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© CNRS Photothèque - GUMIAUX Charles<br />
© Dominique GALIANA<br />
1 KILO DE<br />
MAÏS =<br />
240 LITRES<br />
© Sahara Nature - Fotolia.com<br />
La gerbille ne boit jamais. Pour vivre en milieu aride, elle utilise l’<strong>eau</strong> des aliments qu’elle<br />
1 KILO DE<br />
POMME<br />
DE TERRE<br />
=<br />
590 LITRES<br />
1 KILO<br />
D’ALUMINIUM =<br />
1 250 LITRES<br />
1 LITRE<br />
DE LAIT =<br />
3 LITRES<br />
1 KILO DE<br />
PAPIER<br />
RECYCLÉ<br />
= 1 à 10<br />
LITRES<br />
1 LITRE DE<br />
BIÈRE =<br />
25 LITRES<br />
1 AUTOMOBILE =<br />
10 000 LITRES<br />
© Christophe SEVRETTE<br />
© Dominique GALIANA<br />
© Maud OGER<br />
<br />
<br />
© Maud OGER<br />
© chandelle - Fotolia.com<br />
PLUIE<br />
RUISSELLEMENT<br />
CHLORE<br />
CHLORE<br />
GÉNÉRATEUR<br />
É<br />
D’OZONE<br />
+ CHAUX<br />
© Dominique GALIANA<br />
© Dominique GALIANA<br />
<br />
<br />
© dusk - Fotolia.com<br />
© Maud OGER<br />
DIVERS<br />
12%<br />
BAIN<br />
39%<br />
CUISINE<br />
6%<br />
BOISSON<br />
1%<br />
VAISSELLE<br />
10%<br />
SANITAIRE<br />
20%<br />
12%<br />
Comment vivre avec peu d’<strong>eau</strong> ?<br />
Quelles ressources en <strong>eau</strong> pour l’Homme ?<br />
Quels sont les besoins en <strong>eau</strong> ?<br />
Les êtres vivants survivent en faisant des économies d’<strong>eau</strong><br />
qui leur permettent de croître et se multiplier jusque dans les<br />
déserts les plus arides. C’est le résultat d’adaptations qui sont<br />
apparues et ont été sélectionnées au cours de l’évolution.<br />
Les ressources en <strong>eau</strong> douce sont limitées au niv<strong>eau</strong> mondial :<br />
elles représentent moins de 3 % du volume d’<strong>eau</strong> total de la<br />
Terre. De plus, ces ressources sont très inégalement réparties à<br />
la surface du globe.<br />
En France, la ressource en <strong>eau</strong> est abondante mais elle n’est pas<br />
disponible dans toutes les régions de la même manière et elle<br />
varie suivant les saisons. Il faut la gérer avec parcimonie.<br />
En 3 France, 35 milliards de m<br />
d’<strong>eau</strong> sont pompés On distingue classiquement les besoins en <strong>eau</strong> pour<br />
dans le milieu naturel par an. Cela représente un l’agriculture, l’industrie, la production d’<strong>eau</strong> potable et<br />
la production d’énergie (notamment nucléaire pour le<br />
peu moins d’un tiers de la ressource disponible<br />
refroidissement des centrales).<br />
sous forme de précipitations, pluies et neige<br />
Chaque année en France, 35 milliards de m 3 d’<strong>eau</strong><br />
principalement. A l’échelle de la France, 75 % de<br />
sont pompés. Une partie importante de ce volume<br />
l’<strong>eau</strong> est prélevée dans les <strong>eau</strong>x souterraines contre (29,4 milliards de m 3 ) retourne rapidement dans le milieu<br />
25 % dans les <strong>eau</strong>x de surfaces, lacs et rivières. naturel. Les 5,6 milliards de m 3 restant, ou part consommée, n’y<br />
retourne que très lentement. 42 % sert à la production d’<strong>eau</strong><br />
potable et environ 10 % est consommée dans l’élaboration<br />
Lorsqu’il pleut, environ la moitié de l’<strong>eau</strong><br />
de produits industriels.<br />
de pluie est absorbée par les végétaux. De la<br />
Pour capter le peu d’<strong>eau</strong> disponible, les cactus disposent d’un<br />
rés<strong>eau</strong> de racines très étendu. Ils stockent de l’<strong>eau</strong> dans leurs<br />
moitié restante, une petite partie ruisselle à<br />
tissus. Enfin, pour éviter l’évaporation, les cactus sont revêtus d’une<br />
couche de cire imperméable et les feuilles ont évolué en épines.<br />
la surface du sol et rejoint un ruiss<strong>eau</strong> ou un<br />
La consommation d’un<br />
ménage est en moyenne de<br />
cours d’<strong>eau</strong>. Une grande partie s’infiltre dans<br />
le sol et alimente une nappe phréatique. L’<strong>eau</strong><br />
150 L d’<strong>eau</strong> par jour dont 93 %<br />
est utilisée pour l’hygiène<br />
et le nettoyage.<br />
est alors stockée dans les pores et les fractures<br />
des roches. Parfois, elle peut rejoindre des<br />
Chacun peut, individuellement<br />
contribuer à économiser la<br />
ressource en <strong>eau</strong> grâce à un<br />
La répartition des êtres vivants dans un écosystème<br />
