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DocRéuCVS2014

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Remerciements :

Cette première réunion des CVS des maisons de retraite a été mise

sur pied avec le concours du Conseil Général de l’Aube, de l’Agence

Régionale de Santé, du Collectif Inter associatif Sur la Santé, de la

Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne et

avec le soutien financier du Crédit Coopératif et de la société de

restauration API.

Les membres du CEIA10 tiennent à leur exprimer leurs plus

sincères remerciements.

Sommaire

Le mot du président du CEIA10 3

Organisation de la réunion, présents et excusés 5

Accueil des participants par le Président du CEIA10 6

Intervention de Mme Marlène PIUBELLO Directrice de

la résidence la Roseraie 6

Intervention M. Colin MAYRHOFER Président du CVS

de la résidence Pierre de Celle 8

Intervention de Mme Dominique BERGE (FEHAP) 9

Présentation des intervenants de la table ronde 10

Compte rendu de la table ronde 10

Conclusion de M. Bernard de la HAMAYDE 16

Les statuts modifiés du CEIA10 21

Le CEIA10 dates et réalisations 23

Glossaire

AGAPES 10 : Actions du Groupement Age et Partage des

Etablissements Sociaux de l’Aube

ARS : Agence Régionale de Santé

CEIA : Comité Ethique Inter Associatif

CVS : Conseil de la Vie Sociale

FEHAP : Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la

Personne

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Que dire de cette première rencontre des Conseils de la

Vie Sociale organisée par le Comité Ethique Inter associatif 10

sinon notre satisfaction d’avoir mobilisé plus de la moitié des

maisons de retraite de notre département, d’avoir parmi nous

M. Bernard de la HAMAYDE, vice-président du Conseil Général

de l’Aube en charge des affaires sociales, des représentants de

tous les organismes ARS, DIDAMS, CISS, FEHAP, d’entendre

des participants nous dire combien ils ont trouvé le contenu des

échanges intéressant. Beaucoup d’efforts et d’interrogations,

mais aujourd’hui le sentiment d’avoir atteint notre objectif et

surtout d’avoir la confirmation que notre travail ne fait que commencer. Notre

association n’a que 2 ans d’existence mais nous n’avons pas chômé avec pour

débuter, la réalisation de la brochure « bien vivre en résidence : notre réflexion sur la

vie au quotidien dans les maisons de retraite ». Véritable audit interne où tous,

résidents, familles, personnels et bénévoles ont eu la possibilité de s’exprimer.

Participer aux travaux du Collectif Inter associatif Sur la Santé régional, porte d’entrée

vers la représentation de nos aînés dans les instances de santé a été notre seconde

action et enfin l’organisation de cette réunion du 16 octobre avec pour thème de

réflexion, le rôle des résidents au sein des CVS.

Nous n’avions pour bagage que l’enthousiasme des directeurs à l’origine de la

création du Comité Ethique qui nous invitaient à partager leurs convictions en matière

de respect des résidents qu’ils accueillent. Comment rester indifférent devant toutes

ces certitudes amplement partagées. Participer au Comité Ethique n’a pas été une

vocation personnelle. Comme l’immense majorité des familles, c’est par obligation que

nous avons eu recours aux services d’une maison de retraite, persuadé que c’était

pour les autres et avec un regard bien déformé par tout ce que les médias appellent

« l’information ». Dans notre désarroi, nous avons trouvé des professionnels soucieux

de la qualité de la vie de leurs résidents et très au fait du mal être des familles.

Travailler avec eux, partager leurs difficultés et se rendre utile est devenu une

évidence. A nous, proches de résidents, de communiquer nos idées aux autres

familles afin de les aider dans leurs parcours et de les inciter à participer activement à

nos travaux. Le concours du plus grand nombre est indispensable.

Mme Marlène PIUBELLO s’est faite notre porte-parole pour dire combien nous

souhaitions que notre association soit ouverte à toutes les structures qui accueillent

des personnes âgées et ce, quel que soit leur statut, aussi, dès le début de l’année

2015, comme cela vous a été annoncé, nos statuts ont été adaptés pour permettre un

accueil très large au sein du Comité Ethique. Alors, n’hésitez pas, venez apporter vos

idées pour que nous réfléchissions ensemble à l’amélioration de la vie de nos aînés

aujourd’hui et demain. Je n’ignore pas le rôle majeur des directeurs pour relayer

l’information auprès de leurs CVS. S’ils partagent nos idées, ce dont je ne doute pas,

nous serons très heureux de les compter parmi nous.

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4


Première rencontre des conseils de la vie sociale

Compte rendu de la réunion

Le jeudi 16 octobre 2014, le

Comité Ethique Inter associatif 10 a

organisé une réunion des maisons de

retraite du département de l’Aube

autour du thème : le Conseil de la Vie

Sociale, plus particulièrement sur la

place tenue par l’usager au sein de

cette instance.

Cette manifestation qui avait le

soutien de l’ARS, du Conseil Général

de l’Aube, du CISS Champagne

Ardenne, du Crédit Coopératif et de la

FEHAP s’est tenue au Centre Sportif de

l’Aube que le Conseil Général a mis à la

disposition de l’association. La société

API a assuré gracieusement une partie

logistique de l’accueil. Mme Dominique

BERGE de la FEHAP a accepté

d’assurer l’animation des débats.

Toutes les maisons de retraite du

département de l’Aube, sans distinction

de statuts ont été contactées. Les

présidents de CVS, les présidents des

conseils d’administration et les

directeurs ont été invités

personnellement et une affiche réalisée

pour cette occasion a été distribuée

pour affichage dans tous les

organismes contactés.

Présents : 75 personnes ont

participé à cette manifestation avec en

particuliers, M. Bernard de la

HAMAYDE vice–président du Conseil

Général, Mme Irène DELFORGE

déléguée départementale de l’ARS,

Mme Danièle QUANTINET présidente

du CISS Champagne Ardenne, Melle

SAINT-MARTIN représentant la

DIDAMS, Mme Dominique BERGÉ

déléguée régionale de la FEHAP

Excusés : Mme Anne-Marie

WERNER (ARS) M. Le docteur MARIE

Directeur DIDAMS PA-PH, le docteur

VAN RECHEM responsable SAMU du

centre hospitalier de Troyes, Messieurs

les maires de Brienne le Château,

Nogent sur Seine, Bar sur Aube et Bar

sur Seine, Mme Elisabeth PHILIPPON

maire adjoint de la ville de Troyes

chargée des affaires sociales, les

directeurs des EHPAD de Bar sur Aube,

Romilly sur Seine, Brienne le Château,

Aix en Othe, M. Michel GUINOT

président de l’association Bréviandes

accueil social.

Analyse des chiffres de la participation :

Nombre de personne présentes 75

Etablissements sollicités 48 100%

Etablissements ayant répondu 44 92%

Etablissements présents 26 54% 35 73%

Etablissements excusés 9 19%

5


Intervention des comédiens

Deux comédiens pressentis pour

apporter une touche d’humour à des

sujets parfois douloureux ont lancé les

débats. Se mettant dans la peau de

familles confrontées aux soucis

engendrés par la dépendance de

parents, ils ont sans tabou abordé les

sujets et les questions auxquels sont

immanquablement confrontées toutes

les personnes qui se trouvent face à ce

dilemme : mettre un parent en maison

de retraite.

