LG260
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MARS / AVRIL 2024 - N˚260<br />
www.gemengen.lu<br />
GILLES CHRISTNACH<br />
ET DAVID DETERME<br />
Betic, part of Sweco | Secteur du bâtiment : une crise entre abîme<br />
et nécessaire métamorphose…<br />
CYRIL MASSERAND<br />
Luxcontrol<br />
Au plus près de la sécurité des<br />
Luxembourgeois<br />
MURIEL MORBÉ<br />
House of Training<br />
Un nouveau monde en<br />
formation<br />
PATRICK BOUSCH<br />
Une vie pour les autres
3<br />
ÉDITO<br />
Accroître la « compétentivité »<br />
PAR ADELINE JACOB<br />
Saviez-vous que, étymologiquement, les termes « compétence » et<br />
« compétitivité » partagent une racine commune ? Pas étonnant<br />
donc que les deux notions soient si étroitement liées, les compétences<br />
étant indispensables à la compétitivité et la compétitivité<br />
étant nécessaire à l’attraction des compétences.<br />
Sujet de la 17 e Journée de l’Économie qui s’est tenue à la Chambre<br />
de Commerce ce 26 mars, la compétitivité luxembourgeoise fait<br />
l’objet de la plus grande attention depuis la publication de l’édition<br />
2023 du World Competitiveness Yearbook. Et pour cause : le<br />
Grand-Duché, habitué du top 15, a dégringolé à la 20 e position<br />
l’an dernier. Si cette chute de 7 étages par rapport à l’année précédente<br />
s’explique en partie par le bon rattrapage des économies<br />
concurrentes qui avaient vu, en 2020, leur PIB reculer bien plus<br />
drastiquement que le très résilient Luxembourg, cette contreperformance<br />
– que la Chambre de Commerce refuse d’interpréter<br />
comme une « perte de compétitivité majeure » à ce stade – interpelle<br />
néanmoins. Là où le pays fait aveu de faiblesse, c’est notamment<br />
sur sa main-d’œuvre. Confronté à une pénurie de talents, il<br />
souffre parallèlement d’une carence en compétences. Bien qu’il<br />
demeure parmi les dix meilleurs pour sa capacité à attirer du personnel<br />
hautement qualifié, il accuse un manque de compétences<br />
digitales qui le relègue au 34 e rang du classement en la matière et<br />
compte trop peu d’ingénieurs qualifiés (52 e place). Une tendance à<br />
enrayer au plus vite pour se prémunir d’un futur décrochage économique.<br />
Sans que nous ne puissions y voir un hasard du calendrier, l’heure<br />
est en même temps au bilan pour l’Année européenne des compétences.<br />
L’initiative a donné lieu à plus de 2.000 événements, séminaires<br />
et autres conférences à travers l’Europe ; signe de l’acuité<br />
des questions soulevées par la problématique. La thématique<br />
avait été proposée par la présidente de la Commission européenne<br />
Ursula von der Leyen dans son discours sur l’état de l’Union de<br />
2022. Elle avait déclaré : « il nous faut un environnement propice<br />
aux entreprises, une main-d’œuvre ayant les compétences recherchées<br />
et un accès aux matières premières dont notre industrie a<br />
besoin. Notre compétitivité future en dépend ». Axée sur la formation<br />
continue, l’initiative avait pour but de remédier aux pénuries<br />
de compétences dans l’UE et de « favoriser un état d’esprit<br />
de reconversion et de perfectionnement professionnels, en aidant<br />
les personnes à acquérir les compétences adéquates pour des emplois<br />
de qualité ». Alors que l’Année européenne des compétences<br />
devrait prendre fin le 8 mai, espérons que l’intérêt – mais surtout<br />
les actions et les investissements – ne retombent pas comme un<br />
soufflé. L’enjeu est de taille puisque l’obsolescence des compétences<br />
tend à s’accélérer considérablement.<br />
Mais alors, quelles sont les solutions ? La stratégie de l’OCDE sur<br />
les compétences au Luxembourg, publiée en février 2023, émet<br />
quelques recommandations taillées sur mesure pour le marché<br />
national : mettre en place, avec tous les acteurs concernés, un système<br />
de formation solide et régulièrement mis à jour pour s’ajuster<br />
aux besoins changeants du marché, améliorer les services<br />
d’orientation et les incitations financières pour la formation des<br />
adultes, attirer et retenir les talents étrangers en facilitant leur<br />
recrutement et leur intégration à la société ou encore renforcer la<br />
gouvernance des données sur les compétences.<br />
Dans les pages qui suivent, des acteurs du terrain – dont la formation<br />
est le cœur de métier ou non – jetteront eux aussi leur<br />
éclairage sur la question, soulignant le caractère crucial de l’accroissement<br />
des compétences à l’aune des crises et transitions qui<br />
bousculent le marché du travail, les carrières des employés et la<br />
compétitivité des entreprises.<br />
Bien entendu, si le mot-valise qui titre cet éditorial est bien commode,<br />
la réalité est plus complexe. Toute une série de facteurs<br />
mérite d’être étudiée pour accroître la compétitivité de notre<br />
économie d’une part et améliorer l’employabilité et la qualité du<br />
travail d’autre part, mais le lien entre ces deux problématiques<br />
constitue une bonne porte d’entrée à ce nouveau numéro.
4 | DOSSIER<br />
LËTZEBUERGER GEMENGEN<br />
Publication éditée par Living Green sàrl-s<br />
www.gemengen.lu<br />
Société éditrice<br />
Living Green sàrl-s<br />
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange<br />
Régie publicitaire<br />
Julien Malherbe<br />
julienm@livinggreen.lu<br />
IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
FORMATION<br />
Administration<br />
Lucia Ori<br />
Tél. 58 45 46 29<br />
secretariat@livinggreen.lu<br />
Rédaction<br />
Pierre Birck<br />
pierreb@livinggreen.lu<br />
Adeline Jacob<br />
adelinej@livinggreen.lu<br />
Pauline Paquet<br />
paulinep@livinggreen.lu<br />
Salomé Jeko/Nota Bene<br />
Julien Menegalli<br />
Conception et réalisation graphique<br />
Elodie Malherbe<br />
elodiem@livinggreen.lu<br />
Photographie<br />
Made Creative<br />
Eric Devillet<br />
Nader Ghavami / Photopro Luxembourg<br />
Yves Kortum<br />
Freepik<br />
Impression<br />
Imprimerie Centrale<br />
SOMMAIRE<br />
08<br />
COVERSTORY<br />
Betic, part of Sweco<br />
Secteur du bâtiment : une crise entre abîme et nécessaire<br />
métamorphose...<br />
IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
12 | Drees & Sommer Luxembourg<br />
Les concepts pédagogiques comme fondations des<br />
écoles du futur<br />
16 | Schroeder & Associés<br />
Développer le know-how et (faire) pousser les idées<br />
20 | Luxcontrol<br />
Au plus près de la sécurité des luxembourgeois<br />
22 | HBH<br />
HBH, 35 ans d’excellence<br />
26 | ALHO Systembau<br />
La construction modulaire pensée plus loin. En point<br />
de mire : la durabilité<br />
© Living Green<br />
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la<br />
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord<br />
de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas<br />
restitués. Les reportages signés n’engagent que<br />
leurs auteurs.<br />
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et<br />
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne<br />
pourrait nullement être tenu pour responsable.<br />
28 | Fondation pour l’Accès au Logement<br />
Faciliter l’accès au logement à tous<br />
30 | Viessmann Luxembourg<br />
Fournisseur de solutions complètes<br />
32 | Julien Cajot<br />
Production et application d’enrobés : quelques procédés<br />
particuliers
5<br />
ÉCONOMIE CONSEIL ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
34 | 3S-Tech S.à r.l.<br />
Champion national du terrain de sport<br />
CONSEIL<br />
62 | PwC Luxembourg<br />
Marchés publics : en tirez-vous le meilleur parti ?<br />
FORMATION<br />
38 | Skillscenter<br />
Se former aujourd’hui pour réussir demain<br />
42 | Luxembourg Lifelong Learning Centre (LLLC)<br />
2024, trois nouvelles formations pour l’offre de<br />
formations universitaires et spécialisées continues<br />
de la CSL/LLLC<br />
46 | House of Training<br />
Un nouveau monde en formation<br />
48 | Compass Group Luxembourg<br />
La formation en transformation<br />
64 | Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />
Faciliter la transition, une responsabilité des autorités<br />
locales<br />
66 | SuperDrecksKëscht ®<br />
Guider les consommateurs dans leurs achats<br />
ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
70 | Commune de Strassen<br />
12 e Biennale d’art contemporain à Strassen<br />
74 | Commune de Frisange<br />
Frisange voit l’avenir sereinement<br />
ÉCONOMIE<br />
54 | Fujitsu Luxembourg<br />
Fujitsu Luxembourg et itsme ® : une nouvelle étape dans<br />
le digital transaction management<br />
78 | Commune de Mertzig<br />
Mertzig œuvre pour le bien commun<br />
56 | Ministère des Finances<br />
« Neie schwong fir eist land »<br />
58 | Syvicol<br />
Participation luxembourgeoise au 10 e sommet européen<br />
des régions et des villes<br />
84<br />
Une<br />
PORTRAIT<br />
Patrick Bousch - LISER<br />
vie pour les autres
6<br />
INDEX<br />
8 | DAVID DETERME<br />
Managing Director<br />
Betic, part of Sweco<br />
8 | GILLES CHRISTNACH<br />
Managing Director<br />
Betic, part of Sweco<br />
12 | CONNY LAUBACH<br />
Project Manager et<br />
responsable Education,<br />
Science & Research<br />
Drees & Sommer Luxembourg<br />
12 | MARIO LÖHRER<br />
Senior Consultant<br />
Drees & Sommer Luxembourg<br />
20 | CYRIL MASSERAND<br />
Directeur commercial<br />
Luxcontrol<br />
22 | CHRISTELLE ZIMMER<br />
Administratrice déléguée<br />
– Associée<br />
HBH<br />
22 | VINCENT GIUDICISSI<br />
Administrateur délégué –<br />
Associé<br />
HBH<br />
22 | PIERRE-YVES<br />
LEMPEREUR<br />
Administrateur, Project<br />
Manager – Associé<br />
HBH<br />
22 | FRÉDÉRIC BAIJOT<br />
Responsable informatique<br />
– Associé<br />
HBH<br />
28 | GILLES HEMPEL<br />
Directeur<br />
Fondation pour l’Accès au<br />
Logement<br />
30 | GÜNTER KRINGS<br />
Directeur<br />
Viessmann Luxembourg<br />
34 | RANDY DOS SANTOS<br />
Responsable du service<br />
technique<br />
3S-Tech S.à r.l.
7<br />
38 | STEVE BARZACCA<br />
Directeur Skillscenter<br />
LSC Engineering Group<br />
42 | MYLÉNA RUNGE<br />
Conseillère de direction<br />
CSL/LLLC<br />
46 | MURIEL MORBÉ<br />
CEO<br />
House of Training<br />
48 | MÉLANIE BARDIN<br />
Directrice des ressources<br />
humaines<br />
Compass Group Luxembourg<br />
54 | STEVE HEGGEN<br />
Head of Technologies &<br />
Innovation<br />
Fujitsu Luxembourg<br />
54 | DIRK VANDER GHINST<br />
Country Lead Luxembourg<br />
& Digital Identity<br />
Advisor of itsme ®<br />
itsme ®<br />
54 | CÉDRIC JADOUL<br />
Managing Director<br />
Fujitsu Luxembourg<br />
62 | DAVID BERNARD<br />
Manager<br />
PwC Luxembourg<br />
62 | JACQUES-FÉLIX WIRTZ<br />
Senior Manager<br />
PwC Luxembourg<br />
64 | PAUL ZENS<br />
Président<br />
Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />
70 | NICO PUNDEL<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Strassen<br />
70 | BETTY WELTER-GAUL<br />
Échevine<br />
Commune de Strassen<br />
74 | ROGER BEISSEL<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Frisange<br />
78 | MIKE POIRÉ<br />
Bourgmestre<br />
Commune de Mertzig<br />
84 | PATRICK BOUSCH<br />
Coordinateur en matière<br />
de politique nationale<br />
LISER
8<br />
| COVERSTORY<br />
SECTEUR DU BÂTIMENT :<br />
UNE CRISE ENTRE<br />
ABÎME ET NÉCESSAIRE<br />
MÉTAMORPHOSE…<br />
Coûts de construction élevés, taux d’intérêts historiquement<br />
hauts, entreprises en faillite… le secteur du bâtiment traverse une<br />
zone de fortes turbulences. Une seule solution pour Betic, part of<br />
Sweco : garder le cap en continuant à recruter et à développer son<br />
cœur de métier ainsi que de nouveaux services. Gilles Christnach et<br />
David Determe, Managing Directors du bureau d’ingénieurs-conseils,<br />
nous invitent à une discussion franche sur la crise actuelle et nous<br />
laissent entrevoir quelques éclaircies.<br />
Le secteur de la construction, que l’on<br />
disait très fort au Luxembourg il y a<br />
encore quelques années, est aujourd’hui<br />
frappé par la crise. Vous qui connaissez<br />
le secteur de l’intérieur, comment<br />
l’expliquez-vous et la ressentez-vous ?<br />
nous pouvons agir à la fois au niveau de<br />
l’optimisation des processus de construction<br />
proprement dit, de l’innovation technologique,<br />
de l’utilisation des terrains et<br />
des bâtiments, de la politique urbaine et<br />
du conseil aux responsables politiques.<br />
DD : Pour recourir à une métaphore<br />
météorologique, disons que le secteur<br />
est confronté à un climat venteux. S’il a<br />
pu par moments bénéficier d’un vent de<br />
dos le faisant avancer très vite, le secteur<br />
subit aujourd’hui des turbulences<br />
qui font un peu vaciller ses acteurs. Nous<br />
nous devons donc de retrouver un point<br />
d’équilibre en continuant à avancer. C’est<br />
notre ligne de conduite chez Betic, que ce<br />
soit en termes de croissance des effectifs<br />
ou des compétences.<br />
GC : Quant aux causes de cette crise, il<br />
ne nous revient pas de les analyser ou de<br />
les commenter. D’autres l’ont fait mieux<br />
que nous. Par contre, à notre niveau de<br />
concepteurs, nous avons un rôle à jouer<br />
dans la recherche des solutions qui permettront<br />
d’y remédier durablement ou,<br />
du moins, d’accroître notre résilience. Les<br />
perturbations occasionnées par la crise<br />
doivent nous inciter à innover, que ce soit<br />
par le développement de nouvelles visions,<br />
de nouvelles solutions ou de nouveaux<br />
produits. En tant qu’ingénieurs-conseils,<br />
Concrètement, comment agissez-vous<br />
à ces différents niveaux ?<br />
DD : Nous nous efforçons de concilier<br />
deux points de vue ayant des objectifs<br />
divergents : celui du promoteur d’une<br />
part, qui vise la réalisation d’un bénéfice<br />
avec la vente de son bien, ce qui est<br />
logique puisque c’est la finalité de toute<br />
entreprise pour perdurer et pouvoir<br />
continuer à investir et à se développer, et<br />
celui de l’acquéreur d’autre part, qui souhaite<br />
acheter au meilleur prix et dans les<br />
meilleures conditions. En ne servant que<br />
les intérêts du premier, il existe le risque<br />
de concevoir des bâtiments de moindre<br />
qualité, qui procurent un faible niveau de<br />
bien-être, engendrent d’importants frais<br />
de maintenance et qui sont trop figés<br />
pour évoluer concomitamment avec les<br />
besoins de leurs utilisateurs. En mettant<br />
le paquet pour satisfaire l’acheteur, en<br />
revanche, on construit des projets qui<br />
seront finalement invendables. À nous de<br />
trouver l’équilibre.<br />
GC : Pour ce faire, nous devons recourir à<br />
des concepts plus efficaces, plus durables,<br />
moins chers et plus flexibles. Citons les<br />
Capelli Towers de Belval, exemples même<br />
de la flexibilité : le projet repose évidemment<br />
sur un noyau dur en béton, mais les<br />
étages ont été pensés comme de grands<br />
plateaux dépourvus de murs constructifs,<br />
ce qui leur confère une immense souplesse<br />
d’utilisation. À moindre coût et<br />
moindre effort, les appartements peuvent<br />
ainsi s’adapter à l’évolution des besoins<br />
des utilisateurs et de leur composition<br />
familiale notamment.<br />
DD : Sans nécessairement complexifier<br />
notre métier, ces concepts requièrent<br />
néanmoins un changement d’approche.<br />
Plutôt que de faire de la technique verticale<br />
– ce qui consomme beaucoup de<br />
place et sacrifie des mètres carrés pour<br />
le promoteur, nous avons opté pour une
9<br />
David Determe et Gilles Christnach<br />
circulation horizontale nécessitant, elle,<br />
la mise en place de solutions acoustiques<br />
et architecturales spécifiques ; tout cela<br />
parce que nous refusions l’idée de devoir<br />
abattre toutes les cloisons intérieures d’ici<br />
10, 20 ou 30 ans.<br />
Cette flexibilité apporte une réelle valeur<br />
ajoutée au projet et prend d’ailleurs tout<br />
son sens du point de vue de la circularité<br />
car, tôt ou tard, nous devrons arrêter de<br />
construire de nouveaux bâtiments pour<br />
rénover ceux dont le bilan carbone sera<br />
déjà amorti. Raser un immeuble ancien<br />
simplement parce qu’il ne correspond pas<br />
à 100% des souhaits du maître d’ouvrage<br />
n’est plus le bon réflexe. Le bâtiment<br />
« Idéal » constitue le parfait exemple de<br />
la réhabilitation : implanté dans le futur<br />
quartier « Wunne mat der Woltz » à Wiltz,<br />
il témoigne de la volonté du Fonds du<br />
Logement d’adapter son programme au<br />
bâti existant et de favoriser l’économie<br />
circulaire. L’approche a été adoptée de<br />
façon pragmatique : rien ne sert de récupérer<br />
des équipements obsolètes ou qui<br />
nécessiteront des traitements « excessifs<br />
» ; le but est de réduire l’empreinte<br />
carbone d’un projet, pas de consommer<br />
énormément d’énergie pour récupérer le<br />
moindre élément.<br />
Les perturbations occasionnées<br />
par la crise doivent nous<br />
inciter à innover<br />
GC : Enfin, on ne peut plus aujourd’hui se<br />
focaliser sur un métier ou une discipline.<br />
Nous nous devons de nous ouvrir à tous les<br />
aspects de la conception : les matériaux,<br />
les certifications environnementales, la<br />
physique du bâtiment, les fonctions, l’urbanisme,<br />
l’économie, etc. Nous nous dirigeons<br />
vers une conception qu’on pourrait<br />
qualifier d’intégrale, c’est pourquoi nos<br />
métiers doivent nous permettre d’avoir la<br />
vision la plus large possible.<br />
Cela signifie-t-il que votre intégration<br />
au groupe Sweco fait de vous un acteur<br />
plus résilient ?<br />
DD : En effet. Si nous avons rejoint ce<br />
groupe d’envergure internationale, c’est<br />
notamment pour pouvoir importer au<br />
Grand-Duché les expertises spécifiques<br />
nécessaires à la réalisation d’éventuels<br />
projets emblématiques ; expertises dont il<br />
manque en raison de la dimension de son
10<br />
marché. Sweco, par exemple, construit<br />
la plus grande tour en bois au monde et<br />
conçoit deux usines d’hydrogène vert. Si<br />
le Luxembourg souhaite un jour réaliser<br />
des projets de ce type, où trouvera-t-il<br />
les compétences ? Nous les trouverons<br />
au sein de notre groupe et, si le marché<br />
devient porteur, nous les importerons ici,<br />
ce qui tirera notre activité vers le haut.<br />
Bien entendu, les échanges et retours<br />
d’expérience sont bidirectionnels car le<br />
Luxembourg est très innovant et audacieux<br />
à bien des égards.<br />
Justement, en quoi l’innovation technologique<br />
fait-elle partie de la solution ?<br />
GC : Je le répète : nous devons nous<br />
ouvrir à de nouveaux concepts, recourir<br />
à des solutions qui n’ont pas encore été<br />
éprouvées telles quelles. Pour y parvenir,<br />
nous pouvons compter sur des outils<br />
comme l’intelligence artificielle, non pas<br />
pour innover à notre place, mais pour<br />
exécuter des tâches relativement répétitives.<br />
Grâce à cette aide, nos ingénieurs<br />
pourront libérer du temps pour étudier de<br />
nouvelles solutions et, finalement, banaliser<br />
les techniques qui nous semblent<br />
innovantes aujourd’hui. Là encore, nous<br />
tirons parti de notre intégration au<br />
groupe Sweco où l’IA peut être utilisée<br />
à une échelle pertinente. Grâce à Sweco<br />
GPT, un outil protégé et fermé où sont<br />
consignées des données sur les projets de<br />
chacun de ses 22.000 collaborateurs, nous<br />
pouvons puiser dans les compétences de<br />
toutes ses entités.<br />
Vous disiez aussi jouer un rôle dans le<br />
conseil aux instances politiques. Quel<br />
message souhaiteriez-vous leur faire<br />
passer dans le contexte actuel ?<br />
DD : Les acteurs publics ont pris leurs responsabilités<br />
pour redynamiser le marché,<br />
il faut le dire. Nous avons beaucoup de<br />
concours étatiques en cours et, bien que<br />
les procédures soient longues, de nombreux<br />
projets se concrétisent sur le terrain.<br />
Il nous arrive néanmoins de déplorer<br />
certaines décisions prises il y a quelques<br />
années ou même plus récemment. Avec<br />
la crise du logement, il n’est pas rare que<br />
certains clients nous demandent d’étudier<br />
la transformation de bâtiments fonctionnels<br />
en immeubles résidentiels ou, du<br />
moins, mixtes. Et quelle n’est pas notre<br />
frustration quand il s’agit d’un projet pour<br />
lequel nous avions imaginé, il y a à peine<br />
quelques années, des systèmes constructifs<br />
et techniques qui permettaient de faire<br />
évoluer très facilement certaines surfaces<br />
en logements, mais qui ont finalement été<br />
rejetés au profit d’un choix plus économique<br />
! Nous devons inciter la prochaine<br />
génération de décideurs à réfléchir différemment,<br />
mais force est de constater que<br />
nous fonctionnons sur un modèle « learning<br />
by doing ».<br />
GC : Nous comprenons les raisons qui<br />
expliquent ces choix qui nous semblent<br />
aujourd’hui regrettables ; nous savons<br />
que les procédures administratives sont<br />
contraignantes et que les faire évoluer est<br />
chronophage, mais les idées changent et<br />
cela doit se refléter dans la prise de décision<br />
politique. Nous avons certainement<br />
encore du travail à faire de notre côté<br />
en incitant les politiques à prendre des<br />
mesures qui ne sont peut-être pas communes,<br />
qui ne plaisent pas forcément à<br />
tout le monde, mais qui sont nécessaires.<br />
Pour conclure, comment vous préparezvous<br />
à la reprise du marché ?<br />
GC : Nous n’avons pas changé de stratégie<br />
pour une bourrasque. Des crises, il y<br />
en a eu et il y en aura d’autres. Celle-ci<br />
est certes un peu plus difficile, mais nous<br />
devons garder le cap en continuant à<br />
croître au niveau des effectifs – parce que<br />
le sang neuf amène de nouvelles idées –<br />
et à développer aussi bien notre cœur de<br />
métier que de nouveaux services, avec<br />
l’appui du groupe Sweco notamment.<br />
Betic S.A.<br />
2, route de Luxembourg<br />
L-4972 Dippach<br />
25, rue Henri Koch<br />
L-4354 Esch-sur-Alzette<br />
1, rue de la Montagne<br />
L-6586 Steinheim<br />
5, ZAC Salzbaach<br />
L-9559 Wiltz<br />
www.betic.lu
11<br />
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12<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
LES CONCEPTS PÉDAGOGIQUES<br />
COMME FONDATIONS DES ÉCOLES<br />
DU FUTUR<br />
L’enseignement traditionnel est-il encore adapté à la réalité de<br />
notre monde en mutation ? Selon le leader européen du conseil,<br />
de la conception et de la gestion de projets Drees & Sommer, la réponse<br />
est non. L’entreprise ambitionne de repenser la construction<br />
des espaces éducatifs en considérant ces derniers comme des lieux<br />
qui sauront se réinventer dans le temps et en prenant en compte<br />
la réalité pédagogique dans chaque étape de leur création. Conny<br />
Laubach, Project Manager et responsable Education, Science & Research,<br />
et Mario Löhrer, Senior Consultant et expert en pédagogie,<br />
présentent la démarche innovante du cabinet luxembourgeois.<br />
Concevoir des locaux flexibles<br />
Les besoins éducatifs des enfants sont en<br />
constante évolution et il est impératif de<br />
prendre en compte les changements y liés<br />
pour bâtir des structures adaptées. Pour<br />
ce faire, Drees & Sommer Luxembourg<br />
s’est fixé pour mission de donner réalité<br />
aux écoles du futur que l’entreprise<br />
conçoit comme des bâtiments durables<br />
sur les plans économique, écologique<br />
et social. « Pour qu’un établissement<br />
Mario Löhrer et Conny Laubach
13<br />
scolaire incarne cette durabilité, il faut<br />
réfléchir à sa flexibilité. Il ne peut plus se<br />
contenter d’être un espace compris entre<br />
quatre murs divisé en plusieurs salles<br />
de classe isolées et où est dispensé un<br />
enseignement magistral. Chez Drees &<br />
Sommer, nous parlons de « locaux » afin<br />
d’envisager une perspective plus large,<br />
car l’apprentissage, qu’il s’envisage de<br />
manière collective ou dans le cadre d’une<br />
exploration individuelle, ne s’arrête pas<br />
à la porte de la classe et peut prendre<br />
de multiples facettes. Le bâtiment tout<br />
entier et ses alentours doivent donc servir<br />
de support à l’enseignement et s’y adapter,<br />
et non l’inverse. Les écoles du futur<br />
doivent être conçues pour comprendre<br />
une aire de jeux extérieure permettant<br />
à la nature environnante de devenir elle<br />
aussi un lieu d’apprentissage, notamment<br />
en intégrant les éléments naturels<br />
pour encourager le développement personnel<br />
des enfants. De plus, l’utilisation<br />
de matériaux naturels en combinaison<br />
avec une technique du bâtiment moderne<br />
est importante pour optimiser la qualité<br />
de l’air intérieur. L’immeuble doit être<br />
considéré dans son ensemble (y compris<br />
la technique) et comme un outil au service<br />
de l’éducation, afin de soutenir l’évolution<br />
des besoins pédagogiques au fil du<br />
temps », explique Conny Laubach.<br />
La collaboration au cœur de la réussite<br />
« Pour que le résultat final soit optimal,<br />
il est également nécessaire qu’il réponde<br />
aux exigences des premiers concernés :<br />
ses utilisateurs », ajoute Mario Löhrer. De<br />
ce fait, les équipes de Drees & Sommer<br />
Luxembourg prennent en compte dès le<br />
départ l’ensemble des parties prenantes.<br />
Des réunions sont organisées régulièrement<br />
à toutes les étapes de la réalisation.<br />
« Chaque acteur du projet est expert<br />
dans son domaine, mais peut parfois<br />
disposer de connaissances limitées sur<br />
d’autres sujets intrinsèques à une structure<br />
d’apprentissage. Mettre en place<br />
des séances d’échange offre la possibilité<br />
de pallier ces lacunes : en étant en<br />
contact avec les chercheurs en éducation,<br />
les maîtres d’ouvrage, les responsables<br />
communaux ou encore les enseignants,<br />
nous pouvons obtenir une vision bien<br />
plus précise et réaliste du résultat final à<br />
envisager. Notre démarche interdisciplinaire<br />
représente une force compte tenu<br />
du nombre d’intervenants impliqués<br />
Le bâtiment tout entier et ses alentours doivent servir<br />
de support à l’enseignement et s’y adapter, et non l’inverse<br />
dans les projets. Nous sommes capables<br />
d’intégrer les demandes de ces derniers<br />
et de les évaluer avec le soutien d’éducateurs,<br />
d’architectes, d’ingénieurs ou<br />
même de sociologues », détaille le Senior<br />
Consultant.<br />
Un service à 360°<br />
La filiale luxembourgeoise du groupe<br />
Drees & Sommer peut assurer l’ensemble<br />
du projet de construction d’une école. En<br />
premier lieu, elle identifie les besoins de<br />
ses clients ainsi que les concepts didactiques<br />
à prendre en compte et à partir<br />
desquels elle établit un plan qui servira<br />
de ligne de conduite durant tout le processus.<br />
Sur cette base, elle se lance à la<br />
recherche d’un immeuble adapté en effectuant<br />
des études de faisabilité reprenant<br />
une analyse pédagogique et technique du<br />
bâtiment. « Cette recherche est réalisée<br />
en contact étroit avec les communes. Ceci<br />
nous permet d’identifier la croissance<br />
numérique d’une commune ainsi que son<br />
développement urbain. Tenant compte de<br />
ces critères et du résultat d’une analyse<br />
coûts-efficacité, nous pouvons choisir<br />
entre différents modèles : construction<br />
neuve sur un nouveau terrain, extension<br />
ou rénovation du bâtiment existant ou<br />
simple rafraîchissement de la structure<br />
existante. Cette approche se distingue<br />
car, auparavant, notre secteur se contentait<br />
d’étudier la structure en elle-même.<br />
En explorant le volet pédagogique (les<br />
locaux, l’environnement, etc.) dès le<br />
début du projet, nous ouvrons la porte<br />
à une nouvelle ère de la construction,<br />
et cette prise en considération s’étend<br />
à toutes les étapes. Celle-ci implique en<br />
outre que chaque immeuble soit conçu de<br />
manière individuelle et unique puisque<br />
le plan à définir dépend directement des<br />
besoins spécifiques », précise la cheffe de<br />
projet.<br />
Il revient au Project Manager de veiller à<br />
ce que les idées pédagogiques ne soient<br />
pas perdues de vue en cours de route.<br />
Pendant la phase de construction, l’appui<br />
pédagogique surveille la mise en œuvre<br />
des exigences didactiques des utilisateurs<br />
et soutient la gestion globale du<br />
projet dans la communication des résultats<br />
et des besoins décisionnels. Il aide<br />
également à lancer l’examen et l’évaluation<br />
des modifications sur site en ce qui<br />
concerne leur impact sur les demandes<br />
des utilisateurs.<br />
Au moment de la livraison et généralement<br />
durant la première année d’utilisation,<br />
les enseignants, la direction, le<br />
personnel encadrant et même les élèves<br />
École primaire internationale de Differdange
14<br />
École primaire internationale de Differdange<br />
sont accompagnés dans la découverte des<br />
nouvelles possibilités des espaces intérieurs<br />
et extérieurs. « Pour que le projet soit<br />
une réussite, il est indispensable que les<br />
utilisateurs profitent de tout le potentiel<br />
du nouveau bâtiment. C’est la raison pour<br />
laquelle nous sensibilisons et formons<br />
ceux-ci à l’exploitation des innovations<br />
imaginées par Drees & Sommer. Étant<br />
donné que le délai entre la planification<br />
et la réception peut être plus ou moins<br />
long, nous analysons encore une fois à<br />
cette étape les concepts pédagogiques<br />
mis en place afin de les actualiser si<br />
nécessaire », déclare Mario Löhrer.<br />
Pour que le résultat final<br />
soit optimal, il est nécessaire<br />
qu’il réponde aux exigences<br />
des premiers concernés :<br />
ses utilisateurs<br />
L’enrichissement par la pluralité des<br />
réalités<br />
Appartenant à un groupe international,<br />
Drees & Sommer profite non seulement<br />
de ses échanges avec divers spécialistes,<br />
notamment des secteurs de la construction,<br />
de l’éducation et de la recherche,<br />
mais aussi des connaissances des autres<br />
filiales. Le cabinet de conseil, de conception<br />
et de gestion de projets est en effet<br />
présent dans 60 pays et réuni plus de<br />
5.500 collaborateurs. « Dans le secteur<br />
de l’éducation, nous nous entretenons au<br />
moins une fois par mois avec l’ensemble<br />
de nos représentants aux quatre coins du<br />
monde. Cela nous permet d’apprendre<br />
des réalités de nos confrères d’autres<br />
pays qui peuvent devenir des sources<br />
d’inspiration intéressantes pour le<br />
Luxembourg. Par exemple, les pays nordiques<br />
sont très avancés dans le domaine<br />
éducatif et, grâce à nos bureaux sur<br />
place, nous avons la possibilité de nous<br />
enrichir des innovations qu’ils développent.<br />
Si ces dernières ne sont jamais<br />
parfaitement transposables au contexte<br />
grand-ducal, nos experts sont capables<br />
de s’en servir pour en élaborer d’autres,<br />
adaptées à notre environnement. Nous<br />
partirons sur le principe d’améliorer la<br />
construction en matière de pédagogie et<br />
de durabilité afin d’éviter que les acteurs<br />
financiers soient obligés de reconstruire<br />
de nouvelles écoles chaque « décennie ».<br />
Ceci nous aidera à épargner de l’argent<br />
qui pourra être utilisé pour le développement<br />
urbain d’une commune et, en même<br />
temps, nous ferions ainsi un grand pas en<br />
avant en matière de durabilité et de préservation<br />
de l’environnement », conclut<br />
Conny Laubach.<br />
Les photos de l’article ont été prises dans<br />
l’un de nos projets scolaires actuels, l’école<br />
internationale primaire de Differdange.<br />
Drees & Sommer Luxembourg S.à r.l.<br />
6C, rue Gabriel Lippmann<br />
L-5365 Munsbach<br />
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16<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
DÉVELOPPER<br />
LE KNOW-HOW<br />
ET (FAIRE) POUSSER<br />
LES IDÉES<br />
impliqués : « Ceux-ci se forment constamment,<br />
ce qui nous permet de disposer<br />
des compétences nécessaires pour rester<br />
innovants et assurer une qualité de conseil<br />
impeccable. Nous favorisons la diffusion<br />
du savoir existant en interne en promouvant<br />
le travail en équipe, la collaboration,<br />
la pluridisciplinarité et l’innovation. Nous<br />
nous préoccupons aussi de fluidifier la<br />
transition et la transmission des savoirs ;<br />
ceci passe notamment par l’encadrement<br />
des nouveaux collaborateurs via un système<br />
de tutorat suivi au cours des premiers<br />
mois ».<br />
Les enjeux sociaux en interne font partie intégrante de la stratégie<br />
de développement durable Schroeder 2030. L’expertise et le partage<br />
des connaissances nourrissent le conseil des métiers d’ingénierie.<br />
Et l’entreprise favorise l’intelligence collective.<br />
« Le know-how est la matière première<br />
de l’ingénierie » : la phrase est mise en<br />
exergue dans le rapport RSE 2022-2023, le<br />
premier rapport extra-financier présenté<br />
récemment par le bureau d’ingénieursconseils<br />
Schroeder & Associés.<br />
Les responsables y détaillent les différents<br />
enjeux et les illustrent de réalisations.<br />
« Développer les compétences, cela<br />
fait partie des enjeux sociaux internes –<br />
c’est inscrit dans notre stratégie, ainsi que<br />
de notre engagement d’entreprise socialement<br />
responsable », souligne Martine<br />
Schummer, membre du comité de direction<br />
et ingénieure-associée très impliquée<br />
dans le développement durable sous<br />
toutes ses formes.<br />
Le rapport évoque quelques axes de cette<br />
stratégie mise en application, notamment<br />
la valeur ajoutée de collaborateurs<br />
Développement personnel et collectif<br />
Un processus efficace a été mis en place<br />
pour suivre et faciliter le développement<br />
professionnel des employés. Dès 2022,<br />
l’objectif QSE (qualité, sécurité, environnement)<br />
d’atteindre au moins 8h de formation<br />
par collaborateur et par an a été<br />
dépassé avec une moyenne de 11,5h par<br />
employé. En 2023, l’entreprise a atteint<br />
14,7h de formation par employé. Plus de<br />
420 personnes (sur 450 environ) ont bénéficié<br />
d’une formation !<br />
Via le comité de formation, des workshops<br />
internes sont axés sur les évolutions technologiques,<br />
les nouvelles normes… S’y<br />
ajoutent des formations conduites par<br />
©Schroeder&Associés<br />
Thierry Flies, en janvier dernier, a présidé un nouveau « all staff meeting » qui a permis<br />
de promulguer la continuité des actions stratégiques attachées au plan Schroeder 2030.
