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Smart Cities Luxembourg - n°17

Le 17ème numéro du trimestriel de la ville intelligente. Infos et contact : secretariat@livinggreen.lu

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Octobre 2023 | n˚17<br />

Le trimestriel de la ville intelligente<br />

LONDRES :<br />

LE TOUT TECHNOLOGIQUE<br />

AU SERVICE DE LA VILLE<br />

INTELLIGENTE<br />

SWIO :<br />

LE CHARGEUR RAPIDE<br />

QUI BAT LES RECORDS<br />

DEMAIN AUTREMENT :<br />

ACCOMPAGNER<br />

LE MONDE DE DEMAIN<br />

CENTRALE PAYSANNE :<br />

LES ACTEURS DE LA<br />

TERRE AU SERVICE DE<br />

LA PLANÈTE<br />

© ingenhoven associates / HGEsch<br />

KÖ-BOGEN II,<br />

EN VERT ET CONTRE TOUT


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soit toujours un plaisir<br />

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Société <strong>Luxembourg</strong>eoise de Leasing BIL-LEASE, 42 rue de la Vallée, L-2661 <strong>Luxembourg</strong>, RCS <strong>Luxembourg</strong> B-38718


ÉDITO<br />

3<br />

Pour une économie immobilière « digne »<br />

Du 5 au 8 octobre derniers, Luxexpo The Box accueillait la<br />

Semaine nationale du Logement. Les figures majeures de la<br />

politique luxembourgeoise y ont défilé, parmi lesquelles Lydie<br />

Polfer, bourgmestre de la Ville de <strong>Luxembourg</strong>, ou encore Henri<br />

Kox, alors ministre du Logement. Ce dernier a déclaré lors de<br />

son discours : «On a changé de cap. Je veux que tout un chacun<br />

puisse vivre dans un logement digne. Voilà l’objectif supérieur<br />

de la politique du logement mise en œuvre ces cinq dernières<br />

années ». Cependant, ces belles paroles reflétaient-elles la réalité<br />

ou constituaient-elles une tentative de séduction à quelques<br />

jours des élections législatives ? Certes, l’un n’empêche pas<br />

l’autre, mais les nouvelles études de l’Observatoire de l’habitat<br />

publiées lors de l’événement révèlent que les efforts déployés<br />

pour soutenir le secteur immobilier demeurent insuffisants.<br />

Bon nombre de citoyens luxembourgeois se voient contraints<br />

de passer les frontières pour disposer d’un « logement digne »<br />

quand d’autres, largement bienvenus dans un contexte de<br />

pénurie de main-d’œuvre, se trouvent dans l’incapacité de<br />

les traverser dans le sens inverse par manque de moyens. En<br />

2016, le gouvernement a bien mis en place une subvention de<br />

loyer à destination des locataires les plus modestes et dont les<br />

dépenses liées au logement excédaient 25% des revenus nets.<br />

Néanmoins, le ministère du Logement lui-même a estimé<br />

qu’en 2023, seuls 24% des ménages éligibles réclamaient cette<br />

aide. S’ajoutent à cela les résultats présentés dans le rapport<br />

d’analyse de l’enquête « Logement abordable » menée par<br />

l’Observatoire de l’habitat de février à août 2023 : selon ceuxci,<br />

47% des ménages potentiellement éligibles mais nonbénéficiaires<br />

ne sont pas au fait de ces aides étatiques et 45%<br />

pensent ne pas pouvoir en profiter. Mettre en place ce type de<br />

subventions peut constituer une porte d’entrée vers un meilleur<br />

avenir, mais sans une bonne communication elle restera close.<br />

Et le marché de la vente immobilière n’est pas épargné par les<br />

difficultés, bien au contraire. Dans l’édition de septembre de la<br />

revue « Le Logement en chiffres », publiée conjointement par le<br />

Statec et l’Observatoire de l’habitat, les comparaisons entre les<br />

2 e trimestres de 2022 et 2023 sont particulièrement alarmantes.<br />

En un an, le nombre de transactions pour des appartements<br />

a chuté drastiquement avec une diminution atteignant<br />

quasiment les 35% pour les anciens biens et dépassant les 63%<br />

pour les nouvelles constructions. Si ce dernier chiffre peut<br />

être revu à la baisse en raison de certains appartements neufs<br />

ayant été commercialisés dans des contrats de vente classiques<br />

plutôt que VEFA après l’achèvement de l’immeuble, il atteste<br />

d’une crise majeure à laquelle le nouveau gouvernement devra<br />

impérativement s’attaquer.<br />

D’autant plus qu’il s’agit d’une crise à l’effet papillon car,<br />

quand les ventes sont à l’arrêt ou presque, le secteur de la<br />

construction dans son ensemble l’est aussi. La Chambre des<br />

Métiers a déclaré dans un communiqué publié le 10 octobre<br />

que « s’il est évident que la crise [du logement] a un impact<br />

direct sur le secteur de la construction au sens large (…), elle<br />

a également un effet indirect sur d’autres secteurs, comme le<br />

commerce de détail et l’horeca. (…) la Chambre des Métiers a<br />

évalué l’impact défavorable direct sur les finances publiques à<br />

près de 300 millions d’euros. (…) D’après ces estimations, 4.600<br />

emplois dans le secteur de la construction seraient menacés ».<br />

L’heure n’est donc plus aux estimations et aux calculs, qui<br />

ont déjà permis de dresser un état des lieux catastrophique.<br />

L’alarme de la crise résonne plus que jamais comme un appel<br />

à une offensive ambitieuse de la part de la nouvelle coalition<br />

pour stimuler l’offre de logements, lutter contre l’inflation et<br />

aider les habitants.<br />

Par P. Paquet


4<br />

SOMMAIRE<br />

SMART CITIES LUXEMBOURG<br />

Trimestriel édité par Living Green S.à r.l.-S<br />

www.smartcitiesmag.lu<br />

secretariat@livinggreen.lu<br />

Living Green<br />

24, rue Michel Rodange<br />

L-4660 Differdange<br />

Tél. 58 45 46 30<br />

GOUVERNANCE<br />

Régie publicitaire :<br />

Julien Malherbe<br />

julienm@livinggreen.lu<br />

Administration<br />

Lucia Ori<br />

Tél. 58 45 46 29<br />

secretariat@livinggreen.lu<br />

Comité de rédaction<br />

Adeline Jacob - adelinej@livinggreen.lu<br />

Pierre Birck - pierreb@livinggreen.lu<br />

Pauline Paquet - paulinep@livinggreen.lu<br />

Raouf Hatira<br />

Julien Menegalli<br />

Romain Thomas<br />

Jean-Claude Weishaar<br />

Conception et réalisation graphique<br />

Elodie Malherbe<br />

elodiem@livinggreen.lu<br />

Photographie<br />

Eric Devillet<br />

Yves Kortum<br />

Marie De Decker<br />

Nader Ghavami / Photopro <strong>Luxembourg</strong><br />

Pixabay / Freepik<br />

Impression<br />

Imprimerie Centrale<br />

Londres : le tout technologique au service de la ville intelligente 8<br />

Mertzig œuvre pour le Bien commun 12<br />

Schifflange : le défi budgétaire 16<br />

Rumelange : de nouveaux défis pour la ville des roches rouges 20<br />

Frisange : la modernité pour affirmer la continuité 24<br />

Marks & Clerk : le conseil en propriété industrielle, l’allié des entreprises 28<br />

GREEN BUILDING<br />

Kö-Bogen II, en vert et contre tout 32<br />

Fonds du Logement : « redonner une place centrale à la Wooltz » 36<br />

Tour d’horizon des projets signés CBL 42<br />

Société Cloos : donner une seconde vie aux déchets du bâtiment 46<br />

DIGITAL ET INNOVATION<br />

L’impact de l’intelligence artificielle sur le marché du travail 50<br />

ITM : impact de la numérisation sur la sécurité et la santé au travail 52<br />

Luxinnovation : mégatendances dans les écosystèmes d’innovation 54<br />

© Living Green S.à r.l.-S<br />

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la rédaction<br />

ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de leurs auteurs.<br />

Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.<br />

Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.


5<br />

MOBILITÉ<br />

Belval : un plan qui imagine la mobilité de demain 58<br />

SWIO : le chargeur rapide qui bat les records 60<br />

Dix bougies pour le Garage Losch, Truck, Van & Bus 62<br />

Voitures électriques : les dernières nouveautés de l’automne 2023 64<br />

Indigo : le stationnement intelligent au bout des doigts 68<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

Minusines : distributeur, un rôle clé dans la transition énergétique 72<br />

SDK : pour une gestion des déchets plus responsable en entreprise 74<br />

INDR : quinze années au service de la RSE 78<br />

Demain autrement : accompagner le monde de demain 80<br />

Eurosolar : l’économie circulaire, autre modèle pour produire et consommer l’énergie 82<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

Centrale paysanne : les acteurs de la terre au service de la planète 86<br />

Cloos & Kraus se présente aux clients avec une nouvelle salle d’exposition 88<br />

FAL : un partenaire de confiance pour les communes 90<br />

Fondation Cancer : un nœud rose pour des vies sauvées 92<br />

Diversity Awards : la diversité à l’honneur avec IMS <strong>Luxembourg</strong> 94


Demain se construit<br />

aujourd’hui<br />

diego <strong>Luxembourg</strong>, le partenaire<br />

de votre transition énergétique<br />

mydiego.lu


©MECO<br />

La Vision stratégique ECO2050 rendue publique<br />

Fin septembre, <strong>Luxembourg</strong> Stratégie, la direction de prospective<br />

stratégique du ministère de l’Économie, a tenu sa troisième conférence<br />

publique annuelle sur le thème de « La Vision stratégique ECO2050 : une<br />

aide prospective pour la diversification économique ». À cette occasion, le<br />

public a découvert les résultats intermédiaires des études RISK2050, qui<br />

analyse la vulnérabilité de l’économie face aux risques biophysiques, et<br />

SOC2050, qui examine la désirabilité de la transition sociétale vers plus<br />

de résilience. Des opportunités de diversification économique découlant<br />

de la Vision stratégique ECO2050 ont également été présentées avant<br />

que ne se tienne une table ronde sur les complémentarités entre les<br />

diverses initiatives prospectives nationales actuelles.<br />

Source : SIP<br />

10 nouvelles « Villes neutres pour le climat et intelligentes »<br />

Sønderborg (Danemark), Mannheim (Allemagne), Madrid, Valence,<br />

Valladolid, Vitoria-Gasteiz, Saragosse (Espagne), Klagenfurt (Autriche),<br />

Cluj-Napoca (Roumanie) et Stockholm (Suède) ont toutes un point<br />

commun : elles viennent d’obtenir, ce 12 octobre, le label de la mission<br />

de l'UE « Villes neutres pour le climat et intelligentes ». Celui-ci «atteste<br />

la bonne élaboration des « Climate City Contracts » (contrats « ville<br />

climat »), qui rendent compte de la vision globale des villes en matière de<br />

neutralité climatique et comportent un plan d'action ainsi qu'une stratégie<br />

d'investissement », indique la Commission européenne. Il a également<br />

pour but de faciliter l'accès aux financements publics et privés en vue de<br />

la réalisation de cet objectif.<br />

Source : Commission européenne<br />

Assurer la sécurité économique dans un contexte de « polycrise »<br />

Fin septembre, la cellule en charge de la sécurité économique du ministère<br />

de l’Économie a mis à disposition une série de fiches pratiques contenant<br />

des conseils pour aider les entreprises à prévenir et atténuer les risques<br />

qui peuvent mettre en péril leur sécurité économique. Ceux-ci se sont en<br />

effet intensifiés et diversifiés en raison de tensions géopolitiques accrues,<br />

de crises successives et de mutations technologiques s’étant accélérées<br />

ces dernières années. Les fiches renseignent également sur les points<br />

de contact pouvant fournir une aide pertinente ou des informations plus<br />

détaillées sur les thématiques abordées.<br />

Source : Chambre de Commerce


8<br />

ROYAUME-UNI<br />

LONDRES : LE TOUT<br />

TECHNOLOGIQUE<br />

AU SERVICE DE<br />

LA VILLE INTELLIGENTE<br />

GOUVERNANCE<br />

Londres, cette métropole fascinante,<br />

animée et cosmopolite, bercée par les flots<br />

de la Tamise depuis des siècles, est bien plus<br />

que la capitale du Royaume-Uni. C'est une<br />

ville avec du cachet, conciliant tradition et<br />

modernité. Mais Londres est aussi une ville<br />

dense. Avec une population qui atteindra<br />

les 10 millions d’habitants d’ici 2030 sur<br />

une aire urbaine de 1.500 km², les services<br />

publics du « Grand Londres » devront faire<br />

face à de nombreux défis notamment liés<br />

à la pollution et à la mobilité. Pour ce faire,<br />

la capitale britannique multiplie les projets<br />

afin d'offrir à ses habitants une ville plus<br />

fluide et durable. Et elle est aujourd’hui<br />

considérée comme l’une des « meilleures<br />

smart cities » dans le monde.<br />

« <strong>Smart</strong>er London Together », une<br />

ambition affichée<br />

Selon la dernière édition de l’IESE<br />

<strong>Cities</strong> in Motion Index publiée en 2021,<br />

Londres est la meilleure smart city au<br />

monde. De fait, la capitale britannique ne<br />

ménage pas ses efforts depuis quelques<br />

années pour déployer des technologies<br />

innovantes. Depuis 2013, le <strong>Smart</strong><br />

London Board conseille la mairie sur la<br />

mise en œuvre des nouvelles technologies<br />

numériques dans le cadre de son<br />

programme « <strong>Smart</strong>er London Together ».<br />

Ce dernier a pour mission de répondre<br />

aux défis que peut rencontrer une méga<br />

cité qui comptera plus de 11 millions de<br />

résidents en 2050. Cette stratégie consiste<br />

en une nouvelle approche basée sur des<br />

missions collaboratives entre les 33<br />

sections locales de la ville, les autorités<br />

et les services publics pour mieux<br />

travailler grâce au numérique. À travers<br />

ce programme ambitieux, les autorités<br />

de la ville comptent traiter des problèmes<br />

tels que la mobilité, l’environnement,<br />

le logement, la santé, la culture et le<br />

développement économique.<br />

Pour atteindre ses objectifs, la capitale<br />

britannique ne manque pas d’atouts.<br />

Londres est la capitale technologique<br />

de l’Europe, par sa taille, son niveau<br />

d’investissement et la présence de plus<br />

d’un tiers des entreprises « licornes »<br />

européennes valant plusieurs milliards de<br />

dollars. Londres abrite également 46.000<br />

entreprises technologiques, employant<br />

240.000 salariés dans un écosystème<br />

d’une valeur estimée à 44 milliards de<br />

dollars. Ce phénomène s’est développé<br />

à un rythme soutenu : entre 2006 et<br />

2016, le secteur numérique de Londres<br />

a enregistré une croissance de l’emploi<br />

de 77% et une augmentation de 90%<br />

du nombre d’entreprises numériques.<br />

Avec un chiffre d’affaires technologique<br />

atteignant 56 milliards de livres sterling<br />

en 2016, la ville est également la capitale<br />

européenne de l’intelligence artificielle<br />

(IA) et un leader mondial en recherche<br />

et développement (R&D). Grâce à cette<br />

force de frappe, Londres est bien dotée<br />

pour développer sa ville intelligente<br />

connectée.<br />

Pour se donner les moyens de répondre<br />

à ces nouveaux défis, la mairie a lancé en<br />

2017 le programme « Connected London »<br />

visant à fournir une connectivité 5G à


GOUVERNANCE<br />

9<br />

des produits innovants sur divers sujets<br />

tels que la planification des trajets, les<br />

perturbations, les travaux en cours ou<br />

bien encore les tarifs. Ceux-ci génèrent<br />

un gain économique estimé à quelque<br />

130 millions de livres sterling par an,<br />

selon la compagnie.<br />

En outre, parmi les initiatives les plus<br />

marquantes dans le domaine des<br />

transports : le « Urban Light Transport »<br />

de l’aéroport d’Heathrow. Depuis 2011,<br />

ce système de transport automatique<br />

et électrique se déplace sur une voie<br />

dédiée de 3,8 km. La navette permet en<br />

moyenne à 800 passagers par jour de<br />

relier le parking d’affaires et le terminal<br />

T5. Un système composé de 21 engins<br />

permet d’éviter 50.000 trajets en bus<br />

autour d’Heathrow chaque année.<br />

toute la ville et un accès libre au wifi dans<br />

les bâtiments publics et dans les rues.<br />

La municipalité s’appuie notamment<br />

sur les infrastructures de « Transport<br />

for London », le réseau de transport<br />

londonien, pour mettre en place le<br />

programme « Connected London Full<br />

Fibre Network », un réseau de fibre optique<br />

devant connecter 400 km de tunnels<br />

souterrains, 580 km de routes et 80.000<br />

pièces de mobilier urbain. En fait, les<br />

besoins s’annoncent exponentiels :<br />

Ofcom, l’autorité de régulation des<br />

télécoms britannique, estime que le<br />

nombre d’appareils connectés sera<br />

multiplié par douze d’ici 2026 et que<br />

l’utilisation des données mobiles<br />

augmentera de plus de 30% par an. En<br />

outre, la data est devenue le cœur de la<br />

stratégie mise en place par Londres. La<br />

création du « London Datastore » en<br />

témoigne. Cet outil permet à chaque<br />

citoyen, mais aussi à la communauté des<br />

développeurs, d’accéder gratuitement<br />

à toutes les informations et statistiques<br />

relatives à la ville et ses services.<br />

La mobilité, enjeu majeur de la ville<br />

intelligente<br />

L’un des principaux domaines dans<br />

lesquels Londres s’est engagée est la<br />

mobilité. La ville est confrontée à des<br />

problèmes de congestion routière et de<br />

pollution de l’air, et a donc mis en place<br />

plusieurs initiatives pour encourager<br />

les transports publics et les modes de<br />

déplacement plus durables. Par exemple,<br />

le système de vélos en libre-service de<br />

Londres, connu sous le nom de « Boris<br />

Bikes », permet aux habitants et aux<br />

touristes de se déplacer facilement dans<br />

la ville tout en réduisant leur empreinte<br />

carbone. De plus, la ville a mis en<br />

place des zones à faibles émissions et<br />

encourage l’utilisation de véhicules<br />

électriques.<br />

Afin de fluidifier le trafic, la ville de<br />

Londres mise également sur la data.<br />

« London Datastore » s’avère un outil<br />

précieux en matière de transport.<br />

Au-delà de sa fonction de support via<br />

ses infrastructures, la compagnie qui<br />

gère le transport en commun londonien,<br />

TfL(Transport for London), a fondé<br />

une grande partie de son activité sur la<br />

technologie et la gestion de la data. Son<br />

portail de données ouvert permet aux<br />

développeurs de créer des services et<br />

Londres se positionne comme une<br />

smart city de premier plan, misant sur<br />

la technologie pour améliorer la vie<br />

de ses habitants et pour rendre la ville<br />

durable et connectée<br />

En ce qui concerne le double enjeu de<br />

la congestion routière et de la pollution<br />

automobile, Londres mène une bataille<br />

de longue haleine. Première grande<br />

métropole à avoir instauré un péage<br />

urbain en 2003, la capitale britannique<br />

a mis en place en avril 2019 une zone de<br />

circulation à très faibles émissions dans<br />

le centre-ville. Depuis octobre 2021,<br />

cette zone a été étendue à un périmètre<br />

délimité par les périphériques nord et<br />

sud de la ville, soit une superficie bien<br />

plus grande que celle de Paris. Pour<br />

faire respecter cette réglementation, la<br />

municipalité s’appuie sur son réseau<br />

de caméras de télésurveillance très<br />

performant.<br />

Pour une ville moins énergivore<br />

Un des enjeux cruciaux de la ville<br />

intelligente est de réduire considéra<br />

blement sa consommation énergétique.<br />

Londres a investi dans le digital pour


10<br />

GOUVERNANCE<br />

promouvoir les énergies renouvelables.<br />

La ville a mis en place un réseau de<br />

compteurs intelligents qui permet aux<br />

habitants de surveiller leur consomma<br />

tion d’énergie en temps réel et de prendre<br />

des mesures pour réduire leur empreinte<br />

carbone. De plus, la ville encourage<br />

l’installation de panneaux solaires sur<br />

les toits des bâtiments et soutient le<br />

développement de parcs éoliens.<br />

Londres s’est également attaquée à la<br />

question de la production d’énergie. Sa<br />

réponse a été pour le moins innovante<br />

avec la réutilisation de la chaleur<br />

résiduelle émise par le métro grâce<br />

aux nouvelles technologies. Selon les<br />

experts, cette énergie perdue pourrait<br />

couvrir jusqu’à 38% de la demande de<br />

chauffage de la ville. C’est ainsi qu’est né<br />

le centre énergétique Bunhill 2 en 2021<br />

dans le quartier d’Islington qui alimente<br />

aujourd’hui 1.350 logements, une école<br />

et deux centres de loisirs, et ce sans<br />

brûler de combustible fossile. Quelque<br />

500 tonnes d’émissions de CO 2<br />

seraient<br />

ainsi évitées chaque année. D’ailleurs, la<br />

consommation d’énergies renouvelables<br />

a largement dépassé celle des énergies<br />

fossiles. Londres, comme le pays tout<br />

entier, peut compter sur l’éolien marin<br />

qui se développe rapidement.<br />

Bien-être et sécurité, une arme à double<br />

tranchant<br />

Londres se veut la garante du bienêtre<br />

de ses résidents. En plus de la<br />

gratuité des soins, la capitale investit<br />

massivement dans les nouvelles techno<br />

logies médicales afin d’accélérer et<br />

d’améliorer les soins prodigués aux<br />

patients. La 5G a été introduite dans<br />

le processus de prise en charge des<br />

patients et les consultations vidéos par<br />

les médecins généralistes et spécialistes<br />

ont augmenté sensiblement. L’hôpital<br />

public « Guy’s hospital » à Londres fait<br />

partie des meilleurs établissements de<br />

soins du pays, et notamment en matière<br />

de robotique avancée.<br />

La sécurité des résidents n’est pas en<br />

reste. En effet, la municipalité a recours<br />

à un système de reconnaissance faciale<br />

pour réduire la délinquance et les<br />

actes de malveillance, et ainsi rendre<br />

la capitale plus sûre et plus attractive<br />

pour les visiteurs. Cependant, cette<br />

digitalisation à outrance peut être une<br />

arme à double tranchant pour le citoyen<br />

lui-même. Des questions légitimes se<br />

posent sur le respect de la vie privée et la<br />

protection des données personnelles. La<br />

digitalisation à outrance facilite la vie et<br />

les relations entre les institutions et les<br />

citoyens, mais elle exclut forcément ceux<br />

qui ne maîtrisent pas le maniement de<br />

ces nouvelles technologies. À ce propos,<br />

la municipalité de Londres promet<br />

de redoubler d’efforts concernant la<br />

formation et l’inclusion de tous les<br />

résidents dans le processus.<br />

Londres est en train de se transformer<br />

en une véritable « smart city » grâce à<br />

l’utilisation de la technologie pour faire<br />

face à des problèmes de mobilité, de<br />

sécurité, de pollution, mais également<br />

pour rendre la vie de ses résidents<br />

plus agréable. Elle ne doit néanmoins<br />

pas négliger le fait que la collecte et<br />

l’utilisation des données doivent être<br />

gérées de manière responsable et<br />

transparente, en protégeant la vie privée<br />

des individus.<br />

46.000<br />

entreprises technologiques<br />

10<br />

millions d’habitants en 2030<br />

Par R. Hatira


GOUVERNANCE<br />

11<br />

environ<br />

7.000 km<br />

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LUXEMBOURG<br />

12<br />

GOUVERNANCE<br />

MERTZIG<br />

ŒUVRE<br />

POUR<br />

LE BIEN<br />

COMMUN<br />

Administration communale de Mertzig<br />

Mike Poiré


GOUVERNANCE<br />

13<br />

Commune officielle de l’Économie pour le<br />

Bien commun, les responsables politiques<br />

continuent à s’investir au quotidien dans<br />

ce modèle économique où les valeurs<br />

priment : dignité humaine, solidarité,<br />

durabilité écologique, cohésion sociale,<br />

participation citoyenne, transparence. Le<br />

bourgmestre, Mike Poiré, fait le point.<br />

Pouvez-vous expliquer brièvement<br />

le concept d’Économie pour le Bien<br />

commun ?<br />

Dans l’Économie pour le Bien commun,<br />

toute action politique s’appuie sur<br />

des valeurs inhérentes à la société :<br />

la dignité humaine, la solidarité, la<br />

durabilité écologique, la cohésion<br />

sociale et la participation citoyenne.<br />

Le concept consiste à renforcer les<br />

critères sociaux et environnementaux<br />

dans l’économie. Il se développe dans<br />

une démarche ouverte et participative.<br />

Sur base des valeurs et dans le cadre de<br />

l’action politique, il s’agit de s’évaluer<br />

en permanence, d’examiner chaque<br />

pas avec le pour et le contre, afin<br />

de parvenir aux meilleurs résultats<br />

possibles pour le Bien commun.<br />

Je rappelle que la commune de Mertzig<br />

a été certifiée en tant que première<br />

commune de l’Économie pour le<br />

Bien commun au <strong>Luxembourg</strong> dans<br />

le cadre du projet LEADER (Liaison<br />

Entre Actions de Développement de<br />

l’Économie Rurale - une initiative<br />

de l’Union européenne), suite à un<br />

audit international qui avait lieu et<br />

dont le rapport bilingue et d’autres<br />

contenus sont publiés sur mertzig.<br />

lu dans la rubrique #mertzig4all. Je<br />

peux également mentionner la page<br />

internationale du modèle : ecogood.org.<br />

Le projet a été retenu en tant que « best<br />

practice » par le Syvicol et a été publié<br />

dans le troisième manuel sur les droits<br />

de l’Homme à l’échelle locale adopté<br />

par le « Congrès des pouvoirs locaux et<br />

régionaux » du Conseil de l’Europe en<br />

2022. Le prochain audit international<br />

de notre commune est prévu pour<br />

2024/25.<br />

Votre commune a été la première à<br />

intégrer ce modèle au <strong>Luxembourg</strong>,<br />

et ce, dès 2019. Pourquoi ? Des projets<br />

phares ont-ils été déployés grâce à ce<br />

concept ? Si oui, lesquels ?<br />

Suite à la présentation de notre<br />

programme politique dans les cadre<br />

des élections communales de 2017<br />

et après avoir remporté les élections,<br />

nous avons remarqué très vite que,<br />

dans le cadre de notre projet politique,<br />

les valeurs qui nous guidaient au<br />

quotidien étaient celles de l’Économie<br />

pour le Bien commun. Le modèle<br />

économique est ainsi devenu notre<br />

instrument d’évaluation permanente<br />

de prédilection.<br />

Les projets phares sont nombreux. Les<br />

Bicher- et Givebox sont bien sûr des<br />

exemples concrets de projets relatifs à<br />

l’Économie pour le Bien commun. On<br />

peut y déposer toutes sortes d’objets<br />

dont on n’a plus besoin et qui sont<br />

encore dans un bon état. Ceci permet<br />

d’étendre la durée de vie des objets,<br />

tout en soutenant les personnes<br />

à faibles revenus. Dans cet esprit<br />

d’économie circulaire, une nouvelle<br />

Media-Box permettant le dépôt de<br />

CDs, DVDs, Vinyles ou autres médias<br />

complétera bientôt cette offre.<br />

Nous avons introduit le programme<br />

« La durabilité fait école » en tant<br />

qu’activité parascolaire dans notre école<br />

fondamentale. Cette campagne a un<br />

grand impact sur notre société, sachant<br />

que les enfants sont les meilleurs<br />

ambassadeurs et multiplicateurs en<br />

matière de protection du climat.<br />

Sous l’impulsion des communes de<br />

Feulen et de Mertzig, la société coopérative<br />

« Greenergy Feelen Mäerzeg »<br />

(greenergy.lu) a été créée. Celle-ci<br />

s’engage pour la production d’énergie<br />

renouvelable dans les deux communes<br />

et soutient la transition énergétique.<br />

La forme coopérative doit permettre à<br />

tous les citoyens d’y prendre part.<br />

Nous sommes officiellement devenus<br />

une commune Fairtrade, apportant<br />

ainsi notre contribution pour une<br />

économie soutenable qui respecte les<br />

valeurs humaines et l’environnement.<br />

Nous comptons poursuivre cet<br />

engagement et nous nous réjouissons<br />

des actions Fairtrade des enfants.<br />

Pour donner plus de visibilité à notre<br />

engagement, nous avons réalisé, avec<br />

un artiste local, une « Fairtrade-Wall ».<br />

Y figure le portrait d’une productrice<br />

de cacao et de chocolat sur la Côte<br />

d’Ivoire.<br />

Dans le même contexte, le conseil<br />

communal a adopté une délibération<br />

qui soutient « l’initiative pour un devoir<br />

de vigilance » et qui s’engage pour<br />

l’introduction au <strong>Luxembourg</strong> d’une<br />

loi sur la chaîne d’approvisionnement<br />

poussant les entreprises à respecter les<br />

droits de l’Homme dans l’ensemble de<br />

la chaîne d’approvisionnement.<br />

Mais il faut surtout citer les<br />

projets d’infrastructure de grande<br />

envergure comme le projet intégré<br />

« École & Maison Relais » ou encore<br />

le réaménagement inclusif de la<br />

maison communale. Dans ce<br />

contexte, en préparant les appels<br />

d’offre, nous définissions des<br />

directives claires basées sur des<br />

critères de soutenabilité, d’impact<br />

environnemental, de consommation<br />

d’eau et d’efficience énergétique.<br />

Nous sommes en 2023, pouvez-vous<br />

déjà mesurer les conséquences et<br />

l’impact de l’Économie pour le Bien<br />

Commun à Mertzig, pour ses citoyens et<br />

les élus locaux ? Quels sont les retours<br />

des citoyens ?<br />

En tant que commune membre du<br />

groupe d’action LEADER Wëlle Westen<br />

(anc. Atert-Wark), Mertzig met depuis<br />

longtemps l’accent sur la participation<br />

citoyenne. À titre d’exemple, avec<br />

le soutien financier du ministère de<br />

l’Intégration, nous avons lancé le<br />

projet participatif « Gedankekëscht ® -<br />

Ancienne École ». Ce processus a abouti<br />

à un protocole d’idées complet et cette<br />

propriété communale va devenir une<br />

maison des citoyens et des associations,<br />

un tiers-lieu socio-culturel et la<br />

« Maison du Bien commun ». Suite aux<br />

retours des citoyens, cette maison est<br />

donc propice à l’organisation régulière<br />

d’activités intergénérationnelles dans<br />

les domaines les plus divers.<br />

Par ailleurs, nous avons introduit<br />

le réseau Hoplr (hoplr.com) – une<br />

application et un site web visant<br />

à renforcer les liens de voisinage<br />

et le vivre-ensemble dans notre


14<br />

GOUVERNANCE<br />

Stefano D’Agostino (échevin), Mike Poiré (bourgmestre), Lex Schwind (échevin)<br />

