Focus Famille - Été 2024
Focus Famille est un organisme chrétien au service des familles. Notre mission est d’encourager et affermir les familles francophones au travers de l’enseignement et des ressources basés sur les principes chrétiens et de voir chaque famille transformée par l'amour, animée d'une foi dynamique et remplie d'espérance. www.focusfamille.ca
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été <strong>2024</strong> | CULTIVER LA FOI EN FAMILLE<br />
La fidélité<br />
comment préserver votre<br />
mariage quand celui de<br />
votre enfant se brise<br />
des habitudes simples pour<br />
aider votre enfant à vous<br />
aimer et à vous écouter<br />
la discipline spirituelle<br />
et demeurer dans le<br />
christ
ÉtÉ <strong>2024</strong><br />
focus famille
Éditorial<br />
Chers lecteurs,<br />
LLorsque vous pensez au fruit de l’Esprit, quels sont<br />
ceux qui vous viennent à l’esprit ? Je dois admettre<br />
que lorsque je lis Galates 5.22-23 et que l’apôtre Paul<br />
les énumère, j’ai tendance à ne penser qu’aux trois<br />
premiers. Or, qu’en est-il de la bonté, de la fidélité, de<br />
la douceur et de la maîtrise de soi ? Je ne pense pas<br />
être le seul à n’y pas penser autant.<br />
Expressément quant à la fidélité, combien de fois<br />
pensez-vous à ce qu’elle signifie dans votre vie ?<br />
Ce n’est pas parce que cela ne vient pas tout de suite<br />
à notre esprit que c’est moins important. Les divers<br />
fruit de l’Esprit sont énumérés ensemble, égaux en<br />
importance et en valeur, et la fidélité n’est pas moins<br />
essentielle à la vie d’un croyant que l’amour, la joie<br />
ou la paix.<br />
Dans ce numéro du magazine, nous voulons<br />
examiner en détail à quoi ressemble ce fruit de<br />
l’Esprit à l’égard de nos relations - que ce soit dans le<br />
mariage, en tant que parent, dans la communauté ou<br />
par rapport à notre foi.<br />
J’ai appris dans ma propre vie que la fidélité<br />
est l’une de ces vertus qui se révèlent réellement<br />
lorsqu’elles sont mises à l’épreuve. Il est facile de<br />
rester engagé lorsque tout va bien dans notre vie,<br />
lorsque la confiance et la sécurité règnent dans<br />
nos relations. Mais que faisons-nous lorsque nous<br />
traversons des vallées ? Comment persévérer<br />
lorsqu’il est plus facile d’abandonner ?<br />
Paul commence ce chapitre en nous disant :<br />
« C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis »<br />
(Galates 5:1). Plus loin, il nous rappelle : « Voici donc<br />
ce que je dis: marchez par l’Esprit » (Galates 5:16). À<br />
maintes reprises dans ce chapitre, il nous rappelle<br />
que par nos propres forces, nous ne pouvons rien<br />
faire. Lorsque nous vivons en dehors de Dieu, nous<br />
sommes condamnés à une vie d’esclavage au péché.<br />
Mais par la grâce de Jésus-Christ, il nous a libérés. Et<br />
c’est par son Esprit – et non par le nôtre – que nous<br />
pouvons vivre avec ces qualités. Il termine ce chapitre<br />
en disant : « Si nous vivons par l’Esprit, laissons-nous<br />
aussi conduire par l’Esprit. Ne soyons pas vaniteux en<br />
nous provoquant les uns les autres, en nous portant<br />
envie les uns aux autres » (Galates 5:25-26).<br />
Lorsque nous parlons de fidélité, nous ne pouvons<br />
pas être fidèles par nos propres forces. C’est Dieu<br />
seul qui me permet de rester dévoué et engagé envers<br />
mes proches, de marcher avec persévérance dans<br />
les épreuves, d’être loyal et inébranlable dans ma<br />
foi. C’est l’Esprit de Dieu vivant en moi, et non mon<br />
propre esprit, qui rend ce fruit possible.<br />
Dans ce numéro, vous trouverez des articles<br />
qui vous aideront à approfondir ce sujet. À la page<br />
24, vous découvrirez les différentes disciplines<br />
spirituelles qui nous permettent de demeurer dans<br />
le Christ. À la page 20, vous apprendrez comment<br />
créer un attachement et un lien significatif avec votre<br />
enfant grâce à des habitudes simples. À la page 16,<br />
vous apprendrez comment vous et votre époux(se)<br />
pouvez rester fidèles l’un à l’autre lorsque le mariage<br />
de votre enfant se brise.<br />
Je tiens également à ce que vous sachiez qu’en<br />
tant qu’équipe, nous prions régulièrement pour les<br />
familles francophones du Canada et du monde entier.<br />
Étant moi-même bilingue, je sais à quel point notre<br />
ministère <strong>Focus</strong> <strong>Famille</strong> est précieux pour orienter<br />
les familles vers l’amour de notre fidèle Dieu et je<br />
tiens à vous remercier de prendre le temps de lire<br />
ce magazine. Nous espérons et prions pour que ces<br />
articles vous encouragent et vous inspirent. Si vous<br />
souhaitez découvrir d’autres manières dont nous<br />
sommes là pour aider les familles à s’épanouir, visitez<br />
<strong>Focus</strong><strong>Famille</strong>.ca.<br />
Bénédictions,<br />
Jean-Paul Beran, MA<br />
Président<br />
<strong>Focus</strong> on the Family Canada<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
3
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É T É <strong>2024</strong><br />
<strong>Focus</strong> <strong>Famille</strong> – <strong>Focus</strong> on the Family Canada<br />
Président<br />
Jean-Paul Beran<br />
Président du conseil<br />
Dan Loney<br />
Éditrices<br />
Amy Van Veen, Olivia Cucinotta<br />
Éditeur associé<br />
Dominique Ourlin<br />
Traductrice<br />
Anne Worms<br />
Design et conception graphique<br />
Laurisha Blackstock, Amanda Regan<br />
Note importante : Pour toute demande de réutilisation d’un article, écrivez à lettres@focusfamille.ca.<br />
P.6-7 : pour « Naviguer dans le monde des médias et du divertissement avec votre enfant » et<br />
« Questions sur la culture populaire » : © <strong>2024</strong> <strong>Focus</strong> on the Family (Canada) Association. Tous<br />
droits réservés. Utilisation autorisée.<br />
P.10-11 : pour « Cinq idées simples pour un mariage plus heureux » : © <strong>2024</strong> <strong>Focus</strong> on the Family.<br />
Utilisation autorisée. Publié initialement en anglais sur <strong>Focus</strong>OnTheFamily.com.<br />
Magazine <strong>Focus</strong> <strong>Famille</strong> par <strong>Focus</strong> on the Family (Canada) Association, <strong>Été</strong> <strong>2024</strong>, vol. 15,<br />
no. 1, ISSN 1918-297x. © <strong>2024</strong> <strong>Focus</strong> on the Family Canada. Tous droits réservés. Copyright<br />
international déposé. Publié par <strong>Focus</strong> on the Family Canada, une organisation caritative<br />
reconnue. Notre numéro d’enregistrement d’organisation caritative est le 106845969 RR0001.<br />
<strong>Focus</strong> on the Family Canada est une marque déposée de <strong>Focus</strong> on the Family Canada, 19946 80A<br />
Avenue, Langley, BC V2Y 0J8.<br />
Pour contacter <strong>Focus</strong> <strong>Famille</strong> ou nous signaler un changement d’adresse, vous pouvez envoyer<br />
un courriel à lettres@focusfamille.ca ou nous écrire à : <strong>Focus</strong> <strong>Famille</strong>, 19946 80A Avenue,<br />
Langley, BC V2Y 0J8. TPS : 10684 5969 RT0001.<br />
Imprimé au Canada par Hemlock Printers Ltd.
ÉtÉ <strong>2024</strong><br />
sommaire<br />
16 20 24<br />
FOI ET CULTURE<br />
8 Des livres pour fortifier<br />
notre âme<br />
Une foi bien ancrée et la compassion<br />
infinie de Dieu nous donnent la force de<br />
faire face aux tempêtes jour après jour<br />
12 Dieu ne marche-t-il pas<br />
devant toi ?<br />
Comment cet ancien défi nous<br />
encourage-t-il aujourd’hui<br />
24 La discipline spirituelle<br />
et demeurer dans le Christ<br />
Mieux connaître notre Seigneur,<br />
l’aimer plus profondément et devenir<br />
plus comme lui<br />
31 Promesses de la Bible<br />
Des versets de la Bible centrés sur<br />
la fidélité de Dieu<br />
36 Une espérance qui ne<br />
déçoit pas<br />
Persévérer lorsque nos prières sont<br />
sans réponse<br />
38 Qui est fidèle comme<br />
toi, Dieu ?<br />
Fidèle Dieu ; fidèle serviteur<br />
39 Recette à partager<br />
Gâteau au yoghourt et glaçage à l’orange<br />
ÉDUQUER SES ENFANTS<br />
6 Astuces éducatives<br />
Naviguer dans le monde des médias et<br />
du divertissement avec votre enfant<br />
14 Au secours, mon ado ne<br />
croit plus en Dieu !<br />
Comment réagir et garder la<br />
communication ouverte quand votre<br />
ado doute de sa foi<br />
20 Des habitudes simples<br />
pour aider votre enfant à vous<br />
aimer et à vous écouter<br />
Comment des moments quotidiens<br />
de la vie passés avec votre enfant<br />
peuvent-ils devenir des occasions de<br />
renforcer vos liens<br />
32 Conflit familial : six<br />
manières de se réconcilier<br />
avec son enfant adulte<br />
Bâtir la confiance et le respect entre<br />
vous et votre enfant<br />
PRENDRE SOIN DE<br />
SON COUPLE<br />
10 Cinq idées simples pour un<br />
mariage plus heureux<br />
Explorez une multitude de<br />
merveilleuses idées pleines de créativité<br />
16 Comment préserver votre<br />
mariage quand celui de votre<br />
enfant se brise<br />
Des idées pratiques pour vous aider à<br />
établir des limites saines avec votre<br />
enfant adulte<br />
28 Chérir son époux(se) :<br />
qu’est-ce que cela veut<br />
réellement dire ?<br />
Comment cette simple pratique<br />
peut transformer votre relation avec<br />
votre époux(se)<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
5
ASTUCES ÉDUCATIVES<br />
Naviguer dans le monde des<br />
médias et du divertissement<br />
avec votre enfant<br />
Nous vivons dans un monde numérique. Téléphones, ordinateurs, télévisions<br />
– il semble presque impossible pour les familles de passer une journée sans la<br />
débuter par un écran. Et si c’est un excellent moyen d’éduquer nos enfants ou<br />
de leur proposer des divertissements intéressants, nous savons tous que cela<br />
peut créer une dépendance – autant pour les enfants que pour les adultes !<br />
Les parents partout à travers le monde se posent la question : Comment puisje<br />
aider mes enfants à naviguer ce monde ?<br />
Nous voulons vous aider ! Ces idées simples, testées et éprouvées par des<br />
parents, vous aideront à réduire le temps d’écran de vos enfants et à leur<br />
apprendre à utiliser leur temps à bon escient.<br />
6 FOCUSFAMILLE.CA
ASTUCES ÉDUCATIVES<br />
LIMITES DES MÉDIAS<br />
Fixez-vous des limites de temps précis pour consulter les médias<br />
sur une base quotidienne ? Essayez d’utiliser une minuterie<br />
pour indiquer à vos enfants quand il est temps d’éteindre la<br />
télévision, l’ordinateur ou les jeux vidéo. Prévenez vos enfants<br />
qu’ils disposent d’une heure (ou de la durée de votre choix) pour<br />
regarder la télévision, etc., mais précisez qu’ils doivent ensuite<br />
passer à une autre activité. Pour éviter les moments où ils se<br />
disent « Mais, maman/papa, je m’ennuie ! », faites en sorte que<br />
d’autres activités soient facilement accessibles : mettez à leur<br />
disposition des jeux de société, des livres, des bricolages, des<br />
cartes et des puzzles, et prenez le temps de leur apprendre des<br />
jeux amusants à l’extérieur.<br />
RÉAJUSTEZ LE TEMPS D’ÉCRAN<br />
Lorsque vous fixez des limites de temps d’écran pour vos<br />
enfants, n’oubliez pas que toutes les familles ont tendance à<br />
reprendre de mauvaises habitudes. À ce stade, les personnalités<br />
perfectionnistes du type « tout ou rien » peuvent être tentées<br />
d’abandonner. « L’objectif n’est pas la perfection absolue »,<br />
rappelle Adam Holz, de l’émission Plugged In de <strong>Focus</strong> on the<br />
Family (disponible uniquement en anglais). « L’objectif est de<br />
progresser vers ce qui est sain et bon pour nous. Parfois, nous<br />
échouons - tout comme avec un régime ou un budget. Nous<br />
n’abandonnons pas, mais nous nous remettons à zéro, nous<br />
nous réorganisons et nous essayons à nouveau ». Et ce faisant,<br />
c’est une grande leçon de vie pour vos enfants !<br />
TRAVAILLER POUR LE WI-FI<br />
Aidez vos enfants férus de médias à apprendre la diligence<br />
en protégeant votre connexion Internet par un mot de passe.<br />
Changez le mot de passe Wi-Fi tous les jours ou toutes les<br />
semaines, en fonction de votre programme de corvées, et ne<br />
donnez le mot de passe à vos enfants qu’une fois qu’ils ont<br />
terminé leurs tâches. Un peu de motivation aide à développer<br />
une bonne éthique de travail !<br />
ÉTABLIR UN ÉQUILIBRE<br />
POUR LE TEMPS CONSACRÉ<br />
AUX JEUX VIDÉO<br />
Wendy A. de Coquitlam, en Colombie-Britannique, nous a<br />
fait part de la façon créative dont elle aide son fils à rester<br />
responsable et à équilibrer le temps qu’il passe à jouer à des<br />
jeux vidéo. Elle a écrit : « Mon fils de 12 ans doit gagner son<br />
temps de jeu vidéo en consacrant le même temps à une activité<br />
physique. Je comptabilise le temps passé avec des bâtonnets<br />
de Popsicle, chaque bâtonnet représente 30 minutes. Je les<br />
empile dans un récipient composé de trois boîtes de film vides<br />
collées les unes aux autres. Sur le côté, on peut lire : “Banque,<br />
obtenu” et “Banque, dépensé”. Les bâtonnets sont déplacés<br />
d’un conteneur à l’autre en conséquence. Je pense que ce type<br />
de règlement fonctionne. J’espère aider mon fils à « repérer »<br />
le temps qu’il consacre à une activité sédentaire telle que les<br />
jeux... et, j’espère, faire de lui un jeune adulte plus prudent. »<br />
Questions sur la culture populaire<br />
Ce que nos enfants regardent et écoutent façonne leur cœur et leur esprit. Adam Holz,<br />
chroniqueur média chez Plugged In, suggère de poser les questions suivantes aux enfants<br />
pour les amener à réfléchir de manière critique aux messages qu’ils reçoivent :<br />
Quel est le message principal ?<br />
Qu’est-ce qui est valorisé ?<br />
Qu’est-ce qui est critiqué ?<br />
Comment ces valeurs se<br />
comparent-elles et s’opposentelles<br />
à ce que nous croyons en<br />
tant que chrétiens ?<br />
Quelles questions ce<br />
divertissement pose-t-il ?<br />
Quelles réponses offre-t-il ?<br />
Comment ce divertissement<br />
cherche-t-il à nous influencer<br />
sur le plan émotionnel ?<br />
Comment cherche-t-il à nous<br />
persuader rationnellement ?<br />
Quelle est la source de l’autorité<br />
morale pour les valeurs et les<br />
décisions ? Est-ce l’expérience<br />
d’un individu ? Ou de ses<br />
sentiments ? Est-ce un système<br />
de croyances cohérent ?<br />
Quelles sont les conséquences des<br />
choix faits par ces personnages ?<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
7
LE COIN LECTURE<br />
Des livres pour<br />
fortifier notre âme<br />
Une foi bien ancrée et la compassion infinie de Dieu nous donnent<br />
la force de faire face aux tempêtes jour après jour.<br />
Pour les petits<br />
DÈS 2 ANS<br />
Dis-lui tout, partout, toujours<br />
Laura Wifler, 2022<br />
Comment donner envie à nos enfants de prier ? C’est parfois difficile pour nos enfants<br />
de parler à Dieu. Ils ont souvent beaucoup de questions au sujet de la prière:<br />
• Est-ce que Dieu m’entend vraiment ?<br />
• Qu’est-ce que je peux dire quand je lui parle ?<br />
• Comment parler à quelqu’un que je ne peux pas voir ?<br />
Nous pouvons répondre à leurs questions et les aider à parler à Dieu simplement.<br />
Les aider à comprendre que la prière est un merveilleux cadeau de Dieu et qu’il est<br />
toujours prêt à nous écouter. Jésus parlait à Dieu son Père de tout, partout, toujours.<br />
Nous aussi, nous pouvons le faire ! Retrouvez également son cahier d’activités de mots<br />
mêlés, labyrinthes, coloriages et pleins d’autres jeux !<br />
DÈS 6 ANS<br />
La promesse<br />
Jason Helopoulos et Rommel Ruiz, 2022<br />
Dans cet album, Jason Helopoulos se lance à la recherche du Sauveur promis par Dieu.<br />
Il vous invite à le rejoindre dans un voyage qui vous mènera, à travers les pages de la<br />
Bible, du jardin d’Éden à la crèche de Bethléhem. Grâce aux illustrations captivantes de<br />
Rommel Ruiz et à un langage simple, les enfants comme les parents sont invités à faire<br />
la connaissance de celui que Dieu a promis d’envoyer : Jésus-Christ.<br />
8 FOCUSFAMILLE.CA
LE COIN LECTURE<br />
UN CLASSIQUE<br />
Le voyage du pèlerin – Le Manga<br />
John Bunyan, 2017<br />
Chrétien est un homme ordinaire. Il habite la ville de Destruction. Mais un jour, il se lance<br />
dans un long périple en quête de la Cité Céleste. Parviendra-t-il vivant alors que tant d’autres<br />
sont morts en chemin ? Va-t-il trouver le chemin de la vie ?<br />
John Bunyan a rédigé ce récit intemporel en 1678 alors qu’il était détenu à la prison de<br />
