19.09.2023 Views

LES1573

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

N°1573 vendredi 22 septembre 2023<br />

Avec « Balance ton sport », deux députées<br />

veulent recueillir les témoignages de victimes<br />

Sabrina Sebaihi, députée Nupes des Hauts-de-Seine et rapporteure de la commission d’enquête sur les défaillances<br />

dans le mouvement sportif français, lancée début juillet, et Béatrice Bellamy, députée Horizons de Vendée, présidente<br />

de la commission, lancent une plateforme baptisée « Balance ton sport » pour recueillir les témoignages de victimes<br />

dans le sport. L’initiative laisse sceptique l’association Colosse aux pieds d’argile qui a multiplié ces derniers mois des<br />

conventions avec les fédérations.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

ur balancetonsport.fr,<br />

les victimes peuvent<br />

remplir un formulaire<br />

en ligne, et déposer leur témoignage.<br />

« Le besoin de<br />

parler reste urgent », explique<br />

Sabrina Sebaihi, députée<br />

Nupes des Hauts-de-<br />

Seine. « Depuis l’annonce<br />

de la mise en place de cette<br />

commission d’enquête, nous<br />

recevons nombre de témoignages,<br />

de messages de personnes<br />

qui souhaitent s’exprimer<br />

sur des situations de<br />

violences subies au sein des<br />

clubs et fédérations »<br />

« Nous devons veiller à ce<br />

que l’ensemble du mouvement<br />

sportif soit équipé<br />

pour prévenir ces violences,<br />

les signaler et pour qu’elles<br />

puissent être sanctionnées »,<br />

insiste la présidente de la<br />

commission d’enquête,<br />

Béatrice Bellamy.<br />

« Malheureusement, il n’y a<br />

quasiment aucune fédération<br />

qui a été épargnée par<br />

Sommaire<br />

les témoignages qui nous<br />

arrivent », explique Sabrina<br />

Sebaihi, à l’origine de la<br />

plateforme.<br />

Les témoignages doivent<br />

nourrir le rapport qui sera<br />

rédigé par les 30 membres<br />

de la commission. L’issue<br />

de leurs travaux devant durer<br />

six mois au maximum.<br />

Déjà une cellule dédiée au<br />

ministère des Sports<br />

Si l’intention semble<br />

louable, l’initiative a surpris<br />

jusqu’à la présidence de<br />

l’Assemblée nationale qui<br />

s’en est désolidarisée. Dans<br />

un communiqué, elle souligne<br />

que « la démarche des<br />

députées ne saurait engager<br />

l’Assemblée nationale en<br />

tant qu’institution » et ne<br />

souhaite pas « commenter le<br />

fond de cette initiative ». La<br />

plateforme ne convainc pas<br />

non plus l’association<br />

Colosse aux pieds d’argile.<br />

Cette dernière lutte depuis<br />

dix ans contre les violences<br />

sexuelles, le harcèlement et<br />

le bizutage dans le sport.<br />

L’association souligne ne<br />

pas être « favorable à la<br />

mise en place d’un nouveau<br />

canal de recueil de la parole<br />

des victimes et témoins<br />

s’agissant des faits de nature<br />

sexuelle. Et de fait, elle<br />

n’est pas non plus favorable<br />

à l’intitulé de cette plateforme<br />

car compte tenu du<br />

lien évident avec #balancetonporc,<br />

elle conduira principalement<br />

à la révélation<br />

de faits de nature sexuelle ».<br />

Balancetonsport.fr vient<br />

s’ajouter à la plateforme officielle<br />

du gouvernement<br />

pour signaler des violences<br />

dans le sport. Les victimes<br />

peuvent déjà effectuer des<br />

signalements à l’adresse signal-sports@sports.gouv.fr,<br />

appeler le 119, service national<br />

d’accueil téléphonique<br />

pour l’enfance en<br />

Hebdo<br />

Le risque judiciaire s’éloigne pour Paris 2024 ......................................................................2<br />

Fédérations<br />

L’AG du CNOSF ratifie l’élection de David Lappartient .....................................................3<br />

Territoires<br />

La Métropole de Lille perd contre Eiffage ......................................................................................4<br />

« Sport dans la ville » : la note relative aux politiques sportives « décroche » ....................5<br />

International<br />

Le CIP retrouve son niveau d’avant ......................................................................................6<br />

La Russie exclut de boycotter les JO de Paris 2024..............................................................7<br />

danger, ou le 3919, ligne<br />

d’écoute pour les femmes<br />

victimes de violences.<br />

Béatrice Bellamy souligne<br />

« ne vouloir se substituer ni<br />

à Signal-sports ni aux associations<br />

», rappelant que « le<br />

travail a été fait en amont<br />

par Roxana Maracineanu<br />

puis repris par Amélie<br />

Oudéa-Castéra ». L’élue<br />

souligne d’ailleurs que la<br />

plateforme renvoie les internautes<br />

vers la cellule ministérielle.<br />

La députée souligne<br />

que la plateforme offre une<br />

nouvelle opportunité aux<br />

victimes de s’exprimer.<br />

« Nous avons reçu Laurent<br />

Blanc et il nous disait ne pas<br />

connaître Signal-sports, de<br />

même que certains pensionnaires<br />

de l’Insep », explique-t-elle.<br />

Elle précise qu’en une journée,<br />

près de 1.500<br />

connexions ont été enregistrées<br />

et une cinquantaine de<br />

témoignages recueillis.<br />

La Lettre de l’économie du sport<br />

GROUPE SPORT.FR SA<br />

BP 40077<br />

66050 PERPIGNAN CEDEX<br />

E-mail : sport@sport.fr<br />

Service abonnements<br />

Tél. 09 70 40 65 15<br />

E-mail : commercial@sport.fr<br />

Disponible uniquement sur abonnement<br />

Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 0767-9769<br />

Commission paritaire 1024I82126<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


