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Panorama de presse quotidien du 23 02 23

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PANORAMA DE PRESSE<br />

Du <strong>23</strong> <strong>02</strong> 20<strong>23</strong><br />

- Communication-Dégustations………………………………………..……………………p.2-10<br />

- Viticulture-Environnement…………………………………………………………………..p.11-15<br />

- Entreprises-Economie-Fiscalité………..……….…………...….………………………..p.16-21<br />

- Consommation-Commerce..…………..………....……………..…………………....….p.22-25<br />

Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />

le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />

www.sgv-champagne.fr<br />

17 avenue <strong>de</strong> Champagne – CS 90176 • 51205 Epernay Ce<strong>de</strong>x • Tél. 03 26 59 55 00 • Fax. 03 26 54 97 27<br />

69 Gran<strong>de</strong> Rue <strong>de</strong> la Résistance • 10110 Bar-sur-Seine • Tél. 03 25 29 85 80 • Fax. 03 25 29 77 81


Tous les vignobles ne souffrent pas <strong>de</strong> la<br />

sécheresse<br />

Les nappes phréatiques sont basses. Sur leur premier mètre, les sols ont en revanche<br />

globalement gar<strong>de</strong>r une bonne humidité. Et comme le mois <strong>de</strong> mars s’annonce pluvieux, la<br />

vigne ne <strong>de</strong>vrait pas trop être à la peine quand elle va débourrer.<br />

Par Marion Bazireau Le <strong>23</strong> février 20<strong>23</strong> Vitisphère.com<br />

Le mois <strong>de</strong> février n’a pas eu que <strong>de</strong>s mauvais côtés. Il a fait assez froid pour calmer le<br />

débourrement <strong>de</strong> la vigne. - crédit photo : DR<br />

Son réseau <strong>de</strong> 652 parcelles allant <strong>du</strong> bor<strong>de</strong>lais à la frontière italienne à l’appui, ITK assure<br />

que les médias grand public se montrent trop alarmistes au sujet <strong>du</strong> manque d’eau dans les<br />

sols. « Aussi surprenant que cela puisse paraître, malgré un record <strong>de</strong> 32 jours sans pluie<br />

<strong>de</strong>puis le 21 janvier, la situation est plutôt satisfaisante dans la majorité <strong>de</strong>s vignobles »<br />

indique Loïc Debiolles, chargé d’affaires sur le marché vigne, ce 22 février.<br />

De la Drôme à la Provence, en passant par le Gard, les sols <strong>de</strong> ses clients <strong>du</strong> quart Sud-Est <strong>de</strong><br />

la France sont en moyenne remplis à 80%, contre 88% à la même date l’année <strong>de</strong>rnière.<br />

Les niveaux d’humidité sont plus faibles dans le triangle passant par Béziers, Toulouse et<br />

Perpignan. « A Collioure, la réserve utile est à 36% contre 85% en 2<strong>02</strong>2 » illustre-t-il. Dans<br />

ces secteurs, sa collègue Amélia Caffarra préconise aux vignerons qui le peuvent d’irriguer<br />

pour éviter l’hétérogénéité au débourrement, et les troubles <strong>de</strong> croissance. « C’est aussi une<br />

manière prophylactique d’éviter l’endommagement <strong>de</strong>s goutteurs par les fourmis au<br />

printemps » ajoute-t-elle.<br />

La réserve utile s’améliore en repartant <strong>de</strong> Toulouse jusqu’au sud <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. « On retrouve<br />

<strong>de</strong>s situations déficitaires en arrivant dans l’Entre-<strong>de</strong>ux-Mers » détaille Loïc Debiolles.<br />

Si ITK ne dispose pas <strong>de</strong> données pour le Val <strong>de</strong> Loire, la Champagne ou la Bourgogne, selon<br />

Weenat toutes les régions sont globalement logées à la même enseigne. « Les nappes<br />

phréatiques ne sont pas au niveau atten<strong>du</strong> pour cette pério<strong>de</strong>. Le mois <strong>de</strong> mars <strong>de</strong>vrait être


excé<strong>de</strong>ntaire en précipitations mais cela ne suffira probablement pas à les renflouer » pose<br />