Bedfordshire. Le Voyage du Pèlerin est considéré comme le précurseur du roman et une des<br />
œuvres de fiction les plus lues de tous les temps. Depuis sa première édition en 1678, cet<br />
ouvrage a été lu par 250 millions de personnes et traduit en plus de 200 langues.<br />
Pour les plus grands<br />
UN BON OUTIL<br />
Être grands-parents<br />
Larry McCall, 2023<br />
L’Évangile change-t-il votre rôle de grand-parent ? De quelle manière devrions-nous nous<br />
investir dans la vie de nos petits-enfants ? Comment l’Évangile de Jésus-Christ s’applique-til<br />
concrètement à notre rôle de grands-parents ? Comment, par la grâce de Dieu, pourrionsnous<br />
avoir un impact sur la nouvelle génération pendant notre vie et pour l’éternité ?<br />
Ce livre vous aidera à devenir des grands-parents intentionnels et centrés sur Christ. Il<br />
vous donnera envie de vous impliquer dans la vie de vos petits-enfants et de leur transmettre<br />
ce que vous savez afin qu’eux aussi, un jour, placent leur confiance en Dieu.<br />
NOUVELLE DÉCOUVERTE<br />
Laissez les enfants adorer<br />
Jason Helopoulos, 2023<br />
Avec de jeunes enfants, le plus grand défi du dimanche matin peut simplement être d’arriver<br />
à l’heure à l’église, habillés avec d’autres vêtements que nos pyjamas. Le temps du culte<br />
semble souvent plus chargé en négociations, avertissements et discipline que tout autre<br />
moment de la semaine. Le jeu en vaut-il la chandelle ? La réponse est oui.<br />
Jason Helopoulos encourage les croyants à valoriser le rôle important des enfants dans la<br />
vie de l’Église et dévoile les incroyables conséquences découlant de leur présence au culte<br />
collectif. Il souligne l’aspect temporaire des difficultés que cette présence implique et nous<br />
invite à diriger nos regards vers les bénédictions éternelles qui peuvent en découler.<br />
Retrouvez la plupart de ces livres sur notre librairie <strong>Focus</strong><strong>Famille</strong>.ca.<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
9
ASTUCES POUR LA VIE À DEUX<br />
Cinq idées<br />
simples pour<br />
un mariage<br />
plus heureux<br />
Explorez une multitude de merveilleuses<br />
idées pleines de créativité<br />
QQu’est-ce qui rendrait votre mariage plus heureux ? Trois<br />
semaines de vacances sous les tropiques ? Un mari qui pense<br />
à baisser la lunette des toilettes ? Une femme qui ne passe pas<br />
son temps collé à son téléphone ? Vous n’avez peut-être pas<br />
le budget suffisant pour voyager comme vous voudriez et il<br />
est évident que vous ne pouvez pas contrôler votre époux(se).<br />
Pourtant, il y a de petites choses que vous pouvez faire pour<br />
rendre votre mariage plus heureux et la plupart d’entre elles<br />
sont étonnamment faciles et peu onéreuses.<br />
Les éditeurs de <strong>Focus</strong> on the Family ont interrogé des couples<br />
sur ces petites choses qui rendent leur mariage plus heureux.<br />
Nous avons alors reçu une multitude de merveilleuses idées<br />
pleines de créativité et nous espérons que ces histoires vous<br />
serviront d’inspiration pour faire un pas vers un mariage plus<br />
heureux. Visitez <strong>Focus</strong><strong>Famille</strong>.ca pour lire les 10 idées !<br />
PARTAGER DES « SECRETS »<br />
« Dis-moi un secret. » Mon mari sait qu’il entendra ces mots de<br />
ma bouche au moins une fois par jour. Chez nous, « dis-moi un<br />
secret », signifie plus ou moins « dis-moi quelque chose que je<br />
ne sais pas à ton sujet ».<br />
Il peut s’agir d’une histoire d’enfance qu’il ne m’a jamais<br />
encore racontée ou peut-être une pensée amusante qui lui est<br />
passée par la tête et qu’il ne m’a pas encore partagée. Cela peut<br />
varier de quelque chose de sérieux (« J’étais vraiment déprimé<br />
quand tu es partie plusieurs jours pour le travail la semaine<br />
dernière ») à quelque chose de drôle (« Il y a plusieurs semaines<br />
depuis que tu me parles de ce podcast sur une célébrité et<br />
j’avais trop honte de l’admettre, mais je ne connais pas cette<br />
personne »).<br />
Peu importe ce qu’il partage avec moi, cette habitude nous<br />
aide à continuer à nous investir dans notre relation, parce que<br />
10 FOCUSFAMILLE.CA
ASTUCES POUR LA VIE À DEUX<br />
je découvre sans cesse de petites choses à son sujet auxquelles je<br />
ne m’attendais pas. Lorsqu’il m’expose des pensées qu’il n’aurait<br />
pas partagées avec moi autrement, j’arrive à mieux comprendre<br />
sa manière de voir le monde. Cette simple demande me rappelle<br />
que le mariage est un engagement pour la vie et qu’il n’est<br />
jamais trop tard pour apprendre quelque chose de nouveau sur<br />
votre conjoint.<br />
—Velma Huntington<br />
NOTRE CARNET<br />
Lorsque ma femme et moi nous nous sommes mariés, ma bellemère<br />
nous a offert un carnet dans lequel nous puissions nous<br />
écrire des lettres l’un à l’autre. Ce carnet est devenu le livre<br />
d’histoire de notre relation.<br />
Parfois, nos lettres marquent des moments importants de<br />
notre vie, comme le jour où nous sommes devenus une famille<br />
d’accueil ou celui où nos jumeaux sont nés. D’autres fois, j’écris<br />
une lettre à ma femme un mardi matin sans histoire, ou bien<br />
elle dépose le carnet sur ma table de nuit avec quelques mots<br />
qui éclairent un vendredi terne.<br />
Parfois nous nous écrivons des lettres d’amour et d’autres<br />
fois des lettres d’excuse. Parfois c’est un petit mot gribouillé à la<br />
hâte ou alors un message qui s’étale sur plusieurs pages.<br />
Il nous arrive de relire certains passages et nous sommes<br />
souvent émerveillés de voir tout le chemin que nous avons<br />
parcouru. C’est impressionnant de voir qu’un simple carnet à<br />
deux dollars est devenu un objet précieux qui est le reflet de la<br />
valeur de notre mariage.<br />
—John Prather<br />
CELA M’AGACE, JE PRIE<br />
Plutôt que de voir les petites choses agaçantes que fait mon<br />
mari comme des raisons de m’énerver ou de me plaindre, je<br />
les conçois comme des indicateurs pour prier. Alors quand je<br />
retrouve ses chaussettes sales à côté du panier à linge plutôt que<br />
dedans, je prononce une courte prière. Je fais la même chose<br />
pour les chaussures qui ne sont pas rangées dans le placard et<br />
les miettes laissées sur le plan de travail.<br />
Choisir de prononcer une bénédiction sur mon mari plutôt<br />
que de râler contre lui me rend plus heureuse. Ces courtes<br />
prières me rappellent que les petites choses agaçantes qu’il fait<br />
sont en effet que des choses insignifiantes.<br />
—Crystal Storms<br />
IL FAUT SAVOIR EN RIRE<br />
Bang ! La porte de la chambre claque bruyamment. J’entends<br />
mon mari descendre les marches à grands pas.<br />
Ça y est, j’ai réussi mon coup ! pensé-je ironiquement. Au<br />
cours de notre… euh… désaccord, j’ai réussi à pousser mon<br />
mari, qui est pourtant d’une douceur légendaire, à se mettre<br />
en colère.<br />
Je ne savais vraiment pas ce que je devais faire maintenant.<br />
Puis, mon regard s’est posé sur le masque de hockey<br />
phosphorescent qu’il m’avait offert en cadeau pour rigoler.<br />
Voilà la solution ! J’ai noué mes cheveux en un chignon élégant,<br />
puis j’ai enfilé de la lingerie en dentelle particulièrement jolie,<br />
et la cerise sur le gâteau ? Le masque en plastique bon marché.<br />
J’ai descendu discrètement jusqu’à la cuisine et je me suis<br />
placée derrière lui, tandis qu’il fouillait dans le congélateur pour<br />
y trouver sa nourriture pour se consoler, de la crème glacée.<br />
« Ce n’est pas la peine de venir t’excuser, » m’a-t-il lancé sans<br />
se retourner.<br />
La seule réponse que je lui aie donnée a été une respiration<br />
bruyante, ce qui était naturellement derrière ce masque<br />
étouffant.<br />
Il s’est retourné, m’a regardée et a éclaté de rire.<br />
Ce soir-là, j’ai appris que la clé d’un mariage plus heureux,<br />
c’est le rire. Parfois, la meilleure approche, c’est de ne surtout<br />
pas se prendre trop au sérieux. Cela permet de briser la glace et<br />
nous apporte de la joie.<br />
—Jeanette Gardner Littleton<br />
DES ATTENTES CLAIRES<br />
Mon mari, Robbie, allait pêcher presque tous les samedis et<br />
les quelques week-ends où il restait à la maison, c’était pour<br />
préparer sa prochaine sortie de pêche. Pour couronner le<br />
tout, je suis quelqu’un qui aime parler, alors qu’il est plutôt<br />
introverti, alors notre manque de relation ne le dérangeait<br />
absolument pas. Quand j’ai essayé de le punir en arrêtant de lui<br />
parler, il ne l’a même pas remarqué.<br />
Un jour, alors que je me plaignais à Dieu en prière, il a parlé<br />
à mon cœur : Tu ne lui as pas expliqué ce dont tu as besoin.<br />
J’avais dit à Robbie que j’avais besoin de me sentir aimée,<br />
mais je n’avais pas spécifié mes attentes. Lorsqu’il m’a appelée<br />
alors qu’il se trouvait sur la route, je lui ai dit ce que j’avais<br />
sur le cœur. Je lui ai expliqué que je me sentais seule quand il<br />
partait et que j’avais besoin de son attention quand il était à la<br />
maison. Je lui ai dit que je voulais qu’il me rapporte des fleurs<br />
sauvages du lac, qu’il m’envoie des photos, n’importe quoi qui<br />
me rappellerait qu’il pensait à moi. Et j’ai précisé que j’en avais<br />
besoin tous les jours !<br />
Robbie m’a répondu : « Je savais que tu avais besoin de ce<br />
genre de chose, mais je pensais qu’une fois de temps en temps,<br />
c’était suffisant. Je ne savais pas que tu en avais besoin aussi<br />
souvent. » Le fait d’entendre mes attentes spécifiques lui a<br />
permis de mieux savoir comment me montrer son amour et de<br />
mon côté, mon amertume a diminué.<br />
—Sabrina Beasley McDonald<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
11
Dieu<br />
NE MARCHE-T-IL PAS<br />
devant<br />
toi ?<br />
COMMENT CET ANCIEN DÉFI NOUS<br />
ENCOURAGE-T-IL AUJOURD’HUI<br />
PAR DOMINIQUE OURLIN<br />
CC’est par ces mots que Débora, prophétesse, mit<br />
Barak au défi d’affronter les ennemis d’Israël et d’en<br />
triompher. (Juges 4.14-15) Bien qu’il soit commandant<br />
militaire, Barak ne semble pas s’être toujours senti<br />
« plus fort » que vous et moi - c’est un homme, pas Dieu,<br />
et il ne peut pas garantir la victoire à lui tout seul.<br />
C’est pourquoi Débora lui rappelle que Dieu marchera<br />
devant lui.<br />
Quand on y pense, c’est une drôle de tournure de<br />
phrase. Dieu marche-t-il ? Il n’est pourtant pas un<br />
homme. Autant que l’on sache, il n’a pas de jambes<br />
et n’en a pas besoin ! Et de toute façon, n’est-il pas<br />
omniprésent – présent partout en même temps, et pas<br />
seulement devant nous ?<br />
DIEU MARCHE AU-DEVANT<br />
Bien sûr, cette phrase n’est pas à prendre au sens<br />
littéral. Nous pouvons bien comprendre l’intention de<br />
Débora, et par sa bouche, de Dieu lui-même : rassurer<br />
un homme effrayé devant l’ampleur de la mission qui<br />
lui est confiée.<br />
Ce message, quoique vieux de plus de 3 000 ans, est<br />
plus actuel que jamais. Notre mission – être un mari,<br />
une épouse, un père, une mère, ou même simplement<br />
un homme ou une femme – est bien au-delà de nos<br />
compétences. Nous sommes des êtres humains avec les<br />
défauts et les faiblesses. Nous sommes des pécheurs et<br />
nous commettrons des erreurs. Nous avons besoin de<br />
Dieu pour accomplir notre mission.<br />
De même, Jésus parle de ses disciples comme<br />
de ses brebis, ce qui n’est pas forcément toujours<br />
un compliment. Les brebis bêlent souvent – et un<br />
dictionnaire définit le bêlement comme le son produit<br />
par une brebis ou une chèvre, ou comme le fait de se<br />
plaindre sur un ton niais. Bien que nous soyons des<br />
brebis qui se plaignent bêtement, cela ne suffit pas<br />
à décourager Jésus. Il dit qu’il marche devant elles et<br />
qu’elles le suivent (Jean 10.4).<br />
12 FOCUSFAMILLE.CA
DIEU M’ENTOURE<br />
De nombreux autres textes bibliques nous rappellent que<br />
Dieu marche bel et bien devant nous, et combien cela est<br />
rassurant (Deutéronome 1.30 ; 2 Samuel 5.24 ; Esaïe 52.12).<br />
Cela nous encourage encore davantage. Il est non seulement<br />
en nous, si nous croyons en Jésus comme notre Sauveur et<br />
Seigneur, mais encore il nous entoure de toute part, comme<br />
le rappelle si bien La cuirasse, ce magnifique texte attribué<br />
à Saint-Patrick (5 e siècle) dont ces mots sont tirés :<br />
Christ avec moi, Christ devant moi,<br />
Christ derrière moi, Christ en moi,<br />
Christ au-dessus de moi, Christ au-dessous de moi,<br />
Christ à ma droite, Christ à ma gauche, Christ en<br />
largeur, Christ en longueur, Christ en hauteur.<br />
Non seulement Dieu est en moi et avec moi par son<br />
Esprit, mais il me précède et m’accompagne à tout moment.<br />
Qu’il pleuve ou qu’il vente. Favorable ou défavorable.<br />
Invariablement. Immédiatement. Succès ou échec. Je n’ai<br />
pas besoin de le sentir ou de le voir pour y croire. À moi<br />
de m’en souvenir et de m’imprégner. Chaque jour. Chaque<br />
matin. À chaque instant. Aussi souvent que ma foi faiblit<br />
et vacille.<br />
Pour toutes les fois où j’ai l’impression de marcher dans<br />
le brouillard ! D’être seul face à l’univers entier. D’être livré<br />
à moi-même et à mes décisions. De ne pas pouvoir faire un<br />
pas de plus, endurer un jour de plus, d’affronter les sautes<br />
d’humeur de mon patron, mes collègues, voire de ceux dont<br />
je partage le toit. Et que dire de mes propres états d’âme,<br />
souvent changeants et imprévisibles !<br />
Comme le dit Charles Spurgeon, « Dieu est trop sage pour<br />
se tromper. Et quand nous ne pouvons pas déceler sa main,<br />
nous devons faire confiance à son cœur ! »<br />
LE TEMPS UNIQUE DE DIEU<br />
Dieu anticipe. Il prévoit ; pré-voit. Il prépare. Il ouvre la<br />
voie et les portes en temps utile. Certes, il est rarement en<br />
avance, du moins de notre point de vue. Mais c’est parce<br />
qu’il n’a pas peur d’être en retard, contrairement à nous.<br />
Dieu est très ponctuel – il suffit de voir la précision avec<br />
laquelle les marées suivent leur rythme, prévisible à la<br />
minute près. Et que dire de l’heure précise du lever et du<br />
coucher du soleil que l’on connaît des mois à l’avance ?<br />
Dans sa miséricorde - une corde de sauvetage lancée vers<br />
ma misère - Dieu accepte d’être mon éclaireur, celui qui<br />
fraye un chemin pour moi, mon guide.<br />
Dieu n’est jamais inquiet. Pris au dépourvu. À court<br />
d’idée, de solution, d’un bon plan. Il est celui qui tient en<br />
réserve des choses qu’il a préparées d’avance pour ceux qui<br />
l’aiment (1 Corinthiens 2.9). Il me demande simplement de<br />
le suivre et cela signifie mettre mon cœur, ma conscience et<br />
mes pensées à l’écoute et au diapason de Dieu, fondé sur les<br />
rochers que sont ses paroles de vie et ses promesses !<br />
DIEU MARCHE DEVANT MOI<br />
Pourtant, vous avez peut-être peur d’y croire vous-même.<br />
Vous vous demandez peut-être : Dieu marche-t-il vraiment<br />
devant moi ? Suis-je vraiment digne ?<br />
Bien sûr, je me suis posé ces questions. Or, si ma vie est<br />
fondée seulement sur sa grâce - sa faveur imméritée - alors<br />
j’ai droit d’affirmer d’être son enfant (Jean 1.12). Ce n’est<br />
pas ma dignité qui est en jeu, mais celle de Jésus-Christ,<br />
ma justice qui me rend digne d’accéder à ses promesses<br />
(1 Corinthiens 1.30-31). Je m’accroche à la promesse de sa<br />
fidélité en tout temps :<br />
• Quand je dois prendre des décisions difficiles qui<br />
s’imposent à ma conscience après une mûre réflexion<br />
et avoir été attentif à un ou plusieurs conseillers<br />
dignes de confiance – je dois apprendre à ne pas avoir<br />
une trop haute opinion de mes propres opinions – et<br />
me rappeler que Dieu lui-même marche devant moi.<br />
• Quand je fais le choix de bannir le mensonge, de<br />
dire et de pratiquer la vérité, Dieu lui-même marche<br />
devant moi.<br />
• Quand je dois changer d’emploi, de ville, de<br />
région, avec toutes sortes d’implications et de<br />
questionnements pour le bien de ma famille, Dieu<br />
lui-même marche devant moi.<br />
• Quand je prends le temps d’imposer le silence à<br />
mon âme tourmentée et distraite afin d’entendre<br />
le murmure doux et léger de sa voix, Dieu lui-même<br />
marche devant moi.<br />
Oui ou non, Dieu ne marche-t-il pas devant toi ? La question<br />
de Débora retentit aujourd’hui encore pour chacun de nous.<br />
