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Mensuel<br />
P006567<br />
Bureau de dépôt<br />
3000 Leuven<br />
www.rotarybelux.org<br />
<strong>476</strong> 10 | 2024<br />
Découvrez Calgary et<br />
le Wild West canadien<br />
Interview Thierry Geerts,<br />
patron de Beci<br />
<strong>Rotary</strong> <strong>Contact</strong> a 40 ans
ENSEMBLE,<br />
NOUS<br />
ÉRADIQUONS<br />
LA POLIO<br />
24 OCTOBRE<br />
Enregistrez votre participation à<br />
la Journée mondiale contre la polio
SOMMAIRE<br />
16<br />
CHEZ<br />
ROTARY INTERNATIONAL<br />
4 Message de la présidente du RI<br />
5 Message du DG 2150<br />
6 Rendez-vous à Mohkinstsis : Calgary vous tend les bras<br />
9 Fondation et convention du RI<br />
10 Tour du monde en actions<br />
12 Interview du président élu du RI<br />
MAGAZINE<br />
13 Peloton Parkinson<br />
14 40 ans de <strong>Rotary</strong> <strong>Contact</strong> : coup d’œil dans le rétroviseur<br />
Ancien patron de Google Belgique, Thierry Geerts est désormais administrateur<br />
délégué de Beci, l’organisation qui défend les intérêts des entreprises bruxelloises<br />
dans toute leur diversité. Quels défis attendent celles-ci ? Comment les Belges<br />
perçoivent-ils leur capitale ? L’IA est-elle dangereuse pour l’emploi ? Travailler chez<br />
Google, c’était bien ? Thierry Geerts nous dit tout !<br />
16 Thierry Geerts : ‘Je ne me suis trompé que sur la voiture autonome...’<br />
19 ShelterBox œuvre à travers la planète<br />
20 ‘Leur donner des leçons, non. Leur transmettre nos expériences, oui !’<br />
21 Livres<br />
CLUBS<br />
22 Rc Baudour Mont Garni : de Dour... à Disneyland !<br />
23 Rc Courcelles 2000, Rc Comines-Warneton, Rc Sept Fontaines<br />
24 Rc Verviers : lutte contre les plantes invasives<br />
NOS VOISINS…<br />
• Jonas Salk, inventeur du premier vaccin<br />
contre la polio, a testé celui-ci sur... ses<br />
propres enfants<br />
• Serena Debonnet et son projet Sumba,<br />
qui vise à lutter contre la malnutrition<br />
infantile en Indonésie<br />
25 AGENDA<br />
ALSO ON TABLET<br />
"<strong>Rotary</strong> Belux"<br />
Les articles non signés émanent de la rédaction.<br />
A publication of <strong>Rotary</strong><br />
Global Media Network<br />
3
PRESIDENT’S MESSAGE<br />
Esprit d’équipe<br />
À<br />
l’occasion de la Journée mondiale contre la polio,<br />
le 24 octobre, je suis fière d’encourager le <strong>Rotary</strong><br />
à faire équipe dans le monde entier pour en finir avec<br />
cette maladie.<br />
En juillet, j’ai eu l’honneur d’assister à une manifestation<br />
au stade PNC Park, là où joue l’équipe de<br />
baseball de Pittsburgh (voir photo). Organisé par le<br />
Rc Delmont-Salem, l’évènement a permis de récolter<br />
1,3 million US$ en faveur de PolioPlus.<br />
Quelques jours plus tard, j’ai rejoint les membres de<br />
notre famille rotarienne pour soutenir la randonnée<br />
à vélo Más Millas Menos Polio (‘Plus de kilomètres,<br />
moins de polio’). Felipe Meza Chávez et ses coéquipiers<br />
sont partis de Ciudad Juárez (Mexique) pour rallier le<br />
siège du RI à Evanston afin de collecter des fonds et<br />
de sensibiliser l’opinion publique. Le périple a duré 12<br />
jours et a permis de rassembler plus de 100.000 US$.<br />
C’est avec joie que nous avons accueilli Felipe et son<br />
équipe leur arrivée.<br />
Enfin, j’ai été ravie de voir l’équipe End Polio Now<br />
conscientiser le monde entier durant les Jeux olympiques<br />
de Paris. Ces athlètes de haut niveau, dirigeants<br />
internationaux et volontaires se sont réunis pour plaider<br />
en faveur d’un monde où aucun enfant n’aurait à<br />
vivre dans la crainte d’être paralysé par la maladie.<br />
Certains de ces athlètes sont eux-mêmes des survivants,<br />
ce qui donne de la crédibilité à leur plaidoyer.<br />
Ce ne sont là que quelques exemples de partenariats<br />
que le <strong>Rotary</strong> a récemment noués pour soutenir la<br />
cause. Il est essentiel que nous continuions à rechercher<br />
et à recruter des coéquipiers, en particulier après<br />
les difficultés auxquelles nous avons été confrontés<br />
cette année en matière d’éradication.<br />
En août, nous avons eu la tristesse d’apprendre le<br />
décès tragique d’Aidan O’Leary, directeur de la lutte<br />
contre la polio à l’Organisation Mondiale de la Santé.<br />
Je le connaissais bien et ai même travaillé avec lui.<br />
C’était un homme sympathique et sincère, défenseur<br />
infatigable de la cause... Mais là où il y a des difficultés,<br />
il y a aussi de l’espoir. Et je me sens remplie d’espoir<br />
lorsque je pense aux innombrables façons dont le<br />
<strong>Rotary</strong> soutient chaque jour la lutte contre la polio.<br />
En tant qu’hommes et femmes d’action, nous n’avons<br />
pas le luxe de céder au découragement, même face<br />
à une tragédie. La meilleure façon d’honorer la mémoire<br />
d’Aidan est de faire équipe et d’atteindre notre<br />
objectif : ‘En finir avec la polio’.<br />
Nous avons fait une promesse aux enfants du monde<br />
entier et à leurs familles. Il nous incombe, avec nos<br />
partenaires, de mettre fin à la menace une bonne fois<br />
pour toutes. Les occasions de s’engager sont multiples<br />
: vous pouvez faire un don ponctuel, rejoindre<br />
ou créer un Cercle PolioPlus dans votre club/district,<br />
ou encore vous inspirer des collectes de fonds que<br />
je viens d’évoquer. J’encourage les Rotarien(ne)s du<br />
monde entier à continuer à chercher de nouveaux coéquipiers<br />
afin qu’ensemble, nous éradiquions la polio.<br />
Stephanie A. Urchick<br />
Présidente du RI<br />
Info : endpolio.org/fr<br />
4
MESSAGE DU DG 2150<br />
Implication et fidélisation<br />
L<br />
’implication et la fidélisation des membres dans<br />
les clubs rotariens sont essentielles pour garantir<br />
leur dynamisme et leur pérennité. Voici quelques<br />
stratégies pour favoriser ces aspects :<br />
• Créer un environnement accueillant : assurez-vous<br />
que le club est un lieu où chaque membre se sent<br />
bienvenu et valorisé. Cela peut être réalisé par une<br />
culture de respect et d’inclusion.<br />
• Offrir des opportunités de participation : encouragez<br />
les membres à s’impliquer dans des projets<br />
et des comités. Plus ils sont engagés, plus ils se<br />
sentiront connectés au club.<br />
• Organiser des activités sociales : des évènements<br />
sociaux réguliers peuvent renforcer les liens entre<br />
les membres et favoriser un sentiment d’appartenance.<br />
• Communiquer régulièrement : maintenez une communication<br />
ouverte et transparente concernant<br />
les activités du club, les projets à venir et les réalisations.<br />
Cela peut se faire par le biais de bulletins<br />
d’information, de réunions et de réseaux sociaux.<br />
• Reconnaître les contributions : célébrez les réussites<br />
et les contributions des membres, que ce soit par<br />
des remerciements publics, des récompenses ou des<br />
certificats. La reconnaissance renforce la motivation.<br />
• Fournir des opportunités de développement<br />
personnel : proposez des formations et des ateliers<br />
sur le leadership, la gestion<br />
de projet ou d’autres<br />
compétences. Cela aide les<br />
membres à grandir et à se<br />
sentir valorisés.<br />
• Encourager le mentorat :<br />
mettez en place des programmes<br />
de mentorat où<br />
les membres expérimentés<br />
peuvent guider les nouveaux<br />
DG 2150<br />
Christian Dohogne<br />
arrivants. Cela favorise l’intégration et le partage<br />
des connaissances.<br />
• Évaluer régulièrement l’expérience des membres :<br />
organisez des sondages ou des discussions pour<br />
recueillir des retours sur l’expérience des membres<br />
et pour identifier les domaines à améliorer.<br />
• Impliquer les familles : encouragez la participation<br />
des familles des membres aux activités du club.<br />
Cela peut renforcer le soutien et l’engagement des<br />
membres.<br />
• Aligner les projets sur les intérêts des membres :<br />
identifiez les passions et les intérêts des membres<br />
et essayez d’aligner les projets du club avec ceux-ci.<br />
Cela peut accroître l’enthousiasme et l’engagement.<br />
En mettant en œuvre ces stratégies, les clubs rotariens<br />
peuvent favoriser l’implication et la fidélisation<br />
de leurs membres, assurant ainsi leur succès à long<br />
terme.<br />
COLOPHON<br />
CEO – ÉDITEUR RESPONSABLE<br />
PDG 2130 Koen Ringoot<br />
Noordzeedreef 3, 8670 Oostduinkerke<br />
SECRÉTARIAT<br />
secretary@rotarybeluxservices.org<br />
ORGANE D’ADMINISTRATION<br />
MEMBRES<br />
Dominique Deschietere DG 2130<br />
(ddeschietere@gmail.com)<br />
Tony Janssens DG 2140<br />
(tony.janssens@altermate.be)<br />
Christian Dohogne DG 2150<br />
(christian.dohogne@hotmail.com)<br />
Vinciane Grevesse DG 2160, présidente<br />
(vinciane.grevesse@hotmail.com)<br />
Koen Ringoot PDG 2130<br />
(koen@leerwijzer.be)<br />
PRÉSIDENTS HONORAIRES<br />
† Emiel Sanders PDG 2170<br />
Johan Verhaeghe PDG 1620<br />
Jules De Vleminck PDG 2170<br />
Paul Coppens PDG 1620<br />
Alain Van de Poel PDG 2170<br />
ADVISORY BOARD<br />
Luc Demol PDG 1620<br />
Christian Dohogne DG 2150<br />
René Friederici PDG 1630<br />
Claude Hamilius PDG 2130, président<br />
Tony Janssens DG 2140<br />
Koen Ringoot PDG 2130<br />
Dominiek Willemse PDG 2140<br />
COMITÉ DE RÉDACTION<br />
Koen Ringoot PDG 2130<br />
Steven Vermeylen<br />
Denis Crepin<br />
Evi Torfs<br />
asbl RBS D 2130-2140-2150-2160<br />
avenue de l’Exposition Universelle 68 –<br />
1083 Bruxelles<br />
tél. 02 420 35 00 – fax 02 420 11 10<br />
rotarycontact@rotarybeluxservices.org –<br />
www.rotarybelux.org<br />
LAY-OUT & IMPRESSION<br />
Drukkerij Van der Poorten<br />
Imprimerie 100% neutre en carbone<br />
Membre de l’Union des éditeurs de la presse<br />
périodique. Reproduction interdite sans autorisation<br />
préalable. Les exigences de forme et de<br />
contenu imposent une relecture de chaque texte<br />
reçu. La rédaction se réserve le droit d’y apporter<br />
les modifications nécessaires.<br />
Toute personne envoyant texte et photo(s) à la<br />
rédaction en accepte la publication dans la revue<br />
(versions imprimée et numérique).<br />
5
ROTARY INTERNATIONAL<br />
Rendez-vous à Mohkinstsis :<br />
Calgary vous tend les bras<br />
Pendant des siècles, la confluence des rivières Bow et Elbow fut un lieu de<br />
rassemblement privilégié pour les tribus nord-amérindiennes des Grandes<br />
Plaines, plus précisément pour la Confédération des Pieds-Noirs. Ce sera bientôt<br />
au tour d’une autre grande ‘tribu’, mondiale celle-là (à savoir les membres du<br />
<strong>Rotary</strong>), d’investir les lieux à l’occasion de la prochaine convention du RI, en<br />
juin 2025. Voici les impressions de Geoffrey Johnson, journaliste au magazine<br />
américain <strong>Rotary</strong>, qui a visité Calgary il y a un an.<br />
Rendez-vous à Mohkinstsis :<br />
Calgary vous tend les bras<br />
Pendant des siècles, la confluence des rivières Bow et Elbow fut un lieu de<br />
rassemblement privilégié pour les tribus nord-amérindiennes des Grandes<br />
Plaines, plus précisément pour la Confédération des Pieds-Noirs. Ce sera bientôt<br />
au tour d’une autre grande ‘tribu’, mondiale celle-là (à savoir les membres du<br />
<strong>Rotary</strong>), d’investir les lieux à l’occasion de la prochaine convention du RI, en<br />
juin 2025. Voici les impressions de Geoffrey Johnson, journaliste au magazine<br />
américain <strong>Rotary</strong>, qui a visité Calgary il y a un an.<br />
Alors que je m’attends à voir des montagnes, je n’aperçois<br />
qu’un immense ciel bleu garni de grands nuages<br />
blancs qui semblent galoper comme des chevaux sauvages.<br />
Cette image me vient sans doute à l’esprit parce qu’à<br />
l’aéroport, après avoir passé la fresque murale surmontée<br />
d’un Bienvenue au Canada, j’ai contemplé une sculpture<br />