Introduction

M. Bernard VICTOIRE,

président du Comité Ethique

remercie les représentants des

collectivités et des organismes ainsi

que les participants pour leur présence

à ce débat. Puis il présente

l’association : historique de sa création

et objectifs poursuivis. Il met en avant le

travail réalisé par les professionnels

pour assurer la qualité de vie des

résidents et met l’accent sur l’obligation

de rapprocher les trois composantes :

résidents, familles et professionnels

pour pouvoir progresser. Il insiste sur

l’importance de s’impliquer dans le

CISS qui est l’association en pointe sur

tous les problèmes de santé car nos

résidents dont la moyenne d’âge est

élevée ont besoin de soins. Enfin, le

président invite toutes les maisons de

retraite qui le souhaitent à rejoindre

l’association afin de créer un large

espace d’échange et devenir un

interlocuteur majeur pour représenter

les résidents.

Mme Marlène PIUBELLO,

directrice de la ROSERAIE à

Bréviandes : « La création d'un conseil

de la vie sociale (CVS) est obligatoire

dans les maisons de retraite

médicalisées (EHPAD) Le CVS doit

être consulté sur l'élaboration ou la

modification du règlement de

fonctionnement et du projet

d'établissement. Il donne son avis et

peut faire des propositions sur toutes

les questions intéressant le

fonctionnement, notamment :

l’organisation intérieure et la vie

quotidienne, les activités, les

animations socioculturelles et les

services thérapeutiques, les projets de

travaux et d'équipement, la nature et le

prix des services rendus, l’affectation

des locaux collectifs, l’entretien des

locaux, le relogement en cas de travaux

ou fermeture, l’animation de la vie

institutionnelle, les mesures prises pour

favoriser les relations entre les

participants et les modifications

substantielles touchant aux conditions

de prise en charge. Le CVS doit

comprendre au moins : deux

représentants des personnes

accueillies ou prises en charge, un

représentant des familles ou des

représentants légaux. S'il n'y a pas lieu,

le siège est attribué aux personnes

accueillies, un représentant du

personnel, un représentant du conseil

d'administration de l'établissement,

désigné par ce dernier. Le mandat des

membres du CVS est au moins d'un an

et de trois ans au maximum. Il est

renouvelable. Le CVS se réunit au

moins trois fois par an. Lors de la visite

d’une maison de retraite, il est possible

de demander une copie des comptes

rendus des dernières séances du

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conseil de la vie sociale. Ils peuvent

fournir des informations utiles sur les

projets en cours dans l’établissement,

les demandes des résidents, leurs

plaintes éventuelles.

Pourquoi une instance

représentative des résidents et de leurs

familles ? Faisons un peu d’histoire :

avec la création des hôtels Dieu qui font

la différence entre l’hôpital et l’hospice,

ce dernier prend tout son sens ; il est un

hébergement pour 3 à 25 personnes

souvent des pèlerins, des voyageurs

des pauvres plus en force de mendier

ou des incurables. Rares sont les

hospices qui se sont spécialisés pour

l’accueil d’une certaine population, ainsi

l’hôpital des Quinze Vingt à Paris fondé

par Saint Louis n’accueillait que des

aveugles. Ces lieux d’hospitalité étaient

sous la gouvernance de l’évêque, du

suzerain ou de la ville. Ils étaient

exonérés d’impôt, ce n’est plus le cas.

Jusqu’à la loi du 30 Juin 1975

relative à l’humanisation des institutions

sociales et médico-sociales qui a

abrogé le terme hospice pour le

remplacer par celui de maison de

retraite, les établissements

accueillaient des personnes âgées (âgé

correspondait à + 60 ans), des

personnes en situation de handicap

intellectuel et des personnes en

situation de précarité. L’un des

principaux débouchés pour faire sortir

les malades de l’hôpital psychiatrique

était l’hospice où très souvent ces

personnes travaillaient dans l’institution

(cuisine, jardinage, menus travaux),

une manière dirions-nous aujourd’hui

de maintenir le lien social. Mais de

revendications NENNI si la soupe était

mauvaise, la chambre trop petite ou

trop froide. Alors jeune fonctionnaire de

la DDASS, je me rappelle lors d’une

visite d’établissement, une chambre où

vivaient 4 messieurs qui jouaient à la

belote autour du poêle, c’était en 1982.

Alors que je leur faisais remarquer leur

condition de vie assez précaire, l’un

d’eux au sourire édenté, me répondit :

Madame, on a connu la guerre, ici on a

chaud, la soupe est bonne et on est

entre copains, en plus le bistrot est en

face et le bureau de la directrice donne

dans l’autre rue. Les règlements

intérieurs de ces établissements

pouvaient faire froid dans le dos, des

punitions pour les résidents qui ne le

respectaient pas, étaient prévues.

Parallèlement les personnels eux,

étaient représentés depuis bien

longtemps avec les délégués du

personnel créés par les accords de

Matignon de 1936 ou le comité

d’entreprise dans les établissements de

plus de 50 équivalent temps plein de

salariés. Dès 1922, on retrouve des

délégués du personnel dans les

archives d’une savonnerie du midi.

Ainsi ceux et celles qui vivaient 24H/ 24,

365 jours, qui payaient leur tribu (les

frais de séjour) n’avaient pas de lieu

pour demander des améliorations de

leur condition de vie quotidienne, faire

des propositions à l’institution.

Avec la loi 2002 -2, les conseils

de la vie sociale voient le jour : un

véritable partenariat nait entre

l’institution (direction + personnel), les

résidents et leurs familles, le texte est

clair; les représentants des résidents et

de leurs familles doivent être en nombre

supérieur par rapport aux personnels.

Mais un conseil de la vie sociale,

c’est un peu une auberge espagnole où

chacun doit apporter sa contribution.

L’institution doit y jouer franc jeu, les

difficultés rencontrées de tout ordre

doivent y être évoquées (ex :

insuffisance des moyens alloués etc.)

car les résident et leurs familles

connaissent rarement l’envers du décor

d’une institution : parer aux absences

des salariés justifiées ou non afin que

les résidents continuent d’avoir une

prise en charge de qualité, mener des

actions pour que l’établissement soit

toujours propre et agréable pour tous,

on sait combien le cadre de vie joue sur

7


le glissement d’un résident et sur son

état de santé, mettre en place des

formations pour le personnel, veiller au

risque d’usure et de fatigue de celui-ci

qui malheureusement peut conduire à

des actes de maltraitance et celle-ci

peut également s’exercer dans les deux

sens, le personnel lui aussi est parfois

maltraité. La Direction doit vivre le CVS

comme un soutien à l’exercice de sa

mission, un interlocuteur qui doit lui

permettre d’avancer, de construire

ensemble de nouveaux projets. Le

résident : sa participation au conseil de

la vie sociale doit être constructive, ce

n’est pas uniquement un lieu de

réclamations mais participer à cette

instance est un acte d’engagement car

le membre élu représente l’ensemble

des autres résidents et c’est par la voie

démocratique du vote qu’il y siège. Il y

tient le rôle de porte-parole. La famille :

de par mon expérience, les familles qui

sont candidates au CVS, sont des

personnes souvent présentes dans

l’institution et qui montre un réel désir

de s’investir. Elles apportent un regard

extérieur et très souvent marquent leur

étonnement face à la complexité des

textes que l’institution doit respecter. Je

me rappelle de débats concernant le

coût de l’installation d’un groupe

électrogène et sa maintenance à la

Roseraie comme le prévoit la

réglementation : Pourquoi ne pas

mettre cet argent dans du personnel en

plus etc. Parfois, elles s’excusent d’être

le porte-parole de famille heureusement

rares qui pour se faire remarquer ont

des réclamations du style : les nappes

vertes et rouges agressent les

résidents, il faut changer de couleur.

