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le magazine officiel du marketing sportif
Paris 2024
Les partenaires
au cœur
des Jeux
MARQUES
Hoka supplante Dacia
MARCHÉ
Red Bull va-t-il
révolutionner
le cyclisme ?
ÉTUDES
Et si la France devenait enfin un vrai
pays du sport ?
Les sports mécaniques entre impacts
économiques et écologiques
HORS-SÉRIE
N°27
ÉTÉ 2024
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ÉDITO
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Femmes et hommes
francophones,
c’est le moment d’unir
nos FORCES !
Paris 2024. L’année est dans le nom, vous ne pouvez pas la rater ! L’histoire retiendra que
c’est en 2024 qu’un nouveau levier stratégique, actif et opérationnel, est né pour servir notre
francophonie sportive ! Initié avec de solides acteurs et actrices multiculturels engagés, avec
nos convictions, notre énergie et nos engagements entrepreneuriaux !
FORCES, pour Francophonie Organisée en Réseau pour la Croissance Economique par et pour
le Sport. Dans le sillage des Jeux Olympiques et Paralympiques, et après plus de 30 ans de ma
vie consacrée à l’industrie du sport business et aux médias sportifs économiques (Sponsoring.fr)
et sociétaux (Women Sports, Women Sports Africa) engagés pour la promotion de la thématique
femmes et sport, de la francophonie, de l’Afrique, j’ai mis sur pied ce tout nouveau réseau d’influence
international pour le sport et la francophonie, avec un engagement fort auprès de l’expérimenté
Daniel Zielinski, délégué ministériel à la francophonie au ministère des Sports et des Jeux
Olympiques et Paralympiques, haut fonctionnaire à la langue française.
Ce tout premier réseau d’influenceurs pour une francophonie sportive et pour la valorisation
de la langue française dans le sport compte déjà plus de 200 membres dans 35 pays, des
personnalités solides, experts, hommes et femmes engagés dans l’alliance. L’aventure ne fait que
commencer ! Notre objectif est double : défendre la langue française dans le sport et promouvoir
une francophonie sportive forte dans les domaines économique et sportif. Notre ambition est
sans limite et notre credo est clair : oui, nous faisons et assumons de faire de l’influence (et non
pas du « lobbying », évidemment !)
L’union fait les FORCES !
Bruno Lalande
Président de Sponsoring.fr, Women Sports, et Women Sports Africa
et animateur du réseau d’influence Sport et Francophonie : FORCES (*)
D.R.
* Francophonie Organisée en Réseau pour la Croissance Economique par et pour le Sport
Partenaires majeurs
* Francophonie Organisée en Réseau pour la Croissance Economique par et avec le Sport
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
5

ÉTÉ 2024
SOMMAIRE
44
le le magazine officiel du marketing sportif
Paris 2024
Les partenaires
au cœur
des Jeux
MARQUES
Hoka supplante Dacia
MARCHÉ
Red Bull va-t-il
révolutionner
le cyclisme ?
ÉTUDES
Et si la France devenait enfin un vrai
pays du sport ?
Les sports mécaniques entre impacts
économiques et écologiques
HORS-SÉRIE
N°27
© PA Image / Icon Sport
SOMMAIRE #27
Hors-série - Été 2024
le magazine officiel du marketing sportif
MARCHÉ
08. Tiger Woods et Nike, tout a une fin
10. Red Bull va-t-il révolutionner le cyclisme ?
14. McDonald’s, nouveau partenaire-titre
de la Ligue 1
16. De nouveaux visages pour la Ligue 1
et la Ligue 2
18. Nike déloge Adidas et reconduit les Bleus
20. Sports Management School
Michael Tapiro : « J’ai créé cette école comme
un club ! »
22. La marque Vendée Globe
s’exporte à New York
24. Du sponsoring au mécénat
MARQUESi
26. Emirates réalise le Grand Chelem
27. Advens, le partenaire qui aime se mettre
en retrait
28. FedEx nouveau sponsor-titre de l’Open
de France de golf
29. La voile à l’assaut de New York
30. Hoka supplante Dacia
32. À la découverte de la micronutrition
avec le Laboratoire Microéquilibre
36. témoignage
Clotilde Pfister : « Il est important de
privilégier la qualité »
38. banque palatine
Les sportives sur la voie entrepreneuriale grâce au
Palatine Women Project et ses partenaires
études
40. Les sports mécaniques entre impacts
économiques et écologiques, tout roule ou presque
42. Adidas, Nike, Puma : le trio dominateur
des équipementiers
43. Sports féminins : Les grands événements
tirent l’engagement publicitaire
6
6 sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

29 46 78
44. Et si la France devenait enfin un vrai pays
de sport ?
paris 2024i
46. Les Jeux, l’occasion de sortir du tout football
pour les équipementiers
49. Le Coq Sportif joue son association
avec Paris 2024
50. 17.000 bagages hors formats attendus
52. Air Liquide fait la promotion de l’hydrogène
avec les Jeux
54. Myrtha Pools transforme Paris La Défense
Arena en piscine olympique
56. Allianz dévoile le revers de la médaille
58. Tourtel Twist, supporteur sans alcool
des Jeux
60. stade de france
La piste d’athlétisme au Stade de France voit
la vie en violet
62. Enedis électrise les JO
64. Saint-Quentin-en-Yvelines, dans les coulisses
des préparatifs des Jeux Olympiques !
70. paris 2024 : ici, la publicité des partenaires
est autorisée
FRANCOPHONIE
74. Réseau, Influence et langue française
Déjà 200 membres dans 35 pays !
76. Gregori International, champion français£
des terrains de sport
78. Zhanna Andreasyan, Les Jeux de
la Francophonie sont « une étape supplémentaire
dans notre politique »
82. AIMF « Encourager les femmes à pratiquer tous
les sports, à l’aide de politiques de soutiens
financiers égalitaires »
temps additionnel
88. LIVRE
le magazine officiel du marketing sportif
Publication fondée par
Bruno Lalande
David Tomaszek
Emmanuel Frattali
Sponsoring.fr SARL
16 avenue Hoche
75008 Paris
redaction@sponsoring.fr
Directeur de publication
David Tomaszek
Rédacteur en chef
Emmanuel Frattali
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AFP / Icon Sport
Directeur artistique
Xavier Chambon
Service abonnement
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Tél. 09 70 40 65 15
Publicité
Régie Sport.fr
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Domenica Media
Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Frattali, David Tomaszek, Bruno Lalande, Mano Bouvier, Hichalm Bennis, Fabienne Fajgenbaum, Thibault Lachacinski, les équipes de l’OIF, de
l’AIMF et de la ville de Lausanne.
L’Agence France Presse partenaire de Sponsoring.fr
Disposant d’un réseau international de journalistes spécialisés et d’un accès privilégié aux résultats et
classements multisports à l’échelle mondiale, l’AFP fournit ses contenus sport (dépêches, photos, vidéos,
résultats en direct, gamme d’applicatifs HTML) aux médias traditionnels et Internet, opérateurs de téléphonie
mobile, réseaux d’écrans publics, fédérations sportives… et bien sûr les sponsors par la filiale dédiée aux
services hors média sur-mesure « AFP-Services ».
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
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MARCHÉ
©SUSA/Icon Sport
D’un Masters d’Augusta à un autre, les choses ont changé pour Tiger Woods. Exit Nike et place à « Sun Day Red »,
une marque lancée par TaylorMade pour lui.
Tiger Woods et Nike,
tout a une fin
C’est un privilège rare obtenu par Tiger Woods. Le golfeur américain a pu
annoncer lui-même le terminus d’une histoire qui semblait sans fin avec Nike.
L’équipementier sportif américain l’accompagnait depuis les débuts de son
ascension chez les professionnels, il y a plus de 27 ans. Par Emmanuel Frattali
Tiger Woods se dit « chanceux
» d’avoir pu nouer ce
partenariat en 1996, et remercie
Phil Knight, co-fondateur
de Nike, et les employés de
la marque à la virgule. Nike s’est appuyé
sur Woods pour s’imposer dans
un sport où la marque faisait, jusqu’à
l’avènement du « Tigre », de la figuration.
En équipant le joueur de pied en
cap, Nike réussit une percée spectaculaire
dans le golf. Selon une estimation
de l’AFP, la division Nike Golf
a généré sur la durée plus de 10 milliards
de dollars de chiffre d’affaires,
avec un pic à 791 M$ en 2013 ! L’équipementier
est même allé jusqu’à
SON DERNIER CONTRAT,
SIGNÉ EN 2013 POUR DIX
ANS ET 200 M$, ÉTAIT
ARRIVÉ À ÉCHÉANCE L’AN
DERNIER.
créer une marque de balle ornée de
son célèbre swoosh, raflant d’emblée
près de 20 % du marché.
La fin de l’association, qui a résisté
à l’irruption de la vie de Tiger Woods
dans les pages peoples, marque la
fin d’une époque. D’autres ont dominé
leur discipline de la tête et
des épaules, mais ni Pelé, ni Roger
Federer, ni même Michael Jordan ne
laisseront une empreinte équivalente
sur leur sport. Woods a dynamité le
golf bien avant que l’argent de l’Arabie
Saoudite ne vienne bouleverser
l’écosystème d’une discipline fière de
son héritage. Couvé par Nike, Tiger
Woods devient très vite une marque
à lui seul. Titleist, American Express,
Gillette, AT&T, Electronic Arts investissent
massivement pour s’associer
8
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°27 ] - ÉTÉ 2020 2024

à lui. C’est sur l’image de Woods
qu’Accenture s’appuie pour quitter
ses habits d’Andersen Consulting.
Pour les chaînes de télévision, sa présence
dans un tournoi est la garantie
d’audiences, souvent deux à trois fois
supérieures aux scores enregistrés
sans lui. En 2009, ses gains cumulés
depuis le début de sa carrière dépasseront
la barre stratosphérique du
milliard de dollars. Du jamais vu pour
un sportif en exercice.
©SUSA/Icon Sport
vous aidera pas à frapper plus loin,
mais vous serez plus beau que vous ne
l’êtes actuellement », annonce l’Américain
pour dévoiler la nouvelle marque,
baptisée « Sun Day Red ». Référence
à la tradition de Woods de porter la
couleur rouge lors du dernier tour des
tournois. « C’est ma maman qui a commencé.
Elle pensait qu’en tant que Capricorne,
ma couleur de prédilection
était le rouge, alors j’ai porté du rouge
quand j’étais golfeur junior et j’ai gagné
quelques tournois, précise l’Américain.
[…] Nous avons toujours porté du
rouge le dernier jour de chaque tournoi
et ensuite, à chaque tournoi que
j’ai joué en tant que professionnel, j’ai
porté du rouge. »
TaylorMade, rachetée en 2021 par une
société sud-coréenne de capital-investissement,
parie sur le fait que
Tiger Woods dispose encore d’un
pouvoir d’attraction. « Il ne s’agit pas
d’un contrat de sponsoring dans lequel
un athlète entre, vous construisez
une marque et vous espérez que les
choses se passent bien. Il s’agit d’un
partenariat complet, sans équivoque
Nikola Jokic sort
sa carte « joker »
« IL S’AGIT D’UN
PARTENARIAT COMPLET,
SANS ÉQUIVOQUE ET
ENGAGÉ. NOUS PRENONS
TOUTES LES DÉCISIONS
ENSEMBLE. »
et engagé. Nous prenons toutes les
décisions ensemble », indique David
Abeles, PDG de TaylorMade. « Nous
avons organisé une entité complètement
séparée qui n’est pas basée à
Carlsbad (où se trouve le siège de TaylorMade,
ndlr). Elle est à San Clemente. »
Pour diriger les opérations, le groupe
a recruté un spécialiste des marques
lifestyle liées au sport avec Brad
Blankinship. Il évoluait jusqu’à l’été
dernier au sein du groupe Boardriders
et a dirigé les marques Rvca de 2019 à
2021, puis Quiksilver jusqu’en 2023. n
TaylorMade veut relancer la
marque Tiger Woods
Le golfeur aux 15 victoires en tournoi
majeur a reçu de Nike environ
500 M$. Son dernier contrat, signé en
2013 pour dix ans et 200 M$, était arrivé
à échéance l’an dernier. Après un
divorce ultramédiatisé, de multiples
blessures et une addiction aux médicaments,
Tiger Woods était passé
tout près de l’amputation à la suite
d’un accident de voiture en février
2021. L’icône des parcours, âgé de 48
ans, n’a gagné qu’un seul tournoi majeur
ces 15 dernières années, en 2019.
Il ne concourt plus à la victoire, mais il
reste un athlète à part. La séparation
avec Nike officialisé, Tiger Woods a
trouvé refuge auprès de TaylorMade
Golf pour créer une marque de vêtements.
Tiger Woods joue avec des clubs
TaylorMade depuis 2017. « Cela ne
©SUSA/Icon Sport
Comme Joel Embiid, qui a quitté
Under Armour pour Skechers, le
Serbe Nikola Jokic, champion NBA
en 2023 avec les Denver Nuggets,
fait le choix d’une marque de
moindre renommée en préférant
quitter Nike pour s’associer à 361°
(361 degrés). Inconnu du grand
public, la marque chinoise effectue
une prise de choix avec un joueur
atypique, mais plusieurs fois All
Star. Née en 2003, elle s’était fait
connaître en étant l’équipementier
officiel des Jeux olympiques de Rio
en 2016. Le « Joker » devient le
visage de la marque sur le marché
NBA, obtenant dans la foulée sa
propre chaussure signature.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
9

MARCHÉ
Red Bull va-t-il révolutionner
le cyclisme ?
©Joerg Mitter/Red Bull Content Pool
C’est dans le Red Bull hangar-7 à Salzbourg que Red Bull-Bora-hansgrohe a dévoilé
son tout nouveau maillot.
Le lancement de l’équipe rebaptisée Red Bull-Bora-Hansgrohe a eu lieu
à l’aéroport de Salzbourg en Autriche le 26 juin, juste avant que les
coureurs ne s’envolent pour l’Italie pour le départ du Tour de France le
29 juin. L’arrivée de la société autrichienne dans le peloton n’est pas
qu’une histoire de sponsors.
de Red Bull dans le
cyclisme professionnel a
été confirmé pour l’équipe
Bora-Hansgrohe plus tôt
L’arrivée
cette saison, avec l’annonce
qu’une nouvelle équipe U-23 ferait
partie de l’accord de sponsoring en
2025. « Le but est de s’installer au
sommet de notre sport. Avec Red
Bull comme actionnaire majoritaire,
le manager de l’équipe Ralph Denk
va optimiser la structure existante et
bénéficier de la grande expertise en
matière de performance des autres
projets Red Bull », indique l’équipe
cycliste. « Je suis très reconnaissant
envers nos trois partenaires de naming.
Sans Bora et Hansgrohe, nous
n’aurions pas atteint un tel niveau »,
ajoute Ralph Denk.
Avec l’arrivée de Red Bull, l’équipe
s’annonce comme un concurrent
redoutable pour les années à venir.
Selon les médias autrichiens, suite à
l’arrivée de Red Bull, le budget annuel
devrait presque doubler pour
atteindre 45 M€ la saison prochaine.
Après une entrée discrète mais remarquée
dans le peloton, à travers le
sponsoring de coureurs (l’Américain
Tom Pidcock et le Belge Wout van
Aert), Red Bull opte pour un investissement
bien plus significatif. Après
la Formule 1, le football, les sports
extrêmes, et à défaut de débarquer
bruyamment dans la caravane du
Tour (Vittel est aujourd’hui « la boisson
officielle du Tour »), Red Bull s’engage
fortement dans une nouvelle
discipline puisque le groupe spécialisé
dans les boissons énergisantes a
acquis 51% des parts de la formation
cycliste et va donc au-delà d’une action
de marketing sponsoring.
Comme toujours avec l’entreprise autrichienne,
ses intérêts dépassent le
cadre du sport. Si Red Bull déploie de
tels moyens, ce n’est pas pour faire
de la simple figuration. Sportivement,
elle visera les grandes victoires avec
Primoz Roglic, deuxième du Tour
2020. Jusqu’à la fin de la saison, il
n’y aura pas de révolution Red Bull
dans les pelotons autre que l’identité
de l’équipe. Les Autrichiens voient
plus loin. Un programme de détection
destiné à « trouver les futures stars
du cyclisme sur route », a déjà été
annoncé. La structure va s’attacher
à dénicher les meilleurs talents pour
l’équipe continentale, la réserve, de
la formation WorldTour. Elle aura déjà
ses repères puisque, depuis l’an dernier,
elle s’appelle « Red Bull Juniors
Brothers » et est gérée par la société
autrichienne.
Tout le monde aura noté que Bora
fait partie des équipes qui portent le
projet « One Cycling » dont l’objectif
est de revoir le modèle économique
du peloton et donc la distribution
des revenus entre les équipes et les
organisateurs de courses. Red Bull
est un sponsor différent de tous les
autres. C’est à la fois une marque, un
créateur de contenus, un créateur de
compétitions, une régie publicitaire,
une régie média aussi.
Reste que son arrivée dans le cyclisme
peut être interprétée comme
un signal positif pour la discipline. La
nouvelle génération de coureurs, plus
polyvalents, comme Tadej Pogacar,
Remco Evenepoel, Wout Van Aert ou
encore Mathieu van der Poel donne
un coup de jeune à la discipline et attire
un nouveau public, lui aussi plus
jeune et sans doute plus consommateur
de Red Bull que le traditionnel
fan de la petite reine. Seul bémol : la
réputation du cyclisme reste accolée
au dopage. Même Netflix a montré
le malaise des acteurs après la performance
de Jonas Vingegaard lors
du chrono de Combloux l’année dernière.
« Même dans cent ans, on ne
trouvera rien dans mes urines », tonne
le Danois dans la deuxième saison de
la série « Tour de France : au cœur du
peloton ». Gagner avec une boisson
énergisante pourrait être rapidement
caricaturé… n
10
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°27 ] - ÉTÉ 2020 2024

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MARCHÉ
D.R.
McDonald’s, nouveau
partenaire titre de la Ligue 1
Le dossier était passé sous les radars. Alors que l’attention était portée sur
la conclusion d’un nouveau contrat avec les diffuseurs, la saison prochaine,
la première division française disposera d’un nouveau partenaire naming.
Exit donc Uber Eats. La Ligue de Football Professionnel (LFP) et McDonald’s
officialisent un partenariat au terme duquel la chaîne américaine de
restauration rapide devient le partenaire titre de la Ligue 1 pour les trois
prochaines saisons. Par Emmanuel Frattali
Uber Eats, partenaire de la
Ligue 1 ces quatre dernières
saisons, passe la main. La
« Ligue 1 Uber Eats » se
transforme en « Ligue 1 Mc-
Donald’s » et ce pour les trois prochaines
saisons. L’accord, selon la
LFP, « scelle la rencontre entre deux
institutions populaires, fortement inscrites
dans le quotidien et l’imaginaire
collectif des Français ». Grâce à « son
réseau national de 1.560 restaurants,
McDonald’s va permettre à la Ligue 1
de se rapprocher encore plus de ses
fans sur l’ensemble du territoire. De
plus, grâce à la dimension internationale
de son sponsor titre, la Ligue 1
« NOUS AVONS BEAUCOUP
DE PROJETS ET D’IDÉES
POUR FAIRE VIVRE CE
PARTENARIAT SUR LES TROIS
PROCHAINES ANNÉES ET SUR
TOUT LE TERRITOIRE. »
bénéficiera de relais de croissance
additionnels hors de ses frontières »,
précise encore la LFP, qui rappelle
qu’à « travers tout le pays, ce sont
plus de 400 clubs de football qui bénéficient
du soutien d’un restaurant
McDonald’s pour accompagner les
équipes de jeunes, amateurs, féminines
ou professionnelles. De plus,
l’enseigne va permettre à ses clients
de bénéficier d’expériences privilégiées
autour de toutes les grandes
soirées de Ligue 1 et d’eLigue 1, partout
en France. »
L’accord témoigne d’un « signal très
fort de l’attractivité de la Ligue 1 »,
selon le président de la LFP, Vincent
Labrune. « Avec McDonald’s, notre
ambition est de proposer de nom-
14
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°27 ] - ÉTÉ 2020 2024

euses activations en direction des
fans et de tous les Français qui ont
l’habitude de fréquenter ses restaurants.
»
Jacques Mignualt, Président de Mc-
Donald’s France, parle d’un « partenariat
qui fait parfaitement sens ».
« Nous avons beaucoup de projets et
d’idées pour faire vivre ce partenariat
sur les trois prochaines années et sur
tout le territoire », ajoute-t-il. Par ce
contrat, la chaîne de restauration rapide,
pour qui le marché français est
le deuxième derrière les États-Unis,
souhaite travailler la proximité et la
complicité avec la marque, renforcer
la marque employeur et faire vivre un
ancrage local et culturel commun.
Ce naming est hors-norme sur le
marché français. Il se traduit par un
apport financier majeur de 30 M€ par
saison de 2024-2025 à 2026-2027,
soit une augmentation de 87% par
rapport au contrat avec Uber Eats.
La Serie A italienne a fait moins bien.
Enilive, une société d’Eni, est devenue
pour trois ans (2024-2027) le
sponsor-titre de la Serie A à la place
l’opérateur italien de télécommunications
TIM (en place depuis 1998, ndlr),
contre 22 M€. n
WINAMAX SPONSOR LE PLUS VALORISÉ EN LIGUE 1
C’est l’opérateur de paris sportifs en
ligne Winamax qui se distingue comme le
sponsor maillot le plus valorisé (Nielsen
ne dévoile pas de montant, ndlr), devant
Qatar Airways et Boulanger. La stratégie
multiclubs de Winamax, partenaire à
la fois du RC Lens, du Stade de Reims,
du LOSC, du Stade Rennais, du HAC et
à l’avant des maillots extérieurs du RC
Strasbourg, s’avère payante. La marque
d’électronique grand public, Boulanger
(qui grimpe sur le podium après avoir été
classée 4e la saison précédente, ndlr),
suit la même stratégie en étant sponsor
majeur du LOSC, et également commanditaire
de l’Olympique de Marseille, de
Lens et de Strasbourg.
© Icon Sport
Au petit jeu du Top 10 des partenaires
les plus valorisés en matière
d’exposition TV cette saison en
Ligue 1, Winamax crée la surprise.
Uber Eats est hors-jeu. Non pas parce
que le partenaire-titre du championnat de
France de Ligue 1 laisse sa place à Mc-
Donald’s la saison prochaine, mais parce
qu’il n’a tout simplement pas été pris en
compte dans l’étude, étant d’évidence la
marque la plus exposée, précise Nicolas
Keribin Market Leader France Benelux
Nordics de Nielsen Sports. Le cabinet
d’analyses spécialisé dévoile son classement
des 10 partenaires les plus valorisés
en matière d’exposition TV la saison
dernière en Ligue 1.
Nielsen Sports s’est concentré sur les
sponsors visibles en télévision en France
(couvrant à la fois les directs, différés, rediffusions,
JT et magazines), hors équipementiers
et partenaires de la LFP (Uber
Eats, Kipsta…) sur la période juillet 2023-
mars 2024. Une visibilité qui s’exprime
principalement sur les maillots/shorts
des joueurs et sur la panneautique des
stades. Elle est mise en relation avec l’audience
du programme pour calculer la valorisation
« QI », propre à Nielsen.
Il donc possible d’en déduire que Qatar
Airways est l’autre grand vainqueur en
s’affichant auprès d’un seul et unique
club : le Paris Saint-Germain. Stratégie
similaire pour Emirates (4 e ) avec l’Olympique
Lyonnais. Le reste du classement
est complété par CMA CGM, Orange, Parions
Sport, VBET, Auchan et INEOS. ❚
MARQUES PARTENARIATS 2023-2024
1 Winamax Multiclubs
2 Qatar Airways PSG
3 Boulanger Multiclubs
4 Emirates OL
5 CMA CGM HAC, OM
6 Orange OL, OM, PSG
7 Parions Sport OM, PSG
8 VBET ASM, OGCN
9 Auchan CF63, RCL
10 INEOS OGCN
Source : Football24 by Nielsen Sports
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
15

MARCHÉ
De nouveaux visages
pour la Ligue 1 et la Ligue 2
Comme en 2017, au moment de l’arrivée de Conforama comme partenaire
titre de la Ligue 1, et en 2020, avec Uber Eats, la Ligue 1 accompagne son
changement de namer avec un nouveau visuel. Par Emmanuel Frattali
La Ligue de football professionnel
(LFP) souhaite moderniser le visage
de la Ligue 1. Exit donc le
trophée Hexagoal, utilisé depuis
2007. Ce qui sous-entend la prochaine
arrivée d’un nouveau trophée.
Place à la fusion entre le L de Ligue et
le 1. « L1 » est un terme très employé
par les fans. Terminé aussi la couleur
verte et place à une écriture en blanc
sur fond bleu. « Cette révélation marque
l’entrée de la Ligue 1 dans un nouveau
cycle de son développement marketing
en France et à l’international, dans le
but d’être une marque plus proche de
ses fans, plus émotionnelle », explique
la LFP.
Ce nouveau logo, conçu par l’agence
Leroy Tremblot, est décrit comme « une
griffe forte et simple, un emblème fédérateur
», et s’inscrit dans « une nouvelle
identité de marque, très actuelle
et modulaire, pour que chacun, clubs
comme fans, puisse se l’approprier ».
« L’ensemble des supports de visibilité
de la marque seront ainsi renouvelés,
avec une nouvelle typographie propriétaire,
une nouvelle palette colorielle et
un nouveau système graphique. »
« UNE GRIFFE FORTE ET
SIMPLE, UN EMBLÈME
FÉDÉRATEUR. »
©Florian Hulleu
Lors du show organisé au Parc des Princes pour célébrer le nouveau titre de champion de
France du Paris Saint-Germain, le patch de « champion 2024 » qui sera affiché la saison
prochaine sur la manche droite du maillot parisien a été aperçu sur le nouveau maillot domicile
offert au speaker Michel Montana avec le « M » jaune de McDonald’s en dessous du logo.
La Ligue 2 a également droit à une nouvelle
identité, même si BKT reste le partenaire-titre
(au moins jusqu’en 2027).
« Nouvelle Ligue 2 BKT. Nouveaux
codes », indique le message accompagnant
la vidéo de lancement de ce
nouveau logo entremêlant la lettre L et
le chiffre 2. « Il suit la même logique typographique
en jouant sur le terme L2,
avec un L enchâssé dans le 2, qui se
révèle au deuxième niveau de lecture »
explique la LFP. n
16
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°27 ] - ÉTÉ 2020 2024

