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Y-mail 43 - février 2023

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<strong>mail</strong><br />

FÉVRIER <strong>2023</strong> MAGAZINE DU CENTRE HOSPITALIER JAN YPERMAN<br />

ÉDITION <strong>43</strong><br />

Fast track<br />

EN CHIRURGIE ABDOMINALE<br />

Collaboration<br />

JAN YPERMAN ET AZ WEST<br />

Abcès<br />

ATYPIQUE


EDITO<br />

Chères lectrices<br />

et chers lecteurs,<br />

Une évolution logique et très<br />

largement soutenue. Et une<br />

condition nécessaire pour continuer<br />

à offrir dans le futur une médecine<br />

de qualité et une sous-spécialisation<br />

suffisante dans le Westhoek. La<br />

synergie avec l’AZ West permet<br />

d’ancrer les soins de santé plus<br />

solidement dans la région et d’unir<br />

nos forces pour relever les défis<br />

à venir. Ensemble, nous sommes<br />

plus forts. Sur le plan financier, mais<br />

aussi pour attirer des médecins<br />

et du personnel dans le contexte<br />

actuel de guerre des talents.<br />

Le Westhoek est peut-être une zone<br />

reculée du pays, mais nos hôpitaux<br />

desservent une zone de 200.000<br />

habitants. Sans oublier plusieurs<br />

milliers de seconds résidents et<br />

de touristes. La démographie<br />

joue un rôle : notre population est<br />

vieillissante et moins mobile, ce<br />

qui fait que ces patients se rendent<br />

moins volontiers dans des centres<br />

plus éloignés. Raison de plus pour<br />

garantir à long terme la présence de<br />

soins au niveau local.<br />

Les détails concrets de cette<br />

coopération seront précisés<br />

dans un avenir proche. Les<br />

premiers chantiers possibles<br />

sont les laboratoires et le dossier<br />

électronique du patient, et nous<br />

nous attendons à voir émerger<br />

encore d’autres initiatives. Il est clair<br />

que nous ne vivons pas sur des<br />

îles. Plus que jamais, nous allons<br />

entamer, séparément et bientôt<br />

ensemble, un dialogue avec les<br />

professionnels des soins primaires<br />

dans l’intérêt du patient.<br />

docteur Hans Feys,<br />

médecin-chef


contenu<br />

07 Le cathlab s’agrandit 09 Soins durables<br />

10 Nouveaux médecins 13 Tests SMI 14 Doctor in the house<br />

Les moments entre nous : c’est ainsi que l’on appelle les ateliers et les<br />

séances d’information organisés par les infirmiers de l’hôpital de jour<br />

oncologique. Les sessions sont accessibles à tous leurs patients et se<br />

déroulent dans une atmosphère détendue en prenant un petit café et un<br />

morceau de gâteau. Dans le cadre du lancement du projet, Herr Seele a<br />

réalisé une peinture murale de Cowboy Henk dans le couloir de l’hôpital.<br />

Patricia Corteel, Herr Seele<br />

et Dorothy Knockaert<br />

Lisez tous les<br />

numéros d’Y-<strong>mail</strong><br />

3


ANCRAGE DES SOINS DANS LE WESTHOEK<br />

Le centre hospitalier Jan<br />

Yperman et l’AZ West vont<br />

travailler ensemble pour<br />

garantir la présence des soins<br />

et leur développement dans<br />

le Westhoek. Un entretien<br />

avec les directeurs généraux<br />

Frederik Chanterie (CHJY)<br />

et Bert Cleuren (azW), et les<br />

médecins-chefs docteur Hans<br />

Feys (CHJY) et docteur Ortwin<br />

Debels (azW).<br />

Une concertation<br />

intense entre<br />

l’AZ West et le centre<br />

hospitalier Jan Yperman<br />

a permis de tisser les<br />

liens d’une confiance<br />

fondamentale entre les<br />

deux institutions. C’est<br />

elle aussi qui a permis de<br />

conclure un accord visant<br />

à mettre en place une<br />

coopération structurelle,<br />

reconnue officiellement. Il<br />

sera bientôt décidé si cette<br />

collaboration revêtira la<br />

forme d’un regroupement<br />

ou d’une association. Il<br />

ne s’agit donc pas d’une<br />

fusion.<br />

Une évolution logique,<br />

selon le docteur Hans Feys<br />

(médecin-chef CHJY).<br />

« Beaucoup de choses<br />

sont déjà organisées au<br />

niveau du Westhoek : les<br />

pompiers, la réunion des<br />

bourgmestres, les deux<br />

zones de première ligne.<br />

Cette étape est essentielle<br />

pour ancrer les soins dans<br />

la grande région au niveau<br />

locorégional. »<br />

GUERRE DES TALENTS<br />

Bert Cleuren (directeur<br />

général de l’azW) : « Il est<br />

extrêmement difficile de<br />

continuer à proposer tous<br />

les soins de manière autonome.<br />

D’où l’importance<br />

de cette collaboration. »<br />

« Cette synergie est pour<br />

la population un gage de<br />

la présence d’une offre de<br />

soins dans le futur », ajoute<br />

le docteur Ortwin Debels<br />

(médecin-chef azW).<br />

« Pour les sous-spécialisations,<br />

il faut en outre<br />

atteindre certains seuils.<br />

Sinon, il n’est pas possible<br />

d’attirer des médecins<br />

ayant ces spécialisations. »<br />

Autrement dit: dans le<br />

contexte actuel de guerre<br />

des talents, en travaillant<br />

ensemble, les deux<br />

hôpitaux ont un plus<br />

grand pouvoir d’attraction<br />

sur les nouveaux médecins<br />

4


LES LABORATOIRES<br />

COLLABORENT<br />

Jan Yperman et l’AZ West collaboraient déjà<br />

pour la stomatologie et la chirurgie plastique.<br />

Frederik Chanterie : « Les biologistes cliniques<br />

suivent le mouvement et seront actifs sur les deux<br />

sites. Cela permettra une sous-spécialisation plus<br />

poussée. »<br />

Et cette collaboration permet de réaliser des<br />