Hebdo<br />

N°1573 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 septembre 2023<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Un compte bancaire gratuit<br />

pour les associations<br />

Les petites associations sportives,<br />

mais aussi culturelles et<br />

de loisirs peuvent bénéficier<br />

gratuitement d’un package<br />

bancaire au Crédit Mutuel et<br />

au CIC, incluant notamment<br />

une carte bancaire, un<br />

conseiller dédié et une solution<br />

d’encaissement. Ce package<br />

bancaire solidaire est accessible<br />

à toutes les associations<br />

culturelles, sportives et<br />

de loisirs de proximité, à<br />

condition qu’elles comptent<br />

moins de 3 salariés. 134.000<br />

associations, parmi celles qui<br />

sont déjà clientes du Crédit<br />

Mutuel, sont déjà éligibles.<br />

Mais l’offre est également ouverte<br />

aux nouvelles entrées. Il<br />

s’agit, selon le Crédit Mutuel,<br />

d’une mesure de soutien pour<br />

un « monde associatif [qui]<br />

subit les conséquences de<br />

l’inflation ou de la baisse des<br />

subventions ». Selon une<br />

étude commandée à Ipsos*,<br />

près 40% des Français sont<br />

membres d’au moins une association.<br />

Pour financer cet<br />

effort , le Crédit Mutuel utilise<br />

ce qu’il appelle le « dividende<br />

sociétal » (523 M€ en 2023).<br />

Cette initiative « consiste à affecter<br />

chaque année 15% de<br />

son résultat net au financement<br />

de projets de transformation<br />

environnementale et<br />

solidaire au plus près des territoires<br />

», explique la banque.<br />

*Etude Ipsos menée pour<br />

Crédit Mutuel Alliance<br />

Fédérale et Pay Asso auprès<br />

d’un échantillon national représentatif<br />

de 1.700 personnes<br />

interrogées âgés de 18<br />

à 75 ans du 4 août au 9 août<br />

2023.<br />

En bref<br />

Le risque judiciaire s’éloigne pour<br />

Paris 2024<br />

À la tête du parquet national financier (PNF), Jean-François Bohnert, annonce sur<br />

RTL que les enquêtes visant Paris 2024 n’ont pas révélé à ce jour de « faits<br />

gravissimes de corruption ou de trafic d’influence ».<br />

nterrogé sur RTL, Jean-<br />

François Bohnert annonce<br />

que les enquêtes<br />

lancées en juillet dernier<br />

n’ont pas révélé « à ce<br />

stade, d’éléments pouvant<br />

conduire vers des faits gravissimes<br />

de corruption ou<br />

de trafic d’influence ».<br />

« Les thématiques sur lesquelles<br />

nous travaillons<br />

sont principalement des infractions<br />

formelles, des<br />

questions de favoritisme,<br />

de prises illégales d’intérêt.<br />

C’est la façon dont certains<br />

contrats ont été distribués,<br />

des arrangements,<br />

c’est du fonctionnement de<br />

l’entre-soi que l’on est en<br />

train de démêler », détaille<br />

Jean-François Bohnert. Pas<br />

de quoi provoquer des<br />

gardes à vues, selon lui.<br />

Une affaire qui fait tache<br />

« Notre objectif est de permettre<br />

un événement serein<br />

[…] d’une fête universelle.<br />

Il ne nous appartient pas<br />

de déranger cet événement-là,<br />

c’est pourquoi<br />

nous avons travaillé en<br />

amont », poursuit le procureur,<br />

soulignant que les perquisitions<br />

sont « intervenues<br />

plus d’un an avant le<br />

démarrage des Jeux ».<br />

Avant de conclure : « C’est<br />

bien le signe que nous prenons<br />

les choses très sérieusement<br />

sur le fond mais en<br />

respectant aussi ce bel événement.<br />

»<br />

Le 20 juin dernier, les enquêteurs<br />

du PNF ont perquisitionné<br />

le siège de Paris<br />

2024, de la Société de livraison<br />

des ouvrages olympiques<br />

(Solideo) ainsi que<br />

les domiciles de deux anciens<br />

dirigeants de la société<br />

de marketing sportif<br />

Keneo, Étienne Thobois et<br />

Édouard Donnelly, aujourd’hui<br />

directeur général et<br />

directeur exécutif des opérations<br />

de Paris 2024. Le<br />

siège de Keneo a également<br />

été perquisitionné le<br />

lendemain.<br />

Si ce volet semble se refermer,<br />

une plainte est toujours<br />

en cours pour favoritisme<br />

et trafic d’influence à<br />

l’encontre de Michaël<br />

Aloïsio, le directeur général<br />

délégué du Comité d’organisation<br />

des Jeux olympiques<br />

et paralympiques<br />

(Cojo) de Paris 2024 (voir<br />

encadré).<br />

Le parquet national financier (PNF) ouvre une enquête pour vérifier les accusations de favoritisme<br />

à l’encontre du directeur général délégué du Comité d’organisation des Jeux olympiques et<br />

paralympiques (Cojop), Michaël Aloïsio, indique une source judiciaire, confirmant une information<br />

de l’Équipe. Les magistrats du PNF se penchent sur les éléments rapportés dans la plainte, déposée<br />

fin août pour favoritisme et trafic d’influence par Sébastien Chesbeuf, un ex-salarié du Cojop avec<br />

lequel il est en conflit, aujourd’hui consultant pour l’organisation d’événements sportifs.<br />

Sébastien Chesbeuf dénonce les conditions d’attribution d’un marché public émis en 2023 par la<br />

région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca) pour constituer son dossier de précandidature pour les<br />

