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Prix au numéro: 11 € / 16 CHF / 19,54 $C Abonnement: 40 € / 54 CHF / 67,27 $C – Trimestriel – ISSN : 1662-9663 #2— 2023 - avril/mai/juin
Jésus et
le Sermon sur
la montagne
Claude Baecher
Deutéronome
Choisir la vraie vie
Lamentations
Garder espoir malgré tout
Matthieu
Dire et faire
1 Corinthiens
Construire ensemble avec Dieu
aide de lecture biblique quotidienne
SPÉCIMEN
Comment méditer la Bible ?
2
À la rencontre
de Dieu
Un parcours à suivre
FAIS UNE PAUSE
• Arrête-toi dans ta journée.
• Rends-toi disponible pour faire de
ce temps un moment à part.
LIS
Découvre le passage du jour et lis-le. Parfois,
une deuxième ou une troisième lecture peuvent
t’aider à mieux comprendre le texte.
MÉDITE
Prends un moment pour penser au texte :
• Que se passe t-il dans ce texte ou de quoi
parle-t-il ? Parfois, lire le contexte peut t’aider :
passage précédent ou introduction du livre.
• Recherche la signification du texte en
respectant bien ces deux temps :
- dans le monde de l’époque
- dans le monde d’aujourd’hui
• Trouve les implications du texte : pour moi,
pour les relations avec mes proches, avec
les autres, avec Dieu.
• Y a-t-il une promesse, un avertissement,
un encouragement ?
Après avoir répondu à ces questions,
lis le commentaire dans LeGuide.
VIS-LE
Recentre-toi sur Dieu. Transforme en prière
ce que tu viens d’apprendre : pardon, louange,
reconnaissance, demandes, intercession.
Comment peux-tu mettre ta prière en pratique
aujourd’hui ?
Plan de lecture
Le plan de lecture est basé sur
le lectionnaire de la Ligue européenne
qui parcourt tout l’Ancien
Testament en 8 ans et le Nouveau
Testament en 4 ans.
Textes-clés à ne pas manquer
Pour une lecture moins régulière,
une liste de textes essentiels est
proposée dans l’introduction de
chaque livre biblique pour vous permettre
de cibler les passages-clés.
Abréviations
Lorsque des citations bibliques sont
placées entre parenthèses, elles
sont abrégées selon les abréviations
proposées par la Bible Segond 21 qui
devient désormais notre référence
pour l’ensemble des supports du
Guide.
Références bibliques
Dans une note journalière, les chiffres
entre parenthèses sans mention d’un
livre biblique renvoient à un verset
du passage du jour. Quand une note
utilise ou renvoie à une autre traduction,
elle l’indique sous les abréviations
suivantes :
BC Bible à la Colombe
BFC Bible en Français Courant
BJ Bible de Jérusalem
BS Bible du Semeur
NBS Nouvelle Bible Segond
NEG Nouvelle Édition de Genève
PdV Parole de Vie
TA Traduction de l’auteur
TOB Trad. Œcuménique
de la Bible
VS Version Segond 1910
CODE COULEUR DES LIVRES BIBLIQUES
Pentateuque
Livres historiques
Livres prophétiques
Livres sapientiaux, dimanche et fêtes
Évangiles et Actes
Épîtres et Apocalypse
LeGuide
nouvelle
formule
Informations nationales
NOUVEAU
À NE PAS
MANQUER
Une sélection de 3
textes essentiels
à lire durant le
trimestre
La couleur des pages
correspond au code
couleur ci-contre
Chaque jour la lecture
d’un psaume vous
est proposée pour
vous aider à prier et le
dimanche trois lectures
complémentaires
Nouvelle rubrique qui
vous invite à mettre en
pratique le texte du jour
Samedi 1 er avril
4
AVEC LE PSAUME 95
PRIER
Matthieu 26.57-68
COMME UN AGNEAU...
Suzanne Berney
Tolochenaz, Suisse
Du 1 er au 4 avril
Ainsi l’avait prophétisé Ésaïe
(53.7b) : Jésus se comporte
comme un agneau qu’on mène
à l’abattoir. Il ne prend la parole que
pour affirmer qui il est (64).
Faux témoins
Parce que leur Loi l’exige, les accusateurs
doivent faire appel à deux ou
trois témoins 1 . Toutefois, il ne suffit pas
de les trouver, encore faut-il que leurs
témoignages concordent. Or ce n’est
pas le cas, ce qui prouve la mauvaise
foi des uns et des autres.
Fausse citation
Enfin, deux témoins paraissent fiables :
ils rapportent une parole de Jésus
(Jn 2.19). Cependant, leur citation
contient trois erreurs de taille.
· Jésus n’a pas dit « je détruirai » mais
« détruisez », car ce sont ses accusa–
teurs qui vont le faire mourir.
· Il n’a pas dit « le temple de Dieu »
(le bâtiment), mais « ce temple » en
parlant de lui-même.