Elle appelle une réponse de notre part. Une réponse qui<br />
bannit le découragement, l’immobilisme, le repli sur soi et<br />
la capitulation. Chaque matin, le Créateur de l’univers est<br />
non seulement pour nous, mais il marche devant nous et<br />
nous appelle à le suivre, quel que soit le chemin (Romains<br />
8.31-39).<br />
Dominique Ourlin est pasteur retraité vivant au Québec depuis plus<br />
de 22 ans, avec son épouse Candy. Il est aussi l’auteur de deux livres,<br />
disponibles sur PainSurLesEaux.com.<br />
© <strong>2024</strong> Dominique Ourlin. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
13
Au secours,<br />
mon ado<br />
e croi plu<br />
en Dieu !<br />
COMMENT RÉAGIR ET GARDER LA COMMUNICATION<br />
OUVERTE QUAND VOTRE ADO DOUTE DE SA FOI<br />
PAR CAROL BARNIER<br />
Un jour, par hasard, mon regard s’est<br />
posé sur une affiche à mon église : « Les<br />
athées ont leur jour national ! » Puis j’ai<br />
lu la chute de l’histoire : « Le premier<br />
avril ! » Ha ! Ha !<br />
Alors que la plupart de ceux qui<br />
m’entouraient passaient devant cette<br />
affiche sans s’y attarder, je me tenais là,<br />
les yeux rivés dessus, m’interrogeant<br />
sur le nœud que je ressentais dans mon<br />
estomac. Le ton moqueur de l’affiche me<br />
renvoyait à quelque chose qui m’avait<br />
jadis rendue triste : le sentiment d’être<br />
rejetée par les personnes de mon église<br />
dans un moment où je luttais avec de<br />
profonds doutes concernant ma foi.<br />
Durant mon adolescence, j’ai traversé<br />
une période de doutes sérieux qui m’a<br />
conduite à treize années d’athéisme.<br />
J’ai retrouvé le chemin vers le pied de<br />
la croix, mais les années que j’ai passées<br />
loin de la foi m’ont permis de développer<br />
un cœur pour ceux qui doutent, qui<br />
posent des questions dérangeantes et<br />
pour qui l’accumulation de frustrations<br />
peut devenir une source d’amertume.<br />
Si votre adolescent a déclaré qu’il ne<br />
voulait plus rien savoir de Dieu, cela<br />
peut faire l’effet d’une bombe dans<br />
votre famille. Il se peut qu’avec cette<br />
déclaration vienne son lot de disputes,<br />
de colère et de peur. Cependant, si vous<br />
arrivez à mettre de côté pour un petit<br />
moment vos angoisses, bien qu’elles<br />
soient compréhensibles, nous allons<br />
essayer de voir comment vous pouvez<br />
gérer une telle situation.<br />
Votre adolescent reste une<br />
personne à part entière<br />
Pierre et Cindy ont été complètement<br />
pris par surprise lorsque leur fille Josée<br />
a proclamé qu’elle était athée. Parmi tous<br />
leurs enfants, Josée était celle qui avait,<br />
enfant, montré l’amour le plus tendre<br />
14 FOCUSFAMILLE.CA
et le plus sincère pour Jésus. Le jour<br />
où elle a exposé son nouveau point de<br />
vue, ils l’ont suppliée de changer d’avis,<br />
lui fournissant une série d’arguments.<br />
Toutes leurs conversations finissaient<br />
invariablement par revenir sur son<br />
manque de foi, devenant ainsi de plus en<br />
plus intenses et houleuses. Leur relation<br />
avec leur fille s’est rapidement dégradée.<br />
À cause de l’angoisse que ressentait le<br />
couple pour leur fille, leurs interactions<br />
avec elle se sont transformées en un<br />
projet « Sauvons Josée ». Sans surprise,<br />
la jeune fille s’est peu à peu sentie lasse<br />
et amère vis-à-vis d’eux. Dans son esprit,<br />
ses parents la percevaient comme un<br />
immense échec spirituel.<br />
Cependant, Pierre et Cindy ont appris<br />
peu à peu combien il était essentiel<br />
de rester connectés à leur fille en tant<br />
personne à part entière. Il leur fallait<br />
continuer à prendre le temps de discuter<br />
avec elle de manière « normale », de<br />
lui poser des questions sur ses projets<br />
d’avenir, ses amis, ses lectures préférées<br />
ou son dernier devoir de classe. Il était<br />
important qu’ils partagent avec elle des<br />
moments de tous les jours (un repas, un<br />
fou rire) et qu’ils lui fassent comprendre<br />
combien elle était précieuse à leurs yeux<br />
et ce, qu’elle partage leur foi ou non. En<br />
maintenant une relation vraie sur tous les<br />
plans avec Josée, ils avaient nettement<br />
plus de chances de réussir à avoir avec<br />
elle des conversations productives.<br />
Soyez honnête et<br />
évitez les expressions<br />
toutes faites<br />
Il vous est probablement déjà arrivé de<br />
participer à une discussion concernant<br />
les preuves de l’existence de Dieu ou la<br />
question du mal et de vous retrouver à<br />
court d’arguments. Vous avez proposé<br />
les quelques explications solides qui<br />
vous ont toujours paru parfaitement<br />
crédibles. Pourtant, lorsqu’elles ne se<br />
révèlent pas suffisantes pour votre ado,<br />
il se peut que vous soyez agacé par le fait<br />
que vos limites deviennent visibles. C’est<br />
dans ces moments-là que l’on a tendance<br />
à sortir du chapeau l’un des joyaux<br />
suivants, qui mettent immanquablement<br />
fin à la discussion :<br />
Tu manques juste de foi.<br />
Cherches-tu vraiment à connaitre<br />
la vérité ?<br />
Il faut accepter les choses telles qu’elles<br />
sont, c’est un mystère de Dieu.<br />
Peut-être es-tu simplement en colère<br />
contre Dieu.<br />
Il n’y a rien de mal à admettre que<br />
vous avez atteint les limites de vos<br />
connaissances et que vous prendrez le<br />
temps de trouver de nouvelles ressources<br />
pour aller plus loin dans la conversation.<br />
C’est souvent réconfortant pour un<br />
adolescent de savoir qu’aucun d’entre nous<br />
ne connait d’emblée toutes les réponses.<br />
Il n’y a que Dieu qui puisse s’en vanter.<br />
Selon D. T. Niles : « L’évangélisation,<br />
c’est un mendiant qui montre à un autre<br />
mendiant où trouver du pain. »<br />
Faites preuve de grâce<br />
dans vos interactions<br />
Lorsque votre ado vous envoie promener<br />
avec colère, ne vous abaissez pas à<br />
répondre sur le même ton. Au contraire,<br />
faites un pas vers lui, posez-lui des<br />
questions et explorez la nouvelle vision<br />
du monde qui l’a conduit à une telle<br />
affirmation. Vous pouvez vous servir de<br />
cette méthode :<br />
1. Écoutez jusqu’au bout.<br />
N’interrompez pas votre enfant.<br />
Imaginez un téléchargement sur un<br />
ordinateur, où vous devez attendre de<br />
voir le petit indicateur afficher 100 %.<br />
Vous ne pouvez pas discuter d’une<br />
nouvelle idée avant qu’elle ait été<br />
présentée dans son intégralité.<br />
2. Interprétez. Répétez à votre<br />
adolescent ce que vous pensez qu’il<br />
vient de dire : « Si je comprends bien,<br />
ta position est que… » puis complétez<br />
avec vos propres mots.<br />
3. Associez-y une émotion. Trouvez<br />
des mots pour exprimer le fait que<br />
vous comprenez les sentiments<br />
de votre ado : « Cela doit être<br />
particulièrement frustrant », ou « Je<br />
comprends pourquoi cela te met en<br />
colère », ou encore « Voilà qui doit<br />
être vraiment pesant pour toi. »<br />
4. Expliquez votre position :<br />
« Maintenant que je pense avoir<br />
compris ton point de vue, est-ce que<br />
tu permets que je partage le mien ? »<br />
Un adolescent qui se sent réellement<br />
entendu a beaucoup plus de chances de<br />
vous écouter en retour.<br />
Lorsque nous essayons de suivre la<br />
directive de 1 Pierre 3.15 : « Soyez toujours<br />
prêts à défendre l’espérance qui est en<br />
vous… », ne négligeons pas la partie qui<br />
suit : « faites-le avec douceur et respect,<br />
en gardant une bonne conscience. »<br />
Soyez patient<br />
Les chemins qui mènent à l’athéisme<br />
et ceux qui permettent d’en sortir sont<br />
rarement courts. Préparez-vous à y<br />
marcher longtemps. Mes parents ont<br />
patienté treize longues années pour me<br />
voir revenir à la foi. Il existe une réelle<br />
laideur dans l’athéisme, que les jeunes<br />
gens peuvent prendre un certain temps<br />
à découvrir. Mais toute philosophie qui<br />
ne comporte pas une boussole indiquant<br />
le chemin de la vérité est condamnée<br />
à échouer. À un moment donné, votre<br />
adolescent, probablement devenu adulte,<br />
reconnaitra peut-être que sa nouvelle<br />
vision du monde n’est tout simplement<br />
pas raisonnable. Lorsque ce sera le cas,<br />
il cherchera des réponses. Assurez-vous<br />
d’avoir gardé un pont entre lui et vous<br />
pour qu’il puisse revenir vers vous avec<br />
ses questions.<br />
Carol Barnier a écrit plusieurs livres et prend<br />
souvent la parole lors de conférences sur<br />
l’enseignement à domicile et autres évènements.<br />
© <strong>2024</strong> Carol Barnier. Utilisation autorisée. Publié<br />
initialement en anglais sur <strong>Focus</strong>OnTheFamily.com.<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
15
Comment préserver<br />
votre mariage<br />
QUAND CELUI DE VOTRE ENFANT SE BRISE<br />
PAR AMY VAN VEEN<br />
DES IDÉES PRATIQUES POUR VOUS AIDER À ÉTABLIR DES LIMITES SAINES<br />
AVEC VOTRE ENFANT ADULTE<br />
16 FOCUSFAMILLE.CA
Cela faisait déjà quelques années que John et Joan* avaient<br />
remarqué les signes avant-coureurs d’un problème dans le<br />
mariage de leur fils. Les éclats de colères s’étaient transformés<br />
en silences prolongés, puis, après un certain temps, leur bellefille<br />
avait cessé de venir lors des rassemblements de famille.<br />
Pourtant, lorsque leur fils leur a annoncé que lui et sa femme se<br />
séparaient, même s’ils avaient vu que les choses n’allaient pas,<br />
cela ne leur a pas moins brisé le cœur.<br />
Joan n’avait qu’une envie : intervenir et prendre soin de son<br />
fils. Elle voulait le laisser emménager chez eux, leur payer des<br />
séances de thérapie de couple, s’occuper de ses petits-enfants et<br />
devenir comme leur mère dans ces moments difficiles. De son<br />
côté, John voulait faire preuve d’empathie aussi bien envers<br />
son fils que sa belle-fille, tout en gardant une certaine distance.<br />
De son point de vue, ils avaient fait leur part en élevant leur<br />
fils et c’était maintenant à lui de prendre ses responsabilités<br />
relativement à ses choix.<br />
« Il y a peu de crises qui bouleversent autant les parents<br />
que lorsque leurs enfants ont des difficultés conjugales, » écrit<br />
Gary Chapman dans Married and Still in Love (Mariés et<br />
toujours amoureux, traduction libre). « Nous connaissons les<br />
statistiques désastreuses. Beaucoup d’entre nous ont des frères<br />
ou des sœurs qui ont divorcé et se sont remariés, mais quand il<br />
s’agit de nos enfants, c’est une autre histoire. »<br />
Il n’existe pas de solutions simples pour réparer un mariage<br />
brisé ni de programme en cinq étapes faciles pour aider<br />
votre enfant lorsqu’il traverse des difficultés conjugales, une<br />
séparation ou même un divorce. Cependant, il y a certaines<br />
choses que vous devez garder à l’esprit, non seulement pour<br />
aider votre enfant, mais aussi pour protéger votre propre<br />
mariage dans ces moments douloureux.<br />
2. L’influence : dès qu’il commence à aller à l’école et qu’il ne<br />
passe plus tout son temps avec vous, vous pouvez continuer<br />
à influencer ses décisions et son comportement, mais vous<br />
n’avez plus un contrôle total sur ce qu’il fait.<br />
3. L’invitation : lorsque votre enfant devient adolescent<br />
puis jeune adulte, l’influence que vous avez sur lui est de<br />
plus en plus limitée. Il est alors important de l’inviter à<br />
avoir certaines conversations avec vous et de commencer à<br />
construire un nouveau type de relation.<br />
« Pour finir, il faut comprendre que votre mariage vous<br />
appartient et que le mariage de votre enfant lui appartient.<br />
Tout ce que vous pouvez faire, c’est lui montrer que vous êtes là<br />
pour l’aimer et l’écouter, » explique Gregory.<br />
Lorsqu’ils voient leur enfant traverser un moment de crise,<br />
de nombreux parents éprouvent le désir de revenir en arrière,<br />
quand leur enfant était petit, et de pouvoir reprendre le contrôle<br />
sur sa vie. Mais en agissant ainsi, ils créent des tensions et<br />
suscitent du ressentiment qui peut amener à une fracture dans<br />
la relation avec l’enfant. Si vous et votre époux(se) n’êtes pas<br />
d’accord sur le degré d’implication que vous devriez avoir dans<br />
la situation, prenez du temps tous les deux pour clarifier le<br />
niveau de soutien que vous souhaitez apporter à votre enfant<br />
et les limites à ne pas dépasser pour vous permettre de savoir<br />
quand lâcher prise.<br />
« Faites savoir à votre enfant que même si vous souffrez pour lui<br />
et que vous ne pouvez pas effacer toutes les conséquences de cette<br />
situation, vous êtes à ses côtés et que vous serez là pour l’aider à<br />
traverser les conséquences de cet échec, » écrit Chapman.<br />
Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas aider votre enfant,<br />
mais vous devez le faire en accord avec votre époux(se) et en<br />
posant des limites claires, afin que chacun sache à quoi s’attendre.<br />
VOUS NE POUVEZ PAS TOUT RÉPARER<br />
« La réaction naturelle de beaucoup de parents est d’essayer de<br />
minimiser ce qui s’est passé, explique Chapman. Ils tentent<br />
de limiter les dégâts pour protéger leur fils ou leur fille. À<br />
mon avis, c’est une attitude qui manque profondément de<br />
sagesse. Les jeunes adultes doivent apprendre à prendre leurs<br />
responsabilités par rapport aux décisions qu’ils ont prises. »<br />
Comme le dit Karin Gregory, thérapeute chez <strong>Focus</strong> on the<br />
Family Canada, il existe trois phases d’implication parentale :<br />
1. Le contrôle : lorsque vous avez un enfant en bas âge qui<br />
passe vingt-quatre heures sur vingt-quatre auprès de vous et<br />
que vous avez une grande part de contrôle sur ses actes et ses<br />
comportements.<br />
DE QUOI DEVEZ-VOUS DISCUTER<br />
AVEC VOTRE CONJOINT ?<br />
Avant de prendre une décision et de vous précipiter pour<br />
aider votre enfant qui se débat dans ces difficultés, vous devez<br />
vous assurer que vous êtes sur la même longueur d’onde avec<br />
votre époux(se). Souvent, un des deux époux veut sauver leur<br />
enfant et tout réparer – que cela signifie le laisser revenir à la<br />
maison, prendre soin des petits-enfants ou payer les dépenses<br />
supplémentaires – alors que l’autre veut soutenir son enfant en<br />
difficulté tout en continuant à profiter de son propre mariage<br />
et de sa vie.<br />
C’est la raison pour laquelle il est essentiel que vous discutiez<br />
en couple de vos attentes et du niveau d’implication que vous<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
17
voulez avoir avant de proposer votre aide à votre enfant. Voici<br />
quelques éléments dont Gregory vous suggère de parler avec<br />
votre conjoint :<br />
1. Quel niveau de soutien financier allons-nous lui apporter ?<br />
S’engager à payer des coûts additionnels liés à une séparation<br />
est une décision importante qui doit être prise ensemble, parce<br />
que tout don ou prêt financier important aura une incidence<br />
sur le plan de votre retraite. Certains parents se sentent obligés<br />
d’intervenir et de payer pour leurs enfants, tandis que d’autres<br />
considèrent que ce sont des adultes responsables de leurs<br />
propres finances, et lorsque ces deux extrêmes se retrouvent au<br />
sein d’un couple, cela peut produire des tensions. C’est la raison<br />
pour laquelle vous et votre époux(se) devez décider ensemble<br />
combien vous donnerez et s’il s’agira d’un don ou d’un prêt. Une<br />
fois que vous avez pris une décision à deux, expliquez clairement<br />
à votre enfant en difficulté ce à quoi il peut s’attendre de vous.<br />
2. Allons-nous aider nos petits-enfants ?<br />
Pouvons-nous nous permettre de mettre une journée de côté<br />
par semaine pour garder les petits-enfants ? Allons-nous les<br />
inviter à habiter chez nous ? Quel impact cela va-t-il avoir sur<br />
notre mariage ? Voilà des questions valables que vous et votre<br />
époux(se) pouvez-vous poser si votre enfant qui se sépare à luimême<br />
des enfants. Chacun de vous doit exprimer ses attentes,<br />
puisque certains considèrent qu’ils ont laissé derrière eux les<br />
années où ils élevaient des enfants, alors que d’autres sont ravis<br />
de reprendre une place de parent plutôt que de grands-parents.<br />
Quelle que soit l’implication que vous choisissez d’avoir<br />
dans la vie de vos petits-enfants, il est important de vous<br />
