Inspiration No 04 - 2023
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<strong>No</strong><strong>04</strong> | <strong>2023</strong><br />
Le magazine des sports de montagne<br />
<strong>Inspiration</strong><br />
Bon plan Expert Rencontre au sommet<br />
Säntis : le redécouvrir par<br />
les Chammhalden<br />
Fixations de rando : choisir<br />
un ensemble harmonieux<br />
Entre slopestyle et rando :<br />
Sarah Höfflin
Accès<br />
Rêveries enneigées<br />
J’ai manifestement du mal à me débarrasser de ma nostalgie de l'hiver et des sports alpins. Il se<br />
peut que ces vestiges, que je conserve de mon premier métier de constructeur de ski, ne me quittent<br />
jamais. En effet, depuis des décennies, l’hiver exerce une influence non négligeable sur ma vie professionnelle<br />
et privée. Aujourd’hui, je ne m’intéresse plus seulement aux performances des skis,<br />
mais aussi et surtout à la découverte de la nature, de son environnement et de ses possibilités – si<br />
possible à distance des pistes et des remontées mécaniques. Le nappage des montagnes qui nous<br />
attend, le remplissage des pentes avec de l’or blanc, l’immobilisation des paysages plats par les<br />
doux cristaux de neige ; ces idées presque rêveuses me rattrapent régulièrement et impitoyablement<br />
à cette période de l’année, et j’ai également du mal à réprimer mon souhait annuel de voir<br />
tomber une quantité de neige incroyable. Même si l’hiver dernier la neige a manqué, je ne désespère<br />
pas et je m’attends encore une fois à un bon hiver. Tout en sachant qu’aujourd’hui, il ne faut plus<br />
l’attendre comme une évidence.<br />
« Je dois compenser les hivers absents, sans<br />
quoi je ne peux pas me défaire du sentiment d’avoir<br />
raté quelque chose dans ma vie. »<br />
Même avec moins de neige, une période hivernale peut être bien maîtrisée sur le plan sportif. Et nous<br />
n’avons pas attendu la dernière saison pour l’apprendre. Les itinéraires sont choisis différemment,<br />
la randonnée à ski prétendument facile devient soudain sérieuse, mais néanmoins réalisable. Dans<br />
tous les cas, les conditions doivent être minutieusement examinées chaque hiver, et le manteau neigeux<br />
étant en perpétuel changement, une réflexion approfondie sur le matériel et son utilisation est<br />
indispensable. Avec nos deux articles sur les vêtements isolants (p. 20) et les fixations de ski de randonnée<br />
(p. 34), nous vous préparons déjà une piste dans la neige profonde de l’équipement. Le choix<br />
de l’itinéraire vous appartient, un soutien compétent pour votre équipement nous appartient. <strong>No</strong>us<br />
prenons le temps nécessaire pour vous. Je vous souhaite une belle rêverie en perspective d’un hiver<br />
enchanteur et me réjouis de vous accueillir dans l’un de nos magasins ou sur notre boutique en ligne.<br />
RAIDER 12<br />
335g DE PURE PERFORMANCE RANDO<br />
FABRIQUÉE DANS LA RÉGION SAUVAGE DES APENNINS EN ALUMINIUM SUISSE DE QUALITÉ SUPÉRIEURE<br />
Cordialement,<br />
Découvre la collection ATK sur atkbindings.com<br />
Thomas Morand<br />
CEO Bächli Sports de Montagne SA<br />
2<br />
1
Säntis : le redécouvrir par<br />
les Chammhalden<br />
<strong>No</strong><strong>04</strong> | <strong>2023</strong><br />
Le magazine des sports de montagne<br />
Bon plan Expert Rencontre au sommet<br />
Fixations de rando : choisir<br />
un ensemble harmonieux<br />
Entre slopestyle et rando :<br />
Sarah Höfflin<br />
Contenu<br />
Bon plan<br />
N o <strong>04</strong><br />
<strong>2023</strong><br />
Point de vue<br />
Les plus belles facettes de la montagne ............................ 4<br />
3 x 3<br />
<strong>No</strong>uveaux produits et news des sports de montagne ....... 8<br />
Bon plan<br />
La face cachée du Säntis ................................................... 12<br />
Incursion freerando en terre valaisanne ......................... 26<br />
Bijoux freerando<br />
en Valais<br />
Peu d’installations, un vaste terrain de jeu : en<br />
Valais, il est possible de trouver le grand bonheur<br />
dans de petites perles de poudreuse. Un roadtrip<br />
le temps d’un week-end à St-Luc/Chandolin,<br />
Les Marécottes et dans le Lötschental.<br />
26<br />
Expert<br />
Isolation : de la couche de base au duvet ............................ 20<br />
Fixations de ski de randonnée ......................................... 34<br />
Rencontre au sommet<br />
La skieuse freestyle Sarah Höfflin .................................. 40<br />
40<br />
Rencontre au sommet<br />
Contrôle du partenaire<br />
Lurbel : expert espagnol en matière de chaussettes .... 46<br />
Final<br />
Papa Prantl et le VTT électrique ...................................... 48<br />
<strong>Inspiration</strong><br />
Page de titre : garder les yeux<br />
ouverts – le danger d’avalanche<br />
ne doit pas être sous-estimé,<br />
même au début de l’hiver<br />
lorsque l’enneigement est faible.<br />
Si le vent est de la partie et<br />
déplace la neige, la prudence est<br />
de mise, surtout à la transition<br />
entre les zones faiblement enneigées<br />
et fortement enneigées.<br />
Photo Manuel Kottersteger<br />
Sarah Höfflin<br />
« Ce sont lLes défaites qui m’ont le plus fait<br />
avancer. » – la skieuse freestyle suisse Sarah<br />
Höfflin est à l’aise dans les snowparks. Pour son<br />
équilibre personnel, elle chausse les skis de<br />
randonnée. Dans cet interview, elle nous dévoile<br />
ce qu’elle a appris des défaites et où elle voit<br />
sa responsabilité en tant que sportive.<br />
2<br />
3
Point de vue<br />
La vie en<br />
orange<br />
Le Belvédère de Trescaire est aux<br />
gorges du Verdon ce que la Kleine<br />
Scheidegg est à la face nord de l’Eiger :<br />
un point de vue totalement inoffensif<br />
mais offrant une vue imprenable sur les<br />
prouesses techniques des grimpeurs.<br />
Se prélasser sur le parking de la D23<br />
avec un gros téléobjectif n’a pas suffi<br />
au photographe Jan <strong>No</strong>vak : il a changé<br />
de rive et s’est suspendu à une corde<br />
statique pour immortaliser Mélissa<br />
Le Nevé dans « Tom et je ris » (8b+).<br />
Cette voie équipée par Bruno Clément<br />
sur une colonne de 60 mètres de haut<br />
s’élève tel un joint de béton entre deux<br />
plaques de coffrage. Ceux qui l’ont gravie<br />
partagent sur le net leur enthousiasme<br />
– on y trouve notamment des<br />
descriptions telles que « absolute king<br />
line » ou « most special route I’ve ever<br />
climbed », suivies de nombreux points<br />
d’exclamation. Le Nevé, qui a été la première<br />
femme à grimper un 8c (« Wallstreet<br />
», 2014) et un 9a (« Action directe<br />
», 2020), a réussi sans hésitation<br />
cette voie d’endurance de haut vol. Aux<br />
grimpeurs intéressés, on recommande<br />
d’attendre l’automne : les meilleures<br />
conditions sur la rive gauche se présentent<br />
en effet lorsque les arbres de<br />
la vallée prennent la même teinte que<br />
le rocher.<br />
« Tom et je ris » (8b+),<br />
Rive gauche, gorges du Verdon<br />
Jan <strong>No</strong>vak<br />
Instagram: jan_novak_photography<br />
4<br />
5
Point de vue<br />
Aussicht<br />
Ambiance<br />
caramel<br />
Ces deux dernières années, personne<br />
n’a pu ignorer à quel point le changement<br />
climatique met nos glaciers à rude<br />
épreuve. En 2022, à la mi-avril, alors<br />
que les hauteurs de neige atteignent habituellement<br />
leur paroxysme, le Finsteraarhorn<br />
était aussi peu enneigé qu’en<br />
novembre. <strong>No</strong>tre petit groupe a pourtant<br />
su tirer le meilleur parti de notre<br />
excursion au Finsteraarhorn depuis la<br />
Konkordiahütte. Après avoir gravi de<br />
très nombreuses marches – la fonte<br />
du glacier nous salue – nous sommes<br />
passés par le Grüneggfirn pour arriver<br />
à la Grünhornlücke, baignée dans une<br />
lumière d’or incroyable : le Fieschergletscher<br />
brillait comme du caramel<br />
sous le soleil levant, prêt à accueillir les<br />
premiers virages de la journée. L’âge<br />
d’or du ski de haute montagne n’est pas<br />
encore derrière nous.<br />
Descente de la Grünhornlücke<br />
dans l’Oberland bernois en direction<br />
du Fieschergletscher<br />
Urs Nett<br />
ursnett.ch<br />
6<br />
7
3 x 3<br />
Lancement de la<br />
saison d’hiver chez<br />
Bächli Sports de<br />
Montagne<br />
Une fois de plus, vous avez la possibilité de<br />
tester les skis de randonnée et de freeride de<br />
l’assortiment de Bächli Sports de Montagne<br />
de la saison d’hiver <strong>2023</strong>/24. L’accent sera<br />
mis sur le test des skis et des fixations de<br />
randonnée actuels. En complément, des descentes<br />
hors-piste encadrées par des guides<br />
de montagne seront proposées. Les sites<br />
d’Engelberg et des Diablerets offrent tous<br />
deux de superbes possibilités de test et un excellent<br />
enneigement. Familiarisez-vous sans<br />
engagement avec les derniers modèles – essayer<br />
est souvent plus instructif que d’étudier<br />
les caractéristiques.<br />
Des nouvelles de<br />
la montagne<br />
Produits actuellement dans notre assortiment, grands évènements<br />
et dernières nouvelles de la branche.<br />
Collection d’alpinisme<br />
de La Sportiva<br />
La Sportiva est très connue pour ses chaussures,<br />
mais la marque a d’autres tours dans<br />
son sac : la confection de la collection « Alpine<br />
Tech » dans le Val di Fiemme permet<br />
dorénavant aux alpinistes de s’habiller. En<br />
plus des différentes couches de base et intermédiaires,<br />
ainsi que des vestes isolantes,<br />
la série Supercouloir GTX Pro constitue le<br />
fer de lance de la collection Alpine Tech :<br />
les vestes et pantalons hardshell protègent<br />
les alpinistes des conditions souvent rudes<br />
rencontrées en haute montagne. Le laminé<br />
Gore-Tex Pro garantit une étanchéité durable<br />
à l’eau, une perméabilité extrême à la<br />
vapeur d’eau et un effet coupe-vent absolu.<br />
Pour davantage de protection en escalade<br />
mixte, cette ligne a été renforcée avec un<br />
tissu SuperFabric. Cette tenue hardshell<br />
est accompagnée de la veste chaude Supercouloir<br />
1000 Down, dont le garnissage est<br />
composé d’un duvet avec un pouvoir gonflant<br />
de 1000 cuin.<br />
Dates<br />
ski-test<br />
Engelberg/Trübsee<br />
Samedi 2 décembre<br />
Dimanche 3 décembre<br />
Lundi 4 décembre<br />
Les Diablerets/Glacier3000<br />
Vendredi 12 janvier<br />
Samedi 13 janvier<br />
Dimanche 14 janvier<br />
À l’occasion du lancement de la saison d’hiver<br />
les 27 et 28 octobre, découvrez dans tous<br />
nos magasins les produits qui marqueront<br />
la saison à venir. Le samedi, nous vous offrirons<br />
de quoi flatter vos papilles et vous<br />
bénéficierez d’un avant-goût d’ambiance hivernale.<br />
Durant ces deux jours, tentez votre<br />
chance et gagnez des prix attrayants en participant<br />
à nos concours.<br />
baechli-bergsport.ch/lancement-de-la-saison<br />
Élan de sécurité<br />
Voyager léger mais avec une sécurité supplémentaire<br />
: avec ses 1970 grammes, l’Avabag<br />
Litric Zero 27 d’Ortovox est un des sacs à dos<br />
airbag les plus légers du marché – parfait<br />
pour les skieurs de randonnée minimalistes.<br />
Son volume total de 27 litres offre<br />
assez de place pour l'équipement, le matériel<br />
de sécurité ou d’autres accessoires<br />
comme une poche d’hydratation. Les skis,<br />
le casque et le piolet peuvent être fixés sur<br />
l’extérieur du sac. L’énergie nécessaire<br />
au gonflement de l’airbag est fournie par<br />
un supercondensateur et une batterie<br />
lithium-ion, lesquels se chargent complètement<br />
en 25 minutes via USB-C. Deux<br />
déclenchements par charge sont possibles<br />
– chose rassurante dans les situations délicates<br />
ou lors de longues randonnées. La<br />
poignée de déclenchement peut être réglée<br />
en hauteur et verrouillée pour éviter tout<br />
déclenchement intempestif. La sangle de<br />
jambe est facile à utiliser et très pratique, car<br />
elle se règle d’une seule main.<br />
AVABAG LITRIC ZERO 27<br />
ORTOVOX<br />
Poids : 1970 g<br />
CHF 1<strong>04</strong>9.–<br />
PAR AMOUR DE LA NATURE.<br />
Les 100 ans de LOWA – ce sont 100 ans de responsabilité.<br />
En tant qu’entreprise active dans le domaine de l’outdoor,<br />
LOWA vit depuis toujours avec et grâce à la nature. Une<br />
profonde conviction accompagnée d’une gestion d’entreprise<br />
globale sont les piliers de ce développement durable.<br />
<strong>No</strong>us remercions tous ceux qui partagent notre respect<br />
de l’homme et de la nature.<br />
8<br />
MAURIA EVO GTX Ws | TREKKING<br />
#ForTheNextStep<br />
9
3 x 3<br />
Thema Rubrik<br />
Auxiliaires alpins<br />
Que ce soit dans les traversées, le long des<br />
arêtes ou dans un toit, l’allongement des<br />
dégaines est un concept important de l’escalade<br />
alpine qui permet de minimiser les<br />
frottements et d’optimiser le cheminement<br />
de la corde. Avec l’Alpine Runner, le fabricant<br />
français Blue Ice a développé une rallonge de<br />
dégaines spéciale pour les terrains alpins.<br />
Contrairement aux anneaux de sangle traditionnels,<br />
la sangle enveloppée Alpine Runner<br />
est constituée d’un brin unique, avec un œillet<br />
pour mousqueton à chaque extrémité. Cette<br />
sangle est de plus facile à rallonger ou à raccourcir<br />
(à double ou à triple). L’Alpine Runner<br />
peut en outre être utilisée comme sangle de<br />
relais ou comme Prussik. Elle est disponible<br />
en quatre tailles, de 35 à 110 cm de long. Le<br />
noyau est constitué d’un polyester UHMWPE<br />
solide, tandis que la gaine a été fabriquée en<br />
polyester HTPE résistant à l’abrasion et à la<br />
déchirure. Certifiée CE EN566 et UIAA 1<strong>04</strong>.<br />
ALPINE RUNNER<br />
BLUE ICE<br />
Poids/par taille :<br />
35 cm: 14 g, 55 cm: 20 g, 90 cm: 32 g, 110 cm: 38 g<br />
CHF 13.–<br />
Au fil de l’année<br />
Le très apprécié calendrier des cabanes du<br />