JO d’hiver 2030. Il accuse Michaël Aloïsio d’avoir favorisé une autre agence fondée par un actuel<br />

cadre de Paris 2024. Alors qu’il travaillait comme consultant auprès de la société événementielle de<br />

marketing sportif Keneo, Sébastien Chesbeuf assure que Michaël Aloïsio est intervenu auprès du<br />

cabinet du président de la région Paca, Renaud Muselier, pour la dissuader de travailler avec eux et<br />

favoriser la société RNK, une entreprise cofondée fin 2020 par Édouard Donnelly. Ce dernier a<br />

quitté la société en novembre 2022 lors de son entrée au Cojop comme directeur exécutif des<br />

opérations, suscitant des soupçons de conflits d’intérêts.<br />

Les drones de loisir interdits de survol des installations des compétitions sportives. Dans la lignée des mesures de sécurisation de<br />

la Coupe du monde de rugby, le ministère de l’Intérieur a étendu les périmètres interdits de survol par les drones de loisir ou commerciaux.<br />

Les installations concernées sont : les stades du Mondial ; les villages rugby des villes hôtes (fan zones retransmettant en direct les matches<br />

de la compétition) et les terrains d’entraînement des 20 équipes de rugby engagées dans la compétition.<br />

2


Fédérations<br />

N°1573 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 septembre 2023<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

L’AG du CNOSF ratifie l’élection de<br />

David Lappartient<br />

David Lappartient est confirmé à la présidence du comité olympique français par<br />

l’assemblée générale du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF).<br />

En bref<br />

Inauguration de l’espace Michel-Hidalgo au CNF Clairefontaine. Philippe Diallo, président<br />

de la FFF et Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, ont<br />

inauguré le nouvel espace Michel-Hidalgo du Centre National du<br />

Football (CNF) à Clairefontaine (Yvelines), hommage à l’ancien<br />

sélectionneur de l’équipe de France championne d’Europe 1984, figure<br />

emblématique du football français. Aménagé sur 4,8 hectares<br />

supplémentaires, ce nouvel espace comprend le Centre de Recherche<br />

’assemblée générale<br />

du Comité National<br />

Olympique et<br />

Sportif Français a validé<br />

l’élection de David<br />

Lappartient comme président<br />

de l’institution avec à<br />

plus de 95% des voix. « Je<br />

remercie les membres de<br />

l’Assemblée générale du<br />

CNOSF qui ont validé mon<br />

élection, leur confiance<br />

m’honore et m’oblige vis à<br />

vis du sport français, commente<br />

David Lappartient.<br />

Je n’avais pas pensé être<br />

ici un jour. Je le suis désormais,<br />

fier de servir tous les<br />

sports au profit des fédérations,<br />

des athlètes et des dirigeants<br />

bénévoles. Je vais<br />

continuer à m’investir,<br />

comme je le fais depuis le<br />

29 juin dernier, afin de rassembler<br />

et de porter notre<br />

projet commun. Nous devons<br />

pouvoir compter sur<br />

une équipe, un mouvement<br />

sportif uni, à quelques mois<br />

seulement des Jeux<br />

Olympiques et<br />

Paralympiques de Paris<br />

2024. »<br />

Celui qui est aussi président<br />

de l’Union Cycliste<br />

internationale (UCI) et<br />

membre du Comité international<br />

olympique (CIO)<br />

avait été élu par le conseil<br />

d’administration le 29 juin<br />

dernier pour succéder à<br />

Brigitte Henriques, démissionnaire.<br />

sur le football de la FFF, deux nouveaux terrains, un bâtiment sportif avec salle de musculation et<br />

vestiaires, deux résidences d’hébergement, une salle de restauration et de réunion. Cet espace est<br />

en fonction depuis environ un an. « La région Île-de-France a participé à hauteur de 30% au<br />

financement de 5 M€ de cet espace », a rappelé sa présidente Valérie Pécresse lors de l’inauguration<br />

officielle.<br />

©Sirotti / Icon Sport<br />

Lise Legrand élue membre du Conseil<br />

d’administration<br />

A l’ordre du jour de cette Assemblée générale figurait également<br />

l’élection d’un nouveau membre au Conseil d’administration du<br />

CNOSF (poste vacant suite à la démission de Brigitte<br />

Henriques). Lise Legrand, vice-présidente de la Fédération<br />

française de Lutte et disciplines associées, médaillée olympique<br />

et double championne du monde, a été élue en qualité<br />

d’administratrice du CNOSF avec 55,96% des voix (507).<br />

©Icon Sport<br />

La FFÉchecs modernise son<br />

image<br />

Pour accompagner sa dynamique<br />

(record du nombre de<br />

licenciés avec 68.000 licenciés,<br />

reconnaissance institutionnelle<br />

par le Ministère des<br />

Sports, intégration du<br />

CNOSF, développement dans<br />

les écoles), la Fédération française<br />

d’échecs (FFÉchecs)<br />

dévoile un nouveau logo.<br />

Le précédent emblème, avec<br />

le bleu sur lequel figure les<br />

trois lettres FFE, avait été installé<br />

dans les années 2000. Le<br />

nouveau logo adopte les<br />

codes esthétiques actuels des<br />

fédérations nationales sportives,<br />

avec les couleurs de la<br />

France et le coq pour ancrer<br />

l’appartenance au mouvement<br />

sportif français. Sa crête<br />

en flamme Olympique rappelle<br />

la présence des échecs à<br />

la eSports Olympic Week, et<br />

l’intégration au mouvement<br />

olympique. Ses plumes bleu<br />

ciel évoquent l’éducation et<br />

l’école, priorités de développement<br />

de la FFÉchecs. Le<br />

choix du pion répond à une<br />

logique « populaire, humble,<br />

mixte, inclusive ». Sa tête robotique<br />

est « un clin d’œil à la<br />

dimension technologique, au<br />

jeu en ligne, à l’esport et à<br />

l’IA ».<br />

Ce logo a été créé par un<br />

concours ouvert aux designers,<br />

qui ont proposé à la fédérations<br />

différents projets.<br />

Des joueurs, dirigeants et spécialistes<br />

du marketing ont été<br />

consultés tout au long du processus.<br />

Enfin, le graphiste de<br />

la FFÉchecs a finalisé le visuel,<br />

qui a été présenté au<br />

Comité Directeur en juin dernier.<br />

3


Territoires<br />

N°1573 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 septembre 2023<br />

