Panorama de presse quotidien du 31 01 23
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PANORAMA DE PRESSE
Du 31/01/2023
- Politique-Economie-Communication.……………………….……..p.2-18
- Coopératives…………………………..……….…………………………..….p.19
- Viticulture-Environnement………………………………………….…..p.20-28
- People………………………………………………………………………..……p.29-32
- Cuvées……………………………….……………………………………..…....p.33
- Entreprise-Gestion-Fiscalité-Commerce…………………………..p.34-44
- Evènement………………………………………………………………………p.45
Cette revue de presse se destine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,
le destinataire s’interdit de reproduire, publier, diffuser ou vendre ce document.
www.sgv-champagne.fr
17 avenue de Champagne – CS 90176 • 51205 Epernay Cedex • Tél. 03 26 59 55 00 • Fax. 03 26 54 97 27
69 Grande Rue de la Résistance • 10110 Bar-sur-Seine • Tél. 03 25 29 85 80 • Fax. 03 25 29 77 81
Presse écrite
FRA
Famille du média : PQR/PQD
Edition : 31 janvier 2023 P.30
(Quotidiens régionaux)
Journalistes : -
Périodicité : Quotidienne
Nombre de mots : 274
Audience : 363000
Sujet du média :
Actualités-Infos Générales
p. 1/1
COMMUNICATION
Le syndicat tire le bilan
de sa campagne d'affichage
«Brut & minéral», «boisé & ma
ture », « dorê & fruitê », « nature &
floral»... Les affiches du syndicat
général des vignerons de Cham
pagne (SGV) ont fleuri en 2022
dans les villes de la région et par
tout en France. Après les accords
mets et vins ciblés par la première
campagne de communication, ce
sont cette fois-ci les vignerons de
Champagne qui se sont trouvés
mis à l’honneur, ainsi que la diver
sité de leurs vins.
Au total, en 2022, ce sont 9 000
panneaux d’affichage qui ont été
utilisés pour relayer la campagne
du SGV, au cours de deux vagues
d’une semaine en juin-juillet et en
septembre.
Selon un sondage commandé par
le SGV, 48 % des personnes interro
gées ont déclaré avoir apprécié
cette campagne, soit 10% de plus
que pour l’opération précédente.
De plus, 23 % des sondés ont été
marqués et se sont souvenus des
éléments présents sur les affiches,
soit 6 %de plus qu’en 2021.
En complément de cette présence
dans l’espace public, les cavistes
ont également été sollicités par le
SGV pour relayer l’opération, avec
deux vagues de trois semaines
Pour cette campagne origlnale. les vignerons
de Champagne ont pris la pose. SGV
d’affichage national opérées en
juin et en septembre.
Environ 170 cavistes ont été
concernés, pour un impact estimé
d’environ 20 millions de per
sonnes touchées.
Sur les réseaux sociaux, égale
ment, le SGV a densifié sa commu
nication, en France, mais aussi à
l’étranger, notamment en Bel
gique, aux Pays-Bas, en Italie et,
pour la première fois en, Angle
terre. ■
232569 VIGNERONS - CISION 7672844600505
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L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.
Un superbe évènement autour du
Champagne s'installe dans la Vieille Bourse
de Lille
• Mégane Lourenco / www.lebonbon.fr
• Publié hier à 11h15
Avis aux amateurs de Champagne ! Un évènement organisé par l'Union des vignerons
Champenois du sud de l'Aisne et Les Sublimeurs s'installe dans un haut lieu touristique de
Lille... On vous dit tout sur L'Instant Champagne, le salon à ne rater sous aucun prétexte en
mars.
C'est dans le cadre de notre année 2023 placée sous le signe de la gastronomie que se
déroulera l'événement Instant Champagne. Les Hauts-de-France étant labellisées Région
Européenne de la Gastronomie, une foule d'events autour de la bonne food vont être organisés
dans l'année. En mars justement, c'est un salon dédié aux bulles qui s'installe dans la Vieille
Bourse de Lille. Orienté autour du Champagne, cet événement gastronomique mettra à
l'honneur les meilleurs accords à découvrir avec les bonnes cuvées.
"L’événement est une manifestation gastronomique mettant en avant le champagne des
Hauts-de-France. Il est organisé par le collectif Les Sublimeurs et notre association de
vignerons et propose une sélection de fromages, de chocolat, de fruits de mer et de végétaux
issus de la région. Les visiteurs auront l’occasion de découvrir et de déguster ces produits,
qui sont issus de producteurs locaux. L’événement peut inclure des démonstrations culinaires,
des ateliers ou des conférences sur la gastronomie régionale. C’est l’occasion de mettre en
avant le patrimoine culinaire et les produits de qualité de la région des Hauts-de-France. Il y
aura différents pôles suivant les accords mets/champagne."
Alors qu'on a l'habitude de parler de bières régionales, cet event compte bien montrer que
dans les Hauts-de-France, on y fait aussi du bon Champagne. "Dans notre événement, le
champagne occupe une place de choix en tant que produit phare de la région. Il sera
proposé en dégustation et en accompagnement de plats préparés avec d’autres produits
locaux, comme les fromages et les fruits de mer. Le champagne sera présenté lors de
démonstrations culinaires ou de conférences sur la gastronomie régionale."
Des alliances détonnantes qui vous feront passer un agréable moment en plein coeur de la
ville ! A découvrir les 11 et 12 mars dans la Vieille Bourse - le hall de la CCI !
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
Champagne et Mozart, à quand un
« Salzbourg » en Champagne ?
31 janvier 2023
Génération Mozart dans les salons de la Maison de Venoge
Son Opéra Don Giovanni dont une aria est consacrée au champagne témoigne de la place
qu’occupèrent dans sa vie le champagne et les plaisirs de la table dans la vie de Wolfgang
Amadeus Mozart*. Le champagne et la musique de Mozart sont sources d’émotions et
véhiculent les mêmes valeurs universelles de plaisir, d’élégance et de partage. Rapprocher ces
deux univers et capitaliser sur leur notoriété commune semblait une évidence, encore fallait-il
bâtir un projet collectif à la hauteur de l’enjeu et s’appuyant sur des compétences
indiscutables. C’est chose faite grâce à Génération Mozart dirigée par son fondateur Pejman
Memarzadeh.