CAS vous accompagnera durant toute l’année,<br />
avec chaque mois une image d’une cabane<br />
magnifiquement mise en scène par<br />
Marco Volken - ainsi qu’au verso une description<br />
de cette cabane et ses accès possibles.<br />
Les textes sont bilingues (DE, FR), le calendrier<br />
quadrilingue (DE, FR, IT, EN).<br />
Format : 43 x 34,5 cm<br />
CHF 29.–<br />
Carrière chez Bächli<br />
Rejoins notre entreprise familiale florissante. Sur<br />
notre place de travail aussi, nous aimons la montagne<br />
et vivons pour elle. <strong>No</strong>s quelque 250 collaboratrices<br />
et collaborateurs s’identifient à la montagne.<br />
<strong>No</strong>us partageons avec plaisir notre expérience avec<br />
notre clientèle, mais aussi entre nous.<br />
TES AVANTAGES :<br />
• Culture de l’entreprise mettant le collaborateur<br />
au centre depuis 1974<br />
• Passion commune partagée avec l’équipe et la<br />
clientèle<br />
• Tutoiement, climat de travail convivial ?<br />
• Formations continues régulières en montagne<br />
sur nos produits, formations dans le domaine de<br />
la vente et autres possibilités d’évolution<br />
• Planification à l’avance des horaires de travail,<br />
possibilité de concilier le travail et les loisirs<br />
• Événements réguliers avec l’équipe<br />
• Rabais attractifs pour toi et tes proches sur nos<br />
produits de qualité<br />
• Cadeaux de fidélité à l’entreprise, primes pour la<br />
fin de l’apprentissage, le mariage, les naissances,<br />
les recommandations de nouveaux collaborateurs<br />
et bien d’autres<br />
• Proximité avec les sports de montagne :<br />
tous les jours<br />
Cerveau au poignet<br />
La nouvelle Suunto Race se présente avec<br />
un écran 1,43" AMOLED et une nouvelle<br />
couronne digitale qui rend la sélection des<br />
nombreuses fonctions (des prévisions météo<br />
au choix de la musique, en passant par les<br />
conseils sur l’alimentation) plus facile. Les<br />
cartes gratuites et détaillées peuvent être<br />
chargées sur la montre pour une utilisation<br />
hors ligne. La mesure de la variabilité de la<br />
fréquence cardiaque (HRV) permet de voir<br />
l’efficacité de l’entraînement. D’autres applications<br />
pour l’entraînement et la compétitions<br />
sont disponibles dans le SuuntoPlus Store. La<br />
montre Suunto Race a une autonomie de 40<br />
heures en mode GPS-Tracking et dix jours<br />
en mode normal sans GPS. Elle existe en variante<br />
titane ou inox. Elle est étanche jusqu’à<br />
100 mètres de profondeur et résiste à toutes<br />
les conditions météo entre -20°C et +55°C.<br />
RACE<br />
SUUNTO<br />
CHF 449.–<br />
<strong>No</strong>uvelle version<br />
d’un classique<br />
Le Wayback de K2 est une valeur sûre<br />
dans l’assortiment de skis de randonnée<br />
: maniement aisé, équilibre du rapport<br />
performance/poids et bonne skiabilité peu<br />
importe les conditions. Pour la saison 2024,<br />
le modèle a été entièrement retravaillé : les<br />
skis sont maintenant plus larges au patin,<br />
tandis que leur géométrie pardonne davantage<br />
d’erreurs. Les résines bio et les<br />
inserts en Titanal Touring Tech ont pris<br />
place dans les entrailles du ski. Ces inserts<br />
étaient jusqu’à maintenant réservées<br />
aux modèles freeride, car ils assurent une<br />
rigidité en torsion plus élevée à haute vitesse.<br />
Le Wayback 98 (126-98-114, 1390 g<br />
pour une longueur de 179 cm) est le nouveau<br />
fleuron pour toutes les conditions et il<br />
est doté de deux millimètres de largeur en<br />
plus au patin que son prédécesseur. Ceux<br />
qui misent plus sur la montée ou qui planifient<br />
de grandes virées ont intérêt à choisir<br />
le Wayback 89 (121-89-107, 1275 g pour une<br />
longueur de 174 cm), la version un peu plus<br />
étroite. Les deux modèles sont disponibles<br />
en version homme et femme.<br />
TIRAGE AU SORT : Freeride<br />
Film Festival à Zurich<br />
Le Freeride Film Festival (FFF) est un événement bien établi<br />
dans le calendrier cinématographique germanophone<br />
des amis de la montagne. De nombreuses représentations<br />
sont prévues au début de l’hiver dans les pays alpins,<br />
afin de présenter les séquences de ski et de snowboard<br />
les plus récentes. En collaboration avec Mammut, nous<br />
tirons au sort deux tickets pour la troisième halte du festival<br />
le 10 novembre <strong>2023</strong> au cinéma Abaton à Zurich.<br />
PARTICIPATION SOUS :<br />
baechli-bergsport.ch/fr/<br />
highlights/mammut-highlight<br />
La tente Telos avec Tension Ridge : offre plus<br />
d’espace habitable, une meilleure ventilation<br />
et une grande polyvalence. Pour plus de<br />
confort dans la nature.<br />
10<br />
seatosummit.com<br />
11
Bon plan Sommets accessibles en remontées mécaniques<br />
Après le calme,<br />
l’agitation<br />
En haut, c’est la folie, tandis qu’en route, c’est un rêve :<br />
l’accès au Säntis par les Chammhalden prouve que même<br />
les sommets accessibles en téléphérique peuvent être<br />
intéressants sur un plan alpinistique.<br />
Photos Urs Nett, Texte Urs Nett & Thomas Ebert<br />
L’arête NE menant au<br />
Girenspitz clôture parfaitement<br />
l’itinéraire par les<br />
Chammhalden. <strong>No</strong>urris<br />
de cette belle expérience,<br />
l’agitation au sommet du<br />
Säntis ne nous atteint pas.
Wegweiser Arbengrat<br />
Sommets accessibles en remontées mécaniques Bon plan<br />
‹1› La première partie est réussie :<br />
après la partie herbeuse très raide<br />
du début, la pente se calme brièvement<br />
après la « Haifischflosse ».<br />
‹2 › Au milieu de l’itinéraire des<br />
Chammhalden, on se trouve<br />
aux premières loges pour observer<br />
les passagers du téléphérique –<br />
et vice-versa.<br />
‹3 › Les pentes herbeuses raides<br />
et parsemées de rochers sont<br />
typiques des Chammhalden –<br />
maîtrise du T5 nécessaire.<br />
‹4 › Les passages clés de l’arête NE<br />
du Girenspitz ne sont définitivement<br />
pas de l’ordre des sentiers<br />
de randonnée.<br />
‹2›<br />
‹3›<br />
Chaque année, le téléphérique du Säntis transporte quelque 435<br />
000 visiteurs jusqu’au plus haut sommet de l’Alpstein, où les touristes<br />
en chaussures basses font la navette entre restauration rapide<br />
et points de vue panoramiques idéaux pour selfies. Ce n’est pas<br />
exactement ce que l’on pourrait appeler une destination de rêve –<br />
trop d’agitation, pas assez de « majesté » au sommet. Le Säntis partage<br />
ce sort avec d’autres sommets parfaitement desservis par les<br />
transports en commun, comme le Rigi, le Pilate ou le Moléson. Mais<br />
les apparences sont trompeuses, car même sur de tels sommets,<br />
il existe des sentiers idylliques, parfois même solitaires, qui offrent<br />
aux montagnards tout ce dont ils ont besoin – avec le petit bonus de<br />
se sentir, une fois l’exploit accompli, dans le tumulte touristique du<br />
sommet, encore un peu plus comme un « vrai » alpiniste.<br />
Au Säntis, l’itinéraire par les Chammhalden répond sans<br />
nul doute à ces critères. Christa et Stefan, mes compagnons du<br />
jour de l’Oberland zurichois, n’en avaient encore jamais entendu<br />
parler. Tôt ou tard, la renommée de l’itinéraire pourrait toutefois<br />
s’étendre au-delà de la région. Car en <strong>2023</strong>, le CAS a révisé son<br />
échelle de cotation des randonnées après onze ans. Entre autres,<br />
les exemples d’itinéraires pour chaque degré de difficulté ont été<br />
« remplacés par de nouveaux exemples plus contemporains », selon<br />
le CAS. Désormais, la nouvelle échelle pour le degré T5 (« souvent<br />
sans chemin, terrain raide accidenté, quelques passages<br />
d’escalade faciles »), propose le Säntis par les Chammhalden, en<br />
complément aux montées au Bristen, à la Silberhornhütte ou au<br />
Zervreilahorn par le sud.<br />
Voilà une raison suffisante pour examiner de plus près la nouvelle<br />
randonnée de référence du T5. <strong>No</strong>us laissons derrière<br />
nous la station inférieure du téléphérique à la Schwägalp et<br />
marchons vers l’est en direction du soleil, qui ne tarde pas<br />
à percer pour la première fois derrière les Chammhalden. Il<br />
n’y a pas de balisage ici – les personnes qui ont l’intention<br />
de suivre cet itinéraire doivent savoir elles-mêmes ce qu’elles<br />
font et où elles veulent aller. Dans une herbe raide, qui monte<br />
parfois jusqu’aux genoux, nous cherchons le meilleur chemin<br />
pour atteindre l’arête, sur laquelle passe un mur en pierres<br />
sèches et qui offre une vue magnifique sur le pays d’Appenzell<br />
jusqu’au lac de Constance. L’arête se termine par un gros<br />
bloc rocheux au pied de la paroi – c’est ici que se trouve le<br />
premier balisage orange de la randonnée. Mais comme l’itinéraire<br />
n’est pas impopulaire, on y rencontre toujours des sentes<br />
plus ou moins évidentes. <strong>No</strong>us montons courageusement par<br />
une rampe herbeuse jusqu’à un replat. <strong>No</strong>us continuons en<br />
zigzag à travers un terrain herbeux raide et légèrement dalleux<br />
jusqu’à une dent rocheuse qui ressemble à un aileron de<br />
requin.<br />
Presque seuls sous la télécabine<br />
Un peu plus haut, le terrain s’aplanit un peu. Les prairies invitent à<br />
reprendre notre souffle, d’autant plus que sur la droite, le téléphérique<br />
du Säntis fait la navette et que l’on pourrait se laisser admirer<br />
par ses passagers. Mais l’ascension n’est pas encore terminée : en<br />
‹1›<br />
‹4›<br />
« Ceux qui maîtrisent<br />
les courses en T5<br />
trouvent ici le plus bel<br />
itinéraire pour gravir<br />
le Säntis ! »<br />
14<br />
15
Bon plan Sommets accessibles en remontées mécaniques<br />
‹1› Agitation habituelle :<br />
bouchon dans la dernière<br />
pente sous le sommet.<br />
‹2› Deux mondes : seuls<br />
au Girenspitz, alors qu’au<br />
Säntis, à l’arrière-plan, les<br />
places de pique-nique<br />
sont convoitées.<br />
BEST GRIP FOR<br />
Thema Rubrik<br />
YOUR TRAIL<br />
‹1›<br />
baechli-bergsport.ch/<br />
sommets-avec-telepherique<br />
traversant à droite, nous atteignons une plaque commémorative.<br />
Au-dessus, nous traversons jusqu’au passage clé de la course,<br />
une enjambée exposée. Certaines descriptions mentionnent ici<br />
une corde fixe, mais en juin <strong>2023</strong>, il n’y en avait aucune. Cependant,<br />
les prises sont bonnes et, en s’accrochant bien, le passage<br />
est vite franchi. Au plus tard ici, il faut avoir mis son casque sur la<br />
tête, et bien que le rocher soit généralement assez solide, il peut<br />
être judicieux de laisser un peu d’espace avec les groupes précédents.<br />
En passant par des couloirs et des rampes, toujours dans le<br />
deuxième degré, toujours avec une fantastique vue plongeante – il<br />
s’agit tout de même d’une paroi de 1000 mètres – nous atteignons<br />
finalement le Hünerbergsattel. L’itinéraire par les Chammhalden<br />
se termine ici, et on pourrait facilement rejoindre la voie normale<br />
menant au Säntis en passant par Rossegg et Blauschnee. <strong>No</strong>us<br />
décidons toutefois de sortir notre baudrier et notre corde pour enchaîner<br />
avec l’arête nord-est du Girenspitz. L’escalade plaisir ne<br />
dépasse pas le troisième degré et complète parfaitement l’itinéraire<br />
des Chammehalden. Au sommet du Girenspitz, nous pouvons<br />
déjà voir la foule en face, au Säntis, tandis que nous n’avons<br />
rencontré que quatre personnes jusqu’ici – et ce par un beau dimanche<br />
de juin ! Après avoir fait quelques pas vers la brèche de<br />
Blauschnee, nous nous retrouvons au milieu de la foule, sur la<br />
« Himmelsleiter », la via ferrata finale vers le Säntis.<br />
Embouteillage à l’échelle céleste<br />
Et c’est parti : deux chiens dans la descente créent un gros embouteillage<br />
avec leur harnais, mais à force de persuasion et de<br />
friandises, ils finissent par avancer. Un Japonais épuisé me demande<br />
mon piolet, qui ne lui sera sans doute d’aucune utilité ici,<br />
dans la roche sèche comme de la poussière. Tout en haut, les in-<br />
fluenceurs s’en donnent à cœur joie avec l’appareil photo de leur<br />
téléphone portable, mais nous finissons tout de même par nous<br />
trouver une petite place. C’est un autre monde, mais comme<br />
nous le savions à l’avance, nous avons déjà dîné au Girenspitz,<br />
nous sommes félicités pour la randonnée et préparés mentalement<br />
pour le sommet. Et, très franchement : nous étions heureux<br />
de pouvoir profiter du téléphérique pour la descente. En fin de<br />
compte, pour tous les alpinistes maîtrisant le degré de difficulté<br />
T5, l’itinéraire par les Chammhalden est certainement le plus<br />
beau accès au Säntis, si l’on ne veut pas utiliser de corde ! À propos<br />
: le CAS n’indique plus l’équipement nécessaire dans sa nouvelle<br />
échelle de randonnée. Ce n’est pas surprenant, car toutes<br />
les randonnées T5 ne sont pas logées à la même enseigne. Pour<br />
les Chammhalden, on peut dire qu’un casque dans les bagages<br />
ne fait pas de mal, de même qu’un piolet et des crampons s’il y a<br />
le moindre doute sur la présence de névés.<br />
‹2›<br />
Garmisch II<br />
GTX<br />
16<br />
17
Bon plan Sommets accessibles en remontées mécaniques<br />
Redécouvrir les sommets desservis<br />
par des installations<br />
Les personnes qui ont apprécié l’itinéraire des Chammhalden jusqu’au<br />
Säntis trouveront également leur bonheur sur d’autres sommets desservis<br />
par des installations en Suisse. Consultez le portail des courses du CAS<br />
pour davantage de détails sur ces itinéraires.<br />
Rigi : via « Arschbaggen »<br />
Combien d’installations mènent au Rigi ? Il n’est pas si simple de répondre<br />
à cette question – si l’on compte l’ensemble du massif, il y en<br />
a neuf. L'une d'entre elles, le téléphérique menant à Seebodenalp,<br />
permet de raccourcir la fameuse montée par les « Arschbaggen ».<br />
