06.06.2023 Views

LES1564-

  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

N°1564 vendredi 9 juin 2023<br />

FFSG : la justice saisie<br />

Ce n’est pas tout à fait « une fédération, un mois, une affaire », mais la gouvernance du sport en France suit un rythme<br />

soutenu en matière de conflits ou de gestion à revoir. La Fédération française des sports de glace (FFSG) est mise en<br />

cause dans un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR). Le procureur a été<br />

saisi pour des faits remontants à l’époque où Didier Gailhaguet était président (avant 2020).<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Sommaire<br />

ancée le 6 octobre<br />

dernier par la ministre<br />

des Sports et des Jeux<br />

Olympiques<br />

et<br />

Paralympiques, Amélie<br />

Oudéa-Castéra, la mission<br />

de l’Inspection générale de<br />

l’éducation, du sport et de la<br />

recherche (IGÉSR) a rendu<br />

son rapport la semaine dernière.<br />

Il est plutôt gratiné.<br />

Les inspecteurs indiquent<br />

avoir réalisé plus de 130 auditions,<br />

contrôlé de nombreuses<br />

pièces au siège de la<br />

Fédération française des<br />

sports de glace (FFSG) et ils<br />

se sont déplacés dans les différentes<br />

structures de la<br />

Fédération. Dans leurs<br />

conclusions, ils accablent la<br />

gestion de la FFSG (25.000<br />

licenciés), en particulier<br />

avant l’arrivée à sa tête de<br />

mars 2020 à juillet 2022 de<br />

Nathalie Péchalat, soit du<br />

temps de la présidence de<br />

Didier Gailhaguet (président<br />

de 1998 à 2004, de 2007 à<br />

2020), contraint à la démission<br />

en 2020 après les scandales<br />

sexuels dans le patinage<br />

dénoncés par la patineuse<br />

Sarah Abitbol.<br />

La période Gailhaguet en<br />

première ligne<br />

Les rapporteurs ont aussi annoncé<br />

avoir saisi la justice<br />

après avoir constaté la disparition<br />

d’archives de la FFSG<br />

« antérieures à 2020 ». Ils<br />

évoquent des « manquements<br />

» et des « pratiques<br />

très contestables » concernant<br />

la gestion fédérale de la<br />

Fédération. Cette mission a<br />

notamment recueilli le témoignage<br />

d’une personne<br />

qui a affirmé « avoir vu des<br />

salariés fédéraux détruire de<br />

nombreux documents dans<br />

les locaux de la fédération à<br />

l’aide d’une déchiqueteuse,<br />

peu de temps avant la fin du<br />

mandat qui s’est achevé en<br />

février 2020 ». Ces archives<br />

étant considérées comme<br />

des archives publiques, leur<br />

porter atteinte « est susceptible<br />

d’une qualification pénale<br />

», ce qui a conduit les<br />

inspecteurs à « procéder à<br />

un signalement au procureur<br />

de la République au<br />

titre de l’article 40 du code<br />

de procédure pénale ».<br />

« Dépenses inappropriées »<br />

Ministère<br />

Le bilan 2021-2022 de l’IGÉSR ............................................................................................3<br />

Territoires<br />

Lyon se prépare à l’accueil de la Coupe du monde de rugby................................................4<br />

Combien coûtent les 24 Heures du Mans aux collectivités locales ? ......................................5<br />

Hebdo<br />

Le palmarès des Trophées Philippe Séguin 2023 ..................................................................6<br />

International<br />

Thomas Bach hausse le ton....................................................................................................7<br />

Un autre signalement a également<br />

été effectué à propos<br />

de la gestion de la FFSG caractérisée<br />

« jusqu’en février<br />

2020 par de nombreux manquements<br />

et par des pratiques<br />

très contestables ».<br />

Les inspecteurs ont relevé<br />

« plusieurs faits », pénalement<br />

répréhensibles selon<br />

eux : « l’utilisation de la<br />

carte bancaire de la fédération<br />

pour des dépenses inappropriées<br />

et parfois sans justificatifs<br />

», « l’absence de<br />

transparence dans la gestion<br />

de certains contrats de prestations<br />

de services et de<br />

conseils importants avec des<br />

sociétés historiquement liées<br />

à la FFSG », mais également<br />

« le cumul d’activités<br />

d’un salarié à temps plein de<br />

la FFSG avec celle de président<br />

d’une société prestataire<br />

de la fédération entre le<br />

1er janvier 2014 et le 6 août<br />

2019, des modalités non réglementaires<br />

de rémunération<br />

des sportifs de haut niveau<br />

et des activités<br />

d’agents sportifs non déclarés<br />

conformément aux dispositions<br />

prévues par le<br />

code du sport, une gestion<br />

opaque de la billetterie des<br />

manifestations sportives antérieures<br />

à 2020 ». Ils pointent<br />

aussi « des menaces et<br />

tentatives d’intimidations<br />

des dirigeants actuels ».<br />

Par ailleurs, même si la situation<br />

financière de la<br />

Fédération « demeure<br />

saine », « l’analyse des rémunérations<br />

depuis 2014, à<br />

partir du journal de paye,<br />

fait ressortir de gros écarts<br />

de rémunération avant<br />

2020, avec deux salariés<br />

cadres qui représentaient<br />

près de 40% de la rémunération<br />

totale annuelle ».<br />

La Lettre de l’économie du sport<br />

GROUPE SPORT.FR SA<br />

BP 40077<br />

66050 PERPIGNAN CEDEX<br />

E-mail : sport@sport.fr<br />

Service abonnements<br />

Tél. 09 70 40 65 15<br />

E-mail : commercial@sport.fr<br />

Disponible uniquement sur abonnement<br />

Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Suite page 2<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 0767-9769<br />