de cinq chevaux de bronze en train de ruer. Selon son auteur,<br />
Robert Spaith, l’œuvre évoque ‘la force, l’esprit et la<br />
maturité’ de Calgary.<br />
Il y a trois siècles, l’endroit était un lieu de rassemblement<br />
traditionnel pour les nations Siksika, Kainai et Piikani, connues<br />
collectivement sous le nom de Confédération des Pieds-<br />
Noirs. Le site était appelé Mohkinstsis, qui signifie ‘coude’,<br />
en référence à la rivière Bow dont le cours change soudainement<br />
de direction peu après sa confluence avec l’Elbow.<br />
Dans l’ancienne langue des signes des Blackfoot, toucher son<br />
coude indiquait que vous alliez à Mohkinstsis. Plus tard, vers<br />
1875, l’endroit devient un poste de la Police montée du Nord-<br />
Ouest. Une grande ville est alors en devenir et aujourd’hui,<br />
avec une population de 1,6 million d’habitants, Calgary est<br />
la troisième agglomération du Canada.<br />
En octobre 2023, je me trouve donc dans cette ville qui, du 21<br />
au 25 juin 2025, accueillera la 116 ème convention du RI. Ce ne<br />
sera pas pour autant une première : en 1996, quelque 25.000<br />
Rotariens s’y étaient déjà retrouvés pour la 87 ème édition.<br />
Si vous n’êtes jamais allés à Calgary ni dans le grand Ouest<br />
nord-américain, vous ne devez pas manquer cette occasion.<br />
La ville et sa région avoisinante, avec ses parcs nationaux et<br />
ses six sites du patrimoine mondial de l’Unesco, méritent<br />
vraiment le déplacement.<br />
6
ROTARY INTERNATIONAL<br />
200 mètres de vide à mes pieds<br />
Lorsque la Calgary Tower est inaugurée en 1968, elle est non<br />
seulement la structure la plus élevée de la cité, mais aussi<br />
de tout l’ouest du Canada. Depuis, elle a été dépassée à six<br />
reprises. La tour reste cependant un symbole de la ville et<br />
un point de repère pour les touristes.<br />
Je prends l’ascenseur pour atteindre la terrasse panoramique<br />
qui culmine à près de 200 mètres de hauteur. De là, on peut<br />
voir le toit concave du Saddledome, l’arène au centre du<br />
Stampede Park qui accueillera la convention 2025. Pour ceux<br />
qui n’ont pas froid aux yeux, une plateforme en verre vous<br />
permet de vous tenir au-dessus du vide. Enfin, tout à l’ouest<br />
apparaissent les Rocheuses, qui se dressent comme un fantôme<br />
gris à la lisière des Grandes Plaines.<br />
‘Friendliest city in the world’<br />
Comme cette vue panoramique le suggère, Calgary a beaucoup<br />
à offrir. ‘Quiconque a grandi ici peut vous dire qu’on<br />
a tous les avantages d’une grande ville… sans les inconvénients’,<br />
déclare Craig Stokke, coprésident du comité organisateur.<br />
‘Et si nous sommes devenus une aire métropolitaine,<br />
nous avons conservé la mentalité d’une petite bourgade’,<br />
poursuit-il. Les lecteurs de Condé Nast Traveller ont d’ailleurs<br />
élu l’an dernier Calgary comme la ville la plus accueillante<br />
au monde.<br />
On l’a vu, l’histoire de la cité a commencé en 1875, lorsque la<br />
Police montée du Nord-Ouest établit un poste dans un endroit<br />
occupé par les peuples autochtones depuis des siècles.<br />
Il est baptisé Fort Calgary, en référence à un château écossais<br />
ou peut-être bien à une plage de l’île de Mull. Aujourd’hui,<br />
l’emplacement est un campus de 16 hectares consacré aux<br />
origines de la ville. En mai, le site a été rebaptisé Confluence<br />
Historic Site and Parkland, dans le but de présenter une vision<br />
plus large et plus diverse de l’histoire de la région.<br />
Je m’en aperçois en visitant la reproduction de la caserne militaire<br />
et surtout le musée, où l’histoire des premiers arrivants,<br />
qui s’entremêle à celle des pionniers, est abondamment<br />
illustrée. De magnifiques objets sont exposés, comme le ‘sac<br />
pieuvre’ Métis aux perles brillantes. Plus sombre et tragique :<br />
The Great Slaughter, une œuvre tridimensionnelle évoquant<br />
la quasi-extermination des bisons et le massacre des populations<br />
qui en dépendaient et les vénéraient… Dans ce<br />
musée, on trouve également un fac-similé du Traité numéro<br />
7, un accord par lequel les Pieds-Noirs et autres Premières<br />
Nations ont cédé leurs terres situées dans le sud de l’Alberta.<br />
Paradis pour les piétons<br />
Au cœur de l’East Village, un quartier de la ville revitalisé,<br />
Studio Bell propose une variété de plaisirs irrésistibles. Le<br />
National Music Centre et le Canadian Music Hall of Fame y<br />
sont hébergés. Quatre des cinq étages sont dédiés à différents<br />
aspects de la musique : il y a d’innombrables occasions<br />
d’en écouter, d’apprendre comment elle est conçue<br />
et interprétée, de s’y essayer… De quoi passer quelques<br />
heures à s’amuser.<br />
La Calgary Tower se reflète dans l’une des œuvres d’art<br />
du centre-ville<br />
Cela vaut également pour le zoo de Calgary qui, d’ici juin<br />
2025, proposera de nouvelles attractions telles que Wild<br />
Canada, dédiée aux loups gris, aux ours polaires et aux autres<br />
espèces vivant dans les régions sauvages du pays. À côté<br />
des jardins luxuriants et des nombreux animaux à observer<br />
(zèbres, girafes, lions, lémuriens, manchots empereurs…),<br />
on ne peut manquer le Parc préhistorique, où l’on rencontre<br />
des dinosaures animatroniques qui déconcertent et ravissent<br />
à coup sûr les enfants.<br />
Gratuit pour les Rotariens<br />
Dans cette cité respectueuse des piétons et des cyclistes (elle<br />
compte plus de kilomètres de pistes cyclables et de sentiers<br />
pédestres que n’importe quelle autre ville d’Amérique du<br />
Nord), je me suis rendu au zoo à pied. En faisant des arrêts<br />
en route, cela m’a pris environ deux heures. Pour revenir dans<br />
le centre-ville, j’ai préféré prendre les transports en commun.<br />
À noter que ceux-ci seront gratuits pour les participants à la<br />
convention du RI.<br />
De retour à mon hôtel, j’ai le temps de réfléchir à mon dîner :<br />
si Calgary possède une architecture, des pistes cyclables, une<br />
7
ROTARY INTERNATIONAL<br />
Le zoo et ses jardins luxuriants, l’un des poumons<br />
de la ville<br />
La charmante bourgade de Banff, au pied des Rocheuses,<br />
se situe sur la route touristique du lac Louise, connu pour<br />
ses eaux turquoise limpides<br />
bonhomie et une vie nocturne de classe internationale, elle<br />
constitue également un paradis gastronomique englobant<br />
les cuisines du monde entier. Le plat local incontournable,<br />
vous le trouverez dans un steakhouse : la viande de bœuf,<br />
dont la riche saveur est le résultat d’une alimentation à base<br />
d’orge, fait la fierté des habitants de l’Alberta.<br />
Rodéo !<br />
De façon un peu étrange, mon dernier jour à Calgary est<br />
marqué par des bienvenues. Tout commence à midi par une<br />
réunion du Rc Calgary au Stampede Park, à laquelle m’a convié<br />
Craig Stokke. Plus que quiconque, c’est lui qui a veillé à ce<br />
que sa ville ait l’occasion d’accueillir une deuxième convention<br />
du RI. Il n’était pas encore Rotarien en 1996 et n’a donc pas<br />
assisté à la première. Mais il y a neuf ans, à Rome, il a fait<br />
la connaissance d’un Rotarien italien. Lorsque ce dernier a<br />
appris que Craig venait de Calgary, il lui a parlé de l’inoubliable<br />
édition 1996 et a juré de s’y rendre à nouveau si la ville devait<br />
accueillir une nouvelle convention.<br />
Tout comme Mark Starratt, l’autre coprésident du comité<br />
organisateur, Craig est l’une des chevilles ouvrières ayant<br />
permis à sa ville de ‘remettre le couvert’. Ils sont épaulés<br />
par de nombreux Rotariens enthousiastes et reçoivent le<br />
soutien d’élus mais aussi des responsables de l’évènement<br />
phare de la ville : le Stampede, un festival de dix jours avec<br />
rodéo, défilé et autres joyeusetés qui attire chaque année<br />
plus d’un million de visiteurs (www.calgarystampede.com).<br />
‘Le personnel du Stampede sait gérer les foules’, affirme<br />
Craig. ‘Nous avons des milliers de bénévoles expérimentés<br />
qui sont prêts à vous accueillir. Leur participation nous a aidés<br />
à défendre notre dossier. La première édition avait placé la<br />
barre très haut, mais nous ne voulons pas refaire la même<br />
chose. Sans rentrer dans les détails, je peux vous dire que<br />
nous sommes capables d’organiser une sacrée fête ! On se<br />
souviendra longtemps de Calgary 2025…’<br />
Je dois malheureusement m’esquiver avant le repas car j’ai<br />
rendez-vous avec l’Office du Tourisme de la ville. Mes hôtes<br />
m’invitent à prendre un délicieux déjeuner à Deane House,<br />
un des meilleurs restaurants de la ville. Avec le River Café,<br />
il s’agit de l’un des deux établissements de Sal Howell, chef<br />
réputé qui se fait l’apôtre de la nourriture d’origine locale et<br />
de la restauration durable.<br />
Mais le clou de la journée est une cérémonie surprise au cours<br />
de laquelle l’un de mes hôtes me souhaite officiellement la<br />
bienvenue à Calgary : ‘Peu importe d’où tu viens, à quoi tu<br />
ressembles, quel culte tu pratiques ou qui tu aimes’, me dit-il,<br />
citant un ancien maire de la ville. ‘Ce qui compte vraiment,<br />
c’est que tu es le bienvenu ici, que tu as ta place ici et que tu<br />
peux y donner le meilleur de toi-même.’ Il m’offre ensuite un<br />
Smithbilt, un chapeau de cowboy typique de la ville (blanc<br />
avec un ruban rouge). Je me coiffe du couvre-chef en récitant<br />
le serment d’hospitalité, qui se termine par un vibrant<br />
‘Yahoo !’ Il ne me manque plus qu’un cheval.<br />
Traduction/adaptation : Denis Crepin<br />
Photos : Monika Lozinska<br />
Infos et inscriptions : convention.rotary.org/fr. Tarif réduit<br />
jusqu’au 15 décembre !<br />
Site du comité organisateur : rotarycalgary2025.org/fr<br />
Pour tout savoir sur Calgary (attractions touristiques, vie<br />
culturelle, shopping, meilleurs restaurants, transports,<br />
etc.) : www.visitcalgary.com/<strong>Rotary</strong>2025<br />
8
ROTARY INTERNATIONAL<br />
À la mémoire d’un héros<br />
La Journée mondiale contre la polio, le 24 octobre,<br />
est l’occasion de saluer les innombrables membres<br />
du <strong>Rotary</strong> et du Rotaract ayant œuvré en faveur de<br />
cette cause. John Sever en faisait indiscutablement<br />
partie. Décédé en avril dernier à l’âge de 92 ans, il était<br />
membre du Rc Potomac, dans le Maryland. Spécialiste<br />
des maladies infectieuses, c’est lui qui, en 1979, a<br />
recommandé au RI de faire de l’éradication mondiale<br />
de la polio son programme phare, profitant de l’élan<br />
suscité par une campagne nationale de vaccination<br />
aux Philippines.<br />
Il est difficile d’imaginer où nous en serions aujourd’hui<br />
sans le leadership et l’expertise de John Sever.<br />
En août, j’ai eu l’illustre honneur de remettre à sa<br />
famille un prix international en son nom (voir photo).<br />
John a contribué au lancement de PolioPlus et donc<br />
à la réduction drastique du nombre de cas (plus de<br />
99%) depuis 1988.<br />
Le chemin qui mène à notre objectif a été plus accidenté<br />
que prévu, et le combat dure plus longtemps que nous<br />
ne l’avions imaginé au départ. Il y a parfois des revers,<br />
comme cette année avec l’augmentation du nombre<br />
de cas au Pakistan et en Afghanistan. Mais nous retombons<br />
toujours sur nos pieds. Cette année également,<br />
nous avons enrayé au Malawi et au Mozambique une<br />
épidémie de poliovirus sauvage causée par une importation<br />
depuis le Pakistan<br />
en 2021. Le <strong>Rotary</strong> et<br />
ses partenaires restent<br />
optimistes et flexibles<br />
en mettant au point de<br />
nouvelles tactiques tout<br />
en demeurant concentrés<br />
sur leur objectif à<br />
long terme.<br />
Mark Maloney<br />
Président Fondation <strong>Rotary</strong><br />
Parvenir à un monde libéré<br />
de la polio, avec des systèmes de santé plus solides,<br />
