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2023 AGIR en soutien du peuple birman

2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique

2 ans après le coup d'Etat militaire, le soutien au peuple birman doit d'amplifier. Il en va de la vie et de l'avenir de tout un peuple, il en va des valeurs démocratique

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2 0 2 3 | A G I R E N S O U T I E N D U P E U P L E B I R M A N

A G I R F A C E À L A P E I N E D E M O R T E T

A U X E X É C U T I O N S C A P I T A L E S

n'a respecté aucun des

engagements qu'elle a pris avec

l’ASEAN, l'un de ces engagements

étant l'arrêt immédiat des violences.

On peut tout à fait voir le lien avec

la peine de mort qui est une

violence. On peut s'interroger - et je

pense que c'est une interrogation

commune - sur le statu quo de

l’ASEAN vis-à-vis de la Birmanie. On

dirait qu'il ne se passe rien. Et

pourtant, la Birmanie ne tient pas

ses engagements. Au niveau

international, la Birmanie n'a pas

pris d'engagement. Elle n’a signé

aucun des grands textes sur la

question et n'a pas non plus signé la

convention contre la torture. C’est

regrettable car ces deux textes

auraient pu permettre de la placer

face à ses engagements sur le sujet.

En fin d’année dernière, la Birmanie

a voté pour lors du vote pour la

9ème résolution pour un moratoire

sur la peine de mort de l'Assemblée

générale des Nations Unies (car elle

était représentée par l’Ambassadeur

de la Birmanie à l’Onu ayant fait

allégeance au gouvernement

d’unité nationale (NUG). Mais sur le

terrain, la junte n'a pris aucun

engagement en faveur de l'abolition

de la peine de mort ou contre les

exécutions. Elle ne répond à aucun

cadre juridique défini. Si on prend

par exemple le droit civil en

Birmanie, la junte a préféré imposer

sa loi martiale. Par contre au niveau

du droit pénal, qui prévoit la peine

de mort, la junte s'appuie sur les

sanctions qui préexistaient au coup

d'État. A l’heure actuelle, ce n'est

pas un cadre juridique qui fera la

différence, puisque le seul cadre

auquel la junte répond est

l'arbitraire.

lMalgré tous ces constats assez

négatifs, que peut-on exiger de ce

pays qui a repris les exécutions il y a

peu ? On peut exiger un moratoire.

Je sais que c'est peut-être

contradictoire avec ce que je viens

de dire, mais je vais vous l’expliquer.

Un moratoire est une suspension

temporaire des condamnations à

mort ou des exécutions. En

l'occurrence, je fais ici référence à

un moratoire sur les exécutions. Je

crois que ça a été mentionné par

RSF, l’ACAT France rejoint ce

constat : Aux Nations Unies, le

Secrétaire général et le Rapporteur

spécial sur la Birmanie ont déclaré

que la communauté internationale «

se fichait du Myanmar » et plus

précisément que la communauté

internationale avait échoué au

Myanmar. On parle d’échec parce

que la junte continue d'agir en

toute impunité. En dépit des

sanctions prononcées, des

déclarations faites, des

condamnations émises de la part de

la communauté internationale, la

junte continue de faire exactement

Diane Fogelman, Responsable Programmes & Plaidoyer Asie, ACAT-France

P L A I D O Y E R D E L A S O C I É T É C I V I L E P O U R L A B I R M A N I E

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