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N°1188 vendredi 29 septembre 2023<br />

La « loi Sorare » ne fait pas<br />

l’unanimité<br />

Le texte visant à encadrer les jeux à objets numériques monétisables de Sorare et consorts fait des vagues. Beaucoup<br />

d’acteurs s’inquiètent du projet gouvernemental visant à instaurer des règles spécifiques pour encadrer les Jonum (« jeux<br />

à objets numériques monétisables »), dont Sorare est le fer de lance.<br />

out le débat porte sur<br />

les conséquences du<br />

nouveau cadre envisagé.<br />

Plusieurs acteurs, en<br />

premier lieu les casinos implantés<br />

sur le territoire, craignent<br />

un contournement par<br />

de nouveaux acteurs qui, en<br />

offrant des gains en NFT,<br />

pourraient proposer des jeux<br />

d’argent sans en subir les<br />

contraintes. Voire une offre<br />

de casino en ligne, pourtant<br />

interdite en France. Les casinos<br />

« terrestres » poussent<br />

pour une offre strictement régulée,<br />

sur le principe du jumelage<br />

(seul un établissement<br />

terrestre peut opérer en<br />

ligne), rapportent Les Échos.<br />

Les deux syndicats professionnels<br />

de la filière s’émeuvent<br />

de ne pas avoir été entendus<br />

par la commission<br />

spéciale de l’Assemblée, qui<br />

examine le texte. Rappelant<br />

que la filière « est la seule à<br />

ne pas pouvoir proposer son<br />

offre en version digitale », ils<br />

estiment que « les Jonum représentent<br />

une porte d’entrée<br />

sur le marché national pour<br />

les opérateurs de casinos en<br />

ligne illégaux qui prolifèrent<br />

ces dernières années ». Selon<br />

le dernier baromètre de l’association<br />

française des jeux<br />

en ligne (Afjel), leur poids atteindrait<br />

déjà 1,6 milliard<br />

d’euros, soit plus que les paris<br />

sportifs (1,4 milliard).<br />

Les élus craignent une<br />

perte de recettes<br />

De nombreux élus locaux<br />

sont également montés au<br />

créneau, inquiets des potentiels<br />

effets négatifs sur l’activité<br />

des casinos, qui leur assurent<br />

des ressources fiscales<br />

conséquentes. Un courrier,<br />

signé par les élus des territoires<br />

touristiques (Anett), du<br />

littoral (Anel), des communes<br />

thermales (ANMCT)<br />

et par l’Association des<br />

maires de France (AMF), a<br />

été envoyé à Emmanuel<br />

Macron pour réclamer une<br />

réécriture du texte. Mais<br />

aussi pour rappeler que les<br />

casinos génèrent chaque année<br />

« près de 400 M€ de recettes<br />

pour leurs<br />

collectivités » et également<br />

1,5 milliard de recettes fiscales<br />

pour l’État.<br />

« Le portefeuille des joueurs<br />

n’est pas extensible, et avec<br />

des casinos en ligne sans jumelage,<br />

c’est 30 % de recettes<br />

en moins », estime<br />

Philippe Sueur, maire<br />

d’Enghien-les-Bains et président<br />

de l’Anett. « Les casinos<br />

sont la principale ressource<br />

de nos investissements touristiques.<br />

Sans eux, il n’y aurait<br />

pas de palais des<br />

congrès à Deauville ni de reconstruction<br />

des établissements<br />

thermaux à Enghien ».<br />

Si les casinos mènent la<br />

fronde, le projet de loi Jonum<br />

fait également froncer<br />

quelques sourcils au sein des<br />

autres acteurs traditionnels.<br />

Parmi les points de vigilance<br />

figurent la protection des mineurs<br />

et la lutte contre le<br />

blanchiment, dont les<br />

contraintes avaient été assouplies<br />

dans une première version<br />

du texte. Sur ces deux<br />

points, le gouvernement<br />

semble avoir revu sa copie.<br />

L’identité des joueurs sera<br />

bien contrôlée, et l’Autorité<br />

nationale des Jeux (ANJ)<br />

verra ses pouvoirs renforcés.<br />

Pour d’autres sujets, le flou<br />

persiste. C’est le cas de la future<br />

fiscalité, non mentionnée<br />

dans le texte, et susceptible<br />

d’être renvoyée au projet<br />

de loi de finances. Or le<br />

secteur des jeux d’argent,<br />

lourdement taxé, voit d’un<br />

mauvais oeil l’éventualité<br />

d’une fiscalité se limitant à la<br />

TVA pour le Web3.<br />

Suite page 3<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Sommaire<br />

International<br />

L’Arabie saoudite n’inquiète pas l’UEFA .................................................................................2<br />

Economie<br />

L’État est sur le point de céder un quart du capital de l’ASSE .............................................4<br />

Decathlon veut réduire son portefeuille de marques..............................................................5<br />

Chelsea se refinance...............................................................................................................5<br />

Médias<br />

Canal+ abandonne la Ligue 1..................................................................................................6<br />

France Télévisions entame le désengagement du Dakar .......................................................7<br />

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La Lettre du Sport<br />

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David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 1282-1365<br />

Commission paritaire 1022T89411<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