économies d’échelle, explique Bert Cleuren.<br />

« Un laboratoire est coûteux et travailler ensemble<br />

permet de réduire les coûts. Mais le laboratoire<br />

remplit également une fonction indispensable au<br />

sein d’un hôpital. Nous devons veiller à ce que la<br />

nouvelle collaboration ne porte aucun préjudice à<br />

l’utilisateur final – le médecin ou l’infirmière, mais<br />

aussi le patient. »<br />

Les membres du personnel du centre hospitalier<br />

Jan Yperman aideront leurs collègues de Veurne<br />

à poursuivre la mise en œuvre du dossier<br />

électronique du patient.<br />

Le Westhoek comporte deux zones de première<br />

ligne. « Westkust & Polder est le partenaire naturel<br />

de l’AZ West, et Westhoek, celui de Jan Yperman »,<br />

explique Frederik Chanterie. « Mais il y a aussi des<br />

chevauchements. Nous allons apprendre les uns<br />

des autres, nous inspirer de nos bonnes pratiques<br />

respectives. » Les deux hôpitaux vont entamer un<br />

dialogue avec les zones de première ligne. « Dans<br />

le but d’organiser au mieux les soins transmuraux »,<br />

précise Bert Cleuren.<br />

Frederik Chanterie, Bert Cleuren, docteur Hans Feys et<br />

docteur Ortwin Debels<br />

et le personnel que chacun<br />

séparément.<br />

« Notre région a une<br />

population vieillissante,<br />

qui ne se déplace pas<br />

facilement vers les centres<br />

éloignés », explique le<br />

docteur Debels. « C’est une<br />

raison de plus qui justifie<br />

l’ancrage local des soins. »<br />

Frederik Chanterie<br />

(directeur général<br />

CHJY) fait référence au<br />

volet financier : « Les<br />

soins doivent rester<br />

financièrement abordables.<br />

Pour les patients, pour<br />

les hôpitaux et pour la<br />

société. »<br />

CHAPITRE SUIVANT<br />

« Nous allons rédiger un<br />

plan sur la base duquel<br />

nous écrirons notre<br />

histoire future », explique<br />

Frederik Chanterie.<br />

« L’important, c’est que<br />

les initiatives viennent de<br />

la base et qu’elles soient<br />

soutenues le plus<br />

largement possible »,<br />

ajoute le docteur Feys.<br />

Les deux hôpitaux vont<br />

maintenant examiner<br />

quel type de réseau<br />

hospitalier correspond<br />

le mieux à ce plan de<br />

mutualisation des soins<br />

pour le Westhoek. Et ils<br />

agiront ensuite de concert.<br />

Il est essentiel d’ancrer et<br />

de développer les soins<br />

dans la région, en mettant<br />

l’accent sur la plus-value<br />

pour les patients, les<br />

médecins et le personnel.<br />

Docteur Feys : « Cette<br />

coopération sera<br />

couronnée de succès si<br />

notre fonctionnement<br />

individuel et conjoint se<br />

déroule sans heurts, si les<br />

deux hôpitaux disposent<br />

d’infrastructures solides<br />

et s’ils ont tous les deux<br />

une situation financière<br />

saine. Et surtout : s’ils<br />

ont des patients, des<br />

médecins et un personnel<br />

heureux. »<br />

5


ISO 27001<br />

Vos données sont en sécurité<br />

Le centre hospitalier Jan Yperman<br />

ne badine pas avec la sécurité<br />

des informations liées à la vie<br />

privée. Fin 2022, nous avons été<br />

récompensés pour nos efforts en<br />

la matière en étant le deuxième<br />

hôpital de Flandre occidentale à<br />

décrocher le certificat ISO 27001.<br />

Niels Vermeersch, délégué à la<br />

protection des données : « Ce<br />

certificat confirme que nous<br />

travaillons en permanence à<br />

l’amélioration de la sécurité des<br />

données. Lorsqu’un patient est<br />

admis aux urgences, les médecins<br />

et les infirmières ont besoin de<br />

pouvoir accéder immédiatement à<br />

son dossier médical. Ces données<br />

doivent être disponibles, mais<br />

aussi fiables. En outre, chaque<br />

patient doit avoir la garantie que<br />

son dossier restera confidentiel.<br />

En septembre 2022, des auditeurs<br />

internationaux ont vérifié<br />

comment notre hôpital assure la<br />

confidentialité, la disponibilité et<br />

l’intégrité des données – tant des<br />

patients que des employés et des<br />

visiteurs – grâce à un système<br />

de gestion et de sécurisation des<br />

données, à des procédures et à des<br />

campagnes de sensibilisation. »<br />

Niels Vermeersch,<br />

délégué à la protection des données<br />

057 35 70 34<br />

niels.vermeersch@yperman.net<br />

PERMANENCE<br />

Toujours un chirurgien à portée de main<br />

Le 1er décembre 2022, les hôpitaux de Flandre occidentale ont créé<br />

un service de garde en chirurgie de la main.<br />

Docteur Dieter Van der Linden (orthopédie – traumatologie) : « La<br />

plupart des hôpitaux de notre province ne disposent pas d’un nombre<br />

suffisant de chirurgiens de la main pour mettre en place de manière<br />

autonome et confortable un service de garde à temps plein en<br />

chirurgie de la main. Or, un tel service de garde est bien nécessaire<br />

quand on sait à quel point les traumatismes graves de la main doivent<br />

être traités en urgence. Pour assurer une prise en charge permanente<br />

de tous les traumatismes de la main, les différentes institutions ont<br />

uni leurs efforts. Les patients qui se présentent aux urgences avec<br />

un traumatisme grave de la main ou du poignet sont orientés vers le<br />

centre où officie le chirurgien de la main qui est de garde.<br />

Si nécessaire, le transport peut se faire en ambulance. »<br />

Pour le centre hospitalier Jan Yperman, ce sont les docteurs<br />