est conditionnée par la quantité d’<strong>eau</strong> disponible<br />
rivières et des lacs souterrains.<br />
Dans certaines régions françaises, l’<strong>eau</strong> du<br />
comportement responsable.<br />
Il suffit par exemple de préférer<br />
prendre une douche plutôt<br />
qu’un bain. D’importantes<br />
consomme et l’<strong>eau</strong> produite par les réactions chimiques qui se déroulent dans ses cellules. Ses<br />
urines sont très concentrées et ses crottes contiennent très peu d’<strong>eau</strong>.<br />
localement. La rose ne peut survivre dans le désert<br />
parce que sa physiologie et ses structures ne sont<br />
pas adaptées à la vie en milieu aride. Le cactus,<br />
lui, peut vivre et se développer dans ce milieu.<br />
La circulation de l’<strong>eau</strong> en surface et dans le sol<br />
sous-sol n’est pas ou peu disponible car elle<br />
n’est pas facilement accessible. C’est le cas<br />
lorsqu’il existe une nappe mais qu’elle est très<br />
profonde. C’est le cas aussi lorsque l’<strong>eau</strong> est<br />
stockée dans les fractures des massifs rocheux<br />
souterrains qui sont difficiles à trouver.<br />
1 LINGE<br />
économies peuvent être<br />
réalisées en améliorant<br />
la qualité des rés<strong>eau</strong>x de<br />
distribution d’<strong>eau</strong> potable<br />
mais aussi en agissant dans les<br />
domaines de l’agriculture<br />
et de l’industrie.<br />
Les besoins en <strong>eau</strong> de l’être humain<br />
Le corps humain contient 60 à 70 % d’<strong>eau</strong>. Nous perdons de l’<strong>eau</strong> lorsque nous transpirons et lors de<br />
l’excrétion (expulsion des urines et des excréments). Cette <strong>eau</strong> doit être renouvelée par la boisson et l’<strong>eau</strong><br />
des aliments. On considère qu’il faut boire régulièrement et absorber environ 1 L d’<strong>eau</strong> par jour. Mais cela<br />
dépend des individus et du mode de vie.<br />
L’âge de l’<strong>eau</strong><br />
Sous le bassin parisien, de l’<strong>eau</strong> circule depuis 20 000 à 30 000 ans dans les roches<br />
Crétacé de l’Albien-Néocomien. La source Alizée (<strong>eau</strong> minérale) située dans le<br />
Loiret a été datée à 30 900 ans (+/- 7 400 ans). En Bretagne, l’<strong>eau</strong> des nappes<br />
phréatiques (entre 0 et 25 m de profondeur) traverse le bassin versant en 10 à 20<br />
ans en moyenne.<br />
Eau virtuelle<br />
Consommer des légumes, des fruits ou de la viande d’importation, c’est<br />
consommer de l’<strong>eau</strong> virtuelle. Lorsqu’un pays comme le Maroc produit des<br />
melons et qu’il les expédie à l’étranger, il exporte aussi l’<strong>eau</strong> constitutive de ces<br />
fruits. Cela contribue à diminuer les ressources hydriques du pays exportateur.<br />
Quels usages pour l’<strong>eau</strong> ?<br />
Comment rendre l’<strong>eau</strong> potable ?<br />
Qui gère l’<strong>eau</strong> en France ?<br />
Artois-Picardie<br />
L’ agriculture est le secteur qui consomme le plus d’<strong>eau</strong> en France pour<br />
arroser les plantes et abreuver le bétail. Mais l’<strong>eau</strong> joue aussi un rôle<br />
essentiel dans le domaine industriel où il faut refroidir, dissoudre, laver ou<br />
purifier des substances.<br />
Pour produire 1 kg de maïs, il faut environ 240 L d’<strong>eau</strong> apportés sous Dans l’industrie, l’<strong>eau</strong> peut être une matière première qui entre dans la<br />
forme de pluie et d’arrosage. Une partie de cette <strong>eau</strong> est transpirée par composition d’un produit de consommation. Elle est alors consommée.<br />
L’ <strong>eau</strong> pompée dans le milieu naturel, appelée <strong>eau</strong> brute, n’est pas toujours<br />
potable. Il faut donc la traiter dans une installation spécialisée. En fin de<br />
traitement, l’<strong>eau</strong> est injectée dans le rés<strong>eau</strong> de distribution. Elle doit alors<br />
satisfaire à tous les critères de qualité prévus par la loi.<br />
L’ <strong>eau</strong> brute est pompée dans une rivière ou<br />
Seine-Normandie<br />
Loire-Bretagne<br />
Adour-Garonne<br />
Rhin-Meuse<br />
Rhône-<br />
Méditerranée-<br />
Corse<br />
Tous les usagers de l’<strong>eau</strong>, collectivités territoriales, associations,<br />
professionnels de l’<strong>eau</strong> et représentants de l’Etat, participent<br />
à l’élaboration d’une politique de gestion au sein de comités de<br />
