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Panorama de presse quotidien du 20 02 23

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PANORAMA DE PRESSE<br />

Du <strong>20</strong>/<strong>02</strong>/<strong>20</strong><strong>23</strong><br />

- Politique………………….………………………………………….……………..p.2-15<br />

- Communication-Marketing………………….…………………………….p.16-17<br />

- Economie-Entreprises.………………….……………………………………p.18-24<br />

- Viticulture-Environnement.………………………………………….……p.25-29<br />

- Oenotourisme……………………………………………………………………p.30<br />

Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />

le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />

www.sgv-champagne.fr<br />

17 avenue <strong>de</strong> Champagne – CS 90176 • 51<strong>20</strong>5 Epernay Ce<strong>de</strong>x • Tél. 03 26 59 55 00 • Fax. 03 26 54 97 27<br />

69 Gran<strong>de</strong> Rue <strong>de</strong> la Résistance • 10110 Bar-sur-Seine • Tél. 03 25 29 85 80 • Fax. 03 25 29 77 81


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Edition : <strong>20</strong> fevrier <strong>20</strong><strong>23</strong> P.43<br />

Périodicité : Hebdomadaire<br />

Journalistes : JCD<br />

Audience : 4000<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 494<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Agroalimentaire-Agriculture<br />

p. 1/1<br />

VIN<br />

Le champagne gonfle son<br />

budget pour le « net zéro<br />

carbone »<br />

Vers le « net zéro carbone » d'ici à <strong>20</strong>50 : le Comité Champagne ren<br />

force ses objectifs <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable, auquel s'ajoute un vo<br />

let innovation justifiant une hausse <strong>de</strong> 50 % <strong>du</strong> budget à 30 M€.<br />

« Préparer<br />

57 cl viticulture<br />

î <strong>de</strong>main »<br />

La filière champagne est une <strong>de</strong>s rares è s'inscrire dans la trajectoire fixée<br />

par l'Accord <strong>de</strong> Paris », a souligné le 14 février le co-prési<strong>de</strong>nt Maxime<br />

Toubart. Lors d’une conférence <strong>de</strong> <strong>presse</strong> au salon Wine Paris & Vinexpo,<br />

le Comité interprofessionnel <strong>du</strong> vin <strong>de</strong> Champagne (CIVC) a mis le cap sur le « net<br />

zéro carbone » d’ici à <strong>20</strong>50. Une histoire qui s’accélère. Dès <strong>20</strong>03, la Champagne était<br />

la première région viticole au mon<strong>de</strong> à réaliser un bilan carbone. II s’agit maintenant<br />

<strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> 75 % les émissions, développer <strong>de</strong>s puits <strong>de</strong> carbone, compenser les<br />

émissions incompressibles.<br />

L’action « net zéro carbone » s’inscrit dans la continuité <strong>de</strong>s résultats déjà obtenus :<br />

traitementà 100 % <strong>de</strong>s effluents vinicoles et à plus <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong>s déchets in<strong>du</strong>striels, di<br />

minution <strong>de</strong> <strong>20</strong> % <strong>de</strong> l’empreinte carbone par bouteille <strong>de</strong>puis <strong>20</strong>03. 63 % <strong>de</strong>s surfaces<br />

viticoles scnt aujourd’hui concernées par la certification environnementale et l’objectif<br />

est d’aüeindre 100 % en <strong>20</strong>30. Avec son nouveau plan <strong>de</strong> filière, le champagne veut<br />

allerplus loin dans le développement <strong>du</strong>rable. Cela confirme une volorrté d’en finir avec<br />

les herbici<strong>de</strong>s. Et amplifie ses objectifs <strong>de</strong> biodiversité et <strong>de</strong> végétalisation <strong>du</strong> vignoble,<br />

les efforts pour la préservaiion <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s sols et <strong>de</strong>s aménagements paysagers.<br />

10 M€ <strong>de</strong> budget en plus<br />

Au « défi majeur » <strong>de</strong> la <strong>du</strong>rabilité s’en ajoute un autre côté pro<strong>du</strong>ction. II s’agit <strong>de</strong> lut<br />

ter corrtre les maladies, notamment la flavescence dorée, une jaunisse incurable, « Si<br />

on ne fait rien, elle <strong>de</strong>viendra le phylloxéra <strong>du</strong> XXIesiècle », a prévenu Maxime Toubart,<br />

en référence au puceron qui avait décimé la quasi-totalité <strong>du</strong> vignoble français fin<br />

XIX* siècle. Le Comité Champagne veut « préparer la viticulture <strong>de</strong> <strong>de</strong>main ef préser<br />

ver la typicité <strong>de</strong>s vins dans un contexte <strong>de</strong> changement climatique ». De quoi justifier<br />

une hausse <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong> la contribution au budget annuel <strong>de</strong> l’interprofession d’ici<br />

<strong>20</strong>27. Son budget annuel grimpera progressivement <strong>de</strong> <strong>20</strong> M€ à 30 M en cinq ans.<br />

Des moyens supplémentaires sont annoncés pour la recherche, le développement,<br />

l’innovation. À l’horizon <strong>20</strong>25, le CIVC disposera d’un nouveau centre R & D, avec<br />

un plus grand laboratoire, « <strong>de</strong>s équipements <strong>de</strong> poinie » (cuverie expérimentale,<br />

salle <strong>de</strong> dégusfaiion, plateforme expérimentale <strong>de</strong> 1 haj. Des travaux porteront sur les<br />

maladies <strong>de</strong> la vigne. De nouveaux cépages adaptés au changement climatique seront<br />

aussi expérimentés. Pour pérenniser la disponibilité et la qualité <strong>de</strong> ses vins, le vignoble<br />

travaille déjà sur <strong>de</strong> nouvelles variétés, <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> lutte contre le dépérissement,<br />

<strong>de</strong>s itinéraires d’entretien <strong>du</strong> sol, <strong>de</strong> nouvelles stratégies œnologiques. JCD<br />

<strong>23</strong>2569 VIGNERONS - CISION 6363854600524<br />

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Web<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Audience : 114538<br />

Sujet <strong>du</strong> média : Tourisme-Gastronomie<br />

<strong>20</strong> Fevrier <strong>20</strong><strong>23</strong><br />

Journalistes : Au<strong>de</strong> Lutun<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 228<br />

www.vitisphere.com p. 1/1<br />

Recherche<br />

<strong>20</strong>25<br />

Un nouveau centre expérimental pour le Comité Champagne en<br />

Visualiser l'article<br />

L'interprofession champenoise va construire un nouveau centre expérimental. Le budget <strong>du</strong> Comité Champagne va passer, en<br />

cinq ans, <strong>de</strong> <strong>20</strong> à 30 M€/an.<br />

Maxime Toubart, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> syndicat général <strong>de</strong>s vignerons et co-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité Champagne, l'a annoncé sur Wine<br />

Paris. - crédit photo : Alexandre Abellan<br />

Le Comité Champagne a annoncé lors <strong>de</strong> Wine Paris la construction d'un nouveau centre <strong>de</strong> recherche et développement, qui<br />

sera opérationnel en <strong>20</strong>25. Le lieu d'implantation <strong>de</strong> ce centre, qui sera basé à d'Epernay ou dans sa proche périphérie, sera<br />

connu d'ici fin mai.<br />

« La Champagne doit relever <strong>de</strong>ux défis, celui <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire plus et mieux, et celui <strong>de</strong> la désirabilité, annonce Maxime<br />

Toubart, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> syndicat général <strong>de</strong>s vignerons et co-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité Champagne. La création <strong>de</strong> ce nouveau<br />

centre expérimental s'inscrit dans notre volonté d'augmenter notre budget recherche. Le budget total <strong>du</strong> Comité Champagne<br />

va progressivement passer <strong>de</strong> <strong>20</strong> à 30 M€/an. Plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> ce budget sera alloué à la R&D » .<br />

De 100 à 150 salariés<br />

Dans les cinq prochaines années, les effectifs <strong>du</strong> Comité Champagne passeront <strong>de</strong> 100 à 150 salariés. Ce centre <strong>de</strong> recherche<br />

bénéficiera d'une superficie <strong>de</strong> 40 % supérieure à celle <strong>du</strong> laboratoire actuel. Il accueillera une micro-cuverie, une gran<strong>de</strong><br />

salle <strong>de</strong> dégustation et une plate-forme expérimentale d'un hectare.<br />

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Presse écrite<br />

ACTUAGRI<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Périodicité : Quotidienne<br />

Audience : N.C.<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Agroalimentaire-Agriculture<br />

Edition : 17 fevrier <strong>20</strong><strong>23</strong> P.7<br />

Journalistes : -<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 548<br />

p. 1/1<br />

L'interprofession <strong>du</strong> Champagne prépare l'avenir<br />

Vignerons et négociants se sont mis d'accord sur une augmentation <strong>du</strong> budget interprofessionnel <strong>de</strong> 50 % dans les cinq années<br />

à venir pour financer la recherche, la <strong>du</strong>rabilité et la promotion <strong>de</strong> leurs exportations à travers le mon<strong>de</strong>.<br />

Le Comité champagne, l'interprofession <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Champagne a convenu d'un vaste plan<br />

d'investissement sur les dix prochaines années pour faire face à ses principaux défis en matière <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> <strong>du</strong>rabilité. Profitant <strong>de</strong> la vague favorable <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers mois, avec le plus haut<br />

nombre <strong>de</strong> bouteilles expédiées <strong>de</strong> son histoire en <strong>20</strong>22 (326 millions), l'organisation coprésidée<br />

par le vigneron Maxime Toubart et le négociant David Chatillon ont annoncé que le budget <strong>du</strong><br />