Dans la face nord-ouest du Rigi, l’itinéraire passe à Ronenboden et<br />
suit les ressauts de nagelfluh glissant, dont certains peuvent être<br />
franchis à l’aide de chaînes. Difficulté : T5- (cotation randonnée CAS)<br />
Diavolezza : Senda dal Diavel<br />
Cette proposition de course ne mène en fait qu’au Munt Pers, qui n’est<br />
pas desservi par le téléphérique. Toutefois, le chemin qui rejoint la<br />
Diavolezza est si court que nous pouvons fermer les yeux sur ce point.<br />
Depuis la station inférieure, on monte au Lej da las Collinas, où se<br />
trouve l’attaque de l’arête nord-est qui s’étire un peu en longueur et<br />
qui présente des passages assez raides. L’arête, marquée en bleu et<br />
blanc, ne dépasse pas le deuxième degré UIAA, et les passages clés<br />
sont facilités par des chaînes. La traversée vers la Diavolezza se fait par<br />
le chemin de randonnée officiel. Difficulté : T5 (cotation randonnée CAS)<br />
Pilatus : Galtigengrat<br />
Juste en face du Rigi, deux remontées mécaniques rendent le Pilatus<br />
accessible au grand public. Les grimpeurs ne vont que jusqu’à<br />
Ämsigen et montent ensuite par la Mattalpplatte jusqu’aux quatre<br />
tours du Galtigengrat. Ce classique obwaldien de l’escalade devient<br />
de plus en plus difficile plus on gagne de l’altitude. Depuis le sommet<br />
du Rosegg, un chemin de randonnée T3 permet de rejoindre le Kulm.<br />
Difficulté : 4b (cotation d’escalade)<br />
Moléson : Via ferrata<br />
Le Moléson – Le Pilier<br />
Le Moléson (2002 m), avec sa vue imprenable sur le Mont-Blanc, la<br />
Jungfrau, le lac Léman et autres, ne se gravit pas uniquement avec<br />
les installations (funiculaire et téléphérique). Deux belles via ferrata<br />
permettent également d’accéder au sommet – l’une dans la face<br />
nord, l’autre sur le pilier nord-est, où l’on peut voir le téléphérique<br />
passer. Les montagnards expérimentés enchaînent les deux via ferrata<br />
le même jour. Difficulté : K4 (cotation via ferrata)<br />
Cartes : swisstopo<br />
Judicieuse symbiose<br />
Le confort d’un sac à dos de randonnée allié à<br />
la légèreté et à la liberté de mouvement d’un<br />
sac à dos de trail running : le nouveau Pursuit<br />
30 ne s’inspire pas uniquement sur le plan<br />
visuel de la fameuse série de trail running<br />
Distance de Black Diamond. Le système de<br />
portage Continuous Fit Harness se caractérise<br />
par une construction enveloppante sans<br />
coutures qui épouse le corps et maintient<br />
le poids près du dos. Les bretelles sont<br />
extralarges et équipées d’une double<br />
sangle de poitrine, à l’instar d’un gilet<br />
de trail running. Si le volume de 30 litres<br />
n’est pas entièrement utilisé, le sac à dos<br />
peut être rapidement comprimé grâce aux<br />
sangles de compression. En plus du compartiment<br />
principal, les poches stretch facilement<br />
accessibles sur le devant et sur les<br />
côtés offrent divers espaces de rangement<br />
– également pour les bâtons de trekking. Le<br />
matériau extérieur se compose entièrement<br />
de polyester recyclé, tandis que la plaque<br />
dorsale est perméable à la vapeur d’eau.<br />
1 PURSUIT 30 BACKPACK<br />
BLACK DIAMOND<br />
Poids : 796 g, CHF 159.–<br />
Globetrotter<br />
Dans la boue, sous la pluie et en plein soleil :<br />
avec la chaussure de trekking et de randonnée<br />
Badia GTX W, le fabricant de tradition Lowa<br />
mise une nouvelle fois sur la robustesse, sur<br />
des matériaux de qualité et sur une protection<br />
fiable. Le matériau extérieur en cuir velours<br />
avec des inserts en textile est fonctionnel,<br />
flexible et robuste. La membrane Gore-Tex<br />
protège en outre de l’eau et des salissures.<br />
Le laçage à deux zones ainsi que les œillets<br />
avec roulements (Roller Eyelets) permettent<br />
un ajustement précis, tandis que le système<br />
X-Lacing empêche la languette de glisser. Le<br />
semelage assure un déroulé confortable du<br />
pied, tandis que la semelle Vibram Trac Lite II,<br />
au design spécial à l’avant et au talon, garantit<br />
l’adhérence nécessaire. La Badia GTX W est<br />
en outre ressemelable.<br />
3 BADIA GTX W<br />
LOWA<br />
Poids : 1170 g/paire (UK 5), CHF 255.–<br />
Entre randonnée et escalade<br />
Sur l’échelle de difficulté pour la randonnée du CAS, le degré T5 implique un terrain<br />
herbeux très raide parsemé de rochers. À la frontière entre la randonnée et l’escalade,<br />
il faut un équipement robuste qui supporte plus que les simples promenades.<br />
2<br />
3<br />
1<br />
Compagnon pour<br />
toutes les saisons<br />
Une veste polyvalente pour toute l’année :<br />
la softshell Kals de Schöffel est un compagnon<br />
idéal en randonnée, aussi bien à pied<br />
qu’à ski. Grâce à sa membrane Gore-Tex<br />
Infinium, le corps est particulièrement bien<br />
protégé du vent. L’imprégnation déperlante<br />
sans PFC évite, dans de nombreux cas,<br />
l’usage d’une veste hardshell comme protection<br />
supplémentaire. Grâce à la capuche<br />
compatible avec un casque, la tête est à<br />
l’abri des intempéries. Le dos de la veste<br />
est confectionné avec la technologie Bodymapping<br />
- particulièrement perméable à la<br />
vapeur d’eau. Les deux poches à fermeture<br />
éclair et la poche Smart Device permettent<br />
de ranger tous les objets qui doivent être à<br />
portée de main. De plus, la veste est dotée<br />
d’un réflecteur Recco et d’éléments réfléchissants.<br />
2 SOFTSHELL JACKET KALS<br />
SCHÖFFEL<br />
Poids : 536 g<br />
CHF 285.–<br />
Bächli on Tour<br />
Tenter une randonnée en T5 avec<br />
un guide ? C’est possible avec notre<br />
programme « Bächli on Tour »,<br />
par exemple avec un cours de<br />
base « randonnée alpine » sous<br />
la houlette d’un de nos guides de<br />
montagne expérimentés.<br />
baechli-bergsport.ch/<br />
fr/baechliontour<br />
18<br />
19
Expert Isolation : de la première couche au duvet<br />
Expert<br />
Une affaire de<br />
couches<br />
‹ 1 › Corps/peau<br />
Le sportif transpire – mais pas partout<br />
pareil. La technologie Bodymapping permet<br />
de protéger les zones sensibles du<br />
corps d’un refroidissement et d’utiliser<br />
des tissus respirants ailleurs.<br />
1 2 3 4 5<br />
« Règle empirique : le<br />
randonneur expérimenté<br />
commence la course en<br />
grelottant légèrement. »<br />
Marcus Liss<br />
Responsable des achats adjoint<br />
Des couches, des couches, encore des couches : voilà une règle<br />
indispensable concernant les vêtements pour les sports de<br />
montagne en hiver. Le principe de l’oignon nous permet de nous<br />
armer pour la saison froide. C’est combinés entre eux que<br />
les vêtements expriment leur plein potentiel.<br />
Une fine couche de base et une polaire<br />
épaisse par-dessus ? Ou une épaisse<br />
couche de base avec seulement un gilet<br />
et une hardshell ? Mais que se passera-t-il<br />
si en montagne le vent se met tout à coup<br />
à souffler ? Toutes les personnes qui ont<br />
pratiqué des sports de montagne en hiver<br />
se posent ce genre de questions. Et<br />
comme si ces réflexions ne suffisaient pas,<br />
la multitude de textiles, ouatinages, revêtements<br />
ou laminages disponibles dans<br />
les magasins spécialisés nous laissent<br />
encore plus sceptiques. On se demande<br />
alors comment combiner les différentes<br />
couches de base, intermédiaires et hardshells.<br />
Marcus Liss, expert Bächli et sélectionneur<br />
de vêtements de sport, donne une<br />
réponse étonnamment simple : « Un skieur<br />
de randonnée expérimenté démarrera en<br />
frissonnant légèrement. »<br />
La réponse détaillée est un peu plus<br />
longue. En effet, le choix des couches isolantes<br />
dépend du temps qu’il fait, de la<br />
température extérieure, de l’activité pratiquée,<br />
de la sensibilité de chacun à la température,<br />
de la tendance à transpirer et,<br />
finalement, des préférences personnelles.<br />
La tâche de l’isolation est remplie par une<br />
Texte Hanna Bär<br />
ou plusieurs couches selon le principe de<br />
l’oignon, qui se divise en trois catégories.<br />
La première couche est en contact avec<br />
le corps (couche de base) et sa fonction<br />
première est d'absorber et d'évacuer le<br />
plus rapidement possible la transpiration.<br />
Si l'été transpirer est nécessaire pour refroidir<br />
son corps, la transpiration est à éviter<br />
en hiver car qui est humide finira par<br />
avoir froid. Vient ensuite la couche isolante<br />
(couche intermédiaire), qui doit, d’une part,<br />
retenir la chaleur du corps et, d’autre part,<br />
laisser s’échapper la vapeur de transpiration.<br />
Par grand froid, il est tout à fait<br />
possible d’utiliser deux couches intermédiaires.<br />
Pour finir, la couche extérieure de<br />
protection – généralement une veste hardshell<br />
triple couches – protège du vent et<br />
des intempéries, ce qui rend les couches<br />
isolantes fonctionnelles. La résolution<br />
correcte de ce puzzle de couches, course<br />
après course, fait partie des sports de<br />
montagne au même titre que la planification<br />
de la course. « Pour les sports d’intensité<br />
constante, il est possible de superposer<br />
un peu moins de couches isolantes que<br />
pour les sports d’intensité variable ou que<br />
pour les pauses », déclare Marcus Liss.<br />
Body mapping : analyse des<br />
besoins en laboratoire<br />
En outre, le besoin d’isolation n’est<br />
pas le même dans toutes les zones. Il<br />
y a plus de récepteurs de froid sur le<br />
tronc et la tête qu’aux extrémités, et on<br />
y ressent donc plus fortement le froid.<br />
Les glandes sudoripares ne sont pas<br />
non plus réparties de manière égale :<br />
elle se situent par exemple davantage<br />
sous les bras et dans le dos. Les fabricants<br />
de vêtements tentent de compenser<br />
ces inégalités à l’aide du « body<br />
mapping » : une sorte de carte tridimensionnelle<br />
du corps et de ses besoins en<br />
termes de sensibilité à la température<br />
et de production de sueur. Ces connaissances<br />
sont particulièrement utiles<br />
pour la production des couches de base.<br />
« Grâce à des techniques de tricot sans<br />
coutures, il est possible de placer les<br />
zones d’évacuation de l’humidité à côté<br />
de zones plus isolantes », explique Liss.<br />
On trouve par exemple des zones tricotées<br />
ou tissées plus finement dans le<br />
dos et sous les bras, afin de permettre<br />
une meilleure évacuation de la transpiration.<br />
Le body mapping est également<br />
Illustration : Saija Sollberger<br />
‹ 2 › Première couche<br />
La première couche est en général<br />
proche du corps. Selon son épaisseur,<br />
elle a une fonction soit isolante, soit<br />
d’absorption de la transpiration. Les<br />
premières couches avec une grande proportion<br />
de laine accumulent beaucoup<br />
d’humidité, tandis que celles plus lisses<br />
avec une grande proportion de matière<br />
synthétique évacuent l’humidité plus rapidement<br />
vers l’extérieur.<br />
‹ 3 › Couche intermédiaire<br />
La couche intermédiaire – de manière<br />
très classique par exemple une polaire<br />
synthétique – créée un espace avec de<br />
l’air qui sert avant tout à l’isolation. Selon<br />
l’effort et les conditions météorologiques,<br />
la couche intermédiaire peut bien sûr<br />
aussi servir de couche extérieure. Un<br />
tissu coupe-vent sur le torse peut être<br />
agréable. Avec ou sans capuche, plutôt<br />
rembourrée ou particulièrement perméable<br />
à la vapeur - le choix de la bonne<br />
couche intermédiaire est très individuel.<br />
‹ 4 › Couche isolante<br />
Après avoir accéléré le pas sur une randonnée<br />
à ski, la couche isolante sera la<br />
bienvenue comme surveste. Pour les<br />
sports moins intensifs, elle sert de protection<br />
contre le froid. Dans tous les cas, sa<br />
fonction principale est de garder le plus de<br />
chaleur possible au corps. Le garnissage<br />
est composé soit d’un duvet naturel ou<br />
synthétique, soit d’un ouatage synthétique.<br />
‹ 5 › Hardshell<br />
Une veste hardshell fait office de couche<br />
extérieure afin de protéger le garnissage<br />
plus (duvet naturel) ou moins (fibres synthétiques)<br />
sensible aux précipitations et au vent.<br />
Couche intermédiaire<br />
Couche isolante<br />
Première couche<br />
20<br />
21
Expert Isolation : de la première couche au duvet<br />
‹1›<br />
‹2›<br />
‹3›<br />
THE ONLY<br />
FOOTPRINT<br />
YOU WILL<br />
LEAVE BEHIND<br />
ARE YOUR<br />
SKI TRACKS.<br />
S/LAB<br />
MTN SUMMIT<br />
‹4›<br />
Dans les montées exigeantes,<br />
le corps produit beaucoup de<br />
chaleur. Malgré des températures<br />
de l’air basses, il est<br />
probable qu’une fine couche<br />
isolante suffise.<br />
‹5›<br />
utilisé pour les couches intermédiaires,<br />
le plus souvent sous la forme de vestes<br />
hybrides : celles-ci se composent par<br />
exemple d’une fibre synthétique matelassée<br />
sur le torse, sensible au froid, et<br />
d’un tissu polaire perméable à la vapeur<br />
d’eau sous les bras. En fin de compte,<br />
le terme hybride signifie simplement<br />
que « deux ou plusieurs matériaux aux<br />
propriétés différentes sont utilisés pour<br />
le même vêtement ». Il pourrait également<br />
s'agir d’un matériau imperméable<br />
et d’un autre qui ne l’est pas. Le gilet<br />
classique est bien plus ancien que le<br />
body mapping mais tout aussi éprouvé :<br />
« Lorsque le temps est changeant et que<br />
le vent se lève, il fait vite trop froid pour<br />
partir en montagne sans protection sur<br />
le haut du corps », indique Liss. Les gilets<br />
offrent alors au haut du corps la<br />
protection et l’isolation nécessaires.<br />
Le mélange fait la différence<br />
La question du matériau est aussi une<br />
question de feeling. Le plus important<br />
est d’éviter le coton, car celui-ci<br />
s’imprègne comme une éponge et met<br />