Commission paritaire 1024I82126<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


Fédérations<br />

N°1564 La Lettre de l’économie du sport vendredi 9 juin 2023<br />

FFSG : la justice saisie<br />

Suite de la page 1<br />

Le rapport met en cause « un<br />

fonctionnement fédéral qui a<br />

connu une succession de<br />

crises et marqué par l’omniprésence<br />

d’anciens dirigeants<br />

au détriment de la<br />

mise en place d’une nouvelle<br />

gouvernance ». Pour les inspecteurs,<br />

« la fédération<br />

n’est toujours pas parvenue<br />

à tourner la page d’une<br />

longue période de gouvernance<br />

par une même<br />

équipe », évoquant encore et<br />

toujours, sans le nommer, la<br />

présidence de Didier<br />

Gailhaguet. Les inspecteurs<br />

se sont en effet intéressés<br />

aux trois olympiades précédentes,<br />

soit depuis 2014.<br />

« L’élection de la nouvelle<br />

présidente, Gwenaëlle<br />

Noury, a été influencée »<br />

Les auditions ont montré<br />

que « l’élection de la nouvelle<br />

présidente, Gwenaëlle<br />

Noury, a été influencée ».<br />

« L’intéressée, alors présidente<br />

du club de Lorient,<br />

ayant été invitée à se présenter<br />

contre Mme Péchalat. »<br />

Selon les rapporteurs, cette<br />

nouvelle présidente devait<br />

permettre à d’anciens dirigeants<br />

de reprendre la main<br />

sur la gouvernance de la<br />

Fédération. L’un d’eux a<br />

d’ailleurs sollicité un statut<br />

de consultant auprès de la<br />

FFSG mais celui-ci lui a été<br />

refusé par Gwenaëlle Noury.<br />

Après l’élection de juin<br />

2022, la FFSG a continué de<br />

s’enfoncer dans la crise.<br />

« Successions de trois trésoriers<br />

et deux secrétaires généraux<br />

en 11 mois », relève<br />

le rapport. Parmi eux, l’ancien<br />

champion de ski nautique<br />

Patrice Martin, secrétaire<br />

général évincé en octobre<br />

2022, qui avait accusé<br />

la tête de la fédération de<br />

« copinage » et d’« entresoi<br />

», considérant que<br />

« beaucoup de gens » étaient<br />

toujours en contact avec<br />

Didier Gailhaguet. Dernier<br />

épisode en date et retournement<br />

inattendu de<br />

Gwenaëlle Noury en mai,<br />

concomitant avec la fin du<br />

rapport d’inspection : elle a<br />

évincé six membres du bureau,<br />

proches de Didier<br />

Gailhaguet. Et a expliqué<br />

avoir subi des « pressions »<br />

et « des intimidations » émanant<br />

de l’ancien dirigeant<br />

qui voulait faire d’elle sa<br />

« marionnette ».<br />

La politique sportive<br />

critiquée<br />

Les inspecteurs ont également<br />

constaté que la révélation<br />

de scandales sexuels en<br />

2020 a encore des effets sur<br />

les effectifs de la<br />

Fédération : « La fédération<br />

est aujourd’hui en difficulté,<br />

ses effectifs en cadres techniques<br />

sont réduits et son<br />

image très dégradée. » Ils<br />

pointent aussi des « résultats<br />

très modestes ». « En privilégiant<br />

les disciplines d’expression<br />

en son sein, le haut<br />

niveau, la politique sportive<br />

conduite par la fédération<br />

depuis de nombreuses années<br />

l’a en partie détournée<br />

de ses responsabilités de fédérations<br />

délégataire pour<br />

l’ensemble des disciplines<br />

dont elle a la charge ».<br />

Évoquant le peu de médailles<br />

obtenues lors des derniers<br />

Jeux Olympiques d’hiver<br />

et Championnats du<br />

monde, ils estiment que « le<br />

projet de performance fédérale<br />

mériterait d’évoluer<br />

pour permettre à la fédération<br />

de mieux maîtriser la<br />

formation et l’accompagnement<br />

de ses sportifs de haut<br />

niveau dans toutes les disciplines<br />

et éviter ainsi leur<br />

fuite à l’étranger, ainsi que<br />

celle des entraîneurs ».<br />

Compte tenu de ce rapport<br />

au vitriol, la prochaine assemblée<br />

générale le 17 juin<br />

promet encore d’être agitée.<br />

Amélie Oudéa-Castéra a affirmé<br />

samedi 3 juin que « la<br />

mise en œuvre des préconisations<br />

de ce rapport sera<br />

suivie de manière précise et<br />

dans la durée par le ministère<br />

des Sports, pour que la<br />

fédération puisse sortir durablement<br />

de la situation actuelle<br />

».<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

HelloAsso devient la solution de paiement en ligne officielle de la FFTFONDACTION DU FOOTBALL. La plateforme HelloAsso<br />

signe un contrat avec la Fédération Française de Tennis (FFT). « Cette nouvelle collaboration avec la Fédération Française de Tennis est<br />