· Il n’a pas utilisé le verbe « reconstruire »,
mais « relever », qui se rapporte à une
personne, et non à un bâtiment ; il
faisait allusion à sa résurrection.
Fausse interprétation
Si la citation est fausse, l’interprétation
l’est aussi. Les détracteurs de Jésus
l’avaient ridiculisé quand il avait prononcé
cette parole 2 que les disciples
eux-mêmes n’avaient pas comprise ;
il a fallu sa réalisation pour qu’elle devienne
claire pour eux.
Faux motif d’accusation
La manière dont Jésus répond au
grand-prêtre est volontairement provocatrice.
En se présentant comme
le Fils de l’homme, il ne laisse planer
aucun doute sur son identité, et les
chefs religieux paraissent convaincus
par cette déclaration. Cependant, ce
qui les pousse à condamner Jésus, c’est
la jalousie 3 . Voilà la raison de leur haine.
Elle suscite une violence extrême,
indigne de ces hommes considérés
comme les représentants de Dieu auprès
du peuple.
À méditer
« Méprisé et délaissé
par les hommes, homme
de douleur, habitué à
la souffrance... Il a été
maltraité, il s’est humilié et
n’a pas ouvert la bouche...»
Ésaïe 53.3a, 7a
1
Dt 17.6, répété en 19.15. I 2 Lisez le contexte dans Jean 2.18-22. I
3
Mt 27.18 ; voir aussi Jn 12.10 et 19.
David poursuit sa plainte devant
son Dieu (17-22). Puis le ton
change : la liste des malédictions
souhaitées aux méchants est plutôt
« corsée » (23-29) ! Ensuite, le verset 30
fait transition, et c’est une attitude de
reconnaissance et de confiance (31-34),
qui débouche sur la foi dans les promesses
de Dieu envers Israël (35-37).
Une détresse extrême
Les gémissements de David et ses appels
insistants au Seigneur reflètent
sa détresse de persécuté. Il crie, mais
c’est à Dieu qu’il crie : il sait que Dieu
entend, qu’il a compassion et qu’il est
capable d’intervenir (17-19). Il sait que
Dieu sait (20) ! De la part des humains,
il ne peut rien attendre (21).
Psaume 69.17-37
DES SENTIMENTS
QUI FLUCTUENT
n’ont rien à envier à celles de l’époque
de David ! Notons que le psalmiste ne
cherche pas à se venger lui-même ;
il laisse agir Dieu, le juste Juge. Mais
Jésus, dans le Sermon sur la montagne,
nous a appris à aller plus loin dans
notre attitude envers nos ennemis 2 .
Chant, louanges, joie...
Brusquement, David détourne ses yeux
de lui-même et des méchants ; il les
dirige vers Dieu. Les méchants sont
toujours présents, David est toujours
malheureux et souffrant (30). Mais son
attitude et ses paroles en sont transformées,
sa vision de l’avenir d’Israël
aussi. Le psaume ne se termine pas
comme il a commencé.
Dimanche 2 avril
5
La parole prophétique du verset 22
s’est réalisée à la lettre lors de la crucifixion
1 . Le rejet et les souffrances
subies par celui que Dieu avait choisi
comme roi sur Israël annonçaient le
rejet et les souffrances de Jésus, fils de
David, Fils de Dieu.
Des châtiments
pour les méchants
David souhaite la punition de ceux qui
font le mal et qui lui font du mal. Son
vocabulaire vengeur vous choque ?
Pourtant, les armes de guerre actuelles
1
Mt 27.34, 48 ; Jn 19.28-30. I 2 Mt 5.43-48
À méditer
« Quand on tourne les
regards vers lui, on
est rayonnant de joie,
et le visage ne rougit
pas de honte. »
Psaume 34.6
AVEC LE PSAUME 22
DIMANCHES ET FÊTES : ÉS 50.4-7 • PH 2.6-11 • MT 21.1-11
PRIER
Lundi 3 avril
6
AVEC LE PSAUME 96
PRIER
Matthieu 26.69-75
LA CHUTE DE PIERRE
Pierre s’est assis dans la cour du
grand-prêtre. S’il est venu là, ce
n’est pas pour soutenir son Maître,
mais pour voir « comment cela finirait
» (58). Sans doute sa curiosité estelle
due à son attachement à Jésus, et
peut-être ne veut-il pas se comporter
en lâche comme ses compagnons
(26.56b). Pourtant, tout ce que Jésus a
dit est oublié.
Trois oublis
Premier oubli : Jésus avait annoncé
clairement, à plusieurs reprises,
« comment cela finirait. » 1 . Était-il nécessaire
que Pierre vienne s’asseoir là
pour apprendre quel sort attendait
son Maître ?
Deuxième oubli : Peu avant son arrestation,
Jésus avait recommandé à ses
disciples de rester vigilants et de prier
pour ne pas entrer en tentation (40-41).
Cette exhortation s’adressait d’abord à
Pierre. Lui ne semble pas s’en souvenir ;
en tout cas, il ne la met pas en pratique.