Dieter Van der Linden et Thomas Verschueren qui<br />

participeront à ce service de garde.<br />

Secrétariat orthopédie et traumatologie<br />

057 35 73 70<br />

secortho@yperman.net<br />

OFFRES D’EMPLOI<br />

Hôpital recherche<br />

Le centre hospitalier Jan Yperman<br />

recherche actuellement les profils<br />

suivants :<br />

- infirmiers/infirmières (soins<br />

généraux, néphrologie, équipe<br />

mobile, gériatrie…)<br />

- acheteur<br />

- médecin spécialiste en<br />

gynécologie-obstétrique<br />

- médecin spécialiste en médecine<br />

physique et en revalidation<br />

- médecin spécialiste en hématologie<br />

- graphiste<br />

- médecin spécialiste en neurologie<br />

Consultez toutes les offres d’emploi sur<br />

la page jobs.yperman.net ou au moyen<br />

du code QR<br />

6


LE CATHLAB S’AGRANDIT<br />

En 2002 le cathlab du centre hospitalier<br />

Jan Yperman a franchi pour la première<br />

fois la barre des 1.000 patients. Pour<br />

pouvoir faire face à cet afflux croissant,<br />

des travaux d’extension sont réalisés<br />

cette année.<br />

Un sur mille<br />

6<br />

cardiologues<br />

6<br />

infirmières<br />

Les procédures les plus<br />

courantes au cathlab<br />

restent la pose de stimulateurs<br />

cardiaques et les<br />

coronarographies. Ce dernier<br />

type d’examen permet<br />

de visualiser les sténoses<br />

des artères coronaires<br />

et – dans 40 % des cas – de<br />

les dilater directement.<br />

De nouvelles techniques<br />

rendent les traitements de<br />

plus en plus sûrs.<br />

Docteur Raf Roelandt,<br />

chef de service : « 90 %<br />

des interventions se font<br />

désormais par voie radiale :<br />

passer par le poignet réduit<br />

le risque d’hémorragie<br />

secondaire. La plupart des<br />

patients rentrent chez eux<br />

le jour même. »<br />

Le cathlab utilise également<br />

des techniques récentes<br />

telles que la lithotripsie<br />

intravasculaire, qui<br />

consiste à briser par ultrasons<br />

les plaques de calcium<br />

dur dans l’artère coronaire,<br />

l’étude de la microcirculation<br />

dans l’angor<br />

sans sténose et l’imagerie<br />

intravasculaire par<br />

infrarouge ou ultrasons.<br />

Docteur Roelandt : « Le fait<br />

que nous soyons situés à<br />

côté des soins intensifs est<br />

un atout supplémentaire.<br />

L’expertise en anesthésie<br />

et les équipements<br />

respiratoires, y compris le<br />

dispositif d’oxygénation<br />

par membrane extracorporelle<br />

acheté pour<br />

COVID-19, sont toujours à<br />

portée de main. »<br />

Grâce à la sécurité accrue,<br />

le cathlab peut accueillir un<br />

nombre sans cesse croissant<br />

de patients, raison pour<br />

laquelle il sera agrandi.<br />

« Pendant les travaux,<br />

nous travaillerons dans un<br />

cathlab mobile, mais d’ici la<br />

fin de l’année, nous serons<br />

prêts pour entamer le<br />

prochain chapitre. »<br />

Docteur Raf<br />

Roelandt : « Pendant<br />

les traveaux, nous<br />

travaillerons dans<br />

un cathlab mobile. »<br />

7


LE CATHLAB S’AGRANDIT<br />

DOCTEUR DRIES DE COCK<br />

(CARDIOLOGIE)<br />

« En hôpital de jour, nous réalisons aussi des échocardiogrammes<br />

transœsophagiens pour détecter les problèmes<br />

de valve cardiaque ou exclure les caillots cardiaques<br />

avant de pratiquer une cardioversion. L’échocardiographie<br />

d’effort à la dobutamine est utilisée pour les patients qui<br />

ne peuvent pas réaliser d’épreuve d’effort. Leur cœur est<br />

soumis à un stress pharmacologique pour détecter les<br />

anomalies. »<br />

DOCTEUR MATHIEU COEMAN<br />

(CARDIOLOGIE)<br />

« Les rétrécissements aortiques coronaires ne<br />

sont pas la seule cause de symptômes. Certains<br />

peuvent être dus à la contraction de petits<br />

vaisseaux capillaires ou à une résistance accrue de<br />

ceux-ci. Il s’agit d’un problème sous-estimé, qui est<br />

plus fréquent chez les femmes. Depuis peu, nous<br />

sommes en mesure d’analyser ces capillaires à<br />

l’aide de fins fils dotés de capteurs de température<br />

et de pression que nous insérons en passant par<br />

l’artère coronaire. »<br />

De<br />

7<br />

à<br />

13<br />

fauteuils lounge<br />

WALTER SOHIER<br />

(INFIRMIER EN CHEF CATHLAB)<br />

« Avant et après l’intervention, nous essayons de faire en<br />

sorte que les patients se sentent détendus en les installant<br />

dans les fauteuils confortables de notre salon cardio.<br />

À chaque étape de la procédure, nous expliquons ce que nous<br />

allons faire et ce qu’ils vont ressentir. Pour la plupart des gens,<br />

c’est la priorité numéro un, comme nous l’a appris un sondage<br />

réalisé auprès des patients. »<br />

DOCTEUR RAF ROELANDT<br />

(CARDIOLOGIE)<br />

« En tant que centre B2,<br />

nous avons une coopération<br />

structurelle avec le centre B3<br />

d’AZ Delta à Roeselare où nous<br />

pouvons envoyer nos patients<br />

dont l’examen révèle qu’ils<br />

doivent subir un pontage ou une<br />

opération de la valve cardiaque. »<br />

Secrétariat cardiologie<br />

057 35 71 90<br />

seccardiopneumo@yperman.net<br />

8


EN CHIFFRES<br />

SOINS DURABLES<br />

L’empreinte carbone d’un hôpital est un peu comparable à celle d’une<br />

famille ordinaire – nous consommons de l’énergie et de l’eau et nous<br />

produisons des déchets – mais à beaucoup plus grande échelle. En<br />

<strong>2023</strong>, le centre hospitalier Jan Yperman joue la carte de la durabilité.<br />