Grâce au soutien de 30 partenaires et mécènes, composés de maisons, coopératives et
vignerons ainsi que de grandes entreprises nationales et d’institutionnels publics, l’association
Génération Mozart a pu démontrer tout son savoir-faire et présenter après 18 mois d’activité
un bilan en totale cohérence avec ses missions : 12 concerts, 4 actions pédagogiques, 4 500
spectateurs pour des événements dans le terroir champenois, tant dans la Marne que dans
l’Aube, ainsi qu’à Paris. L’assemblée générale qui vient de se dérouler a donné l’occasion de
structurer encore mieux l’association et de l’ancrer solidement en Champagne en s’appuyant
sur des personnalités et des compétences.
En appui du conseil d’administration présidé par Vincent Perrin, ancien directeur du Comité
Champagne, ont été associés des membres actifs et éminents issus du monde du champagne
ou représentants des autorités culturelles de la région. Ces ambassadeurs ont pour mission
d’accroître la notoriété de Génération Mozart en Champagne et de convaincre d’autres
entreprises de rejoindre le cercle des mécènes. La programmation 2023 sous-entend en effet
une montée en puissance des réalisations avec des concerts autour des grands temps forts de la
vigne : au printemps pour la fleur, en octobre pour célébrer les vendanges et en janvier autour
de la Saint-Vincent.
Conseil d’administration :
Vincent Perrin, président, Christophe Danneaux, secrétaire, Jean-François Préau, trésorier,
Eric Denoyer, membre de droit Pejman Memarzadeh, fondateur.
Membres actifs :
Gilles de la Bassetière, président du Champagne De Venoge, Evelyne Boizel, ancienne
présidente du Champagne Boizel, Patrick Demouy, professeur d’histoire et Connétable de
l’Ordre des Coteaux de Champagne, Jean-Claude Fourmon, ancien directeur général du
Champagne Joseph Perrier, Christian Jojot, ancien président de l’Union Auboise, Séverine
Mercier, directrice de l’évènementiel et de la communication managériale de la mairie de
Reims Jean-Louis Normand, directeur général du Champagne Domaine La Borderie et Boris
Vidal, Directeur du Conservatoire de Châlons-en-Champagne
Membre éminents
Frédéric Allaux, directeur marketing, communication et développement du Crédit Agricole du
Nord Est, David Chatillon, président de l’Union des maisons de champagne, Catherine
Coutant, conseillère municipale déléguée au Patrimoine de la mairie de Reims Michel
Desoblin, président d’Art Lyrique pour Tous, Emmanuelle Guillaume, adjointe – chargée de
la Culture de Châlons-en-Champagne , Sandrine Lebec, cheffe de cœur de la Maitrise de
Reims, Laure Menetrier, directrice du Musée du vin de Champagne et d’archéologie régionale
d’Epernay Henri Prevost, préfet de la Marne et Maxime Toubart, président du Syndicat
Général des Vignerons de la Champagne.
*source Union des maisons de champagne
Bourgogne
La chaire des vins de Dijon mise
UNES…KO
L’UNESCO retire sa labellisation à la chaire "Culture et Traditions du Vin" animée depuis
2007 par l’université de Bourgogne. Une décision "injuste" pour les universitaires de Dijon,
qui reste nimbée d’inconnues pour la filière.
Par Alexandre Abellan Le 31 janvier 2023 Vitisphère.com
Tenant actuellement de la rocking-chair, la chaire est hébergée par l’institut Jules Guyot, à
Dijon. - crédit photo : L'Institut de la Vigne et du Vin de l'université de Bourgogne
De quoi sentir la moutarde monter aux Dijonnais. On apprend à l’université de Bourgogne
que la chaire "Culture et Traditions du Vin" vient de se voir retirer son habilitation de
l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
Annoncée par courrier ce début janvier, cette décision de l’UNESCO rompt une labélisation
établie depuis 2007 dans le cadre du programme de jumelage universitaire dédié (UNITWIN,
avec 914 chaires dans 114 pays au premier décembre 2022).
« Cette décision inattendue est, à notre sens, injuste, compte tenu de la richesse des activités
passées, actuelles et prévisionnelles de notre dossier, celles-ci établies en plein accord avec
les valeurs et priorités de l’UNESCO » écrit dans un courrier aux partenaires la professeur
Jocelyne Pérard, la responsable de la chaire UNESCO. « Nous avons donc entamé, en accord
avec les instances de l’Université de Bourgogne, des démarches officielles pour que nous
puissions retrouver le logo UNESO pour notre chaire. Celles-ci seront longues et pourraient
couvrir une bonne partie de 2023, mais la portée de nos actions nous donne bon espoir pour
leur aboutissement » ajoute la géographe.
Quel pêché de la chaire ?
Ne communiquant ni le courrier de l’UNESCO reçu en janvier, ni la teneur des discussions en
cours, l’université de Bourgogne laisse une interrogation en suspens : quelle est l’origine de
cette perte d’habilitation ? De la qualité des contenus universitaires hébergés à la crainte d’un
veto hygiéniste, toutes les hypothèses restent ouvertes. « Est-ce que l'on entre dans une phase
où l'on commence à être frileux pour labéliser un réseau de recherche et de formation liée au
vin et aux boissons alcoolisées ? C'est la question qui se pose, mais l'UNESCO ne nous le
dira jamais si c'est le cas » confie un chercheur proche de la chaire. Face aux incertitudes, le
Bureau Interprofessionnel du Bureau de Bourgogne (BIVB) attend un retour de l’université de
Dijon à ses demandes d’explication. « Dans l’attente : on ne sait pas » glisse un vigneron de
Côte-de-Nuits, regrettant la suspension de la seule chaire UNESCO dédiée aux vins en
Bourgogne, mais aussi en France et dans le monde.