est non seulement une excellente chose pour l’humanité,<br />
mais cela constitue aussi un investissement productif<br />
pour les prochaines générations. Ce sera le plus beau<br />
cadeau que le <strong>Rotary</strong> aura fait au monde.<br />
Faites donc un geste en faveur de l’éradication de la<br />
polio sur rotary.org/donate. Votre don sera triplé par<br />
la Fondation Gates. Sensibilisez le grand public à notre<br />
combat. Lorsqu’il sera terminé, ce sera seulement la<br />
deuxième fois dans l’histoire de l’humanité qu’une<br />
maladie est éliminée.<br />
Quoi que vous fassiez, faites-le pour les générations<br />
futures qui vivront sans cette maladie paralysante.<br />
Tenons la promesse faite aux enfants du monde entier<br />
et débarrassons-nous de la polio à jamais !<br />
Un rassemblement mondial pour la paix<br />
D<br />
’une certaine façon, assister<br />
à une convention<br />
du RI (la prochaine à Calgary,<br />
du 21 au 25 juin 2025)<br />
est un geste en faveur de<br />
la paix car cet évènement<br />
nous apporte une perspective<br />
internationale. Le <strong>Rotary</strong><br />
fait la promotion de la<br />
paix depuis toujours : lors<br />
de sa cinquième convention<br />
à Houston en 1914 (un<br />
mois avant que la Première<br />
Guerre mondiale éclate), les<br />
membres avaient approuvé<br />
le soutien à un mouvement international de paix.<br />
En mai dernier, à Singapour, le RI a marqué le 25 ème anniversaire<br />
de ses Centres pour la Paix. L’une de ses diplômé(e)s,<br />
María Antonia Pérez, a déclaré<br />
: ‘Croire en la paix signifie<br />
avoir de l’espoir. Pour ce faire,<br />
nous devons être à la fois têtus<br />
et optimistes, et avoir envie<br />
de persévérer.’<br />
Si le <strong>Rotary</strong> a sa convention<br />
comme symbole de la<br />
construction de la paix, la ville<br />
de Calgary, elle, a son Peace<br />
Bridge, célèbre pont que des<br />
milliers de piétons et cyclistes<br />
traversent quotidiennement.<br />
Il est un lieu de mémoire pour<br />
les sacrifices de ceux tombés au combat.<br />
Choisissez d’être à Calgary pour contribuer à un monde plus<br />
paisible. Infos et inscriptions : convention.rotary.org/fr<br />
9
ROTARY INTERNATIONAL<br />
Tour du monde en actions<br />
(spécial End Polio Now)<br />
Colombie<br />
Sonia Uribe et son époux, Alberto<br />
Londoño, ont la particularité<br />
d’être tous deux PDG 4271. Le<br />
couple gère la fondation Monica<br />
Uribe Por Amor, qui vient<br />
en aide aux enfants atteints de<br />
spina bifida. Sonia et Alberto ont<br />
également lancé un projet original<br />
dénommé El Zoo del Amor<br />
(‘le Zoo de l’Amour’), qui vise à<br />
apporter du réconfort aux enfants<br />
malades tout en levant des<br />
fonds. Ainsi, la vente d’animaux<br />
en peluche portant une chemise<br />
aux couleurs du <strong>Rotary</strong> et arborant<br />
le logo End Polio Now,<br />
comme Ana la girafe ou Lucas<br />
le tigre, a permis de collecter<br />
près de 550.000 US$ depuis<br />
2018. Les Rotariens emmènent<br />
également ces peluches lors de<br />
leurs voyages à travers le monde<br />
et les photographient dans des<br />
décors emblématiques.<br />
22.000<br />
Enfants ayant reçu des peluches<br />
du Zoo de l’Amour<br />
1894<br />
États-Unis<br />
Le Rc Scranton (Pennsylvanie)<br />
aide les jeunes générations à<br />
mieux connaître la polio. Une<br />
quarantaine d’élèves du lycée de<br />
Dunmore ont ainsi produit un documentaire<br />
reposant sur des interviews<br />
réalisées lors d’un symposium<br />
sur la polio que le club et<br />
le D 7410 ont organisé en 2023.<br />
Le film devrait être diffusé ce 24<br />
octobre lors des manifestations<br />
organisées par le Rc Scranton à<br />
l’occasion de la Journée mondiale<br />
contre la polio. Selon l’un des enseignants<br />
du lycée, ce projet a<br />
ouvert les yeux des jeunes : ‘C’est<br />
une chose de s’informer sur une<br />
maladie, c’en est une autre de<br />
parler à quelqu’un qui en a été<br />
affecté et qui vit dans la même<br />
ville que vous.’ Car parmi les personnes<br />
interviewées figuraient<br />
trois survivants de la polio.<br />
Première épidémie de<br />
polio aux États-Unis<br />
10
ROTARY INTERNATIONAL<br />
France<br />
Une quinzaine de Rotariens et<br />
amis ont revêtu des costumes<br />
de dinosaures gonflables et ont<br />
participé tant bien que mal à une<br />
course à pied ludique qui a permis<br />
de collecter des fonds et de<br />
sensibiliser le public. Organisée<br />
par le D 1730, la T-Rex Race s’est<br />
déroulée en octobre dernier à<br />
Fréjus à l’occasion d’une foire<br />
aux cerfs-volants qui attire des<br />
milliers de personnes. ‘L’idée<br />
m’est venue de créer un évènement<br />
qui rajeunirait l’image du<br />
<strong>Rotary</strong>’, explique Dinh Hoan Tran,<br />
gouverneur sortant et membre<br />
du Rc Nice. Les spectateurs pouvaient<br />
parier sur les candidats.<br />
‘Nous avons fait rire les gens tout<br />
en les informant.’ Plus de 40 des<br />
71 clubs du D 1730 ont participé à<br />
l’évènement, le district ayant motivé<br />
les clubs à soutenir PolioPlus<br />
à hauteur d’environ 45.000 US$.<br />
Plus de<br />
24 ans<br />
Depuis la certification<br />
de l’éradication<br />
de la polio en Europe<br />
Afrique du Sud<br />
Pour attirer l’attention sur<br />
la nécessité d’être vigilants<br />
et de se faire vacciner, le Rc<br />
Newlands a organisé une<br />
séance photo particulière,<br />
avec en arrière-plan la montagne<br />
de la Table (qui surplombe<br />
la ville du Cap). Ensuite,<br />
l’ancienne présidente<br />
du club, Janey Ball, a utilisé la<br />
‘boîte à outils’ du <strong>Rotary</strong> afin<br />
de concevoir des illustrations<br />
pour les cadres des selfies et<br />
a mis en place un évènement<br />
Facebook intitulé Make Polio<br />
History (‘Faire entrer la polio<br />
dans l’histoire’) pour sauvegarder<br />
les photos et sensibiliser<br />
l’opinion publique. ‘Les<br />
cadres à selfie sont constamment<br />
utilisés depuis l’évènement,<br />
passant d’un club à<br />
l’autre’, se réjouit Janey.<br />
80 millions<br />
Doses de vaccin contre<br />
la polio administrées dans<br />
le sud de l’Afrique en 2022<br />
Japon<br />
Pour collecter des fonds, Yoichiro<br />
Miyazaki a décidé d’enfourcher<br />
sa bécane. Membre du Rc Tokyo<br />
Mitaka et gouverneur du D 2750<br />
l’année dernière, il a en effet traversé<br />
le Japon à vélo, parcourant<br />
2.500 kilomètres en 24 jours.<br />
Tout au long de son parcours,<br />
des collègues gouverneurs, des<br />
Rotariens et autres supporters<br />
l’ont encouragé alors qu’il négociait<br />
des routes sinueuses,<br />
grimpait des côtes et traversait<br />
des tunnels. Le secrétaire général<br />
du RI, John Hewko,<br />
autre passionné de<br />
cyclisme, lui a adressé<br />
un message vidéo<br />
d’encouragement.<br />
Grâce à la couverture<br />
médiatique, ses<br />
efforts ont rapporté<br />
140.000 US$. Et<br />
7 ème<br />
Place du Japon<br />
au classement<br />
du nombre<br />
de vélos par<br />
habitant<br />
Yoichiro continue de pédaler :<br />
fin avril, il a terminé le défi Osaka-Tokyo<br />
en dépassant de trois<br />
heures l’objectif de 30 heures,<br />
avant de participer à une nouvelle<br />
collecte de fonds pour End<br />
Polio Now.<br />
11
ROTARY INTERNATIONAL<br />
‘Le <strong>Rotary</strong> est politique’<br />
En juillet 2025, le Brésilien Mário César Martins de Camargo succédera à<br />
Stephanie Urchick à la tête du RI. Le président élu était présent au dernier <strong>Rotary</strong><br />
Institute, le ‘European Summit’ de Bonn, où il a donné son point de vue sur les<br />
défis auxquels le <strong>Rotary</strong> est confronté en tant qu’organisation mondiale.<br />
12<br />
Les thèmes principaux<br />
de ce sommet<br />
étaient la durabilité<br />
et le développement<br />
de l’effectif. À la fin de<br />
l’évènement, Mário a<br />
accordé une brève interview<br />
à Björn Lange,<br />
rédacteur en chef du<br />
<strong>Rotary</strong> Magazin (Allemagne).<br />
Le président élu du RI Mário César de passage à Bruxelles pour<br />
une rencontre de travail avec Alain Van de Poel, administrateur<br />
belge du RI (tous deux au centre, entourés des DG et DGE du BeLux,<br />
et de quelques PDG)<br />
Êtes-vous satisfait de<br />
ce sommet, en particulier<br />
de ses thèmes<br />
et de ses résultats ?<br />
J’ai participé à plusieurs Institutes à travers le monde, et je<br />
suis particulièrement satisfait du contenu de celui-ci, de<br />
ce que j’ai appris grâce à Hans-Hermann (Kasten, administrateur<br />
allemand du RI, ndlr). Avec plus de 600 personnes<br />
présentes, la participation est plutôt bonne, d’autant que,<br />
pour ce type de réunion, nous n’avons pas encore retrouvé<br />
le niveau d’avant-Covid. Il est encourageant de voir autant<br />
de personnes venir s’informer sur les nouveautés du monde<br />
rotarien.<br />
Mais un problème persiste : les responsables proposent de<br />
bonnes idées... qui ne parviennent pas à la base. Comment<br />
mettre en œuvre les lignes directrices du RI dans les clubs ?<br />
Il y a plus de 37.000 clubs dans le monde, et chacun d’entre<br />
eux a sa propre culture, ses propres priorités, et nous devons<br />
respecter cela. Mais il y a des lignes directrices, des orientations,<br />
des suggestions que le RI aimerait leur soumettre. Et<br />
c’est là notre plus grand défi, en Europe comme ailleurs. Je<br />
pense que nous utilisons très mal les réseaux sociaux, nos<br />
progrès en la matière sont très timides. Il nous faut augmenter<br />
le niveau de sensibilisation via les réseaux. Ils sont<br />
un bon instrument que nous n’exploitons pas correctement.<br />
Deuxièmement, lorsque nous sommes confrontés à une<br />
résistance au changement, comment y faire face ? Tous les<br />
clubs de la planète ne sont pas identiques, ils interprètent les<br />
règles à travers le filtre<br />
de leur culture. Ce n’est<br />
pas un problème. Mais<br />
nous devons diffuser<br />
les informations de<br />
base nécessaires pour<br />
que les clubs sachent<br />
au moins quels sont<br />
nos objectifs : augmenter<br />
et rajeunir l’effectif,<br />
aller vers plus de diversité,<br />
etc.<br />
Le <strong>Rotary</strong> doit-il s’impliquer<br />
davantage et<br />
prendre position sur des questions politiques ?<br />
Beaucoup de gens disent que le <strong>Rotary</strong> n’est pas politique.<br />
Je ne suis pas d’accord. Le <strong>Rotary</strong> est politique. Pas dans le<br />
sens partisan, gauche, droite ou que sais-je. Mais si nous<br />
voulons changer la société, la communauté de citoyens (polis<br />
en grec ancien), alors nous sommes une entité politique.<br />
Sans prendre position, nous devons inciter nos membres<br />
à adopter des attitudes politiques responsables. Nous ne<br />
pouvons pas leur donner une consigne de vote, mais nous<br />
pouvons leur dire de voter en connaissance de cause pour<br />
mieux faire face aux problèmes de la société.<br />
Le <strong>Rotary</strong> est une communauté fondée sur des valeurs.<br />
Oui, et nous devons les préserver. Diversité, intégrité, camaraderie,<br />
leadership, service : ce sont nos cinq valeurs<br />
fondamentales, et elles s’appliquent au monde politique.<br />
Comment le <strong>Rotary</strong> doit-il s’adapter pour rester – ou devenir<br />
– une voix importante dans la société ?<br />
Je vais citer Tomasi di Lampedusa, auteur du Guépard : ‘Si<br />
nous voulons que tout reste tel quel, il faut que tout change.’<br />
Et donc, si le <strong>Rotary</strong> veut rester pertinent pour la société, il<br />
doit changer, car la société change. Si nous restons figés<br />
dans nos traditions de 1905, nous nous éloignerons des<br />
aspirations et des défis du monde moderne. Nous devons<br />
suivre le mouvement et rester en phase avec ce qui se passe<br />
autour de nous.
