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le magazine officiel du marketing sportif<br />
Il était une fois<br />
Roger<br />
Federer<br />
UN PARTENAIRE<br />
DE RÊVE POUR<br />
UNE MARQUE<br />
LDLC<br />
invente la parité<br />
par le sponsoring<br />
ADIDAS ARENA,<br />
le premier naming de<br />
la marque aux trois bandes<br />
EYES UP<br />
nous en met plein la vue<br />
LA COUPE DU<br />
MONDE 2022<br />
analysée par<br />
les réseaux sociaux<br />
HORS-SÉRIE<br />
N°<strong>24</strong><br />
HIVER 2022-23<br />
© PA Images / Icon Sport
ÉDITO<br />
De Paris<br />
à Paris 20<strong>24</strong><br />
Le sport est « glocal », c’est-à-dire à la fois global et local, mondial et ancré dans les territoires,<br />
universel et tellement proche... Cette nouvelle édition de notre magazine hors-série est un tour du<br />
monde express.<br />
Première escale à Paris. Adidas a choisi d’y mener la première opération de naming de son histoire<br />
avec l’Adidas Arena, implantée Porte de la Chapelle, seul site des Jeux de Paris 20<strong>24</strong> bâti à Paris. La<br />
Global Sports Week et Viva Technololgy s’associent pour le 1 er rendez-vous européen de l’innovation<br />
dans le sport. Le stade Charléty accueillera PARIS’23, les Championnats du monde de para athlétisme,<br />
l’autre grand événement international de l’année organisé sur sol français, entre les Mondiaux<br />
de ski alpin de Courchevel / Méribel et la Coupe du monde de rugby.<br />
Voyage aux quatre coins de France. A Lille, l’état-major de Decathlon a décidé de se prendre au jeu<br />
du marketing sportif. A Montpellier, les équipes d’Eyes Up nous en mettent plein la vue. A Lyon, LDLC<br />
montre l’exemple d’un sponsoring paritaire hommes-femmes. Enfin, comme évoqué précédemment,<br />
sur tout le territoire va rayonner la Coupe du monde de rugby 2023, le plus grand événement mondial<br />
de l’année.<br />
Décollage pour le reste du monde. Sorare part à la conquête de l’Amérique. Le FC Barcelone déploie<br />
son méga-contrat avec Spotify. A la découverte de l’agence allemande Global MMK, pionnière des nouvelles<br />
études dédiées à l’industrie du sport business. Et tribune à l’AIMF et son secrétaire permanent<br />
Pierre Baillet, qui nous confirme que le sport doit d’être au coeur de la stratégie des villes.<br />
Retour à Paris pour l’événement des événements. Paris 20<strong>24</strong>, c’est dans un an. La ville-lumière s’apprête<br />
à accueillir le monde. Les acteurs du sport business sont prêts.<br />
Bruno Lalande<br />
Président de <strong>Sponsoring</strong>.fr<br />
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
3
HIVER 2022-23<br />
SOMMAIRE<br />
34<br />
64<br />
36<br />
le magazine officiel du marketing sportif<br />
le magazine officiel du marketing sportif<br />
Il était une fois<br />
Roger<br />
Federer<br />
UN PARTENAIRE<br />
DE RÊVE POUR<br />
UNE MARQUE<br />
LDLC<br />
invente la parité<br />
par le sponsoring<br />
ADIDAS ARENA,<br />
le premier naming de<br />
la marque aux trois bandes<br />
EYES UP<br />
nous en met plein la vue<br />
LA COUPE DU<br />
MONDE 2022<br />
analysée par<br />
les réseaux sociaux<br />
HORS-SÉRIE<br />
N°<strong>24</strong><br />
© PA Images / Icon Sport<br />
SOMMAIRE #<strong>24</strong><br />
Hors-série - Hiver 2022-2023<br />
Le <strong>24</strong> septembre 2022, à l’issue de la Laver Cup à Londres, tournoi opposant l’Europe au reste du monde, le Suisse Roger Federer, 41 ans, a tiré sa révérence après quatorze<br />
années d’une carrière qui l’a mené au firmament du tennis. Le champion laisse derrière lui un palmarès inouï, avec notamment 20 titres du Grand Chelem, même un Roland-Garros,<br />
et 310 semaines passées au rang de numéro 1 mondial. Beaucoup retiendront surtout son élégance sur le court, et en dehors. Lorsqu’il s’agit de citer l’une des personnalités<br />
sportives les plus célèbres au monde, son nom compte parmi les premiers auxquels on pense. Roger Federer était également réputé pour ses nombreux contrats de sponsoring<br />
avec les plus grandes marques, de Nike à Rolex en passant par Barilla ou au chocolatier Lindt. C’est ce « succès » commercial que nous retraçons dans ce numéro. En vingt ans<br />
de carrière, Roger Federer a réussi à combiner résultats sportifs sur la durée et une image de gendre idéal. Sa célébrité se poursuivra-t-elle malgré la fin de sa carrière ?<br />
TENNIS<br />
06. ROGER FEDERER, un partenaire rêvé<br />
pour une marque<br />
OMNISPORTS<br />
10. QUAND DECATHLON se laisse prendre<br />
au jeu du marketing sportif<br />
13. Ne dites plus FINA,<br />
mais World Aquatics<br />
14. Sorare, c’est l’Amérique !<br />
16. Avec le « Freeride Program Junior »,<br />
Dynastar et Lange préparent la relève<br />
18. Les audiences de l’année<br />
FOOTBALLi<br />
20. Le Mans tourne définitivement la page<br />
du MMArena<br />
21. Puma et l’OM inaugurent la boutique<br />
de l’Orange Vélodrome<br />
22. Le FC Barcelone lance son partenariat<br />
avec Spotify<br />
<strong>24</strong>. Comment les réseaux sociaux<br />
ont suivi le Mondial<br />
26. Atos décroche un contrat avec l’UEFA<br />
4<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
10 54 72<br />
cyclismei<br />
28. C’était trop beau<br />
pour l’équipe B&B Hotels-KTM<br />
basketi<br />
30. Adidas Arena<br />
sur le fronton, Alice Milliat sur le parvis<br />
34. LDLC Entre les équipes féminine et masculine<br />
de l’ASVEL, LDLC ne fait plus de différence<br />
auto / moto<br />
36. Audi s’inscrit pour 2026<br />
38. Quand Bologne devient rouge pour Ducati<br />
39. Le pilote Peugeot tombe du ciel<br />
ÉVÉNEMENTSi<br />
40. En 2023, faites le PARIS gagnant !<br />
46. Peace and Sport<br />
Le sport peut contribuer concrètement<br />
à la paix<br />
48. La sportech dans les starting-blocks<br />
avant Paris 20<strong>24</strong><br />
DROIT<br />
50. Adidas défaites judiciaires pour<br />
la marque aux trois bande<br />
EXPERTSi<br />
54. Eyes Up nous en met plein la vue !<br />
60. Global MMK Marc Rapparlié :<br />
« Nous œuvrons pour être les pionniers<br />
des nouvelles études dédiées à l’industrie<br />
du sport business ! »<br />
64. management<br />
Nominations 1 er semestre 2023<br />
65. UFR Staps Sport et lutte contre<br />
les discriminations/violences de genre<br />
temps additionneli<br />
66. Telma, un lancement de marque en règle<br />
68. Compex entre dans la danse<br />
70. Le virage vert imposé aux articles de sport<br />
internationali<br />
72. Tribune « À l’AIMF, le sport est notre compagnon »<br />
le magazine officiel du marketing sportif<br />
Publication fondée par<br />
Bruno Lalande<br />
David Tomaszek<br />
Emmanuel Frattali<br />
<strong>Sponsoring</strong>.fr SARL<br />
16 avenue Hoche<br />
75008 Paris<br />
redaction@sponsoring.fr<br />
Directeur de publication<br />
David Tomaszek<br />
Rédacteur en chef<br />
Emmanuel Frattali<br />
Crédits photos<br />
AFP / Icon Sport<br />
Directeur artistique<br />
Xavier Chambon<br />
Service abonnement<br />
Meena Chanoine<br />
meena@sponsoring.fr<br />
Tél. 09 70 40 65 15<br />
Publicité<br />
Régie Sport.fr<br />
sport.fr/regie<br />
regie@sport.fr<br />
Partenariats<br />
blalande@sponsoring.fr<br />
Impression<br />
Domenica Media<br />
Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Frattali, Philippe Leti, David Tomaszek, Léa Borie, Capucine Lazare, Fabienne Fajgenbaum, Thibault Lachacinski, Pierre Baillet,<br />
Ana-Lina Thoueille et les équipes de Bloch consulting.<br />
L’Agence France Presse partenaire de <strong>Sponsoring</strong>.fr<br />
Disposant d’un réseau international de journalistes spécialisés et d’un accès privilégié aux résultats et<br />
classements multisports à l’échelle mondiale, l’AFP fournit ses contenus sport (dépêches, photos, vidéos,<br />
résultats en direct, gamme d’applicatifs HTML) aux médias traditionnels et Internet, opérateurs de téléphonie<br />
mobile, réseaux d’écrans publics, fédérations sportives… et bien sûr les sponsors par la filiale dédiée aux<br />
services hors média sur-mesure « AFP-Services ».<br />
Pour plus d’informations sur les produits d’information sportive AFP et nos services de couverture sur mesure<br />
à destination des sponsors, fédérations, détenteurs de droits, etc par AFPServices, contactez-nous :<br />
afp-sport@afp.com<br />
SPORT BUSINESS<br />
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
5
tennis<br />
©PA Images _ Icon Sport<br />
6<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
Un partenaire de rêve<br />
pour une marque<br />
Désormais en retraite du tennis, Roger Federer est devenu en <strong>24</strong> années de<br />
carrière professionnelle une légende de son sport, mais aussi l’un des sportifs<br />
les plus « bankables » de sa génération. Il n’est pas difficile de comprendre le<br />
succès du Suisse auprès des plus grandes entreprises internationales. Par E. Frattali<br />
Depuis son premier match professionnel<br />
à Gstaad (Suisse)<br />
en juillet 1998, jusqu’à son ultime<br />
représentation à Wimbledon<br />
en juillet 2021, Roger Federer,<br />
41 ans, a écrit quelques-unes<br />
des plus belles pages de l’histoire<br />
du tennis en remportant 103 titres en<br />
simple, dont 20 tournois du Grand<br />
Chelem, plus deux médailles olympiques<br />
(l’or en double à Pékin en<br />
2008 et l’argent à Londres en 2012) et<br />
une victoire en Coupe Davis contre la<br />
France en 2014. Considéré comme l’un<br />
des meilleurs joueurs de tennis de tous<br />
les temps, numéro un mondial durant<br />
310 semaines, le Suisse aura conquis<br />
les foules par son élégance, sur et en<br />
dehors des courts, faisant de lui aussi<br />
le chouchou des sponsors parmi les<br />
plus prestigieux.<br />
UNIQLO AVAIT MIS<br />
LES FORMES AVEC UN<br />
CONTRAT ESTIMÉ À 300 M$<br />
SUR 10 ANS POUR ATTIRER<br />
FEDERER MALGRÉ SES<br />
37 ANS.<br />
Les plus grandes marques internationales<br />
ont toutes vu en lui l’égérie<br />
idéale. Parmi elles, l’horloger Rolex, la<br />
banque Crédit Suisse, le constructeur<br />
automobile Mercedes-Benz, l’équipementier<br />
Wilson, les chocolats Lindt ou<br />
encore les pâtes Barilla. Ses contrats<br />
à plusieurs millions de dollars ont rapidement<br />
fait du Suisse le joueur de<br />
tennis le mieux payé au monde. Au<br />
cours de ses deux décennies de carrière,<br />
Roger Federer se sera aussi distingué<br />
par la fidélité à ses partenaires.<br />
Nombre de ses collaborations ont établi<br />
des records en matière de durée.<br />
Mais un changement a fait date. Habillé<br />
depuis près de 20 ans par Nike, le<br />
Suisse, en 2018, mettra un terme à son<br />
association avec l’équipementier américain,<br />
sauf pour les chaussures, pour<br />
rejoindre un acteur beaucoup moins<br />
influent dans le monde du sport : le<br />
japonais Uniqlo. A l’instar de LeBron<br />
James dans le basket, Nike et Federer<br />
semblaient inséparables. « C’est<br />
surprenant, avait alors réagi le numéro<br />
un français de l’époque, Lucas<br />
Pouille. C’est une icône emblématique<br />
de Nike. On ne l’imaginait pas ailleurs.<br />
Si la marque paie ce montant-là, c’est<br />
qu’elle estime qu’elle aura retour sur<br />
investissement. » En effet, Uniqlo avait<br />
mis les formes avec un contrat estimé<br />
à 300 M$ sur 10 ans pour attirer Federer<br />
malgré ses 37 ans. « C’est seulement le<br />
début d’un nouveau partenariat. Nous<br />
avons encore plein de choses à mettre<br />
en place, avait alors sobrement commenté<br />
le Suisse. Je pense que c’est<br />
bon pour mon image et leur image.»<br />
Raquette en main, Federer est l’un des<br />
tennismans ayant remporté le plus<br />
d’argent sur le court avec 130 M€ de<br />
gains. Il est seulement dépassé par<br />
ses deux grands rivaux, l’Espagnol Rafael<br />
Nadal (131 M$) et le Serbe Novak<br />
Djokovic (158 M$) qui n’ont pas encore<br />
terminé leurs moissons. Mais cette<br />
somme ne représente toutefois qu’une<br />
›<br />
En 2022, Roger Federer n’a pas disputé un seul match, mais il a tout de même engrangé<br />
90 M$ grâce à ses contrats marketing.<br />
© PA Images / Icon Sport<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
7
tennis<br />
100<br />
©Ipp / Icon Sport<br />
›<br />
© Olivier Andrivon - Icon Sport<br />
infime partie de ses gains. Grâce à ses<br />
contrats marketing, il réalisera sa meilleure<br />
année en 2020. Selon Forbes, il<br />
est alors le sportif le mieux payé au<br />
monde avec 106 M$. Le premier tennisman<br />
de l’histoire à gagner plus de<br />
100 M$ en une année. Un comble : en<br />
2020 sa saison sportive est écourtée<br />
par des blessures à répétition. A son<br />
compteur seulement six matchs disputés.<br />
En 2022, il n’a pas disputé un seul<br />
match, mais il aurait tout de même accumulé<br />
90 M$ !<br />
Le Suisse, qui n’avait plus rejoué en<br />
compétition depuis son élimination en<br />
quart de finale de Wimbledon 2021,<br />
laissait depuis plusieurs mois filtrer<br />
ses doutes sur ses chances de revenir<br />
sur les courts. Moins d’un mois après<br />
l’Américaine Serena Williams, un autre<br />
monument du jeu tire donc sa révérence,<br />
au moment même où s’avance<br />
une nouvelle génération incarnée par<br />
l’Espagnol Carlos Alcaraz, sacré à l’US<br />
Open et N°1 mondial à seulement 19<br />
ans. n<br />
En 2020, Roger Federer occupait<br />
la première place du palmarès des<br />
sportifs les mieux payés au monde<br />
selon le magazine Forbes. Ses<br />
contrats marketing avaient été<br />
évalués à 100 M$ sur un total<br />
cumulé (marketing et sportif) de<br />
106,3 M$.<br />
4<br />
Roger Federer coprésidera<br />
le Gala du Met<br />
© ANGELA WEISS / AFP<br />
C’est aussi à ça qu’on reconnaît<br />
le statut iconique d’une star. La<br />
légende du tennis Roger Federer<br />
a été choisie par le Metropolitan<br />
Museum de New York, grand<br />
rendez-vous mondain de New York,<br />
où les stars défilent dans des tenues<br />
extravagantes. Il sera accompagné<br />
par la chanteuse Dua Lipa, et les<br />
actrices Michaela Coel et Penélope<br />
Cruz. Le quatuor accompagnera<br />
sur les marches du Met la grande<br />
prêtresse de la mode et rédactrice<br />
en chef du magazine Vogue, Anna<br />
Wintour, amie du couple Mirka et<br />
Roger Federer. Cette année, le code<br />
vestimentaire de la soirée sera « en<br />
l’honneur de Karl » (Lagerfeld).<br />
À la fois défilé de célébrités et soirée<br />
mondaine et philanthropique, le<br />
« gala du Met », le premier lundi de<br />
mai, constitue la principale source<br />
de financement du département<br />
mode du musée, soit un total estimé<br />
à plus de 16 M$ en 2021.<br />
©Avalon / Icon Sport<br />
En juillet 2021, Roger Federer, qui ne<br />
participera pas aux Jeux Olympiques<br />
de Tokyo pour préserver son genou<br />
droit, a vendu 100 % de ses<br />
vêtements et équipements mis aux<br />
enchères chez Christie’s, pour près<br />
de 4 M€. La vente a rapporté au<br />
total 3,98 M€, alors que l’objectif<br />
était d’atteindre un total d’un<br />
million de livres (environ 1,2 M€).<br />
Les 300 lots vendus en ligne ont<br />
trouvé preneurs dans 44 pays, sur<br />
6 continents. Le lot le plus important,<br />
composé de trois raquettes utilisées<br />
sur le gazon londonien à Wimbledon<br />
en 2019, a été vendu à 162.500<br />
livres, soit plus de 23 fois son<br />
estimation basse. L’intégralité des<br />
bénéfices de la vente a été versée<br />
à la Fondation Roger Federer. Cette<br />
dernière finance des projets éducatifs<br />
pour les enfants en Afrique australe<br />
et en Suisse.<br />
8<br />
sponsoring.fr - HORS - HORS SÉRIE SÉRIE [ N°<strong>24</strong> [N°19] ] - HIVER - ÉTÉ 2022-2023 2020
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OMNISPORTS<br />
PHILIPPE HUGUEN / AFP<br />
Vue aérienne de la Decathlon Arena - Stade Pierre Mauroy.<br />
Quand Decathlon<br />
se prend au jeu<br />
du marketing sportif<br />
Régulièrement cité parmi les enseignes préférées des Français pour ses « marques<br />
passions », Decathlon a franchi le Rubicon de la communication au travers du<br />
marketing sportif. Partenaire officiel de Paris 20<strong>24</strong>, fournisseur officiel des ballons<br />
de la Ligue 1 et de la Ligue 2 depuis cette saison, en passant par le sponsoring de la<br />
Coupe du monde de biathlon au travers de la filiale allemande, Decathlon a lancé<br />
depuis plusieurs mois une grande offensive dont témoigne le naming de l’enceinte<br />
occupée par le LOSC, laquelle porte désormais le nom de « Decathlon Arena – Stade<br />
Pierre Mauroy ». Par Emmanuel Frattali<br />
10<br />
sponsoring.fr - HORS - HORS SÉRIE SÉRIE [ N°<strong>24</strong> [N°19] ] - HIVER - ÉTÉ 2022-2023 2020
Au cœur de l’été 2022, la MEL et Decathlon<br />
ont entériné un contrat de naming<br />
conclu pour une durée de cinq<br />
ans. L’équipementier sportif, né dans<br />
le Nord, donne désormais son nom<br />
au stade du LOSC. Maintenant que la<br />
« Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy<br />
» est scellé, l’accord semble couler<br />
de source. Decathlon est en effet<br />
un acteur incontournable de l’économie<br />
et de l’emploi (5.200 collaborateurs)<br />
sur le territoire de la métropole<br />
lilloise. Son siège mondial et cinq de<br />
ses neuf sites de conception sont également<br />
implantés dans le département<br />
du Nord. Le distributeur d’articles de<br />
sport, présent dans plus de 70 pays,<br />
marque ainsi son attachement et son<br />
engagement à ses racines nordistes.<br />
On peut d’ailleurs faire difficilement<br />
plus près. Quatre kilomètres séparent<br />
le stade implanté à Villeneuve-d’Ascq<br />
et le siège social de Decathlon, également<br />
situé sur cette commune de la<br />
métropole du Nord.<br />
« Le Stade Pierre Mauroy est un des<br />
plus modernes et des plus beaux d’Europe,<br />
souligne à ce propos Damien<br />
Castelain, Président de la Métropole<br />
Européenne de Lille. C’est une vitrine<br />
qui démontre notre capacité à accueillir<br />
les plus grands événements sportifs<br />
et culturels mondiaux. L’histoire qui<br />
commence avec Decathlon fait entrer<br />
notre stade dans une nouvelle ère. Son<br />
potentiel de développement est immense.<br />
»<br />
© PHILIPPE HUGUEN / AFP<br />
decathlon<br />
en chiffres<br />
13,8<br />
milliards d’euros de chiffre d’affaires,<br />
dont 4,5 milliards en France.<br />
1 700<br />
Plus de 1 700 magasins dans le<br />
monde dans 70 pays, dont 3<strong>24</strong> en<br />
France.<br />
22 500<br />
Decathlon emploie 22 500 personnes<br />
dont 5 200 dans la métropole<br />
lilloise.<br />
a été longue. La Métropole<br />
Européenne de Lille<br />
(MEL), propriétaire de l’équipement,<br />
a enfin trouvé le partenaire-titre<br />
recherché depuis L’attente<br />
l’inauguration, en 2012, du stade situé<br />
à Villeneuve d’Ascq. Pour rappel, depuis<br />
son ouverture, quatre partenaires<br />
s’étaient associés au stade nordiste<br />
construit dans la perspective de l’Euro<br />
2016. Le premier d’entre eux, le seul<br />
habilité à se définir comme « officiel »,<br />
était le Crédit Mutuel Nord Europe. En<br />
échange de 1,4 M€ annuels, l’établissement<br />
bancaire pouvait en outre bénéficier<br />
du réseau de panneautique. Le<br />
département (Conseil général) du Nord<br />
versait quant à lui autour de 150.000 €<br />
par an. Les deux derniers partenaires<br />
étaient Carrefour et Nacarat (immobilier<br />
d’entreprise) pour 800.000 ¤ à eux<br />
deux. Mais aucun des quatre n’avait<br />
souhaité renouveler son partenariat à<br />
l’issue de la cinquième saison (2018).<br />
Avec Decathlon, le naming rapportera<br />
1,2 M€ par an. Le distributeur d’articles<br />
de sport a donc plutôt négocié un accord<br />
à son avantage. Mais pour la MEL,<br />
c’est également un soulagement alors<br />
que la collectivité verse chaque année<br />
16 M€ au constructeur Eiffage dans le<br />
cadre du Partenariat Public Privé (PPP)<br />
conclu pour la construction, l’entretien<br />
« APPOSER NOTRE NOM<br />
AU STADE PIERRE MAUROY<br />
EST UN CHOIX DE COEUR,<br />
QUI MARQUE NOTRE<br />
ATTACHEMENT ENVERS<br />
NOTRE TERRITOIRE<br />
D’ORIGINE. »<br />
et l’exploitation du stade multifonctions.<br />
D’autant que la recherche d’un<br />
partenaire-titre était tout de même<br />
plombée par la contrainte de conserver<br />
le nom de « Stade Pierre Mauroy ».<br />
Alors que Sportfive était mandatée par<br />
la MEL pour cette recherche, Decathlon<br />
a postulé en outsider. Outre les<br />
rencontres du LOSC, son club résident,<br />
l’équipement accueille des concerts<br />
événements (35.000 places en mode<br />
salle de spectacle) ou se transforme<br />
en terrain multisports grâce à son toit<br />
rétractable. La Coupe Davis de tennis<br />
est passée par là comme le basket-ball<br />
lors des Championnats d’Europe 2015,<br />
en attendant la phase qualificative des<br />
JO 20<strong>24</strong>, et le handball pour le Mondial<br />
2017.<br />
A tout jamais, Decathlon restera le tout<br />
premier partenaire-titre de l’enceinte.<br />
Le premier du genre, aussi, pour l’enseigne<br />
de la galaxie Mulliez. Accoler<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
11
OMNISPORTS<br />
›<br />
© Icon Sport<br />
son nom au stade qui héberge le LOSC<br />
était cohérent pour le groupe, dont<br />
Kipsta, sa marque de sport collectif,<br />
fournit désormais les ballons officiels de<br />
la Ligue 1 et de la Ligue 2. Des ballons<br />
conçus en interne. En se liant à ce stade<br />
de 50.000 places, Decathlon affirme son<br />
ambition d’accroître son rayonnement à<br />
destination des sportifs, dans la lignée<br />
des précédents partenariats engagés<br />
avec le tennisman Gaël Monfils, avec sa<br />
marque Artengo, l’équipe cycliste Cofidis,<br />
avec Van Rysel (« Van » pour « De »<br />
et « Rysel » pour « Lille », ndlr), et bien<br />
sûr avec les Jeux Olympiques et Paralympiques<br />
de Paris 20<strong>24</strong>.<br />
« Apposer notre nom au stade emblématique<br />
Pierre Mauroy est un choix de cœur,<br />
qui marque notre attachement envers<br />
notre territoire d’origine, confirme Arnaud<br />
Gauquelin, directeur général de Decathlon<br />
France. C’est aussi, pour nous, un pas<br />
de plus pour faciliter encore davantage<br />
l’accessibilité au sport. Depuis bientôt 50<br />
ans nous sommes aux côtés des sportifs,<br />
qu’ils soient petits ou grands, amateurs<br />
ou experts. Nous serons désormais au<br />
plus proche des grands moments d’émotion<br />
et de ferveur populaires que seules<br />
les compétitions sportives de haut niveau<br />
permettent de vivre. »<br />
Teddy Riner conduit la Team<br />
Decathlon pour Paris 20<strong>24</strong><br />
Depuis toujours ou presque, l’enseigne<br />
refusait de sponsoriser aussi ouvertement<br />
le sport de haut niveau. Decathlon<br />
privilégiait jusque-là le rôle d’équipementier,<br />
afin de mettre en avant ses capacités<br />
de conception et son savoir-faire technique.<br />
La plupart des marques passion<br />
travaillent ainsi avec des sportifs de haut<br />
niveau, telles Tribord (voile) avec Yannick<br />
Bestaven. Début 2022, Decathlon a surpris<br />
avec l’accord noué par Artengo avec<br />
le tennisman Gaël Monfils, qui a choisi la<br />
raquette après un test à l’aveugle. Outre<br />
le nom du joueur porté sur la raquette,<br />
ce partenariat inclut textile et chaussures<br />
et, à terme, la co-conception de produits<br />
co-brandés et vendus toujours à des prix<br />
accessibles au grand public tout comme<br />
les ballons de Ligue 1.<br />
Le distributeur enchaîne désormais les<br />
partenariats de toutes sortes. Avant la Decathlon<br />
Arena – Stade Pierre Mauroy, il y a<br />
eu l’accord avec Paris 20<strong>24</strong>. Partenaire officiel<br />
de Paris 20<strong>24</strong>, le géant mondial des<br />
articles de sport a déjà lancé une première<br />
collection capsule vendue sur une<br />
seule journée. Habilleur officiel des 45.000<br />
volontaires des Jeux, Decathlon a fait de<br />
cette première une opération minimaliste<br />
avec la production de 10.000 exemplaires,<br />
Team athlètes<br />
Paris 20<strong>24</strong><br />
de Decathlon<br />
33<br />
athlètes dont 8 para-athlètes<br />
33<br />
médailles olympiques<br />
et paralympiques<br />
21<br />
sports olympiques<br />
et paralympiques<br />
15/18<br />
15 femmes / 18 hommes<br />
6<br />
nationalités<br />
Distributeur<br />
officiel de la<br />
FFHB<br />
Jusqu’à ce jour, la FFHandball<br />
portait sa propre boutique<br />