rappeler qu’en tant que grands-parents, vous n’êtes pas les<br />
premières personnes responsables de discipliner ces enfants.<br />
Même si votre fils ou votre fille traverse des moments difficiles,<br />
il/elle reste responsable de ses enfants. S’il y a un problème<br />
d’éducation ou de manque de discipline, vous devez en parler<br />
à votre enfant. Il est aussi important de se rappeler qu’il existe<br />
différents styles d’éducation. Peut-être que vous avez été<br />
particulièrement strict avec vos enfants et qu’ils se montrent<br />
plus indulgents, or le choix leur revient en tant que parent.<br />
3. Si notre enfant revient vivre chez nous, pour combien de<br />
temps l’accueillerons-nous ?<br />
À quoi va ressembler notre maison ? Si vous décidez d’ouvrir<br />
votre porte à votre enfant en difficulté, il faut que vous vous<br />
rappeliez que cela n’oblige pas pour autant votre foyer et votre<br />
vie à être centrés sur lui. Qu’il vienne s’installer avec ses<br />
propres enfants ou non, il ne s’agit pas pour lui de « rentrer à<br />
la maison ». C’est un adulte autonome qui revient vivre chez<br />
vous pendant un certain temps. Souvent, il est important<br />
de bien choisir ses mots pour éviter de retomber dans les<br />
schémas de communication que vous aviez avec lui quand il<br />
était adolescent.<br />
« Parfois il est plus facile de le voir comme une cohabitation<br />
ou une forme de colocation plutôt que comme une vie de<br />
famille, suggère Gregory. Si trois adultes cohabitent, il est plus<br />
simple d’aborder la répartition des tâches ménagères et des<br />
responsabilités. » Assurez-vous que vous et votre époux(se)<br />
êtes sur la même longueur d’onde, sachant que la présence de<br />
votre enfant chez vous va avoir un effet sur votre couple, votre<br />
communication et votre intimité dans ce qui est censé être une<br />
phase sans enfant de votre vie.<br />
QUELLES LIMITES POSER<br />
À VOTRE ENFANT ?<br />
Comme pour le reste, le fait de poser des limites et de s’y tenir<br />
sera une protection pour votre relation avec votre enfant, mais<br />
aussi avec votre époux(se). Voici quelques-unes des limites que<br />
suggère Gregory pour ceux qui accompagnent un enfant qui<br />
traverse des difficultés conjugales.<br />
1. Votre enfant ne peut pas vous obliger à choisir un camp<br />
Votre relation avec votre gendre ou votre belle-fille vous<br />
appartient. En dehors de situation de maltraitance, si votre<br />
enfant quitte son époux ou son épouse pour des raisons que<br />
vous ne comprenez pas entièrement ou avec lesquelles vous<br />
n’êtes pas tout à fait d’accord, vous n’avez aucune obligation<br />
de couper les liens avec son ex-époux(se). Cette personne est<br />
entrée dans votre famille et en fait désormais partie. Il est<br />
possible que vous souhaitiez continuer à entretenir une relation<br />
avec la personne.<br />
Lorsque le fils de David et Mary** a quitté sa femme et son<br />
enfant, il s’attendait à ce que ses parents prennent sa défense,<br />
comme l’avaient fait toutes les autres personnes autour de lui.<br />
Cependant, le couple savait que les choix de leur fils n’étaient<br />
pas les leurs et ils avaient bien trop d’amour pour leur belle-fille<br />
et pour leur petite-fille pour leur tourner le dos. Ils ont décidé<br />
de louer leur appartement en sous-sol à leur ex-belle-fille et de<br />
s’assurer qu’elle et sa fille se savaient aimées et entourées. Ce<br />
n’était pas à leur fils de prendre cette décision pour eux, mais<br />
c’était à David et Marie de faire un choix ensemble.<br />
2. Vous devez passer du temps ensemble tous les deux<br />
Quand une crise survient, il est normal de passer moins de<br />
moments en tête-à-tête avec votre époux(se), mais dans de<br />
nombreux cas, cela durera seulement un certain temps. Les<br />
18 FOCUSFAMILLE.CA
« Pour finir, il faut comprendre que votre mariage vous appartient et que<br />
le mariage de votre enfant lui appartient. Tout ce que vous pouvez faire,<br />
c’est lui montrer que vous êtes là pour l’aimer et l’écouter. »<br />
– K A R I N G R E G O R Y<br />
répercussions d’une séparation ou d’un divorce peuvent<br />
durer bien plus longtemps. Lorsque votre enfant traverse ce<br />
genre d’événements, il faut que vous soyez conscient que cela<br />
peut affecter le temps que votre époux(se) et vous pourrez<br />
vous consacrer l’un à l’autre. Si votre enfant emménage chez<br />
vous, cela aura des effets sur votre intimité. Il est également<br />
important que vous soyez sensible au fait que votre conjoint<br />
ne désire peut-être pas investir autant de temps que vous pour<br />
prendre soin de votre enfant. Si tel est le cas, parlez chacun<br />
ouvertement de vos frustrations, de vos attentes et des limites<br />
que vous voulez poser pour protéger votre mariage, même<br />
quand celui de votre enfant vacille.<br />
3. Vous ne pouvez pas servir de réceptacle à toutes ses plaintes<br />
Si le seul moment où votre fille vous parle de son mariage<br />
c’est pour se plaindre de son mari, il faut que vous vous posiez<br />
la question : est-ce vraiment la vérité ou seulement une<br />
partie de l’histoire ? Si elle se plaint sans engager le moindre<br />
changement, il se peut même que vous deviez aller un peu<br />
plus loin et lui expliquer que vous n’êtes pas là pour l’écouter<br />
vider son sac. Il se peut que votre époux(se) et vous soyez<br />
d’accord pour payer des séances de thérapie de couple pour<br />
votre enfant et sa moitié, mais de la même manière que vous<br />
ne contrôlez plus ses actions, vous ne pouvez pas non plus<br />
contrôler qui ils vont voir, quand, et même s’ils y vont. Vous<br />
pouvez suggérer à votre enfant de demander de l’aide, mais<br />
expliquez-lui clairement que vous ne pouvez pas lui servir de<br />
médiateur ou constamment l’écouter se plaindre.<br />
4. Vous n’avez pas à raconter toute l’histoire à tout le monde<br />
Si votre enfant traverse une séparation ou un divorce, votre<br />
communauté d’amis, votre famille et vos voisins voudront<br />
peut-être connaître les détails. Cela dit, rappelez-vous que la vie<br />
privée de votre famille vous appartient et que vous n’avez aucune<br />
obligation de tout partager, même avec les gens qui prient pour<br />
vous. Ce n’est pas parce que vous avez demandé la prière pour<br />
le mariage de votre enfant que cela signifie que vous deviez<br />
partager chaque détail. Discutez avec votre époux(se) et votre<br />
enfant pour savoir exactement ce que vous êtes prêts à partager<br />
et avec qui.<br />
« Quel que soit leur âge ou le nôtre, nous ne cessons jamais<br />
de nous sentir responsables de nos enfants, explique Chapman.<br />
Nous ne cessons jamais de souffrir avec eux et pour eux. »<br />
Mais pour votre propre bien, celui de votre époux(se), de vos<br />
enfants et de vos petits-enfants, il est essentiel que vous restiez<br />
unis en tant que couple et que vous soyez clairs sur les limites<br />
que vous posez pour protéger vos relations familiales pendant<br />
ces moments délicats.<br />
« Les parents dont les enfants adultes traversent des crises<br />
doivent maintenir un équilibre entre leur propre bien-être<br />
et leur sens du sacrifice, écrit Chapman. Il est important de<br />
s’occuper de sa propre santé et de son bien-être tout en essayant<br />
d’aider nos enfants selon leurs besoins. Votre santé physique,<br />
émotionnelle et spirituelle doit continuer à être entretenue et<br />
vous devez vous préoccuper de préserver votre mariage. »<br />
Si vous et votre époux(se) faites face à ce genre de crise et<br />
que vous n’êtes pas d’accord sur le degré d’implication que vous<br />
souhaitez avoir auprès de votre enfant, ou si vous souhaitez<br />
recevoir prière et soutien dans ce moment difficile, n’hésitez<br />
pas à contacter notre équipe de soins et de thérapie. Nous<br />
serions honorés de prier pour vous et de vous proposer une<br />
consultation téléphonique gratuite ou de vous mettre en lien<br />
avec un thérapeute de votre région.<br />
*Bien que John et Joan soient un couple fictif, ils sont représentatifs de nombreux<br />
couples existants qui font face à ce genre de problème.<br />
**Les noms ont été modifiés pour protéger la vie privée des personnes.<br />
Amy Van Veen est Directrice de contenu et des services créatifs chez <strong>Focus</strong> on<br />
the Family Canada.<br />
© <strong>2024</strong> <strong>Focus</strong> on the Family (Canada) Association. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
19
Des habitudes simples<br />
pour aider votre enfant<br />
à vous aimer<br />
et à vous écouter<br />
COMMENT DES MOMENTS QUOTIDIENS<br />
DE LA VIE PASSÉS AVEC VOTRE ENFANT<br />
PEUVENT-ILS DEVENIR DES OCCASIONS<br />
DE RENFORCER VOS LIENS<br />
PAR CATHERINE WILSON<br />
La plupart du temps, en tant que parents, nous vivons notre<br />
routine quotidienne avec nos enfants sans réellement réfléchir<br />
à la puissance de nos actes lorsque nous interagissons avec eux.<br />
Pourtant, chaque fois que nous faisons preuve d’amour et<br />
d’affection envers notre enfant, qu’il s’agisse d’un bonjour !<br />
chaleureux, d’un gros câlin ou d’une conversation au moment<br />
de le mettre au lit, nous accomplissons quelque chose<br />
d’extraordinaire, même si nous n’en sommes pas toujours<br />
conscients.<br />
Ces gestes d’amour de notre part font littéralement naître<br />
des instincts subconscients chez nos enfants qui renforcent<br />
leur sentiment d’être connectés avec nous. Les experts du<br />
développement de l’enfant appellent cela les instincts<br />
d’attachement.<br />
20 FOCUSFAMILLE.CA
Lorsque le sentiment d’attachement de nos enfants envers<br />
nous est fort, ils se sentent aimés, valorisés et en sécurité. Il<br />
s’avère que c’est un excellent socle pour bâtir l’estime de soi<br />
d’un enfant, mais aussi pour ses capacités d’apprentissage.<br />
Et il y a d’autres bénéfices importants qui ressortent de cet<br />
attachement. Lorsqu’un enfant éprouve un fort attachement<br />
envers un parent, cela le prépare instinctivement à lui faire<br />
confiance et à s’appuyer sur lui.<br />
À travers ce sentiment de confiance et de dépendance,<br />
notre enfant nous permet de remplir un autre de ses besoins<br />
inconscients : il accepte que nous soyons son guide dans la vie.<br />
Comme l’explique le psychologue Gordon Neufeld et le<br />
médecin Gabor Maté dans leur livre : « Retrouver son rôle de<br />
parent » (Hold on to Your Kids), le fait de construire un lien<br />
d’affection et de confiance profond avec notre enfant le pousse<br />
plus ou moins consciemment à suivre ce qu’on dit, à assimiler<br />
notre façon de faire, à obéir à nos instructions et à internaliser<br />
nos valeurs.<br />
De manière très concrète et réelle (même si cela se produit<br />
dans le subconscient de l’enfant) nous ne réussissons pas<br />
vraiment à obtenir la coopération de notre enfant avant de lui<br />
avoir montré explicitement combien nous l’aimons et la valeur<br />
qu’il a à nos yeux. Lorsque notre enfant ressent notre amour,<br />
cela l’aide à nous écouter.<br />
Voici comment en parlent Neufeld et Maté :<br />
« Les enfants ne nous accordent pas automatiquement<br />
l’autorité de les élever simplement parce que nous sommes des<br />
adultes, ou parce que nous les aimons ou que nous pensons<br />
savoir ce qui est bon pour eux et que nous voulons ce qu’il<br />
y a de mieux pour eux… Pour qu’un enfant soit prêt à se<br />
laisser guider par un adulte, il doit s’attacher activement à<br />
cet adulte, rechercher le contact et la proximité avec lui…<br />
les enfants qui n’ont pas ce genre de lien avec ceux qui sont<br />
responsables d’eux sont très difficiles à élever et souvent il est<br />
aussi difficile de leur apprendre quoi que ce soit. »<br />
Qu’il s’agisse de partir à l’heure le matin ou de s’installer<br />
pour faire les devoirs après l’école, il est bien plus simple de<br />
faire les choses lorsque notre enfant désire coopérer avec nous.<br />
Cela dit, il existe des raisons bien plus importantes pour<br />
lesquelles il est essentiel que notre enfant se tourne vers nous<br />
pour les guider dans la vie. La confiance qu’il a en nous aide<br />
l’enfant à se tourner vers son Père Céleste, explique Wendy<br />
Kittlitz, vice-présidente du département des conseillers de<br />
<strong>Focus</strong> on the Family Canada. « S’il a fait l’expérience de notre<br />
amour et qu’il a profondément confiance en nous, alors son<br />
cœur sera ouvert lorsque nous lui enseignerons que Dieu l’aime<br />
et désire une relation avec lui. »<br />
Des habitudes qui renforcent notre lien<br />
avec nos enfants<br />
Bien que toutes vos manières d’aimer vos enfants aident à<br />
renforcer leur attachement envers vous, Neufeld et Maté<br />
suggèrent d’adopter également ces pratiques particulièrement<br />
efficaces :<br />
Des invitations surprises à passer du temps ensemble. On<br />
peut passer toutes nos journées avec un enfant sans pour autant<br />
lui transmettre le message que nous apprécions sa compagnie.<br />
C’est la raison pour laquelle une invitation surprise à passer un<br />
temps exceptionnel juste vous et lui peut être incroyablement<br />
puissante. Ces moments de partage inattendus montrent à<br />
votre enfant que vous avez envie d’être avec lui.<br />
Quelle que soit l’activité que vous proposez à votre enfant,<br />
assurez-vous qu’il sait que c’est quelque chose qui vous<br />
enthousiasme, soit en exprimant à quel point vous avez hâte,<br />
ou en y faisant régulièrement référence par la suite. Choisissez<br />
quelque chose que votre fille ou votre fils aime réellement ; il ne<br />
faudrait pas que votre enfant ait l’impression de simplement<br />
être invité à participer à vos activités ou sorties. Vous pouvez<br />
par exemple :<br />
• Organiser un goûter de poupée ou prendre le temps de<br />
construire un château fort en couverture.<br />
• Venir à l’école à midi pour partager le repas avec votre<br />
enfant.<br />
• Emmener votre enfant manger une crème glacée alors<br />
qu’il est en pyjama et s’attendait à aller se coucher.<br />
• Invitez votre ado à faire un tour au centre commercial<br />
pour acheter un vêtement, un livre ou autre chose qui lui<br />
fera plaisir.<br />
Se retrouver après une séparation. Lorsque vous avez été<br />
séparé de votre enfant, y compris après avoir dormi, prenez<br />
toujours le temps de vous réunir de manière chaleureuse à lui et<br />
de rétablir la relation avant de commencer à le précipiter dans<br />
votre routine parentale quotidienne. Mettez en place des rituels<br />
au cours de la journée qui vous aident à vous réunir tous les<br />
deux au niveau du cœur, c’est ce que Neufeld et Maté appellent<br />
des rituels réunificateurs.<br />
Le matin, vous pouvez par exemple prendre une dizaine<br />
de minutes pour faire un câlin à votre enfant qui est encore<br />
au lit ou simplement vous asseoir dans les marches avec lui<br />
et discuter en tirant profit de ce moment. Faites tout votre<br />
possible pour faire sourire votre enfant et n’hésitez pas à le<br />
regarder dans les yeux. « Les matinées se passeraient très<br />
différemment dans de nombreuses familles si les parents ne<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
21
cherchaient pas à éduquer leurs enfants avant que ceux-ci aient<br />
pu se réveiller sereinement », expliquent Neufeld et Maté.<br />
En discutant avec lui, vous pouvez renforcer l’instinct de<br />
votre enfant à se tourner vers vous pour le guider en anticipant<br />
les activités à venir. Vous pouvez simplement dire quelque<br />
chose comme :<br />
Qu’as-tu hâte de faire aujourd’hui ?<br />
J’ai hâte de faire __________.<br />
Et demain après l’école, on va aller _______. On va bien<br />
s’amuser, n’est-ce pas ?<br />
Avec les enfants plus âgés, il faut aussi que ce soit une<br />
priorité de renouer votre lien avec eux de manière amusante<br />
et détendue après l’école, quand ils rentrent de chez leurs amis<br />
ou autre.<br />
Si votre enfant va à la crèche ou à la maternelle, il est<br />
particulièrement important de prendre le temps de renouer<br />
le contact avec lui lorsque vous êtes réunis, parce que la<br />
séparation physique est un facteur de stress concernant le<br />
lien d’attachement d’un jeune enfant, plus qu’avec un enfant<br />
plus âgé. Toute activité qui vous permet de rire ensemble de<br />
bon cœur est particulièrement efficace pour façonner le lien.<br />
Pensez donc à des jeux de chatouille, jouer à la lutte ou danser<br />