Troisième oubli : Pierre néglige,
parce qu’il ne l’avait pas pris au sérieux,
l’avertissement solennel qu’il
avait reçu personnellement (33-35).
Le choc émotionnel causé par la trahison
de Judas et l’arrestation brutale
du Maître a fait perdre au disciple tous
ses moyens.
S’il se dirige vers la porte (21), c’est
peut-être parce qu’il comprend qu’il
est en danger. Malheureusement, il
n’a pas le temps de sortir. Il est pris au
piège encore deux fois, et réagit par
des propos toujours plus virulents. Le
coq chante, et Pierre sort enfin !
Nous ne sommes pas
plus forts que Pierre
L’expérience de ce disciple nous enseigne
ce qui est indispensable pour
résister à la tentation. Méditer et mémoriser
la Parole de Dieu, être sur nos
gardes et prier en tout temps, prendre
au sérieux les avertissements. Les
armes par lesquelles nous pouvons
obtenir la victoire nous sont présentées
dans Éphésiens 6.11-17.
À méditer
1
Mt 16.21 ; 17.22-23 ; 20.17-19 ; 26.2
« Celui qui garde
l’instruction prend le
chemin de la vie, mais celui
qui délaisse l’avertissement
s’égare. »
Proverbes 10.17
On dit que la nuit porte conseil,
mais les chefs religieux sont
plongés dans les ténèbres de
l’endurcissement et de la haine ; aussi
ne peuvent-ils que confirmer l’arrêt de
mort du condamné.
Chefs des prêtres et anciens
Ces hommes portent des titres honorables,
mais leurs pensées et leurs
actions sont loin de l’être ! Sans doute
sont-ils frustrés d’avoir l’obligation
d’en référer à Pilate, car ils devront le
convaincre que Jésus est coupable...
Coupable ? Voilà Judas, leur complice,
qui vient leur dire que Jésus est innocent
! Mieux vaut refuser toute discussion
et renvoyer le gêneur à sa responsabilité.
Toutefois, les accusateurs
doivent bien reconnaître que les trente
pièces d’argent sont « contaminées par
du sang » !
Les remords du traître
Judas n’avait pas cru les paroles du
Maître annonçant son arrestation, ses
souffrances et sa mort ; en apprenant
Matthieu 27.1-10
LE PRIX DU SANG
1
Lc 4.30 ; Jn 7.30 ; 8.59 ; 10.39. I 2 Mt 6.24 I 3 Jn 12.6
sa condamnation, il comprend enfin
que Jésus disait vrai. Le traître avait
certainement imaginé que Jésus
s’échapperait, comme il l’avait fait plusieurs
fois 1 . C’est plus grave encore : les
pensées de Judas étaient influencées
par Satan : « Le diable avait déjà mis
dans le cœur de Judas... l’intention de
le trahir », et un peu plus tard : « Le
diable entra dans Judas » (Jn 13.2, 27).
L’engrenage avait commencé longtemps
auparavant. « Vous ne pouvez
pas servir Dieu et l’argent » 2 ,
avait dit Jésus. Pour Judas, l’amour
de l’argent était le plus fort et a fait
de lui un voleur 3 , puis un traître.
Maintenant, l’argent de la trahison lui
brûle les doigts, et il n’en profitera pas.
Comme disciple, il avait été témoin
de la grâce manifestée par Jésus envers
de nombreuses personnes. Mais à
l’heure où il pourrait la demander pour
lui-même, il la méprise.
À méditer
« Le prix du sang », ainsi
appelé par les chefs (6),
n’était pas neutre. L’argent
n’a pas d’odeur, dit-on ;
mais ce que nous en faisons
en a une. Le nôtre pourraitil
s’appeler « le prix de
l’amour » ?
Mardi 4 avril
7
AVEC LE PSAUME 97
PRIER
Mercredi 5 avril
8
AVEC LE PSAUME 98
PRIER
Matthieu 27.11-31
« QUE FERAI-JE
DONC DE JÉSUS ? »
Jonathan Hanley
Dinan, France
Du 5 au 8 avril
Les dernières heures du procès
inique de Jésus se déroulent dans
un contexte bien particulier ; l’accusé
refuse de se défendre.
Le silence de Jésus
Par son refus de répondre aux accusations
des chefs religieux, il prend la
main, pour ainsi dire, sur son propre
procès. Son silence royal impose à
Pilate et aux prêtres de se conformer
au déroulement du dessein divin. Jésus
inverse ainsi la focalisation du procès
et place sur le banc des accusés
l’ensemble des prêtres, de la foule, du
faible Pilate et des soldats.
La culpabilité des bourreaux
Sous l’inspiration du Saint-Esprit,
Matthieu a pris soin de nous montrer
à quel point la culpabilité du meurtre
de Jésus pèse sur chaque être humain.
Il dépeint une scène qui comprend des
représentants de toute l’humanité en
train d’assassiner le Sauveur.