Comité serait porté en cinq ans <strong>de</strong> <strong>20</strong>M€ actuellement à 30M€ et permettrait <strong>de</strong> financer « la<br />

recherche et développement, le développement <strong>du</strong>roble <strong>de</strong> la flllère et le renforcement <strong>de</strong>s mlsslons<br />

régallennes <strong>du</strong> Comité Champagne ».<br />

« Un nouveau centre <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> développement et d'innovatlon autour <strong>du</strong> champagne verra le jour à l'horlzon <strong>20</strong>25 », a annoncé<br />

Maxime Toubart, le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> syndicat <strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> champagne. II va permettre d'augmenter la superficie <strong>du</strong> laboratoire<br />

existant <strong>de</strong> 40 % et accueillera <strong>de</strong>s équipements <strong>de</strong> pointe comme une nouvelle cuverie et cave expérimentale, une nouvelle salle <strong>de</strong><br />

dégustation et une plateforme expérimentale d'un hectare. Le nombre <strong>de</strong> collaborateurs <strong>de</strong> l'interprofession, quant à lui, sera porté<br />

<strong>de</strong> 1<strong>20</strong> à 150.<br />

Net zéro carbone en <strong>20</strong>50<br />

En matière <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction, la priorité <strong>de</strong>s recherches portera sur la lutte contre la flavescence dorée « qul, sl rien n'est fait, pourralt être<br />

le phylloxéra <strong>du</strong> 21e slècle », s'est inquiété Maxime Toubart. « La Champagne, épargnée jusqu'a une date récente, est touchée un peu<br />

plus chaque année », a-t-il observé, s'interrogeant sur la nécessité <strong>de</strong> rendre obligatoire la prospection <strong>du</strong> vignoble et l'arrachage <strong>de</strong>s<br />

ceps mala<strong>de</strong>s. Autre terrain <strong>de</strong> recherche : l'expérimentation <strong>de</strong> nouvelles variétés, qui constitue un fort levier d'adaptation au<br />

changement climatique et <strong>de</strong> lutte contre les différentes formes <strong>de</strong> dépérissement <strong>du</strong> vignoble.<br />

En matière <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable, la filière s'est fixée pour objectif un bilan net « zéro carbone » d'ici <strong>20</strong>50, que le plan<br />

d'investissement va permettre d'appuyer. « Cela passe par une balsse <strong>de</strong> nos émlsslons <strong>de</strong> 75 %, par la créatlon <strong>de</strong> pults <strong>de</strong> carbone et<br />

enfin par <strong>de</strong> la compensatlon carbone pour les émlsslons que nous ne pouvons empêcher », a détaillé David Chatillon. « Ces objectlfs, le<br />

Comité Champagne ne les attelndra blen évl<strong>de</strong>mment pas seuls, mals avec la collaboratlon actlve <strong>de</strong>s vignerons et <strong>de</strong>s Malsons <strong>de</strong><br />

Champagne qul ont engagé <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> RSE », a poursuivi David Chatillon. La filière s'est également fixée pour horizon « zéro<br />

herbici<strong>de</strong> » et la certification environnementale <strong>de</strong> l'ensemble <strong>du</strong> vignoble <strong>de</strong> Champagne.<br />

Enfin, le Comité compte profiter <strong>de</strong> ce nouvel élan pour adapter son système <strong>de</strong> réserve interprofessionnelle, qui permet <strong>de</strong> conserver<br />

le pro<strong>du</strong>it d'une vendange sur l'autre, mais aussi <strong>de</strong> renforcer la reconnaissance <strong>de</strong> l'appellation et la lutte contre les usurpations <strong>de</strong><br />

son nom. L'année <strong>de</strong>rnière, un nouveau pays, l'Ile Maurice, a signé un accord reconnaissant l'appellation Champagne. C'est le<br />

1<strong>20</strong>e dans le mon<strong>de</strong>. Le réseau <strong>de</strong> bureaux <strong>de</strong> la Champagne dans le mon<strong>de</strong> va également être renforcé avec l'ouverture prochaine<br />

d'une antenne en Scandinavie.<br />

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Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Edition : 17 fevrier <strong>20</strong><strong>23</strong> P.2<br />

Périodicité : Hebdomadaire<br />

Journalistes : -<br />

Audience : 67431<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 228<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Agroalimentaire-Agriculture<br />

p. 1/1<br />

vu<br />

D’ICI<br />

LE CHAMPAGNE<br />

CARBONE »<br />

VISE LE « NET ZÉRO<br />

Vers le « net zéro carbone » d’ici à <strong>20</strong>50 : le Comité<br />

interprofessionnel <strong>du</strong> vin <strong>de</strong> champagne (CIVC) a<br />

présenté mardi 14février ses objectifs <strong>de</strong> dévelop<br />

pement <strong>du</strong>rable, auquel s’ajoute un volet innovation<br />

justifiant une hausse <strong>de</strong> 50 % <strong>du</strong> budget à 30 mil<br />

lions d’euros (M€) par an. « La filière champagne<br />

est une <strong>de</strong>s rares à s’inscrire dans la trajectoire<br />

fixée par l’Accord <strong>de</strong> Paris », a déclaré le co-pré<br />

si<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> CIVC, Maxime Toubart. II s’agit <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire<br />

<strong>de</strong> 75 % les émissions, <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s puits <strong>de</strong><br />

carbone, et <strong>de</strong> compenser les émissions incom<br />

pressibles.<br />

En plus <strong>de</strong> cet objectif « net zéro carbone », <strong>de</strong>s<br />

moyens supplémentaires sont annoncés pour la<br />

recherche, le développement, l’innovation. Le bud<br />

get annuel <strong>du</strong> CIVC grimpera, en effet, progressi<br />

vement <strong>de</strong> <strong>20</strong> M€ à 30 M€ en cinq ans. À l’horizon<br />

<strong>20</strong>25, l’interprofession disposera d’un nouveau<br />

centre recherche et développement, avec un plus<br />

grand laboratoire, « <strong>de</strong>s équipements <strong>de</strong> pointe »<br />

(cuverie expérimentale, salle <strong>de</strong> dégustation, pla<br />

teforme expérimentale d’un hectare). Des travaux<br />

porteront sur les maladies <strong>de</strong> la vigne, notamment<br />

laflavescence dorée. «Si on ne faitrien, elle <strong>de</strong>vien<br />

dra le phylloxéra <strong>du</strong> XXIe siècle »,a prévenu Maxime<br />

Toubart. De nouveaux cépages adaptés au chan<br />

gementclimatiqueserontaussi expérimentés.o<br />

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Web<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Radios Nationales<br />

Audience : 6135735<br />

Sujet <strong>du</strong> média : Actualités-Infos Générales<br />

18 Fevrier <strong>20</strong><strong>23</strong><br />

Journalistes : -<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 472<br />

www.francebleu.fr p. 1/2<br />

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Ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine sur France Bleu<br />

Champagne-Ar<strong>de</strong>nne<br />

Le SGV et la nouvelle classification pour ses champagnes, les difficultés financières <strong>du</strong> Parc <strong>de</strong> la Montagne <strong>de</strong> Reims, la<br />

radio enseignée à l'école, la Saint-Valentin frappée par l'inflation, Daniel Guichard et la chanson française, les colonies <strong>de</strong><br />

vacances et l'essentiel <strong>de</strong> l'actu France Bleu.<br />

Wine Paris © Getty - Peter Ca<strong>de</strong><br />

Le salon "Wine Paris" s'est déroulé cette semaine à Paris<br />

Premier grand ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> l'année pour la filière mondiale <strong>de</strong>s vins et spiritueux. Et le syndicat général <strong>de</strong>s vignerons en a<br />

profité pour lancer une nouvelle classification pour ses champagnes : vif, Intense ou Fruité.<br />

Le département <strong>de</strong> la Marne au chevet <strong>du</strong> Parc Naturel Régional <strong>de</strong> la Montagne<br />

<strong>de</strong> Reims !<br />

Entre la hausse <strong>de</strong>s salaires et la flambée <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l'énergie, le budget <strong>20</strong><strong>23</strong> <strong>du</strong> Parc a pris un sacré coût. Alors pour lui<br />

permettre <strong>de</strong> revenir à l'équilibre, la Région Grand Est a accepté, le mois <strong>de</strong>rnier, d'augmenter sa contribution annuelle <strong>de</strong><br />

6,7%. Et à son tour, le Conseil départemental <strong>de</strong> la Marne se mobilise.<br />

La toute première classe radio <strong>de</strong> France verra le jour à Charleville-Mézières<br />

Une classe à horaires aménagés "arts et techniques <strong>de</strong> la création radiophonique" avec <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> radio par semaine en<br />

6ème, 5ème et 4ème au collège Léo Lagrange dans le quartier <strong>de</strong> la ron<strong>de</strong> couture. Et ça comptera comme un enseignement à<br />

part entière.<br />

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Ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine sur France Bleu Champagne-Ar<strong>de</strong>nne<br />

18 Fevrier <strong>20</strong><strong>23</strong><br />

www.francebleu.fr p. 2/2<br />

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La Saint Valentin frappée par l'inflation<br />

Selon une étu<strong>de</strong> menée par l'institut Kantar en <strong>20</strong>22, la rose rouge représente plus <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong> végétaux <strong>de</strong>s<br />

Français à cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'année. Mais cette année, l'inflation vient jouer les troubles fêtes, entre hausse <strong>de</strong>s charges et<br />

baisse <strong>du</strong> pouvoir d'achat.<br />

Daniel Guichard était notre invité cette semaine<br />

A l'occasion d'un nouveau disque à paraître et <strong>de</strong> concerts les 25 et 26 mars à Troyes et à Reims, Daniel Guichard évoquait la<br />

chanson française d'hier et d'aujourd'hui.<br />

Colonies <strong>de</strong> vacances : il faut s'y prendre maintenant<br />

Un enfant sur trois ne part pas en vacances. Ils mériteraient pourtant bien <strong>de</strong> partir en colonie <strong>de</strong> vacnces ! Alors pour<br />

s'inscrire, sachez que c'est à partir <strong>de</strong> maintenant qu'il faut y réfléchir.<br />