La Métropole de Lille perd contre Eiffage<br />

La MEL (Métropole Européenne de Lille ) a été condamnée à verser pas moins de 28,5 M€ à Elisa, l’entreprise en<br />

charge de la construction et de la gestion du stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d’Ascq (Nord).<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

n août 2012, l’équipement,<br />

construit<br />

dans l’optique de<br />

l’Euro 2016 de football,<br />

était inauguré en grande<br />

pompe. Lille et sa métropole<br />

se dotaient d’un outil<br />

moderne et modulaire pour<br />

accueillir des rencontres de<br />

football avec le LOSC,<br />

mais aussi des matchs de<br />

basket-ball et de tennis,<br />

ainsi que des grands<br />

concerts. Sauf que depuis<br />

2017, la Métropole<br />

Européenne de Lille (MEL)<br />

et Elisa, filiale d’Eiffage,<br />

s’affrontent devant les tribunaux.<br />

En cause, le surcoût<br />

du chantier que le<br />

constructeur a dû prendre à<br />

sa charge. Un surcoût estimé<br />

à 132 M€, soit 45% de<br />

plus que le coût initial. Elisa<br />

reproche à la métropole européenne<br />

de Lille de lui<br />

avoir imposé à tort des pénalités<br />

financières.<br />

La MEL estime que le<br />

constructeur a sous-estimé<br />

le chantier, alors que pour la<br />

filiale du géant du BTP,<br />

c’est la lenteur administrative<br />

et les demandes de report<br />

des anti stades qui ont<br />

fait exploser la note. De<br />

plus, Elisa pointe du doigt<br />

le contrat la liant à la MEL<br />

pour une durée de 31 ans<br />

(voir encadré). Ce dernier<br />

ne rapporte pas assez pour<br />

que le projet soit rentable.<br />

En bref<br />

Fin de partie ?<br />

Devant le tribunal administratif<br />

de Lille, en première<br />

instance, Elisa a gagné son<br />

premier bras de fer, puisque<br />

la MEL a été condamnée à<br />

verser 28,5 M€ au constructeur.<br />

Initialement, la filiale<br />

d’Eiffage réclamait pas<br />

moins de 150 M€, avant de<br />

ramener ses prétentions à<br />

49 M€. En juillet dernier, le<br />

rapporteur public estimait<br />

qu’Elisa était en droit d’attendre<br />

de la MEL une indemnisation<br />

de l’ordre de<br />

29,25 M€ sur l’ensemble de<br />

ses demandes, hors intérêts.<br />

Dans sa décision, le tribunal<br />

estime que les retards dans la<br />

livraison sont avant tout dus<br />

à la MEL, ainsi qu’à un recours<br />

juridique contre le permis<br />

de construire délivré tardivement<br />

par les services de<br />

la MEL. D’où la condamnation<br />

de la collectivité à rembourser<br />

4,3 M€ de pénalités<br />

de retard injustifiées. Le tribunal<br />

a aussi retoqué la<br />

MEL pour avoir imposé au<br />

constructeur du stade<br />

9,5 M€ d’indemnités pour<br />

divers défauts constatés. Le<br />

tribunal a refusé en revanche<br />

d’indemniser la société à raison<br />

de l’exécution de travaux<br />

supplémentaires divers,<br />

qui correspondent,<br />

« soit à des modifications<br />

que devait opérer le<br />

constructeur pour que le<br />

stade soit livré dans les<br />

règles de l’art, soit à l’exécution<br />

de travaux que la métropole<br />

n’avait pas demandés<br />

». Ces travaux concernent<br />

en particulier des modifications<br />

des capacités d’accueil<br />

de l’auditorium et de la<br />

tribune télescopique Nord<br />

ainsi que les ouvrages annexes<br />

au stade. Le tribunal a<br />

également refusé de revoir le<br />

calcul de la redevance versée<br />

par la MEL au constructeur<br />

et tenir compte de ces<br />

travaux supplémentaires.<br />

Un contrat sur 31 ans<br />

Mais il a donné raison à<br />

Elisa sur un autre point. Le<br />

tribunal remet en cause le<br />

mode de calcul « retenu unilatéralement<br />

par la métropole<br />

pour calculer la redevance<br />

due au titre de la<br />

maintenance et de l’exploitation<br />

du stade ». Le<br />

manque à gagner en résultant<br />

pour la société, que la<br />

MEL devra lui rembourser,<br />

« s’élève à 9.506.186 € pour<br />

la période courant du 17<br />

août 2012 au 31 décembre<br />

2022 ». Il reste maintenant à<br />

la MEL de faire appel.<br />

En 2008, la communauté d’agglomération de Lille vote la<br />

construction d’un nouveau stade. Plusieurs propositions sont sur la<br />

table portées par Bouygues, Vinci et Eiffage. C’est cette dernière<br />

société qui est retenue, avec un projet à 314 M€ lors de la signature.<br />

La communauté urbaine finance la construction avec un partenariat<br />

public privé (PPP) : la conception et la construction du stade sont<br />

confiées à la filiale d’Eiffage intitulée Elisa. En échange, la MEL<br />

paye une redevance annuelle, et deviendra propriétaire du bâtiment<br />

une fois les fonds remboursés, à l’issue du contrat soit en 2043.<br />

JO 2030 : il y a « une fenêtre de tir » pour la candidature Auvergne Rhône-Alpes et Provence Alpes-Côte d’Azur. Selon le Français<br />

