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Tournoi-de-Mons-1515

Joute organisée en novembre 1515 pour 'une joyeuse entrée princière à Mons'.

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Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> du 15 novembre <strong>1515</strong> 1<br />

Les entreprenants<br />

JEAN-MARIE VAN DEN EECKHOUT (AIH)<br />

Première joute<br />

Ceux <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors<br />

Deuxième joute<br />

Troisième joute<br />

Quatrième joute<br />

Cinquième joute<br />

Sixième joute<br />

Septième joute<br />

Huitième joute<br />

1 L’article a été publié dans Le Parchemin, 2020, n° 450, pp. 528-557.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 1


Le 5 janvier <strong>1515</strong> a eu lieu à Bruxelles la cérémonie d’émancipation du jeune Charles <strong>de</strong><br />

Habsbourg, né le 24 février 1500. C’est un revirement politique pour soustraire le jeune prince<br />

à la tutelle <strong>de</strong> sa tante, Marguerite d’Autriche et confier son éducation politique à Guillaume<br />

<strong>de</strong> Croy, seigneur <strong>de</strong> Chièvres, grand chambellan, et inspirateur d’une politique pro-française.<br />

Pour mieux lui faire connaître son pays natal, on organisera <strong>de</strong> joyeuses entrées dans diverses<br />

villes <strong>de</strong>s Pays-Bas bourguignons. Le 24 janvier, il est inauguré à Louvain comme duc <strong>de</strong><br />

Brabant et le 28, il fait son entrée à Bruxelles. Le 4 février, il se rend à Malines, puis à Anvers<br />

le 11 février et y reste jusqu’au 23. Il fait son entrée à Gand le 25, pour y rester six semaines.<br />

Le 18 avril, il arrive à Bruges. Un magnifique ouvrage <strong>de</strong> Rémy du Puys, « La tryumphante<br />

Entrée <strong>de</strong> Charles prince <strong>de</strong>s Espagnes en Bruges », édité la même année à Anvers, relate les<br />

festivités et donne en vingt-sept tableaux les aléas du grand commerce <strong>de</strong> Bruges. Jacques <strong>de</strong><br />

Luxembourg, seigneur d’Auxy, reçoit la somme <strong>de</strong> 800 florins pour l’organisation d’un<br />

tournoi. Le 11 mai, le jeune homme part pour la Zélan<strong>de</strong> et la Hollan<strong>de</strong>, visite Bois-le-Duc et<br />

le 23 juillet, Breda, puis il rentre à Bruxelles. Plus tard, le 10 novembre, il visite <strong>Mons</strong>. Le 19,<br />

il part pour Namur et fait son entrée dans la ville le 22 novembre. C’est seulement l’année<br />

suivante qu’a lieu l’inauguration dans le duché <strong>de</strong> Luxembourg 2 .<br />

Remy du Puys, « La tryumphante Entrée <strong>de</strong> Charles prince <strong>de</strong>s Espagnes en Bruges » le 18 avril <strong>1515</strong><br />

Jean-Marie Cauchies relate dans l’article, Sur les pas <strong>de</strong> Charles Quint à <strong>Mons</strong>: une joyeuse<br />

entrée princière en novembre <strong>1515</strong>, le déroulement et les circonstances <strong>de</strong> cette fête. Des<br />

joutes ont lieu le 15 novembre sur le Grand marché. Le prince Charles et sa Cour prennent<br />

place à l’hôtel <strong>de</strong> ville, qu’on appelait alors « chambre » Notre-Dame. La ville <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> en<br />

2 Cauchies, Charles Quint à <strong>Mons</strong>, pp. 65-66 et 88-89; Gachard, Voyages, T. 2, pp. 55 et 541; Henne,<br />

Charles-Quint, T. 2, pp. 87-89 et 92-95.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 2


est quitte pour les frais 3 parmi lesquels on mentionne le paiement que la ville avait promis<br />

aux trois entreprenants <strong>de</strong>s joutes et les frais pour les rois d’armes: « A mons r le séneschal <strong>de</strong><br />

Haynnau, mons r <strong>de</strong> Louverghem et mons r d’Inchy, entrepreneurs <strong>de</strong>sdictes joustes, et que par<br />

conseil avoit esté promis donner, la somme <strong>de</strong> . . ii c l. tourn. 4 ». « A Thoison d'or et les<br />

herraulx d'armes, lesquels disoient estre à leur droit et proflit les liches, l'escaffault et le<br />

lyolle où les armes estoient mises durant lesdictes joustes, enssamble l’accoutrement du drap<br />

rouge, leur a esté ordonnet et donnet, présens mesdicts sieurs eschevins, à leur ordonnance<br />

cl que partant déleissèrent le tout à la ville . . xxi l. tourn. ». C’est donc sans doute le roi<br />

d’armes Toison d’Or qui a fait l’original <strong>de</strong> cette courte <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s huit joutes et <strong>de</strong> la<br />

foulée, et qui a peint les blasons <strong>de</strong>s dix-huit participants. Malheureusement, les <strong>de</strong>ux<br />

documents disponibles en manuscrit sont <strong>de</strong>s copies et datent <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième moitié du XVI e<br />

siècle. Le manuscrit <strong>de</strong> la Bibliothèque <strong>de</strong> l’Arsenal à Paris porte la référence, Manus. 5027,<br />

« Livre d’arm. Mss ». Au début du manuscrit on lit, « le present livre d’armoiries apartient a<br />

messire Anthoine <strong>de</strong> Broully chevalier <strong>de</strong> l’ordre du Roy Maistre d’hostel ordinance <strong>de</strong> sa<br />

majeste Seigneur <strong>de</strong> Messille Russaimulle Dastoy Beauvoir Roussay Marchal et Loge sur<br />

Matz faict le premier jour <strong>de</strong> janvier 1569 ». Les joutes <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> sont décrites aux folios 204r<br />

à 208r. Aux folios 208v et 209r, sont peints huit écussons du comté <strong>de</strong> Hainaut. Les <strong>de</strong>ux<br />

premières feuilles sont « Dictier du jardinet <strong>de</strong> Hainaut présenté à <strong>Mons</strong> lors <strong>de</strong> la joyeuse<br />

venue <strong>de</strong> Charles Quint ». Ce texte a été publié dans l’article <strong>de</strong> Véronique Flammang et<br />

Marie Van Eeckenro<strong>de</strong>, Le jardinet <strong>de</strong> Hainaut. Un autre manuscrit, datant aussi du XVI e<br />

siècle, « Armorial et traités <strong>de</strong> blason » porte la référence <strong>de</strong> la Bibliothèque Nationale <strong>de</strong><br />

Paris, Fr. nouv. Acq. 4381. Le nom d’Olivier <strong>de</strong> la Marche est marqué au premier feuillet. Ce<br />

manuscrit provient d’une collection <strong>de</strong> livres rares et <strong>de</strong> manuscrits d’une vente qui a eu lieu<br />

à Lisbonne en décembre 1883. Ce tournoi est décrit aux folios 183r à 186r (sept pages), suivi<br />

d’un petit armorial du Hainaut <strong>de</strong> huit écussons (f° 186v et 186 bis ) 5 .<br />

L’an <strong>1515</strong>, le jeudi 15 novembre, le jour après la Saint-Martin, sont tenues <strong>de</strong>s joutes sur le<br />

marché <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> en Hainaut en présence du duc Charles, prince d’Espagne, duc <strong>de</strong><br />

Bourgogne, etc., <strong>de</strong> Madame Eléonore, sa sœur, <strong>de</strong> Madame <strong>de</strong> Savoie, sa tante et <strong>de</strong> toute la<br />

noblesse <strong>de</strong> sa suite. Les joutes sont tenues contre les entreprenants suivants. En premier<br />

« mòsre le seneschal » et ses <strong>de</strong>ux compagnons « monsre <strong>de</strong> lovneghem » et « monsre <strong>de</strong><br />

ainsy », qui entrent triomphalement en lice. Ils étaient habillés <strong>de</strong> même, en satin blanc bordé<br />

<strong>de</strong> rouge. L’entrée est annoncée au son <strong>de</strong>s clairons et huit trompettes résonnent, suivies <strong>de</strong><br />

quatre gros tambourins et <strong>de</strong> quatre fifres. Puis suivent trois gentilshommes à cheval portant<br />

les lances, liées en pointe.<br />

Ceux entrés en lice, prêtent serment <strong>de</strong>vant les juges puis passent pas à pas pour faire la<br />

révérence à <strong>Mons</strong>eigneur et aux Dames, comme c’était la coutume. Puis, ils passent en lieu<br />

neutre en attendant les entreprenants.<br />

3 Cfr. Flammang, Jardinet, pp. 72-78 et Gachard, Voyages, T. 2, pp. 543-553.<br />

4 Suivant le « Convertisseur <strong>de</strong> monnaie d'Ancien Régime », une livre tournois valait le 3 novembre <strong>1515</strong>,<br />

2,47731 gramme or, soit pour 200 livres, a peu près la valeur <strong>de</strong> 495 gramme or.<br />

5 Cauchies, Charles Quint à <strong>Mons</strong>, pp. 60-94; Flammang, Jardinet, pp. 79-80; Gachard, Voyages, T. 2, pp.<br />

549-551.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 3


Pour la première joute, « monsre <strong>de</strong> mingoval » et « monsre <strong>de</strong> lignier » présentent les armes<br />

et les blasons. Ils jurent sur leur foi <strong>de</strong> gentilhomme <strong>de</strong> jouer sans frau<strong>de</strong> ni dérision. Ils jouent<br />

ron<strong>de</strong>ment.<br />

Pour la secon<strong>de</strong> joute, « le conte <strong>de</strong> sorne » et son compagnon « mòsr <strong>de</strong> eireol » présentent<br />

les armes et joutent puissamment donnant quatre coups comme les premiers.<br />

Pour la troisième joute, « monsre <strong>de</strong> waurey » et son second « adryen <strong>de</strong> court » présentent<br />

les armes et tournoient en gentilshommes comme les autres.<br />

Pour la quatrième joute, « monsre <strong>de</strong> bresil » et « monsre planchy » présentent les blasons et<br />

les armes, ils joutent et gagnent le maître prix, <strong>de</strong>ux raguets en or fin orné <strong>de</strong> plumes sur la<br />

queue.<br />

Pour la cinquième joute, « mòsre du jardin » et « monsre le rou » présentent les armes aux<br />

joutes. Le premier combat si vaillamment qu’il gagne un prix, un gant en or.<br />

Pour la sixième joute, « mòsre <strong>de</strong> la troulliere » et son compagnon « faltant » viennent<br />

pousser les armes et blasons et ils combattent toute en puissance.<br />

Pour la septième joute, « monsre <strong>de</strong> scornay » et son second « charles du bois » poussent les<br />

armes et joutent ru<strong>de</strong>ment et vigoureusement pour avoir le prix.<br />

Pour la huitième et <strong>de</strong>rnière joute suit « monsre <strong>de</strong> menmorèsy » qui présente seul ses armes,<br />

se comporte en gentilhomme et ferme les jeux.<br />

Une fois les prix accordés, commence la joute à la foulée, qui est plaisante à regar<strong>de</strong>r comment<br />

on remue le fer, brise les grosses lances et fait casser et voler les tronçons. A cette foulée<br />

« monsre le seneschal » combat âprement et avec courage. Il rompt plusieurs lances et parmi<br />

ses compagnons, l’un en casse 12, un autre 15, un autre 10 et un autre encore 6. Mais pour la<br />

vertu, « monsre <strong>de</strong> escornay » fait plus d’armes que quiconque car <strong>de</strong> sa main il rompt plus<br />

<strong>de</strong> 27 lances et même davantage et « monsre dainsi » en rompt plus <strong>de</strong> 12 et <strong>de</strong>meure sur ses<br />

assises. Le « sire <strong>de</strong>scorny » gagne le prix <strong>de</strong> la foulée lequel est donné par les dames et y<br />

sont rompus <strong>de</strong>s lances par douzaines. Ceci est le thème <strong>de</strong>s joutes sur le marché <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 6 .<br />

Les entreprenants<br />

Antoine <strong>de</strong> Werchin,<br />

sénéchal <strong>de</strong> Hainaut<br />

Charles <strong>de</strong> Bourgogne,<br />

seigneur <strong>de</strong> Loven<strong>de</strong>gem<br />

Louis <strong>de</strong> Gavre,<br />

seigneur d’Inchy<br />

6 Transcription en français mo<strong>de</strong>rne du texte <strong>de</strong>s manuscrits avec les écussons <strong>de</strong>ssinés dans le manuscrit<br />

<strong>de</strong> la Bibliothèque <strong>de</strong> l’Arsenal à Paris.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 4


Ceux <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors<br />

Première joute<br />

Deuxième joute<br />

Antoine <strong>de</strong> Lannoy,<br />

seigneur d’Audregnies<br />

Troisième joute<br />

Henri,<br />

seigneur <strong>de</strong> Lignières<br />

Eitel Frie<strong>de</strong>rich III,<br />

comte <strong>de</strong><br />

Hohenzollern<br />

Quatrième joute<br />

Miguel <strong>de</strong> Herrera<br />

François <strong>de</strong> Rupt,<br />

seigneur <strong>de</strong> Vauvry<br />

Cinquième joute<br />

Adrien <strong>de</strong> Court Philippe <strong>de</strong> Brégilles Jacques <strong>de</strong><br />

Neufchâtel,<br />

seigneur <strong>de</strong> Plancy<br />

Sixième joute<br />

Maximilien <strong>de</strong> Lannoy,<br />

seigneur du Jardin<br />

Septième joute<br />

Ponthus <strong>de</strong> Roux Jacques <strong>de</strong> la Trollière Jean <strong>de</strong> Falletans<br />

Huitième joute<br />

Jacques <strong>de</strong> Gavre dit<br />

d’Escornaix<br />

Charles du Bois<br />

Philippe <strong>de</strong> Montmorency<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 5


Alexandre Henne dans son « Histoire <strong>de</strong> Charles-Quint en Belgique » nous dit sur la joyeuse<br />

entrée du prince Charles à <strong>Mons</strong>. « Le 10 (novembre), il entra à <strong>Mons</strong>, et le 12, après avoir<br />

reçu le serment <strong>de</strong> fidélité <strong>de</strong>s états du Hainaut, …, il prêta serment à la ville <strong>de</strong> <strong>Mons</strong>, et la<br />

chevaleresque noblesse du comté donna à son souverain le spectacle d'un tournoi, dont le<br />

seigneur <strong>de</strong> Senzeilles, Charles <strong>de</strong> Lannoy, remporta le prix » 7 .<br />

Alexandre Henne suit ici le récit d’un contemporain <strong>de</strong>s faits, Robert Macquereau, qui relate<br />

« En enssieuvant après le 18 me jour du mois <strong>de</strong> Novembre, icelluy fist (Charles-Quint) son<br />

entrée en la ville <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> en Hainault, chief ville <strong>de</strong> la Conté <strong>de</strong> Haynault, où on luy fist <strong>de</strong>s<br />

très-honnorables & notables joyes & triumphes; où en icelle y eult trois gentilz-hommes<br />

lesquelz en ung tournoy atten<strong>de</strong>rent tous venans. Le premier estoit le Seneschal <strong>de</strong> Haynault;<br />

le <strong>de</strong>uzieme; le Filz du grant Bailly <strong>de</strong> Hainault; le tierche, le Seigneur <strong>de</strong> Baudoulx, filz <strong>de</strong><br />