Emmanuel Buisson, docteur en physique <strong>de</strong> l’atmosphère et directeur recherche et innovation<br />

pour la société.<br />

Comme ITK l’expert rassure les viticulteurs. « La situation est moins problématique sur le<br />

premier mètre <strong>de</strong>s sols et la pluie stratiforme annoncée va bien les pénétrer. La végétation<br />

<strong>de</strong>vrait avoir assez d’eau quand elle va recommencer à pousser, et les sols profonds <strong>de</strong>vraient<br />

même en stocker » explique-t-il.<br />

Un débourrement pas si précoce<br />

Le mois <strong>de</strong> février n’a pas eu que <strong>de</strong>s mauvais côtés. « Il a fait assez froid pour calmer le<br />

débourrement <strong>de</strong> la vigne » continue Emmanuel Buisson. Mais comme le mois <strong>de</strong> mars est<br />

annoncé doux, la plante ne sera pas en retard » prévient-il.<br />

ITK ne voit pour l’heure pas la vigne redémarrer chez ses clients. « Et sauf exceptions, ça ne<br />

<strong>de</strong>vrait pas être pour tout <strong>de</strong> suite. Les températures baissent encore la semaine prochaine.<br />

Le débourrement <strong>de</strong>vrait être moins précoce que sur le <strong>de</strong>rnier millésime » reprend Amélia<br />

Caffarra.<br />

Rien ne <strong>presse</strong>, d’autant que les prévisions saisonnières donnent un mois d’avril<br />

anticyclonique, souvent synonyme <strong>de</strong> gelées.


Pour bien démarrer la campagne<br />

Quatre enjeux <strong>de</strong> la protection <strong>du</strong> vignoble<br />

pour 20<strong>23</strong><br />

Quels sont les enjeux <strong>de</strong> la protection <strong>du</strong> vignoble 20<strong>23</strong> ? Le point sur quatre d’entre eux à<br />

l'occasion <strong>de</strong> la sortie <strong>du</strong> hors-série « Protection <strong>du</strong> Vignoble 20<strong>23</strong> »<br />

Par Christelle Stef Le 22 février 20<strong>23</strong> Vitisphère.com<br />

Symptômes <strong>de</strong> mildiou sur feuilles. Pour lutter contre le mildiou, la clé est <strong>de</strong> démarrer à<br />

temps et <strong>de</strong> bien protéger la vigne <strong>du</strong>rant la floraison et son encadrement, mais <strong>de</strong>s économies<br />

sont possibles en fin <strong>de</strong> programme - crédit photo : Christelle Stef (photo d'archive)<br />

Raisonner les interventions au plus juste<br />

En cette pério<strong>de</strong> d’inflation, raisonner les interventions au plus juste est plus que jamais<br />

nécessaire. Aussi bien pour préserver son portefeuille, sa santé, celles <strong>de</strong>s salariés, <strong>de</strong>s<br />

riverains et l’environnement. Le tout en maintenant un niveau <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction correct. Ainsi<br />

pour lutter contre le mildiou, la clé est <strong>de</strong> démarrer à temps et <strong>de</strong> bien protéger la vigne <strong>du</strong>rant<br />

la floraison et son encadrement. En revanche <strong>de</strong>s économies sont possibles en fin <strong>de</strong><br />

programme. Contre l’oïdium, même chose il faut démarrer tôt dans les situations les plus à<br />

risque. Contre le black-rot, là encore la vigilance s’impose pour ne pas se faire débor<strong>de</strong>r. Et là<br />

encore l’anticipation est la clé. En bio, le parasite est particulièrement difficile à maîtriser.<br />

Pour éviter les pertes : prophylaxie, traitements précoces au cuivre et au soufre et<br />

renouvellements fréquents sont <strong>de</strong> rigueur.<br />

Avec le changement climatique, certains ravageurs sont davantage présents. C’est le cas par<br />

exemple <strong>de</strong>s mange-bourgeons en Bourgogne . Dès le gonflement <strong>de</strong>s bourgeons, il faut donc<br />

les tenir à l’œil et ne pas hésiter à opérer <strong>de</strong>s comptages.<br />