International<br />

N°1188 La Lettre du Sport vendredi 29 septembre 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Le dossier Andretti<br />

finalement seul en lice<br />

1<br />

Selon les informations du site<br />

allemand Motorsport-Total,<br />

la candidature à une place en<br />

Formule 1 à l’horizon 2027,<br />

déposée par la famille<br />

Andretti, serait la seule recevable<br />

parmi les quatre dossiers<br />

déposés auprès de la<br />

FIA.<br />

Trois auraient déjà été recalés<br />

car dans l’incapacité de répondre<br />

favorablement à l’évaluation<br />

mise en place. Déjà<br />

engagées en Formule 2 et<br />

Formule 3, les écuries britanniques<br />

Hitech et Carlin en feraient<br />

partie tout comme le<br />

projet asiatique LKYSUNZ,<br />

dont les dirigeants ont récemment<br />

affirmé être prêts à<br />

payer 600 M$ (563 M€) pour<br />

convaincre le paddock de lui<br />

ouvrir la porte (les dix écuries<br />

en place ne sont pas franchement<br />

enthousiastes à l’idée de<br />

partager le gâteau en onze<br />

parts au lieu de dix, ndlr). Le<br />

seul projet jugé suffisamment<br />

solide serait celui porté par la<br />

famille Andretti et qui bénéficie<br />

du soutien, non négligeable,<br />

du groupe General<br />

Motors via sa marque<br />

Cadillac.<br />

Andretti avait déjà tenté sa<br />

chance par le passé. Mais les<br />

négociations pour le rachat de<br />

la structure Sauber ont échoué<br />

après un désaccord sur le<br />

montant de l’opération entre<br />

Michael Andretti et Finn<br />

Rausing, propriétaire de<br />

l’écurie basée à Hinwil<br />

(Suisse) et qui s’appelle actuellement<br />

Alfa Romeo. Un<br />

échec qui a ainsi ouvert la<br />

porte à une arrivée d’Audi<br />

aux côtés de l’écurie fondée<br />

par Peter Sauber à la fin des<br />

années 1980.<br />

L’Arabie saoudite n’inquiète pas<br />

l’UEFA<br />

Dans un entretien accordé au média slovène N1, le président de l’UEFA, Alexander<br />

Ceferin, estime que l’influence des clubs saoudiens ne représente pas un danger pour<br />

les championnats européens. Il ferme également la porte à une délocalisation de la<br />

finale de Ligue des champions en Arabie saoudite.<br />

«Je pense que cette<br />

histoire avec<br />

l’Arabie saoudite<br />

sera de courte durée,<br />

cingle le président de<br />

l’UEFA. À mon avis, c’est<br />

une mauvaise approche du<br />

développement du football<br />

pour eux. En faisant venir<br />

des joueurs en fin de carrière,<br />

on ne développe pas<br />

le football […] Je ne vois<br />

pas de jeunes stars comme<br />

Erling Haaland et Kylian<br />

Mbappe intéressées par<br />

l’Arabie Saoudite. »<br />

Alexander Ceferin compare<br />

le championnat saoudien<br />

au championnat chinois,<br />

qui avait attiré certains<br />

joueurs comme<br />

l’Argentin Carlos Tevez.<br />

« La Chine a fait la même<br />

chose il y a des années,<br />

L’UEC veut faire entendre sa voix<br />

mais son équipe nationale<br />

n’a toujours pas réussi à se<br />

qualifier pour la Coupe du<br />

Monde. »<br />

Interrogé sur la possibilité<br />

de voir une finale de la<br />

Ligue des champions se<br />

jouer à Ryad, la capitale<br />

saoudienne, dans les prochaines<br />

années, le président<br />

de l’UEFA a répondu<br />

de façon claire : « Pour<br />

l’instant, je ne vois pas la<br />

moindre chance ».<br />

Le dirigeant slovène est<br />

également revenu sur la situation<br />

de la Russie dans<br />

les compétitions internationales.<br />

Exclue depuis le<br />

28 février 2022 par<br />

l’UEFA et la FIFA, d’un<br />

accord commun après l’invasion<br />

de l’Ukraine, la<br />

Russie ne risque pas de remettre<br />

tout de suite le pied<br />

dans une compétition internationale.<br />

Interrogé sur la<br />

durée qu’il reste à purger<br />

pour la sélection russe,<br />

Alexander Ceferin a été<br />

concis : celle-ci restera exclue<br />

« jusqu’à la fin du<br />

conflit ».<br />

Les sélections russes ont<br />

manqué depuis la sanction<br />

une chance de participer à<br />

un Championnat d’Europe<br />

(2022 pour les femmes,<br />

2024 les hommes) et une<br />

Coupe du monde (2022<br />

pour les hommes, 2023<br />

pour les femmes). La<br />

Fédération russe de football<br />

envisageait fin 2022<br />

de quitter l’UEFA pour la<br />

Confédération asiatique,<br />

avant d’y renoncer.<br />

Un nouveau syndicat européen de clubs, lancé au printemps dernier et baptisé UEC (Union des<br />

clubs européens) veut concurrencer celui en place, l’ECA, accusé d’être à la solde des plus riches<br />

et présidé par Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG. « Nous voulons donner une voix dans la<br />

gouvernance du football européen aux clubs qui ne sont pas représentés ou qui sont représentés de<br />

manière inadéquate dans les structures existantes », résume l’UEC dans un courrier adressé à de<br />

possibles futurs adhérents. « Il ne devrait pas appartenir aux clubs d’élite de décider du degré<br />

d’influence qu’ils souhaitent accorder aux autres. Tous les clubs ont les mêmes droits de vote, les<br />

mêmes places au conseil d’administration et la même influence sur les règles qui les régissent,<br />

quelle que soit leur richesse. Les clubs de petite et moyenne taille (quelle que soit leur définition)<br />

sont l’élément vital du football européen, le cœur même de la pyramide du football qui le nourrit et<br />

le soutient, et sans lequel il n’y aurait pas de sommet », explique la lettre de l’UEC.<br />

