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N°1186 vendredi 15 septembre 2023<br />

Un appel d’offres minimaliste<br />

La Ligue de football professionnel (LFP) lance cette semaine son appel à candidatures pour les droits de retransmission<br />

des prochaines saisons. A la différence des épisodes précédents, la LFP opte pour une stratégie simple avec seulement deux<br />

lots proposés. Elle compte également sur l’extension de quatre à cinq ans du prochain cycle pour rester dans la course à<br />

l’armement que se livrent les différents championnats.<br />

u lieu des sept lots du<br />

dernier appel<br />

d’offres, avec des allotissements<br />

très particuliers,<br />

et un processus d’enchères<br />

qui avait fait exploser les<br />

droits du football français<br />

(780 M€ sous l’impulsion du<br />

trublion Mediapro, ndlr), la<br />

Ligue de football professionnel<br />

(LFP) ne propose plus<br />

que deux lots. Un lot dit<br />

« premium » avec les trois<br />

meilleures affiches de<br />

chaque journée, et en bonus<br />

l’acquisition des droits digitaux<br />

de la Ligue 1 pour la<br />

diffusion en quasi-direct<br />

(comme Free cette saison).<br />

Et un autre lot pour diffuser<br />

les six autres matchs de la<br />

journée de Ligue 1.<br />

Vincent Labrune : « On<br />

vise le milliard d’euros »<br />

« On s’en tient au plan d’affaires<br />

élaboré en compagnie<br />

de CVC (le fonds d’investissement<br />

partenaire de la<br />

LFP) avec des revenus audiovisuels<br />

globaux (domestiques<br />

et internationaux) aux<br />

alentours du milliard d’euros,<br />

rappelait Vincent<br />

Labrune, président de la LFP,<br />

il y a peu. On vise le milliard<br />

d’euros, même si le contexte<br />

macroéconomique et financier<br />

est délicat. C’est peutêtre<br />

un peu optimiste mais on<br />

a une marge de progression<br />

importante sur l’international.<br />

En France, c’est un peu<br />

plus compliqué, surtout<br />

quand l’acteur majeur,<br />

Canal+, ne souhaite pas<br />

participer. Mais on travaille,<br />

on voit des gens…»<br />

Cinq ans c’est mieux<br />

A l’heure actuelle, la LFP<br />

perçoit, sur le plan national,<br />

624 M€ par saison. 250 M€<br />

par an sont payés par<br />

Amazon pour 80 % des<br />

matchs, Canal+ débourse<br />

332 M€ annuels pour deux<br />

affiches (un lot racheté à<br />

beIN Sports, ndlr), ce qui<br />

agace fortement la chaîne<br />

cryptée et Free débourse<br />

42 M€ pour du quasi-direct<br />

qu’il diffuse via son application<br />

Free Ligue 1. Pour obtenir<br />

davantage, la LFP a obtenu<br />

des pouvoirs publics<br />

l’allongement de la durée du<br />

prochain cycle à cinq ans,<br />

contre quatre ans jusqu’ici.<br />

De 2024-2028, le prochain<br />

cycle passe donc à 2024-<br />

2029. Selon la LFP, cette extension<br />

de la durée offre<br />

« aux diffuseurs un temps<br />

d’exploitation plus long pour<br />

rentabiliser leur investissement,<br />

favoriser l’arrivée de<br />

nouveaux acteurs, et donc<br />

stimuler la concurrence ».<br />

Ou encore « améliore la lisibilité<br />

pour le consommateur<br />

final, et s’affranchir de changements<br />

réguliers d’abonnement<br />

». Mais aussi « diminue<br />

les risques de piratage, améliorer<br />

la visibilité financière<br />

pour les clubs et l’ensemble<br />

de l’écosystème ». Et enfin<br />

« préserve la compétitivité<br />

de la Ligue 1, en s’alignant<br />

sur les conditions d’entrée<br />

de marché offertes par ses<br />

concurrents principaux<br />

(Liga et Serie A) à tout nouveau<br />

diffuseur international<br />

». On a cru comprendre<br />

que l’allongement de la durée<br />

d’exploitation des droits<br />

était également souhaité par<br />

les nouveaux entrants potentiels.<br />

Ils veulent avoir du<br />

temps pour s’installer sur le<br />

marché et se donner de<br />

meilleures chances de réussite.<br />

Même les diffuseurs actuels<br />

seraient favorables à ce<br />

changement afin de sécuriser<br />

leurs produits d’appel sur le<br />

temps long.<br />

Cette stratégie sera-t-elle<br />

fructueuse ? En simplifiant la<br />

procédure et en donnant du<br />

temps au temps, la LFP offre<br />

aux diffuseurs la possibilité<br />

d’amortir plus facilement un<br />

investissement qui reste<br />

lourd. Mais en proposant<br />

d’emblée un cycle à cinq<br />

ans, elle se prive de la possibilité<br />

d’obtenir une « prime »<br />

de la part du diffuseur désireux<br />

de s’engager sur cinq<br />

ans et non plus quatre. La<br />

procédure démarre mardi 12<br />

septembre et s’étend jusqu’au<br />

17 octobre, date limite<br />

de remise des dossiers. Le<br />

milliard sera-t-il atteint ?<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Sommaire<br />

International<br />

Nasser Al-Khelaïfi réélu à la tête de l’ECA..............................................................................2<br />

France<br />

Christian Estrosi en mission pour le retour d’un Grand Prix de France................................3<br />

