13.11.2024 Views

Smart Cities Luxembourg - n°20

Le 20ème numéro du trimestriel de la ville intelligente. Infos et contact : secretariat@livinggreen.lu

Le 20ème numéro du trimestriel de la ville intelligente. Infos et contact : secretariat@livinggreen.lu

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Transformez vos PDF en papier électronique et augmentez vos revenus !

Optimisez vos papiers électroniques pour le SEO, utilisez des backlinks puissants et du contenu multimédia pour maximiser votre visibilité et vos ventes.

Novembre 2024 | n˚20<br />

Le trimestriel de la ville intelligente<br />

ZURICH :<br />

LA PRÉCISION SUISSE<br />

AU SERVICE DE LA VILLE<br />

INTELLIGENTE<br />

IMS LUXEMBOURG :<br />

L’ÉCOMOBILITÉ<br />

EN ENTREPRISE,<br />

MODE D’EMPLOI<br />

STRESS OU ZEN ?<br />

FRAGMENT DÉCHIFFRE<br />

LE LANGAGE DE NOS<br />

VILLES<br />

SCHENGEN :<br />

ZOOM SUR TROIS PROJETS<br />

POUR BÂTIR L’AVENIR<br />

Jean-Paul Muller, Michel Gloden et Tom Weber


Réviser les cours.<br />

Aller au sport.<br />

Chatter.<br />

Poster des vidéos.<br />

Faire du shopping.<br />

Chatter.<br />

Aller au concert.<br />

S’amuser.<br />

Et puis, la nuit.<br />

Avec la certitude<br />

de pouvoir rentrer<br />

en toute sécurité.<br />

Votre mobilité.<br />

Un moment de confiance.<br />

emile-weber.lu


ÉDITO<br />

3<br />

Make Europe Great Again<br />

Les résultats sont tombés. L’élection de Donald Trump à la<br />

présidence des États-Unis le 6 novembre dernier bouleverse<br />

une nouvelle fois les relations internationales et européennes.<br />

Après quatre années de tensions, d’incertitudes géopolitiques<br />

et de divergences marquées sous son premier mandat, le retour<br />

de l’homme d’affaires à la Maison Blanche sonne la réévaluation<br />

des stratégies diplomatiques. Le défi est tel qu’il devient<br />

une priorité : celui de naviguer dans un monde où les États-<br />

Unis, sous l’égide de Trump, tendent à privilégier des politiques<br />

unilatérales et parfois antagonistes aux intérêts européens.<br />

En effet, les dirigeants du Vieux Continent craignent de nouvelles<br />

ruptures dans des relations parfois déjà fragiles puisque,<br />

durant son premier mandat, Donald Trump a souvent privilégié<br />

une approche protectionniste. Pour l’Europe, une seconde<br />

présidence pourrait signifier de nouveaux défis sur des sujets<br />

clés tels que le commerce, la défense ou encore les questions<br />

environnementales.<br />

L’Europe doit prendre Donald Trump au sérieux, s’attendre<br />

à des négociations parfois difficiles et, surtout, adopter une<br />

posture ferme pour défendre ses intérêts. L’ancien président<br />

de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, conseille<br />

aux dirigeants du Vieux Continent de rester vigilants et d’être<br />

prêts à toute éventualité. S’il respecte le choix des Américains,<br />

l’homme politique luxembourgeois prévient toutefois que « la<br />

seule réponse possible est que les Européens affrontent Donald<br />

Trump en tant qu’Union européenne unie ».<br />

Au Grand-Duché, le retour du milliardaire à la présidence soulève<br />

bien des interrogations. Luc Frieden, le Premier ministre,<br />

a précisé que, dans ce contexte, le pays devait continuer à<br />

défendre ses intérêts économiques et financiers. « Nous ne<br />

nous mettrons pas à genoux pour demander quelque chose »,<br />

a-t-il affirmé à la presse quelques heures après le verdict, tout<br />

en ajoutant qu’il travaillerait dur pour perpétuer l’alliance transatlantique<br />

historique dans l’intérêt du pays.<br />

Le <strong>Luxembourg</strong>, en tant que centre financier international et<br />

membre fondateur de l’Union européenne, se doit de préserver<br />

ses relations commerciales et ses accords internationaux tout<br />

en demeurant vigilant face aux éventuelles politiques protectionnistes<br />

de Trump. Quant à Xavier Bettel, ministre des Affaires<br />

étrangères, il appelle à une coopération saine. « « America First »<br />

ne signifie pas « America Alone ». Travaillons ensemble », a-t-il<br />

déclaré sur ses réseaux sociaux.<br />

Et sur le plan environnemental, l’approche de Donald Trump<br />

devrait sans nul doute continuer à diviser. Sous sa précédente<br />

présidence, ce dernier a régulièrement remis en question les<br />

engagements climatiques internationaux, notamment en se<br />

retirant de l’accord de Paris sur le climat en 2017. S’il poursuit<br />

cette politique, cela pourrait nuire à la coopération mondiale en<br />

matière de durabilité… et compliquer les efforts pour atteindre<br />

les objectifs fixés. Un vrai bâton dans les roues puisque les pays<br />

européens devront probablement s’adapter à une politique<br />

moins propice aux engagements environnementaux, ce qui<br />

entraînerait probablement des tensions sur les initiatives mondiales<br />

pour la réduction des émissions de carbone et le financement<br />

de la transition énergétique.<br />

En fin de compte, l’élection du 47 e président des États-Unis<br />

témoigne d’un monde plus incertain et un peu plus fracturé,<br />

où chaque pays européen devra faire preuve de résilience pour<br />

préserver ses intérêts dans une relation transatlantique qui<br />

sera, sans aucun doute, plus complexe à gérer que jamais.<br />

Par P. Birck


4<br />

SOMMAIRE<br />

SMART CITIES LUXEMBOURG<br />

Trimestriel édité par Living Green S.à r.l.-S<br />

www.smartcitiesmag.lu<br />

secretariat@livinggreen.lu<br />

Living Green<br />

24, rue Michel Rodange<br />

L-4660 Differdange<br />

Tél. 58 45 46 30<br />

GOUVERNANCE<br />

Régie publicitaire :<br />

Julien Malherbe<br />

julienm@livinggreen.lu<br />

Administration<br />

Lucia Ori<br />

Tél. 58 45 46 29<br />

secretariat@livinggreen.lu<br />

Comité de rédaction<br />

Adeline Jacob - adelinej@livinggreen.lu<br />

Pierre Birck - pierreb@livinggreen.lu<br />

Barbara Pierrot - barbarap@livinggreen.lu<br />

Raouf Hatira<br />

Romain Thomas<br />

Julien Menegalli<br />

Schengen : zoom sur trois projets pour bâtir l’avenir 8<br />

Junglinster : l’écho d’une croissance harmonieuse et diversifiée 12<br />

Lenningen : un immeuble multifonctionnel pour l’avenir 16<br />

Betzdorf : au cœur de l’est, entre nature préservée et projets d’avenir 20<br />

En passant par Stadtbredimus 24<br />

Mamer : inaugurations en série sur le site du Kinneksbond 28<br />

Frisange : quand croissance rime avec vivre-ensemble 32<br />

SYVICOL : davantage de visibilité et de poids politique pour faire face aux défis 36<br />

Zurich : la précision suisse au service de la ville intelligente 38<br />

Conception et réalisation graphique<br />

Elodie Malherbe - elodiem@livinggreen.lu<br />

Photographie<br />

Eric Devillet<br />

Nader Ghavami / Photopro <strong>Luxembourg</strong><br />

Yves Kortum<br />

Unsplash / Freepik<br />

Impression<br />

Imprimerie Centrale<br />

GREEN BUILDING<br />

ista : un déménagement stratégique vers des locaux innovants à Howald 42<br />

CODIC : un projet multifonctionnel de 60.000 m 2 à la Cloche d’Or 44<br />

Viessmann : Invisible, la chaufferie qui maximise l’espace habitable 46<br />

DIGITAL ET INNOVATION<br />

Hackathon : des talents pour mettre en lumière vos compétences 50<br />

© Living Green S.à r.l.-S<br />

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.<br />

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la rédaction<br />

ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de leurs auteurs.<br />

Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.<br />

Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.<br />

Luxinnovation : comment combler le déficit de financement des startups dirigées<br />

par des femmes ? 52<br />

SIGI : l’architecture numérique des communes 54


5<br />

MOBILITÉ<br />

IMS <strong>Luxembourg</strong> : l’écomobilité en entreprise, mode d’emploi 58<br />

Volkswagen : nouvelle génération, nouvelles ambitions 60<br />

Emile Weber : la mobilité sur mesure et à portée de clic 62<br />

Merbag : au service d’une mobilité utilitaire durable 64<br />

Voitures électriques : les dernières nouveautés de cette rentrée 2024 66<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

Stress ou zen ? FragMent déchiffre le langage de nos villes 70<br />

SUDgaz devient SUDenergie 72<br />

Natur- & Geopark Mëllerdall : nouvelles impulsions à la conférence européenne des<br />

géoparcs 74<br />

Visit Moselle : profiter de l’automne en Moselle 75<br />

De la vigne à la bouteille : les secrets de durabilité des Domaines Vinsmoselle 76<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

Restopolis : une évolution dans les cantines scolaires 80<br />

OCDE : encourager les pays à réorienter les subventions et autres soutiens publics à<br />

l’agriculture au profit de l’innovation 82<br />

ADAPTH : pour des villes accessibles, intégratives et durables 84<br />

Luxcontrol : comprendre les enjeux de l’accessibilité 86<br />

FAL : le partenaire des communes dans la promotion immobilière sociale 88<br />

Deuxième édition de la Journée du travail social dans les communes à Weidingen 90


ENSEMBLE, CONSTRUISONS<br />

UN MONDE PLUS SÛR.<br />

SÉCURITÉ ET SANTÉ, QUALITÉ, ENVIRONNEMENT, HYGIÈNE.<br />

Luxcontrol est le partenaire de référence sur le marché proposant une gamme<br />

complète et intégrée de prestations dans les domaines de la sécurité et santé, de la<br />

qualité, de l’environnement et de l’hygiène.<br />

1, Avenue des Terres-Rouges | L- 4004 Esch-sur-Alzette luxcontrol.com


© SIP / Julien Warnand<br />

« Kurs op muer. Ee Muer fir Jiddereen » : la nouvelle édition<br />

du budget 2025<br />

Le budget 2025, présenté par le ministre des Finances Gilles Roth en<br />

octobre dernier, se concentre sur un avenir inclusif et durable. Intitulé « Cap<br />

sur un demain pour tous », il prévoit notamment des allègements fiscaux,<br />

des investissements pour développer le logement abordable et des mesures<br />

pour lutter contre la pauvreté. Malgré une amélioration économique<br />

attendue, le chômage pourrait atteindre 6% en 2025. Les dépenses se<br />

concentrent aussi sur l’éducation, la santé et la transition climatique. Quant<br />

à la dette publique, elle devrait décroître dès 2025 grâce à une gestion<br />

budgétaire optimiste axée sur l’innovation et la modernisation du pays.<br />

Source : SIP<br />

80 mesures pour renforcer l’Europe<br />

Le rapport du conseiller spécial Sauli Niinistö, commandé par la présidente<br />

de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présente des<br />

recommandations pour renforcer la préparation civile et militaire de l’UE face<br />

aux crises. Confrontée à des défis complexes tels que pandémies, conflits et<br />

changements climatiques, l’Europe doit adapter ses capacités de réponse.<br />

Ce document propose 80 mesures pour une meilleure coordination<br />

de sécurité, en engageant tous les acteurs civils et militaires à l’échelle<br />

gouvernementale et sociétale. Ces recommandations guideront les actions<br />

de la Commission pour 2024-2029 qui incluent, entre autres, une stratégie<br />

de préparation et un livre blanc sur la défense européenne.<br />

Source : Commission européenne<br />

Faciliter les voyages dans l’espace Schengen<br />

La Commission européenne propose de numériser les passeports et les<br />

cartes d’identité pour simplifier et sécuriser les voyages dans l’espace<br />

Schengen. Le projet inclut l’application « EU Digital Travel » qui permettra aux<br />

voyageurs de stocker et soumettre leurs documents de voyage numériques<br />

avant le passage aux frontières. Les passeports numériques contiendront<br />

des informations biométriques comme l’image faciale du titulaire, mais pas<br />

ses empreintes digitales. Cette innovation vise à accélérer les contrôles,<br />

réduire la fraude documentaire et faciliter les déplacements en offrant une<br />

option plus rapide pour les passages frontaliers. Ce projet est soumis au<br />

Conseil de l’UE et au Parlement européen pour approbation.<br />

Source : Commission européenne


8<br />

LUXEMBOURG<br />

GOUVERNANCE<br />

ZOOM SUR TROIS PROJETS<br />

POUR BÂTIR L’AVENIR<br />

Administration communale de Schengen<br />

Tom Weber, Jean-Paul Muller et Michel Gloden<br />

Du nord au sud et de l’est à l’ouest, toutes les communes sont confrontées avec plus ou moins d’acuité à une croissance démographique<br />

nécessitant l’adaptation de leurs infrastructures. Celle de Schengen, concomitamment responsable du rayonnement<br />

touristique de la région par son nom et son histoire, mène de front trois projets d’envergure pour accompagner son développement.<br />

Michel Gloden, bourgmestre, Tom Weber et Jean-Paul Muller, échevins, et Marcel Bisenius, ingénieur industriel pour le service<br />

technique, présentent ces projets qui, un à un, répondront aux besoins actuels et à venir de la commune.