Luc Tardif, président de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), il existe « une fenêtre de tir » pour l’organisation en France<br />

des Jeux olympiques d’hiver de 2030 avec la candidature conjointe des régions Auvergne Rhône-Alpes et Provence Alpes-Côte d’Azur.<br />

« Cette opportunité ne se reproduirait pas dix fois », face « à la Suède et à la Suisse ».<br />

4<br />

©Icon Sport


Territoires<br />

N°1573 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 septembre 2023<br />

« Sport dans la ville » : la note<br />

relative aux politiques sportives<br />

« décroche »<br />

À l’occasion de la remise de ses labels 2023, le Conseil national des villes actives et<br />

sportives (CNVAS), a dévoilé les résultats de la cinquième édition de l’étude « Sport<br />

dans la ville », réalisée avec l’Union Sport & Cycle.<br />

La CanOpée, le futur centre<br />

aqualudique de Roannais<br />

Agglomération se dévoile<br />

Les esquisses de la future<br />

grande infrastructure nautique<br />

du Roannais ont été dévoilées<br />

cet été. Attendu pour 2027,<br />

l’équipement porte le nom de<br />

La CanOpée.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

’étude rend compte<br />

de l’évolution des<br />

modes de pratiques<br />

sportives des Français et<br />

identifie les attentes et les<br />

besoins en termes d’aménagements<br />

ludiques et<br />

sportifs au sein des communes.<br />

Parmi les chiffresclés<br />

de l’édition 2023, on<br />

note que 83% des Français<br />

déclarent avoir pratiqué<br />

une activité physique et<br />

sportive au cours des douze<br />

derniers mois. Plus généralement,<br />

la pratique d’activités<br />

physiques est à la<br />

hausse depuis quatre ans et<br />

on constate une augmentation<br />

très significative du<br />

nombre de sports pratiqués,<br />

notamment chez les jeunes<br />

(18/24 ans) qui cumulent<br />

plus de cinq activités.<br />

Parmi les sources de motivations,<br />

on remarque principalement<br />

la santé, le<br />

bien-être et le besoin de liberté.<br />

À ce propos, 88%<br />

des Français déclarent être<br />

intéressés par le sport-santé<br />

En bref<br />

et leurs attentes restent très<br />

orientées vers les installations<br />

en accès libre et en<br />

plein air.<br />

Les sentiers de randonnée,<br />

les piscines et les pistes cyclables<br />

sont les trois équipements<br />

sportifs les plus attendus<br />

selon l’étude.<br />

L’étude juge la commande<br />

publique en matière d’équipements<br />

sportifs « plutôt<br />

bien orientée » avec 5,3<br />

milliards d’euros au premier<br />

trimestre 2023. Un<br />

marché qui bénéficie notamment<br />

du plan 5.000 terrains<br />

de sport de l’État.<br />

Curieusement, les terrains<br />

de basket 3x3 ou de padel<br />

ne représentent respectivement<br />

que 4% et 6% des demandes<br />

d’équipements exprimées<br />

par les Français.<br />

Or, ces équipements figurent<br />

parmi les plus financés<br />

par le plan. Ceci expliquant<br />

peut-être cela, la demande<br />

pour les terrains de basket<br />

3x3 est de 10% chez les 18-<br />

24 ans.<br />

Les Français octroient par<br />

ailleurs une note moyenne<br />

de 12 sur 20 à leurs équipements<br />

sportifs, « soit un niveau<br />

de satisfaction stable,<br />

même si la moitié des<br />

Français les jugent vieillissants<br />

», estime l’étude, qui<br />

relève que la note relative<br />

aux politiques sportives<br />

« décroche ». En effet<br />

l’étude révèle que 43 % des<br />

Français sont satisfaits de<br />

la politique sportive de la<br />

commune contre 57% en<br />

2022. Au-delà de l’insatisfaction<br />

de la politique en<br />

général des Français, il sera<br />

intéressant de suivre l’indicateur<br />

dans le futur.<br />

L’édition 2023 de l’étude<br />

vient après une année 2022<br />

où la crise énergétique a<br />

mis les équipements sportifs<br />

comme les piscines et<br />

les gymnases à l’index. On<br />

ferme, on rouvre, mais on<br />

réduit la température…<br />

Les stations de montagne s’inquiètent du coût de l’énergie. L’Association nationale des<br />

maires de stations de montagne (ANMSM) sonne l’alarme. Sans révision des contrats pour revenir<br />

à des prix de l’électricité « raisonnables », plusieurs stations de sports d’hiver risquent de ne pas<br />

passer l’hiver. Avant décembre 2022, les stations payaient environ 60 € le mégawattheure (MWh),<br />

les prix ont grimpé jusqu’à 600 €, selon les chiffres de l’ANMSM qui regroupe une centaine de<br />

stations sur cinq massifs français (Alpes du Nord et du Sud, Jura, Massif Central, Pyrénées et<br />

Vosges). « Il faut que Bercy pèse de tout son poids sur les distributeurs d’énergie, dont EDF, et sur<br />

la politique européenne afin que le prix de l’énergie soit raisonnable, c’est-à-dire avec un prix<br />

plafond de 150 à 200 € le mégawattheure », demande Jean-Luc Boch, maire de La Plagne<br />