sur de la musique très énergique. Pensez aussi à prendre un<br />
temps de calme après ces moments partagés. Vous remarquerez<br />
que les moments d’activité amusante et intense procurent des<br />
expériences et des émotions intenses, et votre enfant ressentira<br />
le besoin de vous en parler. C’est un signe évident que votre<br />
temps de renouement fonctionne bien.<br />
Il est aussi important de renouer avec votre enfant après<br />
une séparation émotionnelle, quelle qu’en soit la nature. Il peut<br />
s’agir d’une dispute, d’un malentendu ou d’une punition. Il est<br />
toujours de la responsabilité du parent de rétablir la relation,<br />
soulignent Neufeld et Maté. « Nous ne pouvons pas attendre de<br />
l’enfant qu’il le fasse, il n’a pas la maturité pour comprendre que<br />
cela est nécessaire. »<br />
Prenez des habitudes accueillantes et encourageantes. Vos<br />
petits gestes sont importants pour montrer à votre enfant<br />
combien il est important à vos yeux. Voici quelques habitudes<br />
que vous pouvez mettre en place :<br />
• Accueillez votre enfant le matin (ou après sa sieste)<br />
avec un sourire et montrez-lui que vous êtes réellement<br />
heureux de le voir, sans tenir compte de ce qu’il s’est<br />
passé avant qu’il aille se coucher.<br />
• Soyez prêts à vous laisser interrompre. Mettez un point<br />
d’honneur à poser votre téléphone, à fermer votre<br />
ordinateur ou éteindre la télé lorsque votre enfant<br />
cherche à communiquer avec vous. Montrez par votre<br />
expression que vous l’écoutez réellement.<br />
Mettez en place une routine qui rapproche. Faites ce qui est<br />
nécessaire pour mettre de côté le temps dont votre enfant et<br />
vous avez besoin pour créer des liens. Par exemple :<br />
• Prévoyez chaque jour quinze minutes de « temps<br />
exceptionnel ensemble » pour jouer en tête-à-tête avec<br />
votre enfant d’âge préscolaire au scolaire. (Vous verrez<br />
leur niveau de bien-être et le fait de se conformer<br />
s’améliorer.)<br />
• Asseyez-vous avec votre enfant lorsqu’il prend son goûter<br />
en rentrant à l’école.<br />
• Résistez à l’envie de cesser la routine du coucher parce<br />
que votre enfant est devenu « trop grand ». Priez pour<br />
votre ado au moment du coucher.<br />
• Prévoyez des rendez-vous hebdomadaires avec<br />
votre préado ou votre ado pour faire quelque chose<br />
d’exceptionnel ensemble que vous appréciez tous les<br />
deux, comme faire un tour à vélo, effectuer un entretien<br />
sur la voiture ou préparer un repas ensemble.<br />
Tenez compte des questions d’attachement avant de<br />
punir. Étant donné le besoin instinctif de votre enfant de<br />
se sentir près de vous, il faut se montrer prudent avec les<br />
questions de discipline. Les enfants peuvent interpréter<br />
une punition comme du rejet et ce sentiment a tendance à<br />
alimenter l’insécurité et l’agitation chez un enfant. Cela mène<br />
généralement à une augmentation des mauvais comportements<br />
et non l’inverse.<br />
Assurez-vous de :<br />
• Réussir à reconnaître lorsque les comportements<br />
agaçants de votre enfant sont en réalité suscités par<br />
un besoin d’être davantage en contact avec vous et<br />
nécessitent donc des gestes de tendresse plutôt qu’une<br />
punition. Par exemple, un jeune enfant va souvent se<br />
mettre à solliciter ses parents dès que ceux-ci ne lui<br />
paraissent pas disponibles ; lorsqu’ils sont au téléphone,<br />
dressent la liste des courses ou s’occupent d’un nouveau<br />
bébé. Ce sont les insécurités d’attachement de l’enfant<br />
qui se réveillent. Il a généralement besoin d’un câlin et<br />
d’être rassuré sur le fait que papa ou maman sera bientôt<br />
à nouveau disponible pour lui.<br />
• Apprendre des stratégies pour discipliner votre enfant<br />
qui préservent son sentiment d’être désiré et respecté, et<br />
qui vous aideront à enseigner à votre enfant ce qu’est un<br />
comportement plus approprié.<br />
22 FOCUSFAMILLE.CA
«Soyez prêts<br />
à vous laisser<br />
interrompre.»<br />
Nous avons de la concurrence, mais il est<br />
important de ne pas la laisser gagner<br />
Ces instincts d’attachement qui nous aident à capter le cœur<br />
de nos enfants peuvent aussi jouer contre nous. Comme le<br />
disent Neufeld et Maté, les parents doivent être conscients que<br />
le besoin instinctif et inconscient de l’enfant d’avoir un guide<br />
est très fort. « Les enfants ne peuvent pas supporter l’absence<br />
d’une telle figure dans leur vie ; ils deviennent désorientés. »<br />
Cela ne veut pas dire que notre enfant va automatiquement<br />
nous considérer comme son guide, parce que nous sommes<br />
ses parents. Lorsqu’un enfant a l’impression que ses parents<br />
ne s’intéressent pas à lui, il peut de manière inconsciente<br />
transférer son lien d’attachement de ses parents vers ses<br />
pairs.<br />
Une bonne partie du livre écrit par Neufeld et Maté est<br />
consacrée à explorer les résultats d’un attachement de l’enfant<br />
aux pairs et ceux-ci sont plutôt alarmants. Les parents peuvent<br />
finir par perdre toute influence sur un enfant qui se montre de<br />
plus en plus rebelle. Et pour l’enfant, ces instincts mal dirigés<br />
peuvent être désastreux. Les conséquences pour les enfants qui<br />
rejettent la directive réfléchie et sacrificielle de leurs parents<br />
et s’appuient plutôt sur des pairs intrinsèquement instables<br />
pour rechercher l’approbation et une direction pour leur vie<br />
incluent :<br />
• L’anxiété<br />
• Une faible estime de soi<br />
• Un caractère impulsif et moins de contrôle de soi<br />
• Une immaturité émotionnelle qui mène à des choix<br />
immatures<br />
• Une attitude de défi et de rébellion<br />
• Une tolérance envers les agressions et le harcèlement,<br />
qu’ils soient dirigés envers eux ou les autres<br />
• Le risque de devenir eux-mêmes intimidateurs, une forte<br />
agressivité<br />
• Une limitation interne de ses propres performances<br />
scolaires, de ses ambitions et de son potentiel.<br />
Les germes de l’attachement aux pairs peuvent prendre<br />
racine dès l’école primaire, expliquent Neufeld et Maté, mais les<br />
signes ne se manifestent pas de manière évidente tout de suite.<br />
Ce n’est qu’au secondaire que certains parents commencent à<br />
remarquer que leur enfant les ignore de plus en plus et que leurs<br />
amis semblent exercer une influence inhabituellement forte et<br />
inquiétante sur lui.<br />
Au moment où nos enfants passent le cap de l’adolescence,<br />
ils peuvent donner l’impression qu’ils ne veulent plus autant<br />
de notre attention et de notre affection, mais nous ne devons<br />
pas nous laisser décourager par cela. Ils ont toujours besoin de<br />
nous. Ils peuvent grandir et doivent gagner en maturité et en<br />
indépendance sans pour autant perdre le sentiment que nous<br />
les aimons et sans abandonner leur attachement à notre égard.<br />
Nous ne devons jamais arrêter de complimenter nos enfants.<br />
Catherine Wilson est la rédactrice en chef de la rubrique Éduquer ses<br />
Enfants chez <strong>Focus</strong> on the Family Canada.<br />
© <strong>2024</strong> <strong>Focus</strong> on the Family (Canada) Association. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
23
La discipline<br />
spirituelle<br />
ET DEMEURER<br />
dans le Christ<br />
24 FOCUSFAMILLE.CA
MIEUX CONNAÎTRE NOTRE SEIGNEUR, L’AIMER PLUS<br />
PROFONDÉMENT ET DEVENIR PLUS COMME LUI<br />
PAR SUBBY SZTERSZKY<br />
Pour beaucoup d’entre nous, l’idée même<br />
de discipline a des connotations pour le<br />
moins mitigées. Nous vivons dans une<br />
culture de solutions rapides et de trucs<br />
et astuces de vie, de bénéfices maximaux<br />
pour le moins d’effort possible. La<br />
discipline, c’est un peu trop de travail à<br />
notre goût. Il doit sûrement y avoir des<br />
raccourcis possibles pour atteindre nos<br />
objectifs. De plus, la notion de discipline<br />
paraît plutôt effrayante, cela évoque<br />
l’idée de punitions et de conséquences<br />
négatives en cas d’échec.<br />
Pourtant, la vérité est que nous<br />
participons tous à une forme de discipline<br />
ou une autre. Les grands athlètes<br />
s’astreignent à un régime d’entraînement<br />
épuisant, les artistes et les musiciens<br />
consacrent de longues heures chaque<br />
jour à pratiquer leur art. Les étudiants<br />
passent leurs soirées et leurs week-ends,<br />
le nez plongé dans les livres. Ceux qui<br />
cherchent à améliorer leur santé font<br />
régulièrement de l’exercice, ils mangent<br />
sainement et améliorent les habitudes<br />
de sommeil.<br />
Toutes ces formes de discipline<br />
exigent engagement et sacrifice, mais<br />
nous acceptons de faire ces efforts parce<br />
que nous voulons atteindre un but que<br />
nous nous sommes fixé. La discipline en<br />
elle-même est peut-être difficile, mais<br />
lorsque nous regardons au-delà pour<br />
voir les résultats espérés, cela devient<br />
quelque chose que nous sommes prêts à<br />
endurer, parfois même avec joie.<br />
En tant que disciple de Jésus, ce que<br />
nous voulons le plus au monde est de<br />
mieux connaître notre Seigneur, de<br />
l’aimer plus profondément et de devenir<br />
plus comme lui. Non seulement Dieu<br />
a placé ce désir dans notre cœur, mais<br />
il nous a aussi donné les moyens d’y<br />
parvenir à travers ce que nous appelons<br />
les disciplines spirituelles.<br />
La Parole<br />
La première et la plus fondamentale des<br />
disciplines que pratiquent les disciples de<br />
Jésus est de lire sa Parole. À travers ses<br />
pages, la Bible contient d’innombrables<br />
directives qui se recommandent d’ellesmêmes<br />
au lecteur. Elle nous apprend à<br />
la chérir, à nous y accrocher, à la cacher<br />
dans notre cœur, à goûter combien elle<br />
est douce et à lui donner plus de valeur<br />
que l’or. Pour pouvoir faire toutes ces<br />
choses, nous devons la lire régulièrement,<br />
l’étudier, la mémoriser et méditer toutes<br />
ses vérités.<br />
La raison principale n’est pas de<br />
rassembler des informations sur nousmêmes<br />
ou sur le monde, mais d’aller à la<br />
rencontre de Dieu et de faire l’expérience<br />
de sa présence plus en profondeur. Dieu a<br />
choisi de se révéler à travers les Écritures,<br />
et ensuite à travers la Parole incarnée,<br />
son Fils Jésus-Christ. De toute évidence,<br />
la Bible a beaucoup à dire concernant<br />
notre monde et notre condition humaine,<br />
mais elle ne le fait qu’en référence à Dieu,<br />
pour mettre en avant sa puissance, son<br />
caractère et sa gloire.<br />
Pour être plus précis, les Écritures<br />
sont là pour désigner Jésus, l’ultime<br />
révélation de Dieu de lui-même. Cela<br />
n’est pas seulement vrai lorsqu’on lit les<br />
Évangiles, mais c’est vrai pour chaque<br />
livre de la Bible. À plusieurs occasions,<br />
Jésus a dit à ses premiers disciples que<br />
toutes les Écritures, la Loi, les Prophètes<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
25
et les Psaumes parlaient de lui. Il a affirmé que Moïse et David<br />
avaient écrit à son sujet, des siècles avant sa naissance. Lorsque<br />
Jésus a prié pour ses disciples, il a demandé à Dieu de les<br />
sanctifier à travers la vérité de sa Parole (Jean 17.17).<br />
C’est donc là le but ultime lorsque nous lisons la Parole de<br />
Dieu : rencontrer Jésus de manière plus intime, grandir dans<br />
notre foi et dans notre amour pour lui et se laisser transformer<br />
à son image. En sachant cela, se plonger dans la Bible cesse<br />
d’être une corvée et devient un extraordinaire chemin de<br />
découverte, bien que parfois difficile. Si ce n’est pas ce que<br />
nous expérimentons pour le moment, nous sommes invités<br />
à nous tourner vers Dieu avec le psalmiste pour nous écrier :<br />
« Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta<br />
loi » (Psaume 119.18).<br />
La prière<br />
La prière est le deuxième principe de base de la discipline<br />
spirituelle et elle marche main dans la main avec la lecture<br />
de la Parole de Dieu. La joie de pratiquer ces disciplines est<br />
mentionnée d’innombrables fois dans la Bible et ce sont les<br />
moyens principaux et complémentaires à travers lesquels nous<br />
allons à la rencontre de Dieu. L’une des manières les plus<br />
efficaces de prier est de le faire en réponse à ce que nous avons<br />
lu dans les Écritures. Lorsque l’Esprit de Dieu nous ouvre les<br />
yeux sur une vérité nouvelle ou merveilleuse dans sa Parole,<br />
nous pouvons répondre en parlant à Dieu à ce sujet.<br />
Quand nous prions, nous n’apprenons rien de nouveau à<br />
Dieu. Comme l’a dit Jésus, notre Père céleste sait de quoi nous<br />
avons besoin avant que nous le lui demandions. Et nous ne<br />
sommes certainement pas là pour essayer de persuader Dieu de<br />
quelque chose ou le faire changer d’avis, comme s’il se montrait<br />
réticent ou avait commis une erreur. Selon Jésus, Dieu est notre<br />
bon Père qui se réjouit de nous donner de bonnes choses. Il est<br />
également souverain et possède une sagesse infinie, il sait ce<br />
qui est le mieux pour nous et c’est lui qui détermine le début<br />
et la fin.<br />
Alors pourquoi prions-nous ? Nous prions parce que Dieu<br />
nous a fait la grâce de choisir d’œuvrer à travers nos prières.<br />
Comme un Père bienveillant, il se sert patiemment de nos<br />
efforts imparfaits pour accomplir sa volonté parfaite. C’est un<br />
mystère que nous ne pouvons pas complètement saisir, mais<br />
c’est aussi un privilège stupéfiant. Sachant cette vérité, Jésus<br />
exhorte ses disciples à prier et à ne jamais baisser les bras, et il<br />
nous assure que quoi que nous demandions en son nom et selon<br />
sa volonté, cela nous sera accordé.<br />
Au-delà du fait qu’à travers la prière Dieu répond à nos<br />
demandes et nous participons à son œuvre, celle-ci nous offre<br />
quelque chose d’encore plus profond et plus merveilleux. Pour<br />
ceux qui sont dans le Christ, la prière est une porte vers la<br />
présence de Dieu, une occasion de passer du temps avec lui, de<br />
partager nos joies et nos peines avec lui et d’apprendre à mieux<br />
le connaître. Tout comme la lecture de sa Parole, la prière nous<br />
permet de rencontrer Dieu de manière plus intime et d’être<br />
petit à petit formés à son image. Il n’est pas étonnant que Paul<br />
ait écrit : « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse, exprimez<br />
votre reconnaissance en toute circonstance, car c’est la volonté<br />
de Dieu pour vous en Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5.16-48).<br />
La solitude<br />
La solitude est un concept pour le moins étrange dans nos<br />
sociétés contemporaines occidentales. Nous sommes bien<br />
trop occupés pour passer du temps seul à méditer en silence.<br />
Pourtant nous arrivons toujours à trouver du temps pour<br />
parcourir le fil de nos réseaux sociaux ou pour regarder<br />
avidement la dernière série sortie sur Netflix. Il n’y a rien de<br />
mal en soi dans ses activités, mais nous avons fini par nous<br />
habituer à être surstimulés et notre capacité d’attention a<br />
énormément diminué, si bien que nous redoutons de passer du<br />
temps seul avec nos pensées.<br />
En tant que disciples de Jésus, nous voulons suivre l’exemple<br />
de notre Seigneur. Malgré son ministère itinérant intense et<br />
chargé au cours duquel des milliers de gens venaient à lui pour<br />
recevoir ses enseignements ou être guéris, Jésus prenait le<br />
temps de se retirer seul, sur une montagne ou dans le désert,<br />
pour prier et communier avec son Père. Parfois, il invitait<br />
quelques-uns de ses plus proches amis à se joindre à lui pour<br />
ces temps de repos et de réflexion.<br />
C’est une discipline que les hommes et les femmes de foi ont<br />
suivie depuis des siècles et qu’ils pratiquent encore. Prendre du<br />
temps dans la solitude nous donne l’occasion de nous éloigner<br />
de ce qui nous préoccupe et nous inquiète pour nous reposer<br />
et nous laisser renouveler par Dieu. Cela fait partie intégrante<br />
d’un équilibre, pour une vie saine, telle que Dieu l’a créée. Audelà<br />
de cela, c’est une occasion de se retrouver seul avec Dieu<br />
dans la prière, de méditer sa Parole et de remplir nos cœurs et<br />
nos esprits de sa beauté et de sa vérité.<br />
La communauté<br />
Nous vivons dans une culture qui proclame la valeur de la<br />
communauté, mais refuse les désagréments, le désordre et<br />
l’engagement à long terme que cela implique. De la même<br />