officielle. La fédération passe à<br />
un autre stade. La FFHandball<br />
signe un accord de distribution<br />
avec Decathlon. Le distributeur<br />
d’articles de sport n’oublie pas<br />
son premier métier. Il va ainsi<br />
proposer dans ses rayons et à<br />
travers une boutique en ligne un<br />
large choix d’articles, de marques<br />
d’équipements et de matériel de<br />
handball.<br />
à 30 €, du tee-shirt Decathlon Paris 20<strong>24</strong> ;<br />
3.600 hoodies (sweat à capuche) vendus<br />
70 € et 200 parkas à 150 € pièces. Pour<br />
l’événement du siècle en France, Decathlon<br />
a également choisi de constituer une<br />
équipe composée d’une trentaine d’athlètes<br />
avec un « capitaine » emblématique<br />
en la personne de Teddy Riner. Le Team<br />
Decathlon comprend des femmes et des<br />
hommes de différents sports olympiques<br />
et paralympiques. On y retrouve plusieurs<br />
jeunes talents qui viseront une première<br />
participation olympique comme la nageuse<br />
Mary-Ambre Moluh, 17 ans, ou la<br />
tireuse de 20 ans, Camille Jedrzejewski,<br />
mais aussi des sportifs plus confirmés à<br />
l’image du gardien de handball Vincent<br />
Gérard ou de l’escrimeur Romain Cannone,<br />
titré aux Jeux de Tokyo.<br />
« La force de Decathlon, c’est sa connaissance<br />
fine des sportifs du monde entier,<br />
qu’ils soient amateurs ou professionnels,<br />
et ce depuis plus de 40 ans, selon Virginie<br />
Sainte Rose, Directrice du partenariat<br />
Decathlon avec Paris 20<strong>24</strong>. Grâce à ce<br />
partenariat, nous mettons notre expertise<br />
de concepteur de produits au service de<br />
toutes les personnes qui participent à<br />
l’expérience olympique : volontaires, public,<br />
athlètes et nos collaborateurs euxmêmes.<br />
» n<br />
D.R.<br />
12<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
Ne dites plus FINA,<br />
mais World Aquatics<br />
La Fédération internationale de natation (FINA) change<br />
de nom. Elle s’appelle désormais « World Aquatics ».<br />
Depuis sa création en 1908, la FINA portait les initiales<br />
de son appellation en langue française. Que cache le<br />
nouveau logo ? Par Philippe Leti<br />
Le Koweïtien Husain Al-Musallam,<br />
président de l’instance, justifie<br />
ce changement par la nécessité<br />
d’unir toutes les disciplines couvertes<br />
par la Fédération « sous<br />
une seule marque ». « Nous avons besoin<br />
d’un nom qui reflète toute la famille<br />
FINA, un nom qui peut être utilisé<br />
avec fierté par nos nageurs artistiques,<br />
plongeurs, plongeurs de haut vol, nageurs<br />
en eau libre et nos joueurs de<br />
water-polo », explique-t-il. « Plus de<br />
70 % des athlètes consultés ont dit<br />
qu’ils souhaitaient que nous changions<br />
le nom de la Fina. Beaucoup d’entre<br />
eux ne pouvaient même pas nous dire<br />
ce que les lettres de Fina signifiaient. »<br />
Les six cercles représentent ainsi les<br />
six disciplines de la natation alors<br />
que les cinq lignes évoquent les cinq<br />
continents. Le blanc et le bleu symbolisent<br />
la nature aquatique de la fédération<br />
(pour la communication sur un<br />
fond blanc, le noir remplace la couleur<br />
blanche, ndlr). Le logo dans son ensemble<br />
représente la terre. n<br />
D.R.<br />
Chacune des 209 fédérations affiliées à<br />
Wolrd Aquatics dispose d’un logo adapté.<br />
Il a été ajusté pour mettre en vedette les<br />
couleurs du drapeau national.<br />
Exemples de l’association du nouveau logo<br />
de World Aquatics avec un partenaire.<br />
Chacune des 6 disciplines dispose<br />
de son propre logo.<br />
D.R. D.R.<br />
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023 13
OMNISPORTS<br />
©SUSA / Icon Sport<br />
Sorare,<br />
c’est l’Amérique !<br />
La start-up française Sorare a noué en 2022 un partenariat avec la ligue<br />
de basket américaine (NBA) et le NBPA, le puissant syndicat des joueurs<br />
professionnels de NBA, afin de lancer un jeu de fantasy dédié au basket US.<br />
Une étape de plus pour la licorne française. Les États-Unis deviennent un<br />
marché stratégique pour Sorare après avoir déjà lancé un jeu dédié au baseball<br />
avec la MLB et avoir enrôlé Venus Williams comme « conseillère » au sein de<br />
son conseil d’administration. Par Emmanuel Frattali<br />
Pour conquérir le marché américain,<br />
Sorare a successivement<br />
ouvert un bureau à New York,<br />
recruté Ryan Spoon, un ancien<br />
du groupe ESPN, au poste de<br />
directeur des opérations et fait de Serena<br />
Williams une ambassadrice. L’athlète<br />
a été recrutée pour aider la société<br />
à accélérer sa croissance sur le marché<br />
américain en se développant sur<br />
d’autres sports que le football en Europe.<br />
« Serena Williams est une légende,<br />
c’est une partenaire idéale par rapport à<br />
notre ambition de nous développer sur<br />
d’autres disciplines. Elle va nous aider à<br />
A CE JOUR, LA START-UP<br />
REVENDIQUE<br />
3 MILLIONS D’UTILISATEURS<br />
DANS LE MONDE.<br />
réfléchir sur la façon de développer la<br />
marque Sorare, aujourd’hui associée au<br />
football, à d’autres sports et sur d’autres<br />
territoires », expliquait il y a un an Thibaut<br />
Predhomme, directeur des opérations<br />
de Sorare.<br />
Avec la carte Serena Williams en main, Sorare<br />
disposait en outre d’un atout supplémentaire<br />
pour nouer des contacts avec<br />
les ligues professionnelles aux États-Unis.<br />
La stratégie a fonctionné. Après la MLB,<br />
la ligue de baseball américaine, la licorne<br />
française, valorisée 4,3 milliards de dollars<br />
lors de son ultime levée de fonds, a<br />
convaincu la NBA de lancer également<br />
un championnat en commun. Sorare peut<br />
ainsi éditer des cartes digitales de joueurs<br />
qui évoluent dans les 30 franchises de<br />
14<br />
sponsoring.fr - HORS - HORS SÉRIE SÉRIE [ N°<strong>24</strong> [N°19] ] - HIVER - ÉTÉ 2022-2023 2020
NBA. Avec toujours le même principe<br />
d’une quantité plus ou moins importante<br />
de cartes NFT mises en circulation. Les<br />
possesseurs de cartes pourront également<br />
participer à des compétions en<br />
ligne. « Notre partenariat avec Sorare offrira<br />
aux fans de la NBA une toute nouvelle<br />
façon de s’engager avec nos équipes et<br />
les joueurs », se réjouit Adam Silver, le<br />
commissioner de la NBA. De la part d’une<br />
ligue considérée comme un modèle dans<br />
l’univers du sport business, le compliment<br />
vaut son pesant d’or.<br />
Alors que la culture de la carte de collection,<br />
physique en premier lieu, est très enracinée<br />
aux États-Unis, les accords avec<br />
la MLB et la NBA sont loin d’être anecdotiques.<br />
Les disciplines, en particulier le<br />
baseball, sont même complémentaires<br />
avec le football, la spécialité de Sorare.<br />
Pendant l’été, l’activité connaît un creux<br />
avec l’interruption des grands championnats<br />
nationaux en Europe. La saison régulière<br />
de baseball dure, elle, d’avril à septembre<br />
avec un calendrier intense : 2.644<br />
rencontres sont disputées ! Les play-offs<br />
se disputent ensuite pendant les mois<br />
d’octobre et novembre. Après quoi la NBA<br />
prend la relève.<br />
Sorare peut donc espérer continuer<br />
d’accroître son chiffre d’affaires dans<br />
les prochains mois. A ce jour, la start-up<br />
revendique 3 millions d’utilisateurs dans<br />
le monde et 280 clubs et organisations<br />
sportives partenaires (dont la prestigieuse<br />
Premier League). « Nous avons<br />
continué à croître à tous les niveaux :<br />
nombre d’utilisateurs, revenus, nombre<br />
d’employés… », commente Nicolas Julia,<br />
le fondateur de Sorare, rappelant que la<br />
société est « rentable depuis le premier<br />
jour ». n<br />
Sorare rallie<br />
Mbappé et Messi<br />
à sa cause<br />
© Icon Sport<br />
© Icon Sport<br />
Sorare échappe à la régulation<br />
nationale des jeux (ANJ) décide de ne pas considérer Sorare comme<br />
un site de paris sportifs. En contrepartie, l’éditeur de jeu de « fantasy football<br />
» basé sur des cartes virtuelles (NFT) devra faire évoluer son offre. Pour<br />
L’Autorité<br />
aboutir à ce compromis, Sorare s’engage à renforcer son offre gratuite avant la fin<br />
du premier trimestre 2023. « C’est une solution à court terme qui nous satisfait »,<br />
se réjouit Nicolas Julia, le patron de la jeune entreprise qu’il a cofondée en 2018,<br />
rappelant que « de toute façon 90 % des joueurs sont gratuits actuellement ».<br />
Sorare faisait l’objet d’un examen de la part du régulateur. Les joueurs ont en effet<br />
la possibilité d’acheter des cartes virtuelles, comparées à des cartes Panini,<br />
et s’inscrire à des compétitions en ligne, ouvrant le droit à des récompenses,<br />
notamment en cryptomonnaies. La valeur des cartes dépend des performances<br />
réalisées « dans la vraie vie » par les joueurs, ce qui a interpelé l’ANJ : « Le fait<br />
d’acheter des cartes, pour espérer gagner davantage dans les compétitions en<br />
ligne, peut être assimilé à du pari », expliquait-on au sein de l’instance début novembre.<br />
Une activité susceptible de faire « naître l’espérance d’un gain », alors<br />
qu’un « sacrifice financier » est exigé des joueurs, ces deux éléments associés<br />
constituant une activité de jeux d’argent. De son côté, Sorare a fait valoir que<br />
les cartes achetées par les joueurs, une fois jouées, ne sont jamais perdues, et<br />
contesté toute notion de « mise » ou de « sacrifice financier ».<br />
La collection d’ambassadeurs<br />
de Sorare s’étoffe toujours un<br />
peu plus. Le jeu de fantasy<br />
football est parvenu à un<br />
accord avec Lionel Messi<br />
pour qu’il devienne lui aussi un<br />
ambassadeur de Sorare. « Ce<br />
partenariat représente une<br />
nouvelle étape importante dans<br />
le développement international<br />
de Sorare, permettant de<br />
continuer à développer la<br />
communauté de joueurs<br />
et affirmer son empreinte<br />
en tant qu’acteur global du<br />
divertissement dans le sport »,<br />
explique l’entreprise française.<br />
Avant l’Argentin, Kylian Mbappé<br />
s’était lui aussi laissé convaincre<br />
d’investir dans la start-up. Sa<br />
première incursion dans cet<br />
univers. Le meilleur buteur de<br />
la dernière Coupe du monde<br />
(8 réalisations) est déjà une<br />
célébrité du jeu.<br />
En mai 2022, sa carte<br />
unique a été achetée<br />
416.000 €. Un événement<br />
partagé par le joueur du PSG<br />
dans une story sur Instagram,<br />
où il est suivi par plus de 70<br />
millions de personnes.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
15
OMNISPORTS<br />
Avec le « Freeride<br />
Program Junior »,<br />
Dynastar et Lange<br />
préparent la relève<br />
Le Freeride<br />
World Tour<br />
racheté par<br />
la FIS<br />
Le Freeride World Tour (FWT),<br />
circuit mondial de la discipline<br />
qui existe sous sa forme actuelle<br />
depuis 2008, est repris par la<br />
Fédération internationale de ski<br />
et de snowboard (FIS). « Nous<br />
passons à un niveau supérieur<br />
avec le but ultime d’amener un jour<br />
le Freeride aux Jeux olympiques,<br />
se réjouit Nicolas Hale-Woods,<br />
fondateur et directeur du FWT.<br />
Cette fusion va amener notre sport<br />
dans les meilleures conditions<br />
possibles pour réaliser cet objectif.<br />
Comme le surf, le skate ou<br />
l’escalade ces dernières années. »<br />
Les intérêts sont communs : la FIS<br />
profite d’une discipline qui capte<br />
une audience jeune et complète sa<br />
panoplie de disciplines.<br />
D.R.<br />
Partenaires de la compétition depuis<br />
2018, Dynastar et Lange (marques<br />
de skis et de chaussures du groupe<br />
Rossignol) ont reconduit leur partenariat<br />
pour une durée de trois ans avec<br />
le Freeride World Tour, le circuit mondial<br />
de référence, le Freeride World<br />
Qualifier et le Freeride Junior Tour, en<br />
tant que fournisseurs officiels.<br />
Cette saison, le « Freeride Program<br />
Junior » est installé. Son objectif<br />
est d’accompagner les jeunes athlètes<br />
vers le plus haut niveau en<br />
freeride, en proposant un système<br />
progressif de tarifs préférentiels accordés<br />
sur les équipements Dynastar et Lange. Ce<br />
programme propose une solution intermédiaire<br />
aux jeunes skieurs qui ne disposent<br />
pas encore d’un contrat de sponsoring.<br />
« Notre rôle en tant que marques de spécialistes,<br />
qui considérons le ski comme<br />
un sport, est d’accompagner ces champions<br />
en devenir, et c’est pourquoi nous<br />
innovons en proposant ce programme<br />
junior sur la catégorie Freeride en compétition<br />
», indique Laurent Richard,<br />
Brand Manager Dynastar et Lange.<br />
Concrètement, via ce programme, le<br />
titulaire d’une licence Freeride World<br />
Tour, Freeride World Qualifier ou Freeride<br />
Junior Tour, bénéficie de réductions<br />
lors de l’achat d’équipements techniques<br />
Dynastar ou Lange. L’accès aux conditions<br />
préférentielles se base sur le ranking de<br />
l’athlète sur la saison précédente. Si l’athlète<br />
fait partie des 50 % les plus élevés<br />
de sa catégorie, alors, en fonction de son<br />
classement, il lui sera possible d’accéder<br />
à un niveau de parrainage différent. Plus<br />
le candidat est haut dans le classement,<br />
plus le niveau de parrainage est élevé et<br />
plus la réduction sur les produits est importante.<br />
Cela peut aller d’une réduction<br />
sur les produits des deux marques à un<br />
contrat de sponsoring pour entrer dans le<br />
team Dynastar. n<br />
Le freeride ne va pas pour autant<br />
faire sa révolution. « Nous allons<br />
continuer à organiser le circuit<br />
et ses étapes comme les années<br />
précédentes. L’équipe en place,<br />
le modèle actuel (format et règles<br />
de jugement), les sponsors qui<br />
financent les 5 millions de budget<br />
de fonctionnement du circuit<br />
ainsi que le marketing ne vont<br />
pas changer, précise le patron du<br />
circuit. Cela servira d’accélérateur<br />
au développement de la discipline. »<br />
Nicolas Hale-Woods se réjouit de<br />
pouvoir profiter du large réseau<br />
de la FIS, qui facilitera notamment<br />
l’accès à de nouvelles destinations<br />
pour des étapes de freeride. « Un<br />
marketing complémentaire à ce<br />
que l’on fait va être amené par la<br />
FIS et notre distribution médiatique<br />
sera plus large », souligne le<br />
fondateur du Freeride World Tour.<br />
Les athlètes, eux, auront une<br />
licence FIS et bénéficieront du<br />
statut de sportifs d’élites d’une<br />
Fédération reconnue par le CIO, ce<br />
qui leur permettra notamment de<br />
demander des soutiens financiers à<br />
des institutions. »<br />
16<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
2023<br />
Année de l’Ovalie<br />
ou le sacre attendu<br />
Un intérêt déjà marqué en 2022<br />
pour la Coupe du Monde<br />
qui devrait continuer à<br />
croître jusqu’au lancement<br />
38%<br />
En 2022, 38%<br />
des Français savaient que la Coupe<br />
du Monde de Rugby 2023 serait<br />
accueillie par la France.<br />
Un taux qui monte à 55% chez<br />
les hommes de 50 ans et +.<br />
59% 44% 25% 08% 05%<br />
A l’heure de la reprise du Tournoi des 6 Nations, le XV de France<br />
auréolé de son Grand Chelem 2022 aura à cœur de confirmer et de<br />
s’imposer comme un prétendant sérieux au titre suprême dont la<br />
compétition démarrera le 8 septembre prochain pour s’achever le 28<br />
octobre sur le territoire français.<br />
envisagent<br />
de suivre la<br />
CDM 23<br />
regarderont<br />
les matchs à<br />
la TV ou sur<br />
Internet<br />
suivront les<br />
résultats<br />
dans les<br />
médias<br />
Baro Sport BVA – avril 2022<br />
essaieront<br />
d’avoir un<br />
billet pour se<br />
rendre dans<br />
un stade<br />
essaieront<br />
d’aller dans<br />
une fanzone<br />
Une image positive du Rugby,<br />
contexte favorable à la réussite<br />
de l’événement<br />
La performance sportive<br />
peut-elle s’affranchir des<br />
tourments à la Fédération<br />
?<br />
89%<br />
des Français<br />
sont<br />
favorables<br />
à l’idée<br />
d’accueillir<br />
la Coupe du<br />
Monde en<br />
2023<br />
74%<br />
veulent y<br />
participer<br />
90%<br />
des français<br />
ont une<br />
bonne image<br />
du Rugby<br />
Le contexte n’est certainement pas idéal pour une 2ème<br />
Coupe du Monde en France après celle de 2007.<br />
La question qui est évidemment dans tous les esprits<br />
des observateurs du monde de l’Ovalie est de savoir si<br />
l’extra-sportif (les déboires à la FFR et le cas Laporte) ne<br />
perturbera pas la préparation des Bleus et n’aura pas<br />
d’impact sur leur parcours dans le tournoi suprême.<br />
Réponse en fin d’année. Nous devrions déjà en avoir<br />
des indices à l’occasion du Tournoi des 6 Nations qui<br />
vient de démarrer. Affaire à suivre.<br />
Le Rugby est le 2ème<br />
sport le plus suivi<br />
dans les stades,<br />
derrière le football<br />
90%<br />
85%<br />
81%<br />
05%<br />
des Français<br />
estiment<br />
que les<br />
retombées<br />
seront<br />
positives<br />
des français<br />
citent la<br />
fraternité, la<br />
fête comme<br />
valeurs<br />
associées<br />
pensent<br />
que cela va<br />
contribuer au<br />
rayonnement<br />
international<br />
de la France<br />
essaieront<br />
d’aller dans<br />
une fanzone<br />
Etude BVA pour le Comité d’Organisation France 23 (mars 2022)
OMNISPORTS<br />
Les audiences<br />
de 2022<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
5,13<br />
3,98<br />
Qatar-Équateur<br />
20/11 (17h)<br />
États-Unis - Pays de Galles<br />
12,53<br />
5,40 5,87 4,90<br />
11,59<br />
21/11<br />
France-Australie<br />
22/11<br />
Belgique-Canada<br />
23/11<br />
Brésil-Serbie<br />
<strong>24</strong>/11<br />
Angleterre- États-Unis<br />
25/11<br />
France-Danemark<br />
26/11 (17h)<br />
Argentine – Mexique<br />
5,74<br />
Icon Sport Icon Sport<br />
3,92<br />
FOOTBALL<br />
LES AUDIENCES DE LA COUPE DU MONDE<br />
7,48<br />
5,77<br />
4,46<br />
8,84<br />
26/11<br />
Belgique-Maroc<br />
27/11 (14h)<br />
Espagne-Allemagne<br />
27/11<br />
Portugal-Uruguay<br />
28/11<br />
Pays de Galles-Angleterre<br />
29/11<br />
Tunisie-France<br />
30/11 (16h)<br />
5,50 5,50 5,60 6,00<br />
14,30<br />
7,02<br />
Pologne-Argentine<br />
30/11<br />
Costa Rica-Allemagne<br />
01/12<br />
Cameroun-Brésil<br />
02/12<br />
Argentine-Australie<br />
03/12 (1/8 e )<br />
France-Pologne<br />
04/12 (1/8 e - 16h)<br />
Angleterre-Sénégal<br />
04/12 (1/8 e )<br />
Brésil-Corée du Sud<br />
05/12 (1/8 e )<br />
5,90 5,84<br />
7,57 7,40<br />
17,70<br />
Portugal-Suisse<br />
06/12 (1/8 e )<br />
Pays-Bas-Argentine<br />
09/12 (1/4)<br />
Maroc-Portugal<br />
10/12 (1/4 - 16h)<br />
Angleterre-France<br />
10/12 (1/4)<br />
Argentine-Croatie<br />
13/12 (1/2)<br />
France-Maroc<br />
14/12 (1/2)<br />
Croatie-Maroc<br />
17/12 (3 e place - 16h)<br />
Icon Sport<br />
20,70<br />
7,26<br />
<strong>24</strong>,10<br />
Argentine-France<br />
18/12 (Finzle - 16h)<br />
90 %<br />
80 %<br />
70 %<br />
60 %<br />
50 %<br />
40 %<br />
30 %<br />
20 %<br />
10 %<br />
0 %<br />
Sources : Médiamétrie / TF1<br />
La finale 2022 de la Ligue des champions<br />
triple son audience<br />
Samedi 28 mai 2022, TF1 a rassemblé 5,9 millions<br />
de téléspectateurs en diffusant la finale de la Ligue<br />
des champions Liverpool-Real Madrid (0-1). Près de<br />
trois fois plus que RMC Story, diffuseur en clair de la<br />
finale en 2021 (Chelsea-Manchester City). TF1 a capté<br />
53 % de PdA sur les hommes de 25-49 ans et 46 %<br />
sur l’ensemble de la population auprès des 25-49<br />
ans. En cumulé, la finale a attiré près de 7 millions<br />
de téléspectateurs. Canal+, diffuseur en crypté de<br />
la rencontre, annonce avoir attiré 1,057 million de<br />
téléspectateurs, avec un pic à 1,22 million.<br />
Euro féminin :<br />
un pic pour le dernier match des Bleues<br />
Le record d’audience de l’Euro féminin 2022 revient à la<br />
demi-finale Allemagne-France (2-1), le mercredi<br />
28 juillet. 7 millions de téléspectateurs ont assisté à<br />
la défaite de l’équipe de France sur TF1 et Canal+ :<br />
6,23 millions de personnes (32,6 % de part d’audience)<br />
ont suivi le match sur la chaîne en clair et 811.000 sur<br />
la chaîne cryptée (record pour les deux chaînes lors de<br />
cet Euro).<br />
18<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
Icon Sport<br />
Icon Sport<br />
rugby<br />
Un Grand Chelem et un record<br />
Le match de rugby France-Angleterre, synonyme de<br />
Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations pour le<br />
XV de France, se double d’un record d’audience pour<br />
France 2 avec près de 9 millions de téléspectateurs,<br />
samedi 19 mars 2022. La victoire (25-13) du XV<br />
de France a explosé les compteurs : 8,9 millions<br />
de téléspectateurs, pour une PDA (part d’audience)<br />
exceptionnelle de 38,9 %. Un record historique pour un<br />
match de rugby du Tournoi des Six Nations sur les dix<br />
dernières années. Des scores dignes d’une rencontre<br />
de Coupe du monde. La prochaine est programmée en<br />
2023... en France.<br />
formule 1<br />
Saison record pour la F1 sur Canal+<br />
Malgré un scénario moins haletant qu’en 2021, le<br />
Championnat du monde de Formule 1 2022 a encore battu un<br />
record d’audience sur Canal + en 2022. Sur les Grands Prix<br />
de l’après-midi, qui servent de base de calcul, 1,21 million de<br />
téléspectateur ont regardé les courses sur la chaîne cryptée,<br />
un nouveau record (+ 6 % par rapport à la saison 2021). Le<br />
dernier Grand Prix 2022, Abu Dhabi, proposé sur Canal+ et<br />
en clair sur C8 a rassemblé 1,64 million de téléspectateur,<br />
et jusqu’à 1,92 million au dernier tour. Le record de la saison<br />
en crypté a été constaté lors du Grand Prix d’Italie, à Monza<br />
le 11 septembre, avec 1,47 million d’abonné devant Canal +,<br />
et jusqu’à 1,72 million au départ, soit la deuxième meilleure<br />
audience historique de la chaîne sur un Grand Prix depuis<br />
l’arrivée de la discipline sur ses antennes.<br />
Icon Sport<br />
Icon Sport<br />
Basket<br />
Près de 3 millions de téléspectateurs<br />
pour la finale de l’Eurobasket<br />
Co-diffusée dimanche 18 septembre 2022 sur M6 et<br />
Canal+ Sport 360, la finale de l’Eurobasket entre l’Espagne<br />
et la France (88-76) a réalisé une bonne audience globale.<br />
En moyenne, 2,33 millions de téléspectateurs (10,5 %<br />
de part d’audience) ont suivi la rencontre sur M6 et<br />
491.000 sur Canal+ Sport 360, soit une moyenne<br />
globale de 2,82 millions de personnes, selon Médiamétrie.<br />
Cyclisme<br />
Tour de France :<br />
les audiences au plus haut depuis 2011<br />
France Télévisions a enregistré une durée d’écoute<br />
record pendant la diffusion du Tour de France 2022 :<br />
4 millions de téléspectateurs en moyenne l’après-midi, un<br />
record depuis 2011. Quatre étapes ont dépassé les 5 millions<br />
de téléspectateurs, contre deux en 2021, avec notamment<br />
6,4 millions de personnes devant la 12e étape, celle du 14 juillet<br />
(Briançon-Alpe d’Huez), un record depuis 2003. À l’occasion de<br />
cette 12 e étape, Eurosport a pour sa part réalisé son record<br />
historique, avec 218.000 téléspectateurs de moyenne.<br />
Icon Sport<br />
Tennis<br />
Un Roland-Garros record<br />
Sur France 2, la finale hommes Nadal-Ruud a battu un record d’audience depuis<br />
2012, avec 4,6 millions de téléspectateurs de moyenne (39,4% de part d’audience)<br />
et un pic à 6,4 millions. La veille, la finale femmes, Swiatek-Gauff, a de son côté<br />
attiré en moyenne 2,1 millions de personnes (25,2% de Pda), avec un pic à 3,2<br />
millions. Sur l’ensemble du tournoi, les matchs ont rassemblé en moyenne 1,9<br />
million de téléspectateurs sur France 2, et autant sur France 3.<br />
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19
football<br />
Le Mans<br />
tourne définitivement<br />
la page du MMArena<br />
© Lou BENOIST / AFP<br />
Sans tambour, ni trompette, la mairie<br />
du Mans (Sarthe) a officialisé<br />
l’été dernier le changement de dénomination<br />
définitif du MMArena.<br />
Après la fin du contrat de naming<br />
avec l’assureur MMA, l’enceinte<br />
mancelle est rebaptisée « Stade<br />
Marie Marvingt », hommage à une<br />
pionnière de l’aviation.<br />
En 2007, c’était une innovation.<br />
En associant sa marque au<br />
nom du nouveau stade manceau,<br />
