Journal asmac No 4 - août 2023
Sauvage - Sauvageries en tout genre Politique - Clairvoyance à la table ronde Vaccinations - Nouvelle situation, nouveau plan d’action Médecine palliative - Comment bien communiquer?
Sauvage - Sauvageries en tout genre
Politique - Clairvoyance à la table ronde
Vaccinations - Nouvelle situation, nouveau plan d’action
Médecine palliative - Comment bien communiquer?
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<strong>Journal</strong><br />
N o 4, <strong>août</strong> <strong>2023</strong><br />
<strong>asmac</strong><br />
Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Sauvage<br />
Sauvageries<br />
en tout genre<br />
Page 26<br />
Politique<br />
Clairvoyance à la<br />
table ronde<br />
Page 8<br />
Vaccinations<br />
<strong>No</strong>uvelle situation,<br />
nouveau plan d’action<br />
Page 46<br />
Médecine palliative<br />
Comment bien<br />
communiquer?<br />
Page 50
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Sommaire<br />
Editorial<br />
5 La vie sauvage<br />
Sur une note<br />
personnelle<br />
6 Vingt ans de passion et de qualité<br />
Perspectives<br />
46 Stratégie nationale de vaccination<br />
50 Aus der «Therapeutischen<br />
Umschau» – Übersichtsarbeit:<br />
Kommunikation mit schwerstkranken<br />
Patienten – mehr als nur Breaking<br />
Bad News<br />
57 Le lieu particulier<br />
Sauvage<br />
Sauvageries en tout genre<br />
Illustration de la page de<br />
couverture: Stephan Schmitz<br />
Politique<br />
8 Une table ronde prometteuse<br />
10 Travail de pionnier par et pour<br />
les femmes médecins suisses<br />
13 L’essentiel en bref<br />
Formation postgraduée/<br />
Conditions de travail<br />
14 Une Rose pour de meilleurs horaires<br />
16 Expériences positives avec la semaine<br />
de 42+4 heures<br />
18 Plus de médecine – moins de<br />
bureaucratie!<br />
21 Dans l’univers des médecinsassistant(e)s<br />
mediservice<br />
58 Boîte aux lettres<br />
60 Hypothèque et rente sont-elles<br />
compatibles?<br />
62 Voyager sans souci, grâce<br />
à l’assurance de voyage<br />
Medpension<br />
64 Des solutions de prévoyance<br />
modulaires contre la pénurie<br />
de personnel<br />
66 Impressum<br />
<strong>asmac</strong><br />
22 <strong>No</strong>uvelles des sections<br />
24 <strong>asmac</strong>-Inside<br />
25 Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />
Point de mire: Sauvage<br />
26 Born to be wild<br />
30 Loin des yeux …<br />
36 Un coin de nature sauvage<br />
40 Bouger, un besoin fondamental<br />
44 Visiteurs nocturnes<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 3
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La vie sauvage<br />
Editorial<br />
Regula Grünwald<br />
Rédactrice en chef<br />
du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />
Dans son livre de cuisine «Ein new Kochbuch», Marx Rumpolt<br />
donne en 1581 «une description détaillée de la façon<br />
dont on doit justement et bien bouillir, griller, cuire …<br />
cuisiner et préparer toutes sortes de plats à base de quadrupèdes<br />
connus et d’animaux sauvages … ». Il propose notamment<br />
de faire revenir l’ibis chauve à chaud avec «une sauce brune» ou de<br />
préparer sa poitrine en viande hachée et de la servir avec un «jus de<br />
citron frais et acide» pour obtenir un mets savoureux. Ce qui peut nous<br />
paraître inhabituel aujourd’hui était monnaie courante au Moyen Age:<br />
l’ibis chauve, alors très fréquent, a été chassé sans relâche jusqu’au<br />
17 e siècle, où il a été exterminé dans toute l’Europe centrale. Il est<br />
ensuite tombé dans l’oubli, à tel point que les dessins qui nous sont<br />
parvenus étaient considérés comme la représentation d’une créature<br />
fabuleuse jusqu’à sa redécouverte à la fin du 19 e siècle. Aujourd’hui,<br />
l’ibis chauve a fait son retour dans notre pays et sa population<br />
se multiplie, notamment grâce aux efforts du zoo de Zurich et de<br />
son programme de reproduction et de réintroduction dans la nature.<br />
Vous trouverez un article à ce sujet dans notre Point de mire<br />
«Sauvage».<br />
Alors que l’ibis est revenu, différentes sortes d’insectes disparaissent<br />
en silence. Mais là aussi, il y a une bonne nouvelle: un balcon et un<br />
peu de bonne volonté suffisent déjà à contribuer au maintien de la<br />
biodiversité. D’ailleurs, la cohabitation des humains et des animaux<br />
dans l’espace urbain a été l’objet d’un projet berlinois: pendant deux<br />
ans, des caméras animalières installées dans 150 jardins ont pris des<br />
milliers de photos de renards, ratons laveurs et autres martres. Quant<br />
aux enfants, ils sont certes moins poilus, mais peuvent s’avérer tout<br />
aussi sauvages. Jusqu’où la fougue chez l’enfant est-elle acceptable?<br />
Et à partir de quel moment devient-elle problématique? Ceux-ci sont<br />
un peu plus âgés, mais probablement tout aussi sauvages: les fêtards<br />
et noctambules qui peuplent la vie nocturne zurichoise auxquels<br />
nous consacrons un autre article de notre Point de mire.<br />
En contraste, la table ronde organisée par l’<strong>asmac</strong> en juin a été très<br />
civilisée et a porté sur les conditions de travail, la bureaucratie ainsi<br />
que la formation postgraduée et continue. La discussion constructive<br />
a montré que les participantes et participants s’accordent sur de<br />
nombreux points. Il s’agira maintenant d’approfondir les différentes<br />
ébauches de solution dans de plus petits groupes de travail. Une amélioration<br />
est possible, comme le montre un projet-pilote sur l’implémentation<br />
de la semaine de 42+4 heures à l’Institut de médecine intensive<br />
de l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ). Des efforts dignes de<br />
louanges auxquels l’<strong>asmac</strong> a décerné la Rose d’hôpital.<br />
Quant aux vraies roses, c’est à Catherine Aeschbacher qu’elles<br />
reviennent. Pendant 20 ans, la rédactrice en chef a marqué les pages<br />
du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> de ses connaissances, de son humour et de ses<br />
innombrables – et parfois folles – idées. <strong>No</strong>us la remercions chaleureusement<br />
de son engagement sans relâche et lui souhaitons bon vent!<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 5
Sur une note personnelle<br />
Vingt ans de passion<br />
et de qualité<br />
«Préparer du poison est un crime moins grave<br />
que d’écrire de la mauvaise prose.»<br />
Oscar Wilde<br />
Avec le départ à la retraite de Catherine Aeschbacher,<br />
ce n’est pas seulement une collaboratrice appréciée et expérimentée<br />
qui nous quitte, c’est aussi la personne qui a marqué de son<br />
empreinte le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> au cours des vingt dernières années<br />
et qui en a fait ce qu’il est aujourd’hui.<br />
Daniel Schröpfer, président de mediservice <strong>asmac</strong>, et Marc Schällebaum, directeur de mediservice <strong>asmac</strong><br />
6<br />
Depuis son entrée en fonction jusqu’à aujourd’hui: Catherine Aeschbacher a marqué et développé le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />
de manière déterminante au cours des 20 dernières années.<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong><br />
Photos: màd (à gauche), Severin <strong>No</strong>wacki (à droite)
Sur une note personnelle<br />
Photo: Adobe Stock<br />
Lorsqu’elle a rejoint le <strong>Journal</strong><br />
<strong>asmac</strong> en 2003, Catherine<br />
Aeschbacher était déjà une<br />
journaliste et rédactrice renommée.<br />
Son parcours professionnel n’avait<br />
pourtant pas commencé dans le journalisme<br />
ni dans la médecine, mais par son<br />
amour de la culture. Lors de ses études,<br />
elle avait choisi la littérature contemporaine<br />
allemande comme matière principale,<br />
l’histoire de l’art comme première<br />
matière secondaire et – sur la recommandation<br />
de quelques camarades d’études –<br />
la science des médias comme deuxième<br />
matière secondaire. Celle-ci a pris de plus<br />
en plus d’importance au cours de son évolution<br />
professionnelle, mais son amour<br />
pour la culture est resté intact. Cette passion<br />
se reflète dans de nombreux articles<br />
et chroniques du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>.<br />
Catherine Aeschbacher commence sa<br />
carrière à la Société suisse de radiodiffusion<br />
et télévision (SSR), où elle travaille<br />
comme assistante scientifique pendant ses<br />
études. Elle continue à écrire en parallèle,<br />
et remporte en 1992 – avec son collègue Urs<br />
Mall – le premier prix du concours de reportages<br />
de recherche de l’association des<br />
étudiants de l’Université de Berne. A partir<br />
de 1995, sa carrière de journaliste s’accélère:<br />
elle obtient d’abord un poste de rédactrice<br />
spécialisée au quotidien bernois «Der<br />
Bund», puis elle est recrutée comme cheffe<br />
d’équipe et responsable du supplément<br />
«Médias» du «Tages-Anzeiger».<br />
Parallèlement à ses premiers pas dans<br />
la vie professionnelle, Catherine Aeschbacher<br />
s’engage également très tôt dans<br />
des associations et des fondations. Elle a<br />
notamment été secrétaire générale de<br />
l’Union Internationale des Sciences de la<br />
Communication (UISC), membre du<br />
conseil de la Fondation Klartext et de la<br />
Fondation de la radio zurichoise, ainsi que<br />
vice-présidente du Conseil suisse de la<br />
presse. Son élection à la Commission<br />
suisse pour l’UNESCO pour la section<br />
communication en 2000 constitue un<br />
autre temps fort de son parcours.<br />
Après un congé maternité, elle accepte<br />
le poste de rédactrice en chef du<br />
<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>, qu’elle occupera pendant<br />
les vingt années suivantes. A son entrée en<br />
fonction, le journal paraît certes dix fois<br />
par an, mais ne comporte que 36 pages<br />
d’articles en allemand et en français. Elle<br />
introduit peu à peu le rythme de parution<br />
bimestriel et les rubriques qui existent<br />
aujourd’hui, et veille également à ce que la<br />
Suisse romande ait sa propre édition francophone.<br />
Grâce à son intérêt inépuisable<br />
pour les thèmes les plus divers et à sa<br />
profonde humanité, elle parvient à mettre<br />
sur pied une rédaction de milice efficace<br />
qui contribue à hisser le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> à<br />
un nouveau niveau. Divers remaniements,<br />
l’évolution du nombre de tirages et le renforcement<br />
de la notoriété s’en sont suivis,<br />
ainsi que des couvertures avec un alphabet<br />
en braille, des quiproquos causés par<br />
les emojis et un seul code QR (qui menait<br />
bien sûr à la «bonne» couverture). La rédaction<br />
s’est creusé les méninges, a ri, fait<br />
des tests, de glaces ou de bières; il y a eu<br />
des chroniques passionnantes et amusantes,<br />
des lettres de lecteurs qui ont fait<br />
sourire et d’autres, plus rares, qui ont provoqué<br />
quelques froncements de sourcils.<br />
Les bonnes idées étaient toujours au rendez-vous.<br />
Catherine Aeschbacher ne restera pas<br />
inactive pendant sa retraite officielle; quoi<br />
qu’elle fasse, ce sera avec un grand sens de<br />
la qualité et beaucoup de passion.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 7
Politique<br />
Une table ronde<br />
prometteuse<br />
En juin, l’<strong>asmac</strong> a réuni les principaux acteurs du système<br />
de santé autour d’une table ronde dans le but de leur faire prendre<br />
conscience de la gravité de la situation et de leur rappeler<br />
leurs responsabilités. Les discussions ont été constructives et vont<br />
se poursuivre dans de plus petits groupes.<br />
Oliviero Reusser, collaborateur politique et communication <strong>asmac</strong><br />
Photo: Adobe Stock<br />
8<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Politique<br />
La table ronde initiée par l’<strong>asmac</strong><br />
en mars s’est tenue le 9 juin à<br />
Berne. Elle a réuni des représentantes<br />
et représentants de<br />
l’Office fédéral de la santé publique<br />
(OFSP), des cantons (CDS), de l’association<br />
des hôpitaux H+, de l’Association des<br />
médecins dirigeants d’hôpitaux de Suisse<br />
(AMDHS), de l’Institut suisse pour la formation<br />
médicale postgraduée et continue<br />
(ISFM) et de l’<strong>asmac</strong>. Ils ont discuté ensemble<br />
de la situation de travail difficile<br />
des jeunes médecins dans les hôpitaux<br />
suisses et des solutions envisageables.<br />
Les associations des assureurs-maladie<br />
santésuisse et curafutura ont également<br />
été invitées, mais n’ont hélas pas<br />
souhaité participer, ce qui n’a pas eu de<br />
répercussions négatives sur les discussions.<br />
Toutefois, il est clair que l’on ne<br />
pourra pas s’attaquer aux grands défis<br />
auxquels le secteur hospitalier et donc<br />
les médecins doivent faire face sans ces<br />
acteurs importants. L’<strong>asmac</strong> déplore qu’ils<br />
n’aient pas participé à cette rencontre. Elle<br />
s’efforcera cependant de les inviter et de<br />
les impliquer dans la mesure du possible<br />
pour les travaux à suivre.<br />
Photo: màd<br />
Impressions du travail quotidien<br />
La manifestation était divisée en trois<br />
blocs thématiques: la situation sur le plan<br />
du droit du travail, la bureaucratie débordante<br />
ainsi que la formation postgraduée<br />
et continue.<br />
En ce qui concerne la loi sur le travail,<br />
on constate qu’elle continue d’être transgressée;<br />
une personne sur deux travaille<br />
en moyenne plus de 50 heures par semaine.<br />
Cette situation représente une<br />
contrainte croissante pour les médecins et<br />
conduit souvent à un abandon prématuré<br />
de la profession.<br />
La bureaucratie croissante représente<br />
également un fardeau. La charge administrative<br />
a continué d’augmenter au cours<br />
des dernières années, en particulier pour<br />
les médecins hospitaliers, ce qui fait augmenter<br />
le temps de travail et pèse inutilement<br />
sur les ressources médicales.<br />
Le troisième bloc thématique n’a pas<br />
non plus été une source de réjouissance: ni<br />
les médecins-assistant(e)s ni les chef(fe)s<br />
de clinique ne peuvent suivre la formation<br />
postgraduée et continue conformément à<br />
ce qui est prescrit.<br />
Pour donner une introduction sur<br />
chacun des blocs thématiques, l’<strong>asmac</strong> a<br />
présenté un clip vidéo montrant sur la<br />
base d’un exemple tiré de la réalité la situation<br />
quotidienne au travail telle que<br />
Les idées développées lors de la table ronde n’existent pour le moment que sur le papier.<br />
L’<strong>asmac</strong> veut maintenant faire avancer leur mise en œuvre.<br />
les médecins la connaissent. Les participants<br />
ont ainsi découvert la foison de documents<br />
qu’il faut établir pour procéder<br />
à un examen IRM, y compris le passage par<br />
le tristement célèbre télécopieur. La plupart<br />
des personnes présentes n’avaient de<br />
toute évidence pas conscience de cette réalité.<br />
Cela montre à quel point il est important<br />
de recourir à l’expérience acquise<br />
dans la pratique et de prendre en compte<br />
le point de vue des médecins praticiens.<br />
Au travail<br />
Les discussions ont été très constructives.<br />
Sur de nombreux points, les participants<br />
étaient d’accord sur le fait qu’il faut trouver<br />
des solutions, notamment pour les horaires<br />
de travail trop longs et les lacunes<br />
dans la formation postgraduée structurée.<br />
En ce qui concerne l’administration, il faut<br />
faire la distinction entre la charge de travail<br />
supplémentaire découlant de processus<br />
mal organisés et celle résultant d’exigences<br />
externes. D’une manière générale,<br />
les personnes présentes ont beaucoup apprécié<br />
la discussion ouverte, mais aussi<br />
le fait que l’on ait abordé les difficultés et<br />
limites inhérentes à chaque thème. Les<br />
conditions pour poursuivre la collaboration<br />
sont donc réunies.<br />
La table ronde de l’<strong>asmac</strong> a montré<br />
que les différents acteurs sont certes prêts<br />
à collaborer et mettre en œuvre des solutions,<br />
mais qu’ils doivent être soutenus<br />
dans leurs efforts. L’<strong>asmac</strong> va mettre à<br />
profit la situation pour rapidement faire<br />
avancer la collaboration. Dans un proche<br />
avenir, l’accent sera en particulier mis sur<br />
la réduction de la bureaucratie. Les progrès<br />
réalisés dans ce domaine libéreront<br />
également des ressources pour pallier les<br />
difficultés dans le domaine de la durée de<br />
travail et de la formation postgraduée.<br />
@vsao<strong>asmac</strong><br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 9
Politique<br />
Travail de pionnier<br />
par et pour les femmes<br />
médecins suisses<br />
Depuis 2005, les femmes sont majoritaires parmi<br />
les diplômés en médecine humaine. En conséquence,<br />
les femmes sont toujours plus nombreuses à exercer la profession.<br />
L’association Medical Women Switzerland (mws),<br />
qui a fêté l’année dernière ses 100 ans d’existence,<br />
a contribué à cette évolution.<br />
Adelheid Schneider-Gilg, présidente Medical Women Switzerland (mws)<br />
Depuis que Marie Heim-Vögtlin<br />
a été la première Suissesse<br />
à obtenir un doctorat en médecine<br />
à l’Université de Zurich<br />
en 1874, de plus en plus de femmes en<br />
Suisse ont suivi la même voie et ensuite<br />
pratiqué la médecine. Epouse et mère,<br />
Marie Heim-Vögtlin exerçait en tant que<br />
gynécologue et était engagée socialement.<br />
Un timbre spécial a été imprimé à l’initiative<br />
de mws pour le centenaire de sa mort<br />
en 2016. En 1901, elle a fondé avec la<br />
chirurgienne Anna Heer l’école d’infirmières<br />
de Zurich, un hôpital de femmes<br />
pour les femmes. On mentionnera aussi<br />
Caroline Farner qui, en plus de son activité<br />
de militante pour les droits des femmes,<br />
exerçait la profession de médecin généraliste.<br />
Les femmes médecins étaient des<br />
combattantes solitaires dans un univers<br />
dominé par les hommes. C’est dans ce<br />
contexte qu’est née l’Association des<br />
Femmes Médecins (AFM) en 1922, initiée<br />
principalement par un groupe de femmes<br />
médecins à Zurich. L’association entendait<br />
promouvoir le soutien mutuel,<br />
l’échange et la formation continue, poursuivre<br />
des objectifs de politique sociale et<br />
s’engager pour l’émancipation de la<br />
femme. Dans les années qui ont suivi, l’association<br />
s’est affiliée à l’organisation internationale<br />
MWIA (Medical Women’s International<br />
Association) fondée en 1919 à<br />
New York. Le groupe a été rebaptisé Medical<br />
Women Switzerland (mws) en 2005.<br />
Depuis 1950, le nombre de membres<br />
n’a cessé d’augmenter pour atteindre un<br />
maximum d’environ 1400 vers l’an 2000,<br />
le nombre actuel oscillant autour de<br />
1000 consœurs. Depuis les années 1950<br />
éga lement, l’activité de l’association s’est<br />
in tensifiée au niveau suisse et régionalcan<br />
tonal.<br />
Des revendications visionnaires<br />
Deux de nos présidentes ont pris la plume<br />
pour expliquer la situation des femmes<br />
médecins.<br />
En 1983, Ursula Ackermann, présidente<br />
de l’époque et cheffe de la division<br />
médecine sociale et préventive de l’Université<br />
de Bâle, a publié le livre «Schweizer<br />
Ärztinnen» avec une étude sur la situation<br />
professionnelle et familiale des femmes<br />
médecins de 1979 à 1983, qui portait les revendications<br />
suivantes: 1. Eviter une interruption<br />
totale de la carrière professionnelle<br />
2. Viser un diplôme de spécialiste, si<br />
possible à temps partiel 3. Lutter contre les<br />
désavantages liés au sexe, surtout pendant<br />
la grossesse et la maternité.<br />
En 1996, la psychiatre Therese Augsburger<br />
a publié un ouvrage intitulé «Die<br />
Förderung der Einseitigkeit» (La promotion<br />
de l’unilatéralité), dans lequel elle décrit<br />
qu’une carrière n’est possible qu’au prix<br />
d’un investissement en temps considérable,<br />
ce que les femmes (et aussi les hommes)<br />
qui souhaitent assumer des responsabilités<br />
familiales en plus de leur activité<br />
professionnelle ne peuvent pas faire. Elle<br />
préconise des modèles de travail plus modernes<br />
qui permettent de mener de front<br />
une carrière et des obligations familiales.<br />
Travail actif au sein de l’association<br />
Aujourd’hui encore, l’association s’implique<br />
dans les débats actuels et défend activement<br />
la perspective des femmes médecins<br />
suisses en prenant position. La mws<br />
s’engage en faveur de carrières et de parcours<br />
professionnels personnalisés, et de la<br />
conciliation de l’engagement professionnel,<br />
social et familial. L’association conseille<br />
les étudiantes en médecine et les jeunes<br />
femmes médecins sur la manière de planifier<br />
leurs carrières professionnelles. Elle<br />
s’appuie pour cela sur son vaste réseau de<br />
femmes médecins en cabinet et à des postes<br />
de direction, qu’elle promeut par l’échange<br />
régulier d’expériences lors de formations<br />
continues, d’événements de mise en réseau<br />
et de manifestations internes.<br />
Cet échange était également au premier<br />
plan lors de la célébration du centenaire<br />
de l’association. La Prof. Caroline<br />
Arni, historienne à l’Université de Bâle,<br />
a décrit dans sa conférence passionnante<br />
la situation des femmes au 19 e siècle en<br />
général et dans le domaine médical en<br />
particulier.<br />
10<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Politique<br />
Marie Heim-Vögtlin était une pionnière: aujourd’hui, les femmes sont majoritaires en facultés de médecine. Cependant, certains problèmes, comme la<br />
conciliation de la vie familiale et professionnelle ou le manque de perspectives de carrière, subsistent encore.<br />
Photos: Marie Heim-Vögtlin (Wikimedia) / médecin (Rido – Adobe Stock)<br />
La Prof. Catherine Gebhard, exerçant<br />
aux Universités de Zurich et de Berne, s’est<br />
exprimée sur la médecine de genre, qui<br />
mérite une plus grande attention au niveau<br />
international et particulièrement en<br />
Suisse. L’enseignement et la recherche, en<br />
particulier dans le domaine de la pharmacologie,<br />
ont longtemps été menés presque<br />
exclusivement par des hommes pour ou<br />
sur des hommes, de sorte que les femmes<br />
ont été évaluées et traitées de manière<br />
inappropriée.<br />
Promouvoir sa carrière grâce à<br />
«Aiming Higher»<br />
La Prof. Gudrun Sander de l’Université de<br />
Saint-Gall a fait part de ses premières expériences<br />
dans le cadre du programme de formation<br />
«Aiming Higher – promotion de<br />
carrière pour les médecins-assistantes», en<br />
cours depuis le début de l’année 2022. Elle<br />
a développé ce programme pour les médecins-assistantes<br />
de 2 e et 3 e année en se basant<br />
sur le fait que, bien que les femmes<br />
soient aujourd’hui plus nombreuses que<br />
les hommes à terminer leurs études de médecine,<br />
elles ne sont encore que 10 % environ<br />
à occuper des postes de cadres ou de<br />
médecins-cheffes. Le programme vise notamment<br />
à les sensibiliser par rapport aux<br />
possibilités de carrière clinique et académique<br />
et à la planification de carrière, à<br />
renforcer les compétences personnelles et<br />
à développer un réseau professionnel.<br />
Yvonne Gilli, première femme présidente<br />
de la FMH depuis le début de l’année<br />
2021, s’est exprimée sur le thème «La médecine<br />
sur la voie de la féminisation». A<br />
l’aide de différents chiffres statistiques,<br />
elle a retracé le parcours de la femme médecin<br />
suisse depuis 1960: à l’époque, il y<br />
avait environ 6600 médecins en Suisse et<br />
la part de femmes était minime. En 2000,<br />
les femmes représentaient 29 % du corps<br />
médical, un pourcentage qui a progressé à<br />
43 % en 2018. Malgré cette proportion<br />
croissante de femmes, on ne dénombre<br />
qu’environ 10 % de femmes aux postes de<br />
médecin-cheffe et de cadre. Les femmes<br />
sont plus nombreuses à exercer à temps<br />
partiel. En outre, le taux élevé de féminisation<br />
d’un secteur ou d’une catégorie d’emploi<br />
va de pair avec des salaires inférieurs<br />
et une reconnaissance plus faible. La médecine<br />
«fondée sur le dialogue», pratiquée<br />
par de nombreuses femmes, est particulièrement<br />
concernée. Pour conclure, Yvonne<br />
Gilli s’est prononcée pour un engagement<br />
fort des femmes médecins en faveur d’un<br />
bon avenir professionnel et de l’amélioration<br />
des temps de formation et de travail.<br />
Medical Women Switzerland continuera<br />
à s’engager pour ces causes, avec<br />
l’expérience et la force de plus de 100 ans<br />