17<br />
des partenaires externes, à l’initiative des<br />
collaborateurs ou des chefs d’unité/de service.<br />
Le besoin en formation pour l’année<br />
suivante a d’ailleurs été intégré à l’entretien<br />
annuel auquel 98% des collaborateurs<br />
ont participé en 2023, pour une évaluation<br />
de performance et les évolutions de carrière.<br />
Ce taux de performance est monitoré<br />
par une unité QSE/RSE dédiée.<br />
Dans une entreprise de cette taille respectable,<br />
qui plus est en développement<br />
raisonné mais constant, la santé, la sécurité<br />
et le bien-être des collaborateurs<br />
ne sauraient être une option. Et cela ne<br />
pourrait pas non plus s’arrêter aux chantiers<br />
et aux équipements de protection<br />
individuelle.<br />
Outre un siège social entièrement pensé<br />
pour offrir un environnement de travail<br />
agréable et sain, Schroeder & Associés<br />
propose une approche volontariste des<br />
aspects sécurité/santé. Les risques au<br />
travail sont identifiés et analysés par<br />
l’équipe et les délégués QSE et les collaborateurs<br />
sont sollicités via une enquête<br />
annuelle sur les situations de risques<br />
qu’ils identifient. La qualité de vie au travail<br />
est une référence interne qui parle.<br />
Le premier rapport extra-financier présenté par le bureau Schroeder de manière volontariste est un<br />
instantané témoignant des actions concrètes menées en interne comme en externe<br />
©Schroeder&Associés<br />
©Schroeder&Associés<br />
Nous favorisons la diffusion<br />
du savoir existant en interne<br />
en promouvant le travail en<br />
équipe, la collaboration,<br />
la pluridisciplinarité et<br />
l’innovation<br />
« Dès son arrivée chez Schroeder &<br />
Associés, chaque nouveau collaborateur<br />
reçoit une formation de 2h qui couvre<br />
tous les aspects des situations potentiellement<br />
dangereuses, que ce soit au<br />
bureau, lors des déplacements ou sur<br />
les chantiers. Une attention particulière<br />
est portée à la sécurité sur les chantiers,<br />
car beaucoup de jeunes collaborateurs<br />
n’ont pas ou peu d’expérience préalable.<br />
Pour faire passer les messages, je mets<br />
à profit ma propre expérience de treize<br />
ans dans une entreprise de construction<br />
au Luxembourg, et j’utilise des exemples<br />
concrets et accessibles. Un test vient<br />
valider cette formation et donne lieu à<br />
un passeport sécurité valable pour cinq<br />
ans », témoigne Vincent Heintz, travailleur<br />
désigné en matière de sécurité et de<br />
santé au travail.<br />
« Engineering The Future Together »<br />
La notion de travail d’équipe occupe évidemment<br />
une place primordiale au sein<br />
du bureau, comme en témoigne le slogan<br />
« Engineering The Future Together »<br />
devenu la devise de la stratégie d’entreprise<br />
socialement responsable. Un des<br />
piliers est la mise en avant des prestations<br />
intégrées, qui se matérialisent de plus en<br />
plus dans le décloisonnement opérationnel<br />
sur des projets approchés avec une<br />
vision globale et des possibilités d’expertises<br />
et de conseils pluridisciplinaires.<br />
La direction s’appuie sur les compétences<br />
de plusieurs comités thématiques afin<br />
de préparer les orientations stratégiques<br />
concernant les investissements et pour<br />
gérer de manière transversale la priorisation<br />
des réalisations opérationnelles à<br />
travers l’organisation. À titre d’exemple,<br />
le comité BIM se voit confier des missions<br />
telles que la mise en place de processus de<br />
modélisation des données sur l’ensemble<br />
du cycle de vie d’un bâtiment, ainsi que la<br />
collecte des besoins spécifiques des différents<br />
départements et unités.<br />
Ces comités sont des organes permanents<br />
qui fonctionnent en continu. Des groupes<br />
de travail peuvent également être instaurés<br />
ponctuellement pour mener des<br />
réflexions sur des sujets particuliers, élaborer<br />
des projets spécifiques et servir de<br />
base à des études approfondies.
18<br />
©Schroeder&Associés ©Schroeder&Associés<br />
Après le Sustainability Camp, action phare menée en 2023, directement liée à la stratégie 2030 sur le<br />
thème Engineering with Impact et sur le volet de la valorisation des collaborateurs et de leurs idées, les<br />
lauréats avaient été invités au Change Now de Paris. En 2024, le processus Innovation se matérialise et<br />
les idées sont invitées à pousser<br />
Les collaborateurs sont aussi invités à participer<br />
à la stratégie, à la partager, voire<br />
à l’alimenter en idées. Les équipes sont<br />
informées, sensibilisées et mobilisées,<br />
notamment via des workshops et autres<br />
afterworks qui concernent parfois l’ensemble<br />
du personnel, les « all staff meetings<br />
» ayant notamment permis de lancer<br />
la stratégie Schroeder 2030 en 2023 et d’en<br />
promulguer la continuité dans de nouvelles<br />
actions, début de cette année 2024.<br />
Par exemple, le premier événement lié à<br />
la stratégie 2030, le Sustainability Camp,<br />
distille ses effets. Il y a un an, cette forme<br />
de « hackathon » avait permis à une<br />
dizaine d’équipes de proposer des idées et<br />
des modèles économiques applicables au<br />
bureau, autour de thématiques durables<br />
telles que la décarbonation, les habitats<br />
naturels ou l’économie circulaire.<br />
Des concepts en sont sortis, qui mûrissent<br />
en interne sous la houlette de groupes<br />
de travail dédiés. « Afin de structurer<br />
la démarche et de favoriser au sein du<br />
bureau le développement d’idées innovantes,<br />
comme celles présentées lors du<br />
Sustainability Camp, nous avons souhaité<br />
recruter en interne un Chief Innovation<br />
Officer (CInO) », rappelle Thierry Flies,<br />
administrateur-délégué de Schroeder &<br />
Associés. « Dans notre stratégie, l’innovation<br />
joue un rôle clé », ajoute Philippe<br />
Genot, le Chief Innovation Officer en<br />
question, par ailleurs cadre-dirigeant et<br />
chef d’unité « ressources durables et biodiversité<br />
». Un processus « Innovation » s’est<br />
mis en place « dans un esprit d’équipe et<br />
de flexibilité, avec l’appui indispensable<br />
de chacun et dans une transversalité reflétant<br />
la diversité des expertises dont nous<br />
avons la chance de bénéficier dans les<br />
différents services et unités du bureau »,<br />
ajoute-t-il.<br />
Proposer des idées<br />
et des modèles économiques<br />
autour de prestations durables,<br />
pour la décarbonation, les<br />
habitats naturels, l'économie<br />
circulaire...<br />
Ainsi, via un dépôt de « fiche idées », il est<br />
possible d’identifier des opportunités, de<br />
développer un concept et, le cas échéant,<br />
de pitcher devant un jury pour le faire<br />
valider et le pousser vers la mise en œuvre<br />
de la solution, avec l’appui d’un coaching<br />
dédié qui peut challenger les idées et<br />
les confronter au marché. Pour Philippe<br />
Genot, « l’amélioration du processus fait<br />
partie du processus ; et l’innovation, c’est<br />
aussi oser explorer des voies différentes ».<br />
« Nous sommes fiers de nos collaborateurs<br />
hautement qualifiés et engagés », ajoute<br />
Thierry Flies. « Nous leur offrons des avantages<br />
et une carrière prometteuse. Tous<br />
les associés de Schroeder ne sont-ils pas<br />
issus des rangs internes ? Nous sommes<br />
confiants dans les talents et les idées de<br />
nos collaborateurs, en toutes matières.<br />
Faisons en sorte que tout cela contribue<br />
à l’émergence de concepts et de valeurs<br />
intégrées, au bénéfice de tous ».<br />
LE CHIFFRE<br />
14,7<br />
heures de formation<br />
par collaborateur en 2023<br />
Schroeder & Associés<br />
13, rue de l’Innovation<br />
L-1896 Kockelscheuer<br />
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Luxcontrol est le partenaire de référence sur le marché proposant une gamme<br />
complète et intégrée de prestations dans les domaines de la sécurité et santé, de la<br />
qualité, de l’environnement et de l’hygiène.<br />
1, Avenue des Terres-Rouges | L- 4004 Esch-sur-Alzette luxcontrol.com
20<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
AU PLUS PRÈS DE<br />
LA SÉCURITÉ DES<br />
LUXEMBOURGEOIS<br />
Depuis sa création en 1978, Luxcontrol s’est imposée dans le paysage<br />
luxembourgeois comme la référence absolue en matière de<br />
sécurité incendie, de qualité, de protection de l’environnement, de<br />
contrôle de la construction, mais également – et plus récemment –<br />
dans les domaines de l’hygiène et des nouvelles évolutions énergétiques.<br />
Cyril Masserand, responsable commercial, évoque ces nouveaux<br />
enjeux pour Luxcontrol.<br />
Luxcontrol est une entreprise chère au<br />
cœur des Luxembourgeois depuis plus<br />
de 40 ans. Comment expliquez-vous<br />
cette fidélité et ce succès ?<br />
Le rôle de mon équipe est de soutenir nos<br />
clients afin de les accompagner dans leurs<br />
besoins grâce à l’ensemble des services<br />
proposés par Luxcontrol. Depuis mon arrivée<br />
à au poste de responsable commercial,<br />
je n’ai pu que constater la priorité donnée<br />
au service client. La dimension humaine<br />
est vraiment l’une de nos valeurs phares.<br />
Si Luxcontrol est une marque si présente<br />
dans la vie et le cœur des Luxembourgeois,<br />
c’est bien parce que nous avons su allier<br />
l’écoute de nos clients à notre expertise<br />
technique. Pour chacun des projets qui<br />
nous sont confiés, nous mettons un point<br />
d’honneur à construire un véritable partenariat<br />
avec nos clients, à créer, avec et pour<br />
eux, un cercle de confiance. Aujourd’hui,<br />
nous tenons à les remercier, car nous leur<br />
devons notre succès et notre pérennité.<br />
Que recherche-t-on lorsque l’on<br />
s’adresse à Luxcontrol ?<br />
Lorsqu’un client nous sollicite, il vient<br />
en premier lieu chercher une expertise<br />
technique, des compétences professionnelles<br />
et humaines, ainsi que la pluralité<br />
de nos domaines d’action sur l’ensemble<br />
du cycle de vie d’un bâtiment. Notre offre<br />
couvre un très large spectre, et ce à raison.<br />
Nous sommes environ 240 collaborateurs,<br />
experts techniques et personnel<br />
administratif y compris, à faire vivre<br />
Luxcontrol aujourd’hui. Nos clients le<br />
savent : nous sommes un partenaire de<br />
choix pour les accompagner dès les prémices<br />
d’un projet de construction jusqu’à<br />
sa mise en service et bien au-delà. Par<br />
exemple, cela peut débuter par la démolition<br />
d’une infrastructure existante,<br />
avec toutes les prestations afférentes à<br />
la partie environnementale, au contrôle<br />
et, le cas échéant, à la résolution des problématiques<br />
de la pollution des sols et du<br />
sous-sol, de désamiantage, etc. Puis, lors<br />
de la phase de construction à proprement<br />
parler, nous les assistons pour la sécurité<br />
des personnes en lien avec notre position<br />
reconnue d’organisme agréé, dans le cadre<br />
des législations existantes en sécurité<br />
incendie, installations techniques spéciales,<br />
installations électriques et autres<br />
équipements de levage. Le suivi des<br />
projets en lien avec la souscription d’assurances<br />
en garanties biennales et décennales<br />
contribue depuis de nombreuses<br />
années à notre réputation. Aussi, quand le<br />
bâtiment est ouvert au public, nos experts<br />
en accessibilité accompagnent nos clients<br />
au respect de la nouvelle législation dans<br />
cette thématique qui peut toucher chacun<br />
d’entre nous. Dans un autre registre lié<br />
plus particulièrement aux préoccupations<br />
de protection des travailleurs, notre pôle<br />
AIR est réputé pour ses actions de contrôle<br />
des rejets environnementaux et pour la<br />
vérification de la qualité de l’air dans les<br />
locaux. Enfin, notre équipe spécialisée en<br />
Qualité Hygiène Sécurité Environnement<br />
assure au quotidien des prestations de très<br />
haut niveau pour assister nos clients dans<br />
la mise en place de systèmes de managements<br />
ISO ou pour assurer une veille<br />
réglementaire efficace. Là aussi, nous<br />
accompagnons de nombreux professionnels<br />
depuis 10, 20 ou 30 ans et nous en<br />
sommes fiers !<br />
Nos départements Études de risques et<br />
Commodo interviennent aux côtés de nos<br />
clients afin de les assister dans leurs obligations<br />
légales et, pour nombre d’entre<br />
eux, les aider à identifier l’ensemble des<br />
risques liés à leurs exploitations<br />
Même lorsque nous n’avons pas de mission<br />
de conseil du fait de nos obligations<br />
légales en tant que bureau de contrôle,<br />
nos clients bénéficient toujours de notre<br />
expertise par des missions d’assistance<br />
technique. En cas de problème, nos clients<br />
proposent des solutions et comptent sur<br />
nous pour en vérifier la conformité dans<br />
l’objectif d’une exécution optimale.<br />
Nous sommes présents sur le terrain<br />
mais nous sommes également en mesure<br />
d’accompagner nos clients dans certaines<br />
démarches administratives et de les représenter<br />
auprès des autorités. Nous nous<br />
positionnons en partenaires et non en<br />
simples prestataires. Luxcontrol accompagne<br />
ses clients à chacune des étapes de<br />
leur projet.<br />
Aujourd’hui, nous tenons à<br />
remercier nos clients, car nous<br />
leur devons notre succès et<br />
notre pérennité<br />
Quelles sont les prestations qui<br />
vous différencient par rapport à vos<br />
concurrents ?<br />
Depuis quelques années, nous sommes<br />
mus par le souci d’aller encore plus loin<br />
dans notre expertise en élargissant notre<br />
gamme de prestations. Luxcontrol est déjà<br />
très actif aux côtés des grands acteurs<br />
luxembourgeois dans la préparation au<br />
développement public et industriel des<br />
technologies liées à l’hydrogène.<br />
L’ADN industriel de Luxcontrol nous<br />
permet de proposer notre expertise en
21<br />
Cyril Masserand<br />
contrôles non destructifs de soudures des<br />
tuyauteries et notre propre laboratoire<br />
d’analyse de matériaux assiste les industriels<br />
luxembourgeois depuis la création<br />
de notre entreprise.<br />
Face à l’explosion du nombre d’installations<br />
récréatives dans le secteur public<br />
ou privé, comme les communes ou les<br />
crèches, nous avons développé un pôle<br />
« aires de jeux ». Concrètement, nous<br />
sommes en mesure de contrôler tous les<br />
équipements présents sur les plaines de<br />
jeux ou dans des infrastructures sportives,<br />
comme les gymnases des écoles ou les<br />
salles d’activités familiales privées indoor.<br />
Cette mission nous tient véritablement<br />
à cœur car un accident peut vite s’avérer<br />
grave et des vies d’enfants sont en jeu.<br />
La présence de notre logo « Luxcontrol<br />
SECHER SPILLPLAZ » qui atteste de notre<br />
contrôle normatif sur une aire de jeux est<br />
un véritable gage de sécurité : vous et vos<br />
enfants pouvez y aller les yeux fermés…<br />
ou presque !<br />
La formation continue de nos collaborateurs<br />
fait partie intégrante de notre<br />
métier, il y aura toujours de nouvelles<br />
réglementations, des évolutions. Nous<br />
sommes curieux et toujours à l’affût afin<br />
d’offrir des prestations à la pointe de l’innovation.<br />
C’est quelque chose de très stimulant<br />
pour nous.<br />
Vous êtes également présents dans<br />
le secteur de l’hygiène et la sécurité<br />
alimentaire…<br />
Tout à fait, c’est également une compétence<br />
que nous avons développée plus<br />
récemment. En plus des contrôles, nous<br />
proposons en effet des formations en<br />
hygiène alimentaire, en fonction d’un<br />
guide des bonnes pratiques édité par le<br />
ministère de la Santé luxembourgeois. Cet<br />
ouvrage fait figure de référence absolue.<br />
Notre rôle est de former nos clients à la<br />
compréhension et de vérifier le respect des<br />
obligations. Le risque allergène est un réel<br />
enjeu de santé mondiale, qui peut surgir<br />
à tout instant, même chez des personnes<br />
qui pourtant n’avaient jamais fait preuve<br />
d’un terrain allergique par le passé. Et,<br />
là aussi, une méconnaissance peut avoir<br />
des conséquences très graves sur les vies<br />
humaines.<br />
Que ce soit le contrôle des aires de jeux et<br />
des infrastructures sportives ou la prévention<br />
du risque allergène, nous mettons un<br />
point d’honneur à être capables d’intervenir<br />
sur ces sujets très présents dans le<br />
quotidien des résidents et frontaliers. Plus<br />
que jamais, Luxcontrol veille sur la sécurité<br />
de la population luxembourgeoise.<br />
Luxcontrol S.A.<br />
1, Avenue des Terres-Rouges<br />
L-4330 Esch-sur-Alzette<br />
www.luxcontrol.com
22<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
HBH, 35 ANS<br />
D’EXCELLENCE<br />
Depuis 1988, la société HBH s’est<br />
imposée en tant que leader en<br />
management de projets et en<br />
coordination sécurité et santé<br />
au Luxembourg en misant avant<br />
tout sur le bien-être et l’implication<br />
de ses collaborateurs.<br />
Présents dans la société depuis<br />
respectivement 30 et 25 ans,<br />
Christelle Zimmer et Vincent<br />
Giudicissi ont repris le flambeau<br />
en 2019, en mettant un soin<br />
particulier à faire fructifier ce<br />
capital humain, vecteur de son<br />
succès. À l’occasion des 35 ans<br />
de HBH, ils reviennent sur cette<br />
formidable aventure humaine.<br />
« C’était pour nous une suite logique<br />
que de prendre le relais quand Bernard<br />
Manchel est parti en pension », déclare<br />
en préambule Christelle Zimmer. L’administratrice<br />
déléguée, préposée à la<br />
gestion administrative et financière, se<br />
réjouit du chemin parcouru malgré les<br />
nombreux aléas auxquels la société a dû<br />
faire face depuis 2019. « Nous plaisantons<br />
souvent entre nous, en nous disant<br />
que, si nous avons réussi à survivre à la<br />
pandémie, plus rien ne nous arrêtera. À<br />
présent, nous sommes une vingtaine de<br />
collaborateurs et toujours à la recherche<br />
de nouveaux talents. C’est une chose à<br />
laquelle nous tenons beaucoup », poursuit<br />
Vincent Giudicissi, administrateur<br />
délégué en charge de l’opérationnel et du<br />
développement des activités.<br />
Historiquement créée pour répondre<br />
à un besoin d’organisation de travaux<br />
à Luxembourg, HBH est de ces sociétés<br />
qui ont su évoluer avec les années,<br />
tout en se pérennisant. « Notre équipe<br />
se compose d’experts issus des métiers<br />
de la construction. Chacun apporte son<br />
socle de savoirs et de connaissances afin<br />
de proposer des solutions 100% personnalisées<br />
et adaptées aux besoins et aux<br />
attentes de nos clients », explique Vincent<br />
Giudicissi.<br />
Ainsi faisant, HBH s’est durablement<br />
imposée comme une société incontournable<br />
dans le secteur de la construction<br />
luxembourgeois à travers deux secteurs<br />
d’activité : le management de projets de<br />
construction afin d’assister les maîtres<br />
d’ouvrage d’une part et la coordination<br />
santé et sécurité sur les chantiers d’autre<br />
part. « Nous sommes heureux de constater<br />
qu’en 35 ans des relations client se<br />
sont fidélisées et de nouveaux projets<br />
Pierre-Yves Lempereur, Vincent Giudicissi, Frédéric Baijot, Christelle Zimmer et Frédéric Piront
23<br />
nous ont été confiés, tous plus diversifiés<br />
et stimulants. Tout ceci n’aurait pas été<br />
possible sans le soutien de nos collaborateurs<br />
qui sont tous extrèmement impliqués<br />
», souligne Vincent Giudicissi.<br />
Certifiée ISO 9001 depuis 1997, la société<br />
HBH met en effet un point d’honneur à<br />
soutenir la formation de ses collaborateurs<br />
afin de rester toujours au fait des<br />
dernières innovations et des nouvelles<br />
technologies. En ligne de mire, bien sûr,<br />
la satisfaction du client, mais pas seulement.<br />
« Notre première force est notre<br />
capital humain. C’est pourquoi nous en<br />
prenons grand soin. Nous sommes une<br />
équipe soudée et à l’écoute. Notre porte<br />
est toujours ouverte, la communication<br />
entre les équipes est très fluide. Cela est<br />
primordial tant pour le management interne<br />
que pour le soin porté à chacun de<br />
nos projets. Les difficultés rencontrées<br />
sur un projet doivent nous permettre de<br />
nous améliorer sur un autre. Il est très important<br />
de communiquer à bon escient »,<br />
poursuit Christelle Zimmer.<br />
Notre première force<br />
est notre capital humain<br />
Pierre-Yves Lempereur<br />
Pierre-Yves Lempereur, administrateur,<br />
Project Manager et associé<br />
Pourquoi avez-vous rejoint HBH ?<br />
Je suis diplômé en ingénierie civile en<br />
Belgique, orienté client, rigoureux et<br />
très organisé. Alors que j’avais deux<br />
années d’expérience dans le domaine<br />
de la construction au Luxembourg,<br />
HBH m’a proposé de rejoindre l’équipe.<br />
Cela fait à présent huit ans que j’ai intégré<br />
les rangs d’HBH, et j’en suis très<br />
heureux. Après avoir été en soutien<br />
de Project Managers expérimentés sur<br />
de beaux chantiers, j’ai rapidement eu<br />
l’occasion de devenir moi-même responsable<br />
principal de projet.<br />
Qu’est-ce qui vous motive au quotidien<br />
chez HBH ?<br />
Frédéric Baijot<br />
Frédéric Baijot, responsable informatique<br />
et associé<br />
Quand êtes-vous arrivé chez HBH ?<br />
Je suis ingénieur industriel, orientation<br />
mécanique, et je suis entré chez HBH il<br />
y a 25 ans. J’ai été engagé afin de gérer<br />
l’ensemble du service informatique et<br />
d’assurer la gestion financière des chantiers.<br />
Cette seconde tâche occupe désormais<br />
moins de place dans mon emploi<br />
du temps ; je viens surtout en renfort en<br />
fonction du nombre de chantiers programmés.<br />
L’informatique n’était pas à la<br />
base mon domaine d’expertise, mais HBH<br />
m’a donné l’opportunité de me former et<br />
de développer ce service de support dans<br />
une démarche d’innovation. Plus récemment,<br />
le développement du BIM a constitué<br />
un nouveau défi à relever.<br />
Bien conscientes que leur métier – plus<br />
que n’importe quel autre – est en évolution<br />
perpétuelle, les équipes d’HBH<br />
portent évidemment une attention particulière<br />
aux questions environnementales<br />
: « la pluralité des générations qui se<br />
côtoient au sein de la société est un réel<br />
atout. Les collaborateurs les plus jeunes<br />
sont les locomotives sur ces questions<br />
et nous permettent d’avancer concrètement,<br />
tant au niveau des projets qu’au<br />
sein de l’entreprise », indique Vincent<br />
Giudicissi. Car c’est ensemble que nous<br />
sommes plus fort.<br />
HBH S.A.<br />
16, rue Robert Stümper<br />
L-2557 Luxembourg<br />
www.hbh.lu<br />
L’esprit d’équipe, la part importante<br />
accordée à la transmission de savoirs<br />
ainsi que la volonté perpétuelle de<br />
s’améliorer, notamment face aux enjeux<br />
majeurs actuels tels que l’environnement<br />
et la digitalisation. Chez<br />
HBH, nous sommes une équipe pluridisciplinaire<br />
de tous âges, soudée<br />
et communicante, c’est très enrichissant.<br />
Vous êtes administrateur depuis<br />
peu, comment vous sentez-vous ?<br />
Je suis très fier et heureux à l’idée de<br />
pérenniser et de contribuer au développement<br />
de l’entreprise. Je me suis<br />
beaucoup investi dans cette société et<br />
elle me le rend bien, comme à tous les<br />
autres collaborateurs. C’est important<br />
de continuer le travail que les administrateurs<br />
délégués perpétuent depuis la<br />
création d’HBH.<br />
Qu’avez-vous apporté à l’entreprise ?<br />
En dehors de la présence d’un responsable<br />
informatique en interne, j’ai développé<br />
des plateformes collaboratives<br />
destinées à fluidifier le travail entre les<br />
différents acteurs de projets. Cette démarche<br />
me tenait à coeur pour optimiser<br />
les échanges lors de nos projets. Notre<br />
grande force est de gérer et d’administrer<br />
nos plateformes en interne. Avoir un<br />
point de contact joignable par téléphone<br />
permet aux clients d’être assurés d’une<br />
réponse rapide à leurs questions<br />
Vous venez de rejoindre les associés<br />
de HBH, comment vous sentez-vous ?<br />
C’est une grande fierté de faire partie de<br />
cette équipe. Cela rend l’investissement<br />
personnel encore plus motivant et renforce<br />
l’envie de s’impliquer et de soutenir<br />
le travail commun.