En réaction, l’ECA évoque un document contenant « des déclarations mal informées, trompeuses<br />

et péjoratives ». « À l’heure où le football européen a plus que jamais besoin d’être plus uni que<br />

jamais, ce document est une nouvelle démonstration du radicalisme de certaines personnes et<br />

certains individus à l’origine de cette initiative séparatiste et conflictuelle. »<br />

Depuis son lancement, l’UEC assure avoir 121 clubs adhérents (contre 330 pour l’ECA), mais<br />

seulement six « ont accepté de rendre leur adhésion publique » : Lokomotiva Zagreb (Croatie),<br />

Osasuna (Espagne), Union Saint-Gilloise (Belgique), RFS (Lettonie), Maccabi Netanya (Israël) et<br />

Bohemian FC (Irlande). Afin de poursuivre son entreprise de promotion, l’UEC va organiser, le 11<br />

octobre à Bruxelles, un « forum européen du football professionnel ».<br />

2


France<br />

N°1188 La Lettre du Sport vendredi 29 septembre 2023<br />

La « loi Sorare » ne fait<br />

pas l’unanimité<br />

Suite de la page 1<br />

C’est également vrai pour<br />

le type de récompense autorisé<br />

: le projet de loi pourrait<br />

autoriser les gains en<br />

cryptomonnaies. Un océan<br />

sépare ici les deux parties.<br />

Les opposants au projet de<br />

loi ne comprendraient pas<br />

que ces jeux ne soient pas<br />

considérés comme des jeux<br />

d’argent.<br />

Certains proposent de<br />

classer les Jonum parmi<br />

les jeux d’argent<br />

L’autre camp juge que les<br />

adeptes de ces nouveaux<br />

jeux ne font qu’acheter des<br />

objets numériques de collection<br />

dont ils ont la propriété<br />

et qu’ils ne peuvent<br />

pas perdre. A la différence<br />

d’une mise dans un pari<br />

sportif. Aujourd’hui, les<br />

jeux Web3 sont séparés des<br />

jeux d’argent et de hasard.<br />

Le cadre réglementaire<br />

pour ces derniers repose<br />

sur quatre critères cumulatifs<br />

: le sacrifice financier,<br />

l’offre publique, le hasard<br />

et l’espérance de gain.<br />

Mais que devient le sacrifice<br />

financier lorsque l’on<br />

sait que le NFT n’est pas<br />

réellement une mise que<br />

l’on perd et peut être revendu<br />

par la suite ?<br />

L’ANJ « globalement<br />

satisfaite »<br />

Niché au coeur du projet de<br />

loi visant à réguler et sécuriser<br />

l’espace numérique<br />

(SREN), adopté au Sénat<br />

le 5 juillet, le texte a aussi<br />

fait l’objet de plusieurs dizaines<br />

d’amendements, déposés<br />

par l’ensemble des<br />

bords politiques (hors RN).<br />

Certains proposant de retirer<br />

le texte, d’autres de<br />

classer les Jonum parmi les<br />

jeux d’argent, d’autres encore<br />

de légaliser le casino<br />

en ligne.<br />

Dans un rôle d’arbitre,<br />

l’ANJ se dit « globalement<br />

satisfaite de l’équilibre<br />

proposé par le texte ». Elle<br />

veillera « à ce que le développement<br />

du secteur des<br />

Jonum n’empiète pas sur<br />

celui des jeux d’argent. De<br />

ce point de vue, la possibilité<br />

de payer en cryptomonnaie<br />

prévue par le projet de<br />

loi pose question. Par<br />

ailleurs, l’ANJ devra disposer<br />

des moyens nécessaires<br />

à la réussite de sa<br />

mission, compte tenu de la<br />

complexité et du caractère<br />

novateur de ce sujet. »<br />

L’OM perd en appel<br />

3,2<br />

En plus de sa crise sportive et<br />

institutionnelle, l'Olympique<br />

de Marseille va devoir payer<br />

3,2 M€ à José Anigo.<br />

L’ancien directeur sportif<br />

avait saisi le conseil des<br />

prud’hommes pour contester<br />

son licenciement pour faute<br />

grave du poste de directeur<br />

sportif, en 2016. La cour<br />

d’appel d’Aix-en-Provence a<br />

confirmé la première décision<br />

du conseil des prud’hommes<br />

et condamné le club à lui verser<br />

la somme de 3,2 M€, indique<br />

le site L’Informé.<br />

En 2016, José Anigo avait été<br />

mis en examen pour complicité<br />

et recel d’abus de biens<br />

sociaux en bande organisée.<br />

Lorsque la nouvelle était tombée,<br />

l’OM s’était séparé de<br />

celui qui a occupé le poste<br />

d’entraîneur à trois reprises<br />

(2001, 2004 et 2014).<br />

En bref<br />

Le Paris Basketball ne jouera pas au Palais des Congrès. Faute d’avoir obtenu l’homologation à temps, le Paris Basketball ne pourra<br />

pas délocaliser deux de ses rencontres au Palais des Congrès comme il l’avait annoncé il y a quelques semaines. « Le Paris Basketball<br />

cherche toujours à surprendre, à explorer des territoires nouveaux », soulignait en septembre le président et copropriétaire du club David<br />

