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LES1572

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N°1572 vendredi 15 septembre 2023<br />

Le « greenwashing » colle à la<br />

peau de la FIFA<br />

En présentant la Coupe de monde 2022 au Qatar comme « neutre en carbone », la FIFA aurait commis un délit. Assistée<br />

par Avocat-e-s pour le Climat, l’Alliance Climatique Suisse s’adresse aux autorités fédérales suisses pour demander la<br />

condamnation publique de l’organisation sportive et éventuellement de déposer une plainte pénale à son encontre.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

’association Avocate-s<br />

pour le climat et<br />

l ’ A l l i a n c e<br />

Climatique Suisse se sont<br />

unies pour exiger des autorités<br />

fédérales suisses qu’elles<br />

condamnent publiquement<br />

le comportement de la FIFA<br />

et envisagent le dépôt d’une<br />

plainte pénale. En cause, les<br />

déclarations selon lesquelles<br />

la Coupe du monde 2022 au<br />

Qatar serait « neutre en carbone<br />

». En novembre 2022,<br />

des plaintes venant de<br />

Suisse, du Royaume-Uni,<br />

de France, de Belgique et<br />

des Pays-Bas, avaient été<br />

déposées contre la FIFA<br />

pour concurrence déloyale.<br />

Les associations plaignantes<br />

s’étonnaient que la FIFA<br />

puisse vanter « une Coupe<br />

du Monde neutre en carbone<br />

».<br />

Dans une décision notifiée<br />

aux parties en juin dernier,<br />

la Commission suisse pour<br />

Sommaire<br />

la Loyauté, institution chargée<br />

d’évaluer si les messages<br />

commerciaux sont<br />

conformes aux lois, a écarté<br />

les objections formulées par<br />

la FIFA en estimant que<br />

« La [FIFA] a parfois travaillé<br />

en recourant à des<br />

messages formulés en<br />

termes absolus et a ainsi<br />

suscité l’impression erronée<br />

et fallacieuse selon laquelle<br />

la Coupe du monde de football<br />

2022 au Qatar aurait<br />

déjà atteint ta neutralité climatique<br />

ou la neutralité<br />

carbone avant et pendant le<br />

tournoi » (voir La Lettre de<br />

l’économie du sport<br />

n°1565). Dans sa décision,<br />

la Commission suisse pour<br />

la Loyauté avait écrit que<br />

« ces assertions visent clairement<br />

à influencer positivement<br />

l’attitude des<br />

consommateurs vis-à-vis de<br />

la Coupe du monde de football<br />

2022 organisée au<br />

Qatar, notamment afin de<br />

promouvoir la vente de<br />

billets ».<br />

Selon l’institution, le message<br />

de la FIFA peut bel et<br />

bien représenter une infraction<br />

à la Loi sur la concurrence<br />

déloyale, ce qui<br />

constitue un délit. Or,<br />

comme le rappelle<br />

Avocat.e.s pour le Climat,<br />

« en principe en Suisse,<br />

lorsqu’une personne commet<br />

un délit, elle s’expose à<br />

Hebdo<br />

Les menaces qui planent sur les JO 2024, selon la gendarmerie ..........................................2<br />

Fédérations<br />

Diallo justifie sa rémunération à la tête de la FFF ................................................................3<br />

Territoires<br />

La Clusaz annonce un « moratoire » sur le projet de retenue d’eau destiné à la station de ski...4<br />

Le Gamma complète le plateau sportif de Talence................................................................5<br />

International<br />

World Aquatics réintègre des nageurs russes et biélorusses..................................................6<br />

L’AMA menace l’AFLD........................................................................................................7<br />

Luis Rubiales abdique............................................................................................................7<br />

une procédure pénale». « Si<br />

la FIFA reste impunie alors<br />

qu’elle s’est prêtée à de<br />

l’écoblanchiment, c’est un<br />

très mauvais signal à l’international<br />

», insiste l’association.<br />

Selon l’association<br />

et l’Alliance Climatique<br />

Suisse, il n’y a donc aucune<br />

raison que la FIFA échappe<br />

à ce principe. Le dossier est<br />

désormais entre les mains<br />

du Secrétariat d’État à l’économie<br />

(SECO).<br />

La Lettre de l’économie du sport<br />

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Disponible uniquement sur abonnement<br />

Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 0767-9769<br />

Commission paritaire 1024I82126<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne<br />

©Icon Sport


Hebdo<br />

N°1572 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 septembre 2023<br />

Les menaces qui planent sur les JO 2024, selon la<br />

gendarmerie<br />

Selon RMC Sports et BFMTV, une note de la gendarmerie a été transmise à la DGSI et au comité d’organisation des<br />

Jeux Olympiques de Paris 2024 afin de faire l’inventaire des menaces qui planent sur l’événement.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