l’assureur MMA réalise<br />
alors la première opération de<br />
naming d’un équipement sportif en<br />
France. Cela ne lui portera pas chance.<br />
Lorsque l’enceinte est inaugurée, en<br />
janvier 2011, son club résident, le MUC<br />
72 à l’époque (aujourd’hui Le Mans FC),<br />
est sur un toboggan. A la signature du<br />
contrat par MMA, un million d’euros par<br />
an pendant dix ans, personne n’avait<br />
vu venir la descente aux enfers du club<br />
de football. Après avoir quitté la Ligue<br />
1, Le Mans connaît les affres de la liquidation<br />
judiciaire en 2013, puis une<br />
lente remontée depuis la 6e division<br />
jusqu’en National, avec un bref passage<br />
en Ligue 2. L’équipement (25.000<br />
places) de 102 M€ est surdimensionné<br />
pour les ambitions sportives du club (il<br />
n’a jamais vu la L1 et connu que deux<br />
saisons et demie de L2 en dix ans,<br />
ndlr). Mais au terme du contrat avec Le<br />
Mans Stadium (Vinci), MMA avait finalement<br />
accepté de prolonger, mais pour<br />
300.000 € annuels jusqu’à la fin de la<br />
saison 2021-2022.<br />
La dénomination MMArena a maintenant<br />
disparu du fronton du stade.<br />
© Dave Winter / Icon Sport<br />
Le logo de l’assureur a donc été retiré<br />
du stade l’été dernier. Le Mans<br />
Stadium n’a pas trouvé de nouveau<br />
partenaire, pas plus que la ville du<br />
Mans qui doit lui verser chaque année<br />
plusieurs millions d’euros afin de respecter<br />
les clauses du partenariat public-privé<br />
(PPP) conclu pour financer le<br />
stade (la contribution de la ville s’élève<br />
désormais à 4,1 M€ par an). Toutefois,<br />
le stade manceau dispose bien d’une<br />
nouvelle dénomination. Il ne faut plus<br />
l’appeler MMArena mais « Stade Marie<br />
Marvingt ». C’est le nom d’une pionnière<br />
de l’aviation (1875-1963) qui a été retenu,<br />
« en concertation avec les maires<br />
de la métropole et la majorité municipale<br />
», précise le maire du Mans Stéphane<br />
Le Foll. Surnommée « la fiancée<br />
du danger », la jeune femme fut la première<br />
à piloter seule un avion. Après la<br />
Première guerre mondiale, elle s’investira<br />
dans l’aviation sanitaire. Stéphane<br />
Le Foll explique aussi qu’il s’agit pour<br />
la ville du Mans de s’engager « sur la<br />
reconnaissance des femmes sportives<br />
et de leurs talents », précisant que le<br />
choix du nom de Marie Marvingt « porte<br />
une nouvelle ambition pour le stade<br />
du Mans. Au moment où l’équipe féminine<br />
de Le Mans FC s’est installée<br />
en Ligue 2, ce choix traduit une réelle<br />
connexion avec les projets du territoire<br />
».<br />
En habitué des premières, le stade<br />
du Mans devient ainsi la première<br />
enceinte sportive de plus de 20.000<br />
places en France à porter le nom d’une<br />
femme. n<br />
0,74 %<br />
En France, 5% des<br />
infrastructures sportives<br />
sont au nom d’un athlète.<br />
C’est très peu, mais aussi considérable<br />
si le point de comparaison est le<br />
nombre de ces équipements avec des<br />
noms féminins : 0,74% ! Oui, moins<br />
de 1 % des établissements<br />
sportifs portent des noms de<br />
femmes athlètes. À l’approche<br />
des Jeux olympiques de Paris 20<strong>24</strong>,<br />
le Comité d’organisation des Jeux<br />
(Cojo) porte un projet, « Sport et<br />
Parité », pour faire évoluer la situation.<br />
Celui-ci a pour objectif de donner une<br />
visibilité plus importante aux athlètes<br />
et personnalités féminines, notamment<br />
à travers le naming d’équipements<br />
sportifs, pas seulement destinés aux<br />
sports professionnels, pour représenter<br />
au mieux le monde du sport tel qu’il est<br />
aujourd’hui.<br />
20<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
D.R.<br />
Puma et l’OM<br />
inaugurent la boutique<br />
de l’Orange Vélodrome<br />
Après un mois de travaux, la boutique<br />
officielle située à l’Orange Vélodrome<br />
a réouvert ses portes au cœur de l’hiver.<br />
Dans le cadre de son partenariat<br />
avec le club phocéen, Puma gère en<br />
effet les trois boutiques officielles<br />
de la Canebière, la Valentine et de<br />
l’Orange Vélodrome.<br />
En repensant complètement son<br />
architecture intérieure, Puma<br />
souhaite offrir aux supporters de<br />
l’Olympique de Marseille des services<br />
de haute qualité dans un<br />
environnement expérientiel. L’équipementier<br />
a notamment travaillé sur l’amélioration<br />
de la gestion des flux, en créant<br />
des expériences clients, en les immergeant<br />
dans l’univers « PUMA x OM » et<br />
en valorisant la gamme de produits proposés.<br />
Certains joueurs du club phocéen étaient<br />
présents pour l’inauguration, parmi lesquels<br />
Jonathan Clauss, Dimitri Payet ou<br />
encore Valentin Rongier. A l’intérieur, une<br />
entrée immersive accueille les visiteurs<br />
dans l’ambiance de l’Orange Vélodrome.<br />
Une théâtralisation du palmarès du club<br />
a été mise en place ainsi qu’une zone<br />
d’expérience pour tester sa précision aux<br />
tirs. Une grande zone centrale rassemble<br />
les espaces flocage et encaissement.<br />
Sponsor technique de l’Olympique de<br />
Marseille depuis 2018, Puma s’inscrit<br />
dans la durée. Il y a un an, l’équipementier<br />
prolongeait son association avec<br />
l’OM jusqu’en 2028. n<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023 21
football<br />
© Bildbyran / Icon Sport<br />
Le FC Barcelone<br />
lance son partenariat<br />
avec Spotify<br />
Cette saison, le FC Barcelone porte toujours des équipements conçus par<br />
Nike. Mais la collection 2022-2023 est la première floquée du logo de Spotify,<br />
le nouveau sponsor principal du club catalan. La plateforme de streaming<br />
musical est aussi la première à s’afficher sur la façade du mythique Camp Nou,<br />
désormais rebaptisé « Spotify Camp Nou ». Par Emmanuel Frattali<br />
Depuis le début de la saison<br />
Spotify est partout à Barcelone.<br />
La société spécialisée<br />
dans le streaming musical a<br />
remplacé Rakuten auprès de<br />
l’équipe masculine, mais aussi Stanley<br />
en tant que partenaire principal de<br />
l’équipe féminine et s’affiche comme le<br />
premier partenaire titre de l’histoire du<br />
Camp Nou.<br />
« C’EST L’UN DES<br />
MEILLEURS CONTRATS DE<br />
L’HISTOIRE DU BARÇA. »<br />
Joan Laporta<br />
Le contrat de sponsoring entre le FC<br />
Barcelone et la plateforme d’écoute de<br />
musique en ligne avait été auparavant<br />
ratifié, lors d’un vote en ligne, par les représentants<br />
des socios. Ils avaient été<br />
consultés sur l’ensemble de l’accord<br />
et notamment sur le naming inédit du<br />
Camp Nou. « C’est l’un des meilleurs<br />
contrats de l’histoire du Barça », selon le<br />
président Joan Laporta à la recherche<br />
du moindre subside pour se défaire de<br />
l’étau de la dette dans laquelle le Barça<br />
s’est enfermé au cours des dernières<br />
années.<br />
Le montant total de l’accord est estimé<br />
à 435 M€ sur la durée. Spotify s’est engagé<br />
sur des durées différentes selon le<br />
type de contrat. La marque sera notamment<br />
visible sur les maillots de match<br />
des équipes premières masculine et<br />
féminine jusqu’à 2026 (valeur : <strong>24</strong>0 M€),<br />
celui des équipements d’entraînement<br />
22<br />
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jusqu’en 2025 (15 M€), et pour le naming<br />
du Camp Nou jusqu’en 2026 (20 M€).<br />
La marque suédoise dispose également<br />
d’une option pour les huit saisons<br />
suivantes (2026-2034) contre 160 M€.<br />
Un gymkhana financier<br />
Un accord XXL donc qui doit profiter<br />
aux deux parties. Spotify et le FC Barcelone<br />
ont annoncé vouloir travailler<br />
« ensemble pour créer de nouvelles<br />
opportunités afin de faire du maillot un<br />
espace pouvant rendre hommage à différents<br />
artistes du monde entier ». Dans<br />
ce sens, « le sponsoring vise à créer<br />
une plateforme afin d’aider les artistes à<br />
interagir avec la communauté mondiale<br />
des fans du FC Barcelone ». « Notre collaboration<br />
offrira une scène mondiale<br />
aux artistes, créateurs, joueurs et fans<br />
au nouveau Spotify Camp Nou, selon<br />
Alex Norström, le directeur commercial<br />
Freemium de Spotify. Nous avons<br />
toujours utilisé notre investissement<br />
marketing pour faire connaître les créateurs<br />
de contenus et les artistes et ce<br />
partenariat portera cette approche à un<br />
autre niveau. »<br />
Si l’arrivée de Spotify a été la bienvenue<br />
pour la trésorerie du Barça, elle<br />
était aussi insuffisante. Pour réaliser un<br />
recrutement cinq étoiles l’été dernier<br />
avec le Polonais Robert Lewandowski<br />
en figure de proue et revenir au premier<br />
plan sportivement, le FC Barcelone a<br />
opéré diverses opérations financières à<br />
risque. Laporta a, lui-même, mis 150 M€<br />
de sa poche à travers une société financière<br />
pour satisfaire les exigences<br />
de LaLiga, la ligue espagnole de football.<br />
Le club catalan a également hypothéqué<br />
25% de ses droits TV, sur les 25<br />
prochaines saisons, auprès de la société<br />
Sixth Street en échange de 517 M€.<br />
Le Barça a aussi cédé <strong>24</strong>,9% des droits<br />
de Barça Studio (le club en avait déjà<br />
cédé 49%) pour 200 M€.<br />
Pour générer des revenus d’accueil<br />
supplémentaire au Spotify Camp Nou,<br />
lorsqu’il sera rénové, Barcelone vient de<br />
contracter avec la société américaine<br />
Legends International. Ainsi, Legends,<br />
également sous-traitant du Real Madrid<br />
pour exploiter le stade Santiago Bernabeu<br />
rénové, prend en charge la conception<br />
et la commercialisation des futures<br />
loges et sièges VIP dans le stade, qui<br />
se trouve au centre du vaste projet de<br />
développement des installations « Espai<br />
Barca » du club. Legends s’associe<br />
à une autre société américaine, Innovative<br />
Partnerships Group (IPG 360), pour<br />
trouver de nouveaux partenaires pour<br />
le projet. Les deux principales missions<br />
des prestataires sélectionnés seront<br />
de trouver de nouveaux accords de<br />
sponsoring liés au stade et une offre<br />
Spotify :<br />
100 milliards<br />
de revenus<br />
dans 10 ans<br />
La plateforme de streaming<br />
suédoise annonce des<br />
projections de profitabilité<br />
ambitieuse. Spotify se fixe un<br />
double objectif : 100 milliards<br />
de revenus d’ici dix ans,<br />
contre 11 milliards l’an dernier,<br />
et 1 milliard d’utilisateurs<br />
en 2030, contre 422 millions<br />
d’utilisateurs mensuels dont<br />
182 millions payant en 2022.<br />
Si Spotify a été ponctuellement<br />
rentable, le groupe accuse<br />
régulièrement des pertes depuis<br />
plusieurs années, malgré une<br />
croissance fulgurante du nombre<br />
de ses abonnés.<br />
D.R.<br />
© Marca / Icon Sport<br />
renouvelée d’espaces et d’expériences<br />
VIP, une fois les travaux d’aménagement<br />
terminés. Le Barça compte tripler<br />
le nombre de places à prestations actuellement<br />
proposées. La capacité<br />
du stade doit être agrandie à 105.000<br />
places pour un coût d’environ 1,5 milliard<br />
d’euros. En retour, le Barça espère<br />
retirer 120 M€ de revenus additionnels<br />
par an. « Ces sources de revenus proposées<br />
sont deux des plus essentielles<br />
pour la viabilité du plan de financement<br />
proposé pour le projet, explique le club.<br />
L’ambition est qu’ils rapportent conjointement<br />
au club plus de 120 M€ par an<br />
une fois le nouveau stade terminé et à<br />
pleine capacité. »<br />
En attendant de pouvoir disposer de<br />
son nouvel écrin, le club catalan va<br />
devoir s’exiler la saison prochaine au<br />
stade Monjuic (55.000 places). n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
23
football<br />
Comment les réseaux<br />
sociaux<br />
ont suivi le Mondial<br />
A travers des millions de messages (113 millions), de photos et de vidéos<br />
publiés sur les réseaux sociaux, quelles ont été les tendances de la dernière<br />
Coupe du monde disputée au Qatar ? Visibrain a analysé le Mondial au prisme<br />
des réseaux sociaux. Par Philippe Leti<br />
Premier enseignement du bilan<br />
dressé par l’outil de veille<br />
Visibrain, plateforme de veille<br />
des médias sociaux (Twitter,<br />
Facebook, Instagram, TikTok,<br />
YouTube) : avec 113 millions de posts<br />
publiés au cours de la compétition, la<br />
Coupe du monde 2022 relègue loin<br />
derrière l’édition précédente : 60%<br />
de plus que pour l’édition 2018 !<br />
Deuxième enseignement : la finale<br />
Argentine-France a tout écrasé avec<br />
près de 26 millions de posts publiés.<br />
Soit trois fois plus que pour la finale<br />
SUR LES 20,3 MILLIONS DE<br />
POSTS CONSACRÉS AUX<br />
BLEUS, PRÈS DE 1 SUR 2<br />
ÉTAIT POUR MBAPPÉ.<br />
France-Croatie de 2018. En tout, la<br />
finale 2022 représente, à elle seule,<br />
un quart des messages publiés sur<br />
la compétition. Une « compétition »<br />
également remportée par l’Argentine<br />
avec 41,4 millions de posts publiés<br />
sur l’Albiceleste, deux fois plus que<br />
la France (20,3). Parmi les équipes<br />
qui ont fait beaucoup parler d’elles,<br />
le Brésil (9,1 millions) monte sur le podium.<br />
Le deuxième match qui a fait le plus<br />
parlé a été le quart de finale Maroc-Portugal,<br />
avec un peu plus d’un<br />
million de messages (1.048.827 de<br />
messages) alors que la cérémonie<br />
d’ouverture a généré plus de 10 millions<br />
de messages. Parmi les 64 rencontres,<br />
certains rebondissements<br />
La Coupe du monde 2022 en data réseaux sociaux<br />
113 millions 20,3 millions<br />
de posts publiés sur la CDM<br />
2022 sur les réseaux sociaux<br />
Près de<br />
26 millions<br />
de posts publiés rien<br />
que sur la Finale<br />
60 %<br />
DE PLUS<br />
QU’EN<br />
2018<br />
TOP 3 ÉQUIPES (par nombre de posts publiés)<br />
1. Argentine : 41,4 millions de posts<br />
2. France : 20,3 millions de posts<br />
3. Brésil : 9,1 millions de posts<br />
de posts publiés sur les Bleus<br />
durant la compétition<br />
TOP 3 JOUEURS<br />
2 1 3<br />
Giroud<br />
1,4M de posts<br />
© ANP / Icon Sport<br />
Mbappé<br />
9,2M de posts<br />
© Anthony Dibon / Icon Sport)<br />
Griezmann<br />
843K posts<br />
© Anthony Bibard/FEP/Icon Sport<br />
<strong>24</strong><br />
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Timeline de la finale Argentine - France<br />
FIFA 23<br />
avait vu juste<br />
D.R.<br />
Top des joueurs français ayant généré le plus<br />
de posts<br />
9,3 M<br />
1,4 M<br />
ont plus animé les réseaux sociaux<br />
que d’autres. Le match Arabie Saoudite-Argentine<br />
par exemple. La victoire<br />
surprise des Saoudiens lors de<br />
la deuxième semaine de compétition<br />
a enregistré 864.000 messages.<br />
Lors des demi-finales, le match Argentine-Croatie<br />
(623.000 messages)<br />
a fait plus de bruit que le duel<br />
France-Maroc (469.000 messages).<br />
Kylian Mbappé,<br />
le grand vainqueur chez<br />
les Bleus<br />
Parmi les joueurs de l’équipe de<br />
France, Kylian Mbappé s’impose incontestablement<br />
comme celui dont<br />
on parle le plus en ligne. Le meilleur<br />
marqueur de la Coupe du monde<br />
(8 buts) a ainsi dominé ses coéquipiers<br />
: sur les 20,3 millions de posts<br />
843 372 674 410 484 320<br />
n Kylian Mbappé n Olivier Giroud n Antoine Griezmann n Ousmane Dembélé n Aurélien Tchouaméni<br />
SUR LES RÉSEAUX<br />
SOCIAUX, LE MOUVEMENT<br />
DE BOYCOTT CONTRE LE<br />
MONDIAL NE REPRÉSENTE<br />
QUE 3% DES MESSAGES.<br />
consacrés aux Bleus, près de 1 sur<br />
2 était pour Kylian Mbappé (9,3 millions),<br />
très loin devant Olivier Giroud<br />
(un peu en dessous de 1,5 million),<br />
suivi d’Antoine Griezmann (843.000).<br />
À noter enfin, malgré les vives polémiques<br />
autour de cette Coupe du<br />
Monde au Qatar, sur les réseaux sociaux,<br />
le mouvement de boycott ne<br />
représente que 3% des messages. n<br />
Avant la Coupe du monde<br />
au Qatar, EA Sports<br />
s’est amusé à simuler les<br />
résultats sur FIFA 23.<br />
Pour la dernière année<br />
où le géant des jeux vidéo<br />
utilise la licence FIFA, le<br />
bilan est surprenant.<br />
EA Sports avait anticipé la<br />
victoire finale de l’Argentine.<br />
Mais la finale devait l’opposer<br />
au Brésil. Pour la France, une<br />
place en demi-finale avait été<br />
prédit avec une élimination<br />
par… l’Argentine. FIFA 23<br />
avait également prédit que<br />
Lionel Messi serait le meilleur<br />
buteur de la compétition avec<br />
8 réalisations au total. Il devait<br />
devancer Kylian Mbappé et le<br />
Néerlandais Memphis Depay,<br />
tous deux auteurs de six buts.<br />
Finalement, le Français a<br />
décroché le soulier d’or avec<br />
effectivement un total de 8 buts<br />
devant Messi (7 buts) et un<br />
autre Argentin, Julian Alvarez<br />
(4 buts). Avec un seul but à<br />
son compteur, Depay a terminé<br />
loin des prévisions de l’IA de<br />
FIFA 23.<br />
Ce n’est pas un sans-faute, mais<br />
ce n’est pas la première fois<br />
que le studio prédit le vainqueur<br />
de la Coupe du monde. EA<br />
Sports avait déjà anticipé la<br />
victoire finale de la France pour<br />
la Coupe du monde 2018, mais<br />
également pour les vainqueurs<br />
des deux éditions précédentes :<br />
l’Espagne en 2010 (Afrique du<br />
Sud) et l’Allemagne en 2014<br />
(Brésil).<br />
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25
football<br />
Quel rôle tient<br />
Atos<br />
auprès de l’UEFA<br />
En pleine réorganisation, le groupe technologique<br />
français Atos devient le partenaire technologique<br />
officiel de l’UEFA jusqu’en 2030.<br />
Par Philippe Leti<br />
Ce partenariat de huit ans est<br />
« sans précédent dans l’ampleur<br />
du soutien apporté à<br />
l’UEFA et à ses compétitions »<br />
souligne Atos. L’accord vise à<br />
fournir un soutien technologique à la<br />
confédération européenne de football<br />
et à ses compétitions. A savoir, l’Euro,<br />
les finales de la Ligue des Nations, les<br />
éliminatoires du Championnat d’Europe,<br />
les Championnats des moins de<br />
21 ans, et l’Euro de Futsal. La liste des<br />
compétitions concernées permet de<br />
se rendre compte que le contrat englobe<br />
les rendez-vous entre équipes<br />
nationales, mais pas les compétitions<br />
de clubs comme la Ligue des champions.<br />
Atos parle d’ailleurs d’un partenariat<br />
avec l’UNTF pour « UEFA National<br />
Team Football ».<br />
Dans le cadre de cet accord, le géant<br />
français de l’informatique (110.000 salariés)<br />
aidera l’UEFA « à gérer, améliorer<br />
et optimiser son paysage technologique<br />
complexe et ses opérations<br />
dans le but d’organiser et de couvrir<br />
les prochaines compétitions internationales<br />
et intercontinentales ». Capable<br />
de gérer des données et des<br />
systèmes informatiques critiques lors<br />
de grandes manifestations sportives,<br />
Atos, partenaire informatique mondial<br />
des Jeux olympiques depuis 2002,<br />
capitalisera ainsi sur son expérience<br />
dans le secteur du sport. Le Français<br />
174<br />
©ERIC PIERMONT / AFP<br />
L’usine historique d’Angers, ouverte en<br />
1963, fabrique des supercalculateurs et<br />
des serveurs.<br />
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP<br />
Atos est un fournisseur critique de l’armée française, de l’Otan, ou encore de la DGSE.<br />
Sur le marché en pleine croissance<br />
des supercalculateurs, et face à la<br />
concurrence de l’américain HPE et du<br />
chinois Lenovo, Atos compte tenir son<br />
rang avec son dernier-né, Leonardo.<br />
Doté d’une puissance de calcul de 174<br />
pétaflops (174 millions de milliards<br />
d’opérations par seconde, ndlr), il<br />
a été classé quatrième ordinateur le plus<br />
puissant au monde et deuxième en Europe<br />
selon le TOP500.<br />
26<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
Atos<br />
et les Jeux<br />
olympiques<br />
Lors des Jeux olympiques, Atos est<br />
responsable de la communication<br />
numérique sur le site, du<br />
chronométrage des épreuves en<br />
passant par la comptabilisation<br />
des résultats et l’accréditation des<br />
journalistes. Atos tient ce rôle depuis<br />
2002 après avoir remporté l’appel<br />
d’offres du Comité International<br />
Olympique (CIO). L’entreprise<br />
est le seul partenaire<br />
français du CIO. Son contrat<br />
court jusqu’aux Jeux Olympique d’été<br />
de Paris 20<strong>24</strong>.<br />
travaille actuellement à la préparation<br />
des Jeux olympiques et paralympiques<br />
de Paris 20<strong>24</strong>. Atos est également<br />
le fournisseur officiel de services<br />
technologiques et numériques des<br />
Comités olympiques européens pour<br />
les Jeux européens jusqu’en 2027.<br />
Pour l’UEFA, Atos sera ainsi responsable<br />
de la gestion et de la sécurisation<br />
de l’environnement cloud hybride<br />
sous-jacent, ainsi que de l’infrastructure<br />
requise pour héberger les services,<br />
applications et données de la<br />
Confédération.<br />
ATOS TRAVAILLE<br />
ACTUELLEMENT À LA<br />
PRÉPARATION DES<br />
JEUX OLYMPIQUES ET<br />
PARALYMPIQUES DE<br />
PARIS 20<strong>24</strong>.<br />
« Ce nouveau partenariat représente<br />
une victoire majeure pour Atos, qui<br />
prouve que notre Groupe détient tous<br />
les atouts requis pour travailler main<br />
dans la main avec de nouveaux clients<br />
sur le long terme », estime Nourdine<br />
Bihmane, Co-CEO en charge de Tech<br />
Foundations, Atos. Outre les activités<br />
liées à l’organisation des manifestations<br />
de l’UEFA, Atos fournira une<br />
gamme de services pour optimiser les<br />
opérations informatiques de la Confédération<br />
et améliorer l’expérience utilisateur<br />
interne : gestion de l’environnement<br />
de travail numérique (Digital<br />
workplace), soutien aux utilisateurs et<br />
solutions réseau.<br />
Pour Atos, ce contrat avec l’UEFA est<br />
un rayon de soleil dans une période<br />
plutôt sombre. L’ex-success-story<br />
française est menacée d’un démantèlement.<br />
Pendant des années, la société,<br />
née en 1997, a grandi à coups<br />
d’acquisitions pour s’ériger en champion<br />
européen. Atos cumule un chiffre<br />
© ERIC PIERMONT / AFP<br />
d’affaires dépassant les 10 milliards<br />
d’euros. Ses supercalculateurs issus<br />
de l’acquisition de Bull sont utilisés<br />
pour simuler les essais nucléaires.<br />
Sa division de cybersécurité protège<br />
les grands noms du CAC 40.<br />
Mais en 2021, une spirale infernale<br />
s’enclenche avec le rachat avorté du<br />
concurrent américain DXC (émanation<br />
de Hewlett-Packard). Arrivée puis sortie<br />
d’un investisseur mystère au capital,<br />
avertissements en série sur les<br />
résultats, le numéro deux européen<br />
des services informatiques enchaîne<br />
les mauvaises nouvelles. Il finit par<br />
sortir du CAC 40 en septembre 2021<br />
alors que la capitalisation boursière<br />
s’est écrasée sous la barre du milliard<br />
d’euros.<br />
Pour tenter d’éteindre l’incendie, un<br />
traitement de choc est mis en place.<br />
En 2023, la société sera coupée en<br />
deux avec d’un côté la partie infogérance,<br />
en déclin (face à la concurrence<br />
du cloud et son principe de<br />
location de serveurs à distance), appelée<br />
à une lourde restructuration et<br />
de l’autre les activités en croissance<br />
de cybersécurité et de transformation<br />
digitale sous le nom d’Evidian.<br />
Outre le besoin de financement, Atos<br />
doit également enrayer la fuite de ses<br />
talents dans un secteur où les compétences<br />
s’arrachent à prix d’or. Comme<br />
avec le CIO, l’association avec l’UEFA<br />
apparaît à la fois comme un plus sur<br />
la carte de visite des commerciaux et<br />
pour la marque employeur. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
27
cyclisme<br />
C’était trop beau pour l’équipe<br />
B&B Hotels-KTM<br />
d’octobre, qui devait être l’occasion d’introduire<br />
le nouveau partenaire en marge<br />
de la présentation du parcours du Tour<br />
de France 2023, a été reportée à la dernière<br />
minute, puis l’UCI a écarté B&B Hotels<br />
de sa liste des équipes candidates<br />
au World Tour et au Pro Team, avant l’annonce,<br />
le 2 décembre, que tous les coureurs<br />
de la formation étaient libérés de<br />
leur contrat. Depuis, certains ont annoncé<br />
leur retraite, comme Pierre Rolland, et<br />
