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Recyclepro (FR)_2023-02

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RecyclePR<br />

ANNÉE 3 I NUMÉRO 2 <strong>2<strong>02</strong>3</strong> I NOVEMBRE - DÉCEMBRE<br />

RecyclePR<br />

PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />

PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE | RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />

2<br />

« Upcycler » le béton<br />

cellulaire à 75%<br />

Coup d’envoi pour l’usine intégrée<br />

belge de recyclage des bouteilles PET<br />

Réactions à la proposition de directive<br />

sur les véhicules hors d’usage<br />

Optimiser le dépoussiérage pour<br />

créer un environnement sain et sûr


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ÉDITION<br />

2<br />

ÉDITORIAL<br />

Boucler la boucle<br />

Parler politique, ce n’est pas dans nos habitudes. RecyclePro n’est pas une tribune d’opinion censée avaliser ou commenter les prises de position<br />

des pouvoirs publics, en particulier dans le domaine du recyclage et de la valorisation des déchets. Toutefois, il faut bien l‘avouer, la politique<br />

a un grand impact sur le secteur. Que ce soit au niveau européen ou au niveau national, l’adoption de nouvelles législations, réglementations<br />

et arrêtés a permis de créer un contexte solide et incitatif pour encadrer et stimuler les filières de recyclage.<br />

Ce cadre législatif a donc favorisé la mise en place de filières de tri et de recyclage sélectifs performantes. Mais tout n’est pas totalement rose<br />

pour autant. Il reste bien des efforts à faire. Et comment y parvenir sans être bien informés ? Dans cette édition, vous en saurez un peu plus sur<br />

la récente révision du décret Déchets, adoptée par le parlement wallon en décembre 2<strong>02</strong>2 et publiée au Moniteur belge le 31 juillet <strong>2<strong>02</strong>3</strong>. Ce<br />

nouveau texte transpose notamment six directives européennes mais comporte aussi un volet relatif à la responsabilité élargie des producteurs<br />

(REP), illustrant ainsi l’ambition wallonne de tendre vers une plus grande circularité.<br />

De même, vous découvrirez un éclairage sur la proposition de nouvelle directive européenne sur les véhicules hors d’usage (VHU) qui vise un<br />

triple objectif : une conception plus « écologique », un recyclage de meilleure qualité et une utilisation accrue de produits recyclés dans les<br />

véhicules neufs. Autrement dit, favoriser ici aussi une conception circulaire. Bien entendu, cette obligation de contenu recyclé ne se limite<br />

nullement aux matériaux plastiques mais concerne également l’acier, composant principal (75%) d’un véhicule lambda. Et dans ce domaine,<br />

l’Europe est loin de faire aussi bien que les Etats-Unis. Là-bas, une voiture neuve incorpore pas moins de 70% d’acier recyclé, alors que l’Europe<br />

« coince » à 50%. C’est un défi qu’il faut donc encore relever en mettant en place des filières efficaces.<br />

Si le secteur du recyclage, dans son ensemble, est d’ores et déjà prêt à relever le gant, il semble que l’industrie automobile doive encore accentuer<br />

ses efforts, en marge de la transition accélérée vers l’électrification du parc de véhicules, pour évoluer vers l’écoconception généralisée,<br />

la récupération optimisée des matières premières et la valorisation à l’identique des recyclats. C’est ici que le partage des connaissances et du<br />

savoir-faire avec le secteur du recyclage peut apporter sa pierre à l’édifice. Et du côté des pouvoirs publics, de meilleurs contrôles aux frontières<br />

pourraient sans doute mieux juguler la « perte » de précieuses matières premières contenues dans les centaines de milliers d’épaves qui, chaque<br />

année, disparaissent des radars.<br />

Car c’est une évidence, le chemin qui mène à une économie réellement circulaire implique de privilégier dans une dernière étape la production<br />

locale. Pour réduire notre dépendance aux fameux « critical raw materials » (lithium, cobalt, nickel, gallium… …). Ces métaux issus de terres<br />

rares sont essentiels dans la production de smartphones, de voitures électriques, de batteries, d’éoliennes et autres. Mais en élargissant notre<br />

champ de vision, il n’est pas faux de dire qu’in fine ceci vaut pour tous les flux de déchets, quel que soit le secteur d’activité. Continuons donc<br />

d’encourager tous ensemble les initiatives privilégiant l’instauration de filières de tri, de collecte et de valorisation locales. C’est une condition<br />

sine qua non pour atteindre tous les objectifs imposés au secteur.<br />

Bonne lecture !<br />

Luv Ophals


RecyclePR<br />

PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE<br />

recyclepro.be/fr<br />

Année 3 • numéro 2 <strong>2<strong>02</strong>3</strong><br />

Paraît 2 x par an<br />

ÉDITEUR<br />

Domein De Herten<br />

Hertsbergsestraat 4,<br />

B-8<strong>02</strong>0 Oostkamp<br />

+32 50 36 81 70<br />

info@louwersmediagroep.be<br />

louwersmediagroep.be<br />

BUREAU AUX PAYS-BAS<br />

Schatbeurderlaan 6<br />

Postbus 249, 6000 AE Weert<br />

31 495 45 00 95<br />

info@louwersmediagroep.nl<br />

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08 20<br />

RÉDACTION FINALE<br />

Luc Ophals<br />

ÉQUIPE DE RÉDACTION<br />

Valérie Couplez, Denuo, Jan Mol,<br />

Pieter de Mos, Armand Landman,<br />

Jerom Rozendaal<br />

GESTION DE PROJET<br />

Kevin Desender<br />

k.desender@louwersmediagroep.be<br />

SECRÉTARIAT<br />

Elke Kina<br />

Riana Holley<br />

PUBLICITÉ<br />

Un PDF en haute résolution doit être fourni via<br />

AdPortal. Si vous n’avez pas encore reçu de lien pour le<br />

téléchargement, envoyez un mail à<br />

traffic@louwersmediagroep.be<br />

24<br />

32<br />

ABONNEMENT<br />

Belgique: € 70,00 par an, hors tva<br />

Hors Belgique: € 110,00 par an, hors tva<br />

ING Bank BE33 3631 9320 5246<br />

BIC BBRUBEBB<br />

À l’att. de: Louwers Mediagroep<br />

avec mention “<strong>Recyclepro</strong>”<br />

Information sur les abonnements<br />

+32 50 36 81 70<br />

CHANGEMENT D’ADRESSE<br />

A signaler par écrit au moins 3 semaines avant le<br />

déménagement à :<br />

Hertsbergsestraat 4, B-8<strong>02</strong>0 Oostkamp<br />

RÉSILIATION<br />

Sans avis écrit de résiliation deux mois avant<br />

la fin de la période d’abonnement, celui-ci est<br />

automatiquement prolongé d’un an.<br />

LECTEURS CONTRÔLÉS<br />

Par abonnement et en distribution contrôlée à<br />

destination des ministères concernés, pouvoirs publics<br />

provinciaux, communaux et autres, entreprises de<br />

recyclage de déchets et d’assainissement, fédérations,<br />

entreprises de démolition, gros entrepreneurs et<br />

principaux fournisseurs du secteur<br />

GRAPHISME/DIRECTION ARTISTIQUE<br />

studio@louwersmediagroep.be<br />

Impression<br />

Imprimerie Hendrix, Peer<br />

Aucune partie de cette publication ne peut être reprise ou reproduite sans<br />

l’autorisation écrite de l’éditeur et sans mention de la source. Bien que<br />

ce magazine ait été réalisé avec le plus grand soin, éditeur et auteurs<br />

ne peuvent être tenus responsables de la justesse et de l’exhaustivité de<br />

l’information. Ils n’acceptent en conséquence aucune responsabilité pour les<br />

dommages de toute nature, résultant d’actions et/ou de décisions basées<br />

sur cette information.<br />

Inauguration d’un centre de tri ultra performant 8<br />

Le nouveau Décret déchets en Wallonie met à jour le cadre<br />

législatif relatif au secteur des déchets et à l’économie circulaire 10<br />

Et si ... les logiciels n’étaient pas chers et complexes ? 12<br />

Carte blanche, Cécile Neven, CEO de l’UWE 14<br />

Cinq règles essentielles pour des bornes de recharge électrique sûres et bien assurées 16<br />

La filière de valorisation se met en place 18<br />

Où sont recyclés mes déchets d’emballages ? 20<br />

Si c’était facile, tout le monde le ferait 23<br />

Et la bouteille redevient… bouteille 24<br />

Une femme à l‘honneur: « Je n’aurais pas pu trouver mieux » 27<br />

L’équipement d’essai de pointe garantit la bonne qualité du béton 28<br />

CAHIER VÉHICULES HORS D’USAGE<br />

Proposition de nouveau règlement sur les véhicules hors d’usage 30<br />

Réponse de l’industrie du recyclage à la proposition 32<br />

Que pensent les constructeurs automobiles des nouvelles règles ? 36<br />

Et qu’en est-il des pneus ? 38


SOMMAIRE<br />

48 54<br />

58<br />

62 64<br />

Denuo: Shaping the future of used materials 41<br />

Des pièces d’usure d’une qualité inégalée 48<br />

Le conseil de Kurt: Recycler sans poussière, un défi aux multiples facettes ! 51<br />

Le système de maintenance conditionnelle engage le transformateur de matières<br />

RecyclePR<br />

ANNÉE 3 I NUMÉRO 2 <strong>2<strong>02</strong>3</strong> I NOVEMBRE - DÉCEMBRE<br />

RecyclePR<br />

PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />

plastiques sur la voie de l’absence de temps d’arrêt non planifié 52<br />

Le plus grand broyeur horizontal du monde est opérationnel en Belgique 54<br />

Optimisation du cycle écologique 56<br />

Expansion substantielle de la flotte de location et de l’assortiment de vente 58<br />

PLATEFORME COUVRANT L’ENSEMBLE DU FLUX DE RECYCLAGE | RECYCLEPRO.BE/<strong>FR</strong><br />

Éliminez toutes les poussières avec une mousse au parfum délicieux 61<br />

2<br />

« Upcycler » le béton Coup d’envoi pour l’usine intégrée Réactions à la proposition de directive Optimiser le dépoussiérage pour<br />

cellulaire à 75% belge de recyclage des bouteilles PET sur les véhicules hors d’usage créer un environnement sain et sûr<br />

Économisez de l’énergie grâce à un nouveau module de dépoussiérage 62<br />

Photo : iStock<br />

La circularité, un atout pour la Construction en Wallonie 64<br />

Rédiger le RQT avec l’aide d’experts 66<br />

Allez plus loin dans la valorisation des flux de déchets contenant de l’aluminium 68<br />

La réalité des chiffres: Les chiffres sont là 71<br />

Pour rester gratuitement au<br />

courant de l’actualité, suiveznous<br />

sur les réseaux sociaux et<br />

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recyclepro.eu/fr<br />

Recycle Partners 72


Anticiper le flux de déchets de demain<br />

Inauguration d’un centre<br />

de tri ultra performant<br />

L’inauguration du nouveau centre de tri pour collectes sélectives en mélange à Chêne-en-Semine, dans le département de Haute-Savoie, en<br />

présence de représentants des deux partenaires du projet, Excoffier Recyclage et Bollegraaf Group, mais aussi du président de la région<br />

Auvergne-Rhône-Alpes, marque un jalon important dans le traitement des collectes sélectives en mélange. Le centre de tri ultramoderne<br />

sera en mesure de traiter les déchets issus de la poubelle jaune de pas moins d’un million d’habitants. Soit 46 000 tonnes par an.<br />

Texte Luc Ophals | Photos Bollegraaf Group<br />

Le crible ONP.<br />

Au 1er janvier <strong>2<strong>02</strong>3</strong>, la composition du flux collecté dans la poubelle jaune<br />

a été modifiée pour inclure les plastiques souples et d’autres produits<br />

recyclables, tels que les pots de yaourt, les plateaux repas ou les capsules<br />

de café. Désormais, la poubelle jaune collecte donc tous les emballages<br />

en carton, les briques alimentaires, tous les papiers, les bouteilles et les<br />

flacons en plastique, les emballages en métal (canettes, boîtes de conserve,<br />

aérosols, …). Le projet initial des deux partenaires, Excoffier Recyclage et<br />

Bollegraaf Group, incluait l’installation d’un tambour de tri. Mais bien vite, il<br />

est apparu que cette solution ne pouvait pas s’adapter au nouveau flux élargi.<br />

Le tambour a été remplacé par le Lubo AWS StarScreen, un équipement de<br />

tri unique conçu pour éviter l’enroulement des films, des bandes adhésives et<br />

des textiles autour de l’axe.<br />

8 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />

RecyclePR<br />

.BE/<strong>FR</strong>


Dans ce centre de tri ultra performant, une autre technologie de pointe<br />

excelle : le Lubo ONP StarScreen. Ce crible ONP (Office Newspaper) sépare<br />

les matériaux 2D et 3D. Grâce à diverses améliorations techniques sur les<br />

équipements susmentionnés, le degré de séparation obtenu est excellent,<br />

sans le moindre blocage en cours de processus. Au final, le centre répond<br />

à tous les standards de tri de Citeo, l'éco-organisme qui a pour but d'aider<br />

les entreprises à réduire leur impact environnemental lié aux emballages et<br />

aux papiers, et respecte les obligations contractuelles, tout en dépassant les<br />

objectifs de pureté minimum requis.<br />

L’avenir d’un secteur en constante évolution<br />

Charles Daridon, Global Sales Director chez Bollegraaf Group évoque les<br />

changements dans le paysage du recyclage : « Le secteur de la gestion des<br />

flux de déchets a connu des évolutions marquantes. Telle l’arrivée des trieurs<br />

optiques qui réduisent le recours aux opérations manuelles pour le contrôle de<br />

la qualité finale du tri. Mais également, une plus grande professionnalisation<br />

des processus et le souhait d’opérer sur une base 24/7. Sans oublier des<br />

normes de qualité et des volumes sans cesse croissants. La robustesse des<br />

équipements de pointe de Bollegraaf Group est ici un atout majeur ».<br />

L’AWS StarScreen.<br />

Charles Daridon, Global Sales Director chez Bollegraaf Group.<br />

Et il ajoute : « Le projet en Haute-Savoie illustre bien l’évolution du secteur.<br />

Douze mois à peine se sont écoulés entre le lancement et l’achèvement du<br />

projet. La réintroduction de nos équipements de séparation AWS screen et<br />

ONP screen, en versions techniquement améliorées, dans le nouveau centre<br />

de tri d’Excoffier Recyclage a permis d’atteindre une excellente performance<br />

de tri et une efficacité accrue. La flexibilité du centre de tri est également<br />

remarquable, grâce au placement stratégique de l’AWS Screen au début du<br />

processus. La dernière génération de la machine autorise un changement aisé<br />

de la vitesse d’avance du flux. Mais en prévision de l’avenir, notre accent se<br />

place clairement sur l’adaptation parfaite aux dimensions de séparation, par<br />

le recours à l’intelligence artificielle. L’IA symbolise l’avenir. Les progrès sont<br />

d’ores et déjà significatifs ».<br />

L’avenir du secteur se prépare, bien évidemment. Et face aux demandes de<br />

plus en plus exigeantes en termes de qualité et de quantité des flux traités,<br />

Bollegraaf et Lubo (qui fait partie du même groupe) investissent énormément<br />

dans la recherche et le développement, notamment dans la digitalisation et<br />

l’intelligence artificielle. Une avancée en ce sens est le Bollegraaf Analyzer,<br />

une machine d’identification par intelligence artificielle versatile pour le<br />

contrôle du matériau entrant et sortant ou la surveillance des performances<br />

autour des équipements susceptibles de générer des goulots d’étranglement.<br />

Cet Analyzer est en mesure d’identifier les classes générales de matériau<br />

(carton, papier, plastique… ) mais aussi les sous-classes (PET , HDPE, PP…) ou<br />

distinguer le food du non-food. ❚<br />

Vue d’ensemble à l’intérieur du<br />

centre de tri d’Excoffier Recyclage.<br />

RecyclePR<br />

RecyclePR<br />

.BE/<strong>FR</strong><br />

.BE/<strong>FR</strong><br />

9


Le nouveau Décret déchets en<br />

Wallonie met à jour le cadre<br />

législatif relatif au secteur des<br />

déchets et à l’économie circulaire<br />

10 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />

RecyclePR<br />

.BE/<strong>FR</strong>


En 2<strong>02</strong>0, la région wallonne a démarré un long processus pour la révision du décret relatif<br />

aux déchets, à la circularité des matières et à la propreté publique, autrement connu<br />

sous le nom de « décret déchets ». Datant de 1996, ce texte législatif sert de cadre pour<br />

notre secteur. Cette révision était importante, d’une part, pour transposer les obligations<br />

européennes en matière de déchets et, d’autre part, pour moderniser les dispositions et<br />

marquer ainsi l’ambition wallonne de tendre vers l’économie circulaire.<br />

Texte & photos DENUO<br />

Sachant qu’il s’agissait d’un grand chantier, cette<br />

révision a duré plus de 2 ans. Entre une première<br />

lecture fin 2<strong>02</strong>0, une longue consultation en<br />

interne chez Denuo ainsi qu’au sein du Pôle<br />

Environnement, le texte est finalement passé en<br />

3ème et dernière lecture au gouvernement wallon<br />

en décembre 2<strong>02</strong>2. Ensuite, après plusieurs<br />

séances, le Parlement wallon a adopté le nouveau<br />

décret déchets le 8 mars <strong>2<strong>02</strong>3</strong>.<br />

Le texte final est publié au Moniteur belge depuis<br />

le 31 juillet <strong>2<strong>02</strong>3</strong>.<br />

Quelles sont les nouveautés ?<br />

Le nouveau texte du décret déchets apporte<br />

plusieurs modifications principales. Tout d’abord,<br />

un des objectifs principal de la révision est la transposition<br />

de six directives européennes. Ensuite, ce<br />

texte est structuré en 3 titres principaux.<br />

Le premier titre détermine les principes généraux<br />

relatifs à la gestion des déchets. Il reprend les principales<br />

définitions ainsi que des dispositions relatives<br />

aux types de déchets, transferts de déchets, à la<br />

traçabilité, aux agréments et enregistre ments, …<br />

De plus, grâce aux consul tations réalisées, Denuo<br />

Copidec et l’Union des Villes et Communes ont<br />

pu obtenir de la part du gouvernement que le<br />

compromis signé en février 2<strong>02</strong>0 soit également<br />

intégré dans le texte afin d’assurer la collaboration<br />

et un cadre sur les compétences respectives des<br />

secteurs public et privé.<br />

Le second titre, plus conséquent dans la révision,<br />

concerne le régime de responsabilité élargie des<br />

producteurs (système REP). Ce titre vise à élargir<br />

la liste des produits qui devraient être soumis à<br />

la responsabilité des producteurs tels que les<br />

matelas, déchets de textiles sanitaires, ballons de<br />

baudruche usagés, mégots de cigarettes, bâches<br />

agricoles ou encore les chewing-gums. Cette partie<br />

du texte devra certainement être retravaillée<br />

afin d’aligner ce texte sur le travail réalisé au<br />

niveau interrégional. Effectivement, les 3 régions<br />

en Belgique ont pour objectif d’approuver un<br />

accord de coopération interrégional réformant le<br />

cadre des systèmes de responsabilité élargie des<br />

producteurs.<br />

De plus, conformément à la directive sur les<br />

emballages à usage unique (Directive SUP), le<br />

second titre se concentre également sur la gestion<br />

des déchets sauvages et laisse la liberté au<br />

gouvernement wallon d’imposer une obligation<br />

supplémentaire de financement de la propreté<br />

publique à charge des producteurs.<br />

Enfin, le troisième titre comprend diverses dispositions<br />

dont le système de taxes environnementales<br />

(incinération et mise en décharge).<br />

Denuo reste encore sur sa faim<br />

Bien qu’il s’agisse d’une révision importante<br />

apportant de la modernisation dans la législation<br />

relative aux déchets, le texte actuel n’est que le<br />

reflet d’un travail juridique visant principalement<br />

la transposition du droit européen. Le secteur<br />

note un manque d’ambition pour renforcer les<br />

principes d’économie circulaire.<br />

Cependant, ce décret relatif aux déchets, à la<br />

circularité des matières et à la propreté publique<br />

ouvre la porte à des arrêtés d’exécution qui<br />

clarifieront la stratégie de la région wallonne<br />

en matière de déchets et de circularité des<br />

matières. Nous pensons notamment à l’arrêté du<br />

gouvernement wallon sur la hiérarchie des déchets<br />

qui vise à renforcer le tri à la source en imposant<br />

des nouvelles obligations de collectes sélectives<br />

telles que les matelas usagés, les biodéchets.<br />

Enfin, une révision importante concerne le<br />

secteur de la construction et de la démolition.<br />

C’est sur ce chapitre du texte que les discussions<br />

coincent au niveau des consultations des parties<br />

prenantes. L’article suivant explique en détails<br />

quels sont les enjeux et les freins aux dispositions<br />

pour ce secteur. ❚<br />

RecyclePR<br />

RecyclePR<br />

.BE/<strong>FR</strong><br />

.BE/<strong>FR</strong><br />

11


NUMÉRISÉ EN UN RIEN DE TEMPS<br />

Et si ... les logiciels n'étaient<br />

pas chers et complexes ?<br />

Le secteur des déchets et du recyclage comporte un large éventail de processus et encore plus de réglementations auxquelles il est soumis.<br />

Il n'est pas facile de trouver un progiciel qui transforme cette complexité en commodité numérique. Et pourtant, c'est exactement ce que fait<br />

ScrapTrade. « Nous avons lancé le progiciel à la demande d'un ferrailleur qui cherchait un logiciel adapté à ses activités. Le fait de passer<br />

trois jours sur le chantier et dans les bureaux nous a permis de comprendre tout ce qui était en jeu. Nous avons tout de suite su que nous<br />

pouvions aider l'ensemble du secteur avec cette solution », confie Peter Correwyn, chef de projet chez le développeur Dnovo-Solutions bv.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos Dnovo Solutions<br />