de travail associatif.<br />
Guide sur la promotion<br />
de la compatibilité<br />
La Haute école spécialisée de la Suisse<br />
du <strong>No</strong>rd-Ouest (FHNW) a élaboré, en<br />
collaboration avec des hôpitaux et des<br />
organisations de santé, un guide pratique<br />
destiné à promouvoir la conciliation<br />
de la vie professionnelle et de la<br />
vie privée. L’objectif est de rendre<br />
l’environnement de travail des médecins<br />
attrayant en mettant en avant une<br />
culture orientée vers la conciliation<br />
travail-vie privée. Le guide sert de<br />
référence aux hôpitaux, qui peuvent<br />
l’utiliser pour renforcer la conciliation<br />
entre vie professionnelle et vie privée.<br />
L’<strong>asmac</strong> a participé à son élaboration à<br />
titre consultatif et a organisé à cet effet<br />
la manifestation «Compatibilité entre<br />
profession de médecin et vie privée»,<br />
au cours de laquelle le thème a été<br />
approfondi. La manifestation a eu lieu<br />
le 6 juin et s’adressait aux responsables<br />
RH ainsi qu’aux responsables d’établissements<br />
de formation postgraduée.<br />
Plus de détails sur www.<strong>asmac</strong>.ch/<br />
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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 11
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Politique<br />
Unis pour la<br />
compatibilité<br />
Photo: màd<br />
La majorité des membres de l’<strong>asmac</strong> «sont en formation<br />
postgraduée, la quasi-totalité a un statut d’employé,<br />
ils sont souvent jeunes et au début de leur carrière. Au<br />
cours des dernières années, ils nous ont clairement<br />
fait savoir qu’ils souhaitaient aussi avoir une vie à côté de leur<br />
travail», écrit <strong>No</strong>ra Bienz, vice-présidente de l’<strong>asmac</strong>, dans la<br />
préface au guide «Compatibilité entre profession et vie privée<br />
pour les médecins hospitaliers» de la Haute Ecole Spécialisée de<br />
la Suisse du <strong>No</strong>rd-Ouest (FHNW).<br />
Le mot «compatibilité» est actuellement sur toutes les<br />
lèvres. Si l’on consulte le Larousse, on lira qu’elle est<br />
décrite comme «caractère, état de quelque<br />
chose qui est compatible, en accord avec<br />
quelque chose d’autre». Cette définition<br />
paraît pertinente. L’activité professionnelle<br />
doit être compatible avec la famille,<br />
les loisirs ou d’autres intérêts<br />
et engagements d’une personne<br />
professionnellement active. Tout<br />
cela va de soi, non? Pourtant, chez<br />
les médecins, la compatibilité entre<br />
travail et vie privée représente un<br />
véritable défi. Il faut effectuer des<br />
services de nuit, la pénurie de personnel<br />
spécialisé exige de travailler<br />
plus, la bureaucratie augmente. A cela<br />
viennent s’ajouter une planification des<br />
services sur une base de 50 heures par<br />
semaine et le travail à temps partiel qui n’est<br />
pas toujours bien vu. Cette liste d’obstacles pourrait<br />
être complétée à volonté. Rien de surprenant donc<br />
que dans ces conditions, il soit difficile de dégager du temps pour<br />
la vie privée.<br />
Il est d’autant plus réjouissant que l’<strong>asmac</strong> ait pu organiser<br />
le 6 juin <strong>2023</strong>, en guise de conclusion du projet de recherche<br />
de la FHNW, une manifestation sur le thème de la «Compatibilité<br />
entre profession de médecin et vie privée». Et le fait que plus de<br />
60 re présentant(e)s des hôpitaux, du monde scientifique et du<br />
corps médical aient participé à cette manifestation ne fait qu’accroître<br />
cette joie. Ils ont mené une discussion intense et constructive<br />
sur la manière de mieux concilier la profession de médecin<br />
et la vie privée. Les participants ont discuté de nombreuses idées,<br />
propositions et exemples de meilleure pratique, ce qui leur a<br />
permis de progresser dans leur réflexion. Dans presque toutes les<br />
discussions, pour chaque proposition et solution, les participant(e)s<br />
ont rappelé que tout cela ne peut fonctionner que si la<br />
volonté y est. La volonté de reconnaître, de prendre au sérieux<br />
et de mettre en œuvre le désir de concilier travail et vie privée.<br />
L’essentiel<br />
en bref<br />
La revendication des jeunes médecins en faveur de la<br />
«compatibilité» est un besoin. A ce propos, on rappellera le<br />
sondage de l’<strong>asmac</strong> auprès des membres <strong>2023</strong> qui a montré<br />
que les jeunes médecins sont de plus en plus souvent épuisés<br />
et que le travail à temps partiel est un besoin majeur. Il est<br />
incontesté que les postes à temps partiel occasionnent des coûts<br />
administratifs plus élevés et que leur organisation peut entraîner<br />
un surcroît de travail. De l’autre côté, nous trouvons des<br />
jeunes médecins satisfaits qui exercent leur profession avec<br />
plaisir sans s’épuiser et qui sont disposés à s’engager à long<br />
terme dans un hôpital et pour les patients.<br />
Le dialogue constructif mené à l’occasion<br />
de la manifestation de l’<strong>asmac</strong> a montré<br />
qu’il est possible de trouver ensemble<br />
des solutions. Les participants se sont<br />
laissé guider par l’idée suivante:<br />
prenons au sérieux les besoins des<br />
(jeunes) médecins et prenons soin<br />
d’eux pour que nous puissions à<br />
l’avenir aussi compter sur des<br />
médecins motivés.<br />
Yvonne Stadler,<br />
responsable droit / directrice adjointe<br />
de l’<strong>asmac</strong><br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 13
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
Une Rose<br />
pour de meilleurs<br />
horaires<br />
L’<strong>asmac</strong> récompense l’Institut de médecine intensive<br />
de l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ) avec la Rose d’hôpital.<br />
Elle rend ainsi hommage aux efforts fournis par l’institut pour<br />
réduire les horaires de travail trop longs des médecins-assistant(e)s.<br />
Philipp Thüler, responsable politique et communication /directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />
(De droite à gauche) Reto Schüpbach, directeur de l’Institut de médecine intensive, Laetitia Dacorogna, coresponsable conseil RH de l’Hôpital<br />
universitaire de Zurich, et Rolf Curschellas, directeur des ressources humaines de l’Hôpital universitaire de Zurich, ont reçu la Rose d’hôpital 2022,<br />
qui leur a été remise par Angelo Barrile, président de l’association faîtière <strong>asmac</strong>, et Anna Wang, présidente de l’ASMAC Zurich / Schaffhouse.<br />
Photo: Robert Fischlin<br />
14<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
Les conditions de travail des médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s<br />
de clinique dans les hôpitaux<br />
suisses sont précaires. Les dispositions<br />
de la loi sur le travail sont régulièrement<br />
transgressées. En Suisse, la<br />
durée hebdomadaire de travail moyenne<br />
dépasse 56 heures pour un plein temps.<br />
Les exemples positifs d’hôpitaux qui investissent<br />
dans l’amélioration des conditions<br />
de travail des médecins sont donc<br />
d’autant plus précieux. L’<strong>asmac</strong> récompense<br />
chaque année de tels exemples avec<br />
la Rose d’hôpital.<br />
Pour 2022, les sections de l’<strong>asmac</strong> ont<br />
nommé trois hôpitaux. Au final, le choix<br />
s’est porté sur l’Institut de médecine intensive<br />
de l’Hôpital universitaire de Zurich<br />
(USZ) avec son projet-pilote pour une<br />
semaine de travail de 42+4 heures qu’il a<br />
initié en étroite collaboration avec Philipp<br />
Rahm, conseiller en matière de planification<br />
des services de l’<strong>asmac</strong>. La dixième<br />
Rose d’hôpital récompense donc pour la<br />
première fois un hôpital zurichois, après<br />
avoir auparavant récompensé des établissements<br />
dans presque toutes les régions<br />
de Suisse, de St-Gall à Genève.<br />
Respecter la loi sur le travail<br />
«L’institut s’efforce de planifier l’engagement<br />
clinique des médecins-assistant(e)s<br />
sur la base d’une semaine de 42 heures.<br />
A cela viennent s’ajouter quatre heures par<br />
semaine réservées à la formation postgraduée<br />
structurée obligatoire», explique<br />
Angelo Barrile, président de l’association<br />
faîtière <strong>asmac</strong>. «L’institut essaie ainsi de<br />
répondre au désir exprimé par presque<br />
tous les jeunes médecins de se rapprocher<br />
d’une semaine de 42 heures», ajoute Anna<br />
Wang, présidente de la section ASMAC<br />
Zurich / Schaffhouse. «Grâce à cette planification,<br />
il est possible de rester en dessous<br />
de la durée hebdomadaire maximale de<br />
travail de 50 heures fixée par la loi sur le<br />
travail.»<br />
Laetitia Dacorogna, responsable du<br />
conseil RH à l’Hôpital universitaire de Zurich,<br />
se réjouit de la récompense. «Ce n’est<br />
qu’en restant un employeur attractif que<br />
nous pouvons continuer de fournir à nos<br />
patientes et patients des prestations de<br />
haut niveau. Pour nous, la Rose d’hôpital<br />
est très importante. Elle nous encourage à<br />
optimiser le projet.»<br />
Assurer la qualité des soins<br />
L’introduction de la semaine de travail de<br />
42+4 heures dans toute la Suisse est un<br />
objectif important pour l’<strong>asmac</strong>. Angelo<br />
Barrile explique: «La compatibilité entre<br />
profession et vie privée revêt à juste titre<br />
une grande importance pour les jeunes<br />
médecins. Il n’y a donc pas d’alternative<br />
à la réduction de la durée de travail, qui<br />
dépasse actuellement en moyenne encore<br />
les 56 heures, à nettement moins de<br />
50 heures. Ce n’est que de cette façon que<br />
nous pourrons continuer d’enthousiasmer<br />
les jeunes pour la profession de médecin<br />
et assurer durablement la qualité du système<br />
de santé suisse.»<br />
Pour en savoir plus sur le sujet:<br />
<strong>asmac</strong>.ch/formation-medicalecontinue/rose-dhopital-<strong>asmac</strong>/<br />
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Depuis 2014, l’<strong>asmac</strong> récompense<br />
chaque année une institution de santé<br />
pour son engagement en faveur des<br />
conditions de travail et/ou de formation<br />
postgraduée des médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique.<br />
Pour 2022, il s’agissait de trouver des<br />
institutions qui s’engagent dans le<br />
domaine de la formation postgraduée.<br />
Le projet de l’Hôpital universitaire<br />
de Zurich mérite la récompense, car la<br />
semaine 42+4 heures renforce en<br />
particulier aussi la formation médicale<br />
postgraduée. Vous en saurez plus<br />
en lisant le compte rendu à la page 16.<br />
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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 15
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
Expériences positives avec<br />
la semaine de 42+4 heures<br />
Depuis le début de cette année, les médecins-assistant(e)s de<br />
l’Institut de médecine intensive à l’Hôpital universitaire de Zurich<br />
travaillent 42+4 heures par semaine. Qu’est-ce qui a été nécessaire<br />
pour lancer et réaliser ce projet-pilote? Et a-t-il fonctionné?<br />
<strong>No</strong>us nous sommes entretenus avec les responsables.<br />
Philipp Thüler, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />
La Rose d’hôpital 2022 de l’<strong>asmac</strong><br />
est décernée à l’Institut de médecine<br />
intensive de l’Hôpital<br />
universitaire de Zurich (cf.<br />
compte rendu à la p. 14). L’<strong>asmac</strong> récompense<br />
ainsi le projet-pilote relatif à l’introduction<br />
de la semaine de 42+4 heures.<br />
Grâce à ce modèle, l’institut veut réduire<br />
les longs horaires de travail des médecins-assistant(e)s<br />
et en même temps renforcer<br />
la formation postgraduée. Mais<br />
que signifie 42+4 heures? Pourquoi ce<br />
projet a-t-il été lancé? Et comment s’est-il<br />
déroulé?<br />
Le modèle de travail 42+4 heures par<br />
semaine signifie que la durée hebdomadaire<br />
de travail en clinique est planifiée sur<br />
la base d’une moyenne de 42 heures. Il<br />
s’agit du temps dont les médecins-assistant(e)s<br />
disposent pour fournir des prestations<br />
aux patientes et patients. En plus,<br />
leur employeur leur permet de suivre<br />
quatre heures de formation postgraduée<br />
structurée par semaine. Celle-ci peut se dérouler<br />
sous forme de cours internes à la<br />
clinique ou aussi dans le cadre de visites de<br />
conférences et congrès.<br />
Les avantages de ce modèle: l’employeur<br />
répond à un besoin des jeunes médecins<br />
qui ne souhaitent plus passer<br />
50 heures ou plus par semaine à l’hôpital.<br />
En même temps, il satisfait à son obligation<br />
de former les médecins-assistant(e)s<br />
et peut finalement réduire le risque de violer<br />
les dispositions de la loi sur le travail.<br />
Même en cas d’imprévus ou de services<br />
prolongés, la limite des 50 heures par semaine<br />
peut être respectée, étant donné<br />
que l’on dispose d’une certaine marge de<br />
Laetitia Dacorogna, responsable du conseil RH<br />
à l’Hôpital universitaire de Zurich, est coresponsable<br />
de la mise en œuvre du projet 42+4.<br />
manœuvre grâce à la planification sur une<br />
base de 42+4 heures.<br />
Pénurie de personnel spécialisé et<br />
pression des médecins<br />
Au début de l’année 2022, l’Hôpital universitaire<br />
de Zurich a décidé de démarrer<br />
un projet-pilote pour introduire une semaine<br />
de 42+4 heures à l’Institut de médecine<br />
intensive. Le projet a été réalisé en<br />
étroite collaboration avec Philipp Rahm,<br />
conseiller en matière de planification des<br />
services de l’<strong>asmac</strong>, qui conseille depuis<br />
de nombreuses années l’Hôpital universitaire<br />
de Zurich. Pourquoi un tel projet?<br />
Laetitia Dacorogna, responsable du conseil<br />
RH à l’Hôpital universitaire de Zurich,<br />
explique que la pénurie de personnel a été<br />
un facteur décisif: «<strong>No</strong>us avons déjà fortement<br />
ressenti la pénurie de personnel<br />
spécialisé avant la pandémie. Pendant la<br />
pandémie, la pression s’est accentuée.<br />
<strong>No</strong>us avons perdu du personnel médical<br />
et rencontré des difficultés à pourvoir les<br />
postes vacants. <strong>No</strong>us devions donc agir.»<br />
Il y avait aussi une certaine pression de la<br />
part des médecins-assistant(e)s de l’institut<br />
qui ont clairement fait savoir dans une<br />
lettre ouverte que cela ne pouvait plus<br />
continuer ainsi.<br />
La direction de l’hôpital a assez vite<br />
donné son feu vert, car si les soins intensifs<br />
doivent réduire leur activité pour cause<br />
de pénurie de personnel, cela se répercute<br />
sur l’ensemble de l’hôpital. Grâce à une<br />
optimisation des processus, on a pu réaliser<br />
les changements sans créer de nouveaux<br />
postes.<br />
Le projet-pilote a été lancé en 2022<br />
avec différents ateliers et séances plénières.<br />
Il est mis en œuvre depuis janvier<br />
<strong>2023</strong>. Apparemment avec succès: Elia von<br />
Felten, médecin-assistant à l’institut depuis<br />
avril <strong>2023</strong>, déclare: «Mes horaires de<br />
travail sont plus courts que lors d’engagements<br />
précédents et je bénéficie de davantage<br />
de formation postgraduée.» Il lui arrive<br />
de travailler plus sur une semaine,<br />
parfois aussi plus de 50 heures. Mais grâce<br />
au modèle, il peut le compenser, ce qui<br />
devrait lui permettre de respecter les<br />
42 heures par semaine en moyenne annuelle.<br />
Il bénéficie aussi des quatre heures<br />
de formation postgraduée par semaine.<br />
«La formation postgraduée manquée en<br />
Photos: Robert Fischlin (Laetitia Dacorogna); Adobe Stock<br />
16<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
La semaine de 42+4 heures permet de suivre les quatre heures de formation postgraduée structurée par semaine.<br />
raison de services de nuit ou du week-end<br />
est consignée et compensée chaque mois<br />
sous forme de jours de formation postgraduée.<br />
Par ailleurs, un grand nombre de<br />
cours de formation postgraduée sont enregistrés<br />
et peuvent être suivis ultérieurement<br />
en ligne.»<br />
L’attitude est décisive<br />
Du point de vue de la planification des<br />
services, il est essentiel que les 42 heures<br />
de prestations aux patientes et patients<br />
correspondent à une durée de travail<br />
moyenne. Cela offre une certaine flexibilité<br />
qui est importante pour un hôpital et<br />
aussi une réserve jusqu’à la limite de la<br />
durée hebdomadaire maximale de travail.<br />
Pour Elia von Felten, l’élément décisif<br />
est le changement des mentalités qui a<br />
été accompli: «Dans d’autres hôpitaux, on<br />
nous regarde de travers si on quitte le<br />
travail à 17h. Ici, c’est expressément souhaité.<br />
L’attitude est différente. La semaine<br />
de 42+4 heures représente l’objectif à<br />
atteindre. Il est aussi bien ancré chez les<br />
médecins cadres.»<br />
Pour Laetitia Dacorogna, le projet est<br />
un succès. Les objectifs définis au départ<br />
ont été atteints: «Dans un sondage, les<br />
médecins-assistant(e)s ont indiqué être<br />
moins stressés, même si les services ont<br />
été comprimés. La formation postgraduée<br />
structurée obligatoire de quatre heures<br />
par semaine peut être suivie. Le feed-back<br />
des médecins-assistant(e)s est très bon,<br />
nous recevons un plus grand nombre de<br />
candidatures et sommes en mesure de<br />
pourvoir les postes.» De plus, l’institut rencontre<br />
moins de difficultés pour respecter<br />
les dispositions de la loi sur le travail.<br />
Auparavant, les médecins restaient tout<br />
juste en dessous de la limite autorisée des<br />
140 heures de travail supplémentaire par<br />
année ou la dépassaient. Après six mois<br />
d’exploitation, Laetitia Dacorogna part du<br />
principe que cela ne représentera plus un<br />
problème.<br />
Pérenniser le projet-pilote<br />
D’autres améliorations sont-elles possibles?<br />
Elia von Felten cite les journées de<br />
travail qui restent longues. Il souhaite voir<br />
baisser le nombre de jours où la durée de<br />
service dépasse le nombre d’heures planifiées.<br />
Laetitia Dacorogna cite en premier<br />
lieu le système de saisie du temps de travail<br />
qui n’est pas encore adapté à la semaine de<br />
42+4 heures. Les collaborateurs des ressources<br />
humaines doivent par conséquent<br />
corriger manuellement un grand nombre<br />
d’erreurs, ce qui s’avère fastidieux. Elle<br />
mentionne aussi qu’en raison de la rationalisation<br />
des processus nécessaire à la réduction<br />
de la durée de travail, le rythme de<br />
travail s’est intensifié. Le temps disponible<br />
à l’échange informel entre les médecins et<br />
les collaborateurs d’autres professions est<br />
de ce fait réduit. La direction de l’hôpital<br />
doit dès lors s’assurer que la collaboration<br />
au sein de l’équipe n’en souffre pas et que<br />
la qualité reste garantie.<br />
Laetitia Dacorogna est néanmoins<br />
d’avis que le but ultime est de transformer<br />
le projet-pilote en solution durable. Le<br />
modèle qui ne concerne jusqu’ici que les<br />
médecins-assistant(e)s est actuellement<br />
analysé en vue de son application aux<br />
chef(fe)s de clinique de l’Institut de médecine<br />
intensive. Une reprise par d’autres<br />
cliniques et instituts est également envisagée.<br />
Certaines questions restent cependant<br />
à clarifier dans cette perspective:<br />
«Le projet-pilote en tant que modèle pour<br />
des cliniques travaillant en trois équipes<br />
est prometteur. Sa mise en œuvre est par<br />
contre nettement plus compliquée pour<br />
les cliniques qui travaillent en deux<br />
équipes. L’essentiel est d’optimiser les<br />
processus dans les cliniques», explique<br />
Laetitia Dacorogna. De plus, on ne sait pas<br />
si la réduction de la durée de travail peut<br />
s’effectuer de manière neutre en termes<br />
de coûts. «Il faudrait éventuellement plus<br />
de personnel, ce qui soulèverait d’autres<br />
questions.»<br />
Mais le développement a été lancé et<br />
ne s’arrêtera pas. Ou comme l’a formulé<br />
Rolf Curschellas, directeur des ressources<br />
humaines de l’Hôpital universitaire de Zurich,<br />
lors de la remise de la Rose d’hôpital:<br />
«La pierre est à l’eau, nous ne pourrons<br />
plus la ressortir.»<br />
Pour plus d’informations sur le sujet:<br />
Des informations détaillées sur la<br />
semaine de 42+4 heures sont disponibles<br />
sur le site web de l’<strong>asmac</strong>, sur<br />
<strong>asmac</strong>.ch/42plus4.<br />
Une vidéo explicative est disponible sur<br />
le site web de l’<strong>asmac</strong> Zurich: vsao-zh.ch,<br />
voir aussi le compte rendu à la page 23.<br />
@vsao<strong>asmac</strong><br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 17
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
Plus de<br />
médecine – moins<br />
de bureaucratie!<br />
En particulier les jeunes médecins passent aujourd’hui plus de temps<br />
devant l’ordinateur qu’au chevet du malade. L’<strong>asmac</strong> veut aider les médecins<br />
et les hôpitaux à réduire la charge administrative grâce à son manuel<br />
«Plus de médecine et moins de bureaucratie!»<br />
Philipp Thüler, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />
Le système de santé atteint ses limites,<br />
la pénurie de spécialistes<br />
se fait ressentir partout pendant<br />
que le nombre de patientes<br />
et patients augmente. Le manque de personnel<br />
se traduit par la fermeture de lits<br />
et une pression encore plus forte sur les<br />
médecins et le personnel soignant dans<br />
les hôpitaux. Cela ne se répercute pas<br />
seulement sur la vie privée du personnel<br />
de la santé, mais aussi sur la formation<br />
postgraduée et finalement la qualité des<br />
soins.<br />
Une partie du problème réside dans<br />
l’énorme charge administrative déployée,<br />
souvent aussi en lien avec des déroulements<br />
et systèmes informatiques inefficaces.<br />
Le temps disponible pour le travail<br />
au chevet des patientes et patients est<br />
réduit à une peau de chagrin. Ce sont notamment<br />
les médecins-assistant(e)s qui<br />
consacrent une grande partie de leur<br />
temps de travail aux tâches administratives.<br />
Le problème n’est pas nouveau et, en<br />
<strong>août</strong> 2017 déjà, l’<strong>asmac</strong> avait lancé la campagne<br />
«Plus de médecine et moins de bureaucratie!».<br />
Celle-ci visait dans un premier<br />
temps les hôpitaux et établissements<br />
de formation postgraduée dans le but de<br />
les sensibiliser sur le sujet. Une brochure<br />
expliquait comment réduire le travail administratif,<br />
au bénéfice des patientes et<br />
patients et également des finances. Car<br />
moins d’administration signifie moins de<br />
coûts. De plus, un jeu de l’échelle illustrait<br />
avec une pincée d’humour la course aux<br />
obstacles bureaucratiques des médecins<br />
et sur leur chemin pour se rendre au chevet<br />
du malade.<br />
Projets-pilotes à Aarau et Fribourg<br />
La deuxième vague de la campagne dès<br />
septembre 2018, était axée sur les solutions.<br />
L’<strong>asmac</strong> avait sélectionné différents<br />
hôpitaux pour montrer concrètement ce<br />
qu’ils font et surtout ce que l’on peut faire.<br />
Une manifestation d’information avait été<br />
organisée au Palais fédéral en 2018, précisément<br />
là où l’on prend les décisions qui<br />
font augmenter la charge administrative.<br />
Les projets-pilotes ont été couronnés<br />
de succès: un projet a été lancé en février<br />
2020 à l’Hôpital cantonal d’Aarau dans<br />
le département de médecine interne et<br />
médecine d’urgence sous la direction de<br />
Philipp Schütz, et a permis de réaliser en<br />
l’espace de quelques mois d’importants<br />
progrès en matière de réduction de la<br />
bureaucratie. Le deuxième projet-pilote a<br />
démarré parallèlement dans le Réseau<br />
fribourgeois de santé mentale (RFSM). Le<br />
conseiller externe Philipp Rufer, qui a accompagné<br />
les projets-pilotes sur mandat<br />
de l’<strong>asmac</strong>, souligne l’importance de la<br />
démarche entreprise: «Fidèles à la devise<br />
de la ‹réduction de la bureaucratie›, nous<br />
nous sommes efforcés de travailler de<br />
manière efficace dans le cadre du projetpilote.<br />
<strong>No</strong>tre équipe de projet a élaboré<br />
une multitude de solutions au cours de<br />
courtes séquences. J’ai tenu à lancer le<br />
projet avec seulement quelques mesures<br />
d’amélioration et à les tester rapidement<br />
au quotidien. <strong>No</strong>us avons réalisé de petites<br />
expériences pour tester l’impact et la<br />
faisabilité, par exemple dans un service.<br />
Les solutions qui ont bien fonctionné ont<br />
ensuite pu être introduites dans d’autres<br />