GOUVERNANCE<br />

9<br />

Un atelier communal moderne et<br />

professionnel<br />

Premier des trois projets d’envergure à<br />

sortir de terre, celui du nouvel atelier<br />

communal (avoisinant les 12 millions<br />

d’euros) trouve son origine dans la<br />

fusion qui unit désormais les anciennes<br />

communes de Schengen, Wellenstein<br />

et Burmerange. « Chacune d’elles disposait<br />

d’un bâtiment pour son service<br />

régie. Par conséquent, la commune<br />

fusionnée s’est retrouvée avec beaucoup<br />

de matériel et d’effectifs, mais<br />

dispersés dans des infrastructures<br />

éloignées les unes des autres et ne<br />

répondant pas aux exigences actuelles<br />

en termes d’équipement. C’est la raison<br />

pour laquelle nous avons cherché<br />

l’emplacement idéal pour accueillir un<br />

bâtiment résolument moderne. Notre<br />

choix s’est porté sur un terrain communal<br />

localisé à Schwebsingen, au<br />

centre géographique de la commune.<br />

Une situation stratégique, certes, mais<br />

qui apporte son lot de défis. Situé à<br />

proximité de la zone de protection du<br />

Haff Réimech, l’édifice a été conçu<br />

pour se fondre dans le milieu naturel.<br />

Il était exclu de construire une « boîte<br />

industrielle » en bardage métallique.<br />

C’est ainsi que nous avons opté pour<br />

une finition en bois », raconte Michel<br />

Gloden.<br />

Les services doivent<br />

se professionnaliser à mesure<br />

que le territoire et la population<br />

augmentent<br />

« Lors de sa conception, il avait été<br />

décidé que le projet serait mené en<br />

deux phases grâce à une superstructure<br />

de bureaux pouvant se superposer<br />

ultérieurement à un premier module.<br />

Suite au Covid-19, alors que le niveau<br />

inférieur était déjà en construction,<br />

nous avons voté un budget supplémentaire<br />

pour réaliser à court terme cette<br />

extension initialement prévue à moyen<br />

terme. Quatre ans plus tard, avec du<br />

retard et maintes autres répercussions<br />

de la pandémie, c’est l’immeuble dans<br />

son ensemble qui s’apprête à être mis<br />

en service », poursuit Marcel Bisenius.<br />

Un grand ensemble qui doit parer à<br />

l’augmentation des effectifs du service<br />

régie depuis la fusion. « Même en<br />

rassemblant les moyens de trois communes,<br />

les ressources ne sont pas forcément<br />

trop nombreuses car les services<br />

doivent se professionnaliser à mesure<br />

que le territoire et la population augmentent.<br />

Un système dans lequel un<br />

employé s’occupe de la coupe des haies<br />

un jour et circule à bord des machines<br />

du service hivernal le lendemain n’est<br />

plus tenable. Une panoplie de missions<br />

doit être assurée efficacement et, dès<br />

lors, services jardinage, électronique,<br />

entretien, atelier mécanique, menuiserie,<br />

etc. doivent être distincts. C’est<br />

désormais le cas dans notre nouveau<br />

bâtiment », indique Jean-Paul Muller.<br />

Outre les divers ateliers, l’édifice qui<br />

sera inauguré prochainement abrite<br />

des garages pour le matériel roulant, un<br />

magasin, des sanitaires, des vestiaires,<br />

un réfectoire, une kitchenette et des<br />

bureaux pour le service régie. Quant à la<br />

© Linda Blatzek<br />

Atelier communal à Schwebsingen<br />

© Linda Blatzek<br />

superstructure à l’étage supérieur, elle<br />

accueille 350 m 2 de surface de bureaux<br />

où sera rassemblé le personnel administratif<br />

de tous les services techniques.<br />

« Jusqu’alors, les services techniques<br />

et régie opéraient depuis des localités<br />

différentes. Ce regroupement va naturellement<br />

permettre des synergies et<br />

améliorer leur fonctionnement en favorisant<br />

les chemins courts, au bénéfice<br />

des administrés. Le bâtiment sera d’ailleurs<br />

ouvert aux habitants, raison pour<br />

laquelle il est conforme aux nouvelles<br />

exigences en matière d’accessibilité des<br />

lieux publics », explique Tom Weber.<br />

Une page d’histoire, un projet touristique<br />

4 en 1<br />

Commune la plus européenne de tout le<br />

Grand-Duché, Schengen capitalise aussi<br />

sur son passé historique. Avec le soutien<br />

financier du ministère du Tourisme,<br />

elle imagine, depuis 2021, la refonte du<br />

Musée européen consacré à l’histoire du<br />

célèbre accord signé sur son territoire.<br />

L’initiative, qui se compose en réalité<br />

de quatre sous-projets, bénéficiera non


10<br />

GOUVERNANCE<br />

©MECO<br />

Signature du rachat du bateau MS Princesse Marie-Astrid<br />

seulement au développement touristique<br />

de la commune, mais aussi à celui<br />

de toute la région, voire, de tout le pays.<br />

« En août 2021, des représentants du<br />

ministère du Tourisme et de la commune<br />

se sont rendus à Ratisbonne, en<br />

Allemagne, afin d’acquérir l’ancien<br />

bateau MS Princesse Marie-Astrid sur<br />

lequel a été signé l’accord de Schengen<br />

le 14 juin 1985 et qui naviguait depuis<br />

quelques années en tant que bateau<br />

d’excursion sur le Danube sous le nom<br />

de MS Regensburg. Dorénavant, le<br />

navire sera la pièce maîtresse du musée,<br />

aux côtés duquel il sera accosté. Partie<br />

intégrante de l’exposition, la salle de<br />

la signature sera désormais ouverte au<br />

public. Le reste des espaces du bateau<br />

sera utilisé comme surface multifonctionnelle<br />

: d’un côté les touristes<br />

trouveront un lounge, de l’autre une<br />

salle pouvant accueillir expositions ou<br />

conférences », déclare le bourgmestre<br />

qui a apposé sa signature sur l’acte de<br />

rachat.<br />

« Par chance, l’ancien propriétaire<br />

du bateau l’a conservé dans son état<br />

d’antan. Les visiteurs pourront donc<br />

s’immerger dans l’histoire. Néanmoins,<br />

nous avons décidé de moderniser tous<br />

les équipements techniques du navire.<br />

Ainsi, les anciens moteurs à combustion<br />

ont fait place à des moteurs électriques.<br />

Le système de navigation, de<br />

radio-transmission et les radars ont<br />

également été renouvelés. Enfin, nous<br />

avons installé un ascenseur pour le<br />

rendre accessible aux personnes à mobilité<br />

réduite. Il s’agit là d’un véritable<br />

sous-projet dans cette vaste refonte du<br />

site », précise Marcel Bisenius.<br />

Par conséquent, la commune a dû projeter,<br />

à proximité directe de son musée, la<br />

création d’un quai où accoster le bateau.<br />

Confié aux bons soins de l’Administration<br />

des ponts et chaussées, celui-ci fera<br />

le trait d’union entre le Princesse Marie-<br />

Astrid et le reste de l’espace d’exposition,<br />

lui aussi rénové pour l’occasion.<br />

Cette nouvelle exposition<br />

n’a pas son pareil dans toute<br />

la Grande Région, voire au-delà<br />

« Le musée fait peau neuve grâce au<br />

concours d’un nouveau scénographe et<br />

d’un comité scientifique chargé d’aviser<br />

à la muséographie. Les lieux seront<br />

non seulement transformés, mais aussi<br />

agrandis, notamment par un local technique,<br />

pour les besoins d’une exposition<br />

qui sera complètement multimédia<br />

et immersive. Il s’agit là d’un véritable<br />

atout puisque nous pourrons ajuster<br />

aisément les contenus à l’actualité, au<br />

fil de la construction européenne, mais<br />

aussi aux différents profils de visiteurs !<br />

Les enfants découvriront des notions sur<br />

l’Europe adaptées à leur âge. Quant aux<br />

adultes, selon qu’ils soient plus ou moins<br />

familiers de l’histoire européenne, ils disposeront<br />

d’informations plus ou moins<br />

approfondies », révèle Tom Weber.<br />

Au-delà de l’exposition, le bâtiment<br />

abritera des sanitaires rénovés, une<br />

mezzanine avec une salle de réunion et<br />

des bureaux pour le musée, un accueil<br />

touristique pour les visiteurs de la région<br />

au sens large, ainsi qu’une boutique de<br />

souvenirs.<br />

C’est le 14 juin 2025, à l’occasion du 40 e<br />

anniversaire de l’accord de Schengen,<br />

que cet ambitieux projet d’un coût total<br />

de 18 millions d’euros sera dévoilé au<br />

grand public. « Si la commune est bien<br />

porteuse du projet, le ministère du<br />

Tourisme est garant de son refinancement.<br />

Grâce à ces investissements et à<br />

des infrastructures qui seront désormais<br />

à la hauteur des attentes des visiteurs<br />

d’aujourd’hui, nous pensons pouvoir<br />

dépasser les 100.000 visiteurs par an,<br />

contre quelque 45.000 auparavant »,<br />

indique le bourgmestre.<br />

Pour l’échevin Jean-Paul Muller, nul<br />

doute que le musée « fera des vagues » :<br />

« cette nouvelle exposition attirera les<br />

visiteurs parce qu’elle n’a pas son pareil<br />

dans toute la Grande Région, voire<br />

au-delà, mais aussi parce que l’actualité,<br />

sur laquelle le musée jette un coup d’œil<br />

critique, nous rappelle que l’histoire des<br />

frontières est finalement très vivante ! ».<br />

Un campus scolaire nouvelle<br />

génération<br />

Mais la commune ne fera pas qu’attirer<br />

davantage de visiteurs, elle accueillera<br />

aussi de plus en plus d’enfants en raison<br />

de sa croissance démographique. Pour<br />

répondre à l’insuffisance prochaine de<br />

ses infrastructures scolaires, elle projette<br />

déjà la construction d’un complexe<br />

unique où seront scolarisés les élèves


GOUVERNANCE<br />

11<br />

des trois écoles actuelles héritées de sa<br />

fusion. « La commune s’est beaucoup<br />

développée ces dernières années, si bien<br />

que nos trois écoles ne satisfont plus nos<br />

besoins. C’est pourquoi nous planifions<br />

un campus résolument moderne qui<br />

comprendra, entre autres, une école<br />

centrale, une maison relais et un hall<br />

sportif pour quelque 688 élèves en 2045,<br />

selon les projections que nous avons pu<br />

réaliser lors de la refonte du PAG. Ce<br />

projet, qui n’est pas dimensionné pour<br />

les dix prochaines années mais pour<br />

toute une génération, sera à mon avis le<br />

plus grand jamais réalisé à Schengen »,<br />

affirme Michel Gloden.<br />

À cet horizon 2045, l’école accueillera 60<br />

élèves en précoce, 150 en préscolaire et<br />

450 du C2 au C4. La commune a également<br />

planifié l’intégration de 2 centres<br />

de compétences, véritables atouts pour<br />

la région : « le campus comprendra 2<br />

classes de logopédie, une pour le 1 er<br />

cycle et l’autre pour le cycle 2, qui fonctionneront<br />

en quelque sorte comme une<br />

antenne régionale. Ainsi, les enfants de<br />

l’est du pays n’auront plus à se rendre<br />

jusqu’à Strassen pour corriger leurs<br />

problèmes de prononciation. En outre,<br />

un centre pour enfants et jeunes présentant<br />

un Trouble du Spectre de l’Autisme<br />

(CTSA) sera intégré au complexe.<br />

Il pourra accueillir 2 classes de 8 élèves »,<br />

détaille Tom Weber.<br />

d’œuvre, corps enseignant, parents<br />

d’élèves, etc.), le site a été pensé pour<br />

répondre à un maximum de besoins :<br />

en plus de l’école fondamentale en tant<br />

que telle et des centres de compétences,<br />

il comprendra des réfectoires, des cuisines<br />

de production, une maison relais,<br />

des salles de motricité, un hall sportif<br />

avec des gradins d’une capacité d’environ<br />

250 sièges destiné au sport scolaire<br />

et de club, des vergers et des potagers.<br />

« La volonté était aussi de créer un site<br />

qui vivrait en dehors des heures de<br />

cours. C’est pourquoi, en plus du terrain<br />

multisports réservé à l’école, nous avons<br />

planifié un second terrain ouvert au<br />

grand public. De même, entre les bâtiments<br />

se déploie un grand parvis ouvert<br />

à tout un chacun. Il pourra servir aux<br />

fêtes publiques ou aux manifestations<br />

sportives par exemple. Notre objectif<br />

est de créer un environnement convivial<br />

autour de ces nouveaux bâtiments »,<br />

développe Jean-Paul Muller.<br />

L’accessibilité au site a elle aussi été<br />

pensée dans les moindres détails. Le<br />

campus sera desservi par un réseau de<br />

mobilité douce (piste cyclable et voie<br />

piétonne) et une gare routière reliée par<br />

quatre à cinq lignes de bus dédiées au<br />

ramassage scolaire. Toutes ces lignes<br />

permettront de raccourcir le temps de<br />

trajet des élèves de manière que chacun<br />

ne transite pas plus de quinze minutes<br />

entre l’école et son domicile. Enfin, le<br />

parking existant sera réaménagé pour<br />

répondre aux besoins de l’établissement<br />

scolaire et des infrastructures sportives<br />

sans qu’aucune surface supplémentaire<br />

n’ait à être scellée. Ce cadre exceptionnel,<br />

les élèves de Schengen devraient<br />

pouvoir en profiter pour la rentrée 2028<br />

ou 2029 !<br />

Administration communale de<br />

Schengen<br />

75, Wäistrooss<br />

L-5440 Remerschen<br />

www.schengen.lu<br />

Implanté sur un site naturel unique,<br />

les rives du grand lac du Baggerweier,<br />

à Remerschen, où la commune dispose<br />

d’un terrain de 6 ha, l’édifice sera<br />

construit en bois. Il bénéficiera de<br />

toitures végétalisées qui finiront de le<br />

fondre complètement dans la nature<br />

environnante. « Nous voulons concevoir<br />

un bâtiment conférant une haute<br />

qualité de séjour en recourant à des<br />

matériaux durables et sains qui sont<br />

peu émetteurs en CO 2<br />

à la fabrication et<br />

qui ne rejettent pas de particules ou de<br />

gaz nocifs après sa mise en service. De<br />

plus, nous cherchons à tirer profit des<br />

atouts du site, raison pour laquelle nous<br />

étudions la possibilité d’installer un système<br />

de chauffage et de refroidissement<br />

fonctionnant avec une pompe à chaleur<br />

alimentée par la température du lac »,<br />

explique Marcel Bisenius.<br />

Conçu conjointement avec des groupes<br />

de travail et de pilotage rassemblant<br />

toutes les parties prenantes (maîtres<br />

©bffarchitectes<br />

Campus scolaire Baggerweier<br />

© bffarchitectes


LUXEMBOURG<br />

12<br />

JUNGLINSTER :<br />

L’ÉCHO D’UNE CROISSANCE<br />

HARMONIEUSE ET<br />

DIVERSIFIÉE<br />

GOUVERNANCE<br />

Administration communale de Junglinster<br />

Ben Ries


GOUVERNANCE<br />

13<br />

À Junglinster, l’essor démographique<br />

devient une opportunité pour réinventer<br />

le cadre de vie sans perdre de vue les<br />

racines rurales et culturelles qui font son<br />

charme. Entre infrastructures modernisées,<br />

espaces naturels préservés et services<br />

de proximité, la commune se transforme.<br />

Rencontre avec son bourgmestre, Ben<br />

Ries.<br />

Pouvez-vous nous présenter la commune<br />

en quelques mots ?<br />

Avec 12 villages et une population<br />

d’environ 9.000 habitants, Junglinster<br />

est la plus grande commune de l’est<br />

du <strong>Luxembourg</strong>. Nos localités se distinguent<br />

par leurs diversités, comptant<br />

près de 90 nationalités, ce qui enrichit<br />

le tissu social et culturel de la région.<br />

En dépit de notre proximité avec la ville<br />

de <strong>Luxembourg</strong>, nous demeurons une<br />

commune à caractère rural.<br />

Nous faisons face à un défi de croissance<br />

car notre population augmente<br />

très rapidement. En conséquence, nous<br />

travaillons activement à l’amélioration<br />

des infrastructures, qu’il s’agisse<br />

de logements, d’écoles ou de services<br />

publics. Notre objectif est d’assurer un<br />

cadre de vie harmonieux et fonctionnel<br />

pour tous les résidents.<br />

L’est est souvent vu comme une région<br />

très rurale. Cette perception est renforcée<br />

par le paysage qui caractérise<br />

cette partie du pays, où la nature est<br />

omniprésente. Les habitants ont une<br />

mentalité chaleureuse et ouverte, ce<br />

qui contribue à créer une atmosphère<br />

conviviale. On ressent une identité<br />

culturelle très particulière, ancrée dans<br />

des traditions qui se transmettent de<br />

génération en génération.<br />

Notre région est un véritable havre<br />

de paix pour les amoureux de la<br />

nature. Avec ses kilomètres de sentiers<br />

pédestres, elle offre d’innombrables<br />

occasions d’explorer des paysages pittoresques.<br />

Les forêts abondantes et les<br />

zones Natura 2000 protègent une faune<br />

et une flore riches et variées, renforçant<br />

la biodiversité locale. Des sites emblématiques<br />

comme le Geopark Mëllerdall<br />

révèlent des panoramas époustouflants,<br />

parfaits pour les randonneurs<br />

et explorateurs. Ces espaces naturels<br />

représentent non seulement un attrait<br />

touristique, mais ils contribuent aussi<br />

grandement à la qualité de vie des résidents.<br />

Aussi, le château de Bourglinster,<br />

autre joyau de notre patrimoine, attire<br />

de nombreux visiteurs et enrichit le<br />

rayonnement culturel de notre région.<br />

Quelles mesures sont mises en place<br />

pour assurer l’accueil et l’éducation<br />

des enfants dans votre commune ?<br />

Nous déployons des efforts significatifs<br />

pour leur garantir un accueil optimal.<br />

Actuellement, trois sites scolaires sont<br />

opérationnels. Celui de Gondrange<br />

peut accueillir tous les élèves de la<br />

localité, tandis que le campus de<br />

Bourglinster arrive à saturation, nécessitant<br />

l’ajout de deux salles de classe<br />

l’année dernière et la prévision de trois<br />

autres pour la rentrée prochaine. Face<br />

à cette situation, un projet de construction<br />

d’un nouveau site est en cours,<br />

avec une ouverture envisagée en 2029.<br />

À Junglinster, l’infrastructure est jugée<br />

suffisante pour le moment. Cependant,<br />

des travaux d’agrandissement sont en<br />

cours, avec l’ouverture prévue d’une<br />

extension pour septembre 2025. Une<br />

deuxième extension comprenant six<br />

salles de classe est également en projet,<br />

et une étude prospective sur l’évolution<br />

démographique des élèves a été réalisée<br />

jusqu’en 2052. En parallèle, nous avons<br />

près de 70 associations qui offrent aux<br />

enfants de nombreuses opportunités<br />

d’activités sportives et culturelles.<br />

Notre vision est claire : nous voulons<br />

offrir une meilleure qualité de vie à<br />

nos résidents en faisant de la mobilité<br />

douce une priorité<br />

En matière d’accueil des plus jeunes,<br />

nous avons opté pour la création d’une<br />

crèche naturelle. Contrairement à<br />

celles présentes dans d’autres régions,<br />

celle-ci leur permettra de passer la<br />

majeure partie de leur journée à l’extérieur<br />

et d’évoluer à proximité de la<br />

nature. Avec une capacité d’accueil<br />

prévue de 113 places cette initiative<br />

représente un pas en avant significatif<br />

puisque l’actuelle crèche communale<br />

ne peut recevoir que 47 enfants, bien<br />

qu’elle soit en cours d’agrandissement.<br />

D’ici septembre 2026, la commune aura<br />

triplé sa capacité d’accueil pour les<br />

tout-petits.<br />

Et au niveau du logement ?<br />

Au cours de la dernière mandature, nous<br />

avons créé près d’une dizaine de foyers<br />

sociaux et construits 37 appartements<br />

adaptés aux seniors et aux personnes<br />

à mobilité réduite, projets achevés il y<br />

a quelques années. Actuellement, nous<br />

finalisons la construction de 17 unités<br />

d’habitation au centre de Junglinster.<br />

De plus, nous avons récemment inauguré<br />

4 logements à prix abordable à<br />

Godbrange, permettant à 4 familles de<br />

s’installer dans le village.<br />

La question de la jeunesse luxembourgeoise<br />

confrontée à des difficultés pour<br />

s’installer dans sa commune représente<br />

un défi préoccupant. Nous avons<br />

d’ailleurs récemment mis en vente<br />

dix appartements à des prix attractifs<br />

au cœur de Junglinster. Cependant,<br />

la réponse du marché a été en deçà<br />

de nos attentes. Cette situation est en<br />

partie liée à l’augmentation des taux<br />

d’intérêt, rendant l’accession à la propriété<br />

de plus en plus problématique<br />

pour les jeunes. Nous sommes résolus<br />

à atténuer cette pression et à répondre<br />

à la demande croissante en matière<br />

de logement, dans l’espoir de favoriser<br />

l’installation et l’épanouissement<br />

d’une population jeune et dynamique<br />

dans notre commune.<br />

Qu’en est-il de la mobilité douce au<br />

sein de la commune ?<br />

Notre vision est claire : nous voulons<br />

offrir une meilleure qualité de vie à<br />

nos résidents en faisant de la mobilité<br />

douce une priorité. Nos 12 villages sont<br />

désormais connectés par plus de 55 km<br />

de chemins piétons et cyclables, un<br />

réseau qui favorise non seulement les<br />

déplacements durables, mais qui rapproche<br />

aussi nos communautés.<br />

Nous avons également renforcé<br />

notre offre de transports publics.<br />

Le Bummelbus, par exemple, est un


14<br />

GOUVERNANCE<br />

service précieux qui a été instauré il y<br />

a un an et demi et qui permet de relier<br />

nos villages et les communes voisines<br />

tout en desservant les maisons relais et<br />

infrastructures sportives. Nous avons<br />

aussi une navette qui relie désormais<br />

Junglinster et Gonderange, facilitant<br />

l’accès aux commerces et installations.<br />

D’ici septembre 2026, la commune<br />

aura triplé sa capacité d’accueil pour<br />

les tout-petits<br />

Par ailleurs, nous réaménagerons la<br />

route principale de façon plus sécuritaire<br />

pour les piétons et les cyclistes.<br />

En venant de Gonderange, il y aura<br />

une piste cyclable bidirectionnelle<br />

d’un côté et une unidirectionnelle de<br />

l’autre, pour offrir une circulation plus<br />

fluide. Nous allongerons également<br />

la piste cyclable régionale PC 2 pour<br />

qu’elle traverse directement le centre.<br />

Actuellement, ce chemin suit un tracé<br />

entre Gonderange et Eschweiler, où<br />

la visibilité est réduite et le risque<br />

d’accident élevé, notamment pour les<br />

familles et les enfants. Cette nouvelle<br />

configuration apportera donc plus de<br />

sécurité et rendra la circulation bien<br />

plus agréable pour tous les usagers. Les<br />

travaux devraient débuter en 2027.<br />

Nous allons profiter de l’occasion pour<br />

étendre les zones 30 dans chaque village<br />

de la commune, ainsi que dans les<br />

espaces concernés par les futurs projets<br />

ici à Junglinster, notamment sur la route<br />

principale et la rue de la Gare. L’idée est<br />

de créer des espaces de circulation plus<br />

sûrs en élargissant considérablement<br />

les zones 30 actuelles qui deviendront<br />

ainsi des zones de rencontre entre piétons<br />

et voitures, permettant une plus<br />

grande liberté pour traverser.<br />

Nous mettons un accent particulier<br />

sur l’enrichissement de nos espaces<br />

verts. Nous en avons récemment<br />

acquis plusieurs, parmi lesquels le<br />

Park Flammant, situé à proximité de la<br />

maison communale, ainsi qu’un parc<br />

à Eisenborn, développé en collaboration<br />

avec le ministère de la Culture. Ces<br />

espaces seront soigneusement aménagés<br />

pour garantir leur accessibilité au<br />

public, créant ainsi de nouveaux lieux<br />

de détente et de loisirs pour les résidents.<br />

Par ailleurs, le Borrigg’s Schlass,<br />

un ancien presbytère, sera prochainement<br />

ouvert au public après des travaux<br />

de sécurisation. Toutes ces nouvelles<br />

dispositions donneront un aspect plus<br />

accueillant et sécurisant au centre.<br />

55 km<br />

de chemins piétons et cyclables<br />

Administration communale de<br />

Junglinster<br />

33, rue Hiehl<br />

L-6131 Junglinster<br />

www.junglinster.lu


LUXEMBOURG<br />

16<br />

GOUVERNANCE<br />

LENNINGEN :<br />

UN IMMEUBLE<br />

MULTIFONCTIONNEL<br />

POUR L’AVENIR<br />

Administration communale de Lenningen<br />

Jean-Marie Hermann, Tim Karius et Philippe Gengler


GOUVERNANCE<br />

17<br />

Un nouvel immeuble multifonctionnel<br />

au look industriel devrait prochainement<br />

sortir de terre à Lenningen.<br />

Hérité de l’ancienne coalition et totalement<br />

repensé par la nouvelle, ce projet<br />

chiffré à 11,1 millions d’euros accueillera,<br />

comme prévu à l’origine, les nouveaux<br />

ateliers communaux et locaux<br />

du CGDIS, mais pas seulement… Tim<br />

Karius, bourgmestre, dévoile cet investissement<br />

pour l’avenir qui devrait<br />

améliorer le service public au sein de la<br />

petite commune et offrir plus de commodité<br />

à ses citoyens.<br />

Un projet de longue date complètement<br />

repensé<br />

Attendu depuis des années, le premier<br />

coup de pelle du nouvel édifice<br />

qui accueillera l’atelier communal et<br />

le centre d’incendie et de secours de<br />

Lenningen n’a jamais été aussi proche.<br />

Hérité de la coalition précédente, le<br />

projet a été repris à bras le corps par le<br />

collège échevinal actuel dirigé par Tim<br />

Karius : « il s’agit d’un projet de longue<br />

date qui n’a pu aboutir jusqu’alors car<br />

le terrain initialement retenu ne permettait<br />

pas d’implanter le bâtiment<br />

souhaité. Lorsque les bureaux d’études<br />

nous ont informés que le projet de nos<br />

prédécesseurs ne tenait pas la route,<br />

nous avons décidé de repartir à zéro et<br />

de travailler avec un architecte dès le<br />

départ », raconte-t-il.<br />

Le choix du site s’est alors porté sur un<br />

terrain idéalement situé entre les deux<br />

localités de la commune – Lenningen<br />

et Canach, facilement accessible<br />

depuis l’un de ses axes principaux et<br />

suffisamment étendu pour accepter<br />

d’éventuels agrandissements dans le<br />

futur. « L’emplacement en question<br />

est localisé à proximité de nos installations<br />

sportives, qui ont elles-mêmes<br />

fait l’objet de récents investissements :<br />

le terrain de football synthétique a été<br />

réaménagé début octobre et nous prévoyons<br />

de faire de même avec les courts<br />

de tennis. Le site est donc non seulement<br />

idéal pour recevoir le nouveau<br />

bâtiment, mais aussi pour se muer en<br />

un espace convivial et ouvert à tous.<br />

C’est pourquoi nous avons décidé de<br />

créer, sous les halls industriels qui<br />

hébergeront l’atelier communal et le<br />

CGDIS, une salle de formation ainsi<br />

qu’une salle polyvalente pour nos<br />

habitants. Nous sommes donc arrivés<br />

à un projet bien plus vaste que celui<br />

imaginé par nos prédécesseurs », développe<br />

le bourgmestre.<br />

Un bâtiment multifonctionnel<br />

Le défi a donc été de concevoir un<br />

espace combinant plusieurs fonctions<br />

et répondant à différents besoins.<br />

« Morph4, le cabinet d’architectes qui<br />

a remporté notre appel à projets, avait<br />

déjà construit des bâtiments similaires,<br />

ce qui nous a permis de confronter<br />

nos visions, mais aussi les besoins du<br />

CGDIS et de nos ouvriers communaux,<br />

aux réalités du terrain. Le résultat est<br />

volontairement sobre architecturalement<br />

pour maximiser le caractère fonctionnel<br />

de l’édifice qui demeure avant<br />

tout un lieu de travail. Le challenge<br />

a été de combiner le plan type et les<br />

normes de sécurité auxquels sont soumis<br />

tous les bâtiments du CGDIS avec<br />

les normes requises pour l’atelier communal<br />

de manière à obtenir, in fine,<br />

l’autorisation de bâtir », explique Tim<br />

Karius.<br />

Finalement, ces différentes contraintes<br />

ont su se marier harmonieusement au<br />

sein d’un volume brut de 17.690 m 3 , pour<br />

une surface de 3.898 m 2 répartie sur 2<br />

étages. Chaque corps de métier recevra<br />

un espace dédié au sein de l’atelier. « À<br />

l’heure actuelle, les ouvriers s’arrangent<br />

pour collaborer au sein d’un même<br />

espace. Dans le nouveau bâtiment, le<br />

travail du bois et celui de l’acier, par<br />

exemple, se feront dans deux ateliers<br />

distincts et adéquatement équipés. Sans<br />

faire de dépenses excessives, nous comptons<br />

doter notre personnel du matériel<br />

nécessaire pour réagir rapidement<br />

lorsqu’une intervention est requise et<br />

réaliser un maximum de travaux par<br />

nous-mêmes », indique le bourgmestre.<br />

Quant à la salle de formation, elle disposera<br />

d’un équipement multimédia<br />

de pointe. La salle polyvalente, elle,<br />

sera dotée d’une cuisine et d’un bar<br />

permettant d’accueillir confortablement<br />

une centaine de personnes. Étant<br />

donné la proximité du bâtiment avec<br />

les terrains de football et de tennis,<br />

quelques locaux de stockage ont également<br />

été réservés aux clubs sportifs de<br />

la commune.<br />

La taille du projet et sa modernité<br />

devraient permettre de répondre à nos<br />

besoins pour les prochaines années<br />

et même décennies<br />

Toutes ces installations prendront<br />

place au sein d’un écrin en bois et béton<br />

qui conférera à l’ensemble un look<br />

industriel représentatif de ses fonctions<br />

premières. Bien sûr, l’immeuble a été<br />

conçu selon des standards écologiques<br />

élevés. Des panneaux photovoltaïques<br />

sont prévus en toiture, et à l’étude en<br />

façade, pour tendre vers l’autonomie<br />

énergétique.<br />

Un projet ambitieux<br />

Au total, c’est un budget de 11,1 millions<br />

d’euros qui est alloué à la réalisation


18<br />

GOUVERNANCE<br />

© morph4 architecture © morph4 architecture<br />

complètement repensé pour répondre<br />

aux standards actuels. « Nos autres<br />

bâtiments publics (le hall des sports,<br />

les écoles) ne sont plus dans l’air du<br />

temps et atteignent les limites de leur<br />

capacité. Nous devons donc envisager<br />

leur renouvellement dans un<br />

futur proche. Nous pensons déjà à la<br />

construction d’une nouvelle école avec<br />

une maison relais. Cette dernière, qui<br />

est déjà trop petite, sera encore moins<br />

adaptée à l’avenir puisque nous projetons,<br />

si le PAG est adopté, d’accueillir<br />

davantage d’habitants. Ces projets, que<br />

nous voulons résolument modernes<br />

et conformes aux besoins et exigences<br />

pédagogiques actuels, nécessiteront<br />

un effort financier encore plus conséquent.<br />

C’est un défi pour une petite<br />

commune comme la nôtre qui se doit<br />

d’offrir à ses habitants des infrastructures<br />

de même qualité que celles des<br />

grandes villes qui reçoivent davantage<br />

de dotation, mais nous sommes prêts<br />

à le relever pour créer une commune<br />

conviviale et agréable pour chacun »,<br />

conclut Tim Karius.<br />

de ce projet d’envergure, un investissement<br />

conséquent pour une petite<br />

commune. « L’organisation financière<br />

est un défi. Néanmoins, la commune<br />

ayant été relativement économe au<br />

cours des dernières années, elle dispose<br />

d’une belle enveloppe pour mener<br />

à bien ce projet. Nous veillons toutefois<br />

à préserver la fluidité de nos finances<br />

puisque nous développons parallèlement<br />

d’autres projets qui se chiffrent<br />

eux aussi à plusieurs millions d’euros.<br />

Ces dépenses sont certes importantes,<br />

mais il ne s’agit pas d’un luxe, bien au<br />

contraire : elles deviennent absolument<br />

indispensables pour répondre aux<br />

besoins actuels et futurs de la population<br />

», révèle Tim Karius.<br />

collège échevinal fait tout son possible<br />

pour n’occasionner aucun retard supplémentaire,<br />

le respect du calendrier<br />

n’est pas uniquement de notre ressort.<br />

Nous devrons faire avec certains délais<br />

incompressibles, pour obtenir les autorisations<br />

nécessaires des ministères des<br />

Affaires intérieures et de l’Environnement<br />

par exemple. À l’heure actuelle,<br />

la mise en soumission est prévue pour<br />

mi-décembre. Nous espérons débuter<br />

les travaux avant les congés collectifs<br />

de 2025 et inaugurer le projet d’ici trois<br />

ans », confie le bourgmestre.<br />

11,1 millions<br />

d’euros : coût du projet<br />

3.898 m 2<br />

surface de l’immeuble<br />

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : parer<br />

rapidement à un manque. « Le projet<br />

a pris beaucoup de retard en raison<br />

du choix irréaliste qui avait été fait au<br />

départ. Il est maintenant l’heure qu’il se<br />

concrétise. Les capacités de notre atelier<br />

actuel deviennent insuffisantes compte<br />

tenu du développement de la commune.<br />

La taille du projet et sa modernité<br />

devraient permettre de répondre à<br />

nos besoins pour les prochaines années<br />

et même, je l’espère, décennies. Si le<br />

Offrir à nos habitants<br />

des infrastructures de même qualité<br />

que celles des grandes villes<br />

Une vision d’avenir<br />

Après la Mairie, l’immeuble sera le<br />

second bâtiment communal à être<br />

Administration communale<br />

de Lenningen<br />

3, rue de l’Église<br />

L-5414 Canach<br />

www.lenningen.lu


Savourez le<br />

<strong>Luxembourg</strong><br />

Le <strong>Luxembourg</strong> débarque dans votre assiette !<br />

Les produits issus de l’agriculture luxembourgeoise se démarquent par<br />

leur qualité remarquable. Grâce à des chemins courts, ils assurent une<br />

parfaite traçabilité et un meilleur respect de l’environnement.<br />

Plus d’infos sur www.sou-schmaacht-letzebuerg.lu


LUXEMBOURG<br />

20<br />

GOUVERNANCE<br />

AU CŒUR DE L’EST :<br />

ENTRE NATURE PRÉSERVÉE<br />

ET PROJETS D’AVENIR<br />

Administration communale de Betzdorf<br />

Marc Ries


GOUVERNANCE<br />

21<br />

À l’est du <strong>Luxembourg</strong>, la commune de<br />

Betzdorf se distingue par une identité<br />

forte, enracinée dans des traditions et<br />

une nature préservée. Entre projets écologiques<br />

et innovations locales, elle mise<br />

sur le tourisme durable tout en répondant<br />

aux défis du logement et du développement<br />

des infrastructures. Rencontre<br />

avec son bourgmestre, Marc Ries.<br />

Comment définiriez-vous l’identité de<br />

l’est du <strong>Luxembourg</strong> ?<br />

Quand on parle de notre région, on<br />

pense immédiatement à la Moselle,<br />

ses vignobles et son vin. Mais son<br />

identité est bien plus riche et diversifiée.<br />

Betzdorf est une commune rurale<br />

située juste derrière la Moselle, sans<br />

vignobles certes, mais avec des traditions<br />

qui lui sont propres. Prenez par<br />

exemple la Quetschekiermes, notre<br />

fête des prunes, que nous venons de<br />

célébrer pour la cinquantième fois.<br />

C’est, d’après nos recherches, la plus<br />

ancienne de ce genre dans le pays, avec<br />

une première édition en 1974.<br />

L’est, c’est aussi une forte collaboration<br />

entre les communes. Nous travaillons<br />

ensemble à travers divers syndicats<br />

pour la gestion des déchets, de l’eau ou<br />

encore des infrastructures, comme les<br />

terrains de tennis que nous partageons<br />

avec Mertert et Grevenmacher. Nous<br />

coopérons également sur des projets<br />

environnementaux, que ce soit avec<br />

des communes du centre ou celles de<br />

la région. Enfin, l’est ne se limite pas<br />

à ses paysages, nous mettons aussi<br />

l’accent sur le développement du tourisme<br />

rural, en témoignent la brasserie<br />

d’Olingen et l’aire de jeux que nous<br />

avons récemment inaugurées, qui<br />

attirent de plus en plus de visiteurs.<br />

Justement, comment la commune metelle<br />

en valeur ses atouts naturels pour<br />

attirer les visiteurs ?<br />

La croissance du tourisme est en grande<br />

partie due à nos deux zones protégées,<br />

le Widdebierg et le Schlammwiss Brill.<br />

Ces sites naturels sont des joyaux pour<br />

les amoureux de la nature.<br />

Le Schlammwiss Brill, par exemple,<br />

est l’une des principales zones de protection<br />

pour les oiseaux migrateurs<br />

au <strong>Luxembourg</strong>. Ce site est géré de<br />

manière innovante grâce à des buffles<br />

d’eau venus des Carpates ukrainiennes<br />

et roumaines. Ces animaux permettent<br />

un pâturage naturel qui préserve la<br />

végétation sans utiliser de machines<br />

lourdes, ce qui est crucial pour ne pas<br />

abîmer les sols humides. Cela contribue<br />

à maintenir l’équilibre écologique<br />

du site tout en protégeant la biodiversité<br />

locale, notamment les oiseaux,<br />

les insectes et les amphibiens. Depuis<br />

la renaturation de la Syre en 2003, cet<br />

espace est devenu un modèle de gestion<br />

durable.<br />

Le Widdebierg est un autre site où<br />

la nature est préservée, offrant aux<br />

visiteurs un cadre magnifique pour<br />

explorer la flore locale. Les deux parcs<br />

constituent des atouts majeurs pour le<br />

tourisme dans notre région, en attirant<br />

des passionnés de faune et de flore et<br />

en mettant en lumière l’importance de<br />

la conservation de la biodiversité.<br />

Les enfants étaient fascinés,<br />

c’est une expérience qui les plonge<br />

dans l’univers des trains miniatures<br />

et ce type d’attraction est rare<br />

au <strong>Luxembourg</strong><br />

Quels sont les principaux dossiers sur<br />

votre table actuellement ?<br />

Un projet qui me tient particulièrement<br />

à cœur est l’installation d’un train<br />

miniature à Olingen. Les gens peuvent<br />

l’emprunter pour circuler sur un circuit<br />

dédié. Ce sera d’ailleurs le seul ouvert<br />

au public au <strong>Luxembourg</strong>. Nous finalisons<br />

actuellement l’installation des<br />

rails et, si tout se passe bien, il sera opérationnel<br />

dès le printemps prochain.<br />

Nous avons aussi fait l’acquisition d’un<br />

train miniature pour la commune, qui<br />

circulera gratuitement pendant les<br />

week-ends ensoleillés, notamment<br />

pour les enfants. Lors des fêtes locales,<br />

les associations pourront également le<br />

louer pour le faire rouler. Les premières<br />

démonstrations que nous avons réalisées<br />

ont rencontré un franc succès. Les<br />

enfants étaient fascinés, c’est une expérience<br />

qui les plonge dans l’univers des<br />

trains miniatures et ce type d’attraction<br />

est rare au <strong>Luxembourg</strong>.<br />

Une autre initiative majeure est la<br />

construction d’une maison de soins<br />

destinée aux personnes âgées, un<br />

projet qui s’inscrit dans une volonté<br />

de permettre à nos aînés de rester<br />

dans leur environnement familial.<br />

Actuellement, lorsque les habitants ne<br />

peuvent plus vivre de manière autonome,<br />

ils sont contraints de quitter<br />

le village pour trouver une place dans<br />

un établissement d’une autre commune.<br />

Nous souhaitons changer cela<br />

en créant une structure locale capable<br />

d’accueillir entre 100 et 130 résidents.<br />

Les premières discussions avec les<br />

ministères compétents ont eu lieu et<br />

les retours sont positifs. Cette initiative<br />

ne se concrétisera pas dans l’immédiat,<br />

mais nous avons bon espoir que cette<br />

maison de soins puisse voir le jour au<br />

cours de la prochaine mandature.<br />

Dans les prochaines années, nous allons<br />

fortement investir dans les infrastructures,<br />

notamment celles liées à l’eau,<br />

un enjeu essentiel pour la commune.<br />

À Roodt-sur-Syre, nous prévoyons de<br />

construire deux nouveaux réservoirs<br />

d’eau. Actuellement, nous sommes<br />

souvent confrontés à des pénuries en<br />

été, car notre capacité de stockage est<br />

limitée à 150 m³. Avec ces nouveaux<br />

réservoirs, nous augmenterons cette<br />

capacité à 1.000 m³, soit huit fois plus,<br />

afin de mieux anticiper les périodes de<br />

sécheresse.<br />

Comment la commune prévoit-elle de<br />

moderniser ses infrastructures pour<br />

mieux répondre aux besoins de mobilité<br />

des habitants ?<br />

Nous moderniserons nos routes en<br />

collaboration avec l’Administration<br />

des ponts et chaussées. À Olingen et<br />

à Mensdorf, plusieurs routes seront<br />

entièrement rénovées. L’un des projets<br />

majeurs est le réaménagement de la<br />

route nationale à Roodt-sur-Syre, qui<br />

traversera le village et sera complètement<br />

repensée. L’objectif principal est<br />

de donner plus de place à la mobilité<br />

active. Les trottoirs seront élargis et<br />

une piste cyclable sera aménagée, remplaçant<br />

l’actuelle voie suggestive pour


22<br />

GOUVERNANCE<br />

vélos. Nous prévoyons également un<br />

rétrécissement de la chaussée à certains<br />

endroits, avec une réduction de<br />

la vitesse, notamment autour de l’école<br />

où une zone 30 sera instaurée pour renforcer<br />

la sécurité des enfants.<br />

Les deux parcs constituent des atouts<br />

majeurs pour le tourisme dans notre<br />

région, en attirant des passionnés<br />

de faune et de flore et en mettant<br />

en lumière l’importance de<br />

la conservation de la biodiversité<br />

Qu’en est-il de la question du logement<br />

à Betzdorf ?<br />

C’est un enjeu majeur pour notre commune,<br />

en particulier pour les jeunes<br />

qui peinent à accéder à la propriété en<br />

raison des prix élevés des terrains. Cela<br />

entraîne un phénomène d’exode vers<br />

d’autres localités, ce qui impacte également<br />

la vie associative, souvent animée<br />

par eux. C’est pourquoi nous avons mis<br />

en place plusieurs projets de logements<br />

abordables.<br />

À Roodt-sur-Syre, par exemple, nous<br />

allons créer une soixantaine de logements<br />

accessibles, juste en face de la<br />

nouvelle crèche. Nous venons aussi<br />

de finaliser 21 unités de logement à<br />

Mensdorf. Pour celles-ci nous avons eu<br />

126 demandes, dont une cinquantaine<br />

de la part de jeunes de la commune.<br />

Cela montre à quel point le souhait est<br />

fort. Nous voulons qu’ils aient la possibilité<br />

d’acheter un logement et de<br />

rester à Betzdorf, en maintenant ainsi<br />

le dynamisme local. En parallèle, nous<br />

développons des habitations à Berg,<br />

toujours avec cette même volonté de<br />

créer des unités accessibles à l’achat.<br />

Administration communale de<br />

Betzdorf<br />

11, rue du Château<br />

L-6922 Berg<br />

www.betzdorf.lu<br />

1.000 m 3<br />

capacité des deux nouveaux<br />

réservoirs d’eau


Les informations de consommation<br />

intelligente.<br />

C’est ainsi que vous répondez à toutes les exigences de l’EED : rapide, facile<br />

et surtout commode – pour vous et vos résidents.<br />

La base d’EcoTrend est notre technologie de lecture à distance.<br />

ista <strong>Luxembourg</strong> S.à r.l.<br />

44, rue des Bruyères • L-1274 Howald<br />

Téléphone : + 352 49 52 22 1<br />

sales@ista.lu • www.ista.lu


LUXEMBOURG<br />

24<br />

GOUVERNANCE<br />

EN PASSANT PAR STADTBREDIMUS<br />

Administration communale de Stadtbredimus<br />

Robert Beissel<br />

En quittant Schengen, suivez la<br />

Moselle vers le nord pendant une<br />

dizaine de kilomètres et vous voici<br />

à Stadtbredimus. Située dans le<br />

canton de Remich, la commune<br />

comprend deux localités : le village<br />

de Greiveldange et donc, celui de<br />

Stadtbredimus. Nous avons rencontré<br />

son bourgmestre, Robert Beissel, pour<br />

évoquer les projets en cours au sein de<br />

la commune.<br />

Avec ses 2.000 habitants, un chiffre en<br />

légère augmentation, Stadtbredimus<br />

est une petite commune familiale et<br />

compte bien le demeurer. L’extension<br />

du Plan d’Aménagement Particulier est<br />

à l’étude mais devrait rester modeste.<br />

« La commune doit grandir au même<br />

rythme que la croissance démographique.<br />

Il ne faut pas avoir les yeux<br />

plus gros que le ventre, ni sous-estimer<br />

l’avenir » tient à rappeler son bourgmestre,<br />

Robert Beissel. Un responsable<br />

politique qui affiche clairement sa<br />

volonté d’être à l’écoute et au contact<br />

de tous ses administrés, d’accord ou<br />

pas avec lui, afin de surmonter chaque<br />

obstacle au quotidien.<br />

Le point politique<br />

Stadtbredimus fait partie de ces communes<br />

luxembourgeoises qui n’ont pas<br />

connu d’élections communales en 2023.<br />

En effet, le bourgmestre sortant n’ayant<br />

pas souhaité exercer un deuxième mandat<br />

et le nombre légal de neuf candidats<br />

n’ayant pas été atteint, les bureaux de<br />

vote sont restés fermés. Telle est la loi.<br />

Une situation qui n’a d’ailleurs que peu<br />

goûté aux administrés, regrettant que<br />

l’exercice démocratique ne puisse avoir<br />

lieu. C’est donc Robert Beissel, seul<br />

membre de l’ancienne équipe encore<br />

présent sur la liste, qui a été désigné par<br />

les huits autres colistiers.