«La question n’est<br />

pas de savoir si<br />

l’évènement va<br />

être attaqué mais de savoir<br />

quand et comment », peuton<br />

lire dans la note sur la sécurité<br />

des prochains Jeux<br />

olympiques. Daté du 21<br />

août, ce document de dix<br />

pages, qui provient de la<br />

gendarmerie nationale, a été<br />

partagé à la DGSI, au comité<br />

d’organisation des Jeux<br />

olympiques de Paris 2024 et<br />

à tous les autres services<br />

concernés. Son contenu a été<br />

dévoilé par RMC Sports et<br />

BFMTV. « Cet événement,<br />

fortement médiatisé et gage<br />

de l’image de la France à<br />

l’international, est susceptible<br />

de faire l’objet d’actions<br />

terroristes, cyber, criminelles<br />

ou de la part des<br />

mouvances de subversions<br />

violentes (ultradroite, ultragauche,<br />

écologisme radical,<br />

contestation sociale) en<br />

quête de visibilité médiatique<br />

», indique la gendarmerie<br />

dans la note. La menace<br />

terroriste évoquée<br />

« pourrait être constituée<br />

notamment par des individus<br />

souffrant de troubles<br />

psychologiques, sans ancrage<br />

idéologique.<br />

Influencés par les discours<br />

propagandistes et anti-blasphématoires,<br />

leur éventuel<br />

passage à l’acte violent est<br />

difficilement prévisible ».<br />

De potentielles cyberattaques<br />

et des « cibles cyber »<br />

sont aussi évoquées. « Des<br />

campagnes de désinformation<br />

visant des équipes, vol<br />

de données confidentielles,<br />

déstabilisation par attaques<br />

des lieux de vie (hôtellerie,<br />

restauration) », énumère la<br />

note en ajoutant qu’« il est<br />

plausible qu’un ou plusieurs<br />

systèmes d’information<br />

concourant à l’organisation<br />

des JOP2024 soient déjà<br />

compromis et permettent à<br />

terme de lancer une attaque<br />

potentiellement coordonnée<br />

Des visites pour « montrer l’envers du décor »<br />

sur plusieurs sites ».<br />

La note contient aussi des inquiétudes<br />

sur un possible<br />

« accroissement des activités<br />

illicites ». Les actes de natures<br />

criminelles pourraient<br />

ainsi être plus fréquents en<br />

raison de « la forte augmentation<br />

de la population ».<br />

La majeure partie de cette<br />

note est consacrée au risque<br />

de menace contestataire pendant<br />

les Jeux. L’évènement<br />

pourrait servir « de vitrine à<br />

la commission d’actions diverses<br />

dans le cadre de<br />

contestations sociales et sociétales<br />

». La note explique<br />

que « certains sponsors<br />

(Airbnb, Alibaba, Coca-<br />

Cola, CMA-CGM, Orange,<br />

EDF, Visa,…) sont déjà ciblés<br />

par des activistes écologistes<br />

ou d’ultragauche. Des<br />

dégradations ou des blocages<br />

de sites pourraient<br />

être organisés par des militants<br />

». Certains groupes ont<br />

déjà été identifiés dans le document,<br />

comme Saccage<br />

2024 ou Extinction<br />

Rebellion. Ces deux formations<br />

ont déjà mené une action<br />

de dégradation sur le gazon<br />

du terrain au Golf national<br />

de Guyancourt, le 17<br />

septembre 2022.<br />

Les services de gendarmerie<br />

ont également précisé dans<br />

la note leur crainte de violences<br />

urbaines qui « pourraient<br />

à nouveau survenir à<br />

la suite d’un évènement particulier,<br />

ce qui impacterait la<br />

réponse capacitaire des<br />

forces de sécurité intérieures<br />

mobilisées sur la sécurisation<br />

des JOP 2024 ».<br />

Enfin, les tensions internationales<br />

sont aussi évoquées,<br />

dans le contexte du soutien<br />

de la France à l’Ukraine depuis<br />

l’invasion russe, mais<br />

aussi avec « les conflits israélo-palestinien<br />

et kurdoturc<br />

».<br />

Différents collectifs organisent des balades à vélo, à pied ou en bus, près de différents sites dédiés aux Jeux olympiques et paralympiques<br />

de Paris 2024 pour « montrer l’envers du décor » lié à la compétition. Première étape : le futur Village des médias, au sein du parc Georges-<br />

Valbon à Dugny (Seine-Saint-Denis), qui se convertira en écoquartier de 1.400 logements après les Jeux (26 juillet-11 août 2024). « Partout<br />

où vous voyez des bâtiments, c’était le parc », indique l’un des guides, pointant le chantier qui touche presque à sa fin. Autre stop : le Centre<br />

aquatique olympique à Saint-Denis. « C’est une entreprise privée qui va être en charge de la piscine (après les JO). Elle va fixer les prix.<br />

Les scolaires devront louer les lignes », poursuit le guide. « Les organisateurs disent que cette piscine va permettre aux jeunes de la Seine-<br />

Saint-Denis d’apprendre à nager mais si c’était vraiment un objectif, des petites piscines fleuriraient alors un peu partout dans les villes »,<br />

estime le membre du collectif Saccage 2024, qui se définit comme « une résistance face aux saccages écologiques et sociaux que provoquent<br />

les JO de Paris-2024 ». Pour l’après-Jeux, trois bassins sont pourtant promis à la Seine-Saint-Denis : Sevran, Pierrefitte-sur-Seine et<br />

Bagnolet. En Seine-Saint-Denis, « se préparent la destruction de parc et jardins, d’absurdes projets immobiliers, une gentrification, des<br />

expulsions », dénonce Saccage 2024, qui s’associe aux groupes Extinction Rebellion et Dernière Rénovation.<br />