Economie<br />

La France sur le podium des pays les plus dépensiers du mercato d’été ..............................4<br />

Sorare accepte les paiements en euros ...................................................................................5<br />

Médias<br />

Canal+, beIN Sports, Amazon Prime... Sur quelles chaînes suivre le football cette saison ? .6<br />

L’appel d’offres « va dans le bon sens » selon beIN Sports..................................................7<br />

La Lettre du Sport<br />

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Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 1282-1365<br />

Commission paritaire 1022T89411<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


International<br />

N°1186 La Lettre du Sport vendredi 15 septembre 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

En bref<br />

Grève en Espagne. Les<br />

joueuses de la première division<br />

espagnole, la Liga F, vont<br />

poursuivre leur mouvement de<br />

grève, alors que les négociations<br />

sur une amélioration des<br />

salaires, débutées il y a un an,<br />

sont dans l’impasse. Le salaire<br />

minimum actuel est de 16.000 €<br />

par an, et les syndicats indiquent<br />

avoir abaissé leur demande à<br />

23.000 €. Mais la Liga F refuse<br />

d’augmenter son offre au-delà<br />

de 20.000 € par an. Une<br />

proposition<br />

jugée<br />

« inacceptable » par les<br />

joueuses, car « cela signifierait,<br />

ne l’oublions pas, gagner moins<br />

que les arbitres », ont-elles<br />

dénoncé dans un communiqué.<br />

La saison dernière, une grève<br />

des arbitres a perturbé le<br />

championnat, avant que la ligue<br />

n’accepte d’augmenter leurs<br />

indemnités de match et que le<br />

gouvernement espagnol<br />

promette de contribuer à un<br />

fonds de retraite pour les<br />

arbitres. Cette grève des<br />

joueuses intervient alors que le<br />

football féminin espagnol est en<br />

pleine crise depuis le baiser<br />

forcé du président de la<br />

Fédération, désormais<br />

démissionnaire, Luis Rubiales, à<br />

la championne du monde Jenni<br />

Hermoso lors de la remise des<br />

médailles le 20 août. 81<br />

joueuses espagnoles refusent de<br />

rejouer pour la Roja jusqu’à ce<br />

que la direction de la fédération<br />

change.<br />

Le Barça vend des<br />

morceaux de pelouse. Ce n’est<br />

pas la première fois qu’un club<br />

vend sa pelouse avant des<br />

travaux d’ampleur. Mais le FC<br />

Barcelone va loin dans la<br />

démarche. Sa stratégie prix<br />

révèle le besoin de liquidité du<br />

club catalan. Le FC Barcelone<br />

refait à neuf le Camp Nou. C'est<br />

la raison pour laquelle les<br />

Catalans évoluent cette saison<br />

au stade olympique Lluís<br />

Companys pour les matchs à<br />

domicile. Au Camp Nou, la<br />

pelouse a été retirée, mais pas<br />

jetée. Elle fait l’objet d’une<br />

commercialisation avec des<br />

bouts de pelouses vendus entre<br />

20 et 420 € !<br />

Nasser Al-Khelaïfi réélu à la tête de<br />

l’ECA<br />

Réélu par ses pairs, Nasser Al-Khelaïfi enchaîne un second mandat à la tête de<br />

l’ECA, l’association européenne des clubs, jusqu’en 2027.<br />

’ECA, qui réunit<br />

plus de 350<br />

membres, est un organe<br />

indépendant, reconnu<br />

par l’UEFA et par la FIFA,<br />

qui gère les intérêts des<br />

clubs de football européens.<br />

Nasser Al-Khelaïfi<br />

avait été élu une première<br />

fois en 2021, à la suite de<br />

la démission d’Andrea<br />

Agnelli, ex-président de<br />

Juventus Turin, au moment<br />

de l’épisode de la<br />

Super League. Le président<br />

du Paris Saint-<br />

Germain, l’un des rares dirigeants<br />

parmi les grosses<br />

écuries européennes à refuser<br />

de prendre part à<br />

cette fronde, avait profité<br />

de ce vide institutionnel<br />

pour prendre cette place<br />

d’influence au sein du<br />

football européen.<br />

Avec la poursuite de ce<br />

mandat, ce n’est donc pas<br />

tout de suite que la liste<br />

longue comme le bras des<br />

activités de Nasser Al-<br />

Khelaïfi va s’alléger. Le<br />

président du PSG est aussi<br />

celui de beIN Media<br />

Groupe, de QSI (Qatar<br />

Sports Investments), de la<br />

fédération de tennis du<br />

Qatar parmi tant d’autres<br />

choses comme le padel, et<br />

ministre « sans portefeuille<br />

» au sein du gouvernement<br />

qatarien.<br />

Plusieurs autres dirigeants<br />

de clubs français vont également<br />

occuper des fonctions<br />

dans cette nouvelle<br />

mandature. Juan José<br />

Sartori, vice-président de<br />

l’AS Monaco, a été élu<br />

membre de la subdivision<br />

1 de l’ECA. Cette dernière<br />

gère plus spécifiquement<br />

les six premières fédérations<br />

au classement<br />

UEFA. Michele Kang,<br />

Une autre redistribution des recettes aux clubs votée<br />

nouvelle dirigeante de la<br />

section féminine de<br />

l’Olympique Lyonnais<br />

(même si la cession annoncée<br />

n’a pas encore été<br />

formalisée, ndlr) et Pablo<br />

Longoria, président de<br />

l’Olympique de Marseille,<br />

prendront eux place au<br />

conseil d’administration<br />

de l’ECA.<br />

Très logiquement, Nasser<br />

Al-Khelaïfi a également<br />

été réélu en tant que<br />

membre représentant de<br />

l’ECA au sein du Comité<br />

exécutif de l’UEFA, aux<br />

côtés de Miguel Angel Gil<br />

Marín, le PDG de<br />

l’Atlético de Madrid.<br />

L’UEFA acte, à partir de la saison 2024-2025 et jusqu’en 2027, l’augmentation de la redistribution<br />

des recettes de ses compétitions européennes aux clubs qui n’y participent pas. Après ce nouvel<br />

accord passé entre l’instance européenne du football et l’Association européenne des clubs (ECA),<br />