Préservant ses financements en 2023, la chaire annonce maintenir ses activités et son
programme d’évènements pour l’année à venir. À date, le seul évènement annoncé par
l’agenda en ligne de la chaire est la conférence "une histoire de l'architecture du midi viticole
aux XIXème et XXème siècles" ce mercredi premier février à l’amphithéâtre de la Maison des
Sciences de l’Homme de Dijon de Dijon (qui porte la chaire avec l’Institut Jules Guyot). Le
bilan pour l'année 2022 de la chaire UNESCO témoigne de l’organisation et de collaborations
à de nombreux évènements, majoritairement en France, et notamment en Bourgogne.
« Traitant des problématiques touchant à la vigne et au vin », la chaire défend une approche
culturelle du vin, dans le cadre des « programmes prioritaires de l’UNESCO, tels que la
diffusion de l’éducation et de la recherche, la culture, l’égalité des chances, l’environnement
et le développement durable, ou encore la paix et la gouvernance, ainsi que la sauvegarde du
patrimoine » indique le site vieillissant de la chaire (avec des éléments de langage datant de
2008).
Un vaste chantier de 18 mois lancé par le
champagne Taittinger pour la rénovation de
son site historique de la butte Saint-Nicaise
Le site de la maison rémoise, situé sur la butte Saint-Nicaise, entame une métamorphose
complète, avec des bâtiments modernisés, la création d’une extension, et un parcours de visite
repensé.
Un projet d’ouverture du bâtiment vers l’extérieur est envisagé, pour valoriser le vaste parc de
la maison Taittinger. Une extension accueillera un espace dédié aux accords mets et vins.
- A. Laudy
Par Thomas Crouzet / Publié: 30 janvier 2023 / L’Union
En 2006, Pierre-Emmanuel Taittinger rachetait la maison de champagne éponyme à un fonds
d’investissement américain, moins d’un an après la vente du groupe familial par Claude
Taittinger. Depuis, le site historique, implanté sur la butte Saint-Nicaise, n’avait pas eu droit à
un réel coût de rafraîchissement, et il était temps. Les ouvriers ont ainsi investi les bâtiments
début janvier pour le lancement d’un chantier qui devrait durer au moins 18 mois.
« Les travaux ont déjà commencé à l’emplacement des bureaux, à l’étage, où un vaste openspace
va être aménagé, informe Claire Sarazin, en charge de la communication au champagne
Taittinger. Pour l’heure, toutes les équipes ont déménagé rue Gaston-Boyer, à Reims. »
Si les travaux vont changer la vie des salariés, les évolutions les plus importantes sont à
attendre sur la partie touristique du site, où plus de 80 000 visiteurs sont accueillis chaque
année.
« Nous souhaitons proposer de nouvelles expériences, plus immersives, à nos visiteurs, et
optimiser l’ensemble des espaces disponibles », relate Audrey Malacain, directrice de
l’œnotourisme, en charge du projet. Ainsi, l’accueil va être totalement réagencé, avec
l’aménagement de nouvelles salles de dégustation et la création d’un concept-store, pour
l’exposition et la vente d’objets liés à la maison. Le parcours de visite, qui sillonne le vaste
réseau de crayères gallo-romaines, sera quant à lui réaménagé. Une nouvelle mise en lumière
du vaste parc devrait être opérée, avec un bâtiment ouvert sur l’extérieur.
« Une extension aussi va être créée, dédiée à une expérience culinaire, tournée vers les
accords mets et champagnes » expose Audrey Malacain.
Pour ce chantier de taille, la maison Taittinger a fait appel à l’architecte rémois Giovanni
Pace, connu pour son goût de la modernité, de l’espace, et sa capacité à jouer avec la lumière.
La maison Taittinger donne rendez-vous aux visiteurs en septembre 2024. D’ici là, de
nouvelles expériences touristiques ont été ouvertes au public pour les amateurs de
Champagne, dans le centre de la cité des sacres.
Une expérience éphémère à Reims
Durant la durée des travaux, la maison Taittinger a décidé d’ouvrir au public la demeure des
Comtes de Champagne, rue de Tambour, dans le centre de la cité des sacres. Une expérience
éphémère est proposée aux visiteurs, pour une immersion au temps du Moyen-Âge, à
l’époque du comte Thibault IV de Champagne. Pour monter cette pièce sonore, la maison
Taittinger a fait appel à l’auteur et actrice Armelle Lesniak, à l’historien Patrick Demouy, à
l’artiste rémois Yuksek et à Cédric Aussir pour la réalisation. Chaque jour, des ateliers de
45 min avec dégustation à la clé sont organisés, en français ou en anglais, au prix de 60 euros.
Volumes en baisse, ventes en hausse pour le
groupe champenois Lanson-BCC en 2022
Le groupe champenois annonce un chiffre d’affaires en progression de 6,7 % en 2022, malgré
une baisse de ses volumes de champagne de l’ordre de 3,7 %.
«L’objectif de la gouvernance est de créer davantage de valeur par la montée en gamme plutôt
que par les volumes» indique le groupe champenois. - Archives
Par Thomas Crouzet
Publié: 28 janvier 2023 L’Union
En prémisse des résultats 2022 qui seront publiés le 14 mars prochain, le groupe Lanson-BCC
tire un premier bilan de l’année écoulée. À l’image de la Champagne, le groupe dirigé par
Bruno Paillard annonce un chiffre d’affaires en croissance de 6,7 %, qui s’élève à
289,2 millions d’euros.
“La belle récolte 2022 ne permettra une reprise des volumes que dans 3 à 4 ans”
En revanche, du côté des volumes, le groupe champenois indique avoir enregistré une « baisse
maîtrisé » de l’ordre de 3,7 %.
« L’objectif de la gouvernance est de créer davantage de valeur par la montée en gamme
plutôt que par les volumes, indique le groupe dans un communiqué. Cette politique
indispensable compte tenu de la hausse continue du prix du raisin, a été contrariée en 2020
par la pandémie. Elle a reçu un accueil favorable des marchés en 2021 et 2022 et se
poursuivra en 2023 et au-delà. »
Du côté des marchés, Lanson-BCC a consolidé son réseau de distribution depuis la sortie de
la crise sanitaire, et cette stratégie porte ses fruits du côté de l’export, qui progresse fortement
en valeur de 11,3 %, tandis que la France ne progresse que de 2,4 %.