Continuer d’intégrer <strong>du</strong> biocontrôle


Les firmes ne cessent d’innover sur le segment <strong>du</strong> biocontrôle. Cette année, plusieurs d’entre<br />

elles lancent <strong>de</strong> nouvelles solutions pour lutter contre les vers <strong>de</strong> la grappe par confusion<br />

sexuelle. La plus notable est Exployo Vit <strong>de</strong> Syngenta, la première phéromone visant eudémis<br />

qui se pulvérise sur la vigne. Avec cette solution, plus besoin <strong>de</strong> diffuseurs. Les distributeurs<br />

qui l’ont testé en condition réelle l’an passé sont conquis. De leur côté De Sangosse et CBC<br />

Biogard ont perfectionné leurs diffuseurs. De Sangosse lance ainsi un nouveau format pour<br />

ses Puffer, plus pratique et surtout avec moins <strong>de</strong> pastique. CBC Biogard lance la gamme<br />

Mister, <strong>de</strong>s diffuseurs actifs <strong>de</strong> phéromones préprogrammés.<br />

Désherber avec seulement 450 g/l <strong>de</strong> glyphosate<br />

Le plafonnement <strong>du</strong> glyphosate à 450 g/ha/an et le retrait <strong>de</strong> plusieurs matières actives<br />

incitent les vignerons à revoir leurs pratiques <strong>de</strong> désherbage sous le rang. Certains reviennent<br />

aux herbici<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prélevée. D’autres intègrent <strong>du</strong> travail <strong>du</strong> sol dans leur itinéraire. Sans pour<br />

autant obtenir totale satisfaction. Une chose est sûre, <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> ces restrictions, la plupart se<br />

retrouvent à <strong>de</strong>voir faire plus <strong>de</strong> passages, ce qui augmente leurs coûts. Quant à se passer<br />

complètement <strong>du</strong> désherbage chimique, la seule alternative transférable au plus grand nombre<br />

<strong>de</strong> vignerons aujourd’hui reste le désherbage mécanique<br />

Assurer une qualité <strong>de</strong> pulvérisation optimale<br />

Performance Pulvé est une marque déposée par l’IFV qui garantit la capacité <strong>de</strong>s<br />

pulvérisateurs à ré<strong>du</strong>ire les doses <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its phytos tout en assurant l’efficacité <strong>de</strong>s<br />

traitements. Sur le site www.performancepulve.fr, l’Institut y a classé, selon une note <strong>de</strong> 1 à 7<br />

(1 étant la meilleure) 22 machines <strong>de</strong> 14 marques différentes et pour une centaine <strong>de</strong><br />

déclinaison. Cette classification permet <strong>de</strong> mieux raisonner les investissements, les<br />

constructeurs affichant le logo « Performance Pulvé » sur leur pulvérisateurs les mieux classés<br />

lors <strong>de</strong>s salons. Les organismes qui délivrent les ai<strong>de</strong>s à l’investissement peuvent également<br />

se servir <strong>de</strong> ce classement pour cibler les ai<strong>de</strong>s sur les matériels les plus performants.


La lutte contre la frau<strong>de</strong> fiscale a rapporté<br />

14,6 milliards en 2<strong>02</strong>2<br />

Dans un entretien au « Parisien », le ministre <strong>de</strong>s Comptes Publics Gabriel Attal dévoile le<br />

montant <strong>de</strong>s redressements fiscaux <strong>de</strong> l'an <strong>de</strong>rnier, ainsi que leur répartition.<br />

Pour la première fois cette année, Gabriel Attal a présenté un bilan complet sur tous les types<br />

<strong>de</strong> frau<strong>de</strong> : fiscales, sociales et douanières. (Thomas SAMSON/AFP)<br />

Par Les Echos Publié le 22 févr. 20<strong>23</strong> à 22:17<br />

Un record. L'an <strong>de</strong>rnier, la lutte contre la frau<strong>de</strong> fiscale a rapporté 14,6 milliards d'euros, soit<br />

1,2 milliard <strong>de</strong> plus qu'en 2<strong>02</strong>1. « C'est beaucoup, presque <strong>de</strong>ux fois le budget <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong><br />

la Justice », se félicite le ministère <strong>de</strong>s Comptes publics Gabriel Attal, dans un entretien au «<br />