énormément de temps à sécher. Il vaut<br />
mieux opter pour la laine mérinos qui,<br />
avec ses poils fins, ne gratte pas, isole<br />
mieux et absorbe bien l’humidité sans<br />
donner l’impression d’être mouillé.<br />
Les propriétés anti-odeurs de la laine<br />
sont particulièrement appréciables<br />
lors de sorties de plusieurs jours, mais<br />
le séchage lent, ou l’évacuation de<br />
l’humidité, constitue un inconvénient.<br />
« Pendant les activités intenses, les<br />
sous-vêtements fonctionnels en fibres<br />
synthétiques constituent le meilleur<br />
choix. Ceux-ci absorbent promptement<br />
la transpiration, l’évacuent tout aussi<br />
vite et sèchent donc très rapidement »,<br />
explique Liss. Leur inconvénient est la<br />
formation d’odeurs relativement rapide.<br />
Des sels d’argent intégrés, comme dans<br />
le cas de Polygiene, permettent de lutter<br />
contre la formation d’odeurs. Afin<br />
de réunir le meilleur des deux mondes,<br />
de nombreux fabricants de couches de<br />
base mélangent aujourd’hui des fibres<br />
synthétiques avec de la laine mérinos.<br />
« Il n’existe cependant pas de proportion<br />
optimale », souligne Liss. On tente plutôt<br />
d’obtenir un bon équilibre entre durabilité,<br />
poids et confort. Outre les fibres<br />
‹1› Laine mérinos : la laine du mouton<br />
mérinos est particulièrement douce<br />
et se distingue par ses propriétés anti-odeurs.<br />
Elle garde la peau au chaud,<br />
même lorsqu’elle est humide et régule<br />
ainsi le climat corporel.<br />
‹2› Coton : il n’est pas adapté aux<br />
sports de montagne comme matériau<br />
d’isolation. Il absorbe et stocke l’humidité,<br />
donnant un ressenti de froid.<br />
‹3› Fibres synthétiques : elles existent<br />
en différentes qualités et variations.<br />
Leur avantage commun : elles absorbent<br />
rapidement l’humidité et<br />
l’évacuent vers l’extérieur. Même humides,<br />
les fibres synthétiques gardent<br />
leur pouvoir isolant.<br />
‹4› Duvet : les fines sous-plumes de<br />
canards et d’oies fournissent la plus<br />
grande quantité de chaleur par rapport<br />
à leur poids et elles sont en outre<br />
très compactes. La certification « Responsible<br />
Down Standard » définit des<br />
exigences minimales pour les conditions<br />
de production de ce produit d’origine<br />
animale.<br />
‹5› Fibres semi-synthétiques : elles<br />
sont basées sur des ressources naturelles<br />
telles que des fibres de cellulose<br />
issues de bois ou d’algues. Un<br />
procédé chimique permet d’en faire<br />
des fibres textiles.<br />
Photo : Max Draeger/Ortovox<br />
Nicolas Hojac<br />
Alpiniste professionnel<br />
& sportif de l’extrême<br />
MTN 96 CARBON<br />
22<br />
23
Expert Isolation : de la première couche au duvet<br />
En combinant plusieurs couches<br />
d’isolation telles que des vestes<br />
en polaire et en fibres synthétiques,<br />
il faut être attentif au fait<br />
que les capuches s’imbriquent<br />
bien l’une dans l’autre.<br />
« Plusieurs couches<br />
fines permettent une<br />
meilleure optimisation<br />
et sont plus<br />
judicieuses que des<br />
couches épaisses. »<br />
Marcus Liss<br />
Responsable des achats adjoint<br />
à base de pétrole comme le polyester,<br />
le polyamide et le polypropylène, on utilise<br />
de plus en plus de fibres d’origine<br />
naturelle comme le lyocell, le chanvre<br />
ou la soie. De nouvelles fibres comme<br />
le Sea Cell, une fibre de cellulose dans<br />
laquelle sont intégrées des algues<br />
brunes, sont censées imiter les propriétés<br />
anti-odeurs de la laine et permettre<br />
ainsi de porter les vêtements plus longtemps.<br />
« Les mélanges textiles modernes<br />
offrent aujourd’hui une bonne<br />
coupe, une régulation agréable de la<br />
température et un excellent confort près<br />
du corps », ajoute l’expert en vêtements.<br />
En plus des mélanges textiles omniprésents,<br />
on constate actuellement,<br />
selon Liss, une tendance inverse : les produits<br />
en monomatière. Il s’agit ici d’une<br />
question de durabilité. Car les produits<br />
fabriqués à partir de matériaux uniques<br />
peuvent être recyclés plus facilement et<br />
sans perte de qualité après leur utilisation.<br />
Du point de vue de l’expert, des cycles<br />
de matériaux fermés, sur lesquels<br />
on travaille actuellement dans tout le<br />
secteur, constitueraient l’un des principes<br />
Un bouton<br />
pour avoir chaud<br />
Il existe désormais des vêtements<br />
chauffés au moyen d’une batterie,<br />
qui produisent activement de<br />
la chaleur, comme les produits<br />
I-Thermic d’Odlo. Ceux-ci sont<br />
toutefois moins achetés que les<br />
gants ou les semelles chauffantes.<br />
« C’est probablement chez les<br />
personnes ayant les mains froides<br />
que la souffrance est la plus<br />
grande », estime Liss. En outre, la<br />
puissance limitée de la batterie et<br />
le prix constitueraient des facteurs<br />
décisifs dans la décision<br />
d’achat.<br />
les plus durables pour la branche. « Si ces<br />
matériaux sont en plus biosourcés, on atteint<br />
une solution plus durable que tout ce<br />
qui existe actuellement en ayant recours à<br />
l’élevage ou à la pétrochimie ».<br />
Il existe notamment des variantes<br />
biosourcées de la polaire, généralement<br />
portée comme couche intermédiaire. La<br />
polaire en général se caractérise par son<br />
confort, l’évacuation rapide de la transpiration<br />
et ses propriétés isolantes. La polaire<br />
stretch comporte une plus grande<br />
proportion d’élasthanne et est donc plus<br />
extensible – idéale pour les activités nécessitant<br />
une grande amplitude de mouvement<br />
dans le haut du corps. La polaire<br />
Grid ou gaufrée dispose d’une structure<br />
gaufrée à l’intérieur. Les canaux créés<br />
permettent d’évacuer encore mieux l’humidité,<br />
ce qui se révèle très utile pour les<br />
activités qui font beaucoup transpirer. La<br />
polaire teddy, c’est-à-dire la variante la<br />
plus douillette dotée de poils longs avec<br />
de nombreux espaces entre les fibres,<br />
présente le meilleur rapport chaleur/<br />
poids de toutes les variantes de polaires.<br />
En règle générale, les textiles qui<br />
laissent un maximum d’espaces vides<br />
entre leurs fibres offrent la meilleure<br />
performance thermique. « Plus cette<br />
barrière d’air est grande, plus l’isolation<br />
est efficace », indique Liss. La laine<br />
frisée isole donc mieux qu’une fibre de<br />
polyester lisse. Le duvet animal, avec<br />
Photo : Haglöfs<br />
ses innombrables ramifications, est imbattable<br />
en termes de rapport chaleur/<br />
poids, mais il s’affaisse au contact de<br />
l’humidité et perd son effet isolant. Pour<br />
y remédier, on recourt à des tissus extérieurs<br />
déperlants et à un revêtement<br />
hydrophobe du duvet. Les remplissages<br />
en duvet synthétique, comme le Primaloft,<br />
sont en principe plus résistants.<br />
Épais ou fin ?<br />
« Avec un peu d’expérience, il est possible<br />
de trouver le matériau et l’épaisseur<br />
d’isolation qui conviennent à notre<br />
manière de transpirer et à notre ressenti<br />
par rapport au froid », affirme l’expert<br />
Bächli. Contrairement aux sacs de couchage,<br />
il n’existe pas de norme obligatoire<br />
pour indiquer les plages de température.<br />
Le grammage du tissu donne des<br />
indications, surtout pour les couches de<br />
base. « Le ressenti vis-à-vis du froid est<br />
très individuel et il est difficile d’émettre<br />
des déclarations générales sur l’épaisseur<br />
que doit avoir une couche isolante »,<br />
DESIGNED FOR THE<br />
GREAT OUTDOORS<br />
Columbia Fall-Winter Collection<br />
admet Liss. Pour l’été, il recommande<br />
des qualités plus légères, entre 120 et<br />
185 g/m 2 pour les couches de base en<br />
mérinos, et des tissus polaires entre 100<br />
et 200 g/m2. Pour l’hiver, il conseille des<br />
qualités plus chaudes, entre 185 et 260<br />
g/m2 pour la laine, et des tissus polaires<br />
entre 200 et 300 g/m2. Pour les couches<br />
intermédiaires et les doudounes synthétiques,<br />
il vaut la peine de jeter un coup<br />
d’œil à la description du produit, où le<br />
poids de remplissage est souvent indiqué.<br />
« Pour les quantités de remplissage<br />
dans le domaine du duvet ou des fibres<br />
synthétiques aussi, plus il y en a, plus on<br />
a chaud », précise Liss. Et pour les vestes<br />
isolantes en duvet naturel, outre le poids<br />
du remplissage, le pouvoir gonflant (mesuré<br />
en cuin) et la proportion de mélange<br />
entre duvet et plumes donnent des informations<br />
sur leur pouvoir isolant.<br />
Bien entendu, selon le principe de<br />
la multifonctionnalité, chaque couche<br />
isolante peut et devrait être portée<br />
seule par temps plus chaud. « Plusieurs<br />
couches fines offrent une plus<br />
grande marge d’optimisation que peu<br />
de couches épaisses », déclare Liss. En<br />
combinant trop de couches, on risque<br />
toutefois de restreindre sa liberté de<br />
mouvement. Un cas classique est la présence<br />
d’une capuche sur un vêtement<br />
porté comme couche intermédiaire et<br />
qui peut s’avérer gênante. D’un point de<br />
vue fonctionnel, il recommande de n’utiliser<br />
de capuche que sur la couche extérieure.<br />
« Mais comme de nombreuses<br />
couches intermédiaires sont également<br />
portées seules, notamment à des températures<br />
modérées ou au quotidien,<br />
il s’agit souvent aussi d’une question<br />
de style ». C’est pourquoi de nombreux<br />
modèles de couches intermédiaires<br />
sont disponibles avec ou sans capuche,<br />
souvent aussi dans des variantes sweater<br />
(avec zip mi-long) ou veste avec zip<br />
traversant. Et peu importe le nombre de<br />
couches que l’on porte déjà, Liss recommande<br />
de toujours avoir une veste dans<br />
son sac à dos en cas d’urgence.<br />
24<br />
25
Bon plan Freerando en Valais<br />
La ruée vers<br />
les diamants<br />
Des remontées mécaniques modestes, mais un terrain de<br />
freerando infini – les grands bonheurs sont souvent faits<br />
de petites choses. Le Valais regorge de petits joyaux de<br />
poudreuse. Road trip d’un week-end à St-Luc/Chandolin,<br />
aux Marécottes et dans le Lötschental.<br />
Texte & Photos Christian Penning
Bon plan Freerando en Valais<br />
Arbeitseinsatz Interferrera Wegweiser<br />
‹1 › Le Lötschental ne manque<br />
pas de variantes de freeride.<br />
‹2 › Idyllique paysage de<br />
montagne : une chapelle et des<br />
chalets tannés par le soleil à<br />
l’alpage Hockenalp – devant le<br />
décor grandiose du Wilerhorn<br />
dans le Lötschental.<br />
‹3 › Panorama de rêve : montée<br />
au col de la Golette au-dessus<br />
des Marécottes.<br />
‹1›<br />
La chasse aux diamants blancs – cela sonne comme un thriller.<br />
« Et d’une certaine manière, ça l’est aussi », réfléchit Jürg,<br />
tandis que nous traversons le tunnel du Lötschberg en train.<br />
« À peine a-t-il neigé que commence la grande ruée vers la<br />
poudreuse. Ceux qui arrivent en retard repartent bredouilles.<br />
Du moins là où tout le monde la cherche». C’est pourquoi nous<br />
avons réfléchi à un programme alternatif pour ce week-end.<br />
Les derniers kilomètres sinueux qui traversent galeries et tunnels<br />
conduisant à Wiler, dans le Lötschental, donnent espoir. En<br />
ce vendredi soir, la route de montagne est déserte.<br />
Lötschental : six remontées mécaniques<br />
et de la neige à volonté<br />
Le Lötschental est un cul-de-sac – l’un des plus beaux des<br />
Alpes. « Le fond de la vallée mène tout droit vers les quatre mille<br />
que sont l’Aletschhorn, le Finsteraarhorn, le Mönch et la Jungfrau<br />
», explique le moniteur de ski Beat Dietrich lors d’un bref<br />
arrêt panoramique après les premiers virages dans la poudreuse<br />
du samedi matin. En bas, au-dessus de la vallée du Rhône, il<br />
y a encore du brouillard. Mais ici, le temps est idéal pour skier<br />
– à l’exception d’une forte bise, désagréablement froide. Sur le<br />
Hockengrat, des rafales de vent tempétueuses glacent nos doigts<br />
et le bout de notre nez. Le vent a transformé la neige fraîche de<br />
la semaine dernière en des plaques denses déplaisantes. « Ce<br />
n’est pas courant ici », affirme Beat, « mais ne vous inquiétez pas,<br />
nous allons trouver quelques belles pentes ». Rares sont ceux qui<br />
connaissent la région aussi bien que lui. Beat compte parmi les<br />
vétérans du ski dans le Lötschental. Il a été directeur de l’école<br />
de ski pendant 20 ans. En tant qu’expert de la commission internationale<br />
pour la prévision des avalanches, il connaît aussi très<br />
bien le hors-piste. « Le choix des lignes est presque illimité », raconte<br />
Beat. Pourtant, les chiffres du domaine skiable semblent<br />
plutôt modestes : 55 kilomètres de pistes, six remontées mécaniques<br />
– et c’est tout. Mais vers l’est, en direction du Petersgrat,<br />
et vers l’ouest, en direction du Lötschenpass, s’étend sur une<br />
dizaine de kilomètres un paradis du freeride qui mérite vraiment<br />
ce nom. De vastes pentes dégagées – certaines accessibles sans<br />
marcher, d’autres avec une courte montée. Entre les deux, des<br />
arêtes rocheuses, des couloirs, des croupes, des combes. Les<br />
chalets en bois tannés par le soleil de Hockenalp et Lauchernalp<br />
ressemblent au décor du film de Heidi. Rien de hype ou de<br />
bling-bling comme à Verbier ou Zermatt. Dans le Lötschental,<br />
l’ambiance est très terre-à-terre. Les « Tschäggättä » font aussi<br />
partie du décor. De début février jusqu’à mardi gras, ils parcourent<br />
la vallée. Ces créatures sauvages sont revêtues de peaux<br />
‹2›<br />
3<br />
remontées mécaniques dans<br />
le domaine skiable où<br />
Jérémie Heitz a appris à skier,<br />
les Marécottes<br />
12,65<br />
mètres : quantité totale de neige<br />
tombée à Lauchernalp dans le<br />
Lötschental durant l’hiver 2017/18<br />