24<br />
BRÈVES<br />
MINISTÉRIELLES<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
MINISTÈRE DE LA FAMILLE, DES<br />
SOLIDARITÉS, DU VIVRE ENSEMBLE<br />
ET DE L’ACCUEIL<br />
Plus de 930 signataires du Contrat d’accueil<br />
et d’intégration et adhérents au<br />
nouveau programme Biergerpakt ont<br />
participé à la Journée d’orientation du<br />
9 mars 2024, organisée par le ministère<br />
de la Famille, des Solidarités, du Vivre<br />
ensemble et de l’Accueil. Sur 40 stands<br />
d’information, des représentants de<br />
différents ministères, administrations<br />
et associations du Luxembourg étaient<br />
présents afin de répondre aux questions<br />
des signataires autour des sujets<br />
du vivre-ensemble, comme la participation<br />
politique, citoyenne et associative,<br />
la formation continue, la reconnaissance<br />
des diplômes ou encore la<br />
culture. Au cours des workshops interactifs,<br />
les participants ont pu découvrir<br />
de plus près des domaines où leur engagement<br />
peut faire la différence, par<br />
exemple, le bénévolat, la simplification<br />
administrative ou encore la lutte contre<br />
le racisme.<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DU LOGEMENT ET DE<br />
L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE<br />
Afin de lutter contre l’exclusion sociale<br />
par le logement, l’État mettait en place<br />
en 2009 le concept de « gestion locative<br />
sociale » (GLS) visant la mobilisation<br />
d’habitations inoccupées et l’accès au<br />
logement abordable à des ménages à<br />
faible revenu. Cette année, l’instrument<br />
qui a su faire ses preuves souffle ses<br />
quinze bougies. À cette occasion, les<br />
partenaires GLS et le ministre du Logement<br />
et de l’Aménagement du territoire,<br />
Claude Meisch, se sont réunis<br />
le 14 mars pour discuter d’éventuelles<br />
améliorations supplémentaires à apporter<br />
au dispositif. Pour rappel, le gouvernement<br />
a déjà présenté en date du<br />
31 janvier un paquet de relance pour le<br />
marché du logement prévoyant entre<br />
autres d’augmenter le taux d’exonération<br />
fiscale de 75% à 90%.<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE,<br />
DE L’ALIMENTATION ET DE LA<br />
VITICULTURE<br />
Informer le grand public sur le gaspillage<br />
alimentaire et les bons gestes qui<br />
permettent de le réduire figure parmi<br />
les priorités du ministère de l’Agriculture,<br />
de l’Alimentation et de la Viticulture,<br />
raison pour laquelle ce dernier a décidé<br />
de reconduire sa campagne « Antigaspi<br />
– 8 règles d’or pour gaspiller moins<br />
d’aliments ». Dans ce contexte, tout au<br />
long de l’année, est mise gratuitement<br />
à disposition des communes, écoles et<br />
associations l’exposition itinérante et<br />
interactive « Antigaspi ». Celle-ci présente<br />
les origines et les conséquences<br />
du gaspillage alimentaire tout en proposant<br />
des solutions pour l’éviter. Elle<br />
s’adresse principalement aux élèves<br />
des écoles fondamentales des cycles 3<br />
et 4, mais elle est également adaptée<br />
aux associations et entreprises actives<br />
dans la sensibilisation antigaspi.<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION<br />
NATIONALE, DE L’ENFANCE ET DE<br />
LA JEUNESSE<br />
Le 19 mars 2024 au campus Geesseknäppchen<br />
à Hollerich a eu lieu le<br />
lancement de MATHI, une méthode<br />
d’apprentissage des mathématiques<br />
qui sera appliquée à la rentrée 2024-<br />
2025. Celle-ci a été développée pour<br />
répondre à un état des lieux dressé il<br />
y a trois ans mettant en évidence que<br />
les élèves ne parlant ni le luxembourgeois<br />
ni l’allemand à la maison sont<br />
défavorisés dans l’apprentissage des<br />
maths et que le retard accumulé dans<br />
les premières années est très difficile à<br />
rattraper au-delà du cycle 3. La réponse<br />
apportée par MATHI consiste en une<br />
large prise en compte de la situation<br />
multilingue du Luxembourg, un cheminement<br />
de pensée valorisé au même<br />
titre que le résultat et une approche positive<br />
des mathématiques dès le cycle 1.<br />
Source : SIP<br />
MINISTÈRE DES AFFAIRES<br />
ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES, DE<br />
LA DÉFENSE, DE LA COOPÉRATION<br />
ET DU COMMERCE EXTÉRIEUR<br />
Le 15 mars 2024 s’est tenue la 23 e<br />
Commission de Partenariat entre le<br />
Luxembourg et le Cabo Verde. Cette<br />
année a été l’occasion de faire le point<br />
sur les avancées du Programme indicatif<br />
de coopération « Développement-<br />
Climat-Énergie » (PIC DCE) signé en<br />
2020. Il a ainsi été souligné que 25 millions<br />
d’euros permettront au Cap-Vert<br />
d’installer cette année une station de<br />
dessalement entièrement alimentée<br />
par l’énergie solaire, de restructurer le<br />
système de financement de la formation<br />
professionnelle ou encore d’améliorer<br />
les conditions d’accès à l’eau pour<br />
près d’un écolier sur deux. La Commission<br />
a été clôturée par la signature d’un<br />
protocole d’accord formalisant un appui<br />
à hauteur de 547.710 euros à l’institut<br />
national des statistiques du Cabo<br />
Verde (INE).<br />
MINISTÈRE DES FINANCES<br />
Source : SIP<br />
La Chambre des députés a adopté le<br />
19 mars dernier à l’unanimité un projet<br />
de loi qui transpose en droit national<br />
la directive (UE) 2021/2118 concernant<br />
l’assurance de la responsabilité civile<br />
résultant de la circulation de véhicules<br />
automoteurs et le contrôle de l’obligation<br />
d’assurer cette responsabilité. La<br />
nouveauté la plus importante apportée<br />
par ce projet de loi consiste en la<br />
création d’un établissement public – le<br />
Fonds d’insolvabilité en assurance automobile<br />
(FIAA) – qui a pour mission<br />
d’indemniser les victimes d’accidents<br />
de la route résidentes au Luxembourg<br />
en cas d’insolvabilité d’une entreprise<br />
d’assurance luxembourgeoise ou européenne.<br />
Ainsi les personnes lésées<br />
pourront être indemnisées sans retard<br />
indu.<br />
Source : SIP
25<br />
PRÉJUGÉ<br />
QUALITÉ<br />
Pour les maisons relais et écoles, ALHO utilise des matériaux<br />
de construction sains et soumis au contrôle de qualité – pour<br />
un bien-être élevé et pour la protection de la santé et de<br />
l’environnement.<br />
ALHO Systembau S.à r.l.<br />
3, Rue Fontebierg<br />
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Construire avec système: la construction modulaire ALHO<br />
Coûts fixes. Délais fermes. Qualité supérieure. www.alho.lu
26<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
LA CONSTRUCTION MODULAIRE<br />
PENSÉE PLUS LOIN. EN POINT<br />
DE MIRE : LA DURABILITÉ<br />
Le changement climatique est l’un des problèmes les plus urgents<br />
de notre époque. Pour réduire de manière significative les émissions<br />
de dioxyde de carbone, le secteur du bâtiment joue un rôle<br />
essentiel. La construction durable implique la réduction des émissions<br />
et l’utilisation consciente des ressources. ALHO s’est penchée<br />
intensivement sur cette thématique et a développé la nouvelle<br />
construction modulaire acier-bois. Ce système met l’accent sur un<br />
haut degré de préfabrication, la numérisation et l’optimisation du<br />
processus de construction, et sur une combinaison intelligente de<br />
l’acier et du bois. Ainsi, les aspects de durabilité du matériau naturel<br />
qu’est le bois sont associés aux avantages techniques et constructifs<br />
de l’acier, champion du monde du recyclage.<br />
Quand un bâtiment est-il durable?<br />
Une haute qualité écologique<br />
atteignent un volume de bois d’environ<br />
70%.<br />
Comme le bois stocke le dioxyde de carbone<br />
pendant toute sa durée de vie,<br />
celui-ci reste lié au matériau de construction<br />
et donc au bâtiment. Cela permet de<br />
réduire massivement les équivalents CO 2<br />
,<br />
notamment par rapport aux méthodes<br />
de construction conventionnelles. En ce<br />
qui concerne l’acier, il convient de noter<br />
qu’il s’agit du matériau le plus recyclé au<br />
monde, avec un taux de 99%. L’utilisation<br />
de « l’acier vert » permet de réaliser une<br />
économie supplémentaire de dioxyde de<br />
carbone d’environ 30%.<br />
La durabilité d’un bâtiment peut être<br />
définie à l’aide d’un modèle à trois piliers<br />
qui tient compte à la fois de facteurs écologiques,<br />
économiques et socioculturels.<br />
Ce modèle part du principe que la durabilité<br />
ne peut être atteinte que par la mise<br />
en œuvre simultanée et égale d’objectifs<br />
environnementaux, économiques et<br />
sociaux.<br />
Dans le nouveau mode de construction<br />
hybride ALHO, le bois et l’acier forment<br />
une synergie parfaite, car les aspects<br />
de durabilité du bois sont associés aux<br />
avantages techniques et constructifs de<br />
l’acier. La structure porteuse en acier<br />
est combinée avec des plafonds et des<br />
murs extérieurs en bois. Les corps de<br />
bâtiment construits selon cette méthode<br />
Grâce à des optimisations constantes<br />
des processus de fabrication, toutes les<br />
ressources disponibles, comme les matériaux,<br />
le personnel et l’énergie, sont utilisées<br />
efficacement dès la production et<br />
le gaspillage et les déchets sont réduits<br />
au minimum. C’est ainsi que naissent des<br />
bâtiments innovants, à faibles émissions<br />
et particulièrement durables sur le plan<br />
écologique.<br />
Des avantages économiques<br />
La nouvelle construction modulaire acierbois<br />
ALHO est basée sur un système de<br />
construction standardisé avec une dimension<br />
de trame clairement définie. Celui-ci<br />
est développé pour une flexibilité maximale<br />
dans la conception du plan et offre<br />
une solution particulièrement économique<br />
grâce au système optimisé pour la<br />
production.<br />
© ALHO Holding GmbH<br />
La standardisation simplifie le processus<br />
de planification numérique et intégral,<br />
qui permet non seulement de concevoir<br />
le cubage et les plans du bâtiment, mais<br />
aussi d’harmoniser avec précision la<br />
construction et la domotique du bâtiment.
27<br />
© ALHO Holding GmbH<br />
Pour la fabrication, la standardisation<br />
apporte des avantages importants en<br />
termes d’efficacité des ressources. Il est<br />
ainsi possible de préfabriquer en plus<br />
grand nombre les cadres en acier et les<br />
éléments muraux en bois à mettre en<br />
œuvre. Il en résulte d’une part des économies<br />
d’échelle tant au niveau de l’approvisionnement<br />
que de la fabrication. D’autre<br />
part, cela permet d’obtenir une meilleure<br />
qualité des éléments de construction.<br />
Comme pour la construction modulaire<br />
en acier qui a fait ses preuves, une grande<br />
importance a été accordée à la flexibilité<br />
d’utilisation lors du développement de<br />
la construction modulaire en acier et en<br />
bois. Ainsi, les murs sont non porteurs.<br />
Une modification des plans et une adaptation<br />
du bâtiment à de nouveaux besoins<br />
sont possibles à tout moment. Avec la<br />
construction modulaire acier-bois ALHO,<br />
les maîtres d’ouvrage réalisent des bâtiments<br />
durables avec un maintien de la<br />
valeur à long terme.<br />
Des bienfaits socioculturels<br />
Le troisième pilier de la durabilité des<br />
bâtiments est leur qualité socioculturelle.<br />
Il s’agit de l’acceptation et de l’appréciation<br />
d’un bâtiment par ses utilisateurs.<br />
Des aspects tels que la santé dans l’habitat,<br />
la qualité de vie et l’esthétique jouent<br />
ici un rôle important.<br />
Grâce à la multitude de dimensions de<br />
modules associée à différentes formes de<br />
construction, comme la barre, le U ou le L,<br />
presque toutes les configurations de plan<br />
sont possibles. Les faux-plafonds fins à<br />
double paroi avec espace vide pour les installations<br />
permettent de créer des espaces<br />
intérieurs hauts et aérés avec des hauteurs<br />
d’étage réduites.<br />
Dans le nouveau mode de<br />
construction hybride ALHO,<br />
les aspects de durabilité du<br />
bois sont associés aux<br />
avantages techniques et<br />
constructifs de l’acier<br />
L’utilisation des matériaux les plus divers<br />
rend possible une conception individuelle<br />
des façades, par exemple avec un crépi<br />
sur un système composite d’isolation<br />
thermique, une maçonnerie de parement<br />
ou des éléments de façade suspendus et<br />
ventilés par l’arrière en métal, HPL, fibrociment<br />
ou céramique. L’idée écologique<br />
peut être soulignée par une façade en bois<br />
ou végétalisée.<br />
Un toit vert imperméabilise les surfaces<br />
ou sert de compensation pour les surfaces<br />
imperméabilisées. Il crée de la biodiversité,<br />
un habitat pour les insectes et des<br />
sources de nourriture pour les oiseaux.<br />
Outre le dioxyde de carbone, il stocke<br />
l’humidité et contribue ainsi à un climat<br />
intérieur agréable. L’intégration d’énergies<br />
renouvelables comme le photovoltaïque<br />
ou le solaire thermique sur le toit<br />
ne pose aucun problème.<br />
Même s’il reste caché dans la construction,<br />
le bois assure un bon climat intérieur : ce<br />
matériau compense les variations d’humidité<br />
de l’air ambiant, soulage les voies<br />
respiratoires et est particulièrement favorable<br />
aux personnes allergiques.<br />
Avec la nouvelle construction modulaire<br />
acier-bois, ALHO franchit une étape innovante<br />
vers un produit durable et à faibles<br />
émissions, avec une utilisation équilibrée<br />
des matériaux et de multiples qualités<br />
physiques, statiques et techniques. Les<br />
exigences légales en matière de durabilité<br />
lors de la réalisation de nouveaux bâtiments<br />
sont encore plus faciles à mettre en<br />
œuvre aujourd’hui et à l’avenir.<br />
ALHO Systembau S.à r.l.<br />
3, rue Fontebierg<br />
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28<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
FACILITER L’ACCÈS AU<br />
LOGEMENT À TOUS<br />
Gilles Hempel<br />
Leader de la gestion locative<br />
sociale au Luxembourg, la Fondation<br />
pour l’Accès au Logement<br />
(FAL) est le gestionnaire<br />
de l’Agence Immobilière Sociale<br />
(AIS) qui œuvre à l’inclusion<br />
sociale par le logement. Gilles<br />
Hempel, directeur, présente<br />
les objectifs de la fondation et<br />
son rôle auprès des communes<br />
pour favoriser le développement<br />
des logements à coût<br />
abordable.<br />
Pouvez-vous présenter les activités de<br />
la FAL ?<br />
La Fondation pour l’Accès au Logement<br />
rassemble deux entités : l’Agence<br />
Immobilière Sociale (AIS) et Abitatio.<br />
Créée en 2009, l’AIS a pour objectif<br />
de louer des logements inoccupés. Au<br />
Luxembourg, nous comptons entre<br />
10.000 et 20.000 infrastructures vides.<br />
Cela concerne par exemple les habitations<br />
des personnes âgées en maison<br />
de retraite ou des héritiers qui ont reçu<br />
en succession un bien dont ils n’ont pas<br />
l’utilité. Notre objectif est simple : mettre<br />
ces biens à disposition des habitants aux<br />
revenus modestes sous forme de location.<br />
Le propriétaire n’a rien à craindre<br />
car nous lui apportons certaines garanties,<br />
notamment en matière de loyer ou<br />
encore d’entretien. Tout est géré par<br />
notre agence sans aucune contrainte. En<br />
d’autres termes, nous luttons contre l’exclusion<br />
sociale par le logement.<br />
Nous attendons les<br />
amendements au projet de<br />
loi concernant la taxation<br />
des logements inoccupés que<br />
le gouvernement a annoncés<br />
dans son accord de coalition<br />
Nous nous sommes également lancés<br />
dans la promotion immobilière avec<br />
Abitatio. Nos locataires sont toujours<br />
aussi motivés à retrouver une autonomie,
29<br />
Un partenaire fiable vis-à-vis de l’État, des communes,<br />
des propriétaires, des bénéficiaires et des services sociaux<br />
qui gravitent autour de nous<br />
mais, en dix ans d’activité, nous avons<br />
constaté que l’envolée des prix de l’immobilier<br />
ne laissait que très peu de<br />
chance de se loger aux plus démunis.<br />
Actuellement, nous possédons un parc de<br />
630 logements en gestion et nous tenons<br />
à en prendre soin en assurant leur bon<br />
état aux propriétaires. Nous garantissons<br />
également le paiement des loyers. Et,<br />
depuis 2009, nous avons permis à 1.200<br />
ménages d’obtenir un toit. Bien accompagnés<br />
et encadrés par nos services,<br />
plus de la moitié d’entre eux nous a déjà<br />
quittés pour accéder au premier marché<br />
immobilier et, parmi eux, 10% sont même<br />
devenus propriétaires de leur bien !<br />
Que pensez-vous des nouvelles mesures<br />
du gouvernement ?<br />
Augmenter l’exonération fiscale à 90%<br />
pour les propriétaires qui mobilisent<br />
leurs logements vides pour les mettre<br />
sur le marché de la gestion locative<br />
sociale est une mesure incitative. Nous<br />
attendons néanmoins les amendements<br />
au projet de loi concernant la taxation<br />
des logements inoccupés que le gouvernement<br />
a annoncés dans son accord de<br />
coalition. Cela apporterait une solution<br />
supplémentaire en réponse à la crise<br />
immobilière qui frappe le Luxembourg<br />
actuellement.<br />
Le gouvernement prévoit aussi l’acquisition<br />
de projets en VEFA (ventes en l’état<br />
futur d’achèvement). De notre côté, nous<br />
le faisons déjà depuis quelques années<br />
et nous nous félicitons que l’État suive<br />
notre exemple.<br />
Quels sont les avantages, notamment<br />
pour les communes, de collaborer<br />
avec la FAL ?<br />
Nous nous positionnons comme un<br />
partenaire fiable vis-à-vis de l’État, des<br />
communes, des propriétaires, des bénéficiaires<br />
et des services sociaux qui gravitent<br />
autour de nous.<br />
Nous collaborons avec la majorité des<br />
communes en matière de gestion locative<br />
sociale et nous avons démarré nos<br />
premières coopérations au niveau de la<br />
construction de logements. Nous offrons<br />
une prestation complète à celles qui souhaitent<br />
s’engager dans cette voie : de la<br />
planification à la gestion des biens en<br />
passant par le financement et la construction.<br />
Deux choix s’offrent à elles : un bail<br />
emphytéotique de 50 à 99 ans ou la vente<br />
de terrains. Cela dépend de leur vision<br />
politique, mais, dans tous les cas, elles<br />
sont assurées que les habitations resteront<br />
toujours sociales.<br />
Avec le Pacte Logement 2.0, les communes<br />
sont incitées à bâtir des habitations<br />
à prix abordable. Or, la plupart<br />
d’entre elles n’ont pas les moyens<br />
humains ou financiers pour gérer un<br />
parc locatif ou de réaliser des projets de<br />
construction. Abitatio a pour objectif de<br />
les accompagner dans cette démarche.<br />
L’introduction de l’article « 29bis » dans<br />
le Pacte Logement impacte nos activités<br />
car il doit permettre la création d’un<br />
nombre plus élevé de logements abordables<br />
dans chaque plan d’aménagement<br />
particulier « nouveau quartier » (PAP NQ).<br />
En d’autres termes, pour chaque nouveau<br />
PAP NQ, un pourcentage de la surface<br />
construite brute qui accueillera des habitations<br />
devra être réservé au logement à<br />
prix abordable. Les terrains qui y seront<br />
dédiés seront automatiquement cédés à la<br />
commune qui pourra ensuite les déléguer<br />
à notre Fondation pour les développer.<br />
Nous sommes en mesure d’accompagner<br />
les communes dans le développement<br />
de l’habitation abordable en suivant les<br />
recommandations du nouveau Pacte.<br />
Quels sont les projets en cours ou à<br />
venir avec Abitatio ?<br />
Depuis quelques semaines, nous avons<br />
repris les projets qui étaient en veille. À<br />
Senningerberg, nous construisons cinq<br />
maisons unifamiliales. Nous sommes<br />
également en cours de négociation pour<br />
l’acquisition d’une VEFA à Belval pour<br />
la construction de seize logements. Un<br />
autre projet se trouve à Niederkorn où<br />
nous développons sept unités d’habitation.<br />
Enfin, nous réalisons notre premier<br />
projet modulaire sur un terrain de la<br />
commune de Dippach.<br />
Fondation pour l’Accès au Logement<br />
202B, rue de Hamm<br />
L-1713 Luxembourg<br />
www.fondation-logement.lu
30<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
FOURNISSEUR DE<br />
SOLUTIONS COMPLÈTES<br />
Günter Krings<br />
Partenaire fiable pour les<br />
projets de chauffage et de climatisation,<br />
Viessmann continue<br />
d’innover et d’étoffer sa<br />
gamme de produits et de services.<br />
Günter Krings, directeur<br />
d’agence au Luxembourg, revient<br />
sur les dernières actualités<br />
du groupe.<br />
Un catalogue complet de plus en plus<br />
durable<br />
Créée il y a un peu plus de 100 ans,<br />
Viessmann a élargi sa gamme de produits<br />
au fil des années en fonction de<br />
l’arrivée de nouvelles technologies et<br />
de partenariats. Le dernier en date a été<br />
conclu le 25 avril 2023 et officiellement<br />
signé le 2 janvier dernier, lorsque le<br />
groupe allemand a annoncé son intention<br />
d’unir son secteur d’activité « Viessmann<br />
Climate Solutions » avec Carrier Global<br />
Corporation, l’un des principaux fournisseurs<br />
mondiaux de solutions intelligentes<br />
en matière de climat et d’énergie<br />
dont le siège se trouve aux États-Unis.<br />
Le chauffage au fuel, au gaz, aux pellets et<br />
copeaux de bois, à l’énergie solaire thermique<br />
ou photovoltaïque, la ventilation<br />
ou encore la pile à combustible et bien<br />
évidemment les pompes à chaleur font<br />
partie du panel d’offres de Viessmann.<br />
« Depuis quelques années déjà, nos chaudières<br />
gaz à condensation peuvent brûler<br />
un mélange de 20% d’hydrogène et 80%<br />
de gaz naturel. Nous parviendrons très<br />
prochainement à 50 puis 100% d’hydrogène<br />
car nous innovons continuellement.<br />
Quant à nos chaudières industrielles,<br />
certaines tournent déjà complètement<br />
à l’hydrogène », explique Günter Krings,<br />
directeur. Et le fuel n’est pas en reste<br />
quand il s’agit de verdissement. Les
31<br />
plus adapté à la rénovation car il fournit<br />
70°C d’eau de chauffage à des températures<br />
extérieures de -10°C et fonctionne<br />
ainsi même avec des radiateurs. En<br />
d’autres termes, si le client n’a pas de<br />
chauffage au sol, il peut quand même<br />
opter pour une pompe à chaleur », précise<br />
Günter Krings.<br />
sera interdit à partir de 2027. « Ce gaz<br />
se trouve dans le circuit frigorifique des<br />
pompes à chaleur et est très nocif pour<br />
l’environnement (« effet de serre ») en cas<br />
de fuite. Nous avons une gamme de plus<br />
en plus complète de pompes à chaleur qui<br />
fonctionnent au propane et qui ne sont<br />
concernées par aucune législation F-gaz<br />
à court, moyen ou long terme, ce sont des<br />
solutions sûres », explique le directeur.<br />
Gérer la charge<br />
de la batterie et utiliser<br />
la pompe à chaleur<br />
ou la station de recharge<br />
pour les véhicules de façon<br />
optimale<br />
« Nous avons anticipé cette réglementation<br />
afin d’adapter nos produits à la<br />
loi. D’autres gaz seront successivement<br />
interdits jusqu’en 2033, à commencer par<br />
le R410A au 1 er janvier 2025 ».<br />
Des projets conséquents<br />
nouvelles chaudières recourant à ce<br />
type de combustible peuvent brûler des<br />
mélanges avec du fuel bio à hauteur de<br />
50%.<br />
Nous proposons une large<br />
gamme de produits dédiée à la<br />
réduction de la consommation<br />
électrique ou à la production<br />
d’électricité verte<br />
« La pompe à chaleur Vitocal 250-A est<br />
par exemple le système de chauffage le<br />
Réduire la consommation électrique<br />
Si la pompe à chaleur utilise l’énergie<br />
naturelle, elle nécessite pourtant de<br />
l’électricité pour chauffer un bâtiment.<br />
« Rappelons que, chez Viessmann, nous<br />
proposons une large gamme de produits<br />
dédiée à la réduction de la consommation<br />
électrique ou à la production d’électricité<br />
verte. Nous fabriquons par exemple<br />
des onduleurs et des batteries dans notre<br />
usine de Faulquemont en Lorraine, et non<br />
pas en Asie ! Et notre offre se complète<br />
par des installations photovoltaïques de<br />
notre marque », développe le directeur.<br />
Avec tous ces produits, Viessmann<br />
délivre aussi son service de gestion<br />
d’énergie : Home Energy Management<br />
System (HEMS). Celui-ci est intégré dans<br />
l’onduleur et permet de gérer la charge de<br />
la batterie et d’utiliser la pompe à chaleur<br />
ou la station de recharge pour les véhicules<br />
de façon optimale. « HEMS parvient<br />
également à stocker l’énergie des installations<br />
photovoltaïques lorsque le soleil<br />
brille pour la consommer par la suite »,<br />
ajoute Günter Krings.<br />
Vers des interdictions de gaz pour les<br />
pompes à chaleur<br />
Au contraire de ses concurrents asiatiques,<br />
Viessmann n’a jamais fait de<br />
grande transition vers le R32, tout simplement<br />
parce qu’il s’agit d’un fluide qui<br />
Avec son nouveau partenaire Carrier<br />
Global Corporation, Viessmann étend<br />
son offre et répond aux besoins de ses<br />
clients en matière de grandes installations<br />
de chauffage et de climatisation.<br />
« Nous présenterons très prochainement<br />
le projet du réservoir à glace que nous<br />
avons installé dans le bâtiment HELIX, le<br />
nouveau siège de POST en face de la gare.<br />
Celui-ci contient plus de 2.000 m³ d’eau<br />
et/ou de glace. De plus, nous travaillons<br />
pour le quartier Wunne mat der Wooltz<br />
à Wiltz dans le cadre de la construction<br />
d’un réseau urbain froid contenant aussi<br />
des réservoirs à glace. Des dizaines de<br />
pompes à chaleur puisent dans ce réseau<br />
d’énergie renouvelable pour chauffer<br />
et refroidir les bâtiments. L’installateur<br />
a été choisi et les travaux de terrassement<br />
ont déjà démarré », conclut Günter<br />
Krings.<br />
Viessmann Luxembourg<br />
35, rue J.-F. Kennedy<br />
L-7327 Steinsel<br />
www.viessmann.lu
32<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
PRODUCTION ET APPLICATION<br />
D’ENROBÉS : QUELQUES<br />
PROCÉDÉS PARTICULIERS<br />
L’entreprise Julien Cajot, du nom de son fondateur, est une société<br />
familiale née en 1967 et spécialisée dans la production et l’application<br />
de bétons asphaltiques – des revêtements bitumeux servant à<br />
recouvrir routes, trottoirs, parkings, pistes cyclables, cours d’école<br />
ou encore allées privées. Axel Burkel, directeur technique, revient<br />
sur l’un de ces produits, l’enrobé percolé, et sur un moyen de mise<br />
en œuvre unique au Luxembourg, un camion-distributeur avec bras<br />
télécommandé que l’entreprise met à disposition de ses clients.<br />
L’enrobé percolé : la résistance avant<br />
tout<br />
Parmi la large gamme de produits proposée<br />
par l’entreprise Julien Cajot, l’enrobé<br />
percolé est certainement l’un des plus<br />
résistants. Certaines surfaces, comme<br />
les sols industriels, les aires de stockage,<br />
les parkings pour poids-lourds, les stations-service<br />
ou encore les couloirs et<br />
les zones d’arrêt de bus, nécessitent un<br />
revêtement permettant de supporter des<br />
charges lourdes et à une fréquence importante.<br />
« Plus résistant que le béton ou<br />
qu’un enrobé bitumeux, l’enrobé percolé<br />
– sorte de combinaison des deux – est le<br />
matériau de choix pour ce type de surfaces.<br />
On l’obtient en comblant les interstices<br />
d’un enrobé bitumeux avec un<br />
« coulis de percolation », à savoir un mélange<br />
de ciment, de résines, d’eau et d’additifs.<br />
Il résulte de la percolation un enrobé<br />
à la résistance mécanique très élevée.<br />
Cette technique permet d’accroître les<br />
performances en compression tout en limitant<br />
l’orniérage », explique Axel Burkel.<br />
Sa mise en œuvre diffère quelque peu de<br />
celle d’un enrobé classique. Elle nécessite<br />
d’abord l’application d’une couche<br />
de base (en bitume), pour garantir la rigidité<br />
du support, puis l’étanchéification<br />
de la surface (bords, regards et joins compris).<br />
C’est sur cette base que peut être<br />
appliqué le châssis support en asphalte.<br />
La percolation peut commencer après refroidissement<br />
de ce dernier. Sa mise en<br />
œuvre se fait généralement de nuit, pour<br />
éviter une évaporation trop rapide et les<br />
risques de fissure. Un temps de séchage<br />
de trois à cinq jours est nécessaire pour<br />
permettre la circulation sur la surface.<br />
L’entreprise Julien Cajot a notamment eu<br />
recours à cette technique pour le Centre<br />
national d’incendie et de secours de Gasperich<br />
où elle a appliqué quelque 12.000 m 2
33<br />
d’enrobé percolé. « Nous avons également<br />
réalisé la sortie de CFL multimodal où<br />
circulent chaque jour une centaine de camions<br />
qui empruntent toujours la même<br />
voie. D’abord faite d’un enrobé classique,<br />
la sortie s’est trouvée fortement dégradée<br />
au bout de deux ou trois ans. Nous y<br />
avons alors appliqué un enrobé percolé et<br />
le résultat est beaucoup plus résistant »,<br />
ajoute le directeur technique.<br />
Un camion-distributeur unique au<br />
Grand-Duché<br />
L’entreprise est la seule du pays à posséder<br />
deux camions équipés de distributeurs<br />
d’asphalte télécommandés. Particulièrement<br />
recommandés pour la mise en<br />
œuvre d’enrobés sur des petites surfaces,<br />
ils sont munis d’un bras qui leur confère<br />
un rayon d’action de cinq mètres, à 180°,<br />
et qui permet de déverser de la matière<br />
en hauteur si le chantier se révèle difficile<br />
d’accès (derrière une haie ou un muret par<br />
exemple). « Le camion, comme le bras luimême,<br />
est entièrement télécommandé.<br />
Ainsi, le chauffeur peut, depuis l’extérieur<br />
de la cabine, déplacer le véhicule et<br />
contrôler le bras. Ce système permet non<br />
seulement de diminuer la pénibilité du<br />
travail de nos collaborateurs en éliminant<br />
le pelletage manuel, mais aussi de réduire<br />
le nombre d’ouvriers nécessaires sur le<br />
chantier », indique Axel Burkel.<br />
L’autre avantage de ce camion est de<br />
maintenir l’asphalte à température plus<br />
longtemps. Le bitume dont celui-ci est<br />
composé demeure liquide à 180°C mais<br />
passe à l’état solide après refroidissement.<br />
Son application doit donc être effectuée<br />
rapidement, dans les quelques<br />
heures qui suivent sa production. Grâce<br />
à leur bras qui déverse la matière, les<br />
deux camions de l’entreprise Julien Cajot<br />
peuvent rester bâchés, ce qui permet de<br />
réduire la déperdition thermique. En<br />
outre, l’asphalte est acheminé à travers<br />
ce bras par une vis chauffée. Il est donc à<br />
nouveau mélangé et légèrement réchauffé,<br />
ce qui le rend plus malléable et facile<br />
à ratisser.<br />
« Nous n’utilisons ces distributeurs que<br />
sur nos projets de moindre envergure car<br />
c’est là qu’ils sont les mieux utilisés. Toutefois,<br />
les plus petits chantiers sont souvent<br />
mis en œuvre directement par nos<br />
clients. C’est pourquoi nous avons décidé<br />
de les proposer à la location. Ainsi, pour<br />
toute commande en faible tonnage, nous<br />
proposons de louer un de ces camions<br />
avec chauffeur formé à son maniement.<br />
Tous les matériaux que nous produisons,<br />
des matériaux de sous-couche au couches<br />
de roulement, peuvent être mis en œuvre<br />
grâce à ce distributeur », déclare le directeur<br />
technique. Et, puisque l’entreprise<br />
possède le matériel en double, elle peut<br />
offrir à ses clients un important gain de<br />
temps : alors qu’un camion coule l’enrobé<br />
sur chantier, l’autre fait l’aller-retour à la<br />
centrale de Leudelange pour faire le plein<br />
de matériel !<br />
Julien Cajot S.e.c.s.<br />
1, Zone Industrielle Grasbusch<br />
L-3370 Leudelange<br />
www.cajot.lu
34<br />
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />
CHAMPION NATIONAL<br />
DU TERRAIN DE SPORT<br />
Quel est le point commun entre le stade de Luxembourg, le centre<br />
national sportif et culturel d’Coque et l’Institut national des<br />
sports ? Toutes ces infrastructures de grande qualité ont bénéficié<br />
de l’expertise de 3S-Tech S.à r.l., société spécialisée dans la commercialisation<br />
de surfaces synthétiques pour terrains de sport.<br />
Randy Dos Santos, responsable du service technique, nous présente<br />
cette entreprise viandenoise florissante.<br />
Le sport pour passion<br />
Satisfaire les exigences du sport moderne<br />
requiert des infrastructures de qualité,<br />
Gilles Osch et Carlos Teixeira, anciens<br />
sportifs de haut niveau et fondateurs<br />
de 3S-Tech l’ont bien compris. Cette<br />
conviction conjuguée à la volonté du<br />
gouvernement luxembourgeois de doter<br />
le pays de nouvelles infrastructures à la<br />
pointe a permis à leur entreprise créée<br />
en 2014 de connaître une croissance<br />
rapide.<br />
« 3S-Tech est principalement connue pour<br />
la pose et l’entretien de gazons synthétiques,<br />
mais elle a développé une grande<br />
expertise concernant tous types de surfaces<br />
de jeu pour le sport professionnel et<br />
amateur : terrains multisport, de football<br />
(synthétiques ou naturels), de tennis, de<br />
padel, etc. Au-delà des revêtements de sol,<br />
nous commercialisons une large gamme<br />
d’accessoires : des buts de football aux<br />
chaises d’arbitre pour le tennis en passant<br />
par les balles et les paniers de basket (ou<br />
encore les robots de marquage des lignes).<br />
En outre, nous proposons des systèmes<br />
d’affichage LED ainsi que des chauffages<br />
au sol (qui empêchent le gazon de geler et<br />
maintiennent les meilleures conditions de<br />
pousse). En plus de la vente et de la pose,<br />
nous assurons l’entretien et la maintenance<br />
de tous ces équipements », détaille<br />
Randy Dos Santos.<br />
Un important palmarès<br />
Son expertise, la société l’a mise au service<br />
des plus importantes infrastructures<br />
sportives luxembourgeoises, à commencer<br />
par le stade national. L’entreprise y a non<br />
seulement installé le gazon, mais aussi le<br />
système de chauffage qui repose sous la<br />
pelouse et les 10.000 sièges qui accueillent<br />
les supporters. Aujourd’hui, quatre ans<br />
après sa mise en place, le terrain va profiter<br />
de son premier lifting. « Une équipe de<br />
quatre personnes, épaulée par deux coordinateurs<br />
de chantier, aura pour mission<br />
de le décaper et de ressemer. Il sera remis<br />
à disposition des joueurs après une intervention<br />
de douze semaines », explique<br />
Randy Dos Santos.<br />
3S-Tech peut également se targuer<br />
d’avoir installé à la Coque une piste<br />
d’athlétisme certifiée par World<br />
Athletics. « Celle-ci est recouverte du<br />
même revêtement que celui sur lequel<br />
Usain Bolt a établi ses records aux 100 m et<br />
200 m lors des championnats du monde<br />
de Berlin. Elle fait aussi partie des rares<br />
pistes européennes à bénéficier d’extrémités<br />
réglables », précise le responsable<br />
du service technique.<br />
Son expertise, la société l’a<br />
mise au service des plus importantes<br />
infrastructures sportives<br />
luxembourgeoises<br />
Les sportifs doivent aussi à l’entreprise<br />
les nouvelles infrastructures du stade<br />
national d’athlétisme sur le site de l’INS<br />
à Fetschenhaff-Cents. La piste et sa partie<br />
centrale engazonnée accueillant un<br />
terrain de football ainsi que les sièges et<br />
divers accessoires ont été fournis et posés<br />
par les équipes de 3S-Tech qui en assurent<br />
également l’entretien. À l’échelle européenne,<br />
cette piste est la deuxième, après<br />
le stade olympique de Berlin, à être équipée<br />
d’une wavelight, un système qui permet<br />
d’allumer des lumières colorées pour<br />
indiquer son rythme à l’athlète.<br />
Outre ces projets d’envergure nationale,<br />
l’entreprise équipe de nombreuses<br />
infrastructures communales plutôt<br />
dédiées au sport amateur ainsi que des<br />
halls omnisports et des aires de jeux<br />
pour les écoles, par exemple.
