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LG260

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MARS / AVRIL 2024 - N˚260<br />

www.gemengen.lu<br />

GILLES CHRISTNACH<br />

ET DAVID DETERME<br />

Betic, part of Sweco | Secteur du bâtiment : une crise entre abîme<br />

et nécessaire métamorphose…<br />

CYRIL MASSERAND<br />

Luxcontrol<br />

Au plus près de la sécurité des<br />

Luxembourgeois<br />

MURIEL MORBÉ<br />

House of Training<br />

Un nouveau monde en<br />

formation<br />

PATRICK BOUSCH<br />

Une vie pour les autres


3<br />

ÉDITO<br />

Accroître la « compétentivité »<br />

PAR ADELINE JACOB<br />

Saviez-vous que, étymologiquement, les termes « compétence » et<br />

« compétitivité » partagent une racine commune ? Pas étonnant<br />

donc que les deux notions soient si étroitement liées, les compétences<br />

étant indispensables à la compétitivité et la compétitivité<br />

étant nécessaire à l’attraction des compétences.<br />

Sujet de la 17 e Journée de l’Économie qui s’est tenue à la Chambre<br />

de Commerce ce 26 mars, la compétitivité luxembourgeoise fait<br />

l’objet de la plus grande attention depuis la publication de l’édition<br />

2023 du World Competitiveness Yearbook. Et pour cause : le<br />

Grand-Duché, habitué du top 15, a dégringolé à la 20 e position<br />

l’an dernier. Si cette chute de 7 étages par rapport à l’année précédente<br />

s’explique en partie par le bon rattrapage des économies<br />

concurrentes qui avaient vu, en 2020, leur PIB reculer bien plus<br />

drastiquement que le très résilient Luxembourg, cette contreperformance<br />

– que la Chambre de Commerce refuse d’interpréter<br />

comme une « perte de compétitivité majeure » à ce stade – interpelle<br />

néanmoins. Là où le pays fait aveu de faiblesse, c’est notamment<br />

sur sa main-d’œuvre. Confronté à une pénurie de talents, il<br />

souffre parallèlement d’une carence en compétences. Bien qu’il<br />

demeure parmi les dix meilleurs pour sa capacité à attirer du personnel<br />

hautement qualifié, il accuse un manque de compétences<br />

digitales qui le relègue au 34 e rang du classement en la matière et<br />

compte trop peu d’ingénieurs qualifiés (52 e place). Une tendance à<br />

enrayer au plus vite pour se prémunir d’un futur décrochage économique.<br />

Sans que nous ne puissions y voir un hasard du calendrier, l’heure<br />

est en même temps au bilan pour l’Année européenne des compétences.<br />

L’initiative a donné lieu à plus de 2.000 événements, séminaires<br />

et autres conférences à travers l’Europe ; signe de l’acuité<br />

des questions soulevées par la problématique. La thématique<br />

avait été proposée par la présidente de la Commission européenne<br />

Ursula von der Leyen dans son discours sur l’état de l’Union de<br />

2022. Elle avait déclaré : « il nous faut un environnement propice<br />

aux entreprises, une main-d’œuvre ayant les compétences recherchées<br />

et un accès aux matières premières dont notre industrie a<br />

besoin. Notre compétitivité future en dépend ». Axée sur la formation<br />

continue, l’initiative avait pour but de remédier aux pénuries<br />

de compétences dans l’UE et de « favoriser un état d’esprit<br />

de reconversion et de perfectionnement professionnels, en aidant<br />

les personnes à acquérir les compétences adéquates pour des emplois<br />

de qualité ». Alors que l’Année européenne des compétences<br />

devrait prendre fin le 8 mai, espérons que l’intérêt – mais surtout<br />

les actions et les investissements – ne retombent pas comme un<br />

soufflé. L’enjeu est de taille puisque l’obsolescence des compétences<br />

tend à s’accélérer considérablement.<br />

Mais alors, quelles sont les solutions ? La stratégie de l’OCDE sur<br />

les compétences au Luxembourg, publiée en février 2023, émet<br />

quelques recommandations taillées sur mesure pour le marché<br />

national : mettre en place, avec tous les acteurs concernés, un système<br />

de formation solide et régulièrement mis à jour pour s’ajuster<br />

aux besoins changeants du marché, améliorer les services<br />

d’orientation et les incitations financières pour la formation des<br />

adultes, attirer et retenir les talents étrangers en facilitant leur<br />

recrutement et leur intégration à la société ou encore renforcer la<br />

gouvernance des données sur les compétences.<br />

Dans les pages qui suivent, des acteurs du terrain – dont la formation<br />

est le cœur de métier ou non – jetteront eux aussi leur<br />

éclairage sur la question, soulignant le caractère crucial de l’accroissement<br />

des compétences à l’aune des crises et transitions qui<br />

bousculent le marché du travail, les carrières des employés et la<br />

compétitivité des entreprises.<br />

Bien entendu, si le mot-valise qui titre cet éditorial est bien commode,<br />

la réalité est plus complexe. Toute une série de facteurs<br />

mérite d’être étudiée pour accroître la compétitivité de notre<br />

économie d’une part et améliorer l’employabilité et la qualité du<br />

travail d’autre part, mais le lien entre ces deux problématiques<br />

constitue une bonne porte d’entrée à ce nouveau numéro.


4 | DOSSIER<br />

LËTZEBUERGER GEMENGEN<br />

Publication éditée par Living Green sàrl-s<br />

www.gemengen.lu<br />

Société éditrice<br />

Living Green sàrl-s<br />

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange<br />

Régie publicitaire<br />

Julien Malherbe<br />

julienm@livinggreen.lu<br />

IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

FORMATION<br />

Administration<br />

Lucia Ori<br />

Tél. 58 45 46 29<br />

secretariat@livinggreen.lu<br />

Rédaction<br />

Pierre Birck<br />

pierreb@livinggreen.lu<br />

Adeline Jacob<br />

adelinej@livinggreen.lu<br />

Pauline Paquet<br />

paulinep@livinggreen.lu<br />

Salomé Jeko/Nota Bene<br />

Julien Menegalli<br />

Conception et réalisation graphique<br />

Elodie Malherbe<br />

elodiem@livinggreen.lu<br />

Photographie<br />

Made Creative<br />

Eric Devillet<br />

Nader Ghavami / Photopro Luxembourg<br />

Yves Kortum<br />

Freepik<br />

Impression<br />

Imprimerie Centrale<br />

SOMMAIRE<br />

08<br />

COVERSTORY<br />

Betic, part of Sweco<br />

Secteur du bâtiment : une crise entre abîme et nécessaire<br />

métamorphose...<br />

IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

12 | Drees & Sommer Luxembourg<br />

Les concepts pédagogiques comme fondations des<br />

écoles du futur<br />

16 | Schroeder & Associés<br />

Développer le know-how et (faire) pousser les idées<br />

20 | Luxcontrol<br />

Au plus près de la sécurité des luxembourgeois<br />

22 | HBH<br />

HBH, 35 ans d’excellence<br />

26 | ALHO Systembau<br />

La construction modulaire pensée plus loin. En point<br />

de mire : la durabilité<br />

© Living Green<br />

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la<br />

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord<br />

de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas<br />

restitués. Les reportages signés n’engagent que<br />

leurs auteurs.<br />

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et<br />

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne<br />

pourrait nullement être tenu pour responsable.<br />

28 | Fondation pour l’Accès au Logement<br />

Faciliter l’accès au logement à tous<br />

30 | Viessmann Luxembourg<br />

Fournisseur de solutions complètes<br />

32 | Julien Cajot<br />

Production et application d’enrobés : quelques procédés<br />

particuliers


5<br />

ÉCONOMIE CONSEIL ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

34 | 3S-Tech S.à r.l.<br />

Champion national du terrain de sport<br />

CONSEIL<br />

62 | PwC Luxembourg<br />

Marchés publics : en tirez-vous le meilleur parti ?<br />

FORMATION<br />

38 | Skillscenter<br />

Se former aujourd’hui pour réussir demain<br />

42 | Luxembourg Lifelong Learning Centre (LLLC)<br />

2024, trois nouvelles formations pour l’offre de<br />

formations universitaires et spécialisées continues<br />

de la CSL/LLLC<br />

46 | House of Training<br />

Un nouveau monde en formation<br />

48 | Compass Group Luxembourg<br />

La formation en transformation<br />

64 | Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />

Faciliter la transition, une responsabilité des autorités<br />

locales<br />

66 | SuperDrecksKëscht ®<br />

Guider les consommateurs dans leurs achats<br />

ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

70 | Commune de Strassen<br />

12 e Biennale d’art contemporain à Strassen<br />

74 | Commune de Frisange<br />

Frisange voit l’avenir sereinement<br />

ÉCONOMIE<br />

54 | Fujitsu Luxembourg<br />

Fujitsu Luxembourg et itsme ® : une nouvelle étape dans<br />

le digital transaction management<br />

78 | Commune de Mertzig<br />

Mertzig œuvre pour le bien commun<br />

56 | Ministère des Finances<br />

« Neie schwong fir eist land »<br />

58 | Syvicol<br />

Participation luxembourgeoise au 10 e sommet européen<br />

des régions et des villes<br />

84<br />

Une<br />

PORTRAIT<br />

Patrick Bousch - LISER<br />

vie pour les autres


6<br />

INDEX<br />

8 | DAVID DETERME<br />

Managing Director<br />

Betic, part of Sweco<br />

8 | GILLES CHRISTNACH<br />

Managing Director<br />

Betic, part of Sweco<br />

12 | CONNY LAUBACH<br />

Project Manager et<br />

responsable Education,<br />

Science & Research<br />

Drees & Sommer Luxembourg<br />

12 | MARIO LÖHRER<br />

Senior Consultant<br />

Drees & Sommer Luxembourg<br />

20 | CYRIL MASSERAND<br />

Directeur commercial<br />

Luxcontrol<br />

22 | CHRISTELLE ZIMMER<br />

Administratrice déléguée<br />

– Associée<br />

HBH<br />

22 | VINCENT GIUDICISSI<br />

Administrateur délégué –<br />

Associé<br />

HBH<br />

22 | PIERRE-YVES<br />

LEMPEREUR<br />

Administrateur, Project<br />

Manager – Associé<br />

HBH<br />

22 | FRÉDÉRIC BAIJOT<br />

Responsable informatique<br />

– Associé<br />

HBH<br />

28 | GILLES HEMPEL<br />

Directeur<br />

Fondation pour l’Accès au<br />

Logement<br />

30 | GÜNTER KRINGS<br />

Directeur<br />

Viessmann Luxembourg<br />

34 | RANDY DOS SANTOS<br />

Responsable du service<br />

technique<br />

3S-Tech S.à r.l.


7<br />

38 | STEVE BARZACCA<br />

Directeur Skillscenter<br />

LSC Engineering Group<br />

42 | MYLÉNA RUNGE<br />

Conseillère de direction<br />

CSL/LLLC<br />

46 | MURIEL MORBÉ<br />

CEO<br />

House of Training<br />

48 | MÉLANIE BARDIN<br />

Directrice des ressources<br />

humaines<br />

Compass Group Luxembourg<br />

54 | STEVE HEGGEN<br />

Head of Technologies &<br />

Innovation<br />

Fujitsu Luxembourg<br />

54 | DIRK VANDER GHINST<br />

Country Lead Luxembourg<br />

& Digital Identity<br />

Advisor of itsme ®<br />

itsme ®<br />

54 | CÉDRIC JADOUL<br />

Managing Director<br />

Fujitsu Luxembourg<br />

62 | DAVID BERNARD<br />

Manager<br />

PwC Luxembourg<br />

62 | JACQUES-FÉLIX WIRTZ<br />

Senior Manager<br />

PwC Luxembourg<br />

64 | PAUL ZENS<br />

Président<br />

Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />

70 | NICO PUNDEL<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Strassen<br />

70 | BETTY WELTER-GAUL<br />

Échevine<br />

Commune de Strassen<br />

74 | ROGER BEISSEL<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Frisange<br />

78 | MIKE POIRÉ<br />

Bourgmestre<br />

Commune de Mertzig<br />

84 | PATRICK BOUSCH<br />

Coordinateur en matière<br />

de politique nationale<br />

LISER


8<br />

| COVERSTORY<br />

SECTEUR DU BÂTIMENT :<br />

UNE CRISE ENTRE<br />

ABÎME ET NÉCESSAIRE<br />

MÉTAMORPHOSE…<br />

Coûts de construction élevés, taux d’intérêts historiquement<br />

hauts, entreprises en faillite… le secteur du bâtiment traverse une<br />

zone de fortes turbulences. Une seule solution pour Betic, part of<br />

Sweco : garder le cap en continuant à recruter et à développer son<br />

cœur de métier ainsi que de nouveaux services. Gilles Christnach et<br />

David Determe, Managing Directors du bureau d’ingénieurs-conseils,<br />

nous invitent à une discussion franche sur la crise actuelle et nous<br />

laissent entrevoir quelques éclaircies.<br />

Le secteur de la construction, que l’on<br />

disait très fort au Luxembourg il y a<br />

encore quelques années, est aujourd’hui<br />

frappé par la crise. Vous qui connaissez<br />

le secteur de l’intérieur, comment<br />

l’expliquez-vous et la ressentez-vous ?<br />

nous pouvons agir à la fois au niveau de<br />

l’optimisation des processus de construction<br />

proprement dit, de l’innovation technologique,<br />

de l’utilisation des terrains et<br />

des bâtiments, de la politique urbaine et<br />

du conseil aux responsables politiques.<br />

DD : Pour recourir à une métaphore<br />

météorologique, disons que le secteur<br />

est confronté à un climat venteux. S’il a<br />

pu par moments bénéficier d’un vent de<br />

dos le faisant avancer très vite, le secteur<br />

subit aujourd’hui des turbulences<br />

qui font un peu vaciller ses acteurs. Nous<br />

nous devons donc de retrouver un point<br />

d’équilibre en continuant à avancer. C’est<br />

notre ligne de conduite chez Betic, que ce<br />

soit en termes de croissance des effectifs<br />

ou des compétences.<br />

GC : Quant aux causes de cette crise, il<br />

ne nous revient pas de les analyser ou de<br />

les commenter. D’autres l’ont fait mieux<br />

que nous. Par contre, à notre niveau de<br />

concepteurs, nous avons un rôle à jouer<br />

dans la recherche des solutions qui permettront<br />

d’y remédier durablement ou,<br />

du moins, d’accroître notre résilience. Les<br />

perturbations occasionnées par la crise<br />

doivent nous inciter à innover, que ce soit<br />

par le développement de nouvelles visions,<br />

de nouvelles solutions ou de nouveaux<br />

produits. En tant qu’ingénieurs-conseils,<br />

Concrètement, comment agissez-vous<br />

à ces différents niveaux ?<br />

DD : Nous nous efforçons de concilier<br />

deux points de vue ayant des objectifs<br />

divergents : celui du promoteur d’une<br />

part, qui vise la réalisation d’un bénéfice<br />

avec la vente de son bien, ce qui est<br />

logique puisque c’est la finalité de toute<br />

entreprise pour perdurer et pouvoir<br />

continuer à investir et à se développer, et<br />

celui de l’acquéreur d’autre part, qui souhaite<br />

acheter au meilleur prix et dans les<br />

meilleures conditions. En ne servant que<br />

les intérêts du premier, il existe le risque<br />

de concevoir des bâtiments de moindre<br />

qualité, qui procurent un faible niveau de<br />

bien-être, engendrent d’importants frais<br />

de maintenance et qui sont trop figés<br />

pour évoluer concomitamment avec les<br />

besoins de leurs utilisateurs. En mettant<br />

le paquet pour satisfaire l’acheteur, en<br />

revanche, on construit des projets qui<br />

seront finalement invendables. À nous de<br />

trouver l’équilibre.<br />

GC : Pour ce faire, nous devons recourir à<br />

des concepts plus efficaces, plus durables,<br />

moins chers et plus flexibles. Citons les<br />

Capelli Towers de Belval, exemples même<br />

de la flexibilité : le projet repose évidemment<br />

sur un noyau dur en béton, mais les<br />

étages ont été pensés comme de grands<br />

plateaux dépourvus de murs constructifs,<br />

ce qui leur confère une immense souplesse<br />

d’utilisation. À moindre coût et<br />

moindre effort, les appartements peuvent<br />

ainsi s’adapter à l’évolution des besoins<br />

des utilisateurs et de leur composition<br />

familiale notamment.<br />

DD : Sans nécessairement complexifier<br />

notre métier, ces concepts requièrent<br />

néanmoins un changement d’approche.<br />

Plutôt que de faire de la technique verticale<br />

– ce qui consomme beaucoup de<br />

place et sacrifie des mètres carrés pour<br />

le promoteur, nous avons opté pour une


9<br />

David Determe et Gilles Christnach<br />

circulation horizontale nécessitant, elle,<br />

la mise en place de solutions acoustiques<br />

et architecturales spécifiques ; tout cela<br />

parce que nous refusions l’idée de devoir<br />

abattre toutes les cloisons intérieures d’ici<br />

10, 20 ou 30 ans.<br />

Cette flexibilité apporte une réelle valeur<br />

ajoutée au projet et prend d’ailleurs tout<br />

son sens du point de vue de la circularité<br />

car, tôt ou tard, nous devrons arrêter de<br />

construire de nouveaux bâtiments pour<br />

rénover ceux dont le bilan carbone sera<br />

déjà amorti. Raser un immeuble ancien<br />

simplement parce qu’il ne correspond pas<br />

à 100% des souhaits du maître d’ouvrage<br />

n’est plus le bon réflexe. Le bâtiment<br />

« Idéal » constitue le parfait exemple de<br />

la réhabilitation : implanté dans le futur<br />

quartier « Wunne mat der Woltz » à Wiltz,<br />

il témoigne de la volonté du Fonds du<br />

Logement d’adapter son programme au<br />

bâti existant et de favoriser l’économie<br />

circulaire. L’approche a été adoptée de<br />

façon pragmatique : rien ne sert de récupérer<br />

des équipements obsolètes ou qui<br />

nécessiteront des traitements « excessifs<br />

» ; le but est de réduire l’empreinte<br />

carbone d’un projet, pas de consommer<br />

énormément d’énergie pour récupérer le<br />

moindre élément.<br />

Les perturbations occasionnées<br />

par la crise doivent nous<br />

inciter à innover<br />

GC : Enfin, on ne peut plus aujourd’hui se<br />

focaliser sur un métier ou une discipline.<br />

Nous nous devons de nous ouvrir à tous les<br />

aspects de la conception : les matériaux,<br />

les certifications environnementales, la<br />

physique du bâtiment, les fonctions, l’urbanisme,<br />

l’économie, etc. Nous nous dirigeons<br />

vers une conception qu’on pourrait<br />

qualifier d’intégrale, c’est pourquoi nos<br />

métiers doivent nous permettre d’avoir la<br />

vision la plus large possible.<br />

Cela signifie-t-il que votre intégration<br />

au groupe Sweco fait de vous un acteur<br />

plus résilient ?<br />

DD : En effet. Si nous avons rejoint ce<br />

groupe d’envergure internationale, c’est<br />

notamment pour pouvoir importer au<br />

Grand-Duché les expertises spécifiques<br />

nécessaires à la réalisation d’éventuels<br />

projets emblématiques ; expertises dont il<br />

manque en raison de la dimension de son


10<br />

marché. Sweco, par exemple, construit<br />

la plus grande tour en bois au monde et<br />

conçoit deux usines d’hydrogène vert. Si<br />

le Luxembourg souhaite un jour réaliser<br />

des projets de ce type, où trouvera-t-il<br />

les compétences ? Nous les trouverons<br />

au sein de notre groupe et, si le marché<br />

devient porteur, nous les importerons ici,<br />

ce qui tirera notre activité vers le haut.<br />

Bien entendu, les échanges et retours<br />

d’expérience sont bidirectionnels car le<br />

Luxembourg est très innovant et audacieux<br />

à bien des égards.<br />

Justement, en quoi l’innovation technologique<br />

fait-elle partie de la solution ?<br />

GC : Je le répète : nous devons nous<br />

ouvrir à de nouveaux concepts, recourir<br />

à des solutions qui n’ont pas encore été<br />

éprouvées telles quelles. Pour y parvenir,<br />

nous pouvons compter sur des outils<br />

comme l’intelligence artificielle, non pas<br />

pour innover à notre place, mais pour<br />

exécuter des tâches relativement répétitives.<br />

Grâce à cette aide, nos ingénieurs<br />

pourront libérer du temps pour étudier de<br />

nouvelles solutions et, finalement, banaliser<br />

les techniques qui nous semblent<br />

innovantes aujourd’hui. Là encore, nous<br />

tirons parti de notre intégration au<br />

groupe Sweco où l’IA peut être utilisée<br />

à une échelle pertinente. Grâce à Sweco<br />

GPT, un outil protégé et fermé où sont<br />

consignées des données sur les projets de<br />

chacun de ses 22.000 collaborateurs, nous<br />

pouvons puiser dans les compétences de<br />

toutes ses entités.<br />

Vous disiez aussi jouer un rôle dans le<br />

conseil aux instances politiques. Quel<br />

message souhaiteriez-vous leur faire<br />

passer dans le contexte actuel ?<br />

DD : Les acteurs publics ont pris leurs responsabilités<br />

pour redynamiser le marché,<br />

il faut le dire. Nous avons beaucoup de<br />

concours étatiques en cours et, bien que<br />

les procédures soient longues, de nombreux<br />

projets se concrétisent sur le terrain.<br />

Il nous arrive néanmoins de déplorer<br />

certaines décisions prises il y a quelques<br />

années ou même plus récemment. Avec<br />

la crise du logement, il n’est pas rare que<br />

certains clients nous demandent d’étudier<br />

la transformation de bâtiments fonctionnels<br />

en immeubles résidentiels ou, du<br />

moins, mixtes. Et quelle n’est pas notre<br />

frustration quand il s’agit d’un projet pour<br />

lequel nous avions imaginé, il y a à peine<br />

quelques années, des systèmes constructifs<br />

et techniques qui permettaient de faire<br />

évoluer très facilement certaines surfaces<br />

en logements, mais qui ont finalement été<br />

rejetés au profit d’un choix plus économique<br />

! Nous devons inciter la prochaine<br />

génération de décideurs à réfléchir différemment,<br />

mais force est de constater que<br />

nous fonctionnons sur un modèle « learning<br />

by doing ».<br />

GC : Nous comprenons les raisons qui<br />

expliquent ces choix qui nous semblent<br />

aujourd’hui regrettables ; nous savons<br />

que les procédures administratives sont<br />

contraignantes et que les faire évoluer est<br />

chronophage, mais les idées changent et<br />

cela doit se refléter dans la prise de décision<br />

politique. Nous avons certainement<br />

encore du travail à faire de notre côté<br />

en incitant les politiques à prendre des<br />

mesures qui ne sont peut-être pas communes,<br />

qui ne plaisent pas forcément à<br />

tout le monde, mais qui sont nécessaires.<br />

Pour conclure, comment vous préparezvous<br />

à la reprise du marché ?<br />

GC : Nous n’avons pas changé de stratégie<br />

pour une bourrasque. Des crises, il y<br />

en a eu et il y en aura d’autres. Celle-ci<br />

est certes un peu plus difficile, mais nous<br />

devons garder le cap en continuant à<br />

croître au niveau des effectifs – parce que<br />

le sang neuf amène de nouvelles idées –<br />

et à développer aussi bien notre cœur de<br />

métier que de nouveaux services, avec<br />

l’appui du groupe Sweco notamment.<br />

Betic S.A.<br />

2, route de Luxembourg<br />

L-4972 Dippach<br />

25, rue Henri Koch<br />

L-4354 Esch-sur-Alzette<br />

1, rue de la Montagne<br />

L-6586 Steinheim<br />

5, ZAC Salzbaach<br />

L-9559 Wiltz<br />

www.betic.lu


11<br />

MÉI WÉI EE<br />

BAUPROJET –<br />

GEMEINSCHAFTLECH<br />

PROJETEN AN<br />

D’WEEËR LEEDEN<br />

www.fondsdulogement.lu<br />

EMPFÄNKEN, LOGÉIEREN A BEGLEEDEN


12<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

LES CONCEPTS PÉDAGOGIQUES<br />

COMME FONDATIONS DES ÉCOLES<br />

DU FUTUR<br />

L’enseignement traditionnel est-il encore adapté à la réalité de<br />

notre monde en mutation ? Selon le leader européen du conseil,<br />

de la conception et de la gestion de projets Drees & Sommer, la réponse<br />

est non. L’entreprise ambitionne de repenser la construction<br />

des espaces éducatifs en considérant ces derniers comme des lieux<br />

qui sauront se réinventer dans le temps et en prenant en compte<br />

la réalité pédagogique dans chaque étape de leur création. Conny<br />

Laubach, Project Manager et responsable Education, Science & Research,<br />

et Mario Löhrer, Senior Consultant et expert en pédagogie,<br />

présentent la démarche innovante du cabinet luxembourgeois.<br />

Concevoir des locaux flexibles<br />

Les besoins éducatifs des enfants sont en<br />

constante évolution et il est impératif de<br />

prendre en compte les changements y liés<br />

pour bâtir des structures adaptées. Pour<br />

ce faire, Drees & Sommer Luxembourg<br />

s’est fixé pour mission de donner réalité<br />

aux écoles du futur que l’entreprise<br />

conçoit comme des bâtiments durables<br />

sur les plans économique, écologique<br />

et social. « Pour qu’un établissement<br />

Mario Löhrer et Conny Laubach


13<br />

scolaire incarne cette durabilité, il faut<br />

réfléchir à sa flexibilité. Il ne peut plus se<br />

contenter d’être un espace compris entre<br />

quatre murs divisé en plusieurs salles<br />

de classe isolées et où est dispensé un<br />

enseignement magistral. Chez Drees &<br />

Sommer, nous parlons de « locaux » afin<br />

d’envisager une perspective plus large,<br />

car l’apprentissage, qu’il s’envisage de<br />

manière collective ou dans le cadre d’une<br />

exploration individuelle, ne s’arrête pas<br />

à la porte de la classe et peut prendre<br />

de multiples facettes. Le bâtiment tout<br />

entier et ses alentours doivent donc servir<br />

de support à l’enseignement et s’y adapter,<br />

et non l’inverse. Les écoles du futur<br />

doivent être conçues pour comprendre<br />

une aire de jeux extérieure permettant<br />

à la nature environnante de devenir elle<br />

aussi un lieu d’apprentissage, notamment<br />

en intégrant les éléments naturels<br />

pour encourager le développement personnel<br />

des enfants. De plus, l’utilisation<br />

de matériaux naturels en combinaison<br />

avec une technique du bâtiment moderne<br />

est importante pour optimiser la qualité<br />

de l’air intérieur. L’immeuble doit être<br />

considéré dans son ensemble (y compris<br />

la technique) et comme un outil au service<br />

de l’éducation, afin de soutenir l’évolution<br />

des besoins pédagogiques au fil du<br />

temps », explique Conny Laubach.<br />

La collaboration au cœur de la réussite<br />

« Pour que le résultat final soit optimal,<br />

il est également nécessaire qu’il réponde<br />

aux exigences des premiers concernés :<br />

ses utilisateurs », ajoute Mario Löhrer. De<br />

ce fait, les équipes de Drees & Sommer<br />

Luxembourg prennent en compte dès le<br />

départ l’ensemble des parties prenantes.<br />

Des réunions sont organisées régulièrement<br />

à toutes les étapes de la réalisation.<br />

« Chaque acteur du projet est expert<br />

dans son domaine, mais peut parfois<br />

disposer de connaissances limitées sur<br />

d’autres sujets intrinsèques à une structure<br />

d’apprentissage. Mettre en place<br />

des séances d’échange offre la possibilité<br />

de pallier ces lacunes : en étant en<br />

contact avec les chercheurs en éducation,<br />

les maîtres d’ouvrage, les responsables<br />

communaux ou encore les enseignants,<br />

nous pouvons obtenir une vision bien<br />

plus précise et réaliste du résultat final à<br />

envisager. Notre démarche interdisciplinaire<br />

représente une force compte tenu<br />

du nombre d’intervenants impliqués<br />

Le bâtiment tout entier et ses alentours doivent servir<br />

de support à l’enseignement et s’y adapter, et non l’inverse<br />

dans les projets. Nous sommes capables<br />

d’intégrer les demandes de ces derniers<br />

et de les évaluer avec le soutien d’éducateurs,<br />

d’architectes, d’ingénieurs ou<br />

même de sociologues », détaille le Senior<br />

Consultant.<br />

Un service à 360°<br />

La filiale luxembourgeoise du groupe<br />

Drees & Sommer peut assurer l’ensemble<br />

du projet de construction d’une école. En<br />

premier lieu, elle identifie les besoins de<br />

ses clients ainsi que les concepts didactiques<br />

à prendre en compte et à partir<br />

desquels elle établit un plan qui servira<br />

de ligne de conduite durant tout le processus.<br />

Sur cette base, elle se lance à la<br />

recherche d’un immeuble adapté en effectuant<br />

des études de faisabilité reprenant<br />

une analyse pédagogique et technique du<br />

bâtiment. « Cette recherche est réalisée<br />

en contact étroit avec les communes. Ceci<br />

nous permet d’identifier la croissance<br />

numérique d’une commune ainsi que son<br />

développement urbain. Tenant compte de<br />

ces critères et du résultat d’une analyse<br />

coûts-efficacité, nous pouvons choisir<br />

entre différents modèles : construction<br />

neuve sur un nouveau terrain, extension<br />

ou rénovation du bâtiment existant ou<br />

simple rafraîchissement de la structure<br />

existante. Cette approche se distingue<br />

car, auparavant, notre secteur se contentait<br />

d’étudier la structure en elle-même.<br />

En explorant le volet pédagogique (les<br />

locaux, l’environnement, etc.) dès le<br />

début du projet, nous ouvrons la porte<br />

à une nouvelle ère de la construction,<br />

et cette prise en considération s’étend<br />

à toutes les étapes. Celle-ci implique en<br />

outre que chaque immeuble soit conçu de<br />

manière individuelle et unique puisque<br />

le plan à définir dépend directement des<br />

besoins spécifiques », précise la cheffe de<br />

projet.<br />

Il revient au Project Manager de veiller à<br />

ce que les idées pédagogiques ne soient<br />

pas perdues de vue en cours de route.<br />

Pendant la phase de construction, l’appui<br />

pédagogique surveille la mise en œuvre<br />

des exigences didactiques des utilisateurs<br />

et soutient la gestion globale du<br />

projet dans la communication des résultats<br />

et des besoins décisionnels. Il aide<br />

également à lancer l’examen et l’évaluation<br />

des modifications sur site en ce qui<br />

concerne leur impact sur les demandes<br />

des utilisateurs.<br />

Au moment de la livraison et généralement<br />

durant la première année d’utilisation,<br />

les enseignants, la direction, le<br />

personnel encadrant et même les élèves<br />

École primaire internationale de Differdange


14<br />

École primaire internationale de Differdange<br />

sont accompagnés dans la découverte des<br />

nouvelles possibilités des espaces intérieurs<br />

et extérieurs. « Pour que le projet soit<br />

une réussite, il est indispensable que les<br />

utilisateurs profitent de tout le potentiel<br />

du nouveau bâtiment. C’est la raison pour<br />

laquelle nous sensibilisons et formons<br />

ceux-ci à l’exploitation des innovations<br />

imaginées par Drees & Sommer. Étant<br />

donné que le délai entre la planification<br />

et la réception peut être plus ou moins<br />

long, nous analysons encore une fois à<br />

cette étape les concepts pédagogiques<br />

mis en place afin de les actualiser si<br />

nécessaire », déclare Mario Löhrer.<br />

Pour que le résultat final<br />

soit optimal, il est nécessaire<br />

qu’il réponde aux exigences<br />

des premiers concernés :<br />

ses utilisateurs<br />

L’enrichissement par la pluralité des<br />

réalités<br />

Appartenant à un groupe international,<br />

Drees & Sommer profite non seulement<br />

de ses échanges avec divers spécialistes,<br />

notamment des secteurs de la construction,<br />

de l’éducation et de la recherche,<br />

mais aussi des connaissances des autres<br />

filiales. Le cabinet de conseil, de conception<br />

et de gestion de projets est en effet<br />

présent dans 60 pays et réuni plus de<br />

5.500 collaborateurs. « Dans le secteur<br />

de l’éducation, nous nous entretenons au<br />

moins une fois par mois avec l’ensemble<br />

de nos représentants aux quatre coins du<br />

monde. Cela nous permet d’apprendre<br />

des réalités de nos confrères d’autres<br />

pays qui peuvent devenir des sources<br />

d’inspiration intéressantes pour le<br />

Luxembourg. Par exemple, les pays nordiques<br />

sont très avancés dans le domaine<br />

éducatif et, grâce à nos bureaux sur<br />

place, nous avons la possibilité de nous<br />

enrichir des innovations qu’ils développent.<br />

Si ces dernières ne sont jamais<br />

parfaitement transposables au contexte<br />

grand-ducal, nos experts sont capables<br />

de s’en servir pour en élaborer d’autres,<br />

adaptées à notre environnement. Nous<br />

partirons sur le principe d’améliorer la<br />

construction en matière de pédagogie et<br />

de durabilité afin d’éviter que les acteurs<br />

financiers soient obligés de reconstruire<br />

de nouvelles écoles chaque « décennie ».<br />

Ceci nous aidera à épargner de l’argent<br />

qui pourra être utilisé pour le développement<br />

urbain d’une commune et, en même<br />

temps, nous ferions ainsi un grand pas en<br />

avant en matière de durabilité et de préservation<br />

de l’environnement », conclut<br />

Conny Laubach.<br />

Les photos de l’article ont été prises dans<br />

l’un de nos projets scolaires actuels, l’école<br />

internationale primaire de Differdange.<br />

Drees & Sommer Luxembourg S.à r.l.<br />

6C, rue Gabriel Lippmann<br />

L-5365 Munsbach<br />

www.dreso.lu


La nouvelle solution<br />

pompe à chaleur<br />

compacte. Laisse<br />

place à l’imagination<br />

dans la maison.<br />

Pour plus d’informations sur<br />

la pompe à chaleur compacte,<br />

rendez-vous sur<br />

viessmann.lu/invisible<br />

Une technique invisible avec de toutes<br />

nouvelles options de planification.