Sire Bandin <strong>de</strong> Lille; le quel Bandin fu filz bastardt au Duc Philippe <strong>de</strong> Bourgoigne. Sachiés<br />

que les joustes y furent fort puissantes. Le Seigneur <strong>de</strong> Sainzelles, Filz au Seigneur <strong>de</strong><br />

Mingoval, y gaigna le prilz, tant bien le fist-il. C’estoit un gand d’or, lequel le reçupt fort<br />

joieusement & honnorablement. Soyés advertis que le Prince se party <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Mons</strong>,<br />

après y avoir le tout bien ordonné, le 28 me jour du mois <strong>de</strong> Novembre ». Un autre<br />

contemporain, Antoine <strong>de</strong> Lusy, par contre, ne parle pas dans ses mémoires intitulées « Le<br />

journal d’un bourgeois <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> » <strong>de</strong> l’entrée du prince Charles à <strong>Mons</strong>, ni du tournoi, bien<br />

qu’il aime faire état <strong>de</strong>s joutes qui eurent lieu dans nos régions. Il faut dire qu’Antoine <strong>de</strong><br />

Lusy était en décembre <strong>1515</strong> à Salins où le 29 décembre se tenait une assemblée <strong>de</strong>s Etats du<br />

comté <strong>de</strong> Bourgogne 8 .<br />

Le Charles <strong>de</strong> Lannoy, seigneur <strong>de</strong> Senzeilles, dont parle Macquereau, est né vers 1482, comme<br />

le plus jeune fils <strong>de</strong> Jean IV dit Franchimont <strong>de</strong> Lannoy, seigneur <strong>de</strong><br />

Maingoval, et <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>uxième épouse, Philippotte <strong>de</strong> Lalaing. Il épouse,<br />

vers 1509, Françoise <strong>de</strong> Montbel d’Entremonts, fille <strong>de</strong> Jacques, comte<br />

d'Entremonts, et <strong>de</strong> Jeanne <strong>de</strong> Saint-Maur. En <strong>1515</strong>, il est nommé au<br />

conseil du jeune prince Charles. Le 25 octobre 1516, il reçoit, à Bruxelles<br />

en l’église Sainte-Gudule, le collier <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong> la Toison d’Or. En<br />

1517, « Messire Charles <strong>de</strong> Lannoy, sr. <strong>de</strong> Senzelles, grant et premier<br />

escuier d'escuirie, tousiours compté absent et present a 24 s. par jour<br />

avec le <strong>de</strong>ffrayement <strong>de</strong> ses chevaulx en l'escuirie et a la pension a lui<br />

ordonné, et mengera au plat du grant maistre d'ostel quant bon lui<br />

semblera ». En 1521, il est ambassa<strong>de</strong>ur en France, puis <strong>de</strong> 1522 à 1524,<br />

Vice-Roi <strong>de</strong> Naples. Capitaine <strong>de</strong>s armées impériales, il est le vainqueur <strong>de</strong> Pavie en 1525.<br />

C’est à lui que François I er , roi <strong>de</strong> France, remet son épée quand il est fait prisonnier. Il est<br />

ami et favori et membre du Conseil Privé <strong>de</strong> Charles-Quint. En 1526, par diplôme impérial<br />

<strong>de</strong> Charles-Quint, il est fait comte <strong>de</strong> Lannoy et prince <strong>de</strong> Sulmona et Ortonamare et le 10<br />

février 1527, comte du Saint Empire. Il meurt le 24 septembre 1527 à Gaëta et est enterré à<br />

Naples 9 .<br />

7 Henne, Charles-Quint, T. 2, p. 94.<br />

8 Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 185; Macquereau, Histoire, pp. 97-98.<br />

9 Anselme, Histoire, T. 8; pp. 74-75; <strong>de</strong> Herckenro<strong>de</strong>, Nobiliaire, T. 3, p. 1180; Fagel, Bourgondische, n°<br />

202; Janssens, Armorial, T. 2; p. 543; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 234 et 288; Martinez, Casa Reales, pp. 11 et<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 6


En décembre 1517, lors <strong>de</strong> la première réception <strong>de</strong> Charles-Quint à Valladolid, le seigneur <strong>de</strong><br />

Senzeilles organise avec Philippe <strong>de</strong> Croy, comte <strong>de</strong> Porcien, Jacques <strong>de</strong> Luxembourg,<br />

seigneur <strong>de</strong> Fiennes, et Adrien <strong>de</strong> Croy, seigneur <strong>de</strong> Beaurain, un tournoi <strong>de</strong> 60 hommes<br />

d’armes. Le jeune roi, qui « volloit bien que on monstrât en Espaigne la hardiesse <strong>de</strong>s<br />

gentilshommes <strong>de</strong> ses pays », permet le combat au fer non émoussé. Ils combattent avec une<br />

telle fureur que bientôt la lice est couverte <strong>de</strong> chevaux tués et <strong>de</strong> cavaliers blessés. Parmi ceux<br />

qui se battent sous le seigneur <strong>de</strong> Senzeilles, dit les « saiges » on trouve, « le seigneur <strong>de</strong><br />

Moulembais 10 , le seigneur du Gardin (Maximilien <strong>de</strong> Lannoy, seigneur du Jardin), le seigneur<br />

<strong>de</strong> Rupt 11 , le josne Mingoval (Antoine <strong>de</strong> Lannoy, seigneur d’Audregnies), don Alvaro <strong>de</strong><br />

Ayala 12 , le seigneur <strong>de</strong> Poucques 13 , Vacques d'Acogne 14 , Grammont 15 , le seigneur <strong>de</strong><br />

Hames 16 , Grospain 17 , Charles d'Achey 18 , le petit Gorvo 19 , le Roux (Ponthus <strong>de</strong> Roux) et<br />

30; Pattou, Racines - Lannoy, p. 7; Schwennicke, Europäische, T. 28, table 58; Wikipedia, Charles <strong>de</strong><br />

Lannoy.<br />

10 Philippe <strong>de</strong> Lannoy, seigneur <strong>de</strong> Molembais.<br />

Fagel, Bourgondische, n° 51; Pattou, Racines - Lannoy, p. 7; Schwennicke, Europäische, T. 28, table 58.<br />

11 Jean <strong>de</strong> Goux dit <strong>de</strong> Rupt, baron <strong>de</strong> Rupt, fait le 19 novembre 1532 une reprise <strong>de</strong> fief pour sa baronnie.<br />

Fagel, Bourgondische, n° 59; Thiébaud, Comtes, p. 202.<br />

12 Alvaro <strong>de</strong> Ayala, fils <strong>de</strong> Fadrique Manrique <strong>de</strong> Zuñiga et <strong>de</strong> Maria <strong>de</strong> Ayala, fille <strong>de</strong> Pedro Lopez <strong>de</strong><br />

Ayala, comte <strong>de</strong> Fuensalida, épouse Catalina Manrique <strong>de</strong> Lara et décè<strong>de</strong> en 1534. Leur fils ainé, Pedro<br />

Lopez <strong>de</strong> Ayala, hérite en 1537 à la mort <strong>de</strong> son oncle, Pedro Lopez <strong>de</strong> Ayala, du comté <strong>de</strong> Fuensalida.<br />

<strong>de</strong> Salazar y Castro, Casa <strong>de</strong> Lara, T. 1, pp. 102-103; Fagel, Bourgondische, n° 73; Martz, Network, p.<br />

10; Franco Silva, Pedro Lopez <strong>de</strong> Ayala.<br />

13 Jean II, seigneur <strong>de</strong> Poeke, mort avant 1526.<br />

Fagel, Bourgondische, n° 173; Hoste, Poeke, p. 16.<br />

14 Vasco <strong>de</strong> Acuña y Contreras, fils <strong>de</strong> Lope Vazquez <strong>de</strong> Acuña dit El Moro, seigneur <strong>de</strong> Viana y Azañon,<br />

et Maria Contreras.<br />

Fagel, Bourgondische, n° 82; Riesco <strong>de</strong> Iturri, Nobleza, pp. 92-93.<br />

15 Léonard <strong>de</strong> Grammont, époux <strong>de</strong> Marguerite, sœur du cardinal <strong>de</strong> Granvelle.<br />

Fagel, Bourgondische, n° 185; Marlet, La Vérité, p. 26.<br />

16 Antoine <strong>de</strong> Hames, seigneur <strong>de</strong> Bondues.<br />

Fagel, Bourgondische, n° 225; Leuridan, Statistique - Le Ferrain, p. 13.<br />

17 Etienne <strong>de</strong> Grospain, époux <strong>de</strong> Marguerite, sœur du cardinal <strong>de</strong> Granvelle.<br />

Fagel, Bourgondische, n° 228; Marlet, La Vérité, pp. 24-26.<br />

18 Charles d’Achey, baron <strong>de</strong> Thoraise, soutient en <strong>1515</strong> un pas d’armes à Bruxelles contre Jacques <strong>de</strong><br />

Lalaing.<br />

Dunod <strong>de</strong> Charnage, Mémoires, p. 209; Fagel, Bourgondische, n° 188.<br />

19 Louis II, seigneur <strong>de</strong> Gorrevod.<br />

Anselme, Histoire, T. 5, p. 667; Fagel, Bourgondische, n° 151.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 7


Verras 20 » 21 .<br />

Pour la cinquième joute à <strong>Mons</strong>, les <strong>de</strong>ux manuscrits <strong>de</strong>ssinent l’écu <strong>de</strong> Lannoy brisé d’un<br />

croissant d’or, brisure que, suivant Georges Dansaert et Maurice, portait Charles <strong>de</strong> Lannoy,<br />

seigneur <strong>de</strong> Senzeilles, <strong>de</strong> Lannoy brisé en abîme d’un croissant <strong>de</strong> gueules. Mais on attribue<br />

à Charles <strong>de</strong> Lannoy plusieurs écus. Sur son portrait, au musée <strong>de</strong> Pizzighettone en Italie, le<br />

prince <strong>de</strong> Sulmona porte, <strong>de</strong> Lannoy sans aucune brisure. Suivant le comte Baudouin <strong>de</strong><br />

Lannoy par contre, il brisait en abîme <strong>de</strong> l‘écusson <strong>de</strong> Ville (d’or à cinq cotices <strong>de</strong> gueules)<br />

et une bordure engrêlée <strong>de</strong> gueules autour <strong>de</strong> ses armes. Suivant une autre source, les trois<br />

lions étaient accompagnés <strong>de</strong> trois mâcles <strong>de</strong> gueules, une en chef et <strong>de</strong>ux en pointe. Suivant<br />

l’armorial <strong>de</strong> la Toison d’Or, il porte d’argent à trois lions <strong>de</strong> sinople, armés et couronnés<br />

d’or, lampassés <strong>de</strong> gueules, chacun chargé d’une croisette d’argent. Un armorial du XVII e<br />

siècle <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Naples donne pour Noia (Lannoy), d’argent à trois lions <strong>de</strong> sinople<br />

couronnés d’or, le premier chargé d’un écu en losange d’argent au lion <strong>de</strong> gueules et pour le<br />

second, d’argent à trois lions <strong>de</strong> sinople couronnés d’or, au lambel d’azur, à la bordure<br />

<strong>de</strong>ntelée <strong>de</strong> gueules 22 .<br />

Dans les états <strong>de</strong>s dépenses faites par la ville <strong>de</strong> <strong>Mons</strong>, à l’occasion <strong>de</strong> l’entrée et <strong>de</strong><br />

l’inauguration <strong>de</strong> l’archiduc Charles en cette ville, au mois <strong>de</strong> novembre <strong>1515</strong>, on trouve le<br />

texte suivant: « Compte <strong>de</strong> la <strong>de</strong>spence soustenue et <strong>de</strong>sboursée pas Martin <strong>de</strong> Haulchin,<br />

comme massart <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Mons</strong>, à l’ordonnance <strong>de</strong> messieurs eschevins d'icelle ville et<br />

par détermination du conseil <strong>de</strong> ladicte ville tenu le vii e jour <strong>de</strong> juillet <strong>de</strong> l’an XV c XV, et<br />

aultres conseils précé<strong>de</strong>nts, à cause <strong>de</strong>s joustes faictes par-<strong>de</strong>vant la personne <strong>de</strong> nostre trèsredoubté<br />

et souverain seigneur monseigneur Charles, prince d'Espaigne, archiducq<br />

d'Austrice, duc <strong>de</strong> Bourgoigne, comte <strong>de</strong> Haynnau, etc, le xv e jour <strong>de</strong> novembre anno XV c et<br />

XV, sur le Marchiet <strong>de</strong> ladicte ville <strong>de</strong> <strong>Mons</strong>, que avoient entrepris mons r Anthoine, seigneur<br />

<strong>de</strong> Werchin et sénéchal <strong>de</strong> Haynnau, baron <strong>de</strong> Chisoing, per <strong>de</strong> Flandres, Charles <strong>de</strong><br />

Bourgoigne, seigneur <strong>de</strong> Loverghem, etc., et Loys <strong>de</strong> Gavre, seigneur d'Inchy, etc., où se<br />

trouvèrent xv gentilzhommes jousteurs et <strong>de</strong>hors venant es bailles selon la R., <strong>de</strong>squelz les<br />

noms s'enssuivent: le filz mons r <strong>de</strong> Maingoval, seigneur d'Audregnies, Henry <strong>de</strong> Ligne,<br />

l’escuyer Errellin, le comte <strong>de</strong> Sorles, Adrien <strong>de</strong> Cours, le seigneur <strong>de</strong> Waury, l’escuyer<br />

Brezille, l’escuyer <strong>de</strong> Plangy, Maximilian <strong>de</strong> Lausnoy, seigneur du Gardin, l’escuyer le Roulx,<br />

l’escuyer Faltant, l’escuyer la Trouillier, l’escuyer d’Escornaix, Charles Dubois et mons r <strong>de</strong><br />

Menerenchy. Sy estoit nostredict très-redoubté seigneur en la chambre <strong>de</strong> la paix <strong>de</strong> sadicte<br />

ville <strong>de</strong> <strong>Mons</strong>, accompaigné <strong>de</strong> madame Aliénorre, sa soeur, <strong>de</strong> madame Marguerite<br />

d'Austrice, sa tante, doagière <strong>de</strong> Savoye, et <strong>de</strong> pluisieurs <strong>de</strong> messeigneurs <strong>de</strong> son sang, avec<br />

pluisieurs dames et damoiselles ». Ce texte cite parmi les participants « Maximilian <strong>de</strong><br />

Lausnoy, seigneur du Gardin » et non le seigneur <strong>de</strong> Senzeilles 23 .<br />

20 Guillebert <strong>de</strong> Varax, chevalier, seigneur <strong>de</strong> Berlière, époux <strong>de</strong> Catherine van Lummene dite van Marcke.<br />

<strong>de</strong> Kerckhove dit van <strong>de</strong>r Varent, Van Marcke, p. 445; Fagel, Bourgondische, n° 150.<br />