une étape majeure dans notre accompagnement du mouvement sportif. Nous allons mettre l’expertise que nous avons développée auprès<br />

de dizaines de fédérations et des 55.000 clubs de sport inscrits sur HelloAsso au service d’un objectif : faciliter la vie quotidienne des<br />

bénévoles et de toutes les structures affiliées à la FFT », explique Thomas Guillochon, directeur du développement de HelloAsso, dans un<br />

communiqué. En conséquence, les ligues, comités départementaux, clubs affiliés et structures habilitées de la FFT pourront profiter de la<br />

solution de paiement en ligne sans frais ni barrière technique à l’entrée. « En collaborant avec HelloAsso, nous offrons une solution de<br />

paiement en ligne avantageuse à nos clubs, comités départementaux et ligues, en adéquation avec les usages actuels de nos licenciés et de<br />

nos pratiquants. Cela va participer à la transformation digitale et au développement croissant de nos clubs et de leurs activités », ajoute<br />

Daniel Courcol, Directeur Général Adjoint de la FFT. Dans le détail, la solution sera intégrée directement à l’application Ten’Up. Pour les<br />

clubs de tennis, padel ou beach tennis, l’outil de paiement en ligne est disponible directement depuis ADOC. Les utilisateurs pourront ainsi<br />

effectuer des paiements par carte bancaire pour les services en ligne proposés par les clubs, le tout, sans frais.<br />

2


Ministère<br />

N°1564 La Lettre de l’économie du sport vendredi 9 juin 2023<br />

Le bilan 2021-2022 de l’IGÉSR<br />

Pour se rendre compte de la diversité et du volume des missions confiées à l’inspection générale de l’éducation, du sport<br />

et de la recherche (IGÉSR), créée en 2019, par ses ministres de tutelle comme en interministériel, il faut consulter son<br />

dernier rapport d'activité concernant la période 2021-2022. Éducation, enseignement supérieur, recherche,<br />

bibliothèques, jeunesse et vie associative, le sport ne représente finalement qu’une infime partie de son action. Sur la<br />

période 2021-2022, 282 missions (soit plus de 5 par semaines) ont été conduites par les 296 inspecteurs généraux (à fin<br />

août 2022). Il peut s’agir de missions relevant du programme de travail annuel, de missions sur saisine des ministres<br />

ou de missions d’audit interne. Toutes ne donnent pas lieu à un rapport. Quant aux missions de contrôle, elles ne<br />

représentent pas la majorité de l’activité. Sur l’année 2021-2022, 38 enquêtes administratives ont été conduites. Les<br />

signalements à la justice, quand des faits découverts sont susceptibles d'être qualifiés pénalement, restent relativement<br />

exceptionnels avec 9 transmissions au parquet.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Source IGÉSR<br />

3


Territoires<br />

N°1564 La Lettre de l’économie du sport vendredi 9 juin 2023<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Les demandes de<br />

réservation explosent<br />

dans les hôtels<br />

400 %<br />

Dans le cadre de la Coupe du<br />

monde de rugby, les hôtels<br />

ont enregistré 400% de demandes<br />

de réservation en plus<br />

à Toulouse et dans ses environs<br />

par rapport à la même<br />

période en 2022, selon France<br />

Bleu Occitanie. La ville accueillera<br />

cinq matchs du 10<br />

septembre au 8 octobre.<br />

Face à la demande et pour une<br />

durée moyenne de 2,5 nuitées,<br />

les tarifs hôteliers ont<br />

aussi augmenté : pendant le<br />

Mondial, une chambre d’hôtel<br />

à Toulouse coûte environ<br />

20% plus cher qu’à l’accoutumée.<br />

Autour du 10 septembre,<br />

pour le premier match<br />

Japon/Chili, le tarif moyen est<br />

d’environ 135 €. Les trois nationalités<br />

les plus représentées<br />

dans les demandes de réservations<br />

sont la Grande-<br />

Bretagne, le Japon et la<br />

France : la ville rose accueille<br />

deux matchs du Japon, qui a<br />

d’ailleurs établi son camp de<br />

base à Ernest-Wallon.<br />

À Toulouse, les cinq rencontres<br />

prévues au Stadium<br />

devraient attirer autour de<br />

50.000 visiteurs estime la<br />

Métropole. La mairie évoque<br />

aussi un taux de remplissage<br />

de 70% dans les hôtels du<br />

centre.<br />

Toujours selon France Bleu<br />

Occitanie, les demandes de<br />

réservation sont aussi en forte<br />

hausse à Nantes (+400%),<br />

Paris (150%) ou Lyon<br />

(240%). L’augmentation est<br />

d’autant plus spectaculaire<br />

dans les villes où les réservations<br />

sont d’habitude modérées,<br />

comme à Saint-Etienne<br />

par exemple (+2.000 %).<br />

Lyon se prépare à l’accueil de la<br />

Coupe du monde de rugby<br />

À moins de 100 jours de la Coupe du monde de rugby (8 septembre-28 octobre), la<br />

ville de Lyon (Rhône), qui recevra cinq matchs, dévoile le programme des festivités<br />

entourant la compétition. Du 23 septembre au 8 octobre, les Lyonnais, touristes et<br />

supporters pourront visiter un « Village Rugby », installé au cœur de la place<br />