LA D1 ARKEMA DEVIENT L’ARKEMA PREMIÈRE LIGUE
Une nouvelle identité des championnats
féminins a été présentée. La
D1 Arkema laisse la place à l’Arkema
Première Ligue, accompagnée
par la Seconde Ligue.
Dans le cadre de la présentation de la
nouvelle Ligue féminine de football professionnel
(LFFP), entrée officiellement
en fonction le 1 er juillet, l’identité graphique
de la LFFP a été dévoilée par le
président de la FFF, Philippe Diallo, et le
président de la Ligue, Jean-Michel Aulas.
Cet avènement s’accompagne d’une
nouvelle identité pour les championnats.
L’Arkema Première Ligue et la Seconde
Ligue remplacent respectivement la D1
Arkema et la D2 féminine à compter de
la saison 2024-2025. Avec la LFFP, ils
seront les nouveaux représentants de
l’élite du football professionnel national.
Ces nouvelles marques seront incarnées
par deux logos construits autour
du P et du S, de Première et Seconde
Ligues. Le symbole qui surplombe les
logos évoque le lien avec les futurs
LA LNB DÉVOILE SON NOUVEAU LOGO
Pour la première fois depuis sa création
en 1987, la Ligue nationale de
basket (LNB) change son logo avec
un panier bleu vu du haut contenant
l’acronyme de la Ligue. Il a été dévoilé
avec un nouveau slogan et la
volonté d’aller chercher un public
plus large.
Fruit d’un travail de fond mené depuis
plusieurs mois, accompagnée par
l’agence de design Dragon Rouge, la
LNB souhaite moderniser son image et
affirmer un nouveau positionnement. «
Nous sommes très satisfaits de notre
collaboration avec Dragon Rouge qui
a su très rapidement nous proposer
un nouveau positionnement et ensuite
la traduction graphique, prenant en
compte notre singularité, à la fois au
niveau du jeu en lui-même, de notre travail
en réseau avec nos 36 clubs et enfin
de réussir à nous définir pour ce que
nous sommes : une ligue qui révèle des
©LNB/Loic Wacziak © Icon Sport
trophées et le haut de l’hexagone fédéral.
Les couleurs « électriques » des
championnats représentent la fraîcheur
talents depuis des décennies », indique
Fabrice Jouhaud, Directeur Général de
la LNB, avant d’expliquer ce nouveau
logo, couleur bleu Klein. « Beaucoup
de sports ont des filets, des poteaux,
parfois carrés comme Saint-Étienne en
a été victime (le nouveau visuel a été
et l’audace. La FFF va investir plus de
70 M€ sur cinq ans dans le football féminin
professionnel. ❚
dévoilé en marge de la Leaders Cup à
Saint-Chamond, dans le même département,
ndlr) mais on est le seul avec
un arceau. Il y a 36 maillages dans le
cercle comme le nombre de clubs dans
nos deux Divisions (Betclic Élite et Pro
B). On inaugure aussi un nouveau slogan
« Révélons le basket français » en
lien avec notre mission de donner à voir
un sport qui mérite plus de reconnaissance
du grand public. »
Le logo se décline également couleur
or sur les ballons utilisés dans
le Championnat de France. « On avait
une difficulté de lisibilité : est-ce qu’on
est une ligue de développement ?
Une ligue où d’anciens joueurs
reviennent ? On a décidé de revendiquer
une dimension d’expérience
pour que venir voir une rencontre, ce
soit plus que venir voir un match »,
ajoute Philippe Ausseur, le président
de la LNB. ❚
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
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MARCHÉ
©PictureAlliance/Icon Sport
En 2027, le logo Adidas s’effacera pour celui de Nike. Un changement historique.
Nike déloge Adidas
et reconduit les Bleus
L’Allemagne n’évoluera plus en Adidas à partir de 2027, mais en Nike.
La fin d’un partenariat de plus de 70 ans. Par Emmanuel Frattali
Le changement n’est pas pour
maintenant, mais il est suffisamment
significatif pour marquer
les esprits. La Fédération
allemande de football (DFB) officialise
un contrat avec l’équipementier
Nike pour la période 2027-2034.
« Nous sommes impatients de travailler
avec Nike. […] Mais une chose est
claire : jusqu’en décembre 2026, nous
ferons tout notre possible pour parvenir
à un succès commun avec notre
partenaire de longue date Adidas »,
indique Bernd Neuendorf, président
de la DFB, cherchant à arrondir les
angles. Adidas accompagne la sélection
allemande depuis 1950. Le choc
est donc rude. L’annonce est un affront
pour Adidas. Son timing est aussi
étonnant. La DFB a communiqué une
semaine seulement après la présentation
des maillots pour l’Euro 2024,
disputé en Allemagne. « Nike a fait la
meilleure offre économique et a également
été convaincant par sa vision
L’ÉVICTION DE
L’ÉQUIPEMENTIER
HISTORIQUE DE L’ÉQUIPE
NATIONALE DE FOOTBALL
A SUSCITÉ DE
NOMBREUSES RÉACTIONS
DANS LE PAYS.
du contenu, qui inclut également un
engagement clair en faveur de la promotion
du sport amateur et de masse
ainsi que du développement durable
du football féminin en Allemagne »,
ajoute Holger Blask, président du
conseil d’administration de la DFB. La
presse allemande parle d’un contrat
d’au moins 100 M€ par an.
Indignation en Allemagne
L’éviction de l’équipementier historique
de l’équipe nationale de football
a suscité de nombreuses réactions
dans le pays. Le ministre
allemand de l’Economie a déploré
un manque de « patriotisme ». « Je
ne peux à peine m’imaginer le maillot
allemand sans les trois bandes »,
a réagi le ministre et vice-chancelier
Robert Habeck. « Adidas et le noirrouge-jaune
», couleurs du drapeau
allemand, « ont toujours pour moi été
indissociables », comme « une part
de l’identité allemande », a ajouté
l’élu écologiste. « J’aurais apprécié
un peu plus de patriotisme local »,
a-t-il critiqué. Le ministre de la Santé,
le social-démocrate Karl Lauterbach
a également exprimé sa déception.
Le choix d’une entreprise américaine
pour équiper la Mannschaft est « une
erreur », a-t-il estimé, déplorant que
« le commerce détruise une partie
18
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°27 ] - ÉTÉ 2020 2024

l’entreprise de ne pas entrer dans
une guerre d’enchères avec son rival
américain, il ne renonce pas aux
contrats prestigieux, mais seulement
si le prix est correct. « Nous faisons
des offres lorsque nous sommes intéressés
à un prix que nous pensons
être le bon, a-t-il souligné. Au-delà
de cela, nous n’irons pas plus loin. »
Le PDG norvégien rappelle par ailleurs
que l’impact publicitaire généré
par des clubs comme le Bayern
Munich ou le Real Madrid sont plus
lucratif que les partenariats avec les
sélections. La demande de produits
dérivés pour les équipements nationaux
ou les fédérations est « beaucoup
plus faible que pour les clubs »,
ajoute-t-il. Pas pour Nike semble-t-il.
© Icon Sport
La FFF a profité de l’appétence de Nike pour renégocier son contrat équipementier.
de la patrie et une tradition ». « Le
football allemand a toujours été une
partie de l’histoire économique allemande.
L’équipe nationale qui joue
avec les trois bandes, c’était aussi
clair que le ballon est rond et qu’un
match dure 90 minutes », s’est ému
Markus Söder, chef du gouvernement
de Bavière, berceau d’Adidas.
Le contrat-surprise et son montant
record n’ont pas échappé à la Fédération
française de football (FFF).
En 2016, Noël Le Graët, alors président
de la FFF, s’était enorgueilli
d’avoir signé « le plus beau contrat
au monde », évalué à 50,5 M€.
Dont 38 M€ minimum en cash, plus
7,5 M€ de matériels pour les équipes
de France et la Coupe de France à
partir du quatrième tour, et enfin 5 M€
pour le football amateur. Alors que le
contrat actuel court jusqu’à 2026, la
FFF a lancé dans les semaines suivantes
un appel d’offres auquel Nike
a répondu positivement. Le Comité
exécutif de la FFF a « validé l’offre
de Nike à l’unanimité. L’équipementier
sportif a su se montrer le plus
convaincant des acteurs du marché
qui ont participé à la procédure
« L’ÉQUIPE NATIONALE
QUI JOUE AVEC LES TROIS
BANDES, C’ÉTAIT AUSSI
CLAIR QUE LE BALLON EST
ROND ET QU’UN MATCH
DURE 90 MINUTES. »
d’appel d’offres ». Nike continuera
d’équiper l’ensemble des équipes de
France et sélections nationales de
jeunes féminines et masculines. « Ce
partenariat comprendra également
un volet spécifique dédié au football
amateur et aux arbitres », indique la
fédération. Adidas avait fait savoir
son refus de surenchérir pour équiper
de nouveau l’équipe de France.
« Le rapport qualité prix est toujours
quelque chose que l’on analyse et
si les chiffres qui circulent sont corrects,
alors cela nous semble inexplicable
», avait dit Bjorn Gulden, le
patron d’Adidas, avant l’annonce
de la FFF. Défendant la décision de
Ce contrat, qui étend l’association
(démarrée en 2011, ndlr) jusqu’en
2034, a été aligné sur les conditions
allemands. « Lors de mon élection,
j’avais pris l’engagement d’assurer la
pérennité de la FFF, dans toutes ses
dimensions : sociétale, diversité, développement
de la pratique du haut
niveau, du football féminin et du football
amateur, souligne Philippe Diallo,
le président de la FFF. Ce partenariat
avec Nike, avec qui nous partageons
une vision et des objectifs communs,
permet de se donner les moyens d’y
contribuer activement, au moins pour
la prochaine décennie ! » A Ouest-
France, il confirmera plus tard que
le contrat d’équipementier renouvelé
rapportera « au-delà des 100 M€ » par
an, à la Fédération. « La FFF est une
des Fédérations disposant du contrat
équipementier le plus important au
monde pour les dix prochaines années
», a expliqué le président de la
FFF au quotidien régional. « C’est
une satisfaction car ça veut dire
que nous nous sommes donné les
moyens de nos ambitions pour l’avenir
de nos sélections internationales,
nos clubs amateurs, et notre Ligue
féminine », se réjouit le président de
l’instance. « Il s’agit sans nul doute
du contrat le plus important dans le
monde entre une fédération et un
équipementier, un contrat historique
par son montant et par les perspectives
qu’ils nous ouvrent, ajoutera-t-il
lors de l’assemblée de fin de saison
de la FFF. Nous avons convenu avec
notre partenaire de faire en sorte
que dès 2024-2025, dès la signature,
nous puissions disposer de moyens
nouveaux pour accompagner de manière
complémentaire nos politiques,
en complément du budget ». n
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
19

Marché
D.R.
Une cérémonie de remise des diplômes sur la pelouse du Parc des Princes !
Sports Management School
Michael Tapiro :
« J’ai créé cette école comme
un club ! »
Fondée en 2010, Sports Management School est encore à ce jour la première et seule
école multi-spécialiste du management du sport avec désormais 5 campus dans le
monde à Paris (France), Barcelone (Espagne), Lausanne (Suisse), Le Caire (Egypte)
et Rabat (Maroc). Retour sur la saga « SMS » et ses ambitions pour l’avenir avec son
fondateur, le Français Michael Tapiro. Par David Tomaszek
Michael Tapiro est tombé dans
la marmite du sport business
quand il était petit. Il a été,
dans le désordre, joueur de
rugby à haut niveau au sein du
CASG (club qui fusionnera plus tard avec
le Stade Français), fondateur du club de
rugby de Neuilly-sur-Seine, ou encore,
en 1998, dans la foulée de la Coupe du
monde de football organisée en France,
fondateur de l’agence de marketing sportif
« Au-delà du Sport » avec les internationaux
du rugby français Christophe Juillet
et Marc Lièvremont. Très impliqué dans
le monde du sport business français et
nourri de toutes ces expériences, Michael
Tapiro acquiert la conviction qu’une formation
supérieure au management du
sport s’impose. Sa vocation pour l’enseignement
l’amène à intervenir à Sciences
Po ou Dauphine. En 2001, Michael Tapiro
crée le premier master en Management
du sport. Il a déjà dans un coin de la
tête le projet de créer une école à part
entière, mais le marché n’est pas encore
tout à fait mûr. Le « time to market » se
fait jour en 2010. Michael Tapiro franchit
le pas et fonde Sports Management
School en partenariat avec EDC Paris
Business School, un établissement déjà
bien implanté qui lui apporte un campus
physique dans le quartier de La Défense
et une infrastructure globale. En fondant
« SMS », Michael Tapiro et ses associés
innovent doublement : sur le fond,
il s’agit de la première école « pure
player » intégralement consacrée à un
secteur, celui du sport business ; sur la
forme, la palette des formations se décline
très vite en un Bachelor (formation
post bac), un Master, mais aussi un MBA
en deux ans, ce qui est une nouveauté.
« Nous avons été les premiers sur le marché
avec une orientation internationale et
donc leaders sur ce positionnement. »
L’école grandit très vite avec pas moins
de trois promotions ouvertes dès ses pre-
20
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

miers mois d’existence. Le credo de cette
école est la spécialisation non pas dans
un métier, mais dans un secteur d’activité,
celui du sport business. « Notre posture
est particulière : nous avons été les pionniers
de l’éducation sectorielle », résume
Michael Tapiro. Sur les concepts pédagogiques,
un autre axe est clairement défini :
des ponts vers les entreprises du secteur
(« l’ensemble des professeurs viennent
du terrain ») et un parcours clairement
orienté vers celles-ci pour les étudiants.
« On a mis en place l’alternance bien
avant que cela ne soit démocratisé »,
poursuit le fondateur. Les étudiants multiplient
tout au long de leur parcours des
stages, mais aussi des missions bénévoles
qui sont prises en compte dans
leur cursus et même notées. « Chaque
mois de formation est aussi un mois d’expérience
professionnelle. Notre objectif
n’est pas de former de grands théoriciens
mais de bons opérationnels. »
Sur la forme, l’école assume des codes
culturels américains avec un logo qui
ressemble à l’écusson d’une équipe de
Sports US et une sorte d’uniforme inclus
dans le welcome pack de chaque nouvel
étudiant, avec une cravate et un écusson
aux couleurs de l’école.
Cette stratégie attire très vite des partenaires
étrangers, ce qui conduit à des
ouvertures à l’international. « Nous avons
ouvert un campus dès 2015 à Lausanne,
en Suisse, qui est le cœur mondial du
mouvement sportif », poursuit Michael
SMS en chiffres
5
campus (Paris - Barcelone -
Lausanne - Le Caire – Rabat)
700
étudiants
9 000 €
Coût d’une année d’étude
63 %
des étudiants sont en poste avant
l’obtention de leur diplôme
14 %
des étudiants créent une
entreprise
D.R.
Michael Tapiro, fondateur de
Sports Management School
Tapiro. Une stratégie assumée. « Nous aurions
pu essaimer avec des campus partout
en France, cela aurait été beaucoup
plus facile et plus rentable. Mais la fibre
internationale était dans l’ADN de l’école »,
affirme-t-il. Un caractère international qui
attire très vite des partenaires à l’étranger.
En 2017, à peine 7 ans après sa création,
Michael Tapiro revend l’école à un groupe
espagnol, Grupo Planeta. Le fondateur
intègre le groupe en tant que conseiller
avec deux grandes missions : poursuivre
le développement international et animer
le réseau des anciens de SMS.
« SMS est l’homothétie de ce que je suis »,
estime Michael Tapiro, qui se réjouit que
les diplômés de l’école participent désormais
à son rayonnement. « La boucle
est bouclée. Il y a parmi les diplômés de
SMS quelque 1500 personnes qui sont
tous des acteurs majeurs de l’industrie
du sport business, aujourd’hui. La plupart
ont d’ailleurs signé leur premier contrat
avant même la fin de leurs études. Une
bonne part ont aussi créé des startups
qui comptent aujourd’hui dans le paysage
du secteur. » Michael Tapiro continue de
nourrir son réseau, au profit de l’école et
des anciens. Il a notamment siégé de longues
années au conseil d’administration
de Sporsora, l’association de référence
des acteurs de l’économie du sport. Il s’est
aussi associé à quelques talents qui sont
toujours à ses côtés aujourd’hui, comme
David Mignot, directeur académique, ou
Pascal Galantin, directeur pédagogique.
« Je ne me lève le matin que pour l’intérêt
de mes étudiants. On est un clan, une
famille. J’ai créé cette école comme un
club », assène Michael Tapiro, qui explique
que cette volonté et ce positionnement
sont même l’une des clés de la réussite
de cette école. « Je n’ai jamais souffert
d’un manque de stages, alternances, jobs
et autres tremplins pros parce que c’était
une obsession, une stratégie dès le départ.
» « Nous avons aussi inventé une
sorte de «service après-vente» pour les
diplômés : chacun peut recevoir de l’aide
(trouver un job, des investisseurs, etc). »
Quant au développement international,
il bat son plein. « En 2018, dans la foulée
du rachat par Grupo Planeta, on ouvre à
Barcelone, en 2019 on ouvre à Rabat, au
Maroc, puis en 2020 c’est Le Caire, en
Egypte. » Michael Tapiro nous explique la
nouvelle stratégie : la franchise. SMS est
désormais une marque que le fondateur
entend exporter sur un modèle de franchises.
Dans quels pays ? Michael Tapiro
définit quatre grands territoires : l’Afrique
subsaharienne francophone « pour sa
démographie exceptionnelle et sa passion
du sport », le Moyen-Orient, « qui
est le nouveau coeur du sport business
mondial », l’Asie et l’Inde, « un pays d’ingénieurs
qui n’a pas encore de managers
du sport, la demande est énorme
avec une ouverture à de nombreux sports
autre que le cricket ». Sur les deux premiers
territoires cités, « des contacts sont
en cours, voire avancés, avec plusieurs
pays », affirme Michael Tapiro, qui se sent
pleinement investi dans cette mission de
développement. « J’ai vendu l’école il y a
7 ans, j’y suis encore et j’y suis bien ! C’est
une partie de moi-même ! » n
Les programmes
de la Sports
Management School
n Bachelor
Programme postbac destiné
aux futurs experts du secteur
du sport. Les bases du sport
business y sont enseignées avec
des cas concrets d’entreprises.
n MBA
Choix entre cinq spécialités telles
que le marketing, l’évènementiel
ou encore les médias.
n MSc
Un cursus 100% anglophone
dédié à l’expertise du sport
business à l’international.
n Formation online
Pour les sportifs de haut niveau
(SHN) et les professionnels en
reconversion.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
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MaRCHÉ
© Jean-Louis Carli/Alea
Une course qualificative pour le prochain Vendée Globe a été organisée au départ de la mégapole américaine.
La marque Vendée
Globe s’exporte à New York
Le département de la Vendée cherche à tisser des liens avec le continent américain en
montrant sa « spécialité » : la course au large. Pour les organisateurs du Vendée Globe
(départ le 10 novembre prochain), la course qualificative New York Vendée-Les Sables
d’Olonne, disputée en juin dernier, était aussi un enjeu de valorisation du patrimoine et
de l’entreprenariat vendéen. Par Emmanuel Frattali.
Depuis l’arrivée au début du
mois de mai d’une première
transatlantique, The Transat
CIC, entre Lorient (Morbihan)
et New York, une trentaine
d’IMOCA patientaient à quai dans différentes
marinas des environs. Les
marins attendaient de faire le chemin
retour avec une nouvelle course, « New
York Vendée », ultime épreuve de qualification
pour le Vendée Globe, disputée
entre la « Big Apple » et les Sables
d’Olonne (Vendée). « Naviguer sous le
pont Verrazzano au pied de la statue
de la Liberté devant Manhattan, c’est
un moment magique, raconte Yoann
Richomme (Paprec-Arkéa), vainqueur
de The Transat CIC. Ça fait de belles
images. On habite dans Brooklyn, on
prend le métro comme les Américains,
le bateau est amarré face à la skyline
de Manhattan. C’est un super moment
à partager avec toute l’équipe. » Pendant
cette parenthèse, les skippers
sont aussi là en représentation devant
un public américain médusé par des
monocoques qu’il ne connaît pas. «
Beaucoup de gens viennent sur les
pontons et ils ont rarement vu des
bateaux comme les nôtres, se félicite
Maxime Sorel (V and B – Monbana
– Mayenne). En découvrant nos machines,
ils nous posent plein de questions.
Quand on leur dit qu’on navigue
en solitaire, ils ne comprennent pas
trop. » Dans la baie de Manhattan, une
parade est organisée pour faire la promotion
de la course au large aux États-
Unis : la Vendée Liberty. Sur Governors
Island, un espace a été privatisé pour
offrir une journée exceptionnelle en
immersion au cœur de la course pour
les invités, partenaires de la course et
des bateaux. Longtemps franco-française,
la course au large s’ouvre à l’international.
Pour le prochain Vendée
Globe, il y aura 14 skippers de 11 nationalités
sur les 40 bateaux au départ.
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

Faire rayonner la Vendée
à l’international
Au-delà de l’aspect sportif, cette parenthèse
américaine est aussi l’occasion
de créer des attaches outre-Atlantique.
Une ambition assumée par Alain Leboeuf,
président du département de
la Vendée et de la Saem (Société anonyme
d’économie mixte) Vendée, organisatrice
du Vendée Globe. « Au-delà
des aspects sportifs, qui sont majeurs
à quelques mois du Vendée Globe, la
course offre une opportunité précieuse
de renforcer les liens entre notre territoire,
nos entrepreneurs et les États-
Unis », explique-t-il. Une quinzaine de
dirigeants d’entreprise, principalement
des pays de la Loire, ont été emmenée
à New York. « Comme les brioches
Fonteneau par exemple, qui sont très
intéressées pour commercialiser de la
brioche outre-Atlantique, développe-t-il.
Puisque le département que je préside
participe au financement de cette
course, il est important qu’il y ait de
vraies retombées économiques. » Le
groupe Dubreuil (propriétaire des compagnies
Air Caraïbes et Franche Bee),
partenaire de la course et sponsor du
skipper Sébastien Simon, et le groupe
Beneteau étaient également présents
pour participer à un forum entre entreprises
françaises et américaines organisé
en marge de la course. « On veut
les pousser à cultiver leurs relations
ou à en nouer d’autres », poursuit Alain
Leboeuf. Des entreprises ont profité de
« DES MÉDIAS
AMÉRICAINS NOUS ONT
PROMIS D’ÊTRE PRÉSENTS
POUR LE DÉPART DU
VENDÉE GLOBE. »
l’occasion pour organiser leur propre
opération de team building ou d’hospitalités.
L’entreprise suisse Teamwork,
partenaire de Justine Mettraux, avait
programmé un séminaire autour de la
performance en invitant des collaborateurs
américains. Acteur de la cybersécurité,
l’Américain Fortinet, soutien de
Romain Attanasio, a invité des clients et
des collaborateurs pour faire découvrir
la discipline et l’IMOCA Fortinet – Best
Western. « En matière de notoriété je
veux continuer à donner une vraie visibilité
à notre course, souligne le président
de la SAEM Vendée. Nous sommes en
train de faire bouger les choses. J’ai
pour preuve le bateau accompagnateur
dans la baie de Manhattan sur lequel 62
journalistes ont pris place. Des médias
américains nous ont promis d’être présents
pour le départ du Vendée Globe. »
« Vendre » la région, c’est aussi emmener
sa culture et son art de vivre. La fondation
des Arts Florissants, créée par
le chef d’orchestre américain William
Christie, était de la partie pour donner
une série de concerts. Les photographies
de l’artiste Jean-Marc Arthaud ont
été exposées à cette occasion. Enfin,
les produits du terroir vendéen comme
les sardines de Saint-Gilles Croix-de-
Vie La Perle des Dieux, le Sel Marin de
Noirmoutier, les chocolats Gelencser
ou encore les biscuits de Causette, ont
aussi été mis à l’honneur. À New York,
les élus du Conseil départemental se
sont rendus aux Nations Unies pour
une rencontre autour de la préservation
des océans. Ils se sont notamment entretenus
avec Vladimir Jares, président
de Division des Affaires Océaniques
et du Droit de la Mer à l’ONU. En effet,
l’édition 2024 du Vendée Globe accentue
ses efforts pour la préservation des
océans à travers notamment un partenariat
avec l’Unesco.
La suite ? Une association a été créée
pour faire faire le lien entre la Vendée
et New York. Elle regroupe des
New-Yorkais arrivés en Vendée et des
Vendéens installés à New York. « Nous
franchissons un pas important vers
l’internationalisation en faisant rayonner
un peu plus le Vendée Globe, ses
marins et son territoire au-delà des
frontières », conclut Alain Leboeuf. « Je
travaille au-delà de Vendée Globe 2024
pour continuer à attirer l’attention de
tous les territoires. C’est pour cette raison
que je tenais absolument à ce rendez-vous
outre-Atlantique afin d’attirer
l’attention du continent américain. » n
© Mark Lloyd/Alea
Sébastien Simon, skipper de Groupe Dubreuil, et Alain Leboeuf, président du département de la Vendée et de la SAEM Vendée
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23

MARCHÉ
Du sponsoring au mécénat
© Ferrier Marchetti Studio & Naska
Le Valence Romans Drôme Rugby,
actuellement en Pro D2, ambitionne
d’accéder au Top 14 d’ici 2029. En
parallèle, le VRDR annonce un projet
de nouveau stade qui devrait voir
le jour en 2028. Il portera le nom
de « Koesio Stadium », du nom du
spécialiste dans les solutions d’impression,
informatique et télécoms
à destination des entreprises.
Plus de cinquante ans après
l’inauguration du stade Pompidou,
en novembre 1973, Valence
Romans Agglo annonce
la création d’un nouveau stade
en s’associant avec le PDG du groupe
Koesio, le Valentinois Pieric Brenier. Objectif
: faire un stade de rugby, le « Koesio
stadium », pour permettre au VRDR
(Valence Romans Drôme Rugby) de
monter en Top 14.
Le début des travaux est annoncé pour
2026, en vue d’une livraison en 2028. Ce
stade aura 7.000 places et sera au service
du rugby et d’évènements culturels.
Des solutions d’extension sont d’ores et
déjà prévues comme la création d’une
© Ferrier Marchetti Studio & Naska
4 e tribune pour atteindre 10.500 places. Il
ne sera pas plus grand que le stade Pompidou,
mais l’enceinte actuelle n’est plus
adaptée pour le sport de haut niveau.
Le budget global est estimé à environ
44 M€. Il sera financé à 20% par Valence
Romans Agglo (soit 9 M€). Pieric
Brenier, sur ses fonds propres, apporterait
75% du financement (32 M€). Un
investissement pour accompagner le
VRDR et « rendre au territoire », théâtre
de sa réussite professionnelle, explique
Pieric Brenier. L’homme d’affaire âgé
de 61 ans est le président du groupe
Koesio (ex C’PRO) spécialisé dans les
solutions d’impression, informatique et
télécoms à destination des entreprises.
Il a racheté avec trois collaborateurs
l’agence valentinoise de distributeurs
de photocopieurs Toshiba en 1991, avant
de connaître au fil des années une progression
spectaculaire. Aujourd’hui,
Koesio compte près de 3.500 collaborateurs
dans plus de 180 agences partout
en France mais aussi en Belgique et au
Luxembourg. Le groupe a dépassé le
milliard d’euros de chiffre d’affaires en
2023. « Avec ce nouvel équipement et
la mobilisation des entreprises et partenaires,
avec l’accompagnement des
collectivités locales et grâce au talent
des joueurs, je suis sûr que le VRDR
peut atteindre le Top 14 », commente
le Valentinois. « Ça fait longtemps que
je discute avec Nicolas Daragon, (président
de Valence Romans Agglo, ndlr)
pour lui dire qu’est-ce que je peux faire
pour cette belle cité, et un jour pour un
événement Koesio au stade Pompidou,
je me suis rendu compte qu’il n’est pas
à la hauteur des enjeux pour le rugby.
Au début, on s’est dit qu’il fallait refaire
ce stade et puis après réflexion on s’est
rendu compte que la meilleure idée,
c’était de construire un autre stade, et
là j’ai dit banco on y va », explique-t-il
encore pour France Bleu.
« C’est du jamais vu qu’un particulier
décide de financer 75% d’un stade,
nous a indiqué Nicolas Daragon. Non,
100% même puisque nous, collectivités,
prenons en charge l’aménagement
extérieur du site. En plus, le stade reviendra
à l’agglomération à la fin du bail
emphytéotique. »
« Je connais Pieric Brenier depuis des
années, ajoute-t-il. C’est un ami. Je n’ai
pas eu besoin de la convaincre. Je
connaissais son souhait d’investir pour
l’avenir du territoire. C’est lui qui m’a
convaincu de construire un stade pour
le VRDR. Mais je n’ai jamais imaginé un
seul instant qu’il allait mettre une telle
somme. » n
chiffres
5 %
Le VRDR participera également à
hauteur de 5% (3 M€) du montant des
travaux.
7000
L’enceinte de 7.000 places portera le
nom de « Koesio Stadium ».
24
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

