Smart Cities Luxembourg - n°17
Le 17ème numéro du trimestriel de la ville intelligente. Infos et contact : secretariat@livinggreen.lu
Le 17ème numéro du trimestriel de la ville intelligente. Infos et contact : secretariat@livinggreen.lu
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Octobre 2023 | n˚17<br />
Le trimestriel de la ville intelligente<br />
LONDRES :<br />
LE TOUT TECHNOLOGIQUE<br />
AU SERVICE DE LA VILLE<br />
INTELLIGENTE<br />
SWIO :<br />
LE CHARGEUR RAPIDE<br />
QUI BAT LES RECORDS<br />
DEMAIN AUTREMENT :<br />
ACCOMPAGNER<br />
LE MONDE DE DEMAIN<br />
CENTRALE PAYSANNE :<br />
LES ACTEURS DE LA<br />
TERRE AU SERVICE DE<br />
LA PLANÈTE<br />
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KÖ-BOGEN II,<br />
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ÉDITO<br />
3<br />
Pour une économie immobilière « digne »<br />
Du 5 au 8 octobre derniers, Luxexpo The Box accueillait la<br />
Semaine nationale du Logement. Les figures majeures de la<br />
politique luxembourgeoise y ont défilé, parmi lesquelles Lydie<br />
Polfer, bourgmestre de la Ville de <strong>Luxembourg</strong>, ou encore Henri<br />
Kox, alors ministre du Logement. Ce dernier a déclaré lors de<br />
son discours : «On a changé de cap. Je veux que tout un chacun<br />
puisse vivre dans un logement digne. Voilà l’objectif supérieur<br />
de la politique du logement mise en œuvre ces cinq dernières<br />
années ». Cependant, ces belles paroles reflétaient-elles la réalité<br />
ou constituaient-elles une tentative de séduction à quelques<br />
jours des élections législatives ? Certes, l’un n’empêche pas<br />
l’autre, mais les nouvelles études de l’Observatoire de l’habitat<br />
publiées lors de l’événement révèlent que les efforts déployés<br />
pour soutenir le secteur immobilier demeurent insuffisants.<br />
Bon nombre de citoyens luxembourgeois se voient contraints<br />
de passer les frontières pour disposer d’un « logement digne »<br />
quand d’autres, largement bienvenus dans un contexte de<br />
pénurie de main-d’œuvre, se trouvent dans l’incapacité de<br />
les traverser dans le sens inverse par manque de moyens. En<br />
2016, le gouvernement a bien mis en place une subvention de<br />
loyer à destination des locataires les plus modestes et dont les<br />
dépenses liées au logement excédaient 25% des revenus nets.<br />
Néanmoins, le ministère du Logement lui-même a estimé<br />
qu’en 2023, seuls 24% des ménages éligibles réclamaient cette<br />
aide. S’ajoutent à cela les résultats présentés dans le rapport<br />
d’analyse de l’enquête « Logement abordable » menée par<br />
l’Observatoire de l’habitat de février à août 2023 : selon ceuxci,<br />
47% des ménages potentiellement éligibles mais nonbénéficiaires<br />
ne sont pas au fait de ces aides étatiques et 45%<br />
pensent ne pas pouvoir en profiter. Mettre en place ce type de<br />
subventions peut constituer une porte d’entrée vers un meilleur<br />
avenir, mais sans une bonne communication elle restera close.<br />
Et le marché de la vente immobilière n’est pas épargné par les<br />
difficultés, bien au contraire. Dans l’édition de septembre de la<br />
revue « Le Logement en chiffres », publiée conjointement par le<br />
Statec et l’Observatoire de l’habitat, les comparaisons entre les<br />
2 e trimestres de 2022 et 2023 sont particulièrement alarmantes.<br />
En un an, le nombre de transactions pour des appartements<br />
a chuté drastiquement avec une diminution atteignant<br />
quasiment les 35% pour les anciens biens et dépassant les 63%<br />
pour les nouvelles constructions. Si ce dernier chiffre peut<br />
être revu à la baisse en raison de certains appartements neufs<br />
ayant été commercialisés dans des contrats de vente classiques<br />
plutôt que VEFA après l’achèvement de l’immeuble, il atteste<br />
d’une crise majeure à laquelle le nouveau gouvernement devra<br />
impérativement s’attaquer.<br />
D’autant plus qu’il s’agit d’une crise à l’effet papillon car,<br />
quand les ventes sont à l’arrêt ou presque, le secteur de la<br />
construction dans son ensemble l’est aussi. La Chambre des<br />
Métiers a déclaré dans un communiqué publié le 10 octobre<br />
que « s’il est évident que la crise [du logement] a un impact<br />
direct sur le secteur de la construction au sens large (…), elle<br />
a également un effet indirect sur d’autres secteurs, comme le<br />
commerce de détail et l’horeca. (…) la Chambre des Métiers a<br />
évalué l’impact défavorable direct sur les finances publiques à<br />
près de 300 millions d’euros. (…) D’après ces estimations, 4.600<br />
emplois dans le secteur de la construction seraient menacés ».<br />
L’heure n’est donc plus aux estimations et aux calculs, qui<br />
ont déjà permis de dresser un état des lieux catastrophique.<br />
L’alarme de la crise résonne plus que jamais comme un appel<br />
à une offensive ambitieuse de la part de la nouvelle coalition<br />
pour stimuler l’offre de logements, lutter contre l’inflation et<br />
aider les habitants.<br />
Par P. Paquet
4<br />
SOMMAIRE<br />
SMART CITIES LUXEMBOURG<br />
Trimestriel édité par Living Green S.à r.l.-S<br />
www.smartcitiesmag.lu<br />
secretariat@livinggreen.lu<br />
Living Green<br />
24, rue Michel Rodange<br />
L-4660 Differdange<br />
Tél. 58 45 46 30<br />
GOUVERNANCE<br />
Régie publicitaire :<br />
Julien Malherbe<br />
julienm@livinggreen.lu<br />
Administration<br />
Lucia Ori<br />
Tél. 58 45 46 29<br />
secretariat@livinggreen.lu<br />
Comité de rédaction<br />
Adeline Jacob - adelinej@livinggreen.lu<br />
Pierre Birck - pierreb@livinggreen.lu<br />
Pauline Paquet - paulinep@livinggreen.lu<br />
Raouf Hatira<br />
Julien Menegalli<br />
Romain Thomas<br />
Jean-Claude Weishaar<br />
Conception et réalisation graphique<br />
Elodie Malherbe<br />
elodiem@livinggreen.lu<br />
Photographie<br />
Eric Devillet<br />
Yves Kortum<br />
Marie De Decker<br />
Nader Ghavami / Photopro <strong>Luxembourg</strong><br />
Pixabay / Freepik<br />
Impression<br />
Imprimerie Centrale<br />
Londres : le tout technologique au service de la ville intelligente 8<br />
Mertzig œuvre pour le Bien commun 12<br />
Schifflange : le défi budgétaire 16<br />
Rumelange : de nouveaux défis pour la ville des roches rouges 20<br />
Frisange : la modernité pour affirmer la continuité 24<br />
Marks & Clerk : le conseil en propriété industrielle, l’allié des entreprises 28<br />
GREEN BUILDING<br />
Kö-Bogen II, en vert et contre tout 32<br />
Fonds du Logement : « redonner une place centrale à la Wooltz » 36<br />
Tour d’horizon des projets signés CBL 42<br />
Société Cloos : donner une seconde vie aux déchets du bâtiment 46<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
L’impact de l’intelligence artificielle sur le marché du travail 50<br />
ITM : impact de la numérisation sur la sécurité et la santé au travail 52<br />
Luxinnovation : mégatendances dans les écosystèmes d’innovation 54<br />
© Living Green S.à r.l.-S<br />
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la rédaction<br />
ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de leurs auteurs.<br />
Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.<br />
Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.
5<br />
MOBILITÉ<br />
Belval : un plan qui imagine la mobilité de demain 58<br />
SWIO : le chargeur rapide qui bat les records 60<br />
Dix bougies pour le Garage Losch, Truck, Van & Bus 62<br />
Voitures électriques : les dernières nouveautés de l’automne 2023 64<br />
Indigo : le stationnement intelligent au bout des doigts 68<br />
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
Minusines : distributeur, un rôle clé dans la transition énergétique 72<br />
SDK : pour une gestion des déchets plus responsable en entreprise 74<br />
INDR : quinze années au service de la RSE 78<br />
Demain autrement : accompagner le monde de demain 80<br />
Eurosolar : l’économie circulaire, autre modèle pour produire et consommer l’énergie 82<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
Centrale paysanne : les acteurs de la terre au service de la planète 86<br />
Cloos & Kraus se présente aux clients avec une nouvelle salle d’exposition 88<br />
FAL : un partenaire de confiance pour les communes 90<br />
Fondation Cancer : un nœud rose pour des vies sauvées 92<br />
Diversity Awards : la diversité à l’honneur avec IMS <strong>Luxembourg</strong> 94
Demain se construit<br />
aujourd’hui<br />
diego <strong>Luxembourg</strong>, le partenaire<br />
de votre transition énergétique<br />
mydiego.lu
©MECO<br />
La Vision stratégique ECO2050 rendue publique<br />
Fin septembre, <strong>Luxembourg</strong> Stratégie, la direction de prospective<br />
stratégique du ministère de l’Économie, a tenu sa troisième conférence<br />
publique annuelle sur le thème de « La Vision stratégique ECO2050 : une<br />
aide prospective pour la diversification économique ». À cette occasion, le<br />
public a découvert les résultats intermédiaires des études RISK2050, qui<br />
analyse la vulnérabilité de l’économie face aux risques biophysiques, et<br />
SOC2050, qui examine la désirabilité de la transition sociétale vers plus<br />
de résilience. Des opportunités de diversification économique découlant<br />
de la Vision stratégique ECO2050 ont également été présentées avant<br />
que ne se tienne une table ronde sur les complémentarités entre les<br />
diverses initiatives prospectives nationales actuelles.<br />
Source : SIP<br />
10 nouvelles « Villes neutres pour le climat et intelligentes »<br />
Sønderborg (Danemark), Mannheim (Allemagne), Madrid, Valence,<br />
Valladolid, Vitoria-Gasteiz, Saragosse (Espagne), Klagenfurt (Autriche),<br />
Cluj-Napoca (Roumanie) et Stockholm (Suède) ont toutes un point<br />
commun : elles viennent d’obtenir, ce 12 octobre, le label de la mission<br />
de l'UE « Villes neutres pour le climat et intelligentes ». Celui-ci «atteste<br />
la bonne élaboration des « Climate City Contracts » (contrats « ville<br />
climat »), qui rendent compte de la vision globale des villes en matière de<br />
neutralité climatique et comportent un plan d'action ainsi qu'une stratégie<br />
d'investissement », indique la Commission européenne. Il a également<br />
pour but de faciliter l'accès aux financements publics et privés en vue de<br />
la réalisation de cet objectif.<br />
Source : Commission européenne<br />
Assurer la sécurité économique dans un contexte de « polycrise »<br />
Fin septembre, la cellule en charge de la sécurité économique du ministère<br />
de l’Économie a mis à disposition une série de fiches pratiques contenant<br />
des conseils pour aider les entreprises à prévenir et atténuer les risques<br />
qui peuvent mettre en péril leur sécurité économique. Ceux-ci se sont en<br />
effet intensifiés et diversifiés en raison de tensions géopolitiques accrues,<br />
de crises successives et de mutations technologiques s’étant accélérées<br />
ces dernières années. Les fiches renseignent également sur les points<br />
de contact pouvant fournir une aide pertinente ou des informations plus<br />
détaillées sur les thématiques abordées.<br />
Source : Chambre de Commerce
8<br />
ROYAUME-UNI<br />
LONDRES : LE TOUT<br />
TECHNOLOGIQUE<br />
AU SERVICE DE<br />
LA VILLE INTELLIGENTE<br />
GOUVERNANCE<br />
Londres, cette métropole fascinante,<br />
animée et cosmopolite, bercée par les flots<br />
de la Tamise depuis des siècles, est bien plus<br />
que la capitale du Royaume-Uni. C'est une<br />
ville avec du cachet, conciliant tradition et<br />
modernité. Mais Londres est aussi une ville<br />
dense. Avec une population qui atteindra<br />
les 10 millions d’habitants d’ici 2030 sur<br />
une aire urbaine de 1.500 km², les services<br />
publics du « Grand Londres » devront faire<br />
face à de nombreux défis notamment liés<br />
à la pollution et à la mobilité. Pour ce faire,<br />
la capitale britannique multiplie les projets<br />
afin d'offrir à ses habitants une ville plus<br />
fluide et durable. Et elle est aujourd’hui<br />
considérée comme l’une des « meilleures<br />
smart cities » dans le monde.<br />
« <strong>Smart</strong>er London Together », une<br />
ambition affichée<br />
Selon la dernière édition de l’IESE<br />
<strong>Cities</strong> in Motion Index publiée en 2021,<br />
Londres est la meilleure smart city au<br />
monde. De fait, la capitale britannique ne<br />
ménage pas ses efforts depuis quelques<br />
années pour déployer des technologies<br />
innovantes. Depuis 2013, le <strong>Smart</strong><br />
London Board conseille la mairie sur la<br />
mise en œuvre des nouvelles technologies<br />
numériques dans le cadre de son<br />
programme « <strong>Smart</strong>er London Together ».<br />
Ce dernier a pour mission de répondre<br />
aux défis que peut rencontrer une méga<br />
cité qui comptera plus de 11 millions de<br />
résidents en 2050. Cette stratégie consiste<br />
en une nouvelle approche basée sur des<br />
missions collaboratives entre les 33<br />
sections locales de la ville, les autorités<br />
et les services publics pour mieux<br />
travailler grâce au numérique. À travers<br />
ce programme ambitieux, les autorités<br />
de la ville comptent traiter des problèmes<br />
tels que la mobilité, l’environnement,<br />
le logement, la santé, la culture et le<br />
développement économique.<br />
Pour atteindre ses objectifs, la capitale<br />
britannique ne manque pas d’atouts.<br />
Londres est la capitale technologique<br />
de l’Europe, par sa taille, son niveau<br />
d’investissement et la présence de plus<br />
d’un tiers des entreprises « licornes »<br />
européennes valant plusieurs milliards de<br />
dollars. Londres abrite également 46.000<br />
entreprises technologiques, employant<br />
240.000 salariés dans un écosystème<br />
d’une valeur estimée à 44 milliards de<br />
dollars. Ce phénomène s’est développé<br />
à un rythme soutenu : entre 2006 et<br />
2016, le secteur numérique de Londres<br />
a enregistré une croissance de l’emploi<br />
de 77% et une augmentation de 90%<br />
du nombre d’entreprises numériques.<br />
Avec un chiffre d’affaires technologique<br />
atteignant 56 milliards de livres sterling<br />
en 2016, la ville est également la capitale<br />
européenne de l’intelligence artificielle<br />
(IA) et un leader mondial en recherche<br />
et développement (R&D). Grâce à cette<br />
force de frappe, Londres est bien dotée<br />
pour développer sa ville intelligente<br />
connectée.<br />
Pour se donner les moyens de répondre<br />
à ces nouveaux défis, la mairie a lancé en<br />
2017 le programme « Connected London »<br />
visant à fournir une connectivité 5G à
GOUVERNANCE<br />
9<br />
des produits innovants sur divers sujets<br />
tels que la planification des trajets, les<br />
perturbations, les travaux en cours ou<br />
bien encore les tarifs. Ceux-ci génèrent<br />
un gain économique estimé à quelque<br />
130 millions de livres sterling par an,<br />
selon la compagnie.<br />
En outre, parmi les initiatives les plus<br />
marquantes dans le domaine des<br />
transports : le « Urban Light Transport »<br />
de l’aéroport d’Heathrow. Depuis 2011,<br />
ce système de transport automatique<br />
et électrique se déplace sur une voie<br />
dédiée de 3,8 km. La navette permet en<br />
moyenne à 800 passagers par jour de<br />
relier le parking d’affaires et le terminal<br />
T5. Un système composé de 21 engins<br />
permet d’éviter 50.000 trajets en bus<br />
autour d’Heathrow chaque année.<br />
toute la ville et un accès libre au wifi dans<br />
les bâtiments publics et dans les rues.<br />
La municipalité s’appuie notamment<br />
sur les infrastructures de « Transport<br />
for London », le réseau de transport<br />
londonien, pour mettre en place le<br />
programme « Connected London Full<br />
Fibre Network », un réseau de fibre optique<br />
devant connecter 400 km de tunnels<br />
souterrains, 580 km de routes et 80.000<br />
pièces de mobilier urbain. En fait, les<br />
besoins s’annoncent exponentiels :<br />
Ofcom, l’autorité de régulation des<br />
télécoms britannique, estime que le<br />
nombre d’appareils connectés sera<br />
multiplié par douze d’ici 2026 et que<br />
l’utilisation des données mobiles<br />
augmentera de plus de 30% par an. En<br />
outre, la data est devenue le cœur de la<br />
stratégie mise en place par Londres. La<br />
création du « London Datastore » en<br />
témoigne. Cet outil permet à chaque<br />
citoyen, mais aussi à la communauté des<br />
développeurs, d’accéder gratuitement<br />
à toutes les informations et statistiques<br />
relatives à la ville et ses services.<br />
La mobilité, enjeu majeur de la ville<br />
intelligente<br />
L’un des principaux domaines dans<br />
lesquels Londres s’est engagée est la<br />
mobilité. La ville est confrontée à des<br />
problèmes de congestion routière et de<br />
pollution de l’air, et a donc mis en place<br />
plusieurs initiatives pour encourager<br />
les transports publics et les modes de<br />
déplacement plus durables. Par exemple,<br />
le système de vélos en libre-service de<br />
Londres, connu sous le nom de « Boris<br />
Bikes », permet aux habitants et aux<br />
touristes de se déplacer facilement dans<br />
la ville tout en réduisant leur empreinte<br />
carbone. De plus, la ville a mis en<br />
place des zones à faibles émissions et<br />
encourage l’utilisation de véhicules<br />
électriques.<br />
Afin de fluidifier le trafic, la ville de<br />
Londres mise également sur la data.<br />
« London Datastore » s’avère un outil<br />
précieux en matière de transport.<br />
Au-delà de sa fonction de support via<br />
ses infrastructures, la compagnie qui<br />
gère le transport en commun londonien,<br />
TfL(Transport for London), a fondé<br />
une grande partie de son activité sur la<br />
technologie et la gestion de la data. Son<br />
portail de données ouvert permet aux<br />
développeurs de créer des services et<br />
Londres se positionne comme une<br />
smart city de premier plan, misant sur<br />
la technologie pour améliorer la vie<br />
de ses habitants et pour rendre la ville<br />
durable et connectée<br />
En ce qui concerne le double enjeu de<br />
la congestion routière et de la pollution<br />
automobile, Londres mène une bataille<br />
de longue haleine. Première grande<br />
métropole à avoir instauré un péage<br />
urbain en 2003, la capitale britannique<br />
a mis en place en avril 2019 une zone de<br />
circulation à très faibles émissions dans<br />
le centre-ville. Depuis octobre 2021,<br />
cette zone a été étendue à un périmètre<br />
délimité par les périphériques nord et<br />
sud de la ville, soit une superficie bien<br />
plus grande que celle de Paris. Pour<br />
faire respecter cette réglementation, la<br />
municipalité s’appuie sur son réseau<br />
de caméras de télésurveillance très<br />
performant.<br />
Pour une ville moins énergivore<br />
Un des enjeux cruciaux de la ville<br />
intelligente est de réduire considéra<br />
blement sa consommation énergétique.<br />
Londres a investi dans le digital pour
10<br />
GOUVERNANCE<br />
promouvoir les énergies renouvelables.<br />
La ville a mis en place un réseau de<br />
compteurs intelligents qui permet aux<br />
habitants de surveiller leur consomma<br />
tion d’énergie en temps réel et de prendre<br />
des mesures pour réduire leur empreinte<br />
carbone. De plus, la ville encourage<br />
l’installation de panneaux solaires sur<br />
les toits des bâtiments et soutient le<br />
développement de parcs éoliens.<br />
Londres s’est également attaquée à la<br />
question de la production d’énergie. Sa<br />
réponse a été pour le moins innovante<br />
avec la réutilisation de la chaleur<br />
résiduelle émise par le métro grâce<br />
aux nouvelles technologies. Selon les<br />
experts, cette énergie perdue pourrait<br />
couvrir jusqu’à 38% de la demande de<br />
chauffage de la ville. C’est ainsi qu’est né<br />
le centre énergétique Bunhill 2 en 2021<br />
dans le quartier d’Islington qui alimente<br />
aujourd’hui 1.350 logements, une école<br />
et deux centres de loisirs, et ce sans<br />
brûler de combustible fossile. Quelque<br />
500 tonnes d’émissions de CO 2<br />
seraient<br />
ainsi évitées chaque année. D’ailleurs, la<br />
consommation d’énergies renouvelables<br />
a largement dépassé celle des énergies<br />
fossiles. Londres, comme le pays tout<br />
entier, peut compter sur l’éolien marin<br />
qui se développe rapidement.<br />
Bien-être et sécurité, une arme à double<br />
tranchant<br />
Londres se veut la garante du bienêtre<br />
de ses résidents. En plus de la<br />
gratuité des soins, la capitale investit<br />
massivement dans les nouvelles techno<br />
logies médicales afin d’accélérer et<br />
d’améliorer les soins prodigués aux<br />
patients. La 5G a été introduite dans<br />
le processus de prise en charge des<br />
patients et les consultations vidéos par<br />
les médecins généralistes et spécialistes<br />
ont augmenté sensiblement. L’hôpital<br />
public « Guy’s hospital » à Londres fait<br />
partie des meilleurs établissements de<br />
soins du pays, et notamment en matière<br />
de robotique avancée.<br />
La sécurité des résidents n’est pas en<br />
reste. En effet, la municipalité a recours<br />
à un système de reconnaissance faciale<br />
pour réduire la délinquance et les<br />
actes de malveillance, et ainsi rendre<br />
la capitale plus sûre et plus attractive<br />
pour les visiteurs. Cependant, cette<br />
digitalisation à outrance peut être une<br />
arme à double tranchant pour le citoyen<br />
lui-même. Des questions légitimes se<br />
posent sur le respect de la vie privée et la<br />
protection des données personnelles. La<br />
digitalisation à outrance facilite la vie et<br />
les relations entre les institutions et les<br />
citoyens, mais elle exclut forcément ceux<br />
qui ne maîtrisent pas le maniement de<br />
ces nouvelles technologies. À ce propos,<br />
la municipalité de Londres promet<br />
de redoubler d’efforts concernant la<br />
formation et l’inclusion de tous les<br />
résidents dans le processus.<br />
Londres est en train de se transformer<br />
en une véritable « smart city » grâce à<br />
l’utilisation de la technologie pour faire<br />
face à des problèmes de mobilité, de<br />
sécurité, de pollution, mais également<br />
pour rendre la vie de ses résidents<br />
plus agréable. Elle ne doit néanmoins<br />
pas négliger le fait que la collecte et<br />
l’utilisation des données doivent être<br />
gérées de manière responsable et<br />
transparente, en protégeant la vie privée<br />
des individus.<br />
46.000<br />
entreprises technologiques<br />
10<br />
millions d’habitants en 2030<br />
Par R. Hatira
GOUVERNANCE<br />
11<br />
environ<br />
7.000 km<br />
de recharge<br />
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LUXEMBOURG<br />
12<br />
GOUVERNANCE<br />
MERTZIG<br />
ŒUVRE<br />
POUR<br />
LE BIEN<br />
COMMUN<br />
Administration communale de Mertzig<br />
Mike Poiré
GOUVERNANCE<br />
13<br />
Commune officielle de l’Économie pour le<br />
Bien commun, les responsables politiques<br />
continuent à s’investir au quotidien dans<br />
ce modèle économique où les valeurs<br />
priment : dignité humaine, solidarité,<br />
durabilité écologique, cohésion sociale,<br />
participation citoyenne, transparence. Le<br />
bourgmestre, Mike Poiré, fait le point.<br />
Pouvez-vous expliquer brièvement<br />
le concept d’Économie pour le Bien<br />
commun ?<br />
Dans l’Économie pour le Bien commun,<br />
toute action politique s’appuie sur<br />
des valeurs inhérentes à la société :<br />
la dignité humaine, la solidarité, la<br />
durabilité écologique, la cohésion<br />
sociale et la participation citoyenne.<br />
Le concept consiste à renforcer les<br />
critères sociaux et environnementaux<br />
dans l’économie. Il se développe dans<br />
une démarche ouverte et participative.<br />
Sur base des valeurs et dans le cadre de<br />
l’action politique, il s’agit de s’évaluer<br />
en permanence, d’examiner chaque<br />
pas avec le pour et le contre, afin<br />
de parvenir aux meilleurs résultats<br />
possibles pour le Bien commun.<br />
Je rappelle que la commune de Mertzig<br />
a été certifiée en tant que première<br />
commune de l’Économie pour le<br />
Bien commun au <strong>Luxembourg</strong> dans<br />
le cadre du projet LEADER (Liaison<br />
Entre Actions de Développement de<br />
l’Économie Rurale - une initiative<br />
de l’Union européenne), suite à un<br />
audit international qui avait lieu et<br />
dont le rapport bilingue et d’autres<br />
contenus sont publiés sur mertzig.<br />
lu dans la rubrique #mertzig4all. Je<br />
peux également mentionner la page<br />
internationale du modèle : ecogood.org.<br />
Le projet a été retenu en tant que « best<br />
practice » par le Syvicol et a été publié<br />
dans le troisième manuel sur les droits<br />
de l’Homme à l’échelle locale adopté<br />
par le « Congrès des pouvoirs locaux et<br />
régionaux » du Conseil de l’Europe en<br />
2022. Le prochain audit international<br />
de notre commune est prévu pour<br />
2024/25.<br />
Votre commune a été la première à<br />
intégrer ce modèle au <strong>Luxembourg</strong>,<br />
et ce, dès 2019. Pourquoi ? Des projets<br />
phares ont-ils été déployés grâce à ce<br />
concept ? Si oui, lesquels ?<br />
Suite à la présentation de notre<br />
programme politique dans les cadre<br />
des élections communales de 2017<br />
et après avoir remporté les élections,<br />
nous avons remarqué très vite que,<br />
dans le cadre de notre projet politique,<br />
les valeurs qui nous guidaient au<br />
quotidien étaient celles de l’Économie<br />
pour le Bien commun. Le modèle<br />
économique est ainsi devenu notre<br />
instrument d’évaluation permanente<br />
de prédilection.<br />
Les projets phares sont nombreux. Les<br />
Bicher- et Givebox sont bien sûr des<br />
exemples concrets de projets relatifs à<br />
l’Économie pour le Bien commun. On<br />
peut y déposer toutes sortes d’objets<br />
dont on n’a plus besoin et qui sont<br />
encore dans un bon état. Ceci permet<br />
d’étendre la durée de vie des objets,<br />
tout en soutenant les personnes<br />
à faibles revenus. Dans cet esprit<br />
d’économie circulaire, une nouvelle<br />
Media-Box permettant le dépôt de<br />
CDs, DVDs, Vinyles ou autres médias<br />