21 Gachard, Voyages, T. 3, pp. 165-177; Gollut, Mémoires, pp. 966-967; Henne, Charles-Quint, T. 5, p. 230-<br />

231; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 290-291.<br />

22 Dansaert, Lannoy, pp. 33 et 38; Maurice, Toison d’Or, p. 156; Popoff, Napoli, n° 453-454; Popoff, Toison<br />

d’Or, n° 157.<br />

23 Gachard, Voyages, T. 2, pp. 548-549.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 8


Les entreprenants:<br />

Antoine <strong>de</strong> Werchin, sénéchal <strong>de</strong> Hainaut, d’azur semé <strong>de</strong> billettes d’argent au lion <strong>de</strong><br />

même.<br />

Ecu: L’armorial Le Blancq donne pour Werchin, « d'azur à ung lyon d'argent billetté <strong>de</strong><br />

mesme <strong>de</strong> nombre imper » 24 .<br />

Joutes: En décembre 1517, au tournoi <strong>de</strong> Valladolid « le<br />

seigneur <strong>de</strong> Fiennes estoit chief <strong>de</strong> XIIII gentilz-hommes qu’il<br />

avoit amené aveucque ly, dont … le séneschal <strong>de</strong> Haynnault<br />

(Pierre <strong>de</strong> Werchin) ». « Après que retiré fut, vint le séneschal<br />

<strong>de</strong> Haynnault à qui c'estoit son tour <strong>de</strong> courre, bien monté,<br />

armé et acoustré, ayant sur son harnas ung saye my-parti <strong>de</strong><br />

drap d'or, drap d'argent et <strong>de</strong> velours violet, faict à manière<br />

<strong>de</strong> cheveron, décopé l'ung sur l'aultre, et la houssure <strong>de</strong> son<br />

cheval <strong>de</strong> meisme, acompaingniet <strong>de</strong> vi gentilzhommes,<br />

chascun aveucq la lanche sur la cuisse, acoustrés <strong>de</strong> sayons<br />

<strong>de</strong> sa livrée, et viii lacquaix pareillement. Après qu'il eult faict<br />

ses <strong>de</strong>voirs, courut contre le seigneur <strong>de</strong> Beaurains, et, à la secon<strong>de</strong> coursse, ledict<br />

Beaurains rompit sa lanche » 25 .<br />

Notes: Antoine <strong>de</strong> Werchin, fils <strong>de</strong> Nicolas, sénéchal <strong>de</strong> Hainaut, baron <strong>de</strong> Cysoing, et<br />

d’Yolan<strong>de</strong> <strong>de</strong> Luxembourg, épouse Marie <strong>de</strong> Luxembourg. En 1513, à la mort <strong>de</strong> son<br />

père, il <strong>de</strong>vient seigneur <strong>de</strong> Werchin, sénéchal <strong>de</strong> Hainaut, baron <strong>de</strong> Cysoing, etc. Il<br />

meurt peu après le 16 décembre <strong>1515</strong> sans héritiers directs. Ses biens passent à son frère<br />

Pierre <strong>de</strong> Werchin, époux d’Hélène <strong>de</strong> Vergy, chambellan <strong>de</strong> Charles-Quint, gouverneur<br />

et capitaine général du duché <strong>de</strong> Luxembourg, puis en 1546, 211 e chevalier <strong>de</strong> la Toison<br />

d’Or et en 1555, gouverneur <strong>de</strong> Tournai. Il décè<strong>de</strong> en 1556 26 .<br />

Charles <strong>de</strong> Bourgogne, seigneur <strong>de</strong> Loven<strong>de</strong>gem, d’or à la barre <strong>de</strong> Bourgogne.<br />

Ecu: Suivant <strong>de</strong> Croonendael, « ceulx <strong>de</strong> Falaix » portaient, d'or à la ban<strong>de</strong> chargée d'un<br />

écartelé aux 1 et 4, <strong>de</strong> France à la bordure componée; au 2,<br />

parti en I, Bourgogne-ancien; en II, Brabant; au 3, parti en I,<br />

Bourgogne-ancien; en II, Limbourg; sur le tout Flandre.<br />

Suivant le Père Anselme, Baudouin bâtard <strong>de</strong> Bourgogne dit <strong>de</strong><br />

Lille portait un écusson <strong>de</strong> Bourgogne mis en chevron, suivant<br />

le marquis <strong>de</strong> Belleval, un écusson <strong>de</strong> Bourgogne mis en<br />

sautoir. Ci-<strong>de</strong>ssous, suivant Olivier <strong>de</strong> Wree ou Vredius, le<br />

sceau et le contre-sceau du père <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong> Bourgogne,<br />

Baudouin <strong>de</strong> Bourgogne dit <strong>de</strong> Lille, où l’on voit, Bourgogne en<br />

24 Popoff, Le Blancq, n° 2350 et 2365.<br />

25 Gachard, Voyages, T. 3, pp. 167 et 217.<br />

26 Fagel, Bourgondische, n° 89; Gachard, Voyages, T. 3, p. 217; Leuridan, Statistique - La Pèvele, pp. 106-<br />

107.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 9


an<strong>de</strong>, et <strong>de</strong> son fils, Charles <strong>de</strong> Bourgogne, seigneur <strong>de</strong> Sommelsdijk où l’on voit, un<br />

écartelé aux 1 et 4, Bourgogne; au 2, Manuel <strong>de</strong> la Cerda; au 3, Werchin 27 .<br />

Sceau <strong>de</strong> Baudouin <strong>de</strong><br />

Bourgogne dit <strong>de</strong> Lille, père <strong>de</strong><br />

Charles<br />

Contre-sceau <strong>de</strong> Baudouin <strong>de</strong><br />

Bourgogne dit <strong>de</strong> Lille<br />

Sceau <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong> Bourgogne,<br />

seigneur <strong>de</strong> Sommelsdijk, fils<br />

<strong>de</strong> Charles 28 .<br />

Notes: Charles <strong>de</strong> Bourgogne, né vers 1490, est le fils <strong>de</strong> Baudouin <strong>de</strong> Bourgogne dit <strong>de</strong><br />

Lille, seigneur <strong>de</strong> Fallais, et <strong>de</strong> Maria Manuel <strong>de</strong> la Cerda. A la mort <strong>de</strong> son père en<br />

1508, Charles, le puîné, hérite <strong>de</strong> Loven<strong>de</strong>gem et <strong>de</strong> Zomergem, ainsi que d’une<br />

<strong>de</strong>meure à Bruges. Il est conseiller et chambellan <strong>de</strong> Charles-Quint et pair du comté <strong>de</strong><br />

Hainaut. En 1518, il épouse Marguerite <strong>de</strong> Werchin, fille <strong>de</strong> Nicolas, sénéchal <strong>de</strong><br />

Hainaut et <strong>de</strong> Yolan<strong>de</strong> <strong>de</strong> Luxembourg. En <strong>1515</strong>, on mentionne parmi les conseillers <strong>de</strong><br />

Charles-Quint, Charles <strong>de</strong> Bourgogne, « señor <strong>de</strong> Bredam » (Brigdamme), puis dans la<br />

même liste, comme échanson, le « señor <strong>de</strong> Loverghem ». Charles <strong>de</strong> Bourgogne,<br />

seigneur <strong>de</strong> Brigdamme, meurt en 1538 et est enterré à la cathédrale Saint-Michel à<br />

Bruxelles. Son épouse meurt en 1558 29 .<br />

27 <strong>de</strong> Belleval, Bâtards, p. 126; <strong>de</strong> Croonendael, Cronique, p. 512; Van Kerrebrouck, Valois, p. 638.<br />

28 <strong>de</strong> Wree, Genealogies, T. 1, p. 128.<br />

29 Anselme, Histoire, T. 1, p. 261-263; Bergé, Bâtards, pp. 386-387; Cauchies, Baudouin <strong>de</strong> Bourgogne, p.<br />

279; Châtelet, Visages, n° 11-17, pp. 197 et 214; <strong>de</strong> Wree, Genealogie, T. 2, pp. 406-411; Fagel,<br />

Bourgondische, n° 263; Martinez, Casa Reales, pp. 11 et 13; Van Kerrebrouck, Valois, pp. 638-641.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 10


Louis <strong>de</strong> Gavre, seigneur d’Inchy, d’or au lion <strong>de</strong> gueules, couronné <strong>de</strong> sable, au<br />

lambel <strong>de</strong> même, à la bordure engrêlée <strong>de</strong> sable.<br />

Ecu: L’armorial Le Blancq donne pour Gavre « d'or au lyon <strong>de</strong> geulles armé, lampassé<br />

et couronné d'azur, à la bordure en<strong>de</strong>ntee <strong>de</strong> sable, qui sont les<br />

armes <strong>de</strong> Rollant comme aulcuns veullent maintenir ». Pour le<br />

seigneur d’Inchy, fils du Souverain-Bailli du Hainaut, il faut<br />

ajouter un lambel d’azur 30 .<br />

Joutes: Le 8 mars 1517, « le seigneur d’Incy, filz au bailli <strong>de</strong><br />

Haynau, en avoit fet ung (pas) a <strong>Mons</strong> ou le seigneur <strong>de</strong> Vavrin<br />

(François <strong>de</strong> Rupt, seigneur <strong>de</strong> Vauvry), le seigneur du Mont<br />

Saint Vincent 31 , le Roz (Ponthus <strong>de</strong> Roux), Plancy (Jacques <strong>de</strong><br />

Neufchâtel, seigneur <strong>de</strong> Plancy) et Brion 32 estoient ». En 1523,<br />

avant son départ <strong>de</strong> Valladolid, « l’empereur acompagniés <strong>de</strong><br />

touttes gens maryé ; <strong>de</strong>squelz en estoit le Seigneur <strong>de</strong> Boussu 33 ,<br />

le s r d’Ainchy, Filz au Grant-Bailli <strong>de</strong> Haynault, <strong>Mons</strong>ieur <strong>de</strong><br />

Formesen 34 , avec plusieurs autre… Encontre ces à-maryés <strong>de</strong>bvoient jouster gens<br />

maryés » 35 .<br />

Notes: Louis <strong>de</strong> Gavre, chevalier, seigneur <strong>de</strong> Frésin, Ollignies, Inchy, né avant 1498, est<br />

le fils ainé <strong>de</strong> Jacques <strong>de</strong> Gavre, seigneur <strong>de</strong> Frésin, 137 e chevalier <strong>de</strong> la Toison d’Or,<br />

Chambellan <strong>de</strong> Charles-Quint, Souverain-Bailli du Hainaut, et d’Antoinette d’Inchy,<br />

l’héritière <strong>de</strong> la baronnie d’Inchy, morte en 1516. En 1512, il est déjà cité dans l’état<br />

<strong>de</strong>s gages <strong>de</strong>s serviteurs <strong>de</strong> la maison d’Autriche. Puis entre 1520 et 1531, le seigneur<br />

d’Inchy est cité comme gentilhomme servant et en 1532, comme écuyer tranchant <strong>de</strong> la<br />

Cour <strong>de</strong> Charles-Quint. Le 10 février 1532, il épouse en premières noces, Jeanne <strong>de</strong><br />

Rubempré, morte en 1548, dont il eut trois fils et une fille, puis il se remarie avec Marie<br />

van Wassenaer, dont un fils François-Joseph. Louis <strong>de</strong> Gavre meurt le 23 octobre 1560<br />

et est enterré, à côté <strong>de</strong> son père, aux Ecoliers à <strong>Mons</strong> 36 .<br />

30 Popoff, Le Blancq, n° 1781.<br />

31 Pierre <strong>de</strong> Veyré, seigneur <strong>de</strong> Mont-Saint-Vincent<br />

32 Philippe Chabot, seigneur <strong>de</strong> Brion, gentilhomme <strong>de</strong> la chambre du roi, fils <strong>de</strong> Jacques, seigneur <strong>de</strong> Jarnac,<br />

et <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>leine <strong>de</strong> Luxembourg.<br />

Anselme, Histoire, T. 4, pp. 565 et 571; Pattou, Racines – Chabot, pp. 13-14.<br />

33 Jean <strong>de</strong> Hennin-Liétard, dès 1555, comte <strong>de</strong> Boussu, fils <strong>de</strong> Philippe, seigneur <strong>de</strong> Boussu, et <strong>de</strong> Catherine<br />

<strong>de</strong> Ligne, épouse Anne <strong>de</strong> Bourgogne.<br />

Fagel, Bourgondische, n° 189; Schwennicke, Europäische, T. 6, table 105 et 108.<br />

34 Ferry <strong>de</strong> Croy, seigneur <strong>de</strong> Fromessent, fils <strong>de</strong> Ferry, seigneur du Roeulx, et <strong>de</strong> Lamberte <strong>de</strong> Brimeu.<br />

Martin, Croy, pp. 70-71; Schwennicke, Europäische, T. 6, table 98.<br />

35 Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 264; Macquereau, Histoire, p. 191.<br />

36 Châtelet, Visages, n° 16-9 et 16-10, pp. 261-262 et 271-272; <strong>de</strong> Lie<strong>de</strong>kerke, Histoire, T. 2, pp. 68 et 77-<br />

82; Fagel, Bourgondische, n° 78; Gachard, Voyages, T. 3, pp. 306 et 390; Le Glay, Archives, T. 8, n° B-<br />

3465, p. 105.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 11


Ceux <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors:<br />

Première joute:<br />

Antoine <strong>de</strong> Lannoy, seigneur d’Audregnies, d’argent à trois lions <strong>de</strong> sinople,<br />

couronnés <strong>de</strong> gueules, au lambel <strong>de</strong> même.<br />

Ecu: L’armorial Le Blancq donne pour le seigneur <strong>de</strong> Lannoy « d'argent à trois lyons <strong>de</strong><br />

synople armes et couronnés d'or et lampassez <strong>de</strong> geulles ».<br />

Pour le seigneur d’Audregnies, il faut ajouter un lambel <strong>de</strong><br />

gueules 37 .<br />

Joutes: En décembre 1517, il participe au tournoi à Valladolid<br />

sous le comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong> Lannoy, seigneur <strong>de</strong><br />

Senzeilles. « Y eult <strong>de</strong>ux hommes d’armes portés par terre,<br />

homme et cheval, par chocquier l’ung contre l’aultre, dont<br />

l’ung fut Phelippe <strong>de</strong> Courtewille 38 , en courant contre le josne<br />

Mingoval ». A la venue du roi sur les rangs, après Jean, marquis <strong>de</strong> Bran<strong>de</strong>nbourg,<br />

« marchoit le josne seigneur d’Audrignies, au lieu <strong>de</strong> son oncle le seigneur <strong>de</strong><br />

Santzelles, portant l’espée <strong>de</strong> justice » 39 .<br />

Notes: Antoine <strong>de</strong> Lannoy est un fils <strong>de</strong> Jean <strong>de</strong> Lannoy, seigneur <strong>de</strong> Maingoval, cité<br />

comme chambellan <strong>de</strong> Charles-Quint en <strong>1515</strong>, 1517 et 1520, et <strong>de</strong> Marguerite <strong>de</strong><br />

Flandre-Praet. Il participe au tournoi <strong>de</strong> Valladolid comme « le josne mingoval ». Dans<br />

la liste <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Charles-Quint <strong>de</strong> <strong>1515</strong>, 1517 et 1521 il est mentionné parmi les<br />

pages comme « Anthoine <strong>de</strong> Maingoval » ou « Anthoine Myngoval » 40 .<br />

37 Popoff, Le Blancq, n° 1807.<br />

38 Philippe <strong>de</strong> Courteville, fils <strong>de</strong> Jean, chevalier, seigneur <strong>de</strong> La Buissière, bailli <strong>de</strong> Lille, maître d’hôtel <strong>de</strong><br />

la reine <strong>de</strong> Castille et conseiller et chambellan <strong>de</strong> Charles-Quint, et d’Isabelle <strong>de</strong> Barbençon, dame<br />

d’Avelin, vend cette seigneurie en 1536 à Jean <strong>de</strong> Saint-Al<strong>de</strong>gon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Noircarmes. Vers 1544, à la mort<br />