35<br />
Randy Dos Santos<br />
La qualité pour objectif<br />
Dans un domaine aussi riche en innovations<br />
que celui des surfaces alternatives<br />
pour terrains de sport, proposer des<br />
solutions optimales en termes de planification,<br />
de mise en œuvre et d’entretien<br />
requiert une grande capacité à combiner<br />
expérience sportive et compétences<br />
techniques. « Notre société a atteint un<br />
tel niveau de spécialisation qu’elle propose<br />
des produits et services d’une qualité<br />
supérieure au reste du marché. Nos<br />
solutions ne sont pas toujours les plus<br />
économiques, mais elles offrent très certainement<br />
le meilleur rapport qualité/<br />
prix. Par ailleurs, nos clients apprécient<br />
grandement notre flexibilité. Ce que<br />
nous leur apportons, c’est la réactivité<br />
d’un partenaire local. Auparavant, les<br />
clients luxembourgeois devaient non<br />
seulement se fournir au-delà de nos<br />
frontières mais aussi faire appel à des<br />
poseurs étrangers. Les délais d’intervention<br />
pouvaient alors être relativement<br />
longs. Depuis 2016, notre service<br />
de pose est 100% luxembourgeois et nos<br />
techniciens peuvent intervenir très rapidement<br />
», affirme Randy Dos Santos.<br />
Citius, altius, fortius<br />
L’entreprise qui souffle sa dixième<br />
bougie cette année a évolué rapidement.<br />
De quatre collaborateurs – ses<br />
deux fondateurs y compris – elle est<br />
passée à 28 en une décennie. « De nouvelles<br />
recrues nous ont rejoint chaque<br />
année. L’équipe est aujourd’hui une<br />
grande famille, ce qui rend le travail<br />
très agréable. Désormais, le plus important<br />
pour nous est de maintenir le haut<br />
niveau de qualité que nous proposons<br />
à nos clients. C’est notre force et c’est<br />
ce qui nous a amenés là où nous en<br />
sommes », conclut Randy Dos Santos.<br />
3S-Tech S.à r.l.<br />
4, ZAE - Route de Bettel<br />
L-9415 Vianden<br />
www.3s-tech.lu
36<br />
BRÈVES<br />
ÉCONOMIQUES<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
LES GAGNANTS DE L’EUROPEAN<br />
STATISTICS COMPETITION AU<br />
LUXEMBOURG<br />
Le lundi 11 mars 2024, les lauréats de la<br />
3 e édition du concours European Statistics<br />
Competition (ESC) au Luxembourg,<br />
organisé par le Statec en collaboration<br />
avec le SCRIPT, ont été annoncés.<br />
L’objectif de cet événement est de promouvoir<br />
la culture statistique chez les<br />
élèves de l’enseignement secondaire,<br />
tout en encourageant les enseignants<br />
à utiliser de nouveaux supports pédagogiques.<br />
Pour participer, les jeunes<br />
concourants ont dû réaliser deux devoirs<br />
: répondre à un questionnaire en<br />
ligne avec des exercices et réaliser une<br />
photo sur le thème de l’importance des<br />
statistiques pour une vie meilleure. Un<br />
jury pluridisciplinaire a déterminé sept<br />
équipes gagnantes parmi lesquelles les<br />
deux meilleures de chaque catégorie<br />
(14-16 ans et 16-18 ans) auront la possibilité<br />
de représenter le Grand-Duché<br />
à la phase européenne.<br />
Source : Statec<br />
UNE NOUVELLE PRÉSIDENCE POUR<br />
LA FEDIL<br />
Le représentant des industries luxembourgeoises<br />
a présenté dans un communiqué<br />
de presse du 22 mars le<br />
nouveau visage de son conseil d’administration.<br />
Après cinq années à<br />
la tête de la FEDIL, Michèle Detaille<br />
cède ainsi sa place à Georges Rassel<br />
qui siégeait au conseil depuis 2015<br />
et avait été nommé vice-président en<br />
juin de l’année dernière. Il prendra<br />
officiellement ses nouvelles fonctions<br />
lors de la prochaine Assemblée générale<br />
qui se tiendra le 23 avril 2024. Par<br />
ailleurs, un nouveau vice-président a<br />
également été nommé en la personne<br />
d’Alex Schumann, qui rejoindra donc<br />
Jean-Louis Schiltz, et Isabelle Lentz a<br />
été cooptée comme administratrice.<br />
Source : FEDIL<br />
REPRÉSENTER L’ENTREPRENEURIAT<br />
LUXEMBOURGEOIS À L’ÉCHELLE<br />
EUROPÉENNE<br />
Organisé par la Commission européenne,<br />
les European Enterprise Promotion<br />
Awards (EEPA) offrent aux<br />
sociétés qui soutiennent l’esprit d’entreprise<br />
la possibilité de voir leurs efforts<br />
reconnus au niveau national et<br />
international. Conjointement avec la<br />
European SME Week et la SME Assembly,<br />
le concours vise à récompenser<br />
les initiatives les plus fructueuses destinées<br />
à promouvoir l’entrepreneuriat<br />
en Europe et, ce faisant, préservant la<br />
prospérité de l’économie européenne.<br />
Les lauréats du concours national ont<br />
la possibilité d’être sélectionnés pour<br />
le niveau européen et de recevoir une<br />
invitation unique à la SME Assembly,<br />
qui aura lieu cette année en Hongrie, à<br />
Budapest, du 18 au 20 novembre 2024.<br />
La date limite pour envoyer son dossier<br />
de candidature au coordinateur luxembourgeois<br />
est fixée au 12 juin 2024.<br />
Source : SIP<br />
TAUX D’INTÉRÊT EN BAISSE<br />
La Banque centrale du Luxembourg a<br />
communiqué ce 25 mars les derniers<br />
chiffres relatifs aux taux d’intérêt pour<br />
le mois de janvier. Si d’aucuns redoutaient<br />
une nouvelle hausse, les annonces<br />
de la BCL sont finalement encourageantes.<br />
Le taux d’intérêt variable<br />
des crédits immobiliers accordé aux<br />
ménages a baissé de 9 points de base<br />
pour atteindre 4,91% en janvier 2024<br />
alors qu’il était de 5% le mois précédent.<br />
En parallèle, le volume des crédits<br />
nouvellement accordés a progressé de<br />
4 millions d’euros durant le premier<br />
mois de l’année. Si ces derniers chiffres<br />
sont positifs, la perspective annuelle<br />
est plus mitigée puisque le taux a progressé<br />
de 143 points de base tandis<br />
que le volume de nouveaux contrats a<br />
chuté de 52 millions d’euros.<br />
Source : Banque centrale du Luxembourg<br />
DONNER PLUS DE PLACE À LA<br />
DIMENSION DE GENRE DANS LA<br />
FINANCE<br />
À l'occasion de la Journée internationale<br />
de la femme, le ministère des<br />
Finances a annoncé le lancement de<br />
sept groupes de travail ayant pour objectif<br />
stratégique de faire progresser<br />
les initiatives en matière de finance du<br />
genre. L’objectif du ministère est ainsi<br />
de promouvoir l’égalité des sexes dans<br />
et par le secteur financier. Les groupes<br />
se concentreront sur sept thèmes :<br />
« les données relatives aux femmes<br />
dans la finance », « le mentorat, le<br />
parrainage et le développement de<br />
carrière », « l’éducation », « les événements<br />
et les talents », « les définitions<br />
et les normes », « l’innovation et l’accélération<br />
» et « les produits et services<br />
sensibles au genre ». Des représentants<br />
d’un large éventail d’acteurs économiques<br />
déjà actifs dans le domaine<br />
de la finance du genre se joindront aux<br />
groupes de travail.<br />
Source : SIP<br />
UNE VISION DE L’AVENIR PEU<br />
ENCOURAGEANTE SELON 119<br />
DÉCIDEURS ÉCONOMIQUES<br />
La fondation IDEA a publié son Avis annuel<br />
2024. Au sein de celui-ci est présenté<br />
le « Consensus économique » qui<br />
consiste en une consultation des décideurs<br />
économiques et politiques. Les<br />
119 répondants ont présenté un point de<br />
vue plutôt pessimiste autant au niveau<br />
international que national. Ils ont jugé<br />
peu probable la possibilité d’un apaisement<br />
des tensions géopolitiques et ont<br />
même annoncé une possible récession<br />
de la zone euro et une inflation qui continuera<br />
de progresser. Côté luxembourgeois,<br />
les panélistes doutent de l’efficacité<br />
du paquet logement pour sauver le<br />
secteur de la construction, estiment peu<br />
plausible une hausse de la productivité<br />
et s’accordent sur une dégradation du<br />
solde budgétaire public.<br />
Source : IDEA
JAN. FÉV. MARS AVRIL MAI JUIN JUILL. AOÛT SEPT. OCT. NOV. DÉC.<br />
LEADER<br />
EN GESTION DE<br />
PROJETS<br />
DOMAINES D’ACTIVITÉ<br />
Project Management<br />
- Coordination/Pilotage<br />
- Planification<br />
- Gestion financière<br />
Assistance à Maîtrise d’Ouvrage<br />
Coordination sécurité-santé<br />
Travailleur désigné<br />
Archives Nationales<br />
Esch/Belval<br />
Architecte : Paul Bretz Architectes - Image de synthèse : Bureau VIZE<br />
Bâtiment Jean Monnet 2<br />
Luxembourg<br />
Image de synthèse : KSP Jürgen Engel Architekten<br />
Bâtiment Rocade - Extension<br />
Luxembourg<br />
Image de synthèse : BFF Architectes<br />
Bâtiment CROMOS<br />
Luxembourg<br />
Image de synthèse : architecture & urbanisme 21 - yvore schiltz & associés<br />
NONNEWISEN - Wunnen am Park<br />
Esch-sur-Alzette<br />
Architectes et images de synthèse : Moreno Architecture & Associés - M3 Architectes - TEAM31 - Weisgerberarchitecte<br />
16, Rue Robert Stümper - L-2557 Luxembourg +352 40 49 90 1 hbh.lu certifiée ISO 9001
38<br />
| FORMATION<br />
SKILLSCENTER :<br />
SE FORMER AUJOURD’HUI<br />
POUR RÉUSSIR DEMAIN<br />
Steve Barzacca
39<br />
Parmi les professionnels impactés<br />
par l’évolution technique,<br />
technologique et règlementaire,<br />
les ingénieurs figurent<br />
sans doute au premier rang. La<br />
formation continue est donc<br />
nécessaire pour garder ses compétences<br />
à jour dans ce secteur<br />
d’activité. C’est justement ce<br />
que propose le Skillscenter créé<br />
par LSC Engineering Group dans<br />
une perspective d’ouverture à<br />
tous les acteurs publics et privés.<br />
Rencontre avec son directeur,<br />
Steve Barzacca.<br />
Pouvez-vous nous présenter votre<br />
centre de formation en quelques<br />
mots ?<br />
Le Skillscenter a été créé en janvier 2023<br />
avec l’objectif suivant : être un centre<br />
de formation créé par des ingénieurs et<br />
architectes pour des ingénieurs et architectes.<br />
Cependant, nos formations sont<br />
ouvertes à d’autres publics également.<br />
Aujourd’hui, nous proposons plus de 50<br />
formations dans 8 domaines d’activité<br />
précis en lien avec l’ingénierie ou la gestion<br />
de projets ainsi que dans le domaine<br />
de la sécurité. À celles-ci s’ajoutent les<br />
formations sur mesure.<br />
digitalisation, l’intelligence artificielle,<br />
l’automatisation généralisée… Il est donc<br />
primordial de rester connecté et d’actualiser<br />
son savoir-faire. Je dirais même que<br />
cela fait partie de notre métier.<br />
Quelles sont les formations proposées<br />
? À qui s’adressent-elles<br />
particulièrement ?<br />
Comme mentionné en introduction, les<br />
ingénieurs et les architectes sont nos<br />
cibles principales. Cependant, nos formations<br />
sont ouvertes à tous, qu’il s’agisse<br />
de professionnels du secteur privé ou de<br />
la fonction publique. Je pense notamment<br />
aux promoteurs, voire à certains profils<br />
étrangers au domaine de la construction.<br />
Les formations nécessitant des prérequis<br />
théoriques ou techniques sont clairement<br />
identifiées dans notre offre.<br />
Nous nous efforçons<br />
d’adapter au maximum le<br />
contenu des formations aux<br />
besoins individuels de nos<br />
participants et à leurs<br />
demandes spécifiques<br />
professionnel reconnu et agréé. Un autre<br />
avantage est que la plupart de nos formations<br />
sont proposées en deux langues :<br />
français ou allemand.<br />
En quoi la formation dispensée par<br />
le Skillscenter contribue-t-elle à<br />
l’adaptabilité des professionnels dans<br />
un secteur d’activité en évolution<br />
constante ?<br />
Toutes nos formations sont dispensées<br />
par des experts en activité. Ils connaissent<br />
donc bien les enjeux et les besoins sur le<br />
terrain ainsi que la nécessité de s’adapter<br />
à l’évolution technologique et règlementaire.<br />
C’est la garantie que nos formateurs,<br />
et donc les connaissances transmises,<br />
soient toujours « up to date ».<br />
Nous nous efforçons d’adapter au maximum<br />
le contenu des formations aux<br />
besoins individuels de nos participants et<br />
à leurs demandes spécifiques. L’idée est<br />
de fournir un corpus de connaissances<br />
sur mesure qui répond aux attentes de<br />
nos clients dans un domaine précis.<br />
Qu’en est-il de l’approche pédagogique<br />
retenue pour assurer une transmission<br />
efficace des connaissances et<br />
des compétences ?<br />
Nos sessions peuvent accueillir jusqu’à<br />
quinze personnes dans nos locaux.<br />
Grâce à une infrastructure modulaire et<br />
flexible, nous favorisons tout autant le<br />
travail de groupe qu’individuel. Des sessions<br />
en intra-entreprise sont également<br />
possibles.<br />
Comment cette initiative est-elle née ?<br />
Avec quelles ambitions ?<br />
L’origine de cette idée remonte à mes<br />
premières années chez LSC Engineering<br />
Group. Impliqué dans le domaine de<br />
la sécurité et du suivi de travaux, j’ai<br />
constaté qu’il y avait peu de formations<br />
dans les domaines cités et qu’il fallait<br />
répondre à ce besoin. Dans un monde qui<br />
évolue très vite, il est impératif de mettre<br />
à jour ses compétences pour s’adapter<br />
aux nouvelles technologies, mais aussi<br />
aux dernières législations en vigueur.<br />
Les changements ne vont pas s’arrêter<br />
à ce que nous connaissons déjà : la<br />
Quels sont les avantages spécifiques<br />
pour les participants du secteur privé<br />
ou de la fonction publique par rapport<br />
à d’autres offres de formation ?<br />
C’est une proposition de formation professionnelle<br />
continue différente, alternative<br />
qui est reconnue par l’État. Les<br />
fonctionnaires qui ont l’obligation de<br />
se former tout au long de leur carrière<br />
peuvent faire reconnaître leurs acquis<br />
dans notre centre de formation.<br />
Nous nous distinguons surtout par notre<br />
focus théorique dans le domaine des<br />
études de la conception. Nos participants<br />
sont entourés d’experts en la matière qui<br />
peuvent les accompagner et améliorer<br />
leurs compétences.<br />
Évidemment, les mesures existantes<br />
de cofinancement à la formation sont<br />
applicables au sein du Skillscenter<br />
puisqu’il s’agit d’un centre de formation<br />
Il est important de noter que nous évitons<br />
le plus possible la méthode dite du<br />
cours magistral, où le formateur expose<br />
son savoir devant une audience passive.<br />
Nous veillons à ce que les participants<br />
interagissent avec le formateur et entre<br />
eux afin de mieux comprendre et assimiler<br />
les connaissances. C’est également<br />
positif en matière d’attention pour les<br />
participants. L’étude de cas pratiques est<br />
très importante afin d’ancrer ce savoir<br />
dans une réalité et non de rester au stade<br />
purement théorique.<br />
Avez-vous des exemples concrets de<br />
cas où vos formations ont permis aux<br />
participants de relever des défis spécifiques<br />
rencontrés dans leur travail<br />
quotidien ?<br />
Il est difficile de vous donner un exemple<br />
précis sans devoir détailler tout le<br />
contexte professionnel qui accompagne<br />
la solution soumise par nos formateurs.
40<br />
En revanche, je peux vous affirmer que<br />
chacun de nos formateurs est à disposition<br />
des participants pour les accompagner<br />
dans les sujets précis qui les<br />
occupent. Ensemble, ils élaborent une<br />
solution que tout participant pourra intégrer<br />
dans son projet.<br />
pas accomplir. Même dans des métiers<br />
comme ceux de l’ingénierie ou de l’architecture,<br />
où la technologie et les machines<br />
ont une grande importance, l’Homme<br />
reste irremplaçable, notamment dans la<br />
création et le contrôle des opérations.<br />
LE CHIFFRE<br />
Plus de<br />
50<br />
formations proposées<br />
Quelles sont les perspectives d’élargissement<br />
de l’offre du Skillscenter afin<br />
de mieux répondre aux besoins et aux<br />
attentes de vos clients ?<br />
Nous travaillons en continu sur de nouvelles<br />
formations, dans différents secteurs,<br />
en fonction de l’évolution des<br />
outils et des réglementations. L’idée est<br />
de mettre en place des propositions de<br />
formation qui répondent précisément à<br />
ces enjeux.<br />
Avec la révolution numérique (IA,<br />
digitalisation…), le monde du travail<br />
et de la formation est en plein bouleversement.<br />
Pourquoi est-il urgent de<br />
se former dès aujourd’hui ?<br />
Il subsistera toujours beaucoup de tâches<br />
que l’intelligence artificielle ne saura<br />
Dans un monde qui évolue<br />
très vite, il est impératif de<br />
mettre à jour ses compétences<br />
pour s’adapter aux nouvelles<br />
technologies, mais aussi aux<br />
dernières législations<br />
en vigueur<br />
Ces nouvelles technologies sont déjà là et<br />
le seront encore plus demain. Par conséquent,<br />
il conviendra de savoir travailler<br />
avec ces outils pour en tirer le meilleur<br />
parti. La capacité à maîtriser ces technologies<br />
et à les utiliser judicieusement<br />
constituera un atout majeur pour tout<br />
acteur économique. Il est donc impératif<br />
de s’y former rapidement afin d’éviter<br />
d’être dépassé et incapable de proposer<br />
des solutions pertinentes.<br />
Skillscenter<br />
4, rue Albert Simon<br />
L-5315 Contern<br />
www.skillscenter.lu
L-9415 Vianden<br />
LUXEMBOURG<br />
info@3s-tech.lu +352 83 42 43 www.3s-tech.lu<br />
L-9415 Vianden<br />
LUXEMBOURG<br />
info@osch.lu<br />
+352 83 41 41-1<br />
www.osch.lu
42<br />
| FORMATION<br />
2024, TROIS NOUVELLES<br />
FORMATIONS POUR L’OFFRE<br />
DE FORMATIONS UNIVERSITAIRES<br />
ET SPECIALISÉES CONTINUES<br />
DE LA CSL/LLLC<br />
Créée en 1924, la Chambre des salariés (CSL) vient de fêter ses<br />
100 ans ; une véritable reconnaissance de l’utilité publique de cet<br />
acteur luxembourgeois majeur dans l’accompagnement et la défense<br />
du salariat, dont la formation est un levier incontournable.<br />
Myléna Runge, conseillère de direction au Luxembourg Lifelong<br />
Learning Centre (LLLC), le centre de formation continue de la CSL,<br />
nous présente les nouvelles formations universitaires et spécialisées<br />
2024.<br />
« À la Chambre des salariés, nous sommes<br />
convaincus du rôle déterminant de la<br />
formation continue. Nous vivons à une<br />
époque où tout change vite, où les carrières<br />
se font et se défont, où les besoins<br />
évoluent. Pouvoir offrir aux salariés l’opportunité<br />
de saisir la balle au bond, d’aller<br />
vers une carrière qui a davantage de sens<br />
ou d’approfondir et consolider leur socle<br />
de connaissances afin de gravir les échelons<br />
: depuis plus de 50 ans, la Chambre<br />
des salariés œuvre pour que ces chances<br />
deviennent une réalité par le biais de son<br />
centre de formation continue, le LLLC »,<br />
affirme Myléna Runge.<br />
Le LLLC travaille ainsi activement à<br />
développer et adapter son répertoire<br />
de formations. En ligne de mire : l’idée<br />
de répondre aux attentes des salariés,<br />
mais également de faire face aux nouvelles<br />
exigences imposées par le monde<br />
d’aujourd’hui. En 2024, trois nouvelles<br />
formations rejoindront le catalogue des<br />
formations universitaires et spécialisées<br />
continues du LLLC.<br />
Un bachelor universitaire de technologie<br />
dédié aux métiers de la transition<br />
et de l’efficacité énergétiques<br />
Le bachelor universitaire de technologie<br />
– métiers de la transition et de l’efficacité<br />
énergétiques (B.U.T. MT2E) vise à former<br />
des experts thermiciens-énergéticiens,<br />
futurs cadres intermédiaires, pour les secteurs<br />
du bâtiment et de l’industrie. La formation<br />
promeut l’efficacité et la sobriété<br />
énergétiques ainsi que la valorisation<br />
des énergies renouvelables et fatales. Le<br />
diplômé du B.U.T. MT2E intervient dans<br />
les activités relatives à la production, la<br />
distribution et la gestion de l’énergie dans<br />
le bâtiment et l’industrie.<br />
« Ce bachelor, proposé avec l’un de<br />
nos partenaires historiques, l’Institut<br />
Universitaire de Technologie Henri<br />
Poincaré de Longwy, est un de nos grands<br />
lancements pour la rentrée académique<br />
2024. Il a été pensé pour aider les professionnels<br />
du secteur à répondre aux<br />
nouveaux enjeux environnementaux. Il<br />
intègre l’offre de formations universitaires<br />
continues dans un mode encore<br />
inédit, puisqu’il conjugue cours théoriques<br />
(dans nos locaux à Bonnevoie) et<br />
pratiques dans les ateliers de l’IUT Henri<br />
Poincaré. Ce cursus se caractérise donc<br />
par une approche concrète et pragmatique.<br />
Les cours seront dispensés sur deux<br />
années académiques, en combinant des<br />
cours théoriques en soirée et des ateliers<br />
pratiques les samedis en journée. Notre<br />
intérêt est que les apprenants demeurent<br />
motivés dans la durée. La formation<br />
continue est un véritable challenge : il est<br />
important que les apprenants réussissent<br />
à conserver un équilibre avec leur vie<br />
professionnelle et familiale, et nous nous<br />
tenons à leurs côtés tout au long du parcours<br />
», indique Myléna Runge.<br />
C’est un véritable challenge, mais également<br />
un beau défi, avec, à la clé, un<br />
diplôme de bachelor attestant des connaissances<br />
et compétences acquises en cas de<br />
réussite. Les diplômes délivrés aux lauréats<br />
en formation universitaire continue à<br />
Luxembourg sont identiques à ceux obtenus<br />
auprès des universités ou instituts<br />
d’enseignement supérieur respectifs.