Merci et bravo à ceux qui collaborent avec nous
BOB, Emanescence, Grand Final, MGH!, PW3...
Crédits photos : FFGym • Eloi Stichelbaut • Stephane Kempinaire • Grand Final/Frédéric Lepla • O. Ligné • ACO
• Les Nouveaux Internationaux de France de Gym
• Captation Live et Broadcast FFGym - Finale Top 12,
Finale Elites Gam Gaf
• Web série « une saison avec une équipe du Top 12 »
• Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre / Martinique,
départ et arrivée
• Championnats de France Natation Course
• Soirée du Marin de l’Année pour la FFVoile
• Soirée des Champions des Armées
• Tour Voile
• Sail GP
• 24H du Mans
• Sailorz Film Festival
• SIA – Conseil départemental de l’Ariège et UGPBAN
• Niji 40
• Relais de la Flamme FFGym
• JO Paris 2024
Merci à tous nos clients fidèles depuis 10 ans !
Et bientôt VOUS…
Coordination Events
Animation • Commentaires
Conseil, création et mise en place des opérations
public, protocole & show
Captation Live
Réalisation clips • Rendus event • Films institutionnels • RS
contact@phoenixeventsprod.com https://vimeo.com/phoenixeventsprod

MARQUES
Emirates réalise le Grand Chelem
D.R.
La compagnie aérienne Emirates et
Wimbledon officialisent un contrat
de partenariat pluriannuel. Déjà
sponsor de l’Open d’Australie, de
Roland-Garros et de l’US Open,
Emirates réalise donc le « Grand
Chelem » en ajoutant le rendez-vous
anglais à son portefeuille.
La compagnie aérienne est impliquée
dans le tennis international
depuis des années. Son
engagement a démarré en
2012. Depuis, Emirates s’est rapproché
méthodiquement de chaque
levée du Grand Chelem (US Open en
2012, Roland-Garros en 2013 et l’Open
d’Australie en 2014). « En s’associant à
Emirates, en tant que partenaire aérien
officiel, Wimbledon s’associe à
une marque haut de gamme et à l’un
des principaux sponsors mondiaux du
tennis et du sport en général », commente
Deborah Jevans CBE, présidente
du All England Club. « Wimbledon
est un événement sportif majeur
vu par des millions de personnes
© Abaca / Icon Sport
dans le monde et nous sommes ravis
d’être associés à une marque aussi
respectée » ajoute Sir Tim Clark,
président d’Emirates. Au cours des
Internationaux de Grande-Bretagne
de tennis, la compagnie aérienne bénéficiera
notamment d’une visibilité
sur le court central et le court N°1, en
plus d’un package d’hospitalités. Des
assets comparables à ceux conclus
avec les autres tournois du Grand
© SUSAN / Icon Sport © Bildbyran / Icon Sport
Chelem. Emirates sera également
visible sur la plateforme metaverse
Roblox « Wimbledonworld ». En parallèle,
Emirates et Wimbledon soutiendront
des initiatives à impact social à
travers le Royaume-Uni. Un fonds de
plusieurs millions de livres sera créé
pour « soutenir et promouvoir les initiatives
qui ont un impact positif sur
la société et soutiennent les communautés
locales ». n
26
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

Advens, le partenaire qui aime
se mettre en retrait
C’est le « Patagonia de la cybersécurité
». Lors de l’inauguration du
nouveau bâtiment de TR Racing à Lorient
(Morbihan), l’écurie de course
au large, menée par Thomas Ruyant,
Alexandre Fayeulle et Thomas Gavériaux,
révèle le nouveau nom de ses
deux voiliers : Vulnérable. Derrière
ce nom, se cache Advens, spécialiste
de la cybersécurité, fondé par
Alexandre Fayeulle en 2000. L’entreprise
réserve une part de ses performances
financières à un fonds de dotation
pour des initiatives sociétales
et environnementales.
Le nouveau monocoque de Thomas
Ruyant, vainqueur de la dernière
Transat Jacques Vabre, et le
voilier de Sam Goodchild, Champion
IMOCA 2023, portent désormais
un seul et même nom : Vulnérable.
Ils sont les ambassadeurs d’une campagne
sur la vulnérabilité initiée par Advens,
spécialiste de la cybersécurité, le
partenaire titre et technologique de TR
Racing. « Nous voulons poser la question
à tout le monde : “et si nous regardions
la vulnérabilité comme un potentiel à
valoriser, plutôt qu’une charge à dissimuler
?” C’est exactement ce que nous
faisons en cybersécurité et c’est le cœur
de la nouvelle raison d’être d’Advens
for cyber, people & planet, commente
Alexandre Fayeulle, Fondateur d’Advens,
co-fondateur de TR Racing et armateur
des deux bateaux. C’est aussi le sens de
cette campagne que nous sommes en
train d’imaginer, et j’invite tous ceux qui
veulent y participer à nous rejoindre. »
© Sam Goodchild
Advens a la particularité de recourir au
marketing sportif… pour mieux rester
dans l’ombre. Depuis 2020, l’entreprise
avait réservé la plus grande visibilité
sur son voilier à l’initiative d’inclusion
par l’emploi LinkedOut plutôt qu’à son
propre logo. Une démarche saluée par
un Trophée Sporsora pour son sponsoring
responsable en 2021. La stratégie
évolue. Advens (60 M€ de chiffre
d’affaires en 2023) se montre un peu
plus, mais d’abord pour promouvoir un
message. « Une entreprise a un pouvoir
extraordinaire pour changer la société.
Il faut que d’autres entreprises suivent
cette voie », plaide son président.
« Mettre nos performances technologiques
et sportives, qui en elles-mêmes
ne nous suffisent pas, au service de nos
enjeux sociétaux en est l’expression,
ajoute Thomas Gavériaux, directeur général
de TR Racing. Toute la puissance
et l’intérêt humain, technique, sportif de
notre dispositif inédit à deux bateaux, se
trouve d’autant plus renforcé avec les
deux voiliers de Thomas et Sam portant
une même campagne et le même nom. »
« La vulnérabilité est présente dans chacun
des métiers, chacune des activités
de TR Racing, précise-t-il. Chaque jour
nos équipes travaillent la possibilité
d’une perte de fonctionnalité technique,
d’une casse matérielle, d’une blessure
en mer ou à terre, d’un dysfonctionnement…
Nos travaux quels qu’ils soient
conscientisent les vulnérabilités. Elles
sont le plus souvent partagées, nous
grandissent et nous rendent plus fort,
et in fine servent la préparation de nos
marins et de leurs bateaux face aux éléments.
»
Sur le terre ferme, l’objectif pour Advens
est de doubler de taille d’ici à 2026, horizon
autour duquel les fonds d’investissement
Capza et Parquest, entrés en
2021, réfléchiront à la suite. C’est à ce
moment-là que le modèle de l’entreprise
prendra tout son sens. Avec Alexandre
Fayeulle, le management et les salariés,
les fonds ont accepté de reverser
une part de leur plus-value potentielle
– l’entreprise a été valorisée 110 M€ en
2021 - au fonds « Advens for people and
planet ». « La moitié de la performance
financière revient au fonds de dotation »,
assure Alexandre Fayeulle. D’ici là, Advens
reverse déjà 0,5 % de ses revenus à
ce fonds de dotation qui les a réinvestis
dans des écoles de cybersécurité destinées
à des publics éloignés de l’emploi
ou au financement d’innovations contre
les gaz à effet de serre. Une démarche
qui est aussi un argument de vente auprès
des clients. n
©Marin LE ROUX / polaRYSE
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
27

MARQUES
FedEx nouveau sponsor-titre
de l’Open de France de golf
© SUSA / Icon Sport
Tour en France, pays où se trouve l’aéroport
de Paris-Charles-de-Gaulle, notre
plus grande base opérationnelle aérienne
à l’international, précise Brian Philips,
vice-président exécutif et directeur
marketing et communication de FedEx.
Cette plateforme en région parisienne
dessert plus de 45 pays à travers l’Europe
et emploie plus de 5.500 personnes. »
L’entreprise a investi plus de 220 M€
pour faire de Roissy son plus gros hub
européen. Selon une étude commandée
par FedEx sur les retombées socio-économiques
de son hub, son impact financier
global s’élève à 1,8 milliard d’euros
sur l’Île-de-France et sur le département
de l’Oise. Dans la région, ce sont 19.400
emplois qui dépendent directement et
indirectement de l’activité de FedEx. Le
montant des rentrées fiscales en Île-de-
France et dans l’Oise est évalué, lui, à
298 M€ par an. n
FedEx prend la place de Cazoo, parti
précipitamment, en tant que sponsor-titre
de l’Open de France de golf.
Avec l’introduction du « FedEx Open
de France », une nouvelle ère s’ouvre
pour le plus ancien open national d’Europe
continentale (né en 1906).
La multinationale spécialisée dans
la logistique, un des sponsors principaux
du PGA Tour, donnera son
nom à l’Open de France de golf
dès la prochaine édition, au Golf
National du 10 au 13 octobre avec une
dotation de 3,5 M€. « En 2024, l’Open de
France entre dans une nouvelle ère très
excitante, estime ainsi Pascal Grizot, président
de la Fédération française de golf.
En FedEx, il trouve un nouveau partenaire
titre de prestige, fort d’une longue et illustre
présence dans l’univers du golf, et
dont l’investissement garantit le développement
de notre historique open national.
En tant que tournoi appartenant au Back
9 Swing, nous aurons également l’opportunité
de raconter des histoires passionnantes
à l’heure où la pression s’intensifiera
pour les meilleurs joueurs du DP World
Tour, en quête d’une qualification pour les
Play-Offs. » Le nouveau calendrier du rendez-vous
français dans le calendrier du
DP World Tour lui octroie en effet une position
privilégiée à laquelle les meilleurs
joueurs du circuit ne devraient pas être
insensibles.
Pour le directeur du DP World Tour, Keith
Pelley, l’accord conforte la pertinence de
l’alliance avec le circuit américain : « Nous
sommes excités d’accueillir FedEx sur
la plateforme globale du DP World Tour,
grâce à laquelle ils pourront développer
encore davantage le programme marketing
de golf qu’ils ont déjà aux États-Unis
avec le PGA Tour. » L’accord stratégique
entre le PGA Tour et le DP World Tour a
joué un rôle essentiel dans la conclusion
de cet accord. FedEx entretient ainsi une
relation de longue date avec le circuit
américain qui remonte ici à 1986 avec
notamment son parrainage du tournoi de
Memphis au TPC Southwind, aujourd’hui
le « FedEx St. Jude Championship » (premier
des trois volets des play-offs de la
FedEx Cup). FedEx est aussi impliqué au
sein du PGA Tour depuis 2002 en devenant
partenaire marketing officiel, avant
de parrainer depuis 2007 cette même FedEx
Cup. Comme le souligne le DP World
Tour, FedEx travaillera étroitement avec
l’équipe des contenus digitaux du circuit
afin de proposer des campagnes attractives
avant et pendant l’Open de France.
Le contrat court jusqu’en 2026. « Nous
avons hâte de travailler avec le DP World
Pour 2025,
l’Open déménage
Suite aux travaux de la ligne 18
du Grand Paris, l’Open de France
2025 va être délocalisé. Dans la
foulée des Jeux olympiques (les
épreuves de golf auront lieu du
1 er au 4 août pour les hommes
et du 7 au 10 août pour les
femmes) et du « FedEx Open de
France » 2024, le Golf National
de Saint-Quentin-en-Yvelines, à
Guyancourt, qui a accueilli la
Ryder Cup 2018, ne sera ainsi
plus hôte du tournoi pour l’édition
2025. Une première depuis
2002. La ligne de métro passera
tout près du trou numéro 4 et
obligera à décaler le green avec
des conséquences sur le départ
du 5. Le golf de Saint-Nom-la-
Bretèche (Yvelines), théâtre du
Trophée Lancôme jusqu’en 2003
et qui a déjà accueilli trois fois
l’Open de France, devrait être le
site d’accueil.
28
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

©Alexis Courcoux
La voile à l’assaut de New York
L’image est singulière. L’IMOCA
Paprec Arkéa, skippé par Yoann
Richomme, franchit en premier
la ligne d’arrivée de The Transat
CIC. Parti de Lorient, il a bouclé
le parcours à l’issue de 8 jours,
6 heures, 53 minutes et 32 secondes
de course, avant de passer
sous la Statue de la Liberté à New
York. « Les images extraordinaires
des arrivées devant la skyline et la
Statue de la Liberté ont été diffusées
très largement. On n’oubliera
jamais le spectacle offert à New
York », souligne Joseph Bizard,
directeur général d’OC Sport Pen
Duick, organisateur de The Transat
CIC. ❚
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
29

marques
© UTMB/Matteo Challe
L’ultra-trail devient une discipline puissante, comme en atteste ce nouvel engagement de l’équipementier sportif Hoka.
Hoka supplante Dacia
Le trail victime de son succès ? La discipline cherche sa place entre
l’amateurisme de ses débuts et les contraintes de l’univers professionnel
aujourd’hui. En début d’année, l’Espagnol Kilian Jornet et l’Américain Zach
Miller, stars de la discipline, sont montés au créneau pour que les athlètes
soient davantage écoutés et que les « valeurs » soient « préservées ». Décrié
par les athlètes eux-mêmes, le naming de l’UTMB à Chamonix, l’épreuve phare
du circuit, a été modifié. Par Emmanuel Frattali
Pour répondre à la demande
des athlètes, le groupe UTMB
a franchi plusieurs paliers.
Après avoir facilité l’accès aux
courses pour les athlètes en
situation de handicap, renforcé son
positionnement face à la lutte antidopage,
un gonflement du prize-money,
UTMB Group officialise le « renforcement
» de son contrat de partenariat
avec la marque Hoka. Derrière la
sémantique, l’équipementier devient
le partenaire-titre de certains événements
du circuit UTMB World Series,
dont l’UTMB Mont-Blanc, et remplace
ainsi le constructeur Dacia dont le
Derrière la sémantique,
l’équipementier
devient le partenairetitre
de certains
évènements du
circuit UTMB World
Series, dont l’UTMB
Mont-Blanc.
contrat courait pourtant pour deux
ans encore.
Critiqué par les stars de la discipline
Kilian Jornet et Zach Miller (ils
avaient appelé les athlètes élites au
boycott, ndlr), le partenariat avec la
marque automobile du groupe Renault
baisse en régime. « Comme
nous l’avons toujours affirmé, nous
écoutons et considérons les retours
des communautés de traileurs et
traileuses, et explorons tout ce que
nous pouvons faire pour mieux servir
notre sport » indique Frédéric Lénart,
directeur général du groupe UTMB.
30
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°27 ] - ÉTÉ 2020 2024

« Nos relations solides et durables
avec Dacia comme Hoka, nous ont
permis de trouver ce nouvel équilibre
ensemble. » Il faut dire que la
communauté du trail n’avait pas hésité
à faire connaître son mal-être
de l’association dans une lettre ouverte
écrite par plusieurs stars du
© Belga / Icon Sport
« NOUS AVONS LE PLAISIR
DE COLLABORER AVEC HOKA,
UNE MARQUE NÉE EN HAUTE-
SAVOIE, AVEC LAQUELLE
NOUS PARTAGEONS LA MÊME
PASSION POUR LE TRAIL
RUNNING ET LE SPORT DE
PLEIN AIR. »
trail, dont Kilian Jornet, quatre fois
vainqueur de l’épreuve : « L’UTMB
Mont Blanc, en tant que plus grand
ultra-marathon du monde, dispose
d’une plateforme énorme – mais au
lieu de l’utiliser pour un changement
positif, ils choisissent de se contenter
de belles paroles et de donner la
priorité au profit plutôt qu’aux personnes
et à la planète. Signez notre
pétition et dites non au greenwashing
! il est vraiment décevant de
voir l’UTMB s’associer à un sponsor à
forte émission de carbone et je leur
demande de mettre fin à leur relation
avec Dacia. En s’associant à Dacia,
l’UTMB fait la promotion de produits
à forte teneur en carbone ». Dacia
n’est plus partenaire-titre, mais continue
en tant que Partenaire Principal
et Partenaire Automobile Officiel des
événements européens UTMB World
Series.
Quant à la division de Deckers
Brands, elle s’engage sur un nouveau
contrat pour une durée de
cinq ans, soit jusqu’en 2028. La plus
célèbre course de l’organisation à
Chamonix (Haute-Savoie) est notamment
rebaptisée « HOKA UTMB Mont-
Blanc ». « Depuis plus de deux ans
maintenant, nous avons le plaisir de
collaborer avec Hoka, une marque
née en Haute-Savoie, avec laquelle
nous partageons la même passion
pour le trail running et le sport de
plein air. Nous avons la volonté de
grandir ensemble et sommes ravis
de porter notre engagement au niveau
supérieur. Nous avons la même
vision et le même objectif : soutenir
le sport et son évolution », ajoute Frédéric
Lénart. En 2021, Hoka avait été
le premier « Partenaire global » de
l’UTMB World Series. n
©Icon Sport
Le vainqueur touchera deux fois plus d’argent
Gagner l’UTMB, fin
août à Chamonix, est
une performance, mais
pas encore un jackpot
financier. Alors que le
vainqueur de l’épreuve hautsavoyarde
repartait avec
un chèque de 10.000 €,
à partir de cette année
le prix sera doublé pour
atteindre 20.000 €. Il y
aura aussi une hausse des
primes pour les finales de
l’UTMB (OCC et CCC), mais
les vainqueurs toucheront
un peu moins (13.000 €).
En plus de l’augmentation
des primes pour les
gagnants, l’UTMB a décidé
de récompenser plus
d’athlètes : les dix premiers
de l’UTMB, de la CCC et
de l’OCC et les cinq des
Majors, toucheront de
l’argent. Ils étaient trois les
dernières années. Cet ajout
de récompense représente
une augmentation de
500 000 € pour le budget
2024. La parité hommesfemmes
a également
été respectée. Pour les
courses des finales UTMB
comme pour les Majors,
le même prize money
sera alloué aux hommes
et aux femmes. « Il était
très important pour nous
d’augmenter les prize
money afin d’appuyer notre
engagement pour le sport
et pour les communautés,
explique Frédéric Lénart,
Directeur Général UTMB
Group. Nous sommes fiers
de soutenir les athlètes,
femmes et hommes, dans
l’accomplissement total
de leur passion et dans la
possibilité de vivre de leur
sport. » ❚
©UTMB/Paul Bréchu
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
31

MARQUES
[ Santé du sport ]
À la découverte
de la micronutrition
avec le Laboratoire
Microéquilibre
Le marché mondial de la micronutrition devrait, selon les experts, représenter
250 milliards de dollars en 2025 et dépasser ainsi celui des cosmétiques.
À l’intérieur de ce marché global de la micronutrition, les compléments
alimentaires pèseront 176 milliards de dollars. La nutrition-santé et la nutritionsport
sont à la mode. Un boom sur lequel compte surfer l’entreprise française
Laboratoire Microéquilibre, fondée il y a 10 ans à peine par Bertrand Hacquard,
que nous avons rencontré. Par David Tomaszek
D.R.
Bertrand Hacquard a fondé son
laboratoire en 2014, à Nancy,
en compagnie de sa mère,
le Dr Jacqueline Delanoë, un
médecin qui s’était spécialisée
dans la nutrition depuis plus de
30 ans, bien avant que cela ne soit
« tendance ». « La micronutrition est
un marché de plus en plus dynamique
car les gens plébiscitent les produits
naturels, nous explique Bertrand Hacquard.
Les médecins s’y mettent : de
plus en plus de diplômes universitaires
légitiment la discipline. »
« Il y a 40 ans, lorsque ma mère s’est
intéressée à cette discipline, c’était
vraiment marginal. Encore aujourd’hui,
il n’y a guère que 10 % des médecins
qui s’y intéressent vraiment. Ces produits
sont non brevetables, car on
ne peut pas revendiquer la propriété
d’une plante. » Dès lors, comment faire
la différence sur le marché ? Avant
tout par le décryptage de l’étiquette:
dosage, forme de l’ingrédient, contient
ou non des conservateurs, norme
(par exemple pour les oméga 3).
Par la qualité et l’image de marque.
« J e veux qu’on prescrive un produit
Microéquilibre, pas un complément !
C’est un travail de fond sur la qualité
de nos produits, la cohérence scientifique
et la puissance et l’image de
notre marque. » La qualité est une obsession
pour Bertrand Hacquard.
Il souhaite que Microéquilibre soit
considéré comme un laboratoire de
référence. Tout commence avec la
rigueur scientifique. « Ce que l’on
dit peut et doit être validé par des
études », rappelle le dirigeant, en référence
à l’encadrement strict de la
promotion et de la publicité pour les
compléments alimentaires « qui ne
doivent en aucun cas se targuer de
vertus thérapeutiques ». Autre obsession
de Bertrand Hacquard, un excellent
rapport qualité-prix, afin que
les produits puissent être accessibles
au plus grand nombre. « Nos charges
de production sont maîtrisées, nos
marges sont contenues, cela fait partie
de l’ADN de la marque. Mais attention,
32
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

nous ne sacrifions rien ni à l’éthique, ni
à la qualité. Nous pourrions faire fabriquer
en Chine ! Mais nous avons fait
le choix de la France, même pour les
étiquettes et les étuis ! »
Vanter les mérites
de produits en pesant
chaque mot car « un
complément alimentaire
n’est pas un médicament »
Ce contexte juridique oblige le
laboratoire à soupeser chaque
terme dans sa communication.
C’est en se concentrant
au maximum que Bertrand
Hacquard nous explique
les vertus de sa production.
Des études pour
valider une formule
sans faire passer
le complément
pour médicament :
tel est le credo de
Microéquilibre.
« La micronutrition s’intéresse
aux carences nutritionnelles.
Elle vise à aider l’état
de santé du patient
en l’aidant à mieux
choisir ce qu’il a dans
son assiette et de lui
apporter des compléments.
Il s’agit donc de
diagnostiquer des carences
(par une prise
de sang idéalement)
et y remédier. L’objet
est de s’intéresser à la
cause d’une carence
dans le cadre d’une
prise en charge globale.
On part donc
de la nutrition pour
arriver aux compléments
alimentaires,
qui vont compenser
ou corriger certaines
carences. » Les produits
stars sont les
probiotiques pour les
troubles digestifs et ceux
qui traitent « des terrains dépressifs
et anxio-dépressifs ».
Lutter contre le surpoids, la dépression,
mais aussi la fatigue ou,
pour les femmes, les règles douloureuses,
sont autant d’objectifs des
compléments alimentaires. ›
© RossHelen / Shutterstock
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
33

MARQUES
Une « Gamme Sport »
pour améliorer les
performances
Améliorer les performances des sportifs
est également possible. C’est en
ce sens que le laboratoire Microéquilibre
a dernièrement lancé une
« Gamme Sport », après des mois de
collaboration avec des sportifs et des
clubs, afin de tester son savoir-faire.
« Nous avons par exemple travaillé
avec le club de basket pro du SLUC
Nancy dans une démarche très scientifique
: nous avons effectué le bilan
sanguin de chaque joueur, et nous
avons décelé des carences nutritionnelles
ainsi que des marqueurs biologiques
nous permettant de corriger
des carences et d’identifier la raison
profonde des fatigues passagères de
tel joueur, etc… »
Mais c’est surtout au contact de Yann
Schrub, champion d’Europe de cross
et récent vice-champion d’Europe du
10 000 m, en juin dernier à Rome, à la
fois ambassadeur et « cobaye » pour
le laboratoire, que la Gamme Sport a
été élaborée, sous la houlette de Loïc
Sanner, pharmacien de formation, diplômé
universitaire en micronutrition
et spécialiste des compléments alimentaires
pour le sport.
« Si j’ai un semi-marathon à faire, j’aurai
une nutrition appropriée à l’entraînement
pendant les semaines qui
précèdent la course, puis une autre
pendant l’échauffement, puis une autre
pendant la course », nous explique
simplement Yann Schrub. « La micronutrition
adaptée pour le sport est une
« balance à trouver » entre le capital
santé de l’athlète et sa performance
optimale, ajoute Loïc Sanner. Il s’agit
de faire fonctionner une cellule musculaire
avant, pendant et après l’effort »,
ajoute-t-il. C’est dans cet esprit que les
deux hommes ont incité Bertrand Hacquard
à créer des boissons spécifiquement
dédiées à la « Gamme Sport : une
boisson de préparation à l’effort, une
boisson d’effort et deux boissons de
récupération (l’une d’endurance, l’autre
de force). Des boissons qui s’ajoutent
aux compléments alimentaires plus
classiques issus du catalogue du laboratoire
et qui sont naturellement autant
utiles à un sportif qu’à un non-sportif,
pour combler une carence.
« LA MICRONUTRITION
ADAPTEE POUR LE SPORT
EST UNE “ BALANCE
A TROUVER ” ENTRE
LE CAPITAL SANTE
DE L’ATHLETE ET SA
PERFORMANCE OPTIMALE. »
Endurance,
récupération… bien
identifier ses besoins
Quelles sont les limites à la consommation
de tels produits ? La digestibilité
et l’appétence au goût, à la
saveur. D’où le développement de
plusieurs goûts. Le laboratoire s’est
astreint à un travail scientifique mi-
34
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