Parisien » .<br />

Les redressements ont explosé dans tous les domaines, explique le ministre, qui indique avoir<br />

décidé <strong>de</strong> communiquer, pour la première fois cette année, un bilan complet sur tous les types<br />

<strong>de</strong> frau<strong>de</strong> : fiscales, sociales et douanières.<br />

Réseau lituanien démantelé<br />

Sur les impôts, les cas les plus graves (sous déclarations <strong>de</strong> bénéfices fiscaux pour les<br />

entreprises, sous déclarations <strong>de</strong> revenus, ou encore frau<strong>de</strong>s au crédit d'impôt pour les<br />

particuliers), qui se tra<strong>du</strong>isent par <strong>de</strong>s pénalités <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 40 %, ont représenté l'an <strong>de</strong>rnier<br />

38 % <strong>de</strong>s recouvrements (soit, 5,5 milliards, contre 4,4 en 2<strong>02</strong>1).<br />

La lutte contre la frau<strong>de</strong> à la TVA a <strong>de</strong> son côté rapporté 2,2 milliards, encore loin toutefois<br />

<strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong> l'Insee, qui évalue l'évasion correspondante entre 20 et 26 milliards par an.<br />

« C'est là où on doit le plus progresser. Une véritable bascule aura lieu en juillet 2<strong>02</strong>4 quand<br />

la facturation électronique entre les entreprises commencera à se mettre en place », espère<br />

Gabriel Attal.<br />

Les saisies <strong>de</strong> tabac explosent


La chasse aux frau<strong>de</strong>s sociales a elle aussi rapporté gros l'an <strong>de</strong>rnier. Le travail au noir et le<br />

travail détaché ont entraîné 790 millions d'euros <strong>de</strong> redressement, les fausses déclarations à<br />

l'Assurance maladie 316 millions, et la frau<strong>de</strong> aux allocations (familiales, <strong>de</strong> logement et <strong>de</strong><br />

RSA) 359 millions.<br />

Nous avons notamment démantelé un réseau lituanien qui détournait <strong>de</strong>s RIB à gran<strong>de</strong><br />

échelle. Plus globalement, pour lutter contre la frau<strong>de</strong> à la rési<strong>de</strong>nce, j'ai décidé d'interdire dès<br />

le 1er juillet prochain le versement d'allocations sur un compte bancaire étranger », rappelle le<br />

ministre, qui affirme vouloir « aller plus loin » dans le plan atten<strong>du</strong> sur le sujet à la fin <strong>du</strong><br />

premier trimestre. Il évoque par exemple la vérification <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong>s personnes lors <strong>du</strong><br />

versement <strong>de</strong> retraites à l'étranger.<br />

Enfin, les saisies douanières <strong>de</strong> tabac ont explosé à plus <strong>de</strong> 640 tonnes contre 400 tonnes<br />

en 2<strong>02</strong>1, a dévoilé le ministre, rappelant également son intention <strong>de</strong> sanctionner aussi<br />

<strong>du</strong>rement les trafiquants <strong>de</strong> cigarettes que ceux <strong>de</strong> drogue.


L'activité démarre l'année mieux que prévu<br />

en France<br />

Le climat <strong>de</strong>s affaires global <strong>du</strong> pays regagne 1 point en février à 103, a indiqué l'Insee ce<br />

mercredi. Ce qui confirme un début d'année plus soli<strong>de</strong> pour les entreprises qu'envisagé il y a<br />

quelques mois encore.<br />

Dans l'in<strong>du</strong>strie manufacturière, les prévisions <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction s'améliorent « nettement » selon<br />

l'Insee.<br />

Par Nathalie Silbert<br />

Publié le 22 févr. 20<strong>23</strong> Les Echos<br />

Au fil <strong>de</strong>s indicateurs, la tendance se confirme : l'activité économique en France en ce début<br />

d'année se révèle meilleure que ce que prévoyaient les experts fin 2<strong>02</strong>2. Ce qui rejaillit<br />

forcément sur le moral <strong>de</strong>s chefs d'entreprise. En février, le climat <strong>de</strong>s affaires global <strong>du</strong> pays,<br />

mesuré par l'Insee, regagne 1 point à 103, au-<strong>de</strong>ssus donc <strong>de</strong> sa moyenne <strong>de</strong> long terme qui<br />

est <strong>de</strong> 100. Exception faite <strong>du</strong> bâtiment où il se replie, il progresse dans tous les autres<br />

secteurs.<br />

« Nous sommes agréablement surpris. Il y a certes un ralentissement. Mais la situation est très<br />