20<br />
fois déjà, le First-Track Freeride<br />
(qualification pour le Freeride World<br />
Tour) a fait halte dans les couloirs<br />
d'Ombrintses à St-Luc/Chandolin<br />
de mouton et se couvrent le visage avec des masques en bois<br />
sculptés par leurs soins et peints dans des couleurs terrifiantes.<br />
La sculpture de ces masques en bois repose sur une longue tradition<br />
dans la vallée.<br />
« À la période des Tschäggättä, les chances de trouver de<br />
la poudreuse sont généralement bonnes », déclare Beat lors<br />
d’une des montées suivantes avec la télécabine du Hockenhorn.<br />
« <strong>No</strong>us avons souvent beaucoup de neige à ce moment-là. »<br />
Cela n’a rien d’étonnant, car le Lötschental est adjacent à la<br />
crête séparant l’Oberland bernois et le Valais. De grosses quantités<br />
de neige sont apportées par les dépressions en provenance<br />
du sud-ouest, de l’ouest ou du nord-ouest. « <strong>No</strong>us avons aussi<br />
souvent des conditions printanières sensationnelles grâce aux<br />
nombreuses pentes sud. » Mais ce n’est pas tout. Si la couche<br />
de neige est assez épaisse jusque dans la vallée, les descentes<br />
sont vraiment longues. Le dernier tour, avec une courte remontée<br />
le long de l’arête, mène à la Lötschenpasshütte. Après<br />
une copieuse portion de rösti pour reprendre des forces, Beat,<br />
Lisa et Jürg dévalent de vastes flancs et quelques couloirs<br />
raides pour rejoindre Kummenalp, puis continuer vers Ferden.<br />
Presque 2000 mètres de dénivelé au total. Lisa rayonne : « Si ce<br />
n’est pas un diamant ! »<br />
Petite pépite dans le Val d’Anniviers<br />
« Respect ! » Même en tant qu’ancien participant au Freeride<br />
World Tour, Jürg est assez impressionné le lendemain. Au-dessus<br />
de St-Luc dans le Val d’Anniviers, s’étend un vaste terrain<br />
accidenté. Au milieu de ce terrain varié, parsemé de blocs,<br />
‹3›<br />
28<br />
29
Bon plan Freerando en Valais<br />
‹1› Décollage avec une<br />
vue époustouflante : entre<br />
la vallée du Rhône et les<br />
quatre mille du Valais, les<br />
pentes de Saint-Luc et<br />
Chandolin font rêver.<br />
‹2› Personne ne connaît<br />
aussi bien Les Marécottes<br />
que son « gardien »<br />
Jérémie Heitz.<br />
‹ 3 › En plein hiver, les<br />
grandes stations de ski<br />
valaisannes ne sont<br />
pas les seules à offrir<br />
de belles probabilités de<br />
poudreuse.<br />
‹1›<br />
d’arêtes et de corniches, les pistes ressemblent à des voies de<br />
communication d’un super spot à l’autre. Pas étonnant que le<br />
Freeride World Tour y organise chaque hiver depuis 20 ans un<br />
événement de qualification.<br />
Ici aussi, la bise a frappé au cours des derniers jours.<br />
Mais la mine de Janik Jäger est étrangement optimiste. « Venez<br />
donc… ! » nous propose notre guide de montagne une fois au<br />
Pas de Bœuf. <strong>No</strong>us passons par une crête rocheuse et atteignons<br />
un court couloir raide – hop ! – le vent glacial a disparu.<br />
La consistance de la neige change aussi instantanément. La<br />
poudreuse remplace la neige cartonnée. Les yeux de Lisa sont<br />
encore plus brillants que la veille. Et déjà, elle trace sa signature<br />
dans de larges virages sur les pentes vierges au-dessous<br />
de la Meidspitze, qui culmine à presque 3000 mètres.<br />
« Ouah, on la refait ? » crie Jürg, à peine arrivé en bas au<br />
téléski. La magie de l’instant n’est pas seulement due au terrain<br />
de rêve. Le panorama de St-Luc et Chandolin n’a rien à envier<br />
aux spots de Zinal et Grimentz, au bout du Val d’Anniviers : Crans<br />
Montana et les Alpes bernoises au nord, les quatre mille Bishorn,<br />
Weisshorn et Zinalrothorn au sud. Pour la prochaine descente,<br />
Janik a une nouvelle idée. « Là-bas, on se dirige vers le Turtmanntal<br />
», dit-il en indiquant vers la droite. « Une descente isolée.<br />
Souvent encore sans traces. » Mais l’itinéraire est trop compliqué<br />
pour aujourd’hui. Il descend à Oberems sur 1600 mètres de dénivelé.<br />
Avec le trajet en bus pour le retour à St-Luc, cela prendrait<br />
plus d’une demi-journée. À la place, Janik trace ses virages vers<br />
le nord dans la cuvette en direction de l’Illsee. « Avec des fixations<br />
de rando et des peaux, le terrain à l’est des crêtes entre la Bella<br />
Tola et l’Illhorn offre de superbes variantes de freerando », explique<br />
Janik en mettant les peaux pour remonter vers le domaine<br />
30<br />
‹2›<br />
« Les Marécottes<br />
possèdent tous les<br />
ingrédients naturels<br />
pour des lignes<br />
créatives. »<br />
‹3 ›<br />
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COULOIR 30 | 40<br />
SAC À DOS DE RANDONNÉE HIVERNALE<br />
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Parfaitement équipé pour les randonnées<br />
hivernales! Chaque détail est optimisé pour<br />
une utilisation dans la neige.<br />
Pour que le système de portage du sac à<br />
dos reste sec lorsqu’on pose celui-ci dans<br />
la neige, l’accès se fait par l’arrière via la<br />
fermeture éclair à 270° de la partie dorsale<br />
ou par une ouverture à chargement par le<br />
haut raffinée située du côté du système de<br />
portage. On peut facilement y attacher des<br />
skis, un snowboard ou des raquettes à neige.<br />
Les deux volumes sont également disponibles<br />
en version «Wmns».<br />
Durable: tissus recyclés, certifiés bluesign et<br />
exempts de PAFS.<br />
31
Bon plan Freerando en Valais<br />
Montée, descente et rebelote<br />
Le plaisir de la descente est la priorité pour les adeptes du freerando.<br />
Afin d’accéder aux plus belles descentes, il faut que l’équipement<br />
soit également compatible avec la montée – 3 astuces :<br />
Qu’il s’agisse de couloirs<br />
raides ou de descentes en<br />
forêt – aux Marécottes, les<br />
freeriders sont comblés.<br />
skiable de Chandolin par le Pas de l’Illsee. Le soleil d’hiver s’approche<br />
déjà de l’horizon lorsque Lisa et Jürg montent avec Janik,<br />
pour leur dernière descente au-dessus du téléski de l’Illhorn,<br />
jusqu’au sommet de l’Illhorn. Par le raide couloir nord-ouest, la<br />
vue s’étend sur 2200 mètres de dénivelé dans la vallée du Rhône.<br />
D’ici, même les immeubles semblent être des jouets. Une descente<br />
qui affine les diamants bruts que sont St-Luc et Chandolin.<br />
Un trésor caché – les Marécottes<br />
baechli-bergsport.ch/freeride-valais<br />
Un visiteur prestigieux nous attend pour le dernier jour de notre<br />
virée en Valais. Le pro du freeride Jérémie Heitz est assis en<br />
face de Lisa et Jürg dans la télécabine qui monte vers le petit<br />
domaine skiable au-dessus de Martigny. « J’ai grandi ici », raconte<br />
Jérémie, qui a catapulté le freeride alpin à un niveau inédit<br />
avec son projet de pente raide « La Liste ». Pour le freerider de<br />
34 ans, les Marécottes sont comme une maison. C’est ici qu’il<br />
a appris à skier. C’est ici qu’à l’âge de 16 ans déjà, il émulait<br />
les légendes du freeride Loris et Nicolas Falquet. « Avec leurs<br />
dos et leurs arêtes, les Marécottes ont tous les ingrédients des<br />
meilleurs spots de freeride du monde », déclare Jérémie. « Mais<br />
en plus petit. » Ce qu’il a voulu dire devient évident dans la montée<br />
avec le télésiège « Le Vélard ». Depuis les rochers de Frête<br />
du Parc et le sommet du Tsarve, une rangée de couloirs rejoint<br />
le vaste cirque montagneux. Les yeux de Jürg et de Lisa ne<br />
cessent de s’agrandir. La question n’est plus de savoir si cette<br />
dernière journée sera grandiose, mais plutôt : par laquelle de<br />
ces innombrables possibilités allons-nous commencer ? « Facile<br />
», dit Jérémie. « On se laisse porter. » Même si le soleil et<br />
le vent ont laissé des traces ces derniers jours, Jérémie trouve<br />
quelques belles pentes de poudreuse au-dessous du sommet<br />
du Tsarve. « La région offre une impressionnante variété d’ingrédients<br />
naturels pour des lignes créatives », explique Jérémie<br />
pendant une courte remontée. « Des blocs enneigés en guise<br />
de kickers, des powderturns dans des clairières ou des couloirs<br />
à couper le souffle comme au Luisin – rien n’est impossible. »<br />
Le plein potentiel des Marécottes se révèle lorsque Jérémie<br />
sort les peaux. D’abord en larges courbes, puis en conversions<br />
serrées, et pour finir raide avec les skis sur le dos, on<br />
monte au col de la Golette. Dans la vaste combe entre la Tour<br />
Salière, qui culmine à 3220 mètres, les pointes acérées des<br />
Dents du Midi et le lac de Salanfe, un nouveau monde s’ouvre<br />
à nous, à la manière d’un amphithéâtre. Solitaire. Sans remontées<br />
mécaniques. Et aussi incroyablement varié. Avec de larges<br />
pentes douces. Avec des ravins raides et des couloirs sauvages.<br />
La journée est bien trop courte pour réaliser ne serait-ce<br />
qu’une fraction des possibilités qui s’offrent à nous. La dernière<br />
descente passe devant le barrage du lac de Salanfe et mène aux<br />
Granges, localité voisine des Marécottes. « Quelle journée ! »<br />
s’exclame Jürg. « Pour une station de ski avec seulement trois<br />
remontées mécaniques, ce n’est pas mal du tout, non ? », demande<br />
Jérémie avec un clin d’œil. Son dernier grand projet l’a<br />
conduit dans l’Himalaya avec Samuel Anthamatten. Est-ce que<br />
son chez lui ne lui semble pas un peu fade ? « Tout est peut-être<br />
plus petit ici », réfléchit Jérémie. « Mais ennuyeux ? <strong>No</strong>n, je ne<br />
m’ennuierai jamais ici. Quand je suis chez moi en hiver, je suis<br />
presque tous les jours ici en haut. »<br />
Signaux clairs<br />
Le Pro IPS est le nouveau DVA le plus performant<br />
de la marque Pieps. Cet appareil à 3<br />
antennes est taillé pour les professionnels et<br />
dispose d’une largeur de bande de recherche<br />
de 80 mètres, soit la plus importante disponible<br />
à ce jour. La nouvelle technologie Interference<br />
Protection System les perturbations électroniques,<br />
rendant ainsi la recherche de signal<br />
encore plus fiable. Une antenne escamotable<br />
améliore la portée de la recherche. Celle-ci est<br />
assistée par des signaux acoustiques et vibratoires,<br />
et un mode analogique. En outre, le Pro<br />
Pro est doté de fonctions déjà éprouvées, telles<br />
que l’affichage des ensevelissements multiples<br />
avec défilement et marquage des signaux déjà<br />
identifiés, le passage automatique du mode recherche<br />
au mode émission en cas d’avalanche<br />
secondaire, ainsi que la possibilité de relier<br />
l’appareil à l’application Pieps via Bluetooth.<br />
L’appareil fonctionne avec trois piles AAA et<br />
dispose d’une autonomie de 400 à 600 heures<br />
selon le type de pile (alcaline ou lithium).<br />
1 PRO IPS<br />
PIEPS<br />
Poids : 200 g (y c. piles), CHF 499.–<br />
Montée et descente<br />
Une nouvelle dimension du ski de randonnée<br />
– c’est ce que promet le spécialiste du ski<br />
autrichien Fischer avec sa nouvelle venue au<br />
rayon chaussures. Comme sa prédécesseur,<br />
la nouvelle Transalp Carbon Pro séduit par<br />
son équilibre entre poids, confort de marche<br />
et performance de descente. Fischer repousse<br />
encore ses limites avec la nouvelle manchette<br />
Carbonfused : plus de stabilité à la descente<br />
pour un poids encore plus faible. Le nouveau<br />
matériau léger Pebax Rnew de la tige, combiné<br />
au réglage précis du système de fermeture<br />
Power-Buckle, au chausson renforcé<br />
ainsi qu’à la coque robuste, garantissent des<br />
performances de descente optimales – pour<br />
seulement 1280 grammes par chaussure.<br />
La rotation de la tige de 80 degrés permet de<br />
monter sans problèmes sur toutes les pentes.<br />
Grâce au levier Double Lock au talon, on passe<br />
facilement du mode marche au mode ski.<br />
3 TRANSALP CARBON PRO<br />
FISCHER<br />
Poids : 1280 g/chaussure (26.5), CHF 799.–<br />
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1<br />
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Descentes poudreuses<br />
Avec la nouvelle édition de la Tamok Gore-<br />
Tex Performance Shell Jacket, le fabricant<br />
norvégien n’a pas seulement peaufiné les<br />
fonctionnalités : les matériaux Gore-Tex<br />
triple couches, utilisés comme matériau<br />
principal ainsi que pour les zones particulièrement<br />
sollicitées (épaules et coudes),<br />
sont basés sur une technologie sans PFC<br />
et sont composés à 100 % de nylon recyclé.<br />
La coupe relativement longue avec des<br />
manches préformées et un dos rallongé assure<br />
une bonne protection lors des descentes<br />
dans la poudreuse profonde. La veste<br />
est également équipée d’une capuche compatible<br />
avec un casque et réglable d’une<br />
seule main, d’aérations sous les bras et sur<br />
la poitrine, d’une jupe pare-neige amovible<br />
et de mini-guêtres aux poignets. Les petits<br />
et les plus grands objets peuvent être facilement<br />
rangés dans la poche de poitrine,<br />
les deux poches zippées, la poche sur la<br />
manche (idéale pour le forfait de ski) ou<br />
les poches intérieures en mesh.<br />
2 TAMOK GORE-TEX<br />
PERFORMANCE SHELL JACKET<br />
NORRØNA<br />
Poids : 800 g (taille M)<br />
CHF 669.–<br />
Conseiller-personnel<br />
Bächli<br />
Vous n’êtes qu’à vos débuts en<br />
matière de randonnée à ski et vous<br />
souhaitez un conseil personnel ?<br />
<strong>No</strong>us effectuons une présélection<br />
qui vous fait gagner du temps<br />
et vous conseillons dans une<br />
atmosphère détendue, sans aucune<br />
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Expert Fixations de ski de randonnée<br />
Expert<br />
Une bonne<br />
équipe<br />
L’hiver est à nos portes et la nouvelle gamme de skis de randonnée<br />
est disponible dans nos magasins. Quelles sont les évolutions<br />
dans le domaine des fixations de ski de randonnée ? Et pourquoi<br />