Une gamme sport
de Microéquilibre
optimise les
performances
athlétiques sans
compromis sur la
santé.
© Jaroslav Francisko / Shutterstock
Les produits de la « Gamme Sport »
doivent répondre à des règlementations
strictes. Notamment la norme
EN 17444 qui garantit qu’il s’agit
d’une boisson répondant aux normes
antidopage : « C’est ce que regarde
tout sportif avant d’acheter un produit
», confirme notre champion. Et
puis, le laboratoire est intransigeant
avec sa philosophie première :
« L’ADN de Microéquilibre, c’est la
santé » martèlent en cœur Bertrand
Hacquard et Loïc Sanner. Il est donc
hors de question d’optimiser la performance
au détriment de la santé
de l’athlète. Les chercheurs ont d’ailleurs
défini l’ULSI : limite supérieure
d’apport sans danger. Mais attention
: ce niveau d’apport peut être
sans danger mais sans rapport avec
ce qui est envisageable dans le domaine
de l’alimentation de l’être humain
sain. n
nutieux pour élaborer ces produits
de la « Gamme Sport ». Un travail qui
a nécessité trois ans de recherche.
Ironie du sort, la partie la plus longue
a été consacrée aux tests sur le goût
a été long « car l’on s’est interdit les
édulcorants pour avoir recours uniquement
à des arômes naturels »,
précise Bertrand Hacquard. Toujours
cette intransigeance sur les questions
éthiques et la qualité !
Retour à Yann Schrub, pour comprendre
le plus concrètement possible
comment de tels produits améliorent
la performance. Avec la même
question : quelles sont les limites à
leur consommation ? « Déjà, j’ai toujours
besoin de quelqu’un pour me
passer la gourde. Dans un stade
où l’on effectue plusieurs tours, ou
sur un parcours balisé, aucun problème
: il suffit de placer un assistant
sur le parcours. Sur un cross,
j’ai besoin que quelqu’un me suive
en vélo. Ensuite, il faut aimer le goût.
Moi je n’ai pas eu de problème de
ce côté-là mais c’est important. Enfin,
il y a la limite du budget, car ça
coûte plus cher que de l’eau ! » Le
champion atteste par ailleurs que
« le sport de haut niveau peut être
mauvais pour la santé » s’il est pratiqué
à l’excès. « C’est comme tout.
La banane, c’est bon pour la santé,
mais si vous mangez 50 bananes par
jour, vous aurez des problèmes ! On
flirte en permanence avec la zone
rouge sur les plans physiologiques,
fatigue, tendineux,... », témoigne le
spécialiste du demi-fond, n’hésitant
pas à mettre en garde les sportifs
du dimanche aux rêves sportifs trop
ambitieux. « Si c’est l’objectif de votre
vie de faire un marathon, OK, réalisez
votre rêve, mais sinon ne faites pas
deux entraînements par jour ! Si on
ne régule pas la nutrition, le sommeil,
l’hydratation et la dose d’entraînement,
on va dans le mur ! »
LES 7 MAILLONS
FAIBLES DANS
L’UNIVERS DU
SPORT SANTE :
w inflammation
w oxydation
w acidose
w hyperperméabilité
ou porosité intestinale
w déficit immunautaire
w dépression
w sommeil
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
35

MARQUES
Le témoignage d’une ambassadrice
sportive de la marque, l’escaladeuse
Clotilde Pfister :
« Il est important de
privilégier la qualité »
Clotilde Pfister est une sportive de haut niveau en
escalade, originaire de Nancy. Bien que son cœur
balance entre le bloc et la difficulté, c’est avec cette
dernière qu’elle s’illustre en équipe de France. À côté
de ses exploits sportifs, Clotilde est également une
étudiante ingénieure en passe de finaliser un double
diplôme en management à Grenoble. C’est pour toutes
ces qualités que le Laboratoire Microéquilibre s’est
associé à elle. Rencontre. Propos recueillis par Vanessa Maurel
D.R.
D.R.
L’escalade, comment,
pourquoi ?
Petite, je grimpais absolument partout.
Personne dans ma famille ne
faisait d’escalade, mais ils m’ont inscrite
dans un club local et j’ai tout
de suite adoré. J’ai pratiqué d’autres
sports, mais l’escalade est celle qui
m’a le plus passionnée. J’ai commencé
vers 5-6 ans. Au collège,
j’ai découvert la compétition grâce
aux compétitions UNSS. Une fille
de l’UNSS Escalade, membre de
l’équipe régionale, m’a encouragée
à passer les sélections. Bien que je
n’étais pas très forte, ma détermination
a convaincu l’entraîneur de me
prendre. À 14 ans, j’ai découvert le
circuit Coupe de France et depuis,
je n’ai pas arrêté.
Comment fait-on pour
concilier sport, études, vie
extra-sportive et extrascolaire
?
Au lycée, ce n’était pas simple. On
ne voulait pas m’accorder d’aménagements
et mes absences étaient
indiquées sur les bulletins, malgré
mes bonnes notes. Cela a compliqué
mes perspectives post-bac. Heureusement,
en post-bac, les choses ont
changé avec des aménagements
pour les sportifs de haut niveau. J’ai
suivi la prépa des instituts nationaux
polytechniques en 3 ans au lieu de 2,
ce qui demande un rythme soutenu,
mais c’est faisable avec de la détermination.
En école d’ingénieur, j’ai
étalé ma dernière année sur 2 ans, et
les aménagements sont de plus en
plus fréquents, ce qui est également
très positif. Pour ma vie personnelle,
il y a beaucoup de sacrifices. En
école d’ingénieur, j’ai ressenti un décalage
avec les autres à cause des
soirées et sorties étudiantes que je
n’ai presque pas faites. Mais je n’ai
aucun regret. C’est un choix personnel
que tous les sportifs de haut niveau
doivent faire. Cela peut créer
un sentiment de différence ou de
moindre intégration, mais franchement,
c’est sans regret.
Quels sont aujourd’hui vos
objectifs sportifs ?
Sportivement, mon principal objectif
était de me qualifier pour la Coupe
du Monde. Ça se passe très bien : j’ai
fini deuxième au sélectif et j’ai atteint
la finale au championnat de France.
Ensuite, je viserai une demi-finale en
Coupe du Monde. L’an dernier, j’ai
participé à des Coupes d’Europe,
avec des top 15. Cette saison, je
suis en grande forme, avec une finale
au championnat de France et
un podium en Coupe de France. Les
choses commencent bien !
36
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

Je prends des probiotiques, car
avec des efforts intenses, il est normal
d’avoir des troubles intestinaux.
Ils m’aident beaucoup : avant, j’avais
des crampes de ventre, mais maintenant,
dès que j’ai des petites alertes,
j’en prends, soit en cure, soit ponctuellement,
et je vois la différence.
J’utilise aussi du collagène marin en
prévention pour les tendons, ce qui
aide au bon fonctionnement des os
et du cartilage. Je suis particulièrement
fan de leur nouvelle gamme
sportive, qui propose des boissons
adaptées à chaque type d’effort.
Contrairement à d’autres marques,
Microéquilibre offre des boissons
spécifiques pour l’endurance et la
récupération, ce qui est parfait pour
l’escalade. Pendant les longues
séances de 4-5 heures, leurs boissons
me permettent de rester énergisée
sans coup de mou. Pour la récupération
après les séances de force,
j’utilise leur boisson qui contient des
protéines végétales, des vitamines
et des minéraux. En plus, tous leurs
produits respectent la norme anti-dopage,
ce qui est primordial car
nous sommes souvent contrôlés.
Enfin, ce sont des produits français
de grande qualité. Comme le disait
Yann Schrub, ce sont des produits
que nous allons sont consommer
presque tous les jours pendant des
années, donc il est super important
de privilégier la qualité !
Aidez-vous l’entreprise à
concevoir ses prochains
produits ?
Sportive de haut niveau, l’escaladeuse Clotilde Pfister est l’une des ambassadrices de
Laboratoire Microéquilibre.
« MICROEQUILIBRE
OFFRE DES BOISSONS
SPECIFIQUES POUR
L’ENDURANCE ET LA
RECUPERATION, CE QUI
EST PARFAIT POUR
L’ESCALADE. »
Pour parler maintenant du
Laboratoire Microéquilibre.
Comment avez-vous été mise
en relation ?
Le laboratoire Microéquilibre, basé à
Nancy, est près de chez moi. Je les
ai rencontrés lors d’une conférence
dans un cabinet de kiné à Nancy.
Je les connaissais déjà car j’utilisais
leurs produits depuis 2019, à cause
de mes intestins fragiles, et ils ont
une excellente gamme de probiotiques.
À cette conférence, donnée
par Mathieu Doveze, un sportif de
haut niveau ayant fait le Dakar en
moto, nous avons discuté et pris
contact. Cela fait maintenant six
mois à un an que je suis en partenariat
avec eux !
Quels produits utilisez-vous
personnellement ?
© Belen Leroy
Bien sûr. Nous faisons des retours
réguliers et travaillons en étroite collaboration
avec eux pour faire avancer
la recherche. Ils nous présentent
souvent leurs produits en détail, expliquant
leur fonctionnement de manière
très poussée. J’ai même été contente
d’avoir fait une école d’ingénieur, car
leurs explications vont jusqu’au niveau
chimique, détaillant ce qu’il se
passe dans le métabolisme du corps
et les réactions chimiques avec les
produits. Leur connaissance et leur
engagement dans la recherche sont
impressionnants.
Auriez-vous des produits
à conseiller pour une
sportive régulière mais non
professionnelle ?
Je recommanderais sans problème
en premier lieu la boisson
d’avant-effort, qui est excellente
pour préparer le corps, prévenir les
crampes et faciliter la récupération.
Pour après l’effort, la boisson
récupération endurance est super,
avec un goût agréable de poire, fait
d’arômes naturels. Cette boisson apporte
des glucides, des protéines,
des vitamines et des minéraux, tout
ce qu’il faut pour récupérer plus
vite et enchaîner les séances plus
efficacement. Les minéraux aident
quant à eux à prévenir les crampes,
tandis que les protéines facilitent la
régénération des fibres musculaires,
qui sont endommagées pendant la
course. Cela permet une récupération
rapide et une meilleure assimilation
des séances. n
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
37

MARQUES AVEC
Les sportives sur la voie
entrepreneuriale grâce au
Palatine Women Project
et ses partenaires
Le Palatine Women Project (PWP) est un programme imaginé et mis en œuvre par
la Banque Palatine. Il s’inscrit pleinement dans l’héritage des Jeux de Paris 2024,
dont la Banque Palatine est partenaire premium, sur son volet développement de la
parité. Son ambition : soutenir les sportives de haut niveau dans leur transition vers
l’entrepreneuriat par l’apport des compétences de nombreuses entreprises partenaires.
Cette communauté offre aux sportives de haut niveau les outils nécessaires pour
concrétiser leur rêve entrepreneurial. Des entreprises et institutions telles qu’Ally
Avocats, l’URSSAF et Education First jouent un rôle crucial dans cet accompagnement
en partageant leur expertise avec les sportives. Rencontres. Par Vanessa Maurel
Clotilde Biron, associée chez Ally
Avocats, résume bien l’esprit du
projet : « Le Palatine Women Project
lie le sport et l’entrepreneuriat.
On ne voit pas ça tous les jours. Chez
nous, on veut être au plus proche des entrepreneurs
dès le début de leur projet.
Parce que bien souvent, on nous appelle
‘en pompier’ quand il y a un problème ou
une difficulté qui se présente. Alors qu’il
vaut mieux venir nous voir dès le début
pour anticiper les problèmes. » Son cabinet,
spécialisé dans le droit des affaires,
de la propriété intellectuelle et des nouvelles
technologies, propose des masterclasses
et des consultations individuelles
pour aider les athlètes du PWP à anticiper
et à éviter les potentiels soucis juridiques.
Clotilde nous souligne ainsi l’importance
de cette assistance pour les sportives.
« L’idée est de leur fournir tous ces outils
qu’elles peuvent ne pas avoir autour
d’elles du fait de l’univers dans lequel
elles évoluaient jusqu’à présent. »
« C’est gratifiant d’aider
ces sportives »
L’impact de cet accompagnement se
ressent dans des projets concrets soutenus
par Ally Avocats. Clotilde évoque
notamment les cas de Lénaïg Corson,
fondatrice de Rugby Girl Académie et
Margaux Rifkiss, qui développe l’escrime
en Ehpad : « Nous avons sécurisé les
contrats, protégé les marques, et aidé à
valoriser juridiquement leurs idées originales
pour attirer des investisseurs. (…)
C’est très gratifiant d’aider ces sportives
à réussir leurs projets entrepreneuriaux. »
L’Urssaf, représentée par Lucile Demolin,
est également engagée auprès du Palatine
Women Project. Depuis trois ans,
l’organisme accompagne les sportives,
en leur offrant des masterclasses entre
autres sur le choix du statut et l’impact
sur la protection sociale, les étapes de
la création d’entreprise et les démarches
Urssaf. « Nous leur proposons aussi un
accompagnement personnalisé », ex-
D.R.
Ally Avocats, spécialisé en création, innovation et numérique (propriété
intellectuelle, nouvelles technologies, RGPD, internet et communication),
participe au Palatine Women Project depuis la promotion 2. Le cabinet
organise des masterclasses pour former les entrepreneures sur des
questions juridiques, telles que « Protéger juridiquement votre projet » et
« Protéger son image et sa réputation en ligne ». Ces sessions, réalisées
pour la promotion 2 du PWP, sont programmées pour la promotion 3.
De plus, Ally Avocats offre des échanges individuels de 2 heures pour
répondre aux questions des participantes.
Clotilde Biron, Ally Avocats
38
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

D.R.
L’Urssaf collecte annuellement 570 milliards d’euros de
cotisations auprès de 12 millions d’entreprises et d’indépendants
pour les redistribuer aux organismes sociaux. Elle accompagne
les entrepreneurs dans leurs démarches avec des ressources
documentaires et des webinaires, vérifie les déclarations, et lutte
contre la fraude. En 2023, l’Urssaf a aidé 540 000 créateurs
d’entreprise et soutient les démarches de création d’entreprise
via le Palatine Women Project.
Lucie Demolin, URSSAF
« NOTRE MISSION EST
D’OUVRIR LE MONDE
PAR L’ÉDUCATION. POUR
NOUS, LE SPORT ET
L’ÉDUCATION SONT DES
OUTILS D’EXPRESSION
UNIVERSELLE ET UNIQUE. »
ELODIE PERETTI
plique Lucie. « Un expert Urssaf est à leur
disposition pour répondre à leurs problématiques
spécifiques. » Cette collaboration,
centrée sur la simplification des
démarches administratives, est cruciale
pour des athlètes « souvent novices en
matière de gestion d’entreprise ».
« Nous sommes proches de nos publics
et nous savons nous adapter à leurs besoins
», continue Lucile. Une suite logique
pour l’Urssaf, « très engagée en termes
d’égalité femmes / hommes », expliquet-elle.
En effet, en 2022 et 2023, l’Urssaf
Caisse nationale a obtenu 97/100 à l’index
de l’égalité professionnelle femmes/
hommes. L’Urssaf continue d’améliorer
ses actions avec des dispositifs personnalisés
et une campagne contre les
stéréotypes de genre. L’Urssaf s’engage
depuis plusieurs années auprès des
femmes entrepreneures, consciente de
l’importance de simplifier au maximum
leurs démarches et de les informer à
chaque étape de leur parcours entrepreneurial.
Elle les accompagne dans le
choix de leur statut et les renseigne sur
l’impact en termes de protection sociale.
L’Urssaf leur fournit également des informations
sur les aides publiques potentielles.
Enfin, elle propose un programme
intitulé « Mes premiers mois avec l’Urssaf
», conçu pour guider les créateurs dans
les premiers mois suivant la création de
leur entreprise.
De son côté, Hult EF Corporate Education
(Groupe EF), par l’intermédiaire d’Elodie
Peretti, sa directrice marketing et communication
France, apporte une dimension
éducative au Palatine
Women Project. « Notre mission est d’ouvrir
le monde par l’éducation. Pour nous,
le sport et l’éducation sont des outils
d’expression universelle et unique », explique-t-elle.
EF offre aux sportives un
accès à leur école de langues en ligne,
« Language Live », pendant six mois. Les
athlètes peuvent ainsi suivre des cours
d’anglais et d’autres langues, « essentiels
pour réussir sur la scène internationale » :
« La communication est une clé importante
pour le développement des compétences
entrepreneuriales. », souligne
Élodie.
PWP, entreprises et athlètes
ont tous un objectif commun :
la réussite
Le soutien de ces partenaires ne se
limite pas aux aspects techniques et
administratifs. Il s’agit également d’un
engagement envers des valeurs communes,
telles que l’égalité des sexes
et la promotion de l’entrepreneuriat féminin.
« C’est très agréable de se faire
connaître dans ces secteurs-là et surtout,
de voir les projets des athlètes
prospérer, confie Clotilde Biron. Accompagner
ces projets entrepreneuriaux
permet à ces femmes de continuer à
briller et de faire rayonner la France. »,
conclut de son côté Élodie Peretti. n
D.R.
Elodie Perettti, Education First
HULT EF Corporate
Education (Groupe EF),
en partenariat avec la
Banque Palatine, soutient
les athlètes et para athlètes
féminines en transition vers
l’entrepreneuriat via le «
Palatine Women Project ».
Avec Séverine Desbouys,
championne cycliste et
entrepreneure, le groupe offre
dans le cadre de ce projet,
un programme de formation
linguistique personnalisé
pour les entrepreneures
sélectionnées. HULT EF
renforce ainsi son engagement
dans l’entrepreneuriat, le
sport, et l’éducation en écho
à Paris 2024. EF Education
First, groupe Suédois, fondé
en 1965, propose des
expériences d’apprentissage
immersives dans plus de 100
pays via 600 écoles et bureaux
et en ligne, avec leur école
virtuelle Language Live.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
39

tennis ÉTUDES
© Icon Sport
Les sports mécaniques
entre impacts économiques
et écologiques, tout roule
ou presque
Sports mécaniques et impact environnemental, je t’aime moi non plus ? Le
rapprochement fait grincer des dents. Pourtant une fois les données mises
à plat, les deux items ne sont, peut-être, pas si antagonistes. C’est ce que
cherche à démonter la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA) et
la Fédération française de motocyclisme (FFM) dans le bilan économique et
environnemental des sports mécaniques en France. Par Mano Bouvier
Jackpot. Penchons-nous sur l’aspect
économique des sports
mécaniques. Cette pratique
sportive génère 2,9 milliards
de chiffres d’affaires par
an et comptabilise pas moins de
130.000 licenciés dans 1.700 clubs,
associations et ligues. Ajoutez à tout
cela 20.400 emplois à la clé qui
se répartissent entre mécaniciens,
coachs, agents d’entretien… Il ne
faut pas oublier que les sports mécaniques
sont une filière unique en son
genre, à la fois industrielle et sportive.
Effectivement pour faire fonctionner
ceux-ci il faut aussi compter
sur des entreprises et prestataires
dans lesquels on retrouve notamment
les fabricants et équipementiers
de véhicules (auto, moto…), les
fournisseurs d’énergie sans oublier
les prestataires techniques. Comme
de nombreux sports, ils sont ancrés
dans les territoires avec pléthores de
40
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°25 ] - ÉTÉ 2020 2023

sites implantés partout en France.
Cette ferveur populaire donne lieu
à de nombreux événements, on dénombre
plus de 3 millions de
spectateurs en 2022. Mais forcément
tout n’est pas rose, loin de là.
Un impact environnemental
pas si néfaste… à première
vue
Si l’on regarde les chiffres de loin,
tout semble rouler. Effectivement
les sports mécaniques représentent
seulement 0,3% des émissions de
CO 2
liées aux transports. Pour comparer,
l’Euro 2016 a eu un bilan carbone
deux fois plus important en
trois semaines de compétitions. Mais
attention, ce n’est pas le seul impact
néfaste sur l’environnement. On peut
citer entre autres la dégradation des
chemins et terrains, nuisances portées
à la flore locale, pollutions sonores
nocives pour la faune locale…
Attention donc aux raccourcis, il ne
faut pas limiter l’impact environnemental
des sports mécaniques aux
émissions de CO 2
.
Les fédérations font des
efforts
Pour répondre aux critiques, la
FFSA et la FFM s’engagent
dans la mise en place d’une
stratégie bas carbone. L’objectif
est de montrer une réelle prise de
conscience et que les choses évoluent.
Les points centraux de celleci
sont un engagement de réflexion
pour faire évoluer les réglementations
lors des compétitions, développer
les motorisations électriques et
hybrides ou encore travailler sur un
développement du recyclage avec
les acteurs de la filière. La prise de
conscience semble donc réelle. «
Comme l’ensemble de la société,
nous avons conscience des enjeux
écologiques auxquels nous sommes
confrontés. Notre sport a toujours
été moteur d’innovation. Ensemble,
nous pouvons relever les nouveaux
défis pour protéger notre planète »,
confirme Christophe Guyot, vainqueur
des 24 Heures Moto en 2001. n
Répartition des émissions liées à l’organisation d’une compétition en 2022
(en % des émissions liées aux compétitions)
82 % 8 % 7 % 3 %
n Déplacements n Repas et hébergement n Roulage des pilotes n Electricité et équipements des pilotes
Émissions de GES en France des transports, des véhicules particuliers
et des sports mécaniques
Transports 2019
132 MtCO2eq.
(soit 31 % des GES en France)
Véhicules particuliers 2019
71 MtCO2eq.
(soit 51 % des émissions liées au
transport)
Source FFSA et FFM - Etude réalisée par EY
Objectf 2050 transports - SNBC
4 MtCO2eq.
(soit 3 % des émissions liées au transport)
Sports mécaniques 2022
0,37 MtCO2eq.
(soit 0,3 % des émissions liées au
transport)
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°25 ] - ÉTÉ 2023
41

ÉTUDES
Adidas, Nike, Puma : le trio
dominateur des équipementiers
Le marché des équipements sportifs est sans surprise dominé par les plus
grands noms. Les acteurs du football européen se reposent sur les contrats
d’équipementier pour financer une large part de leurs revenus. Par Hicham Bennis
Adidas, Nike, Macron, Puma et
Joma… La concentration du
marché des équipementiers en
Europe est sans appel. Le Top
5 fournit à lui seul 60 % des
équipes de première division sur
le vieux continent, d’après un benchmark
réalisé par l’UEFA. Le « big three » (Adidas,
Nike et Puma) se partage les plus gros
contrats et donc les clubs les plus prestigieux.
Le FC Barcelone, le Real Madrid et
le Bayern Munich, treize titres de Ligue des
champions à eux trois lors du XXI e siècle,
illustrent la dynamique, cumulant des centaines
de millions d’euros grâce à leurs
collaborations avec ces géants de l’équipement
sportif. Sans Macron (12%), Adidas,
Nike et Puma captent 37%
du marché lors de la saison 2023-24.
En élargissant le spectre, les dix premiers
équipementiers représentent
75 % du marché, laissant les 25 %
restants à 65 autres fabricants. Parmi
eux, trente-et-un n’équipent qu’une
seule équipe chacun.
Le FC Barcelone peut
remercier ses produits
dérivés
Le FC Barcelone, en crise sportif
comme économique ces dernières
années, a confirmé sa position de leader
en matière de revenus générés
par la vente de maillots et de produits
dérivés. En 2023, le club catalan,
sponsorisé par Nike, a engrangé
179 M€, devançant ainsi ses
principaux concurrents. Le Real Madrid,
habillé par Adidas, arrive en deuxième
position avec 155 M€, suivi de
près par le Bayern Munich, également
sponsorisé par Adidas, avec 147 M€.
Liverpool (Nike - 132 M€) et Manchester
United (Adidas – 130 M€) ferment
la marche du top 5 et des clubs avec
un seuil de revenus au-dessus
des 100 M€.
La performance en baisse du
PSG
Le Paris Saint-Germain est
neuvième avec 97 M€ de revenus
merchandising. Une baisse
par rapport à l’année précédente, où
il avait généré 103 M€. Qui s’explique
principalement avec les départs des
stars Lionel Messi et Neymar à l’été
2023. Deux noms qui ont considérablement
affecté les ventes de maillots
et de produits dérivés du club parisien.
La tendance pourrait continuer
ainsi avec le départ de Kylian Mbappé
cet été. n
Part de marché des équipementiers parmi les clubs Source UEFA
Adidas
Nike
13 %
13 %
Macron
12 %
Puma
Joma
11 %
11 %
Jako
4 %
Umbro
Hummel
3 %
3 %
Errea
Ulhsport
2 %
2 %
42
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°25 ] - ÉTÉ 2020 2023