services.»<br />
Cette approche pragmatique pourrait<br />
être la clé du succès pour réduire durablement<br />
la charge administrative. La démarche<br />
employée dans les projets-pilotes<br />
est décrite étape par étape dans le manuel<br />
de l’<strong>asmac</strong> «Plus de médecine et moins de<br />
bureaucratie!».<br />
Le manuel s’adresse à toutes celles qui<br />
souhaitent réduire la bureaucratie dans<br />
l’environnement de travail médical et obtenir<br />
des améliorations concrètes. Les responsables<br />
de projet qui souhaitent réaliser<br />
leur propre projet de réduction de la bureaucratie<br />
peuvent s’en servir comme<br />
guide pour mettre en œuvre le projet de A<br />
à Z. Pour les médecins qui souhaitent initier<br />
des changements dans leur travail<br />
quotidien, il sert d’argumentaire vis-à-vis<br />
des supérieurs hiérarchiques ou des responsables<br />
du personnel.<br />
En quatre étapes vers le succès<br />
Le manuel propose une démarche en<br />
quatre étapes. Dans un premier temps,<br />
il s’agit de lancer le projet en le présentant<br />
18<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
Bureaucratie: nous<br />
cherchons des exemples<br />
La bureaucratie et les travaux administratifs<br />
dans les hôpitaux s’avèrent<br />
de plus en plus chronophages, ce qui<br />
est très frustrant pour les médecins.<br />
L’<strong>asmac</strong> a besoin d’exemples concrets<br />
tirés de la pratique pour aborder<br />
ce défi. Elle a donc lancé un sondage.<br />
Vous le trouverez sur notre site web.<br />
<strong>No</strong>us nous réjouissons de vos réponses.<br />
Le manuel «Plus de médecine et moins de bureaucratie!» permet de réduire les tâches administratives<br />
des médecins.<br />
Photo: màd<br />
à la direction de la clinique ou de l’hôpital<br />
qui doit ensuite donner son feu vert.<br />
L’équipe de projet est constituée, de<br />
premières informations sont communiquées<br />
aux collaboratrices et collaborateurs<br />
(potentiellement) concernés. Dans<br />
une deuxième étape, il s’agit d’établir un<br />
état des lieux. La situation actuelle est<br />
analysée à l’aide d’un questionnaire pour<br />
ensuite, dans une étape suivante, élaborer<br />
de manière ciblée les améliorations en<br />
tenant compte de la pratique. L’analyse<br />
des questionnaires et de la situation requiert<br />
de bonnes connaissances du quotidien<br />
clinique et peut, suivant le nombre<br />
de questionnaires, s’avérer chronophage.<br />
L’élément-clé de la troisième étape<br />
(améliorations) est la session d’idéation.<br />
Dans le cadre de cet atelier, l’équipe de<br />
projet développe et évalue différentes<br />
idées (solutions) en collaboration avec<br />
d’autres membres du corps médical, du<br />
personnel soignant et du secrétariat et (si<br />
possible) avec l’aide d’un animateur. Les<br />
idées destinées à être mises en œuvre sont<br />
élaborées sous forme de fiches de projet et<br />
réalisées, après l’approbation par l’organe<br />
décisionnel (groupe de pilotage ou direction<br />
de la clinique/de l’hôpital).<br />
La quatrième étape (conclusion) porte<br />
sur l’évaluation. Dans un questionnaire<br />
supplémentaire, les collaboratrices et collaborateurs<br />
sont interrogés sur l’effet des<br />
mesures et les éventuelles autres améliorations<br />
qui pourraient être décidées.<br />
L’analyse des questionnaires marque soit<br />
la conclusion du projet ou sert d’analyse<br />
intermédiaire pour entreprendre d’autres<br />
étapes et mesures d’améliorations.<br />
Conseil individuel pour les<br />
membres de l’<strong>asmac</strong><br />
Le manuel peut être téléchargé gratuitement<br />
sur le site web de l’<strong>asmac</strong> (plusde-médecine-moins-de-bureaucratie.ch).<br />
Il contient pour chacune des étapes décrites<br />
ci-dessus des modèles de documents<br />
aux formats PowerPoint, Word et<br />
Excel qui peuvent être adaptés en fonction<br />
des besoins individuels. Vous disposez<br />
ainsi de tous les outils nécessaires pour<br />
r éaliser votre propre projet.<br />
Les membres de l’<strong>asmac</strong> qui souhaitent<br />
réaliser un projet obtiennent sur<br />
demande un conseil individuel gratuit de<br />
30 minutes de Philipp Rufer qui a accompagné<br />
les projets-pilotes. L’<strong>asmac</strong> soutient<br />
par ailleurs chaque atelier d’idéation<br />
(élément-clé de la troisième étape) en organisant<br />
et finançant la restauration des<br />
participants. Les membres qui souhaitent<br />
solliciter ces prestations peuvent contacter<br />
notre secrétariat à l’adresse secretariat@<strong>asmac</strong>.ch.<br />
@vsao<strong>asmac</strong><br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 19
©Pierre-Yves Massot<br />
Du rire et du rêve<br />
pour nos enfants hospitalisés<br />
Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent<br />
chaque semaine la visite des docteurs Rêves.<br />
Merci pour votre soutien.<br />
www.theodora.ch<br />
IBAN CH51 0900 0000 1006 1645 5
Formation postgraduée / Conditions de travail<br />
Dans l’univers des médecins-assistant(e)s<br />
Que faut-il introduire<br />
dans quel orifice?<br />
Un peu d’humour peut s’avérer<br />
très bénéfique au quotidien,<br />
car le travail en clinique est<br />
parfois pénible. Même s’il est<br />
vrai que la médecine n’offre généralement<br />
pas matière à rire, cela ne veut pas<br />
dire qu’il faut tout prendre au sérieux.<br />
Vous constaterez d’ailleurs que quelques<br />
petits efforts suffisent pour trouver une<br />
anecdote amusante. En effet, le quotidien<br />
présente de nombreuses situations comiques.<br />
Il suffit de regarder autour de soi<br />
et d’y prêter attention.<br />
Tout le monde sait que le corps humain<br />
possède différents orifices. Cependant,<br />
il n’est parfois pas évident de trouver<br />
la bonne ouverture lorsqu’il s’agit de<br />
prendre un médicament. Il est donc essentiel<br />
de donner des instructions claires.<br />
Dernièrement, une patiente que je qualifierais<br />
de légèrement désespérée a appelé<br />
pour faire savoir qu’elle souffrait toujours<br />
de douleurs malgré la prise d’analgésiques.<br />
Après avoir rapidement consulté<br />
les ordonnances, j’ai constaté qu’un suppositoire<br />
Voltaren lui avait été prescrit.<br />
Après de multiples échanges, il est apparu<br />
que la patiente s’était trompée d’orifice et<br />
avait choisi la voie orale au lieu de la voie<br />
anale. Sans oublier d’avaler en même<br />
temps les ovules vaginaux, même si je<br />
dois admettre, pour sa défense, qu’il est<br />
facile de les confondre avec des comprimés<br />
oraux.<br />
Un autre sujet intéressant sont les<br />
histoires érotiques souvent très rocambolesques<br />
ou du moins génératrices de sensations<br />
érotiques chez certains individus.<br />
Ainsi, un kyste de Bartholin peut présenter<br />
un caractère excitant et être considéré<br />
comme particulièrement stimulant sur le<br />
plan sexuel. C’est du moins ce qu’une<br />
patiente a affirmé en m’informant sur ses<br />
expériences en la matière. Et récemment,<br />
un collègue chirurgien m’a parlé d’un<br />
patient qui avait tenté de dilater son<br />
sphincter anal au moyen d’un embout<br />
d’aspirateur. Le plan n’a hélas pas fonctionné.<br />
L’embout est resté coincé et a dû<br />
être retiré chirurgicalement.<br />
Que faire lorsqu’à 2h30 du matin, une<br />
dame en état d’ébriété – un constat établi<br />
grâce à mes capacités olfactives – se présente<br />
devant la porte en déclarant ne plus<br />
trouver son tampon? Après une recherche<br />
minutieuse, l’objet convoité est resté introuvable<br />
malgré une exploration vaginale,<br />
anale, orale et autre. Pour ce qui est<br />
des autres options envisageables, je vous<br />
invite à laisser libre cours à votre imagination,<br />
car vous le savez bien, rien n’est<br />
impossible.<br />
Camille Bertossa,<br />
médecin-assistante en<br />
première année de<br />
formation postgraduée<br />
Photo: màd<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 21
<strong>asmac</strong><br />
<strong>No</strong>uvelles<br />
des sections<br />
Bâle<br />
«Bloody Mary» facilite<br />
le don de sang<br />
<strong>No</strong>us connaissons tous les exigences<br />
liées au travail quotidien en clinique. Et<br />
nous savons aussi que les réserves de<br />
sang, en particulier pour certains groupes<br />
sanguins, sont souvent très limitées,<br />
ce qui complique encore le travail des médecins.<br />
Dans le cadre du projet commun<br />
«Ständig auf Achse – Tour de Bâle», l’AS<br />
MAC Bâle et le centre de don du sang de la<br />
Croix-Rouge des deux Bâle, avec le soutien<br />
de la Société médicale de Bâle<br />
MedGes et la Société des médecins de<br />
Bâle-Campagne, entendent remédier à la<br />
pénurie constante de sang.<br />
<strong>No</strong>us souhaitons mobiliser le plus<br />
grand nombre possible de médecins et<br />
l’ensemble du personnel hospitalier et les<br />
motiver à donner leur sang. Tout en sachant<br />
qu’ils sont sollicités en permanence<br />
et qu’ils n’ont guère le temps de faire un<br />
don de sang, même s’ils savent par expérience<br />
à quel point il serait important de<br />
le faire régulièrement.<br />
<strong>No</strong>us avons donc initié le projet Tour de<br />
Bâle. Il poursuit deux objectifs: premièrement,<br />
simplifier au maximum le don du<br />
sang pour le personnel hospitalier et deuxièmement,<br />
rappeler l’importance du don du<br />
sang.<br />
Comment ça fonctionne?<br />
L’équipe du centre de transfusion de Bâle<br />
entreprendra pendant une année un tour<br />
avec son bus ultramoderne (appelé Bloody<br />
Mary) à travers Bâle et Liestal en s’arrêtant<br />
devant les hôpitaux qui y participent. Les<br />
médecins et le personnel hospitalier de la<br />
région de Bâle ont ainsi la possibilité de<br />
donner du sang sur leur lieu de travail.<br />
Le tour a démarré le 14 juin, à l’occasion<br />
de la Journée mondiale de don de<br />
sang, à l’Hôpital universitaire de Bâle<br />
(USB) et à l’Hôpital universitaire pédiatrique<br />
des deux Bâle (UKBB) et a rencontré<br />
un franc succès!<br />
Tour <strong>2023</strong>/2024:<br />
30 <strong>août</strong> KSBL Bruderholz<br />
11 septembre KSBL Liestal<br />
25 septembre Merian Iselin Clinique<br />
16 novembre Felix Platter Spital<br />
21 mars 2024 Bethesda Spital<br />
<strong>No</strong>us avons sollicité d’autres hôpitaux qui<br />
viendront s’ajouter à la liste.<br />
Jenny Settembrini, responsable de la<br />
communication ASMAC Bâle<br />
Thurgovie<br />
Participer pour faire bouger<br />
les choses<br />
Tu travailles aussi en Thurgovie? Alors,<br />
rejoins-nous!<br />
Le comité de la section Thurgovie<br />
veut s’agrandir et cherche des camarades<br />
qui souhaitent s’engager. Qu’est-ce que<br />
cela signifie? <strong>No</strong>us nous réunissons<br />
quatre fois par année dans un cadre décontracté<br />
et discutons des préoccupations<br />
de nos membres, par exemple concernant<br />
la durée de travail, les contrats de travail<br />
et d’autres questions juridiques. <strong>No</strong>tre juriste<br />
de la section participe à chacune de<br />
ces réunions. <strong>No</strong>us avons déjà obtenu bien<br />
des avancées pour les médecins hospitaliers<br />
dans notre canton: notamment que la<br />
convention collective de travail pour les<br />
psychiatres prévoit une durée de travail<br />
réduite (46 heures) et que le temps de travail<br />
soit saisi au moyen d’un timbrage.<br />
<strong>No</strong>us nous réjouissons de faire la<br />
connaissance de nouvelles et nouveaux<br />
collègues qui souhaitent s’impliquer. Les<br />
personnes intéressées peuvent en tout<br />
temps participer à l’une de nos séances.<br />
Annonce-toi à l’adresse info@vsao-tg.ch<br />
ou consulte les dates de nos prochaines réunions<br />
sur notre site web www.vsao-tg.ch.<br />
A bientôt!<br />
Michael Wallies, coprésident de l’ASMAC<br />
Thurgovie<br />
Photos: màd<br />
22<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
<strong>asmac</strong><br />
Photo: màd<br />
Zurich /<br />
Schaffhouse<br />
Vidéo explicative relative à la<br />
semaine de travail de 42+4 h<br />
L’introduction d’une semaine de 42+4 h<br />
est actuellement discutée dans de nombreux<br />
hôpitaux. <strong>No</strong>us sommes satisfaits<br />
de constater que l’initiative a aussi été entendue<br />
dans les directions des hôpitaux,<br />
en particulier suite à la résiliation de la<br />
CCT qui était jusqu’ici en vigueur entre les<br />
médecins-assistant(e)s et les cliniques<br />
cantonales.<br />
Afin que nos membres comprennent<br />
encore mieux les répercussions du modèle<br />
sur le travail quotidien, nous avons rassemblé<br />
et répondu à leurs questions. Dans notre<br />
vidéo explicative, nous montrons comment<br />
mettre en œuvre la semaine de 42+4 h et<br />
quelles conséquences cela pourrait impliquer<br />
pour les médecins et les cliniques.<br />
Tu trouveras la vidéo explicative sur<br />
www.vsao-zh.ch/aktuell.<br />
L’ASMAC Zurich a une nouvelle<br />
co-présidence<br />
<strong>No</strong>tre section entame la nouvelle année<br />
de fonction avec une co-présidence. Les<br />
deux co-présidents, c’est-à-dire Anna<br />
Wang, jusqu’ici présidente, et Federico<br />
Mazzola, jusqu’ici membre du comité,<br />
ont été élus lors de notre assemblée générale<br />
à la mi-juin.<br />
Anna Wang et Federico Mazzola ont<br />
étudié à l’Université de Zurich et disposent<br />
d’un large réseau de relations grâce à leur<br />
travail sur le plan national et international<br />
(swimsa, IFMSA, section Soleure de l’<strong>asmac</strong>).<br />
De plus, ils ont chacun présidé la<br />
Swiss Medical Students Association et<br />
connaissent des médecins de toutes les<br />
classes d’âge dans le canton de Zurich. Les<br />
deux sont des chirurgiens passionnés.<br />
<strong>No</strong>us sommes convaincus qu’ils seront en<br />
Federico Mazzola et Anna Wang, la nouvelle<br />
co-présidence de l’ASMAC Zurich.<br />
mesure de faire progresser notre association<br />
professionnelle avec de nouvelles<br />
idées et dans un esprit d’innovation et<br />
d’efficacité.<br />
L’assemblée générale a aussi permis<br />
d’élire deux nouveaux membres du comité:<br />
Mira Klix (ressort chirurgie) et Zehra<br />
Hepp (ressort égalité des chances). <strong>No</strong>us<br />
nous réjouissons de collaborer avec eux.<br />
Enfin, nous avons pris congé de Linda<br />
Kammer et David Muggli, membres du<br />
comité sortants. <strong>No</strong>us les remercions<br />
pour leur engagement de longue date à<br />
l’ASMAC Zurich.<br />
Cette année, l’assemblée générale s’est<br />
déroulée par un temps estival au palais de<br />
congrès avec une magnifique vue sur le lac<br />
de Zurich. Outre l’ordre du jour, l’animatrice<br />
TV Martina Fuchs nous a permis de<br />
découvrir les différences culturelles dans<br />
l’utilisation des emojis. On relèvera également<br />
la visite des présidents des sections<br />
<strong>asmac</strong> Bâle, Suisse centrale et Argovie qui<br />
nous a particulièrement fait plaisir.<br />
Un grand merci à tous les membres<br />
d’avoir participé. <strong>No</strong>us nous réjouissons<br />
de poursuivre nos travaux avec élan!<br />
Retrait du pilotage des admissions<br />
A la fin juin, la direction de la santé du canton<br />
de Zurich a annoncé le retrait de l’ordonnance<br />
cantonale en consultation relative<br />
à la fixation des nombres maximaux<br />
pour les médecins dans le secteur ambulatoire<br />
(VHZA), compte tenu de l’absence de<br />
base légale. Les limitations du nombre de<br />
médecins admis à pratiquer dans les disciplines<br />
cardiologie, radiologie, chirurgie<br />
orthopédique et traumatologie et urologie<br />
ne sont donc pas entrées en vigueur au<br />
1 er juillet <strong>2023</strong>.<br />
L’ASMAC Zurich avait d’ailleurs pris<br />
position sur le projet d’ordonnance et critiqué<br />
l’absence de base légale. De plus, le<br />
projet d’ordonnance avait été qualifié de<br />
bancal, raison pour laquelle l’ASMAC Zurich<br />
salue la décision du gouvernement<br />
cantonal de renoncer pour le moment à un<br />
gel des admissions.<br />
Prochains évènements de<br />
l’ASMAC Zurich<br />
Table ronde politique consacrée<br />
aux élections fédérales<br />
Les élections fédérales se dérouleront<br />
cet automne. <strong>No</strong>us invitons donc nos<br />
membres, en collaboration avec la Société<br />
des médecins du canton de Zurich (AGZ),<br />
à faire connaissance et discuter avec leurs<br />
collègues qui sont candidats à l’élection<br />
au Conseil national. <strong>No</strong>tre manifestation<br />
à laquelle participeront Angelo Barrile<br />
(président de l’<strong>asmac</strong> Suisse, conseiller<br />
national sortant) et Yvonne Gilli (présidente<br />
de la FMH, ancienne conseillère<br />
nationale), animée par Patrick Hässig,<br />
aura lieu le 21 septembre <strong>2023</strong> dès 18h30<br />
à l’Hôtel Marriott Zurich. Vous pouvez<br />
vous inscrire sur www.vsao-zh.ch<br />
Time to cut – Surgical Basics 4 Everyone<br />
Après l’édition réussie de l’année dernière,<br />
nous avons le plaisir d’organiser une<br />
deuxième fois le séminaire de carrière<br />
pour les médecins-assistant(e)s et chef(fe) s<br />
de clinique. Un programme varié avec des<br />
entretiens de carrière et un entraînement<br />
pratique attend les participants.<br />
Samedi 7 octobre <strong>2023</strong>, Université de<br />
Zurich. Vous pouvez vous inscrire sur<br />
www.vsao-zh.ch.<br />
Dominique Iseppi, assistante de communication,<br />
ASMAC Zurich / Schaffhouse<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 23
<strong>asmac</strong><br />
<strong>asmac</strong>-Inside<br />
Matthias Jungo<br />
Lieu de domicile: Fribourg<br />
A l’<strong>asmac</strong> depuis: janvier <strong>2023</strong><br />
L’<strong>asmac</strong> en trois mots:<br />
engagée, proactive, valorisante<br />
Le terme «développement de<br />
l’association» peut paraître<br />
abstrait. Mais pas pour<br />
Matthias Jungo, qui occupe<br />
depuis le début de l’année le poste<br />
de responsable Organes et mise en<br />
réseau à l’<strong>asmac</strong>.<br />
Lorsque Matthias Jungo n’est pas à son<br />
bureau situé au Bollwerk 10 à Berne, il y a<br />
de fortes chances qu’on le trouve à<br />
l’extérieur: en promenade avec sa famille,<br />
sur un col en vélo de course ou lors de son<br />
jogging dans la vallée du Gottéron. Il<br />
parle aussi vite qu’il court. Par exemple<br />
lorsqu’il évoque la mise en place et le<br />
développement d’ateliers et de webinaires<br />
pour les médecins-assistant(e)s, les<br />
chef(fe)s de clinique et les étudiants en<br />
médecine, qu’il souhaite promouvoir.<br />
Lorsqu’il énumère ce qui est important<br />
dans l’organisation des séances des<br />
organes. Ou lorsqu’il explique pourquoi le<br />
domaine du développement de l’association<br />
a été créé au sein de l’<strong>asmac</strong>. «<strong>No</strong>tre<br />
objectif est de renforcer la collaboration<br />
au sein de l’<strong>asmac</strong>, d’utiliser les synergies<br />
et d’apprendre les uns des autres.»<br />
Pour découvrir comment fonctionne<br />
l’association et identifier le potentiel d’optimisation,<br />
Matthias a effectué un véritable<br />
tour de Suisse depuis son entrée en<br />
fonction il y a huit mois. En effet, il a<br />
rendu visite à presque toutes les sections.<br />
Outre les nombreuses différences constatées<br />
au niveau de l’organisation des sections,<br />
Matthias, qui a étudié l’économie<br />
d’entreprise et travaillé en dernier lieu<br />
comme directeur chez Caritas Berne, a<br />
également remarqué un point commun<br />
majeur: «<strong>No</strong>us avons toujours eu un<br />
échange ouvert et constructif. Cela m’a fait<br />
très plaisir.»<br />
C’est ce climat constructif que le boulanger<br />
amateur apprécie particulièrement<br />
au secrétariat central, à côté d’autres ingrédients<br />
qui rendent son travail à l’<strong>asmac</strong><br />
sensé et plaisant: l’équipe joyeuse et dynamique,<br />
l’ouverture aux nouvelles idées et<br />
les causes importantes pour lesquelles<br />
l’<strong>asmac</strong> s’engage. De quoi lui faire apprécier<br />
le trajet quotidien en train entre Fribourg<br />
et Berne.<br />
Photo: màd<br />
24<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
<strong>asmac</strong><br />
Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />
Paiement de commissions<br />
en cas de maladie<br />
Photo: màd<br />
Je suis engagée depuis 18 mois<br />
dans un centre médical privé,<br />
avec un salaire de base fixe<br />
auquel s’ajoutent des commissions<br />
calculées sur les montants facturés<br />
aux patients que je traite. Je vais<br />
accoucher dans quelques mois. J’aimerais<br />
savoir comment je serai payée si je<br />
dois être mise en arrêt de travail avant<br />
mon accouchement ainsi que pendant<br />
mon congé de maternité. Mon contrat<br />
de travail, très sommaire, ne prévoit<br />
rien à ce sujet.<br />
Le droit suisse du travail ne prévoit pas de<br />
congé prénatal payé ou couvert par une<br />
assurance sociale. Les arrêts de travail<br />
avant l’accouchement sont ainsi traités de<br />
la même manière que des arrêts-maladie.<br />
Pour tous les empêchements de<br />
travailler touchant personnellement les<br />
employé-e-s, comme de tels arrêts de<br />
travail, la loi prévoit un droit au salaire<br />
d’une durée limitée, qui est de trois<br />
semaines la première année de service et<br />
qui augmente ensuite en fonction de<br />
l’ancienneté. Selon la pratique suivie par<br />
les tribunaux (appelée échelle bernoise),<br />
ce droit au salaire est<br />
– de trois semaines durant la première<br />
année de service,<br />
– d’un mois durant la deuxième année<br />
de service,<br />
– de deux mois les troisième et quatrième<br />
années de service,<br />
– de trois mois de la cinquième à la<br />
neuvième année de service,<br />
– de quatre mois de la dixième à la<br />
quatorzième année de service,<br />
– de cinq mois de la quinzième à la<br />
dix-neuvième année de service,<br />
– de six mois à partir de la vingtième<br />
année de service.<br />
A noter que ces crédits de salaire<br />
couvrent tous les empêchements de<br />
travailler survenant au cours d’une<br />
même année de service; une fois le<br />
crédit annuel de salaire épuisé, l’employeur<br />
n’a donc plus l’obligation de<br />
continuer à payer le salaire même si<br />
l’empêchement de travailler se poursuit.<br />
Cela étant, il est fréquent que les employeurs<br />
concluent des assurances perte<br />
de gain pour remplacer ou compléter<br />
ce droit limité au salaire prévu par la loi<br />
en cas d’empêchement de travailler;<br />
de nombreuses conventions collectives<br />
imposent d’ailleurs aux employeurs<br />
de conclure de telles assurances.<br />
Lorsque le salaire est totalement ou<br />
partiellement payé sous forme de commissions,<br />
comme en l’espèce, l’employeur<br />
doit également compenser, pendant<br />
les périodes indiquées ci-dessus, les<br />
commissions manquantes; pour ce faire,<br />
il est usuel de se fonder sur la moyenne<br />
des commissions des mois précédents.<br />
Lorsqu’une assurance perte de gain<br />
existe, les prestations sont en règle<br />
géné rale aussi calculées en tenant compte<br />
du salaire payé sous forme de commissions;<br />
il y a lieu de se référer à ce propos<br />
à la police d’assurance conclue par<br />
l’employeur et aux conditions générales<br />
d’assurances (CGA).<br />
Comme vous n’êtes qu’en deuxième<br />
année de service et si votre employeur<br />
ne dispose pas d’une telle assurance perte<br />
de gain maladie, ce dernier n’aura<br />
l’obligation de maintenir le paiement<br />
de votre salaire (salaire de base et<br />
commissions) que pendant une durée<br />
d’un mois en cas d’arrêt de travail<br />
précédant votre accouchement. Cette<br />
durée sera encore plus brève si, au cours<br />
des mois précédents, vous avez déjà été<br />
en arrêt de travail pour d’autres motifs.<br />
Quant au congé de maternité,<br />
selon la loi, sa durée est de 14 semaines.<br />
Le contrat de travail ou une convention<br />
collective peuvent évidemment prévoir<br />
un congé d’une durée plus longue.<br />
Pendant les 14 semaines du congé de<br />
maternité légal, la salariée bénéficie<br />
des allocations pour perte de gain<br />
prévues par la loi fédérale sur les allocations<br />
pour perte de gain (LAPG), qui<br />
couvrent le 80% du salaire (salaire fixe<br />
et commissions) à concurrence d’un<br />
montant maximum de CHF 220.– par jour<br />
calendaire. A moins que le contrat de<br />
travail ou une convention collective ne<br />
l’exige, l’employeur n’a pas l’obligation<br />
de compléter la différence entre cette<br />
allocation de maternité et le 100% du<br />
salaire.<br />
Christian Bruchez,<br />
juriste de la section ASMAC<br />