CONSOMMATION<br />

9.100 MWh<br />

d’électricité<br />

11.977 MWh<br />

de gaz<br />

2022<br />

environ 3,2 millions d’euros<br />

<strong>2023</strong><br />

environ 7,2 millions d’euros<br />

(à consommation égale)<br />

PANNEAUX SOLAIRES<br />

1.000 placés<br />

= 410 MWh<br />

900 commandés<br />

= 370 MWh<br />

8 %<br />

de la consommation totale<br />

COGÉNÉRATION<br />

moteur au gaz naturel produisant<br />

de l’électricité et de la chaleur<br />

électricité<br />

= 3 à 4 fois plus chère que le gaz<br />

15 %<br />

de la consommation<br />

LED<br />

au cours de l’année<br />

350 armatures tl<br />

seront remplacées<br />

dans le bloc Y<br />

140 MWh<br />

d’économie<br />

6.797 tonnes<br />

de déchets médicaux à risque<br />

(sang, organes, aiguilles,<br />

médicaments périmés…)<br />

DÉCHETS<br />

en moyenne par mois<br />

2<br />

1<br />

32.786 tonnes<br />

32.786 de déchets médicaux non à risque<br />

(bandages, tabliers, gants, sondes…)<br />

3<br />

6.168 tonnes<br />

de carton plat<br />

9


NOUVEAUX MÉDECINS<br />

DOCTEURE PAULIEN VAN ACKER<br />

« Le centre hospitalier Jan Yperman a une<br />

taille parfaite : il est assez grand pour avoir<br />

une vision ambitieuse et assez petit pour<br />

conserver un caractère familial. Je suis<br />

attirée par l’offre étendue en néphrologie.<br />

Nous proposons plusieurs types de dialyse,<br />

y compris la dialyse à domicile et la dialyse<br />

de nuit. De plus, je suis heureuse de<br />

pouvoir développer ici mon intérêt pour<br />

l’échographie et la pose de cathéters. J’ai<br />

choisi la néphrologie à l’époque parce que<br />

c’est une spécialisation complète – avec<br />

une pathologie aiguë ainsi qu’un grand<br />

groupe de patients chroniques que l’on<br />

apprend aussi à connaître en tant qu’êtres<br />

humains. »<br />

« Ni trop petit,<br />

ni trop grand »<br />

spécialité : néphrologie<br />

début au CHJY : le 1er novembre 2022<br />

précédemment : résidente en néphrologie<br />

à l’AZ Sint-Lucas Brugge<br />

loisirs : la préparation de gâteaux,<br />

les voyages en famille<br />

057 35 71 86 – paulien.vanacker@yperman.net<br />

Regardez l’interview<br />

10


DOCTEURE FRIEDEL BOUCNEAU<br />

« À deux, on<br />

est plus fort »<br />

« La dermatologie présente souvent des<br />

chevauchements avec d’autres branches de<br />

la médecine. L’avantage quand on travaille<br />

comme dermatologue dans un hôpital,<br />

c’est de pouvoir rapidement consulter<br />

des collègues de différentes disciplines.<br />

On y rencontre aussi un éventail plus<br />

large de pathologies que dans un cabinet<br />

privé. Mes centres d’intérêt sont assez<br />

vastes, à commencer par la dermatologie<br />

pédiatrique, l’oncodermatologie et les<br />

maladies vésiculeuses et systémiques.<br />

J’ai hâte de travailler avec ma collègue<br />

Liesbeth Van Eecke. À deux, nous sommes<br />

mieux armées pour discuter des cas<br />

difficiles et nous pouvons assurer une plus<br />

grande continuité dans le service. »<br />

Regardez l’interview<br />

spécialité : dermatologie<br />

début au CHJY : le 1er <strong>février</strong> <strong>2023</strong><br />

précédemment : Kulak et KU Leuven<br />

loisirs : la marche, le vélo et la natation.<br />

Depuis la naissance de mon deuxième fils,<br />

je ne me suis pas encore remise au piano<br />

057 35 73 41 – friedel.boucneau@yperman.net<br />

11


DOCTEURE<br />

KAREN VAN LANGENHOVE<br />

« Si je suis devenue chirurgienne,<br />

c’est parce que j’aime aussi travailler<br />

avec mes mains. Rester assise à un<br />

bureau, trop peu pour moi. La chirurgie<br />

pulmonaire et vasculaire est une<br />

spécialisation attrayante en raison de<br />

sa diversité et parce que vous suivez<br />

vos patients sur une longue période. Le<br />

centre hospitalier Jan Yperman dispose<br />

d’un magnifique bloc opératoire hybride<br />

où peuvent se pratiquer tant la chirurgie<br />

ouverte que la chirurgie endovasculaire.<br />

Un nombre croissant de procédures<br />

sont aujourd’hui mini-invasives. Prenez<br />

l’exemple de la chirurgie aortique par<br />

l’aine. Grâce aux nouvelles techniques<br />

et aux stents, ce sera aussi la voie de<br />

l’avenir. Les patients se rétablissent<br />

plus rapidement et rentrent plus vite<br />

chez eux. »<br />

« Travailler avec<br />

mes mains »<br />

spécialité : médecine pulmonaire et vasculaire<br />

début au CHJY : le 1er <strong>février</strong> <strong>2023</strong><br />

précédemment : assistante à l’UZ Gent<br />

loisirs : la cuisine, les bons repas et<br />

la plongée sous-marine<br />

057 35 72 10 – karen.vanlangenhove@yperman.net<br />

12


LE CABINET DES QUESTIONS<br />

Docteure Katrien Devos,<br />

médecin généraliste :<br />

« Une mesure du cortisol<br />

salivaire en quatre points<br />

est-elle utile ? »<br />

? « JE REÇOIS RÉGULIÈREMENT DES PATIENTS QUI SE PLAIGNENT<br />

DE SYMPTÔMES PERSISTANTS DE FATIGUE OU DE DOULEUR.<br />

QUELS TESTS POUVONS-NOUS FAIRE AVANT DE LES RÉFÉRER ? »<br />

Docteure Katrien Devos<br />

MÉDECIN GÉNÉRALISTE À YPRES<br />

Lorsqu’elle voit des<br />

patients présentant<br />

des symptômes médicalement<br />

inexpliqués<br />

(SMI), le docteure Katrien<br />

Devos effectue un prélèvement<br />

sanguin limité. D’expérience,<br />

elle sait cependant que cet<br />