Bellecour.<br />

Toulouse s’échauffe<br />

lors que 300.000<br />

personnes sont attendues<br />

à Lyon<br />

pour l’événement, dans ce<br />

Village Rugby, d’une capacité<br />

de 5.000 personnes,<br />

« seront organisées des<br />

animations sportives, éducatives<br />

et festives ». Un terrain<br />

sera par ailleurs installé<br />

dans ce Village Rugby<br />

avec un espace d’initiation,<br />

de jeux et de démonstrations<br />

sportives pour faire<br />

découvrir la discipline, les<br />

règles et les techniques du<br />

rugby. Ces ateliers seront<br />

animés par le Club<br />

Omnisport de Lyon, le<br />

LOU Rugby (Top 14) et<br />

d’autres clubs métropolitains.<br />

Ce terrain pourra être<br />

utilisé par les écoles et les<br />

structures d’éducation populaire<br />

pendant toute la durée<br />

du Village. Enfin, les<br />

équipes accueillies à Lyon<br />

(Pays de Galles, Australie,<br />

Uruguay, Namibie,<br />

Nouvelle-Zélande et Italie)<br />

seront mises. Le lieu sera<br />

accessible gratuitement et<br />

ouvert au public les mercredis<br />

et les week-ends de<br />

10h à 20h et les jours de semaine<br />

de midi à 20h.<br />

Des animations pour les<br />

écoliers<br />

La ville de Lyon proposera<br />

des animations spécifiques<br />

pour les scolaires en lien<br />

avec le rugby. Sur les<br />

temps périscolaires, les<br />

écoliers participeront à des<br />

ateliers rugby au sein du<br />

village de la place<br />

Bellecour les mercredis<br />

matin. Un cycle rugby sera<br />

proposé « durant la dernière<br />

semaine d’août au<br />

sein des accueils de loisirs<br />

d’été » de la municipalité.<br />

« Un livret pédagogique<br />

sera également distribué à<br />

l’ensemble des enfants scolarisés<br />

en école », ajoute la<br />

ville.<br />

En plus de cette fan zone, la<br />

ville a d’ores et déjà annoncé,<br />

que suivant les résultats<br />

de l’équipe de<br />

France, les matchs du XV<br />

de France seront retransmis<br />

à Gerland au sein du Palais<br />

des Sports. La salle sera, làaussi,<br />

accessible gratuitement<br />

avec une capacité<br />

d’accueil de 7.000 personnes.<br />

Une plateforme de<br />

réservation sera mise en<br />

place avant chaque match<br />

en cas de qualification des<br />

Bleus.<br />

Les Blacks en guest stars<br />

Tandis que le Groupama<br />

Stadium de Décines accueillera<br />

cinq rencontres de<br />

la Coupe du monde (Pays<br />

de Galles/Australie le 24<br />

s e p t e m b r e ,<br />

Uruguay/Namibie le 27<br />

septembre, Nouvelle-<br />

Zélande/Italie le 29 septembre,<br />

Nouvelle-<br />

Zélande/Uruguay le 5 octobre<br />

et France/Italie le 6<br />

octobre), le stade de<br />

Gerland deviendra le camp<br />

de base de la Nouvelle-<br />

Zélande du 1er septembre<br />

au 10 octobre. Les All<br />

Blacks pourront ainsi disposer<br />

du terrain d’entraînement<br />

du LOU.<br />

Le week-end dernier, Toulouse (Haute-Garonne) a accueilli le trophée William Webb-Ellis qui sera<br />

remis au prochain vainqueur de la Coupe du monde. La ville organisait en même temps la troisième<br />

édition du « Toulouse Rugby Festival » sur la place du Capitole. Au total, près d’un millier de<br />

joueurs se sont succédés pendant quarante-huit heures sur la pelouse synthétique mise en place pour<br />

cet événement organisé par la mairie de Toulouse, en collaboration avec Midi Olympique. En amont<br />

du festival, un job dating était organisé par Ovale Citoyen, alors que le samedi, une animation<br />

culinaire permettait de patienter en attendant un Haka géant. Deux expositions photos étaient<br />

organisées pour remonter le temps avec « La Coupe du monde 2007 au Stadium de Toulouse » et<br />

« les capitaines champions du monde ».<br />

4


Territoires<br />

N°1564 La Lettre de l’économie du sport vendredi 9 juin 2023<br />

Combien coûtent les 24 Heures du Mans aux<br />

collectivités locales ?<br />

Les 24 Heures du Mans célébreront leurs 100 ans les 10 et 11 juin. Pour cette édition anniversaire, les collectivités locales<br />

seront aussi de la fête. Et elles mettent la main à la poche pour financer de nombreuses animations.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