16<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

DÉVELOPPER<br />

LE KNOW-HOW<br />

ET (FAIRE) POUSSER<br />

LES IDÉES<br />

impliqués : « Ceux-ci se forment constamment,<br />

ce qui nous permet de disposer<br />

des compétences nécessaires pour rester<br />

innovants et assurer une qualité de conseil<br />

impeccable. Nous favorisons la diffusion<br />

du savoir existant en interne en promouvant<br />

le travail en équipe, la collaboration,<br />

la pluridisciplinarité et l’innovation. Nous<br />

nous préoccupons aussi de fluidifier la<br />

transition et la transmission des savoirs ;<br />

ceci passe notamment par l’encadrement<br />

des nouveaux collaborateurs via un système<br />

de tutorat suivi au cours des premiers<br />

mois ».<br />

Les enjeux sociaux en interne font partie intégrante de la stratégie<br />

de développement durable Schroeder 2030. L’expertise et le partage<br />

des connaissances nourrissent le conseil des métiers d’ingénierie.<br />

Et l’entreprise favorise l’intelligence collective.<br />

« Le know-how est la matière première<br />

de l’ingénierie » : la phrase est mise en<br />

exergue dans le rapport RSE 2022-2023, le<br />

premier rapport extra-financier présenté<br />

récemment par le bureau d’ingénieursconseils<br />

Schroeder & Associés.<br />

Les responsables y détaillent les différents<br />

enjeux et les illustrent de réalisations.<br />

« Développer les compétences, cela<br />

fait partie des enjeux sociaux internes –<br />

c’est inscrit dans notre stratégie, ainsi que<br />

de notre engagement d’entreprise socialement<br />

responsable », souligne Martine<br />

Schummer, membre du comité de direction<br />

et ingénieure-associée très impliquée<br />

dans le développement durable sous<br />

toutes ses formes.<br />

Le rapport évoque quelques axes de cette<br />

stratégie mise en application, notamment<br />

la valeur ajoutée de collaborateurs<br />

Développement personnel et collectif<br />

Un processus efficace a été mis en place<br />

pour suivre et faciliter le développement<br />

professionnel des employés. Dès 2022,<br />

l’objectif QSE (qualité, sécurité, environnement)<br />

d’atteindre au moins 8h de formation<br />

par collaborateur et par an a été<br />

dépassé avec une moyenne de 11,5h par<br />

employé. En 2023, l’entreprise a atteint<br />

14,7h de formation par employé. Plus de<br />

420 personnes (sur 450 environ) ont bénéficié<br />

d’une formation !<br />

Via le comité de formation, des workshops<br />

internes sont axés sur les évolutions technologiques,<br />

les nouvelles normes… S’y<br />

ajoutent des formations conduites par<br />

©Schroeder&Associés<br />

Thierry Flies, en janvier dernier, a présidé un nouveau « all staff meeting » qui a permis<br />

de promulguer la continuité des actions stratégiques attachées au plan Schroeder 2030.


17<br />

des partenaires externes, à l’initiative des<br />

collaborateurs ou des chefs d’unité/de service.<br />

Le besoin en formation pour l’année<br />

suivante a d’ailleurs été intégré à l’entretien<br />

annuel auquel 98% des collaborateurs<br />

ont participé en 2023, pour une évaluation<br />

de performance et les évolutions de carrière.<br />

Ce taux de performance est monitoré<br />

par une unité QSE/RSE dédiée.<br />

Dans une entreprise de cette taille respectable,<br />

qui plus est en développement<br />

raisonné mais constant, la santé, la sécurité<br />

et le bien-être des collaborateurs<br />

ne sauraient être une option. Et cela ne<br />

pourrait pas non plus s’arrêter aux chantiers<br />

et aux équipements de protection<br />

individuelle.<br />

Outre un siège social entièrement pensé<br />

pour offrir un environnement de travail<br />

agréable et sain, Schroeder & Associés<br />

propose une approche volontariste des<br />

aspects sécurité/santé. Les risques au<br />

travail sont identifiés et analysés par<br />

l’équipe et les délégués QSE et les collaborateurs<br />

sont sollicités via une enquête<br />

annuelle sur les situations de risques<br />

qu’ils identifient. La qualité de vie au travail<br />

est une référence interne qui parle.<br />

Le premier rapport extra-financier présenté par le bureau Schroeder de manière volontariste est un<br />

instantané témoignant des actions concrètes menées en interne comme en externe<br />

©Schroeder&Associés<br />

©Schroeder&Associés<br />

Nous favorisons la diffusion<br />

du savoir existant en interne<br />

en promouvant le travail en<br />

équipe, la collaboration,<br />

la pluridisciplinarité et<br />

l’innovation<br />

« Dès son arrivée chez Schroeder &<br />

Associés, chaque nouveau collaborateur<br />

reçoit une formation de 2h qui couvre<br />

tous les aspects des situations potentiellement<br />

dangereuses, que ce soit au<br />

bureau, lors des déplacements ou sur<br />

les chantiers. Une attention particulière<br />

est portée à la sécurité sur les chantiers,<br />

car beaucoup de jeunes collaborateurs<br />

n’ont pas ou peu d’expérience préalable.<br />

Pour faire passer les messages, je mets<br />

à profit ma propre expérience de treize<br />

ans dans une entreprise de construction<br />

au Luxembourg, et j’utilise des exemples<br />

concrets et accessibles. Un test vient<br />

valider cette formation et donne lieu à<br />

un passeport sécurité valable pour cinq<br />

ans », témoigne Vincent Heintz, travailleur<br />

désigné en matière de sécurité et de<br />

santé au travail.<br />

« Engineering The Future Together »<br />

La notion de travail d’équipe occupe évidemment<br />

une place primordiale au sein<br />

du bureau, comme en témoigne le slogan<br />

« Engineering The Future Together »<br />

devenu la devise de la stratégie d’entreprise<br />

socialement responsable. Un des<br />

piliers est la mise en avant des prestations<br />

intégrées, qui se matérialisent de plus en<br />

plus dans le décloisonnement opérationnel<br />

sur des projets approchés avec une<br />

vision globale et des possibilités d’expertises<br />

et de conseils pluridisciplinaires.<br />

La direction s’appuie sur les compétences<br />

de plusieurs comités thématiques afin<br />

de préparer les orientations stratégiques<br />

concernant les investissements et pour<br />

gérer de manière transversale la priorisation<br />

des réalisations opérationnelles à<br />

travers l’organisation. À titre d’exemple,<br />

le comité BIM se voit confier des missions<br />

telles que la mise en place de processus de<br />

modélisation des données sur l’ensemble<br />

du cycle de vie d’un bâtiment, ainsi que la<br />

collecte des besoins spécifiques des différents<br />

départements et unités.<br />

Ces comités sont des organes permanents<br />

qui fonctionnent en continu. Des groupes<br />

de travail peuvent également être instaurés<br />

ponctuellement pour mener des<br />

réflexions sur des sujets particuliers, élaborer<br />

des projets spécifiques et servir de<br />

base à des études approfondies.


18<br />

©Schroeder&Associés ©Schroeder&Associés<br />

Après le Sustainability Camp, action phare menée en 2023, directement liée à la stratégie 2030 sur le<br />

thème Engineering with Impact et sur le volet de la valorisation des collaborateurs et de leurs idées, les<br />

lauréats avaient été invités au Change Now de Paris. En 2024, le processus Innovation se matérialise et<br />

les idées sont invitées à pousser<br />

Les collaborateurs sont aussi invités à participer<br />

à la stratégie, à la partager, voire<br />

à l’alimenter en idées. Les équipes sont<br />

informées, sensibilisées et mobilisées,<br />

notamment via des workshops et autres<br />

afterworks qui concernent parfois l’ensemble<br />

du personnel, les « all staff meetings<br />

» ayant notamment permis de lancer<br />

la stratégie Schroeder 2030 en 2023 et d’en<br />

promulguer la continuité dans de nouvelles<br />

actions, début de cette année 2024.<br />

Par exemple, le premier événement lié à<br />

la stratégie 2030, le Sustainability Camp,<br />

distille ses effets. Il y a un an, cette forme<br />

de « hackathon » avait permis à une<br />

dizaine d’équipes de proposer des idées et<br />

des modèles économiques applicables au<br />

bureau, autour de thématiques durables<br />

telles que la décarbonation, les habitats<br />

naturels ou l’économie circulaire.<br />

Des concepts en sont sortis, qui mûrissent<br />

en interne sous la houlette de groupes<br />

de travail dédiés. « Afin de structurer<br />

la démarche et de favoriser au sein du<br />

bureau le développement d’idées innovantes,<br />

comme celles présentées lors du<br />

Sustainability Camp, nous avons souhaité<br />

recruter en interne un Chief Innovation<br />

Officer (CInO) », rappelle Thierry Flies,<br />

administrateur-délégué de Schroeder &<br />

Associés. « Dans notre stratégie, l’innovation<br />

joue un rôle clé », ajoute Philippe<br />

Genot, le Chief Innovation Officer en<br />

question, par ailleurs cadre-dirigeant et<br />

chef d’unité « ressources durables et biodiversité<br />

». Un processus « Innovation » s’est<br />

mis en place « dans un esprit d’équipe et<br />

de flexibilité, avec l’appui indispensable<br />

de chacun et dans une transversalité reflétant<br />

la diversité des expertises dont nous<br />

avons la chance de bénéficier dans les<br />

différents services et unités du bureau »,<br />

ajoute-t-il.<br />

Proposer des idées<br />

et des modèles économiques<br />

autour de prestations durables,<br />

pour la décarbonation, les<br />

habitats naturels, l'économie<br />

circulaire...<br />

Ainsi, via un dépôt de « fiche idées », il est<br />

possible d’identifier des opportunités, de<br />

développer un concept et, le cas échéant,<br />

de pitcher devant un jury pour le faire<br />

valider et le pousser vers la mise en œuvre<br />

de la solution, avec l’appui d’un coaching<br />

dédié qui peut challenger les idées et<br />

les confronter au marché. Pour Philippe<br />

Genot, « l’amélioration du processus fait<br />

partie du processus ; et l’innovation, c’est<br />

aussi oser explorer des voies différentes ».<br />

« Nous sommes fiers de nos collaborateurs<br />

hautement qualifiés et engagés », ajoute<br />

Thierry Flies. « Nous leur offrons des avantages<br />

et une carrière prometteuse. Tous<br />

les associés de Schroeder ne sont-ils pas<br />

issus des rangs internes ? Nous sommes<br />

confiants dans les talents et les idées de<br />

nos collaborateurs, en toutes matières.<br />

Faisons en sorte que tout cela contribue<br />

à l’émergence de concepts et de valeurs<br />

intégrées, au bénéfice de tous ».<br />

LE CHIFFRE<br />

14,7<br />

heures de formation<br />

par collaborateur en 2023<br />

Schroeder & Associés<br />

13, rue de l’Innovation<br />

L-1896 Kockelscheuer<br />

www.schroeder.lu


ENSEMBLE, CONSTRUISONS<br />

UN MONDE PLUS SÛR.<br />

SÉCURITÉ ET SANTÉ, QUALITÉ, ENVIRONNEMENT, HYGIÈNE.<br />

Luxcontrol est le partenaire de référence sur le marché proposant une gamme<br />

complète et intégrée de prestations dans les domaines de la sécurité et santé, de la<br />

qualité, de l’environnement et de l’hygiène.<br />

1, Avenue des Terres-Rouges | L- 4004 Esch-sur-Alzette luxcontrol.com


20<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

AU PLUS PRÈS DE<br />

LA SÉCURITÉ DES<br />

LUXEMBOURGEOIS<br />

Depuis sa création en 1978, Luxcontrol s’est imposée dans le paysage<br />

luxembourgeois comme la référence absolue en matière de<br />

sécurité incendie, de qualité, de protection de l’environnement, de<br />

contrôle de la construction, mais également – et plus récemment –<br />

dans les domaines de l’hygiène et des nouvelles évolutions énergétiques.<br />

Cyril Masserand, responsable commercial, évoque ces nouveaux<br />

enjeux pour Luxcontrol.<br />

Luxcontrol est une entreprise chère au<br />

cœur des Luxembourgeois depuis plus<br />

de 40 ans. Comment expliquez-vous<br />

cette fidélité et ce succès ?<br />

Le rôle de mon équipe est de soutenir nos<br />

clients afin de les accompagner dans leurs<br />

besoins grâce à l’ensemble des services<br />

proposés par Luxcontrol. Depuis mon arrivée<br />

à au poste de responsable commercial,<br />

je n’ai pu que constater la priorité donnée<br />

au service client. La dimension humaine<br />

est vraiment l’une de nos valeurs phares.<br />

Si Luxcontrol est une marque si présente<br />

dans la vie et le cœur des Luxembourgeois,<br />

c’est bien parce que nous avons su allier<br />

l’écoute de nos clients à notre expertise<br />

technique. Pour chacun des projets qui<br />

nous sont confiés, nous mettons un point<br />

d’honneur à construire un véritable partenariat<br />

avec nos clients, à créer, avec et pour<br />

eux, un cercle de confiance. Aujourd’hui,<br />

nous tenons à les remercier, car nous leur<br />

devons notre succès et notre pérennité.<br />

Que recherche-t-on lorsque l’on<br />

s’adresse à Luxcontrol ?<br />

Lorsqu’un client nous sollicite, il vient<br />

en premier lieu chercher une expertise<br />

technique, des compétences professionnelles<br />

et humaines, ainsi que la pluralité<br />

de nos domaines d’action sur l’ensemble<br />

du cycle de vie d’un bâtiment. Notre offre<br />

couvre un très large spectre, et ce à raison.<br />

Nous sommes environ 240 collaborateurs,<br />

experts techniques et personnel<br />

administratif y compris, à faire vivre<br />

Luxcontrol aujourd’hui. Nos clients le<br />

savent : nous sommes un partenaire de<br />

choix pour les accompagner dès les prémices<br />

d’un projet de construction jusqu’à<br />

sa mise en service et bien au-delà. Par<br />

exemple, cela peut débuter par la démolition<br />

d’une infrastructure existante,<br />

avec toutes les prestations afférentes à<br />

la partie environnementale, au contrôle<br />

et, le cas échéant, à la résolution des problématiques<br />

de la pollution des sols et du<br />

sous-sol, de désamiantage, etc. Puis, lors<br />

de la phase de construction à proprement<br />

parler, nous les assistons pour la sécurité<br />

des personnes en lien avec notre position<br />

reconnue d’organisme agréé, dans le cadre<br />

des législations existantes en sécurité<br />

incendie, installations techniques spéciales,<br />

installations électriques et autres<br />

équipements de levage. Le suivi des<br />

projets en lien avec la souscription d’assurances<br />

en garanties biennales et décennales<br />

contribue depuis de nombreuses<br />

années à notre réputation. Aussi, quand le<br />

bâtiment est ouvert au public, nos experts<br />

en accessibilité accompagnent nos clients<br />

au respect de la nouvelle législation dans<br />

cette thématique qui peut toucher chacun<br />

d’entre nous. Dans un autre registre lié<br />

plus particulièrement aux préoccupations<br />

de protection des travailleurs, notre pôle<br />

AIR est réputé pour ses actions de contrôle<br />

des rejets environnementaux et pour la<br />

vérification de la qualité de l’air dans les<br />

locaux. Enfin, notre équipe spécialisée en<br />

Qualité Hygiène Sécurité Environnement<br />

assure au quotidien des prestations de très<br />

haut niveau pour assister nos clients dans<br />

la mise en place de systèmes de managements<br />

ISO ou pour assurer une veille<br />

réglementaire efficace. Là aussi, nous<br />

accompagnons de nombreux professionnels<br />

depuis 10, 20 ou 30 ans et nous en<br />

sommes fiers !<br />

Nos départements Études de risques et<br />

Commodo interviennent aux côtés de nos<br />

clients afin de les assister dans leurs obligations<br />

légales et, pour nombre d’entre<br />

eux, les aider à identifier l’ensemble des<br />

risques liés à leurs exploitations<br />

Même lorsque nous n’avons pas de mission<br />

de conseil du fait de nos obligations<br />

légales en tant que bureau de contrôle,<br />

nos clients bénéficient toujours de notre<br />

expertise par des missions d’assistance<br />

technique. En cas de problème, nos clients<br />

proposent des solutions et comptent sur<br />

nous pour en vérifier la conformité dans<br />

l’objectif d’une exécution optimale.<br />

Nous sommes présents sur le terrain<br />

mais nous sommes également en mesure<br />

d’accompagner nos clients dans certaines<br />

démarches administratives et de les représenter<br />

auprès des autorités. Nous nous<br />

positionnons en partenaires et non en<br />

simples prestataires. Luxcontrol accompagne<br />

ses clients à chacune des étapes de<br />

leur projet.<br />

Aujourd’hui, nous tenons à<br />

remercier nos clients, car nous<br />

leur devons notre succès et<br />

notre pérennité<br />

Quelles sont les prestations qui<br />

vous différencient par rapport à vos<br />

concurrents ?<br />

Depuis quelques années, nous sommes<br />

mus par le souci d’aller encore plus loin<br />

dans notre expertise en élargissant notre<br />

gamme de prestations. Luxcontrol est déjà<br />

très actif aux côtés des grands acteurs<br />

luxembourgeois dans la préparation au<br />

développement public et industriel des<br />

technologies liées à l’hydrogène.<br />

L’ADN industriel de Luxcontrol nous<br />

permet de proposer notre expertise en


21<br />

Cyril Masserand<br />

contrôles non destructifs de soudures des<br />

tuyauteries et notre propre laboratoire<br />

d’analyse de matériaux assiste les industriels<br />

luxembourgeois depuis la création<br />

de notre entreprise.<br />

Face à l’explosion du nombre d’installations<br />

récréatives dans le secteur public<br />

ou privé, comme les communes ou les<br />

crèches, nous avons développé un pôle<br />

« aires de jeux ». Concrètement, nous<br />

sommes en mesure de contrôler tous les<br />

équipements présents sur les plaines de<br />

jeux ou dans des infrastructures sportives,<br />

comme les gymnases des écoles ou les<br />

salles d’activités familiales privées indoor.<br />

Cette mission nous tient véritablement<br />

à cœur car un accident peut vite s’avérer<br />

grave et des vies d’enfants sont en jeu.<br />

La présence de notre logo « Luxcontrol<br />

SECHER SPILLPLAZ » qui atteste de notre<br />

contrôle normatif sur une aire de jeux est<br />

un véritable gage de sécurité : vous et vos<br />

enfants pouvez y aller les yeux fermés…<br />

ou presque !<br />

La formation continue de nos collaborateurs<br />

fait partie intégrante de notre<br />

métier, il y aura toujours de nouvelles<br />

réglementations, des évolutions. Nous<br />

sommes curieux et toujours à l’affût afin<br />

d’offrir des prestations à la pointe de l’innovation.<br />

C’est quelque chose de très stimulant<br />

pour nous.<br />

Vous êtes également présents dans<br />

le secteur de l’hygiène et la sécurité<br />

alimentaire…<br />

Tout à fait, c’est également une compétence<br />

que nous avons développée plus<br />

récemment. En plus des contrôles, nous<br />

proposons en effet des formations en<br />

hygiène alimentaire, en fonction d’un<br />

guide des bonnes pratiques édité par le<br />

ministère de la Santé luxembourgeois. Cet<br />

ouvrage fait figure de référence absolue.<br />

Notre rôle est de former nos clients à la<br />

compréhension et de vérifier le respect des<br />

obligations. Le risque allergène est un réel<br />

enjeu de santé mondiale, qui peut surgir<br />

à tout instant, même chez des personnes<br />

qui pourtant n’avaient jamais fait preuve<br />

d’un terrain allergique par le passé. Et,<br />

là aussi, une méconnaissance peut avoir<br />

des conséquences très graves sur les vies<br />

humaines.<br />

Que ce soit le contrôle des aires de jeux et<br />

des infrastructures sportives ou la prévention<br />

du risque allergène, nous mettons un<br />

point d’honneur à être capables d’intervenir<br />

sur ces sujets très présents dans le<br />

quotidien des résidents et frontaliers. Plus<br />

que jamais, Luxcontrol veille sur la sécurité<br />

de la population luxembourgeoise.<br />

Luxcontrol S.A.<br />

1, Avenue des Terres-Rouges<br />

L-4330 Esch-sur-Alzette<br />

www.luxcontrol.com


22<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

HBH, 35 ANS<br />

D’EXCELLENCE<br />

Depuis 1988, la société HBH s’est<br />

imposée en tant que leader en<br />

management de projets et en<br />

coordination sécurité et santé<br />

au Luxembourg en misant avant<br />

tout sur le bien-être et l’implication<br />

de ses collaborateurs.<br />

Présents dans la société depuis<br />

respectivement 30 et 25 ans,<br />

Christelle Zimmer et Vincent<br />

Giudicissi ont repris le flambeau<br />

en 2019, en mettant un soin<br />

particulier à faire fructifier ce<br />

capital humain, vecteur de son<br />

succès. À l’occasion des 35 ans<br />

de HBH, ils reviennent sur cette<br />

formidable aventure humaine.<br />

« C’était pour nous une suite logique<br />

que de prendre le relais quand Bernard<br />

Manchel est parti en pension », déclare<br />

en préambule Christelle Zimmer. L’administratrice<br />

déléguée, préposée à la<br />

gestion administrative et financière, se<br />

réjouit du chemin parcouru malgré les<br />

nombreux aléas auxquels la société a dû<br />

faire face depuis 2019. « Nous plaisantons<br />

souvent entre nous, en nous disant<br />

que, si nous avons réussi à survivre à la<br />

pandémie, plus rien ne nous arrêtera. À<br />

présent, nous sommes une vingtaine de<br />

collaborateurs et toujours à la recherche<br />

de nouveaux talents. C’est une chose à<br />

laquelle nous tenons beaucoup », poursuit<br />

Vincent Giudicissi, administrateur<br />

délégué en charge de l’opérationnel et du<br />

développement des activités.<br />

Historiquement créée pour répondre<br />

à un besoin d’organisation de travaux<br />

à Luxembourg, HBH est de ces sociétés<br />

qui ont su évoluer avec les années,<br />

tout en se pérennisant. « Notre équipe<br />

se compose d’experts issus des métiers<br />

de la construction. Chacun apporte son<br />

socle de savoirs et de connaissances afin<br />

de proposer des solutions 100% personnalisées<br />

et adaptées aux besoins et aux<br />

attentes de nos clients », explique Vincent<br />

Giudicissi.<br />

Ainsi faisant, HBH s’est durablement<br />

imposée comme une société incontournable<br />

dans le secteur de la construction<br />

luxembourgeois à travers deux secteurs<br />

d’activité : le management de projets de<br />

construction afin d’assister les maîtres<br />

d’ouvrage d’une part et la coordination<br />

santé et sécurité sur les chantiers d’autre<br />

part. « Nous sommes heureux de constater<br />

qu’en 35 ans des relations client se<br />

sont fidélisées et de nouveaux projets<br />

Pierre-Yves Lempereur, Vincent Giudicissi, Frédéric Baijot, Christelle Zimmer et Frédéric Piront


23<br />

nous ont été confiés, tous plus diversifiés<br />

et stimulants. Tout ceci n’aurait pas été<br />

possible sans le soutien de nos collaborateurs<br />

qui sont tous extrèmement impliqués<br />

», souligne Vincent Giudicissi.<br />

Certifiée ISO 9001 depuis 1997, la société<br />

HBH met en effet un point d’honneur à<br />

soutenir la formation de ses collaborateurs<br />

afin de rester toujours au fait des<br />

dernières innovations et des nouvelles<br />

technologies. En ligne de mire, bien sûr,<br />

la satisfaction du client, mais pas seulement.<br />

« Notre première force est notre<br />

capital humain. C’est pourquoi nous en<br />

prenons grand soin. Nous sommes une<br />

équipe soudée et à l’écoute. Notre porte<br />

est toujours ouverte, la communication<br />

entre les équipes est très fluide. Cela est<br />

primordial tant pour le management interne<br />

que pour le soin porté à chacun de<br />

nos projets. Les difficultés rencontrées<br />

sur un projet doivent nous permettre de<br />

nous améliorer sur un autre. Il est très important<br />

de communiquer à bon escient »,<br />

poursuit Christelle Zimmer.<br />

Notre première force<br />

est notre capital humain<br />

Pierre-Yves Lempereur<br />

Pierre-Yves Lempereur, administrateur,<br />

Project Manager et associé<br />

Pourquoi avez-vous rejoint HBH ?<br />

Je suis diplômé en ingénierie civile en<br />

Belgique, orienté client, rigoureux et<br />

très organisé. Alors que j’avais deux<br />

années d’expérience dans le domaine<br />

de la construction au Luxembourg,<br />

HBH m’a proposé de rejoindre l’équipe.<br />

Cela fait à présent huit ans que j’ai intégré<br />

les rangs d’HBH, et j’en suis très<br />

heureux. Après avoir été en soutien<br />

de Project Managers expérimentés sur<br />

de beaux chantiers, j’ai rapidement eu<br />

l’occasion de devenir moi-même responsable<br />

principal de projet.<br />

Qu’est-ce qui vous motive au quotidien<br />

chez HBH ?<br />

Frédéric Baijot<br />

Frédéric Baijot, responsable informatique<br />

et associé<br />

Quand êtes-vous arrivé chez HBH ?<br />

Je suis ingénieur industriel, orientation<br />

mécanique, et je suis entré chez HBH il<br />

y a 25 ans. J’ai été engagé afin de gérer<br />

l’ensemble du service informatique et<br />

d’assurer la gestion financière des chantiers.<br />

Cette seconde tâche occupe désormais<br />

moins de place dans mon emploi<br />

du temps ; je viens surtout en renfort en<br />

fonction du nombre de chantiers programmés.<br />

L’informatique n’était pas à la<br />

base mon domaine d’expertise, mais HBH<br />

m’a donné l’opportunité de me former et<br />

de développer ce service de support dans<br />

une démarche d’innovation. Plus récemment,<br />

le développement du BIM a constitué<br />

un nouveau défi à relever.<br />

Bien conscientes que leur métier – plus<br />

que n’importe quel autre – est en évolution<br />

perpétuelle, les équipes d’HBH<br />

portent évidemment une attention particulière<br />

aux questions environnementales<br />

: « la pluralité des générations qui se<br />

côtoient au sein de la société est un réel<br />

atout. Les collaborateurs les plus jeunes<br />

sont les locomotives sur ces questions<br />

et nous permettent d’avancer concrètement,<br />

tant au niveau des projets qu’au<br />

sein de l’entreprise », indique Vincent<br />

Giudicissi. Car c’est ensemble que nous<br />

sommes plus fort.<br />

HBH S.A.<br />

16, rue Robert Stümper<br />

L-2557 Luxembourg<br />

www.hbh.lu<br />

L’esprit d’équipe, la part importante<br />

accordée à la transmission de savoirs<br />

ainsi que la volonté perpétuelle de<br />

s’améliorer, notamment face aux enjeux<br />

majeurs actuels tels que l’environnement<br />

et la digitalisation. Chez<br />

HBH, nous sommes une équipe pluridisciplinaire<br />

de tous âges, soudée<br />

et communicante, c’est très enrichissant.<br />

Vous êtes administrateur depuis<br />

peu, comment vous sentez-vous ?<br />

Je suis très fier et heureux à l’idée de<br />

pérenniser et de contribuer au développement<br />

de l’entreprise. Je me suis<br />

beaucoup investi dans cette société et<br />

elle me le rend bien, comme à tous les<br />

autres collaborateurs. C’est important<br />

de continuer le travail que les administrateurs<br />

délégués perpétuent depuis la<br />

création d’HBH.<br />

Qu’avez-vous apporté à l’entreprise ?<br />

En dehors de la présence d’un responsable<br />

informatique en interne, j’ai développé<br />

des plateformes collaboratives<br />

destinées à fluidifier le travail entre les<br />

différents acteurs de projets. Cette démarche<br />

me tenait à coeur pour optimiser<br />

les échanges lors de nos projets. Notre<br />

grande force est de gérer et d’administrer<br />

nos plateformes en interne. Avoir un<br />

point de contact joignable par téléphone<br />

permet aux clients d’être assurés d’une<br />

réponse rapide à leurs questions<br />

Vous venez de rejoindre les associés<br />

de HBH, comment vous sentez-vous ?<br />

C’est une grande fierté de faire partie de<br />

cette équipe. Cela rend l’investissement<br />

personnel encore plus motivant et renforce<br />

l’envie de s’impliquer et de soutenir<br />

le travail commun.