43<br />
Comme pour la plupart des formations<br />
universitaires proposées par le LLLC,<br />
la promotion comptera une quinzaine<br />
d’apprenants afin de favoriser la dynamique<br />
de groupe et les échanges.<br />
Un master 2 informatique – parcours<br />
« Data sciences, infrastructure cloud<br />
et sécurité »<br />
Le master 2 informatique – parcours<br />
« Data sciences, infrastructure cloud et<br />
sécurité » vise à former des spécialistes<br />
du cloud computing et de la gestion des<br />
données massives dans un environnement<br />
sécurisé. Dans le contexte technologique<br />
évolutif actuel, l’objectif de la<br />
formation est de délivrer des connaissances<br />
et des compétences approfondies<br />
dans la conception, le développement<br />
et le déploiement de systèmes d’intelligence<br />
artificielle (IA) et d’infrastructures<br />
cloud.<br />
Nous sommes convaincus<br />
du rôle déterminant de la<br />
formation continue<br />
« Cette nouvelle formation – pour<br />
laquelle les demandes de dossier de<br />
candidature peuvent déjà être effectuées<br />
et dont les cours commencent<br />
en octobre 2024 – est le fruit d’un tout<br />
nouveau partenariat avec l’Université<br />
de Technologie de Belfort-Montbéliard<br />
(UTMB).<br />
Il y a en effet un vrai besoin de spécialistes<br />
dans l’IT, ici au Luxembourg, afin<br />
de répondre notamment aux urgences de<br />
la transition numérique. Le nombre de<br />
postes vacants dans le domaine de l’IT a<br />
en effet été multiplié par 2,8 entre 2015<br />
et 2022, comme le précise la dernière<br />
étude sectorielle publiée par l’ADEM<br />
fin février 2024 ; l’IT est un secteur qui<br />
peine vraiment à recruter.<br />
Cette formation universitaire, organisée<br />
en horaire aménagé sur douze mois est proposée<br />
dans un mix distanciel-présentiel,<br />
dans nos locaux à Bonnevoie (selon un<br />
ratio 25% / 75%), toujours dans le souci<br />
Myléna Runge
44<br />
d’en faciliter l’accès aux salariés qui<br />
souhaitent concrétiser leur projet de<br />
formation », détaille Myléna Runge.<br />
Une nouvelle formation vient également<br />
compléter l’offre de formation<br />
spécialisée du LLLC en 2024 : le travail<br />
social et éducatif au Luxembourg –<br />
cadre et champs de pratiques<br />
Cette formation spécialisée a été pensée<br />
pour permettre à tout professionnel<br />
du domaine d’obtenir une vue concise<br />
et globale sur le cadre et les champs<br />
de pratiques actuels, et aux titulaires<br />
d’un diplôme d’un État autre que le<br />
Luxembourg de se préparer à l’épreuve<br />
d’aptitude Assistant Social organisée<br />
par le ministère de la Recherche et de<br />
l’Enseignement supérieur. Elle vise<br />
ainsi à transmettre aux participants les<br />
connaissances théoriques qui leur permettront<br />
d’optimiser leur pratique professionnelle<br />
quotidienne.<br />
Le LLLC met un point<br />
d’honneur à actualiser<br />
régulièrement les formations<br />
universitaires afin qu’elles<br />
demeurent adaptées au<br />
monde d’aujourd’hui<br />
experts dans des domaines d’intervention<br />
très variés allant de l’enfance à la<br />
jeunesse en passant par la famille, la<br />
discrimination, l’égalité des chances,<br />
la santé, l’emploi et la formation des<br />
adultes, reflétant ainsi la réalité du travail<br />
social et éducatif au Luxembourg.<br />
Les cours sont dispensés en allemand et<br />
en français », explique Myléna Runge.<br />
Des formations toujours<br />
actuelles<br />
Les formations universitaires continues<br />
occupent une place importante au sein<br />
du catalogue du LLLC. Depuis la mise en<br />
place de la toute première, le DESS en<br />
management d’entreprise, entretemps<br />
renommé en Master Management et<br />
Administration des Entreprises, organisé<br />
en partenariat avec l'IAE NANCY en<br />
1996, le centre de formation continue<br />
de la CSL met un point d’honneur à<br />
actualiser régulièrement son offre, afin<br />
que les formations proposées demeurent<br />
adaptées au monde d’aujourd’hui.<br />
« Notre objectif est de proposer des formations<br />
toujours pertinentes », affirme<br />
Myléna Runge.<br />
Un accompagnement<br />
personnalisé<br />
Parce qu’elle est consciente des impératifs<br />
et difficultés que peuvent<br />
rencontrer les salariés, la CSL, à travers<br />
le LLLC, a mis en place un dispositif<br />
d’accompagnement logistique<br />
et administratif dédié afin d’épauler<br />
les apprenants à chacune des étapes<br />
de leur projet « formation », quel que<br />
soit le type de formation choisi et<br />
suivi par l’apprenant.<br />
« La plupart de nos formations nécessitent<br />
des investissements à<br />
moyen et long terme des apprenants,<br />
et ce n’est pas toujours évident de<br />
rester motivé et performant tout au<br />
long du parcours, entre vie personnelle<br />
et vie professionnelle.<br />
Nous voulons éviter les « décrochages<br />
», qui rendraient vains ces<br />
investissements personnels engagés<br />
: tout au long de leur formation,<br />
les salariés peuvent compter sur<br />
un accompagnement par l’équipe<br />
du LLLC, avec un contact direct et<br />
continu. In fine, la formation suivie<br />
doit leur permettre le développement<br />
recherché, qui peut être tant<br />
personnel que professionnel, et de<br />
se constituer un réseau, notamment<br />
grâce à l’expérience partagée avec<br />
les autres apprenants de la promotion<br />
», conclut Myléna Runge.<br />
« Cette formation de six semaines (effective<br />
à partir de mai 2024) fait désormais<br />
partie de notre offre de formations<br />
spécialisées, formations de courte et<br />
moyenne durée, qui permettent d’approfondir<br />
différentes spécialités professionnelles.<br />
Elle est née du constat que de<br />
nombreux métiers touchant à l’humain<br />
sont régis par des réglementations très<br />
complexes et qui, souvent, diffèrent<br />
d’un pays à l’autre. C’est un véritable<br />
défi dans un pays frontalier comme le<br />
Luxembourg.<br />
Cette formation, qui est à considérer<br />
comme complément dans le cadre<br />
d’un projet « formation » global, offre<br />
des enseignements élaborés avec des<br />
Luxembourg Lifelong Learning<br />
Centre, LLLC<br />
2-4, rue Pierre Hentges<br />
L-1726 Luxembourg<br />
www.csl.lu/lllc
Nos formations,<br />
votre atout.<br />
45<br />
À LA RECHERCHE<br />
D’UNE FORMATION ?<br />
Découvrez l’offre complète sur LLLC.lu<br />
Cours du soir<br />
Séminaires<br />
Formations universitaires<br />
Formations spécialisées<br />
Formations pour seniors<br />
Certifications<br />
Les différentes formules :<br />
© Tom Fielitz Photography<br />
en présentiel<br />
en blended learning<br />
à distance<br />
en e-learning
46<br />
| FORMATION<br />
UN NOUVEAU MONDE<br />
EN FORMATION<br />
Muriel Morbé<br />
Que l’on se place du point de<br />
vue technologique, avec la digitalisation<br />
et l’arrivée massive<br />
de l’IA, ou socio-économique<br />
après la pandémie et la crise<br />
climatique, le monde du travail<br />
aborde une nouvelle ère.<br />
Un monde professionnel aux<br />
usages inédits auquel il convient<br />
de se former rapidement afin<br />
de pouvoir s’y adapter. Pour<br />
évoquer ces sujets, nous avons<br />
rencontré Muriel Morbé, CEO de<br />
la House of Training.<br />
Pouvez-vous nous présenter la House<br />
of Training, son activité, ses missions ?<br />
La House of Training a été fondée<br />
en 2015, il y a bientôt dix ans, par la<br />
Chambre de Commerce et l’ABBL. C’est<br />
une fondation à vocation non commerciale,<br />
rassemblant près de 50 personnes,<br />
dont la mission principale est de proposer,<br />
développer et organiser une offre<br />
de formation continue de grande qualité,<br />
adaptée aux besoins du marché du<br />
travail luxembourgeois. Notre activité<br />
s’étend au travers de 1.400 formations<br />
dans 21 domaines d’activité différents<br />
(industrie, horesca, finance…). En 2023,<br />
la House of Training a enregistré plus<br />
de 32.000 inscriptions et formé plus de<br />
3.000 entreprises.<br />
Pour y parvenir, nous collaborons étroitement<br />
avec un réseau de 65 partenaires<br />
(fédérations ou associations professionnelles)<br />
qui représentent les intérêts de<br />
ces secteurs. Cela permet d’optimiser<br />
l’impact de notre offre en faveur du<br />
développement des compétences et de<br />
la compétitivité des entreprises, tout<br />
en restant au plus proche des réalités<br />
du terrain. Nos formateurs sont d’ailleurs<br />
très souvent des experts en activité,<br />
issus des entreprises elles-mêmes<br />
comme des fédérations que j’évoquais.<br />
En 2035, 30% des recrutements<br />
concerneront des métiers<br />
nouveaux. Le monde du travail<br />
entre dans une nouvelle ère<br />
à laquelle il faut se préparer<br />
À quel point le monde du travail, et<br />
donc de la formation, va-t-il encore se<br />
transformer ?<br />
Les chiffres de la dernière étude CEDEFOP<br />
sont éloquents à ce sujet : en 2035,<br />
30% des recrutements concerneront des
47<br />
métiers nouveaux, soit 81.000 postes sur<br />
les 265.800 prévus. 2035, c’est « demain »,<br />
il est donc urgent de se préparer à ce<br />
changement de paradigme.<br />
Un des plus grands défis à relever pour les entreprises est le<br />
manque de main-d’œuvre qualifiée ou la pénurie de talents<br />
plus globalement ; un phénomène qui touche tous les secteurs<br />
et tous les niveaux de qualification<br />
D’un point de vue plus global, nous pouvons<br />
affirmer que la révolution numérique<br />
et environnementale a changé le<br />
monde et ne va pas s’arrêter à ce que nous<br />
connaissons déjà. La crise de l’énergie et<br />
la pandémie ont elles aussi profondément<br />
transformé l’approche et l’organisation<br />
du travail. Nous le constatons dans les<br />
échanges que nous avons avec les participants<br />
à nos formations. La manière de<br />
se former change, les besoins changent,<br />
les profils changent : un salarié de la Gen<br />
Z n’a pas les mêmes attentes qu’un actif<br />
de 45 ans. Nous avons su très vite nous<br />
adapter à ces nouveaux modèles, tout en<br />
gardant à l’esprit que tout ne devait pas<br />
être remanié pour autant. Le télétravail<br />
et le digital ne remplacent pas le présentiel<br />
et la valeur humaine au quotidien.<br />
Ce sont deux approches complémentaires<br />
mais l’une ne remplace pas l’autre.<br />
LE CHIFFRE<br />
+ de 32.000<br />
inscriptions en 2023<br />
Le pays est-il prêt ? Quels défis se<br />
posent pour les entreprises comme<br />
pour vous ?<br />
Un des plus grands défis à relever pour<br />
les entreprises est le manque de maind’œuvre<br />
qualifiée ou la pénurie de<br />
talents plus globalement ; un phénomène<br />
qui touche tous les secteurs d’activité<br />
et tous les niveaux de qualification<br />
sans exception. L’attraction ainsi que la<br />
rétention des talents est donc au cœur<br />
des enjeux.<br />
En ce qui nous concerne plus particulièrement,<br />
il s’agit d’offrir des formations<br />
adaptées d’une part, mais aussi<br />
de les rendre visibles et facilement<br />
accessibles pour les entreprises et leurs<br />
actifs d’autre part. En effet, une étude<br />
OCDE indique que 27% des entreprises<br />
considèrent l’offre de formation inadaptée<br />
à leurs besoins. D’ailleurs, dans<br />
un baromètre de l’économie réalisé par<br />
la Chambre de Commerce il y a peu, on<br />
relevait que 40% des sociétés luxembourgeoises<br />
n’avaient pas recours à la<br />
formation professionnelle continue. Ce<br />
sont évidemment des chiffres qui me<br />
font bondir et que nous prenons très au<br />
sérieux. Nous devons faire en sorte que<br />
nos services soient facilement lisibles,<br />
accessibles et efficaces.<br />
Justement, comment la House of<br />
Training a-t-elle réagi ?<br />
Nous avons vocation à aller au-delà<br />
d’une simple réponse aux besoins des<br />
acteurs du monde du travail. La mission<br />
de la House of Training est aussi de<br />
les sensibiliser aux mutations de notre<br />
économie, de les accompagner et de les<br />
aider à relever les défis du futur. C’est<br />
une mission d’intérêt général urgente<br />
à poursuivre au regard des enjeux dont<br />
nous venons de parler.<br />
Nous sommes d’ailleurs impliqués, avec<br />
la Chambre de Commerce, dans des<br />
groupes de travail qui tentent d’élaborer<br />
des solutions pratiques, mais aussi du<br />
point de vue législatif. Ces groupes sont<br />
en ce sens des bassins de recherche qui<br />
permettent d’anticiper les besoins émergeants<br />
en matière de formation et les<br />
nouveaux profils de compétences.<br />
Nous sommes à l’écoute des entreprises,<br />
mais aussi des différents ministères ou<br />
de partenaires comme l’ADEM pour faire<br />
avancer la législation dans le bon sens.<br />
Je pense à des sujets comme le cofinancement,<br />
la formation des indépendants<br />
ou bien la mise en place d’un système de<br />
tiers-payant.<br />
Nous organisons des commissions consultatives<br />
qui réunissent les entreprises et<br />
partenaires d’un secteur pour analyser<br />
les freins, identifier les enjeux et élaborer<br />
des solutions concrètes. Ces concertations<br />
sont très instructives et constructives,<br />
car elles amènent à un échange assez<br />
ouvert entre les participants.<br />
Quelles recommandations feriez-vous<br />
à un jeune entrant dans le monde du<br />
travail d’une part, et à un chef d’entreprise<br />
d’autre part ?<br />
Il est clair que mon message ne serait<br />
pas tout à fait le même pour l’un ou pour<br />
l’autre en ce qui concerne l’objet de la<br />
formation, ce sur quoi il s’agit de monter<br />
en compétences. En revanche, là où<br />
je pourrais m’exprimer de manière plus<br />
univoque, ce serait sur le caractère impératif<br />
de poursuivre sa formation professionnelle<br />
tout au long de sa carrière, quel<br />
que soit son âge ou ses responsabilités. Le<br />
monde du travail est perpétuellement en<br />
mouvement et il faut pouvoir « surfer » sur<br />
les vagues successives qui l’agitent, que<br />
l’on soit salarié ou chef d’entreprise.<br />
Demain, pourra-t-on compter sur l’IA<br />
pour se former ou bien l’humain est-il<br />
un facteur indépassable ?<br />
L’IA est un outil qui, par définition, peut<br />
être très intéressant s’il est utilisé à bon<br />
escient. Son intégration risque de bousculer<br />
les méthodes établies, mais elle<br />
sera judicieuse à n’en point douter. En<br />
revanche, elle ne le sera qu’en complément<br />
d’une approche humaine qui est, à<br />
mon sens, irremplaçable dans un processus<br />
de formation professionnelle.<br />
LE CHIFFRE<br />
1.400<br />
formations<br />
House of Training<br />
7, rue Alcide de Gasperi - BP 490<br />
L-2014 Luxembourg<br />
www.houseoftraining.lu
48<br />
| FORMATION<br />
COMPASS GROUP :<br />
LA FORMATION<br />
EN TRANSFORMATION<br />
Si la pandémie de Covid-19 a accéléré les transformations à l’œuvre<br />
dans le monde du travail, certains secteurs d’activité comme celui<br />
de la restauration collective ont été encore plus impactés. Entre<br />
nouvelles attentes des collaborateurs, enjeux d’attractivité et de<br />
rétention du personnel et digitalisation des outils, un « change<br />
management » s’est opéré au sein de Compass Group Luxembourg.<br />
Rencontre avec Mélanie Bardin, sa directrice des ressources<br />
humaines.<br />
Pouvez-vous nous présenter Compass<br />
Group Luxembourg, son activité, ses<br />
clients ?<br />
Nous sommes la filiale luxembourgeoise<br />
du groupe éponyme, le leader mondial de<br />
la restauration collective. Compass Group<br />
Luxembourg a été fondé en 1982 et rassemble<br />
à ce jour 2.100 collaborateurs de<br />
plus de 70 nationalités différentes. Notre<br />
spécificité au Grand-Duché est d’avoir<br />
développé des services spécifiques associés<br />
à notre secteur d’activité : la distribution<br />
automatique, le nettoyage ou<br />
la collecte de déchets, entre autres. Ces<br />
prestations ont également été déployées<br />
dans le secteur de la santé, pour la gestion<br />
d’une maison de soins par exemple.<br />
Nos clients sont issus de sphères professionnelles<br />
très diverses (finance,<br />
Mélanie Bardin
49<br />
industrie, institutions…) et sont répartis<br />
sur l’ensemble du pays. Cela représente<br />
plus de 60 restaurants, 600 sites de nettoyage<br />
et 350 patients qui bénéficient de<br />
nos services au quotidien.<br />
Comment percevez-vous les évolutions<br />
du secteur RH ces dix dernières<br />
années ?<br />
Comme bon nombre d’entreprises, nous<br />
avons dû faire évoluer notre approche<br />
stratégique RH. Si les dimensions administrative,<br />
payroll, et bien sûr satisfaction<br />
des collaborateurs étaient déjà très<br />
présentes, nous avons encore renforcé<br />
l’aspect « people ». Nous analysons et<br />
cherchons à améliorer sans cesse l’expérience<br />
de nos collaborateurs, pour ceux<br />
déjà actifs au sein du groupe comme pour<br />
ceux entrant ou sortant de la société.<br />
Donner du sens à nos missions, renforcer<br />
le bien-être et la culture d’entreprise,<br />
voici notamment ce qui s’est adjoint à<br />
nos activités historiques.<br />
Le bond technologique de ces quinze<br />
dernières années, la digitalisation ou les<br />
data, par exemple, ont eux aussi considérablement<br />
modifié notre quotidien<br />
professionnel. Les outils RH ont changé<br />
et nous avons opéré une transformation<br />
majeure de nos processus. L’humain reste<br />
cependant un élément indépassable dans<br />
notre profession qui porte bien son nom.<br />
Enfin, la pandémie de Covid-19 et l’émergence<br />
du télétravail ont eu un impact sur<br />
nos métiers. Bien que l’activité de nos<br />
collaborateurs s’effectue irrémédiablement<br />
sur le terrain, nos clients recourent<br />
beaucoup à ce nouveau mode de travail et<br />
notre activité s’en est évidemment trouvée<br />
modifiée. Par ricochet, nous avons dû<br />
intégrer ces changements à notre gestion<br />
des ressources humaines.<br />
Comment le groupe Compass aborde-t-il<br />
la thématique de la formation ?<br />
des réseaux sociaux comme les likes,<br />
les badges… C’est donc très interactif,<br />
dynamisant et engageant. Les deux dispositifs<br />
sont complémentaires, puisque les<br />
formateurs internes interviennent sur la<br />
plateforme, pour combiner les différents<br />
canaux de formation possibles.<br />
Permettre à nos<br />
collaborateurs de développer<br />
leurs compétences à leur poste<br />
tout en envisageant une<br />
progression et une évolution<br />
Enfin, nous avons mis en place un réseau<br />
social interne, MyCompass, qui permet à<br />
nos collaborateurs d’accéder à de nombreuses<br />
informations liées à la vie de l’entreprise,<br />
leur planning, leurs demandes<br />
de congé ou leurs fiches de paie, par<br />
exemple, ainsi qu’à un lien direct vers la<br />
plateforme de formation. C’est une belle<br />
réussite puisque ce réseau affiche un taux<br />
d’activation de 97%.<br />
L’enjeu pour nous est de continuer à faire<br />
monter en compétences nos équipes sur<br />
le terrain. Par conséquent, nous avons<br />
investi dans la formation et les opportunités<br />
de mobilité interne. Cela permet<br />
à nos collaborateurs de développer leurs<br />
compétences à leur poste tout en envisageant<br />
une progression et une évolution.<br />
Je suis moi-même entrée chez Compass<br />
avec un contrat d’alternance au département<br />
RH, j’ai ensuite travaillé sur l’un de<br />
nos sites de restauration en tant qu’Unit<br />
Manager avant de prendre le poste de<br />
directrice RH que j’occupe actuellement.<br />
Si j’en reviens au sujet de la formation,<br />
celle-ci est nécessaire pour accompagner<br />
ces évolutions de carrière. Nous sommes<br />
passés d’un modèle principalement en<br />
présentiel, via des sessions de formation<br />
en interne, à une plateforme d’apprentissage<br />
en ligne. Nous disposons en effet de<br />
nombreux talents qui peuvent endosser<br />
la fonction de formateur. De plus, cette<br />
plateforme permet de se former différemment,<br />
partout et à n’importe quel<br />
moment. C’est clairement la force du<br />
digital que nous exploitons pleinement.<br />
On y retrouve d’ailleurs certains codes<br />
L’attractivité et la rétention des talents<br />
sont également des enjeux cruciaux,<br />
comment Compass se positionne-t-il<br />
face à ces défis ?<br />
Ce sont nos valeurs qui font la différence.<br />
C’est d’abord le respect de toutes<br />
et de tous au travail. Il est de notre responsabilité<br />
d’employeur de garantir la<br />
diversité et l’inclusion et de s’engager<br />
dans des actions sociales. C’est ensuite la<br />
notion d’équipe, de collectif, qui mène à<br />
la réussite tout en partageant le mérite.<br />
C’est également l’importance accordée<br />
au développement personnel, à celui de<br />
la carrière de chacun de nos collaborateurs.<br />
En effet, nous sommes une grande<br />
entreprise et, à ce titre, nous incarnons<br />
un cadre professionnel stable et solide<br />
dans lequel on peut s’épanouir pleinement.<br />
Enfin, c’est notre volonté d’investir<br />
durablement dans les jeunes générations.<br />
Quand nous recrutons une personne,<br />
nous lui expliquons réellement comment<br />
s’incarnent ces valeurs au quotidien et je<br />
crois qu’en matière d’attractivité comme<br />
de rétention des talents, cela marque les<br />
esprits et montre son efficacité.
50<br />
À quel point l’arrivée de la Gen Z sur<br />
le marché du travail redistribue-t-elle<br />
les cartes ?<br />
C’est un changement significatif dans<br />
l’attente des candidats, mais aussi dans<br />
la dynamique de nos collaborateurs déjà<br />
en poste. Concrètement, cela se reflète<br />
dans certaines demandes liées à l’environnement<br />
de travail. À cet égard, nous<br />
avons emménagé il y a peu dans des open<br />
spaces modernes et équipés des meilleures<br />
technologies. Ce dernier élément<br />
permet de répondre à un besoin de communiquer,<br />
à une volonté de flexibilité et<br />
à un sentiment d’appartenance exprimés<br />
par ces nouvelles générations. Celles-ci<br />
ont également besoin de comprendre<br />
comment Compass se positionne face à<br />
des problématiques de développement<br />
sociétal et environnemental, ainsi que<br />
sur des thématiques comme celle de la<br />
formation. C’est pour tout cela que nous<br />
avons mis en place les politiques dont je<br />
vous parlais plus tôt.<br />
À vrai dire, nous comptons déjà dans nos<br />
rangs du personnel de la génération suivante<br />
qui, elle, a d’autres attentes encore.<br />
C’est donc un élément de veille permanent<br />
pour nous, sur lequel nous restons<br />
actifs afin que toutes ces générations<br />
cohabitent sereinement en nos murs au<br />
quotidien.<br />
Demain, à quoi peut-on s’attendre en<br />
termes « d’onboarding » ou de politique<br />
RH plus globalement ?<br />
Le digital permet de renouveler les processus<br />
« d’onboarding » et d’en faire une<br />
étape importante dans le parcours de nos<br />
collaborateurs. Nous avons à cet égard<br />
mis en place un système qui permet à<br />
une nouvelle recrue de disposer de tous<br />
nos outils avant même d’avoir commencé<br />
à travailler de sorte qu’elle se sente<br />
déjà chez elle. À l’avenir, ces dispositifs<br />
s’étendront encore, il faudra répondre de<br />
manière plus efficace aux demandes d’intégration<br />
des candidats.<br />
Nous incarnons un cadre<br />
professionnel stable et solide<br />
dans lequel on peut s’épanouir<br />
pleinement<br />
Nous devrons également nous atteler aux<br />
questions relatives à la santé mentale<br />
des collaborateurs, notamment après<br />
l’épisode pandémique que nous avons<br />
connu. Les problématiques d’absentéisme<br />
croissent d’ailleurs de manière exponentielle<br />
et débouchent sur des arrêts de travail<br />
pouvant s’étendre sur plusieurs mois.<br />
Il faudra donc en comprendre les causes<br />
afin de mieux anticiper et trouver des<br />
solutions. Une des difficultés à cet égard<br />
est celle de la limite floue qui existe entre<br />
la vie privée et professionnelle. On le sait,<br />
les deux s’influencent et, en tant que responsables<br />
RH, nous avons un rôle à jouer<br />
sur ces thématiques.<br />
Bien sûr, l’évolution galopante des nouvelles<br />
technologies ne s’arrêtera pas à ce<br />
que nous connaissons déjà et influencera<br />
nos métiers comme ceux de nos collaborateurs<br />
sur le terrain à l’avenir. Mais je<br />
vois tout cela d’un œil positif, confiant,<br />
car nous sommes prêts à aborder cette<br />
nouvelle ère.<br />
Compass Group Luxembourg<br />
1-5, rue de l’Innovation<br />
L-1896 Kockelscheuer<br />
www.compass.lu
52<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES DU CENTRE<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
BERTRANGE<br />
La commune de Bertrange a confirmé<br />
le retour de l’Absolut Bartreng pour cet<br />
été. Le festival de musique en plein air<br />
unique en son genre plantera à nouveau<br />
son décor au cœur de la ville le 6<br />
juillet 2024. Au programme, les organisateurs<br />
ont comme à l’accoutumée<br />
prévu des artistes nationaux et internationaux.<br />
Parmi ceux-ci, nous pouvons<br />
citer le groupe luxembourgeois de<br />
punk folk Schëppe Siwen, la chanteuse<br />
et auteure-compositrice germanocanadienne<br />
Alice Merton ainsi que le<br />
groupe allemand Querbeat. Les tickets<br />
sont d’ores et déjà disponibles sur le<br />
site de l’Atelier au prix de 23,50 euros.<br />
Source : bertrange.lu<br />
LUXEMBOURG<br />
Le jeudi 21 mars 2024 a eu lieu l’inauguration<br />
et la mise en service du château<br />
d’eau du Kirchberg en présence du<br />
collège des bourgmestre et échevins.<br />
Cette infrastructure, composée de deux<br />
cuves de 600 et 400 m³, s’est avérée<br />
nécessaire pour garantir l’approvisionnement<br />
en eau potable à l’ensemble<br />
de la population en constante augmentation,<br />
tendance qui continuera à s’accentuer<br />
dans les années à venir. Elle<br />
permettra également de sécuriser la<br />
distribution en eau potable à un grand<br />
nombre d’institutions européennes, à<br />
l’Hôpital Kirchberg ou encore à la clinique<br />
Dr. Bohler.<br />
Source : vdl.lu<br />
MERSCH<br />
Les classes de cycle 2 de l’école fondamentale<br />
de Mersch, encadrées par les<br />
enseignantes Proes, Kirsch et Petit, se<br />
sont rendues à la finale du Junior Robot<br />
Challenge. Ce concours pour enfants,<br />
qui a pour objectif de familiariser<br />
ces derniers aux concepts de base de<br />
l’informatique et de les utiliser pour<br />
résoudre des problèmes, s’est déroulé<br />
pendant la semaine de la robotique<br />
au Forum Geesseknäppchen. Après six<br />
semaines de travail pour construire un<br />
costume de robot à l’aide de l’upcycling<br />
et de développement de leur propre<br />
langage de programmation, les jeunes<br />
élèves se sont hissés à la 3 e , 5 e et 6 e<br />
place du classement.<br />
Source : mersch.lu<br />
STRASSEN<br />
À partir du 15 avril prochain et jusqu’au<br />
3 mai, l’administration communale de<br />
Strassen accueillera l’exposition itinérante<br />
« Schatzkëscht Buedem ». Celleci<br />
évoque les thèmes de la formation<br />
et des caractéristiques des différents<br />
types de sol, les organismes qui y<br />
vivent ainsi que l’exploitation et la protection<br />
de ces biotopes vitaux pour<br />
de nombreuses espèces de plantes et<br />
d’animaux, mais aussi pour les êtres<br />
humains. Les visiteurs pourront participer<br />
à des expériences et interagir avec<br />
divers éléments pour découvrir par<br />
eux-mêmes les informations présentées<br />
par la manifestation. Un terrarium<br />
à vers et une boîte à champignons permettront<br />
en outre de rendre la visite<br />
vivante.<br />
STEINSEL<br />
La commune de Steinsel a participé à<br />
l’organisation d’une manifestation au<br />
Grünewald qui a eu lieu le 21 mars en<br />
présence de S.A.R. le Grand-Duc héritier<br />
à l’occasion de la journée internationale<br />
des forêts. Au cours d’une visite<br />
guidée de l’un des plus grands massifs<br />
forestiers du Luxembourg, les participants<br />
ont découvert le patrimoine naturel<br />
exceptionnel de celui-ci et les défis<br />
particuliers liés à sa conservation. Le<br />
ministre de l’Environnement, du Climat<br />
et de la Biodiversité, Serge Wilmes, a<br />
profité de l’occasion pour déclarer qu’il<br />
s’engagera « activement pour la protection<br />
de la forêt et de ses services, en<br />
collaboration avec l’Administration de<br />
la nature et des forêts, les communes<br />
et les forêts privées ».<br />
LORENTZWEILER<br />
Quels effets du changement climatique<br />
sont liés à des risques particuliers<br />
pour la vallée de l’Alzette ? Comment<br />
pouvons-nous nous adapter au changement<br />
climatique et où est-il particulièrement<br />
urgent d’agir ? Comment les<br />
communes impliquées peuvent-elles<br />
répondre aux problématiques liées aux<br />
inondations et aux périodes de sécheresse<br />
? Voilà autant de questions qui<br />
seront traitées dans une série d’événements<br />
organisés dans les villes bordant<br />
le fleuve. Le prochain rendez-vous aura<br />
lieu au centre culturel de Lorentzweiler<br />
le 25 avril à 19h et consistera en une<br />
soirée d’information sur les bons réflexes<br />
à acquérir en cas d’inondation.<br />
La séance se clôturera par un verre de<br />
l’amitié.<br />
Source : strassen.lu<br />
Source : SIP<br />
Source : lorentzweiler.lu
54<br />
| ÉCONOMIE<br />
FUJITSU LUXEMBOURG ET ITSME® :<br />
UNE NOUVELLE ÉTAPE DANS LE DIGITAL<br />
TRANSACTION MANAGEMENT<br />
Dans le paysage en constante évolution de la technologie numérique,<br />
les services de Digital Transaction Management s’imposent<br />
comme des solutions clés pour gérer rapidement et efficacement<br />
l’ensemble du cycle de vie d’une transaction, depuis sa création et sa<br />
signature jusqu’à son stockage et son archivage (idéal par exemple<br />
pour « l’onboarding » de nouveaux clients ou la contractualisation).<br />
Le nouveau partenariat entre Fujitsu Luxembourg, fournisseur de<br />
premier plan de solutions numériques innovantes, et itsme ® , acteur<br />
majeur dans le domaine de l’identité et de la sécurité numériques,<br />
devrait révolutionner le secteur.<br />
Une série de partenariats réussis<br />
Fujitsu Luxembourg a une histoire de collaborations<br />
réussies, comme en témoigne<br />
son partenariat de dix ans avec Namirial,<br />
un fournisseur de services de confiance<br />
qualifié européen. Cette collaboration a<br />
été déterminante pour la numérisation<br />
des banques de détail et l’expansion des<br />
services dans divers secteurs (banques,<br />
assurances, télécommunications, transports,<br />
soins de santé, etc.). Des produits<br />
clés comme « eSignAnyWhere » ont<br />
révolutionné la signature électronique<br />
en offrant une ergonomie parfaite pour<br />
les utilisateurs, une robustesse et une<br />
conformité totale avec la réglementation<br />
européenne. Ce partenariat démontre<br />
l’engagement de Fujitsu dans l’innovation<br />
avec des solutions centrées sur le client<br />
et a de longues années de prospérité.<br />
C’est pourquoi Fujitsu est toujours à la<br />
recherche d’opportunités pour augmenter<br />
la puissance de la solution « eSAW », afin<br />
de soutenir sa clientèle dans un contexte<br />
de changement perpétuel et d’exigences<br />
toujours croissantes.<br />
itsme® : une nouvelle dimension de<br />
l’identité numérique<br />
L’application itsme®, produit phare de<br />
itsme®, apporte une nouvelle dimension à<br />
l’identité et à la sécurité numériques. Elle<br />
simplifie les connexions en ligne, les créations<br />
de comptes, les transactions et les<br />
signatures numériques qualifiées, ce qui<br />
en fait un outil polyvalent pour diverses<br />
industries. L’accent mis par itsme® sur<br />
la sécurité, la facilité d’utilisation et la<br />
confidentialité s’aligne parfaitement sur<br />
la mission de Fujitsu qui consiste à fournir<br />
des solutions numériques complètes,<br />
sécurisées et conviviales.<br />
Améliorer l’expérience client et la<br />
sécurité<br />
Le partenariat avec itsme® améliore<br />
considérablement l’expérience client. Les<br />
mesures de sécurité robustes et l’interface<br />
conviviale de itsme® garantissent la<br />
protection des données personnelles tout<br />
en rendant les interactions numériques<br />
« La collaboration entre Fujitsu Luxembourg et itsme® s’inscrit dans une stratégie<br />
d’élargissement de notre offre de services numériques sous une bannière unique,<br />
garantissant cohérence, sécurité et facilité d’utilisation pour nos clients et répondant<br />
aux exigences d’un marché en constante évolution », déclare Cédric Jadoul, Managing<br />
Director de Fujitsu Luxembourg.<br />
transparentes. Cette intégration profitera<br />
à un large éventail de clients, des utilisateurs<br />
individuels aux grandes entreprises,<br />
en fournissant un moyen sûr et efficace<br />
de gérer les identités et les transactions<br />
numériques.<br />
Compléter et élargir l’offre de Fujitsu<br />
Si Namirial reste un partenaire clé, l’intégration<br />
d’itsme® dans le portefeuille<br />
de Fujitsu n’est pas un simple ajout mais<br />
une amélioration significative. Les services<br />
d’itsme®, notamment l’identification<br />
professionnelle, l’authentification,<br />
la confirmation et la signature électronique<br />
qualifiée (QES), complètent l’offre<br />
de Namirial. Cette synergie renforcera<br />
la position de Fujitsu sur le marché, en<br />
offrant aux clients une gamme plus complète<br />
de solutions de gestion des transactions<br />
numériques.<br />
L’avantage pour les entreprises<br />
Les clients auront accès à une gamme<br />
plus large de services numériques sous<br />
un même toit, garantissant la cohérence,<br />
la sécurité et la facilité d’utilisation.<br />
L’intégration des services d’itsme® aux<br />
offres existantes de Fujitsu signifie que les<br />
clients peuvent profiter d’une expérience<br />
de transaction numérique plus rationalisée<br />
et plus efficace, que ce soit pour<br />
un usage personnel ou au sein de leur<br />
entreprise.<br />
Dans tous les types de transaction, les<br />
avantages de la numérisation sont évidents<br />
: réduction de l’utilisation du papier,<br />
fiabilité et simplification des transactions,<br />
traçabilité accrue, réduction du temps de<br />
traitement des demandes, archivage optimisé,<br />
etc. Tout cela ne peut se faire sans<br />
garantir l’authentification des participants.<br />
C’est là qu’itsme® apporte une plus-value<br />
certaine.