Saviez-vous que le Sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> Reims Rugby existe <strong>de</strong>puis 1904 ?<br />

Aujourd'hui, il compte 250 licenciés. Et c'est vrai qu'on aime les valeurs propres au rugby : Respect, esprit d'équipe,<br />

intelligence tactique, courage, convivialité. A Reims on le pratique en loisirs ou en compétition, quel que soit son âge ou son<br />

sexe.<br />

Côté saveurs<br />

Chaque jour entre 10h et 11h Grégory Duchatel et ses invités vous proposent <strong>de</strong>s petits plats <strong>de</strong> chez nous, <strong>de</strong>s recettes<br />

gourman<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its plus inatten<strong>du</strong>s comme le Sot l'y Laisse.<br />

<strong>23</strong>2569 VIGNERONS - CISION 368364530<br />

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Web<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias spécialisés grand public<br />

Audience : 503<strong>23</strong><br />

Sujet <strong>du</strong> média : Tourisme-Gastronomie<br />

<strong>20</strong> Fevrier <strong>20</strong><strong>23</strong><br />

Journalistes : -<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 450<br />

www.terre<strong>de</strong>vins.com p. 1/2<br />

​​Champagne Tasting investit le Palais Brongniart<br />

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Un nouveau lieu et une programmation étoffée ; plus <strong>de</strong> master class et d'ateliers, voici ce qui attend les amoureux<strong>de</strong><br />

grands champagnes pour la 6e édition <strong>de</strong> Champagne Tasting organisée par Terre <strong>de</strong> vins le samedi 13 mai <strong>20</strong><strong>23</strong>.<br />

#VivezChampagneTasting<br />

Champagne Tasting, c'est le ren<strong>de</strong>z-vous incontournable <strong>de</strong>s passionnés <strong>de</strong> champagne. Plus d'une soixantaine <strong>de</strong> maisons et<br />

vignerons d'excellence seront présents. L'occasion pour le visiteurs <strong>de</strong> mettre à jour le savoir-faire champenois et ses terroirs<br />

légendaires.<br />

Un nouveau lieu d'exception pour une 6e édition d'excellence<br />

Champagne Tasting s'installe cette année et pour la première fois au sein <strong>du</strong> prestigieux Palais Brongniart, place <strong>de</strong> la Bourse<br />

dans le 2e arrondissement parisien. Monument phare, incontournable, somptueux et chargé d'histoire, le Palais Brongniart est<br />

érigé à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Napoléon 1er et prend le nom <strong>de</strong> l'architecte qui <strong>de</strong>ssine les plans : Alexandre Théodore Brongniart. Il<br />

constitue aujourd'hui un écrin <strong>de</strong> choix pour une bala<strong>de</strong> initiatique en Champagne, à la rencontre <strong>de</strong> ses nombreux acteurs.<br />

" Le Palais Brongniart incarne notre volonté <strong>de</strong> monter en puissance pour cet événement qui affichait complet là où nous<br />

l'accueillions auparavant, à l'hôtel Salomon <strong>de</strong> Rothschild. Aucun autre événement en France ne rassemble en un même lieu<br />

autant <strong>de</strong> maisons prestigieuses et vignerons talentueux. C'est l'occasion <strong>de</strong> parfaire ses connaissances, <strong>de</strong> faire ses choix <strong>de</strong><br />

champagnes pour sa table, pour le printemps et l'été, les mariages ou communions... et <strong>de</strong> dénicher <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations pour<br />

passer <strong>de</strong> formidables week-ends à une heure <strong>de</strong> Paris " déclare Rodolphe Wartel, directeur <strong>de</strong> la rédaction <strong>de</strong> Terre <strong>de</strong> vins.<br />

Master class, concours et ateliers pour une programmation <strong>de</strong>s plus éclectiques<br />

Le programme <strong>de</strong> cette 6e édition offre encore plus <strong>de</strong> possibilités <strong>de</strong> découvrir le et la Champagne.<br />

<strong>23</strong>2569 VIGNERONS - CISION 368369449<br />

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​​Champagne Tasting investit le Palais Brongniart<br />

<strong>20</strong> Fevrier <strong>20</strong><strong>23</strong><br />

www.terre<strong>de</strong>vins.com p. 2/2<br />

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• 4 master class d'exception viendront ponctuer une journée riche en découverte. Une invitation à savourer <strong>de</strong>s<br />

champagnes d'exception avec les Maisons Henriot, Moët & Chandon, Ruinart et Veuve Clicquot<br />

• 2 nouveaux ateliers découverte avec le Syndicat Général <strong>de</strong>s Vignerons <strong>de</strong> la Champagne qui seront l'occasion d'une<br />

bala<strong>de</strong> champenoise autour d'accords mets et champagnes audacieux.<br />

• 1 concours <strong>de</strong> dégustation à l'aveugle. Différentes cuvées <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> champagne sont présentées aux<br />

participants à l'aveugle. Pour chacune, les dégustateurs <strong>de</strong>vront déterminer soit le cépage majoritaire ou unique, soit le<br />

dosage, et i<strong>de</strong>ntifier aussi pourquoi pas, parmi un choix <strong>de</strong> cinq noms, la maison.<br />

La billetterie est ouverte, réservez d'ores et déjà vos places<br />

Le ren<strong>de</strong>z-vous est donc pris le samedi 13 mai <strong>de</strong> 11h à 19h au Palais Brongniart<br />

Tarifs :<br />

Early Bird <strong>20</strong>€ (dans la limite <strong>de</strong>s places disponibles)<br />

Prévente 28€<br />

Sur place 32€<br />

<strong>23</strong>2569 VIGNERONS - CISION 368369449<br />

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Surface, cépages, ren<strong>de</strong>ments, dates…<br />

Évolution <strong>de</strong> l’aire d’appellation <strong>de</strong>puis 50<br />

ans<br />

<strong>20</strong> février <strong>20</strong><strong>23</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

©La Champagne <strong>de</strong> Sophie Claeys<br />

La Champagne bouge. En plus <strong>de</strong> cinquante ans, l’aire d’appellation s’est transformé au fil <strong>du</strong><br />

temps que cela soit en termes <strong>de</strong> surface, d’encépagement ou <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ments. Ainsi selon les<br />

analyses <strong>du</strong> Comité Champagne, la surface plantée en Champagne est en constante<br />

augmentation <strong>de</strong>puis les années 1950. Entre la fin <strong>de</strong>s années 1950 et le milieu <strong>de</strong>s années<br />

1990, la surface plantée a quasiment été multipliée par 3 en passant d’environ 12 000 ha à<br />

plus <strong>de</strong> 30 000 ha.


Depuis <strong>20</strong>10 la surface plantée évolue peu car elle se rapproche aujourd’hui <strong>de</strong> la surface<br />

totale pouvant être plantée sur l’aire d’appellation (34 300 ha). L’encépagement a tout <strong>de</strong><br />

même évolué <strong>de</strong> manière significative au cours <strong>de</strong>s <strong>20</strong> <strong>de</strong>rnières années. La proportion <strong>de</strong><br />

meunier a diminué <strong>de</strong> manière constante alors que la proportion <strong>de</strong> chardonnay a augmenté <strong>de</strong><br />

4 % <strong>de</strong>puis <strong>20</strong>00. Ainsi on sait qu’aujourd’hui, le meunier et le chardonnay représentent<br />

respectivement 30 % et 31 % <strong>de</strong> la surface plantée. Le pinot noir, quant à lui, reste stable à 38<br />

% <strong>de</strong> l’encépagement total <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> <strong>20</strong> ans.


Ren<strong>de</strong>ments en baisse<br />

Après une phase d’augmentation constante <strong>du</strong> début <strong>de</strong>s années 1980 jusqu’au milieu <strong>de</strong>s<br />

années <strong>20</strong>00, les ren<strong>de</strong>ments agronomiques moyens diminuent significativement <strong>de</strong>puis une<br />

quinzaine d’années (-24 % <strong>de</strong>puis <strong>20</strong>08). Cette diminution <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments est liée à 2 facteurs<br />

principaux. D’une part le dépérissement global <strong>du</strong> vignoble et d’autre part l’évolution <strong>de</strong>s<br />

pratiques viticoles vers <strong>de</strong>s systèmes limitant la quantité d’intrants. Les 2 principales<br />

composantes <strong>du</strong> ren<strong>de</strong>ment sont le nombre <strong>de</strong> grappes par m 2 et le poids moyen <strong>de</strong>s grappes.<br />

On observe que la diminution <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments agronomiques moyens dans le contexte<br />

champenois est liée à une diminution conjointe <strong>de</strong> ces 2 composantes. Toutefois, la<br />

diminution la plus significative est enregistrée sur le nombre <strong>de</strong> grappes par unité <strong>de</strong> surface,<br />

ce qui s’explique par <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> vigueurs amoindris et une fertilité <strong>de</strong>s bourgeons limitée.<br />

Le nombre <strong>de</strong> grappes au m 2 explique à lui seul 75 % <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments observée<br />

ces 10 <strong>de</strong>rnières années.