examen ne donne guère de<br />

résultats. « À partir de quand<br />

faut-il référer un patient ? »<br />

J’ai lu quelque part un article<br />

sur la mesure du cortisol<br />

salivaire en quatre points.<br />

Est-ce à envisager ? »<br />

BIEN ÉCOUTER<br />

Une mesure du cortisol<br />

salivaire en quatre points<br />

sert à écarter des affections<br />

rares comme le syndrome de<br />

Cushing ou la maladie<br />

d’Addison. Elle n’est pas<br />

toujours utile en l’absence<br />

de signes autres que la seule<br />

fatigue, soutient le docteur<br />

Wim Terryn (néphrologie et<br />

médecine interne générale).<br />

« Comme toujours, il revient<br />

au généraliste de bien écouter<br />

le patient et de l’interroger<br />

sur des symptômes pouvant<br />

pointer en direction d’une<br />

maladie sous-jacente. Dans ces<br />

cas, vous pouvez de toute façon<br />

référer le patient. »<br />

Si le généraliste ne trouve<br />

aucun indice spécifique et que<br />

les symptômes persistent, une<br />

prise de sang s’impose.<br />

« L’on peut alors opter pour<br />

un test sanguin classique<br />

complet, en contrôlant aussi<br />

les paramètres inflammatoires,<br />

les fonctions hépatiques,<br />

rénales et thyroïdiennes ainsi<br />

que les urines. Un tel examen<br />

ne donne généralement rien.<br />

C’est alors un indice qu’il faut<br />

peut-être penser au syndrome<br />

de fatigue chronique ou à la<br />

fibromyalgie. »<br />

BRISER LE TABOU<br />

Le médecin généraliste ne doit<br />

pas attendre six mois, comme<br />

l’exigent les critères de Fukuda,<br />

pour référer les patients SMI<br />

vers le service de médecine<br />

interne générale. Grâce à un<br />

large dépistage, les internistes<br />

de l’hôpital vont d’abord écarter<br />

les maladies sous-jacentes.<br />

« Si nous ne trouvons aucune<br />

cause organique, nous<br />

pouvons rassurer le patient en<br />

lui disant qu’il a un problème<br />

fonctionnel. Il faut alors<br />

donner des explications sur<br />

le syndrome de fatigue<br />

chronique, la fibromyalgie, le<br />

burn-out, le covid long… Les<br />

patients SMI sont souvent des<br />

personnes qui sont très<br />

exigeantes envers elles-mêmes.<br />

Ils ont besoin d’un parcours<br />

de revalidation avec kinésithérapie<br />

et accompagnement<br />

psychologique. »<br />

Quel rôle le médecin généraliste<br />

peut-il encore jouer ? « Il<br />

peut rassurer le patient et lui<br />

faire comprendre qu’il est in -<br />

utile de passer d’un spécialiste<br />

à l’autre : il n’y a pas de pilule<br />

miracle pour soigner ce dont il<br />

souffre. Le médecin généraliste<br />

peut aussi briser le tabou qui<br />

entoure la psychothérapie. Les<br />

patients doivent apprendre à se<br />

fixer des objectifs réalistes et à<br />

travailler à leur guérison étape<br />

par étape. »<br />

Secrétariat médecine interne générale<br />

057 35 71 80<br />

secinwendige@yperman.net<br />

13


DOCTOR IN THE HOUSE<br />

Une banale infection de la gorge<br />

qui devient une maladie mortelle<br />

chez une patiente de 54 ans en<br />

bonne santé.<br />

Abcès atypique<br />

Docteur Dries Louage:<br />

« Un abcès du cou qui<br />

descend jusqu’au coeur,<br />

c’est très rare chez un<br />

patient sain. »<br />

La femme se<br />

présente chez son<br />

généraliste pour<br />

un mal de gorge.<br />

Les antibiotiques sont sans<br />

effet, l’examen clinique<br />

montre un abcès autour<br />

des amygdales. Le médecin<br />

généraliste envoie la<br />

patiente au centre hospitalier<br />

Jan Yperman. « Nous<br />

décidons de lui enlever les<br />

amygdales afin de pouvoir<br />

drainer l’abcès », explique<br />

le docteur Dries Louage<br />

(maladies ORL).<br />

« Après l’amygdalectomie,<br />

la situation se dégrade. La<br />

patiente souffre de plus<br />

en plus et les paramètres<br />

inflammatoires dans son<br />

sang sont mauvais. »<br />

Un examen supplémentaire<br />

d’imagerie médicale<br />

montre que la femme<br />

développe un abcès<br />

profond au niveau du cou,<br />

qui descend vers le<br />

médiastin.<br />

Docteur Louage :<br />

« Cela peut être mortel.<br />

Une nouvelle opération est<br />

nécessaire. Cette fois, nous<br />

n’opérons pas en passant<br />

par la bouche, mais en<br />

pratiquant par une grande<br />

incision dans le cou. Au<br />

cours de l’intervention,<br />

nous ouvrons le fascia<br />

du cou pour inhiber les<br />

agents pathogènes et nous<br />

plaçons les lamelles. »<br />

Cette opération qui aura<br />

duré plusieurs heures<br />

semble fonctionner. Les<br />

premiers jours qui suivent<br />

l’intervention, la femme va<br />

mieux. « Mais ses valeurs<br />

sanguines recommencent<br />

ensuite à se dégrader.<br />

Un nouvel examen par<br />

imagerie médicale révèle<br />

la présence d’abcès<br />

résiduels. »<br />

RÉACTION IMMÉDIATE<br />

S’ensuit une troisième<br />

opération pour percer les<br />

abcès et rincer l’ensemble<br />

du cou.<br />

Docteur Louage :<br />

« La troisième fois est<br />

la bonne : la patiente se<br />

rétablit après 2,5 semaines<br />

d’hospitalisation. Elle n’en<br />

garde qu’une cicatrice au<br />

cou. Comme la plaie était<br />

infectée et que nous avons<br />

dû opérer plusieurs fois,<br />

ce n’est pas la plus jolie<br />