éloignée <strong>de</strong> ce que l'on pouvait craindre il y a <strong>de</strong>ux mois », reconnaît Patrick Martin, le<br />

prési<strong>de</strong>nt délégué <strong>du</strong> Me<strong>de</strong>f. Après avoir redouté à l'automne un scénario catastrophe avec la<br />

crise <strong>de</strong> l'énergie, les patrons sont rassérénés. Ils n'ont pas le sentiment que leur activité est<br />

affectée à ce sta<strong>de</strong>.<br />

82 % d'optimistes<br />

« La crise <strong>de</strong> l'énergie n'a pas entraîné <strong>de</strong> chocs d'une intensité extrême. Les prix ont reflué et<br />

le temps passant, on arrive à la fin <strong>de</strong> l'hiver. C'est un soulagement », observe Bruno Cavalier,<br />

chef économiste chez Oddo-BHF.<br />

Bonne nouvelle, les enquêtes <strong>de</strong> l'Insee tra<strong>du</strong>isent aussi un certain optimisme pour les<br />

prochains mois. Dans l'in<strong>du</strong>strie manufacturière, les prévisions <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction s'améliorent<br />

« nettement » : les difficultés d'approvisionnement s'atténuent et les carnets <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s se<br />

redressent. Dans les services aussi, les perspectives générales et personnelles d'activité sont <strong>de</strong><br />

plus en plus soli<strong>de</strong>s.


Cette situation rejoint le tableau <strong>de</strong>ssiné par les patrons mi-janvier dans un sondage réalisé par<br />

le Me<strong>de</strong>f auprès <strong>de</strong> 600 chefs d'entreprise : 82 % s'étaient déclarés optimistes sur la situation<br />

<strong>de</strong> leur entreprise. Cette confiance se reflète dans le climat <strong>de</strong> l'emploi qui reste proche <strong>de</strong> ses<br />

plus hauts, à 110.<br />

L'économie française <strong>de</strong>vrait donc continuer <strong>de</strong> croître, mais mo<strong>de</strong>stement. L'Insee table sur<br />

une hausse <strong>de</strong> 0,2 % <strong>du</strong> PIB au premier trimestre comme au <strong>de</strong>uxième.<br />

Interrogations sur l'emploi<br />

Mardi, l'indice PMI <strong>de</strong> S&P Global pour février avait, lui aussi, mis en évi<strong>de</strong>nce « une<br />

croissance <strong>de</strong> l'économie française pour la première fois <strong>de</strong>puis octobre 2<strong>02</strong>2 », faisant<br />

toutefois entendre une voix un peu différente <strong>de</strong> l'Insee, avec une nouvelle contraction <strong>de</strong><br />

l'activité dans l'in<strong>du</strong>strie et une hausse dans les services.<br />

Joe Hayes, l'économiste <strong>de</strong> S&P Global, s'est toutefois montré pru<strong>de</strong>nt pour la suite : « Il est<br />

difficile <strong>de</strong> savoir si le point d'inflexion a été atteint et si l'économie française se situe<br />

désormais sur le chemin <strong>de</strong> la reprise. » « Ces indicateurs ne changent pas dramatiquement les


perspectives pour les trimestres suivants, où la croissance <strong>de</strong> l'activité <strong>de</strong>vrait rester assez<br />

faible », écrit pour sa part Charlotte <strong>de</strong> Montpellier, économiste chez ING France.<br />