complétera bientôt cette offre.<br />
Nous avons introduit le programme<br />
« La durabilité fait école » en tant<br />
qu’activité parascolaire dans notre école<br />
fondamentale. Cette campagne a un<br />
grand impact sur notre société, sachant<br />
que les enfants sont les meilleurs<br />
ambassadeurs et multiplicateurs en<br />
matière de protection du climat.<br />
Sous l’impulsion des communes de<br />
Feulen et de Mertzig, la société coopérative<br />
« Greenergy Feelen Mäerzeg »<br />
(greenergy.lu) a été créée. Celle-ci<br />
s’engage pour la production d’énergie<br />
renouvelable dans les deux communes<br />
et soutient la transition énergétique.<br />
La forme coopérative doit permettre à<br />
tous les citoyens d’y prendre part.<br />
Nous sommes officiellement devenus<br />
une commune Fairtrade, apportant<br />
ainsi notre contribution pour une<br />
économie soutenable qui respecte les<br />
valeurs humaines et l’environnement.<br />
Nous comptons poursuivre cet<br />
engagement et nous nous réjouissons<br />
des actions Fairtrade des enfants.<br />
Pour donner plus de visibilité à notre<br />
engagement, nous avons réalisé, avec<br />
un artiste local, une « Fairtrade-Wall ».<br />
Y figure le portrait d’une productrice<br />
de cacao et de chocolat sur la Côte<br />
d’Ivoire.<br />
Dans le même contexte, le conseil<br />
communal a adopté une délibération<br />
qui soutient « l’initiative pour un devoir<br />
de vigilance » et qui s’engage pour<br />
l’introduction au <strong>Luxembourg</strong> d’une<br />
loi sur la chaîne d’approvisionnement<br />
poussant les entreprises à respecter les<br />
droits de l’Homme dans l’ensemble de<br />
la chaîne d’approvisionnement.<br />
Mais il faut surtout citer les<br />
projets d’infrastructure de grande<br />
envergure comme le projet intégré<br />
« École & Maison Relais » ou encore<br />
le réaménagement inclusif de la<br />
maison communale. Dans ce<br />
contexte, en préparant les appels<br />
d’offre, nous définissions des<br />
directives claires basées sur des<br />
critères de soutenabilité, d’impact<br />
environnemental, de consommation<br />
d’eau et d’efficience énergétique.<br />
Nous sommes en 2023, pouvez-vous<br />
déjà mesurer les conséquences et<br />
l’impact de l’Économie pour le Bien<br />
Commun à Mertzig, pour ses citoyens et<br />
les élus locaux ? Quels sont les retours<br />
des citoyens ?<br />
En tant que commune membre du<br />
groupe d’action LEADER Wëlle Westen<br />
(anc. Atert-Wark), Mertzig met depuis<br />
longtemps l’accent sur la participation<br />
citoyenne. À titre d’exemple, avec<br />
le soutien financier du ministère de<br />
l’Intégration, nous avons lancé le<br />
projet participatif « Gedankekëscht ® -<br />
Ancienne École ». Ce processus a abouti<br />
à un protocole d’idées complet et cette<br />
propriété communale va devenir une<br />
maison des citoyens et des associations,<br />
un tiers-lieu socio-culturel et la<br />
« Maison du Bien commun ». Suite aux<br />
retours des citoyens, cette maison est<br />
donc propice à l’organisation régulière<br />
d’activités intergénérationnelles dans<br />
les domaines les plus divers.<br />
Par ailleurs, nous avons introduit<br />
le réseau Hoplr (hoplr.com) – une<br />
application et un site web visant<br />
à renforcer les liens de voisinage<br />
et le vivre-ensemble dans notre
14<br />
GOUVERNANCE<br />
Stefano D’Agostino (échevin), Mike Poiré (bourgmestre), Lex Schwind (échevin)<br />
société. Les premiers résultats de son<br />
utilisation sont prometteurs. Dans<br />
un avenir proche, nous aimerions<br />
continuer à développer l’application<br />
pour introduire une fonctionnalité de<br />
sondage, nous permettant de demander<br />
l’avis des résidents sur les sujets les<br />
plus divers. Ceci nous permettrait<br />
d’impliquer davantage les citoyens<br />
dans notre travail politique.<br />
Surtout, les élections communales se<br />
sont très bien passées pour notre équipe<br />
et nous avons donc obtenu la pleine<br />
confiance des citoyens pour continuer<br />
sur notre voie.<br />
Vous avez été réélu lors des dernières<br />
élections communales. Quelles sont vos<br />
priorités pour ce mandat ?<br />
C’est l’équipe qui compte, notre<br />
« M-team » (m-team.lu), qui a remporté<br />
les élections. Nous pouvons donc<br />
continuer à développer notre commune<br />
sur base de ce qui a déjà été réalisé.<br />
Pour donner suite à la mise en œuvre<br />
du programme politique ambitieux,<br />
il s’agit dans les années à venir de se<br />
focaliser surtout sur la rénovation et<br />
la modernisation des infrastructures<br />
scolaires dont le chantier est en cours<br />
depuis six mois et nous occupera<br />
jusqu’à la rentrée scolaire 2026. Le<br />
projet intégré « École & Maison Relais »<br />
est le plus grand investissement dans<br />
l’histoire de notre commune. Nous<br />
concevons un bâtiment scolaire adapté<br />
aux besoins des enfants en vue d’un<br />
environnement plus motivant, plus sain<br />
et plus adapté à leur âge respectif. Un<br />
accent particulier est mis sur la qualité<br />
et la fonctionnalité des infrastructures.<br />
À part les travaux d’infrastructure, nous<br />
continuons à nous engager pour le vivreensemble<br />
dans notre société, surtout<br />
en soutenant les clubs et associations.<br />
D’un point de vue administratif et<br />
communicationnel, la commune a<br />
fait peau neuve au cours des dernières<br />
années. Nous poursuivrons ce processus<br />
en perfectionnant et en optimisant<br />
l’utilisation des divers instruments et<br />
canaux de communication.<br />
Nous nous engageons pour que notre<br />
commune demeure un village de<br />
l’espace rural riche en beauté et en<br />
qualité de vie, axé sur le bien-être<br />
commun dans l’esprit de notre leitmotiv<br />
#mertzig4all - une commune pour tous.<br />
22, rue Principale<br />
L-9168 Mertzig<br />
www.mertzig.lu
Partenaire des communes
16<br />
LUXEMBOURG<br />
GOUVERNANCE<br />
SCHIFFLANGE,<br />
LE DÉFI BUDGÉTAIRE<br />
Administration communale de Schifflange<br />
Suite aux dernières élections communales,<br />
Paul Weimerskirch retrouve<br />
temporairement ses fonctions de<br />
bourgmestre de Schifflange. Il sera à la<br />
barre pour les deux prochaines années.<br />
Il nous présente dès lors les intentions du<br />
nouveau collège échevinal et revient sur<br />
les contraintes budgétaires qui pourraient<br />
entraver le déploiement de certains<br />
projets.<br />
Le nouvel accord de coalition 2023-<br />
2029 contient une particularité<br />
puisqu’il prévoit la division du mandat<br />
de bourgmestre. D’ici deux ans, Carlo<br />
Feiereisen prendra votre succession.<br />
Pourquoi ce choix ?<br />
J’aurais dû céder ma place au vu<br />
des résultats des élections, mais nos<br />
partenaires du LSAP m’ont proposé de<br />
conserver le poste de bourgmestre pour<br />
deux ans ; j’en ai bien sûr été honoré. Le<br />
collège échevinal précédent a entrepris<br />
de nombreux projets lors du dernier<br />
mandat et j’aurai donc la chance d’aider<br />
à la finalisation des travaux qui ont<br />
été commencés. Rizo Agovic et Carlo<br />
Feiereisen, les deux membres du LSAP<br />
qui font désormais partie de la nouvelle<br />
équipe, ont chacun des qualités et<br />
compétences qui nous seront très utiles<br />
dans la réalisation des projets à venir.<br />
Nous bénéficierons également encore<br />
de l’expérience de député de mon<br />
collègue de parti Marc Spautz.<br />
Que pouvez-vous nous dire à propos de<br />
la préparation du nouveau budget ?<br />
Notre grand défi, comme pour bon<br />
nombre de communes, sera de<br />
maintenir des finances stables et<br />
résistantes aux crises. Nous procédons<br />
à des modifications budgétaires en<br />
vue de la préparation de la nouvelle<br />
enveloppe communale. Nous devons<br />
engager quasiment 1,3 million d’euros<br />
de plus pour l’énergie et l’électricité.<br />
Le tout sans compter la hausse des<br />
prix des matériaux : nous nous devrons<br />
d’établir des priorités. C’est ce que<br />
nous affirmons dans notre programme<br />
de coalition et dans la déclaration<br />
du collège échevinal. Nos priorités<br />
devraient être la transformation du<br />
Moulin de Bestgen et de la maison<br />
A Kassen, la construction d’une<br />
école supplémentaire, d’un parking<br />
souterrain (qui ne coûte pas les 11<br />
millions d’euros prévus mais 15<br />
millions), d’une nouvelle maison<br />
pour notre office social (dont le<br />
budget est passé de 2,3 millions à 4)<br />
et d’un immeuble mixte logements/<br />
commerces (la commune devra<br />
débourser plus de 15,6 millions quand<br />
le devis initial était de 11 millions).<br />
Tout cela avait été projeté par l’ancien<br />
collège échevinal.<br />
Parmi les autres projets que nous<br />
souhaitons finaliser se trouve le<br />
commissariat de police, rue de<br />
Drusenheim. Celui-ci est effectif pour<br />
les localités de Schifflange, Reckange<br />
et Mondercange. Enfin, nous avons<br />
acquis le bâtiment de la Spuerkeess qui<br />
déménagera l’année prochaine dans<br />
les locaux de la BIL. Celui-ci se situe en<br />
face de l’administration communale.<br />
Nous y installerons un Bierger Center<br />
qui regroupera tous les services<br />
de la ville au même endroit. C’est<br />
un lieu facile d’accès en raison des<br />
nombreuses places de stationnement<br />
qui se trouvent en face de la bâtisse.<br />
Il est aussi accessible aux personnes à<br />
mobilité réduite.<br />
Les contraintes budgétaires affectentelles<br />
le déploiement de certains autres<br />
projets ?<br />
Malheureusement oui. Nous devrons<br />
être attentifs à ce que l’on doit faire<br />
et à ce que l’on peut faire… Nous<br />
finaliserons les projets que nous avons<br />
démarrés, ce qui prendra déjà beaucoup<br />
de temps. Nous avons aussi élaboré<br />
un masterplan pour les nouvelles<br />
infrastructures sportives, culturelles<br />
et de loisirs que nous envisageons<br />
d’installer à Schifflange. Si nous<br />
souhaitons vivement les voir sortir de<br />
terre, nous devons néanmoins nous<br />
adapter à la conjoncture et peut-être<br />
attendre un meilleur moment pour les<br />
déployer.<br />
Nous avons également prévu d’agrandir<br />
les ateliers communaux en début<br />
d’année prochaine. Ce projet d’environ<br />
15 millions d’euros sera sans doute<br />
reporté. Nous nous devons d’être<br />
prudents dans chacune des décisions<br />
que nous prenons. Sur choix du collège<br />
échevinal, la réalisation des nouveaux<br />
projets sera autorisée seulement si le<br />
financement est assuré.
GOUVERNANCE<br />
17<br />
Cette conjoncture implique-t-elle une<br />
augmentation des taxes ?<br />
C’est aussi l’un des grands défis de notre<br />
commune : revoir les taxes au niveau<br />
de l’eau potable, des eaux usées et des<br />
ordures. Dans la balance budgétaire,<br />
nous avons perdu 1,5 million d’euros<br />
par rapport à l’eau potable et les eaux<br />
usées. La situation est semblable pour<br />
les ordures. Nous sommes obligés de<br />
trouver un équilibre et cela impliquera<br />
probablement une augmentation des<br />
taxes. Personne n’est heureux de payer<br />
plus, mais c’est un passage obligatoire.<br />
C’est pourquoi, nous devons préparer<br />
nos citoyens à faire face à cette<br />
situation.<br />
Comment remédier aux problématiques<br />
du logement que vous rencontrez ?<br />
Notre marge de manœuvre est plutôt<br />
limitée au niveau du logement. Notre<br />
Marc Spautz (échevin), Paul Weimerskirch (bourgmestre), Carlo Feiereisen (échevin), Rizo Agovic (échevin)
18<br />
GOUVERNANCE<br />
commune ne possède presque pas<br />
de terrains puisque 90% de ceux-ci<br />
sont dans les mains de propriétaires<br />
privés. C’est pourquoi confier une<br />
telle responsabilité aux communes me<br />
semble compliqué. Heureusement,<br />
le Pacte Logement 2.0 nous donne<br />
la possibilité de nous adjoindre à<br />
tout promoteur privé qui projetterait<br />
de construire des logements. Nous<br />
avons tout de même un grand projet<br />
en cours de réalisation : celui du<br />
quartier Metzeschmelz. Ce ne sont<br />
pas moins de 3.000 habitations qui<br />
seront construites sur un terrain qui<br />
s’étend sur les communes d’Eschsur-Alzette<br />
et de Schifflange et qui<br />
permettront d’accueillir quelque 10.000<br />
personnes. Les 10% du terrain nichés<br />
sur notre territoire accueilleront une<br />
cinquantaine de logements dont 30%<br />
seront à coût abordable. Nous disposons<br />
également de cinq autres parcelles où<br />
réaliser des habitations à coût modéré.<br />
La commune a bien quelque 100 autres<br />
logements sociaux, mais la demande<br />
est nettement plus importante. Enfin,<br />
nous entendons rénover et louer les<br />
trois maisons du Fonds du Logement<br />
depuis trop longtemps inhabitées. Les<br />
discussions sont en cours.<br />
L’éducation et la culture font partie de<br />
vos attributions. Que prévoyez-vous à<br />
cet égard ?<br />
Je serais très heureux si nous pouvions<br />
finaliser les travaux de réorganisation<br />
des infrastructures scolaires et périscolaires.<br />
Commencé en 2018, ce<br />
projet de longue haleine devrait<br />
s’étendre sur dix ans. À l’époque, la<br />
commune comptait trois écoles et<br />
une maison relais. Sur les 1.100 élèves<br />
qui fréquentaient les établissements<br />
scolaires, seuls 250 à 300 enfants<br />
pouvaient bénéficier des services de<br />
cette dernière. Nous avons bien ouvert<br />
une centaine de places supplémentaires<br />
en érigeant un bâtiment modulaire,<br />
mais notre objectif, à terme, sera<br />
de décentraliser les services de la<br />
maison relais dans de nouveaux<br />
locaux rattachés aux écoles existantes.<br />
L’analyse de chacune des infrastructures<br />
a également révélé qu’une 4 e école<br />
devrait voir le jour pour accueillir les<br />
300 ou 400 enfants supplémentaires<br />
qui devraient habiter la commune<br />
dans les prochaines années. Ce nouvel<br />
établissement sera construit à côté<br />
de la maison relais actuelle. Dans le<br />
même temps, tous les bâtiments seront<br />
rénovés et réaménagés. Pour l’instant,<br />
l’école Lydie Schmit est en chantier<br />
et inaccessible aux élèves qui suivent<br />
momentanément leurs cours dans<br />
une infrastructure temporaire près de<br />
l’école Albert Wingert. Au terme de ce<br />
projet d’envergure, 90% des enfants<br />
devraient avoir la chance de bénéficier<br />
des services de la maison relais.<br />
En ce qui concerne la culture, je dois<br />
dire que notre participation à Esch2022<br />
nous a donné l’occasion de repenser<br />
complètement ce que nous faisions en<br />
la matière. Nous avions une galerie d’art<br />
dont la fréquentation était satisfaisante,<br />
mais nous l’avons déménagée et dotée<br />
d’une nouvelle philosophie en décidant<br />
d’y inviter uniquement des artistes<br />
vivant de leur travail. Bien qu’encore<br />
jeune, cette nouvelle galerie, dite<br />
« Schëfflenger Konschthaus », commence<br />
à se faire une place dans le milieu au<br />
<strong>Luxembourg</strong>.<br />
Administration communale de<br />
Schifflange<br />
BP 11, Avenue de la Libération<br />
L-3801 Schifflange<br />
www.schifflange.lu
À quoi reconnaître<br />
les restaurants<br />
écologiques ?<br />
www.ecobox.lu<br />
Veillez au label SDK lorsque vous allez au restaurant !<br />
Le label signifie :<br />
l Prévention des déchets l Protection des ressources<br />
l Protection du climat<br />
FIR EN<br />
NOHALTEGEN ËMGANG<br />
MAT RESSOURCEN<br />
SDK – geliefte Klimaschutz – plus d‘infos sous: Tél. 488 2161, www.sdk.lu et<br />
Une action de la SDK avec ses partenaires :
LUXEMBOURG<br />
20<br />
GOUVERNANCE<br />
DE NOUVEAUX DÉFIS<br />
POUR LA VILLE DES<br />
ROCHES ROUGES<br />
Administration communale de Rumelange<br />
Henri Haine
GOUVERNANCE<br />
21<br />
Rumelange a beau être l’une des plus<br />
petites communes du <strong>Luxembourg</strong>, elle<br />
entend se développer et renforcer son<br />
attractivité malgré sa superficie de 6,83<br />
km². La ville des roches rouges a investi<br />
un budget extraordinaire de 50,3 millions<br />
d’euros pour se dynamiser et répondre<br />
aux besoins de ses citoyens. Henri Haine,<br />
bourgmestre, présente les nombreux<br />
projets déployés et revient sur les défis<br />
que Rumelange devra relever à l’avenir.<br />
C’était votre deuxième mandat en tant<br />
que bourgmestre de Rumelange. Quel<br />
bilan tirez-vous de celui-ci ?<br />
Nous avons vécu une période difficile<br />
marquée par les différentes crises :<br />
le Covid-19, la guerre en Ukraine,<br />
l’inflation ou les pénuries de matériaux.<br />
Certains de nos projets ont ainsi<br />
logiquement pris du retard. Malgré<br />
tout, nous avons beaucoup investi<br />
pour l’avenir de Rumelange, et ce,<br />
dans divers domaines comme le sport,<br />
le tourisme, la culture, l’encadrement<br />
scolaire ou le logement.<br />
Plus précisément, notre programme<br />
d’investissement s’élevait à 50,3<br />
millions d’euros, soit le plus grand<br />
budget jamais dégagé à Rumelange, car<br />
lors du précédent mandat nous avions<br />
investi 30 millions d’euros. De plus,<br />
nous avons réduit la dette communale.<br />
Lorsque j’ai été élu bourgmestre en<br />
2011, celle-ci s’élevait à 11 millions<br />
d’euros. Aujourd’hui, elle n’est plus<br />
qu’à 4 millions. En considérant la<br />
conjoncture dans laquelle nous avons<br />
évolué et les recettes communales qui<br />
ont diminué à cause du confinement,<br />
je trouve cela remarquable. Malgré<br />
les difficultés rencontrées, je suis fier<br />
d’avoir pu réaliser autant de projets<br />
pour nos citoyens et l’avenir de la<br />
commune en général !<br />
Quels ont été les principaux projets<br />
déployés ?<br />
Nous souhaitions d’abord augmenter<br />
la capacité d’accueil de notre maison<br />
relais. Actuellement, celle-ci peut<br />
héberger 168 jeunes, mais ce n’est pas<br />
suffisant. Nous avons donc entamé la<br />
construction d’une nouvelle structure<br />
il y a deux ans afin de doubler le<br />
nombre d’enfants encadrés. Grâce à cet<br />
investissement de 9 millions d’euros, le<br />
nouveau bâtiment répondra à toutes les<br />
normes et exigences contemporaines,<br />
notamment en matière d’éducation<br />
puisqu’il comprendra une salle<br />
d’apprentissage, une « chill room », etc.<br />
Nous avons également réalisé de<br />
nombreux investissements dans nos<br />
installations sportives. En témoigne<br />
l’inauguration de notre hall de tennis en<br />
collaboration avec le Sicosport en 2018.<br />
Notre société de tir a également intégré<br />
une nouvelle discipline, le skeet, car<br />
nous avons aménagé les infrastructures<br />
nécessaires à sa pratique. Le vestiaire<br />
de notre club de foot a aussi été rénové.<br />
Les récentes analyses des besoins<br />
en matière d’infrastructures ont mis<br />
en lumière l’absence d’une piscine<br />
scolaire à Rumelange. Pour y remédier,<br />
nous espérons approfondir notre<br />
collaboration avec la commune de Kayl<br />
pour en construire une ensemble dans<br />
les prochaines années.<br />
Malgré les difficultés rencontrées, je<br />
suis fier d’avoir pu réaliser autant de<br />
projets pour nos citoyens et l’avenir<br />
de la commune en général<br />
De plus, nous avons alloué près de 12%<br />
de notre budget à la culture. Celui-ci<br />
était notamment dédié à la réalisation<br />
du Spektrum, un lieu réservé aux<br />
pratiques culturelles et artistiques<br />
expérimentales et immersives, à la<br />
transformation de la maison Gonner en<br />
un gîte et aux innovations apportées au<br />
Musée National des Mines de Fer. Ce<br />
dernier, aujourd’hui modernisé, intègre<br />
désormais les nouvelles technologies<br />
et la digitalisation pour proposer, par<br />
exemple, des visites en réalité virtuelle.<br />
Et en matière d’environnement et de<br />
climat ?<br />
Connue pour son histoire minière,<br />
Rumelange est avant tout entourée par<br />
la nature en raison de la présence de la<br />
réserve naturelle Haard-Hesselsbierg-<br />
Staebierg. Nous coopérons avec le<br />
Sicona (Syndicat intercommunal pour<br />
la conservation de la nature) pour les<br />
démarches liées au Pacte Nature. La<br />
protection de la biodiversité passe aussi<br />
par des petits projets comme les aides à<br />
la nidification, la mise en place d’îlots<br />
verts avec des plantes régionales ou le<br />
fauchage tardif.<br />
Au total, nous comptons près de<br />
1.600 arbres dans notre cadastre dont<br />
certains participent au verdissement<br />
de notre centre-ville. Une centaine<br />
d’entre eux se trouve même sur la<br />
réserve naturelle Heedbierg et forme un<br />
arboretum. Celui-ci a été mis en place<br />
il y a quelques années mais a été remis<br />
au goût du jour pour pouvoir accueillir<br />
les enfants rumelangeois dans le cadre<br />
de sorties scolaires par exemple. Par<br />
ailleurs, nous travaillons avec diverses<br />
associations et l’Administration de<br />
la nature et des forêts pour favoriser<br />
une gestion plus naturelle et diminuer<br />
l’impact de la main humaine sur nos<br />
différents sites.<br />
Concernant le climat et les énergies<br />
renouvelables, un projet de parc éolien<br />
a été abandonné en raison des alouettes<br />
et des chauves-souris qui survolent<br />
notre territoire. Nous misons désormais<br />
sur l’énergie solaire et donc l’installation<br />
de panneaux photovoltaïques, avec<br />
l’aide de SUDenergie. Notre école et les<br />
tribunes du club de football de l’Union<br />
Sportive Rumelange sont d’ores et déjà<br />
munies de ces panneaux. La future<br />
maison relais le sera également une<br />
fois que les travaux seront achevés. De<br />
plus, nous réduisons notre empreinte<br />
carbone en accélérant notre programme<br />
de remplacement de l’éclairage public<br />
par des LED. Enfin, nous tenons à<br />
sensibiliser nos citoyens au sujet<br />
des problématiques énergétiques et<br />
environnementales et leur proposons<br />
également des subsides communaux<br />
pour rénover leurs habitations, acheter<br />
des bicyclettes, etc.<br />
Quels défis devra relever la commune<br />
de Rumelange ?<br />
Nous avons entamé des réflexions<br />
concernant le réaménagement du<br />
centre-ville qui se situe derrière notre<br />
hôtel de ville. De ce fait, nous avons<br />
lancé un processus de participation
22<br />
GOUVERNANCE<br />
citoyenne. Notre population a pu<br />
prendre part à des ateliers pour<br />
proposer des idées et imaginer le<br />
futur de cette place. Nous avons pour<br />
objectif de ralentir, voire de réduire, le<br />
trafic dans le centre-ville. Nous avons<br />
l’intime conviction que nos habitants<br />
doivent se réapproprier la place en<br />
privilégiant les zones piétonnes, car ce<br />
n’est pas évident de découvrir la ville<br />
avec le flux de véhicules qui la traverse<br />
notamment durant les heures de pointe.<br />
Grâce à cette initiative, nous souhaitons<br />
renforcer l’attractivité de la grand-rue<br />
afin d’attirer de nouveaux commerces<br />
locaux.<br />
et celles-ci vivent bien ensemble.<br />
Nous continuerons à œuvrer pour<br />
l’intégration de tout un chacun.<br />
La mobilité sera aussi l’un des grands<br />
défis que notre commune devra<br />
surmonter. Augmenter l’offre de<br />
transports publics, le moderniser et<br />
créer une ligne ferroviaire directe<br />
vers <strong>Luxembourg</strong>-Ville sont autant<br />
de solutions qui régleraient plusieurs<br />
soucis. Nous souhaitons également<br />
créer davantage de pistes cyclables<br />
pour promouvoir la mobilité douce.<br />
pour les infrastructures sportives<br />
et la création d’un commissariat de<br />
proximité. L’actuel se trouve dans un<br />
ancien immeuble étatique. Il s’agira de<br />
construire des bâtiments plus spacieux<br />
pour nos policiers car les effectifs<br />
ont augmenté ces dernières années.<br />
Malgré notre superficie limitée, nous<br />
devons trouver des solutions pour<br />
continuer à nous développer et offrir<br />
continuellement de meilleurs services à<br />
nos citoyens.<br />
Rumelange est la deuxième plus petite<br />
commune du pays. C’est logiquement<br />
plus difficile de se développer et de<br />
trouver des terrains pour réaliser<br />
davantage de logements abordables.<br />
Malgré cela, j’aimerais que notre<br />
commune continue à se renforcer au<br />
niveau de la cohésion sociale. Nous<br />
constatons que nos citoyens ont des<br />
niveaux de vie très différents. En tant<br />
qu’administration, nous avons le<br />
devoir d’offrir des services et d’aider<br />
les plus modestes. Beaucoup de<br />
communautés cohabitent à Rumelange<br />
Nous tenons à sensibiliser<br />
nos citoyens au sujet<br />
des problématiques énergétiques<br />
et environnementales<br />
Enfin, et comme évoqué précédemment,<br />
nous aimerions développer des<br />
projets avec la commune de Kayl<br />
Administration communale de<br />
Rumelange<br />
2, Place Grande-Duchesse Charlotte<br />
L-3710 Rumelange<br />
www.rumelange.lu
Technische Daten<br />
Schaufelinhalt [m3] 0,65<br />
Stapelnutzlast S=1,25 [kg] 1.750<br />
Betriebsgewicht [kg] ab 3.880<br />
Motorleistung Fahrmotor [kW] 23<br />
Motorleistung Hydraulikmotor [kW] 25<br />
Technische Daten<br />
Stapelnutzlast S=1,25 [kg] 1.450<br />
Stapelhöhe [mm] 4.301<br />
Betriebsgewicht [kg] 3.050 - 3.250<br />
Motorleistung Fahrmotor [kW] 23<br />
Motorleistung Hydraulikmotor [kW] 25<br />
Volle Emissionsfreiheit bei voller Leistung<br />
Die Kramer-Werke GmbH treibt Innovationen im Bereich elektrischer Antriebe „zero emission“ bei<br />
Landmaschinen weiter voran. Mit diesen Innovationen bieten wir Ihnen eine emissionsfreie Lösung,<br />
die Umwelt und Anwender schonen und auch in Sachen Effizienz und Wirtschaftlichkeit punkten.<br />
Seit mehreren Jahren und in vielen unterschiedlichen Betrieben haben sich unsere zero emission<br />
Produkte bewährt. Damit Sie immer von der neuesten Technik profitieren, werden diese<br />
kontinuierlich von uns weiterentwickelt und erfüllen somit auch die steigenden<br />
Nachhaltigkeitsanforderungen und Vorschriften. Bereit für saubere Luft?