Les chefs religieux
et le peuple
Ce sont les chefs religieux juifs qui
entraînent les engrenages de cette
machine abominable, mais la foule se
laisse manipuler. Il est souvent difficile
de déterminer précisément à qui le
terme « la foule » fait référence sous
la plume des auteurs bibliques. Mais
l’intention de Matthieu est claire : ce
ne sont pas seulement les chefs qui
portent la culpabilité de la mort de
Jésus ; le commun des mortels est également
concerné.
Le chef politique
et ses troupes
Pour tous ceux qui seraient tentés de
faire porter aux Juifs seuls la responsabilité
de la mort de Jésus, Matthieu
détaille la lâcheté du veule Pilate et la
cruauté de ses soldats non-juifs. Ainsi,
personne dans cette histoire ne peut
se dédouaner en clamant : « Ce n’est
pas nous, ce sont les autres ! »
À méditer
Depuis le procès de Jésus,
c’est l’humanité tout
entière qui se trouve au
banc des accusés et qui
doit répondre à la question
posée par Pilate : « Que
ferai-je donc de Jésus
qu’on appelle le Christ ? »
C’est la question à laquelle
tout lecteur doit également
répondre.
Matthieu 27.32-44
LA DOUBLE IRONIE
DES MOQUERIES
Cette scène de la crucifixion est
tissée de touches doublement
ironiques. Presque tout ce qui
est dit de Jésus par les observateurs
est exprimé dans une intention moqueuse.
Or, nous comprenons avec le
recul à quel point cette ironie se retourne
contre ceux qui l’expriment, à
commencer par la pancarte au-dessus
de sa tête : « Celui-ci est Jésus, le roi
des Juifs. »
Le roi des Juifs
La crucifixion était réservée aux pires
criminels. On n’exécutait pas un dignitaire
de cette manière, encore moins
un roi. L’écriteau se veut donc moqueur,
en écho aux railleries des soldats (27-
31). Mais la dignité de Jésus souligne
sa royauté réelle (un thème cher à
Matthieu) : il ne cherche pas à se justifier
et refuse la boisson anesthésiante
afin de garder toute sa conscience.
La double ironie
des moqueurs
« Toi qui détruis le temple et qui le reconstruis
en trois jours, sauve-toi toimême
» : la résurrection du « temple »
de son corps a initié une nouvelle façon
d’adorer Dieu qui dure encore 2000 ans
plus tard, et a permis de sauver des
millions de personnes.
« Si tu es le fils de Dieu, descends de la
croix » : parce qu’il est fils de Dieu, il lui
fallait rester sur la croix.
« Il en a sauvé d’autres et il ne peut pas
se sauver lui-même ! » : pour sauver
les autres, il ne devait pas se sauver
lui-même.
Un choix à faire
« Les passants l’insultaient et secouaient
la tête », écrit Matthieu (39).
Ces « secoueurs de tête » symbolisent
la masse des êtres humains qui ne
croient pas. Chaque personne est ainsi
invitée à se positionner : « secouer la
tête » avec les moqueurs, ou secouer
la tête d’effroi comme le fera l’officier
romain dans la lecture de demain,
lorsqu’il s’exprime : « Cet homme était
vraiment le fils de Dieu. »
Jeudi 6 avril
9
AVEC LE PSAUME 116
PRIER
Vendredi 7 avril
10
AVEC LE PSAUME 31
PRIER
Vendredi saint
Matthieu 27.45-56
LA MORT ENGLOUTIE
DANS LA VICTOIRE
Ce passage perd une partie de
sa richesse à moins d’être lu
en parallèle avec le Psaume 22
dont Jésus cite les premiers mots en
s’écriant « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m’as-tu abandonné ? »
Une concordance étonnante
Dans ces moments de souffrance
extrême, la familiarité de Jésus avec
la poésie sacrée de David semble lui
avoir donné de la motivation et de
l’assurance. Ce psaume, qui habitait le
cœur du crucifié, évoque les moqueries
de la foule, le jeu des soldats pour se
partager ses vêtements, sa soif, ainsi
que la souffrance bien spécifique de la
crucifixion – celle causée par les clous
qui perçaient ses mains et ses pieds. Il
n’est pas étonnant que Jésus ait cité ce
texte dans cette épreuve ultime.
Jésus entrevoyait la victoire
Mais le Psaume 22 se termine par la victoire
et l’accomplissement de l’œuvre
divine de consolation, de justice et de
restauration. Il ne fait aucun doute que
Jésus, en rendant l’esprit, anticipait
l’issue finale du psaume, dont il connaissait
le texte. Certains commentateurs
ont même souligné que son cri mentionné
au verset 50 —d’après Jean
19.30 : Tout est accompli !— est une reprise
des deux derniers mots du Psaume
22 en hébreu : « kiy asah », « Parce que
c’est fait ! » (31, litt.), faisant référence à
l’œuvre accomplie par l’Éternel 1 .