Ce « toxic tour » est organisé chaque mois, à tour de rôle, par différents collectifs. « C’est toujours plus marquant de voir en vrai les lieux<br />

impactés que d’en parler », assure un bénévole chez Saccage 2024. « À chaque JO, on promet de l’emploi, des constructions en faveur des<br />

habitants et à chaque fois, ça a été des destructions et l’hyper-sécurisation des villes », assure le militant. « Les gens se rendent compte que<br />

même si les JO seront à côté de chez eux, ils ne pourront pas y aller car les places sont très chères », selon le militant pour qui « le mouvement<br />

social des retraites a été un coup d’accélérateur avec le hashtag #PasDeRetraitPasDeJO ». « Plus l’échéance se rapproche, et plus le<br />

ménage s’intensifie : moins de place dans les hôtels sociaux, les Crous (centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires)<br />

réquisitionnés, l’expulsion d’un squat à Aubervilliers », énumère-t-il.<br />

2


Fédérations<br />

N°1572 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 septembre 2023<br />

Diallo justifie sa rémunération à la tête de la FFF<br />

Philippe Diallo, président de la Fédération Française de Football (FFF), devient le premier président indemnisé de<br />

l’histoire de la FFF.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

l est le patron de la<br />

Fédération française de<br />

football (FFF) depuis la<br />

profonde crise traversée par<br />

l’instance il y a quelques<br />

mois. Successeur de Noël Le<br />

Graët après la démission de<br />

ce dernier en février,<br />

Philippe Diallo a d’abord assuré<br />

l’intérim pendant plusieurs<br />

semaines avant d’être<br />

élu président en juin. En débarquant<br />

à la tête de l’instance,<br />

le dirigeant a souhaité<br />

être rémunéré dans ses nouvelles<br />

fonctions et ainsi devenir,<br />

comme il l’a confié<br />

dans les colonnes du Monde,<br />

« le premier président indemnisé<br />

de l’histoire de la<br />

En bref<br />

FFF ».<br />

« Je pense que c’est une tendance<br />

lourde du monde du<br />

sport tel qu’il évolue: les<br />

responsabilités, les compétences,<br />

le temps consacré<br />

méritent à mon sens rémunération<br />

», assurait Diallo<br />

auprès du Monde en juin<br />

dernier. À titre de comparaison,<br />

Vincent Labrune, patron<br />

de la Ligue de football<br />

professionnel (LFP), a touché<br />

1,2 M€ l’année dernière<br />

selon L’Equipe.<br />

Après avoir dans un premier<br />

temps refusé de rentrer dans<br />

le détail de ses émoluments,<br />

©Icon Sport<br />

Diallo a finalement accepté<br />

de dévoiler au Monde son<br />

salaire à la tête de la FFF.<br />

Selon lui, il touche la même<br />

somme que lorsqu’il était<br />

vice-président de l’instance,<br />

soit « une indemnité mensuelle<br />

de 8.000 € bruts ».<br />

Selon lui, ce montant « n’a<br />

pas été modifié » depuis<br />

mars 2022 alors qu’il est devenu<br />

numéro un par intérim<br />

puis président élu. « Depuis<br />

avril 2023 a été intégré un<br />

avantage en nature équivalent<br />

à 264,58€ mensuel, au<br />

titre de la voiture de fonction<br />

précédemment attribuée au<br />

président de la FFF », précise-t-il.<br />

Pour autant, il admet<br />

« rouler surtout en scooter<br />

», dont il paye lui-même<br />

le plein.<br />

Egalement indemnisé par<br />

l’UEFA et la FIFA<br />

Le président de la FFF devrait<br />

voir son indemnisation<br />

augmenter prochainement,<br />

alors que son mandat prendra<br />

fin en décembre 2024.<br />

« Mes responsabilités nouvelles<br />

en qualité de président<br />

peuvent justifier une évolution<br />

de ma rémunération,<br />

décision qui appartiendra<br />

au comité exécutif, à la majorité<br />

des deux tiers et dans<br />

la limite de trois fois le plafond<br />

de la sécurité sociale (y<br />

compris la valorisation de<br />

l’avantage en nature que<br />

constitue la voiture de fonction),<br />

soit environ 130.000 €<br />

bruts annuels me semble-t-il<br />

à date », annonce-t-il.<br />

En dehors de cette somme<br />

touchée pour ses fonctions à<br />

la tête de la FFF, Diallo va<br />

également percevoir jusqu’en<br />

2027 une indemnité<br />

de 160.000 € bruts annuels<br />

après avoir été élu membre<br />

du comité exécutif de<br />

l’UEFA. Ce n’est pas tout<br />

puisque la FIFA doit également<br />

lui verser de l’argent.<br />

En tant que juge unique de la<br />

chambre de résolution des litiges<br />

de la FIFA depuis<br />

2001, il devrait percevoir<br />

7.500 $ (7.000 €) par la fédération<br />

internationale.<br />

FFR XIII : Dominique Baloup élu président. Le secrétaire Général Dominique Baloup a été samedi président de la Fédération<br />

française de rugby à XIII lors de l’Assemblée Générale élective. Il succède à Luc Lacoste, démissionnaire en<br />

juin dernier pour raison de santé. Élu à 85,4%, Dominique Baloup évoquait la veille, dans les colonnes de<br />

l’Indépendant, sa candidature : « Elle est dans l'ordre des choses. Mon intimité avec Luc Lacoste sur tous les<br />

dossiers m'a permis de bien connaître le terrain, même si on s’est loupé sur des sujets essentiels. » Au sujet de<br />

ses priorités, il compte « professionnaliser le championnat domestique d’ici trois à quatre ans ». « Il faut<br />

remettre la Fédération dans un dynamisme collectif parce que le salut ne viendra que de l’intérêt collectif. »<br />