des cicatrices. À terme, on<br />

pourra peut-être y faire<br />

quelque chose, mais<br />

il est encore trop<br />

tôt pour cela. »<br />

Dans un cas comme<br />

celui-là, il est crucial<br />

de réagir immédiatement,<br />

explique le docteur<br />

Louage. « Selon les anciens<br />

ouvrages de médecine, un<br />

abcès profond du cou peut<br />

descendre par le fascia<br />

jusqu’au cœur, avec des<br />

conséquences potentiellement<br />

fatales. Cette<br />

pathologie existait surtout<br />

avant l’apparition des antibiotiques.<br />

Il est rarissime<br />

de la rencontrer chez un<br />

patient sain, homme ou<br />

femme, qui reçoit le<br />

traitement adapté. »<br />

Secrétariat oto-rhino-laryngologie<br />

057 35 74 50<br />

14


Le germe<br />

du problème<br />

On ignore pour quelle raison la patiente a<br />

développé de tels abcès. « Nous n’avons pas pu<br />

identifier l’agent pathogène responsable parce<br />

que la patiente prenait déjà des antibiotiques au<br />

moment de son admission au centre hospitalier<br />

Jan Yperman. Mais une chose est sûre : ce sont<br />

les propriétés biochimiques du germe qui ont<br />

provoqué la pathologie. Il s’agissait d’un germe<br />

pyogène, une bactérie qui déclenche une réaction<br />

intense du système immunitaire, avec un risque<br />

de formation d’abcès. Une situation dangereuse,<br />

qui s’avère mortelle dans 20 à 30 % des cas. Fort<br />

heureusement, il ne nous arrive pas chaque année<br />

d’être confrontés à un abcès périamygdalien qui se<br />

propage au médiastin. »<br />

Abcès dans la zone<br />

de danger<br />

Outre le médecin généraliste vigilant, les<br />

anesthésistes, infectiologues et radiologues ont<br />

également apporté leur expertise pour soigner cette<br />

patiente.<br />

Docteure Julie Desimpel (imagerie médicale) : « Sur<br />

le scanner, on a vu au niveau du cou une importante<br />

collecte de pus qui se situait déjà dans la zone de<br />

danger. Il s’agit d’un compartiment profond situé<br />

derrière l’espace rétropharyngé et qui n’est visible<br />

à l’imagerie médicale qu’en présence de liquide ou<br />

d’un abcès. De là, un abcès peut progresser vers le<br />

médiastin et avoir une issue potentiellement fatale. »<br />

Un traitement conservateur par médication n’était<br />

plus une option. Il fallait opérer, et vite.<br />

Docteure Desimpel : « Notre scanner a aussi permis<br />

au médecin ORL de sélectionner le meilleur endroit<br />

où opérer étant donné la profondeur<br />

de l’abcès et sa taille. »<br />

Docteure Julie Desimpel<br />

15


LE MÉDECIN-MANAGER<br />

Cours de leadership<br />

Partant du principe qu’il est toujours bon de s’inspirer<br />

des bonnes pratiques du secteur, quatre médecins<br />

hospitaliers sont allés suivre ensemble une série de six<br />

formations données à Gand et à Louvain en 2021 et<br />

2022 sur le thème « Management et leadership pour<br />

les médecins ».<br />

Les médecins ne font pas<br />

que soigner. Ils gèrent aussi<br />

des personnes, résolvent<br />

les conflits, participent à la<br />

réflexion sur l’organisation<br />

et le financement,<br />

s’adressent parfois aux<br />

médias.<br />

« Ces compétences n’ont<br />

pas été suffisamment<br />

abordées lors de notre<br />

formation médicale de<br />

base », explique le docteur<br />

Bart Werbrouck (gériatrie).<br />

« Cette formation en<br />

management et leadership<br />

était donc un moyen<br />

intéressant de combler ces<br />

lacunes. »<br />

Même son de cloche de la<br />

part du docteur Mathieu<br />

Coeman (cardiologie) :<br />

« Nous avons suivi des<br />

cours sur le leadership,<br />

la gestion hospitalière<br />

et la qualité, dispensés<br />

par des conférenciers<br />

possédant un large<br />

éventail de compétences.<br />

Cette formation nous a<br />

aussi donné l’occasion de<br />

réseauter. »<br />

Le quatuor yprois ne<br />

s’est pas limité à prêter<br />

une oreille attentive,<br />

explique la docteure An<br />

Nollet (endocrinologie -<br />

diabétologie). « Nous avons<br />

dû préparer les cours et<br />

présenter un travail devant<br />

un jury composé entre<br />

autres de Pedro Facon<br />

qui fait partie de l’équipe<br />

dirigeante de l’INAMI. »<br />

Les docteurs Bart Werbrouck,<br />

Mathieu Coeman, An Nollet et<br />

Steffen Westelinck ont obtenu le<br />

certificat « Management et Leadership<br />

pour les médecins ».<br />

DÉPART À LA RETRAITE<br />

Bonne retraite au docteur Bart van Besien<br />

À la fin de l’année dernière, le gastro-entérologue Bart van Besien a mis<br />

un point final à sa carrière au centre hospitalier Jan Yperman. Entre 1987,<br />

date à laquelle il a commencé à travailler à la Clinique des Sœurs Noires, et<br />

2022, il en a connu des changements. « J’ai commencé comme interniste<br />

généraliste avec un intérêt spécifique pour la gastro-entérologie. Mais<br />

quand j’étais de garde et qu’arrivait un patient faisant une crise cardiaque<br />

par exemple, il fallait le traiter aussi. Aujourd’hui, la médecine évolue<br />

tellement vite qu’il est devenu impossible de tout maîtriser. Même au sein<br />

des sous-disciplines des internistes, chacun a désormais un peu de sa<br />

spécialité. Ce dont je suis le plus fier, c’est du groupe d’internistes très soudé<br />