bassin. Les agences de l’<strong>eau</strong> ou agences de bassin, qui correspondent<br />
aux bassins hydrographiques des grands fleuves français, ont<br />
pour mission de mettre en œuvre cette politique de gestion.<br />
Il existe 6 agences de l’<strong>eau</strong> en France métropolitaine.<br />
la plante et rejetée sous forme de vapeur. Il s’agit d’une consommation,<br />
car cette <strong>eau</strong> ne retournera dans la nappe d’où elle a été tirée qu’au<br />
bout d’un temps long. Par contre, sa qualité n’est pas dégradée. L’<strong>eau</strong><br />
non consommée rejoint par gravité la nappe phréatique ou la rivière<br />
et peut transporter des pesticides, des nitrates…<br />
L’<strong>eau</strong> est aussi utilisée comme outil pour laver, chauffer et purifier.<br />
Elle peut alors contenir des molécules indésirables ou toxiques. Il faut<br />
la purifier avant de la restituer au milieu naturel.<br />
Quantités d’<strong>eau</strong> nécessaires à la fabrication de produits de consommation<br />
une nappe souterraine. Elle est acheminée<br />
vers une station de potabilisation où elle<br />
passe d’abord dans un filtre (dégrillage) qui<br />
élimine les grosses particules en suspension.<br />
Un produit est parfois ajouté entraînant<br />
le reste des matières en suspension<br />
vers le fond (c’est la floculation). Après<br />
CHÂTEAU<br />
D’EAU<br />
1<br />
8<br />
2<br />
7<br />
6<br />
SULFATE<br />
D’ALUMINE<br />
SILICATE<br />
DE SOUDE<br />
4<br />
3<br />
Les 6 agences de l’<strong>eau</strong> du territoire métropolitain.<br />
Le Comité de bassin<br />
donne un avis sur le taux des redevances<br />
qui financent les agences de l’<strong>eau</strong><br />
élabore le Schéma Directeur d’Aménagement<br />
décantation, l’<strong>eau</strong> clarifiée est filtrée puis<br />
5<br />
REJET DE<br />
BOUES<br />
et de Gestion de l’Eau (SDAGE) et suit son<br />
chlorée à raison d’une goutte pour 1 000 L<br />
soit cinq baignoires. L’ajout de chlore est<br />
indispensable et permet de maintenir la<br />
exécution<br />
valide les contrats de rivière, de baie,<br />
de lac, de nappe<br />
2<br />
qualité bactériologique de l’<strong>eau</strong> tout au<br />
long de son voyage dans les canalisations.<br />
L’<strong>eau</strong> potable est ensuite acheminée vers<br />
un chât<strong>eau</strong> d’<strong>eau</strong>. De là, elle est distribuée<br />
chez les particuliers.<br />
Différentes étapes du traitement de potabilisation d’une <strong>eau</strong><br />
1 Filtrage grossier sur grille<br />
2 Stérilisation par injection de chlore ou stérilisation dans des réacteurs à ozone<br />
3 Coagulation des matières flottantes par des réactifs chimiques<br />
4 Décantation<br />
5 Filtration sur lit de sable<br />
6 Stérilisation à l’ozone<br />
7 Filtration sur charbon pour éliminer les matières organiques, les toxines, les goûts et les odeurs indésirables<br />
8 Adjonction de chlore pour éviter les contaminations ultérieures<br />
met en œuvre la Directive Cadre Européenne<br />
sur l’<strong>eau</strong> (DCE)<br />
donne son avis sur toute question intéressant<br />
la gestion de l’<strong>eau</strong> dans le bassin : projets<br />
d’ouvrages, aménagements ou programmes<br />
d’action<br />
Le bassin versant<br />
Les bassins gérés par les agences sont des bassins hydrographiques ou grands bassins versants. Il<br />
1<br />
etc.<br />
s’agit d’une zone où toutes les précipitations convergent vers un même fleuve ou exutoire 1 . Ces<br />
structures géographiques g sont délimitées par une crête formant une ligne de partage des <strong>eau</strong>x 2 .<br />
Le coût de l’<strong>eau</strong><br />
Il est d’environ 3,5 euros pour 1 000 L soit 1 m 3 d’<strong>eau</strong>. Il dépend directement de la disponibilité de<br />
Goutte à goutte ou micro-irrigation<br />
la ressource et de la qualité de l’<strong>eau</strong> brute pompée. Plus celle-ci est mauvaise, plus le traitement de<br />
potabilisation doit être poussé, plus le coût est élevé. L’<strong>eau</strong> du robinet coûte environ 200 fois moins cher<br />
que l’<strong>eau</strong> minérale en bouteille.<br />
Cette méthode d’irrigation consiste à laisser s’écouler l’<strong>eau</strong> lentement et en petite<br />
quantité vers les racines des plantes. Ceci permet d’éviter un arrosage excessif et<br />
l’évaporation. La consommation d’<strong>eau</strong> est alors considérablement réduite.