France - Nouvelle-Zélande : Bernard Laporte n’était pas invité. Absent du match d’ouverture de la Coupe du monde de rugby,<br />

Bernard Laporte n’a pas été invité par la Fédération française de rugby (FFR). Selon Le Figaro, des membres de la nouvelle équipe dirigée<br />

par Florian Grill se sont fermement opposés à la présence de l’ancien président de la fédération lors de cette rencontre. Juste avant le<br />

Mondial, Florian Grill s’était exprimé au micro d'Europe 1 au sujet de cette invitation. « J’aime bien qu’on règle ses dettes. Bernard Laporte<br />

sera très volontiers invité par nos soins, par la FFR, à condition qu’il ait réglé ce qu’il nous doit (le remboursement des frais d’avocat de<br />

son procès, estimés à 150.000 €, NDLR). On en fait un préalable. C’est une question de bon sens. C’est l’argent du rugby amateur, des<br />

clubs du quotidien. Je ne trouve pas normal que la FFR ait payé les frais d’avocat d’un procès qui ne les concernait pas ».<br />

3<br />

©FFR XIII


Territoires<br />

N°1572 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 septembre 2023<br />

La Clusaz annonce un « moratoire » sur le projet de<br />

retenue d’eau destiné à la station de ski<br />

Le dossier est gelé. Dans un entretien au Dauphiné libéré, le maire de La Clusaz (Haute-Savoie), annonce un<br />

« moratoire » sur la construction controversée d’une retenue collinaire destinée à alimenter la station de ski,<br />

notamment en neige artificielle, pour des raisons de sécurité juridique.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