société. Les premiers résultats de son<br />

utilisation sont prometteurs. Dans<br />

un avenir proche, nous aimerions<br />

continuer à développer l’application<br />

pour introduire une fonctionnalité de<br />

sondage, nous permettant de demander<br />

l’avis des résidents sur les sujets les<br />

plus divers. Ceci nous permettrait<br />

d’impliquer davantage les citoyens<br />

dans notre travail politique.<br />

Surtout, les élections communales se<br />

sont très bien passées pour notre équipe<br />

et nous avons donc obtenu la pleine<br />

confiance des citoyens pour continuer<br />

sur notre voie.<br />

Vous avez été réélu lors des dernières<br />

élections communales. Quelles sont vos<br />

priorités pour ce mandat ?<br />

C’est l’équipe qui compte, notre<br />

« M-team » (m-team.lu), qui a remporté<br />

les élections. Nous pouvons donc<br />

continuer à développer notre commune<br />

sur base de ce qui a déjà été réalisé.<br />

Pour donner suite à la mise en œuvre<br />

du programme politique ambitieux,<br />

il s’agit dans les années à venir de se<br />

focaliser surtout sur la rénovation et<br />

la modernisation des infrastructures<br />

scolaires dont le chantier est en cours<br />

depuis six mois et nous occupera<br />

jusqu’à la rentrée scolaire 2026. Le<br />

projet intégré « École & Maison Relais »<br />

est le plus grand investissement dans<br />

l’histoire de notre commune. Nous<br />

concevons un bâtiment scolaire adapté<br />

aux besoins des enfants en vue d’un<br />

environnement plus motivant, plus sain<br />

et plus adapté à leur âge respectif. Un<br />

accent particulier est mis sur la qualité<br />

et la fonctionnalité des infrastructures.<br />

À part les travaux d’infrastructure, nous<br />

continuons à nous engager pour le vivreensemble<br />

dans notre société, surtout<br />

en soutenant les clubs et associations.<br />

D’un point de vue administratif et<br />

communicationnel, la commune a<br />

fait peau neuve au cours des dernières<br />

années. Nous poursuivrons ce processus<br />

en perfectionnant et en optimisant<br />

l’utilisation des divers instruments et<br />

canaux de communication.<br />

Nous nous engageons pour que notre<br />

commune demeure un village de<br />

l’espace rural riche en beauté et en<br />

qualité de vie, axé sur le bien-être<br />

commun dans l’esprit de notre leitmotiv<br />

#mertzig4all - une commune pour tous.<br />

22, rue Principale<br />

L-9168 Mertzig<br />

www.mertzig.lu


Partenaire des communes


16<br />

LUXEMBOURG<br />

GOUVERNANCE<br />

SCHIFFLANGE,<br />

LE DÉFI BUDGÉTAIRE<br />

Administration communale de Schifflange<br />

Suite aux dernières élections communales,<br />

Paul Weimerskirch retrouve<br />

temporairement ses fonctions de<br />

bourgmestre de Schifflange. Il sera à la<br />

barre pour les deux prochaines années.<br />

Il nous présente dès lors les intentions du<br />

nouveau collège échevinal et revient sur<br />

les contraintes budgétaires qui pourraient<br />

entraver le déploiement de certains<br />

projets.<br />

Le nouvel accord de coalition 2023-<br />

2029 contient une particularité<br />

puisqu’il prévoit la division du mandat<br />

de bourgmestre. D’ici deux ans, Carlo<br />

Feiereisen prendra votre succession.<br />

Pourquoi ce choix ?<br />

J’aurais dû céder ma place au vu<br />

des résultats des élections, mais nos<br />

partenaires du LSAP m’ont proposé de<br />

conserver le poste de bourgmestre pour<br />

deux ans ; j’en ai bien sûr été honoré. Le<br />

collège échevinal précédent a entrepris<br />

de nombreux projets lors du dernier<br />

mandat et j’aurai donc la chance d’aider<br />

à la finalisation des travaux qui ont<br />

été commencés. Rizo Agovic et Carlo<br />

Feiereisen, les deux membres du LSAP<br />

qui font désormais partie de la nouvelle<br />

équipe, ont chacun des qualités et<br />

compétences qui nous seront très utiles<br />

dans la réalisation des projets à venir.<br />

Nous bénéficierons également encore<br />

de l’expérience de député de mon<br />

collègue de parti Marc Spautz.<br />

Que pouvez-vous nous dire à propos de<br />

la préparation du nouveau budget ?<br />

Notre grand défi, comme pour bon<br />

nombre de communes, sera de<br />

maintenir des finances stables et<br />

résistantes aux crises. Nous procédons<br />

à des modifications budgétaires en<br />

vue de la préparation de la nouvelle<br />

enveloppe communale. Nous devons<br />

engager quasiment 1,3 million d’euros<br />

de plus pour l’énergie et l’électricité.<br />

Le tout sans compter la hausse des<br />

prix des matériaux : nous nous devrons<br />

d’établir des priorités. C’est ce que<br />

nous affirmons dans notre programme<br />

de coalition et dans la déclaration<br />

du collège échevinal. Nos priorités<br />

devraient être la transformation du<br />

Moulin de Bestgen et de la maison<br />

A Kassen, la construction d’une<br />

école supplémentaire, d’un parking<br />

souterrain (qui ne coûte pas les 11<br />

millions d’euros prévus mais 15<br />

millions), d’une nouvelle maison<br />

pour notre office social (dont le<br />

budget est passé de 2,3 millions à 4)<br />

et d’un immeuble mixte logements/<br />

commerces (la commune devra<br />

débourser plus de 15,6 millions quand<br />

le devis initial était de 11 millions).<br />

Tout cela avait été projeté par l’ancien<br />

collège échevinal.<br />

Parmi les autres projets que nous<br />

souhaitons finaliser se trouve le<br />

commissariat de police, rue de<br />

Drusenheim. Celui-ci est effectif pour<br />

les localités de Schifflange, Reckange<br />

et Mondercange. Enfin, nous avons<br />

acquis le bâtiment de la Spuerkeess qui<br />

déménagera l’année prochaine dans<br />

les locaux de la BIL. Celui-ci se situe en<br />

face de l’administration communale.<br />

Nous y installerons un Bierger Center<br />

qui regroupera tous les services<br />

de la ville au même endroit. C’est<br />

un lieu facile d’accès en raison des<br />

nombreuses places de stationnement<br />

qui se trouvent en face de la bâtisse.<br />

Il est aussi accessible aux personnes à<br />

mobilité réduite.<br />

Les contraintes budgétaires affectentelles<br />

le déploiement de certains autres<br />

projets ?<br />

Malheureusement oui. Nous devrons<br />

être attentifs à ce que l’on doit faire<br />

et à ce que l’on peut faire… Nous<br />

finaliserons les projets que nous avons<br />

démarrés, ce qui prendra déjà beaucoup<br />

de temps. Nous avons aussi élaboré<br />

un masterplan pour les nouvelles<br />

infrastructures sportives, culturelles<br />

et de loisirs que nous envisageons<br />

d’installer à Schifflange. Si nous<br />

souhaitons vivement les voir sortir de<br />

terre, nous devons néanmoins nous<br />

adapter à la conjoncture et peut-être<br />

attendre un meilleur moment pour les<br />

déployer.<br />

Nous avons également prévu d’agrandir<br />

les ateliers communaux en début<br />

d’année prochaine. Ce projet d’environ<br />

15 millions d’euros sera sans doute<br />

reporté. Nous nous devons d’être<br />

prudents dans chacune des décisions<br />

que nous prenons. Sur choix du collège<br />

échevinal, la réalisation des nouveaux<br />

projets sera autorisée seulement si le<br />

financement est assuré.


GOUVERNANCE<br />

17<br />

Cette conjoncture implique-t-elle une<br />

augmentation des taxes ?<br />

C’est aussi l’un des grands défis de notre<br />

commune : revoir les taxes au niveau<br />

de l’eau potable, des eaux usées et des<br />

ordures. Dans la balance budgétaire,<br />

nous avons perdu 1,5 million d’euros<br />

par rapport à l’eau potable et les eaux<br />

usées. La situation est semblable pour<br />

les ordures. Nous sommes obligés de<br />

trouver un équilibre et cela impliquera<br />

probablement une augmentation des<br />

taxes. Personne n’est heureux de payer<br />

plus, mais c’est un passage obligatoire.<br />

C’est pourquoi, nous devons préparer<br />

nos citoyens à faire face à cette<br />

situation.<br />

Comment remédier aux problématiques<br />

du logement que vous rencontrez ?<br />

Notre marge de manœuvre est plutôt<br />

limitée au niveau du logement. Notre<br />

Marc Spautz (échevin), Paul Weimerskirch (bourgmestre), Carlo Feiereisen (échevin), Rizo Agovic (échevin)


18<br />

GOUVERNANCE<br />

commune ne possède presque pas<br />

de terrains puisque 90% de ceux-ci<br />

sont dans les mains de propriétaires<br />

privés. C’est pourquoi confier une<br />

telle responsabilité aux communes me<br />

semble compliqué. Heureusement,<br />

le Pacte Logement 2.0 nous donne<br />

la possibilité de nous adjoindre à<br />

tout promoteur privé qui projetterait<br />

de construire des logements. Nous<br />

avons tout de même un grand projet<br />

en cours de réalisation : celui du<br />

quartier Metzeschmelz. Ce ne sont<br />

pas moins de 3.000 habitations qui<br />

seront construites sur un terrain qui<br />

s’étend sur les communes d’Eschsur-Alzette<br />

et de Schifflange et qui<br />

permettront d’accueillir quelque 10.000<br />

personnes. Les 10% du terrain nichés<br />

sur notre territoire accueilleront une<br />

cinquantaine de logements dont 30%<br />

seront à coût abordable. Nous disposons<br />

également de cinq autres parcelles où<br />

réaliser des habitations à coût modéré.<br />

La commune a bien quelque 100 autres<br />

logements sociaux, mais la demande<br />

est nettement plus importante. Enfin,<br />

nous entendons rénover et louer les<br />

trois maisons du Fonds du Logement<br />

depuis trop longtemps inhabitées. Les<br />

discussions sont en cours.<br />

L’éducation et la culture font partie de<br />

vos attributions. Que prévoyez-vous à<br />

cet égard ?<br />

Je serais très heureux si nous pouvions<br />

finaliser les travaux de réorganisation<br />

des infrastructures scolaires et périscolaires.<br />

Commencé en 2018, ce<br />

projet de longue haleine devrait<br />

s’étendre sur dix ans. À l’époque, la<br />

commune comptait trois écoles et<br />

une maison relais. Sur les 1.100 élèves<br />

qui fréquentaient les établissements<br />

scolaires, seuls 250 à 300 enfants<br />

pouvaient bénéficier des services de<br />

cette dernière. Nous avons bien ouvert<br />

une centaine de places supplémentaires<br />

en érigeant un bâtiment modulaire,<br />

mais notre objectif, à terme, sera<br />

de décentraliser les services de la<br />

maison relais dans de nouveaux<br />

locaux rattachés aux écoles existantes.<br />

L’analyse de chacune des infrastructures<br />

a également révélé qu’une 4 e école<br />

devrait voir le jour pour accueillir les<br />

300 ou 400 enfants supplémentaires<br />

qui devraient habiter la commune<br />

dans les prochaines années. Ce nouvel<br />

établissement sera construit à côté<br />

de la maison relais actuelle. Dans le<br />

même temps, tous les bâtiments seront<br />

rénovés et réaménagés. Pour l’instant,<br />

l’école Lydie Schmit est en chantier<br />

et inaccessible aux élèves qui suivent<br />

momentanément leurs cours dans<br />

une infrastructure temporaire près de<br />

l’école Albert Wingert. Au terme de ce<br />

projet d’envergure, 90% des enfants<br />

devraient avoir la chance de bénéficier<br />

des services de la maison relais.<br />

En ce qui concerne la culture, je dois<br />

dire que notre participation à Esch2022<br />

nous a donné l’occasion de repenser<br />

complètement ce que nous faisions en<br />

la matière. Nous avions une galerie d’art<br />

dont la fréquentation était satisfaisante,<br />

mais nous l’avons déménagée et dotée<br />

d’une nouvelle philosophie en décidant<br />

d’y inviter uniquement des artistes<br />

vivant de leur travail. Bien qu’encore<br />

jeune, cette nouvelle galerie, dite<br />

« Schëfflenger Konschthaus », commence<br />

à se faire une place dans le milieu au<br />

<strong>Luxembourg</strong>.<br />

Administration communale de<br />

Schifflange<br />

BP 11, Avenue de la Libération<br />

L-3801 Schifflange<br />

www.schifflange.lu


À quoi reconnaître<br />

les restaurants<br />

écologiques ?<br />

www.ecobox.lu<br />

Veillez au label SDK lorsque vous allez au restaurant !<br />

Le label signifie :<br />

l Prévention des déchets l Protection des ressources<br />

l Protection du climat<br />

FIR EN<br />

NOHALTEGEN ËMGANG<br />

MAT RESSOURCEN<br />

SDK – geliefte Klimaschutz – plus d‘infos sous: Tél. 488 2161, www.sdk.lu et<br />

Une action de la SDK avec ses partenaires :


LUXEMBOURG<br />

20<br />

GOUVERNANCE<br />

DE NOUVEAUX DÉFIS<br />

POUR LA VILLE DES<br />

ROCHES ROUGES<br />

Administration communale de Rumelange<br />

Henri Haine


GOUVERNANCE<br />

21<br />

Rumelange a beau être l’une des plus<br />

petites communes du <strong>Luxembourg</strong>, elle<br />

entend se développer et renforcer son<br />

attractivité malgré sa superficie de 6,83<br />

km². La ville des roches rouges a investi<br />

un budget extraordinaire de 50,3 millions<br />

d’euros pour se dynamiser et répondre<br />

aux besoins de ses citoyens. Henri Haine,<br />

bourgmestre, présente les nombreux<br />

projets déployés et revient sur les défis<br />

que Rumelange devra relever à l’avenir.<br />

C’était votre deuxième mandat en tant<br />

que bourgmestre de Rumelange. Quel<br />

bilan tirez-vous de celui-ci ?<br />

Nous avons vécu une période difficile<br />

marquée par les différentes crises :<br />

le Covid-19, la guerre en Ukraine,<br />

l’inflation ou les pénuries de matériaux.<br />

Certains de nos projets ont ainsi<br />

logiquement pris du retard. Malgré<br />

tout, nous avons beaucoup investi<br />

pour l’avenir de Rumelange, et ce,<br />

dans divers domaines comme le sport,<br />

le tourisme, la culture, l’encadrement<br />

scolaire ou le logement.<br />

Plus précisément, notre programme<br />

d’investissement s’élevait à 50,3<br />

millions d’euros, soit le plus grand<br />

budget jamais dégagé à Rumelange, car<br />

lors du précédent mandat nous avions<br />

investi 30 millions d’euros. De plus,<br />

nous avons réduit la dette communale.<br />

Lorsque j’ai été élu bourgmestre en<br />

2011, celle-ci s’élevait à 11 millions<br />

d’euros. Aujourd’hui, elle n’est plus<br />

qu’à 4 millions. En considérant la<br />

conjoncture dans laquelle nous avons<br />

évolué et les recettes communales qui<br />

ont diminué à cause du confinement,<br />

je trouve cela remarquable. Malgré<br />

les difficultés rencontrées, je suis fier<br />

d’avoir pu réaliser autant de projets<br />

pour nos citoyens et l’avenir de la<br />

commune en général !<br />

Quels ont été les principaux projets<br />

déployés ?<br />

Nous souhaitions d’abord augmenter<br />

la capacité d’accueil de notre maison<br />

relais. Actuellement, celle-ci peut<br />

héberger 168 jeunes, mais ce n’est pas<br />

suffisant. Nous avons donc entamé la<br />

construction d’une nouvelle structure<br />

il y a deux ans afin de doubler le<br />

nombre d’enfants encadrés. Grâce à cet<br />

investissement de 9 millions d’euros, le<br />

nouveau bâtiment répondra à toutes les<br />

normes et exigences contemporaines,<br />

notamment en matière d’éducation<br />

puisqu’il comprendra une salle<br />

d’apprentissage, une « chill room », etc.<br />

Nous avons également réalisé de<br />

nombreux investissements dans nos<br />

installations sportives. En témoigne<br />

l’inauguration de notre hall de tennis en<br />

collaboration avec le Sicosport en 2018.<br />

Notre société de tir a également intégré<br />

une nouvelle discipline, le skeet, car<br />

nous avons aménagé les infrastructures<br />

nécessaires à sa pratique. Le vestiaire<br />

de notre club de foot a aussi été rénové.<br />

Les récentes analyses des besoins<br />

en matière d’infrastructures ont mis<br />

en lumière l’absence d’une piscine<br />

scolaire à Rumelange. Pour y remédier,<br />

nous espérons approfondir notre<br />

collaboration avec la commune de Kayl<br />

pour en construire une ensemble dans<br />

les prochaines années.<br />

Malgré les difficultés rencontrées, je<br />

suis fier d’avoir pu réaliser autant de<br />

projets pour nos citoyens et l’avenir<br />

de la commune en général<br />

De plus, nous avons alloué près de 12%<br />

de notre budget à la culture. Celui-ci<br />

était notamment dédié à la réalisation<br />

du Spektrum, un lieu réservé aux<br />

pratiques culturelles et artistiques<br />

expérimentales et immersives, à la<br />

transformation de la maison Gonner en<br />

un gîte et aux innovations apportées au<br />

Musée National des Mines de Fer. Ce<br />

dernier, aujourd’hui modernisé, intègre<br />

désormais les nouvelles technologies<br />

et la digitalisation pour proposer, par<br />

exemple, des visites en réalité virtuelle.<br />

Et en matière d’environnement et de<br />

climat ?<br />

Connue pour son histoire minière,<br />

Rumelange est avant tout entourée par<br />

la nature en raison de la présence de la<br />

réserve naturelle Haard-Hesselsbierg-<br />

Staebierg. Nous coopérons avec le<br />

Sicona (Syndicat intercommunal pour<br />

la conservation de la nature) pour les<br />

démarches liées au Pacte Nature. La<br />

protection de la biodiversité passe aussi<br />

par des petits projets comme les aides à<br />

la nidification, la mise en place d’îlots<br />

verts avec des plantes régionales ou le<br />

fauchage tardif.<br />

Au total, nous comptons près de<br />

1.600 arbres dans notre cadastre dont<br />

certains participent au verdissement<br />

de notre centre-ville. Une centaine<br />

d’entre eux se trouve même sur la<br />

réserve naturelle Heedbierg et forme un<br />

arboretum. Celui-ci a été mis en place<br />

il y a quelques années mais a été remis<br />

au goût du jour pour pouvoir accueillir<br />

les enfants rumelangeois dans le cadre<br />

de sorties scolaires par exemple. Par<br />

ailleurs, nous travaillons avec diverses<br />

associations et l’Administration de<br />

la nature et des forêts pour favoriser<br />

une gestion plus naturelle et diminuer<br />

l’impact de la main humaine sur nos<br />

différents sites.<br />

Concernant le climat et les énergies<br />

renouvelables, un projet de parc éolien<br />

a été abandonné en raison des alouettes<br />

et des chauves-souris qui survolent<br />

notre territoire. Nous misons désormais<br />

sur l’énergie solaire et donc l’installation<br />

de panneaux photovoltaïques, avec<br />

l’aide de SUDenergie. Notre école et les<br />

tribunes du club de football de l’Union<br />

Sportive Rumelange sont d’ores et déjà<br />

munies de ces panneaux. La future<br />

maison relais le sera également une<br />

fois que les travaux seront achevés. De<br />

plus, nous réduisons notre empreinte<br />

carbone en accélérant notre programme<br />

de remplacement de l’éclairage public<br />

par des LED. Enfin, nous tenons à<br />

sensibiliser nos citoyens au sujet<br />

des problématiques énergétiques et<br />

environnementales et leur proposons<br />

également des subsides communaux<br />

pour rénover leurs habitations, acheter<br />

des bicyclettes, etc.<br />

Quels défis devra relever la commune<br />

de Rumelange ?<br />

Nous avons entamé des réflexions<br />

concernant le réaménagement du<br />

centre-ville qui se situe derrière notre<br />

hôtel de ville. De ce fait, nous avons<br />

lancé un processus de participation


22<br />

GOUVERNANCE<br />

citoyenne. Notre population a pu<br />

prendre part à des ateliers pour<br />

proposer des idées et imaginer le<br />

futur de cette place. Nous avons pour<br />

objectif de ralentir, voire de réduire, le<br />

trafic dans le centre-ville. Nous avons<br />

l’intime conviction que nos habitants<br />

doivent se réapproprier la place en<br />

privilégiant les zones piétonnes, car ce<br />

n’est pas évident de découvrir la ville<br />

avec le flux de véhicules qui la traverse<br />

notamment durant les heures de pointe.<br />

Grâce à cette initiative, nous souhaitons<br />

renforcer l’attractivité de la grand-rue<br />

afin d’attirer de nouveaux commerces<br />

locaux.<br />

et celles-ci vivent bien ensemble.<br />

Nous continuerons à œuvrer pour<br />

l’intégration de tout un chacun.<br />

La mobilité sera aussi l’un des grands<br />

défis que notre commune devra<br />

surmonter. Augmenter l’offre de<br />

transports publics, le moderniser et<br />

créer une ligne ferroviaire directe<br />

vers <strong>Luxembourg</strong>-Ville sont autant<br />

de solutions qui régleraient plusieurs<br />

soucis. Nous souhaitons également<br />

créer davantage de pistes cyclables<br />

pour promouvoir la mobilité douce.<br />

pour les infrastructures sportives<br />

et la création d’un commissariat de<br />

proximité. L’actuel se trouve dans un<br />

ancien immeuble étatique. Il s’agira de<br />

construire des bâtiments plus spacieux<br />

pour nos policiers car les effectifs<br />

ont augmenté ces dernières années.<br />

Malgré notre superficie limitée, nous<br />

devons trouver des solutions pour<br />

continuer à nous développer et offrir<br />

continuellement de meilleurs services à<br />

nos citoyens.<br />

Rumelange est la deuxième plus petite<br />

commune du pays. C’est logiquement<br />

plus difficile de se développer et de<br />

trouver des terrains pour réaliser<br />

davantage de logements abordables.<br />

Malgré cela, j’aimerais que notre<br />

commune continue à se renforcer au<br />

niveau de la cohésion sociale. Nous<br />

constatons que nos citoyens ont des<br />

niveaux de vie très différents. En tant<br />

qu’administration, nous avons le<br />

devoir d’offrir des services et d’aider<br />

les plus modestes. Beaucoup de<br />

communautés cohabitent à Rumelange<br />

Nous tenons à sensibiliser<br />

nos citoyens au sujet<br />

des problématiques énergétiques<br />

et environnementales<br />

Enfin, et comme évoqué précédemment,<br />

nous aimerions développer des<br />

projets avec la commune de Kayl<br />

Administration communale de<br />

Rumelange<br />

2, Place Grande-Duchesse Charlotte<br />

L-3710 Rumelange<br />

www.rumelange.lu


Technische Daten<br />

Schaufelinhalt [m3] 0,65<br />

Stapelnutzlast S=1,25 [kg] 1.750<br />

Betriebsgewicht [kg] ab 3.880<br />

Motorleistung Fahrmotor [kW] 23<br />

Motorleistung Hydraulikmotor [kW] 25<br />

Technische Daten<br />

Stapelnutzlast S=1,25 [kg] 1.450<br />

Stapelhöhe [mm] 4.301<br />

Betriebsgewicht [kg] 3.050 - 3.250<br />

Motorleistung Fahrmotor [kW] 23<br />

Motorleistung Hydraulikmotor [kW] 25<br />

Volle Emissionsfreiheit bei voller Leistung<br />

Die Kramer-Werke GmbH treibt Innovationen im Bereich elektrischer Antriebe „zero emission“ bei<br />

Landmaschinen weiter voran. Mit diesen Innovationen bieten wir Ihnen eine emissionsfreie Lösung,<br />

die Umwelt und Anwender schonen und auch in Sachen Effizienz und Wirtschaftlichkeit punkten.<br />

Seit mehreren Jahren und in vielen unterschiedlichen Betrieben haben sich unsere zero emission<br />

Produkte bewährt. Damit Sie immer von der neuesten Technik profitieren, werden diese<br />

kontinuierlich von uns weiterentwickelt und erfüllen somit auch die steigenden<br />

Nachhaltigkeitsanforderungen und Vorschriften. Bereit für saubere Luft?


LUXEMBOURG<br />

24<br />

GOUVERNANCE<br />

LA MODERNITÉ<br />

POUR AFFIRMER<br />

LA CONTINUITÉ<br />

Administration communale de Frisange<br />

Roger Beissel


GOUVERNANCE<br />

25<br />

Inaugurée en septembre dernier, la<br />

nouvelle maison communale de Frisange<br />

vise à garantir de meilleurs services<br />

aux citoyens et à améliorer la qualité<br />

de vie et de travail des employés de<br />

la ville. Roger Beissel, bourgmestre<br />

fraichement réélu lors des dernières<br />

élections, présente sa nouvelle<br />

équipe et revient notamment sur les<br />

premiers pas du conseil communal<br />

dans ce bâtiment moderne et flambant<br />

neuf qui bouleverse l’organisation et les<br />

méthodes de travail à Frisange.<br />

Un conseil communal renouvelé<br />

« Si nous avons perdu quelques<br />

pourcents lors des dernières élections,<br />

nous avons gardé nos cinq sièges. Les<br />

grands partis, à savoir le DP, le CSV<br />

et le LSAP, ont conservé chacun deux<br />

sièges. Deux personnes de mon équipe,<br />

Är Equipe, ne se sont pas représentées<br />

pour des raisons personnelles. Il fallait<br />

donc chercher de nouveaux candidats<br />

pour m’accompagner. Carlo Heuertz<br />

et Claudio Mongelli siégeaient déjà<br />

dans le conseil communal auparavant.<br />

Ils ont été rejoints par Kim Kartheiser<br />

et Charles Wirtgen », poursuit-il. Ces<br />

deux nouveaux visages de la commune<br />

de Frisange n’ont aucune expérience<br />

en politique, mais ont été séduits<br />

par l’idée de développer la ville et les<br />

services qu’elle offre aux citoyens.<br />

« Quant à Carlos Raus (DP), il conserve<br />

sa place d’échevin. Les autres membres<br />

du conseil communal sont Samantha<br />

Hutmacher (DP), Luc Meyer (CSV),<br />

Yves Gaffinet (LSAP), Claude Courtois<br />

(CSV) et Guy Bingen (LSAP) », déclaret-il.<br />

Les premiers pas dans la nouvelle<br />

mairie<br />

En juin 2018, la commune de Frisange<br />

avait lancé un appel à projets dans<br />

le cadre de la construction de la<br />

nouvelle maison communale. Celleci<br />

vient d’être inaugurée le 22<br />

septembre dernier. « Le lendemain de<br />

l’inauguration, nous avons organisé<br />

une journée portes ouvertes pour nos<br />

citoyens, car ce bâtiment flambant<br />

neuf a pour vocation d’appartenir à nos<br />

administrés », explique Roger Beissel.<br />

Le système de ticketing fluidifie et<br />

améliore notre travail au quotidien<br />

La mairie est aujourd’hui pourvue de<br />

tous les équipements technologiques<br />

modernes et les caractéristiques de la<br />

salle du conseil communal, notamment,<br />

facilitent le bon déroulement d’une<br />

séance. « Des écrans connectés par<br />

wifi et reliés aux ordinateurs nous<br />

permettent de mieux suivre l’ordre du<br />

jour et de simplifier les présentations.<br />

Nos séances ont toujours été filmées,<br />

même dans l’ancien bâtiment, mais<br />

nous devions sans cesse installer et<br />

désinstaller les caméras. Aujourd’hui,<br />

la salle est bien équipée en la matière et<br />

nous pouvons ainsi accorder davantage<br />

de temps aux dossiers en cours. Les<br />

séances ne sont pas retransmises en<br />

direct, mais nous prenons deux ou<br />

trois jours pour monter une vidéo<br />

afin de catégoriser l’ordre du jour par<br />

points. De cette façon, nos citoyens ont<br />

directement la possibilité de visionner<br />

ce qui les intéresse sans devoir tout<br />

regarder », précise le bourgmestre.<br />

Une question de réorganisation<br />

Les bureaux de la population et des<br />

recettes communales se trouvent au rezde-chaussée<br />

et fonctionnent avec un<br />

système de ticketing. « Pour le premier,<br />

nous venons tout juste d’engager deux<br />

fonctionnaires, portant nos effectifs<br />

à quatre. Les nouveaux comme les<br />

anciens s’y retrouvent, car ce système<br />

fluidifie et améliore notre travail au<br />

quotidien. Malheureusement, certaines<br />

personnes ont parfois perdu les bases du<br />

respect et des bonnes manières vis-à-vis<br />

des fonctionnaires. Pour y remédier et<br />

éviter tout incident, nous avons installé<br />

un logiciel qui permet d’appeler à l’aide.<br />

Autrement dit, si l’un de nos employés<br />

rencontre un souci avec un citoyen, il lui<br />

suffit d’appuyer sur un bouton pour que<br />

les autres s’assurent que tout aille bien.<br />

Le bureau de l’office social, situé juste à<br />

côté et ouvert trois jours par semaine,<br />

est également doté d’un système<br />

semblable », explique Roger Beissel.<br />

En passant d’une petite à une grande<br />

maison communale, l’administration<br />

a logiquement dû revoir l’organisation<br />

de ses services de fond en comble. Les<br />

permanences et les heures d’ouverture<br />

ont été modifiées. Une vaste cuisine a<br />

également été installée pour faciliter les<br />

rencontres entre collègues, les réunions<br />

informelles et l’échange d’information.<br />

« Ce nouvel environnement offre un<br />

cadre de travail agréable et participe au<br />

bien-être de nos collaborateurs. Tout<br />

est complètement revu et nous nous<br />

donnons une année pour nous habituer<br />

à la gestion d’un bâtiment administratif<br />

d’une telle envergure », précise le<br />

bourgmestre. De plus, un grand écran<br />

donne sur la rue. Il affiche toutes les<br />

annonces se trouvant sur le site internet<br />

de la commune, tel l’agenda, afin que<br />

chaque citoyen puisse être au courant<br />

des événements qui ont lieu sur le<br />

territoire. L’e-reider interactif situé<br />

juste devant la maison communale,<br />

comme le « Bicher Box », représente


26<br />

GOUVERNANCE<br />

De gauche à droite : Kim Kartheiser (conseillère ; Är équipe), Charles Wirtgen (conseiller ; Är équipe)<br />

