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N°1176 vendredi 26 mai 2023<br />
Le piratage a encore de beaux jours<br />
devant lui<br />
C’est plus qu’une bataille perdue pour les ayants-droits. Le monde de la télévision et du sport attendait une loi européenne<br />
pour endiguer le piratage de contenus audiovisuels en direct, notamment les matchs de football et autres événements<br />
sportifs comme culturels. La Commission européenne préfère formuler une simple « recommandation ».<br />
près de multiples appels<br />
du pied du<br />
Parlement européen<br />
mais aussi des organisations<br />
des secteurs du sport, des<br />
médias, de la musique et de<br />
la culture, la Commission<br />
européenne dévoile ses<br />
pistes pour lutter contre le piratage<br />
de contenus en direct<br />
en ligne. Pas de quoi effrayer<br />
les « pirates ». L’institution a<br />
en effet dévoilé une « recommandation<br />
sur la lutte contre<br />
le piratage en ligne des manifestations<br />
sportives et<br />
autres événements en direct<br />
» de 16 pages, mais ce<br />
document n’a pas de valeur<br />
législative, au grand dam de<br />
plusieurs parlementaires européens.<br />
« Nous sommes,<br />
comme beaucoup de nos collègues,<br />
déçus que la<br />
Commission ait proposé une<br />
recommandation, malgré les<br />
requêtes non ambiguës du<br />
Parlement européen en faveur<br />
d’un instrument législatif<br />
», s’agacent 24 députés –<br />
dont les Français Nathalie<br />
Colin-Oesterlé, Agnès<br />
Evren, Laurence Farreng,<br />
Anne Sander, Geoffroy<br />
Didier et Brice Hortefeux –<br />
dans une lettre envoyée à la<br />
présidente de la Commission<br />
européenne, Ursula von der<br />
Leyen.<br />
Parce que « le piratage à<br />
l’échelle commerciale met en<br />
péril la viabilité de nos secteurs<br />
de la création et des<br />
sports, surtout dans le cas<br />
d’événements en direct, dont<br />
la plus grande partie de la<br />
valeur est générée au cours<br />
de leur transmission en<br />
temps réel », selon la viceprésidente<br />
exécutive<br />
Margrethe Vestager, la recommandation<br />
de l’exécutif<br />
européen réclame la suppression<br />
rapide des contenus illégaux.<br />
« La recommandation<br />
souligne l’importance d’une<br />
action urgente de la part des<br />
fournisseurs de services<br />
d’hébergement pour réduire<br />
au minimum le préjudice<br />
causé par la diffusion en<br />
continu illégale », détaille<br />
l’institution. Dans un rapport<br />
datant de mai 2021, le<br />
Parlement européen réclamait<br />
que les retransmissions<br />
illégales d’événements sportifs<br />
soient retirées dans un<br />
délai de 30 minutes !<br />
Appel à baisser les prix<br />
La Commission s’adresse<br />
aussi aux radiodiffuseurs<br />
ainsi qu’aux organisateurs<br />
d’événements en direct, en<br />
leur demandant, entre autres,<br />
de rendre leurs offres commerciales<br />
plus abordables<br />
pour les Européens. En clair,<br />
selon Bruxelles, si les abonnements<br />
aux chaînes sportives<br />
et autres plateformes<br />
spécialisées sont moins onéreux,<br />
le recours au piratage<br />
(notamment par le biais de<br />
boîtiers IPTV, illégaux) devrait<br />
diminuer en flèche. La<br />
Commission européenne appelle<br />
aussi à renforcer la coopération<br />
entre les autorités<br />
nationales compétentes et<br />
entre les titulaires de droits et<br />
les intermédiaires en ligne.<br />
Même si Thierry Breton,<br />
commissaire responsable du<br />
Marché intérieur, évoque la<br />
« nécessité éventuelle de mesures<br />
supplémentaires »,<br />
pour l’industrie ce genre de<br />
promesses a un goût de<br />
« déjà vu ». En réaction, l’association<br />
des télévisions<br />
commerciales (ACT) a fait<br />
part de sa « consternation ».<br />
Selon ce lobby, la recommandation<br />
de la<br />
Commission ne répond aucunement<br />
au crédo bruxellois<br />
selon lequel « ce qui est<br />
illégal hors ligne doit être<br />
illégal en ligne ».<br />
Les effets de ces recommandations<br />
seront évaluées par la<br />
Commission d’ici au 17 novembre<br />
2025, soit dans plus<br />
de deux ans.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Sommaire<br />
International<br />
La PFL veut damer le pion aux autres organisations de MMA...............................................2<br />
France<br />
Ceci n’est pas un stade ...........................................................................................................3<br />
Economie<br />
Le prize-money de Roland-Garros détaillé............................................................................4<br />
L’OL féminin sur le point de changer de main ............................................................................5<br />