<strong>de</strong> Philippe <strong>de</strong> Courteville, la seigneurie <strong>de</strong> La Buissière est relevée par Josse <strong>de</strong> la Woestine.<br />

Fagel, Bourgondische, n° 121 et 374; Gachard, Ambassa<strong>de</strong>s, pp. 220, 228 et 252; Leuridan, Statistique –<br />

Le Ferrain, p. 212, Le Mélantois, p. 34 et Le Weppes, p. 168.<br />

39 Gachard, Voyages, T. 3, pp. 168-169, 173 et 212-213.<br />

40 Dansaert, Lannoy, p. 31; Fagel, Bourgondische, n° 54 et 271; Le Boucq, Valentiennes, p. 92; Martinez,<br />

Casa Reales, pp. 11 et 25; Pattou, Racines - Lannoy, p. 5; Schwennicke, Europäische, T. 28, table 58.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 12


Henri, seigneur <strong>de</strong> Lignières, parti d’azur et d’argent à la croix ancrée <strong>de</strong> l’un en<br />

l’autre.<br />

Ecu: Suivant Louis <strong>de</strong> La Gorgue-Rosny, <strong>de</strong> Lignières en Cambrésis armait, parti<br />

d’argent et d’azur à la croix ancrée <strong>de</strong> l’un en l’autre. C’est sans<br />

doute par erreur que Denis du Péage blasonne, mi partie d’argent<br />

et <strong>de</strong> gueules à la croix ancrée, mi partie <strong>de</strong> gueules et d’argent.<br />

Jean <strong>de</strong> Lignières, du bailliage <strong>de</strong> Vermandois, scelle en 1339,<br />

un écu à la croix ancrée accompagnée <strong>de</strong> … 41 .<br />

Notes: En 1512, Henri <strong>de</strong> Lignières, fils <strong>de</strong> Jean, seigneur <strong>de</strong>s<br />

Mottes, Prévôt <strong>de</strong> Cambrai en 1488, entre à son tour le 21 janvier<br />

1522 en fonction comme Prévôt <strong>de</strong> Cambrai, charge qu’il remplit<br />

jusqu’au 3 janvier 1532, puis le 9 janvier <strong>de</strong> cette même année, il est nommé gavenier.<br />

Il meurt dans l’exercice <strong>de</strong> sa charge fin 1557. Il n’a pas eu d’enfants <strong>de</strong> son épouse<br />

Jeanne <strong>de</strong> Groos 42 .<br />

41 <strong>de</strong> La Gorgue-Rosny, Ponthieu, T. 2, p. 866; Demay, Clairambault, n° 5248; Denis du Péage, Gavène, p.<br />

183.<br />

42 Bruchet, Chambre <strong>de</strong>s comptes, n° 13406-13425 et 19454*; <strong>de</strong> La Gorgue-Rosny, Ponthieu, T. 2, pp.<br />

866-867; Denis du Péage, Gavène, pp. 43, 74, 122 et 193-194; Le Carpentier, Histoire, T. 2, p. 734.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 13


Deuxième joute:<br />

Eitel Frie<strong>de</strong>rich III, comte <strong>de</strong> Hohenzollern, écartelé d’argent et <strong>de</strong> sable.<br />

Ecu: Suivant l’armorial Le Blancq, « le conte <strong>de</strong> Sorne porte escartellé d'argent et <strong>de</strong><br />

sable » 43 .<br />

Notes: Eitel Frie<strong>de</strong>rich III, comte <strong>de</strong> Hohenzollern, fils d’Eitel<br />

Frie<strong>de</strong>rich II, comte <strong>de</strong> Hohenzollern, et <strong>de</strong> Magdalena von<br />

Bran<strong>de</strong>nburg, est né en 1494. Il est conseiller, chambellan et<br />

grand-maître d’Hôtel <strong>de</strong> l’empereur Maximilien, ainsi que<br />

conseiller et chambellan <strong>de</strong> Charles-Quint. Le 12 novembre<br />

1514, il épouse Jeanne <strong>de</strong> Witthem dite <strong>de</strong> Beersel, fille <strong>de</strong><br />

Philippe, seigneur <strong>de</strong> Beersel, et <strong>de</strong> Jeanne <strong>de</strong> Halewyn. Il<br />

meurt, sans doute par poison, le 15 janvier 1525 et est enterré à la cathédrale <strong>de</strong> Pavie.<br />

Sa femme se remarie en 1526 avec le comte Christophe von Wer<strong>de</strong>nberg-Heiligenberg.<br />

Son fils ainé, Carl von Hohenzollern, né à Bruxelles en 1516, reçoit en 1535 <strong>de</strong> Charles-<br />

Quint la régence <strong>de</strong>s comtés <strong>de</strong> Sigmaringen et Veringen. Entre 1520 et 1531, parmi les<br />

« Gentilz hommes servans » et Gentilshommes <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Charles-Quint, on<br />

mentionne « le jousne conte <strong>de</strong> Sorne » 44 .<br />

Miguel <strong>de</strong> Herrera, écartelé aux 1 et 4, d’azur à six croissants d’or, posés <strong>de</strong>ux par <strong>de</strong>ux<br />

en pal (Ferrera); aux 2 et 3, d’or à six carreaux <strong>de</strong> gueules, posés <strong>de</strong>ux par <strong>de</strong>ux en<br />

pal, chargé chacun d’un besant d'argent (Mello).<br />

Ecu: Dans le manuscrit on peut lire, « mons r <strong>de</strong> eireol », suivant les états <strong>de</strong>s dépenses<br />

faites par la ville <strong>de</strong> <strong>Mons</strong>, « l’escuyer Errellin ». Un Pedro<br />

Lourenço Ferreira, né vers 1374 et mort en 1449 ou 1450, fils<br />

<strong>de</strong> Lourenço Annes Amado et <strong>de</strong> dame Annes Ferreira, épousa<br />

Beatriz <strong>de</strong> Mello, fille naturelle <strong>de</strong> Martim Affonso <strong>de</strong> Mello, o<br />

Neto. On lui attribue six fils et <strong>de</strong>ux filles. Ce Pedro Lourenço<br />

Ferreira, est-il l’arrière-grand-père <strong>de</strong> Miguel <strong>de</strong> Herrera ? En<br />

tous cas, Miguel porte dans son écusson l’écu <strong>de</strong> Mello dans les<br />

quartiers <strong>de</strong>ux et trois. Par contre, l’armorial du Portugal ne<br />

mentionne pas ni pour la famille Amado, ni pour Annes, ni pour Ferreira, ni pour<br />

Lourenço d’écusson, d’azur à six croissants d’or, posés <strong>de</strong>ux par <strong>de</strong>ux en pal. Au<br />

Portugal, seule la famille Homem est mentionnée avec ces armes. L’Armorial<br />

d’Aragon, datant du XVI e siècle, mentionne un don Marin <strong>de</strong> Ferrera, qui habite la<br />

paroisse du seigneur <strong>de</strong> Pilar et un don Francisco <strong>de</strong> Ferrera, seigneur « <strong>de</strong> Caloyosa »,<br />

qui habite la paroisse <strong>de</strong> « Santa Engraçia ». Ils portent « <strong>de</strong> azur seis crecientes <strong>de</strong> oro<br />

43 Popoff, Le Blancq, n° 3102.<br />

44 De Win, Witthem, T. 93, pp. 478-480 et T. 94, pp. 384-386; Gachard, Voyages, T. 3, pp. 307 et 309;<br />

Grossmann, Hohenzollern, pp. 68-71; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 117; Schwennicke, Europäische, T. 1, table<br />

147; Wikipedia, Hohenzollern.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 14


puestos <strong>de</strong> dos y dos » 45 .<br />

Joutes: Le 11 octobre 1513, le roi d’Angleterre organise <strong>de</strong>s joutes à Tournai, en présence<br />

du prince Charles et <strong>de</strong> Marguerite d’Autriche. Le roi « alla à l’encontre <strong>de</strong> luy (le<br />

Capitaine Arriere, Espagnart), & tellement besoignerent, que les lances rompirent en<br />

plusieurs pieces. … le Capitaine Arriere qui avoit joustet trois cops, & tous les trois<br />

cops rompu sa lance, se <strong>de</strong>party <strong>de</strong>s lices ». Il reçoit le second prix <strong>de</strong>s joutes. Le 10<br />

septembre 1514, après les noces <strong>de</strong> Philippe <strong>de</strong> Nassau-Wiesba<strong>de</strong>n, avec la fille <strong>de</strong> Jean,<br />

seigneur <strong>de</strong> Berghes, on tient à Bruxelles <strong>de</strong>s « joustes a fer esmolu sur le grant marché<br />

<strong>de</strong>vant la maison <strong>de</strong> la ville ». Miguel <strong>de</strong> Herrera fait partie <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors. Le 23<br />

janvier 1516, il participe aux joutes tenues pour le mariage du seigneur <strong>de</strong> Fontainel’Evêque<br />

46 .<br />

Notes: Miguel <strong>de</strong> Herrera, cité en 1533 et 1537 comme seigneur <strong>de</strong> Pinillo 47 , était un<br />

« natural » du roi d’Aragon et fils <strong>de</strong> « Pedro Lourenço » dit <strong>de</strong> Ferrera, originaire du<br />

Portugal. Pedro <strong>de</strong> Ferrera fut maréchal d’Aragon pour le roi Jean II. Miguel <strong>de</strong> Herrera<br />

doit être né vers 1476. Les services militaires <strong>de</strong> Miguel <strong>de</strong> Herrare débutent en 1496<br />

sans doute en participant à la bataille <strong>de</strong> Resellon. Le 20 août 1506, Philippe-le-Beau<br />

nomme Miguel <strong>de</strong> Herrera, gouverneur du château <strong>de</strong> Lara (Burgos). Il est cité dans les<br />

quittances en 1512 comme « Michel <strong>de</strong> Errère », puis en <strong>1515</strong> et 1516, comme « Michel<br />

<strong>de</strong> Herrera, écuyer ». En mars 1516, Charles-Quint, étant à Bruxelles, écrit à Philippe<br />

<strong>de</strong> Herrera, gouverneur du château « <strong>de</strong>l Uovo » à Naples, que « estando aquí Miguel<br />

<strong>de</strong> Herrera, mi camarero, vuestro hermano no hará falta vuestra presencia ». Puis en<br />

août 1516, Charles-Quint le nomme gouverneur du château <strong>de</strong> Pampelune. Bien que<br />

Cisneros s’oppose à cette nomination, Charles-Quint la maintient et lui assigne 250.000<br />

maravedis 48 <strong>de</strong> sol<strong>de</strong> annuelle. Puis en 1520, Miguel <strong>de</strong> Herrera vient à la Corte <strong>de</strong><br />

Madrid pour exposer sa façon d’agir et grâce à ses qualités diplomatiques, gagne la<br />

confiance <strong>de</strong> Cisneros. En septembre 1520, il est nommé capitaine général <strong>de</strong><br />

l’Artillerie <strong>de</strong> l’empereur. Le 23 avril 1521 est une journée mémorable pour l’artillerie<br />

car, grâçe à elle, l’empereur est victorieux à Villalar. En 1525, <strong>de</strong> Herrera entreprend<br />

un voyage en Italie comme messager auprès du pape Clément VII où il convainc le<br />

pape, par ses discours diplomates, <strong>de</strong> se tenir tranquille. En 1529, il porte le titre <strong>de</strong><br />

« cavallerizo <strong>de</strong> Su Majestad ». Jusqu’en 1536, il exerce la charge <strong>de</strong> capitaine général<br />

<strong>de</strong> l’artillerie avec rési<strong>de</strong>nce à Zaragoza. Fin 1538, il est à Malaga et y restera jusque<br />

45 Dos Santos Ferreira, Armorial Portuguez, T. 1, n° 74, 93-94, 598-599, 772 et 877; Escudos <strong>de</strong> Armas,<br />

Linaje Ferrera; Genearc, Pedro Lourenço Ferreira; Herrera Casado, Armorial <strong>de</strong> Aragon, n° 316;<br />

Machado <strong>de</strong> Faria, Armeiro-Mor, pp. 97, 110 et 122.<br />

46 Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 103 et 196; Macquereau, Histoire, pp. 84-86.<br />

47 Le 27 décembre 1528, la seigneurie <strong>de</strong> Pinillo, qui plus tard prit le nom <strong>de</strong> La Joysa, « El lugar <strong>de</strong> la<br />

Joiosa, se llamó antiguamente Pinillo », située à 20 km <strong>de</strong> Zaragoza, fut vendue par le monastère<br />

cistercien <strong>de</strong> Veruela à don Francisco <strong>de</strong> Ferrera.<br />

Desamparados Cabanes Pecourt, Dominio Verolense, pp. 102-103; Wikipedia, La Joyosa.<br />

48 En 1537, c’était la plus petite unité <strong>de</strong> monnaie en Espagne, un trente-quatrième d’un réal.<br />

Wikipedia, Maravedi.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 15


fin octobre 1539. L’acte du 9 avril 1540 <strong>de</strong> la sépulture au vieux temple San Martin à<br />

Madrid le cite comme « magnifico cavallero don Frey Miguel <strong>de</strong> Ferrera, Comendador<br />

<strong>de</strong> Zalamea, <strong>de</strong> la hor<strong>de</strong>n <strong>de</strong> Alcantara e Capitan <strong>de</strong> artilleria <strong>de</strong> Su Magestad que Dios<br />

tenga en su gloria <strong>de</strong>ntro en la dicha yglesia en un ataud con un cruz ver<strong>de</strong> <strong>de</strong> la dicha<br />

encomienda ». Il semble qu’il n’ait jamais été marié. Suivant un document d’un habitant<br />

<strong>de</strong> Flandre, « Mr. <strong>de</strong> Pranta », « no sabe si el dicho Don Francisco <strong>de</strong> Herrera sea<br />

legítimo, salvo sabe que es hijo <strong>de</strong> los dichos Miguel <strong>de</strong> Herrera y Catalina Bruquerque<br />

porque este testigo lo vido nacer ». Francisco doit être né en 1514. Le 28 novembre<br />

1523, Charles-Quint le reconnait comme enfant légitime <strong>de</strong> Miguel <strong>de</strong> Herrera,<br />

« cavallero <strong>de</strong> la Or<strong>de</strong>n <strong>de</strong> Alcántara y nuestro alcai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la fortaleza <strong>de</strong> Pamplona ».<br />

Don Francisco <strong>de</strong> Herrera Bruquerque y Alvyn épouse dona Beatriz Coscon. En 1538,<br />

il est fait chevalier <strong>de</strong> l’Ordre d’Alcantara. En 1542, il est cité comme seigneur <strong>de</strong><br />

Pinillo 49 .<br />

49 Blanco Lalin<strong>de</strong>, Titulos, p. 137; Fernan<strong>de</strong>z Martin, Lopez <strong>de</strong> Loyola; pp. 508-527; Herrera Casado,<br />

Armorial <strong>de</strong> Aragon, n° 316; Le Glay, Archives, T. 4, n° B-2262, p. 348, T. 7, n° B-3384, p. 375 et T. 8,<br />

n° B-3465, p. 105; Nicolás-Minué Sánchez, Aragon, pp. 262-263.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 16


Troisième joute:<br />

François <strong>de</strong> Rupt, seigneur <strong>de</strong> Vauvry, écartelé aux 1 et 4, d’azur semé <strong>de</strong> croisettes<br />

recroisetées au pied fiché d’or, à la ban<strong>de</strong> d’argent; au 2, parti <strong>de</strong> gueules à l’aigle<br />

d’or et d’azur à l’aigle d’or; au 3, <strong>de</strong> gueules à l’aigle d’or; sur le tout écartelé aux 1<br />

et 4, <strong>de</strong> gueules à la ban<strong>de</strong> d’or; aux 2 et 3, d’argent à l’aigle <strong>de</strong> sable.<br />