e projet a déjà fait<br />

couler beaucoup<br />

d’encre. Un arrêté<br />

préfectoral autorisant le lancement<br />

de travaux pour la<br />

construction d’une retenue<br />

d’eau nécessitant de creuser<br />

148.000 mètres cubes dans<br />

la montagne pour un coût de<br />

10 M€ est suspendu depuis<br />

octobre 2022 par le tribunal<br />

administratif de Grenoble<br />

(Isère) au nom de la protection<br />

de l’environnement.<br />

Cette décision avait été saluée<br />

par les associations et<br />

militants opposés à ce projet,<br />

qui occupaient le site. Le<br />

maire de la Clusaz, Didier<br />

Thévenet, assurait alors que<br />

la majorité des habitants du<br />

village étaient favorables à<br />

la retenue, ce qu’avait relevé<br />

le rapport de la commission<br />

d’enquête. Il déplorait que<br />

les opposants en aient fait un<br />

« totem contre le ski ». Car<br />

sur les 148.000 mètres cubes<br />

En bref<br />

prévus, un tiers doit être<br />

consacré à l’eau potable, et<br />

le reste à la production de<br />

neige artificielle.<br />

Au Dauphiné Libéré, il répète<br />

que La Clusaz (dont le<br />

domaine skiable s’étend de<br />

1.100 à 2.600 mètres d’altitude),<br />

situé « dans un massif<br />

karstique qui ne retient pas<br />

l’eau » a « réellement besoin<br />

d’eau ». Toutefois, le chantier<br />

ne devrait pas reprendre<br />

avant que la justice ne se soit<br />

prononcée définitivement.<br />

« Nous avons décidé de ne<br />

pas lancer les travaux préliminaires<br />

de construction de<br />

la retenue d’eau », annonce<br />

l’élu au quotidien régional.<br />

« Et nous ne parlons pas<br />

uniquement de la légalité de<br />

la suspension de l’autorisation<br />

environnementale par le<br />

juge des référés, mais bien<br />

d’un jugement définitif sur le<br />

projet », qui peut prendre<br />

« plusieurs années ». L’édile<br />

précisant que cette décision<br />

a été prise en conseil municipal<br />

le 17 août dernier. « Le<br />

17 août 2023, de manière<br />

quasi unanime (17 voix pour<br />

et une seule voix contre), les<br />

élus de La Clusaz ont décidé<br />

de ne pas lancer les travaux<br />

préliminaires de la retenue<br />

collinaire de La Colombière,<br />

tant que la décision judiciaire<br />

sur le fond de l’affaire<br />

ne sera pas rendue », indique<br />

un communiqué de la<br />

commune haut-savoyarde,<br />

« et ce, nonobstant la décision<br />

que pourrait prendre le<br />

Conseil d’État sur la légalité<br />

de la suspension de l’autorisation<br />

environnementale par<br />

le juge des référés ».<br />

Didier Thévenet affirme<br />

croire « encore à l’avenir »<br />

du ski et regrette d’avoir<br />

« été le symbole et le centre<br />

du ski-bashing dans cette affaire<br />

». C’est pourquoi, assure-t-il,<br />

« nous ne lâchons<br />

rien » et « nous allons muscler<br />

notre projet, dans le respect<br />

de la justice et de la<br />

loi ».<br />

La station annonce par<br />

ailleurs élaborer, en lien<br />

« avec la jeunesse de la<br />

Clusaz », un plan de diversification<br />

baptisé « Vision<br />

2050 », pour « faire évoluer<br />

le ski ». « Nous sommes évidemment<br />

lucides, nous savons<br />

que le ski dans 30 ans<br />

ne sera pas le même que celui<br />

d’il y a 30 ans et, au-delà<br />

des changements climatiques,<br />

les évolutions sociétales<br />

sont à prendre en<br />

compte. L’équilibre entre<br />

l’adaptation du ski et le développement<br />

de la diversification<br />

est notre objectif pour<br />

un avenir durable sur notre<br />

territoire », conclut Didier<br />

Thévenet.<br />

La station de La Sambuy ferme. Déficitaire et impactée par le changement climatique, la petite station de La Sambuy (un télésiège et<br />

trois téléskis), située près du lac d’Annecy dans le massif des Bauges (Haute-Savoie), a fermé ses portes il y a quelques jours après plus<br />

de 60 ans d’existence. Géré par la régie municipale de Faverges-Seythenex, ce domaine de moyenne montagne entre 1.150 et 1.850 mètres<br />

d’altitude, souffre « d’un vrai problème financier auquel s’ajoute un problème climatique », selon Jacques Dalex, le maire de la commune.<br />

Le déficit chronique d’exploitation est attendu à 500.000 € pour l’année 2023. Et la station aurait eu besoin d’« un tas d’investissements »<br />

dans les années à venir pour renouveler ses équipements. Le Conseil municipal de Faverges-Seythenex a voté à la mi-juin la fermeture des<br />

remontées mécaniques à la fin de la saison estivale de 2023. Une « réflexion globale » a été lancée sur la reconversion du site. « Il arrive<br />

un moment où il faut ouvrir les yeux », estime l'édile. Le réchauffement climatique et les difficultés d’enneigement ont également pesé dans<br />

la balance. La fermeture n’impactera pas que la pratique du ski, alors que La Sambuy propose différentes activités comme la luge sur rail,<br />

le VTT ou les vols en parapente. Une quarantaine de personnes, dont des saisonniers, travaillent durant l’année au sein des remontées<br />

mécaniques et des différents métiers satellites -restaurants, loueur de matériel, moniteurs de ski, refuge...<br />

4


Territoires<br />

N°1572 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 septembre 2023<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Le Gamma complète le plateau<br />

sportif de Talence<br />

Inauguré en 1976, le stade Pierre-Paul Bernard, qui accueille notamment les<br />

épreuves combinées du Décastar à Talence (Gironde), a fait l’objet d’une rénovation<br />

de grande ampleur. En plus de la piste d’athlétisme élargie de 6 à 8 couloirs, un tout<br />

nouveau bâtiment de 4.000 m² a vu le jour. Il a été baptisé Gamma pour Groupe<br />