Kahn dans les colonnes du Parisien. L’Américain avait alors dévoilé un calendrier rythmé par cinq délocalisations, trois à l’AccorArena,<br />

deux au Palais des Congrès. Une salle qui n’a plus accueilli de basket depuis 2012. « Dans un contexte pré-olympique très contraint pour<br />

les autorités, il n’a pas été possible pour le Palais des Congrès de finaliser le dépôt dans les délais légaux d’un dossier d'homologation de<br />

la salle en tant qu’enceinte sportive », avance aujourd’hui le club dans un communiqué. La salle, située porte Maillot à Paris (XVIIe<br />

arrondissement), devait accueillir les rencontres contre Le Portel, le 15 octobre, et contre Hambourg, le 18 octobre en Eurocoupe. On y<br />

apprend qu’« au vu des délais désormais trop courts pour trouver une alternative à Paris, et les dates concernées ne permettant pas<br />

d’évoluer à la Halle Carpentier », la rencontre contre le Portel est avancée au 14 octobre. L’affiche d’Eurocoupe est, elle, inversée. Les<br />

Parisiens se déplaceront à Hambourg le 18 octobre, tandis que la formation allemande débarquera dans la capitale le 20 décembre.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Le Grand Prix de France 2024 au Mans du 10 au 12 mai. Si le calendrier complet de la saison 2024 de MotoGP n’a pas encore été<br />

dévoilé, les dates du Grand Prix de France moto ont été fixés du 10 au 12 mai 2024 au Mans (Sarthe). La billetterie pour l’événement<br />

ouvrira le 3 octobre. En mai dernier, l’événement avait rassemblé plus de 278.000 spectateurs durant trois jours, pour ce qui était le 1.000e<br />

Grand Prix de l’histoire, un record d’affluence pour un Grand Prix moto. Le circuit Bugatti au Mans accueille l’épreuve depuis 23 ans.<br />

OM : un sénateur appelle à l’ouverture d’une commission d’enquête. L’Olympique de Marseille cause nationale ? Le cas de l’OM,<br />

ébranlé par une crise interne, trouve un vif intérêt auprès de la classe politique. « Les événements survenus au sein de l’environnement du<br />

club de l’Olympique de Marseille interpellent », a réagi Jean Hingray, sénateur des Vosges et membre du groupe Union Centriste, dans un<br />

communiqué. « Dans ce contexte, j’appelle à l’ouverture d’une commission d’enquête afin que la lumière soit faite sur cette situation qui<br />

impacte non seulement une des places fortes de notre football national mais également le football français dans son ensemble », souhaite<br />

l’élu.<br />

3


Economie<br />

N°1188 La Lettre du Sport vendredi 29 septembre 2023<br />

L’État est sur le point de céder un quart du capital<br />

de l’ASSE<br />

L’État s’apprête à vendre près d’un quart du capital de l’AS Saint-Etienne (Ligue 2) qu’il détient depuis la confiscation<br />

de parts sociales détenues par un homme d’affaires condamné pour escroquerie.<br />

situation<br />

était atypique,<br />

«Cette<br />

ce sont les<br />

seules actions d’un club de<br />

sport professionnel que l’on<br />

détienne actuellement et<br />

l’Agence de gestion et de recouvrement<br />

des avoirs saisis<br />

et confisqués (Agrasc) n’a<br />

pas vocation à gérer un club<br />

de football», indique auprès<br />

de l’AFP son directeur général,<br />

Nicolas Bessone.<br />

Un décret publié au Journal<br />

Officiel la semaine dernière<br />

officialise la prochaine<br />

« cession par l’État de 1.112<br />

parts sociales de la société<br />

Croissance Foot Sarl, représentant<br />

environ 49,4% du<br />

capital de cette société ».<br />

Croissance Foot détient 44%<br />

du club stéphanois, autant<br />

que Cesse Foot, la société du<br />

président du conseil de surveillance<br />

du club, Bernard<br />

Caïazzo. La moitié de ses<br />

actions (soit indirectement<br />

22% du capital du club) ont<br />

été confisquées par l’État en<br />

2016, soit les 1.113 parts sociales<br />

détenues par Adao<br />

Carvalho, un entrepreneur<br />

stéphanois condamné et incarcéré<br />

pour « recel de blanchiment<br />

d’abus de biens sociaux<br />

».<br />

L’opération qui devrait être<br />

effective courant octobre valide<br />

un protocole de cession<br />

conclu début août entre<br />

l’agence de l’État et Roland<br />

Romeyer, un des deux principaux<br />

actionnaires du club<br />

stéphanois, via Croissance<br />

Foot. Elle s’effectuera à un<br />

prix de 2,2 M€, avec une<br />

éventuelle part variable de<br />

30% des sommes perçues<br />

par Croissance Foot au-delà<br />

de 5 M€ en cas de cession<br />

ultérieure de l’ASSE.<br />

L’État gardera une action<br />

« Cette transaction préserve<br />

les intérêts financiers de<br />

l’État ainsi que ceux du club<br />

historique qu’est l’AS Saint-<br />

Étienne, tout en étant de nature<br />

à en faciliter la cession<br />

souhaitée par ses actuels actionnaires<br />

», ajoute Nicolas<br />

Bessone.<br />

Alors que plusieurs acheteurs<br />

potentiels de l’ASSE<br />

se sont désistés ces dernières<br />

années, la résolution du<br />

conflit autour des parts saisies<br />

pourrait débloquer ce<br />

serpent de mer. En tout cas,<br />

le dossier intéresse l’État. À<br />

l’issue de la transaction,<br />

l’État conservera une action<br />

de Croissance Foot afin<br />

d’avoir un droit de regard<br />

sur l’opération de revente du<br />

club stéphanois…<br />

©Icon Sport<br />

Decathlon veut réduire son portefeuille de marques<br />

Decathlon change de stratégie. Face à la concurrence d’Intersport, néo-acquéreur de 72 magasins Go Sport, le groupe<br />