est-il important, aujourd’hui plus que jamais, d’harmoniser<br />
l’ensemble skis-chaussures-fixations ? Un aperçu.<br />
Texte Anna Zeller<br />
Cale de montée<br />
Les cales facilitent la montée en<br />
terrain raide. Mais plus n’est<br />
pas forcément mieux : la plus<br />
haute cale n’est prévue que pour<br />
des situations exceptionnelles.<br />
Les cales sont contre-productives<br />
dans les traversées, car le<br />
pied a tendance à basculer. Les<br />
cales sont idéalement manipulables<br />
avec le bâton.<br />
Butée avant<br />
Pour la montée, la butée avant d’une<br />
fixation à inserts est verrouillée avec un<br />
levier. À la descente, la fixation doit se<br />
déclencher à la valeur Z réglée, et pour<br />
cela, il ne faut surtout pas la verrouiller.<br />
Comme la compensation de la longueur<br />
en cas de flexion du ski et d’autres forces<br />
jouent également un rôle, le réglage<br />
exact des fixations par le revendeur est<br />
absolument essentiel pour la sécurité.<br />
Il existe trois types de fixations de ski<br />
de randonnée : les fixations à cadre, les<br />
fixations à inserts et les fixations hybrides.<br />
Les fixations à cadre sont les plus<br />
anciennes du marché. Ce sont celles qui<br />
s’approchent le plus des fixations alpines.<br />
Elles sont très robustes, offrent<br />
un chaussage facile et conviennent à<br />
(presque) toutes les chaussures de ski<br />
de randonnée – même aux chaussures<br />
de ski alpin, que nous ne pouvons toutefois<br />
pas recommander, car elles sont<br />
trop rigides pour être confortables à la<br />
montée. L’un des gros avantages des<br />
fixations à cadre est leur sécurité : on<br />
peut régler la valeur Z séparément pour<br />
les butées avant et arrière. Cette valeur<br />
détermine, en fonction du poids et du<br />
niveau de ski, la facilité avec laquelle<br />
la fixation doit s’ouvrir, empêchant ainsi<br />
les blessures –aussi bien en mode<br />
montée qu’en mode descente. « Même<br />
lorsque l’équilibre ou la coordination<br />
sont altérés en raison d’une blessure<br />
ou d’une maladie, une fixation à cadre<br />
peut se révéler judicieuse », complète<br />
Matthias Schmid, gestionnaire de produits<br />
hardware chez Bächli Sports de<br />
Montagne. La majorité des fixations<br />
à cadre sont certifiées selon la norme<br />
des fixations alpines (DIN ISO 13992),<br />
comme par exemple la Fritschi Scout<br />
11. Cette norme garantit le respect de<br />
standards de sécurité prédéfinis, en<br />
particulier concernant le déclenchement<br />
de la fixation en cas de chute. Les<br />
inconvénients des fixations à cadre sont<br />
leur poids et, en raison du point de rotation<br />
situé loin sur la butée avant et de la<br />
nécessité de soulever le cadre à chaque<br />
pas, un confort de marche quelque peu<br />
amoindri.<br />
Ce sont précisément ces inconvénients<br />
qui ont conduit à la conception et<br />
au succès des fixations à inserts. Dans<br />
les années 1980, l’entreprise Dynafit a<br />
été la première à lancer sur le marché<br />
une fixation qui ne tenait pas la chaussure<br />
dans un cadre, mais uniquement<br />
au moyen de deux inserts situés sur<br />
l’avant du pied. Le point de rotation se<br />
trouve ainsi plus près des orteils et le<br />
talon ne doit pas traîner de poids supplémentaire<br />
à la montée. Toutes les<br />
fixations à inserts actuelles pèsent (parfois<br />
nettement) moins de 500 grammes<br />
la paire, tandis que les fixations à cadre<br />
pèsent généralement un kilogramme<br />
de plus – ce qu’avancés comme débutants<br />
ressentent clairement. Le brevet<br />
de Dynafit a expiré en 2014 et d’autres<br />
fabricants comme Fritschi, ATK ou G3<br />
se sont mis à fabriquer des fixations à<br />
inserts, si bien que l’offre est désormais<br />
très vaste : de la fixation de course minimaliste<br />
d’à peine 100 grammes à la fixation<br />
confortable avec plusieurs cales de<br />
montée, stoppers et talonnière réglable<br />
en longueur, on trouve une fixation pour<br />
tous les skieurs et tous les domaines<br />
d’utilisation. Le confort de marche<br />
nettement supérieur et le poids réduit<br />
contrebalancent les quelques inconvénients<br />
des fixations à inserts : le chaussage<br />
nécessite un peu d’entraînement<br />
au début. Les skieurs de randonnée<br />
soucieux de leur sécurité doivent savoir<br />
que sur certaines fixations à inserts, il<br />
n’est possible de régler la valeur Z pour<br />
le déclenchement avant et/ou latéral<br />
que sur la talonnière. La butée avant<br />
ne peut souvent pas du tout s’ouvrir en<br />
mode montée. La plupart des fixations à<br />
inserts offrent des valeurs Z jusqu’à 10,<br />
Illustration : Saija Sollberger<br />
Talonnière<br />
Les fixations à inserts verrouillent la<br />
chaussure à la talonnière à l’aide de deux<br />
goupilles métalliques qui s’emboîtent<br />
dans l’insert de la chaussure. Les fixations<br />
hybrides englobent encore mieux<br />
le talon – un peu comme sur une fixation<br />
de ski alpin. Ceci améliore la transmission<br />
de la force.<br />
Inserts<br />
Les systèmes de verrouillages des inserts<br />
se sont largement imposés sur<br />
les butées avant. Malgré les initiatives<br />
telles que « Certified Inserts », il peut<br />
encore y avoir des problèmes de compatibilité<br />
entre la chaussure et la fixation.<br />
L’épaisseur de la semelle peut<br />
par exemple être un élément limitant.<br />
Chez Bächli Sports de Montagne, nous<br />
contrôlons minutieusement toutes<br />
les combinaisons possibles.<br />
34<br />
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« <strong>No</strong>tre force est de nous<br />
adapter aux vœux et<br />
aux besoins de nos clients.<br />
<strong>No</strong>us trouvons ainsi<br />
dans tous les cas une<br />
solution adaptée à<br />
chacune et chacun. »<br />
Matthias Schmid<br />
Gestionnaire de produits<br />
expérience en ski alpin. En montée,<br />
on profite d’un bon confort de marche<br />
grâce à la butée avant à inserts, tandis<br />
que dans les descentes, la talonnière<br />
à déclenchement latéral et avant garantit<br />
la sécurité et assure une bonne<br />
transmission de la force. Les modèles<br />
Tecton 13 et Vipec Evo 12 de Fritschi<br />
permettent même un déclenchement<br />
avec réglage de la valeur Z sur la butée<br />
avant. Ainsi, les fixations hybrides<br />
remplacent de plus en plus souvent les<br />
fixations à cadre. Comparées aux fixations<br />
à inserts, elles sont certes plus<br />
lourdes, mais offrent de meilleures performances<br />
de descente.<br />
Le choix du type de fixation dépend<br />
donc de l’utilisation prévue, du style de<br />
conduite et des préférences : part-on<br />
souvent plusieurs jours en haute montagne<br />
avec un sac à dos lourd ? Préfère-t-on<br />
les courtes montées en ski<br />
hors-piste pour se faire plaisir avec un<br />
maximum de dénivelé à la descente ?<br />
Veut-on s’initier au ski de randonnée ?<br />
Ce qui importe dans tous les cas, c’est<br />
de choisir des skis, chaussures et fixations<br />
compatibles entre eux pour garantir<br />
sécurité, longévité et plaisir.<br />
C’est le système qui décide<br />
Fixation-chaussure : les fixations à inserts<br />
ne peuvent être utilisées qu’avec<br />
des chaussures dotées d’inserts adaptés.<br />
Malgré l’initiative de Dynafit « Certified<br />
Inserts », il n’existe malheureusement<br />
pas encore de norme pour<br />
l’ensemble de la branche : selon le fabricant,<br />
les inserts sont placés quelques<br />
millimètres plus haut, plus bas ou plus<br />
loin l’un de l’autre. C’est là que l’expérience<br />
et l’œil exercé de nos conseillers<br />
sont utiles : ceux-ci pourront s’assurer<br />
que la chaussure est adaptée à la fixation.<br />
Ce point est important non seulement<br />
pour le confort de chaussage,<br />
mais aussi pour la sécurité (déclenchements<br />
intempestifs) et la longévité<br />
(usure) de l’équipement. En raison de la<br />
vaste utilisation des fixations à inserts,<br />
‹1›<br />
‹1 › Les fixations hybrides combinent<br />
les avantages des deux<br />
systèmes : liberté du talon à la<br />
montée grâce à une butée avant<br />
compatibles avec les inserts, ainsi<br />
qu’une bonne transmission du<br />
poids et la sécurité à la descente<br />
grâce à une talonnière semblable<br />
aux fixations de ski alpin.<br />
‹2 › Le premier prototype d’une<br />
fixation à inserts est issu de<br />
la maison Dynafit et date de<br />
1983. Détail intéressant : à cette<br />
époque, il était prévu que les inserts<br />
à proprement parler soient<br />
sur la chaussure et non sur la<br />
butée avant de la fixation.<br />
ce qui est suffisant pour de nombreux<br />
skieurs de randonnée. Pour les skieurs<br />
un peu plus lourds ou pour une conduite<br />
plus agressive, des valeurs Z plus élevées<br />
peuvent être utiles, comme celles<br />
proposées par l’ATK Freeraider 15 EVO<br />
ou la Fritschi Tecton 13. D’un autre côté,<br />
avec la Dynafit Rotation Lite 7, il existe<br />
désormais une fixation à inserts légère<br />
avec une faible valeur Z parfaitement<br />
adaptée aux enfants ou aux adultes très<br />
légers – ce qui a longtemps fait défaut.<br />
« En outre, cette fixation n’a rien à envier<br />
à une fixation pour adultes en termes de<br />
fonctionnalité et de matériaux », souligne<br />
Matthias Schmid.<br />
‹2›<br />
Les fixations hybrides, disponibles depuis<br />
environ cinq ans, ont pour objectif<br />
de combiner les avantages des fixations<br />
à cadre à ceux des fixations à inserts :<br />
elles disposent d’une butée avant équipée<br />
d’inserts et d’une talonnière semblable<br />
à celle d’une fixation à cadre. La<br />
plupart des fabricants de ces fixations,<br />
comme Salomon/Atomic (Shift MNC) ou<br />
Marker (Duke PT 12), disposent d’une<br />
Photos : Fritschi, Dynafit<br />
FOG OFF<br />
FUN ON **<br />
LIGHTYEAR<br />
Le masque LIGHTYEAR sera sur tous<br />
les fronts, dans toutes les conditions. Le<br />
nouveau système SUPERFLOW PRO<br />
préserve vos performances de la buée, facile<br />
à ouvrir et à fermer d’un simple geste du<br />
doigt, sans enlever vos gants.<br />
*#PLUS DE POSSIBILITES DE SKIER / ** Buée arrêtée Plaisir activé /<br />
@ Fabio Keck - Bergkult Productions<br />
36<br />
#MOREWAYSTORIDE*<br />
37
Expert Fixations de ski de randonnée<br />
Légère et polyvalente<br />
La R12 du fabricant italien ATK est une fixation de freerando performante<br />
et confortable qui se distingue par son design minimaliste.<br />
Elle dispose d’un stopper léger intégré à la talonnière et d’une cale de<br />
montée magnétique à deux niveaux. La géométrie optimisée du système<br />
Easy Entry avec le système Fast-In facilite le chaussage : la chaussure<br />
vient buter sur l’avant, ce qui permet de la positionner facilement afin<br />
que les inserts se trouvent automatiquement au bon endroit. Le système<br />
Snow Pack Proof prévient les accumulations de neige et de glace sous<br />
la mâchoire avant. La valeur de déclenchement est réglable de 5 à 12.<br />
Idéale pour les skis d’une largeur de 80 à 120 millimètres au patin.<br />
Forte comme un roc<br />
38<br />
R12<br />
ATK<br />
Poids : 660 g/paire<br />
CHF 549.–<br />
La fixation de ski de randonnée Tecton 13 de Fritschi est dotée de renforts<br />
en carbone au niveau de la butée avant et de la talonnière. Pour les autres<br />
composants à l’intérieur de la fixation, le fabricant suisse a également<br />
misé sur un métal à la fois solide et léger. La Tecton 13 est équipée d’une<br />
talonnière de type fixation de ski alpin avec un rail pour assurer une transmission<br />
directe et efficace de la force. La valeur Z conforme à la norme<br />
DIN (5 à 13) peut être réglée sur la butée avant et la talonnière pour que<br />
la fixation se déclenche au bon moment. Sa grande élasticité empêche<br />
également les déclenchements intempestifs, peu souhaitables lors de la<br />
pratique du freeride. Une utilisation intuitive, une double cale de montée<br />
et un chaussage direct grâce à un point d’ancrage pour la chaussure font<br />
de la nouvelle Tecton 13 une compagne fiable en ski de randonnée, en ski<br />
de haute montagne ainsi qu’en freerando.<br />
TECTON 13<br />
FRITSCHI<br />
Poids : 1100 g/paire (sans stopper)<br />
CHF 539.–<br />
il existe désormais des chaussures dotées<br />
d’un bord avant raccourci qui ne<br />
sont pas compatibles avec les fixations<br />
à cadre sans adaptateur. De même,<br />
chaque fixation doit être adaptée à la<br />
chaussure. Cette règle vaut également<br />
pour les chaussures possédant la même<br />
longueur de semelle, car la hauteur de<br />
la semelle peut être différente. Le cas<br />
échéant, le conseiller Bächli règle alors<br />
une autre pression d’appui et d’autres<br />
valeurs Z sur la fixation.<br />
Fixation-ski : les fixations à inserts<br />
légères ne conviennent que moyennement<br />
aux skis très larges. En raison de<br />
la grande largeur du ski, des forces de<br />
levier plus élevées agissent sur la liaison,<br />
en principe légèrement flexible,<br />
entre la chaussure et la talonnière.<br />
Cela complique la transmission de la<br />
force sur la carre et peut, dans le pire<br />
des cas, entraîner des déclenchements<br />
intempestifs. Pour les skis particulièrement<br />
rigides, qui n’absorbent pratiquement<br />
pas d’énergie en cas de chute,<br />
on devrait choisir des fixations pouvant<br />
s’ouvrir sur l’avant et l’arrière (et des<br />
chaussures pas trop souples). Chaque<br />
ski se courbe au milieu en fonction du<br />
terrain et du style de conduite. En raison<br />
de cette courbure, la distance entre la<br />
butée avant et la talonnière se raccourcit<br />
momentanément et la chaussure<br />
se coince plus fermement dans la fixation.<br />
Même dans de telles situations, la<br />
fixation devrait s’ouvrir lorsque la force<br />
réglée avec la valeur Z est atteinte. Sur<br />