GOUVERNANCE<br />

25<br />

Une deuxième crèche pouvant accueillir<br />

seize enfants devrait également voir<br />

le jour à Greiveldange, pour alléger la<br />

fréquentation de l’établissement de<br />

Stadtbredimus. En effet, le conseil communal<br />

a fait l’acquisition d’une maison<br />

qui jouxte à la fois l’école et le centre<br />

culturel. Les discussions avec les architectes<br />

ont commencé et les travaux<br />

devraient débuter d’ici un an environ.<br />

« Cette crèche sera le premier chantier<br />

que le conseil communal actuel a mis<br />

en œuvre, les projets de rénovation de<br />

l’école et du centre culturel étant nés<br />

sous le mandat précédent », tient à rappeler<br />

notre interlocuteur.<br />

Sécuriser les lieux<br />

En raison du renouveau que va connaître<br />

ce secteur, le bourgmestre a aussi souhaité<br />

faire baisser la vitesse sur la route<br />

en créant une zone à 20km/h. « Avec<br />

la présence de l’école, de la crèche, de<br />

l’église et de deux cafés, il me semblait<br />

important de sécuriser cette portion de<br />

voirie », affirme le responsable politique.<br />

Plus aucun des bâtiments communaux<br />

ne recourra aux énergies fossiles<br />

Enfance et culture à l’honneur à<br />

Greiveldange<br />

Comme nous l’évoquions plus haut, la<br />

commune de Stadtbredimus accueille<br />

deux villages en son sein. Le village éponyme<br />

et celui de Greiveldange, à 3 km.<br />

Ainsi, les écoliers du cycle fondamental<br />

étaient auparavant répartis sur deux sites :<br />

les classes précoces et les cycles 1 et 2 à<br />

Stadtbredimus, tandis que les cycles 3 et<br />

4 étaient à Greiveldange. Avec les travaux<br />

de rénovation et d’extension que connaît<br />

ce dernier site, tous les enfants sont maintenant<br />

présents à Stadtbredimus. Des<br />

classes mobiles ont été installées dans<br />

la cour de l’école en attendant la fin des<br />

travaux. Les transports scolaires en bus<br />

ont été adaptés en conséquence.<br />

Parmi les autres projets d’envergure<br />

dans ce secteur, citons le centre culturel<br />

de Greiveldange, lui aussi en voie de<br />

rénovation. Afin d’optimiser sa facture<br />

énergétique et de l’inscrire dans un plan<br />

durable, un système de chauffage électrique,<br />

alimenté par des panneaux photovoltaïques,<br />

sera installé. « Lorsque les<br />

travaux seront terminés, plus aucun des<br />

bâtiments communaux ne recourra aux<br />

énergies fossiles », précise Robert Beissel.<br />

Comme souvent, les travaux ont pris du<br />

retard mais devraient être terminés l’an<br />

prochain.<br />

Outre l’amélioration de la sécurité,<br />

cette mesure vise à refaire de cet espace<br />

un lieu de rencontre où les administrés<br />

peuvent échanger sans craindre le passage<br />

des voitures et le bruit qui l’accompagne.<br />

« Aujourd’hui, les gens ont<br />

le nez sur leur téléphone, c’est vraiment<br />

dangereux au moment de traverser les<br />

routes, mais c’est surtout le signe d’une<br />

absence de lien social que je regrette »,<br />

poursuit Robert Beissel.<br />

Ressources naturelles et environnement<br />

Toujours à Greiveldange, en collaboration<br />

avec le SIDEST (Syndicat<br />

Intercommunal de Dépollution des<br />

eaux résiduaires de l’Est), la pose de<br />

deux tuyaux reliés à la station d’épuration<br />

de Grevenmacher pourrait avoir


26<br />

GOUVERNANCE<br />

Centre culturel de Greiveldange<br />

lieu, sous réserve que le projet soit ratifié<br />

par les citoyens. La pose d’un collecteur<br />

d’épuration courant tout le long<br />

de la rivière Aalbaach doit également<br />

débuter à Stadtbredimus. Les responsables<br />

politiques disposent déjà des<br />

premières signatures nécessaires avant<br />

de commencer les travaux.<br />

Nous sommes dans le canton<br />

de Remich, connu pour son paysage<br />

naturel exceptionnel. Nous souhaitons<br />

valoriser cet environnement unique<br />

auprès des habitants comme<br />

des touristes<br />

« Nous sommes dans le canton de<br />

Remich, connu pour son paysage naturel<br />

exceptionnel. Nous souhaitons valoriser<br />

cet environnement unique auprès<br />

des habitants comme des touristes de<br />

passage par Stadtbredimus », déclare le<br />

bourgmestre.<br />

Il est vrai que les loisirs naturels<br />

ne manquent pas dans le secteur.<br />

Chemins vignerons, de randonnée,<br />

sentiers accessibles à vélo… les amateurs<br />

de belles promenades trouveront<br />

leur bonheur dans la région. La<br />

commission culturelle de la commune<br />

travaille d’ailleurs actuellement sur<br />

une brochure indiquant les tracés des<br />

différents chemins, afin de rendre plus<br />

visibles ces parcours de loisirs.<br />

Rénovation de l’école<br />

Administration communale<br />

de Stadtbredimus<br />

17, Dicksstrooss<br />

L-5451 Stadtbredimus<br />

www.stadtbredimus.lu


PLEINEMENT CHARGE.<br />

L’eCANTER DE NOUVELLE GENERATION.<br />

Découvrez la gamme diversifiée avec 42 variantes<br />

chez Merbag à Leudelange.<br />

Site Leudelange<br />

3, rue Nicolas Brosius<br />

L-3372 Leudelange<br />

Tel. +352 26 37 26 -1<br />

vente@merbag.lu<br />

www.merbag.lu


LUXEMBOURG<br />

28<br />

GOUVERNANCE<br />

INAUGURATIONS EN SÉRIE<br />

SUR LE SITE DU KINNEKSBOND<br />

Administration communale de Mamer<br />

Une piscine, une maison relais et une<br />

école de musique viennent de sortir de<br />

terre à Mamer, redessinant le campus<br />

scolaire du Kinneksbond tout en optimisant<br />

son fonctionnement. Ces trois<br />

nouvelles infrastructures viennent compléter<br />

l’offre déjà disponible sur le site<br />

pour répondre à la croissance démographique<br />

d’une part et à l’engouement<br />

généré par l’introduction récente de la<br />

gratuité de certains services de l’autre.<br />

Luc Feller, bourgmestre, revient sur les<br />

investissements conséquents consentis<br />

pour faire de Mamer une commune<br />

accueillante pour les jeunes familles.<br />

Un quart de siècle d’investissements<br />

La commune de Mamer s’apprête à<br />

inaugurer quasiment simultanément<br />

trois grands projets sur le site du<br />

Kinneksbond. Il faut remonter au début<br />

du millénaire pour en comprendre la<br />

genèse. « Au tournant du siècle, la commune,<br />

idéalement située par rapport à<br />

la capitale, s’est donné pour ambition<br />

de se montrer plus attrayante pour les<br />

travailleurs et jeunes familles. C’est la<br />

raison pour laquelle elle a décidé de<br />

développer le Kinneksbond, un complexe<br />

scolaire, sportif et culturel devant<br />

combler leurs attentes. Si elle avait peu<br />

investi dans ses infrastructures éducatives<br />

avant l’an 2000, elle a eu alors<br />

l’opportunité d’acquérir des terrains<br />

qui permettaient non seulement de<br />

répondre à ses besoins de l’époque<br />

mais qui offraient aussi des possibilités<br />

d’agrandissement futur. C’est ainsi<br />

qu’ont été développés l’école accueillant<br />

des élèves du précoce jusqu’au<br />

cycle 4.2 de l’enseignement fondamental,<br />

un hall sportif et un centre culturel<br />

», raconte Luc Feller.<br />

Mais la forte croissance démographique<br />

des dix dernières années,<br />

l’émergence prochaine de nouveaux<br />

lotissements et de récentes<br />

décisions gouvernementales nécessitent<br />

aujourd’hui, comme anticipé<br />

en 2000, de repenser le site.<br />

« L’introduction de la gratuité des maisons<br />

relais et des écoles de musique a<br />

inévitablement eu des répercussions<br />

importantes sur la commune, à tel<br />

point que nous avons dû développer le<br />

site du Kinneksbond pour y créer deux<br />

nouvelles infrastructures : une destinée<br />

à l’éducation non formelle et l’autre à<br />

l’apprentissage de la musique. Jusqu’à<br />

présent, les leçons de musique étaient<br />

données soit au centre culturel, soit<br />

dans les salles de classe de l’école fondamentale.<br />

Avec quelque 800-850 inscriptions<br />

(pour 500 élèves) aux cours de<br />

solfège et d’instruments aujourd’hui,<br />

nous avons dû investir dans un bâtiment<br />

y dédié. Les élèves profiteront<br />

ainsi de 4 salles de solfège, de 3 grandes<br />

salles réservées aux répétitions pour les<br />

chorales, aux cours d’expression corporelle<br />

et à l’initiation à la musique, de<br />

11 espaces pour les cours individuels,<br />

d’une pièce pour un groupe combo et<br />

d’un auditorium d’une capacité de 125<br />

places. Ce projet de 23 millions d’euros<br />

sera inauguré en novembre, quelques<br />

mois avant la nouvelle maison relais<br />

qui prendra place à l’extrémité sudouest<br />

du campus. Ce second édifice,<br />

une construction modulaire en bois à<br />

12 millions d’euros, abritera des salles<br />

de classe, des ateliers, un petit gymnase,<br />

des réfectoires, des bureaux et<br />

sera équipé d’une aire de jeux. Il pourra<br />

recevoir jusqu’à 220 enfants. De quoi<br />

répondre à la forte hausse des inscriptions<br />

qui a découlé du vote de la loi sur


GOUVERNANCE<br />

29<br />

Luc Feller<br />

la gratuité des maisons relais », développe<br />

le bourgmestre.<br />

La commune souhaitait<br />

que le Kinneksbond soit pensé comme<br />

un ensemble homogène du point<br />

de vue architectural, mais aussi qu’il<br />

fonctionne de manière cohérente<br />

Les deux infrastructures, dont les travaux<br />

prendront fin prochainement,<br />

s’élèvent non loin de la nouvelle piscine<br />

du campus qui vient d’ouvrir ses portes<br />

aux élèves des écoles de Mamer et<br />

Capellen et qui accueillera progressivement<br />

le grand public au cours du premier<br />

semestre 2025. « La commune a toujours<br />

eu pour ambition de réaliser une<br />

piscine scolaire dès qu’elle aurait rassemblé<br />

les fonds nécessaires. Chaque<br />

année, nos écoles éprouvaient plus de<br />

difficultés à trouver des créneaux dans<br />

les communes voisines et les cours de<br />

natation extrascolaires étaient rapidement<br />

complets, de sorte que beaucoup<br />

d’enfants n’apprenaient plus à nager.<br />

Grâce aux 30 millions d’euros alloués,<br />

tous nos élèves ont désormais accès<br />

à deux nouveaux bassins, l’un de 8 m<br />

sur 15 avec fond ajustable permettant<br />

de régler la profondeur jusqu’à 180 cm<br />

pour les apprenants et l’autre de 15 m<br />

par 25, d’une profondeur maximale de<br />

220 cm, pour les nageurs confirmés »,<br />

ajoute Luc Feller.<br />

Cohérence et durabilité<br />

Confiées aux architectes du cabinet<br />

Jim Clemes Associates qui avaient déjà<br />

imaginé les premiers immeubles du<br />

Kinneksbond, les nouvelles infrastructures<br />

doivent s’inscrire harmonieusement<br />

sur le campus. « La commune<br />

souhaitait non seulement que le site<br />

soit pensé comme un ensemble homogène<br />

du point de vue architectural<br />

(grâce au recours au béton brut et au<br />

bois), mais aussi qu’il fonctionne de<br />

manière cohérente. Ainsi, la maison<br />

relais qui accueille les plus jeunes


30<br />

GOUVERNANCE<br />

©Jim Clemes Associates<br />

élèves est proche des bâtiments du<br />

précoce et du préscolaire, tandis que<br />

l’infrastructure fréquentée par les plus<br />

grands est située à proximité des locaux<br />

du cycle 4 », précise le bourgmestre.<br />

Parallèlement, la commune tire profit<br />

de ses nouvelles toitures pour investir,<br />

avec l’aide du Fonds européen de développement<br />

régional (FEDER), dans la<br />

mise en place de quatre installations<br />

photovoltaïques sur le site. Permettant<br />

d’économiser quelque 279.000 kg de<br />

CO 2<br />

par an, ces panneaux participeront<br />

à couvrir 50% des besoins énergétiques<br />

de l’ensemble des bâtiments<br />

communaux.<br />

Un espace aux mains des citoyens<br />

Dans un tout autre cadre, mais sur le<br />

même site, l’administration communale<br />

a également aménagé un jardin<br />

communautaire que peuvent désormais<br />

exploiter les résidents. « Deux<br />

projets de participation citoyenne ont<br />

été lancés cette année, dont celui-ci,<br />

en collaboration avec le Leader Centre<br />

Ouest et la Commission pour la<br />

Transition énergétique, la Protection de<br />

l’Environnement et le Développement<br />

durable. Cet espace vert a été conçu<br />

pour et par les habitants intéressés<br />

lors de réunions de partage d’idées.<br />

Quiconque a manifesté sa volonté de<br />

participer au projet a reçu une parcelle<br />

d’une certaine surface aménagée<br />

par la commune et peut désormais y<br />

cultiver ses propres plants », explique<br />

Luc Feller, profitant de l’occasion<br />

pour évoquer son second projet. « De<br />

plus, la commune a prévu un budget<br />

participatif de 100.000 euros pour que<br />

ses résidents puissent réaliser les projets<br />

de leur choix. Via le site internet<br />

jeparticipe.mamer.lu, ceux-ci pourront<br />

soumettre leurs idées à leurs concitoyens.<br />

Seules conditions : celles-ci<br />

doivent être techniquement et juridiquement<br />

réalisables et, bien entendu,<br />

rentrer dans le budget fixé. 75.000<br />

euros seront alloués pour répondre aux<br />

souhaits des 12 ans et plus et 25.000<br />

euros seront attribués à des projets<br />

destinés aux enfants de moins de 12<br />

ans dans le cadre scolaire. Le dépôt des<br />

propositions est possible à partir de fin<br />

novembre. Les citoyens auront ensuite<br />

trois mois pour voter pour les idées<br />

qu’ils souhaitent voir se concrétiser ».<br />

Nous mettons un point d’honneur à<br />

demeurer une commune accueillante<br />

pour les familles<br />

Pour aujourd’hui et pour demain<br />

Quant à l’avenir du Kinneksbond, il<br />

n’est certainement pas figé. « Il n’est<br />

pas exclu que nous devions encore<br />

construire une maison relais au cours<br />

des cinq années à venir. Tout dépendra<br />

de la croissance démographique. Nous<br />

réalisons actuellement deux grands<br />

projets en matière de logement, l’un<br />

avec un constructeur privé, l’autre avec<br />

le Fonds du Logement. Nous étudierons<br />

alors la nécessité de créer un quatrième<br />

bâtiment en fonction de la composition<br />

des ménages que nous allons accueillir.<br />

Tant que nous le pourrons, nous ferons<br />

en sorte de garantir une place dans nos<br />

établissements à chaque enfant. Nous<br />

mettons un point d’honneur à demeurer<br />

une commune accueillante pour<br />

les familles de manière que celles-ci<br />

puissent profiter de nos atouts, à<br />

savoir la proximité avec la capitale<br />

mais aussi avec la nature et les zones<br />

de loisirs dans lesquelles nous investissons<br />

beaucoup également. Pour que<br />

la vie dans la commune leur soit la plus<br />

agréable possible, nous misons aussi<br />

sur le vivre-ensemble avec plusieurs<br />

semaines de festivités par an. Notre<br />

programme hivernal est d’ailleurs<br />

sur le point de commencer. Prochain<br />

rendez-vous en date : le 29 novembre<br />

pour l’ouverture de nos traditionnels<br />

« Winter Moments » avec la patinoire,<br />

le marché de Noël, des concerts et<br />

afterworks », annonce le bourgmestre.<br />

Administration communale de<br />

Mamer<br />

1, Place de l’Indépendance<br />

L-8252 Mamer<br />

www.mamer.lu


Pour un succès électrisant.<br />

Le nouvel eSprinter.<br />

Conçue pour les personnes ambitieuses, avec une autonomie de 443 km.<br />

En savoir plus sur merbag.lu<br />

Electric. Crafted by Mercedes-Benz.<br />

Merbag S.A.<br />

Site Leudelange<br />

3, rue Nicolas Brosius<br />

L-3372 Leudelange<br />

Tel. +352 26 37 26 -1<br />

vente@merbag.lu<br />

www.merbag.lu<br />

eSprinter | WLTP: power consumption combined: 27,1–30,8 kWh/100 km; CO₂-emissions combined: 0 g/km.


LUXEMBOURG<br />

32<br />

GOUVERNANCE<br />

QUAND CROISSANCE RIME<br />

AVEC VIVRE-ENSEMBLE<br />

Administration communale de Frisange<br />

Roger Beissel


GOUVERNANCE<br />

33<br />

En plein essor, la commune de Frisange<br />

a franchi le cap des 5.000 habitants<br />

cette année. Roger Beissel, son bourgmestre,<br />

met l’accent sur l’importance<br />

du vivre-ensemble dans cette ville riche<br />

de plus de 70 nationalités. Il présente<br />

les diverses initiatives qui illustrent cet<br />

engagement comme les efforts mis en<br />

œuvre pour favoriser l’apprentissage du<br />

luxembourgeois dès le plus jeune âge<br />

ou encore l’intégration des personnes<br />

handicapées dans la vie active. Les élus<br />

locaux misent également sur un projet<br />

intergénérationnel où seniors et jeunes<br />

peuvent se rencontrer. Roger Beissel<br />

revient aussi sur la rénovation du château<br />

d’eau de Hellange, inauguré en<br />

octobre dernier.<br />

Une population croissante<br />

La commune de Frisange a fêté un événement<br />

historique puisqu’elle a franchi<br />

la barre symbolique des 5.000 habitants<br />

avec la naissance d’un petit garçon,<br />

Ben, né à Aspelt. Avec la population<br />

qui croît au fil des ans et plus de 70<br />

nationalités qui se côtoient quotidiennement,<br />

le défi pour Roger Beissel, le<br />

bourgmestre, réside aujourd’hui dans<br />

le vivre-ensemble. « Auparavant, nous<br />

avions deux commissions : une pour<br />

l’intégration et l’autre pour l’égalité<br />

des chances. La première est remplacée<br />

par une commission consultative<br />

du vivre-ensemble interculturel,<br />

désormais obligatoire dans chaque<br />

commune. Chez nous, celle-ci se compose<br />

de onze membres », explique le<br />

bourgmestre.<br />

Des projets pour améliorer le vivreensemble<br />

Si celle-ci a été récemment constituée,<br />

il n’en demeure pas moins que Frisange<br />

a déjà réalisé plusieurs initiatives pour<br />

contribuer à l’intégration de chacun des<br />

habitants dans la vie communautaire.<br />

« Nous organiserons très prochainement<br />

une fête pour nos citoyens d’origine portugaise,<br />

la nationalité la plus représentée<br />

dans notre commune, pour que tout le<br />

monde puisse se rencontrer et découvrir<br />

leur culture. L’année prochaine,<br />

nous réitérerons cet événement en mettant<br />

l’accent sur la culture italienne qui<br />

est la deuxième origine majoritaire à<br />

Frisange », indique Roger Beissel.<br />

La commune agit également en faveur<br />

des personnes en situation de handicap<br />

physique qui résident au Domaine<br />

Schoumansbongert. « Nous essayons<br />

d’intégrer les résidents grâce à la<br />

Fondation Kräizbierg. Parmi toutes ses<br />

missions, celle-ci contribue à l’insertion<br />

professionnelle de nos citoyens<br />

pour ne laisser personne de côté »,<br />

déclare le bourgmestre. Dans le même<br />

ordre d’idée, les élus locaux ont toujours<br />

porté un grand intérêt à l’accessibilité<br />

des bâtiments, bien avant<br />

l’introduction de la loi du 7 janvier<br />

2022 portant sur l’accessibilité à tous<br />

des lieux ouverts au public, des voies<br />

publiques et des bâtiments d’habitation<br />

collectifs. « Quelques ajustements<br />

seront à prévoir pour répondre aux<br />

nouvelles réglementations, comme<br />

les pentes pour l’accès aux fauteuils<br />

des personnes à mobilité réduite qui<br />

sont passées de 4% à 3% par exemple »,<br />

développe-t-il.<br />

L’importance de l’apprentissage du<br />

luxembourgeois<br />

Le bourgmestre en est convaincu : la clé<br />

de voute d’une bonne intégration reste


34<br />

GOUVERNANCE<br />

la langue. « En précoce, nous accueillons<br />

des enfants dont la langue maternelle<br />

n’est pas le luxembourgeois pour<br />

qu’ils possèdent des notions dès leur<br />

plus jeune âge et qu’ils soient préparés<br />

pour leur entrée à l’école maternelle »,<br />

explique Roger Beissel. En agissant de la<br />

sorte, et malgré les nombreuses nationalités<br />

et langues parlées à Frisange,<br />

les habitants peuvent s’appuyer sur un<br />

socle commun pour communiquer sans<br />

aucune barrière linguistique.<br />

sortir les citoyens de leur domicile ».<br />

« Nous organisons beaucoup d’événements<br />

mais les habitants ne sont pas<br />

forcément au courant de toutes nos<br />

initiatives. Depuis la crise du Covid-<br />

19, ceux-ci sont aussi retombés dans<br />

un confort plus casanier. À nous de<br />

travailler sur la communication »,<br />

déclare Roger Beissel. L’objectif est<br />

de motiver et impliquer Frisangeois et<br />

Frisangeoises dans la vie associative et<br />

communale.<br />

commune quelques heures ou jours<br />

dans la semaine. Nous travaillons avec<br />

l’Institut national pour le patrimoine<br />

architectural pour conserver l’image<br />

rurale du quartier puisque ce projet<br />

se trouvera au centre du village, à côté<br />

du château et de l’église », précise le<br />

bourgmestre qui envisage le début des<br />

travaux en février 2025.<br />

Pour les adultes, la donne est différente.<br />

« Nous offrons des cours de luxembourgeois<br />

à ceux qui le souhaitent et chaque<br />

lundi, grâce aux volontaires, nous mettons<br />

en place des tables de conversation<br />

pour faciliter l’apprentissage. De plus,<br />

chaque deuxième mercredi du mois,<br />

nous organisons le Babel Café. Dans ce<br />

cadre, un bon nombre de langues est<br />

pratiqué », indique le bourgmestre.<br />

« Faire sortir les citoyens de leur<br />

domicile »<br />

Malgré le panel d’activités linguistiques<br />

et culturels disponibles, l’autre<br />

défi pour les élus locaux est de « faire<br />

Un projet intergénérationnel<br />

La commune réfléchit également à la<br />

création d’une crèche, d’un club senior<br />

et de logements sociaux. La crèche<br />

accueillera 68 enfants de 0 à 4 ans.<br />

À côté de celle-ci s’établira un foyer<br />

de jour pour les seniors d’une capacité<br />

de 40 places environ ainsi qu’un<br />

bâtiment accueillant des logements<br />

à coût modéré contenant 3 appartements<br />

dont un répondant aux normes<br />

PMR (personne à mobilité réduite).<br />

« Avec ce projet, notre but est de favoriser<br />

la mixité sociale et de créer un<br />

lien intergénérationnel entre les plus<br />

jeunes et les plus anciens de notre<br />

Créer un lien intergénérationnel entre<br />

les plus jeunes et les plus anciens de<br />

notre commune quelques heures ou<br />

jours dans la semaine<br />

L’inauguration du nouveau château<br />

d’eau<br />

Parmi les dernières actualités, la commune<br />

de Frisange a officiellement<br />

inauguré le château d’eau de Hellange,<br />

après une importante rénovation, le 14<br />

octobre dernier. Construit en 1911 et


GOUVERNANCE<br />

35<br />

en service jusqu’à la fin des années 80,<br />

le château d’eau de 25 m de hauteur a<br />

traversé une histoire mouvementée. Il<br />

rappelle les défis auxquels la région a<br />

été confrontée pour assurer un approvisionnement<br />

en eau potable au début<br />

du 20 e siècle, à une époque où cela<br />

représentait un enjeu crucial pour la<br />

santé publique. « Cet édifice est classé<br />

monument historique et constitue<br />

aujourd’hui un élément central de notre<br />

patrimoine culturel et architectural. Il<br />

témoigne de la première coopération<br />

intercommunale pour organiser l’approvisionnement<br />

en eau potable dans<br />

la région », indique le bourgmestre.<br />

Bien que le château d’eau ait perdu sa<br />

fonction en 1987, après la construction<br />

d’un nouveau réservoir à Frisange, il a<br />

conservé une valeur historique.<br />

En 2023, grâce à un accord avec l’Institut<br />

national pour le patrimoine architectural,<br />

la commune de Frisange a<br />

entrepris sa restauration pour préserver<br />

ce témoin précieux de son passé.<br />

Entièrement rénové au cours des derniers<br />

mois, le château d’eau a retrouvé<br />

son caractère emblématique et sa stabilité.<br />

Cet ouvrage architectural remarquable,<br />

avec sa structure en béton armé<br />

et ses éléments préfabriqués, incarne à<br />

la fois l’histoire et la modernité de son<br />

époque. La restauration a permis de<br />

préserver son intégrité tout en assurant<br />

sa durabilité pour les générations<br />

futures.<br />

Administration communale<br />

de Frisange<br />

10, Munnerëferstrooss<br />

L-5750 Frisange<br />

www.frisange.lu


LUXEMBOURG<br />

36<br />

GOUVERNANCE<br />

SYVICOL : DAVANTAGE<br />

DE VISIBILITÉ ET DE POIDS<br />

POLITIQUE POUR FAIRE<br />

FACE AUX DÉFIS<br />

Le président Emile Eicher<br />

Constitué en 1986 sous le statut de<br />

syndicat de communes à l’initiative de<br />

son père fondateur Henry Cravatte, le<br />

Syndicat des villes et communes luxembourgeoises<br />

est l’organisation faîtière<br />

des 100 communes du Grand-Duché de<br />

<strong>Luxembourg</strong>. Le SYVICOL s’est imposé<br />

comme leur porte-parole en devenant<br />

l’interlocuteur privilégié du gouvernement.<br />

Emile Eicher, le député-échevin<br />

de Clervaux, qui préside le syndicat<br />

depuis le 7 mai 2012, fait le point sur le<br />

passé et l’avenir, et aborde les défis qui<br />

attendent les communes.<br />

Quelles sont les missions et activités du<br />

SYVICOL ?<br />

En tant que représentant général des<br />

100 communes, sa principale mission<br />

consiste à rédiger des avis sur tout projet<br />

de loi ou de règlement ayant un impact<br />

au niveau communal.<br />

Pour évaluer le mieux possible l’impact<br />

des nouvelles législations sur le secteur<br />

communal, nous pouvons recourir à trois<br />

commissions internes, composées d’élus<br />

et d’agents communaux, qui nous fournissent<br />

un retour d’expérience précieux.<br />

Le SYVICOL représente également les<br />

communes luxembourgeoises au sein<br />

des instances européennes et internationales<br />

qui ont pour objectif la défense<br />

des intérêts des collectivités locales. Une<br />

autre mission du syndicat consiste à promouvoir<br />

la coopération transfrontalière<br />

et interterritoriale des communes par le<br />

biais de jumelages de villes ou d’autres<br />

partenariats avec des collectivités territoriales<br />

étrangères.<br />

Si vous deviez faire le point sur le mandat<br />

écoulé, comment le SYVICOL a-t-il<br />

évolué ?<br />

Nous sommes plus que jamais l’interlocuteur<br />

privilégié du gouvernement pour<br />

les questions touchant aux communes<br />

puisque nous avons considérablement<br />

gagné en visibilité et surtout en poids<br />

politique au cours des dernières années.<br />

Nous sommes actuellement très sollicités,<br />

même si le gouvernement est libre<br />

de nous consulter ou non. Raison pour<br />

laquelle le SYVICOL revendique depuis<br />

longtemps l’institutionnalisation de sa<br />

consultation sur tout projet de loi ou de<br />

règlement affectant les communes. Je<br />

suis confiant que nous y parviendrons<br />

d’ici la fin de la législature, étant donné<br />

que l’accord de coalition comporte une<br />

stipulation dans ce sens.<br />

Vous avez été réélu président en janvier<br />

dernier, comment abordez-vous ce<br />

nouveau mandat et quelles seront vos<br />

priorités ?<br />

C’est avec beaucoup de fraîcheur et de<br />

motivation que j’ai entamé mon nouveau<br />

mandat. Après les grandes avancées<br />

décrites plus haut, nous sommes désormais<br />

régulièrement consultés, avant<br />

même qu’un projet de loi ne soit écrit.<br />

À l’heure actuelle, les échanges avec le<br />

gouvernement sont excellents et nous<br />

avons de plus en plus l’impression que<br />

les communes sont enfin considérées<br />

comme de véritables partenaires, non<br />

seulement dans le discours, mais aussi<br />

dans les faits.


GOUVERNANCE<br />

37<br />

Ce qui me tient particulièrement à cœur,<br />

ce sont les finances communales. Si<br />

les communes disposent de ressources<br />

financières suffisantes, elles pourront<br />

non seulement recruter le personnel<br />

dont elles ont besoin pour améliorer<br />

leurs services, mais surtout jouer un rôle<br />

décisif dans la relance tant attendue de la<br />

construction.<br />

Quels sont les enjeux actuels auxquels<br />

les communes sont confrontées,<br />

notamment en matière de logement et<br />

d’infrastructures ?<br />

Comme je l’ai déjà dit, c’est la question<br />

financière. Le SYVICOL salue le fait que<br />

le ministre des Affaires intérieures et le<br />

ministre des Finances ont reconnu que<br />

les dotations aux communes doivent<br />

être renforcées. Des mesures concrètes,<br />

telles que la révision des modalités de<br />

calcul des contributions communales au<br />

Fonds pour l’emploi, l’allègement de la<br />

participation financière des communes<br />

au CGDIS et l’adaptation d’une série<br />

de subsides étatiques, constituent à cet<br />

égard des premiers pas importants dans<br />

la bonne direction.<br />

Une priorité essentielle est le contrôle de<br />

la mise en œuvre du principe constitutionnel<br />

de la connexité, qui ne se limite<br />

pas à la mise à disposition de moyens<br />

financiers supplémentaires lors de l’attribution<br />

de nouvelles missions aux communes,<br />

mais qui doit s’appliquer dans le<br />

temps.<br />

Et si les communes doivent jouer un<br />

rôle différent de celui qu’elles ont joué<br />

jusqu’à présent dans le domaine du<br />

logement et de l’infrastructure, elles<br />

doivent disposer des moyens financiers<br />

nécessaires, comme le prévoit ce principe,<br />

mais aussi de ressources humaines.<br />

Les petites communes ne possèdent<br />

en général pas du personnel qualifié<br />

nécessaire dans le domaine de la gestion<br />

de logements. L’échange de bonnes<br />

pratiques et d’expériences est également<br />

important si nous voulons progresser<br />

dans ce domaine.<br />

Comment soutenez-vous les communes<br />

dans la mise en place du<br />

Pacte Communal du Vivre-Ensemble<br />

Interculturel, et quelles actions concrètes<br />

sont menées pour promouvoir la cohésion<br />

sociale et l’intégration locale ?<br />

La nouvelle loi relative au vivreensemble<br />

interculturel implique un<br />

changement de paradigme de l’intégration<br />

des non-<strong>Luxembourg</strong>eois<br />

dans notre société vers un réel vivreensemble<br />

de toute la population et<br />

tous les transfrontaliers qui passent<br />

une grande partie de leur temps au<br />

<strong>Luxembourg</strong>. Les nouveaux citoyens, les<br />

résidents de longue date et les travailleurs<br />

transfrontaliers doivent se sentir<br />

chez eux dans leur commune afin de<br />

garantir la cohésion sociale de notre<br />

société.<br />

En signant le « Gemengepakt », une commune<br />

ou un groupement de communes,<br />

le SYVICOL et le ministère de la Famille,<br />

des Solidarités, du Vivre ensemble et de<br />

l’Accueil (MFSVA) s’engagent dans une<br />

collaboration étroite, en vue d’un processus<br />

pluriannuel et participatif pour<br />

promouvoir cette cohésion sociale. Ce<br />

processus met l’accent sur l’accès à l’information<br />

et la participation de toutes les<br />

personnes résidant ou travaillant dans<br />

la commune. S’y ajoute la lutte contre le<br />

racisme et toute forme de discrimination.<br />

Les 33 communes qui ont déjà signé le<br />

« Gemengepakt » sont également censées<br />

motiver les citoyens à s’engager,<br />

par exemple en signant le « Biergerpakt »,<br />

le pacte citoyen avec le MFSVA. Le<br />

pacte communal prévoit d’ailleurs cinq<br />

Le comité du SYVICOL<br />

phases : l’engagement politique, l’état<br />

des lieux, les ateliers citoyens élaborant<br />

des actions concrètes, la mise en place<br />

d’actions concrètes et l’évaluation du<br />

travail effectué.<br />

Le SYVICOL a été impliqué dans la<br />

conception du « Gemengepakt ». Il s’engage<br />

fortement dans la mise en réseau<br />

des communes et dans le partage des<br />

bonnes pratiques dans le cadre du<br />

« Forum fir d’Zesummeliewen an eise<br />

Gemengen » (anciennement GRESIL)<br />

dont il est un des coorganisateurs. Ceci<br />

correspond parfaitement aux missions<br />

confiées au SYVICOL par ses membres.<br />

Quelles aides sont mises en place pour<br />

les communes dans leur transition<br />

numérique ?<br />

Pour sensibiliser le secteur au sujet de la<br />

cybersécurité et informer sur les mesures<br />

déjà mises en place, nous avons organisé<br />

le 7 mai dernier une conférence<br />

intitulée « Wéi digital resilient ass de<br />

Gemengesecteur ? » en collaboration<br />

avec le ministère des Affaires intérieures,<br />

la <strong>Luxembourg</strong> House of Cybersecurity et<br />

l’Institut luxembourgeois de régulation.<br />

Par ailleurs, parmi les revendications<br />

formulées dans la prise de position que<br />

je viens de citer figurent, entre autres,<br />

la pose d’un cadre légal pour renforcer<br />

la digitalisation de l’administration<br />

communale et la création d’un « guichet<br />

unique » dans le cadre de la simplification<br />

administrative et de la digitalisation,<br />

ainsi que le soutien au développement<br />

des « <strong>Smart</strong> <strong>Cities</strong> ».<br />

Quelles sont les priorités du SYVICOL<br />

pour les prochaines années ?<br />

Accompagner et poursuivre la modernisation<br />

de la loi communale et créer un<br />

vrai « statut de l’élu local ». De plus, depuis<br />

quelques mois, nous ne nous limitons<br />

pas à proposer une simple formation<br />

initiale en début de mandat. Nous souhaitons<br />

que les élus locaux se forment en<br />

continu pour mieux se mettre au service<br />

des citoyens. Une des priorités sera aussi<br />

de trouver un nouveau siège qui réponde<br />

mieux aux exigences modernes. Enfin,<br />

nous devrons continuer à nous renforcer<br />

sur le plan du personnel, car davantage<br />

de visibilité, de poids politique et de défis<br />

est synonyme de davantage de travail.