ScrapTrade a commencé par le commerce de<br />

la ferraille, mais peu à peu, les entreprises de<br />

traitement des déchets et de recyclage qui<br />

traitent d'autres flux reconnaissent également<br />

la valeur ajoutée du progiciel. « Les matériaux<br />

qu'elles traitent peuvent être différents, mais<br />

pas les rapports obligatoires et les autres aspects<br />

administratifs. Songez à MATIS, au formulaire<br />

d'identification numérique, à la facturation UBL<br />

qui se met en place... Ces éléments sont les<br />

mêmes pour toutes les entreprises de traitement<br />

des déchets et de recyclage, et sont intégrés en<br />

standard dans notre progiciel. C'est pourquoi<br />

nous ne nous limitons plus au seul commerce<br />

de la ferraille. Dans un premier temps, nous<br />

conserverons le nom de ScrapTrade, en raison de<br />

notre solide réputation. À terme, le nom pourra<br />

être adapté à l'activité en question : PaperTrade,<br />

RecyTrade ... les noms de marque ont déjà<br />

été réservés. »<br />

Le résultat est un flux entièrement connecté au sein des<br />

entreprises de traitement des déchets et de recyclage.<br />

Toujours à jour avec chaque<br />

changement de loi<br />

Mais qu'est-ce qui fait de ScrapTrade un logiciel<br />

si recherché dans le monde du recyclage ? « La<br />

numérisation dans ce secteur bat son plein,<br />

mais elle est surtout motivée par les nouvelles<br />

obligations imposées aux entreprises. C'est pourquoi<br />

nous entretenons une relation d'amour-haine<br />

avec l'OVAM », souligne Peter Correwyn avec un<br />

clin d'œil. « D'une part, nous promettons à nos<br />

clients qu'ils disposeront toujours d'un progiciel<br />

à jour en termes de législation. En raison des<br />

nombreux changements intervenus ces dernières<br />

années, cela nous a occasionné plus de travail<br />

12 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />

RecyclePR<br />

.BE/<strong>FR</strong>


de programmation qu'à l'accoutumée. Mais cela<br />

nous a permis de nous assurer que même lorsque<br />

la législation MATIS demandait des données<br />

rétroactives, nos clients pouvaient les sortir de<br />

leur système d'une simple pression, pour ainsi<br />

dire. D'un autre côté, toute cette législation<br />

signifie que tout le monde doit se préoccuper de<br />

la numérisation. »<br />

Standard, mais adapté aux souhaits<br />

Les personnes qui s'inscrivent à ScrapTrade con s­<br />

tatent toutefois que la peur de la numérisation,<br />

souvent présente, est totalement injustifiée.<br />

Peter Correwyn : « Grâce à la facilité d'utilisation.<br />

Chaque écran est développé en fonction d'un<br />

utilisateur spécifique, un ouvrier opérant un pontbascule<br />

a des exigences et des besoins différents<br />

de ceux d'un employé administratif. »<br />

Structure modulaire<br />

ScrapTrade est très modulaire. « Pour une version<br />

de base, nous n'avons besoin que des données de<br />

l'entreprise, des listes de matériaux et de prix, et<br />

des codes EURAL du client. Si des liens avec des<br />

ponts-bascules, des progiciels de comptabilité, etc.<br />

Peter Correwyn : « Pour la majorité des activités de recyclage, aucune adaptation du progiciel n'est<br />

nécessaire et le client peut être opérationnel quelques semaines plus tard ».<br />

« Ceux qui s'inscrivent à ScrapTrade<br />

constatent que la peur de la<br />

numérisation, souvent présente,<br />

était totalement injustifiée. »<br />

sont nécessaires, il suffit d'activer les bons modules<br />

et de tout personnaliser en fonction des souhaits<br />

du client. S'il souhaite encore quelque chose de<br />

plus, nous développons ce qui est nécessaire en<br />

interne. Pour l'essentiel des activités de recyclage,<br />

aucune adaptation du progiciel n'est nécessaire et<br />

le client peut être opérationnel quelques semaines<br />

plus tard. »<br />

Si des liens sont nécessaires avec des ponts-bascules, des progiciels de comptabilité, etc., il suffit de cocher les<br />

bons blocs fonctionnels et de tout personnaliser en fonction de la manière dont le client souhaite travailler.<br />

Saisir les données une seule fois<br />

Le résultat est un flux entièrement connecté au<br />

sein des entreprises de traitement des déchets<br />

et de recyclage. « Et cela facilite grandement<br />

les choses. En fait, pour tout, MATIS, EID, EIM,<br />

UBL ... vous avez besoin des mêmes données,<br />

encore et encore, qui sont également nécessaires<br />

pour un bon de livraison. Avec nous, vous les<br />

saisissez une seule fois et tout est lié et rempli<br />

automatiquement. La seule chose que les entreprises<br />

doivent ensuite introduire est de savoir si<br />

elles effectuent elles-mêmes le transport ou non.<br />

Tout le reste, y compris les rapports, est réglé<br />

automatiquement. Cela signifie un gain de temps<br />

substantiel et une marge d'erreur beaucoup plus<br />

faible pour un investissement que toute PME<br />

peut se permettre. Chez nous, les abonnements<br />

commencent à partir de 286 euros par mois »,<br />

conclut Peter Correwyn. ❚<br />

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CARTE BLANCHE<br />

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CARTE BLANCHE<br />

Cécile Neven,<br />

CEO de l’UWE<br />

Economie circulaire :<br />

amplifions le mouvement<br />

Deux ans après l’adoption de la Stratégie Circular Wallonia, première stratégie wallonne dédiée au développement de<br />

l’économie circulaire sur le territoire, force est de constater que le résultat est mitigé. Cette stratégie a contribué à la naissance<br />

de nombreuses initiatives intéressantes, mais certaines actions se sont vues déforcées par un défaut de coordination, de<br />

cohérence lorsque les actions concernaient plusieurs ministères, d’intégration des acteurs de terrain, ou encore de priorisation.<br />

Nous faisons aussi, en effet, le constat d’une dispersion de moyens humains et/ou financiers autour d’actions dont l’impact<br />

environnemental est très variable.<br />

La volonté de développer l’économie circulaire se confronte aux réalités législatives et administratives. C’est encore<br />

essentiellement une logique « déchets » qui s’impose en matière d’économie circulaire, ce qui amène de nombreuses difficultés<br />

sur le terrain. À titre d’exemple, lorsqu’un déchet bénéficie d’une sortie de ce statut (« end of waste »), l’obligation de déclarer<br />

la quantité mise sur le marché est maintenue.<br />

Autre exemple de ce manque de cohérence, il est impossible de « déclasser » un déchet alors même que l’exploitant ne désire plus<br />

s’en défaire. En effet, le produit/matériau nettoyé en externe pour être renvoyé et réutilisé en interne pour la même fonction,<br />

avec un système de traçabilité continue, reste considéré comme un « déchet ». Enfin, la question du développement de l’économie<br />

circulaire pose également celle de la présence de substances non désirées, autrefois autorisées, contrairement à aujourd’hui, qui<br />

se retrouvent dans les produits en fin de vie, et potentiellement dans de nouvelles applications si elles sont recyclées.<br />

Cette stratégie Circular Wallonia reste nécessaire, elle a initié le développement de l’économie circulaire sur le territoire, mais<br />

aujourd’hui l’heure est à l’action : il est essentiel de lever les obstacles législatifs et administratifs. Il faut travailler ensemble,<br />

Autorités et Entreprises, pour trouver des solutions et assurer leur mise en œuvre. Un bon début serait d’identifier ensemble<br />

les mesures ou les flux prioritaires, pour lesquels une action positive rapide peut être obtenue avec un retour positif et un<br />

coût sociétal minimum.<br />

Nous proposons quelques pistes. Il faut commencer par revoir certaines modalités du décret « déchets » pour faciliter l’économie<br />

circulaire intra et inter-entreprises. Il est également indispensable d’assurer la possibilité d’attribuer le statut de « produit »<br />

lorsque l’exploitant, sur base d’un processus de traçabilité propre, peut régénérer son produit pour le réutiliser en interne.<br />

Le développement de projets pilotes à l’échelle industrielle devrait pouvoir se faire plus facilement, sans forcément nécessiter<br />

une modification de permis. À cette fin, les possibilités offertes par les « bacs à sable réglementaires », prévues par la<br />

législation européenne, doivent être rapidement opérationnalisées en Wallonie.<br />

L’économie circulaire se développera en Wallonie, si le cadre mis en place permet aux entreprises d’exercer et de déployer toute<br />

leur capacité d’innovation et d’adaptation. C’est une véritable opportunité, et beaucoup d’entreprises l’ont déjà compris, nous<br />

comptons sur une administration partenaire et sur des décisions politiques efficaces et pragmatiques pour que le contexte y<br />

soit pleinement favorable. ❚<br />

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Cinq règles essentielles pour des bornes de<br />

recharge électrique sûres et bien assurées<br />

Les bornes de recharge électrique peuvent entraîner un risque accru d’incendie. Lors de leur installation et utilisation, il importe dès<br />

lors de suivre des règles de sécurité strictes et de bien assurer l’infrastructure de recharge. Group Casier résume les cinq règles<br />

essentielles à respecter.<br />

Texte et photos Group Casier<br />

1. Vérifiez si le lieu d'installation convient<br />

Y a-t-il une capacité électrique suffisante à l’endroit où vous souhaitez<br />

placer la borne de recharge et est-elle facilement accessible aux utilisateurs<br />

? Après avoir répondu à ces deux questions, sélectionnez le matériel de la<br />

borne de recharge, qui va des chargeurs CA (pour un usage domestique<br />

et professionnel) aux chargeurs CC (pour un usage commercial, bornes de<br />

recharge plus grandes).<br />

Faites ensuite un choix mûrement réfléchi entre un montage mural ou des<br />

poteaux autoportants, avec ou sans câble de charge fixe. Pesez soigneusement<br />

le pour et le contre.<br />

Ne placez pas de matières inflammables à proximité des bornes de recharge<br />

et assurez-vous qu’elles ne sont pas trop proches de l'immeuble de votre<br />

entreprise. Parce que le bâtiment, le stock et l’équipement de votre entreprise<br />

peuvent également prendre feu.<br />

2. Veillez à une installation correcte et sûre<br />

La sécurité des bornes de recharge électrique et aux alentours est cruciale.<br />

Par conséquent, faites effectuer les travaux d’installation par un électricien<br />

qualifié qui connaît bien les exigences spécifiques auxquelles les bornes<br />

de recharge doivent répondre. Vous diminuerez ainsi le risque d’erreurs et<br />

d’incidents.<br />

Il va de soi que les bornes de recharge doivent respecter les normes et<br />

réglementations de sécurité en vigueur. Suivez le Règlement général sur<br />

les installations électriques (RGIE) et les nouvelles dispositions applicables<br />

depuis le 1er novembre 2<strong>02</strong>2. Ces dernières mettent encore plus l’accent sur<br />

la protection contre les contacts indirects et les surintensités.<br />

En outre, vous devrez peut-être également tenir compte des recommandations<br />

spécifiques de la commune où vous installez les bornes de recharge ou des<br />

pompiers locaux.<br />

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« Il est essentiel que vous vous<br />

entouriez de professionnels,<br />

tant pour l’installation que<br />

pour les aspects connexes,<br />

dont le volet assurance. »<br />

Voici d’autres points d’attention pour une installation correcte et sûre :<br />

• Prévoyez de sécuriser la zone pour les électriciens effectuant les travaux.<br />

• Utilisez le câblage approprié.<br />

• Utilisez les fusibles électriques appropriés.<br />

• Faites inspecter votre installation par un organisme de contrôle<br />

indépendant agréé (voir aussi 4).<br />

SOLUTIONS INTELLIGENTES<br />

DÉPOUSSIÉRAGE ET FILTRATION<br />

Application<br />

Recyclage<br />

Créer l’air pur du futur<br />

3. Assurez un entretien adéquat et régulier<br />

La durée de vie de l’infrastructure de recharge électrique dépend dans une<br />

large mesure de la maintenance préventive. Celle-ci vise principalement<br />

le contrôle du matériel, le bon fonctionnement et une éventuelle mise<br />

à jour du logiciel. Généralement, l’installateur propose un contrat<br />

d'entretien sous la forme d’un « abonnement », dont le coût s'ajoute aux<br />

frais d'installation.<br />

Dans le cas d’une installation sur un terrain d'entreprise, nous vous<br />

recommandons de compléter l'inspection triennale effectuée par l’installateur<br />

par des contrôles internes par une personne compétente.<br />

4. Respectez les délais d'inspection<br />

Outre l’entretien par l’installateur, il y a aussi l’inspection obligatoire. Selon<br />

que l'installation soit de haute ou de basse tension, les inspections en<br />

Belgique sont obligatoires tous les ans, 5 ans et 25 ans.<br />

L’inspection de la borne de recharge est nécessaire :<br />

• tous les 25 ans pour les installations domestiques,<br />

• tous les 5 ans pour les installations d'entreprise, mais il est recommandé<br />

d’inclure la borne de recharge à l'éventuelle inspection annuelle ou<br />

biennale prévue par votre entreprise.<br />

5. Prenez des arrangements clairs avec votre assureur<br />

Au niveau de l’assurance, Assuralia, l’organisation faîtière du secteur de<br />

l’assurance, n'émet aucune recommandation uniforme. Chaque assureur<br />

applique ses propres prescriptions. Cela conduit souvent à des approches très<br />

différentes sur le plan de la prévention – plus ou moins approfondies – et des<br />

taux de prime pratiqués par les assureurs incendie.<br />

En concertation avec votre courtier d’assurance, concluez des accords clairs<br />

avec votre/vos assureur(s) incendie et aussi avec votre/vos assureur(s)<br />

en responsabilité.<br />

Nous protégeons les personnes, la planète et<br />

la production des effets nocifs des processus<br />

industriels<br />

Conclusion<br />

L’installation de bornes de recharge électrique nécessite une planification<br />

minutieuse et une étude préliminaire approfondie. Il est essentiel que vous<br />

vous entouriez de professionnels, tant pour l’installation que pour les aspects<br />

connexes, dont le volet assurance.<br />

Une installation adéquate, le respect des mesures de sécurité et une<br />

couverture d’assurance appropriée garantissent l’utilisation sûre et efficace<br />

des bornes de recharge électrique. Vous contribuez ainsi au succès croissant<br />

des véhicules électriques et à un avenir plus durable. ❚<br />

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Viser un béton cellulaire « upcyclé » à haute valeur ajoutée<br />

La filière de valorisation<br />

se met en place<br />

En partenariat avec le CTP et BBE, Cogetrina s’emploie actuellement à mettre en place une filière de valorisation du béton cellulaire extrait<br />

des déchets de construction en vue de son réemploi comme matière première à haute valeur ajoutée. Jusqu’ici, les déchets contenant du<br />

béton cellulaire étaient essentiellement enfouis dans des CET ou, au mieux, réutilisés sous la forme de granulats recyclés à faible valeur<br />

ajoutée dans la construction de routes. L’objectif du projet Valocell vise un taux de recyclage « upcyclé » de 75 %.<br />

Texte Luc Ophals | Photos Groupe Dufour/CRP<br />

Broyeur à boulets utilisé.<br />

Les déchets de béton cellulaire sont collectés<br />

en Wallonie par le biais des Recyparcs et des<br />

intercommunales, et mélangés à d’autres flux de<br />

déchets (principalement des déchets de plâtre)<br />

sous le vocable d’encombrants non incinérables<br />

ou acheminés dans des centres de traitement<br />

autorisés et mélangés à d’autres déchets. Mais<br />

dans les deux cas, ils finissent enterrés dans des<br />

centres d’enfouissement technique ou recyclés<br />

en granulats pour être utilisés dans les routes.<br />

Cependant, il n’existait pas encore de filière<br />

capable de fournir un béton cellulaire recyclé à<br />

haute valeur ajoutée pouvant être utilisé dans<br />

bien d’autres applications.<br />

La difficulté technique<br />

Nicolas Buyck, Business Development Manager<br />

chez Cogetrina Logistics, esquisse brièvement<br />

les obstacles techniques à surmonter : « Extraire<br />

le béton circulaire pour le réincorporer dans des<br />

formulations de béton à haute valeur ajoutée<br />

n’est pas une mince affaire. Il faut pouvoir<br />

séparer les déchets de plâtre des déchets de<br />

béton cellulaire qui sont assez semblables en fait.<br />

Par ailleurs, le matériau « béton cellulaire » est<br />

relativement peu dense et difficile à broyer dans<br />

la granulométrie souhaitée pour les intégrer dans<br />

des formulations de béton. La solution devrait<br />

venir des techniques du « mineral processing »<br />

permettant de séparer le plâtre du béton cellulaire.<br />

L’objectif est de ne pas se limiter à la<br />

valorisation proprement dite mais d’optimiser<br />

tout le processus de collecte et de tri en amont<br />

pour obtenir des bétons cellulaires « upcyclés »,<br />

à haute valeur ajoutée, utilisables comme matière<br />

première dans le domaine du béton ».<br />

Ceci explique le partenariat avec le Centre Terre<br />

et Pierre (CTP) qui possède les connaissances en<br />

matière de séparation des déchets et qui apporte<br />

son aide dans le tri et le « mineral processing ».<br />

Les autres intervenants dans le projet Valocell<br />

sont BBE (Béton Bassin de l’Escaut, société<br />

sœur du groupe Dufour) pour le volet relatif à<br />

la formulation du béton et Cogetrina Logistics<br />

(départe ment environnement du groupe Dufour)<br />

qui s’occupera de la collecte et du tri. « Pour<br />

mener à bien le projet, il sera nécessaire de<br />

mettre en place de nouveaux processus, puisque<br />

les techniques n’existent pas vraiment. Par<br />

exemple, les tests menés avec des cribles et<br />

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« Extraire le béton circulaire pour le réincorporer dans des<br />

formulations de béton à haute valeur ajoutée n’est pas<br />

une mince affaire. Par ailleurs, le matériau « béton cellulaire<br />

» est relativement peu dense et difficile à broyer dans la<br />

granulométrie souhaitée pour les formulations de béton. »<br />

broyeurs existants n’ont pas encore été en<br />

mesure de délivrer la granulométrie requise pour<br />

envisager une réincorporation très qualitative du<br />

béton cellulaire dans les formulations de béton.<br />

La bonne nouvelle, c’est que le CTP a trouvé<br />

comment parvenir à broyer le béton cellulaire<br />

dans une granulométrie suffisante. Une prochaine<br />

étape consistera donc à élaborer les bonnes<br />

formulations de béton » nous confie Nicolas<br />

Buyck. Mais dès que les tests seront suffisamment<br />

concluants, il s’agira de passer à l’étape suivante,<br />

à savoir mettre en place la combinaison de<br />

processus (prébroyage, broyage, formulation ad<br />

hoc) industriels sur un site spécialement dédié ou<br />

sur une ligne déjà existante.<br />

Boulets utilisés dans le broyeur.<br />

Produit fini (béton cellulaire broyé).<br />

Le projet Valocell, unique en son genre en<br />

Belgique mais aussi outre-frontières, a démarré<br />

début octobre 2<strong>02</strong>2 et devrait s’achever en<br />

octobre 2<strong>02</strong>4. « Mais pour atteindre l’objectif<br />

visé, soit un taux de recyclage upcyclé de 75%<br />

des bétons cellulaires, il faut être plus exhaustif<br />

et affiner le processus pour pouvoir extraire du<br />

béton cellulaire de n’importe quel flux de déchets<br />

non incinérables, pas seulement les mélanges<br />

contenant du plâtre » confie Nicolas Buyck. ❚<br />

Produit entrant après le tri.<br />

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OÙ SONT RECYCLÉS MES<br />

DÉCHETS D’EMBALLAGES ?<br />

Depuis des années, les collecteurs affiliés communiquent à Valipac des informations sur la destination des déchets d’emballages, mais<br />

dans le cas du trading, ils ne connaissent pas la destination finale. En 2018, Valipac a commencé à établir des contacts avec les traders<br />

afin d’identifier la destination finale des déchets d’emballages industriels en plastique après leur collecte. Aujourd’hui, l’organisation a<br />

cartographié pratiquement 100 % de ces volumes et elle audite également les unités de recyclage en dehors de l’UE afin de s’assurer que<br />

leurs activités répondent aux exigences des autorités belges et européennes. Une démarche unique en Europe et une approche qui fournit<br />

une multitude de données. Une mine d’informations que Valipac partage aujourd’hui avec ses collecteurs et traders affiliés.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos Valipac<br />

Aujourd’hui, Valipac a cartographié pratiquement 100 % de ces volumes de déchets<br />

d’emballages industriels en plastique et elle audite également les unités de recyclage<br />

afin de s’assurer que leurs activités répondent aux exigences des autorités.<br />

Valipac est en bonne voie de garantir une<br />

traçabilité à 100 % des déchets d’emballages<br />

industriels en plastique. Elle ne se trouve plus qu’à<br />

1,8 % de cet objectif. Mais pour l’organisation, la<br />

traçabilité ne se limite pas à suivre les matériaux<br />

jusqu’à leur destination finale. Dans l’intervalle,<br />

elle a déjà démontré, au travers d’audits, que<br />

81,94 % des volumes déclarés sont recyclés<br />

conformément aux règles belges et européennes.<br />

Cela signifie que les matériaux sont traités dans<br />

leur entièreté, avec les autorisations nécessaires et<br />

conformément aux normes en vigueur en matière<br />

d’environnement, de santé et de sécurité. Xavier<br />

Lhoir, Director Operations & Circularity: « Nous le<br />

faisons pour les destinations situées en dehors de<br />

l’Europe depuis 2<strong>02</strong>1 au moyen d’audits réalisés<br />

en collaboration avec les bureaux locaux de SGS.<br />

Sur les 60 audits, seul trois recycleurs ont été<br />

Xavier Lhoir : « Nous espérons que les données et<br />

le niveau de conformité inciteront à faire des choix<br />

réfléchis lors de la sélection d’un collecteur, d’un<br />

trader et d’une destination finale de recyclage. »<br />

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considérés comme non conformes jusqu’à présent.<br />

Les autres pourcentages manquants concernent<br />

les audits qui n’ont pas encore eu lieu. Nous en<br />

avons encore prévu une cinquantaine jusqu’à<br />

la fin de l’année. » Les audits seront par ailleurs<br />

répétés tous les deux ans.<br />

Comparer ses propres données<br />

avec celles du secteur<br />

Valipac veut à présent partager toutes les<br />

informations obtenues grâce à ces efforts avec<br />

les collecteurs et traders affiliés. Les chiffres sont<br />

rassemblés sur la plateforme Insights.valipac.be<br />

à laquelle ils peuvent accéder individuellement<br />

et où ils peuvent avoir un aperçu des chiffres<br />

globaux tels que rapportés aux autorités. Ils<br />

peuvent également voir quels sont la destination<br />

finale et le niveau de conformité pour chacun<br />

de leurs flux de déchets d’emballages plastiques<br />

qu’ils déclarent à Valipac. « Ils retrouvent leurs<br />

propres données dans la rubrique mytraceability.<br />

Un outil idéal pour comparer leur situation<br />

personnelle, en tant que collecteur ou trader,<br />

avec le reste du secteur », explique Xavier Lhoir.<br />

La consultation des données peut se faire de<br />

manière transversale, mais aussi en profondeur,<br />

en fonction de la qualité du matériau et de<br />

la destination finale de recyclage. En bref, les<br />

principaux KPI en matière de traçabilité peuvent<br />

être examinés à la loupe. « Il s’agit des chiffres<br />

de 2<strong>02</strong>1 et 2<strong>02</strong>2. Chaque année en septembre,<br />

nous continuerons à alimenter la plateforme avec<br />

de nouvelles données, afin que les collecteurs et<br />

les traders puissent également suivre l’évolution<br />

de leurs propres flux. »<br />

Des KPI éprouvés qui font la<br />

différence<br />

L’objectif qui sous-tend la plateforme est double.<br />

D’une part, Valipac veut récompenser avec des<br />

données pertinentes les collecteurs et les traders<br />

affiliés qui participent à la cartographie de tous<br />

ces flux. Xavier Lhoir : « À partir de leurs propres<br />

données, ils peuvent générer un résumé de leurs<br />

performances en matière de traçabilité et de<br />

conformité de leurs flux. Les principaux KPI y<br />

sont résumés. Nous constatons que toutes les<br />

entreprises doivent pouvoir offrir toujours plus de<br />

transparence en matière de durabilité. Prenons<br />

par exemple le rapport CSRD qui sera bientôt<br />

d’application. Avec cet outil, ils peuvent déjà<br />

cocher cette case pour les matériaux d’emballage.<br />

Grâce à Valipac, les collecteurs et traders affiliés<br />

peuvent désormais offrir cette transparence à<br />

leurs clients respectifs, les producteurs de déchets<br />

et demander cette même transparence aux<br />

traders avec lesquels ils travaillent. Collecteurs<br />

comme traders étaient demandeurs de telles<br />

informations et estiment que c’est un moyen de<br />

faire la différence. D’autre part, nous espérons<br />

évidemment que les données et le niveau de<br />

conformité inciteront à faire des choix réfléchis<br />

lors de la sélection d’un collecteur, d’un trader et<br />

d’une destination finale de recyclage. »<br />

Extension à d’autres flux de<br />

déchets d’emballages<br />

La plateforme se concentre actuellement sur les<br />

déchets d’emballages industriels en plastique.<br />

Valipac fait le même exercice pour le papiercarton<br />

(à ce jour déjà 95 % de traçabilité). « Mais<br />

il s’agit en fait d’un marché très différent, où la<br />

part du traitement local (90 %) est beaucoup<br />

plus élevée que pour les matières plastiques<br />

(40 %). À terme, nous voulons aussi intégrer ces<br />

données sur la plateforme, ainsi que les chiffres<br />

sur les destinations des déchets d’emballages en<br />

bois et en métal » ❚<br />

« Un outil idéal pour comparer leur<br />

situation personnelle, en tant que collecteur<br />

ou trader, avec le reste du secteur »<br />

« À partir de leurs propres données, les traders et les opérateurs peuvent générer un résumé de<br />

leurs performances en matière de traçabilité et de conformité du recyclage de leurs flux.<br />