440 M€ par saison seront reversés aux clubs non-qualifiés pour les Coupes d’Europe (soit 1,32<br />

milliard d’euros pour l’ensemble du cycle). Les clubs éliminés en phase de qualifications ne seront<br />

toutefois pas plus indemnisés de leur côté. Toutefois, les clubs engagés en Ligue des Champions,<br />

Ligue Europa et Ligue Europa Conférence vont voir leurs gains augmenter « avec un focus plus<br />

grand sur la participation » et « la performance ». « Ces changements ouvriront de nouvelles<br />

perspectives à davantage de clubs, mais aussi aux joueurs et aux supporters, tout en maintenant la<br />

pyramide du football ouverte et démocratique », d’après l’UEFA. Ce protocole d’accord renouvelé<br />

entre l’ECA et l’UEFA et qui s’étend jusqu’en 2030 « formalise les accords entre l’UEFA et l’ECA<br />

sur un large éventail de questions réglementaires, financières, sportives, de gouvernance et de<br />

représentation, et établit des bases solides pour la poursuite du développement du football<br />

interclubs européen », a pour sa part indiqué le président de l’ECA, Nasser Al-Khelaïfi.<br />

©ECA<br />

2


France<br />

N°1186 La Lettre du Sport vendredi 15 septembre 2023<br />

Christian Estrosi en mission pour le<br />

retour d’un Grand Prix de France<br />

Absente du calendrier de Formule 1 cette année, la France espère faire son retour.<br />

Selon Nice-Matin, Christian Estrosi a reçu pour mission de la part d’Emmanuel<br />

Macron de travailler sur un possible retour de la F1 en France.<br />

e maire de Nice avait<br />

lui-même contacté le<br />

président de la<br />

République via un courrier<br />

et aurait ainsi obtenu la bénédiction<br />

du chef de l’État.<br />

« Soyez certain que je partage<br />

pleinement votre ambition.<br />

En effet, vous le soulignez,<br />

notre pays doit être en<br />

mesure, à l’instar des autres<br />

grands événements internationaux<br />

sportifs qu’il organise<br />

chaque année, de renouer<br />

avec la Formule 1,<br />

pour le plaisir de tous, a<br />

écrit Emmanuel Macron en<br />

réponse au courrier adressé<br />

par Christian Estrosi. C’est<br />

un enjeu d’attractivité pour<br />

notre pays, de rayonnement<br />

de notre industrie automobile<br />

et d’innovation pour<br />

accompagner la décarbonation<br />

de ce secteur. » Et le<br />

locataire du palais de<br />

l’Élysée d’enchaîner: « Je<br />

souhaite répondre favorablement<br />

à votre proposition<br />

de vous confier une mission,<br />

conjointement avec M.<br />

Nicolas Deschaux, président<br />

de la Fédération française<br />

du sport automobile.<br />

Vous pourrez, à ce titre, étudier<br />

les différentes options<br />

de localisation envisageables<br />

sur le territoire national,<br />

en identifiant pour<br />

chacune leur modèle économique,<br />

leur compatibilité<br />

avec nos engagements écologiques<br />

et leur possible<br />

contribution au développement<br />

territorial et national.<br />

Vous vous attacherez dans<br />

ce cadre à engager des discussions<br />

avec les détenteurs<br />

des droits de Formule 1. »<br />

Cette annonce intervient<br />

alors que le Groupement<br />

d’intérêt public (GIP), en<br />

charge du Grand Prix de<br />

France et qui était présidé<br />

par M. Estrosi, n’a pas pu<br />

être dissous en raison d’un<br />

déficit de 27 M€.<br />

Initialement prévue en décembre,<br />

sa dissolution a été<br />

repoussée à la suite de protestations<br />

de ses membres<br />

face à cette situation financière<br />

et avant la clôture d’un<br />

audit.<br />

©Icon Sport<br />

Le Paris Basketball<br />

continue de visiter la<br />

capitale<br />

11<br />

Le Paris Basketball accueillera<br />

Le Portel et les<br />

Hambourg Towers au Palais<br />

des Congrès le 15 et le 18 octobre.<br />

La salle de spectacle de<br />

la Porte Maillot à Paris<br />

n’avait plus accueilli de basket<br />

depuis 11 ans !<br />

Pour patienter avant de récupérer<br />

les clés de la nouvelle<br />

Adidas Arena (8.000 places)<br />

en février 2024, le club parisien<br />

va installer ses paniers au<br />

Palais des Congrès (3.500<br />

places). La salle de la Porte<br />

Maillot n’avait plus abrité de<br />

balles orange depuis 2012 et<br />

le « Match des champions ».<br />

Rarement frileux à l’idée de<br />

s’éloigner de la halle<br />

Carpentier, le Paris Basketball<br />

a déjà expérimenté l’Accor<br />

Arena (quatre fois) et Roland-<br />

Garros (une fois). Cette saison,<br />

le club parisien va retrouver<br />

l’Accor Arena à trois reprises<br />

: le 8 octobre contre<br />

Boulogne-Levallois, le 23 décembre<br />

face à Strasbourg,<br />

avant la venue de Monaco le<br />

13 janvier.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

En bref<br />

A Annecy, le Parc des Sports en question. D’après les informations du Dauphiné Libéré, une grande rénovation du Parc des Sports<br />