Fleuraison, les dates raccourcissent<br />

Le changement <strong>de</strong>s conditions météorologiques rencontrées en Champagne, notamment<br />

l’augmentation progressive <strong>de</strong>s températures moyennes, a un impact significatif sur la<br />

phénologie <strong>de</strong> la vigne. L’effet sur la date <strong>de</strong> débourrement est principalement visible entre le<br />

début <strong>de</strong>s années 1970 et la fin <strong>de</strong>s années 1990 où la date moyenne a été avancée d’environ<br />

une semaine. La date moyenne <strong>de</strong> débourrement est relativement stable <strong>de</strong>puis une vingtaine<br />

d’années.<br />

L’effet sur la date <strong>de</strong> pleine floraison est plus sensible, notamment sur les trente <strong>de</strong>rnières<br />

années où la floraison <strong>de</strong> la vigne en Champagne a avancé d’environ 12 jours dans le<br />

calendrier. La date moyenne <strong>de</strong> début <strong>de</strong>s vendanges suit une évolution encore plus marquée<br />

que la date <strong>de</strong> floraison. Elle a été avancée d’environ <strong>20</strong> jours <strong>de</strong>puis 1990.


Jean-Marie Fabre<br />

"Il faut assainir la filière vin et développer<br />

son export dans un même temps"<br />

Ne dissociant pas les ai<strong>de</strong>s conjoncturelles et structurelles, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Vignerons<br />

Indépendants promeut une vision où le soutien à court-terme alimente le repositionnement à<br />

long-terme. Avec le souhait d’un développement économique <strong>de</strong> la filière placée en gran<strong>de</strong><br />

cause nationale.<br />

Par Alexandre Abellan Le 17 février <strong>20</strong><strong>23</strong> Vitisphère.com<br />

« Il est <strong>de</strong> notre responsabilité <strong>de</strong> circonscrire vite, fort et bien les difficultés. De ça dépen<strong>de</strong>nt<br />

les performances futures <strong>de</strong> la filière » résume Jean-Marie Fabre. - crédit photo : Alexandre<br />

Abellan<br />

Dans le combat commercial <strong>de</strong>s vins français, « plus vite et plus fort nous réglerons les<br />

difficultés avec <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> recalibrage pour circonscrire ce qui est fragilisé, plus vite on<br />

renforcera l’export et on partira à la conquête <strong>de</strong> parts <strong>de</strong> marché. Et moins on aura per<strong>du</strong> <strong>de</strong><br />

soldats au bord <strong>de</strong> la route » pose Jean-Marie Fabre, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Vignerons<br />

Indépendants. Venant <strong>du</strong> négoce et <strong>de</strong>s exportateurs, « j’entends une distinction faite entre le<br />

conjoncturel, qui serait <strong>de</strong> court-terme, et le structurel, qui serait <strong>de</strong> moyen/long-terme. Il y a<br />

concomitamment besoin <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux. On ne peut imaginer l’un sans l’autre. Ce serait une<br />

erreur, et une faute professionnelle, qui condamnerait <strong>de</strong> manière profon<strong>de</strong> nos performances<br />

futures. Ne pas régler la réalité <strong>de</strong>s difficultés fragilisera la filière. »<br />

Unanimement partagée par la pro<strong>du</strong>ction (pas <strong>de</strong> distillation sans arrachage), cette position est<br />

bien enregistrée par le ministre <strong>de</strong> l’Agriculture, Marc Fesneau : « je n’ai pas enten<strong>du</strong> autre<br />

chose dans la filière que la volonté <strong>de</strong> gérer immédiatement la crise et <strong>de</strong> se projeter dans<br />

l’avenir ». En somme, « le court-terme est au service <strong>du</strong> long-terme » résume Jean-Marie<br />

Fabre, qui confirme le besoin d’agir concert sur les <strong>de</strong>ux leviers <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s stocks et <strong>de</strong>s<br />

surfaces excé<strong>de</strong>ntaires pour avoir un impact structurel suffisant. « Il faut que l’on ait très<br />

rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s éléments au service consolidation <strong>du</strong>rable <strong>de</strong> la filière, avec un recalibrage<br />

volumique (par la distillation) et un recalibrage <strong>de</strong>s surfaces en pro<strong>du</strong>ction (par<br />

l’arrachage). C’est notre responsabilité professionnelle d’offrir <strong>de</strong>s solutions claires à ceux<br />

qui souffrent aujourd’hui, avec <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> recalibrage arrivant vite et fort. »


On ne peut pas attendre <strong>de</strong> gérer le court-terme pour se projeter<br />

En parallèle <strong>de</strong> ce plan <strong>de</strong> rééquilibrage entre offre et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Vignerons<br />

Indépendants <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un soutien immédiatement renforcé à l’export, dans le cadre d’un plan<br />

collectif. « Pas dans second temps : immédiatement » souligne Jean-Marie Fabre : « il faut <strong>de</strong><br />

la concomitance. Il faut un recalibrage pour assainir la filière vin et développer son export<br />

dans un même temps pour consoli<strong>de</strong>r ses ambitions. On ne peut pas attendre <strong>de</strong> gérer le<br />

court-terme pour se projeter. En faisant l’un, on renforce la performance et la stabilité <strong>de</strong> la<br />

filière. Ce ne sont pas <strong>de</strong>ux ambitions, mais une même stratégie reposant sur <strong>de</strong>ux piliers. »<br />

Pour symboliser cet élan, Jean-Marie Fabre plai<strong>de</strong> pour une gran<strong>de</strong> cause nationale<br />

économique <strong>du</strong> vin : « l’avenir <strong>du</strong> secteur passe et passera par l’export ». Alors que la filière<br />

tend actuellement à performer en valeur (avec <strong>de</strong>s chiffres d’affaires records) mais pas en<br />

volumes (en repli), l’enjeu est <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> marché avec une ambition volumique<br />

pour le vigneron <strong>de</strong> Fitou : « il faut que la France prenne la plus gran<strong>de</strong> part <strong>du</strong> gâteau <strong>de</strong>s<br />

nouveaux marchés ».<br />

Plan d’actions<br />

Indiquant que la gran<strong>de</strong> cause nationale n’est pas un slogan, Jean-Marie Fabre <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

l’accompagnements <strong>de</strong>s entreprises sur l’investissement à l’export (en sollicitant les ai<strong>de</strong>s<br />

européennes à la promotion sur les pays tiers qui ne sont pas consommées intégralement) et le<br />

soutien complet <strong>de</strong> la diplomatie française (avec <strong>de</strong>s fonds <strong>du</strong> commerce extérieur et <strong>du</strong><br />

budget <strong>de</strong> l’agriculture). « Il faut susciter l’envie et l’intérêt <strong>de</strong>s consommateurs<br />

internationaux » poursuit Jean-Marie Fabre, notant que le renforcement et le développement<br />

<strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> marché seront réalisés par tous les opérateurs. « Le salon Wine Paris & Vinexpo<br />

Paris confirme que les acheteurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s marques internationales fortes et <strong>de</strong>s vins<br />

différenciants provenant <strong>de</strong> TPE/PME sur le modèle <strong>de</strong>s vignerons indépendants. C’est la<br />

complémentarité <strong>de</strong> la myria<strong>de</strong> <strong>de</strong> fantassins au cœur <strong>de</strong>s territoires » conclut-il.


Marketing<br />

Belle image <strong>du</strong> champagne sur les réseaux<br />

sociaux<br />

Le comité Champagne a commandé l’analyse <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 000 conversations, images et<br />

vidéos postées sur les réseaux sociaux. La consommation "why not ?", c’est-à-dire juste pour<br />

se faire plaisir en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s fêtes et anniversaires se développe <strong>de</strong>puis l’après-Covid.<br />

Par Au<strong>de</strong> Lutun Le 16 février <strong>20</strong><strong>23</strong> Vitisphère.com<br />

Le champagne n'est plus réservé qu'aux grands évènements. - crédit photo : Pixnio<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> la cinquième édition <strong>de</strong> la conférence Champagne Market Trends, organisée<br />

par le Comité Champagne le 7 février, Finley Page <strong>de</strong> la société Dynvibe a présenté une étu<strong>de</strong><br />

sur la présence <strong>du</strong> champagne dans les réseaux sociaux.<br />

Plus <strong>de</strong> 50 000 conversations, images et vidéos ont été passées au crible. Sans surprise, le<br />

champagne est présent sur les réseaux sociaux lors <strong>de</strong>s célébrations traditionnelles (fêtes <strong>de</strong><br />

fin d’année) ou <strong>de</strong>s journées extraordinaires comme l’un mariage. Cette présence reste stable.<br />

L’élément nouveau, c’est que d’autres moments <strong>de</strong> consommation prennent place sur les<br />

réseaux. Les petites célébrations – ren<strong>de</strong>z-vous amoureux, repas gastronomique, etc – et<br />

surtout les moments <strong>de</strong> sublimation <strong>de</strong> l’instant (afterwork, soirée et why not ?) gagnent <strong>du</strong><br />

terrain. « Nous percevons que <strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong> la crise Covid les consommateurs <strong>de</strong><br />

champagne veulent profiter <strong>de</strong>s petits moments comme le début <strong>du</strong> week-end, le départ en<br />

vacances, une sortie à la plage, analyse Finlay Page. On transforme le banal en exceptionnel.<br />

Cela se tra<strong>du</strong>it par une augmentation <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> champagne hors domicile et au verre.<br />

Cette volonté <strong>de</strong> sublimer l’instant est principalement poussé par les femmes, notamment en<br />

Angleterre et aux USA ».<br />

Ces petites célébrations et sublimations <strong>de</strong> l’instant présentent l’avantage, pour la filière<br />

champagne, d’être souvent positionnées sur <strong>de</strong>s cuvées haut <strong>de</strong> gamme.