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Si c'était facile, tout le<br />

monde le ferait<br />

Rita, qui nous a récemment rejoints en tant qu'assistante de back-office, est entrée dans notre organisation il y a un mois. Lors de son<br />

entretien d'embauche, je lui ai raconté mon histoire habituelle sur le monde dans lequel elle allait se retrouver. On l'aime ou on le déteste,<br />

compte tenu de la complexité et de la diversité de l'industrie du recyclage. Je termine toujours cette histoire en disant « mais si c'était facile,<br />

tout le monde le ferait ». Ceci pour indiquer qu'aucun jour n'est semblable à un autre et que nous sommes constamment en mouvement.<br />

Texte et photos Van Werven<br />

Ces derniers mois, cette complexité n'a fait que croître. Le flux de lois et<br />

de règlements en provenance de notre pays et surtout de l'Europe semble<br />

inépuisable. Ces mesures sont nécessaires, mais ne sont pas toujours<br />

acceptées par tous. En outre, de nombreux détails cruciaux doivent encore<br />

être réglés. Tout cela dans le but de rendre notre industrie du recyclage plus<br />

mature et de créer un modèle durable.<br />

« Il est important que ces<br />

spécialistes partagent leurs<br />

connaissances au sein de<br />

leur propre organisation. Mais<br />

il est probablement encore<br />

plus important d'appliquer<br />

ces connaissances en<br />

collaboration avec d'autres<br />

maillons de la chaîne. »<br />

L'heure est à l'innovation<br />

Ces dernières années, nous avons déjà beaucoup progressé dans le domaine<br />

du recyclage des matières plastiques. Nous savons que c'est possible et<br />

nous avons posé des bases solides. L'heure est maintenant à l'innovation :<br />

développer de nouvelles techniques de recyclage, rendre les processus plus<br />

efficaces, trouver de nouvelles utilisations pour les matériaux recyclés, atteindre<br />

des taux de recyclage plus élevés et des réductions de CO 2<br />

plus importantes.<br />

La liste des possibilités est infinie. Pour en revenir à l'histoire de Rita, je lui ai<br />

dit ceci : « Rita, il est clair que nous ne savons pas encore exactement comment<br />

nous allons réaliser tout cela, mais c'est précisément la raison pour laquelle<br />

nous avons besoin de gens compétents ». En disant cela, j'ai cru voir une lueur<br />

dans ses yeux et nous avons su qu'elle conviendrait parfaitement à notre<br />

organisation et à ce secteur. La complexité de notre secteur fait de chaque<br />

collègue un spécialiste dans son domaine. Je suis encore quotidiennement<br />

étonné par la quantité de connaissances dont nous disposons en interne. Cela<br />

vaut pour nous, mais aussi pour l'ensemble du secteur.<br />

Peter Brughmans.<br />

Coopération avec d'autres maillons de la chaîne<br />

Il est important que ces spécialistes partagent leurs connaissances au sein<br />

de leur propre organisation. Mais il est probablement encore plus important<br />

d'appliquer ces connaissances en coopération avec d'autres maillons de<br />

la chaîne. C'est le cas, par exemple, des experts néerlandais en recyclage<br />

de NRK, qui ont récemment uni leurs forces pour élaborer un protocole<br />

permettant d'obtenir le statut de fin de déchet. Les initiatives de ce type<br />

peuvent émaner d'associations sectorielles, mais aussi d'autres formes de<br />

collaboration telles que les propriétaires de marques (brandholders), les<br />

fabricants, les distributeurs, les recycleurs, les collecteurs de déchets, etc.<br />

Plus le défi est complexe, plus nous devons partager nos connaissances pour<br />

avoir un impact réel. Nous devons travailler ensemble pour assurer un avenir<br />

durable à chacun d'entre nous. En résumé, la coopération en chaîne dans<br />

l'industrie du recyclage n'est pas seulement un défi, c'est aussi une nécessité.<br />

C'est notre engagement dans ce secteur qui nous permettra de poursuivre<br />

notre croissance et de contribuer à un avenir durable pour tous. Ensemble,<br />

nous pouvons transformer l'industrie du recyclage et avoir un impact positif<br />

sur notre planète. Une tâche difficile. Mais comme nous l'avons déjà dit :<br />

Si c'était facile, tout le monde le ferait. ❚<br />

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Inauguration de la première usine intégrée<br />

belge de recyclage de bouteilles PET<br />

Et la bouteille redevient… bouteille<br />

Coup d’envoi officiel de l’inauguration de l’usine FILAO à Couillet.<br />

Couillet, le 20 septembre <strong>2<strong>02</strong>3</strong>. Sources Alma et Veolia inaugurent l’usine de recyclage FILAO, dernier chaînon manquant de la chaîne de<br />

recyclage du PET en Belgique, en présence des ministres Willy Borsus et Céline Tellier, ainsi que du secrétaire d’Etat Thomas Dermine. Cet<br />

important projet, finalisé en seulement quatorze mois, représente un bel exemple d’économie circulaire locale par le biais du recyclage<br />

« bottle to bottle » de quelque 40 000 tonnes de bouteilles PET par an et symbolise la mise en place d’une nouvelle dynamique dans la<br />

valorisation optimale des flux d’emballages ménagers.<br />

Texte Luc Ophals | Photos Luc Ophals & Veolia/Sources ALMA<br />

C’est en 2019 que Fost Plus, l’organisme qui gère le recyclage des emballages<br />

ménagers en Belgique, a lancé un appel d’offres international. Sources<br />

ALMA, l’un des principaux producteurs d’eau de source et d’eau minérale<br />

naturelle d’Europe et Veolia, leader mondial des services à l’environnement,<br />

ont remporté cet appel d’offres et conclut un contrat d’une durée de neuf<br />

ans portant sur le recyclage de quelque 33 500 tonnes de bouteilles PET<br />

transparentes et bleues par an. Par l’intermédiaire de Fost Plus, les bouteilles<br />

proviennent de cinq centres de tri en Belgique : Val’Up (Mons), Valtris<br />

(Charleroi), Sitel (Engis), Indaver (Willebroek) et Prezero (Evergem). Au<br />

terme d’un processus de valorisation en cinq étapes (tri, broyage, lavage, tri<br />

de paillettes, extrusion avec traitement spécifique pour garantir la qualité<br />

de la matière recyclée), les bouteilles PET sont transformées en granulés<br />

PET recyclés (r-PET) qui seront ensuite utilisés pour fabriquer de nouvelles<br />

bouteilles par Sources ALMA et redistribuées sur le marché belge.<br />

Un projet exemplaire à tous points de vue<br />

L’usine FILAO de Couillet, qui emploie actuellement 42 personnes, a nécessité<br />

un investissement de 45 millions d’euros et bénéficié d’un emprunt de<br />

Wallonie Entreprendre. Déjà présent lors de la pose de la première pierre en<br />

janvier 2<strong>02</strong>2, le ministre Willy Borsus a souligné l’importance du projet qui<br />

symbolise une contribution importante dans la mise en place d’une économie<br />

circulaire, tandis que la ministre Céline Tellier a insisté sur l’objectif primordial<br />

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de réduction des déchets à usage unique qui, aujourd’hui, ne sont encore<br />

valorisés qu’à concurrence de quelques maigres 10 pour cent au niveau<br />

mondial et sur la dynamique inspirante que génère un projet tel que FILAO.<br />

De son côté, Thomas Dermine a mis en exergue la contribution majeure du<br />

nouveau projet dans la réindustrialisation nécessaire et vitale de la région<br />

carolorégienne, un pas important vers une économie bas carbone.<br />

Luc Baeyens, CEO de Sources ALMA, explique l’implication du groupe: « En<br />

tant qu’acteur majeur sur le marché des eaux en bouteilles, nous sommes<br />

fiers de pouvoir proposer, grâce au partenariat avec Veolia, des bouteilles de<br />

qualité, recyclées, qui répondent à nos exigences élevées en termes d’impact<br />

environnemental et vont au-delà des objectifs européens. FILAO vient<br />

augmenter les capacités de nos deux usines de recyclage françaises, ce qui nous<br />

permet de traiter en recyclage l’équivalent des tonnages que nous mettons sur<br />

les marchés français et belge ». Précisons que chaque tonne de r-PET produite<br />

dans l’usine FILAO représente in fine une réduction de trois tonnes d’émission<br />

de CO 2<br />

par rapport à la production d’une tonne de plastique vierge.<br />

Philippe Tychon précise : « FILAO illustre la volonté de Veolia de s’inscrire<br />

comme partenaire local essentiel de la transformation écologique. Nous<br />

proposons une approche complète de la boucle de recyclage, à savoir la<br />

collecte, le tri et le recyclage. Les technologies mises en œuvre participent<br />

également à l’effort visant à minimiser l’empreinte écologique. Ainsi,<br />

12 000 m 2 de panneaux photovoltaïques ont été installés pour fournir 20%<br />

des besoins en électricité de l’usine et l’eau de process est optimisée au<br />

maximum. L’implantation de l’usine, à proximité des flux entrants, privilégie<br />

le circuit court et local, supprimant les coûteux transports longue distance.<br />

Le projet s’inscrit aussi dans la durée, car le contrat a été conclu pour une<br />

période initiale de neuf ans, ce qui crée les bases d’un engagement à long<br />

terme favorable à la mise en place de filières de recyclage rentables. » ❚<br />

Table ronde avec les partenaires du projet. De gauche à droite : Luc<br />

Baeyens (CEO de Sources ALMA), Philippe Tychon (COO de Veolia) et<br />

Mik Van Gaever (COO de Fost Plus).<br />

Ultime étape qui permet aux granulés de r-PET d’acquérir le grade de qualité<br />

contact alimentaire, ce qui assure ainsi la circularité « bottle to bottle ».<br />

La visite guidée de l’usine a permis d’observer de plus près le<br />

cheminement des déchets PET tout au long du processus de traitement.<br />

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UNE FEMME À L‘HONNEUR<br />

« JE N'AURAIS PAS PU TROUVER MIEUX »<br />

Le secteur du recyclage est encore trop souvent considéré comme un monde d'hommes. Rien n'est moins vrai. De plus en plus de femmes<br />

trouvent un emploi et une place dans le monde de la collecte et du traitement des déchets. Et nous sommes heureux de vous les présenter<br />

en détail. Dans chaque édition, nous laissons une femme du secteur parler de son métier et de ce qui le rend si intéressant. Pour Jolien<br />

Smeets, la curiosité est le trait fondamental de tout scientifique. Grâce au pouvoir d'innovation d'Orbix, elle se sent particulièrement à<br />

l'aise dans ce domaine.<br />

Texte Valérie Couplez | Photo Orbix<br />

« La recherche ne débouche pas toujours sur des résultats concrets. Mais ici, je vois immédiatement le fruit de mes efforts. C'est très agréable. »<br />

Le choix de carrière le plus évident en tant que chimiste, le secteur (bio)<br />

organique, ne lui convenait pas. « J'ai vraiment commencé à chercher un<br />

emploi, un secteur qui m'intéressait et dans lequel je pouvais contribuer à la<br />

société. » Son regard s'est porté sur Orbix et sur un poste vacant d'ingénieur<br />

R&D. « J'assure le suivi des projets liés à la R&D. Cela inclut notamment<br />

la recherche d'opportunités de valorisation, la déclassification en matières<br />

premières, les analyses de cycle de vie, le suivi des brevets... »<br />

Faire des choses qui n'ont pas encore été faites<br />

Mais cela lui a également permis de collaborer à la technologie de<br />

carbonatation brevetée d'Orbix. « L'innovation n'est pas un concept creux<br />

ici. Je fais des choses qui n'ont jamais été faites auparavant. Même lorsque<br />

l'on est jeune dans le secteur, on a toutes les occasions d'expérimenter.<br />

Dans un certain cadre, bien sûr, mais les choses ont déjà le droit de mal<br />

tourner. On apprend beaucoup de choses grâce à cela. Je peux difficilement<br />

comparer », poursuit-elle, « mais je pense que je n'aurais pas pu trouver<br />

mieux ». La recherche ne débouche pas toujours sur des résultats concrets.<br />

« Heureusement, j'ai un patron<br />

qui me respecte et une équipe<br />

qui m'accepte complètement. »<br />

Mais ici, je vois immédiatement les fruits de mes efforts. C'est très agréable.<br />

Surtout si ceux-ci contribuent à un monde durable. »<br />

Être respectée<br />

Seul bémol peut-être : elle rencontre encore très peu de femmes dans ce<br />

secteur. « Mais heureusement, j'ai un patron qui me respecte et une équipe<br />

qui m'accepte totalement. J'espère que cette attitude se répandra, que<br />

la façon dont vous voulez vous identifier n'a pas d'importance. Et pour<br />

moi-même ? Que je puisse continuer à grandir dans cette entreprise et dans<br />

la recherche de la durabilité. » ❚<br />

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L'équipement d'essai de pointe<br />

garantit la bonne qualité du béton<br />

Un laboratoire de « béton » mobile pour un chantier très particulier : la liaison Oosterweel. C’est dans un dock de construction flambant<br />

neuf dans le port de Zeebrugge que l’association momentanée COTU, composée de Besix, DEME, Jan De Nul et Stadsbader Contractors,<br />

construit huit éléments de tunnel destinés à la fameuse liaison Oosterweel sur le périphérique d’Anvers. Une fois achevés, ces éléments<br />

seront tractés par la mer du Nord et l’Escaut occidental en direction d’Anvers afin d’y être assemblés pour former le nouveau tunnel sous<br />

l’Escaut. Les quelque 200 000 m 3 de béton que nécessite ce projet seront préparés dans une centrale à béton temporaire qui a été installée<br />

par Declercq Stortbeton à côté du dock de construction. La société HiLAB s’est chargée de l’installation, en temps opportun, du laboratoire<br />

mobile comprenant tous les appareillages nécessaires.<br />

Text et photos HiLab<br />

Tom Vermeersch (Declercq Stortbeton) et Matthias Demulder (responsable du laboratoire),<br />

en charge de la centrale temporaire à béton aménagée sur le site par Declercq Stortbeton.<br />

« 200 000 m 3 de béton représentent quelque<br />

20 000 bétonnières automotrices », souligne<br />

Tom Vermeersch, responsable de la qualité<br />

chez Declercq Stortbeton, en évoquant l’échelle<br />

monumentale du projet. « Les désagréments sont<br />

à l’avenant si vous décidez de les transporter par la<br />

route. Sans même parler des approvisionnements<br />

en matières premières. De très nombreux aspects<br />

penchaient donc en faveur de l’installation d’une<br />

centrale temporaire à béton sur le site même. Les<br />

matières premières sont amenées par bateau et<br />

les bétonnières accèdent directement au chantier<br />

depuis la centrale. Cela signifie en outre que le<br />

béton est toujours fraîchement préparé et que<br />

nous pouvons intervenir sans le moindre délai si<br />

le chantier exige par exemple une autre qualité<br />

de béton. En installant non pas un seul, mais<br />

deux mélangeurs, nous garantissons également<br />

Pour les tests de compression, HiLAB a équipé<br />

le laboratoire mobile d’une presse totalement<br />

automatisée de Controls.<br />

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Le four de séchage de Memmert est également un<br />

élément essentiel du laboratoire de béton mobile.<br />

Le laboratoire détermine entre autres la teneur en air<br />

et la masse volumique du béton humide.<br />

la continuité permanente du chantier. Compte<br />

tenu des trois importantes levées de bétonnage<br />

que nous devrons bientôt assurer trois fois par<br />

semaine, ce n’est certes pas un luxe superflu. »<br />

Exigences qualitatives élevées<br />

Les exigences qualitatives imposées au béton<br />

ne sont pas des moindres. « Un tel tunnel est<br />

construit pour une durée minimale de 100 ans.<br />

Pas question donc d’avoir recours à un béton<br />

standard. La composition spécifique a dès lors été<br />

mise au point en concertation avec un spécialiste<br />

externe du béton. Les exigences particulières<br />

englobent par exemple un taux de chlorures de<br />

seulement 0,2 %, alors que le taux standard est<br />

de 0,4 %. La masse volumique est également<br />

d’une importance capitale. N’oublions pas que<br />

les éléments du tunnel flotteront lorsqu’ils seront<br />

transportés à Anvers par des remorqueurs. Le<br />

moindre détail est calculé et accordé en fonction<br />

d’un tel transport ; le moindre écart par rapport<br />

aux valeurs préconisées est donc à proscrire. »<br />

Un conteneur maritime mué<br />

en laboratoire<br />

Pour garantir la qualité imposée, le béton est testé<br />

en différentes phases. Les matières premières<br />

subissent ainsi un contrôle d’entrée lors de leur<br />

arrivée sur le site et nous définissons régulièrement<br />

tant le taux d’humidité que le taux de chlorure.<br />

En cours de production, des échantillons de béton<br />

humide sont prélevés tant dans la centrale que<br />

sur le chantier afin de déterminer la hauteur<br />

d’affaissement, le facteur eau-ciment, la teneur en<br />

air et la masse volumique. Après le durcissement<br />

- les échantillons sont conservés dans des bacs<br />

d’eau à une température constante de 20 °C -, le<br />

béton subit encore un test de compression et nous<br />

déterminons aussi le taux d’absorption en eau.<br />

Tom Vermeersch : « Une partie des échantillons est<br />

dirigée vers un laboratoire externe ; le reste est testé<br />

sur le site même. C’est pour vérifier tous ces détails<br />

que nous avons installé un laboratoire mobile. En<br />

principe, ce local n’est rien qu’un simple conteneur<br />

maritime, mais il a été équipé d’appareillages<br />

d’essai de pointe. » Il est l’œuvre du partenaire<br />

HiLAB, l’ancienne société LaboConstruct, qui a<br />

fourni entre autres des chambres humides, une<br />

table vibrante, un pycnomètre à air, une presse<br />

totalement automatisée de Controls, une balance<br />

de Kern et un four de séchage de Memmert pour<br />

le laboratoire mobile.<br />

Droit au but<br />

« L’aspect le plus remarquable est avant tout<br />

le délai très court de toute cette réalisation »,<br />

souligne Vermeersch. « La centrale à béton même<br />

a été construite en seulement deux à trois mois et<br />

le délai de livraison du laboratoire devait donc être<br />

à l’avenant. Des collaborations antérieures - HiLAB<br />

a déjà fourni tous les appareillages de plusieurs de<br />

La masse volumique du béton doit être<br />

surveillée attentivement, entre autres.<br />

À l’aide d’appareillages d’essai de pointe, HiLAB et Declercq Stortbeton ont<br />

transformé un conteneur maritime en un laboratoire mobile du béton.<br />

nos laboratoires permanents - nous ont rassurés<br />

quant à la fiabilité des services de la société HiLAB.<br />

Tout comme nous, ils ne jurent en effet que par une<br />

structure ouverte et des lignes de communication<br />

courtes et directes. Les chantiers progressent donc<br />

sans surprises et nous savons que nous pouvons<br />

compter les uns sur les autres. »<br />

« Ceci s’applique par ailleurs aussi au service aprèsvente.<br />

À un moment donné, nous avons connu<br />

un problème de ventilateur qui engendrait un<br />

court-circuit dans notre four. Cette question a été<br />

réglée d’emblée, sous garantie, sans aucun délai<br />

d’attente. Si cela s’était avéré nécessaire, je suis<br />

convaincu que la société HiLAB nous aurait fourni<br />

un appareil de remplacement dans l’attente de la<br />

réparation. C’est en effet l’essence même de toute<br />

notre collaboration : ils connaissent nos besoins et<br />

participent activement à la réflexion. » ❚<br />

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CAHIER VÉHICULES HORS D’USAGE<br />

Lors de sa dernière conférence européenne sur le recyclage, EuRIC a accordé une place centrale à la nouvelle réglementation relative aux véhicules hors d’usage.<br />

Des perspectives rémunératrices pour l’industrie du recyclage<br />

Proposition de nouveau règlement<br />

sur les véhicules hors d’usage<br />

En juillet, la Commission européenne a proposé une nouvelle directive sur les véhicules hors d’usage. Elle remplacera les anciennes règles<br />

par une approche plus globale prenant en compte l’ensemble du cycle de vie. Lors de sa dernière conférence européenne sur le recyclage,<br />

EuRIC a accordé une place centrale à ce sujet. Mattia Pellegrini est venu expliquer les lignes directrices de la nouvelle proposition. Celle-ci<br />

doit toutefois encore être approuvée par le Parlement européen. Il est donc toujours possible de la peaufiner.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos EuRIC et iStock<br />