55<br />
Steve Heggen, Head of Technologies & Innovation of Fujitsu Luxembourg, Dirk Vander Ghinst, Country Lead<br />
Luxembourg & Digital Identity Advisor of itsme® and Cédric Jadoul, Managing Director of Fujitsu Luxembourg<br />
Le portefeuille d’identité numérique et<br />
le règlement eIDAS II de l’Union européenne<br />
: une ouverture sur l’avenir<br />
L’initiative de l’Union européenne sur le<br />
portefeuille d’identité numérique et le<br />
règlement eIDAS II révisé jouent un rôle<br />
crucial dans l’avenir de l’identité et de la<br />
sécurité numériques. Ce projet novateur<br />
de la Commission européenne vise à simplifier<br />
la vérification de l’identité dans<br />
l’ensemble de l’UE et à renforcer le marché<br />
unique. Le portefeuille d’identité numérique<br />
offrira à chaque citoyen, résident ou<br />
entreprise de l’UE une version numérique<br />
de divers documents personnels. Ce portefeuille<br />
est conçu pour fonctionner avec les<br />
papiers d’identité existants, et non pour<br />
les remplacer, en mettant l’accent sur la<br />
sécurité, l’interopérabilité et la protection<br />
de la vie privée.<br />
Pour Fujitsu Luxembourg et itsme®, ce<br />
développement est une formidable opportunité.<br />
Leur partenariat est aujourd’hui<br />
plus pertinent que jamais, car il s’inscrit<br />
dans la vision de l’UE d’un cadre d’identité<br />
numérique rationalisé et sécurisé. En intégrant<br />
les normes du portefeuille d’identité<br />
numérique de l’UE, Fujitsu Luxembourg<br />
et itsme® peuvent offrir des solutions<br />
qui sont non seulement conformes aux<br />
réglementations européennes, mais aussi<br />
hautement sécurisées et conviviales.<br />
Cette initiative nous permettra d’étendre<br />
notre portée à travers l’UE, en fournissant<br />
nos services à un public plus large.<br />
L’interopérabilité est un défi majeur que<br />
nous proposons de relever afin de faciliter<br />
les transactions intra et transfrontalières.<br />
« Depuis son lancement en 2017,<br />
itsme® a toujours mis l’accent sur<br />
l’équilibre entre la sécurité et la commodité<br />
pour l’utilisateur. Dans ce<br />
contexte, nous sommes entièrement<br />
conformes au règlement européen<br />
eIDAS, reconnu au niveau d’assurance<br />
« High » pour l’identification en ligne et<br />
« Qualified » pour la signature électronique<br />
», déclare Stephanie De Bruyne,<br />
CEO d’itsme®. « Nous soutenons déjà<br />
dix pays différents, et d’autres sont à<br />
venir. Notre partenariat avec Fujitsu<br />
souligne notre vision commune : soutenir<br />
les citoyens et les entreprises<br />
européens en leur offrant des interactions<br />
numériques hautement sécurisées<br />
et extrêmement pratiques ».<br />
Cette initiative nous ouvre également<br />
les portes de l’innovation dans de nombreux<br />
secteurs où les solutions d’identité<br />
numérique sécurisées sont de plus en plus<br />
demandées. La flexibilité conférée par<br />
l’UE dans la mise en œuvre du portefeuille<br />
d’identité numérique permet d’adapter<br />
les solutions offertes pour répondre aux<br />
divers besoins du Luxembourg et des différents<br />
États membres. Cette adaptabilité<br />
est un élément clé de l’engagement de<br />
Fujitsu et d’itsme® à fournir des solutions<br />
centrées sur le client.<br />
Ce partenariat est plus qu’une simple collaboration<br />
commerciale ; c’est un pas en<br />
avant dans le voyage de la transformation<br />
numérique. Il souligne l’engagement de<br />
Fujitsu à fournir des solutions numériques<br />
de premier ordre et sa capacité d’adaptation<br />
à l’évolution des besoins du marché.<br />
Pour les clients, cela signifie l’accès à une<br />
technologie de pointe et à des services<br />
sécurisés, conviviaux et efficaces. Alors<br />
que nous continuons à naviguer dans<br />
l’ère numérique, des partenariats comme<br />
celui-ci sont essentiels pour façonner un<br />
paysage numérique plus connecté et plus<br />
sûr.<br />
Fujitsu Luxembourg<br />
89C, rue Pafebruch<br />
L-8303 Capellen<br />
www.fujitsu-luxembourg.lu
56<br />
| ÉCONOMIE<br />
« NEIE SCHWONG FIR EIST LAND »<br />
En mars dernier, le ministre des Finances, Gilles Roth, a présenté à<br />
la Chambre des députés le budget de l’État pour 2024. Le premier<br />
budget du nouveau gouvernement se présente sous le signe d’une<br />
« nouvelle relance pour notre pays » (Neie Schwong fir eist Land).<br />
©SIP/ Julien Warnand<br />
La cohésion sociale et le vivre-ensemble<br />
représentent une autre priorité du gouvernement<br />
qui trouve son reflet dans le<br />
présent budget.<br />
Ainsi, les transferts sociaux se chiffrent à<br />
47% du total des dépenses. La Caisse pour<br />
l’avenir des enfants sera alimentée à hauteur<br />
de 1,5 milliard d’euros pour assurer<br />
le paiement des allocations familiales, du<br />
congé parental ainsi que des allocations<br />
de rentrée scolaire et de naissance.<br />
La participation de l’État dans le budget<br />
de la sécurité sociale augmentera de<br />
12%. Les dépenses du Fonds pour l’emploi<br />
atteignent 1,1 milliard d’euros. Presque la<br />
moitié de ces crédits (499 millions d’euros)<br />
sont utilisés pour le paiement des<br />
indemnités de chômage.<br />
« Avec ce budget de relance, le gouvernement<br />
veut donner confiance aux citoyens<br />
et aux entreprises. Nous continuons à augmenter<br />
le pouvoir d’achat des ménages.<br />
Nous renforçons également la compétitivité<br />
des entreprises. Avec ce budget,<br />
nous soutenons la construction d’un pays<br />
moderne et attractif en investissant prioritairement<br />
dans des domaines porteurs<br />
pour le Luxembourg. Avec ce budget solide<br />
et solidaire, nous préparons le terrain<br />
pour sortir la tête levée des crises de ces<br />
dernières années », précise Gilles Roth.<br />
Un contexte géopolitique et macroéconomique<br />
difficile<br />
Le présent budget s’inscrit dans un<br />
contexte géopolitique difficile. De nombreux<br />
conflits, à l’instar de la guerre en<br />
Ukraine et du conflit israélo-palestinien,<br />
impactent directement les fondamentaux<br />
économiques.<br />
Après une année de récession en 2023<br />
(-1% du PIB), le Statec table sur une<br />
croissance timide du PIB luxembourgeois<br />
(+2%) en 2024 par rapport à seulement<br />
0,6% en zone euro. Le taux d’inflation<br />
devrait s’établir à 2,2% au Luxembourg.<br />
Dépôt du projet de loi concernant le budget des recettes et des dépenses de<br />
l’État pour l’exercice 2024 – Discours de Gilles Roth, ministre des Finances<br />
Le taux de chômage de son côté continue<br />
à grimper pour atteindre 5,9%, tandis que<br />
l’emploi accuse une progression de seulement<br />
1,3%.<br />
Les priorités budgétaires<br />
Le gouvernement compte prioritairement<br />
soutenir le pouvoir d’achat des citoyens,<br />
renforcer la compétitivité de son tissu<br />
économique, investir dans l’attractivité<br />
du pays et sa cohésion sociale et agir pour<br />
contrer la crise dans le secteur du logement<br />
et de la construction.<br />
De ce fait, les investissements restent<br />
à un niveau élevé pour atteindre 4 milliards<br />
d’euros pour l’année 2024. L’accent<br />
sera mis sur les domaines d’avenir tels la<br />
mobilité, la digitalisation et la transition<br />
énergétique.<br />
De même, le budget constitue une réponse<br />
forte à la crise dans le secteur du logement<br />
et de la construction. Les nouvelles<br />
mesures fiscales, la révision des aides<br />
individuelles et le nouveau programme<br />
d’acquisition par l’État des ventes en futur<br />
état d’achèvement se chiffrent à 845 millions<br />
d’euros pour la période 2024-2027.<br />
Le budget souligne enfin l’engagement du<br />
gouvernement en faveur de la solidarité<br />
internationale. L’effort de défense s’établira<br />
en 2024 à 0,83% du PIB contre 0,77%<br />
initialement prévu. Le crédit afférent<br />
s’établit à 696,3 millions d’euros, dont 69,5<br />
millions sont réservés à l’Ukraine. Enfin,<br />
1% du revenu national brut est réservé à la<br />
coopération au développement.<br />
Communiqué par le ministère des Finances<br />
©SIP/ Julien Warnand<br />
Gilles Roth, ministre des Finances
58<br />
| ÉCONOMIE<br />
PARTICIPATION LUXEMBOURGEOISE<br />
AU 10 E SOMMET EUROPÉEN DES<br />
RÉGIONS ET DES VILLES<br />
Les membres de la délégation luxembourgeoise au sein du<br />
Comité européen des régions (CdR), Jacqueline Breuer, Linda<br />
Gaasch, Roby Biwer et Tom Jungen, se sont réunis à Mons du<br />
18 au 19 mars 2024 pour participer au 10 e Sommet européen<br />
des régions et des villes.<br />
rôle des régions et des villes est essentiel<br />
pour renforcer la démocratie et relever les<br />
défis qui affectent la vie des gens dans le<br />
monde entier ».<br />
Elio Di Rupo (BE/PSE), ministreprésident<br />
de la Région wallonne et<br />
membre du Comité européen des régions,<br />
a mis en avant les crises multiples d’aujourd’hui<br />
: « L’Europe fait aujourd’hui<br />
face à de grands bouleversements et de<br />
grandes menaces. Aucun État, région ou<br />
ville, seul, ne peut les relever de manière<br />
isolée. Nous sommes appelés à conjuguer<br />
toutes nos forces et, en tant que pouvoirs<br />
locaux et régionaux, nous avons des<br />
atouts spécifiques : connaissance très fine<br />
du terrain, réactivité et flexibilité, etc. Il<br />
est donc indispensable de mettre les villes<br />
et les régions au cœur du processus de<br />
décision européen ».<br />
Plus de 3.500 dirigeants locaux et régionaux<br />
de 59 pays et de 5 continents, bourgmestres,<br />
conseillers, ministres régionaux,<br />
représentants du Parlement européen, de<br />
la Commission européenne, des gouvernements<br />
nationaux et de la société civile,<br />
ont participé à l’événement organisé<br />
conjointement par le Comité européen<br />
des régions et la Région wallonne. Le but<br />
était de stimuler le débat sur des enjeux<br />
européens ayant une forte dimension<br />
locale et régionale, tels que la démocratie,<br />
le développement durable, l’avenir de<br />
l’Union européenne et son élargissement,<br />
la politique de cohésion sociale, économique<br />
et territoriale, ou encore les conséquences<br />
de la guerre en Ukraine.<br />
Les contribuants notables au débat étaient,<br />
entre autres, Roberta Metsola, présidente<br />
du Parlement européen, António<br />
Guterres, secrétaire général de l’Organisation<br />
des Nations unies, Fatimetou Abdel<br />
Malick, présidente de la section « Afrique »<br />
Roby Biwer, Jacqueline Breuer et Tom Jungen<br />
de l’Organisation mondiale des cités<br />
et gouvernements locaux unis, Sérgio<br />
Aguiar, président de l’Union nationale des<br />
législateurs d’État (Brésil), Brian Patrick<br />
Kennedy, président de la Conférence<br />
nationale des législatures d’État (États-<br />
Unis), Rudi Vervoort, ministre-président<br />
de la Région de Bruxelles-Capitale et<br />
Tetiana Yehorova-Lutsenko, présidente<br />
du conseil régional de Kharkiv (Ukraine).<br />
Vasco Alves Cordeiro, président du Comité<br />
européen des régions, a ouvert la séance<br />
plénière de la première journée en déclarant<br />
: « L’Europe n’existe que parce que<br />
les villes et les régions la font exister.<br />
Ce Sommet ne marque pas seulement<br />
le 30 e anniversaire du Comité européen<br />
des régions, mais c’est aussi le moment<br />
où, pour la première fois, des dirigeants<br />
locaux et régionaux de tous les continents<br />
se réunissent pour discuter des défis mondiaux<br />
et proposer une vision pour l’avenir.<br />
Plus que jamais, nous montrons que le<br />
À onze semaines des élections européennes,<br />
ce sommet était l’occasion idéale<br />
pour les régions et les villes de présenter<br />
leur vision de l’avenir de l’Europe. Ainsi, le<br />
Sommet a été marqué par l’adoption d’une<br />
Déclaration qui a été présentée au Premier<br />
ministre Alexander De Croo représentant<br />
l’actuelle présidence du Conseil de l’Union<br />
européenne. La « Déclaration de Mons »<br />
expose les priorités des dirigeants locaux<br />
et régionaux pour une Europe plus forte,<br />
plus juste et plus résiliente à l’avenir.<br />
Dans ce contexte, Alexander De Croo a<br />
déclaré : « La Déclaration de Mons offre un<br />
signal fort pour un avenir où les régions et<br />
les villes font battre le cœur de l’Europe.<br />
Si nous sommes aujourd’hui unis dans<br />
la diversité, c’est grâce au travail de nos<br />
régions et de nos villes, à leur capacité<br />
de gérer cette diversité. Qu’il s’agisse du<br />
changement climatique ou de la transition<br />
numérique, ce sont les régions et les<br />
municipalités qui apportent des réponses<br />
aux besoins des citoyens et s’attaquent<br />
aux fractures ».<br />
Communiqué par le Syvicol
60<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES DU SUD<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
STEINFORT<br />
Yuriko Backes, ministre de l’Égalité des<br />
genres et de la Diversité, a reconnu les<br />
efforts de la commune de Steinfort et a<br />
décerné le prix d’égalité aux représentants<br />
de la commune, dont le bourgmestre<br />
Sammy Wagner, l’échevin Guy<br />
Erpelding et Jil Thurmes du Service de<br />
l’égalité des chances. Parmi les actions<br />
concrètes menées par l’administration<br />
figurent la promotion du sport féminin,<br />
la sensibilisation autour de la santé des<br />
hommes et des événements organisés<br />
dans le cadre de l’Orange Week 2023,<br />
qui a pour objectif de lutter contre la<br />
violence faite aux filles et aux femmes.<br />
Le prix est en outre accompagné d’un<br />
montant de 15.000 euros destiné à financer<br />
des activités promouvant le<br />
vivre-ensemble entre les genres et la<br />
diversité.<br />
Source : SIP<br />
BETTEMBOURG<br />
« C’est le projet d’une génération ! », déclarait<br />
le bourgmestre de Bettembourg<br />
Laurent Zeimet lors de la réunion publique<br />
qui a rassemblé plus de 800 personnes<br />
le 15 janvier. Il évoquait alors<br />
la destruction et la reconstruction du<br />
pont Emile Hammerel, un axe routier<br />
important emprunté par plus de 10.000<br />
automobilistes par jour et qui surplombe<br />
la gare de la ville, la deuxième<br />
plus fréquentée du pays. Si ces travaux<br />
impacteront inévitablement la vie des<br />
habitants, ils permettront de remplacer<br />
l’ouvrage actuel vieillissant par un<br />
nouveau de type « bow-string » qui respectera<br />
les normes en vigueur et comprendra<br />
des pistes mixtes de 2,50 m<br />
de largeur de chaque côté de la voie. La<br />
fin du chantier est prévue pour mai 2025.<br />
Source : Portail des Travaux publics<br />
DIFFERDANGE<br />
Depuis l’année dernière, la commune<br />
de Differdange est jumelée à Mira,<br />
située au Portugal entre Porto et Lisbonne.<br />
Afin de valoriser les relations<br />
entre les deux administrations, un<br />
voyage citoyen sera organisé à l’automne<br />
2024. Du 6 au 11 septembre, les<br />
habitants de la ville luxembourgeoise<br />
auront l’occasion de découvrir la localité<br />
portugaise. Le séjour, d’un prix de 800<br />
à 900 euros par personne, se compose<br />
de trois nuits à Mira et de deux nuits à<br />
Porto. Le trajet se fera en avion au départ<br />
de l’aéroport de Luxembourg. Les<br />
intéressés peuvent s’adresser jusqu’au<br />
30 avril prochain à Lynn Bintener du<br />
Service culturel via l’adresse e-mail<br />
lynn.bintener@differdange.lu ou par<br />
téléphone au 58771-1903.<br />
Source : differdange.lu<br />
DIPPACH<br />
En partenariat avec le SICONA et la<br />
laiterie Thiry, la commune de Dippach<br />
organise l’activité « Brachen an Kachen<br />
mat Wëllkraider fir Kanner & hir Elteren<br />
» le 13 avril à 14h30. Les enfants et<br />
leurs parents auront l’occasion de s’informer<br />
sur l’importance de certaines<br />
herbes sauvages pour de nombreuses<br />
espèces animales ainsi que la manière<br />
de les utiliser pour la préparation de<br />
nos repas. Durant deux heures, les participants<br />
découvriront tout d’abord le<br />
processus de production du lait de la<br />
famille Thiry, ensuite ils partiront à la<br />
recherche des herbes sauvages dont se<br />
nourrissent les vaches et apprendront<br />
pour finir à les cuisiner. L’après-midi se<br />
clôturera par la dégustation des plats<br />
concoctés. L’activité sera menée en<br />
luxembourgeois et une inscription est<br />
nécessaire.<br />
Source : dippach.lu<br />
DUDELANGE<br />
À partir du 27 avril, le centre d’art de<br />
Dudelange accueillera l’exposition gratuite<br />
« Femmes* & Culture » de Golnaz<br />
Afraz et Sarah Schleich. La première,<br />
une artiste iranienne, explore dans<br />
son œuvre les concepts de la vie au<br />
sens philosophique, ainsi que de la vie<br />
quotidienne, en analysant l’homme et<br />
sa relation avec la nature et son environnement.<br />
Ce faisant, elle agit comme<br />
une cinéaste, mais elle crée ses scènes<br />
sur papier et sur toile. Le travail de la<br />
seconde artiste tourne quant à lui autour<br />
des valeurs et des traditions. Dans<br />
ses compositions, elle explore les propriétés<br />
des textiles, comme la brillance<br />
ou le poids du tissu, rappelant ainsi sa<br />
liberté d’esprit.<br />
Source : dudelange.lu<br />
ESCH-SUR-ALZETTE<br />
La solidarité environnementale, avec<br />
la tenue de la dernière édition de la<br />
Groussbotz, a marqué le week-end du<br />
24 mars à Esch-sur-Alzette. Dès 8h30 et<br />
après un petit-déjeuner offert aux 210<br />
participants, les volontaires, armés de<br />
pinces à déchets et de sacs poubelles,<br />
se sont répartis en petits groupes pour<br />
sillonner rues, espaces verts et zones<br />
boisées. Leur mission : récolter les<br />
détritus et nettoyer la ville. À leur retour,<br />
un repas chaud les attendait, en<br />
guise de remerciement pour leur engagement<br />
précieux. L’administration<br />
communale a indiqué que cet instant<br />
de partage a renforcé le sentiment de<br />
communauté et l’engagement collectif<br />
envers une ville propre et accueillante.<br />
Source : esch.lu
D’Energiefroe mat den Ouere geholl!<br />
Lauschtert eise Podcast.
62<br />
| CONSEIL<br />
MARCHÉS PUBLICS :<br />
EN TIREZ-VOUS LE<br />
MEILLEUR PARTI ?<br />
57% des participants au « Rendez-vous du secteur public » organisé<br />
en février par PwC Luxembourg ont affirmé se sentir à l’aise avec les<br />
procédures de marché public. Quelques aspects du processus d’approvisionnement<br />
en services les préoccupent néanmoins. Jacques-<br />
Félix Wirtz et David Bernard, respectivement Senior Manager<br />
et Manager au sein du département « Industry & Public Sector<br />
Advisory » du cabinet de conseil, reviennent sur leurs principales<br />
difficultés et dévoilent quelques bonnes pratiques permettant de<br />
les transformer en atouts !<br />
Dresser le cahier des charges<br />
Première difficulté induite par les procédures<br />
de marché public : la rédaction<br />
du cahier des charges. Comment éviter<br />
les écueils ? Tout d’abord, en s’assurant<br />
une compréhension fine de ses propres<br />
besoins. « L’identification des attentes et<br />
leur expression limpide est une tâche à<br />
ne pas sous-estimer. Il en va de la clarté<br />
du cahier des charges et, par conséquent,<br />
de l’adéquation des offres remises par<br />
les soumissionnaires aux exigences du<br />
pouvoir adjudicateur. Pour éviter les<br />
déconvenues (obtenir une solution non<br />
efficiente et/ou livrée dans des délais qui<br />
excèdent le laps de temps escompté), il<br />
convient à la fois d’analyser la situation<br />
actuelle et de déterminer les besoins<br />
futurs », explique Jacques-Félix Wirtz.<br />
L’exercice de rédaction, parce qu’il<br />
requiert une combinaison de diverses<br />
Jacques-Félix Wirtz et David Bernard
63<br />
expertises, est loin d’être simple ; raison<br />
pour laquelle certaines administrations<br />
s’adjoignent les services du cabinet de<br />
conseil. « Rédiger un bon cahier des<br />
charges nécessite des connaissances<br />
financières, juridiques et techniques que<br />
les acteurs du secteur public ne sont pas<br />
toujours en mesure de réunir en interne<br />
– par manque de temps ou de ressources<br />
humaines, mais qu’ils peuvent trouver<br />
auprès de nos spécialistes. Faute d’expertise,<br />
la tentation est grande de réutiliser<br />
les mêmes modèles d’une procédure<br />
à l’autre, au risque de publier un cahier<br />
des charges qui ne corresponde pas en<br />
tout point aux attentes relatives à un<br />
projet spécifique. L’autre piège serait de<br />
s’approvisionner en ressources plutôt<br />
qu’en services par crainte de mal définir<br />
le périmètre du projet. Notre conseil : ne<br />
pas hésiter à solliciter les expertises pertinentes<br />
», déclare David Bernard.<br />
Recourir à la procédure adéquate<br />
Beaucoup d’administrations recourent<br />
à une seule et même procédure de marché<br />
qui n’est pas forcément adaptée au<br />
type de projet. Or, il en existe différentes<br />
formes, certaines nécessitant la publication<br />
d’un avis sur le portail des marchés<br />
publics et d’autres non. L’estimation du<br />
montant du projet est alors primordiale<br />
puisqu’elle décide du recours à l’une ou<br />
l’autre procédure selon les seuils établis<br />
par la loi.<br />
« Comparativement à ses voisins européens,<br />
le Luxembourg tire peu avantage<br />
de l’accord-cadre. Dommage, car cette<br />
option confère une certaine flexibilité.<br />
Établissant les termes des marchés à passer<br />
au cours d’une période déterminée,<br />
ce type de contrat débouche sur la sélection<br />
d’un ou plusieurs soumissionnaires<br />
qui s’engagent à respecter les conditions<br />
fixées tout au long de l’accord-cadre.<br />
Ainsi, ces accords ne sont pas conclus<br />
dans le but de réaliser un projet précis,<br />
mais plusieurs projets de même nature.<br />
Le plus : les formalités des marchés y faisant<br />
suite et la charge administrative sont<br />
réduites puisque seuls les fournisseurs<br />
titulaires de l’accord-cadre, qui auront<br />
déjà prouvé, justificatifs à l’appui, leur<br />
aptitude et capacité à réaliser le marché,<br />
seront mis en concurrence », développe<br />
David Bernard.<br />
Encore moins utilisé que l’accord-cadre,<br />
le partenariat d’innovation est une autre<br />
forme de procédure qui gagne à être<br />
mise en lumière. « À notre connaissance,<br />
le GovTechLab est un des seuls acteurs<br />
luxembourgeois à y avoir déjà eu recours.<br />
Prévue pour répondre à un besoin ne pouvant<br />
être satisfait par l’acquisition d’un<br />
service ou d’un bien déjà existant, elle<br />
s’utilise dans un contexte très spécifique<br />
et, comme son nom l’indique, stimule<br />
l’innovation. L’avantage de ce partenariat,<br />
c’est qu’il permet au contributeur de<br />
demeurer propriétaire de la solution qui<br />
sera créée pour le pouvoir adjudicateur<br />
et, ainsi, de la commercialiser à d’autres<br />
clients par la suite. C’est un argument<br />
qui séduira les fournisseurs puisque, la<br />
démarche étant plutôt réservée à des projets<br />
d’envergure, les investissements et<br />
efforts à déployer sont considérables. À<br />
mon sens, c’est une procédure qui mériterait<br />
d’être plus répandue, d’autant plus<br />
que le pays souffre d’une perte de compétitivité<br />
selon différents rankings. Il est<br />
important d’innover pour rester compétitif,<br />
attirer les entreprises et les talents ;<br />
bref avoir un impact positif sur la société<br />
en général », ajoute Jacques-Félix Wirtz.<br />
S’assurer de la régularité juridique<br />
Après la rédaction du cahier des charges<br />
et le choix de la procédure, l’attribution<br />
du marché est une autre source de préoccupation<br />
pour bien des administrations.<br />
Là encore, quelques bonnes pratiques<br />
permettent d’ôter de nombreux doutes<br />
et d’éliminer certains risques. L’un des<br />
premiers éléments à considérer est évidemment<br />
la sélection des critères. « Si la<br />
loi autorise le recours à différents critères<br />
d’attribution, dans les faits, celui du coût<br />
est généralement prépondérant, quand il<br />
n’est pas tout bonnement le seul ! Cela<br />
facilite évidemment le travail d’attribution,<br />
mais cela ne contribue pas à une<br />
concurrence saine puisque le prix n’est<br />
pas gage d’efficience ou de qualité, pas<br />
plus qu’il ne garantit le succès du projet<br />
en définitive. En cas d’échec, l’administration<br />
devra relancer le marché et aura<br />
perdu son temps et de l’argent », souligne<br />
Jaques-Félix Wirtz.<br />
« Ce qui empêche certains acteurs de<br />
multiplier les critères, c’est la subjectivité<br />
avec laquelle d’autres conditions<br />
peuvent être évaluées. La qualité ou la<br />
performance ESG, par exemple, sont des<br />
éléments plus difficilement quantifiables<br />
que le prix. La crainte est dès lors de s’exposer<br />
à des contestations, des risques de<br />
recours et à un recommencement de la<br />
démarche. Chez certains de nos voisins,<br />
en Belgique notamment, les recours sont<br />
pourtant courants et n’entravent pas systématiquement<br />
la réalisation des projets.<br />
Au contraire, la pratique permet aux instances<br />
publiques de s’améliorer dans la<br />
rédaction des cahiers des charges », poursuit<br />
David Bernard.<br />
Finalement, face à cette crainte de l’irrégularité<br />
juridique, les experts recommandent<br />
de miser sur la transparence<br />
dans la structuration et la gestion du<br />
marché et, pourquoi pas, de constituer<br />
un comité d’évaluation rendant la décision<br />
finale plus difficilement attaquable<br />
puisque fruit d’une évaluation collective.<br />
« Dans tous les cas, il serait bénéfique de<br />
renforcer l’esprit de collaboration entre<br />
le pouvoir adjudicateur et les soumissionnaires.<br />
Après tout, l’un et l’autre<br />
aspirent à travailler à l’élaboration d’un<br />
projet commun ; autant chercher à créer<br />
une situation gagnant-gagnant », conclut<br />
David Bernard.<br />
Agenda<br />
Des questions sur vos pratiques et processus<br />
? Les « Rendez-vous du secteur<br />
public » proposent chaque mois une<br />
conférence sur un sujet pertinent pour<br />
la fonction publique. Prochaine en<br />
date ? Une rencontre autour de la mise<br />
en œuvre et de la régulation de l’intelligence<br />
artificielle pour vous aider<br />
à naviguer vers l’avenir. Rendez-vous<br />
le 17 avril.<br />
PwC Luxembourg<br />
2, rue Gerhard Mercator<br />
L-1014 Luxembourg<br />
www.pwc.lu
64<br />
| CONSEIL<br />
FACILITER<br />
LA TRANSITION, UNE<br />
RESPONSABILITÉ DES<br />
AUTORITÉS LOCALES<br />
1,45°C, c’est le réchauffement global enregistré l’année dernière par<br />
rapport à l’ère préindustrielle. Un triste record qui plane comme<br />
une ombre sur l’objectif fixé par l’accord de Paris en 2015. Eurosolar<br />
Lëtzebuerg en appelle donc à une adoption rapide, généralisée et<br />
définitive des énergies renouvelables. Paul Zens, président de l’asbl,<br />
nous rappelle que le caractère global de la problématique n’enlève<br />
rien à la pertinence des actions locales et encourage les communes<br />
à prendre leurs responsabilités en la matière.<br />
L’heure d’agir<br />
« Il n’est plus temps de parler de ce que<br />
nous voulons faire, mais plutôt de ce que<br />
nous devons faire », déclare Paul Zens, une<br />
nouvelle étude alarmante entre les mains.<br />
Ce 19 mars, le rapport de l’Organisation<br />
météorologique mondiale (OMM) intitulé<br />
« L’état du climat mondial en 2023 » faisait<br />
état de bien tristes records. L’année dernière<br />
a non seulement été la plus chaude<br />
jamais enregistrée, mais a aussi atteint des<br />
niveaux jamais égalés en ce qui concerne<br />
les concentrations de gaz à effet de serre,<br />
l’élévation du niveau de la mer et de la<br />
température des océans ou encore la fonte<br />
des glaciers. « Ce rapport ne permet que de<br />
conclure à l’échec de la vitesse à laquelle<br />
nous abordons la transition énergétique.<br />
Il faut accélérer le rythme, d’une part<br />
en développant davantage les énergies<br />
renouvelables, d’autre part en réduisant<br />
nos émissions de carbone au maximum<br />
», poursuit le président d’Eurosolar<br />
Lëtzebuerg.<br />
« Après la signature de l’accord de Paris,<br />
certains s’attendaient à ce que se mette<br />
en place une stratégie « bottom-up » qui<br />
prendrait ses racines au niveau local pour<br />
atteindre le niveau global. Ce n’est finalement<br />
pas ce qui s’est produit et, pourtant,<br />
je reste convaincu que les communes ont<br />
un rôle à jouer pour accélérer la transition<br />
énergétique, non seulement parce qu’elles<br />
disposent d’importants leviers, mais aussi<br />
parce qu’elles sont au plus proche de la<br />
population », affirme Paul Zens.<br />