38<br />

SUISSE<br />

ZURICH,<br />

LA PRÉCISION SUISSE<br />

AU SERVICE DE LA VILLE<br />

INTELLIGENTE<br />

GOUVERNANCE<br />

En 2024, et pour la cinquième fois,<br />

Zurich se positionne en tête du classement<br />

de l’indice IMD (International<br />

Institute for Management Development)<br />

des villes intelligentes. Ceci n’est<br />

nullement surprenant tant le poumon<br />

économique et financier de la Suisse<br />

est actif dans ce domaine. Reconnu<br />

pour sa qualité de vie exceptionnelle et<br />

son environnement naturel préservé,<br />

le joyau helvétique se distingue également<br />

par ses initiatives en matière de<br />

ville intelligente. Dans un monde où les<br />

défis urbains tels que la congestion, la<br />

pollution et le changement climatique<br />

deviennent de plus en plus pressant,<br />

Zurich s’affirme comme un modèle<br />

d’innovation durable, grâce à ses<br />

infrastructures connectées, à ses politiques<br />

de durabilité et à l’engagement<br />

de ses citoyens.<br />

D’ici 2050, les deux tiers de la population<br />

mondiale vivront dans des villes.<br />

Partant de ce constat, Zurich s’est attelée<br />

à préparer l’avenir. Les nouvelles<br />

technologies et la transformation numérique<br />

offrent un formidable levier pour<br />

surmonter ce défi. Grâce à ces avancées<br />

technologiques, la consommation de<br />

ressources dans les villes devrait diminuer<br />

malgré la croissance, la qualité de<br />

vie de la population devrait augmenter<br />

et la prospérité des entreprises devrait<br />

encore être améliorée sans pour autant<br />

nuire à l’environnement.<br />

Une stratégie numérique au service du<br />

bien-être<br />

Pour la ville de Zurich, « smart » signifie<br />

connecter les personnes, les organisations<br />

et les infrastructures de manière à<br />

créer une valeur ajoutée sociale, écologique<br />

et économique. La mise en réseau<br />

des données, des capteurs et des applications<br />

permet de créer des solutions<br />

nouvelles et plus efficaces pour les utilisateurs<br />

ainsi que pour leurs opérateurs.<br />

Un bon réseautage avec la population<br />

renforce les possibilités de participation<br />

et de contact avec l’administration.<br />

En outre, Zurich se veut inclusive, et<br />

cela en se concentrant sur les besoins<br />

de l’ensemble de la population et en<br />

impliquant activement tous ceux qui<br />

y vivent. Ils devraient tous bénéficier<br />

des opportunités offertes par la numérisation<br />

et être protégés des risques<br />

éventuels sur leurs libertés et données<br />

personnelles. Selon les décideurs, cette<br />

transformation numérique offre des<br />

opportunités supplémentaires pour<br />

préserver les ressources, améliorer la<br />

qualité de l’environnement et rendre le<br />

développement de la ville plus durable.<br />

Enfin, et pour attirer les intelligences<br />

et autres investisseurs, Zurich promeut<br />

une infrastructure numérique moderne<br />

et fiable pour les startups et les entreprises<br />

technologiques nationales et<br />

internationales.<br />

L’enjeu majeur de la connectivité<br />

L’un des éléments clés qui définit une<br />

ville intelligente est sans conteste la<br />

gestion efficace des transports. Zurich<br />

a ainsi investi massivement dans des<br />

réseaux de transport intelligents et<br />

connectés qui intègrent divers modes<br />

de transport, tels que le tram, le bus,<br />

le train et même les vélos en libreservice.<br />

Grâce à des systèmes de gestion<br />

du trafic avancés, la ville est capable de<br />

réguler la circulation en temps réel,<br />

réduisant ainsi les embouteillages et<br />

améliorant la qualité de l’air.<br />

Zurich a également mis en place<br />

des réseaux électriques intelligents<br />

(smart grids). Ces infrastructures permettent<br />

une gestion optimisée de la<br />

consommation d’énergie en intégrant<br />

des ressources renouvelables, telles<br />

que l’éolien et le solaire. Les citoyens<br />

peuvent suivre leur consommation<br />

d’énergie via des applications mobiles,<br />

favorisant ainsi une utilisation plus<br />

consciente et durable.


GOUVERNANCE<br />

39<br />

Renforcer la participation citoyenne<br />

L’implication des citoyens dans ce<br />

nouveau processus est capitale. La<br />

ville de Zurich met les technologies<br />

numériques au service de ses habitants<br />

pour améliorer leur quotidien. Des<br />

applications mobiles permettent aux<br />

citoyens d’obtenir des informations<br />

relatives aux transports en commun,<br />

à la vie culturelle et même de signaler<br />

des problèmes d’infrastructures. Cela<br />

permet une meilleure réactivité et<br />

renforce le lien entre les citoyens et<br />

l’administration.<br />

Pour la ville de Zurich, « smart »<br />

signifie connecter les personnes,<br />

les organisations et les infrastructures<br />

de manière à créer une valeur ajoutée<br />

sociale, écologique et économique<br />

Cette réactivité se retrouve également<br />

dans le e-gouvernement. Les services<br />

administratifs sont de plus en plus<br />

digitalisés, permettant aux citoyens<br />

de réaliser la majorité des démarches<br />

en ligne. De plus, la ville encourage la<br />

participation citoyenne par le biais de<br />

plateformes numériques où les habitants<br />

peuvent exprimer leurs opinions,<br />

voter et se prononcer sur des projets<br />

locaux.<br />

La durabilité comme objectif<br />

Pour préserver la beauté et l’attractivité<br />

de la cité, Zurich s’est engagée en<br />

faveur de la durabilité. La ville a mis<br />

en œuvre plusieurs initiatives écologiques,<br />

telles que des programmes de<br />

collecte et de recyclage avancés. Une<br />

attention particulière a été apportée à<br />

la gestion des espaces verts en milieu<br />

urbain. En outre, le « Plan climat de<br />

Zurich » vise à réduire les émissions<br />

de CO 2<br />

de la ville de 40% d’ici 2030,<br />

en promouvant des transports publics<br />

plus propres grâce notamment à de<br />

nouvelles générations de tramways et<br />

de bus électriques.<br />

La ville encourage également la mobilité<br />

durable par des investissements<br />

dans les infrastructures cyclables et<br />

piétonnes. Zurich entend réduire la<br />

dépendance à la voiture et promouvoir<br />

un mode de vie plus sain.<br />

Avec « Züri Velo », la municipalité propose<br />

un système de location qui compte<br />

environ 1.500 vélos et vélos électriques.<br />

Connecté, l’utilisateur peut voir en<br />

temps réel combien de bicyclettes sont<br />

disponibles à la station souhaitée.<br />

La flotte se compose de vélos électriques<br />

et de vélos à propulsion<br />

conventionnelle spécialement développés<br />

pour cet usage urbain et collectif.<br />

Grâce à un système d’accès simple<br />

via une application, ceux-ci sont mis<br />

à disposition des utilisateurs réguliers<br />

ainsi que des usagers occasionnels tels<br />

que les nombreux visiteurs de la ville.


40<br />

GOUVERNANCE<br />

académique fertile, grâce à la proximité<br />

de plusieurs universités prestigieuses<br />

et d’un écosystème dynamique de<br />

startups. Tous ces atouts réunis permettent<br />

à la ville de collaborer avec<br />

ces institutions et ainsi de développer<br />

des solutions innovantes relatives à la<br />

<strong>Smart</strong> City. Des projets de recherche<br />

sur l’IA, la mobilité durable et la gestion<br />

des ressources sont en cours, faisant<br />

de Zurich un laboratoire vivant<br />

d’innovation urbaine. La ville accueille<br />

également des évènements internationaux<br />

axés sur les technologies et la<br />

durabilité. Des conférences comme<br />

la « <strong>Smart</strong> City Expo » rassemblent des<br />

experts, des décideurs et des citoyens<br />

pour discuter des meilleures pratiques<br />

et des nouvelles tendances en matière<br />

de développement urbain. Ces événements<br />

renforcent l’image de Zurich<br />

en tant que leader mondial dans le<br />

domaine des villes intelligentes. Enfin,<br />

dans un souci d’impliquer les citoyens,<br />

la ville organise des campagnes de<br />

sensibilisation pour informer sur les<br />

initiatives écologiques et technologiques.<br />

Des ateliers et des séminaires<br />

sont régulièrement programmés pour<br />

encourager les citoyens à prendre part<br />

à la transformation de leur ville.<br />

Zurich ne se contente pas d’être une<br />

ville belle, riche et moderne, mais se<br />

veut une cité humaine et durable. En<br />

s’appuyant sur l’innovation et l’engagement<br />

communautaire, elle prouve<br />

qu’une ville intelligente n’est pas seulement<br />

une question de performance<br />

technologique, mais une conviction de<br />

mieux vivre ensemble durablement.<br />

D’autre part, Zurich entend réduire<br />

sa dépendance aux énergies fossiles<br />

dans le futur. Avec la stratégie photovoltaïque<br />

et la norme immobilière<br />

communale, la ville a créé d’importantes<br />

bases juridiques et stratégiques<br />

pour les objectifs urbains à atteindre<br />

en matière d’énergie et de climat. La<br />

stratégie photovoltaïque définit les<br />

principes permettant la production<br />

d’électricité renouvelable dans ces<br />

zones. Les normes immobilières, quant<br />

à elles, se concentrent sur la réduction<br />

des émissions de gaz à effet de serre<br />

ainsi que sur la construction économe<br />

en ressources.<br />

durable est en cours de création. Ce<br />

dernier utilise les eaux usées traitées<br />

de la station d’épuration et la chaleur<br />

résiduelle issue du recyclage des boues<br />

d’épuration comme source d’énergie<br />

pour le chauffage. Une fois terminé, environ<br />

30.000 foyers pourront être approvisionnés<br />

avec 75% d’émissions de CO 2<br />

en<br />

moins. Ce projet novateur apportera une<br />

contribution importante à la réalisation<br />

de l’objectif de 2.000 watts voulu par la<br />

ville et répondra aux exigences de la planification<br />

énergétique urbaine.<br />

Recherche et innovation<br />

40%<br />

de CO 2<br />

en moins d’ici 2030<br />

1.500<br />

vélos en libre-service<br />

Par R. Hatira<br />

À titre d’exemple, dans le quartier<br />

Zurich-Altstetten, un réseau énergétique<br />

Zurich est un véritable pôle d’innovation.<br />

Elle se nourrit d’un terreau


Le <strong>Luxembourg</strong>, moteur du développement urbain durable<br />

La conférence Sustainable Places 2024 a mis en lumière le rôle du<br />

<strong>Luxembourg</strong> dans la transition vers un urbanisme durable. Organisée par<br />

le <strong>Luxembourg</strong> Institute of Science and Technology (LIST), Luxinnovation<br />

et NeoBuild, l’événement a souligné l’importance des projets innovants et<br />

de la recherche, notamment le programme REGEN, visant à transformer<br />

les quartiers en espaces bas carbone et inclusifs. Le <strong>Luxembourg</strong>,<br />

en alignant ses politiques avec celles de l’UE, se positionne comme<br />

leader dans la régénération urbaine durable grâce à l’intégration des<br />

technologies numériques et de l’intelligence artificielle pour améliorer la<br />

performance des bâtiments.<br />

Source : LIST<br />

Un nouveau quartier durable à Wiltz<br />

Le 23 octobre 2024, le Fonds du Logement a procédé au premier coup<br />

de pelle du quartier Geetz du projet « Wunne mat der Wooltz » à Wiltz.<br />

Ce projet ambitieux, pensé selon les principes de l’économie circulaire et<br />

de la neutralité énergétique, comprendra entre autres 1.085 logements,<br />

un campus scolaire, des commerces et des espaces publics. Le quartier<br />

abritera notamment un bâtiment multifonctionnel, 16 maisons en bande<br />

et 26 appartements. Cette parcelle sera axée sur la mobilité douce et<br />

la durabilité et a l’ambition de symboliser un modèle de vie solidaire<br />

qui intègre des espaces communautaires en utilisant des ressources<br />

naturelles de façon optimale.<br />

Source : Fonds du Logement<br />

Repenser les ressources<br />

L’urban mining révolutionne la notion de déchets pour la transformer<br />

en ressources. Comment ? En extrayant des matériaux précieux des<br />

bâtiments existants. Bruxelles a intégré cette approche dans ses<br />

stratégies de développement durable à travers deux projets marquants :<br />

le ZIN et la Multi Tower. Le premier est un projet d’envergure qui s’étend<br />

sur 110.000 m². Il réutilise des matériaux et vise la certification Cradleto-Cradle.<br />

Le second a été rénové pour devenir le premier immeuble de<br />

bureaux neutre en CO 2<br />

de la ville. Il réutilise par exemple 89% du béton<br />

existant. Ces deux projets innovants illustrent l’engagement de la région<br />

envers une économie circulaire et la durabilité.<br />

Source : Drees & Sommer


LUXEMBOURG<br />

42<br />

GREEN BUILDING<br />

UN DÉMÉNAGEMENT STRATÉGIQUE<br />

VERS DES LOCAUX INNOVANTS À HOWALD<br />

ista <strong>Luxembourg</strong> S.á r.l.<br />

Après de nombreux mois d’attente, ista se<br />

prépare à déménager dans ses nouveaux<br />

bureaux à Howald, un quartier en pleine<br />

expansion au <strong>Luxembourg</strong>. Ce nouveau<br />

bâtiment, moderne et durable, est conçu<br />

pour offrir des conditions de travail optimales<br />

et intègre les dernières technologies,<br />

notamment le système MinuteView<br />

de l’entreprise multinationale qui permet<br />

de suivre en temps réel les consommations<br />

d’énergie ou d’eau. Pensés pour<br />

encourager la cohésion d’équipe et la<br />

communication, ces locaux allient fonctionnalité<br />

et bien-être. Ils incarnent l’engagement<br />

d’ista en faveur de solutions<br />

techniques durables et respectueuses<br />

de l’environnement. Explications avec<br />

Paul Kusnierz, Sales Manager, Adelaide<br />

Wampach, Operations Manager, et<br />

Joachim Colles, Country Manager.<br />

Un déménagement dans le même<br />

quartier<br />

Des retards sur le chantier, des matériaux<br />

qui n’arrivent pas à destination<br />

en temps et en heure : telles sont les<br />

conséquences de la crise du Covid-19<br />

et du conflit entre l’Ukraine et la<br />

Russie qui ont engendré de nombreux<br />

déboires au <strong>Luxembourg</strong> et ailleurs.<br />

L’entreprise ista n’aura pas été épargnée<br />

puisqu’elle a vivement attendu<br />

son déménagement dans ses nouveaux<br />

locaux situés à quelques pas de son<br />

siège actuel, à Howald. « Nos bureaux<br />

sont opérationnels depuis novembre<br />

et nous profiterons de leur inauguration<br />

pour fêter nos 55 ans d’existence<br />

au Grand-Duché. Malheureusement, le<br />

chantier a pris énormément de retard<br />

en raison des différentes crises que<br />

nous avons traversées depuis plus de<br />

quatre ans », déclare Joachim Colles,<br />

Country Manager.<br />

ista choisit de rester dans ce quartier<br />

en plein essor. « Nous avons entrepris<br />

les recherches très tôt pour trouver un<br />

lieu adéquat et nous sommes convaincus<br />

par l’emplacement idéal offert par<br />

Howald. Notre nouveau bâtiment est<br />

beaucoup plus fonctionnel que l’ancien<br />

puisqu’il s’adapte à merveille à<br />

notre activité technique. Nous pouvons<br />

en effet accueillir nos clients et notre<br />

personnel dans les meilleures dispositions.<br />

Nous détenons également un<br />

showroom afin de présenter nos produits<br />

», explique Adelaide Wampach,<br />

Operations Manager.<br />

Paul Kusnierz, Adelaide Wampach et Joachim Colles


GREEN BUILDING<br />

43<br />

Un bâtiment « smart » et durable<br />

Cet immeuble mixte mélange les<br />

espaces de bureaux, les commerces et<br />

les habitations. « Nous profitons de nos<br />

nouveaux locaux pour équiper l’ensemble<br />

du bâtiment de nos dernières<br />

technologies en matière de compteurs<br />

pour pouvoir le présenter à nos clients,<br />

comme si l’immeuble était une vitrine<br />

de nos activités. Notre nouveau local est<br />

aussi équipé d’une cuisine et d’une belle<br />

terrasse extérieure. Les plafonds sont<br />

bruts. Toutes les gaines et les tuyaux<br />

sont apparents et rappellent notre cœur<br />

d’activité, à savoir la technique des<br />

bâtiments. Ces services que nous proposons<br />

sont une vision pour le futur car<br />

ils agissent pour la protection de l’environnement<br />

», développe Paul Kusnierz,<br />

Sales Manager. L’ensemble de l’édifice<br />

est en effet muni du nouveau système<br />

dénommé MinuteView, une première<br />

au <strong>Luxembourg</strong>. Celui-ci permet de<br />

consulter les consommations d’énergie<br />

ou d’eau du propriétaire ou du locataire<br />

en temps réel. La gestion des déchets<br />

est aussi prise en compte grâce à l’ajout<br />

de poubelles intelligentes qui seront<br />

intégrées dans le système du nouvel<br />

immeuble. « Cette orientation ouvre<br />

la voie à la nouvelle stratégie de développement<br />

« Commercial & Industrial<br />

Energy Solutions » que nous souhaitons<br />

mettre en place au Grand-Duché »,<br />

explique Paul Kusnierz.<br />

Consulter les consommations<br />

d’énergie ou d’eau du propriétaire<br />

ou du locataire en temps réel<br />

Favoriser la cohésion et le service<br />

client<br />

« Nos espaces ont été conçus pour faciliter<br />

le travail en équipe. Outre les bureaux<br />

individuels, nous disposons d’un grand<br />

open space et de salles de réunion, dont<br />

une grande destinée aux meetings internationaux<br />

ou aux formations pour notre<br />

personnel ou nos clients désireux d’en<br />

apprendre plus sur le fonctionnement<br />

de nos produits. Nous sommes aussi<br />

en mesure d’accompagner ces derniers<br />

dans la voie de la digitalisation »,<br />

indique Adelaide Wampach.<br />

Établie sur deux étages, ista dispose<br />

de 600 m² de surface pour mener ses<br />

activités dans un lieu agréable avec des<br />

meubles fonctionnels et esthétiques,<br />

une protection acoustique maximale et<br />

des murs très colorés. Tout a été pensé<br />

dans le but de promouvoir le bienêtre<br />

au travail selon les normes de la<br />

Responsabilité Sociale des Entreprises<br />

(RSE). « En plus d’apporter du confort<br />

sur le lieu de travail, ces paramètres<br />

favorisent la cohésion de nos équipes et<br />

la communication car tous les services<br />

sont dépendants l’un de l’autre. C’est<br />

dans cet objectif aussi qu’a été imaginé<br />

le bâtiment », précise Joachim Colles.<br />

L’entreprise organisera notamment des<br />

journées de sensibilisation aux troubles<br />

musculosquelettiques pour l’ensemble<br />

de ses collaborateurs. « Pour notre personnel,<br />

nous avons en effet investi dans<br />

des bureaux réglables pour permettre de<br />

travailler debout ou assis selon les situations<br />

», conclut Adelaide Wampach.<br />

600 m 2<br />

la surface des nouveaux locaux<br />

ista <strong>Luxembourg</strong> S.à r.l.<br />

44, rue des Bruyères<br />

L-1274 Howald<br />

www.ista.com


LUXEMBOURG<br />

44<br />

UN PROJET MULTIFONCTIONNEL<br />

DE 60.000 M 2 À LA CLOCHE D’OR<br />

GREEN BUILDING<br />

CODIC a obtenu huit autorisations<br />

de bâtir pour accueillir des bureaux,<br />

des commerces et de l’hôtellerie dans<br />

le quartier de la Cloche d’Or. Ce nouveau<br />

développement est situé entre la<br />

route d’Esch et la rue Guillaume Kroll<br />

à <strong>Luxembourg</strong>. Leur développement et<br />

leur construction, prévue entre 2025<br />

et 2030, sont portés par deux des pôles<br />

d’expertise du groupe : CODIC INVEST<br />

et CODIC OFFICE.<br />

L’obtention des autorisations de bâtir<br />

est l’aboutissement de trois ans d’études<br />

en bonne collaboration avec la Ville de<br />

<strong>Luxembourg</strong> et l’État suite à l’acquisition<br />

par CODIC de l’ancien site logistique<br />

« Titanium » en décembre 2022.<br />

Le développement d’envergure européenne<br />

aux qualités architecturale,<br />

environnementale et sociétale fortes,<br />

baptisé « Botanica », accueillera des bureaux,<br />

de l’hôtellerie, des commerces<br />

et des services au sein d’un parc paysager<br />

de 2,1 ha en pleine terre, ouvert<br />

au public et agrémenté de plans d’eau<br />

naturels. L’ensemble formera un véritable<br />

îlot de fraîcheur urbain et sera<br />

hyperconnecté aux moyens de transport.<br />

Il intègrera les critères environnementaux<br />

et sociétaux les plus exigeants<br />

conformément à la politique RSE du<br />

groupe.<br />

CODIC a organisé, entre octobre 2021<br />

et mars 2022, un concours européen<br />

d’architectes auprès de bureaux internationaux<br />

de premier rang. Après<br />

une première sélection parmi six can-<br />

©CODIC<br />

©CODIC


GREEN BUILDING<br />

45<br />

©CODIC<br />

didatures, les trois candidats admis à<br />

concourir étaient les bureaux JSWD,<br />

SCAU et Studios Architecture.<br />

Le lauréat du concours, le bureau français<br />

SCAU, associé au bureau luxembourgeois<br />

Tetra Kayser Associés, s’est<br />

vu attribuer un contrat de conception<br />

et de suivi de la construction des huit<br />

bâtiments du site. La conception paysagère<br />

a été confiée au paysagiste belge<br />

JNC International.<br />

©CODIC<br />

« Depuis plus de 50 ans, CODIC imagine<br />

et réalise des lieux de vie pensés pour<br />

les générations futures. Botanica, notre<br />

nouvelle initiative d’avenir, portée par<br />

CODIC INVEST et CODIC OFFICE est<br />

façonnée par les évolutions sociétales,<br />

technologiques et environnementales<br />

dont nous nous inspirons pour offrir<br />

une expérience unique aux futurs<br />

occupants. Dans un environnement<br />

macro-économique complexe et fluctuant,<br />

CODIC conforte ainsi son statut<br />

d’acteur immobilier européen de référence<br />

avec l’innovation et la durabilité<br />

comme accélérateurs de croissance »,<br />

déclare Vincent Beck, Chief Executive<br />

Officer de CODIC International.<br />

Un véritable îlot de fraîcheur urbain<br />

hyperconnecté aux moyens<br />

de transport<br />

En parallèle des études, l’entreprise a<br />

accompagné la relocalisation des occupants<br />

historiques du site « Titanium »<br />

afin de pouvoir entamer les travaux<br />

préparatoires dès 2023 et garantir le<br />

développement harmonieux de l’ensemble<br />

du site.<br />

« CODIC démontre à nouveau sa capacité<br />

à initier et concrétiser des projets<br />

complexes dans des délais records. 18<br />

mois seulement se sont écoulés depuis<br />

l’acquisition du site Titanium fin 2022<br />

et l’obtention des autorisations de bâtir<br />

cet été. En outre, la reconversion d’un<br />

site industriel n’est pas une première<br />

pour notre société à <strong>Luxembourg</strong>. Les<br />

anciens garages Ford et le site AEG<br />

Siemens sur le Plateau de Kirchberg<br />

ont été développés avec succès dans<br />

le cadre des projets The Square et K2.<br />

Tous ces sites ont un point commun :<br />

transformer des anciens sites industriels<br />

entièrement bétonnés et situés<br />

dans un environnement urbain en des<br />

lieux multifonctionnels agrémentés<br />

d’îlots de fraîcheur », explique Thierry<br />

Behiels, Senior Advisor de CODIC International.<br />

©CODIC<br />

©codic<br />

La régénération de ce site imperméabilisé<br />

en un parc en pleine terre a d’ores<br />

et déjà débuté en mars 2023 par les<br />

travaux de démolition et de terrassement<br />

d’une première phase côté route<br />

d’Esch. Les travaux de construction débuteront<br />

au second semestre 2024 suite<br />

à la clôture des appels d’offre en cours.<br />

Communiqué par la Chambre de Commerce


LUXEMBOURG<br />

46<br />

GREEN BUILDING<br />

INVISIBLE,<br />

LA CHAUFFERIE QUI MAXIMISE<br />

L’ESPACE HABITABLE<br />

Günter Krings<br />

Viessmann <strong>Luxembourg</strong><br />

Viessmann innove avec Invisible, une chaufferie compacte avec pompe à chaleur exclusivement conçue pour les nouvelles<br />

constructions. Offrant un véritable gain de place, ce système design de seulement 30 cm d’épaisseur s’intègre partout et permet<br />

de libérer de précieux mètres carrés ; une économie significative sur des marchés où l’espace se monnaie cher comme au<br />

<strong>Luxembourg</strong>. Günter Krings, Managing Director, présente ses avantages. Il revient également sur les formations dédiées aux<br />

professionnels pour installer ce système qui gagne en popularité auprès des constructeurs, des architectes et des propriétaires<br />

de nouvelles constructions.


GREEN BUILDING<br />

47<br />

Viessmann a lancé un nouveau produit<br />

nommé Invisible. Quelles sont ses<br />

caractéristiques ?<br />

Invisible est une chaufferie avec pompe<br />

à chaleur destinée aux nouvelles<br />

constructions. Comme son nom l’indique,<br />

elle est presque imperceptible<br />

et surtout très compacte, ce qui permet<br />

de gagner une pièce ou de la surface<br />

habitable supplémentaire. Ce produit<br />

est intéressant dans la mesure où il<br />

s’adapte à merveille aux spécificités<br />

du marché immobilier grand-ducal.<br />

Chaque mètre carré coûte entre 5.000<br />

et 8.000 euros, Invisible permet donc<br />

de réaliser de belles économies. En<br />

effet, grâce à ce système, il n’est plus<br />

nécessaire de réserver une salle technique<br />

– comme nous la connaissons<br />

depuis toujours – ni un débarras ou<br />

une seconde cuisine pour intégrer la<br />

chaufferie puisqu’Invisible ne mesure<br />

que 30 cm d’épaisseur et présente un<br />

design esthétique.<br />

Il ressemble, à s’y méprendre, à une<br />

armoire ou un dressing qu’il est possible<br />

de masquer avec un miroir ou<br />

tout autre élément décoratif comme<br />

du bois ou du marbre. Si tous les composants<br />

d’une chaufferie se trouvent à<br />

l’intérieur, d’autres accessoires qui ne<br />

sont pas directement liés à la pompe à<br />

chaleur, comme le filtre d’eau potable,<br />

les vases d’expansion et même la ventilation<br />

VMC, sont également intégrés<br />

dans cet ensemble design.<br />

Invisible s’adapte à merveille<br />

aux spécificités du marché immobilier<br />

grand-ducal<br />

Quels sont les avantages liés à l’installation<br />

auxquels peuvent s’attendre les<br />

chauffagistes ?<br />

Invisible est prémonté, donc l’installateur<br />

n’a plus qu’à fixer le système au<br />

mur et à raccorder les conduites préfabriquées.<br />

Le gain de temps sur le chantier<br />

est considérable ! Il faut juste que<br />

les architectes aient prévu cette unité<br />

dès la conception du bâtiment afin de<br />

regrouper toutes les conduites et les<br />

gaines à un endroit bien précis pour<br />

raccorder l’eau chaude, l’eau froide,<br />

l’alimentation vers l’unité extérieure et<br />

le chauffage. Grâce à la préfabrication<br />

en usine, nous réduisons les erreurs de<br />

montage.<br />

Nous empêchons les pannes<br />

qui pourraient nuire au confort<br />

des habitants<br />

Ce système s’intègre naturellement<br />

dans nos solutions <strong>Smart</strong> Home avec<br />

la plateforme OneBase et peut communiquer<br />

avec une installation photovoltaïque,<br />

des batteries ou la borne de<br />

recharge de la voiture électrique pour<br />

obtenir une utilisation optimale des<br />

énergies renouvelables disponibles.<br />

Concernant l’entretien, rien ne change<br />

par rapport aux équipements classiques.<br />

Invisible a été conçu pour être<br />

accessible et faciliter les dépannages.<br />

Ce n’est pas parce qu’il est plus compact<br />

qu’il est plus difficile d’accès, bien<br />

au contraire.<br />

Qui dit nouveau produit, dit forcément<br />

nouveaux usages. Délivrez-vous des<br />

formations pour son utilisation ?<br />

Oui, nous organisons des formations<br />

pour nos collaborateurs en interne<br />

pour qu’ils puissent mieux appréhender<br />

l’utilisation du système, comprendre<br />

ses rouages et être à jour par<br />

rapport à toutes les innovations et<br />

nouvelles technologies qui arrivent<br />

sur le marché. De manière générale,<br />

nous proposons des formations de<br />

base techniques et sommes épaulés<br />

par la Chambre des métiers, l’Institut<br />

de Formation Sectoriel du Bâtiment<br />

(IFSB) et le Centre de Compétences<br />

Génie Technique.<br />

Nous tenons aussi et surtout à former<br />

nos clients installateurs qui se<br />

retrouvent ensuite sur le terrain pour<br />

les mettre en œuvre dans les bâtiments.<br />

Outre les formations purement techniques,<br />

nous nous concentrons sur<br />

celles en lien avec la digitalisation, à<br />

savoir la surveillance des installations<br />

à distance. Cela permet à l’installateur<br />

de disposer de toutes les informations<br />

nécessaires pour détecter les problèmes<br />

avant que des incidents ou des dommages<br />

trop importants ne surviennent.<br />

Ainsi, nous empêchons les pannes qui<br />

pourraient nuire au confort des habitants.<br />

Dans de nombreux cas, l’installateur<br />

peut intervenir à distance, au<br />

moins pour un dépannage provisoire.<br />

Depuis combien de temps Invisible<br />

est-il disponible sur le marché ?<br />

Il est disponible depuis plus d’un an<br />

mais son intégration sur le marché<br />

luxembourgeois démarre réellement en<br />

cette fin d’année. Pourquoi ? Parce que<br />

les premières présentations du produit<br />

ont commencé l’an dernier. Les architectes<br />

ont alors immédiatement intégré<br />

cette technologie dans leurs nouveaux<br />

projets, qui sont maintenant en cours<br />

de réalisation.<br />

30 cm<br />

l’épaisseur d’Invisible<br />

Viessmann <strong>Luxembourg</strong><br />

35, rue J-F Kennedy<br />

L-7327 Steinsel<br />

www.viessmann.lu<br />

info@viessmann.lu


La nouvelle solution<br />

pompe à chaleur<br />

compacte. Laisse<br />

place à l’imagination<br />

dans la maison.<br />

Pour plus d’informations sur<br />

la pompe à chaleur compacte,<br />

rendez-vous sur<br />

viessmann.lu/invisible<br />

Une technique invisible avec de toutes<br />

nouvelles options de planification.