24<br />

BRÈVES<br />

MINISTÉRIELLES<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

MINISTÈRE DE LA FAMILLE, DES<br />

SOLIDARITÉS, DU VIVRE ENSEMBLE<br />

ET DE L’ACCUEIL<br />

Plus de 930 signataires du Contrat d’accueil<br />

et d’intégration et adhérents au<br />

nouveau programme Biergerpakt ont<br />

participé à la Journée d’orientation du<br />

9 mars 2024, organisée par le ministère<br />

de la Famille, des Solidarités, du Vivre<br />

ensemble et de l’Accueil. Sur 40 stands<br />

d’information, des représentants de<br />

différents ministères, administrations<br />

et associations du Luxembourg étaient<br />

présents afin de répondre aux questions<br />

des signataires autour des sujets<br />

du vivre-ensemble, comme la participation<br />

politique, citoyenne et associative,<br />

la formation continue, la reconnaissance<br />

des diplômes ou encore la<br />

culture. Au cours des workshops interactifs,<br />

les participants ont pu découvrir<br />

de plus près des domaines où leur engagement<br />

peut faire la différence, par<br />

exemple, le bénévolat, la simplification<br />

administrative ou encore la lutte contre<br />

le racisme.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DU LOGEMENT ET DE<br />

L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE<br />

Afin de lutter contre l’exclusion sociale<br />

par le logement, l’État mettait en place<br />

en 2009 le concept de « gestion locative<br />

sociale » (GLS) visant la mobilisation<br />

d’habitations inoccupées et l’accès au<br />

logement abordable à des ménages à<br />

faible revenu. Cette année, l’instrument<br />

qui a su faire ses preuves souffle ses<br />

quinze bougies. À cette occasion, les<br />

partenaires GLS et le ministre du Logement<br />

et de l’Aménagement du territoire,<br />

Claude Meisch, se sont réunis<br />

le 14 mars pour discuter d’éventuelles<br />

améliorations supplémentaires à apporter<br />

au dispositif. Pour rappel, le gouvernement<br />

a déjà présenté en date du<br />

31 janvier un paquet de relance pour le<br />

marché du logement prévoyant entre<br />

autres d’augmenter le taux d’exonération<br />

fiscale de 75% à 90%.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE,<br />

DE L’ALIMENTATION ET DE LA<br />

VITICULTURE<br />

Informer le grand public sur le gaspillage<br />

alimentaire et les bons gestes qui<br />

permettent de le réduire figure parmi<br />

les priorités du ministère de l’Agriculture,<br />

de l’Alimentation et de la Viticulture,<br />

raison pour laquelle ce dernier a décidé<br />

de reconduire sa campagne « Antigaspi<br />

– 8 règles d’or pour gaspiller moins<br />

d’aliments ». Dans ce contexte, tout au<br />

long de l’année, est mise gratuitement<br />

à disposition des communes, écoles et<br />

associations l’exposition itinérante et<br />

interactive « Antigaspi ». Celle-ci présente<br />

les origines et les conséquences<br />

du gaspillage alimentaire tout en proposant<br />

des solutions pour l’éviter. Elle<br />

s’adresse principalement aux élèves<br />

des écoles fondamentales des cycles 3<br />

et 4, mais elle est également adaptée<br />

aux associations et entreprises actives<br />

dans la sensibilisation antigaspi.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION<br />

NATIONALE, DE L’ENFANCE ET DE<br />

LA JEUNESSE<br />

Le 19 mars 2024 au campus Geesseknäppchen<br />

à Hollerich a eu lieu le<br />

lancement de MATHI, une méthode<br />

d’apprentissage des mathématiques<br />

qui sera appliquée à la rentrée 2024-<br />

2025. Celle-ci a été développée pour<br />

répondre à un état des lieux dressé il<br />

y a trois ans mettant en évidence que<br />

les élèves ne parlant ni le luxembourgeois<br />

ni l’allemand à la maison sont<br />

défavorisés dans l’apprentissage des<br />

maths et que le retard accumulé dans<br />

les premières années est très difficile à<br />

rattraper au-delà du cycle 3. La réponse<br />

apportée par MATHI consiste en une<br />

large prise en compte de la situation<br />

multilingue du Luxembourg, un cheminement<br />

de pensée valorisé au même<br />

titre que le résultat et une approche positive<br />

des mathématiques dès le cycle 1.<br />

Source : SIP<br />

MINISTÈRE DES AFFAIRES<br />

ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES, DE<br />

LA DÉFENSE, DE LA COOPÉRATION<br />

ET DU COMMERCE EXTÉRIEUR<br />

Le 15 mars 2024 s’est tenue la 23 e<br />

Commission de Partenariat entre le<br />

Luxembourg et le Cabo Verde. Cette<br />

année a été l’occasion de faire le point<br />

sur les avancées du Programme indicatif<br />

de coopération « Développement-<br />

Climat-Énergie » (PIC DCE) signé en<br />

2020. Il a ainsi été souligné que 25 millions<br />

d’euros permettront au Cap-Vert<br />

d’installer cette année une station de<br />

dessalement entièrement alimentée<br />

par l’énergie solaire, de restructurer le<br />

système de financement de la formation<br />

professionnelle ou encore d’améliorer<br />

les conditions d’accès à l’eau pour<br />

près d’un écolier sur deux. La Commission<br />

a été clôturée par la signature d’un<br />

protocole d’accord formalisant un appui<br />

à hauteur de 547.710 euros à l’institut<br />

national des statistiques du Cabo<br />

Verde (INE).<br />

MINISTÈRE DES FINANCES<br />

Source : SIP<br />

La Chambre des députés a adopté le<br />

19 mars dernier à l’unanimité un projet<br />

de loi qui transpose en droit national<br />

la directive (UE) 2021/2118 concernant<br />

l’assurance de la responsabilité civile<br />

résultant de la circulation de véhicules<br />

automoteurs et le contrôle de l’obligation<br />

d’assurer cette responsabilité. La<br />

nouveauté la plus importante apportée<br />

par ce projet de loi consiste en la<br />

création d’un établissement public – le<br />

Fonds d’insolvabilité en assurance automobile<br />

(FIAA) – qui a pour mission<br />

d’indemniser les victimes d’accidents<br />

de la route résidentes au Luxembourg<br />

en cas d’insolvabilité d’une entreprise<br />

d’assurance luxembourgeoise ou européenne.<br />

Ainsi les personnes lésées<br />

pourront être indemnisées sans retard<br />

indu.<br />

Source : SIP


25<br />

PRÉJUGÉ<br />

QUALITÉ<br />

Pour les maisons relais et écoles, ALHO utilise des matériaux<br />

de construction sains et soumis au contrôle de qualité – pour<br />

un bien-être élevé et pour la protection de la santé et de<br />

l’environnement.<br />

ALHO Systembau S.à r.l.<br />

3, Rue Fontebierg<br />

L - 3381 Livange<br />

Construire avec système: la construction modulaire ALHO<br />

Coûts fixes. Délais fermes. Qualité supérieure. www.alho.lu


26<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

LA CONSTRUCTION MODULAIRE<br />

PENSÉE PLUS LOIN. EN POINT<br />

DE MIRE : LA DURABILITÉ<br />

Le changement climatique est l’un des problèmes les plus urgents<br />

de notre époque. Pour réduire de manière significative les émissions<br />

de dioxyde de carbone, le secteur du bâtiment joue un rôle<br />

essentiel. La construction durable implique la réduction des émissions<br />

et l’utilisation consciente des ressources. ALHO s’est penchée<br />

intensivement sur cette thématique et a développé la nouvelle<br />

construction modulaire acier-bois. Ce système met l’accent sur un<br />

haut degré de préfabrication, la numérisation et l’optimisation du<br />

processus de construction, et sur une combinaison intelligente de<br />

l’acier et du bois. Ainsi, les aspects de durabilité du matériau naturel<br />

qu’est le bois sont associés aux avantages techniques et constructifs<br />

de l’acier, champion du monde du recyclage.<br />

Quand un bâtiment est-il durable?<br />

Une haute qualité écologique<br />

atteignent un volume de bois d’environ<br />

70%.<br />

Comme le bois stocke le dioxyde de carbone<br />

pendant toute sa durée de vie,<br />

celui-ci reste lié au matériau de construction<br />

et donc au bâtiment. Cela permet de<br />

réduire massivement les équivalents CO 2<br />

,<br />

notamment par rapport aux méthodes<br />

de construction conventionnelles. En ce<br />

qui concerne l’acier, il convient de noter<br />

qu’il s’agit du matériau le plus recyclé au<br />

monde, avec un taux de 99%. L’utilisation<br />

de « l’acier vert » permet de réaliser une<br />

économie supplémentaire de dioxyde de<br />

carbone d’environ 30%.<br />

La durabilité d’un bâtiment peut être<br />

définie à l’aide d’un modèle à trois piliers<br />

qui tient compte à la fois de facteurs écologiques,<br />

économiques et socioculturels.<br />

Ce modèle part du principe que la durabilité<br />

ne peut être atteinte que par la mise<br />

en œuvre simultanée et égale d’objectifs<br />

environnementaux, économiques et<br />

sociaux.<br />

Dans le nouveau mode de construction<br />

hybride ALHO, le bois et l’acier forment<br />

une synergie parfaite, car les aspects<br />

de durabilité du bois sont associés aux<br />

avantages techniques et constructifs de<br />

l’acier. La structure porteuse en acier<br />

est combinée avec des plafonds et des<br />

murs extérieurs en bois. Les corps de<br />

bâtiment construits selon cette méthode<br />

Grâce à des optimisations constantes<br />

des processus de fabrication, toutes les<br />

ressources disponibles, comme les matériaux,<br />

le personnel et l’énergie, sont utilisées<br />

efficacement dès la production et<br />

le gaspillage et les déchets sont réduits<br />

au minimum. C’est ainsi que naissent des<br />

bâtiments innovants, à faibles émissions<br />

et particulièrement durables sur le plan<br />

écologique.<br />

Des avantages économiques<br />

La nouvelle construction modulaire acierbois<br />

ALHO est basée sur un système de<br />

construction standardisé avec une dimension<br />

de trame clairement définie. Celui-ci<br />

est développé pour une flexibilité maximale<br />

dans la conception du plan et offre<br />

une solution particulièrement économique<br />

grâce au système optimisé pour la<br />

production.<br />

© ALHO Holding GmbH<br />

La standardisation simplifie le processus<br />

de planification numérique et intégral,<br />

qui permet non seulement de concevoir<br />

le cubage et les plans du bâtiment, mais<br />

aussi d’harmoniser avec précision la<br />

construction et la domotique du bâtiment.


27<br />

© ALHO Holding GmbH<br />

Pour la fabrication, la standardisation<br />

apporte des avantages importants en<br />

termes d’efficacité des ressources. Il est<br />

ainsi possible de préfabriquer en plus<br />

grand nombre les cadres en acier et les<br />

éléments muraux en bois à mettre en<br />

œuvre. Il en résulte d’une part des économies<br />

d’échelle tant au niveau de l’approvisionnement<br />

que de la fabrication. D’autre<br />

part, cela permet d’obtenir une meilleure<br />

qualité des éléments de construction.<br />

Comme pour la construction modulaire<br />

en acier qui a fait ses preuves, une grande<br />

importance a été accordée à la flexibilité<br />

d’utilisation lors du développement de<br />

la construction modulaire en acier et en<br />

bois. Ainsi, les murs sont non porteurs.<br />

Une modification des plans et une adaptation<br />

du bâtiment à de nouveaux besoins<br />

sont possibles à tout moment. Avec la<br />

construction modulaire acier-bois ALHO,<br />

les maîtres d’ouvrage réalisent des bâtiments<br />

durables avec un maintien de la<br />

valeur à long terme.<br />

Des bienfaits socioculturels<br />

Le troisième pilier de la durabilité des<br />

bâtiments est leur qualité socioculturelle.<br />

Il s’agit de l’acceptation et de l’appréciation<br />

d’un bâtiment par ses utilisateurs.<br />

Des aspects tels que la santé dans l’habitat,<br />

la qualité de vie et l’esthétique jouent<br />

ici un rôle important.<br />

Grâce à la multitude de dimensions de<br />

modules associée à différentes formes de<br />

construction, comme la barre, le U ou le L,<br />

presque toutes les configurations de plan<br />

sont possibles. Les faux-plafonds fins à<br />

double paroi avec espace vide pour les installations<br />

permettent de créer des espaces<br />

intérieurs hauts et aérés avec des hauteurs<br />

d’étage réduites.<br />

Dans le nouveau mode de<br />

construction hybride ALHO,<br />

les aspects de durabilité du<br />

bois sont associés aux<br />

avantages techniques et<br />

constructifs de l’acier<br />

L’utilisation des matériaux les plus divers<br />

rend possible une conception individuelle<br />

des façades, par exemple avec un crépi<br />

sur un système composite d’isolation<br />

thermique, une maçonnerie de parement<br />

ou des éléments de façade suspendus et<br />

ventilés par l’arrière en métal, HPL, fibrociment<br />

ou céramique. L’idée écologique<br />

peut être soulignée par une façade en bois<br />

ou végétalisée.<br />

Un toit vert imperméabilise les surfaces<br />

ou sert de compensation pour les surfaces<br />

imperméabilisées. Il crée de la biodiversité,<br />

un habitat pour les insectes et des<br />

sources de nourriture pour les oiseaux.<br />

Outre le dioxyde de carbone, il stocke<br />

l’humidité et contribue ainsi à un climat<br />

intérieur agréable. L’intégration d’énergies<br />

renouvelables comme le photovoltaïque<br />

ou le solaire thermique sur le toit<br />

ne pose aucun problème.<br />

Même s’il reste caché dans la construction,<br />

le bois assure un bon climat intérieur : ce<br />

matériau compense les variations d’humidité<br />

de l’air ambiant, soulage les voies<br />

respiratoires et est particulièrement favorable<br />

aux personnes allergiques.<br />

Avec la nouvelle construction modulaire<br />

acier-bois, ALHO franchit une étape innovante<br />

vers un produit durable et à faibles<br />

émissions, avec une utilisation équilibrée<br />

des matériaux et de multiples qualités<br />

physiques, statiques et techniques. Les<br />

exigences légales en matière de durabilité<br />

lors de la réalisation de nouveaux bâtiments<br />

sont encore plus faciles à mettre en<br />

œuvre aujourd’hui et à l’avenir.<br />

ALHO Systembau S.à r.l.<br />

3, rue Fontebierg<br />

L-3381 Livange<br />

www.alho.com


28<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

FACILITER L’ACCÈS AU<br />

LOGEMENT À TOUS<br />

Gilles Hempel<br />

Leader de la gestion locative<br />

sociale au Luxembourg, la Fondation<br />

pour l’Accès au Logement<br />

(FAL) est le gestionnaire<br />

de l’Agence Immobilière Sociale<br />

(AIS) qui œuvre à l’inclusion<br />

sociale par le logement. Gilles<br />

Hempel, directeur, présente<br />

les objectifs de la fondation et<br />

son rôle auprès des communes<br />

pour favoriser le développement<br />

des logements à coût<br />

abordable.<br />

Pouvez-vous présenter les activités de<br />

la FAL ?<br />

La Fondation pour l’Accès au Logement<br />

rassemble deux entités : l’Agence<br />

Immobilière Sociale (AIS) et Abitatio.<br />

Créée en 2009, l’AIS a pour objectif<br />

de louer des logements inoccupés. Au<br />

Luxembourg, nous comptons entre<br />

10.000 et 20.000 infrastructures vides.<br />

Cela concerne par exemple les habitations<br />

des personnes âgées en maison<br />

de retraite ou des héritiers qui ont reçu<br />

en succession un bien dont ils n’ont pas<br />

l’utilité. Notre objectif est simple : mettre<br />

ces biens à disposition des habitants aux<br />

revenus modestes sous forme de location.<br />

Le propriétaire n’a rien à craindre<br />

car nous lui apportons certaines garanties,<br />

notamment en matière de loyer ou<br />

encore d’entretien. Tout est géré par<br />

notre agence sans aucune contrainte. En<br />

d’autres termes, nous luttons contre l’exclusion<br />

sociale par le logement.<br />

Nous attendons les<br />

amendements au projet de<br />

loi concernant la taxation<br />

des logements inoccupés que<br />

le gouvernement a annoncés<br />

dans son accord de coalition<br />

Nous nous sommes également lancés<br />

dans la promotion immobilière avec<br />

Abitatio. Nos locataires sont toujours<br />

aussi motivés à retrouver une autonomie,


29<br />

Un partenaire fiable vis-à-vis de l’État, des communes,<br />

des propriétaires, des bénéficiaires et des services sociaux<br />

qui gravitent autour de nous<br />

mais, en dix ans d’activité, nous avons<br />

constaté que l’envolée des prix de l’immobilier<br />

ne laissait que très peu de<br />

chance de se loger aux plus démunis.<br />

Actuellement, nous possédons un parc de<br />

630 logements en gestion et nous tenons<br />

à en prendre soin en assurant leur bon<br />

état aux propriétaires. Nous garantissons<br />

également le paiement des loyers. Et,<br />

depuis 2009, nous avons permis à 1.200<br />

ménages d’obtenir un toit. Bien accompagnés<br />

et encadrés par nos services,<br />

plus de la moitié d’entre eux nous a déjà<br />

quittés pour accéder au premier marché<br />

immobilier et, parmi eux, 10% sont même<br />

devenus propriétaires de leur bien !<br />

Que pensez-vous des nouvelles mesures<br />

du gouvernement ?<br />

Augmenter l’exonération fiscale à 90%<br />

pour les propriétaires qui mobilisent<br />

leurs logements vides pour les mettre<br />

sur le marché de la gestion locative<br />

sociale est une mesure incitative. Nous<br />

attendons néanmoins les amendements<br />

au projet de loi concernant la taxation<br />

des logements inoccupés que le gouvernement<br />

a annoncés dans son accord de<br />

coalition. Cela apporterait une solution<br />

supplémentaire en réponse à la crise<br />

immobilière qui frappe le Luxembourg<br />

actuellement.<br />

Le gouvernement prévoit aussi l’acquisition<br />

de projets en VEFA (ventes en l’état<br />

futur d’achèvement). De notre côté, nous<br />

le faisons déjà depuis quelques années<br />

et nous nous félicitons que l’État suive<br />

notre exemple.<br />

Quels sont les avantages, notamment<br />

pour les communes, de collaborer<br />

avec la FAL ?<br />

Nous nous positionnons comme un<br />

partenaire fiable vis-à-vis de l’État, des<br />

communes, des propriétaires, des bénéficiaires<br />

et des services sociaux qui gravitent<br />

autour de nous.<br />

Nous collaborons avec la majorité des<br />

communes en matière de gestion locative<br />

sociale et nous avons démarré nos<br />

premières coopérations au niveau de la<br />

construction de logements. Nous offrons<br />

une prestation complète à celles qui souhaitent<br />

s’engager dans cette voie : de la<br />

planification à la gestion des biens en<br />

passant par le financement et la construction.<br />

Deux choix s’offrent à elles : un bail<br />

emphytéotique de 50 à 99 ans ou la vente<br />

de terrains. Cela dépend de leur vision<br />

politique, mais, dans tous les cas, elles<br />

sont assurées que les habitations resteront<br />

toujours sociales.<br />

Avec le Pacte Logement 2.0, les communes<br />

sont incitées à bâtir des habitations<br />

à prix abordable. Or, la plupart<br />

d’entre elles n’ont pas les moyens<br />

humains ou financiers pour gérer un<br />

parc locatif ou de réaliser des projets de<br />

construction. Abitatio a pour objectif de<br />

les accompagner dans cette démarche.<br />

L’introduction de l’article « 29bis » dans<br />

le Pacte Logement impacte nos activités<br />

car il doit permettre la création d’un<br />

nombre plus élevé de logements abordables<br />

dans chaque plan d’aménagement<br />

particulier « nouveau quartier » (PAP NQ).<br />

En d’autres termes, pour chaque nouveau<br />

PAP NQ, un pourcentage de la surface<br />

construite brute qui accueillera des habitations<br />

devra être réservé au logement à<br />

prix abordable. Les terrains qui y seront<br />

dédiés seront automatiquement cédés à la<br />

commune qui pourra ensuite les déléguer<br />

à notre Fondation pour les développer.<br />

Nous sommes en mesure d’accompagner<br />

les communes dans le développement<br />

de l’habitation abordable en suivant les<br />

recommandations du nouveau Pacte.<br />

Quels sont les projets en cours ou à<br />

venir avec Abitatio ?<br />

Depuis quelques semaines, nous avons<br />

repris les projets qui étaient en veille. À<br />

Senningerberg, nous construisons cinq<br />

maisons unifamiliales. Nous sommes<br />

également en cours de négociation pour<br />

l’acquisition d’une VEFA à Belval pour<br />

la construction de seize logements. Un<br />

autre projet se trouve à Niederkorn où<br />

nous développons sept unités d’habitation.<br />

Enfin, nous réalisons notre premier<br />

projet modulaire sur un terrain de la<br />

commune de Dippach.<br />

Fondation pour l’Accès au Logement<br />

202B, rue de Hamm<br />

L-1713 Luxembourg<br />

www.fondation-logement.lu


30<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

FOURNISSEUR DE<br />

SOLUTIONS COMPLÈTES<br />

Günter Krings<br />

Partenaire fiable pour les<br />

projets de chauffage et de climatisation,<br />

Viessmann continue<br />

d’innover et d’étoffer sa<br />

gamme de produits et de services.<br />

Günter Krings, directeur<br />

d’agence au Luxembourg, revient<br />

sur les dernières actualités<br />

du groupe.<br />

Un catalogue complet de plus en plus<br />

durable<br />

Créée il y a un peu plus de 100 ans,<br />

Viessmann a élargi sa gamme de produits<br />

au fil des années en fonction de<br />

l’arrivée de nouvelles technologies et<br />

de partenariats. Le dernier en date a été<br />

conclu le 25 avril 2023 et officiellement<br />

signé le 2 janvier dernier, lorsque le<br />

groupe allemand a annoncé son intention<br />

d’unir son secteur d’activité « Viessmann<br />

Climate Solutions » avec Carrier Global<br />

Corporation, l’un des principaux fournisseurs<br />

mondiaux de solutions intelligentes<br />

en matière de climat et d’énergie<br />

dont le siège se trouve aux États-Unis.<br />

Le chauffage au fuel, au gaz, aux pellets et<br />

copeaux de bois, à l’énergie solaire thermique<br />

ou photovoltaïque, la ventilation<br />

ou encore la pile à combustible et bien<br />

évidemment les pompes à chaleur font<br />

partie du panel d’offres de Viessmann.<br />

« Depuis quelques années déjà, nos chaudières<br />

gaz à condensation peuvent brûler<br />

un mélange de 20% d’hydrogène et 80%<br />

de gaz naturel. Nous parviendrons très<br />

prochainement à 50 puis 100% d’hydrogène<br />

car nous innovons continuellement.<br />

Quant à nos chaudières industrielles,<br />

certaines tournent déjà complètement<br />

à l’hydrogène », explique Günter Krings,<br />

directeur. Et le fuel n’est pas en reste<br />

quand il s’agit de verdissement. Les


31<br />

plus adapté à la rénovation car il fournit<br />

70°C d’eau de chauffage à des températures<br />

extérieures de -10°C et fonctionne<br />

ainsi même avec des radiateurs. En<br />

d’autres termes, si le client n’a pas de<br />

chauffage au sol, il peut quand même<br />

opter pour une pompe à chaleur », précise<br />

Günter Krings.<br />

sera interdit à partir de 2027. « Ce gaz<br />

se trouve dans le circuit frigorifique des<br />

pompes à chaleur et est très nocif pour<br />

l’environnement (« effet de serre ») en cas<br />

de fuite. Nous avons une gamme de plus<br />

en plus complète de pompes à chaleur qui<br />

fonctionnent au propane et qui ne sont<br />

concernées par aucune législation F-gaz<br />

à court, moyen ou long terme, ce sont des<br />

solutions sûres », explique le directeur.<br />

Gérer la charge<br />

de la batterie et utiliser<br />

la pompe à chaleur<br />

ou la station de recharge<br />

pour les véhicules de façon<br />

optimale<br />

« Nous avons anticipé cette réglementation<br />

afin d’adapter nos produits à la<br />

loi. D’autres gaz seront successivement<br />

interdits jusqu’en 2033, à commencer par<br />

le R410A au 1 er janvier 2025 ».<br />

Des projets conséquents<br />

nouvelles chaudières recourant à ce<br />

type de combustible peuvent brûler des<br />

mélanges avec du fuel bio à hauteur de<br />

50%.<br />

Nous proposons une large<br />

gamme de produits dédiée à la<br />

réduction de la consommation<br />

électrique ou à la production<br />

d’électricité verte<br />

« La pompe à chaleur Vitocal 250-A est<br />

par exemple le système de chauffage le<br />

Réduire la consommation électrique<br />

Si la pompe à chaleur utilise l’énergie<br />

naturelle, elle nécessite pourtant de<br />

l’électricité pour chauffer un bâtiment.<br />

« Rappelons que, chez Viessmann, nous<br />

proposons une large gamme de produits<br />

dédiée à la réduction de la consommation<br />

électrique ou à la production d’électricité<br />

verte. Nous fabriquons par exemple<br />

des onduleurs et des batteries dans notre<br />

usine de Faulquemont en Lorraine, et non<br />

pas en Asie ! Et notre offre se complète<br />

par des installations photovoltaïques de<br />

notre marque », développe le directeur.<br />

Avec tous ces produits, Viessmann<br />

délivre aussi son service de gestion<br />

d’énergie : Home Energy Management<br />

System (HEMS). Celui-ci est intégré dans<br />

l’onduleur et permet de gérer la charge de<br />

la batterie et d’utiliser la pompe à chaleur<br />

ou la station de recharge pour les véhicules<br />

de façon optimale. « HEMS parvient<br />

également à stocker l’énergie des installations<br />

photovoltaïques lorsque le soleil<br />

brille pour la consommer par la suite »,<br />

ajoute Günter Krings.<br />

Vers des interdictions de gaz pour les<br />

pompes à chaleur<br />

Au contraire de ses concurrents asiatiques,<br />

Viessmann n’a jamais fait de<br />

grande transition vers le R32, tout simplement<br />

parce qu’il s’agit d’un fluide qui<br />

Avec son nouveau partenaire Carrier<br />

Global Corporation, Viessmann étend<br />

son offre et répond aux besoins de ses<br />

clients en matière de grandes installations<br />

de chauffage et de climatisation.<br />

« Nous présenterons très prochainement<br />

le projet du réservoir à glace que nous<br />

avons installé dans le bâtiment HELIX, le<br />

nouveau siège de POST en face de la gare.<br />

Celui-ci contient plus de 2.000 m³ d’eau<br />

et/ou de glace. De plus, nous travaillons<br />

pour le quartier Wunne mat der Wooltz<br />

à Wiltz dans le cadre de la construction<br />

d’un réseau urbain froid contenant aussi<br />

des réservoirs à glace. Des dizaines de<br />

pompes à chaleur puisent dans ce réseau<br />

d’énergie renouvelable pour chauffer<br />

et refroidir les bâtiments. L’installateur<br />

a été choisi et les travaux de terrassement<br />

ont déjà démarré », conclut Günter<br />

Krings.<br />

Viessmann Luxembourg<br />

35, rue J.-F. Kennedy<br />

L-7327 Steinsel<br />

www.viessmann.lu


32<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

PRODUCTION ET APPLICATION<br />

D’ENROBÉS : QUELQUES<br />

PROCÉDÉS PARTICULIERS<br />

L’entreprise Julien Cajot, du nom de son fondateur, est une société<br />

familiale née en 1967 et spécialisée dans la production et l’application<br />

de bétons asphaltiques – des revêtements bitumeux servant à<br />

recouvrir routes, trottoirs, parkings, pistes cyclables, cours d’école<br />

ou encore allées privées. Axel Burkel, directeur technique, revient<br />

sur l’un de ces produits, l’enrobé percolé, et sur un moyen de mise<br />

en œuvre unique au Luxembourg, un camion-distributeur avec bras<br />

télécommandé que l’entreprise met à disposition de ses clients.<br />

L’enrobé percolé : la résistance avant<br />

tout<br />

Parmi la large gamme de produits proposée<br />

par l’entreprise Julien Cajot, l’enrobé<br />

percolé est certainement l’un des plus<br />

résistants. Certaines surfaces, comme<br />

les sols industriels, les aires de stockage,<br />

les parkings pour poids-lourds, les stations-service<br />

ou encore les couloirs et<br />

les zones d’arrêt de bus, nécessitent un<br />

revêtement permettant de supporter des<br />

charges lourdes et à une fréquence importante.<br />

« Plus résistant que le béton ou<br />

qu’un enrobé bitumeux, l’enrobé percolé<br />

– sorte de combinaison des deux – est le<br />

matériau de choix pour ce type de surfaces.<br />

On l’obtient en comblant les interstices<br />

d’un enrobé bitumeux avec un<br />

« coulis de percolation », à savoir un mélange<br />

de ciment, de résines, d’eau et d’additifs.<br />

Il résulte de la percolation un enrobé<br />

à la résistance mécanique très élevée.<br />

Cette technique permet d’accroître les<br />

performances en compression tout en limitant<br />

l’orniérage », explique Axel Burkel.<br />

Sa mise en œuvre diffère quelque peu de<br />

celle d’un enrobé classique. Elle nécessite<br />

d’abord l’application d’une couche<br />

de base (en bitume), pour garantir la rigidité<br />

du support, puis l’étanchéification<br />

de la surface (bords, regards et joins compris).<br />

C’est sur cette base que peut être<br />

appliqué le châssis support en asphalte.<br />

La percolation peut commencer après refroidissement<br />

de ce dernier. Sa mise en<br />

œuvre se fait généralement de nuit, pour<br />

éviter une évaporation trop rapide et les<br />

risques de fissure. Un temps de séchage<br />

de trois à cinq jours est nécessaire pour<br />

permettre la circulation sur la surface.<br />

L’entreprise Julien Cajot a notamment eu<br />

recours à cette technique pour le Centre<br />

national d’incendie et de secours de Gasperich<br />

où elle a appliqué quelque 12.000 m 2


33<br />

d’enrobé percolé. « Nous avons également<br />

réalisé la sortie de CFL multimodal où<br />

circulent chaque jour une centaine de camions<br />

qui empruntent toujours la même<br />

voie. D’abord faite d’un enrobé classique,<br />

la sortie s’est trouvée fortement dégradée<br />

au bout de deux ou trois ans. Nous y<br />

avons alors appliqué un enrobé percolé et<br />

le résultat est beaucoup plus résistant »,<br />

ajoute le directeur technique.<br />

Un camion-distributeur unique au<br />

Grand-Duché<br />

L’entreprise est la seule du pays à posséder<br />

deux camions équipés de distributeurs<br />

d’asphalte télécommandés. Particulièrement<br />

recommandés pour la mise en<br />

œuvre d’enrobés sur des petites surfaces,<br />

ils sont munis d’un bras qui leur confère<br />

un rayon d’action de cinq mètres, à 180°,<br />

et qui permet de déverser de la matière<br />

en hauteur si le chantier se révèle difficile<br />

d’accès (derrière une haie ou un muret par<br />

exemple). « Le camion, comme le bras luimême,<br />

est entièrement télécommandé.<br />

Ainsi, le chauffeur peut, depuis l’extérieur<br />

de la cabine, déplacer le véhicule et<br />

contrôler le bras. Ce système permet non<br />

seulement de diminuer la pénibilité du<br />

travail de nos collaborateurs en éliminant<br />

le pelletage manuel, mais aussi de réduire<br />

le nombre d’ouvriers nécessaires sur le<br />

chantier », indique Axel Burkel.<br />

L’autre avantage de ce camion est de<br />

maintenir l’asphalte à température plus<br />

longtemps. Le bitume dont celui-ci est<br />

composé demeure liquide à 180°C mais<br />

passe à l’état solide après refroidissement.<br />

Son application doit donc être effectuée<br />

rapidement, dans les quelques<br />

heures qui suivent sa production. Grâce<br />

à leur bras qui déverse la matière, les<br />

deux camions de l’entreprise Julien Cajot<br />

peuvent rester bâchés, ce qui permet de<br />

réduire la déperdition thermique. En<br />

outre, l’asphalte est acheminé à travers<br />

ce bras par une vis chauffée. Il est donc à<br />

nouveau mélangé et légèrement réchauffé,<br />

ce qui le rend plus malléable et facile<br />

à ratisser.<br />

« Nous n’utilisons ces distributeurs que<br />

sur nos projets de moindre envergure car<br />

c’est là qu’ils sont les mieux utilisés. Toutefois,<br />

les plus petits chantiers sont souvent<br />

mis en œuvre directement par nos<br />

clients. C’est pourquoi nous avons décidé<br />

de les proposer à la location. Ainsi, pour<br />

toute commande en faible tonnage, nous<br />

proposons de louer un de ces camions<br />

avec chauffeur formé à son maniement.<br />

Tous les matériaux que nous produisons,<br />

des matériaux de sous-couche au couches<br />

de roulement, peuvent être mis en œuvre<br />

grâce à ce distributeur », déclare le directeur<br />

technique. Et, puisque l’entreprise<br />

possède le matériel en double, elle peut<br />

offrir à ses clients un important gain de<br />

temps : alors qu’un camion coule l’enrobé<br />

sur chantier, l’autre fait l’aller-retour à la<br />

centrale de Leudelange pour faire le plein<br />

de matériel !<br />

Julien Cajot S.e.c.s.<br />

1, Zone Industrielle Grasbusch<br />

L-3370 Leudelange<br />

www.cajot.lu


34<br />

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION<br />

CHAMPION NATIONAL<br />

DU TERRAIN DE SPORT<br />

Quel est le point commun entre le stade de Luxembourg, le centre<br />

national sportif et culturel d’Coque et l’Institut national des<br />

sports ? Toutes ces infrastructures de grande qualité ont bénéficié<br />

de l’expertise de 3S-Tech S.à r.l., société spécialisée dans la commercialisation<br />