SOLIDARITÉ<br />
450 km à vélo<br />
contre<br />
450 Parkinson<br />
km à vélo contre<br />
Parkinson<br />
L’action Peloton Parkinson 2024 s’est déroulée du 26 août au 1 er septembre : six<br />
journées L’action intenses Peloton de Parkinson cyclisme placées 2024 s’est sous déroulée le signe du de 26 l’espoir, août au de 1 er la septembre persévérance :<br />
et six de la journées solidarité. intenses Grâce aux de cyclisme efforts de placées toute l’équipe, sous le nous signe avons de l’espoir, pu récolter de la la<br />
belle persévérance somme de et 15.000 de la € solidarité. en faveur de Grâce la lutte aux contre efforts la de maladie toute l’équipe, de Parkinson. nous<br />
avons pu récolter la belle somme de 15.000 € en faveur de la lutte contre la<br />
maladie de Parkinson.<br />
Parmi les cyclistes se trouvait Ivo de Bisschop (Rc Brussel-Coudenberg),<br />
président de l’asbl Stop Parkinson et<br />
lui-même atteint de la maladie. À 69 ans, il a parcouru les 450<br />
kilomètres le long de la frontière belge, d’Eupen à Ostende.<br />
Pour collecter des fonds, bien entendu, mais aussi et surtout<br />
pour briser le tabou qui entoure encore la maladie de Parkinson.<br />
‘Tant qu’aucun remède n’aura été trouvé, je continuerai<br />
à me battre’, déclare Ivo, conscient qu’il ne bataille pas seulement<br />
pour lui mais aussi pour des milliers d’autres personnes.<br />
La promesse qu’il a faite à ses petits-enfants de ne pas subir<br />
la maladie en silence lui donne la force de continuer : ‘Je veux<br />
changer les choses… aussi longtemps que je le pourrai.’<br />
Histoires personnelles<br />
Ivo et ses amis ont traversé des villages pittoresques et des<br />
paysages magnifiques, mais ce sont les personnes qu’ils<br />
ont rencontrées en chemin qui ont fait la particularité de ce<br />
périple. Comme par exemple Luc, qui a pédalé en l’honneur<br />
de sa femme malade. Ses efforts ont permis de récolter<br />
1.125 €. Et puis il y a Bjorn, qui a participé avec ses deux fils<br />
pour soutenir leur grand-père. Ils ont rassemblé la somme<br />
impressionnante de 1.850 €, grâce au soutien de leur famille<br />
et de leurs amis. Ces histoires ont donné un sens profond à la<br />
randonnée cycliste, illustrant concrètement ce que les gens<br />
sont prêts à faire pour aider ceux qu’ils aiment.<br />
Sur la route du changement<br />
Peloton Parkinson fut bien plus qu’un exploit sportif. Tous les<br />
participants savaient qu’ils étaient liés par un objectif commun.<br />
Partout où nous sommes allés, nous avons été accueillis à bras<br />
ouverts. D’Eupen à Ostende, nous avons été encouragés par<br />
le soutien chaleureux des autorités et des associations locales,<br />
sans oublier bien sûr les <strong>Rotary</strong> clubs. La réception dans les<br />
villes d’arrivée, avec haie d’honneur composée d’amis et de<br />
sympathisants, fut à chaque fois un moment particulier de<br />
gratitude et de joie. Les chèques que nous avons eu le privilège<br />
de recevoir symbolisent également la force de cette solidarité.<br />
15.000 fois merci<br />
Nous tenons à remercier du fond du cœur tous ceux ayant<br />
contribué au succès de Peloton Parkinson 2024. Les cyclistes<br />
qui ont lutté contre le vent pendant des kilomètres, les donateurs<br />
qui ont fait preuve de générosité, les bénévoles qui<br />
ont veillé à ce que tout se passe bien… tout le monde a<br />
accompli un travail incroyable. Non seulement nous avons<br />
récolté une somme d’argent considérable, mais nous avons<br />
surtout démontré qu’ensemble, on est plus forts dans la<br />
lutte contre la maladie de Parkinson. Et ce sous l’œil attentif<br />
des médias : nous sommes fiers d’annoncer que plus de 30<br />
articles de presse ont été consacrés à notre initiative.<br />
La voie à suivre<br />
L’action Peloton Parkinson 2024 est terminée mais le combat<br />
continue. Les bénéfices seront reversés à la recherche<br />
fondamentale sur la maladie, dans l’espoir qu’un jour nous<br />
puissions célébrer une avancée majeure. Ivo et son équipe se<br />
projettent déjà en 2025, année où nous fêterons le cinquième<br />
anniversaire de l’asbl Stop Parkinson. Nous en profiterons pour<br />
lancer une nouvelle campagne d’envergure. Comme le dit<br />
Ivo : ‘Rester assis ? Cela ne fait pas partie de mon vocabulaire.’<br />
Olivier Trop / D.C.<br />
13
MAGAZINE<br />
40 ans de <strong>Rotary</strong> <strong>Contact</strong> :<br />
coup d’œil dans<br />
le rétroviseur<br />
C’est en 1984 que l’asbl Publications Rotariennes - <strong>Rotary</strong> Uitgaven (PRU) fut<br />
fondée, ceci dans le but d’éditer un nouveau magazine. Avant cela, il existait bien<br />
une revue rotarienne distribuée dans les trois districts du BeLux, mais elle n’était<br />
pas reconnue par Evanston. Les gouverneurs d’alors eurent à cœur de changer<br />
cet état de fait. Le DG 217 Emiel Sanders fut donc élu président de PRU et éditeur<br />
responsable du <strong>Rotary</strong> <strong>Contact</strong> à venir…<br />
En mars 1984, un numéro zéro gratuit est imprimé. Il servira<br />
de modèle quant au format et à la qualité du papier.<br />
Un comité de rédaction se met au travail et, en juillet 1984,<br />
le premier numéro de <strong>Rotary</strong> <strong>Contact</strong> sort de presse. Dès le<br />
départ, PRU avait introduit une demande auprès du RI afin<br />
que la revue soit officiellement reconnue comme magazine<br />
rotarien régional. Après avoir reçu un agrément provisoire qui<br />
‘courra’ durant plus de deux ans, <strong>Rotary</strong> <strong>Contact</strong> se voit enfin<br />
accorder le blanc-seing officiel du RI en mai 1986. Au cours<br />
de cette même année, le magazine passe de 20 à 36 pages.<br />
Dans le même temps, le rythme de parution est ralenti (de<br />
bimensuel à mensuel).<br />
Patrick Peremans fut le premier secrétaire de rédaction de<br />
<strong>Rotary</strong> <strong>Contact</strong>. En 2009, pour le 25 ème anniversaire de la<br />
revue, ce pionnier de la première heure se souvenait : ‘La<br />
rédaction était logée – plutôt à l’étroit – rue de l’Association<br />
à Bruxelles. Le Rotarien Franz De Breucker possédait dans<br />
cette rue une maison qu’il réservait normalement à son club<br />
de philatélie. Plus tard, nous avons déménagé à la rue Ducale,<br />
puis à la rue du Congrès. Avec mes ciseaux et mon pot de<br />
colle, j’étais chargé de procéder à une mise en page rudimentaire<br />
sur grand papier quadrillé. Ensuite, je me rendais<br />
en métro chez l’imprimeur, à Anderlecht, avec ces collages.<br />
La réaction des clubs fut plutôt positive, bien que certains<br />
d’entre eux aient considéré ce début de centralisation d’un<br />
œil plutôt méfiant…’<br />
Le 1 er juillet 1989, Emiel Sanders confie les rênes de PRU au<br />
PDG 1620 Johan Verhaeghe. Celui-ci entend rapprocher la<br />
revue du lecteur, notamment en incitant chaque club à nommer<br />
un responsable PRU en son sein. Outre le magazine,<br />
l’asbl édite des brochures comme ‘Qu’est-ce que le <strong>Rotary</strong> ?’,<br />
afin de mieux faire connaître notre organisation auprès du<br />
grand public. <strong>Rotary</strong> <strong>Contact</strong> commence à se diversifier en<br />
publiant des dossiers consacrés par exemple aux médias, à<br />
l’environnement, etc., ceci avec la complicité de Rotariens<br />
spécialisés dans les matières abordées. Apparaissent également<br />
les thèmes récurrents comme les récits de voyages, les<br />
conférences ou les actions de club particulières. La couleur<br />
fait ci et là quelques timides apparitions.<br />
En 1996, la rédaction déménage à Ganshoren, à un jet de<br />
pierre de la basilique de Koekelberg. Elle s’y trouve toujours<br />
1984 1994 20<br />
14
MAGAZINE<br />
aujourd’hui, bien que les deux collaborateurs principaux,<br />
Steven Vermeylen et Denis Crepin (engagés il y a 24 ans et<br />
toujours présents aujourd’hui), aient depuis lors largement<br />
adopté le télétravail. C’est aussi sous la présidence de Johan<br />
Verhaeghe que PRU fait ses premiers pas sur internet : un site<br />
web est créé pour le <strong>Rotary</strong> BeLux, et on y retrouve certains<br />
articles publiés dans la revue.<br />
Fin 2002, le PDG 2170 Jules De Vleminck, qui succède à Johan,<br />
met en branle une nouvelle dynamique : la revue passe<br />
définitivement à la quadrichromie, les longs dossiers disparaissent<br />
petit à petit pour être remplacés principalement par<br />
des articles d’intérêt général. Quelques célébrités pointent<br />
le bout de leur nez dans la revue, comme les humoristes<br />
Pierre Kroll et Marc Herman, le magistrat Cédric Visart de<br />
Bocarmé et, plus tard, l’actrice Anny Duperey, le jazzman<br />
Toots Thielemans, la chanteuse Axelle Red…<br />
Sur la Toile, le site web du BeLux continue de s’étoffer et de<br />
s’embellir, à tel point qu’il recevra un prix spécial de la part du<br />
RI. Pour la première fois, les clubs ont la possibilité de modifier<br />
eux-mêmes les données les concernant via une base en ligne.<br />
Ce sont les balbutiements de ce qui deviendra Harmony et,<br />
plus tard, la plateforme Polaris que les membres et les clubs<br />
utilisent encore aujourd’hui – mais ceci est une autre histoire.<br />
Fin 2007, PRU est rebaptisé RBS pour ‘<strong>Rotary</strong> BeLux Services’.<br />
Les PDG 1630 Guido Vangansewinkel et Paul Gelders se succèdent<br />
au poste d’éditeur responsable. Le mensuel subit en<br />
2009 une profonde métamorphose (d’autres suivront) afin de<br />
coller au mieux aux desiderata des lecteurs et aux exigences<br />
de la presse périodique. Le nombre de pages passe de 52 à<br />
40, mais la mise en page devient plus compacte afin de ne<br />
pas perdre de contenu.<br />
Il est bien sûr impossible de donner un aperçu complet des<br />
sujets évoqués ou des articles les plus marquants. Une<br />
constante, toutefois : en tant que magazine reconnu par le<br />
RI, <strong>Rotary</strong> <strong>Contact</strong> doit publier chaque mois des articles ‘imposés’<br />
(comme par exemple le message du président du RI),<br />
ceux-ci pouvant toutefois être résumés et/ou adaptés à son<br />
lectorat. C’est grâce à l’entremise du RI que seront publiées<br />
des interviews de personnalités de stature internationale<br />
comme l’actrice Mia Farrow, le guitariste The Edge (U2), les<br />
acteurs Matt Damon et Jeff Bridges, l’ancien président des<br />
États-Unis Jimmy Carter, le secrétaire général de l’ONU Ban<br />
Ki-moon…<br />
À l’été 2016, le PDG 2170 Ludo Van Helleputte prend les rênes<br />
de la revue. Il les tiendra jusqu’en juin 2022. Pendant tout ce<br />
temps, il veillera particulièrement à la qualité des photos,<br />
s’efforçant de proposer mois après mois des couvertures<br />
percutantes en ayant désormais recours à des banques<br />
d’images alimentées par des photographes professionnels.<br />
Les interviews de Rotariens passionnés se multiplient, les<br />
lauréats du fameux concours photo du RI sont mis à l’honneur<br />
chaque année en juin… Mais Ludo devra également gérer les<br />