Sports féminins :
les grands événements tirent
l’engagement publicitaire
Avec une augmentation à deux chiffres de l’efficacité des publicités lors des
programmes télévisés d’événements sportifs féminins, un rapport met en lumière
les opportunités publicitaires croissantes dans divers sports féminins. Par Hicham Bennis
Tendance tennis ou basket-ball
? Dans son dernier
rapport, l’agence EDO dévoile
les meilleurs résultats publicitaires
en télévision concernant
le sport féminin. « L’intérêt croissant
pour les sports féminins représente
une opportunité pour les annonceurs
TV », confirme Laura Grover, Responsable
des solutions clients chez EDO.
En majeure partie parce que les sports
en direct engagent « efficacement » les
consommateurs. Les Américaines Coco
Gauff (tennis) et Caitlin Clark (basket)
apparaissent comme des ambassadrices
puissantes.
Le tennis domine les
événements sportifs féminins
En 2023, les tournois de tennis féminin,
notamment Wimbledon et l’US Open,
surpassent largement les performances
publicitaires habituelles auprès du public
américain. D’après le rapport, les
publicités diffusées pendant
ces événements surpassent
de 53% et 51% les publicités
moyennes en prime time.
Croissance rapide de
l’engagement publicitaire
dans la WNBA
La Women’s National Basketball Association
(WNBA) connaît aussi une
augmentation significative de l’engagement
publicitaire. En 2023, les publicités
durant la saison régulière ont
enregistré une hausse de 7%.
L’impact est encore plus important
lors des play-offs, avec une augmentation
de 23%. Les finales
notent un progrès de 30%.
Conclusion de l’agence : la WNBA devient
de plus en plus attractive pour
les annonceurs, et ce, aussi pour les
marques traditionnellement orientées
vers un public masculin.
L’effet « Caitlin Clark »
Caitlin Clark, joueuse de l’Université
de l’Iowa, a eu un impact significatif
sur l’efficacité publicitaire des rencontres
de NCAA : +7% de l’efficacité
publicitaire par rapport
aux autres rencontres. Depuis
son apparition pour State Farm en
novembre 2023, ses spots ont généré
46% d’engagement en plus
que les publicités classiques
de la compagnie d’assurance.
Le rapport met en lumière les bons
chiffres de plusieurs annonceurs.
New Balance enregistre une efficacité
publicitaire supérieure
de 203% par rapport à la
moyenne, suivi du produit pharmaceutique
Kesimpta (+173%), le
constructeur automobile Cadillac
(+171%) et la marque de produit d’hygiène
Old Spice (+172%). Les résultats
illustrent l’intérêt pour les marques
cherchant à maximiser leur impact
publicitaire d’investir auprès du sport
féminin.
Les marques de vêtements de sport
qui mettent en avant des athlètes féminines
dans leurs campagnes publicitaires
voient un davantage important.
Adidas a enregistré une
hausse de 69% et Puma de
62% par rapport à leurs publicités
moyennes. Même chose
pour Nike (16%) et Vuori (8%). n
Les 5 événements féminins ayant généré le plus d’engagements
des consommateurs Source EDO
51%
50 %
Wimbledon 2023
demi-finales
et finale féminines
US Open 2023
demi-finales
et finale féminines
Phases finales du tournoi
féminin de basket-ball
NCAA 2023
Saison régulière tournoi
féminin de basket-ball
NCAA 2023-2024
Roland-Garros
2023 demi-finales
et finale féminines
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°25 ] - ÉTÉ 2023
43

tennis ÉTUDES
›
© Abaca / Icon Sport
Et si la France devenait enfin
un vrai pays de sport ?
Les athlètes français auront besoin du soutien de leurs supporters pour se
sublimer lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Avec les performances de
nouveaux fans devraient apparaître. Selon une étude sur la création des fans de
sport menée par Two Circles, les grands évènements sportifs se démarquent
comme les principaux moteurs incitant les Français à devenir passionnés de
sport. Par Mano Bouvier
Aux Jeux, plusieurs sports
comme le pentathlon moderne,
le hockey sur gazon
bénéficient d’une attention
et d’une audience décuplées
par rapport à l’ordinaire. La
diffusion en clair des JO par France
Télévisions permet à tous les Français
de profiter de l’évènement. Notamment
les plus jeunes. Ils sont les
48 % DES FANS DE SPORT
EN FRANCE LE DEVIENNENT
AVANT L’ÂGE DE 14 ANS. ON
LES APPELLE LES « MADE
BY 14 ».
plus propices à devenir des fervents
suppoters. Effectivement selon l’analyse
menée par Two Circles, 48%
des fans de sport en France le deviennent
avant l’âge de 14 ans. On les
appelle les « Made by 14 ».
Selon l’étude, les fans Français
crées avant 14 ans sont plus
passionnés (+38 %), et d’autant
44
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°27 ] - ÉTÉ 2020 2024

plus actifs, puisqu’ils sont 37 %
plus susceptibles de faire au
moins 150 minutes d’exercice
physique par semaine.
Il existe aussi un enjeu économique
derrière le fan. Il dépense 2,2 fois
plus d’argent pour consommer
du sport que les fans âgés
de plus de 14 ans.
« Made by 14 » : 48% des
fans de sport le deviennent
avant l’âge de 14 ans
« Pendant des années, les détenteurs
de droits sportifs et les gouvernements
ont cherché à entrer en
contact avec les jeunes audiences,
explique Kristian Gotsch, directeur
Général EMEA de Two Circles. En se
concentrant sur les fans Made by 14, la
France a l’opportunité de débloquer
et d’engager la prochaine génération
de fans, en construisant une feuille
de route pour favoriser des fans de
sport durables chez la prochaine génération
de ses citoyens. La France
a désormais le potentiel de devenir
une nation de fans engagés”.
« La France n’est pas
un pays de sport »
Devenir une nation de sport, tel est
le souhait de beaucoup d’athlètes
qui critiquent la difficulté d’être sportifs
en France. « La France n’est pas
un pays de sport », a asséné le judoka
triple champion olympique,
Teddy Riner fin février sur France 2.
Et il n’est pas le seul à le penser. Une
liste non négligeable d’athlètes fait le
même constat : Florent Manaudou,
Evan Fournier, Kévin Mayer… Comment
leur donner tort avec l’exemple
de Jerry Leconte. Le champion de
France du 4 x 100 mètres mixte en
2020, vice-champion des championnats
de France Open sur 100 mètres
en 2021, est obligé d’ouvrir une cagnotte
pour participer aux
Jeux.
Une nouvelle génération
de fans
Avec 12 millions d’enfants de moins
de 14 ans en France, les Jeux olympiques
et paralympiques de Paris
2024 représentent une opportunité
considérable pour stimuler
la croissance du sport dans
le pays. L’enjeu est de taille. n
Les sports sont de moins en moins tributaires de la diffusion en direct
pour susciter l’engouement
Réponse à la question « quel est le facteur le plus important pour que vous deveniez un fan de sport » Source : Two Circles
% de fans
de sport
après 14 ans
40
35
30
25
20
15
10
5
0
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
45

PARIS 2024
© Xinhua/Icon Sport
Les Jeux, l’occasion
de sortir du tout football
pour les équipementiers
La croissance du secteur a ralenti. Chaque équipementier cherche la meilleure façon
de relancer la machine. Pour Nike, Adidas et Puma, les Jeux olympiques vont au-delà
de la vente de produits dérivés. Si avec l’Euro de football vous vendez des maillots
des équipes nationales, avec les Jeux olympiques vous obtenez de nouveaux héros
nationaux pour porter le marché du sport. Par Emmanuel Frattali
Ex-dirigeant de Puma, le Norvégien
Bjorn Gulden a pris les
commandes d’Adidas en 2023.
Il esquisse un plan visant à déplacer
l’attention du groupe des
disciplines majeures comme le football
vers un champ d’action plus large,
qualifiant les Jeux olympiques de Paris
2024 « d’élément important pour
l’avenir de la marque ». « En tant que
romantique du sport, je veux revenir à
la largeur, à un éventail plus large de
sports », a expliqué le dirigeant lors
de la présentation des tenues de la
marque pour les Jeux Olympiques de
Paris 2024. L’athlétisme est un domaine
dans lequel Adidas aimerait gagner en
visibilité. « Pour moi, il s’agit toujours
d’athlétisme – le cœur de chaque type
de sport – peu importe ce que l’on fait,
qu’il s’agisse de breakdance, de BMX,
46
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

ADIDAS CONÇOIT DES
CHAUSSURES QUI SERONT
PORTÉES DANS 41
ÉPREUVES DIFFÉRENTES
LORS DES JEUX DE
PARIS 2024.
de football ou de basket-ball, il faut
être capable de courir ou de sauter
haut. » Adidas conçoit des chaussures
qui seront portées dans 41 épreuves
différentes lors des Jeux de Paris 2024.
« Je suis certain que dans quatre ans,
à quelques exceptions près, nous aurons
des produits pour chaque type de
sport », ajoute-t-il.
Un éventail de disciplines
La marque s’était installée à l’Adidas
Arena pour présenter ses créations
avec 80 athlètes. Adidas équipera neuf
comités olympiques (Royaume-Uni,
Allemagne, Pologne, Hongrie, Irlande,
Turquie, Bahreïn, Éthiopie et Cuba) et
six comités paralympiques (Royaume-
Uni, Allemagne, Pologne, Irlande, Turquie
et Cuba) à Paris 2024, en plus des
fédérations françaises de handball et
d’athlétisme.
Nike fait étalage de sa
technologie
Nike fait également des Jeux olympiques
et paralympiques de Paris 2024
une priorité. Durant les épreuves, le
géant mondial du sport installera son
camp de base au centre Pompidou.
Avant les Jeux, Nike a fait étalage
de sa technologie en réunissant ses
équipes et plusieurs centaines d’invités
autour de grands noms du sport.
A l’occasion d’une journée de présentation
des modèles pour les Jeux de
Paris 2024, nombre de directeurs et
créatifs sont venus spécialement de
Portland, où se situe le siège mondial
de Nike, pour présenter les chaussures
et équipements développés ces derniers
mois. « Grâce aux technologies
à notre disposition au sein de notre
centre de recherche, nous captons les
informations sur les athlètes et nous les
transformons en données exploitables,
indique Janet Nicholl, vice-présidente
en charge de l’innovation. L’ingénierie
LeBron James, Alexia Putellas, Bebe Vio, Kylian Mbappe, Sha’Carri Richardson et Victor
Wembanyama. D’immense statues (entre 8 et 11 mètres de haut) installées devant les
colonnes du Palais Brongniart à Paris célèbrent les stars sponsorisées par Nike
nous permet de travailler sur les produits
quasiment pixel par pixel et de
développer des kits s’adaptant au plus
près des besoins. Ces process nous
permettent aussi d’avoir beaucoup
plus de propositions et d’aller beaucoup
plus vite dans la réalisation. »
« Pour les produits performances de
l’athlétisme par exemple cela nous
permet d’avancer sur des adaptations
pour les zones de respirabilité, explique
Amy Montagne, en charge de l’activité
féminine de Nike. Mais les JO ont aussi
introduit de nouveaux sports comme
le skate et le breakdance. Les athlètes
ont besoin de produits performances
mais aiment des silhouettes lifestyle. »
Ce qui n’empêche pas des ratés monumentaux.
La présentation des tenues
des athlètes américains de Nike
a suscité une vague de critiques. En
cause, la tenue féminine, jugée trop
échancrée à l’entrejambe. L’ancienne
championne américaine du 5.000 m
Lauren Fleshman (80.000 abonnés sur
Instagram), sponsorisée par Nike tout
au long de sa carrière, s’est fendue
d’un long post dans lequel elle estime
que « les athlètes professionnelles
devraient être capables de concourir
sans consacrer d’espace cérébral à
une vigilance constante du pubis ou à
la gymnastique mentale consistant à
exposer chaque partie vulnérable de
votre corps ». La fédération américaine
L’athlétisme est un sport qui permet aux équipementiers de promouvoir
leurs produits les plus technologiques.
D.R. © Abaca/Icon Sport
›
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
47

PARIS 2024
›
d’athlétisme (USATF) est venue à la
rescousse de son équipementier pour
rappeler que les athlètes américaines
auront de multiples choix de tenues.
« Les tenues américaines révélées ne
sont que deux choix parmi les multiples
options proposées aux athlètes,
50 pièces uniques, pour les Jeux olympiques
», indique l’USATF.
Puma promeut une campagne
de marque globale
L’été 2024 sera très riche en sport pour
les équipementiers. Pour Puma aussi.
Pour mettre en exergue sa communication,
l’équipementier allemand a réuni
à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ses
médaillés olympiques et ses stars de
l’histoire de l’athlétisme. On parle ici du
Suédois Mondo Duplantis, recordman
du monde de saut à la perche (porté
depuis peu à 6,24 m), de l’Ukrainienne
Yaroslava Mahuchikh, championne du
monde en titre de saut en hauteur, ou
du Norvégien Karsten Warholm, médaillé
d’or du 400 mètres. La marque
au félin a aussi fait monter sur scène
ses Français comme Renaud Lavillenie
(perche), Sandrine Gruda (basketball)
et Florent Manaudou (natation). Une
manière pour le numéro 3 mondial (8,6
milliards d’euros de chiffre d’affaires
en 2023) d’afficher ses ambitions.
ALORS QUE
17 FÉDÉRATIONS
D’ATHLÉTISME PORTERONT
DES ÉQUIPEMENTS
PUMA À PARIS, LES
INVESTISSEMENTS
MARKETING EN 2024
REPRÉSENTERONT AUTOUR
DE 10 % DU CHIFFRE
D’AFFAIRES.
avant tout déployées sur les plateformes
en ligne ou les réseaux sociaux.
Le tout appuyé par des activations
physiques.
Alors que 17 fédérations d’athlétisme
porteront des équipements Puma à
Paris, les investissements marketing
en 2024 représenteront autour de 10%
du chiffre d’affaires. « Ce n’est pas plus
qu’auparavant, rappelle Arne Freundt.
En revanche, comme notre chiffre d’affaires
grandit, notre budget est bien
plus important. Quand on parle des
JO, il est question d’investissement
pour la marque plutôt que pour les
retombées commerciales directes. En
réalité nous vendons peu de pointes
et de réplicas des kits d’athlétisme.
Mais avec notre puissance sur les réseaux
sociaux nous pouvons toucher
des consommateurs différents durant
cette période. »
« L’athlétisme est pour moi comme un
hub d’innovation et de crédibilité. C’est
un peu comme la F1 pour la course
automobile. C’est pour cela que nous
voulons avoir une présence forte. »
Toutefois, les succès olympiques ne
sont pas susceptibles de se traduire
directement par des ventes. « On ne
se promène pas en portant un maillot
d’haltérophilie ou d’athlétisme, relativise
Bjorn Gulden. Ce qui se passe
souvent, c’est que l’intérêt pour le sport
augmente dans un pays donné et dans
le monde entier. » Et si l’intérêt pour le
sport augmente, la logique veut que la
pratique suive et donc la consommation
d’articles de sport aussi… n
Puma a présenté à cette occasion sa
nouvelle campagne avec son slogan
phare « Forever Faster » (« Toujours
plus vite »). « Pour nous c’est notre ADN,
dit Arne Freundt, directeur général du
groupe. Si vous regardez l’histoire de
Puma depuis 75 ans, cela correspond
parfaitement à ce que nous sommes. »
La campagne met en scène les athlètes
qui vont participer aux Jeux
olympiques de Paris 2024. Mais Puma
a opté pour une campagne globale lui
permettant d’englober les différents
grands rendez-vous de l’année comme
l’Euro en Allemagne, la Copa America,
jusqu’à la prochaine saison de NBA.
« C’est la première fois que Puma a un
message unique sur toute l’année et
toutes nos catégories clés comme le
football, le running et le basketball et
même le handball. Cela a été un effort
énorme de toutes les équipes marketing
avec une campagne impliquant
treize athlètes, huit sites différents »,
explique Richard Teyssier, vice-président
de la marque et du marketing.
« Nous avons différentes longueurs
pour la campagne, mais nous allons
aussi avoir des déclinaisons pour les
grands évènements. » Elles seront
10
Le sextuple champion du monde Noah Lyles, 26 ans, a prolongé son
association avec Adidas jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles 2028,
un contrat historique depuis celui signé entre Usain Bolt et Puma. Adidas
le présente comme le contrat le plus lucratif de l’athlétisme depuis
la retraite d’Usain Bolt. Bjorn Gulden sait de quoi il parle. Il était aux
manettes de Puma lors de l’avènement du Jamaïquain. Le contrat se
situerai dans les mêmes sphères. Il avoisinait les 10 M$ par an.
© PA Images/Icon Sport
48
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

Le Coq Sportif joue son association
avec Paris 2024
Le Coq Sportif travaille pour être au rendez-vous des Jeux Olympiques de Paris 2024. L’équipementier
doit notamment confectionner 150.000 pièces pour les athlètes français olympiques et paralympiques,
qu’ils revêtiront pendant les compétitions, à l’entraînement, sur le podium, ou de manière plus informelle
dans le village olympique. Après des retards de livraison, des doutes sont apparues sur la capacité de
l’équipementier à livrer à temps les tenues commandées.
chiffres
400.000
Même si Le Coq Sportif est
l’équipementier officiel de l’équipe
de France olympique, tous les
athlètes ne porteront pas la marque
au coq, puisque les fédérations
d’athlétisme (Adidas), de basketball
(Jordan), de handball (Adidas)
et de football (Nike) conserveront
leurs équipementiers habituels pour
les Jeux. Ces quatre fédérations
doivent, en guise de compensation,
verser 400.000 € dans une
caisse de solidarité. Mais cela
n’empêchera pas ces athlètes de
vêtir du Coq Sportif en dehors des
terrains, notamment sur les podiums.
D.R.
«Il y a un petit peu de retard ». En
marge de la dernière Assemblée
générale du Comité national
olympique et sportif français (CNOSF),
David Lappartient, son président, a
confirmé ce qui se disait tout bas. Avant
d’expliquer que de nouveaux délais
avaient été fixés et que « tout sera délivré
». « Les matières premières sont là,
elles sont achetées, donc il n’y a pas
de souci. Après effectivement, comme
on est dans du sur-mesure quasiment
pour chacune des tenues, ça prend
un petit peu de temps. Donc il y a un
léger décalage », avait-il ajouté. C’est
aussi le discours de Marc-Henri Beausire,
le président d’Airesis, qui détient
78% du Coq Sportif. « On est sur de
la haute performance où chaque détail
compte. Si une manche n’est pas
montée correctement, on le corrige et
il y a un deuxième round de personnalisation.
On promet aussi d’intervenir
jusqu’au début des épreuves, et même
pendant. »
C’est-dire que la commande est colossale.
Le Cojop ayant le pris le risque de
se tourner avec un équipementier qui
ne résonne pas en milliards d’euros de
chiffre d’affaires, mais en centaine de
millions. Entre les athlètes de toutes les
fédérations (excepté l’athlétisme et le
handball avec Adidas, le football et le
basket-ball avec Nike, qui conservent
leur équipementier habituel, ndlr), leurs
staffs et les officiels du comité d’organisation,
ce ne sont pas moins de 400.000
pièces que la marque de sport française
doit fournir pour 4.000 personnes, dont
840 athlètes (560 pour les Jeux Olympiques
et 280 pour les Paralympiques).
Quelque 150.000 pièces sont conçues
stricto sensu pour l’équipe de France,
près de 220.000 pour les salariés du comité
d’organisation et les officiels. Sur une
partie des tenues de compétition, environ
30.000 pièces, le travail était encore en
cours il y a quelques semaines puisqu’il
s’agit de tenues sur-mesure et que tous
les qualifiés pour les Jeux n’étaient pas
encore connus. Au total, près de 1,3 million
de pièces doivent être fabriquées,
comprenant la commercialisation. Dans
le cadre de l’accord avec Paris 2024, Le
Coq Sportif pourra jouir des droits de
vente jusqu’au 31 décembre.
Le Coq Sportif, qui a équipé les athlètes
français de 1912 à 1972 avant de connaître
une descente aux enfers, écrasée par la
concurrence, retrouve des couleurs. La
production dans son site historique de
Romilly-sur-Seine (Aube), abandonné
dans les années 80, a vu sa production
reprendre. Aujourd’hui, l’usine emploie
345 personnes, elle a même été agrandie
de 3.000 mètres carrés. La marque
a aussi retrouvé des contrats emblématiques.
Elle était l’équipementier du XV
de France lors de la dernière Coupe du
monde. Mais la route est encore semée
d’embûches. « Aujourd’hui, tout va bien »
balaient les équipes du Coq Sportif, qui
reconnaissent que ce contrat olympique
est le plus important de leur histoire. ❚
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
49

PARIS 2024
17.000 bagages hors format attendus
Le Terminal 1 de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle sera la porte d’entrée des athlètes
et spectateurs venus du monde entier pour les Jeux Olympiques et Paralympiques
de Paris 2024. Par Emmanuel Frattali
© Laetitia d’Aboville
À
travers la pose des anneaux
olympiques sur le terminal
iconique de l’aéroport, Roissy-Charles
de Gaulle devient
un symbole de l’arrivée des
Jeux olympiques. Pendant les Jeux de
Paris 2024, les aéroports parisiens
seront la première et la dernière
image du pays pour les milliers de
spectateurs et athlètes qui arriveront
du monde entier.
Si le nombre de passager sera similaire
à la normale, environ 200.000
par jour à Charles de Gaulle,
100.000 à Roissy, leur accompagnement
est le principal axe de
travail pour les aéroports de Paris.
Kayaks, vélos, perches... La tâche
est immense, notamment au niveau
des bagages. Pour l’occasion, l’aéroport
a mis en place une immense
tente blanche de 8.000 m 2 , prête à
recevoir des dizaines de milliers de
bagages, dont 17.000 seront
considérés comme hors format.
« On a eu besoin de mettre en
place un processus dédié pendant les
Jeux », explique Sébastien Malaussène,
qui va orchestrer ce balai inédit
dans les aéroports parisiens. Jusqu’à
145 personnes travailleront en même
temps dans cette « Bagage Factory
» qui restera ouverte 24 heures
sur 24. « Il va falloir sensibiliser les
compagnies aériennes. On ne traite
pas de la même manière une raquette
de tennis qu’un carton de déménagement
», ajoute Augustin de Romanet,
le PDG du groupe ADP.
Avant le départ, l’enregistrement se
passera au Village olympique, pour ne
pas perturber le rythme habituel des
vacanciers, explique Edward Arkwright,
directeur général exécutif du groupe
ADP. « L’objectif est de traiter les bagages
en dehors du flux des passagers
normaux, puisque tout notre objectif
pendant les Jeux, c’est de donner la
meilleure qualité de service et aux délégations
et aux centaines de milliers
de passagers », assure-t-il.
Au total, l’aéroport de Roissy a
investi près de 50 M€ pour
faire face aux bagages des athlètes.
Et après les Jeux, les machines
resserviront dans d’autres terminaux et
l’immense tente permettra de mettre à
l’abri du matériel pendant l’hiver. n
Les anneaux olympiques
en chiffres :
Dimensions : 15m (L) x 7m (H)
Taille de chaque anneau :
2,5m de diamètre
7 tonnes d’acier entre les anneaux
et la structure d’accroche
Les anneaux sont installés à plus
de 50m du sol
50
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
51

PARIS 2024
D.R.
Air Liquide fait la promotion
de l’hydrogène avec les Jeux
Les transports seront au centre des Jeux olympiques de Paris 2024. Pas
seulement pour les spectateurs et les suiveurs de l’événement. La flotte
de véhicules qui transportera les athlètes pendant les Jeux fonctionnera
à l’hydrogène. Air Liquide espère que l’événement donnera un coup
d’accélérateur à la filière. Par Emmanuel Frattali
Il n’y a pas que l’électrique pour alimenter
les véhicules décarbonés.
Les athlètes des Jeux olympiques
et paralympiques de Paris se déplaceront,
cet été, sans émettre de
CO 2
. Les véhicules à hydrogène
combinent un temps de chargement
court (quelques minutes), à la différence
de la plupart des bornes électriques,
et un niveau d’émissions de
CO 2
nul. C’est Air Liquide, partenaire
des Jeux en tant que Supporteur Officiel,
qui va fournir l’hydrogène nécessaire
pendant toute la durée des
Jeux. Il sera vert, produit par reformage
de biométhane ou par électrolyse
à partir d’électricité renouvelable,
et non nucléaire, comme s’y est
engagé le Comité d’organisation des
Jeux olympiques et paralympiques
(Cojop). Toyota, partenaire TOP du
Comité international olympique (CIO)
mettra, lui, à disposition 500 Mirai
fonctionnant à l’hydrogène.
« Pour nous assurer d’atteindre notre
objectif de rendre ces Jeux plus durables
face au changement climatique,
nous avons repensé toutes les
fonctionnalités majeures des Jeux,
expliquait Tony Estanguet, Président
de Paris 2024, lors de l’officialisation
du partenariat. En fournissant de l’hydrogène
d’origine renouvelable pour
les véhicules des athlètes et des officiels,
Air Liquide nous aidera à réduire
l’empreinte carbone des Jeux. »
« Nous souhaitons ancrer les usages
après les Jeux, explique encore Armelle
Levieux, membre du comité
exécutif d’Air liquide chargée de l’innovation.
C’est une opportunité pour
accélérer le développement de l’hydrogène
en France. » Les voitures et
les stations en fonctionnement pendant
les Jeux resteront en effet en service
après l’événement, les véhicules
utilisés venant garnir la flotte de taxis
et VTC à hydrogène. A Paris, celle-ci
est déjà la première au monde, elle
52
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 N°25 ] - ÉTÉ 2024 2023

Le nombre de stations à hydrogène
va aussi quasi-doubler en région parisienne,
passant de cinq à neuf. Outre
celles déjà en service à la porte de
Saint-Cloud (Paris XVIe), Orly (Val
de Marne), Roissy (Val d’Oise), Les
Loges-en-Josas (Yvelines) et Le Bourget
(Seine-Saint-Denis), quatre autres
vont venir en renfort : celle du pont
de l’Alma, inaugurée en avril et située
juste en face du siège d’Air liquide,
et trois autres à Pontault-Combault
(Seine-et-Marne), Drancy (Seine-
Saint-Denis) et Vitry-sur-Seine (Valde-Marne).
La station du pont de l’Alma
est emblématique. L’équipement
avait été installé en 2015, juste avant
la COP 21 organisée à Paris, et abandonné
depuis. Il a été modernisé, aux
couleurs de Paris 2024. « Avec cette
ouverture, nous espérons mettre en
œuvre des solutions concrètes de
transport décarboné face au changement
climatique, et aider à la réduction
de l’empreinte carbone des JO »,
souligne François Jackow, directeur
général du groupe Air Liquide.
Air Liquide se dit confiant sur le développement
de la mobilité à hydrogène
pour les « flottes à usage intensif »,
comme les taxis, VTC, poids lourds et
réseaux de transport urbain. Il s’appuie
notamment sur une étude que
le groupe a commandée auprès de
Harris Interactive, selon laquelle 72 %
des Français connaissent déjà les véhicules
à hydrogène et 48 % seraient
prêts à utiliser davantage les transports
en commun s’ils fonctionnaient à
l’hydrogène. Reste toutefois la barrière
du prix. « L’hydrogène vert reste plus
cher que les autres carburants, reconnaît
Armelle Levieux. Mais nous avons
l’objectif d’arriver à un prix d’environ
10 € le kilo en incluant des aides. » Sachant
qu’un kilogramme d’hydrogène
permet de rouler une centaine de kilomètres
et que l’autonomie des véhicules
est comprise entre 500 et 600
kilomètres, cela placerait le plein à un
niveau équivalent à celui d’un véhicule
à moteur thermique.
On en est encore très loin aujourd’hui.
De fait, le marché est quasi inexistant.
Pour le développer, Air Liquide voit
plusieurs pistes : un soutien public
encore plus volontariste, une offre de
véhicules plus fournie au niveau national,
ou encore des investissements
sur les infrastructures. Le gouvernement
a annoncé un plan de relance
de 7,2 milliards d’euros d’ici 2030
pour consolider la filière. Alors que les
transports pèsent pour un quart (24%)
des émissions de CO 2
dans le monde,
Air Liquide s’est engagé à développer
d’ici 2030 une capacité installée de
trois gigawatts d’électrolyse. n
AIR LIQUIDE, PARTENAIRE
DES JEUX EN TANT QUE
SUPPORTEUR OFFICIEL,
FOURNIRA L’HYDROGÈNE
NÉCESSAIRE PENDANT
TOUTE LA DURÉE
DES JEUX.
sera portée à 1.200 véhicules au total
après les JO.
200
La société de taxi électrique parisienne Hype s’est associée à Paris 2024
en tant que fournisseur officiel pour réduire l’impact environnemental des
transports. Pour les Jeux, Hype met à disposition le premier service de
taxis Crit’Air 0 adapté aux Transport de Personnes à Mobilité Réduite
(TPMR). Crit’Air 0 possède dans sa flotte véhicules des voitures 100 %
électrique à batterie, 100% électrique à hydrogène, 100% électrique
à hydrogène et à batterie rechargeable. « Paris 2024 a pris des
engagements historiques pour organiser des Jeux plus responsables, et
les met en œuvre concrètement en intégrant au cœur de son organisation
un service de taxis Crit’Air 0 », rappelle Mathieu Gardies, Président-
Directeur Général et Fondateur de Hype. En 2024, Hype estime à 200 le
nombre de véhicules adaptés aux personnes en situation de handicap à
Paris qui « resteront en héritage de Paris 2024 ».
Le Cojop fait ainsi coup double : il développe les services aux personnes
handicapées et les transports zéro émission.
D.R.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 N°25 ] - ÉTÉ 2024 2023
53