.c’est du vécu.

Pour conclure, à la différence du

secteur du handicap où les lobbyings

sont omniprésents, les résidents dans

nos EHPAD n’ont pas de représentation

nationale, certes les CODERPA

représentent le monde des retraités

mais vivre en EHPAD, c’est vivre dans

une mini société avec ses codes et pour

représenter cette vie communautaire,

qui peut mieux en parler que les

résidents eux-mêmes ou leurs

représentants légaux (famille,

mandataire judiciaires, aidants

familiaux). C’est pourquoi un groupe

d’EHPAD à but non lucratif a décidé de

créer ce comité éthique inter-associatif

aubois où comme pour nos CVS, le

nombre de représentants résidentsfamilles

et supérieur aux autres

membres et qui se veut, si vous en êtes

d’accord, le représentant de l’ensemble

des CVS des EHPAD de l’Aube, quel

que soit la nature juridique de

l’établissement ; public autonome,

hospitalier, commercial, à but non

lucratif. A ce jour, les résidents et leurs

familles peuvent y adhérer à titre

individuel mais lors d’une prochaine

assemblée extraordinaire, les statuts

vont être modifiés afin que

l’établissement puisse également

adhérer. Après une existence de 3 ans,

le Comité éthique inter- associatif

pourra prétendre à la reconnaissance

de RU (représentant Usagers) et ainsi

siéger dans les commissions des

relations avec les usagers et la qualité

de la prise en charge (les CRUQ-PC)

des établissements de santé de l’Aube

et combler ainsi le maillon manquant

afin de représenter les résidents des

EHPAD qui sont hospitalisés.

Notre Comité doit être un lieu

d’échanges et de partage sur des

thèmes comme le questionnement de

l’éthique, sur des avancées

technologiques pour améliorer la vie de

celles et ceux qui vivent en résidence.

Penser les lieux d’hospitalité de demain

et les nouvelles formes d’aide. Je vous

invite à venir nous rejoindre pour

qu’ensemble nous construisions nos

EHPAD de demain »

M. Colin MAYRHOFER,

président du CVS de la maison de

retraite PIERRE DE CELLE évoque

8


son expérience personnelle de vie dans

une maison de retraite. S’appuyant sur

une publication de l’ANESM où il est

précisé « Il n’est pas superflu de

rappeler que le CVS n’est ni un lieu de

gestion des cas individuels, ni un lieu où

traiter uniquement des

dysfonctionnements de la structure …

la participation suppose une autre

posture que celle de la présentation

d’un cahier de doléances. » il fait le

constat que les sujets généralement

évoqués dans les CVS se résument le

plus souvent à des communiqués

d’informations des directeurs et à des

doléances émises par des résidents ou

les familles de résidents et il dit

l’importance de cet espace

d’expression pour ceux-ci. Il pose le

problème de la difficulté de la

participation des résidents aux CVS qui

s’explique par les diverses pathologies

qui souvent les affectent. « La

résidence Pierre de Celle se qualifie

comme une maison d’accueil de

personnes âgées dépendantes. Notre

dépendance est dans de nombreux cas

due à une des diverses formes de

démence qui se manifestent par

amnésie, désorientation etc. ». En plus

de ces pathologies, il évoque le repli sur

soi et l’égoïsme qui sont souvent

associés à la vieillesse. Il précise que

l’ANESM fait le même constat : « n’y a-

t-il pas une certaine illusion à proposer

des instances de participation à des

personnes souvent déstructurées, dont

le lien avec les autres est abîmé, voire

rompu ? ». Mais il reste optimiste, vu

que la démocratie au niveau de la

nation aussi n’est pas exempte des

mêmes tendances et on ne

l’abandonne pas pour autant. Citant

une dernière fois l’ANESM « devant les

difficultés inhérentes à la mise en place

des dispositifs de participation, il est

recommandé de favoriser les échanges

d’expérience entre équipes appartenant

à des structures voisines ou semblables

… », Il conclue en exprimant tout

l’intérêt d’une association tel le CEIA10

regroupant les CVS.

Mme Dominique BERGÉ de la

FEHAP remercie les intervenants. Elle

souligne la pertinence des propos de M.

MAYRHOFER qui ouvre la réflexion sur

la place des CVS dans l’établissement,

le rôle des usagers et des

représentants d’usagers, les difficultés

de cohabitation et l’importance de

laisser la place à l’expression et à

l’écoute. « Les CVS sont également un

lieu d’écoute très important ayant

notamment pour vocation de favoriser

la participation des usagers. Mais il

convient aussi de souligner que ces

conseils de la vie sociale, sont, comme

vous l’avez dit Mr MAYRHOFER, une

instance collégiale qui doit donc

impérativement fonctionner de manière

démocratique. » Elle exprime les

difficultés pour animer un CVS et

l’intérêt d’un lieu d’échange comme le

CEIA10 « dans les faits, l’animation des

CVS rencontrent de nombreuses

difficultés tout de même. C’est d’ailleurs

pour ça que le Comité Éthique Inter

associatif s’est mobilisé. Pour essayer

de donner des pistes, de mutualiser,

participer, collaborer. Coopérer est un

élément important entre

établissements. ». Elle aborde la

complexité de la participation des

résidents « … quelquefois peut-être

que les CVS sont peu adaptés au public

résidant en maison de retraite. ».

9


Table ronde : le rôle des usagers au sein des CVS

Mme Dominique BERGÉ remercie et présente les intervenants :

Pour l’ARS, Mme Irène DELFORGE, déléguée départementale de l’Aube pour

l’Agence Régionale de Santé ; Mme Francine GORET représentante des familles au

CVS de la GRAND MAISON à Sainte Savine ; M. Colin MAYRHOFER président du

CVS de PIERRE DE CELLE à Saint André les Vergers ; Mme Danielle QUANTINET

présidente du CISS Champagne Ardenne ; Mme Marie-Hélène PARA directrice de la

PROVIDENCE à Troyes ; Melle Marie-Françoise SAINT-MARTIN représentante de

la DIDAMS ; Mme Fanny VALLOIS psychologue à la ROSERAIE représentante du

personnel au sein du CEIA10.

Résumé des diverses interventions

DB : vous avez entendu les différents

intervenants, souhaitez-vous réagir ?

DQ : on doit prendre la personne en

tenant compte de sa trajectoire de vie et

de sa famille.

MFSM : l’arrivée en maison de retraite

est rarement volontaire et fait souvent

suite à un accident de la vie, d’une

hospitalisation et au moment où le

maintien à domicile n’est plus possible.