e budget du centenaire,<br />

pour la métropole<br />

du Mans, représente<br />

ainsi 237.700 €. Alors<br />

que les dépenses des éditions<br />

précédentes, principalement<br />

liées à la parade des<br />

pilotes, correspondaient à<br />

une aide technique valorisée<br />

à 90.000 €. Principales dépenses<br />

de ce budget exceptionnel<br />

: la décoration, avec<br />

des adhésifs spéciaux, de<br />

huit tramways, pour un coût<br />

de 94.400 €, suivie de l’installation<br />

de la montgolfière<br />

Of Course Le Mans (inaccessible<br />

au public), à<br />

43.000 €.<br />

« Nous souhaitons permettre<br />

à toutes et tous de bénéficier<br />

des festivités, y compris pour<br />

celles et ceux qui n’ont pas<br />

pu acheter de billets », souhaite<br />

la Ville, qui consacrera<br />

60.000 € pour l’installation<br />

d’écrans géants. L’édition<br />

2023 se tenant à guichets<br />

fermés, l’idée est de permettre<br />

malgré tout à tous<br />

d’assister à ce qui se passe<br />

sur le circuit.<br />

Du côté de la Région Pays<br />

de la Loire, le budget demeure<br />

inchangé par rapport<br />

En bref<br />

aux autres années :<br />

500.000 €, principalement<br />

dû à des actions de promotion<br />

(stand, achat de<br />

billets…). Le billet qui permet<br />

aux voyageurs détenteurs<br />

d’une entrée aux 24<br />

Heures de se déplacer pour<br />

5 € en TER, quelle que soit<br />

la gare de départ, sera cependant<br />

neutre pour la collectivité,<br />

la SNCF considérant<br />

que cela lui permet de capter<br />

une population supplémentaire<br />

sur le réseau.<br />

Enfin, comme pour la métropole<br />

mancelle, le département<br />

de la Sarthe évoque<br />

son implication grâce à la<br />

forte mobilisation de ses<br />

moyens humains. En plus<br />

des 21 agents des routes occupés<br />

au montage du circuit,<br />

de nombreux autres œuvrent<br />

en période de course. Le<br />

conseil départemental déploie<br />

aussi tout un programme<br />

d’animations.<br />

Les collectivités<br />

propriétaires du circuit<br />

via la syndicat mixte<br />

Mais la majeure partie de<br />

l’investissement financier<br />

des collectivités locales pour<br />

le circuit des 24 Heures du<br />

Mans, c’est leur engagement<br />

au sein du syndicat mixte<br />

qu’elles ont elles-mêmes<br />

créé dans les années 1980,<br />

alors que la course était en<br />

perte de vitesse et que la situation<br />

financière de<br />

l’Automobile club de<br />

l’Ouest (ACO), organisateur,<br />

ne lui permettait pas de<br />

faire face à de coûteuses<br />

mises aux normes. Pour venir<br />

en aide au circuit, considéré<br />

comme un outil d’attractivité<br />

précieux pour le<br />

territoire, la ville du Mans, le<br />

Département et la Région se<br />

mettent autour de la table et<br />

donnent naissance, en 1985,<br />

au Syndicat mixte du circuit<br />

des 24 Heures.<br />

Le syndicat est propriétaire<br />

du circuit. L’ACO, qui l’exploite,<br />

en est le locataire et il<br />

est lié au syndicat par un bail<br />

de longue durée, dit « emphytéotique<br />

», de cinquante<br />

ans. Le financement du syndicat<br />

provient à 50 % du département<br />

de la Sarthe, puis<br />

à 25 % par la métropole du<br />

Mans et à 25 % par la<br />

Région. Son budget prévoit<br />

80.000 € en fonctionnement<br />

pour le personnel (deux<br />

équivalents temps plein),<br />

mais surtout 3 M€ d’investissement<br />

par an environ,<br />

une somme légèrement supérieure<br />

au loyer versé par<br />

l’ACO.<br />

Le montant des investissements<br />

est plafonné. « Le syndicat<br />

s’est donné une limite.<br />

Si l’ACO veut investir davantage<br />

sur le circuit, elle<br />

est cependant libre de le<br />

faire », précise Dominique<br />

Le Mèner, président du<br />

Département et du syndicat<br />

mixte. Pour le centenaire,<br />

l’ACO a par exemple pris à<br />

son compte le nouveau<br />

centre médical. La nouvelle<br />

passerelle piétonne Porsche,<br />

elle, a été payée par la<br />

marque automobile. Les<br />

aménagements des portes<br />

nord et sud, ainsi que ceux<br />

du virage de la Chapelle et<br />

de l’esplanade Jean-<br />

Rondeau à hauteur de la passerelle<br />

Dunlop, visant notamment<br />

à sécuriser les accès<br />

et fluidifier la circulation<br />

des spectateurs, ont, eux, été<br />

financés par le syndicat, qui<br />

contribue par ailleurs aux<br />

dépenses liées à l’aéroport,<br />

tout proche, et à la filière de<br />

formation FFSA Academy.<br />

La Métropole d’Aix-Marseille sommée d’implanter une piste cyclable. La Cour administrative d’appel de Marseille a enjoint la<br />

Métropole d’Aix-Marseille (Bouches-du-Rhône) de créer dans un délai de six mois des itinéraires cyclables dans les deux sens sur la totalité<br />

du boulevard de la Blancarde. L’association Collectif Vélos, qui a contesté les modalités d’aménagement cyclable lors de la requalification<br />

du boulevard, avait obtenu en première instance du tribunal administrative de Marseille l’annulation de la décision par laquelle la présidente<br />

de la Métropole Aix-Marseille-Provence avait rejeté, en 2020, sa demande de mise en place d’itinéraires cyclables supplémentaires. Dans<br />

cette partie du boulevard, la Métropole avait justifié cette absence de piste cyclable par « l’étroitesse de la voie », « le dynamisme<br />

commerçant » et « le caractère résidentiel du quartier ». Le collectif a fait valoir un article du Code de l’environnement qui impose la mise<br />

en oeuvre d’itinéraires cyclables à l’occasion notamment des rénovations des voies urbaines.<br />