« La progression de l’activité en 2023 proviendra exclusivement de la poursuite de
l’amélioration du mix produits/destinations, les volumes continuant d’être sous contrainte
suite aux petites vendanges 2020 et 2021, estime la direction du groupe. La belle récolte 2022
ne permettra une reprise des volumes que dans 3 à 4 ans. »
Nouvelle aide
Ce qu'il faut savoir sur l'écorégime,
paiement "vert" auquel les viticulteurs
peuvent désormais prétendre
La Pac 2023 introduit un nouveau paiement annuel "vert" auquel les viticulteurs peuvent
prétendre, sous certaines conditions.
Par Bérengère Lafeuille Le 30 janvier 2023 Vitisphère.com
La Pac 2023-2027 introduit l'éco-régime, un dispositif destiné à rémunérer les pratiques
favorables à l'environnement. Les vignerons peuvent y prétendre sous certaines conditions. -
crédit photo : PHILIPPE ROY - Archives
Qu’est-ce que l’écorégime ?
C’est la nouveauté de la Pac 2023-2027. Il mobilise 25 % du premier pilier de la Pac, qui
regroupe les aides directes annuelles, pour rémunérer des pratiques favorables à
l’environnement.
Combien peut-on percevoir ?
L’enveloppe étant fixe, cela dépendra du nombre de bénéficiaires. D’après les projections, le
paiement avoisinerait 57 €/ha au niveau standard et 78 €/ha au niveau supérieur. Les
exploitations entièrement certifiées bio percevront un bonus de 30 €/ha, soit 108 €/ha au total.
Celles certifiées sur une partie de leur surface et en conversion sur le reste le toucheront aussi
(mais pas celles entièrement en conversion).
Qui peut la demander ?
Comme toute aide de la Pac, l’écorégime est réservé aux agriculteurs actifs, à savoir tout
exploitant assuré à l'Atexa au titre de son activité et qui ne fait pas valoir ses droits à la
retraite s'il a plus de 67 ans. Les formes sociétaires doivent exercer une activité agricole et au
moins un associé doit respecter les critères de l’agriculteur actif.
L’autre condition à remplir consiste à détenir et à activer au moins un droit à paiement de base
(DPB) ou une fraction de DPB. En effet, il suffit d’un DPB pour avoir droit à l’écorégime
pour toutes ses surfaces admissibles.
Comment acquérir un DPB ?
Il existe deux moyens : en obtenir de la réserve nationale ou en acheter à un autre exploitant.
« Les attributions de DPB de la réserve se feront au travers de plusieurs programmes, mais
uniquement pour des surfaces qui n'étaient pas en vignes jusqu’en 2013, détaille la direction
départementale des territoires (DDT) du Rhône. Seuls les exploitants qui détiennent quelques
surfaces en prairie ou terre arable, ou des vignes plantées après 2013 sont concernés. Dans
ce cas, ils peuvent demander l’attribution de DPB au titre des programmes jeune agriculteur
ou nouvel agriculteur. Quant aux viticulteurs non éligibles à la réserve, ils peuvent acquérir
des DPB par transfert auprès d'un autre exploitant. »
Théoriquement gratuit, le transfert est en pratique négocié entre cédant et repreneur. Pour
ceux qui ne trouveraient pas de possibilités auprès de leurs voisins, les offres de DPB
fleurissent sur Leboncoin.fr. Ces droits à paiement peuvent être ou non accompagnés de
foncier. Contrairement à la précédente Pac, la valeur du DPB ne diminue plus lors d’un
transfert sans terre.
Les DPB récupérés par transfert peuvent s'activer sur toute la surface admissible : vignes,
quelle que soit l’année de plantation, cultures et prairies. Il est inutile de détenir davantage de
DPB que d’hectares admissibles : un DPB non activé deux années consécutives remonte à la
réserve.
Comment obtenir l’écorégime ?
Il existe trois voies : la certification, les pratiques ou les infrastructures agroécologiques. « En
viticulture, la voie de la certification sera souvent la plus accessible car le travail est déjà
fait : il suffit d’être en HVE ou en bio pour valider le niveau supérieur de l’écorégime »,
souligne François Méchineau, de la chambre d'agriculture de Gironde. S’agissant de la HVE,
c’est le référentiel rénové qui s’applique. Par dérogation, les exploitants certifiés par la voie A
selon l’ancien référentiel avant le 1er octobre 2022 sont éligibles à l’écorégime pour cette Pac
2023. Ils doivent néanmoins respecter la nouvelle ligne de base de la conditionnalité, à savoir
le niveau 1 de la certification environnementale.
Ceux qui bénéficient d’une certification de niveau 2, comme Terra Vitis, SME…, peuvent
prétendre au niveau standard de l’écorégime, à condition de respecter un critère additionnel.
Ce dernier consiste soit à atteindre 10 points dans l’un des quatre indicateurs HVE
(biodiversité, phytosanitaire, fertilisation ou irrigation) au choix de l’exploitant, soit à utiliser
des outils d’aide à la décision et à s’engager dans le recyclage des déchets d'exploitation.
« La voie des pratiques est plus compliquée pour la vigne car elle exige 75 % de couverture
végétale pour le niveau standard et 95 % pour le niveau supérieur, reprend François
Méchineau. Ce ratio se calcule en nombre d’interrangs couverts par rapport au total. » Le
couvert peut être de l’herbe ou un mulch végétal.
Le paiement est uniforme sur tous les hectares. « Pour une exploitation mixte – viticole et
céréalière – dont les vignes sont enherbées à 100 % mais dont l’assolement annuel ne remplit
que les critères du niveau standard, c’est ce niveau qui sera retenu, illustre le conseiller. Elle
touchera 57 €/ha sur toutes ses surfaces, vignes comprises. Cependant, si une catégorie de
surfaces représente moins de 5 % de la surface agricole utilisée (SAU), elle n’est pas prise en
compte. »
La voie des infrastructures agroécologiques est réservée aux exploitations riches en haies,
bordures de bois, mares, jachères… Chaque élément est affecté d’un coefficient permettant de
calculer sa surface équivalente à rapporter à la SAU. Leur cumul doit couvrir 7 % de la SAU
admissible pour le niveau standard de l’écorégime et 10 % pour le niveau supérieur.