ferme deux magasins dont les performances ne sont pas au rendez-vous et veut revoir son allocation de marques.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

adaptons et<br />

o p t i m i s o n s<br />

«Nous<br />

notre réseau,<br />

nos surfaces et nos formats<br />

de magasin en permanence<br />

», explique aux Échos<br />

la direction du groupe.<br />

L’enseigne a déjà commencé<br />

à transformer certains de ses<br />

magasins en réduisant la surface<br />

de vente. La surface récupérée<br />

peut être louée à une<br />

nouvelle enseigne. Mais ce<br />

n’est pas tout. Car la nouvelle<br />

directrice générale<br />

Barbara Martin Coppola<br />

veut mettre l’accent sur le digital<br />

afin de développer la<br />

vente en ligne. Avec une part<br />

des ventes de 18,8% en<br />

2022, contre 20,8% l’année<br />

précédente (année Covid-<br />

19), ce n’est pas suffisant<br />

pour la transfuge d’Ikea. Elle<br />

veut procéder à une refonte<br />

du site internet.<br />

Pour garder l’avantage face à<br />

la concurrence d'Interpsort,<br />

l’enseigne d’articles de sport<br />

compte aussi abandonner<br />

une trentaine de marques.<br />

Trop de marques, signifie<br />

trop de coûts au niveau des<br />

stocks, affirme la direction.<br />

Aujourd’hui, Decathlon<br />

vend 49 marques propres.<br />

Trop selon la nouvelle directrice<br />

qui veut recentrer les<br />

opérations et n’en garder<br />

qu’une quinzaine, autour de<br />

la marque Decathlon. Pour<br />

les autres, Kipsta devrait être<br />

conservée pour tout ce qui<br />

est sports collectifs, Tribord<br />

pour les sports aquatiques et<br />

Inesis pour les sports tels que<br />

le golf, les fléchettes ou la<br />

pétanque, précisent Les<br />

Échos. Une telle refonte permettrait<br />

de réduire l’offre de<br />

20% et faire entrer des<br />

marques internationales.<br />

4


Economie<br />

N°1188 La Lettre du Sport vendredi 29 septembre 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Chelsea se refinance<br />

Depuis le rachat de Chelsea il y a seize mois, le président et copropriétaire des Blues,<br />

l’Américain Todd Boehly, a signé pour plus d’1 milliard d’euros d’acquisitions sur le<br />

marché des transferts. Le fonds d’investissement Ares apporte de l’argent frais au<br />

club londonien, afin de soutenir son développement, bien que le projet sportif patine.<br />

