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© Dominique Galiana<br />
<br />
© Maud OGER<br />
Dans un lac suffisamment profond (plus de 40 m), il se forme des couches d’<strong>eau</strong> ou strates de températures différentes. En été, la couche de surface ou<br />
,<br />
<br />
<br />
© CNRS Photothèque - EUZEN Agathe<br />
© CNRS Photothèque - ZUBERER Frédéric<br />
© Dominique Galiana<br />
© CNRS Photothèque/CEBC - GUINET Christophe<br />
<br />
<br />
© Maud OGER<br />
© Dominique GALIANA<br />
© Dominique Galiana<br />
© Dominique Galiana<br />
© CNRS photothèque - DELHAYE Claude<br />
L’<strong>eau</strong>, une substance originale ?<br />
Qu’est-ce que de l’<strong>eau</strong> pure ?<br />
Où se trouve l’<strong>eau</strong> dans la nature ?<br />
Nom : <strong>eau</strong><br />
Formule : H 2 O<br />
La molécule d’<strong>eau</strong> est formée de<br />
deux<br />
atomes d’hydrogène reliés à un atome<br />
d’oxygène.<br />
C’est une substance qui n’est composée que de molécules<br />
d’<strong>eau</strong>. A l’état naturel, l’<strong>eau</strong> pure n’existe pas ! On peut en<br />
fabriquer dans les laboratoires lorsqu’on fait réagir à l’aide<br />
d’une étincelle, deux volumes de dihydrogène gazeux (H 2 )<br />
avec un volume de dioxygène gazeux (O 2 ) comme l’avait fait<br />
Lavoisier en 1785.<br />
On trouve de l’<strong>eau</strong> dans les océans, les glaciers, les lacs ou<br />
les rivières, mais aussi dans les sols, dans certaines roches<br />
et dans les êtres vivants. Cette <strong>eau</strong> peut être douce, salée<br />
ou saumâtre, c’est-à-dire contenir plus ou moins de sel. Les<br />
océans représentent 97 % de la quantité d’<strong>eau</strong> présente<br />
sur notre planète.<br />
Température d’ébullition<br />
à pression normale<br />
Température de fusion<br />
à pression normale<br />
Masse d’un litre d’<strong>eau</strong><br />
selon la température<br />
Particularités<br />
100°C<br />
0°C<br />
1 kg<br />
environ<br />
La valeur du paramètre appelé minéralisation est indiquée sur l’étiquette ou les<br />
résultats des analyses. Elle est exprimée en milligramme par litre.<br />
Nous ne pouvons pas consommer<br />
de l’<strong>eau</strong> pure car cela nous rendrait<br />
malade : la pureté dont parlent parfois<br />
1<br />
L’<strong>eau</strong> douce liquide ne représente que 0,75 %<br />
environ de la quantité d’<strong>eau</strong> présente sur Terre.<br />
On la trouve :<br />
en surface dans les lacs, les étangs,<br />
les marais ou les rivières<br />
en profondeur dans les rivières ou<br />
GLACIERS<br />
COURS D’EAU, LACS ET EAUX SOUTERRAINES<br />
0,75 %<br />
2,25 %<br />
Cas rare, le solide (la glace) est<br />
les publicités n’existe pas. L’<strong>eau</strong><br />
les lacs souterrains et dans les roches entre<br />
plus léger que le liquide (l’<strong>eau</strong>)<br />
La densité maximale de l’<strong>eau</strong> est<br />
atteinte lorsque sa température est<br />
proche de 4°C<br />
1<br />
6°C<br />
12°C<br />
d’alimentation est en fait une solution<br />
car elle contient des ions. Cependant<br />
elle ne doit pas en contenir trop et<br />
pas n’importe lesquels. Le paramètre<br />
2<br />
3<br />
4<br />
les particules ou dans des fractures<br />
MERS ET OCÉANS<br />
97 %<br />
2<br />
appelé minéralisation ou résidu sec<br />
permet de connaître la quantité d’ions<br />
épilimnion est la plus chaude. La couche la plus profonde ou hypolimnion<br />
n , la plus dense, est à une température proche de 4°C.<br />
4°C<br />
dissous dans l’<strong>eau</strong>.<br />
Une solution est constituée d’un solvant dans lequel on dissout un<br />
soluté. Les ions magnésium, calcium, nitrate, mais aussi des gaz comme<br />
le dioxygène ou le gaz carbonique sont des solutés.<br />
L’<strong>eau</strong> L<strong>eau</strong> est un solvant universel.<br />
1 Soluté<br />
2 Solvant (<strong>eau</strong>)<br />
3 Dissolution<br />
4 Solution<br />
La répartition des différents réservoirs d’<strong>eau</strong> en pourcentage<br />
Des pôles dans la molécule d’<strong>eau</strong><br />