La voie est libre
Le voile du Temple est déchiré de haut
en bas (51). Sur le mont Golgotha, l’officier
romain qui ne pouvait pas voir le
voile déchiré à quelques kilomètres de
là, semble néanmoins être le premier à
s’engouffrer dans ce chemin vers Dieu,
soudain en libre accès pour tous ceux qui
croient. Il accomplit ainsi un des paragraphes
finaux du Psaume 22 : « Tous les
peuples de la terre se souviendront de
l’Éternel et se tourneront vers lui » (28).
1
Pour ces paragraphes, je suis
redevable au commentaire de Phil
Moore, Droit au cœur de Matthieu,
Éditions-LLB, 2016, p. 250-253
À méditer
Jésus a enduré la séparation
d’avec son Père dans sa
souffrance pour que nous
ne soyons jamais séparés du
Père dans la nôtre.
Matthieu 27.57-66
CEUX QUI OUBLIENT
ET CEUX QUI SE SOUVIENNENT…
Le contraste est curieux entre les
amis de Jésus et ses ennemis. D’un
côté, nous observons le désarroi
endeuillé de Joseph et des deux Marie
– des personnes qui aimaient Jésus
– mais qui semblent avoir oublié
ses promesses. De l’autre côté, nous
percevons l’inquiétude sournoise des
autorités religieuses qui détestaient
Jésus, mais qui elles, n’ont pas du tout
oublié ses prédictions.
Joseph et les deux Marie,
les amis de Jésus
Nous ne savons pas grand-chose de
Joseph, même s’il est mentionné dans
le contexte de la crucifixion par tous
les auteurs des Évangiles 1 .
Où est son espérance ? Il respecte
Jésus, même dans la mort. Mais
Matthieu semble exprimer une certaine
fatalité dans les gestes courageux
de Joseph. Après avoir scellé l’entrée
du tombeau, il « s’en alla », comme s’il
refermait tristement la porte sur cet
épisode douloureux. Marie de Magdala
et l’autre Marie, quant à elles, restent
assises à proximité, préoccupées par la
suite des événements. Elles cherchent
avant tout à savoir quand et comment
elles pourront embaumer le corps.
Ces amis se souvenaient-ils des paroles
de Jésus annonçant qu’il allait ressusciter
d’entre les morts ?
1
Mc 15.42-43, Lc 23.50-52, Jn 19.38
Les chefs des prêtres,
ennemis de Jésus
Les responsables religieux n’ont pas
oublié les prédictions de Jésus. Il avait
annoncé qu’il donnerait une suite à
l’épisode de sa mort. Craintifs, les chefs
tentent de devancer cette éventualité
et, malgré le sabbat, se mettent au
travail pour achever leur projet sournois.
Ils espèrent aussi mettre sur les
épaules de Pilate la responsabilité de
la sépulture de Jésus. Mais nous savons
que toutes leurs tentatives furent
vaines. Heureusement pour nous !
En pratique
À l’époque, les amis de
Jésus avaient oublié
ses prédictions et ses
promesses. Gardons-nous
d’être oublieux comme eux.
Samedi 8 avril
11
AVEC LE PSAUME 30
PRIER
Dimanche 9 avril
12
AVEC LE PSAUME 118.1-16
DIMANCHES ET FÊTES : AC 10.34-43 • 1CO 5.6-8 • JN 20.1-9
PRIER
Pâques
Matthieu 28.1-8
POURQUOI J’Y CROIS ?
Michaël Brugger
Sorel-Tracy, Canada
Du 9 au 11 avril
L’apôtre Pierre exhorte les chrétiens
à se tenir toujours prêts à défendre
les raisons qui sont à la base de leur
espérance 1 . Alors que nous vivons dans
un monde où tout est « relatif » et où
la tolérance « totale » est demandée
à tous, il est de plus en plus rare pour
nous chrétiens d’avoir à démontrer
les raisons de notre foi, à tel point que
notre témoignage lui-même en pâtit
parfois. Ce dimanche de Pâques nous
donne l’occasion de le faire.
Les premiers témoins
De nombreux observateurs ont pu
attester des événements de la crucifixion
2 . Bien moins nombreux ont été
les premiers témoins du Christ ressuscité,
mais l’authenticité de leur témoignage
est à la base de notre espérance 3 .
Dans la société moyen-orientale de
l’époque de Jésus, on n’accordait pas
beaucoup de crédit au témoignage
féminin 4 . Pourtant, les quatre évangiles
nous indiquent que ce sont des
femmes qui ont vu et cru en premier,
puis ont annoncé la résurrection de
Jésus aux disciples. Cela est important,
car si la résurrection avait été
un fait inventé, pourquoi les premiers
disciples de Jésus auraient-ils pris soin
de transmettre ces témoignages « irrecevables
» pour étayer ce fait d’importance
capitale ?
En pratique
Nous ferons
probablement face à
des détracteurs qui
tenteront d’ébranler
notre foi, mais n’oublions
pas que notre espérance,
ancrée dans les faits et
dans la sagesse de la
Parole de Dieu, n’est pas
quelque chose de volatil
qu’on peut nous ravir
facilement. Nous aussi,
sans avoir vu le Seigneur
ressuscité, nous sommes
ses témoins grâce à sa
Parole et à son impact
dans nos vies. Que notre
foi et notre espérance
soient affermies et notre
témoignage toujours plus
authentique.