Qu’est-ce que le bonus haies ?
Il rémunère à hauteur de 7 €/ha la présence de haies gérées durablement. Il s’additionne à
l’écorégime obtenu par la voie des pratiques ou de la certification, quel que soit le niveau
validé. Les haies doivent représenter au moins 6 % de la SAU admissible et être couvertes par
un label de gestion durable.
Quels cumuls d’aide sont possibles ?
Une exploitation percevant des aides à la conversion bio sur toutes ses surfaces ne peut pas
prétendre à l’écorégime. En revanche, ce dernier se cumule avec le crédit d’impôt à la bio ou
à la HVE, ou encore avec les aides à l’investissement ou à la restructuration du vignoble.
Concrètement, comment procède-t-on ?
Si l’on n’a jamais déclaré à la Pac, la priorité est de s’inscrire auprès de sa DDT(M) pour
obtenir un numéro Pacage. Il faudra ensuite faire une déclaration Pac avant le 15 mai, en
joignant, le cas échéant, la clause de transfert ou la demande d’attribution de DPB de la
réserve. Et bien sûr, cocher toutes les cases correspondant aux aides demandées.
Tous les formulaires et notices explicatives sont sur le site www.telepac.agriculture.gouv.fr ou
auprès des DDT.
Le DPB : ticket d’entrée pour d’autres aides
Un DPB ou une fraction de DPB activé permet d’accéder à l’écorégime, mais pas seulement.
Il donne automatiquement droit au paiement redistributif (environ 48 €/ha) sur tous les
hectares admissibles de l’exploitation, dans la limite de 52 ha. Et en cas d’installation, le
paiement forfaitaire jeune agriculteur (environ 4 500 € par an pendant cinq ans) peut être
versé sous certaines conditions.
Les ventes d’enjambeurs en hausse de 47%
en 2022
En un an, le nombre d’enjambeurs nouvellement immatriculés est passé de 391 à 576 en
France. La Champagne est l’appellation viticole avec le marché le plus actif, représentant un
tiers des ventes.
Par Thomas Crouzet
Publié: 30 janvier 2023 L’Union
Après deux années 2020 et 2021 impactées par la crise sanitaire, le marché du machinisme
viticole a repris des couleurs en 2022, malgré des tensions toujours présentes sur les
approvisionnements. En témoignent les derniers chiffres communiqués par le syndicat
national des entreprises de services et distribution du machinisme agricole (Sedima), qui n’ont
jamais été aussi hauts.
“Le contexte de sortie de crise sanitaire, mais aussi l’anticipation de commandes face à
l’augmentation des prix ont boosté le marché”
Ainsi, en un an, le nombre de nouvelles immatriculations d’enjambeurs en France s’est envolé
à 576, contre 391 en 2021. Soit une croissance de 47 % en un an.
« Nous avons vu les ventes s’élever à des niveaux records en 2022, approuve Philippe
Ravillon, président départemental du Sedima, dans la Marne. Le contexte de sortie de crise
sanitaire, mais aussi l’anticipation de commandes face à l’augmentation des prix ont boosté
le marché. »
182 enjambeurs nouvellement enregistrés en Champagne
Une dynamique à laquelle les Champenois ne sont pas étrangers, l’appellation abritant plus de
30 % des ventes réalisées sur l’année, avec 137 enjambeurs enregistrés dans la Marne, 29
dans l’Aube et 16 dans l’Aisne.
« Il y a un réel besoin des producteurs de raisins de renouveler leur matériel viticole, avec
l’acquisition d’engins plus performants, plus précis, et capables de travailler les sols, note
Philippe Ravillon. C’est un constat que l’on tire également sur les équipements de
pulvérisation, avec des systèmes optimisés et des outils de récupération plus efficients, qui
permettent de diminuer les doses de produits phytosanitaires utilisées. »
Tandis que le marché du neuf a été très actif en 2022, celui de l’occasion l’a été au moins tout
autant. Ainsi, le nombre d’enjambeurs d’occasion nouvellement immatriculés en Champagne
était de 300, contre 288 l’an précédent, soit une progression de 4 %.
Un marché de l’occasion dynamique
« Depuis la crise sanitaire, on voit, comme pour le secteur de l’automobile, un marché de
l’occasion en constante progression, exprime Philippe Ravillon. Celui-ci n’a pas faibli
malgré la forte dynamique du neuf, et cela, c’est inédit. »
En cause, notamment, les délais de livraison qui demeurent toujours plus importants que la
normale concernant le marché du neuf, avec des attentes de près d’un an pour les enjambeurs,
contre moins de six mois auparavant.
Les prix sur les agroéquipements, aussi, qui ont grimpé jusqu’à 30 %, ont favorisé
l’orientation d’achat vers l’occasion.
Et pour 2023, si les prévisions sont plutôt bonnes pour le premier semestre, l’incertitude plane
pour la fin de l’année, avec des distributeurs qui peinent à avoir une visibilité au-delà de
quelques mois.
La robotique se fraie un chemin
Philippe Ravillon croit en l’avenir de la robotique en Champagne, et l’entreprise éponyme
prévoit de vendre une dizaine de ces engins « autonomes » en 2023.
« On parle d’autonomie, mais il faut bien garder en tête qu’il y a toujours un opérateur à
proximité, par sécurité, prévient Philippe Ravillon. En revanche, les robots présentent un réel
intérêt pour les parcelles de vignes à fortes pentes, difficilement accessibles et
accidentogènes. Certains sont spécialisés dans le travail du sol ou en pulvérisation, et
d’autres sont polyvalents. »
Malgré les coûts représentés pour l’acquisition de ces engins, quelques maisons de
champagne ainsi que des vignerons ont déjà investi.