Le pacte vert pour l’Europe identifie le secteur<br />

automobile comme l’une des sept chaînes de<br />

valeur clés de son plan d’action pour l’économie<br />

circulaire. En regroupant dans un nouveau paquet<br />

la législation sur les véhicules hors d’usage<br />

(VHU) et les directives concernant la réutilisation,<br />

le recyclage et la valorisation des véhicules<br />

(3RTA), l’idée est d’atteindre trois objectifs : des<br />

changements dans la conception, un recyclage<br />

de meilleure qualité et une utilisation accrue<br />

de produits recyclés dans les nouvelles voitures.<br />

Évoquons tout d’abord les chiffres. La proposition<br />

élaborée par la Commission européenne comporte<br />

56 articles, 11 annexes, et 17 actes relatifs à la<br />

mise en œuvre et à la délégation, ainsi qu’une<br />

évaluation d’impact et trois études de soutien.<br />

Une synergie a également été recherchée avec<br />

la proposition d’acte sur les matières premières<br />

critiques et les directives sur les batteries. Si vous<br />

souhaitez approfondir le sujet, les documents à<br />

consulter sont donc nombreux.<br />

Davantage de véhicules<br />

La première grande nouveauté est l’élargissement<br />

du nombre de véhicules couverts par les nouvelles<br />

règles. Peu à peu, les motos, les petits et grands<br />

autobus, les camions légers et les poids lourds,<br />

de même que les remorques devront à leur tour<br />

s’y conformer.<br />

La conception circulaire avant tout<br />

Pour améliorer la conception circulaire de tous<br />

ces véhicules, la Commission européenne propose<br />

un pourcentage obligatoire de contenu recyclé.<br />

Il est question de 25 % pour les plastiques, dont<br />

un quart en circuit fermé. Les possibilités pour<br />

l’acier sont encore à l’étude. Pour l’aluminium<br />

et les autres matières premières critiques, une<br />

étude de faisabilité est à l’ordre du jour. « Les<br />

objectifs suivront. Lorsque nous aurons terminé<br />

notre inventaire du marché et nos simulations,<br />

nous pourrons concrétiser le tout au travers d’une<br />

législation secondaire », explique M. Pellegrini.<br />

Autre point d’attention dans le cadre de la<br />

conception circulaire : le « design for removal ».<br />

En effet, certaines pièces et certains composants<br />

devront obligatoirement être retirés des épaves de<br />

véhicules. Ce sera notamment le cas des batteries,<br />

mais aussi des moteurs électriques. La liste de ces<br />

pièces et composants, mentionnée à l’article 30,<br />

est l’élément qui a suscité le plus de protestations. «<br />

Chaque pièce et chaque composant de la liste a été<br />

testé, d’une part, pour déterminer son potentiel de<br />

réutilisation et, d’autre part, pour établir l’impact<br />

de la collecte sélective sur la qualité du recyclage.<br />

En outre, nous avons examiné l’emplacement<br />

dans le véhicule et la possibilité d’un démontage<br />

manuel. Au sein même de la Commission, les avis<br />

concernant cette liste sont partagés. C’est pourquoi<br />

la possibilité de travailler avec la technologie du<br />

post-broyage reste ouverte pour autant que des<br />

performances similaires puissent être atteintes. » Les<br />

personnes souhaitant émettre des commentaires à<br />

ce sujet ont jusqu’au 20 novembre pour réagir.<br />

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CAHIER VÉHICULES HORS D’USAGE<br />

Grâce à ces mesures, l’Europe entend réduire de<br />

12,8 millions de tonnes la quantité de CO2 émise<br />

dans l’atmosphère, ce qui représenterait une<br />

économie de 2,8 millions d’euros.<br />

Mattia Pellegrini : « Un mécanisme sera mis au point pour répartir correctement les coûts entre les États<br />

membres, en fonction de l’endroit où le démantèlement est effectivement réalisé. »<br />

Obligations des constructeurs<br />

Les obligations des constructeurs automobiles<br />

s’élargissent elles aussi. Ils devront ainsi déclarer<br />

la quantité de matières plastiques, d’acier,<br />

d’aluminium, de magnésium et de terres rares<br />

recyclés présents dans le véhicule. Cette mise à<br />

disposition d’informations supplémentaires devrait<br />

aider les consommateurs à faire un choix durable.<br />

En outre, cette déclaration des matières présentes<br />

peut aider le secteur du recyclage à identifier<br />

les pièces et composants de valeur au sein d’un<br />

véhicule. La stratégie de circularité constitue une<br />

deuxième obligation. Bien que la plupart des<br />

constructeurs y travaillent déjà, la proposition de<br />

nouveau règlement clarifie les démarches requises :<br />

description des procédures de récupération<br />

des matériaux, identification des technologies<br />

existantes et à venir pour traiter les véhicules<br />

hors d’usage, actions prévues et changements<br />

à venir dans la conception. M. Pellegrini ajoute :<br />

« Par ailleurs, une responsabilité élargie du<br />

producteur sera instaurée, laquelle pourra être<br />

organisée individuellement ou collectivement.<br />

Dans ce contexte, un mécanisme sera mis au<br />

point pour répartir correctement les coûts entre<br />

les États membres, en fonction de l’endroit où le<br />

démantèlement est effectivement réalisé. »<br />

La qualité du recyclage en hausse<br />

La Commission européenne poursuit un<br />

double objectif en matière de collecte et de<br />

transformation. Elle entend augmenter à la fois<br />

la qualité et les quantités. « Pour parvenir à un<br />

flux propre, nous proposons de ne pas mélanger<br />

les matériaux provenant des épaves de véhicules<br />

avec le flux des DEEE (déchets d’équipements<br />

électriques et électroniques) ou des plastiques. Le<br />

déversement de fractions non inertes non traitées<br />

sera interdit. » Un chiffre a été avancé, mais<br />

seulement pour les plastiques : 30 % des matières<br />

plastiques des véhicules devront faire l’objet<br />

d’un recyclage. Pour encourager la réutilisation,<br />

les pièces et composants retirés recevront un<br />

étiquetage et une garantie.<br />

Garder les matières premières<br />

en Europe<br />

Un dernier point d’attention de la réglementation<br />

concerne les épaves de véhicules qui disparaissent<br />

des radars. « Aujourd’hui, les contrôles aux<br />

frontières ne sont pas assez efficaces, ce qui<br />

implique que de précieuses matières premières<br />

nous échappent en même temps que ces véhicules<br />

hors d’usage. » La Commission propose de<br />

soumettre les véhicules exportés à un contrôle<br />

visant à déterminer s’ils sont encore en état de<br />

rouler. Le passage au numérique est envisagé à cet<br />

effet. L’idée serait de créer une plateforme centrale<br />

pour l’enregistrement des véhicules, plateforme à<br />

laquelle toutes les douanes européennes auraient<br />

également accès. « Les détails concernant la<br />

concrétisation de cette plateforme devront encore<br />

être précisés. »<br />

La Commission européenne poursuit un double objectif en matière de collecte et de transformation.<br />

Elle entend augmenter à la fois la qualité et les quantités.<br />

Combien ça coûte ?<br />

Quel sera le coût de toutes ces mesures ? Qui<br />

paiera la facture ? Et quels bénéfices pourra-ton<br />

en retirer ? La Commission européenne a fait<br />

le calcul. « Grâce à ces mesures, nous devrions<br />

parvenir à réduire de 12,8 millions de tonnes<br />

la quantité de CO 2<br />

émise dans l’atmosphère, ce<br />

qui représen terait une économie de 2,8 millions<br />

d’euros. Quelque 5,4 millions de tonnes de matériaux<br />

auront une seconde vie grâce à la meilleure<br />

qualité du recyclage. De plus, nous devrions<br />

récupérer 350 tonnes de matières premières<br />

critiques, nécessaires à la construction de notre<br />

société neutre en carbone. Le coût net de cet<br />

ensemble de mesures s’élève à environ 69 euros<br />

par véhicule neuf. C’est l’utilisateur qui devra<br />

supporter la majeure partie des coûts (39 euros).<br />

Pour le secteur du recyclage, cette nou velle<br />

directive serait justement l’occasion de réaliser<br />

quelques bénéfices », conclut M. Pellegrini. ❚<br />

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CAHIER VÉHICULES HORS D’USAGE<br />

Souhait d’intégrer le secteur du recyclage à la responsabilité élargie du producteur<br />

Réponse de l’industrie du<br />

recyclage à la proposition<br />

L’électrification de l’industrie automobile et sa progression vers une plus grande durabilité ne seront pas sans conséquence sur la filière du<br />

recyclage. Dans sa proposition d’adaptation de la réglementation relative aux véhicules hors d’usage, la Commission européenne demande<br />

aussi explicitement une modification de l’approche jusqu’ici adoptée par notre secteur. Olivier François, président d’EuRIC et Market<br />

Development Officer chez Galloo, explique comment ces développements sont perçus.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos EuRIC et iStock<br />

M. François tient tout d’abord à souligner qu’une collaboration fructueuse<br />

était préexistante entre les instances législatives et l’industrie. « Un travail<br />

colossal a été réalisé par les deux parties pour identifier les évolutions<br />

nécessaires afin de mieux fermer la boucle de recyclage des véhicules. »<br />

Plastiques : 6 kg recyclés en circuit fermé<br />

Lors de la révision des textes finaux, un certain nombre de points d’attention<br />

sont restés en suspens pour M. François. « L’obligation de contenu recyclé<br />

pour le plastique est très importante à long terme. Cela fait trente ans que<br />

notre industrie s’emploie à recycler le plastique des véhicules. Le savoir-faire<br />

en la matière est considérable. En fait, c’est la demande qui se fait attendre.<br />

Il existait certes déjà des précurseurs, comme Renault, qui utilisent depuis<br />

des années du polypropylène recyclé dans ses véhicules neufs. Mais jusqu’ici,<br />

nous dépendions trop du prix du pétrole. Les problèmes de qualité, nous les<br />

avons résolus depuis des années. » Cependant, l’obligation supplémentaire<br />

de l’Europe de fermer la boucle du recyclage pour un quart de ces 25 % de<br />

contenu recyclé s’annonce comme un défi. « Cela représente environ 6 kg<br />

de plastiques dans les véhicules neufs qui devront provenir de plastiques<br />

Olivier François : « Aujourd’hui, nous sommes préoccupés de voir le contrôle de<br />

l’organisation et de la mise en œuvre du traitement des véhicules hors d’usage<br />

confié davantage aux constructeurs. »<br />

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CAHIER VÉHICULES HORS D’USAGE<br />

Actuellement, 88 % des coûts de<br />

traitement des véhicules hors d’usage sont<br />

supportés par le secteur du recyclage.<br />

« Si 5 millions de voitures<br />

disparaissent des radars,<br />

c’est surtout parce que<br />

les administrations ne font<br />

pas bien leur travail. »<br />

des véhicules hors d’usage confié davantage aux constructeurs. Précisément<br />

parce que cela revient à assumer la responsabilité élargie du producteur<br />

à l’échelle individuelle et non pas collective. En Belgique, nous prouvons<br />

pourtant que la voie collective est viable avec l’organisme Febelauto, au sein<br />

duquel l’industrie du recyclage est également représentée. Une approche<br />

collective serait bénéfique aux investissements futurs en augmentant le<br />

degré de confiance. »<br />

d’abord récupérés sur des épaves puis recyclés. Notre industrie est capable de<br />

relever ce défi, à condition de poursuivre le déploiement de notre savoir-faire<br />

dans ce domaine. »<br />

Des contrôles adéquats<br />

Le dernier point que M. François souhaite aborder concerne les contrôles<br />

destinés à vérifier que les véhicules sont bel et bien hors d’usage afin<br />

de lutter contre les exportations illégales. « Nous sommes ravis que la<br />

Commission ait ajouté cela au règlement. Toutefois, si 5 millions de voitures<br />

disparaissent des radars, c’est surtout parce que les administrations ne font<br />

pas bien leur travail. À l’heure actuelle, toutes les règles sont pourtant déjà<br />

en place pour éviter cette fraude. Des inspections ont bel et bien lieu. Mais<br />

en réalité, elles sont systématiquement organisées dans des implantations<br />

légales, qui mettent au minimum tout en œuvre pour que les transactions<br />

se déroulent dans le respect des règles. La nouvelle réglementation incitera-telle<br />

les administrations à identifier les organisations clandestines ? Car c’est<br />

précisément là que s’arrête souvent la traçabilité. » ❚<br />

Faire mieux avec l’acier<br />

À ce jour, aucun objectif concret n’a été fixé pour l’acier, l’aluminium, le<br />

magnésium et les terres rares. Il est toutefois demandé aux constructeurs<br />

automobiles d’indiquer les quantités de ces matériaux présentes dans le<br />

véhicule. « Cette évolution devrait permettre de stimuler le recyclage de l’acier<br />

et l’utilisation d’acier recyclé dans les véhicules. Sachant qu’un véhicule est<br />

composé à 75 % d’acier, agir sur ce matériau semble être un excellent point<br />

de départ pour avancer vers la décarbonisation. Les Américains ont d’ores et<br />

déjà prouvé que c’était possible. Aux États-Unis, la production d’acier repose<br />

déjà sur quelque 70 % de métaux recyclés. En Europe, nous restons pour le<br />

moment bloqués à 50 %. Nos aciéries ont donc aussi un rôle à jouer. »<br />

Impliquer l’industrie du recyclage dans la REP<br />

Lors de la conférence d’EuRIC, le sujet le plus controversé était sans<br />

conteste les obligations supplémentaires en matière de démantèlement.<br />

« Actuellement, 88 % des coûts de traitement des véhicules hors d’usage sont<br />

supportés par le secteur du recyclage. Notre industrie est parvenue à atteindre<br />

dans les délais les objectifs fixés, à savoir recycler 85 % et valoriser 95 % du<br />

véhicule. Ces résultats, nous les devons notamment à nos investissements<br />

dans le démantèlement et dans la technologie du post-broyage. C’est une<br />

réussite dont nous pouvons être fiers. Aujourd’hui, nous sommes préoccupés<br />

de voir le contrôle de l’organisation et de la mise en œuvre du traitement<br />

Lors de la conférence d’EuRIC, le sujet le plus controversé était sans<br />

conteste les obligations supplémentaires en matière de démantèlement.<br />

RecyclePR<br />

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ScrapTrade<br />

Qui sommes nous.<br />

Dnovo-Solutions bv a débuté en 2010 avec le développement des solutions sur mesure pour les petites et moyennes<br />

entreprises. Un jour, un ferrailleur nous a demandé de développer un logiciel qui répondrait aux besoins d'une entreprise de<br />

récupération.En raison de ces besoins spécifiques, nous avons passé littéralement plusieurs jours à travailler sur le terrain et<br />

au bureau pour mieux comprendre les flux de produits et de données.<br />

ScrapTrade était un fait.<br />

Nous pouvons affirmer en toute confiance que ScrapTrade est le logiciel de gestion le plus complet pour les entreprises<br />

belges de ferraille et de récupération. Lorsque l'OVAM a rendu l'année dernière la déclaration MATIS obligatoire avec effet<br />

rétroactif de 2 ans, de nombreux chefs d'entreprise étaient désemparés.<br />

Pas nos clients, car ils ont tous reçu une mise à jour de ScrapTrade, ce qui leur a permis de soumettre leur déclaration MATIS<br />

sans problème et en temps voulu.<br />

C'est notre engagement envers nos clients.<br />

Nous sommes prêts pour l'avenir. Et vous ?<br />

Notre équipe<br />

La dernière version de ScrapTrade<br />

comprend :<br />

Déclaration IHM<br />

Déclaration MATIS<br />

Documents de transport numériques<br />

Facturation numérique via UBL<br />

Liaison avec pont-bascule<br />

Accouplement avec petite bascule<br />

Échange avec les logiciels de comptabilité<br />

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CAHIER VÉHICULES HORS D’USAGE<br />

A la recherche d'un acier durable<br />

Que pensent les constructeurs<br />

automobiles des nouvelles règles ?<br />

La nouvelle réglementation relative aux véhicules en fin de vie invite explicitement les constructeurs automobiles à prendre davantage leurs<br />

responsabilités. Pour Volvo Cars et son directeur de l'économie circulaire, Ragnar Crona, cela va de soi. « Volvo a une longue histoire en matière<br />

de sécurité. La durabilité deviendra un sujet tout aussi important dans les années à venir. Elle est au centre de tout ce que nous faisons. »<br />

Texte Valérie Couplez | Photos EuRIC et Volvo Cars<br />

Volvo Cars n'a même pas eu besoin d'attendre la<br />

nouvelle réglementation sur les véhicules en fin<br />

de vie pour le faire. Ses ambitions étaient déjà<br />

claires : d'ici 2<strong>02</strong>5, la moitié de ses ventes devrait<br />

provenir de voitures électriques. Par ailleurs,<br />

l'entreprise souhaite réduire de 40 % les émissions<br />

de CO 2<br />

par voiture et incorpore déjà 25 % de<br />

matériaux recyclés dans ses nouvelles voitures.<br />

Ragnar Crona : « 99 % des émissions liées à la<br />

production automobile proviennent de la chaîne<br />

de valeur. Les émissions Scope 1 et Scope 2 ne<br />

représentent que 0,3 tonne de CO 2<br />

. Nous devons<br />

donc nous pencher sur la manière dont nos<br />

matières premières sont produites (18,1 tonnes<br />

de CO 2<br />

) et sur la manière dont nous pouvons<br />

parvenir à une utilisation plus durable pendant<br />

toute la durée de vie (27,9 tonnes de CO 2<br />

) de la<br />

voiture. Mais nous devrons également adapter<br />

notre modèle d'entreprise, afin de ne pas gagner<br />

plus en produisant plus. Nous voulons devenir<br />

une entreprise leader en matière de commerce<br />

circulaire et responsable. Telle est notre mission ».<br />

Stimuler l'industrie<br />

automobile circulaire<br />

Ragnar Crona accueille à bras ouverts la<br />

nouvelle réglementation sur les véhicules en<br />

fin de vie. « Cette directive peut stimuler la<br />

création d'initiatives circulaires pour l'industrie<br />

automobile. Et nous en aurons besoin pour<br />

atteindre nos objectifs. La séparation obligatoire<br />

des matériaux proposée conduira, je l'espère, à<br />

une augmentation des matériaux recyclés pour<br />

notre industrie. Mais cela signifie aussi que<br />

Volvo devra accélérer la cadence. « Avec ce qui<br />

est disponible aujourd'hui, nous ne disposerons<br />

pas de suffisamment de matériaux pour répondre<br />

aux exigences relatives aux plastiques recyclés.<br />

Nous atteignons 25 % de matériaux recyclés<br />

dans la voiture. Mais il est impossible de boucler<br />

la boucle avec un quart de ces matériaux<br />

sans recyclage chimique. Pas même avec des<br />

monomatériaux. Nous avons encore du temps<br />

devant nous. D'ici cinq ans, nous espérons que<br />

davantage de matériaux seront disponibles.<br />

C'est une question d'investissement. »<br />

D'ici 2<strong>02</strong>5, la moitié des ventes devrait provenir de voitures électriques. Par ailleurs,<br />

Volvo Cars vise à réduire de 40 % les émissions de CO2 par voiture et incorpore déjà<br />

25 % de matériaux recyclés dans ses nouvelles voitures.<br />

Trouver un acier plus durable<br />

Mais la plus grande priorité de Volvo Cars est<br />

de trouver un acier plus écologique. « Tout le<br />

monde parle des batteries. Et effectivement,<br />

dans la production d'une voiture électrique,<br />

29 % des émissions de CO 2<br />

proviennent de la<br />

batterie. Mais il faudra des années avant que les<br />

premières batteries ne reviennent. Nous disposons<br />

de suffisamment de temps pour mettre en place<br />

une chaîne de production autour de ces batteries.<br />

La situation est différente pour l'acier et le fer de<br />

nos voitures (19 %). Il y a moins de possibilités<br />

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RecyclePR<br />

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CAHIER VÉHICULES HORS D’USAGE<br />

Ragnar Crona : « Avec ce qui est disponible<br />

aujourd'hui, nous ne disposons pas de<br />

suffisamment de matériaux pour répondre aux<br />

exigences liées aux plastiques recyclés ».<br />

de remplacer simplement ces matériaux par une<br />

variante plus durable. Les initiatives ne manquent<br />

pas. Volvo a créé une coentreprise avec Northvolt<br />

pour produire et recycler ensemble des batteries.<br />

Par ailleurs, nous collaborons avec SSAB pour<br />

mettre au point un acier exempt d'énergie fossile. »<br />

Ne pas aborder la REP à<br />

titre individuel<br />

La directive parle d'une responsabilité élargie<br />

du producteur. Cependant, Volvo Cars n'a pas<br />

l'intention de relever ce défi seul. « Si chaque<br />

fabricant veut récupérer ses propres matériaux,<br />

cela conduira à des processus logistiques très<br />

peu performants. Sauf peut-être en Suède, où<br />

nous détenons la plus grande part de marché.<br />

Non, nous voyons plus d'avantages dans un<br />

écosystème, mais pour l'instant, nous n'avons<br />

que des suppositions quant à la forme qu'il<br />

prendra. Mais nous sommes bien évidemment en<br />

pourparlers avec les démanteleurs et les entreprises<br />

de recyclage pour voir comment nous<br />

pouvons façonner cet écosystème. La circularité<br />

nécessite une collaboration. » ❚<br />

« Cette directive peut stimuler la<br />

création d'initiatives circulaires pour<br />

l'industrie automobile. »<br />

Volvo a créé une coentreprise avec Northvolt pour produire et recycler ensemble des batteries.<br />

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CAHIER VÉHICULES HORS D’USAGE<br />

Il faut davantage de perspectives<br />

ET QU'EN EST-IL<br />

DES PNEUS ?<br />

Dans le monde, 5 à 7 millions de pneus sont brûlés<br />

ou mis en décharge chaque jour. Le potentiel de<br />

recyclage est donc considérable, à condition que la<br />

demande soit également stimulée.<br />

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CAHIER VÉHICULES HORS D’USAGE<br />

La nouvelle réglementation sur les véhicules en fin de vie ne mentionne pas les pneus. Pour Poul Steen Rasmussen, président d'EuRIC MTR<br />

(mechanical tyre recycling) et PDG de Genan, il s'agit d'une occasion manquée. Il rappelle que 5 à 7 millions de pneus sont incinérés ou mis en<br />

décharge chaque jour dans le monde. Le potentiel de recyclage est donc considérable, à condition que la demande soit également stimulée.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos EuRIC et iStock<br />

La moitié du recyclage des pneus se fait actuellement en Europe. Ces dernières<br />

années, le caoutchouc déchiqueté a surtout été utilisé comme couche de<br />

support sous les terrains synthétiques. Ces applications sont controversées<br />

car des substances nocives et des microplastiques peuvent être libérés. «<br />

Ces applications représentent environ un tiers du marché pour notre secteur<br />

d'activité. Une interdiction qui pèse donc sur l'ensemble de l'industrie du<br />

recyclage des pneus. Bien sûr, nous voulons aussi que la sécurité prévale. Mais<br />

ces interrogations ne sont pas formulées pour ce qui est de la production de<br />

pneus et des microplastiques libérés lors de la conduite. »<br />

Boucler la boucle pour les pneus de voiture<br />

Selon Poul Steen Rasmussen, la réglementation relative aux véhicules en fin<br />

de vie va dans la bonne direction. « J'aurais seulement aimé qu'elle intègre<br />

le caoutchouc dur. Ou ont-ils oublié qu'une voiture, qu'elle soit équipée d'un<br />

moteur électrique ou à combustion, a toujours besoin de quatre pneus pour<br />

rouler ? » confie-t-il avec humour. Selon lui, il est tout à fait possible d'utiliser<br />

le caoutchouc recyclé mécaniquement et les textiles des pneus en fin de vie<br />

pour fabriquer de nouveaux produits destinés à l'industrie automobile.<br />

Des règles du jeu équitables pour stimuler<br />

l'investissement<br />

« Au moins une mention dans la nouvelle réglementation aurait donné une<br />

perspective pour commencer à faire quelque chose avec le pneu. Nous ne<br />

pouvons pas continuer à nous asseoir sur cette montagne de déchets. » Poul<br />

Steen Rasmussen pense surtout à l'écoconception pour éviter les problèmes<br />

de recyclage par la suite. « Mais le plus important sera de créer des conditions<br />