LUXEMBOURG<br />
24<br />
GOUVERNANCE<br />
LA MODERNITÉ<br />
POUR AFFIRMER<br />
LA CONTINUITÉ<br />
Administration communale de Frisange<br />
Roger Beissel
GOUVERNANCE<br />
25<br />
Inaugurée en septembre dernier, la<br />
nouvelle maison communale de Frisange<br />
vise à garantir de meilleurs services<br />
aux citoyens et à améliorer la qualité<br />
de vie et de travail des employés de<br />
la ville. Roger Beissel, bourgmestre<br />
fraichement réélu lors des dernières<br />
élections, présente sa nouvelle<br />
équipe et revient notamment sur les<br />
premiers pas du conseil communal<br />
dans ce bâtiment moderne et flambant<br />
neuf qui bouleverse l’organisation et les<br />
méthodes de travail à Frisange.<br />
Un conseil communal renouvelé<br />
« Si nous avons perdu quelques<br />
pourcents lors des dernières élections,<br />
nous avons gardé nos cinq sièges. Les<br />
grands partis, à savoir le DP, le CSV<br />
et le LSAP, ont conservé chacun deux<br />
sièges. Deux personnes de mon équipe,<br />
Är Equipe, ne se sont pas représentées<br />
pour des raisons personnelles. Il fallait<br />
donc chercher de nouveaux candidats<br />
pour m’accompagner. Carlo Heuertz<br />
et Claudio Mongelli siégeaient déjà<br />
dans le conseil communal auparavant.<br />
Ils ont été rejoints par Kim Kartheiser<br />
et Charles Wirtgen », poursuit-il. Ces<br />
deux nouveaux visages de la commune<br />
de Frisange n’ont aucune expérience<br />
en politique, mais ont été séduits<br />
par l’idée de développer la ville et les<br />
services qu’elle offre aux citoyens.<br />
« Quant à Carlos Raus (DP), il conserve<br />
sa place d’échevin. Les autres membres<br />
du conseil communal sont Samantha<br />
Hutmacher (DP), Luc Meyer (CSV),<br />
Yves Gaffinet (LSAP), Claude Courtois<br />
(CSV) et Guy Bingen (LSAP) », déclaret-il.<br />
Les premiers pas dans la nouvelle<br />
mairie<br />
En juin 2018, la commune de Frisange<br />
avait lancé un appel à projets dans<br />
le cadre de la construction de la<br />
nouvelle maison communale. Celleci<br />
vient d’être inaugurée le 22<br />
septembre dernier. « Le lendemain de<br />
l’inauguration, nous avons organisé<br />
une journée portes ouvertes pour nos<br />
citoyens, car ce bâtiment flambant<br />
neuf a pour vocation d’appartenir à nos<br />
administrés », explique Roger Beissel.<br />
Le système de ticketing fluidifie et<br />
améliore notre travail au quotidien<br />
La mairie est aujourd’hui pourvue de<br />
tous les équipements technologiques<br />
modernes et les caractéristiques de la<br />
salle du conseil communal, notamment,<br />
facilitent le bon déroulement d’une<br />
séance. « Des écrans connectés par<br />
wifi et reliés aux ordinateurs nous<br />
permettent de mieux suivre l’ordre du<br />
jour et de simplifier les présentations.<br />
Nos séances ont toujours été filmées,<br />
même dans l’ancien bâtiment, mais<br />
nous devions sans cesse installer et<br />
désinstaller les caméras. Aujourd’hui,<br />
la salle est bien équipée en la matière et<br />
nous pouvons ainsi accorder davantage<br />
de temps aux dossiers en cours. Les<br />
séances ne sont pas retransmises en<br />
direct, mais nous prenons deux ou<br />
trois jours pour monter une vidéo<br />
afin de catégoriser l’ordre du jour par<br />
points. De cette façon, nos citoyens ont<br />
directement la possibilité de visionner<br />
ce qui les intéresse sans devoir tout<br />
regarder », précise le bourgmestre.<br />
Une question de réorganisation<br />
Les bureaux de la population et des<br />
recettes communales se trouvent au rezde-chaussée<br />
et fonctionnent avec un<br />
système de ticketing. « Pour le premier,<br />
nous venons tout juste d’engager deux<br />
fonctionnaires, portant nos effectifs<br />
à quatre. Les nouveaux comme les<br />
anciens s’y retrouvent, car ce système<br />
fluidifie et améliore notre travail au<br />
quotidien. Malheureusement, certaines<br />
personnes ont parfois perdu les bases du<br />
respect et des bonnes manières vis-à-vis<br />
des fonctionnaires. Pour y remédier et<br />
éviter tout incident, nous avons installé<br />
un logiciel qui permet d’appeler à l’aide.<br />
Autrement dit, si l’un de nos employés<br />
rencontre un souci avec un citoyen, il lui<br />
suffit d’appuyer sur un bouton pour que<br />
les autres s’assurent que tout aille bien.<br />
Le bureau de l’office social, situé juste à<br />
côté et ouvert trois jours par semaine,<br />
est également doté d’un système<br />
semblable », explique Roger Beissel.<br />
En passant d’une petite à une grande<br />
maison communale, l’administration<br />
a logiquement dû revoir l’organisation<br />
de ses services de fond en comble. Les<br />
permanences et les heures d’ouverture<br />
ont été modifiées. Une vaste cuisine a<br />
également été installée pour faciliter les<br />
rencontres entre collègues, les réunions<br />
informelles et l’échange d’information.<br />
« Ce nouvel environnement offre un<br />
cadre de travail agréable et participe au<br />
bien-être de nos collaborateurs. Tout<br />
est complètement revu et nous nous<br />
donnons une année pour nous habituer<br />
à la gestion d’un bâtiment administratif<br />
d’une telle envergure », précise le<br />
bourgmestre. De plus, un grand écran<br />
donne sur la rue. Il affiche toutes les<br />
annonces se trouvant sur le site internet<br />
de la commune, tel l’agenda, afin que<br />
chaque citoyen puisse être au courant<br />
des événements qui ont lieu sur le<br />
territoire. L’e-reider interactif situé<br />
juste devant la maison communale,<br />
comme le « Bicher Box », représente
26<br />
GOUVERNANCE<br />
De gauche à droite : Kim Kartheiser (conseillère ; Är équipe), Charles Wirtgen (conseiller ; Är équipe)<br />
Claudio Mongelli (conseiller ; Är équipe), Guy Bingen (conseiller ; LSAP), Samantha Hutmacher (conseillère<br />
; DP), Yves Gaffinet (conseiller ; LSAP), Luc Meyer (conseiller ; CSV), Roger Beissel (bourgmestre ;<br />
Är équipe), Carlo Raus (échevin ; DP), Isabelle Fiedler (secrétaire), Carlo Heuertz (échevin ; Är équipe)<br />
aussi une source d’informations à<br />
portée de main pour les habitants.<br />
Le bâtiment qui abritait la mairie<br />
jusqu’alors sera détruit pour laisser<br />
place à un parking souterrain de 49<br />
places au-dessus duquel se trouveront<br />
une place de village et un parc. Le<br />
parking sera directement relié à la<br />
maison communale par des escaliers et<br />
des ascenseurs pour faciliter l’accès aux<br />
personnes à mobilité réduite comme le<br />
stipule la loi. Ces travaux font partie de<br />
la deuxième phase du projet et dureront<br />
environ une année. Ils devraient<br />
démarrer en novembre.<br />
S’engager davantage dans le Pacte<br />
Climat et le Pacte Nature<br />
Le bâtiment peut accueillir 22 employés<br />
et fonctionnaires de plus. « Grâce à<br />
nos nouveaux bureaux, nous pouvons<br />
nous occuper davantage du Pacte<br />
Climat et du Pacte Nature, puisque<br />
nous avons la possibilité d’engager des<br />
collaborateurs supplémentaires qui se<br />
dédieront entièrement à ces projets.<br />
Nous avons déjà beaucoup œuvré pour<br />
l’environnement. Par exemple, cela<br />
fait plus de 15 ans que nous n’utilisons<br />
plus de plastique à usage unique pour<br />
chacune des fêtes qui se déroulent à<br />
Frisange. Nous étions en avance sur la<br />
loi ! Malheureusement, nous n’avons<br />
jamais pris le temps de formaliser<br />
les données. Nous engagerons très<br />
prochainement un collaborateur<br />
pour publier ces données et lancer,<br />
aussi, un « Infoblatt » qui sera publié à<br />
intervalles réguliers afin de présenter<br />
l’état d’avancement des projets dans la<br />
commune ou toute autre information<br />
utile », déclare Roger Beissel.<br />
Une nouvelle maison relais pour le<br />
précoce<br />
Les chantiers, dont celui de la maison<br />
communale, ont pris du retard en<br />
raison des différentes crises qui ont<br />
frappé le monde ces dernières années<br />
(Covid-19, guerre entre l’Ukraine et<br />
la Russie, etc.). La construction de la<br />
maison relais pour le précoce à Aspelt<br />
a aussi été impactée par la conjoncture.<br />
« Nous souhaitions l’ouvrir en janvier<br />
2024, mais ce ne sera pas possible. Nous<br />
avons trouvé une solution passagère<br />
qui permet d’accueillir une quinzaine<br />
d’enfants en attendant sa finalisation<br />
qui est désormais prévue pour la rentrée<br />
prochaine. Cette future maison relais<br />
pourra accueillir environ 60 enfants du<br />
précoce », assure le bourgmestre.<br />
Ce mois d’octobre, les élus de<br />
Frisange ont également rencontré<br />
les responsables du ministère de<br />
l’Éducation nationale, de l'Enfance et<br />
de la Jeunesse, pour échanger autour de<br />
l’initiative « Eltereforum » et l’instaurer<br />
dans la commune. Ces forums ont pour<br />
objectif de favoriser les rencontres et<br />
les échanges entre les parents et les<br />
professionnels sur divers sujets. Ils<br />
visent également à accompagner et<br />
orienter les adultes dans leur mission<br />
parentale.<br />
Administration communale de<br />
Frisange<br />
10, Munnerëferstrooss<br />
L-5750 Frisange<br />
www.frisange.lu
MOBILITÉ<br />
THE NEW RAVO e-series<br />
100% ELECTRIC<br />
21
28<br />
LUXEMBOURG<br />
GOUVERNANCE<br />
LE CONSEIL<br />
EN PROPRIÉTÉ<br />
INDUSTRIELLE :<br />
L’ALLIÉ DES<br />
ENTREPRISES<br />
Marks & Clerk <strong>Luxembourg</strong><br />
Inès Garlantezec
GOUVERNANCE<br />
29<br />
Le cabinet de conseil Marks & Clerk,<br />
spécialisé en propriété intellectuelle<br />
(PI) des marques, brevets et dessins<br />
et modèles, accompagne les sociétés<br />
installées au <strong>Luxembourg</strong> depuis plus<br />
de 30 ans. Inès Garlantezec, conseil en<br />
propriété industrielle, revient sur les<br />
enjeux de la PI et explique de quelle<br />
manière elle et ses confrères protègent,<br />
défendent et valorisent les marques de<br />
leurs clients. Interview.<br />
Pouvez-vous expliquer ce qu’est la PI ?<br />
La propriété intellectuelle, ou PI, est une<br />
branche du droit qui regroupe l’ensemble<br />
des règles applicables aux créations<br />
intellectuelles et immatérielles. Elle<br />
peut être d’ordre littéraire et artistique,<br />
les droits d’auteur par exemple, ou<br />
industrielle, lorsqu’elle traite des<br />
brevets, marques et dessins et modèles.<br />
Concrètement, elle permet d’interdire<br />
à des tiers de copier et d’utiliser les<br />
créations ainsi protégées.<br />
Un seul et même objet peut être couvert<br />
par plusieurs droits de PI. Prenons<br />
comme exemple le smartphone Apple ® :<br />
sont protégés le célèbre logo en forme de<br />
pomme (en tant que marque), le design<br />
du téléphone (dessins et modèles),<br />
ses innovations techniques (brevets)<br />
ainsi que les codes sources des logiciels<br />
intégrés (droit d’auteur). Par conséquent,<br />
les concurrents ne peuvent adopter<br />
les mêmes particularités et doivent<br />
nécessairement se différencier, sous<br />
peine de contrefaire les droits du titulaire.<br />
En pratique, quels sont les avantages de<br />
la PI et que risquent ceux qui ne déposent<br />
pas leur marque ?<br />
Selon une étude récente menée aux<br />
États-Unis, les enfants sont aujourd’hui<br />
capables d’identifier des milliers de logos,<br />
mais très peu d’arbres. Ces résultats – qui,<br />
admettons-le, ne doivent pas être très<br />
différents sur notre continent – prouvent<br />
que nous vivons dans un monde où les<br />
marques sont omniprésentes. Une telle<br />
compétitivité impose aux sociétés de se<br />
créer une identité forte pour perdurer et<br />
de se protéger.<br />
La marque apporte trois avantages<br />
principaux : l’un commercial puisqu’elle<br />
distingue les produits et services d’une<br />
entreprise de ceux des concurrents,<br />
l’autre juridique, car elle est une arme<br />
efficace contre la reproduction ou<br />
l’imitation, et un troisième économique,<br />
la marque constituant un actif qui peut<br />
être valorisé, transféré ou concédé en<br />
licence et servir de garantie. L’exemple de<br />
Barbie ® est particulièrement parlant pour<br />
illustrer ce dernier avantage : son titulaire,<br />
Mattel, a autorisé, via des licences, la<br />
commercialisation de produits dérivés<br />
par des tiers. C’est ainsi que, avec la sortie<br />
récente du film Barbie ® , une panoplie de<br />
produits reprenant les codes de la célèbre<br />
poupée est apparue un peu partout sur<br />
le marché. La société créatrice a alors<br />
largement gagné en visibilité et son<br />
chiffre d’affaires a explosé.<br />
Nous accompagnons nos<br />
clients locaux et internationaux<br />
de tous secteurs et de toutes<br />
tailles dans chaque étape de la<br />
protection de leur marque<br />
Il est important de protéger sa marque<br />
dès le début de sa conception, car le<br />
premier à la déposer est, sous réserve<br />
de disponibilité et de validité, celui qui<br />
pourra l’exploiter pour les produits<br />
et services qui y seront désignés.<br />
De fait, une entreprise qui n’aurait<br />
pas déposé sa marque pourrait être<br />
poursuivie par un tiers qui l’aurait<br />
déposée postérieurement. Cela pourrait<br />
également se produire si la marque n’est<br />
pas renouvelée au bout de ses dix années<br />
de validité. C’est-à-dire, dans le cas où le<br />
titulaire ne se rendrait pas compte de son<br />
oubli et qu’un concurrent effectuerait<br />
un dépôt identique ou similaire dans<br />
l’intervalle, le second serait alors en droit<br />
de poursuivre le premier et disposerait<br />
alors des droits antérieurs.<br />
De quelle manière le cabinet Marks &<br />
Clerk aide-t-il les entrepreneurs ?<br />
En tant que cabinet de conseil en PI,<br />
nous accompagnons nos clients locaux<br />
et internationaux de tous secteurs et<br />
de toutes tailles dans chaque étape de<br />
la protection de leur marque. Nous les<br />
aidons à identifier leur PI, à prendre<br />
conscience de leurs actifs immatériels et<br />
établissons avec eux la stratégie la plus<br />
adaptée en déterminant leurs activités<br />
et leurs ambitions de développement,<br />
notamment au niveau géographique.<br />
Nos clients nous sollicitent par exemple<br />
lorsqu’ils souhaitent proposer un<br />
nouveau service sur le marché. Ils nous<br />
précisent si ce service sera offert au<br />
<strong>Luxembourg</strong>, dans la Grande Région,<br />
en UE ou au-delà. Nous déterminons<br />
alors les territoires où il serait pertinent<br />
de déposer la marque, l’étendue de<br />
son champ d’application (ses produits<br />
et services) et rédigeons le libellé qui<br />
établira le champ de protection et qui ne<br />
pourra pas être modifié par la suite.<br />
Faire appel à un professionnel de la PI<br />
permet d’élaborer une stratégie adéquate,<br />
de ne pas risquer d’empiéter sur les droits<br />
d’un tiers – et donc de s’exposer à des<br />
poursuites, d’éviter un refus de la part de<br />
l’Office national des marques et d’obtenir<br />
un titre qui couvre toute l’activité de<br />
l’entreprise. Il pourrait s’avérer décevant<br />
de lancer tout un projet, d’investir des<br />
sommes importantes et de s’apercevoir<br />
qu’un concurrent disposait de droits<br />
antérieurs sur ce signe ou un signe<br />
similaire et qu’il faut par conséquent<br />
tout recommencer. Frapper à notre porte<br />
au préalable permet d’éviter ce type de<br />
situation.<br />
Au cours des dix années durant lesquelles<br />
notre client bénéficie d’une protection<br />
de marque, nous assurons un service<br />
de surveillance. Nous sommes ainsi<br />
capables de l’avertir d’éventuels dépôts<br />
de marques par des tiers qui seraient<br />
problématiques. Lorsque la décennie<br />
arrive à son terme, nous le prévenons afin<br />
qu’il puisse, s’il le souhaite, renouveler la<br />
marque.<br />
Notre rôle consiste à protéger, défendre<br />
et valoriser la propriété intellectuelle<br />
ou industrielle de nos clients de façon<br />
efficace et optimale afin de maximiser son<br />
impact. Le conseil en PI représente donc<br />
un véritable allié pour une entreprise.<br />
Marks & Clerk <strong>Luxembourg</strong><br />
44, rue de la Vallée<br />
L-2661 <strong>Luxembourg</strong><br />
www.marks-clerk.com
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Rue Hahneboesch L-4578 Niederkorn <strong>Luxembourg</strong> T. +352 28 57 68-1 F. + 352 28 57 68-900<br />
M. info@cbl-sa.lu
Brightcon 2023 : le cycle de vie et la durabilité à l’honneur<br />
L’édition 2023 de la conférence annuelle Brightcon, organisée par le<br />
<strong>Luxembourg</strong> Institute of Science and Technology (LIST) et le Départ<br />
de Sentier, s’est déroulée les 16 et 17 septembre derniers. Experts et<br />
passionnés des logiciels libres et open-source (FOSS) dans le domaine<br />
de l’analyse du cycle de vie des matériaux ont pu se réunir afin<br />
d’échanger sur les dernières avancées en la matière. Le temps fort de ce<br />
week-end a sans nul doute été le hackaton Brightway : un événement<br />
collaboratif visant à améliorer la documentation de Brightway, un outil<br />
FOSS, et permettre l’interopérabilité des bases de données. Tomas<br />
Navarrete, Research Associate au LIST, a déclaré : « Le hackathon n'a<br />
pas seulement été l'occasion de combler le manque de documentation,<br />
il a aussi témoigné de l'esprit de collaboration de la communauté du<br />
logiciel libre ».<br />
Teinter les zones urbaines de vert<br />
Source : LIST<br />
Suite au succès rencontré par l’appel à projets « Méi Natur an eise<br />
Stied an Dierfer » en 2022, qui a récompensé cinq communes pour le<br />
verdissement de leurs espaces urbains, le ministère de l’Environnement,<br />
du Climat et du Développement durable a décidé de réitérer l’initiative<br />
intitulée cette fois-ci « Méi Natur an eise Schoulhäff ». Cette année, son<br />
focus sera orienté sur les cours d’écoles afin, d’une part, de reverdir ces<br />
lieux d’éducation et, d’autre part, de sensibiliser les enfants, parents et<br />
le personnel enseignant aux enjeux du changement climatique. Toutes<br />
les communes sont invitées à participer et peuvent soumettre un avantprojet<br />
jusqu’au 30 avril 2024.<br />
Source : SIP<br />
Bientôt trois ensembles résidentiels à Mamer<br />
Le vendredi 29 septembre, le Fonds du Logement a procédé au premier<br />
coup de pelle du projet de construction de trois ensembles résidentiels,<br />
quartier « Wëltgebond », à Mamer. Se sont joints à l’événement Henri<br />
Kox, ministre du Logement, Gilles Roth, bourgmestre de la commune<br />
de Mamer, et Jacques Vandivinit, directeur du Fonds du Logement. À<br />
terme, le futur quartier accueillera 224 logements, dont 162 unités<br />
abordables et durables. Son aménagement a été pensé de manière à<br />
favoriser une mixité sociale et générationnelle, les espaces de rencontre<br />
et le vivre-ensemble. Conçu de manière durable, le quartier sera doté de<br />
nombreux espaces verts et bénéficiera de la proximité des transports et<br />
des infrastructures publiques.<br />
Source : Fonds du Logement<br />
©Fonds du Logement
ALLEMAGNE<br />
32<br />
GREEN BUILDING<br />
KÖ-BOGEN II, EN VERT<br />
ET CONTRE TOUT<br />
Face à l’urgence climatique et aux<br />
défis urbanistiques qu’elle présente,<br />
architectes et scientifiques rivalisent<br />
d’ingéniosité. Un objectif : donner<br />
du souffle à nos centres-villes en y<br />
réinvitant la nature. Un des meilleurs<br />
exemples est le bâtiment Kö-Bogen II,<br />
réalisé par le cabinet Ingenhoven à<br />
Düsseldorf, avec sa façade végétale<br />
que nous vous emmenons visiter.<br />
Rendez-vous en terre allemande<br />
C’est en plein cœur du centre-ville de<br />
Düsseldorf que nous vous donnons<br />
rendez-vous aujourd’hui. L’adresse<br />
est le 1 place Gustaf Grundgens,<br />
à l’emplacement même où, il y a<br />
quelques années encore, se dressait<br />
un parking aérien de plusieurs étages.<br />
Ville de l’ouest allemand, capitale<br />
du Land de Rhénanie du Nord située<br />
sur la rive droite du Rhin, Düsseldorf<br />
connaît depuis le début des années 90<br />
un véritable renouveau urbanistique et<br />
architectural. La qualité de vie au sein<br />
de l’agglomération figure d’ailleurs<br />
parmi les meilleures du monde, selon<br />
le classement Mercer 2018.<br />
Sur l’esplanade entourant le bâtiment<br />
qui nous intéresse aujourd’hui, notre<br />
attention est immédiatement happée<br />
par une cascade de verdure. Une sorte<br />
de jardin à la française aux dimensions<br />
hors-normes. Très vite, en tournant<br />
autour de ces plateformes végétales,<br />
on découvre qu’elle recouvre une<br />
structure contemporaine de verre<br />
et d’acier. L’ensemble architectural<br />
Kö-Bogen II face à nous présente en<br />
effet la plus grande façade végétale<br />
d’Europe, avec plus de 8 km de haies de<br />
charmes, soit 30.000 plants grimpant<br />
en escalier et sillonnant la toiture<br />
du bâtiment. L’inspiration Land art<br />
est évidente, ou comment utiliser les<br />
matériaux de la nature pour façonner<br />
une œuvre picturale, sculpturale ou<br />
architecturale contemporaine. Créé par<br />
le cabinet d’architectes Ingenhoven, Kö-<br />
Bogen II est un ensemble commercial et<br />
de bureaux sorti de terre en 2020 après<br />
une phase de construction étalée sur<br />
plus de trois ans. L’ensemble constitue<br />
une surface de 41.370 m 2 de bureaux et<br />
23.000 m 2 de parking souterrain.<br />
Penser la ville de demain<br />
Si ce type de complexe s’insère<br />
généralement dans un environnement<br />
déterminé, un centre d’affaires<br />
notamment, ici la frontière devient floue.<br />
L’esplanade et l’espace entourant le<br />
bâtiment renforcent cette impression.<br />
Sommes-nous encore en ville ou bien<br />
dans un parc ? Autour, pourtant,<br />
les deux iconiques et imposantes<br />
constructions modernistes d’aprèsguerre<br />
: le Dreischeibenhaus datant de<br />
1960 et le Schauspielhaus de 1970 dont<br />
la rénovation a également été prise en<br />
charge par Ingenhoven. Dans cette<br />
lignée, Kö-Bogen II s’inscrit comme<br />
une étape révolutionnaire, mais<br />
respectueuse de ses deux ainées. Une<br />
construction tournée vers l’avenir,<br />
contribuant à dessiner le futur de<br />
Düsseldorf, qui connaît son héritage.<br />
On peut parler d’un véritable<br />
concept phytotechnologique<br />
pour décrire l’intégration du végétal<br />
dans la construction<br />
du bâtiment<br />
Le fait que le bâtiment occupe<br />
aujourd’hui l’espace d’un ancien<br />
parking est tout à fait représentatif<br />
du mouvement que connaissent de<br />
nombreuses grandes métropoles et<br />
capitales européennes. Poursuivant
GREEN BUILDING<br />
33<br />
© ingenhoven associates / HGEsch<br />
son renouveau urbain, Düsseldorf<br />
tourne le dos à l’âge d’or de la voiture<br />
pour remettre l’humain en avant,<br />
grâce à des espaces de vie ouverts et<br />
accueillants. Des villes où la nature<br />
retrouve une place proéminente,<br />
pour mieux affronter les changements<br />
climatiques qui s’annoncent à<br />
l’horizon. Redonner du vert et de l’air,<br />
comme autant de sens à la ville, telle<br />
est d’ailleurs la mission que se sont<br />
fixés les architectes de Ingenhoven<br />
partout où leur créativité s’exerce à<br />
travers le monde. Grâce à au concept<br />
« Supergreen » qu’ils développent à<br />
nouveau ici, leur démarche prend une<br />
allure aussi magistrale que pertinente.<br />
Un concept phytotechnologique<br />
Le choix du charme comme arbre<br />
habillant les façades n’est ni un hasard<br />
ni un choix strictement esthétique.<br />
Cette espèce a en effet la particularité<br />
de ne pas perdre ses feuilles une fois<br />
l’automne venu. Au-delà du style donc,<br />
cette verdure contribue à améliorer le<br />
microclimat qui règne dans les grands<br />
centres urbains que nous connaissons.<br />
En été, lorsque les canicules estivales se<br />
font de plus en plus oppressantes, elle<br />
protège des rayons du soleil et réduit<br />
la chaleur ambiante. Bien plus, cette<br />
verdure absorbe le dioxyde de carbone,<br />
conserve l’humidité et, de ce fait, abrite<br />
une véritable biodiversité dans son<br />
feuillage. Le bénéfice écologique d’une<br />
telle façade végétale est équivalent à la<br />
présence d’environ 80 arbres matures !<br />
Une réponse plus que pertinente à<br />
l’urgence climatique dans nos villes.<br />
On peut définitivement parler d’un<br />
véritable concept phytotechnologique<br />
pour décrire l’intégration du végétal<br />
dans la construction du bâtiment. Un<br />
procédé aussi unique qu’innovant,<br />
mis en place par les architectes et le<br />
professeur Strauch de l’Université<br />
des sciences appliquées de Berlin. Le<br />
professeur Reif, détenteur de la chaire<br />
des sciences végétales à l’Université<br />
Albert Ludwigs de Fribourg, a également<br />
collaboré à l’élaboration du concept<br />
architectural.<br />
41.370 m 2<br />
de bureaux<br />
8 km<br />
de haies de charmes<br />
30.000<br />
plants
34<br />
GREEN BUILDING<br />
©ingenhoven associates / HGEsch<br />
L’ensemble architectural Kö-Bogen II<br />
présente la plus grande façade<br />
végétale d’Europe<br />
Une réalisation primée<br />
Kö-Bogen II n’est pas passé inaperçu dans<br />
le monde de l’architecture, ni même audelà<br />
de ce cercle professionnel. Cette<br />
réalisation du cabinet Ingenhoven a<br />
été primée à de nombreuses reprises.<br />
Parmi la longue liste de nominations et<br />
récompenses reçues, citons notamment<br />
l’ICONIC Awards 2021, catégorie Best<br />
of Best, la médaille d’or au Grand<br />
Prix du Design 2021 dans la catégorie<br />
Architecture + Climate Change, ou bien<br />
encore la première place au MP Awards<br />
2021, catégorie Best of Best Green<br />
Architecture. Enfin, plus récemment,<br />
en 2022, le bâtiment a reçu la double<br />
récompense Platin et Diamond de la<br />
part du DGNB ( Deutsche Gesellschaft für<br />
Nachhaltiges ), un label qui récompense<br />
la construction durable.<br />
Par J. Menegalli<br />
©ingenhoven associates / HGEsch<br />
©ingenhoven associates / HGEsch<br />
©ingenhoven associates / HGEsch
35<br />
PLUS QUE DES<br />
CONSTRUCTIONS,<br />
CRÉER DES PROJETS<br />
DE VIE COMMUNS<br />
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ACCUEILLIR, LOGER ET ACCOMPAGNER
LUXEMBOURG<br />
36<br />
GREEN BUILDING<br />
« REDONNER UNE<br />
PLACE CENTRALE<br />
À LA WOOLTZ »<br />
©Fonds du Logement<br />
Fonds du Logement<br />
Denis Ory<br />
Le Fonds du Logement travaille, main<br />
dans la main avec la commune de<br />
Wiltz, à la réhabilitation des friches<br />
industrielles de Wiltz. À terme, ce vaste<br />
projet immobilier baptisé « Wunne mat<br />
der Wooltz » abritera 1.085 logements.<br />
Mais bien plus qu’une simple zone<br />
résidentielle, le futur quartier de<br />
quelque 34 ha a avant tout été pensé<br />
pour devenir un véritable poumon<br />
vert, s’articulant autour de la Wooltz<br />
renaturée. Denis Ory, ingénieur chef de<br />
projets au Fonds du Logement, dévoile<br />
les tenants et aboutissants de ce projet.<br />
À Wiltz, le Fonds du Logement<br />
développe actuellement un projet<br />
immobilier d’envergure. Pouvez-vous<br />
nous en dire plus ?<br />
L’objectif du projet « Wunne mat der<br />
Wooltz » consiste bien évidemment<br />
à répondre au besoin grandissant<br />
en logement abordable, mais aussi à<br />
redonner vie aux friches industrielles<br />
de Wiltz. D’ici une quinzaine d’années,<br />
1.085 nouveaux logements verront<br />
ainsi le jour et 2.500 habitants<br />
supplémentaires devraient s’y établir.<br />
L’idée n’est toutefois pas de créer une<br />
ville dortoir, mais un véritable lieu de<br />
vie où il fera bon vivre.<br />
Concrètement, comment allez-vous<br />
procéder pour dynamiser le quartier ?<br />
Le Fonds du Logement entend allier<br />
différentes fonctions. Autrement dit,<br />
le quartier n’abritera pas seulement<br />
des habitations, mais aussi des services<br />
et infrastructures. À titre d’exemple,<br />
un campus scolaire, développé par<br />
la commune, a ouvert ses portes<br />
à la rentrée 2023. Par la suite, des<br />
commerces, bureaux et restaurants<br />
verront également le jour au sein du<br />
quartier.<br />
Le choix du site ne s’est pas fait au<br />
hasard…<br />
En effet. Le projet prend place sur<br />
l’ancien site industriel des tanneries<br />
autour duquel s’est peu à peu développé<br />
Niederwiltz. Mais depuis la cessation<br />
des activités, les friches créent une<br />
coupure au sein de la commune. Le<br />
quartier « Wunne mat der Wooltz » a<br />
donc pour ambition de reconnecter les<br />
deux versants de la vallée.<br />
Quel est l’objectif de cette<br />
réunification ?<br />
Le projet contribuera à faciliter les<br />
déplacements et à réduire fortement<br />
les distances. L’idée est aussi de faire
GREEN BUILDING<br />
37<br />
revenir les gens dans le quartier.<br />
L’ambition du Fonds est donc de<br />
créer des lieux de vie où les habitants<br />
pourront vivre, travailler, mais aussi se<br />
promener, se croiser,…<br />
Dans ce projet, la rivière aura également<br />
un rôle central…<br />
Oui, la Wooltz constitue la colonne<br />
vertébrale du projet « Wunne mat<br />
der Wooltz » – d’où son nom – autour<br />
de laquelle s’articulera le quartier.<br />
Par conséquent, l’une des grosses<br />
composantes du projet consiste en la<br />
renaturation de la rivière, très impactée<br />
par les activités industrielles du passé.<br />
©Infovision<br />
Quels sont les enjeux de cette<br />
renaturation ?<br />
Ils sont multiples. Nos équipes<br />
travaillent actuellement avec l’Administration<br />
de la gestion de l’Eau sur<br />
les volets hydrologique et biologique.<br />
Il s’agit, d’une part, de prévenir les<br />
inondations en cas d’intempéries, ce<br />
qui nécessite un travail de remodelage<br />
du cours d’eau, et, d’autre part, de<br />
restaurer la faune et la flore dans et<br />
autour de ce biotope.<br />
Rendre son aspect naturel à la Wooltz<br />
pour que la faune et la flore puissent à<br />
nouveau se développer<br />
Concrètement, comment allez-vous vous<br />
y prendre pour restaurer cette faune et<br />
cette flore ?<br />
Au fil du temps, la rivière a été adaptée<br />
aux besoins de l’homme. L’objectif<br />
est donc de lui rendre son aspect<br />
naturel pour que la faune et la flore<br />
puissent à nouveau se développer. Le<br />
barrage actuellement en place va par<br />
exemple être remplacé par une rampe à<br />
poissons qui favorisera le déplacement<br />
des espèces dans l’écosystème. Un<br />
couloir de circulation sera également<br />
recréé pour les chauves-souris durant<br />
les travaux. Quant aux berges, elles<br />
seront à nouveau végétalisées en faveur<br />
de la faune.<br />
Certaines zones seront-elles également<br />
aménagées pour les habitants ?<br />
Bien sûr ! Une coulée verte, en plein<br />
cœur du quartier, sera réalisée avec<br />
des pistes cyclables, des chemins<br />
piétons, des lieux de rencontre ou<br />
encore des aires de jeux. De cette<br />
manière, les habitants pourront<br />
profiter quotidiennement des charmes<br />
de la rivière renaturée. Il s’agira d’un<br />
véritable poumon vert autour duquel<br />
s’articulera le quartier.<br />
Des zones protégées sont-elles toutefois<br />
prévues ?<br />
Certains espaces seront accessibles aux<br />
habitants, mais d’autres zones seront<br />
protégées. Elles permettront à la faune<br />
et à la végétation de se développer.<br />
Cette renaturation va de pair avec<br />
l’approche écologique et durable chère<br />
au Fonds…<br />
Bien évidemment, l’un ne va pas<br />
sans l’autre. Plusieurs principes de<br />
l’économie circulaire seront mis en<br />
œuvre au sein du quartier « Wunne mat<br />
der Wooltz », comme le traitement des<br />
déchets, le traitement et la réutilisation<br />
des terres ou encore la mise en place<br />
d’un concept énergétique neutre en<br />
carbone. Une grande attention sera<br />
également portée au choix de matériaux<br />
réutilisables et durables. Quant aux<br />
bâtiments, ils ont été conçus pour être<br />
flexibles et modulaires. Autrement dit,<br />
ils ont été pensés de manière à pouvoir<br />
s’adapter aux modes de vie futurs, ce qui<br />
allongera leur durée de vie. En matière<br />
de mobilité, les modes de déplacement<br />
doux et l’utilisation des transports en<br />
commun seront encouragés.<br />
Fonds du Logement<br />
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LUXEMBOURG<br />
42<br />
GREEN BUILDING<br />
TOUR D’HORIZON<br />
DES PROJETS SIGNÉS CBL<br />
CBL S.A.<br />
The Emerald & The White House<br />
Entre le centre commercial de la Cloche<br />
d’Or et l’immeuble PwC, livrés respectivement<br />
par CBL en 2020 et en 2014,<br />
subsistait une parcelle vierge « E » de<br />
plus de 2 ha. CBL a reçu la mission d’y<br />
construire les deux premiers immeubles<br />
de bureaux. Vu cette primauté sur l’îlot,<br />
deux voies d’accès aux parkings (VAP)<br />
font également partie du contrat. Elles<br />
seront souterraines et traverseront l’îlot<br />
de part en part pour desservir les futures<br />
constructions.<br />
Canal 44<br />
Projet résidentiel<br />
Situé au centre d’Esch-sur-Alzette,<br />
le projet Canal 44 proposera 73<br />
appartements répartis dans 4<br />
résidences. Pour celle le long de la<br />
rue du Canal, le bâtiment existant sera<br />
rehaussé de deux étages et complété<br />
par une extension. Les trois autres<br />
résidences situées à l’arrière, en coeur<br />
d’ilôt, seront des constructions neuves<br />
sur quatre niveaux. Deux niveaux<br />
de sous-sol abriteront 90 places de<br />
parking, des caves et divers locaux<br />
techniques. Le bâtiment existant<br />
appartient au patrimoine communal et<br />
sera réhabilité selon les prescriptions en<br />
vigueur pour offrir 300 m² de services<br />
au rez-de-chaussée.