d’Annecy, devenu vétuste, serait à l’étude. Occupé par le FC Annecy (Ligue 2) en plus d’une dizaine<br />

d’associations sportives, le site ouvert en 1964 ne répond plus aux besoins d’un club professionnel. La<br />

construction d’un stade flambant neuf relevant du serpent de mer, la question de la rénovation se pose. Mais<br />

elle relève des travaux d’Hercule. Le premier objectif serait tout d’abord de se délester de la piste d’athlétisme,<br />

afin de rapprocher le public de la pelouse. Le second serait ensuite de changer le sens du terrain ! Dans cette<br />

optique, les tribunes latérales aujourd’hui deviendraient les virages, situés derrière chaque but. Avec l’espace<br />

libéré, la capacité du stade grimperait à 15.000 places, contre 13.000 environ aujourd’hui. Outre la question<br />

technique posée par le chantier, le déplacement des clubs utilisant l’enceinte risque de poser un problème sensible. Autre point en suspens:<br />

qui va payer ? Le coût du projet est estimé entre 10… et 40 M€ !<br />

3<br />

©Icon Sport


Economie<br />

N°1186 La Lettre du Sport vendredi 15 septembre 2023<br />

La France sur le podium des pays les plus<br />

dépensiers du mercato d’été<br />

Selon le bilan de la FIFA des transferts enregistrés lors du récent mercato, 7,3 milliards de dollars (6,87 milliards<br />

d’euros) ont été déboursés en indemnités de transferts cet été ! Un nouveau record. Si l’Arabie Saoudite a dynamité le<br />

marché, la France n’a pas été en reste.<br />

amais le nombre de<br />

transferts (plus de<br />

10.000) et le montant<br />

global n’avaient atteint de<br />

tels sommets. Dans son bilan<br />

global du dernier mercato<br />

(International Transfer<br />

Snapshot), la Fédération internationale<br />

(FIFA) fait état<br />

de chiffres-record.<br />

Plus 26,8% par rapport à<br />

2019, année du précédent<br />

record<br />

De par le monde, le total des<br />

indemnités de transfert a atteint<br />

le seuil historique de<br />

7,36 milliards de dollars<br />

(6,87 Md€) pour la période<br />

comprise entre le 1er juin et<br />

le 1er septembre. Cela représente<br />

une augmentation de<br />

47,2% par rapport à 2022, et<br />

de 26,8% par rapport à 2019,<br />

année du précédent record.<br />

Un total atteint avec seulement<br />

1.985 opérations donnant<br />

lieu à un transfert d’argent.<br />

Un nouveau palier a été<br />

franchi avec 10.125 transferts<br />

effectués (dont 8.140<br />

sans échange d’argent) lors<br />

du mercato d’été, la principale<br />

période d’enregistrement<br />

de l’année.<br />

« Pour cette principale période<br />

d’enregistrement de<br />

2023, l’Angleterre est arrivée<br />

en tête en termes d’indemnités<br />

de transfert versées<br />

(1,84 Md€), d’arrivées (449)<br />

et de départs (514) », souligne<br />

Emilio García Silvero,<br />

directeur de la division<br />

Juridique et Conformité de<br />

la FIFA. Derrière<br />

Tendance à la hausse aussi pour le football féminin<br />

l’Angleterre, c’est l’Arabie<br />

saoudite qui a été la plus dépensière<br />

(817,81 Md€), suivie<br />

de la France<br />

(803,14 Md€), de<br />

l’Allemagne (712,24 Md€),<br />

l’Italie (664,22 Md€) et<br />

l’Espagne (378,91 Md€). Ce<br />

sont 327 joueurs qui ont été<br />

signés en France cet été. Le<br />

PSG est sans surprise le plus<br />

gros investisseur français de<br />

l’été, avec 297 M€ dépensés<br />

pour s’attacher les services<br />

de onze nouveaux joueurs.<br />

De son côté, l’Allemagne a<br />

perçu plus d’indemnités de<br />

transfert (1,03 Md€) que quiconque.<br />

C’est la première<br />

fois que les clubs d’une<br />

même fédération reçoivent<br />

plus d’un milliard au cours<br />

de la principale période de<br />

Dans le football féminin, la tendance est à la hausse également. « Pour la sixième année consécutive, le<br />

nombre de transferts effectués au cours de la principale période d’enregistrement a augmenté, avec 829<br />

mouvements dont 66 moyennant une indemnité, précise Emilio García Silvero. Il s’agit de deux<br />

nouveaux records, en augmentation de 19,1% et 83,3% respectivement par rapport aux valeurs<br />

précédentes. » Dans ce secteur, l’Europe a été au centre des activités avec 634 transferts entrants et 565<br />

transferts sortants. L’Allemagne est le pays qui dénombre le plus d’arrivées (55), alors que la France<br />

compte le plus de départs (53). Le montant des indemnités de transfert a plus que doublé par rapport à<br />