Les ren<strong>de</strong>z-vous amoureux représentent 7 % <strong>de</strong>s publications liées au champagne, avec <strong>de</strong>s<br />

consommateurs principalement âgés <strong>de</strong> 25 à 34 ans. La gastronomie est présente dans 9 % <strong>de</strong>s<br />

publications, <strong>de</strong> même que les afterworks, plébiscités par <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 35 ans.<br />

Les situations <strong>de</strong> « why not ? », 14 % <strong>de</strong>s publications, sont surtout postées par <strong>de</strong>s personnes<br />

<strong>de</strong> 45 ans et plus. « Ces publications why not ? ne se voient pas dans les autres effervescents,<br />

souligne Finley Page. Ces nouveaux usages <strong>de</strong> consommation apportent un souffle <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>rnité au champagne ».<br />

Montée en puissance <strong>de</strong>s autres effervescents<br />

Une étu<strong>de</strong> comparative sur la présence <strong>du</strong> champagne sur les réseaux sociaux – toutes<br />

occasions confon<strong>du</strong>es - menée <strong>de</strong>puis <strong>20</strong>18 montre que le champagne est en hausse dans tous<br />

les pays : + 5 % en France, + 12 % en Italie, + 18 % aux USA et au Royaume-Uni, + 29 % en<br />

Australie et + 30 % en Allemagne. L’interprofession est satisfaite <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong><br />

qui montre que le champagne bénéficie d’une belle notoriété et d’une image positive.<br />

Elle souligne toutefois la montée en puissance <strong>de</strong>s effervescents locaux dans <strong>de</strong>s pays peu<br />

présents en pro<strong>du</strong>ction viticole. C’est le cas <strong>du</strong> Japon, <strong>de</strong> l’Angleterre ou encore <strong>de</strong> la<br />

Belgique. Un développement à suivre <strong>de</strong> près pour la filière car ces vins locaux bénéficient<br />

d’une belle image dans leurs pays. Ils s’inscrivent <strong>de</strong> plus dans l’esprit très en vogue <strong>du</strong> «<br />

consommer local ».


Plafond <strong>de</strong> verre<br />

Promis juré, les verriers pro<strong>du</strong>isent un<br />

maximum <strong>de</strong> bouteilles pour la filière vin<br />

Pour éteindre la colère <strong>de</strong>s vignerons et négociants n’arrivant pas à embouteiller, la fédération<br />

européenne <strong>de</strong>s verriers communique sur <strong>de</strong>s chiffres <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction à bloc, dépassés par une<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> record.<br />

Par Alexandre Abellan Le 17 février <strong>20</strong><strong>23</strong> Vitisphère.com<br />

En verre et contre tous, les bouteilles suscitent la frustration dans le vignoble, entre hausses<br />

régulières <strong>de</strong>s prix et délais <strong>de</strong> livraison approximatifs. - crédit photo : Alexandre Abellan<br />

Tout feu, tout flamme. Échauffant le sang vigneron, avec <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’enquête sur une<br />

forme <strong>de</strong> monopole en France face à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> captive, les tensions sur les disponibilités<br />

et l’inflation <strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong>s bouteilles <strong>de</strong> vin en verre con<strong>du</strong>isent la Fédération Européenne <strong>du</strong><br />

Verre d’Emballage (FEVE) à communiquer sur une activité à plein. Comptabilisant les<br />

bocaux et bouteilles, « la pro<strong>du</strong>ction d’emballages en verre atteint son niveau le plus élevé au<br />

premier semestre <strong>20</strong>22 L’in<strong>du</strong>strie travaille au maximum <strong>de</strong> ses capacités pour répondre à<br />

une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> record » annonce un communiqué, soulignant que sur le « premier semestre<br />

<strong>20</strong>22, la pro<strong>du</strong>ction et les ventes totales ont atteint <strong>de</strong> nouveaux niveaux records, confirmant<br />

le rythme déjà enregistré pour l’année <strong>20</strong>21 ». Si la pro<strong>du</strong>ction totale augmente <strong>de</strong> 3 % en<br />

tonnes et unités sur la pério<strong>de</strong>, les ventes totales bondissent en même temps <strong>de</strong> 8 % en<br />

tonnage et 8,5 % en unités souligne la FEVE.<br />

Notant que <strong>20</strong>21 avait déjà été une année d’activité record (<strong>23</strong>,5 millions <strong>de</strong> tonnes, +5 % en<br />

un an) avec « les niveaux <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction les plus élevés jamais atteints historiquement », la<br />

FEVE rappelle les vents contraires qui soufflent <strong>de</strong>puis la crise covid et s’accentuent avec<br />

l’invasion russe <strong>de</strong> l’Ukraine (« spirale <strong>de</strong> l’inflation et <strong>de</strong>s coûts énergétiques, certaines<br />

pénuries <strong>de</strong> matières premières <strong>de</strong> base et <strong>de</strong>s perturbations <strong>de</strong> la logistique européenne :


pénurie <strong>de</strong> chauffeurs, <strong>de</strong> conteneurs d’expédition, <strong>de</strong> palettes… »). En l’état, « notre premier<br />

engagement in<strong>du</strong>striel est <strong>de</strong> satisfaire la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos clients <strong>du</strong> mieux que nous pouvons<br />

à tous points <strong>de</strong> vue » martèlent les verriers, ajoutant que « l’in<strong>du</strong>strie fait face à une<br />

croissance sans précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong> marché dans tous les segments en Europe et<br />

travaille à plein régime et à pleine capacité pour répondre à ce que nous considérons comme<br />

<strong>de</strong>s niveaux exceptionnellement élevés <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s clients ».<br />

En continu<br />

Réunissant 80 pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> verre, pour <strong>20</strong> millions tonnes d’emballages en verre pro<strong>du</strong>its<br />

annuellement, la FEVE ajoute que ses adhérents investissent 610 millions d’euros en<br />

moyenne dans leur outil <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction : « les fours à verre [qui] fonctionnent en continu, 24<br />

heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an, pendant 10 à 15 ans, et ne peuvent être fermés<br />

tant qu’ils ne sont pas reconstruits ».


Pernod Ricard en forte croissance malgré le<br />

recul <strong>du</strong> cognac et <strong>du</strong> champagne<br />

Pernod Ricard a réalisé un chiffre d'affaires en augmentation <strong>de</strong> 19 % à 7,1 milliards d'euros<br />

au premier semestre. La hausse <strong>de</strong>s prix y contribue pour 10 %. La croissance est 2,5 fois<br />

supérieure en Asie. Les ventes en volume <strong>de</strong> cognac Martell et <strong>de</strong> champagnes Mumm et<br />

Perrier Jouet ont fortement reculé.<br />

Pernod Ricard, qui a augmenté les prix <strong>de</strong> 10 % au premier semestre, annonce d'autres<br />

hausses (Philippe HUGUEN/AFP)<br />

Par Marie-Josée Cougard<br />

Publié le 16 févr. <strong>20</strong><strong>23</strong> à 17:47 Les Echos<br />

La croissance <strong>du</strong> marché <strong>de</strong>s spiritueux se confirme. Pernod Ricard a enregistré un chiffre<br />

d'affaires <strong>de</strong> 7,1 milliards d'euros en hausse <strong>de</strong> 19 % en facial et <strong>de</strong> 11 % en organique au<br />

premier semestre <strong>de</strong> l'exercice décalé <strong>20</strong>22-<strong>20</strong><strong>23</strong>.<br />

Le groupe pointe « un effet prix important <strong>de</strong> 10 % » dans cette croissance et prévient que<br />

d'autres augmentations vont suivre pour absorber l'inflation <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction. Les<br />

volumes ont augmenté <strong>de</strong> 3 %. Le groupe a bénéficié <strong>de</strong> l'appréciation <strong>du</strong> dollar sur l'euro<br />

pour 355 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant (ROC) s'est établi à 2,4 milliards<br />

d'euros en hausse <strong>de</strong> 21 %. Le bénéfice net part <strong>du</strong> groupe, dopé par le ROC, a atteint<br />

1,7 milliard d'euros (+29 %).<br />

Deux points singuliers sont à noter dans ce bilan semestriel. Les résultats <strong>du</strong> cognac Martell,<br />

dont plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s ventes se font en Chine, ont pâti <strong>du</strong> confinement. Les volumes<br />

totaux <strong>de</strong> ce cognac ont chuté <strong>de</strong> 11 % au premier semestre, le chiffre d'affaires a augmenté <strong>de</strong>


3 %. La marque n'a en particulier pas bénéficié <strong>de</strong> l'effet majeur habituel <strong>du</strong> Nouvel An. « La<br />

levée <strong>de</strong>s restrictions liées au Covid juste avant le Nouvel an chinois a surpris tout le mon<strong>de</strong>,<br />

si bien que la population n'était pas prête à le célébrer comme d'habitu<strong>de</strong> », explique<br />

Alexandre Ricard.<br />

Pas assez <strong>de</strong> champagne<br />

Le <strong>de</strong>uxième point étonnant concerne les champagnes <strong>du</strong> groupe, Mumm et Perrier-Jouët,<br />

dont les volumes <strong>de</strong> vente ont respectivement plongé <strong>de</strong> <strong>20</strong> % et 16 %, entraînant le chiffre<br />

d'affaires <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux marques à la baisse <strong>de</strong> 11 % et 6 %. Malgré la hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> 10 %.<br />

Dans le contexte d'explosion <strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> champagne , il y a matière à s'interroger.<br />

Alexandre Ricard pointe « un effet base défavorable » avec le premier semestre <strong>de</strong> l'exercice<br />

<strong>20</strong>21-<strong>20</strong>22, où le chiffre d'affaires <strong>de</strong> Mumm avait bondi <strong>de</strong> 24 %, les volumes <strong>de</strong> 18 %, celui<br />

<strong>de</strong> Perrier-Jouët <strong>de</strong> 51 %, les volumes <strong>de</strong> 38 %.<br />

N'ayant pas suffisamment <strong>de</strong> stocks pour répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, Pernod Ricard a préféré<br />