1
1P 3.15 I 2 Le peuple qui assistait à la crucifixion, les soldats romains (Jn 19.31-
34), ceux qui ont récupéré et placé son corps dans un tombeau (Mt 27.57-60),
ceux qui ont scellé et gardé le tombeau (Mt 27.62-66) sont tous témoins de la mort
de Jésus. I 3 1Co 15.4-6 I 4 The works of Josephus: complete and unabridged
(Peabody, Hendrickson, 1987), p.117–118.
Lundi 10 avril
QUI DIT VRAI ?
Matthieu 28.9-15
Repérons une tension importante
dans notre texte : d’un côté, le
Seigneur vient à la fois apaiser
et rassurer ces femmes en se présentant
en personne à elles (9-10) et d’un
autre côté, Matthieu (11-15) prend le
temps d’expliquer à ses lecteurs qu’en
parallèle, toutes sortes de manigances
avaient été ourdies afin d’augmenter le
niveau de pression et les menaces sur
les disciples de Jésus.
L’écho de la fausseté
ou voix de la vérité ?
Les versets 11 à 15 rapportent non seulement
une pratique illégale 1 mais aussi
des paroles peu plausibles. En effet,
comment des gardes expérimentés, en
alerte et bien équipés auraient-ils pu
dormir paisiblement pendant qu’une
pierre lourde, de plusieurs centaines
de kilos et bien scellée était en train
d’être déplacée par toute une troupe
de disciples ?
Cette version des faits, inventée et
propagée par les autorités, offre un
contraste frappant avec ce que les témoins
authentiques du Ressuscité ont
raconté. Cela démontre bien le caractère
éphémère et la fragilité d’un faux
témoignage 2 .
Lundi 10 avril
13
À méditer
Comparées à la voix
du Seigneur 3 qui donne
la paix, les autres
« voix » ne seront
jamais plus qu’un écho
qui s’estompe dans le
silence.
1
Notons également que, bien que la corruption soit interdite par la loi, elle faisait
partie des pratiques courantes autant chez les Romains que chez les Juifs de ce
temps. Craig S. Keener et John H. Walton, éd., NIV Cultural Backgrounds Study Bible:
Bringing to Life the Ancient World of Scripture (Grand Rapids, MI: Zondervan,
2016), p.1680. I 2 Pr 21.6 I 3 Jn 10.27-29
AVEC LE PSAUME 99
PRIER
Mardi 11 avril
14
AVEC LE PSAUME 100
PRIER
Matthieu 28.16-20
TOUT EN ALLANT...
Voici maintenant les ultimes recommandations
que Jésus fait
à ses disciples avant de partir.
Cet appel final est également un rappel
de la vocation initiale des disciples :
« Suivez-moi et je ferai de vous des
pêcheurs d’hommes. » (Mt 4.19). La
mission, qui était celle du Maître, est
sur le point de devenir la leur.
Tandis qu’ils se rencontrent à l’endroit
prévu par Jésus, certains disciples ont
encore des doutes à son propos (17).
Alors Jésus, le Bon Berger, commence
par les assurer de son autorité. Cette
affirmation (18), pour tout Juif qui se
respecte, est clairement une référence
aux prophéties messianiques décrivant
l’autorité du Sauveur à venir 1 . Mais en
établissant les frontières de sa juridiction
(le ciel et la terre), Jésus leur
explique par quels moyens ils pourront
accomplir leur mission et le caractère
spirituel de celle-ci. Pour mener à bien
leur mandat, c’est sur lui qu’ils devront
s’appuyer encore 2 .
Ces dernières recommandations
débutent par le verbe « allez » (19).
Attardons-nous sur la forme verbale
employée ici, qui pourrait se traduire
par «en allant», précisant l’intention
du Seigneur de voir ses disciples accomplir
leur mission pas après pas. Les
paroles de Jésus en Actes 1.8 y font
écho : « … Vous serez mes témoins à
Jérusalem, dans toute la Judée, dans
la Samarie et jusqu’aux extrémités de
la terre. »
Afin de mieux en saisir le sens, nous
pourrions paraphraser ces paroles
ainsi : « Pas après pas, une personne
à la fois, intégrez-les parmi mes disciples,
formez-les afin qu’ils mettent
eux aussi en pratique ce que je vous ai
montré. » En terminant, le Seigneur va
mettre l’accent sur sa présence à leurs
côtés jusqu’à la fin ; ils ne seront pas
laissés seuls, livrés à eux-mêmes.
À méditer
La mission de l’Église,
partout où elle se trouve,
peut se comparer au métier
de pêcheur. Aucun pêcheur
n’essaie d’attraper tous les
poissons de l’océan. De la
même manière, le disciple,
ce pêcheur d’hommes,
est appelé à réaliser sa
mission, non pas à l’autre
bout du monde en premier
ni par de grands exploits
visibles, mais là où il se
trouve, près de chez lui,
parmi ses amis, sa famille,
ses voisins, ses collègues.