les fixations à cadre et les fixations hybrides,<br />
ce problème est résolu grâce au<br />
réglage normalisé de la valeur Z et à la<br />
pression d’appui réglable, ce qui n’est<br />
pas possible sur les fixations à inserts<br />
en raison de la construction de leurs<br />
mâchoires. Il existe désormais des modèles<br />
à inserts avec compensation de la<br />
longueur (p. ex. l’ATK R12), sur lesquels<br />
la talonnière glisse légèrement vers<br />
l’arrière. D’autres fixations à inserts<br />
résolvent le problème en laissant un<br />
espace défini entre la chaussure et la<br />
talonnière. D’une manière générale, la<br />
règle suivante s’applique pour le choix<br />
des skis et des fixations : un ski ultraléger<br />
et orienté sur la montée s’harmonise<br />
mieux avec une fixation à inserts<br />
légère, tandis que pour de larges lattes<br />
de poudreuse, il est recommandé d’opter<br />
pour une fixation hybride robuste.<br />
Conseils et service<br />
Est-il compliqué de trouver la bonne<br />
fixation de ski de randonnée ? <strong>No</strong>n ! Car<br />
Bächli conseille ses clients de manière<br />
détaillée en magasin afin qu’ils puissent<br />
trouver le système fixation-ski-chaussure<br />
qui leur convient. « Un contrôle minutieux<br />
de la compatibilité a lieu après<br />
le réglage et le montage des fixations.<br />
<strong>No</strong>us pouvons ainsi garantir qu’aucun<br />
kit ne quitte notre atelier s’il n’est pas<br />
harmonisé à 100 %. <strong>No</strong>tre expérience<br />
nous aide à détecter rapidement d’éventuels<br />
problèmes de compatibilité et à<br />
composer un kit adapté avec le client<br />
lors de l’entretien conseil », rapporte<br />
Matthias Schmid. Et si un client achète<br />
son équipement de ski de randonnée<br />
dans la boutique en ligne de Bächli,<br />
l’atelier effectue toujours un contrôle final<br />
après le montage afin de vérifier l’interaction<br />
entre les skis, les chaussures<br />
Quand on s’appelle François D’Haene et que l’on a gagné les plus grandes courses d’ultra-trail au<br />
monde, courir est bien plus qu’un sport, c’est un mode de vie. Ici sur les pentes de la montagne<br />
Sainte Victoire, en Provence (France), la lampe frontale NAO ® RL lui permet toutes les audaces de<br />
parcours pour un plaisir de courir total et une performance optimale.<br />
© 2022 - Petzl Distribution - Marc Daviet<br />
et les fixations. Si, à cette occasion ou<br />
avant, des problèmes de compatibilité<br />
sont constatés à la réception de la commande,<br />
on recherche le contact avec<br />
le client de manière proactive. « <strong>No</strong>tre<br />
force est de répondre de manière<br />
flexible aux souhaits et aux besoins de<br />
nos clients. C’est pourquoi nous faisons<br />
tout pour trouver une solution adaptée<br />
», explique Matthias Schmid. Cela<br />
concerne bien sûr aussi les accessoires<br />
des fixations, des stoppers aux couteaux<br />
en passant par les lanières de sécurité.<br />
Si vous avez envie d’une nouvelle<br />
fixation, il est préférable de réfléchir<br />
avant l’entretien conseil aux courses<br />
sur lesquelles elle sera utilisée. Les<br />
personnes qui possèdent déjà des<br />
chaussures ou des skis peuvent les<br />
apporter en magasin au moment de<br />
l’achat ou du retrait de la commande.<br />
Parfois, les couteaux de l’ancienne<br />
fixation s’adaptent aussi à la nouvelle,<br />
même s’il s’agit d’un autre fabricant –<br />
il vaut donc mieux les emporter également.<br />
Après l’achat, Bächli Sports de<br />
Montagne se tient à disposition pour<br />
conseiller les clients sur l’entretien<br />
de l’équipement de ski de randonnée.<br />
Matthias Schmid conseille de traiter<br />
les fixations ultralégères avec soin.<br />
« Elles ne sont pas conçues pour être<br />
maltraitées avec la chaussure de ski,<br />
par exemple pour retirer la neige de la<br />
semelle. Il suffit même de la jeter sur<br />
le goudron à côté de la voiture pour<br />
fortement endommager une fixation<br />
high-tech. » Sinon, selon Schmid, les<br />
fixations ne nécessitent pas vraiment<br />
d’entretien. « Si quelque chose ne fonctionne<br />
toutefois plus, nous disposons<br />
d’un atelier dans chaque magasin pour<br />
effectuer diverses réparations et services.<br />
Si le calendrier est serré, il vaut<br />
la peine de s’annoncer au préalable par<br />
téléphone. Avec un peu de chance, nous<br />
pourrons alors remettre la fixation en<br />
état pendant que vous dégusterez un<br />
café offert dans le coin des livres. » De<br />
bonnes perspectives pour l’hiver…<br />
39
Rencontre au sommet Sarah Höfflin<br />
Thema Rubrik<br />
« Ce sont les échecs<br />
qui m’ont<br />
le plus forgée. »<br />
Une faible tolérance à la frustration et une grande ambition sontelles<br />
des conditions préalables à l’or olympique ? Pas seulement –<br />
pour la skieuse de freestyle suisse Sarah Höfflin, le plaisir est<br />
toujours au premier plan. Il en va de même lorsqu’elle passe au<br />
ski de randonnée pendant son rare temps libre.<br />
Interview Jürg Buschor<br />
Pas une enfant triste.<br />
« D’une manière générale,<br />
je suis une femme<br />
optimiste et heureuse »,<br />
confie Sarah Höfflin.<br />
Y a-t-il encore des secrets à propos de<br />
Sarah Höfflin ?<br />
Oh, je suis une personne très ouverte<br />
et j’ai l’impression que tout a déjà été<br />
dit ou écrit à mon sujet. Mais peut-être<br />
ceci : j’ai fait mon premier backflip sur<br />
une piste de ski artificielle à Cardiff pour<br />
impressionner un gars qui me plaisait.<br />
Ce fut pour ainsi dire le coup d’envoi de<br />
ma carrière de slopestyle (rires).<br />
Quelle est la qualité que ta famille et<br />
tes amis apprécient le plus chez toi ?<br />
Je pense que les gens autour de moi aiment<br />
à quel point je suis libre. À quel<br />
point je profite de la vie et j’essaie de<br />
tirer le meilleur parti de chaque jour. Je<br />
suis une personne fondamentalement<br />
optimiste et heureuse.<br />
Cela inspire-t-il d’autres personnes ?<br />
Je pense que oui. Et sur le plan sportif, le<br />
fait que j’ai commencé ma carrière si tard<br />
est aussi particulier. À 24 ans, j’ai subi une<br />
rupture des ligaments croisés, et un an plus<br />
tard j’ai tout de même remporté le classement<br />
général de la Coupe du monde, puis<br />
la médaille d’or olympique de slopestyle à<br />
Pyeongchang l’année suivante. Cela prouve<br />
qu’il n’est jamais trop tard…<br />
T’arrive-t-il aussi d’être agaçante ?<br />
J’agace mon copain de différentes manières.<br />
Par exemple avec ma faible tolérance<br />
à la frustration, lorsque quelque<br />
chose ne fonctionne pas du premier<br />
coup. Cela m’arrive surtout à ski bien<br />
sûr – où je suis très ambitieuse.<br />
Tes parents sont originaires de Suisse<br />
et de <strong>No</strong>uvelle-Zélande. Tu as grandi en<br />
Suisse et en Angleterre, mais tu habites<br />
aujourd’hui à Chamonix – où te sens-tu<br />
chez toi ?<br />
Oh, il m’est difficile de répondre à cette<br />
question. Probablement en Angleterre,<br />
car c’est là que j’ai passé les années qui<br />
m’ont le plus marquée.<br />
Photo : màd<br />
40<br />
41
Rencontre au sommet Sarah Höfflin<br />
‹1› « L’échec permet de s’améliorer,<br />
car les défaites sont<br />
la base du succès futur », c’est<br />
le leitmotiv de cette athlète<br />
suisse aux nombreuses<br />
victoires.<br />
‹ 2 › Pendant la saison, le<br />
calendrier des compétitions<br />
est très dense. Sarah<br />
Höfflin profite d’autant plus<br />
de chaque randonnée<br />
qu’elle arrive à faire.<br />
‹ 3 › L’athlète n’est pas<br />
seulement motivée dans sa<br />
discipline de prédilection –<br />
Höfflin s’engage aussi comme<br />
ambassadrice de l’organisation<br />
Protect Our Winters POW<br />
et tente ainsi de sensibiliser<br />
aux conséquences du réchauffement<br />
climatique.<br />
‹1›<br />
« Mon objectif est un run<br />
parfait – de ça, je suis<br />
responsable à 100 %. »<br />
‹2›<br />
Alors peut-être une question plus<br />
simple : où te sens-tu heureuse ?<br />
Sans aucun doute à Chamonix ! J’y ai avec<br />
mon copain un petit appartement offrant une<br />
vue magnifique sur de spectaculaires montagnes.<br />
Après toutes ces années où j’ai eu<br />
l’impression d’être toujours en déplacement,<br />
je suis enfin arrivée à trouver mon chez-moi !<br />
Le bonheur est-il mesurable ? Ou plutôt,<br />
qu’est-ce qui t’a incitée à étudier les neurosciences<br />
?<br />
J’ai toujours voulu faire des études de médecine.<br />
Et bien que j’aie travaillé très dur<br />
pour cela, je n’ai été acceptée dans aucune<br />
faculté de médecine. Et puisque les neurosciences<br />
m’intéressaient aussi, c’était<br />
l’alternative logique.<br />
De quelle manière – si tant est qu’il y<br />
en ait une – ces études t’ont-elles aidée<br />
dans ta carrière sportive ?<br />
Elles m’ont aidée à être au bon endroit au<br />
bon moment. C’est à l’université que je suis<br />
entrée pour la première fois en contact avec<br />
le milieu des sports de neige. Par le biais de<br />
Cardiff Snowsports, je me suis faite de nombreux<br />
amis qui m’ont fait découvrir le ski<br />
freestyle. Et à un moment donné, je me suis<br />
dit : ces gens sont vraiment forts à ski. Mais<br />
en tant que Suissesse, ne devrais-je pas être<br />
encore meilleure ?<br />
Photos : Jens Scheibe, Elmar Bossard<br />
Lors des compétitions de slopestyle<br />
– et de big air – tu donnes facilement<br />
l’impression que tu n’as pas peur. De<br />
quoi as-tu peur ?<br />
De l’échec. Et cela m’a conduite à ne plus<br />
faire de projets à long terme. Peut-être<br />
aussi à cause de mes expériences – ne<br />
pas être acceptée à la faculté de médecine,<br />
la rupture des ligaments croisés<br />
qui a déjà mis fin à plus d’une carrière.<br />
J’essaie de garder mes pensées simples<br />
et de planifier à court terme. Il est plus<br />
facile pour moi de travailler sur de petits<br />
objectifs que sur de grands objectifs que<br />
je ne suis pas sûre de pouvoir atteindre<br />
un jour. Beaucoup de choses nécessitent<br />
simplement d’avoir de la chance.<br />
Crois-tu au hasard ou au destin ?<br />
Oui, du moins en partie. Il y a des coïncidences,<br />
mais on est aussi responsable<br />
de sa propre chance. Il faut être au bon<br />
endroit au bon moment. Mais il faut se<br />
mettre soi-même dans la situation de<br />
pouvoir saisir sa chance.<br />
Tu as un jour décrit ta carrière comme<br />
des montagnes russes entre échecs,<br />
bonheurs et succès. De quoi es-tu le<br />
plus reconnaissante ?<br />
Ce sont les échecs qui m’ont le plus forgée<br />
en me rendant plus forte. C’est en<br />
échouant qu’on s’améliore, car les défaites<br />
sont la base de succès futurs.<br />
Quel a été le moment le plus marquant<br />
de ta carrière ?<br />
Sans aucun doute la médaille d’or remportée<br />
lors de l’épreuve olympique de<br />
slopestyle. C’est ce qui a le plus changé<br />
ma vie. Mais j’ai bien sûr vécu des tas<br />
d’autres moments clés qui ont orienté<br />
ma vie dans une direction ou une autre.<br />
Parfois, il s’est agi de rencontres avec des<br />
gens. Par exemple, lors de ma deuxième<br />
saison de ski, j’ai rencontré quelqu’un qui<br />
m’a dit : si tu continues à skier comme ça,<br />
tu pourras être professionnelle dans deux<br />
ans. C’était peut-être complètement présomptueux,<br />
mais j’y ai cru et j’en ai fait un<br />
objectif personnel.<br />
Dans un TED Talk, tu as dit un jour que<br />
le voyage s’arrête quand on gagne une<br />
grande compétition, parce qu’ensuite il n’y<br />
a plus rien qui vaille la peine de se battre…<br />
Le phénomène de la dépression<br />
post-olympique est bien connu. Beaucoup<br />
d’athlètes n’ont plus d’objectif<br />
vers lequel tendre. Dans mon cas,<br />
c’était un peu différent – j’ai à peu près<br />
tout gagné dans les deux premières années<br />
de ma carrière. Aujourd’hui, je ne<br />
me fixe plus d’objectifs en termes de<br />
titres et de médailles. Car ce n’est pas<br />
moi qui décide si je vais les gagner ou<br />
non. Mon objectif est un run parfait –<br />
de ça, je suis responsable à 100 %.<br />
En parlant de responsabilité – tu es ambassadrice<br />
de l’ONG Protect our Winters.<br />
N’y a-t-il pas un problème de crédibilité<br />
avec tous tes voyages en avion ?<br />
Bien sûr on peut me montrer du doigt<br />
– je prends souvent l’avion, je ne suis<br />
pas végétarienne. Mais en tant qu’athlète,<br />
j’ai une grande visibilité sur les<br />
réseaux sociaux et je me sens obligée<br />
de partager les bons messages sur ces<br />
plateformes. À côté de mes voyages en<br />
tant qu’athlète, je mène une vie très<br />
consciente. Je vois les choses ainsi :<br />
personne n’est parfait, l’important est<br />
que chacun fasse un effort selon ses<br />
possibilités.<br />
Au moment où tu as remporté la médaille<br />
olympique, tu n’avais pas de<br />
sponsor vestimentaire.<br />
Cela a changé assez rapidement (rires).<br />
Mais je continue à réparer mes vêtements<br />
aujourd’hui. Et à la fin de la saison,<br />
je les donne. La saison dernière, tout a<br />
été donné à un orphelinat de Lviv, géré<br />
par la mère d’une amie ukrainienne. Elle<br />
m’a envoyé quelques photos d’enfants<br />
portant mes vêtements – c’était franchement<br />
un moment très fort.<br />
Durant tes loisirs, tu fais aussi du ski de<br />
randonnée.<br />
Oui, j’aime beaucoup ça. Malheureusement,<br />
je n’ai pas beaucoup de temps<br />
à consacrer à cette activité durant la<br />
‹3›<br />
42<br />
43
Rencontre au sommet Sarah Höfflin<br />
Thema Rubrik<br />
« Il faut se mettre soi-même<br />
dans la situation de<br />
pouvoir saisir sa chance. »<br />
saison des compétitions. Toutefois, si<br />
je devais participer à moins de compétitions<br />
à l’avenir, voir arrêter, je ferais<br />
probablement plus de rando.<br />
Sarah Höfflin<br />
Sarah Höfflin était âgée de 12 ans<br />
lorsqu’elle a quitté le canton de<br />