d’autres ont rebondi ailleurs.<br />
© Cirotti / Icon Sport<br />
La formation B&B Hotels-KTM a disparu<br />
en fin d’année alors que ses dirigeants<br />
ambitionnaient de changer<br />
de dimension.<br />
B&B Hotels, créée en<br />
2018, après avoir disputé les<br />
trois derniers Tours de France,<br />
s’est arrêtée. Après étude des<br />
L’’équipe<br />
différents dossiers présentés,<br />
la Direction Nationale de Contrôle et de<br />
Gestion Pro (DNCG) de la Ligue nationale<br />
de cyclisme (LNC) n’a retenu que<br />
dix candidatures sur onze pour 2023 :<br />
quatre en World Tour, une en deuxième<br />
division, cinq en troisième. Mais pas<br />
celle de B&B Hotels-KTM.<br />
© Belga / Icon Sport<br />
Avec la disparition de l’équipe B&B<br />
Hotels-KTM, plusieurs coureurs comme<br />
Pierre Rolland ont préféré annoncer la fin<br />
de leur carrière.<br />
Faute de financements suffisants pour<br />
2023, la formation bretonne a tout arrêté,<br />
laissant plusieurs salariés (coureurs,<br />
staff, mécaniciens, etc.) sur le<br />
carreau alors que 18 coureurs étaient<br />
sous contrat et que le staff occupait 25<br />
personnes. Ce n’était pas le plan prévu<br />
à l’origine par Jérôme Pineau. Initialement,<br />
le manager de l’équipe voulait<br />
passer un cap. L’été dernier, après le<br />
Tour de France, il avait annoncé une entente<br />
inédite avec la Ville de Paris (sans<br />
échange d’argent) autour d’un city-branding.<br />
Avec un budget espéré de 15 M€,<br />
de futurs sponsors d’envergure étaient<br />
attendus dans la foulée, et des coureurs<br />
de renom avaient même donné un accord,<br />
verbal, pour rejoindre la formation.<br />
Pour compléter le tableau, une équipe<br />
féminine devait également être formée,<br />
ainsi qu’une académie.<br />
Finalement, aucune grande entreprise<br />
n’a signé, et le projet a pris l’eau. Certains<br />
sponsors de l’Ouest, à l’image de<br />
la Région Bretagne, avaient à l’inverse<br />
décidé d’arrêter leur soutien. Le manager<br />
de la formation cycliste, lui-même<br />
ancien coureur professionnel et créateur<br />
de l’équipe il y a cinq ans, a tenté<br />
de se rabattre sur un projet moins ambitieux<br />
afin de sauver son équipe. En<br />
clair, boucler un budget dans la continuité<br />
de celui de l’an passé, entre 5 et<br />
7 M€, avec notamment davantage d’investissements<br />
de la part de B&B Hôtels.<br />
Mais au cours des dernières semaines<br />
de 2022, les choses sont allées de mal<br />
en pis. La conférence de presse du mois<br />
La Bretonne Audrey Cordon-Ragot devait<br />
être la figure de proue de l’équipe féminine.<br />
Elle s’est exprimée sur ce projet<br />
avorté. « Je suis extrêmement déçue, attristée.<br />
Cela me rend un peu sauvage, ce<br />
qui ne me ressemble pas, a-t-elle déclaré<br />
chez nos confrères du Télégramme.<br />
Cela remet en question la confiance que<br />
je peux accorder aux gens. Ils (Jérôme<br />
et Sébastien Pineau, ndlr) ont essayé<br />
de sauver un projet qui n’en était plus<br />
un. Finalement, on a toutes eu l’impression<br />
d’avoir été prises en otage. Je ne<br />
comprendrais jamais. Je ne comprendrais<br />
jamais non plus qu’ils n’assument<br />
pas, qu’ils cherchent d’autres coupables<br />
alors que, désolée, les seuls coupables,<br />
ce sont eux et les mauvaises personnes<br />
dont ils se sont entourés. Je n’ai pas<br />
compris ce manque de clarté et d’honnêteté<br />
ces dernières semaines. » En<br />
2023, Audrey Cordon-Ragot poursuivra<br />
sa carrière au sein de la nouvelle équipe<br />
espagnole, Zaaf Cycling Team. n<br />
Les équipes<br />
françaises en 2023<br />
World Tour :<br />
Groupama FDJ, AG2R Citroën Team,<br />
Team Cofidis, Team Arkea – Samsic<br />
Continental Pro :<br />
Team TotalEnergies<br />
Continental :<br />
Go Sport – Roubaix Lille Métropole,<br />
Saint Michel – Mavic – Auber 93, CIC<br />
U Nantes Atlantique, Groupama FDJ,<br />
Nice Métropole Cote d’Azur.<br />
28<br />
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asket<br />
© SCAU / NP2F<br />
Adidas Arena sur le fronton,<br />
Alice Milliat sur le parvis<br />
L’opération de naming de l’arena de la Porte de la Chapelle à Paris a été adoptée<br />
par le Conseil de Paris après des débats tendus. Malgré une majorité municipale<br />
divisée, le projet de baptiser le futur équipement olympique en<br />
« Adidas Arena » du nom de la firme aux trois bandes a été adopté avec 33 voix<br />
pour, 17 contre (des élus de gauche) et 26 abstentions.<br />
Il s’agit du premier naming d’équipement réalisé par la marque dans le monde.<br />
Par Emmanuel Frattali<br />
Après la salle de Bercy, renommée<br />
Accor Arena en 2015, un autre<br />
grand équipement parisien s’apprête<br />
à recevoir un nom d’entreprise.<br />
Le sujet était sensible et<br />
les débats au Conseil de Paris l’ont confirmé.<br />
À rebours de la maire de Paris, Anne<br />
Hidalgo (PS), ni la majorité de gauche ni<br />
certains élus d’opposition ne soutenaient<br />
cette idée. « Nous avions la possibilité<br />
de recourir ou pas au naming, a attaqué<br />
l’élu communiste Nicolas Bonnet Oulaldj,<br />
le patron des communistes, lors du débat.<br />
La possibilité, ce n’est pas une obligation.<br />
Cette pratique est tout droit sortie<br />
des cahiers du libéralisme. C’est concevoir<br />
les équipements sportifs comme une<br />
machine à fric. La prochaine étape, c’est<br />
quoi ? Les stations de métro ? Les arrêts<br />
de bus ? Les squares ? Les écoles ? Et<br />
pourquoi pas demain la Porte Maillot porte<br />
BNP ? ». Préalablement, il avait lancé une<br />
pétition pour contester ce choix. « Ne sacrifions<br />
pas nos valeurs, notre engagement<br />
pour le sport, sur l’autel d’une multinationale<br />
! » plaidaient les signataires du texte.<br />
Un « co-naming » rejeté<br />
À la place d’Adidas, les opposants<br />
poussaient pour que l’équipement, seul<br />
site des JO construit intra-muros à Paris,<br />
porte le nom d’Alice Milliat. La Française<br />
(1884-1957) est devenue au XX e<br />
siècle une figure pour son combat en<br />
faveur de la reconnaissance du sport<br />
féminin. Elle a notamment défendu la<br />
participation des femmes aux Jeux<br />
Olympiques alors que les dirigeants<br />
des instances y étaient à l’époque très<br />
30<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
qui exploite déjà l’Accor Arena et le Bataclan.<br />
En échange de cette appellation,<br />
une première pour la marque, Adidas<br />
versera près de 2,8 M€ par an sur<br />
cinq ans (2,32 M€ HT pour le « naming »<br />
stricto sensu et 282.000 € HT destinés<br />
à régler des prestations d’activation et<br />
de restauration, ndlr), un contrat renouvelable<br />
pour sept années supplémentaires.<br />
Le montant est sans équivalent<br />
en France, ni même en Europe, pour<br />
des salles de dimensions similaires.<br />
De quoi contribuer, selon la mairie, à<br />
l’équilibre économique de l’enceinte de<br />
7.800 places, qui doit accueillir le badminton<br />
et la gymnastique lors des JO<br />
20<strong>24</strong>, mais également le badminton et<br />
d’haltérophilie durant les Jeux Paralympiques.<br />
Mais pas le basket-ball alors<br />
que le Paris Basket-ball en deviendra<br />
le club résident. Ce qui provoque d’ailleurs<br />
un bel imbroglio entre les organisateurs<br />
des JO et la Fédération internationale<br />
de basket (FIBA)…<br />
« Ces équipements sont structurellement<br />
difficiles à équilibrer. Le modèle<br />
du naming avait été choisi dès juillet<br />
2019. Peut-être que dans un monde<br />
idéal nous aurions fonctionné différemment<br />
», a reconnu Pierre Rabadan.<br />
L’adjoint au sport a néanmoins<br />
souligné le « partenariat équilibré » de<br />
cette opération. En prime, « chaque<br />
année, Adidas financera à hauteur de<br />
180.000 € des actions locales en faveur<br />
de la pratique sportive », insiste<br />
Maya Akkari, élue du XVIII e . n<br />
7 800<br />
Les 7.800 sièges de la salle seront<br />
réalisés en plastique recyclé.<br />
70 tonnes de déchets plastiques<br />
seront nécessaires à leur réalisation.<br />
hostiles. « L’Arena aurait ainsi été le<br />
premier équipement olympique portant<br />
le nom d’une femme. On passe à côté<br />
de l’histoire ! », tempêtait Nicolas Bonnet-Oulaldj.<br />
L’élu souligne avoir proposé<br />
la solution d’un « co-naming » que la<br />
firme a rejetée.<br />
Les élus de droite ont choisi de s’abstenir<br />
sur le sujet. « Votre gestion budgétaire<br />
catastrophique vous contraint<br />
à vous rabattre sur cette dénomination<br />
au détriment d’une figure majeure du<br />
sport, qui plus est parisienne, afin de<br />
combler les carences de la maquette<br />
budgétaire de ces Jeux. Alors qu’il y<br />
avait d’autres pistes qui pouvaient être<br />
envisagées : on pouvait rallonger la délégation<br />
de service public, on pouvait<br />
rééquilibrer le montage du dossier en<br />
revoyant à la baisse la structure… Il y<br />
a plein de choses à faire », a dénoncé<br />
l’élu (LR) du XVIII e , Rudolph Granier.<br />
Pour tenter de calmer les esprits, la<br />
Ville de Paris a fait adopter une délibération<br />
pour donner le nom d’Alice Milliat<br />
à l’esplanade qui s’étirera devant l’équipement.<br />
Un contrat record de 2,8 M€<br />
par an<br />
Dans le groupe de la majorité, Paris en<br />
commun, des voix se sont élevées pour<br />
défendre l’accord passé lors du conseil<br />
de la société d’économie mixte (SEM)<br />
© SCAU / NP2F © SCAU / NP2F<br />
Tandis qu’Adidas donnera son nom à l’équipement, l’esplanade attenante sera baptisée<br />
de celui d’Alice Milliat.<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
31
asket<br />
Du retard à la livraison<br />
Au global, le projet est estimé, en fonction<br />
de l’évolution de l’inflation d’ici à 20<strong>24</strong>, à<br />
plus de 130 M€. L’arena seule dépassera<br />
les 100 M€ financés à parts égales par la<br />
Ville de Paris et la Solideo. La Ville de Paris<br />
a ajouté plus de 30 M€ pour construire<br />
les deux gymnases supplémentaires et<br />
les aménagements attenants.<br />
© SCAU / NP2F<br />
L’Adidas Arena en version concert.<br />
Symbole du réaménagement de la porte<br />
de la Chapelle, cette « arena du quotidien<br />
» (l’équipement doit également accueillir<br />
les scolaires et les associations<br />
sportives du quartier, ndlr) sera l’unique<br />
construction engagée pour les Jeux, le<br />
seul « héritage matériel » dans Paris intra-muros.<br />
Le bâtiment, planté sur un<br />
parvis de 7.000 m 2 , accueillera des commerces<br />
de proximité, des activités de<br />
loisirs et des restaurants qui seront accessibles<br />
tout au long de l’année, même<br />
hors des événements sportifs et culturels.<br />
Deux gymnases de proximité, dont<br />
un de 750 places, ont été ajoutés pour<br />
répondre aux besoins du quartier, tandis<br />
que deux terrains de sport seront réaménagés<br />
dans son prolongement. n<br />
La livraison de la future Adidas<br />
Arena sera retardée de plusieurs<br />
semaines. « Il y a quelques semaines<br />
de décalage, confirme la<br />
Ville de Paris, qui détient la maîtrise<br />
d’ouvrage. On table plutôt pour une<br />
livraison en décembre 2023, pour une<br />
ouverture en janvier 20<strong>24</strong>. » Les premiers<br />
événements tests ne pourront donc<br />
avoir lieu qu’au début de l’année 20<strong>24</strong>,<br />
soit quelques mois seulement avant les<br />
Jeux olympiques. « Le Covid, l’enchevêtrement<br />
des travaux dans ce secteur<br />
où plusieurs chantiers se chevauchent,<br />
et les problèmes d’approvisionnement<br />
liés au conflit en Ukraine ainsi que l’inflation<br />
sont des facteurs qui expliquent<br />
ces quelques semaines de retard, confie<br />
Pierre Rabadan, adjoint à la maire de<br />
Paris chargé des Jeux olympiques et paralympiques.<br />
On n’espère pas un retard<br />
majeur. Là, ce n’est pas le cas. »<br />
La société en charge de la livraison des<br />
ouvrages olympiques, Solideo, rassure :<br />
« Ce calendrier est parfaitement compatible<br />
avec les exigences du comité<br />
d’organisation des Jeux olympiques et<br />
paralympiques et sa prise de possession<br />
du site. »<br />
Pas de conséquence majeure pour les<br />
JO donc, en revanche le retard va modifier<br />
les plans de plusieurs acteurs. La<br />
Fédération française de badminton<br />
AU GLOBAL, LE PROJET<br />
EST ESTIMÉ, EN FONCTION<br />
DE L’ÉVOLUTION DE<br />
L’INFLATION D’ICI À 20<strong>24</strong>,<br />
À PLUS DE 130 M€.<br />
(FFBAD) envisageait un temps d’organiser<br />
son événement annuel, les Yonex<br />
Internationaux de France de badminton<br />
(IFB) — un des principaux tournois<br />
du circuit mondial —, à la Toussaint.<br />
Comme chaque année depuis 2007,<br />
la compétition aura donc lieu au stade<br />
Pierre-de-Coubertin, dans le XVI e arrondissement.<br />
Le Paris basketball, futur<br />
club résident, voit son déménagement<br />
retardé et devra rester un peu plus<br />
longtemps à la halle Georges-Carpentier<br />
(XIII e ) et ses 4.000 places.<br />
Enfin, le dernier impact est pour la SAE<br />
POPB, société en charge de l’exploitation<br />
du site comme de l’Accor Arena.<br />
Elle doit réviser le calendrier de sa programmation<br />
alors qu’elle anticipait une<br />
ouverture à l’automne prochain. L’exploitant<br />
compte occuper la salle avec<br />
environ 120 dates par an.<br />
Infront en<br />
charge de la<br />
commercialisation<br />
L’Adidas Arena en configuration<br />
basket-ball.<br />
Via un contrat de partenaire marketing<br />
exclusif avec l’Adidas Arena, Infront est<br />
en charge de la commercialisation de<br />
l’équipement.<br />
Outre les matchs du Paris Basketball,<br />
l’arena accueillera des concerts<br />
ainsi que d’autres<br />
événements culturels et<br />
sportifs. En parallèle, Infront<br />
a également signé un contrat de<br />
partenariat (non exclusif cette fois)<br />
avec le futur club hôte de la salle.<br />
© SCAU / NP2F<br />
32<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
DEPUIS 1990<br />
- FINALES ÉDITION 2022 au STADE ROLAND GARROS -<br />
GAGNANT<br />
N. MCDONALD - GER<br />
GAGNANTE<br />
V. BARROS - BRA<br />
FINALISTE<br />
Z. NURLANULY - KAZ<br />
FINALISTE<br />
M. BOUKIRAT - FRA<br />
EDUCATION<br />
SOLIDARITÉ<br />
RESPECT<br />
CITOYENNETÉ<br />
INTÉGRITÉ<br />
CULTURE<br />
FAIR PLAY<br />
RDV EN JUILLET 2023<br />
14&U<br />
INFOS & PARTENARIATS - AGENCE SO MATCH : 06 09 05 89 55<br />
Leasing & Conseil Automobile
asket<br />
©Infinity Nine Media<br />
De .g à d. : Tony Parker, Président de LDLC ASVEL, Laurent de la Clergerie, Président du directoire du groupe LDLC,<br />
Marie-Sophie Obama, Présidente déléguée LDLC ASVEL Féminin.<br />
Entre les équipes féminine<br />
et masculine de l’ASVEL,<br />
LDLC ne fait plus<br />
de différence<br />
LDLC a prolongé son association avec le club féminin de basket-ball LDLC ASVEL.<br />
Le groupe de matériel informatique, qui donnera son nom à l’arena en cours de<br />
construction à proximité du Groupama Stadium de l’Olympique Lyonnais, décide,<br />
par la même occasion, d’élever son partenariat avec l’équipe féminine au même<br />
niveau que son engagement avec l’équipe masculine. Par Emmanuel Frattali<br />
Prendre le contre-pied de la norme,<br />
cela ressemble un peu au crédo<br />
de LDLC. Il y a quelques années,<br />
le vendeur en ligne de matériel<br />
informatique a surpris tout le<br />
monde en annonçant la baisse du temps<br />
de travail des 1.000 salariés à 32 heures<br />
pour 2021. Soit la mise en place de la<br />
semaine de quatre jours ! Laurent de la<br />
Clergerie, le président du directoire du<br />
groupe LDLC, côté sur Euronext Growth,<br />
est persuadé du bien-fondé de la démarche<br />
pour la productivité. Il faut travailler<br />
moins pour travailler mieux. Dans<br />
le même ordre d’idée, l’entreprise, créée<br />
en 1997, avait inauguré un nouveau siège<br />
en 2017 avec terrasses, jardin, salle de<br />
sport, terrain de pétanque, salles de réunion<br />
thématisées « Pac-Man », « Mario » ou<br />
« Zelda », toit végétalisé et espaces pour<br />
flâner sans mauvaise conscience. Autre<br />
idée à contre-courant : renoncer à son salaire.<br />
Sur son compte LinkedIn, le PDG de<br />
LDLC est revenu sur sa décision en 2016<br />
de renoncer à sa rémunération annuelle<br />
de 250.000 €. Un échec reconnaît-il. Cette<br />
année-là, Laurent de la Clergerie pensait<br />
se verser 1 € net mensuel de salaire et<br />
se contenter de toucher sa prime d’objectif<br />
ainsi que les dividendes annuels,<br />
« reflet de l’efficacité du travail fourni ».<br />
Et dans le même temps redistribuer les<br />
250.000 € à ses employés pour octroyer<br />
34<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
une augmentation moyenne de 2 % chez<br />
LDLC. « Mais tout ne s’est pas passé<br />
comme prévu et sur les 15 mois suivants,<br />
j’ai touché 15 € », révèle l’entrepreneur.<br />
Pourquoi ? Parce que « des opportunités<br />
de croissance et de développement ont<br />
à la fois enlevé toutes opportunités de dividendes<br />
au Groupe LDLC, mais qui ont<br />
en plus généré des frais imprévus qui ont<br />
grevé la rentabilité et mon variable sur<br />
résultat, le faisant tomber à zéro ». Le dirigeant<br />
est finalement revenu sur sa décision<br />
de se passer de son salaire. « Mais au<br />
final, il y a quand même eu des gagnants<br />
dans cette histoire, parce que bien sûr<br />
nous ne sommes pas revenus sur les augmentations<br />
qui avaient été liées au reversement<br />
de mon salaire », conclut Laurent<br />
de la Clergerie.<br />
Le bien-être des collaborateurs n’est pas<br />
l’unique préoccupation de l’entreprise<br />
lyonnaise. L’égalité femmes-hommes est<br />
aussi un principe cher au distributeur de<br />
matériel high-tech. Une valeur appliquée<br />
à l’engagement marketing de l’entreprise<br />
et qui se retrouve dans son association,<br />
pour dix ans, avec le club de basket-ball<br />
de l’ASVEL.<br />
En 2019, un an après avoir associé son<br />
nom à l’équipe masculine, LDLC avait<br />
étendu le naming à l’équipe féminine.<br />
© Icon Sport<br />
684,9<br />
Soit le chiffre d’affaires en millions<br />
d’euros du groupe LDLC pour son<br />
exercice 2021-2022.<br />
A l’ASVEL, LDLC est omniprésent.<br />
« On voulait que le basket à Lyon, en plein<br />
développement, résonne sous une seule<br />
marque, expliquait déjà le responsable<br />
à l’époque. Et ça me paraissait cohérent<br />
pour Tony Parker aussi. (...) J’ai été obligé<br />
d’attendre un peu pour proposer ce<br />
naming car les finances de LDLC ne le<br />
permettaient pas l’an dernier (en 2018,<br />
ndlr) ». LDLC et l’ASVEL Féminin signent<br />
alors un partenariat naming sur quatre<br />
ans. Petite particularité, la marque LDLC<br />
n’apparaissait d’abord pas sur les maillots<br />
des joueuses, car l’engagement dépasse<br />
le cadre du sponsoring. « L’idée derrière<br />
l’ASVEL et la LDLC Arena, c’est de s’investir,<br />
expliquait Laurent de la Clergie il<br />
y a peu auprès d’Actu Lyon. On s’est dit<br />
qu’on devait être présent sur la région et<br />
en être un acteur. Je sais que les contrats<br />
ne seront pas forcément rentables mais<br />
ce n’est pas le but. On gagne en notoriété<br />
et surtout, c’est de l’argent qu’on doit réinvestir<br />
dans la collectivité. »<br />
Une nouvelle étape est franchie avec l’annonce<br />
de la prolongation de l’association<br />
avec l’équipe féminine jusqu’en juin 2027<br />
et surtout une révision des modalités de<br />
l’accord afin de mettre les deux sections<br />
sur un pied d’égalité. « Nous nous devons<br />
d’intégrer davantage les femmes dans la<br />
société, explique Laurent de la Clergerie.<br />
Apporter un soutien à LDLC ASVEL Féminin<br />
identique à celui de l’équipe masculine<br />
va permettre au club d’atteindre son<br />
double objectif sportif et d’entreprise à<br />
mission. C’est un club, unique, très cher<br />
à mon coeur. Je suis fier que mon engagement<br />
permette à chaque femme d’accomplir<br />
ses ambitions. »<br />
L’implication de l’entreprise s’étend<br />
au-delà de la visibilité offerte par un<br />
partenariat classique. « Le Groupe<br />
LDLC s’associe à l’équipe de basket<br />
féminine pour développer ses engagements<br />
d’Entreprise à mission. Ainsi, des<br />
passerelles vont être créées afin que<br />
LDLC ASVEL Féminin puisse soutenir le<br />
Groupe LDLC dans l’atteinte de certains<br />
objectifs. LDLC ASVEL Féminin aidera<br />
ainsi le revendeur informatique dans<br />
le recrutement de vendeuses et d’étudiantes<br />
afin de renforcer la parité au<br />
sein des magasins LDLC et de L’École<br />
LDLC. Le club viendra aussi dispenser<br />
auprès des équipes du Groupe LDLC<br />
des modules de formations ayant pour<br />
thématiques le management et la mixité<br />
professionnelle », ajoute l’entreprise.<br />
Pour rappel, LDLC ASVEL Féminin est<br />
devenu en janvier 2022 le premier club<br />
de sport de haut niveau à adopter le<br />
statut d’entreprise à mission. n<br />
© Icon Sport<br />
LDLC ASVEL<br />
Féminin, entreprise<br />
à mission<br />
Par « entreprise à mission », on<br />
entend que l’entreprise définit<br />
une mission en complément de<br />
son but économique et par sa<br />
raison d’être. Elle doit également<br />
définir des objectifs sociétaux et<br />
environnementaux précis, inscrits<br />
dans les statuts.<br />
Actif sur le domaine de la<br />
responsabilité sociétale des<br />
entreprises, le club de basket féminin<br />
LDLC ASVEL a annoncé il y a un an<br />
maintenant devenir le premier club<br />
de sport de haut niveau à adopter le<br />
statut d’entreprise à mission. « Nous<br />
avons envie de construire un club<br />
unique, pas uniquement concerné par<br />
la performance sportive mais aussi<br />
par le fait d’avoir un impact dans<br />
notre société expliquait Tony Parker,<br />
l’actionnaire principal de l’ASVEL. Je<br />
suis très excité de voir la différence<br />
que l’on peut faire en accompagnant<br />
les femmes. Nous voulons que chaque<br />
femme, chaque petite fille, prenne<br />
confiance en elle pour aller le plus loin<br />
possible. »<br />
À travers la raison d’être « LDLC<br />
ASVEL Féminin met sa<br />
passion au service de la<br />
société afin que chaque<br />
petite fille, chaque<br />
femme, puisse réaliser<br />
ses rêves et devienne la<br />
capitaine de sa vie », le<br />
club souhaite s’impliquer encore plus<br />
sur la notion d’accomplissement des<br />
femmes. Le club propose ainsi de<br />
l’accompagnement aux individus et<br />
entreprises, des actions terrains, des<br />
rencontres et des témoignages.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
35
AUTO-moto<br />
©Audi / Getty Images<br />
De g. à d. : Stefano Domenicali, patron de Formula 1, Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, Markus Duessmann, PDG d’Audi, et<br />
Oliver Hoffmann, directeur du développement technique d’Audi Sport<br />
Audi s’inscrit pour 2026<br />
Le constructeur allemand Audi a jeté son dévolu sur l’écurie suisse Sauber<br />
comme partenaire stratégique de son projet en Formule 1. Grâce à ce partenariat,<br />
Sauber (aujourd’hui badgé Alfa Romeo) concourra en tant qu’équipe d’usine<br />
Audi à partir de 2026 dans le Championnat du monde de F1. Par Emmanuel Frattali<br />
d’Audi en Formule 1 coïncide<br />
avec la mise en place d’un<br />
nouveau règlement sur le déploiement<br />
de l’énergie électrique dans<br />
L’arrivée<br />
les nouveaux moteurs à partir de<br />
2026. A cette date, les moteurs des monoplaces,<br />
passés à l’hybride dès 2014,<br />
verront la part de l’électrique augmenter<br />
de manière significative, tandis que la partie<br />
thermique devra utiliser un carburant<br />
« 100 % durable ». C’était un prérequis pour<br />
la marque allemande. Audi, comme l’ensemble<br />
du groupe Volkswagen, s’engage<br />
en effet dans un vaste virage électrique.<br />
La F1 sera une première dans l’histoire<br />
pour le constructeur allemand qui jouit<br />
d’un énorme palmarès dans de nombreuses<br />
disciplines automobiles. Par le<br />
passé, la marque aux anneaux a brillé<br />
en rallye dans les années 80 (deux titres<br />
constructeurs et deux titres pilotes) et en<br />
Endurance (13 victoires aux <strong>24</strong> heures<br />
du Mans entre 2000 et 2014 en 17 participations).<br />
Depuis un an maintenant, elle<br />
« LE SPORT AUTOMOBILE<br />
A TOUJOURS ÉTÉ DANS<br />
L’ADN D’AUDI. »<br />