n seize mois,<br />

l’homme d’affaires<br />

américain Todd<br />

Boehly qui a pris la suite de<br />

l’oligarque russe Roman<br />

Abramovich a dépensé plus<br />

d’1 milliard d’euros sur le<br />

marché des transferts, après<br />

avoir déjà déboursé 5 milliards<br />

d’euros pour s’offrir<br />

le club londonien. A l’été<br />

2022, les Blues avaient mis<br />

293 M€ sur la table pour recruter<br />

de nouveaux talents.<br />

L’hiver dernier, ils avaient<br />

cassé les codes d’un mercato<br />

traditionnellement limité<br />

à des ajustements en<br />

lâchant 330 M€. Cet été, ils<br />

ont continué sur leur lancée<br />

avec 464 M€ investis, dont<br />

116 – hors bonus -, pour le<br />

seul milieu équatorien de<br />

Brighton Moises Caicedo,<br />

deuxième transfert le plus<br />

cher de la période.<br />

Au total, selon les estimations,<br />

Chelsea a donc dépensé<br />

plus d’1 milliard<br />

d’euros depuis le début de<br />

l’ère Boehly pour acquérir<br />

26 joueurs ! En parallèle, le<br />

club n’a récupéré qu’environ<br />

330 M€ en vendant des<br />

joueurs. Chelsea a profité<br />

d’une faille lui permettant<br />

de contourner le fair-play<br />

financier avec des contrats<br />

allant jusqu’à huit ans et<br />

demi, pour amortir les indemnités<br />

de transferts sur<br />

une plus longue durée. En<br />

réponse, l’UEFA a décidé<br />

de limiter à cinq ans la durée<br />

des contrats. Faire signer<br />

un bail plus long est<br />

toujours légal, mais les<br />

clubs ont désormais l’obligation<br />

de ramener l’amortissement<br />

des sommes dépensées<br />

sur cinq ans dans<br />

les comptes présentés à<br />

l’instance, sauf en cas de<br />

prolongation en cours de<br />

route.<br />

Sur le plan sportif, ce surinvestissement<br />

n’a toujours<br />

pas trouvé d’écho. La saison<br />

dernière, le vainqueur<br />

de la Ligue des Champions<br />

2020-2021 n’a terminé<br />

qu’à la douzième place en<br />

Premier League, et stagne<br />

encore cette saison en milieu<br />

de tableau.<br />

Boehly, qui a lancé sa carrière<br />

dans la finance chez<br />

Guggenheim Partners puis<br />

bâti sa fortune via son<br />

fonds d’investissement<br />

Eldridge Industries, dit<br />

©PA Images/Icon Sport<br />

qu’« il y a beaucoup de<br />

choses que nous pouvons et<br />

que nous ferons mieux »,<br />

tout en soulignant qu’il restait<br />

« totalement engagé<br />

dans ce projet à long<br />

terme ».<br />

La preuve : Chelsea se dote<br />

de nouveaux moyens. Le<br />

club anglais a en effet levé<br />

500 M$ auprès du fonds<br />

d’investissement Ares, rapporte<br />

le Financial Times.<br />

Cet argent frais devrait servir<br />

à financer de gros projets<br />

de développement qui<br />

doivent, à terme, augmenter<br />

sensiblement ses revenus.<br />

Le club londonien a<br />

généré 568 M€ de revenus<br />

en 2022, selon Deloitte.<br />

Chelsea souhaite en effet<br />

améliorer la capacité de son<br />

stade, qu’il juge trop limitée.<br />

Cela pourrait passer par<br />

des travaux de rénovation<br />

de Stamford Bridge, l’enceinte<br />

où il évolue actuellement,<br />

ou par la construction<br />

d’un nouveau stade. Son<br />

centre de formation devrait<br />

lui aussi faire peau neuve.<br />

En parallèle, le groupe entend<br />

poursuivre sa stratégie<br />

multiclubs, après avoir acquis<br />

le RC Strasbourg au<br />

mois de juin.<br />

Le Fonds Ares, qui compte<br />

quelque 378 milliards de<br />

dollars d’actifs sous gestion,<br />

est déjà présent dans le<br />

sport via des investissements<br />

dans Eagle Football,<br />

la holding propriétaire de<br />

l’Olympique Lyonnais, ou<br />

encore dans l’Atlético<br />

Madrid.<br />

Babolat réalise son<br />

premier investissement en<br />

Espagne<br />

1<br />

Créée en 1875 à Lyon<br />

(Rhône), l’entreprise familiale<br />

Babolat est leader mondial<br />

du cordage et des raquettes<br />

avec un chiffre d’affaires<br />

de 202 M€ en 2022.<br />

Après plus de 20 ans de développement<br />

dans l’industrie du<br />

padel, Babolat annonce un investissement<br />

dans son premier<br />

studio de raquettes de<br />

padel en Espagne, près de<br />

Barcelone.<br />

L’annonce a été faite à<br />

Madrid en présence d’Eric<br />

Babolat, PDG de Babolat et<br />

arrière-arrière-arrière-petitfils<br />

du fondateur de la société<br />

Pierre Babolat, inventeur du<br />

cordage de tennis en boyaux<br />

naturels en 1875, et du champion<br />

du monde de padel Juán<br />

Lebrón. Le joueur espagnol<br />

joue avec Babolat depuis<br />

2017 et il est le premier athlète<br />

à avoir une ligne de<br />

chaussures et de vêtements<br />

Babolat entièrement dédiée<br />

(lancée cette année). Les premières<br />

raquettes premium seront<br />

testées et produites en série<br />

limitée et introduites sur le<br />

marché européen en 2024.<br />

L’équipementier de<br />

l’Espagnol Rafael Nadal, titré<br />

à 14 reprises à Roland-<br />

Garros, est solidement implantée<br />

sur le marché du tennis<br />

(80 % de son chiffre d’affaires).<br />

Mais la marque, qui<br />

revendique une présence dans<br />

150 pays, se positionne désormais<br />

sur d’autres sports de raquette,<br />

à commencer par le<br />

padel, qui représente 15 % de<br />

son activité. Le reste est partagé<br />

entre le badminton et le<br />

pickleball (mix de tennis,<br />

badminton et ping-pong).<br />

5


Médias<br />

N°1188 La Lettre du Sport vendredi 29 septembre 2023<br />

Canal+ abandonne la Ligue 1<br />

Canal+ officialise ce que tout le monde savait déjà : la chaîne cryptée ne participera pas à l’appel à candidatures en<br />

cours pour l’acquisition des droits de la Ligue 1 et de la Ligue 2. En plus d’abonner un produit qu’elle diffusait depuis<br />

1984, Canal+ torpille la procédure en signifiant au marché qu’il y aura un concurrent de moins…<br />

lors que la LFP a<br />

lancé l’appel<br />

d’offres pour l’acquisition<br />

des droits de la<br />

Ligue 1 et de la Ligue 2 sur<br />

la période 2024-2029 et<br />

qu’elle tranchera le 17 octobre<br />

prochain, la chaîne<br />

cryptée n’a pas prévu de<br />

candidater. L’emblématique<br />

diffuseur du championnat de<br />

France a adressé lundi matin<br />

un courrier à la Ligue de<br />

football professionnel pour<br />

l’informer de sa décision de<br />

ne pas se positionner pour le<br />

moindre lot. Une première<br />

pour Canal +, qui s’était toujours<br />

présenté aux appels<br />

d’offres depuis la création de<br />

la chaîne, en 1984.<br />

Dans cette lettre, révélée par<br />

L’Équipe et confirmée à<br />

l’AFP par la chaîne cryptée,<br />

Canal+ renouvelle son impression<br />

d’être déconsidéré<br />

par rapport à Amazon, aujourd’hui<br />

diffuseur principal<br />

de la Ligue 1. En juin 2021,<br />

le groupe Canal+ avait signifié<br />

vouloir « se retirer de la<br />

Ligue 1 ». Son président,<br />

Maxime Saada, s’était alors<br />

estimé floué par le deal qui<br />

venait de se conclure entre la<br />

LFP et Amazon pour récupérer<br />

80 % des droits de la<br />

L1 (ceux abandonnés par<br />

Mediapro, dont les 10<br />

meilleures affiches de la saison),<br />

pour 250 M€ par saison.<br />

Dans le même temps, la<br />

La LFP gagne encore devant le tribunal judiciaire<br />

chaîne cryptée devait continuer<br />

le règlement de 332 M€<br />

par saison pour deux<br />

matches par journée, correspondant<br />

au lot sous-licencié<br />

par beIN Sports, obtenu lors<br />

de l’appel d’offres de mai<br />

2018. La justice avait en effet<br />

obligé Canal+ à respecter<br />

le contrat initial et donc à<br />

verser les indemnités et à<br />

diffuser les rencontres.<br />

Dans le courrier adressé à la<br />

LFP, Maxime Saada avance<br />

l’idée que la LFP aurait déjà<br />

fait de la plateforme américaine<br />

son partenaire pour les<br />

années à venir, notamment<br />

en affichant des prix de réserve<br />

si élevés (530 M€ pour<br />

Le jugement rejette les griefs de Canal+ et beIN Sports pour obtenir la remise en cause du Lot 3 et à<br />