Tarentaise (Savoie) et président de l’ANMSM. L’ANMSM plaide également pour lever les<br />

contraintes qui pèsent sur l’installation de microcentrales hydroélectriques.<br />

Le projet retenu, conçu par<br />

Chabanne et Aum, propose<br />

« un recours massif » aux<br />

énergies renouvelables avec<br />

une chaufferie bois qui comblera<br />

« 96 % des besoins en<br />

chaleur », détaille l'architecte<br />

en chef Nicolas Chabanne.<br />

L’énergie solaire, via du photovoltaïque,<br />

assurera, elle,<br />

près de la moitié de ses<br />

consommations énergétiques.<br />

Composé de plusieurs halles<br />

(sportive, ludique, et d’activité),<br />

l’équipement de 10.000<br />

m², pourra accueillir 2.200<br />

baigneurs en simultané avec<br />

un bassin sportif de 25 m doté<br />

de dix couloirs, des gradins<br />

d’une capacité de plus de 500<br />

places. Un bassin multifonction<br />

d’apprentissage et<br />

d’échauffement avec une<br />

zone de nage de trois couloirs<br />

de 25 m est prévu, en plus<br />

d’une zone de loisir et de détente<br />

(banquettes massant,<br />

zone hydrothérapie, nage à<br />

contre-courant...), une lagune<br />

de jeux de 120 m² avec pataugeoire,<br />

ainsi que des aménagements<br />

ludiques (toboggan<br />

et un pentagliss). Les espaces<br />

extérieurs offriront aux baigneurs<br />

un bassin nordique de<br />

50 m (six couloirs), un bassin<br />

extérieur de loisirs (lagon<br />

d’été) de 300 m².<br />

Le coût du projet est de<br />

37 M€.<br />

5


International<br />

N°1573 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 septembre 2023<br />

Le CIP retrouve son niveau d’avant<br />

Les revenus du Comité international paralympique (CIP) sont revenus à des « niveaux normaux » pour l'exercice 2022<br />

après la forte augmentation de 2021 due au retard des Jeux paralympiques de Tokyo.<br />

près ce que le CIP a<br />

qualifié d’« année<br />

extraordinaire » sur<br />

le plan économique en<br />

2021, l’organisation enregistre<br />

un chiffre d’affaires<br />

de 24,16 M€ pour son exercice<br />

se terminant le 31 décembre<br />

2022. Il s’agit d’une<br />

baisse significative par rapport<br />

aux 53,4 M€ enregistrés<br />

l’année précédente que<br />

le CIP attribuait à la diffusion<br />

des Jeux<br />

Paralympiques de Tokyo<br />

2020, l’événement représentant<br />

54 % de tous les revenus.<br />

Si l’on compare les revenus<br />

des deux dernières années,<br />

sans tenir compte de ce que<br />

le CIP a appelé « l’effet<br />

ponctuel » de la diffusion<br />

des Jeux de Tokyo en 2021,<br />

le chiffre de 2022 n’est que<br />

légèrement inférieur aux revenus<br />

de l’année précédente<br />

de 24,5 M€.<br />

Le CIP a également déclaré<br />

que l’augmentation des revenus<br />

par rapport à 2021<br />

« était due à un effet de bilan,<br />

à savoir la reprise de<br />

provisions dans les revenus<br />

annuels qui ne s’est pas répétée<br />

dans la même mesure<br />

en 2022 ».<br />

Les revenus du marketing et<br />

de la diffusion, du parrainage<br />

et de la collecte de<br />

fonds se sont élevés à<br />

12,7 M€, soit une augmentation<br />

de 4 % par rapport à<br />

2021. Ce flux représente<br />

60 % de tous les revenus de<br />

base de l’organisation. Les<br />

dépenses totales pour 2022<br />

s’élevaient à 24,1 M€, ce<br />

qui donne au CIP un léger<br />

excédent pour l’année de<br />

14.897 €.<br />

Dans son rapport annuel, le<br />

CIP a qualifié 2022 d’« année<br />

sans précédent », avec<br />

les Jeux paralympiques<br />

d’hiver de Pékin 2022, une<br />

couverture télévisée record<br />

pour ces Jeux, des chiffres<br />

d’engagement numérique<br />

les plus élevés jamais enregistrés<br />

et la mise en œuvre<br />

d’un nouveau modèle de<br />

g o u v e r n a n c e .<br />

L’organisation a révélé que<br />

les chiffres cumulés d’audience<br />

des Jeux paralympiques<br />

d’hiver de Pékin<br />

2022 ont atteint 2,1 milliards,<br />

ce qui est le plus<br />

élevé jamais enregistré pour<br />

les Jeux paralympiques<br />

d’hiver. Le CIP affirme également<br />

que l’engagement<br />

sur ses réseaux sociaux a<br />

dépassé le milliard de vues<br />

de vidéos pour la première<br />

fois en 2022, tandis que le<br />

nombre d’abonnés a augmenté<br />

de 53 % pour atteindre<br />

plus de 6 millions.<br />

« Organiser des Jeux<br />

Paralympiques pendant une<br />

pandémie est monumental,<br />

souligne Andrew Parsons,<br />

président du Comité paralympique.<br />

Cependant, le<br />

fait d’avoir réussi à livrer<br />

en toute sécurité et sans<br />

précédent deux éditions des<br />

Jeux à six mois d’intervalle,<br />

dans des conditions les plus<br />

difficiles, témoigne de la<br />

force du CIP, du mouvement<br />

paralympique et des paraathlètes<br />

du monde entier. »<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

Écosse : l’équipe nationale féminine obtient un accord sur l’égalité salariale. Les footballeuses de l’équipe d’Écosse ont conclu avec<br />

leur fédération (SFA) un accord sur l’égalité de traitement, notamment salarial, par rapport à leurs homologues masculins. Les joueuses<br />

réclamaient la parité avec les hommes en matière de rémunération, mais aussi pour tout ce qui concerne les conditions d’entraînement, de<br />

déplacement, de soins et de nutrition. Elles ont obtenu gain de cause. « Personne ne souhaitait s’engager dans un contentieux et des<br />

discussions positives ont eu lieu dans un respect mutuel », d’après la capitaine écossaise Rachel Corsie. « Nous sommes fières d’avoir<br />