GREEN BUILDING<br />
43<br />
Twist<br />
Nouvelle construction d'un complexe<br />
résidentiel et de bureaux<br />
Un tout nouveau complexe composé<br />
d’une résidence de neuf étages d’un<br />
côté et de cinq autres de bureaux de<br />
l’autre positionnés au-dessus d’un rezde-chaussée<br />
commercial. Une terrasse<br />
verdoyante viendra se déposer sur le<br />
dessus des deux bâtiments.<br />
Cette nouvelle construction située au<br />
cœur du quartier Belval aura une superficie<br />
totale de 24.000 m² et une hauteur<br />
de 31 m. Dans un esprit écologique, le<br />
projet prévoit l’aménagement de 400<br />
m² d’espaces verts supplémentaires.<br />
Atenor vise pour ce nouveau projet les<br />
certifications BREEAM « Excellent » et<br />
WELL BUILDING.<br />
Lycée de logopédie<br />
Construction d'une école supérieure<br />
Le projet consiste en la construction en gros<br />
œuvre clos et couvert d'un nouveau lycée<br />
technique destiné aux professionnels<br />
de la santé à Strassen. Le bâtiment<br />
se compose de trois ailes de salles<br />
de classe comportant de larges baies<br />
vitrées et d’une partie transversale<br />
abritant l’accueil, une bibliothèque,<br />
une cafétéria… L’enveloppe extérieure<br />
performante et l’inertie thermique de<br />
la structure contribueront à réduire<br />
la consommation énergétique du<br />
bâtiment.<br />
CBL S.A.<br />
Rue Hahneboesch,<br />
L-4578 Niederkorn<br />
www.cbl-sa.lu
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ATELIER COMMUNAL<br />
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13, rue de Flaxweiler<br />
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T +352 719686-0<br />
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LUXEMBOURG<br />
46<br />
DONNER UNE SECONDE VIE<br />
AUX DÉCHETS DU BÂTIMENT<br />
GREEN BUILDING<br />
CLOOS S.A.<br />
Fondée en 1902 par Félix Cloos<br />
et implantée depuis plus d’un<br />
siècle au <strong>Luxembourg</strong>, la société<br />
CLOOS S.A. est riche d’un vaste<br />
savoir-faire. Spécialisée dans la<br />
production de granulats, l’entreprise<br />
fournit aujourd’hui des matériaux<br />
indispensables au secteur de la<br />
construction tout en lui apportant une<br />
plus-value économique et écologique.<br />
Explications avec Tim Schlink,<br />
administrateur délégué.<br />
Valoriser les sous-produits<br />
Au sein de ses quatre sites implantés au<br />
<strong>Luxembourg</strong> et dans la Grand Région, la<br />
société CLOOS S.A. produit des granulats<br />
à destination du secteur des routes et<br />
de la construction. Historiquement,<br />
la société exploitait les crassiers de<br />
laitier de haut-fourneaux apparus<br />
avec le développement de l’activité<br />
sidérurgique. Le laitier, sous-produit<br />
de l’industrie sidérurgique, était généré<br />
au cours du processus de fabrication de<br />
l’acier. Ce dernier était séparé de la fonte<br />
et était déversé dans des lieux définis<br />
qui sont devenus des crassiers. Le laitier<br />
en fusion cristallisait au cours de son<br />
refroidissement à l’air libre pour donner<br />
un matériau induré grisâtre similaire à<br />
une roche.<br />
Si cette dernière peut s’apparenter à<br />
une pierre naturelle, son accumulation<br />
en crassier est donc d’origine purement<br />
anthropique et cela représente un enjeu<br />
de taille pour l’industrie sidérurgique,<br />
dont la valorisation de ces volumes est<br />
la finalité ultime. « Notre travail consiste<br />
à exploiter le crassier. Cela se fait couche<br />
par couche, à l’aide de plusieurs engins<br />
de chantier : un bulldozer désolidarise<br />
les masses et les pousse pour qu’ensuite<br />
une autre machine récupère le toutvenant<br />
et alimente des installations de<br />
traitement. Celles-ci sont constituées<br />
d’un jeu de concasseurs et de cribles qui<br />
permettent respectivement de réduire la<br />
taille des blocs et de les trier en fonction<br />
de leur calibrage ». Les granulats ainsi<br />
produits sont par la suite revendus,<br />
principalement aux secteurs des routes<br />
et de la construction.<br />
Depuis la fermeture des hautfourneaux<br />
dans les années 1990 et<br />
leur remplacement par des fours<br />
électriques, les derniers gisements de<br />
laitier arrivent à épuisement. Toutefois,<br />
les fours électriques génèrent, à l’instar<br />
des anciens hauts-fourneaux, des<br />
sous-produits valorisables de la même<br />
manière que le laitier : ce sont les scories<br />
de fours électriques.<br />
En parallèle, l’entreprise CLOOS S.A.<br />
a développé une autre activité qui<br />
renforce son engagement dans le<br />
domaine de l’économie circulaire et de<br />
la réutilisation des matériaux. En effet,<br />
Tim Schlink et son équipe récupèrent<br />
le béton issu des déconstructions des<br />
bâtiments. Après un contrôle de qualité<br />
de la matière, celle-ci passe par le même<br />
procédé que les résidus métallurgiques<br />
et se transforme en granulats recyclés<br />
qui permettront de bâtir de nouveaux<br />
édifices. Ces activités répondent à deux<br />
enjeux principaux : l’un économique,<br />
l’autre environnemental. « En réalité,<br />
les deux sont intrinsèquement liés :<br />
lorsque les matériaux sont réutilisés,<br />
l’homme exploite ce qu’il possède<br />
déjà et minimise son impact sur son<br />
écosystème », indique l’administrateur<br />
délégué. « Une tonne recyclée, c’est donc
GREEN BUILDING<br />
47<br />
une tonne directement économisée sur<br />
les ressources naturelles ».<br />
S’adapter aux difficultés<br />
La pénurie des matériaux représente<br />
une problématique importante à l’heure<br />
actuelle. « Il est important de souligner<br />
qu’en tant que fournisseur, nous arrivons<br />
à maintenir une production suffisante<br />
pour approvisionner et livrer nos clients<br />
en temps et en heure. Toutefois, il faut<br />
préciser que les délais de livraison<br />
de toutes les pièces de rechange, et<br />
globalement tous les équipements<br />
de travail, se sont considérablement<br />
rallongés. Afin de pallier les pénuries et<br />
leurs impacts, nous mettons un point<br />
d’honneur à anticiper le plus possible.<br />
De la sorte, nous sommes en mesure<br />
de contrôler les aléas du marché. Par<br />
exemple, si avant nous commandions<br />
quatre pièces, maintenant nous en<br />
commandons six, ce qui nous permet<br />
d’optimiser notre stock et de l’adapter à<br />
nos besoins », souligne Tim Schlink.<br />
aux dernières normes et d’augmenter<br />
l’efficience de nos équipements », expose<br />
l’administrateur délégué.<br />
L’utilisation de panneaux photovoltaïques<br />
n’est malheureusement pas envisageable<br />
à l’heure actuelle pour les installations<br />
de la société CLOOS S.A., car cellesci<br />
demandent trop d’énergie et un<br />
approvisionnement constant. Toutefois,<br />
les sites d’exploitation, une fois arrivés au<br />
bout de leurs capacités, sont réaménagés.<br />
Ces changements sont envisagés en<br />
collaboration avec les administrations<br />
communales. Par exemple, à Mondercange,<br />
la commune réfléchit à transformer le site<br />
de stockage de déchets inertes en parc<br />
photovoltaïque.<br />
Lorsque les matériaux sont réutilisés,<br />
l’homme exploite ce qu’il possède déjà<br />
et minimise son impact sur<br />
son écosystème<br />
Pour ce faire, la société centenaire se<br />
penche sur une production de briques en<br />
terre crue. En s’associant à un partenaire<br />
suisse, Terrabloc, qui l’accompagne<br />
dans le développement technique, et un<br />
partenaire luxembourgeois, Neobuild qui<br />
assure une partie du développement ainsi<br />
que la coordination du projet, CLOOS S.A.<br />
a créé la société Géobloc, entièrement<br />
dédiée à celui-ci. Afin de mettre à<br />
l’épreuve ses briques, deux projets pilotes<br />
sont en cours de réalisation dont celui de<br />
la nouvelle crèche de Roodt-sur-Syre,<br />
dans la commune de Betzdorf. Un édicule<br />
sera construit à partir des blocs de terre<br />
crue. La mise en service de cette crèche<br />
est prévue pour l’année prochaine et elle<br />
permettra à Tim Schlink et ses équipes<br />
de montrer toute la qualité et le potentiel<br />
de ces matériaux durables, tournés vers<br />
l’avenir.<br />
Toutefois, le véritable défi que rencontre<br />
l’entreprise productrice de granulats<br />
prend sa source dans l’augmentation du<br />
prix des énergies puisque les machines<br />
ont besoin d’électricité et de carburants<br />
pour fonctionner. « Les fournisseurs<br />
développent petit à petit des solutions,<br />
telles que les carburants verts. De notre<br />
côté, nous avons récemment acquis des<br />
petits engins électriques, ce qui réduit<br />
notre consommation de carburant<br />
et diminue les émissions de CO 2<br />
. En<br />
outre, nos engins sont renouvelés en<br />
permanence afin de nous conformer<br />
Des projets pilotes<br />
Le fournisseur de granulats en tout<br />
genre s’y connaît donc bien en seconde<br />
vie. D’ailleurs, il développe un nouveau<br />
produit : jusqu’à présent, les terres<br />
d’excavation étaient mises à la décharge,<br />
mais, au vu des quantités importantes qui<br />
y étaient jetées, l’idée est née de trouver<br />
un moyen de les recycler.<br />
CLOOS S.A.<br />
33, route de Belval<br />
L-4024 Esch-sur-Alzette<br />
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48<br />
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33, Route de Belval<br />
L-4024 Esch-sur-Alzette<br />
Tél. : 57 03 73 1<br />
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Miser sur les calculs à haute performance (HPC)<br />
Le ministère de l'Économie, le <strong>Luxembourg</strong> National Research Fund<br />
(FNR) et Luxinnovation lancent un deuxième appel conjoint pour des<br />
projets liés aux calculs à haute performance (HPC). Grâce à la puissance<br />
du HPC, les organisations peuvent révolutionner leurs activités,<br />
découvrir de nouvelles opportunités de développement et contribuer à<br />
l’acquisition de nouvelles connaissances. Les candidatures sont divisées<br />
en deux temps. Durant la première phase, jusqu’au 15 novembre, les<br />
entreprises et les instituts de recherche peuvent soumettre une simple<br />
esquisse de projet sur la plateforme de collaboration recherche-industrie<br />
de Luxinnovation. La seconde phase, du 2 janvier au 29 février 2024,<br />
implique la soumission d’une demande de projet plus détaillée.<br />
Source : Luxinnovation<br />
Les neurones liquides, un nouveau maillon<br />
de développement de l’IA<br />
Le Laboratoire de recherche en informatique et intelligence artificielle<br />
(CSAIL) de l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT) étudie et<br />
travaille depuis plusieurs années sur une nouvelle technologie de réseaux<br />
de neurones liquides. Ce procédé s’inspire des neurones biologiques<br />
et améliore l’apprentissage automatique. Ses premières applications<br />
pratiques ont été dévoilées et concernent notamment l’utilisation des<br />
drones ou les véhicules autonomes qui pourraient s’adapter facilement<br />
aux conditions météorologiques ou à des imprévus.<br />
Source : news.mit.edu<br />
Une médaille de bronze pour le <strong>Luxembourg</strong><br />
Le ministère de la Digitalisation a reçu la médaille de bronze dans la<br />
catégorie « Human-CentriCity » pour son projet du mandat numérique qui<br />
permet à une tierce personne de réaliser des démarches administratives<br />
digitales pour le compte d'un proche sur la plateforme MyGuichet.lu. Cette<br />
récompense du Seoul <strong>Smart</strong> City Prize a pour objectif de promouvoir la<br />
vision et la valeur d'une « <strong>Smart</strong> City centrée sur l'homme ». Lors de la<br />
cérémonie de remise, des villes intelligentes et des projets finalisés ou en<br />
passe d’être déployés ont été présentés pour servir d'exemples à suivre<br />
dans le monde entier.<br />
Source : SIP<br />
© MinDigital<br />
DIGITAL
INTERNATIONAL<br />
50<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
L’IMPACT<br />
DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE<br />
SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL<br />
La montée en puissance de l’intelligence<br />
artificielle (IA) suscite actuellement de<br />
multiples craintes et interrogations,<br />
en rendant notamment possible<br />
l’automatisation de certaines tâches.<br />
D’ailleurs, face à cette problématique,<br />
l'Organisation de coopération et de<br />
développement économiques (OCDE)<br />
a pointé du doigt les incertitudes liées<br />
aux effets de l’intelligence artificielle<br />
sur le monde du travail dans sa récente<br />
étude publiée l’été dernier, intitulée<br />
« Perspectives de l’emploi 2023 ».<br />
Décryptage pour comprendre comment<br />
l’IA joue un rôle majeur dans les mutations<br />
du monde du travail, en transformant sans<br />
doute radicalement la façon dont nous<br />
serons amenés à travailler dans le futur.<br />
Au cours de ces dernières années,<br />
l’intelligence artificielle a été au centre<br />
de l’attention médiatique. En effet, l’IA<br />
permet de développer des machines<br />
susceptibles d’accomplir quasiment<br />
toutes les tâches qu’un être humain<br />
pourrait réaliser. En rendant possible<br />
l’automatisation de ces tâches, l’IA<br />
pourrait ainsi avoir pour conséquence<br />
de modifier l’organisation du monde<br />
du travail, voire d’éliminer certains<br />
types d’emploi dans un avenir proche.<br />
D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si<br />
l’Organisation de coopération et de<br />
développement économiques a placé<br />
la problématique de l’IA au cœur de<br />
son dernier rapport annuel sur les<br />
perspectives de l’emploi dans le monde.<br />
Un effet considérable sur le marché<br />
du travail<br />
Dans ce rapport, les experts de l’OCDE<br />
soulignent notamment l’impact considérable<br />
de l’intelligence artificielle sur<br />
le marché du travail. Selon eux, à la<br />
différence des précédentes évolutions<br />
technologiques, en seulement quelques<br />
années, les progrès accomplis en la<br />
matière ont été spectaculaires, élargissant<br />
considérablement « l’éventail des tâches<br />
susceptibles d’être automatisées en dehors<br />
des tâches répétitives et non cognitives ».<br />
Ces progrès rapides permettent à<br />
l’IA d’être désormais utilisée dans<br />
de nombreux domaines, comme la<br />
vision par ordinateur (classification et<br />
étiquetage des images par exemple),<br />
le raisonnement, la résolution de<br />
problèmes ou encore la compréhension<br />
de l’écrit et l’apprentissage. À titre<br />
d’illustration, citons la reconnaissance<br />
d’images identifiant les pièces<br />
détachées automobiles à partir de<br />
photos téléchargées par les clients ; le<br />
suivi et le contrôle de la production<br />
s’appuyant sur la vision par ordinateur<br />
pour localiser les outils et les amener,<br />
en temps et en heure, à l’endroit désiré<br />
ou encore un outil de traitement du<br />
langage naturel qui aide les spécialistes<br />
de la maintenance à identifier les<br />
problèmes à l’origine des pannes de<br />
machines en interrogeant une base<br />
de données sur les incidents passés et<br />
leur résolution. Mais, au-delà de ces<br />
exemples, d’après le rapport l’OCDE,<br />
l’IA est une technologie générique.<br />
En conséquence, elle est amenée à<br />
« toucher quasiment tous les secteurs<br />
d’activité et toutes les professions ».<br />
Mais l’adoption de l’IA reste encore<br />
relativement faible<br />
Pourtant, la proportion d’entreprises<br />
ayant adopté l’IA reste encore faible,<br />
avec un taux de pénétration inférieure<br />
à 10%, selon les experts de l’OCDE.<br />
En revanche, dans le détail, ce taux
DIGITAL ET INNOVATION<br />
51<br />
de pénétration ressort à près d’un<br />
tiers pour les multinationales. Il faut<br />
dire que le coût de l’IA est le principal<br />
obstacle à la généralisation de son<br />
adoption dans l’économie mondiale.<br />
D’ailleurs, cette raison a été évoquée<br />
par plus de la moitié des entreprises<br />
des secteurs financier et manufacturier<br />
interrogées l’an dernier par l’OCDE<br />
à propos de l’utilisation de l’IA dans<br />
le cadre professionnel. Pourtant,<br />
même si la baisse de ce coût est sans<br />
doute amenée à s’accélérer avec la<br />
démocratisation de cette nouvelle<br />
technologie, il faut également tenir du<br />
manque de compétences nécessaires<br />
à l’adoption de l’IA dans les sociétés,<br />
même si, d’après les études menées<br />
par l’OCDE, le nombre de travailleurs<br />
possédant des compétences en matière<br />
d’IA n’a cessé d’augmenter au cours de<br />
la dernière décennie.<br />
A contrario, l’intelligence artificielle<br />
est susceptible de créer de nouvelles<br />
tâches, en particulier pour les<br />
travailleurs hautement qualifiés dotés<br />
des compétences nécessaires. En clair,<br />
pour les experts de l’OCDE, « jusqu’à<br />
présent, l’IA influe davantage sur la<br />
qualité plutôt que sur la quantité des<br />
emplois ».<br />
L’intelligence artificielle<br />
transformera nos métiers,<br />
mais cela ne veut pas forcément dire<br />
les supprimer<br />
à jouer puisque ce sont leurs dirigeants<br />
qui vont décider si cette technologie<br />
sera amenée à remplacer leurs effectifs<br />
ou à être utilisée pour accroître<br />
l’expertise de leurs salariés afin de<br />
leur permettre de se concentrer sur<br />
des tâches à plus forte valeur ajoutée.<br />
La réponse à cette question reste donc<br />
ouverte même si les jeunes générations<br />
se veulent résolument optimistes sur<br />
cette question à en croire une récente<br />
étude publiée par le cabinet PwC.<br />
Par R. Thomas<br />
Des gains de productivité à la clé<br />
Pourtant, pour les entreprises,<br />
cette technologie d’automatisation<br />
permet des économies et des gains<br />
de productivité, tout en les aidant à<br />
améliorer la qualité de leurs produits<br />
ou de leurs services. D’ailleurs,<br />
historiquement, la diffusion de<br />
nouvelles technologies a contribué à<br />
stimuler la croissance de la productivité<br />
tout au long du 20 e siècle. Mais, au-delà<br />
de ce constat, les travailleurs peuvent<br />
également tirer avantage de l’IA en<br />
intégrant cette nouvelle technologie<br />
dans leurs outils existants.<br />
Autre avantage : l’IA peut réduire, voire<br />
supprimer, les tâches dangereuses ou<br />
fastidieuses afin de libérer du temps pour<br />
se consacrer à des tâches plus complexes<br />
et intéressantes. L’intelligence artificielle<br />
peut ainsi contribuer au bien-être et à<br />
l’épanouissement des travailleurs en<br />
améliorant la qualité de leur emploi,<br />
ce qui est susceptible d’accroître leur<br />
motivation, tout en renforçant leur<br />
autonomie.<br />
Revoir la législation du travail<br />
Dans ce cadre, l’action publique et<br />
le dialogue social ont sans doute un<br />
rôle clé à jouer. Ils peuvent permettre<br />
l’élaboration de lois pour encourager<br />
les employeurs à proposer des<br />
formations à leurs salariés afin de les<br />
accompagner dans leur transition vers<br />
l’IA. En effet, s’il est sans doute trop<br />
tôt pour évaluer son réel impact sur<br />
le monde du travail, il est en revanche<br />
clair que l’intelligence artificielle<br />
transformera nos métiers, mais cela ne<br />
veut pas forcément dire les supprimer.<br />
À ce titre, les entreprises ont un rôle clé<br />
1/3<br />
des multinationales recourt déjà<br />
à l’intelligence artificielle<br />
Davantage d’impact sur la qualité du<br />
travail<br />
D’ailleurs, pour l’heure, peu<br />
d’éléments laissent augurer une<br />
retombée négative de l’IA sur le taux<br />
d’emploi dans la population mondiale.
LUXEMBOURG<br />
52<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
IMPACT DE LA<br />
NUMÉRISATION SUR LA<br />
SÉCURITÉ ET LA SANTÉ<br />
AU TRAVAIL<br />
Au cours d’une conférence de presse<br />
organisée le 3 octobre 2023, Georges<br />
Engel, ministre du Travail, de l’Emploi<br />
et de l’Économie sociale et solidaire, et<br />
Marco Boly, directeur de l’Inspection du<br />
travail et des mines, ont traité du thème<br />
de la numérisation et de son impact sur<br />
la sécurité et la santé au travail (SST).<br />
L’émergence de nouvelles technologies,<br />
telles que l’Internet des objets, l’intelligence<br />
artificielle, le « big data », le « cloud<br />
computing », la robotique collaborative, la<br />
réalité virtuelle et augmentée, la fabrication<br />
additive et les plateformes en ligne a un<br />
impact profond sur le monde du travail.<br />
Face à la multiplication des technologies,<br />
il est primordial d’apprécier les effets<br />
potentiels de cette évolution sur la sécurité<br />
et la santé des salariés et d’anticiper les<br />
actions permettant leur prévention.<br />
La thématique a ensuite été développée au<br />
cours de la conférence « Sécurité et santé au<br />
travail à l’ère numérique », durant laquelle<br />
le ministre Georges Engel s’est adressé<br />
au public pour souligner l’importance<br />
de cet aspect. Malgré les avantages de la<br />
numérisation, l’incidence des nouvelles<br />
technologies numériques sur le travail<br />
et les défis associés en matière de SST<br />
apparaissent peu à peu et sont relativement<br />
inconnus. Promouvoir et protéger la<br />
sécurité et la santé des salariés reste une<br />
préoccupation majeure.<br />
Organisée par l’Inspection du travail et des<br />
mines, cette conférence a réuni e.a. chefs<br />
d’entreprise, responsables des ressources<br />
humaines, partenaires sociaux, médecins<br />
du travail, mais aussi salariés désignés<br />
et coordinateurs de sécurité et de santé,<br />
qui ont pu découvrir et approfondir les<br />
facettes multiples de la numérisation<br />
pour la protection des salariés. À cet effet,<br />
un podium de discussion a permis à<br />
l’Inspection du travail et des mines, par<br />
la voix de son directeur, à Joël Schons,<br />
responsable de l’entreprise Stugalux<br />
Construction, et à Jean-Luc De Matteis,<br />
membre du bureau exécutif de l’OGBL,<br />
d’exprimer leur point de vue sur le sujet.<br />
L’ensemble de la journée s’inscrivait dans<br />
le cadre de la campagne européenne<br />
« Lieux de travail sains » 2023-2025 de<br />
l’Agence européenne pour la sécurité<br />
et la santé au travail (EU-OSHA). Cette<br />
campagne européenne porte sur les cinq<br />
domaines prioritaires suivants : le travail sur<br />
plateformes numériques, l’automatisation<br />
des tâches, le travail à distance et hybride,<br />
la gestion des travailleurs au moyen de l’IA<br />
et les systèmes numériques intelligents, soit<br />
des systèmes numériques de surveillance<br />
et d’amélioration de la sécurité et de la<br />
santé des salariés, dont les équipements de<br />
protection individuel (EPI) intelligents.<br />
L’EU-OSHA rassemble une série d’outils,<br />
de documents et d’exemples de bonnes<br />
pratiques sur le site dédié à la campagne :<br />
healthy-workplaces.eu disponible dans les<br />
différentes langues de l’Union européenne.<br />
Communiqué par<br />
l’Inspection du travail et des mines (ITM)<br />
Marco Boly et Georges Engel<br />
©ITM<br />
©ITM<br />
©ITM
DIGITAL ET INNOVATION<br />
53<br />
Capture, protect<br />
and exploit your ideas<br />
Advice on patents, trade marks,<br />
designs, domain names and more.<br />
A network of offices spanning Europe,<br />
North America and Asia.