Médias<br />
« Il y aura bien une retransmission » à la télévision, assure Amélie Oudéa-Castéra............6<br />
Le boom de la Ligue des champions aux États-Unis ..................................................................7<br />
La Lettre du Sport<br />
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International<br />
N°1176 La Lettre du Sport vendredi 26 mai 2023<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
MLS: une nouvelle<br />
franchise va voir le jour à<br />
San Diego<br />
500<br />
Une nouvelle équipe basée à<br />
San Diego (Californie) va intégrer<br />
le championnat nordaméricain<br />
de football, la<br />
MLS. Un milliardaire égyptobritannique,<br />
Mohamed<br />
Mansour, ayant acheté auprès<br />
de la MLS un droit d’expansion<br />
record de 500 M$ !<br />
Le précédent droit d’expansion<br />
le plus élevé avait<br />
concerné l’intégration du<br />
Charlotte FC en 2019, pour<br />
325 M$. En 1996, les clubs<br />
pionniers avaient dû payer<br />
seulement 5 M$. « Nous<br />
avons exploré le globe pour<br />
trouver la bonne occasion<br />
dans le football, et San Diego<br />
cochait toutes les cases », a<br />
déclaré Mohamed Mansour,<br />
75 ans, qui dirige le conglomérat<br />
Mansour Group.<br />
L’ajout d’un club à San Diego<br />
permet à la MLS d’avoir deux<br />
conférences (Est et Ouest) de<br />
15 équipes. La nouvelle franchise,<br />
qui sera la 30e de la<br />
ligue, débutera lors de la saison<br />
2025 et jouera au<br />
Snapdragon Stadium, un<br />
stade de 35.000 places nouvellement<br />
construit dans la<br />
ville californienne comptant<br />
environ 1,4 million d'habitants<br />
et située tout près de la<br />
frontière mexicaine. Le stade<br />
appartient à l’Université San<br />
Diego State, qui abrite aussi le<br />
Wave, équipe de la NWSL.<br />
Les plans de la ligue prévoient<br />
également l’ajout de<br />
deux autres franchises au<br />
cours des prochaines années,<br />
Las Vegas, Sacramento,<br />
Detroit, Phoenix et Tampa<br />
étant cités comme candidats<br />
possibles.<br />
La PFL veut damer le pion aux<br />
autres organisations de MMA<br />
La PFL (Professional Fighters League) se targue d’être la ligue de MMA à la<br />
croissance la plus rapide de l’histoire de ce sport. Lancée en 2018, elle recrute des<br />
combattants médiatiques, comme Francis Ngannou, afin de faire parler d’elle.<br />
lors que l’UFC<br />
fonctionne un peu<br />
comme la boxe,<br />
avec un classement de ses<br />
combattants et des combats<br />
pour le titre avec les mieux<br />
classés du ranking, et que<br />
le Bellator pratique essentiellement<br />
le mode tournoi,<br />
la PFL se voit plutôt<br />
comme une sorte de Ligue<br />
des champions en football.<br />
Dans chacune des six catégories<br />
de poids (des poids<br />
plumes aux poids lourds<br />
avec une catégorie plumes<br />
en féminine), la PFL met<br />
une dizaine de combattants<br />
en compétition. Ils s’affrontent<br />
à tour de rôle et<br />
marque des points à chaque<br />
victoire (bonifiée selon K-<br />
O. et quel round). Ce qui<br />
établit un classement. Les<br />
quatre meilleurs vont en<br />
demi-finales, puis les deux<br />
En bref<br />
vainqueurs s’affrontent<br />
pour le titre et un chèque<br />
d’un million de dollars.<br />
Les stars de l’UFC gagnent<br />
plus pour un titre en jeu,<br />
mais les simples combats<br />
tournent autour des<br />
50.000 $, auxquels il faut<br />
retirer des frais, dont le<br />
staff autour du combattant<br />
à régler. Beaucoup de combattants<br />
reprochent à<br />
l’UFC la division des<br />
classes sociales : il y a ceux<br />
d’en haut, grassement rémunérés,<br />
et ceux d’en bas,<br />
qui marquent le pas sur leur<br />
rémunération. À l’UFC, les<br />
combattants qui performent<br />
gagnent des droits de<br />
pay-per-view.<br />
Pour le moment. « Avec la<br />
PFL, c’est 10 fois plus<br />
d’argent que j’aurais pu<br />
espérer avec l’UFC », a récemment<br />
déclaré Cédric<br />
Doumbè. Nouvelle recrue,<br />
Francis Ngannou rejoint le<br />
conseil consultatif des athlètes<br />
de la PFL, une demande<br />
qu’il avait formulée<br />
auprès de l’UFC avant un<br />
refus qui avait précipité son<br />
départ. Il obtiendrait 1 M$<br />
par combat et aurait le droit<br />
de boxer s’il le souhaite.<br />
A noter que les coups de<br />
coude ne sont pas autorisés<br />
en PFL. Un bémol pour<br />
certains fans et une faiblesse<br />
pour un sport qui se<br />
veut total dans la panoplie<br />
des coups issus de l’ensemble<br />
du monde martial.<br />
Le public français pourra<br />
juger sur pièce avec l’organisation<br />
d’un premier événement<br />
en France, à Paris,<br />
le 30 septembre, au Zénith.<br />