conséquences pratiques de la pandémie de Covid et les divers<br />
confinements qui s’ensuivent, avec une rédaction travaillant<br />
dorénavant essentiellement depuis la maison.<br />
C’est en juillet 2022 que le PDG 2130 Koen Ringoot prend le<br />
relais. Conséquence logique du ‘redistricting’ et du remodelage<br />
du paysage rotarien belgo-luxembourgeois en quatre<br />
districts unilingues : la maquette de <strong>Rotary</strong> <strong>Contact</strong>, qui n’avait<br />
plus été reliftée depuis 2017, est profondément remaniée<br />
en janvier 2024. Les articles sont désormais regroupés par<br />
langue afin de former un ensemble plus homogène. En plus<br />
de ce nouveau format ‘tête-bêche’, les photos sont agrandies<br />
de même que la police de caractère afin d’aérer la mise en<br />
page et ainsi améliorer le confort de lecture.<br />
Enfin, vous l’avez lu dans le précédent numéro, votre mensuel<br />
préféré sera, dès janvier 2025, disponible uniquement<br />
sur support numérique : ‘flipbook’ en ligne ou appli pour<br />
tablettes et smartphones. Il est assez fascinant de mesurer<br />
le chemin parcouru depuis les ciseaux, le pot de colle et le<br />
papier quadrillé qui servaient à fabriquer les premiers numéros,<br />
il y a 40 ans ! Alors, rendez-vous pour le cinquantenaire ?<br />
Nous pouvons vous garantir qu’une chose n’évoluera pas :<br />
notre souci obstiné de vous informer au mieux sur l’actualité<br />
rotarienne locale, nationale et internationale.<br />
D.C.<br />
04 2014 2024<br />
15
INTERVIEW<br />
Thierry Geerts :<br />
Thierry ‘Je ne me Geerts suis trompé : ‘Je ne me<br />
suis que trompé sur la que voiture sur la voiture<br />
autonome...’<br />
Ancien patron de Google Belgique, Thierry Geerts est, depuis le 1 er juin 2024,<br />
Ancien CEO de patron Beci, la de coupole Google regroupant Belgique, Thierry la Chambre Geerts de est, Commerce depuis le et 1d’Industrie<br />
er juin 2024,<br />
CEO de Bruxelles de Beci, et la l’Union coupole des regroupant Entreprises la Chambre de Bruxelles. de Commerce Elle revendique et d’Industrie<br />
quelque<br />
de 35.000 Bruxelles entreprises et l’Union membres, des Entreprises soit un réseau de Bruxelles. de 350.000 Elle personnes. revendique Issu quelque du<br />
35.000 monde entreprises numérique, membres, féru d’intelligence soit un réseau artificielle, de 350.000 le nouvel personnes. administrateur<br />
Issu du monde<br />
numérique, délégué arrive féru d’intelligence à un moment artificielle, clé post-élections, nouvel alors administrateur que notre économie délégué se arrive<br />
à un moment clé post-élections, tourne toujours alors plus que vers notre la digitalisation.<br />
économie se tourne toujours plus<br />
vers la digitalisation.<br />
Quel est l’intérêt pour une entreprise de rejoindre<br />
Beci ?<br />
On peut résumer notre action par le slogan ‘Voice,<br />
Connect, Serve’. Tout d’abord Voice, c’est-à-dire que nous<br />
parlons au nom de nos 35.000 affiliés : nous représentons<br />
les entreprises bruxelloises face aux instances politiques,<br />
particulièrement au pouvoir régional mais aussi face aux<br />
partenaires sociaux, les syndicats. Connect, cela revient<br />
à mettre en réseau ces entreprises, à les rassembler pour<br />
les aider à développer du business ensemble, à renouveler<br />
leur clientèle, ou encore à résoudre certaines problématiques<br />
bien précises (exemple concret : un souci<br />
de mobilité dans un quartier déterminé). Serve, c’est<br />
toute la panoplie de services proposés par Beci. Cela va<br />
16
INTERVIEW<br />
du simple soutien administratif aux formations sur tous les<br />
sujets et enjeux actuels : durabilité, inclusivité, géopolitique,<br />
intelligence artificielle... Comment implémenter l’IA dans<br />
mon entreprise, quels sont les obstacles légaux, etc., sont<br />
des questions que peuvent légitimement se poser les chefs<br />
d’entreprise, et nous sommes là pour les aider à y répondre.<br />
Nous assurons ainsi une cinquantaine de formations chaque<br />
mois, certaines en ‘one shot’ en fin de journée, d’autres en<br />
cycle court, d’autres encore qui durent tout au long de l’année<br />
scolaire, avec coaches et accompagnateurs.<br />
Quelle est la radioscopie de votre effectif ?<br />
Cela va du ‘petit indépendant’ et du commerçant aux grosses<br />
entreprises comme la SNCB – dont le principal nœud ferroviaire<br />
se situe à Bruxelles – ou la STIB, en passant évidemment<br />
par les PME, mais aussi le secteur non marchand avec<br />
quelques hôpitaux, des communes...<br />
Selon vous, quelle image ont les Belges de leur capitale ?<br />
Je pense qu’ils ont tendance à la mésestimer – à tort. Cela ne<br />
veut pas dire qu’il n’y a pas une série de défis à relever, mais<br />
ceux-ci sont aussi prégnants dans les autres capitales. On a<br />
parfois tendance à céder au défaitisme ou au catastrophisme,<br />
en oubliant de mettre en avant nos atouts alors que, à Paris, à<br />
Londres ou ailleurs, on fait en sorte de les faire briller de mille<br />
feux. Tout ne va pas si mal, à Bruxelles : on parle beaucoup<br />
des entreprises qui décident de quitter la capitale, mais pas<br />
assez de celles qui s’y créent et s’y établissent.<br />
C’est un problème de mentalité ?<br />
Un état d’esprit, sans doute : la fameuse ‘modestie belge’<br />
existe bel et bien. Mais il y a aussi le fait que notre capitale<br />
est assez complexe à appréhender, notamment sur le plan<br />
institutionnel, ce qui fait que les Flamands et les Wallons ont<br />
tendance à s’en détourner. C’est plus facile de la critiquer que<br />
d’apprendre à la connaître. Je reste toutefois persuadé que<br />
Bruxelles dispose de bien plus d’atouts que d’inconvénients.<br />
Reste à s’attaquer à ces derniers !<br />
Justement, quels sont les grands chantiers auxquels<br />
il faut s’atteler ?<br />
Les entrepreneurs mettent la priorité sur deux questions<br />
cruciales, la propreté et la sécurité. C’est ce que nous pointons<br />
régulièrement lorsque nous dialoguons avec le pouvoir<br />
politique. Il s’agit de prendre le problème à la racine et<br />
d’avant tout inciter les gens à venir en donnant à notre cité<br />
une image positive et accueillante. À quoi bon octroyer des<br />
aides, des subsides aux entreprises si, à la base, celles-ci<br />
ont du mal à recruter des collaborateurs parce qu’ils n’ont<br />
pas envie de venir sur place ou qu’ils n’osent pas prendre<br />
les transports en commun ? Une fois encore, le problème<br />
n’est pas plus aigu que dans les autres capitales, mais le<br />
ressenti est négatif car l’insécurité et la saleté sont perçues<br />
comme omniprésentes, même si ce n’est pas à un niveau<br />
très inquiétant.<br />
Second point, la mobilité. Circuler à Bruxelles s’apparente<br />
bien souvent à un casse-tête et il y a des efforts à faire dans<br />
ce domaine (garantir une multimodalité, rénover les tunnels,<br />
restructurer le ring...).<br />
Le taux d’emploi demeure un problème récurrent. De 64%<br />
actuellement, il devrait passer à 80%. C’est un objectif raisonnable,<br />
et l’atteindre permettrait d’enclencher un cercle<br />
vertueux en faisant drastiquement baisser la pauvreté. Avec<br />
quelque 26.000 postes vacants pour 108 métiers, on constate<br />
que l’un des gros problèmes des entreprises, c’est de ne pas<br />
arriver à recruter des collaborateurs compétents alors qu’elles<br />
sont en demande.<br />
Pointons enfin le climat économique général, les lourdeurs<br />
administratives (avoir trop de structures dilue les responsabilités)<br />
et la perception parfois négative de l’entreprenariat.<br />
Précisément, vous qui avez travaillé dans les trois<br />
régions du pays, avez-vous décelé des différences<br />
dans cette perception ?<br />
Clairement, oui. Les entrepreneurs sont davantage malaimés<br />
en francophonie. Un chef d’entreprise qui réussit va plutôt<br />
susciter l’admiration en Flandre... et la suspicion en Wallonie.<br />
Je généralise un peu, mais l’état d’esprit n’est pas le même,<br />
et cette perception est en partie modelée par l’éducation.<br />
Quelle idée inculque-t-on à nos jeunes ? Que l’entreprise<br />
est un ‘grand méchant loup’ ou que c’est une entité – certes<br />
imparfaite – créatrice d’emploi et de valeur ?<br />
Que répondre au grand public qui voit l’intelligence<br />
artificielle (IA) comme une menace, comme<br />
une technologie qui va supprimer des emplois ?<br />
J’ai travaillé chez Google pendant 12 ans et dès le premier jour,<br />
j’ai entendu dire que la digitalisation allait coûter de l’emploi.<br />
Dès qu’une entreprise licenciait du personnel, c’était forcément<br />
à cause de la digitalisation et non pas d’une éventuelle<br />
mauvaise gestion... La transition numérique a commencé aux<br />
alentours de 1998 et que constate-t-on ? Il y a aujourd’hui<br />
davantage de personnes au travail qu’à cette date. Donc, si la<br />
digitalisation et les nouvelles technologies tuaient vraiment<br />
l’emploi, on l’aurait mesuré dans les chiffres.<br />
L’IA est désormais le nouvel ‘épouvantail’, tout le monde<br />
en a peur alors qu’elle est implémentée à grande échelle<br />
depuis 2016. Or, ici aussi, on n’a pas constaté d’effondrement<br />
dans les chiffres de l’emploi. On souligne les quelques<br />
postes qui disparaissent çà et là en oubliant de mentionner<br />
les immenses opportunités qui se créent par ailleurs grâce à<br />
cette technologie. Je cite en exemple BeCentral, un campus<br />
numérique situé au-dessus de la gare centrale de Bruxelles<br />
(lieu où l’on peut faire grandir sa startup et qui dispose d’un<br />
centre de recherche sur l’IA fondé par l’ULB et la VUB, ndlr).<br />
Le vrai risque, c’est le déclassement de la personne qui ne<br />
se met pas à jour : un comptable qui ne sait pas utiliser un<br />
ordinateur va obligatoirement échouer au chômage, alors<br />
qu’un autre qui jongle avec les nouvelles technologies sera<br />
au contraire très recherché. Depuis plusieurs années, l’IA est<br />
fortement présente dans les programmes de comptabilité.<br />
17
INTERVIEW<br />
rendre plus efficaces. Dans ce contexte, la fin des primes à<br />
l’exportation pour les entreprises bruxelloises est pour nous<br />
inacceptable. C’est un suicide économique par excellence,<br />
car l’export et les rentrées financières qu’il produit sont un<br />
point clé de notre économie régionale. Nous défendons<br />
donc ardemment notre point de vue, mais avec nuance afin<br />
d’éviter toute polarisation. On a tout à gagner d’une saine<br />
collaboration entre acteurs politiques et économiques.<br />
Beci propose une cinquantaine de formations/séminaires<br />
chaque mois<br />
Pourtant, on constate que la demande en comptables est<br />
plus forte que jamais. C’est même un métier en pénurie !<br />
C’est peut-être un réflexe de s’opposer à la nouveauté,<br />
comme on s’opposait déjà aux machines à l’époque<br />
de la révolution industrielle...<br />
Oui, le changement fait peur. Il est donc de bon ton aujourd’hui<br />