leur permettre de se délier de leurs engagements. Le Tribunal judiciaire conclut que la LFP n’a commis<br />

aucune faute dans la gestion de la défaillance de Mediapro, la remise sur le marché, au printemps 2021,<br />

des droits précédemment concédés à cet acteur et l’attribution de ceux-ci à Amazon en juin 2021. Il<br />

s’agissait d’une nouvelle présentation de Canal+ et beIN Sports, sur des fondements de droit civil, de la<br />

thèse déjà rejetée par plusieurs décisions rendues par le Tribunal de commerce de Paris, l’Autorité de la<br />

concurrence par deux fois, et la Cour d’appel de Paris par deux fois. Selon beIN, l’attribution des droits<br />

à Amazon « a rompu l’équilibre du contrat de licence du lot N.3 et fait disparaître la raison d’être de<br />

ce contrat ». Le tribunal estime que beIN base son argumentation « sur l’impact économique qui serait<br />

subi par Canal+ », or « l’indissociabilité des contrats et l’interdépendance du contrat souscrit par beIN<br />

Sports avec ceux souscrits par Mediapro ne peut en aucun cas résulter de la seule baisse de l’intérêt<br />

économique ». En conséquence, « la condition d’interdépendance du contrat portant sur le lot 3 souscrit<br />

par beIN Sports avec les contrats portant sur les lots 1 et 2 souscrits par Mediapro fait défaut ».<br />

le lot premium, 270 M€ pour<br />

les autres matches) pour les<br />

enchères. Selon lui, soit une<br />

façon d’éliminer des candidats<br />

potentiels (notamment<br />

en ne précisant pas la nature<br />

des garanties demandées),<br />

soit l’idée d’aller vers une<br />

infructuosité afin de négocier<br />

de gré à gré avec son<br />

partenaire américain.<br />

Plus que l’annonce de la séparation<br />

effective de la LFP<br />

et de Canal+, il faut retenir la<br />

méthode employée.<br />

Pourquoi signifier de la sorte<br />

son désintérêt pour l’appel à<br />

candidatures ? En faisant<br />

fuiter ainsi ce courrier,<br />

Canal+ informe officiellement<br />

l’ensemble du marché<br />

qu’il y a un concurrent de<br />

moins dans la course. Une<br />

situation qui va à l’encontre<br />

des intérêts de la LFP. Mais<br />

son président, Vincent<br />

Labrune, avait déjà anticipé<br />

ce retrait. En lançant l’appel<br />

à candidatures, le président<br />

de la LFP doutait de la participation<br />

de Canal+ et ne<br />

cherchait pas à faire changer<br />

d’avis l’ex-partenaire du<br />

football français.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

En bref<br />

La LFP donne des gages. En pleine procédure d’appel à candidatures pour les droits de retransmission de la Ligue 1 et de la Ligue 2<br />

pour la période 2024-2029, la LFP se félicite d’un « nouveau succès judiciaire » dans la lutte contre le piratage. La LFP fait part d’une<br />

ordonnance rendue le 19 septembre dernier par laquelle « le Président du Tribunal judiciaire de Paris a ordonné le blocage par les<br />

fournisseurs d’accès à internet français de l’accès à des sites de streaming en direct et à des services IPTV majeurs diffusant sans<br />

autorisation les championnats de Ligue 1 Uber Eats et de Ligue 2 BKT ». Une décision qui permet « à la LFP de protéger efficacement<br />

les droits pour la saison 2023/2024 en sollicitant auprès de l’Arcom l’actualisation des mesures de blocage ordonnées par le juge. La LFP<br />

pourra ainsi faire bloquer tout au long de la saison, outre les sites et services identifiés dans l’ordonnance, tout site ou service pirate<br />

diffusant illicitement les championnats de Ligue 1 et de Ligue 2. Ce jugement important vient concrétiser l’engagement de la LFP pour la<br />

protection des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 et la lutte contre les atteintes graves et répétées dont font l’objet la LFP, les clubs<br />

de football professionnel et les diffuseurs des compétitions. La LFP demeure mobilisée en vue de permettre, en concertation avec<br />

l’ensemble des parties prenantes, la protection efficace des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2. »<br />

6


Médias<br />

N°1188 La Lettre du Sport vendredi 29 septembre 2023<br />

France Télévisions entame le<br />

désengagement du Dakar<br />

France Télévisions va limiter sa couverture quotidienne du Rallye Dakar<br />

(anciennement Paris-Dakar) à un seul rendez-vous télévisé dès la prochaine édition<br />