Les Six Nations joue la carte de la parité. La Française Sélima Ayoub et l’Ecossais David Lynn<br />
rejoignent le conseil d’administration de l’instance en charge du tournoi du même nom en tant que<br />
directeurs non exécutifs indépendants. Ils siègeront aux côtés du président non exécutif<br />
indépendant, Ronan Dunne. Le conseil d’administration des Six Nations est composé de<br />
représentants de chacun de ses syndicats membres, des fédérations et de son principal investisseur,<br />
le fonds CVC Capital Partners. Sélima Ayoub vient du monde de l’entreprise. Elle a notamment<br />
occupé des postes de direction chez Sodexo. Quant à David Lynn, plus connu dans le rugby (il a<br />
évolué au niveau professionnel), il est passé par Paramount Global, avant de devenir conseiller pour<br />
des sociétés de capital-investissement.<br />
Le tennis, c’est terminé pour Kosmos. La société fondée par l’ancien joueur de football Gerard<br />
Piqué a fermé ses filiales dans le tennis, Kosmos Tennis et Kosmos Management. Elles<br />
représentaient plusieurs joueurs professionnels, dont Borna Coric, Daria Kasatkina, Andrey Rublev<br />
et Elina Svitolina. L’Autrichien Dominic Thiem, premier grand nom à signer avec Kosmos, avait<br />
précédé le mouvement en tournant le dos au groupe espagnol en début d’année. En janvier dernier,<br />
la spectaculaire percée de Kosmos dans le tennis professionnel avait déjà subi un sérieux coup<br />
d’arrêt avec l’annonce par la fédération internationale (ITF) de la rupture de son contrat. Il avait été<br />
signé un peu moins de cinq ans plus tôt pour une durée de vingt-cinq ans, pour la somme record de<br />
3 milliards de dollars. Selon ses termes, l’ITF cédait à Kosmos les droits de la Coupe Davis, pour<br />
une refonte en profondeur de son format. Un échec cuisant.<br />
2
France<br />
N°1176 La Lettre du Sport vendredi 26 mai 2023<br />
Ceci n’est pas un stade<br />
Amélie Oudéa-Castéra était en visite à Montpellier la semaine dernière. Son compte<br />
Twitter a publié puis supprimé des photos du futur stade Louis Nicollin. Une drôle<br />
de première !<br />
mélie Oudéa-<br />
Castéra a rencontré<br />
les participants à<br />
l’Urban Sports Summit,<br />
puis elle s’est rendue au<br />
FISE sur les bords du Lez.<br />
La ministre des Sports en a<br />
aussi profité pour rencontrer<br />
des élus et acteurs du<br />
sport dans l’Hérault. Dont<br />
les frères Nicollin, propriétaires<br />
du MHSC, qui lui ont<br />
présenté leur futur stade.<br />
Jusque-là, seul le site de<br />
construction était connu,<br />
entre Lattes et Pérols, le<br />
long de la ligne 3 du tramway.<br />
Une infrastructure privée<br />
de 25.000 spectateurs<br />
pour environ 180 M€. Mais<br />
aucune photo, aucune esquisse<br />
ou aucun visuel<br />
n’avaient fuité. Jusqu’à ce<br />
que son staff, ou la ministre<br />
des Sports elle-même, dévoile<br />
des photos de l’événement<br />
sur les réseaux sociaux.<br />
Une photo des participants,<br />
une du dossier et....<br />
deux clichés représentant le<br />
stade. Un de la façade et<br />
une vue aérienne de la<br />
structure dont on ne sait pas<br />
s’il s'agit d’une version récente<br />
ou ancienne, ou<br />
même définitive... Les visuels<br />
du stade ont très vite<br />
disparu du compte Twitter<br />
de la ministre, mais il était<br />
trop tard. Sitôt publiées, les<br />
photos ont été retweetées et<br />
partagées par les amoureux<br />
du MHSC.<br />
Sur les images, on découvre<br />
de la verdure autour<br />
du stade, des colonnes en<br />
béton, des ombrières, des<br />
magasins, des passerelles<br />
sur plusieurs étages avec<br />
des terrasses et un parvis.<br />
Initialement envisagé pour<br />
2022 (puis 2024), le stade<br />
devrait finalement être<br />
achevé, selon les dernières<br />
projections, en 2026. Le<br />
dépôt du permis de<br />
construire et l’enquête publique<br />
sont prévus pour la<br />
fin du premier trimestre.<br />
L’Asvel s’en sort bien<br />
25.000<br />
L’Asvel accepte la proposition<br />
de conciliation du<br />
CNOSF, qu’il avait saisi après<br />
avoir été sanctionné du retrait<br />
d’une victoire en Betclic Elite<br />
et de 100.000 € d’amende<br />
pour manquements dans les<br />
déclarations de contrats de<br />
deux de ses joueurs (Nando<br />
De Colo et Joffrey<br />
Lauvergne). La pénalité au<br />
classement (sans conséquence)<br />
a été maintenue, la<br />
sanction financière réduite à<br />
25.000 €.<br />
Alors qu’elle avait encore la<br />
possibilité de saisir le tribunal<br />
administratif, l’Asvel a pannoncé<br />
prendre « acte de cette<br />
décision, fondée sur le nonrespect<br />
de l'article 56 des règlements<br />
de la LNB » dans<br />
« un souci de se concentrer<br />
uniquement sur (la) fin de saison<br />