« mettre le champagne sous allocation afin <strong>de</strong> pouvoir servir les clients toute l'année et pour<br />

éviter la rupture ». Cette situation <strong>de</strong> tension va per<strong>du</strong>rer jusqu'à la fin <strong>20</strong>24, a précisé<br />

Alexandre Ricard.<br />

Les vins Jacob's Creek, Campo Viejo et Brancott ont eux aussi souffert d'une offre moindre<br />

suite à <strong>de</strong> faibles vendanges et à la fin <strong>de</strong>s promotions suite à l'inflation. Le chiffre d'affaires a<br />

diminué <strong>de</strong> 2 % sur le semestre.<br />

La locomotive indienne<br />

Sur le plan géographique toutes les régions affichent <strong>de</strong>s résultats en hausse, mais celle <strong>de</strong><br />

l'Asie est 2,5 fois plus forte que les autres, à 18 %, grâce à l'In<strong>de</strong> et à la Turquie. L'In<strong>de</strong> avec<br />

les whiskies Seagram, la Turquie et les ventes en <strong>du</strong>ty free dans ces pays ont tiré la croissance<br />

qui ressort à 18 %. L'Asie <strong>du</strong> sud a opéré un fort rebond, note le groupe. La Chine a réalisé un<br />

soli<strong>de</strong> premier trimestre. Le second est « plus mitigé », mais « les perspectives incitent à<br />

l'optimisme avec la fin <strong>du</strong> déconfinement ».<br />

L'Union européenne, surtout dans sa partie occi<strong>de</strong>ntale et grâce aux achats <strong>de</strong>s touristes en<br />

« <strong>du</strong>ty free », a bénéficié d'une croissance <strong>de</strong> 6 %. Les Etats-Unis, qui sont le plus gros<br />

marché au mon<strong>de</strong> pour l'alcool et le plus rentable affichent une croissance <strong>de</strong> 7 % après être<br />

montés à 8 % ces trois <strong>de</strong>rnières années. « La tendance <strong>de</strong> long terme sur le marché américain<br />

se situe plutôt entre 4 et 5 % », précise le patron <strong>du</strong> groupe Alexandre Ricard. « C'est donc à<br />

une normalisation <strong>de</strong> la consommation que l'on assiste aux Etats-Unis. »


L’économie régionale, résiliente en <strong>20</strong>22,<br />

s’apprête à résister aux aléas annoncés <strong>de</strong><br />

<strong>20</strong><strong>23</strong><br />

Conjoncture. Entre bilan <strong>20</strong>22 et perspectives <strong>20</strong><strong>23</strong>, l’enquête annuelle <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong><br />

France passe d’une étape <strong>de</strong> résilience à un ralentissement probable <strong>de</strong> l’économie. Dans le<br />

Grand Est, l’in<strong>du</strong>strie s’en sort bien et investit pour l’avenir.<br />

• Publié le <strong>20</strong> février <strong>20</strong><strong>23</strong> / Gérard Delenclos / MATOT BRAINE<br />

Louis Retornaz est le directeur <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France dans la Marne. (Crédit : GD)<br />

L’environnement économique mondial <strong>de</strong> <strong>20</strong>22, avec une certaine détente en fin d’année,<br />

reste fragile au niveau <strong>de</strong> l’inflation, continue <strong>de</strong>puis <strong>20</strong>21 et qui s’avère être la première<br />

préoccupation <strong>de</strong>s Français :<br />

« La vaincre est la mission <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France », précise Louis Retornaz, Directeur<br />

départemental Marne Banque <strong>de</strong> France, en intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> sa présentation <strong>du</strong> bilan <strong>20</strong>22 et<br />

<strong>de</strong>s perspectives <strong>20</strong><strong>23</strong>.<br />

Dans une France (+6,7%) qui résiste mieux que la zone européenne (+9,2%), l’inflation a<br />

flambé en <strong>20</strong>22 pour les prix <strong>du</strong> gaz et <strong>de</strong> l’électricité (+16,3%), ceux <strong>de</strong> l’alimentation<br />

(+16%), <strong>de</strong>s équipements ménagers (+9,1%), <strong>de</strong> l’hôtellerie-restauration (+8,3%) ou <strong>de</strong>s<br />

transports (+6,9%). La détente détectée récemment mettra <strong>de</strong>ux ans à s’affirmer, la Banque <strong>de</strong><br />

France mise sur une trajectoire <strong>de</strong>scendante, <strong>de</strong> +6% en <strong>20</strong><strong>23</strong> à +2,1% en <strong>20</strong>25.


Du côté <strong>du</strong> Pro<strong>du</strong>it Intérieur Brut, le Fonds Monétaire International enregistre pour la zone<br />

euro une progression <strong>de</strong> 3,5% en <strong>20</strong>22, <strong>de</strong> 0,7% en <strong>20</strong><strong>23</strong> avant une très légère amélioration <strong>de</strong><br />

1,6% en <strong>20</strong>24. La France pourrait faire mieux en passant <strong>de</strong> +0,7% en <strong>20</strong><strong>23</strong> à +1,6% en <strong>20</strong>24.<br />

Pas <strong>de</strong> reprise avant <strong>20</strong>24-<strong>20</strong>25<br />

Analyse synthétisée par Louis Retornaz :<br />

« La croissance française a connu une certaine résilience en <strong>20</strong>22, elle va connaître un<br />

ralentissement en <strong>20</strong><strong>23</strong> et une reprise en <strong>20</strong>24. »<br />

« Pour les entreprises nationales, les difficultés d’approvisionnement vont s’estomper entre<br />

<strong>20</strong>22 et <strong>20</strong><strong>23</strong>. Elles vont passer <strong>de</strong> 64% <strong>de</strong>s entreprises concernées à 31% dans le bâtiment et<br />

<strong>de</strong> 54 à 31% dans l’in<strong>du</strong>strie. »<br />

Depuis <strong>20</strong>21, une entreprise sur <strong>de</strong>ux en France connaît <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> recrutement, malgré<br />

une remontée <strong>du</strong> chômage, <strong>de</strong> 7,3% en <strong>20</strong>22 à 8,3% en <strong>20</strong>24. La progression <strong>de</strong>s créations<br />

d’emplois <strong>de</strong>vrait lour<strong>de</strong>ment chuter : +647 000 en <strong>20</strong>22 et +58 000 en <strong>20</strong><strong>23</strong>.<br />

Ces créations vont même régresser : -196 000 en <strong>20</strong>24 et -40 000 en <strong>20</strong>25. C’est l’évocation<br />

<strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte qui clôt ce panorama économique national : la France s’en<strong>de</strong>tte plus vite que la<br />

zone européenne. Ses ratios passent <strong>de</strong> 60 en <strong>20</strong>00 à 110 en <strong>20</strong>24, contre une progression <strong>de</strong><br />

70 à 90 dans le reste <strong>de</strong> l’Europe.<br />

Le ralentissement prospectif <strong>de</strong> <strong>20</strong><strong>23</strong><br />

L’enquête Banque <strong>de</strong> France Grand Est <strong>du</strong> bilan <strong>20</strong>22 porte sur 1 752 entreprises (782 pour<br />

l’in<strong>du</strong>strie, 442 pour les services marchands et 528 pour la construction). Elle révèle <strong>de</strong>s<br />

chiffres d’affaires en hausse : 13,6% pour l’in<strong>du</strong>strie, 5,7% pour les services marchands et<br />

+4,6% pour la construction, et notamment les +<strong>23</strong>,7% pour le secteur <strong>de</strong> la fabrication <strong>de</strong>s<br />

matériels <strong>de</strong> transport.<br />

Les exportations se portent plutôt bien : +12% pour l’in<strong>du</strong>strie, +14% pour l’agroalimentaire,<br />

+25% pour le travail <strong>du</strong> bois, <strong>du</strong> papier et <strong>de</strong> l’imprimerie et +25% pour l’in<strong>du</strong>strie chimique.<br />

Les estimations <strong>20</strong><strong>23</strong> sont plus mesurées : +5% pour l’in<strong>du</strong>strie, +3,4% pour les services<br />

marchands et +1,4% pour la construction.<br />

Dans ces trois grands secteurs <strong>de</strong> l’enquête Banque <strong>de</strong> France, l’emploi a progressé en <strong>20</strong>22 :<br />

+3,6% dans l’in<strong>du</strong>strie, +3,8% dans les services marchands et + 3% dans la construction.<br />

Tous les secteurs d’activité ont eu recours à l’emploi intérimaire, notamment celui <strong>de</strong><br />

l’in<strong>du</strong>strie, avec +48% pour la fabrication <strong>de</strong>s matériels <strong>de</strong> transport. La projection sur<br />

l’emploi est bonne mais mesurée : +1% dans l’in<strong>du</strong>strie, +2,6% pour les services marchands<br />

et +1,2% pour la construction.<br />

Cependant, les baisses <strong>de</strong> rentabilité touchent un tiers <strong>de</strong>s entreprises : 35% dans l’in<strong>du</strong>strie,<br />

38% dans les services marchands et 29% dans la construction. Les meilleures progressions <strong>de</strong><br />

la rentabilité, entre 35 et 40%, appartiennent aux secteurs <strong>de</strong>s équipements électriques, <strong>du</strong><br />

second œuvre <strong>du</strong> bâtiment et <strong>de</strong> la fabrication <strong>de</strong> matériels <strong>de</strong> transport.