d’arts martiaux, de musculation et d’athlétisme.<br />

e nouveau bâtiment<br />

est composé d’une<br />

salle de musculation<br />

(400 m² partagés entre une<br />

zone de renforcement musculaire<br />

sur tapis et un espace<br />

avec appareils de<br />

musculation), d’une salle<br />

d’athlétisme (2.000 m²<br />

avec une hauteur sous plafond<br />

de huit à dix mètres et<br />

un filet de 10 m de haut<br />

pour travailler la technicité<br />

de lancer), d’un dojo<br />

(600 m² découpés en deux<br />

zones de combats qui peuvent<br />

être séparées par un rideau<br />

amovible afin de permettre<br />

la pratique simultanée<br />

de deux disciplines<br />

d’art martial), d’un réfectoire<br />

de 250 m² (avec mur<br />

amovible pour la transformer<br />

en salle de réunion) et<br />

dix bureaux… La halle intérieure<br />

d’athlétisme accueille<br />

six pistes d’échauffement<br />

couvertes de 80<br />

mètres. Ces dernières permettent<br />

de poursuivre une<br />

activité sportive, y compris<br />

en hiver. Ainsi s’achève à<br />

Talence la rénovation-extension<br />

du stade Pierre-<br />

Paul-Bernard, écrin du fameux<br />

Décastar, un an après<br />

En bref<br />

la livraison de la piste extérieure<br />

et des tribunes dont<br />

la capacité d’accueil a été<br />

étendue à 1.250 places.<br />

Le « Gamma » – pour<br />

Groupe d’arts martiaux, de<br />

musculation et d’athlétisme<br />

– est à la pointe.<br />

Classé d’intérêt métropolitain,<br />

l’équipement a bénéficié<br />

de 5,5 M€ d’investissement<br />

dans le cadre des<br />

17 M€ injectés pour la rénovation-extension<br />

du<br />

stade Pierre-Paul-Bernard.<br />

Le financement a été rendu<br />

possible par les 10,9 M€ à<br />

la charge de Bordeaux<br />

Métropole, 2,79 M€ pour<br />

la Ville (qui finance seule le<br />

dojo), 1,5 M€ pour<br />

l’Agence nationale du sport<br />

(ANS), 935.000 € pour le<br />

Département et 719.000 €<br />

pour la Région. « Sans les<br />

collectivités territoriales,<br />

on ne peut pas avoir une<br />

ambition sportive dans ce<br />

pays », observe André<br />

Giraud, président de la<br />

Fédération française d’athlétisme<br />

(FFA), présent à<br />

l’inauguration la semaine<br />

dernière. Et André Giraud<br />

d’annoncer à la fois la<br />

constitution d’un pôle<br />

France épreuves combinées<br />

demi-fond et l’organisation<br />

des championnats de<br />

France élite 2025 à<br />

Talence. Le site se veut tout<br />

autant ouvert aux pratiques<br />

associatives et scolaires.<br />

Le label « Ville active et<br />

sportive » décerné à de<br />

nouvelles communes<br />

81<br />

Le Conseil national des villes<br />

actives et sportives (CNVAS)<br />

vient de remettre pour la première<br />

fois ou de renouveler<br />

son label auprès de 157 communes.<br />

81 ont reçu pour la<br />

première fois le label « Ville<br />

active et sportive » et 76 l’ont<br />

renouvelé pour une durée de<br />

trois ans le 24 août dernier<br />

lors d’une cérémonie organisée<br />

à Dijon (Côte-d’Or). Créé<br />

en 2017 par l’Association nationale<br />

des élus en charge du<br />

sport (Andes) et l’Union sport<br />

et cycle, réunis au sein du<br />

CNVAS, le label récompense<br />

les politiques des communes<br />

en faveur de l’activité physique<br />

et sportive.<br />

Parmi les lauréats 2023, neuf<br />

communes sont couronnées<br />

par « 4 lauriers », la plus<br />

haute distinction possible :<br />

Albi (Tarn), Cesson-Sévigné<br />

(Ille-et-Vilaine), Épinal<br />

(Vosges), Gruissan (Aude),<br />

Montargis (Loiret), Roubaix<br />

(Nord), Schœlcher<br />

(Martinique), Toul (Meurtheet-Moselle)<br />

et Vannes<br />

(Morbihan). En plus de proposer<br />

une politique sportive<br />

innovante et de gérer un parc<br />

d’équipements, les villes labellisées<br />

« 4 lauriers » mettent<br />

en place une politique sportive<br />

qui s’inscrit dans la politique<br />

globale de la commune.<br />

Le patrimoine sportif à l’honneur à Angers. Jeux olympiques obligent, la Ville d’Angers a décidé d’ouvrir son patrimoine sportif à la<br />

visite les 16 et 17 septembre lors des Journées du patrimoine. « On propose aux Angevins de découvrir l’envers du décor de ces édifices<br />

», détaille Nicolas Dufetel, adjoint à la Culture et au Patrimoine. « À la patinoire Iceparc, ils pourront découvrir la machinerie complexe<br />

qui permet de produire la glace et maintenir le site à température ». La piscine Aquavita, la salle de handball du haras, l’ancienne patinoire<br />

seront également accessibles. On pourra même découvrir l’histoire du lac de Maine en embarquant dans un kayak ou des armes anciennes<br />

au stand d’Angers tir sportif à la Baumette. Réservation conseillée sur angers-tourisme.com.<br />

©Ville de Talence<br />

5


International<br />

N°1572 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 septembre 2023<br />

La Russie fait ses comptes<br />

100<br />

Selon le vice-ministre russe<br />

des Sports, Alexey Morozov,<br />

pas moins de 26 des 39 disciplines<br />

figurant au programme<br />

olympique l’an prochain en<br />

France ont donné leur vert à<br />

une réintégration sous conditions<br />

des athlètes russes dans<br />

les compétitions internationales.<br />

Pour les sports collectifs,<br />

la question ne se pose<br />

plus, la commission exécutive<br />

du CIO ayant exclu une participation<br />

russe dans les sports<br />

et disciplines par équipes.<br />

Le vice-ministre des Sports a<br />

également confié que plus de<br />

100 athlètes russes avaient décidé<br />

de changer de nationalité<br />

sportive et rejoindre un autre<br />

pays depuis le début du<br />

conflit en Ukraine. Parmi eux,<br />

55 sont issus de disciplines<br />

olympiques. Selon Alexey<br />

Morozov: les athlètes et/ou<br />

leur pays d’adoption devront<br />

rembourser à la Russie tout<br />

ou partie des frais engagés par<br />

l’État pour la formation des<br />

sportifs.<br />

World Aquatics réintègre des<br />

nageurs russes et biélorusses<br />

Les nageurs russes et biélorusses peuvent se lancer dans la course aux qualifications<br />

pour les Jeux olympiques de Paris 2024. La fédération internationale de natation<br />

autorise les nageurs russes et biélorusses à concourir sous bannière neutre.<br />