».<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Le Trophée des champions sans doute<br />
reporté<br />
Prévu à Bangkok le 5 août prochain, le match entre le champion de France (sans doute<br />
le Paris SG) et Toulouse, vainqueur de la Coupe de France, n’aura pas lieu dans les<br />
conditions prévues. L’organisateur thaïlandais, le groupe Fresh Air Festival, fait<br />
défection. Un couac de plus dans l’exposition internationale de la Ligue 1.<br />
’organisateur thaïlandais<br />
souhaite se<br />
désengager sans fournir<br />
de véritable raison. Audelà<br />
de la déconvenue pour<br />
le prestige du football français,<br />
ce sont quelques millions<br />
d’euros qui s’envolent.<br />
Selon L’Équipe, l’organisateur<br />
promettait 4 M€. Cette<br />
somme devait être la plus<br />
importante perçue par la<br />
LFP pour délocaliser le<br />
Trophée des champions. La<br />
conquête du marché asiatique<br />
en prend également un<br />
sérieux coup. Le communiqué<br />
officiel lors de la présentation<br />
ciblait « l’ambition de<br />
créer un temps fort autour<br />
du football français en Asie<br />
du Sud-Est, où l’on estime à<br />
400 millions le nombre de<br />
fans de football, et de remplir<br />
le célèbre stade national<br />
Rajamangala ».<br />
Pour le retour sur terre, il<br />
faut trouver un autre point<br />
chute à ce Trophée des<br />
champions. Selon L’Équipe,<br />
la rencontre devrait finalement<br />
avoir lieu à la trêve hivernale,<br />
si possible dans un<br />
autre pays étranger.<br />
3
Economie<br />
N°1176 La Lettre du Sport vendredi 26 mai 2023<br />
Le prize-money de Roland-Garros détaillé<br />
Le tournoi de Roland-Garros dévoile la dotation globale de l’édition 2023 (28 mai – 11 juin) : 49,6 M€. Les perdants<br />
des trois premiers tours verront leurs gains augmenter.<br />
a dotation est de<br />
49,6 M€, « en augmentation<br />
de 12,3 %<br />
par rapport à l’an passé »,<br />
précise l’organisation. En<br />
2022, elle était de 43,6 M€.<br />
L’accent a été mis sur les<br />
« premiers tours du tableau<br />
de simple » : une hausse<br />
entre 11 et 13 % par rapport<br />
à 2022. Celui ou celle qui<br />
s’inclinera au premier tour<br />
empochera 69.000 €, soit<br />
7.000 € de plus qu’en 2022.<br />
Roland-Garros se rapproche<br />
de ses contemporains. Avec<br />
73.379 € accordés au perdant<br />
du premier tour, l’US<br />
Open est le Grand Chelem le<br />
plus généreux. Ceux qui perdront<br />
au deuxième tour cette<br />
année gagneront 11.000 € de<br />
plus qu’en 2022. Et 16.200 €<br />
de plus pour les perdants au<br />
troisième tour, par rapport à<br />
l’an dernier.<br />
« Dans la continuité de l’édition<br />
2022, l’organisation du<br />
tournoi poursuit également<br />
l’effort porté sur les trois<br />
tours des qualifications, dont<br />
la dotation progresse en<br />
moyenne de 11,8 % », précise<br />
l’organisation. Perdre au<br />
premier tour rapporte<br />
16.000 € (14.000 € en 2022),<br />
s’incliner au deuxième tour<br />
rapporte 22.000 € (20.000 €<br />
en 2022) et perdre au troisième<br />
tour rapporte 34.000 €<br />
(31.000 € en 2022). Par<br />
ailleurs, le prize-money a<br />
également augmenté pour<br />
les épreuves de double, ainsi<br />
que de tennis-fauteuil et de<br />
quad.<br />
En simple, les vainqueurs<br />
toucheront 2,3 M€,<br />
100.000 € de plus que Rafael<br />
Nadal et Iga Swiatek en<br />
2022.<br />
L’OM débouté de sa demande à faire condamner<br />
Boudjellal et Ajroudi<br />
De temps à autre, la vente de l’Olympique de Marseille est annoncée. Une fois n’est pas coutume, une pseudo offre a<br />
bien été avancée par l’improbable duo Mourad Boudjellal et Mohamed Ayachi Ajroudi à l’été 2020. Elle vient de<br />
trouver son épilogue. Le tribunal civil de Marseille refuse d’accorder les 500.000 € que l’Olympique de Marseille<br />
réclamait pour une « campagne de désinformation massive » visant à « fragiliser » le club.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
a rumeur avait pris de<br />
l’épaisseur avec une<br />
offensive médiatique.<br />
Mohamed Ayachi Ajroudi se<br />
présentant au centre d’un<br />
tour de table, avec le soutien<br />
d’une grande banque d’affaires<br />
internationale.<br />
Mourad Boudjellal, président<br />
du RC Toulon (Top 14),<br />
vantant un projet ambitieux,<br />
affirmant que si l’offre<br />
d’Ajroudi était acceptée, il<br />
deviendrait président de<br />
l’OM.<br />
Le président de l’OM,<br />
Jacques-Henri Eyraud, a<br />
beau affirmer que le club<br />
n’est pas à vendre, qu’il n’a<br />
pas reçu la moindre proposition<br />
et qu’il n’y a pas même<br />
eu un début de discussion,<br />
rien n’y fait. Les réseaux sociaux<br />
s’embrasent. Aussi<br />
l’OM se décide-t-il à saisir<br />
les tribunaux pour mettre fin<br />