équitables pour les matériaux vierges et les produits recyclés. Sinon, comment<br />

pouvons-nous encore investir dans notre industrie et trouver des moyens<br />

d'augmenter le taux de valorisation ? » ❚<br />

Poul Steen Rasmussen : « Le plus important sera de créer des conditions<br />

équitables pour les matériaux vierges et les produits recyclés. Sinon, comment<br />

pouvons-nous encore investir dans notre industrie ? »<br />

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de performances de vos machines<br />

nécessitent une stratégie de<br />

maintenance. Pour éviter les temps<br />

d’arrêt inutiles, les machines doivent<br />

être contrôlées plus fréquemment. Le<br />

temps, les connaissances et le<br />

personnel disponibles pour les<br />

contrôles manuels étant réduits,<br />

l’automatisation est cruciale.<br />

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Économie circulaire - Les déchets, un<br />

atout pour la croissance économique et<br />

la protection du climat<br />

L'Europe et la Belgique font face à des défis importants. Cela peut sembler<br />

évident, mais il y a deux raisons qui méritent d’être soulignées.<br />

La première est le conflit armé en Ukraine, et plus récemment au Moyen-Orient.<br />

De telles situations ont un impact sur les prix et la sécurité d'approvisionnement<br />

en matières premières stratégiques, provoquant une véritable crise.<br />

La deuxième est l'impact croissant des dérèglements climatiques. Pensez<br />

aux vagues de chaleur, aux inondations et aux incendies de forêt qui ont<br />

récemment touché l'Europe.<br />

Ces défis ont démontré récemment que notre pays a besoin d'une plus grande<br />

résilience économique. Si nous voulons préserver notre prospérité, voire la<br />

renforcer, nous devons faire évoluer notre façon de produire, consommer,<br />

transporter, etc. En d'autres termes, il est grand temps de passer à une<br />

économie circulaire.<br />

Pourquoi opter pour une économie circulaire ?<br />

1. Parce que cela nous permet d'atteindre nos objectifs climatiques.<br />

La transition vers une économie circulaire peut contribuer à la réalisation des<br />

objectifs climatiques européens à l’horizon 2030. Par exemple, en valorisant<br />

sur le plan énergétique les déchets non recyclables, nous rendons notre<br />

production d'énergie neutre en carbone. De plus, en favorisant le recyclage,<br />

nous économisons deux fois plus d'émissions tout au long de la chaîne de<br />

valeur d'un matériau, en réduisant notre dépendance aux combustibles<br />

fossiles et aux matières premières provenant de l'extérieur de l'UE.<br />

2. Parce que cela soutient la circularité de la construction. Le secteur<br />

de la construction est responsable, en Belgique, d'environ 30 % des déchets<br />

produits. La réutilisation et le recyclage des matériaux peuvent réduire l'impact<br />

environnemental du secteur en évitant l'extraction de matières premières.<br />

3. Parce que cela crée des emplois durables en Belgique. L'économie<br />

circulaire a déjà créé des dizaines de milliers d'emplois en Belgique. Entre<br />

2016 et 2<strong>02</strong>0, le nombre d'emplois dans le secteur a augmenté d'environ 10<br />

%. Le développement continu de l'économie circulaire pourrait entraîner une<br />

croissance supplémentaire de l'emploi de 15 % d'ici 2030.<br />

La Belgique a déjà fait des progrès significatifs dans la collecte sélective des<br />

déchets, le réemploi et le recyclage depuis les années 1980. C'est une source<br />

légitime de fierté. Cependant, ce n'est pas le moment de se reposer sur nos<br />

lauriers. Au contraire, il est temps d'aller plus loin et de viser la première place<br />

européenne en matière de réindustrialisation locale et durable.<br />

C'est pourquoi, dans notre Mémorandum 2<strong>02</strong>4, nous lançons un appel<br />

chaleureux à tous ceux qui sont de près ou de loin impliqués dans notre<br />

secteur : entreprises, instituts de recherche, citoyens et décideurs. En unissant<br />

nos forces, nous pouvons développer une politique des déchets cohérente<br />

et ambitieuse, tant au niveau local qu'européen. Ensemble, nous pouvons<br />

emprunter la voie d'un avenir durable, où les déchets se transforment<br />

en opportunités. Ensemble, nous deviendrons champions européens de<br />

l'économie circulaire. Dans les pages suivantes, nous décrivons cinq étapes<br />

essentielles pour atteindre cet objectif.<br />

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Favorisez un état d’esprit circulaire<br />

Aujourd'hui, la Belgique recycle 79,20 % de tous les emballages mis sur le marché. Notre pays se classe ainsi parmi les<br />

meilleurs en Europe. Le récit derrière ce succès est celui d'une stratégie cohérente. Au cours des vingt dernières années,<br />

les régions ont conclu des accords de coopération pour la collecte et le traitement des déchets d'emballages. Ces accords<br />

ont apporté de la sécurité juridique pour que le secteur des déchets et du recyclage puisse effectuer les investissements<br />

utiles. Pour devenir champion européen de l'économie circulaire, il faut apporter une telle sécurité et stabilité dans d'autres<br />

domaines d’activités. C'est la seule façon d'intégrer la circularité dans notre économie.<br />

Défis et obstacles<br />

Un problème persiste aujourd'hui. Le paysage réglementaire est souvent<br />

complexe et morcelé, avec des compétences partagées entre les autorités<br />

fédérales et régionales. Cela crée de l'incohérence dans la mise en œuvre des<br />

mesures politiques circulaires.<br />

De plus, le cadre juridique pour les matériaux secondaires est actuellement<br />

insuffisant. Aujourd’hui, il existe des « critères de fin de vie » des déchets<br />

pour seulement quatre flux en Europe. Ces critères déterminent quand un<br />

matériau cesse d'être considéré comme un déchet et peut donc être réutilisé<br />

dans les processus de production. Pour les autres flux de déchets, lorsqu’un<br />

État membre établit ses propres critères, ceux-ci ne sont pas nécessairement<br />

reconnus au niveau européen, ce qui constitue un frein à la circularité.<br />

Solutions concrètes<br />

Nous proposons les mesures concrètes suivantes en vue de surmonter ces<br />

obstacles et favoriser un esprit circulaire :<br />

1. Critères uniformes de fin de vie des déchets. Nous appelons l'Union<br />

européenne à uniformiser les critères de fin de vie qui existent déjà dans<br />

certains États membres, afin de favoriser la libre circulation des matériaux.<br />

2. Ministre de la Circularité. À la fois au niveau fédéral et régional, un seul<br />

ministre devrait être responsable de la circularité. De préférence, le ministre<br />

devrait combiner les compétences de l’économie et de l’environnement,<br />

comme c'est déjà le cas en Allemagne.<br />

3. Collaboration entre les régions. Les entreprises travaillent au-delà<br />

des frontières régionales et bénéficieraient grandement d'une plus grande<br />

harmonisation entre les réglementations. C'est pourquoi nous encourageons<br />

la poursuite de la Plateforme belge intra-nationale pour l'économie circulaire<br />

et le développement d'un Plan d'action circulaire fédéral.<br />

4. Pacte fiscal pour la circularité. Nous appelons les différentes régions<br />

à élaborer ensemble un pacte fiscal pluriannuel. Ce pacte devrait viser à<br />

appliquer un même niveau de taxes d'ici 2030, adapté à l’économie circulaire.<br />

En d'autres termes, les taxes devraient avoir un calendrier clair et respecter les<br />

principes de l’Echelle de Lansink. En outre, les recettes fiscales devraient être<br />

utilisées pour stimuler davantage l'économie circulaire.<br />

5. Vision sur le traitement des déchets résiduels et des résidus de<br />

recyclage. Cette vision doit tenir compte des performances environnementales<br />

et garantir une capacité suffisante sur l'ensemble du territoire belge.<br />

Les critères de fin de vie des déchets déterminent le moment où une matière perd son statut de déchet et peut donc être réutilisée dans les processus de production. Pour<br />

quatre flux de déchets, ces critères sont les mêmes dans toute l'Europe. Pour les autres flux de déchets, les États membres peuvent fixer leurs propres critères, qui ne sont<br />

pas nécessairement reconnus au niveau européen. Par conséquent, de nombreux déchets recyclables ne peuvent pas être réutilisés.<br />

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De la conception à l'écoconception<br />

Dans notre quête continue d'un avenir durable, il est crucial que nous réévaluions notre approche de la conception de<br />

produits. Nous devons viser l’ecodesign, où la réutilisation et le recyclage des matériaux sont pris en compte le plus en<br />

amont. Dans cet article, nous examinons les défis et proposons des mesures concrètes pour promouvoir le design écologique.<br />

Souvent, la conception des produits ne met pas l'accent sur la facilité de démontage, de recyclage et de réutilisation. Cela doit changer, car si nous ne pensons pas à la<br />

fin de vie des produits, nous nous retrouvons avec d'énormes quantités de déchets. Un exemple flagrant est celui du secteur de la construction, où la production a baissé<br />

de 7,6 % alors que les déchets de construction ont augmenté de 6 %.<br />

Défis et obstacles<br />

Un des principaux défis auxquels nous sommes confrontés est que la<br />

conception des produits ne facilite pas le démantèlement, le recyclage et<br />

la réutilisation. Cela doit changer, car si nous ne réfléchissons pas en amont<br />

à la fin de vie du produit, nous nous retrouvons avec quantités de déchets<br />

non recyclables. Un exemple frappant est le secteur de la construction,<br />

où la production a chuté de 7,6 % tandis que la quantité de déchets de<br />

construction a augmenté de 6 %.<br />

Solutions concrètes<br />

Pour promouvoir l’ecodesign et donner une seconde vie aux matériaux, nous<br />

proposons les mesures concrètes suivantes :<br />

1. Réglementation sur le recyclage et la réutilisation : développons<br />

une réglementation à tous les niveaux de pouvoir pour faciliter le recyclage<br />

et la réutilisation des technologies modernes telles que les panneaux<br />

solaires, les éoliennes et les batteries lithium-ion. Cela peut se faire à<br />

travers la réglementation sur les produits durables et l’écoconception<br />

(ESPR) et des réglementations spécifiques pour les produits qui ne<br />

relèvent pas de l'ESPR. La Belgique possède l'expertise nécessaire pour<br />

contribuer à la création de ces règles, comme en témoigne la rédaction de<br />

huit rapports sur l’ecodesign en 2<strong>02</strong>0, qui contiennent des propositions<br />

d'amélioration concrètes.<br />

2. Incitations financières à l’écodesign : l'écomodulation est un outil<br />

indispensable. Prenez l'exemple de Valipac, qui accorde une prime pour<br />

l’incorporation d’au moins 30 % de matériaux recyclés dans les emballages<br />

professionnels en plastique.<br />

3. Directive sur les allégations environnementales : cette règlementation<br />

ambitieuse devrait mettre fin aux affirmations environnementales trompeuses<br />

sur le marché de l'UE. Il est nécessaire de mettre suffisamment de moyens à<br />

disposition des autorités pour mettre en œuvre cette directive dans les délais.<br />

4. Collaboration entre les producteurs et les entreprises de gestion des<br />

déchets : une meilleure compréhension des deux mondes devrait contribuer à<br />

rendre plus durable la fin de vie des produits. Des projets tels que Plastic Matters,<br />

Circular Design in Plastics et le Green Deal pour les Soins Durables peuvent servir<br />

d'inspiration pour des initiatives similaires dans d'autres secteurs.<br />

5. Recherche et développement pour le démantèlement sûr des<br />

produits complexes : il est nécessaire de mener des recherches approfondies<br />

pour recycler les nouveaux produits complexes. Avec un soutien financier<br />

adéquat, la Belgique peut prendre l'initiative en la matière, par exemple<br />

en créant un fonds spécifique pour la recherche sur le démantèlement<br />

des batteries lithium-ion, en conformité avec la nouvelle réglementation<br />

européenne sur les batteries.<br />

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Une collecte harmonieuse des déchets<br />

dans un cadre de vie serein<br />

Une condition cruciale pour pouvoir réutiliser les matériaux usagés est de les collecter. Et là aussi, nous pouvons encore<br />

progresser. D'une part, en collectant davantage, et d'autre part, en améliorant la qualité des matériaux collectés. Cela sera<br />

nécessaire pour les réutiliser ou pour un recyclage de haute qualité.<br />

Défis et obstacles<br />

Ne collectons-nous pas déjà suffisamment de déchets ? Malheureusement,<br />

non. Par exemple, la collecte des appareils électroniques et électriques usagés<br />

(DEEE). La directive européenne sur les DEEE fixe un objectif de collecte de<br />

65 %. En 2<strong>02</strong>0, seuls trois États membres ont atteint cet objectif. La Belgique<br />

n'a atteint qu'un taux de collecte de 50,7 %.<br />

Solutions concrètes<br />

Pour collecter davantage de déchets de meilleure qualité, nous proposons les<br />

mesures concrètes suivantes :<br />

1. Approche intégrée pour les différents domaines environnementaux.<br />

Il s’agit de mettre en œuvre une approche intégrée au niveau<br />

européen, fédéral et régional pour le sol, l'eau, l'air et le climat. De cette<br />

manière, nous évitons que des politiques dans un domaine n'aient un effet<br />

négatif dans un autre domaine.<br />

2. Collecte uniforme des déchets entre les régions. Il s’agit<br />

d’harmoniser dans les régions, les règles de tri à la source. Par ailleurs, Grâce<br />

à une politique de contrôle efficace, nous assurons une concurrence saine en<br />

les acteurs.<br />

3. Soutien pour l'innovation dans le recyclage. Des incitations économiques<br />

sont nécessaires pour le développement de solutions de recyclage innovantes.<br />

Les appels via le « Vlaanderen Recyclagehub » ou via « Wallonie Entreprendre »<br />

ont conduit à des projets de recyclage innovants à échelle industrielle. De telles<br />

initiatives aident la Belgique à maintenir son rôle de leader.<br />

4. Soutien aux solutions logistiques respectueuses de l'environnement.<br />

Il faut soutenir les entreprises qui investissent dans de nouvelles solutions<br />

logistiques pour réduire la pression sur la mobilité et sur le cadre de vie. Des<br />

mesures telles que la réduction de la taxe sur les déchets transportés par<br />

voie d'eau ou par voie ferrée encourageraient les entreprises à explorer des<br />

moyens de transport alternatifs.<br />

5. Meilleur cadre pour la collecte des déchets. Il s’agit de clarifier et<br />

renforcer le cadre de la collecte des déchets, de sorte que les entreprises<br />

privées puissent également optimiser leurs tournées de collecte. Cela peut<br />

notamment impliquer des solutions de collecte innovantes, telles que des<br />

conteneurs enterrés, des points de collecte volontaire ou des hubs. Une<br />

concurrence équitable sur le marché de ces solutions se traduira par une<br />

collecte de déchets plus efficace de meilleure qualité sans impact négatif sur<br />

la qualité de vie dans les zones résidentielles urbaines ou rurales.<br />

La directive européenne sur les DEEE impose un objectif de collecte de 65 %. En 2<strong>02</strong>0, seuls trois États membres ont atteint cet objectif.<br />

La Belgique n'a atteint qu'un taux de collecte de 50,7 %.<br />

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Transformation locale, production<br />

locale de matières premières<br />

La quatrième étape de notre parcours vers une économie circulaire est peut-être la plus cruciale. Nous devons traiter autant<br />

de déchets que possible localement afin de produire nos propres matières. De cette manière, nous deviendrons moins<br />

dépendants de l'importation de matières premières. Dans cet article, nous mettons en lumière les obstacles et proposons<br />

des solutions concrètes pour atteindre cette étape.<br />

Trop de déchets « disparaissent » du circuit aujourd'hui. Un exemple concret est celui des épaves automobiles. Environ 32 % des véhicules<br />

radiés ont disparu ; nous ne savons pas où ils se trouvent. Un autre million de véhicules se retrouvent sur le marché étranger, comme<br />

véhicules d'occasion, où ils représentent un risque pour la sécurité routière et l'environnement.<br />

Défis et obstacles<br />

Aujourd'hui, encore trop de déchets disparaissent du circuit. Un exemple<br />

concret concerne les véhicules hors d'usage. Environ 32 % des véhicules<br />

mis hors service sont « perdus », nous ne savons pas où ils se trouvent. Un<br />

million de véhicules se retrouvent ainsi sur le marché étranger en tant que<br />

véhicules d'occasion, ce qui représente un risque pour la sécurité routière et<br />

l'environnement.<br />

Cela doit absolument être évité. Cependant, pour cela, un soutien est<br />

nécessaire afin de créer une incitation à développer des activités économiques<br />

locales basées sur les déchets.<br />

Solutions concrètes<br />

Pour promouvoir le traitement local afin de nous fournir en matières premières<br />

de valeur, nous proposons les mesures concrètes suivantes :<br />

1. Renforcement des mesures de contrôle et de sensibilisation. Les<br />

évaluations du « Waste Early Warning Report <strong>2<strong>02</strong>3</strong> » sont un point de départ<br />

important pour améliorer la politique des déchets. De plus, chaque État membre<br />

devrait être obligé de faire respecter la législation européenne existante. En<br />

Belgique, les autorités régionales doivent mettre à disposition suffisamment de<br />

moyens pour la détection des infractions environnementales et la sensibilisation<br />

des producteurs lors de la mise en œuvre de nouvelles mesures sur les déchets.<br />

2. Réindustrialisation locale ambitieuse. Cela nécessite une<br />

révision en profondeur des procédures administratives d'octroi de permis.<br />

L'inspiration à cet égard peut être tirée de la Critical Raw Materials Act,<br />

qui impose des délais contraignants concernant l'octroi de permis pour des<br />

installations de recyclage.<br />

3. Vision partagée pour les résidus. Chaque processus de recyclage<br />

génère des flux résiduels qui ne sont pas recyclables. Si nous voulons que nos<br />

installations de recyclage se développent davantage, il est nécessaire d'avoir<br />

une vision claire de ce qui peut être fait avec ces résidus. Il est donc nécessaire<br />

d'avoir une vision claire et partagée entre les régions en ce qui concerne les<br />

résidus ultimes et les capacités d’enfouissement.<br />

4. Production de gaz vert. La politique énergétique et climatique peut<br />

être renforcée en misant sur la production locale de gaz vert par notre secteur<br />

à partir de déchets organiques. La Belgique devrait extraire au moins 10 %<br />

de sa consommation de gaz à partir de biométhane d'ici 2030 et prendre les<br />

mesures législatives nécessaires à cette fin.<br />

5. Plus de recyclage et de réutilisation locaux. Imposer des mesures<br />

contraignantes au sein des agréments de tous les organismes de gestion.<br />

Cela peut être basé sur le concept de primes pour le recyclage, tel qu'appliqué<br />

par Valipac, avec des incitations supplémentaires pour le traitement local.<br />

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Maximiser l'utilisation de matériaux<br />

recyclés locaux<br />

Comment pouvons-nous encourager les entreprises à produire davantage avec des matériaux recyclés plutôt qu'avec<br />

des matières premières nouvellement extraites ? En agissant sur le prix. Le prix demeure l'un des principaux moteurs<br />

de l'économie, et malheureusement, les matériaux circulaires s'avèrent encore trop souvent plus coûteux, car le coût<br />

environnemental n'est pas suffisamment pris en compte dans le prix. Dans cet article, nous abordons ces défis et proposons<br />

des solutions concrètes.<br />

Défis et obstacles<br />

L’importance du prix d'un matériau peut être<br />

illustré de manière parfaitement claire à travers un<br />

exemple. À la suite de la crise du COVID-19, les prix<br />

des plastiques recyclés sont devenus inférieurs à<br />

ceux de leurs équivalents vierges. En conséquence,<br />

la demande de plastiques recyclés a augmenté,<br />

et les recycleurs ont commencé à constituer des<br />

stocks. Cependant, par la suite, l'écart de prix a<br />

basculé en faveur des plastiques vierges, laissant<br />

de nombreux recycleurs avec des stocks importants.<br />

En d'autres termes, le prix pèse encore plus lourd<br />

que les nombreuses revendications en matière de<br />

durabilité faites par les producteurs au cours des<br />

dernières années.<br />

Solutions concrètes<br />

Pour encourager l'utilisation de matériaux recyclés,<br />

nous proposons les mesures concrètes suivantes :<br />

1. Interdiction de l'incinération et de<br />

l'enfouissement. Au niveau européen, il convient<br />

de recher cher une interdiction de l'incinération et de<br />

l'enfouisse ment des matériaux technologiquement<br />

et écono miquement recyclables. Une telle<br />

interdiction existe déjà en Belgique et a contribué<br />

à stimuler l'économie circulaire.<br />

2. Ressources financières pour les mesures<br />

européennes. Le cadre financier pluriannuel (CFP)<br />

européen doit prévoir des ressources suffisantes pour<br />

la mise en œuvre de mesures européennes, y compris<br />

le développement de méthodologies de mesure et<br />

de recherche par le « Joint Research Center ».<br />

3. Taxe sur les produits sans matériaux<br />

recyclés. L'introduction d'une taxe sur les<br />

produits qui ne contiennent pas ou contiennent<br />

insuffisamment de matériaux recyclés européens<br />

peut faire la différence. Le Royaume-Uni a déjà<br />

initié une initiative similaire avec une taxe sur<br />

les emballages en plastique. Cette taxe pourrait<br />

augmenter progressivement en fonction de la<br />

capacité à produire des matériaux recyclés.<br />

4. Normes de produits fédérales et marchés<br />

publics verts. Il est nécessaire d'établir des<br />

normes de produits fédérales pour les produits qui<br />

ne relèvent pas du Règlement sur la conception<br />

écologique des produits durables (ESPR). De<br />

plus, les différents niveaux de pouvoir peuvent<br />

donner l'exemple via des marchés publics<br />

circulaires. Avec les bonnes normes de qualité<br />

et environnementales, de tels marchés peuvent<br />

encourager l'achat de produits issus de l'économie<br />

circulaire européenne.<br />

5. Contrôle des revendications et<br />

certification. Les revendications en matière de<br />

durabilité sont souvent formulées trop facilement<br />

sans être effectivement mises en œuvre. Il est donc<br />

nécessaire de contrôler l'utilisation de matériaux<br />

recyclés dans les produits, en particulier pour les<br />

matériaux provenant de pays en dehors de l'UE.<br />

Dans le sillage de la crise de Corona, les prix des<br />

plastiques recyclés sont tombés en dessous de ceux<br />

de leurs homologues « vierges ». En conséquence,<br />

la demande de plastiques recyclés a augmenté<br />

et les recycleurs ont commencé à constituer des<br />

stocks. Cependant, la différence de prix est ensuite<br />

revenue en faveur des plastiques vierges, laissant de<br />

nombreux recycleurs avec des stocks importants.<br />

DATE<br />

07/12/<strong>2<strong>02</strong>3</strong><br />

BluePoint Brussels<br />

11/01/2<strong>02</strong>4<br />

18:00 - …<br />

Proximus Lounge,<br />

Rue Stroobandts<br />

51, Evere<br />

13 & 14/12/<strong>2<strong>02</strong>3</strong><br />

Business Village<br />

Ecolys – A ctibel,<br />

Suarlée<br />

SUJET<br />

Congrès sur les sols : “des<br />

sols propres, base saine<br />

d’un avenir durable” (NL)<br />

Réception du Nouvel<br />

An Denuo<br />

Circular Wallonia Days<br />

DESCRIPTION<br />

Au cours des dernières décennies, le cadre réglementaire relatif à la qualité des sols en Flandre s’est<br />

considérablement amélioré, ce qui se traduit également par une nette amélioration de la qualité des<br />

sols. Poursuivons sur cette voie. Lors de la 8e édition du Congrès du sol, les différents acteurs de la<br />

politique flamande du sol présenteront leurs priorités politiques pour la prochaine législature.<br />