Ecu: Il faut sans doute lire l’écu comme, écartelé aux 1 et 4, <strong>de</strong> Rupt; au 2, <strong>de</strong> Vienne<br />

parti <strong>de</strong> Rye; au 3, <strong>de</strong> Vienne; sur le tout <strong>de</strong> Neufchâtel-<br />

Montaigu. L’écu <strong>de</strong> Rupt est, d’azur à la ban<strong>de</strong> d’or<br />

accompagnée <strong>de</strong> sept croisettes croisettes recroisetées au pied<br />

fiché <strong>de</strong> même et celui <strong>de</strong> Neufchâtel-Montaigu, écartelé aux 1<br />

et 4, <strong>de</strong> gueules à la ban<strong>de</strong> d'argent; aux 2 et 3 <strong>de</strong> gueules à<br />

l’aigle d’argent 50 .<br />

Joutes: Le 23 janvier 1516, il participe aux joutes tenues pour le<br />

mariage du seigneur <strong>de</strong> Fontaine-l’Evêque. Le 8 mars 1517, Le<br />

seigneur d’Inchy organise un pas d’armes à <strong>Mons</strong> dont le seigneur <strong>de</strong> Vauvry fait partie<br />

avec Ponthus <strong>de</strong> Roux et Jacques <strong>de</strong> Neufchâtel, seigneur <strong>de</strong> Plancy. Le 12 mars <strong>de</strong> la<br />

même année, comme passe-temps pour son père et les habitants <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Gand, le<br />

seigneur d’Auxy, fils du seigneur <strong>de</strong> Fiennes, tient un pas d’armes et « menat avec luy<br />

monseigneur <strong>de</strong> Veyré et plusieurs autres gentilhommes ; et Placy gaignat le mestre<br />

pris ». En décembre 1517, à Valladolid « le seigneur <strong>de</strong> Waury, gentilhomme <strong>de</strong><br />

Bourgongne, et Monfalconnet 51 , gentilhomme <strong>de</strong> Savoye, vindrent ensamble sur les<br />

rengz, montés, armés et fort gorgiasement accoustrés: lequel <strong>de</strong> Waury avoit, par<strong>de</strong>ssus<br />

son harnas, ung saye <strong>de</strong> drap d'or, <strong>de</strong> drap d’argent et <strong>de</strong> velours gris, mis par<br />

carreaulx, bordé <strong>de</strong> drap d'argent d'une palme <strong>de</strong> large, couvert <strong>de</strong> lettres à go<strong>de</strong> (sic),<br />

entrelaissiées aveucq besans <strong>de</strong> velours gris eslevé, ayant la houssure <strong>de</strong> son cheval,<br />

du costé <strong>de</strong>xtre, <strong>de</strong> toille d'or et toille d'argent en ben<strong>de</strong>s, et <strong>de</strong> l'aultre costé <strong>de</strong> drap<br />

d'argent et velours gris, ouvré et bordé <strong>de</strong> meisme, remplis et labourez à samblance<br />

d'escailles, tellement que cest accoustrement monstroit estre <strong>de</strong> grant coust. ... Après<br />

avoir faict leurs <strong>de</strong>bvoirs partout, à la manière <strong>de</strong>s aultres, ledict <strong>de</strong> Waury courut<br />

contre le seigneur <strong>de</strong> Beaurains 52 , tellement que, à la II e course, ledict <strong>de</strong> Waury rompit<br />

sa lanche; et ledict Monfalconnet courut cincq courses contre ledict <strong>de</strong> Beaurains. Mais<br />

ledict <strong>de</strong> Beaurains rompit sa lanche sur ledict Monfalconnet ». Le 25 février 1518, à<br />

la grosse joute à Valladolid « estoit le seigneur <strong>de</strong> Waury, honnestement empoinct,<br />

50 Dunod <strong>de</strong> Charnage, Mémoires, pp. 86 et 155-156; Guillaume, Sires <strong>de</strong> Salins, T. 1, pp. 356-357; Muller,<br />

Neufchâtel, T. 1, p. 424; Popoff, Le Blancq, n° 315, 323 et 345.<br />

51 Philibert <strong>de</strong> la Baulme, dit <strong>de</strong> Montfalconnet, chevalier <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong> Saint-Jacques, grand-écuyer et<br />

maître d’hôtel <strong>de</strong> Charles-Quint, fils <strong>de</strong> Louis <strong>de</strong> la Baulme, seigneur <strong>de</strong> Mont-Falconnet, et <strong>de</strong> Philiberte<br />

<strong>de</strong> Teney, mourut célébataire.<br />

Aubert <strong>de</strong> La Chenaye-Desbois, Dictionnaire, T. 2, pp. 553-554; Fagel, Bourgondische, n° 227.<br />

52 Adrien <strong>de</strong> Croy, seigneur <strong>de</strong> Beaurain, dès 1531, comte du Roeulx, fils <strong>de</strong> Ferry, seigneur du Roeulx, et<br />

<strong>de</strong> Lamberte <strong>de</strong> Brimeu.<br />

Martin, Croy, pp. 70-71; Schwennicke, Europäische, T. 6, table 98.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 17


acoustré en satin cramoysi, et la houssure <strong>de</strong> son cheval <strong>de</strong> meismes, tout chargiet <strong>de</strong><br />

houppes d’argent » 53 .<br />

Notes: François <strong>de</strong> Rupt, seigneur <strong>de</strong> Vauvry, est cité comme chambellan <strong>de</strong> Charles-<br />

Quint en 1517 et 1521. François <strong>de</strong> Goux, dit « le seigneur <strong>de</strong> Vauvry », est un fils <strong>de</strong><br />

Jean <strong>de</strong> Goux dit <strong>de</strong> Rupt. Ce <strong>de</strong>rnier était seigneur <strong>de</strong> Louhans, baron <strong>de</strong> Rupt et grandchambellan<br />

<strong>de</strong> Charles Quint. Il est le fils <strong>de</strong> Pierre <strong>de</strong> Goux, mort à Gand le 4 avril<br />

1471, seigneur <strong>de</strong> Goux, <strong>de</strong> Louhans, <strong>de</strong> Vauvry et <strong>de</strong> Rupt, chancelier <strong>de</strong> Bourgogne,<br />

conseiller d'Isabelle <strong>de</strong> Portugal, et <strong>de</strong> Mathiète, dame <strong>de</strong> Rupt, fille <strong>de</strong> Guy <strong>de</strong> Rye et<br />

<strong>de</strong> Marie <strong>de</strong> Rupt. En 1465, Guillaume <strong>de</strong> Chalon, prince d'Orange cè<strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la<br />

seigneurie <strong>de</strong> Vauvry, appartenant aux Chalon-Arlay, à Pierre <strong>de</strong> Goux. Son fils, Jean<br />

<strong>de</strong> Goux, hérite <strong>de</strong> cette part et relève le nom et les armes d'un parent du côté maternel<br />

et porte désormais le nom <strong>de</strong> Rupt. Il épouse le 1 er décembre 1483, Catherine, fille <strong>de</strong><br />

Louis <strong>de</strong> Vienne et d’Isabeau <strong>de</strong> Neufchâtel, dont <strong>de</strong>ux fils, Jean <strong>de</strong> Goux dit <strong>de</strong> Rupt<br />

et François, que Charles-Quint fait marquis <strong>de</strong> Corato au Royaume <strong>de</strong> Naples, le 21<br />

juillet 1532. Vers 1530, il épouse Porzia Colonna, fille <strong>de</strong> Marcantonio Colonna et <strong>de</strong><br />

Lucrezia Gara <strong>de</strong>lla Rovere, et meurt en 1549 54 .<br />

Adrien <strong>de</strong> Court, <strong>de</strong> gueules à l’écusson d’or, à la ban<strong>de</strong> échiquetée d’or et d’azur <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux traits, brochant sur le tout.<br />

Ecu: En l’église <strong>de</strong> Buneville, dans le comté <strong>de</strong> Saint-Pol, une épitaphe <strong>de</strong> 1619, donne<br />

les huit quartiers d’un Caverel, le huitième quartier est: <strong>de</strong><br />

Court, <strong>de</strong> gueules à l’écusson d’or à la ban<strong>de</strong> échiquetée d’or et<br />

<strong>de</strong> sable <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux traits, brochant sur le tout. L’armorial<br />

Wachtendock, datant <strong>de</strong> 1585, donne pour un Maximilien <strong>de</strong><br />

Court, <strong>de</strong> gueules à l’écusson d’argent, à la ban<strong>de</strong> échiquetée<br />

d’argent et d’azur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux traits, brochant sur le tout 55 .<br />

Notes: En <strong>1515</strong>, 1517 et 1522, parmi les écuyers d’écurie <strong>de</strong> la<br />

Cour <strong>de</strong> Charles-Quint, on trouve, « Adrien <strong>de</strong> Court » ou<br />

« Adriaen <strong>de</strong> Ecourt » 56 .<br />

53 Gachard, Voyages, T. 3, pp. 153-154, 196-197 et 222; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 196 et 264.<br />

54 Caron, Noblesse, pp. 394, 436, 508 et 514; Fagel, Bourgondische, n° 206; Gachard, Voyages, T. 2, p. 503;<br />

Guillaume, Sires <strong>de</strong> Salins, p. 78-79, 339 et 356; Guillemaut, Armoiries, pp. 184 et 199; Martinez, Casa<br />

Reales, p. 12; Ricca, Due Sicilie, T. 2, pp. 34-35 et 42; Thiébaud, Comtes, pp. 165 et 246; Wikipedia,<br />

Famille <strong>de</strong> Pesmes; Wikipedia, Château <strong>de</strong> Vauvry.<br />

55 Rodière, Epigraphie, canton du Parcq, pp. 1207-1208; van <strong>de</strong>n Eeckhout, Hainaut, p. 61.<br />

56 Fagel, Bourgondische, n° 213; Gachard, Voyages, T. 2, p. 505; Martinez, Casa Reales, p. 15.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 18


Quatrième joute: le maître prix, <strong>de</strong>ux raguets en or orné <strong>de</strong> plumes sur la queue<br />

Philippe <strong>de</strong> Brégilles 57 , écartelé aux 1 et 4, d’argent au chef <strong>de</strong> sinople, au lion <strong>de</strong><br />

gueules brochant sur le tout; aux 2 et 3, d’or à trois merlettes <strong>de</strong> sable.<br />

Ecu: Jacques <strong>de</strong> Brégilles, chevalier, seigneur du Chastel à Frelinghien, époux d’Hélène<br />

Hinckaert porte, écartelé aux 1 et 4, d'argent au chef <strong>de</strong> sinople,<br />

au lion <strong>de</strong> gueules, lampassé d'argent, brochant sur le tout; aux<br />

2 et 3, d'or à trois merlettes <strong>de</strong> sable. L’armorial Le Blancq<br />

donne « le seigneur du Chastel à Frelenghien porte escartellé,<br />

au premier d'or à trois merlettes <strong>de</strong> sable, l'aultre d'argent au<br />

chief <strong>de</strong> synople à ung lyon <strong>de</strong> geulles sur tout ». Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />

l’écu est mentionné Bregilles 58 .<br />

Notes: Jean <strong>de</strong> Brégilles, né à Bruxelles le 20 juin 1450, écuyer<br />

tranchant du duc Charles en 1474, est premier écuyer panetier du futur Charles-Quint<br />

et maître d’hôtel <strong>de</strong>s soeurs <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier. Le 11 février 1510, Marguerite d’Autriche<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à son père, l’empereur Maximilien, qu’il soit compté en son office <strong>de</strong> maître<br />

d’hôtel pour l’année entière et en 1514, il résilie sa charge à cause <strong>de</strong> son grand âge.<br />

Son fils, Philippe <strong>de</strong> Brégilles, premier écuyer d’écurie <strong>de</strong> Marguerite d'Autriche,<br />

gouvernante <strong>de</strong>s Pays-Bas, épouse vers 1505/1506, avec l’appui <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière afin<br />

<strong>de</strong> convaincre les Méria<strong>de</strong>c, Antoinette <strong>de</strong> Méria<strong>de</strong>c, dame du Chastel. Philippe est cité<br />

<strong>de</strong>puis 1512 dans <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> la gouvernante. En 1505, il est mentionné comme écuyer<br />

d’écurie <strong>de</strong> Philippe, roi <strong>de</strong> Castille. Entre 1510 et 1530 et en 1551, on le mentionne<br />

comme membre <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong> Charles-Quint et entre 1517 et 1519, comme conseiller et<br />

maître <strong>de</strong> son hôtel. Son fils Jacques, chevalier, seigneur du Chastel, échevin et<br />

bourgmestre <strong>de</strong> Bruxelles, épouse Hélène Hinckaert, fille <strong>de</strong> messire Philippe<br />

Hinckaert, chevalier. Jacques <strong>de</strong> Brégilles est admis le 13 juin 1536 au lignage<br />

Serroelofs <strong>de</strong> Bruxelles 59 .<br />

57 On mentionne aussi un « nommet Jan <strong>de</strong> Brésilz, maistre <strong>de</strong> l'armoyrie dudict sire Roy », qui meurt en<br />

1517, au départ <strong>de</strong> la flotte, quand un <strong>de</strong>s bateaux prend feu. Dans l’état <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> Charles-Quint<br />

<strong>de</strong> 1517, il est mentionné comme membre <strong>de</strong> « l’eschansonnerie ». Le rôle <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong><br />

Philippe-le-Beau, cite pour 1501, un Hannin (Jean) <strong>de</strong> Brégilles comme gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> harnois et en 1506,<br />

comme membre <strong>de</strong> l’écurie.<br />

Fagel, Bourgondische, n° 301 et 340; Gachard, Voyages, T. 1, pp. 345, 359, 524 et 529, T. 2, p. 506 et T.<br />

3, p. 66; Martinez, Casa Reales, p. 28.<br />

58 Popoff, Le Blancq, n° 2098; van Parys, Lignages, p. 267; Wikipedia, Lignages <strong>de</strong> Bruxelles, Famille <strong>de</strong><br />

Bregilles.<br />

59 Becchia, Bourgeois, pp. 87-89; Boniface, Marche <strong>de</strong> Lille, n° 250; Bruchet, Chambre <strong>de</strong>s comptes, n°<br />

18855 et 19014; Gauthier, Inventaires, T. 3, n° B-2160; Le Glay, Archives, T. 4, n° B-2192, p. 311, n° B-<br />

2222, p. 328, n° B-2239, p. 339 n° B-2278, p. 356 et T. 8, n° B-3464, p. 104, n° B-3472, p. 118, n° B-<br />

3474, p. 126, B-3478, p. 133 et B-3491, p. 155; Paravicini, Méria<strong>de</strong>c, pp. 132-133; Paviot, Jacques <strong>de</strong><br />

Brégilles, pp. 318-319; van Parys, Lignages, p. 267; Wikipedia, Lignages <strong>de</strong> Bruxelles, Famille <strong>de</strong><br />

Bregilles.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 19


Jacques <strong>de</strong> Neufchâtel, seigneur d’une partie <strong>de</strong> Plancy, <strong>de</strong> Cernay-en-Dormois, <strong>de</strong><br />