D’où vient l’<strong>eau</strong> présente sur Terre ?<br />
Pourquoi la mer est-elle salée ?<br />
La molécule d’<strong>eau</strong> est polarisée. En effet, les charges électriques qu’elle<br />
comporte ne sont pas réparties uniformément sur la molécule :<br />
les atomes<br />
d’hydrogène portent une petite charge positive et l’atome d’oxygène une<br />
légère charge négative. Mais la molécule d’<strong>eau</strong> est électriquement t neutre.<br />
+<br />
-<br />
+<br />
Essentiellement des roches qui l’ont libérée. Il y a 4 milliards d’années, des<br />
éruptions volcaniques intenses provoquent le rejet de gaz et de vapeur d’<strong>eau</strong><br />
qui constituent l’atmosphère primitive de la Terre. Celle-ci se refroidissant,<br />
l’<strong>eau</strong> de l’atmosphère se condense et tombe sous forme de pluies pendant des<br />
millions d’années. C’est ainsi que l’océan primitif de la Terre s’est formé.<br />
Des apports d’<strong>eau</strong> sont aussi dus aux comètes qui se sont écrasées sur la Terre<br />
et qui sont constituées d’environ 80 % d’<strong>eau</strong>.<br />
Car elle contient du sel majoritairement constitué de chlorure de sodium (assemblage d’ions Na + et Cl - ). La mer a reçu de grandes<br />
quantités d’ions sodium issus de la surface rocheuse de la Terre lors des premières pluies, il y a environ 3,7 milliards d’années. Les ions<br />
chlorures proviennent des éruptions volcaniques qui ont eu lieu il y a 4 milliards d’années. Depuis, un équilibre s’est établi entre :<br />
les quantités d’ions chlorure et sodium provenant de l’altération des roches continentales et transportés par les rivières et les fleuves<br />
les pertes par réaction chimique, par sédimentation des particules dans les fonds marins ou par cristallisation dans les bassins où<br />
l’<strong>eau</strong> s’évapore<br />
Qu’est-ce que le cycle de l’<strong>eau</strong> ?<br />
La vie est-elle née dans l’<strong>eau</strong> ?<br />
Comment un être vivant utilise l’<strong>eau</strong> ?<br />
Les transformations et la circulation de l’<strong>eau</strong> à<br />
l’échelle de la planète permettent de définir le cycle<br />
de l’<strong>eau</strong> dont le moteur est l’énergie reçue du Soleil.<br />
Les effets de ce cycle se font sentir de l’équateur<br />
aux pôles et participent à l’établissement et à la<br />
régulation du climat mondial.<br />
es chercheurs pensent que les premiers êtres vivants sont nés dans<br />
l’<strong>eau</strong>, voici 3,5 milliards d’années. Là, ils étaient à l’abri des radiations<br />
dangereuses émises par le Soleil et qui n’étaient pas filtrées par<br />
l’atmosphère primitive.<br />
Aujourd’hui, tous les êtres vivants présentent un stade de<br />
développement aquatique (œuf, larve, embryon…) même ceux qui<br />
vivent dans les déserts.<br />
Les besoins des êtres vivants terrestres vis-à-vis de<br />
l’<strong>eau</strong> sont variables et conditionnent leur répartition<br />
dans les écosystèmes. Les végétaux terrestres puisent<br />
l’<strong>eau</strong> dont ils ont besoin principalement dans le sol<br />
mais aussi dans l’atmosphère. Les animaux dépendent<br />
b<strong>eau</strong>coup plus de réservoirs comme les lacs, les étangs<br />
ou les flaques.<br />
La circulation océanique mondiale<br />
courant chaud en surface<br />
courant froid en profondeur<br />
1<br />
Les masses d’<strong>eau</strong> mises en mouvement<br />
Les végétaux sont capables<br />
au niv<strong>eau</strong> de la calotte glaciaire et de la<br />
’évolution de l’atmosphère<br />
de capter l’<strong>eau</strong> disponible qui<br />
banquise permettent une redistribution<br />
terrestre, notamment sous<br />
entoure les grains constitutifs<br />
de l’énergie solaire. Une partie de la<br />
chaleur captée par l’<strong>eau</strong> au niv<strong>eau</strong><br />
de l’équateur est ainsi véhiculée vers<br />
l’influence des gaz fabriqués<br />
par les premiers êtres vivants, a<br />
permis à ceux-ci de sortir de l’<strong>eau</strong><br />
2<br />
1<br />
du sol.<br />