Genève<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 25
Point de mire: Sauvage<br />
Born to be wild<br />
Nées à Pâques au zoo de Zurich, quatre chouettes de l’Oural<br />
vont bientôt goûter aux joies de la liberté. Elles seront relâchées dans<br />
la nature cet été afin d’assurer la survie et la stabilité de l’espèce<br />
à long terme. En tant que zoo moderne dont la préoccupation majeure<br />
est, outre l’éducation et la recherche, la protection de la nature<br />
et des espèces, le Zoo de Zurich participe à ce projet de réintroduction<br />
et d’autres, par exemple en faveur de l’ibis chauve.<br />
D r Pascal Marty, conservateur du zoo de Zurich, et Martina Kaelin, responsable RP du zoo de Zurich<br />
Voilà une heureuse nouvelle:<br />
disparu d’Europe centrale il y<br />
a 400 ans, l’ibis chauve est aujourd’hui<br />
de retour. Selon un<br />
article publié récemment dans le magazine<br />
scientifique «Oryx», la réintroduction<br />
de l’ibis est en bonne voie. Le Zoo de<br />
Zurich participe à plusieurs projets de<br />
protection des espèces. Il détient des ibis<br />
chauves depuis 1971 et envoie régulièrement<br />
des jeunes oiseaux dans des stations<br />
de réintroduction en Europe. Comme les<br />
oisillons ne migrent pas instinctivement<br />
vers le sud en hiver, ils sont élevés par<br />
l’homme et entraînés à suivre un ULM, de<br />
sorte qu’ils arrivent en automne dans la<br />
zone d’hivernage, où ils passent ensuite<br />
l’hiver en toute autonomie.<br />
Avec ses plumes hérissées sur la<br />
nuque et son plumage noir, l’ibis chauve<br />
n’est de loin pas une beauté classique.<br />
Apprécié comme mets délicat ou comme<br />
trophée, il était fortement chassé au<br />
Moyen Age, jusqu’à disparaître totalement.<br />
Au XVII e siècle, cet oiseau migrateur<br />
au long bec recourbé s’est définitivement<br />
éteint dans notre pays et dans toute<br />
l’Europe centrale. Seules quelques populations<br />
résiduelles ont survécu en Afrique<br />
du <strong>No</strong>rd et au Proche-Orient.<br />
au-delà de la reproduction réussie dans les<br />
zoos. Une population migrante est établie<br />
en Europe centrale depuis 2003. Les données<br />
scientifiques montrent désormais<br />
que la population a de bonnes chances de<br />
survie à long terme. Actuellement, environ<br />
200 oiseaux se déplacent en Autriche<br />
et dans le sud de l’Allemagne – et des ibis<br />
chauves sont également observés en<br />
Suisse. Depuis 2011, la population se reproduit<br />
avec succès dans la nature, avec en<br />
moyenne plus de deux oisillons prêts à<br />
prendre leur envol par nid. Cependant, la<br />
population n’est pas encore autosuffisante,<br />
car il y a toujours des décès dus à la<br />
chasse illégale ou des animaux victimes<br />
des lignes électriques. C’est la raison pour<br />
laquelle les projets de réintroduction sont<br />
pour l’instant maintenus, toujours avec<br />
des oisillons du zoo de Zurich. L’objectif<br />
du projet est de faire croître la population<br />
à 350 individus au moins.<br />
Le retour des chouettes de l’Oural<br />
Cette initiative devrait également porter<br />
ses fruits avec la chouette de l’Oural. Depuis<br />
2009, des chouettes de l’Oural nées<br />
dans des zoos sont réintroduites dans l’est<br />
de l’Autriche, dans le but d’assurer leur<br />
survie à long terme. Le Zoo de Zurich sou-<br />
La survie à long terme de l’ibis<br />
chauve est réaliste<br />
Aujourd’hui encore, l’ibis chauve est menacé.<br />
Les zoos européens qui l’élèvent depuis<br />
près de 100 ans ont permis de constituer<br />
une population de réserve viable.<br />
Mais l’idée de protection de l’espèce va<br />
Peut-être pas une beauté, mais en tout cas majestueux et digne d’être protégé. Grâce à des<br />
programmes de réintroduction internationaux, les ibis chauves, qui avaient été exterminés<br />
il y a longtemps, sont de retour en Suisse.<br />
Photos: Zoo de Zurich<br />
26<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvage<br />
Petit oiseau, grand espoir: cette chouette de l’Oural n’a que quelques semaines, mais elle va bientôt quitter le zoo de Zurich pour être réintroduite<br />
en Autriche et contribuer à la préservation de son espèce.<br />
tient ce projet avec des jeunes oiseaux. Les<br />
jeunes animaux contribuent à développer<br />
la population locale et constituent un élément<br />
important dans les efforts de protection<br />
des espèces.<br />
La vaste distribution de la chouette de<br />
l’Oural s’étend depuis le nord de l’Europe<br />
jusqu’au Japon en passant par la Russie.<br />
S’il existe encore des populations de<br />
chouettes de l’Oural en Europe de l’Est,<br />
elles se sont éteintes chez nos voisins<br />
allemands et autrichiens, au milieu du<br />
XX e siècle. Leur disparition est due à la<br />
perte d’habitat et la chasse par les humains.<br />
Quant à la Suisse, elle en a peutêtre<br />
abrité elle aussi, mais la science n’a<br />
pas pu le confirmer réellement.<br />
La chouette de l’Oural ressemble à la<br />
chouette hulotte, mais est bien plus grande<br />
et lourde. Elle vit surtout le soir et la nuit,<br />
sauf lorsqu’elle élève ses petits. Les yeux de<br />
la chouette sont placés de face, ce qui lui<br />
donne une vision binoculaire. Bien que les<br />
yeux eux-mêmes ne soient pas mobiles, les<br />
chouettes peuvent tourner la tête jusqu’à<br />
270 degrés grâce à 14 vertèbres cervicales,<br />
ce qui augmente considérablement leur<br />
champ visuel. Ce sont des rapa ces monogames<br />
qui défendent leur territoire contre<br />
leurs congénères. La femelle couve jusqu’à<br />
six œufs pendant 32 à 34 jours. Le mâle<br />
prend ensuite le relais pour nourrir les petits<br />
qui quittent le nid 35 à 40 jours plus<br />
tard.<br />
Des poussins de toute l’Europe<br />
Le Zoo de Zurich soutient le projet de la<br />
Station ornithologique autrichienne et de<br />
l’Université de médecine vétérinaire de<br />
Vienne en fournissant des jeunes oiseaux.<br />
L’objectif est de stabiliser la population de<br />
chouettes de l’Oural. Il faut pour cela des<br />
oisillons chaque année. En tout, 49 couples<br />
reproducteurs issus de 32 zoos et sites<br />
d’élevage de sept pays européens participent<br />
au projet de réintroduction. Les<br />
quatre poussins qui ont éclos au zoo de<br />
Zurich à Pâques partiront pour l’Autriche<br />
dans les prochaines semaines. Ils ont déjà<br />
été bagués à des fins d’identification.<br />
Le retour à la nature se fait selon une<br />
méthode éprouvée en deux étapes. Pour se<br />
familiariser et s’acclimater à leur nouvel<br />
environnement, les jeunes chouettes sont<br />
d’abord placées dans une volière sur le site<br />
de réintroduction. En juillet, elles seront<br />
libérées de cette volière et pourront<br />
prendre possession de leur territoire pour<br />
commencer leur parade nuptiale en automne.<br />
Le projet de réintroduction a été<br />
particulièrement fructueux en 2016, avec<br />
45 chouettes de l’Oural relâchées.<br />
La chouette de l’Oural installe généralement<br />
son nid dans des cavités spacieuses<br />
d’arbres ou dans des nids abandonnés de<br />
rapaces. Afin d’augmenter le succès de la<br />
reproduction, le projet «Réintroduction de<br />
la chouette de l’Oural» met également à<br />
disposition des nichoirs protégés des intempéries.<br />
Il en existe actuellement 440,<br />
régulièrement contrôlés par des bénévoles.<br />
Depuis 2011, des couvées naturelles<br />
réussies ont pu être recensées. 2021 a été<br />
l’année de reproduction la plus réussie à<br />
ce jour, avec 47 jeunes oiseaux sur plus de<br />
20 couples identifiés. Le comptage de la<br />
chouette de l’Oural est considéré comme<br />
plutôt difficile. Elle habite un vaste territoire,<br />
souvent difficile d’accès et situé en<br />
haute montagne. Son mode de vie essentiellement<br />
nocturne, dans l’obscurité,<br />
complique encore le comptage. Afin de<br />
mesurer le succès de la réintroduction,<br />
certaines chouettes seront équipées d’un<br />
émetteur, dans l’espoir de les voir voler en<br />
compagnie d’un nombre croissant de leurs<br />
congénères.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 27
Point de mire: Sauvage<br />
Photo: Adobe Stock<br />
28<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvage<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 29
Point de mire: Sauvage<br />
Au cœur de la scène. Il est possible de faire tester ses drogues<br />
directement en boîte de nuit de manière anonyme et gratuite.<br />
Un entretien de conseil est toutefois obligatoire, car la<br />
consommation récréative n’est pas non plus sans danger.<br />
Loin des yeux …<br />
… mais pas loin du cœur.<br />
La consommation de drogues légales et illégales est<br />
largement répandue en Suisse. Dominique Schori,<br />
directeur du Centre d’information sur les drogues (DIZ) de Zurich,<br />
tente de renforcer les compétences en matière<br />
de consommation afin de prévenir les addictions.<br />
Catherine Aeschbacher, ancienne rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />
Quiconque a déjà vu une scène ouverte<br />
de la drogue comme le Platzspitz à<br />
Zurich a aujourd’hui l’impression<br />
que le problème de la drogue a disparu.<br />
Où est-il passé?<br />
Il n’a certainement pas disparu. La consommation<br />
de drogues aujourd’hui n’est pas<br />
plus faible qu’il y a 30 ans, mais les habitudes<br />
de consommation ont changé. D’une<br />
part, on consomme d’autres substances.<br />
D’autre part, il existe d’autres groupes de<br />
consommateurs que l’on voit moins dans<br />
l’espace public. Ils causent donc moins de<br />
problèmes dans l’espace public, et leur souffrance<br />
est moins visible. Les survivants du<br />
Platzspitz n’ont pas disparu, mais grâce à<br />
une offre de prise en charge importante, ils<br />
ne vivent plus aujourd’hui dans la misère.<br />
Quelles sont les principales drogues<br />
consommées aujourd’hui?<br />
L’alcool est de loin la drogue la plus consommée<br />
dans toutes les couches de la société, y<br />
compris dans les soirées et les boîtes de<br />
nuit. Le cannabis demeure la substance<br />
psychoactive illicite la plus consommée.<br />
Les chiffres sont relativement impressionnants.<br />
Plus d’un tiers de la population<br />
Photos: màd<br />
30<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvage<br />
suisse a déjà consommé du cannabis au<br />
moins une fois dans sa vie, environ 220 000<br />
personnes en Suisse en consomment régulièrement.<br />
En comparaison internationale,<br />
la consommation de cocaïne en Suisse est<br />
l’une des plus élevées d’Europe. Cela est<br />
probablement lié aux possibilités économiques<br />
de la population suisse. Si la cocaïne<br />
était autrefois considérée comme une<br />
«drogue de yuppies», elle touche désormais<br />
toutes les couches sociales et est facile à<br />
trouver.<br />
Parlons de votre environnement<br />
de travail. A quoi ressemble la vie<br />
nocturne à Zurich?<br />
Avec ses nombreuses boîtes de nuit, Zurich<br />
est un pôle d’attraction dont le périmètre<br />
s’étend bien au-delà des frontières de la<br />
ville. Les amateurs de sorties y trouvent les<br />
scènes et les groupes les plus divers. Etant<br />
donné qu’il n’y a plus d’heure de fermeture<br />
imposée à Zurich depuis 1997, il est quasiment<br />
possible de faire la fête en continu du<br />
jeudi soir au lundi matin.<br />
Comment la scène festive a-t-elle<br />
évolué au cours des dernières années?<br />
Zurich a longtemps été confrontée à des<br />
fêtes illégales qui se déroulaient quelque<br />
part en extérieur. Un processus d’autorisation<br />
a été initié il y a une dizaine d’années<br />
afin de créer des espaces dans lesquels de<br />
telles fêtes pourraient être organisées en<br />
toute légalité. Il y a environ cinq ans, une<br />
scène hard-tech est venue s’ajouter à la<br />
scène techno classique, qui existe depuis<br />
les années 1990. Celle-ci attire de nombreux<br />
jeunes et la consommation de substances<br />
psychoactives y est élevée. De telles<br />
substances sont consommées dans<br />
d’autres scènes également (p. ex. hip-hop).<br />
La consommation de substances<br />
est-elle différente selon les scènes?<br />
Oui, dans une certaine mesure, mais les<br />
limites sont floues. Le cannabis est courant<br />
partout, tout comme les amphétamines.<br />
Dans la scène goa, les substances<br />
psychédéliques comme le LSD sont répandues.<br />
Dans la scène hard-tech ainsi que<br />
dans le hip-hop, nous avons constaté une<br />
augmentation des analgésiques opioïdes<br />
et des benzodiazépines, même chez les<br />
plus jeunes. Et à cela s’ajoute l’alcool en<br />
«bruit de fond».<br />
Un mélange dangereux.<br />
Exactement. La polyconsommation est la<br />
plus dangereuse, en particulier celle de<br />
substances sédatives comme l’alcool, les<br />
opioïdes et les benzodiazépines. Ces dernières<br />
années, quelques décès de jeunes<br />
dus pour la plupart à une polyconsommation<br />
de substances illégales et d’alcool ont<br />
retenu l’attention des médias. Les jeunes,<br />
en particulier, n’ont pas conscience des<br />
risques liés aux médicaments. Ceux-ci<br />
sont considérés comme sûrs, ils ont une<br />
notice d’emballage, etc., et sont donc perçus<br />
très différemment de l’héroïne, par<br />
exemple. Beaucoup ne réalisent pas que la<br />
combinaison avec l’alcool peut être mortelle.<br />
Les substances mal déclarées sont<br />
également dangereuses.<br />
Comment les jeunes se procurent-ils<br />
ces médicaments?<br />
La voie la plus fréquente reste le contact<br />
personnel. Les canaux de distribution en<br />
ligne se sont également multipliés, qu’il<br />
s’agisse des réseaux sociaux, des services<br />
de messagerie comme Telegram ou des<br />
places de marché illégales sur le Darknet.<br />
Les substances sont également vendues<br />
par les dealers directement pendant les<br />
soirées. Le deal de rue, tel qu’on le connaissait<br />
autrefois, est devenu plutôt rare, du<br />
moins pour nos groupes cibles.<br />
Parlons du Centre d’information<br />
sur les drogues (DIZ). En quoi consiste<br />
sa mission?<br />
En tant que service du Département des<br />
affaires sociales, nous sommes mandatés<br />
par la Ville de Zurich pour réduire les<br />
risques. <strong>No</strong>us sommes le premier point de<br />
contact pour tous ceux qui sont confrontés<br />
à la consommation récréative. Il s’agit<br />
donc en premier lieu de personnes qui<br />
consomment des substances lors de soirées<br />
ou seules ou avec d’autres dans un<br />
cadre privé, et moins de personnes ayant<br />
une consommation problématique de<br />
substances. Les offres de drug checking<br />
constituent une mesure de réduction des<br />
risques. Sur rendez-vous, les personnes<br />
peuvent faire tester leurs drogues de manière<br />
anonyme et gratuite. Une consultation<br />
est toutefois obligatoire. En outre,<br />
nous organisons plusieurs fois par an un<br />
drug checking mobile, qui a lieu directement<br />
dans les boîtes de nuit. Mais là aussi,<br />
un entretien de conseil est nécessaire.<br />
<strong>No</strong>us testons environ 3000 échantillons<br />
par an. Parmi ceux-ci, près de la moitié<br />
sont contaminés ou trop fortement dosés.<br />
<strong>No</strong>us ne sommes pas là pour donner le<br />
«feu vert» à la consommation de drogues,<br />
mais pour informer sur les risques spécifiques.<br />
Biographie express<br />
Dominique Schori possède une longue<br />
expérience professionnelle dans le<br />
domaine des substances psychoactives,<br />
dans différentes fonctions et<br />
différents cadres. Il a suivi des études<br />
de philosophie et d’histoire et est<br />
infirmier diplômé. Le Centre d’information<br />
sur les drogues (DIZ) fournit<br />
des informations et des conseils<br />
neutres et axés sur l’acceptation en<br />
matière de consommation de substances<br />
psychoactives et propose des<br />
services de drug checking.<br />
Qui vient vous voir?<br />
C’est un groupe très hétérogène. La<br />
moyenne d’âge est de 35 ans, mais il arrive<br />
que des très jeunes (à partir de 14 ans) et<br />
des plus âgés (jusqu’à 78 ans) viennent au<br />
drug checking. Tous les niveaux d’éducation<br />
sont représentés. Les habitudes de<br />
consommation sont tout aussi variées. Il y<br />
a des personnes qui sniffent une ligne de<br />
cocaïne une fois par an et d’autres qui s’inquiètent<br />
de leur consommation quotidienne.<br />
À quel moment parle-t-on d’addiction?<br />
En principe, dès qu’un diagnostic médical<br />
est posé. Les limites sont toutefois très<br />
floues. La cocaïne ou le cannabis peuvent<br />
être consommés régulièrement pendant<br />
une longue période sans que l’entourage<br />
ne s’en aperçoive et sans que cela n’affecte<br />
le quotidien. Toutefois, des changements<br />
de personnalité peuvent apparaître à un<br />
moment donné. A cela s’ajoute l’impact financier<br />
d’une consommation régulière.<br />
<strong>No</strong>tre objectif est donc de faire en sorte que<br />
les gens ne tombent pas dans l’addiction<br />
lorsqu’ils consomment des substances, de<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 31
Point de mire: Sauvage<br />
les aider à maîtriser leur consommation. Si<br />
quelqu’un souhaite être abstinent, nous<br />
essayons bien entendu de soutenir ces efforts<br />
dans la mesure du possible.<br />
Quelles sont les autres missions<br />
du DIZ?<br />
Outre le drug checking, les entretiens de<br />
conseil ultérieurs sont très importants selon<br />
les objectifs fixés. Les personnes<br />
concernées peuvent alors réfléchir à leur<br />
consommation. <strong>No</strong>us pouvons proposer<br />
tout l’éventail du travail social, c’est-à-dire<br />
offrir un soutien également en cas de problèmes<br />
financiers, professionnels ou familiaux,<br />
ainsi qu’un suivi à plus long terme.<br />
De plus, nous nous déplaçons dans l’espace<br />
public et pouvons aborder les personnes<br />
directement aux «points chauds».<br />
Enfin, nous sommes en contact avec<br />
d’autres autorités et institutions et nous<br />
nous rendons dans les écoles pour sensibiliser<br />
aux dangers des drogues.<br />
Comment pensez-vous que la situation<br />
va évoluer?<br />
Ce qui nous préoccupe, ce sont les très<br />
jeunes, c’est-à-dire les 12–17 ans, qui mélangent<br />
substances sédatives et alcool.<br />
Comme le montrent les études, les jeunes<br />
sont actuellement très stressés; aux expériences<br />
de pandémie s’ajoutent les préoccupations<br />
climatiques et la peur d’une<br />
guerre en Europe. Je pense donc que la<br />
consommation de substances sédatives<br />
n’est pas tout à fait fortuite.<br />
Les essais en cours sur la remise de<br />
cannabis sont également intéressants. Il<br />
est possible qu’à un moment donné, la<br />
consommation de cannabis soit soumise à<br />
une nouvelle réglementation en Suisse. Il<br />
sera alors important de voir comment réglementer<br />
au mieux la distribution. Par la<br />
suite, la question se posera de savoir comment<br />
procéder avec toutes les autres substances.<br />
De votre point de vue d’expert, quels<br />
sont les principaux changements que<br />
vous souhaiteriez voir apparaître?<br />
J’aimerais que la perception des drogues<br />
dans le débat public change. En d’autres<br />
termes, que la séparation morale dans le<br />
débat professionnel entre l’alcool et les<br />
substances psychoactives disparaisse.<br />
L’idée selon laquelle le statut légal est lié à<br />
la dangerosité devrait être reconsidérée.<br />
Et c’est sous ces auspices que l’on devrait à<br />
l’avenir songer à la réglementation des<br />
substances en se basant davantage sur les<br />
preuves.<br />
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de pénétration et à l’impact.<br />
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4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 33
Point de mire:<br />
Sauvage<br />
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34<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire:<br />
Sauvage<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 35
Point de mire: Sauvage<br />
Un coin de<br />
nature sauvage<br />
Faire fleurir des plantes sauvages indigènes sur son balcon<br />
et offrir ainsi des possibilités de nidification pour les insectes ou<br />
les oiseaux permet de donner un coup de pouce à la nature.<br />
<strong>No</strong>us vous dévoilons comment créer votre propre oasis écologique.<br />
Ilinka Siegrist, M. Sc. en sciences de l’environnement, cheffe de projet Fondation Economie et Ecologie (SWO)<br />
Photo: màd<br />
36<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvage<br />
Un été sans abeilles bourdonnantes<br />
et papillons virevoltants?<br />
Impensable pour beaucoup.<br />
Mais malheureusement,<br />
en Suisse aussi, la disparition des espèces<br />
progresse fortement. Aujourd’hui, les insectes<br />
volants sont 80 % moins nombreux<br />
en été qu’il y a trente ans. Pourtant, les insectes<br />
rendent d’innombrables services à<br />
nos écosystèmes, sans lesquels nous ne<br />
pourrions pas vivre: ils constituent la base<br />
alimentaire d’autres espèces animales,<br />
sont indispensables à la reproduction des<br />
plantes et, par la pollinisation, apportent<br />
une contribution significative à notre approvisionnement<br />
alimentaire. Le recul de<br />
la biodiversité est lié à la perte des habitats,<br />
à l’épandage d’insecticides et au<br />
changement climatique. Mais la tendance<br />
aux jardins artificiels met également à mal<br />
de nombreuses espèces.<br />
Le retour de la vie sauvage<br />
Chaque jardin – qu’il s’agisse d’un somptueux<br />
parc de château, d’un petit jardin<br />
particulier ou de son propre balcon – naît<br />
d’une relation entre l’individu et la nature.<br />
Il est évident que les jardins naturels ne<br />
sont pas la seule solution pour lutter contre<br />
la perte de biodiversité. Cependant, même<br />
un balcon peut apporter une contribution<br />
modeste mais importante s’il est aménagé<br />
de manière naturelle.<br />
Des plantes indigènes plutôt que<br />
des espèces exotiques<br />
<strong>No</strong>tre faune locale de papillons et d’abeilles<br />
sauvages fournit d’innombrables exemples<br />
de ce que l’on appelle des «communautés de<br />
destin»: ainsi, les chenilles du papillon citron<br />
ont besoin de deux arbustes, la bourdaine<br />
et le faux nerprun. Sans ces plantes<br />
nourricières très spécifiques, ce papillon ne<br />
peut pas se développer. De même, le chardonneret<br />
est irrésistiblement attiré par les<br />
pieds de graines de hautes plantes vivaces<br />
comme la cardère. Si nous voulons favoriser<br />
les espèces animales autochtones, nous devons<br />
tenir compte des habitats correspondants<br />
avec les plantes adaptées au site. Les<br />
espèces végétales exogènes introduites chez<br />
nous se trouvent généralement en dehors de<br />
ce réseau de relations diversifié. Ainsi, le<br />
buddleia invasif ne peut faire vivre que trois<br />
espèces de papillons, tandis que l’aubépine<br />
indigène peut en faire vivre plus de cent.<br />
Entretien<br />
Les plantes indigènes robustes se passent<br />
souvent de soins. Cependant, comme toutes<br />
les plantes en pot, elles doivent être arrosées<br />
en cas de sécheresse prolongée. Les<br />
plantes eutrophiles (espèces des prairies<br />
grasses et des champs) peuvent être fertilisées<br />
avec de la poudre de corne, du compost<br />
ou des engrais biologiques.<br />
L’automne est généralement la période<br />
de l’année où l’on remet de l’ordre: toutes<br />
les tiges et fleurs mortes sont coupées pour<br />
préparer le balcon à l’hiver. Or, d’innombrables<br />
larves passent l’hiver dans les tiges<br />
des ronces, des tournesols, des cardes, etc.<br />
En laissant au moins une partie des cachettes<br />
hivernales en place jusqu’en avril,<br />
nous offrons aux insectes un abri pendant<br />
la saison froide.<br />
Conseils pour un balcon au naturel<br />
– Emplacement<br />
Il faut absolument tenir compte des<br />
conditions naturelles de l’emplacement<br />
(sol, lumière, ombre, humidité, sécheresse).<br />
Dans la mesure du possible, il<br />
SWO<br />
La Fondation Economie et Ecologie<br />
(SWO) est une fondation indépendante<br />
d’utilité publique dotée de près de<br />
50 ans d’expérience dans la protection<br />
pratique de la nature. <strong>No</strong>us nous<br />
efforçons notamment de préserver et<br />
de promouvoir la flore et la faune<br />
indigènes ainsi que la diversité des<br />
habitats dans notre paysage rural et<br />
dans les zones d’habitation. Concrètement,<br />
la SWO propose des conseils,<br />
la planification, la mise en œuvre et<br />
l’entretien de projets de grande valeur<br />
écologique par un seul et même prestataire.<br />
La SWO se déplace avec des<br />
groupes de travail dans les régions de<br />