que nous formons depuis la fusion des trois hôpitaux – KZZ, OLV et MZP.<br />

L’atmosphère chaleureuse de l’hôpital va me manquer. Ce que je vais faire<br />

de mes journées ? M’occuper de mes petits-enfants, jardiner, apprendre<br />

l’italien… Et depuis quelques mois, je chante aussi dans une chorale. »<br />

Secrétariat pour les maladies gastro-intestinales et hépatiques<br />

057 35 72 70 – secinwendige@yperman.net<br />

RÉSERVEZ LA DATE<br />

Symposium<br />

Le jeudi 16 mars à 20 heures, le centre<br />

hospitalier Jan Yperman accueillera<br />

un symposium intitulé : « Nouveaux<br />

visages, nouvelles visions ». La<br />

docteure Lynn Vermeulen y parlera du<br />

traitement des accidents vasculaires<br />

cérébraux, le docteur Xavier Hoste<br />

de l’utilisation de l’intelligence<br />

artificielle en radiologie, la docteure<br />

Annelies Deldycke des signaux<br />

d’alerte en immunothérapie et la<br />

docteure Karen Van Langenhove de<br />

la chirurgie thoracovasculaire.<br />

Inscriptions sur le site yperman.net/<br />

professional/homeopaths/symposia<br />

ou au moyen du code QR<br />

16


PARCOURS DE SOINS<br />

Rétablissement<br />

rapide<br />

La procédure accélérée<br />

(fast track) est utilisée<br />

depuis plusieurs années<br />

en chirurgie abdominale,<br />

notamment en chirurgie<br />

colorectale. Le service est<br />

en train de déployer ces<br />

principes dans un parcours<br />

de soins uniforme.<br />

Le fil conducteur de la<br />

procédure accélérée est de<br />

permettre aux patients de<br />

retrouver aussi vite<br />

que possible une vie<br />

« normale ». Et ce<br />

processus commence déjà<br />

plusieurs semaines avant<br />

l’opération.<br />

Docteur Lieven Dedrye<br />

(chirurgie abdominale) :<br />

« Dans la phase préopératoire,<br />

nous informons<br />

les patients le mieux<br />

possible au sujet de<br />

l’intervention. Leur sortie<br />

est également planifiée à<br />

l’avance. Par exemple,<br />

En chirurgie abdominale, une bonne gestion<br />

pré- et postopératoire améliore les résultats<br />

de l’intervention tout en permettant au<br />

patient de se rétablir plus vite. Les principes<br />

« fast track » sont désormais intégrés dans<br />

un parcours de soins uniforme.<br />

l’infirmière sociale<br />

organise un passage en<br />

centre de convalescence<br />

ou dans un établissement<br />

de court séjour pour les<br />

patients âgés ou sans<br />

réseau social. Cela évite<br />

de devoir agir dans la précipitation<br />

ou l’improvisation<br />

le jour de la sortie. »<br />

CONDITION PHYSIQUE<br />

Un patient en bonne<br />

condition physique court<br />

moins de risques de<br />

complications et se rétablit<br />

plus rapidement. C’est<br />

pourquoi la « préhabilitation<br />

» est un élément<br />

essentiel du fast track.<br />

Docteur Johan Fierens<br />

(chirurgie abdominale) :<br />

« Nous voulons préparer le<br />

patient pour l’inter vention,<br />

un peu comme un athlète<br />

qui se prépare à une<br />

compétition de haut<br />

niveau. Cette préhabilitation<br />

comporte trois<br />

volets. Tout d’abord, nous<br />

cherchons à optimiser l’état<br />

nutritionnel du patient, en<br />

administrant des protéines<br />

supplémentaires à partir de<br />

trois semaines avant<br />

l’opération. C’est<br />

particulièrement important<br />

pour les personnes âgées,<br />

les patients en oncologie<br />

et les patients souffrant de<br />

maladies inflammatoires<br />

de l’intestin. Ensuite, nous<br />

demandons aux patients de<br />

marcher ou de faire du vélo<br />

d’appartement pendant<br />

une demi-heure chaque<br />

jour avant l’opération.<br />

Enfin, nous leur demandons<br />

d’arrêter de fumer. »<br />

Docteur Dedrye : « La<br />

préhabilitation améliore<br />

les résultats de la chirurgie<br />

abdominale. En chirurgie<br />

colorectale, nous<br />

constatons par exemple<br />

moins de fuites et d’autres<br />

complications, ainsi qu’un<br />

raccourcissement de la<br />

durée d’alitement. »<br />

17


Obligation d’être<br />

à jeun<br />

BIEN AU CHAUD<br />

La période précédant<br />

l’intervention chirurgicale<br />

est aujourd’hui différente<br />

de ce à quoi s’attendent<br />

beaucoup de patients. Par<br />

exemple, les règles sur la<br />

sobriété préopératoire ont<br />

changé (voir encadré).<br />

L’exigence d’avoir un<br />

intestin parfaitement<br />

propre appartient<br />

également au passé.<br />

Docteur Dedrye : « Le<br />

patient n’a plus besoin<br />

de boire des produits<br />

spéciaux pour nettoyer<br />

l’intestin – un lavement<br />

avant l’opération suffit.<br />

C’est plus confortable et<br />

pour la chirurgie, cela ne<br />

change rien. »<br />

Le confort des patients est<br />

aussi amélioré puisqu’ils<br />

n’auront plus à frissonner<br />

de froid dans le cadre du<br />

fast track. Outre le tablier<br />

chirurgical classique, le<br />

patient enfile aussi, avant<br />

l’intervention, un tablier<br />

chauffant qu’il peut garder<br />

pendant l’opération.<br />

Docteur Fierens : « Au bloc<br />

opératoire, la température<br />

est basse. Le tablier<br />

chauffant maintient les<br />

patients au chaud, ce qui<br />

permet de maintenir leurs<br />

fonctions corporelles à un<br />

niveau stable. »<br />

LES GADGETS<br />

Après l’opération, les<br />

« fioritures », comme les<br />

chirurgiens les appellent,<br />

sont retirées dès que<br />

possible.<br />

Docteur Fierens : « Si nous<br />

utilisons une sonde stomacale,<br />

elle est retirée sur la<br />

table d’opération. Le drain<br />

et la sonde vésicale sont<br />

eux aussi retirés rapidement.<br />

Nous utilisons peu<br />

de perfusions ; la pompe<br />

antidouleur épidurale a<br />

cédé la place à l’anesthésie<br />

locorégionale. L’ensemble<br />

de ces mesures permet<br />

aux patients de retrouver<br />

leur mobilité et d’entamer<br />

leur rééducation plus<br />

rapidement. Nous les<br />

déménageons aussi le<br />

plus vite possible de leur<br />

chambre vers notre salle<br />

de séjour. » (voir encadré)<br />

Docteur Dedrye : « Une<br />

fois les patients rentrés<br />

chez eux, nous pouvons<br />

continuer à les suivre<br />

grâce à un nouveau<br />

système de télémonitoring.<br />

Le patient<br />

répond à un certain<br />

nombre de questions sur<br />

son état de santé via son<br />

smartphone ou sa tablette.<br />

S’il y a un problème, on<br />

lui demande de nous<br />

contacter. »<br />

Secrétariat de chirurgie<br />

057 35 72 00<br />

secheelkunde@yperman.net<br />

Docteur Johan Fierens<br />