manière que nous nous sentons trop occupés pour prendre<br />
du temps seul, nous sommes trop indépendants pour<br />
26 FOCUSFAMILLE.CA
véritablement nous engager dans la vie communautaire,<br />
avec tous ses défauts et ses défis. Nous préférons filtrer nos<br />
relations à travers les écrans et les applications de nos appareils<br />
électroniques.<br />
Cependant de la même manière que Dieu nous a créés pour<br />
avoir besoin de temps de solitude, il nous a aussi conçus pour<br />
la communauté, pour une relation avec lui et avec les autres.<br />
Au plus profond de nous, nous avons ce besoin d’appartenir,<br />
ce besoin d’aimer et d’être aimé. Il ne peut en être autrement<br />
puisque nous avons été créés à l’image d’un Dieu trinitaire,<br />
dont les trois personnes partagent une relation intime d’amour<br />
parfait depuis l’éternité.<br />
Il est donc logique que Jésus ait bâti son Église, son ekklesia<br />
avec des hommes et des femmes qu’il a rassemblés de tous<br />
horizons pour former sa nouvelle communauté de rachetés.<br />
C’est le contexte au sein<br />
duquel des croyants divers<br />
grandissent ensemble<br />
pour devenir comme leur<br />
Seigneur. Nous sommes<br />
ses frères et sœurs et<br />
nous sommes appelés à<br />
former une famille dont les<br />
membres partagent leur<br />
vie, leurs fardeaux et leurs<br />
réussites, s’encouragent<br />
les uns les autres dans leur<br />
foi et font preuve de grâce<br />
relativement aux erreurs de chacun. Selon l’exemple de Jésus,<br />
cette communauté est amenée à être un endroit sûr et sacré<br />
qui accueille tous ceux qui s’y présentent avec bienveillance<br />
et respect.<br />
Demeurer dans le Christ<br />
Quelques heures avant d’être trahi et arrêté, Jésus a formulé<br />
à ses disciples une métaphore évocatrice pour illustrer sa<br />
relation avec eux : il est le cep et ses disciples sont les sarments<br />
(Jean 15.1-17). Il est la source de leur vie et de leur vitalité, ils ne<br />
peuvent porter du fruit qu’à travers leur lien avec lui. D’ailleurs,<br />
Jésus s’est montré plutôt direct lorsqu’il leur a dit que sans lui,<br />
ils ne pouvaient rien faire.<br />
De la même manière que les sarments doivent rester attachés<br />
au cep, Jésus souligne à de multiples reprises que ses disciples<br />
doivent demeurer en lui, rester en lui, trouver leur demeure,<br />
leur refuge et leur joie en lui. C’est un lien vital qui permet une<br />
circulation dans les deux sens : lorsque nous demeurons en lui,<br />
il demeure également en nous. Le but ultime, selon Jésus c’est<br />
Demeurer en Jésus signifie passer<br />
du temps avec lui, apprendre à<br />
le connaître de mieux en mieux,<br />
grandir en confiance et en amour<br />
envers lui et lui permettre de nous<br />
transformer à son image.<br />
que nous portions beaucoup de fruit, ce qui démontrera que<br />
nous sommes ses disciples, à la gloire de son Père.<br />
Alors comment pouvons-nous demeurer en Jésus et quel<br />
genre de fruit devons-nous porter ? Jésus nous donne la clé :<br />
nous demeurons en lui grâce à sa Parole qui demeure en<br />
nous, qui nous forme et nous transforme et nous révèle un<br />
peu plus qui il est (Jean 15.7). Puis, le fruit que nous sommes<br />
appelés à porter est le fruit de l’Esprit : l’amour, la joie, la paix,<br />
la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la<br />
maîtrise de soi. Tout cela démontre que nous sommes en train<br />
d’être remodelés à son image en tant que sarments vivants et<br />
rattachés au vrai cep (Galates 5.22-23).<br />
Il n’y a rien de tout cela que nous puissions accomplir en<br />
faisant plus d’efforts ou en travaillant plus dur. Seul Dieu<br />
peut faire grandir son fruit en nous. Il a fait de nous ces filles<br />
et ses fils et nous n’avons<br />
qu’à lui tenir la main, en<br />
sachant que notre Père plein<br />
d’amour nous soutient et<br />
qu’il va accomplir ses bons<br />
plans pour nous.<br />
Cela dit, il ne s’agit pas<br />
d’un processus passif.<br />
Demeurer en Jésus signifie<br />
passer du temps avec lui,<br />
apprendre à le connaître de<br />
mieux en mieux, grandir<br />
en confiance et en amour<br />
envers lui et lui permettre de nous transformer à son image.<br />
Nous accomplissons cela en venant à sa rencontre dans les<br />
lieux qu’il a prévus à cet effet : la Parole, la prière, la solitude<br />
et la communauté. Tout ce que nous appelons les disciplines<br />
spirituelles. En termes plus poétiques, nous nous plaçons sur<br />
ses chemins de grâce.<br />
Comme toute discipline, celle-ci exige des efforts, mais<br />
grâce à elle, notre sens de l’émerveillement et de l’adoration ne<br />
peut que grandir, ainsi que les grappes de fruits spirituels que<br />
nous porterons à la gloire de Dieu. Jésus nous promet qu’en<br />
demeurant en lui, nous serons remplis de sa joie et que notre<br />
joie sera complète. Ce chemin nous donnera un avant-goût<br />
toujours plus ample de la vie que nous partagerons avec notre<br />
Seigneur pour l’éternité. En tant que disciples de Jésus, nous<br />
n’avons guère besoin d’autre motivation que celle-ci.<br />
Subby Szterszky est le rédacteur en chef de la rubrique Foi et Culture chez<br />
<strong>Focus</strong> on the Family Canada.<br />
© 2023 <strong>Focus</strong> on the Family (Canada) Association. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
27
Chérir son époux(se) :<br />
qu’est-ce que cela veut<br />
réellement dire ?<br />
COMMENT CETTE SIMPLE PRATIQUE PEUT TRANSFORMER<br />
VOTRE RELATION AVEC VOTRE ÉPOUX(SE)<br />
PAR GARY THOMAS<br />
J’aime beaucoup les histoires de personnes qui tiennent des<br />
promesses difficiles. Il y a quelque chose de très noble chez<br />
quelqu’un qui tient parole, quel que soit le prix à payer.<br />
C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai été un peu<br />
déconcerté lorsque Dieu m’a rappelé une promesse que j’avais<br />
prononcée le jour de mon mariage. J’ai fait le vœu « d’aimer et<br />
de chérir » ma femme jusqu’à ce que la mort nous sépare.<br />
Pendant plus de vingt ans, je me suis concentré sur le fait<br />
de l’aimer, par le service, le sacrifice et la persévérance, mais<br />
je n’avais pas vraiment pris le temps de réfléchir à ce que<br />
signifiait chérir ma femme. Dieu m’a clairement indiqué qu’il<br />
était temps de tenir ma promesse. Cela dit, il fallait d’abord que<br />
je comprenne la signification de ce terme.<br />
Un nouveau délice<br />
L’une des manières les plus simples pour moi de découvrir la<br />
différence entre aimer et chérir était de comparer le fameux<br />
chapitre biblique sur l’amour (1 Corinthiens 13) avec le Cantique<br />
28 FOCUSFAMILLE.CA
des cantiques de Salomon, un livre consacré à l’art de chérir.<br />
Voici ce que j’en ai tiré :<br />
L’amour consiste à être plein de grâce et altruiste. « L’amour<br />
est patient, il est plein de bonté » (1 Corinthiens 13.4). Chérir<br />
consiste à être enthousiaste et passionné. « Ton amour est<br />
bien meilleur que le vin, le parfum de tes huiles que tous les<br />
aromates » (Cantique de cantiques 4.10).<br />
L’amour tend à être discret et à ne pas se mettre en<br />
avant. « L’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil »<br />
(1 Corinthiens 13.4). Chérir consiste à proclamer avec audace<br />
et à pleins poumons. « Mon bien-aimé est blanc et vermeil, on<br />
le remarque au milieu de dizaines de milliers » (Cantique de<br />
cantiques 5.10).<br />
L’amour pense aux autres avec altruisme. « [L’amour]<br />
ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt »<br />
(1 Corinthiens 13.5). Chérir consiste à penser à sa ou à son<br />
bien-aimé et à la ou le louer. « Ta voix est douce et ta figure est<br />
charmante » (Cantique de cantiques 2.14).<br />
L’amour ne souhaite pas le pire aux autres. « [L’amour] ne se<br />
réjouit pas de l’injustice » (1 Corinthiens 13.6). Chérir consiste<br />
à célébrer ce qu’il y a de mieux chez l’autre. « Que tu es belle,<br />
mon amie, que tu es belle » (Cantique de cantiques 1.15).<br />
L’amour supporte beaucoup de choses. « [L’amour] espère<br />
tout, il supporte tout » (1 Corinthiens 13.7). Chérir consiste à<br />
profiter du meilleur. « Son palais n’est que douceur et toute sa<br />
personne est désirable » (Cantique de cantiques 5.16).<br />
Aimer et chérir sont deux actes complémentaires. Sans le<br />
socle solide de l’amour, chérir ne durera pas bien longtemps.<br />
Ce ne sera qu’un idéal sentimental qui finira par se perdre dans<br />
les réalités du monde. Mais si l’on ne chérit pas, l’amour devient<br />
plus un devoir qu’un délice. Je ne veux pas que ma femme pense<br />
que je suis avec elle simplement parce que Dieu m’a dit que je<br />
n’avais pas le droit de la quitter ; je veux qu’elle pense que c’est<br />
mon plus grand bonheur de partager ma vie avec elle.<br />
Hommes, nos femmes désirent plus que d’être simplement<br />
aimées. Elles veulent entendre : « Tu as volé mon cœur, ma<br />
sœur, ma chérie ! Tu as volé mon cœur grâce à un seul de tes<br />
regards, grâce à un seul des colliers de ton cou » (Cantique des<br />
cantiques 4.9). Quant à vous, les femmes, vos maris n’ont pas<br />
envie de sentir que vous ne faites que les tolérer. Ils veulent<br />
entendre : « Pareil à un pommier au milieu des arbres de la forêt,<br />
tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes » (Cantique des<br />
cantiques 2.3).<br />
Dave Wilson, co-fondateur de la Kensington Community<br />
Church, a demandé à sept des hommes dirigeants dans l’église :<br />
« Combien d’entre vous ont une femme qui les aime ? » Ils ont<br />
levé la main tous les sept. Il a ensuite demandé : « Combien<br />
d’entre vous ont une femme qui les chérit ? » Ils ont tous baissé<br />
la main en même temps.<br />
Tous ces maris se sentaient aimés, mais non chéris.<br />
Il n’y a que vous<br />
Vous êtes la seule personne au monde qui peut donner le<br />
sentiment à votre époux(se) qu’il ou qu’elle est chéri(e) de cette<br />
manière. Tous les autres peuvent l’aimer, le ou la respecter,<br />
l’apprécier et louer ses qualités, mais si vous ne chérissez pas<br />
votre époux(se), il ou elle ne pourra pas l’être par quelqu’un<br />
d’autre.<br />
Je crois que Dieu veut faire rehausser le niveau des mariages<br />
chrétiens afin que nous ne nous contentions plus de serrer les<br />
dents et de nous accrocher pour continuer, mais qu’au contraire<br />
nous apprenions à nous célébrer et à nous honorer mutuellement.<br />
La bonne nouvelle, c’est que nous avons la capacité<br />
d’apprendre à chérir notre conjoint. Dieu est plus que capable<br />
de nous enseigner et de nous donner la capacité à chérir notre<br />
conjoint comme il nous chérit.<br />
Chérir est à la fois une attitude et une perspective. Puisque ce<br />
n’est pas seulement basé sur les sentiments, c’est quelque chose<br />
que l’on peut développer. S’engager à tenir notre promesse de<br />
chérir l’autre, adopter un état d’esprit qui va dans ce sens et<br />
ensuite, mettre en pratique des actes qui montrent cet état<br />
d’esprit finit par créer en nous un cœur qui chérit. Ce sont des<br />
choses que nous pouvons choisir de mettre en œuvre.<br />
Le bon état d’esprit<br />
J’ai dû adopter ce que j’appelle un « état d’esprit d’Adam et<br />
d’Ève ». L’une des choses qui détruisent notre capacité à chérir,<br />
c’est le fait de comparer notre époux(se) avec n’importe quelle<br />
autre personne. De plus, nous avons tendance à comparer les<br />
faiblesses de notre conjoint avec les forces de quelqu’un d’autre.<br />
Au départ, Ève était littéralement la seule femme sur terre,<br />
celle qui définissait aux yeux d’Adam ce qu’était une femme.<br />
J’ai commencé à prier pour que Dieu me donne ce même état<br />
d’esprit envers ma femme. Je ne voulais plus attendre qu’elle<br />
soit autre chose que ce qu’elle était, je voulais qu’elle soit mon<br />
Eve, la seule femme au monde.<br />
Un diamant d’un carat aurait soulevé la jalousie de la plupart<br />
des femmes dans la ville où j’ai grandi. Pourtant, il ne ferait pas<br />
le poids en comparaison à un diamant de six carats qu’une amie<br />
a reçu pour ses vingt ans de mariage. La comparaison ne peut<br />
que dévaluer même les choses qui ont une grande valeur.<br />
Les bons actes<br />
Après m’être engagé à tenir ma promesse et avoir adopté l’état<br />
d’esprit d’Adam et Ève, j’ai cherché à découvrir les actes qui<br />
produisent un cœur sachant chérir.<br />
L’une des choses les plus efficaces que j’aie faites a été de<br />
passer l’année 2016 à remplir un journal quotidien. Chaque<br />
matin, j’écrivais quelque chose que ma femme avait fait le<br />
jour précédent pour lequel j’étais reconnaissant, ou je mettais<br />
en avant une de ses qualités. Quand vous commencez chaque<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
29
Mais si l’on ne chérit pas,<br />
l’amour devient plus un devoir qu’un délice.<br />
journée en remerciant votre mari ou votre femme et en le<br />
célébrant, cela transforme votre attitude et la vision que vous<br />
avez de votre époux(se) (et le journal devient un merveilleux<br />
cadeau de Noël à lui offrir en fin d’année).<br />
J’ai aussi décidé de mobiliser la puissance de la biologie et<br />
de faire durer un peu plus nos câlins du matin. D’un point de<br />
vue neurologique, se faire un câlin libère de l’ocytocine, un<br />
neuropeptide qu’on appelle souvent « l’hormone du bonheur »<br />
qui alimente le sentiment de proximité et favorise le lien<br />
d’attachement. En prenant seulement trente ou quarante-cinq<br />
secondes de plus, cela fait une différence dans ma manière de<br />
chérir ma femme.<br />
Lorsqu’une femme chérit sa bague de fiançailles ou qu’un<br />
homme chérit sa voiture, que fait-elle ou que fait-il ? Il les met<br />
en valeur ! Je cherchais toutes les occasions de mettre en valeur<br />
les qualités de ma femme auprès des autres, de la complimenter<br />
en public, de parler d’elle positivement dans les conversations<br />
et de m’assurer qu’on la remarquait quand nous étions au sein<br />
d’un groupe. À certains moments, je me contentais de m’asseoir<br />
et de l’observer avec une immense joie lorsque je voyais Dieu<br />
l’utiliser pour bénir les autres.<br />
Les avantages que nous avons à chérir<br />
Voilà ce que j’ai découvert quant au fait de chérir : plus je choisis<br />
délibérément des actions qui vont dans ce sens, plus mes<br />
émotions envers ma femme sont positives, ce qui m’encourage<br />
à la chérir encore plus. C’est comme une balle qui descend une<br />
colline ; elle prend automatiquement de plus en plus de vitesse.<br />
Alors que lorsqu’on s’amourache de quelqu’un, c’est l’inverse.<br />
C’est comme une balle qui roule sur une surface plate, même<br />
si elle commence vite, elle ne fait que ralentir jusqu’à ce qu’elle<br />
s’arrête complètement.<br />
La deuxième chose que j’ai remarquée, c’est que la vie est<br />
bien plus agréable lorsqu’on chérit la personne avec laquelle<br />
on vit. Après avoir terminé le livre Cherish (Chérir, traduction<br />
libre), je travaillais dans mon bureau lorsque j’ai entendu Lisa<br />
se réveiller. Le meilleur moyen de décrire ce qui s’est passé à ce<br />
moment-là, c’est que mon cœur a fait un bond. Je savais qu’elle<br />
allait commencer par boire un verre d’eau, puis longer le couloir<br />
jusqu’à mon bureau et venir me prendre dans ses bras. Et je<br />
savais aussi que la plupart du temps, c’était un des meilleurs<br />
moments de ma journée.<br />
J’ai commencé à chérir Lisa parce que Dieu m’a rappelé<br />
la promesse que j’avais faite et l’importance de la tenir.<br />
Mais comme beaucoup de choses dans le royaume de Dieu,<br />
l’obéissance est une extraordinaire source de bénédiction. Nous<br />
recevons une grande joie lorsque Dieu nous donne le pouvoir<br />
d’accomplir ce qu’il nous appelle à faire.<br />
L’histoire de deux femmes<br />
Un jour, j’ai rencontré un homme qui avait été marié deux<br />
fois, ses deux femmes étaient mortes de maladie. Son premier<br />
mariage avait été plutôt traditionnel. Il aimait sa femme,<br />
était fidèle et ne l’avait jamais maltraitée. Mais lors de son<br />
deuxième mariage, il a décidé de traiter sa femme comme une<br />
princesse, c’est d’ailleurs le surnom qu’il lui donnait. Il m’a<br />
dit que son second mariage avait été plus satisfaisant, plus<br />
heureux et plus intime que le premier, mais ce n’était pas parce<br />
que sa deuxième femme était « meilleure » que la première. En<br />
termes de maturité spirituelle, d’attitude et de disponibilités<br />