De l’importance de l’échelon local<br />
Comment agir à cette échelle micro ? Tout<br />
d’abord, en rendant le changement possible.<br />
Aux yeux des membres d’Eurosolar<br />
Lëtzebuerg, les règlements sur les bâtisses<br />
et PAP semblent être utilisés pour limiter<br />
le déploiement des énergies vertes plutôt<br />
que pour le promouvoir. Régulièrement<br />
consultée par les communes, l’asbl a<br />
récemment donné son avis sur la version<br />
provisoire d’un règlement concernant le<br />
photovoltaïque dans le cadre d’un PAP. Les<br />
panneaux, impérativement « all black »,<br />
y seraient interdits en façade principale<br />
et leur position en toiture devrait être<br />
centrée et constituer un rectangle harmonieux<br />
a-t-elle pu lire. « Les responsables<br />
communaux n’ont manifestement pas lu<br />
notre Guide luxembourgeois d’intégration<br />
architecturale des panneaux solaires<br />
photovoltaïques, archiPV.lu. Dans le cas<br />
contraire, l’idée selon laquelle les équipements<br />
de production photovoltaïque<br />
sont des éléments de construction à part<br />
entière serait communément admise. Je<br />
suis aussi très surpris que l’on puisse introduire<br />
des exigences purement esthétiques<br />
dans des règlements de ce type. Plutôt que<br />
de multiplier les contraintes, les autorités<br />
locales devraient appuyer sur l’accélérateur<br />
en veillant, au niveau des PAG et<br />
PAP, à certains « détails » qui font la différence,<br />
comme l’orientation d’un bâtiment<br />
qu’elles peuvent conditionner pour que<br />
celui-ci bénéficie d’un maximum d’ensoleillement<br />
ou la hauteur d’un immeuble<br />
qu’elles peuvent réglementer pour éviter<br />
que celui-ci ne fasse de l’ombre à<br />
d’autres édifices. Les communes n’ont pas<br />
à contempler passivement les projets des<br />
maîtres d’ouvrage et promoteurs immobiliers.<br />
Au contraire, elles ont leur mot à<br />
dire et le droit d’imposer les solutions qui<br />
sont les meilleures pour l’avenir de leurs<br />
citoyens, parce qu’il faut agir maintenant<br />
pour éviter les points de basculement »,<br />
estime Paul Zens.<br />
Bien sûr, pour inverser la tendance épinglée<br />
par le rapport de l’OMM, la production<br />
d’énergie renouvelable devra être<br />
combinée à d’autres mesures, visant par<br />
exemple à réduire les surfaces scellées au<br />
profit des espaces verts qui rafraîchissent<br />
la température. « Les toitures biosolaires,<br />
qui allient production photovoltaïque et<br />
étendues végétalisées, en sont l’exemple<br />
parfait. Mais les communes peuvent aussi<br />
verdir leurs localités en remplaçant, où<br />
c’est possible, le goudron par des dalles<br />
alvéolées ou en installant des ombrières<br />
photovoltaïques sur leurs parkings,<br />
excellent moyen de tirer profit des surfaces<br />
déjà scellées », explique Paul Zens.<br />
Plutôt que de multiplier<br />
les contraintes, les autorités<br />
locales devraient appuyer<br />
sur l’accélérateur<br />
S’agissant de transition énergétique, les<br />
pouvoirs locaux ont aussi un rôle important<br />
à jouer en matière de mobilité, les<br />
transports étant responsables des deux<br />
tiers des émissions de CO 2<br />
au Luxembourg.<br />
« Là où les communes peuvent agir, c’est<br />
sur le développement de l’électromobilité,<br />
notamment via le déploiement d’un<br />
réseau de bornes de recharge public suffisamment<br />
conséquent pour que chaque<br />
individu puisse abandonner sa voiture
65<br />
Paul Zens<br />
thermique, en particulier celui qui vit en<br />
résidence où il est très difficile de trouver<br />
un accord entre copropriétaires sur la mise<br />
en place d’un système de chargement »,<br />
ajoute le président d’Eurosolar.<br />
Tous concernés<br />
D’ailleurs, peu importe le toit qui se<br />
trouve au-dessus de sa tête, aucun citoyen<br />
ne devrait être exclu de la transition. « La<br />
crise climatique est socialement injuste<br />
et touche principalement les populations<br />
qui en sont les moins responsables. Ce<br />
constat est valable au niveau global et,<br />
toutes proportions gardées, à l’échelle<br />
locale. Les personnes qui disposent de<br />
peu de moyens financiers doivent se loger<br />
au moins cher et vivent généralement<br />
dans des logements mal isolés et énergivores.<br />
Les communes devraient aider<br />
ces gens ou les propriétaires des biens<br />
qu’ils occupent à les rénover », considère<br />
Paul Zens.<br />
Certaines initiatives permettent toutefois<br />
à chacun de prendre part au changement,<br />
quels que soient ses moyens financiers<br />
ou les caractéristiques de son logement.<br />
C’est le cas des coopératives et communautés<br />
énergétiques qui commencent à<br />
émerger aux quatre coins du pays. Les<br />
premières permettent d’impliquer un<br />
grand nombre de citoyens dans la mise en<br />
place collaborative d’une installation de<br />
production d’énergie renouvelable. Quant<br />
aux secondes, elles autorisent, grâce à une<br />
directive européenne transposée en droit<br />
luxembourgeois l’été dernier, un partage<br />
de la production dans un rayon de 300 m et<br />
une exonération de certaines taxes (relatives<br />
à l’utilisation du réseau notamment).<br />
Non seulement ces communautés allègent<br />
les factures d’électricité – tant pour celui<br />
qui vend l’excédent de sa production que<br />
pour celui qui l’achète, mais elles tendent<br />
aussi à minimiser le problème du stockage,<br />
ce dernier devant alors être réservé à un<br />
surplus d’énergie moindre puisqu’excédentaire<br />
par rapport à une consommation<br />
communautaire et non plus individuelle.<br />
Reste aux communes à les encourager !<br />
« Les autorités locales ont la responsabilité<br />
de faciliter la transition en ouvrant la<br />
voie aux meilleures solutions. Être bourgmestre,<br />
c’est gérer le quotidien de ses<br />
administrés en montrant le bon exemple<br />
et en étant proactif », conclut Paul Zens.<br />
Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />
6, Jos Seyler Strooss<br />
L-8522 Beckerich<br />
www.eurosolar.lu
66<br />
| CONSEIL<br />
GUIDER LES CONSOMMATEURS<br />
DANS LEURS ACHATS<br />
Avec la campagne « Shop Green », autrefois appelée « Clever<br />
Akafen », la SuperDrecksKëscht ® a pour mission de mettre en<br />
évidence les produits écologiques et durables afin d’aider les<br />
consommateurs dans leurs décisions d’achat. Romaine Stracks,<br />
coordinatrice adjointe pour les activités complémentaires et<br />
conseillère pour les entreprises, présente la campagne et ses<br />
avantages.<br />
focalise sur sept catégories distinctes :<br />
les piles rechargeables et les chargeurs,<br />
l’éclairage à basse consommation d’énergie,<br />
les peintures et laques écologiques,<br />
les lessives et les produits de nettoyage,<br />
les fournitures scolaires et les matériaux<br />
de bureaux, les produits « rinse-off » et les<br />
papiers hygiéniques.<br />
Choisir des produits durables<br />
Lancée en 2007 par la SuperDrecksKëscht ® ,<br />
la campagne « Shop Green » vise à aiguiller<br />
et aider les consommateurs désireux<br />
d’acheter des produits plus écologiques et<br />
durables. Les alternatives respectueuses<br />
de l’environnement ne sont pas tendance.<br />
« Quand un client entre dans un supermarché<br />
par exemple, il se retrouve face à<br />
une multitude de produits qui ont chacun<br />
leur certification, leur logo, etc. Devant ce<br />
flot d’informations, le consommateur peut<br />
être perdu lorsqu’il doit choisir un produit<br />
selon ses besoins tout en agissant pour la<br />
planète. Avec la campagne « Shop Green »,<br />
nous sommes en mesure de contrôler<br />
chaque article selon des critères stricts<br />
et spécifiques, spécialement établis par la<br />
SuperDrecksKëscht ® », explique Romaine<br />
Stracks, coordinatrice adjointe pour les<br />
activités complémentaires et conseillère<br />
pour les entreprises. Certifiés et contrôlés<br />
par une marque 100% luxembourgeoise,<br />
les produits étiquetés sont garantis<br />
durables sur l’ensemble de leur chaîne de<br />
valeur.<br />
Les denrées alimentaires n’entrent pas<br />
dans la campagne « Shop Green » qui se<br />
Certifiés et contrôlés<br />
par une marque 100%<br />
luxembourgeoise, les produits<br />
étiquetés sont garantis<br />
durables sur l’ensemble de<br />
leur chaîne de valeur<br />
Quatre critères principaux<br />
Pour juger la durabilité d’un produit, la<br />
SuperDrecksKëscht ® s’appuie sur quatre
67<br />
critères. « Nous vérifions d’abord si le<br />
produit en question contient des substances<br />
dangereuses qui pourraient avoir<br />
un impact négatif sur la santé et l’environnement.<br />
Puis, nous analysons sa durée<br />
de vie. Un produit qui s’use trop vite ou,<br />
par exemple dans le cas de la peinture, qui<br />
nécessite plusieurs couches pour être efficace<br />
n’est pas considéré comme durable »,<br />
précise Romaine Stracks.<br />
Le troisième critère concerne l’emballage.<br />
La SDK privilégiera un produit qui n’en a<br />
pas. « S’il est emballé, nous vérifions s’il<br />
est fabriqué à l’aide de matériaux déjà<br />
recyclés. Prenons l’exemple d’un bâton de<br />
colle : il existe sous toutes les formes, sans<br />
emballage, stocké dans un film plastique<br />
ou, en plus, empaqueté dans un carton.<br />
Enfin, il s’agit de déterminer si le produit<br />
et son éventuel conditionnement ont la<br />
possibilité d’être recyclés et non pas incinérés<br />
afin d’entrer dans la boucle de l’économie<br />
circulaire ».<br />
Du producteur au distributeur<br />
à ce sujet lorsqu’ils sont intéressés par<br />
notre projet », développe-t-elle.<br />
Les partenaires de la campagne, qui a<br />
obtenu la distinction « action best practice<br />
» de l’Union européenne, sont la<br />
Chambre des Métiers, l’administration<br />
de l’Environnement, le portail de l’Environnement,<br />
la Chambre de Commerce,<br />
la Luxembourg Confederation et l’Union<br />
Luxembourgeoise des Consommateurs<br />
(ULC). Les produits sélectionnés sont<br />
identifiés dans les supermarchés et chez<br />
les commerçants avec la mention « Shop<br />
Green ». « Nous travaillons avec les distributeurs<br />
mais aussi les producteurs.<br />
Ceux-ci peuvent nous envoyer leurs produits<br />
afin que nous puissions les contrôler.<br />
Nous assurons également le suivi des<br />
distributeurs participant à la campagne<br />
en étiquetant les rayons pour mettre en<br />
évidence les produits durables. Les producteurs<br />
ont aussi la possibilité de nous<br />
contacter afin de faire figurer notre logo<br />
« Shop Green » directement sur leurs<br />
emballages », indique Romaine Stracks.<br />
La liste des produits certifiés est sans<br />
cesse mise à jour car l’équipe de la SDK<br />
sillonne les magasins et vérifie les nouveautés<br />
qui arrivent sur le marché. « Il<br />
arrive souvent que les distributeurs et les<br />
producteurs nous informent directement<br />
Orienter le consommateur<br />
vers le choix le moins nocif<br />
pour qu’il ait le minimum<br />
d’impact possible sur<br />
la nature qui l’entoure<br />
La prévention, l’objectif principal<br />
La SuperDrecksKëscht ® a pour mission<br />
première de sensibiliser les entreprises<br />
et les citoyens à la réduction des<br />
déchets et de leurs coûts. C’est en ce<br />
sens que « Shop Green » participe aussi,<br />
à son échelle, à la réduction de la production<br />
de déchets et à leur prévention<br />
afin d’agir en faveur du développement<br />
durable. « Il existe néanmoins des produits<br />
qui sont par nature mauvais pour<br />
l’environnement mais parfois indispensables.<br />
Nous orientons alors le consommateur<br />
vers le choix le moins nocif pour<br />
qu’il ait le minimum d’impact possible<br />
sur la nature qui l’entoure », conclut<br />
Romaine Stracks.<br />
SuperDrecksKëscht ®<br />
Zone Industrielle Piret<br />
L-7737 Colmar-Berg<br />
www.sdk.lu
68<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES DU NORD<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
CLERVAUX<br />
Depuis le mois de mars et jusqu’à<br />
octobre, l’Union commerciale et artisanale<br />
de Clervaux organise chaque<br />
troisième jeudi du mois le « Cliärrwer<br />
Maart », le traditionnel marché du<br />
frais. Il s’installe sur la place du marché<br />
de 10h à 16h. Les habitants et<br />
visiteurs peuvent y trouver des fruits,<br />
des légumes, de la viande, de la charcuterie,<br />
des produits d’Ourdall, des vêtements<br />
pour enfants et adultes, et bien<br />
d’autres produits. Durant la semaine<br />
de manifestation, le parking situé sur<br />
la place est fermé à partir du mercredi<br />
17h et réouvert le lendemain à 9h.<br />
Source : clervaux.lu<br />
DIEKIRCH<br />
Le samedi 20 et le dimanche 21 avril se<br />
dérouleront les Fair Fashion Days au<br />
hall polyvant « Al Seeërei » de Diekirch.<br />
Ce rendez-vous unique permettra<br />
aux curieux de découvrir l’univers de la<br />
mode équitable grâce à de nombreuses<br />
marques qui mettent en œuvre une<br />
chaîne de production respectueuse<br />
des Hommes et de la planète et qui<br />
aspirent à devenir un moteur de changement<br />
dans l’industrie textile, encore<br />
aujourd’hui l’une des plus polluantes.<br />
Sur place, il sera possible de se restaurer<br />
grâce à plusieurs food trucks et à<br />
un stand de gâteaux faits maison. Des<br />
jeux et des activités y seront également<br />
organisés.<br />
Source : diekirch.lu<br />
ETTELBRUCK<br />
Récemment, les arrêts de bus « Place<br />
du marché », « Rond-point Pontalize »,<br />
« Anc. Clinique » et « École primaire »<br />
de la commune d’Ettelbruck se sont<br />
vus quelque peu modifiés avec l’apparition<br />
d’une innovation technologique :<br />
l’E-Paper. Celle-ci consiste en une solution<br />
numérique remplaçant l’affichage<br />
traditionnel des horaires aux arrêts<br />
de bus. Grâce à un écran connecté, les<br />
voyageurs sont informés en temps réel<br />
du parcours des différentes navettes<br />
et du temps qui leur reste à parcourir<br />
avant d’arriver à bon port. Ainsi, l’utilisation<br />
des transports en commun<br />
devient plus agréable et moderne.<br />
Source : ettelbruck.lu<br />
MERTZIG<br />
Chaque année, le 8 mars célèbre la<br />
Journée Internationale des droits des<br />
Femmes. À cette occasion, la commune<br />
de Mertzig a participé à l’action symbolique<br />
« Affichons l’égalité » en collaboration<br />
avec le Conseil national des<br />
Femmes du Luxembourg (CNFL) qui a<br />
pour but de sensibiliser les citoyens à<br />
la représentation des femmes dans<br />
l’espace publique, encore trop peu<br />
importante, et d’augmenter ainsi la visibilité<br />
des grandes figures historiques<br />
féminines. Ainsi, le temps du mois de<br />
mars, les rues Principale, de l’école, de<br />
Michelbouch, Foetz et de Merscheid<br />
ont changé leur nom pour devenir<br />
respectivement les rues Simone de<br />
Beauvoir, Wangari Muta Maathai,<br />
Émilie Schindler, Rosa Parks et Rosalind<br />
Franklin.<br />
Source : mertzig.lu<br />
WILTZ<br />
Le 25 avril 2024 marquera la 6 e édition<br />
de la journée de l’économie circulaire<br />
à Wiltz. Cette année, les participants<br />
pourront découvrir les outils qui ont<br />
vu le jour en 2023 pour faciliter, structurer<br />
et expliquer la mise en œuvre<br />
de la circularité économique. De 9h30<br />
à 16h, divers ateliers seront organisés<br />
sur les thèmes des limites planétaires<br />
et du changement climatique, des<br />
indicateurs pertinents ou encore des<br />
bâtiments en tant que stocks de ressources.<br />
Le tout sera complété par un<br />
lunch et un drink de clôture. Le formulaire<br />
d’inscription est disponible sur le<br />
site de la commune de Wiltz.<br />
Source : wiltz.lu<br />
BECKERICH<br />
Le LIST a été choisi pour assumer<br />
la coordination du programme de<br />
recherche REGEN financé par Horizon<br />
Europe. Celui-ci vise à transformer le<br />
développement urbain en faveur de<br />
la durabilité environnementale, de la<br />
revitalisation économique et de l’inclusion<br />
sociale. La commune de Beckerich<br />
y jouera un rôle central puisqu’elle<br />
servira de banc d’essai pour le projet<br />
pilote. L’objectif sera de valider un catalogue<br />
de 50 interventions de régénération<br />
de la ville, d’estimer leur potentiel<br />
de revitalisation et de suivre leurs progrès<br />
à l’aide de jumeaux numériques.<br />
En outre, les citoyens auront la possibilité<br />
de s’impliquer dans le processus<br />
de planification grâce à la technologie<br />
participative du LIST « Managing Urban<br />
Spaces Together » (MUST).<br />
Source : beckerich.lu
Votre label pour les produits durables<br />
au Luxembourg<br />
Piles/accus<br />
rechargeables<br />
Fournitures scolaires<br />
et de bureau<br />
Produits<br />
Rinse-off<br />
Lampes (ampoules)<br />
et luminaires<br />
Peintures, laques<br />
et lasures<br />
Lessives et produits<br />
de nettoyage<br />
Papiers<br />
hygièniques<br />
www.shop-green.lu
70<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
12 E BIENNALE D’ART<br />
CONTEMPORAIN À STRASSEN<br />
Nico Pundel et Betty Welter-Gaul
71<br />
C’était un pari audacieux lancé<br />
en 2001, mais 23 ans plus tard,<br />
c’est un pari gagnant : du 11<br />
au 26 mai prochain, Strassen<br />
accueillera la 12 e édition de sa<br />
Biennale d’art contemporain<br />
au Centre culturel Paul Barblé.<br />
Nous avons rencontré Betty<br />
Welter-Gaul et Nico Pundel,<br />
respectivement échevine et<br />
bourgmestre de la commune,<br />
pour évoquer notamment les<br />
nouveautés de ce rendez-vous<br />
incontournable de la scène<br />
artistique luxembourgeoise et<br />
de la Grande Région.<br />
BWG : Cette année, la présélection s’est<br />
effectuée sur dossier et photographies<br />
des trois œuvres envoyées par chaque<br />
artiste. 30 d’entre eux ont été présélectionnés<br />
par le jury qui opère ensuite une<br />
sélection finale des œuvres qui seront<br />
présentées lors de la Biennale.<br />
NP : Il y a deux ans, près de 200 personnes<br />
s’étaient déplacées, en louant<br />
parfois des camionnettes, afin de venir<br />
présenter leurs œuvres. Tous ces gens<br />
avaient les yeux brillants d’excitation<br />
et de fierté, c’était un spectacle magnifique<br />
! Une belle récompense pour nous,<br />
même si, bien sûr, nous ne pouvons pas<br />
sélectionner tout le monde à la fin.<br />
Finalement, je pense que cela devrait<br />
nous permettre de découvrir des œuvres<br />
très différentes, abordant des sujets<br />
variés.<br />
L’événement est né en 2001, avec<br />
quelles ambitions ?<br />
BWG : Il faut ici souligner la volonté de<br />
Gaston Greiveldinger (bourgmestre de<br />
la commune de 2007 à 2021) qui souhaitait<br />
élargir le rayonnement culturel<br />
de Strassen. C’est ainsi qu’est née la<br />
Biennale, en alternance une année sur<br />
deux avec le Stroosefestival, festival des<br />
arts de la rue et de musique.<br />
Que nous réserve cette 12 e édition de<br />
la Biennale d’art contemporain de<br />
Strassen ?<br />
BWG : C’est une édition marquée par<br />
la nouveauté puisque, pour la première<br />
fois, nous avons imposé un thème aux<br />
participants : celui de la durabilité. Cette<br />
décision a eu pour conséquences de<br />
limiter le nombre de candidatures et de<br />
simplifier la sélection des artistes retenus.<br />
Par le passé, nous recevions plus<br />
de 200 candidatures, ce qui représentait<br />
une quantité de travail faramineuse<br />
pour l’équipe. Cette année, 62 dossiers<br />
nous sont parvenus, ce qui est déjà bien<br />
plus « raisonnable ».<br />
La deuxième grande nouveauté concerne<br />
le jury, dans lequel ne figure aucun politicien.<br />
Il sera uniquement composé de<br />
jurés issus de la société civile. Il sera<br />
présidé par Marc Thill, accompagné<br />
de Danièle Wagener, Nathalie Becker,<br />
Victor Tricar et Joël Meiers.<br />
NP : Ces changements sont d’excellentes<br />
initiatives qui permettront d’affiner<br />
encore la sélection des œuvres, bien que<br />
le niveau fût déjà très élevé lors des éditions<br />
précédentes. Je crois qu’il est bon<br />
de modifier le schéma de fonctionnement<br />
de ce type d’événement de temps<br />
à autre. Cela apporte de la fraîcheur, de<br />
la nouveauté, et renouvelle sans cesse<br />
l’esprit de l’événement.<br />
Comment s’opèrent la présélection et<br />
la sélection finale des œuvres ?<br />
BWG : Les goûts du jury, toujours différent,<br />
font évoluer les sélections d’une<br />
édition à l’autre. Les critères portent<br />
évidemment sur la technicité, mais aussi<br />
l’impact global d’une œuvre. Je me souviens<br />
aussi d’une Biennale où le premier<br />
prix n’a pas été remporté. Le jury avait<br />
estimé qu’aucune des œuvres ne se<br />
démarquait particulièrement.<br />
Pour la première fois,<br />
nous avons imposé un thème<br />
aux participants : celui de la<br />
durabilité<br />
Ce thème imposé, la durabilité, à quoi<br />
correspond-il concrètement ?<br />
BWG : C’est en effet une thématique très<br />
large qui englobe de nombreux sujets. Il<br />
suffit de consulter la définition du dictionnaire<br />
pour s’en convaincre. Il nous<br />
semblait que cette thématique était plus<br />
que jamais d’actualité et que l’art est<br />
un vecteur fort pour porter un message<br />
en lien avec la protection de l’environnement,<br />
pour repenser notre manière<br />
d’être au monde.<br />
Pour les artistes, cela implique à la fois<br />
l’utilisation de matériaux durables pour<br />
la réalisation de leurs œuvres, tout<br />
comme de s’appliquer à traiter un sujet<br />
en lien avec la durabilité.<br />
NP : En effet, il faut rendre hommage à<br />
Gaston qui est un véritable passionné<br />
d’art. Son état d’esprit a marqué cette<br />
Biennale et y est étroitement lié.<br />
Cette manifestation a aujourd’hui un<br />
rayonnement culturel qui excède les<br />
frontières du Luxembourg et de la<br />
Grande Région. Vous attendiez-vous<br />
à un tel succès ?<br />
NP : Lorsque l’on commence ce type<br />
d’initiative, on ne sait jamais s’il trouvera<br />
les faveurs des participants ou du<br />
public. En revanche, nous y croyions<br />
fermement et nous avons donc travaillé<br />
dur pour proposer un événement de la<br />
meilleure qualité possible.<br />
BWG : Les débuts n’étaient pas simples !<br />
Nous avons appris avec les années et<br />
nous nous sommes améliorés progressivement<br />
et à tous les niveaux. Je me<br />
rappelle que, lors de la première édition,<br />
nous avions imposé des tailles pour les<br />
œuvres, avant que Danièle Wagener, qui<br />
était dans le jury, ne nous dise que ce<br />
type de critère n’était pas convenable<br />
vis-à-vis des artistes !<br />
Au-delà de la dimension strictement<br />
culturelle, qu’apporte cet événement ?<br />
NP : C’est un événement phare de notre<br />
commune, c’est une évidence. Nos<br />
administrés, et tous nos visiteurs d’ailleurs,<br />
apprécient notre engagement et<br />
notre courage de proposer ce type de
72<br />
Jury de la 12 e Biennale dans le travail de sélection des œuvres pour la Biennale<br />
2024. Nathalie Becker, Marc Thill, Victor Tricar, Danièle Wagener et Joël Meiers<br />
cela poserait alors certaines contraintes<br />
quant à la logistique et, notamment, aux<br />
assurances. Les œuvres ne nous appartiennent<br />
pas et nous devons mettre<br />
en place un service de sécurité 24h/24<br />
durant la Biennale. Chaque année, nous<br />
revoyons de toute façon le dispositif intégralement<br />
pour améliorer ce qui doit ou<br />
ce qui peut l’être.<br />
manifestation. Toutes les communes ne<br />
proposent pas d’événement de ce genre !<br />
C’est aussi une façon de créer du lien<br />
au sein de la Grande Région et au-delà,<br />
d’inviter les gens à échanger. Il y a toujours<br />
une belle ambiance festive qui sort<br />
tout un chacun de son quotidien. Je tiens<br />
d’ailleurs à remercier toutes nos équipes<br />
impliquées dans la mise en place et l’organisation<br />
de cet événement. Elles fournissent<br />
un travail considérable pour en<br />
faire une réussite à chaque fois.<br />
Nous achetons aussi parfois certaines<br />
œuvres, pas forcément le premier prix,<br />
pour les exposer dans nos locaux.<br />
C’est une façon de créer<br />
du lien au sein de la<br />
Grande Région et au-delà,<br />
d’inviter les gens<br />
à échanger<br />
LE CHIFFRE<br />
62<br />
candidatures reçues pour cette 12 e<br />
édition<br />
Pouvez-vous revenir sur les récompenses<br />
à remporter cette année ?<br />
BWG : Le premier prix s’élève à 4.000<br />
euros, le prix spécial du jury est de 2.500<br />
euros et le prix d’encouragement est de<br />
1.500 euros ainsi qu’une exposition des<br />
œuvres.<br />
Et demain, cet événement est-il destiné<br />
à se développer davantage ?<br />
BWG : L’espace disponible limite en<br />
quelque sorte nos ambitions ! Avec une<br />
plus grande superficie nous pourrions<br />
présenter plus d’œuvres, c’est sûr, mais<br />
Administration communale<br />
de Strassen<br />
1, Place Grande-Duchesse Charlotte<br />
L-8041 Strassen<br />
www.strassen.lu
73
74<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
FRISANGE<br />
VOIT L’AVENIR<br />
SEREINEMENT<br />
Roger Beissel, bourgmestre, aborde son deuxième mandat avec sérénité.<br />
Il présente les chantiers en cours et revient sur la bonne<br />
santé financière de sa commune malgré les crises de ces dernières<br />
années qui ont ralenti l’avancée des projets sans entacher ceux à<br />
venir. Demain s’annonce radieux pour une commune à l’histoire<br />
riche. Explications.<br />
De récentes fouilles archéologiques<br />
ont été menées à Aspelt sur les lieux<br />
qui ont été choisis pour ériger la crèche<br />
et le club senior. Pouvez-vous nous en<br />
dire plus ?<br />
C’est en démarrant les projets que nous<br />
avons dû procéder à des fouilles archéologiques<br />
après avoir trouvé d’anciens<br />
murs qui datent vraisemblablement du<br />
16 e siècle. L’Institut National pour le<br />
Patrimoine Architectural (INPA) étudie<br />
actuellement les lieux pour approfondir<br />
les recherches et tenter de découvrir<br />
d’autres traces historiques sur le chantier<br />
qui se situe juste à côté de l’église d’Aspelt.<br />
Souvenir implantée sur une ancienne<br />
ferme. Son ex-propriétaire, Aloyse Linster,<br />
décédé depuis, a récupéré plus de 37.000<br />
artéfacts tout au long de sa vie. Ces objets<br />
ont démontré que le site était habité par<br />
les êtres humains depuis plus de 35.000<br />
ans. Néanderthaliens, Homo Sapiens et<br />
Gallo-Romains ont tour à tour vécu dans<br />
l’actuelle commune de Frisange ! Cette<br />
maison regorge d’histoire, même plus<br />
récente, puisque les anciens propriétaires<br />
y ont caché onze jeunes hommes durant<br />
la Deuxième Guerre mondiale pour éviter<br />
qu’ils ne soient enrôlés de force dans l’armée<br />
allemande.<br />
Ces fouilles retarderont logiquement<br />
l’avancée des travaux et nous pourrions<br />
perdre six mois si les recherches permettent<br />
de déceler des objets. Le projet de<br />
la crèche et du club senior ne sera néanmoins<br />
pas annulé.<br />
Ce n’est pas la première fois que l’INPA<br />
réalise ce travail dans la commune puisque<br />
la construction d’une maison privée aux<br />
abords du château a déjà été retardée à<br />
cause d’autres fouilles.<br />
En raison du travail<br />
fourni par les bénévoles,<br />
nous préparerons<br />
prochainement un contrat<br />
de coopération pour aider la<br />
Fondation Linster-Weydert à<br />
se développer grâce à une aide<br />
financière de notre part<br />
nous préparerons très prochainement<br />
un contrat de coopération pour aider la<br />
Fondation à se développer grâce à une<br />
aide financière de notre part.<br />
D’un point de vue plus global, qu’avezvous<br />
mis en place récemment au niveau<br />
culturel ou touristique ?<br />
À ce propos, la Fondation Linster-<br />
Weydert établie dans votre commune<br />
accumule de nombreux objets historiques<br />
trouvés à Frisange…<br />
Oui, la Fondation se situe à Hellange et<br />
possède la Maison de l’Histoire et du<br />
La Fondation a accumulé un patrimoine<br />
non négligeable durant plusieurs décennies.<br />
Une partie des artéfacts est exposée<br />
dans la maison qui a conservé son architecture<br />
et son charme d’antan. Cela lui a<br />
valu d’être classée monument national. En<br />
raison du travail fourni par les bénévoles,<br />
Nous terminons la nouvelle salle de spectacle<br />
qui se situe dans les annexes du<br />
château d’Aspelt. Celle-ci pourra accueillir<br />
environ 120 personnes contre 50 dans la<br />
salle actuelle qui se trouve dans le grenier.<br />
Grâce à cette infrastructure plus grande,<br />
nous organiserons plus régulièrement et<br />
davantage de concerts et de spectacles.