PARIS 2024
D.R.
©PictureAlliance/Icon Sport
Paris La Défense Arena en configuration natation.
Myrtha Pools
transforme Paris La Défense
Arena en piscine olympique
Le fabricant italien Myrtha Pools a assemblé les bassins de compétition et
d’échauffement pour les épreuves de natation et para natation des Jeux
olympiques et paralympiques de Paris 2024 à la Paris La Défense Arena, la plus
grande salle de spectacle d’Europe. Par Emmanuel Frattali
Supporteur Officiel des Jeux
Olympiques et Paralympiques
de Paris 2024, Myrtha Pools est
le fournisseur attitré des Jeux
olympiques depuis 1996 et les
Jeux d’Atlanta. Le fabricant italien de
piscines est également le partenaire
de World Aquatics, la fédération internationale
de natation. L’installation de
bassins temporaires pour une compétition
internationale ne lui fait pas peur.
« Nous avons l’expérience des bassins
temporaires. Ces quinze dernières années,
nous avons fourni toutes les compétitions
internationales de natation »,
POUR PARIS 2024,
MYRTHA POOLS FOURNIT
L’ENSEMBLE DES 24
BASSINS D’ENTRAÎNEMENT
ET DE COMPÉTITION,
POUR UN BUDGET TOTAL
D’ENVIRON 25 M€.
résume Roberto Colletto, PDG de Myrtha
Pools. Avant la Paris La Défense Arena,
elle avait installé deux bassins temporaires
de 50 mètres dans le stade indoor
de l’équipe de football américain des
Indianapolis Colts. Un projet semblable
à la salle francilienne. Pour cette entreprise
familiale de 350 employés, cette
réalisation est une preuve de plus de
son savoir-faire alors qu’elle vend ses
bassins dans environ 70 pays, aussi bien
aux collectivités locales, des hôtels, des
parcs de loisirs, qu’à des particuliers. Les
JO sont une formidable mise en lumière
pour la société, déjà bien implantée en
54
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°27 ] - ÉTÉ 2020 2024

tivées. Trois jours ont été nécessaires
pour remplir les bassins de 2.700 mètres
cubes d’eau chacun. Une course contre
la montre. « On n’a que quelques jours
de contingence », rappelait l’Italien lors
d’une visite du site, dont la société a
également fourni le bassin pérenne de
70 mètres du centre aquatique olympique
(CAO) de Saint-Denis (Seine-
Saint-Denis) et son bassin d’échauffement
attenant. Pour Paris 2024, Myrtha
Pools fournit l’ensemble des 24 bassins
d’entraînement et de compétition, pour
un budget total d’environ 25 M€.
Une deuxième vie pour les
bassins après les compétitions
© Abaca/Ion Sport
France, puisqu’elle y a réalisé près de
350 projets avec des collectivités locales.
La France est même son premier
marché en Europe (15 M€). Cette année,
Myrtha Pools prévoit un chiffre d’affaires
de 135 M€ dans le monde après 108 M€
en 2023.
Pour les Jeux de Paris, une vingtaine de
camions sont arrivés des bords du lac
de Garde, siège de Myrtha Pools, pour
acheminer à la Paris La Défense Arena
les panneaux en acier inoxydable préfabriqués,
les systèmes de filtration et
de désinfection et les différents accessoires
nécessaires aux deux bassins
olympiques : un pour les compétitions,
l’autre pour l’échauffement.
© Mytha Pools
Dès le 20 mai, après les concerts de
Taylor Swift dans les Hauts-de-Seine,
les équipes de Myrtha Pools se sont ac-
Trois jours ont été nécessaires pour remplir les bassins de 2.700 m3 chacun.
© Mytha Pools
Pour passer en configuration piscine
olympique, le Comité d’organisation
des Jeux de Paris (Cojop), qui a récupéré
les clés de l’Arena de Nanterre le
15 mai des mains de son propriétaire
Ovalto, a « coupé » la plus grande salle
d’Europe en deux à l’aide d’un grand
rideau opaque. D’un côté, la piscine
d’entraînement et les vestiaires des athlètes
; de l’autre, le bassin de course
devant 15.000 spectateurs en gradins
et près de 3.000 journalistes, installés
sur une tribune temporaire. En plus de
l’inox blanc, qui permet une meilleure visibilité
et une dépense énergétique optimisée
en raison d’un faible besoin en
éclairage, l’entreprise présente à Paris
ses dernières nouveautés techniques
comme cette gouttière qui entoure la
piscine. Ce système permet de purifier
l’air contaminé par les produits de désinfection
de l’eau, qui peuvent être la
cause d’irritations ou de maladies lors
d’une exposition prolongée. Myrtha
Pools va aussi utiliser pour la première
fois une membrane en PVC à 50 % recyclée
pour l’étanchéité.
La salle de Nanterre doit également accueillir
les phases finales de water-polo
et la para natation (du 29 août au 7 septembre).
Après les Jeux paralympiques,
les structures assemblées à la Paris La
Défense Arena seront démontées : le
bassin de compétition sera installé à
Sevran (Seine-Saint-Denis), tandis que
la moitié de celui d’échauffement, soit
une piscine de 25 mètres, équipera
Bagnolet dans le même département.
L’autre partie est en cours d’attribution,
tout comme le bassin d’échauffement
de 50 mètres du CAO. « Récupérer un
bassin olympique de La Défense Arena,
grâce au programme héritage, est une
solution idéale », estime Clémentine
Lerévérend, du cabinet du maire de
Sevran. « Nous avons construit un nouveau
projet autour de la piscine Myrtha.
Nous aurons un centre aquatique avec
un bassin de 50 m qui possède un fond
mobile que l’on peut relever. Il ouvrira
fin 2025. En attendant, nous allons
stocker la piscine avant de la remonter.
Avec toutes les aides, ça représente un
coût de 9 M€ pour la commune. » n
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
55

PARIS 2024
D.R.
Allianz dévoile le revers
de la médaille
Durant les Championnats du monde de natation à Dubaï, World Aquatics a
organisé un forum sur la santé mentale et le bien-être de ses athlètes. Avant
la Coupe du monde de rugby organisée en France à l’automne dernier, World
Rugby a chargé la société Signify Group de protéger les officiels et les joueurs
des risques d’abus en ligne avec une surveillance en temps réel des données
sur des plateformes, dont X – anciennement Twitter – et Instagram, dans plus
de 30 langues, y compris les images et les emojis. Il était également prévu un
signalement quotidien des contenus et des comptes abusifs aux plateformes,
le retrait rapide des contenus abusifs et la sanction des détenteurs de comptes,
ou encore la fourniture des preuves aux fédérations nationales pour qu’elles
bannissent les individus des événements nationaux et internationaux de rugby.
Deux exemples pour illustrer une problématique de plus en plus prégnante
dans le sport de haut niveau. Les partenaires s’emparent aussi du sujet.
Allianz, Partenaire Mondial d’Assurances des Mouvements Olympique et
Paralympique, aborde le sujet du cyberharcèlement avec les huit athlètes de la
Team Allianz lors d’une campagne choc. Par Emmanuel Frattali
56
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°27 ] - ÉTÉ 2020 2024

Tout le monde n’a pas fait attention.
Mais le 6 février dernier a eu
lieu le « Safer Internet Day ». Une
journée internationale de prévention
pour encourager les comportements
numériques responsables.
Pour l’occasion, Allianz France a souhaité
sensibiliser à la cause au travers d’une
campagne orchestrée par l’agence Ogilvy
Paris. Ainsi, « Le revers de la médaille »
mettait en lumière les témoignages des
huit athlètes de la Team Allianz*. Tous ont
été confrontés au cyberharcèlement dans
leur vie. Les propos tenus par les sportifs,
gravés au dos de leurs médailles, étaient
exposés sur le parvis de l’Hôtel de ville
de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), siège
du Stade de France, du Centre aquatique
olympique (CAO) et d’une partie du village
olympique des athlètes de Paris 2024.
Florilège des messages haineux : « Agbegnenou
? Son nom est une insulte à la
France » ; « Surfeuse professionnelle… au
cul professionnel » ou encore « le handisport
c’est d’une laideur libérale ».
Pour Allianz, cette communication vise à
valoriser ses offres de protection juridique
et d’accompagnement psychologique inclus
dans ses contrats d’assurance et de
prévoyance. La campagne a été déclinée
sur le compte Instagram dédié au sport
Le Vestiaire Allianz et relayée par les influenceuses
Manon Lanza, Chloé Bidault,
alias The Ginger Chloé, et Anissa Maille,
alias 6nissa. Par ailleurs, les athlètes Carlota
Dudek et Typhaine Soldé ont évoqué
leur expérience en matière de cyberharcèlement.
Ces témoignages, face caméra,
ont été l’occasion de les faire réagir à
des commentaires du grand public sur le
sujet. Ces vidéos ont été diffusées sur le
compte Le Vestiaire Allianz.
Selon une étude Ipsos, « Cyberviolence
et cyberharcèlement : le vécu des victimes
», plus de 4 Français sur 10 déclarent
avoir été victimes de cyberviolences.
Le phénomène touche en
particulier les 18-24 ans, qui sont 87% à
avoir subi du cyberharcèlement. Mais
aussi les personnes LGBTQIA+ (85%), les
personnes racisées (71 %) et les femmes
de moins de 35 ans (65 %). Quant aux
sportifs, si leurs moments de gloire sont
connus de tous, les injures et le harcèlement
qu’ils subissent au cours de leur
carrière le sont moins !
« Les sportifs sont souvent la cible de
harcèlement et d’insultes en tout genre
sur les réseaux sociaux, souligne Christophe
Dépont, directeur Marque, Publicité,
Réseaux sociaux et Partenariats d’Allianz
France. Ce qui représente le revers
de leurs succès sportifs. Ces athlètes
sont pourtant des « role models » pour
la population. Avec cette campagne, les
dévoiler vulnérables face au cyberharcèlement
interpelle et permet de tisser
un lien de confiance avec le public. À
quelques mois de Paris 2024, Allianz
France explore ainsi un habile passage
de relais de l’athlète à la personne à
© Mytha Pools
travers un sujet sociétal de plus en plus
préoccupant, qui touche malheureusement
de plus en plus d’individus. » n
*Clarisse Agbégnénou (judo), Antoine Adelisse
(ski freestyle), Oscar Burnham (para ski alpin),
Carlota Dudek (breaking), Michaël Jérémiasz
(tennis en fauteuil), Juliette Lacome (surf), Loïc
Piétri (judo), Typhaine Soldé (athlétisme handisport).
3.000
Allianz met à l’honneur la para-athlète française Typhaine Soldé sur sa
tour Neptune (117 mètres de haut, 27 étages), avec un stickage géant
d’environ 3.000 mètres carrés. « De me voir en grand format comme
ça sur la tour déjà, c’est un grand honneur. J’ai été un peu surprise
pour être honnête. C’est surprenant, je pense que je n’ai jamais vu une
photo de moi aussi grande affichée comme ça, en plus à La Défense,
c’est un truc de dingue », confie l’espoir de médaille pour les Jeux
Paralympiques au saut en longueur.
Sept jours de pose et le travail d’une dizaine de cordistes ont été
nécessaires. « Grâce à cette réalisation, Allianz France associe les plus
de 3.600 collaborateurs de la tour Neptune, ainsi que tous les visiteurs
du quartier de La Défense, à l’engouement grandissant à l’approche des
Jeux Olympiques et Paralympiques », indique Allianz. Ce format horsnorme
sera présent jusqu’à mi-septembre, après la clôture des Jeux
paralympiques (28 août-8 septembre). ❚
© Victor Jacques Sebban
D.R.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
57

PARIS 2024
Tourtel Twist, supporteur sans
alcool des Jeux
Crise sanitaire, crise énergétique,
inflation des matières premières…
Les brasseurs ont été durement
éprouvés ces dernières années.
Tourtel Twist, marque de bière
sans alcool de Kronenbourg, est
devenue Supporteur Officiel de Paris
2024, pour entrer dans une
autre dimension.
Le partenariat illustre le développement
de la marque. Relancée
en 2015, Tourtel est devenue
Tourtel Twist sur le segment
du sans alcool qui, certes, ne
pèse que 5% des ventes de la bière
mais qui croît chaque année : de 12 %
en 2022 et de 17 % pour Tourtel Twist.
Une croissance attribuée, en partie, à
la première participation au Tour de
France (le partenariat a été renouvelée
jusqu’en 2026, ndlr). Cette année, Tourtel
Twist sera supporteur officiel des
Jeux olympiques et paralympiques de
Paris 2024. Une autre occasion en or
d’accroître sa visibilité. « C’est une expérience
unique qui lui permettra d’accroître
sa visibilité durant l’événement
le plus populaire en 2024 », se réjouit
Anders Roed, président directeur général
de Brasseries Kronenbourg.
Un déploiement massif
Partenaire de plusieurs évènements
sportifs dont le Tour, Tourtel Twist sera
disponible sur les sites de compétition
(34 sites olympiques et 16 sites paralympiques)
ainsi que dans plusieurs
zones clés de la célébration de Paris
2024, comme au Palais de Tokyo,
D.R.
Tourtel Twist commercialisera 9 millions de
packs en édition limitée JO.
Pour donner une forte visibilité en magasin à ses produits en édition limitée, des animations
sont prévues à l’aide de PLV, d’arches géantes, de jeux concours et d’ateliers de dégustation.
à deux pas du Trocadéro. La marque
servira cinq millions de verre lors des
évènements sportifs, sur les lieux de
compétition, de célébration et d’hospitalité.
Depuis la mi-mars et jusqu’à la
fin de l’été, Tourtel Twist commercialisera
neuf millions de packs en édition
limitée JO pour les GMS (Grande Surface
Alimentaire). Trois saveurs seront
disponibles : citron, citron vert, ainsi
que framboise. Les canettes Framboise
portent le logo des Jeux Paralympiques
quand les canettes Citron
et Citron vert affichent le logo des
Jeux Olympiques. Pour soutenir cette
édition limitée, des animations sont
prévues à l’aide de publicité sur les
lieux de vente, d’arches géantes, de
jeux concours et d’ateliers de dégustation.
Deux spots publicitaires de 20
secondes sont également diffusés sur
en télévision.
Selon l’institut spécialisé IWSR, le marché
des boissons sans alcool ou faiblement
alcoolisées dépasse les 13
milliards de dollars au niveau mondial.
Et la bière est de loin le produit favori
des adeptes du sans alcool. En Europe
la bière sans alcool pèserait 3 milliards
de dollars, et ses ventes ne cessent de
progresser. Un signe de l’engouement
pour ce nouveau type de consommation
« plus responsable », dans lequel
tous les brasseurs investissent. Tourtel
Twist capte environ 40% du marché de
la bière sans alcool en France, ce qui
en fait la première marque de ce segment
de la catégorie des bières.
Les collaborateurs de Brasseries
Kronenbourg pourront assister aux
épreuves des Jeux Olympiques et Paralympiques
de Paris 2024 en gagnant
des places notamment au travers
de défis internes via une application
mettant en avant l’activité physique.
L’ensemble des salariés sera informé
grâce à des corners Paris 2024 installés
sur le site de sa brasserie à Obernai
(Bas-Rhin) et dans ses locaux à Boulogne-Billancourt
(Hauts-de-Seine). n
4
Tourtel Twist accompagne des athlètes
en course pour Paris 2024, de la
préparation à la qualification puis à la
quête de la médaille. La Team Tourtel
Twist est composée de quatre sportifs
français soutenus au travers de deux
fondations, la Fondation du Sport Français
et la Fondation Respect : Arnaud Gauthier-
Rat et Youssef Krou (beach-volley),
Alexandre Lloveras (para-cyclisme)
et Laure Ustaritz (para-athlétisme).
D.R.
58
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

Les femmes
qui font
le sport
en Afrique
Championnes,
dirigeantes,
inspirantes...
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PARIS 2024
D.R.
Le Stade de France dans sa nouvelle configuration.
La piste d’athlétisme
au Stade de France
voit la vie en violet
Les spectateurs et téléspectateurs des épreuves d’athlétisme lors des Jeux
olympiques de Paris 2024 vont découvrir, ou redécouvrir, la piste du Stade de France.
Une chose est sûre, ils vont en prendre plein les yeux en raison de la couleur de la
piste : violette. Une réalisation confiée à l’entreprise italienne Mondo. Par Emmanuel Frattali
vrai que cette couleur violette
colle à la charte graphique
de Paris 2024. Comme la piste
rouge de Pékin 2008 rappelait
C’est
le drapeau chinois ou rouge vif
à Tokyo, en 2021, comme sur le drapeau
japonais. C’est le « Look of the Games ».
« Notre volonté était d’avoir une couleur
originale », confie Alain Blondel, le responsable
des épreuves d’athlétisme et de para-athlétisme
au sein de Paris 2024. Mais
ce choix répond aussi à des contraintes
de production télé, avec une couleur qui
permet d’avoir de meilleurs contrastes
sur les prises d’images. La couleur est le
résultat d’une concertation entre la Fédération
internationale d’athlétisme, World
Athletics, et le diffuseur OBS
Au sein de l’usine Mondo, Supporteur Officiel
en équipements d’athlétisme et piste
d’athlétisme des Jeux, cette teinte inédite,
du jamais vu dans l’histoire olympique,
plutôt habituée aux teintes ocre ou terra
cotta, a demandé plusieurs mois de recherche.
« On devait vérifier la tenue de
la couleur dans le temps, exposée au soleil,
à la pluie, au rayonnement UV. On est
très satisfaits du résultat. Ce qu’on a fait
pour Paris 2024 est une expérience magnifique
», se satisfait Andrea Marenghi,
responsable Recherche et Développement
de l’usine à Alba (Italie), alors que
ses équipes se sont escrimées sur des
dizaines d’échantillons pour trouver « les
teintes justes ». « Le violet de Paris ne sera
utilisé que pour ces Jeux », assure-t-il
Il y aura deux violets en réalité, l’un pour
les espaces de compétitions (piste, sautoirs,
aires de lancer), l’autre plus foncé
pour les zones dites techniques, com-
60
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°27 ] - ÉTÉ 2020 2024

La piste a par ailleurs été agrandie, avec
9 couloirs au lieu de 8 jusqu’à présent.
L’ancien revêtement, couleur ocre, a été
curé et retiré et laissera place à un espace
de 14.000 m 2 , posé ce printemps. Mondo,
qui est aussi le fournisseur officiel de
la SNCF, d’Ile-de-France Mobilités ou de
la RATP, fournira les équipements sportifs
nécessaires pour les épreuves d’athlétisme
: des haies aux matelas, des poteaux
pour le saut en hauteur et le saut à
la perche jusqu’aux plots de départ et les
indicateurs de couloir.
Deux violets ont été confectionnés par Mondo pour la piste d’athlétisme du Stade de France.
plétées enfin par un gris rappelant lui
la cendrée des JO 1924 (précédente
édition des Jeux à Paris). « Ces deux
teintes de violet permettent d’avoir des
contrastes maxi sur la prise d’images TV
pour mettre en valeur les athlètes. Notre
approche, c’est vraiment que les athlètes
soient au premier plan », explique Alain
Blondel, ancien décathlonien, champion
d’Europe en 1994.
La piste sera aussi « plus verte » puisque
faite de caoutchouc naturel, caoutchouc
synthétique, composés minéraux, pigments
et additifs, soit 50 % d’ingrédients
recyclés ou renouvelables.
© Mondo
La plus grande enceinte sportive de France
s’est adaptée aux prérequis olympiques.
« Nous avons effectué une première phase
de travaux en 2021, pour remplacer les
écrans par des panneaux plus grands et
retravailler les éclairages », rappelle Maria
Le Corre, directrice adjointe du Stade
de France chargée des projets et travaux.
Dernier aménagement, cette fois-ci temporaire
: les deux écrans géants nord et
sud ont été doublés, accolés à de nouveaux
équipements d’un peu plus de 200
mètres carrés. Un prérequis des épreuves
d’athlétisme, lors desquels doivent être
affichées aussi bien l’image des coureurs
que les informations techniques. L’ensemble
des travaux auront coûté 40 M€,
partagés entre le Consortium Stade de
France et la Solideo (Société de livraison
des ouvrages olympiques). n
Le violet permettra-t-il aux athlètes de
battre des records qui font cruellement
défaut au Stade de France dans sa configuration
athlétisme ? La piste est conçue
pour durer au moins dix ans. Une période
pendant laquelle elle va se faire martyriser
par les pointes sous les semelles des
athlètes. Dans le laboratoire, un grand
bras mécanique répète inlassablement le
mouvement d’une chaussure qui « griffe »
la piste. Les plus redoutables sont celles
des lanceurs de javelot. « Ils utilisent des
chaussures complètement différentes,
avec des pointes beaucoup plus longues,
explique Andrea Marenghi. Un athlète
de 100 kilos, qui s’arrête en deux mètres,
transfère une force incroyable sur la surface.
» Une bonne piste d’athlétisme accumule
l’énergie donnée par le champion
à chaque impulsion et la restitue au plus
près de son mouvement. Pour cela, en
dessous, il y a des trous dans le caoutchouc.
« Le développement des alvéoles,
la forme géométrique de la matière, la
part de vide, indique Alessandro Picedi,
qui dirige la recherche au sein du groupe
Mondo. C’est ce qui, selon nous, permet
d’obtenir les meilleures performances sur
la piste. »
© Mytha Pools
© Abaca / Icon Sport
Des ouvriers installent la nouvelle piste d’’athlétisme au Stade de France.
Chiffres-clés :
Près 13.000 m 2 de tartan (plus de 21.000 m² en comptabilisant
le stade d’entraînement derrière le Stade de France, et d’autres aires
d’échauffement dans la région Ile-de-France).
Plus de 1.000 rouleaux.
1.800 pots de colle.
C’est la troisième fois que Mondo rénove la piste
d’athlétisme du Stade de France après 1998 et 2003.
Depuis 1972, 300 records du monde ont été battus sur les
pistes d’athlétisme Mondo.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
61

PARIS 2024
© Enedis
Enedis électrise les JO
Paris 2024 s’est engagé à réduire au maximum l’impact de l’organisation des
Jeux Olympiques et Paralympiques et à diviser par deux son empreinte carbone
par rapport aux éditions précédentes. Tous les pans de l’organisation des Jeux
sont concernés et les choix énergétiques contribuent notamment à l’atteinte de
cet objectif. Paris 2024 propose un nouveau modèle d’approvisionnement en
énergie, reposant sur trois piliers. Le premier concerne le raccordement au réseau
d’électricité de la totalité des sites avec Enedis. Le second, celui de l’alimentation
en 100 % énergies renouvelables avec EDF et enfin l’objectif de zéro énergie fossile
utilisée pour des solutions temporaires de secours. Par Emmanuel Frattali
Le fait est méconnu mais les
grands événements sportifs
utilisent quasi systématiquement
des groupes électrogènes
carburant au diesel
pour alimenter leurs besoins en
énergie (retransmission TV, écrans,
éclairage...). Un soir de match de
football de haut niveau, par exemple,
représente 4.000 litres de gazole
consommé, et 12 tonnes équivalent
de CO 2
rejetées dans l’atmosphère.
Depuis la candidature, Paris 2024 a
fait de la responsabilité environnementale
et climatique un axe clé de
l’organisation. Avec l’objectif de diviser
par deux les rejets de gaz à effet
de serre, directs et indirects, de ces
Jeux, par rapport à ceux de Londres
2012 et de Rio 2016. Pour Paris
2024, l’organisation des Jeux olympiques
et paralympiques veut donc
veut brancher le sport sur le réseau
électrique, et ne pas faire appel aux
groupes électrogènes. Ceux-ci seront
bien là, mais ne seront allumés
qu’en cas d’« ultime recours ».
Supporteur officiel « en distribution
d’électricité » des Jeux, Enedis a déployé
ses équipes pour raccorder
au réseau public d’électricité 100%
des sites des Jeux olympiques. Pour
écarter les groupes électrogènes
des 42 sites olympiques et 19 sites
paralympiques, Enedis, le gestion-
62
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [[N°19] N°27 ] - ÉTÉ 2020 2024

naire du réseau public de distribution
d’électricité, a engagé 100 M€
d’investissements sur 8.000 opérations
et chantiers de raccordement
ou de sécurisation du réseau électrique.
Ainsi des sites historiquement
raccordés mais dont l’alimentation
n’était pas suffisamment dimensionnée,
ont été renforcés, comme au
Stade de France ou au Vélodrome
national à Montigny-le-Bretonneux
(Yvelines). « Pour garantir une qualité
maximale, on a proposé de doubler
l’alimentation pour avoir deux points
de livraison par site », indique Nicolas
Perrin, directeur pour Paris d’Enedis.
À Montigny, au pied de la piste
cycliste de 250 mètres, le poste
d’alimentation principal est complété
par un deuxième poste provisoire.
25 % DE LA PUISSANCE
ÉLECTRIQUE D’UN
ÉVÉNEMENT COMME LES
JEUX OLYMPIQUES ET
PARALYMPIQUES DE PARIS
2024 SONT CONSACRÉS
AUX USAGES DE DIFFUSION
MÉDIAS.
© Enedis
Au Stade de France, le deuxième
poste sera pérennisé au-delà des JO.
Concrètement, le système est conçu
de telle sorte que si un problème
survient sur le poste principal, le site
bascule sur une alimentation de secours
(le 2 e poste). Sur l’ensemble
des sites, Paris 2024 a bien prévu une
« troisième ligne de sécurisation par
groupes électrogènes, mais ceux-ci
ne démarreront que si les schémas
1 et 2 ne sont plus opérationnels »,
soit « une probabilité quasi nulle »,
souligne Enedis qui revendique un
réseau sûr à « 99,9% ».
Financés par des acteurs privés et
publics, mais aussi en partie à travers
les factures d’électricité des Français
(via la petite ligne « tarif d’utilisation
du réseau public d’électricité », ndlr),
ces investissements - anticipés depuis
2019 - visent à faire évoluer durablement
les pratiques de l’ensemble
des acteurs de l’événementiel. L’objectif
est de profiter de l’exposition
de Paris 2024 pour aider l’univers de
l’événementiel à franchir le pas du
raccordement au réseau. En matière
d’énergie, les JO sont aussi un véritable
laboratoire d’innovation. Pour
connecter au réseau certains sites
temporaires des Jeux, comme la
place de la Concorde et la place du
Trocadéro, Paris 2024 a fait le choix
d’utiliser une nouvelle solution technique
développée par Enedis et mise
en place grâce à la Ville de Paris :
Pour connecter au réseau certains sites temporaires, une nouvelle solution technique a été
développée par Enedis : des bornes électriques événementielles. Installées sous la chaussée
et rétractables, elles permettent des branchements temporaires. Ces bornes resteront en
héritage après les Jeux
PARIS 2024 ESTIME
SA CONSOMMATION
D’ENVIRON 70 GWH,
SOIT 0,1 % DE LA
CONSOMMATION ANNUELLE
D’ÉLECTRICITÉ
EN ILE-DE-FRANCE.
des bornes électriques événementielles.
Installées sous la chaussée
et rétractables, elles permettent des
branchements temporaires, rapides
et de forte puissance. Ces bornes
resteront en héritage après les Jeux
pour profiter à d’autres événements.
Dernière nouveauté : les Jeux promettent
d’être alimentés avec « 100%
d’énergies renouvelables » grâce à
un partenariat avec l’électricien tricolore
EDF. Les volumes consommés
par les JO seront couverts par
des garanties d’origines issues de
huit parcs éoliens et solaires certifiant
qu’une quantité équivalente
d’électricité verte aura bien été injectée
dans le réseau. « Nous allons
utiliser un dispositif innovant de
blockchain afin de tracer heure par
heure la concomitance entre la production
de ces centrales renouvelables
et la consommation des sites
olympiques. C’est une première. Les
20 % de consommations qui ne seront
pas couvertes par la production
de ces parcs seront également garanties
« vertes » grâce à l’achat de
garanties d’origine renouvelable, sur
d’autres centrales », explique Birgit
Fratzke-Weiss, directrice commerce
chez EDF en Ile-de-France. Cette innovation
a vocation à rester en l’état
et pourrait à plus ou moins long terme
être dupliquée sur des usines voire
des habitations. Les sites olympiques
eux-mêmes vont également assurer
une partie de la production de
l’électricité qu’ils consomment, grâce
à des panneaux solaires permettant
d’autoconsommer ou des systèmes
de pilotage des recharges de batteries
de véhicules électriques. Le
centre aquatique olympique (CAO)
est ainsi équipé d’installation solaire
de 4.600 mètres carrés, capable de
fournir 20 % de l’électricité consommée
sur place. n
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
63