« … tenir compte du parcours de vie de

la personne et lui laisser la parole pour

qu’elle exprime à la fois ses besoins ses

détresses, son mal être. Et tout cela,

c’est important dans le cadre de la

bientraitance qui nous importe à tous. ».

ID : les établissements sont liés par des

conventions tripartites signées par le

Conseil Général, l’ARS et

l’établissement. La mise en place du

CVS et la façon dont il fonctionne est

pour nous une alerte. « … nous

sommes amenés aussi à faire des

inspections dans les établissements si

des patients se plaignent … le Conseil

de la Vie Sociale peut aussi nous faire

remonter des dysfonctionnements de

l’établissement ».

10


DB : Mme PARA, vous pouvez peutêtre

réagir sur ce qui a été dit, sur votre

expérience en qualité de directrice ?

MHP : les CVS sont renouvelés tous les

trois ans et il est compliqué de trouver

des résidents qui souhaitent participer.

Une baisse de l’audition, de la vue, la

difficulté pour s’exprimer (la moyenne

d’âge des résidents est de 90 ans) sont

autant d’obstacles à l’implication dans

les CVS. « Même si on est que 10-12, il

faut prendre la parole, s’exprimer, avec

tout ce que cela sous-entend quand on

a 90 ans : pas forcément entendre les

questions, pas forcément les

comprendre … ». Pour que les

personnes puissent comprendre et

s’exprimer, la préparation d’un CVS

permet de favoriser l’implication des

résidents.

DB : Mme VALLOIS, que peut apporter

un professionnel dans ces instances et

comment les percevez-vous ?

FV : « … c’est vrai que nous, les

professionnels, on avait jusqu’à présent

encore un petit peu de difficultés à

s’investir car on voulait vraiment laisser

la place la plus importante à nos

usagers et à nos familles, en ayant,

nous, l’impression que on avait déjà nos

propres instances de réflexion, les

CHSCT les commissions de

restauration … On se rend compte

maintenant effectivement qu’il est utile

qu’on travaille main dans la main avec

nos usagers et que justement on puisse

faciliter la prise de parole d’usagers qui

ont le sentiment de pas être compétents

du fait de leur âge, de leur fragilité »

CM : « … je vois la présence du

personnel comme extrêmement

précieuse … »

MHP : Le directeur est le principal

animateur du CVS, c’est lui qui réfléchit

au contenu, mais l’expression des

usagers et des familles est

indispensable et devient un appui pour

lui.

DB : Mme GORET, vous êtes

représentante des familles dans un

CVS. Vous pouvez nous faire part de

votre expérience et de vos remarques ?

FG : les usagers sont représentés mais

ont beaucoup de difficultés à

s’exprimer. Il y a un décalage entre ce

que nous espérons en matière de fin de

vie pour nos parents et la réalité. Le

CVS est un bon moyen pour s’exprimer

sans tabou.

DB : vous vous sentez écoutée ?

FG : totalement. Ainsi, nous avons pu

faire évoluer l’organisation des journées

du week-end. « … nous avons mis en

place les goûters ... il y a de la musique.

Tout le monde est réuni avec le

personnel disponible. Quelques petites

animations pour celui qui veut jouer etc.

Et alors je vous assure que ça change

la vie de tout le monde. Vous voyez

qu’on est écouté. ».

Si les familles demandent beaucoup,

elles ont tendance à s’impliquer

davantage, car nous échangeons entre

familles. « Maintenant nous nous

rencontrons avec certaines familles qui

viennent régulièrement et il s’établit

quelque chose qui est rassurant aussi

pour nous parce que ce n’est pas facile

d’être famille de résident. ».

MFSM : pour illustrer les propos de

Mme GORET, les services de Mme

DELFORGE et le Conseil Général ont

été saisis d’une demande de

changement d’habitude dans un

établissement afin de décaler l’heure du

repas du soir et du coucher. Pour le

directeur, satisfaire cette demande

impliquait la création de postes. Grâce

à l’action du CVS qui ne se sentant pas

entendu par la direction s’est adressé

aux autorités, cette situation a été

examinée et traitée. « … aujourd’hui,

dans cet établissement, on peut dire

que le CVS et les autorités de tutelle ont

concouru à une meilleure ˝traitance˝

des résidents. »

DB : La loi de 2002 a introduit un statut

nouveau de représentant des usagers.

MFSM : oui, c’est important quand on

traite de problèmes pour la collectivité.

11


Mais les cas particuliers mineurs ne

peuvent pas être retenus.

MHP : Il ne faut pas oublier que les

familles peuvent représenter des

résidents qui ne sont plus en capacité

de s’exprimer. Ces familles là nous font

des remarques judicieuses sur

l’amélioration du bien-être de leur

parent en termes de prise en charge ou

d’animations. « … celles qui ne le

peuvent plus, il ne faut pas les oublier.

Et les familles ont un rôle important au

niveau des CVS pour nous le rappeler,

nous, en tant que direction. »

ID : la loi de 2002 qui fait suite aux

ordonnances de 1996 a mis en place

les conventions tripartites pour les

personnes âgées. Il n’y a pas que le

CVS qui peut nous alerter. Toute

personne a la possibilité de le faire, ne

serait-ce que par courrier. « … il faut

que vous sachiez que dans

l’administration, il y a un principe que

toute question, toute plainte apporte

une réponse … si la plainte est

considérée comme sérieuse, il y aura

toujours soit une lettre envoyée au

directeur pour lui demander de nous

expliquer ce qui s’est passé soit si on

trouve les faits suffisamment graves

une inspection. »

DB : Avez-vous beaucoup de plainte

dans le secteur des EHPAD ?

ID : Non. Ce n’est pas notre lot

quotidien.

FG : la direction est toujours disponible

pour nous recevoir et dialoguer. « . … si

on est au Conseil de la Vie Sociale,

c’est qu’on a une certaine confiance

dans la direction et le personnel de

l’établissement et je pense que le

dialogue et l’apaisement, c’est la

meilleure solution pour avancer. »

DB : Mme QUANTINET on permet aux

résidents et aux familles de résidents

d’être acteurs dans le CVS. Que peut

apporter le CISS par rapport à cela ?

DQ : le CISS est une association loi

1901 qui intervient dans le domaine de

la santé. Il rassemble des associations

régionales ou locales de patients,

d’usagers, de familles, et je me réjouis

que le CEIA ait rejoint le CISS car nous

n’avions pas de représentation des

personnes âgées résidant en maison

de retraite. Notre vocation est de faire

des constats sur ce qui peut arriver

dans le parcours de soins et les faire

remonter au niveau régional et national

afin que les patients puissent avoir

accès à des soins de qualité. Nous

travaillons à faire évoluer la loi sur les

droits individuels et les droits collectifs

des patients. « … c’est le droit à

l’information, le droit au dossier médical

… je pourrais parler des directives

anticipées, la personne de confiance …

On connaît très peu les droits

individuels des patients … tout le

monde parle des fameuses CRUCQ, on

connaît très peu les droits collectifs.