Genève pour s’installer à Tewkesbury,<br />
en Angleterre, après la séparation<br />
de ses parents. Elle a étudié<br />
les neurosciences à l’université de<br />
Cardiff, où elle a également découvert<br />
le freeski. Sa seule possibilité<br />
d’entraînement était un<br />
parc de ski indoor à Manchester.<br />
Pendant une année de transition,<br />
Höfflin s’est entraînée intensivement<br />
dans les Alpes savoyardes<br />
et a commencé à participer à des<br />
compétitions en 2014. C’est un peu<br />
par hasard que le responsable du<br />
freestyle de Swiss Ski a remarqué<br />
la jeune athlète. Impressionné par<br />
ses capacités, il l’a intégrée dans<br />
l’équipe nationale. Sarah Höfflin<br />
a fêté ses plus grands succès en<br />
2018 en remportant la médaille<br />
d’or de slopestyle aux Jeux olympiques<br />
de Pyeongchang ainsi que<br />
le Big Air Contest des X-Games à<br />
Aspen. La jeune femme de 32 ans<br />
vit actuellement à Chamonix, en<br />
France, où elle profite non seulement<br />
du panorama montagneux,<br />
mais aussi de la possibilité de faire<br />
du ski de randonnée ou de l’escalade<br />
pour trouver un équilibre<br />
avec la compétition.<br />
CONTRE<br />
TOUS<br />
VENTS<br />
LE SKI EST UNE PURE<br />
PASSION.<br />
Avec cette combinaison,<br />
tu es par tous les temps<br />
parfaitement équipé.<br />
1 |<br />
2 |<br />
*Je suis sortie.<br />
*<br />
44<br />
Sarah Höfflin est une experte<br />
en matière d’ouverture de<br />
bouteilles de champagne. La<br />
médaille d’or aux JO de<br />
Pyeongchang en 2018 a été<br />
son plus grand succès.<br />
Qu’apprécies-tu dans cette discipline ?<br />
Le ski de randonnée constitue une parfaite<br />
compensation avec le sport de compétition.<br />
J’aime la nature et passer du<br />
temps dehors – cela me permet de me<br />
déconnecter et de me reposer. Et bien<br />
sûr, j’aime aussi skier dans la poudreuse.<br />
En été, tu as plus de temps, par exemple<br />
pour l’escalade.<br />
C’est vrai, mais c’est une discipline que<br />
je crains un peu. C’est mon copain qui<br />
m’a fait découvrir l’escalade, mais à<br />
vrai dire, j’apprécie quand c’est lui qui<br />
grimpe en tête (rires).<br />
Tu as dit une fois que tu n’avais absolument<br />
aucun projet d’avenir. Cela a-t-il<br />
changé ?<br />
C’est à la fois ma chance et mon problème<br />
: j’ai tellement d’idées que je<br />
change constamment d’avis. Il y a une<br />
année, j’avais envisagé de faire un master<br />
en neurosciences. Mais ensuite, on<br />
m’a attribué un nouveau rôle en tant que<br />
représentante des athlètes à la Fédération<br />
internationale de ski (FIS). Cette<br />
mission me convient très bien, car je<br />
veux que les choses soient justes et que<br />
tout le monde soit entendu. Les jeunes<br />
athlètes, en particulier, sont souvent<br />
sous-représentés. Comme je communique<br />
facilement avec la plupart des<br />
gens et que je suis empathique, ce rôle<br />
me convient bien. Mais je pourrais aussi<br />
très bien m’imaginer dans le domaine<br />
de la lutte contre le dopage ou comme<br />
coach de ski…<br />
Quoi que tu choisisses, nous te souhaitons<br />
beaucoup de succès…<br />
Photo : Elmar Bossard<br />
3 |<br />
1 | 3L Jacket Pizac<br />
2 | Down Jacket<br />
Silvretta<br />
3 | 3L Pants Pizac<br />
Fanny Smith, ambassadrice Schöffel<br />
championne du monde skicross,<br />
médaillée olympique 2018 et 2022,<br />
3x gagnante du classement général de la coupe du monde<br />
45
Contrôle du partenaire Lurbel<br />
Trouver chaussette<br />
à son pied<br />
‹1› Des fibres multi-channel,<br />
des ions d’argent, des zones<br />
amortissantes : Lurbel confectionne<br />
ses chaussettes avec<br />
autant de soin du détail que<br />
d’autres leurs vestes fonctionnelles<br />
– et de plus, à 100 %<br />
en Espagne.<br />
Les chaussettes de l’entreprise familiale espagnole Lurbel restent encore<br />
un secret bien gardé. Pourtant, les sportifs avides de grand air – en<br />
particulier ceux qui ont les pieds sensibles – sont de plus en plus nombreux<br />
à faire confiance à ces experts, dont la production est climatiquement<br />
neutre et se déroule à cent pour cent au siège de l’entreprise.<br />
Étapes<br />
1992<br />
Miguel Lurbe fonde l’entreprise<br />
familiale, basée à Ontinyent,<br />
près de Valence.<br />
Texte Günter Kast<br />
Lurbel ?<br />
Honnêtement,<br />
jamais<br />
entendu<br />
parler.<br />
Si cette marque<br />
espagnole<br />
de<br />
chaussettes reste<br />
aussi confidentielle,<br />
c’est peut-être parce<br />
qu’elle a ses racines<br />
dans la course à pied. Mais<br />
aujourd’hui, elle gagne rapidement<br />
en popularité dans le milieu<br />
de la montagne, car tout le monde le<br />
sait : même les plus belles randonnées<br />
se transforment en calvaire si l’on souffre<br />
d’ampoules aux pieds. « C’est précisément<br />
là qu’intervient Lurbel », explique Tinu<br />
Jaeggi de Bacol AG à Ochlenberg (BE) qui assure la<br />
représentation générale de Lurbel en Suisse. « De nombreuses<br />
chaussettes d’autres fabricants ne tiennent pas<br />
leurs promesses. Elles frottent, elles sentent mauvais, elles<br />
glissent, le tissu devient dur et gratte. » Résultat : des pieds<br />
qui se fatiguent vite, des points de pression et des ampoules<br />
apparaissent.<br />
Pour éviter cela, Lurbel a développé son propre mélange<br />
textile particulièrement fonctionnel composé d'au minium<br />
deux fibres et appelé BMAX. La fibre regenactiv (contenant<br />
de la chitine qui absorbe peu d'eau) est toujours un<br />
composant du BMAX et constitue la structure fonctionnelle<br />
de tous les produits.<br />
La fibre muti-channel<br />
évacue<br />
la<br />
transpiration<br />
et empêche ainsi<br />
que la peau soit<br />
humide. Ceci diminue<br />
le risque de cloques<br />
car le pied reste au<br />
sec. Des ions d’argent constituent<br />
le troisième ingrédient.<br />
Ceux-ci ont un effet antibactérien<br />
et préviennent durablement la formation<br />
d’odeurs désagréables.<br />
Mais même lorsqu’on a trouvé le<br />
bon mélange de matériaux, la bataille<br />
n’est qu’à moitié gagnée affirme Martin Jaeggi : « Il<br />
faut également une finition intelligente. Les chaussettes<br />
de sport doivent être renforcées et rembourrées<br />
aux bons endroits. » Les bons endroits, ce sont les métatarses,<br />
le talon et les orteils. C’est précisément là, dans les<br />
zones critiques d’un point de vue ergonomique, que les chocs<br />
doivent être atténués afin de minimiser les frottements. « La<br />
transition entre les éléments textiles doit être fluide, sans<br />
coutures gênantes qui provoquent des frottements. » Lurbel<br />
appelle ce processus pour un amorti optimal ESP : Ergonomic<br />
System of Protection. Pour développer cette technologie,<br />
la marque a travaillé en étroite collaboration avec des médecins<br />
spécialisés faisant partie de la Société espagnole de<br />
Photos : màd<br />
podologie sportive. Ces podologues sont des experts dans la<br />
prévention des maladies orthopédiques.<br />
La coupe des chaussettes est parfaitement adaptée au<br />
pied gauche et au pied droit. Le repère L/R permet de s’assurer<br />
que la bonne chaussette est placée sur le bon pied.<br />
L’un des favoris de Martin Jaeggi est le modèle Tierra, une<br />
chaussette de sport mi-haute légèrement rembourrée. Cette<br />
chaussette est parfaitement adaptée à une utilisation par<br />
temps chaud dans des chaussures de randonnée, de marche<br />
d’approche ou de trail running. Aujourd’hui, de nombreux<br />
athlètes professionnels apprécient ces produits espagnols à<br />
la pointe de la technologie. L’entreprise familiale fondée en<br />
1992 par Miguel Lurbe et basée à Ontinyent près de Valence<br />
est actuellement dirigée par la deuxième génération. Les<br />
fils du fondateur, Miguel Junior, Rafa et Javier, fabriquent des<br />
chaussettes qui se distinguent par leur longue durée de vie,<br />
leur bonne tenue et leur confort élevé.<br />
Le meilleur dans tout cela : les chaussettes sont produites<br />
exclusivement au siège espagnol de l’entreprise sur<br />
des machines ultramodernes. Et les personnes qui vont en<br />
montagne avec ces chaussettes laissent une empreinte respectueuse<br />
du climat, car la quantité de CO2 générée dans<br />
le cadre de la production, de l’emballage et du transport est<br />
compensée par « ClimatePartner ». La marque a également<br />
conçu une première ligne de sous-vêtements fonctionnels<br />
pour les sports d’endurance.<br />
Le directeur des ventes Martin Jaeggi est convaincu que<br />
la marque, qui connaît une expansion internationale rapide,<br />
est promise à un bel avenir. En effet, ces chaussettes ne<br />
séduisent pas uniquement par leur qualité, mais aussi par<br />
leur prix. « Il vaut la peine d’essayer de temps à autre quelque<br />
chose de nouveau, en dehors des marques habituelles<br />
et connues. » Il ne reste donc plus qu’à se mettre en route !<br />
Vámonos !<br />
2006<br />
une couche de base est produite<br />
pour la première fois avec le<br />
modèle Alaska.<br />
2006-07<br />
les fils Miguel Junior, Rafa et Javier<br />
reprennent les rênes.<br />
2007<br />
développement de la technologie<br />
Regenactiv, qui utilise la chitine<br />
des crustacés.<br />
2009<br />
introduction de la technologie<br />
BMAX, où différents fils sont tissés<br />
ensemble.<br />
2014<br />
lancement de la technologie Surge-<br />
IDT pour la ligne de vêtements.<br />
Les fils utilisés sont des fils hexagonaux<br />
(pour une plus grande surface)<br />
et des fibres de bambou.<br />
2019<br />
introduction de la technologie<br />
IDT-Neo-Recycling, qui permet de<br />
produire de nouveaux fils de<br />
qualité identique à partir du fil<br />
d’origine de Lurbel.<br />
46<br />
47
Final<br />
Texte Dominik Prantl<br />
Parmi les nombreuses choses que j’ai<br />
apprises par l’expérience, il y a le fait que<br />
les vélos électriques ne sont plus ce qu’ils<br />
étaient. Car pour moi, le vélo électrique<br />
était autrefois un ennemi soigneusement<br />
entretenu, un peu comme Donald Trump<br />
pour les démocrates, la saucisse végane<br />
pour les bouchers ou le spit pour les amateurs<br />
d’escalade traditionnelle. En tout<br />
cas, il ne me serait jamais venu à l’idée<br />
d’acheter un vélo pour mauviettes. Aucune<br />
chance, les mollets étaient trop fermes,<br />
l’honneur du cycliste de montagne et le<br />
volume des poumons trop prononcés, il y<br />
avait trop d’autres vélos dans le ménage.<br />
Outre le fait que les mollets et les poumons<br />
se sont entre-temps légèrement<br />
dégonflés, il est étonnant de constater que<br />
plus je m’intéresse à cet ennemi, plus il<br />
me semble inoffensif. Concrètement, nous<br />
avons un VTT électrique à la maison depuis<br />
environ deux ans. Et que dire : il n’y a<br />
guère d’acquisition au cours des dernières<br />
années dont je sois aussi fier que celle de<br />
cette bécane électrifiée.<br />
L’image de l’ennemi s’estompe<br />
Le terme quelque peu galvaudé de « bécane<br />
» s’applique vraiment ici. En effet, cet<br />
Papa<br />
Prantl :<br />
<strong>No</strong>tre ami, le vélo<br />
électrique<br />
engin est une véritable bête de somme,<br />
peu gourmande en carburant, tout-terrain<br />
et dotée d’une énorme force de traction.<br />
Transporter ses courses avec 20 kilos sur<br />
le dos ? Un jeu d’enfant. Aller faire du yoga<br />
sur l’alpage ? Rien que le trajet aller est un<br />
plaisir pour la mère de mes enfants. Mais<br />
surtout, la remorque à vélo a pris une toute<br />
nouvelle importance pour mes enfants. En<br />
effet, grâce au fonctionnement électrique,<br />
le poids de la remorque se fait à peine sentir.<br />
L’été dernier, nous avons par exemple<br />
traversé les Alpes à vélo, le long de la Via<br />
Claudia Augusta en passant par l’Engadine<br />
et Nauders pour descendre vers le lac de<br />
Garde. Dans la montée en lacets vers la<br />
<strong>No</strong>rbertshöhe, ma partenaire, pour qui le<br />
col alpin était jusque-là un ennemi soigneusement<br />
entretenu, a eu tellement de<br />
plaisir qu’elle m’a laissé en plan, moi le<br />
père de famille plus si jeune et sans e-bike.<br />
Mais c’était sans doute uniquement dû<br />
au fait que le papa devait porter les sacs<br />
(pour la véritable raison, voir poumons et<br />
mollets ci-dessus).<br />
Mais le plus surprenant, c’est que<br />
l’endurance du vélo s’est apparemment<br />
transmise aux deux filles dans la remorque.<br />
Certes, il a pu arriver qu’un cochon en<br />
peluche s’envole sur la route, qu’elles veulent<br />
s’enduire mutuellement de crème solaire<br />
ou que la petite arrache les cheveux<br />
de l’ainée par touffes. Mais tandis que lors<br />
des longs trajets en voiture, et ceci dès la<br />
première aire de repos, les grognements<br />
couvrent chaque épisode de Peppa Pig de<br />
la Toniebox (pour les gens sans enfants<br />
et les non-initiés : il s’agit de l’équivalent<br />
moderne de Maya l’abeille dans un lecteur<br />
de cassette), les petites sont restées tellement<br />
silencieuses tout au long des 330<br />
kilomètres qu’il n’a même pas été nécessaire<br />
de sortir l’Ipad comme joker pour les<br />
calmer. Reste à savoir si c’était dû au vent,<br />
qui a réussi à couvrir les grognements, ou<br />
à la promesse d’oursons en gomme.<br />
Mais ce que je ne ferai certainement<br />
jamais, c’est traverser les Alpes à vélo<br />
avec mon VTT électrique alors que mes enfants,<br />
qui seront bien trop grandes pour la<br />
remorque, y parviendront à la seule force<br />
de leurs mollets. Parole d’honneur de cycliste<br />
de montagne, aucune chance.<br />
Dominik Prantl<br />
Père de deux enfants (2 et 5),<br />
Dominik Prantl (dans la force de l’âge)<br />
nous raconte ici ses expériences<br />
en montagne avec sa progéniture.<br />
LES NOUVEAUX<br />
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