Les meilleures prévisions d’augmentation <strong>de</strong> la rentabilité en <strong>20</strong><strong>23</strong> sont repérées dans<br />

l’agroalimentaire, les équipements électriques et électroniques et le gros œuvre <strong>du</strong> bâtiment.<br />

L’in<strong>du</strong>strie investit pour l’avenir<br />

L’in<strong>du</strong>strie régionale poursuit ses investissements : +17% en <strong>20</strong>22 et +18% en <strong>20</strong><strong>23</strong>. Une<br />

tendance forte comparée à celle <strong>de</strong>s autres grands secteurs : +3,5 et -5,5% pour les services<br />

marchands, -0,2 et -4,7% pour la construction. Notables et contrastées les prévisions <strong>20</strong><strong>23</strong><br />

d’investissement in<strong>du</strong>striel : - 26,5% pour la fabrication <strong>de</strong>s matériels <strong>de</strong> transport et + 29%<br />

pour l’agroalimentaire.<br />

En résumé, les entreprises <strong>du</strong> Grand Est ont globalement enregistré une progression <strong>de</strong> leur<br />

activité et <strong>de</strong> leur chiffre d’affaires, avec un effet volume et un effet prix, malgré <strong>de</strong>s<br />

difficultés <strong>de</strong> recrutement.<br />

Elles ont renforcé leurs équipes, elles ont poursuivi leurs investissements et ont moins<br />

souffert, en fin d’année <strong>20</strong>22, <strong>de</strong>s problèmes d’approvisionnement <strong>de</strong> matières premières. En<br />

<strong>20</strong><strong>23</strong>, souffrant d’une visibilité insuffisante, elles vont cependant consoli<strong>de</strong>r leurs effectifs,<br />

mais ré<strong>du</strong>ire, sauf dans l’in<strong>du</strong>strie, leurs investissements.<br />

Entre satisfaction et optimisme les chiffres clés <strong>de</strong> l’enquête Banque <strong>de</strong> France Grand Est<br />

Entre <strong>20</strong>22 et <strong>20</strong><strong>23</strong>, la progression <strong>du</strong> chiffre d’affaires <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie passerait <strong>de</strong> +13,6 à<br />

+4,9%, celle <strong>de</strong> ses exportations <strong>de</strong> +11,8 à +4,8%, celle <strong>de</strong> ses effectifs <strong>de</strong> +3,6 à +1,1%.<br />

Pour les services marchands, la progression <strong>de</strong> l’activité passerait <strong>de</strong> +5,7 à +3,4% et celle <strong>de</strong>s<br />

effectifs <strong>de</strong> +3,8% à +2,6%. Pour la construction, la progression <strong>du</strong> chiffre d’affaires serait<br />

également en décélération, <strong>de</strong> +4,6 à +1,4%, tout comme celle <strong>de</strong>s effectifs, <strong>de</strong> +3 à +1,2%.


L’Union <strong>du</strong> 18/<strong>02</strong>/<strong>20</strong><strong>23</strong><br />

Un projet d’agrivoltaïsme à l’étu<strong>de</strong><br />

Laetitia Venancio<br />

Une pâture pour <strong>de</strong>s moutons sous une installation photovoltaïque pourrait voir le jour dans<br />

quelques années dans la vallée <strong>du</strong> Surmelin.<br />

Mareuil-en-Brie Rien n’est acté mais dans quelques années, une zone <strong>de</strong> 27 hectares, pourrait<br />

accueillir un élevage ovin et une installation photovoltaïque. Le projet, en phase d’étu<strong>de</strong>, est<br />

porté par une société marnaise, Calycé.<br />

Agrivoltaïsme. Le mot, un peu barbare, est <strong>de</strong> plus en plus à la mo<strong>de</strong> et d’autant plus avec la<br />

crise énergétique. Il faut dire qu’il permet à la fois <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> l’électricité et d’apporter un<br />

complément <strong>de</strong> revenu aux agriculteurs en installant <strong>de</strong>s panneaux photovoltaïques au-<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> leurs cultures. Calycé a organisé une permanence publique pour informer les habitants et<br />

échanger autour <strong>du</strong> projet<br />

Un projet <strong>de</strong> ce type est à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis un peu plus d’un an à Mareuil-en-Brie, sur une<br />

parcelle en jachère, appartenant à un agriculteur. La société qui porte le projet, Calycé, dont le<br />

siège se trouve à Vitry-la-Ville, avait organisé une permanence publique en septembre<br />

<strong>de</strong>rnier, afin d’informer les habitants et échanger autour <strong>du</strong> projet. Il était alors question d’une<br />

zone <strong>de</strong> 35 hectares située dans la vallée <strong>du</strong> Surmelin, <strong>de</strong> part et d’autre <strong>du</strong> chemin dit «<br />

avenue <strong>de</strong> Paris ».<br />

Mesurer l’impact sur la faune et la flore<br />

Le sujet a interpellé l’ancien maire <strong>de</strong> la commune, Bernard Alloux et entraîné quelques<br />

échanges vigoureux avec l’actuel maire, José Miguel. « Ne pensez-vous pas que l’installation<br />

d’une ferme photovoltaïque sur 35 hectares dans cette zone serait tout d’abord en complète<br />

contravention avec les dispositions <strong>du</strong> PLU mais surtout, détruirait le paysage », interrogeaitil.<br />

L’emprise <strong>du</strong> projet se trouve en effet sur une zone N <strong>du</strong> plan local d’urbanisme <strong>de</strong> la<br />

commune, rédigée par l’ancien maire lui-même, et définie comme « une zone naturelle et<br />

forestière qu’il convient <strong>de</strong> protéger en raison <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s sites, <strong>de</strong>s milieux naturels et<br />

<strong>de</strong>s paysages ».<br />

Pas suffisant toutefois pour empêcher la réalisation <strong>du</strong> projet, comme le confirme Will<br />

Rabaud, chef <strong>de</strong> projet et cartographe chez Calycé : « Nous sommes sur une zone naturelle<br />

classique qui permet l’exploitation <strong>de</strong> ressources énergétiques. » En effet, le PLU mentionne<br />

quelques exceptions à l’interdiction <strong>de</strong>s constructions nouvelles sur cette zone, parmi<br />

lesquelles « les ouvrages et installations nécessaires à l’exploitation <strong>de</strong>s ressources<br />

énergétiques ».<br />

Cinq mois plus tard, le projet a dépassé la phase <strong>de</strong> « pré-étu<strong>de</strong>s » : la zone concernée par le<br />

projet a été affinée et « nous sommes en train <strong>de</strong> lancer les étu<strong>de</strong>s », nous explique Emmanuel<br />

Adam, le responsable foncier <strong>de</strong> Calycé.


Il s’agit notamment <strong>de</strong> mesurer l’impact sur la faune et la flore. « À ce moment-là, le projet<br />

s’adapte aux conclusions <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> et seulement après ça, il peut être instruit », poursuit-il.<br />

Autrement dit, la société pourra solliciter une autorisation d’urbanisme auprès <strong>de</strong> la<br />

préfecture.<br />

Actuellement, le projet vise une zone d’environ 27 hectares, un peu moins que prévu<br />

initialement, pour une puissance totale atten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> 19 MWc, soit l’équivalent <strong>de</strong> 3 300 foyers<br />

approvisionnés en électricité.<br />

Les panneaux photovoltaïques seraient installés au-<strong>de</strong>ssus d’un élevage ovin, l’agriculteur<br />

ayant également pour projet <strong>de</strong> créer une bergerie.<br />

L’agrivoltaïsme facilité par une loi<br />

Le projet <strong>de</strong> loi Accélération <strong>de</strong>s énergies renouvelables, adopté le 7 février par le Sénat, va<br />

faciliter l’installation d’énergies renouvelables afin <strong>de</strong> rattraper le retard <strong>de</strong> la France dans ce<br />

domaine. Le texte doit permettre <strong>de</strong> planifier les énergies renouvelables, simplifier les<br />

procé<strong>du</strong>res, optimiser les terres déjà artificialisées et mieux partager les recettes générées par<br />

ces énergies. Si à l’origine, l’installation <strong>de</strong> panneaux solaires sur <strong>de</strong>s terres agricoles ne<br />

figurait pas dans le texte, il a finalement, à l’initiative <strong>de</strong> plusieurs parlementaires, été défini<br />

et encadré. Les installations agrivoltaïques – sur <strong>de</strong>s hangars ou <strong>de</strong>s serres par exemple –<br />

<strong>de</strong>vront permettre <strong>de</strong> créer, maintenir ou développer une pro<strong>du</strong>ction agricole, laquelle <strong>de</strong>vra<br />

rester l’activité principale, et <strong>de</strong>vront être réversibles. Les panneaux solaires au sol seront<br />

interdits sur les terres cultivables. Ils seront uniquement permis sur <strong>de</strong>s terres réputées incultes<br />

ou non exploitées <strong>de</strong>puis un certain temps. En forêt, les installations solaires seront interdites<br />

si elles nécessitent d’abattre <strong>de</strong>s arbres. En parallèle, un amen<strong>de</strong>ment à la loi <strong>de</strong> finances,<br />

adoptée en novembre <strong>de</strong>rnier, a modifié la répartition <strong>de</strong> l’Ifer (l’imposition forfaitaire <strong>de</strong>s<br />

entreprises <strong>de</strong> réseaux) photovoltaïque entre les collectivités et le Département. Jusque-là, la<br />

répartition était <strong>de</strong> 50 % pour les intercommunalités (sauf en cas <strong>de</strong> fiscalité additionnelle où<br />

c’est la commune qui touchait cette part) et <strong>de</strong> 50 % pour les Départements. Depuis le 1 er<br />

janvier <strong>20</strong><strong>23</strong>, les communes perçoivent <strong>20</strong> %, l’intercommunalité 50 % et les départements,<br />

30 % <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it fiscal.