à une « campagne intensive<br />
et sans précédent de désinformation<br />
massive [...] dans<br />
le but manifeste de déstabiliser<br />
et fragiliser le club ».<br />
Devant le tribunal judiciaire<br />
de Marseille, l’OM évoque<br />
une entreprise qui n’avait<br />
pour autre but que d’« intoxiquer<br />
les supporters ». Et<br />
souligne qu’une offensive<br />
numérique de comptes anonymes<br />
violents envers la direction<br />
de l’OM avait accompagné<br />
les sorties médiatiques<br />
d’Ajroudi et de<br />
Boudjellal, avec pour conséquence<br />
d’amplifier « la<br />
haine et la violence des supporters<br />
à l’égard de<br />
Jacques-Henri Eyraud, cette<br />
violence atteignant son apogée<br />
avec l’incendie de La<br />
Commandite déclenché par<br />
des supporters le 30 janvier<br />
2021. »<br />
L’action en justice reproche<br />
aux deux compères de s'être<br />
livrés, « de manière<br />
conjointe et coordonnée, à<br />
une campagne de désinformation<br />
massive, consistant à<br />
assener jour après jour des<br />
contre-vérités, telles que<br />
l’affirmation que l’OM est<br />
un club à vendre, qu’une<br />
offre a été faite et que des<br />
discussions seraient en<br />
cours, voire sur le point<br />
d’aboutir. » Mais pour le tribunal<br />
civil de Marseille, il<br />
n’existe aucun lien de causalité<br />
certain entre les déclarations<br />
d’Ajroudi et Boudjellal<br />
et les violences des supporters.<br />
Quant au manque de<br />
discrétion sur l’intention de<br />
rachat, il peut être vu comme<br />
une « stratégie » dont le<br />
« caractère fautif » n’a pas<br />
été démontré. Enfin, « l’absence<br />
de production d’une<br />
offre de rachat, de son montant<br />
ou du nom des investisseurs<br />
peut être liée à l’état<br />
d’avancement du projet et à<br />
la confidentialité des opérations.<br />
Ainsi que le relève<br />
Monsieur Ajroudi, lors du<br />
dernier changement de propriétaire,<br />
en 2016 et de l’acquisition<br />
du club par le<br />
Groupe Frank McCourt, le<br />
précédent propriétaire avait<br />
démenti toute vente de<br />
l’OM, avant d’en confirmer<br />
quelques mois plus tard la<br />
cession. »<br />
4
Economie<br />
N°1176 La Lettre du Sport vendredi 26 mai 2023<br />
L’OL féminin sur le point de changer de main<br />
Et si la plus belle réussite de Jean-Michel Aulas n’était pas la construction d’un stade, mais son équipe féminine ? La<br />
milliardaire américaine Michele Kang, propriétaire du Washington Spirit aux États-Unis, prend le contrôle de la<br />
section féminine de l’Olympique Lyonnais pour une valorisation inédite. Une superstructure multi-clubs inédite devrait<br />
voir le jour.<br />
ceux qui se demandaient<br />
comme John<br />
Textor entendait financer<br />
le rachat d’OL<br />
Groupe (798 M€ plus une<br />
augmentation de capital de<br />
86 M€), les réponses arrivent.<br />
Fin juin 2023, l’OL<br />
Féminin, le club lyonnais<br />
aux huit Ligues des champions,<br />
passera sous la coupe<br />
de la femme d’affaires américaine<br />
Michele Kang et sera<br />
intégré au sein d’une nouvelle<br />
structure indépendante.<br />
Démentie au mois d’avril<br />
dernier par l’OL Groupe<br />
après des révélations de<br />
L’Équipe, la cession de l’OL<br />
féminin à Michele Kang est<br />
en passe de se concrétiser.<br />
Dans un communiqué commun,<br />
l’OL Groupe et YMK<br />
Holding annoncent un « closing<br />
» d’ici la fin juin. Celuici<br />
prévoit d’intégrer la section<br />
féminine de l’OL dans<br />
une structure multi-clubs et<br />
dont Michele Kang sera actionnaire<br />
majoritaire et présidente.<br />
La femme d’affaires,<br />
originaire de Corée du Sud, a<br />
fait fortune grâce à<br />
Cognosante, une entreprise<br />
qu’elle a fondée en 2008,<br />
spécialisée dans les technologies<br />
du secteur de la santé.<br />
Elle est également à la tête<br />
de Cognosante Ventures, une<br />
société de capital-risque qui<br />
investit dans le monde des<br />
start-up.<br />
La répartition des parts dans<br />
cette entité sera de « 52 %<br />
pour moi et 48 % pour OL<br />
Groupe », précise Michele<br />
Kang dans un entretien accordé<br />
à l’AFP, sans dévoiler<br />
la valeur de la transaction.<br />
Toutefois, on sait que, intégrée<br />
il y a quelques semaines<br />
au sein du conseil d'administration<br />
d’Eagle Football, la<br />
holding de John Textor,<br />
Michele Kang aurait investi<br />
entre 40 et 50 M€ au sein<br />
d’Eagle, en échange de 52%<br />
de l’actionnariat de l’OL féminin.<br />
Au sein de cette nouvelle<br />
structure uniquement féminine,<br />
le club lyonnais devrait<br />
côtoyer le Washington<br />
Spirit. L’équipe américaine<br />
qui évolue dans la Women’s<br />
Soccer League (NWSL) est<br />
détenue à majorité par<br />