Zurich, du Valais et de Bâle.<br />
www.stiftungswo.ch<br />
Liens utiles:<br />
www.pronatura.ch, www.wildstauden.ch,<br />
www.bioterra.ch, www.floretia.ch,<br />
www.stiftungswo.ch<br />
convient de ne planter que des plantes<br />
ayant des exigences similaires dans la<br />
même jardinière.<br />
– Terreau<br />
Le terreau habituel (de tourbe) pour<br />
balcon ne convient que dans de rares cas<br />
aux plantes sauvages indigènes, car il est<br />
trop riche en nutriments. Les mélanges<br />
de terre maigre, de gravier ou de sable<br />
avec un petit ajout de compost d’écorce<br />
ou de son propre compost de balcon permettent<br />
une bonne croissance. Lors de la<br />
plantation de légumes ou de baies, les<br />
pots devraient toujours être recouverts<br />
de paille, de foin ou de plantes couvrantes.<br />
Sans paillis, la terre se dessèche<br />
ou doit être arrosée abondamment tous<br />
les jours. Les pots doivent être pourvus<br />
d’un système de drainage pour que l’eau<br />
ne stagne pas.<br />
– Plantes<br />
Lors de la plantation, il convient de choisir<br />
des plantes sauvages indigènes et<br />
adaptées au site. Contrairement aux<br />
formes cultivées et aux espèces exotiques,<br />
les plantes sauvages sont parfaitement<br />
adaptées aux conditions locales<br />
et permettent aux animaux indigènes<br />
d’établir un réseau écologique. Les<br />
plantes sauvages indigènes ne sont généralement<br />
pas disponibles dans le commerce<br />
de gros. Cherchez dans votre ré-<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 37
Point de mire: Sauvage<br />
gion des marchés de plantes sauvages et<br />
des pépinières de plantes sauvages.<br />
– Nichoirs artificiels<br />
La plupart des animaux ont besoin d’un<br />
abri, que ce soit pour se protéger des prédateurs<br />
ou élever leur progéniture. En<br />
raison des innombrables changements<br />
et perturbations que l’homme apporte<br />
à la nature, de nombreux animaux ne<br />
sont plus en mesure de trouver ou de<br />
construire eux-mêmes des sites de nidification.<br />
Sur le balcon, il est possible<br />
d’installer des hôtels pour abeilles sauvages<br />
en combinaison avec des fleurs<br />
sauvages ou des nichoirs pour oiseaux.<br />
Top cinq des plantes vivrières<br />
et leurs habitants<br />
Dans les zones d’habitation, les fleurs des<br />
plantes suivantes servent de sources de<br />
pollen et de nectar à un nombre particulièrement<br />
élevé d’abeilles sauvages:<br />
Carotte sauvage pour le syrphe ceinturé,<br />
emplacement ensoleillé<br />
Lotier pour la petite abeille résineuse, emplacement<br />
ensoleillé<br />
Campanules pour l’abeille-ciseaux de la<br />
campanule, soleil/mi-ombre<br />
Vipérine commune pour 40 espèces de papillons, véritable aimant à insectes,<br />
emplacement ensoleillé. Crédit photo: SWO Zurich<br />
Lierre pour le paon du jour, ombre<br />
Photos: entomologie/botanique, EPF Zurich / Photographe: Albert Krebs (Exceptions: vipérine commune, Hôtel pour abeilles sauvages: Adobe Stock)<br />
38<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvage<br />
Photo: Adobe Stock<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 39
Point de mire: Sauvage<br />
Le besoin de bouger des enfants est certes plus ou moins prononcé selon les individus, mais il fait partie intégrante de leur vie d’enfant.<br />
C’est notamment l’entourage qui détermine dans quelle mesure les enfants peuvent céder à ce besoin.<br />
Bouger, un besoin<br />
fondamental<br />
Se défouler et se bagarrer fait partie du développement sain d’un enfant.<br />
Outre une différence liée au sexe, le tempérament d’un enfant<br />
détermine également l’intensité de son besoin de bouger. Oskar Jenni,<br />
pédiatre du développement, parle de la fougue des enfants<br />
et de leurs limites.<br />
Catherine Aeschbacher, ancienne rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />
Photo: Adobe Stock<br />
40<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvage<br />
Le Point de mire du numéro actuel<br />
a pour thème «sauvage». Qu’est-ce que<br />
cela vous inspire par rapport aux<br />
enfants?<br />
Le plaisir de bouger des jeunes enfants<br />
peut tout à fait être qualifié de «sauvage»<br />
ou d’«impétueux». Les garçons en particulier<br />
s’intéressent à des jeux «brutaux»<br />
comme la bagarre et la lutte. Ces jeux<br />
favorisent la régulation des émotions<br />
dans des situations sociales complexes<br />
et créent les conditions pour que les<br />
enfants apprennent à utiliser de manière<br />
appropriée leurs capacités cognitives, de<br />
communication et sociales dans leurs<br />
interactions avec d’autres personnes. Ce<br />
besoin de mouvement diminue lorsque<br />
l’enfant grandit pour réapparaître sous<br />
une autre forme à la puberté, marquée<br />
par le détachement familial, la quête<br />
d’iden tité, l’exploration des limites et<br />
l’expérience d’émotions intenses, avec<br />
parfois des comportements à risque et<br />
«sauvages».<br />
Un style éducatif plutôt autoritaire<br />
prévalait jusqu’au milieu du siècle<br />
dernier, avant le mouvement de<br />
Mai 68, qui s’est élevé contre cette<br />
rigidité. Où en sommes-nous aujourd’hui?<br />
En fait, jusqu’à la fin des années 1960,<br />
l’enfant était considéré comme un «être à<br />
réactions réflexes». On supposait qu’un<br />
enfant devait être éduqué de manière<br />
stricte pour devenir un membre actif de<br />
la société. La discipline et l’ordre étaient<br />
également des exigences centrales du<br />
courant hygiéniste des années 1900, qui<br />
a conduit à une baisse drastique de la<br />
mortalité infantile. Ce n’est qu’à partir des<br />
années 1960 – grâce aux travaux de recherche<br />
du pédopsychiatre britannique<br />
John Bowlby – que l’idée selon laquelle<br />
un enfant a également besoin d’affection<br />
et de sécurité pour grandir en bonne santé<br />
s’est imposée. Dans les années 1970, une<br />
tendance à l’éducation «laxiste» a certes<br />
été observée dans certains cercles, mais<br />
on sait aujourd’hui que la sécurité, l’affection<br />
et la tendresse sont la base d’une<br />
«bonne» éducation aussi lorsqu’elles sont<br />
associées à des règles, des principes et des<br />
attentes envers l’enfant. Ceux-ci doivent<br />
toutefois être adaptés au niveau de développement<br />
individuel de l’enfant et tenir<br />
compte de la situation respective. Et les<br />
parents doivent garder à l’esprit qu’ils ne<br />
sont pas parfaits et ne doivent pas chercher<br />
à l’être.<br />
Ce besoin de mouvement est-il plus<br />
ou moins marqué selon l’âge?<br />
Jusqu’à l’âge de 5–6 ans, un enfant a un<br />
grand besoin de bouger. Ce besoin dépend<br />
du sexe, il est en effet moins prononcé<br />
chez les filles que chez les garçons. Ensuite,<br />
il s’atténue. Ce phénomène de développement<br />
de l’activité est observé chez<br />
tous les enfants, à différents degrés. Le<br />
besoin de bouger ne dépend pas de l’environnement<br />
des enfants. <strong>No</strong>s études<br />
montrent que la saison, le lieu de résidence<br />
ou la propension des parents à encourager<br />
leurs enfants à la pratique d’une<br />
activité n’ont pas non plus d’influence<br />
majeure sur le besoin de mouvement de<br />
l’enfant. La question est de savoir quelle<br />
quantité d’activité est considérée comme<br />
«normale». Cette estimation dépend en<br />
grande partie de l’entourage. Quelles sont<br />
les représentations ou les attentes des parents?<br />
Quel est le cadre donné à l’enfant<br />
pour se défouler? Dans un appartement<br />
situé en centre-ville, par exemple, il est<br />
plus difficile de tolérer un grand besoin de<br />
bouger qu’à la campagne.<br />
Et qu’en est-il des enfants au tempérament<br />
plutôt calme?<br />
Le degré d’«impétuosité» dépend du tempérament<br />
et du caractère de l’enfant. Cela<br />
se dessine très tôt, déjà chez les nourrissons.<br />
Les enfants qui sont plutôt agités et<br />
grincheux à 2 mois montrent généralement<br />
plus tard un besoin de bouger plus<br />
important que les nourrissons calmes.<br />
Certains traits de tempérament sont manifestement<br />
innés et ne changent que très<br />
peu au fil du temps. Pour les enfants<br />
calmes, il faut simplement veiller à ne pas<br />
les mettre de côté.<br />
De nombreux enfants sont en<br />
partie pris en charge par des tiers.<br />
Les contraintes d’adaptation<br />
sont-elles de ce fait plus fortes?<br />
Certainement. Dans les crèches, les<br />
groupes de jeu, et plus tard à l’école, les<br />
enfants découvrent la vie en société, ils<br />
apprennent nos règles et développent<br />
l’esprit de solidarité, à savoir la volonté<br />
de s’engager pour les autres. Pour cela, il<br />
faut s’adapter. Ce n’est pas une mauvaise<br />
chose. Mais les institutions devraient tout<br />
de même donner aux enfants suffisamment<br />
de possibilités de se développer de<br />
manière autonome et d’exprimer ainsi<br />
leur besoin de bouger, leur «impétuosité».<br />
Quand un comportement sort-il<br />
du cadre?<br />
La limite de la normalité est franchie<br />
lorsque l’enfant est entravé dans son développement.<br />
Lorsqu’un enfant stagne<br />
dans ses apprentissages et qu’il rencontre<br />
des problèmes à l’école, une clarification<br />
s’impose.<br />
Le livre «Pierre l’Ebouriffé» a été<br />
publié en 1845. On y trouve<br />
«Jean Tête-en-l’air» et «Philippe<br />
le surexcité». Les symptômes de<br />
maladie n’avaient-ils pas été identifiés<br />
à l’époque ou un comportement<br />
atypique est-il aujourd’hui taxé trop<br />
rapidement de maladie?<br />
A l’époque, on ne portait pas sur les enfants<br />
un regard aussi différencié qu’aujourd’hui,<br />
ni sur les adultes d’ailleurs. De<br />
même, la «discipline et l’ordre» étaient de<br />
rigueur, et les enfants comme Philippe le<br />
surexcité ou Jean Tête-en-l’air étaient mis<br />
de côté car considérés comme «décalés».<br />
Aujourd’hui, les spécialistes ont un regard<br />
beaucoup plus nuancé: ils identifient et<br />
traitent les troubles du comportement<br />
beaucoup plus rapidement.<br />
Au vu du nombre élevé d’enfants qui<br />
bénéficient d’une mesure quelconque<br />
à l’école, on peut tout de même se<br />
demander ce qu’il est advenu de la<br />
norme.<br />
Certes, ils sont nombreux. Mais aujourd’hui,<br />
les spécialistes sont beaucoup<br />
plus attentifs. C’est une bonne chose, car<br />
nous voulons que nos enfants puissent<br />
se développer le mieux possible. Je ne sais<br />
pas si la norme est vraiment devenue plus<br />
stricte au cours des dernières décennies;<br />
elle s’est peut-être même un peu élargie,<br />
si l’on considère le développement du<br />
«wokisme». Mais la pression de la performance<br />
chez les enfants a augmenté – et<br />
donc malheureusement aussi leur souffrance.<br />
Les changements sociaux actuels<br />
sont en effet énormes et peuvent peser sur<br />
les adolescents. <strong>No</strong>us ne pouvons ignorer<br />
cela, et devrions plutôt les soutenir, eux et<br />
leurs familles.<br />
Est-ce plus difficile d’éduquer aujourd’hui<br />
qu’il y a cinquante ans?<br />
Je pense que oui. L’évolution des valeurs,<br />
due par exemple aux nouvelles représentations<br />
familiales et conceptions de l’enfance,<br />
l’épanouissement personnel et l’individualisme<br />
ont entraîné un changement<br />
des exigences de la société vis-à-vis<br />
de l’enfant. De plus, la foi en l’avenir de la<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 41
Point de mire: Sauvage<br />
fin du 20 e siècle a laissé place depuis le début<br />
du millénaire à une grande peur<br />
de l’avenir et un sentiment d’insécurité. Il<br />
existait autrefois un ordre clair et des<br />
représentations sociales qui faisaient généralement<br />
autorité. Aujourd’hui, nous<br />
vivons dans une société pluraliste qui<br />
offre énormément de possibilités. Et dans<br />
une telle société, les parents veulent le<br />
meilleur avenir possible pour leurs enfants.<br />
Que pensez-vous des offres<br />
disponibles en Suisse dans le domaine<br />
de la petite enfance (formation,<br />
accueil, éducation)?<br />
Cela dépend des pays avec lesquels on<br />
nous compare: nous disposons p. ex. d’une<br />
offre beaucoup plus large que celle des<br />
Etats-Unis. En revanche, nous sommes<br />
moins bien lotis que les pays scandinaves.<br />
Mais en comparaison mondiale, on peut<br />
dire que la majorité des enfants de notre<br />
pays s’en sortent plutôt bien.<br />
Quel changement de système serait<br />
le plus urgent pour vous?<br />
L’introduction d’un congé parental,<br />
comme c’est déjà le cas dans les pays nordiques.<br />
Les premières années de vie sont<br />
cruciales pour la santé des enfants et pour<br />
le développement de leurs compétences<br />
motrices, linguistiques, cognitives, sociales<br />
et émotionnelles. La période de la<br />
petite enfance est riche en nouveaux apprentissages.<br />
Pour créer des conditions<br />
propices à ces apprentissages, l’enfant<br />
doit être entouré de personnes de référence<br />
fiables, familières et disponibles,<br />
qui lui offrent un environnement aimant<br />
et une stimulation adaptée. Les parents<br />
sont les mieux placés pour le faire, et c’est<br />
précisément pour cela qu’un congé parental<br />
suffisant est nécessaire. En outre, la<br />
qualité de la prise en charge des jeunes<br />
enfants par des tiers devrait être améliorée.<br />
Il y a encore beaucoup à faire, mais les<br />
investissements dans la petite enfance se<br />
révèleront payants à long terme.<br />
Revenons à nos moutons.<br />
Cette impétuosité enfantine,<br />
que va-t-elle devenir?<br />
Je pense que l’impétuosité des enfants est<br />
profondément ancrée dans l’évolution.<br />
Cela ne changera pas, même en cas de<br />
grandes mutations sociales. Comme le<br />
montrent de grandes études, les activités<br />
analogiques des enfants sont tout aussi<br />
présentes qu’auparavant, malgré la numérisation<br />
croissante. Les jeux de mouvement<br />
tels que la bagarre et la lutte continueront<br />
donc à l’avenir à faire partie intégrante<br />
de l’enfance.<br />
Biographie express<br />
En 2005, Oskar Jenni succède à Remo<br />
Largo à la tête du service de pédiatrie<br />
du développement à l’Hôpital pédiatrique<br />
universitaire de Zurich. Depuis<br />
2011, il codirige le service avec Bea<br />
Latal. Il est également professeur de<br />
pédiatrie du développement à l’Université<br />
de Zurich. Ses domaines de<br />
recherche couvrent notamment le<br />
sommeil de l’enfant ainsi que le développement<br />
moteur, cognitif et social<br />
des enfants malades et en bonne<br />
santé. Son ouvrage spécialisé «Die<br />
kindliche Entwicklung verstehen»<br />
(Comprendre le développement de<br />
l’enfant) a paru aux éditions Springer<br />
en 2021. Depuis 2018, ce père de<br />
quatre garçons dirige en outre l’«Akademie.<br />
Für das Kind. Giedion Risch»,<br />
qui s’engage pour la reconnaissance<br />
et la valorisation de la diversité<br />
des enfants.<br />
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Kathrin Grüneis<br />
Photo: màd<br />
42<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvage<br />
Photo: Adobe Stock<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 43
Point de mire: Sauvage<br />
Visiteurs<br />
nocturnes<br />
Quelle est l’influence de l’homme en ville sur le<br />
quotidien des animaux sauvages comme la martre ou le renard?<br />
A Berlin, une équipe de scientifiques s’est penchée<br />
sur cette question avec l’aide de propriétaires de jardins.<br />
Jan Zwilling, Institut Leibniz pour la recherche sur la faune sauvage et les animaux de zoo (Leibniz-IZW)<br />
A la fois prudent et déterminé, le renard déambule dans les jardins même en plein jour. Grâce aux espaces créés par l’homme, les animaux sauvages<br />
trouvent non seulement le chemin vers la ville, mais aussi des sources de nourriture en suffisance sur place.<br />
Photo: Leibniz-IZW<br />
44<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Point de mire: Sauvage<br />
Fuite ou intimidation, prédateur<br />
ou proie, compétition ou entraide<br />
– les communautés d’espèces<br />
animales et végétales<br />
sont liées par de multiples interactions.<br />
Dans les villes, ces règles de cohabitation<br />
sont en outre fondamentalement influencées<br />
par les hommes. Une équipe de recherche<br />
de l’Institut allemand Leibniz<br />
pour la recherche sur la faune sauvage<br />
et les animaux de zoo (Leibniz-IZW) a<br />
étudié à Berlin comment les animaux<br />
sauvages cohabitent avec les hommes et<br />
leurs chats.<br />
Pour traquer les animaux, principalement<br />
des martres, renards et ratons laveurs<br />
à Berlin, l’équipe a collaboré avec<br />
des personnes intéressées par l’installation<br />
de caméras d’observation dans<br />
leur jardin. 150 appareils avec capteur de<br />
mouvement ont été installés au total. Les<br />
en registrements ont été effectués entre<br />
l’automne 2018 et l’automne 2020, à raison<br />
de cinq cycles d’un mois.<br />
Le jardin comme source<br />
de nourriture<br />
Selon le Leibniz-IZW, le choix des jardins<br />
comme lieux de prise de vue pour l’étude<br />
s’explique par le fait qu’ils peuvent aussi<br />
bien attirer que repousser les animaux<br />
sauvages. Outre la source de nourriture<br />
importante qu’ils représentent grâce au<br />
compost, aux potagers, aux arbres fruitiers<br />
ou aux aliments destinés aux animaux<br />
domestiques, les jardins sont également<br />
propices aux rencontres indésirables<br />
avec des hommes ou des animaux domestiques.<br />
Des dizaines de milliers de photos ont<br />
ainsi été prises et analysées par les scientifiques.<br />
Lors de chaque phase de terrain, les<br />
caméras ont pris entre 2200 et 3000 photos<br />
de chats, 300 à 1200 de renards roux,<br />
250 à 1000 de ratons laveurs et 50 à 300 de<br />
martres, ainsi que de nombreuses photos<br />
d’autres mammifères. L’analyse des photos<br />
a révélé une augmentation des effectifs<br />
de renards dans les jardins pendant les<br />
confinements, et a en outre montré que<br />
tous les animaux sauvages fuyaient la présence<br />
de chats domestiques. L’équipe de<br />
recherche a également pris en compte<br />
d’autres données dans son analyse, telles<br />
que la densité de population sur place, la<br />
taille du jardin, la présence d’arbres, les<br />
sources de nourriture potentielles et la<br />
hauteur de la clôture. «<strong>No</strong>us voulions voir<br />
si les prédateurs étaient présents dans les<br />
environnements dominés par l’homme et<br />
interagissaient dans l’espace et le temps,<br />
et de quelle manière», explique Julie<br />
Louvrier, auteur principal de l’étude.<br />
«En d’autres termes, nous voulions savoir<br />
s’ils allaient aux mêmes endroits et, si<br />
c’était le cas, s’ils s’évitaient en venant<br />
par exemple à des moments différents de<br />
la journée ou de la nuit.»<br />
Saison et confinement<br />
L’étude a montré que les saisons et les<br />
confinements avaient un impact important<br />
sur la fréquence de détection des animaux<br />
sauvages dans un jardin. Ils étaient<br />
ainsi beaucoup plus actifs en automne<br />
qu’au printemps, la même observation<br />
ayant été faite pour les chats domestiques.<br />
L’étude révèle également que les Berlinois<br />
étaient plus souvent dans leur jardin lors<br />
des confinements, ce qui a incité les animaux<br />
sauvages à adopter un mode de vie<br />
nocturne. Parallèlement, la présence de<br />
renards, de martres et de ratons laveurs<br />
dans les jardins a globalement augmenté<br />
pendant les couvre-feux, ce qui est probablement<br />
dû à la baisse générale de l’activité<br />
humaine dans les zones urbaines. Les<br />
espèces sauvages étudiées tolèrent certes<br />
la présence de l’homme dans une certaine<br />
mesure, mais elles essaient d’éviter les<br />
rencontres avec lui en concentrant leur activité<br />
pendant la nuit.<br />
Le nombre de renards, ratons laveurs<br />
et martres observés, bien qu’ils s’évitent et<br />
arpentent rarement les jardins au même<br />
moment, est sensiblement le même, et<br />
plus il y a de renards, plus il y a de ratons<br />
laveurs et de martres – et vice-versa. Cela<br />
s’explique notamment par le fait qu’ils se<br />
rabattent tous sur les mêmes ressources<br />
dans un environnement transformé par<br />
l’homme comme la ville. Quant aux chats<br />
domestiques, ils ne semblent pas tenir<br />
compte de la présence d’autres animaux.<br />
D’après les conclusions de l’étude de<br />
l’Institut Leibniz, l’homme joue le rôle<br />
d’espèce «clé de voûte» et ses animaux domestiques<br />
exercent une domination sur la<br />
faune locale. Cela vaut même pour les espèces<br />
qui s’accommodent relativement<br />
bien de la présence humaine dans des paysages<br />
transformés par l’homme.<br />
Etude complète: Louvrier JLP, Planillo A, Stillfried<br />
M, Hagen R, Börner K, Kimmig S, Ortmann S,<br />
Schumann A, Brandt M, Kramer-Schadt S (2021):<br />
Spatiotemporal interactions of a novel mesocarnivore<br />
community in an urban environment before<br />
and during SARS-CoV-2 lockdown. <strong>Journal</strong> of<br />
Animal Ecology. DOI: 10.1111/1365-2656.13635<br />
Avec nos remerciements à l’Institut Leibniz<br />
pour la recherche sur la faune sauvage et les<br />
animaux de zoo (Leibniz-IZW) et à «Baublatt»<br />
pour la réimpression.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 45
Perspectives<br />
Stratégie nationale<br />
de vaccination<br />
En Suisse, les vaccinations sont facultatives. Un taux de<br />
couverture vaccinale aussi élevé que possible est pourtant décisif pour<br />
la santé de la population. La pandémie de COVID-19 l’a bien montré.<br />
L’expérience acquise dans ce contexte est à l’origine de la révision de la<br />
stratégie nationale de vaccination actuellement en cours.<br />
Elise de Aquino, cheffe du projet Stratégie nationale de vaccination, Office fédéral de la santé publique (OFSP)<br />
Les vaccinations comptent parmi<br />
les mesures de prévention les<br />
plus efficaces et les moins coûteuses.<br />
Chaque année, la vaccination<br />
permet d’éviter des millions de décès<br />
et atteintes durables à la santé dans le<br />
monde. La lutte contre le COVID-19 a également<br />
confirmé l’importance de la vaccination.<br />
Elle revêt deux dimensions: la<br />
protection individuelle et la protection<br />
collective. Un taux de couverture vaccinale<br />
suffisamment élevé dans la population<br />
permet aussi de protéger contre une<br />
infection d’autres personnes nécessitant<br />
une protection particulière, qui ne<br />
peuvent par exemple pas être vaccinées<br />
pour des raisons médicales («immunité<br />
collective»).<br />
La stratégie nationale de vaccination<br />
(SNV) adoptée en 2017 par le Conseil fédéral<br />
veut protéger de façon optimale la po-<br />
Photo: Adobe Stock<br />
46<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
Plan d’action SNV<br />
I. Plan de vaccination<br />
et outils d’aide<br />
II. Formation<br />
III. Echanges<br />
IV. Communication<br />
Trains de mesures<br />
I.1 Faire connaître le processus<br />
d’élaboration du plan<br />
de vaccination<br />
I.2 Présentation et teneur<br />
du plan de vaccination<br />
I.3 Interface avec et utilisation<br />
du système expert<br />
I.4 Etablissement systématique<br />
du carnet de<br />
vaccination électronique<br />
II.1 Recommandations<br />
pour la formation initiale,<br />
postgrade et continue<br />
II.2 Adaptation de la formation<br />
initiale, postgrade<br />
et continue<br />
III.1 Echanges intradisciplinaires<br />
et interdisciplinaires<br />
III.2 Faire connaître de bons<br />
exemples de mise en<br />
œuvre<br />
IV.1 Stratégie de communication<br />
exhaustive<br />
IV.2 Matériel de conseil en<br />
vaccination pour professionnels<br />
de la santé<br />
IV.3 Diffuser les dernières<br />
connaissances en<br />
matière de vaccins<br />
IV.4 Matériel d’information<br />
spécifique aux groupes<br />
cibles<br />
IV.5 Système d’indemnisation<br />
ou de réparation morale<br />
Axes d’intervention<br />
Domaines d’action<br />
Responsabilisation<br />
et soutien<br />
des acteurs<br />
1a<br />
1b<br />
1c<br />
1d<br />
Plan de vaccination suisse: rendre son élaboration<br />
transparente et faciliter son application<br />
Encourager les conseils et la vaccination<br />
Rémunérer de manière transparente les conseils et la vaccination<br />
Améliorer l’approvisionnement en vaccins<br />
I.1<br />
I.2<br />
IV.2<br />
V.5<br />
V.6<br />
VI.2<br />
VI.1<br />
VI.4<br />
VI.5<br />
1e<br />
Renforcer la communication avec et entre les acteurs<br />
III.1<br />
IV.3<br />
Communication<br />
et offres pour<br />
la population<br />
2a<br />
2b<br />
2c<br />
2d<br />
Informer la population de manière efficace,<br />
cohérente, complète et différenciée<br />
Favoriser l’accès à l’information et aux vaccinations<br />