Remonville, <strong>de</strong> Saint-Georges et <strong>de</strong> Saint-Lambert, écartelé au 1, <strong>de</strong> gueules à la<br />

ban<strong>de</strong> d’argent chargée en chef d’une coquille <strong>de</strong> sable; aux 2 et 3, <strong>de</strong> gueules à l’aigle<br />

d’argent; au 4, <strong>de</strong> gueules à la ban<strong>de</strong> d’argent.<br />

Ecu: L’écu <strong>de</strong>s Neufchâtel-Montaigu est, écartelé aux 1 et 4, <strong>de</strong> gueules à la ban<strong>de</strong><br />

d’argent (Neufchâtel); aux 2 et 3, <strong>de</strong> gueules à l’aigle d’argent<br />

(Montaigu) 60 .<br />

Joutes: Le dimanche premier mars 1517, « ce fit un combat a<br />

piét a Bruselles, a la court <strong>de</strong>vant le puis, <strong>de</strong> trois gentilhommes<br />

a tous venans. Leur non estoient Falletain, Silly 61 et Mero<strong>de</strong> le<br />

josne 62 , les Vaudrés 63 ; il fure les <strong>de</strong>ux Vayré 64 et plusieurs<br />

autres ; et Plancy gaignat le pris du get <strong>de</strong> javeline, qu’estoit<br />

ledit pris une lance d’or que pesoit beacopt moins <strong>de</strong> cent mars<br />

d’or ». Puis le 8 mars suivant, le seigneur d’Inchy organise un pas d’armes à <strong>Mons</strong> dont<br />

il faisait partie avec François <strong>de</strong> Rupt, seigneur <strong>de</strong> Vauvry, et Ponthus <strong>de</strong> Roux 65 .<br />

Notes: Jacques, <strong>de</strong> Neufchâtel, seigneur <strong>de</strong> Plancy et <strong>de</strong> Cernay, panetier <strong>de</strong> la reine, fils<br />

d’Humbert <strong>de</strong> Neufchâtel, seigneur <strong>de</strong> Nanteuil-la-Fosse, <strong>de</strong> Plancy, d’Ancy-le-Franc<br />

et vicomte <strong>de</strong> Blaigny, et <strong>de</strong> Charlotte d’Aunoy, épouse Anne <strong>de</strong> Rabutin. Le 5 avril<br />

1510, il vend sa part <strong>de</strong> Plancy à Geoffroy <strong>de</strong> la Croix. En 1517, « Plancy » est<br />

mentionné comme écuyer tranchant <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Charles-Quint. Il meurt le 16<br />

novembre 1518 et est enterré à Cernay 66 .<br />

60 Muller, Neufchâtel, T. 1, p. 424.<br />

61 Il s’agit <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>de</strong> Cilly, comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l’ordre d’Alcantara, maréchal <strong>de</strong>s logis <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Charles-<br />

Quint, fils <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>de</strong> Cilly et <strong>de</strong> Cornille Bestiens, mort en 1553. Il s’agit peut-être d’un fils naturel du<br />

bourguignon Clau<strong>de</strong> <strong>de</strong> Cilly, ambassa<strong>de</strong>ur auprès du roi d’Aragon, mort à Bruxelles le 13 janvier 1513.<br />

Le Glay, Archives, T. 2, n° B-1619, p. 229; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 43; Ramos <strong>de</strong> Castro, Cilly, pp. 142-143.<br />

62 Sans doute Jean VIII, seigneur <strong>de</strong> Méro<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Westerloo, né le 4 mai 1496, fils <strong>de</strong> Jean VII, seigneur <strong>de</strong><br />

Méro<strong>de</strong>, mort le 14 juillet 1497, et <strong>de</strong> Marguerite <strong>de</strong> Melun.<br />

Domsta, Mero<strong>de</strong>, T. 1, XI-22, pp. 196-199; Louant, <strong>de</strong> Lusy, p. 128.<br />

63 Soit Adrien <strong>de</strong> Vaudrey, seigneur <strong>de</strong> Courlaoux, époux <strong>de</strong> Marguerite <strong>de</strong> Veyré, et un ou plusieurs <strong>de</strong> ses<br />

fils, Clau<strong>de</strong>, Pierre et Charles <strong>de</strong> Vaudrey. En 1527, ces trois fils relèvent la seigneurie <strong>de</strong> Corroy-le-<br />

Château, mais les <strong>de</strong>ttes du testateur étaient telles qu'ils déci<strong>de</strong>nt en 1531 <strong>de</strong> la revendre.<br />

Cortembos, Corroy-le-Château, pp. 122 et 125; Aubert <strong>de</strong> La Chenaye-Desbois, Dictionnaire, T. 19, p.<br />

542; <strong>de</strong> Trazegnies, Corroy, p. 54; Louant, <strong>de</strong> Lusy, pp. XXVII et 480.<br />

64 Philippe <strong>de</strong> Veyré, seigneur <strong>de</strong> Veyré, Corroy-le-Château et Pierre <strong>de</strong> Veyré dit Milla, seigneur <strong>de</strong> Mont-<br />

Saint-Vincent.<br />

Louant, <strong>de</strong> Lusy, pp. XXIV-XXVII.<br />

65 Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 261 et 264.<br />

66 Anselme, Histoire, T. 8, pp. 355-356; Fagel, Bourgondische, n° 199; Martinez, Casa Reales, p. 14;<br />

Schwennicke, Europäische, T. 11, t 142.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 20


Cinquième joute: Le seigneur du Jardin gagne un gant en or comme prix<br />

Maximilien <strong>de</strong> Lannoy, seigneur du Jardin, d’argent à trois lions <strong>de</strong> sinople, armés et<br />

couronnés <strong>de</strong> gueules, brisés en abîme d’un croissant d’or.<br />

Ecu: L’armorial Le Blancq donne pour le seigneur <strong>de</strong> Lannoy « d'argent à trois lyons <strong>de</strong><br />

synople armes et couronnés d'or et lampassez <strong>de</strong> geulles ». Pour<br />

le seigneur du Jardin, il faut y ajouter en abîme un annelet<br />

d’azur 67 .<br />

Joutes: En décembre 1517, il participe au tournoi à Valladolid<br />

sous le comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> son frère, Charles <strong>de</strong> Lannoy,<br />

seigneur <strong>de</strong> Senzeilles et le 25 février 1518, à la grosse joute du<br />

marché <strong>de</strong> Valladolid, « monsieur du Gardin y estoit, acoustré<br />

comme Charlo d'Achey, assavoir <strong>de</strong> velour noir, semé par<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> feu à montaingnes d'argent, ayant la houssure <strong>de</strong> son cheval <strong>de</strong> meismes,<br />

aconpaingniet tout ung, et vindrent ensemble » 68 .<br />

Notes: Maximilien <strong>de</strong> Lannoy, seigneur du Jardin, capitaine <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Empereur,<br />

est un fils <strong>de</strong> Jean IV dit Franchimont <strong>de</strong> Lannoy 69 . Le 26 août <strong>1515</strong>, le frère du seigneur<br />

<strong>de</strong> Senzeilles est nommé capitaine <strong>de</strong>s archers à côté du seigneur <strong>de</strong> Beauregart. La<br />

Cour <strong>de</strong> Charles-Quint <strong>de</strong> <strong>1515</strong>, 1517 et 1522 le mentionne comme « Maximilian <strong>de</strong><br />

Lannoy, sr. du Jardin, cappitaine <strong>de</strong>s archiers ». En 1517 à Valladolid à l’entrée du roi<br />

à Valladolid, on cite « les archiers <strong>de</strong> corps <strong>de</strong> sa gar<strong>de</strong>, qui estoient tous armés et par<strong>de</strong>ssus<br />

leurs harnas avoyent leurs sayons d'orfaverie, avec le fusil et croix Sainct-<br />

Andrieu couronnés, avec la lanche sur la cuisse; <strong>de</strong> laquelle compaignie d'archiers <strong>de</strong><br />

corps monsieur du Gardin, maisné filz du vieux seigneur <strong>de</strong> Mingoval, en estoit<br />

capitaine » 70 .<br />

67 Popoff, Le Blancq, n° 1807.<br />

68 Gachard, Voyages, T. 3, pp. 168-169 et 222.<br />

69 Le seigneur du Jardin, mentionné à la Cour en 1500 comme étant mineur, est sans doute Philippe, époux<br />

<strong>de</strong> Jeanne <strong>de</strong> Habart. Le dimanche 5 novembre 1514, <strong>de</strong>s joutes ont lieu à Bruxelles. Le seigneur du Jardin<br />

y participe. Il est gravement blessé et « ledit seigneur du Gardinet morut a Bruselles ».<br />

Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 115; Pattou, Racines - Lannoy, p. 5; Schwennicke, Europäische, T. 28, table 58.<br />

70 Dansaert, Lannoy, pp. 34; Fagel, Bourgondische, n° 490; Gachard, Voyages, T. 2, p. 509 et T. 3, pp. 153-<br />

154; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 182; Martinez, Casa Reales, p. 42; Pattou, Racines - Lannoy, p. 5; Schwennicke,<br />

Europäische, T. 28, table 58.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 21


Ponthus <strong>de</strong> Roux 71 , d’or au chevron <strong>de</strong> gueules au lambel d’azur.<br />

Ecu: je n’ai pas retrouvé cet écu pour une famille portant le nom ou le sobriquet <strong>de</strong><br />

« Roux », ou un nom ayant la même signification en Espagne<br />

ou l’Italie.<br />

Tounois: Le 8 mars 1517, Le seigneur d’Inchy organise un pas<br />

d’armes à <strong>Mons</strong> dont il fait partie avec François <strong>de</strong> Rupt,<br />

seigneur <strong>de</strong> Vauvry, et Jacques <strong>de</strong> Neufchâtel, seigneur <strong>de</strong><br />

Plancy. En décembre 1517, il participe au tournoi à Valladolid<br />

sous le comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong> Lannoy, seigneur <strong>de</strong><br />

Senzeilles. « Y eult <strong>de</strong>ux hommes d’armes portés par terre,<br />

homme et cheval, par chocquier l’ung contre l’aultre, dont … l’aultre fut Chafardon 72 ,<br />

en courant contre le Roux ». Le 25 février 1518, à la grosse joute du marché <strong>de</strong><br />

Valladolid, « aussy y estoit le Roux, acoustré en satin cramoysi, <strong>de</strong> l'ung <strong>de</strong>s leez, tout<br />

chargiet <strong>de</strong> paillettes d'argent, tout chargiet d'orfaverie branslant; et la houssure <strong>de</strong><br />

son cheval <strong>de</strong> meisme » 73 .<br />

Notes: Parmi les écuyers d’écurie cités entre <strong>1515</strong> et 1517 et entre 1520 et 1531, on<br />

mentionne Ponthus <strong>de</strong> Roux, écuyer, et en 1517, parmi les archers <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong>, son<br />

cousin, Simon <strong>de</strong> Roux. En août 1516, il accompagne Nassau pour lever le siège <strong>de</strong><br />

Leeuwar<strong>de</strong>n 74 .<br />

71 Le prénom Ponthus est dérivé <strong>de</strong> Pontius et vient du Romain, saint Pontianus, pape <strong>de</strong> 230 à 235. Le<br />

prénom est peu fréquent mais on trouve entre autres, Ponthus <strong>de</strong> Lalaing, seigneur <strong>de</strong> Bugnicourt, élu<br />

203 e chevalier <strong>de</strong> la Toison d’Or à Utrecht en 1546 et l’humaniste Pontus Heuterus (1535 – 1602).<br />

72 En 1547, la terre <strong>de</strong> Chaffardon est érigée en seigneurie en faveur <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong> Chaffardon, époux <strong>de</strong><br />

Blanche <strong>de</strong> Saluces. Il doit être mort la même année, puisque le 19 décembre, son épouse est citée comme<br />

veuve.<br />

<strong>de</strong> Seyssel-Cressieu, <strong>de</strong> Seyssel, T. 1, pp. 214 et 295; Rouget, Monuments, n° 10.<br />

73 Gachard, Voyages, T. 3, pp. 168-169, 173 et 222; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 264.<br />

74 Fagel, Bourgondische, n° 164, 216 et 545; Le Glay, Archives, T. 4, n° B-226, p. 349; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n°<br />

225; Martinez, Casa Reales, pp. 15 et 43.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 22


Sixième joute:<br />

Jacques <strong>de</strong> la Trollière, écartelé aux 1 et 4, d’azur à trois têtes <strong>de</strong> cheval, bridées <strong>de</strong><br />

gueules (Trollière); aux 2 et 3, d’argent à trois aigles <strong>de</strong> sable (Genestines); sur le tout,<br />

un filet en ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> gueules.<br />

Ecu: Jean et Pierre Mulatier, fils <strong>de</strong> Jean Mulatier, seigneur <strong>de</strong> la Trollière, armaient<br />

d'azur à trois têtes <strong>de</strong> mules d'or, bridées <strong>de</strong> gueules, et pour<br />

cimier, une tête <strong>de</strong> mule. Un « Phelippes <strong>de</strong> Genestines »<br />

armait, d’argent à trois aiglettes <strong>de</strong> sable accompagnées en<br />

chef, à <strong>de</strong>xtre, d’une étoile <strong>de</strong> même. L’armorial du<br />

Bourbonnais donne pour Mulatier <strong>de</strong> La Trollière, d’azur à<br />

trois têtes <strong>de</strong> mulets d’or, bridées <strong>de</strong> sable et pour Genestines,<br />

d’argent à trois aigles <strong>de</strong> sable, becquées et membrées <strong>de</strong><br />

gueules. Dans une chapelle <strong>de</strong> l’église <strong>de</strong> Termon<strong>de</strong>, on<br />

découvre l’épitaphe <strong>de</strong> « mer Jacob <strong>de</strong> la Trouillière,<br />

chevalier », seigneur <strong>de</strong> Beaumanoir. Il porte, « d’azur à trois têtes <strong>de</strong> mulets ou<br />

chevaux d’or, bridé <strong>de</strong> geule ; escartelé d’argent à trois aigles <strong>de</strong> sable ; le timbre<br />

tortué, à la teste <strong>de</strong> cheval bridé » 75 .<br />

Joutes: Le 10 septembre 1514 après les noces <strong>de</strong> Philippe <strong>de</strong> Nassau-Wiesba<strong>de</strong>n, avec la<br />

fille <strong>de</strong> Jean, seigneur <strong>de</strong> Berghes, on tient à Bruxelles <strong>de</strong>s « joustes a fer esmolu sur le<br />

grant marché <strong>de</strong>vant la maison <strong>de</strong> la ville, ou monseigneur l’archiduc et la royne<br />

Dannemarc, sa seur, madame <strong>de</strong> Savoye, les ambassa<strong>de</strong>urs d’Angleterre et l’empereur,<br />

estoient presans. <strong>Mons</strong>eigneur d’ouxi 76 et monseigneur <strong>de</strong> Gorquien, et don Pero<br />

Velez 77 , et Arrere (Miguel <strong>de</strong> Herrera), estoient les entrepreneurs a toux venans, chacun<br />

<strong>de</strong>ux coursses, puis a la foulle. Montferrant 78 , les Veyrés freres 79 , Ongnyes, Faltan (Jean<br />

<strong>de</strong> Falletans), la Trouliere (Jacques <strong>de</strong> la Trollière) estoient <strong>de</strong> ceulx <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors. Le pris<br />

75 Bethune, Epitaphes, pp. 51-52; <strong>de</strong> Bétencourt, Noms féodaux, T. 4, p. 149; <strong>de</strong> Boos, Revel, n° 476, 492 et<br />