de surfaces synthétiques pour terrains de sport.<br />

Randy Dos Santos, responsable du service technique, nous présente<br />

cette entreprise viandenoise florissante.<br />

Le sport pour passion<br />

Satisfaire les exigences du sport moderne<br />

requiert des infrastructures de qualité,<br />

Gilles Osch et Carlos Teixeira, anciens<br />

sportifs de haut niveau et fondateurs<br />

de 3S-Tech l’ont bien compris. Cette<br />

conviction conjuguée à la volonté du<br />

gouvernement luxembourgeois de doter<br />

le pays de nouvelles infrastructures à la<br />

pointe a permis à leur entreprise créée<br />

en 2014 de connaître une croissance<br />

rapide.<br />

« 3S-Tech est principalement connue pour<br />

la pose et l’entretien de gazons synthétiques,<br />

mais elle a développé une grande<br />

expertise concernant tous types de surfaces<br />

de jeu pour le sport professionnel et<br />

amateur : terrains multisport, de football<br />

(synthétiques ou naturels), de tennis, de<br />

padel, etc. Au-delà des revêtements de sol,<br />

nous commercialisons une large gamme<br />

d’accessoires : des buts de football aux<br />

chaises d’arbitre pour le tennis en passant<br />

par les balles et les paniers de basket (ou<br />

encore les robots de marquage des lignes).<br />

En outre, nous proposons des systèmes<br />

d’affichage LED ainsi que des chauffages<br />

au sol (qui empêchent le gazon de geler et<br />

maintiennent les meilleures conditions de<br />

pousse). En plus de la vente et de la pose,<br />

nous assurons l’entretien et la maintenance<br />

de tous ces équipements », détaille<br />

Randy Dos Santos.<br />

Un important palmarès<br />

Son expertise, la société l’a mise au service<br />

des plus importantes infrastructures<br />

sportives luxembourgeoises, à commencer<br />

par le stade national. L’entreprise y a non<br />

seulement installé le gazon, mais aussi le<br />

système de chauffage qui repose sous la<br />

pelouse et les 10.000 sièges qui accueillent<br />

les supporters. Aujourd’hui, quatre ans<br />

après sa mise en place, le terrain va profiter<br />

de son premier lifting. « Une équipe de<br />

quatre personnes, épaulée par deux coordinateurs<br />

de chantier, aura pour mission<br />

de le décaper et de ressemer. Il sera remis<br />

à disposition des joueurs après une intervention<br />

de douze semaines », explique<br />

Randy Dos Santos.<br />

3S-Tech peut également se targuer<br />

d’avoir installé à la Coque une piste<br />

d’athlétisme certifiée par World<br />

Athletics. « Celle-ci est recouverte du<br />

même revêtement que celui sur lequel<br />

Usain Bolt a établi ses records aux 100 m et<br />

200 m lors des championnats du monde<br />

de Berlin. Elle fait aussi partie des rares<br />

pistes européennes à bénéficier d’extrémités<br />

réglables », précise le responsable<br />

du service technique.<br />

Son expertise, la société l’a<br />

mise au service des plus importantes<br />

infrastructures sportives<br />

luxembourgeoises<br />

Les sportifs doivent aussi à l’entreprise<br />

les nouvelles infrastructures du stade<br />

national d’athlétisme sur le site de l’INS<br />

à Fetschenhaff-Cents. La piste et sa partie<br />

centrale engazonnée accueillant un<br />

terrain de football ainsi que les sièges et<br />

divers accessoires ont été fournis et posés<br />

par les équipes de 3S-Tech qui en assurent<br />

également l’entretien. À l’échelle européenne,<br />

cette piste est la deuxième, après<br />

le stade olympique de Berlin, à être équipée<br />

d’une wavelight, un système qui permet<br />

d’allumer des lumières colorées pour<br />

indiquer son rythme à l’athlète.<br />

Outre ces projets d’envergure nationale,<br />

l’entreprise équipe de nombreuses<br />

infrastructures communales plutôt<br />

dédiées au sport amateur ainsi que des<br />

halls omnisports et des aires de jeux<br />

pour les écoles, par exemple.


35<br />

Randy Dos Santos<br />

La qualité pour objectif<br />

Dans un domaine aussi riche en innovations<br />

que celui des surfaces alternatives<br />

pour terrains de sport, proposer des<br />

solutions optimales en termes de planification,<br />

de mise en œuvre et d’entretien<br />

requiert une grande capacité à combiner<br />

expérience sportive et compétences<br />

techniques. « Notre société a atteint un<br />

tel niveau de spécialisation qu’elle propose<br />

des produits et services d’une qualité<br />

supérieure au reste du marché. Nos<br />

solutions ne sont pas toujours les plus<br />

économiques, mais elles offrent très certainement<br />

le meilleur rapport qualité/<br />

prix. Par ailleurs, nos clients apprécient<br />

grandement notre flexibilité. Ce que<br />

nous leur apportons, c’est la réactivité<br />

d’un partenaire local. Auparavant, les<br />

clients luxembourgeois devaient non<br />

seulement se fournir au-delà de nos<br />

frontières mais aussi faire appel à des<br />

poseurs étrangers. Les délais d’intervention<br />

pouvaient alors être relativement<br />

longs. Depuis 2016, notre service<br />

de pose est 100% luxembourgeois et nos<br />

techniciens peuvent intervenir très rapidement<br />

», affirme Randy Dos Santos.<br />

Citius, altius, fortius<br />

L’entreprise qui souffle sa dixième<br />

bougie cette année a évolué rapidement.<br />

De quatre collaborateurs – ses<br />

deux fondateurs y compris – elle est<br />

passée à 28 en une décennie. « De nouvelles<br />

recrues nous ont rejoint chaque<br />

année. L’équipe est aujourd’hui une<br />

grande famille, ce qui rend le travail<br />

très agréable. Désormais, le plus important<br />

pour nous est de maintenir le haut<br />

niveau de qualité que nous proposons<br />

à nos clients. C’est notre force et c’est<br />

ce qui nous a amenés là où nous en<br />

sommes », conclut Randy Dos Santos.<br />

3S-Tech S.à r.l.<br />

4, ZAE - Route de Bettel<br />

L-9415 Vianden<br />

www.3s-tech.lu


36<br />

BRÈVES<br />

ÉCONOMIQUES<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

LES GAGNANTS DE L’EUROPEAN<br />

STATISTICS COMPETITION AU<br />

LUXEMBOURG<br />

Le lundi 11 mars 2024, les lauréats de la<br />

3 e édition du concours European Statistics<br />

Competition (ESC) au Luxembourg,<br />

organisé par le Statec en collaboration<br />

avec le SCRIPT, ont été annoncés.<br />

L’objectif de cet événement est de promouvoir<br />

la culture statistique chez les<br />

élèves de l’enseignement secondaire,<br />

tout en encourageant les enseignants<br />

à utiliser de nouveaux supports pédagogiques.<br />

Pour participer, les jeunes<br />

concourants ont dû réaliser deux devoirs<br />

: répondre à un questionnaire en<br />

ligne avec des exercices et réaliser une<br />

photo sur le thème de l’importance des<br />

statistiques pour une vie meilleure. Un<br />

jury pluridisciplinaire a déterminé sept<br />

équipes gagnantes parmi lesquelles les<br />

deux meilleures de chaque catégorie<br />

(14-16 ans et 16-18 ans) auront la possibilité<br />

de représenter le Grand-Duché<br />

à la phase européenne.<br />

Source : Statec<br />

UNE NOUVELLE PRÉSIDENCE POUR<br />

LA FEDIL<br />

Le représentant des industries luxembourgeoises<br />

a présenté dans un communiqué<br />

de presse du 22 mars le<br />

nouveau visage de son conseil d’administration.<br />

Après cinq années à<br />

la tête de la FEDIL, Michèle Detaille<br />

cède ainsi sa place à Georges Rassel<br />

qui siégeait au conseil depuis 2015<br />

et avait été nommé vice-président en<br />

juin de l’année dernière. Il prendra<br />

officiellement ses nouvelles fonctions<br />

lors de la prochaine Assemblée générale<br />

qui se tiendra le 23 avril 2024. Par<br />

ailleurs, un nouveau vice-président a<br />

également été nommé en la personne<br />

d’Alex Schumann, qui rejoindra donc<br />

Jean-Louis Schiltz, et Isabelle Lentz a<br />

été cooptée comme administratrice.<br />

Source : FEDIL<br />

REPRÉSENTER L’ENTREPRENEURIAT<br />

LUXEMBOURGEOIS À L’ÉCHELLE<br />

EUROPÉENNE<br />

Organisé par la Commission européenne,<br />

les European Enterprise Promotion<br />

Awards (EEPA) offrent aux<br />

sociétés qui soutiennent l’esprit d’entreprise<br />

la possibilité de voir leurs efforts<br />

reconnus au niveau national et<br />

international. Conjointement avec la<br />

European SME Week et la SME Assembly,<br />

le concours vise à récompenser<br />

les initiatives les plus fructueuses destinées<br />

à promouvoir l’entrepreneuriat<br />

en Europe et, ce faisant, préservant la<br />

prospérité de l’économie européenne.<br />

Les lauréats du concours national ont<br />

la possibilité d’être sélectionnés pour<br />

le niveau européen et de recevoir une<br />

invitation unique à la SME Assembly,<br />

qui aura lieu cette année en Hongrie, à<br />

Budapest, du 18 au 20 novembre 2024.<br />

La date limite pour envoyer son dossier<br />

de candidature au coordinateur luxembourgeois<br />

est fixée au 12 juin 2024.<br />

Source : SIP<br />

TAUX D’INTÉRÊT EN BAISSE<br />

La Banque centrale du Luxembourg a<br />

communiqué ce 25 mars les derniers<br />

chiffres relatifs aux taux d’intérêt pour<br />

le mois de janvier. Si d’aucuns redoutaient<br />

une nouvelle hausse, les annonces<br />

de la BCL sont finalement encourageantes.<br />

Le taux d’intérêt variable<br />

des crédits immobiliers accordé aux<br />

ménages a baissé de 9 points de base<br />

pour atteindre 4,91% en janvier 2024<br />

alors qu’il était de 5% le mois précédent.<br />

En parallèle, le volume des crédits<br />

nouvellement accordés a progressé de<br />

4 millions d’euros durant le premier<br />

mois de l’année. Si ces derniers chiffres<br />

sont positifs, la perspective annuelle<br />

est plus mitigée puisque le taux a progressé<br />

de 143 points de base tandis<br />

que le volume de nouveaux contrats a<br />

chuté de 52 millions d’euros.<br />

Source : Banque centrale du Luxembourg<br />

DONNER PLUS DE PLACE À LA<br />

DIMENSION DE GENRE DANS LA<br />

FINANCE<br />

À l'occasion de la Journée internationale<br />

de la femme, le ministère des<br />

Finances a annoncé le lancement de<br />

sept groupes de travail ayant pour objectif<br />

stratégique de faire progresser<br />

les initiatives en matière de finance du<br />

genre. L’objectif du ministère est ainsi<br />

de promouvoir l’égalité des sexes dans<br />

et par le secteur financier. Les groupes<br />

se concentreront sur sept thèmes :<br />

« les données relatives aux femmes<br />

dans la finance », « le mentorat, le<br />

parrainage et le développement de<br />

carrière », « l’éducation », « les événements<br />

et les talents », « les définitions<br />

et les normes », « l’innovation et l’accélération<br />

» et « les produits et services<br />

sensibles au genre ». Des représentants<br />

d’un large éventail d’acteurs économiques<br />

déjà actifs dans le domaine<br />

de la finance du genre se joindront aux<br />

groupes de travail.<br />

Source : SIP<br />

UNE VISION DE L’AVENIR PEU<br />

ENCOURAGEANTE SELON 119<br />

DÉCIDEURS ÉCONOMIQUES<br />

La fondation IDEA a publié son Avis annuel<br />

2024. Au sein de celui-ci est présenté<br />

le « Consensus économique » qui<br />

consiste en une consultation des décideurs<br />

économiques et politiques. Les<br />

119 répondants ont présenté un point de<br />

vue plutôt pessimiste autant au niveau<br />

international que national. Ils ont jugé<br />

peu probable la possibilité d’un apaisement<br />

des tensions géopolitiques et ont<br />

même annoncé une possible récession<br />

de la zone euro et une inflation qui continuera<br />

de progresser. Côté luxembourgeois,<br />

les panélistes doutent de l’efficacité<br />

du paquet logement pour sauver le<br />

secteur de la construction, estiment peu<br />

plausible une hausse de la productivité<br />

et s’accordent sur une dégradation du<br />

solde budgétaire public.<br />

Source : IDEA


JAN. FÉV. MARS AVRIL MAI JUIN JUILL. AOÛT SEPT. OCT. NOV. DÉC.<br />

LEADER<br />

EN GESTION DE<br />

PROJETS<br />

DOMAINES D’ACTIVITÉ<br />

Project Management<br />

- Coordination/Pilotage<br />

- Planification<br />

- Gestion financière<br />

Assistance à Maîtrise d’Ouvrage<br />

Coordination sécurité-santé<br />

Travailleur désigné<br />

Archives Nationales<br />

Esch/Belval<br />

Architecte : Paul Bretz Architectes - Image de synthèse : Bureau VIZE<br />

Bâtiment Jean Monnet 2<br />

Luxembourg<br />

Image de synthèse : KSP Jürgen Engel Architekten<br />

Bâtiment Rocade - Extension<br />

Luxembourg<br />

Image de synthèse : BFF Architectes<br />

Bâtiment CROMOS<br />

Luxembourg<br />

Image de synthèse : architecture & urbanisme 21 - yvore schiltz & associés<br />

NONNEWISEN - Wunnen am Park<br />

Esch-sur-Alzette<br />

Architectes et images de synthèse : Moreno Architecture & Associés - M3 Architectes - TEAM31 - Weisgerberarchitecte<br />

16, Rue Robert Stümper - L-2557 Luxembourg +352 40 49 90 1 hbh.lu certifiée ISO 9001


38<br />

| FORMATION<br />

SKILLSCENTER :<br />

SE FORMER AUJOURD’HUI<br />

POUR RÉUSSIR DEMAIN<br />

Steve Barzacca


39<br />

Parmi les professionnels impactés<br />

par l’évolution technique,<br />

technologique et règlementaire,<br />

les ingénieurs figurent<br />

sans doute au premier rang. La<br />

formation continue est donc<br />

nécessaire pour garder ses compétences<br />

à jour dans ce secteur<br />

d’activité. C’est justement ce<br />

que propose le Skillscenter créé<br />

par LSC Engineering Group dans<br />

une perspective d’ouverture à<br />

tous les acteurs publics et privés.<br />

Rencontre avec son directeur,<br />

Steve Barzacca.<br />

Pouvez-vous nous présenter votre<br />

centre de formation en quelques<br />

mots ?<br />

Le Skillscenter a été créé en janvier 2023<br />

avec l’objectif suivant : être un centre<br />

de formation créé par des ingénieurs et<br />

architectes pour des ingénieurs et architectes.<br />

Cependant, nos formations sont<br />

ouvertes à d’autres publics également.<br />

Aujourd’hui, nous proposons plus de 50<br />

formations dans 8 domaines d’activité<br />

précis en lien avec l’ingénierie ou la gestion<br />

de projets ainsi que dans le domaine<br />

de la sécurité. À celles-ci s’ajoutent les<br />

formations sur mesure.<br />

digitalisation, l’intelligence artificielle,<br />

l’automatisation généralisée… Il est donc<br />

primordial de rester connecté et d’actualiser<br />

son savoir-faire. Je dirais même que<br />

cela fait partie de notre métier.<br />

Quelles sont les formations proposées<br />

? À qui s’adressent-elles<br />

particulièrement ?<br />

Comme mentionné en introduction, les<br />

ingénieurs et les architectes sont nos<br />

cibles principales. Cependant, nos formations<br />

sont ouvertes à tous, qu’il s’agisse<br />

de professionnels du secteur privé ou de<br />

la fonction publique. Je pense notamment<br />

aux promoteurs, voire à certains profils<br />

étrangers au domaine de la construction.<br />

Les formations nécessitant des prérequis<br />

théoriques ou techniques sont clairement<br />

identifiées dans notre offre.<br />

Nous nous efforçons<br />

d’adapter au maximum le<br />

contenu des formations aux<br />

besoins individuels de nos<br />

participants et à leurs<br />

demandes spécifiques<br />

professionnel reconnu et agréé. Un autre<br />

avantage est que la plupart de nos formations<br />

sont proposées en deux langues :<br />

français ou allemand.<br />

En quoi la formation dispensée par<br />

le Skillscenter contribue-t-elle à<br />

l’adaptabilité des professionnels dans<br />

un secteur d’activité en évolution<br />

constante ?<br />

Toutes nos formations sont dispensées<br />

par des experts en activité. Ils connaissent<br />

donc bien les enjeux et les besoins sur le<br />

terrain ainsi que la nécessité de s’adapter<br />

à l’évolution technologique et règlementaire.<br />

C’est la garantie que nos formateurs,<br />

et donc les connaissances transmises,<br />

soient toujours « up to date ».<br />

Nous nous efforçons d’adapter au maximum<br />

le contenu des formations aux<br />

besoins individuels de nos participants et<br />

à leurs demandes spécifiques. L’idée est<br />

de fournir un corpus de connaissances<br />

sur mesure qui répond aux attentes de<br />

nos clients dans un domaine précis.<br />

Qu’en est-il de l’approche pédagogique<br />

retenue pour assurer une transmission<br />

efficace des connaissances et<br />

des compétences ?<br />

Nos sessions peuvent accueillir jusqu’à<br />

quinze personnes dans nos locaux.<br />

Grâce à une infrastructure modulaire et<br />

flexible, nous favorisons tout autant le<br />

travail de groupe qu’individuel. Des sessions<br />

en intra-entreprise sont également<br />

possibles.<br />

Comment cette initiative est-elle née ?<br />

Avec quelles ambitions ?<br />

L’origine de cette idée remonte à mes<br />

premières années chez LSC Engineering<br />

Group. Impliqué dans le domaine de<br />

la sécurité et du suivi de travaux, j’ai<br />

constaté qu’il y avait peu de formations<br />

dans les domaines cités et qu’il fallait<br />

répondre à ce besoin. Dans un monde qui<br />

évolue très vite, il est impératif de mettre<br />

à jour ses compétences pour s’adapter<br />

aux nouvelles technologies, mais aussi<br />

aux dernières législations en vigueur.<br />

Les changements ne vont pas s’arrêter<br />

à ce que nous connaissons déjà : la<br />

Quels sont les avantages spécifiques<br />

pour les participants du secteur privé<br />

ou de la fonction publique par rapport<br />

à d’autres offres de formation ?<br />

C’est une proposition de formation professionnelle<br />

continue différente, alternative<br />

qui est reconnue par l’État. Les<br />

fonctionnaires qui ont l’obligation de<br />

se former tout au long de leur carrière<br />

peuvent faire reconnaître leurs acquis<br />

dans notre centre de formation.<br />

Nous nous distinguons surtout par notre<br />

focus théorique dans le domaine des<br />

études de la conception. Nos participants<br />

sont entourés d’experts en la matière qui<br />

peuvent les accompagner et améliorer<br />

leurs compétences.<br />

Évidemment, les mesures existantes<br />

de cofinancement à la formation sont<br />

applicables au sein du Skillscenter<br />

puisqu’il s’agit d’un centre de formation<br />

Il est important de noter que nous évitons<br />

le plus possible la méthode dite du<br />

cours magistral, où le formateur expose<br />

son savoir devant une audience passive.<br />

Nous veillons à ce que les participants<br />

interagissent avec le formateur et entre<br />

eux afin de mieux comprendre et assimiler<br />

les connaissances. C’est également<br />

positif en matière d’attention pour les<br />

participants. L’étude de cas pratiques est<br />

très importante afin d’ancrer ce savoir<br />

dans une réalité et non de rester au stade<br />

purement théorique.<br />

Avez-vous des exemples concrets de<br />

cas où vos formations ont permis aux<br />

participants de relever des défis spécifiques<br />

rencontrés dans leur travail<br />

quotidien ?<br />

Il est difficile de vous donner un exemple<br />

précis sans devoir détailler tout le<br />

contexte professionnel qui accompagne<br />

la solution soumise par nos formateurs.


40<br />

En revanche, je peux vous affirmer que<br />

chacun de nos formateurs est à disposition<br />

des participants pour les accompagner<br />

dans les sujets précis qui les<br />

occupent. Ensemble, ils élaborent une<br />

solution que tout participant pourra intégrer<br />

dans son projet.<br />

pas accomplir. Même dans des métiers<br />

comme ceux de l’ingénierie ou de l’architecture,<br />

où la technologie et les machines<br />

ont une grande importance, l’Homme<br />

reste irremplaçable, notamment dans la<br />

création et le contrôle des opérations.<br />

LE CHIFFRE<br />

Plus de<br />

50<br />

formations proposées<br />

Quelles sont les perspectives d’élargissement<br />

de l’offre du Skillscenter afin<br />

de mieux répondre aux besoins et aux<br />

attentes de vos clients ?<br />

Nous travaillons en continu sur de nouvelles<br />

formations, dans différents secteurs,<br />

en fonction de l’évolution des<br />

outils et des réglementations. L’idée est<br />

de mettre en place des propositions de<br />

formation qui répondent précisément à<br />

ces enjeux.<br />

Avec la révolution numérique (IA,<br />

digitalisation…), le monde du travail<br />

et de la formation est en plein bouleversement.<br />

Pourquoi est-il urgent de<br />

se former dès aujourd’hui ?<br />

Il subsistera toujours beaucoup de tâches<br />

que l’intelligence artificielle ne saura<br />

Dans un monde qui évolue<br />

très vite, il est impératif de<br />

mettre à jour ses compétences<br />

pour s’adapter aux nouvelles<br />

technologies, mais aussi aux<br />

dernières législations<br />

en vigueur<br />

Ces nouvelles technologies sont déjà là et<br />

le seront encore plus demain. Par conséquent,<br />

il conviendra de savoir travailler<br />

avec ces outils pour en tirer le meilleur<br />

parti. La capacité à maîtriser ces technologies<br />

et à les utiliser judicieusement<br />

constituera un atout majeur pour tout<br />

acteur économique. Il est donc impératif<br />

de s’y former rapidement afin d’éviter<br />

d’être dépassé et incapable de proposer<br />

des solutions pertinentes.<br />

Skillscenter<br />

4, rue Albert Simon<br />

L-5315 Contern<br />

www.skillscenter.lu


L-9415 Vianden<br />

LUXEMBOURG<br />

info@3s-tech.lu +352 83 42 43 www.3s-tech.lu<br />

L-9415 Vianden<br />

LUXEMBOURG<br />

info@osch.lu<br />

+352 83 41 41-1<br />

www.osch.lu


42<br />

| FORMATION<br />

2024, TROIS NOUVELLES<br />

FORMATIONS POUR L’OFFRE<br />

DE FORMATIONS UNIVERSITAIRES<br />

ET SPECIALISÉES CONTINUES<br />

DE LA CSL/LLLC<br />

Créée en 1924, la Chambre des salariés (CSL) vient de fêter ses<br />

100 ans ; une véritable reconnaissance de l’utilité publique de cet<br />

acteur luxembourgeois majeur dans l’accompagnement et la défense<br />

du salariat, dont la formation est un levier incontournable.<br />

Myléna Runge, conseillère de direction au Luxembourg Lifelong<br />

Learning Centre (LLLC), le centre de formation continue de la CSL,<br />

nous présente les nouvelles formations universitaires et spécialisées<br />

2024.<br />

« À la Chambre des salariés, nous sommes<br />

convaincus du rôle déterminant de la<br />

formation continue. Nous vivons à une<br />

époque où tout change vite, où les carrières<br />

se font et se défont, où les besoins<br />

évoluent. Pouvoir offrir aux salariés l’opportunité<br />

de saisir la balle au bond, d’aller<br />

vers une carrière qui a davantage de sens<br />

ou d’approfondir et consolider leur socle<br />

de connaissances afin de gravir les échelons<br />

: depuis plus de 50 ans, la Chambre<br />

des salariés œuvre pour que ces chances<br />

deviennent une réalité par le biais de son<br />

centre de formation continue, le LLLC »,<br />

affirme Myléna Runge.<br />

Le LLLC travaille ainsi activement à<br />

développer et adapter son répertoire<br />

de formations. En ligne de mire : l’idée<br />

de répondre aux attentes des salariés,<br />

mais également de faire face aux nouvelles<br />

exigences imposées par le monde<br />

d’aujourd’hui. En 2024, trois nouvelles<br />

formations rejoindront le catalogue des<br />

formations universitaires et spécialisées<br />

continues du LLLC.<br />

Un bachelor universitaire de technologie<br />

dédié aux métiers de la transition<br />

et de l’efficacité énergétiques<br />

Le bachelor universitaire de technologie<br />

– métiers de la transition et de l’efficacité<br />

énergétiques (B.U.T. MT2E) vise à former<br />

des experts thermiciens-énergéticiens,<br />

futurs cadres intermédiaires, pour les secteurs<br />

du bâtiment et de l’industrie. La formation<br />

promeut l’efficacité et la sobriété<br />

énergétiques ainsi que la valorisation<br />

des énergies renouvelables et fatales. Le<br />

diplômé du B.U.T. MT2E intervient dans<br />

les activités relatives à la production, la<br />

distribution et la gestion de l’énergie dans<br />

le bâtiment et l’industrie.<br />

« Ce bachelor, proposé avec l’un de<br />

nos partenaires historiques, l’Institut<br />

Universitaire de Technologie Henri<br />

Poincaré de Longwy, est un de nos grands<br />

lancements pour la rentrée académique<br />

2024. Il a été pensé pour aider les professionnels<br />

du secteur à répondre aux<br />

nouveaux enjeux environnementaux. Il<br />

intègre l’offre de formations universitaires<br />

continues dans un mode encore<br />

inédit, puisqu’il conjugue cours théoriques<br />

(dans nos locaux à Bonnevoie) et<br />

pratiques dans les ateliers de l’IUT Henri<br />

Poincaré. Ce cursus se caractérise donc<br />

par une approche concrète et pragmatique.<br />

Les cours seront dispensés sur deux<br />

années académiques, en combinant des<br />

cours théoriques en soirée et des ateliers<br />

pratiques les samedis en journée. Notre<br />

intérêt est que les apprenants demeurent<br />

motivés dans la durée. La formation<br />

continue est un véritable challenge : il est<br />

important que les apprenants réussissent<br />

à conserver un équilibre avec leur vie<br />

professionnelle et familiale, et nous nous<br />

tenons à leurs côtés tout au long du parcours<br />

», indique Myléna Runge.<br />

C’est un véritable challenge, mais également<br />

un beau défi, avec, à la clé, un<br />

diplôme de bachelor attestant des connaissances<br />

et compétences acquises en cas de<br />

réussite. Les diplômes délivrés aux lauréats<br />

en formation universitaire continue à<br />

Luxembourg sont identiques à ceux obtenus<br />

auprès des universités ou instituts<br />

d’enseignement supérieur respectifs.