en janvier 2024.<br />

e groupe public<br />

confirme, partiellement,<br />

une information<br />

du Parisien. « Dans le<br />

cadre de sa stratégie éditoriale,<br />

le groupe a choisi de<br />

concentrer dès janvier<br />

2024 la couverture du<br />

Rallye Dakar sur l’antenne<br />

de France 3, avec le rendez-vous<br />

quotidien Tout le<br />

sport - Dakar, chaque jour<br />

à 20h00, durant toute la<br />

durée de l’événement », indique<br />

France Télévisions,<br />

diffuseur historique de la<br />

course. « Les internautes<br />

pourront également suivre<br />

la compétition via l’application<br />

France-tv sport »,<br />

ajoute le groupe public.<br />

Selon Le Parisien,<br />

« l’équipe qui préparait depuis<br />

de longs mois l’édition<br />

2024 a été informée ces<br />

tout derniers jours que la<br />

voilure serait sacrément réduite<br />

pour les deux prochaines<br />

éditions ».<br />

« Seule une poignée d’envoyés<br />

spéciaux va être mobilisée<br />

cet hiver pour faire<br />

de courts sujets tout en<br />

images diffusés sur France<br />

3, à 20 heures, dans Tout le<br />

sport - Dakar », écrit encore<br />

Le Parisien. En 2023,<br />

« une quinzaine de personnes<br />

étaient sur place »<br />

avec « trois émissions quotidiennes,<br />

dont une de 52<br />

minutes sur France 4 et une<br />

autre de 26 minutes en troisième<br />

partie de soirée sur<br />

France 2 », précise-t-il. On<br />

est loin des années 1990,<br />

lorsque le rallye, dominé<br />

alors par les constructeurs<br />

français (Peugeot puis<br />

Citroën) bénéficiait d’une<br />

diffusion en direct à 18h !<br />

Désengagement total à<br />

partir de 2026<br />

Le quotidien assure que ce<br />

choix, décidé pour des raisons<br />

de réduction budgétaire,<br />

est le prélude à un<br />

désengagement total du<br />

groupe public « à partir de<br />

2026 ». La raison budgétaire<br />

n’est sans doute pas<br />

l’unique raison d’appuyer<br />

sur la pédale de frein. Alors<br />

que France Télévisions<br />

s’est déjà désengagée des<br />

24 Heures du Mans (passées<br />

sur La Chaîne<br />

L’Équipe), le Dakar est devenu<br />

le symbole de la gabegie<br />

dans le sport automobile.<br />

Pour Amaury sport organisation<br />

(ASO), l’organisateur<br />

du Dakar et du Tour de<br />

France, il n’est pas question<br />

d’arrêter l’épreuve. Les recherches<br />

démarrent pour<br />

trouver un nouveau diffuseur.<br />

L’édition 2024 de la mythique<br />

course automobile<br />

créée en 1978 prévoit une<br />

boucle de 5.000 kilomètres<br />

en Arabie saoudite entre<br />

Alula et Yanbu, sur les rives<br />

de la Mer Rouge. Cette 46e<br />

édition innove aussi avec<br />

une étape marathon inédite,<br />

le « 48 heures chrono », imposant<br />

un horaire d’arrêt à<br />

tous les concurrents.<br />

Canal+ prolonge la<br />

Premier League<br />

2028<br />

Déjà diffuseur de la Premier<br />

League jusqu’en 2025,<br />

Canal+ prolonge par anticipation<br />

les droits de diffusion du<br />

championnat anglais pour<br />

trois saisons supplémentaires,<br />

soit jusqu’en 2028. Le contrat<br />

entre la Premier League et<br />

Canal+, autour de 75 M€ par<br />

saison aujourd’hui, serait du<br />

même ordre pour le cycle<br />

2025-2028 selon L’Équipe.<br />

A noter que le championnat<br />

anglais pourrait connaître une<br />

évolution notable. Des changements<br />

dans les horaires de<br />

diffusion des matchs sont à<br />

l’étude. Il est question de<br />

vendre 50 matchs supplémentaires<br />

aux diffuseurs, notamment<br />

le dimanche soir, avec<br />

des coups d’envoi envisagés<br />

entre midi et 18 heures. Une<br />

proposition suggère également<br />

de déplacer certains<br />

matchs de la Women’s Super<br />

League au samedi à 15<br />

heures, pour faciliter leur diffusion.<br />

Jusqu’à présent, la Premier<br />

League maintient mordicus le<br />

créneau de deux heures et demie<br />

le week-end sans football<br />

en direct.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

En bref<br />

Max s’attaque au sport en direct. La plateforme américaine de streaming Max (ex-HBO Max)<br />

lance son offre de sport en direct, dont des matches de NBA, via le portefeuille de sa maison mère<br />

Warner Bros. Discovery. Le géant formé par la fusion en 2022 de WarnerMedia (CNN, HBO Max)<br />

avec Discovery, est l’un des plus gros diffuseurs de compétitions sportives avec ESPN (Disney) aux<br />

États-Unis, mais ces contenus ont longtemps été réservées à la télé câblée. Or, en juillet, le<br />

streaming a dépassé pour la première fois le câble aux États-Unis en temps d’audience, selon le<br />

cabinet Nielsen. A partir du 5 octobre, les abonnés américains à Max auront accès à la MLB, la<br />

NHL et la NBA, parmi les sports les plus populaires. D’abord gratuit, l’abonnement coûtera 9,99 $<br />

par mois, en plus de l’abonnement à Max, après le 29 février 2024. « Ce sera la première fois que<br />

les fans auront accès, sur une plateforme de streaming en plus de la télé linéaire, au portefeuille de<br />

sport en direct de Warner Bros. Discovery, soit plus de 300 matchs par an », souligne le groupe.<br />

Entreprises citées<br />

Ares ..........................................5<br />

Babolat ......................................5<br />

Canal+ ..................................6, 7<br />

Decathlon ..................................4<br />

France Télévisions ....................7<br />

Sorare ........................................1<br />

Warner Bros. Discovery ............7<br />

PRO.SPORT.FR<br />

7


International<br />

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