Donc c’est à nous, sans arrêt, de faire

connaître ces droits pour qu’ils puissent

évoluer. Dans toutes les différentes

instances où nous siégeons. Parce

qu’au fur et à mesure, toutes les

associations, qui adhèrent au CISS, ont

un agrément santé. C’est important

parce que cet agrément santé nous

donne le droit d’être présents dans

différentes instances, dans les

établissements sanitaires qu’ils soient

publics et privés. »

DB : imaginons, ma grand-mère est en

maison de retraite, j’ai postulé pour être

représentante des familles dans un

CVS, j’ai besoin de formation. Que peut

faire le CISS ?

DQ : Quand on est dans une instance,

il faut en connaître un peu l’organisation

et le fonctionnement. Le CISS organise

déjà des formations en direction des

représentants d’usagers dans le

secteur sanitaire. Nous réfléchissons

avec l’ARS pour cibler des formations

adaptées aux CVS. Vous pouvez

trouver des outils sur le droit des

usagers sur le site du CISS national.

12


DB : Il y a sans doute des marges de

progrès dans la participation des

résidents, quel est votre regard de

membre du personnel ?

FV : effectivement, il y a un manque

d’investissement des familles, mais

peut-être simplement par manque

d’informations concernant simplement

l’existence des CVS. La réalisation d’un

flyer synthétique avec un vocabulaire

facile d’accès a été évoquée au cours

d’un Comité Ethique. Il serait distribué

non pas au moment de l’entrée qui est

une période compliquée tant pour le

résident que pour la famille, mais

quelques semaines après l’entrée en

institution. De même, les familles disent

ne pas connaître les membres du CVS,

elles aimeraient pouvoir communiquer

avec le président mais ne le

connaissent pas. Il serait utile de

réfléchir comment communiquer les

coordonnées des membres de ce

comité.

M-HP : désormais, à la Providence, il a

été décidé de prendre les membres du

CVS en photo et de les afficher à

l’entrée de l’établissement.

DB : la parole est à la salle …

M. PSALMON de la VILLA DU

TERTRE : « Ce qui serait intéressant,

c’est que les présidents puissent

correspondre entre eux. Il serait

indispensable d’en avoir la liste et les

numéros de téléphone. »

DB : les CVS se réunissent mais aussi

les présidents. M. MAYRHOFER, qu’en

pensez-vous ?

CM : c’est une bonne idée. Notre

résidence affiche dans l’entrée les PV

des réunions avec les noms des

participants, mais les photos, c’est une

bonne idée. « … je pense que c’est la

tendance de cette réunion, c’est

d’échanger … »

DB : s’il y a engagement de tous les

CVS avec le Comité Ethique il y aura

forcément des échanges entre les

présidents.

DQ : il faut préciser que le CVS n’est

pas comme dans les commissions de

relations d’usagers dans les

établissements sanitaires le lieu

adéquat pour évoquer une plainte ou

une réclamation. La commission

spécialisée droit des usagers on

réactualise ou on remet en place ce

qu’on appelle la liste des personnes

qualifiées. Composée de 6 à 8

personnes qui représentent les

personnes âgées, les personnes

dépendantes, les personnes

handicapées … Cette liste co-signée

par le président du Conseil Général, par

le préfet et visée par le directeur de

l’ARS doit être affichée dans tous les

établissements. Dans l’Aube c’est en

cours d’élaboration, dans la Marne,

c’est à la signature de M. SAVARY. Ces

personnes qui sont neutres peuvent

être sollicitées pour recevoir les plaintes

ou les réclamations.

DB : ils ont une fonction de médiation ?

DQ : Oui. C’est très peu connu mais

c’est un exemple précis de ce qui peut

faire avancer le droit des usagers.

ID : Sans passer par le CVS qui se

réunit trois fois par an, un résident ou

une famille peut déposer directement

une plainte. Il n’est pas obligé de passer

par le CVS pour formuler sa

revendication.

M. NOURISSA, vice-président du CVS

de la maison de retraite de la RIVIERE

DE CORPS. Vous parlez des EHPAD,

vous ne parlez pas de maison de

retraite privée. Ont-elles le même

statut ?

DB : quand on parle de maisons de

retraite, c’est tous statuts confondus.

Mme PIUBELLO en a parlé dans son

introduction, c’est tous statuts

confondus. Un usager reste un usager

quelle que soit la structure dans

laquelle il vit.

M. NOURISSA : n’aurait-il pas été bon

dans le petit film d’introduction d’y

intégrer la RIVIERE DE CORPS ?

13


DB : seuls les établissements qui sont

adhérents à AGAPES 10 qui sont à

l’origine de la création du Comité

Ethique et qui en sont aujourd’hui les

seuls adhérents ont été cités dans la

présentation. Mme PIUBELLO peut

vous en parler mieux que moi.

MP : c’est effectivement AGAPES 10

qui est à l’origine, et si les statuts

actuels permettent déjà à tous les

résidents ou toutes les familles

d’adhérer à titre personnel, ils vont être

réactualisés pour permettre à toutes les

institutions, qu’elles soient du monde

commercial, du monde public

hospitalier ou du monde public

autonome de rejoindre le Comité.

M. ANTOINE de la PROVIDENCE : il

est toujours compliqué de faire évoluer

des situations qui ne sont pas toujours

comprises, je pense au marquage des

appareils dentaires car il y a eu

beaucoup de réticences à les donner ou

contenter tout le monde comme par

exemple dans la commission

« menus », pourtant nous sommes très

satisfaits des menus. « C’est

simplement une réflexion pour dire que

c’est bien difficile de satisfaire tout le

monde. »

DB : si les commissions « menus » n’ont

pas de caractère obligatoire comme les

CVS, il n’en reste pas moins que

l’alimentation est un élément important

dans les structures.

Mme Anne JILGER ancien Directeur de

la DIDAMS : le Conseil Général avait

appuyé à l’époque la création de

l’association qui regroupait l’ensemble

des maisons de retraite, publiques,

privées associatif, privées

commerciales, convaincu que la

discussion pouvait apporter à tous. Il y

a eu petit à petit un abandon du secteur

commercial qui a peut-être pensé que

dans le médico-social on discutait trop.

Pourtant je crois que cette réflexion est

nécessaire. « Il ne faut pas parler trop

longtemps mais il faut parler des

choses importantes parce que le

résident, vous l’avez très bien dit, il est

le résident partout, qu’on soit

commercial ou pas. »

DB : c’est justement le rôle des CVS de

permettre l’échange et la parole.

ID : le CVS est obligatoire dans tous les

établissements. Tout en saluant

l’initiative du Comité Ethique qui a pour

vocation d’harmoniser les pratiques, de

permettre la réflexion sur les droits des

usagers, relayer les actions du CISS …

cela ne dispense pas de réunir les CVS

dans les établissements.

DB : le rôle du Comité Ethique est

important, d’ailleurs cette initiative a été

récompensée par la FEHAP, car il a

pour vocation d’être une instance en

soutien des CVS. M. MAYRHOFER,

quels conseils pourriez-vous donner

par rapport à l’expérience de

l’animation d’un CVS ?