Telmont joue la carte de la transparence
écologique
C’est une première pour une maison de Champagne. La maison de Damery livre un rapport
détaillé de son empreinte carbone sur l’exercice 2020-2021, consultable sur son site internet.
Celle-ci annonce s’engager dans une démarche SBTi, vers une positivité carbone et une
réduction de 90 % de ses émissions.
Implantée à Damery, la maison Telmont a fait de la course contre le réchauffement climatique
son cheval de bataille avec un vaste plan annoncé en 2021. - Aurélien Laudy
Publié: 30 janvier 2023 Thomas Crouzet
Un bilan carbone à 725 tonnes d’équivalent CO2. C’est ce qu’aura « coûté » pour
l’environnement la production des quelque 500 000 bouteilles de la maison Telmont sur
l’exercice 2020-2021. L’information est consultable depuis quelques jours en ligne sur le site
du champagne de Damery, qui a livré un guide détaillé de son impact écologique et des
leviers existants pour arriver à la positivité carbone.
« Dans ce guide de près de cinquante pages, nous expliquons toute notre démarche, en
décomposant l’ensemble de notre activité et des postes émetteurs de gaz à effet de serre,
relate Ludovic du Plessis, PDG du champagne Telmont. C’est un travail colossal, que nous
avons souhaité rendre accessible au grand public. Le document est agrémenté de schémas
détaillés avec des définitions afin que chacun puisse s’approprier le rapport. »
Ainsi, trois segments d’activité ont été identifiés selon la source des émissions de gaz. Le
scope 1 couvre les émissions directes de l’entreprise, liées à la gestion du vignoble en propre
(25 hectares), aux véhicules, aux infrastructures, comme la consommation des engins
agricoles ou l’apport d’engrais azotés. Étonnamment, ce poste ne représente que 8 % de
l’empreinte totale. Le scope 2 concerne les émissions liées à la production de l’énergie
consommée par l’entreprise, essentiellement l’électricité. Ce sont 2 % des émissions.
Enfin, le scope 3, qui compte donc pour 90 % de la note finale, intègre toutes les émissions
indirectes liées principalement aux raisins ne provenant pas du vignoble détenu par Telmont
(soit l’équivalent de 56 hectares), à la production de bouteilles en verre et au packaging, ainsi
qu’à la chaîne logistique (transports).
Pour réaliser cet autodiagnostic, la maison Telmont a fait appel au cabinet de conseil en
développement durable Quantis. Ce dernier s’est appuyé sur le référentiel science-based
targets initiative (SBTi), élaboré en partenariat entre les Nations unies et le fonds WWF entre
autres, avec pour objectif le « Net positif carbone », à savoir la réduction d’au moins 90 % de
ses gaz à effet de serre, puis 10 % de compensation.
Arrêt du packaging, Poids de la bouteille, couverts
végétaux et charmes
« Ce défi de Net positif carbone, qui est le challenge ultime, nous nous le sommes fixé pour
2050, expose Ludovic du Plessis. Mais dès 2030, dans sept ans, nous avons pris l’engagement
d’atteindre la positivité carbone, en réduisant drastiquement nos émissions et en séquestrant
les émissions résiduelles. »
Pour y arriver, plusieurs leviers ont été identifiés par la direction du champagne de Damery.
« Dès 2021, nous avons fait le choix de nous passer d’étuis cadeaux pour accompagner nos
flacons. Cela nous a déjà permis de diminuer de 8 % notre empreinte. Nous avons cessé de
nous approvisionner en bouteille en verre transparent, moins bien recyclée que les bouteilles
classiques. Des expérimentations sont en cours pour réduire le poids de la bouteille et
abaisser les dépenses énergétiques liées à sa fabrication », énumère le président de la maison
Telmont.
Côté vignoble, en plus d’un engagement vers l’agriculture biologique, la direction du
champagne Telmont pousse à l’implantation de couverts végétaux, afin de favoriser
l’absorption de dioxyde de carbone mais aussi limiter l’apport d’engrais organiques.
Près de 5 000 charmes seront plantés sur le domaine viticole détenu par Telmont, à l’horizon
2030.
« Le vrai défi sera également d’amener dans notre démarche nos vignerons partenaires,
exprime Ludovic du Plessis. Nous voulons les inciter à déployer près de 14 000 charmes à
proximité de leurs parcelles, et de développer largement les couverts végétaux. »
S’il est encore trop tôt pour mesurer l’impact de ses premières mesures sur le bilan carbone du
champagne Telmont, la direction assure qu’un rapport actualisé serait publié au minimum
tous les deux ans. Une première en Champagne, pour davantage de transparence
environnementale.
Un mouvement de fond en Champagne
La préoccupation en matière de réduction carbone ne date pas d’hier pour une appellation
soucieuse de soigner son image auprès des consommateurs. Dès 2003, le Comité Champagne
a réalisé à l’échelle de la filière un premier diagnostic pour identifier les origines de ses
émissions de gaz à effet de serre.
En 15 ans, l’interprofession indique ainsi avoir réduit de 15 % son empreinte carbone, et a
annoncé l’an dernier sa volonté d’atteindre le « Net Zéro Carbone » à l’horizon 2050, en
s’orientant vers une réduction de ses émissions d’au moins 75 %. Le restant étant compensé
ou séquestré.
Gilles Descôtes, ex-chef de caves chez
Bollinger, est décédé
30 janvier 2023 lachampagnedesophieclaeys.fr
Une bien triste nouvelle en Champagne : Gilles Descôtes ex-chef de caves, chez Bollinger est
décédé à la suite d’une longue maladie. Âgé de 57 ans, originaire de la Côte des Blancs, ce
spécialiste de la vigne et la viticulture était un passionné des vins. Entré en 2005 comme
directeur du vignoble de Bollinger en 2005, il était resté auparavant neuf ans directeur des
vignobles du groupe Vranken-Pommery Monopole. Chez Bollinger, il a successivement
occupé les fonctions de directeur adjoint de la production, directeur du Vignoble et de
l’approvisionnement, directeur technique et avait été nommé chef de cave en 2013 à la suite
du départ de Mathieu Kauffmann.
Gilles Descôtes avait quitté la maison l’année dernière en raison de problèmes de santé.