Markus Duessmann<br />
s’essaye également au rallye-raid avec<br />
un modèle électrique. Pour accompagner<br />
l’électrification de la marque, Audi a également<br />
rejoint le Championnat de Formule<br />
E dès sa première saison, en 2014-2015, et<br />
l’a quitté à la fin de la saison 7, en 2021.<br />
Le temps, avec son partenaire ABT, d’empocher<br />
le titre pilotes en 2017 avec Luca<br />
di Grassi et le titre constructeurs l’année<br />
suivante.<br />
« Le sport automobile a toujours été dans<br />
l’ADN d’Audi, justifie Markus Duessmann,<br />
PDG d’Audi. Si on pense au Mans, au<br />
rallye-raid, à la Formule E, on a toujours<br />
été impliqués. Et 2026 est le bon moment<br />
pour entrer en F1. Le changement<br />
de règles a permis cela avec la grande<br />
partie d’énergie électrique générée, le<br />
carburant vert et aussi la limitation des<br />
dépenses. On va réaliser un tout nouveau<br />
moteur donc 2026, ce n’est pas si loin que<br />
ça. On va devoir aussi agrandir nos installations<br />
au niveau de la F1, on va aussi<br />
devoir engager de nouvelles personnes<br />
et ça va prendre du temps. »<br />
Audi a également souligné l’importance<br />
du plafond budgétaire déjà existant pour<br />
les écuries de F1, et de la mise en place<br />
en 2023 d’un autre plafond, sur les coûts<br />
pour les motoristes du plateau cette fois.<br />
Le constructeur allemand a choisi l’écurie<br />
Sauber pour accompagner son arrivée<br />
sur les circuits. Cette alliance était<br />
fortement pressentie depuis l’annonce<br />
de l’arrêt du partenariat entre Sauber et<br />
36<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
son sponsor Alfa Roméo pour fin 2023.<br />
Audi a donc pris une participation dans<br />
le groupe Sauber afin de sceller cette<br />
association avec l’expérimentée équipe<br />
suisse, présente depuis 30 ans dans le<br />
Championnat du monde de F1. Le moteur<br />
hybride des futures monoplaces (on<br />
parle d’unité de puissance, c’est-à-dire<br />
d’un moteur électrique, d’une batterie, de<br />
systèmes de contrôle et d’un moteur à<br />
combustion, ndlr) sera fabriqué au centre<br />
technique d’Audi Sport à Neubourg-surle-Danube,<br />
au nord de Munich, alors que<br />
Sauber développera et assemblera les<br />
F1 sur son site de Hinwil (Suisse). Plus de<br />
120 employés travaillent déjà sur le projet<br />
chez Audi. Sauber sera également responsable<br />
de la planification et de l’exécution<br />
des opérations de course.<br />
« Nous sommes ravis d’avoir gagné un<br />
partenaire aussi expérimenté et compétent<br />
pour notre ambitieux projet de<br />
Formule 1 », explique Oliver Hoffmann,<br />
membre du conseil d’administration pour<br />
le développement technique chez Audi<br />
AG. « Nous connaissons déjà le groupe<br />
Sauber, avec ses installations ultramodernes<br />
et son équipe expérimentée, et<br />
nous sommes convaincus qu’ensemble,<br />
nous formerons une équipe solide », a-t-il<br />
poursuivi. Audi Sport a ainsi régulièrement<br />
utilisé la soufflerie de haute technologie<br />
du groupe Sauber, pendant l’ère réussie<br />
du Mans et lors du développement de la<br />
voiture de tourisme de classe 1 pour le<br />
DTM.<br />
« Si l’on veut faire du sport<br />
automobile, il faut être en F1 »<br />
Pour s’inscrire dans cette nouvelle dynamique,<br />
la marque a tout de même dû<br />
convaincre ses actionnaires du bienfondé<br />
de sa stratégie. « Nous avons suffisamment<br />
à faire et nous n’avons pas vraiment<br />
besoin de la Formule 1, avait ainsi expliqué<br />
le président du directoire de Volkswagen,<br />
Herbert Diess. Mais nos marques<br />
premium disent que c’est le levier le plus<br />
important pour augmenter la valeur d’une<br />
marque, mais aussi pour démontrer à la<br />
concurrence que l’on a une technologie<br />
supérieure, dans le cas d’Audi. » Et le patron<br />
du groupe allemand, avouant que « la<br />
discussion au sein du conseil d’administration<br />
n’a pas été unanime », de préciser<br />
les raisons de cet engagement : « Si l’on<br />
regarde les plus grands sports du monde,<br />
en sport automobile, seule la Formule 1<br />
compte. Le contraste avec les autres disciplines<br />
automobiles est également de<br />
plus en plus important. Si l’on veut faire du<br />
sport automobile, il faut être en F1. C’est là<br />
que l’effet est le plus important. »<br />
Si le dossier Audi est bien avancé, celui<br />
de Porsche reste flou. Le constructeur a<br />
stoppé ses discussions pour un partenariat<br />
avec l’écurie Red Bull, laquelle s’est<br />
rapprochée de Ford. Les discussions<br />
portaient sur un rachat de l’écurie par<br />
Porsche à hauteur de 50 %. Elles n’ont<br />
finalement pas abouti. « Les prémices<br />
(de ces discussions) ont toujours été un<br />
partenariat d’égal à égal […] Cela n’a pas<br />
pu être réalisé », a justifié le constructeur<br />
sans donner d’autres détails. « La course<br />
automobile reste cependant un environnement<br />
attractif pour Porsche » qui veut<br />
continuer à « observer » les opportunités.<br />
La marque ne renonce pas pour autant à<br />
la catégorie reine du sport auto, après le<br />
fiasco en 1991 avec Footwork. Par la suite,<br />
Porsche n’avait plus couru à ce niveau<br />
en monoplace et avait opté pour l’endurance,<br />
à la fin des années 90 puis dans<br />
les années 2010. Prévoyant, le constructeur<br />
allemand a déposé auprès de l’Office<br />
allemand des brevets et des marques la<br />
marque « F1nally », un jeu de mots qui<br />
peut se traduire par « enfin ». n<br />
©XPB / Icon Sport<br />
Alfa Romeo :<br />
« La marque sera<br />
présente en sport<br />
auto après 2023 »<br />
Carlos Tavares, le patron du groupe<br />
Stellantis, propriétaire de la griffe<br />
italienne Alfa Romeo, se félicite de<br />
l’association avec Sauber. « Il faut<br />
regarder les choses de manière<br />
objective et le fait que je sois un malade<br />
de sport auto n’y change rien, a-t-il<br />
expliqué à L’Équipe. Bien au contraire.<br />
Le partenariat que nous avions avec<br />
Sauber (depuis 2019), était un accord<br />
de qualité, qui a été très bien négocié<br />
par mon prédécesseur. Nous l’avons<br />
utilisé avec un très bon rendement<br />
dans toute la période de redressement<br />
de la marque Alfa Romeo sur le<br />
marché. Aujourd’hui, la griffe est très<br />
rentable et en plein renouveau. Les<br />
conditions changent et nous n’avons<br />
pas du tout envie de mettre en F1<br />
l’énormité des ressources qui sont<br />
et vont être investies par certains de<br />
nos concurrents. Donc, on se retire.<br />
Gentiment. Proprement. »<br />
L’avenir de la marque en sport<br />
automobile va désormais passer par<br />
d’autres activités, lesquelles restent<br />
à définir : « Le travail est fait. On va<br />
revenir dans une autre discipline qui n’a<br />
pas été encore arrêtée. Jean-Philippe<br />
Imparato, le patron d’Alfa Romeo, y<br />
travaille et doit me soumettre ses<br />
options. Une chose est certaine, la<br />
marque sera présente en sport auto<br />
après 2023, date de la fin de notre<br />
accord avec Sauber. »<br />
©Audi AG<br />
« Nous avons plus utilisé la F1 sur<br />
ce partenariat avec Sauber qu’elle ne<br />
nous a utilisés, poursuit le patron de<br />
Stellantis. De ce point de vue, tout ce<br />
qui s’est passé est rationnel. »<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
37
AUTO-moto<br />
Quand Bologne<br />
devient rouge<br />
pour Ducati<br />
Le 15 décembre dernier, la ville de Bologne, siège du constructeur italien Ducati,<br />
et sa place centrale, la Piazza Maggiore, ont été colorées du rouge de Ducati pour<br />
célébrer une année 2022 parfaite avec la conquête de tous les titres mondiaux pilotes,<br />
constructeurs et des équipes dans les deux principaux Championnats du Monde moto :<br />
MotoGP et WorldSBK. Un triomphe sans précédent pour le constructeur de motos, qui<br />
a ainsi voulu partager l’événement avec les « Ducatisti » et la région (la Motor Valley<br />
d’Emilie-Romagne, ndlr) où l’entreprise a toujours eu ses racines.<br />
Pour l’occasion, deux Panigale V4 en édition limitée ont été présentées, rendant<br />
hommage aux triomphes de Francesco Bagnaia et Alvaro Bautista avec une livrée<br />
inspirée des motos des champions du monde et des composants dédiés. Chaque<br />
moto est unique. Elle porte la signature originale du pilote sur le réservoir. Par leurs<br />
numéros de production, les deux motos célèbrent l’année de la fondation de Ducati,<br />
1926. Chaque série ne comptera que 260 unités.<br />
D.R.<br />
38<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
Le pilote Peugeot<br />
tombe du ciel<br />
© Peugeot Sport<br />
L’Américain Gustavo Menenzes, pilote du projet Peugeot 9X8 en Endurance, a sauté au-dessus du circuit de Bahreïn pour une chute libre<br />
qui s’est finie… dans l’habitacle de son Hypercar 9X8 !<br />
En novembre dernier, en marge des 8 Heures de Bahreïn, dernière manche du championnat du monde d’Endurance, Menezes a sauté en<br />
parachute depuis un hélicoptère de la police locale. Dans le clip, on voit le pilote se lancer dans le vide, virevolter dans les airs, ouvrir sa<br />
toile aux couleurs de Peugeot Sport, et finir par se poser tranquillement sur la piste, marcher vers sa 9X8 tout en changeant de casque et<br />
démarrer au volant de l’Hypercar du Lion.<br />
La vidéo illustre le nouveau slogan de Peugeot : « Allure Born to Race ». « Lorsque j’ai entendu parler pour la première fois de ce projet de<br />
cascade, j’ai pensé que c’était un peu fou d’avoir un de nos pilotes sauter d’un hélicoptère pour atterrir sur un circuit, mais j’ai aussi tout<br />
de suite adoré l’idée, explique Phil York, Directeur Marketing et Communication de Peugeot. Le film montre que « Allure » est plus qu’un<br />
simple mot pour Peugeot, nous vivons vraiment avec. Nous voulons repousser les limites, aller un peu plus loin, mais tout en s’amusant.<br />
C’est exactement ce que nous avons fait avec ce film de sport automobile inhabituel. »<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
39
ÉVÉNEMENT<br />
© Didier ECHELARD<br />
En 2023,<br />
faites le PARIS gagnant !<br />
Du 8 au 17 juillet, le stade Charléty accueille les Championnats du monde de para<br />
athlétisme – PARIS’23. Parmi les 1700 sportifs internationaux en compétition,<br />
l’équipe de France cherchera à monter en puissance, à seulement un an des Jeux<br />
paralympiques de Paris 20<strong>24</strong>. Venez supporter les sportifs tricolores avec vos<br />
collaborateurs et vivez une expérience unique !<br />
Le mois de janvier s’écoule et<br />
l’heure est toujours aux bonnes<br />
résolutions. A l’été 2023, les<br />
meilleurs para athlètes du circuit<br />
international vous donnent rendez-vous<br />
dans la mythique enceinte<br />
du stade Charléty (XIIIe arrondissement)<br />
pour vibrer au rythme de leurs<br />
performances. A l’occasion des Championnats<br />
du monde de para athlétisme<br />
– PARIS’23, ce sont plus de 1700 athlètes,<br />
en provenance de 120 pays, qui<br />
se feront face pour s’adjuger les couronnes<br />
mondiales. En ligne de mire,<br />
toutes et tous tenteront de décrocher<br />
leur qualification pour les Jeux paralympiques<br />
l’année suivante.<br />
Formidable vitrine des para sports, PA-<br />
RIS’23 veut contribuer au changement<br />
de regard sociétal sur les para sportifs,<br />
et plus largement sur le handicap, en<br />
faisant partager au plus grand nombre<br />
les performances et les émotions du<br />
para athlétisme.<br />
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sur la piste !<br />
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FULL POINTS FOR SPORTEL MONACO 2022!<br />
SPORTEL Monaco 2022 proved that it remains the biggest international gathering and the<br />
true home of the global sports business industry. Once again, some of the most influential<br />
business leaders (over 42% C-level executives) were in Monaco to meet, network and<br />
discuss the latest trends in the industry.<br />
Feedback from some of the 1900 participants was extremely positive, with many remarking<br />
on the electric atmosphere, the number of deals being done, the plethora of networking<br />
opportunities, and the high standard of the masterclasses, keynotes and discussions<br />
were held in front of capacity audiences. There was also delight to see familiar faces as<br />
well as to meet and discover the 170 first-timers and the business opportunities that they<br />
bring along with them.<br />
1900<br />
participants<br />
1/3 buyers<br />
42% C-level<br />
800<br />
companies<br />
.<br />
71<br />
countries<br />
Europe<br />
68%<br />
Asia,<br />
Middle East<br />
8%<br />
Americas<br />
17%<br />
Africa,<br />
Oceania<br />
7%<br />
KPSA<br />
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23 <strong>24</strong> FEBRUARY 2023 9.10 MAY 2023<br />
Global Sports Media & Technology Convention<br />
23.25 OCTOBER 2023
ÉVÉNEMENT<br />
D.R.<br />
Le sport<br />
peut contribuer<br />
concrètement à la paix<br />
Moment fort de cette fin d’année 2022, la 13 ème édition du Forum International<br />
Peace and Sport a réuni à Monaco des acteurs majeurs du monde du sport et de<br />
la paix, qui ont appelé les décideurs internationaux à déployer l’utilisation du sport<br />
comme outil de transmission des valeurs, en s’appuyant sur son universalité, ses<br />
rôles-modèles et sur les actions d’acteurs de terrain formés. Par les équipes de Peace and Sport<br />
Plus de 50 intervenants de haut niveau<br />
issus de 4 continents, dont<br />
plusieurs Champions de la Paix, se<br />
sont réunis pour débattre autour<br />
de la thématique « Le sport, une<br />
réponse pour la paix », dans un contexte caractérisé<br />
par la recrudescence des tensions<br />
géopolitiques. Le Forum a été conclu par<br />
une inoubliable cérémonie des Peace and<br />
Sport Awards présentée par les journalistes<br />
Marc Maury et Anne-Laure Bonnet.<br />
Afin de soutenir la réalisation de sa vision,<br />
Peace and Sport s’est appuyée sur des<br />
partenaires qui souhaitent confirmer leurs<br />
engagements dans la création d’un monde<br />
D.R.<br />
plus sûr, plus juste et plus inclusif grâce<br />
au sport. Parmi les partenaires, des entreprises<br />
dont Arena Group, Banque Havilland,<br />
Fairmont Monte-Carlo, MyCoach, SYS Monaco,<br />
Inwink, ainsi que des institutions et<br />
organisations telles que le Gouvernement<br />
Princier, l’AS Monaco, la Mairie de Monaco,<br />
Eleven Campaign, et des partenaires médias<br />
comme Monaco Info, Monaco Tribune,<br />
Radio Monaco et Women Sports Africa.<br />
Sept lauréats annoncés lors<br />
des Peace and Sport Awards<br />
Au début de la cérémonie des Peace and<br />
Sport Awards 2022, S.E. Dr. George Manneh<br />
Weah, Président de la République du Libéria<br />
et Ballon d’Or 1995, s’est vu remettre par<br />
S.A.S. le Prince Albert II de Monaco le Prix<br />
Spécial Peace and Sport pour son engagement<br />
en faveur de la démocratie et de la<br />
réconciliation dans son pays.<br />
La joueuse de tennis internationale Ons Jabeur,<br />
source d’inspiration pour les femmes<br />
et la jeunesse du monde entier, s’est quant à<br />
elle vue décerner le Prix de Championne de<br />
la Paix de l’année. Elle succède ainsi au basketteur<br />
de l’équipe de France Rudy Gobert,<br />
au Capitaine des Springboks Siya Kolisi, ou<br />
encore aux footballeurs internationaux Lionel<br />
Messi et Blaise Matuidi.<br />
46<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
Les vainqueurs des autres<br />
Prix sont :<br />
Prix Spécial du Jury : L’Union Cycliste Internationale<br />
(UCI), qui a mis en place des<br />
actions solidaires en faveur des femmes cyclistes<br />
afghanes.<br />
Initiative April6 de l’année : Fondation Alfredo<br />
Harp Helu pour le Sport, pour son<br />
incroyable mobilisation lors de la Journée<br />
internationale du sport pour le développement<br />
et la paix.<br />
Initiative RSE de l’année : Les Eaux Minérales<br />
d’Oulmès, qui a placé l’éducation des<br />
jeunes filles au premier plan de sa feuille de<br />
route RSE avec le programme ‘Autonomiser<br />
les filles à travers le football’.<br />
ONG de l’année : Fondation 4-H Zimbabwe,<br />
pour son projet de sport pour la paix et la tolérance<br />
qui vise à unir des groupes communautaires<br />
traditionnellement opposés grâce<br />
à l’organisation de tournois sportifs.<br />
Institution de l’année : Le Conseil municipal<br />
de Birmingham, qui a utilisé les Jeux du<br />
Commonwealth de Birmingham 2022 pour<br />
renforcer les liens entre des communautés<br />
issues d’origines diverses.<br />
D.R.<br />
Un moment dédié au football, ce<br />
« sport universel »<br />
D.R.<br />
Organisé en marge de la Coupe du Monde<br />
au Qatar, le Forum a consacré un moment<br />
au football comme outil de paix. A cet égard,<br />
Maher Nasser, Directeur du département<br />
de communication des Nations unies, a<br />
rappelé comment le football peut contribuer<br />
à la réalisation des objectifs de développement<br />
durable (ODD). Plusieurs acteurs du<br />
monde du football tels que Jean-Emmanuel<br />
De Witt, Directeur Général de l’AS Monaco,<br />
et Laurent Prud’homme, Directeur général<br />
du groupe L’Équipe, ont également partagé<br />
leur vision et leurs initiatives.<br />
En direct du Qatar, Didier Drogba, Vice-Président<br />
de Peace and Sport, Nasser Al Khori,<br />
Directeur exécutif de Generation Amazing,<br />
et les Champions de la Paix Honey Thaljieh,<br />
Fondatrice de la première équipe féminine<br />
nationale de football de Palestine et<br />
Chargée de communication d’entreprise à<br />
la FIFA, et Mutaz Barshim, Champion olympique<br />
Qatari, se sont penchés sur le thème<br />
de l’héritage de la Coupe du Monde de la<br />
FIFA 2022.<br />
La paix par le sport : un<br />
investissement efficace et<br />
stratégique<br />
Tout au long des sessions, le renforcement<br />
des compétences, l’accompagnement pédagogique<br />
des éducateurs de paix, l’évaluation<br />
des programmes et le développement d’une<br />
approche intégrée sont apparus comme des<br />
éléments clés pour utiliser le sport comme<br />
outil de paix et pour renforcer la confiance<br />
des investisseurs publics et privés.<br />
De Layne Robinson, Directeur de la politique<br />
sociale au Commonwealth, à Julien<br />
Sorez, enseignant-chercheur à l’Université<br />
Paris Nanterre et directeur d’une chaire<br />
UNESCO sur la contribution du sport au<br />
développement et à la paix, en passant par<br />
Sophie Lorant, Directrice des Relations Internationales<br />
de Paris 20<strong>24</strong>, des experts<br />
ont mis en lumière les défis et les meilleures<br />
pratiques liés à l’évaluation de l’impact des<br />
programmes de sport au service de la paix<br />
au niveau communautaire.<br />
A propos de<br />
Peace and Sport<br />
Peace and Sport est une organisation<br />
neutre et indépendante basée à Monaco<br />
depuis sa création en 2007 par Joël<br />
Bouzou, médaillé olympique et Président<br />
de l’Association Mondiale des Olympiens.<br />
Sous le Haut Patronage de S.A.S. le<br />
Prince Albert II de Monaco, Peace<br />
and Sport promeut la construction de<br />
communautés pacifiques, inclusives et<br />
équitables grâce au pouvoir du sport et<br />
aux valeurs qu’il véhicule. Peace and Sport<br />
propose des solutions adaptées aux défis<br />
rencontrés au niveau communautaire pour<br />
construire des programmes à fort impact<br />
utilisant le sport pour construire une<br />
culture de paix.<br />
Partenaire d’organisations internationales<br />
et d’institutions sportives de premier<br />
plan, Peace and Sport mène ses actions<br />
avec le soutien du Club des Champions<br />
de la Paix, qui rassemble plus de 115<br />
athlètes de haut niveau. Sur la base de<br />
son expertise, Peace and Sport appelle<br />
les décideurs internationaux à utiliser le<br />
sport comme un outil de transmission des<br />
valeurs de paix.<br />
Une table ronde dédiée au sport comme axe<br />
d’investissement stratégique, modérée par<br />
Noémie Claret, EMEA Olympic and Paralympic<br />
Partnerships Lead chez Salesforce,<br />
a donné la parole à Henry Nidecker, PDG<br />
du Groupe Nidecker, à Thierry Braillard,<br />
Président de la Fondation du sport français<br />
et à Amine Zariat, Président de TIBU Africa,<br />
qui ont mis en lumière les mécanismes public/privé,<br />
les objectifs des investissements<br />
liés au sport pour l’inclusion et la paix et les<br />
défis rencontrés lors de la mise en place de<br />
ces initiatives. Les différents intervenants<br />
ont souligné les bénéfices, en terme de business,<br />
d’engagement interne, d’image, pour<br />
une entreprise de s’engager dans des programmes<br />
qui visent le bien commun.<br />
Haut lieu de l’innovation par le sport et de la<br />
recherche de synergies, le Forum a débouché<br />
sur la signature d’un partenariat entre<br />
Peace and Sport et Saudi Sports for All (SFA)<br />
dont la Directrice générale, Shaima Al-Husseini,<br />
a pris la parole lors de la table ronde<br />
dédiée au sport comme outil de promotion<br />
de l’équité des genres. Cet accord de partenariat<br />
débouchera sur la mise en œuvre<br />
d’un programme conjoint de paix par le<br />
sport axé sur la formation des éducateurs<br />
de paix au Moyen-Orient. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
47
ÉVÉNEMENT<br />
D.R.<br />
La sportech dans<br />
les starting-blocks<br />
avant Paris 20<strong>24</strong><br />
En 2023, Global Sports Week revient dans un nouveau format et à de nouvelles<br />
dates. GWS et Viva Technololgy s’associent pour le 1er rendez-vous européen<br />
de l’innovation dans le sport avec des conférences dédiées au Futur du Sport<br />
du 14 au 17 juin à Paris. Par Philippe Leti<br />
En 20<strong>24</strong>, les Jeux olympiques se<br />
dérouleront à Paris. L’occasion<br />
pour les entreprises de la sportech<br />
de sortir du bois et de montrer<br />
leurs innovations. L’événement<br />
à ne pas rater sera la prochaine<br />
édition de VivaTech qui aura lieu à Paris<br />
en juin prochain. Pas moins de 9.000 m 2<br />
seront consacrés au futur du sport, en<br />
partenariat avec Global Sports Week,<br />
premier forum international en France<br />
de l’écosystème du sport.<br />
Viva Technology est le plus grand événement<br />
start-up et tech en Europe. La<br />
prochaine édition se tiendra à Paris<br />
Porte de Versailles du 14 au 17 juin, à 100<br />
« NOUS VOULIONS METTRE<br />
L’INNOVATION DANS LE<br />
SPORT À L’HONNEUR<br />
DE L’ÉDITION 2023 DE<br />
VIVATECH. »<br />
jours de la Coupe du monde de rugby et<br />
un an des Jeux Olympiques et Paralympiques<br />
de Paris 20<strong>24</strong>. Elle rassemblera<br />
les leaders de l’innovation, de la tech et<br />
du business, en y associant, pour la première<br />
fois, l’ensemble des acteurs engagés<br />
de la transformation positive du<br />
sport. « Alors que la France s’apprête à<br />
accueillir les plus grands événements<br />
sportifs mondiaux et au moment où ce<br />
secteur connaît une transformation sans<br />
précédent grâce à la tech et au digital,<br />
nous voulions mettre l’innovation dans le<br />
sport à l’honneur de l’édition 2023 de VivaTech.<br />
Notre association avec la Global<br />
Sports Week nous permet de proposer<br />
au sein de l’événement un rendez-vous<br />
unique en Europe pour tous les acteurs<br />
qui veulent découvrir les innovations<br />
et les solutions les plus prometteuses<br />
dans le sport, développer de nouvelles<br />
opportunités économiques et bénéfi-<br />
48<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
INNOVATIONS, ENJEUX<br />
SOCIÉTAUX ET LA<br />
TRANSFORMATION<br />
ÉCOLOGIQUE DU SPORT<br />
FIGURENT PARMI LES<br />
PROBLÉMATIQUES<br />
ABORDÉES.<br />
cier de rencontres exclusives avec le<br />
meilleur de l’écosystème tech et digital<br />
mondial, start-up, grands groupes, médias<br />
et investisseurs », explique François<br />
Bitouzet, Directeur Général de Viva<br />
Technology.<br />
« Notre partenariat avec Viva Technology<br />
permet de donner une nouvelle<br />
dimension à Global Sports Week en<br />
offrant à tous les acteurs du sport de<br />
partager leurs enjeux, créer des synergies,<br />
identifier de nouvelles solutions<br />
au contact des experts technologiques,<br />
des chercheurs, des investisseurs et<br />
des leaders économiques rassemblés<br />
par Viva Technology », selon Lucien<br />