Michele Kang, par l’intermédiaire<br />
de YMK Holdings.<br />
Un même propriétaire ne<br />
pouvant détenir deux clubs<br />
aux États-Unis, OL Groupe<br />
doit céder son club américain<br />
OL Reign, une franchise<br />
qui évolue elle aussi en<br />
NWSL, pour éviter un<br />
conflit d’intérêt. Début 2020,<br />
OL Groupe s’était porté acquéreur<br />
du club basé à<br />
Washington à hauteur de<br />
89,5%.<br />
Cession à venir d’OL<br />
Reign<br />
« Chaque club conservera<br />
sa propre identité établie,<br />
dans le respect de son héritage<br />
et de sa communauté de<br />
supporters », insiste le texte.<br />
« Des investissements significatifs<br />
seront consacrés de<br />
manière centralisée au développement<br />
de ressources<br />
partagées entre toutes les<br />
équipes du groupe, telles que<br />
la science et la technologie<br />
de la performance, l’analyse<br />
de données, le recrutement<br />
mondial, et le développement<br />
du personnel sportif »,<br />
précise le communiqué<br />
d’OL Groupe et YMK<br />
Holdings. Par ailleurs, à<br />
terme « la nouvelle organisation<br />
a pour objectif d’acquérir<br />
des clubs supplémentaires<br />
dans d'autres pays en<br />
Europe, en Amérique du Sud<br />
et en Asie ».<br />
Quelques jours seulement<br />
après le départ de Jean-<br />
Michel Aulas de la direction<br />
de l’OL Groupe, poussé vers<br />
la sortie par John Textor, les<br />
lignes bougent à vitesse<br />
grand V. Une page se tourne<br />
effectivement.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
OL Groupe : l’activité progresse sur neuf mois<br />
202<br />
OL Groupe annonce une progression de 5 % de son produit d’activité sur les neuf premiers mois d’exercice 2022-2023,<br />
qui s’élève à 202,7 M€ (+9,2 M€ par rapport à l’an dernier à la même époque malgré l’absence de participation à une<br />
Coupe d’Europe pour les hommes). Certains facteurs sont venus contrebalancer cette absence. Tout d’abord, les droits<br />
TV (LFP + FFF) s’élèvent à 47 M€, alors que pour la saison dernière, ils étaient de 25,9 M€.<br />
Les transferts de joueurs ont quant à eux rapportés 77,6 M€, en légère baisse face au dernier exercice (82,2 M€), avec les transferts de<br />
Léo Dubois, Lucas Paqueta et Malo Gusto ainsi que 11,2 M€ provenant des prêts et de divers bonus sur d’autres opérations.<br />
L’absence de recettes européennes au Groupama Stadium aura été palliée par la hausse de ces revenus en championnat et coupe nationale.<br />
Depuis juillet 2022, jusqu’à fin mars 2023, la billetterie a enregistré un chiffre d’affaires de 24,8 M€, là où elle s’élevait à 25,7 M€ l’année<br />
précédente. Cela peut s’expliquer par les restrictions liées à la Covid-19 l’année dernière et notamment les deux matches à huis-clos contre<br />
le PSG et l’ASSE en Ligue 1.<br />
5
Médias<br />
N°1176 La Lettre du Sport vendredi 26 mai 2023<br />
« Il y aura bien une retransmission » à la<br />
télévision, assure Amélie Oudéa-Castéra<br />
Le temps passe, mais rien ne se passe. A moins de deux mois de l’ouverture de la Coupe du Monde féminine de football<br />
(20 juillet au 20 août), co-organisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, plusieurs grandes nations européennes n’ont<br />
toujours pas de diffuseur de la compétition comme en France. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, appelle<br />
à « ne pas paniquer ». Elle assure qu’il « y aura bien une retransmission » de la compétition cet été.<br />
nventant un nouveau<br />
système de marché,<br />
Gianni Infantino, le président<br />
de la FIFA, menace<br />
les pays concernés de les priver<br />
de l’événement si les<br />
offres de leurs chaînes de télévision<br />
restaient insuffisantes.<br />
La secrétaire générale<br />
de l’instance, Fatma<br />
Samoura, lui a emboîté le<br />
pas à l’occasion d’un entretien<br />
avec l’AFP. « Nous<br />
avons un bon produit, le plus<br />
beau du sport féminin, a-telle<br />
expliqué dimanche 21<br />
mai. Tout le monde parle<br />
d’égalité, de parité. Nous<br />
voudrions que ces paroles se<br />
transforment en actions.<br />
L’action la plus simple est<br />
de valoriser cette Coupe du<br />
Monde à son juste prix, c’est<br />
tout ce que l’on demande.<br />
Les trois matchs de la<br />
France sont programmés à<br />
midi en France en plein été,<br />
quand tout le monde sera en<br />
vacances. Il faut que les télés<br />
mettent un peu plus de<br />
moyens sur la table et acceptent<br />
de revenir à la table<br />
des négociations, avec des<br />
prix qui reflètent l’engouement<br />
pour le sport le plus<br />
populaire en Europe et en<br />
France. »<br />
Selon Fatma Samoura, les<br />
discussions sont en cours<br />
avec des potentiels diffuseurs<br />
français, mais les<br />