Ne plus rien pouvoir manger ni boire à partir de<br />

minuit n’est pas une partie de plaisir, surtout si<br />

vous ne passez sur le billard que dans l’après-midi.<br />

L’évolution récente des connaissances a permis<br />

d’apporter certains assouplissements à cette règle.<br />

Docteur Lieven Dedrye : « Rester à jeun aussi<br />

longtemps fait plus de mal que de bien : l’organisme<br />

se met en état de stress, le métabolisme ralentit et<br />

le système gastro-intestinal se remet en route plus<br />

difficilement après l’intervention. Chez nous, les<br />

patients sont autorisés à manger de la nourriture<br />

solide jusqu’à six heures avant l’intervention et à<br />

consommer des boissons claires (eau, thé, jus de<br />

pomme, Aquarius ou Isostar) jusqu’à deux heures<br />

avant. La veille et le matin de l’intervention, nous<br />

leur donnons un « boost » en leur faisant prendre<br />

deux boissons énergisantes claires à<br />

chaque fois. »<br />

Comme chez soi<br />

Dans le cadre de la procédure accélérée, les<br />

patients sont encouragés à troquer dès le premier<br />

jour leur pyjama contre une tenue décontractée<br />

et leur chambre contre la salle de séjour. Lien<br />

Alleman, infirmière en chef : « Là, ils peuvent<br />

prendre un café, discuter avec d’autres patients et<br />

commencer des exercices de rééducation simples.<br />

Nous sommes en train de rendre la salle de séjour<br />

plus cosy, en y ajoutant des sièges supplémentaires,<br />

une télévision et une machine à café. Un<br />

système de sonnette d’appel est aussi prévu pour<br />

des raisons de sécurité car il s’agit de personnes<br />

qui viennent d’être opérées. Cette mobilisation<br />

rapide favorise le rétablissement.<br />

Les patients se sentent plus<br />

rapidement prêts à rentrer chez<br />

eux que les patients qui restent<br />

alités plusieurs jours. »<br />

Docteur Lieven Dedrye<br />

Lien Alleman<br />

18


112<br />

sos<br />

112<br />

sos<br />

L’ambulance part<br />

3<br />

minutes plus vite<br />

NOUVELLES RÈGLES<br />

Premiers secours<br />

Après concertation entre Jan<br />

Yperman et les pompiers du<br />

Westhoek, l’équipe d’intervention<br />

paramédicale (EIP) est maintenue<br />

à l’hôpital et la caserne de<br />

pompiers d’Ypres met en place<br />

une permanence d’ambulance.<br />

Eddy Delporte, directeur des<br />

soins infirmiers : « Comme<br />

l’ambulance de l’hôpital a été<br />

convertie en équipe d’intervention<br />

para médicale, l’ambulance des<br />

pompiers a dû sortir beaucoup<br />

plus souvent en intervention et le<br />

système des volontaires était sous<br />

pression. Depuis le 1er janvier, les<br />

pompiers assurent un service<br />

de garde permanent à la caserne,<br />

avec des pompiers professionnels<br />

le jour et des volontaires la nuit<br />

et le week-end. Cela permet aux<br />

ambulances de se mettre en route<br />

plus rapidement. L’hôpital a<br />

recruté pour l’équipe d’intervention<br />

paramédicale des<br />

ambulanciers professionnels qui<br />

donnent aussi un coup de main<br />

au service des urgences. Les<br />

pompiers ne doivent donc plus<br />

détacher des ambulanciers à<br />

l’hôpital. »<br />

Lorsque quelqu’un appelle le 112,<br />

la centrale d’urgence de Bruges envoie<br />

une ambulance des pompiers du<br />

Westhoek ou le camion de<br />

l’EIP ou du SMUR du centre<br />

hospitalier Jan Yperman. Pour<br />

connaître la différence entre<br />

les trois, scannez le code QR.<br />

LE PATIENT<br />

PANELS DE PATIENTS<br />

Dialogue<br />

Pour continuer à assurer une<br />

qualité optimale des soins, il faut<br />

oser entrer en dialogue avec les<br />

patients. C’est pourquoi le centre<br />

hospitalier Jan Yperman lance<br />

au printemps trois panels de<br />

patients. Cette initiative s’inscrit<br />

dans le cadre de FlaQuM, le<br />

modèle utilisé par l’hôpital pour<br />

développer une politique de<br />

qualité durable.<br />

Dirk Vanrenterghem (coordinateur<br />

de la qualité) : « Nous cherchons<br />

encore des patientes qui sont<br />

passées par notre maternité, des<br />

membres du personnel qui ont<br />

aussi été patients ici et des<br />

patients qui ne travaillent pas<br />

ici. En trois groupes, nous allons<br />

mener un débat décontracté et<br />

à cœur ouvert. Le but est que ce<br />

dialogue puisse déboucher sur<br />

des propositions concrètes sur<br />

lesquelles nous pourrons ensuite<br />

travailler. »<br />

Dirk Vanrenterghem,<br />

coordinateur de la qualité<br />

057 35 70 45<br />

dirk.vanrenterghem@yperman.net<br />

Annelies Dumoulin,<br />

patient experience officer<br />

057 35 66 42<br />

annelies.dumoulin@yperman.net<br />

Dirk Vanrenterghem<br />

Centre hospitalier Jan Yperman<br />

Briekestraat 12 Ieper<br />

057 35 35 35<br />

info@yperman.net<br />

Poli Poperinge<br />

Oostlaan 11 Poperinge<br />

057 35 72 50<br />

poli.poperinge@yperman.net<br />

Campus Wervik<br />

Steenakker 30 Wervik<br />

057 35 62 40<br />

dominique.croes@yperman.net<br />

Cabinet de radiologie Comines<br />

Spoorwegstraat 8 Comines<br />

057 35 74 02<br />

secradio@yperman.net<br />

Cabinet de radiologie Diksmuide<br />

Kasteelstraat 7 Diksmuide<br />

057 35 74 03<br />

secradio@yperman.net<br />

Cabinet de radiologie Klaverstraat<br />

Klaverstraat 1 Ieper<br />

057 35 74 01<br />

secradio@yperman.net<br />

Centre de psychiatrie de l’enfant<br />

et de l’adolescent Twoape<br />

Poperingseweg 16 Ieper<br />

057 35 69 30<br />

ieper@twoape.be<br />

Centre d’audiodialyse collective<br />

Furnes<br />

Klinieklaan 1 Veurne<br />

058 33 38 20<br />

nefrologie@yperman.net<br />

Annuaire de<br />

tous les médecins<br />

Y-<strong>mail</strong> est le magazine du<br />

centre hospitalier Jan Yperman.<br />

www.yperman.net<br />

E.R. : Frederik Chanterie<br />

Coordination service de communication<br />

communicatie@yperman.net<br />

Y-<strong>mail</strong> est réalisé par<br />

f-twee communication<br />

www.f-twee.be<br />

19


Un toit sous le soleil<br />

Le toit du centre hospitalier Jan Yperman est recouvert de<br />

1.000 panneaux solaires, auxquels viendront bientôt<br />

s’ajouter 900 supplémentaires, qui produiront<br />

ensemble 8 % de l’électricité consommée par<br />

l’hôpital.<br />

Exp. : Briekestraat 12, 8900 Ieper<br />

Y-<strong>mail</strong><br />

Magazine du centre hospitalier Jan Yperman<br />

trimestriel - fév - mars 2022 - avril <strong>2023</strong><br />

Bureau de dépôt Gand X<br />

P806231<br />

PB-PP B-00703<br />

BELGIE(N) - BELGIQUE

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