Boyer, Président et Co-fondateur de<br />
Global Sports Week.<br />
Concrètement, durant quatre jours,<br />
le rendez-vous proposera des conférences,<br />
des débats et des ateliers collectifs<br />
avec des intervenants et des experts<br />
de renommée internationale ainsi<br />
que des démonstrations exclusives des<br />
meilleures solutions et innovations de<br />
la sportech. Parmi les problématiques<br />
abordées : l’amélioration de la performance<br />
et de l’expérience des sportifs<br />
de haut niveau et pratiquants (data,<br />
équipements, objets connectés, sécurité,<br />
etc.) ; les innovations et les enjeux<br />
sociétaux (handicap, parité, inclusion,<br />
santé, bien-être, éducation) ; la transformation<br />
écologique du sport (nouvelles<br />
énergies et efficiences des sports mécaniques<br />
et nautiques, green tech, etc.)<br />
ou encore l’engagement et l’expérience<br />
des fans, et notamment des nouvelles<br />
générations (rôle des athlètes, NFT, métavers,<br />
influence, etc.).<br />
Rendez-vous est pris du 14 au 17 juin à la<br />
Paris Porte de Versailles. n<br />
Global<br />
Sports Week<br />
en chiffres<br />
4<br />
jours de conférences,<br />
débats et ateliers<br />
(14-17 juin).<br />
9 000 m 2<br />
dédiés aux partenaires, exposants<br />
et start-up au sein d’un pavillon à<br />
Paris Expo Porte<br />
de Versailles.<br />
J-100<br />
jours avant la Coupe du Monde<br />
de rugby et un an avant les<br />
Jeux Olympiques<br />
et Paralympiques<br />
de Paris.<br />
Les 3 familles de l’écosystème « sportech »<br />
en France<br />
Selon un rapport rédigé par le cabinet Roland<br />
Berger et Le collectif French Spor-<br />
Tech autour de l’écosystème « sportech »<br />
en France, le secteur abrite trois types de sociétés.<br />
Celles qui s’intéressent au sport amateur,<br />
celles qui s’adressent aux professionnels<br />
et celles qui touchent directement les fans.<br />
Le premier segment est, de loin, le plus dynamique<br />
en France. On y retrouve des sociétés<br />
telles que Sport Heroes, dont l’ambition est<br />
de développer la pratique sportive en bâtissant<br />
des communautés, Gymlib, le spécialiste<br />
du sport en entreprise, Colizey, la place de<br />
marché spécialisée dans la vente d’articles de<br />
sport avec Tony Parker et Teddy Riner comme<br />
investisseurs.<br />
Parmi les start-up qui visent les professionnels,<br />
il y a Vogo, une plateforme qui crée des<br />
contenus audio et visuels dédiés à la performance<br />
sportive, ou Natural Grass, spécialiste<br />
de la construction et de l’entretien de<br />
surfaces sportives.<br />
Sur le troisième et dernier segment, celui s’intéresse<br />
directement aux fans, le chef de file<br />
de la filière est sans conteste Sorare avec ses<br />
cartes digitales de collection. C’est le seul segment<br />
à compter une licorne (valorisation supérieure<br />
à 1 milliard d’euros).<br />
©FRANCK FIFE / AFP<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
49
droit<br />
©Christof STACHE / AFP<br />
Adidas :<br />
défaites judiciaires pour<br />
la marque aux trois bandes<br />
Deux décisions de justice confirment de précédents verdicts défavorables à<br />
la marque allemande. Adidas n’est pas parvenue à protéger ses fameuses<br />
trois bandes comme un signe distinctif. Une issue dont l’équipementier est le<br />
premier responsable. Adidas a régulièrement défendu que ses trois bandes<br />
n’étaient pas un logo, mais un élément de design.<br />
Au sein du grand public, Adidas<br />
est largement connu<br />
comme la « marque aux trois<br />
bandes ». Un sondage commandé<br />
par l’équipementier<br />
allemand a révélé que, pour 65 % des<br />
personnes interrogées, la présence de<br />
« trois bandes » renvoie à la marque<br />
Adidas (réalisé en janvier/février 2019<br />
par l’institut GfK, le sondage établissait<br />
que 64 % des répondants à qui la<br />
marque figurative est présentée l’associent<br />
spontanément à Adidas, 76 %<br />
en réponse assistée, ndlr). La connaissance<br />
de ces « trois bandes » par le<br />
public est telle qu’elles accèdent très<br />
régulièrement à la protection exceptionnelle<br />
des marques dites de renommée,<br />
échappant de facto au principe<br />
de la spécialité.<br />
Un signe d’une « extrême<br />
simplicité »<br />
Pourtant, l’équipementier sportif a<br />
connu ces derniers mois plusieurs<br />
déconvenues judiciaires, et devant<br />
des juridictions différentes. La première<br />
alerte est venue du Tribunal de<br />
l’Union européen qui, à l’occasion d’un<br />
arrêt rendu le 19 juin 2019, a approuvé<br />
la Chambre de Recours et la Division<br />
d’Annulation de l’EUIPO (Office de<br />
l’Union européenne pour la propriété<br />
intellectuelle) d’avoir déclaré nulle sa<br />
marque figurative composée de « trois<br />
bandes parallèles équidistantes de<br />
largeur égale, appliquées sur le produit<br />
dans n’importe quelle direction »<br />
pour des produits de la classe 25 (vêtements).<br />
Ce signe a en effet été jugé<br />
dépourvu de caractère distinctif intrinsèque<br />
eu égard à son « extrême simplicité<br />
», aucune distinctivité n’ayant<br />
par ailleurs été acquise par l’usage.<br />
Par la suite (janvier 2020), la Cour d’appel<br />
de La Haye (Pays-Bas) a jugé que<br />
50<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
les vêtements de sport à deux bandes<br />
commercialisés par la société H&M ne<br />
portaient pas atteinte aux enregistrements<br />
de marques à trois bandes de la<br />
société Adidas. A l’inverse, le Tribunal<br />
judiciaire de Paris a condamné la société<br />
ZV France pour avoir eu recours<br />
à un même motif à deux bandes sur<br />
des joggings (juin 2020).<br />
Dans ce contexte déjà morose, les<br />
deux arrêts rendus le 2 novembre<br />
2022 par la Cour d’appel de Paris (l’un<br />
confirmatif ; l’autre informatif) font figure<br />
de revers cinglant pour Adidas,<br />
systématiquement déboutée de son<br />
action en contrefaçon à l’encontre de<br />
marques de mode ayant proposé des<br />
vêtements portant deux bandes parallèles<br />
le long de leurs manches ou de<br />
leurs jambes. Les défenderesses sont<br />
en effet systématiquement parvenues<br />
à établir le caractère ornemental du<br />
motif à deux bandes parallèles, conformément<br />
à une tendance générale de<br />
la mode des années 2016 à 2018, de<br />
sorte que le public pouvait le percevoir<br />
comme un signe purement décoratif. Il<br />
avait par ailleurs été établi que la mode<br />
des pantalons à bandes latérales s’inspirait<br />
notamment des « galons » issue<br />
du vestiaire militaire des années 1918 à<br />
1940, ainsi que des smokings. L’équipementier<br />
échouait donc à établir qu’il<br />
aurait été seul à l’origine de ce courant<br />
de mode.<br />
Un débat récurrent<br />
Ironie de l’histoire : la Cour d’appel de<br />
Paris a finalement repris à son compte<br />
un argumentaire qui avait été un temps<br />
adopté par la société Adidas, afin de<br />
tenter d’obtenir un avantage concurrentiel<br />
sur ses rivaux Puma et Nike.<br />
Lorsque le Comité International Olympique<br />
(CIO) avait décidé en avril 2005<br />
d’imposer désormais aux équipementiers<br />
de limiter la taille de leur logo sur<br />
les vêtements des athlètes à 20 cm²,<br />
l’équipementier allemand avait alors<br />
fait valoir devant les instances sportives<br />
internationales que les trois bandes<br />
constituaient simplement un élément<br />
de design et non pas une marque. Ses<br />
concurrents protestaient devant l’avantage<br />
accordé à Adidas. Selon eux, Adidas<br />
violait les règles du CIO lors des<br />
compétitions internationales avec une<br />
utilisation abusive des trois bandes. Ils<br />
estimaient qu’Adidas ne devait plus<br />
bénéficier d’une exception pour placer<br />
ses trois bandes sur les manches et les<br />
jambes des survêtements des athlètes,<br />
ADIDAS A TOUJOURS<br />
DÉFENDU QUE SES TROIS<br />
BANDES N’ÉTAIENT PAS UN<br />
LOGO, MAIS UN ÉLÉMENT<br />
DE DESIGN. AVEC SUCCÈS<br />
PENDANT LONGTEMPS.<br />
alors que les autres équipementiers ne<br />
disposent que d’un espace de 20 cm 2<br />
pour placer leurs logos. En réaction,<br />
Adidas avait laissé entendre qu’il pourrait<br />
mettre un terme à son parrainage<br />
de certaines disciplines olympiques.<br />
« Nous devons décider s’il est encore<br />
opportun de soutenir des disciplines<br />
comme l’haltérophilie, l’aviron ou la<br />
luge si nous n’avons pas le droit de<br />
faire apparaître notre logo », avait réagi<br />
Herbert Hainer, le patron d’Adidas<br />
à l’époque, à l’hebdomadaire allemand<br />
Focus. Pourtant, lors des Jeux d’hiver<br />
de Turin, en 2006, les athlètes portant<br />
des tenues avec les célèbres trois<br />
bandes avaient été priés de les cacher.<br />
Les autres équipementiers sportifs<br />
protestaient face à l’avantage accordé<br />
à Adidas. La marque a toujours<br />
défendu que ses trois bandes n’étaient<br />
pas un logo, mais un élément de design.<br />
Avec succès pendant longtemps.<br />
En janvier 2005, Adidas avait obtenu<br />
gain de cause face à Nike pour la défense<br />
de ses trois bandes. Un tribunal<br />
de Cologne (Allemagne) avait jugé<br />
que Nike n’avait plus le droit de commercialiser<br />
des pantalons portant sur<br />
©Christof STACHE / AFP<br />
les côtés deux bandes blanches. Le<br />
jugement concernait également une<br />
marque allemande de vêtements, Tom<br />
Tailor, qui s’était vu interdire la vente<br />
de vestes comportant également deux<br />
bandes. Les deux entreprises avaient<br />
pourtant plaidé pour l’utilisation de<br />
bandes comme élément décoratif. Une<br />
argumentation dont le tribunal n’a pas<br />
tenu compte alors qu’en 2003, la Cour<br />
de justice européenne avait estimé<br />
que les propriétaires des droits sur une<br />
marque ne pouvaient pas prétendre<br />
interdire l’utilisation de signes similaires<br />
à la marque déposée tant que<br />
ces signes restaient utilisés comme<br />
décoration.<br />
En 2006, Adidas avait même intenté<br />
une action judiciaire contre la Fédération<br />
internationale de tennis (ITF) et<br />
les tournois du Grand Chelem pour un<br />
désaccord sur la place à accorder…<br />
aux trois bandes de la marque sur la<br />
tenue des joueurs. Le comité du Grand<br />
Chelem, qui réunit les Internationaux<br />
d’Australie et de France, l’US Open<br />
et Wimbledon, considérait que les<br />
trois bandes n’étaient pas un simple<br />
élément de design, mais un outil publicitaire<br />
d’identification à la marque.<br />
En tant que telles, elles devraient respecter<br />
la réglementation en matière<br />
de taille et ne pas dépasser 26 centimètres<br />
carrés.<br />
Quoi qu’il en soit, à l’instar des tendances<br />
de la mode, il convient de<br />
prendre en considération les tendances<br />
de la jurisprudence. Mal dirigées,<br />
ces dernières laissent à penser<br />
que l’équipementier sportif allemand<br />
pourrait rencontrer de plus en plus de<br />
difficultés à s’opposer à ce que des<br />
marques de mode aient recours à un<br />
motif à deux bandes parallèles latérales,<br />
dont on rappellera qu’il permet<br />
notamment d’allonger la silhouette.<br />
A suivre… n<br />
Par Thibault Lachacinski<br />
et Fabienne Fajgenbaum,<br />
NFALAW,<br />
Avocats à la Cour<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
51
Découvrez-vous<br />
sous un nouveau<br />
jour en Arabie
EXPERTs<br />
D.R.<br />
Eyes Up<br />
nous en met plein la vue !<br />
Mettre en valeur les sponsors et s’assurer que les visiteurs et spectateurs<br />
disposent d’une signalétique parfaitement claire… Tels sont les premiers<br />
ingrédients d’un événement sportif réussi. Mais c’est loin d’être simple ! Quel<br />
expert contacter quand on est organisateur ? Eyes Up a fait de l’habillage des<br />
manifestations sa spécialité depuis plus de 20 ans, au service des agences,<br />
fédérations, collectivités et marques. On a voulu en savoir plus sur les ficelles de<br />
ce métier de l’ombre qui permet aux événements de prendre la lumière… sans se<br />
prendre les pieds dans la bâche. Par David Tomaszek<br />
D.R.<br />
La genèse de la société Eyes Up<br />
est singulière. À l’image de son<br />
fondateur Olivier Fatrez, 48 ans.<br />
En 1999, alors qu’il est encore<br />
étudiant en école de commerce,<br />
il remporte un concours de créateurs<br />
d’entreprises. On est alors en pleine<br />
« bulle internet ». Son projet n’a pourtant<br />
rien de digital, mais il s’impose au nez<br />
et à la barbe de multiples start-up. Son<br />
concept ? Exploiter un ballon dirigeable<br />
publicitaire pour animer les stades. Une<br />
idée simple et efficace, tout-droit venue<br />
des Etats-Unis. Armé du chèque<br />
de 30.000 francs (environ 4.500 euros)<br />
remis par le Crédit Agricole, sponsor<br />
du concours, et des honneurs de la<br />
presse régionale, Olivier Fatrez se lance<br />
à l’assaut du marché de l’événementiel<br />
sportif… au volant de la Passat break<br />
empruntée à ses parents ! « J’ai affronté<br />
les éléments ! Un jour, j’ai organisé<br />
une animation au stade Vélodrome de<br />
Marseille. Le mistral soufflait très fort.<br />
Mon dirigeable a failli s’envoler ! », se<br />
souvient-il amusé. Le nom de la société<br />
« Eyes Up », fait référence aux yeux levés<br />
vers le ciel pour admirer son dirigeable.<br />
54<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
54
D.R.<br />
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PRÉOCCUPENT AUJOURD’HUI<br />
DE LEUR EMPREINTE<br />
CARBONE. »<br />
Deux ans plus tard, l’entreprise devient<br />
un acteur généraliste de l’habillage de<br />
manifestations sportives, mais aussi de<br />
boutiques ou lieux d’exposition. La suite<br />
sera une success story comme on les<br />
adore. Eyes Up emploie aujourd’hui une<br />
vingtaine de collaborateurs à temps plein<br />
et produit la quasi-totalité de son matériel<br />
de façon autonome, grâce à des imprimantes<br />
grand format sur tous supports<br />
rigides et souples (bâches, banderoles,<br />
kakemonos, etc.). Elle habille des événements<br />
aux quatre coins de France :<br />
région parisienne, Rhône-Alpes, Occitanie…<br />
Vous avez d’ailleurs forcément croisé<br />
sans le savoir une installation d’Eyes<br />
Up sur une étape du Tour de France,<br />
dans un stade de rugby, sur une piste de<br />
ski ou dans le musée de Roland-Garros.<br />
Made in France et<br />
matériaux durables<br />
Pourquoi choisir Eyes Up pour habiller<br />
son événement, sa boutique ou son lieu<br />
d’expo ? Trois arguments sont convaincants<br />
: la durabilité, l’originalité et la qualité<br />
du service. « Notre plus-value se situe<br />
d’abord au niveau des produits. Nous<br />
proposons de l’impression et des mises<br />
en place sur tous types de supports avec<br />
systématiquement la possibilité de recourir<br />
au textile et au bois, plutôt qu’au PVC.<br />
Des matériaux bien plus écologiques et<br />
durables. Nous maintenons notre production<br />
au PVC pour les clients aux budgets<br />
plus serrés, mais de plus en plus, les appels<br />
d’offres insistent sur la durabilité des<br />
installations. Et nous sommes clairement<br />
performants sur ce point : non seulement<br />
les matériaux sont durables, mais en plus<br />
les installations sont réutilisables, ce qui<br />
induit une baisse du budget à long terme.<br />
Nous nous chargeons nous-mêmes de<br />
monter, démonter, transporter et stocker<br />
toutes les installations des clients, en prenant<br />
le plus grand soin à les préserver en<br />
parfait état », nous explique Olivier Fatrez.<br />
Une démarche tout autant commerciale<br />
que citoyenne. « Tous les organisateurs<br />
d’événement se préoccupent aujourd’hui<br />
de leur empreinte carbone, notamment<br />
les fédérations. Aller vers des solutions<br />
toujours plus écologiques, ça nous parle.<br />
« Le jour<br />
où j’ai découvert<br />
que mon client,<br />
c’était Grand Corps<br />
Malade ! »<br />
Olivier Fatrez nous raconte une<br />
anecdote savoureuse sur ses débuts.<br />
L’un de ses premiers clients fut le Stade<br />
de France, où il avait sympathisé avec<br />
un membre du service communication.<br />
Quelque temps plus tard, Olivier<br />
allume sa télévision et reconnait son<br />
interlocuteur… invité du « Grand<br />
Journal » sur Canal +. « Mais que<br />
fait Fabien Marceau à la télé ? »,<br />
se demande Olivier. La réponse est<br />
simple : Fabien Marceau n’est autre que<br />
l’artiste Grand Corps Malade.<br />
Eh oui, avant d’être chanteur à succès,<br />
il a travaillé au Stade de France !<br />
Bertrand GUAY / AFP<br />
D.R.<br />
On se soucie du monde qu’on va léguer<br />
à nos enfants. »<br />
Le deuxième point fort est celui de l’originalité.<br />
Au-delà des classiques et incontournables<br />
bâches, oriflammes, arches<br />
gonflables ou kakémonos, Eyes Up offre<br />
des structures en bois construites à façon.<br />
« Nous proposons notre fameux<br />
transat géant que la presse a surnommé<br />
le « piège à selfies », et nous avons<br />
même développé la première oriflamme<br />
en bois, se félicite Olivier Fatrez. L’innovation<br />
est dans notre ADN et notre capacité<br />
de production 100% intégrée fait<br />
le reste. Nous fabriquons tout dans nos<br />
ateliers, nous avons cinq couturières, des<br />
machines d’impression textiles grand format<br />
et d’impression à plat sur tous médias<br />
souples et latex… » Une autonomie<br />
et un label Made in France qui font la différence.<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
55
EXPERTs<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
›<br />
Bonne humeur<br />
et système D<br />
La qualité du service est l’autre argument<br />
mis en avant par Eyes Up. On a déjà évoqué<br />
le soin mis au montage, démontage,<br />
transport et stockage. Ajoutons-y le petit<br />
plus de la maison : l’assistance en cours<br />
d’événement. « Nous offrons systématiquement<br />
un service d’astreinte tout au<br />
long de l’événement. Toute l’équipe est<br />
passionnée de sport et nous impliquer<br />
pleinement aux côtés des organisateurs<br />
est un plaisir, autant qu’un service. Il<br />
est arrivé plus d’une fois que notre logisticien<br />
d’astreinte rende de précieux<br />
« coups de main » aux clients, y compris<br />
sur des structures qui ne relevaient pas<br />
de notre responsabilité ! » Car l’habillage<br />
d’événement est un métier pas banal<br />
qui consiste à « gérer des problèmes<br />
dont les organisateurs ignorent jusqu’à<br />
l’existence », nous précise Grégory<br />
Delaspre, directeur commercial et marketing<br />
d’Eyes Up.<br />
« NOUS OFFRONS<br />
SYSTÉMATIQUEMENT<br />
UN SERVICE D’ASTREINTE<br />
TOUT AU LONG DE<br />
L’ÉVÉNEMENT. »<br />
Olivier Fatrez cultive auprès de son<br />
équipe la culture du collectif. « Je le répète,<br />
nous sommes tous des passionnés<br />
de sport. Alors il n’est pas rare que j’organise<br />
des week-ends au ski avec tout le<br />
staff, par exemple. L’idée est de travailler<br />
dans la meilleure ambiance possible. Ce<br />
plaisir de travailler ensemble, nos clients<br />
le ressentent. C’est aussi notre marque<br />
de fabrique ! » Une bonne humeur communicative<br />
qui permet aux équipes<br />
d’Eyes Up de désamorcer les sources de<br />
tensions qui peuvent survenir dans leur<br />
métier. « Nous devons travailler avec des<br />
clients souvent stressés par l’échéance,<br />
toujours dans des délais très courts et<br />
avec la pression de l’adaptation, le jour J.<br />
Nous sommes évidemment très expérimentés<br />
sur ce schéma. Et nous essayons<br />
de partager notre calme et notre expérience<br />
avec nos clients. C’est clairement<br />
quelque chose qu’ils apprécient ! »<br />
D.R.<br />
Eyes Up habille notamment le GGL Stadium de Montpellier.<br />
Quelle sera l’avenir d’Eyes Up ? Olivier<br />
Fatrez se projette. « Le développement<br />
durable est clairement dans notre ADN<br />
et nous allons insister dans cette direction.<br />
Nous allons également ouvrir des<br />
bureaux à Paris et un nouveau centre de<br />
stockage en Ile-de-France. » C’est donc<br />
officiel, Eyes Up n’a pas fini de nous en<br />
mettre plein la vue. n<br />
56<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
D.R.<br />
Réussir l’habillage de son<br />
événement en 8 étapes<br />
Grégory Delaspre, directeur commercial et marketing d’Eyes Up, nous dévoile les étapes<br />
d’un habillage d’événement réussi. Elles sont multiples et les pièges se nichent à chacune<br />
d’entre-elle !<br />
1. Le repérage, un moment-clé de conseil<br />
« Il y a d’abord la phase de repérages sur le site. Armé d’un décamètre et<br />
d’un laser, on mesure chaque centimètre de l’espace à habiller. On identifie<br />
toutes les zones de marquages à destination des spectateurs, des<br />
médias, du staff, des juges et arbitres, des athlètes, etc. Il y a à ce stade<br />
une dimension de conseil très important. On devient parfois presque<br />
co-organisateur de l’événement. On apporte notamment notre expertise<br />
pour optimiser la visibilité des sponsors. On sait comment éviter les<br />
reflets pour les caméras, par exemple… Une somme de petites choses<br />
qui résulte d’un savoir-faire acquis au fil de nombreuses années ! »<br />
2. Les trois enjeux de l’habillage :<br />
signalétique, esthétique, marketing<br />
« Il y a d’abord la signalétique : tout ce qui concerne le directionnel,<br />
pour que le visiteur puisse se repérer facilement dans l’enceinte et<br />
vivre la meilleure expérience possible. Il y a ensuite les enjeux esthétiques<br />
: choisir les zones les plus visibles et pertinentes, rendre l’événement<br />
« sexy et chaleureux ». Il y a enfin les enjeux liés au marketing :<br />
permettre aux sponsors d’être vus dans les endroits stratégiques :<br />
dans le stade mais aussi sur les dossards, par exemple. »<br />
3. Le choix des matériaux,<br />
capital pour le budget<br />
« Combien de temps les installations doivent-elles durer ? Devront-elles<br />
résister à la pluie ? Seront-elles réutilisables pour de futurs<br />
événements ? A quel degré d’exigence de développement durable<br />
doivent-elles répondre, en adéquation avec le budget des organisateurs<br />
? Des armatures en bois sont bien plus chères qu’en PVC, mais<br />
aussi bien plus respectueuses de l’environnement, par exemple. En<br />
outre, nous nous engageons à ce que le site soit « nickel » à la fin<br />
de l’événement. Donc nous tenons compte de toutes les contraintes<br />
de démontage. Nous devons répondre à toutes ces questions pour<br />
établir la tarification. »<br />
4. Le « resizing », un véritable casse-tête !<br />
« Une fois que les zones à habiller ont été définies, le client nous envoie<br />
sa charte graphique et nous nous chargeons de l’intégralité des mises<br />
au format. Ce « resizing » est une étape méconnue de certains organisateurs<br />
et pourtant capitale, pour que les visuels soient parfaitement<br />
adaptés à chaque support. Cette étape est très piégeuse parce que<br />
les BAT doivent être validés par de multiples interlocuteurs : les élus,<br />
la direction du marketing, les sponsors… C’est un défi pour tenir les<br />
délais de production que d’obtenir tous ces « Go » dans les délais.<br />
Nous devons faire preuve de pédagogie avec les clients, de réactivité<br />
et… de beaucoup de souplesse ! »<br />
5. La production, le transport…<br />
et la gestion des aléas<br />
« Nous produisons la quasi-totalité des installations dans nos ateliers<br />
de Montpellier. C’est une de nos grandes forces. Mais la souplesse<br />
et la réactivité, c’est aussi être capable de mobiliser un sous-traitant<br />
dans l’urgence, au plus proche du lieu de l’événement, pour réparer un<br />
panneau cassé ou une banderole déchirée. Notre savoir-faire est aussi<br />
très pointu sur l’emballage des installations, en anticipant toutes les<br />
phases de chargement, déchargement, installation et désinstallation.<br />
De précieuses heures sont en jeu, pour les organisateurs comme pour<br />
nos équipes. Et le temps, c’est de l’argent ! »<br />
6. Le jour de l’installation :<br />
être efficace et diplomate !<br />
« L’expérience nous a appris à devenir très vite amis avec les agents<br />
de sécurité et les équipes sur place ! Pouvoir approcher les camions<br />
au plus près, obtenir les badges d’accès et la bonne volonté des bénévoles,<br />
c’est très important ! Il y a ensuite d’innombrables défis logistiques<br />