de critiquer l’IA, de souligner les risques éventuels<br />
au détriment de toutes les possibilités qu’elle offre. L’informatique<br />
s’est généralisée dans le monde du travail à l’époque<br />
de la crise pétrolière. C’est elle qu’on a invoquée pour justifier<br />
le chômage et les fermetures d’entreprises alors même que<br />
les effets dévastateurs de la crise pétrolière sur l’économie<br />
étaient minimisés. On peut faire l’analogie avec ce qui se<br />
passe aujourd’hui : l’IA est le bouc émissaire désigné alors<br />
qu’il faudrait se pencher davantage sur les effets de la guerre<br />
en Ukraine, de la crise climatique, etc.<br />
Il y a 150 ans, Bruxelles a connu un essor incroyable en implémentant<br />
l’électricité : développement de multinationales,<br />
électrification des trams... En prenant le train en marche (ce<br />
n’est pas nous qui avons inventé l’électricité), nous sommes<br />
devenus des champions. Eh bien, ce que l’on a réalisé il y a un<br />
siècle et demi, on peut très bien le reproduire dans les années à<br />
venir en devenant des champions de l’implémentation de l’IA.<br />
On a reproché à votre prédécesseur Olivier Willockx<br />
de parfois s’opposer frontalement aux instances<br />
politiques bruxelloises. Pensez-vous vous démarquer<br />
de cette attitude ?<br />
On peut en tout cas saluer ses 23 ans de présence à la tête<br />
de Beci. C’est une performance qui dénote des compétences<br />
certaines... Pour ma part, je pense qu’on peut ne pas être<br />
d’accord, l’important est de toujours garder le contact et de<br />
continuer à se parler. Nos membres attendent bien sûr que je<br />
continue à défendre leurs intérêts, fermement mais en tenant<br />
compte des réalités d’en face. Par exemple, il est inutile de<br />
s’évertuer à obtenir de nouveaux subsides alors qu’on sait<br />
bien que le gouvernement bruxellois connaît actuellement<br />
de graves difficultés financières. Par contre, on peut toujours<br />
tenter de remodeler la répartition de ces subsides afin de les<br />
Beci se déclare apolitique mais la perspective<br />
d’un gouvernement qui serait mené par le MR<br />
(traditionnellement vu comme le défenseur<br />
des entreprises, PME et indépendants)<br />
n’est-elle pas, pour vous, de bon augure ?<br />
Beci est effectivement apolitique et s’engage à défendre les<br />
intérêts de tous ses membres via la discussion constructive,<br />
quel que soit le gouvernement mis en place. Il est clair que<br />
les entreprises ont été quelque peu malmenées ces dernières<br />
années. Des discussions que nous menons en ce moment,<br />
il ressort que nos interlocuteurs ne veulent pas les considérer<br />
uniquement comme des ‘cochons payeurs’ et ont bien<br />
conscience de leur rôle contributif. En créant de l’emploi, les<br />
entreprises font pleinement partie de la solution...<br />
Que retenez-vous de vos 12 années passées chez Google ?<br />
Ce fut une aventure extraordinaire. Google est une entreprise<br />
perpétuellement en avance sur son époque (internet mobile,<br />
IA, techniques de management, durabilité...). Depuis 2017,<br />
tout Google (YouTube, Maps, etc.) fonctionne à l’énergie<br />
solaire, et ils ont commencé à investir dans cette énergie<br />
propre dès 2007. Peu nombreuses étaient les entreprises à<br />
oser franchir le pas à cette époque. Ma grande frustration est<br />
de ne pas avoir réussi à suffisamment développer l’e-commerce<br />
en Belgique. Aujourd’hui encore, 70% du marché belge<br />
est détenu par des firmes basées dans un pays limitrophe,<br />
singulièrement les Pays-Bas, comme bol.com ou Coolblue<br />
qui, bien sûr, ont déployé là-bas leurs centres logistiques...<br />
et les emplois qui s’y rattachent.<br />
Vous avez publié chez Racine deux ouvrages consacrés<br />
à la révolution numérique (Digitalis, Homo Digitalis)...<br />
Avec le recul, je constate que ce que j’y pronostique tient assez<br />
bien la route aujourd’hui... à l’exception de la voiture 100%<br />
autonome, que j’annonçais comme imminente mais qui se<br />
fait toujours attendre (rires). Plus sérieusement, je signale que<br />
les droits d’auteur liés au second ouvrage sont intégralement<br />
reversés à BeCode, une asbl basée à BeCentral qui offre des<br />
formations en codage à des personnes fragilisées : chômeurs<br />
de longue durée, réfugiés, personnes sans diplôme... Au bout<br />
de neuf mois de formation, ils obtiennent un diplôme de codeur,<br />
ce qui leur permet de trouver un emploi pour 80% d’entre<br />
eux. Conclusion : il ne faut pas croire que la digitalisation ne<br />
concerne que les ingénieurs en robotique ou les ‘grosses têtes’<br />
ayant étudié l’informatique pendant cinq ans !<br />
Denis Crepin<br />
(Propos recueillis le 02/09/2024)<br />
18
ShelterBox œuvre<br />
à travers la planète<br />
SOLIDARITÉ<br />
Le monde continue de faire face à de nombreuses crises humanitaires provoquées<br />
par des catastrophes naturelles ou des conflits persistants. Face à ces défis,<br />
ShelterBox reste déterminé à remplir sa mission : fournir des abris d’urgence et<br />
une aide essentielle aux personnes dans le besoin.<br />
Gaza : pour réduire les<br />
risques inhérents à toute<br />
zone de conflit, ShelterBox<br />
a opté pour une approche<br />
par étapes. En collaboration<br />
avec Medical Aid for Palestinians<br />
et le Social Development<br />
Forum, l’organisation<br />
a réussi à livrer du matériel<br />
via l’Égypte : chargées sur<br />
des camions, plus de 1.100<br />
tentes ont été envoyées via<br />
Port Saïd et sont entrées<br />
dans la bande de Gaza par<br />
le poste-frontière de Kerem<br />
Shalom. Elles ont ensuite été<br />
distribuées aux familles avec<br />
ustensiles de cuisine, bidons d’eau, couvertures, matelas et<br />
bâches. Une deuxième phase est en cours, en partenariat<br />
avec une ONG locale gazaouie et la branche caritative de la<br />
famille royale jordanienne. À noter le soutien logistique du<br />
<strong>Rotary</strong> pour le transit du matériel en Jordanie.<br />
Bangladesh : au milieu des troubles politiques, la population<br />
tente de se remettre du passage du cyclone Remal qui, en<br />
mai, a affecté 3,75 millions de personnes et endommagé<br />
173.000 maisons. Après avoir fourni des abris d’urgence,<br />
ShelterBox se concentre désormais sur la reconstruction<br />
des habitations.<br />
Gaza, 2024<br />
toujours déplacées, plus de<br />
1.100 familles ont reçu des<br />
abris temporaires ainsi que<br />
des articles ménagers essentiels.<br />
Cameroun et Tchad : au Cameroun,<br />
l’extrême nord du<br />
pays est gravement touché,<br />
avec plus de 1,1 million de<br />
personnes abandonnées à<br />
leur triste sort. ShelterBox va<br />
distribuer abris, outils et articles<br />
non alimentaires à plus<br />
de 10.000 familles. Depuis<br />
juin 2024, plus de 800.000<br />
personnes ont quitté le Soudan<br />
pour se réfugier au Tchad, cherchant à échapper aux<br />
conflits entre factions militaires rivales. En réponse, Shelter-<br />
Box et son partenaire INTERSOS ont soutenu plus de 5.000<br />
familles de réfugiés (abris d’urgence et articles ménagers).<br />
© Mohammed Zaanoun<br />
Syrie : la crise syrienne continue de causer des souffrances<br />
immenses. ShelterBox travaille à répondre aux besoins criants<br />
des familles déplacées dans le nord-ouest du pays, en particulier<br />
pendant les rudes mois d’hiver : bâches, matelas,<br />
couvertures, articles ménagers et vêtements chauds, mais<br />
aussi étanchéification des tentes existantes. Près de 5.000<br />
familles ont été aidées en 2023.<br />
Malawi : cyclones et intempéries provoquent des déplacements<br />
majeurs de populations. En collaboration avec CARE<br />
Malawi, ShelterBox a soutenu plus de 1.000 familles déplacées<br />
par les inondations dans le district de Nkhotakota, et<br />
ce via la fourniture de kits d’abris d’urgence et d’articles ménagers,<br />
mais aussi par des dons financiers.<br />
Somalie et Yémen : ces deux pays doivent faire face à des<br />
situations humanitaires complexes en raison des conflits,<br />
des chocs climatiques et de l’effondrement économique. En<br />
Somalie, on estime à près de 7 millions le nombre de personnes<br />
ayant besoin d’aide humanitaire. ShelterBox s’efforce<br />
de fournir abris durables et articles ménagers aux familles<br />
vulnérables. Au Yémen, où 4,5 millions de personnes sont<br />
Éthiopie et Burkina Faso : conflits, sécheresses et déplacements<br />
de populations minent ces deux pays. En Éthiopie,<br />
3.500 ménages sont soutenus, avec un objectif d’au moins<br />
7.000. Au Burkina Faso, ShelterBox collabore avec HELP pour<br />
construire des ‘tentes Sahel’, conçues pour abriter les familles<br />
pendant 18 mois.<br />
Les Rotariens jouent un rôle crucial dans le travail de ShelterBox<br />
à travers le monde. De la collecte de fonds à la sensibilisation<br />
en passant par le soutien logistique et pratique<br />
sur le terrain, ils sont essentiels à la réussite de la mission<br />
de l’organisation.<br />
Info : www.shelterboxbelux.org<br />
19
YOUTH<br />
‘Leur donner<br />
des leçons, non.<br />
Leur transmettre<br />
nos expériences, oui !’<br />
Les 6 et 7 septembre derniers, quinze jeunes de plus de 18 ans ont participé au<br />
RYLA proposé par le D 2150. Les membres du Rc Bruxelles-Altitude et le comité<br />
du district ont organisé ensemble cette formation qui se déroulait dans les locaux<br />
de ENTSOG à Bruxelles.<br />
Jade est étudiante en mécanique automobile au lycée<br />
technique Saint-Jean à Wavre. Ayant la volonté d’ouvrir<br />
son propre garage, si possible avec du personnel féminin,<br />
elle nous dit : ‘Ma motivation était avant tout de comprendre<br />
si j’étais capable d’avoir du leadership et de gérer plus tard<br />
mon entreprise.’<br />
Ambroise, jeune professeur de français à l’Institut Saint-François<br />
de Ath, nous explique que sa motivation ‘était avant tout<br />
la curiosité’ puisque son monde tourne autour de la littérature.<br />
‘Mais je ne resterai peut-être pas prof toute ma vie, alors<br />
l’utilité [de ce RYLA] deviendra peut-être plus concrète...’<br />
L’agenda du samedi portait sur les soft skills et était animé par<br />
Patrick Kim, de la société Bridge-Builder. Les thèmes évoqués<br />
étaient ceux de la différence entre leadership et management<br />
: comprendre, développer et apprendre à être critique.<br />
Après cette journée chargée, un repas convivial dans un<br />
restaurant italien de Bruxelles nous a permis de faire connaissance<br />
de manière plus informelle et de découvrir les bouteen-train<br />
dans le groupe.<br />
Le dimanche, douze intervenants différents se sont succédé<br />
dans deux groupes parallèles, le premier portant sur l’entreprenariat<br />
dans le secteur privé, le second sur le secteur<br />
public et le volontariat. Des personnes (Rotariens ou non)<br />
expérimentées dans chaque domaine ont animé des ateliers<br />
où la discussion était privilégiée. Des sessions particulières<br />
sur l’usage des réseaux sociaux ou encore sur la maîtrise de<br />