a natation s’inscrit<br />

dans les pas<br />

d’autres disciplines,<br />

comme la gymnastique, le<br />

judo ou encore l’escrime.<br />

À l’instar des autres fédérations<br />

ayant réintégré les<br />

athlètes russes et biélorusses.<br />

World Aquatics va<br />

permettre aux Russes et<br />

Biélorusses de prendre<br />

part aux épreuves individuelles<br />

en tant qu’athlètes<br />

neutres. L’instance précise<br />

que les « détenteurs de<br />

passeports russes et biélorusses<br />

» sont réintégrés<br />

dans les « futures compétitions<br />

de World Aquatics en<br />

tant qu’athlètes individuels<br />

neutres », comme l’a<br />

préconisé le comité international<br />

olympique (CIO)<br />

en juin. Les nageurs russes<br />

et biélorusses étaient suspendus<br />

de compétitions internationales<br />

depuis l’invasion<br />

de l’Ukraine.<br />

World Aquatics liste des<br />

conditions : pas de drapeaux,<br />

hymnes nationaux<br />

ou signe distinctif, assortis<br />

de l’interdiction de soutenir<br />

activement l’invasion<br />

russe en Ukraine. Ils ne<br />

peuvent participer qu’aux<br />

épreuves individuelles, à<br />

raison d’un nageur de<br />

chaque pays par épreuve.<br />

« Cette opportunité sera<br />

soumise à des conditions<br />

strictes qui incluent de solides<br />

tests antidopage »,<br />

précise World Aquatics.<br />

Les nageurs russes et biélorusses<br />

n’auront pas le<br />

droit de participer aux<br />

conférences de presse et de<br />

passer par la zone mixte<br />

(où se croise les athlètes et<br />

les médias) non plus.<br />

©Xinhua / Icon Sport<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

Absence des athlètes russes<br />

et biélorusses aux Jeux<br />

asiatiques. Les athlètes russes et<br />

biélorusses ne participeront<br />

finalement pas aux Jeux<br />

asiatiques, qui se tiendront à<br />

Hangzhou (Chine) du 23<br />

septembre au 8 octobre,<br />

annonce le Comité international<br />

olympique (CIO). « L’idée de la<br />

participation d’athlètes avec des<br />

passeports russes et bélarusses<br />

aux Jeux asiatiques 2023 a été<br />

explorée, comme cela a été dit<br />

lors du sommet olympique de<br />

décembre 2022, mais elle n’était<br />

pas réalisable pour des raisons<br />

techniques », explique un porteparole<br />

du CIO.<br />

Emmanuel Macron se prononce contre « le drapeau russe aux Jeux de Paris »<br />

Interrogé sur la présence possible d’athlètes russes aux Jeux olympiques de Paris 2024, le chef de<br />

l’État répond par la négative, mais laisse la décision finale au Comité internationale olympique<br />

(CIO).<br />

« Évidemment, il ne peut pas y avoir le drapeau russe aux Jeux de Paris, je crois que ça fait<br />

consensus », estime Emmanuel Macron dans un entretien à L’Équipe, « parce que la Russie comme<br />

pays n’a pas sa place à un moment où elle a commis des crimes de guerre, où elle déporte des<br />

enfants ».<br />

« Je souhaite que ce soit une décision en conscience du monde olympique (…) ce n’est pas l’Etat<br />

hôte qui doit décider de ce que le CIO doit faire (…) je fais totalement confiance à Thomas Bach »,<br />

le président du Comité international olympique.<br />

« La vraie question que le monde olympique devra trancher, c’est quelle place donner à ces athlètes<br />

russes qui parfois se sont préparés toute une vie, et peuvent aussi être les victimes de ce régime »,<br />

poursuit le président français.<br />

Mais comment différencier les athlètes russes complices et victimes du régime ? « C’est la vraie<br />

question et donc c’est là où le monde olympique a, en conscience, son avis à donner et des garanties<br />

à préciser », tente d’expliquer le chef de l’État : « Et il faut qu’il soit compris par les Ukrainiens<br />

(…) Voilà l’exercice d’équilibriste que nous devrons mener. »<br />

6


International<br />

N°1572 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 septembre 2023<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

L’AMA menace l’AFLD<br />

L’Agence mondiale antidopage (AMA) brandit la menace de « non-conformité »<br />

auprès de la commission des sanctions de l’Agence française de lutte contre le dopage<br />

(AFLD). Elle lui reproche un certain laxisme. La commission, indépendante de<br />