LUXEMBOURG<br />
54<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
MÉGATENDANCES DANS<br />
LES ÉCOSYSTÈMES<br />
D’INNOVATION<br />
Luxinnovation<br />
Plus de 500 représentants de parcs<br />
scientifiques et technologiques du monde<br />
entier se sont réunis au <strong>Luxembourg</strong> du<br />
12 au 15 septembre 2023 à l'occasion de la<br />
40 e Conférence mondiale de l'Association<br />
internationale des parcs scientifiques et<br />
des zones d'innovation (IASP). L'équipe<br />
de Luxinnovation revient sur le thème<br />
principal hautement pertinent, « les<br />
mégatendances dans l'écosystème de<br />
l'innovation », de l'événement organisé<br />
par le Technoport.<br />
© Luxinnovation © Luxinnovation<br />
L’IASP est un réseau mondial de premier<br />
plan d’écosystèmes d’innovation. Sa 40 e<br />
conférence mondiale a attiré un réseau<br />
de participants spécialisés venus de<br />
55 pays différents. « La conférence de<br />
l’IASP est la continuité de ce que nous<br />
vivons au quotidien au <strong>Luxembourg</strong> :<br />
travailler avec une communauté<br />
diversifiée et dynamique de personnes<br />
du monde entier », commente Sasha<br />
Baillie, la CEO de Luxinnovation.<br />
Le Technoport est membre de l’IASP<br />
depuis plusieurs années et a remporté<br />
l’organisation de la prestigieuse<br />
conférence mondiale au <strong>Luxembourg</strong><br />
en 2023. L’édition de cette année était<br />
axée sur les mégatendances, définies<br />
par l’association comme des forces<br />
motrices à long terme observables dans<br />
le monde entier à l’heure actuelle et qui<br />
auront très probablement un impact<br />
mondial.<br />
« Suivre le rythme des développements<br />
technologiques signifie prendre les<br />
bonnes décisions pour naviguer dans<br />
les mégatendances », a souligné Diego<br />
Di Biasio, le CEO de Technoport, au<br />
début de l’événement.<br />
Les discussions suivantes ont porté<br />
sur des sujets tels que l’énergie, les<br />
solutions de santé innovantes, le<br />
vieillissement de la population, la<br />
croissance et la durabilité, la sécurité<br />
alimentaire, la mondialisation et les<br />
talents pour l’avenir.<br />
Ouverture et coopération<br />
« Nous voulons rester ce que nous<br />
sommes ». Le ministre de l’Économie,<br />
Franz Fayot, a ouvert la conférence
DIGITAL ET INNOVATION<br />
55<br />
avec la célèbre devise luxembourgeoise,<br />
mettant en avant que cela signifie<br />
« l’ouverture – pas le nationalisme – et la<br />
capacité de se réinventer en combinant<br />
l’ancien avec le nouveau ». Le ministre a<br />
souligné que la coopération et la volonté<br />
d’apprendre des autres faisaient partie<br />
de l’ADN du <strong>Luxembourg</strong>.<br />
© Luxinnovation<br />
« Innover est une activité empreinte<br />
d’incertitude, et à mesure que le monde<br />
devient de plus en plus complexe,<br />
l’incertitude augmente », indique Inna<br />
Perepelytsya, Senior Advisor Startup<br />
Acceleration de Luxinnovation<br />
qui a participé à l’événement. « De<br />
nombreux intervenants ont appelé<br />
à la coopération entre les pays pour<br />
faire face à cette incertitude, et à une<br />
mentalité interdisciplinaire. La plupart<br />
des défis auxquels nous sommes<br />
confrontés aujourd’hui ne peuvent pas<br />
être réduits à une seule catégorie, telle<br />
que la fintech ou la greentech, mais<br />
doivent être considérés d’un point de<br />
vue plus large ».<br />
Créer des environnements d’innovation<br />
dynamiques<br />
Un objectif commun des membres de<br />
l’IASP est de créer des environnements<br />
dynamiques où l’innovation peut<br />
s’épanouir et apporter de nouvelles<br />
réponses aux défis posés par diverses<br />
mégatendances.<br />
Un sujet de discussion a porté sur la<br />
création de districts d’innovation,<br />
qui sont généralement basés sur des<br />
territoires d’innovation existants<br />
tels que les campus universitaires,<br />
les centres de recherche ou les<br />
installations industrielles innovantes.<br />
« Ces territoires évoluent en districts<br />
d’innovation lorsqu’ils commencent<br />
à être utilisés à des fins diverses<br />
et deviennent plus peuplés et plus<br />
denses », explique Martin Guérin,<br />
Senior Advisor – Start up Acceleration<br />
chez Luxinnovation. « Bien sûr,<br />
l’internet à large bande est un must, et<br />
les liaisons avec les transports publics<br />
et la mobilité multimodale sont des<br />
facteurs clés de succès ».<br />
La proximité géographique des<br />
institutions scientifiques et technologiques<br />
est un élément clé du succès,<br />
mais il n’est pas le seul. « Plusieurs<br />
intervenants ont souligné l’importance<br />
de la présence physique de talents et de<br />
personnes passionnées au même endroit<br />
pour créer un environnement propice<br />
à l’innovation », explique Mohamed<br />
Toumi, Senior Market Intelligence<br />
Analyst chez Luxinnovation. « Cette<br />
proximité entre les personnes et les<br />
organisations contribue également à<br />
créer des écosystèmes résilients face<br />
aux crises ».<br />
Nous devons constamment<br />
penser à la collaboration et à la<br />
diversité lorsque nous abordons les<br />
opportunités et les défis<br />
de l’avenir<br />
Laurent Probst, associé chez PwC<br />
<strong>Luxembourg</strong>, a présenté le concept<br />
de parcs scientifiques digitaux<br />
multidisciplinaires, c’est-à-dire des<br />
plateformes de services englobant des<br />
services en ligne couvrant, par exemple,<br />
les communautés et les talents, les<br />
opportunités de financement, les<br />
événements, l’incubation et les pipeline<br />
de projets. « Ce concept est intéressant<br />
pour le <strong>Luxembourg</strong> car il pourrait<br />
inspirer la manière de connecter les<br />
différents sites de parcs scientifiques et<br />
technologiques, au sein du pays mais<br />
éventuellement aussi au-delà de nos<br />
frontières », commente Sasha Baillie.<br />
Transition énergétique<br />
Un sujet qui a suscité l’intérêt du<br />
personnel de Luxinnovation a été<br />
la transition vers des solutions<br />
énergétiques durables. « Le professeur<br />
en génie des procédés énergétiques<br />
Bradley Ladewig, titulaire de la<br />
chaire Paul Wurth à l’Université du<br />
<strong>Luxembourg</strong> avec une spécialisation<br />
dans l’hydrogène, a souligné la<br />
nécessité immédiate de réduire les<br />
émissions de gaz à effet de serre et<br />
a souligné que nous disposons déjà<br />
de toutes les technologies dont nous<br />
avons besoin. Maintenant, il s’agit de<br />
les mettre en œuvre », commente Julie<br />
Gaspar, Market Intelligence Analyst<br />
chez Luxinnovation. « Les intervenants<br />
sur ce sujet ont insisté sur la nécessité<br />
de diffuser les connaissances, en<br />
particulier aux entreprises qui ne<br />
sont pas du tout conscientes des<br />
avantages de l’hydrogène, et ont<br />
souligné l’importance des partenariats<br />
public-privé pour créer de véritables
56<br />
DIGITAL ET INNOVATION<br />
© Luxinnovation<br />
© Luxinnovation<br />
© Luxinnovation<br />
écosystèmes autour de l’utilisation de<br />
l’hydrogène ».<br />
Son collègue Giordano Viola, qui<br />
travaille également en tant qu’analyste<br />
en Market Intelligence, s’est concentré<br />
sur la transition énergétique de<br />
l’industrie traditionnelle. « Les<br />
intervenants ont souligné que les parcs<br />
scientifiques peuvent devenir des zones<br />
de démonstration à faibles émissions<br />
de carbone et simplifier la transition<br />
des entreprises vers la neutralité<br />
climatique ».<br />
Cependant, ils ont également<br />
souligné l’un des plus grands défis,<br />
à savoir le changement d’attitude<br />
des consommateurs. « Les solutions<br />
plus écologiques peuvent être plus<br />
coûteuses que les solutions<br />
conventionnelles et avoir un impact<br />
substantiel sur l’ensemble de la chaîne<br />
d’approvisionnement. Il est donc<br />
essentiel d’optimiser la réglementation<br />
et de communiquer largement sur la<br />
cause environnementale », rappelle-til.<br />
Le <strong>Luxembourg</strong> sous les projecteurs<br />
La conférence de l’IASP a également<br />
offert aux participants l’occasion<br />
de découvrir le <strong>Luxembourg</strong> et<br />
son écosystème de l’innovation.<br />
Luxinnovation a été l’un des acteurs<br />
qui a suscité beaucoup d’intérêt. « Nous<br />
avons reçu des délégations du Brésil, du<br />
Canada, de Thaïlande et d’Argentine,<br />
par exemple, qui étaient intéressées<br />
à en savoir plus sur l’écosystème<br />
de l’innovation au <strong>Luxembourg</strong><br />
et à discuter des opportunités de<br />
coopération avec nous », se réjouit<br />
Jenny Hällen Hedberg, Head of<br />
International Relations. « Aucune<br />
des personnes que j’ai accueillies<br />
n’était déjà venue au <strong>Luxembourg</strong>.<br />
Donc l’événement nous a vraiment<br />
mis sur la carte du monde des parcs<br />
scientifiques. Nous avons également<br />
organisé un événement secondaire très<br />
fréquenté sur l’écosystème des startups<br />
luxembourgeoises ».<br />
La conférence s’est terminée avec la<br />
remise symbolique, par Diego De Biasio,<br />
du flambeau à Konza Technopolis, qui<br />
organisera la prochaine Conférence<br />
mondiale de l’IASP en 2024 à Nairobi,<br />
au Kenya. « Organiser la conférence<br />
ici au <strong>Luxembourg</strong> a été une grande<br />
expérience et il est fascinant de voir<br />
que nous sommes tous confrontés<br />
aux mêmes défis », a déclaré Sasha<br />
Baillie lors de la session de clôture<br />
de l’événement. « Les clés pour les<br />
surmonter qui ont été mises en<br />
avant à maintes reprises ont été<br />
la coopération – en particulier en<br />
période de fragmentation régionale – la<br />
diversité et l’interdisciplinarité. Aucun<br />
d’entre nous n’a toutes les réponses,<br />
mais ensemble, nous élaborons une<br />
bien meilleure vision des solutions.<br />
Nous devons constamment penser à la<br />
collaboration et à la diversité lorsque<br />
nous abordons les opportunités et les<br />
défis de l’avenir ».<br />
Par Luxinnovation
Vers une coopération ferroviaire renforcée<br />
entre la Belgique et le <strong>Luxembourg</strong><br />
Une lettre d’intention signée le 3 octobre par François Bausch, ministre<br />
de la Mobilité luxembourgeois, et Georges Gilkinet, son homologue<br />
belge, augure un renforcement de la coopération ferroviaire entre les<br />
deux États. « Un rail transfrontalier plus rapide, plus moderne, plus<br />
accessible et mieux relié aux autres modes de déplacement : telle<br />
est la vision commune », communique le ministère. Les deux parties<br />
s’engagent à poursuivre les objectifs suivants : doubler le nombre de<br />
navetteurs empruntant le rail entre les deux pays ainsi que le volume<br />
de fret ferroviaire traversant la frontière d’ici 2040, et relier les deux<br />
capitales en deux heures pour 2030.<br />
Source : SIP<br />
Lyten, pionnier des batteries au lithium-soufre,<br />
installe son siège européen au <strong>Luxembourg</strong><br />
La société américaine Lyten a signé un protocole d’entente pour établir<br />
son siège européen au Grand-Duché. Cette entreprise de la Silicon Valley<br />
est pionnière dans les matériaux à base de graphène tridimensionnel<br />
ajustable. Destinés à une large gamme d’applications, ils permettraient<br />
notamment de produire des matériaux composites légers, des capteurs<br />
et des batteries lithium-soufre de nouvelle génération sans nickel,<br />
cobalt, ni manganèse, ce qui réduirait leur empreinte carbone de 60%<br />
et allègerait considérablement les véhicules qui en seraient équipés.<br />
En plus d’y installer son QG européen, Lyten a l’intention de mener<br />
des activités de recherche et développement au <strong>Luxembourg</strong>, voire d’y<br />
implanter ultérieurement une usine pilote.<br />
Source : SIP<br />
Boom de l’électromobilité au <strong>Luxembourg</strong><br />
Quelques jours avant les élections, François Bausch et Claude Turmes,<br />
respectivement ministres de la Mobilité et de l'Énergie, ont dressé le<br />
bilan du développement de l'électromobilité au <strong>Luxembourg</strong> lors de la<br />
législature 2018-2023. Conclusion : avec 7,52% des voitures enregistrées<br />
qui sont électriques, le Grand-Duché a un des taux d'électrification les plus<br />
élevés de l’UE. Et le réseau de recharge public suit : 98% des résidents ont<br />
au moins un point de recharge de ≤22 kW à moins de 5 minutes de route<br />
et 90% ont désormais au moins une borne de recharge rapide accessible<br />
à moins de 10 minutes en voiture !<br />
Source : SIP<br />
©CFL<br />
OBILITÉ
LUXEMBOURG<br />
58<br />
MOBILITÉ<br />
BELVAL : UN PLAN<br />
QUI IMAGINE LA MOBILITÉ<br />
DE DEMAIN<br />
©MMTP/MEAT/Arep<br />
Fruit d’une réflexion engagée par AGORA<br />
au cours des deux dernières années,<br />
le nouveau concept de mobilité du<br />
site de Belval, présenté en septembre<br />
dernier, brise les codes. En misant sur<br />
l’intermodalité, les décideurs espèrent<br />
améliorer le trafic en misant sur la<br />
mobilité douce et la végétalisation des<br />
espaces. Explications avec Alexandre<br />
Londot, directeur des opérations pour le<br />
concepteur luxembourgeois.<br />
L’intermodalité pour une mobilité<br />
durable et intelligente<br />
Le quartier de Belval est sorti de terre<br />
au début du siècle, en lieu et place de<br />
l’ancienne usine sidérurgique. « En<br />
20 années, le site s’est développé.<br />
D’ici quelques années, il sera<br />
complètement opérationnel et nous<br />
profitons aujourd’hui du Plan National<br />
de Mobilité 2035 (PNM 2035) pour<br />
améliorer la qualité de vie dans le<br />
quartier en proposant un concept<br />
de mobilité innovant qui se base sur<br />
l’intermodalité », explique Alexandre<br />
Londot, directeur des opérations pour<br />
la société de développement AGORA.<br />
Les objectifs sont ambitieux, mais<br />
nécessaires. « Nous souhaitons doubler<br />
le nombre de trajets en transports<br />
en commun (160.000 en 2035 contre<br />
73.000 en 2017) et à pied (128.000 en<br />
2035 contre 70.000 en 2017) ainsi que<br />
multiplier par quatorze les trajets à vélo<br />
(80.000 en 2035 contre 5.000 en 2017) »,<br />
précise-t-il.<br />
Les décideurs sont convaincus qu’en<br />
disposant d’un réseau attractif de train,<br />
de tram, de bus, d’un couloir à haut<br />
niveau de services (CHNS), de pistes<br />
cyclables, de parkings mutualisés et de<br />
zones piétonnes sécurisées. Le recours<br />
à la voiture sera moins nécessaire.<br />
« Miser sur l’intermodalité et combiner<br />
tous ces moyens de transport est un<br />
changement de paradigme pour Belval.<br />
L’idée n’est pas de supprimer la voiture<br />
individuelle, mais de redéfinir sa place<br />
dans le quartier afin de permettre<br />
un large déploiement de solutions<br />
plus écoresponsables telles que les<br />
transports en commun ou la mobilité<br />
douce », explique Alexandre Londot.<br />
Une réorganisation de l’espace public<br />
et des circuits de circulation<br />
La refonte du quartier se fonde sur une<br />
révision de l’organisation des voiries<br />
pour que ces dernières intègrent des<br />
infrastructures techniques dédiées<br />
(tram rapide desservi par de nombreux<br />
arrêts, CHNS, pistes cyclables, zones<br />
piétonnes). « Nous travaillons plus<br />
particulièrement sur les boulevards<br />
Porte de France, de la Recherche,<br />
du Jazz et des Lumières. D’autres<br />
projets sont également planifiés sur la<br />
terrasse des Hauts-Fourneaux ou de<br />
l’Avenue du Rock’n’Roll et de l’Avenue<br />
de la Fonte qui seront transformées<br />
en « shared spaces ». Ces deux<br />
places pourront se muer en espace<br />
évènementiel lors de manifestations<br />
culturelles par exemple », détaille le<br />
directeur des opérations. Par ailleurs,<br />
un « hub de mobilité », au sein duquel<br />
se concentreront plusieurs zones<br />
dédiées à l’autopartage de véhicules<br />
électriques et au covoiturage, sera aussi<br />
établi sur le Boulevard Porte de France.<br />
Ces travaux seront réalisés par phases<br />
jusqu’en 2035.
MOBILITÉ<br />
59<br />
©MMTP/MEAT/Arep<br />
©MMTP/MEAT/Arep<br />
Avant<br />
Après<br />
©MMTP/MEAT/Arep<br />
Avant<br />
©MMTP/MEAT/Arep<br />
Après<br />
Afin d’imaginer un concept qui soit<br />
viable et optimal, les équipes d’AGORA<br />
ont travaillé main dans la main avec les<br />
communes concernées, le Fonds Belval<br />
et les différents ministères associés au<br />
projet. « Nous ne sommes pas partis de<br />
nulle part pour imaginer le renouveau<br />
de la mobilité à Belval puisque nous<br />
nous sommes basés sur de nombreuses<br />
micro-simulations et projections pour<br />
déterminer les axes qu’il fallait changer<br />
et modifier », révèle Alexandre Londot.<br />
D’un Belval « minéral » à un Belval<br />
« vert »<br />
Le projet déployé par AGORA s’inscrit<br />
également dans le cadre du Programme<br />
directeur d’aménagement du territoire<br />
(PDAT), l’instrument stratégique<br />
qui guide les décideurs politiques et<br />
renforce la résilience territoriale du<br />
<strong>Luxembourg</strong>. « Si Belval dispose bien<br />
d’un vaste parc, nous pouvons encore<br />
fournir davantage d’efforts pour verdir<br />
le quartier. Nous profitons de cet<br />
aménagement futur pour apporter plus<br />
de végétalisation au sein du site : de<br />
la pelouse tapissera certains tronçons<br />
du tram, des arbres seront plantés en<br />
masse aux abords des voiries, des îlots<br />
de verdure seront créés, etc. Le site est<br />
parfois encore jugé trop minéral. Agir<br />
de la sorte nous permettra de corriger le<br />
tir et d’apporter davantage de nature et<br />
d’espaces végétaux au sein du quartier »,<br />
poursuit-il.<br />
L’idée n’est pas de supprimer<br />
la voiture individuelle,<br />
mais de redéfinir sa place<br />
dans le quartier<br />
Un laboratoire pour la mobilité de<br />
demain<br />
Reste désormais à changer les mentalités<br />
et le rapport à la voiture, c’est dans<br />
ce sujet central que l’intermodalité<br />
prend tout son sens. Avec des services<br />
de transports en commun de haute<br />
qualité qui concurrencent la mobilité<br />
individuelle, les habitants changeront<br />
leurs habitudes et se rendront<br />
certainement compte que la voiture<br />
n’est pas l’unique solution pour se<br />
déplacer. À l’heure actuelle, et même si<br />
les transports en commun sont gratuits,<br />
les temps de trajets effectués avec les<br />
alternatives à l’automobile sont encore<br />
trop longs.<br />
Nous avons également remarqué<br />
que les personnes qui habitent à<br />
Belval effectuent très souvent de<br />
petits déplacements, de deux voire<br />
trois kilomètres. En créant des pistes<br />
cyclables sécurisées, avec des itinéraires<br />
plats, comme c’est le cas dans notre<br />
projet, alors le recours au vélo ou à la<br />
marche à pied se développera. Nul doute<br />
qu’un tel dispositif est un laboratoire<br />
pour la mobilité de demain », conclut<br />
Alexandre Londot.<br />
Par P. Birck
LUXEMBOURG<br />
60<br />
MOBILITÉ<br />
LE CHARGEUR RAPIDE<br />
QUI BAT LES RECORDS<br />
SWIO<br />
Il y a quatre ans, la jeune marque SWIO,<br />
fournisseur de solutions de charge pour<br />
véhicules électriques, se mettait au défi de<br />
faire sauter les obstacles au déploiement<br />
d’une mobilité plus durable. Depuis,<br />
elle imprime son nom dans l'histoire de<br />
l'électromobilité au <strong>Luxembourg</strong> : en juin<br />
2021, elle installe les premiers chargeurs<br />
rapides à 300 kW rendus accessibles<br />
au public par une entreprise privée.<br />
Aujourd’hui, elle bat son propre record en<br />
inaugurant une borne d’une puissance de<br />
400 kW. Marvin Rassel, coordinateur de<br />
SWIO, et Frank Wies, membre du comité<br />
de direction de SOCOM, lèvent le voile sur<br />
ce nouveau projet.<br />
L’électromobilité et bien plus encore<br />
SWIO est une marque indépendante<br />
créée il y a quatre ans dans l’idée de<br />
rendre le chargement aussi simple<br />
que possible – pour tout type de<br />
véhicule et en tout lieu – en menant<br />
des projets innovants et « futureproof<br />
». Importatrice de bornes AC et<br />
DC, la marque s’adresse aussi bien<br />
aux particuliers qu’aux syndics, aux<br />
entreprises ou encore aux communes.<br />
Elle propose une large palette de<br />
produits et de solutions pour s’adapter<br />
à chaque cas d’usage et besoin. Mais ce<br />
qui la distingue plus particulièrement,<br />
c’est le service à 360° qu’elle offre à<br />
tous ses clients. Pour chaque véhicule<br />
électrifié, elle délivre une solution<br />
clé en main qui repose sur un conseil<br />
individualisé allant de l’analyse de la<br />
flotte à la finalisation du projet, voire<br />
à l’accompagnement dans la demande<br />
de subvention. La marque a aussi<br />
développé sa propre carte de recharge<br />
(compatible avec tous les chargeurs<br />
publics au <strong>Luxembourg</strong> et à travers<br />
l’Europe) et sa plateforme de gestion<br />
permettant d’intégrer des bornes dans<br />
le réseau public ou de mettre en place<br />
un système de facturation en interne.<br />
« En résumé, SWIO est le partenaire<br />
incontournable de la clientèle publique<br />
ou privée en matière d’infrastructures<br />
de charge, et même au-delà. En effet,<br />
SWIO délivre des conseils non seulement<br />
en matière d’électromobilité, mais<br />
aussi d’énergie en général : comment<br />
la borne reçoit-elle l’électricité<br />
nécessaire ? Via le réseau ou une<br />
production photovoltaïque locale ?<br />
Comment distribuer cette énergie ?<br />
Comment la stocker ? Ce sont autant de<br />
questions auxquelles nous apportons<br />
des réponses », explique Frank Wies.<br />
L’alliance de la puissance et de la<br />
flexibilité<br />
Et la jeune marque ne cesse de<br />
rehausser les standards à l’échelle du<br />
Grand-Duché. Après avoir installé,<br />
en juin 2021, sur le site du Garage<br />
Losch & Cie à Junglinster, les premiers<br />
chargeurs rapides à 300 kW rendus<br />
accessibles au public par une entreprise<br />
privée, elle inaugure cet automne la<br />
borne la plus puissante du réseau<br />
public national. Aménagé sur le site du<br />
Garage Losch à Bereldange, ce point de<br />
charge de 400 kW est stratégiquement<br />
situé sur la carte puisque les chargeurs<br />
rapides sont rares dans les alentours.<br />
Il soulagera ainsi les habitants des<br />
environs et sera particulièrement<br />
utile aux résidences voisines, au sein<br />
desquelles l’installation de bornes<br />
soulève parfois quelques difficultés.<br />
Ce nouveau produit, fabriqué par<br />
EVBox et dont SWIO est l’importateur<br />
exclusif au <strong>Luxembourg</strong>, ne surpasse<br />
pas seulement les performances<br />
de ses concurrents au niveau de la<br />
puissance ; ses fonctionnalités sont<br />
légèrement supérieures également.<br />
« Comme la borne que nous avons<br />
installée à Junglinster il y a deux ans,<br />
ce nouveau modèle peut être mis à<br />
niveau progressivement selon les<br />
besoins du client et/ou la capacité du<br />
réseau. L’avantage : le prix est alors<br />
adapté à la puissance désirée. Mais sa<br />
granularité est encore plus fine : les<br />
modèles concurrents fonctionnent<br />
avec des modules de puissance de 75<br />
kW quand les nôtres sont de 30 kW,<br />
ce qui confère au produit une grande<br />
flexibilité. Prenons un exemple :<br />
lorsqu’un véhicule demande 100 kW, le<br />
chargeur concurrent doit bloquer deux<br />
de ses modules, donc 150 kW. Notre<br />
borne, en revanche, mobilise quatre<br />
modules et donc 120 kW seulement.<br />
La perte est moindre et la puissance<br />
de charge n’en est que mieux exploitée<br />
sur le site. Plusieurs de ces chargeurs<br />
peuvent d’ailleurs être installés en<br />
un même lieu. Grâce à un système<br />
de gestion de charge, le courant sera<br />
distribué intelligemment entre eux »,<br />
détaille Marvin Rassel.<br />
Un chargeur « made in Europe » et<br />
« future-proof »<br />
Opter pour ce produit, c’est aussi<br />
s’assurer un avenir serein. « Ce chargeur
MOBILITÉ<br />
61<br />
Frank Wies et Marvin Rassel<br />
rencontre les standards les plus<br />
modernes, à tel point que ses compteurs<br />
de courant sont déjà conformes au<br />
règlement allemand Eichrecht qui<br />
exige un système d’étalonnage interne<br />
certifiant l’exactitude de la quantité<br />
d’énergie délivrée. De cette manière,<br />
1 kWh facturé correspond toujours à<br />
1 kWh livré. Le jour où cette règle se<br />
généralisera en Europe, les installations<br />
de nos clients y seront déjà conformes !<br />
Pour SWIO, il est important d’anticiper<br />
les contraintes à venir et de garantir aux<br />
clients des solutions « future-proof »<br />
comme celle-ci », indique Frank Wies.<br />
Par ailleurs, la borne de recharge rapide<br />
de Bereldange est équipée d’un terminal<br />
de paiement doté d’un PIN-Pad digital.<br />
Un petit plus unique au <strong>Luxembourg</strong><br />
qui a de quoi ôter toute inquiétude à<br />
ses utilisateurs puisque quiconque aura<br />
atteint sa limite pourra tout de même<br />
charger son véhicule en introduisant son<br />
code.<br />
« Ces deux innovations traduisent<br />
notre volonté de fournir un service et<br />
des produits de haute qualité. Nous<br />
souhaitons que les automobilistes qui<br />
viennent charger leur voiture sur nos<br />
bornes aient le plus de facilités et de<br />
garanties possible. Ce n’est qu’en leur<br />
procurant entière satisfaction que nous<br />
ferons en sorte que la transition soit<br />
agréable pour tout le monde », estime<br />
Marvin Rassel.<br />
SWIO inaugure cet automne<br />
la borne la plus puissante<br />
du réseau public national<br />
Pour atteindre cet objectif, SWIO a<br />
choisi son produit avec le plus grand<br />
soin.« Nous avons opté pour un chargeur<br />
d’EVBox dont le siège social se trouve<br />
à Amsterdam et l’usine de production<br />
pour les bornes DC à Bordeaux. Nous<br />
avons visité cette dernière et vérifié le<br />
processus de fabrication afin d’avoir<br />
l’assurance d’obtenir un produit de<br />
haute qualité. Tous les techniciens<br />
de SOCOM y ont reçu des formations<br />
pour maîtriser l’installation, la mise<br />
en service et la maintenance de ce<br />
nouveau chargeur. Nous sommes<br />
heureux d’avoir trouvé un produit haut<br />
de gamme fabriqué en Europe, car cela<br />
nous permet par ailleurs de maîtriser<br />
notre empreinte carbone ainsi que les<br />
délais de livraison qui ne sont que de six<br />
à huit semaines ! », conclut Frank Wies.<br />
SWIO<br />
www.swio.lu
LUXEMBOURG<br />
62<br />
MOBILITÉ<br />
DIX BOUGIES<br />
POUR LE GARAGE LOSCH<br />