PARIS 2024
D.R.
S’élevant à 231 mètres d’altitude, la colline d’Elancourt est le point culminant de la région parisienne.
Terre de Jeux, femmes
de l’ombre, visite des sites…
Saint-Quentin-en-Yvelines, dans
les coulisses des préparatifs
des Jeux Olympiques !
BMX, cyclisme sur piste, golf, VTT. En juillet/août, Saint-Quentin-en-Yvelines
est la terre d’accueil de 4 épreuves olympiques et d’une paralympique. Chez
Women Sports, on s’est demandé comment se passait la préparation des
Jeux de l’intérieur. Pour répondre à cette question, nous nous sommes rendus
dans les Yvelines. Marie-Christine Plaud, Alix Gaillard, Ludivine Debast,
trois femmes de l’ombre de ces JOP 2024, nous ont accueillis au sein des
locaux de l’hôtel d’agglomération pour nous faire vivre de l’intérieur ce grand
chantier. Entre balade immersive et visite des sites, on vous emmène avec
nous au coeur de cette terre de Jeux ! Par nos envoyés spéciaux, Vanessa Maurel et Ruben Dias
64
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

faire un sacré vide
après les Jeux Olympiques
», nous confie Marie-Christine
Plaud entre
«Ça va
la rédaction de deux mails. Il faut dire
que la responsable de la communication
des Jeux Olympiques au sein
de la Communauté d’agglomération
de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY)
consacre toute son énergie à la préparation
de l’événement. Mais ce n’est
pas la seule. Les réunions, les rendez-vous
et les imprévus s’enchaînent
à l’hôtel d’agglomération de SQY, nous
confie Alix Gaillard, responsable de la
D.R.
Marie-Christine Plaud
D.R.
Alix Gaillard
coordination opérationnelle. Pendant
les quelques jours que nous avons
passés ici, parmi les quelque 700 employés
de l’agglomération, trois des
femmes de l’ombre de cette organisation
titanesque ont trouvé quelques
minutes dans leurs agendas respectifs
pour répondre à nos questions.
Des minutes précieuses pour comprendre
ce qu’il se trame dans les
coulisses des JO.
« C’est un événement d’envergure extrêmement
complexe », continue Alix
Gaillard. « Il y a énormément d’interlocuteurs
impliqués, qui ont un objectif
identique mais des enjeux qui sont
différents en fonction des parties. »
Heureusement Saint-Quentin-en-Yvelines
a pu s’échauffer. En 2018, le Golf
national de Guyancourt a accueilli la
quarante-deuxième édition de la Ryder
Cup. « C’était incroyable toute
cette préparation mais ce qui l’a été
encore plus c’est de vivre une semaine
exceptionnelle. je n’avais jamais vécu
pareille expérience professionnelle »
se rappelle Marie-Christine. « On a
vraiment ce savoir-faire en matière
d’accueil de grands événements. Ces
Jeux sont l’occasion de le réaffirmer. »
« ON A VRAIMENT CE
SAVOIR-FAIRE EN MATIERE
D’ACCUEIL. CES JEUX
SONT L’OCCASION DE LE
REAFFIRMER. »
ALIX GAILLARD
Et en matière d’accueil, SQY peut
compter sur ses équipes compétentes
et passionnées. Marie-Christine,
en charge de la communication,
a pour mission « d’informer sur ces
jeux, d’informer les habitants, les riverains,
les acteurs du territoire, mais
aussi de les rassurer, leur dire que
tout va bien se passer. On est là aussi
pour les fédérer et les embarquer
dans cette incroyable aventure. L’objectif,
c’est vraiment de leur faire comprendre
que ce sont aussi leurs jeux.
C’est une superbe chance pour le territoire,
notamment en termes d’image
! ». Elle sera accompagnée dans cette
aventure par Alix Gaillard, dont le rôle
est « d’être la tour de contrôle de
Saint-Quentin et d’accompagner les
équipes pour leur transmettre de l’information
et s’assurer qu’on respecte
bien les échéances en vue des Jeux. »
Ludivine Debast, directrice des sports
et en charge du pilotage du club 2024
de SQY, dont « la mission principale
est le pilotage de la Fan Zone Club
2024 », sera également de la partie.
D.R.
Ludivine Debast
Bien que leur missions soient parfois
différentes, ces trois femmes
engagées travaillent ensemble.
C’est d’ailleurs l’un des aspects du
métier qui plaît particulièrement à
Marie-Christine. « Quand on se réunit
tous autour d’une table dans
un groupe de travail et qu’on parle
de sécurité, d’accueil spectateur,
d’aménagement de route et ce que
ça induit, je trouve ça tout à fait fascinant.
Les Jeux ont permis de satisfaire
ma curiosité à découvrir sans
cesse de nouveaux sujets et rencontrer
de nouvelles personnes »
s’explique-t-elle, du bonheur dans la
voix et le sourire aux lèvres.
›
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
65

PARIS 2024
›
Exemple concret : la fan zone
Sur l’île de loisirs de Saint-Quentin-En-Yvelines
se tiendra le Club
2024. En accès gratuit, cette grande
fan zone permettra de « voir les
épreuves en direct sur écran géant,
de rencontrer des athlètes, participer
à des initiations sportives, assister
à des concerts, se restaurer »,
et bien plus ! « On aura un espace
« Made in SQY » avec différentes
vitrines d’innovation qui seront portées
par des startups ou des entreprises
présentes sur le territoire.
On aura également un espace de
vente d’artisanat de producteurs locaux.
Les visiteurs pourront découvrir
et goûter nos produits issus du
territoire et du terroir ! », lance non
sans fierté Ludivine. Comme Rome
ne s’est pas faite en un jour, la fan
zone a elle aussi dû faire face à de
nombreux obstacles. « La principale
difficulté était de faire sortir un site
éphémère sur un espace qu’est l’île
de loisirs, sans réseau, sans eau,
sans électricité. On va investir près
de 4 hectares, qu’on va animer pendant
15 jours, tout en s’assurant des
contraintes environnementales. »
En plus d’accueillir quelque 100 000
spectateurs dans la fan zone au cours
de la quinzaine, Ludivine ajoute :
« Depuis toute petite je regarde les
Jeux. Cette année, j’aurai la chance
de pouvoir assister en permanence à
toutes les retransmissions ! »
D.R.
D.R.
Le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Vous vous demandez peut-être
pourquoi SQY a été choisi par Paris
2024 pour accueillir des épreuves
olympiques et paralympiques ? À
« seulement » 20 km de Paris, SQY,
un territoire ultra-connecté, qui possède
7 gares reliées directement au
coeur de la capitale. 2e PIB/habitant
après Paris, 2e pôle économique de
l’ouest parisien, 17 000 étudiants,
17 000 entreprises, les raisons économiques
sont nombreuses. Mais
celles sportives le sont aussi ! En
plus des 4 sites olympiques choisis
on compte 430 kilomètres d’itinéraires
cyclables, plus de 400 équipements
sportifs, le tout sur 60 %
d’espaces verts et bleus. Si en ce
mois de mai, le territoire reste plutôt
calme, les 230 000 habitants de
l’agglomération devraient accueillir
environ 350 000 spectateurs qui
vont assister aux épreuves sur le territoire.
« ON AURA UN ESPACE « MADE
IN SQY » AVEC DIFFÉRENTES
VITRINES D’INNOVATION
QUI SERONT PORTÉES PAR
DES STARTUPS OU DES
ENTREPRISES PRÉSENTES
SUR SAINT-QUENTIN »
Le calme avant la tempête
D.R.
66 sponsoring.fr - HORS - HORS SÉRIE SÉRIE [ N°26 [ N°27 ] - hiver ] - ÉTÉ 2023-2024 2024

Avec quatre sites olympiques et paralympiques,
Saint-Quentin-en-Yvelines
est la 3 e collectivité hôte des
JOP de Paris 2024. Ce séjour nous a
permis de nous rendre sur ces lieux
de compétition. Trois mois avant
l’entrée des gladiateurs dans les différentes
arènes, les quatre sites sont
à des stades d’avancées différents.
LE VELODROME
NATIONAL DE SQY -
MONTIGNY-LE-
BRETONNEUX :
La grande porte vitrée derrière nous,
le silence des gradins contraste avec
les cris au loin. Plus on s’approche de
la piste, plus les « Allez, allez ! » résonnent.
Sous nos yeux, l’équipe de
France féminine de cyclisme sur piste
prend ses marques. Initié en 2012, à
l’occasion de la candidature de Paris
pour l’organisation des Jeux, le Vélodrome
est une véritable richesse du
sport en France. Longue de 250 m,
sa piste est la seule au monde à offrir
aux coureurs une largeur de 8 m,
avec un rayon constant de 23 m et
des virages à 43 degrés.
D’ailleurs, si devant la télé, ça vous
parait facile, on peut vous assurer
que cela donne le vertige ! Les bouquetins
qui gravissent les pentes
escarpées des Alpes, à côté, c’est
de la rigolade ! Hâte d’entendre les
5 000 spectateurs gronder...
D.R.
Les épreuves de BMX des JO de Paris 2024 auront lieu que la colline d’Elancourt.
LE STADIUM BMX -
MONTIGNY-
LE-BRETONNEUX :
En sortant du vélodrome, on prend
le premier escalier à gauche, et nous
voilà… au Stadium BMX ! Habitué des
grands rendez-vous, dont 2 manches
de BMX en 2018, le Stadium est en
plein aménagement pour les JOP
2024. Il a la particularité d’être la deuxième
piste couverte d’Europe sur
une longueur de 400 m. Accessible
au public et à tous les niveaux de
pratique, c’est un équipement précieux
pour les habitants de la région
parisienne !
LA COLLINE D’ÉLANCOURT -
ÉLANCOURT :
Le cyclisme, à SQY, c’est une grande
histoire d’amour ! À quelques minutes
de voiture, la colline nous accueille.
Le site, lors de notre visite, reste en- ›
sponsoring.fr - HORS - HORS SÉRIE SÉRIE [ N°26 [ N°27 ] - hiver ] - ÉTÉ 2023-2024 2024 67

PARIS 2024
D.R.
Le Golf National, un site unique au monde.
›
core fermé au public. Équipés d’un
casque de sécurité et de gilets jaunes,
nous entamons une marche bien dénivelée
d’une demi-heure. Enfin perchés
à 231 m d‘altitude, avec la Tour Eiffel
dans le coin de notre œil, voici le point
de départ des compétiteurs. La piste
olympique, longue de 4,3 km, aborde
un tracé sinueux, rapide et spectaculaire,
tout en reprenant une grande
partie des parcours déjà existants sur
cette ancienne décharge. Fermée dans
les années 1970, elle est ensuite devenue
un lieu de promenade pour tous.
LE GOLF NATIONAL DE
SAINT-QUENTIN-EN-
YVELINES :
La beauté du lieu est à couper le
souffle... Ce n’est pas pour rien que ce
golf est classé parmi les plus beaux
sites d’Europe. Terrain de jeu mythique
de la Ryder Cup en 2018, de l’Open de
France ou encore des championnats
du monde de golf amateur en 2022, il
dispose d’un Centre de performance,
dédié à la formation et à l’entraînement
des équipes de France. Même les célébrités
sont conquises. Quelques semaines
avant nous, Barack Obama a
swingué à Saint-Quentin-en-Yvelines !
Après les Jeux, aucun de ces sites ne
sera à l’abandon. Le golf national, le
vélodrome national et le stadium BMX
reprendront leur cours. Côté colline,
le chantier reprendra. Six nouvelles
pistes de VTT, de différents niveaux,
adaptés à tous les amateurs, un parcours
de bosses et une table d’orientation
seront installés d’ici 2025. La piste
olympique sera utilisée pour accueillir
d’autres compétitions d’envergure nationales
ou internationales. Mais avant
de se projeter aussi loin, cap sur les
Jeux 2024 !
La pistarde Mathilde Gros, la pongiste
handi Lucie Hautière, la cycliste Clara
Copponi, la paratriathlète Cécile Saboureau...
les athlètes sont nombreuses
à s’entraîner à Saint-Quentin-en-Yvelines.
« C’est une satisfaction de se
dire qu’on a permis de leur donner les
meilleures conditions d’entraînement
et de soutien. Notre politique est axée
sur le soutien financier des athlètes en
phase de préparation. Elle vise à couvrir
les coûts élevés liés à l’entraînement
et aux stages », explique Ludivine Debast
avant d’assurer, « nous allons les
suivre avec attention ». SQY et le sport,
c’est définitivement une grande histoire
d’amour. Dans la bande des trois, Marie-Christine
Plaud s’est même lancée
un défi de taille : participer aux 10 km
du Marathon pour tous ! n
SQY se met au vert pour les Jeux 2024 !
Saint-Quentin-en-Yvelines
a mis l’accent sur l’écologie
pour accueillir sur ses
terres les épreuves des
Jeux Olympiques 2024.
D’abord, chaque site
olympique sera accessible
à vélo, depuis la gare de
SQY/Montigny. Ainsi, un
itinéraire balisé et sécurisé
de 26 km a ainsi été
défini pour favoriser ces
modes de déplacements
actifs. La communauté
d’agglomération va
également augmenter le
nombre de trottinettes
électriques aux abords de
la gare, et installer des
vélos électriques en libre
service. SQY ajoutera
également, comme lors de
gros événements sportifs
qu’elle a déjà accueillis,
des poubelles de tri tout au
long du parcours emprunté
par les spectateurs pour
« inciter à des gestes écoresponsables
» pour les
déchets. Enfin, à l’occasion
de ces olympiades, SQY
accueille la première ligne
pilote « d’Urban-loop »,
des véhicules autonomes,
pilotés par des algorithmes
d’intelligence artificielle, qui
fonctionnent sans batterie,
grâce à une alimentation
basse tension par les
rails. Un geste «vert»,
puisqu’Urbanloop détient
le record du monde de la
plus faible consommation
énergétique pour un
véhicule autonome !
Urbanloop sera en démo à
la fan zone. ❚
68 sponsoring.fr - HORS - HORS SÉRIE SÉRIE [ N°26 [ N°27 ] - hiver ] - ÉTÉ 2023-2024 2024

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
69

PARIS 2024
© AFP
Paris 2024 :
ici, la publicité des partenaires
est autorisée
Seuls les partenaires olympiques sont autorisés à communiquer autour des
sites olympiques dans l’espace public. Mais qu’en est-il lorsqu’ils bordent
des immeubles et sites classés, des monuments naturels, des monuments
historiques, des sites patrimoniaux et autres parcs naturels régionaux ?
Par Thibault Lachacinski et Fabienne Fajgenbaum, avocats à la Cour (cabinet NFALAW)
En dehors des agglomérations,
le code de l’environnement
pose un principe de stricte
interdiction de toute publicité
en extérieur, assorti de
quelques interdictions en faveur notamment
des « équipements sportifs
ayant une capacité d’accueil d’au
moins 15.000 places ». Si la publicité
est à l’inverse admise dans les agglomérations,
certaines dérogations
visant à protéger les immeubles et
sites classés, les monuments naturels,
les monuments historiques, les
sites patrimoniaux remarquables
et autres parcs naturels régionaux
se révèlent alors particulièrement
contraignantes s’agissant de villes
jouissant d’un héritage architectural
et culturel dense. Paris ne fait pas
exception : qualifiée de Ville-Musée,
elle compte sur son seul territoire
près de 1.900 immeubles protégés
au titre des monuments historiques.
70
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

Ainsi, à l’occasion de l’UEFA Euro 2016
qui s’est tenu en France, le Tribunal
administratif de Paris a eu l’occasion
d’annuler des décisions de la maire
de Paris ayant autorisé des affichages
publicitaires sur des éclairages publics,
un monument historique, un site
classé au sein d’une zone de publicité
restreinte, motif pris du non-respect
de la séparation minimale requise
entre chaque publicité (TA Paris, 15
juin 2017).
Dans la perspective des Jeux Olympiques
et Paralympiques de Paris
2024, anticipant cette difficulté, le législateur
français a adopté la loi du 26
mars 2018 relative à l’organisation des
jeux Olympiques et Paralympiques
de 2024 (modifiée par la loi du 19 mai
2023), organisant un régime publicitaire
dérogatoire sur l’espace public
en faveur des partenaires de marketing
Olympique.
Un arrêté publié au Journal officiel
du 7 avril 2024 est venu fixer la liste
des sites liés à l’organisation et au
déroulement des jeux Olympiques et
Paralympiques de Paris 2024 dans le
périmètre desquels la publicité faite
au profit des partenaires Olympiques
peut être autorisée. Outre Paris et
plusieurs communes de Seine-Saint-
Denis, y figurent ainsi les départements
de la Seine-et-Marne, des Yvelines,
des Hauts-de-Seine, de l’Indre
et les villes de Marseille (Bouchesdu-Rhône),
Nice (Alpes-Maritimes),
Bordeaux (Gironde), Saint-Etienne
(Loire), Nantes (Loire-Atlantique),
Villeneuve-d’Ascq (Nord) et Décines
(Rhône).
A titre d’exemple et pour Paris, outre
évidemment les stades et salles accueillant
traditionnellement les compétitions
sportives (Arena Bercy, Parc
des Princes, Roland Garros, Grand
palais, Arena de la Chapelle, etc.),
sont également concernés des sites
du domaine public accueillant des
épreuves (esplanade des Invalides,
place de la Concorde, place de l’Hôtel-de-Ville,
Pont Alexandre III, Place
de Varsovie) ainsi que les site et hôtels
qui hébergeront les média et la
famille Olympiques durant les Jeux
(Palais des congrès, hôtel Le Collectionneur,
hôtel Hyatt Regency Paris
Etoile et hôtel Méridien Etoile).
Pour tous ces sites, il est fait dérogation
aux règles très strictes du code
D.R.
OMEGA, CHRONOMÉTREUR
OFFICIEL DES JEUX
OLYMPIQUES, A BÉNÉFICIÉ
D’UNE DÉROGATION POUR
INSTALLER UN COMPTE À
REBOURS AU PIED DE LA
TOUR EIFFEL.
de l’environnement encadrant la publicité
dans l’espace public (s’agissant
notamment des immeubles
classés et des sites naturels), afin de
permettre aux partenaires de marketing
0lympique – et à eux seuls – de
déployer leur communication publicitaire
dans un périmètre de 500
mètres de distance autour de chaque
site. Ce qui explique que l’arrêté précité
soit signé conjointement par les
Ministres chargés de l’environnement
et des sports. Cette exception est évidemment
strictement encadrée dans
le temps (du 26 juin au 23 septembre
2024), la loi faisant notamment obligation
aux bénéficiaires d’optimiser
l’insertion architecturale et paysagère
de leurs messages publicitaires, de
réduire l’impact sur le cadre de vie
environnant et de garantir l’intégrité
des sites et bâtiments.
Par dérogation aux dispositions du
code de l’environnement, le législateur
a également prévu que l’installation,
à Paris, d’un dispositif de compte
à rebours réalisé par un partenaire de
marketing Olympique (OMEGA) comportant
le nom et le logo de ce partenaire
et répondant à «l’exigence de
sobriété énergétique» peut être autorisée
par arrêté municipal. Ce dispositif
a été inauguré en juillet 2023
au Port de la Bourdonnais à Paris, au
pied de l’emblématique Tour Eiffel.
Rappelons pour finir que la Règle 50
de la Charte Olympique organise et
garantit la neutralité du sport sur le
lieu même des épreuves. Afin d’ériger
les stades en sanctuaires vierges
de toute publicité et de concentrer
l’attention du public sur la seule performance
des athlètes, elle prévoit
que, sauf autorisation accordée à titre
exceptionnel par la commission exécutive
du CIO, « aucune forme d’annonce
publicitaire ou autre publicité
ne sera admise dans et au-dessus
des stades, des enceintes et autres
lieux de compétition qui sont considérés
comme faisant partie des sites
olympiques ». Tel est l’esprit des Jeux
Olympiques. n
Par Thibault Lachacinski
et Fabienne Fajgenbaum,
NFALAW,
Avocats à la Cour
D.R.
D.R.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
71

SPORTS
VOTRE PARTENAIRE POUR LA CONSTRUCTION
D’INFRASTRUCTURES ET DE SURFACES SPORTIVES
Spécialisée dans la construction des sols sportifs, dans le diagnostic et la préconisation des
méthodes de construction des aires de jeu, Gregori International propose des solutions qui ont
fait leurs preuves depuis plus de 50 ans dans la remise à niveau, la rénovation et la création de
terrains de sport de compétition, et ce, quelles que soient les conditions climatiques.
L’entreprise met toute son
expertise des sols, des systèmes
de drainage et d’irrigation, des
différentes variétés de gazon et
des techniques de pousse, au
service des plus grands Clubs et
Championnats.
Gregori International vous
accompagne dans votre projet
de A à Z. Nous vous proposons
une palette complète de
solutions techniques, répondant
parfaitement aux conditions
spécifiques de chaque projet.
Match de la CAN 2023 à Ebimpé, en Côte d’Ivoire
ACTEUR DES GRANDS
ÉVÈNEMENTS SPORTIFS INTERNATIONAUX
Expert dans le domaine des surfaces de jeux sportives, Gregori International prouve son savoir-faire et ses
années d’expérience, avec des réalisations répondant aux exigences internationales, quelles que soient les
compétitions : CAN, CHAN, JO, ASL, Jeux de la Francophonie...
Stade Alassane Ouattara à Ebimpé, en Côte d’Ivoire

IMPACT CITY STADIUM, VECTEUR DE DEVELOPPEMENT
Impact économique tout d’abord, avec la création
d’un pôle d’attractivité sports et loisirs propice
aux regroupements et initiatives économiques
(restauration, boutiques, salle de e-sport …) portés
par une société d’exploitation ou une collectivité.
Impact sportif ensuite avec des infrastructures pour
tous : hommes, femmes, sportifs universitaires, scolaires,
clubs ou associations… et des espaces multisports
à destination des fédérations sportives : football,
basketball, handball, volley, athlétisme.
Impact sociétal enfin avec l’objectif de créer une
communauté fédérée autour d’une équipe, d’un club,
de réserver un espace sécurisé pour la pratique du sport
féminin. C’est aussi l’opportunité de création d’emplois
et de programme de formation pour les équipes locales
comprenant : apprentissage métiers, bonnes pratiques
environnementales, sécurité chantiers.
Forte de son expérience en construction à l’occasion
des grands évènements sportifs internationaux,
Gregori International propose un concept complet de
stade clés en main qui conjugue à la fois la construction
d’une infrastructure sportive PLUS la combinaison
de services et prestations éducatives, sociales et
économiques permettant de créer un écosystème
viable qui s’inscrit dans l’héritage des collectivités.
Gregori International et ses partenaires assurent un
accompagnement dans toutes les étapes du projet :
de l’étude de faisabilité, aux solutions de financement,
construction et exploitation :
« Un concept qui cible des objectifs
sportifs, économiques et sociétaux »
Scannez pour découvrir
nos réalisations sportives !

francophonie
Atelier entreprise du sport et francophonie
Réseau, Influence
et langue française
Déjà 200 membres
dans 35 pays !
Le groupe thématique «Entreprise du Sport et Francophonie : Réseau, Influence
et Langue Française » , piloté par Bruno Lalande, sous la houlette de Daniel
Zielinski (délégué ministériel à la francophonie au ministère des sports et des
Jeux Olympiques et Paralympiques), a lancé le 21 novembre dernier, le premier
réseau d’influenceurs pour une francophonie sportive et, pour valoriser la langue
française dans le sport. 60 personnalités s’étaient alors engagées pour la création
de ce réseau d’influence (cf Hors série Sponsoring.fr N°26).
Par la rédaction
TROIS QUESTIONS À
BRUNO LALANDE,
Dirigeant de Sport Business (groupe
média éditeur de Sponsoring.fr) et,
président fondateur de Women Sports.
OU EN EST LE RESEAU
DES INFLUENCEURS
FRANCOPHONES ?
BRUNO LALANDE : Notre réseau
affiche une dynamique très soutenue
et à déjà plus que triplé, nous
sommes désormais 200 membres
dans 35 pays à travers le monde et
notamment présents sur les 5 continents
de la francophonie. Nous faisons
face à de multiples interactions
proactives, positives et surtout, je
constate quotidiennement que nous
sommes très utiles !
Qu’il s’agisse du sport francophone
sur sa dimension économique (avec
nos multiples entreprises francophones
talentueuses) que cela soit
Bruno Lalande est à la tête du réseau
des influenceurs Sport et Francophonie
par les nombreux talents francophones
en capacité d’apporter leurs
compétences dans les GESI francophones
internationaux ou encore
dans les organisations sportives internationales
ce réseau s’étoffe au
quotidien ! L’intérêt est grand !
D.R.
DES ANECDOTES
SUR LE RESEAU ?
Nous pourrions déjà écrire un livre
(sourire !).
« Je me sent moins seul, merci ». Une
grande fierté d’entendre cela de la
bouche d’un dirigeant au comex
d’une fédération internationale puissante
(dans le top 3).
« Je n’ai pas les accès, ni les codes
sur ce pays africains sur lequel je
peux apporter une expertise forte en
matière d’infrastructure sportive ».
Quand un dirigeant d’une grosse
PME/PMI vous délivre ce message
et, que nous lui facilitons l’accès
avec nos influenceurs locaux, c’est
très satisfaisant de faire gagner du
temps et du développement à nos
entrepreneurs !
« Je souhaite accompagner des athlètes
francophones, en particulier
africains avec mes produits, je n’ai
pas les réseaux pour cela ». Nous
74
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