Claudio Mongelli (conseiller ; Är équipe), Guy Bingen (conseiller ; LSAP), Samantha Hutmacher (conseillère<br />

; DP), Yves Gaffinet (conseiller ; LSAP), Luc Meyer (conseiller ; CSV), Roger Beissel (bourgmestre ;<br />

Är équipe), Carlo Raus (échevin ; DP), Isabelle Fiedler (secrétaire), Carlo Heuertz (échevin ; Är équipe)<br />

aussi une source d’informations à<br />

portée de main pour les habitants.<br />

Le bâtiment qui abritait la mairie<br />

jusqu’alors sera détruit pour laisser<br />

place à un parking souterrain de 49<br />

places au-dessus duquel se trouveront<br />

une place de village et un parc. Le<br />

parking sera directement relié à la<br />

maison communale par des escaliers et<br />

des ascenseurs pour faciliter l’accès aux<br />

personnes à mobilité réduite comme le<br />

stipule la loi. Ces travaux font partie de<br />

la deuxième phase du projet et dureront<br />

environ une année. Ils devraient<br />

démarrer en novembre.<br />

S’engager davantage dans le Pacte<br />

Climat et le Pacte Nature<br />

Le bâtiment peut accueillir 22 employés<br />

et fonctionnaires de plus. « Grâce à<br />

nos nouveaux bureaux, nous pouvons<br />

nous occuper davantage du Pacte<br />

Climat et du Pacte Nature, puisque<br />

nous avons la possibilité d’engager des<br />

collaborateurs supplémentaires qui se<br />

dédieront entièrement à ces projets.<br />

Nous avons déjà beaucoup œuvré pour<br />

l’environnement. Par exemple, cela<br />

fait plus de 15 ans que nous n’utilisons<br />

plus de plastique à usage unique pour<br />

chacune des fêtes qui se déroulent à<br />

Frisange. Nous étions en avance sur la<br />

loi ! Malheureusement, nous n’avons<br />

jamais pris le temps de formaliser<br />

les données. Nous engagerons très<br />

prochainement un collaborateur<br />

pour publier ces données et lancer,<br />

aussi, un « Infoblatt » qui sera publié à<br />

intervalles réguliers afin de présenter<br />

l’état d’avancement des projets dans la<br />

commune ou toute autre information<br />

utile », déclare Roger Beissel.<br />

Une nouvelle maison relais pour le<br />

précoce<br />

Les chantiers, dont celui de la maison<br />

communale, ont pris du retard en<br />

raison des différentes crises qui ont<br />

frappé le monde ces dernières années<br />

(Covid-19, guerre entre l’Ukraine et<br />

la Russie, etc.). La construction de la<br />

maison relais pour le précoce à Aspelt<br />

a aussi été impactée par la conjoncture.<br />

« Nous souhaitions l’ouvrir en janvier<br />

2024, mais ce ne sera pas possible. Nous<br />

avons trouvé une solution passagère<br />

qui permet d’accueillir une quinzaine<br />

d’enfants en attendant sa finalisation<br />

qui est désormais prévue pour la rentrée<br />

prochaine. Cette future maison relais<br />

pourra accueillir environ 60 enfants du<br />

précoce », assure le bourgmestre.<br />

Ce mois d’octobre, les élus de<br />

Frisange ont également rencontré<br />

les responsables du ministère de<br />

l’Éducation nationale, de l'Enfance et<br />

de la Jeunesse, pour échanger autour de<br />

l’initiative « Eltereforum » et l’instaurer<br />

dans la commune. Ces forums ont pour<br />

objectif de favoriser les rencontres et<br />

les échanges entre les parents et les<br />

professionnels sur divers sujets. Ils<br />

visent également à accompagner et<br />

orienter les adultes dans leur mission<br />

parentale.<br />

Administration communale de<br />

Frisange<br />

10, Munnerëferstrooss<br />

L-5750 Frisange<br />

www.frisange.lu


MOBILITÉ<br />

THE NEW RAVO e-series<br />

100% ELECTRIC<br />

21


28<br />

LUXEMBOURG<br />

GOUVERNANCE<br />

LE CONSEIL<br />

EN PROPRIÉTÉ<br />

INDUSTRIELLE :<br />

L’ALLIÉ DES<br />

ENTREPRISES<br />

Marks & Clerk <strong>Luxembourg</strong><br />

Inès Garlantezec


GOUVERNANCE<br />

29<br />

Le cabinet de conseil Marks & Clerk,<br />

spécialisé en propriété intellectuelle<br />

(PI) des marques, brevets et dessins<br />

et modèles, accompagne les sociétés<br />

installées au <strong>Luxembourg</strong> depuis plus<br />

de 30 ans. Inès Garlantezec, conseil en<br />

propriété industrielle, revient sur les<br />

enjeux de la PI et explique de quelle<br />

manière elle et ses confrères protègent,<br />

défendent et valorisent les marques de<br />

leurs clients. Interview.<br />

Pouvez-vous expliquer ce qu’est la PI ?<br />

La propriété intellectuelle, ou PI, est une<br />

branche du droit qui regroupe l’ensemble<br />

des règles applicables aux créations<br />

intellectuelles et immatérielles. Elle<br />

peut être d’ordre littéraire et artistique,<br />

les droits d’auteur par exemple, ou<br />

industrielle, lorsqu’elle traite des<br />

brevets, marques et dessins et modèles.<br />

Concrètement, elle permet d’interdire<br />

à des tiers de copier et d’utiliser les<br />

créations ainsi protégées.<br />

Un seul et même objet peut être couvert<br />

par plusieurs droits de PI. Prenons<br />

comme exemple le smartphone Apple ® :<br />

sont protégés le célèbre logo en forme de<br />

pomme (en tant que marque), le design<br />

du téléphone (dessins et modèles),<br />

ses innovations techniques (brevets)<br />

ainsi que les codes sources des logiciels<br />

intégrés (droit d’auteur). Par conséquent,<br />

les concurrents ne peuvent adopter<br />

les mêmes particularités et doivent<br />

nécessairement se différencier, sous<br />

peine de contrefaire les droits du titulaire.<br />

En pratique, quels sont les avantages de<br />

la PI et que risquent ceux qui ne déposent<br />

pas leur marque ?<br />

Selon une étude récente menée aux<br />

États-Unis, les enfants sont aujourd’hui<br />

capables d’identifier des milliers de logos,<br />

mais très peu d’arbres. Ces résultats – qui,<br />

admettons-le, ne doivent pas être très<br />

différents sur notre continent – prouvent<br />

que nous vivons dans un monde où les<br />

marques sont omniprésentes. Une telle<br />

compétitivité impose aux sociétés de se<br />

créer une identité forte pour perdurer et<br />

de se protéger.<br />

La marque apporte trois avantages<br />

principaux : l’un commercial puisqu’elle<br />

distingue les produits et services d’une<br />

entreprise de ceux des concurrents,<br />

l’autre juridique, car elle est une arme<br />

efficace contre la reproduction ou<br />

l’imitation, et un troisième économique,<br />

la marque constituant un actif qui peut<br />

être valorisé, transféré ou concédé en<br />

licence et servir de garantie. L’exemple de<br />

Barbie ® est particulièrement parlant pour<br />

illustrer ce dernier avantage : son titulaire,<br />

Mattel, a autorisé, via des licences, la<br />

commercialisation de produits dérivés<br />

par des tiers. C’est ainsi que, avec la sortie<br />

récente du film Barbie ® , une panoplie de<br />

produits reprenant les codes de la célèbre<br />

poupée est apparue un peu partout sur<br />

le marché. La société créatrice a alors<br />

largement gagné en visibilité et son<br />

chiffre d’affaires a explosé.<br />

Nous accompagnons nos<br />

clients locaux et internationaux<br />

de tous secteurs et de toutes<br />

tailles dans chaque étape de la<br />

protection de leur marque<br />

Il est important de protéger sa marque<br />

dès le début de sa conception, car le<br />

premier à la déposer est, sous réserve<br />

de disponibilité et de validité, celui qui<br />

pourra l’exploiter pour les produits<br />

et services qui y seront désignés.<br />

De fait, une entreprise qui n’aurait<br />

pas déposé sa marque pourrait être<br />

poursuivie par un tiers qui l’aurait<br />

déposée postérieurement. Cela pourrait<br />

également se produire si la marque n’est<br />

pas renouvelée au bout de ses dix années<br />

de validité. C’est-à-dire, dans le cas où le<br />

titulaire ne se rendrait pas compte de son<br />

oubli et qu’un concurrent effectuerait<br />

un dépôt identique ou similaire dans<br />

l’intervalle, le second serait alors en droit<br />

de poursuivre le premier et disposerait<br />

alors des droits antérieurs.<br />

De quelle manière le cabinet Marks &<br />

Clerk aide-t-il les entrepreneurs ?<br />

En tant que cabinet de conseil en PI,<br />

nous accompagnons nos clients locaux<br />

et internationaux de tous secteurs et<br />

de toutes tailles dans chaque étape de<br />

la protection de leur marque. Nous les<br />

aidons à identifier leur PI, à prendre<br />

conscience de leurs actifs immatériels et<br />

établissons avec eux la stratégie la plus<br />

adaptée en déterminant leurs activités<br />

et leurs ambitions de développement,<br />

notamment au niveau géographique.<br />

Nos clients nous sollicitent par exemple<br />

lorsqu’ils souhaitent proposer un<br />

nouveau service sur le marché. Ils nous<br />

précisent si ce service sera offert au<br />

<strong>Luxembourg</strong>, dans la Grande Région,<br />

en UE ou au-delà. Nous déterminons<br />

alors les territoires où il serait pertinent<br />

de déposer la marque, l’étendue de<br />

son champ d’application (ses produits<br />

et services) et rédigeons le libellé qui<br />

établira le champ de protection et qui ne<br />

pourra pas être modifié par la suite.<br />

Faire appel à un professionnel de la PI<br />

permet d’élaborer une stratégie adéquate,<br />

de ne pas risquer d’empiéter sur les droits<br />

d’un tiers – et donc de s’exposer à des<br />

poursuites, d’éviter un refus de la part de<br />

l’Office national des marques et d’obtenir<br />

un titre qui couvre toute l’activité de<br />

l’entreprise. Il pourrait s’avérer décevant<br />

de lancer tout un projet, d’investir des<br />

sommes importantes et de s’apercevoir<br />

qu’un concurrent disposait de droits<br />

antérieurs sur ce signe ou un signe<br />

similaire et qu’il faut par conséquent<br />

tout recommencer. Frapper à notre porte<br />

au préalable permet d’éviter ce type de<br />

situation.<br />

Au cours des dix années durant lesquelles<br />

notre client bénéficie d’une protection<br />

de marque, nous assurons un service<br />

de surveillance. Nous sommes ainsi<br />

capables de l’avertir d’éventuels dépôts<br />

de marques par des tiers qui seraient<br />

problématiques. Lorsque la décennie<br />

arrive à son terme, nous le prévenons afin<br />

qu’il puisse, s’il le souhaite, renouveler la<br />

marque.<br />

Notre rôle consiste à protéger, défendre<br />

et valoriser la propriété intellectuelle<br />

ou industrielle de nos clients de façon<br />

efficace et optimale afin de maximiser son<br />

impact. Le conseil en PI représente donc<br />

un véritable allié pour une entreprise.<br />

Marks & Clerk <strong>Luxembourg</strong><br />

44, rue de la Vallée<br />

L-2661 <strong>Luxembourg</strong><br />

www.marks-clerk.com


The art<br />

of Building<br />

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Plus de 30 projets<br />

au <strong>Luxembourg</strong><br />

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Canal 44<br />

Le lycée de logopédie<br />

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Rue Hahneboesch L-4578 Niederkorn <strong>Luxembourg</strong> T. +352 28 57 68-1 F. + 352 28 57 68-900<br />

M. info@cbl-sa.lu


Brightcon 2023 : le cycle de vie et la durabilité à l’honneur<br />

L’édition 2023 de la conférence annuelle Brightcon, organisée par le<br />

<strong>Luxembourg</strong> Institute of Science and Technology (LIST) et le Départ<br />

de Sentier, s’est déroulée les 16 et 17 septembre derniers. Experts et<br />

passionnés des logiciels libres et open-source (FOSS) dans le domaine<br />

de l’analyse du cycle de vie des matériaux ont pu se réunir afin<br />

d’échanger sur les dernières avancées en la matière. Le temps fort de ce<br />

week-end a sans nul doute été le hackaton Brightway : un événement<br />

collaboratif visant à améliorer la documentation de Brightway, un outil<br />

FOSS, et permettre l’interopérabilité des bases de données. Tomas<br />

Navarrete, Research Associate au LIST, a déclaré : « Le hackathon n'a<br />

pas seulement été l'occasion de combler le manque de documentation,<br />

il a aussi témoigné de l'esprit de collaboration de la communauté du<br />

logiciel libre ».<br />

Teinter les zones urbaines de vert<br />

Source : LIST<br />

Suite au succès rencontré par l’appel à projets « Méi Natur an eise<br />

Stied an Dierfer » en 2022, qui a récompensé cinq communes pour le<br />

verdissement de leurs espaces urbains, le ministère de l’Environnement,<br />

du Climat et du Développement durable a décidé de réitérer l’initiative<br />

intitulée cette fois-ci « Méi Natur an eise Schoulhäff ». Cette année, son<br />

focus sera orienté sur les cours d’écoles afin, d’une part, de reverdir ces<br />

lieux d’éducation et, d’autre part, de sensibiliser les enfants, parents et<br />

le personnel enseignant aux enjeux du changement climatique. Toutes<br />

les communes sont invitées à participer et peuvent soumettre un avantprojet<br />

jusqu’au 30 avril 2024.<br />

Source : SIP<br />

Bientôt trois ensembles résidentiels à Mamer<br />

Le vendredi 29 septembre, le Fonds du Logement a procédé au premier<br />

coup de pelle du projet de construction de trois ensembles résidentiels,<br />

quartier « Wëltgebond », à Mamer. Se sont joints à l’événement Henri<br />

Kox, ministre du Logement, Gilles Roth, bourgmestre de la commune<br />

de Mamer, et Jacques Vandivinit, directeur du Fonds du Logement. À<br />

terme, le futur quartier accueillera 224 logements, dont 162 unités<br />

abordables et durables. Son aménagement a été pensé de manière à<br />

favoriser une mixité sociale et générationnelle, les espaces de rencontre<br />

et le vivre-ensemble. Conçu de manière durable, le quartier sera doté de<br />

nombreux espaces verts et bénéficiera de la proximité des transports et<br />

des infrastructures publiques.<br />

Source : Fonds du Logement<br />

©Fonds du Logement


ALLEMAGNE<br />

32<br />

GREEN BUILDING<br />

KÖ-BOGEN II, EN VERT<br />

ET CONTRE TOUT<br />

Face à l’urgence climatique et aux<br />

défis urbanistiques qu’elle présente,<br />

architectes et scientifiques rivalisent<br />

d’ingéniosité. Un objectif : donner<br />

du souffle à nos centres-villes en y<br />

réinvitant la nature. Un des meilleurs<br />

exemples est le bâtiment Kö-Bogen II,<br />

réalisé par le cabinet Ingenhoven à<br />

Düsseldorf, avec sa façade végétale<br />

que nous vous emmenons visiter.<br />

Rendez-vous en terre allemande<br />

C’est en plein cœur du centre-ville de<br />

Düsseldorf que nous vous donnons<br />

rendez-vous aujourd’hui. L’adresse<br />

est le 1 place Gustaf Grundgens,<br />

à l’emplacement même où, il y a<br />

quelques années encore, se dressait<br />

un parking aérien de plusieurs étages.<br />

Ville de l’ouest allemand, capitale<br />

du Land de Rhénanie du Nord située<br />

sur la rive droite du Rhin, Düsseldorf<br />

connaît depuis le début des années 90<br />

un véritable renouveau urbanistique et<br />

architectural. La qualité de vie au sein<br />

de l’agglomération figure d’ailleurs<br />

parmi les meilleures du monde, selon<br />

le classement Mercer 2018.<br />

Sur l’esplanade entourant le bâtiment<br />

qui nous intéresse aujourd’hui, notre<br />

attention est immédiatement happée<br />

par une cascade de verdure. Une sorte<br />

de jardin à la française aux dimensions<br />

hors-normes. Très vite, en tournant<br />

autour de ces plateformes végétales,<br />

on découvre qu’elle recouvre une<br />

structure contemporaine de verre<br />

et d’acier. L’ensemble architectural<br />

Kö-Bogen II face à nous présente en<br />

effet la plus grande façade végétale<br />

d’Europe, avec plus de 8 km de haies de<br />

charmes, soit 30.000 plants grimpant<br />

en escalier et sillonnant la toiture<br />

du bâtiment. L’inspiration Land art<br />

est évidente, ou comment utiliser les<br />

matériaux de la nature pour façonner<br />

une œuvre picturale, sculpturale ou<br />

architecturale contemporaine. Créé par<br />

le cabinet d’architectes Ingenhoven, Kö-<br />

Bogen II est un ensemble commercial et<br />

de bureaux sorti de terre en 2020 après<br />

une phase de construction étalée sur<br />

plus de trois ans. L’ensemble constitue<br />

une surface de 41.370 m 2 de bureaux et<br />

23.000 m 2 de parking souterrain.<br />

Penser la ville de demain<br />

Si ce type de complexe s’insère<br />

généralement dans un environnement<br />

déterminé, un centre d’affaires<br />

notamment, ici la frontière devient floue.<br />

L’esplanade et l’espace entourant le<br />

bâtiment renforcent cette impression.<br />

Sommes-nous encore en ville ou bien<br />

dans un parc ? Autour, pourtant,<br />

les deux iconiques et imposantes<br />

constructions modernistes d’aprèsguerre<br />

: le Dreischeibenhaus datant de<br />

1960 et le Schauspielhaus de 1970 dont<br />

la rénovation a également été prise en<br />

charge par Ingenhoven. Dans cette<br />

lignée, Kö-Bogen II s’inscrit comme<br />

une étape révolutionnaire, mais<br />

respectueuse de ses deux ainées. Une<br />

construction tournée vers l’avenir,<br />

contribuant à dessiner le futur de<br />

Düsseldorf, qui connaît son héritage.<br />

On peut parler d’un véritable<br />

concept phytotechnologique<br />

pour décrire l’intégration du végétal<br />

dans la construction<br />

du bâtiment<br />

Le fait que le bâtiment occupe<br />

aujourd’hui l’espace d’un ancien<br />

parking est tout à fait représentatif<br />

du mouvement que connaissent de<br />

nombreuses grandes métropoles et<br />

capitales européennes. Poursuivant


GREEN BUILDING<br />

33<br />

© ingenhoven associates / HGEsch<br />

son renouveau urbain, Düsseldorf<br />

tourne le dos à l’âge d’or de la voiture<br />

pour remettre l’humain en avant,<br />

grâce à des espaces de vie ouverts et<br />

accueillants. Des villes où la nature<br />

retrouve une place proéminente,<br />

pour mieux affronter les changements<br />

climatiques qui s’annoncent à<br />

l’horizon. Redonner du vert et de l’air,<br />

comme autant de sens à la ville, telle<br />

est d’ailleurs la mission que se sont<br />

fixés les architectes de Ingenhoven<br />

partout où leur créativité s’exerce à<br />

travers le monde. Grâce à au concept<br />

« Supergreen » qu’ils développent à<br />

nouveau ici, leur démarche prend une<br />

allure aussi magistrale que pertinente.<br />

Un concept phytotechnologique<br />

Le choix du charme comme arbre<br />

habillant les façades n’est ni un hasard<br />

ni un choix strictement esthétique.<br />

Cette espèce a en effet la particularité<br />

de ne pas perdre ses feuilles une fois<br />

l’automne venu. Au-delà du style donc,<br />

cette verdure contribue à améliorer le<br />

microclimat qui règne dans les grands<br />

centres urbains que nous connaissons.<br />

En été, lorsque les canicules estivales se<br />

font de plus en plus oppressantes, elle<br />

protège des rayons du soleil et réduit<br />

la chaleur ambiante. Bien plus, cette<br />

verdure absorbe le dioxyde de carbone,<br />

conserve l’humidité et, de ce fait, abrite<br />

une véritable biodiversité dans son<br />

feuillage. Le bénéfice écologique d’une<br />

telle façade végétale est équivalent à la<br />

présence d’environ 80 arbres matures !<br />

Une réponse plus que pertinente à<br />

l’urgence climatique dans nos villes.<br />

On peut définitivement parler d’un<br />

véritable concept phytotechnologique<br />

pour décrire l’intégration du végétal<br />

dans la construction du bâtiment. Un<br />

procédé aussi unique qu’innovant,<br />

mis en place par les architectes et le<br />

professeur Strauch de l’Université<br />

des sciences appliquées de Berlin. Le<br />

professeur Reif, détenteur de la chaire<br />

des sciences végétales à l’Université<br />

Albert Ludwigs de Fribourg, a également<br />

collaboré à l’élaboration du concept<br />

architectural.<br />

41.370 m 2<br />

de bureaux<br />

8 km<br />

de haies de charmes<br />

30.000<br />

plants


34<br />

GREEN BUILDING<br />

©ingenhoven associates / HGEsch<br />

L’ensemble architectural Kö-Bogen II<br />

présente la plus grande façade<br />

végétale d’Europe<br />

Une réalisation primée<br />

Kö-Bogen II n’est pas passé inaperçu dans<br />

le monde de l’architecture, ni même audelà<br />

de ce cercle professionnel. Cette<br />

réalisation du cabinet Ingenhoven a<br />

été primée à de nombreuses reprises.<br />

Parmi la longue liste de nominations et<br />

récompenses reçues, citons notamment<br />

l’ICONIC Awards 2021, catégorie Best<br />

of Best, la médaille d’or au Grand<br />

Prix du Design 2021 dans la catégorie<br />

Architecture + Climate Change, ou bien<br />

encore la première place au MP Awards<br />

2021, catégorie Best of Best Green<br />

Architecture. Enfin, plus récemment,<br />

en 2022, le bâtiment a reçu la double<br />

récompense Platin et Diamond de la<br />

part du DGNB ( Deutsche Gesellschaft für<br />

Nachhaltiges ), un label qui récompense<br />

la construction durable.<br />

Par J. Menegalli<br />

©ingenhoven associates / HGEsch<br />

©ingenhoven associates / HGEsch<br />

©ingenhoven associates / HGEsch


35<br />

PLUS QUE DES<br />

CONSTRUCTIONS,<br />

CRÉER DES PROJETS<br />

DE VIE COMMUNS<br />

www.fondsdulogement.lu<br />

ACCUEILLIR, LOGER ET ACCOMPAGNER


LUXEMBOURG<br />

36<br />

GREEN BUILDING<br />

« REDONNER UNE<br />

PLACE CENTRALE<br />

À LA WOOLTZ »<br />

©Fonds du Logement<br />

Fonds du Logement<br />

Denis Ory<br />

Le Fonds du Logement travaille, main<br />

dans la main avec la commune de<br />

Wiltz, à la réhabilitation des friches<br />

industrielles de Wiltz. À terme, ce vaste<br />

projet immobilier baptisé « Wunne mat<br />

der Wooltz » abritera 1.085 logements.<br />

Mais bien plus qu’une simple zone<br />

résidentielle, le futur quartier de<br />

quelque 34 ha a avant tout été pensé<br />

pour devenir un véritable poumon<br />

vert, s’articulant autour de la Wooltz<br />

renaturée. Denis Ory, ingénieur chef de<br />

projets au Fonds du Logement, dévoile<br />

les tenants et aboutissants de ce projet.<br />

À Wiltz, le Fonds du Logement<br />

développe actuellement un projet<br />

immobilier d’envergure. Pouvez-vous<br />

nous en dire plus ?<br />

L’objectif du projet « Wunne mat der<br />

Wooltz » consiste bien évidemment<br />

à répondre au besoin grandissant<br />

en logement abordable, mais aussi à<br />

redonner vie aux friches industrielles<br />

de Wiltz. D’ici une quinzaine d’années,<br />

1.085 nouveaux logements verront<br />

ainsi le jour et 2.500 habitants<br />

supplémentaires devraient s’y établir.<br />

L’idée n’est toutefois pas de créer une<br />

ville dortoir, mais un véritable lieu de<br />

vie où il fera bon vivre.<br />

Concrètement, comment allez-vous<br />

procéder pour dynamiser le quartier ?<br />

Le Fonds du Logement entend allier<br />

différentes fonctions. Autrement dit,<br />

le quartier n’abritera pas seulement<br />

des habitations, mais aussi des services<br />

et infrastructures. À titre d’exemple,<br />

un campus scolaire, développé par<br />

la commune, a ouvert ses portes<br />

à la rentrée 2023. Par la suite, des<br />

commerces, bureaux et restaurants<br />

verront également le jour au sein du<br />

quartier.<br />

Le choix du site ne s’est pas fait au<br />

hasard…<br />

En effet. Le projet prend place sur<br />

l’ancien site industriel des tanneries<br />

autour duquel s’est peu à peu développé<br />

Niederwiltz. Mais depuis la cessation<br />

des activités, les friches créent une<br />

coupure au sein de la commune. Le<br />

quartier « Wunne mat der Wooltz » a<br />

donc pour ambition de reconnecter les<br />

deux versants de la vallée.<br />

Quel est l’objectif de cette<br />

réunification ?<br />

Le projet contribuera à faciliter les<br />

déplacements et à réduire fortement<br />

les distances. L’idée est aussi de faire


GREEN BUILDING<br />

37<br />

revenir les gens dans le quartier.<br />

L’ambition du Fonds est donc de<br />

créer des lieux de vie où les habitants<br />

pourront vivre, travailler, mais aussi se<br />

promener, se croiser,…<br />

Dans ce projet, la rivière aura également<br />

un rôle central…<br />

Oui, la Wooltz constitue la colonne<br />

vertébrale du projet « Wunne mat<br />

der Wooltz » – d’où son nom – autour<br />

de laquelle s’articulera le quartier.<br />

Par conséquent, l’une des grosses<br />

composantes du projet consiste en la<br />

renaturation de la rivière, très impactée<br />

par les activités industrielles du passé.<br />

©Infovision<br />

Quels sont les enjeux de cette<br />

renaturation ?<br />

Ils sont multiples. Nos équipes<br />

travaillent actuellement avec l’Administration<br />

de la gestion de l’Eau sur<br />

les volets hydrologique et biologique.<br />

Il s’agit, d’une part, de prévenir les<br />

inondations en cas d’intempéries, ce<br />

qui nécessite un travail de remodelage<br />

du cours d’eau, et, d’autre part, de<br />

restaurer la faune et la flore dans et<br />

autour de ce biotope.<br />

Rendre son aspect naturel à la Wooltz<br />

pour que la faune et la flore puissent à<br />

nouveau se développer<br />

Concrètement, comment allez-vous vous<br />

y prendre pour restaurer cette faune et<br />

cette flore ?<br />

Au fil du temps, la rivière a été adaptée<br />

aux besoins de l’homme. L’objectif<br />

est donc de lui rendre son aspect<br />

naturel pour que la faune et la flore<br />

puissent à nouveau se développer. Le<br />

barrage actuellement en place va par<br />

exemple être remplacé par une rampe à<br />

poissons qui favorisera le déplacement<br />

des espèces dans l’écosystème. Un<br />

couloir de circulation sera également<br />

recréé pour les chauves-souris durant<br />

les travaux. Quant aux berges, elles<br />

seront à nouveau végétalisées en faveur<br />

de la faune.<br />

Certaines zones seront-elles également<br />

aménagées pour les habitants ?<br />

Bien sûr ! Une coulée verte, en plein<br />

cœur du quartier, sera réalisée avec<br />

des pistes cyclables, des chemins<br />

piétons, des lieux de rencontre ou<br />

encore des aires de jeux. De cette<br />

manière, les habitants pourront<br />

profiter quotidiennement des charmes<br />

de la rivière renaturée. Il s’agira d’un<br />

véritable poumon vert autour duquel<br />

s’articulera le quartier.<br />

Des zones protégées sont-elles toutefois<br />

prévues ?<br />

Certains espaces seront accessibles aux<br />

habitants, mais d’autres zones seront<br />

protégées. Elles permettront à la faune<br />

et à la végétation de se développer.<br />

Cette renaturation va de pair avec<br />

l’approche écologique et durable chère<br />

au Fonds…<br />

Bien évidemment, l’un ne va pas<br />

sans l’autre. Plusieurs principes de<br />

l’économie circulaire seront mis en<br />

œuvre au sein du quartier « Wunne mat<br />

der Wooltz », comme le traitement des<br />

déchets, le traitement et la réutilisation<br />

des terres ou encore la mise en place<br />

d’un concept énergétique neutre en<br />

carbone. Une grande attention sera<br />

également portée au choix de matériaux<br />

réutilisables et durables. Quant aux<br />

bâtiments, ils ont été conçus pour être<br />

flexibles et modulaires. Autrement dit,<br />

ils ont été pensés de manière à pouvoir<br />

s’adapter aux modes de vie futurs, ce qui<br />

allongera leur durée de vie. En matière<br />

de mobilité, les modes de déplacement<br />

doux et l’utilisation des transports en<br />

commun seront encouragés.<br />

Fonds du Logement<br />

52, Boulevard Marcel Cahen<br />

L-1311 <strong>Luxembourg</strong><br />

www.fondsdulogement.lu<br />

©Infovision


Votre TINY HOUSE<br />

LUXEMBOURG<br />

Imaginez un lieu où la simplicité<br />

devient votre plus grande richesse.<br />

Dans un monde où la course effrénée vers le toujours<br />

plus grand, le toujours plus cher a pris le dessus, nous<br />

vous invitons à vous arrêter un instant, à penser<br />

différemment.<br />

Aujourd'hui, il est primordial d'avoir conscience que l'acte<br />

de construire est un acte responsable.<br />

Plus petit,<br />

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des solutions mobiles<br />

qui s'adaptent à vous.<br />

Nous construisons votre maison Tiny, avec des matériaux bio<br />

sourcés et durables comme le bois, ou l'acier.<br />

Nos maisons Tiny se déplacent facilement, quel que soit le<br />

point A et le point B. Tout cela est rendu possible grâce à la<br />

non-artificialisation des sols. Nous construisons proprement et<br />

sans laisser de trace de notre passage.<br />

Un logement smart,<br />

adapté à mon budget<br />

et mes envies<br />

Ce sont des solutions écologiques à vivre, qui vous suivront<br />

toute votre vie. Vous et vos valeurs que nous partageons.