Membre du comité de dégustation tout au long de ces années, il avait une connaissance
parfaite des vins et du style Bollinger dans il était le garant. Sa philosophie était « Le respect
du raisin pour atteindre la pureté des vins« . Sous sa direction, le Champagne Bollinger est
devenu la première maison à certifier son vignoble Haute Valeur Environnementale en 2012
puis Viticulture Durable en Champagne en 2015. Toujours à la recherche d’excellence, il aura
signé de nombreux vins d’exception qui ont été plébiscités par les grands critiques du monde
du vin comme La Grande Année 2014.
Plus personnellement, l’ayant rencontré plusieurs fois lors de visites au domaine Bollinger,
c’était un homme particulièrement gentil, sympathique et toujours souriant. Il manquera à la
Champagne.
Deux arrivées chez Mailly Grand Cru
Publié le 31 janvier 2023 à 08h30 / Matot Braine
L’équipe dirigeant emmenée par Xavier Muller et Xavier Millard, Président et Directeur
deMailly Grand Cru, annonce l’arrivée de deux nouvelles responsables : Elise Moreel rejoint
les équipes de la coopérative au poste de Responsable Vignoble & RSE et Léa Boun en tant
que Responsable Communication.
Diplômée de l’école d’ingénieurs ISA à Lille, Elise Moreel est spécialisée en agribusiness.
Après des expériences en R&D chez Moët & Chandon et au sein d’une services pour lemonde
agri viticole, elle intègre Mailly Grand Cru sous la responsabilité du Chef de Caves Sébastien
Moncuit afin de coordonner de nouveaux projets communs visant à relever les défis d’une
viticulture d’avenir.
Diplômée d’un Master Digital Marketing de l’Ecole de Commerce de Rennes, Léa Boun a
notamment exercé au sein du Groupe Pernod-Ricard France, dans une exploitation familiale
ainsi que dans une agence de marketing d’influence. Elle aura notamment pour mission de
faire rayonner la marque, son collectif et leurs engagements, en France et à l’international.
Franck Coste quitte le Champagne
Chanoine Frères (groupe Lanson-BCC)
31 janvier 2023 lachampagnedesophieclaeys.fr
Franck Coste quitte le Champagne Chanoine Frères. Nommé il y a 4 ans président de la
marque qui appartient au groupe Lanson-BCC, Franck Coste avait succédé à Philippe Baijot à
la tête de la maison de champagne. Une maison qui produit près de 3, 5 millions de bouteilles
par an dont un peu plus de 1,5 million sont consacrés à la marque icône la Tsarine, sa cuvée
de prestige.
Loi N°2022-401 du 21 mars 2022 : Vers la
protection des lanceurs d’alerte en
entreprise
Matot braine du 31 01 23
RSE. La Loi N°2022-401 impose aux entreprises de mettre en place un dispositif de recueil et
de traitement des signalements sécurisé garantissant la confidentialité de l’identité des
lanceurs d’alerte au sein des structures de plus de 50 salariés.
(Crédit : Freepik)
La loi sur la protection des lanceurs d’alerte oblige les entreprises ou associations de
plus de 50 salariés à mettre en œuvre un système de protection des lanceurs d’alerte.
Comment les entreprises peuvent elles désormais se mettre en conformité avec la loi ?
Personne physique qui signale ou divulgue (sans contrepartie financière et de bonne foi) des
informations portant sur un crime, un délit, une menace ou un préjudice pour l’intérêt général
d’une entreprise publique ou privée, une administration ou encore une association, le lanceur
d’alerte est désormais très officiellement protégé par la loi. La loi n° 2022-401 du 21 mars
2022 prévoit le renforcement de la protection des lanceurs d’alerte en entreprise, autrement dit
les collaborateurs qui souhaitent dénoncer des actes délictueux comme des faits de
détournement, de harcèlement, de malversation ou de pollution par exemple.
« La réglementation vient combler un vide juridique et prévoit que l’entreprise doit assurer la
confidentialité des lanceurs d’alerte », explique Mathieu Domon, responsable de projet pour
le Groupe Interactions, qui a créé une solution sur-mesure, baptisée E-signal Conseil, pour les
entreprises en partenariat avec le cabinet rémois ACG Avocats et l’entreprise Whistleblower
Software.
La confidentialité est souvent mise à mal par la difficulté d’effectuer une démarche physique
auprès des dirigeants de l’entreprise. « 80 % des salariés européens déclarent préférer se
taire en cas de connaissance d’un délit », précise le spécialiste. C’est pourquoi la Loi
demande à l’entreprise de définir un canal de signalement qui assure à la fois la sécurité et la
confidentialité du lanceur d’alerte.
« La parution de cette nouvelle loi est l’occasion de présenter concrètement comment se
mettre en conformité en quatre étapes. C’est aussi l’occasion d’élargir le champ de réflexion
en examinant comment transformer une obligation réglementaire en levier de performance en
mettant en œuvre une réelle stratégie de signalement et donc de détection des risques dans
l’entreprise, poursuit Mathieu Domon. D’ailleurs, selon une étude Suisse de la Haute École
spécialisée des Grisons (FHGR) qui a travaillé sur environs 1300 entreprises,
« un tiers des entreprises européennes est victime d’un préjudice, lié à une malversation,
estimé à 100 000 € par cas en moyenne. »
« Dans 90 % des cas, les faits détectés ne sont pas diffusés à l’opinion publique. Par ailleurs,
les cas de harcèlement ont explosé. »
intégrité et éthique
Pour Me Vanessa Lehmann, avocate au sein du cabinet rémois ACG, au-delà du respect de la
législation, il s’agit aussi pour les entreprises d’un véritable enjeu au titre de la RSE,
notamment. « Au titre de sa responsabilité sociale, l’entreprise se doit d’organiser et de gérer
ces enjeux qui l’impactent directement et notamment d’assurer ses obligations
réglementaires, d’assumer sa responsabilité sociale et sociétale, de protéger ses
collaborateurs et de se protéger elle-même de tous actes délictueux ou actes pouvant altérer
son image. »
La mise en place de cette procédure réglementaire demande une réflexion et une stratégie à
mettre en place, à déployer et à faire vivre. « Aujourd’hui, la Loi rejoint les attentes de la
société vis-à-vis de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE). Il s’agit non seulement de
comprendre l’intérêt pour l’entreprise de développer une culture du respect de l’intégrité et
de l’éthique, mais aussi de s’inscrire dans une démarche de prévention des actes délictueux
afin de pouvoir être réactif et de traiter sereinement n’importe quelle alerte et d’en réduire
les conséquences, comme par exemple dans les trop nombreux dossiers de harcèlement où
nous accompagnons nos clients au quotidien. »
« La première des quatre étapes de mise en conformité avec la Loi, consiste tout d’abord à
définir une stratégie de signalement dans l’entreprise qui comprend une procédure qui
explique ce qui se passe en fonction des alertes et « qui fait quoi » ? Dans quel cadre
s’applique-t-elle ? Quelles sont les thématiques concernées ? Avec quels moyens pour assurer
la confidentialité du déclarant et la sécurité des données ? Par qui est géré un dossier en cas
d’alerte (interne / externe) ? Une fois que chaque point est défini il est important de rédiger
un projet de modification du règlement intérieur à présenter aux membres du CSE et suivre la
procédure habituelle de dépôts ».