Et, pas après pas, personne
après personne, nous
pouvons faire de toutes les
nations des disciples au
nom du Seigneur Jésus !
1
Dn 7.13-14 I 2 Jésus disait dans son appel initial en 4.19 : « Suivez-moi, et JE FERAI
de vous des pêcheurs d’hommes. »
DEUTÉRONOME 21 À 34
La mort ou la vie ?
Le livre du Deutéronome est formé de plusieurs discours de Moïse. Dans son
deuxième discours, du chapitre 12 au chapitre 26, Moïse récapitule les lois
déjà édictées au Sinaï pour que le peuple d’Israël puisse les appliquer dès son
arrivée dans le pays promis. Les lois des chapitres 21-26 1 nous donnent un
aperçu de la volonté du Seigneur : qu’Israël se démarque en adoptant un mode
de vie qui reflète son caractère juste et bon.
Loin d’être de simples actes administratifs, le renouvellement de l’alliance
et l’engagement solennel du peuple d’Israël sont assortis de promesses et
d’avertissements destinés à lui assurer du bonheur dans le pays qu’il s’apprête
à conquérir (chapitres 27-30).
Enfin, avant de mourir sur le mont Nébo en contemplant ce pays de loin,
Moïse lègue à son peuple un héritage précieux : ses dernières volontés pour le
peuple et pour Josué, un chant d’adieu vibrant et une bénédiction aux accents
tout paternels.
Pascale Bittner
Introduction
15
POUR
ACCOMPAGNER
LA LECTURE
Noter toutes les
images qui décrivent
l’amour « jaloux » de
Dieu pour son peuple
et son désir d’établir
une véritable relation
de confiance avec lui.
1
Nous ne lirons pas les
chapitres 12 à 20 cette
année.
5 TEXTES-CLÉS
À NE PAS MANQUER
1. Deutéronome 24.1-22
Justice et solidarité (p.24)
2. Deutéronome 26.1-19
La joie reçue,
la joie donnée (p.27)
3. Deutéronome 28.1-14
En tête ou en queue ? (p.29)
4. Deutéronome 30.15-20
La mort ou la vie ? (p.33)
5. Deutéronome 32.9-14
L’aigle portant ses petits (p.35)
Mercredi 12 avril
16
AVEC LE PSAUME 101
PRIER
Deutéronome 21.1-21
LE SANG INNOCENT
Luc Réaux
Angerville L’Orcher, France
Du 12 au 15 avril
Nous sommes habitués aux séries
policières dans lesquelles
l’enquête aboutit immanquablement
à identifier et à punir le coupable
d’un meurtre. Dans la réalité, bien des
homicides ne sont pas élucidés. En
quoi et vis-à-vis de qui la société a-telle
une responsabilité ? L’alliance que
Dieu a faite avec l’humanité après le
déluge stipule qu’il redemande le sang
versé injustement 1 . C’est donc devant
lui, dans la ville la plus proche du lieu
où a été commis le crime, qu’il faut
établir l’innocence des personnes qui
auraient pu être soupçonnées. Il faut
punir un coupable et c’est la génisse
mise à mort à sa place par un prêtre
qui, symboliquement, portera la peine
(4, 6) alors que les autorités s’en laveront
les mains (7). Ainsi la justice de
Dieu est satisfaite (8).
L’institution
face aux sentiments
Premier cas : un homme prend pour
femme une captive puis s’en lasse
(14). Deuxième cas : un homme aime
davantage la femme qu’il a pu choisir
que celle qui a pu lui être imposée
lors d’un mariage arrangé, au point de
1
Gn 9.5-6 I 2 1S 2.12-17, 27-36 ; 4.12-18
léser les enfants de la moins aimée (16).
Troisième cas : des parents ne savent
que faire avec leur fils qui tourne mal
(18), ils ne peuvent exercer eux-mêmes
la justice. Dans ces trois cas, l’institution
légale impose ses règles à la
sphère privée, elle ne laisse pas les sentiments
faire la loi. Par ailleurs, l’institution
a pour mission de protéger les
plus faibles (les deux premiers cas) et
de freiner le mal (le troisième cas). Sans
pouvoir éliminer les racines du mal, elle
doit en atténuer les effets, autant que
faire se peut.
Remarque
Faut-il dénoncer aux
autorités un membre de
la famille qui commet
des actes répréhensibles
(20) ? A minima, il n’est
pas bon de chercher
à le soustraire aux
conséquences de ce
qu’il a commis. Le
comportement des deux
fils d’Éli le prêtre 2 , a
priori au-dessus de tout
soupçon, est instructif.
Ne sont-ils pas la cause
d’un désastre national ?