502; <strong>de</strong> Soultrait, Bourbonnais, pp. 177 et 239.<br />

76 Jacques <strong>de</strong> Luxembourg, seigneur d’Auxy.<br />

77 Don Pedro Vélez <strong>de</strong> Guevara, 2 e comte <strong>de</strong> Oñate, seigneur <strong>de</strong> Guevara, fils <strong>de</strong> Victor <strong>de</strong> Guevara et doña<br />

Juana Manrique <strong>de</strong> Lara, épouse en 1507 doña Mencia <strong>de</strong> Velasco. Il meurt en 1559.<br />

<strong>de</strong> Salazar y Castro, Casa <strong>de</strong> Lara, T. 2, pp. 159-161; Fagel, Bourgondische, n° 61.<br />

78 Guillaume <strong>de</strong> Vergy, chevalier, baron et seigneur d’Autrey, <strong>de</strong> Montferrant, gentilhomme <strong>de</strong> la chambre<br />

<strong>de</strong> Charles-Quint, fils <strong>de</strong> Guillaume, maréchal <strong>de</strong> Bourgogne, et d’Anne <strong>de</strong> Rochechouart, est dans sa<br />

jeunesse cité comme seigneur <strong>de</strong> Montferrant. Il accompagne Charles-Quint lors <strong>de</strong> son premier voyage<br />

en Espagne. Il épouse Marine <strong>de</strong> Bourgogne.<br />

du Chesne, Vergy, pp. 339-341; Fagel, Bourgondische, n° 86.<br />

79 Ce sont les Fils <strong>de</strong> Philippe <strong>de</strong> Veyré dit la Mouche, seigneur <strong>de</strong> Mont-Saint-Vincent et Marizy, mort peu<br />

après le 24 avril 1512, et <strong>de</strong> Marguerite <strong>de</strong> Lannoy, fille <strong>de</strong> Pierre, seigneur du Fresnoy. L’aîné Philippe,<br />

hérite <strong>de</strong> Veyré, Corcelle, Corroy-le-Château et <strong>de</strong> quelques autres terres bourguignonnes et le ca<strong>de</strong>t<br />

Pierre dit Milla, <strong>de</strong> Mont-Saint-Vincent et Marizy.<br />

Cauchies, Philibert <strong>de</strong> Veyré, pp. 134-137; Louant, <strong>de</strong> Lusy, pp. XXIV-XXVII.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 23


fut donner au banquet a mon dit seigneur <strong>de</strong> Montferrant et la Troulliere, <strong>de</strong>vant les<br />

dames ». Le 5 novembre <strong>de</strong> l’année, il participe aux grosses joutes à Bruxelles. C’est<br />

durant cette joute que le seigneur du Jardin fut grièvement blessé et qu’il mourut peu <strong>de</strong><br />

temps après. Le 24 janvier 1516, « l’on avoit forsse joustes a selle reze ou le marquis<br />

<strong>de</strong> Bran<strong>de</strong>bourg, le grand escuier 80 , Maingoval 81 , le seigneur <strong>de</strong> Bearin, filz <strong>de</strong><br />

monseigneur du Reux 82 , et monseigneur <strong>de</strong> Molembaix 83 lesquelz et leurs gens estoient<br />

habilléz tout <strong>de</strong> blanc. Et ce estoit pour amour <strong>de</strong>s nopces <strong>de</strong> monseigneur <strong>de</strong> Fontaine,<br />

qui ce jour espousat madamoiselle d’Escornéz 84 . Et la vindre a ladite jouste a<br />

l’encontre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssudis, le seigneur <strong>de</strong> Bours 85 , <strong>de</strong> Vavrin (François <strong>de</strong> Rupt, seigneur<br />

<strong>de</strong> Vauvry), Milla dit Veyré 86 , Errere (Miguel <strong>de</strong> Herrera), Montmorency (Philippe <strong>de</strong><br />

Montmorency, seigneur <strong>de</strong> Nevele), La Trouliere (Jacques <strong>de</strong> la Trollière), Faletan<br />

(Jean <strong>de</strong> Falletans) et l’escuier du conte Palatin 87 , qui y eust ronpu ung braz » 88 .<br />

Notes: Jacques <strong>de</strong> la Trollière, chevalier, seigneur <strong>de</strong> Beaumanoir, fils <strong>de</strong> Jean Mulatier<br />

<strong>de</strong> La Trollière, et d’Agnès <strong>de</strong> Genestines, épouse Anne <strong>de</strong> Haynin. En <strong>1515</strong>, il est<br />

échanson <strong>de</strong> Charles-Quint, et en 1517 et entre 1521 et 1531, il est à son service comme<br />

membre <strong>de</strong> la « furriera ». En février 1516, il accompagne le seigneur du Roeulx en<br />

ambassa<strong>de</strong> auprès du roi d’Angleterre. De 1531 à 1542, il est haut-bailli <strong>de</strong> la ville et<br />

du territoire <strong>de</strong> Termon<strong>de</strong>. Le 25 octobre 1539, il écrit une lettre à la reine pour<br />

l’informer sur les bonnes intentions <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> cette ville qui n’entendaient<br />

nullement se joindre à la révolte gantoise. Il meurt avant 1552 et est enterré à Termon<strong>de</strong><br />

80 Charles <strong>de</strong> Lannoy, seigneur <strong>de</strong> Senzeilles.<br />

81 Jean <strong>de</strong> Lannoy, seigneur <strong>de</strong> Maingoval.<br />

82 Adrien <strong>de</strong> Croy, seigneur <strong>de</strong> Beaurain.<br />

83 Philippe <strong>de</strong> Lannoy, seigneur <strong>de</strong> Molembaix.<br />

84 Sans doute le mariage <strong>de</strong> Baudouin <strong>de</strong> Hennin, seigneur <strong>de</strong> Fontaine-l’Evêque avec Jossine <strong>de</strong> Gavre dite<br />

d’Escornaix.<br />

<strong>de</strong> Lie<strong>de</strong>kerke, Histoire, T. 1, p. 248; Goethals, Dictionnaire, T. 2, p. 346; Louant, <strong>de</strong> Lusy, p. 89.<br />

85 Nicolas <strong>de</strong> Montmorency, seigneur <strong>de</strong> Bours, fils <strong>de</strong> Hugues, seigneur <strong>de</strong> Courrières, et <strong>de</strong> Jossine <strong>de</strong><br />

Saint-Omer.<br />

du Chesne, Montmorency, T. 1, pp. 491 et 494; Fagel, Bourgondische, n° 135; Schwennicke,<br />

Europäische, T. 14, table 133.<br />

86 Pierre <strong>de</strong> Veyré dit Milla<br />

87 Le 22 février 1517, à une joute à Bruxelles dont le comte Palatin est chef et capitaine d’une ban<strong>de</strong>, son<br />

enseigne est portée par Jean <strong>de</strong> Vaudrey, seigneur du Pin, frère du seigneur <strong>de</strong> Courlaoux. Le 27 décembre<br />

1512, il reçoit <strong>de</strong> l’empereur la charge d’écuyer d’écurie auprès l’archiduc Charles. Il est tué en 1523, au<br />

fort « Arrabye ».<br />

Le Glay, Correspondance, T. 2, n° 431 et 433, pp. 69-72; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 120, 258 et 529.<br />

88 Gachard, Voyages, T. 3, p. 210; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 103, 115 et 196.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 24


Jean <strong>de</strong> Falletans, <strong>de</strong> gueules à l’aigle d’argent, membrée et becquée d’or.<br />

Ecu: <strong>de</strong> gueules à l’aigle d’argent, membrée et becquée d’or 89 .<br />

Joutes: Le 10 septembre 1514, il participe aux joutes, tenues<br />

pour les noces <strong>de</strong> Philippe <strong>de</strong> Nassau-Wiesba<strong>de</strong>n, puis, le 23<br />

janvier 1516, à ceux tenues pour le mariage du seigneur <strong>de</strong><br />

Fontaine-l’Evêque. Le 25 février 1517, « fut fet une jouste sur le<br />

marché dudit Malines <strong>de</strong> trois Allemans et ne vint contre eulx<br />

que quatre autres jousteurs, don Faletan en estoit l’ung<br />

d’iceulx ». Le dimanche premier mars 1517, a lieu un combat à<br />

pied à Bruxelles, « <strong>de</strong> trois gentilhommes a tous venans »,<br />

Falletans, Cilly et le jeune <strong>de</strong> Méro<strong>de</strong>. En décembre 1517, au<br />

tournoi <strong>de</strong> Valladolid, « le seigneur <strong>de</strong> Fiennes estoit chief <strong>de</strong> XIIII gentilz-hommes<br />

qu’il avoit amené aveucque ly, dont … Falain ». Le 25 février 1518, à la grosse joute<br />

sur la place du marché <strong>de</strong> Valladolid, « Faltain, gentilhomme <strong>de</strong> Bourgongne, acoustré<br />

par-<strong>de</strong>ssus son harnas d'ung saye <strong>de</strong> velours noir, et la houssure <strong>de</strong> son cheval <strong>de</strong><br />

meismes. Portoit sur son armet - selon que j'ay peu retenir - ung coeur enflambé et par<strong>de</strong>ssus<br />

ung Y grecq » 90 .<br />

Notes: Jean <strong>de</strong> Falletans, est mentionné comme écuyer tranchant <strong>de</strong> Charles-Quint en<br />

<strong>1515</strong>, 1517 et entre 1520 et 1531. En 1521, il est « capitaine <strong>de</strong> piétons », puis en 1534,<br />

gentilhomme <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong> l’empereur. Le 13 octobre 1545, Jean <strong>de</strong> Falletans, écuyer,<br />

seigneur <strong>de</strong> Villeneuve, Saint-Cyr, le Sarron et Falletans en partie, fils <strong>de</strong> Ferry <strong>de</strong><br />

Falletans et d’Anne Bonvalot, teste dans son château <strong>de</strong> Villeneuve et institue pour<br />

héritiers Erard et Antoine <strong>de</strong> Falletans, ses <strong>de</strong>ux fils 91 .<br />

89 Dunod <strong>de</strong> Charnage, Memoires, pp. 257-258 ; Gauthier, Armorial, n° 127.<br />

90 Gachard, Voyages, T. 3, pp. 167 et 221; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 103, 196, 259 et 261.<br />

91 Fagel, Bourgondische, n° 177; Le Glay, Archives, T. 4, n° B-2306, p. 369, T. 7, n° 3382, p. 372 et T. 8,<br />

n° B-3478, p. 133; Martinez, Casa Reales, pp. 14 et 19; Rousset, Dictionnaire, T. 6, p. 223.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 25


Septième joute:<br />

Jacques <strong>de</strong> Gavre dit d’Escornaix, d’or au double trêcheur fleur<strong>de</strong>lisé et contre<br />

fleur<strong>de</strong>lisé <strong>de</strong> sinople, au chevron <strong>de</strong> gueules brochant sur le tout.<br />

Ecu: L’armorial Le Blancq donne pour le seigneur d'Escornaix, « d'or au double tressoir<br />

fleureté <strong>de</strong> synople au cheviron <strong>de</strong> geulles sur tout » 92 .<br />

Notes: Jacques <strong>de</strong> Gavre dit d’Escornaix, vicomte<br />

d’Erembo<strong>de</strong>gem, seigneur <strong>de</strong> Nokere, Bevere, Rokegem, est le<br />

fils d’Arnould <strong>de</strong> Gavre dit d’Escornaix et <strong>de</strong> Marie van<br />

Rockeghem. Il a pris part aux campagnes <strong>de</strong> Charles-Quint. Il<br />

épouse le 6 décembre 1531 Jacqueline <strong>de</strong> la Porte dite van<br />

Morsele<strong>de</strong>. Ils meurent tous les <strong>de</strong>ux en 1551 et sont déposés<br />

dans le caveau familial en l’église Saint-Jacques à Gand. A<br />

Nokere est érigée une tombe avec figures et un vitrail portant les écus <strong>de</strong>s seize<br />

quartiers. Sa sœur Jossine, épouse le 24 janvier 1516, Baudouin <strong>de</strong> Hennin, seigneur <strong>de</strong><br />

Fontaine-l’Evêque et à cette occasion on « avoit fet forsse joustes a selle » 93 .<br />

Charles du Bois, écartelé aux 1 et 4, d’or au lion <strong>de</strong> gueules (Bois); aux 2 et 3, d’or à<br />

quatre chevrons <strong>de</strong> sable (Douve).<br />

Ecu: Suivant l’armorial Le Blancq, le frère <strong>de</strong> Charles, « Ypolite Du Bois, seigneur <strong>de</strong> Le<br />

Longuerie porte escartelé <strong>de</strong> geulles au lyon d'argent et d'or à<br />

quatre chevirons <strong>de</strong> sable » 94 .<br />

Notes: On trouve, en 1305, comme maire d'Ancoisne, Gérard<br />

du Bois, époux <strong>de</strong> Marie <strong>de</strong> La Douve dont il a un fils, Gérard<br />

du Bois qui <strong>de</strong>vient maire d'Ancoisne après lui. Plus tard, Louis<br />

du Bois, maire d'Ancoisne, épouse Ma<strong>de</strong>leine <strong>de</strong> Croix, dame<br />

<strong>de</strong> La Longuerie à Prémesque, morte en 1520. Ils ont eu six<br />

enfants. L’aîné, Charles du Bois, épouse vers 1519, Catherine<br />

alias Ma<strong>de</strong>leine <strong>de</strong> Croix dite <strong>de</strong> Drumez. Il meurt sans héritiers directs et sa femme<br />

épouse en secon<strong>de</strong>s noces, Georges <strong>de</strong> Guiselin, seigneur <strong>de</strong> Bousbecque et <strong>de</strong><br />

Wastines, dont elle est <strong>de</strong>venue veuve en 1574 95 .<br />

92 Popoff, Le Blancq, n° 1806.<br />

93 Bethune, Epitaphes, pp. 157-158; <strong>de</strong> Lie<strong>de</strong>kerke, Histoire, T. 1, pp. 249-252; Goethals, Dictionnaire, T.<br />

2, pp. 346-347; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 196.<br />

94 Boniface, Marche <strong>de</strong> Lille, n° 191; Popoff, Le Blancq, n° 2116; Rodière, Table, p. 17, n° 51.<br />

95 <strong>de</strong> Courcelles, Histoire, T. 4, <strong>de</strong> Croix, p. 6; <strong>de</strong> Herckenro<strong>de</strong>, Nobiliaire, T. 1, pp. 235-237; Leuridan,<br />

Statistique - Le Mélantois, pp. 123-124 et Le Weppes, p. 164.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 26


Huitième joute:<br />

Philippe <strong>de</strong> Montmorency, d’or à la croix <strong>de</strong> gueules cantonnée <strong>de</strong> seize alérions<br />

d’azur.<br />

Ecu: L’armorial Le Blancq donne pour le baron <strong>de</strong> Montmorency, « d'or à une croix <strong>de</strong><br />

gueulles à seize allerions d'azur » 96 .<br />

Joutes: Le 4 septembre <strong>1515</strong>, Jean, marquis <strong>de</strong> Bran<strong>de</strong>nbourg,<br />

et Jacques <strong>de</strong> Luxembourg, seigneur d’Auxy, organisent au<br />

parc d’Enghien une magnifique joute, à laquelle participe<br />

Montmorency. Le 24 janvier 1516, pour les noces <strong>de</strong> Baudouin<br />