Tout le confort d'une maison,<br />

été comme hiver<br />

Les techniques et les matériaux utilisés dans toutes nos<br />

gammes sont issus des dernières innovations dans le<br />

domaine de la construction et offrent toute la qualité et le<br />

confort d’un logement moderne.<br />

Soucieux de préserver l'environnement, chez Modular<br />

Solutions nous avons choisi un mode de construction<br />

permettant d'assurer à nos bâtiments de hautes<br />

performances thermiques afin d'en faire des logements<br />

économes en énergie et confortables.<br />

Notre bureau d'étude conçoit des espaces intelligents et<br />

agréables à vivre, avec notamment de vrais espaces<br />

sanitaires.<br />

Un investissement pour l'avenir,<br />

une liberté sans limite<br />

Acheter une Tiny House, c'est investir dans votre qualité<br />

de vie et pour votre avenir.<br />

Contrairement aux maisons traditionnelles, qui peuvent<br />

être un fardeau financier, une Tiny House offre une<br />

flexibilité inégalée.<br />

Vous avez le choix de déplacer votre maison au gré de<br />

vos envies et de vos besoins. Cela vous permet de vivre<br />

simplement, de consommer moins et de connecter<br />

profondément avec votre environnement. Nos Tiny<br />

Houses sont conçues pour vous offrir une liberté totale.<br />

Des bâtiments respecteux de l'environnement<br />

sur des sols non artificialisés<br />

Partisans du "rien ne se perd tout se transforme" nous mettons un point<br />

d'honneur à réduire au maximum nos déchets pour des constructions<br />

propres.<br />

Les Tiny Houses se passent de fondation, et donc de béton.<br />

Pour aller plus loin, nous proposons aujourd'hui des solutions upcyclées.<br />

Nous récupérons et remettons en état d'anciens modules destinés à la<br />

destruction pour leur créer une nouvelle histoire.<br />

Notre démarche d'éco-conception, à base de produits biosourcés et<br />

recyclables, s’inscrit dans une démarche environnementale forte et est<br />

garante d’une économie circulaire et pérenne.


Nos Tiny Houses sont modulables, abordables,<br />

De 15 à 40m², créeons votre espace de vie.<br />

Agencement optimal et personnalisable :<br />

◦ Rangements intégrés dans les murs pour maximiser<br />

la surface habitable.<br />

◦ Options de finitions intérieures, de terrasse, de<br />

mobilier et de technologies intelligentes pour<br />

personnaliser votre Tiny House.<br />

◦ Fenêtres à triple vitrage avec revêtement à faible<br />

émissivité (isolation thermique réduisant la perte de<br />

chaleur en hiver et la chaleur excessive en été)<br />

◦ Stores motorisés pour réguler la luminosité et<br />

l'intimité.<br />

Raccordements & Système de gestion de l'énergie :<br />

◦ Système de gestion de l'énergie qui optimise la<br />

consommation d'électricité en fonction des besoins<br />

◦ Panneaux solaires sur le toit pour une production<br />

d'énergie propre.<br />

◦ L'électricité peut être alimentée par une connexion<br />

standard ou par une batterie lithium-ion rechargeable<br />

pour une autonomie hors réseau.<br />

◦ Système de plomberie complet qui se raccorde<br />

facilement aux arrivées et évacuations d'eau.<br />

Suivi de projet & SAV<br />

◦ Interlocuteur unique, de la conception à la livraison<br />

◦ Service après-vente complet, pour garantir que votre Tiny House reste en parfait état de fonctionnement.<br />

Préservez la planète,<br />

ayez une Tiny House.<br />

Vivre dans une Tiny House est un acte écologique.<br />

Une empreinte carbone faible, la gestion efficace<br />

des ressources et les options d'énergie<br />

renouvelable contribuent à préserver notre planète<br />

pour les générations futures.<br />

Chaque jour dans une Tiny House, c'est un pas de<br />

plus vers un avenir durable.


Solutions<br />

Décarbonées<br />

Livraison rapide,<br />

Construction hors-site<br />

Le rêve d'une<br />

meilleure vie<br />

à portée de main.<br />

N'attendez plus pour changer de vie, nous sommes<br />

là pour vous aider dans cette aventure.<br />

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possibilités infinies que nos Tiny Houses offrent.<br />

Village Urbain : La Révolution des Tiny Houses !<br />

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humaine, combinant modernité, écologie et convivialité.<br />

Nos habitations en matériaux nobles, à la fois designs et<br />

économiques en énergie, offrent une réponse modulaire à la<br />

pression immobilière actuelle en transformant, pour quelques<br />

années ou pour toujours, des friches industrielles en paradis.<br />

Sans lourds coûts fonciers, nos logements clés en main sont parfaits<br />

pour ceux cherchant une alternative accessible. Optez pour un mode<br />

de vie dynamique, proche du centre-ville, tout en bénéficiant d'une<br />

véritable communauté.<br />

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(+352) 26 55 00 91-26<br />

Modular Solutions <strong>Luxembourg</strong> S.A.R.L<br />

241 Rue Pierre Gansen<br />

L-4570 Niederkon<br />

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LUXEMBOURG<br />

42<br />

GREEN BUILDING<br />

TOUR D’HORIZON<br />

DES PROJETS SIGNÉS CBL<br />

CBL S.A.<br />

The Emerald & The White House<br />

Entre le centre commercial de la Cloche<br />

d’Or et l’immeuble PwC, livrés respectivement<br />

par CBL en 2020 et en 2014,<br />

subsistait une parcelle vierge « E » de<br />

plus de 2 ha. CBL a reçu la mission d’y<br />

construire les deux premiers immeubles<br />

de bureaux. Vu cette primauté sur l’îlot,<br />

deux voies d’accès aux parkings (VAP)<br />

font également partie du contrat. Elles<br />

seront souterraines et traverseront l’îlot<br />

de part en part pour desservir les futures<br />

constructions.<br />

Canal 44<br />

Projet résidentiel<br />

Situé au centre d’Esch-sur-Alzette,<br />

le projet Canal 44 proposera 73<br />

appartements répartis dans 4<br />

résidences. Pour celle le long de la<br />

rue du Canal, le bâtiment existant sera<br />

rehaussé de deux étages et complété<br />

par une extension. Les trois autres<br />

résidences situées à l’arrière, en coeur<br />

d’ilôt, seront des constructions neuves<br />

sur quatre niveaux. Deux niveaux<br />

de sous-sol abriteront 90 places de<br />

parking, des caves et divers locaux<br />

techniques. Le bâtiment existant<br />

appartient au patrimoine communal et<br />

sera réhabilité selon les prescriptions en<br />

vigueur pour offrir 300 m² de services<br />

au rez-de-chaussée.


GREEN BUILDING<br />

43<br />

Twist<br />

Nouvelle construction d'un complexe<br />

résidentiel et de bureaux<br />

Un tout nouveau complexe composé<br />

d’une résidence de neuf étages d’un<br />

côté et de cinq autres de bureaux de<br />

l’autre positionnés au-dessus d’un rezde-chaussée<br />

commercial. Une terrasse<br />

verdoyante viendra se déposer sur le<br />

dessus des deux bâtiments.<br />

Cette nouvelle construction située au<br />

cœur du quartier Belval aura une superficie<br />

totale de 24.000 m² et une hauteur<br />

de 31 m. Dans un esprit écologique, le<br />

projet prévoit l’aménagement de 400<br />

m² d’espaces verts supplémentaires.<br />

Atenor vise pour ce nouveau projet les<br />

certifications BREEAM « Excellent » et<br />

WELL BUILDING.<br />

Lycée de logopédie<br />

Construction d'une école supérieure<br />

Le projet consiste en la construction en gros<br />

œuvre clos et couvert d'un nouveau lycée<br />

technique destiné aux professionnels<br />

de la santé à Strassen. Le bâtiment<br />

se compose de trois ailes de salles<br />

de classe comportant de larges baies<br />

vitrées et d’une partie transversale<br />

abritant l’accueil, une bibliothèque,<br />

une cafétéria… L’enveloppe extérieure<br />

performante et l’inertie thermique de<br />

la structure contribueront à réduire<br />

la consommation énergétique du<br />

bâtiment.<br />

CBL S.A.<br />

Rue Hahneboesch,<br />

L-4578 Niederkorn<br />

www.cbl-sa.lu


MONDERCANGE<br />

ATELIER COMMUNAL<br />

steffen-holzbau.lu<br />

Steffen Holzbau S.A.<br />

13, rue de Flaxweiler<br />

L-6776 Grevenmacher<br />

T +352 719686-0<br />

info@steffen-holzbau.lu


LUXEMBOURG<br />

46<br />

DONNER UNE SECONDE VIE<br />

AUX DÉCHETS DU BÂTIMENT<br />

GREEN BUILDING<br />

CLOOS S.A.<br />

Fondée en 1902 par Félix Cloos<br />

et implantée depuis plus d’un<br />

siècle au <strong>Luxembourg</strong>, la société<br />

CLOOS S.A. est riche d’un vaste<br />

savoir-faire. Spécialisée dans la<br />

production de granulats, l’entreprise<br />

fournit aujourd’hui des matériaux<br />

indispensables au secteur de la<br />

construction tout en lui apportant une<br />

plus-value économique et écologique.<br />

Explications avec Tim Schlink,<br />

administrateur délégué.<br />

Valoriser les sous-produits<br />

Au sein de ses quatre sites implantés au<br />

<strong>Luxembourg</strong> et dans la Grand Région, la<br />

société CLOOS S.A. produit des granulats<br />

à destination du secteur des routes et<br />

de la construction. Historiquement,<br />

la société exploitait les crassiers de<br />

laitier de haut-fourneaux apparus<br />

avec le développement de l’activité<br />

sidérurgique. Le laitier, sous-produit<br />

de l’industrie sidérurgique, était généré<br />

au cours du processus de fabrication de<br />

l’acier. Ce dernier était séparé de la fonte<br />

et était déversé dans des lieux définis<br />

qui sont devenus des crassiers. Le laitier<br />

en fusion cristallisait au cours de son<br />

refroidissement à l’air libre pour donner<br />

un matériau induré grisâtre similaire à<br />

une roche.<br />

Si cette dernière peut s’apparenter à<br />

une pierre naturelle, son accumulation<br />

en crassier est donc d’origine purement<br />

anthropique et cela représente un enjeu<br />

de taille pour l’industrie sidérurgique,<br />

dont la valorisation de ces volumes est<br />

la finalité ultime. « Notre travail consiste<br />

à exploiter le crassier. Cela se fait couche<br />

par couche, à l’aide de plusieurs engins<br />

de chantier : un bulldozer désolidarise<br />

les masses et les pousse pour qu’ensuite<br />

une autre machine récupère le toutvenant<br />

et alimente des installations de<br />

traitement. Celles-ci sont constituées<br />

d’un jeu de concasseurs et de cribles qui<br />

permettent respectivement de réduire la<br />

taille des blocs et de les trier en fonction<br />

de leur calibrage ». Les granulats ainsi<br />

produits sont par la suite revendus,<br />

principalement aux secteurs des routes<br />

et de la construction.<br />

Depuis la fermeture des hautfourneaux<br />

dans les années 1990 et<br />

leur remplacement par des fours<br />

électriques, les derniers gisements de<br />

laitier arrivent à épuisement. Toutefois,<br />

les fours électriques génèrent, à l’instar<br />

des anciens hauts-fourneaux, des<br />

sous-produits valorisables de la même<br />

manière que le laitier : ce sont les scories<br />

de fours électriques.<br />

En parallèle, l’entreprise CLOOS S.A.<br />

a développé une autre activité qui<br />

renforce son engagement dans le<br />

domaine de l’économie circulaire et de<br />

la réutilisation des matériaux. En effet,<br />

Tim Schlink et son équipe récupèrent<br />

le béton issu des déconstructions des<br />

bâtiments. Après un contrôle de qualité<br />

de la matière, celle-ci passe par le même<br />

procédé que les résidus métallurgiques<br />

et se transforme en granulats recyclés<br />

qui permettront de bâtir de nouveaux<br />

édifices. Ces activités répondent à deux<br />

enjeux principaux : l’un économique,<br />

l’autre environnemental. « En réalité,<br />

les deux sont intrinsèquement liés :<br />

lorsque les matériaux sont réutilisés,<br />

l’homme exploite ce qu’il possède<br />

déjà et minimise son impact sur son<br />

écosystème », indique l’administrateur<br />

délégué. « Une tonne recyclée, c’est donc


GREEN BUILDING<br />

47<br />

une tonne directement économisée sur<br />

les ressources naturelles ».<br />

S’adapter aux difficultés<br />

La pénurie des matériaux représente<br />

une problématique importante à l’heure<br />

actuelle. « Il est important de souligner<br />

qu’en tant que fournisseur, nous arrivons<br />

à maintenir une production suffisante<br />

pour approvisionner et livrer nos clients<br />

en temps et en heure. Toutefois, il faut<br />

préciser que les délais de livraison<br />

de toutes les pièces de rechange, et<br />

globalement tous les équipements<br />

de travail, se sont considérablement<br />

rallongés. Afin de pallier les pénuries et<br />

leurs impacts, nous mettons un point<br />

d’honneur à anticiper le plus possible.<br />

De la sorte, nous sommes en mesure<br />

de contrôler les aléas du marché. Par<br />

exemple, si avant nous commandions<br />

quatre pièces, maintenant nous en<br />

commandons six, ce qui nous permet<br />

d’optimiser notre stock et de l’adapter à<br />

nos besoins », souligne Tim Schlink.<br />

aux dernières normes et d’augmenter<br />

l’efficience de nos équipements », expose<br />

l’administrateur délégué.<br />

L’utilisation de panneaux photovoltaïques<br />

n’est malheureusement pas envisageable<br />

à l’heure actuelle pour les installations<br />

de la société CLOOS S.A., car cellesci<br />

demandent trop d’énergie et un<br />

approvisionnement constant. Toutefois,<br />

les sites d’exploitation, une fois arrivés au<br />

bout de leurs capacités, sont réaménagés.<br />

Ces changements sont envisagés en<br />

collaboration avec les administrations<br />

communales. Par exemple, à Mondercange,<br />

la commune réfléchit à transformer le site<br />

de stockage de déchets inertes en parc<br />

photovoltaïque.<br />

Lorsque les matériaux sont réutilisés,<br />

l’homme exploite ce qu’il possède déjà<br />

et minimise son impact sur<br />

son écosystème<br />

Pour ce faire, la société centenaire se<br />

penche sur une production de briques en<br />

terre crue. En s’associant à un partenaire<br />

suisse, Terrabloc, qui l’accompagne<br />

dans le développement technique, et un<br />

partenaire luxembourgeois, Neobuild qui<br />

assure une partie du développement ainsi<br />

que la coordination du projet, CLOOS S.A.<br />

a créé la société Géobloc, entièrement<br />

dédiée à celui-ci. Afin de mettre à<br />

l’épreuve ses briques, deux projets pilotes<br />

sont en cours de réalisation dont celui de<br />

la nouvelle crèche de Roodt-sur-Syre,<br />

dans la commune de Betzdorf. Un édicule<br />

sera construit à partir des blocs de terre<br />

crue. La mise en service de cette crèche<br />

est prévue pour l’année prochaine et elle<br />

permettra à Tim Schlink et ses équipes<br />

de montrer toute la qualité et le potentiel<br />

de ces matériaux durables, tournés vers<br />

l’avenir.<br />

Toutefois, le véritable défi que rencontre<br />

l’entreprise productrice de granulats<br />

prend sa source dans l’augmentation du<br />

prix des énergies puisque les machines<br />

ont besoin d’électricité et de carburants<br />

pour fonctionner. « Les fournisseurs<br />

développent petit à petit des solutions,<br />

telles que les carburants verts. De notre<br />

côté, nous avons récemment acquis des<br />

petits engins électriques, ce qui réduit<br />

notre consommation de carburant<br />

et diminue les émissions de CO 2<br />

. En<br />

outre, nos engins sont renouvelés en<br />

permanence afin de nous conformer<br />

Des projets pilotes<br />

Le fournisseur de granulats en tout<br />

genre s’y connaît donc bien en seconde<br />

vie. D’ailleurs, il développe un nouveau<br />

produit : jusqu’à présent, les terres<br />

d’excavation étaient mises à la décharge,<br />

mais, au vu des quantités importantes qui<br />

y étaient jetées, l’idée est née de trouver<br />

un moyen de les recycler.<br />

CLOOS S.A.<br />

33, route de Belval<br />

L-4024 Esch-sur-Alzette<br />

www.cloos.lu


48<br />

GREEN BUILDING<br />

Fort de 120 ans<br />

d’expérience dans le<br />

traitement et le recyclage<br />

de matériaux pierreux<br />

au <strong>Luxembourg</strong><br />

CLOOS SA<br />

33, Route de Belval<br />

L-4024 Esch-sur-Alzette<br />

Tél. : 57 03 73 1<br />

www.cloos.lu


Miser sur les calculs à haute performance (HPC)<br />

Le ministère de l'Économie, le <strong>Luxembourg</strong> National Research Fund<br />

(FNR) et Luxinnovation lancent un deuxième appel conjoint pour des<br />

projets liés aux calculs à haute performance (HPC). Grâce à la puissance<br />

du HPC, les organisations peuvent révolutionner leurs activités,<br />

découvrir de nouvelles opportunités de développement et contribuer à<br />

l’acquisition de nouvelles connaissances. Les candidatures sont divisées<br />

en deux temps. Durant la première phase, jusqu’au 15 novembre, les<br />

entreprises et les instituts de recherche peuvent soumettre une simple<br />

esquisse de projet sur la plateforme de collaboration recherche-industrie<br />

de Luxinnovation. La seconde phase, du 2 janvier au 29 février 2024,<br />

implique la soumission d’une demande de projet plus détaillée.<br />

Source : Luxinnovation<br />

Les neurones liquides, un nouveau maillon<br />

de développement de l’IA<br />

Le Laboratoire de recherche en informatique et intelligence artificielle<br />

(CSAIL) de l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT) étudie et<br />

travaille depuis plusieurs années sur une nouvelle technologie de réseaux<br />

de neurones liquides. Ce procédé s’inspire des neurones biologiques<br />

et améliore l’apprentissage automatique. Ses premières applications<br />

pratiques ont été dévoilées et concernent notamment l’utilisation des<br />

drones ou les véhicules autonomes qui pourraient s’adapter facilement<br />

aux conditions météorologiques ou à des imprévus.<br />

Source : news.mit.edu<br />

Une médaille de bronze pour le <strong>Luxembourg</strong><br />

Le ministère de la Digitalisation a reçu la médaille de bronze dans la<br />

catégorie « Human-CentriCity » pour son projet du mandat numérique qui<br />

permet à une tierce personne de réaliser des démarches administratives<br />

digitales pour le compte d'un proche sur la plateforme MyGuichet.lu. Cette<br />

récompense du Seoul <strong>Smart</strong> City Prize a pour objectif de promouvoir la<br />

vision et la valeur d'une « <strong>Smart</strong> City centrée sur l'homme ». Lors de la<br />

cérémonie de remise, des villes intelligentes et des projets finalisés ou en<br />

passe d’être déployés ont été présentés pour servir d'exemples à suivre<br />

dans le monde entier.<br />

Source : SIP<br />

© MinDigital<br />

DIGITAL


INTERNATIONAL<br />

50<br />

DIGITAL ET INNOVATION<br />

L’IMPACT<br />

DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE<br />

SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL<br />

La montée en puissance de l’intelligence<br />

artificielle (IA) suscite actuellement de<br />

multiples craintes et interrogations,<br />

en rendant notamment possible<br />

l’automatisation de certaines tâches.<br />

D’ailleurs, face à cette problématique,<br />

l'Organisation de coopération et de<br />

développement économiques (OCDE)<br />

a pointé du doigt les incertitudes liées<br />

aux effets de l’intelligence artificielle<br />

sur le monde du travail dans sa récente<br />

étude publiée l’été dernier, intitulée<br />

« Perspectives de l’emploi 2023 ».<br />

Décryptage pour comprendre comment<br />

l’IA joue un rôle majeur dans les mutations<br />

du monde du travail, en transformant sans<br />

doute radicalement la façon dont nous<br />

serons amenés à travailler dans le futur.<br />

Au cours de ces dernières années,<br />

l’intelligence artificielle a été au centre<br />

de l’attention médiatique. En effet, l’IA<br />

permet de développer des machines<br />

susceptibles d’accomplir quasiment<br />

toutes les tâches qu’un être humain<br />

pourrait réaliser. En rendant possible<br />

l’automatisation de ces tâches, l’IA<br />

pourrait ainsi avoir pour conséquence<br />

de modifier l’organisation du monde<br />

du travail, voire d’éliminer certains<br />

types d’emploi dans un avenir proche.<br />

D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si<br />

l’Organisation de coopération et de<br />

développement économiques a placé<br />

la problématique de l’IA au cœur de<br />

son dernier rapport annuel sur les<br />

perspectives de l’emploi dans le monde.<br />

Un effet considérable sur le marché<br />

du travail<br />

Dans ce rapport, les experts de l’OCDE<br />

soulignent notamment l’impact considérable<br />

de l’intelligence artificielle sur<br />

le marché du travail. Selon eux, à la<br />

différence des précédentes évolutions<br />

technologiques, en seulement quelques<br />

années, les progrès accomplis en la<br />

matière ont été spectaculaires, élargissant<br />

considérablement « l’éventail des tâches<br />

susceptibles d’être automatisées en dehors<br />

des tâches répétitives et non cognitives ».<br />

Ces progrès rapides permettent à<br />

l’IA d’être désormais utilisée dans<br />

de nombreux domaines, comme la<br />

vision par ordinateur (classification et<br />

étiquetage des images par exemple),<br />

le raisonnement, la résolution de<br />

problèmes ou encore la compréhension<br />

de l’écrit et l’apprentissage. À titre<br />

d’illustration, citons la reconnaissance<br />

d’images identifiant les pièces<br />

détachées automobiles à partir de<br />

photos téléchargées par les clients ; le<br />

suivi et le contrôle de la production<br />

s’appuyant sur la vision par ordinateur<br />

pour localiser les outils et les amener,<br />

en temps et en heure, à l’endroit désiré<br />

ou encore un outil de traitement du<br />

langage naturel qui aide les spécialistes<br />

de la maintenance à identifier les<br />

problèmes à l’origine des pannes de<br />

machines en interrogeant une base<br />

de données sur les incidents passés et<br />

leur résolution. Mais, au-delà de ces<br />

exemples, d’après le rapport l’OCDE,<br />

l’IA est une technologie générique.<br />

En conséquence, elle est amenée à<br />

« toucher quasiment tous les secteurs<br />

d’activité et toutes les professions ».<br />

Mais l’adoption de l’IA reste encore<br />

relativement faible<br />

Pourtant, la proportion d’entreprises<br />

ayant adopté l’IA reste encore faible,<br />

avec un taux de pénétration inférieure<br />

à 10%, selon les experts de l’OCDE.<br />

En revanche, dans le détail, ce taux


DIGITAL ET INNOVATION<br />

51<br />

de pénétration ressort à près d’un<br />

tiers pour les multinationales. Il faut<br />

dire que le coût de l’IA est le principal<br />

obstacle à la généralisation de son<br />

adoption dans l’économie mondiale.<br />

D’ailleurs, cette raison a été évoquée<br />

par plus de la moitié des entreprises<br />

des secteurs financier et manufacturier<br />

interrogées l’an dernier par l’OCDE<br />

à propos de l’utilisation de l’IA dans<br />

le cadre professionnel. Pourtant,<br />

même si la baisse de ce coût est sans<br />

doute amenée à s’accélérer avec la<br />

démocratisation de cette nouvelle<br />

technologie, il faut également tenir du<br />

manque de compétences nécessaires<br />

à l’adoption de l’IA dans les sociétés,<br />

même si, d’après les études menées<br />

par l’OCDE, le nombre de travailleurs<br />

possédant des compétences en matière<br />

d’IA n’a cessé d’augmenter au cours de<br />

la dernière décennie.<br />

A contrario, l’intelligence artificielle<br />

est susceptible de créer de nouvelles<br />

tâches, en particulier pour les<br />

travailleurs hautement qualifiés dotés<br />

des compétences nécessaires. En clair,<br />

pour les experts de l’OCDE, « jusqu’à<br />

présent, l’IA influe davantage sur la<br />

qualité plutôt que sur la quantité des<br />

emplois ».<br />

L’intelligence artificielle<br />

transformera nos métiers,<br />

mais cela ne veut pas forcément dire<br />

les supprimer<br />

à jouer puisque ce sont leurs dirigeants<br />

qui vont décider si cette technologie<br />

sera amenée à remplacer leurs effectifs<br />

ou à être utilisée pour accroître<br />

l’expertise de leurs salariés afin de<br />

leur permettre de se concentrer sur<br />

des tâches à plus forte valeur ajoutée.<br />

La réponse à cette question reste donc<br />

ouverte même si les jeunes générations<br />

se veulent résolument optimistes sur<br />

cette question à en croire une récente<br />

étude publiée par le cabinet PwC.<br />

Par R. Thomas<br />

Des gains de productivité à la clé<br />

Pourtant, pour les entreprises,<br />

cette technologie d’automatisation<br />

permet des économies et des gains<br />

de productivité, tout en les aidant à<br />

améliorer la qualité de leurs produits<br />

ou de leurs services. D’ailleurs,<br />

historiquement, la diffusion de<br />

nouvelles technologies a contribué à<br />

stimuler la croissance de la productivité<br />

tout au long du 20 e siècle. Mais, au-delà<br />

de ce constat, les travailleurs peuvent<br />

également tirer avantage de l’IA en<br />

intégrant cette nouvelle technologie<br />

dans leurs outils existants.<br />

Autre avantage : l’IA peut réduire, voire<br />

supprimer, les tâches dangereuses ou<br />

fastidieuses afin de libérer du temps pour<br />

se consacrer à des tâches plus complexes<br />

et intéressantes. L’intelligence artificielle<br />

peut ainsi contribuer au bien-être et à<br />

l’épanouissement des travailleurs en<br />

améliorant la qualité de leur emploi,<br />

ce qui est susceptible d’accroître leur<br />

motivation, tout en renforçant leur<br />

autonomie.<br />

Revoir la législation du travail<br />

Dans ce cadre, l’action publique et<br />

le dialogue social ont sans doute un<br />

rôle clé à jouer. Ils peuvent permettre<br />

l’élaboration de lois pour encourager<br />

les employeurs à proposer des<br />

formations à leurs salariés afin de les<br />

accompagner dans leur transition vers<br />

l’IA. En effet, s’il est sans doute trop<br />

tôt pour évaluer son réel impact sur<br />

le monde du travail, il est en revanche<br />

clair que l’intelligence artificielle<br />

transformera nos métiers, mais cela ne<br />

veut pas forcément dire les supprimer.<br />

À ce titre, les entreprises ont un rôle clé<br />

1/3<br />

des multinationales recourt déjà<br />

à l’intelligence artificielle<br />

Davantage d’impact sur la qualité du<br />

travail<br />

D’ailleurs, pour l’heure, peu<br />

d’éléments laissent augurer une<br />

retombée négative de l’IA sur le taux<br />

d’emploi dans la population mondiale.