à l’école et dans les crèches<br />
Améliorer l’accessibilité de la vaccination pour les adultes<br />
Encourager l’utilisation d’un carnet de vaccination<br />
électronique utilisant le système expert reconnu<br />
I.3<br />
I.4<br />
IV.1<br />
IV.4<br />
V.1<br />
V.2<br />
V.3<br />
V.4<br />
VI.3<br />
2e<br />
Assurer l’indemnisation et la réparation morale<br />
en cas de dommages consécutifs à des vaccinations<br />
IV.5<br />
Formation<br />
et coordination<br />
3a<br />
3b<br />
Améliorer la formation des professionnels de santé<br />
Organiser et faciliter le partage entre les cantons<br />
des expériences à succès<br />
II.1<br />
II.2<br />
III.2<br />
Surveillance,<br />
recherche<br />
et évaluation<br />
4a<br />
4b<br />
Surveiller la couverture vaccinale<br />
Mener des analyses d’impact des recommandations vaccinales<br />
et évaluer les mesures encourageant la vaccination<br />
VII.1<br />
VII.2<br />
VII.3<br />
Stratégies spécifiques<br />
5<br />
Développer et mettre en œuvre des stratégies pour prévenir<br />
et lutter contre les maladies évitables par la vaccination<br />
VIII.1<br />
V. Contextes<br />
Trains de mesures<br />
V.1 Statut vaccinal dans<br />
les structures d’accueil<br />
pour enfants<br />
V.2 Statut vaccinal et vaccinations<br />
pendant la<br />
scolarité obligatoire<br />
V.3 Accès dans les écoles<br />
des degrés sec. II et<br />
tertiaire<br />
V.4 Accès à bas seuil pour<br />
les adultes<br />
V.5 Les employeurs de professionnels<br />
de la santé encouragent<br />
la vaccination<br />
V.6 Engagement des employeurs<br />
en dehors du<br />
secteur de la santé<br />
VI.<br />
Approvisionnement<br />
VI.1 Rémunération appropriée<br />
des médecins<br />
VI.2 Conditions pour les<br />
professionnels de<br />
la santé non-médecins<br />
VI.3 Levée de la franchise<br />
sur les vaccinations<br />
VI.4 Système de notification<br />
et stocks obligatoires<br />
VI.5 Prévenir et pallier les<br />
pénuries de vaccins<br />
VII. Evaluation<br />
VII.1 Enquêtes de couverture<br />
vaccinale<br />
VII.2 Effets des recommandations<br />
de vaccination<br />
VII.3 Evaluation de la mise<br />
en œuvre et des effets<br />
de la SNV<br />
VIII. Stratégies<br />
spécifiques<br />
VIII.1 Stratégies spécifiques<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 47
Perspectives<br />
pulation suisse contre les maladies évitables<br />
par la vaccination. Le Conseil fédéral<br />
a désigné la SNV comme une priorité<br />
compte tenu du potentiel d’optimisation<br />
que présente le système de vaccination en<br />
Suisse: une partie de la population doute<br />
de l’utilité et de l’efficacité de certains vaccins<br />
et l’accès aux vaccins n’est pas toujours<br />
aisé.<br />
Objectifs principaux de la stratégie<br />
La Confédération, les cantons et d’autres<br />
acteurs ont élaboré ensemble la SNV et la<br />
mettent en œuvre. La stratégie crée les<br />
conditions pour que les vaccins soient administrés<br />
de manière coordonnée et efficace.<br />
Elle poursuit essentiellement trois<br />
objectifs:<br />
– Les acteurs considèrent que les vaccinations<br />
sont très importantes pour la santé<br />
de la population. Ils informent de manière<br />
cohérente et procèdent aux vaccinations.<br />
– La population a confiance dans les recommandations<br />
officielles en la matière.<br />
Elle reconnaît l’importance de se<br />
faire vacciner, pour se protéger et pour<br />
protéger les autres.<br />
– L’accès à des informations adéquates,<br />
claires et transparentes et aux vaccinations<br />
est facile pour tous.<br />
La SNV doit mettre en place des conditions-cadres<br />
pour la mise en œuvre optimale<br />
des recommandations vaccinales<br />
selon le plan de vaccination suisse. La<br />
stratégie vise à garantir une collaboration<br />
optimale entre tous les acteurs du domaine<br />
de la vaccination (autorités, institutions,<br />
professionnels de la santé, enseignants,<br />
fabricants) et à coordonner les<br />
différentes mesures spécifiques aux maladies.<br />
En Suisse, les vaccinations sont facultatives<br />
et s’appuient sur des choix personnels.<br />
Le plan d’action relatif à la stratégie<br />
La première étape de la mise en œuvre de<br />
la SNV a consisté à préciser le détail des<br />
mesures qui seront prises sous forme d’un<br />
plan d’action. L’Office fédéral de la santé<br />
publique a élaboré le plan d’action SNV<br />
dans le cadre d’un processus participatif<br />
avec les cantons et les organisations et institutions<br />
impliquées. Il a été achevé à la fin<br />
2018. La SNV et le plan d’action constituent<br />
la base qui permet aux nombreux<br />
acteurs issus des différents domaines<br />
d’assumer leur rôle et qui fixe les conditions-cadres<br />
de leur collaboration. Le plan<br />
d’action définit 28 mesures dans huit<br />
trains de mesures. Les trains de mesures<br />
plan de vaccination et outils d’aide; formation;<br />
échanges; communication; contextes;<br />
approvisionnement; évaluation; stratégies<br />
spécifiques découlent des thèmes et partenaires<br />
de mise en œuvre impliqués.<br />
Les cantons sont responsables de la<br />
mise en œuvre de nombreuses mesures et<br />
jouent donc un rôle-clé. La coordination et<br />
la bonne collaboration de la Confédération<br />
avec les cantons sont essentielles pour une<br />
mise en œuvre efficace. C’est pourquoi la<br />
direction du projet SNV collabore étroitement<br />
avec la Conférence des directrices et<br />
directeurs cantonaux de la santé (CDS) et le<br />
comité de l’Association des médecins cantonaux<br />
de Suisse (AMCS).<br />
Etat de la mise en œuvre<br />
La SNV n’est pas limitée dans le temps: le<br />
plan d’action définit dans un premier<br />
temps l’orientation jusqu’à l’évaluation intermédiaire<br />
en <strong>2023</strong>. Sur la base de cette<br />
dernière, il sera si nécessaire adapté. En<br />
raison de la pandémie de COVID-19, tous<br />
les travaux concernant la SNV ont dû être<br />
interrompus au début 2020. Cela a aussi<br />
concerné l’ensemble de la mise en œuvre.<br />
De premières activités ont pu reprendre<br />
en été 2022. Néanmoins, la pandémie a<br />
quelque peu modifié la situation: avec la<br />
vaccination contre le COVID-19, le thème<br />
de la vaccination a occupé une place prépondérante<br />
et suscité un large intérêt dans<br />
la politique, les médias et la société. Il<br />
s’agit donc de tenir compte de manière appropriée<br />
de l’expérience acquise dans ce<br />
contexte pour la suite de la mise en œuvre<br />
de la SNV. Afin de prendre en considération<br />
cette nouvelle situation, la révision<br />
du plan d’action est actuellement en cours.<br />
Elle a été avancée par rapport au calendrier<br />
initial. Le développement du plan<br />
d’action se poursuit dans un mode participatif<br />
avec les différents acteurs concernés.<br />
La publication est prévue à la fin <strong>2023</strong>.<br />
Différents travaux concernant la SNV<br />
ont déjà été mis en œuvre ou entamés depuis<br />
la reprise des activités. Ainsi, on a procédé<br />
à une analyse des besoins en information<br />
de la population et des professionnels<br />
de la santé et de leur compétence en santé<br />
en matière de vaccination. Les résultats<br />
seront pris en compte dans les travaux en<br />
cours relatifs à l’élaboration d’une stratégie<br />
de communication. En effet, il s’agit d’optimiser<br />
à l’avenir l’ensemble de la communication<br />
en matière de vaccination. Toute<br />
pénurie de vaccins est saisie par le bureau<br />
de notification pour les médicaments vitaux<br />
à usage humain et publiée sur une liste<br />
indiquant la durée probable de celle-ci<br />
sur le site internet de l’Office fédéral pour<br />
l’approvisionnement économique du pays<br />
(OFAE). De plus, l’OFSP a soumis avec succès<br />
une proposition de libération de la franchise<br />
à la Commission fédérale des prestations<br />
générales et des principes (CFPP). Et<br />
les travaux pour remplacer le certificat de<br />
vaccination électronique «mesvaccins.ch»<br />
par un module de vaccination dans le<br />
dossier électronique du patient sont bien<br />
avancés.<br />
Vous trouverez plus d’informations sur<br />
la SNV sur: www.bag.admin.ch/snv.<br />
48<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
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Perspectives<br />
Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit<br />
Kommunikation<br />
mit schwerstkranken<br />
Patienten – mehr als nur<br />
Breaking Bad News<br />
Anja Mehnert-Theuerkauf und Susan Koranyi<br />
Abteilung für Medizinische Psychologie und Medizinische Soziologie, Medizinische Fakultät,<br />
Universitätsklinikum Leipzig, Deutschland<br />
* Der Artikel erschien ursprünglich<br />
in der «Therapeutischen Umschau» (2022),<br />
79(1), 29 – 35.<br />
Kommunikation und<br />
Advance Care Planning<br />
Advance Care Planning (ACP) oder vorausschauende<br />
Versorgungsplanung ist ein<br />
gemeinschaftlicher Prozess zwischen Patienten,<br />
Angehörigen und dem professionellen<br />
Behandlungsteam. In diesem Prozess<br />
klären Patienten ihre Ziele, Werte und<br />
Präferenzen für die zukünftige Behandlung<br />
und die Versorgung am Lebensende.<br />
Eine korrekte, patientenzentrierte und<br />
der Situation angemessene Kommunikation<br />
über die Erkrankung des Patienten und<br />
die Behandlungs- sowie Versorgungsoptionen<br />
ist wichtig und notwendig, um die<br />
Autonomie des Patienten zu respektieren<br />
und eine informierte Entscheidungsfindung<br />
sicherzustellen. Zu den wesentlichen<br />
Elementen der informierten Entscheidungsfindung<br />
und der informierten<br />
Einwilligung gehören die vollständige<br />
Aufklärung über die Diagnose beziehungsweise<br />
den Gesundheitszustand, die<br />
Besprechung des möglichen Nutzens einer<br />
Behandlungsoption und die damit<br />
verbundenen Risiken sowie verfügbare<br />
Behandlungsalternativen.<br />
Im Rahmen des Advance Care Planning<br />
ist die Kommunikation mit schwer<br />
und unheilbar erkrankten Patienten und<br />
ihren Angehörigen durch eine Reihe von<br />
Herausforderungen gekennzeichnet. Dazu<br />
gehören Merkmale wie starke körperliche<br />
Belastungen, Funktionsstörungen<br />
und Behinderungen einschliesslich<br />
sprachlicher Einschränk ungen sowie psychische<br />
und kognitive Beeinträchtigungen<br />
wie ein reduziertes Bewusstsein, starke<br />
Affekte (u. a. Angst, Wut, Aggressivität,<br />
depressive Verstimmungen, psychische<br />
Krisen), Rückzug und Passivität, psychische<br />
Störungen und Persönlichkeitsakzentuierungen<br />
und familiäre wie partnerschaftliche<br />
Konflikte und Krisen. Häufig<br />
erfordert eine empathische Kommunikation<br />
auch den Umgang mit psychischen<br />
Abwehrreaktionen wie beispielsweise Verleugnung<br />
oder Verdrängung. Seltener<br />
können Verhaltensweisen wie beständige<br />
Unzufriedenheit oder Klagsamkeit, wiederkehrende,<br />
unveränderte Beschwerden<br />
oder forderndes, manipulatives und unkooperatives<br />
Verhalten auftreten, die<br />
spezifische kommunikative Strategien<br />
erfordern. Professionelle Behandler sind<br />
aber auch mit verschiedenen kulturellen<br />
Traditionen und Sprachbarrieren konfrontiert,<br />
die den Einsatz eines Sprachmittlers<br />
erforderlich machen.<br />
Zu den Gesprächsanlässen, die kommunikative<br />
Herausforderungen darstellen,<br />
gehören:<br />
– die Besprechung und Erläuterung der<br />
palliativen Erkrankungssituation, des<br />
weiteren Krankheitsverlaufs und der<br />
Sterbephase;<br />
– die Erläuterung wahrscheinlicher oder<br />
möglicherweise auftretender Symptome<br />
und das dazugehörige Symp tom-<br />
Management;<br />
– die Besprechung der Therapieziele und<br />
Therapieziel änderungen;<br />
– der Umgang mit «schwierigen» Emotionen<br />
(u. a. Ängste, Traurigkeit und depressive<br />
Verstimmungen, Frustration<br />
und Aggressivität) und starken Stimmungsschwankungen;<br />
– der Umgang mit Unsicherheit und partnerschaft<br />
lichen / familiären Konflikten;<br />
– gemeinsame Entscheidungsfindung;<br />
– Entscheidung über die Einstellung lebensverlängernder<br />
Massnahmen.<br />
Innere Haltung als wichtige<br />
Voraussetzung gelungener<br />
Kommunikation<br />
Eine gelungene Kommunikation im Rahmen<br />
des Advance Care Planning sollte sich<br />
an den zentralen Kriterien der Patientenzentriertheit<br />
orientieren. Dies umfasst eine<br />
innere Haltung, die den Patienten (und<br />
Angehörigen) unabhängig von seinen körperlichen<br />
und psychischen Einschränkungen<br />
und Belastungen wertschätzt und<br />
durch die Art und Weise der Interaktion<br />
und Kommunikation vermittelt, dass<br />
die Würde im Menschen begründet liegt<br />
und nicht in körperlichen oder funktionalen<br />
Merkmalen. Eine patientenzentrierte<br />
Kommunikation beinhaltet, die Perspektive<br />
und den psychosozialen Kontext des<br />
Patienten (und der Angehörigen) zu erfragen<br />
und zu verstehen, ein gemeinsames<br />
Problemverständnis und ein gemeinsames<br />
50<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
Verständnis über angemessene Behandlungsoptionen<br />
unter Beachtung und Berücksichtigung<br />
der Patientenpräferenzen<br />
und -werte sicherzustellen, um eine gemeinsame<br />
Entscheidung zu ermöglichen.<br />
Die Mehrzahl der Patienten und Angehörigen<br />
wünschen sich Gespräche geprägt<br />
von einer Balance aus Ehrlichkeit<br />
und Empathie sowie emotionaler und sozialer<br />
Unterstützung. Diagnostische und<br />
Behandlungsinformationen sollten unter<br />
Beachtung patientenseitiger Präfer enzen<br />
direkt und in einer verständlichen Art und<br />
Weise vermittelt werden. Professionelle<br />
Behandler sollten empathisch explorieren,<br />
zu welchem Zeitpunkt der Patient<br />
(und der Angehörige) bereit ist, über sensible<br />
Themenfelder zu sprechen und Informationen<br />
aufzunehmen.<br />
Die meisten Patienten (und Angehörigen)<br />
profitieren von einem Gesprächsführungsstil,<br />
der durch folgende Merkmale<br />
gekennzeichnet ist: Augenkontakt; Verwendung<br />
offener Fragen; einfühlsame,<br />
aber realistische Vermittlung von Informationen<br />
und schlechten Nachrichten;<br />
Eingehen auf das emotionale Befinden<br />
und auf Lebensbereiche, die nicht direkt<br />
mit der Krankheit in Verbindung stehen;<br />
sensible Exploration von Sorgeninhalten<br />
und Berücksichtigung nonverbaler Signale<br />
während des Gesprächs.<br />
Charakteristische Erlebens- und Verhaltensweisen<br />
von Patienten oder Angehörigen,<br />
die im Gespräch beachtet und<br />
adressiert werden sollten, beinhalten:<br />
– Hilflosigkeit, emotionale <strong>No</strong>t und Verzweiflung;<br />
– (antizipierte) Trauer;<br />
– Angst, dass keine optimale Behandlung<br />
erfolgt / dass «mehr» getan werden<br />
könnte;<br />
– Depressivität, sozialer Rückzug, Isolation;<br />
– Einschränkungen in der Alltagsführung<br />
(berufliche, familiäre, partnerschaftliche,<br />
finanzielle Einschränkungen);<br />
– Vernachlässigung der Selbstfürsorge;<br />
– Entscheidungslast bei schwierigen Behandlungsentscheidungen;<br />
– Widersprüche zwischen den Wünschen<br />
der Angehörigen und Präferenzen des<br />
Patienten.<br />
Die Kommunikation mit dem Patienten<br />
und den Angehörigen kann nicht nur<br />
durch Komorbiditäten wie zum Beispiel<br />
depressive Verstimmungen, sondern auch<br />
durch unklare oder abweichende Vorstellungen<br />
über die Ziele der Behandlung und<br />
die Heilbarkeit der Krankheit behindert<br />
werden. Rodin und Zimmermann [1] benutzen<br />
den Begriff «double awareness»,<br />
um die Situation von Patienten mit fortgeschrittener<br />
Erkrankung zu beschreiben,<br />
nämlich die Herausforderung, mit dem<br />
Wissen um den nahenden Tod umzugehen,<br />
ohne die Wahrnehmung von Lebenssinn<br />
und den Willen zu leben, aufzugeben.<br />
Somit wird das Behandlungsteam mit<br />
der schwierigen Aufgabe konfrontiert,<br />
diese Ambivalenz zu reflektieren und<br />
auszu halten und gleichzeitig Patienten<br />
zu ermutigen, aktiv mit der palliativen<br />
Behandlungssituation umzugehen, die<br />
Lebensqualität zu fördern und gleichzeitig<br />
die Akzeptanz «realistischer» Therapieziele<br />
und Behandlungsentscheidungen<br />
zu ermöglichen.<br />
Förderung kommunikativer<br />
Fertigkeiten<br />
Fertigkeiten, die eine gelungene Kommunikation<br />
begünstigen, sind erlernbar und<br />
beeinflussen im Rahmen der palliativmedizinischen<br />
Versorgung wichtige Parameter<br />
auf Seiten der Patienten, Ange hörigen<br />
wie auf Seiten der professionellen<br />
Behandler [2]. Dazu gehören unter anderem<br />
der Aufbau einer vertrauensvollen<br />
Beziehung zum Behandlungsteam, ein<br />
verbessertes Wissen auf Seiten der Patienten<br />
einschliesslich des Verständnisses<br />
über prog nostische Informationen und<br />
der Akzeptanz der unheil baren Erkrankung,<br />
eine informierte und gemeinsame<br />
Entscheidungsfindung, eine verbesserte<br />
emotionale Bewältigung schwieriger<br />
Behandlungsentscheidungen und eine<br />
verbesserte Therapieadhärenz sowie eine<br />
erhöhte Zufriedenheit und Lebensqualität<br />
bei Patienten und Angehörigen. Die Förderung<br />
von Kommunikationsfertigkeiten<br />
ist deshalb eine wichtige Zielsetzung.<br />
In den letzten Jahren wurden verschiedene<br />
Kommunikationstrainingsprogramme<br />
und klinische Praxisleitlinien<br />
entwickelt, von denen einige spezifisch<br />
für Berufsgruppen, die in der palliativen<br />
Versorgung tätig sind, konzipiert wurden.<br />
Exemplarisch sind hier das «End-of-life<br />
Communication Skills Training» [3], das<br />
ONCOTALK / Vitaltalk Model [4] zu nennen<br />
sowie für den deutschsprachigen<br />
Raum unter anderem das Schweizer Modell<br />
[5] und das COMSKIL-Modell [6, 7].<br />
COMSKIL-Kommunikationstrainingsprogramm<br />
Das COMSKIL-Kommunikationstrainingsprogramm<br />
wurde für verschiedene Berufsgruppen<br />
in der medizinisch-onko -<br />
lo gischen Versorgung konzipiert. Es ist<br />
modular aufgebaut und adressiert Basisfertigkeiten<br />
sowie kommunikative Herausforderungen<br />
im Rahmen spezifischer<br />
Gesprächsanlässe [6, 7]. Im COMSKIL-Trainingsprogramm<br />
werden fünf zentrale<br />
Komponenten eines Gesprächs definiert:<br />
Kommunikationsziele, Kommunikationsstrategien,<br />
Kommunika tionstechniken,<br />
Prozessaufgaben sowie kognitive Beurteilungen<br />
(Abbildung 1).<br />
Abbildung 1<br />
Kognitive Beurteilung:<br />
Gesprächsbarrieren<br />
Kommunikationstechniken<br />
Kommunikationsziele<br />
Kommunikationsstrategien<br />
Kognitive Beurteilung:<br />
Patientenseitige Hinweisreize<br />
Prozessaufgaben<br />
Kommunikationsziele<br />
Das übergeordnete Ziel eines Gesprächs<br />
wird als Kommunikationsziel definiert<br />
und bildet einen Rahmen für das Gespräch.<br />
Im klinischen Alltag ist es sinnvoll,<br />
vor einem Gespräch zu klären, welche<br />
Ziele verfolgt werden sollen. Typische<br />
Kommunikationsziele für Gespräche in<br />
der palliativen Versorgung sind beispielsweise<br />
die Informationsvermittlung über<br />
die <strong>No</strong>twendigkeit einer Therapieplanänderung,<br />
die Vermittlung bedrohlicher<br />
Informationen auf eine Art und Weise,<br />
die das Verstehen und Erinnern der Informationen<br />
fördert oder den Patienten<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 51
Perspectives<br />
(und Angehörigen) im Umgang mit seinen<br />
emotionalen Reaktionen unterstützt.<br />
Kommunikationsstrategien<br />
Kommunikationsstrategien sind konkrete<br />
Pläne, die helfen, das Kommunikationsverhalten<br />
individuell im Behandlungsverlauf<br />
anzupassen, um die spezifischen<br />
Kommuni kations ziele zu erreichen. Typische<br />
Kommunikationsstrategien sind<br />
beziehungsweise die Anpassung des Ge-<br />
Tabelle 1. Typischer Gesprächsablauf nach dem COMSKIL-Kommunikationsmodell bei der Mitteilung schlechter Nachrichten.<br />
1. Kommunikationsstrategie: Festlegung des Gesprächsrahmens<br />
Kommunikationstechniken<br />
Benennung der eigenen Agenda des Gesprächs, Erfragen der Agenda des<br />
Patienten, Festlegung einer gemeinsamen Agenda («Heute würde ich gerne<br />
mit Ihnen über die Untersuchungsergebnisse und über die<br />
Behandlungsmöglich keiten sprechen. Bevor wir anfangen, würde ich gern<br />
erfahren, was Ihre Anliegen für das heutige Gespräch sind.»).<br />
Prozessaufgaben<br />
u. a. Begrüssung des Patienten auf angemessene<br />
Weise, Sicherstellen, dass der<br />
Patient bekleidet ist, Wahl der Sitzposition<br />
auf Augenhöhe des Patienten.<br />
2. Anpassung des Gesprächs an die Bedürfnisse des Patienten und / oder Angehörigen<br />
Überprüfung des Informationsverständnisses des Patienten und der<br />
patientenseitigen Informations bedürfnisse («Um sicher zu sein, dass wir<br />
auch auf dem gleichen Informationsstand sind, möchte ich Sie bitten,<br />
noch einmal in Ihren Worten zu sagen, was man Ihnen über die Untersuchungen<br />
mitgeteilt hat / was ich Ihnen erklärt habe.»).<br />
u. a. Vermeidung von Fachsprache,<br />
gege benenfalls Nutzung graphischer<br />
Darstel lungen, Zusammenfassung der<br />
Informationen.<br />
3. Vermittlung der Informationen in leicht verständlichen und gut erinnerbaren Worten<br />
Vorschau über die zu vermittelnden Informationen, Ermutigung, Fragen<br />
zu stellen, Überprüfung des Informationsverständnisses des Patienten,<br />
Zusammenfassung der vermittelten Informationen («Im Folgenden möchte<br />
ich Ihnen nun die Untersuchungsergebnisse erläutern und die Behandlungsmöglichkeiten<br />
besprechen. Sind Sie damit einverstanden?», «Scheuen<br />
Sie sich nicht, Fragen zu stellen. Wahrscheinlichkeiten sind oft schwer<br />
zu verstehen.», «Ich möchte sichergehen, dass Sie alles, was wir eben<br />
besprochen haben, auch richtig verstanden haben. Gibt es irgendetwas,<br />
das Ihnen im Moment noch unklar ist?»).<br />
u. a. Vermeidung von Fachsprache,<br />
Beantwortung aller Fragen, Nutzung<br />
graphischer Darstellungen.<br />
4. Empathische Berücksichtigung der emotionalen Reaktionen des Patienten und / oder Angehörigen auf die schlechte Nachricht<br />
Förderung / Unterstützung des Gefühlsausdrucks des Patienten, Anerkennung<br />
der emotionalen Reak tionen des Patienten, <strong>No</strong>rmalisierung, Validierung,<br />
Verwendung offener Fragen («Es ist sehr wichtig für mich zu verstehen,<br />
wie Sie mit diesen belastenden Informationen umgehen.», «Vielen<br />
Patienten geht es so wie Ihnen, wenn sie solche Informationen erhalten.»).<br />
u. a. Aufrechterhaltung des Blickkontaktes,<br />
Einräumen von Zeit zur Sammlung / Aufnahme<br />
der Informationen.<br />
5. Überprüfung der Bereitschaft des Patienten, Behandlungsoptionen zu besprechen<br />
Ziehen einer Zwischenbilanz, Überprüfung der patientenseitigen Entscheidungspräferenzen,<br />
Vorschau über die zu vermittelnden Informationen<br />
(«Gut, ich möchte das bisher Besprochene noch einmal zusammenfassen<br />
…», Wir wollten ja gemeinsam entscheiden, welche Behandlung für Sie<br />
am besten geeignet ist. Ist dieses Vorgehen für Sie weiterhin in Ordnung?<br />
Ich denke, es ist wichtig, dass Sie mit der endgültigen Entscheidung<br />
einverstanden sind.»).<br />
u. a. schriftliche Niederlegung der zentralen<br />
Informationen, Anbieten von Material zum<br />
Nachlesen / Recherchieren (Broschüren,<br />
Internetadressen).<br />
6. Beendigung des Gesprächs<br />
Bekräftigung einer gemeinsamen Entscheidungsfindung, Zusammenfassung<br />
der wesentlichen Gesprächsinhalte, Benennung der nächsten Schritte<br />
(«Es ist wichtig, dass Sie nicht das Gefühl haben, dass etwas über Ihren Kopf<br />
hinweg entschieden wurde, sondern dass Sie mitentscheiden. Daher lassen<br />
Sie sich doch bitte noch einmal durch den Kopf gehen, was wir heute<br />
besprochen haben und wir treffen dann die endgültige Entscheidung bei<br />
unserem nächsten Termin, okay?»).<br />
z. B. Festlegung eines weiteren Termins.<br />
52<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
sprächs auf die Bedürfnisse des Patienten,<br />
die Vermittlung der Informationen in<br />
leicht verständlichen und gut erinnerbaren<br />
Worten oder die empathische Berücksichtigung<br />
emotionaler Reaktionen<br />
im Gespräch. Kommunikationsstrategien<br />
setzen sich aus Kommunikationstechniken<br />
und Prozessaufgaben zusammen.<br />
Kommunikationstechniken<br />
Kommunikationstechniken umfassen Verhaltensweisen,<br />
mit denen das Gespräch<br />
gefördert oder in eine bestimmte Richtung<br />
im Sinne der Kommunikationsziele<br />
gelenkt werden kann. Kommunikationstechniken<br />
sind konkret, lehrbar und beobachtbar.<br />
Sie beinhalten zum Beispiel<br />
Fragetechniken, Techniken wie aktives<br />
Zuhören einschliesslich Paraphrasieren,<br />
Verbalisieren, das Überprüfen des pa tientenseitigen<br />
Verständnisses der vermittelten<br />