la principale période d’enregistrement de l’année 2022. Les 3 millions de dollars (2,8 M€) versés<br />

constituent un nouveau record en la matière.<br />

transferts. Si les clubs français<br />

ont beaucoup dépensé,<br />

ils ont cependant engrangé<br />

plus d’argent. Ainsi, ce sont<br />

887,8 M$ (829,5 M€) qui<br />

sont venus remplir les<br />

caisses, avec 409 départs. Le<br />

PSG a également été le plus<br />

vendeur pour 140 M€, un record<br />

pour le club de la capitale.<br />

A la faveur de l’intense activité<br />

saoudienne sur le marché,<br />

les clubs de la<br />

Confédération asiatique<br />

(AFC) ont contribué aux dépenses<br />

sur le marché des<br />

transferts à hauteur de 14%.<br />

C’est la première fois que<br />

des clubs d’une confédération<br />

autre que l’UEFA franchissent<br />

la barre des 10%.<br />

Les agents de joueurs tirent<br />

mécaniquement profit de<br />

cette tendance. Ces derniers<br />

ont capté 696,6 M$ (650M€)<br />

à titre de commissions, établissant<br />

également un nouveau<br />

record (36,9% de<br />

hausse par rapport à 2022),<br />

et portant le total provisoire<br />

pour 2023 à 853 M$<br />

(797,11 Md€).<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

4


Economie<br />

N°1186 La Lettre du Sport vendredi 15 septembre 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Sorare accepte les paiements en<br />

euros<br />

La licorne française, qui édite notamment un jeu de fantasy football basé sur des<br />

cartes NFT, propose désormais une solution de paiement en monnaie classique en<br />

plus des cryptomonnaies.<br />

orare, en s’associant<br />

à la fintech<br />

Mangopay, propose<br />

une nouvelle fonctionnalité<br />

permettant de payer en devises<br />

classiques (euro, dollar,<br />

livre sterling). Objectif :<br />

élargir sa base en « éliminant<br />

l’une de ses principales<br />

barrières à l’entrée »,<br />

en l’occurrence la création<br />

d’un portefeuille de cryptomonnaies.<br />

Une mini-révolution.<br />

Beaucoup de nouveaux<br />

joueurs ne souhaitent<br />

pas être exposés aux cryptomonnaies.<br />

« Au départ,<br />

SorareData grandit dans l’ombre de Sorare<br />

En bref<br />

avec des cartes stockées sur<br />

la blockchain, la crypto<br />

était notre monnaie native,<br />

c’était la seule solution.<br />

Mais cela devenait une friction<br />

pour les fans de<br />

sport », reconnaît Nicolas<br />

Julia, le PDG de Sorare. En<br />

revanche, « nous restons fidèles<br />

aux fondamentaux du<br />

Web3 et à sa technologie, la<br />

propriété numérique, la sécurité<br />

garantie par la<br />

blockchain, la possibilité<br />

d’échange, etc. » Les utilisateurs<br />

qui voudraient<br />

continuer à payer en cryptomonnaie<br />

– l’ether dans le<br />

cas de Sorare – pourront<br />

continuer à le faire. Avec<br />

une possible exposition à la<br />

volatilité de cette monnaie,<br />

même si la valeur des cartes<br />

reste fondamentalement<br />

basée sur la rareté et les performances<br />

des joueurs.<br />

Doté d’une base d’environ<br />

5 millions d’utilisateurs,<br />

Sorare pourrait ainsi l’élargir<br />

en s’affranchissant de ce<br />

qui était l’un de ses principaux<br />

freins technologiques<br />

et économiques.<br />

Podium, société d’analyses de jeux de fantasy sport NFT derrière SorareData, annonce à Capital<br />

lever 2 M€ auprès des fonds Fabric Ventures, Sfermion et Seedcamp. Fondée en 2020, SorareData<br />

est un site d’analyses destiné aux joueurs de Sorare. Le produit propose ainsi des statistiques mises<br />

à jour en temps réel afin d’optimiser la stratégie des joueurs. Très vite, SorareData est devenu<br />

incontournable. En septembre 2021, au moment où Sorare explose, SorareData lève 700.000 $<br />

(environ 650.000€, ndlr) avant de lancer une offre payante en août 2022. Aujourd’hui, SorareData<br />

revendique 12.000 joueurs payants, pour une offre structurée à 9,9 € par mois ou 99 € par an. L’offre<br />

gratuite permet d’accéder aux données brutes (en intègrant à la fois les données publiques de<br />

performance des joueurs et les données accessibles via l’API de Sorare, ndlr), avec de la publicité<br />

pour rentabiliser la communauté mobilisée. L’abonnement donne accès à des graphiques et des<br />

données présentées de façon plus lisible, de manière à faire gagner du temps. Son fondateur évoque<br />

« un chiffre d’affaires annuel d’un million d’euros ».<br />

Avec cette manne financière, la société agrandit son effectif (de 10 à 15 salariés) et lance un nouveau<br />

produit orienté vers le marché américain. Ainsi, Podium (la société-mère) convoite désormais le<br />

continent américain avec un produit similaire à SorareData, ReignMetrics, adossé à la plateforme<br />

US de fantasy sports DraftKings Reignmakers.<br />

Quel impact de la Coupe du monde sur la Bourse ? Selon une étude*, quatre sports (football,<br />

rugby, basket-ball et cricket) peuvent impacter les Bourses des pays participants. Surtout quand leur<br />