CM : « Mon observation, c’est que les

locomotives dans notre résidence, c’est

un groupe de dames qui habitent au

2 ème étage et avec lesquelles il faut

absolument que j’aille jouer au scrabble

au moins une fois par semaine. En un

sens, je ne plaisante pas, je pense que

ce n’est pas radicalement différent de la

vie en général. Il suffit d’avoir un peu de

temps, d’énergie, d’ambition, de

charisme et on peut être un bon

président. »

DB : vous parlez de l’implication, il faut

vraiment être impliqué dans le

fonctionnement du CVS. « Ce n’est pas

qu’une instance comme ça parce qu’il

faut remplir ces obligations de la loi de

2002. C’est un outil qu’il faut pouvoir

faire vivre en toute responsabilité et en

toute humilité. »

DQ : « J’aurais voulu intervenir sur les

priorités que nous nous donnons au

CISS et par rapport au comité éthique,

c’est que nous puissions réfléchir dans

les établissements comment mettre en

place la personne de confiance et les

directives anticipées. C’est vrai, bon il

n’est pas rare que dans les EHPAD, les

personnes soient hospitalisées. Et

14


souvent…à l’accueil…à l’entrée, la

personne de confiance, on n’y a pas

forcément réfléchi. Souvent elle peut

être confondue avec la personne à

prévenir en cas d’accident. Ce n’est

nullement ça. Surtout si vous disiez à

une personne, elle n’est pas en

capacité de se faire comprendre, c’est

bien la personne de confiance qui va au

fur et à mesure parler au nom de la

personne âgée. Plus on y réfléchira

avant et ça, c’est le rôle effectivement

de devoir en parler dans les CVS et

dans les EHPAD, plus on aura réfléchi

à cela, mieux ce sera. Pareils pour les

directives anticipées qui n’est pas une

question facile non plus à aborder.

Donc nous avons créé des outils pour

pouvoir y réfléchir et ça c’est intéressant

qu’on puisse travailler ensemble sur

ces deux gros sujets. »

DB : ces points que vous abordez

concernent plus l’exercice des droits

individuels de chacun. Ce n’est pas

parce que l’on rentre en maison de

retraite que nos droits individuels sont

perdus.

DQ : on est plus fragilisé.

M-HP : dans le dernier CVS, nous

avons parlé de ces 2 sujets : faire le

distinguo entre la personne référente

qui est pour nous un référent

administratif et la personne de

confiance. On a déjà prévu de le mettre

à l’ordre du jour du prochain CVS.

DB : Parce qu’il y a une petite

confusion ?

M-HP : Jusqu’à présent il y avait une

confusion. Dans notre établissement,

on ne nommait pas de personne de

confiance mais une personne référente

qui pouvait aussi jouer ce rôle-là mais

elle n’était pas désignée par le résident.

Alors que la personne de confiance, ce

n’est pas forcément le réfèrent, le

résident peut le notifier. Cette réflexion

est déjà engagée.

DB : autre remarque ?

Question de la salle : qui légalement

doit fixer les dates de CVS ?

MP : ce n’est pas prévu dans les textes,

mais généralement, à la fin de chaque

réunion de CVS, on fixe la date de la

prochaine réunion.

Question de la salle : que se passe-t-il

si sur trois représentants des résidents

deux sont malades ?

DB : il y a des suppléants ?

MP : c’est vrai que les textes ne

prévoient pas les suppléants, mais

nous élisons des suppléants qui sont le

plus souvent conviés aux réunions,

ainsi, tout le monde dispose de la même

information.

ID : si le CVS se réunit trois fois par an,

sur convocation du Président, le CVS

peut aussi être réuni à la demande des

2/3 des membres.

Question de la salle (comédien) : sur les

photos de la présentation, nous avons

vu une dame avec un verre de bière

avec en sous-titre le mot citoyen. La

citoyenneté, c’est notamment un

pouvoir de décision au sein de sa

propre vie. De quel pouvoir réel dispose

les membres du CVS ?

MP : je vais prendre un exemple simple.

En CVS, des résidents ont dit que

l’hiver, il ne fait pas chaud, que si le

samedi soir il y en a qui sortent, nous on

ne sort pas, on ne va pas au restaurant

et ce serait sympathique de faire

quelque chose. Ce quelque chose, ce

fut le vin chaud, ainsi le samedi soir à la

ROSERAIE, on boit un petit vin chaud.

Mais il y a eu aussi le petit rosé frais de

l’été parce que ça, c’est les vacances,

et le jour Beaujolais, et puis on fait des

repas à thèmes … « on fait des repas

pour essayer que ce quotidien-là, ben

c’est comme chez soi »

DB : Il y a peut-être aussi un élément

important qui existe, c’est le projet

personnalisé dans les maisons de

retraite. Ce projet personnalisé a

justement vocation d’essayer de

prendre en compte l’aspect individuel et

singulier d’un résident.

FV : je peux témoigner

qu’effectivement, depuis huit ans, je

15


vois se développer les projets

individualisés. C’est pour cela qu’ont

été créées aux côtés des soignants les

équipes pluridisciplinaires avec des

animateurs, des psychologues …

DB : Mme DELFORGE, vous souhaitiez

répondre ?

ID : juste une précision, le CVS ne peut

pas décider, c’est seulement un conseil.

DB : consultatif ?

ID : oui, c’est le directeur qui décide

dans un établissement.

Intervention salle (comédien) : il peut y

avoir des choix des résidents qui ne

seraient pas les mêmes que la

direction.

FG : ce qu’il faudrait déjà, c’est que les

résidents aient la capacité pour avoir

des idées ou prendre des décisions

importantes. Les personnes qui entrent

en maison de retraite sont de plus en

plus âgées et elles se font aider pour

prendre les décisions en expliquant ce

qui les gêne.

MFSM : le législateur a prévu un certain

nombre de conseils dont le CVS.

L’important c’est ce qu’en font les

gestionnaires. « Il faut que le directeur

de structure s’approprie la volonté de

faire participer les résidents, les

familles, de concourir à une meilleure

prise en charge des personnes

âgées. »

M-HP : en dehors des CVS, il existe

d’autres modes d’expression comme la

commission « menus » ou les

commissions « animations ». Les

animations peuvent être décidées par

les résidents. Evidemment, l’animateur

doit faire l’arbitrage. « Nous avons fait

une sortie de nuit cette année puisque

nous avons emmené 15 résidents, ils

sont rentrés à 2h du matin, ils étaient

15, il y avait 3 familles. Ça a été une

belle sortie. Mais voilà, même à 90 ans,

on peut sortir de nuit. C’était une grande

nouveauté chez nous. Mais ça reste

possible. »

DB : d’autres remarques ?

Françoise, animatrice à l’hôpital de

BAR SUR SEINE : en qualité

d’animatrices, nous avons notre rôle à

jouer pour accompagner les résidents

lors des CVS. Les résidents, on les

connaît bien, on peut faire émerger des

idées, ainsi, au moment des fêtes, on

les réunit, on leur fait faire les choix de

menus et après, on se bat pour qu’ils

aient ce qu’ils veulent. « Je pense qu’en

fait il faut qu’on ait aussi nos

convictions. Aussi qu’on se batte pour

des gens. On est là. On défend nos

idées. On les accompagne. Puis c’est

tout. Et les choses peuvent être

beaucoup plus simples. »

DB : vous avez raison, madame, la

profession d’animateur est très

importante, même si parfois il n’est pas

toujours reconnu.