Information, die Validierung der Gefühle<br />
des Patienten oder die Erklärung<br />
und Zusammenfassung von Informationen.<br />
Prozessaufgaben<br />
Prozessaufgaben umfassen die kontextuellen<br />
Aspekte, die während des Gesprächs<br />
berücksichtigt werden sollten. Hierunter<br />
werden verbale und nonverbale Verhaltensweisen<br />
verstanden. Prozessaufgaben<br />
lassen sich auf einem Kontinuum von einfachen<br />
bis zu komplexen Verhaltensweisen<br />
beschreiben. Basale Prozessaufgaben<br />
sind zum Beispiel sich dem Patienten vorstellen<br />
oder eine ungestörte Atmosphäre<br />
für das Gespräch schaffen. Zu komplexeren<br />
Prozessaufgaben gehört beispielsweise<br />
die Vermeidung vorschneller Beschwichtigungen.<br />
Prozessaufgaben umfassen<br />
zum Beispiel auch Entscheidungshilfen,<br />
sogenannte «Decision Aids», die in<br />
Papierform oder video- bzw. webbasiert<br />
dargeboten werden können.<br />
Kognitive Beurteilungen<br />
Durch kognitive Beurteilungen wird bestimmt,<br />
welche Kommunikationsstrategie,<br />
welche Kommunikationstechniken<br />
und welche Prozessaufgaben zum Einsatz<br />
kommen oder im Verlauf des Gesprächs<br />
angepasst werden müssen. Kognitive Beurteilungen<br />
beruhen auf der Beobachtung<br />
und Einschätzung der verbalen und nonverbalen<br />
Verhaltensweisen und Reaktionen<br />
des Patienten (und der Angehörigen).<br />
Das COMSKIL-Modell adressiert zwei spezifische<br />
Arten kognitiver Beurteilungen:<br />
a) patientenseitige Hinweisreize und b)<br />
patientenseitige Barrieren.<br />
Patientenseitige Hinweisreize<br />
Patientenseitige Hinweisreize umfassen<br />
Informations-Hinweisreize und Emotions-<br />
Hinweisreize. Ein Patient könnte zum<br />
Beispiel den Wunsch nach einer bestimmten<br />
Information haben, sich jedoch nicht<br />
trauen, direkt danach zu fragen. Um sein<br />
Bedürfnis dennoch auszudrücken, könnte<br />
er indirekte Bemerkungen dazu machen<br />
(z. B. «Man hat nicht mit mir darüber<br />
gesprochen»). Diese indirekten Äus se rungen<br />
werden als Informations-Hinweisreize<br />
bezeichnet. Häufig äussern Patienten<br />
ihren Wunsch nach emotionaler Unterstützung<br />
indirekt und verwenden verbale<br />
oder nonverbale Emotions-Hinweisreize<br />
(Patient wirkt abwesend oder sagt z. B.<br />
«Ich weiss einfach nicht, wie es weitergehen<br />
soll.»).<br />
Gesprächsbarrieren<br />
Gesprächsbarrieren können den Patienten<br />
daran hindern, dem Gespräch mit<br />
voller Aufmerksamkeit zu folgen und<br />
müssen vom Behandler beobachtet und<br />
eingeschätzt werden. So können zum Beispiel<br />
Ängste oder Missverständnisse das<br />
Gespräch negativ beeinflussen und Entscheidungsprozesse<br />
behindern. Diese<br />
sollten im Gespräch ermittelt und überwunden<br />
werden.<br />
Mitteilung schlechter Nachrichten<br />
Eine schlechte Nachricht beinhaltet alle<br />
Informationen, die die subjektive Zukunftsperspektive<br />
des Adressaten negativ<br />
verändern. Die Vermittlung schlechter<br />
Nachrichten konfrontiert den mitteilenden<br />
Arzt wie auch das Behandlungsteam<br />
mit verschiedenen Herausforderungen:<br />
Ärzte berichten häufig von Schwierigkeiten,<br />
dem Patienten gegenüber ehrlich zu<br />
sein, ohne diesen zu sehr zu belasten und<br />
ihm die Hoffnung zu nehmen. Häufig besteht<br />
Unsicherheit, wie auf die emotionalen<br />
Reaktionen und Bedürfnisse des Patienten<br />
und der Angehörigen eingegangen<br />
werden kann.<br />
Informationen ehrlich und direkt zu<br />
vermitteln, ohne den Patienten zu entmutigen,<br />
ist im klinischen Alltag häufig eine<br />
Herausforderung. Patienten oder Angehörige<br />
setzen zuweilen ihre gesamte Hoffnung<br />
auf innovative Entwicklungen in<br />
der medizinischen Forschung. Es ist wichtig,<br />
diese Ideen und Wünsche nicht abzuwiegeln,<br />
sondern als Teil des psychischen<br />
Verarbeitungsprozesses zu verstehen.<br />
Gleichzeitig ist es hilfreich, für den<br />
Patienten wichtige Alternativen zur Hoffnung<br />
auf Heilung ins Gespräch zu bringen<br />
und den Patienten dabei zu unterstützen,<br />
sich auf die bevorstehenden Verluste vorzubereiten<br />
und den Fokus auf realistische<br />
Ziele und eine «Von- Tag-zu-Tag»-Per spektive<br />
zu lenken.<br />
Ein typischer Gesprächsablauf nach<br />
dem COMSKIL- Kommunikationsmodell<br />
bei der Mitteilung schlechter Nachrichten<br />
ist in Tabelle 1 dargestellt.<br />
Der Umgang mit Ärger und emotional<br />
herausfordernden Situationen<br />
Patienten erleben im Verlauf der Diagnostik<br />
und Behandlungsplanung Stimmungsund<br />
Emotionswechsel. Zu häufigen Emotionen<br />
gehören unter anderem Traurigkeit,<br />
Sorgen, Frustration und Ärger. Aber<br />
auch Unsicherheit und Angst vor Fortschreiten<br />
der Erkrankung oder interpersonelle<br />
Schwierigkeiten sind häufige Ursachen<br />
emotionaler Belastung. Ärger und<br />
Wut können bei der Konfrontation mit einer<br />
lebensbedrohlichen Erkrankung neben<br />
Ängsten, Traurigkeit und Verzweiflung<br />
häufig auftreten. Ärger kann Ausdruck<br />
antizipierter Trauer sein, Ausdruck<br />
von Hilflosig keit, Teil der emotionalen<br />
Bewältigung der Erkrankung oder Folge<br />
von schwierigen Begleitumständen. Ärger<br />
und Wut richten sich oft gegen Mitglieder<br />
des Behandlungsteams, auch wenn diese<br />
gar nicht persönlich gemeint sind.<br />
Kommunikative Herausforderungen<br />
bei ärgerlichen Patienten oder Angehörigen<br />
bestehen darin, angemessen auf die<br />
Emotionen zu reagieren mit der Zielsetzung,<br />
das Ausmass des Ärgers auf ein Mass<br />
zu reduzieren, sodass eine effektive Kommunikation<br />
ermöglicht wird. Wesentlich<br />
ist hierbei zunächst, dem Patienten das<br />
Gefühl von Wertschätzung und Interesse<br />
an seinem Erleben zu vermitteln, das<br />
heisst die «Erlaubnis» für den Patienten,<br />
seine Beschwerden zu äussern und ein gemeinsames<br />
Verständnis der Erfahrungen<br />
des Patienten zu erarbeiten. Hierbei ist die<br />
Verwendung offener Fragen eine hilfreiche<br />
Kommunikationstechnik. Die empathische<br />
Berücksichtigung der emotionalen<br />
Reaktionen und Erfahrungen des Patienten<br />
ist beim Umgang mit Ärger oder<br />
Wut sehr wichtig. Wertschätzende Anerkennung<br />
und bei «berechtigtem» Ärger<br />
auch eine diesbezügliche Rückmeldung<br />
führt zu einer Entschärfung der angespannten<br />
Gesprächssituation und ermöglicht<br />
den Fortgang des Gesprächs. Ein typischer<br />
Gesprächsablauf nach dem<br />
COMSKIL- Kommunikations modell beim<br />
Umgang mit Ärger und Wut ist in Tabelle 2<br />
dargestellt.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 53
Perspectives<br />
Tabelle 2. Typischer Gesprächsablauf nach dem COMSKIL-Kommunikationsmodell beim Umgang mit Ärger und Wut.<br />
1. Kommunikationsstrategie: Erlaubnis für den Patienten, seine Beschwerden zu schildern –<br />
Hören Sie sich seine vollständige Geschichte an!<br />
Kommunikationstechniken<br />
Verwendung offener Fragen, aktives Zuhören («Erzählen Sie mir doch bitte,<br />
was aus Ihrer Sicht schiefgelaufen ist.», «Bitte erzählen Sie mir, was genau<br />
geschehen ist, worüber Sie wütend sind.»).<br />
Prozessaufgaben<br />
u. a. Vermeidung des Einnehmens einer<br />
Verteidigungshaltung, Vermeidung von<br />
Unterbrechungen<br />
( Ausnahme: Kontrollverlust des Patienten).<br />
2. Erarbeitung eines gemeinsamen Verständnisses der Emotionen / Erfahrungen des Patienten – Stellen Sie Fragen!<br />
Verwendung offener Fragen, Klärung der Äusserungen des Patienten,<br />
Neuformulierung / Paraphrasierung («Sie wirken auf mich heute sehr<br />
angespannt. Was belastet Sie?», «Was genau ist aus Ihrer Sicht die Ursache<br />
der Probleme?», «Was bedrückt Sie? Ich würde gern verstehen, wie Sie sich<br />
fühlen und was Sie belastet.», «Was meinen Sie damit, wenn Sie sagen …?»,<br />
«Ja, ich verstehe, dass Sie sich über … aufregen und verärgert sind.»).<br />
u. a. Vermeidung von Suggestivfragen,<br />
Vermeidung vorschneller Beschwichtigung,<br />
Benennung der Emotion des Patienten<br />
unter Berücksichtigung von deren Intensität.<br />
3. Empathische Berücksichtigung der emotionalen Reaktionen und Erfahrungen des Patienten – Setzen Sie (je nachdem,<br />
ob der Ärger des Patienten angemessen / gerechtfertigt ist) die passende Kommunikationstechnik ein!<br />
Anerkennung, <strong>No</strong>rmalisierung, Validierung, Würdigung der Anstrengungen<br />
/ Belastungen des Patienten («Ich sehe, dass Sie verärgert sind und<br />
würde gern die Gründe dafür erfahren.», «Die meisten Menschen würden in<br />
einer vergleich baren Situation ärgerlich / angespannt sein.», «Viele Menschen<br />
erleben eine Erkrankung als ungerecht, und es ist völlig normal, auch<br />
vermeintlich grundlos gereizt oder wütend zu sein.», «Es ist wirklich<br />
ärgerlich, dass Sie so lange warten mussten. Wir bemühen uns, die Termine<br />
pünktlich einzuhalten, aber manchmal klappt es leider nicht.»).<br />
u. a. Ausdruck der Entschuldigung bei<br />
Angemessenheit / Berechtigung des Ärgers.<br />
4. Exploration der Haltungen und Erwartungen des Patienten, die dem Ärger zugrunde liegen – insbesondere dann,<br />
wenn die Wut des Patienten der realen Situation nicht angemessen ist<br />
Verwendung offener Fragen, Klärung der Äusserungen des Patienten,<br />
Neuformulierung / Paraphrasierung, Anerkennung der Anstrengungen / Belastungen<br />
des Patienten («Worüber genau sind Sie verärgert?», «Was würde<br />
Ihnen helfen, sich besser zu fühlen?», «Was wünschen / erhoffen Sie sich von<br />
mir?», «Das heisst, Sie verstehen nicht, warum man Ihnen … nicht näher<br />
erklärt hat?», «Habe ich Sie richtig verstanden, dass Sie sich gewünscht<br />
hätten, freundlicher behandelt zu werden?», «Was genau hätte aus Ihrer<br />
Sicht in der Situation anders verlaufen müssen?», «Ich finde es sehr wichtig,<br />
dass Sie mir sagen, worüber Sie sich ärgern, nur so lässt sich vielleicht auch<br />
etwas an der Situation ändern.»).<br />
u. a. Konstruktives Ansprechen des Ärgers<br />
5. Unterstützung bei der Bewältigung des Ärgers und Ermittlung von Ressourcen sozialer Unterstützung bzw.<br />
Vermittlung von Informationen über psychosoziale / psychoonkologische Unterstützungsangebote<br />
Ausdruck der Unterstützungsbereitschaft und Zusammenarbeit («Lassen<br />
Sie uns gemeinsam nach einer Lösung für das Problem suchen.», «Wer in<br />
Ihrer Umgebung könnte Sie bei der Auseinandersetzung mit … unterstützen?»,<br />
«Möchten Sie, dass wir zusammen mit dem übrigen Behandlungsteam<br />
noch einmal über die Situation sprechen?», «Vielen Menschen hilft es,<br />
mit jemandem ausserhalb der Familie seine Belastungen und Sorgen zu<br />
besprechen. Da eine Erkrankung nicht nur körperlich, sondern auch<br />
seelisch sehr belastend ist, arbeiten wir mit psychosozialen Behandlern<br />
zusammen, z. B. Beratungsstellen oder Psychotherapeuten, die speziell für<br />
diese Belastungen ausgebildet sind und Sie im Umgang damit unterstützen<br />
können. Ich glaube, diese Kollegen könnten Ihnen bei der Bewältigung<br />
Ihrer Erkrankung helfen.»).<br />
u. a. Exploration des sozialen Netzwerks des<br />
Patienten, ggf. Exploration der Bewältigungsstrategien<br />
des Patienten, ggf. Überweisung<br />
an Psychotherapeuten, Unterstützung<br />
des Patienten zur Vermeidung von Isolation<br />
(häufige Ursache für Gefühle von Einsamkeit<br />
und Hilflosigkeit, die dann zu Ärger<br />
führen)<br />
54<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
Ein gleichgültiges Verhalten des Behandlungsteams,<br />
fehlende Empathie, Respektlosigkeit,<br />
hektisches und unverbindliches<br />
Verhalten, Schuldzuweisungen an<br />
den Patienten und das Abblocken von Fragen<br />
tragen eher dazu bei, dass sich Patienten<br />
unverstanden oder zurückgewiesen<br />
fühlen. Auch eine vorschnelle Beschwichtigung,<br />
die zwar häufig einen Versuch darstellt,<br />
Hoffnung auf Patientenseite zu fördern,<br />
berücksichtigt weder Art noch Tiefe<br />
oder Ursachen der Gefühle des Patienten<br />
und wird eher als «blockierendes Verhalten»<br />
erlebt [8].<br />
Einige Patienten drücken sich eher<br />
umständlich oder weitschweifig aus und<br />
erwarten vielleicht, dass sich das Behandlungsteam<br />
viel Zeit für sie nimmt. Behandler<br />
können in solchen Situationen durchaus<br />
das Gespräch unterbrechen, dabei aber<br />
die Gründe dieses Vorgehens erläutern, das<br />
heisst zum Beispiel erklären, dass nur eine<br />
begrenzte Zeitspanne für das Gespräch zur<br />
Verfügung steht, um die wesentlichen Inhalte<br />
besprechen zu können.<br />
Patienten, die sich eher einsilbig oder<br />
sogar misstrauisch im Gespräch verhalten,<br />
haben häufig wenig Vertrauen gegenüber<br />
dem Arzt oder dem Behandlungsteam.<br />
Die Kommunikation mit diesen<br />
Patienten lässt sich durch den expliziten<br />
Ausdruck der Sorge um das Wohlergehen<br />
des Patienten fördern. Darüber hinaus ist<br />
die Anerkennung der Ängste, die Verwendung<br />
offener Fragen, die Ermutigung<br />
Fragen zu stellen und das Bemühen um<br />
grösstmög liche Transparenz wichtig, um<br />
so die Autonomie und Entscheidungsfreiheit<br />
des Patienten zu wahren.<br />
Bei Patienten, die beständig über Beschwerden<br />
klagen und scheinbar unermüdlich<br />
nach Hilfe suchen, jedoch empfohlene<br />
Unterstützungsangebote oder Behandlungen<br />
nicht wahrnehmen, spielen unter Umständen<br />
persönlichkeits- und beziehungsdynamische<br />
Aspekte eine Rolle. Durch<br />
die Betonung der Kooperation zwischen<br />
Patienten und Behandlungsteam im Sinne<br />
einer partizipativen Entscheidungsfindung<br />
und durch das gemeinsame Abwägen aller<br />
Vor- und Nachteile kann beispielsweise<br />
Abhängigkeits-Autonomie-Konflikten auf<br />
Patientenseite Rechnung getragen werden.<br />
Manche Patienten, die ein arrogantes<br />
oder egozentrisches Verhalten zeigen, reagieren<br />
oft sehr ungehalten, wenn ihre<br />
Erwartungen an die Behandlung und Aufmerksamkeit<br />
durch das Behandlungsteam<br />
nicht erfüllt werden. Einige dieser Patienten<br />
neigen auch dazu, manche Mitglieder<br />
des Behandlungsteams zu idealisieren<br />
Zusammenfassung<br />
Im Rahmen der palliativmedizinischen Versorgung werden spezifische kommunikative<br />
Strategien und Techniken der Gesprächsführung benötigt, um den besonderen Herausforderungen<br />
der palliativen Versorgungssituation angemessen zu begegnen. Eine gelungene<br />
Kommunikation ist durch zentrale Kriterien der Patientenzentriertheit gekennzeichnet<br />
und kann wichtige Parameter auf Seiten der Patienten, Angehörigen sowie auf<br />
Seiten der professionellen Behandler positiv beeinflussen. Hierzu zählen unter anderem<br />
die informierte und gemeinsame Entscheidungsfindung, eine vertrauensvolle Beziehung<br />
zum Behandlungsteam, verbessertes Wissen und Verständnis über die Prognose, verbesserte<br />
Therapieadhärenz und Bewältigung von schwierigen Therapieentscheidungen<br />
sowie eine erhöhte Zufriedenheit und Lebensqualität bei Patienten und Angehörigen.<br />
Kommunikative Fertigkeiten können in Kommunikationskursen erlernt und vertieft<br />
werden. Das COMSKIL-Trainingsprogramm, welches für verschiedene Berufsgruppen<br />
der medizinisch-onkologischen Versorgung konzipiert wurde, definiert fünf zentrale<br />
Komponenten eines Gesprächs (Kommunikationsziele, Kommunikationsstrategien,<br />
Kommunikationstechniken, Prozessaufgaben sowie kognitive Beurteilungen) und<br />
adressiert Basisfertigkeiten sowie kommunikative Herausforderungen im Rahmen<br />
spezifischer Gesprächsanlässe.<br />
Abstract: Communication with seriously<br />
ill patients – more than just breaking bad news<br />
In the context of palliative care, specific communication strategies and techniques are<br />
needed to adequately meet the special challenges of the palliative care situation. Successful<br />
communication is characterized by criteria of patient-centeredness and can positively<br />
influence important parameters of patients, caregivers, and clinicians. These parameters<br />
include informed and shared decision making, a trustful relationship with the treatment<br />
team, improved knowledge and understanding of prognosis, improved treatment adherence<br />
and coping with difficult treatment decisions, and increased patient satisfaction and<br />
quality of life of patients and caregivers. Communication skills can be learned and reinforced<br />
in communication courses. The COMSKIL training program, which was developed<br />
for various professional groups in medical oncology care, defines five central components<br />
of a professional conversation (communication goals, communication strategies, communication<br />
techniques, process tasks, and cognitive assessments) and addresses basic skills<br />
as well as communicative challenges in the context of specific conversation occasions.<br />
und äussern sich gleichzeitig sehr abwertend<br />
gegenüber anderen Behandlern. Die<br />
Beziehungsgestaltung dieser Patienten ist<br />
meist durch rasche Stimmungswechsel<br />
und eine intensive Emotionalität gekennzeichnet.<br />
Diese Patienten profitieren von<br />
einem hohen Mass an Strukturiertheit, Geduld,<br />
Zuverlässigkeit und einer geschützten<br />
Atmosphäre in der Kommunikation.<br />
Zusammenfassung<br />
Eine gute Kommunikation hat positive<br />
Auswirkungen auf die Zufriedenheit, Therapieadhärenz<br />
und die Lebensqualität von<br />
Patienten und ihren Angehörigen. Im Verlauf<br />
der Erkrankung erleben Patienten wie<br />
Angehörige häufig psychische Belastungen<br />
und emotionale Stimmungswechsel.<br />
Dazu gehören Unsicherheit und Angst vor<br />
Fortschreiten der Erkrankung, Traurigkeit,<br />
Sorgen, Hilflosigkeit, Frustration und<br />
Ärger, aber auch interpersonelle Schwierigkeiten<br />
oder Rollenkonfusion. Die Erwartungen<br />
an die Kommunikation mit<br />
dem Arzt und Behandlungsteam wird darüber<br />
hinaus auch durch Rollen und Einstellungen,<br />
das grundlegende Verständnis<br />
von Krankheit und Gesundheit, den kulturellen<br />
Hintergrund und andere Parameter,<br />
die nicht zwingend mit medizinischen<br />
Fragen in Zusammenhang stehen, beeinflusst.<br />
Neben einer empathischen und patientenzentrierten<br />
inneren Haltung sind<br />
kommunika tive Fertigkeiten sinnvoll und<br />
nützlich, um den kommunikativen Herausforderungen<br />
in der palliativen Versorgung<br />
angemessen zu begegnen.<br />
Prof. Dr. Anja Mehnert-Theuerkauf<br />
Abteilung für Medizinische Psychologie und<br />
Medizinische Soziologie<br />
Medizinische Fakultät<br />
Universitätsklinikum Leipzig<br />
Philipp-Rosenthal-Strasse 55<br />
04103 Leipzig<br />
Deutschland<br />
anja.mehnert@medizin.uni-leipzig.de<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 55
Perspectives<br />
Literatur<br />
[1] Rodin G, Zimmermann<br />
C. Psychoanalytic reflections on<br />
mortality: A reconsideration. <strong>Journal</strong><br />
of the American Academy Psychoanalysis<br />
and Dynamic Psychiatry.<br />
2008;36:181 – 96.<br />
[2] Stiefel F, Kiss A, Salmon<br />
P, Peters S, Razavi D, Cervantes A,<br />
et al. Training in communication of<br />
oncology clinicians: a position paper<br />
based on the third consensus<br />
meeting among European experts<br />
in 2018. Ann Oncol.<br />
2018;29:2033 – 6.<br />
[3] Levin TT, Wiesenthal A.<br />
Talking about dying: End-of-life<br />
communication training. In:<br />
Kissane DW, Bultz BD, Butow PN,<br />
Bylund CL, <strong>No</strong>ble S, Wilkinson S,<br />
eds. Oxford Textbook of Communication<br />
in Oncology and Palliative<br />
Care. 2nd ed. Oxford: Oxford University<br />
Press; 2017. 139 – 148.<br />
[4] Arnold RM, Back AL,<br />
Baile WF, Edwards KA, Tulsky JA.<br />
The Oncotalk / Vitaltalk model. In:<br />
Kissane DW, Bultz BD, Butow PN,<br />
Bylund CL, <strong>No</strong>ble S, Wilkinson S,<br />
eds. Oxford Textbook of Communication<br />
in Oncology and Palliative<br />
Care. 2nd ed. Oxford: Oxford University<br />
Press; 2017. 363 – 8.<br />
[5] Stiefel F, Bernhard J, Bianchi<br />
G, Dietrich L, Hürny C, Kiss<br />
A, et al. The Swiss model. In:<br />
Kissane DW, Bultz BD, Butow PN,<br />
Bylund CL, <strong>No</strong>ble S, Wilkinson S,<br />
eds. Oxford Textbook of Communication<br />
in Oncology and Palliative<br />
Care. 2nd ed. Oxford: Oxford University<br />
Press; 2017. 369 – 74.<br />
[6] Bylund CL, Brown R,<br />
Gueguen JA, Diamond C, Bianculli<br />
J, Kissane DW. The implementation<br />
and assessment of a comprehensive<br />
communication skills training curriculum<br />
for oncologists. Psychooncology.<br />
2011;19:583 – 93.<br />
[7] Hartung TJ, Kissane D,<br />
Mehnert A. COMSKIL Communication<br />
Training in Oncology-Adaptation<br />
to German Cancer Care Settings.<br />
Recent Results Cancer Res.<br />
2018;210:191 – 205.<br />
[8] Mehnert A, Lehmann C,<br />
Koch U. Schwierige<br />
Gesprächssitua tionen in der<br />
Arzt-Patient-Interaktion. Bundesgesundheitsbl.<br />
2012;55:1134 – 43.<br />
Annonce<br />
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En tant que membre de mediservice <strong>asmac</strong>, vous appartenez à un groupe privilégié: vous avez<br />
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séminaires. En tant que médecin en formation, vous avez par ailleurs la possibilité de participer à<br />
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56<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives<br />
Le lieu particulier<br />
Les Jardins d’Etretat –<br />
sur les traces de Monet<br />
Anna Wang, membre de la rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />
Photo: màd; Photos d’Etretat par Anna Wang<br />
Si vous êtes à la recherche<br />
de nouvelles destinations et<br />
que vous vous intéressez<br />
à l’art impressionniste, vous<br />
devriez envisager de vous rendre en<br />
<strong>No</strong>rmandie.<br />
Avec Paris, la <strong>No</strong>rmandie est à<br />
juste titre une destination prisée<br />
par les amateurs d’art. Vous pouvez<br />
marcher ici sur les traces des impressionnistes<br />
et découvrir quelques-uns<br />
des plus beaux sites touristiques de<br />
France. En se mettant à la place des<br />
peintres, on comprend rapidement<br />
la fascination que ces paysages ont<br />
exercée sur des artistes célèbres comme<br />
Degas ou Monet.<br />
Si l’on souhaite placer ses<br />
vacances normandes sous le signe<br />
de l’art, il est possible de planifier<br />
son voyage en empruntant la route des<br />
impressionnistes, qui passe par<br />
Le Havre, Giverny, Honfleur, Rouen,<br />
Etretat, Deauville, Trouville, Barfleur,<br />
Dieppe, Fécamp et Caen.<br />
Etretat est un lieu particulier en<br />
<strong>No</strong>rmandie. Des noms comme Courtine,<br />
Manneporte, Falaises d’Aval et d’Amont,<br />
le rocher de Vaudieu ou l’aiguille de<br />
Belval recèlent déjà de belles promesses.<br />
C’est ainsi que sont nommées les colossales<br />
falaises de la côte d’Albâtre, que<br />
les vagues ont façonnées dans la craie<br />
et le silex.<br />
Le tableau «Les rochers d’Etretat»<br />
de Monet se transforme soudainement<br />
en un décor exaltant. L’air iodé, le cri<br />
des mouettes et la vue sur les falaises<br />
rocheuses restent gravés dans la mémoire.<br />
Une promenade sur la plage ou<br />
sur les somptueuses falaises de craie<br />
blanche réserve toujours un spectacle<br />
à couper le souffle. Les Jardins d’Etretat<br />
offrent certainement le plus beau panorama<br />
sur les falaises. Au cœur de ce<br />
Vue sur les falaises de craie depuis les Jardins d’Etretat.<br />
sublime jardin, les sculptures contemporaines<br />
semblent se fondre dans le décor<br />
de plantes taillées avec soin, symboles<br />
de l’union harmonieuse entre l’humanité<br />
et la nature.<br />
La <strong>No</strong>rmandie est une source de<br />
créativité et le lieu de rencontre d’artistes<br />
émérites. A l’instar de Christian Dior,<br />
qui a passé son enfance en <strong>No</strong>rmandie et<br />
a installé une roseraie près de sa maison<br />
natale. Les roses sont par la suite devenues<br />
sa principale source d’inspiration.<br />
La <strong>No</strong>rmandie est un véritable écrin<br />
de découvertes. Sans oublier la gastronomie.<br />
Outre la délicieuse cuisine<br />
française traditionnelle, la <strong>No</strong>rmandie<br />
est réputée pour ses huîtres, qui raviront<br />
tous les gourmets. Dans les eaux peu<br />
profondes de la <strong>No</strong>rmandie, les conditions<br />
d’élevage des huîtres sont excellentes.<br />
Elles peuvent se déguster dans<br />
des restaurants comme le Pillet-Saiter<br />
ou La Belle Ostréa (qui possèdent tous<br />
deux leur propre élevage) et sur la côte<br />
d’Albâtre.<br />
Envie de vacances créatives?<br />
En route pour la <strong>No</strong>rmandie!<br />
Les Jardins d’Etretat.<br />
Anna Wang<br />
est membre de la<br />
rédaction du <strong>Journal</strong><br />
<strong>asmac</strong> depuis 2018.<br />