relationnelles, elles étaient selon lui « à peu près semblables ».<br />
La différence, c’est qu’il avait aimé sa première femme, mais<br />
qu’il avait tout fait pour chérir la seconde.<br />
Certaines personnes pensent que le meilleur moyen<br />
d’améliorer son mariage est de changer d’époux(se). Cet<br />
homme a fait l’expérience sur le terrain d’une théorie différente<br />
et il s’est rendu compte de son efficacité. Plutôt que de changer<br />
d’époux(se), changez d’attitude. Placez la barre plus haut. Ne<br />
vous contentez pas d’aimer votre époux(se), apprenez à le(la)<br />
chérir et vous profiterez d’un mariage bien plus merveilleux.<br />
Gary Thomas est pasteur, orateur et auteur de plusieurs best-sellers.<br />
© <strong>2024</strong> <strong>Focus</strong> on the Family. Utilisation autorisée. Écrit par Gary Thomas. Publié à<br />
l’origine sur <strong>Focus</strong>OnTheFamily.com.<br />
30 FOCUSFAMILLE.CA
PROMESSES DE LA BIBLE<br />
La fidélité de Dieu<br />
Certes, grandes sont la bonté et la fidélité de Dieu ! Il est écrit : « Il en va de même pour<br />
ma parole, celle qui sort de ma bouche : elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir fait<br />
ce que je désire et rempli la mission que je lui ai confiée. » (Ésaie 55.11) « Dieu n’est pas un<br />
homme pour mentir, ni le fils d’un homme pour revenir sur sa décision. Ce qu’il a dit, ne<br />
le fera-t-il pas ? Ce qu’il a déclaré, ne l’accomplira-t-il pas ? » (Nombres 23.19) Ses plans<br />
et ses desseins parfaits s’accompliront autant pour Israël que pour le corps de Christ<br />
ainsi que pour chaque croyant qui place sa confiance en Jésus-Christ.<br />
« Il est le rocher. Ce qu’il<br />
accomplit est parfait,<br />
car toutes ses voies sont<br />
justes. C’est un Dieu fidèle<br />
et dépourvu d’injustice,<br />
il est juste et droit. »<br />
– DEUTÉRONOME 32.4<br />
« Éternel, ta bonté s’élève<br />
jusqu’au ciel, ta fidélité<br />
atteint les nuages. »<br />
– PSAUME 36.6<br />
« Éternel, Dieu de<br />
l’univers, qui est puissant<br />
comme toi ? Éternel, ta<br />
fidélité t’environne. »<br />
– PSAUME 89.8<br />
« Je révèle dès le début ce qui doit<br />
arriver, et longtemps à l’avance<br />
ce qui n’est pas encore mis en<br />
œuvre. Je dis : «Mon projet se<br />
réalisera et je mettrai en œuvre<br />
tout ce que je désire.» »<br />
– ÉSAÏE 46.10<br />
« Les bontés de l’Éternel ne sont<br />
pas épuisées, ses compassions<br />
ne prennent pas fin ; elles se<br />
renouvellent chaque matin.<br />
Que ta fidélité est grande ! »<br />
– LAMENTATIONS 3:22-23<br />
« Dieu est fidèle, lui qui<br />
vous a appelés à vivre en<br />
communion avec son Fils,<br />
Jésus-Christ notre Seigneur. »<br />
– 1 CORINTHIENS 1.9<br />
« Si nous reconnaissons<br />
nos péchés, il est fidèle<br />
et juste pour nous les<br />
pardonner et pour nous<br />
purifier de tout mal. »<br />
– 1 JEAN 1.9<br />
« Le Seigneur est fidèle,<br />
il vous affermira et vous<br />
protégera du mal. »<br />
– 2 THESSALONICIENS 3.3<br />
« Retenons fermement<br />
l’espérance que nous<br />
proclamons, car celui<br />
qui a fait la promesse<br />
est fidèle. »<br />
– HÉBREUX 10.23<br />
ÉTÉ <strong>2024</strong><br />
31
Conflit familial :<br />
six manières de<br />
se réconcilier<br />
avec son enfant adulte<br />
32 FOCUSFAMILLE.CA
BÂTIR LA CONFIANCE ET LE RESPECT ENTRE VOUS ET VOTRE ENFANT<br />
PAR BLYTHE DANIEL<br />
Louann et sa fille, Brenna, étaient proches et n’auraient jamais<br />
imaginé avoir besoin de se réconcilier ou avoir à reconstruire<br />
la confiance entre elles. Pourtant, une faille s’est ouverte dans<br />
leur relation après le mariage de Brenna. Au cours des dix ans<br />
qui avaient précédé le mariage de la jeune femme, Louann et<br />
son mari avaient soutenu Brenna et son fils financièrement.<br />
Lorsque cette dernière s’est mariée, certains désaccords<br />
concernant l’éducation des enfants ont commencé à émerger<br />
entre Louann et sa fille. Incapables de trouver un terrain<br />
d’entente, elles ont lentement commencé à s’éloigner l’une<br />
de l’autre.<br />
Brenna a fini par déclarer à sa mère qu’elle ne la laisserait<br />
plus voir son petit-fils. Louann était anéantie. Elle a essayé de<br />
discuter avec sa fille en lui demandant pardon pour ce qu’elle<br />
avait pu faire de mal. Mais Brenna refusait d’aborder leur<br />
sujet de conflit ou de se montrer honnête à propos de blessures<br />
passées, ce qui n’a fait que nuire encore plus à leur relation.<br />
Si vous êtes comme Louann et que vous souhaitez vous<br />
réconcilier avec votre fils ou votre fille adulte après une rupture,<br />
il est possible d’aller de l’avant en intégrant de nouvelles<br />
manières de bâtir confiance et respect entre vous et votre enfant.<br />
Comment construire une relation de confiance<br />
et se réconcilier avec son enfant adulte<br />
1<br />
SOYEZ CELUI QUI AMORCE<br />
LE CHANGEMENT<br />
Partez du principe que votre but est de vous réconcilier et de<br />
restaurer la relation, non pas de déterminer qui a tort et qui a<br />
raison. Si vous voulez que la relation change, soyez le premier<br />
à enclencher un processus pour rétablir le lien.<br />
Becky s’est rendu compte trop tard que sa fille Jane était<br />
blessée par certains commentaires qu’elle faisait à son sujet.<br />
Elle s’était montrée critique à l’égard d’un choix de sa fille et<br />
avait parlé sans prendre en compte l’impact que pouvaient<br />
avoir ses paroles sur sa fille. Alors elle a décidé d’écrire une<br />
lettre à Jane et de lui demander pardon tout en encourageant sa<br />
fille et en affirmant qu’elle l’aimait comme elle était.<br />
Au début, Jane a répondu à Becky par le silence, mais cette<br />
lettre était essentielle pour que la jeune femme se rende compte<br />
du profond désir de Becky de restaurer leur relation pour que sa<br />
fille voie qu’elle était plus importante aux yeux de sa mère que<br />
leur dispute. Il a fallu que Becky dépasse ce qu’elle estimait être<br />
du manque de respect ou une attitude que tout lui est dû, mais<br />
plutôt voir les domaines où sa fille grandissait, afin de pouvoir<br />
mettre fin à ce conflit familial et apporter de la réconciliation.<br />
2<br />
FAITES PREUVE D’HUMILITÉ<br />
Ma mère, la docteure Helen McIntosh, et moi-même avons<br />
écrit : Mended: Restoring the Hearts of Mothers and Daughters<br />
(Réparée : Restaurer les cœurs des mères et des filles,<br />
traduction libre). Au cours de ce processus, nous avons compris<br />
que les parents doivent aller de l’avant avec humilité et placer<br />
la relation en priorité. « Il faudra que vous sachiez être humble<br />
dans votre manière d’aborder la relation, explique ma mère.<br />
Assurez-vous que vous n’êtes pas en train d’essayer de vous<br />
défendre, mais plutôt de tendre la main à l’autre. »<br />
Parfois, en tant que parents, nous commettons des<br />
erreurs avec nos enfants devenus adultes. Nous n’avons pas<br />
forcément l’intention de leur faire du mal, mais ils ne voient<br />
pas toujours les choses comme nous. Selon ma mère, nous<br />
pouvons demander à Dieu : « Montre-moi ce que je ne vois pas<br />
concernant mon fils ou ma fille. »<br />
Un jour, ma mère m’a dit : « Dieu m’a montré de quelle<br />
manière je t’ai fait du mal. Je te demande pardon pour avoir<br />
tenté de te contrôler. » Elle a essayé de vivre sa vie à travers<br />
moi en me faisant des remarques et des suggestions sur ce que<br />
je devrais faire sans que je le demande et en m’étouffant par<br />
son besoin de toujours être à mes côtés. Elle a ensuite ajouté :<br />
« Et si tu vois que j’essaye encore de te contrôler, j’aimerais que<br />
tu dises : “J’ai l’impression que tu essayes de me contrôler.” ».<br />
Ses paroles m’ont permis de m’exprimer plus facilement<br />
lorsqu’elle dépassait les bornes, et c’est comme cela que nous<br />
avons évité de nous éloigner l’une de l’autre au point de ne plus<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
33
nous voir. Ces paroles nous ont aidées à régler les divergences<br />
que nous avions jusque-là. Lorsque les enfants deviennent<br />
adultes, les parents peuvent tendre la main à leurs enfants en<br />
leur donnant une opinion honnête concernant certains conflits<br />
et différends particuliers qui les opposent. Après tout, ce qui<br />
fait la base de votre relation est souvent bien plus vaste que ce<br />
qui vous divise.<br />
3<br />
TROUVEZ UN TERRAIN<br />
D’ENTENTE<br />
Lorsque vous n’êtes pas d’accord avec certains aspects des choix<br />
de vos enfants ou avec la manière dont ils dirigent leur famille,<br />
trouvez des terrains d’entente dans d’autres domaines. Vous<br />
n’avez pas besoin d’être parfaitement en accord sur tout avec<br />
vos enfants adultes, mais cela ne vous empêche pas de garder<br />
des points communs.<br />
La fille de Margie est revenue s’installer chez elle au moment<br />
où elle a dû faire face à un divorce. La jeune femme sait que sa<br />
mère est déçue par certains de ses choix, mais Margie a essayé<br />
de montrer son amour à sa fille.<br />
« Notre terrain d’entente, ce sont les dîners au restaurant »,<br />
explique Margie. Bien qu’elle préfère généralement manger<br />
chez elle, Margie s’est rendu compte que ces moments passés<br />
ensemble hors de la maison ont réellement permis d’améliorer<br />
ses relations avec sa fille. Cela leur offre un endroit neutre où<br />
discuter. « Je lui ai dit que j’étais reconnaissante qu’elle soit ma<br />
fille et que Dieu me l’ait confiée. »<br />
Les deux femmes ne partagent pas le même point de vue<br />
sur de nombreuses questions, mais cela ne les empêche pas de<br />
profiter de leur relation. Margie croit fermement que tandis<br />
que Dieu travaille dans le cœur de sa fille, il travaille aussi dans<br />
le sien. Elle apprend non seulement à partager ses idées, mais<br />
aussi à écouter celles de sa fille.<br />
Michelle Nietert, thérapeute agréée, autrice et oratrice,<br />
conseille aux parents de commencer par de petites interactions<br />
pour mettre en place des voies de communication positives.<br />
« Certains des meilleurs terrains d’entente se trouvent dans<br />
les bons souvenirs communs, ceux qui peuvent rappeler la<br />
légèreté et la joie qui manquent désormais dans la relation, »<br />
affirme Nietert. L’un des moyens le plus efficaces pour<br />
commencer à se retrouver et à reconstruire la confiance entre<br />
vous est de confirmer la place de votre enfant au sein de votre<br />
famille. Ensuite, vous pouvez chercher des intérêts communs,<br />
comme aller au cinéma, un projet de rénovation, promener le<br />
chien ensemble ou célébrer quelqu’un ou quelque chose que<br />
vous appréciez tous les deux.<br />
4<br />
CHOISISSEZ DE VOUS MONTRER<br />
ENCOURAGEANT<br />
Même si ce n’est pas forcément l’impression que vous avez sur<br />
le moment, votre enfant adulte a besoin de se sentir accepté et<br />
validé par ses parents, quels que soient les choix qu’il a faits.<br />
Lorsque les parents sont capables de mettre de côté leurs<br />
opinions et de venir à la rencontre de leur enfant là où il est,<br />
ce dernier peut se sentir aimé et respecté en tant qu’individu.<br />
Il faut qu’à travers leurs paroles et leurs actes, les parents<br />
puissent transmettre le message : « Je te vois comme quelqu’un<br />
que Dieu aime beaucoup et moi aussi je t’aime beaucoup.<br />
Quoi qui ait été dit ou fait, cela peut être réparé. » Brenda L.<br />
Yoder, une éducatrice et autrice explique : « Peu importe à<br />
quel point la relation est distante ou à quel point un parent<br />
est dysfonctionnel, les enfants ont profondément besoin de se<br />
sentir acceptés. »<br />
5<br />
ABANDONNEZ VOTRE BESOIN<br />
DE CONTRÔLE<br />
Steve et sa femme, Beth, ne communiquaient presque plus<br />
avec leur fils à la suite d’un désaccord important concernant<br />
ses choix de vie. Beth savait qu’elle avait mal réagi à ces choix,<br />
mais elle ne s’était pas rendu compte que ses réactions l’avaient<br />
blessé. Il vivait désormais dans un autre pays et percevait son<br />
ancienne vie chez lui à travers un filtre de souffrance.<br />
Le jeune homme a expliqué à ses parents qu’il avait besoin<br />
d’espace et qu’il ne voulait plus parler avec eux. Pendant<br />
deux mois, ils ont honoré la demande de leur fils et n’ont pas<br />
communiqué avec lui, sauf en cas d’événements importants<br />
dans la famille, et à ce moment-là, Beth se contentait de lui<br />
envoyer un texto.<br />
Steve et Beth ont choisi de respecter le besoin de distance<br />
exprimé par leur fils pour faire un premier pas vers la<br />
restauration de leur relation avec lui et la guérison de cette<br />
faille familiale. Plus tard, lorsque leur fils les a appelés, Beth<br />
savait qu’il était temps pour elle d’écouter plus que de parler.<br />
Steve et elle avaient déjà clairement exprimé leurs opinions et<br />
leur fils avait besoin de pouvoir dire à ses parents ce qu’il avait<br />
sur le cœur et sa souffrance sans se sentir encore jugé.<br />
Il y a beaucoup d’inconnu lorsqu’il s’agit des relations et<br />
d’apprendre à construire un lien de confiance, parce que personne<br />
ne peut savoir comment un fils ou une fille adulte va réagir lorsque<br />
ses parents vont l’approcher pour renouer une relation.<br />
34 FOCUSFAMILLE.CA
6<br />
PRENEZ LE TEMPS NÉCESSAIRE<br />
est devenue, un chemin où elle a pu montrer qu’elle était prête<br />
à changer son schéma de communication avec sa fille.<br />
Bien qu’il n’existe pas de réponse toute faite en ce qui concerne<br />
la réconciliation entre des parents et leur enfant devenu<br />
adulte ou pour rétablir un lien de confiance, cette restauration<br />
prend presque toujours plus longtemps que ce que les parents<br />
souhaiteraient. Louann et Brenna ont parlé ensemble à deux<br />
reprises au cours de l’année dernière. Cependant, Louann ne<br />
voit toujours pas la porte s’ouvrir pour réellement renforcer<br />
leur relation.<br />
Pourtant Louann garde espoir que leur relation va pouvoir<br />
guérir. Brenna l’a appelée pour son anniversaire et lui a envoyé<br />
une carte de fête des Mères pour la première fois depuis des<br />
années. Aujourd’hui, elle parle à Brenna comme elle le ferait<br />
avec une amie, en faisant bien attention de ne pas la blesser.<br />
Louann évite également de demander des nouvelles de son<br />
petit-fils afin que sa fille voie qu’elle se soucie d’elle et non pas<br />
seulement de son petit-fils.<br />
« Le plus important pour moi est d’être disponible, sans<br />
forcer les choses ni me montrer trop fuyante, explique Louann.<br />
Ce que je voudrais, c’est plus d’honnêteté, mais ce n’est peutêtre<br />
pas ce qu’elle veut et c’est là que je dois m’appuyer sur la<br />
sagesse de Dieu. »<br />
En ce qui concerne Becky, la lettre qu’elle a écrite à sa fille<br />
est devenue le premier pas vers un changement dans leur<br />
relation. Cela leur a permis à toutes les deux d’entamer un<br />
nouveau chemin sur lequel Becky honore la personne que Jane<br />
Aller de l’avant à la suite d’un<br />
conflit familial<br />
Donner les moyens à ses enfants adultes de faire leurs propres<br />
choix et parfois de se tromper est absolument essentiel. Ils<br />
sont encore en train de grandir et de chercher leur identité,<br />
alors bien sûr qu’ils vont commettre des erreurs, mais ce sont<br />
ces erreurs qui vont les aider à apprendre et à grandir. Au fil de<br />
ce processus, continuez à leur montrer qu’ils ont de la valeur.<br />
Peut-être que votre enfant n’est pas honnête envers vous,<br />
qu’il se sent étouffé par votre présence ou qu’il a choisi de<br />
faire certains choix dont vous savez déjà qu’ils ne sont pas<br />
bons pour lui. Peut-être que c’est ce qui a créé un conflit entre<br />
vous et vous a éloignés. Plutôt que de continuer à le critiquer<br />
ou à lui rabâcher ce qu’il doit changer, concentrez-vous sur<br />
le meilleur moyen pour aller de l’avant dans votre relation<br />
avec votre enfant. Ainsi, vous lui montrerez un modèle de<br />
communication saine et vous réaffirmerez votre amour pour<br />
lui, tout en cherchant la réconciliation.<br />
Blythe Daniel est oratrice et autrice de Mended : Restoring the Hearts of<br />
Mothers and Daughters.<br />
© <strong>2024</strong> Blythe Daniel. Tous droits réservés. Utilisation autorisée. Publié à l’origine sur<br />
<strong>Focus</strong>OnTheFamily.com.<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
35
U<br />
ne espérance<br />