43<br />

Comme pour la plupart des formations<br />

universitaires proposées par le LLLC,<br />

la promotion comptera une quinzaine<br />

d’apprenants afin de favoriser la dynamique<br />

de groupe et les échanges.<br />

Un master 2 informatique – parcours<br />

« Data sciences, infrastructure cloud<br />

et sécurité »<br />

Le master 2 informatique – parcours<br />

« Data sciences, infrastructure cloud et<br />

sécurité » vise à former des spécialistes<br />

du cloud computing et de la gestion des<br />

données massives dans un environnement<br />

sécurisé. Dans le contexte technologique<br />

évolutif actuel, l’objectif de la<br />

formation est de délivrer des connaissances<br />

et des compétences approfondies<br />

dans la conception, le développement<br />

et le déploiement de systèmes d’intelligence<br />

artificielle (IA) et d’infrastructures<br />

cloud.<br />

Nous sommes convaincus<br />

du rôle déterminant de la<br />

formation continue<br />

« Cette nouvelle formation – pour<br />

laquelle les demandes de dossier de<br />

candidature peuvent déjà être effectuées<br />

et dont les cours commencent<br />

en octobre 2024 – est le fruit d’un tout<br />

nouveau partenariat avec l’Université<br />

de Technologie de Belfort-Montbéliard<br />

(UTMB).<br />

Il y a en effet un vrai besoin de spécialistes<br />

dans l’IT, ici au Luxembourg, afin<br />

de répondre notamment aux urgences de<br />

la transition numérique. Le nombre de<br />

postes vacants dans le domaine de l’IT a<br />

en effet été multiplié par 2,8 entre 2015<br />

et 2022, comme le précise la dernière<br />

étude sectorielle publiée par l’ADEM<br />

fin février 2024 ; l’IT est un secteur qui<br />

peine vraiment à recruter.<br />

Cette formation universitaire, organisée<br />

en horaire aménagé sur douze mois est proposée<br />

dans un mix distanciel-présentiel,<br />

dans nos locaux à Bonnevoie (selon un<br />

ratio 25% / 75%), toujours dans le souci<br />

Myléna Runge


44<br />

d’en faciliter l’accès aux salariés qui<br />

souhaitent concrétiser leur projet de<br />

formation », détaille Myléna Runge.<br />

Une nouvelle formation vient également<br />

compléter l’offre de formation<br />

spécialisée du LLLC en 2024 : le travail<br />

social et éducatif au Luxembourg –<br />

cadre et champs de pratiques<br />

Cette formation spécialisée a été pensée<br />

pour permettre à tout professionnel<br />

du domaine d’obtenir une vue concise<br />

et globale sur le cadre et les champs<br />

de pratiques actuels, et aux titulaires<br />

d’un diplôme d’un État autre que le<br />

Luxembourg de se préparer à l’épreuve<br />

d’aptitude Assistant Social organisée<br />

par le ministère de la Recherche et de<br />

l’Enseignement supérieur. Elle vise<br />

ainsi à transmettre aux participants les<br />

connaissances théoriques qui leur permettront<br />

d’optimiser leur pratique professionnelle<br />

quotidienne.<br />

Le LLLC met un point<br />

d’honneur à actualiser<br />

régulièrement les formations<br />

universitaires afin qu’elles<br />

demeurent adaptées au<br />

monde d’aujourd’hui<br />

experts dans des domaines d’intervention<br />

très variés allant de l’enfance à la<br />

jeunesse en passant par la famille, la<br />

discrimination, l’égalité des chances,<br />

la santé, l’emploi et la formation des<br />

adultes, reflétant ainsi la réalité du travail<br />

social et éducatif au Luxembourg.<br />

Les cours sont dispensés en allemand et<br />

en français », explique Myléna Runge.<br />

Des formations toujours<br />

actuelles<br />

Les formations universitaires continues<br />

occupent une place importante au sein<br />

du catalogue du LLLC. Depuis la mise en<br />

place de la toute première, le DESS en<br />

management d’entreprise, entretemps<br />

renommé en Master Management et<br />

Administration des Entreprises, organisé<br />

en partenariat avec l'IAE NANCY en<br />

1996, le centre de formation continue<br />

de la CSL met un point d’honneur à<br />

actualiser régulièrement son offre, afin<br />

que les formations proposées demeurent<br />

adaptées au monde d’aujourd’hui.<br />

« Notre objectif est de proposer des formations<br />

toujours pertinentes », affirme<br />

Myléna Runge.<br />

Un accompagnement<br />

personnalisé<br />

Parce qu’elle est consciente des impératifs<br />

et difficultés que peuvent<br />

rencontrer les salariés, la CSL, à travers<br />

le LLLC, a mis en place un dispositif<br />

d’accompagnement logistique<br />

et administratif dédié afin d’épauler<br />

les apprenants à chacune des étapes<br />

de leur projet « formation », quel que<br />

soit le type de formation choisi et<br />

suivi par l’apprenant.<br />

« La plupart de nos formations nécessitent<br />

des investissements à<br />

moyen et long terme des apprenants,<br />

et ce n’est pas toujours évident de<br />

rester motivé et performant tout au<br />

long du parcours, entre vie personnelle<br />

et vie professionnelle.<br />

Nous voulons éviter les « décrochages<br />

», qui rendraient vains ces<br />

investissements personnels engagés<br />

: tout au long de leur formation,<br />

les salariés peuvent compter sur<br />

un accompagnement par l’équipe<br />

du LLLC, avec un contact direct et<br />

continu. In fine, la formation suivie<br />

doit leur permettre le développement<br />

recherché, qui peut être tant<br />

personnel que professionnel, et de<br />

se constituer un réseau, notamment<br />

grâce à l’expérience partagée avec<br />

les autres apprenants de la promotion<br />

», conclut Myléna Runge.<br />

« Cette formation de six semaines (effective<br />

à partir de mai 2024) fait désormais<br />

partie de notre offre de formations<br />

spécialisées, formations de courte et<br />

moyenne durée, qui permettent d’approfondir<br />

différentes spécialités professionnelles.<br />

Elle est née du constat que de<br />

nombreux métiers touchant à l’humain<br />

sont régis par des réglementations très<br />

complexes et qui, souvent, diffèrent<br />

d’un pays à l’autre. C’est un véritable<br />

défi dans un pays frontalier comme le<br />

Luxembourg.<br />

Cette formation, qui est à considérer<br />

comme complément dans le cadre<br />

d’un projet « formation » global, offre<br />

des enseignements élaborés avec des<br />

Luxembourg Lifelong Learning<br />

Centre, LLLC<br />

2-4, rue Pierre Hentges<br />

L-1726 Luxembourg<br />

www.csl.lu/lllc


Nos formations,<br />

votre atout.<br />

45<br />

À LA RECHERCHE<br />

D’UNE FORMATION ?<br />

Découvrez l’offre complète sur LLLC.lu<br />

Cours du soir<br />

Séminaires<br />

Formations universitaires<br />

Formations spécialisées<br />

Formations pour seniors<br />

Certifications<br />

Les différentes formules :<br />

© Tom Fielitz Photography<br />

en présentiel<br />

en blended learning<br />

à distance<br />

en e-learning


46<br />

| FORMATION<br />

UN NOUVEAU MONDE<br />

EN FORMATION<br />

Muriel Morbé<br />

Que l’on se place du point de<br />

vue technologique, avec la digitalisation<br />

et l’arrivée massive<br />

de l’IA, ou socio-économique<br />

après la pandémie et la crise<br />

climatique, le monde du travail<br />

aborde une nouvelle ère.<br />

Un monde professionnel aux<br />

usages inédits auquel il convient<br />

de se former rapidement afin<br />

de pouvoir s’y adapter. Pour<br />

évoquer ces sujets, nous avons<br />

rencontré Muriel Morbé, CEO de<br />

la House of Training.<br />

Pouvez-vous nous présenter la House<br />

of Training, son activité, ses missions ?<br />

La House of Training a été fondée<br />

en 2015, il y a bientôt dix ans, par la<br />

Chambre de Commerce et l’ABBL. C’est<br />

une fondation à vocation non commerciale,<br />

rassemblant près de 50 personnes,<br />

dont la mission principale est de proposer,<br />

développer et organiser une offre<br />

de formation continue de grande qualité,<br />

adaptée aux besoins du marché du<br />

travail luxembourgeois. Notre activité<br />

s’étend au travers de 1.400 formations<br />

dans 21 domaines d’activité différents<br />

(industrie, horesca, finance…). En 2023,<br />

la House of Training a enregistré plus<br />

de 32.000 inscriptions et formé plus de<br />

3.000 entreprises.<br />

Pour y parvenir, nous collaborons étroitement<br />

avec un réseau de 65 partenaires<br />

(fédérations ou associations professionnelles)<br />

qui représentent les intérêts de<br />

ces secteurs. Cela permet d’optimiser<br />

l’impact de notre offre en faveur du<br />

développement des compétences et de<br />

la compétitivité des entreprises, tout<br />

en restant au plus proche des réalités<br />

du terrain. Nos formateurs sont d’ailleurs<br />

très souvent des experts en activité,<br />

issus des entreprises elles-mêmes<br />

comme des fédérations que j’évoquais.<br />

En 2035, 30% des recrutements<br />

concerneront des métiers<br />

nouveaux. Le monde du travail<br />

entre dans une nouvelle ère<br />

à laquelle il faut se préparer<br />

À quel point le monde du travail, et<br />

donc de la formation, va-t-il encore se<br />

transformer ?<br />

Les chiffres de la dernière étude CEDEFOP<br />

sont éloquents à ce sujet : en 2035,<br />

30% des recrutements concerneront des


47<br />

métiers nouveaux, soit 81.000 postes sur<br />

les 265.800 prévus. 2035, c’est « demain »,<br />

il est donc urgent de se préparer à ce<br />

changement de paradigme.<br />

Un des plus grands défis à relever pour les entreprises est le<br />

manque de main-d’œuvre qualifiée ou la pénurie de talents<br />

plus globalement ; un phénomène qui touche tous les secteurs<br />

et tous les niveaux de qualification<br />

D’un point de vue plus global, nous pouvons<br />

affirmer que la révolution numérique<br />

et environnementale a changé le<br />

monde et ne va pas s’arrêter à ce que nous<br />

connaissons déjà. La crise de l’énergie et<br />

la pandémie ont elles aussi profondément<br />

transformé l’approche et l’organisation<br />

du travail. Nous le constatons dans les<br />

échanges que nous avons avec les participants<br />

à nos formations. La manière de<br />

se former change, les besoins changent,<br />

les profils changent : un salarié de la Gen<br />

Z n’a pas les mêmes attentes qu’un actif<br />

de 45 ans. Nous avons su très vite nous<br />

adapter à ces nouveaux modèles, tout en<br />

gardant à l’esprit que tout ne devait pas<br />

être remanié pour autant. Le télétravail<br />

et le digital ne remplacent pas le présentiel<br />

et la valeur humaine au quotidien.<br />

Ce sont deux approches complémentaires<br />

mais l’une ne remplace pas l’autre.<br />

LE CHIFFRE<br />

+ de 32.000<br />

inscriptions en 2023<br />

Le pays est-il prêt ? Quels défis se<br />

posent pour les entreprises comme<br />

pour vous ?<br />

Un des plus grands défis à relever pour<br />

les entreprises est le manque de maind’œuvre<br />

qualifiée ou la pénurie de<br />

talents plus globalement ; un phénomène<br />

qui touche tous les secteurs d’activité<br />

et tous les niveaux de qualification<br />

sans exception. L’attraction ainsi que la<br />

rétention des talents est donc au cœur<br />

des enjeux.<br />

En ce qui nous concerne plus particulièrement,<br />

il s’agit d’offrir des formations<br />

adaptées d’une part, mais aussi<br />

de les rendre visibles et facilement<br />

accessibles pour les entreprises et leurs<br />

actifs d’autre part. En effet, une étude<br />

OCDE indique que 27% des entreprises<br />

considèrent l’offre de formation inadaptée<br />

à leurs besoins. D’ailleurs, dans<br />

un baromètre de l’économie réalisé par<br />

la Chambre de Commerce il y a peu, on<br />

relevait que 40% des sociétés luxembourgeoises<br />

n’avaient pas recours à la<br />

formation professionnelle continue. Ce<br />

sont évidemment des chiffres qui me<br />

font bondir et que nous prenons très au<br />

sérieux. Nous devons faire en sorte que<br />

nos services soient facilement lisibles,<br />

accessibles et efficaces.<br />

Justement, comment la House of<br />

Training a-t-elle réagi ?<br />

Nous avons vocation à aller au-delà<br />

d’une simple réponse aux besoins des<br />

acteurs du monde du travail. La mission<br />

de la House of Training est aussi de<br />

les sensibiliser aux mutations de notre<br />

économie, de les accompagner et de les<br />

aider à relever les défis du futur. C’est<br />

une mission d’intérêt général urgente<br />

à poursuivre au regard des enjeux dont<br />

nous venons de parler.<br />

Nous sommes d’ailleurs impliqués, avec<br />

la Chambre de Commerce, dans des<br />

groupes de travail qui tentent d’élaborer<br />

des solutions pratiques, mais aussi du<br />

point de vue législatif. Ces groupes sont<br />

en ce sens des bassins de recherche qui<br />

permettent d’anticiper les besoins émergeants<br />

en matière de formation et les<br />

nouveaux profils de compétences.<br />

Nous sommes à l’écoute des entreprises,<br />

mais aussi des différents ministères ou<br />

de partenaires comme l’ADEM pour faire<br />

avancer la législation dans le bon sens.<br />

Je pense à des sujets comme le cofinancement,<br />

la formation des indépendants<br />

ou bien la mise en place d’un système de<br />

tiers-payant.<br />

Nous organisons des commissions consultatives<br />

qui réunissent les entreprises et<br />

partenaires d’un secteur pour analyser<br />

les freins, identifier les enjeux et élaborer<br />

des solutions concrètes. Ces concertations<br />

sont très instructives et constructives,<br />

car elles amènent à un échange assez<br />

ouvert entre les participants.<br />

Quelles recommandations feriez-vous<br />

à un jeune entrant dans le monde du<br />

travail d’une part, et à un chef d’entreprise<br />

d’autre part ?<br />

Il est clair que mon message ne serait<br />

pas tout à fait le même pour l’un ou pour<br />

l’autre en ce qui concerne l’objet de la<br />

formation, ce sur quoi il s’agit de monter<br />

en compétences. En revanche, là où<br />

je pourrais m’exprimer de manière plus<br />

univoque, ce serait sur le caractère impératif<br />

de poursuivre sa formation professionnelle<br />

tout au long de sa carrière, quel<br />

que soit son âge ou ses responsabilités. Le<br />

monde du travail est perpétuellement en<br />

mouvement et il faut pouvoir « surfer » sur<br />

les vagues successives qui l’agitent, que<br />

l’on soit salarié ou chef d’entreprise.<br />

Demain, pourra-t-on compter sur l’IA<br />

pour se former ou bien l’humain est-il<br />

un facteur indépassable ?<br />

L’IA est un outil qui, par définition, peut<br />

être très intéressant s’il est utilisé à bon<br />

escient. Son intégration risque de bousculer<br />

les méthodes établies, mais elle<br />

sera judicieuse à n’en point douter. En<br />

revanche, elle ne le sera qu’en complément<br />

d’une approche humaine qui est, à<br />

mon sens, irremplaçable dans un processus<br />

de formation professionnelle.<br />

LE CHIFFRE<br />

1.400<br />

formations<br />

House of Training<br />

7, rue Alcide de Gasperi - BP 490<br />

L-2014 Luxembourg<br />

www.houseoftraining.lu


48<br />

| FORMATION<br />

COMPASS GROUP :<br />

LA FORMATION<br />

EN TRANSFORMATION<br />

Si la pandémie de Covid-19 a accéléré les transformations à l’œuvre<br />

dans le monde du travail, certains secteurs d’activité comme celui<br />

de la restauration collective ont été encore plus impactés. Entre<br />

nouvelles attentes des collaborateurs, enjeux d’attractivité et de<br />

rétention du personnel et digitalisation des outils, un « change<br />

management » s’est opéré au sein de Compass Group Luxembourg.<br />

Rencontre avec Mélanie Bardin, sa directrice des ressources<br />

humaines.<br />

Pouvez-vous nous présenter Compass<br />

Group Luxembourg, son activité, ses<br />

clients ?<br />

Nous sommes la filiale luxembourgeoise<br />

du groupe éponyme, le leader mondial de<br />

la restauration collective. Compass Group<br />

Luxembourg a été fondé en 1982 et rassemble<br />

à ce jour 2.100 collaborateurs de<br />

plus de 70 nationalités différentes. Notre<br />

spécificité au Grand-Duché est d’avoir<br />

développé des services spécifiques associés<br />

à notre secteur d’activité : la distribution<br />

automatique, le nettoyage ou<br />

la collecte de déchets, entre autres. Ces<br />

prestations ont également été déployées<br />

dans le secteur de la santé, pour la gestion<br />

d’une maison de soins par exemple.<br />

Nos clients sont issus de sphères professionnelles<br />

très diverses (finance,<br />

Mélanie Bardin


49<br />

industrie, institutions…) et sont répartis<br />

sur l’ensemble du pays. Cela représente<br />

plus de 60 restaurants, 600 sites de nettoyage<br />

et 350 patients qui bénéficient de<br />

nos services au quotidien.<br />

Comment percevez-vous les évolutions<br />

du secteur RH ces dix dernières<br />

années ?<br />

Comme bon nombre d’entreprises, nous<br />

avons dû faire évoluer notre approche<br />

stratégique RH. Si les dimensions administrative,<br />

payroll, et bien sûr satisfaction<br />

des collaborateurs étaient déjà très<br />

présentes, nous avons encore renforcé<br />

l’aspect « people ». Nous analysons et<br />

cherchons à améliorer sans cesse l’expérience<br />

de nos collaborateurs, pour ceux<br />

déjà actifs au sein du groupe comme pour<br />

ceux entrant ou sortant de la société.<br />

Donner du sens à nos missions, renforcer<br />

le bien-être et la culture d’entreprise,<br />

voici notamment ce qui s’est adjoint à<br />

nos activités historiques.<br />

Le bond technologique de ces quinze<br />

dernières années, la digitalisation ou les<br />

data, par exemple, ont eux aussi considérablement<br />

modifié notre quotidien<br />

professionnel. Les outils RH ont changé<br />

et nous avons opéré une transformation<br />

majeure de nos processus. L’humain reste<br />

cependant un élément indépassable dans<br />

notre profession qui porte bien son nom.<br />

Enfin, la pandémie de Covid-19 et l’émergence<br />

du télétravail ont eu un impact sur<br />

nos métiers. Bien que l’activité de nos<br />

collaborateurs s’effectue irrémédiablement<br />

sur le terrain, nos clients recourent<br />

beaucoup à ce nouveau mode de travail et<br />

notre activité s’en est évidemment trouvée<br />

modifiée. Par ricochet, nous avons dû<br />

intégrer ces changements à notre gestion<br />

des ressources humaines.<br />

Comment le groupe Compass aborde-t-il<br />

la thématique de la formation ?<br />

des réseaux sociaux comme les likes,<br />

les badges… C’est donc très interactif,<br />

dynamisant et engageant. Les deux dispositifs<br />

sont complémentaires, puisque les<br />

formateurs internes interviennent sur la<br />

plateforme, pour combiner les différents<br />

canaux de formation possibles.<br />

Permettre à nos<br />

collaborateurs de développer<br />

leurs compétences à leur poste<br />

tout en envisageant une<br />

progression et une évolution<br />

Enfin, nous avons mis en place un réseau<br />

social interne, MyCompass, qui permet à<br />

nos collaborateurs d’accéder à de nombreuses<br />

informations liées à la vie de l’entreprise,<br />

leur planning, leurs demandes<br />

de congé ou leurs fiches de paie, par<br />

exemple, ainsi qu’à un lien direct vers la<br />

plateforme de formation. C’est une belle<br />

réussite puisque ce réseau affiche un taux<br />

d’activation de 97%.<br />

L’enjeu pour nous est de continuer à faire<br />

monter en compétences nos équipes sur<br />

le terrain. Par conséquent, nous avons<br />

investi dans la formation et les opportunités<br />

de mobilité interne. Cela permet<br />

à nos collaborateurs de développer leurs<br />

compétences à leur poste tout en envisageant<br />

une progression et une évolution.<br />

Je suis moi-même entrée chez Compass<br />

avec un contrat d’alternance au département<br />

RH, j’ai ensuite travaillé sur l’un de<br />

nos sites de restauration en tant qu’Unit<br />

Manager avant de prendre le poste de<br />

directrice RH que j’occupe actuellement.<br />

Si j’en reviens au sujet de la formation,<br />

celle-ci est nécessaire pour accompagner<br />

ces évolutions de carrière. Nous sommes<br />

passés d’un modèle principalement en<br />

présentiel, via des sessions de formation<br />

en interne, à une plateforme d’apprentissage<br />

en ligne. Nous disposons en effet de<br />

nombreux talents qui peuvent endosser<br />

la fonction de formateur. De plus, cette<br />

plateforme permet de se former différemment,<br />

partout et à n’importe quel<br />

moment. C’est clairement la force du<br />

digital que nous exploitons pleinement.<br />

On y retrouve d’ailleurs certains codes<br />

L’attractivité et la rétention des talents<br />

sont également des enjeux cruciaux,<br />

comment Compass se positionne-t-il<br />

face à ces défis ?<br />

Ce sont nos valeurs qui font la différence.<br />

C’est d’abord le respect de toutes<br />

et de tous au travail. Il est de notre responsabilité<br />

d’employeur de garantir la<br />

diversité et l’inclusion et de s’engager<br />

dans des actions sociales. C’est ensuite la<br />

notion d’équipe, de collectif, qui mène à<br />

la réussite tout en partageant le mérite.<br />

C’est également l’importance accordée<br />

au développement personnel, à celui de<br />

la carrière de chacun de nos collaborateurs.<br />

En effet, nous sommes une grande<br />

entreprise et, à ce titre, nous incarnons<br />

un cadre professionnel stable et solide<br />

dans lequel on peut s’épanouir pleinement.<br />

Enfin, c’est notre volonté d’investir<br />

durablement dans les jeunes générations.<br />

Quand nous recrutons une personne,<br />

nous lui expliquons réellement comment<br />

s’incarnent ces valeurs au quotidien et je<br />

crois qu’en matière d’attractivité comme<br />

de rétention des talents, cela marque les<br />

esprits et montre son efficacité.


50<br />

À quel point l’arrivée de la Gen Z sur<br />

le marché du travail redistribue-t-elle<br />

les cartes ?<br />

C’est un changement significatif dans<br />

l’attente des candidats, mais aussi dans<br />

la dynamique de nos collaborateurs déjà<br />

en poste. Concrètement, cela se reflète<br />

dans certaines demandes liées à l’environnement<br />

de travail. À cet égard, nous<br />

avons emménagé il y a peu dans des open<br />

spaces modernes et équipés des meilleures<br />

technologies. Ce dernier élément<br />

permet de répondre à un besoin de communiquer,<br />

à une volonté de flexibilité et<br />

à un sentiment d’appartenance exprimés<br />

par ces nouvelles générations. Celles-ci<br />

ont également besoin de comprendre<br />

comment Compass se positionne face à<br />

des problématiques de développement<br />

sociétal et environnemental, ainsi que<br />

sur des thématiques comme celle de la<br />

formation. C’est pour tout cela que nous<br />

avons mis en place les politiques dont je<br />

vous parlais plus tôt.<br />

À vrai dire, nous comptons déjà dans nos<br />

rangs du personnel de la génération suivante<br />

qui, elle, a d’autres attentes encore.<br />

C’est donc un élément de veille permanent<br />

pour nous, sur lequel nous restons<br />

actifs afin que toutes ces générations<br />

cohabitent sereinement en nos murs au<br />

quotidien.<br />

Demain, à quoi peut-on s’attendre en<br />

termes « d’onboarding » ou de politique<br />

RH plus globalement ?<br />

Le digital permet de renouveler les processus<br />

« d’onboarding » et d’en faire une<br />

étape importante dans le parcours de nos<br />

collaborateurs. Nous avons à cet égard<br />

mis en place un système qui permet à<br />

une nouvelle recrue de disposer de tous<br />

nos outils avant même d’avoir commencé<br />

à travailler de sorte qu’elle se sente<br />

déjà chez elle. À l’avenir, ces dispositifs<br />

s’étendront encore, il faudra répondre de<br />

manière plus efficace aux demandes d’intégration<br />

des candidats.<br />

Nous incarnons un cadre<br />

professionnel stable et solide<br />

dans lequel on peut s’épanouir<br />

pleinement<br />

Nous devrons également nous atteler aux<br />

questions relatives à la santé mentale<br />

des collaborateurs, notamment après<br />

l’épisode pandémique que nous avons<br />

connu. Les problématiques d’absentéisme<br />

croissent d’ailleurs de manière exponentielle<br />

et débouchent sur des arrêts de travail<br />

pouvant s’étendre sur plusieurs mois.<br />

Il faudra donc en comprendre les causes<br />

afin de mieux anticiper et trouver des<br />

solutions. Une des difficultés à cet égard<br />

est celle de la limite floue qui existe entre<br />

la vie privée et professionnelle. On le sait,<br />

les deux s’influencent et, en tant que responsables<br />

RH, nous avons un rôle à jouer<br />

sur ces thématiques.<br />

Bien sûr, l’évolution galopante des nouvelles<br />

technologies ne s’arrêtera pas à ce<br />

que nous connaissons déjà et influencera<br />

nos métiers comme ceux de nos collaborateurs<br />

sur le terrain à l’avenir. Mais je<br />

vois tout cela d’un œil positif, confiant,<br />

car nous sommes prêts à aborder cette<br />

nouvelle ère.<br />

Compass Group Luxembourg<br />

1-5, rue de l’Innovation<br />

L-1896 Kockelscheuer<br />

www.compass.lu


52<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DU CENTRE<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

BERTRANGE<br />

La commune de Bertrange a confirmé<br />

le retour de l’Absolut Bartreng pour cet<br />

été. Le festival de musique en plein air<br />

unique en son genre plantera à nouveau<br />

son décor au cœur de la ville le 6<br />

juillet 2024. Au programme, les organisateurs<br />

ont comme à l’accoutumée<br />

prévu des artistes nationaux et internationaux.<br />

Parmi ceux-ci, nous pouvons<br />

citer le groupe luxembourgeois de<br />

punk folk Schëppe Siwen, la chanteuse<br />

et auteure-compositrice germanocanadienne<br />

Alice Merton ainsi que le<br />

groupe allemand Querbeat. Les tickets<br />

sont d’ores et déjà disponibles sur le<br />

site de l’Atelier au prix de 23,50 euros.<br />

Source : bertrange.lu<br />

LUXEMBOURG<br />

Le jeudi 21 mars 2024 a eu lieu l’inauguration<br />

et la mise en service du château<br />

d’eau du Kirchberg en présence du<br />

collège des bourgmestre et échevins.<br />

Cette infrastructure, composée de deux<br />

cuves de 600 et 400 m³, s’est avérée<br />

nécessaire pour garantir l’approvisionnement<br />

en eau potable à l’ensemble<br />

de la population en constante augmentation,<br />

tendance qui continuera à s’accentuer<br />

dans les années à venir. Elle<br />

permettra également de sécuriser la<br />

distribution en eau potable à un grand<br />

nombre d’institutions européennes, à<br />

l’Hôpital Kirchberg ou encore à la clinique<br />

Dr. Bohler.<br />

Source : vdl.lu<br />

MERSCH<br />

Les classes de cycle 2 de l’école fondamentale<br />

de Mersch, encadrées par les<br />

enseignantes Proes, Kirsch et Petit, se<br />

sont rendues à la finale du Junior Robot<br />

Challenge. Ce concours pour enfants,<br />

qui a pour objectif de familiariser<br />

ces derniers aux concepts de base de<br />

l’informatique et de les utiliser pour<br />

résoudre des problèmes, s’est déroulé<br />

pendant la semaine de la robotique<br />

au Forum Geesseknäppchen. Après six<br />

semaines de travail pour construire un<br />

costume de robot à l’aide de l’upcycling<br />

et de développement de leur propre<br />

langage de programmation, les jeunes<br />

élèves se sont hissés à la 3 e , 5 e et 6 e<br />

place du classement.<br />

Source : mersch.lu<br />

STRASSEN<br />

À partir du 15 avril prochain et jusqu’au<br />

3 mai, l’administration communale de<br />

Strassen accueillera l’exposition itinérante<br />

« Schatzkëscht Buedem ». Celleci<br />

évoque les thèmes de la formation<br />

et des caractéristiques des différents<br />

types de sol, les organismes qui y<br />

vivent ainsi que l’exploitation et la protection<br />

de ces biotopes vitaux pour<br />

de nombreuses espèces de plantes et<br />

d’animaux, mais aussi pour les êtres<br />

humains. Les visiteurs pourront participer<br />

à des expériences et interagir avec<br />

divers éléments pour découvrir par<br />

eux-mêmes les informations présentées<br />

par la manifestation. Un terrarium<br />

à vers et une boîte à champignons permettront<br />

en outre de rendre la visite<br />

vivante.<br />

STEINSEL<br />

La commune de Steinsel a participé à<br />

l’organisation d’une manifestation au<br />

Grünewald qui a eu lieu le 21 mars en<br />

présence de S.A.R. le Grand-Duc héritier<br />

à l’occasion de la journée internationale<br />

des forêts. Au cours d’une visite<br />

guidée de l’un des plus grands massifs<br />

forestiers du Luxembourg, les participants<br />

ont découvert le patrimoine naturel<br />

exceptionnel de celui-ci et les défis<br />

particuliers liés à sa conservation. Le<br />

ministre de l’Environnement, du Climat<br />

et de la Biodiversité, Serge Wilmes, a<br />

profité de l’occasion pour déclarer qu’il<br />

s’engagera « activement pour la protection<br />

de la forêt et de ses services, en<br />

collaboration avec l’Administration de<br />

la nature et des forêts, les communes<br />

et les forêts privées ».<br />

LORENTZWEILER<br />

Quels effets du changement climatique<br />

sont liés à des risques particuliers<br />

pour la vallée de l’Alzette ? Comment<br />

pouvons-nous nous adapter au changement<br />

climatique et où est-il particulièrement<br />

urgent d’agir ? Comment les<br />

communes impliquées peuvent-elles<br />

répondre aux problématiques liées aux<br />

inondations et aux périodes de sécheresse<br />

? Voilà autant de questions qui<br />

seront traitées dans une série d’événements<br />

organisés dans les villes bordant<br />

le fleuve. Le prochain rendez-vous aura<br />

lieu au centre culturel de Lorentzweiler<br />

le 25 avril à 19h et consistera en une<br />

soirée d’information sur les bons réflexes<br />

à acquérir en cas d’inondation.<br />

La séance se clôturera par un verre de<br />

l’amitié.<br />

Source : strassen.lu<br />

Source : SIP<br />

Source : lorentzweiler.lu


54<br />

| ÉCONOMIE<br />

FUJITSU LUXEMBOURG ET ITSME® :<br />

UNE NOUVELLE ÉTAPE DANS LE DIGITAL<br />

TRANSACTION MANAGEMENT<br />

Dans le paysage en constante évolution de la technologie numérique,<br />

les services de Digital Transaction Management s’imposent<br />

comme des solutions clés pour gérer rapidement et efficacement<br />

l’ensemble du cycle de vie d’une transaction, depuis sa création et sa<br />

signature jusqu’à son stockage et son archivage (idéal par exemple<br />

pour « l’onboarding » de nouveaux clients ou la contractualisation).<br />

Le nouveau partenariat entre Fujitsu Luxembourg, fournisseur de<br />

premier plan de solutions numériques innovantes, et itsme ® , acteur<br />

majeur dans le domaine de l’identité et de la sécurité numériques,<br />

devrait révolutionner le secteur.<br />

Une série de partenariats réussis<br />

Fujitsu Luxembourg a une histoire de collaborations<br />

réussies, comme en témoigne<br />

son partenariat de dix ans avec Namirial,<br />

un fournisseur de services de confiance<br />

qualifié européen. Cette collaboration a<br />

été déterminante pour la numérisation<br />

des banques de détail et l’expansion des<br />

services dans divers secteurs (banques,<br />

assurances, télécommunications, transports,<br />

soins de santé, etc.). Des produits<br />

clés comme « eSignAnyWhere » ont<br />

révolutionné la signature électronique<br />

en offrant une ergonomie parfaite pour<br />

les utilisateurs, une robustesse et une<br />

conformité totale avec la réglementation<br />

européenne. Ce partenariat démontre<br />

l’engagement de Fujitsu dans l’innovation<br />

avec des solutions centrées sur le client<br />

et a de longues années de prospérité.<br />

C’est pourquoi Fujitsu est toujours à la<br />

recherche d’opportunités pour augmenter<br />

la puissance de la solution « eSAW », afin<br />

de soutenir sa clientèle dans un contexte<br />

de changement perpétuel et d’exigences<br />

toujours croissantes.<br />

itsme® : une nouvelle dimension de<br />

l’identité numérique<br />

L’application itsme®, produit phare de<br />

itsme®, apporte une nouvelle dimension à<br />

l’identité et à la sécurité numériques. Elle<br />

simplifie les connexions en ligne, les créations<br />

de comptes, les transactions et les<br />

signatures numériques qualifiées, ce qui<br />

en fait un outil polyvalent pour diverses<br />

industries. L’accent mis par itsme® sur<br />

la sécurité, la facilité d’utilisation et la<br />

confidentialité s’aligne parfaitement sur<br />

la mission de Fujitsu qui consiste à fournir<br />

des solutions numériques complètes,<br />

sécurisées et conviviales.<br />

Améliorer l’expérience client et la<br />

sécurité<br />

Le partenariat avec itsme® améliore<br />

considérablement l’expérience client. Les<br />

mesures de sécurité robustes et l’interface<br />

conviviale de itsme® garantissent la<br />

protection des données personnelles tout<br />

en rendant les interactions numériques<br />

« La collaboration entre Fujitsu Luxembourg et itsme® s’inscrit dans une stratégie<br />

d’élargissement de notre offre de services numériques sous une bannière unique,<br />

garantissant cohérence, sécurité et facilité d’utilisation pour nos clients et répondant<br />

aux exigences d’un marché en constante évolution », déclare Cédric Jadoul, Managing<br />

Director de Fujitsu Luxembourg.<br />

transparentes. Cette intégration profitera<br />

à un large éventail de clients, des utilisateurs<br />

individuels aux grandes entreprises,<br />

en fournissant un moyen sûr et efficace<br />

de gérer les identités et les transactions<br />

numériques.<br />

Compléter et élargir l’offre de Fujitsu<br />

Si Namirial reste un partenaire clé, l’intégration<br />

d’itsme® dans le portefeuille<br />

de Fujitsu n’est pas un simple ajout mais<br />

une amélioration significative. Les services<br />

d’itsme®, notamment l’identification<br />

professionnelle, l’authentification,<br />

la confirmation et la signature électronique<br />

qualifiée (QES), complètent l’offre<br />

de Namirial. Cette synergie renforcera<br />

la position de Fujitsu sur le marché, en<br />

offrant aux clients une gamme plus complète<br />

de solutions de gestion des transactions<br />

numériques.<br />

L’avantage pour les entreprises<br />

Les clients auront accès à une gamme<br />

plus large de services numériques sous<br />

un même toit, garantissant la cohérence,<br />

la sécurité et la facilité d’utilisation.<br />

L’intégration des services d’itsme® aux<br />

offres existantes de Fujitsu signifie que les<br />

clients peuvent profiter d’une expérience<br />

de transaction numérique plus rationalisée<br />

et plus efficace, que ce soit pour<br />

un usage personnel ou au sein de leur<br />

entreprise.<br />

Dans tous les types de transaction, les<br />

avantages de la numérisation sont évidents<br />

: réduction de l’utilisation du papier,<br />

fiabilité et simplification des transactions,<br />

traçabilité accrue, réduction du temps de<br />

traitement des demandes, archivage optimisé,<br />

etc. Tout cela ne peut se faire sans<br />

garantir l’authentification des participants.<br />

C’est là qu’itsme® apporte une plus-value<br />

certaine.