l’AFLD, dénonce une tentative de pression.<br />

ette commission indépendante<br />

de<br />

l’AFLD explique<br />

avoir reçu, via l’AFLD, un<br />

courrier du gendarme mondial<br />

antidopage qui lui<br />

« enjoint de modifier son<br />

comportement à l’avenir<br />

sous peine d’engager une<br />

procédure de “non-conformité”<br />

à l’égard de l’agence<br />

française, qui pourrait<br />

aboutir à des sanctions à<br />

l’encontre de la France »,<br />

selon un communiqué. La<br />

commission a « pris<br />

connaissance avec stupeur<br />

de cette invraisemblable<br />

tentative de pression »,<br />

s’offusque-t-elle.<br />

Dans un courrier en date du<br />

28 juillet, l’AMA vise trois<br />

décisions récentes de la<br />

commission et lui reproche<br />

« de ne pas avoir été assez<br />

sévère ». L’AMA lui reproche<br />

de prendre « des décisions<br />

“manifestement<br />

non conformes au code<br />

mondial antidopage et à la<br />

jurisprudence du Tribunal<br />

arbitral du sport” », toujours<br />

selon la commission.<br />

À onze mois des JO de<br />

Paris 2024, « il s’agit d’un<br />

véritable chantage puisque<br />

l’agence mondiale menace<br />

d’engager une procédure<br />

qui pourrait aboutir à l’interdiction<br />

pour les sportifs<br />

français de participer à<br />

certaines compétitions internationales,<br />

y compris les<br />

Jeux olympiques, et à l’interdiction<br />

pour la France<br />

d’accueillir de telles compétitions<br />

», ajoute le communiqué.<br />

Depuis 2018, la justice antidopage<br />

française est scindée<br />

en deux avec d’un côté<br />

Luis Rubiales abdique<br />

Après trois semaines d’intenses polémiques, Luis<br />

Rubiales, le président suspendu de la Fédération<br />

espagnole de football (RFEF), donne sa démission.<br />

a démission fait suite<br />

à un incident controversé<br />

survenu après<br />

la victoire de l’équipe nationale<br />

féminine lors de la<br />

Coupe du Monde féminine.<br />

Luis Rubiales avait provoqué<br />

l’indignation internationale<br />

pour avoir embrassé<br />

de force la joueuse Jennifer<br />

Hermoso après le sacre de<br />

la Roja. Après avoir embrassé<br />

la joueuse lors de la<br />

cérémonie de remise des<br />

prix, Rubiales a été suspendu<br />

par la FIFA et critiqué<br />

de manière généralisée.<br />

l’AFLD, qui contrôle,<br />

mène les enquêtes et propose<br />

les sanctions pour les<br />

sportifs suspectés de s’être<br />

dopés. Mais c’est ensuite la<br />

commission des sanctions,<br />

un organe indépendant et<br />

composé de onze<br />

membres, présidé par un<br />

conseiller d’État, qui juge<br />

ces affaires et prononce les<br />

sanctions. Depuis sa création,<br />

« la commission des<br />

sanctions a pris plusieurs<br />

centaines de décisions.<br />

L’AMA n’en a contesté aucune.<br />

Au lieu d’emprunter<br />

la voie légale en formant<br />

un recours devant le<br />

Conseil d’État, elle tente<br />

soudainement de s’ingérer<br />

grossièrement dans le fonctionnement<br />

de la commission<br />

», poursuit cette commission,<br />

qui applique le<br />

code du sport et la jurisprudence<br />

du Conseil d’État.<br />

Sur TalkTV, il explique ne<br />

plus pouvoir continuer son<br />

travail dans de telles circonstances.<br />

La RFEF avait<br />

appelé à sa démission, et<br />

l’équipe nationale féminine<br />

avait menacé de ne pas<br />

jouer tant qu’il resterait en<br />

poste. La situation s’est encore<br />

compliquée lorsque<br />

Jennifer Hermoso a porté<br />

plainte pour agression<br />

sexuelle, ce qui a conduit le<br />

procureur espagnol à ouvrir<br />

une enquête. Cette démission<br />

intervient également<br />

alors que Rubiales est sous<br />

enquête de la plus haute<br />

cour sportive d’Espagne<br />

pour « faute grave » et fait<br />

l’objet d’une enquête de la<br />

FIFA.<br />

L’Angleterre lance un fonds<br />

pour les joueurs atteints de<br />

démence<br />

La Premier League et le syndicat<br />

anglais des footballeurs<br />

professionnels (PFA) lancent<br />

un fonds doté immédiatement<br />

de 1 million de livres<br />

(1,16 M€) pour la prise en<br />

charge des joueurs atteints de<br />

démence.<br />

« Il s’agit d’un progrès important<br />

dans la façon dont le<br />

football apporte un soutien<br />

concret aux anciens joueurs<br />

qui souffrent de démence ou<br />

d’autres maladies neurodégénératives<br />

», selon le directeur<br />

général du PFA, Maheta<br />

Molango. « Nous sommes<br />

convaincus que tous les aspects<br />

de ce sujet méritent une<br />

responsabilisation du football<br />

dans son ensemble »,<br />

ajoute-t-il.<br />

Ce fonds, qui permettra notamment<br />

de verser une aide<br />

financière directe aux anciens<br />

joueurs et à leurs familles,<br />

concrétise les campagnes menées<br />

par plusieurs personnes<br />

directement touchées par les<br />

formes de démence liées à la<br />

pratique intensive du football.<br />

C’est notamment le cas de<br />

Dawn Astle, dont le père,<br />

Jeff, ancien attaquant de West<br />

Bromwich et de l’équipe<br />

d’Angleterre, est mort en<br />

2002 à l’âge de 59 ans. Son<br />

décès a été officiellement<br />

classé en accident de travail,<br />

lié à de nombreuses reprises<br />

de la tête lorsqu’il était<br />

joueur.<br />

Plusieurs études ont établi un<br />

lien entre pratique à haut niveau<br />

du football et risque accru<br />

de démence.<br />

La PFA et la Premier League<br />

cherchent à créer une organisation<br />

caritative impliquant<br />

d’autres parties comme véhicule<br />

de soutien à plus long<br />

terme.<br />

7


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