offres reçues ne sont pas encore<br />
à la hauteur des attentes<br />
de la FIFA. « Pendant longtemps,<br />
les diffuseurs ont été<br />
habitués à acheter les compétitions<br />
féminines avec des<br />
prix symboliques, a poursuivi<br />
la numéro 2 de la<br />
FIFA. Les sponsors et les<br />
diffuseurs jouent un rôle primordial<br />
dans le développement<br />
du football féminin et<br />
j’aimerais que cela se transforme<br />
par un soutien effectif<br />
et massif. »<br />
Invitée de l’émission<br />
« Questions politiques » sur<br />
France Inter, franceinfo et Le<br />
Monde, la ministre française<br />
des Sports, Amélie Oudéa-<br />
Castera, s’est montrée optimiste.<br />
« Il ne faut pas paniquer,<br />
il y a encore un petit<br />
peu de temps, a-t-elle expliqué.<br />
Il faut que, comme ils<br />
s’y étaient engagés auprès<br />
de moi, les diffuseurs relèvent<br />
un peu leur offre pour<br />
que chacun fasse une part de<br />
chemin. Je prends l’engagement<br />
qu’il y aura bien une<br />
retransmission pour nos<br />
joueuses. J’ai mobilisé mes<br />
collègues européens pour<br />
qu’on ait une position forte<br />
commune. »<br />
« Il y a des difficultés structurelles<br />
parce que c’est un<br />
dossier où la période de<br />
l’année, du 20 juillet au 20<br />
août, n’est pas géniale, a<br />
continué la ministre. Elle a<br />
malheureusement été retenue<br />
par la FIFA, au nom de<br />
la Coupe du monde des<br />
clubs qui n’a pas eu lieu<br />
(initialement prévue en juin,<br />
elle se tiendra en décembre).<br />
Ce n’est quand même pas<br />
terrible. Les horaires ne sont<br />
pas très propices, parce<br />
qu’il y aura des rencontres à<br />
10 h. » Oudéa-Castéra a ensuite<br />
appelé à la mobilisation<br />
des diffuseurs sur ce sujet,<br />
elle qui a indiqué les rencontrer<br />
actuellement. « Il faut<br />
que nos diffuseurs, comme<br />
ils s’y sont engagés vis-à-vis<br />
de moi, ils y aillent en faveur<br />
du foot féminin et, sans<br />
doute, qu’ils relèvent un petit<br />
peu leurs offres pour que<br />
chacun fasse une part du<br />
chemin, même si le chemin à<br />
faire par l’une et l’autre partie<br />
n’est probablement pas<br />
tout à fait équivalent. J’ai<br />
confiance dans les diffuseurs.<br />
»<br />
En plus de la France,<br />
l’Allemagne, l’Italie et<br />
l’Espagne n’ont pas encore<br />
de diffuseur officiel du<br />
Mondial 2023. Mais un accord<br />
a été signé dans 155<br />
pays, dont les États-Unis, le<br />
Canada, les Pays-Bas et le<br />
Brésil.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
En bref<br />
RMC signe la charte pour l'égalité femmes-hommes dans les rédactions sportives. RMC Sport signe la charte pour l’égalité<br />
femmes-hommes qui invite les responsables des rédactions sportives, au sein de médias généralistes ou dédiés au sport, à mettre en œuvre<br />
une politique volontariste et des actions concrètes pour une meilleure représentation des femmes et des hommes. Les femmes constituent<br />
15% des effectifs des rédactions sportives selon une étude menée par la chercheuse Sandy Montanola, et la parole féminine représente 13%<br />
du temps d’antenne dans les programmes sportifs en télévision selon l’ARCOM. La charte est élaborée par l’association Femmes<br />
Journalistes de Sport (FJS) et l’Union des journalistes de sport en France (UJSF), avec le soutien du ministère de l’Egalité entre les femmes<br />
et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances.<br />
beIN Sports va diffuser les championnats universitaires américains de basket et de foot US. Après avoir conclu un accord avec la<br />
chaîne de télévision sportive américaine ESPN, beIN Sports renouvelle pour la saison 2023-2024 la diffusion du basket-ball et du football<br />
universitaire américain avec la retransmission de deux championnats : la NCAA College Football et la NCAA College Basketball. La<br />
chaîne proposera également la diffusion de plusieurs documentaires sélectionnés dans le catalogue ESPN.<br />
6
Médias<br />
N°1176 La Lettre du Sport vendredi 26 mai 2023<br />
Le boom de la Ligue des champions<br />
aux États-Unis<br />
La croissance du soccer aux États-Unis, alimentée par l’organisation de la Coupe du<br />
monde 2026, se voit aussi comme ça. Le groupe de médias TelevisaUnivision<br />
diffusera la Ligue des champions en espagnol aux États-Unis pour 225 M$ par an de<br />
2024 à 2027.<br />
elevisaUnivision renouvelle<br />
son rôle de<br />
diffuseur pour le<br />
prochain cycle, qui débute<br />
en 2024 en doublant ses dépenses.<br />
Le groupe de média<br />
média va débourser<br />
225 M$ (207 M€) par an<br />
pour diffuser la Ligue des<br />
champions en espagnol, et<br />
ses petites sœurs (Europa<br />
League et Conference<br />
League) entre 2024 et<br />
2027.<br />