55<br />

Steve Heggen, Head of Technologies & Innovation of Fujitsu Luxembourg, Dirk Vander Ghinst, Country Lead<br />

Luxembourg & Digital Identity Advisor of itsme® and Cédric Jadoul, Managing Director of Fujitsu Luxembourg<br />

Le portefeuille d’identité numérique et<br />

le règlement eIDAS II de l’Union européenne<br />

: une ouverture sur l’avenir<br />

L’initiative de l’Union européenne sur le<br />

portefeuille d’identité numérique et le<br />

règlement eIDAS II révisé jouent un rôle<br />

crucial dans l’avenir de l’identité et de la<br />

sécurité numériques. Ce projet novateur<br />

de la Commission européenne vise à simplifier<br />

la vérification de l’identité dans<br />

l’ensemble de l’UE et à renforcer le marché<br />

unique. Le portefeuille d’identité numérique<br />

offrira à chaque citoyen, résident ou<br />

entreprise de l’UE une version numérique<br />

de divers documents personnels. Ce portefeuille<br />

est conçu pour fonctionner avec les<br />

papiers d’identité existants, et non pour<br />

les remplacer, en mettant l’accent sur la<br />

sécurité, l’interopérabilité et la protection<br />

de la vie privée.<br />

Pour Fujitsu Luxembourg et itsme®, ce<br />

développement est une formidable opportunité.<br />

Leur partenariat est aujourd’hui<br />

plus pertinent que jamais, car il s’inscrit<br />

dans la vision de l’UE d’un cadre d’identité<br />

numérique rationalisé et sécurisé. En intégrant<br />

les normes du portefeuille d’identité<br />

numérique de l’UE, Fujitsu Luxembourg<br />

et itsme® peuvent offrir des solutions<br />

qui sont non seulement conformes aux<br />

réglementations européennes, mais aussi<br />

hautement sécurisées et conviviales.<br />

Cette initiative nous permettra d’étendre<br />

notre portée à travers l’UE, en fournissant<br />

nos services à un public plus large.<br />

L’interopérabilité est un défi majeur que<br />

nous proposons de relever afin de faciliter<br />

les transactions intra et transfrontalières.<br />

« Depuis son lancement en 2017,<br />

itsme® a toujours mis l’accent sur<br />

l’équilibre entre la sécurité et la commodité<br />

pour l’utilisateur. Dans ce<br />

contexte, nous sommes entièrement<br />

conformes au règlement européen<br />

eIDAS, reconnu au niveau d’assurance<br />

« High » pour l’identification en ligne et<br />

« Qualified » pour la signature électronique<br />

», déclare Stephanie De Bruyne,<br />

CEO d’itsme®. « Nous soutenons déjà<br />

dix pays différents, et d’autres sont à<br />

venir. Notre partenariat avec Fujitsu<br />

souligne notre vision commune : soutenir<br />

les citoyens et les entreprises<br />

européens en leur offrant des interactions<br />

numériques hautement sécurisées<br />

et extrêmement pratiques ».<br />

Cette initiative nous ouvre également<br />

les portes de l’innovation dans de nombreux<br />

secteurs où les solutions d’identité<br />

numérique sécurisées sont de plus en plus<br />

demandées. La flexibilité conférée par<br />

l’UE dans la mise en œuvre du portefeuille<br />

d’identité numérique permet d’adapter<br />

les solutions offertes pour répondre aux<br />

divers besoins du Luxembourg et des différents<br />

États membres. Cette adaptabilité<br />

est un élément clé de l’engagement de<br />

Fujitsu et d’itsme® à fournir des solutions<br />

centrées sur le client.<br />

Ce partenariat est plus qu’une simple collaboration<br />

commerciale ; c’est un pas en<br />

avant dans le voyage de la transformation<br />

numérique. Il souligne l’engagement de<br />

Fujitsu à fournir des solutions numériques<br />

de premier ordre et sa capacité d’adaptation<br />

à l’évolution des besoins du marché.<br />

Pour les clients, cela signifie l’accès à une<br />

technologie de pointe et à des services<br />

sécurisés, conviviaux et efficaces. Alors<br />

que nous continuons à naviguer dans<br />

l’ère numérique, des partenariats comme<br />

celui-ci sont essentiels pour façonner un<br />

paysage numérique plus connecté et plus<br />

sûr.<br />

Fujitsu Luxembourg<br />

89C, rue Pafebruch<br />

L-8303 Capellen<br />

www.fujitsu-luxembourg.lu


56<br />

| ÉCONOMIE<br />

« NEIE SCHWONG FIR EIST LAND »<br />

En mars dernier, le ministre des Finances, Gilles Roth, a présenté à<br />

la Chambre des députés le budget de l’État pour 2024. Le premier<br />

budget du nouveau gouvernement se présente sous le signe d’une<br />

« nouvelle relance pour notre pays » (Neie Schwong fir eist Land).<br />

©SIP/ Julien Warnand<br />

La cohésion sociale et le vivre-ensemble<br />

représentent une autre priorité du gouvernement<br />

qui trouve son reflet dans le<br />

présent budget.<br />

Ainsi, les transferts sociaux se chiffrent à<br />

47% du total des dépenses. La Caisse pour<br />

l’avenir des enfants sera alimentée à hauteur<br />

de 1,5 milliard d’euros pour assurer<br />

le paiement des allocations familiales, du<br />

congé parental ainsi que des allocations<br />

de rentrée scolaire et de naissance.<br />

La participation de l’État dans le budget<br />

de la sécurité sociale augmentera de<br />

12%. Les dépenses du Fonds pour l’emploi<br />

atteignent 1,1 milliard d’euros. Presque la<br />

moitié de ces crédits (499 millions d’euros)<br />

sont utilisés pour le paiement des<br />

indemnités de chômage.<br />

« Avec ce budget de relance, le gouvernement<br />

veut donner confiance aux citoyens<br />

et aux entreprises. Nous continuons à augmenter<br />

le pouvoir d’achat des ménages.<br />

Nous renforçons également la compétitivité<br />

des entreprises. Avec ce budget,<br />

nous soutenons la construction d’un pays<br />

moderne et attractif en investissant prioritairement<br />

dans des domaines porteurs<br />

pour le Luxembourg. Avec ce budget solide<br />

et solidaire, nous préparons le terrain<br />

pour sortir la tête levée des crises de ces<br />

dernières années », précise Gilles Roth.<br />

Un contexte géopolitique et macroéconomique<br />

difficile<br />

Le présent budget s’inscrit dans un<br />

contexte géopolitique difficile. De nombreux<br />

conflits, à l’instar de la guerre en<br />

Ukraine et du conflit israélo-palestinien,<br />

impactent directement les fondamentaux<br />

économiques.<br />

Après une année de récession en 2023<br />

(-1% du PIB), le Statec table sur une<br />

croissance timide du PIB luxembourgeois<br />

(+2%) en 2024 par rapport à seulement<br />

0,6% en zone euro. Le taux d’inflation<br />

devrait s’établir à 2,2% au Luxembourg.<br />

Dépôt du projet de loi concernant le budget des recettes et des dépenses de<br />

l’État pour l’exercice 2024 – Discours de Gilles Roth, ministre des Finances<br />

Le taux de chômage de son côté continue<br />

à grimper pour atteindre 5,9%, tandis que<br />

l’emploi accuse une progression de seulement<br />

1,3%.<br />

Les priorités budgétaires<br />

Le gouvernement compte prioritairement<br />

soutenir le pouvoir d’achat des citoyens,<br />

renforcer la compétitivité de son tissu<br />

économique, investir dans l’attractivité<br />

du pays et sa cohésion sociale et agir pour<br />

contrer la crise dans le secteur du logement<br />

et de la construction.<br />

De ce fait, les investissements restent<br />

à un niveau élevé pour atteindre 4 milliards<br />

d’euros pour l’année 2024. L’accent<br />

sera mis sur les domaines d’avenir tels la<br />

mobilité, la digitalisation et la transition<br />

énergétique.<br />

De même, le budget constitue une réponse<br />

forte à la crise dans le secteur du logement<br />

et de la construction. Les nouvelles<br />

mesures fiscales, la révision des aides<br />

individuelles et le nouveau programme<br />

d’acquisition par l’État des ventes en futur<br />

état d’achèvement se chiffrent à 845 millions<br />

d’euros pour la période 2024-2027.<br />

Le budget souligne enfin l’engagement du<br />

gouvernement en faveur de la solidarité<br />

internationale. L’effort de défense s’établira<br />

en 2024 à 0,83% du PIB contre 0,77%<br />

initialement prévu. Le crédit afférent<br />

s’établit à 696,3 millions d’euros, dont 69,5<br />

millions sont réservés à l’Ukraine. Enfin,<br />

1% du revenu national brut est réservé à la<br />

coopération au développement.<br />

Communiqué par le ministère des Finances<br />

©SIP/ Julien Warnand<br />

Gilles Roth, ministre des Finances


58<br />

| ÉCONOMIE<br />

PARTICIPATION LUXEMBOURGEOISE<br />

AU 10 E SOMMET EUROPÉEN DES<br />

RÉGIONS ET DES VILLES<br />

Les membres de la délégation luxembourgeoise au sein du<br />

Comité européen des régions (CdR), Jacqueline Breuer, Linda<br />

Gaasch, Roby Biwer et Tom Jungen, se sont réunis à Mons du<br />

18 au 19 mars 2024 pour participer au 10 e Sommet européen<br />

des régions et des villes.<br />

rôle des régions et des villes est essentiel<br />

pour renforcer la démocratie et relever les<br />

défis qui affectent la vie des gens dans le<br />

monde entier ».<br />

Elio Di Rupo (BE/PSE), ministreprésident<br />

de la Région wallonne et<br />

membre du Comité européen des régions,<br />

a mis en avant les crises multiples d’aujourd’hui<br />

: « L’Europe fait aujourd’hui<br />

face à de grands bouleversements et de<br />

grandes menaces. Aucun État, région ou<br />

ville, seul, ne peut les relever de manière<br />

isolée. Nous sommes appelés à conjuguer<br />

toutes nos forces et, en tant que pouvoirs<br />

locaux et régionaux, nous avons des<br />

atouts spécifiques : connaissance très fine<br />

du terrain, réactivité et flexibilité, etc. Il<br />

est donc indispensable de mettre les villes<br />

et les régions au cœur du processus de<br />

décision européen ».<br />

Plus de 3.500 dirigeants locaux et régionaux<br />

de 59 pays et de 5 continents, bourgmestres,<br />

conseillers, ministres régionaux,<br />

représentants du Parlement européen, de<br />

la Commission européenne, des gouvernements<br />

nationaux et de la société civile,<br />

ont participé à l’événement organisé<br />

conjointement par le Comité européen<br />

des régions et la Région wallonne. Le but<br />

était de stimuler le débat sur des enjeux<br />

européens ayant une forte dimension<br />

locale et régionale, tels que la démocratie,<br />

le développement durable, l’avenir de<br />

l’Union européenne et son élargissement,<br />

la politique de cohésion sociale, économique<br />

et territoriale, ou encore les conséquences<br />

de la guerre en Ukraine.<br />

Les contribuants notables au débat étaient,<br />

entre autres, Roberta Metsola, présidente<br />

du Parlement européen, António<br />

Guterres, secrétaire général de l’Organisation<br />

des Nations unies, Fatimetou Abdel<br />

Malick, présidente de la section « Afrique »<br />

Roby Biwer, Jacqueline Breuer et Tom Jungen<br />

de l’Organisation mondiale des cités<br />

et gouvernements locaux unis, Sérgio<br />

Aguiar, président de l’Union nationale des<br />

législateurs d’État (Brésil), Brian Patrick<br />

Kennedy, président de la Conférence<br />

nationale des législatures d’État (États-<br />

Unis), Rudi Vervoort, ministre-président<br />

de la Région de Bruxelles-Capitale et<br />

Tetiana Yehorova-Lutsenko, présidente<br />

du conseil régional de Kharkiv (Ukraine).<br />

Vasco Alves Cordeiro, président du Comité<br />

européen des régions, a ouvert la séance<br />

plénière de la première journée en déclarant<br />

: « L’Europe n’existe que parce que<br />

les villes et les régions la font exister.<br />

Ce Sommet ne marque pas seulement<br />

le 30 e anniversaire du Comité européen<br />

des régions, mais c’est aussi le moment<br />

où, pour la première fois, des dirigeants<br />

locaux et régionaux de tous les continents<br />

se réunissent pour discuter des défis mondiaux<br />

et proposer une vision pour l’avenir.<br />

Plus que jamais, nous montrons que le<br />

À onze semaines des élections européennes,<br />

ce sommet était l’occasion idéale<br />

pour les régions et les villes de présenter<br />

leur vision de l’avenir de l’Europe. Ainsi, le<br />

Sommet a été marqué par l’adoption d’une<br />

Déclaration qui a été présentée au Premier<br />

ministre Alexander De Croo représentant<br />

l’actuelle présidence du Conseil de l’Union<br />

européenne. La « Déclaration de Mons »<br />

expose les priorités des dirigeants locaux<br />

et régionaux pour une Europe plus forte,<br />

plus juste et plus résiliente à l’avenir.<br />

Dans ce contexte, Alexander De Croo a<br />

déclaré : « La Déclaration de Mons offre un<br />

signal fort pour un avenir où les régions et<br />

les villes font battre le cœur de l’Europe.<br />

Si nous sommes aujourd’hui unis dans<br />

la diversité, c’est grâce au travail de nos<br />

régions et de nos villes, à leur capacité<br />

de gérer cette diversité. Qu’il s’agisse du<br />

changement climatique ou de la transition<br />

numérique, ce sont les régions et les<br />

municipalités qui apportent des réponses<br />

aux besoins des citoyens et s’attaquent<br />

aux fractures ».<br />

Communiqué par le Syvicol


60<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DU SUD<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

STEINFORT<br />

Yuriko Backes, ministre de l’Égalité des<br />

genres et de la Diversité, a reconnu les<br />

efforts de la commune de Steinfort et a<br />

décerné le prix d’égalité aux représentants<br />

de la commune, dont le bourgmestre<br />

Sammy Wagner, l’échevin Guy<br />

Erpelding et Jil Thurmes du Service de<br />

l’égalité des chances. Parmi les actions<br />

concrètes menées par l’administration<br />

figurent la promotion du sport féminin,<br />

la sensibilisation autour de la santé des<br />

hommes et des événements organisés<br />

dans le cadre de l’Orange Week 2023,<br />

qui a pour objectif de lutter contre la<br />

violence faite aux filles et aux femmes.<br />

Le prix est en outre accompagné d’un<br />

montant de 15.000 euros destiné à financer<br />

des activités promouvant le<br />

vivre-ensemble entre les genres et la<br />

diversité.<br />

Source : SIP<br />

BETTEMBOURG<br />

« C’est le projet d’une génération ! », déclarait<br />

le bourgmestre de Bettembourg<br />

Laurent Zeimet lors de la réunion publique<br />

qui a rassemblé plus de 800 personnes<br />

le 15 janvier. Il évoquait alors<br />

la destruction et la reconstruction du<br />

pont Emile Hammerel, un axe routier<br />

important emprunté par plus de 10.000<br />

automobilistes par jour et qui surplombe<br />

la gare de la ville, la deuxième<br />

plus fréquentée du pays. Si ces travaux<br />

impacteront inévitablement la vie des<br />

habitants, ils permettront de remplacer<br />

l’ouvrage actuel vieillissant par un<br />

nouveau de type « bow-string » qui respectera<br />

les normes en vigueur et comprendra<br />

des pistes mixtes de 2,50 m<br />

de largeur de chaque côté de la voie. La<br />

fin du chantier est prévue pour mai 2025.<br />

Source : Portail des Travaux publics<br />

DIFFERDANGE<br />

Depuis l’année dernière, la commune<br />

de Differdange est jumelée à Mira,<br />

située au Portugal entre Porto et Lisbonne.<br />

Afin de valoriser les relations<br />

entre les deux administrations, un<br />

voyage citoyen sera organisé à l’automne<br />

2024. Du 6 au 11 septembre, les<br />

habitants de la ville luxembourgeoise<br />

auront l’occasion de découvrir la localité<br />

portugaise. Le séjour, d’un prix de 800<br />

à 900 euros par personne, se compose<br />

de trois nuits à Mira et de deux nuits à<br />

Porto. Le trajet se fera en avion au départ<br />

de l’aéroport de Luxembourg. Les<br />

intéressés peuvent s’adresser jusqu’au<br />

30 avril prochain à Lynn Bintener du<br />

Service culturel via l’adresse e-mail<br />

lynn.bintener@differdange.lu ou par<br />

téléphone au 58771-1903.<br />

Source : differdange.lu<br />

DIPPACH<br />

En partenariat avec le SICONA et la<br />

laiterie Thiry, la commune de Dippach<br />

organise l’activité « Brachen an Kachen<br />

mat Wëllkraider fir Kanner & hir Elteren<br />

» le 13 avril à 14h30. Les enfants et<br />

leurs parents auront l’occasion de s’informer<br />

sur l’importance de certaines<br />

herbes sauvages pour de nombreuses<br />

espèces animales ainsi que la manière<br />

de les utiliser pour la préparation de<br />

nos repas. Durant deux heures, les participants<br />

découvriront tout d’abord le<br />

processus de production du lait de la<br />

famille Thiry, ensuite ils partiront à la<br />

recherche des herbes sauvages dont se<br />

nourrissent les vaches et apprendront<br />

pour finir à les cuisiner. L’après-midi se<br />

clôturera par la dégustation des plats<br />

concoctés. L’activité sera menée en<br />

luxembourgeois et une inscription est<br />

nécessaire.<br />

Source : dippach.lu<br />

DUDELANGE<br />

À partir du 27 avril, le centre d’art de<br />

Dudelange accueillera l’exposition gratuite<br />

« Femmes* & Culture » de Golnaz<br />

Afraz et Sarah Schleich. La première,<br />

une artiste iranienne, explore dans<br />

son œuvre les concepts de la vie au<br />

sens philosophique, ainsi que de la vie<br />

quotidienne, en analysant l’homme et<br />

sa relation avec la nature et son environnement.<br />

Ce faisant, elle agit comme<br />

une cinéaste, mais elle crée ses scènes<br />

sur papier et sur toile. Le travail de la<br />

seconde artiste tourne quant à lui autour<br />

des valeurs et des traditions. Dans<br />

ses compositions, elle explore les propriétés<br />

des textiles, comme la brillance<br />

ou le poids du tissu, rappelant ainsi sa<br />

liberté d’esprit.<br />

Source : dudelange.lu<br />

ESCH-SUR-ALZETTE<br />

La solidarité environnementale, avec<br />

la tenue de la dernière édition de la<br />

Groussbotz, a marqué le week-end du<br />

24 mars à Esch-sur-Alzette. Dès 8h30 et<br />

après un petit-déjeuner offert aux 210<br />

participants, les volontaires, armés de<br />

pinces à déchets et de sacs poubelles,<br />

se sont répartis en petits groupes pour<br />

sillonner rues, espaces verts et zones<br />

boisées. Leur mission : récolter les<br />

détritus et nettoyer la ville. À leur retour,<br />

un repas chaud les attendait, en<br />

guise de remerciement pour leur engagement<br />

précieux. L’administration<br />

communale a indiqué que cet instant<br />

de partage a renforcé le sentiment de<br />

communauté et l’engagement collectif<br />

envers une ville propre et accueillante.<br />

Source : esch.lu


D’Energiefroe mat den Ouere geholl!<br />

Lauschtert eise Podcast.


62<br />

| CONSEIL<br />

MARCHÉS PUBLICS :<br />

EN TIREZ-VOUS LE<br />

MEILLEUR PARTI ?<br />

57% des participants au « Rendez-vous du secteur public » organisé<br />

en février par PwC Luxembourg ont affirmé se sentir à l’aise avec les<br />

procédures de marché public. Quelques aspects du processus d’approvisionnement<br />