Mathieu Domon poursuit : « La procédure de signalement doit comporter la mise à
disposition d’un canal de signalement confidentiel et sécurisé. Concrètement, il faut aussi que
cela soit facile à utiliser. On observe que les bonnes pratiques de gestion des alertes sont plus
faciles à mettre en œuvre avec les plateformes digitales d’alertes professionnelles. » Ainsi, cet
outil pourra être une plateforme digitale simple d’utilisation, rassurante, sécurisée et
externalisable à un tiers impartial.
« La plateforme digitale représente un canal de signalement dont les caractéristiques
principales doivent comprendre une page d’accueil au nom de l’entreprise avec sa politique
de signalement, une page pour déclarer (avec deux possibilités : anonyme ou confidentiel), la
possibilité de paramétrer (qui reçoit quoi ?) et une page pour réceptionner les signalements
étudier les pièces et communiquer avec le lanceur d’alerte de façon confidentielle et
sécurisée », précise Mathieu Domon.
Communiquer sur le processus
Une fois cette première étape réalisée, la loi prévoit un processus d’information à mettre en
place au sein de l’entreprise et auprès des collaborateurs, souligne Me Lehmann : « La Loi
impose de communiquer le processus de signalement par tous les moyens disponibles. C’est
la deuxième étape de notre démarche de mise en conformité. Pour ce faire il est important de
préparer un plan de communication pour impliquer tous les collaborateurs et expliquer
comment le processus fonctionne, avec quels jalons ? En rappelant le canal à utiliser et les
délais de réponses. Le plan peut comprendre des sessions d’information, voire de formation,
pour permettre une bonne compréhension et appropriation par chacun ».
Il s’agira ensuite, poursuit l’avocate, d’assurer la mise en œuvre du processus de signalement
et de la plateforme : « Il est nécessaire de procéder au paramétrage de la plateforme digitale
utilisée comme outil de signalement conformément à la procédure mise en place dans
l’entreprise. La loi nous donne le choix là aussi pour : soit nommer un ou plusieurs personnes
en interne pour réceptionner les alertes et gérer le dossier (en considérant que ces personnes
doivent avoir la confiance du reste des collaborateurs et que ce rôle les engage) ; soit
externaliser à un tiers impartial qui assure ce rôle pour l’entreprise conformément au Décret
du 3 octobre 2022 qui prévoit cette possibilité. Une fois ce choix réalisé, il faut paramétrer
l’outil pour le rendre opérationnel. »
Dès qu’une alerte est déclenchée, chaque signalement devra envoyer une notification au
gestionnaire d’alerte. Il sera alors impératif pour l’entreprise de suivre la procédure de
traitement des signalements, d’évaluer la véracité du signalement si nécessaire (en demandant
des informations complémentaires pour statuer), de protéger les éventuelles victimes avant de
déclencher une enquête interne ou externe le cas échéant.
« Il est important d’étudier le plus rapidement possible quelles pourraient être les
conséquences liées à l’alerte pour les personnes et l’entreprise, note Me Lehmann. D’ailleurs
la loi fixe des délais : 7 jours ouvrés à compter de la réception du signalement pour en
accuser réception, 3 mois (ou 2 mois en cas de harcèlement sexuel) à compter de cet AR ou
du terme du délai de 7 jours pour communiquer de manière motivée des informations sur les
mesures envisagées ou prises pour évaluer l’exactitude des allégations et, le cas échéant,
remédier à la situation. »
« En complément, je préconise de mettre en œuvre immédiatement une stratégie de traitement
et du conseil juridique pour anticiper ce qui peut l’être en amont. Exemple d’un de nos
retours d’expériences : le dirigeant a reçu une alerte sur un cas de harcèlement sexuel, une
enquête a été conduite, le harceleur a été mis à pied, mais personne n’a avisé le parquet,
même si le choix de porter plainte appartient à la seule victime directe et supposée de
l’infraction. En clair, la dimension pénale de ce dossier a été éludée ».
Agir aussi vite que possible
Si la Loi accorde trois mois pour communiquer auprès de la victime présumée, elle n’en
accorde que deux pour sanctionner l’auteur. Le délai de la prescription disciplinaire est donc
de deux mois à compter de la découverte des faits. Reste à savoir si la jurisprudence considère
que le point de départ de ce délai de prescription disciplinaire de deux mois court à compter
de la date de transmission du signalement par le lanceur d’alerte ou si elle le fait courir à la
restitution du rapport d’enquête interne comme cela avait été jugé s’agissant d’une enquête
confiée à un CHSCT ? « Mais il faut quand même agir vite, insiste l’avocate. Je préconise
d’externaliser la réalisation de l’enquête à un tiers externe qui réalisera des entretiens afin de
rédiger un rapport. Les conclusions orienteront les dirigeants sur les suites à donner ».