Des cochons herbivores, alternative aux<br />

herbici<strong>de</strong>s et au désherbage mécanique <strong>de</strong>s<br />

vignes<br />

Hélène Nouaille l’Union<br />

Les premières constatations d’Olivier Zebic sur la qualité <strong>du</strong> travail <strong>de</strong>s cochons dans les<br />

vignes sont très positives.<br />

Cramant Z&C consultants mène actuellement une expérimentation d’éco-pâturage dans <strong>de</strong>s<br />

parcelles <strong>du</strong> champagne Bonnaire. Ce ne sont ni <strong>de</strong>s moutons, ni <strong>de</strong>s poules ou <strong>de</strong>s oies qui<br />

sont au travail… mais <strong>de</strong>s petits cochons. Des kune kune, une race originaire <strong>de</strong> Nouvelle-<br />

Zélan<strong>de</strong>.<br />

Depuis quelques jours, on peut apercevoir quatre petits cochons dans les vignes <strong>du</strong> côté <strong>de</strong><br />

Cramant. Le groin au ras <strong>du</strong> sol, ils se délectent <strong>de</strong>s herbes qui couvrent le sol, fouissent la<br />

terre à la recherche <strong>de</strong> leurs racines. Ce sont <strong>de</strong>s kune kune, une espèce <strong>de</strong> cochon herbivore,<br />

une race originaire <strong>de</strong> Nouvelle-Zélan<strong>de</strong>, même si ceux-ci sont nés dans un élevage français.<br />

Ils appartiennent à la société Z&C consultants et leur mission est <strong>de</strong> proposer une alternative<br />

aux herbici<strong>de</strong>s et au travail mécanique dans le vignoble.<br />

« Tout le mon<strong>de</strong> est d’accord pour l’arrêt <strong>de</strong>s herbici<strong>de</strong>s dans la viticulture » , rappelle Olivier<br />

Zebic, ingénieur agronome et œnologue à la tête <strong>de</strong> Z&C avec Jérôme Courgey consultant<br />

viticole et œnologue.<br />

Les cochons font un travail <strong>de</strong> précision impossible avec un outil <strong>de</strong> travail mécanique<br />

« Que faire alors ? Ressortir le travail mécanique, alors que c’est une catastrophe pour le sol.<br />

La terre n’est plus stable, ce qui à long terme provoque son érosion. Aujourd’hui, sur<br />

certaines parcelles, il n’y a plus suffisamment <strong>de</strong> terre au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la craie et la vigne a <strong>du</strong><br />

mal à pousser. Le travail mécanique est aussi responsable <strong>de</strong> la disparition <strong>de</strong>s vers <strong>de</strong> terre,<br />

dont on oublie l’importance. Aujourd’hui, les vers se comptent par quelques centaines <strong>de</strong><br />

kilos à l’hectare, alors qu’avant, c’était <strong>de</strong>s tonnes. Le travail mécanique fait d’ailleurs plus <strong>de</strong><br />

dégâts sur les vers <strong>de</strong> terre que les herbici<strong>de</strong>s. On est dans une impasse technique », constate<br />

l’ingénieur agronome.<br />

Les cochons pourraient être la solution. « Dans le vignoble néo-zélandais, ils sont<br />

progressivement préférés aux moutons. Plus petits, ils ne peuvent pas manger les feuilles ni<br />

les raisins » , explique Olivier Zebic. Les cochons nains ont un autre avantage : « Les<br />

moutons, c’est bien, mais ils ne font que tondre, l’herbe repousse. Ils font gagner <strong>de</strong>ux<br />

passages mécaniques <strong>du</strong> sol, mais ne les remplacent pas totalement. » Contrairement à ses<br />

kune kune. « Les cochons mangent aussi les racines, ce qui change tout. C’est un vrai<br />

nettoyage en surface et tout autour <strong>du</strong> pied <strong>de</strong> vigne, sans le meurtrir. »<br />

D’où l’envie <strong>de</strong> Z&C <strong>de</strong> tenter l’expérience dans les vignobles français. L’été <strong>de</strong>rnier dans le<br />

Bor<strong>de</strong>lais et aujourd’hui en Champagne, dans <strong>de</strong>s parcelles <strong>de</strong> la maison Bonnaire, ce qui ne<br />

manque pas <strong>de</strong> susciter « la curiosité et <strong>de</strong> nombreuses questions <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s confrères »,<br />

glisse le propriétaire <strong>de</strong>s lieux, Jean-Etienne Bonnaire. Olivier Zebic <strong>presse</strong>nt que les porcs


pourraient aussi jouer un rôle dans la lutte contre le mildiou. « En les lâchant dans les<br />

parcelles à l’automne, pour qu’ils mangent les feuilles au sol y compris celles porteuses <strong>de</strong><br />

mildiou, qui ainsi ne se transmettrait pas d’une année sur l’autre. » Une hypothèse que<br />

l’ingénieur entend vérifier cette année.<br />

Pour l’heure, il étudie avec satisfaction les résultats <strong>du</strong> séjour <strong>de</strong>s animaux à Cramant afin<br />

d’évaluer le nombre optimum <strong>de</strong> bêtes à l’hectare, la <strong>du</strong>rée et la fréquence <strong>de</strong> leur passage. «<br />

Ils sont dans cette parcelle <strong>de</strong> 7 ares <strong>de</strong>puis 4 jours et ont déjà fait <strong>du</strong> bon travail » , constate-til<br />

en montrant les animaux. « Comme ils sont petits, ils ne retournent la terre qu’en surface.<br />

Ils ne font pas <strong>de</strong> gros trous. Ils retirent littéralement les mottes d’herbe ce qui les détruit<br />

complètement. Ils mangent l’herbe, les grosses racines comme les chardons par exemple. Ils<br />

ont commencé sous le rang et font un travail <strong>de</strong> précision, en faisant le tour complet <strong>du</strong> pied,<br />

ce qui est totalement impossible à avoir avec un outil <strong>de</strong> travail mécanique <strong>du</strong> sol. » Olivier<br />

Zebic estime qu’il faudra moins d’une dizaine <strong>de</strong> jours aux cochons nains pour nettoyer cette<br />

parcelle, avant <strong>de</strong> s’attaquer à la suivante. Leur travail sera terminé au débourrage et<br />

reprendra à l’automne.<br />

Les premiers résultats semblent<br />

prometteurs<br />

Pourquoi tenter cette expérience ?<br />

Je travaille avec Olivier <strong>de</strong>puis bientôt <strong>de</strong>ux ans. Il me conseille sur le domaine pour le<br />

vignoble et également pour certaines vinifications. Il a évoqué un jour le sujet <strong>de</strong>s petits<br />

cochons néo-zélandais pour désherber les sols en Champagne. Étant en conversion biologique<br />

<strong>de</strong>puis <strong>20</strong><strong>20</strong>, j’ai voulu essayer car ce procédé peut être une technique complémentaire pour<br />

certaines parcelles plus difficiles à désherber.<br />

Quelle métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> traitement utilisez-vous habituellement ?<br />

Nous travaillons nos sols <strong>de</strong> façon mécanique, avec un enjambeur et <strong>de</strong>s charrues. Ce travail<br />

peut parfois être traumatisant pour les sols et les racines <strong>de</strong> vignes.<br />

Sur le domaine, nous mettons aussi en place <strong>de</strong>s couverts végétaux peu concurrentiels avec la<br />

vigne. Technique intéressante mais qui connaît aussi ses limites, elle doit être détruite tous les<br />

<strong>de</strong>ux à trois ans en fonction <strong>de</strong>s parcelles. Nous avons donc aussi recours au travail<br />

mécanique <strong>de</strong>s charrues pour les détruire au bout <strong>de</strong> leur cycle.<br />

Que pensez-vous <strong>de</strong>s premiers résultats ?<br />

Ils semblent prometteurs. Ces petits cochons ne se contentent pas <strong>de</strong> tondre, ils mangent les<br />

racines <strong>de</strong>s « mauvaises herbes » les empêchant <strong>de</strong> se développer à nouveau. Également, j’ai<br />

pu constater un nettoyage précis <strong>de</strong> l’herbe autour <strong>de</strong>s pieds, ce qui n’est jamais simple avec<br />

<strong>de</strong>s lames en acier.<br />

Pour le moment, nous sommes seulement encore en phase expérimentale. L’expérience sera<br />

analysée dans sa globalité dans quelques semaines.


Oenotourime : Winalist reçoit le prix<br />

Aureus récompensant les start-up en plein<br />

essor<br />

<strong>20</strong> février <strong>20</strong><strong>23</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

Nicolas Manfredini, fondateur <strong>de</strong> Winalist<br />

C’est un Champenois qui s’est vu décerner le prix Aureus au Luxembourg. Ce prix<br />

récompense les start-up en expansion. C’est le cas pour Winalist.fr, société spécialisée dans le<br />

secteur <strong>de</strong> l’œnotourisme. Cette société, fondée par Nicolas Manfredini, travaille avec la<br />

majorité <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> champagne et œuvre à mettre en valeur leurs circuits touristiques<br />

auprès <strong>de</strong> visiteurs en majorité étrangers. Basée à Bezannes au Village by Ca, Winalist est<br />

aujourd’hui lea<strong>de</strong>r dans la réservation d’expériences oenotouristiques en Europe (avec plus <strong>de</strong><br />

1300 expériences viticoles en France, Italie, Espagne, Portugal, Suisse…).<br />

Le Prix Aureus est financé par la Fondation Aureus en partenariat avec l’Incubateur <strong>de</strong><br />

l’Université <strong>du</strong> Luxembourg, Orea Capital, la Fondation Pulse et la Vlerick Business<br />

School. Grâce à ce prix, Winalist sera accompagnée par Aureus/Orea et l’incubateur <strong>de</strong><br />

l’université <strong>du</strong> Luxembourg pour pitcher Winalist face à <strong>de</strong>s fonds d’investissements<br />

américains lors d’un séjour <strong>de</strong> 2 semaines aux USA en mai <strong>20</strong><strong>23</strong>.

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