TRUCK, VAN & BUS<br />
Losch <strong>Luxembourg</strong><br />
Depuis sa création en 1948, Losch<br />
<strong>Luxembourg</strong> n’a eu de cesse de grandir<br />
jusqu’à devenir aujourd’hui le premier<br />
concessionnaire du groupe Volkswagen<br />
au Grand-Duché. Son Garage Losch Truck,<br />
Van & Bus, qui lui a permis d’intégrer les<br />
véhicules utilitaires dans son catalogue, a<br />
d’ailleurs fêté ses dix ans cette année. Afin<br />
de célébrer ce cap symbolique, le groupe a<br />
organisé un événement les 5 et 6 octobre.<br />
Il était une fois<br />
L’histoire du garage Losch débute<br />
durant l’après-guerre, à une époque<br />
où les entrepreneurs tentent tant bien<br />
que mal de donner un second souffle<br />
à l’économie. Martin Losch fait partie<br />
de ceux-ci : il souhaite représenter la<br />
marque Volkswagen au <strong>Luxembourg</strong>.<br />
Son rêve devient réalité le 14 juillet<br />
1948 puisqu’il ouvre le Garage Saint-<br />
Lambert, devenu Garage Martin<br />
Losch,et se fait ainsi l’importateur du<br />
constructeur automobile allemand au<br />
Grand-Duché.<br />
Au fil des années, le concessionnaire<br />
grandit en ajoutant à son catalogue<br />
les marques Porsche en 1950, Audi en<br />
1971, SEAT en 1989, ŠKODA en 1992,<br />
Bentley en 1999 – pour laquelle il<br />
disposera d’ailleurs d’une exclusivité –<br />
et bien d’autres. En parallèle, il ouvre<br />
de nouveaux locaux pour soutenir sa<br />
croissance, notamment à Bonnevoie, à<br />
Esch-sur-Alzette et à Bereldange.<br />
En 2013, Losch <strong>Luxembourg</strong> diversifie<br />
encore sa gamme de produits en se<br />
chargeant de l’importation et de la<br />
commercialisation des marques MAN<br />
et Neoplan qui proposent des camions,<br />
des autobus et autocars urbains et<br />
de tourisme ainsi que des solutions<br />
de transport. Pour ce faire, il rachète<br />
le Garage Scholer à Niederanven,
MOBILITÉ<br />
63<br />
dorénavant connu sous le nom de<br />
Garage Losch Truck, Van & Bus.<br />
Passage d’un cap<br />
Pour célébrer les dix ans d’existence<br />
du Garage Losch Truck, Van & Bus, le<br />
concessionnaire a décidé de marquer<br />
le coup en organisant un événement<br />
d’envergure sur deux jours. Le 5<br />
octobre, les clients se sont rassemblés<br />
dans le hall des bus du site de<br />
Niederanven, qui s’était paré ce soir-là<br />
d'une atmosphère « chic industrielle ».<br />
Le lendemain, c’était au tour des<br />
collaborateurs de se réunir pour fêter<br />
eux aussi cet anniversaire important.<br />
Ces derniers ont pu profiter de musique<br />
live et ont eu l’occasion d’en savoir<br />
plus sur l’histoire et le développement<br />
du centre de véhicules utilitaires en<br />
présence de Roman Sitte, Head of Sales<br />
Area Europe MAN, et de Robert Katzer,<br />
Head of Sales & Product Bus MAN.<br />
L’homme est au centre<br />
de notre entreprise et c’est le facteur<br />
décisif qui permet d'obtenir des<br />
résultats<br />
Si à sa création le Garage Losch Truck,<br />
Van & Bus comptait 22 collaborateurs,<br />
son équipe s’est aujourd’hui largement<br />
agrandie et rassemble 130<br />
professionnels. Yves Bettendorff,<br />
directeur de ce site, a d’ailleurs déclaré :<br />
« L’homme est au centre de notre<br />
entreprise et c’est le facteur décisif qui<br />
permet d’obtenir des résultats ». Son<br />
portefeuille a suivi la même dynamique<br />
en ne cessant de s’élargir tout en<br />
maintenant sa qualité au plus haut<br />
niveau. Désormais, le garage compte<br />
parmi les points de vente de véhicules<br />
utilitaires les plus importants de la<br />
Grande Région. Il propose également<br />
un choix impressionnant de camions<br />
et de bus des marques MAN, Neoplan<br />
et Hess.<br />
Le site de près de 2 ha est idéalement<br />
localisé le long de l’A1. Néanmoins,<br />
un showroom supplémentaire ouvrira<br />
bientôt à Marnach, plus accessible<br />
pour les clients du nord du pays.<br />
130<br />
collaborateurs en 2023<br />
Losch <strong>Luxembourg</strong><br />
www.losch.lu
INTERNATIONAL<br />
64<br />
VOITURES ÉLECTRIQUES : LES DERNIÈRES<br />
NOUVEAUTÉS DE L’AUTOMNE 2023<br />
MOBILITÉ<br />
À l’occasion du dernier salon de Munich (de son vrai nom IAA Mobility) qui s’est tenu au mois de septembre 2023, de nouveaux<br />
modèles 100% électriques ont été présentés au grand public. Nous vous aidons à faire votre choix parmi les véhicules proposés par<br />
les principaux constructeurs automobiles comme Audi, BMW, Fiat, Hyundai, Jeep, Ford, Kia, MG, Mini, Opel ou encore Volvo, mais<br />
aussi certains moins répandus sur nos routes à l’image du constructeur chinois BYD qui tente de se développer en Europe. Petit tour<br />
d’horizon des voitures les plus en vue du moment en fonction de vos besoins.<br />
Les citadines<br />
Par R. Thomas<br />
Fiat 500 électrique Berline<br />
Capacité de la batterie : 42 kW<br />
Puissance : 87 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 320 km<br />
Consommation : 14,7 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 28.559 euros TTC<br />
Corsa E<br />
Capacité de la batterie : 50 kW<br />
Puissance : 100 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 330 km<br />
Consommation : 17 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 34.847 euros TTC<br />
Nouvelle Mini Cooper SE<br />
Capacité de la batterie : 32,6 kW<br />
Puissance : 135 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 225 km<br />
Consommation : 16,8 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 38.146 euros TTC<br />
Volkswagen ID.3 Pro Performance<br />
Capacité de la batterie : 58 kW<br />
Puissance : 150 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 427 km<br />
Consommation : 15,3 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 41.170 euros TTC
MOBILITÉ<br />
65<br />
Les berlines compactes<br />
MG5 électrique<br />
Capacité de la batterie : 51 kW<br />
Puissance : 130 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 320 km<br />
Consommation : 17,9 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 34.402 euros TTC<br />
Opel Mokka-e Elegance<br />
Capacité de la batterie : 50 kW<br />
Puissance : 100 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 328 km<br />
Consommation : 15,8 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 39.950 euros TTC<br />
BYD Seal RWD<br />
Capacité de la batterie : 82 kW<br />
Puissance : 230 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 570 km<br />
Consommation : 16,6 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 46.990 euros TTC<br />
Hyundai Ioniq 6<br />
Capacité de la batterie : 77,4 kW<br />
Puissance : 224 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 429 km<br />
Consommation : 12,6 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 48.412 euros TTC<br />
Volvo XC 40 Recharge<br />
Capacité de la batterie : 69 kW<br />
Puissance : 300 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 400 km<br />
Consommation : 17,6 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 50.275 euros TTC
66<br />
MOBILITÉ<br />
Audi Q4 40 e-tron<br />
Capacité de la batterie : 77 kW<br />
Puissance : 150 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 513 km<br />
Consommation : 14,8 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 56.727 euros TTC<br />
Les berlines de luxe et les tout-terrain<br />
Jeep Avenger Altitude 100 % électrique<br />
Capacité de la batterie : 54 kW<br />
Puissance : 115 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 400 km<br />
Consommation : 15,8 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 37.868 euros TTC<br />
Ford Mustang Mach-E RWD<br />
Capacité de la batterie : 76 kW<br />
Puissance : 198 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 440 km<br />
Consommation : 17,2 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 53.479 euros TTC<br />
Kia EV6 GT<br />
Capacité de la batterie : 77,4 kW<br />
Puissance : 430 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 424 km<br />
Consommation : 21,9 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 69.974 euros TTC<br />
BMW i5 eDrive40<br />
Capacité de la batterie : 81,2 kW<br />
Puissance : 250 kW<br />
Autonomie cycle mixte (WLTP) : 477 km<br />
Consommation : 19,5 kWh/100 km (WLTP)<br />
Prix : à partir de 73.626 euros TTC
MOBILITÉ<br />
10 Joer Vertrauen.<br />
Merci dofir!<br />
67<br />
TRUCK, VAN & BUS<br />
Unsere Aufgabe ist es, das bestehende Kundenvertrauen heute und<br />
auch in Zukunft weiter zu garantieren.<br />
Yves Bettendorff Geschäftsführer Garage Losch Truck, Van & Bus<br />
Le service<br />
pour aller p<br />
Garage Losch Truck, Van & Bus<br />
T.: (+352) 34 91 85 - 1 | info.ltvb@losch.lu | losch.lu
LUXEMBOURG<br />
68<br />
MOBILITÉ<br />
LE STATIONNEMENT<br />
INTELLIGENT AU<br />
BOUT DES DOIGTS<br />
Indigo Park <strong>Luxembourg</strong> S.A.<br />
Il y a près de 45 ans, le groupe Indigo<br />
s’est implanté au <strong>Luxembourg</strong> et y<br />
œuvre depuis en faveur d’une mobilité<br />
individuelle plus fluide, plus facile et<br />
surtout plus intelligente. Récemment, il a<br />
décidé d’offrir de nouveaux services grâce<br />
à l’application Indigo Neo, anciennement<br />
OPnGO. Gérard Jeitz, directeur de la<br />
filiale grand-ducale, nous présente les<br />
fonctionnalités innovantes que celleci<br />
apporte à ses utilisateurs, dans les<br />
parkings Indigo mais également dans les<br />
rues du pays.<br />
L’application Indigo Neo a été lancée<br />
dans les villes de Kayl, en mars dernier,<br />
d’Esch-sur-Alzette, en avril, et de<br />
<strong>Luxembourg</strong>, en juin. Quels avantages<br />
apporte-t-elle à ses utilisateurs ?<br />
Indigo Neo permet tout d’abord à nos<br />
clients de ne plus devoir se déplacer<br />
jusqu’à un horodateur : depuis leur<br />
téléphone, ils peuvent choisir leur durée<br />
de stationnement et le payer. Il en va de<br />
même s’ils souhaitent prolonger celleci.<br />
Par exemple, s’ils se rendent à un<br />
rendez-vous médical, qu’ils estiment<br />
reprendre leur véhicule une heure plus<br />
tard et que, finalement, le médecin a<br />
du retard, il leur suffit de retourner sur<br />
l’application pour recharger leur ticket<br />
numérique, dans les limites autorisées,<br />
sans avoir à sortir de la salle d’attente.<br />
Pour les villes partenaires, Indigo Neo<br />
est un outil efficace dans la réduction<br />
des consommables puisque, grâce<br />
à lui, le système de stationnement<br />
devien « ticketless ». Il offre donc un<br />
gain économique non négligeable et<br />
prévient également la pollution des<br />
rues en limitant les déchets papier.<br />
Indigo Neo permet ainsi de faciliter à la<br />
fois la vie des usagers et des communes.<br />
Qu’en est-il pour la vérification du<br />
stationnement ?<br />
Les contrôleurs conservent le matériel<br />
qu’ils utilisent actuellement : à l’aide<br />
de l’appareil dont ils disposent pour<br />
délivrer un procès-verbal, ils scannent<br />
la plaque d’immatriculation des<br />
véhicules stationnés et reçoivent une<br />
information par internet leur indiquant<br />
si le client a payé via l’application ou<br />
non. Ils peuvent ensuite prendre les<br />
mesures qui s’imposent.<br />
L’application est-elle également<br />
disponible pour les parkings ?<br />
Gérard Jeitz<br />
Elle l’est en effet dans ceux qui sont<br />
compatibles : ils doivent disposer<br />
d’un système de lecture de plaque<br />
d’immatriculation. C’est déjà le cas à<br />
Dudelange, au Kirchberg ou encore<br />
dans le quartier Gare de <strong>Luxembourg</strong><br />
par exemple. Pour nos utilisateurs, la<br />
démarche reste très simple : une fois<br />
à l’entrée du parking, la caméra de<br />
lecture de plaque d’immatriculation<br />
vous identifie en tant que client Indigo<br />
Neo, grâce au numéro de plaque<br />
que vous aurez enregistré dans votre<br />
application au préalable, et vous ouvre<br />
la barrière. Il n’est pas nécessaire de<br />
prendre un ticket. À votre départ, nul<br />
besoin de vous rendre à une borne de<br />
paiement : il suffit de vous diriger vers<br />
la sortie, le lecteur de plaque traite la<br />
fin de votre stationnement et, selon la<br />
durée qu’il aura enregistrée, vous serez
MOBILITÉ<br />
69<br />
directement débité sur la carte que vous<br />
avez encodée lors de votre inscription<br />
sur Indigo Neo.<br />
De plus, grâce à notre application,<br />
nos utilisateurs ne devront plus payer<br />
24 heures de parking en cas de ticket<br />
perdu puisque le système s’occupe de<br />
tout !<br />
Quel bilan pouvez-vous dresser après<br />
ces quelques mois d’utilisation ?<br />
Nous sommes pour le moment très<br />
satisfaits. Si certains se montrent<br />
encore réticents à l’idée de digitaliser<br />
le stationnement en voirie, les chiffres<br />
révèlent que le système convainc<br />
tout de même une grande partie<br />
de la population. Au mois de juin,<br />
34.000 personnes ont utilisé Indigo<br />
Neo et 50.000 de plus en juillet.<br />
84.000 utilisations en deux mois, cela<br />
représente un succès certain.<br />
Indigo Neo permet de faciliter<br />
à la fois la vie des usagers<br />
et des communes<br />
Toutefois, nous tenons à maintenir un<br />
mode de paiement hybride : les usagers<br />
ont toujours la possibilité de régler en<br />
liquide à l’horodateur ou à la caisse<br />
automatique du parking.<br />
L’application sera-t-elle bientôt<br />
disponible dans d’autres villes ?<br />
Bien sûr ! Actuellement, elle est<br />
téléchargeable dans les deux plus<br />
grandes villes du <strong>Luxembourg</strong>, à<br />
savoir Esch-sur-Alzette et la capitale,<br />
ce qui représente déjà une belle<br />
réussite pour nous, et en plus dans les<br />
villes de Dudelange, Kayl, Diekirch et<br />
Hesperange. Nous sommes présents<br />
dans 24 agglomérations au niveau des<br />
horodateurs et espérons que d’autres<br />
se joindront bientôt à l’aventure.<br />
Nous planifions depuis quelques<br />
semaines l’installation de l’application<br />
à Ettelbruck. Indigo Neo devrait y être<br />
opérationnelle au mois d’octobre.<br />
Nous travaillons continuellement<br />
à l’expansion et à l’amélioration<br />
d’Indigo Neo et étudions pour le<br />
moment la possibilité de nouvelles<br />
fonctionnalités, telles que l’intégration<br />
du chargement en borne électrique<br />
mais également d’autres moyens de<br />
transport, comme les vélos. Nous<br />
pensons également à mettre notre<br />
application à disposition des résidents :<br />
au lieu d’aller chercher leur vignette<br />
à la commune, ils pourraient passer<br />
directement par leur téléphone. Les<br />
pistes de perfectionnement sont donc<br />
nombreuses !<br />
Indigo Park <strong>Luxembourg</strong> S.A.<br />
83, rue de Strasbourg<br />
L-2261 <strong>Luxembourg</strong><br />
www.indigoneo.lu
70<br />
MOBILITÉ
Quatorze centrales agrivoltaïques seront déployées<br />
au <strong>Luxembourg</strong><br />
Concilier production d'électricité renouvelable et production agricole<br />
tout en favorisant le développement de la biodiversité, voilà l’objectif<br />
des centrales agrivoltaïques. Quatorze projets, représentant un total de<br />
52,7 MW de puissance et utilisant 73,5 ha de surfaces agricoles, ont été<br />
retenus. Répartis sur l'ensemble du territoire luxembourgeois, ils seront<br />
implantés sur des pâturages, des prairies ou des vergers.<br />
Source : SIP<br />
Optimiser la production de vapeur et d’électricité<br />
à partir de la chaleur perdue<br />
Le projet Heat2Power ® a été développé par le <strong>Luxembourg</strong> Institute<br />
of Science and Technology (LIST) en collaboration avec la Fondation<br />
ArcelorMittal <strong>Luxembourg</strong>. Il vise à aider les entreprises à optimiser et<br />
convertir la chaleur perdue au cours du processus de production en<br />
électricité afin d’améliorer leur efficacité énergétique et la décarbonation<br />
des usines. Dans le cas d'ArcelorMittal et d'autres industries similaires,<br />
les eaux de refroidissement et les effluents gazeux produits au cours de<br />
divers processus sont des sources majeures de chaleur, jusqu'à présent<br />
perdue dans l'environnement. Cette dernière, pouvant être récupérée par<br />
des échangeurs thermiques, permet de transférer l'énergie sous forme<br />
d'eau chaude ou de vapeur à d'autres procédés dans l'usine.<br />
Source : LIST<br />
Inauguration de la première station d’hydrogène au <strong>Luxembourg</strong><br />
François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Claude<br />
Turmes, ministre de l'Énergie, Joëlle Welfring, ministre de l'Environnement,<br />
du Climat et du Développement durable, ont inauguré la première station<br />
d'hydrogène au <strong>Luxembourg</strong> en présence de nombreuses personnalités.<br />
Située à Bettembourg, celle-ci s'inscrit dans le projet européen<br />
« H2Benelux », qui a pour objectif d'étendre l'infrastructure publique de<br />
ravitaillement en hydrogène existante et d'agrandir le parc de véhicules<br />
à hydrogène dans la région. L'approvisionnement en hydrogène de<br />
véhicules légers, d’utilitaires et de poids lourds à 350 et à 700 bar est<br />
désormais possible.<br />
Source : SIP<br />
©SIP/Jean-Claude Verhaegen<br />
ENVIRONNEMENT<br />
ET ÉNERGIE
LUXEMBOURG<br />
72<br />
DISTRIBUTEUR,<br />
UN RÔLE CLÉ DANS LA<br />
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE<br />
MINUSINES S.A.<br />
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
de chacun de ces installateurs, nous<br />
sommes parvenus à identifier une<br />
poignée de solutions durables qui<br />
répond à leurs attentes. Nous la<br />
maintenons volontairement limitée<br />
pour en approfondir la connaissance et<br />
former le marché à un nombre restreint<br />
de technologies. C’est ainsi, selon nous,<br />
que le savoir-faire du secteur progressera<br />
au rythme soutenu imposé par l’urgence<br />
de la transition », explique Yves Mreches.<br />
Sélectionneur des meilleurs produits<br />
Alors que la conjoncture oscille entre<br />
crises et transitions, Minusines, leader<br />
luxembourgeois de la distribution<br />
à valeur ajoutée pour le matériel<br />
électrique, s’est doté d’une nouvelle<br />
stratégie intégrée et engagé dans<br />
un travail de réflexion sur son rôle.<br />
Résultat : il a décidé de choisir ses<br />
fournisseurs, de construire son<br />
portfolio et d’accompagner ses clients<br />
de manière à faciliter la transition<br />
énergétique de tout un secteur ! Dans ce<br />
deuxième article d’une série en quatre<br />
épisodes, Yves Mreches, Business<br />
Manager Renewable Energy, explique<br />
comment le distributeur joue un rôle de<br />
facilitateur de la transition.<br />
Diffuseur de compétences<br />
Yves Mreches<br />
Quand Minusines a décidé de reformuler<br />
son rôle, de redéfinir sa stratégie et<br />
de réajuster sa vision à l’aune de la<br />
conjoncture actuelle, elle a fait le vœu<br />
d’endosser une responsabilité de premier<br />
plan dans la transition énergétique. Un<br />
engagement qu’illustre d’ailleurs son<br />
nouveau logo en forme de feuille stylisée<br />
et qui passe notamment par un travail de<br />
transmission. « Notre entreprise étant en<br />
relation avec presque 550 installateurs au<br />
<strong>Luxembourg</strong> (quelque 250 électriciens et<br />
300 chauffagistes), son empreinte sur le<br />
marché est conséquente. C’est la raison<br />
pour laquelle nous estimons pouvoir<br />
rendre accessible à tous l’utilisation<br />
efficace et durable de l’énergie électrique.<br />
En recueillant les besoins et les souhaits<br />
Si l’entreprise vend une première borne<br />
de recharge pour véhicules électriques<br />
en 2014, elle ne crée un département<br />
« énergies renouvelables » qu’en 2021,<br />
lorsqu’après un long processus de<br />
sélection elle conclut un partenariat avec<br />
le fabricant Kempower qui lui fournira<br />
l’équipement nécessaire à la charge<br />
en courant continu.« Nous choisissons<br />
nos partenaires selon une stratégie<br />
« Best-of-Breed » : nous sélectionnons<br />
les produits qui nous distinguent de<br />
nos concurrents, nous confèrent un<br />
avantage technologique sur le marché<br />
grâce à leur caractère innovant et se<br />
révèlent suffisamment flexibles pour se<br />
prêter à différents cas d’utilisation. C’est<br />
ainsi que nous conservons un portfolio<br />
restreint mais capable de répondre à<br />
une grande variété de besoins », dévoile<br />
le Business Manager Renewable Energy.<br />
Une stratégie payante puisque, mi-2022,<br />
Minusines a déjà procuré aux opérateurs<br />
de bus du pays 209 points de recharge<br />
répartis dans 14 dépôts pour une capacité<br />
totale de 15,12 MWh, soit l’équivalent de<br />
1.375 bornes résidentielles. Cette année<br />
encore, l’entreprise a équipé trois dépôts<br />
supplémentaires. Forte de ce succès, elle<br />
est choisie, début 2023, pour fournir les<br />
60% restants du réseau SuperChargy.<br />
Les deux tiers des bornes seront installés<br />
pour la fin de l’année. Quant au dernier<br />
tiers, il devrait compléter le réseau au<br />
premier quadrimestre 2024.<br />
Mais le leader national sur le marché de<br />
la distribution de matériel électrique ne<br />
saurait se cantonner à l’électromobilité.<br />
Depuis l’année dernière, il a établi sur le<br />
même principe un premier portfolio de<br />
produits destiné au photovoltaïque et<br />
un second dédié aux pompes à chaleur.<br />
Sur ce dernier segment, Minusines<br />
a choisi de s’entourer d’Heliotherm,<br />
un fabricant autrichien, et de SDEEC<br />
Industries, un producteur du sud de la
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
73<br />
France, pour se démarquer grâce à des<br />
solutions qui n’ont pas encore pénétré<br />
le marché luxembourgeois.« Le premier<br />
nous permettra de nous adresser au<br />
segment de la rénovation grâce à un<br />
produit très performant au niveau<br />
acoustique, capable de chauffer l’eau<br />
suffisamment pour se rendre compatible<br />
avec d’anciens radiateurs et conforme<br />
aux critères d’éligibilité des subventions<br />
étatiques. Quant aux produits du second<br />
fabricant, ils conviendront parfaitement<br />
aux projets industriels et résidentiels<br />
de grande envergure », détaille Yves<br />
Mreches.<br />
Pour compléter son offre, l’entreprise<br />
commercialisera prochainement une<br />
gamme de pompes à chaleur ainsi que<br />
des produits dans les domaines du<br />
photovoltaïque et de l’électromobilité<br />
de sa propre marque, Luxproof.<br />
« Dans un premier temps, il s’agira de<br />
pompes à chaleur monoblocs pour<br />
l’extérieur, destinées aux rénovations.<br />
En ce qui concerne les panneaux,<br />
nous les voulons 100% noirs afin de<br />
proposer une solution qui plaise à un<br />
maximum de communes, d’architectes<br />
et d’utilisateurs finaux. Nous attendons<br />
maintenant le moment opportun<br />
pour lancer nos produits », indique<br />
Yves Mreches. En parallèle, Minusines<br />
envisage de commercialiser des bornes<br />
de recharge elles aussi estampillées<br />
Luxproof. Elle disposera ainsi de sa<br />
propre gamme complète destinée<br />
au marché résidentiel.« L’objectif est<br />
que ces produits puissent à l’avenir<br />
fonctionner ensemble, en les intégrant<br />
dans un même écosystème à l’aide<br />
d’un logiciel non propriétaire et en<br />
les visualisant par le biais d’une seule<br />
application », poursuit-il.<br />
Expert de solutions complexes<br />
Pour assurer le maintien des installations<br />
mises en service, le distributeur<br />
prévoit de mettre en place un service<br />
technique qui accompagnera ses<br />
clients installateurs dans ce processus<br />
si ceux-ci le souhaitent.« Nous assistons<br />
aujourd’hui à une nouvelle étape du<br />
cycle de vie des technologies que nous<br />
avons posées : celle où les premiers<br />
bémols peuvent apparaître. C’est<br />
pourquoi, en même temps que nous<br />
apprenons à détecter les erreurs et à<br />
les résoudre, nous développons notre<br />
service technique. Ce nouveau pôle<br />
interviendra à la suite de notre service<br />
après-vente pour réaliser des diagnostics<br />
et des réparations. D’une part, le service<br />
technique sera en contact étroit avec le<br />
service commercial et transmettra ainsi<br />
ses connaissances, ce qui permettra<br />
d’améliorer les compétences de nos<br />
commerciaux et, d’une certaine manière,<br />
de transmettre automatiquement ce<br />
savoir-faire à nos clients. D’autre part,<br />
il établira des partenariats ciblés avec<br />
les installateurs en mettant l’accent<br />
sur le service. L’objectif : diffuser notre<br />
expertise sur le marché pour accélérer la<br />
transition », déclare Yves Mreches.<br />
L’objectif : diffuser notre expertise<br />
sur le marché pour accélérer<br />
la transition<br />
Protecteur de l’environnement<br />
Bien qu’elle accompagne la transition<br />
énergétique, Minusines a conscience<br />
de participer à un modèle économique<br />
polluant en distribuant du matériel<br />
neuf. L’entreprise multiplie donc les<br />
initiatives pour réduire son empreinte<br />
environnementale. « Actuellement, nous<br />
testons deux alternatives pour remplacer<br />
les films plastiques utilisés pour le transport<br />
des panneaux photovoltaïques : un<br />
système en carton recyclé et un système<br />
de palettes en plastique réutilisables.<br />
Reste à déterminer quel est le plus efficient<br />
et le plus écologique. Par ailleurs, nous<br />
avons pour projet de racheter à nos clients<br />
des bornes de recharge utilisées et de les<br />
remettre à neuf pour les réintroduire dans<br />
le circuit de vente. En effet, un tournant<br />
technologique est survenu depuis<br />
l’installation des premiers modèles. Si<br />
certains souhaitent se « mettre à jour » et<br />
investir dans un nouveau parc, d’autres<br />
cherchent à compléter le leur par ces<br />
anciennes bornes. Ainsi, nous proposons<br />
aux premiers de racheter leur équipement<br />
contre une réduction à l’achat de leurs<br />
nouvelles infrastructures et aux seconds<br />
du matériel reconditionné à moindre<br />
coût », conclut Yves Mreches.<br />
8, rue François Hogenberg<br />
L-1735 <strong>Luxembourg</strong><br />
www.minusines.lu
LUXEMBOURG<br />
74<br />
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
POUR UNE GESTION DES<br />
DÉCHETS PLUS RESPONSABLE<br />
EN ENTREPRISE<br />
SuperDrecksKëscht<br />
Le label SuperDrecksKëscht fir Betrieber est destiné aux entreprises souhaitant améliorer leur gestion des déchets. L’objectif ?<br />
Assurer le tri, le stockage, l’élimination ou le recyclage et la prévention des produits usagés. Cette initiative permet de réduire<br />
la quantité de déchets et, surtout, de les transformer en ressources grâce au principe de l’économie circulaire. Explications<br />
avec Christophe Albrecht, conseiller à la SuperDrecksKëscht.