la communication non verbale entrecoupaient ces séances.<br />
À René Branders (Rc Bruxelles-Europe), président de la FEB<br />
et animateur dans le groupe ‘secteur privé’, j’ai posé cette<br />
question : ‘Quelle peut être la motivation d’un homme occupé<br />
comme toi de passer du temps avec des jeunes pendant le<br />
week-end ?’ Celui m’a rétorqué : ‘D’abord parce que je suis<br />
Rotarien et qu’un de nos rôles est de faire profiter les jeunes de<br />
notre expérience pour les futurs défis qu’ils devront affronter.<br />
Il existe un socle de valeurs qui doit être sous-jacent à notre<br />
vie rotarienne, privée ou professionnelle. Le Critère des quatre<br />
questions est en jeu quelque part dans cette démarche. Nos<br />
jeunes acquièrent du savoir dans leurs études, mais peu de<br />
savoir être, savoir réfléchir ou savoir communiquer. Ce sont<br />
des connaissances que des organisations comme le RYLA<br />
peuvent prodiguer. Dans ce sens, le <strong>Rotary</strong> est différenciant,<br />
puisque nous avons parmi nous une panoplie de richesses pour<br />
faire le bien. Leur donner des leçons, non. Leur transmettre<br />
nos expériences, oui !’<br />
Jade a conclu en disant que le RYLA avait renforcé sa motivation<br />
d’ouvrir son garage, et Ambroise y a vu aussi un<br />
renforcement du sens de son travail et du leadership dans<br />
ses classes.<br />
Gageons que ces quinze jeunes sont repartis avec une motivation<br />
encore plus grande et avec un peu plus de connaissances<br />
et de techniques pour leur vie professionnelle future. Gageons<br />
aussi que ce RYLA du D 2150 sera le premier d’une longue série.<br />
PDG 2150 Brigitte Niset<br />
20
LIVRES<br />
Sécession manquée<br />
Une guerre oubliée, mais particulièrement sanglante... Septembre 1961. Dans une province sécessionniste<br />
de l’ex-Congo belge, le Katanga, paradis géologique riche en cuivre et en uranium,<br />
un régime minier pro-occidental défie l’ONU et ses casques bleus. Le conflit qui éclate oppose<br />
‘soldats de la paix’ et mercenaires endurcis. Surprise : il s’agit d’ex-officiers d’élite de l’armée<br />
française, des ‘durs’ capables de lancer leurs groupes mobiles contre un adversaire dix fois<br />
supérieur en nombre. Il s’avère que, loin d’être perdus, cette poignée d’hommes se trouvent<br />
en mission commandée, sur ordre du gouvernement français, en particulier de la ‘cellule des<br />
Affaires africaines et malgaches’ de l’Élysée, dirigée par Jacques Foccart. Ils infligèrent à l’ONU<br />
et ses 16.000 hommes une défaite militaire retentissante, s’appuyant sur des méthodes de<br />
guérilla et de contre-guérilla éprouvées en Indochine et en Algérie, avant de battre en retraite sur<br />
ordre. Loin d’être une simple escapade de mercenaires, le projet visait à étendre le pré carré de<br />
la France, se tailler une part du gâteau de l’ex-Congo belge, contrer la pénétration soviétique et<br />
coiffer sur le poteau les Anglo-Saxons pour l’exploitation des ressources minières stratégiques,<br />
tout en présentant le Katanga comme un poste avancé de la lutte anticommuniste mondiale...<br />
Une enquête historique qui se lit comme un page turner !<br />
Maurin Picard,<br />
Katanga ! - La guerre<br />
oubliée de la Françafrique<br />
contre l’ONU, éd. Perrin,<br />
24 €<br />
Bizarreries de la nature<br />
Imaginons que Dieu s’obstine à vouloir penser qu’il a créé le monde et que Darwin s’efforce de<br />
le convaincre que ce n’est pas vrai. Comment Dieu pourrait-il lui expliquer que le travail ait été<br />
parfois à ce point bâclé ? Le bernard-l’ermite qui doit se débrouiller sans coquille, l’élan d’Irlande<br />
qui, avec ses bois démesurés, n’a pas pu survivre, le paon qui, avec sa queue hors norme et<br />
trop voyante, ne peut échapper à l’appétit du renard… Sans compter toutes ces bizarreries : des<br />
wombats qui défèquent des cubes, des gazelles qui cabriolent en présence du lion, des rats qui<br />
font des avances aux chats, des ornithorynques qui semblent avoir mélangé les espèces, des<br />
plantes carnivores qui s’acoquinent avec des chauves-souris… Et tous ces comportements franchement<br />
contraires à la morale : les mensonges, les ruses, les vols et bien d’autres turpitudes.<br />
Et si toutes ces créatures témoignaient de l’invraisemblable inventivité de la vie, qui essaie, qui<br />
risque, qui rate, qui réussit, qui recommence ? Narrant toutes ces histoires qui ont constitué<br />
autant d’énigmes pour les biologistes, Vinciane Despret et Pierre Kroll s’inclinent, avec autant<br />
d’humour que d’admiration, devant la richesse et la très grande diversité des expérimentations<br />
dont font montre tous les êtres vivants dans la longue aventure de l’évolution.<br />
V. Despret et P. Kroll,<br />
Dieu, Darwin, tout<br />
et n’importe quoi,<br />
éd. Les Arènes, 26 €<br />
Un monde au bord de l’abîme<br />
Comment agir quand vous savez l’effondrement inéluctable mais que personne ne vous croit ?<br />
Berkeley, 1973. Département de dynamique des systèmes. Quatre jeunes chercheurs mettent<br />
les dernières touches au rapport qui va changer leur vie. Les résultats de l’IBM 360, alias ‘Gros<br />
Bébé’, sont sans appel : si la croissance industrielle et démographique ne ralentit pas, le monde<br />
tel qu’on le connaît s’effondrera au cours du 21 ème siècle. Au sein de l’équipe, chacun réagit selon<br />
son tempérament : le couple d’Américains, Mildred et Eugene Dundee, décide de monter sur le<br />
ring pour alerter l’opinion ; le Français Paul Quérillot songe à sa carrière et rêve de vivre vite ;<br />
et l’énigmatique Johannes Gudsonn, le Norvégien, surdoué des maths ? On ne sait pas trop.<br />
Certains disent qu’il est devenu fou… De la tiède insouciance des seventies à la gueule de bois<br />
des années 2020, Cabane est le récit d’une traque et la satire féroce d’une humanité qui danse<br />
au bord de l’abîme. Librement inspiré du rapport Les limites à la croissance (1972), il imagine<br />
la manière dont chacun des quatre chercheurs saura vivre en dépit de la découverte de cette<br />
maudite vérité scientifique. Ce grand roman des désillusions de la modernité dépeint aussi avec<br />
verve et humour la Californie des hippies, la France pompido-giscardienne, les années 1980 et<br />
notre époque contemporaine. Foisonnant, engageant et émouvant.<br />
Abel Quentin, Cabane,<br />
éd. de l’Observatoire,<br />
22 €<br />
21
CLUBS<br />
Rc Baudour Mont Garni<br />
De Dour... à Disneyland !<br />
Le Dour Music Festival, connu pour ses concerts de<br />
musiques alternatives, indépendantes et multiculturelles,<br />
se déroulait du 17 au 21 juillet 2024 sur la plaine du<br />
parc éolien de Dour, à la frontière française. Il a rassemblé<br />
cette année plus de 220.000 festivaliers venus des quatre<br />
coins de l’Europe.<br />
Durant ces cinq jours, une équipe intergénérationnelle<br />
a relevé un défi de taille : tenir un bar à bière face à des<br />
rockeurs assoiffés ! L’équipe était composée de membres<br />
du Rc Baudour Mont Garni (épaulés par l’ADG Marie-<br />
Camille Vuylsteke et le DGE 2150 Alain Vanrillaer) mais<br />
aussi de jeunes non rotariens.<br />
Une chouette façon d’offrir de la visibilité au <strong>Rotary</strong> et de<br />
casser certains préjugés qui ont la vie dure. Nullement<br />
effrayés par l’ampleur du défi, nous avons fait preuve de<br />
créativité et d’ouverture d’esprit. Nous sommes allés à<br />
la rencontre de différentes cultures.<br />
Organisation rigoureuse, motivation et bonne humeur furent<br />
les moteurs de ces cinq journées intensives. Au fil du temps,<br />
la fatigue se faisait sentir mais nous savions qu’à la clé de<br />
cette riche aventure humaine, il y avait un séjour à Disneyland<br />
Paris pour un groupe de jeunes placés par le juge. Une raison<br />
de plus pour se surpasser !<br />
La contribution financière reçue pour la tenue du bar<br />
nous a permis de clôturer et de finaliser ce projet sur<br />
lequel nous travaillions depuis des semaines. Quelle joie<br />
d’offrir à ces enfants et ados qui vivent des situations<br />
personnelles compliquées un moment de répit rempli de<br />
magie ! Ne dit-on pas que le plus beau cadeau que l’on<br />
puisse faire est le sourire d’un enfant heureux ?<br />
Nous avons décidé de réitérer cette aventure l’année<br />
prochaine afin de soutenir un autre projet du club. Une<br />
nouvelle expérience qui sera au moins aussi riche que<br />
celle vécue cet été !<br />
Marie-Rose Dris / D.C.<br />
D’ici 2040, 120 000 Belges<br />
souffriront de la maladie<br />
de Parkinson.<br />
Soutenez la recherche<br />
médicale et donnez de<br />
l’espoir aux patients.<br />
Faites<br />
un don<br />
www.stopparkinson.be/fr/aidez-nous<br />
22<br />
24-21023 GRO-Advertentie Stop Parkinson_v2_<strong>FR</strong>.indd 1 08/08/2024 15:00
Les ‘tchots’ de La Posterie à Nieuport<br />
Le Rc Courcelles 2000 mène des actions de manière<br />
continue dans les domaines du développement local,<br />
de l’éducation et de la santé des enfants. Dans ce cadre,<br />
il soutient financièrement le service d’accueil de la Petite<br />
Enfance et l’école de devoirs du centre culturel La Posterie,<br />
à Courcelles.<br />
CLUBS<br />
Grâce au club, 25 ‘tchots’ qui le fréquentent ont pu, du 19<br />
au 22 août, bénéficier d’un séjour à la mer, à Nieuport. Ces<br />
enfants sont souvent issus de milieux défavorisés et n’ont<br />
pas la chance de partir en vacances. Le projet est conçu pour<br />
leur permettre de se divertir et de renforcer leur capacité à<br />
vivre en groupe.<br />
Des animations variées ont été organisées : jeux et baignades,<br />
activités sportives, visite de la Maison du Pêcheur et du voilier<br />
Le Mercator à Ostende. Grâce au savoir-faire des animateurs<br />
professionnels, ce beau projet fut une pleine réussite. La<br />
qualité des repas est aussi un objectif central : les enfants<br />
apprécient le poisson, les fruits et les légumes. Ils reviennent<br />
chez eux en pleine forme après avoir vécu une expérience<br />
riche d’amitié, de respect, d’enthousiasme et de joie.<br />
Clara Ventre<br />
Vive les fleurs... et les insectes<br />
En 2023 et 2024, le Rc Comines-Warneton a lancé une<br />
nouvelle action : la vente de sachets de semences destinées<br />
à fleurir votre jardin et à attirer les abeilles. Avec les<br />
bénéfices de cette action, le club a établi un partenariat avec<br />
la ville. Un nouveau parc arboré de 7 hectares a été récemment<br />
créé, mais il restait une parcelle non aménagée de<br />
quelques milliers de mètres carrés...<br />
Les membres du club se sont retroussé les manches : ils<br />
ont acheté les semences nécessaires, sorti le tracteur, les<br />
seaux et le matériel pour que, dans ce parc, une nouvelle<br />
prairie fleurie puisse bénéficier aux habitants et aux insectes<br />
pollinisateurs. Des élèves ont été invités à participer et à<br />
prendre connaissance des bénéfices apportés par les insectes<br />
pollinisateurs.<br />
Bravo aux Rotariens qui se sont impliqués pour que leur ville<br />