5


Hebdo<br />

N°1564 La Lettre de l’économie du sport vendredi 9 juin 2023<br />

Le palmarès des Trophées Philippe Séguin 2023<br />

Chaque année les Trophées Philippe Séguin du Fondaction du football récompense les meilleures initiatives sociétales<br />

des clubs amateurs de football. Après une sélection et une audition devant un jury composé de multiples acteurs du<br />

football, le palmarès de la quinzième édition a été dévoilé. Cette saison, 326 clubs avaient déposés une candidature<br />

(contre 258 la saison dernière). Le vainqueur du Grand-Prix de chaque catégorie (Éducation et citoyenneté, Mixité et<br />

diversité, Santé et environnement, Solidarité et inclusion) touche une dotation de 5.000 € alors les lauréats de chaque<br />

catégorie touchent une dotation de 2.000 €.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

xceptionnellement,<br />

deux clubs ont été distingués<br />

dans la catégorie<br />

Solidarité et inclusion. Le<br />

Fondaction a aussi remis un<br />

Trophée à l’Olympique<br />

Lyonnais pour son action en<br />

faveur de la protection de<br />

l’enfance avec un programme<br />

développé avec l’association<br />

« Colosse aux pieds<br />

d'argile ».<br />

ÉDUCATION ET<br />

CITOYENNETÉ<br />

Grand Prix<br />

US Noyelle-sous-Lens (Pasde-Calais).<br />

Le club met en<br />

place un accompagnement<br />

individuel pour aider les<br />

jeunes dans leur projet professionnel.<br />

Il organise aussi<br />

un tournoi « foot orientation<br />

» avec les partenaires<br />

pour renforcer son action.<br />

Lauréats<br />

As Ginglin Cesson (Cote<br />

d'Armor). Le club s’est associé<br />

à une troupe de théâtre et<br />

de danse pour proposer une<br />

pièce jouée dans leur quartier<br />

illustrant l’utopie de la réussite<br />

et de l’argent facile et ses<br />

effets destructeurs.<br />

FFM La Romaine (Haute-<br />

Saône). Le club a mis en<br />

place une journée de Coupe<br />

du monde des écoles durant<br />

laquelle chaque classe représentait<br />

un pays et participait à<br />

des ateliers éducatifs entre les<br />

rencontres de football.<br />

US Vandoeuvre Football<br />

(Meurthe-et-Moselle). Le<br />

club a aménagé au sein de<br />

son club house une bibliothèque<br />

confectionnée principalement<br />

par les licenciées,<br />

dans laquelle les membres du<br />

club et leurs proches se réunissent.<br />

MIXITÉ ET DIVERSITÉ<br />

Grand Prix<br />

CSO Amnéville (Moselle).<br />

Le club a créé des équipes féminines<br />

dans toutes les catégories<br />

d’âge, mis en place un<br />

plan de développement spécifique<br />

du pôle féminin et favorisé<br />

le recrutement de dirigeantes.<br />

Lauréats<br />

Avenir Sainte-Barbe Oignies<br />

(Hauts-de-France Artois). Le<br />

club a réalisé une bande dessinée<br />

numérique diffusée sur<br />

ses réseaux sociaux. Son objectif<br />

est de changer les mentalités<br />

et les idées reçues en<br />

mettant en avant le football<br />

féminin.<br />

FC Coeur de Médoc<br />

Atlantique (Gironde). Le<br />

club a mis en place un « café<br />

des échanges ». Le foyer du<br />

club reçoit des personnes<br />

âgées pour faire de la prévention<br />

de la dépendance avec la<br />

mise en place d’ateliers mémoire,<br />

de discussions, cours<br />

de gym...<br />

Victoria international Foot<br />

féminin Mulhouse (Alsace).<br />

Premier club 100 % féminin<br />

créé au sein du quartier où les<br />

filles n’avaient pas accès au<br />

sport. Le club house a été<br />

transformé, du soutien scolaire<br />

est organisé et des ateliers<br />

de sensibilisation sont<br />

mis en place.<br />

SOLIDARITÉ ET<br />

INCLUSION<br />

Grands Prix<br />

AS Fontonne Antibes<br />

(Alpes-Maritimes). Le club a<br />

lancé une section adaptée aux<br />

enfants autistes. Une fois par<br />

semaine, il accueille un<br />

groupe d’enfants et les éducateurs<br />

des Instituts médicaux<br />

éducatifs. Il a également<br />

ouvert d’autres créneaux<br />

pour permettre aux apprentis<br />

footballeurs autistes hors<br />

Instituts de jouer.<br />

TPC Foot (Corse du Sud). Le<br />

club a mis en place avec la<br />

section football de l’association<br />

« Tous pour chacun », visant<br />

à favoriser l’inclusion<br />

des personnes handicapées,<br />

une pratique en mixité avec<br />

des joueurs valides. Il sensibilise<br />

aussi les clubs corses.<br />

Lauréats<br />

CS Ayze (Haute-Savoie,<br />

Pays de Gex). Le club a noué<br />

un partenariat avec des foyers<br />

de réfugiés permettant aux<br />

mineurs étrangers de profiter<br />

de cotisations gratuites,<br />

d’aide aux devoirs et de l’apprentissage<br />

du français.<br />

Organisation d’un tournoi<br />

l’été dernier au profit des mineurs<br />

isolés.<br />

USEPMM (Pyrénées-<br />

Orientales). Le club a rapproché<br />

les jeunes appartenant à<br />

une catégorie sociale défavorisée<br />

avec des enfants roms<br />

vivant dans des conditions de<br />

