrit
par une intelligence artificielle est paru !
• 13 janvier 2023 Terre de Vins
Les journalistes du vin peuvent trembler, leur fin est peut-être proche ! Jane Anson,
journaliste et dégustatrice britannique, célèbre auteure du livre « Inside Bordeaux »,
vient de publier sur son site, en collaboration avec Simon Pavitt, le tout premier article
portant sur la filière vin écrit par une intelligence artificielle, en l’occurrence le
programme ChatGPT.
Alors que les premiers articles écrits par des Intelligence artificielles commencent à sortir,
Jane Anson a cherché à savoir si cette technologie, et en particulier le programme ChatGPT
lancé par le laboratoire de recherche sur l’IA de San Francisco fondé par Sam Altman et Elon
Musk, avait déjà permis de produire des articles sur le vin. Elle s’est aperçue que si certains
chercheurs s’étaient amusés à développer des programmes en mesure de rédiger des critiques
de vins crédibles, on n’avait jamais encore demandé à une intelligence artificielle de livrer
une analyse sur la filière vin.
Jane Anson est donc allée interroger Simon Pavitt du London Technology Club, qui lui a
rendu un article sur l’impact que pourrait avoir cette nouvelle technologie sur la filière. A sa
grande surprise, elle a découvert à la fin de l’article, que le véritable auteur était l’IA
ChatGPT elle-même ! Elle tenait ainsi entre ses mains le tout premier article sur le vin produit
par une Intelligence artificielle, qu’elle s’est empressée de publier sur son site. « L’écriture de
cet article n’a pris qu’une heure de temps à Simon Pavitt, là où il aurait fallu environ deux
jours de recherche pour ce type de sujet. 90 % du travail est fait par le programme. On se
contente de poser des questions à l’ordinateur puis de faire quelques rectifications de
manière à ce que le discours s’enchaîne de manière plus fluide. L’image qui l’illustre est
également issue de cette technique. »
Lorsqu’on lit l’article, on est surpris par la pertinence du propos. Ce qui est piquant, c’est que
l’Intelligence artificielle souligne elle-même les risques qu’elle pourrait faire encourir à la
profession. « L’une des inquiétudes concerne les sommeliers humains, qui à force de
s’appuyer sur la technologie pourraient perdre une part de leur expertise et de leur savoir. »
Or, « sans leur expertise, et leur créativité, l’industrie pourrait devenir plus standardisée et
moins intéressante pour les consommateurs. »
Notons toutefois que les journalistes garderont un rôle, qui ne sera plus dans le
développement des argumentaires, mais dans leur capacité à poser les bonnes questions, les
plus pertinentes ou les plus originales… On se console comme on peut ! Et pour ceux qui
voudraient s’essayer à ce nouveau métier, ils peuvent accéder à l’outil sur ce lien :
https://openai.com/blog/chatgpt/
Pour lire l’article rédigé par l’IA et publié sur le site de Jane Anson cliquez ici.