LUXEMBOURG<br />

52<br />

DIGITAL ET INNOVATION<br />

IMPACT DE LA<br />

NUMÉRISATION SUR LA<br />

SÉCURITÉ ET LA SANTÉ<br />

AU TRAVAIL<br />

Au cours d’une conférence de presse<br />

organisée le 3 octobre 2023, Georges<br />

Engel, ministre du Travail, de l’Emploi<br />

et de l’Économie sociale et solidaire, et<br />

Marco Boly, directeur de l’Inspection du<br />

travail et des mines, ont traité du thème<br />

de la numérisation et de son impact sur<br />

la sécurité et la santé au travail (SST).<br />

L’émergence de nouvelles technologies,<br />

telles que l’Internet des objets, l’intelligence<br />

artificielle, le « big data », le « cloud<br />

computing », la robotique collaborative, la<br />

réalité virtuelle et augmentée, la fabrication<br />

additive et les plateformes en ligne a un<br />

impact profond sur le monde du travail.<br />

Face à la multiplication des technologies,<br />

il est primordial d’apprécier les effets<br />

potentiels de cette évolution sur la sécurité<br />

et la santé des salariés et d’anticiper les<br />

actions permettant leur prévention.<br />

La thématique a ensuite été développée au<br />

cours de la conférence « Sécurité et santé au<br />

travail à l’ère numérique », durant laquelle<br />

le ministre Georges Engel s’est adressé<br />

au public pour souligner l’importance<br />

de cet aspect. Malgré les avantages de la<br />

numérisation, l’incidence des nouvelles<br />

technologies numériques sur le travail<br />

et les défis associés en matière de SST<br />

apparaissent peu à peu et sont relativement<br />

inconnus. Promouvoir et protéger la<br />

sécurité et la santé des salariés reste une<br />

préoccupation majeure.<br />

Organisée par l’Inspection du travail et des<br />

mines, cette conférence a réuni e.a. chefs<br />

d’entreprise, responsables des ressources<br />

humaines, partenaires sociaux, médecins<br />

du travail, mais aussi salariés désignés<br />

et coordinateurs de sécurité et de santé,<br />

qui ont pu découvrir et approfondir les<br />

facettes multiples de la numérisation<br />

pour la protection des salariés. À cet effet,<br />

un podium de discussion a permis à<br />

l’Inspection du travail et des mines, par<br />

la voix de son directeur, à Joël Schons,<br />

responsable de l’entreprise Stugalux<br />

Construction, et à Jean-Luc De Matteis,<br />

membre du bureau exécutif de l’OGBL,<br />

d’exprimer leur point de vue sur le sujet.<br />

L’ensemble de la journée s’inscrivait dans<br />

le cadre de la campagne européenne<br />

« Lieux de travail sains » 2023-2025 de<br />

l’Agence européenne pour la sécurité<br />

et la santé au travail (EU-OSHA). Cette<br />

campagne européenne porte sur les cinq<br />

domaines prioritaires suivants : le travail sur<br />

plateformes numériques, l’automatisation<br />

des tâches, le travail à distance et hybride,<br />

la gestion des travailleurs au moyen de l’IA<br />

et les systèmes numériques intelligents, soit<br />

des systèmes numériques de surveillance<br />

et d’amélioration de la sécurité et de la<br />

santé des salariés, dont les équipements de<br />

protection individuel (EPI) intelligents.<br />

L’EU-OSHA rassemble une série d’outils,<br />

de documents et d’exemples de bonnes<br />

pratiques sur le site dédié à la campagne :<br />

healthy-workplaces.eu disponible dans les<br />

différentes langues de l’Union européenne.<br />

Communiqué par<br />

l’Inspection du travail et des mines (ITM)<br />

Marco Boly et Georges Engel<br />

©ITM<br />

©ITM<br />

©ITM


DIGITAL ET INNOVATION<br />

53<br />

Capture, protect<br />

and exploit your ideas<br />

Advice on patents, trade marks,<br />

designs, domain names and more.<br />

A network of offices spanning Europe,<br />

North America and Asia.


LUXEMBOURG<br />

54<br />

DIGITAL ET INNOVATION<br />

MÉGATENDANCES DANS<br />

LES ÉCOSYSTÈMES<br />

D’INNOVATION<br />

Luxinnovation<br />

Plus de 500 représentants de parcs<br />

scientifiques et technologiques du monde<br />

entier se sont réunis au <strong>Luxembourg</strong> du<br />

12 au 15 septembre 2023 à l'occasion de la<br />

40 e Conférence mondiale de l'Association<br />

internationale des parcs scientifiques et<br />

des zones d'innovation (IASP). L'équipe<br />

de Luxinnovation revient sur le thème<br />

principal hautement pertinent, « les<br />

mégatendances dans l'écosystème de<br />

l'innovation », de l'événement organisé<br />

par le Technoport.<br />

© Luxinnovation © Luxinnovation<br />

L’IASP est un réseau mondial de premier<br />

plan d’écosystèmes d’innovation. Sa 40 e<br />

conférence mondiale a attiré un réseau<br />

de participants spécialisés venus de<br />

55 pays différents. « La conférence de<br />

l’IASP est la continuité de ce que nous<br />

vivons au quotidien au <strong>Luxembourg</strong> :<br />

travailler avec une communauté<br />

diversifiée et dynamique de personnes<br />

du monde entier », commente Sasha<br />

Baillie, la CEO de Luxinnovation.<br />

Le Technoport est membre de l’IASP<br />

depuis plusieurs années et a remporté<br />

l’organisation de la prestigieuse<br />

conférence mondiale au <strong>Luxembourg</strong><br />

en 2023. L’édition de cette année était<br />

axée sur les mégatendances, définies<br />

par l’association comme des forces<br />

motrices à long terme observables dans<br />

le monde entier à l’heure actuelle et qui<br />

auront très probablement un impact<br />

mondial.<br />

« Suivre le rythme des développements<br />

technologiques signifie prendre les<br />

bonnes décisions pour naviguer dans<br />

les mégatendances », a souligné Diego<br />

Di Biasio, le CEO de Technoport, au<br />

début de l’événement.<br />

Les discussions suivantes ont porté<br />

sur des sujets tels que l’énergie, les<br />

solutions de santé innovantes, le<br />

vieillissement de la population, la<br />

croissance et la durabilité, la sécurité<br />

alimentaire, la mondialisation et les<br />

talents pour l’avenir.<br />

Ouverture et coopération<br />

« Nous voulons rester ce que nous<br />

sommes ». Le ministre de l’Économie,<br />

Franz Fayot, a ouvert la conférence


DIGITAL ET INNOVATION<br />

55<br />

avec la célèbre devise luxembourgeoise,<br />

mettant en avant que cela signifie<br />

« l’ouverture – pas le nationalisme – et la<br />

capacité de se réinventer en combinant<br />

l’ancien avec le nouveau ». Le ministre a<br />

souligné que la coopération et la volonté<br />

d’apprendre des autres faisaient partie<br />

de l’ADN du <strong>Luxembourg</strong>.<br />

© Luxinnovation<br />

« Innover est une activité empreinte<br />

d’incertitude, et à mesure que le monde<br />

devient de plus en plus complexe,<br />

l’incertitude augmente », indique Inna<br />

Perepelytsya, Senior Advisor Startup<br />

Acceleration de Luxinnovation<br />

qui a participé à l’événement. « De<br />

nombreux intervenants ont appelé<br />

à la coopération entre les pays pour<br />

faire face à cette incertitude, et à une<br />

mentalité interdisciplinaire. La plupart<br />

des défis auxquels nous sommes<br />

confrontés aujourd’hui ne peuvent pas<br />

être réduits à une seule catégorie, telle<br />

que la fintech ou la greentech, mais<br />

doivent être considérés d’un point de<br />

vue plus large ».<br />

Créer des environnements d’innovation<br />

dynamiques<br />

Un objectif commun des membres de<br />

l’IASP est de créer des environnements<br />

dynamiques où l’innovation peut<br />

s’épanouir et apporter de nouvelles<br />

réponses aux défis posés par diverses<br />

mégatendances.<br />

Un sujet de discussion a porté sur la<br />

création de districts d’innovation,<br />

qui sont généralement basés sur des<br />

territoires d’innovation existants<br />

tels que les campus universitaires,<br />

les centres de recherche ou les<br />

installations industrielles innovantes.<br />

« Ces territoires évoluent en districts<br />

d’innovation lorsqu’ils commencent<br />

à être utilisés à des fins diverses<br />

et deviennent plus peuplés et plus<br />

denses », explique Martin Guérin,<br />

Senior Advisor – Start up Acceleration<br />

chez Luxinnovation. « Bien sûr,<br />

l’internet à large bande est un must, et<br />

les liaisons avec les transports publics<br />

et la mobilité multimodale sont des<br />

facteurs clés de succès ».<br />

La proximité géographique des<br />

institutions scientifiques et technologiques<br />

est un élément clé du succès,<br />

mais il n’est pas le seul. « Plusieurs<br />

intervenants ont souligné l’importance<br />

de la présence physique de talents et de<br />

personnes passionnées au même endroit<br />

pour créer un environnement propice<br />

à l’innovation », explique Mohamed<br />

Toumi, Senior Market Intelligence<br />

Analyst chez Luxinnovation. « Cette<br />

proximité entre les personnes et les<br />

organisations contribue également à<br />

créer des écosystèmes résilients face<br />

aux crises ».<br />

Nous devons constamment<br />

penser à la collaboration et à la<br />

diversité lorsque nous abordons les<br />

opportunités et les défis<br />

de l’avenir<br />

Laurent Probst, associé chez PwC<br />

<strong>Luxembourg</strong>, a présenté le concept<br />

de parcs scientifiques digitaux<br />

multidisciplinaires, c’est-à-dire des<br />

plateformes de services englobant des<br />

services en ligne couvrant, par exemple,<br />

les communautés et les talents, les<br />

opportunités de financement, les<br />

événements, l’incubation et les pipeline<br />

de projets. « Ce concept est intéressant<br />

pour le <strong>Luxembourg</strong> car il pourrait<br />

inspirer la manière de connecter les<br />

différents sites de parcs scientifiques et<br />

technologiques, au sein du pays mais<br />

éventuellement aussi au-delà de nos<br />

frontières », commente Sasha Baillie.<br />

Transition énergétique<br />

Un sujet qui a suscité l’intérêt du<br />

personnel de Luxinnovation a été<br />

la transition vers des solutions<br />

énergétiques durables. « Le professeur<br />

en génie des procédés énergétiques<br />

Bradley Ladewig, titulaire de la<br />

chaire Paul Wurth à l’Université du<br />

<strong>Luxembourg</strong> avec une spécialisation<br />

dans l’hydrogène, a souligné la<br />

nécessité immédiate de réduire les<br />

émissions de gaz à effet de serre et<br />

a souligné que nous disposons déjà<br />

de toutes les technologies dont nous<br />

avons besoin. Maintenant, il s’agit de<br />

les mettre en œuvre », commente Julie<br />

Gaspar, Market Intelligence Analyst<br />

chez Luxinnovation. « Les intervenants<br />

sur ce sujet ont insisté sur la nécessité<br />

de diffuser les connaissances, en<br />

particulier aux entreprises qui ne<br />

sont pas du tout conscientes des<br />

avantages de l’hydrogène, et ont<br />

souligné l’importance des partenariats<br />

public-privé pour créer de véritables


56<br />

DIGITAL ET INNOVATION<br />

© Luxinnovation<br />

© Luxinnovation<br />

© Luxinnovation<br />

écosystèmes autour de l’utilisation de<br />

l’hydrogène ».<br />

Son collègue Giordano Viola, qui<br />

travaille également en tant qu’analyste<br />

en Market Intelligence, s’est concentré<br />

sur la transition énergétique de<br />

l’industrie traditionnelle. « Les<br />

intervenants ont souligné que les parcs<br />

scientifiques peuvent devenir des zones<br />

de démonstration à faibles émissions<br />

de carbone et simplifier la transition<br />

des entreprises vers la neutralité<br />

climatique ».<br />

Cependant, ils ont également<br />

souligné l’un des plus grands défis,<br />

à savoir le changement d’attitude<br />

des consommateurs. « Les solutions<br />

plus écologiques peuvent être plus<br />

coûteuses que les solutions<br />

conventionnelles et avoir un impact<br />

substantiel sur l’ensemble de la chaîne<br />

d’approvisionnement. Il est donc<br />

essentiel d’optimiser la réglementation<br />

et de communiquer largement sur la<br />

cause environnementale », rappelle-til.<br />

Le <strong>Luxembourg</strong> sous les projecteurs<br />

La conférence de l’IASP a également<br />

offert aux participants l’occasion<br />

de découvrir le <strong>Luxembourg</strong> et<br />

son écosystème de l’innovation.<br />

Luxinnovation a été l’un des acteurs<br />

qui a suscité beaucoup d’intérêt. « Nous<br />

avons reçu des délégations du Brésil, du<br />

Canada, de Thaïlande et d’Argentine,<br />

par exemple, qui étaient intéressées<br />

à en savoir plus sur l’écosystème<br />

de l’innovation au <strong>Luxembourg</strong><br />

et à discuter des opportunités de<br />

coopération avec nous », se réjouit<br />

Jenny Hällen Hedberg, Head of<br />

International Relations. « Aucune<br />

des personnes que j’ai accueillies<br />

n’était déjà venue au <strong>Luxembourg</strong>.<br />

Donc l’événement nous a vraiment<br />

mis sur la carte du monde des parcs<br />

scientifiques. Nous avons également<br />

organisé un événement secondaire très<br />

fréquenté sur l’écosystème des startups<br />

luxembourgeoises ».<br />

La conférence s’est terminée avec la<br />

remise symbolique, par Diego De Biasio,<br />

du flambeau à Konza Technopolis, qui<br />

organisera la prochaine Conférence<br />

mondiale de l’IASP en 2024 à Nairobi,<br />

au Kenya. « Organiser la conférence<br />

ici au <strong>Luxembourg</strong> a été une grande<br />

expérience et il est fascinant de voir<br />

que nous sommes tous confrontés<br />

aux mêmes défis », a déclaré Sasha<br />

Baillie lors de la session de clôture<br />

de l’événement. « Les clés pour les<br />

surmonter qui ont été mises en<br />

avant à maintes reprises ont été<br />

la coopération – en particulier en<br />

période de fragmentation régionale – la<br />

diversité et l’interdisciplinarité. Aucun<br />

d’entre nous n’a toutes les réponses,<br />

mais ensemble, nous élaborons une<br />

bien meilleure vision des solutions.<br />

Nous devons constamment penser à la<br />

collaboration et à la diversité lorsque<br />

nous abordons les opportunités et les<br />

défis de l’avenir ».<br />

Par Luxinnovation


Vers une coopération ferroviaire renforcée<br />

entre la Belgique et le <strong>Luxembourg</strong><br />

Une lettre d’intention signée le 3 octobre par François Bausch, ministre<br />

de la Mobilité luxembourgeois, et Georges Gilkinet, son homologue<br />

belge, augure un renforcement de la coopération ferroviaire entre les<br />

deux États. « Un rail transfrontalier plus rapide, plus moderne, plus<br />

accessible et mieux relié aux autres modes de déplacement : telle<br />

est la vision commune », communique le ministère. Les deux parties<br />

s’engagent à poursuivre les objectifs suivants : doubler le nombre de<br />

navetteurs empruntant le rail entre les deux pays ainsi que le volume<br />

de fret ferroviaire traversant la frontière d’ici 2040, et relier les deux<br />

capitales en deux heures pour 2030.<br />

Source : SIP<br />

Lyten, pionnier des batteries au lithium-soufre,<br />

installe son siège européen au <strong>Luxembourg</strong><br />

La société américaine Lyten a signé un protocole d’entente pour établir<br />

son siège européen au Grand-Duché. Cette entreprise de la Silicon Valley<br />

est pionnière dans les matériaux à base de graphène tridimensionnel<br />

ajustable. Destinés à une large gamme d’applications, ils permettraient<br />

notamment de produire des matériaux composites légers, des capteurs<br />

et des batteries lithium-soufre de nouvelle génération sans nickel,<br />

cobalt, ni manganèse, ce qui réduirait leur empreinte carbone de 60%<br />

et allègerait considérablement les véhicules qui en seraient équipés.<br />

En plus d’y installer son QG européen, Lyten a l’intention de mener<br />

des activités de recherche et développement au <strong>Luxembourg</strong>, voire d’y<br />

implanter ultérieurement une usine pilote.<br />

Source : SIP<br />

Boom de l’électromobilité au <strong>Luxembourg</strong><br />

Quelques jours avant les élections, François Bausch et Claude Turmes,<br />

respectivement ministres de la Mobilité et de l'Énergie, ont dressé le<br />

bilan du développement de l'électromobilité au <strong>Luxembourg</strong> lors de la<br />

législature 2018-2023. Conclusion : avec 7,52% des voitures enregistrées<br />

qui sont électriques, le Grand-Duché a un des taux d'électrification les plus<br />

élevés de l’UE. Et le réseau de recharge public suit : 98% des résidents ont<br />

au moins un point de recharge de ≤22 kW à moins de 5 minutes de route<br />

et 90% ont désormais au moins une borne de recharge rapide accessible<br />

à moins de 10 minutes en voiture !<br />

Source : SIP<br />

©CFL<br />

OBILITÉ


LUXEMBOURG<br />

58<br />

MOBILITÉ<br />

BELVAL : UN PLAN<br />

QUI IMAGINE LA MOBILITÉ<br />

DE DEMAIN<br />

©MMTP/MEAT/Arep<br />

Fruit d’une réflexion engagée par AGORA<br />

au cours des deux dernières années,<br />

le nouveau concept de mobilité du<br />

site de Belval, présenté en septembre<br />

dernier, brise les codes. En misant sur<br />

l’intermodalité, les décideurs espèrent<br />

améliorer le trafic en misant sur la<br />

mobilité douce et la végétalisation des<br />

espaces. Explications avec Alexandre<br />

Londot, directeur des opérations pour le<br />

concepteur luxembourgeois.<br />

L’intermodalité pour une mobilité<br />

durable et intelligente<br />

Le quartier de Belval est sorti de terre<br />

au début du siècle, en lieu et place de<br />

l’ancienne usine sidérurgique. « En<br />

20 années, le site s’est développé.<br />

D’ici quelques années, il sera<br />

complètement opérationnel et nous<br />

profitons aujourd’hui du Plan National<br />

de Mobilité 2035 (PNM 2035) pour<br />

améliorer la qualité de vie dans le<br />

quartier en proposant un concept<br />

de mobilité innovant qui se base sur<br />

l’intermodalité », explique Alexandre<br />

Londot, directeur des opérations pour<br />

la société de développement AGORA.<br />

Les objectifs sont ambitieux, mais<br />

nécessaires. « Nous souhaitons doubler<br />

le nombre de trajets en transports<br />

en commun (160.000 en 2035 contre<br />

73.000 en 2017) et à pied (128.000 en<br />

2035 contre 70.000 en 2017) ainsi que<br />

multiplier par quatorze les trajets à vélo<br />

(80.000 en 2035 contre 5.000 en 2017) »,<br />

précise-t-il.<br />

Les décideurs sont convaincus qu’en<br />

disposant d’un réseau attractif de train,<br />

de tram, de bus, d’un couloir à haut<br />

niveau de services (CHNS), de pistes<br />

cyclables, de parkings mutualisés et de<br />

zones piétonnes sécurisées. Le recours<br />

à la voiture sera moins nécessaire.<br />

« Miser sur l’intermodalité et combiner<br />

tous ces moyens de transport est un<br />

changement de paradigme pour Belval.<br />

L’idée n’est pas de supprimer la voiture<br />

individuelle, mais de redéfinir sa place<br />

dans le quartier afin de permettre<br />

un large déploiement de solutions<br />

plus écoresponsables telles que les<br />

transports en commun ou la mobilité<br />

douce », explique Alexandre Londot.<br />

Une réorganisation de l’espace public<br />

et des circuits de circulation<br />

La refonte du quartier se fonde sur une<br />

révision de l’organisation des voiries<br />

pour que ces dernières intègrent des<br />

infrastructures techniques dédiées<br />

(tram rapide desservi par de nombreux<br />

arrêts, CHNS, pistes cyclables, zones<br />

piétonnes). « Nous travaillons plus<br />

particulièrement sur les boulevards<br />

Porte de France, de la Recherche,<br />

du Jazz et des Lumières. D’autres<br />

projets sont également planifiés sur la<br />

terrasse des Hauts-Fourneaux ou de<br />

l’Avenue du Rock’n’Roll et de l’Avenue<br />

de la Fonte qui seront transformées<br />

en « shared spaces ». Ces deux<br />

places pourront se muer en espace<br />

évènementiel lors de manifestations<br />

culturelles par exemple », détaille le<br />

directeur des opérations. Par ailleurs,<br />

un « hub de mobilité », au sein duquel<br />

se concentreront plusieurs zones<br />

dédiées à l’autopartage de véhicules<br />

électriques et au covoiturage, sera aussi<br />

établi sur le Boulevard Porte de France.<br />

Ces travaux seront réalisés par phases<br />

jusqu’en 2035.