grande précarité en Serbie et<br />

au Monténégro. De l’envoi<br />

de matériel, des échanges ont<br />

eu lieu et un voyage a été réalisé<br />

avec l’organisation d’un<br />

tournoi solidaire.<br />

SANTÉ ET<br />

ENVIRONNEMENT<br />

Grand Prix<br />

Olympique Senséen (Nord).<br />

Les jeunes du club ont lancé<br />

un défi à la Mairie : planter<br />

autant d’arbres qu’ils auront<br />

obtenus de victoires dans la<br />

saison. La municipalité a<br />

planté 33 arbres autour du<br />

nouveau city stade. D’autres<br />

actions ont été mises en place<br />

pour sensibiliser les jeunes au<br />

respect de l’environnement.<br />

Lauréats<br />

CSK Val des Rougières<br />

(Var). 25 jeunes du club ont<br />

réalisé un film à thématique<br />

environnementale pour sensibiliser<br />

les habitants du quartier.<br />

Le court-métrage a été<br />

présenté au Porquerolles<br />

Film Festival et récompensé<br />

par un prix du jury. Une journée<br />

de nettoyage a aussi été<br />

organisée.<br />

Lyon La Duchère (Rhône).<br />

Le club a mis en place une<br />

action de sensibilisation et de<br />

formation à la détection et à<br />

la lutte contre les violences<br />

en formant enfants et éducateurs<br />

avec le soutien de l’association<br />

« Colosse aux Pieds<br />

d’Argile ».<br />

RC Chambéry (Gironde). Le<br />

club a voulu sensibiliser ses<br />

licenciés à une meilleure alimentation<br />

et au circuit court<br />

en accueillant une AMAP<br />

pour une distribution de paniers-repas<br />

auprès d’un public<br />

défavorisé.<br />

6


International<br />

N°1564 La Lettre de l’économie du sport vendredi 9 juin 2023<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Thomas Bach hausse le ton<br />

Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a profité de<br />

son discours lors de l’Assemblée générale de l’Association des fédérations<br />

internationales olympiques d’été (ASOIF) pour interpeller les fédérations<br />

internationales qui s’opposent au retour des athlètes russes et biélorusses. « Ils ont<br />

tort », estime le président du CIO.<br />

En bref<br />

e discours est passé<br />

inaperçu en France.<br />

Mais il fera date.<br />

Lors de sa présentation,<br />

Thomas Bach a déclaré que<br />

l’autonomie du sport était<br />

« minée par certains gouvernements<br />

» sans les nommer.<br />

Selon le président du<br />

CIO, il existe des forces qui<br />

veulent « diviser le mouvement<br />

mondial » qu’il dirige.<br />

A l’inverse, il a salué<br />

les Fédérations<br />

Internationales (FI) qui ont<br />

réussi à organiser « avec<br />

succès » des tournois internationaux<br />

comprenant la<br />

participation de sportifs de<br />

Russie et de Biélorussie.<br />

« Tout le monde sait que les<br />

problèmes politiques extrêmement<br />

complexes ne peuvent<br />

pas être résolus facilement,<br />

seuls les populistes<br />

prétendent avoir des solutions<br />

simples pour résoudre<br />

les problèmes les<br />

plus complexes du<br />

monde », a déclaré Bach. Il<br />

a rappelé que la position du<br />

CIO est une « approche intermédiaire<br />

».<br />

Le CIO souhaite que le retour<br />

des deux nations soit<br />

autorisé en tant que neutre,<br />

uniquement à titre individuel<br />

et à condition que les<br />

sportifs n’aient pas soutenu<br />

la guerre en Ukraine et<br />

qu’ils ne soient pas affiliés<br />

aux forces armées russes. A<br />

ce jour, 13 FI de sports<br />

olympiques (canoë, cyclisme,<br />

escrime, golf, judo,<br />

pentathlon moderne, tir, tir<br />

à l’arc, skateboard, tennis<br />

de table, taekwondo, triathlon<br />

et lutte) ont réadmis des<br />

athlètes russes et biélorusses<br />

dans leurs compétitions.<br />

Par ailleurs, le CIO n’a pas<br />

encore pris de décision définitive<br />

sur la participation<br />

des Russes et des<br />

Biélorusses aux Jeux<br />

Olympiques de Paris 2024.<br />

Mais on devine sa position.<br />

Les projets de la Russie<br />

d’organiser des événements<br />

concurrents (Jeux<br />

des BRICS), en dehors du<br />

mouvement olympique,<br />

font planer un risque de<br />

concurrence que le CIO ne<br />

veut pas prendre. Surtout si<br />

une superpuissance comme<br />

la Chine se joint à la<br />

Russie.<br />

Des Spartakiades tous les deux ans. En même temps que les « Jeux des BRICS », Moscou<br />

cherche à accélérer le calendrier des Spartakiades. Selon Oleg Matytsin, l’événement pourrait se<br />

tenir tous les deux ans, et non plus une fois tous les quatre ans. « Si la situation reste inchangée et<br />

que les sanctions restent en vigueur contre le sport russe, je pense que nous pourrions décider<br />

d’organiser les Jeux de Spartakiades tous les deux ans, a expliqué le ministre des Sports. Cela<br />

pourrait également nous donner l’occasion de créer un environnement compétitif et d’ouvrir la<br />

voie à des primes financières pour nos entraîneurs et nos athlètes. » La dernière édition des<br />