équipe est éliminée d’une grande compétition comme une Coupe du monde. Une victoire a en<br />

revanche peu ou pas d’effet. C’est pour le football que l’impact reste le plus fort en cas<br />

d’élimination. La Bourse du pays éjecté de la compétition cède 0,5 % le lendemain. La baisse est<br />

de 0,3 % pour le basket et de 0,15 % pour le rugby. Après la victoire de l’Afrique du Sud lors de la<br />

Coupe du monde de rugby 2019, la Bourse de Johannesburg avait progressé de 2 % dans les trois<br />

séances qui avaient suivi la victoire face à l’Angleterre. Mais les actions sud-africaines chutèrent<br />

ensuite pendant deux jours et revinrent à leur niveau d’avant le triomphe. Malgré la défaite en finale<br />

des Anglais, la Bourse de Londres n’avait pas souffert et avait même gagné 1,5 % la semaine<br />

suivante. « Sports sentiment and stock returns », Alex Edmans, Diego Garcia, Oyvind Norli<br />

Près de la moitié des 25-<br />

34 ans sont prêts à parier<br />

pendant le Mondial<br />

44%<br />

L’Autorité nationale des jeux<br />

(ANJ) a demandé à Toluna –<br />

Harris Interactive d’interroger<br />

les Français sur leurs intentions<br />

de parier au cours de la<br />

Coupe du monde de rugby.<br />

Avec 176 M€ de mises en<br />

2022, le rugby en France occupe<br />

la 4e place après le basket,<br />

le tennis et le football qui<br />

concentre 56 % des mises,<br />

soit 4,6 milliards d’euros.<br />

Parce qu’elle se déroule en<br />

France et que l’équipe nationale<br />

fait figure de favorite,<br />

cette Coupe du monde attirera<br />

sans doute des parieurs novices<br />

et pourrait galvaniser les<br />

parieurs réguliers, indique<br />

l’ANJ. Les mises engagées<br />

pendant la compétition pourraient<br />

se situer dans une fourchette<br />

allant de 85 M€ à<br />

150 M€. Le parcours du XV<br />

de France sera déterminant.<br />

D’après l’enquête réalisée en<br />

ligne du 22 au 24 août dernier<br />

auprès des 1.002 français interrogés,<br />

près de la moitié ont<br />

l’intention de suivre la Coupe<br />

du monde (47 %). Si un peu<br />

moins de la moitié de ces personnes<br />

envisagent de parier<br />

amicalement avec leurs<br />

proches (45 %), ils sont un<br />

quart à avoir l’intention de<br />

miser de l’argent sur les rencontres<br />

(25 %). Cette proportion<br />

atteint 44 % chez les 25-<br />

34 ans. Rapporté à l’ensemble<br />

de la population, ce sont 13 %<br />

des Français qui déclarent<br />

avoir l’intention de parier.<br />

La quasi-totalité des parieurs<br />

potentiels envisagent de parier<br />

sur les matchs du XV de<br />

France (91 %) et sur les<br />

matchs à fort enjeu.<br />

5


Médias<br />

N°1186 La Lettre du Sport vendredi 15 septembre 2023<br />

Canal+, beIN Sports, Amazon Prime... Sur quelles<br />

chaînes suivre le football cette saison ?<br />

L’appel d’offres lancé par la LFP sur les droits de la Ligue 1 pour la période 2024-2029 est simple à comprendre. Il se<br />

contente de deux lots. La LFP pense ainsi éviter l’éparpillement de son produit afin de conserver une cohérence et ne<br />

pas pénaliser le consommateur en l’obligeant à souscrire de trop nombreux abonnements. L’exact inverse de la saison<br />

en cours. Les amateurs de football doivent multiplier les abonnements pour ne rien rater. À quelques rares exceptions,<br />

suivre la saison 2023-2024 est totalement payante.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