C'est aussi l'opinion <strong>de</strong> Bruno Cavalier. Selon lui, la croissance économique <strong>de</strong> l'Hexagone au<br />

cours <strong>de</strong>s prochains mois est suspen<strong>du</strong>e à <strong>de</strong>ux facteurs : la résilience <strong>de</strong> l'emploi et la<br />

dynamique <strong>de</strong> l'inflation. « Pour l'instant, le marché <strong>de</strong> l'emploi tient. Et cela a été un facteur<br />

<strong>de</strong> soutien <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ménages. Mais cette bonne résistance va-t-elle per<strong>du</strong>rer ? »<br />

s'interroge-t-il alors que <strong>de</strong> premières alertes apparaissent. Les créations d'emploi ont connu<br />

un coup d'arrêt au quatrième trimestre et les déclarations d'embauche <strong>de</strong> plus d'un mois ont<br />

reculé <strong>de</strong> 2,4 % en janvier, selon l'Urssaf.<br />

Quant aux hausses <strong>de</strong> prix, elles ne sont pas terminées. En France, le pic d'inflation n'est pas<br />

encore passé. Les prix <strong>du</strong> gaz se sont certes calmés, mais « les effets en casca<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

augmentations passées continuent <strong>de</strong> se diffuser dans l'économie », relève Bruno Cavalier. En<br />

d'autres termes, <strong>de</strong> nouvelles hausses sont à venir. « Si l'économie chinoise redémarre


utalement, on risque d'être surpris par le rebond <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l'énergie au <strong>de</strong>uxième<br />

trimestre », prévient Ludovic Subran, chef économiste <strong>du</strong> groupe Allianz.<br />

Dans les enquêtes, les Français ne cachent pas leur inquiétu<strong>de</strong> face à la valse <strong>de</strong>s étiquettes.<br />

« Cela pèse sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> finale tout comme sur le climat social », relève Patrick Martin.


Le pouvoir d'achat <strong>de</strong>s Français <strong>du</strong>rement<br />

touché, malgré l'ampleur <strong>du</strong> soutien <strong>de</strong><br />

l'Etat<br />

La baisse <strong>du</strong> pouvoir d'achat <strong>de</strong>s Français <strong>de</strong>vrait être comprise entre 1,2 % et 2 % fin 20<strong>23</strong><br />

par rapport à fin 2<strong>02</strong>1, selon l'OFCE. La chute aurait été bien pire sans les ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'Etat,<br />

notamment celles sur l'énergie qui ont davantage protégé les plus mo<strong>de</strong>stes.<br />

Les mesures sur les prix <strong>de</strong> l'énergie (bouclier tarifaire et ristourne carburant) ont représenté<br />

un coup <strong>de</strong> pouce <strong>de</strong> 790 euros en moyenne l'an <strong>de</strong>rnier par unité <strong>de</strong> consommation et cela<br />

<strong>de</strong>vrait monter à plus <strong>de</strong> 1.000 euros au total avec 20<strong>23</strong>. (PhotoAlto/James Hardy/iStock)<br />

Par Renaud Honoré<br />

Publié le 22 févr. 20<strong>23</strong> Les Echos<br />

Panier anti-inflation dans les supermarchés, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un geste à Total sur le prix <strong>du</strong> diesel à<br />

la pompe… En pleine tempête sur la réforme <strong>de</strong>s retraites , la question <strong>du</strong> pouvoir d'achat<br />

continue <strong>de</strong> préoccuper le gouvernement. A raison, si l'on croit l'étu<strong>de</strong> publiée ce mercredi par<br />

l'Observatoire français <strong>de</strong>s conjonctures économiques (OFCE). Celle-ci montre que le choc<br />

subi <strong>de</strong>puis fin 2<strong>02</strong>1 constitue une atteinte, inédite <strong>de</strong>puis 1990, au niveau <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s Français,<br />

quand bien même cela aurait pu être bien plus brutal encore sans les milliards déversés par<br />

l'Etat.<br />

L'OFCE a ainsi calculé que la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> pouvoir d'achat <strong>de</strong>vrait être comprise entre 1,2 %<br />

et 2 % fin 20<strong>23</strong> par rapport à la situation <strong>de</strong> fin 2<strong>02</strong>1. Cela représente une baisse <strong>de</strong> 120 à<br />