Lors de notre traditionnelle réception du Nouvel An, nous réunissons tous les membres et parties<br />

prenantes du secteur belge des déchets et du recyclage. Nous jetons un bref coup d’œil sur l’année<br />

écoulée, mais nous nous tournons surtout vers l’importante année politique 2<strong>02</strong>4. Notez la date<br />

dans votre agenda.<br />

La deuxième édition des Circular Wallonia Days se déroulera les 13 & 14 décembre <strong>2<strong>02</strong>3</strong>, un<br />

événement dédié à l’avancement de la circularité de la chaîne de valeur des batteries. Cette année,<br />

vous êtes invités à vous joindre à une communauté passionnée et engagée, composée de personnes,<br />

d’industries et d’organisations partageant les mêmes idées, toutes animées par la vision d’un avenir<br />

durable. Au programme, vous trouverez des discussions de haut niveau, des avancées technologiques<br />

captivantes et des opportunités de réseautage avec des experts de l’industrie. L’objectif est de créer<br />

un espace où les idées innovantes peuvent fleurir, où les collaborations fructueuses peuvent naître,<br />

et où vous pouvez façonner collectivement l’avenir des batteries durables.<br />

Pour les inscriptions et les informations sur les événements dans le secteur belge du recyclage et de la gestion des déchets : https://denuo.be/fr/agenda<br />

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47


Les meilleures pièces au meilleur prix<br />

DES PIÈCES D'USURE<br />

D'UNE QUALITÉ INÉGALÉE<br />

ATWT Europe est un fournisseur de pièces d'usure pour la sylviculture et le recyclage (vert).<br />

« Dans l'industrie du recyclage, les temps d'arrêt des machines sont fatals pour le processus. Il est donc important que les pièces d'usure<br />

aient une longue courbe de production. » Ces propos sont tenus par Kris Geurts van Kessel, directeur-propriétaire d'ATWT Europe, fournisseur<br />

de pièces d'usure pour la sylviculture et le recyclage (vert). « Grâce à nos années d'expérience dans les secteurs de l'environnement et<br />

du recyclage, nous fournissons les meilleures pièces, qu'elles soient ou non adaptées aux spécifications du client, au meilleur prix. » Kris<br />

Geurts van Kessel nous fait découvrir les coulisses de l'entreprise familiale.<br />

Texte Roel van Gils | Photos ATWT Europe<br />

Depuis 25 ans, ATWT Europe est la référence<br />

en matière de pièces d'usure pour les machines<br />

destinées à la sylviculture et à l'industrie du<br />

recyclage. Depuis 2<strong>02</strong>1, Kris Geurts van Kessel<br />

dirige l'entreprise créée par ses parents. Avec<br />

Geurts van Kessel Hardfacing, dirigée par son frère<br />

Bjorn, ATWT fournit les meilleures pièces d'usure<br />

disponibles sur le marché, estime Kris Geurts van<br />

Kessel. « Nous fournissons des pièces d'usure<br />

pour des machines telles que les dessoucheuses,<br />

les broyeurs de déchets, les broyeurs forestiers<br />

et les déchiqueteuses, quelle que soit leur<br />

marque ou leur type. Pour chaque marque, nous<br />

disposons d'une pièce en stock ou nous pouvons<br />

la personnaliser. Cette dernière possibilité se<br />

rencontre au sein de la famille chez mon frère, ce<br />

qui nous rend vraiment uniques ».<br />

Une solution sur mesure<br />

Si le produit doit être bon, il en va de même<br />

pour le service. Kris Geurts van Kessel : « Nous<br />

sillonnons les routes tous les jours pour rendre<br />

ATWT Europe fournit tous les accessoires,<br />

du support au ciseau.<br />

48 RecyclePR .BE/<strong>FR</strong><br />

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L'équipe d'ATWT Europe avec, de gauche à droite : Inge Geurts van Kessel,<br />

Kris Geurts van Kessel (propriétaire/directeur) - Joshua van Gemert.<br />

« Si le produit se doit d'être bon,<br />

il en va de même pour le service. »<br />

visite à nos clients. L'expérience pratique est<br />

importante pour maintenir notre niveau de qualité<br />

élevé, mais aussi, par exemple, pour apporter des<br />

ajustements spécifiques à un produit original.<br />

Supposons qu'un client rencontre un problème<br />

avec la durée de vie d'un ciseau, il ne peut pas<br />

s'adresser au fabricant de la machine pour obtenir<br />

une « solution sur mesure ». ATWT Europe peut y<br />

Une gamme complète de pièces d'usure d'une qualité<br />

inégalée, voilà ce que représente ATWT Europe.<br />

répondre. Il n'est pas rare que nous adaptions une<br />

pièce d'usure, que nous appliquions une soudure<br />

ou une brasure supplémentaire pour prolonger la<br />

courbe de production. La durée de vie de l'outil<br />

est alors souvent deux fois plus longue pour une<br />

fraction de la valeur neuve d'un ciseau original.<br />

Cela permet à nos clients d'économiser beaucoup<br />

d'argent, car ils ne doivent le changer qu'une fois<br />

par an au lieu de deux. C'est aussi cela que nous<br />

entendons par service ».<br />

Recyclage écologique<br />

ATWT Europe fournit tous les accessoires, du<br />

support au ciseau. « Nous disposons également<br />

de tout le matériel de fixation nécessaire »,<br />

souligne Geurts van Kessel. « En résumé, tout ce<br />

qui s'use, à l'exception des tamis et des rotors.<br />

ATWT Europe est également un nom familier<br />

dans le domaine du recyclage vert. Le recyclage<br />

vert se caractérise par une plus grande « pollution<br />

». Les matériaux proviennent de partout. Parmi<br />

les déchets verts ramassés sur le bord de la<br />

route dans un camion, il peut y avoir une plaque<br />

d'égout. Ou d'autres types de « pollution » sous<br />

la forme d'un pavé, de sable et de fer. Cela a un<br />

effet considérable sur la durée de vie des pièces<br />

d'usure ». Selon Kris Geurts van Kessel, le plus<br />

grand coupable est le sable, qui entraîne l’usure<br />

plus rapide d’un burin soudé par rechargement<br />

par rapport au burin en carbure. Nous fournissons<br />

également « simplement » en interne un ciseau<br />

muni d'une pointe en carbure (brasage, ndlr). Une<br />

gamme complète de pièces d'usure d'une qualité<br />

inégalée, voilà ce que représente ATWT Europe.<br />

« Nous opérons à partir de notre succursale<br />

d'Oss, dans le Brabant-Septentrional, ce qui nous<br />

permet de desservir facilement les Pays-Bas, la<br />

Belgique et l'Allemagne. Récemment, nous avons<br />

entièrement remanié notre site internet et y<br />

avons ajouté un module de devis. Nous sommes<br />

donc également proches de nos clients par la<br />

voie numérique. » ❚<br />

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RECYCLER SANS POUSSIÈRE,<br />

UN DÉFI AUX MULTIPLES FACETTES !<br />

Aujourd'hui, l'exploitation minière urbaine (« urban mining ») fait partie intégrante<br />

de notre recherche de matériaux réutilisables. Ce qui était autrefois<br />

permis et une considération pratique ou économique est aujourd'hui une<br />

nécessité. La réutilisation des matériaux évolue rapidement et de nouvelles<br />

applications sont inventées chaque jour pour gérer nos ressources de manière<br />

plus durable et trouver une solution réutilisable pour tous ces nouveaux<br />

flux de déchets/blocs de construction qui nous arrivent.<br />

Texte et photos Vanderspek<br />

Presque rien ne peut être réutilisé sans traitement et sans de<br />

nombreuses étapes intermédiaires de broyage, de criblage,<br />

de nettoyage, de lavage, de séchage.... Pour notre industrie,<br />

cela signifie générer beaucoup de poussière. C'est pourquoi<br />

le contrôle des poussières est devenu une partie intégrante de<br />

nos activités de recyclage. Il va sans dire qu'un environnement<br />

sans poussière est bon pour l'environnement et la santé, car<br />

la poussière peut causer des désagréments et des problèmes<br />

de santé dans l'environnement, parmi le personnel et<br />

les passants. La poussière (poussière inerte, particules de<br />

plastique ou poussière de bois) peut également causer des<br />

problèmes dans vos installations. Un excès de poussière peut<br />

provoquer un échauffement ou des dommages entraînant<br />

une usure, un déséquilibre ou un blocage.<br />

« Ces solutions de<br />

haute technologie<br />

peuvent minimiser la<br />

dispersion des particules<br />

de poussière. »<br />

Précipitation de la poussière<br />

En pratique, nous allons utiliser un nuage d'innombrables<br />

gouttelettes pour capturer les particules de poussière. En<br />

augmentant leur poids (poussière + eau), elles précipitent<br />

sur le sol. Le nuage (gouttelettes plus grosses) ou le brouillard<br />

(microgouttelettes plus petites) est adapté à la taille des<br />

particules de poussière et à l'objectif poursuivi (contrôle<br />

de la poussière ou refroidissement). Le nombre de têtes de<br />

pulvérisation actives est également ajusté en fonction de<br />

la quantité de poussière à combattre pour une utilisation<br />

optimale de l'eau. Ces solutions de haute technologie<br />

permettent de minimiser la dispersion des particules de<br />

poussière. Pour y parvenir, nous devons travailler sur plusieurs<br />

fronts. À la source, c'est-à-dire lors du traitement des flux de<br />

déchets tels que les gravats, la ferraille, le bois... en équipant<br />

les broyeurs et les cribles de tels systèmes. Les installations<br />

mobiles sont de plus en plus souvent équipées d'une pompe<br />

à eau et d'un système de brumisation pour précipiter les<br />

particules de poussière libérées à la source. Les têtes de<br />

pulvérisation peuvent se trouver dans le carter du broyeur, à<br />

la sortie de la chambre et/ou sur le tapis. Il existe également<br />

des systèmes complémentaires disponibles séparément pour<br />

le contrôle local des poussières près des unités mobiles. Le<br />

mot « local » est très important ici, car l'eau est une denrée<br />

précieuse et un excès n'est bon ni pour l'environnement ni<br />

pour le porte-monnaie.<br />

Le contrôle des poussières peut être étendu<br />

Le stockage libère également de la poussière en raison<br />

du mouvement de chute des matériaux. C'est là qu'un<br />

ou plusieurs canons de brumisation mobiles d'une portée<br />

de 30 à 150 m sont souvent utilisés pour précipiter les<br />

particules de poussière. Ils peuvent être déplacés à l'aide<br />

d'un chariot élévateur, reposer sur un châssis mobile ou sur<br />

une remorque dotée de son propre générateur et de son<br />

propre système d'alimentation en eau, afin de bénéficier<br />

d'une autonomie totale. Par ailleurs, des installations<br />

fixes peuvent être utilisées dans des bâtiments fermés<br />

ou semi-ouverts et contrôlées à partir d'un point central.<br />

Le chargement et le déchargement sont également une<br />

source de poussière. Là aussi, il existe des solutions pour<br />

minimiser la poussière. En terrain découvert, un système<br />

de brumisation peut être relié à une radiocommande ou à<br />

une station météorologique automatisée qui prend alors<br />

en compte les conditions du moment, telles que la pluie<br />

et la direction et la vitesse du vent. Hormis le contrôle de<br />

la poussière, l'atomisation est extrêmement efficace pour<br />

le refroidissement et le contrôle des odeurs. En résumé,<br />

si vous avez une question sur le contrôle des poussières,<br />

consultez-nous, votre fournisseur.. ❚<br />

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Le système de maintenance conditionnelle engage<br />

le transformateur de matières plastiques sur la<br />

voie de l'absence de temps d'arrêt non planifié<br />

Le recyclage des plastiques n'implique pas les processus les plus complexes au monde. Mais il comporte de nombreuses étapes différentes,<br />

avec des entrées et des sorties à chaque fois, et des volumes très importants. Le moindre temps d'arrêt entraîne rapidement une grande<br />

quantité de déchets. Pour une grande entreprise de transformation du plastique aux Pays-Bas, qui convertit les déchets résiduels des<br />

consommateurs et des entreprises en énergie et en matières premières, les pannes fréquentes d'entraînements étaient une raison<br />

suffisante pour s'intéresser à l'analyse des vibrations et à la maintenance conditionnelle. Elle s’est tournée vers Rubix et SKF, car la mesure<br />

ne se limite pas à la pose d'un capteur. « Il faut savoir ce que l'on fait afin de retirer les bonnes informations de ces données », explique Dick<br />

van Elsen, directeur commercial chez Rubix Competence Centre Bearings & Power Transmission.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos Rubix et SKF<br />

Dans la région de Rotterdam, cette entreprise traite les déchets ménagers<br />

résiduels par bateau et par camion dans son terminal de transbordement.<br />

Elle a récemment construit un nouveau hall pour séparer le plastique et<br />

le conditionner en balles. L'installation de convoyage autour de laquelle<br />

le hall a été construit est particulièrement impressionnante à voir. On y<br />

trouve de nombreuses bandes transporteuses. Cela signifie aussi beaucoup<br />

d'entraînements. En cas de défaillance de ceux-ci, les choses peuvent vite mal<br />

tourner. « En raison de la contamination qui peut encore être présente dans le<br />

plastique (huile de friture, boissons gazeuses...) combinée avec la formation<br />

de poussière qui se produit dans de tels processus, vos entraînements sont<br />

mis à rude épreuve », explique Rhandy Rademaker, responsable des ventes<br />

chez SKF Group.<br />

Un spécialiste des vibrations SKF se rend sur site pour collecter et analyser les données.<br />

Ces données permettent d'établir une tendance et de surveiller les installations.<br />

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Le capteur IMx-1 de SKF offre une solution automatisée de système<br />

de maintenance conditionnelle fiable des pièces mobiles.<br />

processus. Les données sont envoyées vers un portail en ligne où une lumière<br />

clignotante indique l'état de chaque équipement. « Nos spécialistes assurent<br />

le suivi pour le client et le traduisent en actions concrètes à prendre pour<br />

maintenir l'installation en parfait état. »<br />

En surveillant vos installations critiques 24 heures sur<br />

24 et 7 jours sur 7 à l'aide des capteurs et de l'expertise<br />

appropriés, vous pouvez minimiser les arrêts de production.<br />

Des mesures bimensuelles aux mesures mensuelles<br />

Pour réduire les temps d'arrêt, l'aide des experts de Rubix et de SKF a été<br />

sollicitée. « Sur la base d'une analyse des vibrations, nous avons d'abord<br />

essayé de tout schématiser le mieux possible, puis nous avons élaboré une<br />

stratégie de maintenance. Le point de départ était la réalisation de mesures<br />

bimensuelles. Un spécialiste des vibrations SKF s'est ensuite rendu sur place<br />

pour collecter et analyser les données. Cela nous a fourni suffisamment de<br />

données pour que nous puissions établir une tendance. » Les processus ont<br />

déjà permis de réduire le nombre de défaillances à la satisfaction du client,<br />

mais il reste encore du potentiel d'amélioration. « Plus on peut mesurer, plus<br />

on peut déceler les problèmes potentiels. Cela nous donne une marge de<br />

manœuvre pour anticiper : établir un calendrier optimal pour un arrêt de<br />

maintenance, obtenir les pièces nécessaires en interne, libérer les experts<br />

adéquats pour le remplacement... » La fréquence des mesures a donc été<br />

augmentée à un cycle de mesure mensuel.<br />

Surveillance continue des installations critiques<br />

Cependant, le client voulait aller encore plus loin. Rubix et SKF ont donc<br />

lancé un projet pilote avec le capteur IMx-1, une solution automatisée de<br />

système de maintenance conditionnelle fiable des pièces en mouvement. «<br />

Les entreprises sont de plus en plus confrontées à une pénurie de personnel<br />

technique. Avec cette solution, nous pouvons, d'une part, retirer l'homme du<br />

terrain et, d'autre part, prendre des mesures quotidiennes pour une meilleure<br />

densité de données. Pour les entraînements plus difficiles d'accès, c'est<br />

également une excellente solution. De cette manière, vous suivez de près l'état<br />

de santé de votre équipement ». Le client a commencé avec une cinquantaine<br />

de points de mesure, sélectionnés en fonction de leur importance dans les<br />

Prolonger la durée de vie du système<br />

Le coût de l'investissement ? Le client l'a déjà rentabilisé s'il parvient à<br />

éviter ne serait-ce qu'un seul temps d'arrêt. « Les entreprises de recyclage ne<br />

commencent à gagner de l'argent que lorsque le produit recyclé quitte leur<br />

usine. La mentalité consiste souvent à faire fonctionner la machine autant<br />

que possible et aussi longtemps que possible jusqu'à ce qu'elle tombe en<br />

panne, mais il est possible de le faire beaucoup plus intelligemment. Grâce à<br />

un plan de maintenance adapté à votre installation et grâce au système de<br />

maintenance conditionnelle, vous pouvez apprendre beaucoup pour prolonger<br />

la durée de vie de votre installation, par exemple en utilisant un autre type<br />

de joint ou de lubrification. Toutes les installations n'ont pas besoin d'une<br />

surveillance continue. Mais en surveillant vos installations critiques 24 heures<br />

sur 24, 7 jours sur 7, à l'aide des bons capteurs et de l'expertise adéquate,<br />

vous pouvez minimiser les temps d'arrêt de votre production. Nous réalisons<br />

ensemble l'analyse de rentabilité pour montrer qu'un tel investissement en<br />

vaut vraiment la peine », conclut Dick van Elsen. ❚<br />

Les données sont envoyées vers un portail en ligne où une lumière<br />

clignotante indique l'état de chaque entraînement.<br />

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L'importateur Van Laecke Group a livré le Diamond Z DZH7000 au CETT de Rochefort.<br />

Le plus grand broyeur horizontal du<br />

monde est opérationnel en Belgique<br />

Les broyeurs horizontaux Diamond Z sont spécialement conçus pour le traitement des broussailles.<br />

Il pèse environ 56 tonnes, a une longueur de transport de 14,5 mètres et peut broyer jusqu'à 175 tonnes par heure de déchets verts, de<br />

troncs d'arbres, de bois de rebut, de pneus de voiture ou autres grâce à son moteur diesel Cat C27/C32 Stage V de 1200 ch. C'est pourquoi<br />

Van Laecke Group qualifie le Diamond Z DZH7000 de « plus grand broyeur horizontal du monde ». Cette machine est d'ailleurs également<br />

disponible dans une version électrique similaire.<br />

Texte Peter de Mos | Photos Van Laecke Group<br />

Après que le Diamond Z DZH7000 a été commandé en janvier 2<strong>02</strong>2 par<br />

l'entreprise de traitement des déchets CETT de Rochefort (Belgique), la<br />

machine a finalement pu être expédiée en Belgique depuis l'usine de Caldwell<br />

(Idaho-USA) au début de cette année, mais pas avant de faire encore escale<br />

à Las Vegas (États-Unis). C'est là que le public professionnel a pu voir pour<br />

la première fois l'énorme broyeur lors du salon professionnel du matériel<br />

CONEXPO, qui s'est tenu à Las Vegas (États-Unis) en mars <strong>2<strong>02</strong>3</strong>. Peu après,<br />

les 24 et 25 mai, le public du Benelux a pu l’admirer de près lors des journées<br />

de démonstration BVOR organisées à Brunssum (Limbourg néerlandais).<br />

Le champion sur chenilles du fabricant américain a naturellement suscité<br />

beaucoup d'intérêt, car le plus grand modèle de la série de 6 broyeurs<br />

Diamond Z n'est pas chose courante. Les journées de démonstration BVOR<br />

ont été suivies par un millier de personnes, principalement des décideurs.<br />

Une caractéristique unique des journées de démonstration est que toutes les<br />

machines présentées peuvent être vues en (pleine) action.<br />

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Avant que l'énorme machine ne soit transportée de l'usine nord-américaine jusqu'au<br />

CETT en Belgique, elle a encore fait escale au salon des matériaux Conexpo à Las Vegas.<br />

Les avantages des broyeurs horizontaux<br />

Les broyeurs horizontaux Diamond Z sont spécialement conçus pour<br />

transformer les broussailles, les déchets de jardin, les matériaux ligneux<br />

mixtes et autres en produits réutilisables et commercialisables. Les broyeurs<br />

horizontaux offrent de nombreux avantages par rapport aux broyeurs à<br />

cuve, tels qu'un très bon contrôle de la taille finale, une efficacité accrue<br />

et une plus grande polyvalence. L'utilisation d'un broyeur horizontal permet<br />

de produire plus efficacement un produit destiné à être utilisé comme<br />

combustible pour les chaudières, comme bois déchiqueté, comme litière<br />

d'étable et autres produits finis similaires. En effet, avec un broyeur horizontal<br />

doté d'une longue ouverture d'alimentation, il est beaucoup moins nécessaire<br />

de raccourcir le matériau d'alimentation avant de le broyer.<br />

La série DZH7000 offre une grande capacité<br />

Les broyeurs sont équipés d'un rouleau d'alimentation de grand diamètre à<br />

entraînement interne, qui comporte moins de pièces mobiles et est facilement<br />

accessible pour l'entretien. La surface de criblage est d'environ 3,7 mètres<br />

carrés. Avec une capacité de production de plus de 175 tonnes par heure,<br />

aucun autre broyeur horizontal ne peut rivaliser avec la puissance, l'énorme<br />

capacité de production et la polyvalence dans les environnements difficiles<br />

du DZH7000. Chez Diamond Z, ils qualifient ce broyeur d'outil idéal pour<br />

déblayer les « débris » après des tempêtes dévastatrices.<br />

La version sur chenilles (600 mm) possède toutes les caractéristiques<br />

et les capacités du modèle sur roues DZH7000, mais avec une mobilité<br />

supplémentaire importante sur les terrains difficiles, ce qui rend le broyeur<br />

utilisable presque partout.<br />

Un équipement de série très complet<br />

Les broyeurs Diamond Z sont conçus et construits pour fonctionner dans des<br />

conditions extrêmes et produire des résultats exceptionnels. Ils sont donc<br />

équipés en standard des éléments suivants :<br />

La version sur chenilles (600 mm) offre une mobilité accrue sur les<br />

terrains difficiles, ce qui rend le broyeur utilisable presque partout.<br />

• Une conception efficace du rotor.<br />

• Entraînement du rotor par accouplement fluide.<br />

• Accouplements à disques sans frottement.<br />

• Ventilateur inverseur.<br />

• Télécommande radio.<br />

• Le système de gestion de la pollution le plus tolérant de l'industrie.<br />

• Boîte à outils et capot moteur ❚<br />

L’entreprise familiale transforme les<br />

déchets en matières premières<br />

L'entreprise familiale CETT P. Monseu a été fondée en 2001 et dispose<br />

d'un grand centre de tri à Rochefort (B), où tous les déchets sont<br />

transportés, triés et traités. L'entreprise transforme les déchets en<br />

matière première pour leur donner une seconde vie ! De cette manière,<br />

les déchets apportent une contribution importante à l'environnement,<br />

car ils permettent d'éviter le pillage de nouvelles matières premières.<br />

Les déchets traités proviennent principalement des PME et des<br />

ménages. Grâce à ses différents agréments, elle est autorisée à<br />

collecter, transporter et traiter tous les déchets non dangereux<br />

(y compris les déchets contenant des fibres d'amiante-ciment liées) en<br />

Région wallonne.<br />

L'entreprise familiale CETT P. Monseu a été fondée en 2001 et dispose d'un grand centre de tri à Rochefort (B), où tous les déchets sont transportés, triés et traités.<br />