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
75<br />
Présentez-nous le label SuperDrecks-<br />
Këscht fir Betriber.<br />
Ce label destiné aux entreprises, aux<br />
associations et aux institutions a été<br />
créé en 1996 sous l’impulsion du<br />
ministère de l’Environnement, du<br />
Climat et du Développement durable,<br />
de la Chambre des Métiers et de la<br />
Chambre de Commerce afin d’assurer<br />
le tri, le stockage et le recyclage<br />
des déchets dans les entreprises. Il<br />
entre dans la stratégie « Null Offall<br />
Lëtzebuerg » du gouvernement qui<br />
vise une gestion plus raisonnée et<br />
responsable de nos déchets qui doivent<br />
être considérés comme des ressources<br />
sur base des principes de l’économie<br />
circulaire.<br />
Au-delà de décerner le label, notre<br />
objectif est de conseiller et de<br />
soutenir les organisations en mettant<br />
en place un concept de gestion des<br />
déchets. Aujourd’hui, nous comptons<br />
5.640 entreprises affiliées à la<br />
SuperDrecksKëscht fir Betriber, dont<br />
3.540 labellisées.<br />
Comment se déroulent la mise en place<br />
du concept de gestion des déchets et le<br />
processus de labellisation ?<br />
Si une entreprise est intéressée, l’un de<br />
nos conseillers organise une visite des<br />
lieux pour découvrir le fonctionnement<br />
de la structure et le type de déchets<br />
produits. Après avoir déterminé ses<br />
points forts et ses points faibles, nous<br />
sommes en mesure de développer<br />
un concept personnalisé visant à<br />
améliorer la gestion des déchets de<br />
l’entreprise. Cette stratégie s’articule<br />
autour de quatre critères : le tri et la<br />
collecte séparée, le stockage sécurisé,<br />
l’élimination par un collecteur autorisé<br />
et la prévention.<br />
Une fois l’analyse effectuée, l’entreprise<br />
reçoit une note. Si celle-ci est suffisante,<br />
alors elle peut obtenir le label. Dans le<br />
cas contraire, nous continuons à suivre<br />
l’organisation et l’accompagnons pour<br />
offrir des solutions et des explications<br />
afin d’améliorer sa gestion des déchets.<br />
La prévention reste la mesure la plus<br />
importante de la labellisation car le<br />
meilleur déchet est celui qui n’est pas<br />
produit.<br />
Notre objectif est de conseiller<br />
et de soutenir les organisations<br />
en mettant en place un concept<br />
de gestion des déchets<br />
Quant à notre label, il est valable un an.<br />
Si l’entreprise ne nous a pas contactés<br />
plus tôt, nous effectuons un second<br />
contrôle au minimum une année<br />
après son obtention. Malgré tout,<br />
nous prévoyons plusieurs contacts<br />
par an au cas où des changements<br />
interviendraient dans ses équipes, dans<br />
l’organisation de ses activités ou dans<br />
le type de déchets générés, et ce même<br />
si l’entreprise n’est pas labellisée.<br />
Après cinq ans, un diplôme est décerné<br />
et un audit a lieu tous les deux ans.<br />
Logiquement, si une organisation ne<br />
respecte plus ses engagements en<br />
faveur du label, elle peut se voir retirer<br />
sa certification.<br />
Notre label se fonde sur la norme ISO<br />
14024 qui implique une évaluation<br />
régulière de nos processus de conseil,<br />
de labellisation et d’évaluation par un<br />
organisme externe.<br />
Des formations sont-elles prévues dans<br />
ce cadre ?<br />
Oui, nous proposons de former les<br />
employés sur site, mais également via<br />
la SDK Académie. Les entreprises dont<br />
ce n’est pas le cœur de métier n’ont<br />
pas forcément notre expertise dans<br />
le domaine de la gestion des déchets.<br />
Nous développons des formations<br />
spécifiques à une entreprise ou sur des<br />
thématiques plus générales comme<br />
l’économie circulaire ou le nettoyage<br />
écologique.<br />
5.640<br />
entreprises affiliées<br />
SuperDrecksKëscht<br />
Zone Industrielle Piret<br />
L-7737 Colmar-Berg<br />
www.sdk.lu
LUXEMBOURG<br />
78<br />
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
INDR,<br />
QUINZE ANNÉES<br />
AU SERVICE<br />
DE LA RSE<br />
©INDR<br />
Franz Fayot<br />
L’Institut National pour le<br />
Développement durable et la<br />
Responsabilité sociale des entreprises<br />
(INDR) a vu le jour en 2007, à<br />
l’initiative de l’Union des entreprises<br />
luxembourgeoises (UEL) et de ses<br />
membres. Ce 21 septembre 2023, le<br />
moment était donc venu de célébrer son<br />
15 e anniversaire et de faire le point sur<br />
ses réalisations passées et ses ambitions<br />
futures. L’Institut de référence en<br />
matière de RSE au <strong>Luxembourg</strong> a soufflé<br />
ses bougies en présence du ministre<br />
de l’Économie Franz Fayot, devant 200<br />
professionnels de la RSE… Retour sur<br />
quelques temps forts de la soirée.<br />
Un tableau en demi-teinte<br />
À ce jour, l’INDR a décerné son label<br />
ESR – Entreprise responsable à pas<br />
moins de 300 organisations (deux fois<br />
plus qu’il y cinq ans) et a formé plus de<br />
600 personnes à travers son cycle de<br />
formation intégralement dédié à la RSE et<br />
coconçu avec la House of Training. C’est<br />
pour célébrer ces accomplissements –<br />
entre autres – que l’INDR a rassemblé<br />
ce 21 septembre les entreprises<br />
labellisées, les membres de ProRSE et les<br />
représentants de l’écosystème de la RSE<br />
au <strong>Luxembourg</strong>.<br />
Marc Lauer, président de l’INDR,<br />
a ouvert les festivités en saluant<br />
l’engagement continu des entreprises<br />
luxembourgeoises en matière de RSE<br />
et la qualité des services offerts par<br />
l’équipe de l’INDR. Si l’heure était<br />
bien à l’applaudissement des avancées<br />
réalisées au cours des quinze dernières<br />
années, pas question néanmoins<br />
d’enjoliver le tableau pour le ministre<br />
de l’Économie. L’allocution de Franz<br />
Fayot s’est révélée plus pessimiste. « On<br />
est à 15% de la réalisation des objectifs<br />
du développement durable (ODD),<br />
donc très loin du compte. On a même<br />
régressé sur certains de ces ODD, je<br />
pense notamment à l’éducation (…),<br />
comme sur beaucoup d’autres : sur le<br />
changement climatique, on n’a pas des<br />
résultats formidables à faire valoir », a-t-il<br />
déclaré.<br />
En dressant ce « tableau assez noir », il<br />
a souligné l’importance de la RSE, qu’il<br />
a qualifiée d’ « instrument primordial »<br />
pour accélérer la cadence. Le ministre a<br />
rappelé qu’établir une stratégie RSE est<br />
non seulement « la bonne chose à faire<br />
pour avancer dans l’achèvement des<br />
ODD », mais est aussi dans l’intérêt de<br />
l’entrepreneuriat.« On est aujourd’hui<br />
dans un monde où les consommateurs<br />
regardent ce que font les entreprises,<br />
ne vont plus acheter les produits et les<br />
services d’entreprises qui ne prennent<br />
pas au sérieux les ODD. On est aussi<br />
dans un monde où une entreprise qui<br />
fonctionne selon les anciens préceptes<br />
a du mal à recruter de nouveaux talents,<br />
à retenir les talents existants et à trouver<br />
des financements ».<br />
Morgane Haessler, coordinatrice de<br />
l’INDR, du programme ESR et présidente<br />
de l’association ProRSE, qui a succédé<br />
à Franz Fayot derrière le micro, ne l’a<br />
pas contredit, évoquant l’accroissement<br />
des exigences des consommateurs<br />
et la montée en puissance de la<br />
réglementation européenne, raison pour
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
79<br />
©INDR<br />
©INDR<br />
©INDR<br />
Et c’est justement cette nouveauté<br />
réglementaire qui a servi de point de<br />
départ aux discussions de la table ronde<br />
qui a suivi, consacrée aux perspectives<br />
de la RSE à l’horizon 2030 et au-delà. Les<br />
panelistes, Anne-Marie Loesch, Head of<br />
Sustainability à la House of Sustainability,<br />
Francesca Messini, Sustainability Leader<br />
chez Deloitte <strong>Luxembourg</strong>, Béatrice<br />
Belorgey, CEO de BGL BNP Paribas<br />
<strong>Luxembourg</strong>, Alain Jounot, responsable<br />
RSE du Groupe AFNOR et Roland<br />
Bastian, vice-président d’ArcelorMittal<br />
<strong>Luxembourg</strong>, ont exprimé leur vision et<br />
partagé l’expérience de leur organisation<br />
respective dans la mise en place de leur<br />
plan d’action.<br />
Deux initiatives saluées<br />
laquelle, d’ailleurs, l’Institut a mis à jour<br />
deux de ses principaux outils<br />
Deux pas en avant<br />
C’est Lidia Rahal, Senior Advisor à<br />
l’INDR, qui a eu le plaisir de présenter<br />
les deux nouveautés qui permettront<br />
aux entreprises à la fois d’approfondir<br />
leur engagement, mais aussi de se<br />
conformer aux nouvelles exigences<br />
réglementaires. Elle a ainsi annoncé à<br />
l’assemblée que la prochaine version du<br />
Guide ESR permettrait aux entreprises<br />
d’évaluer leur impact sur la biodiversité<br />
et les écosystèmes naturels sur toute leur<br />
chaîne de valeur et d’approvisionnement,<br />
leur dépendance vis-à-vis de la biodiversité<br />
et des écosystèmes ainsi que<br />
leur proximité avec des zones de haut<br />
intérêt en matière de biodiversité et de<br />
préservation des écosystèmes naturels.<br />
« Il s’agit de mettre la nature au cœur des<br />
stratégies ESR en favorisant les projets<br />
« nature positifs » conformément aux<br />
exigences du règlement de l’UE sur la<br />
restauration de la nature et à sa stratégie<br />
en faveur de la biodiversité à l'horizon<br />
2030 », a-t-elle expliqué avant de dévoiler<br />
une version améliorée de la plateforme<br />
esr.lu. Plus ergonomique, moderne et<br />
facile d’utilisation, celle-ci est dotée d’un<br />
dashboard permettant aux entreprises<br />
de visualiser leurs résultats en matière<br />
de performance ESR en fonction des cinq<br />
niveaux de maturité usuels, mais aussi<br />
de réaliser leur analyse de matérialité<br />
d’impact lors de l’auto-évaluation de leur<br />
démarche RSE. Il s’agit « d’un premier<br />
pas vers la double matérialité (intégrant<br />
matérialité financière et matérialité<br />
d’impact) dans une même matrice et vers<br />
une meilleure adaptation aux exigences<br />
de la CSRD [Corporate Sustainability Reporting<br />
Directive] », a indiqué Lidia Rahal.<br />
Avant de participer au cocktail qui<br />
clôturait les festivités, les convives<br />
ont pu assister à la remise des Prix du<br />
progrès économique durable 2023. Le<br />
bureau d’études Schroeder & Associés<br />
s’est vu décerner le Prix de la Fondation<br />
Alphonse Weicker, doté de 10.000 euros,<br />
pour « sa stratégie RSE très complète<br />
et ambitieuse, impliquant l’ensemble<br />
de ses parties prenantes » . Le projet de<br />
transformation de déchets alimentaires<br />
en ressources porté par Dussmann<br />
Catering a quant à lui été récompensé<br />
par le Prix de BGL BNP Paribas s’élevant<br />
à 2.500 euros.<br />
C’est Jean-Paul Olinger, directeur<br />
de l’INDR, qui aura eu le mot de la<br />
fin, rappelant que les entreprises qui<br />
intègrent la RSE dans leur stratégie font<br />
partie d’un réseau grandissant d’acteurs<br />
clés pour le progrès et l’innovation.<br />
Par A. Jacob
LUXEMBOURG<br />
80<br />
ACCOMPAGNER<br />
LE MONDE DE DEMAIN<br />
Domaine qui n’est pas forcément mis<br />
au premier plan, les achats impactent<br />
et interrogent les sujets liés à la<br />
Responsabilité Sociale des Entreprises<br />
(RSE) et aux critères Environnementaux,<br />
Sociaux et de Gouvernance (ESG).<br />
Installée à l’Innovation Hub de<br />
Dudelange, l’agence Demain Autrement<br />
a fait de ce constat son cheval de bataille<br />
et conseille les entreprises soucieuses<br />
de proposer des produits et des services<br />
plus responsables afin de réduire leur<br />
impact environnemental et d’agir dans<br />
le sens d’une société plus juste. Sandrine<br />
Grumberg, fondatrice et CEO, nous en<br />
dit plus.<br />
Pouvez-vous revenir sur votre parcours<br />
et présenter Demain Autrement ?<br />
J’étais acheteuse internationale au<br />
<strong>Luxembourg</strong> chez Delfi Automotive<br />
puis Technicolor durant quinze ans.<br />
Puis, j’ai créé ViaSourcing en France<br />
en 2006 pour conseiller les entreprises<br />
et les collectivités sur les questions<br />
environnementales. J’ai ensuite fondé<br />
Demain Autrement sur les mêmes<br />
thématiques il y a trois ans au Grand-<br />
Duché. Pourquoi au <strong>Luxembourg</strong> ? Parce<br />
que les organisations et les entreprises<br />
qui s’y trouvent sont sensibles aux<br />
enjeux de la durabilité, tout comme les<br />
politiques publiques qui promeuvent<br />
différents engagements tels que le<br />
Pacte Climat ou le Pacte Nature.<br />
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
Dans ce contexte, Demain Autrement<br />
a pour objectif de faciliter la transition<br />
environnementale selon la<br />
Responsabilité Sociale de l’Entreprise<br />
(RSE), les Objectifs de Développement<br />
Durables (ODD), les critères Environnementaux,<br />
Sociaux et de Gouvernance<br />
(ESG) ou la directive CSRD – Corporate<br />
Sustainability Reporting Directive.<br />
Spécialisé dans les stratégies environnementales<br />
et l’économie circulaire, le<br />
cabinet de conseil s’adresse aussi bien<br />
aux secteurs public que privé. Il met<br />
également un accent spécifique sur un<br />
domaine que j’approfondis depuis tant<br />
d’années : les achats durables et la gestion<br />
des chaînes d’approvisionnement.<br />
Il n’y a que des relations marchandes<br />
entre les entreprises, mon travail<br />
consiste à apporter plus de durabilité<br />
dans les commandes tout en mettant<br />
en valeur les offres des fournisseurs s’ils<br />
sont labellisés. J’essaye également de<br />
promouvoir l’économie circulaire dans<br />
les entreprises à travers une meilleure<br />
gestion des déchets par exemple.<br />
©Demain Autrement/Emmanuel Claude<br />
Sandrine Grumberg
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
81<br />
Comment définir un achat durable ?<br />
Un achat durable prend en compte trois<br />
volets. Le premier est économique. Il<br />
englobe le coût total d’acquisition qui<br />
est déterminé par plusieurs facteurs :<br />
consommation d’énergie, réparabilité,<br />
etc. Le second concerne la performance<br />
environnementale. Il s’agit de prendre<br />
en considération l’impact du produit<br />
ou du service tout au long de son<br />
cycle de vie. Enfin, le volet social<br />
revêt une importance capitale. Des<br />
personnes travaillent pour élaborer<br />
un produit ou offrir un service ou une<br />
prestation intellectuelle. Elles doivent<br />
être protégées sur leur lieu de travail,<br />
respecter des temps de pause, etc.<br />
Dans un monde globalisé, est-ce difficile<br />
de tracer les produits ou services en<br />
provenance d’autres continents que<br />
l’Europe ?<br />
C’est plus facile aujourd’hui, mais cela<br />
représente un vrai travail d’investigation.<br />
Les réglementations qui sont apparues<br />
ces dernières années nous aident en<br />
ce sens. Il existe des outils à l’échelle<br />
européenne qui empêchent la mise sur<br />
le marché de matériaux dits « de sang »<br />
ou « de conflits » pour les composants<br />
informatiques par exemple. La CSRD<br />
qui obligera les entreprises à publier<br />
un rapport extra financier est un autre<br />
levier de traçabilité.<br />
©IMS/Emmanuel Claude<br />
en faveur de l’environnement et, a<br />
contrario, avoir une gouvernance<br />
qui n’est pas centrée sur l’humain ou<br />
un management pénible envers ses<br />
collaborateurs. C’est pourquoi les<br />
critères ESG sont pertinents puisque<br />
la gouvernance prend une place<br />
importante dans la certification.<br />
Au regard de votre expérience, comment<br />
jugez-vous l’évolution de toutes ces<br />
questions relatives à la durabilité ?<br />
Un achat durable prend en<br />
compte trois volets : économique,<br />
environnemental et durable<br />
Des écolabels de confiance existent au<br />
niveau européen et prennent en compte<br />
le cycle de vie des produits, le respect<br />
des droits humains, etc. Les organismes<br />
d’achat ont aussi la possibilité de se<br />
faire labelliser, mais c’est un cas de<br />
figure encore assez rare au <strong>Luxembourg</strong>.<br />
Les grandes entreprises commencent<br />
néanmoins à s’y intéresser en suivant<br />
la norme ISO 20400. Celle-ci détermine<br />
si un achat est durable et se calque<br />
sur l’ISO 26000, le premier standard<br />
international en matière de RSE.<br />
Peut-on dissocier le produit ou le service<br />
de l’entreprise qui le propose ?<br />
Il faut veiller à la cohérence entre le<br />
produit ou le service et les sociétés<br />
qui les produisent ou qui les vendent.<br />
Des entreprises peuvent proposer des<br />
produits de très haute qualité, très<br />
durables, avec un réel engagement<br />
Si les règlementations poussent à<br />
l’évolution, l’urgence écologique a aussi<br />
éveillé les consciences. Les décideurs<br />
et le monde en général se sont rendu<br />
compte de la situation et que les<br />
ressources ne sont pas infinies. Il y a<br />
encore cinq ans, personne n’évoquait le<br />
« scope 3 » en matière de bilan carbone.<br />
Celui-ci correspond aux émissions<br />
indirectes, telles que l'extraction de<br />
matériaux achetés par l'entreprise pour<br />
la réalisation du produit ou les émissions<br />
liées au transport des salariés et des<br />
clients venant acheter le produit. Ce<br />
protocole est aujourd’hui une réalité qui<br />
s’ancre dans les organisations.<br />
Les outils et les technologies émergentes<br />
représentent de belles opportunités<br />
de développement. J’imagine que la<br />
gestion des données délivrera davantage<br />
de pistes d’amélioration. Les directives<br />
obligent au recueil et à l’analyse des data.<br />
Ce travail prend toutefois beaucoup de<br />
temps. Les supercalculateurs ont un rôle<br />
à jouer pour automatiser la gestion des<br />
données et approfondir les analyses avec<br />
plus de fiabilité.<br />
Par P. Birck
LUXEMBOURG<br />
82<br />
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE,<br />
UN AUTRE MODÈLE POUR PRODUIRE ET<br />
CONSOMMER L’ÉNERGIE<br />
Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />
Paul Zens<br />
Ce 8 octobre, moins d’un électeur sur dix a déposé dans les urnes un bulletin de vote en faveur des écologistes. Un résultat qui atteste<br />
de la nécessité d’acteurs comme Eurosolar Lëtzebuerg, dont la mission est de promouvoir les énergies renouvelables auprès du grand<br />
public et, plus largement, de le sensibiliser aux enjeux climatiques. Alors que l’asbl vient de récompenser deux lauréats dans une<br />
nouvelle catégorie du prix solaire dédiée à l’économie circulaire, son président, Paul Zens, partage quelques réflexions sur le sujet.
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
83<br />
Une raison d’être réaffirmée<br />
« Lors des élections, moins d’un électeur<br />
sur dix a voté en faveur de ceux qui ont<br />
hissé l’action contre le dérèglement<br />
climatique à l’échelle supérieure au<br />
niveau gouvernemental », regrette Paul<br />
Zens, rappelant que dix personnes<br />
sur dix sont pourtant concernées par<br />
la problématique. Cet écart semble<br />
montrer qu’il faut continuer à sensibiliser<br />
et est la preuve que l’asbl a bien sa<br />
raison d’être. Le président d’Eurosolar<br />
Lëtzebuerg craint d’ailleurs que celle-ci<br />
ait encore beaucoup de travail dans les<br />
années à venir.<br />
L’économie circulaire mise en lumière<br />
Si, « dans un monde idéal, la société<br />
n’aurait plus besoin d’Eurosolar »,<br />
l’association est aujourd’hui forcée<br />
de poursuivre son action. Dans ses<br />
projets, elle appréhende la thématique<br />
de la transition dans une perspective<br />
de plus en plus large comme en<br />
témoigne l’introduction d’une nouvelle<br />
catégorie lors du prix solaire 2023.<br />
Depuis 20 ans, ce prix récompense les<br />
meilleurs projets nationaux contribuant<br />
particulièrement à la transition<br />
énergétique. S’il était jusqu’alors décerné<br />
à des initiatives en lien avec toutes<br />
les sources d’énergies renouvelables<br />
disponibles au <strong>Luxembourg</strong>, cette année,<br />
il a également mis en lumière deux<br />
projets conçus selon les principes de<br />
l’économie circulaire. Ses premiers<br />
lauréats sont l’Administration des<br />
bâtiments publics, pour le projet du<br />
Lycée Agricole Gilsdorf, et le cabinet<br />
XXA Architecture, pour son projet<br />
d’école fondamentale et de maison<br />
relais à Howald Couvent développé<br />
selon le principe du « cradle-to-cradle »<br />
(du berceau au berceau).<br />
« Ce sont des exemples à suivre. La<br />
démarche « cradle-to-cradle » présente<br />
de multiples avantages : elle permet de<br />
réaliser des constructions en bois (un<br />
matériau naturel et qui capte le CO 2<br />
),<br />
préfabriquées et modulaires, de manière<br />
presque systématique, c’est-à-dire en<br />
un laps de temps limité. Une solution<br />
intéressante à la crise du logement ! De<br />
leur déconstruction (plutôt que leur<br />
démolition) sont issus des matériaux<br />
qui doivent éventuellement être traités<br />
pour être réutilisés, mais qui ne sont pas<br />
exposés à la fluctuation des prix. Enfin,<br />
l’économie circulaire sera créatrice<br />
d’emplois », relève Paul Zens.<br />
Une rupture par rapport au modèle<br />
traditionnel<br />
Bien sûr, les deux édifices primés<br />
faisaient également la part belle aux<br />
énergies renouvelables, démontrant<br />
par là-même que transition énergétique<br />
et circularité sont en quelque sorte<br />
les deux faces d’une même médaille.<br />
L’asbl milite d’ailleurs pour l’abandon<br />
des modèles linéaires dans le secteur<br />
de l’énergie. C’est sa raison d’être.<br />
« Les principales sources d’énergie que<br />
nous avons exploitées jusqu’à présent<br />
sont limitées, contrairement à ce que<br />
veulent bien dire ceux qui profitent<br />
de l’utilisation linéaire des matières<br />
premières. Le pétrole, par exemple,<br />
incarne la linéarité dans toute sa<br />
splendeur : on l’extrait, on l’exploite et<br />
il s’évapore. En revanche, le vent et le<br />
soleil, eux, sont inépuisables », rappelle<br />
Paul Zens.<br />
Le pétrole incarne la linéarité dans<br />
toute sa splendeur (...). Le vent et le<br />
soleil, eux, sont inépuisables<br />
Les éoliennes et les panneaux<br />
photovoltaïques eux-mêmes sont<br />
recyclables à plus de 90%. « On ne peut<br />
nier le fait que certains composants<br />
sont difficiles à recycler, mais nous<br />
trouverons des solutions. L’industrie<br />
de la récupération de panneaux,<br />
qui devrait se constituer dans les<br />
prochaines années, cherchera,<br />
comme tout business, à optimiser son<br />
fonctionnement et donc à récupérer<br />
le plus d’éléments possibles pour la<br />
revente. D’ailleurs, pourquoi cette<br />
filière n’existe-t-elle pas encore au<br />
<strong>Luxembourg</strong> ? Simplement parce que<br />
les panneaux sont durables, bien<br />
plus qu’on ne l’imaginait ! Le marché<br />
devrait seulement se développer dans<br />
les prochaines années, alors que les<br />
premières installations ont déjà 20 ou<br />
25 ans. Quant aux éoliennes, seules<br />
les pales contiennent des matières<br />
composites difficilement récupérables.<br />
L’acier, lui, peut être recyclé à 100% et<br />
le béton des fondations réutilisé pour<br />
la construction de routes notamment.<br />
Une fois déconstruite, il ne reste<br />
plus rien de l’éolienne et le sol peut<br />
retrouver son affectation d’origine,<br />
pour l’agriculture par exemple. Je défie<br />
quiconque de réaliser la même prouesse<br />
en démantelant une centrale nucléaire<br />
ou une station essence », déclare Paul<br />
Zens.<br />
La circularité est donc possible, même<br />
dans ce secteur… et, inversement,<br />
l’économie circulaire peut générer de<br />
l’énergie ! Le propre de ce modèle est<br />
d’ailleurs d’encourager la valorisation<br />
énergétique des déchets, via la<br />
méthanisation ou la récupération<br />
de chaleur, par exemple. « Certains<br />
quartiers sont déjà alimentés par des<br />
réseaux de chaleur grâce à ce processus;<br />
la chaleur fatale des industries faisant<br />
office de batterie thermique à grande<br />
échelle en quelque sorte. C’est une<br />
piste intéressante, en particulier si<br />
les industries en question tournent à<br />
l’énergie verte », ajoute Paul Zens.<br />
Au président de l’asbl de conclure<br />
en citant Lavoisier : « l’être humain<br />
a acquis, via les hydrocarbures,<br />
une incommensurable puissance<br />
destructrice. Il ferait mieux de reprendre<br />
le contrôle en s’inspirant de la nature<br />
dans laquelle « rien ne se perd, rien ne<br />
se crée, tout se transforme » ».<br />
Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />
6, Jos Seyler Strooss<br />
L-8522 Beckerich<br />
www.eurosolar.lu
D’Energiefroe mat den Ouere geholl!<br />
Lauschtert eise Podcast.
Bientôt un monde sans poliomyélite ?<br />
La Commission européenne, la Banque européenne d’investissement et la<br />
fondation Bill & Melinda Gates ont annoncé le 11 octobre la mise en place<br />
d’un nouveau partenariat de financement. Celui-ci permettra d’apporter<br />
une enveloppe de 1,1 milliard d’euros à l’Organisation mondiale de la santé<br />
(OMS) et à l’UNICEF qui seront chargés de l’utiliser pour éradiquer la<br />
poliomyélite, plus connue sous le nom de « polio », une maladie infantile<br />
très contagieuse qui envahit le système nerveux et peut entraîner en<br />
quelques heures seulement des paralysies irréversibles. Ils devront<br />
également soutenir la distribution d’autres vaccinations à destination des<br />
enfants et renforcer les systèmes de santé.<br />
Source : OMS<br />
Aider les victimes du froid<br />
Si pour certains le retour des températures fraîches annoncent l’arrivée des<br />
fêtes de famille et des soirées cocooning au coin du feu, elles sonnent plutôt<br />
comme le début d’un calvaire pour Caritas <strong>Luxembourg</strong>, qui a pour mission<br />
d’aider les plus démunis parmi lesquels les personnes sans-abris. Pour<br />
soutenir ces dernières et permettre leur accueil dans la structure d’urgence<br />
multifonctionnelle du Findel, elle lance un appel aux bénévoles avec la Croix-<br />
Rouge luxembourgeoise et Inter-Actions. Les volontaires appuieront l’équipe<br />
professionnelle pour la distribution des repas et participeront activement aux<br />
initiatives lancées dans le cadre de l’Action Hiver 2023/2024. Pour plus<br />
d’informations, consultez le site www.caritas.lu.<br />
Source : Caritas <strong>Luxembourg</strong><br />
La représentante des Nations Unies sur la violence contre<br />
les enfants en visite à <strong>Luxembourg</strong><br />
Le 17 octobre s’est tenue la foire à l’information et au matériel didactique<br />
« Droits de l’enfant ». Elle répond à l’objectif de développement durable<br />
de l’agenda 2030 qui prévoit de « mettre un terme à la maltraitance, à<br />
l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture<br />
dont sont victimes les enfants ». À cette occasion, Dr. Najat Maalla M’jid,<br />
représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies chargée<br />
de la question de la violence contre les enfants, a fait l’honneur de sa<br />
présence. Experte de renommée internationale, elle parcourt le monde<br />
pour revendiquer le droit de chaque enfant à vivre en sécurité. Au cœur<br />
de son action se trouvent entre autres la sensibilisation et la mobilisation<br />
des acteurs clés ainsi que la promotion de changements sociaux.<br />
Source : SIP<br />
LABORATOIRE<br />
SOCIAL
LUXEMBOURG<br />
86<br />
LES ACTEURS<br />
DE LA TERRE<br />
AU SERVICE DE<br />
LA PLANÈTE<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
Les exploitants agricoles, au Grand-<br />
Duché comme ailleurs, sont parmi les<br />
premiers à être directement impactés par<br />
le changement climatique. Une contrainte<br />
supplémentaire pour ce secteur d’activité<br />
ô combien indispensable, mais qui rencontre<br />
de nombreuses difficultés économiques<br />
et un manque de reconnaissance<br />
du public. Rencontre avec Christian<br />
Wester, président du syndicat agricole la<br />
Centrale Paysanne.<br />
Pouvez-vous nous présenter la Centrale<br />
Paysanne, son activité ?<br />
La Centrale Paysanne est le syndicat des<br />
agriculteurs le plus important et le plus<br />
ancien au <strong>Luxembourg</strong>. Il a été fondé en<br />
1944 et compte environ 2.200 membres.<br />
Notre mission est de défendre les<br />
intérêts des agriculteurs au sens large,<br />
c’est-à-dire les travailleurs de la terre,<br />
mais aussi ceux de la vigne ou bien les<br />
maraîchers et les fruitiers par exemple.<br />
Au Grand-Duché, la part la plus<br />
importante de ce secteur d’activité est<br />
représentée par les éleveurs de bovins et<br />
les producteurs dits de grandes cultures<br />
céréalières.<br />
Comment se porte le secteur agricole au<br />
<strong>Luxembourg</strong> ?<br />
Le nombre d’agriculteurs est en<br />
baisse depuis des décennies car c’est<br />
un métier difficile et qui rapporte de<br />
moins en moins d’argent. Pour survivre<br />
nous devons produire plus, dans un<br />
temps plus court et vendre à un prix<br />
moins élevé. Une équation très difficile<br />
à tenir ! Les exploitations qui ne veulent<br />
ou ne peuvent pas tenir ce rythme<br />
disparaissent.<br />
À cela s’ajoute une forte concurrence<br />
des autres pays. Nous sommes un<br />
petit territoire à l’échelle de la France<br />
ou de l’Allemagne. On trouve donc ici<br />
beaucoup d’autres produits venant de<br />
l’étranger et qui sont moins chers que<br />
les produits luxembourgeois.<br />
Les contraintes sont donc fortes pour<br />
tous les acteurs du secteur et il faudrait<br />
modifier les politiques agricoles pour<br />
y remédier. Nous sommes cependant<br />
assez chanceux que les aides de l’État<br />
luxembourgeois soient conséquentes<br />
envers notre secteur. C’est plutôt au<br />
niveau de la reconnaissance de notre<br />
travail et dans la promotion de nos<br />
produits que les choses doivent évoluer.<br />
Pourquoi diriez-vous qu’agriculteur<br />
reste un beau métier ?<br />
Nous sommes les premiers témoins<br />
de la vie de la nature et de tous ses<br />
changements. Pour la plupart d’entre<br />
nous, nous vivons sur le terrain<br />
même de notre exploitation, loin des<br />
bouchons et du stress de la vie citadine<br />
luxembourgeoise. C’est aussi un métier<br />
qui propose une grande variété de<br />
tâches et de missions, notamment au<br />
fil des saisons. En ce sens, aucun jour<br />
ne ressemble vraiment au précédent,<br />
même si bien sûr certaines opérations<br />
se répètent, comme dans n’importe<br />
quel travail.<br />
La majorité des exploitations agricoles<br />
étant des petites entreprises familiales
LABORATOIRE SOCIAL<br />
87<br />
indépendantes, l’état d’esprit et<br />
les valeurs sont bien différents de<br />
ce que l’on peut trouver dans des<br />
grandes sociétés de la finance ou de<br />
l’industrie. Nous sommes sans doute<br />
le premier secteur où la transmission<br />
se fait principalement de père en fils<br />
depuis des générations.<br />
À quel point le changement climatique<br />
a-t-il une influence sur votre activité ?<br />
Nous le ressentons de manière<br />
très directe vu notre activité. Les<br />
intempéries sont de plus en plus fortes,<br />
imprévisibles et toute notre profession<br />
dépend de la météo. En 2022, l’été à<br />
été très sec ; cette année, il a été assez<br />
pluvieux, il y a donc eu un grand travail<br />
dans la gestion de l’humidité des sols<br />
de notre part. Nous devons adapter nos<br />
méthodes de production pour être plus<br />
résilients face à un cycle des saisons<br />
très perturbé.<br />
J’ajoute que nous subissons aussi<br />
le changement climatique dans les<br />
autres pays du monde, où nous nous<br />
approvisionnons pour certaines<br />
matières premières dont nous avons<br />
besoin. Dans un marché globalisé, la<br />
fluctuation des prix due aux bonnes ou<br />
mauvaises récoltes à une extrémité de<br />
la planète a des répercussions à l’autre<br />
bout du monde.<br />
Considérez-vous les agriculteurs<br />
comme les premiers protecteurs de<br />
l’environnement ?<br />
Bien sûr, nous sommes au premier<br />
rang de la nature et des paysages et<br />
avons à cœur de les protéger. J’irais<br />
même plus loin : nous avons besoin<br />
d’une nature intacte pour produire<br />
nos récoltes. Certains paysages que<br />
nous avons aujourd’hui sont d’ailleurs<br />
le fruit d’un façonnage qui s’est opéré<br />
durant des générations, par des<br />
exploitants agricoles.<br />
Nous sommes donc régulièrement<br />
désavoués alors que nous faisons au<br />
mieux, avec l’expérience que nous<br />
avons.<br />
Où en est la production bio luxembourgeoise<br />
?<br />
Le travail de la terre est un héritage<br />
qu’il faut s’efforcer de protéger et de<br />
perpétuer<br />
Avec la perte de pouvoir d’achat<br />
liée à l’inflation, nous constatons de<br />
façon très nette une baisse de l’intérêt<br />
du grand public pour les produits<br />
bio. Ces denrées étant plus chères à<br />
produire, elles sont plus onéreuses<br />
en magasins et ce sont des dépenses<br />
que les clients finaux hésitent à<br />
faire. J’ajouterais que nos produits<br />
locaux, non bio, demeurent d’une<br />
grande qualité, parfois même d’une<br />
qualité équivalente d’un point de vue<br />
nutritionnel. Alors le public achète<br />
plutôt ces derniers, car c’est un mode<br />
de vie et des méthodes de production<br />
plus qu’une qualité que l’on acquiert<br />
avec le bio.<br />
Demain, quelles perspectives pour la<br />
Centrale ?<br />
La question de la transmission des<br />
exploitations et du renouvellement<br />
des générations demeure un grand<br />
défi. Comme je vous le disais plus<br />
tôt, les contraintes et difficultés<br />
auxquelles nous faisons face<br />
n’incitent pas les jeunes à s’engager<br />
dans cette voie professionnelle. Ils ne<br />
parviennent pas à se projeter à long<br />
terme dans ce métier et préfèrent<br />
se tourner vers d’autres secteurs<br />
où « l’herbe semble plus verte ». Si<br />
les conditions n’évoluent pas, de<br />
nombreuses exploitations cesseront<br />
leur activité et notre secteur s'éteindra<br />
progressivement, ou du moins se<br />
transformera radicalement dans les<br />
années à venir. Plus qu’un métier,<br />
le travail de la terre sous toutes ses<br />
formes fait partie du patrimoine<br />
luxembourgeois. C’est un héritage<br />
qu’il faut s’efforcer de protéger et de<br />
perpétuer.<br />
Par J. Menegalli<br />
Christian Wester<br />
Nos méthodes de production sont<br />
parfois critiquées car la population ne<br />
comprend plus comment l’agriculture<br />
fonctionne. La société s’éloigne de<br />
plus en plus du monde agricole et,<br />
paradoxalement, tout le monde a un avis<br />
sur la façon de conduire l’agriculture.