D.R.
D.R.
Daniel Zielinski, délégué à la francophonie au minsitère des
Sports et des JOP et Haut-fonctionnaire à la langue française
pour le sport
Bruno Lalande, président de Spnsoring.fr et Women Sports
« NOUS FAISONS FACE À DE
MULTIPLES INTERACTIONS
PROACTIVES, POSITIVES
ET SURTOUT, JE CONSTATE
QUOTIDIENNEMENT QUE
NOUS SOMMES TRÈS
UTILES ! »
facilitons par des mises en relation
simples et non monétisées l’accès
des dirigeants d’entreprises vers les
comités olympiques, les athlètes, les
institutions sportives francophones
(alliances ou fédérations) qui sont
dans notre réseau, c’est simple et
efficace !
« Merci mon frère, je tiens à être
performant dans le réseau ». Ce
dirigeant d’un comité olympique
d’Afrique centrale, nous sollicite très
régulièrement pour à la fois se nourrir
des expériences des membres du
réseau sur des besoins en matière
de climat et d’environnement mais
aussi pour partager son actualité.
LES PROCHAINES ETAPES
POUR LE RESEAU ?
Nous poursuivons avec assiduité
l’élargissement important du réseau
pour cette année 2024 afin de démultiplier
nos membres, les pays représentés,
accélérer notre influence
et ainsi les partages d’expériences.
Nous vous referons un point en fin
d’année après ces jeux Olympiques
et Paralympiques !
Nous avons un calendrier d’interventions
intense de juillet à novembre
dans nombre d’événements orchestrées
par nos soins ou dans lesquels
nous intervenons. A l’instar de notre
participation active toute récente
(table ronde sport) au 5eme forum
international des entreprises francophones
du 27 juin dernier à Villers-Cotterêts
organisé par le Groupement
du Patronat Francophone
(membre de notre réseau) et sous
le haut patronage du Président de la
République, qui a été un franc succès.
Nous interviendrons au Conseil
de l’Europe le 25 juillet, au club
France le 2 août et dans plusieurs
représentations diplomatiques parisiennes
entre début juillet et fin aout
(Moldavie, Ile Maurice, délégation
du Québec, de Bruxelles Wallonie,
Kenya, Moldavie, Pologne, ...).
Enfin, nous travaillons encore sur
plusieurs séquences dans le cadre
de la semaine du Festival Francophone
qui va précéder le sommet
des chefs d’états à Villers-Cotterêts
en octobre organisé par le gouvernement
français et l’OIF. Nous monterons
également un duplex depuis
Paris avec le Sénégal, fin novembre,
dans le cadre du forum « Dakar
Sport Summit » organisé par un
membre de notre réseau. n
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
75

francophonie
D.R.
L’entreprise dirigée par Xavier Gregori a équipé les stades qui ont accueilli la dernière Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire.
Gregori International,
champion français
des terrains de sport
Gregori International est une société française historiquement spécialisée dans
l’aménagement paysager et les services de paysage, qui est devenue depuis près de
50 ans une référence en matière de construction de terrains de sport de tous types.
Cette PME toulousaine développe et commercialise son savoir-faire dans plus de
50 pays, sur 5 continents. Notamment en Afrique, avec un contrat très en vue au
cours de la saison écoulée : la refonte de 11 pelouses des stades qui ont accueilli la
dernière Coupe d’Afrique des Nations, en Côte d’Ivoire. Nous avons rencontré son
PDG, Xavier Gregori. Par David Tomaszek
En septembre 2023, une petite crise
éclate en Côte d’Ivoire. La pelouse
du Stade Alassane Ouattara
d’Ebimpe, à Abidjan, est inondée
et un match amical prévu entre
la sélection nationale des Eléphants et
le Mali doit être annulé en toute hâte. Le
ministre ivoirien des sports, Claude Paulin
Danho, est contraint de présenter des excuses
publiques ! Pour remédier à cette
crise, les autorités ivoiriennes font appel
en urgence à la société Gregori International.
L’enjeu est crucial : la Côte d’Ivoire
doit accueillir la Coupe d’Afrique des
Nations du 13 janvier au 11 février 2024. Il
faut sauver la pelouse de toute urgence !
Xavier Gregory, président depuis 19 ans
de la société créée par son père, nous
raconte cet épisode vécu de l’intérieur :
« On nous a donc confié la remise en état
du terrain principal à peine trois mois
avant le début de la compétition. C’était
un défi technique. » Au total, Gregori International
est intervenu sur 11 pelouses
des stades ayant accueilli cette CAN
2024. « On est arrivé un peu tard dans le
processus : les grands stades avaient été
confiés à des consortiums étrangers, on
a pris le relais deux ans avant la compétition.
» Comment décroche-t-on de tels
contrats ? C’est évidemment très complexe.
Même si la réputation de la société
n’est plus à faire quant à ses compétences
sur les procédés et techniques
de terrains de sport en naturel, le renforcement
de surfaces sportives en synthétique
(hybride), ou encore les terrains
hybrides avec insertion de fibres, c’est
aussi par ce genre d’exploits (refaire une
pelouse en moins de trois mois) que Gregori
International marque les esprits. Aujourd’hui,
Grégori International s’impose
comme le spécialiste incontesté des solutions
de gazons sportifs, qu’elles soient
personnalisées ou prêtes à l’emploi, pour
les terrains de football, de cricket, de
polo, les parcours de golf, et les hippodromes.
À un degré moindre, l’entreprise
76
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

intervient également pour les complexes
touristiques. Sa particularité réside dans
la réalisation de projets très techniques
au sein d’environnements complexes,
voire hostiles, accumulant souvent des
difficultés géographiques, climatiques,
matérielles, logistiques, politiques et environnementales,
tout en faisant preuve
d’une réactivité exemplaire.
Des contrats signés
directement avec les Etats
Les interlocuteurs de l’entreprise, dans
de tels contrats, sont souvent les Etats,
directement. En Afrique, Gregori International
travaille notamment avec la Côte
d’Ivoire, la Guinée équatoriale, le Cameroun
ou le Gabon. Avec souvent des
enjeux géopolitiques sous-jacents. « On
essaie de requalifier les pays à recevoir
des compétitions sportives : c’est un
challenge d’avoir des infrastructures qualifiées
par la Confédération Africaine de
Football (CAF). Près de la moitié des pays
ne disposent pas de terrain homologué.
On a notamment permis à la Guinée Bissau,
qui est l’un des pays les plus pauvres
du continent, de regagner ses lettres
D.R.
Xavier Gregori, PDG Gregori International
D.R.
Gregori International recrute et forme localement la plupart de ses collaborateurs.
d’acceptation par la CAF. » Bien sûr, qui
dit négociations directes avec des Etats
africains, dit exposition aux fluctuations
politiques. « Nous n’avons pas terminé
certains contrats comme au Burkina-Faso,
qui a subi deux coups d’Etat. J’avais
d’ailleurs un rendez-vous programmé
avec le ministre à l’instant précis du deuxième
coup d’Etat ! », un rendez-vous que
Xavier Gregori n’a finalement pas honoré,
on peut le comprendre ! Pour accompagner
les entreprises qui œuvrent sur des
terrains aussi périlleux sur le plan économique,
la France a mis en place des
solutions de financement : « La BPI et
l’Etat français ont une politique très volontariste
pour les entreprises à l’export
avec des crédits-acheteurs, des crédits
fournisseurs. Nous avons de multiples interlocuteurs
: le Trésor, Business France,
les ambassades et postes d’expansions
sur place », détaille Xavier Gregori. Ce qui
permet de réaliser parfois d’authentiques
exploits. « Pour les Jeux de la Francophonie
en République démocratique
du Congo (Kinshasa 2023), nous avons
construit le stade annexe et la piste de
compétition du Stade des Martyrs en
seulement trois semaines! »
Développement du sport
de proximité et dépollution,
les relais de croissance
Gregori International a élargi la gamme
des prestations qu’elle propose. Dans
le domaine des terrains sportifs, elle
commercialise désormais des mini-stades
de proximité clés en main,
à destination des collectivités locales.
Avec en point de mire des enjeux à
plusieurs niveaux : économiques, sportifs
et sociaux, pour les collectivités en
question et leurs populations. Les enjeux
d’environnement croissants ont
également poussé Gregori International
à développer une activité de dépollution
et de revégétalisation de sites
tels que des anciennes décharges
publiques. Le marché est immense et
la société ne manque pas de sollicitations.
Gregori International entend poursuivre
sa croissance dans les plus de 50 pays
où elle est implantée, en s’appuyant sur
les réseaux d’entreprises françaises et
francophones. « On chasse en meute »,
nous confie Xavier Gregori. n
Les métiers de Gregori International
Terrains
de sport
Stades
clés en mains
Parcours
de golf
Sols
équestres
Espaces
verts
Environnement
Pépinières
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
77

francophonie Avec
Zhanna Andreasyan,
ministre de l’éducation, des sciences, de la culture
et des sports de la République d’Arménie :
Les Jeux de la Francophonie
sont « une étape supplémentaire
dans notre politique »
L’Arménie accueillera les Jeux de la Francophonie en 2027. Cet événement
international, qui célèbre la diversité culturelle et linguistique des pays
francophones, représente bien plus qu’une simple compétition sportive.
Zhanna Andreasyan, ministre de l’Éducation, des Sciences, de la Culture et des
Sports de la République d’Arménie, joue un rôle important dans sa préparation.
Elle se confie, entre enjeux et préparatifs de ces Jeux de la Francophonie.
Propos recueillis par Vanessa Maurel et les équipes du CIJF
PARLEZ-NOUS DE VOTRE
RAPPORT AU SPORT ET
A LA CULTURE.
ZHANNA ANDREASYAN : En tant
que sociologue, je crois que le sport et
la culture sont parmi les composantes
les plus importantes du développement
social et des relations publiques.
En ce sens, je me considère comme
chanceuse, car en mettant tant d’importance
sur ces domaines, j’ai également
l’opportunité de contribuer à leur
développement et à leur amélioration
qualitative. À cet égard, je valorise hautement
le travail accompli par le ministère
de l’Éducation, des Sciences, de la
Culture et des Sports.
Je voudrais souligner l’importance du
travail en équipe. Lorsque nous collaborons
dans ces différents domaines,
nous obtenons une excellente coopération
et un effet synergique dans
l’organisation et la mise en œuvre de
divers événements. Les Jeux sportifs
et culturels de la francophonie en sont
un parfait exemple.
Actuellement, ces jeux deviennent
notre tâche commune et l’un des objectifs
unificateurs de notre grande
équipe.
POURQUOI ETAIT-CE
IMPORTANT POUR LE PAYS
D’ACCUEILLIR LES JEUX DE
LA FRANCOPHONIE 2027 ?
Si on examine l’histoire des événements
sportifs en Arménie de ces dernières
années, on constate que notre
pays adopte une politique continue
d’accueil de grands tournois internationaux.
Cela constitue une priorité
importante pour nous, intégrée dans
la stratégie sportive approuvée par
le gouvernement l’année dernière,
ainsi que dans la stratégie de développement
et de préservation de la
culture. Dans ce contexte, la candidature
de notre pays pour accueillir les
Jeux sportifs et culturels de la Francophonie
n’est pas une coïncidence,
mais une étape supplémentaire dans
notre politique continue.
« LA CANDIDATURE
DE NOTRE PAYS POUR
ACCUEILLIR LES JEUX
SPORTIFS ET CULTURELS
DE LA FRANCOPHONIE
N’EST PAS UNE
COÏNCIDENCE… »
Bien sûr, nous comprenons qu’il s’agit
d’un engagement important qui nécessite
beaucoup d’efforts, car les
Jeux, de par leur ampleur et leur participation,
doivent être très bien préparés
et organisés. Cependant, l’expérience
que nous avons accumulée
l’année dernière en organisant cinq
grands tournois et championnats internationaux
nous permet de croire
que nous pourrons bien préparer
l’accueil des 10èmes Jeux. Les travaux
ont déjà commencé.
›
78
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

“Ces jeux deviennent notre tâche commune et l’un des objectifs unificateurs de notre grande équipe.”
D.R.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
79

francophonie Avec
›
L’orientation principale de notre travail
est l’adaptation des infrastructures.
À cet égard, le gouvernement
a prévu des investissements importants
en matière de dépenses en
capital et de développement des infrastructures.
Je suis convaincue que
nous serons prêts à temps, tant sur le
plan des infrastructures que sur celui
d’autres aspects organisationnels et
de contenu.
QU’ATTENDEZ-VOUS
DE CES JEUX ?
Nous pourrons unir notre société
et notre État pour l’organisation de
ces jeux. L’Arménie, ayant déjà une
expérience d’accueil de divers événements
dans le cadre de l’Organisation
internationale de la Francophonie,
y compris le sommet de 2018,
voit cela comme une continuation
logique. Notre pays est un membre
actif de l’Organisation internationale
de la Francophonie, attaché à toutes
les valeurs qui unissent les pays
membres de l’organisation. En ce
sens, je pense que c’est une continuation
logique de nos efforts et de
notre travail commun précédents.
Nous réaliserons de nombreuses actions
de sensibilisation afin de garantir
une participation adéquate parmi
les Arméniens.
En 2027, nous prévoyons également
d’organiser les Jeux panarméniens
en Arménie. J’espère que les participants
de différents pays pourront
visiter l’Arménie et assister aux Jeux
sportifs et culturels internationaux de
la francophonie.
QUEL SERA VOTRE ROLE
DANS L’ORGANISATION
DES JEUX ?
Bien entendu, le ministère a une responsabilité
majeure car les travaux
principaux sont interministériels. Cependant,
en termes de coordination et
de volume de travail, l’équipe de notre
ministère est largement impliquée. En
tant que coordinatrice du ministère,
j’ai la responsabilité particulière de superviser
ces travaux pour qu’ils soient
réalisés correctement, dans les délais
prévus et avec la qualité requise.
QUELLE EST, SELON VOUS,
L’IMPORTANCE DE LA
FRANCOPHONIE DANS LE
SPORT ET LA CULTURE?
Je crois qu’elle unit les gens autour
des valeurs et des idées communes
qui sont prioritaires pour nos pays : les
droits de l’homme, la démocratie et la
paix. En ce sens, accueillir les Jeux de
la Francophonie est une opportunité
de rassembler les citoyens de différents
pays et de tenir des compétitions
équitables et de haut niveau. Cela souligne
l’importance de la coopération,
de la compétition équitable et des valeurs
de paix, ce qui apporte un changement
qualitatif dans le monde. Nous
espérons pouvoir accueillir les Jeux au
plus haut niveau.
« NOUS ACCORDONS UNE
IMPORTANCE EXTREME
A LA PARTICIPATION
ACTIVE DES FEMMES DANS
DIVERSES DISCIPLINES
SPORTIVES. »
QUELLE EST LA PLACE
DU SPORT FEMININ EN
ARMENIE ? QUELLE EST
LA POLITIQUE DE VOTRE
MINISTERE POUR LA
DEVELOPPER ?
En ce qui concerne la place des
femmes dans le sport, nous accordons
une importance extrême à la
participation active des femmes
dans diverses disciplines sportives.
Dans la stratégie sportive que j’ai
déjà mentionnée, cela constitue un
objectif distinct. Les indicateurs internationaux
montrent également
que les femmes pratiquent le sport
quatre fois moins que les hommes,
et c’est aussi le cas en Arménie, où
il est nécessaire de fournir un encouragement
supplémentaire aux
femmes. Actuellement, nous mettons
activement en place de nouveaux
outils politiques pour encourager la
participation des femmes.
Par exemple, nous distinguons
chaque année un indicateur spécifique
concernant l’augmentation du
nombre de filles s’entraînant dans
les écoles de sport, et à cet égard,
nous avons défini des objectifs particuliers
à partir de cette année. Nous
attachons une importance particulière
à la couverture médiatique des
réussites des sportives célèbres et
nous prévoyons également de diffuser
des émissions spéciales dans
ce domaine. Ainsi, les sportives qui
réussissent seront plus visibles et
pourront inspirer d’autres femmes
à suivre cette voie et à pratiquer du
sport. Nous avons également le défi
de mener ces campagnes de sensibilisation
à grande échelle.
D.R.
Cette année, nous avons aussi apporté
des modifications à la procédure
80
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

D.R.
Encourager les jeunes filles et femmes à aller de l’avant pour inspirer la génération future, tel est la certitude
de Zhanna Andreasyan.
des meilleurs sportifs de l’année, en
créant une catégorie distincte pour
la meilleure sportive de l’année. Cela
offre une opportunité supplémentaire
de valoriser et de rendre les
femmes plus visibles. En septembre,
nous présenterons un film sur l’une
de nos célèbres sportives, ce qui, je
pense, suscitera un grand intérêt et
aura un impact significatif. La participation
des femmes dans le domaine
de la gestion nécessite généralement
des améliorations, y compris
dans la gestion du sport.
« IL EST TOUJOURS
NECESSAIRE
D’ENCOURAGER ET
DE PROMOUVOIR
CONTINUELLEMENT LA
PARTICIPATION DES
FEMMES. »
Nous venons de créer le Centre
de gestion du sport, qui sera l’une
des structures les plus importantes
dans ce domaine. Je pense qu’actuellement,
pendant la formation
de l’équipe, nous accorderons une
grande attention à l’inclusion des
femmes. Par exemple, au ministère,
je peux mentionner que la directrice
du département des sports est une
femme et je pense qu’elle accomplit
son travail avec beaucoup de succès.
Nous avons un nombre considérable
de femmes employées dans ce
domaine. Cependant, il est toujours
nécessaire d’encourager et de promouvoir
continuellement la participation
des femmes.
QUEL MESSAGE VOUDRIEZ-
VOUS TRANSMETTRE AUX
JEUNES FILLES ?
Je voudrais leur dire : vous pouvez
accomplir tout ce que vous désirez
et ce que vous vous fixez comme objectif.
Il ne faut pas avoir peur, il faut
aller courageusement vers vos objectifs
et vos rêves, en étant certaines
que grâce à des efforts constants, ils
se réaliseront forcément.
Et aujourd’hui, je vois déjà un grand
nombre de jeunes filles arméniennes
qui atteignent de nombreux sommets
dans divers domaines. Je suis
convaincue que ce sont précisément
ces jeunes filles qui encourageront,
motiveront et inspireront leurs pairs à
ne pas avoir peur et à aller de l’avant
elles aussi.
Je dis cela aussi à mes propres filles,
qui rencontrent les mêmes difficultés.
Je vois que la détermination, la persévérance
et la force sont des qualités
particulières à notre jeunesse, et
surtout à nos filles. Je suis convaincue
que nous entendrons parler de
leurs nouvelles réussites partout. n
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
81

francophonie Avec
« Encourager
les femmes
à pratiquer
tous les sports,
à l’aide de politiques
de soutiens financiers
égalitaires »
Parler du sport quand on est à Lausanne
sonne un peu comme une évidence. Capitale
olympique, notre ville a le sport dans son ADN.
Par Grégoire Junod, Syndic de Lausanne, Président de l’Union Mondiale
des Villes Olympiques
D.R.
Grégoire Junod
Je suis très heureux de participer
à la valorisation de l’action
des villes engagées à soutenir
et développer une politique
sportive au service de la population,
au service du mieux vivre ensemble
en harmonie, au service du
sport de haut niveau. J’en suis évidemment
heureux en ma qualité de
Syndic de la capitale olympique, de
Président de l’Union Mondiale des
Villes Olympiques, mais j’en suis aussi
heureux parce que le sport a ceci
d’intéressant qu’il est un sujet transversal,
touchant aux problématiques
de santé - physique et mentale -,
d’alimentation, d’éducation, d’inclusion
sociale, de genre, d’intégration,
d’urbanisme, de développement local,
d’innovation technologique de
développement économique ou encore
de rayonnement international.
Développer le sport et promouvoir
l’activité physique sont devenus des
missions de service public, missions
qui sont en grande partie assumées
et assurées par les villes.
Il y a peu de moyens d’expression,
comme le sport, qui, à travers le
monde, quelles que soient nos langues,
nos cultures, nos origines,
peuvent nous réunir. De ce point
de vue, c’est un atout considérable
que d’avoir, à travers des politiques
sportives, la possibilité d’utiliser un
langage universel, celui du sport. Et
ce langage commun est un ciment
autant qu’un facteur d’émancipation
individuel et collectif.
Un levier social
Le sport est un levier qui contribue
à générer de la cohésion sociale,
réduire les inégalités, lutter contre
les discriminations, favoriser l’intégration,
améliorer la santé, éduquer
la jeunesse, pacifier les territoires,
dessiner le paysage urbain. Il est
82
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

© Florian Aeby
« L’EGALITE ENTRE
FEMMES ET HOMMES EST
AU CŒUR DES ACTIONS DE
LA VILLE DE LAUSANNE. »
aussi un instrument au service de
la coopération internationale et du
développement. Violence, migration,
exil, inégalités, etc. sont autant de
problèmes qui peuvent être abordés
par le sport. Le sport est intégré
dans le quotidien, comme il marque
des moments intenses et uniques,
à travers de grands événements
emblématiques générateurs d’émotions
et de souvenirs collectifs.
Le sport est bien plus qu’une finalité
individuelle ou collective. Porteur de
valeurs humaines telles que le respect,
le leadership, l’intégration, il est
un puissant outil au service du développement
des individus comme de
la collectivité.
Un outil pour l’égalité
des genres
L’égalité entre femmes et hommes
est au cœur des actions de la Ville
de Lausanne. En tant qu’outil transversal,
nous avons choisi d’intégrer
pleinement le sport à cette démarche,
tant dans la dimension internationale
que dans les politiques
locales.
Observatoire mondial femmes et
sport
En juillet 2021, s’est établi à Lausanne
l’Observatoire mondial pour
les femmes, le sport, l’éducation
physique et l’activité physique, soutenu
par le Canton de Vaud, la Ville
de Lausanne et l’Université de Lausanne
avec le soutien de la Confédération
suisse. Cela vient concrétiser
l’un des objectifs du plan d’action de
Kazan, adopté en 2017 par la Conférence
internationale des ministres et
hauts fonctionnaires responsables
de l’éducation physique et du sport
(MINEPS) de l’UNESCO, qui a rassemblé
121 États membres.
L’Observatoire mondial poursuit trois
objectifs principaux dans le domaine
du sport et de l’activité physique :
1. documenter et créer des méthodologies
d’évaluation unifiées pour
un suivi indépendant des mesures
prises pour promouvoir l’égalité
entre les femmes et les hommes ;
2. guider les acteurs gouvernementaux
et non gouvernementaux dans
la conception de plans d’action pour
›
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024
83

francophonie Avec
D.R.
Le sport : un indispensable pour réduire les inégalités, lutter contre les discriminations et bien plus encore !
›
la réalisation de l’égalité entre les
femmes et les hommes ;
3. connecter les différents partenaires
afin de faciliter la coordination
et l’échange de connaissances
et d’amplifier l’impact et la diffusion
de l’information sur l’égalité entre les
femmes et les hommes.
Politiques locales en faveur de
l’égalité
Au plan local, la Ville de Lausanne
agit concrètement pour rendre la
ville plus inclusive et promouvoir
l’égalité entre les femmes et les
hommes. Au croisement de l’urbanisme,
de la politique du personnel,
de la lutte contre les discriminations,
de l’égalité d’accès au sport..., la Capitale
olympique s’est engagée sur
un plan d’actions pour promouvoir et
atteindre l’égalité des genres dans
le sport.
L’enjeu est de taille, notamment pour
soutenir et développer les sports
pratiqués par les femmes afin qu’ils
bénéficient de moyens aussi importants
que ceux pratiqués par des
hommes. Il faut bien sûr encourager
les femmes à pratiquer tous les
sports, mais il faut aussi avoir des
politiques de soutiens financiers qui
soient égalitaires. Sur la base d’un
diagnostic interne et d’une enquête
auprès des femmes, nous avons
dressé le bilan des principaux facteurs
qui influencent l’accès des
femmes à la pratique sportive et défini
un catalogue de plus de 60 mesures
pour atteindre l’égalité dans
« LA VILLE DE LAUSANNE
AGIT CONCRETEMENT
POUR RENDRE LA VILLE
PLUS INCLUSIVE ET
PROMOUVOIR L’EGALITE
ENTRE LES FEMMES ET LES
HOMMES. »
le sport d’ici à 2026. Pour ce faire,
nous avons créé en 2021 un Fonds
pour promouvoir le sport pour toutes
et tous et l’égalité femmes-hommes
d’un montant de 300.000 francs (environ
310.000 €), dont la moitié est
destinée au développement de la
pratique sportive des femmes et à la
promotion de l’égalité dans le sport.
Ces décisions fortes se sont accompagnées
d’une vaste campagne de
sensibilisation visant à déconstruire
les stéréotypes de genre dans le
sport et à valoriser la pratique sportive
des femmes afin d’affirmer que «
le sport n’a pas de genre. »
Des événements et activités
pour toutes et tous
Au fil des années, Lausanne a organisé
de nombreux championnats du
monde et d’Europe dans différentes
disciplines. Notre ville a accueilli, en
janvier 2020, les Jeux Olympiques
de la Jeunesse, jeux qui sont un véritable
laboratoire sur les questions
de genre, de durabilité ou encore
d’innovation. Les grands événements
sportifs sont des catalyseurs
de changement, ils permettent de
laisser un héritage au-delà de la
compétition elle-même, au bénéfice
des populations. Par ailleurs, ils
sont des vecteurs extrêmement importants
de développement économique.
En parallèle, nous mettons aussi
l’accent sur le développement du
sport populaire, c’est-à-dire sur la
pratique sportive quotidienne. Nous
investissons beaucoup pour que
dans les écoles le sport soit pratiqué,
pour que l’ensemble des salles
de gymnastique des collèges lausannois
soient ouvertes aux jeunes
qui souhaitent pratiquer du sport
le soir ou les week-ends, pour
construire des terrains de football
dans toute la ville… Nous en avons
une densité exceptionnelle à Lausanne,
ce qui nous vaut d’ailleurs
d’être régulièrement classés parmi
les dix villes les plus sportives
au monde. Nous développons des
terrains multisports qui permettent
l’activité de toute pratique physique,
ainsi que des fitness urbains dans
les différents quartiers de Lausanne.
Nous avons augmenté les voies cyclables
et les infrastructures nécessaires
à la pratique du vélo en ville,
tant pour renforcer l’aspect santé
que les composantes environnementales
liées à la mobilité douce.
Nous avons récemment inauguré un
dispositif d’équipements sportifs en
libre-accès et développé des parcours
de course. n
84
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°27 ] - ÉTÉ 2024

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Pékin ou de Paris, le sport s’impose aujourd’hui comme le théâtre des
affrontements géopolitiques.
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scène internationale ; la même année, elle annexait la Crimée. Les États-
Unis y ont répondu en dénonçant le dopage des athlètes russes. En 2022, Xi
Jinping et Vladimir Poutine ont déclaré leur « amitié éternelle » lors des Jeux
d’hiver avant l’invasion de l’Ukraine. Le Qatar, les Émirats arabes unis et
l’Arabie saoudite – qui a réussi à attirer Cristiano Ronaldo – utilisent le sport
comme levier d’influence. L’Afrique ou l’Inde de Narendra Modi ne sont pas
en reste. À l’image de notre monde divisé, la désoccidentalisation du sport
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du sport unipolaire, plutôt occidental à un modèle multipolaire qui se
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