our la Ligue 1 et la<br />

Ligue 2, quatre diffuseurs<br />

sont nécessaires.<br />

L’abonnement à Amazon<br />

Prime Video et Canal+ est<br />

indispensable pour l’ensemble<br />

de la L1. Du fait de la<br />

réduction du championnat à<br />

18 équipes, il n’y a désormais<br />

plus que neuf rencontres<br />

par journée. Amazon<br />

en diffuse sept, tandis que<br />

Canal+ en propose deux.<br />

Pour profiter de la L2, il faut<br />

en plus être abonné à beIN<br />

Sports. La chaîne diffuse 20<br />

des matchs, tandis que le service<br />

Prime Video d’Amazon<br />

possède le reste des droits. A<br />

noter que la chaîne L’Équipe<br />

retransmet également un<br />

match en clair le samedi soir.<br />

Trois abonnements sont<br />

donc nécessaires, soit<br />

14,99 € par mois pour le pass<br />

Ligue 1, plus l’abonnement<br />

à Amazon Prime (6,99 € par<br />

mois ou 69,90 € par an) ;<br />

plus 22,9€/mois pour Canal+<br />

et encore 15€ d’abonnement<br />

mensuel à beIN Sports.<br />

La D1 Arkema passe par<br />

Canal+ avec deux affiches<br />

sur Canal+ Foot, le vendredi<br />

et le dimanche. Les autres<br />

rencontres sont accessibles<br />

gratuitement sur la chaîne<br />

Dailymotion du groupe<br />

Vivendi. Canal+ retransmettra<br />

également les quatre<br />

matchs de la phase finale du<br />

championnat, un format qui<br />

entre en vigueur cette saison.<br />

Pour la Coupe de France, il<br />

faut zapper sur France<br />

Télévisions et beIN Sports.<br />

La chaîne qatarie retransmettra<br />

la plupart des matchs<br />

à partir des 32e de finale. À<br />

ce stade de la compétition,<br />

France Télévisions diffusera<br />

un match sur le canal national<br />

et quatre rencontres sur<br />

des canaux régionaux, puis<br />

le meilleur match de chaque<br />

tour à partir des 16es.<br />

Passer au niveau européen<br />

augmente le coût et complexifie<br />

la chose. Pour regarder<br />

en intégralité la Ligue<br />

des champions, l’abonnement<br />

à beIN Sports est incontournable.<br />

La chaîne qatarie<br />

dispose des droits exclusifs<br />

de 104 matchs de la<br />

compétition. Par ailleurs,<br />

Canal+ et RMC Sport retransmettent<br />

les deux<br />

meilleures affiches en codiffusion.<br />

Quant à la finale,<br />

elle sera disponible sur TF1.<br />

Pour ce qui est de la Ligue<br />

Europa et la Ligue Europa<br />

Conference, elles sont diffusées<br />

par RMC Sport, tandis<br />

que Canal+ et le groupe M6<br />

retransmettent la meilleure<br />

affiche de chaque journée.<br />

À quel prix ? A Canal+ et<br />

beIN Sports, il convient<br />

d’ajouter RMC Sport à<br />

19€/mois. Il est néanmoins<br />

possible de profiter de l’offre<br />

Canal+ Sport à 25,99 € par<br />

mois. Sinon, le Pass RMC<br />

Sport + beIN Sports à 29 €<br />

par mois permet de suivre la<br />

quasi-intégralité des trois<br />

compétitions européennes.<br />

D’après une enquête menée par Statista, Canal+ arrive en tête des services payants les plus<br />

utilisés pour regarder le football : 60 % des personnes interrogées disent en effet avoir regardé<br />

un match sur Canal+ au cours des 12 derniers mois. Avec 51 % et 48 % respectivement, Amazon<br />

Prime et beIN Sports complètent le podium.<br />

Les championnats étrangers<br />

sont partagés entre deux diffuseurs.<br />

Canal+ dispose de<br />

l’exclusivité des droits de la<br />

Premier League. Mais la<br />

Liga, la Bundesliga et la<br />

Serie A sont sur beIN Sports.<br />

Signe des temps, Canal+ a<br />

annoncé cet été l’acquisition<br />

des droits de retransmission<br />

du championnat d’Arabie<br />

saoudite pour la France et<br />

l’Afrique. L’accord, de deux<br />

saisons, prévoit deux matchs<br />

par semaine.<br />

En additionnant tous les<br />

abonnements, le téléspectateur<br />

doit donc débourser plus<br />

de 70 € par mois, ou 60 € en<br />

profitant de l’offre Canal+<br />

Sport.<br />

Les équipes de France ne demandent<br />

aucun coût supplémentaire.<br />

TF1 et M6 se partageront<br />

la diffusion des<br />

matchs des Bleus lors de la<br />

prochaine Ligue des nations,<br />

ainsi que la retransmission<br />

de l’Euro 2024, tandis que<br />

les rencontres de l’équipe de<br />

France féminine seront diffusées<br />

sur les chaînes de<br />

France Télévisions et du<br />

groupe M6 jusqu’en 2027.<br />

La nouvelle Ligue des nations<br />

féminine, les Jeux<br />

olympiques 2024, les matchs<br />

de qualification à l’Euro<br />

2025, la Coupe du monde<br />

2027 et les différentes rencontres<br />

amicales des Bleues<br />

seront donc retransmis sur<br />

ces deux chaînes. Quant à<br />

l’équipe de France espoirs,<br />

elle passe désormais par La<br />

Chaîne l’Équipe.<br />

6


Médias<br />

N°1186 La Lettre du Sport vendredi 15 septembre 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

L’appel d’offres « va dans le bon<br />

sens » selon beIN Sports<br />

beIN Sports estime que l’appel d’offres simplifié pour les droits de retransmission de<br />