à relever. Accrocher une bâche de 10m de haut sur un stade,<br />
par exemple, c’est un petit exploit technique. Même si le produit a été<br />
parfaitement conçu pour être maniable, il faut disposer d’une équipe de<br />
cordeurs pour l’installer et veiller à ne pas abimer le site. »<br />
7. Pendant l’événement : être<br />
disponible, réactif et observateur<br />
« Nous proposons systématiquement dans nos prestation un service d’astreinte.<br />
Un membre de notre équipe est mobilisable jour et nuit pour répondre<br />
à toute demande. Les organisateurs apprécient grandement ce<br />
service. Notre intendant, Patrice, est un brioleur hors pair. Il a souvent donné<br />
des coups de mains, y compris sur des installations qui n’étaient pas<br />
de notre ressort ! Par ailleurs, notre équipe assiste à l’événement pour en<br />
profiter, car nous sommes tous des passionnés de sport, mais aussi pour<br />
rechercher des idées d’améliorations pour les éditions suivantes. »<br />
8. Désinstaller, stocker et réutiliser<br />
pour des raisons écolos…<br />
et budgétaires !<br />
« La phase de désinstallation est primordiale. Il ne faut rien abimer<br />
car la plupart des installations seront réutilisées lors des éditions suivantes.<br />
C’est plus écolo… et beaucoup moins cher pour les organisateurs.<br />
Nous avons nos propres centres de stockage pour nous assurer<br />
que le matériel est préservé en parfait état. »<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
57
EXPERTs<br />
Quelques références clients<br />
emblématiques<br />
événements<br />
« Nos clients sont ici des fédérations<br />
(FFAthlé, FFGym, FFTennis…),<br />
des organisateurs d’événements ou<br />
des agences. Nous habillons un très<br />
grand nombre d’événements en tennis<br />
(Coupe Davis), rugby (matchs du<br />
Montpellier Hérault rugby), sports<br />
d’hiver (X Games, ski alpin, Coupe du<br />
monde de biathlon), voile (Les Voiles<br />
de Saint-Barth), sport féminin (Raid<br />
des Alizés), athlétisme (Mondiaux de<br />
Para-athlétisme Paris 2023), gymnastique,<br />
surf, sports auto, etc… »<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
Collectivités<br />
« Pour la Région Occitanie, nous nous<br />
chargeons de la signalétique événementielle<br />
d’un très grand nombre de manifestation<br />
et habillons à l’année des lieux<br />
(sites touristiques, musées, etc.). Nous<br />
avons notamment été primés pour l’habillage<br />
du tramway de Montpellier. Nous<br />
travaillons beaucoup en région Rhône-Alpes-Auvergne,<br />
en particulier sur des<br />
événements liés aux sports d’hiver, avec<br />
le département des Yvelines, ou encore<br />
sur des étapes du Tour de France, à la<br />
demande de départements ou de municipalités.<br />
»<br />
Marques<br />
« Nous réalisons des agencements complets<br />
de magasins, ainsi que des habillages<br />
de stands événementiels pour des<br />
marques telles que Salomon, Quiksilver,<br />
Rip Curl, Ducati, Renault Sport… »<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
58<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
D.R. D.R. D.R.<br />
Habillage du siège de la Fédération française d’athlétisme<br />
Les produits-stars<br />
D.R. D.R.<br />
D.R. D.R.<br />
D.R.<br />
Arche gonflable / Square Banner / Intissé<br />
Flying banners<br />
Enseigne en bois<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
Transat géant<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
59
EXPERTs<br />
Marc Rapparlié :<br />
« Nous œuvrons pour être les<br />
pionniers des nouvelles études<br />
dédiées à l’industrie du sport<br />
business ! »<br />
L’industrie du sport a évolué et ouvert une brèche pour des entreprises agiles,<br />
qui proposent à leurs clients des services d’études sur mesure. Global MMK<br />
est spécialiste de la surveillance et de l’analyse des médias. Ses clients sont de<br />
grands détenteurs de droits sportifs, tels que la Ligue de Football Professionnel<br />
(LFP) ou la Premier League. La société a développé des technologies d’audit<br />
uniques au monde. Rencontre avec son innovant et créatif président-fondateur,<br />
l’Allemand Marc Rapparlié. Propos recueillis par Capucine Lazare<br />
<strong>Sponsoring</strong>.fr : Quelles sont<br />
aujourd’hui les valeurs et la<br />
vision de Global MMK ?<br />
Marc Rapparlié : Nous servons aujourd’hui<br />
le monde du football, du tennis,<br />
du basket et l’industrie du sport business<br />
au sens large. Nous sommes une entreprise<br />
souple et visionnaire, notre offre de<br />
service a considérablement évolué et s’est<br />
élargie au fil des années. Le plus important<br />
aujourd’hui est d’être rapide, précis, créatif<br />
et très proche de nos clients. En tant qu’entreprise<br />
allemande, ces valeurs sont parmi<br />
celles que nous défendons ardemment. La<br />
technologie informatique et l’Intelligence<br />
Artificielle (IA) sont des supports précieux<br />
et omniprésents désormais dans notre<br />
quotidien. Nous développons en interne un<br />
ensemble d’outils uniques, sur mesure et<br />
co-construits avec nos clients. Ces développements<br />
reflètent un paysage médiatique<br />
en perpétuelle évolution. Nous avons<br />
récemment développé une approche à 360<br />
degrés, qui est essentielle pour unifier les<br />
nombreux indicateurs d’audience disponibles.<br />
Nous prenons en compte tous types<br />
de médias, d’écrans et d’usages dans nos<br />
analyses et mettons à dispositions tous les<br />
« NOUS PRENONS EN<br />
COMPTE TOUS TYPES<br />
DE MÉDIAS, D’ÉCRANS<br />
ET D’USAGES DANS NOS<br />
ANALYSES ET METTONS<br />
À DISPOSITIONS TOUS<br />
LES KPI DE MANIÈRE<br />
PRATIQUE, COHÉRENTE ET<br />
OPÉRATIONNELLE. »<br />
KPI de manière pratique, cohérente et opérationnelle.<br />
En 2023, vous fêtez les 18 ans<br />
de Global MMK, quelles ont été<br />
les étapes clés de l’entreprise ?<br />
C’est vrai, nous nous approchons des 20 ans<br />
de Global MMK. Une des étapes majeures<br />
pour nous et notre développement a été la<br />
coopération avec certaines des principales<br />
ligues de football, tels que la Bundesliga, la<br />
LFP et la Premier League. Nous travaillons<br />
également avec d’autres ligues sportives<br />
et détenteurs de droits majeurs en Asie et<br />
aux Etats-Unis et nous avançons rapidement<br />
sur le continent africain. La pandémie<br />
nous a permis de redéfinir notre structure<br />
pour saisir l’opportunité d’accélérer et d’investir<br />
pour nos clients. La récente création<br />
des analyses de visibilité en temps réel pour<br />
les sponsors est le fruit de cette stratégie<br />
orientée client. Nombreux sont les produits<br />
que nous pouvons développer pour proposer<br />
à nos partenaires des solutions uniques<br />
et adaptées à leurs besoins en matière<br />
d’études. Toujours pour faciliter leur travail<br />
au quotidien, c’est notre credo.<br />
Qu’est-ce qui différencie Global<br />
MMK en tant qu’entreprise ?<br />
Le plus important pour nous est que le client<br />
aime viscéralement travailler et être en<br />
contact avec nous et nos solutions. Pour moi,<br />
bien que nous opérions dans un contexte<br />
mondial, le fait d’être une entreprise familiale<br />
fait partie intégrante de l’ADN de Global<br />
MMK. Nous n’avons aucun investisseur<br />
›<br />
60<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
60
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
61
experts<br />
Nous serons aux Jeux Olympiques de<br />
Paris 20<strong>24</strong>, en tant que spectateurs attentifs.<br />
Quelle est votre vision de<br />
l’avenir de votre entreprise ?<br />
›<br />
et sommes totalement indépendants.<br />
L’entreprise possède une approche très<br />
rationalisée, dans laquelle nos clients<br />
ont un accès direct à tous les domaines<br />
d’expertise. Nous développons des produits<br />
et des solutions en collaboration<br />
avec nos clients en pensant au préalable<br />
à son utilisation par l’industrie au<br />
sens large. Nous pensons vraiment que<br />
c’est ce type d’approche qui permet à<br />
nos clients d’aimer travailler avec nous,<br />
mais aussi à nos collaborateurs d’aimer<br />
travailler pour nous.<br />
Vous couvrez tous les<br />
continents et travaillez avec<br />
les plus grands acteurs du<br />
sport business, vous avez<br />
donc une vision très complète<br />
du secteur. Comment voyezvous<br />
son évolution ?<br />
Nous allons voir de plus en plus d’automatisation<br />
changer nos quotidiens, mais<br />
toute notre vie ne peut pas tourner seulement<br />
autour de cela. Il ne faut surtout<br />
pas perdre de vue l’aspect émotionnel<br />
et l’humain, avec à sa base la communication<br />
avec les clients et leurs besoins.<br />
Allier la technologie la plus aboutie avec<br />
l’analyse humaine la plus pertinente et<br />
qualitative est donc un véritable enjeu,<br />
que nous nous attachons à poursuivre en<br />
permanence. Notre mission est de faire<br />
éclore des idées innovantes et travailler<br />
sans relâche pour les rendre concrètes<br />
et monétisables pour nos clients. Chaque<br />
année, nous offrons de nouvelles innovations<br />
et sommes proactifs dans ce domaine<br />
pour proposer en permanence les<br />
meilleurs services possibles. Faciliter la<br />
vie de nos clients et anticiper leurs besoins<br />
est notre obsession. Nous voulons<br />
donner le ton et introduire sur le marché<br />
des solutions innovantes. A la vitesse à<br />
laquelle l’industrie se développe, notre<br />
position dans dix ans peut être influencée<br />
par d’innombrables facteurs, par<br />
conséquent nous devons agir et réagir<br />
toujours plus vite… ce qui est une des<br />
grandes forces de notre entreprise. Dans<br />
une industrie comme la nôtre, le rôle des<br />
études est d’innover pour démultiplier<br />
l’efficacité de nos clients.<br />
Vous insistez sur la nécessité<br />
d’être à la fois innovant,<br />
souple et mondial. Vous vous<br />
revendiquez comme «Glocal»,<br />
c’est-à-dire global et local.<br />
Comment atteindre cette<br />
flexibilité ?<br />
Nous devons être proches de nos clients<br />
et comprendre ce qu’il faut mettre en<br />
place pour rationaliser et simplifier certaines<br />
tâches dans un monde en mouvement<br />
perpétuel. Nous œuvrons pour<br />
être les pionniers des nouvelles études<br />
dédiées à l’industrie du sport business.<br />
Nous sommes en quelque sorte la Tesla<br />
d’Elon Musk des études dédiées au sport<br />
business. Le monde post-pandémie a<br />
changé, mais nous avons pu saisir certaines<br />
opportunités, cela a par exemple<br />
permis à nos collaborateurs d’optimiser<br />
leur temps. Nous ne nous soucions pas<br />
de savoir si quelqu’un travaille du bureau<br />
ou de n’importe quel autre endroit dans<br />
le monde. Les analyses ne sont plus nécessairement<br />
effectuées « in house »,<br />
tout peut être fait en distanciel. Cela<br />
reste néanmoins primordial de trouver<br />
le juste milieu en continuant de satisfaire<br />
« NOUS SOMMES EN<br />
QUELQUE SORTE LA TESLA<br />
D’ELON MUSK DES ÉTUDES<br />
DÉDIÉES AU SPORT<br />
BUSINESS. »<br />
nos collaborateurs, mais pas au détriment<br />
de la qualité. En tant qu’entreprise<br />
agile, nous avons des collaborateurs<br />
multiculturels, jeunes, très juniors et très<br />
séniors aussi, très engagés et avec un<br />
degré élevé de loyauté, ce qui est capital<br />
lorsque nous travaillons sur des projets<br />
à long terme. Nous sommes physiquement<br />
sur tous les continents, fortement<br />
présents dans les principales capitales<br />
européennes, y compris Paris bien sûr.<br />
Ma vision est que nous devenions une<br />
sorte de Google expert humanisé d’analyse<br />
des médias dans le monde du sport<br />
business. Il reste encore quelques étapes<br />
à franchir pour y parvenir, mais nous<br />
sommes sereins. Comme je l’ai mentionné,<br />
nous sommes indépendants, ce<br />
qui est une rareté et je crois une force<br />
dans ce secteur, et nous en sommes<br />
fiers. Quand je repense aux 18 dernières<br />
années, c’est à peine croyable que nous<br />
ayons pu surmonter plusieurs crises et<br />
que nous soyons toujours là, toujours<br />
plus forts, plus solides et plus agiles, en<br />
ayant tout géré et développé par nousmêmes<br />
! Nous sommes extrêmement reconnaissants<br />
envers nos fidèles clients et<br />
nos précieux collaborateurs.<br />
Quels sont les prochains<br />
projets de Global MMK ?<br />
Comme évoqué précédemment, nous<br />
travaillons activement avec différents<br />
clients sur notre approche d’audience<br />
à 360 degrés (audience totale vidéo),<br />
combinant les nombreux indicateurs des<br />
différents écrans et usages. L’indicateur<br />
final obtenu est en quelques sorte<br />
le Graal, que nous fournissons déjà à la<br />
Bundesliga. D’autres clients sont d’oreset-déjà<br />
très intéressés par cette solution,<br />
dont nous pensons qu’elle a de grandes<br />
chances de devenir un standard du marché.<br />
Dans le domaine de l’informatique<br />
et de l’IA, les processeurs deviennent de<br />
plus en plus rapides et la programmation<br />
est orientée autour de ceux-ci. Nous<br />
avons des solutions durables en la matière<br />
sur lesquelles nous travaillons très<br />
étroitement avec la brillante entreprise<br />
KodeCat, afin d’exécuter plus d’analyses<br />
avec moins de puissance de calcul. Cela<br />
signifie que nous devons programmer<br />
aussi finement que les programmeurs le<br />
faisaient il y a 25 ans, qui tiraient le maximum<br />
des processeurs de l’époque. Nous<br />
verrons prochainement des innovations<br />
que nous pensions impossibles comparé<br />
à ce qui actuellement disponible sur<br />
le marché. L’industrie des études pour le<br />
sport business est en constante évolution.<br />
Le secteur innove en permanence au service<br />
des fans qui se nourrissent de l’émotion<br />
positive que génère le sport. A nous<br />
d’accompagner ce mouvement. n<br />
Pour en savoir plus : www.global-mmk.com<br />
62<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
Depuis sa création en 2005, Global<br />
MMK a développé « in-house » de<br />
nombreux outils de veille et d’analyses.<br />
Alors que son Guide TV<br />
compte parmi l’un des premiers<br />
services innovants mondial du marché,<br />
sa dernière innovation a été validée<br />
durant la Coupe du Monde de<br />
la FIFA 2022 : l’exposition et la visibilité<br />
des sponsors en temps réel.<br />
Guide TV : intentions de<br />
diffusions<br />
Le Guide TV permet aux détenteurs de droits<br />
de connaître avant même leur diffusion sur<br />
quelle chaîne et à quelle heure leurs contenus<br />
seront proposés aux téléspectateurs à travers<br />
le monde, que l’on parle de programmes en direct,<br />
de rediffusions ou de magazines dédiés.<br />
Au fil des années, l’outil a connu de nombreuses<br />
améliorations et automatisations, détectant<br />
des millions de diffusions par jour sur<br />
un total de 15.000 chaînes dans 170 pays.<br />
De plus, les clients ont désormais la possibilité<br />
de visionner directement le flux vidéo de<br />
nombreuses chaînes afin de vérifier si le programme<br />
a été diffusé comme prévu.<br />
Aujourd’hui, nombre de clients souscrivent à ce<br />
service vertueux à l’international. Parmi eux, la<br />
LFP l’utilise en listant sur le site de la Ligue 1<br />
Uber Eats les diffusions à venir, permettant par<br />
exemple aux fans brésiliens de voir où et quand<br />
le PSG de Neymar sera à l’antenne ou encore<br />
aux japonais de savoir à quelle heure la plateforme<br />
DAZN leur proposera les matchs de l’AS<br />
Monaco et de sa star locale Minamino.<br />
La fiabilité du Guide TV est redoutable, mixant des<br />
outils de « scraping » et l’expertise de ses équipes<br />
séniors pour intégration dans son immense<br />
base de données au service des clients de Global<br />
MMK, avec une grande réactivité : UNIQUE !<br />
Live Exposure : visibilité<br />
des sponsors en temps<br />
réel<br />
La Coupe du Monde de la FIFA 2022 a permis à<br />
Global MMK de tester son dernier outil en date :<br />
analyser en temps réel les sponsors visibles à<br />
l’antenne. Chaque sponsor détecté à l’écran<br />
est chronométré automatiquement et comparé<br />
avec les autres sponsors, qui sont tous affichés<br />
dans des graphiques dynamiques qui évoluent<br />
au fil du match, l’analyse se terminant au moment<br />
où l’arbitre siffle la fin du match ! Un outil<br />
redoutable d’efficacité et de fiabilité !<br />
Global MMK va en effet encore plus loin dans<br />
l’automatisation de l’analyse de visibilité.<br />
Avec le nouveau produit, qui a été entièrement<br />
développé par Global MMK, les analyses<br />
peuvent être effectuées en temps réel<br />
sans aucun problème.<br />
En plus de la durée d’exposition, le service<br />
fournit pour chaque sponsor d’autres indicateurs<br />
clé, tels que des facteurs de qualité,<br />
un score de visibilité, le nombre total d’apparitions,<br />
le pourcentage d’exclusivité (par<br />
exemple, s’il y a plusieurs sponsors à l’écran<br />
en même temps ou non), et pour aller plus<br />
loin, le pourcentage moyen de la surface de<br />
l’écran que prend chaque sponsor !<br />
D.R.<br />
Bien sûr, ce type d’analyse peut s’appliquer<br />
à tous les sports et pour une multitude<br />
d’usages, par exemple pour checker si les<br />
diffuseurs utilisent les statistiques à leur disposition<br />
et pour contrôler de potentielles violations<br />
des contrats de diffusion ou d’inserts<br />
numériques virtuels. Global MMK enregistre<br />
plus de 3.500 chaînes <strong>24</strong>h/<strong>24</strong> et 7j/7.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
63
management<br />
Nominations<br />
Leaders<br />
2 ème semestre 2022<br />
Panorama des principaux mouvements annoncés des acteurs du sport<br />
français, réalisé en collaboration avec notre partenaire Bloch consulting.<br />
JEAN-CLAUDE BLANC<br />
Directeur Général - INEOS France<br />
Ex Paris Saint-Germain<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
EDDY FERHI<br />
Directeur Marketing France - Asics<br />
Ex Asics<br />
GÉRALDINE FILIOL<br />
VP Acquisitions and Revenus -<br />
Sportall<br />
Ex Gimme Five<br />
CAROLINE FLAISSIER<br />
Directrice Générale - Fédération<br />
Française de Tennis<br />
Ex Korn Ferry<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
FABRICE BOCQUET<br />
Directeur Général - OGC Nice<br />
Ex Portas Consulting<br />
STÉPHANE GOUDEAU<br />
Directeur Executif Club France<br />
20<strong>24</strong> - CNOSF<br />
Ex CNOSF<br />
CYRILLE JACOBSEN<br />
Directeur du Développement et des<br />
Partenariats - OC Sport<br />
Ex Freeride World Tour<br />
BEN LAMBRECHT<br />
Directeur Général - AS Monaco<br />
Ex Cercle Bruges KSV<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
RAYMOND BAURIAUD<br />
Président - Sporsora<br />
EDOUARD DONNELLY<br />
Directeur des Opérations - JO<br />
Paris 20<strong>24</strong><br />
Ex Be Sport<br />
DR<br />
CORINNE GENSOLLEN<br />
Présidente - Intersport Group<br />
Ex Intersport Group (DG)<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
JEAN-BAPTISTE DURIER<br />
Deputy General Manager -<br />
Paris La Défense Arena<br />
Ex Amaury Sport Organisation<br />
GRÉGORY LA MELA<br />
Directeur Commercial - Olympique de<br />
Marseille<br />
Ex GLM Sports Consulting<br />
HENRIETTE LEPAROUX<br />
Chief Marketing Officer - Le Coq Sportif<br />
Ex Ayming<br />
EMMANUELLE MALECAZE-<br />
DOUBLET<br />
Chief Executive Officer - PMU<br />
Ex PMU<br />
BENJAMIN MOREL<br />
Chief Executive Officer - LFP<br />
Ex Six Nations Rugby<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
SOIZIC PEBEREAU<br />
VP Sponsorship and Partnership<br />
Alpine Activities - Alpine<br />
Ex JO Paris 20<strong>24</strong><br />
ANTOINE ROBIN<br />
Co-Directeur - Transat Jacques<br />
Vabres<br />
Ex Come#Together<br />
AUDREY SAURET<br />
Directrice Générale - Elan<br />
Béarnais Pau-Lacq-Orthez<br />
Ex Nantes Basket Hermine<br />
FRÉDÉRIC VASSEUR<br />
Team Principal and General<br />
Manager - Scuderia Ferrari<br />
Ex Sauber<br />
64<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
D.R.<br />
SPORT ET LUTTE CONTRE<br />
LES DISCRIMINATIONS/VIOLENCES<br />
DE GENRE<br />
En réponse à une demande sociale et professionnelle forte en matière d’égalité entre les<br />
femmes et les hommes dans le sport (plan de féminisation dans les fédérations, parité<br />
dans les instances dirigeantes, lutte contre les violences sexistes et sexuelles, mesure<br />
d’impact égalité autour des grands événements sportifs, politique budgétaire sensible au<br />
genre, etc...), l’UFR STAPS de Lyon propose une formation qui permet de lutter contre les<br />
discriminations et les violences de genre dans le sport.<br />
› OBJECTIFS<br />
Cette formation vise à outiller les<br />
acteur/trices dans la mise en place de<br />
politiques d’inclusion et de lutte contre les<br />
discriminations et les violences de genre.<br />
› PUBLICS CONCERNÉS<br />
Tout public (professionnel -les ou<br />
bénévoles) engagé dans les métiers<br />
du sport et/ou les organisations privées<br />
associatives, marchandes et publiques,<br />
évoluant dans les secteurs des Activités<br />
physiques et sportives.<br />
› SÉLECTION OU PRÉREQUIS :<br />
• Être engagé-e (bénévoles et / ou<br />
salarié-es) dans une structure sportive<br />
(ou en charge des questions spor tives<br />
dans les collectivités territoriales).<br />
• Avoir un lieu de stage en adéquation<br />
avec les objec tifs de la formation pour<br />
expérimentation et mise en œuvre des<br />
connaissances et compétences.<br />
Deux campagnes de recrutement<br />
via la plateforme e-candidat Lyon 1 :<br />
https://ecandidat.univ-lyon1.fr/<br />
Du 13 mai au 10 juillet<br />
Du 20 juillet au 17 septembre<br />
› PROGRAMME<br />
Deux temps de formation pour :<br />
• Apprendre à identifier, classifier et<br />
analyser les discriminations et violences<br />
de genre à l’oeuvre dans le mouvement<br />
sportif<br />
• Apprendre à innover et conduire<br />
le changement social de sa propre<br />
structure (mise en place d’un plan<br />
d’action et/ou de formation)<br />
› TARIFS<br />
• FC (autofinancement) : 700 €<br />
• FC financée (CPF ou tiers) : 900 €<br />
• Droits universitaires en sus : 85 €<br />
Renseignements pédagogiques et administratifs :<br />
aeulutdiscri@univ-lyon1.fr<br />
Les +<br />
de la formation<br />
› Formation courte et innovante<br />
répondant aux enjeux grandissants en<br />
matière d’égalité F/H dans le sport<br />
› Formation organisée partiellement<br />
à distance<br />
› Financement possible par le CPF<br />
› De nombreux partenaires<br />
professlonnels<br />
› Formation en llen avec le Master en<br />
études sur le Genre: EGAL’APS<br />
informations<br />
Dates : de fin septembre à fin mai<br />
Durée de la formation : 65h en 10 jours de<br />
formation (présenciel/distanciel)<br />
Effectif : 15 personnes<br />
Formation courte<br />
Lieu de formation : Campus LyonTech-la<br />
Doua (69 Villeurbanne)<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
65
TEMPS ADDITIONNEL<br />
TELMA,<br />
un lancement de marque<br />
en règle<br />
Après trois ans de recherche et développement, la marque TELMA a mis au<br />
point le TELMA 01, la seule solution certifiée conforme à la règlementation<br />
anti-dopage en cas de douleurs et d’anxiété pendant les règles. Un produit qui<br />
a pour ambition de se faire une place dans l’armoire à pharmacie de toutes les<br />
sportives. Comment cette nouvelle marque souhaite-t-elle se faire connaître ?<br />
Nous lui avons posé la question. Propos recueillis par Léa Borie<br />
<strong>Sponsoring</strong>.fr : A qui<br />
appartient la marque TELMA<br />
et quelle en a été la genèse ?<br />
TELMA : La marque TELMA appartient<br />
au laboratoire bordelais PYLAB.<br />
Elle s’inspire du grec ancien « Theleama<br />
» qui signifie la volonté. Entre<br />
blason et bouclier, son logo illustre la<br />
puissance et la protection. La marque<br />
PYLAB fait, elle, référence à la dune du<br />
Pilat, symbole cher aux co-fondateurs,<br />
un duo féminin/masculin ayant à son<br />
actif des expériences entrepreneuriales<br />
et humanitaires réussies. Les<br />
racines de PYLAB évoquent ainsi la<br />
solidité et l’adaptation contre vents et<br />
marées dont a toujours fait preuve la<br />
plus haute dune d’Europe.<br />
Quelle est la force de la<br />
solution TELMA 01 ?<br />
Dès l’adolescence, le TELMA 01 est<br />
la seule solution certifiée conforme à<br />