Elle travaille comme<br />
cheffe de clinique à la<br />
clinique de chirurgie<br />
plastique et de la main<br />
de l’Hôpital cantonal d’Aarau et est<br />
également présidente de la section<br />
Zurich /Schaffhouse de l’ASMAC.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 57
mediservice<br />
Boîtes aux lettres<br />
A combien s’élèvent les frais<br />
d’entretien d’une voiture?<br />
J’aimerais acheter une voiture.<br />
A combien s’élèveront les<br />
frais d’entretien? Et qu’est-ce<br />
que cela comprend?<br />
En Suisse, les frais d’entretien d’une<br />
voiture représentent environ<br />
CHF 10 000.– par an. Ils comprennent<br />
des «frais fixes» et des «frais d’exploitation».<br />
Frais fixes<br />
Outre le prix d’achat de votre voiture,<br />
que vous payez une seule fois, vous<br />
devrez payer des frais fixes pour l’entretien.<br />
Les lignes suivantes vous aideront<br />
à les évaluer.<br />
• Amortissement<br />
Votre voiture perd un peu de sa valeur<br />
tous les jours. En règle générale,<br />
l’amortissement annuel est estimé<br />
à environ 10 %, un peu moins dans le<br />
cas des anciens véhicules, nettement<br />
plus pour les voitures neuves. La perte<br />
de valeur est plus importante les<br />
premières années.<br />
• Frais de leasing<br />
Si vous avez acheté votre voiture à<br />
crédit ou dans le cadre d’un contrat de<br />
leasing, vous avez des mensualités<br />
à verser.<br />
• Taxe de circulation<br />
Vous devez vous acquitter d’une taxe<br />
annuelle pour votre voiture. Son<br />
montant varie d’un canton à l’autre<br />
et dépend de la puissance, du poids<br />
et de la cylindrée de votre véhicule.<br />
• Vignette autoroutière<br />
La vignette est obligatoire lorsque<br />
vous empruntez l’autoroute. Elle coûte<br />
CHF 40.– par an.<br />
• Stationnement<br />
Que votre voiture soit parquée au<br />
travail ou chez vous, le stationnement<br />
constitue une dépense supplémentaire.<br />
• Entretien<br />
Laver, passer l’aspirateur, changer<br />
l’huile: votre voiture nécessite un<br />
entretien régulier. Ce sont des coûts<br />
que vous devez aussi prendre en<br />
compte.<br />
• Assurance<br />
Prescrite par la loi en Suisse, l’assurance<br />
responsabilité civile est obligatoire<br />
pour l’immatriculation de votre<br />
véhicule. En général, une assurance<br />
casco partielle ou complète est également<br />
conclue. S’il s’agit d’un véhicule<br />
neuf, l’assurance casco complète est<br />
plus judicieuse. Cette couverture est<br />
obligatoire pour les voitures en leasing.<br />
Frais d’exploitation<br />
Aux frais fixes s’ajoutent des frais d’entretien<br />
variables, qui dépendent de l’utilisation<br />
de votre véhicule<br />
• Carburant<br />
Essence? Diesel? Ou électrique? Quel<br />
que soit le mode de propulsion choisi,<br />
un même principe s’applique: plus vous<br />
roulez, plus vos dépenses de carburant<br />
sont élevées, sachant que le tarif à la<br />
pompe est très fluctuant.<br />
• Pneus<br />
Il vous faut remplacer les pneus en<br />
principe tous les 30 000 km. Le changement<br />
de pneus été/hiver et le stockage<br />
sont également des frais à prendre en<br />
compte.<br />
• Service et réparations<br />
Quelle que soit leur forme, le service<br />
d’entretien automobile, le contrôle<br />
antipollution et les réparations représentent<br />
toujours en moyenne entre<br />
CHF 600.– et CHF 1000.– tous les<br />
10 000 km parcourus.<br />
Photos: màd<br />
58<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
mediservice<br />
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mediservice vsao-<strong>asmac</strong> et Allianz<br />
Suisse entretiennent une collaboration<br />
fructueuse depuis de nombreuses<br />
années.<br />
Engagement, motivation,<br />
compétence<br />
Voila ce qui définit le Service Croix-Rouge.<br />
En tant que membres de mediservice,<br />
vous bénéficiez d’avantages lors de la<br />
conclusion d’une assurance auprès<br />
d’Allianz Suisse:<br />
– conditions préférentielles sur les<br />
assurances d’Allianz<br />
– offres individuelles adaptées à vos<br />
besoins<br />
Vous trouverez de plus amples<br />
informations sur: partner.allianz.ch/<br />
fr/mediservice/.<br />
A l’instar du prix d’achat, les frais<br />
d’entretien sont bien entendu très<br />
variables et dépendent surtout du<br />
modèle de véhicule.<br />
Vous aussi, vous souhaitez faire bénéficier le Service<br />
Croix-Rouge de vos compétences techniques et de votre<br />
sens de l’engagement?<br />
Pour plus d’informations:<br />
Service Croix-Rouge, 058 400 41 70<br />
info@rkd-scr.ch, www.rkd-scr.ch<br />
Patrick Süsstrunk,<br />
Digital Specialist Allianz Suisse<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 59
mediservice<br />
Hypothèque<br />
et rente sont-elles<br />
compatibles?<br />
Profiter de sa propre maison après la retraite,<br />
se consacrer à son jardin – telle est l’idée de nombreux<br />
propriétaires de logement. Mais peut-on encore se<br />
permettre d’hypothéquer son logement avec sa retraite?<br />
Martin Hügin, Communication Manager, Helvetia Assurances<br />
Photos: Adobe Stock; màd<br />
60<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
mediservice<br />
Quand on se trouve dans la vie<br />
active, on est habitué à un revenu<br />
régulier. On a même pu<br />
se payer un logement et les<br />
taux hypothécaires conviennent<br />
aussi au budget. Si l’on ne veut pas<br />
avoir de mauvaise surprise, il faut toutefois<br />
réfléchir à temps à la période qui suivra<br />
le départ à la retraite. En effet, le revenu<br />
régulier se composera alors en général<br />
de la rente AVS et d’une rente de la caisse<br />
de pension. La plupart du temps, cela ne<br />
permet pas d’atteindre beaucoup plus<br />
qu’environ 60 % du revenu précédent.<br />
Peut-être qu’une partie de l’avoir de vieillesse<br />
de la caisse de pension a déjà été investi<br />
dans le logement en propriété. Et<br />
c’est à ce moment-là que le prêteur hypothécaire<br />
se manifeste.<br />
Calculer la capacité financière<br />
Pour qu’une hypothèque soit accordée, les<br />
coûts doivent être supportables. La banque<br />
ou le prêteur hypothécaire prévoit donc<br />
un plafond pour les taux hypothécaires,<br />
l’entretien du bien et l’amortissement de<br />
l’hypothèque. Les coûts ne doivent pas dépasser<br />
un tiers du revenu. Si le revenu diminue<br />
à la retraite, la banque fera des<br />
calculs sur la base des revenus plus faibles.<br />
Si les coûts sont supérieurs à un tiers du<br />
revenu de vieillesse, elle exigera une réduction<br />
de l’hypothèque afin qu’elle soit à<br />
nouveau supportable. Il est bon de s’y préparer.<br />
Un capital de prévoyance supplémentaire<br />
épargné dans le cadre du troisième<br />
pilier peut constituer un apport de<br />
taille.<br />
Le timing est décisif<br />
Souvent, les hypothèques sont divisées en<br />
une première et une deuxième tranches.<br />
La plupart du temps, la deuxième hypothèque<br />
doit être amortie en 15 ans. Si cela<br />
tombe avant la retraite, la charge hypothécaire<br />
s’en trouve réduite. Si l’on a bien planifié,<br />
celle-ci est alors inférieure à un tiers<br />
du revenu de vieillesse.<br />
Prendre en compte le décès<br />
Pour les couples, on réunit les deux revenus<br />
de vieillesse dans le revenu du ménage<br />
et on finance ainsi l’hypothèque. Or, si le<br />
ou la partenaire décède, une partie du revenu<br />
commun disparaît. Dans ce cas aussi,<br />
la règle du tiers sera réexaminée. Une assurance<br />
décès adaptée permet de réduire<br />
l’hypothèque. La charge financière redevient<br />
raisonnable et ne met pas en péril la<br />
propriété de ses quatre murs.<br />
Planifier à l’avance<br />
La vie comporte des chances et des risques.<br />
Il est recommandé de discuter avec un<br />
spécialiste de la solution de prévoyance<br />
qui vous convient le mieux, afin que vous<br />
puissiez assurer la sécurité financière de<br />
votre logement et en profiter sans souci,<br />
même après la retraite. La vie comporte<br />
des chances et des risques, nos conseillers<br />
et conseillères sont là quand il le faut. Ils<br />
élaborent avec vous une solution de prévoyance<br />
individuelle adaptée, afin que<br />
vous puissiez assurer financièrement<br />
votre logement en propriété et en profiter<br />
sans souci, même après la retraite.<br />
mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />
et Helvetia<br />
mediservice vsao-<strong>asmac</strong> et Helvetia<br />
collaborent avec succès depuis de<br />
nombreuses années. Les membres de<br />
mediservice bénéficient de conditions<br />
avantageuses.<br />
Adressez-vous à votre interlocuteur<br />
chez mediservice: par téléphone<br />
au 031 350 44 22 ou par e-mail à<br />
info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch.<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 61
mediservice<br />
Voyager sans souci,<br />
grâce à l’assurance<br />
de voyage<br />
Les vacances sont censées être la plus belle période de l’année.<br />
Mais que se passe-t-il si vous tombez gravement malade<br />
en cours de route et que vous avez besoin de soins médicaux?<br />
Emportez dans vos bagages une assurance de voyage qui vous aidera,<br />
le cas échéant. Vous profiterez ainsi encore plus<br />
sereinement de vos vacances.<br />
Stephan Fischer, rédacteur Visana<br />
Photo: Adobe Stock<br />
62<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
mediservice<br />
Une assurance de voyage vous<br />
aide si quelque chose d’imprévu<br />
survient pendant vos<br />
vacances. Cela peut arriver à<br />
tout le monde, c’est pourquoi une assurance<br />
de voyage est en principe recommandée<br />
pour tout le monde. Elle est utile:<br />
– en cas d’urgences médicales. C’est<br />
d’autant plus important que dans certains<br />
pays, les coûts de la santé sont très<br />
élevés et ne sont pas entièrement couverts<br />
par l’assurance de base.<br />
– en cas d’interruption et d’annulation<br />
de voyage. Des événements imprévisibles<br />
peuvent entraîner l’interruption<br />
prématurée ou l’annulation totale des<br />
vacances. Les assurances de voyage<br />
prennent en charge entièrement ou en<br />
partie les frais d’annulation (lire les détails!).<br />
– en cas de perte ou de détérioration de<br />
bagages. La plupart des assurances de<br />
voyage couvrent les frais encourus (par<br />
exemple pour le blocage et le remplacement<br />
des cartes de crédit).<br />
– en cas de litiges à l’étranger. De nombreuses<br />
assurances de voyage incluent<br />
une assurance de protection juridique<br />
valable dans le monde entier.<br />
Bon à savoir: la carte de crédit et<br />
l’assurance-ménage offrent souvent<br />
une protection en cas de voyage<br />
De nombreuses cartes de crédit incluent<br />
une assurance de voyage. Dans ce cas, il<br />
vaut la peine de jeter un coup d’œil aux<br />
prestations du fournisseur de la carte de<br />
crédit. Votre assurance-ménage peut également<br />
offrir une protection en cas de<br />
voyage. Pour les deux, il faut se renseigner<br />
à temps avant les vacances et éviter une<br />
double couverture.<br />
Vacances d’été/séjour de plusieurs<br />
mois à l’étranger<br />
Pour les vacances de surf de quatre semaines<br />
au Portugal, une assurance de<br />
voyage classique suffit en général. Mais<br />
qu’en est-il d’un séjour linguistique de<br />
plusieurs mois à l’étranger ou d’un tour du<br />
monde d’un an? Dans ces cas, il vaut la<br />
peine de souscrire une assurance à long<br />
terme qui vous offre une protection complète<br />
pour huit, dix ou douze mois.<br />
Conseil pour les voyages de plus<br />
d’un an<br />
La couverture d’une assurance à long terme<br />
est de douze mois au maximum. <strong>No</strong>tre<br />
conseil si vous partez plus d’un an: revenez<br />
brièvement en Suisse après onze mois,<br />
souscrivez une nouvelle police d’assurance<br />
de voyage (assurance longue durée) et repartez<br />
ensuite en voyage. Ainsi, vous disposez<br />
toujours de la couverture optimale.<br />
Partez en vacances en toute sécurité avec l’assurance<br />
de voyage Vacanza et, si la chance vous sourit, avec une<br />
nouvelle valise<br />
Grâce à l’assurance de voyage Vacanza de Visana, vous profitez de vos vacances à<br />
l’étranger en toute simplicité et sans souci. Avec une assurance complémentaire Traitements<br />
ambulatoires, Hôpital ou Basic de Visana, cette protection complète est déjà<br />
incluse gratuitement pour huit semaines par an. Prenez rendez-vous pour un entretien<br />
de conseil et gagnez un bagage Victorinox d’une valeur de 500 francs. <strong>No</strong>us vous<br />
souhaitons bonne chance et de belles vacances!<br />
Réseau de l’Arc: une nouvelle ère<br />
Visana, Swiss Medical Network et le canton de Berne développent la nouvelle organisation<br />
de santé Réseau de l’Arc. Au 1 er janvier 2024, Visana sera le premier assureurmaladie<br />
de Suisse à lancer, dans l’Arc jurassien, un nouveau modèle d’assurance de<br />
base pour des soins intégrés: une œuvre de pionnier dans le système de santé suisse.<br />
Avec cette nouvelle organisation de santé, les fournisseurs de prestations, le canton<br />
et les assureurs s’associent pour la première fois et mettent l’accent sur le maintien<br />
de la santé plutôt que sur la surmédicalisation des patientes et des patients. Grâce à la<br />
responsabilité commune pour leur prise en charge globale, l’organisation de santé<br />
gère les primes d’assurance dont elle dispose. Un système d’incitation permettant de<br />
garantir l’économicité de toutes les prestations médicales et la qualité des soins<br />
médicaux est ainsi créé.<br />
www.reseaudelarc.net<br />
Rabais exclusifs sur les<br />
primes des assurances<br />
complémentaires<br />
Grâce au partenariat entre Visana<br />
et mediservice vsao-<strong>asmac</strong>, vous<br />
béné ficiez, ainsi que tous les membres<br />
de votre ménage, d’un rabais collectif<br />
de 10% sur la prime de l’assurance<br />
complémentaire d’hospitalisation<br />
de Visana.<br />
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Fixez un rendez-vous de conseil sans<br />
plus attendre! En guise de remerciement,<br />
vous recevrez un bon Coop<br />
d’une valeur de 30 francs. <strong>No</strong>us vous<br />
conseillerons volontiers dans une<br />
agence Visana ou chez vous.<br />
Pour prendre contact avec nous:<br />
Visana Services SA<br />
Weltpoststrasse 19<br />
3000 Berne 16<br />
N° de téléphone 0848 848 899<br />
www.visana.ch/ms-<strong>asmac</strong><br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 63
Medpension<br />
Des solutions de<br />
prévoyance modulaires<br />
contre la pénurie<br />
de personnel<br />
Pénurie de personnel qualifié: la prévoyance professionnelle joue<br />
un rôle-clé pour recruter et fidéliser le personnel de cabinets médicaux.<br />
De nouveaux plans de prévoyance pour une attractivité<br />
de l’employeur accrue.<br />
Adrian Leiggener, responsable Distribution, Marketing et Communication Medpension<br />
Des études montrent que c’est<br />
surtout dans le secteur des<br />
prestataires médicaux, particulièrement<br />
touché par la<br />
pénurie de personnel qualifié, que des<br />
solutions innovantes en matière de prévoyance<br />
professionnelle peuvent considérablement<br />
renforcer l’attractivité d’un<br />
employeur aux yeux des (futurs) employés.<br />
Les institutions de prévoyance<br />
proposant des solutions de prévoyance<br />
flexibles sont donc avantagées. Les plans<br />
modulaires tiennent compte des besoins<br />
individuels du personnel de chaque cabinet<br />
médical; notamment:<br />
– Des étapes de la vie du personnel médical<br />
– Des différents taux d’occupation<br />
– De la structure des revenus<br />
– De la structure d’âge des collaborateurs<br />
Attractivité de l’employeur renforcée<br />
grâce aux plans modulaires<br />
Le plan de prévoyance choisi constitue<br />
l’élément central de la solution de caisse de<br />
pension. Il définit les prestations de prévoyance<br />
professionnelle ainsi que les parts<br />
employeur et employé des cotisations<br />
risques et des bonifications de vieillesse<br />
(cotisations épargne pour la prévoyance<br />
vieillesse). La liberté de choix au niveau<br />
64<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Medpension<br />
des plans de prévoyance, vous permet, en<br />
tant qu’indépendants, d’atteindre un degré<br />
élevé d’individualisation en matière<br />
de prévoyance professionnelle.<br />
La flexibilité des plans de prévoyance<br />
modulaires vous permet de répondre encore<br />
mieux aux besoins et objectifs de<br />
vos employés, tout en optimisant votre<br />
attractivité en qualité d’employeur. Ces<br />
solutions renforcent la confiance et fidélisent<br />
le personnel qualifié, tout en instaurant<br />
des relations durables. En parallèle,<br />
elles offrent aux collaborateurs la<br />
possibilité de façonner eux-mêmes leur<br />
avenir financier et de réagir de manière<br />
flexible aux changements dans leur situation<br />
personnelle.<br />
Montant du<br />
capital-décès<br />
Assurance<br />
optionnelle de<br />
restitution de<br />
l'avoir de<br />
vieillesse<br />
Montant de la<br />
déduction de<br />
coordination et<br />
du seuil d’entrée<br />
Plans de<br />
prévoyance<br />
modulaires à<br />
paramètres<br />
variables<br />
Cotisations<br />
épargne<br />
également pour<br />
jeunes actifs<br />
Cotisations<br />
épargne<br />
majorées pour<br />
les parts de<br />
salaire<br />
supérieures au<br />
régime<br />
obligatoire LPP<br />
Guide consacré à l’amélioration<br />
de l’attractivité de l’employeur<br />
Le guide, conçu par Medpension, fournit<br />
de précieux renseignements aux propriétaires<br />
de cabinet indépendants et aux<br />
membres de la direction de cabinets, leur<br />
permettant d’optimiser durablement leur<br />
attractivité en qualité d’employeur. Vous<br />
pouvez recevoir ce guide gratuitement sous<br />
ce lien: medpension.ch/fr/blog-actualités/<br />
attractivite-employeur.<br />
Medpension introduira de nouveaux<br />
plans de prévoyance modulaires à<br />
partir du 1 er janvier 2024<br />
Les nouveaux plans de prévoyance Medpension<br />
s’adaptent aux exigences de<br />
chaque situation de vie. Vous avez le choix<br />
entre plusieurs plans. Vous sélectionnez<br />
ensuite les modules qui répondent le<br />
mieux à vos besoins et à ceux de votre personnel,<br />
qu’il s’agisse de l’épargne vieillesse<br />
ou des risques de décès et d’invalidité<br />
à assurer.<br />
Coup d’œil sur les nouvelles<br />
possibilités d’épargne<br />
– Vous avez le choix entre cinq plans de<br />
prévoyance<br />
– Dès l’âge de 20 ans, possibilité d’épargner<br />
– Avec l’option «Epargne+», possibilité<br />
d’augmenter les bonifications de vieillesse<br />
de 1,0 %<br />
– Grâce au plan combiné, possibilité d’assurer<br />
les salaires annuels à partir de<br />
CHF 88 200.– dans une échelle d’épargne<br />
plus élevée<br />
– Possibilité d’épargne complémentaire<br />
grâce aux cotisations épargne volontaires<br />
(plans à choix)<br />
Montant de la<br />
rente de<br />
conjoint / de<br />
partenaire<br />
Montant de la<br />
rente d’invalidité<br />
Extension des prestations risques<br />
et expectatives<br />
– <strong>No</strong>uveaux tarifs de primes attractifs pour<br />
les risques de décès et d’invalidité<br />
– Possibilité d’assurer un capital-décès complémentaire<br />
à hauteur de CHF 500 000.–<br />
max.<br />
– Rente de conjoint, de partenaire et rentes<br />
pour enfants, adaptées selon le besoin de<br />
couverture<br />
– Restitution de l’avoir de vieillesse restant<br />
pendant les dix premières années de la<br />
retraite<br />
Pour de plus amples informations, veuillez<br />
consulter la page Internet consacrée aux<br />
nouveaux plans de prévoyance innovants.<br />
Vous y trouverez entre autres des vidéos<br />
explicatives:<br />
www.medpension.ch/fr/plans-deprevoyance-nouveaux<br />
Rapport de<br />
financement<br />
variable<br />
Cotisations<br />
épargne<br />
volontaires<br />
supplémentaires<br />
Paramètres flexibles nécessaires dans le cadre d’un plan de prévoyance idéal.<br />
Informations complémentaires<br />
Medpension vsao <strong>asmac</strong><br />
Brunnhofweg 37, case postale 319<br />
3000 Berne 14, tél. 031 560 77 77<br />
info@medpension.ch<br />
www.medpension.ch<br />
vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/23 65
Impressum<br />
Adresses de contact des sections<br />
N o 4 • 42 e année • Août <strong>2023</strong><br />
Editeur<br />
AG<br />
VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />
Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />
Téléphone 031 350 44 88<br />
journal@<strong>asmac</strong>.ch, journal@vsao.ch<br />
www.<strong>asmac</strong>.ch, www.vsao.ch<br />
Sur mandat de l’<strong>asmac</strong><br />
Rédaction<br />
Regula Grünwald (rédactrice en chef),<br />
Maya Cosentino, Kerstin Jost, Fabian Kraxner,<br />
Bianca Molnar, Patricia Palten, Léo<br />
Pavlopoulos, Lukas Staub, Tharshika<br />
Thavayogarajah, Anna Wang<br />
Comité directeur <strong>asmac</strong><br />
Angelo Barrile ( président), <strong>No</strong>ra Bienz<br />
(vice- présidente), Severin Baerlocher,<br />
Christoph Bosshard (invité permanent),<br />
Clara Ehrenzeller (swimsa), Marius Grädel,<br />
Richard Mansky, Gert Printzen, Svenja<br />
Ravioli, Patrizia Rölli, Martin Sailer, Jana<br />
Siroka,<br />
Impression et expédition<br />
Stämpfli SA, entreprise de communication,<br />
Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,<br />
info@staempfli.com, www.staempfli.com<br />
Maquette<br />
Oliver Graf<br />
Illustration de la page de couverture<br />
Stephan Schmitz<br />
Annonces<br />
Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,<br />
Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />
Téléphone 044 928 56 53<br />
E-mail vsao@fachmedien.ch<br />
Tirage<br />
Exemplaires imprimés: 22 500<br />
Certification des tirages par la REMP/FRP<br />
2022: 21 679 exemplaires<br />
Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />
L’abonnement est inclus dans la contribution<br />
annuelle pour les membres de l’<strong>asmac</strong><br />
ISSN 1422-2086<br />
L’édition n o 5/<strong>2023</strong> paraîtra en<br />
octobre <strong>2023</strong>. Sujet: Langue.<br />
© <strong>2023</strong> by <strong>asmac</strong>, 3001 Berne<br />
Printed in Switzerland<br />
BL/BS<br />
VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:<br />
lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,<br />
4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,<br />
sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />
BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />
info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch<br />
FR<br />
ASMAC section fribourgeoise, Rue du Marché 36, 1630 Bulle,<br />
presidence@asmaf.ch<br />
GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />
GR<br />
JU<br />
NE<br />
VSAO Sektion Graubünden, 7000 Coire, Samuel B. Nadig,<br />
lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55,<br />
info@vsao-gr.ch, www.vsao-gr.ch<br />
ASMAC section Jura, 6, Bollwerk 10, 3001 Berne, secretariat@<strong>asmac</strong>.ch,<br />
tél. 031 350 44 88<br />
ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,<br />
Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,<br />
tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />
SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />
9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />
Surber@anwaelte44.ch<br />
SO<br />
TI<br />
TG<br />
VD<br />
VS<br />
VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />
segretariato@<strong>asmac</strong>t.ch<br />
VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />
asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />
ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />
Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />
Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />
VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ZH/SH<br />
VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,<br />
Geschäftsführerin, <strong>No</strong>rdstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,<br />
susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />
Publication<strong>2023</strong><br />
CIBLÉ<br />
COMPÉTENT<br />
TRANSPARENT<br />
Label de qualité Q-publication<br />
de l’association médias suisses<br />
66<br />
4/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
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P: adultes et enfants à partir de 12 ans : 1 comprimé effervescent par voie orale 1 fois par jour. CI : insuffisance rénale, bloc A.V., exsiccose. IA : tétracyclines, sels ferreux,<br />
cholécalciférol. EI : occasionnellement : diarrhée. P : 20 et 60 comprimés effervescents. CV: liste D. 04/2020. Pris en charge par l’assurance-maladie. Vous trouvez de<br />
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