en services les préoccupent néanmoins. Jacques-<br />

Félix Wirtz et David Bernard, respectivement Senior Manager<br />

et Manager au sein du département « Industry & Public Sector<br />

Advisory » du cabinet de conseil, reviennent sur leurs principales<br />

difficultés et dévoilent quelques bonnes pratiques permettant de<br />

les transformer en atouts !<br />

Dresser le cahier des charges<br />

Première difficulté induite par les procédures<br />

de marché public : la rédaction<br />

du cahier des charges. Comment éviter<br />

les écueils ? Tout d’abord, en s’assurant<br />

une compréhension fine de ses propres<br />

besoins. « L’identification des attentes et<br />

leur expression limpide est une tâche à<br />

ne pas sous-estimer. Il en va de la clarté<br />

du cahier des charges et, par conséquent,<br />

de l’adéquation des offres remises par<br />

les soumissionnaires aux exigences du<br />

pouvoir adjudicateur. Pour éviter les<br />

déconvenues (obtenir une solution non<br />

efficiente et/ou livrée dans des délais qui<br />

excèdent le laps de temps escompté), il<br />

convient à la fois d’analyser la situation<br />

actuelle et de déterminer les besoins<br />

futurs », explique Jacques-Félix Wirtz.<br />

L’exercice de rédaction, parce qu’il<br />

requiert une combinaison de diverses<br />

Jacques-Félix Wirtz et David Bernard


63<br />

expertises, est loin d’être simple ; raison<br />

pour laquelle certaines administrations<br />

s’adjoignent les services du cabinet de<br />

conseil. « Rédiger un bon cahier des<br />

charges nécessite des connaissances<br />

financières, juridiques et techniques que<br />

les acteurs du secteur public ne sont pas<br />

toujours en mesure de réunir en interne<br />

– par manque de temps ou de ressources<br />

humaines, mais qu’ils peuvent trouver<br />

auprès de nos spécialistes. Faute d’expertise,<br />

la tentation est grande de réutiliser<br />

les mêmes modèles d’une procédure<br />

à l’autre, au risque de publier un cahier<br />

des charges qui ne corresponde pas en<br />

tout point aux attentes relatives à un<br />

projet spécifique. L’autre piège serait de<br />

s’approvisionner en ressources plutôt<br />

qu’en services par crainte de mal définir<br />

le périmètre du projet. Notre conseil : ne<br />

pas hésiter à solliciter les expertises pertinentes<br />

», déclare David Bernard.<br />

Recourir à la procédure adéquate<br />

Beaucoup d’administrations recourent<br />

à une seule et même procédure de marché<br />

qui n’est pas forcément adaptée au<br />

type de projet. Or, il en existe différentes<br />

formes, certaines nécessitant la publication<br />

d’un avis sur le portail des marchés<br />

publics et d’autres non. L’estimation du<br />

montant du projet est alors primordiale<br />

puisqu’elle décide du recours à l’une ou<br />

l’autre procédure selon les seuils établis<br />

par la loi.<br />

« Comparativement à ses voisins européens,<br />

le Luxembourg tire peu avantage<br />

de l’accord-cadre. Dommage, car cette<br />

option confère une certaine flexibilité.<br />

Établissant les termes des marchés à passer<br />

au cours d’une période déterminée,<br />

ce type de contrat débouche sur la sélection<br />

d’un ou plusieurs soumissionnaires<br />

qui s’engagent à respecter les conditions<br />

fixées tout au long de l’accord-cadre.<br />

Ainsi, ces accords ne sont pas conclus<br />

dans le but de réaliser un projet précis,<br />

mais plusieurs projets de même nature.<br />

Le plus : les formalités des marchés y faisant<br />

suite et la charge administrative sont<br />

réduites puisque seuls les fournisseurs<br />

titulaires de l’accord-cadre, qui auront<br />

déjà prouvé, justificatifs à l’appui, leur<br />

aptitude et capacité à réaliser le marché,<br />

seront mis en concurrence », développe<br />

David Bernard.<br />

Encore moins utilisé que l’accord-cadre,<br />

le partenariat d’innovation est une autre<br />

forme de procédure qui gagne à être<br />

mise en lumière. « À notre connaissance,<br />

le GovTechLab est un des seuls acteurs<br />

luxembourgeois à y avoir déjà eu recours.<br />

Prévue pour répondre à un besoin ne pouvant<br />

être satisfait par l’acquisition d’un<br />

service ou d’un bien déjà existant, elle<br />

s’utilise dans un contexte très spécifique<br />

et, comme son nom l’indique, stimule<br />

l’innovation. L’avantage de ce partenariat,<br />

c’est qu’il permet au contributeur de<br />

demeurer propriétaire de la solution qui<br />

sera créée pour le pouvoir adjudicateur<br />

et, ainsi, de la commercialiser à d’autres<br />

clients par la suite. C’est un argument<br />

qui séduira les fournisseurs puisque, la<br />

démarche étant plutôt réservée à des projets<br />

d’envergure, les investissements et<br />

efforts à déployer sont considérables. À<br />

mon sens, c’est une procédure qui mériterait<br />

d’être plus répandue, d’autant plus<br />

que le pays souffre d’une perte de compétitivité<br />

selon différents rankings. Il est<br />

important d’innover pour rester compétitif,<br />

attirer les entreprises et les talents ;<br />

bref avoir un impact positif sur la société<br />

en général », ajoute Jacques-Félix Wirtz.<br />

S’assurer de la régularité juridique<br />

Après la rédaction du cahier des charges<br />

et le choix de la procédure, l’attribution<br />

du marché est une autre source de préoccupation<br />

pour bien des administrations.<br />

Là encore, quelques bonnes pratiques<br />

permettent d’ôter de nombreux doutes<br />

et d’éliminer certains risques. L’un des<br />

premiers éléments à considérer est évidemment<br />

la sélection des critères. « Si la<br />

loi autorise le recours à différents critères<br />

d’attribution, dans les faits, celui du coût<br />

est généralement prépondérant, quand il<br />

n’est pas tout bonnement le seul ! Cela<br />

facilite évidemment le travail d’attribution,<br />

mais cela ne contribue pas à une<br />

concurrence saine puisque le prix n’est<br />

pas gage d’efficience ou de qualité, pas<br />

plus qu’il ne garantit le succès du projet<br />

en définitive. En cas d’échec, l’administration<br />

devra relancer le marché et aura<br />

perdu son temps et de l’argent », souligne<br />

Jaques-Félix Wirtz.<br />

« Ce qui empêche certains acteurs de<br />

multiplier les critères, c’est la subjectivité<br />

avec laquelle d’autres conditions<br />

peuvent être évaluées. La qualité ou la<br />

performance ESG, par exemple, sont des<br />

éléments plus difficilement quantifiables<br />

que le prix. La crainte est dès lors de s’exposer<br />

à des contestations, des risques de<br />

recours et à un recommencement de la<br />

démarche. Chez certains de nos voisins,<br />

en Belgique notamment, les recours sont<br />

pourtant courants et n’entravent pas systématiquement<br />

la réalisation des projets.<br />

Au contraire, la pratique permet aux instances<br />

publiques de s’améliorer dans la<br />

rédaction des cahiers des charges », poursuit<br />

David Bernard.<br />

Finalement, face à cette crainte de l’irrégularité<br />

juridique, les experts recommandent<br />

de miser sur la transparence<br />

dans la structuration et la gestion du<br />

marché et, pourquoi pas, de constituer<br />

un comité d’évaluation rendant la décision<br />

finale plus difficilement attaquable<br />

puisque fruit d’une évaluation collective.<br />

« Dans tous les cas, il serait bénéfique de<br />

renforcer l’esprit de collaboration entre<br />

le pouvoir adjudicateur et les soumissionnaires.<br />

Après tout, l’un et l’autre<br />

aspirent à travailler à l’élaboration d’un<br />

projet commun ; autant chercher à créer<br />

une situation gagnant-gagnant », conclut<br />

David Bernard.<br />

Agenda<br />

Des questions sur vos pratiques et processus<br />

? Les « Rendez-vous du secteur<br />

public » proposent chaque mois une<br />

conférence sur un sujet pertinent pour<br />

la fonction publique. Prochaine en<br />

date ? Une rencontre autour de la mise<br />

en œuvre et de la régulation de l’intelligence<br />

artificielle pour vous aider<br />

à naviguer vers l’avenir. Rendez-vous<br />

le 17 avril.<br />

PwC Luxembourg<br />

2, rue Gerhard Mercator<br />

L-1014 Luxembourg<br />

www.pwc.lu


64<br />

| CONSEIL<br />

FACILITER<br />

LA TRANSITION, UNE<br />

RESPONSABILITÉ DES<br />

AUTORITÉS LOCALES<br />

1,45°C, c’est le réchauffement global enregistré l’année dernière par<br />

rapport à l’ère préindustrielle. Un triste record qui plane comme<br />

une ombre sur l’objectif fixé par l’accord de Paris en 2015. Eurosolar<br />

Lëtzebuerg en appelle donc à une adoption rapide, généralisée et<br />

définitive des énergies renouvelables. Paul Zens, président de l’asbl,<br />

nous rappelle que le caractère global de la problématique n’enlève<br />

rien à la pertinence des actions locales et encourage les communes<br />

à prendre leurs responsabilités en la matière.<br />

L’heure d’agir<br />

« Il n’est plus temps de parler de ce que<br />

nous voulons faire, mais plutôt de ce que<br />

nous devons faire », déclare Paul Zens, une<br />

nouvelle étude alarmante entre les mains.<br />

Ce 19 mars, le rapport de l’Organisation<br />

météorologique mondiale (OMM) intitulé<br />

« L’état du climat mondial en 2023 » faisait<br />

état de bien tristes records. L’année dernière<br />

a non seulement été la plus chaude<br />

jamais enregistrée, mais a aussi atteint des<br />

niveaux jamais égalés en ce qui concerne<br />

les concentrations de gaz à effet de serre,<br />

l’élévation du niveau de la mer et de la<br />

température des océans ou encore la fonte<br />

des glaciers. « Ce rapport ne permet que de<br />

conclure à l’échec de la vitesse à laquelle<br />

nous abordons la transition énergétique.<br />

Il faut accélérer le rythme, d’une part<br />

en développant davantage les énergies<br />

renouvelables, d’autre part en réduisant<br />

nos émissions de carbone au maximum<br />

», poursuit le président d’Eurosolar<br />

Lëtzebuerg.<br />

« Après la signature de l’accord de Paris,<br />

certains s’attendaient à ce que se mette<br />

en place une stratégie « bottom-up » qui<br />

prendrait ses racines au niveau local pour<br />

atteindre le niveau global. Ce n’est finalement<br />

pas ce qui s’est produit et, pourtant,<br />

je reste convaincu que les communes ont<br />

un rôle à jouer pour accélérer la transition<br />

énergétique, non seulement parce qu’elles<br />

disposent d’importants leviers, mais aussi<br />

parce qu’elles sont au plus proche de la<br />

population », affirme Paul Zens.<br />

De l’importance de l’échelon local<br />

Comment agir à cette échelle micro ? Tout<br />

d’abord, en rendant le changement possible.<br />

Aux yeux des membres d’Eurosolar<br />

Lëtzebuerg, les règlements sur les bâtisses<br />

et PAP semblent être utilisés pour limiter<br />

le déploiement des énergies vertes plutôt<br />

que pour le promouvoir. Régulièrement<br />

consultée par les communes, l’asbl a<br />

récemment donné son avis sur la version<br />

provisoire d’un règlement concernant le<br />

photovoltaïque dans le cadre d’un PAP. Les<br />

panneaux, impérativement « all black »,<br />

y seraient interdits en façade principale<br />

et leur position en toiture devrait être<br />

centrée et constituer un rectangle harmonieux<br />

a-t-elle pu lire. « Les responsables<br />

communaux n’ont manifestement pas lu<br />

notre Guide luxembourgeois d’intégration<br />

architecturale des panneaux solaires<br />

photovoltaïques, archiPV.lu. Dans le cas<br />

contraire, l’idée selon laquelle les équipements<br />

de production photovoltaïque<br />

sont des éléments de construction à part<br />

entière serait communément admise. Je<br />

suis aussi très surpris que l’on puisse introduire<br />

des exigences purement esthétiques<br />

dans des règlements de ce type. Plutôt que<br />

de multiplier les contraintes, les autorités<br />

locales devraient appuyer sur l’accélérateur<br />

en veillant, au niveau des PAG et<br />

PAP, à certains « détails » qui font la différence,<br />

comme l’orientation d’un bâtiment<br />

qu’elles peuvent conditionner pour que<br />

celui-ci bénéficie d’un maximum d’ensoleillement<br />

ou la hauteur d’un immeuble<br />

qu’elles peuvent réglementer pour éviter<br />

que celui-ci ne fasse de l’ombre à<br />

d’autres édifices. Les communes n’ont pas<br />

à contempler passivement les projets des<br />

maîtres d’ouvrage et promoteurs immobiliers.<br />

Au contraire, elles ont leur mot à<br />

dire et le droit d’imposer les solutions qui<br />

sont les meilleures pour l’avenir de leurs<br />

citoyens, parce qu’il faut agir maintenant<br />

pour éviter les points de basculement »,<br />

estime Paul Zens.<br />

Bien sûr, pour inverser la tendance épinglée<br />

par le rapport de l’OMM, la production<br />

d’énergie renouvelable devra être<br />

combinée à d’autres mesures, visant par<br />

exemple à réduire les surfaces scellées au<br />

profit des espaces verts qui rafraîchissent<br />

la température. « Les toitures biosolaires,<br />

qui allient production photovoltaïque et<br />

étendues végétalisées, en sont l’exemple<br />

parfait. Mais les communes peuvent aussi<br />

verdir leurs localités en remplaçant, où<br />

c’est possible, le goudron par des dalles<br />

alvéolées ou en installant des ombrières<br />

photovoltaïques sur leurs parkings,<br />

excellent moyen de tirer profit des surfaces<br />

déjà scellées », explique Paul Zens.<br />

Plutôt que de multiplier<br />

les contraintes, les autorités<br />

locales devraient appuyer<br />

sur l’accélérateur<br />

S’agissant de transition énergétique, les<br />

pouvoirs locaux ont aussi un rôle important<br />

à jouer en matière de mobilité, les<br />

transports étant responsables des deux<br />

tiers des émissions de CO 2<br />

au Luxembourg.<br />

« Là où les communes peuvent agir, c’est<br />

sur le développement de l’électromobilité,<br />

notamment via le déploiement d’un<br />

réseau de bornes de recharge public suffisamment<br />

conséquent pour que chaque<br />

individu puisse abandonner sa voiture


65<br />

Paul Zens<br />

thermique, en particulier celui qui vit en<br />

résidence où il est très difficile de trouver<br />

un accord entre copropriétaires sur la mise<br />

en place d’un système de chargement »,<br />

ajoute le président d’Eurosolar.<br />

Tous concernés<br />

D’ailleurs, peu importe le toit qui se<br />

trouve au-dessus de sa tête, aucun citoyen<br />

ne devrait être exclu de la transition. « La<br />

crise climatique est socialement injuste<br />

et touche principalement les populations<br />

qui en sont les moins responsables. Ce<br />

constat est valable au niveau global et,<br />

toutes proportions gardées, à l’échelle<br />

locale. Les personnes qui disposent de<br />

peu de moyens financiers doivent se loger<br />

au moins cher et vivent généralement<br />

dans des logements mal isolés et énergivores.<br />

Les communes devraient aider<br />

ces gens ou les propriétaires des biens<br />

qu’ils occupent à les rénover », considère<br />

Paul Zens.<br />

Certaines initiatives permettent toutefois<br />

à chacun de prendre part au changement,<br />

quels que soient ses moyens financiers<br />

ou les caractéristiques de son logement.<br />

C’est le cas des coopératives et communautés<br />

énergétiques qui commencent à<br />

émerger aux quatre coins du pays. Les<br />

premières permettent d’impliquer un<br />

grand nombre de citoyens dans la mise en<br />

place collaborative d’une installation de<br />

production d’énergie renouvelable. Quant<br />

aux secondes, elles autorisent, grâce à une<br />

directive européenne transposée en droit<br />

luxembourgeois l’été dernier, un partage<br />

de la production dans un rayon de 300 m et<br />

une exonération de certaines taxes (relatives<br />

à l’utilisation du réseau notamment).<br />

Non seulement ces communautés allègent<br />

les factures d’électricité – tant pour celui<br />

qui vend l’excédent de sa production que<br />

pour celui qui l’achète, mais elles tendent<br />

aussi à minimiser le problème du stockage,<br />

ce dernier devant alors être réservé à un<br />

surplus d’énergie moindre puisqu’excédentaire<br />

par rapport à une consommation<br />

communautaire et non plus individuelle.<br />

Reste aux communes à les encourager !<br />

« Les autorités locales ont la responsabilité<br />

de faciliter la transition en ouvrant la<br />

voie aux meilleures solutions. Être bourgmestre,<br />

c’est gérer le quotidien de ses<br />

administrés en montrant le bon exemple<br />

et en étant proactif », conclut Paul Zens.<br />

Eurosolar Lëtzebuerg asbl<br />

6, Jos Seyler Strooss<br />

L-8522 Beckerich<br />

www.eurosolar.lu


66<br />

| CONSEIL<br />

GUIDER LES CONSOMMATEURS<br />

DANS LEURS ACHATS<br />

Avec la campagne « Shop Green », autrefois appelée « Clever<br />

Akafen », la SuperDrecksKëscht ® a pour mission de mettre en<br />

évidence les produits écologiques et durables afin d’aider les<br />

consommateurs dans leurs décisions d’achat. Romaine Stracks,<br />

coordinatrice adjointe pour les activités complémentaires et<br />

conseillère pour les entreprises, présente la campagne et ses<br />

avantages.<br />

focalise sur sept catégories distinctes :<br />

les piles rechargeables et les chargeurs,<br />

l’éclairage à basse consommation d’énergie,<br />

les peintures et laques écologiques,<br />

les lessives et les produits de nettoyage,<br />

les fournitures scolaires et les matériaux<br />

de bureaux, les produits « rinse-off » et les<br />

papiers hygiéniques.<br />

Choisir des produits durables<br />

Lancée en 2007 par la SuperDrecksKëscht ® ,<br />

la campagne « Shop Green » vise à aiguiller<br />

et aider les consommateurs désireux<br />

d’acheter des produits plus écologiques et<br />

durables. Les alternatives respectueuses<br />

de l’environnement ne sont pas tendance.<br />

« Quand un client entre dans un supermarché<br />

par exemple, il se retrouve face à<br />

une multitude de produits qui ont chacun<br />

leur certification, leur logo, etc. Devant ce<br />

flot d’informations, le consommateur peut<br />

être perdu lorsqu’il doit choisir un produit<br />

selon ses besoins tout en agissant pour la<br />

planète. Avec la campagne « Shop Green »,<br />

nous sommes en mesure de contrôler<br />

chaque article selon des critères stricts<br />

et spécifiques, spécialement établis par la<br />

SuperDrecksKëscht ® », explique Romaine<br />

Stracks, coordinatrice adjointe pour les<br />

activités complémentaires et conseillère<br />

pour les entreprises. Certifiés et contrôlés<br />

par une marque 100% luxembourgeoise,<br />

les produits étiquetés sont garantis<br />

durables sur l’ensemble de leur chaîne de<br />

valeur.<br />

Les denrées alimentaires n’entrent pas<br />

dans la campagne « Shop Green » qui se<br />

Certifiés et contrôlés<br />

par une marque 100%<br />

luxembourgeoise, les produits<br />

étiquetés sont garantis<br />

durables sur l’ensemble de<br />

leur chaîne de valeur<br />

Quatre critères principaux<br />

Pour juger la durabilité d’un produit, la<br />

SuperDrecksKëscht ® s’appuie sur quatre


67<br />

critères. « Nous vérifions d’abord si le<br />

produit en question contient des substances<br />

dangereuses qui pourraient avoir<br />

un impact négatif sur la santé et l’environnement.<br />

Puis, nous analysons sa durée<br />

de vie. Un produit qui s’use trop vite ou,<br />

par exemple dans le cas de la peinture, qui<br />

nécessite plusieurs couches pour être efficace<br />

n’est pas considéré comme durable »,<br />

précise Romaine Stracks.<br />

Le troisième critère concerne l’emballage.<br />

La SDK privilégiera un produit qui n’en a<br />

pas. « S’il est emballé, nous vérifions s’il<br />

est fabriqué à l’aide de matériaux déjà<br />

recyclés. Prenons l’exemple d’un bâton de<br />

colle : il existe sous toutes les formes, sans<br />

emballage, stocké dans un film plastique<br />

ou, en plus, empaqueté dans un carton.<br />

Enfin, il s’agit de déterminer si le produit<br />

et son éventuel conditionnement ont la<br />

possibilité d’être recyclés et non pas incinérés<br />

afin d’entrer dans la boucle de l’économie<br />

circulaire ».<br />

Du producteur au distributeur<br />

à ce sujet lorsqu’ils sont intéressés par<br />

notre projet », développe-t-elle.<br />

Les partenaires de la campagne, qui a<br />

obtenu la distinction « action best practice<br />

» de l’Union européenne, sont la<br />

Chambre des Métiers, l’administration<br />

de l’Environnement, le portail de l’Environnement,<br />

la Chambre de Commerce,<br />

la Luxembourg Confederation et l’Union<br />

Luxembourgeoise des Consommateurs<br />

(ULC). Les produits sélectionnés sont<br />

identifiés dans les supermarchés et chez<br />

les commerçants avec la mention « Shop<br />

Green ». « Nous travaillons avec les distributeurs<br />

mais aussi les producteurs.<br />

Ceux-ci peuvent nous envoyer leurs produits<br />

afin que nous puissions les contrôler.<br />

Nous assurons également le suivi des<br />

distributeurs participant à la campagne<br />

en étiquetant les rayons pour mettre en<br />

évidence les produits durables. Les producteurs<br />

ont aussi la possibilité de nous<br />

contacter afin de faire figurer notre logo<br />

« Shop Green » directement sur leurs<br />

emballages », indique Romaine Stracks.<br />

La liste des produits certifiés est sans<br />

cesse mise à jour car l’équipe de la SDK<br />

sillonne les magasins et vérifie les nouveautés<br />

qui arrivent sur le marché. « Il<br />

arrive souvent que les distributeurs et les<br />

producteurs nous informent directement<br />

Orienter le consommateur<br />

vers le choix le moins nocif<br />

pour qu’il ait le minimum<br />

d’impact possible sur<br />

la nature qui l’entoure<br />

La prévention, l’objectif principal<br />

La SuperDrecksKëscht ® a pour mission<br />

première de sensibiliser les entreprises<br />

et les citoyens à la réduction des<br />

déchets et de leurs coûts. C’est en ce<br />

sens que « Shop Green » participe aussi,<br />

à son échelle, à la réduction de la production<br />

de déchets et à leur prévention<br />

afin d’agir en faveur du développement<br />

durable. « Il existe néanmoins des produits<br />

qui sont par nature mauvais pour<br />

l’environnement mais parfois indispensables.<br />

Nous orientons alors le consommateur<br />

vers le choix le moins nocif pour<br />

qu’il ait le minimum d’impact possible<br />

sur la nature qui l’entoure », conclut<br />

Romaine Stracks.<br />

SuperDrecksKëscht ®<br />

Zone Industrielle Piret<br />

L-7737 Colmar-Berg<br />

www.sdk.lu


68<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DU NORD<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

CLERVAUX<br />

Depuis le mois de mars et jusqu’à<br />

octobre, l’Union commerciale et artisanale<br />

de Clervaux organise chaque<br />

troisième jeudi du mois le « Cliärrwer<br />

Maart », le traditionnel marché du<br />

frais. Il s’installe sur la place du marché<br />

de 10h à 16h. Les habitants et<br />

visiteurs peuvent y trouver des fruits,<br />

des légumes, de la viande, de la charcuterie,<br />

des produits d’Ourdall, des vêtements<br />

pour enfants et adultes, et bien<br />

d’autres produits. Durant la semaine<br />

de manifestation, le parking situé sur<br />

la place est fermé à partir du mercredi<br />

17h et réouvert le lendemain à 9h.<br />

Source : clervaux.lu<br />

DIEKIRCH<br />

Le samedi 20 et le dimanche 21 avril se<br />

dérouleront les Fair Fashion Days au<br />

hall polyvant « Al Seeërei » de Diekirch.<br />

Ce rendez-vous unique permettra<br />

aux curieux de découvrir l’univers de la<br />

mode équitable grâce à de nombreuses<br />

marques qui mettent en œuvre une<br />

chaîne de production respectueuse<br />

des Hommes et de la planète et qui<br />

aspirent à devenir un moteur de changement<br />

dans l’industrie textile, encore<br />

aujourd’hui l’une des plus polluantes.<br />

Sur place, il sera possible de se restaurer<br />

grâce à plusieurs food trucks et à<br />

un stand de gâteaux faits maison. Des<br />

jeux et des activités y seront également<br />

organisés.<br />

Source : diekirch.lu<br />

ETTELBRUCK<br />

Récemment, les arrêts de bus « Place<br />

du marché », « Rond-point Pontalize »,<br />

« Anc. Clinique » et « École primaire »<br />

de la commune d’Ettelbruck se sont<br />

vus quelque peu modifiés avec l’apparition<br />

d’une innovation technologique :<br />

l’E-Paper. Celle-ci consiste en une solution<br />

numérique remplaçant l’affichage<br />

traditionnel des horaires aux arrêts<br />

de bus. Grâce à un écran connecté, les<br />

voyageurs sont informés en temps réel<br />

du parcours des différentes navettes<br />

et du temps qui leur reste à parcourir<br />

avant d’arriver à bon port. Ainsi, l’utilisation<br />

des transports en commun<br />

devient plus agréable et moderne.<br />

Source : ettelbruck.lu<br />

MERTZIG<br />

Chaque année, le 8 mars célèbre la<br />

Journée Internationale des droits des<br />

Femmes. À cette occasion, la commune<br />

de Mertzig a participé à l’action symbolique<br />

« Affichons l’égalité » en collaboration<br />

avec le Conseil national des<br />

Femmes du Luxembourg (CNFL) qui a<br />

pour but de sensibiliser les citoyens à<br />

la représentation des femmes dans<br />

l’espace publique, encore trop peu<br />

importante, et d’augmenter ainsi la visibilité<br />

des grandes figures historiques<br />

féminines. Ainsi, le temps du mois de<br />

mars, les rues Principale, de l’école, de<br />

Michelbouch, Foetz et de Merscheid<br />

ont changé leur nom pour devenir<br />

respectivement les rues Simone de<br />

Beauvoir, Wangari Muta Maathai,<br />

Émilie Schindler, Rosa Parks et Rosalind<br />

Franklin.<br />

Source : mertzig.lu<br />

WILTZ<br />

Le 25 avril 2024 marquera la 6 e édition<br />

de la journée de l’économie circulaire<br />

à Wiltz. Cette année, les participants<br />

pourront découvrir les outils qui ont<br />

vu le jour en 2023 pour faciliter, structurer<br />

et expliquer la mise en œuvre<br />

de la circularité économique. De 9h30<br />

à 16h, divers ateliers seront organisés<br />

sur les thèmes des limites planétaires<br />

et du changement climatique, des<br />

indicateurs pertinents ou encore des<br />

bâtiments en tant que stocks de ressources.<br />

Le tout sera complété par un<br />

lunch et un drink de clôture. Le formulaire<br />

d’inscription est disponible sur le<br />

site de la commune de Wiltz.<br />

Source : wiltz.lu<br />

BECKERICH<br />

Le LIST a été choisi pour assumer<br />

la coordination du programme de<br />

recherche REGEN financé par Horizon<br />

Europe. Celui-ci vise à transformer le<br />

développement urbain en faveur de<br />

la durabilité environnementale, de la<br />

revitalisation économique et de l’inclusion<br />

sociale. La commune de Beckerich<br />

y jouera un rôle central puisqu’elle<br />

servira de banc d’essai pour le projet<br />

pilote. L’objectif sera de valider un catalogue<br />

de 50 interventions de régénération<br />

de la ville, d’estimer leur potentiel<br />

de revitalisation et de suivre leurs progrès<br />

à l’aide de jumeaux numériques.<br />

En outre, les citoyens auront la possibilité<br />

de s’impliquer dans le processus<br />

de planification grâce à la technologie<br />

participative du LIST « Managing Urban<br />

Spaces Together » (MUST).<br />

Source : beckerich.lu


Votre label pour les produits durables<br />

au Luxembourg<br />

Piles/accus<br />

rechargeables<br />

Fournitures scolaires<br />

et de bureau<br />

Produits<br />

Rinse-off<br />

Lampes (ampoules)<br />

et luminaires<br />

Peintures, laques<br />

et lasures<br />

Lessives et produits<br />

de nettoyage<br />

Papiers<br />

hygièniques<br />

www.shop-green.lu


70<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

12 E BIENNALE D’ART<br />

CONTEMPORAIN À STRASSEN<br />

Nico Pundel et Betty Welter-Gaul


71<br />

C’était un pari audacieux lancé<br />

en 2001, mais 23 ans plus tard,<br />

c’est un pari gagnant : du 11<br />

au 26 mai prochain, Strassen<br />

accueillera la 12 e édition de sa<br />

Biennale d’art contemporain<br />

au Centre culturel Paul Barblé.<br />

Nous avons rencontré Betty<br />

Welter-Gaul et Nico Pundel,<br />

respectivement échevine et<br />

bourgmestre de la commune,<br />

pour évoquer notamment les<br />

nouveautés de ce rendez-vous<br />

incontournable de la scène<br />

artistique luxembourgeoise et<br />

de la Grande Région.<br />

BWG : Cette année, la présélection s’est<br />

effectuée sur dossier et photographies<br />

des trois œuvres envoyées par chaque<br />

artiste. 30 d’entre eux ont été présélectionnés<br />

par le jury qui opère ensuite une<br />

sélection finale des œuvres qui seront<br />

présentées lors de la Biennale.<br />

NP : Il y a deux ans, près de 200 personnes<br />

s’étaient déplacées, en louant<br />

parfois des camionnettes, afin de venir<br />

présenter leurs œuvres. Tous ces gens<br />

avaient les yeux brillants d’excitation<br />

et de fierté, c’était un spectacle magnifique<br />

! Une belle récompense pour nous,<br />

même si, bien sûr, nous ne pouvons pas<br />

sélectionner tout le monde à la fin.<br />

Finalement, je pense que cela devrait<br />

nous permettre de découvrir des œuvres<br />

très différentes, abordant des sujets<br />

variés.<br />

L’événement est né en 2001, avec<br />

quelles ambitions ?<br />

BWG : Il faut ici souligner la volonté de<br />

Gaston Greiveldinger (bourgmestre de<br />

la commune de 2007 à 2021) qui souhaitait<br />

élargir le rayonnement culturel<br />

de Strassen. C’est ainsi qu’est née la<br />

Biennale, en alternance une année sur<br />

deux avec le Stroosefestival, festival des<br />

arts de la rue et de musique.<br />

Que nous réserve cette 12 e édition de<br />

la Biennale d’art contemporain de<br />

Strassen ?<br />

BWG : C’est une édition marquée par<br />

la nouveauté puisque, pour la première<br />

fois, nous avons imposé un thème aux<br />

participants : celui de la durabilité. Cette<br />

décision a eu pour conséquences de<br />

limiter le nombre de candidatures et de<br />

simplifier la sélection des artistes retenus.<br />

Par le passé, nous recevions plus<br />

de 200 candidatures, ce qui représentait<br />

une quantité de travail faramineuse<br />

pour l’équipe. Cette année, 62 dossiers<br />

nous sont parvenus, ce qui est déjà bien<br />

plus « raisonnable ».<br />

La deuxième grande nouveauté concerne<br />

le jury, dans lequel ne figure aucun politicien.<br />

Il sera uniquement composé de<br />

jurés issus de la société civile. Il sera<br />

présidé par Marc Thill, accompagné<br />

de Danièle Wagener, Nathalie Becker,<br />

Victor Tricar et Joël Meiers.<br />

NP : Ces changements sont d’excellentes<br />

initiatives qui permettront d’affiner<br />

encore la sélection des œuvres, bien que<br />

le niveau fût déjà très élevé lors des éditions<br />

précédentes. Je crois qu’il est bon<br />

de modifier le schéma de fonctionnement<br />

de ce type d’événement de temps<br />

à autre. Cela apporte de la fraîcheur, de<br />

la nouveauté, et renouvelle sans cesse<br />

l’esprit de l’événement.<br />

Comment s’opèrent la présélection et<br />

la sélection finale des œuvres ?<br />

BWG : Les goûts du jury, toujours différent,<br />

font évoluer les sélections d’une<br />

édition à l’autre. Les critères portent<br />

évidemment sur la technicité, mais aussi<br />

l’impact global d’une œuvre. Je me souviens<br />

aussi d’une Biennale où le premier<br />

prix n’a pas été remporté. Le jury avait<br />

estimé qu’aucune des œuvres ne se<br />

démarquait particulièrement.<br />

Pour la première fois,<br />

nous avons imposé un thème<br />

aux participants : celui de la<br />

durabilité<br />

Ce thème imposé, la durabilité, à quoi<br />

correspond-il concrètement ?<br />

BWG : C’est en effet une thématique très<br />

large qui englobe de nombreux sujets. Il<br />

suffit de consulter la définition du dictionnaire<br />

pour s’en convaincre. Il nous<br />

semblait que cette thématique était plus<br />

que jamais d’actualité et que l’art est<br />

un vecteur fort pour porter un message<br />

en lien avec la protection de l’environnement,<br />

pour repenser notre manière<br />

d’être au monde.<br />

Pour les artistes, cela implique à la fois<br />

l’utilisation de matériaux durables pour<br />

la réalisation de leurs œuvres, tout<br />

comme de s’appliquer à traiter un sujet<br />

en lien avec la durabilité.<br />

NP : En effet, il faut rendre hommage à<br />

Gaston qui est un véritable passionné<br />

d’art. Son état d’esprit a marqué cette<br />

Biennale et y est étroitement lié.<br />

Cette manifestation a aujourd’hui un<br />

rayonnement culturel qui excède les<br />

frontières du Luxembourg et de la<br />

Grande Région. Vous attendiez-vous<br />

à un tel succès ?<br />

NP : Lorsque l’on commence ce type<br />

d’initiative, on ne sait jamais s’il trouvera<br />

les faveurs des participants ou du<br />

public. En revanche, nous y croyions<br />

fermement et nous avons donc travaillé<br />

dur pour proposer un événement de la<br />

meilleure qualité possible.<br />

BWG : Les débuts n’étaient pas simples !<br />

Nous avons appris avec les années et<br />

nous nous sommes améliorés progressivement<br />

et à tous les niveaux. Je me<br />

rappelle que, lors de la première édition,<br />

nous avions imposé des tailles pour les<br />

œuvres, avant que Danièle Wagener, qui<br />

était dans le jury, ne nous dise que ce<br />

type de critère n’était pas convenable<br />

vis-à-vis des artistes !<br />

Au-delà de la dimension strictement<br />

culturelle, qu’apporte cet événement ?<br />

NP : C’est un événement phare de notre<br />

commune, c’est une évidence. Nos<br />

administrés, et tous nos visiteurs d’ailleurs,<br />

apprécient notre engagement et<br />

notre courage de proposer ce type de


72<br />

Jury de la 12 e Biennale dans le travail de sélection des œuvres pour la Biennale<br />

2024. Nathalie Becker, Marc Thill, Victor Tricar, Danièle Wagener et Joël Meiers<br />

cela poserait alors certaines contraintes<br />

quant à la logistique et, notamment, aux<br />

assurances. Les œuvres ne nous appartiennent<br />

pas et nous devons mettre<br />

en place un service de sécurité 24h/24<br />

durant la Biennale. Chaque année, nous<br />

revoyons de toute façon le dispositif intégralement<br />

pour améliorer ce qui doit ou<br />

ce qui peut l’être.<br />

manifestation. Toutes les communes ne<br />

proposent pas d’événement de ce genre !<br />

C’est aussi une façon de créer du lien<br />

au sein de la Grande Région et au-delà,<br />

d’inviter les gens à échanger. Il y a toujours<br />

une belle ambiance festive qui sort<br />

tout un chacun de son quotidien. Je tiens<br />

d’ailleurs à remercier toutes nos équipes<br />

impliquées dans la mise en place et l’organisation<br />

de cet événement. Elles fournissent<br />

un travail considérable pour en<br />

faire une réussite à chaque fois.<br />

Nous achetons aussi parfois certaines<br />

œuvres, pas forcément le premier prix,<br />

pour les exposer dans nos locaux.<br />

C’est une façon de créer<br />

du lien au sein de la<br />

Grande Région et au-delà,<br />

d’inviter les gens<br />

à échanger<br />

LE CHIFFRE<br />

62<br />

candidatures reçues pour cette 12 e<br />

édition<br />

Pouvez-vous revenir sur les récompenses<br />

à remporter cette année ?<br />

BWG : Le premier prix s’élève à 4.000<br />

euros, le prix spécial du jury est de 2.500<br />

euros et le prix d’encouragement est de<br />

1.500 euros ainsi qu’une exposition des<br />

œuvres.<br />

Et demain, cet événement est-il destiné<br />

à se développer davantage ?<br />

BWG : L’espace disponible limite en<br />

quelque sorte nos ambitions ! Avec une<br />

plus grande superficie nous pourrions<br />

présenter plus d’œuvres, c’est sûr, mais<br />

Administration communale<br />

de Strassen<br />

1, Place Grande-Duchesse Charlotte<br />

L-8041 Strassen<br />

www.strassen.lu


73


74<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

FRISANGE<br />

VOIT L’AVENIR<br />

SEREINEMENT<br />

Roger Beissel, bourgmestre, aborde son deuxième mandat avec sérénité.<br />

Il présente les chantiers en cours et revient sur la bonne<br />

santé financière de sa commune malgré les crises de ces dernières<br />

années qui ont ralenti l’avancée des projets sans entacher ceux à<br />

venir. Demain s’annonce radieux pour une commune à l’histoire<br />

riche. Explications.<br />

De récentes fouilles archéologiques<br />

ont été menées à Aspelt sur les lieux<br />

qui ont été choisis pour ériger la crèche<br />

et le club senior. Pouvez-vous nous en<br />

dire plus ?<br />

C’est en démarrant les projets que nous<br />

avons dû procéder à des fouilles archéologiques<br />

après avoir trouvé d’anciens<br />

murs qui datent vraisemblablement du<br />

16 e siècle. L’Institut National pour le<br />

Patrimoine Architectural (INPA) étudie<br />

actuellement les lieux pour approfondir<br />

les recherches et tenter de découvrir<br />

d’autres traces historiques sur le chantier<br />

qui se situe juste à côté de l’église d’Aspelt.<br />

Souvenir implantée sur une ancienne<br />

ferme. Son ex-propriétaire, Aloyse Linster,<br />

décédé depuis, a récupéré plus de 37.000<br />

artéfacts tout au long de sa vie. Ces objets<br />

ont démontré que le site était habité par<br />

les êtres humains depuis plus de 35.000<br />

ans. Néanderthaliens, Homo Sapiens et<br />

Gallo-Romains ont tour à tour vécu dans<br />

l’actuelle commune de Frisange ! Cette<br />

maison regorge d’histoire, même plus<br />

récente, puisque les anciens propriétaires<br />

y ont caché onze jeunes hommes durant<br />

la Deuxième Guerre mondiale pour éviter<br />

qu’ils ne soient enrôlés de force dans l’armée<br />

allemande.<br />

Ces fouilles retarderont logiquement<br />

l’avancée des travaux et nous pourrions<br />

perdre six mois si les recherches permettent<br />

de déceler des objets. Le projet de<br />

la crèche et du club senior ne sera néanmoins<br />

pas annulé.<br />

Ce n’est pas la première fois que l’INPA<br />

réalise ce travail dans la commune puisque<br />

la construction d’une maison privée aux<br />

abords du château a déjà été retardée à<br />

cause d’autres fouilles.<br />

En raison du travail<br />

fourni par les bénévoles,<br />

nous préparerons<br />

prochainement un contrat<br />

de coopération pour aider la<br />

Fondation Linster-Weydert à<br />

se développer grâce à une aide<br />

financière de notre part<br />

nous préparerons très prochainement<br />

un contrat de coopération pour aider la<br />

Fondation à se développer grâce à une<br />

aide financière de notre part.<br />

D’un point de vue plus global, qu’avezvous<br />

mis en place récemment au niveau<br />

culturel ou touristique ?<br />

À ce propos, la Fondation Linster-<br />

Weydert établie dans votre commune<br />

accumule de nombreux objets historiques<br />

trouvés à Frisange…<br />

Oui, la Fondation se situe à Hellange et<br />

possède la Maison de l’Histoire et du<br />

La Fondation a accumulé un patrimoine<br />

non négligeable durant plusieurs décennies.<br />

Une partie des artéfacts est exposée<br />

dans la maison qui a conservé son architecture<br />

et son charme d’antan. Cela lui a<br />

valu d’être classée monument national. En<br />

raison du travail fourni par les bénévoles,<br />

Nous terminons la nouvelle salle de spectacle<br />

qui se situe dans les annexes du<br />

château d’Aspelt. Celle-ci pourra accueillir<br />

environ 120 personnes contre 50 dans la<br />

salle actuelle qui se trouve dans le grenier.<br />

Grâce à cette infrastructure plus grande,<br />

nous organiserons plus régulièrement et<br />

davantage de concerts et de spectacles.