Certains végétaux et certains<br />
animaux peuvent aussi utiliser la<br />
les pôles. Sans ces mouvements, les<br />
conditions climatiques seraient b<strong>eau</strong>coup<br />
plus extrêmes sur la Terre.<br />
et de coloniser progressivement le<br />
milieu terrestre. Mais<br />
au cours de<br />
l’<br />
évolution, certains organismes<br />
terrestreses (des végétaux, des<br />
Dans le sol, on trouve de<br />
l’<strong>eau</strong> libre 1 qui circule entre<br />
les grains solides et alimente les<br />
nappes phréatiques.<br />
On trouve aussi de l’<strong>eau</strong> liée 2 . Une partie<br />
de cette <strong>eau</strong> est disponible pour les racines des végétaux et pour<br />
vapeur d’<strong>eau</strong> atmosphérique. Des<br />
orchidées et d’autres épiphytes<br />
(plantes qui vivent sur d’autres<br />
végétaux) utilisent l’humidité<br />
2<br />
mammifères<br />
ancêtres des dauphins<br />
et des baleines…) sont retourn<br />
rnés<br />
les êtres vivants du sol comme les lombrics, des insectes et divers<br />
invertébrés du sol. L’autre partie est indisponible car trop liée aux<br />
grains constitutifs du sol.<br />
de l’air grâce à leurs racines<br />
particulières.<br />
© Dominique GALIANA<br />
Au niv<strong>eau</strong> de l’équateur,<br />
la<br />
chaleur provenant du Soleil provoque une intense<br />
évaporation océanique. L’air chaud et humide, moins dense que l’air<br />
froid, s’élève. En montant, il se refroidit. La vapeur d’<strong>eau</strong> qu’il contient se condense, elle forme<br />
des nuages et la pluie finit par tomber. Sur les continents, cette pluie modèle les reliefs en les érodant. Elle donne<br />
naissance àd des nappes souterraines et tàd des cours d’<strong>eau</strong>. C’est ainsi i que l’<strong>eau</strong> retourne àl la mer. L’<strong>eau</strong> de mer se renouvelle en 40000<br />
ans.<br />
© CNRS Photothèque/CEBC - GUINET Christophe<br />
au milieu aquatiqu<br />
que.<br />
Racine des orchidées<br />
Les racines 1 des orchidées sont revêtues d’une gaine 2 qui<br />
ressemble à une éponge. Celle-ci absorbe l’<strong>eau</strong> et les ions<br />
minéraux, qui ruissellent sur la plante lui servant de support, mais<br />
aussi l<strong>eau</strong> l’<strong>eau</strong> de l’atmosphère.<br />
Climats variés<br />
Les reliefs et le type de végétation, entre autres, conduisent à une inégale<br />
répartition de l’<strong>eau</strong> dans les écosystèmes : certaines zones sont très humides<br />
alors que d’autres sont désertiques. Les prélèvements humains d’<strong>eau</strong>, l’irrigation<br />
ou la déforestation modifient de façon plus ou moins importante le cycle local ou<br />
régional de l’<strong>eau</strong> et peuvent être à l’origine de catastrophes souvent qualifiées<br />
de « naturelles » comme des inondations ou des sécheresses.<br />
Adaptations à la vie aquatique<br />
La vie en milieu aquatique nécessite des adaptations particulières chez les végétaux comme chez les<br />
animaux. Les êtres vivants aquatiques sont souvent dépourvus de structure de soutien (squelette ou<br />
tissus spécialisés pour les végétaux). Le milieu étant un milieu dense, il est plus difficile de s’y déplacer<br />
que dans l’air (formes hydrodynamiques pour diminuer la résistance). L’<strong>eau</strong> absorbant en partie la lumière,<br />
l’efficacité de la photosynthèse des végétaux aquatiques est supérieure à celle des végétaux terrestres.<br />
Enfin, la concentration en dioxygène étant plus faible dans l’<strong>eau</strong> que dans l’air, les branchies des animaux<br />
permettent de capter très efficacement l’O 2 dissous pour la respiration.<br />
Point de flétrissement<br />
Les racines des végétaux captent sans difficulté l’<strong>eau</strong> liée au sol. Mais lorsque<br />
celle-ci se raréfie, le point de flétrissement est atteint : le végétal fane. La<br />
pression de succion exercée par les cellules des racines n’est alors pas suffisante<br />
pour que l’<strong>eau</strong> très fortement liée passe du sol vers les tissus de la plante qui<br />
meurt de soif.