Ce lot est distinct du précédent<br />
accord signé sur le<br />
marché américain par<br />
l’UEFA, qui a déjà réussi à<br />
vendre en août 2022 les<br />
droits en anglais à CBS<br />
(détenue par le géant<br />
Paramount) pour 1.500<br />
millions de dollars. Soit<br />
66 % de plus que dans le<br />
contrat actuel. Le contrat,<br />
qui porte sur six ans (2024-<br />
2030), est le plus important<br />
– et le plus long – signé sur<br />
le marché nord-américain.<br />
En cumulant les deux<br />
contrats, l’UEFA a obtenu<br />
1.725 millions de dollars<br />
(1.587 millions d’euros)<br />
sur le marché américain.<br />
On comprend mieux pourquoi<br />
le président de<br />
l’UEFA, Aleksander<br />
Ceferin, évoque désormais<br />
la possibilité d’organiser la<br />
finale de la Ligue des<br />
champions aux États-Unis<br />
en 2026.<br />
La dernière finale de la C1<br />
(Liverpool-Real Madrid) a<br />
été vue par 2,76 millions de<br />
téléspectateurs aux États-<br />
Unis sur CBS. Un record<br />
pour un match de football<br />
diffusé en anglais.<br />
Cependant, les plus<br />
grandes audiences du pays<br />
sont toujours générées par<br />
le football mexicain : la finale<br />
de la Liga MX 2021<br />
(Cruz Azul-Santos Laguna)<br />
a été vue par 3 millions de<br />
téléspectateurs sur<br />
Univision.<br />
Outre les compétitions européennes<br />
interclubs, les<br />
ligues majeures du Vieux<br />
Continent profitent également<br />
de l’essor du football.<br />
La Liga a signé son plus<br />
gros contrat international il<br />
y a deux ans avec ESPN, à<br />
raison de 175 M$ (160 M€<br />
environ) par an, tandis que<br />
la Premier League a doublé<br />
la valeur de son contrat<br />
avec NBC à 450 M$<br />
(416 M€) par saison<br />
jusqu’en 2028.<br />
Ecran noir sur BarçaTV<br />
120<br />
Vingt-quatre ans après son<br />
lancement, BarçaTV, la<br />
chaine officielle du FC<br />
Barcelone, cessera d'émettre<br />
en fin de saison. Le FC<br />
Barcelone ne renouvellera pas<br />
le contrat qui le liait à<br />
Telefonica depuis 2015, une<br />
entreprise espagnole de télécommunications<br />
qui lui permettait<br />
de retransmettre ses<br />
contenus. Le Barça explique<br />
cette décision par des pertes<br />
financières (13 M€ par an selon<br />
le club), et ce afin d’améliorer<br />
son bilan financier.<br />
Selon la radio catalane Rac1,<br />
120 personnes (salariés et indépendants)<br />
vont perdre leur<br />
emploi.<br />
Entreprises citées<br />
Kosmos......................................2<br />
Mediapro ..................................7<br />
OL Groupe ................................5<br />
PFL ............................................2<br />
TelevisaUnivision......................7<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
En bref<br />
Le Pass Ligue 1 de Prime Video pas facturé pendant l'intersaison. Du 4 juin au 3 août, les abonnés au Pass Ligue 1 de Prime Video<br />
n’auront pas à payer leur abonnement à l’offre football d’Amazon. Comme l’année dernière pendant l’intersaison, les abonnés au Pass<br />
Ligue 1 de Prime Video n’auront pas à régler leur abonnement, facturé 12,99 € en temps normal. À l’issue des 38 journées de Ligue 1 et<br />
de Ligue 2 (les 3 et 2 juin) les échéances de paiements prévues du 4 juin au 3 août (inclus) seront ramenées à zéro euro. « Votre paiement<br />
mensuel sera automatiquement réactivé à compter du 4 août 2023 », a néanmoins prévenu la plateforme dans un mail envoyé à tous ses<br />
abonnés. Le Championnat de Ligue 2 reprendra ses droits le week-end du 5 août. De son côté, la Ligue 1 débutera le week-end suivant,<br />
celui du 12-13 août.<br />
LaLiga renouvelle Mediapro comme agence audiovisuelle à l’international. La ligue espagnole de football renouvelle son contrat<br />
avec le groupe Mediapro qui reste l’agence audiovisuelle à l’international pour les cinq prochaines années (jusqu’en 2029). Mediapro<br />
continuera notamment de vendre les droits TV à l’étranger du championnat espagnol excepté au Moyen-Orient et Afrique du Nort et en<br />
Amérique du Nord. LaLiga a également annoncé la création d’une joint-venture à 50% avec Ocho Sport Advisors, concernant sa stratégie<br />
audiovisuelle. La joint-venture, nommée PEAK, s’appuiera sur l’expertise de Simon Denyer, ancien PDG de DAZN et Perfom.<br />
Prix Richard-Martin 2023. La troisième édition du concours photo de L’Équipe, en partenariat avec Canon, est lancée. Ouvert aux<br />
photographes professionnels et amateurs, il rendra son verdict en novembre prochain. L’an passé, le concours avait reçu plus de 875 images.<br />
Une plateforme en ligne est dédiée au concours : https://www.lequipe.fr/landing/prix-richard-martin/<br />
7
International<br />
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