la Ligue 1 « va dans le bon sens ».<br />

simplification<br />

va dans le<br />

«Cette<br />

bon sens, salue<br />

Florent Houzot, directeur<br />

des rédactions de beIN<br />

Sport, en marge de la présentation<br />

de la nouvelle saison<br />

de la chaîne omnisports.<br />

Cette volonté de ne<br />

pas disperser une compétition<br />

est aussi une réponse<br />

au piratage. »<br />

Le football représente<br />

50 % du temps<br />

d’antenne<br />

beIN Sports, qui entend<br />

proposer « l’offre la plus<br />

riche et diversifiée » à ses<br />

abonnés, ne peut évidemment<br />

fermer les yeux au renouvellement<br />

des droits de<br />

beIN Sports, plus de sports américains<br />

la Ligue 1. Le football, qui<br />

représente 50 % du temps<br />

d’antenne (avec notamment<br />

les droits de la Serie<br />

A, la Liga, la Bundesliga et<br />

de la Coupe de France,<br />

ndlr), reste « une locomotive<br />

en termes d’abonnements<br />

et d’audience ».<br />

Il y avait déjà la NBA et la MLB, plus la NFL. beIN Sports complète<br />

son portfolio US avec l’ajout de la NHL. beIN Sports a présenté la<br />

semaine dernière ses nouveautés lors d’une conférence de presse. La<br />

chaîne payante élargit son catalogue de sports américains.<br />

Avec l’acquisition de la NHL, beIN Sports devient la première chaîne<br />

en Europe à regrouper tous les sports US au sein d’une même offre. De<br />

quoi ravir son directeur de la rédaction et des antennes, Florent Houzot<br />

: « Depuis 2012, on diffuse la NBA et la NFL. On a augmenté les droits<br />

Sports US avec la MLB, la NCAA, la WNBA... Il manquait ce droit qui<br />

était chez Canal+ et que nous sommes heureux d’apporter à nos<br />

abonnés ». beIN proposera un minimum de deux matchs commentés.<br />

Cet été, les droits NFL ont aussi été prolongés, avec le passage de trois<br />

à quatre rencontres en direct par semaine et une émission dédiée<br />

désormais, NFL Extra, diffusée le mardi soir (23 heures). Pour la NBA,<br />

logiquement, la chaîne espère surfer sur l’effet Wembanyama pour sa<br />

première saison aux San Antonio Spurs.<br />

Les abonnements au pass Ligue 1 au plus bas<br />

1,4<br />

Mais la chaîne est-elle à<br />

même de surenchérir<br />

comme elle l’avait fait lors<br />

du précédent round ?<br />

« Quand on recevra l’appel<br />

d’offres, on l’étudiera, a répondu<br />

Florent Houzot,<br />

dans un entretien accordé à<br />

plusieurs médias. On l’attend<br />

avec impatience. Et on<br />

verra s’il peut y avoir de la<br />

Ligue 1 tout en respectant<br />

une politique d’investissements<br />

mesurés, la clé pour<br />

s’installer dans la durée. »<br />

Après avoir appris à vivre<br />

trois années sans la L1<br />

(bien que propriétaire d’un<br />

lot avec deux rencontres<br />

par journée, la chaîne l’a<br />

cédé à Canal+, ndlr), beIN<br />

Sports affirme des principes<br />

fermes : « On a des<br />

acquisitions réfléchies et<br />

dans l’intérêt de faire perdurer<br />

la chaîne. Casser la<br />

tirelire ne va pas du tout<br />

avec la volonté de rester<br />

sur le long terme. Les droits<br />

qui arrivent sur le marché<br />

devront apporter un plus à<br />

la grille, un enrichissement<br />

de l’offre et de nouveaux<br />

abonnés. Quand on aura<br />

des réponses à ces objectifs,<br />

on répondra avec<br />

des montants raisonnés.<br />

»<br />

A noter que beIN<br />

Sports est dans sa dernière<br />

année de contrat<br />

pour la Ligue des<br />

champions. Si la Ligue<br />

1 ne peut pas remplacer<br />

les soirées européennes,<br />

le championnat<br />

de France pourrait<br />

muscler les week-ends<br />

de la chaîne alors que<br />

Canal+ a décroché<br />

l’exclusivité de la C1 à<br />

partir de 2024.<br />

Selon NPA, l’évolution des abonnements au pass Ligue 1 de Prime Video (Amazon)<br />

stagne. En septembre 2021, il y avait 1,4 million d’abonnés, avec un pic à 1,8 million<br />

en décembre 2021. En juin 2023, le total est le même que deux ans auparavant.<br />

En bref<br />

La chaîne L’Équipe<br />

nouveau diffuseur des<br />

Espoirs. La Fédération<br />

française de football (FFF) et le<br />

groupe L’Équipe signent un<br />

accord de diffusion des matchs<br />

de l’équipe de France Espoirs<br />

sur la chaîne L’Équipe jusqu’en<br />

2025. Après un appel d’offres<br />

infructueux lancé cet été pour<br />

ces droits, la FFF avait entamé<br />

des négociations de gré à gré.<br />

Canal+, diffuseur des dernières<br />

saisons, n’avait pas transmis<br />

d’offre et le groupe TF1 avait<br />

manifesté un intérêt. Mais c’est<br />

avec le groupe L’Équipe que la<br />

FFF a signé un accord de<br />

diffusion pour la période 2023-<br />

2025. L’accord prévoit une<br />

diffusion en clair de l’ensemble<br />

des matchs amicaux et de<br />

qualifications à l’Euro 2025. «<br />

Cet accord confère une nouvelle<br />

exposition à notre équipe de<br />

France Espoirs dirigée par<br />

Thierry Henry, se réjouit<br />

Philippe Diallo, le président de<br />

la FFF. Les supporters pourront<br />

ainsi suivre en clair et<br />

gratuitement tous les matchs de<br />

notre sélection qui s’apprête à<br />

vivre une saison riche et<br />

passionnante avec deux<br />

objectifs majeurs : les<br />

qualifications pour l’Euro 2025<br />

et les Jeux Olympiques à Paris<br />

en 2024. » Avec TF1 pour les A,<br />

les féminines sur France<br />

Télévisions et le groupe M6<br />

(2023-2027), l’ensemble des<br />

équipes de France bénéficie<br />

désormais d’un diffuseur en<br />

clair.<br />

Entreprises citées<br />

Amazon ................................6, 7<br />

beIN Sports ..........................6, 7<br />

Canal+ ......................................6<br />

La Chaîne L'Équipe ..................7<br />

RMC Sport ................................6<br />

Sorare ........................................5<br />

7


International<br />

N°1186 La Lettre du Sport vendredi 15 septembre 2023<br />

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