MOBILITÉ<br />

59<br />

©MMTP/MEAT/Arep<br />

©MMTP/MEAT/Arep<br />

Avant<br />

Après<br />

©MMTP/MEAT/Arep<br />

Avant<br />

©MMTP/MEAT/Arep<br />

Après<br />

Afin d’imaginer un concept qui soit<br />

viable et optimal, les équipes d’AGORA<br />

ont travaillé main dans la main avec les<br />

communes concernées, le Fonds Belval<br />

et les différents ministères associés au<br />

projet. « Nous ne sommes pas partis de<br />

nulle part pour imaginer le renouveau<br />

de la mobilité à Belval puisque nous<br />

nous sommes basés sur de nombreuses<br />

micro-simulations et projections pour<br />

déterminer les axes qu’il fallait changer<br />

et modifier », révèle Alexandre Londot.<br />

D’un Belval « minéral » à un Belval<br />

« vert »<br />

Le projet déployé par AGORA s’inscrit<br />

également dans le cadre du Programme<br />

directeur d’aménagement du territoire<br />

(PDAT), l’instrument stratégique<br />

qui guide les décideurs politiques et<br />

renforce la résilience territoriale du<br />

<strong>Luxembourg</strong>. « Si Belval dispose bien<br />

d’un vaste parc, nous pouvons encore<br />

fournir davantage d’efforts pour verdir<br />

le quartier. Nous profitons de cet<br />

aménagement futur pour apporter plus<br />

de végétalisation au sein du site : de<br />

la pelouse tapissera certains tronçons<br />

du tram, des arbres seront plantés en<br />

masse aux abords des voiries, des îlots<br />

de verdure seront créés, etc. Le site est<br />

parfois encore jugé trop minéral. Agir<br />

de la sorte nous permettra de corriger le<br />

tir et d’apporter davantage de nature et<br />

d’espaces végétaux au sein du quartier »,<br />

poursuit-il.<br />

L’idée n’est pas de supprimer<br />

la voiture individuelle,<br />

mais de redéfinir sa place<br />

dans le quartier<br />

Un laboratoire pour la mobilité de<br />

demain<br />

Reste désormais à changer les mentalités<br />

et le rapport à la voiture, c’est dans<br />

ce sujet central que l’intermodalité<br />

prend tout son sens. Avec des services<br />

de transports en commun de haute<br />

qualité qui concurrencent la mobilité<br />

individuelle, les habitants changeront<br />

leurs habitudes et se rendront<br />

certainement compte que la voiture<br />

n’est pas l’unique solution pour se<br />

déplacer. À l’heure actuelle, et même si<br />

les transports en commun sont gratuits,<br />

les temps de trajets effectués avec les<br />

alternatives à l’automobile sont encore<br />

trop longs.<br />

Nous avons également remarqué<br />

que les personnes qui habitent à<br />

Belval effectuent très souvent de<br />

petits déplacements, de deux voire<br />

trois kilomètres. En créant des pistes<br />

cyclables sécurisées, avec des itinéraires<br />

plats, comme c’est le cas dans notre<br />

projet, alors le recours au vélo ou à la<br />

marche à pied se développera. Nul doute<br />

qu’un tel dispositif est un laboratoire<br />

pour la mobilité de demain », conclut<br />

Alexandre Londot.<br />

Par P. Birck


LUXEMBOURG<br />

60<br />

MOBILITÉ<br />

LE CHARGEUR RAPIDE<br />

QUI BAT LES RECORDS<br />

SWIO<br />

Il y a quatre ans, la jeune marque SWIO,<br />

fournisseur de solutions de charge pour<br />

véhicules électriques, se mettait au défi de<br />

faire sauter les obstacles au déploiement<br />

d’une mobilité plus durable. Depuis,<br />

elle imprime son nom dans l'histoire de<br />

l'électromobilité au <strong>Luxembourg</strong> : en juin<br />

2021, elle installe les premiers chargeurs<br />

rapides à 300 kW rendus accessibles<br />

au public par une entreprise privée.<br />

Aujourd’hui, elle bat son propre record en<br />

inaugurant une borne d’une puissance de<br />

400 kW. Marvin Rassel, coordinateur de<br />

SWIO, et Frank Wies, membre du comité<br />

de direction de SOCOM, lèvent le voile sur<br />

ce nouveau projet.<br />

L’électromobilité et bien plus encore<br />

SWIO est une marque indépendante<br />

créée il y a quatre ans dans l’idée de<br />

rendre le chargement aussi simple<br />

que possible – pour tout type de<br />

véhicule et en tout lieu – en menant<br />

des projets innovants et « futureproof<br />

». Importatrice de bornes AC et<br />

DC, la marque s’adresse aussi bien<br />

aux particuliers qu’aux syndics, aux<br />

entreprises ou encore aux communes.<br />

Elle propose une large palette de<br />

produits et de solutions pour s’adapter<br />

à chaque cas d’usage et besoin. Mais ce<br />

qui la distingue plus particulièrement,<br />

c’est le service à 360° qu’elle offre à<br />

tous ses clients. Pour chaque véhicule<br />

électrifié, elle délivre une solution<br />

clé en main qui repose sur un conseil<br />

individualisé allant de l’analyse de la<br />

flotte à la finalisation du projet, voire<br />

à l’accompagnement dans la demande<br />

de subvention. La marque a aussi<br />

développé sa propre carte de recharge<br />

(compatible avec tous les chargeurs<br />

publics au <strong>Luxembourg</strong> et à travers<br />

l’Europe) et sa plateforme de gestion<br />

permettant d’intégrer des bornes dans<br />

le réseau public ou de mettre en place<br />

un système de facturation en interne.<br />

« En résumé, SWIO est le partenaire<br />

incontournable de la clientèle publique<br />

ou privée en matière d’infrastructures<br />

de charge, et même au-delà. En effet,<br />

SWIO délivre des conseils non seulement<br />

en matière d’électromobilité, mais<br />

aussi d’énergie en général : comment<br />

la borne reçoit-elle l’électricité<br />

nécessaire ? Via le réseau ou une<br />

production photovoltaïque locale ?<br />

Comment distribuer cette énergie ?<br />

Comment la stocker ? Ce sont autant de<br />

questions auxquelles nous apportons<br />

des réponses », explique Frank Wies.<br />

L’alliance de la puissance et de la<br />

flexibilité<br />

Et la jeune marque ne cesse de<br />

rehausser les standards à l’échelle du<br />

Grand-Duché. Après avoir installé,<br />

en juin 2021, sur le site du Garage<br />

Losch & Cie à Junglinster, les premiers<br />

chargeurs rapides à 300 kW rendus<br />

accessibles au public par une entreprise<br />

privée, elle inaugure cet automne la<br />

borne la plus puissante du réseau<br />

public national. Aménagé sur le site du<br />

Garage Losch à Bereldange, ce point de<br />

charge de 400 kW est stratégiquement<br />

situé sur la carte puisque les chargeurs<br />

rapides sont rares dans les alentours.<br />

Il soulagera ainsi les habitants des<br />

environs et sera particulièrement<br />

utile aux résidences voisines, au sein<br />

desquelles l’installation de bornes<br />

soulève parfois quelques difficultés.<br />

Ce nouveau produit, fabriqué par<br />

EVBox et dont SWIO est l’importateur<br />

exclusif au <strong>Luxembourg</strong>, ne surpasse<br />

pas seulement les performances<br />

de ses concurrents au niveau de la<br />

puissance ; ses fonctionnalités sont<br />

légèrement supérieures également.<br />

« Comme la borne que nous avons<br />

installée à Junglinster il y a deux ans,<br />

ce nouveau modèle peut être mis à<br />

niveau progressivement selon les<br />

besoins du client et/ou la capacité du<br />

réseau. L’avantage : le prix est alors<br />

adapté à la puissance désirée. Mais sa<br />

granularité est encore plus fine : les<br />

modèles concurrents fonctionnent<br />

avec des modules de puissance de 75<br />

kW quand les nôtres sont de 30 kW,<br />

ce qui confère au produit une grande<br />

flexibilité. Prenons un exemple :<br />

lorsqu’un véhicule demande 100 kW, le<br />

chargeur concurrent doit bloquer deux<br />

de ses modules, donc 150 kW. Notre<br />

borne, en revanche, mobilise quatre<br />

modules et donc 120 kW seulement.<br />

La perte est moindre et la puissance<br />

de charge n’en est que mieux exploitée<br />

sur le site. Plusieurs de ces chargeurs<br />

peuvent d’ailleurs être installés en<br />

un même lieu. Grâce à un système<br />

de gestion de charge, le courant sera<br />

distribué intelligemment entre eux »,<br />

détaille Marvin Rassel.<br />

Un chargeur « made in Europe » et<br />

« future-proof »<br />

Opter pour ce produit, c’est aussi<br />

s’assurer un avenir serein. « Ce chargeur


MOBILITÉ<br />

61<br />

Frank Wies et Marvin Rassel<br />

rencontre les standards les plus<br />

modernes, à tel point que ses compteurs<br />

de courant sont déjà conformes au<br />

règlement allemand Eichrecht qui<br />

exige un système d’étalonnage interne<br />

certifiant l’exactitude de la quantité<br />

d’énergie délivrée. De cette manière,<br />

1 kWh facturé correspond toujours à<br />

1 kWh livré. Le jour où cette règle se<br />

généralisera en Europe, les installations<br />

de nos clients y seront déjà conformes !<br />

Pour SWIO, il est important d’anticiper<br />

les contraintes à venir et de garantir aux<br />

clients des solutions « future-proof »<br />

comme celle-ci », indique Frank Wies.<br />

Par ailleurs, la borne de recharge rapide<br />

de Bereldange est équipée d’un terminal<br />

de paiement doté d’un PIN-Pad digital.<br />

Un petit plus unique au <strong>Luxembourg</strong><br />

qui a de quoi ôter toute inquiétude à<br />

ses utilisateurs puisque quiconque aura<br />

atteint sa limite pourra tout de même<br />

charger son véhicule en introduisant son<br />

code.<br />

« Ces deux innovations traduisent<br />

notre volonté de fournir un service et<br />

des produits de haute qualité. Nous<br />

souhaitons que les automobilistes qui<br />

viennent charger leur voiture sur nos<br />

bornes aient le plus de facilités et de<br />

garanties possible. Ce n’est qu’en leur<br />

procurant entière satisfaction que nous<br />

ferons en sorte que la transition soit<br />

agréable pour tout le monde », estime<br />

Marvin Rassel.<br />

SWIO inaugure cet automne<br />

la borne la plus puissante<br />

du réseau public national<br />

Pour atteindre cet objectif, SWIO a<br />

choisi son produit avec le plus grand<br />

soin.« Nous avons opté pour un chargeur<br />

d’EVBox dont le siège social se trouve<br />

à Amsterdam et l’usine de production<br />

pour les bornes DC à Bordeaux. Nous<br />

avons visité cette dernière et vérifié le<br />

processus de fabrication afin d’avoir<br />

l’assurance d’obtenir un produit de<br />

haute qualité. Tous les techniciens<br />

de SOCOM y ont reçu des formations<br />

pour maîtriser l’installation, la mise<br />

en service et la maintenance de ce<br />

nouveau chargeur. Nous sommes<br />

heureux d’avoir trouvé un produit haut<br />

de gamme fabriqué en Europe, car cela<br />

nous permet par ailleurs de maîtriser<br />

notre empreinte carbone ainsi que les<br />

délais de livraison qui ne sont que de six<br />

à huit semaines ! », conclut Frank Wies.<br />

SWIO<br />

www.swio.lu


LUXEMBOURG<br />

62<br />

MOBILITÉ<br />

DIX BOUGIES<br />

POUR LE GARAGE LOSCH<br />

TRUCK, VAN & BUS<br />

Losch <strong>Luxembourg</strong><br />

Depuis sa création en 1948, Losch<br />

<strong>Luxembourg</strong> n’a eu de cesse de grandir<br />

jusqu’à devenir aujourd’hui le premier<br />

concessionnaire du groupe Volkswagen<br />

au Grand-Duché. Son Garage Losch Truck,<br />

Van & Bus, qui lui a permis d’intégrer les<br />

véhicules utilitaires dans son catalogue, a<br />

d’ailleurs fêté ses dix ans cette année. Afin<br />

de célébrer ce cap symbolique, le groupe a<br />

organisé un événement les 5 et 6 octobre.<br />

Il était une fois<br />

L’histoire du garage Losch débute<br />

durant l’après-guerre, à une époque<br />

où les entrepreneurs tentent tant bien<br />

que mal de donner un second souffle<br />

à l’économie. Martin Losch fait partie<br />

de ceux-ci : il souhaite représenter la<br />

marque Volkswagen au <strong>Luxembourg</strong>.<br />

Son rêve devient réalité le 14 juillet<br />

1948 puisqu’il ouvre le Garage Saint-<br />

Lambert, devenu Garage Martin<br />

Losch,et se fait ainsi l’importateur du<br />

constructeur automobile allemand au<br />

Grand-Duché.<br />

Au fil des années, le concessionnaire<br />

grandit en ajoutant à son catalogue<br />

les marques Porsche en 1950, Audi en<br />

1971, SEAT en 1989, ŠKODA en 1992,<br />

Bentley en 1999 – pour laquelle il<br />

disposera d’ailleurs d’une exclusivité –<br />

et bien d’autres. En parallèle, il ouvre<br />

de nouveaux locaux pour soutenir sa<br />

croissance, notamment à Bonnevoie, à<br />

Esch-sur-Alzette et à Bereldange.<br />

En 2013, Losch <strong>Luxembourg</strong> diversifie<br />

encore sa gamme de produits en se<br />

chargeant de l’importation et de la<br />

commercialisation des marques MAN<br />

et Neoplan qui proposent des camions,<br />

des autobus et autocars urbains et<br />

de tourisme ainsi que des solutions<br />

de transport. Pour ce faire, il rachète<br />

le Garage Scholer à Niederanven,


MOBILITÉ<br />

63<br />

dorénavant connu sous le nom de<br />

Garage Losch Truck, Van & Bus.<br />

Passage d’un cap<br />

Pour célébrer les dix ans d’existence<br />

du Garage Losch Truck, Van & Bus, le<br />

concessionnaire a décidé de marquer<br />

le coup en organisant un événement<br />

d’envergure sur deux jours. Le 5<br />

octobre, les clients se sont rassemblés<br />

dans le hall des bus du site de<br />

Niederanven, qui s’était paré ce soir-là<br />

d'une atmosphère « chic industrielle ».<br />

Le lendemain, c’était au tour des<br />

collaborateurs de se réunir pour fêter<br />

eux aussi cet anniversaire important.<br />

Ces derniers ont pu profiter de musique<br />

live et ont eu l’occasion d’en savoir<br />

plus sur l’histoire et le développement<br />

du centre de véhicules utilitaires en<br />

présence de Roman Sitte, Head of Sales<br />

Area Europe MAN, et de Robert Katzer,<br />

Head of Sales & Product Bus MAN.<br />

L’homme est au centre<br />

de notre entreprise et c’est le facteur<br />

décisif qui permet d'obtenir des<br />

résultats<br />

Si à sa création le Garage Losch Truck,<br />

Van & Bus comptait 22 collaborateurs,<br />

son équipe s’est aujourd’hui largement<br />

agrandie et rassemble 130<br />

professionnels. Yves Bettendorff,<br />

directeur de ce site, a d’ailleurs déclaré :<br />

« L’homme est au centre de notre<br />

entreprise et c’est le facteur décisif qui<br />

permet d’obtenir des résultats ». Son<br />

portefeuille a suivi la même dynamique<br />

en ne cessant de s’élargir tout en<br />

maintenant sa qualité au plus haut<br />

niveau. Désormais, le garage compte<br />

parmi les points de vente de véhicules<br />

utilitaires les plus importants de la<br />

Grande Région. Il propose également<br />

un choix impressionnant de camions<br />

et de bus des marques MAN, Neoplan<br />

et Hess.<br />

Le site de près de 2 ha est idéalement<br />

localisé le long de l’A1. Néanmoins,<br />

un showroom supplémentaire ouvrira<br />

bientôt à Marnach, plus accessible<br />

pour les clients du nord du pays.<br />

130<br />

collaborateurs en 2023<br />

Losch <strong>Luxembourg</strong><br />

www.losch.lu


INTERNATIONAL<br />

64<br />

VOITURES ÉLECTRIQUES : LES DERNIÈRES<br />

NOUVEAUTÉS DE L’AUTOMNE 2023<br />

MOBILITÉ<br />

À l’occasion du dernier salon de Munich (de son vrai nom IAA Mobility) qui s’est tenu au mois de septembre 2023, de nouveaux<br />

modèles 100% électriques ont été présentés au grand public. Nous vous aidons à faire votre choix parmi les véhicules proposés par<br />

les principaux constructeurs automobiles comme Audi, BMW, Fiat, Hyundai, Jeep, Ford, Kia, MG, Mini, Opel ou encore Volvo, mais<br />

aussi certains moins répandus sur nos routes à l’image du constructeur chinois BYD qui tente de se développer en Europe. Petit tour<br />

d’horizon des voitures les plus en vue du moment en fonction de vos besoins.<br />

Les citadines<br />

Par R. Thomas<br />

Fiat 500 électrique Berline<br />

Capacité de la batterie : 42 kW<br />

Puissance : 87 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 320 km<br />

Consommation : 14,7 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 28.559 euros TTC<br />

Corsa E<br />

Capacité de la batterie : 50 kW<br />

Puissance : 100 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 330 km<br />

Consommation : 17 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 34.847 euros TTC<br />

Nouvelle Mini Cooper SE<br />

Capacité de la batterie : 32,6 kW<br />

Puissance : 135 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 225 km<br />

Consommation : 16,8 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 38.146 euros TTC<br />

Volkswagen ID.3 Pro Performance<br />

Capacité de la batterie : 58 kW<br />

Puissance : 150 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 427 km<br />

Consommation : 15,3 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 41.170 euros TTC


MOBILITÉ<br />

65<br />

Les berlines compactes<br />

MG5 électrique<br />

Capacité de la batterie : 51 kW<br />

Puissance : 130 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 320 km<br />

Consommation : 17,9 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 34.402 euros TTC<br />

Opel Mokka-e Elegance<br />

Capacité de la batterie : 50 kW<br />

Puissance : 100 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 328 km<br />

Consommation : 15,8 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 39.950 euros TTC<br />

BYD Seal RWD<br />

Capacité de la batterie : 82 kW<br />

Puissance : 230 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 570 km<br />

Consommation : 16,6 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 46.990 euros TTC<br />

Hyundai Ioniq 6<br />

Capacité de la batterie : 77,4 kW<br />

Puissance : 224 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 429 km<br />

Consommation : 12,6 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 48.412 euros TTC<br />

Volvo XC 40 Recharge<br />

Capacité de la batterie : 69 kW<br />

Puissance : 300 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 400 km<br />

Consommation : 17,6 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 50.275 euros TTC


66<br />

MOBILITÉ<br />

Audi Q4 40 e-tron<br />

Capacité de la batterie : 77 kW<br />

Puissance : 150 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 513 km<br />

Consommation : 14,8 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 56.727 euros TTC<br />

Les berlines de luxe et les tout-terrain<br />

Jeep Avenger Altitude 100 % électrique<br />

Capacité de la batterie : 54 kW<br />

Puissance : 115 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 400 km<br />

Consommation : 15,8 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 37.868 euros TTC<br />

Ford Mustang Mach-E RWD<br />

Capacité de la batterie : 76 kW<br />

Puissance : 198 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 440 km<br />

Consommation : 17,2 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 53.479 euros TTC<br />

Kia EV6 GT<br />

Capacité de la batterie : 77,4 kW<br />

Puissance : 430 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 424 km<br />

Consommation : 21,9 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 69.974 euros TTC<br />

BMW i5 eDrive40<br />

Capacité de la batterie : 81,2 kW<br />

Puissance : 250 kW<br />

Autonomie cycle mixte (WLTP) : 477 km<br />

Consommation : 19,5 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 73.626 euros TTC


MOBILITÉ<br />

10 Joer Vertrauen.<br />

Merci dofir!<br />

67<br />

TRUCK, VAN & BUS<br />

Unsere Aufgabe ist es, das bestehende Kundenvertrauen heute und<br />

auch in Zukunft weiter zu garantieren.<br />

Yves Bettendorff Geschäftsführer Garage Losch Truck, Van & Bus<br />

Le service<br />

pour aller p<br />

Garage Losch Truck, Van & Bus<br />

T.: (+352) 34 91 85 - 1 | info.ltvb@losch.lu | losch.lu


LUXEMBOURG<br />

68<br />

MOBILITÉ<br />

LE STATIONNEMENT<br />

INTELLIGENT AU<br />

BOUT DES DOIGTS<br />

Indigo Park <strong>Luxembourg</strong> S.A.<br />

Il y a près de 45 ans, le groupe Indigo<br />

s’est implanté au <strong>Luxembourg</strong> et y<br />

œuvre depuis en faveur d’une mobilité<br />

individuelle plus fluide, plus facile et<br />

surtout plus intelligente. Récemment, il a<br />

décidé d’offrir de nouveaux services grâce<br />

à l’application Indigo Neo, anciennement<br />

OPnGO. Gérard Jeitz, directeur de la<br />

filiale grand-ducale, nous présente les<br />

fonctionnalités innovantes que celleci<br />

apporte à ses utilisateurs, dans les<br />

parkings Indigo mais également dans les<br />

rues du pays.<br />

L’application Indigo Neo a été lancée<br />

dans les villes de Kayl, en mars dernier,<br />

d’Esch-sur-Alzette, en avril, et de<br />

<strong>Luxembourg</strong>, en juin. Quels avantages<br />

apporte-t-elle à ses utilisateurs ?<br />

Indigo Neo permet tout d’abord à nos<br />

clients de ne plus devoir se déplacer<br />

jusqu’à un horodateur : depuis leur<br />

téléphone, ils peuvent choisir leur durée<br />

de stationnement et le payer. Il en va de<br />

même s’ils souhaitent prolonger celleci.<br />

Par exemple, s’ils se rendent à un<br />

rendez-vous médical, qu’ils estiment<br />

reprendre leur véhicule une heure plus<br />

tard et que, finalement, le médecin a<br />

du retard, il leur suffit de retourner sur<br />

l’application pour recharger leur ticket<br />

numérique, dans les limites autorisées,<br />

sans avoir à sortir de la salle d’attente.<br />

Pour les villes partenaires, Indigo Neo<br />

est un outil efficace dans la réduction<br />

des consommables puisque, grâce<br />

à lui, le système de stationnement<br />

devien « ticketless ». Il offre donc un<br />

gain économique non négligeable et<br />

prévient également la pollution des<br />

rues en limitant les déchets papier.<br />

Indigo Neo permet ainsi de faciliter à la<br />

fois la vie des usagers et des communes.<br />

Qu’en est-il pour la vérification du<br />

stationnement ?<br />

Les contrôleurs conservent le matériel<br />

qu’ils utilisent actuellement : à l’aide<br />

de l’appareil dont ils disposent pour<br />

délivrer un procès-verbal, ils scannent<br />

la plaque d’immatriculation des<br />

véhicules stationnés et reçoivent une<br />

information par internet leur indiquant<br />

si le client a payé via l’application ou<br />

non. Ils peuvent ensuite prendre les<br />

mesures qui s’imposent.<br />

L’application est-elle également<br />

disponible pour les parkings ?<br />

Gérard Jeitz<br />

Elle l’est en effet dans ceux qui sont<br />

compatibles : ils doivent disposer<br />

d’un système de lecture de plaque<br />

d’immatriculation. C’est déjà le cas à<br />

Dudelange, au Kirchberg ou encore<br />

dans le quartier Gare de <strong>Luxembourg</strong><br />

par exemple. Pour nos utilisateurs, la<br />

démarche reste très simple : une fois<br />

à l’entrée du parking, la caméra de<br />

lecture de plaque d’immatriculation<br />

vous identifie en tant que client Indigo<br />

Neo, grâce au numéro de plaque<br />

que vous aurez enregistré dans votre<br />

application au préalable, et vous ouvre<br />

la barrière. Il n’est pas nécessaire de<br />

prendre un ticket. À votre départ, nul<br />

besoin de vous rendre à une borne de<br />

paiement : il suffit de vous diriger vers<br />

la sortie, le lecteur de plaque traite la<br />

fin de votre stationnement et, selon la<br />

durée qu’il aura enregistrée, vous serez


MOBILITÉ<br />

69<br />

directement débité sur la carte que vous<br />

avez encodée lors de votre inscription<br />

sur Indigo Neo.<br />

De plus, grâce à notre application,<br />

nos utilisateurs ne devront plus payer<br />

24 heures de parking en cas de ticket<br />

perdu puisque le système s’occupe de<br />

tout !<br />

Quel bilan pouvez-vous dresser après<br />

ces quelques mois d’utilisation ?<br />

Nous sommes pour le moment très<br />

satisfaits. Si certains se montrent<br />

encore réticents à l’idée de digitaliser<br />

le stationnement en voirie, les chiffres<br />

révèlent que le système convainc<br />

tout de même une grande partie<br />

de la population. Au mois de juin,<br />

34.000 personnes ont utilisé Indigo<br />

Neo et 50.000 de plus en juillet.<br />

84.000 utilisations en deux mois, cela<br />

représente un succès certain.<br />

Indigo Neo permet de faciliter<br />

à la fois la vie des usagers<br />

et des communes<br />

Toutefois, nous tenons à maintenir un<br />

mode de paiement hybride : les usagers<br />

ont toujours la possibilité de régler en<br />

liquide à l’horodateur ou à la caisse<br />

automatique du parking.<br />

L’application sera-t-elle bientôt<br />

disponible dans d’autres villes ?<br />

Bien sûr ! Actuellement, elle est<br />

téléchargeable dans les deux plus<br />

grandes villes du <strong>Luxembourg</strong>, à<br />

savoir Esch-sur-Alzette et la capitale,<br />

ce qui représente déjà une belle<br />

réussite pour nous, et en plus dans les<br />

villes de Dudelange, Kayl, Diekirch et<br />

Hesperange. Nous sommes présents<br />

dans 24 agglomérations au niveau des<br />

horodateurs et espérons que d’autres<br />

se joindront bientôt à l’aventure.<br />

Nous planifions depuis quelques<br />

semaines l’installation de l’application<br />

à Ettelbruck. Indigo Neo devrait y être<br />

opérationnelle au mois d’octobre.<br />

Nous travaillons continuellement<br />

à l’expansion et à l’amélioration<br />

d’Indigo Neo et étudions pour le<br />

moment la possibilité de nouvelles<br />

fonctionnalités, telles que l’intégration<br />

du chargement en borne électrique<br />

mais également d’autres moyens de<br />

transport, comme les vélos. Nous<br />

pensons également à mettre notre<br />

application à disposition des résidents :<br />

au lieu d’aller chercher leur vignette<br />

à la commune, ils pourraient passer<br />

directement par leur téléphone. Les<br />

pistes de perfectionnement sont donc<br />

nombreuses !<br />

Indigo Park <strong>Luxembourg</strong> S.A.<br />

83, rue de Strasbourg<br />

L-2261 <strong>Luxembourg</strong><br />

www.indigoneo.lu


70<br />

MOBILITÉ


Quatorze centrales agrivoltaïques seront déployées<br />

au <strong>Luxembourg</strong><br />

Concilier production d'électricité renouvelable et production agricole<br />

tout en favorisant le développement de la biodiversité, voilà l’objectif<br />

des centrales agrivoltaïques. Quatorze projets, représentant un total de<br />

52,7 MW de puissance et utilisant 73,5 ha de surfaces agricoles, ont été<br />

retenus. Répartis sur l'ensemble du territoire luxembourgeois, ils seront<br />

implantés sur des pâturages, des prairies ou des vergers.<br />

Source : SIP<br />

Optimiser la production de vapeur et d’électricité<br />

à partir de la chaleur perdue<br />

Le projet Heat2Power ® a été développé par le <strong>Luxembourg</strong> Institute<br />

of Science and Technology (LIST) en collaboration avec la Fondation<br />

ArcelorMittal <strong>Luxembourg</strong>. Il vise à aider les entreprises à optimiser et<br />

convertir la chaleur perdue au cours du processus de production en<br />

électricité afin d’améliorer leur efficacité énergétique et la décarbonation<br />

des usines. Dans le cas d'ArcelorMittal et d'autres industries similaires,<br />

les eaux de refroidissement et les effluents gazeux produits au cours de<br />

divers processus sont des sources majeures de chaleur, jusqu'à présent<br />

perdue dans l'environnement. Cette dernière, pouvant être récupérée par<br />

des échangeurs thermiques, permet de transférer l'énergie sous forme<br />

d'eau chaude ou de vapeur à d'autres procédés dans l'usine.<br />

Source : LIST<br />

Inauguration de la première station d’hydrogène au <strong>Luxembourg</strong><br />

François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Claude<br />

Turmes, ministre de l'Énergie, Joëlle Welfring, ministre de l'Environnement,<br />

du Climat et du Développement durable, ont inauguré la première station<br />

d'hydrogène au <strong>Luxembourg</strong> en présence de nombreuses personnalités.<br />

Située à Bettembourg, celle-ci s'inscrit dans le projet européen<br />

« H2Benelux », qui a pour objectif d'étendre l'infrastructure publique de<br />

ravitaillement en hydrogène existante et d'agrandir le parc de véhicules<br />

à hydrogène dans la région. L'approvisionnement en hydrogène de<br />

véhicules légers, d’utilitaires et de poids lourds à 350 et à 700 bar est<br />

désormais possible.<br />

Source : SIP<br />

©SIP/Jean-Claude Verhaegen<br />

ENVIRONNEMENT<br />

ET ÉNERGIE


LUXEMBOURG<br />

72<br />

DISTRIBUTEUR,<br />

UN RÔLE CLÉ DANS LA<br />

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE<br />

MINUSINES S.A.<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

de chacun de ces installateurs, nous<br />

sommes parvenus à identifier une<br />

poignée de solutions durables qui<br />

répond à leurs attentes. Nous la<br />

maintenons volontairement limitée<br />

pour en approfondir la connaissance et<br />

former le marché à un nombre restreint<br />

de technologies. C’est ainsi, selon nous,<br />

que le savoir-faire du secteur progressera<br />

au rythme soutenu imposé par l’urgence<br />

de la transition », explique Yves Mreches.<br />

Sélectionneur des meilleurs produits<br />

Alors que la conjoncture oscille entre<br />

crises et transitions, Minusines, leader<br />

luxembourgeois de la distribution<br />

à valeur ajoutée pour le matériel<br />

électrique, s’est doté d’une nouvelle<br />

stratégie intégrée et engagé dans<br />

un travail de réflexion sur son rôle.<br />

Résultat : il a décidé de choisir ses<br />

fournisseurs, de construire son<br />

portfolio et d’accompagner ses clients<br />

de manière à faciliter la transition<br />

énergétique de tout un secteur ! Dans ce<br />

deuxième article d’une série en quatre<br />

épisodes, Yves Mreches, Business<br />

Manager Renewable Energy, explique<br />

comment le distributeur joue un rôle de<br />

facilitateur de la transition.<br />

Diffuseur de compétences<br />

Yves Mreches<br />

Quand Minusines a décidé de reformuler<br />

son rôle, de redéfinir sa stratégie et<br />

de réajuster sa vision à l’aune de la<br />

conjoncture actuelle, elle a fait le vœu<br />

d’endosser une responsabilité de premier<br />

plan dans la transition énergétique. Un<br />

engagement qu’illustre d’ailleurs son<br />

nouveau logo en forme de feuille stylisée<br />

et qui passe notamment par un travail de<br />

transmission. « Notre entreprise étant en<br />

relation avec presque 550 installateurs au<br />

<strong>Luxembourg</strong> (quelque 250 électriciens et<br />

300 chauffagistes), son empreinte sur le<br />

marché est conséquente. C’est la raison<br />

pour laquelle nous estimons pouvoir<br />

rendre accessible à tous l’utilisation<br />

efficace et durable de l’énergie électrique.<br />

En recueillant les besoins et les souhaits<br />

Si l’entreprise vend une première borne<br />

de recharge pour véhicules électriques<br />

en 2014, elle ne crée un département<br />

« énergies renouvelables » qu’en 2021,<br />

lorsqu’après un long processus de<br />

sélection elle conclut un partenariat avec<br />

le fabricant Kempower qui lui fournira<br />

l’équipement nécessaire à la charge<br />

en courant continu.« Nous choisissons<br />

nos partenaires selon une stratégie<br />

« Best-of-Breed » : nous sélectionnons<br />

les produits qui nous distinguent de<br />

nos concurrents, nous confèrent un<br />

avantage technologique sur le marché<br />

grâce à leur caractère innovant et se<br />

révèlent suffisamment flexibles pour se<br />

prêter à différents cas d’utilisation. C’est<br />

ainsi que nous conservons un portfolio<br />

restreint mais capable de répondre à<br />

une grande variété de besoins », dévoile<br />

le Business Manager Renewable Energy.<br />

Une stratégie payante puisque, mi-2022,<br />

Minusines a déjà procuré aux opérateurs<br />

de bus du pays 209 points de recharge<br />

répartis dans 14 dépôts pour une capacité<br />

totale de 15,12 MWh, soit l’équivalent de<br />

1.375 bornes résidentielles. Cette année<br />

encore, l’entreprise a équipé trois dépôts<br />

supplémentaires. Forte de ce succès, elle<br />

est choisie, début 2023, pour fournir les<br />

60% restants du réseau SuperChargy.<br />

Les deux tiers des bornes seront installés<br />

pour la fin de l’année. Quant au dernier<br />

tiers, il devrait compléter le réseau au<br />

premier quadrimestre 2024.<br />

Mais le leader national sur le marché de<br />

la distribution de matériel électrique ne<br />

saurait se cantonner à l’électromobilité.<br />

Depuis l’année dernière, il a établi sur le<br />

même principe un premier portfolio de<br />

produits destiné au photovoltaïque et<br />

un second dédié aux pompes à chaleur.<br />

Sur ce dernier segment, Minusines<br />

a choisi de s’entourer d’Heliotherm,<br />

un fabricant autrichien, et de SDEEC<br />

Industries, un producteur du sud de la


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

73<br />

France, pour se démarquer grâce à des<br />

solutions qui n’ont pas encore pénétré<br />

le marché luxembourgeois.« Le premier<br />

nous permettra de nous adresser au<br />

segment de la rénovation grâce à un<br />

produit très performant au niveau<br />

acoustique, capable de chauffer l’eau<br />

suffisamment pour se rendre compatible<br />

avec d’anciens radiateurs et conforme<br />

aux critères d’éligibilité des subventions<br />

étatiques. Quant aux produits du second<br />

fabricant, ils conviendront parfaitement<br />

aux projets industriels et résidentiels<br />

de grande envergure », détaille Yves<br />

Mreches.<br />

Pour compléter son offre, l’entreprise<br />

commercialisera prochainement une<br />

gamme de pompes à chaleur ainsi que<br />

des produits dans les domaines du<br />

photovoltaïque et de l’électromobilité<br />

de sa propre marque, Luxproof.<br />

« Dans un premier temps, il s’agira de<br />

pompes à chaleur monoblocs pour<br />

l’extérieur, destinées aux rénovations.<br />

En ce qui concerne les panneaux,<br />

nous les voulons 100% noirs afin de<br />

proposer une solution qui plaise à un<br />

maximum de communes, d’architectes<br />

et d’utilisateurs finaux. Nous attendons<br />

maintenant le moment opportun<br />

pour lancer nos produits », indique<br />

Yves Mreches. En parallèle, Minusines<br />

envisage de commercialiser des bornes<br />

de recharge elles aussi estampillées<br />

Luxproof. Elle disposera ainsi de sa<br />

propre gamme complète destinée<br />

au marché résidentiel.« L’objectif est<br />

que ces produits puissent à l’avenir<br />

fonctionner ensemble, en les intégrant<br />

dans un même écosystème à l’aide<br />

d’un logiciel non propriétaire et en<br />

les visualisant par le biais d’une seule<br />

application », poursuit-il.<br />

Expert de solutions complexes<br />

Pour assurer le maintien des installations<br />

mises en service, le distributeur<br />

prévoit de mettre en place un service<br />

technique qui accompagnera ses<br />

clients installateurs dans ce processus<br />

si ceux-ci le souhaitent.« Nous assistons<br />

aujourd’hui à une nouvelle étape du<br />

cycle de vie des technologies que nous<br />

avons posées : celle où les premiers<br />

bémols peuvent apparaître. C’est<br />

pourquoi, en même temps que nous<br />

apprenons à détecter les erreurs et à<br />

les résoudre, nous développons notre<br />

service technique. Ce nouveau pôle<br />

interviendra à la suite de notre service<br />

après-vente pour réaliser des diagnostics<br />

et des réparations. D’une part, le service<br />

technique sera en contact étroit avec le<br />

service commercial et transmettra ainsi<br />

ses connaissances, ce qui permettra<br />

d’améliorer les compétences de nos<br />

commerciaux et, d’une certaine manière,<br />

de transmettre automatiquement ce<br />

savoir-faire à nos clients. D’autre part,<br />

il établira des partenariats ciblés avec<br />

les installateurs en mettant l’accent<br />

sur le service. L’objectif : diffuser notre<br />

expertise sur le marché pour accélérer la<br />

transition », déclare Yves Mreches.<br />

L’objectif : diffuser notre expertise<br />

sur le marché pour accélérer<br />

la transition<br />

Protecteur de l’environnement<br />

Bien qu’elle accompagne la transition<br />

énergétique, Minusines a conscience<br />

de participer à un modèle économique<br />

polluant en distribuant du matériel<br />

neuf. L’entreprise multiplie donc les<br />

initiatives pour réduire son empreinte<br />

environnementale. « Actuellement, nous<br />

testons deux alternatives pour remplacer<br />

les films plastiques utilisés pour le transport<br />

des panneaux photovoltaïques : un<br />

système en carton recyclé et un système<br />

de palettes en plastique réutilisables.<br />

Reste à déterminer quel est le plus efficient<br />

et le plus écologique. Par ailleurs, nous<br />

avons pour projet de racheter à nos clients<br />

des bornes de recharge utilisées et de les<br />

remettre à neuf pour les réintroduire dans<br />

le circuit de vente. En effet, un tournant<br />

technologique est survenu depuis<br />

l’installation des premiers modèles. Si<br />

certains souhaitent se « mettre à jour » et<br />

investir dans un nouveau parc, d’autres<br />

cherchent à compléter le leur par ces<br />

anciennes bornes. Ainsi, nous proposons<br />

aux premiers de racheter leur équipement<br />

contre une réduction à l’achat de leurs<br />

nouvelles infrastructures et aux seconds<br />

du matériel reconditionné à moindre<br />

coût », conclut Yves Mreches.<br />

8, rue François Hogenberg<br />

L-1735 <strong>Luxembourg</strong><br />

www.minusines.lu


LUXEMBOURG<br />

74<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

POUR UNE GESTION DES<br />

DÉCHETS PLUS RESPONSABLE<br />

EN ENTREPRISE<br />

SuperDrecksKëscht<br />

Le label SuperDrecksKëscht fir Betrieber est destiné aux entreprises souhaitant améliorer leur gestion des déchets. L’objectif ?<br />

Assurer le tri, le stockage, l’élimination ou le recyclage et la prévention des produits usagés. Cette initiative permet de réduire<br />

la quantité de déchets et, surtout, de les transformer en ressources grâce au principe de l’économie circulaire. Explications<br />

avec Christophe Albrecht, conseiller à la SuperDrecksKëscht.