De nouvelles évolutions sur Guichet.lu et MyGuichet.lu<br />

Stéphanie Obertin, ministre de la Digitalisation, a annoncé des évolutions<br />

majeures pour les plateformes Guichet.lu et MyGuichet.lu. Une nouvelle<br />

section « Événements de la vie » a été intégrée et simplifie l’accès aux<br />

informations administratives, par exemple. Elle offre aux citoyens<br />

un guide complet pour moment clé de la vie. De plus, MyGuichet.lu<br />

propose désormais des rendez-vous vidéo pour permettre aux usagers<br />

de dialoguer à distance avec les agents publics grâce à une plateforme<br />

sécurisée. Le ministère lance aussi une consultation publique pour<br />

étendre les guichets de proximité dans le pays. L’avis des citoyens peut<br />

être recueilli jusqu’au 6 décembre.<br />

Source : SIP<br />

LU-Alert, un nouveau système d’alerte<br />

Le <strong>Luxembourg</strong> a lancé LU-Alert, un nouveau système d’alerte<br />

multicanal destiné à informer la population en cas de danger. Présenté<br />

par le ministre de l’Intérieur Léon Gloden, le dispositif remplace Gouv-<br />

Alert et centralise les notifications de diverses autorités sous un même<br />

label. LU-Alert envoie des alertes via SMS, le Cell Broadcast System, une<br />

application mobile et un site web. Les utilisateurs peuvent personnaliser<br />

l’application en ajoutant des lieux importants pour recevoir des alertes<br />

spécifiques. Des tests réguliers sont prévus et un réseau d’annonces<br />

digitales dans les lieux publics viendra renforcer cette initiative pour<br />

garantir une sécurité optimale.<br />

Source : SIP<br />

Un E-FORUM sur l’IA<br />

Le 8 octobre s’est déroulé le congrès E-FORUM 2024 qui a réuni plus<br />

de 200 acteurs de l’entrepreneuriat. Le but ? Découvrir les avantages<br />

de l’intelligence artificielle (IA) pour les TPE et PME. Cet événement,<br />

co-organisé par la Chambre de Commerce, a présenté des usages d’IA<br />

concrets comme la rédaction de contenu, la génération d’images et les<br />

chatbots pour renforcer la productivité. Des entrepreneurs ont partagé<br />

leur expérience et ont souligné que les avantages de l’IA ne peuvent se<br />

concrétiser pleinement qu’à travers une interaction et une collaboration<br />

étroites avec l’humain. Le <strong>Luxembourg</strong>, troisième en Europe dans l’usage<br />

de cette innovation, renforce ses initiatives pour soutenir la digitalisation<br />

des entreprises.<br />

©LaurentAntonelli(Blitz)<br />

Source : Chambre de Commerce<br />

DIGITAL


LUXEMBOURG<br />

50<br />

DES TALENTS<br />

POUR METTRE EN LUMIÈRE<br />

VOS COMPÉTENCES<br />

Le hackathon Open data x Skills a<br />

eu lieu fin octobre : l’occasion d’une<br />

belle partie de codes pour proposer à<br />

l’ADEM de nouveaux outils à destination<br />

des chercheurs d’emploi.<br />

C’est devenu un rendez-vous incontournable<br />

: le traditionnel hackathon<br />

Open data s’est déroulé les 24 et 25<br />

octobre derniers. Après des éditions<br />

consacrées à la langue luxembourgeoise,<br />

au logement ou encore à la<br />

mobilité, cette année plus de 30 experts<br />

de tous horizons étaient venus proposer<br />

leurs idées au service d’une meilleure<br />

utilisation des données du portail<br />

de l’emploi.<br />

L’événement a réuni 35 personnes venues<br />

de plusieurs pays – dont la Belgique et<br />

l’Estonie – et issues du monde de l’entreprise,<br />

d’institutions gouvernementales,<br />

d’établissements publics ou encore de<br />

l’université. Six groupes se sont formés<br />

pour plancher sur des propositions qui<br />

avaient pour but de faciliter la recherche<br />

d’emploi.<br />

Deux jours, c’est bref, surtout quand on<br />

les rapporte aux ambitions des projets<br />

présentés. Voici quelques exemples<br />

issus des présentations projetées au<br />

terme de ce marathon :<br />

– Faciliter le rapprochement entre les<br />

compétences proposées au sein des<br />

curriculum vitae et les compétences<br />

demandées dans les offres d’emploi.<br />

Plusieurs équipes se sont penchées sur<br />

les moyens visant à mieux faire correspondre<br />

les compétences avec les offres<br />

d’emploi. À ce titre, une recherche a<br />

d’abord permis d’analyser le top 7 des<br />

compétences les plus demandées avec,<br />

en regard, le top 7 des compétences les<br />

DIGITAL ET INNOVATION<br />

plus souvent avancées dans les CV, le<br />

tout dans la base 2022-2024 de l’ADEM.<br />

Dans une seconde étape, l’équipe en<br />

charge du projet a déterminé les cinq<br />

compétences clés liées aux cinq offres<br />

les plus fréquemment publiées. Sur<br />

cette base, une carte du <strong>Luxembourg</strong><br />

a été dessinée, en représentant pour<br />

chaque commune et chaque canton la<br />

première activité économique sur cette<br />

période, mais aussi en précisant sur ces<br />

trois années l’évolution d’une demande<br />

spécifique en fonction des critères remplis<br />

par l’utilisateur. Enfin, en fonction<br />

du domaine recherché, l’outil suggère<br />

à l’utilisateur de compléter ses compétences<br />

par celles qui lui permettront<br />

d’offrir un panel de savoirs et de<br />

connaissances riche et adapté ;<br />

– Donner aux chercheurs d’emploi des<br />

indices liés aux employeurs (importance<br />

du turn-over dans l’entreprise<br />

par exemple) ;<br />

– Bien positionner un CV dans la classification<br />

ESCO, qui catégorise les aptitudes,<br />

les compétences et les professions<br />

pertinentes pour le marché du travail<br />

au sein de l’UE ;<br />

– Analyser les compétences recherchées<br />

par rapport à la classification ESCO ;<br />

© data.public.lu


DIGITAL ET INNOVATION<br />

51<br />

© data.public.lu<br />

© data.public.lu © data.public.lu<br />

© data.public.lu<br />

– Explorer les compétences dans la<br />

Grande Région, mais aussi des tendances<br />

en matière de compétences<br />

venues de l’étranger, le tout présenté<br />

sous forme d’une visualisation de<br />

données ;<br />

– Aider à cibler les compétences qui<br />

sont recherchées sur le long terme, les<br />

compétences qui émergent et conséquemment<br />

ce que le <strong>Luxembourg</strong> peut<br />

offrir aux chercheurs d’emploi ;<br />

– Dans le même ordre d’idées : optimiser<br />

les curriculum vitae afin de mieux<br />

les faire concorder avec les offres d’emploi.<br />

Ici, une interface permet de téléverser<br />

un CV avant de préciser, pour<br />

chaque compétence, le degré de maîtrise,<br />

chaque résultat précalculé pouvant<br />

être affiné par l’utilisateur ;<br />

– Corriger les possibles inadéquations<br />

sémantiques entre les termes<br />

utilisés par le chercheur d’emploi et<br />

ceux utilisés par l’entreprise publiant<br />

ses offres. À titre d’exemple, un chercheur<br />

d’emploi va peut-être focaliser<br />

sa recherche par le biais de certains<br />

intitulés de poste, laissant sur le côté<br />

des opportunités qui auraient pu lui<br />

convenir. L’idée est donc d’améliorer<br />

la visibilité de carrières qu’il serait susceptible<br />

d’embrasser.<br />

– Offrir un outil permettant de mettre en<br />

valeur les compétences les plus pertinentes<br />

sur son CV. L’idée sous-jacente est<br />

de retenir l’attention des DRH, mais aussi<br />

de créer rapidement des CV sur mesure<br />

en vue d’un emploi spécifique, avec<br />

un assistant épaulant le candidat non<br />

seulement sur le fond (l’expérience professionnelle<br />

est réécrite en fonction des<br />

compétences sélectionnées) mais aussi<br />

sur la forme (en adaptant par exemple le<br />

style en fonction du secteur d’activité).<br />

Parmi les défis auxquels l’équipe a été<br />

confrontée : la priorisation des compétences,<br />

ou la meilleure manière de nommer,<br />

d’étiqueter une compétence. Parmi<br />

les prochaines étapes : l’idée d’afficher<br />

sous forme de cartes les compétences<br />

faisant encore défaut au candidat, libre<br />

à lui de sélectionner celles qu’il entend<br />

développer.<br />

Pour mener à bien leurs développements,<br />

les participants avaient à leur disposition<br />

des jeux de données en provenance de<br />

l’ADEM et d’ESCO. Certains sont allés<br />

piocher plus loin, par exemple dans les<br />

jeux de données du Digital learning hub<br />

au <strong>Luxembourg</strong>.<br />

L’événement, qui s’est déroulé au<br />

GovTech Lab, avait été introduit par Inès<br />

Baer et Gabriele Marconi, du Service<br />

Statistiques de l’ADEM.<br />

Outre les compétences strictes en<br />

code, un soin particulier a souvent été<br />

apporté aux interfaces, qu’il s’agisse de<br />

visualisation de données sous forme de<br />

cartographie ou de bulles connectées<br />

en réseau ou de communication vocale<br />

avec un Chatbot capable d’affiner la<br />

recherche d’un emploi en accord avec<br />

les compétences ESCO. Un prototype<br />

d’app mobile, déjà très avancé, a ainsi<br />

été dévoilé.<br />

La créativité, l’inventivité, l’originalité<br />

et la pertinence des maquettes présentées<br />

ont été à la hauteur des espérances<br />

fondées. Nous comptons d’ores et déjà<br />

sur vous pour l’édition 2025 !<br />

Source : SIP


52<br />

LUXEMBOURG<br />

COMMENT COMBLER<br />

LE DÉFICIT DE FINANCEMENT<br />

DES STARTUPS DIRIGÉES<br />

PAR DES FEMMES ?<br />

Les entreprises dirigées par des femmes<br />

sont sous-financées, mais cela a-t-il<br />

quelque chose à voir avec le genre ? Les<br />

représentants de fonds de trois pays<br />

ont répondu à cette question lors des<br />

<strong>Luxembourg</strong> Venture Days.<br />

« Seuls 2% environ des fonds de capitalrisque<br />

vont aux startups dirigées par des<br />

femmes, alors que leur retour sur investissement<br />

est deux fois supérieur à celui<br />

des startups dirigées par des hommes », a<br />

déclaré Inna Perepelytsya, Senior Advisor<br />

Start up Acceleration chez Luxinnovation,<br />

et modératrice du panel sur la valeur de<br />

l’investissement dans les startups dirigées<br />

par des femmes lors des <strong>Luxembourg</strong><br />

Venture Days qui se sont tenus les 16 et 17<br />

octobre.<br />

Ce qui est peut-être moins connu, ce sont<br />

les raisons qui se cachent derrière ces<br />

chiffres, la logique des choix d’investissement,<br />

et si le genre joue un rôle dans ces<br />

décisions. Victoire Laurenty, directrice du<br />

groupe Wendel à Paris, Jérôme Wittamer,<br />

associé gérant d’Expon Capital au<br />

<strong>Luxembourg</strong>, et Verica Poposka, associée<br />

principale d’Accelerace à Copenhague,<br />

ont fait part de leurs réflexions sur la base<br />

de « cas réels » de soutien à des entreprises<br />

dirigées par des femmes au sein de leurs<br />

portefeuilles respectifs.<br />

Performances vis-à-vis du genre<br />

« Il y a environ 30% de startups dirigées<br />

par des femmes dans le cadre. Pour être<br />

honnête, nous n’avons pas de critères<br />

spécifiques pour les startups dirigées par<br />

des femmes, et ce pour des raisons très<br />

claires : le capital-risque fonctionne sur la<br />

base du retour sur investissement... Nous<br />

sommes très attentifs aux performances<br />

et au marché, et pas vraiment au genre »,<br />

a déclaré Verica Poposka, associée principale<br />

chez Accelerace.<br />

L’investisseur en pré-amorçage basé au<br />

Danemark est actif depuis 2008. Son portefeuille<br />

comprend des entreprises telles<br />

que la plateforme d’évaluation Trustpilot<br />

et la solution de génération de documents<br />

Templafy. DreamPlan, une plateforme<br />

de planification financière holistique en<br />

libre-service pour les particuliers, est un<br />

exemple de startup dirigée par une femme<br />

dans son portefeuille.<br />

HelloBetter, pionnier de la recherche digitale<br />

sur la santé mentale, qui fait partie<br />

du portefeuille d’investissement d’Expon<br />

Capital, est un autre exemple d’entreprise<br />

co-fondée par deux femmes. « Nous avons<br />

investi parce qu’elles ont un très large<br />

portefeuille de solutions thérapeutiques<br />

soutenues par environ 34 essais cliniques,<br />

ce qui est le nombre le plus élevé au<br />

monde. Je pense que c’est aussi l’une des<br />

entreprises les plus performantes de notre<br />

portefeuille scaleup », a expliqué Jérôme<br />

Wittamer. « Nous n’avons jamais évoqué<br />

le fait qu’il s’agissait de femmes, nous<br />

avons simplement été très impressionnés<br />

par la qualité de la recherche ».<br />

Le « dilemme des préjugés »<br />

Les préjugés existent dans différents<br />

contextes et il est admis qu’ils jouent un<br />

rôle dans le monde de l’investissement.<br />

« Les GP (General partners - gèrent les<br />

fonds) ont tendance à répéter les succès<br />

qu’ils ont connus », souligne Victoire<br />

Laurenty. « Vous voyez ce qui fonctionne<br />

et ce qui ne fonctionne pas, et vous avez<br />

tendance à reproduire les choses qui fonctionnent<br />

lorsque vous êtes investisseur.<br />

Aujourd’hui, les choses qui « marchent »<br />

sont le fait d’hommes de l’Internet, super<br />

bons dans l’exécution, pas de chercheurs,<br />

et pas de femmes, la plupart du temps. Je<br />

pense que les GP ont un fort préjugé, non<br />

pas parce qu’ils n'aiment pas les femmes,<br />

mais parce qu’ils veulent reproduire ce qui<br />

a fonctionné. Mais la situation s’améliore<br />

très rapidement. Lorsque davantage de<br />

femmes deviendront CEO, la situation<br />

s’améliorera plus rapidement », a-t-elle<br />

ajouté.<br />

Il est toutefois intéressant de noter qu’un<br />

préjugé favorable aux startups dirigées<br />

par des femmes est apparu ces dernières<br />

années et pourrait, dans certains cas, profiter<br />

aux fondatrices. « Pour vous donner<br />

un exemple, au Danemark, nous avons un<br />

type de fonds qui investit dans la plupart<br />

des sociétés de capital-risque en tant que<br />

LP (commanditaire - investit principalement)<br />

et qui exige de la diversité dans<br />

le portefeuille. Il a également annoncé<br />

cette année qu’il n’investirait pas dans<br />

une société de capital-risque s’il n’y avait<br />

pas de partenaire féminin à bord... C’est<br />

là que nous commençons à voir ce biais<br />

positif. Il y a plus de programmes, dans ce<br />

sens, et plus d’options pour accéder à ces<br />

fonds », a noté Verica Poposka.<br />

Jérôme Wittamer a mis en évidence un<br />

biais cognitif chez les investisseurs, où les<br />

premières impressions peuvent parfois<br />

éclipser les évaluations plus approfondies.<br />

Il a conseillé aux sociétés de capital-risque<br />

d’aller au-delà de ces préjugés – en particulier<br />

dans le cadre des pitchs, où les<br />

fondateurs masculins semblent souvent<br />

s’affirmer davantage – et de reconnaître<br />

les points forts nuancés des fondatrices.<br />

« Personnellement, j’adore les conversations<br />

avec les fondatrices en raison de leur<br />

transparence », a-t-il mentionné à titre<br />

d’exemple.<br />

Agir pour changer le discours<br />

DIGITAL ET INNOVATION<br />

Tout au long du panel, plusieurs idées<br />

ont été partagées sur les stratégies et les<br />

actions positives visant à améliorer la<br />

représentation des femmes et à changer<br />

progressivement le discours sur l’investissement.<br />

Chacun a un rôle à jouer<br />

dans ce domaine, la société dans son<br />

ensemble, les investisseurs et les femmes<br />

elles-mêmes.<br />

2%<br />

la part des investissements qui revient<br />

à des startups dirigées par des femmes


DIGITAL ET INNOVATION<br />

53<br />

©Luxinnovation<br />

Quelques points clés des panélistes :<br />

Au niveau de l’investisseur :<br />

– Reconnaître la tendance à investir dans des personnes qui vous ressemblent et s’efforcer de la contrecarrer ;<br />

– Veiller à ce que les femmes soient représentées à tous les stades de votre équipe d’investissement afin d’améliorer la prise<br />

de décision ;<br />

– Analyser votre pipeline dealflow, qui est directement lié à des pourcentages d’investissement équitables. Si seulement 2%<br />

des investissements vont à des startups dirigées par des femmes, chercher à corriger un déséquilibre probable dans votre flux<br />

d’investissement.<br />

Au niveau sociétal :<br />

– Encourager les changements culturels par le biais de l’éducation afin de remettre en question les stéréotypes de genre dans<br />

les affaires et le leadership ;<br />

– Promouvoir une plus grande visibilité des femmes entrepreneurs dans les médias, les livres et les plateformes publiques afin<br />

d’inspirer un changement plus large ;<br />

– Créer des réseaux de soutien solides pour aider les femmes entrepreneurs et dirigeantes à concilier leurs responsabilités<br />

professionnelles et leur vie de famille.<br />

Au niveau des startups :<br />

– Les femmes devraient défendre leurs intérêts et assumer davantage de rôles de leadership dans l’écosystème du capital-risque ;<br />

– Les fondateurs solitaires ont tendance à être des femmes : il a été reconnu que les investisseurs préfèrent les équipes de<br />

cofondateurs ;<br />

– Bien se faire connaître dans l’écosystème et établir des connexions stratégiques.<br />

Par Luxinnovation


LUXEMBOURG<br />

54<br />

L’ARCHITECTURE<br />

NUMÉRIQUE<br />

DES COMMUNES<br />

SIGI - Syndicat Intercommunal de Gestion Informatique<br />

L’informatique est la composante clé<br />

des villes de demain. Des communes<br />

connectées que les responsables politiques<br />

et les services publics peuvent<br />

gérer de façon optimale et sécurisée.<br />

La condition sine qua non étant bien<br />

sûr de disposer d’une infrastructure<br />

performante et d’experts capables de<br />

la piloter, à l’instar du SIGI dont nous<br />

avons rencontré le directeur, Sylvain<br />

Momin.<br />

Pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement<br />

du SIGI et sa gouvernance ?<br />

Le Syndicat Intercommunal de Gestion<br />

Informatique a été fondé en 1982, avec<br />

pour mission de soutenir les communes<br />

dans leur transformation numérique<br />

ainsi que dans la fourniture et la mise<br />

en place de solutions technologiques<br />

innovantes. Les domaines concernés<br />

sont l’administration publique au<br />

sens large, la comptabilité, l’organisation<br />

communale, ou bien l’office des<br />

citoyens entre autres.<br />

Le SIGI est supervisé par un Comité de<br />

55 délégués représentant l’ensemble<br />

des communes. C’est ce comité qui<br />

définit la vision et les orientations stratégiques<br />

à suivre. Il établit également<br />

un Bureau en charge de traduire ces<br />

orientations en actions et de s’assurer<br />

que ces dernières correspondent<br />

bien aux besoins exprimés par les<br />

communes.<br />

Quelles solutions technologiques le<br />

SIGI propose-t-il pour accompagner<br />

les communes dans la mise en œuvre de<br />

projets de <strong>Smart</strong> <strong>Cities</strong> ?<br />

Nous sommes en quelque sorte une<br />

plateforme centralisée qui permet aux<br />

communes de gérer les données issues<br />

des solutions que nous avons mises en<br />

place au niveau local. Nous recevons,<br />

stockons et organisons donc les données<br />

qui proviennent des solutions<br />

IoT mises en place par les communes,<br />

comme par exemple les compteurs<br />

d’eau intelligents. Ainsi, les communes<br />

disposent de relevés précis et exhaustifs<br />

pour prendre des décisions éclairées.<br />

C’est une infrastructure unifiée,<br />

dédiée à l’ensemble des communes et<br />

qui permet d’agréger les données techniques<br />

avec les données communales,<br />

comme le nombre d’habitants ou les<br />

données financières, et d’obtenir une<br />

vue d’ensemble cohérente et articulée.<br />

La gestion s’en trouve simplifiée, les<br />

manquements rapidement identifiés,<br />

les tendances analysées et le budget<br />

optimisé.<br />

Par la mutualisation des services à<br />

destination des communes, le SIGI<br />

permet à chacune d’entre elles de<br />

bénéficier des meilleures technologies<br />

Prenons un exemple : celui récent du<br />

déploiement de compteurs d’eau intelligents<br />

au sein des communes, capables<br />

de renvoyer des informations liées à la<br />

consommation sur notre plateforme.<br />

Cela permet d’opérer la facturation<br />

digitale ou bien la détection des fuites<br />

sur le réseau notamment.<br />

Quels principaux obstacles rencontrent<br />

les communes dans leur transformation<br />

numérique ? Quelles solutions personnalisées<br />

proposez-vous pour les surmonter ?<br />

DIGITAL ET INNOVATION<br />

Les contraintes sont nombreuses et<br />

débutent avec les ressources humaines<br />

limitées dédiées à l’IT dans les équipes<br />

communales. Les technologies dont on<br />

parle sont parfois complexes, dans leur<br />

installation comme dans leur maniement,<br />

et il est difficile d’embaucher<br />

des spécialistes capables de prendre en<br />

charge ces missions. Face à ces difficultés,<br />

le SIGI se pose comme un prestataire<br />

dont les différentes expertises<br />

peuvent être mises à disposition des<br />

communes. Ces dernières bénéficient<br />

d’un partenaire qualifié, qui mettra en<br />

place des solutions adaptées en collaboration<br />

avec les communes, mais


DIGITAL ET INNOVATION<br />

55<br />

aussi des programmes de formation à<br />

destination des agents communaux.<br />

C’est aussi le manque de ressources<br />

financières qui fait obstacle. Les<br />

technologies sont chères, les projets<br />

coûteux et le budget des communes<br />

n’est pas extensible à l’infini. À nouveau,<br />

par la mutualisation des services<br />

à destination des communes, le<br />

SIGI permet à chacune d’entre elles<br />

de bénéficier des meilleures technologies.<br />

De la même façon, le volume<br />

de gestion que cela engendre nous<br />

permet d’obtenir les meilleurs prix<br />

auprès des fournisseurs.<br />

Pour terminer, les enjeux liés à la<br />

cybersécurité, à la gestion des données<br />

notamment, impliquent de se conformer<br />

à de nombreuses règlementations<br />

(RGPD, NIS2…) et complexifient les<br />

processus.<br />

L’informatique est en effet en perpétuelle<br />

évolution, comment faites-vous<br />

pour « rester à jour » d’un point de vue<br />

technologique comme règlementaire ?<br />

L’actualisation des compétences est<br />

en effet un enjeu majeur pour le SIGI.<br />

Nous nous assurons toujours que nos<br />

collaborateurs et interlocuteurs soient<br />

bien conscients des enjeux de sécurité<br />

et que tous soient au fait des dernières<br />

évolutions en la matière. Comme je<br />

l’évoquais, cela passe d’abord par des<br />

formations génériques, qui expliquent<br />

à nos collaborateurs quelles attitudes<br />

adopter face à des cyberattaques,<br />

comme le phishing par exemple,<br />

mais ce sont aussi des formations<br />

techniques très pointues pour nos<br />

techniciens. Ce panel de formations<br />

implique que nous disposions de différents<br />

partenaires, comme le DLH<br />

(Digital Learning Hub), l’INAP (Institut<br />

national d’administration publique)<br />

Sylvain Momin


56<br />

DIGITAL ET INNOVATION<br />

ou des acteurs du secteur privé selon<br />

les besoins rencontrés.<br />

Enfin, le SIGI étant un fournisseur<br />

essentiel de l’écosystème digital luxembourgeois,<br />

nous sommes particulièrement<br />

attentifs à demeurer en totale<br />

conformité avec les directives européennes,<br />

comme le RGPD ou bien plus<br />

récemment NIS2.<br />

Justement, comment assurez-vous<br />

la sécurité des données et comment<br />

anticipez-vous les futurs besoins des<br />

communes dans ce domaine ?<br />

Le sujet de la cybersécurité est la priorité<br />

absolue du SIGI. Nous disposons<br />

d’une approche nommée « Security by<br />

Design » qui intègre cette dimension<br />

dès les premières phases de conception<br />

d’un projet et s’assure qu’elle demeure<br />

centrale tout au long de l’exécution<br />

de ce dernier et durant son utilisation<br />

future. Nous mettons également en<br />

place des mesures de sécurité fortes<br />

au niveau des infrastructures. Nos<br />

serveurs et data centers font l’objet<br />

de contrôles fréquents. Une de nos<br />

bonnes pratiques consiste également<br />

à maintenir un niveau de communication<br />

constant avec les communes. Nous<br />

leur expliquons ce que nous faisons,<br />

pourquoi nous le faisons, en quoi cela<br />

fait le lien avec les enjeux de cybersécurité.<br />

Nous travaillons enfin avec un<br />

partenaire privé sur une prévention<br />

proactive, qui nous permet de superviser<br />

nos systèmes 24h/24 et de prendre<br />

des mesures immédiates contre toute<br />

intrusion ou cyberattaque.<br />

Quelles solutions le SIGI propose-t-il<br />

pour aider les communes à intégrer<br />

la durabilité environnementale dans<br />

leurs systèmes numériques ?<br />

Les solutions logicielles que nous<br />

apportons aux communes leur permettent<br />

d’agréger une grande quantité<br />

de données et ainsi d’avoir une visibilité<br />

optimale sur leurs objectifs de<br />

durabilité et leur niveau d’avancement<br />

quant à ces derniers. Je pense notamment<br />

aux objectifs fixés par les Pactes<br />

Climat et Nature.<br />

J’ajouterais l’élément suivant : étant<br />

nous-mêmes soumis à des impératifs<br />

de durabilité, nous veillons à réduire<br />

le plus possible notre impact carbone,<br />

ce qui profite aux communes. Nous<br />

optons par exemple pour l’utilisation<br />

des data centers les moins énergivores<br />

possible. Au sein du SIGI, nous avons<br />

intégré des pratiques écoresponsables à<br />

tous les niveaux, que ce soit en matière<br />

de gestion du matériel ou des déchets<br />

numériques par exemple.<br />

La cybersécurité est la priorité<br />

absolue du SIGI. Notre approche<br />

« Security by Design » intègre cette<br />

dimension dès les premières phases<br />

de conception d’un projet<br />

Quels sont, selon vous, les principaux<br />

leviers d’évolution des <strong>Smart</strong> <strong>Cities</strong><br />

dans les cinq prochaines années, et<br />

quelle sera la place du SIGI dans cette<br />

transformation ?<br />

Nous vivons une période où les<br />

annonces relatives à de potentielles<br />

solutions technologiques pour des<br />

villes connectées, durables et plus<br />

intelligentes ne manquent pas. On<br />

remarque cependant que l’union de<br />

l’IA et du Big Data demeure à la fois la<br />

tendance la plus forte et la plus prometteuse.<br />

Elle permet notamment de<br />

mieux comprendre et de mieux prédire<br />

les comportements urbains, pour ainsi<br />

optimiser la gestion des ressources,<br />

de l’énergie, des transports et finalement<br />

permettre aux acteurs publics de<br />

prendre des décisions efficaces et pertinentes.<br />

Pour un acteur comme le SIGI,<br />

gagner en compétences sur ces sujets<br />

permet de rester pertinent et d’implémenter<br />

des solutions de ce type pour<br />

les communes.<br />

Je vois également une forte croissance<br />

de l’Internet des objets, des capteurs,<br />

pour collecter les données si précieuses<br />

dont je parlais précédemment. Grâce à<br />

sa très bonne couverture réseau, à sa<br />

connectivité avancée, le <strong>Luxembourg</strong><br />

est bien positionné dans ce domaine.<br />

Évidemment, cette implémentation<br />

exponentielle des technologies<br />

digitales dans nos vies, dans nos villes,<br />

nous expose à toujours plus de risques<br />

en termes de cybersécurité. Les communes<br />

vont donc devoir investir plus de<br />

temps et de ressources matérielles pour<br />

gérer leur sécurité. Dans cette perspective,<br />

le SIGI se positionne comme un<br />

partenaire expert, capable de guider et<br />

de soutenir les communes.<br />

Après une année à la tête du SIGI, quels<br />

sont vos principaux accomplissements,<br />

et quels objectifs vous fixez-vous pour<br />

l’avenir ?<br />

Ce fut une année préparatoire à la transformation<br />

du SIGI et de son accompagnement<br />

aux communes. Nous avons<br />

beaucoup travaillé au renforcement<br />

de la gouvernance et l’amélioration<br />

de l’organisation interne, mis en place<br />

un nouveau comité de direction, présenté<br />

un organigramme plus cohérent,<br />

en ligne avec les responsabilités<br />

et les compétences des équipes. Nous<br />

avons également déployé un Project<br />

Management Office qui optimise la gestion<br />

et garantit la livraison de nos produits<br />

dans les temps impartis et selon<br />

les besoins des communes. Beaucoup<br />

de projets ont été initiés pour améliorer<br />

la gestion de nos interlocuteurs,<br />

comme l’émission de factures digitales<br />

par exemple.<br />

Nous souhaitons offrir davantage de<br />

services digitaux et intégrer l’intelligence<br />

artificielle pour répondre à nos<br />

besoins comme à ceux des communes.<br />

Notre engagement sur la voie de la<br />

durabilité va également se poursuivre<br />

pour garantir un écosystème informatique<br />

durable dans tout le pays.<br />

SIGI - Syndicat Intercommunal<br />

de Gestion Informatique<br />

11, rue Edmond Reuter<br />

L-5326 Contern<br />

www.sigi.lu


© MECO<br />

Un sentier de randonnée adapté aux personnes<br />

à besoins spécifiques<br />

Le 28 octobre 2024, le ministre délégué au Tourisme, Eric Thill, et la<br />

bourgmestre d’Echternach, Carole Hartmann, ont inauguré un sentier de<br />

randonnée confort autour du lac d’Echternach. Long de 3,25 km avec un<br />

faible dénivelé, ce parcours balisé en rose est adapté aux personnes à<br />

mobilité réduite, aux familles et aux seniors. Ce projet, qui s’inscrit dans<br />

l’initiative « tourisme pour tous » marque une étape supplémentaire dans<br />

les efforts du gouvernement pour rendre le tourisme et la nature plus<br />

inclusifs et accessibles. D’autres sentiers similaires sont en cours de<br />

planification dans la région et au-delà.<br />

De nouvelles extensions prévues pour le tram<br />

Source : SIP<br />

Le ministère de la Mobilité a annoncé de nouvelles extensions majeures<br />

du réseau de tram, conformément au Plan national de mobilité 2035.<br />

Le projet inclut une extension vers l’aéroport du Findel, déjà en test.<br />

Celle-ci est prévue pour mars 2025. Un prolongement souterrain sous<br />

la route d’Arlon est également à l’étude pour minimiser les acquisitions<br />

foncières et améliorer l’aménagement urbain. D’autres prolongations<br />

ont été approuvées pour le Kirchberg et Hollerich. Elles débuteront en<br />

2025. Un axe nord-sud supplémentaire est aussi envisagé le long de la<br />

route d’Esch. Cette mise en service est attendue en 2031. Ce projet vise à<br />

renforcer la mobilité multimodale et l’accessibilité de <strong>Luxembourg</strong>-ville.<br />