la règlementation anti-dopage pour<br />
apaiser les douleurs et l’anxiété pendant<br />
les règles. En aidant la sportive<br />
à retrouver l’état de forme physique<br />
et mental qu’elle connaît hors période<br />
de règles, c’est un « game changer ».<br />
Le TELMA 01 est compatible avec les<br />
recommandations médicales déconseillant<br />
à la jeune sportive d’utiliser<br />
« DÈS L’ADOLESCENCE,<br />
LE TELMA 01 EST<br />
LA SEULE SOLUTION<br />
CERTIFIÉE CONFORME À LA<br />
RÈGLEMENTATION ANTI-<br />
DOPAGE POUR APAISER À<br />
LA FOIS LES DOULEURS ET<br />
L’ANXIÉTÉ PENDANT LES<br />
RÈGLES. »<br />
un produit contenant des hormones<br />
végétales. Sa formule naturelle utilise<br />
des huiles essentielles sans phytoœstrogène,<br />
en plus de respecter un mélange<br />
de 3 huiles essentielles maximum<br />
pour que le corps en maitrise<br />
les effets bénéfiques. Conçue pour<br />
un usage externe en application locale,<br />
sa formule est testée non photo-toxique<br />
au soleil pour une utilisation<br />
en toute saison. Pour garantir un<br />
usage éco-responsable, le TELMA 01<br />
utilise des packagings recyclables en<br />
verre et du carton FSC issu de forêts<br />
durablement gérées, imprimés avec<br />
des encres biosourcées. Le TELMA 01<br />
concentre deux produits-en-un pour<br />
diviser par deux le nombre de références<br />
et de packagings associés<br />
mis sur le marché, et limiter là aussi<br />
l’impact écologique de TELMA.<br />
© Marie JONCHÈRE<br />
Quel est le réseau<br />
de prescription et de<br />
distribution du TELMA 01 ?<br />
La priorité pour le TELMA 01 est de<br />
développer sa prescription et sa dis-<br />
66<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
« LE TELMA 01 A POUR<br />
AMBITION DE FAIRE<br />
PARTIE DE LA ROUTINE<br />
DE PRÉPARATION DE<br />
LA SPORTIVE, CE DÈS<br />
L’ADOLESCENCE. »<br />
tribution en France métropolitaine<br />
et dans les DROM-COM. Médecins,<br />
préparateurs, chiropraticiens, ostéopathes,<br />
kinésithérapeutes… le<br />
staff médical et paramédical est<br />
demandeur d’une solution adaptée<br />
aux sportives : en vente libre,<br />
prête à l’emploi, efficace, naturelle<br />
sans phytoœstrogène et certifiée<br />
conforme à la règlementation anti-dopage.<br />
Cette solution est disponible<br />
à l’achat directement sur le<br />
site e-commerce de TELMA, livrée<br />
en France et dans la majorité des<br />
pays. Elle sera bientôt disponible<br />
dans certains points de vente référents<br />
dans le sport, l’aromathérapie<br />
et la santé féminine naturelle, réputés<br />
pour leur expertise produit associée<br />
à du conseil et cherchant à proposer<br />
une offre saine, performante<br />
et innovante. Grâce à sa démarche<br />
de conformité exigeante, le TELMA<br />
01 est une solution qui s’utilise, se<br />
conseille et se propose en toute sérénité.<br />
Elle devient le reflex de l’armoire<br />
à pharmacie de la sportive de<br />
haut-niveau, de la boîte à outils des<br />
personnes qui l’encadrent, et des linéaires<br />
spécialisés.<br />
Quel est le plan marketing<br />
du TELMA 01 ?<br />
Le TELMA 01 a pour ambition de faire<br />
partie de la routine de préparation de<br />
la sportive, ce dès l’adolescence, pour<br />
devenir un des garants permettant de<br />
« Faire comme prévu » même pendant les<br />
règles. Toute sportive en compétition et à<br />
haut-niveau, et toute personne qui l’accompagne,<br />
doit pouvoir savoir que cette<br />
solution certifiée anti-dopage existe.<br />
Dans cette optique, la marque TELMA est<br />
notamment devenue Top Partenaire du<br />
média Women Sports en 2023. n<br />
TELMA 01, 39,90€ TTC<br />
jusqu’à 6 mois d’utilisation<br />
www.telma-pharma.com<br />
www.sport-protect.org/telma-pylab<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
67
TEMPS ADDITIONNEL<br />
D.R.<br />
Compex<br />
entre dans la danse<br />
À travers sa gamme de stimulation musculaire, d’orthèses sportives, d’outils<br />
de thérapie par le chaud et par le froid et d’appareils d’automassage par<br />
percussions ultra performants, Compex a développé une expertise unique<br />
dans les domaines de la rééducation, du traitement de la douleur et de<br />
l’entraînement sportif. Par Philippe Leti<br />
Depuis plus de 35 ans, la marque<br />
d’origine suisse appartenant au<br />
groupe international ENOVIS, qui<br />
compte 280 salariés en France<br />
(basée près de Bayonne), est<br />
devenue un allié incontournable des professionnels<br />
de la santé et des sportifs<br />
(le biathlète Emilien Jacquelin, la triathlète<br />
Manon Genêt, le marathonien Yohan<br />
Durand...). Mais pas seulement. Son expertise<br />
est également sollicitée par des<br />
D.R.<br />
danseurs professionnels dont les muscles<br />
nécessitent la même attention, tant<br />
en matière de prévention des blessures<br />
que de réparation. C’est le sens de l’association<br />
originale entre la marque et le<br />
Malandain Ballet Biarritz.<br />
« Les danseurs sont des athlètes à part<br />
entière, mais la recherche artistique inhérente<br />
à leur activité prend souvent le<br />
pas sur les notions de prévention et de<br />
récupération, explique Jean-Baptiste<br />
Colombié, kinésithérapeute, préparateur<br />
physique et coordinateur de l’équipe médicale<br />
Malandain Ballet Biarritz. Grâce à<br />
Compex et notamment aux Tapes, nous<br />
avons pu mettre en place des protocoles<br />
adaptés à chaque danseur pour limiter<br />
les risques de blessure, même hypo<br />
traumatiques. Étant en tournée régulièrement,<br />
nous avions également besoin de<br />
solutions adaptées, à l’image du pisto-<br />
68<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
68
La danse<br />
entre à l’Académie<br />
des beaux-arts<br />
Élu en avril 2019, Thierry Malandain,<br />
pour cause de restrictions sanitaires,<br />
n’a pu revêtir l’habit vert et prendre<br />
possession de son épée avant le<br />
printemps dernier. Il a été installé au<br />
siège n°1 de la section Chorégraphie de<br />
l’Académie des beaux-arts, créée par<br />
le président de la République en 2018<br />
seulement. C’est donc une première.<br />
Maurice Béjart y entra, mais en tant<br />
que membre libre.<br />
rapprochés de ces athlètes, se rappelle<br />
Caroline Dupouy, Directrice Marketing et<br />
Communication Compex. Nous connaissions<br />
peu le travail artistique mais nous<br />
pressentions le volume conséquent<br />
d’entraînement derrière leur pratique<br />
physique.<br />
« LES DANSEURS SONT DES<br />
ATHLÈTES À PART ENTIÈRE,<br />
MAIS LA RECHERCHE<br />
ARTISTIQUE INHÉRENTE<br />
À LEUR ACTIVITÉ PREND<br />
SOUVENT LE PAS SUR LES<br />
NOTIONS DE PRÉVENTION ET<br />
DE RÉCUPÉRATION. »<br />
D.R.<br />
let d’automassage qui détend les muscles<br />
après un spectacle ou des bottes<br />
de compression qui allègent les jambes<br />
après les voyages. Tous ces appareils<br />
accompagnent la troupe au quotidien. »<br />
Fondé par Thierry Malandain, le Ballet<br />
Malandain Biarritz est une troupe d’interprètes<br />
(22 danseurs) qui fait le pont<br />
entre une vision classique de la danse et<br />
une approche plus contemporaine, résolument<br />
moderne. Parmi ses créations les<br />
plus connues : des réinterprétations de<br />
Roméo et Juliette, Cendrillon, Casse Noisette<br />
ou l’Après-midi d’un faune, ou de<br />
pures créations telles que Magnifique,<br />
Une Dernière chanson, Estro ou encore<br />
Lucifer.<br />
« Lorsque le Ballet Malandain nous a sollicité<br />
pour un partenariat, c’est avec intérêt<br />
et curiosité que nous nous sommes<br />
Ce sont des sportifs de très haut niveau<br />
hors du commun, qui enchaînent échauffements,<br />
répétitions et représentations<br />
quasiment toute l’année, avec peu de repos.<br />
Des sportifs sujets à des blessures<br />
aussi, mais avec un staff médical à leur<br />
écoute, toujours là pour les prévenir ou les<br />
soulager rapidement afin de revenir sur<br />
scène sans déséquilibrer le show. Le ballet<br />
fonctionne comme une équipe, mais<br />
sans remplaçant ! Nous apportons désormais<br />
au Ballet Malandain notre éventail de<br />
solutions de préparation et de récupération<br />
pour leur permettre de toujours être<br />
au top de leur performance. ». ■<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023<br />
69
TEMPS ADDITIONNEL<br />
Le virage vert<br />
imposé aux<br />
articles de sport<br />
21 ans après les premier pas effectués avec le recyclage<br />
des emballages ménagers (1992), la mise en place de<br />
filières à Responsabilité élargie du producteur (REP)<br />
prend de l’ampleur en France avec la loi anti-gaspillage<br />
pour une économie circulaire (dite loi « AGEC »).<br />
Les articles de sport et de loisirs sont désormais<br />
concernés avec un éco-organisme, Ecologic, chargé de<br />
l’élaboration des réseaux de collecte, tri et traitement,<br />
financés par le prélèvement d’une écocontribution sur<br />
les produits mis sur le marché. Par Emmanuel Frattali<br />
« DÈS<br />
LE T<br />
LA S<br />
CERTIFIÉ<br />
RÈGLE<br />
DOPAGE<br />
LA FOIS<br />
L’ANXIÉ<br />
est un éco-organisme<br />
à but non lucratif,<br />
agréé par les pouvoirs<br />
publics, explique Quentin<br />
Bellet, Responsable «Ecologic<br />
affaires publiques. Nous sommes chargés<br />
de mettre en place, développer et<br />
piloter des filières de réparation, réemploi<br />
et de recyclage de produits usagés<br />
ou en fin de vie. Un producteur a la possibilité<br />
de se tourner auprès de structures<br />
comme la nôtre pour prendre en<br />
charge sa Responsabilité élargie du<br />
producteur (REP) et mettre en place<br />
des dispositifs de collecte, de réemploi,<br />
de réparation et de recyclage de ses<br />
produits. Les obligations sont mutualisées<br />
et nous recyclons des tonnes de<br />
produits pour l’ensemble des metteurs<br />
sur le marché, pour la filière des Articles<br />
de Sport et de Loisirs. » Ecologic<br />
compte 278 adhérents à ce stade. La<br />
création de nouvelles filières, après les<br />
emballages ménagers, l’habillement et<br />
les chaussures, les équipements électriques<br />
et électroniques, les bateaux de<br />
plaisance, ou encore les médicaments<br />
non utilisés, vise à réduire l’impact environnemental<br />
des produits en transférant<br />
le coût de la gestion des déchets<br />
vers les producteurs et/ou distributeurs.<br />
« L’idée est de sortir des produits de la<br />
poubelle d’ordures ménagères pour<br />
mieux les valoriser à travers la réparation,<br />
du réemploi ou du recyclage »,<br />
précise Quentin Bellet. Les producteurs<br />
et importateurs d’articles de sport sont<br />
juridiquement responsables de la fin<br />
de vie des produits qu’ils mettent sur le<br />
marché selon le principe du « pollueur/<br />
payeur ». Une « éco-participation » ou<br />
« éco-contribution » est appliquée sur<br />
chaque produit pour financer la filière.<br />
Son montant est déterminé par un<br />
barème fixé par l’éco-organisme : il varie<br />
en fonction du coût de traitements<br />
du déchet.<br />
S’agissant des articles de sport et de loisirs<br />
(hors textile), mais aussi des jouets<br />
et jeux, du bricolage et du jardinage,<br />
les magasins d’une surface d’au moins<br />
400 m 2 doivent accepter la collecte<br />
de tous les produits sans obligation<br />
d’achat, ceux d’une surface comprise<br />
entre 200 et 400 m 2 procédant à la récupération<br />
si elle s’accompagne d’une<br />
vente. La montée en puissance de ces<br />
nouvelles filières sera progressive. Pour<br />
les articles de sport et de loisirs, le taux<br />
de collecte doit ainsi passer, entre 20<strong>24</strong><br />
et 2027, de 20 % à 25 % pour le cycle et<br />
de 25 % à 35 % pour les autres produits.<br />
Ecologic, déjà impliqué - depuis 2006<br />
- dans la gestion des déchets des équipements<br />
électriques et électroniques,<br />
© FFT<br />
« Balles Jaunes »,<br />
l’opération à imiter<br />
Depuis 2009, la Fédération française<br />
de tennis (FFT) conduit l’opération<br />
« Balle Jaune ». Elle permet de recycler<br />
les balles de tennis usagées pour les<br />
transformer en sols sportifs. Tout au<br />
long de l’année, les balles sont déposées<br />
par les pratiquants dans les cartons<br />
installés dans les clubs. Elles sont<br />
ensuite acheminées jusqu’aux centres de<br />
collecte de chaque ligue. Grâce à cette<br />
initiative, 13,1 millions de balles usagées<br />
ont été recyclées et 44 sols sportifs ont<br />
été réalisés à ce jour et offerts à des<br />
structures à vocation sociale et solidaire,<br />
comme des centres de rééducation, des<br />
instituts médico-éducatifs, des instituts<br />
d’éducation motrice et des hôpitaux pour<br />
enfants. C’est désormais sous l’égide de<br />
l’éco-organisme Ecologic que l’opération<br />
« Balle Jaune » se poursuit.<br />
70<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023
L’ADOLESCENCE,<br />
ELMA 01 EST<br />
EULE SOLUTION<br />
E CONFORME À LA<br />
MENTATION ANTI-<br />
POUR APAISER À<br />
LES DOULEURS ET<br />
TÉ PENDANT LES<br />
RÈGLES. »<br />
LES ARTICLES<br />
CONCERNÉS<br />
PAR L’OBLIGATION<br />
DE RECYCLAGE<br />
© Ecologic<br />
© Ecologic<br />
CYCLES ET MOBILITÉS<br />
• Vélo, trottinette, skate, rollers (pneus et<br />
pièces détachées sont inclus)<br />
• Protection et accessoires du vélo et du<br />
cycliste : casque, genouillères, coudières,<br />
pompe…<br />
table sur 1.500 points de collecte d’ici<br />
à décembre 2023. La participation des<br />
enseignes telles que Decathlon, Intersport<br />
, Sport 2000 ou encore Go Sport,<br />
est cruciale puisqu’il s’agit de permettre<br />
aux consommateurs d’apporter les produits<br />
dont ils veulent se séparer. Ecologic<br />
mise également sur la collecte dans<br />
les clubs et les lieux de pratique.<br />
La mise en place de cette nouvelle filière<br />
est un challenge : il faut trouver<br />
l’espace de poser des bornes de collecte,<br />
communiquer le bon geste de<br />
tri, coordonner la massification des<br />
déchets sur des centres de regroupement.<br />
« Le gisement estimé de produits<br />
sur le marché de l’équipement de<br />
sport et loisirs par an est estimé entre<br />
100.000 et 150.000 tonnes, ce qui est<br />
assez significatif », précise Quentin<br />
Bellet. Créer un réseau de collecte implique<br />
aussi des tierces parties. Pour ce<br />
faire, des appels d’offres sont en cours,<br />
les éco-organismes étant des intermédiaires<br />
entre les « metteurs en marché »<br />
(distributeurs et fabricants) et les opérateurs<br />
sur le terrain pour la collecte, le<br />
tri et le traitement. Les acteurs de l’économie<br />
sociale et solidaire (ESS) sont<br />
également partie prenante - les filières<br />
REP comportent un volet réemploi/réparation<br />
avec notamment un fonds afin<br />
de développer la notion de seconde<br />
vie des produits. « Il y a une logique à<br />
éviter, l’extraction de ressources naturelles<br />
à éviter de surconsommer des<br />
produits, donc à agir sur leur durabilité,<br />
insiste le responsable d’Ecologic. Dans<br />
la filière sport, plusieurs marques travaillent<br />
dès l’origine sur la durabilité de<br />
leurs produits. Le fait est qu’aujourd’hui,<br />
le monde du sport est intéressé par<br />
ces questions d’environnement et de<br />
changement climatique, sans doute<br />
plus que d’autres secteurs d’activité. »<br />
C’est l’autre chantier pour les éco-organismes<br />
: accentuer le réemploi et la réparabilité<br />
des produits. « C’est très important<br />
d’agir avec les fabricants pour<br />
aller vers plus d’écoconception. » Une<br />
équipe d’Ecologic est dédié à la Recherche<br />
et au Développement.<br />
L’information du consommateur est<br />
essentielle pour le sensibiliser à cette<br />
nouvelle approche. des articles dédiés<br />
exclusivement au sport. Pour toucher<br />
le grand public, Ecologic travaille avec<br />
et accompagne de nombreux acteurs<br />
comme les collectivités locales, les fédérations<br />
sportives, les marques ou encore<br />
la distribution, partout en France<br />
et sur tous les univers sportifs : fitness,<br />
mobilité douce, pêche et chasse, nautisme,<br />
outdoor, camping, golf... n<br />
SPORTS ET LOISIRS NAUTIQUES<br />
• Plongée, snorkeling, natation (palmes, tuba,<br />
masque et lunette de piscine, combinaison…)<br />
• Pêche (Canne, fil de pêche, hameçon…)<br />
• Planche de surf, bodyboard, paddle, kayak, ski<br />
nautique, planche à voile…<br />
SPORTS DE GLISSE (MONTAGNE)<br />
• Skis, bâtons et chaussures de ski, patins à<br />
glace, luge…<br />
LOISIRS EXTÉRIEURS<br />
• Matériel de camping, arc et flèches,<br />
trampoline, boules de pétanque, piolets<br />
d’escalade<br />
ÉQUITATION<br />
• Bombe, selle, cravache, mors…<br />
SPORTS DE RAQUETTE<br />
• Raquette, balle, ballon, table de ping pong…<br />
SPORTS DE BALLON<br />
• Basketball, football, handball, Rugby…<br />
EPI/ PROTECTIONS<br />
• Casque, corde, mousqueton…<br />
SPORTS FITNESS, MUSCULATION<br />
• Tapis de fitness, haltère, appareil de<br />
musculation non électrique…<br />
CHASSE & TIR<br />
• Cartouche de chasse et tir sportif, cible,<br />
cartouchière, casque anti bruit, gibecière,<br />
bottes de chasse…<br />
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71
INTERNATIONAL<br />
TRIBUNE<br />
« À l’AIMF,<br />
le sport est notre<br />
compagnon »<br />
Par Pierre Baillet,<br />
Secrétaire permanent de l’Association Internationale<br />
des Maires francophones (AIMF)<br />
Une organisation de villes<br />
qui n’inclurait pas le sport<br />
dans sa stratégie serait<br />
une institution nationale<br />
ou internationale<br />
particulièrement<br />
défaillante.<br />
Internationale des<br />
Maires Francophones, depuis sa<br />
création il y a plus de 40 ans, a<br />
toujours considéré que le sport<br />
L’Association<br />
était un élément moteur du développement<br />
et de la cohésion sociale<br />
urbaine. Il est un élément important dans<br />
la gouvernance locale. L’AIMF a donc souvent<br />
financé des équipements sportifs au<br />
nom du corpus de valeurs qu’elle porte.<br />
Les droits fondamentaux de l’Homme,<br />
la vie, la liberté, la sureté, mais aussi le<br />
respect des différences que celles-ci<br />
soient sociales, de genre ou culturelles.<br />
Apprendre à faire ensemble, développer<br />
l’esprit d’appartenance. Le sport est un<br />
vecteur de diffusion de ces messages de<br />
mieux vivre ensemble en harmonie. Cela<br />
s’est traduit par le financement d’équipements<br />
publics dans les quartiers. C’est la<br />
raison pour laquelle a été créée une commission<br />
permanente sur le sport pilotée<br />
par Lausanne (Suisse), capitale de l’olympisme.<br />
C’est aussi dans cet esprit qu’a été<br />
mis en ligne le site internet Sport et Ville,<br />
www.sportetville.org, lequel raconte une<br />
actualité de collectivités locales, collectivités<br />
qui, souvent, ne seraient pas connues<br />
dans l’actualité internationale sans cette<br />
plateforme. Les opérations financées par<br />
l’AIMF sont très diverses. Elles vont du<br />
Skate Park de Dakar (Sénégal) avec sa<br />
Maison des cultures urbaines, à la promotion<br />
du sport-santé. C’est le cas au Rwanda<br />
et au Burundi avec l’appui d’ONG. Je<br />
pense à la valorisation des sports urbains<br />
« LES EXEMPLES DU<br />
LIEN ENTRE SPORT ET<br />
MARKETING TERRITORIAL<br />
SONT TRÈS NOMBREUX. »<br />
et, à cet égard, la prochaine Assemblée<br />
générale de l’AIMF se tiendra à Cotonou<br />
(Bénin) avec le thème des cultures urbaines,<br />
cultures dans lesquelles le sport<br />
a toute sa place.<br />
Le sport structure la ville. Avec ses valeurs,<br />
avec son impact social. C’est bien pour<br />
cela que Paris organise les JO 20<strong>24</strong> en en<br />
faisant des Jeux économiquement et socialement<br />
responsables. La ville de Paris<br />
s’est associée au Yunus Centre et à l’association<br />
« Les Canaux » qui soutient les<br />
acteurs des économies solidaires et innovantes.<br />
Cet exemple montre, qu’une ville,<br />
dans le cadre d’une manifestation de portée<br />
mondiale, donne à cette manifestation<br />
un sens, un optimisme, un changement<br />
dans son urbanisme. Le sport nous amène<br />
donc bien au-delà de la mise à disposi-<br />
D.R.<br />
72<br />
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tion d’équipements. Avec lui, nous parlons<br />
de la construction de la ville, de son<br />
urbanisme, de son image. Les exemples<br />
du lien entre sport et marketing territorial<br />
sont très nombreux. Paris et ses JO, La<br />
Rochelle (Charente-Maritime) et son port<br />
de plaisance, Oran (Algérie) et ses Jeux<br />
méditerranéens, Kinshasa (RD Congo)<br />
et ses futurs Jeux de la Francophonie,<br />
Lausanne avec sa vocation de capitale<br />
de l’olympisme, Saint-Malo (Ille-et-<br />
Vilaine) et le Vendée Globe, Orléans<br />
(Loiret) et son CO’Met qui la place en<br />
capacité d’accueillir simultanément des<br />
rendez-vous sportifs mais aussi culturels<br />
de grande ampleur, en garantissant des<br />
conditions de confort, d’accès et d’interaction<br />
entre les espaces grâce à des<br />
technologies de pointe.<br />
ville autrement et de circuler le long de<br />
zones vertes aménagées. Ce qu’a réalisé<br />
Phnom Penh (Cambodge) dans son<br />
centre-ville lequel devient un vaste espace<br />
ou chaque dimanche chacune et chacun<br />
vient participer à un sport de son choix.<br />
C’est ce que fait deux dimanches par mois<br />
Kigali (Rwanda) en libérant le centreville<br />
de toute circulation. Ce sont ces<br />
D.R.<br />
expressions que l’AIMF a porté à Tunis<br />
(Tunisie) qui chaque fin de semaine libère<br />
l’espace de l’avenue Bourguiba de toute<br />
circulation motorisée. Pour un urbanisme<br />
qui prenne en compte l’essor de l’activité<br />
physique dans la ville, l’implication des<br />
territoires est essentielle. La libération<br />
d’espaces publics pour en faire des espaces<br />
ouverts, libre d’accès, permet de<br />
créer des lieux où la pratique du sport<br />
s’exerce de façon ludique.<br />
Dans ce contexte, on ne peut passer sous<br />
silence la révolution générée par l’utilisation<br />
grandissante des vélos. Cette pratique<br />
irrigue aussi l’Afrique, notamment<br />
l’Afrique du Nord, portée par des associations<br />
citoyennes, mais aussi son développement<br />
qui se généralise dans notre<br />
réseau. Citons Grenoble (Isère) avec ses<br />
320 km de pistes cyclables et ses 40 km<br />
de liaisons cyclables avec les communes<br />
environnantes. Comme Paris et tant<br />
d’autres villes de l’espace francophone,<br />
Grenoble participe au développement<br />
des mobilités douce, à la transformation<br />
de l’espace public mais aussi à la lutte<br />
contre les risques cardio-vasculaires.<br />
L’AIMF n’est pas un acteur spectateur<br />
de ce changement dans la construction<br />
de la ville. Sa stratégie n’est pas opportuniste<br />
car nous sommes dans la bataille<br />
très actuelle des valeurs humanistes<br />
avec la valorisation des espaces publics,<br />
dans l’ensemble de son réseau, de<br />
Phnom Penh à Paris en passant par<br />
Brazzaville (Congo), Dakar, Tunis et Abidjan<br />
(Côte d’Ivoire). Dans cette démarche,<br />
le sport est notre compagnon. Nous cheminons<br />
ensemble. L’urbanisme et le sport<br />
se renforcent l’un l’autre, dans un compagnonnage<br />
qui se veut moteur du changement.<br />
n<br />
Le sport est devenu un élément structurant<br />
de l’urbanisme contemporain. L’Eurométropole<br />
de Strasbourg (Bas-Rhin)<br />
avec son concept de Vitaboucle et ses<br />
circuits de 29 km de parcours balisés,<br />
étendu à 15 communes ce qui représente<br />
un total de 200 km de parcours répartis<br />
en 25 équipements. Des équipements<br />
qui permettent aux habitants de vivre la<br />
D.R.<br />
Le Skate Park de Dakar (Sénégal)<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>24</strong> ] - HIVER 2022-2023 73
égie<br />
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dans l’un des médias<br />
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© Géraldine Aresteanu<br />
Pôle SPORT<br />
Pôle SPONSORING<br />
Pôle WOMEN<br />
Pôle PRO<br />
www.sport.fr<br />
e.sport.fr<br />
buzz.sport.fr<br />
pro.sport.fr<br />
www.sponsoring.fr<br />
pro.sport.fr/la-lettre-du-sport<br />
pro.sport.fr/la-lettre-de-leconomie-du-sport<br />
pro.sport.fr/lofficiel-juridique-du-sport<br />
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