Deutéronome 21.22-23.1
LA VINDICTE POPULAIRE
L’émoi que suscite un crime peut
conduire toute une population à
se laisser aller à une vengeance qui
n’est pas plus honorable que les actes
du coupable. Il faut punir le mal, mais
cette punition pourrait se muer en une
orgie macabre que le pouvoir pourrait
instrumentaliser. La pendaison qui suit
l’exécution a valeur de malédiction et
d’exemple pour le peuple. Un jour pendu
au bois, c’est largement suffisant
(21.23). Béni soit Joseph d’Arimathée
qui a fait ce qui était juste envers le
corps de Jésus 1 .
Vérité et amour
En vérité, un « objet trouvé » n’est pas
à moi, même si je suis tenté d’y voir une
bénédiction divine. L’amour veut que je
cherche à le restituer à son propriétaire
et, en attendant, que j’en prenne soin
(22.2). Se travestir, c’est mentir à son
prochain qui pourrait se méprendre
(22.5). Préserver les ressources de
l’avenir, ne pas empêcher l’oiselle de
procréer, c’est agir avec amour (22.7).
Construire une balustrade, c’est protéger
son prochain, (22.8). Chercher à
surexploiter sa vigne en mélangeant
des graines différentes, c’est mentir
aux impôts, donc aux autres (22.9). Par
respect pour la création diversifiée de
Dieu, il faut éviter les mélanges incongrus,
ne pas fatiguer l’âne aux côtés du
bœuf (22.10).
1
Jn 19.38 I 2 Hé 13.4 I 3 Rm 12.2
« Que le mariage soit honoré
de tous » 2
L’union sexuelle ne peut se concevoir
qu’entre un homme et une femme
dans le cadre institutionnel du mariage,
ce qui lui confère sa sécurité.
Quand la jalousie ou le soupçon s’invitent
dans un couple (22.13-14), user de
l’institution peut détruire l’autre (22.21)
ou se retourner contre le mal-aimant,
car il aimait auparavant (22.13). Ne pas
respecter la bague au doigt de l’autre
(22.22), c’est un péché, même si notre
société en fait souvent l’apologie.
Violenter l’autre, céder à ses pulsions
personnelles ne se justifie pas, même
si la loi n’est pas toujours en mesure
de sanctionner un tel comportement
(22.27).
À méditer
L’institution du mariage
comporte des interdits
(l’inceste en 23.1) et
des obligations (la
fidélité, comme l’a
souligné Jésus). Si de tels
préceptes nous briment
ou nous pèsent, laissons
le Saint-Esprit réformer
nos cœurs 3 plutôt que
d’ignorer ou de dénigrer
l’institution du mariage.
Jeudi 13 avril
17
AVEC LE PSAUME 102
PRIER
Vendredi 14 avril
18
Deutéronome 23.2-26
L’ASSEMBLÉE DE L’ÉTERNEL
Ces règles (2-9) sont probablement
des filtres pour instruire
les demandes d’intégration dans
le peuple élu. Elles expriment a contrario
la volonté divine : Dieu ne veut ni
qu’on fasse d’un homme un eunuque
(2), ni qu’un enfant naisse en dehors de
la sécurité du mariage (3) ni qu’on pratique
la prostitution (18). Il ne gomme
pas non plus le poids de l’histoire (4-9).
Ces restrictions et ces ouvertures sont
une pédagogie et une sagesse. Les récits
de Rahab 1 , de Ruth et de Jephté 2
ainsi que les promesses faites aux eunuques
3 en modèrent la portée.
L’esclave a droit de résidence
Israël, que Dieu a délivré de l’esclavage
en Égypte, doit accueillir les esclaves en
fuite avec respect et dignité (16-17). Le
verset qui concerne la prostitution (18)
s’explique par le fait que la prostitution
sacrée était une pratique courante
chez les peuples voisins. L’étranger a
quand même moins de privilèges que
l’Israélite de naissance, ce que souligne
la loi qui régit les prêts (20-21).
La pureté sied à un Dieu saint
C’est dans le contexte de guerre où
l’on fait appel au secours divin que
deux règles de pureté sont exposées.
Chaque soldat est individuellement
responsable, c’est à lui de se déclarer –
ou non – impur (11-12). C’est cependant
aux officiers d’organiser l’hygiène dans
le campement (13-14). Être au combat
n’éclipse donc pas la nécessité d’un
minimum de pureté.
Les règles qui régissent les vœux (22-
24) ont aussi un rapport avec la pureté,
la pureté d’un esprit qui n’est pas
versatile. La pureté, c’est aussi ne pas
abuser de la charité instituée pour en
faire un commerce ou un oreiller de
paresse (25-26).
AVEC LE PSAUME 103
À méditer
Certains peuvent
surinterpréter les interdits
au point d’en faire un
carcan, et d’autres peuvent
abuser des privilèges
jusqu’à servir le vice. Seul un
cœur pur qui connaît le Dieu
juste, saint, miséricordieux
et compatissant, peut
apporter les nuances qui
s’imposent souvent.
PRIER
1
Jos 6.25 ; Mt 1.5 I 2 Jg 11.1-11 I 3 És 56.3-5
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