75<br />
Roger Beissel<br />
À la fin de cette année, nous finirons également<br />
nos deux gîtes. Ils seront fonctionnels<br />
au printemps 2025. Après plusieurs<br />
discussions au conseil communal, nous les<br />
louerons et ceux-ci seront gérés par l’Office<br />
national du tourisme. Nous essaierons<br />
d’intégrer les deux gîtes au concept<br />
« bed+bike ».<br />
La nouvelle maison communale a été<br />
inaugurée en septembre 2023, mais le<br />
chantier n’est pas totalement terminé.<br />
Avez-vous pu rester dans les budgets<br />
initiaux pour la finaliser ?<br />
Malheureusement, non. Durant ce même<br />
conseil communal, nous avons voté un<br />
devis supplémentaire pour achever le<br />
projet dont le budget initial était de 11<br />
millions d’euros hors TVA et qui s’élève<br />
aujourd’hui à 15 millions d’euros hors<br />
TVA. Ce supplément s’explique par<br />
les nombreux événements qui se sont<br />
déroulés ces dernières années, mais il<br />
n’impactera pas directement nos ambitions<br />
futures puisque nous avons reçu<br />
une subvention de 2,53 millions d’euros<br />
de la part du ministère de l’Intérieur.<br />
Entre le Covid-19, la guerre en Ukraine,<br />
l’augmentation du coût de l’énergie ou<br />
les indexations, les prix n’ont pas cessé<br />
de grimper. Malgré la conjoncture, nous<br />
avons pu gérer la situation en anticipant<br />
cette hausse puisque nous avons stocké<br />
du matériel avant le début de la crise.<br />
Selon nos estimations, cela nous a permis<br />
d’économiser près de 2 millions d’euros.<br />
Le chantier de la nouvelle maison communale<br />
durera encore un an. En effet,<br />
l’immeuble qui abritait l’ancienne mairie<br />
a été démoli et les travaux de terrassement<br />
sont en cours. Il laissera place à un<br />
parking souterrain de 49 places au-dessus<br />
duquel se trouveront une place de village<br />
et un parc.<br />
Comment se portent les finances à<br />
Frisange ?<br />
Pour le moment, elles se portent bien.<br />
Nous venons tout juste de contracter un
76<br />
emprunt de 16,5 millions d’euros que<br />
nous avons reçu sur notre compte à la<br />
fin du mois de mars dernier. Il s’agit de<br />
notre premier prêt depuis 2017, celui-ci<br />
sera remboursé en 2027. Jusqu’à cette<br />
date, nous espérons ne pas contracter<br />
d’autres emprunts. Les taux d’intérêt qui<br />
atteignent des pourcentages élevés nous<br />
ont obligés à allonger la durée de créance<br />
à 30 ans, mais nous ne souhaitons pas<br />
non plus impacter les générations qui<br />
seront à la tête de Frisange au cours des<br />
prochaines décennies.<br />
Pour le moment, nos finances<br />
se portent bien<br />
D’autres chantiers sont-ils en cours ou<br />
en phase de réflexion ?<br />
Outre celui de l’école qui suit son cours,<br />
nous nous concentrerons sur ceux liés<br />
à l’amélioration de la mobilité dans<br />
notre commune. Nous modernisons les<br />
deux arrêts de bus situés sur la rue de<br />
Luxembourg le long de la nationale 3<br />
et ajoutons un nouveau passage piéton.<br />
Nous profitons de ces travaux pour<br />
renforcer la sécurité des trottoirs et<br />
mieux les aménager. Ce chantier se terminera<br />
en juillet et la régulation du trafic<br />
se fera sans feu rouge afin de ne pas trop<br />
engorger notre commune lors des heures<br />
de pointe.<br />
Nous débuterons également le chantier<br />
du carrefour à Aspelt, où les nationales<br />
13 et 16 se rejoignent. Les bus auront la<br />
priorité sur les voitures. Si ces projets ne<br />
désengorgeront pas forcément le trafic,<br />
ils permettront de favoriser la mobilité<br />
douce, à la fois pour les piétons mais aussi<br />
pour les cyclistes car nous ajouterons une<br />
piste cyclable à côté des trottoirs.<br />
La création d’une caserne de pompiers<br />
est aussi dans les petits papiers…<br />
Le ministère des Finances est propriétaire<br />
d’un terrain et d’une ferme à<br />
Frisange, situés dans la rue de Mondorf.<br />
Nous souhaitons effectivement y installer<br />
une caserne de pompiers. L’étude de<br />
faisabilité a été effectuée. Celle-ci nous<br />
autorise à établir un centre d’incendie et<br />
de secours (CIS) de catégorie 2 pour remplacer<br />
les deux centres qui se trouvent<br />
actuellement à Frisange et Aspelt. Il ne<br />
nous reste plus qu’à trouver un terrain<br />
d’entente avec le ministère.<br />
LE CHIFFRE<br />
16,5<br />
millions d’euros : nouveau prêt<br />
contracté par la commune de<br />
Frisange<br />
Administration communale<br />
de Frisange<br />
10, Munnerëferstrooss<br />
L-5750 Frisange<br />
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v
78<br />
| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />
MERTZIG<br />
ŒUVRE<br />
POUR<br />
LE BIEN<br />
COMMUN<br />
Mike Poiré
79<br />
Les responsables politiques de<br />
Mertzig, commune officielle de<br />
l’Économie pour le Bien commun,<br />
continuent à s’investir au quotidien<br />
dans ce modèle économique<br />
où les valeurs priment : dignité<br />
humaine, solidarité, durabilité<br />
écologique, cohésion sociale, participation<br />
citoyenne et transparence.<br />
Le bourgmestre, Mike Poiré,<br />
fait le point.<br />
Pouvez-vous expliquer brièvement<br />
le concept d’Économie pour le Bien<br />
commun ?<br />
Dans l’Économie pour le Bien commun,<br />
toute action politique s’appuie sur<br />
des valeurs inhérentes à la société : la<br />
dignité humaine, la solidarité, la durabilité<br />
écologique, la cohésion sociale et<br />
la participation citoyenne. Le concept<br />
consiste à renforcer les critères sociaux<br />
et environnementaux dans l’économie. Il<br />
se développe dans une démarche ouverte<br />
et participative. Sur base des valeurs et<br />
dans le cadre de l’action politique, il s’agit<br />
de s’évaluer en permanence, d’examiner<br />
chaque pas avec ses pour et ses contre,<br />
afin de parvenir aux meilleurs résultats<br />
possibles pour le Bien commun.<br />
Je rappelle que la commune de Mertzig a<br />
été certifiée en tant que première commune<br />
de l’Économie pour le Bien commun<br />
au Luxembourg dans le cadre du<br />
projet LEADER (Liaison Entre Actions de<br />
Développement de l’Économie Rurale –<br />
une initiative de l’Union européenne),<br />
suite à un audit international et dont le<br />
rapport bilingue et d’autres contenus sont<br />
publiés sur mertzig.lu dans la rubrique<br />
#mertzig4all. Je peux également mentionner<br />
la page internationale du modèle :<br />
ecogood.org.<br />
Le projet a été retenu en tant que « best<br />
practice » par le Syvicol et a été publié<br />
dans le troisième manuel sur les droits<br />
de l’Homme à l’échelle locale adopté par<br />
le « Congrès des pouvoirs locaux et régionaux<br />
» du Conseil de l’Europe en 2022.<br />
Le prochain audit international de notre<br />
commune est prévu pour 2024/2025.<br />
Votre commune est la première à avoir<br />
intégré ce modèle au Luxembourg, en<br />
2019. Pourquoi ? Des projets phares<br />
ont-ils été déployés grâce à ce concept ?<br />
Si oui, lesquels ?<br />
Suite à la présentation de notre programme<br />
politique dans le cadre des<br />
élections communales de 2017 et après<br />
avoir remporté les élections, nous avons<br />
remarqué très vite que les valeurs qui<br />
nous guidaient au quotidien étaient<br />
celles de l’Économie pour le Bien commun.<br />
Ce modèle économique est ainsi<br />
devenu notre instrument d’évaluation<br />
permanente de prédilection.<br />
Les projets phares sont nombreux. Les<br />
Bicher- et Givebox sont bien sûr des<br />
exemples concrets de projets relatifs à<br />
l’Économie pour le Bien commun. On peut<br />
y déposer toutes sortes d’objets dont on<br />
n’a plus besoin et qui sont encore dans<br />
un bon état. Ceci permet d’étendre la<br />
durée de vie des objets tout en soutenant<br />
les personnes à faibles revenus. Dans cet<br />
esprit d’économie circulaire, de nouveaux<br />
projets sont en cours d’élaboration et<br />
compléteront bientôt cette offre.<br />
Nous concevons<br />
un complexe scolaire<br />
adapté aux besoins des enfants<br />
en vue d’un environnement<br />
plus motivant, plus sain<br />
et plus adapté à leurs âges<br />
Nous avons introduit le programme « La<br />
durabilité fait école » en tant qu’activité<br />
parascolaire dans notre école fondamentale.<br />
Cette campagne a un grand impact<br />
sur notre société, sachant que les enfants<br />
sont les meilleurs ambassadeurs et multiplicateurs<br />
en matière de protection du<br />
climat.<br />
Sous l’impulsion des communes de<br />
Feulen et de Mertzig, la société coopérative<br />
« Greenergy Feelen Mäerzeg »<br />
(greenergy.lu) a été créée. Celle-ci<br />
s’engage pour la production d’énergie<br />
renouvelable dans les deux communes<br />
et soutient la transition énergétique. La<br />
forme coopérative doit permettre à tous<br />
les citoyens d’y prendre part.<br />
Nous sommes officiellement devenus une<br />
commune Fairtrade, apportant ainsi notre<br />
contribution pour une économie soutenable<br />
qui respecte les valeurs humaines<br />
et l’environnement. Nous comptons<br />
poursuivre cet engagement et nous nous<br />
réjouissons des actions Fairtrade des<br />
enfants. Pour donner plus de visibilité à<br />
notre engagement, nous avons réalisé,<br />
avec un artiste local, un « Fairtrade-Wall ».<br />
Y figure le portrait d’une productrice de<br />
cacao et de chocolat de Côte d’Ivoire.<br />
Dans le même contexte, le conseil communal<br />
a adopté une délibération qui<br />
soutient « l’initiative pour un devoir de<br />
vigilance » et qui s’engage pour l’introduction<br />
au Luxembourg d’une loi sur la chaîne<br />
d’approvisionnement poussant les entreprises<br />
à respecter les droits de l’Homme<br />
dans l’ensemble de cette chaîne.<br />
Mais il faut surtout citer les projets d’infrastructure<br />
de grande envergure comme<br />
le projet intégré « École & Maison Relais »<br />
ou encore le réaménagement inclusif de la<br />
maison communale. Dans ce contexte, en<br />
préparant les appels d’offre, nous définissions<br />
des directives claires basées sur des<br />
critères de soutenabilité, d’impact environnemental,<br />
de consommation d’eau et<br />
d’efficience énergétique.<br />
Nous sommes en 2024, pouvez-vous<br />
déjà mesurer l’impact de l’Économie<br />
pour le Bien Commun à Mertzig, pour<br />
ses citoyens et les élus locaux ? Quels<br />
sont les retours des administrés ?<br />
En tant que commune membre du groupe<br />
d’action LEADER Wëlle Westen (anciennement<br />
Atert-Wark), Mertzig met depuis<br />
longtemps l’accent sur la participation<br />
citoyenne. À titre d’exemple, avec le soutien<br />
financier du ministère de l’Intégration,<br />
nous avons lancé le projet participatif<br />
« Gedankekëscht® – Ancienne École ». Ce<br />
processus a abouti à un protocole d’idées<br />
complet et cette propriété communale va<br />
devenir une maison des citoyens et des<br />
associations, un tiers-lieu socio-culturel<br />
et la « Maison du Bien commun ». Selon<br />
les citoyens, cette maison est propice à<br />
l’organisation régulière d’activités intergénérationnelles<br />
dans les domaines les<br />
plus divers.<br />
Par ailleurs, nous avons introduit le<br />
réseau Hoplr (hoplr.com) – une application<br />
et un site web visant à renforcer les<br />
liens de voisinage et le vivre-ensemble
80<br />
Stefano D’Agostino (échevin), Mike Poiré (bourgmestre) et Lex Schwind (échevin)<br />
dans notre société. Les premiers résultats<br />
de son utilisation sont prometteurs.<br />
Dans un avenir proche, nous aimerions<br />
continuer à développer l’application<br />
pour introduire une fonctionnalité de<br />
sondage nous permettant de demander<br />
l’avis des résidents sur les sujets les plus<br />
divers. Ceci nous permettrait d’impliquer<br />
davantage les citoyens dans notre travail<br />
politique.<br />
Surtout, les élections communales de<br />
juin 2023 se sont très bien passées pour<br />
notre équipe et nous avons donc obtenu<br />
la pleine confiance des électeurs pour<br />
continuer sur notre voie.<br />
Vous avez été réélu lors des dernières<br />
élections communales. Quelles sont<br />
vos priorités pour ce mandat ?<br />
C’est l’équipe qui compte, notre « M-team »<br />
(m-team.lu), qui a remporté les élections.<br />
Nous pouvons donc continuer à développer<br />
notre commune sur base de ce qui a<br />
déjà été réalisé. Pour donner suite à la<br />
mise en œuvre du programme politique<br />
ambitieux, il s’agit dans les années à venir<br />
de se focaliser surtout sur la rénovation<br />
et la modernisation des infrastructures<br />
scolaires dont le chantier est en cours<br />
depuis six mois et qui nous occupera<br />
jusqu’à la rentrée scolaire 2026. Le projet<br />
intégré « École & Maison Relais » est<br />
le plus grand investissement dans l’histoire<br />
de notre commune. Nous concevons<br />
un complexe scolaire adapté aux besoins<br />
des enfants en vue d’un environnement<br />
plus motivant, plus sain et plus adapté à<br />
leurs âges. Un accent particulier est mis<br />
sur la qualité et la fonctionnalité des<br />
infrastructures.<br />
À part les différents chantiers, nous<br />
continuons à nous engager pour le<br />
vivre-ensemble dans notre société, surtout<br />
en soutenant les clubs et associations.<br />
D’un point de vue administratif<br />
et communicationnel, la commune a<br />
fait peau neuve au cours des dernières<br />
années. Nous poursuivrons ce processus<br />
en perfectionnant et en optimisant l’utilisation<br />
des divers instruments et canaux<br />
de communication.<br />
Nous nous engageons pour que notre<br />
commune demeure un village de l’espace<br />
rural riche en beauté et en qualité de vie,<br />
axé sur le bien-être commun dans l’esprit<br />
de notre leitmotiv #mertzig4all – une<br />
commune pour tous.<br />
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82<br />
BRÈVES<br />
COMMUNALES DE L'EST<br />
PAR PAULINE PAQUET<br />
JUNGLINSTER<br />
Le 9 mai est célébrée la Journée de<br />
l’Europe qui est dédiée à la paix et à<br />
l’unité sur le Vieux Continent. Pour<br />
marquer cet événement, la commune<br />
de Junglinster a décidé d’organiser un<br />
pique-nique participatif. Celui-ci se<br />
déroulera à la maison citoyenne Ôpen<br />
de 11h à 15h. Pour y prendre part, une<br />
inscription est nécessaire à l’adresse<br />
mail moien@openlenster.lu et le prix<br />
est basé sur une contribution libre. Il<br />
est toutefois demandé à chaque participant<br />
d’amener avec lui un plat sucré<br />
ou salé ou une boisson d’un pays européen<br />
à partager avec tout le groupe.<br />
Source : junglinster.lu<br />
REMICH<br />
Pour le bonheur des petits et des<br />
grands, la Réimercher Kiermes, organisée<br />
par le syndicat LCGB en collaboration<br />
avec la Ville de Remich, s’installera<br />
de nouveau sur la place Dr. F. Kons au<br />
cœur de la commune à partir du 27<br />
avril et y restera jusqu’au 12 mai 2024.<br />
Durant cette période, du lundi au vendredi,<br />
les stands de boissons et d’alimentation<br />
seront ouverts de 11h à 20h<br />
et les jeux de 14h à 20h. Le week-end,<br />
l’ensemble des installations ouvrira<br />
ses portes de 11h à 20h. En outre, le 2<br />
mai se tiendra la « journée familiale »<br />
durant laquelle de nombreuses offres<br />
spéciales seront proposées.<br />
Source : remich.lu<br />
STADTBREDIMUS<br />
Le samedi 23 mars a eu lieu le<br />
Saturday4Nature. Cet événement avait<br />
pour objectif de marquer un véritable<br />
engagement pour l’environnement. La<br />
matinée a été consacrée à un grand nettoyage<br />
à partir de deux points de départ<br />
à Stadtbredimus et Greiveldange. Cette<br />
initiative a permis de récolter 22,4 kilos<br />
de déchets. À midi, le repas et les boissons<br />
ont été fournies gratuitement.<br />
L’après-midi a ensuite été ponctuée<br />
par une randonnée consacrée à la<br />
découverte des plantes et par des ateliers<br />
pour apprendre à fabriquer des<br />
bombes à graines.<br />
Source : stadtbredimus.lu<br />
SCHENGEN<br />
La Deutsche Bahn (DB) a procédé à<br />
une modernisation complète de la gare<br />
multimodale de Perl/Schengen sur la<br />
Moselle pour améliorer le confort des<br />
voyageurs. Dans ce cadre, le quai, d’une<br />
longueur de 150 m, a été surélevé de<br />
76 cm au-dessus du niveau supérieur<br />
des rails. Cela permet dès à présent<br />
l’embarquement et le débarquement<br />
de plain-pied. Grâce aux nouveaux<br />
accès, les voyageurs peuvent également<br />
atteindre le quai sans obstacle. Le<br />
transport de vélos, de poussettes et de<br />
bagages est ainsi nettement facilité. La<br />
modernisation de l’équipement avec la<br />
construction d’un nouvel abri contre les<br />
intempéries complète la mesure.<br />
Source : schengen.lu<br />
BEAUFORT<br />
Depuis le 7 mars, les habitants de<br />
Beaufort ont vu s’installer une grue<br />
dans leur ancien centre de village.<br />
Celle-ci permettra l’avancée d’importantes<br />
transformations dans cette<br />
partie de la localité qui se faisait vieillissante.<br />
Parmi les projets en cours,<br />
la maison située au numéro 10 de la<br />
Montée du château sera transformée<br />
en logements abordables. À côté de<br />
celle-ci, dans l’ancienne distillerie<br />
Dussier, sera construit un centre de<br />
rencontre avec entre autres un restaurant<br />
muni d’une salle des fêtes qui<br />
pourra accueillir diverses manifestations.<br />
Ces travaux ont pour objectif<br />
de redynamiser le cœur historique du<br />
territoire.<br />
Source : beaufort.lu<br />
BECH<br />
Suite à la campagne d’économie<br />
d’énergie nationale « Zesumme spueren<br />
– zesummenhalen » lancée par le<br />
gouvernement, la commune de Bech<br />
a décidé de s’aligner aux recommandations<br />
transmises dans la circulaire<br />
n°2023-135 concernant l’éclairage<br />
public. Concrètement, cela signifie<br />
que depuis le 13 mars dernier, une<br />
extinction nocturne de l’éclairage de<br />
la voirie publique sera mise en place<br />
de 1h à 4h30 du matin, à l’exception<br />
des week-ends, de la fête nationale et<br />
du nouvel an. Il s’agit également d’une<br />
mesure prévue dans le Pacte Climat et<br />
le Pacte Nature. L’objectif principal est<br />
de réduire la consommation d’énergie,<br />
une économie qui devrait être d’environ<br />
30 %, et de diminuer la pollution<br />
lumineuse.<br />
Source : bech.lu
84<br />
| PORTRAIT<br />
Patrick Bousch
85<br />
UNE VIE POUR LES AUTRES<br />
PAR PIERRE BIRCK<br />
Difficile de faire entrer Patrick<br />
Bousch, notamment président<br />
de la Fondation pour l’Accès au<br />
Logement (FAL) et coordinateur<br />
en matière de politique nationale<br />
au Luxembourg Institut<br />
of Socio-Economic Research<br />
(LISER), au sein d’une case<br />
unique, si ce n’est peut-être<br />
celle du géographe. C’est autour<br />
d’un café, à Belval, dans l’ancienne<br />
place forte sidérurgique<br />
luxembourgeoise, qu’il s’autorise<br />
une parenthèse dans sa<br />
vie – très active – pour retracer<br />
son parcours et poser son<br />
regard sur la situation actuelle<br />
du logement au Grand-Duché.<br />
Une terre d’adoption<br />
C’est de l’autre côté du Luxembourg, en<br />
France, à Spicheren, un petit village situé<br />
à quelques minutes de Sarrebruck, que naît<br />
Patrick Bousch. Benjamin d’une fratrie de<br />
quatre garçons, il grandit au milieu d’un<br />
bassin minier dans lequel son père travaille<br />
en tant qu’électricien. Ses parents<br />
ont été fortement touchés par la Deuxième<br />
Guerre mondiale et ses conséquences, si<br />
bien que l’enfant n’a appris le français qu’à<br />
l’école primaire. « Mon père et ma mère<br />
ne nous parlaient pratiquement qu’en<br />
« Platt ». Au collège je me suis retrouvé<br />
parmi les élèves catégorisés comme dialectophones<br />
en cours d’allemand et j’ai<br />
eu du mal à apprendre les bases de notre<br />
langue française à un âge ou l’on doit déjà<br />
la maîtriser », se remémore-t-il. Dans son<br />
enfance, alors qu’il est victime de violentes<br />
crises d’asthme, l’actuel président de la<br />
Fondation pour l’Accès au Logement doit se<br />
rendre dans le sud de la France, en Lozère,<br />
pour suivre une cure et se soigner. Avec son<br />
fort accent allemand, les autres enfants<br />
l’invectivent à coups de « sale boche ». « En<br />
vivant près de la frontière allemande je ne<br />
me suis jamais vraiment senti comme un<br />
vrai Français de souche ».<br />
Ce n’est que plus tard, lorsqu’il rencontre<br />
sa future épouse de nationalité<br />
luxembourgeoise lors de ses études de<br />
géographie à Strasbourg durant les années<br />
1980, qu’il décide de s’installer par la suite<br />
au Grand-Duché. « J’ai repensé à cette partie<br />
de ma vie où mon accent allemand était<br />
une barrière. Au Luxembourg, toutes les<br />
langues sont parlées et acceptées, on ne<br />
se sent pas exclu, c’est fantastique. J’ai de<br />
suite apprécié l’ouverture d’esprit qui s’y<br />
dégageait, en ayant la sensation d’y avoir<br />
trouvé ma place », explique le coordinateur<br />
en matière de politique nationale.<br />
Un appel aux communes à se mobiliser<br />
sur la question du logement<br />
S’il se rêvait footballeur puis géologue, c’est<br />
finalement vers la géographie que Patrick<br />
Bousch se tourne après avoir entamé des<br />
études de sciences économiques qu’il<br />
a très vite abandonnées « car le cursus<br />
comprenait trop de mathématiques ». Son<br />
attrait pour la « géo » se forge très tôt, à<br />
l’école, lorsque son instituteur fait défiler<br />
des diaporamas sur les différentes parties<br />
du monde. « Contempler de tels paysages<br />
m’émerveillait ». Plutôt attiré par la géographie<br />
physique qu’humaine, c’est finalement<br />
dans le dernier domaine qu’il fait sa<br />
carrière. D’abord dans un bureau d’études,<br />
comme aménageur et urbaniste en 1989<br />
puis en tant que chargé d’études au CEPS/<br />
Instead (ancien LISER) en 1992. Grâce à ses<br />
compétences, le natif de Spicheren devient<br />
Président du Conseil Supérieur de l’Aménagement<br />
du Territoire en 2001, fonde<br />
l’Unité Géographie et Développement la<br />
même année, qui deviendra le futur département<br />
« Urban Development & Mobility »<br />
du centre de recherche, puis l’Observatoire<br />
de l’Habitat en 2003 en collaboration avec<br />
le ministère du Logement. C’est dans le<br />
cadre des travaux de l’Observatoire qu’il<br />
fait la rencontre de José-Anne Schaber. Elle<br />
est membre de la Fondation pour l’Accès au<br />
Logement (FAL), dont il deviendra le président<br />
en 2020. Elle est la fille de Gaston<br />
Schaber, le fondateur du CEPS/Instead (qui<br />
deviendra le LISER par la loi de 2014 sur<br />
les CRP) avec qui Patrick Bousch noue des<br />
liens très solides. « C’était un visionnaire,<br />
un précurseur sur les questions sociales et<br />
transfrontalières qui animent les débats<br />
d’aujourd’hui ». Au regard de sa carrière,<br />
Patrick Bousch a progressivement fait du<br />
logement son sacerdoce.<br />
J’ai de suite apprécié<br />
l’ouverture d’esprit qui se<br />
dégageait au Luxembourg, en<br />
ayant la sensation d’y avoir<br />
trouvé ma place<br />
« Notre nouveau défi aujourd’hui est de<br />
créer un observatoire transfrontalier du<br />
logement en raison de la crise qui frappe<br />
notre pays et les territoires voisins. Nous<br />
constatons un phénomène de métropolisation<br />
du Grand-Duché qui dérègle le<br />
marché immobilier autant national que<br />
transfrontalier. Les prix grimpent des deux<br />
côtés de la frontière et les résidents luxembourgeois<br />
se voient peu à peu contraints<br />
de quitter leur pays pour se loger. Cet effet<br />
repoussoir n’est pas sans conséquences »,<br />
explique-t-il. Patrick Bousch reste optimiste<br />
et préfère voir le verre à moitié plein<br />
qu’à moitié vide. Il atteste que les solutions<br />
pour endiguer la crise existent. Selon lui,<br />
les communes ont un rôle très important<br />
à jouer dans la rétention des habitants, et<br />
surtout des jeunes, en leurs permettant de<br />
rester grâce à la construction de logements<br />
abordables avec le soutien l’État.<br />
Augmenter le nombre de logements<br />
sans artificialiser d’autres surfaces<br />
Patrick Bousch déplore les décisions<br />
prises il y a plusieurs décennies, lorsque<br />
les responsables communaux ont cédé<br />
leurs places à bâtir aux promoteurs privés<br />
alors qu’aujourd’hui certaines localités<br />
atteignent leurs propres limites de développement<br />
puisqu’elles ne peuvent plus<br />
empiéter sur d’autres surfaces en raison<br />
des lois qui freinent l’artificialisation des<br />
terres. « Ils ne sont pas à blâmer, mais les
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promoteurs recherchent le profit et ont<br />
créé plus de maisons individuelles que<br />
d’immeubles. À l’heure actuelle, les solutions<br />
se trouvent dans la densification des<br />
logements, soit en divisant les maisons en<br />
appartements, soit en construisant plus<br />
haut, sans se heurter à la lourdeur administrative<br />
qui ralentit bon nombre de projets.<br />
Cela passe également par une modification<br />
des PAG actuels », indique le président de<br />
la FAL, qui salue l’introduction de l’article<br />
29bis du Pacte Logement 2.0, mené par le<br />
précédent gouvernement, obligeant les<br />
promoteurs à dédier un pourcentage de<br />
leur terrain au logement abordable.<br />
D’autres alternatives existent, comme<br />
l’implantation de logements modulaires<br />
ou de « tiny houses » sur les 1.700 ha de<br />
Baulücken, ces espaces non bâtis qui se<br />
trouvent au cœur des villes et des villages.<br />
« Imaginez le nombre d’infrastructures que<br />
l’on pourrait ériger sur ceux-ci. Encore une<br />
fois, les démarches sont à la fois freinées<br />
par les autorisations de bâtir spécifiques<br />
à chaque commune et par la volonté des<br />
propriétaires de s’asseoir sur leur trésor. Il<br />
en va de la responsabilité collective d’utiliser<br />
ces terrains, car le logement est le<br />
socle du bien-être d’un individu et d’une<br />
société saine. Il se trouve à la base de la<br />
lutte contre les inégalités sociales, c’est un<br />
besoin primaire sur lequel nul ne doit spéculer<br />
», prévient le spécialiste.<br />
Le logement est le socle du<br />
bien-être d’un individu et<br />
d’une société saine<br />
La voie de l’exemple<br />
Quoi de mieux que de montrer l’exemple<br />
par soi-même ? Véritable figure du LISER,<br />
Patrick Bousch s’est lancé, avec le soutien<br />
du président de son conseil d’administration,<br />
dans la création d’une « Guest<br />
House » pour accueillir les chercheurs qui<br />
se rendent temporairement au Grand-<br />
Duché et leur proposer une solution<br />
d’hébergement. Le LIST et l’Université du<br />
Luxembourg notamment ont rejoint le<br />
projet. « Nous avons trouvé un promoteur<br />
immobilier qui nous a livré le bâtiment en<br />
2015. C’est une fierté pour une institution<br />
comme la nôtre de pouvoir proposer ce<br />
type d’alternative à des étudiants ou à des<br />
professeurs ». D’une certaine façon, Patrick<br />
Bousch démontre que tout est possible.<br />
« Aussi minime soit-il, la « Guest House »<br />
est un des nombreux exemples à suivre à<br />
plus grande échelle, notamment au niveau<br />
communal ».<br />
La satisfaction de l’altruisme<br />
Malgré son emploi du temps bien rempli,<br />
le fondateur de l’Observatoire de l’Habitat<br />
se plaît à replonger dans la géographie<br />
physique en donnant des cours aux<br />
étudiants sur les bancs de l’Université du<br />
Luxembourg. Patrick Bousch jongle avec<br />
plusieurs casquettes, dont celle du bénévole.<br />
Vice-président de l’asbl Aménageurs<br />
et Urbanistes du Luxembourg (AULA) et<br />
membre du conseil d’administration de la<br />
société luxembourgeoise de géographie,<br />
il s’engage aussi en faveur des enfants<br />
atteints de dysphasie. « Ma fille est touchée<br />
par ce handicap invisible et je suis viceprésident<br />
de dysphasie.lu », explique-t-il.<br />
Si l’heure de la retraite sonnera bientôt,<br />
Patrick Bousch compte rester actif, « principalement<br />
dans le bénévolat. Il n’y a pas<br />
plus grande satisfaction que d’aider son<br />
prochain ou lorsqu’on donne sans attendre<br />
en retour. J’ai aussi ce sentiment à la FAL<br />
car la Fondation sert une cause très noble »,<br />
conclut-il.
Louez votre bien<br />
en toute sécurité !<br />
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