<strong>de</strong> Hennin, seigneur <strong>de</strong> Fontaine-l’Evêque avec Jossine <strong>de</strong><br />

Gavre dite d’Escornaix, on tient <strong>de</strong>s joutes auxquelles participe<br />

Philippe <strong>de</strong> Montmorency, seigneur <strong>de</strong> Nevele. En décembre<br />

1517, au tournoi <strong>de</strong> Valladolid « le seigneur <strong>de</strong> Montmorency, gentilhomme d’Arthois,<br />

et le seigneur <strong>de</strong> Rupt 97 , gentilhomme <strong>de</strong> Bourgoingne, vindrent ensamble sur les rengz,<br />

acoustrés tout ung; lesquelz avoient sur leurs harnas sayons <strong>de</strong> velours noir, semés <strong>de</strong><br />

chaul<strong>de</strong>s treppes d'argent; leurs esculz estoient couverts <strong>de</strong> velour noir; et <strong>de</strong><strong>de</strong>ns avoit<br />

un inscript <strong>de</strong> lettres d’argent: Nul ne eschappe. Les bar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> leurs chevaulx estoient<br />

couvertes <strong>de</strong> velours noir, semés par<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> grantz chaul<strong>de</strong>s <strong>de</strong> treppes d'argent, bien<br />

poindausiet; par<strong>de</strong>ssus leurs armetz avoient <strong>de</strong>s bien gauriers plumas, richement<br />

estoffez. Derrière <strong>de</strong>ux paiges montés sur beaulx chevaulx <strong>de</strong> pris, houssiés jusque en<br />

terre <strong>de</strong> houssures <strong>de</strong> velours noir, et lesdicts paiges vestus <strong>de</strong> meisme. Devant eulx<br />

avoient huict gentilzhommes habillés <strong>de</strong> velours noir, ayans chascun la lanche sur la<br />

cuisse, et leurs chevaulx caparassonnés <strong>de</strong> meisme aveucq six laquaix en pourpoinct <strong>de</strong><br />

velours noir, et blanches chausses. Après leurs <strong>de</strong>voirs faictz et le blason <strong>de</strong> leurs armes<br />

présenté, pour lors ne courut que le seigneur <strong>de</strong> Rupt, à cause que ledict <strong>de</strong><br />

Montmorency avoit esté le <strong>de</strong>rnier touchant, parce qu'il arriva trop tard à Vailledoly,<br />

et ne faisoit lors que venir <strong>de</strong> Flandres, par terre » 98 .<br />

Notes: Philippe I <strong>de</strong> Montmorency, chevalier, seigneur <strong>de</strong> Nevele, et d’un quart <strong>de</strong> la<br />

baronnie <strong>de</strong> Montmorency, né vers 1466, est le quatrième fils <strong>de</strong> Jean <strong>de</strong> Montmorency,<br />

seigneur <strong>de</strong> Nevele, et <strong>de</strong> Goe<strong>de</strong>le Vilain. Il est d’abord doyen <strong>de</strong> Saint-Tugal <strong>de</strong> Laval,<br />

puis en 1486, il succè<strong>de</strong> à son frère comme seigneur <strong>de</strong> Nevele et baron d’un quart <strong>de</strong><br />

Montmorency. Le 5 septembre 1496, il épouse Marie <strong>de</strong> Hornes, dame <strong>de</strong> Montigny,<br />

Achicourt. En 1519, à la suite d’un procès, il gar<strong>de</strong> ses droits sur le quart <strong>de</strong> la baronnie<br />

<strong>de</strong> Montmorency à l’exception du nom et du titre <strong>de</strong> baron <strong>de</strong> Montmorency, qui revient<br />

à Guillaume <strong>de</strong> Montmorency. Il meurt en 1526 à l’âge <strong>de</strong> soixante ans. Elle meurt le 7<br />

juin 1558. Parmi les membres <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Charles-Quint, on mentionne son fils<br />

Joseph. Comme Philippe I a près <strong>de</strong> cinquante ans au moment du tournoi en <strong>1515</strong>, peut-<br />

96 Popoff, Le Blancq, n° 4.<br />

97 Jean <strong>de</strong> Goux dit <strong>de</strong> Rupt, baron <strong>de</strong> Rupt.<br />

98 Gachard, Voyages, T. 3, pp. 206-208 et 217-218; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 184 et 196.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 27


être est-ce son fils qui participe aux jeux en son nom ? Joseph est mentionné en <strong>1515</strong><br />

comme échanson, et en 1517 et 1521 comme chambellan <strong>de</strong> Charles-Quint 99 .<br />

Qui sont les participants:<br />

Nom<br />

Antoine <strong>de</strong> Werchin, sénéchal<br />

<strong>de</strong> Hainaut<br />

Charles <strong>de</strong> Bourgogne,<br />

seigneur <strong>de</strong> Loven<strong>de</strong>gem<br />

Louis <strong>de</strong> Gavre, seigneur<br />

d’Inchy<br />

Antoine <strong>de</strong> Lannoy, seigneur<br />

d’Audregnies<br />

Joute <strong>de</strong><br />

<strong>Mons</strong><br />

Lieux<br />

d’origine<br />

Cour<br />

Entrepr. Hainaut 1<br />

Entrepr. Hainaut X 1<br />

Entrepr. Hainaut X 5<br />

1e joute Hainaut X 3<br />

Henri, seigneur <strong>de</strong> Lignières 1e joute Cambrai 1<br />

Eitel Frie<strong>de</strong>rich III, comte <strong>de</strong><br />

Hohenzollern<br />

2e joute Saint-Empire X 1<br />

Joutes<br />

Les prix<br />

Miguel <strong>de</strong> Herrera 2e joute Espagne X 4 Reçoit en 1513 à Tournai, le<br />

second prix <strong>de</strong>s joutes.<br />

François <strong>de</strong> Rupt, seigneur <strong>de</strong><br />

Vauvry<br />

3e joute<br />

Franche-<br />

Comté<br />

X 5<br />

Adrien <strong>de</strong> Court 3e joute Hainaut X 1<br />

Philippe <strong>de</strong> Brégilles 4e joute Brabant X 1 Reçoit à <strong>Mons</strong> le maître prix.<br />

Jacques <strong>de</strong> Neufchâtel,<br />

seigneur <strong>de</strong> Plancy<br />

Maximilien <strong>de</strong> Lannoy,<br />

seigneur du Jardin<br />

4e joute<br />

Franche-<br />

Comté<br />

Ponthus <strong>de</strong> Roux 5e joute Bourbonnais<br />

?<br />

Jacques <strong>de</strong> la Trollière 6e joute Bourbonnais<br />

Jean <strong>de</strong> Falletans 6e joute Franche-<br />

Comté<br />

Jacques <strong>de</strong> Gavre dit<br />

d’Escornaix<br />

X<br />

4 Reçoit à <strong>Mons</strong> le maître prix et en<br />

1517 à Bruxelles, une lance<br />

d’or, puis à Gand, le maître prix.<br />

5e joute Hainaut X 3 Reçoit à <strong>Mons</strong> comme prix un<br />

gant en or.<br />

X 4<br />

X<br />

X 7<br />

4 En 1514, aux noces <strong>de</strong> Philippe <strong>de</strong><br />

Nassau-Wiesba<strong>de</strong>n, reçoit un<br />

prix.<br />

7e joute Flandre 1 Gagne à <strong>Mons</strong> le prix <strong>de</strong> la foulée.<br />

Charles du Bois 7e joute Lille 1<br />

Philippe <strong>de</strong> Montmorency 8e joute Flandre 4<br />

99 Châtelet, Visages, n° 20-3, pp. 319-320; du Chesne, Montmorency, T. 1, pp. 253 et 259-262 et T. 2, pp.<br />

196-201; Fagel, Bourgondische, n° 71; Martinez, Casa Reales, pp. 12-13; Schwennicke, Europäische, T.<br />

14, table 122.<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 28


Les entreprenants sont le sénéchal, le fils du grand bailli du Hainaut et un pair du Hainaut. Ces<br />

trois sont payés pour leurs exploits sportifs. Ils reçoivent en contrepartie 200 livres, soit la<br />

valeur d’à peu près 0,5 kg or. Comme Antoine meurt le mois qui suit, c’est son frère qui est<br />

cité par après comme participant aux divers tournois. Charles <strong>de</strong> Bourgogne n’est plus<br />

mentionné comme participant à <strong>de</strong>s joutes, alors que le fils du seigneur <strong>de</strong> Maingoval semble<br />

être plus actif.<br />

Dans son journal, Macquereau parle souvent <strong>de</strong> joutes, mais donne peu <strong>de</strong> détails. Antoine <strong>de</strong><br />

Lusy, par contre, cite entre 1514 et 1519 une vingtaine <strong>de</strong> joutes. Même au début <strong>de</strong> 1517,<br />

entre fin février et début mars il cite déjà cinq tournois. Mais pour l’année <strong>1515</strong>, année <strong>de</strong>s<br />

joyeuses entrées <strong>de</strong> Charles-Quint dans diverses villes, il ne cite qu’une seule joute, celle<br />

d’Enghien et ne parle même pas <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> <strong>Mons</strong>. Il faut dire que Antoine <strong>de</strong> Lusy travaillait<br />

pour Philibert, seigneur <strong>de</strong> Veyré, et après sa mort, pour ses <strong>de</strong>ux fils, qui sont presque chaque<br />

fois cités comme participants <strong>de</strong>s tournois qu’il mentionne. Fin <strong>1515</strong>, il est à Salins, dans le<br />

comté <strong>de</strong> Bourgogne, pour l’assemblée <strong>de</strong>s états du comté, donc assez loin <strong>de</strong> <strong>Mons</strong>.<br />

Des dix-huit participants, treize au moins ont eu <strong>de</strong>s fonctions à la Cour <strong>de</strong>s Habsbourg.<br />

Grâce à Antoine <strong>de</strong> Lusy, on a une idée qui <strong>de</strong>s participants sont <strong>de</strong>s jouteurs d’occasion et qui<br />

on peut classer comme étant <strong>de</strong>s professionnels. Des jouteurs, huit ne sont plus mentionnés<br />

ailleurs. Parmi eux, Philippe <strong>de</strong> Brégilles, qui reçoit pourtant le maître prix et Jacques <strong>de</strong><br />

Gavre dit d’Escornaix, qui rompt plus <strong>de</strong> 27 lances et gagne le prix <strong>de</strong> la foulée. Pour les dix<br />

autres, le tableau qui suit donne les lieux et les dates <strong>de</strong>s tournois où ils sont présents.<br />

Date / Lieu Type Ref.<br />

Louis, sgr d’ Inchy<br />

Antoine, sgr d’ Audregnies<br />

Miguel <strong>de</strong> Herrera<br />

François, sgr <strong>de</strong> Vauvry<br />

Jacques, sgr <strong>de</strong> Plancy<br />

Maximilien, sgr du Jardin<br />

Ponthus <strong>de</strong> Roux<br />

Jacques <strong>de</strong> la Trollière<br />

Jean <strong>de</strong> Falletans<br />

Philippe <strong>de</strong> Montmorency<br />

1513/10/11<br />

Tournai<br />

Joute<br />

Macquereau<br />

83-85<br />

X<br />

1514/09/10<br />

Bruxelles<br />

Joute aux armes<br />

aiguisées<br />

Lusy<br />

103<br />

X X X<br />

1514/11/05<br />

Bruxelles<br />

Grosse joute<br />

Lusy<br />

115<br />

X<br />

<strong>1515</strong>/09/04<br />

Enghien<br />

Magnifique joute<br />

Lusy<br />

184<br />

X<br />

1517/12<br />

Valladolid<br />

Riche tournoi<br />

Gachard-3<br />

165-177<br />

X X X X X X X<br />

1518/02/25<br />

Valladolid<br />

Grosse joute<br />

Gachard-3<br />

220-223<br />

X X X X<br />

1523<br />

Valladolid<br />

Joute royale<br />

Macquereau<br />

191<br />

X<br />

Joute <strong>de</strong> <strong>Mons</strong> 29


Date / Lieu Type Ref.<br />

Louis, sgr d’ Inchy<br />

Antoine, sgr d’ Audregnies<br />

Miguel <strong>de</strong> Herrera<br />

François, sgr <strong>de</strong> Vauvry<br />

Jacques, sgr <strong>de</strong> Plancy<br />

Maximilien, sgr du Jardin<br />

Ponthus <strong>de</strong> Roux<br />

Jacques <strong>de</strong> la Trollière<br />

Jean <strong>de</strong> Falletans<br />

Philippe <strong>de</strong> Montmorency<br />

1516/01/24 Noces sgr Force joute à selle<br />

<strong>de</strong> Fontaine-l'Evêque sans arçons<br />

1517/02/25<br />

Malines<br />

1517/03/01<br />

Bruxelles<br />

1517/03/08<br />

<strong>Mons</strong><br />

1517/03/12<br />

Gand<br />

Joute<br />

Combat à pied<br />

Joute<br />

Joute<br />

Lusy<br />

196<br />

Lusy<br />

259<br />

Lusy<br />

261<br />

Lusy<br />

264<br />

Lusy<br />

264<br />

X X X X X X X<br />

X<br />

X<br />

X<br />

X X X X<br />

X<br />

Laurent Vital, dans sa <strong>de</strong>scription du premier voyage <strong>de</strong> Charles-Quint en Espagne <strong>de</strong> 1517 à<br />

1518, nous donne une <strong>de</strong>scription détaillée <strong>de</strong> la magnificence <strong>de</strong>s joutes <strong>de</strong> Valladolid en<br />

décembre 1517 et février 1518. Si les récits d’Antoine <strong>de</strong> Lusy soulignent aussi le côté festif<br />

et chatoyant <strong>de</strong> ces fêtes, quelques extraits nous prouvent que ces jeux pouvaient aussi être<br />

très violents. Ainsi, en mai 1514, Pierre <strong>de</strong> Veyré « fit mervailles a l’encontre <strong>de</strong> Jehan <strong>de</strong><br />

Vaudrey. Il luy rompit son armet et le blessat fort en la teste, dont ledit <strong>de</strong> Veyré en fut fort<br />

estimer ». En novembre <strong>de</strong> la même année, à la grosse joute <strong>de</strong> Bruxelles, le seigneur du<br />

Jardin « morut a Bruselles et, di l’on, qu’i fut tout craventé a ladite jouste ». En janvier 1516,<br />

aux joutes organisées pour les noces du seigneur <strong>de</strong> Fontaine-l’Evêque, l’écuyer du comte<br />

Palatin « ronpu ung braz ». En février 1517, à Bruxelles, « il l’y eust plusieurs gens et chevalx<br />

rué par terre, et estoit ung plesir <strong>de</strong> les veoir ». En octobre 1518, à Bruxelles, le seigneur <strong>de</strong><br />

Veyré donne « ung si grant coupt <strong>de</strong> lance audit Bre<strong>de</strong>ro<strong>de</strong>s, qu’il l’endormit et mist jus <strong>de</strong><br />

son cheval, dont ledit <strong>de</strong> Veyré en fut fort estimer ». Puis le mois suivant, Charles d’Achey,<br />

grand-écuyer <strong>de</strong> l’archiduc Ferdinand d’Autriche, « fut entrepreneur d’une jouste a fer<br />

esmolu ou, plusieurs fure blesséz, et luy mesmes le fut » 100 .<br />

100 Gachard, Voyages, T. 3, pp. 165-177 et 189-223; Louant, <strong>de</strong> Lusy, n° 54, 115, 196, 329 et 332.<br />

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