Françoise, animatrice à l’hôpital de

BAR SUR SEINE : on agit pour les

gens, vous êtes là pour les

accompagner, vous êtes là pour

travailler sur leurs droits aussi.

« L’animation, ce n’est pas que des

ateliers. L’animation, c’est rendre

l’autonomie, la liberté, la liberté de

penser, la liberté d’agir. Et on doit agir

en ce sens-là. ». Quand on a une

direction qui vous écoute, on sait que

l’on peut aller demander tout cela et

chacun y trouve son compte.

DB : ce débat s’achève, merci à tous

nos participants pour leurs interventions

et leurs témoignages. On a pu constater

que le savoir-faire au quotidien existe et

qu’il ne demande qu’à se développer.

Cet après-midi, il a été question

d’éthique, de respect, de l’écoute des

personnes au sein des établissements,

le tout dans une logique de

mutualisation des expériences, de

coopération entre acteurs, d’analyse de

pratiques. Merci beaucoup à tous pour

votre participation et j’invite maintenant

M. Bernard de la HAMAYDE, viceprésident

du Conseil Général de l’Aube

chargé des affaires sociales.

16


Conclusion de M. Bernard de la

HAMAYDE, vice-président du

Conseil Général de l’Aube chargé

des affaires sociales

« Je suis très heureux d’être parmi vous

ce soir. Je suis heureux de vous saluer

toutes et tous, de saluer Mme

DELFORGE, la déléguée

départementale de l’ARS. Mr Bernard

Victoire, le président du comité

d’éthique inter associatif de l’Aube,

Mme PIUBELLO qui s’est occupé de

cette belle réunion. Je voudrais saluer

Mme JILGER, parce qu’elle a été notre

directrice de la DIDAMS pendant bien

longtemps et on a passé ensemble bien

des moments. Et puis, vous toutes et

vous tous qui êtes dans les conseils de

la vie sociale qui êtes des chefs

d’établissement aussi. Donc je suis

heureux de vous saluer. Le président

ADNOT n’a pas pu être là cet aprèsmidi.

Il m’a chargé de le représenter et

il m’a chargé de vous dire combien il

regrettait de ne pas être parmi vous,

mais aussi de vous dire combien il était

intéressé par la démarche que vous

avez conduite aujourd’hui, à travers

ces Conseils de la Vie Sociale. C’est

quelque chose d’extrêmement

important pour nous qui avons, pour

une bonne part, vous le savez bien, le

financement des EHPAD et qui nous

attachons beaucoup à ce que nos

anciens y soient le mieux possible. Et

puis, vous savez, ce n’est pas

complétement désintéressé parce

qu’aujourd’hui, c’est eux, mais demain,

c’est nous. Donc, autant que les choses

se passent bien pour qu’on puisse nous

aussi profiter de toutes les décisions ou

de tous les vœux que vous aurez pris

aujourd’hui. Alors j’ai bien retenu que

dans ces Conseils de la Vie Sociale,

c’était l’écoute des uns, l’expression

des autres et puis finalement l’échange

de tous. Et ça, je crois que c’est

important. J’ai entendu parler aussi

toute à l’heure de contre-pouvoir. Mais

j’ai plutôt retenu le côté sympathique du

petit verre de rosé et de la convivialité

qui doit régner dans nos

établissements. Alors bien sûr

quelquefois il faut se battre contre des

moulins à vent, mais je crois plus à la

convivialité et à tout ce que vous

pouvez faire de sympathique pour nos

anciens. Et je vois qu’à travers tous les

exemples que vous avez rapporté au

cours de cet après-midi, c’est ce que

vous vous attachez à faire dans chacun

de vos établissements. Je voudrais dire

aussi que depuis 2002, il y a eu un

parcours énorme qui a été fait. Un

chemin magnifique parce que, Mme

PIUBELLO m’a donné à lire son

discours introductif et j’ai pu voir qu’elle

rappelait la période héroïque où les

choses se passaient de façon très

spartiate dans les établissements.

Aujourd’hui, on en est plus là. Certes, il

faut encore améliorer les choses. Et on

n’a jamais fini de les améliorer. Mais je

crois qu’avec la loi de 2002 qui a permis

la création des Conseils de la Vie

Sociale et puis le décret de 2004, on a

beaucoup avancé. Et de permettre de

donner à nos usagers, une voix, et une

voix qui n’est pas neutre dans ces

institutions, c’est aussi leur permettre

de dire quand les choses ne vont pas

bien. En tout cas, je suis persuadé

qu’avec tous ces travaux que vous avez

donnés tous ensemble, et je crois aussi

beaucoup au rapprochement des

directions des établissements pour

échanger sur la façon dont vous gérez

et dont vous menez la vie dans vos

établissements. Je suis persuadé que

sous cette forme, on travaille tous les

jours davantage au bonheur de nos

résidents. Résidents encore une fois

qui sont nos anciens aujourd’hui mais

qui seront nous demain. »

DB : Merci beaucoup. M. VICTOIRE,

vous voulez faire un petit mot de clôture

s’il vous plait.

BV : J’espère que vous avez trouvé

quelques réponses à vos questions,

que vous avez bien compris dans quel

17


esprit le comité éthique travaillait. On

vous invite vraiment à nous rejoindre.

Je voudrais remercier tous les

membres du comité éthique qui ont

travaillé pour préparer cette réunion,

tous les directeurs et tout le personnel

qui nous donne un fameux coup de

main. Je remercie toutes les personnes

qui ont participé à la table ronde, j’ai

trouvé cela très instructif, très

intéressant. Il y a une petite flûte de

champagne qui vous attend. Je vous

souhaite un bon retour.

DB : Merci beaucoup et peut-être à

l’année prochaine.

18


Les statuts modifiés

COMITE ETHIQUE INTER ASSOCIATIF 10

STATUTS

Préambule :

Le Comité Ethique Inter-Associatif 10

adhère aux valeurs du Collectif Inter

Associatif Sur la Santé de Champagne

Ardenne (CISS) dont le but est le

respect de la loi du 4 mars 2002 relative

19


aux droits des malades et à la qualité du

système de santé.

Article 1 : Définition

Il est fondé entre les adhérents aux

présents statuts, une association régie

par la loi du 1 er juillet 1901 ayant pour

intitulé :

COMITE ETHIQUE INTER

ASSOCIATIF 10

Cette association regroupe des

usagers, des représentants d’usagers

ainsi que des professionnels œuvrant

dans les établissements et services

relevant de la loi 2002-2 du 2 janvier

2002 rénovant l’action sociale et

médico-sociale accueillant ou

accompagnant des personnes âgées.

Sa durée est illimitée.

Son siège social est fixé :

EHPAD La Grand Maison

2, rue Benoit Malon

10300 SAINTE SAVINE

Il pourra être transféré sur simple

décision du Conseil d’Administration.

Article 2 : Buts

Le Comité Ethique Inter-Associatif 10 a

pour objet de :

► Engager une réflexion sur le respect

des droits des usagers et de leurs

proches en établissements et services

accueillant ou accompagnant des

personnes âgées en perte d’autonomie.