(obtenu) la parité, non seulement pour la génération actuelle, mais surtout pour les générations futures », s’est-elle réjouie. L’annonce met<br />

fin à l’action intentée en justice par les joueuses. « Nous devons maintenant regarder vers l’avenir avec un objectif commun: revenir au<br />

sein des tournois majeurs », insiste le directeur général de la SFA, Ian Maxwell. L’Écosse n’a pas réussi à se qualifier pour le Mondial<br />

2023, qui s’est déroulé le mois dernier en Océanie, ni pour l’Euro qui avait eu lieu l’an dernier. Il y a un an, l’équipe féminine des États-<br />

Unis, après une plainte contre la Fédération américaine de football pour discrimination salariale, avait arraché un accord permettant une<br />

égalité de traitement salarial en sélections.<br />

Un consultant et une avocate mis en examen dans le cadre de l’attribution controversée du Mondial 2022. Les investigations sur<br />

l’attribution controversée du Mondial 2022 au Qatar continuent. Le consultant Jean-Charles Brisard et son ex-épouse, l’avocate Géraldine<br />

Tous deux étaient jusqu'alors sous le statut plus favorable de témoins assistés. Depuis 2019, des juges d’instruction parisiens cherchent à<br />

savoir si le vote de Michel Platini, à l’époque président de l’UEFA, en faveur de l’attribution à l’émirat de l’organisation de la Coupe du<br />

monde en 2022, a été obtenu en échange de contreparties. Les magistrats s’intéressent aussi au rôle de l’ancien président de la<br />

Confédération océanienne de football (OFC) Reynald Temarii, alors défendu par Me Géraldine Lesieur et conseillé par Jean-Charles<br />

Brisard, également président du Centre d’analyse du terrorisme (CAT). Le jour du vote, le 2 décembre 2010, Reynald Temarii ne pouvait<br />

plus siéger au comité exécutif car il avait été suspendu un an par la Fédération internationale de football (FIFA) le 17 novembre 2010 pour<br />

infraction au code d’éthique après des articles du Sunday Times. L’OFC devait donc désigner un remplaçant qui aurait accordé sa voix à<br />

l’Australie au premier tour de scrutin puis, en cas d’échec, aux États-Unis, principaux rivaux du Qatar. Mais Reynald Temarii a fait appel<br />

de sa suspension dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre. Ainsi, selon les statuts de la FIFA, il privait l’OFC d’un représentant lors<br />

du vote. Le 2 décembre 2010, le Qatar l’a emporté devant les États-Unis.<br />

6


International<br />

N°1573 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 septembre 2023<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

La Russie exclut de boycotter les JO<br />

de Paris 2024<br />

Selon le président du Comité olympique russe, Stanislav Pozdniakov, les athlètes du<br />

pays ne seront pas poussés à renoncer aux Jeux olympiques de Paris 2024. Ils sont<br />

libres d’y participer sous bannière neutre.<br />

a Russie ne boycottera<br />

pas Paris 2024<br />

assure le président<br />

du Comité olympique<br />

russe, Stanislav<br />

Pozdniakov, affirmant que<br />

chaque sportif russe est<br />

libre de choisir s’il souhaite<br />

y participer sous bannière<br />

neutre ou non. « Un boycott<br />

des Jeux, cela ne mène<br />

nulle part », a déclaré M.<br />

Pozdniakov, lors d’un point<br />

de presse en marge d’un<br />

congrès des sportifs olympiques<br />

russes. Il a rappelé<br />

le boycott des Jeux olympiques<br />

de 1980 à Moscou<br />

par des pays occidentaux,<br />

en signe de protestation<br />

contre l’intervention militaire<br />

soviétique en<br />

Afghanistan lancée en<br />

1979. Les « sportifs n’ont<br />

pas pu participer aux compétitions<br />

et le boycott politique<br />

a abouti à des résultats<br />

très négatifs: aucune<br />

des parties n’en est sortie<br />

gagnante », a souligné<br />

Stanislav Pozdniakov, en<br />

insistant que « le sport doit<br />

prendre ses distances par<br />

rapport à la politique ».<br />

« Nous vivons dans un<br />

pays libre »<br />

Pas un seul échange avec Thomas Bach<br />

Selon lui, tout sportif russe<br />

pourra participer aux JO<br />

2024 sous bannière neutre,<br />

s’il le souhaite et s’il est autorisé<br />

à le faire par le CIO.<br />

« Nous vivons dans un pays<br />

libre. Chaque sportif est<br />

libre de faire son choix », à<br />

savoir « faire preuve de solidarité<br />

avec ses coéquipiers<br />

interdits de Jeux<br />

olympiques pour des raisons<br />

inventées ou décider<br />

de participer sous bannière<br />

neutre. » Il a toutefois souligné<br />

que les « recommandations<br />

du CIO » sont<br />

« prohibitives par nature »<br />

et ne permettrent « pas à un<br />

grand nombre d’athlètes<br />

russes de participer aux<br />

Jeux olympiques ».<br />

Stanislav Pozdnyakov explique entretenir des relations fréquentes avec la plupart des instances du<br />

mouvement sportif. « Nous nous entretenons régulièrement avec les dirigeants des fédérations<br />

internationales », dit l’ancien escrimeur. En revanche, le dialogue semble bien rompu avec le CIO.<br />