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

75<br />

Présentez-nous le label SuperDrecks-<br />

Këscht fir Betriber.<br />

Ce label destiné aux entreprises, aux<br />

associations et aux institutions a été<br />

créé en 1996 sous l’impulsion du<br />

ministère de l’Environnement, du<br />

Climat et du Développement durable,<br />

de la Chambre des Métiers et de la<br />

Chambre de Commerce afin d’assurer<br />

le tri, le stockage et le recyclage<br />

des déchets dans les entreprises. Il<br />

entre dans la stratégie « Null Offall<br />

Lëtzebuerg » du gouvernement qui<br />

vise une gestion plus raisonnée et<br />

responsable de nos déchets qui doivent<br />

être considérés comme des ressources<br />

sur base des principes de l’économie<br />

circulaire.<br />

Au-delà de décerner le label, notre<br />

objectif est de conseiller et de<br />

soutenir les organisations en mettant<br />

en place un concept de gestion des<br />

déchets. Aujourd’hui, nous comptons<br />

5.640 entreprises affiliées à la<br />

SuperDrecksKëscht fir Betriber, dont<br />

3.540 labellisées.<br />

Comment se déroulent la mise en place<br />

du concept de gestion des déchets et le<br />

processus de labellisation ?<br />

Si une entreprise est intéressée, l’un de<br />

nos conseillers organise une visite des<br />

lieux pour découvrir le fonctionnement<br />

de la structure et le type de déchets<br />

produits. Après avoir déterminé ses<br />

points forts et ses points faibles, nous<br />

sommes en mesure de développer<br />

un concept personnalisé visant à<br />

améliorer la gestion des déchets de<br />

l’entreprise. Cette stratégie s’articule<br />

autour de quatre critères : le tri et la<br />

collecte séparée, le stockage sécurisé,<br />

l’élimination par un collecteur autorisé<br />

et la prévention.<br />

Une fois l’analyse effectuée, l’entreprise<br />

reçoit une note. Si celle-ci est suffisante,<br />

alors elle peut obtenir le label. Dans le<br />

cas contraire, nous continuons à suivre<br />

l’organisation et l’accompagnons pour<br />

offrir des solutions et des explications<br />

afin d’améliorer sa gestion des déchets.<br />

La prévention reste la mesure la plus<br />

importante de la labellisation car le<br />

meilleur déchet est celui qui n’est pas<br />

produit.<br />

Notre objectif est de conseiller<br />

et de soutenir les organisations<br />

en mettant en place un concept<br />

de gestion des déchets<br />

Quant à notre label, il est valable un an.<br />

Si l’entreprise ne nous a pas contactés<br />

plus tôt, nous effectuons un second<br />

contrôle au minimum une année<br />

après son obtention. Malgré tout,<br />

nous prévoyons plusieurs contacts<br />

par an au cas où des changements<br />

interviendraient dans ses équipes, dans<br />

l’organisation de ses activités ou dans<br />

le type de déchets générés, et ce même<br />

si l’entreprise n’est pas labellisée.<br />

Après cinq ans, un diplôme est décerné<br />

et un audit a lieu tous les deux ans.<br />

Logiquement, si une organisation ne<br />

respecte plus ses engagements en<br />

faveur du label, elle peut se voir retirer<br />

sa certification.<br />

Notre label se fonde sur la norme ISO<br />

14024 qui implique une évaluation<br />

régulière de nos processus de conseil,<br />

de labellisation et d’évaluation par un<br />

organisme externe.<br />

Des formations sont-elles prévues dans<br />

ce cadre ?<br />

Oui, nous proposons de former les<br />

employés sur site, mais également via<br />

la SDK Académie. Les entreprises dont<br />

ce n’est pas le cœur de métier n’ont<br />

pas forcément notre expertise dans<br />

le domaine de la gestion des déchets.<br />

Nous développons des formations<br />

spécifiques à une entreprise ou sur des<br />

thématiques plus générales comme<br />

l’économie circulaire ou le nettoyage<br />

écologique.<br />

5.640<br />

entreprises affiliées<br />

SuperDrecksKëscht<br />

Zone Industrielle Piret<br />

L-7737 Colmar-Berg<br />

www.sdk.lu


LUXEMBOURG<br />

78<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

INDR,<br />

QUINZE ANNÉES<br />

AU SERVICE<br />

DE LA RSE<br />

©INDR<br />

Franz Fayot<br />

L’Institut National pour le<br />

Développement durable et la<br />

Responsabilité sociale des entreprises<br />

(INDR) a vu le jour en 2007, à<br />

l’initiative de l’Union des entreprises<br />

luxembourgeoises (UEL) et de ses<br />

membres. Ce 21 septembre 2023, le<br />

moment était donc venu de célébrer son<br />

15 e anniversaire et de faire le point sur<br />

ses réalisations passées et ses ambitions<br />

futures. L’Institut de référence en<br />

matière de RSE au <strong>Luxembourg</strong> a soufflé<br />

ses bougies en présence du ministre<br />

de l’Économie Franz Fayot, devant 200<br />

professionnels de la RSE… Retour sur<br />

quelques temps forts de la soirée.<br />

Un tableau en demi-teinte<br />

À ce jour, l’INDR a décerné son label<br />

ESR – Entreprise responsable à pas<br />

moins de 300 organisations (deux fois<br />

plus qu’il y cinq ans) et a formé plus de<br />

600 personnes à travers son cycle de<br />

formation intégralement dédié à la RSE et<br />

coconçu avec la House of Training. C’est<br />

pour célébrer ces accomplissements –<br />

entre autres – que l’INDR a rassemblé<br />

ce 21 septembre les entreprises<br />

labellisées, les membres de ProRSE et les<br />

représentants de l’écosystème de la RSE<br />

au <strong>Luxembourg</strong>.<br />

Marc Lauer, président de l’INDR,<br />

a ouvert les festivités en saluant<br />

l’engagement continu des entreprises<br />

luxembourgeoises en matière de RSE<br />

et la qualité des services offerts par<br />

l’équipe de l’INDR. Si l’heure était<br />

bien à l’applaudissement des avancées<br />

réalisées au cours des quinze dernières<br />

années, pas question néanmoins<br />

d’enjoliver le tableau pour le ministre<br />

de l’Économie. L’allocution de Franz<br />

Fayot s’est révélée plus pessimiste. « On<br />

est à 15% de la réalisation des objectifs<br />

du développement durable (ODD),<br />

donc très loin du compte. On a même<br />

régressé sur certains de ces ODD, je<br />

pense notamment à l’éducation (…),<br />

comme sur beaucoup d’autres : sur le<br />

changement climatique, on n’a pas des<br />

résultats formidables à faire valoir », a-t-il<br />

déclaré.<br />

En dressant ce « tableau assez noir », il<br />

a souligné l’importance de la RSE, qu’il<br />

a qualifiée d’ « instrument primordial »<br />

pour accélérer la cadence. Le ministre a<br />

rappelé qu’établir une stratégie RSE est<br />

non seulement « la bonne chose à faire<br />

pour avancer dans l’achèvement des<br />

ODD », mais est aussi dans l’intérêt de<br />

l’entrepreneuriat.« On est aujourd’hui<br />

dans un monde où les consommateurs<br />

regardent ce que font les entreprises,<br />

ne vont plus acheter les produits et les<br />

services d’entreprises qui ne prennent<br />

pas au sérieux les ODD. On est aussi<br />

dans un monde où une entreprise qui<br />

fonctionne selon les anciens préceptes<br />

a du mal à recruter de nouveaux talents,<br />

à retenir les talents existants et à trouver<br />

des financements ».<br />

Morgane Haessler, coordinatrice de<br />

l’INDR, du programme ESR et présidente<br />

de l’association ProRSE, qui a succédé<br />

à Franz Fayot derrière le micro, ne l’a<br />

pas contredit, évoquant l’accroissement<br />

des exigences des consommateurs<br />

et la montée en puissance de la<br />

réglementation européenne, raison pour


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

79<br />

©INDR<br />

©INDR<br />

©INDR<br />

Et c’est justement cette nouveauté<br />

réglementaire qui a servi de point de<br />

départ aux discussions de la table ronde<br />

qui a suivi, consacrée aux perspectives<br />

de la RSE à l’horizon 2030 et au-delà. Les<br />

panelistes, Anne-Marie Loesch, Head of<br />

Sustainability à la House of Sustainability,<br />

Francesca Messini, Sustainability Leader<br />

chez Deloitte <strong>Luxembourg</strong>, Béatrice<br />

Belorgey, CEO de BGL BNP Paribas<br />

<strong>Luxembourg</strong>, Alain Jounot, responsable<br />

RSE du Groupe AFNOR et Roland<br />

Bastian, vice-président d’ArcelorMittal<br />

<strong>Luxembourg</strong>, ont exprimé leur vision et<br />

partagé l’expérience de leur organisation<br />

respective dans la mise en place de leur<br />

plan d’action.<br />

Deux initiatives saluées<br />

laquelle, d’ailleurs, l’Institut a mis à jour<br />

deux de ses principaux outils<br />

Deux pas en avant<br />

C’est Lidia Rahal, Senior Advisor à<br />

l’INDR, qui a eu le plaisir de présenter<br />

les deux nouveautés qui permettront<br />

aux entreprises à la fois d’approfondir<br />

leur engagement, mais aussi de se<br />

conformer aux nouvelles exigences<br />

réglementaires. Elle a ainsi annoncé à<br />

l’assemblée que la prochaine version du<br />

Guide ESR permettrait aux entreprises<br />

d’évaluer leur impact sur la biodiversité<br />

et les écosystèmes naturels sur toute leur<br />

chaîne de valeur et d’approvisionnement,<br />

leur dépendance vis-à-vis de la biodiversité<br />

et des écosystèmes ainsi que<br />

leur proximité avec des zones de haut<br />

intérêt en matière de biodiversité et de<br />

préservation des écosystèmes naturels.<br />

« Il s’agit de mettre la nature au cœur des<br />

stratégies ESR en favorisant les projets<br />

« nature positifs » conformément aux<br />

exigences du règlement de l’UE sur la<br />

restauration de la nature et à sa stratégie<br />

en faveur de la biodiversité à l'horizon<br />

2030 », a-t-elle expliqué avant de dévoiler<br />

une version améliorée de la plateforme<br />

esr.lu. Plus ergonomique, moderne et<br />

facile d’utilisation, celle-ci est dotée d’un<br />

dashboard permettant aux entreprises<br />

de visualiser leurs résultats en matière<br />

de performance ESR en fonction des cinq<br />

niveaux de maturité usuels, mais aussi<br />

de réaliser leur analyse de matérialité<br />

d’impact lors de l’auto-évaluation de leur<br />

démarche RSE. Il s’agit « d’un premier<br />

pas vers la double matérialité (intégrant<br />

matérialité financière et matérialité<br />

d’impact) dans une même matrice et vers<br />

une meilleure adaptation aux exigences<br />

de la CSRD [Corporate Sustainability Reporting<br />

Directive] », a indiqué Lidia Rahal.<br />

Avant de participer au cocktail qui<br />

clôturait les festivités, les convives<br />

ont pu assister à la remise des Prix du<br />

progrès économique durable 2023. Le<br />

bureau d’études Schroeder & Associés<br />

s’est vu décerner le Prix de la Fondation<br />

Alphonse Weicker, doté de 10.000 euros,<br />

pour « sa stratégie RSE très complète<br />

et ambitieuse, impliquant l’ensemble<br />

de ses parties prenantes » . Le projet de<br />

transformation de déchets alimentaires<br />

en ressources porté par Dussmann<br />

Catering a quant à lui été récompensé<br />

par le Prix de BGL BNP Paribas s’élevant<br />

à 2.500 euros.<br />

C’est Jean-Paul Olinger, directeur<br />

de l’INDR, qui aura eu le mot de la<br />

fin, rappelant que les entreprises qui<br />

intègrent la RSE dans leur stratégie font<br />

partie d’un réseau grandissant d’acteurs<br />

clés pour le progrès et l’innovation.<br />

Par A. Jacob


LUXEMBOURG<br />

80<br />

ACCOMPAGNER<br />

LE MONDE DE DEMAIN<br />

Domaine qui n’est pas forcément mis<br />

au premier plan, les achats impactent<br />

et interrogent les sujets liés à la<br />

Responsabilité Sociale des Entreprises<br />

(RSE) et aux critères Environnementaux,<br />

Sociaux et de Gouvernance (ESG).<br />

Installée à l’Innovation Hub de<br />

Dudelange, l’agence Demain Autrement<br />

a fait de ce constat son cheval de bataille<br />

et conseille les entreprises soucieuses<br />

de proposer des produits et des services<br />

plus responsables afin de réduire leur<br />

impact environnemental et d’agir dans<br />

le sens d’une société plus juste. Sandrine<br />

Grumberg, fondatrice et CEO, nous en<br />

dit plus.<br />

Pouvez-vous revenir sur votre parcours<br />

et présenter Demain Autrement ?<br />

J’étais acheteuse internationale au<br />

<strong>Luxembourg</strong> chez Delfi Automotive<br />

puis Technicolor durant quinze ans.<br />

Puis, j’ai créé ViaSourcing en France<br />

en 2006 pour conseiller les entreprises<br />

et les collectivités sur les questions<br />

environnementales. J’ai ensuite fondé<br />

Demain Autrement sur les mêmes<br />

thématiques il y a trois ans au Grand-<br />

Duché. Pourquoi au <strong>Luxembourg</strong> ? Parce<br />

que les organisations et les entreprises<br />

qui s’y trouvent sont sensibles aux<br />

enjeux de la durabilité, tout comme les<br />

politiques publiques qui promeuvent<br />

différents engagements tels que le<br />

Pacte Climat ou le Pacte Nature.<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

Dans ce contexte, Demain Autrement<br />

a pour objectif de faciliter la transition<br />

environnementale selon la<br />

Responsabilité Sociale de l’Entreprise<br />

(RSE), les Objectifs de Développement<br />

Durables (ODD), les critères Environnementaux,<br />

Sociaux et de Gouvernance<br />

(ESG) ou la directive CSRD – Corporate<br />

Sustainability Reporting Directive.<br />

Spécialisé dans les stratégies environnementales<br />

et l’économie circulaire, le<br />

cabinet de conseil s’adresse aussi bien<br />

aux secteurs public que privé. Il met<br />

également un accent spécifique sur un<br />

domaine que j’approfondis depuis tant<br />

d’années : les achats durables et la gestion<br />

des chaînes d’approvisionnement.<br />

Il n’y a que des relations marchandes<br />

entre les entreprises, mon travail<br />

consiste à apporter plus de durabilité<br />

dans les commandes tout en mettant<br />

en valeur les offres des fournisseurs s’ils<br />

sont labellisés. J’essaye également de<br />

promouvoir l’économie circulaire dans<br />

les entreprises à travers une meilleure<br />

gestion des déchets par exemple.<br />

©Demain Autrement/Emmanuel Claude<br />

Sandrine Grumberg


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

81<br />

Comment définir un achat durable ?<br />

Un achat durable prend en compte trois<br />

volets. Le premier est économique. Il<br />

englobe le coût total d’acquisition qui<br />

est déterminé par plusieurs facteurs :<br />

consommation d’énergie, réparabilité,<br />

etc. Le second concerne la performance<br />

environnementale. Il s’agit de prendre<br />

en considération l’impact du produit<br />

ou du service tout au long de son<br />

cycle de vie. Enfin, le volet social<br />

revêt une importance capitale. Des<br />

personnes travaillent pour élaborer<br />

un produit ou offrir un service ou une<br />

prestation intellectuelle. Elles doivent<br />

être protégées sur leur lieu de travail,<br />

respecter des temps de pause, etc.<br />

Dans un monde globalisé, est-ce difficile<br />

de tracer les produits ou services en<br />

provenance d’autres continents que<br />

l’Europe ?<br />

C’est plus facile aujourd’hui, mais cela<br />

représente un vrai travail d’investigation.<br />

Les réglementations qui sont apparues<br />

ces dernières années nous aident en<br />

ce sens. Il existe des outils à l’échelle<br />

européenne qui empêchent la mise sur<br />

le marché de matériaux dits « de sang »<br />

ou « de conflits » pour les composants<br />

informatiques par exemple. La CSRD<br />

qui obligera les entreprises à publier<br />

un rapport extra financier est un autre<br />

levier de traçabilité.<br />

©IMS/Emmanuel Claude<br />

en faveur de l’environnement et, a<br />

contrario, avoir une gouvernance<br />

qui n’est pas centrée sur l’humain ou<br />

un management pénible envers ses<br />

collaborateurs. C’est pourquoi les<br />

critères ESG sont pertinents puisque<br />

la gouvernance prend une place<br />

importante dans la certification.<br />

Au regard de votre expérience, comment<br />

jugez-vous l’évolution de toutes ces<br />

questions relatives à la durabilité ?<br />

Un achat durable prend en<br />

compte trois volets : économique,<br />

environnemental et durable<br />

Des écolabels de confiance existent au<br />

niveau européen et prennent en compte<br />

le cycle de vie des produits, le respect<br />

des droits humains, etc. Les organismes<br />

d’achat ont aussi la possibilité de se<br />

faire labelliser, mais c’est un cas de<br />

figure encore assez rare au <strong>Luxembourg</strong>.<br />

Les grandes entreprises commencent<br />

néanmoins à s’y intéresser en suivant<br />

la norme ISO 20400. Celle-ci détermine<br />

si un achat est durable et se calque<br />

sur l’ISO 26000, le premier standard<br />

international en matière de RSE.<br />

Peut-on dissocier le produit ou le service<br />

de l’entreprise qui le propose ?<br />

Il faut veiller à la cohérence entre le<br />

produit ou le service et les sociétés<br />

qui les produisent ou qui les vendent.<br />

Des entreprises peuvent proposer des<br />

produits de très haute qualité, très<br />

durables, avec un réel engagement<br />

Si les règlementations poussent à<br />

l’évolution, l’urgence écologique a aussi<br />

éveillé les consciences. Les décideurs<br />

et le monde en général se sont rendu<br />

compte de la situation et que les<br />

ressources ne sont pas infinies. Il y a<br />

encore cinq ans, personne n’évoquait le<br />

« scope 3 » en matière de bilan carbone.<br />

Celui-ci correspond aux émissions<br />

indirectes, telles que l'extraction de<br />

matériaux achetés par l'entreprise pour<br />

la réalisation du produit ou les émissions<br />

liées au transport des salariés et des<br />

clients venant acheter le produit. Ce<br />

protocole est aujourd’hui une réalité qui<br />

s’ancre dans les organisations.<br />

Les outils et les technologies émergentes<br />

représentent de belles opportunités<br />

de développement. J’imagine que la<br />

gestion des données délivrera davantage<br />

de pistes d’amélioration. Les directives<br />

obligent au recueil et à l’analyse des data.<br />

Ce travail prend toutefois beaucoup de<br />

temps. Les supercalculateurs ont un rôle<br />

à jouer pour automatiser la gestion des<br />

données et approfondir les analyses avec<br />

plus de fiabilité.<br />

Par P. Birck


LUXEMBOURG<br />

82<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE,<br />

UN AUTRE MODÈLE POUR PRODUIRE ET<br />

CONSOMMER L’ÉNERGIE<br />

Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />

Paul Zens<br />

Ce 8 octobre, moins d’un électeur sur dix a déposé dans les urnes un bulletin de vote en faveur des écologistes. Un résultat qui atteste<br />

de la nécessité d’acteurs comme Eurosolar Lëtzebuerg, dont la mission est de promouvoir les énergies renouvelables auprès du grand<br />

public et, plus largement, de le sensibiliser aux enjeux climatiques. Alors que l’asbl vient de récompenser deux lauréats dans une<br />

nouvelle catégorie du prix solaire dédiée à l’économie circulaire, son président, Paul Zens, partage quelques réflexions sur le sujet.


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

83<br />

Une raison d’être réaffirmée<br />

« Lors des élections, moins d’un électeur<br />

sur dix a voté en faveur de ceux qui ont<br />

hissé l’action contre le dérèglement<br />

climatique à l’échelle supérieure au<br />

niveau gouvernemental », regrette Paul<br />

Zens, rappelant que dix personnes<br />

sur dix sont pourtant concernées par<br />

la problématique. Cet écart semble<br />

montrer qu’il faut continuer à sensibiliser<br />

et est la preuve que l’asbl a bien sa<br />

raison d’être. Le président d’Eurosolar<br />

Lëtzebuerg craint d’ailleurs que celle-ci<br />

ait encore beaucoup de travail dans les<br />

années à venir.<br />

L’économie circulaire mise en lumière<br />

Si, « dans un monde idéal, la société<br />

n’aurait plus besoin d’Eurosolar »,<br />

l’association est aujourd’hui forcée<br />

de poursuivre son action. Dans ses<br />

projets, elle appréhende la thématique<br />

de la transition dans une perspective<br />

de plus en plus large comme en<br />

témoigne l’introduction d’une nouvelle<br />

catégorie lors du prix solaire 2023.<br />

Depuis 20 ans, ce prix récompense les<br />

meilleurs projets nationaux contribuant<br />

particulièrement à la transition<br />

énergétique. S’il était jusqu’alors décerné<br />

à des initiatives en lien avec toutes<br />

les sources d’énergies renouvelables<br />

disponibles au <strong>Luxembourg</strong>, cette année,<br />

il a également mis en lumière deux<br />

projets conçus selon les principes de<br />

l’économie circulaire. Ses premiers<br />

lauréats sont l’Administration des<br />

bâtiments publics, pour le projet du<br />

Lycée Agricole Gilsdorf, et le cabinet<br />

XXA Architecture, pour son projet<br />

d’école fondamentale et de maison<br />

relais à Howald Couvent développé<br />

selon le principe du « cradle-to-cradle »<br />

(du berceau au berceau).<br />

« Ce sont des exemples à suivre. La<br />

démarche « cradle-to-cradle » présente<br />

de multiples avantages : elle permet de<br />

réaliser des constructions en bois (un<br />

matériau naturel et qui capte le CO 2<br />

),<br />

préfabriquées et modulaires, de manière<br />

presque systématique, c’est-à-dire en<br />

un laps de temps limité. Une solution<br />

intéressante à la crise du logement ! De<br />

leur déconstruction (plutôt que leur<br />

démolition) sont issus des matériaux<br />

qui doivent éventuellement être traités<br />

pour être réutilisés, mais qui ne sont pas<br />

exposés à la fluctuation des prix. Enfin,<br />

l’économie circulaire sera créatrice<br />

d’emplois », relève Paul Zens.<br />

Une rupture par rapport au modèle<br />

traditionnel<br />

Bien sûr, les deux édifices primés<br />

faisaient également la part belle aux<br />

énergies renouvelables, démontrant<br />

par là-même que transition énergétique<br />

et circularité sont en quelque sorte<br />

les deux faces d’une même médaille.<br />

L’asbl milite d’ailleurs pour l’abandon<br />

des modèles linéaires dans le secteur<br />

de l’énergie. C’est sa raison d’être.<br />

« Les principales sources d’énergie que<br />

nous avons exploitées jusqu’à présent<br />

sont limitées, contrairement à ce que<br />

veulent bien dire ceux qui profitent<br />

de l’utilisation linéaire des matières<br />

premières. Le pétrole, par exemple,<br />

incarne la linéarité dans toute sa<br />

splendeur : on l’extrait, on l’exploite et<br />

il s’évapore. En revanche, le vent et le<br />

soleil, eux, sont inépuisables », rappelle<br />

Paul Zens.<br />

Le pétrole incarne la linéarité dans<br />

toute sa splendeur (...). Le vent et le<br />

soleil, eux, sont inépuisables<br />

Les éoliennes et les panneaux<br />

photovoltaïques eux-mêmes sont<br />

recyclables à plus de 90%. « On ne peut<br />

nier le fait que certains composants<br />

sont difficiles à recycler, mais nous<br />

trouverons des solutions. L’industrie<br />

de la récupération de panneaux,<br />

qui devrait se constituer dans les<br />

prochaines années, cherchera,<br />

comme tout business, à optimiser son<br />

fonctionnement et donc à récupérer<br />

le plus d’éléments possibles pour la<br />

revente. D’ailleurs, pourquoi cette<br />

filière n’existe-t-elle pas encore au<br />

<strong>Luxembourg</strong> ? Simplement parce que<br />

les panneaux sont durables, bien<br />

plus qu’on ne l’imaginait ! Le marché<br />

devrait seulement se développer dans<br />

les prochaines années, alors que les<br />

premières installations ont déjà 20 ou<br />

25 ans. Quant aux éoliennes, seules<br />

les pales contiennent des matières<br />

composites difficilement récupérables.<br />

L’acier, lui, peut être recyclé à 100% et<br />

le béton des fondations réutilisé pour<br />

la construction de routes notamment.<br />

Une fois déconstruite, il ne reste<br />

plus rien de l’éolienne et le sol peut<br />

retrouver son affectation d’origine,<br />

pour l’agriculture par exemple. Je défie<br />

quiconque de réaliser la même prouesse<br />

en démantelant une centrale nucléaire<br />

ou une station essence », déclare Paul<br />

Zens.<br />

La circularité est donc possible, même<br />

dans ce secteur… et, inversement,<br />

l’économie circulaire peut générer de<br />

l’énergie ! Le propre de ce modèle est<br />

d’ailleurs d’encourager la valorisation<br />

énergétique des déchets, via la<br />

méthanisation ou la récupération<br />

de chaleur, par exemple. « Certains<br />

quartiers sont déjà alimentés par des<br />

réseaux de chaleur grâce à ce processus;<br />

la chaleur fatale des industries faisant<br />

office de batterie thermique à grande<br />

échelle en quelque sorte. C’est une<br />

piste intéressante, en particulier si<br />

les industries en question tournent à<br />

l’énergie verte », ajoute Paul Zens.<br />

Au président de l’asbl de conclure<br />

en citant Lavoisier : « l’être humain<br />

a acquis, via les hydrocarbures,<br />

une incommensurable puissance<br />

destructrice. Il ferait mieux de reprendre<br />

le contrôle en s’inspirant de la nature<br />

dans laquelle « rien ne se perd, rien ne<br />

se crée, tout se transforme » ».<br />

Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />

6, Jos Seyler Strooss<br />

L-8522 Beckerich<br />

www.eurosolar.lu


D’Energiefroe mat den Ouere geholl!<br />

Lauschtert eise Podcast.


Bientôt un monde sans poliomyélite ?<br />

La Commission européenne, la Banque européenne d’investissement et la<br />

fondation Bill & Melinda Gates ont annoncé le 11 octobre la mise en place<br />

d’un nouveau partenariat de financement. Celui-ci permettra d’apporter<br />

une enveloppe de 1,1 milliard d’euros à l’Organisation mondiale de la santé<br />

(OMS) et à l’UNICEF qui seront chargés de l’utiliser pour éradiquer la<br />

poliomyélite, plus connue sous le nom de « polio », une maladie infantile<br />

très contagieuse qui envahit le système nerveux et peut entraîner en<br />

quelques heures seulement des paralysies irréversibles. Ils devront<br />

également soutenir la distribution d’autres vaccinations à destination des<br />

enfants et renforcer les systèmes de santé.<br />

Source : OMS<br />

Aider les victimes du froid<br />

Si pour certains le retour des températures fraîches annoncent l’arrivée des<br />

fêtes de famille et des soirées cocooning au coin du feu, elles sonnent plutôt<br />

comme le début d’un calvaire pour Caritas <strong>Luxembourg</strong>, qui a pour mission<br />

d’aider les plus démunis parmi lesquels les personnes sans-abris. Pour<br />

soutenir ces dernières et permettre leur accueil dans la structure d’urgence<br />

multifonctionnelle du Findel, elle lance un appel aux bénévoles avec la Croix-<br />

Rouge luxembourgeoise et Inter-Actions. Les volontaires appuieront l’équipe<br />

professionnelle pour la distribution des repas et participeront activement aux<br />

initiatives lancées dans le cadre de l’Action Hiver 2023/2024. Pour plus<br />

d’informations, consultez le site www.caritas.lu.<br />

Source : Caritas <strong>Luxembourg</strong><br />

La représentante des Nations Unies sur la violence contre<br />

les enfants en visite à <strong>Luxembourg</strong><br />

Le 17 octobre s’est tenue la foire à l’information et au matériel didactique<br />