►Relayer localement, en les adaptant

éventuellement les actions engagées

au plan national par le CISS.

►Harmoniser les pratiques et échanger

sur la qualité de vie en institution

notamment à travers des thématiques

portant sur l’accompagnement de la

personne en institution (architecture,

vie sociale, facteurs environnementaux

etc...).

►Représenter notamment, les usagers

des EHPAD et défendre leurs intérêts

au sein des instances des

établissements de santé du territoire

d’implantation des structures

adhérentes.

►Organiser des formations à

destination des usagers des

établissements adhérents à

AGAPES10.

Les adhérents restent libres de leur

appartenance à toute autre instance ou

regroupement.

L’association s’interdit :

♦ Toute consigne expresse ou

tacite sur ce point.

♦ Toute discrimination politique,

philosophique ou religieuse.

Article 3 : Moyens

Les ressources de l’association

comprennent :

1- le montant des cotisations,

2- les subventions,

3- les dons reçus ou legs.

Et plus généralement toute ressource

non contraire à la loi.

Article 4 : Composition

4-1 Sont membres fondateurs :

▪ les directeurs d’établissements et de

services ou leurs représentants

adhérant à AGAPES 10.

4-2 Sont membres de droit :

▪ les présidents des Conseils de la Vie

Sociale ou leur représentant adhérant

au Comité Ethique Inter Associatif 10,

▪ les directeurs des établissements et

services ou leurs représentants non

adhérant à AGAPES 10 à jour de leur

cotisation au Comité Ethique Inter

Associatif 10.

20


4-3 : Sont membres actifs :

▪ Les usagers de l’ensemble des

structures adhérant au Comité Ethique

Inter Associatif 10 à condition que ceuxci

soient à jour de leur cotisation.

Les usagers : les résidents, les familles,

les proches, les bénévoles, les

sympathisants.

Article 5 : Cotisations

Il existe deux types de cotisations :

▪ pour les établissements et

services adhérant au Comité Ethique

InterAssociatif 10.

▪ pour les usagers et toutes les

personnes qui souhaitent soutenir

l’action du Comité.

Le montant des cotisations est arrêté

chaque année par l’Assemblée

Générale Ordinaire sur proposition du

Conseil d’Administration.

Article 6: Fonctionnement de

l’association

L’association se réunit sur convocation

de son Président ou du quart de ses

membres.

L’association peut, si elle le juge utile,

s’attacher le concours de

professionnels ou de personnalités

extérieures pour participer à ses

travaux à titre consultatif.

Chaque membre ne peut détenir que 2

pouvoirs.

Les votes s’effectuent à main levée ou

à bulletin secret.

Un procès-verbal est établi par un

secrétaire de séance désigné en début

de réunion et transmis à l’ensemble des

adhérents.

Les décisions sont prises à la majorité

simple des membres présents sauf

pour les délibérations portant sur la

modification des statuts, le règlement

intérieur ou sur la dissolution de

l’association. Le quorum est fixé à la

majorité des membres présents ou

représentés.

En cas d’égalité, la voix du Président

est prépondérante

Toutefois, si ce quorum n’est pas

atteint, la réunion est reportée dans un

délai de15 jours maximum, aucun

quorum n’étant alors exigé.

L’assemblée générale comprend tous

les membres de l’association et se

réunit une fois par an, sur convocation

du Président.

En cas de vacance, le Conseil pourvoit

provisoirement au remplacement de

ses membres. Il est procédé à leur

remplacement définitif par la plus

prochaine assemblée générale. Les

pouvoirs des membres ainsi élus

prennent fin à l’époque où devrait

normalement expirer le mandat des

membres remplacés.

Toutefois, si ce quorum n’est pas

atteint, la réunion est reportée quinze

jours plus tard, aucun quorum n’étant

alors exigé.

Article 7 : Conseil d’Administration

L’association est dirigée par un conseil

d’administration comportant de 12 à 15

membres, élus par l’assemblée

générale, pour trois ans parmi les

membres du Comité Ethique Inter

Associatif à jour de leur cotisation.

Il est investi de tous les pouvoirs

nécessaires pour prendre au nom de

l’association toutes décisions qui ne

sont pas réservées à l’assemblée

générale.

Il exerce un rôle de coordination.

Leur mandat est renouvelable par tiers

tous les ans.

21


Le conseil d’administration élit parmi

ses membres un bureau composé de :

- un président

- un vice président

- un trésorier

- un trésorier adjoint

- un secrétaire

- un secrétaire adjoint

Le conseil d’administration se réunit 3

fois par an.

L’ordre du jour est arrêté par le

Président.

Article 8 : Démission – Radiation

La qualité de membre se perd par :

- La démission,

- Le décès de l’usager,

- La radiation est prononcée par le

conseil d’administration en cas

de non-paiement de la

cotisation.

Article 9 : Règlement intérieur

Le règlement intérieur établi par le

Conseil d’Administration qui le fait

approuver par l’Assemblée Générale,

est destiné à régler les divers points non

prévus par les statuts.

Article 10 : Dissolution

En cas de dissolution prononcée par les

deux tiers au moins des membres

présents à l’assemblée générale, un ou

plusieurs liquidateurs sont nommés par

celle-ci et l’actif, s’il y a lieu, est dévolu

conformément à l’article 9 de la loi du

1 er juillet 1901.

(Fait à Sainte Savine, le 12 janvier

2015)

22


Le Comité Ethique Interassociatif 10 : dates et réalisations

- Création du Ceia10 le 16 janvier 2012

- Statuts sous forme associative signés le 8 avril 2013

- Parution au Journal Officiel le 25 mai 2013

- Adhésion au CISS régional en juin 2013 permettant la Représentation

des Usagers après 3 années d’existence.

- Réalisation de la brochure « Bien vivre en résidence » 2012 / 2013

o Présentation aux élus du département le 14 octobre 2013

o Présentation à la presse le 9 décembre 2013

- Première rencontre des Conseils de la Vie Sociale le 14 octobre 2014

- Assemblée Générale Extraordinaire du 12 janvier 2015, modifications

des statuts : ouverture à tous établissements et services du secteur

personnes âgées

2011 : remise du label régional de l’ARS

Présentation de la brochure à la presse

23


Ethique :

Nom féminin singulier

- Partie de la philosophie qui envisage les fondements de la morale

- Ensemble des principes moraux qui sont à la base de la conduite de

quelqu’un

- Synonyme : morale

Adjectif singulier invariant en genre

- Qui concerne la morale et ses principes

L’éthique vise à répondre à la question « comment agir au mieux ? »

Citoyenneté :

Nom féminin singulier

- Fait d’être citoyen, d’être une personne civique

La citoyenneté est le fait pour une personne, pour une famille ou pour un

groupe d’être reconnu comme membre d’une cité nourrissant un projet commun

auquel ils souhaitent prendre une part active.

Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide

et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le

respect des différences. (Françoise Dolto)

King)

Tout ce qui est grand dans ce monde est fondé sur l’espoir. (Martin Luther

Nous réalisons que ce que nous accomplissons n’est qu’une goutte d’eau

dans l’océan des besoins, mais une goutte d’eau qui aurait manqué à l’océan si

elle n’avait pas été là. (Mère Térésa)

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