Interrogé sur la dernière fois où il s’est entretenu personnellement avec Thomas Bach, il répond :<br />

« C’était en décembre 2022, lors du Sommet olympique. » A cette occasion, le CIO avait exprimé<br />

pour la première fois sa volonté de réfléchir à une réintégration sous conditions des athlètes russes<br />

dans les compétitions internationales. Depuis, la question n’a toujours pas été réglée.<br />

En bref<br />

LA 2028 : l’ajout des sports<br />

additionnels retardé<br />

La date du 8 septembre 2023<br />

avait été cochée dans les<br />

agendas de toutes les parties<br />

intéressées par la question des<br />

sports additionnels du programme<br />

des Jeux olympiques<br />

de Los Angeles 2028. Cette<br />

date devait permettre de présenter<br />

les recommandations<br />

pour le programme olympique<br />

de 2028. Mais l’examen<br />

du rapport relatif aux<br />

sports additionnels candidats<br />

aux Jeux d’été a été reporté.<br />

Aucune nouvelle date n’a<br />

pour l’heure été avancée.<br />

Le CIO laisse entendre que<br />

les échanges se poursuivent<br />

avec de probables points de<br />

divergence et ce, sachant que<br />

neuf sports ont été pré-sélectionnés<br />

à l’été 2022, et que<br />

LA 2028 serait dans l’optique<br />

de ne consacrer qu’un<br />

nombre limité de sports additionnels.<br />

De fait, ces derniers<br />

devraient moins être à la fête<br />

que pour Tokyo 2020 où ils<br />

étaient cinq et moins également<br />

que pour Paris 2024 où<br />

ils seront quatre à se mettre en<br />

scène.<br />

Le suspens reste dès lors entier<br />

concernant les possibles<br />

entrées, même si le cricket<br />

semble avoir pris une réelle<br />

option pour figurer in fine au<br />

programme. Derrière, la bataille<br />

demeure entre le baseball/softball,<br />

le breakdance, le<br />

karaté, le lacrosse, le flag<br />

football, le kickboxing, le<br />

squash et enfin un sport automobile<br />

de type karting électrique.<br />

Une large délégation d’athlètes nord-coréens aux Jeux Asiatiques. Absente de la scène sportive internationale depuis trois ans, la<br />

Corée du Nord a inscrit 191 athlètes aux prochains Jeux Asiatiques, dont la cérémonie d’ouverture se tiendra le 23 septembre à Hangzhou,<br />

en Chine. La Corée du Nord s’était fermée au reste du monde début 2020, en raison de la pandémie de Covid. Elle avait manqué les Jeux<br />

olympiques de Tokyo l’année suivante, avant d’être bannie des Jeux d’hiver à Pékin (2022) par le CIO pour avoir choisi de ne pas se<br />

présenter au Japon. Mais Pyongyang a montré de récents signes de réouverture, en autorisant une équipe à se rendre à une compétition de<br />

taekwondo au Kazakhstan en août, une première depuis la pandémie. Quelque 12.200 athlètes, soit plus qu’aux Jeux Olympiques, sont<br />

attendus aux Jeux Asiatiques en Chine, principale alliée de la Corée du Nord sur la scène internationale.<br />

©Sputnik/Icon Sport<br />

7


Abonnement<br />

N°1573 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 septembre 2023<br />

Plan « zéro papier 2025 »<br />

Les formules print ne seront plus disponibles à partir<br />

du 01/01/2025<br />

Choisissez votre formule d’abonnement :<br />

100% DIGITAL : accès exclusivement en ligne / téléchargement de votre<br />

(vos) revue(s) en pdf en plus de l’accès illimité aux archives<br />

PRINT + DIGITAL (*) : vous recevrez votre (vos) revue(s) chaque semaine<br />

en version papier, en plus de l’accès illimité en ligne incluant les pdf<br />

* Formule valable jusqu’au 31/12/2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Abonnement<br />

Etablissement : ............................................................................................<br />

Service :......................................................................................................<br />

Nom : .................................. Prénom : .....................................................<br />

Adresse :.....................................................................................................<br />

CP : ................. Ville :................................................................................<br />

Tél : ................................................................. Fax : ...............................<br />

E- mail : ......................................................................................................<br />

Formules d’abonnement (1 an) 100% Digital Print + Digital (*)<br />

La Lettre du Sport (LDS) 199 € TTC 299 € TTC<br />

La Lettre de l’économie du Sport (LES) 199 € TTC 299 € TTC<br />

La Lettre de l’Officiel juridique du Sport (LOJS) 169 € TTC 249 € TTC<br />

LDS + LES 329 € TTC 449 € TTC<br />

LDS + LES + LOJS 399 € TTC 549 € TTC<br />

* cette formule sera supprimée au 01/01/2025 (plan Zéro papier 2025)<br />

Votre abonnement inclut un accès illimité aux archives en ligne et<br />

le téléchargement de votre (vos) revue(s) en pdf.<br />

A retourner à : Groupe Sport.fr - BP 40077 - 66050 PERPIGNAN CEDEX<br />

Mode de règlement<br />

Chèque bancaire à l’ordre de Groupe Sport.fr<br />

Virement<br />

Bon de commande (réservé aux administrations)<br />

Signature et cachet de votre établissement<br />

Les informations relatives à votre abonnement ne seront pas communiquées à des tiers. En application de la loi informatique et liberté du 6 janvier 1978, art L.27, vous<br />

disposez d'un droit d'accès et de rectification de ces données. Abonnements groupés et renseignements complémentaires : tél. 09 70 40 65 15 / abonnement@sport.fr

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!