QUI NE DÉÇOIT PAS<br />
PERSÉVÉRER LORSQUE NOS PRIÈRES<br />
SONT SANS RÉPONSE<br />
PAR JEREMY FAVREAU<br />
D« Dieu, je te prie pour la force de continuer à mettre un pied<br />
devant l’autre, le courage de persévérer par la foi, que ma<br />
situation s’améliore ou qu’elle empire… Que tu interviennes pour<br />
me sauver ou que tu persistes à t’absenter, je veux continuer à<br />
espérer en toi. »<br />
Peut-être connaissez-vous cette sorte de prière ? Une prière<br />
« au bout du rouleau », une complainte émanant d’un cœur<br />
brisé qui veut tout de même continuer à espérer.<br />
Rien ne blesse comme le silence, l’absence, ou l’inaction de la<br />
personne qui est supposée toujours être là pour nous. Pourtant,<br />
toute personne ayant fait l’expérience de la prière se reconnait<br />
dans cette situation. Par la prière, nous exprimons nos requêtes<br />
à la seule Personne qui peut nous exaucer. Dans l’intervalle,<br />
l’espérance soutient nos cœurs.<br />
Dans Romains 5, l’apôtre Paul relate ce qui semble être un<br />
protocole à l’espérance : « … car nous savons que la détresse<br />
produit la persévérance, que la persévérance produit le<br />
courage [caractère] dans l’épreuve et que le courage produit<br />
l’espérance ».<br />
Mais ce qui devrait se réaliser « en principe » ne se passe<br />
pas toujours concrètement. Si la Bible nous donne de<br />
telles instructions, pourquoi ne fonctionnent-elles pas<br />
systématiquement ? L’absence d’une réponse satisfaisante à<br />
cette question explique pourquoi certaines personnes qui font<br />
preuve d’énorme persévérance et de courage se retrouvent<br />
néanmoins en déficit d’espérance à un certain moment de leurs<br />
parcours. Il n’existe pas de réponse facile aux prières inexaucées.<br />
Mais il existe une espérance qui ne déçoit pas.<br />
RISQUER l’espérance<br />
Lorsque nous lisons la Bible en y cherchant des réponses<br />
précises à nos défis personnels, nous pouvons facilement être<br />
leurrés par les « solutions » que nous en tirons. Dieu souhaite<br />
nous communiquer son cœur et son caractère à travers les<br />
pages de la Bible, mais pas dans l’objectif de « microgérer »<br />
nos prochains pas. Son but est plutôt de nous voir atteindre<br />
un niveau de maturité où nous savons prendre des choix avec<br />
discernement et sagesse, sans nécessairement avoir l’assurance<br />
qu’il s’agit du « bon » choix.<br />
Similairement, lorsque nos enfants sont jeunes, nous nous<br />
attendons à ce qu’ils nous demandent la permission de faire<br />
un peu n’importe quoi. Nous voulons ainsi les protéger de<br />
toutes sortes de dangers dont ils n’ont pas conscience. Mais<br />
à mesure qu’ils grandissent, nous lâchons prise dans l’espoir<br />
qu’ils prennent de bonnes décisions de manière indépendante.<br />
Une foi grandissante devra régulièrement se mesurer à<br />
diverses difficultés, et lorsque nous osons espérer, la fondation<br />
même de notre foi peut être ébranlée. C’est pourquoi il est<br />
essentiel que notre espérance soit correctement disposée.<br />
FONDER son espérance sur la fidélité de Dieu<br />
L’espérance ne peut pas dépendre de la quantité ou de la qualité<br />
de notre propre foi. Elle doit être placée sur la seule fondation<br />
qui ne chancèlera pas : celle de la fidélité de Dieu.<br />
Dans Galates 2.20, nous apprenons que ma foi en Jésus<br />
dépend de la fidélité de Jésus envers moi. En conséquence, plus<br />
notre foi est fondée sur le caractère et l’amour de Jésus, plus elle<br />
peut générer l’espérance.<br />
36 FOCUSFAMILLE.CA
N’empêche que l’intervalle entre nos requêtes et la réalisation<br />
de nos prières est très inconfortable. Si, de plus, nous croyons<br />
que leur exaucement dépend de nous, l’inconfort de l’attente<br />
peut se transformer en quelque chose de bien plus nocif : un<br />
fardeau. Heureusement, Jésus nous invite à nous en décharger<br />
en échange de son fardeau léger (Mathieu 11.28-30). Nous<br />
faisons cet échange en fondant notre espérance sur sa fidélité.<br />
Ironiquement, peut-être, le défi initial de l’espérance consiste<br />
à lâcher prise et à nous confier dans ce que Dieu fait pour nous.<br />
Mais une fois que nous avons placé notre espérance en Dieu,<br />
il nous revient tout de même la responsabilité de demander. Et<br />
cette étape est elle aussi jonchée d’obstacles.<br />
DEMANDER sans déterminer le dénouement<br />
Jésus nous exhorte à chercher, à demander, à frapper aux<br />
portes jusqu’à ce qu’elles s’ouvrent (Matthieu 6.33). Il nous<br />
encourage à persévérer dans la prière et à ne pas perdre espoir<br />
(Luc 18.1). Mais quoi et comment demander ?<br />
Nous pouvons prier avec un dénouement défini en tête.<br />
Cette sorte de prière cherche généralement la résolution d’un<br />
problème ou un retour à la normale. Lorsque nos prières ne<br />
sont pas exaucées dans le délai<br />
espéré, l’âme du demandeur peut<br />
en être profondément blessée.<br />
Nous sommes susceptibles à ce<br />
que décrit le livre des Proverbes :<br />
« Un espoir différé rend le cœur<br />
malade… » (Proverbes 13.12a).<br />
Nous pouvons aussi prier<br />
sans détailler notre demande.<br />
Derrière cette approche se cache le plus souvent la crainte<br />
d’être déçu par Dieu, ou le cynisme résultant de prières sans<br />
réponse. Il faut faire preuve d’empathie envers ceux qui peinent<br />
à espérer. J’ai été de ces derniers, et le courage requis pour<br />
espérer de nouveau peut prendre de longues années à retrouver.<br />
Mais il est possible de prier avec clarté et confiance sans<br />
que notre espérance dépende d’un dénouement étroitement<br />
circonscrit. Pour ce faire, il faut intégrer réalisme et idéalisme.<br />
INTÉGRER réalisme et idéalisme<br />
Certaines personnes et traditions chrétiennes tendent vers<br />
l’idéalisme : elles prient pour la guérison, les miracles, la<br />
joie triomphante, la restauration de toutes choses. Il serait<br />
impossible de prier « Que ton règne vienne, que ta volonté<br />
soit faite sur la terre comme au ciel » sans croire que Dieu<br />
souhaite restaurer parfaitement la création entière, et ce, en<br />
commençant dès maintenant. Souscrire à de hauts idéaux<br />
reflète l’enthousiasme créateur et rédempteur de notre Seigneur.<br />
D’autres personnes et traditions tendent vers le réalisme. Ces<br />
gens combattent l’injustice, viennent en aide aux personnes<br />
L’ESPÉRANCE NE S’ACQUIERT PAS<br />
INSTANTANÉMENT. IL FAUT « PRATIQUER »<br />
L’ESPÉRANCE POUR LUI PERMETTRE<br />
DE NOUS CHANGER.<br />
souffrantes, et cherchent activement à aider même s’ils ne<br />
peuvent pas tout corriger. Leurs prières sont le plus souvent<br />
générales, car leur foi sincère dépend du partenariat entre<br />
l’activité directe de Dieu et le rôle qu’ils jouent à son service.<br />
Cette approche réaliste reflète leur espérance en Dieu qui a<br />
créé les êtres humains à son image et leur a accordé la vocation<br />
de prendre soin de la création et d’exercer leur pouvoir pour le<br />
bien de tous.<br />
Lorsque nous intégrons ces deux manières de prier, nous<br />
découvrons une espérance auto-régénératrice qui nous aide à<br />
naviguer la tension implicite à l’espoir dans un monde brisé.<br />
À QUOI RESSEMBLE une espérance qui ne déçoit pas ?<br />
La vie n’est pas statique. La personne qui souhaite vivre animée<br />
d’espérance doit donc s’attendre à renouveler régulièrement<br />
son espoir relativement aux circonstances changeantes. Une<br />
espérance durable doit aussi être souple afin de s’adapter à<br />
la tension incontournable entre les idéaux et les réalités qui<br />
encadrent notre existence. Nous ne pouvons contrôler ce qui<br />
va nous arriver, mais nous pouvons développer la persévérance,<br />
le courage et l’espérance nécessaires pour naviguer avec Dieu<br />
à travers toute épreuve qui se<br />
présente sur notre chemin.<br />
L’espérance ne s’acquiert<br />
pas instantanément. Il faut<br />
« pratiquer » l’espérance pour lui<br />
permettre de nous changer. Je<br />
vous invite donc à « pratiquer »<br />
l’espérance en méditant sur<br />
le passage suivant dans son<br />
entièreté, le cœur et les mains ouverts à Dieu. N’oubliez pas,<br />
il ne s’agit pas d’un système à maîtriser, mais plutôt d’une<br />
promesse à recevoir de la part de Dieu. Que son amour et sa<br />
fidélité puissent à jamais vous combler.<br />
Par Jésus nous avons, par la foi, eu accès à la grâce de Dieu en<br />
laquelle nous demeurons fermement. Et nous mettons notre fierté<br />
dans l’espoir d’avoir part à la gloire de Dieu. Bien plus, nous<br />
mettons notre fierté même dans nos détresses, car nous savons<br />
que la détresse produit la persévérance, que la persévérance<br />
produit le courage dans l’épreuve et que le courage produit<br />
l’espérance. Cette espérance ne nous déçoit pas, car Dieu a<br />
répandu son amour dans nos cœurs par l’Esprit saint qu’il nous<br />
a donné. (Romains 5.2-5)<br />
Jeremy Favreau vit à Montréal avec son épouse Selene et leurs trois garçons.<br />
Formé en lettres et en théologie, il a travaillé dans le milieu des OBNL<br />
chrétiens pendant plusieurs années. Aujourd’hui, Jeremy se concentre sur les<br />
questions d’équité, de diversité et d’inclusion, et sur comment Dieu transforme<br />
intégralement les individus et les systèmes.<br />
© <strong>2024</strong> Jeremy Favreau. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
37
R É FLEXION SUR LA BIBLE<br />
Qui est fidèle comme toi , Dieu?<br />
Fidèle Dieu ; fidèle serviteur<br />
PAR OLIVIA CUCINOTTA<br />
Qui manifeste perpétuellement de la constance dans son amour,<br />
dans tout ce qui est pensé, dit et accompli ? Qui ne s’écarte<br />
jamais de la vérité et de la réalité ? Qui demeure toujours fidèle<br />
à ses promesses ? Bien entendu, le Dieu Très-Haut. Il est vrai<br />
que la fidélité est une des considérables caractéristiques de<br />
Dieu qu’il a prouvée maintes et maintes fois. « L’Éternel est<br />
bon : sa bonté dure éternellement, et sa fidélité de génération<br />
en génération. » (Psaume 100.5) Oui ! « La bonté de l’Éternel<br />
dure d’éternité en éternité pour ceux qui le craignent, et sa<br />
justice demeure pour les enfants de leurs enfants, pour ceux qui<br />
gardent son alliance et se souviennent de ses commandements<br />
pour les mettre en pratique. » (Psaume 103.17-18)<br />
À l’inverse, lorsque Dieu promène ses regards pour trouver<br />
un croyant fidèle, trouvera-t-il quelqu’un de semblable à<br />
l’exemple des hommes et des femmes qui ont servi Dieu dont<br />
la Bible nous fait part ?<br />
La Bible nous énumère quelques exemples de saints dont<br />
l’attitude a été exemplaire quant à cette vertu : la fidélité.<br />
Silvain est décrit comme un « frère fidèle » (1 Pierre 5.12).<br />
Tychique est considéré comme un « frère bien-aimé qui est un<br />
fidèle serviteur dans le Seigneur » (Éphésiens 6.21). Epaphras<br />
est décrit comme un « bien-aimé compagnon de service » et<br />
« un fidèle serviteur de Christ » (Colossiens 1.7). En outre, il y a<br />
beaucoup à dire, par exemple, d’Abraham, de Moïse, de Daniel,<br />
de Ruth, du roi David, de Marie de Magdala, de Paul, etc. quant<br />
à leur service, mais surtout au sujet de leur fidélité envers Dieu.<br />
Néanmoins, est-ce que ces hommes et ces femmes qui ont<br />
servi Dieu étaient parfaits, n’ayant aucune faute, sans faiblesses<br />
et sans péché ? Non, loin de là ! Il est écrit : « il n’y a sur la terre<br />
aucun homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais »<br />
(Ecclésiaste 7.20). En effet, nous sommes tous pécheurs et<br />
imparfaits. Cependant lorsqu’on confesse en toute humilité nos<br />
péchés à notre Père céleste, Dieu dans sa grâce, sa miséricorde<br />
et sa bonté nous pardonne (1 Jean 1.9). Il désire non seulement<br />
nous aider, mais encore transformer à son image chaque personne<br />
repentante. Ainsi, chacun des croyants, nous qui sommes argile,<br />
est façonné par Dieu, le potier, à sa ressemblance et pour être utile<br />
à son service.<br />
À l’instar du Messie, le Fils du Dieu vivant (Matthieu 16.16),<br />
Dieu invite chaque croyant à suivre l’exemple du Fils,<br />
Jésus-Christ : être authentique, juste, obéissant et fidèle dans<br />
tout. Puis, au jour opportun, quelle joie d’entendre les paroles<br />
qui affirment : « C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle<br />
en peu de chose, je te confierai beaucoup. Viens partager la joie<br />
de ton maître. » (Mathieu 25.21)<br />
Pour conclure, grande est la fidélité de Dieu qui se perpétue<br />
de génération en génération : que son nom soit exalté ! Plaçons<br />
« notre confiance en l’Éternel pour toujours, car l’Éternel, oui,<br />
l’Éternel est le rocher perpétuel. » (Ésaïe 26:4)<br />
Prière : Mon Père, Dieu, tu es Fidèle et Véritable (Apocalypse<br />
19.11) ! Gloire te soit rendue Éternel, car tu es bon ; « ta<br />
parole, est pour toujours établie dans le ciel. Ta fidélité dure<br />
de génération en génération ; tu as fondé la terre, et elle subsiste. C’est<br />
d’après tes lois que tout subsiste aujourd’hui, car tout l’univers est à<br />
ton service. » (Psaume 119.89-91) Dieu, sanctifie-moi par ta Parole<br />
et aide-moi à te servir avec un cœur joyeux et obéissant ainsi qu’à être<br />
fidèle en tout temps. Au nom de Jésus le Messie. Amen.<br />
Olivia Cucinotta, responsable de programme chez <strong>Focus</strong> <strong>Famille</strong>, est fascinée<br />
par la Parole de Dieu, la musique, Israël et les différentes nations. Elle aime la<br />
mode ainsi que découvrir et partager des recettes de divers pays.<br />
© <strong>2024</strong> Olivia Cucinotta. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.<br />
38 FOCUSFAMILLE.CA
RECETTE À PARTAGER<br />
Gâteau au yoghourt et glaçage<br />
à l’orange<br />
PAR ANNE WORMS<br />
PPour moi, le gâteau au yoghourt, c’est LE souvenir d’enfance.<br />
Le gâteau qu’on préparait typiquement avec maman quand<br />
on avait des envies de pâtisserie.<br />
C’est une recette extrêmement simple. C’est un gâteau<br />
moelleux, avec une croute dorée et un parfum qui embaume<br />
toute la maison quand il cuit.<br />
Ce gâteau, en plus d’être excellent, est hautement<br />
adaptable. On peut le déguster nature ou avec un nappage,<br />
un glaçage ou un fourrage au choix, on peut y rajouter des<br />
fruits de saison, ou des fruits secs, de la vanille, des épices<br />
ou du cacao, on peut le préparer seul ou en famille et dans<br />
tous les cas, on est toujours certain de se régaler. Alors à vos<br />
fourneaux, c’est parti!<br />
Anne Worms est traductrice. Disciple de Jésus, elle aime cuisiner de bons<br />
petits plats pour ses proches et trouver des recettes délicieuses et saines<br />
à partager.<br />
© 2023 Anne Worms. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.<br />
INGRÉDIENTS<br />
Ingrédients pour le gâteau :<br />
• 190 g de sucre<br />
• 3 œufs<br />
• 270 g de farine<br />
• 125 g de yoghourt nature<br />
• 90 ml d’huile végétale<br />
• Un sachet de levure chimique (11 g)<br />
Ingrédients pour le glaçage :<br />
• Une orange non traitée<br />
• 125 g de sucre en poudre<br />
LA RECETTE<br />
1. Préchauffez le four à 180° Celsius.<br />
2. Battez le sucre et les œufs jusqu’à ce que le<br />
mélange blanchisse.<br />
3. Ajoutez le yoghourt et bien mélanger le tout.<br />
4. Ajoutez la farine, un peu à la fois pour bien<br />
l’incorporer.<br />
5. Zestez votre orange et prélevez la moitié du zeste<br />
pour le mettre dans la pâte à gâteau.<br />
6. Ajoutez l’huile, puis en dernier, la levure chimique.<br />
7. Beurrez et farinez un moule rond entre 20 et 25<br />
cm de diamètre. Versez votre pâte et mettez au<br />
four pour 30 à 40 minutes, ou jusqu’à ce qu’un<br />
cure-dent ou la pointe d’un couteau ressorte sec.<br />
8. Pour le glaçage, pressez le jus d’une demi-orange<br />
et ajoutez tout le zeste d’orange. Mélangez le tout<br />
avec le sucre en poudre.<br />
9. Versez le glaçage sur le gâteau après l’avoir<br />
démoulé et laissé refroidir sur une assiette ou<br />
un plat de service.<br />
Ce gâteau se marie très bien avec une tasse de thé ou<br />
un café. Alors bon appétit !<br />
É T É <strong>2024</strong><br />
39
Sache donc que c’est l’Éternel,<br />
ton Dieu, qui est Dieu.<br />
Ce Dieu fidèle garde son<br />
alliance et sa bonté jusqu’à la<br />
millième génération<br />
envers ceux qui l’aiment et qui respectent<br />
ses commandements.<br />
DEUTÉRONOME 7.9<br />
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