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Un broyeur mobile et une table de tri modernisent le parc de machines<br />

OPTIMISATION DU CYCLE ÉCOLOGIQUE<br />

Smart Equipment fait les choses un peu différemment. En effet, l'entreprise de Maastricht sait que la chose la plus importante pour ses<br />

clients est le coût total de possession ou le « coût par tonne ». C'est pourquoi l'entreprise s'associe à des fournisseurs qui répondent aux<br />

besoins de ses clients, au moment opportun et au meilleur prix. RE:Eggermont, basée à Deinze, le savait également.<br />

Texte Kris Vandekerckhove | Photos Smart Equipment<br />

Matthias De Coninck, directeur des ventes<br />

Benelux Smart Equipment : « Nous atteignons ces<br />

niveaux de service en utilisant efficacement nos<br />

partenariats. C'est pourquoi RE:Eggermont nous<br />

a acheté en toute confiance deux machines de<br />

pointe. Le Tana Shark 440DTeco (équipé de toutes<br />

les options possibles et imaginables) ainsi que la<br />

table de tri M&K PS312M avec séparateur d'air et<br />

aimant overband. »<br />

De la démolition à l'aménagement<br />

Grond- & Afbraakwerken Eggermont est une<br />

entreprise jeune, dynamique et moderne qui<br />

se concentre sur les travaux d'infrastructure,<br />

de terrassement et de démolition, tant pour les<br />

particuliers que pour les professionnels. L'équipe<br />

de plus de 45 collaborateurs professionnels<br />

propose différents services, notamment des<br />

travaux de terrassement, de démolition, d'assainisse<br />

ment, d'environne ment et de nivelle ment.<br />

Simon Eggermont, gérant : « Notre boucle écologique<br />

est un maillon essentiel de l'entre prise. En<br />

effet, nous accordons une grande importance<br />

au recyclage des matériaux issus des travaux<br />

de démolition, dans notre propre entreprise de<br />

recyclage RE:Eggermont. En effet, la synergie<br />

Le Tana Shark 440DTeco est le broyeur mobile mono-axial le plus puissant et le plus polyvalent.<br />

La capacité à changer la taille des pièces en moins de<br />

10 minutes lui confère une flexibilité sans précédent.<br />

La table de tri M&K PS312M, avec séparateur d'air et aimant overband,<br />

offre une solution intégrée pour le tri manuel des déchets.<br />

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entre les deux entreprises boucle l'ensemble<br />

du cycle de construction, de la démolition<br />

à l'aménagement. Pour optimiser le parc de<br />

machines de RE:Eggermont, et aussi parce que<br />

nous sommes toujours en pleine croissance, nous<br />

avions besoin d'un broyeur mobile et d'une table<br />

de tri. Nous avons donc frappé à la porte de<br />

Smart Equipment ».<br />

Un broyeur puissant et écologique<br />

De Coninck : « Le Tana Shark 440DTeco est le<br />

broyeur mobile mono-axial le plus puissant et le<br />

plus polyvalent. Grâce à sa construction robuste et<br />

à ses composants de haute qualité, le Tana Shark<br />

440DTeco est capable de broyer efficacement les<br />

matériaux les plus lourds, tels que les plastiques,<br />

les déchets de bois, les pneus et les déchets<br />

industriels. La conception unique du rotor et du<br />

panier garantit un broyage précis et uniforme, ce<br />

qui rend le produit final adapté au recyclage et à la<br />

réutilisation. La possibilité de changer la taille des<br />

pièces en moins de 10 minutes offre une flexibilité<br />

sans précédent. Cette dernière caractéristique était<br />

évidemment importante pour RE:Eggermont ».<br />

Eggermont : « Outre ses puissantes performances,<br />

le Tana Shark 440DTeco offre également des<br />

atouts écologiques, ce qui est toujours primordial<br />

pour nous. En effet, la machine est équipée des<br />

dernières technologies de contrôle des émissions,<br />

La conception unique du rotor et du panier garantit un broyage précis et<br />

uniforme, ce qui rend le produit final adapté au recyclage et à la réutilisation.<br />

ce qui permet de réduire les émissions nocives et<br />

de répondre aux normes environnementales les<br />

plus strictes. Cela en fait non seulement un choix<br />

efficace et fiable, mais également une solution<br />

durable pour le traitement des déchets ».<br />

Le design ergonomique assure un<br />

tri pratique<br />

De Coninck : « La table de tri M&K PS312M avec<br />

séparateur d'air et aimant overband offre une<br />

solution intégrée pour le tri manuel des déchets.<br />

Elle permet aux opérateurs de sélectionner<br />

et de séparer rapidement et précisément les<br />

matériaux de valeur des autres déchets. Grâce à<br />

une conception ergonomique et à des stations<br />

de tri pratiques, les opérateurs peuvent travailler<br />

efficacement et identifier et retirer facilement<br />

les matériaux souhaités. » La conclusion<br />

d'Eggermont : « Cette machine est également<br />

un succès. En effet, elle nous offre une solution<br />

efficace pour le tri et la séparation des déchets.<br />

Grâce à ses caractéristiques innovantes et à sa<br />

conception conviviale, cette machine constitue un<br />

investissement intéressant pour les organisations<br />

qui s'efforcent d'optimiser la récupération des<br />

matériaux et la gestion durable des déchets. En<br />

d'autres termes, elle convient parfaitement à une<br />

entreprise comme RE:Eggermont ». ❚<br />

De construction robuste, le Tana Shark 440DTeco est capable de broyer efficacement les plastiques, les déchets de bois, les pneus et les déchets industriels.<br />

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La volonté de minimiser les émissions<br />

EXPANSION SUBSTANTIELLE DE LA FLOTTE DE<br />

LOCATION ET DE L'ASSORTIMENT DE VENTE<br />

Smet Rental est une entreprise familiale qui a vu le jour au début des années 2000. Forts de leurs années d'expérience dans le secteur et en<br />

raison de la demande croissante du marché, Stefaan Smet et Hilde Gabriels se sont lancés dans la location de cribles. Ce fut le point de départ<br />

d'une croissance exponentielle de l'entreprise. Grâce à la qualité de son service et à sa réactivité, l'entreprise a bénéficié d'un bouche-àoreille<br />

très positif. Et en <strong>2<strong>02</strong>3</strong>, l'ambitieuse entreprise a enregistré une nouvelle croissance significative ...<br />

Texte Kris Vandekerckhove | Photos Smet Rental<br />

Le crible vibrant électrique<br />

Mekano ECO 6.<br />

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Depuis plusieurs années, Smet Rental investit résolument dans une flotte aux<br />

émissions les plus faibles possibles. Steven Teirlinck, directeur opérationnel de<br />

Smet Rental : « Pour un secteur d'avenir qui émet moins d'azote, il est essentiel<br />

de rendre les machines et la logistique plus durables. Des équipements plus<br />

propres garantissent un air plus pur et donc un environnement plus sain.<br />

C'est pourquoi nous avons commencé à transformer et à élargir notre flotte<br />

en y ajoutant le plus grand nombre possible de machines zéro émission. Cette<br />

année aussi, nous avons considérablement élargi notre flotte de location :<br />

• Séparateur aéraulique Airbasic Westeria;<br />

• 2 x cabine de tri mobile CRSNI;<br />

• 2 x Terex Finlay 883+ (hybride);<br />

• 2 x Siebo 6000 Siebotec (hybride);<br />

• 2 x Komptech Crambo 5200 Direct;<br />

• 3 x Evoquip Colt 600. »<br />

• Convoyeur ROCO T80 AG<br />

• 2x ROCO RYDER 1000<br />

• Crible vibrant Keestrack K4<br />

• Concasseur à mâchoires Keestrack B3<br />

• 3 x séparateur aéraulique SmetVac 400 D<br />

• 2 x séparateur aéraulique SmetVac 400E (électrique)<br />

• Crible vibrant Maskin Mekano ECO 6 (électrique)<br />

• Séparateur de densité à base d’eau WIMA HDS-S<br />

SmetVac nouveau look<br />

« Nous avons récemment remanié notre SmetVac, dont nous louons et<br />

vendons plusieurs types (électriques et diesel) », poursuit Steven Teirlinck.<br />

« Grâce à sa conception compacte, le séparateur aéraulique Airvac SV400E<br />

peut être facilement monté sur tous nos cribles à tambour, cribles vibrants,<br />

cribles à étoiles, concasseurs, broyeurs et installations fixes. Avec son système<br />

d'extraction de 30 kW, l'Airvac SV400E peut séparer sans effort les matériaux<br />

légers de divers flux de déchets. L'intensité du flux d'air peut être réglée à<br />

l'aide d'un bouton rotatif, ce qui permet d'ajuster avec précision le séparateur<br />

aéraulique. Grâce à sa prise triphasée de 415 V, le séparateur aéraulique<br />

peut fonctionner entièrement à l'électricité. Par conséquent, l'Airvac SV400E<br />

ne produit pas d'émissions et convient donc parfaitement à une utilisation<br />

en intérieur. Dans les endroits où il n'est pas possible de brancher un<br />

appareil électrique, la variante diesel est une bonne alternative. L'Airvac<br />

SV400D dispose d'un réservoir diesel de 135 litres et consomme en moyenne<br />

8 litres par heure. »<br />

Deux broyeurs supplémentaires ont été ajoutés à la gamme de<br />

location – sur la photo, le Komptech Crambo 5200 Direct.<br />

« Maskin Mekano ECO 6 –<br />

Cribler toute l’année. »<br />

Une concession remarquable<br />

« Cette année, nous avons également obtenu une concession remarquable.<br />

Nous sommes en effet devenus le distributeur exclusif de CRSNI pour le<br />

Benelux. Cette entreprise nord-irlandaise est active dans le recyclage depuis<br />

plusieurs années. Elle se concentre sur la construction de cabines de tri<br />

mobiles et fixes. Elle fabrique également des bunkers de décharge, des petits<br />

convoyeurs et des cribles à tambour fixes. Cet élargissement de notre gamme<br />

nous permet d'atteindre de nouveaux clients et de soutenir ainsi une partie<br />

encore plus importante du monde du recyclage », déclare Steven Teirlinck<br />

avec enthousiasme. ❚<br />

Nouvelle concession CRSNI – sur la photo, la cabine de tri mobile CRS <strong>02</strong>1 Mobile.<br />

Deux nouveaux cribles à tambour – sur la photo, le Siebo 6000E.<br />

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DESTINATION CONNUE<br />

RECYLAGE GARANTI<br />

Valipac est la première organisation européenne à avoir réussi à établir<br />

une cartographie précise des déchets d’emballages industriels en plastique<br />

et à contrôler les recycleurs. Une initiative qui garantit que vos déchets d’emballages<br />

sont effectivement recyclés. Et ça, c’est bon pour vous et pour la planète!<br />

Plus d’infos sur valipac.be


Mousse antipoussières prête à l’emploi<br />

ÉLIMINEZ TOUTES LES POUSSIÈRES AVEC<br />

UNE MOUSSE AU PARFUM DÉLICIEUX<br />

Depuis plus de vingt ans déjà, BeePro BV commercialise sous le nom BeeFoam une solution de lutte contre les poussières à base de mousse,<br />

et non d’eau. La toute dernière application de cette solution est fournie dans des conteneurs de 8 pieds prêts à l’emploi. Une fois sur le lieu<br />

d’utilisation, il suffit de brancher la fiche dans la prise de courant et de raccorder l’arrivée d’eau.<br />

Texte Armand Landman | Photos BeePro<br />

Car la poussière demeure un problème dans de nombreuses entreprises<br />

de recyclage, mais aussi pour les hauts fourneaux ou sur les chantiers de<br />

démolition. Il était temps d’y remédier, selon Beeksma. « BeeFoam ne<br />

repousse pas seulement la poussière : il dégage un parfum délicieusement<br />

frais et n’abîme pas la peau. La mousse est un produit 100 % biologique,<br />

totalement inoffensif pour l’homme et l’environnement.<br />

Installation de dosage de mousse<br />

BeeFoam est très simple à utiliser. Les responsables du traitement de la<br />

poussière achètent d’abord une installation chez BeePro BV, éventuellement<br />

dans des conteneurs prêts à l’emploi. L’unité se compose d’un boîtier métallique<br />

contenant une pompe, qui aspire la mousse et la mélange à l’eau et à l’air. L’eau<br />

et l’air sont aspirés par la pompe d'un côté via deux conduites. De l’autre côté,<br />

le mélange quitte l’unité puis est battu dans un réservoir en inox, après quoi la<br />

mousse ainsi générée est pulvérisée sur le matériau à traiter.<br />

« Une fois sur le lieu d’utilisation, il suffit de brancher la fiche<br />

dans la prise de courant et de raccorder l’arrivée d’eau. »<br />

« Aujourd’hui, nous présentons toute l'installation de dosage de mousse, liquide<br />

compris, dans un conteneur », explique Wybren Beeksma de BeePro, basée dans<br />

le hameau frison de Deinum. « Une fois sur le lieu d’utilisation, il ne reste plus<br />

qu’à raccorder les arrivées de courant électrique, d’eau et d’air. Les conteneurs<br />

sont pourvus d'un tuyau, qui doit être raccordé à un point d’extinction, par<br />

exemple sur le convoyeur. Aucune autre préparation n’est nécessaire. »<br />

Ensemble, nonante-neuf litres d’eau plus un litre de BeeFoam produisent<br />

pas moins de cinq mille litres de mousse. Si un supplément de mousse est<br />

nécessaire, la pompe maintiendra automatiquement les proportions du<br />

mélange. L’installation BeeFoam peut être montée sur une ligne de tri fixe,<br />

mais BeePro peut aussi fournir une installation mobile pour les broyeurs de<br />

bois ou de débris mobiles. ❚<br />

« L’installation BeeFoam peut être montée sur une ligne de tri<br />

fixe, mais BeePro peut aussi fournir une installation mobile<br />

pour les broyeurs de bois ou de débris mobiles. »<br />

La nouvelle application de ce concept éprouvé fait de l’invention de Beeksma<br />

un vrai concept « plug-and-play ». Ce qui évite tout un travail de raccordement<br />

sur le terrain. « Pour l’Europe, il s’agit vraiment d’une innovation pratique.<br />

Mais je livre aussi à la Chine, où cela coûte moins cher de tout raccorder sur<br />

place. Toutefois, cette différence est due aux coûts du transport. »<br />

Wybren Beeksma avait déjà une longue expérience du contrôle de la poussière<br />

lorsqu’il a découvert le concept d’utilisation de mousse contre la poussière<br />

dans l’industrie minière. Il a alors fondé BeePro BV et décidé qu’il était temps<br />

de convaincre d’autres segments de marché de l’utilité de la mousse dans la<br />

lutte contre la poussière.<br />

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Vers plus de durabilité et d’efficacité<br />

ÉCONOMISEZ DE L'ÉNERGIE GRÂCE À UN<br />

NOUVEAU MODULE DE DÉPOUSSIÉRAGE<br />

L’aspiration de la poussière à la source empêche la propagation des particules de poussière. (Photo : Nederman).<br />

Avec près de 80 ans d’expérience dans le dépoussiérage industriel, Nederman, une entreprise internationale basée en Suède, est un véritable<br />

expert de l’air pur. En évacuant efficacement la poussière et la fumée, les entreprises protègent la santé de leurs collaborateurs, réduisent<br />

leur impact sur la nature et sur leur environnement, et prolongent la durée de vie de leurs machines. Grâce au nouveau module SAVE, les<br />

entreprises économisent de l’énergie et optimisent les prestations de leur système d’aspiration. Pour Nederman, la prochaine étape consiste<br />

à mettre en place des flux d’air industriel propres et un processus durable et efficace.<br />

Texte Saar Bentein | Photos Nederman<br />

The Clean Air Company<br />

Pour respecter la législation sur la santé au travail<br />

ainsi que les règles de VLAREM, les entreprises<br />

sont obligées d’aspirer la poussière et la fumée<br />

générées durant le processus de production.<br />

D’après Gunther Maes, Sales Manager Configured<br />

Solutions chez Nederman, un système efficace<br />

d’aspiration de la poussière n’est pas uniquement<br />

une obligation.<br />

« Nous aidons les entreprises à aspirer leur<br />

poussière et leur fumée de façon efficace, ce<br />

qui engendre une valeur ajoutée à tous les<br />

niveaux. Pour les collaborateurs, qui peuvent<br />

ainsi travailler dans un environnement sain et sûr.<br />

Pour l’environnement des entreprises et pour la<br />

nature, en empêchant les substances nocives de<br />

s’échapper. Et pour le processus de production des<br />

entreprises elles-mêmes. La qualité du produit s’en<br />

ressent, ainsi que la durée de vie des appareils.<br />

Pensez aux armoires et moteurs électriques, par<br />

exemple, qui s’usent très vite lorsqu'il y a de la<br />

poussière aux alentours », explique Gunther.<br />

Aspirer la poussière à la source<br />

Dans le secteur du recyclage, la formation de<br />

poussière est inévitable. Des bras d’aspiration aux<br />

dispositifs d’aspiration sur outil en passant par<br />

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Avec SAVE, les entreprises économisent de l’énergie (Photo : Nederman).<br />

Économisez avec SAVE<br />

Dernièrement, Nederman a lancé SAVE, un<br />

module complémentaire qui permet aux entreprises<br />

d’économiser de l’énergie. SAVE recueille<br />

les informations opérationnelles relatives aux<br />

besoins d’une machine ou d'un processus en<br />

matière d’aspiration. Ces informations sont<br />

trans mises sans fil à un système de contrôle<br />

central, qui envoie ensuite des instructions aux<br />

variateurs de fréquence ainsi qu'aux registres pour<br />

l'optimisation du débit d'air et de la pression.<br />

Gunther Maes : « Certaines machines ont besoin<br />

d’une aspiration ou d'une pression négative plus<br />

importante. SAVE répond à ces besoins rapidement<br />

et intelligemment, sans que vous deviez faire quoi<br />

que ce soit. La commande des machines s’effectue<br />

beaucoup plus à la demande, et votre entreprise<br />

économise de l’énergie. Jusqu’à 70 % par rapport<br />

aux installations d’aspiration traditionnelles, qui<br />

fonctionnent encore avec un bouton ON/OFF. »<br />

Outre cette économie d’énergie, Gunther Maes<br />

pointe un gain en termes de HVAC. Avec la<br />

commande à la demande, SAVE réduit la quantité<br />

d’air chaud aspiré. Ce qui amoindrit également la<br />

charge exercée sur les systèmes de réchauffement et<br />

de refroidissement, ainsi que l’usure des systèmes.<br />

Plus de données pour une meilleure<br />

vision<br />

L’efficacité énergétique n’est que l’un des grands<br />

avantages du module SAVE, sans compter qu'il<br />

peut aussi être monté sur des installations qui<br />

ne viennent pas de Nederman. Mais ce système<br />

enregistre également les données des machines :<br />

vitesse de l’appareil, bon fonctionnement de<br />

l’aspiration, niveau des émissions, etc. Les<br />

entreprises peuvent consulter elles-mêmes ces<br />

rapports via Nederman Insights Analytics.<br />

« Les entreprises peuvent vérifier à tout moment<br />

comment se porte leur système et quelles seraient<br />

les optimisations utiles ou nécessaires. En outre,<br />

ce procédé permet de présenter facilement les<br />

rapports aux syndicats, aux autorités ou encore à<br />

la province. D’une simple pression sur un bouton,<br />

vous répondez à leur demande d'information. »,<br />

conclu Gunther Maes. ❚<br />

des unités mobiles de nettoyage de grandes et<br />

petites tailles, Nederman propose aux acteurs du<br />

secteur toute une variété d’applications. Gunther<br />

Maes : « Aspirer à la source reste la meilleure<br />

approche. Lorsqu’on aspire directement sur l’outil,<br />

la poussière et les particules fines sont évacuées<br />

directement et rapidement, avant d’atteindre les<br />

voies respiratoires des collaborateurs. »<br />

Si l’aspiration à la source est impossible,<br />

Nederman propose des solutions générales de<br />

purification de l’air. « Nous nous entretenons<br />

systématiquement avec le client pour examiner<br />

ses besoins spécifiques. Notre gamme de produits<br />

est si vaste que nous pouvons toujours réaliser<br />

une solution sur mesure », précise Gunther.<br />

Nederman propose plusieurs solutions sur mesure (Photo : Nederman).<br />

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La circularité, un atout pour<br />

la Construction en Wallonie<br />

La Belgique et les régions comptent sur ce secteur pour concrétiser, dans les années à venir, d’ambitieuses politiques climatiques en matière<br />

de rénovation circulaire. Grâce à notre savoir-faire et à nos technologies, une grande partie des déchets de construction actuels peut être<br />

réutilisée dans de nouvelles applications et projets d'infrastructure.<br />

Texte & photos DENUO<br />

Cependant, nous devons encore surmonter certains<br />

obstacles majeurs pour optimiser le réemploi et le<br />

recyclage des matériaux de construction et éviter<br />

que le secteur de la construction ne dépende de<br />

matières premières primaires.<br />

Par exemple, l'extraction de minéraux non<br />

métalliques (tels que le sable et le gravier) a<br />

triplé dans le monde au cours des deux dernières<br />

décennies, avec des conséquences dévastatrices<br />

pour l'environnement.<br />

Il faut également noter que ce secteur a connu<br />

une baisse de production de 7 % au cours des<br />

années 2010-2<strong>02</strong>0, alors que la production de<br />

déchets au sein du secteur a augmenté de plus de<br />

6 % au cours de la même période. Par conséquent,<br />

le niveau de déchets de construction par unité de<br />

production a augmenté.<br />

Ces 3 et 4 octobre <strong>2<strong>02</strong>3</strong>, la Wallonie organisait<br />

deux journées d’études sur le thème du « Zéro<br />

déchets dans la construction ». L’occasion de réunir<br />

l’ensemble des parties prenantes concernées par<br />

ce flux important de déchets puisqu’il représente<br />

plus de 30% de la production belge de déchets.<br />

Un nouveau cadre normatif<br />

Sous l’impulsion de directives européennes, les<br />

autorités publiques en Wallonie ont retranscrit, au<br />

travers du projet d’arrêté du gouvernement wallon<br />

relatif à la hiérarchie des déchets, la nécessité d’une<br />

gestion plus volontariste des déchets sur chantier.<br />

Même si le texte en projet n’est pas définitif, il<br />

imposera que tout producteur de déchets veille<br />

au respect du tri à la source en vue d’une gestion<br />

conforme à la hiérarchie des modes de gestion<br />

des déchets.<br />

Parmi les nouveaux flux à collecter sélectivement, le<br />

polystyrène expansé (EPS), les déchets en plastique<br />

rigide, les matériaux en PVC, les liens de cerclage<br />

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de ressources naturelles, de diminuer l’impact<br />

carbone par l’utilisation de matière recyclée mais<br />

aussi d’améliorer la disponibilité des produits.<br />

Il permettra en effet d’alimenter en matière les<br />

filières de recyclage récemment installées (laines<br />

minérales par Knauf Insulation, traitement<br />

du plâtre par Replic, recyclage des bitumes<br />

par Derbigum, …) et d’envisager de nouveaux<br />

investissements locaux.<br />

Une collaboration nécessaire entre<br />

les parties prenantes<br />

La mise en application de ces mesures reste un<br />

défi en raison des contraintes opérationnelles sur<br />

chantier, des plus petits volumes collectés et de<br />

l’augmentation des flux logistiques.<br />

en plastique, le béton cellulaire, les déchets de<br />

plâtre ou encore les isolants en laines minérales.<br />

Une attention particulière devra également être<br />

portée sur les éléments réemployables.<br />

Par ailleurs, le projet prévoit l’obligation de<br />

réaliser un inventaire déchets-matériaux avant<br />

la démolition ou la rénovation importante d’un<br />

ouvrage. L’objectif, réfléchir le plus en amont aux<br />

risques présents au sein de la structure existante,<br />

par exemple en matière d’amiante et de déchets<br />

dangereux, mais aussi d’identifier les ressources<br />

à conserver sur site ou à exploiter dans la chaîne<br />

de recyclage.<br />

Le développement de filières locales<br />

Ce nouveau cadre permettra certainement<br />

d’améliorer la circularité en réduisant la demande<br />

La gestion de ces déchets ne pourra pas être<br />

efficace sans une collaboration étroite entre les<br />

différentes parties prenantes. Les collecteurs et<br />

centres de tri, maillons indispensables de la chaine<br />

de valeur, devront adapter leurs outils et mettre<br />

leur expertise à disposition des entrepreneurs.<br />

Des partenariats public-privé pourront être<br />

encouragés pour optimiser l’ensemble de la<br />

chaine logistique et développer des solutions<br />

innovantes et durables.<br />

Le recyclage offre une multitude d'avantages<br />

environnementaux, économiques et sociaux.<br />

Il joue un rôle essentiel dans la transition vers<br />

une construction plus durable et contribue à la<br />

préservation de l'environnement à long terme. ❚<br />

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POUR UNE TRAÇABILITÉ GARANTIE DES TERRES<br />