soit plus agréable et plus fleurie.<br />
Fondé il y a un an, le Rc Sept Fontaines a organisé le 28 juin<br />
dernier son premier tournoi de golf au sein du très beau Golf<br />
Club Sept Fontaines. L’évènement fut un franc succès, grâce<br />
aux joueurs mais aussi aux sponsors et à leurs généreux<br />
soutiens et contributions. La compétition a eu lieu en matinée,<br />
suivie par la remise de prix et un dîner en soirée.<br />
Les bénéfices de cette belle journée iront à l’école secondaire<br />
Schaller, une des œuvres soutenues par le club. Cet établissement,<br />
qui fait partie de l’enseignement spécialisé de type 2<br />
et 4, manque de moyens pour organiser des sorties avec<br />
les enfants porteurs ou non d’un polyhandicap et du TSA<br />
(trouble du spectre de l’autisme). Le don servira entre autres<br />
à financer la location d’un minibus spécialement aménagé<br />
pour permettre aux enfants de partir en excursion.<br />
23
CLUBS<br />
Rc Seraing<br />
Lutte contre<br />
les plantes<br />
invasives<br />
Le 20 juillet 2024, le Rc Seraing ainsi que<br />
des membres des Rc Amay-Villers-le-<br />
Temple, Flémalle, Liège-Chaudfontaine et<br />
Namur-Citadelle, accompagnés de jeunes<br />
pensionnaires de la Maison de l’Enfant à<br />
Seraing, ont procédé à l’arrachage de la<br />
balsamine de l’Himalaya.<br />
Le Club de Seraing ainsi que des membres des clubs de Amay-Villers-le-Temple, Flémalle, Liège-<br />
Chaudfontaine, Namur-Citadelle, accompagnés des enfants de la Maison de l'Enfant de Seraing ont procédé à<br />
l’arrachage de la balsamine de l'Himalaya sur les berges du Hoyoux.<br />
L'arrachage de cette plante permet d’assainir les berges des ruisseaux.<br />
de la découper ensuite afin qu’elle ne puisse pas repousser.<br />
Il est important de prévoir des gants de jardinage et<br />
de porter un pantalon et un t-shirt à manches longues :<br />
même si la balsamine est inoffensive, elle se cache parfois<br />
dans les ronces et les orties...<br />
En participant à l’atelier de la commission Environnement<br />
lors de l’assemblée du D 2160, notre club<br />
a pu prendre connaissance des actions concrètes déjà<br />
réalisées par certains clubs dans le cadre du 7 ème axe stratégique<br />
de la Fondation du RI. L’arrachage de la balsamine<br />
a notamment déjà été organisé à plusieurs reprises au<br />
Luxembourg. Le Rc Dudelange nous a ainsi exposé son<br />
intérêt ainsi que les modalités pratiques liées à l’organisation<br />
de cette action.<br />
Pourquoi est-ce utile ?<br />
La balsamine de l’Himalaya colonise les berges et son<br />
abondant nectar est fort apprécié des insectes pollinisateurs,<br />
qui se désintéressent des plantes locales. En<br />
outre, vu que cette plante annuelle meurt en automne,<br />
les berges des cours d’eau ne sont plus stabilisées et<br />
présentent des risques d’érosion. Les différentes études<br />
démontrent que son extraction est utile et permet d’assainir<br />
les berges après deux ou trois ans.<br />
Comment procéder ?<br />
Le Rc Seraing a pris contact avec le Contrat de Rivière<br />
Meuse Aval (www.meuseaval.be/contacts). Composés<br />
de plusieurs comités locaux en Wallonie, les ‘contrats de<br />
rivière’ permettent de réaliser des actions d’arrachage en<br />
étant encadrés par un expert qui géolocalise préalablement<br />
les zones de présence de la balsamine et identifie<br />
la période propice (avant la montée en graine pour éviter<br />
toute propagation).<br />
Le geste est simple et s’accomplit aisément à la main, sans<br />
aucun outil : il suffit d’extirper la plante avec la racine et<br />
Ce type d’action permet de montrer concrètement l’engagement<br />
d’un <strong>Rotary</strong> sensible à l’environnement qui<br />
n’hésite pas à mettre la main à la pâte ! Une publication<br />
sur les réseaux sociaux contribuera à améliorer l’image<br />
de notre organisation (voir ci-dessus la photo réalisée<br />
avec l’aide du Brand Center sur My<strong>Rotary</strong>).<br />
Joindre l’utile à l’agréable<br />
Avant la matinée dédiée à l’arrachage, le club a commencé<br />
sa réunion statutaire par un quiz sur les plantes<br />
invasives (questionnaire créé, testé et approuvé par le<br />
Rc Verviers). En outre, la présidente de la commission<br />
Environnement du Rc Seraing a organisé un barbecue qui<br />
a permis de clôturer cette matinée de manière conviviale.<br />
Les jeunes pensionnaires de la Maison de l’Enfant gardent<br />
un beau souvenir de cette journée passée le long des<br />
berges du Hoyoux !<br />
Remerciements<br />
Catherine Malherbe (Rc Verviers) pour son quiz intéressant<br />
; Frédéric Loverius (Rc Seraing) pour la réalisation du<br />
visuel mettant en évidence le <strong>Rotary</strong> en action ; Frédéric<br />
Baivy (Rc Namur-Citadelle) pour son barbecue de chef ;<br />
Jean-Pierre Molitor (Rc Dudelange) pour son exposé sur<br />
les actions déjà menées au Luxembourg ; le PDG 2160<br />
Jean-Paul Hogenboom, président de la commission Environnement<br />
du district ; Sébastien Devillers, responsable<br />
du comité local du Hoyoux, Contrat de Rivière Meuse<br />
Aval ; Sylvie Willemaers, présidente de la commission<br />
Environnement du Rc Seraing.<br />
Delphine Hogenboom<br />
24
AGENDA<br />
agenda<br />
Deadlines agenda<br />
OCTOBRE | 2024<br />
L’agenda du <strong>Rotary</strong> <strong>Contact</strong> reprend un aperçu des activités les plus importantes figurant dans le calendrier en ligne de Polaris, au 15 du mois précédent et<br />
en mode ‘public’ (cochez également la visibilité ‘district’ et ‘multi-district’). Les photos reproduites résultent d’un choix de la rédaction. Vous désirez mettre<br />
en avant une activité de votre club ? Demandez alors nos tarifs publicitaires préférentiels. Info : rotarycontact@rotarybeluxservices.org<br />
Effectif rotary contact 477<br />
MONDIAL<br />
ROTARIEN(NE)S 1.163.664 CLUBS 36.635<br />
ROTARACTIEN(NE)S 118.727 CLUBS 8.938<br />
BELUX<br />
ROTARIEN(NE)S 9.985 CLUBS 288<br />
DATE DE PARUTION 05.11<br />
PÉRIODE 05.11 – 15.12<br />
DEADLINE 15.10<br />
comptes bancaires<br />
D 2150<br />
District: BE86 0018 5183 2050<br />
Fondation: BE84 0019 5928 9559<br />
Polio: BE49 0019 5929 0771<br />
Jeunesse: BE85 3632 0205 7306<br />
D 2160<br />
(BEL): BE84 0018 6824 5359<br />
(LUX): LU18 0030 5474 8046 0000<br />
Fondation - Fonds annuel: BE 97 0018 8663 5549<br />
Fondation - Polio: BE75 0018 8663 5751<br />
DATE HEURE CLUB ACTIVITÉ LIEU<br />
Jusqu’au<br />
13.10<br />
14h<br />
Dottignies-Val<br />
d’Espierre<br />
Expo photo ‘Des clics pour des œuvres’<br />
Ancienne Piscine de Mouscron,<br />
place Charles de Gaulle<br />
04.10 18h Junglinster et Syrdall Soirée de gala pour le 10ème anniversaire du club Château de Bourglinster, rue du<br />
Château 8, L-6162 Bourglinster<br />
04.10 19h Binche-Leptines Soirée de gala pour le 20ème anniversaire.<br />
Info: Bernard Bury<br />
Ferme du Coq, bd du Coq 44,<br />
La Louvière<br />
04.10 19h30 Wavre Opération ‘Vin en eau’ au profit de EauCongo Hôtel de Ville de Wavre. Info:<br />
Frédéric Bouchez<br />
05.10 19h Huy-Rondia Cabaret-concert rétro ‘Le temps des yéyés’ avec les<br />
Aquoibonistes<br />
05.10 19h30 Charleroi-Val de<br />
Sambre<br />
Soirée Oberbayern: bar à bière, choucroute, danses...<br />
06.10 11h Luxembourg-Schuman Espoir en Tête: ‘Fox and Hare save the forest’.<br />
Info: Frank Hartmann<br />
08.10 19h30 Namur Val Mosan Prof. Francesco Lo Bue, ‘La planète Mars, un autre monde<br />
à portée de main’<br />
10.10 19h30 Vallée de la Hoëgne Stéphane Thoumsin, ‘Quelle eau boire?’<br />
Info: M.-Chr. Mullenders<br />
IPES, av. Delchambre 6, Huy.<br />
Inscr. via Polaris<br />
Salle Le Foyer, Nalinnes Haies.<br />
Info: Étienne Durant<br />
Kinepolis Kirchberg et Belval<br />
Le Grill des Tanneurs, rue des<br />
Tanneries 13, Namur<br />
Royal Golf Club Hautes Fagnes,<br />
av. de l’Hippodrome 1, Spa<br />
12.10 19h Herstal Festival du Homard. Info: dt@cybernet.be Salons Business du Standard<br />
de Liège<br />
12.10 20h Huy Concert ‘L’instinct’,<br />
hommage à Johnny Hallyday<br />
IPES, av. Delchambre 6, Huy.<br />
Info: Hubert Streel<br />
25
AGENDA<br />
DATE HEURE CLUB ACTIVITÉ LIEU<br />
17.10 19h30 Wavre Étienne de Callataÿ, ‘Tour d’horizon des questions<br />
économiques et financières’<br />
18.10 12h30 Fleurus-Aéropole Frère Étienne Demoulin, ‘La Bible, le long voyage<br />
d’un texte millénaire’<br />
18.10 18h Dottignies-Val<br />
d’Espierre<br />
‘Goûte, c’est du belge’: dégustation-vente de vins,<br />
repas et soirée<br />
Hôtel Ibis Styles, bd de Lauzelle 61,<br />
Louvain-la-Neuve<br />
Hôtel Aéro 44 (L’Évasion), rue Louis<br />
Blériot 4, Gosselies<br />
Domaine de la Blommerie, drève<br />
Gustave Fache 2, Luingne<br />
19.10 8h30 D 2160 Séminaire Fondation <strong>Rotary</strong>, inscr. via Polaris WEX, Marche-en-Famenne.<br />
Info: Paul Weis<br />
19.10 19h Braine-l’Alleud 1815 Souper moules. Info: Quentin Delacroix Salle communale, rue des<br />
Combattants 3, Ophain<br />
19.10 19h Luxembourg-Hearts ‘Masquerade’ 10th anniversary charity gala Salon des Roses, hôtel Le Royal,<br />
bd Royal 12, Luxembourg<br />
20.10 8h30 Sept Fontaines Rallye ancêtres et voitures d’exception (deux boucles<br />
et lunch)<br />
Départ: McDonald’s de Waterloo.<br />
Info: ico@movo.be<br />
23.10 19h Bruxelles-Est Colette Braeckman, Le Soir, ‘Mes carnets noirs’ Salle de conférences de l’hôtel<br />
de ville de Woluwe-St-Lambert<br />
28.10 19h15 Namur Prof. Dominique Lambert, ‘IA: menaces ou opportunités?’ Château de Namur,<br />
av. de l’Ermitage 1<br />
02.11 10h Vallée de la Hoëgne Bar à la foire Saint-Hubert Centre de Theux.<br />
Info: Jean-Luc Lepiece<br />
08.11 20h Bruxelles-Est e.a. Concert Abba Gold.<br />
Info: Michel Roose<br />
W-Halll, av. Charles Thielemans,<br />
Woluwe-St-Pierre<br />
15.11 18h30 Liège-Sud Soirée spectacle. Info: Vincent Damseaux Casino de Chaudfontaine,<br />
av. des Thermes<br />
28.11 19h Bruxelles-Vésale Concert jazz manouche à l’église Saint-Pierre<br />
(avec petite restauration)<br />
Parvis Saint-Pierre, 1150 Bxl.<br />
Info: rcvesale.events@gmail.com<br />
Vous désirez mettre en avant l’une des activités de votre club ? Optez pour un placement préférentiel dans cet agenda, avec photo et fond<br />
contrasté. Prix: 75 €. Info: rotarycontact@rotarybeluxservices.org.<br />
in memoriam<br />
DENIS ASTIERPERET<br />
Rc Mons Bruyères-Jurbise<br />
GUY DE MUYSER<br />
Rc Luxembourg<br />
JEAN FINET<br />
Rc Charleroi-Europe<br />
LUC SIMON<br />
Rc Mons-Silex<br />
NOUVEAUX MEMBRES<br />
Braine-le-Comte: Mikio Kawakami - Brussel-Bruxelles Atomium: Jean-Christophe Leclercq - Bruxelles Amitié: Vinciane Gillet - Ciney: Jean<br />
Derese - Courcelles 2000: Fabrice Michaux - Dinant-Haute-Meuse: Nathalie Bayet, Godefroy Perot - Dour-Quiévrain-Haut Pays: David<br />
Cordier - Esneux-Aywaille: Vincent Morin - Luxembourg-Horizon: Sandy Lopes - Sint-Genesius-Rode Rhode-Saint-Genèse: Nicolas Delvaulx -<br />
St. Vith-Eifel: Stephan Palm - Thuin-Thudinie/Ham-sur-Heure: Christian De Ryckere<br />
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