75<br />

Roger Beissel<br />

À la fin de cette année, nous finirons également<br />

nos deux gîtes. Ils seront fonctionnels<br />

au printemps 2025. Après plusieurs<br />

discussions au conseil communal, nous les<br />

louerons et ceux-ci seront gérés par l’Office<br />

national du tourisme. Nous essaierons<br />

d’intégrer les deux gîtes au concept<br />

« bed+bike ».<br />

La nouvelle maison communale a été<br />

inaugurée en septembre 2023, mais le<br />

chantier n’est pas totalement terminé.<br />

Avez-vous pu rester dans les budgets<br />

initiaux pour la finaliser ?<br />

Malheureusement, non. Durant ce même<br />

conseil communal, nous avons voté un<br />

devis supplémentaire pour achever le<br />

projet dont le budget initial était de 11<br />

millions d’euros hors TVA et qui s’élève<br />

aujourd’hui à 15 millions d’euros hors<br />

TVA. Ce supplément s’explique par<br />

les nombreux événements qui se sont<br />

déroulés ces dernières années, mais il<br />

n’impactera pas directement nos ambitions<br />

futures puisque nous avons reçu<br />

une subvention de 2,53 millions d’euros<br />

de la part du ministère de l’Intérieur.<br />

Entre le Covid-19, la guerre en Ukraine,<br />

l’augmentation du coût de l’énergie ou<br />

les indexations, les prix n’ont pas cessé<br />

de grimper. Malgré la conjoncture, nous<br />

avons pu gérer la situation en anticipant<br />

cette hausse puisque nous avons stocké<br />

du matériel avant le début de la crise.<br />

Selon nos estimations, cela nous a permis<br />

d’économiser près de 2 millions d’euros.<br />

Le chantier de la nouvelle maison communale<br />

durera encore un an. En effet,<br />

l’immeuble qui abritait l’ancienne mairie<br />

a été démoli et les travaux de terrassement<br />

sont en cours. Il laissera place à un<br />

parking souterrain de 49 places au-dessus<br />

duquel se trouveront une place de village<br />

et un parc.<br />

Comment se portent les finances à<br />

Frisange ?<br />

Pour le moment, elles se portent bien.<br />

Nous venons tout juste de contracter un


76<br />

emprunt de 16,5 millions d’euros que<br />

nous avons reçu sur notre compte à la<br />

fin du mois de mars dernier. Il s’agit de<br />

notre premier prêt depuis 2017, celui-ci<br />

sera remboursé en 2027. Jusqu’à cette<br />

date, nous espérons ne pas contracter<br />

d’autres emprunts. Les taux d’intérêt qui<br />

atteignent des pourcentages élevés nous<br />

ont obligés à allonger la durée de créance<br />

à 30 ans, mais nous ne souhaitons pas<br />

non plus impacter les générations qui<br />

seront à la tête de Frisange au cours des<br />

prochaines décennies.<br />

Pour le moment, nos finances<br />

se portent bien<br />

D’autres chantiers sont-ils en cours ou<br />

en phase de réflexion ?<br />

Outre celui de l’école qui suit son cours,<br />

nous nous concentrerons sur ceux liés<br />

à l’amélioration de la mobilité dans<br />

notre commune. Nous modernisons les<br />

deux arrêts de bus situés sur la rue de<br />

Luxembourg le long de la nationale 3<br />

et ajoutons un nouveau passage piéton.<br />

Nous profitons de ces travaux pour<br />

renforcer la sécurité des trottoirs et<br />

mieux les aménager. Ce chantier se terminera<br />

en juillet et la régulation du trafic<br />

se fera sans feu rouge afin de ne pas trop<br />

engorger notre commune lors des heures<br />

de pointe.<br />

Nous débuterons également le chantier<br />

du carrefour à Aspelt, où les nationales<br />

13 et 16 se rejoignent. Les bus auront la<br />

priorité sur les voitures. Si ces projets ne<br />

désengorgeront pas forcément le trafic,<br />

ils permettront de favoriser la mobilité<br />

douce, à la fois pour les piétons mais aussi<br />

pour les cyclistes car nous ajouterons une<br />

piste cyclable à côté des trottoirs.<br />

La création d’une caserne de pompiers<br />

est aussi dans les petits papiers…<br />

Le ministère des Finances est propriétaire<br />

d’un terrain et d’une ferme à<br />

Frisange, situés dans la rue de Mondorf.<br />

Nous souhaitons effectivement y installer<br />

une caserne de pompiers. L’étude de<br />

faisabilité a été effectuée. Celle-ci nous<br />

autorise à établir un centre d’incendie et<br />

de secours (CIS) de catégorie 2 pour remplacer<br />

les deux centres qui se trouvent<br />

actuellement à Frisange et Aspelt. Il ne<br />

nous reste plus qu’à trouver un terrain<br />

d’entente avec le ministère.<br />

LE CHIFFRE<br />

16,5<br />

millions d’euros : nouveau prêt<br />

contracté par la commune de<br />

Frisange<br />

Administration communale<br />

de Frisange<br />

10, Munnerëferstrooss<br />

L-5750 Frisange<br />

www.frisange.lu<br />

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v


78<br />

| ACTUALITÉS COMMUNALES<br />

MERTZIG<br />

ŒUVRE<br />

POUR<br />

LE BIEN<br />

COMMUN<br />

Mike Poiré


79<br />

Les responsables politiques de<br />

Mertzig, commune officielle de<br />

l’Économie pour le Bien commun,<br />

continuent à s’investir au quotidien<br />

dans ce modèle économique<br />

où les valeurs priment : dignité<br />

humaine, solidarité, durabilité<br />

écologique, cohésion sociale, participation<br />

citoyenne et transparence.<br />

Le bourgmestre, Mike Poiré,<br />

fait le point.<br />

Pouvez-vous expliquer brièvement<br />

le concept d’Économie pour le Bien<br />

commun ?<br />

Dans l’Économie pour le Bien commun,<br />

toute action politique s’appuie sur<br />

des valeurs inhérentes à la société : la<br />

dignité humaine, la solidarité, la durabilité<br />

écologique, la cohésion sociale et<br />

la participation citoyenne. Le concept<br />

consiste à renforcer les critères sociaux<br />

et environnementaux dans l’économie. Il<br />

se développe dans une démarche ouverte<br />

et participative. Sur base des valeurs et<br />

dans le cadre de l’action politique, il s’agit<br />

de s’évaluer en permanence, d’examiner<br />

chaque pas avec ses pour et ses contre,<br />

afin de parvenir aux meilleurs résultats<br />

possibles pour le Bien commun.<br />

Je rappelle que la commune de Mertzig a<br />

été certifiée en tant que première commune<br />

de l’Économie pour le Bien commun<br />

au Luxembourg dans le cadre du<br />

projet LEADER (Liaison Entre Actions de<br />

Développement de l’Économie Rurale –<br />

une initiative de l’Union européenne),<br />

suite à un audit international et dont le<br />

rapport bilingue et d’autres contenus sont<br />

publiés sur mertzig.lu dans la rubrique<br />

#mertzig4all. Je peux également mentionner<br />

la page internationale du modèle :<br />

ecogood.org.<br />

Le projet a été retenu en tant que « best<br />

practice » par le Syvicol et a été publié<br />

dans le troisième manuel sur les droits<br />

de l’Homme à l’échelle locale adopté par<br />

le « Congrès des pouvoirs locaux et régionaux<br />

» du Conseil de l’Europe en 2022.<br />

Le prochain audit international de notre<br />

commune est prévu pour 2024/2025.<br />

Votre commune est la première à avoir<br />

intégré ce modèle au Luxembourg, en<br />

2019. Pourquoi ? Des projets phares<br />

ont-ils été déployés grâce à ce concept ?<br />

Si oui, lesquels ?<br />

Suite à la présentation de notre programme<br />

politique dans le cadre des<br />

élections communales de 2017 et après<br />

avoir remporté les élections, nous avons<br />

remarqué très vite que les valeurs qui<br />

nous guidaient au quotidien étaient<br />

celles de l’Économie pour le Bien commun.<br />

Ce modèle économique est ainsi<br />

devenu notre instrument d’évaluation<br />

permanente de prédilection.<br />

Les projets phares sont nombreux. Les<br />

Bicher- et Givebox sont bien sûr des<br />

exemples concrets de projets relatifs à<br />

l’Économie pour le Bien commun. On peut<br />

y déposer toutes sortes d’objets dont on<br />

n’a plus besoin et qui sont encore dans<br />

un bon état. Ceci permet d’étendre la<br />

durée de vie des objets tout en soutenant<br />

les personnes à faibles revenus. Dans cet<br />

esprit d’économie circulaire, de nouveaux<br />

projets sont en cours d’élaboration et<br />

compléteront bientôt cette offre.<br />

Nous concevons<br />

un complexe scolaire<br />

adapté aux besoins des enfants<br />

en vue d’un environnement<br />

plus motivant, plus sain<br />

et plus adapté à leurs âges<br />

Nous avons introduit le programme « La<br />

durabilité fait école » en tant qu’activité<br />

parascolaire dans notre école fondamentale.<br />

Cette campagne a un grand impact<br />

sur notre société, sachant que les enfants<br />

sont les meilleurs ambassadeurs et multiplicateurs<br />

en matière de protection du<br />

climat.<br />

Sous l’impulsion des communes de<br />

Feulen et de Mertzig, la société coopérative<br />

« Greenergy Feelen Mäerzeg »<br />

(greenergy.lu) a été créée. Celle-ci<br />

s’engage pour la production d’énergie<br />

renouvelable dans les deux communes<br />

et soutient la transition énergétique. La<br />

forme coopérative doit permettre à tous<br />

les citoyens d’y prendre part.<br />

Nous sommes officiellement devenus une<br />

commune Fairtrade, apportant ainsi notre<br />

contribution pour une économie soutenable<br />

qui respecte les valeurs humaines<br />

et l’environnement. Nous comptons<br />

poursuivre cet engagement et nous nous<br />

réjouissons des actions Fairtrade des<br />

enfants. Pour donner plus de visibilité à<br />

notre engagement, nous avons réalisé,<br />

avec un artiste local, un « Fairtrade-Wall ».<br />

Y figure le portrait d’une productrice de<br />

cacao et de chocolat de Côte d’Ivoire.<br />

Dans le même contexte, le conseil communal<br />

a adopté une délibération qui<br />

soutient « l’initiative pour un devoir de<br />

vigilance » et qui s’engage pour l’introduction<br />

au Luxembourg d’une loi sur la chaîne<br />

d’approvisionnement poussant les entreprises<br />

à respecter les droits de l’Homme<br />

dans l’ensemble de cette chaîne.<br />

Mais il faut surtout citer les projets d’infrastructure<br />

de grande envergure comme<br />

le projet intégré « École & Maison Relais »<br />

ou encore le réaménagement inclusif de la<br />

maison communale. Dans ce contexte, en<br />

préparant les appels d’offre, nous définissions<br />

des directives claires basées sur des<br />

critères de soutenabilité, d’impact environnemental,<br />

de consommation d’eau et<br />

d’efficience énergétique.<br />

Nous sommes en 2024, pouvez-vous<br />

déjà mesurer l’impact de l’Économie<br />

pour le Bien Commun à Mertzig, pour<br />

ses citoyens et les élus locaux ? Quels<br />

sont les retours des administrés ?<br />

En tant que commune membre du groupe<br />

d’action LEADER Wëlle Westen (anciennement<br />

Atert-Wark), Mertzig met depuis<br />

longtemps l’accent sur la participation<br />

citoyenne. À titre d’exemple, avec le soutien<br />

financier du ministère de l’Intégration,<br />

nous avons lancé le projet participatif<br />

« Gedankekëscht® – Ancienne École ». Ce<br />

processus a abouti à un protocole d’idées<br />

complet et cette propriété communale va<br />

devenir une maison des citoyens et des<br />

associations, un tiers-lieu socio-culturel<br />

et la « Maison du Bien commun ». Selon<br />

les citoyens, cette maison est propice à<br />

l’organisation régulière d’activités intergénérationnelles<br />

dans les domaines les<br />

plus divers.<br />

Par ailleurs, nous avons introduit le<br />

réseau Hoplr (hoplr.com) – une application<br />

et un site web visant à renforcer les<br />

liens de voisinage et le vivre-ensemble


80<br />

Stefano D’Agostino (échevin), Mike Poiré (bourgmestre) et Lex Schwind (échevin)<br />

dans notre société. Les premiers résultats<br />

de son utilisation sont prometteurs.<br />

Dans un avenir proche, nous aimerions<br />

continuer à développer l’application<br />

pour introduire une fonctionnalité de<br />

sondage nous permettant de demander<br />

l’avis des résidents sur les sujets les plus<br />

divers. Ceci nous permettrait d’impliquer<br />

davantage les citoyens dans notre travail<br />

politique.<br />

Surtout, les élections communales de<br />

juin 2023 se sont très bien passées pour<br />

notre équipe et nous avons donc obtenu<br />

la pleine confiance des électeurs pour<br />

continuer sur notre voie.<br />

Vous avez été réélu lors des dernières<br />

élections communales. Quelles sont<br />

vos priorités pour ce mandat ?<br />

C’est l’équipe qui compte, notre « M-team »<br />

(m-team.lu), qui a remporté les élections.<br />

Nous pouvons donc continuer à développer<br />

notre commune sur base de ce qui a<br />

déjà été réalisé. Pour donner suite à la<br />

mise en œuvre du programme politique<br />

ambitieux, il s’agit dans les années à venir<br />

de se focaliser surtout sur la rénovation<br />

et la modernisation des infrastructures<br />

scolaires dont le chantier est en cours<br />

depuis six mois et qui nous occupera<br />

jusqu’à la rentrée scolaire 2026. Le projet<br />

intégré « École & Maison Relais » est<br />

le plus grand investissement dans l’histoire<br />

de notre commune. Nous concevons<br />

un complexe scolaire adapté aux besoins<br />

des enfants en vue d’un environnement<br />

plus motivant, plus sain et plus adapté à<br />

leurs âges. Un accent particulier est mis<br />

sur la qualité et la fonctionnalité des<br />

infrastructures.<br />

À part les différents chantiers, nous<br />

continuons à nous engager pour le<br />

vivre-ensemble dans notre société, surtout<br />

en soutenant les clubs et associations.<br />

D’un point de vue administratif<br />

et communicationnel, la commune a<br />

fait peau neuve au cours des dernières<br />

années. Nous poursuivrons ce processus<br />

en perfectionnant et en optimisant l’utilisation<br />

des divers instruments et canaux<br />

de communication.<br />

Nous nous engageons pour que notre<br />

commune demeure un village de l’espace<br />

rural riche en beauté et en qualité de vie,<br />

axé sur le bien-être commun dans l’esprit<br />

de notre leitmotiv #mertzig4all – une<br />

commune pour tous.<br />

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82<br />

BRÈVES<br />

COMMUNALES DE L'EST<br />

PAR PAULINE PAQUET<br />

JUNGLINSTER<br />

Le 9 mai est célébrée la Journée de<br />

l’Europe qui est dédiée à la paix et à<br />

l’unité sur le Vieux Continent. Pour<br />

marquer cet événement, la commune<br />

de Junglinster a décidé d’organiser un<br />

pique-nique participatif. Celui-ci se<br />

déroulera à la maison citoyenne Ôpen<br />

de 11h à 15h. Pour y prendre part, une<br />

inscription est nécessaire à l’adresse<br />

mail moien@openlenster.lu et le prix<br />

est basé sur une contribution libre. Il<br />

est toutefois demandé à chaque participant<br />

d’amener avec lui un plat sucré<br />

ou salé ou une boisson d’un pays européen<br />

à partager avec tout le groupe.<br />

Source : junglinster.lu<br />

REMICH<br />

Pour le bonheur des petits et des<br />

grands, la Réimercher Kiermes, organisée<br />

par le syndicat LCGB en collaboration<br />

avec la Ville de Remich, s’installera<br />

de nouveau sur la place Dr. F. Kons au<br />

cœur de la commune à partir du 27<br />

avril et y restera jusqu’au 12 mai 2024.<br />

Durant cette période, du lundi au vendredi,<br />

les stands de boissons et d’alimentation<br />

seront ouverts de 11h à 20h<br />

et les jeux de 14h à 20h. Le week-end,<br />

l’ensemble des installations ouvrira<br />

ses portes de 11h à 20h. En outre, le 2<br />

mai se tiendra la « journée familiale »<br />

durant laquelle de nombreuses offres<br />

spéciales seront proposées.<br />

Source : remich.lu<br />

STADTBREDIMUS<br />

Le samedi 23 mars a eu lieu le<br />

Saturday4Nature. Cet événement avait<br />

pour objectif de marquer un véritable<br />

engagement pour l’environnement. La<br />

matinée a été consacrée à un grand nettoyage<br />

à partir de deux points de départ<br />

à Stadtbredimus et Greiveldange. Cette<br />

initiative a permis de récolter 22,4 kilos<br />

de déchets. À midi, le repas et les boissons<br />

ont été fournies gratuitement.<br />

L’après-midi a ensuite été ponctuée<br />

par une randonnée consacrée à la<br />

découverte des plantes et par des ateliers<br />

pour apprendre à fabriquer des<br />

bombes à graines.<br />

Source : stadtbredimus.lu<br />

SCHENGEN<br />

La Deutsche Bahn (DB) a procédé à<br />

une modernisation complète de la gare<br />

multimodale de Perl/Schengen sur la<br />

Moselle pour améliorer le confort des<br />

voyageurs. Dans ce cadre, le quai, d’une<br />

longueur de 150 m, a été surélevé de<br />

76 cm au-dessus du niveau supérieur<br />

des rails. Cela permet dès à présent<br />

l’embarquement et le débarquement<br />

de plain-pied. Grâce aux nouveaux<br />

accès, les voyageurs peuvent également<br />

atteindre le quai sans obstacle. Le<br />

transport de vélos, de poussettes et de<br />

bagages est ainsi nettement facilité. La<br />

modernisation de l’équipement avec la<br />

construction d’un nouvel abri contre les<br />

intempéries complète la mesure.<br />

Source : schengen.lu<br />

BEAUFORT<br />

Depuis le 7 mars, les habitants de<br />

Beaufort ont vu s’installer une grue<br />

dans leur ancien centre de village.<br />

Celle-ci permettra l’avancée d’importantes<br />

transformations dans cette<br />

partie de la localité qui se faisait vieillissante.<br />

Parmi les projets en cours,<br />

la maison située au numéro 10 de la<br />

Montée du château sera transformée<br />

en logements abordables. À côté de<br />

celle-ci, dans l’ancienne distillerie<br />

Dussier, sera construit un centre de<br />

rencontre avec entre autres un restaurant<br />

muni d’une salle des fêtes qui<br />

pourra accueillir diverses manifestations.<br />

Ces travaux ont pour objectif<br />

de redynamiser le cœur historique du<br />

territoire.<br />

Source : beaufort.lu<br />

BECH<br />

Suite à la campagne d’économie<br />

d’énergie nationale « Zesumme spueren<br />

– zesummenhalen » lancée par le<br />

gouvernement, la commune de Bech<br />

a décidé de s’aligner aux recommandations<br />

transmises dans la circulaire<br />

n°2023-135 concernant l’éclairage<br />

public. Concrètement, cela signifie<br />

que depuis le 13 mars dernier, une<br />

extinction nocturne de l’éclairage de<br />

la voirie publique sera mise en place<br />

de 1h à 4h30 du matin, à l’exception<br />

des week-ends, de la fête nationale et<br />

du nouvel an. Il s’agit également d’une<br />

mesure prévue dans le Pacte Climat et<br />

le Pacte Nature. L’objectif principal est<br />

de réduire la consommation d’énergie,<br />

une économie qui devrait être d’environ<br />

30 %, et de diminuer la pollution<br />

lumineuse.<br />

Source : bech.lu


84<br />

| PORTRAIT<br />

Patrick Bousch


85<br />

UNE VIE POUR LES AUTRES<br />

PAR PIERRE BIRCK<br />

Difficile de faire entrer Patrick<br />

Bousch, notamment président<br />

de la Fondation pour l’Accès au<br />

Logement (FAL) et coordinateur<br />

en matière de politique nationale<br />

au Luxembourg Institut<br />

of Socio-Economic Research<br />

(LISER), au sein d’une case<br />

unique, si ce n’est peut-être<br />

celle du géographe. C’est autour<br />

d’un café, à Belval, dans l’ancienne<br />

place forte sidérurgique<br />

luxembourgeoise, qu’il s’autorise<br />

une parenthèse dans sa<br />

vie – très active – pour retracer<br />

son parcours et poser son<br />

regard sur la situation actuelle<br />

du logement au Grand-Duché.<br />

Une terre d’adoption<br />

C’est de l’autre côté du Luxembourg, en<br />

France, à Spicheren, un petit village situé<br />

à quelques minutes de Sarrebruck, que naît<br />

Patrick Bousch. Benjamin d’une fratrie de<br />

quatre garçons, il grandit au milieu d’un<br />

bassin minier dans lequel son père travaille<br />

en tant qu’électricien. Ses parents<br />

ont été fortement touchés par la Deuxième<br />

Guerre mondiale et ses conséquences, si<br />

bien que l’enfant n’a appris le français qu’à<br />

l’école primaire. « Mon père et ma mère<br />

ne nous parlaient pratiquement qu’en<br />

« Platt ». Au collège je me suis retrouvé<br />

parmi les élèves catégorisés comme dialectophones<br />

en cours d’allemand et j’ai<br />

eu du mal à apprendre les bases de notre<br />

langue française à un âge ou l’on doit déjà<br />

la maîtriser », se remémore-t-il. Dans son<br />

enfance, alors qu’il est victime de violentes<br />

crises d’asthme, l’actuel président de la<br />

Fondation pour l’Accès au Logement doit se<br />

rendre dans le sud de la France, en Lozère,<br />

pour suivre une cure et se soigner. Avec son<br />

fort accent allemand, les autres enfants<br />

l’invectivent à coups de « sale boche ». « En<br />

vivant près de la frontière allemande je ne<br />

me suis jamais vraiment senti comme un<br />

vrai Français de souche ».<br />

Ce n’est que plus tard, lorsqu’il rencontre<br />

sa future épouse de nationalité<br />

luxembourgeoise lors de ses études de<br />

géographie à Strasbourg durant les années<br />

1980, qu’il décide de s’installer par la suite<br />

au Grand-Duché. « J’ai repensé à cette partie<br />

de ma vie où mon accent allemand était<br />

une barrière. Au Luxembourg, toutes les<br />

langues sont parlées et acceptées, on ne<br />

se sent pas exclu, c’est fantastique. J’ai de<br />

suite apprécié l’ouverture d’esprit qui s’y<br />

dégageait, en ayant la sensation d’y avoir<br />

trouvé ma place », explique le coordinateur<br />

en matière de politique nationale.<br />

Un appel aux communes à se mobiliser<br />

sur la question du logement<br />

S’il se rêvait footballeur puis géologue, c’est<br />

finalement vers la géographie que Patrick<br />

Bousch se tourne après avoir entamé des<br />

études de sciences économiques qu’il<br />

a très vite abandonnées « car le cursus<br />

comprenait trop de mathématiques ». Son<br />

attrait pour la « géo » se forge très tôt, à<br />

l’école, lorsque son instituteur fait défiler<br />

des diaporamas sur les différentes parties<br />

du monde. « Contempler de tels paysages<br />

m’émerveillait ». Plutôt attiré par la géographie<br />

physique qu’humaine, c’est finalement<br />

dans le dernier domaine qu’il fait sa<br />

carrière. D’abord dans un bureau d’études,<br />

comme aménageur et urbaniste en 1989<br />

puis en tant que chargé d’études au CEPS/<br />

Instead (ancien LISER) en 1992. Grâce à ses<br />

compétences, le natif de Spicheren devient<br />

Président du Conseil Supérieur de l’Aménagement<br />

du Territoire en 2001, fonde<br />

l’Unité Géographie et Développement la<br />

même année, qui deviendra le futur département<br />

« Urban Development & Mobility »<br />

du centre de recherche, puis l’Observatoire<br />

de l’Habitat en 2003 en collaboration avec<br />

le ministère du Logement. C’est dans le<br />

cadre des travaux de l’Observatoire qu’il<br />

fait la rencontre de José-Anne Schaber. Elle<br />

est membre de la Fondation pour l’Accès au<br />

Logement (FAL), dont il deviendra le président<br />

en 2020. Elle est la fille de Gaston<br />

Schaber, le fondateur du CEPS/Instead (qui<br />

deviendra le LISER par la loi de 2014 sur<br />

les CRP) avec qui Patrick Bousch noue des<br />

liens très solides. « C’était un visionnaire,<br />

un précurseur sur les questions sociales et<br />

transfrontalières qui animent les débats<br />

d’aujourd’hui ». Au regard de sa carrière,<br />

Patrick Bousch a progressivement fait du<br />

logement son sacerdoce.<br />

J’ai de suite apprécié<br />

l’ouverture d’esprit qui se<br />

dégageait au Luxembourg, en<br />

ayant la sensation d’y avoir<br />

trouvé ma place<br />

« Notre nouveau défi aujourd’hui est de<br />

créer un observatoire transfrontalier du<br />

logement en raison de la crise qui frappe<br />

notre pays et les territoires voisins. Nous<br />

constatons un phénomène de métropolisation<br />

du Grand-Duché qui dérègle le<br />

marché immobilier autant national que<br />

transfrontalier. Les prix grimpent des deux<br />

côtés de la frontière et les résidents luxembourgeois<br />

se voient peu à peu contraints<br />

de quitter leur pays pour se loger. Cet effet<br />

repoussoir n’est pas sans conséquences »,<br />

explique-t-il. Patrick Bousch reste optimiste<br />

et préfère voir le verre à moitié plein<br />

qu’à moitié vide. Il atteste que les solutions<br />

pour endiguer la crise existent. Selon lui,<br />

les communes ont un rôle très important<br />

à jouer dans la rétention des habitants, et<br />

surtout des jeunes, en leurs permettant de<br />

rester grâce à la construction de logements<br />

abordables avec le soutien l’État.<br />

Augmenter le nombre de logements<br />

sans artificialiser d’autres surfaces<br />

Patrick Bousch déplore les décisions<br />

prises il y a plusieurs décennies, lorsque<br />

les responsables communaux ont cédé<br />

leurs places à bâtir aux promoteurs privés<br />

alors qu’aujourd’hui certaines localités<br />

atteignent leurs propres limites de développement<br />

puisqu’elles ne peuvent plus<br />

empiéter sur d’autres surfaces en raison<br />

des lois qui freinent l’artificialisation des<br />

terres. « Ils ne sont pas à blâmer, mais les


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promoteurs recherchent le profit et ont<br />

créé plus de maisons individuelles que<br />

d’immeubles. À l’heure actuelle, les solutions<br />

se trouvent dans la densification des<br />

logements, soit en divisant les maisons en<br />

appartements, soit en construisant plus<br />

haut, sans se heurter à la lourdeur administrative<br />

qui ralentit bon nombre de projets.<br />

Cela passe également par une modification<br />

des PAG actuels », indique le président de<br />

la FAL, qui salue l’introduction de l’article<br />

29bis du Pacte Logement 2.0, mené par le<br />

précédent gouvernement, obligeant les<br />

promoteurs à dédier un pourcentage de<br />

leur terrain au logement abordable.<br />

D’autres alternatives existent, comme<br />

l’implantation de logements modulaires<br />

ou de « tiny houses » sur les 1.700 ha de<br />

Baulücken, ces espaces non bâtis qui se<br />

trouvent au cœur des villes et des villages.<br />

« Imaginez le nombre d’infrastructures que<br />

l’on pourrait ériger sur ceux-ci. Encore une<br />

fois, les démarches sont à la fois freinées<br />

par les autorisations de bâtir spécifiques<br />

à chaque commune et par la volonté des<br />

propriétaires de s’asseoir sur leur trésor. Il<br />

en va de la responsabilité collective d’utiliser<br />

ces terrains, car le logement est le<br />

socle du bien-être d’un individu et d’une<br />

société saine. Il se trouve à la base de la<br />

lutte contre les inégalités sociales, c’est un<br />

besoin primaire sur lequel nul ne doit spéculer<br />

», prévient le spécialiste.<br />

Le logement est le socle du<br />

bien-être d’un individu et<br />

d’une société saine<br />

La voie de l’exemple<br />

Quoi de mieux que de montrer l’exemple<br />

par soi-même ? Véritable figure du LISER,<br />

Patrick Bousch s’est lancé, avec le soutien<br />

du président de son conseil d’administration,<br />

dans la création d’une « Guest<br />

House » pour accueillir les chercheurs qui<br />

se rendent temporairement au Grand-<br />

Duché et leur proposer une solution<br />

d’hébergement. Le LIST et l’Université du<br />

Luxembourg notamment ont rejoint le<br />

projet. « Nous avons trouvé un promoteur<br />

immobilier qui nous a livré le bâtiment en<br />

2015. C’est une fierté pour une institution<br />

comme la nôtre de pouvoir proposer ce<br />

type d’alternative à des étudiants ou à des<br />

professeurs ». D’une certaine façon, Patrick<br />

Bousch démontre que tout est possible.<br />

« Aussi minime soit-il, la « Guest House »<br />

est un des nombreux exemples à suivre à<br />

plus grande échelle, notamment au niveau<br />

communal ».<br />

La satisfaction de l’altruisme<br />

Malgré son emploi du temps bien rempli,<br />

le fondateur de l’Observatoire de l’Habitat<br />

se plaît à replonger dans la géographie<br />

physique en donnant des cours aux<br />

étudiants sur les bancs de l’Université du<br />

Luxembourg. Patrick Bousch jongle avec<br />

plusieurs casquettes, dont celle du bénévole.<br />

Vice-président de l’asbl Aménageurs<br />

et Urbanistes du Luxembourg (AULA) et<br />

membre du conseil d’administration de la<br />

société luxembourgeoise de géographie,<br />

il s’engage aussi en faveur des enfants<br />

atteints de dysphasie. « Ma fille est touchée<br />

par ce handicap invisible et je suis viceprésident<br />

de dysphasie.lu », explique-t-il.<br />

Si l’heure de la retraite sonnera bientôt,<br />

Patrick Bousch compte rester actif, « principalement<br />

dans le bénévolat. Il n’y a pas<br />

plus grande satisfaction que d’aider son<br />

prochain ou lorsqu’on donne sans attendre<br />

en retour. J’ai aussi ce sentiment à la FAL<br />

car la Fondation sert une cause très noble »,<br />

conclut-il.


Louez votre bien<br />

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