Un séminaire pour la modération du trafic<br />

Source : SIP<br />

ProVelo organisera un événement pour promouvoir la sécurité et la<br />

modération du trafic. Organisé en collaboration avec Klimabündnis<br />

<strong>Luxembourg</strong>, un séminaire se tiendra le 22 novembre pour les<br />

responsables municipaux (techniciens, commissions, conseil). Il<br />

reste ouvert à tous les publics intéressés. Les inscriptions se font via<br />

inscriptions@provelo.lu. L’association a déjà organisé un contrôle de<br />

l’éclairage et de la visibilité pour cyclistes au rond-point Schuman au<br />

Limpertsberg le 7 novembre, en collaboration avec la Sécurité Routière<br />

et la Croix-Rouge. L’objectif était de renforcer la sécurité des trajets<br />

hivernaux.<br />

OBILITÉ<br />

Source : ProVelo


LUXEMBOURG<br />

58<br />

L’ÉCOMOBILITÉ EN ENTREPRISE,<br />

MODE D’EMPLOI<br />

MOBILITÉ<br />

IMS <strong>Luxembourg</strong><br />

Tous les ans, la Semaine européenne<br />

de la mobilité encourage les citoyens<br />

à donner leur chance aux modes de<br />

transport durables. Chaque année, IMS<br />

tire profit de l’occasion pour inciter les<br />

entreprises à prendre leurs responsabilités<br />

concernant les déplacements<br />

domicile-travail. Les objectifs ambitieux<br />

du Plan national de mobilité 2035<br />

à l’esprit, le réseau leader des sociétés<br />

luxembourgeoises actives en matière de<br />

développement durable a multiplié les<br />

actions pour désengorger les routes en<br />

ce mois de septembre. Flash-back avec<br />

Laetitia Mitchell et Célia Vadala, Project<br />

Managers - Pacte Climat chez IMS.<br />

« Matcher », covoiturer<br />

19 septembre 2024, 12h30. Une trentaine<br />

d’automobilistes se sont réunis à Belval<br />

pour un speed-meeting destiné à former<br />

des groupes de covoitureurs. Initiée par<br />

IMS <strong>Luxembourg</strong> en partenariat avec<br />

le LIST, l’Université du <strong>Luxembourg</strong>,<br />

CACEIS et la Ville d’Esch-sur-Alzette,<br />

cette action visait à faire sauter les freins<br />

au covoiturage en entreprise au sein<br />

du 2 e pôle économique du pays. « Nous<br />

sommes partis d’un double constat –<br />

le premier étant que les employeurs<br />

peinent à ancrer le covoiturage dans<br />

leur stratégie de mobilité et le second<br />

que les binômes de covoitureurs ont<br />

davantage de chances de se constituer<br />

via le bouche-à-oreille et une première<br />

rencontre en personne – pour créer un<br />

événement qui permettrait de mettre les<br />

intéressés en contact en dehors d’une<br />

plateforme et de manière ludique. Nous<br />

avions la volonté d’impliquer plusieurs<br />

organisations d’un même groupe de<br />

travail territorial de façon à y renforcer<br />

la cohésion, mais aussi à augmenter<br />

la probabilité de « matching » entre les<br />

automobilistes », explique Célia Vadala.<br />

L’organisation qui se veut source d’inspiration<br />

avait aussi pour ambition d’aider<br />

les entreprises à s’approprier le sujet.<br />

« L’idée est que celles-ci puissent réorganiser<br />

des rencontres de ce type en<br />

interne, idéalement en parallèle d’un<br />

événement propre à leur société qui<br />

serait susceptible d’attirer un plus grand<br />

Laetitia Mitchell et Célia Vadala


MOBILITÉ<br />

59<br />

nombre de salariés qu’une action sur la<br />

mobilité seule », ajoute Laetitia Mitchell.<br />

Une nécessité compte tenu des objectifs<br />

fixés par le Plan national de mobilité<br />

(PNM) 2035. « En tant que réseau d’entreprises,<br />

nous avons identifié la problématique<br />

du covoiturage comme étant de<br />

notre ressort. Si l’organisation des transports<br />

en commun ou le développement<br />

des pistes cyclables sont des responsabilités<br />

des pouvoirs publics, les entreprises<br />

font partie de l’équation lorsqu’il s’agit<br />

de s’attaquer au problème épineux des<br />

déplacements domicile-travail. 45% de<br />

ces derniers se font encore en transport<br />

individuel motorisé et on estime à<br />

250.000 le nombre de sièges libres qui<br />

pourraient accueillir des passagers quotidiennement.<br />

L’un des objectifs phares<br />

du PNM 2035 est d’augmenter leur taux<br />

d’occupation pour réduire de 5% le<br />

nombre de véhicules sur la route entre<br />

2027 et 2035 », poursuit Laetitia Mitchell.<br />

Une stratégie clé en main<br />

Au vu du fort potentiel d’amélioration,<br />

IMS a décidé d’éditer une brochure sur le<br />

sujet. Complémentaire à son « Guide de<br />

l’écomobilité », celle-ci délivre, dans un<br />

format court et graphique, des conseils<br />

concrets au service des responsables RSE,<br />

Mobility Managers, Facility Managers<br />

et autres intéressés par la thématique.<br />

Ceux-ci y trouveront quelques chiffres<br />

sur la problématique, un résumé des<br />

avantages et défis du covoiturage pour<br />

les entreprises, leurs collaborateurs et le<br />

secteur public, des réponses aux principaux<br />

freins des salariés, des témoignages<br />

d’entreprises et, surtout, une stratégie de<br />

mise en place du covoiturage en plusieurs<br />

phases. « La première : la réalisation d’un<br />

diagnostic quantitatif et qualitatif pour<br />

comprendre comment fonctionnent<br />

les salariés et quels sont les obstacles à<br />

surmonter. Il s’agit ensuite d’élaborer<br />

un plan d’action en fixant des objectifs<br />

pertinents, définissant les bons leviers et<br />

sélectionnant les outils appropriés. Vient<br />

ensuite l’étape très importante de communication<br />

et de mobilisation des salariés.<br />

Enfin, il convient de faire un suivi<br />

et une évaluation de cette stratégie »,<br />

résume Laetitia Mitchell.<br />

Et pour ceux qui n’auraient pas encore<br />

feuilleté la brochure disponible en ligne,<br />

Célia Vadala rappelle les avantages de se<br />

PASSAGER-ÈRES<br />

12%<br />

BUS TRAM TRAIN<br />

19%<br />

2%<br />

16%<br />

ACTUEL<br />

51%<br />

pencher sur la question : « Le premier est<br />

la réduction des coûts pour les salariés.<br />

En covoiturant tous les jours, ils pourraient<br />

économiser en moyenne 2.000<br />

euros par an ! Le covoiturage permet aussi<br />

aux entreprises de réduire leur empreinte<br />

carbone et d’optimiser leurs parkings<br />

en dédiant des places de stationnement<br />

à d’autres usages. Il renforce également<br />

les liens sociaux et améliore globalement<br />

l’ambiance au travail. Enfin, il contribue<br />

à réduire le stress lié au trafic ».<br />

Vers un avenir sans voiture ?<br />

CONDUCTEUR-RICES<br />

Si l’objectif du PNM 2035 est déjà ambitieux,<br />

pourquoi ne pas carrément rêver<br />

à un monde sans automobile ? C’est ce<br />

qu’on s’autorise quelques jours par an<br />

lors de la Semaine européenne de la<br />

mobilité. Un peu partout sur le Vieux<br />

Continent s’organisent, à cette occasion,<br />

des journées sans voiture. En plus de la<br />

campagne de sensibilisation citoyenne<br />

organisée par la Ville de <strong>Luxembourg</strong><br />

depuis plusieurs années, IMS a lancé,<br />

en 2023, ses propres « Car-free Days »<br />

en collaboration avec ses membres.<br />

Ces 17 et 19 septembre, treize sociétés<br />

implantées au Kirchberg et à la Cloche<br />

d’Or ont misé sur des alternatives adaptées<br />

aux spécificités de leur quartier.<br />

« Le Kirchberg représente un grand défi.<br />

Globalement, 49% des trajets domicile-travail<br />

des résidents sont inférieurs à<br />

5km et c’est typiquement dans ce quartier<br />

que l’on peut faire changer les choses<br />

en faisant découvrir aux salariés des<br />

alternatives douces. S’il est plus complexe<br />

de se déplacer à vélo à la Cloche<br />

d’Or, les entreprises participantes ont<br />

Part modale actuelle vs. 2035<br />

PASSAGER-ÈRES<br />

14%<br />

11%<br />

BUS TRAM TRAIN<br />

22%<br />

2035<br />

22%<br />

31%<br />

pu mettre l’accent sur le covoiturage et<br />

les transports en commun. A posteriori,<br />

il semblerait que les participants aient<br />

davantage plébiscité la mobilité douce<br />

et collective pour effectuer des distances<br />

allant de 0 à 10 km. Ceux qui avaient à<br />

parcourir entre 11 et 25 km ont plutôt<br />

opté pour le covoiturage. Quant aux salariés<br />

qui sillonnaient généralement les<br />

routes sur plus de 60 km, ils ont choisi<br />

les transports en commun et testé de<br />

nouvelles lignes de bus ou de train. L’an<br />

prochain, nous aimerions mesurer l’impact<br />

de l’action sur la qualité de l’air, le<br />

nombre de places de parking libérées ou<br />

encore le nombre d’individus par véhicule.<br />

Nous relèverons le niveau d’ambition<br />

progressivement », dévoile Laetitia<br />

Mitchell.<br />

« Pour ce faire, nous aimerions progressivement<br />

nous inspirer de mesures prises<br />

à l’étranger : aménagement de pistes<br />

cyclables, meilleure desserte des transports<br />

en commun avec introduction de<br />

nouvelles lignes de bus ou ferroviaires<br />

pour la journée, etc. Cela nécessite de<br />

repenser l’espace public et cela ne se fera<br />

qu’en renforçant les collaborations avec<br />

les communes du pays. Des mesures<br />

de ce type, bien que plus complexes à<br />

mettre en œuvre, serviraient de vitrine à<br />

la mobilité alternative et permettraient<br />

à chacun de tester de nouveaux moyens<br />

de transport pour qu’à terme – c’est<br />

l’objectif ultime – les journées de ce type<br />

deviennent notre nouvelle normalité »,<br />

conclut Célia Vadala.<br />

CONDUCTEUR-RICES<br />

Source : Plan National de Mobilité 2035<br />

Par A. Jacob


LUXEMBOURG<br />

60<br />

MOBILITÉ<br />

VOLKSWAGEN : NOUVELLE GÉNÉRATION,<br />

NOUVELLES AMBITIONS<br />

C’est au salon international de l’automobile<br />

(IAA) de Hanovre que<br />

Volkswagen Véhicules Utilitaires<br />

(VWVU) a choisi de dévoiler en exclusivité<br />

la septième génération de ses<br />

modèles phares : le Transporter et la<br />

Caravelle. Symboles d’innovation, de<br />

robustesse et de fiabilité, ils redéfinissent<br />

les standards en matière de<br />

véhicules utilitaires légers et de minibus.<br />

Plus spacieux, polyvalents et,<br />

surtout, plus verts, ces deux modèles<br />

s’adaptent aux besoins actuels des professionnels<br />

et des familles tout en restant<br />

fidèles à leur héritage. Retour sur<br />

les innovations qui placent la marque<br />

à la pointe de la mobilité durable et<br />

intelligente.<br />

Diversité et innovation<br />

Volkswagen franchit une nouvelle étape<br />

en lançant la toute nouvelle génération<br />

du Transporter, concrétisant son<br />

ambition de proposer « le bon Combi<br />

pour chaque client ». Depuis la sortie du<br />

premier modèle en 1949, le célèbre T1,<br />

personne n’aurait imaginé que ce véhicule<br />

contribuerait à une histoire aussi<br />

diversifiée et unique dans l’univers de<br />

l’automobile. 75 ans après la sortie du<br />

premier Transporter, Volkswagen continue<br />

de redéfinir les standards avec des<br />

véhicules alliant polyvalence, innovation<br />

et durabilité. La famille Combi de<br />

2024 comprend le nouveau Transporter,<br />

le Multivan et l’ID. Buzz, chacun répondant<br />

à des besoins variés. Le Transporter<br />

se décline en utilitaires et Caravelle,<br />

tandis que le Multivan, conçu pour le<br />

loisir familial et les activités professionnelles,<br />

propose désormais une version<br />

California réinventée. L’ID. Buzz et sa<br />

version utilitaire, l’ID. Buzz Cargo, incarnent<br />

l’avenir de l’électromobilité.<br />

La marque propose son nouveau<br />

Transporter en plusieurs déclinaisons<br />

pour répondre aux besoins variés de ses<br />

clients. La version fourgon est idéale<br />

pour le transport de marchandises,<br />

tandis que le modèle « Plus » offre un<br />

espace de chargement optimisé avec<br />

une deuxième rangée de sièges et de<br />

nombreuses options d’aménagement.<br />

Le van est parfait pour accueillir des<br />

passagers. Une variante double cabine<br />

avec empattement long et plateau de<br />

chargement est également disponible.<br />

Les options incluent un toit surélevé et<br />

un empattement allongé pour encore<br />

plus de flexibilité. Quant à la Caravelle,<br />

un modèle neuf places, elle est conçue<br />

pour la conduite commerciale de passagers,<br />

avec trois niveaux de finition :<br />

entrée de gamme, moyen de gamme<br />

(Life) et haut de gamme (Style). Elle<br />

peut aussi être dotée d’un empattement<br />

long, et, tout comme le Transporter, est<br />

disponible en variante PanAmericana<br />

tout-terrain pour les environnements<br />

plus exigeants.


MOBILITÉ<br />

61<br />

offrant une gamme de motorisations<br />

diversifiée, axée sur l’efficacité énergétique<br />

et le respect de l’environnement.<br />

Parmi les sept options de motorisation<br />

proposées, les clients peuvent choisir,<br />

pour la première fois, entre trois modèles<br />

entièrement électriques et une<br />

motorisation hybride rechargeable.<br />

3<br />

modèles électriques<br />

Un intérieur optimisé pour tous les<br />

besoins<br />

La marque a repensé l’intérieur du<br />

Transporter et de la Caravelle pour offrir<br />

aux utilisateurs un espace à la fois<br />

moderne et fonctionnel. L’interface de<br />

bord combine des écrans numériques<br />

avec des commandes, assurant une<br />

manipulation intuitive et sécurisée<br />

quel que soit le contexte. En plus de<br />

cette ergonomie, le poste de travail est<br />

équipé de plusieurs ports USB et prises<br />

12V pour charger les appareils. Une<br />

prise 230V est proposée en option, avec<br />

la possibilité d’en ajouter jusqu’à trois<br />

sur les modèles hybrides rechargeables<br />

et électriques.<br />

surélevé atteint 9m³. La charge utile<br />

s’améliore également, grimpant à 1,33<br />

tonne. Côté remorquage, Volkswagen<br />

a renforcé le potentiel du Transporter,<br />

lui permettant désormais de tracter<br />

jusqu’à 2,8 tonnes.<br />

75 ans après la sortie du premier<br />

Transporter, Volkswagen continue<br />

de redéfinir les standards avec<br />

des véhicules alliant polyvalence,<br />

innovation et durabilité<br />

Les modèles électriques e-Transporter<br />

et e-Caravelle se déclinent en versions<br />

de 136, 218 et 286 ch, tous équipés<br />

d’une batterie de 64 kWh garantissant<br />

une autonomie solide tout en réduisant<br />

les émissions de CO². Ces véhicules,<br />

alliant performance et responsabilité<br />

écologique, s’adressent tant aux professionnels<br />

qu’aux particuliers en quête<br />

d’une conduite à la fois dynamique<br />

et respectueuse de l’environnement.<br />

L’hybride rechargeable eHybrid offre<br />

une puissance de 232 ch avec une boîte<br />

automatique. En outre, la marque propose<br />

des moteurs TDI offrant des puissances<br />

comprises entre 110 et 170 ch.<br />

Les modèles à partir de 110 kW peuvent<br />

être équipés de la transmission intégrale<br />

4MOTION.<br />

Concernant la capacité de chargement,<br />

le Transporter s’impose avec un volume<br />

optimisé. Le fourgon à empattement<br />

classique offre désormais 5,8m³<br />

d’espace, soit une augmentation de<br />

plus de 10%. Pour ceux qui ont besoin<br />

de plus, la version longue avec toit<br />

Motorisations vertes et polyvalentes<br />

Volkswagen fait un pas significatif<br />

vers une mobilité plus durable avec le<br />

lancement de ses nouveaux modèles,<br />

Volkswagen Utilitaires <strong>Luxembourg</strong><br />

www.volkswagen-utillitaires.lu


LUXEMBOURG<br />

62<br />

LA MOBILITÉ SUR MESURE<br />

ET À PORTÉE DE CLIC<br />

MOBILITÉ<br />

Voyages Emile Weber S.à r.l.<br />

Expert de la mobilité au <strong>Luxembourg</strong>, le<br />

groupe Emile Weber fêtera l’année prochaine<br />

son 150 e anniversaire. Cet acteur<br />

historique n’a pourtant pas pris une<br />

ride, comme le prouvent les services<br />

variés qu’il offre pour répondre – si ce<br />

n’est anticiper – aux attentes d’une nouvelle<br />

génération de voyageurs habituée<br />

au numérique et à son instantanéité.<br />

Philippe Heinisch et Luc Miller, respectivement<br />

attaché de direction et Head of<br />

Marketing and Communication, nous<br />

présentent quelques-unes des prestations<br />

proposées par le groupe et nous<br />

expliquent comment son approche<br />

tournée vers l’innovation lui permet<br />

d’offrir des services de plus en plus<br />

simples, flexibles et qualitatifs !<br />

Près d’un siècle et demi que des autobus<br />

floqués Emile Weber sillonnent les<br />

routes du <strong>Luxembourg</strong>. Et la réputation<br />

du groupe n’est plus à faire quant à son<br />

expertise et son engagement envers<br />

des solutions de transport innovantes<br />

et adaptées aux besoins de clients aux<br />

profils variés : des particuliers aux administrations<br />

communales en passant<br />

par les associations et les entreprises,<br />

chacun trouve l’offre qui lui convient.<br />

L’autre grande force de l’entreprise<br />

réside dans l’innovation. D’abord pionnière<br />

dans l’électromobilité, elle possède<br />

aujourd’hui une flotte de plus de<br />

390 véhicules électriques et a parcouru,<br />

depuis 2009, quelque 45 millions de km<br />

avec ceux-ci. Aujourd’hui, alors que tous<br />

les secteurs se digitalisent, l’autocariste<br />

intègre de plus en plus de solutions<br />

numériques pour optimiser la gestion<br />

des trajets et améliorer le suivi des véhicules<br />

d’une part et simplifier les réservations<br />

et la communication avec sa<br />

clientèle de l’autre.<br />

Des concepts de mobilité à la carte<br />

Partenaire privilégié de nombreuses<br />

communes, Emile Weber est à même<br />

de leur proposer, grâce à des systèmes<br />

numériques performants, des solutions<br />

de transport sur mesure ; à l’image du<br />

RUFFbus, un service à la demande pour<br />

leurs administrés. « Des achats à effectuer<br />

? Une visite médicale à passer ? Une<br />

gare à rejoindre ? Le RUFFbus est une<br />

solution flexible adaptée aux besoins<br />

quotidiens des résidents et modulable<br />

selon les désidératas de la commune<br />

qui leur offre ce service. Avec l’administration,<br />

nous déterminons les routes sur<br />

lesquelles le minibus circulera, à quelles<br />

plages horaires, à quel tarif et avec quelle<br />

« image de marque » puisqu’elle a même<br />

la possibilité de floquer son véhicule.<br />

Ce qui rend ce service si efficace, c’est la<br />

technologie qui assure son fonctionnement<br />

: l’usager a la possibilité de réserver<br />

sa course entre une semaine et 30<br />

minutes avant son départ ; la demande<br />

reçue par la centrale est ensuite transférée<br />

au chauffeur via une application<br />

mobile et, dès qu’elle est confirmée, le<br />

client reçoit un SMS lui notifiant le lieu<br />

et l’heure de départ. Chaque véhicule<br />

est équipé d’un système GPS. De cette<br />

manière, nous savons exactement où il<br />

se trouve et quel trajet il emprunte. Cela<br />

nous permet non seulement de proposer<br />

un service sécurisé mais aussi, grâce aux<br />

données collectées, de l’optimiser au<br />

besoin », explique Luc Miller.<br />

Pour les noctambules, Emile Weber propose<br />

le Nightlifebus, un moyen de transport<br />

nocturne qui permet de relier les<br />

communes intéressées aux quartiers les<br />

plus festifs de la capitale, comme les Rives<br />

de Clausen. « Ces bus circulent actuellement<br />

sur 13 lignes, soit un réseau de 550<br />

km, réparties un peu partout au Grand-<br />

Duché. Ils permettent non seulement<br />

un accès sécurisé aux loisirs nocturnes,<br />

mais aussi de réduire les émissions de<br />

CO 2<br />

et les nuisances sonores durant la<br />

nuit grâce à leurs moteurs électriques.<br />

Horaires et circuits sont déterminés<br />

conjointement avec les communes partenaires<br />

», ajoute-t-il.<br />

Pour des manifestations ponctuelles,<br />

les spécialistes d’Emile Weber élaborent<br />

des concepts de mobilité complets et<br />

ajustables aux besoins des organisateurs.<br />

« Nos clients – qu’il s’agisse d’entreprises,<br />

de communes ou d’associations<br />

– peuvent tout bonnement nous déléguer<br />

la gestion de la mobilité lors de leurs<br />

événements. En tant que groupe d’entreprises<br />

couvrant tous les moyens de transport<br />

disponibles au <strong>Luxembourg</strong>, nous<br />

sommes à même de créer des synergies<br />

entre différents produits et services de<br />

manière à proposer une solution « à la<br />

carte ». Un petit événement ? Un système<br />

de navettes avec quelques minibus peut<br />

suffire. Une grande manifestation ? Nous<br />

pouvons affréter une trentaine d’autocars,<br />

définir des lignes et horaires de bus<br />

sur base du programme, mettre à disposition<br />

du personnel pour réguler la circulation<br />

sur place, réserver des taxis pour<br />

les invités VIP, etc. Tout est possible pour<br />

ainsi dire ! Et, là encore, les outils numériques<br />

nous aident à délivrer une haute<br />

qualité de service. Les demandes peuvent<br />

nous être adressées grâce à un formulaire<br />

en ligne, par exemple, ou, plus innovant<br />

encore, les participants peuvent recevoir<br />

un identifiant et un mot de passe pour<br />

réserver une place dans une navette qui<br />

viendra les chercher à domicile », détaille<br />

Philippe Heinisch.


MOBILITÉ<br />

63<br />

Luc Miller et Philippe Heinisch<br />

La location à l’ère de l’instantanéité<br />

Si le segment de la location a déjà été<br />

révolutionné par la numérisation, c’est<br />

exception faite des locations de bus avec<br />

chauffeur… une situation que l’autocariste<br />

s’apprête à changer. En effet,<br />

avant janvier 2025, Emile Weber offrira<br />

la réservation en ligne pour les locations<br />

de cars avec chauffeur. « Jusqu’à présent<br />

les demandes devaient nous être adressées<br />

par téléphone, e-mail ou formulaire<br />

en ligne. Nos clients pourront désormais<br />

procéder à la réservation sur internet. Il<br />

suffira d’encoder ses horaires, points de<br />

départ et d’arrivée et le nombre de passagers<br />

pour calculer le prix de la location.<br />

Le paiement et la validation se feront<br />

ensuite en quelques clics. C’est aussi<br />

simple et rapide que de réserver un hôtel.<br />

Bientôt fini le temps où il fallait attendre<br />

une offre de l’opérateur : tout sera désormais<br />

instantané », annonce Philippe<br />

Heinisch.<br />

Le petit plus qui séduira les clients réguliers<br />

? La possibilité de créer un compte<br />

et de consulter toutes les prestations<br />

passées et à venir de manière à conserver<br />

une vue globale sur ses réservations. En<br />

cas de transfert récurrent, une option<br />

permet de réserver plusieurs fois la<br />

même course pour un prix fixe.<br />

Et pour les voyageurs qui préfèrent l’indépendance<br />

que confère un minibus<br />

sans chauffeur, la location en ligne est<br />

déjà possible. « Nous mettons à leur disposition<br />

différents types de véhicules<br />

accessibles avec un permis B, du van au<br />

minibus de neuf places. C’est une offre<br />

qui est très appréciée pour les voyages<br />

entre amis ou en famille mais aussi des<br />

clubs sportifs ou des particuliers qui ont<br />

ponctuellement besoin d’un plus grand<br />

véhicule. C’est la solution flexible et<br />

conviviale par excellence. L’avantage : les<br />

clients peuvent retirer leur véhicule 7j/7<br />

et 24h/24 grâce à notre système de permanence<br />

», déclare Philippe Heinisch.<br />

L’innovation pour moteur<br />

La location avec chauffeur en ligne<br />

est certes une grande première au<br />

<strong>Luxembourg</strong> et dans la Grande Région,<br />

mais le groupe travaille sur des projets<br />

plus innovants encore. Dès le mois de<br />

mars, l’autocariste proposera des trajets<br />

en bus avec des sièges novateurs…<br />

conçus pour permettre à ses passagers<br />

de dormir en position allongée. Fruit<br />

d’un partenariat avec une startup<br />

suisse, cet équipement, premier du<br />

genre à être homologué en Europe,<br />

promet de révolutionner les voyages<br />

sur les lignes nocturnes. En parallèle,<br />

Emile Weber a signé un mémorandum<br />

d’entente avec Pony.ai afin de développer<br />

la mobilité autonome au Grand-<br />

Duché. « Ces projets d’avant-garde<br />

nous préparent à répondre aux futures<br />

attentes de nos clients. Si nous ne pouvons<br />

pas prédire l’avenir, nous mettons<br />

néanmoins tout en œuvre pour être à<br />

la hauteur le jour venu », conclut Luc<br />

Miller.<br />

Voyages Emile Weber S.à r.l.<br />

Z.A. Reckschléed<br />

L-5411 Canach<br />

www.emile-weber.lu


LUXEMBOURG<br />

64<br />

MOBILITÉ<br />

MERBAG : AU SERVICE<br />

D’UNE MOBILITÉ<br />

UTILITAIRE DURABLE<br />

Merbag S.A.<br />

Romain Durieux et Martin Dillschneider<br />

L’électromobilité entend désormais<br />

s’imposer dans les segments utilitaires<br />

et logistiques, jouant un rôle clé dans<br />

la transition vers une mobilité plus<br />

verte. Martin Dillschneider et Romain<br />

Durieux, respectivement directeur pour<br />

les véhicules industriels et chef de vente<br />

pour les camionnettes, minibus et bus<br />

chez Merbag, nous dévoilent comment<br />

ces véhicules ouvrent de nouvelles<br />

perspectives pour un transport plus<br />

respectueux de l’environnement au<br />

<strong>Luxembourg</strong> et dans la Grande Région.<br />

Zoom sur l’ eSprinter de Mercedes-Benz<br />

et l’eCanter de FUSO.<br />

L’eSprinter : autonomie et performance<br />

L’eSprinter de Mercedes-Benz s’est<br />

rapidement affirmé comme un modèle<br />

phare au sein de l’écosystème eVan,<br />

particulièrement au <strong>Luxembourg</strong>, où<br />

il occupe une position de leader. Sa<br />

polyvalence le rend idéal pour divers<br />

usagers, allant des transporteurs de<br />

passagers aux entreprises de construction<br />

qui ont besoin de véhicules<br />

robustes pour les chantiers.<br />

Avec l’introduction de ce modèle, l’objectif<br />

de Mercedes était d’offrir une<br />

alternative électrique fiable à sa gamme<br />

thermique. Les premiers prototypes<br />

présentaient toutefois une autonomie<br />

limitée d’environ 100 km. En développant<br />

le nouvel eSprinter, la marque<br />

a intégré les enseignements tirés des<br />

modèles précédents pour optimiser sa<br />

technologie embarquée. Ce véhicule<br />

est désormais équipé de moteurs synchrones<br />

qui assurent une puissance<br />

instantanée sans les pertes d’énergie<br />

habituelles des moteurs asynchrones,<br />

pouvant atteindre jusqu’à 445 km d’autonomie,<br />

en fonction des conditions de<br />

conduite.<br />

L’expérience utilisateur a également<br />

été améliorée grâce à un système d’infodivertissement<br />

repensé. Le système<br />

de navigation intégré calcule des itinéraires<br />

sur de longues distances et<br />

prend en compte les arrêts nécessaires<br />

pour la recharge. Il fournit des informations<br />

en temps réel sur les stations de<br />

recharge disponibles et garantit ainsi<br />

que les conducteurs ne soient jamais<br />

pris au dépourvu. De plus, la possibilité


MOBILITÉ<br />

65<br />

de personnaliser les profils de conduite<br />

pour plusieurs utilisateurs facilite la<br />

gestion d’une flotte.<br />

Notre priorité est de doter nos clients<br />

des outils et de l’expertise nécessaires<br />

pour faire de cette transition<br />

un succès durable<br />

Charge, les conducteurs de véhicules<br />

électriques bénéficient d’un réseau<br />

étendu de bornes de recharge. Pour<br />

chaque kw/h d’électricité consommé<br />

via ce réseau, Mercedes s’engage à acheter<br />

une quantité équivalente d’énergie<br />

verte, assurant que leur consommation<br />

soit compensée par des investissements<br />

dans des sources d’énergie renouvelable.<br />

« L’engagement d’une marque<br />

envers l’écologie et la réduction de son<br />

empreinte carbone est non seulement<br />

louable, mais essentiel. Garantir que la<br />

production d’électricité soit véritablement<br />

verte est crucial pour contribuer<br />

positivement à la protection de notre<br />

planète », souligne Romain Durieux.<br />

L’eCanter : flexibilité et efficacité<br />

Pour un choix pragmatique, l’eCanter<br />

s’impose avec ses 42 configurations.<br />

Spécialement conçu pour la distribution<br />

urbaine, il s’adapte aux rues<br />

étroites, aux zones de stationnement<br />

dense et aux zones à faibles émissions.<br />

Disponible en quatre catégories de<br />

poids (4,25 t, 6 t, 7,49 t et 8,55 t) et avec<br />

des empattements variés, il offre une<br />

autonomie jusqu’à 200 km grâce à un<br />

concept de batterie modulaire (S, M<br />

et L) allant de 41,3 kWh à 123,9 kWh.<br />

Son système de recharge est également<br />

flexible, avec une compatibilité AC<br />

max. 22 kW et DC max. 104 kW.<br />

Équipé d’un moteur synchrone à<br />

aimants permanents et d’un différentiel<br />

intégré, l’eCanter assure une transmission<br />

à la fois compacte et puissante,<br />

avec un minimum de vibrations. Le<br />

confort et la praticité sont renforcés<br />

par un tableau de bord numérique et<br />

des fonctions de régénération d’énergie<br />

à quatre niveaux, optimisant ainsi<br />

l’autonomie. En matière de sécurité,<br />

il est doté de technologies avancées,<br />

telles qu’ABS, ESP, Active Brake Assist<br />

et Sideguard Assist qui garantissent fiabilité<br />

et polyvalence.<br />

Un accompagnement à 360°<br />

vers le modèle qui leur correspond le<br />

mieux. Nos conseillers jouent un rôle<br />

central dans ce processus : ils doivent<br />

être attentifs, analyser les besoins en<br />

profondeur et proposer des solutions<br />

sur mesure, que ce soit un véhicule<br />

thermique ou un modèle électrique<br />

comme l’eSprinter ou l’eCanter », souligne<br />

Martin Dillschneider.<br />

En complément, l’entreprise propose<br />

un soutien complet afin de simplifier<br />

la transition vers l’électromobilité. En<br />

plus de la vente, elle accompagne les<br />

clients à chaque étape cruciale du processus.<br />

Du conseil sur les infrastructures<br />

et les bornes de recharge à<br />

l’aide pour optimiser l’utilisation des<br />

véhicules, notamment en formant les<br />

chauffeurs pour maximiser l’autonomie,<br />

Merbag assure un suivi total.<br />

« Notre priorité est de doter nos clients<br />

des outils et de l’expertise nécessaires<br />

pour faire de cette transition un succès<br />

durable », conclut-il.<br />

445 km<br />

l’autonomie de l’eSprinter<br />

42<br />

le nombre de configurations possibles<br />

pour l’eCanter<br />

La dimension écologique est au cœur<br />

des préoccupations de la marque, qui<br />

veille à ce que chaque recharge respecte<br />

l’environnement. Grâce à Mercedes Me<br />

Loin de se limiter à la vente de véhicules,<br />

Merbag s’engage à être un<br />

allié de confiance en s’adaptant aux<br />

besoins spécifiques de chaque client.<br />

« Comprendre les attentes de nos<br />

clients est essentiel pour les orienter<br />

Merbag S.A.<br />

3, rue Nicolas Brosius<br />

L-3372 Leudelange<br />

www.merbag.lu


LUXEMBOURG<br />

66<br />

VOITURES ÉLECTRIQUES : LES DERNIÈRES<br />

NOUVEAUTÉS DE CETTE RENTRÉE 2024<br />

À l’occasion du Mondial de l’Auto qui s’est tenu à Paris du 14 au 20 octobre 2024, les constructeurs ont multiplié les lancements de<br />

modèles 100% électriques ces derniers mois. Nous avons sélectionné certains d’entre eux, sur plusieurs segments de marché, afin<br />

de vous aider à bien faire votre choix. Vous y trouverez 14 modèles proposés par les principaux constructeurs automobiles, à savoir<br />