RÉDIGER LE RQT AVEC<br />

L’AIDE D’EXPERTS<br />

Forage d’un andain sur un stade de foot : prise d’échantillons de terres avant évacuation.<br />

Profex est un bureau d'études et de conseils pour les entrepreneurs, les PME et les industriels créé en 2014 au sein du groupe United<br />

Experts. Le nom est déjà évocateur puisqu’il fait référence aux quelque trente EXperts PROFessionnels que compte le bureau de conseils.<br />

Ces derniers endossent avec passion le rôle de guides expérimentés dans trois domaines : l'environnement (et la construction), le sol et<br />

l'énergie. Leurs conseils avisés poursuivent un seul et même objectif : la réussite de chaque projet grâce à une approche pragmatique … et<br />

une connaissance approfondie des législations en vigueur. Et dans cet article François Huon, chef de projet pour le département sols, étude<br />

de sols et dépollution, revient sur la problématique de la traçabilité des terres.<br />

Texte Luc Ophals | Photos Profex<br />

Par méconnaissance ou toute autre raison moins<br />

louable, il arrive qu’un site accueille des dépôts de<br />

terre excavées, non réglementés et non autorisés.<br />

Ces dépôts sauvages sont précisément à l’origine<br />

de la nouvelle législation wallonne relative à<br />

la traçabilité des terres, en vigueur depuis le<br />

1er mai 2<strong>02</strong>0. François Huon précise la teneur<br />

du décret : « Dès qu’une certaine quantité de<br />

terre est déplacée d’un site vers un autre, il est<br />

obligatoire de rédiger un rapport de qualité des<br />

terres, en abrégé RQT. En règle générale, tout<br />

terrain réputé « suspect », c’est-à-dire susceptible<br />

d’abriter une activité industrielle présentant<br />

des risques de contamination du sol, entraîne<br />

l’obligation d’établir un RQT dès que des terres<br />

sont creusées et sorties de ce terrain, ceci dans un<br />

souci de traçabilité totale. Toutefois, un RQT doit<br />

également être établi dans le cas d’un volume<br />

de terres excavées supérieur à 400 mètres cubes<br />

sur un terrain réputé « non suspect », tel qu’un<br />

terrain de construction résidentielle de grandes<br />

dimensions, par exemple ».<br />

Le trajet plus en détails<br />

La traçabilité ne se limite pas au rapport de<br />

qualité des terres. « Une fois le RQT rédigé, les<br />

terres en question se voient attribuer un code<br />

selon le type d’usage. Si le maître d’ouvrage,<br />

l’entrepreneur, souhaite transporter ces terres, il<br />

doit transmettre une notification de mouvement<br />

de terres, qui mentionne le transport de ces terres<br />

vers un site adéquat, conforme à l’usage stipulé »<br />

explique François Huon. Et d’ajouter : « Légiférer<br />

le transport de terres implique le suivi de tous ces<br />

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transports. Ceci est encadré par l’asbl Walterre,<br />

qui réceptionne nos RQT, délivre les certificats de<br />

contrôle des terres, réceptionne les notifications<br />

de mouvement de terre et délivre les documents<br />

de transport ».<br />

Dans la pratique, chaque terrain en Wallonie<br />

est gratifié d’un code selon son utilisation réelle<br />

et le plan de secteur. Cinq usages spécifiques<br />

sont ainsi recensés : l’usage naturel, l’usage<br />

agricole, l’usage résidentiel, l’usage récréatif ou<br />

commercial et l’usage industriel. A chaque usage<br />

correspond une concen tration plus ou moins<br />

importante de contami nants, en conformité avec<br />

les normes de pollution fixées dans l’arrêté wallon<br />

lié au décret sols.<br />

L’intervention de Profex<br />

Supposons qu’un client (entreprise, promoteur<br />

immobilier ou autre) contacte Profex parce que<br />

son projet entre dans les conditions imposant un<br />

RQT. François Huon : « La première étape consiste<br />

à collecter des données sur les volumes excavés,<br />

la profondeur d’excavation, la présence d’égouts<br />

ou autres conduites d’utilité publique, etc. Puis<br />

nous établissons un plan de forage. Une sorte<br />

de guide de référence. Celui-ci sert de base pour<br />

déterminer le nombre d’échantillons à prélever<br />

en fonction du volume de terres et à envoyer au<br />

laboratoire d’analyse. Il peut arriver que l’on doive<br />

appliquer une stratégie de forage différente selon<br />

les différents lots de terre (terre limoneuse sur le<br />

premier mètre excavé, terre sablonneuse sur le<br />

second mètre…). Arrivés au laboratoire, les divers<br />

échantillons subissent une batterie d’analyses<br />

standard, dont les résultats servent de base pour<br />

la rédaction du rapport de qualité des terres, y<br />

compris l’usage préconisé. Ce rapport est envoyé à<br />

l’asbl Walterre qui nous fait parvenir une demande<br />

de complément d’informations ou délivre le<br />

certificat de contrôle de qualité des terres dans les<br />

15 jours après réception dudit rapport ».<br />

Les demandes d’intervention adressées à Profex<br />

émanent principalement d’entreprises, de promoteurs<br />

immobiliers, d’universités qui rénovent<br />

leur campus, de particuliers qui ont un projet de<br />

grande construction, d’architectes pour la construction<br />

de centres d’affaires… François Huon<br />

conclut : « Nous pouvons être sollicités à plusieurs<br />

Forage d’un andain : prise d’échantillons de terre,<br />

avec une tarière manuelle, avant évacuation.<br />

phases d’un projet, par exemple avant le début<br />

des travaux parce que le permis de construire<br />

n’est pas octroyé ou l’a été tout récemment,<br />

mais également après le début des travaux parce<br />

que l’entrepreneur était mal informé et n’a pris<br />

connaissance de cette obligation de traçabilité<br />

qu’en cours de chantier. Ce qui est aussi important<br />

de noter, c’est que cette traçabilité vise toutes les<br />

terres qui arrivent sur le territoire wallon, donc elle<br />

concerne aussi les terres qui quittent un chantier<br />

bruxellois pour rejoindre un site en Wallonie. Tout<br />

déplacement non autorisé est une infraction qui<br />

est évidemment sanctionnée ». ❚<br />

Prise d’échantillons à la tarière manuelle dans un parking avant la mise en œuvre de travaux et l’évacuation des terres.<br />

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UNE ENTREPRISE DE RECYCLAGE À L’HONNEUR<br />

ALLEZ PLUS LOIN DANS LA<br />

VALORISATION DES FLUX<br />

DE DÉCHETS CONTENANT<br />

DE L’ALUMINIUM<br />

Comment créer de la valeur ajoutée avec de la ferraille ? C’est la<br />

question que s’est posée Michael Nelissen lors de la transformation<br />

du commerce de métaux Werrens à Balen. La réponse ? L’aluminium.<br />

En s’intéressant d’abord aux canettes de boissons puis en<br />

élargissant les connaissances acquises à d’autres flux d’aluminium,<br />

il essaie - sous la nouvelle appellation TARC pour « the aluminium<br />

recovery company » – d’aller toujours plus loin. « Chaque problème<br />

et élément perturbateur que nous rencontrons sont des nouvelles<br />

opportunités », déclare l’administrateur.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos TARC<br />

Même à partir de produits difficilement valorisables comme les tuyaux Alpex<br />

(sanitaire), les capsules de café ou les plaquettes de médicament, TARC parvient<br />

à récupérer l’aluminium avec sa nouvelle ligne de traitement.<br />

​L’histoire de TARC remonte à 1997. « A l’époque, un transformateur de<br />

métaux avait reçu un chargement de canettes contaminées et ne savait pas<br />

quoi en faire. Nous avons effectué un premier traitement avant de les livrer<br />

à un transformateur à Gand qui s’est finalement tourné vers une fonderie<br />

d’aluminium aux Pays-Bas. » Ce fut le point de départ d’une recherche<br />

vers plus d’efficience pour traiter les flux d’aluminium et les valoriser au<br />

maximum. Une démarche encore ancrée aujourd’hui dans l’entreprise. « Nous<br />

avons commencé par un système de tri simple pour pouvoir livrer nousmêmes<br />

l’aluminium sur mesure aux fonderies. Les problèmes que nous avons<br />

rencontrés ont été un point de départ pour faire mieux sur la ligne suivante.<br />

Plus vite, mieux et sans les perturbations rencontrées auparavant. Les flux<br />

d’aluminium deviennent alors de plus en plus complexes. » Même à partir<br />

de produits difficilement valorisables comme les tuyaux Alpex (sanitaire), les<br />

capsules de café ou les plaquettes de médicament, TARC parvient à récupérer<br />

l’aluminium avec sa nouvelle ligne de traitement.<br />

L’automatisation tranquillise<br />

Vingt ans plus tard, le site de Balen compte neuf lignes de tri d’aluminium.<br />

Chaque année, 20 000 tonnes y sont traitées. Et l’entreprise ne se repose<br />

pas sur ses lauriers. « Nous essayons constamment de réfléchir aux étapes<br />

suivantes. Le simple fait de se promener entre les installations et de discuter<br />

avec les opérateurs permet d’apprendre beaucoup de choses sur ce qu’on<br />

peut améliorer. Pas besoin d’une culture de réunion pour cela. » A quoi<br />

ressemblent les améliorations ? Des nouvelles machines et des techniques<br />

ont été ajoutées, et le nombre de mouvements sur le site est limité autant<br />

que possible. » De l’automatisation, donc. « Elle rend les processus plus<br />

simples et gérables. En enlevant un fardeau à chaque fois, le travail<br />

devient plus reposant pour nos opérateurs et ils récupèrent davantage de<br />

matières premières. »<br />

Des alliages selon les souhaits des clients<br />

Faire la différence sur le marché, c’est ce que fait TARC avec sa spécialité<br />

qui lui permet d’accepter les flux les plus difficiles et de gérer les produits<br />

finis. « Nous travaillons spécifiquement sur les alliages. Nos produits sont<br />

immédiatement utilisables dans les fonderies d’aluminium de toute l’Europe. »<br />

Un aspect « local » important pour Michael Nelissen. « Plus vous exportez de<br />

matières premières, plus vous devenez vulnérable en tant que continent. J’ai<br />

toujours pensé que l’équilibre changerait, qu’il ne faut pas laisser partir les<br />

déchets parce qu’on peut en tirer beaucoup de valeur. Il s’agit de devenir plus<br />

autosuffisant et de maintenir les connaissances à jour. Le coronavirus et la<br />

crise des matières premières qui s’en est suivie nous ont mis devant le fait<br />

accompli. L’importateur est en queue de peloton. »<br />

« Plus vous exportez de<br />

matières premières, plus<br />

vous devenez vulnérable en<br />

tant que continent. »<br />

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UNE ENTREPRISE DE RECYCLAGE À L’HONNEUR<br />

TARC vient d’investir dans une nouvelle ligne. L’installation peut désormais récupérer jusqu’à 0,1 mm d’aluminium.<br />

Poursuivre l’optimisation de l’infrastructure<br />

Dans les années à venir, Michael Nelissen veut mettre TARC plus en avant.<br />

« Nous venons d’investir dans une nouvelle ligne et l’objectif est une<br />

valorisation maximale de l’aluminium issu notamment des déchets urbains.<br />

Cette installation peut récupérer jusqu’à 0,1 mm d’aluminium. Lors des<br />

prochaines étapes, nous voulons d’abord optimiser l’infrastructure existante.<br />

Nous voulons connecter les lignes entre elles pour créer un processus numérisé<br />

et automatisé et faire d’un produit brut contaminé un beau produit net. »<br />

Le second point d’amélioration concerne la sécurité et le confort au travail<br />

des collaborateurs. « Ces dernières années, nous avons évolué à un rythme<br />

fulgurant grâce à une équipe de collaborateurs soudée. On ne peut créer<br />

cela que par une écoute attentive, en trouvant des moyens de s’entraider.<br />

En tant qu’entreprise, nous faisons partie d’un ensemble plus vaste. Il faut<br />

assumer cette part de responsabilité envers les collaborateurs, mais aussi<br />

envers l’environnement. Près de 3 000 panneaux solaires sont installés sur<br />

le toit et ont un rendement de 1,2 MWh. Idéalement, il faudra ajouter une<br />

éolienne pour couvrir 100% de notre énergie. » ❚<br />

Michael Nelissen : « Nous voulons connecter les lignes entre<br />

elles pour créer un processus numérisé et automatisé. »<br />

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Mesurer, c’est savoir, comme on dit toujours. C’est pourquoi, dans chaque édition de l’année <strong>2<strong>02</strong>3</strong>, RecyclePro vous présente les chiffres du<br />

secteur des déchets. Il ne vous restera plus qu’à en tirer les conclusions qui vous permettront d’optimiser votre processus de production<br />

ou d’augmenter votre rendement. Pour cette édition, nous sommes allés voir à un niveau encore supérieur. En effet, Eurostat a publié pour<br />

le monde entier les chiffres qu’il convient de connaître concernant la gestion des déchets en Europe.<br />

Texte Valérie Couplez | Photos iStock<br />

En 2<strong>02</strong>0, les entreprises et citoyens européens<br />

ont produit ensemble 2 135 millions de tonnes<br />

de déchets. Soit une moyenne de 4 815 kg par<br />

habitant. Le secteur de la construction et de la<br />

démolition en produit la plus grande part, c’est-àdire<br />

37,5 %, tandis que les ménages européens y<br />

contribuent à hauteur de 9,4 %. Les pays d’Europe<br />

qui enregistrent le score le plus élevé en matière<br />

de production de déchets comptent souvent des<br />

activités minières intenses. Pas étonnant dès<br />

lors que 64 % du total des déchets puissent être<br />

catalogués comme déchets minéraux.<br />

« En 2<strong>02</strong>0, les entreprises et citoyens européens ont<br />

produit ensemble 2 135 millions de tonnes de déchets »<br />

De 2004 à 2<strong>02</strong>0, la part de déchets recyclés, destinés au remplissage ou à la combustion avec<br />

récupération de l’énergie n’a fait qu’augmenter, passant de 45,9 % à 59,1 %.<br />

Une seconde vie pour près de deux<br />

millions de tonnes de déchets<br />

Bonne nouvelle, cependant : une partie de ces<br />

ordures a pu être traitée. En 2<strong>02</strong>0, il s’agissait<br />

au total de 1 917 millions de tonnes. Ce chiffre<br />

comprend le traitement des déchets importés<br />

en Europe, mais pas celui des déchets exportés.<br />

De 2004 à 2<strong>02</strong>0, la part de déchets recyclés,<br />

destinés au remplissage ou à la combustion avec<br />

récupération de l’énergie n’a fait qu’augmenter,<br />

passant de 45,9 % à 59,1 %. Toutefois, 806<br />

millions de tonnes de déchets ont encore été<br />

déversés (contre 1 <strong>02</strong>7 millions de tonnes en<br />

2004). Mais les différences entre États membres<br />

sont frappantes. Dans le domaine des déchets,<br />

l’Italie, la Belgique, la Slovaquie et la Lettonie<br />

peuvent se considérer comme les meilleurs<br />

élèves d’Europe.<br />

Déchets dangereux<br />

Voici encore un dernier chiffre, qui concerne<br />

cette fois les déchets dangereux. Au total, en<br />

2<strong>02</strong>0, l’Europe a traité 74,7 millions de tonnes<br />

de déchets dangereux. Ce traitement a eu lieu<br />

essentiellement dans quatre États membres :<br />

l’Allemagne, la Bulgarie, la France et la Suède.<br />

Une petite partie de ces déchets, soit 64 kg par<br />

habitant, a également pu être récupérée pour le<br />

recyclage ou pour des activités de remplissage,<br />

et 14 kg par habitant pour la combustion avec<br />

récupération de l’énergie. ❚<br />

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partenaires en construction ?<br />

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ARAANI<br />

Luipaardstraat 12<br />

8500 COURTRAI<br />

T +32 56 49 93 94<br />

E info@araani.com<br />

W www.araani.com<br />

BRONNEBERG<br />

Brancheweg 3<br />

5705 DR HELMOND<br />

T +31 492 59 19 00<br />

F +31 492 54 30 45<br />

E info@bronneberg.nl<br />

W www.bronneberg.nl<br />

ETS MACHINERY<br />

Rue de Bruxelles 109<br />

1480 TUBIZE<br />

T +32 492 61 51 61<br />

E info@ets-machinery.be<br />

W www.ets-machinery.be<br />

MARLEX CVBA<br />

Dirk Martensstraat 23<br />

8000 BRUGES<br />

T +32 050 83 20 38<br />

F +32 050 83 20 36<br />

E advocatenkantoor@marlex.be<br />

W www.marlex.be<br />

BEEPRO<br />

Trekwei 9<br />

9033 WC DEINUM<br />

T +31 622 93 52 90<br />

E info@beepro-bv.com<br />

W www.beepro-bv.com<br />

CASIER RISK & INSURANCE CVBA<br />

Waalvest 2 /0001<br />

8930 MENIN<br />

T +32 56 51 12 01<br />

F +32 56 51 01 47<br />

E info@casier.be<br />

W www.casier.be<br />

GM RECYCLING BVBA<br />

Krommeveldstraat 1<br />

9971 LEMBEKE<br />

T +32 9 378 39 47<br />

E info@gmrecycling.be<br />

W www.gmrecycling.be<br />

MOL CY NV<br />

Diksmuidsesteenweg 68<br />

8840 STADEN<br />

T +32 51 70 16 81<br />

BIA NV<br />

Rameistraat 123<br />

3090 OVERIJSE<br />

T +32 2 689 28 11<br />

F +32 2 689 28 29<br />

E info.bel@biagroup.com<br />

W www.biagroup.com/bel-vl<br />

CBS BETON<br />

Hooiemeersstraat 8<br />

8710 WIELSBEKE<br />

T +32 56 61 75 37<br />

E info@cbs-beton.com<br />

W www.cbs-beton.com<br />

HILAB LABOCONSTRUCT<br />

Markt 4<br />

9550 HERZELE<br />

T +32 53 62 71 67<br />

E info@laboconstruct.be<br />

W www.laboconstruct.be<br />

E info@molcy.com<br />

W www.molcy.com<br />

OVAM<br />

Stationsstraat 110<br />

B.L.W VISSER<br />

Cromhoffsbleekweg 146<br />

7513 EW ENSCHEDE<br />

T +31 53 4319661<br />

E info@blwvisser.nl<br />

W www.blwvisser.nl<br />

CL TYRES<br />

Geleenlaan 38<br />

3600 GENK<br />

T +32 89 75 34 43<br />

E info@cltyres.com<br />

W www.cltyres.com<br />

KEESTRACK<br />

Taunusweg 2<br />

3740 BILZEN<br />

T +32 89 51 58 51<br />

F +32 89 51 58 50<br />

E info@keestrack.net<br />

W www.keestrack.com<br />

2800 MALINES<br />

T +32 15 28 42 84<br />

E communicatie@ovam.be<br />

W www.ovam.be<br />

BOLLEGRAAF<br />

RECYCLING SOLUTIONS<br />

Tweede Industrieweg 1<br />

99<strong>02</strong> AM APPINGEDAM<br />

T +31 596 65 43 33<br />

E info@bollegraaf.com<br />

W www.bollegraaf.com<br />

DEMTECH BV<br />

Handelsweg 4<br />

2382 NG ZOETERWOUDE<br />

T +31 71 581 00 00<br />

E info@demtech.eu<br />

W www.demtech.eu<br />

LYBOVER<br />

Oude Kassei 16<br />

8791 WAREGEM<br />

T +32 56 67 10 10<br />

E info-recycling@lybover.be<br />

W www.lybover.be/recycling<br />

PULVI CVBA<br />

Vrombautstraat 121<br />

9900 EEKLO<br />

T +32 498 11 49 37<br />

E info@pulvi.eu<br />

W www.pulvi.eu<br />

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RECYCLEPARTENAIRES<br />

Vous cherchez de l’information détaillée sur nos<br />

partenaires en construction ?<br />

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MACHINERY<br />

recyclepro.be/fr/bedrijven<br />

RENTAL<br />

WE RENT THE FUTURE<br />

RDS BV<br />

IZ Harelbeke-Zuid B 2040<br />

Spoorwegstraat 26<br />

B-8530 HARELBEKE<br />

T BE +32 56 29 10 10<br />

NL +31 85 888 09 11<br />

E info@rds.eu<br />

W www.rds.eu<br />

RECYBO<br />

Blikken - Haven 1330<br />

9130 VERREBROEK<br />

T +32 3 240 05 90<br />

E info@recybo.be<br />

W www.recybo.be<br />

RENTEC NV<br />

Nijverheidsstraat 13<br />

8740 PITTEM<br />

T +32 51 46 75 51<br />

E rentec@rentec.be<br />

W www.rentec.be<br />

MACHINERY<br />

MACHINERY<br />

MACHINERY<br />

SMET RENTAL BV<br />

Havinkbeekstraat 24<br />

9130 VERREBROEK<br />

T +32 03 773 54 69<br />

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