190 euros par unité <strong>de</strong> consommation (le moyen <strong>de</strong>s économistes <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> la<br />

composition <strong>de</strong>s ménages) et par trimestre.<br />

Stagnation <strong>du</strong> niveau <strong>de</strong> vie


Cette chute effacerait les gains permis entre 2<strong>02</strong>0 et 2<strong>02</strong>1 grâce notamment au « quoi qu'il en<br />

coûte » et au rebond <strong>de</strong> l'activité, si bien que dans le pire <strong>de</strong>s scénarios, le pouvoir d'achat <strong>de</strong>s<br />

Français reviendrait à son niveau <strong>de</strong> 2019. Cette stagnation sur quatre ans marquerait une<br />

rupture par rapport à la tendance à la hausse <strong>de</strong> 0,9 % par an en moyenne observée<br />

<strong>de</strong>puis 1990.<br />

Pour la seule année 20<strong>23</strong>, le porte-monnaie <strong>de</strong>s Français <strong>de</strong>vrait être affecté par une<br />

diminution <strong>de</strong>s revenus réels <strong>du</strong> travail, alors que la forte reprise <strong>de</strong> l'emploi les avait tirés<br />

vers le haut les <strong>de</strong>ux années précé<strong>de</strong>ntes. La faute, cette année, à une baisse <strong>du</strong> salaire réel<br />

provoquée par l'inflation , qui pourrait toucher le porte-monnaie <strong>de</strong>s Français à hauteur <strong>de</strong> 130<br />

à 364 euros par unité <strong>de</strong> consommation cette année.<br />

Pourtant, la note <strong>de</strong>s économistes <strong>de</strong> l'OFCE Pierre Ma<strong>de</strong>c, Mathieu Plane et Raoul<br />

Sampognaro montre que le coup <strong>de</strong> frein aurait été bien plus fort encore sans les ai<strong>de</strong>s<br />

gouvernementales : sans les mesures sur les prix <strong>de</strong> l'énergie (bouclier tarifaire et ristourne<br />

carburant), la baisse <strong>du</strong> pouvoir d'achat aurait été sur <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> 5 % dans le pire <strong>de</strong>s cas.<br />

Ces dispositifs ont représenté un coup <strong>de</strong> pouce <strong>de</strong> 790 euros en moyenne l'an <strong>de</strong>rnier par<br />

unité <strong>de</strong> consommation et cela <strong>de</strong>vrait monter à plus <strong>de</strong> 1.000 euros au total avec 20<strong>23</strong>.<br />

Les plus mo<strong>de</strong>stes aidés<br />

L'étu<strong>de</strong> calcule que ces mesures ont finalement davantage aidé les plus mo<strong>de</strong>stes (+5,1 %<br />

pour le niveau <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s 20 % <strong>de</strong> Français les plus mo<strong>de</strong>stes) que les Français aisés (+2,2 %<br />

pour les 20 % <strong>de</strong> ménages les plus riches). Cela n'empêche pas les premiers <strong>de</strong> rester les plus<br />

touchés par la situation actuelle, dans la mesure où la flambée <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l'énergie dégra<strong>de</strong><br />

bien plus leur niveau <strong>de</strong> vie que pour les Français les plus riches : celui-ci s'est dégradé <strong>de</strong><br />

3,5 % pour les premiers, et <strong>de</strong> 1,7 % pour les Français les plus aisés.<br />

Mais le niveau <strong>de</strong> revenus est loin d'être le seul prisme par lequel on peut appréhen<strong>de</strong>r le choc<br />

inflationniste actuel. Les économistes <strong>de</strong> l'OFCE montrent que la hausse <strong>de</strong>s prix (en tenant<br />

aussi compte <strong>de</strong> l'alimentaire) a été bien plus forte pour les personnes âgées (+0,6 point par<br />

rapport à l'inflation moyenne en 2<strong>02</strong>2) et celles résidant en zone rurale. De quoi justifier un<br />

peu plus que l'Etat bascule rapi<strong>de</strong>ment vers <strong>de</strong>s dispositifs d'ai<strong>de</strong>s bien plus ciblés encore.<br />