Audi, BMW, Citroën, Ford, Hyundai, Kia, MG, Mini, Opel, Peugeot, Porsche, Volkswagen ou encore Volvo, mais aussi certains modèles<br />

moins répandus sur le territoire luxembourgeois, comme ceux du constructeur chinois BYD qui tente de se développer en Europe<br />

depuis quelques années. Petit tour d’horizon des voitures les plus en vue du moment en fonction de vos besoins et de votre budget.<br />

Les citadines<br />

MOBILITÉ<br />

Par R. Thomas<br />

Citroën ë-C3 Max<br />

Capacité de la batterie : 44 kW<br />

Puissance : 83 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 320 km (WLTP)<br />

Consommation : 17,1 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 23.880 euros TVAC<br />

Opel Corsa E<br />

Capacité de la batterie : 50 kW<br />

Puissance : 100 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 354 km (WLTP)<br />

Consommation : 17 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 35.148 euros TVAC<br />

Mini Aceman Electric<br />

Capacité de la batterie : 32,6 kW<br />

Puissance : 135 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 305 km (WLTP)<br />

Consommation : 14,8 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 35.300 euros TVAC<br />

Volkswagen ID.3 Pro Performance<br />

Capacité de la batterie : 58 kW<br />

Puissance : 150 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 427 km (WLTP)<br />

Consommation : 15,3 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 40.730 euros TVAC


MOBILITÉ<br />

67<br />

Les berlines compactes<br />

Volvo EX30 Core Single<br />

Capacité de la batterie : 51 kW<br />

Puissance : 200 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 344 km (WLTP)<br />

Consommation : 17 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 37.994 euros TVAC<br />

Opel Mokka-e Elegance<br />

Capacité de la batterie : 50 kW<br />

Puissance : 100 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 328 km (WLTP)<br />

Consommation : 15,8 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 39.975 euros TVAC<br />

MG4 X Power<br />

Capacité de la batterie : 64 kW<br />

Puissance : 180 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 385 km (WLTP)<br />

Consommation : 18,7 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 40.888 euros TVAC<br />

Peugeot e-5008<br />

Capacité de la batterie : 73 kW<br />

Puissance : 157 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 502 km (WLTP)<br />

Consommation : 17,7 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 44.798 euros TVAC<br />

Ford Capri SUV<br />

Capacité de la batterie : 77 kW<br />

Puissance : 210 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 627 km (WLTP)<br />

Consommation : 13,3 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 49.749 euros TVAC


68<br />

MOBILITÉ<br />

BMW iX2 xDrive30<br />

Capacité de la batterie : 65 kW<br />

Puissance : 230 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 417 km (WLTP)<br />

Consommation : 17,7 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 59.150 euros TVAC<br />

Les berlines de luxe et les tout-terrain<br />

Audi A6 e-tron (Sportback)<br />

Capacité de la batterie : 94,9 kW<br />

Puissance : 270 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 757 km (WLTP)<br />

Consommation : 17 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 66.500 euros TVAC<br />

Kia EV9 Earth RWD<br />

Capacité de la batterie : 99,8 kW<br />

Puissance : 150 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 563 km (WLTP)<br />

Consommation : 20,2 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 69.320 euros TVAC<br />

BYD Tang<br />

Capacité de la batterie : 86,4 kW<br />

Puissance : 180 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 400 km (WLTP)<br />

Consommation : 23,8 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 70.800 euros TVAC<br />

Porsche Macan électrique<br />

Capacité de la batterie : 95 kW<br />

Puissance : 300 kW<br />

Autonomie cycle mixte : 613 km (WLTP)<br />

Consommation : 18,8 kWh/100 km (WLTP)<br />

Prix : à partir de 83.410 euros TVAC


Le <strong>Luxembourg</strong> engagé pour la nature<br />

Le 9 octobre, Serge Wilmes, ministre de l’Environnement, du Climat et<br />

de la Biodiversité, a participé à la 3 e édition du Forum des leaders de<br />

l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) à Genève.<br />

Cet événement a réuni des experts et responsables de divers secteurs<br />

pour explorer des solutions aux enjeux environnementaux mondiaux.<br />

Serge Wilmes a présenté les initiatives luxembourgeoises en matière de<br />

financement climatique et de biodiversité, alignées avec les accords de<br />

Paris et de Kunming-Montréal. Ce forum a mis en avant l’importance du<br />

financement mixte pour soutenir des projets écologiques ambitieux et<br />

internationaux.<br />

Source : SIP<br />

Des entreprises primées pour leur engagement vers un avenir<br />

durable<br />

La Fondation Alphonse Weicker et BGL BNP Paribas ont célébré la<br />

remise des Prix du Progrès Économique Durable 2024, en partenariat<br />

avec l’INDR et l’UEL. Cette cérémonie a mis en lumière des initiatives<br />

d’entreprises luxembourgeoises en faveur d’une économie plus durable.<br />

La glaciologue Dr. Heïdi Sevestre y a sensibilisé l’audience aux enjeux<br />

du changement climatique et au rôle de la science. Hospilux et Brasserie<br />

Nationale ont été récompensées pour leurs projets innovants dans<br />

le secteur médical et brassicole, respectivement, visant à réduire les<br />

émissions et optimiser la consommation des ressources.<br />

Sustainability Awards 2024<br />

Source : INDR<br />

La deuxième édition des Sustainability Awards s’est tenue le 3 octobre,<br />

récompensant les meilleures pratiques de développement durable au<br />

<strong>Luxembourg</strong> dans les secteurs privés, publics et associatifs. Parmi de<br />

nombreuses candidatures, douze pratiques innovantes ont été nominées<br />

et quatre lauréats ont été sélectionnés pour leur impact, leur innovation,<br />

leur exemplarité et leur vision à long terme. Devoteam a remporté le prix<br />

People avec son programme #TechForPeople, Composil le prix Planet<br />

avec son programme Carpet ReUse, CERATIZIT le prix Prosperity pour<br />

sa gestion de l’empreinte carbone des outils en carbure et la BIL le prix<br />

Sustainability Team pour ses initiatives durables. Le coup de cœur du<br />

jury a été attribué au programme Food4Future de Restopolis.<br />

Source : IMS <strong>Luxembourg</strong><br />

© IMS <strong>Luxembourg</strong><br />

ENVIRONNEMENT<br />

ET ÉNERGIE


LUXEMBOURG<br />

70<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

© Xxxx<br />

STRESS OU ZEN ?<br />

FRAGMENT DÉCHIFFRE<br />

LE LANGAGE DE NOS VILLES<br />

Et si notre environnement avait le<br />

pouvoir de façonner notre niveau de<br />

stress ? C’est la question intrigante que<br />

se pose Camille Perchoux, chercheuse<br />

au <strong>Luxembourg</strong> Institute of Socio-<br />

Economic Research depuis 2016, à<br />

travers son étude FragMent. Alors que<br />

trois quarts des Européens vivent en<br />

milieu citadin, il devient essentiel de<br />

développer une planification urbaine<br />

intelligente pour rendre ces espaces de<br />

vie aussi agréables que possible.<br />

Le projet FragMent<br />

FragMent s’intéresse à un facteur de<br />

notre santé mentale : l’impact de nos<br />

environnements quotidiens et de nos<br />

activités sur le stress. L’étude souhaite<br />

comprendre comment nos déplacements<br />

entre lieux de vie, de travail et de<br />

loisirs influencent notre bien-être. Le<br />

stress, bien plus qu’un simple désagrément<br />

passager, est une réponse complexe<br />

(émotionnelle, comportementale<br />

et physique) à des situations perçues<br />

comme accablantes. Lorsque cet état<br />

devient récurrent, on parle alors de<br />

stress chronique, un facteur de risque<br />

majeur pour des maux variés, allant de<br />

l’hypertension aux troubles anxieux en<br />

passant par les maladies de la peau, les<br />

affections respiratoires et digestives.<br />

Le projet s’intéresse particulièrement<br />

à la fragmentation de nos environnements<br />

– d’où le nom de l’étude, tant<br />

sur le plan spatial que temporel et à<br />

ses effets sur le stress physiologique et<br />

psychologique, ainsi que sur les inégalités<br />

sociales qui en découlent. Pour ce<br />

faire, FragMent utilise des méthodes<br />

innovantes, comme des cartes numériques,<br />

le suivi GPS et la réalité virtuelle,<br />

afin d’analyser comment les<br />

participants réagissent à différents<br />

types d’environnements.<br />

Les facteurs (dé)stressants<br />

La végétation en milieu urbain pourrait<br />

bien être l’un des meilleurs antidotes<br />

contre le stress. Des études montrent<br />

que les espaces verts, à la différence<br />

des environnements bétonnés, offrent<br />

des effets relaxants et contribuent à<br />

réduire la tension mentale. Cependant,<br />

les recherches peinent encore à définir<br />

précisément comment chaque type<br />

d’espace influence le stress. Les villes<br />

sont des écosystèmes complexes où se<br />

mêlent circulation, bruit, espaces verts<br />

et constructions, autant d’éléments qui<br />

interagissent sur de courtes distances


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

71<br />

du risque de développer ce syndrome,<br />

confirmant que le vert en ville ne profite<br />

pas qu’à l’œil, mais aussi au cœur.<br />

expérience vise à évaluer comment ces<br />

environnements numériques peuvent<br />

influencer la perception du stress.<br />

et influencent différemment notre<br />

bien-être.<br />

La règle « 3-30-300 » de Cecil<br />

Konijnendijk, directeur du Nature<br />

Based Solutions Institute, est souvent<br />

citée en référence : chaque citoyen<br />

devrait voir trois arbres depuis son<br />

logement, avoir 30% de végétation dans<br />

son quartier et résider à moins de 300 m<br />

d’un parc. Une étude faite à Barcelone<br />

montre même qu’avec ces critères, les<br />

habitants affichent une meilleure santé<br />

mentale et consultent moins les professionnels<br />

de santé. Au <strong>Luxembourg</strong>,<br />

l’équipe du projet Time-varying<br />

residential neighborhood effects on<br />

cardio-metabolic health (MET’HOOD)<br />

a analysé, sur neuf ans, comment<br />

les environnements bâtis et naturels<br />

influencent le syndrome métabolique,<br />

un ensemble de facteurs de risques<br />

pour la santé cardiométabolique. Les<br />

résultats montrent qu’une augmentation<br />

de la couverture végétale autour<br />

des résidences est liée à une réduction<br />

Chaque citoyen devrait voir 3 arbres<br />

depuis son logement, avoir 30% de<br />

végétation dans son quartier et résider<br />

à moins de 300 m d’un parc<br />

L’accès aux espaces verts n’est pas<br />

uniforme et, dans un contexte urbain<br />

en constante expansion, de nombreux<br />

citoyens sont privés de la possibilité de<br />

se connecter à la nature. Cette inégalité<br />

d’accès rend certains groupes sociaux<br />

plus vulnérables au stress. Il est crucial<br />

d’examiner comment les trois éléments<br />

de la règle des espaces verts se répartissent<br />

dans les différents quartiers des<br />

municipalités du Grand-Duché et de<br />

comprendre les disparités d’accès pour<br />

les divers groupes sociaux. La question<br />

centrale demeure : comment concevoir<br />

des villes qui réduisent le stress et favorisent<br />

le bien-être quotidien, tout en<br />

garantissant l’équité pour tous ?<br />

Résultats préliminaires<br />

Les premières discussions de groupe<br />

menées dans le cadre du projet<br />

FragMent ont révélé des préoccupations<br />

majeures concernant l’environnement<br />

urbain. Les citoyens ont souligné<br />

que le sentiment d’insécurité dans des<br />

lieux tels que les gares et les trains est<br />

un facteur de stress significatif. De plus,<br />

ils ont évoqué les retards fréquents<br />

dans les transports en commun, le trafic<br />

routier, ainsi que les embouteillages<br />

comme des sources de tension quotidienne.<br />

Une autre inquiétude majeure<br />

a été la pauvreté en espaces verts et<br />

l’architecture moderne souvent perçue<br />

comme monotone, ce qui semble exacerber<br />

le stress des habitants.<br />

Une expérience de réalité virtuelle est<br />

également en cours, où les participants<br />

se déplacent à travers des rues<br />

virtuelles typiquement luxembourgeoises,<br />

équipés de casques VR. Cette<br />

Outre ces deux méthodes, une enquête<br />

en ligne a été mise en place pour<br />

enrichir les données, intégrant des<br />

outils modernes tels que des cartes<br />

interactives, une application pour<br />

smartphone et des enregistrements<br />

vocaux. Pendant deux semaines, les<br />

participants recevront par SMS quatre<br />

mini-enquêtes d’une minute chaque<br />

jour, leur demandant des informations<br />

sur leur activité actuelle, leur niveau de<br />

stress et la nature apaisante ou stressante<br />

de leur environnement. Grâce<br />

à la fonction GPS de leur téléphone,<br />

la localisation sera automatiquement<br />

enregistrée. De plus, les participants<br />

pourront laisser un message vocal,<br />

dans lequel ils liront deux phrases ou<br />

effectueront un compte à rebours. Ces<br />

enregistrements vocaux seront analysés<br />

à l’aide de l’intelligence artificielle<br />

conjointement avec Guy Fagherazzi,<br />

directeur du département de santé de<br />

précision au <strong>Luxembourg</strong> Institute of<br />

Health (LIH). Des variations dans la<br />

tonalité, le volume et le rythme de la<br />

parole, détectées durant les périodes<br />

de stress, feront de la voix un indicateur<br />

fiable. 400 personnes prendront part à<br />

l’expérience de réalité virtuelle et environ<br />

2.000 à l’enquête pour obtenir un<br />

échantillon représentatif.<br />

2.000<br />

participants à l’enquête<br />

Par B. Pierrot


LUXEMBOURG<br />

72<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

SUDGAZ<br />

DEVIENT<br />

SUDENERGIE<br />

Carlo Muller et Alain Fürpass<br />

Acteur historique de l’approvisionnement<br />

en gaz naturel au<br />

sud du <strong>Luxembourg</strong>, SUDgaz est<br />

devenu SUDenergie. Un changement<br />

de nom qui révèle la diversification<br />

à l’œuvre au sein de<br />

l’entreprise et sa volonté de s’inscrire<br />

comme un acteur responsable<br />

de la transition énergétique,<br />

ce que nous ont confirmé Carlo<br />

Muller et Alain Fürpass, respectivement<br />

président et directeur de<br />

la société.<br />

Pouvez-vous nous présenter SUDenergie,<br />

son activité, ses clients ?<br />

AF : SUDenergie a été fondée en 1899,<br />

nous fêterons donc ses 125 ans en fin<br />

d’année ! L’entreprise est fournisseur et<br />

distributeur de gaz naturel pour plus de<br />

38.000 clients, principalement au sud<br />

du <strong>Luxembourg</strong>. Depuis juillet 2023,<br />

nous proposons également une formule<br />

d’approvisionnement en électricité<br />

qui a déjà convaincu plus de 1.000<br />

clients. Une belle progression en un<br />

an seulement, d’autant plus que nous<br />

n’avons mis en place aucune publicité<br />

à ce sujet.<br />

CM : Notre activité est guidée et motivée<br />

par trois objectifs : tout d’abord<br />

proposer l’énergie au meilleur prix,<br />

puis, logiquement, satisfaire nos clients<br />

et, finalement, garantir le bien-être de<br />

nos collaborateurs.<br />

SUDenergie s’appelait auparavant<br />

SUDgaz, pourquoi ce changement ?<br />

CM : Comme l’évoquait Alain, notre<br />

diversification récente sur le marché de<br />

l’électricité justifiait que l’on modifie<br />

notre nom. Nous souhaitons être perçus<br />

comme un fournisseur d’énergie<br />

au sens large et ne plus être cantonnés<br />

au marché du gaz naturel qui est une<br />

énergie fossile. C’est une nouvelle page<br />

de notre histoire, une façon de nous<br />

inscrire dans le futur avec une énergie<br />

d’avenir, tout en gardant un lien avec<br />

notre zone géographique historique<br />

d’activité dans le pays.<br />

AF : Ce changement de nom s’accompagne<br />

également d’une adaptation de<br />

notre philosophie et de notre culture<br />

d’entreprise. En effet, depuis 2015,<br />

nous souhaitons prendre notre responsabilité<br />

sur les questions environnementales,<br />

climatiques, et être un<br />

acteur pertinent de la transition énergétique.<br />

En collaboration avec Soler,<br />

nous avons par exemple lancé une<br />

étude en vue d’implanter des éoliennes<br />

parmi les quatorze communes actionnaires.<br />

Cela a mené à l’installation de


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

73<br />

deux éoliennes : une à Mondercange et<br />

l’autre à Peppange. Puis, en 2019, nous<br />

nous sommes investis dans la mise en<br />

place de projets photovoltaïques dans<br />

nos communes actionnaires ainsi que<br />

chez des clients de moyenne et grande<br />

taille.<br />

Quelles sont aujourd’hui les valeurs de<br />

l’entreprise, ce qui la distingue ?<br />

AF : L’humain est sans doute la plus<br />

importante puisqu’elle conditionne<br />

même la dimension commerciale de<br />

notre activité. Nous avons à cœur que<br />

nos tarifs restent accessibles à chaque<br />

citoyen de ce pays.<br />

CM : En effet, sur ce point, il est important<br />

de préciser que les quatorze<br />

actionnaires de SUDenergie sont des<br />

communes. Dans la mesure où ces<br />

derniers n’ont pas les mêmes attentes<br />

en termes de dividendes que dans une<br />

société « traditionnelle », nous n’avons<br />

pas les mêmes pressions financières ou<br />

impératifs de rendement. Cela nous permet<br />

de fixer des grilles tarifaires toujours<br />

très compétitives. Enfin, cette valeur<br />

conduit à une politique du personnel<br />

basée sur le respect et le bien-être de<br />

nos collaborateurs.<br />

AF : Également, au regard de ce que je<br />

vous disais quant à notre changement<br />

de nom, la durabilité et l’innovation<br />

font partie de nos valeurs clés. L’énergie<br />

issue de la production éolienne et photovoltaïque<br />

est à présent intégrée à<br />

notre activité et de nouvelles pistes vont<br />

voir le jour dans le futur.<br />

À quel point les événements géopolitiques<br />

ont-ils influencé votre activité ?<br />

AF : Les conflits actuels ont eu des répercussions<br />

fortes sur le prix de l’énergie,<br />

notamment du gaz. Nous avons connu<br />

plusieurs pics, en février 2022 bien sûr,<br />

lorsque le conflit en Ukraine a débuté,<br />

mais également fin août 2022. C’était<br />

une situation très difficile à gérer, d’autant<br />

plus que les fluctuations au sein<br />

d’une même journée étaient très fortes.<br />

Là où nous avions des sursauts de<br />

2 euros par MWh par jour en 2016,<br />

durant l’année 2022, les sursauts étaient<br />

de 80, voire 100 euros ! Aujourd’hui,<br />

les choses se sont « apaisées » même si<br />

nous avons toujours des pics. Dès que<br />

l’actualité s’embrase quelque part dans<br />

le monde, je pense au conflit israélo-palestinien<br />

maintenant, le prix de l’énergie<br />

s’emballe. Il en sera toujours ainsi,<br />

même s’il faut bien reconnaître que ce<br />

que nous avons traversé en 2022 était<br />

unique.<br />

Comment se déroule l’accompagnement<br />

des communes ?<br />

CM : Chaque commune a un délégué présent<br />

au conseil d’administration, à l’exception<br />

d’Esch-sur-Alzette qui en a deux.<br />

Lors de la prise d’une décision, ce sont eux<br />

qui diffusent les informations à leur commune<br />

respective. Étant moi-même bourgmestre<br />

de Reckange-sur-Mess, je peux<br />

vous confirmer que je vois passer toutes<br />

les informations nécessaires au sein du<br />

conseil échevinal. Nous avons également<br />

des réunions avec tous les bourgmestres<br />

où nous partageons les nouveautés, les<br />

contraintes, les succès, etc.<br />

AF : L’échange avec les communes est<br />

constant, nous les conseillons et les<br />

guidons dans leurs initiatives énergétiques.<br />

Je pense notamment au volet<br />

photovoltaïque pour lequel de nombreuses<br />

communes s’adressent à nous.<br />

SUDenergie est un partenaire local historique,<br />

jouissant d’une bonne réputation,<br />

et tous nos interlocuteurs, les<br />

communes comme nos clients, savent<br />

qu’ils peuvent nous faire confiance.<br />

Nous souhaitons être perçus comme<br />

un fournisseur d’énergie au sens large<br />

et ne plus être cantonnés au marché<br />

du gaz naturel<br />

Quels grands projets vous occupent<br />

actuellement ?<br />

AF : La croissance sur le volet électricité<br />

est sans doute un des sujets qui<br />

nous occupe le plus. Il faut notamment<br />

gérer l’arrivée de nouveaux clients en<br />

continu. En un an, le succès a été au rendez-vous,<br />

d’une manière plus importante<br />

encore que ce que nous avions<br />

imaginé. Le contexte économicopolitique<br />

international n’était, qui plus<br />

est, pas forcément le meilleur mais tout<br />

va pour le mieux.<br />

CM : Nous avons mis en ligne notre<br />

nouveau site internet courant octobre,<br />

une plateforme digitale plus orientée<br />

vers le service client, pour répondre à<br />

leurs interrogations, mais aussi à celles<br />

des communes. D’autres projets sont<br />

aussi « dans les tuyaux », mais je ne<br />

peux pas en dire plus pour le moment.<br />

Par J. Menegalli


74<br />

NOUVELLES IMPULSIONS<br />

À LA CONFÉRENCE<br />

EUROPÉENNE DES GÉOPARCS<br />

Natur- & Geopark Mëllerdall<br />

Du 2 au 4 octobre 2024, des représentants<br />

du Géoparc mondial UNESCO<br />

Mëllerdall ont participé à la conférence<br />

européenne des géoparcs dans celui de<br />

Reykjanes en Islande. La conférence<br />

a réuni des géoparcs européens et a<br />

constitué une plateforme d’échange<br />

d’idées et d’expériences. Birgit Kausch<br />

et Conny Koob, respectivement responsable<br />

des volets géologie et Naturparkschoul<br />

et chargée de communication,<br />

y ont présenté différents<br />

projets réalisés par le Natur- & Geopark<br />

Mëllerdall. En plus des présentations et<br />

discussions, les participants ont découvert<br />

la culture et la nature islandaises<br />

lors d’une excursion, tout en échangeant<br />

idées et expériences pour renforcer<br />

le réseau des géoparcs et impulser<br />

de nouvelles dynamiques.<br />

© Bjarki Johannsson<br />

LUXEMBOURG<br />

Coopération Benelux<br />

La conférence a fourni un cadre<br />

approprié pour la signature d’un<br />

accord de coopération entre des géoparcs<br />

de Belgique, des Pays-Bas et du<br />

<strong>Luxembourg</strong>. L’objectif de ce partenariat<br />

transfrontalier est de créer un<br />

réseau permettant des rencontres régulières<br />

et des échanges intensifs entre<br />

eux. Les Géoparcs mondiaux UNESCO<br />

suivants font actuellement partie du<br />

réseau Benelux : Famenne-Ardenne<br />

(BE), De Hondsrug (NL), Schelde Delta<br />

(NL&BE) et Mëllerdall (LU).<br />

Retour en arrière<br />

Le Natur- & Geopark Mëllerdall a été<br />

officiellement désigné Géoparc mondial<br />

Serge Delaby (Famenne-Ardenne), Birgit Kausch (Mëllerdall), Alain Petit (Famenne-Ardenne), Patrick Hierthes (Mëllerdall),<br />

Jasper Tomesen (De Hondsrug), Walter Jonkers (Schelde Delta), Nikolas Zouros (président du Global Geoparks Network)<br />

UNESCO le 13 avril 2022. Ce label met en<br />

valeur le patrimoine géologique, naturel<br />

et culturel de la région et il bénéficie<br />

d’une attention internationale accrue.<br />

En même temps, il signifie un engagement<br />

à œuvrer en permanence pour<br />

le développement de la région. Tous<br />

les quatre ans, les Géoparcs mondiaux<br />

UNESCO sont évalués afin d’assurer<br />

qu’ils continuent à remplir les critères<br />

exigés.<br />

Préparation pour 2025<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

La prochaine réévaluation du Géoparc<br />

mondial UNESCO Mëllerdall est prévue<br />

pour 2025. Ces dernières années,<br />

la priorité a été donnée à la mise en<br />

œuvre des recommandations de l’évaluation<br />

précédente. Des progrès substantiels<br />

ont été réalisés pour améliorer<br />

l’expérience des particularités régionales<br />

pour les habitants et pour les<br />

touristes. Deux « Geo-Pied » (sentiers<br />

géologiques) ont déjà été aménagés, un<br />

troisième devrait voir le jour à Berdorf<br />

en 2025.<br />

De plus, des guides touristiques ont<br />

été formés aux thèmes du géoparc, en<br />

collaboration avec l’Office de tourisme<br />

régional. En tant qu’ambassadeurs, ils<br />

vont désormais mieux faire connaître<br />

leur savoir sur les caractéristiques géologiques<br />

et culturelles de la région.<br />

Le Géoparc mondial UNESCO<br />

Mëllerdall se réjouit d’avance de la prochaine<br />

visite des évaluateurs en 2025.<br />

L’équipe sera fière de pouvoir présenter<br />

les progrès et les développements<br />

de ces dernières années. C’est avec<br />

confiance et engagement que le géoparc<br />

se prépare à prouver une fois de<br />

plus qu’il satisfait aux exigences élevées<br />

du label de Géoparc mondial UNESCO<br />

et qu’il continuera à mener sa région<br />

unique vers un avenir durable.<br />

Konstanze Liskow (ORT Région Mullerthal), Birgit Kausch (Natur- & Geopark Mëllerdall), Daniel Moura (commune<br />

de Fischbach), Patrick Hierthes (commune de Rosport-Mompach), Jill Goeres (commune de Bech), Conny Koob<br />