LUXEMBOURG<br />
88<br />
CLOOS & KRAUS<br />
SE PRÉSENTE AUX CLIENTS<br />
AVEC UNE NOUVELLE<br />
SALLE D’EXPOSITION<br />
Cloos & Kraus S.à r.l.<br />
Stabilité au niveau du personnel, stabilité financière, stabilité actionnariale… le<br />
groupe Cloos & Kraus de Roost est une valeur sûre dans le monde agricole. S’il mise<br />
traditionnellement sur la réputation qu’il doit à son partenaire universellement<br />
connu, John Deere, il a aujourd’hui une nouveauté à annoncer : il a mis une nouvelle<br />
salle d’exposition à la disposition de ses clients. Explications avec Paul Siebenaller,<br />
gérant.<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
Quels sont les différents métiers exercés<br />
par vos employés ?<br />
Nous formons du personnel, essentiellement<br />
des mécatroniciens de machines<br />
agricoles. Nous avons aussi des électriciens,<br />
des magasiniers et du personnel de<br />
bureau.<br />
Quelle clientèle ciblez-vous ?<br />
Approximativement, 50% de nos clients<br />
proviennent du monde agricole, 20%<br />
du secteur public (communes et État) et<br />
30% sont des personnes privées. Nous<br />
misons donc sur trois piliers.<br />
Les exploitations agricoles ont-elles de<br />
grands besoins en machines ?<br />
Paul Siebenaller<br />
Paul Siebenaller
LABORATOIRE SOCIAL<br />
89<br />
Oui. Il y a une tendance vers des<br />
exploitations plus importantes ; le<br />
nombre de machines demandé diminue<br />
dès lors, mais il y a un besoin pour<br />
des engins plus puissants. S’agissant<br />
des tracteurs – il y en a 200 qui sont<br />
immatriculés annuellement – nous avons<br />
une part de marché de 25%.<br />
Cela est-il satisfaisant de votre point de<br />
vue ?<br />
Au vu de la concurrence qui est forte,<br />
c’est un bon résultat.<br />
Que faites-vous pour confirmer ces<br />
chiffres ?<br />
Nous pouvons par exemple offrir des<br />
financements, à travers John Deere<br />
Finance et en partenariat avec BGL BNP<br />
Paribas. Par ce biais, le leasing est aussi<br />
devenu habituel dans le monde agricole.<br />
Votre stock de machines est-il assez<br />
complet pour répondre à la demande à<br />
tout moment ?<br />
En ce moment, il est plus que suffisant.<br />
Cela dépend des délais de livraison<br />
des fournisseurs. Il y a un an, c’était<br />
le contraire. La situation s’est donc<br />
nettement améliorée.<br />
Une partie de votre activité tourne aussi<br />
autour des espaces verts. Qui sont vos<br />
clients dans ce domaine ?<br />
Des personnes privées qui ont des<br />
espaces verts autour de leur maison,<br />
par exemple. Puis il y a des jardiniers et<br />
tous ceux qui s’occupent du jardinage<br />
de façon professionnelle comme les<br />
communes, l’Administration des ponts<br />
et chaussées et l’État.<br />
Vous avez aussi un service qui s’occupe<br />
des étables de façon professionnelle.<br />
lesquelles les animaux peuvent manger.<br />
Dans les étables, nous constatons aussi<br />
une tendance accrue à la robotisation.<br />
Quel est votre marché dans ce domaine ?<br />
Le <strong>Luxembourg</strong> et une partie de la<br />
Rhénanie-Palatinat, entre Euskirchen,<br />
Coblence et Trèves.<br />
Pour les trois métiers – machines<br />
agricoles, espaces verts et services<br />
dans les étables – le focus est-il sur le<br />
<strong>Luxembourg</strong> ?<br />
Oui. Grâce à notre position géographique<br />
centrale, nous nous trouvons dans une<br />
situation confortable. Mais il y a aussi des<br />
pressions provenant de notre partenariat<br />
avec John Deere qui poussent à la<br />
croissance. De ce point de vue, le marché<br />
luxembourgeois sera un jour trop étroit<br />
pour nous. Il faudra alors s’organiser.<br />
Notre philosophie a toujours été<br />
de fournir d’un côté des nouvelles<br />
machines de qualité, et de l’autre<br />
d’assurer aussi le service après-vente<br />
avec les pièces de rechange<br />
correspondantes<br />
Comment fonctionne votre coopération<br />
avec John Deere ?<br />
Depuis 1985, nous disposons de la<br />
concession pour le groupe et nous<br />
sommes également importateurs,<br />
de sorte que nous sommes la seule<br />
entreprise au <strong>Luxembourg</strong> qui peut<br />
fournir la marque. Il s’agit du premier<br />
groupe mondial pour les machines<br />
agricoles. Nous profitons clairement de<br />
sa réputation.<br />
de qualité, et de l’autre d’assurer aussi<br />
le service après-vente avec les pièces de<br />
rechange correspondantes. Si on vendait<br />
une marque chinoise, l’aspect prix serait<br />
primordial, mais on ne pourrait pas<br />
fournir les autres services.<br />
Comment se porte votre équipe ?<br />
Nous sommes 54. Ces 25 dernières<br />
années, nous avons constaté une<br />
tendance continuelle à la hausse. C’est<br />
une bonne équipe en termes d’effectifs.<br />
Votre groupe est-il financièrement<br />
stable ?<br />
La période du coronavirus nous a été<br />
très favorable. D'une part, nous avions<br />
évacué tout notre stock. D’autre part,<br />
nous avons toujours été habitués à des<br />
hauts et des bas dans le monde agricole.<br />
De façon générale, nous avons constaté<br />
ces dernières années qu’il s’avérait<br />
de plus en plus difficile de réaliser les<br />
encaissements auprès de nos clients. Il<br />
s’agit là d’un phénomène globalisé dans<br />
la société actuelle.<br />
Qu’en est-il de votre actionnariat ?<br />
Stabilité absolue de ce côté. Nous<br />
sommes une entreprise familiale. En<br />
2020, nous avons séparé le terrain de<br />
l’exploitation. Ma femme et moi nous<br />
occupons de cette dernière.<br />
Votre salle d’exposition a l’air toute<br />
neuve.<br />
En effet. Par le passé, nous n’avions pas<br />
de salle d’exposition. Avant, il y avait ici<br />
l’atelier des tracteurs. Les clients seront<br />
désormais à leur aise pour examiner<br />
les machines. Début décembre, nous<br />
organiserons une journée portes ouvertes<br />
pour leur présenter la nouvelle salle.<br />
Nous avons un fournisseur principal,<br />
GEA Farm Technologies, anciennement<br />
Westfalia. Il ne fait pas que des machines<br />
permettant la traite, mais s’occupe d’une<br />
multitude d’aspects dans les étables<br />
comme la fabrication des enceintes dans<br />
Pourquoi ne vendez-vous pas de<br />
machines agricoles provenant de Chine ?<br />
Notre philosophie a toujours été de<br />
fournir d’un côté des nouvelles machines<br />
Cloos & Kraus S.à r.l.<br />
10, ZAC Jauschwis<br />
L-7759 Roost<br />
www.clooskraus.lu
LUXEMBOURG<br />
90<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
LA FAL, UN PARTENAIRE<br />
DE CONFIANCE POUR<br />
LES COMMUNES<br />
Gilles Hempel<br />
Fondation pour l’Accès au Logement<br />
La Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) est le gestionnaire de l’Agence Immobilière Sociale (AIS) qui œuvre à l’inclusion sociale<br />
par le logement. À la suite des dernières élections communales, Gilles Hempel, directeur, présente la fondation et ses activités. Il<br />
revient également sur son rôle auprès des communes pour favoriser l’accès au logement à tous ainsi que sur les avantages, pour elles,<br />
de nouer un partenariat avec la FAL en matière de gestion locative sociale ou de promotion immobilière sociale.
LABORATOIRE SOCIAL<br />
Pouvez-vous présenter les activités de la<br />
FAL ?<br />
La Fondation pour l’Accès au Logement<br />
rassemble trois départements : l’Agence<br />
Immobilière Sociale (AIS), Abitatio et le<br />
département d’accompagnement social.<br />
Créée en 2009, l’AIS a pour objectif de louer<br />
des logements inoccupés. Au <strong>Luxembourg</strong>,<br />
nous comptons entre 10.000 et<br />
20.000 infrastructures vides. Cela concerne<br />
par exemple les habitations des<br />
personnes âgées en maison de retraite ou<br />
des héritiers qui ont reçu en succession<br />
un bien dont ils n’ont pas l’utilité. Notre<br />
objectif est simple : mettre ces biens à<br />
disposition des habitants aux revenus<br />
modestes sous forme de location. Le<br />
propriétaire n’a rien à craindre car<br />
nous lui apportons certaines garanties,<br />
notamment en matière de loyer ou<br />
encore d’entretien. Tout est géré par<br />
notre agence sans aucune contrainte.<br />
En d’autres termes, nous luttons contre<br />
l’exclusion sociale par le logement<br />
Nous nous sommes également lancés<br />
dans la promotion immobilière avec<br />
Abitatio. Nos locataires sont toujours<br />
aussi motivés à retrouver une autonomie,<br />
mais, en dix ans d’activité, nous avons<br />
constaté que l’envolée des prix de<br />
l’immobilier ne laissait que très peu de<br />
chance de se loger aux plus démunis.<br />
Offrir un package complet :<br />
de la conception du projet<br />
jusqu’à sa gestion en passant<br />
par sa construction<br />
Actuellement, nous possédons un parc<br />
de 630 logements en gestion et nous<br />
tenons à en prendre soin en assurant<br />
leur bon état aux propriétaires. Nous<br />
garantissons également le paiement<br />
des loyers. Et, depuis 2009, nous avons<br />
permis à 1.100 ménages d’obtenir un<br />
toit. Bien accompagnés et encadrés par<br />
nos services, plus de la moitié d’entre<br />
eux nous a déjà quittés pour accéder au<br />
premier marché immobilier et, parmi eux,<br />
10% sont même devenus propriétaires de<br />
leur bien !<br />
Quels sont les avantages, pour les<br />
communes, de nouer un partenariat avec<br />
la FAL ?<br />
Nous nous positionnons comme un<br />
partenaire fiable vis-à-vis de l’État,<br />
des communes, des propriétaires, des<br />
bénéficiaires et des services sociaux qui<br />
gravitent autour de nous.<br />
Abitatio a pour objectif<br />
d’accompagner les communes dans<br />
leur démarche de promotion<br />
immobilière sociale<br />
Nous collaborons avec une cinquantaine<br />
de communes en matière de gestion<br />
locative sociale et nous avons démarré<br />
nos premières coopérations au niveau<br />
de la construction de logements. Nous<br />
offrons une prestation complète à celles<br />
qui souhaitent s’engager dans cette<br />
voie : de la planification à la gestion des<br />
biens, en passant par le financement et la<br />
construction. Deux choix s’offrent à elles:<br />
un bail emphytéotique de 50 à 99 ans ou<br />
la vente de terrains. Cela dépend de leur<br />
vision politique, mais, dans tous les cas,<br />
elles sont assurées que les habitations<br />
resteront toujours sociales. Nous sommes<br />
en mesure d’offrir un package complet.<br />
En collaborant avec nous et en proposant<br />
davantage de logements à coût abordable,<br />
nous pouvons participer à l’amélioration<br />
de l’attractivité des communes<br />
concernées qui ne sont pas forcément<br />
outillées pour répondre à ces besoins<br />
sociaux. En effet, avec le Pacte Logement<br />
2.0, les communes sont incitées à bâtir<br />
des habitations à prix abordable. Or, la<br />
plupart d’entre elles n’ont pas les moyens<br />
humains ou financiers pour gérer un<br />
parc locatif ou réaliser des projets de<br />
construction. Abitatio a pour objectif de<br />
les accompagner dans cette démarche de<br />
promotion immobilière sociale.<br />
Des projets d’Abitatio ont-ils déjà vu<br />
le jour ? D’autres sont-ils en cours de<br />
réflexion ?<br />
91<br />
Nous avons déjà réalisé des projets dans<br />
plusieurs communes : à Niederkorn,<br />
Harlange, Heinerscheid, Wilwerdange et<br />
Wiltz. Ceux-ci sont soit des maisons soit<br />
des résidences de plusieurs unités.<br />
Parmi les réalisations plus récentes, citons<br />
l’immeuble de six logements que nous<br />
avons construit sur un terrain vendu par<br />
la commune de Parc Hosingen. Celui-ci va<br />
bientôt accueillir ses premiers habitants.<br />
À Merscheid, nous avons livré un projet<br />
de cinq habitations en emphytéose. Nous<br />
participons également à la création de<br />
neuf unités de logement à Mondorf-les-<br />
Bains en partenariat avec un promoteur<br />
privé.<br />
D’autres projets débuteront très<br />
prochainement comme à Altrier, où<br />
l’ancienne école sera démolie pour<br />
être remplacée par des infrastructures<br />
dédiées au logement. La commune<br />
de Niederanven nous a aussi mis à<br />
disposition un terrain pour y construire<br />
plusieurs maisons unifamiliales<br />
630<br />
logements en gestion<br />
Fondation pour l’Accès au Logement<br />
202B, rue de Hamm<br />
L-1713 <strong>Luxembourg</strong><br />
www.fondation-logement.lu
LUXEMBOURG<br />
92<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
UN NŒUD ROSE POUR<br />
DES VIES SAUVÉES<br />
« Faire de ce monde un monde sans<br />
cancer » : voilà la mission que s’est donnée<br />
la Fondation Cancer depuis 1994 au<br />
<strong>Luxembourg</strong>. En ce sens, elle agit pour<br />
l’information, l’accompagnement des<br />
malades et la recherche avec l’aide de ses<br />
donateurs. Durant la campagne Octobre<br />
Rose, elle s’implique pour que les femmes<br />
effectuent une mammographie et, le<br />
cas échéant, traitent le plus tôt possible<br />
un cancer du sein, première cause de<br />
décès par cancer chez elles. Rencontre<br />
avec Lucienne Thommes, directrice de la<br />
Fondation.<br />
Un mois pour passer à l’action<br />
Chaque année depuis 1985, le<br />
mois d’octobre est consacré à la<br />
sensibilisation au cancer du sein et à<br />
la récolte de fonds pour la recherche.<br />
L’objet principal d’Octobre Rose est<br />
avant tout la détection de la maladie<br />
– et, partant, sa guérison – et non sa<br />
prévention. « Éliminer tous les facteurs<br />
de risque représente un objectif<br />
quasiment inatteignable. Certes,<br />
l’hygiène de vie, élément contrôlable,<br />
a un impact sur la probabilité de<br />
développer la maladie, mais les<br />
concernées par cette dernière n’ont pas<br />
de pouvoir sur les causes principales, à<br />
savoir le sexe (sur 100 nouveaux cas, 99<br />
sont des femmes et 1 est un homme),<br />
l’âge et la génétique », précise la<br />
directrice de la Fondation Cancer.<br />
Dans ce cadre, un programme de<br />
dépistage est mis en place afin d’inciter<br />
les femmes de 50 à 70 ans – la tranche<br />
d’âge la plus touchée – à effectuer<br />
une mammographie. « Le cancer du<br />
sein demeure le plus répandu et la<br />
première cause de mortalité par cancer<br />
chez les femmes. Tous les ans, ce<br />
sont environ 500 nouvelles personnes<br />
diagnostiquées au <strong>Luxembourg</strong>. Bien<br />
que la population soit de plus en plus<br />
informée sur le sujet, plusieurs obstacles<br />
entravent encore la détection précoce<br />
de cette maladie. Seules 50% des<br />
concernées par le programme national<br />
de mammographie y participent ! Cela<br />
prouve bien que l’information ne suffit<br />
pas. Une campagne incitant à l’action<br />
est indispensable, car ça n’arrive pas<br />
qu’aux autres… et c’est bien là que<br />
réside tout l’intérêt d’Octobre Rose :<br />
prendre conscience que toutes les<br />
femmes peuvent en être victimes, en<br />
particulier à partir de la ménopause. En<br />
revanche, il me tient à cœur de rappeler<br />
que, au cours de sa vie, une femme a<br />
un risque de 13% de développer un<br />
cancer du sein. À l’inverse, cela signifie<br />
qu’elle a 87% de chance d’y échapper !<br />
S’il est donc essentiel de participer au<br />
programme, il ne faut pas non plus<br />
nourrir une peur irrationnelle surtout<br />
chez les jeunes femmes », déclare<br />
Lucienne Thommes.<br />
Une campagne incitant à l’action est<br />
indispensable, car ça n’arrive pas<br />
qu’aux autres<br />
Une lutte contre le cancer du sein…<br />
Créée en 1994 au <strong>Luxembourg</strong>, la<br />
Fondation Cancer s’investit activement<br />
dans le programme national de<br />
mammographie. « Notre objectif est de<br />
toucher le plus de citoyens possible.<br />
Nous avons lancé une campagne de<br />
sensibilisation sur nos réseaux sociaux.<br />
Notre tour de cubes aux couleurs de ce<br />
mois important informe les visiteurs<br />
de centres hospitaliers ainsi que les<br />
employés de certaines sociétés privées<br />
et organisations publiques. Nous<br />
organisons en outre des conférences en<br />
langues française, luxembourgeoise et<br />
anglaise sur demande. Les entreprises<br />
et institutions font appel à nous pour<br />
en mettre une en place à destination<br />
de leurs collaborateurs. Celles-ci<br />
peuvent être ponctuelles ou divisées<br />
en plusieurs séances », détaille la<br />
directrice.<br />
La Fondation Cancer ne s’arrête pas<br />
là puisqu’elle s’investit également<br />
dans la recherche. Grâce à l’aide de<br />
ses donateurs, elle soutient et finance<br />
des projets scientifiques d’envergure.<br />
Par exemple, elle a attribué plus d’un<br />
million d’euros au projet « The AURORA<br />
Program : Aiming to Understand the<br />
Molecular Aberrations in Metastatic<br />
Breast Cancer » qui a pour but de<br />
mieux comprendre la progression du<br />
cancer du sein au niveau génétique<br />
et surtout d’identifier les anomalies
LABORATOIRE SOCIAL<br />
93<br />
Lucienne Thommes<br />
à l’origine des métastases. « Sans la<br />
contribution de nos donateurs, notre<br />
fondation ne pourrait pas exister.<br />
Leur fidélité assure notre pérennité et<br />
nous est véritablement indispensable,<br />
car 95% de nos revenus sont issus de<br />
leur générosité. Durant la campagne<br />
Octobre Rose, nous proposons un<br />
bracelet ou un tour de cou pour tout<br />
don de cinq ou sept euros », ajoute<br />
Lucienne Thommes.<br />
L’engagement de la Fondation Cancer<br />
se constate tout au long de l’année.<br />
« L’une de nos missions centrales<br />
est l’accompagnement des malades<br />
et la préservation de leur bien-être,<br />
pendant comme après la maladie. Nos<br />
psycho-oncologues opèrent un suivi<br />
de la santé mentale des patients, ainsi<br />
que de celle de leurs proches. Il faut<br />
bien comprendre que, si un cancer<br />
impacte principalement le malade,<br />
c’est l’ensemble du noyau familial qui<br />
est touché, voire les amis et même les<br />
collègues de travail de manière indirecte.<br />
Nous proposons aussi des<br />
services d’esthétique, de la rééducation<br />
post-traitement, des consultations en<br />
onco-sexologie, ... », énumère la directrice.<br />
… et tous les autres<br />
Et si vous pensiez que les hommes<br />
étaient délaissés par la Fondation<br />
Cancer, détrompez-vous : celle-ci est<br />
également engagée dans le Movember<br />
qui se tient au mois de novembre et<br />
a pour but de sensibiliser au cancer<br />
du testicule et de la prostate. Elle<br />
propose le même accompagnement<br />
psychologique aux patients et s’investit<br />
pour doper les avancées scientifiques<br />
sur ces maladies. Au mois de mars, c’est<br />
au tour du cancer colorectal de faire<br />
l’objet d’une campagne, 2 e cancer le<br />
plus fréquent chez les femmes et 3 e chez<br />
les hommes après celui du poumon qui<br />
lui aussi fait partie des préoccupations<br />
de la Fondation.<br />
« Nous souhaitons agir sur tous les<br />
fronts afin de réaliser notre rêve un<br />
peu fou, mais auquel nous croyons<br />
profondément, d’offrir à nos enfants et<br />
petits-enfants un monde sans cancer »,<br />
conclut Lucienne Thommes.<br />
500<br />
nouveaux cas de cancer du sein<br />
par an au <strong>Luxembourg</strong><br />
Par P. Paquet
94<br />
LUXEMBOURG<br />
LA DIVERSITÉ À L’HONNEUR<br />
AVEC IMS LUXEMBOURG<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
Tous les deux ans, IMS <strong>Luxembourg</strong>, réseau leader des entreprises luxembourgeoises<br />
actives en matière de développement durable, organise la cérémonie des Diversity<br />
Awards Lëtzebuerg. Cette dernière met en lumière les meilleures pratiques nationales en<br />
faveur de la diversité dans le secteur professionnel. Retour sur la 5 e édition qui s’est tenue<br />
le jeudi 28 septembre 2023.<br />
Les lauréats 2023<br />
Le 7 juillet dernier, le pré-jury, composé<br />
de 17 experts indépendants, a désigné<br />
les nommés pour les quatre catégories,<br />
et le jury final, réduit à sept membres, a<br />
sélectionné les lauréats de chacune d’entre<br />
elles le 18 septembre.<br />
a instauré le principe d’heures silencieuses<br />
dans ses deux centres commerciaux,<br />
créant une atmosphère plus adaptée aux<br />
personnes présentant des troubles du<br />
spectre autistique.<br />
Ann de Jonghe<br />
Ainsi, dix jours plus tard, Ann de Jonghe,<br />
vice-présidente du Comité pour la Charte<br />
de la Diversité, et Corinne Cahen, marraine<br />
de cœur de la Charte et échevine de la Ville<br />
de <strong>Luxembourg</strong>, ont remis les prix aux<br />
quatre gagnants.<br />
Dans la catégorie « Recrutement, accueil<br />
et intégration », c’est Ferrero qui s’est<br />
distinguée avec son projet « Inclusion and<br />
Respect Course ». L’entreprise d’origine<br />
italienne a mis en place une formation<br />
obligatoire d’une journée pour tous<br />
ses employés permettant, entre autres,<br />
d’assurer la compréhension de la diversité<br />
et de l’inclusion et de sensibiliser aux<br />
préjugés et à la manière de les atténuer.<br />
La commune de Sanem a quant à elle excellé<br />
dans la catégorie « Gestion des carrières »<br />
avec sa formation inclusive des baby-sitters<br />
visant à répondre à une demande de parents<br />
ayant un enfant à besoins spécifiques.<br />
En ce qui concerne la catégorie « Bien-être<br />
et conditions de travail », le lauréat Nhood<br />
Les organisations ont proposé<br />
des pratiques inspirantes, simples à<br />
mettre en œuvre et que d’autres pourront<br />
adopter aisément<br />
Pour finir, la Société Générale a remporté<br />
le prix de la catégorie « Communication<br />
et valeurs de l’organisation » grâce à<br />
l’élaboration d’un bingo de la diversité<br />
et de l’inclusion visant à sensibiliser ses<br />
collaborateurs à travers une démarche<br />
ludique.<br />
Les tendances de l’année<br />
Lors des débats du pré-jury et du jury, des<br />
tendances nettes se sont dégagées. Les<br />
organisations ayant postulé ont proposé<br />
des pratiques inspirantes, simples à<br />
mettre en œuvre et que d’autres pourront<br />
adopter aisément. D’ailleurs, certaines<br />
ont été répliquées avec des améliorations<br />
significatives (plus d’impact sur les salariés,<br />
périmètre moins restreint). C’est le signe<br />
que ces pratiques se généralisent. Les<br />
organisations nommées ont également<br />
présenté des projets plus complets et<br />
stratégiques, ce qui confirme une évolution<br />
vers davantage de maturité des entreprises<br />
sur les questions de la diversité et de<br />
l’inclusion.<br />
Toutes les initiatives sont à retrouver dans<br />
la brochure et les vidéos des Diversity<br />
Awards Lëtzebuerg 2023 sur le site d’IMS<br />
<strong>Luxembourg</strong>.<br />
Par P. Paquet
LABORATOIRE SOCIAL<br />
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Agence Immobilière Sociale<br />
Le leader luxembourgeois de la gestion locative sociale<br />
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202b, rue de Hamm L-1713 <strong>Luxembourg</strong>