Ciblage <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />

« Le mérite <strong>du</strong> bouclier tarifaire est d'avoir permis à la France <strong>de</strong> disposer rapi<strong>de</strong>ment d'un<br />

mécanisme <strong>de</strong> soutien. Il faut maintenant réfléchir à un autre mécanisme <strong>de</strong> soutien, et on<br />

pourrait s'inspirer <strong>de</strong> ce qui se prépare ailleurs en Europe, comme en Allemagne où l'idée est<br />

<strong>de</strong> lier les compensations en partie à la consommation passée <strong>de</strong>s ménages », analyse Xavier<br />

Ragot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'OFCE.<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> seul bouclier tarifaire, le gouvernement pourra faire valoir que sa politique<br />

budgétaire aura aussi donné un coup <strong>de</strong> pouce au niveau <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s ménages. L'OFCE montre<br />

que le revenu disponible <strong>de</strong>s 5 % <strong>de</strong> ménages les plus mo<strong>de</strong>stes aura grimpé <strong>de</strong> 400 euros<br />

en 2<strong>02</strong>2, soit une hausse <strong>de</strong> 4,5 %. Il s'agit principalement <strong>de</strong> l'effet <strong>de</strong> la revalorisation<br />

anticipée <strong>de</strong>s prestations sociales, <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> exceptionnelle <strong>de</strong> rentrée et <strong>du</strong> chèque énergie.


E-commerce<br />

De l'export en circuit court sur cette<br />

plateforme vigneronne<br />

Avec sa nouvelle plateforme lancée sur le salon Wine Paris, l’équipe Les Grappes simplifie<br />

l’achat en direct <strong>de</strong> vignerons récoltants aux particuliers et professionnels <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> entier.<br />

Par Marion Bazireau Le <strong>23</strong> février 20<strong>23</strong> Vitisphère.com<br />

D’ici 5 ans, Les Grappes ambitionne <strong>de</strong> se positionner comme un <strong>de</strong>s plus grands exportateurs<br />

français. - crédit photo : Les Grappes<br />

Cap à l’international pour Les Grappes ! La levée <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> 4 millions d’euros que<br />

l’entreprise a réalisée l’été <strong>de</strong>rnier lui permis <strong>de</strong> renforcer ses équipes et d’adapter sa<br />

plateforme française « Les Grappes Pro » aux contraintes <strong>de</strong> ses clients internationaux.<br />

La chose n’a pas été simple. « L’import <strong>de</strong> vins français est extrêmement complexe <strong>du</strong> fait <strong>de</strong><br />

nombreuses contraintes : logistiques, linguistiques et douanières » rappelle Loïc Tanguy,<br />

CEO <strong>de</strong>s Grappes, qui a testé le marché export pendant un an avant <strong>de</strong> dévoiler sa plateforme<br />

sur le salon Wine Paris en février.<br />

La plateforme propose pour l’heure près <strong>de</strong> 1000 cuvées en direct <strong>de</strong> vignerons récoltants. «<br />

Nous avons simplifiés la logistique et le dédouanement avec un seul interlocuteur, une seule<br />

facture (peu importe la diversité <strong>de</strong>s bouteilles achetées) et un accompagnement sur les<br />

démarches ».<br />

Elle permet aux vignerons <strong>de</strong> choisir dans quels pays rendre disponibles leurs vins, et aux<br />

clients d’avoir une sélection spécifique par pays. « Un vrai pas en avant qui simplifie les<br />

discussions commerciales » se réjouit Loïc Tanguy.<br />

Un <strong>de</strong>s plus grands exportateurs français


« Nous sommes déjà présent à l’étranger avec <strong>de</strong>s clients en Italie, au Danemark ou à<br />

Taïwan et allons désormais pouvoir nous ouvrir <strong>de</strong> nouveaux marchés comme l’Asie où la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> est très forte, tout en permettant à <strong>de</strong> petits pro<strong>du</strong>cteurs d’avoir <strong>de</strong>s clients partout<br />

dans le mon<strong>de</strong> » s’enthousiasme Elsa Moisand, responsable <strong>du</strong> développement export.<br />

D’ici 5 ans, Les Grappes ambitionne <strong>de</strong> se positionner comme un <strong>de</strong>s plus grands exportateurs<br />

français.

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