Spartakiades russes s’est déroulée l’an passé dans 12 régions du pays. Elle a rassemblé plus de<br />

9.500 athlètes, engagés dans 39 disciplines.<br />

La BWF change d’avis. Changement de cap pour la Fédération internationale de badminton<br />

(BWF) sur la question russe et biélorusse. Après avoir décidé de maintenir leur exclusion des<br />

compétitions internationales, l’instance annonce désormais envisager leur réintégration. Mais elle<br />

le fera « sous conditions ». La BWF explique que son conseil a débattu du dossier. Pour finalement<br />

décider de proposer un « cadre réglementaire et opérationnel » pour un retour des joueurs russes<br />

et biélorusses, sous statut neutre, dans les tournois internationaux. L’instance explique vouloir<br />

s’aligner sur la position du CIO, selon laquelle les athlètes « devraient toujours être autorisés à<br />

participer à des compétitions sportives sans que leur passeport soit jugé et indépendamment de tout<br />

conflit géopolitique échappant au contrôle du mouvement sportif ». La question sera discutée une<br />

nouvelle fois lors de la prochaine réunion du conseil, prévue en marge des Mondiaux de badminton,<br />

du 21 au 27 août à Copenhague (Danemark).<br />

L’escrime se coupe en deux<br />

pour la Russie et la<br />

Biélorussie<br />

La confédération européenne<br />

(EFC) d’escrime scindera en<br />

deux ses Jeux Européens initialement<br />

prévus en Pologne.<br />

Pour pouvoir accueillir les<br />

athlètes russes et biélorusses,<br />

l’épreuve individuelle a été<br />

attribuée à la Bulgarie.<br />

Cracovie, qui devait initialement<br />

accueillir les deux<br />

épreuves dans le cadre des<br />

Jeux Européens, avait affirmé<br />

que la porte ne serait pas ouverte<br />

aux athlètes russes et<br />

biélorusses. En ce sens,<br />

l’épreuve individuelle a été<br />

attribuée à Plovdiv, en<br />

Bulgarie, du 16 au 18 juin, et<br />

l’épreuve par équipe maintenue<br />

en Pologne, du 28 au 30<br />

juin.<br />

Contrairement à ce qui était<br />

prévu initialement, l’épreuve<br />

individuelle n’aura plus ni<br />

statut de Championnat<br />

d’Europe, ni de valeur olympique.<br />

Elle devrait donc être<br />

désertée par les meilleurs tireurs<br />

du continent.<br />

La situation à laquelle fait<br />

face l’escrime risque de se<br />

poser pour d’autres sports.<br />

Parmi ceux présents à<br />

Cracovie, d’autres, comme le<br />

canoé, le tir ou le tennis de<br />

table ont levé les sanctions<br />

généralisées visant Russes et<br />

Bélarusses. Or la Pologne a<br />

mis en place des restrictions<br />

de voyage en septembre dernier<br />

dans le cadre des sanctions<br />

contre la Russie après<br />

son invasion de l’Ukraine.<br />

7


Abonnement<br />

N°1564 La Lettre de l’économie du sport vendredi 9 juin 2023<br />

Women Sports<br />

N°28 est paru<br />

Quel sport pour<br />

mon enfant ?<br />

Tuyaux anti-inflation<br />

C’est bon pour moi et<br />

mon porte-monnaie !<br />

Entretien<br />

Sarah Abitbol, son<br />

combat continue<br />

Commandez ce magazine sur<br />

www.womensports.fr<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Abonnement<br />

Etablissement : ............................................................................................<br />

Service :......................................................................................................<br />

Nom : .................................. Prénom : .....................................................<br />

Adresse :.....................................................................................................<br />

CP : ................. Ville :................................................................................<br />

Tél : ................................................................. Fax : ...............................<br />

E- mail : ......................................................................................................<br />

Formules d’abonnement (1 an) 100% Digital Print + Digital<br />

La Lettre du Sport (LDS) 199 € TTC 299 € TTC<br />

La Lettre de l’économie du Sport (LES) 199 € TTC 299 € TTC<br />

La Lettre de l’Officiel juridique du Sport (LOJS) 169 € TTC 249 € TTC<br />

LDS + LES 329 € TTC 449 € TTC<br />

LDS + LES + LOJS 399 € TTC 549 € TTC<br />

Votre abonnement inclut un accès illimité aux archives en ligne<br />

et le téléchargement de votre (vos) revue(s) en pdf.<br />

A retourner à : Groupe Sport.fr - BP 40077 - 66050 PERPIGNAN CEDEX<br />

Mode de règlement<br />

Chèque bancaire à l’ordre de Groupe Sport.fr<br />

Virement<br />

Bon de commande (réservé aux administrations)<br />

Signature et cachet de votre établissement<br />

Les informations relatives à votre abonnement ne seront pas communiquées à des tiers. En application de la loi informatique et liberté du 6 janvier 1978, art L.27, vous<br />

disposez d'un droit d'accès et de rectification de ces données. Abonnements groupés et renseignements complémentaires : tél. 09 70 40 65 15 / abonnement@sport.fr

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!