« Droits de l’enfant ». Elle répond à l’objectif de développement durable<br />

de l’agenda 2030 qui prévoit de « mettre un terme à la maltraitance, à<br />

l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture<br />

dont sont victimes les enfants ». À cette occasion, Dr. Najat Maalla M’jid,<br />

représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies chargée<br />

de la question de la violence contre les enfants, a fait l’honneur de sa<br />

présence. Experte de renommée internationale, elle parcourt le monde<br />

pour revendiquer le droit de chaque enfant à vivre en sécurité. Au cœur<br />

de son action se trouvent entre autres la sensibilisation et la mobilisation<br />

des acteurs clés ainsi que la promotion de changements sociaux.<br />

Source : SIP<br />

LABORATOIRE<br />

SOCIAL


LUXEMBOURG<br />

86<br />

LES ACTEURS<br />

DE LA TERRE<br />

AU SERVICE DE<br />

LA PLANÈTE<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

Les exploitants agricoles, au Grand-<br />

Duché comme ailleurs, sont parmi les<br />

premiers à être directement impactés par<br />

le changement climatique. Une contrainte<br />

supplémentaire pour ce secteur d’activité<br />

ô combien indispensable, mais qui rencontre<br />

de nombreuses difficultés économiques<br />

et un manque de reconnaissance<br />

du public. Rencontre avec Christian<br />

Wester, président du syndicat agricole la<br />

Centrale Paysanne.<br />

Pouvez-vous nous présenter la Centrale<br />

Paysanne, son activité ?<br />

La Centrale Paysanne est le syndicat des<br />

agriculteurs le plus important et le plus<br />

ancien au <strong>Luxembourg</strong>. Il a été fondé en<br />

1944 et compte environ 2.200 membres.<br />

Notre mission est de défendre les<br />

intérêts des agriculteurs au sens large,<br />

c’est-à-dire les travailleurs de la terre,<br />

mais aussi ceux de la vigne ou bien les<br />

maraîchers et les fruitiers par exemple.<br />

Au Grand-Duché, la part la plus<br />

importante de ce secteur d’activité est<br />

représentée par les éleveurs de bovins et<br />

les producteurs dits de grandes cultures<br />

céréalières.<br />

Comment se porte le secteur agricole au<br />

<strong>Luxembourg</strong> ?<br />

Le nombre d’agriculteurs est en<br />

baisse depuis des décennies car c’est<br />

un métier difficile et qui rapporte de<br />

moins en moins d’argent. Pour survivre<br />

nous devons produire plus, dans un<br />

temps plus court et vendre à un prix<br />

moins élevé. Une équation très difficile<br />

à tenir ! Les exploitations qui ne veulent<br />

ou ne peuvent pas tenir ce rythme<br />

disparaissent.<br />

À cela s’ajoute une forte concurrence<br />

des autres pays. Nous sommes un<br />

petit territoire à l’échelle de la France<br />

ou de l’Allemagne. On trouve donc ici<br />

beaucoup d’autres produits venant de<br />

l’étranger et qui sont moins chers que<br />

les produits luxembourgeois.<br />

Les contraintes sont donc fortes pour<br />

tous les acteurs du secteur et il faudrait<br />

modifier les politiques agricoles pour<br />

y remédier. Nous sommes cependant<br />

assez chanceux que les aides de l’État<br />

luxembourgeois soient conséquentes<br />

envers notre secteur. C’est plutôt au<br />

niveau de la reconnaissance de notre<br />

travail et dans la promotion de nos<br />

produits que les choses doivent évoluer.<br />

Pourquoi diriez-vous qu’agriculteur<br />

reste un beau métier ?<br />

Nous sommes les premiers témoins<br />

de la vie de la nature et de tous ses<br />

changements. Pour la plupart d’entre<br />

nous, nous vivons sur le terrain<br />

même de notre exploitation, loin des<br />

bouchons et du stress de la vie citadine<br />

luxembourgeoise. C’est aussi un métier<br />

qui propose une grande variété de<br />

tâches et de missions, notamment au<br />

fil des saisons. En ce sens, aucun jour<br />

ne ressemble vraiment au précédent,<br />

même si bien sûr certaines opérations<br />

se répètent, comme dans n’importe<br />

quel travail.<br />

La majorité des exploitations agricoles<br />

étant des petites entreprises familiales


LABORATOIRE SOCIAL<br />

87<br />

indépendantes, l’état d’esprit et<br />

les valeurs sont bien différents de<br />

ce que l’on peut trouver dans des<br />

grandes sociétés de la finance ou de<br />

l’industrie. Nous sommes sans doute<br />

le premier secteur où la transmission<br />

se fait principalement de père en fils<br />

depuis des générations.<br />

À quel point le changement climatique<br />

a-t-il une influence sur votre activité ?<br />

Nous le ressentons de manière<br />

très directe vu notre activité. Les<br />

intempéries sont de plus en plus fortes,<br />

imprévisibles et toute notre profession<br />

dépend de la météo. En 2022, l’été à<br />

été très sec ; cette année, il a été assez<br />

pluvieux, il y a donc eu un grand travail<br />

dans la gestion de l’humidité des sols<br />

de notre part. Nous devons adapter nos<br />

méthodes de production pour être plus<br />

résilients face à un cycle des saisons<br />

très perturbé.<br />

J’ajoute que nous subissons aussi<br />

le changement climatique dans les<br />

autres pays du monde, où nous nous<br />

approvisionnons pour certaines<br />

matières premières dont nous avons<br />

besoin. Dans un marché globalisé, la<br />

fluctuation des prix due aux bonnes ou<br />

mauvaises récoltes à une extrémité de<br />

la planète a des répercussions à l’autre<br />

bout du monde.<br />

Considérez-vous les agriculteurs<br />

comme les premiers protecteurs de<br />

l’environnement ?<br />

Bien sûr, nous sommes au premier<br />

rang de la nature et des paysages et<br />

avons à cœur de les protéger. J’irais<br />

même plus loin : nous avons besoin<br />

d’une nature intacte pour produire<br />

nos récoltes. Certains paysages que<br />

nous avons aujourd’hui sont d’ailleurs<br />

le fruit d’un façonnage qui s’est opéré<br />

durant des générations, par des<br />

exploitants agricoles.<br />

Nous sommes donc régulièrement<br />

désavoués alors que nous faisons au<br />

mieux, avec l’expérience que nous<br />

avons.<br />

Où en est la production bio luxembourgeoise<br />

?<br />

Le travail de la terre est un héritage<br />

qu’il faut s’efforcer de protéger et de<br />

perpétuer<br />

Avec la perte de pouvoir d’achat<br />

liée à l’inflation, nous constatons de<br />

façon très nette une baisse de l’intérêt<br />

du grand public pour les produits<br />

bio. Ces denrées étant plus chères à<br />

produire, elles sont plus onéreuses<br />

en magasins et ce sont des dépenses<br />

que les clients finaux hésitent à<br />

faire. J’ajouterais que nos produits<br />

locaux, non bio, demeurent d’une<br />

grande qualité, parfois même d’une<br />

qualité équivalente d’un point de vue<br />

nutritionnel. Alors le public achète<br />

plutôt ces derniers, car c’est un mode<br />

de vie et des méthodes de production<br />

plus qu’une qualité que l’on acquiert<br />

avec le bio.<br />

Demain, quelles perspectives pour la<br />

Centrale ?<br />

La question de la transmission des<br />

exploitations et du renouvellement<br />

des générations demeure un grand<br />

défi. Comme je vous le disais plus<br />

tôt, les contraintes et difficultés<br />

auxquelles nous faisons face<br />

n’incitent pas les jeunes à s’engager<br />

dans cette voie professionnelle. Ils ne<br />

parviennent pas à se projeter à long<br />

terme dans ce métier et préfèrent<br />

se tourner vers d’autres secteurs<br />

où « l’herbe semble plus verte ». Si<br />

les conditions n’évoluent pas, de<br />

nombreuses exploitations cesseront<br />

leur activité et notre secteur s'éteindra<br />

progressivement, ou du moins se<br />

transformera radicalement dans les<br />

années à venir. Plus qu’un métier,<br />

le travail de la terre sous toutes ses<br />

formes fait partie du patrimoine<br />

luxembourgeois. C’est un héritage<br />

qu’il faut s’efforcer de protéger et de<br />

perpétuer.<br />

Par J. Menegalli<br />

Christian Wester<br />

Nos méthodes de production sont<br />

parfois critiquées car la population ne<br />

comprend plus comment l’agriculture<br />

fonctionne. La société s’éloigne de<br />

plus en plus du monde agricole et,<br />

paradoxalement, tout le monde a un avis<br />

sur la façon de conduire l’agriculture.


LUXEMBOURG<br />

88<br />

CLOOS & KRAUS<br />

SE PRÉSENTE AUX CLIENTS<br />

AVEC UNE NOUVELLE<br />

SALLE D’EXPOSITION<br />

Cloos & Kraus S.à r.l.<br />

Stabilité au niveau du personnel, stabilité financière, stabilité actionnariale… le<br />

groupe Cloos & Kraus de Roost est une valeur sûre dans le monde agricole. S’il mise<br />

traditionnellement sur la réputation qu’il doit à son partenaire universellement<br />

connu, John Deere, il a aujourd’hui une nouveauté à annoncer : il a mis une nouvelle<br />

salle d’exposition à la disposition de ses clients. Explications avec Paul Siebenaller,<br />

gérant.<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

Quels sont les différents métiers exercés<br />

par vos employés ?<br />

Nous formons du personnel, essentiellement<br />

des mécatroniciens de machines<br />

agricoles. Nous avons aussi des électriciens,<br />

des magasiniers et du personnel de<br />

bureau.<br />

Quelle clientèle ciblez-vous ?<br />

Approximativement, 50% de nos clients<br />

proviennent du monde agricole, 20%<br />

du secteur public (communes et État) et<br />

30% sont des personnes privées. Nous<br />

misons donc sur trois piliers.<br />

Les exploitations agricoles ont-elles de<br />

grands besoins en machines ?<br />

Paul Siebenaller<br />

Paul Siebenaller


LABORATOIRE SOCIAL<br />

89<br />

Oui. Il y a une tendance vers des<br />

exploitations plus importantes ; le<br />

nombre de machines demandé diminue<br />

dès lors, mais il y a un besoin pour<br />

des engins plus puissants. S’agissant<br />

des tracteurs – il y en a 200 qui sont<br />

immatriculés annuellement – nous avons<br />

une part de marché de 25%.<br />

Cela est-il satisfaisant de votre point de<br />

vue ?<br />

Au vu de la concurrence qui est forte,<br />

c’est un bon résultat.<br />

Que faites-vous pour confirmer ces<br />

chiffres ?<br />

Nous pouvons par exemple offrir des<br />

financements, à travers John Deere<br />

Finance et en partenariat avec BGL BNP<br />

Paribas. Par ce biais, le leasing est aussi<br />

devenu habituel dans le monde agricole.<br />

Votre stock de machines est-il assez<br />

complet pour répondre à la demande à<br />

tout moment ?<br />

En ce moment, il est plus que suffisant.<br />

Cela dépend des délais de livraison<br />

des fournisseurs. Il y a un an, c’était<br />

le contraire. La situation s’est donc<br />

nettement améliorée.<br />

Une partie de votre activité tourne aussi<br />

autour des espaces verts. Qui sont vos<br />

clients dans ce domaine ?<br />

Des personnes privées qui ont des<br />

espaces verts autour de leur maison,<br />

par exemple. Puis il y a des jardiniers et<br />

tous ceux qui s’occupent du jardinage<br />

de façon professionnelle comme les<br />

communes, l’Administration des ponts<br />

et chaussées et l’État.<br />

Vous avez aussi un service qui s’occupe<br />

des étables de façon professionnelle.<br />

lesquelles les animaux peuvent manger.<br />

Dans les étables, nous constatons aussi<br />

une tendance accrue à la robotisation.<br />

Quel est votre marché dans ce domaine ?<br />

Le <strong>Luxembourg</strong> et une partie de la<br />

Rhénanie-Palatinat, entre Euskirchen,<br />

Coblence et Trèves.<br />

Pour les trois métiers – machines<br />

agricoles, espaces verts et services<br />

dans les étables – le focus est-il sur le<br />

<strong>Luxembourg</strong> ?<br />

Oui. Grâce à notre position géographique<br />

centrale, nous nous trouvons dans une<br />

situation confortable. Mais il y a aussi des<br />

pressions provenant de notre partenariat<br />

avec John Deere qui poussent à la<br />

croissance. De ce point de vue, le marché<br />

luxembourgeois sera un jour trop étroit<br />

pour nous. Il faudra alors s’organiser.<br />

Notre philosophie a toujours été<br />

de fournir d’un côté des nouvelles<br />

machines de qualité, et de l’autre<br />

d’assurer aussi le service après-vente<br />

avec les pièces de rechange<br />

correspondantes<br />

Comment fonctionne votre coopération<br />

avec John Deere ?<br />

Depuis 1985, nous disposons de la<br />

concession pour le groupe et nous<br />

sommes également importateurs,<br />

de sorte que nous sommes la seule<br />

entreprise au <strong>Luxembourg</strong> qui peut<br />

fournir la marque. Il s’agit du premier<br />

groupe mondial pour les machines<br />

agricoles. Nous profitons clairement de<br />

sa réputation.<br />

de qualité, et de l’autre d’assurer aussi<br />

le service après-vente avec les pièces de<br />

rechange correspondantes. Si on vendait<br />

une marque chinoise, l’aspect prix serait<br />

primordial, mais on ne pourrait pas<br />

fournir les autres services.<br />

Comment se porte votre équipe ?<br />

Nous sommes 54. Ces 25 dernières<br />

années, nous avons constaté une<br />

tendance continuelle à la hausse. C’est<br />

une bonne équipe en termes d’effectifs.<br />

Votre groupe est-il financièrement<br />

stable ?<br />

La période du coronavirus nous a été<br />

très favorable. D'une part, nous avions<br />

évacué tout notre stock. D’autre part,<br />

nous avons toujours été habitués à des<br />

hauts et des bas dans le monde agricole.<br />

De façon générale, nous avons constaté<br />

ces dernières années qu’il s’avérait<br />

de plus en plus difficile de réaliser les<br />

encaissements auprès de nos clients. Il<br />

s’agit là d’un phénomène globalisé dans<br />

la société actuelle.<br />

Qu’en est-il de votre actionnariat ?<br />

Stabilité absolue de ce côté. Nous<br />

sommes une entreprise familiale. En<br />

2020, nous avons séparé le terrain de<br />

l’exploitation. Ma femme et moi nous<br />

occupons de cette dernière.<br />

Votre salle d’exposition a l’air toute<br />

neuve.<br />

En effet. Par le passé, nous n’avions pas<br />

de salle d’exposition. Avant, il y avait ici<br />

l’atelier des tracteurs. Les clients seront<br />

désormais à leur aise pour examiner<br />

les machines. Début décembre, nous<br />

organiserons une journée portes ouvertes<br />

pour leur présenter la nouvelle salle.<br />

Nous avons un fournisseur principal,<br />

GEA Farm Technologies, anciennement<br />

Westfalia. Il ne fait pas que des machines<br />

permettant la traite, mais s’occupe d’une<br />

multitude d’aspects dans les étables<br />

comme la fabrication des enceintes dans<br />

Pourquoi ne vendez-vous pas de<br />

machines agricoles provenant de Chine ?<br />

Notre philosophie a toujours été de<br />

fournir d’un côté des nouvelles machines<br />

Cloos & Kraus S.à r.l.<br />

10, ZAC Jauschwis<br />

L-7759 Roost<br />

www.clooskraus.lu


LUXEMBOURG<br />

90<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

LA FAL, UN PARTENAIRE<br />

DE CONFIANCE POUR<br />

LES COMMUNES<br />

Gilles Hempel<br />

Fondation pour l’Accès au Logement<br />

La Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) est le gestionnaire de l’Agence Immobilière Sociale (AIS) qui œuvre à l’inclusion sociale<br />

par le logement. À la suite des dernières élections communales, Gilles Hempel, directeur, présente la fondation et ses activités. Il<br />

revient également sur son rôle auprès des communes pour favoriser l’accès au logement à tous ainsi que sur les avantages, pour elles,<br />

de nouer un partenariat avec la FAL en matière de gestion locative sociale ou de promotion immobilière sociale.


LABORATOIRE SOCIAL<br />

Pouvez-vous présenter les activités de la<br />

FAL ?<br />

La Fondation pour l’Accès au Logement<br />

rassemble trois départements : l’Agence<br />

Immobilière Sociale (AIS), Abitatio et le<br />

département d’accompagnement social.<br />

Créée en 2009, l’AIS a pour objectif de louer<br />

des logements inoccupés. Au <strong>Luxembourg</strong>,<br />

nous comptons entre 10.000 et<br />

20.000 infrastructures vides. Cela concerne<br />

par exemple les habitations des<br />

personnes âgées en maison de retraite ou<br />

des héritiers qui ont reçu en succession<br />

un bien dont ils n’ont pas l’utilité. Notre<br />

objectif est simple : mettre ces biens à<br />

disposition des habitants aux revenus<br />

modestes sous forme de location. Le<br />

propriétaire n’a rien à craindre car<br />

nous lui apportons certaines garanties,<br />

notamment en matière de loyer ou<br />

encore d’entretien. Tout est géré par<br />

notre agence sans aucune contrainte.<br />

En d’autres termes, nous luttons contre<br />

l’exclusion sociale par le logement<br />

Nous nous sommes également lancés<br />

dans la promotion immobilière avec<br />

Abitatio. Nos locataires sont toujours<br />

aussi motivés à retrouver une autonomie,<br />

mais, en dix ans d’activité, nous avons<br />

constaté que l’envolée des prix de<br />

l’immobilier ne laissait que très peu de<br />

chance de se loger aux plus démunis.<br />

Offrir un package complet :<br />

de la conception du projet<br />

jusqu’à sa gestion en passant<br />

par sa construction<br />

Actuellement, nous possédons un parc<br />

de 630 logements en gestion et nous<br />

tenons à en prendre soin en assurant<br />

leur bon état aux propriétaires. Nous<br />

garantissons également le paiement<br />

des loyers. Et, depuis 2009, nous avons<br />

permis à 1.100 ménages d’obtenir un<br />

toit. Bien accompagnés et encadrés par<br />

nos services, plus de la moitié d’entre<br />

eux nous a déjà quittés pour accéder au<br />

premier marché immobilier et, parmi eux,<br />

10% sont même devenus propriétaires de<br />

leur bien !<br />

Quels sont les avantages, pour les<br />

communes, de nouer un partenariat avec<br />

la FAL ?<br />

Nous nous positionnons comme un<br />

partenaire fiable vis-à-vis de l’État,<br />

des communes, des propriétaires, des<br />

bénéficiaires et des services sociaux qui<br />

gravitent autour de nous.<br />

Abitatio a pour objectif<br />

d’accompagner les communes dans<br />

leur démarche de promotion<br />

immobilière sociale<br />

Nous collaborons avec une cinquantaine<br />

de communes en matière de gestion<br />

locative sociale et nous avons démarré<br />

nos premières coopérations au niveau<br />

de la construction de logements. Nous<br />

offrons une prestation complète à celles<br />

qui souhaitent s’engager dans cette<br />

voie : de la planification à la gestion des<br />

biens, en passant par le financement et la<br />

construction. Deux choix s’offrent à elles:<br />

un bail emphytéotique de 50 à 99 ans ou<br />

la vente de terrains. Cela dépend de leur<br />

vision politique, mais, dans tous les cas,<br />

elles sont assurées que les habitations<br />

resteront toujours sociales. Nous sommes<br />

en mesure d’offrir un package complet.<br />

En collaborant avec nous et en proposant<br />

davantage de logements à coût abordable,<br />

nous pouvons participer à l’amélioration<br />

de l’attractivité des communes<br />

concernées qui ne sont pas forcément<br />

outillées pour répondre à ces besoins<br />

sociaux. En effet, avec le Pacte Logement<br />

2.0, les communes sont incitées à bâtir<br />

des habitations à prix abordable. Or, la<br />

plupart d’entre elles n’ont pas les moyens<br />

humains ou financiers pour gérer un<br />

parc locatif ou réaliser des projets de<br />

construction. Abitatio a pour objectif de<br />

les accompagner dans cette démarche de<br />

promotion immobilière sociale.<br />

Des projets d’Abitatio ont-ils déjà vu<br />

le jour ? D’autres sont-ils en cours de<br />

réflexion ?<br />

91<br />

Nous avons déjà réalisé des projets dans<br />

plusieurs communes : à Niederkorn,<br />

Harlange, Heinerscheid, Wilwerdange et<br />

Wiltz. Ceux-ci sont soit des maisons soit<br />

des résidences de plusieurs unités.<br />

Parmi les réalisations plus récentes, citons<br />

l’immeuble de six logements que nous<br />

avons construit sur un terrain vendu par<br />

la commune de Parc Hosingen. Celui-ci va<br />

bientôt accueillir ses premiers habitants.<br />

À Merscheid, nous avons livré un projet<br />

de cinq habitations en emphytéose. Nous<br />

participons également à la création de<br />

neuf unités de logement à Mondorf-les-<br />

Bains en partenariat avec un promoteur<br />

privé.<br />

D’autres projets débuteront très<br />

prochainement comme à Altrier, où<br />

l’ancienne école sera démolie pour<br />

être remplacée par des infrastructures<br />

dédiées au logement. La commune<br />

de Niederanven nous a aussi mis à<br />

disposition un terrain pour y construire<br />

plusieurs maisons unifamiliales<br />

630<br />

logements en gestion<br />

Fondation pour l’Accès au Logement<br />

202B, rue de Hamm<br />

L-1713 <strong>Luxembourg</strong><br />

www.fondation-logement.lu


LUXEMBOURG<br />

92<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

UN NŒUD ROSE POUR<br />

DES VIES SAUVÉES<br />

« Faire de ce monde un monde sans<br />

cancer » : voilà la mission que s’est donnée<br />

la Fondation Cancer depuis 1994 au<br />

<strong>Luxembourg</strong>. En ce sens, elle agit pour<br />

l’information, l’accompagnement des<br />

malades et la recherche avec l’aide de ses<br />

donateurs. Durant la campagne Octobre<br />

Rose, elle s’implique pour que les femmes<br />

effectuent une mammographie et, le<br />

cas échéant, traitent le plus tôt possible<br />

un cancer du sein, première cause de<br />

décès par cancer chez elles. Rencontre<br />

avec Lucienne Thommes, directrice de la<br />

Fondation.<br />

Un mois pour passer à l’action<br />

Chaque année depuis 1985, le<br />

mois d’octobre est consacré à la<br />

sensibilisation au cancer du sein et à<br />

la récolte de fonds pour la recherche.<br />

L’objet principal d’Octobre Rose est<br />

avant tout la détection de la maladie<br />

– et, partant, sa guérison – et non sa<br />

prévention. « Éliminer tous les facteurs<br />

de risque représente un objectif<br />

quasiment inatteignable. Certes,<br />

l’hygiène de vie, élément contrôlable,<br />

a un impact sur la probabilité de<br />

développer la maladie, mais les<br />

concernées par cette dernière n’ont pas<br />

de pouvoir sur les causes principales, à<br />

savoir le sexe (sur 100 nouveaux cas, 99<br />

sont des femmes et 1 est un homme),<br />

l’âge et la génétique », précise la<br />

directrice de la Fondation Cancer.<br />

Dans ce cadre, un programme de<br />

dépistage est mis en place afin d’inciter<br />

les femmes de 50 à 70 ans – la tranche<br />

d’âge la plus touchée – à effectuer<br />

une mammographie. « Le cancer du<br />

sein demeure le plus répandu et la<br />

première cause de mortalité par cancer<br />

chez les femmes. Tous les ans, ce<br />

sont environ 500 nouvelles personnes<br />

diagnostiquées au <strong>Luxembourg</strong>. Bien<br />

que la population soit de plus en plus<br />

informée sur le sujet, plusieurs obstacles<br />

entravent encore la détection précoce<br />

de cette maladie. Seules 50% des<br />

concernées par le programme national<br />

de mammographie y participent ! Cela<br />

prouve bien que l’information ne suffit<br />

pas. Une campagne incitant à l’action<br />

est indispensable, car ça n’arrive pas<br />

qu’aux autres… et c’est bien là que<br />

réside tout l’intérêt d’Octobre Rose :<br />

prendre conscience que toutes les<br />

femmes peuvent en être victimes, en<br />

particulier à partir de la ménopause. En<br />

revanche, il me tient à cœur de rappeler<br />

que, au cours de sa vie, une femme a<br />

un risque de 13% de développer un<br />

cancer du sein. À l’inverse, cela signifie<br />

qu’elle a 87% de chance d’y échapper !<br />

S’il est donc essentiel de participer au<br />

programme, il ne faut pas non plus<br />

nourrir une peur irrationnelle surtout<br />

chez les jeunes femmes », déclare<br />

Lucienne Thommes.<br />

Une campagne incitant à l’action est<br />

indispensable, car ça n’arrive pas<br />

qu’aux autres<br />

Une lutte contre le cancer du sein…<br />

Créée en 1994 au <strong>Luxembourg</strong>, la<br />

Fondation Cancer s’investit activement<br />

dans le programme national de<br />

mammographie. « Notre objectif est de<br />

toucher le plus de citoyens possible.<br />

Nous avons lancé une campagne de<br />

sensibilisation sur nos réseaux sociaux.<br />

Notre tour de cubes aux couleurs de ce<br />

mois important informe les visiteurs<br />

de centres hospitaliers ainsi que les<br />

employés de certaines sociétés privées<br />

et organisations publiques. Nous<br />

organisons en outre des conférences en<br />

langues française, luxembourgeoise et<br />

anglaise sur demande. Les entreprises<br />

et institutions font appel à nous pour<br />

en mettre une en place à destination<br />

de leurs collaborateurs. Celles-ci<br />

peuvent être ponctuelles ou divisées<br />

en plusieurs séances », détaille la<br />

directrice.<br />

La Fondation Cancer ne s’arrête pas<br />

là puisqu’elle s’investit également<br />

dans la recherche. Grâce à l’aide de<br />

ses donateurs, elle soutient et finance<br />

des projets scientifiques d’envergure.<br />

Par exemple, elle a attribué plus d’un<br />

million d’euros au projet « The AURORA<br />

Program : Aiming to Understand the<br />

Molecular Aberrations in Metastatic<br />

Breast Cancer » qui a pour but de<br />

mieux comprendre la progression du<br />

cancer du sein au niveau génétique<br />

et surtout d’identifier les anomalies


LABORATOIRE SOCIAL<br />

93<br />

Lucienne Thommes<br />

à l’origine des métastases. « Sans la<br />

contribution de nos donateurs, notre<br />

fondation ne pourrait pas exister.<br />

Leur fidélité assure notre pérennité et<br />

nous est véritablement indispensable,<br />

car 95% de nos revenus sont issus de<br />

leur générosité. Durant la campagne<br />

Octobre Rose, nous proposons un<br />

bracelet ou un tour de cou pour tout<br />

don de cinq ou sept euros », ajoute<br />

Lucienne Thommes.<br />

L’engagement de la Fondation Cancer<br />

se constate tout au long de l’année.<br />

« L’une de nos missions centrales<br />

est l’accompagnement des malades<br />

et la préservation de leur bien-être,<br />

pendant comme après la maladie. Nos<br />

psycho-oncologues opèrent un suivi<br />

de la santé mentale des patients, ainsi<br />

que de celle de leurs proches. Il faut<br />

bien comprendre que, si un cancer<br />

impacte principalement le malade,<br />

c’est l’ensemble du noyau familial qui<br />

est touché, voire les amis et même les<br />

collègues de travail de manière indirecte.<br />

Nous proposons aussi des<br />

services d’esthétique, de la rééducation<br />

post-traitement, des consultations en<br />

onco-sexologie, ... », énumère la directrice.<br />

… et tous les autres<br />

Et si vous pensiez que les hommes<br />

étaient délaissés par la Fondation<br />

Cancer, détrompez-vous : celle-ci est<br />

également engagée dans le Movember<br />

qui se tient au mois de novembre et<br />

a pour but de sensibiliser au cancer<br />

du testicule et de la prostate. Elle<br />

propose le même accompagnement<br />

psychologique aux patients et s’investit<br />

pour doper les avancées scientifiques<br />

sur ces maladies. Au mois de mars, c’est<br />

au tour du cancer colorectal de faire<br />

l’objet d’une campagne, 2 e cancer le<br />

plus fréquent chez les femmes et 3 e chez<br />

les hommes après celui du poumon qui<br />

lui aussi fait partie des préoccupations<br />

de la Fondation.<br />

« Nous souhaitons agir sur tous les<br />

fronts afin de réaliser notre rêve un<br />

peu fou, mais auquel nous croyons<br />

profondément, d’offrir à nos enfants et<br />

petits-enfants un monde sans cancer »,<br />

conclut Lucienne Thommes.<br />

500<br />

nouveaux cas de cancer du sein<br />

par an au <strong>Luxembourg</strong><br />

Par P. Paquet


94<br />

LUXEMBOURG<br />

LA DIVERSITÉ À L’HONNEUR<br />

AVEC IMS LUXEMBOURG<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

Tous les deux ans, IMS <strong>Luxembourg</strong>, réseau leader des entreprises luxembourgeoises<br />

actives en matière de développement durable, organise la cérémonie des Diversity<br />

Awards Lëtzebuerg. Cette dernière met en lumière les meilleures pratiques nationales en<br />

faveur de la diversité dans le secteur professionnel. Retour sur la 5 e édition qui s’est tenue<br />

le jeudi 28 septembre 2023.<br />

Les lauréats 2023<br />

Le 7 juillet dernier, le pré-jury, composé<br />

de 17 experts indépendants, a désigné<br />

les nommés pour les quatre catégories,<br />

et le jury final, réduit à sept membres, a<br />

sélectionné les lauréats de chacune d’entre<br />

elles le 18 septembre.<br />

a instauré le principe d’heures silencieuses<br />

dans ses deux centres commerciaux,<br />

créant une atmosphère plus adaptée aux<br />

personnes présentant des troubles du<br />

spectre autistique.<br />

Ann de Jonghe<br />

Ainsi, dix jours plus tard, Ann de Jonghe,<br />

vice-présidente du Comité pour la Charte<br />

de la Diversité, et Corinne Cahen, marraine<br />

de cœur de la Charte et échevine de la Ville<br />

de <strong>Luxembourg</strong>, ont remis les prix aux<br />

quatre gagnants.<br />

Dans la catégorie « Recrutement, accueil<br />

et intégration », c’est Ferrero qui s’est<br />

distinguée avec son projet « Inclusion and<br />

Respect Course ». L’entreprise d’origine<br />

italienne a mis en place une formation<br />

obligatoire d’une journée pour tous<br />

ses employés permettant, entre autres,<br />

d’assurer la compréhension de la diversité<br />

et de l’inclusion et de sensibiliser aux<br />

préjugés et à la manière de les atténuer.<br />

La commune de Sanem a quant à elle excellé<br />

dans la catégorie « Gestion des carrières »<br />

avec sa formation inclusive des baby-sitters<br />

visant à répondre à une demande de parents<br />

ayant un enfant à besoins spécifiques.<br />

En ce qui concerne la catégorie « Bien-être<br />

et conditions de travail », le lauréat Nhood<br />

Les organisations ont proposé<br />

des pratiques inspirantes, simples à<br />

mettre en œuvre et que d’autres pourront<br />

adopter aisément<br />

Pour finir, la Société Générale a remporté<br />

le prix de la catégorie « Communication<br />

et valeurs de l’organisation » grâce à<br />

l’élaboration d’un bingo de la diversité<br />

et de l’inclusion visant à sensibiliser ses<br />

collaborateurs à travers une démarche<br />

ludique.<br />

Les tendances de l’année<br />

Lors des débats du pré-jury et du jury, des<br />

tendances nettes se sont dégagées. Les<br />

organisations ayant postulé ont proposé<br />

des pratiques inspirantes, simples à<br />

mettre en œuvre et que d’autres pourront<br />

adopter aisément. D’ailleurs, certaines<br />

ont été répliquées avec des améliorations<br />

significatives (plus d’impact sur les salariés,<br />

périmètre moins restreint). C’est le signe<br />

que ces pratiques se généralisent. Les<br />

organisations nommées ont également<br />

présenté des projets plus complets et<br />

stratégiques, ce qui confirme une évolution<br />

vers davantage de maturité des entreprises<br />

sur les questions de la diversité et de<br />

l’inclusion.<br />

Toutes les initiatives sont à retrouver dans<br />

la brochure et les vidéos des Diversity<br />

Awards Lëtzebuerg 2023 sur le site d’IMS<br />

<strong>Luxembourg</strong>.<br />

Par P. Paquet


LABORATOIRE SOCIAL<br />

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Le leader luxembourgeois de la gestion locative sociale<br />

Contactez-nous au 26 48 39 52<br />

www.ais.lu<br />

202b, rue de Hamm L-1713 <strong>Luxembourg</strong>

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