(Natur- & Geopark Mëllerdall) et Joé Nilles (commune de Berdorf).<br />

Natur- & Geopark Mëllerdall<br />

8, rue de l’Auberge<br />

L-6315 Beaufort<br />

www.naturpark-mellerdall.lu


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

PROFITER DE L’AUTOMNE<br />

EN MOSELLE<br />

Alors que les paysages se teintent de<br />

superbes nuances de jaune, rouge et<br />

brun, c’est le moment parfait pour<br />

redécouvrir la Moselle luxembourgeoise<br />

dans toute sa splendeur. Un<br />

week-end ou une pause détente sera<br />

encore plus agréable si vous suivez l’un<br />

des nombreux sentiers de randonnée<br />

qui serpente à travers les vignobles<br />

dorés ou qui longe les rives de la<br />

Moselle. Pour ceux qui préfèrent les<br />

randonnées plus courtes, le sentier de<br />

confort à Remich, nouvellement balisé<br />

et conçu dans le cadre du concept<br />

« Tourism for all », est une excellente<br />

option. Ce parcours combine découverte<br />

historique et culturelle avec une<br />

promenade agréable le long de l’esplanade<br />

de Remich.<br />

Avec la fin des vendanges, l’occasion<br />

idéale pour savourer les excellents vins<br />

et crémants du <strong>Luxembourg</strong> sera la traditionnelle<br />

Fête des Vins et Crémants,<br />

qui aura lieu à <strong>Luxembourg</strong>-Ville le<br />

week-end du 29 novembre 2024.<br />

Pour un moment de relaxation, le<br />

Mondorf Domaine Thermal est incontournable.<br />

Ce centre de bien-être offre<br />

un refuge idéal lorsque les températures<br />

baissent, parfait pour se réchauffer<br />

et revitaliser son corps. Et pour plus<br />

de convivialité : dès la fin novembre,<br />

les marchés de Noël uniques dans les<br />

nombreuses communes de la région<br />

vous attendent. De plus, l’événement<br />

« Wine Cheese Enjoy », organisé en janvier<br />

et février, vous invite à fuir le froid<br />

hivernal pour profiter de l’ambiance<br />

chaleureuse des caves et restaurants<br />

locaux. Découvrez la symbiose parfaite<br />

entre le vin et le fromage avec de savoureux<br />

plats tels que fondue, raclette et<br />

autres mets au fromage qui vous seront<br />

servis accompagnés des meilleurs vins<br />

et crémants luxembourgeois. Avec ces<br />

week-ends répartis sur plusieurs mois,<br />

vous avez toute la flexibilité pour planifier<br />

vos visites et découvrir les produits<br />

du terroir.<br />

Pour ceux qui recherchent un court<br />

séjour ou un enrichissement culturel,<br />

il est recommandé de visiter l’un<br />

des musées de la région. Que ce soit<br />

l’architecture et l’art à la Fondation<br />

Valentiny, la nature et la biodiversité au<br />

Biodiversum à Remerschen ou l’histoire<br />

au Kulturhuef à Grevenmacher et au<br />

musée A Possen à Bech-Kleinmacher,<br />

le choix est vaste. Comme les jours<br />

sont plus courts, c’est aussi le moment<br />

idéal pour aller au cinéma. Pourquoi ne<br />

pas découvrir un cinéma alternatif et<br />

convivial comme le Cine Waasserhaus<br />

à Mondorf-les-Bains ou le Kulturhuef<br />

à Grevenmacher, qui proposent une<br />

sélection de films soigneusement<br />

choisis ?<br />

Pour plus d’informations, consultez<br />

visitmoselle.lu<br />

75<br />

©Wine Cheese Enjoy_Lala La Photo<br />

©Visit Moselle <strong>Luxembourg</strong><br />

©Wine Cheese Enjoy_Lala La Photo<br />

©Wine Cheese Enjoy_Lala La Photo


LUXEMBOURG<br />

76<br />

DE LA VIGNE À LA BOUTEILLE :<br />

LES SECRETS DE DURABILITÉ<br />

DES DOMAINES VINSMOSELLE<br />

Domaines Vinsmoselle<br />

Le temps d’une interview, Josy Gloden<br />

et André Mehlen, respectivement<br />

président et directeur général des<br />

Domaines Vinsmoselle, nous ouvrent<br />

les portes des caves de Wellenstein,<br />

principal centre de production de la<br />

coopérative viticole luxembourgeoise.<br />

Derrière celles-ci, ils multiplient<br />

les efforts pour proposer des breuvages<br />

qui ravissent les papilles des<br />

amateurs de vin tout en s’adaptant<br />

à leurs habitudes de consommation,<br />

mais aussi pour cultiver les vignes<br />

qui se déploient à flanc de coteaux,<br />

sur les rives de la Moselle, dans une<br />

démarche de développement durable.<br />

Rencontre.<br />

Présentez-nous les Domaines Vinsmoselle<br />

en quelques mots. Quels sont les objectifs<br />

de la coopérative ?<br />

JG : La première coopérative viticole<br />

luxembourgeoise a été fondée<br />

à Grevenmacher en 1921 suite au<br />

retrait du <strong>Luxembourg</strong> du Zollverein,<br />

l’union douanière allemande dont<br />

il était membre depuis 1842. Dans<br />

les années 1930, ce sont les vignerons<br />

de Wormeldange, Greiveldange,<br />

Remerschen, Stadtbredimus et<br />

Wellenstein qui décident de s’associer<br />

au sein de coopératives indépendantes<br />

pour faciliter leur recherche<br />

de nouveaux marchés. En 1966, cinq<br />

d’entre elles se regroupent pour former<br />

les Domaines Vinsmoselle. Il faudra<br />

attendre 1989 pour que les vignerons<br />

de Wormeldange se joignent à leurs<br />

homologues, faisant de Domaines<br />

Vinsmoselle la seule coopérative viticole<br />

du <strong>Luxembourg</strong>. Elle rassemble<br />

aujourd’hui 170 membres qui cultivent<br />

et vendangent leurs raisins et lui<br />

confient la transformation des fruits<br />

et la commercialisation des vins, crémants<br />

et autres produits.<br />

Domaines Vinsmoselle s’engage en<br />

faveur d’une viticulture durable et responsable.<br />

Que faut-il entendre par là ?<br />

AM : Cet engagement se manifeste<br />

par notre adhésion au label Fair’n<br />

Green, un label de durabilité créé en<br />

Allemagne par des vignerons pour des<br />

vignerons. Une autorité de contrôle<br />

nous évalue chaque année sur différents<br />

critères pour certifier que nous<br />

travaillons de façon durable sur toute<br />

la chaîne de valeur. En ce qui concerne<br />

la culture de la vigne, l’association a<br />

par exemple établi une liste de substances<br />

interdites (en raison de leur<br />

toxicité pour la faune, la flore, les sols<br />

et/ou leurs utilisateurs) et s’assure que<br />

nous n’y recourions pas. En tant que<br />

structure de transformation et de commercialisation,<br />

nous devons également<br />

respecter certains critères de réduction<br />

des émissions de CO 2<br />

. Nous repensons<br />

par conséquent le conditionnement de<br />

nos produits. Les bouteilles en verre,<br />

en raison de leur poids notamment,<br />

génèrent bien plus de gaz à effet de<br />

serre que des contenants plus légers,<br />

que ce soit à la fabrication ou lors du<br />

transport. C’est pourquoi nous privilégions<br />

des alternatives plus légères dans<br />

la mesure du possible. Dans la même<br />

optique, nous avons abandonné les<br />

capsules qui scellaient traditionnellement<br />

nos bouteilles de vin. Par ce<br />

petit geste, nous avons déjà fait l’économie<br />

d’une tonne de déchets, et pas<br />

des moindres puisque ces capsules<br />

sont faites de plomb ! Si le consommateur<br />

accepte le changement, nous<br />

ferons de même avec nos bouteilles<br />

de crémant. Nous sommes également<br />

évalués sur l’énergie consommée, raison<br />

pour laquelle nous avons désormais,<br />

sur notre site de Wellenstein,<br />

deux installations photovoltaïques qui<br />

couvrent l’ensemble de nos besoins en<br />

électricité.<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

JG : L’avantage de la méthode Fair’n<br />

Green est que, contrairement au label<br />

bio qui nécessite de convertir toute une<br />

exploitation du jour au lendemain, elle<br />

valorise le progrès, ce qui atténue les<br />

réticences des viticulteurs et facilite la<br />

transition. Nous faisons de nouveaux<br />

efforts chaque année pour suivre les<br />

tendances et nous améliorer. Nous<br />

le faisons par conviction, parce que<br />

la terre est toute notre vie et que, par<br />

conséquent, nous ne voulons pas lui<br />

nuire, mais aussi parce que les grandes<br />

surfaces, étrangères notamment, sont<br />

de plus en plus nombreuses à nous<br />

demander des comptes sur notre<br />

empreinte carbone.


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

77<br />

Quelles sont les initiatives envisagées<br />

pour améliorer votre score lors de la<br />

prochaine évaluation ?<br />

JG : Nous avons été audités il y a<br />

quelques semaines. Nous attendons<br />

les résultats de cet exercice et les<br />

recommandations de l’organisme pour<br />

prendre de nouvelles mesures. C’est<br />

notamment par l’échange et la comparaison<br />

avec d’autres exploitations ou<br />

coopératives étrangères que nous identifions<br />

les aspects sur lesquels nous<br />

pouvons progresser. Une chose est<br />

sûre : nous continuerons à travailler sur<br />

le conditionnement de nos produits.<br />

En 2023, nous avons proposé du vin<br />

chaud en poche, une sorte de cubi sans<br />

emballage cartonné, car le bilan carbone<br />

de ce packaging est bien moindre<br />

que celui d’une bouteille en verre. Nous<br />

retenterons l’expérience cette année et,<br />

si le consommateur accepte le changement,<br />

nous envisagerons de commercialiser<br />

des vins de consommation<br />

courante de la même manière.<br />

AM : Dans un horizon de deux ou trois<br />

ans, nous aimerions mener des projets<br />

destinés à soutenir la diversité biologique<br />

ou microbiologique du vignoble,<br />

mais tout cela reste encore à préciser.<br />

Ce qui est sûr, c’est qu’à la fin du processus<br />

nous devrons être climatiquement<br />

neutres, très probablement en compensant<br />

les 5 à 10% d’émissions de CO 2<br />

que nous ne pourrons pas éviter par<br />

l’achat de certificats. C’est un objectif<br />

que nous atteindrons dans les cinq ou<br />

dix années à venir.<br />

Votre coopérative est également active<br />

dans la promotion du tourisme régional.<br />

Quel est le rôle de l’œnotourisme<br />

dans la valorisation du terroir et quels<br />

sont ses avantages pour les viticulteurs<br />

et la région ?<br />

JG : La Moselle luxembourgeoise est<br />

connue pour ses vignobles, ses vins et<br />

André Mehlen et Josy Gloden


78<br />

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />

ses crémants. Aussi, l’œnotourisme<br />

est économiquement très important<br />

pour la région et ses vignerons. Pour<br />

amplifier la notoriété de nos produits<br />

et contribuer à faire de la Moselle une<br />

région touristique, nous proposons<br />

des dégustations dans toutes nos vinothèques<br />

ainsi que des visites des caves<br />

de Wellenstein et Wormeldange. Des<br />

manifestations annuelles, comme le<br />

« Wine Taste Enjoy » et le « Wine Lights<br />

Enjoy », qui allient balades entre les<br />

vignes et dégustations de vins, attirent<br />

de nombreux visiteurs. Néanmoins,<br />

nous pourrions encore accroître la fréquentation<br />

touristique.<br />

AM : En effet, nous déplorons un certain<br />

manque de connectivité entre l’est<br />

du pays et <strong>Luxembourg</strong>-Ville. Les professionnels<br />

du tourisme et de l’HoReCa<br />

de la capitale n’ont pas pour réflexe de<br />

guider les visiteurs vers nos vignobles<br />

alors qu’en une vingtaine de minutes<br />

ceux-ci pourraient complètement se<br />

dépayser sur les rives de la Moselle.<br />

Nous devrions pouvoir nous améliorer<br />

à cet égard. C’est une des raisons pour<br />

lesquelles nous nous rendons jusqu’en<br />

ville tout au long de l’année pour y faire<br />

goûter nos vins. Nous espérons ainsi<br />

convaincre les hôteliers et restaurateurs<br />

d’agir en ambassadeurs de nos<br />

produits et, par conséquent, de notre<br />

région. Nous leur demandons d’oser<br />

inscrire nos produits à leurs cartes : ils<br />

sont de qualité !<br />

Quels sont les défis qui s’annoncent et<br />

les tendances que vous voyez émerger<br />

dans votre secteur pour les prochaines<br />

années ?<br />

JG : Le métier s’annonce plus difficile<br />

à l’avenir, premièrement parce qu’il y<br />

a de moins en moins de jeunes prêts à<br />

reprendre les exploitations, probablement<br />

parce que le travail manuel ne leur<br />

semble pas très attractif. Cela aura inévitablement<br />

un impact sur l’apparence<br />

de la région et l’œnotourisme. Notre<br />

vignoble a la particularité de s’étendre<br />

sur 1.200 ha en continu. De Schengen à<br />

Wasserbillig, les vignes s’étendent pour<br />

le moment à perte de vue. Si certaines<br />

parcelles venaient à être abandonnées,<br />

les terrains laissés en friche pourraient<br />

constituer une source d’infection pour<br />

les vignobles environnants. Non seulement<br />

cela poserait problème aux<br />

vignerons, mais cela entacherait aussi<br />

la beauté de ce paysage que nous avons<br />

tout intérêt à préserver.<br />

AM : Notre second défi sera de nous<br />

adapter aux changements d’habitudes<br />

des consommateurs. Ceux-ci boivent de<br />

moins en moins d’alcool, ce qui, il faut<br />

l’admettre, nuit à nos activités. Pour<br />

répondre à leurs nouveaux comportements,<br />

nous proposons désormais un<br />

vin blanc et un mousseux sans alcool.<br />

L’an prochain, nous commercialiserons<br />

également un rosé à 0°. Sur demande<br />

d’une grande surface étrangère, nous<br />

étudions aussi la possibilité de produire<br />

un vin à faible teneur d’alcool (5°). Si<br />

nous ne sommes pas encore totalement<br />

convaincus par cette idée, nos produits<br />

sans alcool, eux, rencontrent un franc<br />

succès. Cette année, nous en avons<br />

vendu 48% de plus qu’en 2023 !<br />

JG : Et, bien sûr, nous aurons à nous<br />

adapter au changement climatique et<br />

aux extrêmes météorologiques qu’il<br />

engendre. Les fortes fluctuations entre<br />

années sèches et pluvieuses rendent<br />

difficile le choix des cépages les plus<br />

adaptés car la viticulture, contrairement<br />

à l’agriculture, repose sur l’exploitation<br />

de plants sur une génération.<br />

On ne peut pas miser sur un pinot gris<br />

une année et sur un Riesling la suivante<br />

: une vigne est un investissement<br />

sur 30 à 50 ans. Par chance, nous avons<br />

l’avantage, au <strong>Luxembourg</strong>, de cultiver<br />

une large gamme de cépages. Ainsi,<br />

nous commercialiserons toujours des<br />

produits au goût du consommateur,<br />

quelle que soit la tendance.<br />

Par A. Jacob


Octobre Rose : ensemble pour la santé des femmes<br />

Pour Octobre Rose, le <strong>Luxembourg</strong> a multiplié les actions de<br />

sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Le ministère de la Santé<br />

et de la Sécurité sociale encourage les résidentes de 45 à 74 ans à<br />

participer gratuitement au programme de mammographie tous les<br />

deux ans. Ce mois-ci, des événements ont rassemblé le public dans<br />

les hôpitaux et espaces publics, en collaboration avec des associations<br />

comme la Fondation Cancer, Think Pink et Europa Donna. La course<br />

Broschtkriibslaf du 5 octobre a également mobilisé de nombreux<br />

participants pour soutenir les femmes et leurs familles face à cette<br />

maladie.<br />

Apprendre et agir dès le plus jeune âge<br />

Source : SIP<br />

La 3 e édition de la Semaine de la démocratie et de la citoyenneté, qui<br />

s’est déroulée du 21 au 25 octobre, a permis aux jeunes de tous niveaux<br />

éducatifs de s’engager activement dans la vie démocratique. Pour la<br />

première fois, les enfants de l’enseignement fondamental ont participé à<br />

des activités favorisant l’expression et la réflexion citoyenne, rejoignant<br />

ainsi les lycéens et le secteur de l’éducation non formelle dans cet<br />

apprentissage essentiel. Les élections de comités d’élèves, les ateliers et<br />

conférences ont offert aux jeunes l’occasion de se former à la citoyenneté<br />

active et de contribuer à la société luxembourgeoise de demain.<br />

Un engagement renforcé pour la diversité<br />

Source : SIP<br />

Le 14 octobre, la ministre de l’Égalité des genres et de la Diversité, Yuriko<br />

Backes, a signé la Charte de la diversité Lëtzebuerg au nom du ministère,<br />

signe d’un engagement fort pour la cause. Depuis 2012, cette Charte<br />

engage les organisations luxembourgeoises à promouvoir activement<br />

la diversité au-delà des obligations légales. Yuriko Backes a souligné<br />

l’importance de l’intégrer dans chaque domaine du travail du ministère, y<br />

voyant une étape cruciale pour influencer le secteur public. Plus de 320<br />

organisations sont aujourd’hui signataires de la Charte, ce qui contribue<br />

à une société plus inclusive.<br />

©MEGA<br />

Source : SIP<br />

LABORATOIRE<br />

SOCIAL


LUXEMBOURG<br />

80<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

UNE ÉVOLUTION<br />

DANS LES CANTINES SCOLAIRES<br />

Dans une démarche visant à rendre la<br />

restauration scolaire plus durable, le<br />

ministère de l’Éducation nationale, de<br />

l’Enfance et de la Jeunesse, en partenariat<br />

avec Restopolis, engage des actions<br />

concrètes : soutien aux producteurs<br />

locaux et biologiques, réduction du<br />

gaspillage alimentaire et options sans<br />

gluten.<br />

Renforcer l’agriculture locale et<br />

biologique<br />

Lancé en 2023 dans treize établissements<br />

en phase pilote, le programme<br />

Supply4Future a désormais été généralisé<br />

à tous les restaurants et cafétérias<br />

de Restopolis pour la rentrée<br />

2024/2025. Cette plateforme d’approvisionnement<br />

digitale, conçue avec<br />

le ministère de l’Agriculture, permet<br />

d’intégrer davantage de produits biologiques<br />

et locaux dans les cantines scolaires.<br />

Elle met en place un système de<br />

commandes ouvert à tous les producteurs,<br />

répondant ainsi aux exigences de<br />

la loi luxembourgeoise sur les marchés<br />

publics.<br />

Supply4Future encourage les producteurs<br />

locaux à diversifier leur offre et à<br />

augmenter leur production d’aliments<br />

biologiques, un volet essentiel du Plan<br />

d’Action National pour l’Agriculture<br />

Biologique (PAN-BIO2025) piloté par<br />

le ministère de l’Agriculture. Avec cette<br />

plateforme, ceux-ci peuvent mieux<br />

pourvoir aux besoins de Restopolis<br />

grâce à un tableau de bord des achats et<br />

des consommations dans les cantines.<br />

Cette anticipation contribue à stabiliser<br />

les chaînes d’approvisionnement<br />

bio-locales et permet aux agriculteurs<br />

de planifier leur développement dans<br />

une logique durable.<br />

Ce système valorise les circuits<br />

courts et soutient les petites exploitations,<br />

limitant ainsi l’empreinte<br />

carbone liée au transport alimentaire<br />

tout en soutenant le tissu agricole<br />

régional. Dans les établissements<br />

qui ont testé cette plateforme, le<br />

taux d’utilisation de produits biolocaux<br />

a déjà nettement augmenté par<br />

rapport aux cantines qui ne l’avaient<br />

pas encore adoptée. Ce succès a ainsi<br />

permis de démontrer que l’intégration


LABORATOIRE SOCIAL<br />

81<br />

de ces produits n’est pas seulement<br />

possible, mais peut devenir un standard<br />

dans la restauration scolaire.<br />

AntiGaspi 2 go : moins de gaspillage<br />

Le gaspillage alimentaire représente<br />

un défi majeur pour le développement<br />

durable. Au <strong>Luxembourg</strong>, l’initiative<br />

AntiGaspi 2 go, promue par Restopolis<br />

en 2022, s’étend désormais à l’ensemble<br />

des cantines scolaires et universitaires.<br />

Avec l’appui du ministère<br />

de l’Agriculture, qui reconnaît l’importance<br />

de chaque ressource alimentaire<br />

produite, AntiGaspi 2 go s’inscrit dans<br />

une logique de valorisation de la nourriture<br />

non consommée et d’éducation à<br />

des pratiques responsables.<br />

Le concept est simple : à la fin des services,<br />

les produits invendus comme<br />

les sandwiches, viennoiseries et plats<br />

chauds sont redistribués gratuitement<br />

aux élèves, enseignants et personnel<br />

administratif. Chaque année,<br />

ce programme permet de sauver des<br />

milliers de plats destinés à être jetés.<br />

Durant l’année scolaire 2023/2024, ce<br />

sont environ 60.000 repas qui ont été<br />

redistribués.<br />

Restopolis a également optimisé<br />

son système de réservation en ligne,<br />

introduit dès 2017, pour limiter la surproduction.<br />

Les utilisateurs peuvent<br />

réserver ou annuler leur repas jusqu’à<br />

8h30 le jour même, réduisant ainsi les<br />

restes. Cette flexibilité permet d’ajuster<br />

les besoins quotidiens et de diminuer<br />

la quantité excédentaire. L’application<br />

propose parallèlement la possibilité de<br />

choisir des menus selon les préférences<br />

alimentaires, ce qui aide à mieux adapter<br />

l’offre et à éviter la surproduction.<br />

En parallèle, Restopolis mène l’initiative<br />

« Ugly Food is Beautiful » qui<br />

valorise les fruits et légumes imparfaits,<br />

souvent rejetés en raison de leur<br />

apparence. Ce programme utilise ces<br />

produits dans les cuisines des cantines<br />

scolaires, démontrant que leur aspect<br />

n’affecte en rien leurs qualités nutritionnelles<br />

et gustatives. En sensibilisant<br />

les jeunes générations à travers ces<br />

démarches, Restopolis et le ministère<br />

de l’Agriculture œuvrent pour une prise<br />

de conscience collective sur la nécessité<br />

de réduire le gaspillage alimentaire.<br />

Accessibilité et santé pour tous<br />

L’augmentation des intolérances alimentaires,<br />

et en particulier l’intolérance<br />

au gluten, impose de nouvelles exigences<br />

pour les services de restauration<br />

collective. Par conséquent, Restopolis<br />

a introduit un plan d’action pour offrir<br />

des alternatives dans tous ses établissements<br />

scolaires et universitaires. Depuis<br />

la rentrée 2024/2025, une gamme de<br />

produits sans gluten est disponible.<br />

Pour faciliter la reconnaissance de ces<br />

options dans les menus, les plats sans<br />

gluten sont clairement identifiés grâce<br />

à un pictogramme spécifique. Cette initiative<br />

va de pair avec un projet pilote<br />

réalisé au Sportlycée, où des pâtes sans<br />

gluten sont proposées chaque semaine,<br />

fournissant aux élèves une variété de<br />

repas adaptés à leurs besoins.<br />

Afin d’assurer la qualité et la sécurité<br />

des préparations sans gluten, le service<br />

forme activement son personnel<br />

de cuisine et collabore étroitement<br />

avec l’Association <strong>Luxembourg</strong>eoise<br />

des Intolérants au Gluten (ALIG). Cette<br />

collaboration a pour but d’élaborer des<br />

supports informatifs à destination des<br />

convives sur l’intolérance en question.<br />

Une semaine thématique prévue du 12<br />

au 16 mai 2025 sera dédiée à la sensibilisation<br />

à cette condition alimentaire. Le<br />

16 mai 2025, à l’occasion de la Journée<br />

internationale de la maladie cœliaque,<br />

toutes les cantines scolaires et universitaires<br />

proposeront des menus 100%<br />

sans gluten, marquant un geste fort<br />

pour l’inclusivité alimentaire.<br />

Pour une gestion responsable des<br />

emballages<br />

Dans le cadre de cette stratégie,<br />

Restopolis s’engage également dans<br />

une politique de réduction des déchets,<br />

en particulier des emballages. Cette initiative<br />

s’inscrit dans les priorités de la<br />

politique luxembourgeoise en matière<br />

de développement durable, en partenariat<br />

avec le ministère de l’Agriculture et<br />

le ministère de l’Environnement. Dans<br />

les mois à venir, Restopolis prévoit de<br />

promouvoir activement l’utilisation<br />

de contenants réutilisables, renonçant<br />

progressivement à ceux à usage unique.<br />

Par B. Pierrot<br />

60.000<br />

repas redistribués durant l’année<br />

2023/2024


INTERNATIONAL<br />

82<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

L’OCDE ENCOURAGE LES PAYS<br />

À RÉORIENTER LES SUBVENTIONS<br />

ET AUTRES SOUTIENS PUBLICS<br />

À L’AGRICULTURE AU PROFIT<br />

DE L’INNOVATION<br />

Bien qu’en recul par rapport à 2021,<br />

les aides publiques à l’agriculture<br />

demeurent proches de leur record<br />

historique et ne sont toujours pas suffisamment<br />

utilisées au service d’objectifs<br />

critiques dans les domaines de<br />

l’innovation, de la productivité et de la<br />

durabilité, selon un nouveau rapport<br />

de l’OCDE.<br />

Dans « Politiques agricoles : suivi et<br />

évaluation 2024 », publication de référence<br />

à l’échelle mondiale sur les aides<br />

publiques à l’agriculture dans 54 pays,<br />

l’OCDE montre que le total de ces aides<br />

s’est élevé en moyenne à 842 milliards<br />

USD par an entre 2021 et 2023. Le soutien<br />

à l’agriculture reste très concentré<br />

dans quelques grandes économies,<br />

puisque la Chine, les États-Unis, l’Inde<br />

et l’Union européenne représentent<br />

respectivement 37%, 15%, 14% et 13%<br />

du total.<br />

En moyenne, 12,6% seulement du soutien<br />

total ont été consacrés aux services<br />

d’intérêt général – innovation, biosécurité,<br />

infrastructures, par exemple – au<br />

cours de la période 2021-2023. Bien<br />

que relativement stable depuis 2020,<br />

cette part est nettement inférieure aux<br />

16% enregistrés au début du 21 e siècle.<br />

Or, ces services jouent un rôle primordial<br />

dans les efforts des pays en faveur<br />

d’une croissance durable de la productivité<br />

– c’est-à-dire dans la capacité de<br />

produire plus avec moins et en sollicitant<br />

moins l’environnement.<br />

« Les efforts des pouvoirs publics en<br />

faveur d’une croissance durable de la<br />

productivité en agriculture marquent<br />

une avancée positive et peuvent aider<br />

à préparer le secteur à l’avenir », a<br />

déclaré le secrétaire général de l’OCDE,<br />

Mathias Cormann. « Cependant, le<br />

niveau général des subventions agricoles<br />

demeure élevé, et une bonne partie<br />

de ce soutien dessert ces objectifs<br />

essentiels. Des réformes bien pensées<br />

sont la clé de nouveaux progrès ».<br />

Pour encourager l’innovation, les pouvoirs<br />

publics définissent des stratégies<br />

et des cadres, investissent dans la<br />

recherche-développement (R-D), renforcent<br />

les institutions compétentes,<br />

améliorent les connaissances agricoles<br />

ainsi que les systèmes d’innovation, et<br />

fournissent des incitations ciblées aux<br />

producteurs pour qu’ils développent<br />

et mettent en pratique de nouvelles<br />

méthodes de production. Une réorientation<br />

du soutien à l’agriculture serait<br />

de nature à soutenir ces efforts.<br />

Les exploitants agricoles ont reçu<br />

628 milliards USD par an de soutien<br />

positif entre 2021 et 2023, soutien qui<br />

demeure supérieur à celui qu’ils recevaient<br />

avant la pandémie de Covid-19.<br />

Plus de la moitié de ce soutien (334 milliards<br />

USD par an) a été apporté sous<br />

la forme de mesures ayant pour effet de<br />

porter les prix intérieurs au-dessus des<br />

prix de référence, et donc financées par<br />

les consommateurs, le reste (295 milliards<br />

USD par an) a été financé par les<br />

contribuables sous la forme de transferts<br />

budgétaires. La majeure partie du<br />

recul du soutien à l’agriculture observé<br />

au cours des deux dernières années<br />

tenait davantage à l’augmentation des<br />

cours mondiaux qu’aux réformes des<br />

politiques publiques. Le renchérissement<br />

mondial des produits de base<br />

a fait diminuer le soutien des prix du<br />

marché de 8% entre 2021 et 2023, tandis<br />

que le soutien budgétaire baissait<br />

dans le même temps de 10%.<br />

Les consommateurs et les premiers<br />

acheteurs de produits agricoles ont<br />

quant à eux bénéficié d’un soutien<br />

budgétaire de 107 milliards USD par an<br />

sur la période 2021-23, soit bien plus<br />

qu’avant la pandémie de Covid-19. En<br />

moyenne, cependant, ce soutien n’a pas<br />

suffi à compenser les effets négatifs du<br />

renchérissement des prix à la consommation<br />

résultant des obstacles mis aux<br />

échanges et d’autres mesures créant des<br />

distorsions de prix. Dans l’ensemble, les<br />

politiques publiques ont alourdi la note<br />

des consommateurs de 3,2% au cours<br />

de la période considérée, contre 10,3%<br />

entre 2000 et 2002, première période<br />

pour laquelle on dispose de données<br />

complètes pour les 54 pays étudiés.


LABORATOIRE SOCIAL<br />

83<br />

L’OCDE a établi un programme d’action<br />

énergique destiné à réformer et<br />

réorienter le soutien à l’agriculture. Afin<br />

que cette dernière soit plus durable,<br />

plus productive et plus résiliente, il<br />

conviendrait que les pouvoirs publics<br />

donnent des objectifs clairs aux stratégies<br />

en faveur de la croissance durable<br />

de la productivité et investissent dans<br />

les capacités de mesure des résultats<br />

et d’ajustement de la politique suivie.<br />

Par ses travaux sur la mesure de la productivité<br />

et ses indicateurs agroenvironnementaux,<br />

l’OCDE offre des pistes<br />

envisageables pour mesurer la croissance<br />

durable de la productivité dans<br />

l’avenir.<br />

Elle recommande notamment de<br />

réduire les incidences environnementales<br />

négatives du soutien à l’agriculture<br />

en recensant et en ajustant les<br />

mesures qui nuisent à l’environnement<br />

et en réorientant ce soutien vers des<br />

mesures qui lui sont bénéfiques, vers<br />

les systèmes de connaissances et d’innovation<br />

agricoles, vers les services de<br />

biosécurité et vers l’infrastructure physique<br />

et numérique essentielle.<br />

L’OCDE suggère aussi aux pouvoirs<br />

publics d’accroître la part du soutien aux<br />

producteurs qui est associée aux pratiques<br />

environnementales et de faire de<br />

la gestion et de l’utilisation durables des<br />

ressources naturelles un élément essentiel<br />

de la politique agricole. Elle plaide<br />

pour le recours à des politiques axées<br />

sur les résultats dont seraient assurés en<br />

continu le suivi, la mesure et l’évaluation<br />

pour les rendre plus efficaces.<br />

Enfin, elle recommande d’axer les systèmes<br />

d’innovation sur le double objectif<br />

consistant à améliorer la productivité et<br />

les performances environnementales.<br />

Il conviendrait que les pouvoirs publics<br />

s’attachent, ce faisant, à rendre le soutien<br />

et les marchés agricoles plus efficaces<br />

et plus efficients.<br />

Communiqué par l’OCDE


84<br />

LUXEMBOURG<br />

POUR DES VILLES ACCESSIBLES,<br />

INTÉGRATIVES ET DURABLES<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

ADAPTH asbl<br />

Depuis le 1 er juillet 2023 et l’entrée en<br />

vigueur de la loi du 7 janvier 2022 portant<br />

sur l’accessibilité à tous des lieux<br />

ouverts au public, des voies publiques<br />

et des bâtiments d’habitation collectifs,<br />

l’espace public se doit de répondre à de<br />

nouvelles exigences en matière d’inclusion<br />

et d’accessibilité. En deux ans et<br />

demi, Oliver Thomas Böhm, architecte<br />

et formateur de l’ADAPTH a rencontré et<br />

conseillé divers acteurs du domaine du<br />

bâtiment et des infrastructures, formé<br />

de nouveaux contrôleurs techniques<br />

en accessibilité, informé architectes et<br />

ingénieurs-conseils tout comme maîtres<br />

d’ouvrage, administrations communales<br />

et promoteurs sur la nouvelle loi portant<br />

sur l’accessibilité. Il nous en dit plus.<br />

Le Grand-Duché de <strong>Luxembourg</strong> s’est doté d’une nouvelle législation sur l’accessibilité.<br />

Dès lors, comment l’appliquer ? Il faut savoir que le texte ne traite pas<br />

d’urbanisme, du bâtiment ou de l’architecture, mais de l’accessibilité, celle-ci<br />

étant l’objectif à atteindre.<br />

– Comment réaliser le tissu urbain pour assurer l’inclusion de toute personne<br />

dans la vie urbaine ?<br />

– Comment extraire des textes les prescriptions à respecter ?<br />

– Objectif : développement durable, inclusion et droits des personnes handicapées<br />

dans un tissu urbain intelligent<br />

– Faire le lien et mettre les objectifs en face<br />

Il s’agit de réaliser la connexion entre bâtiments, voies publiques et infrastructures<br />

en organisant les points ou lignes de contact entre voies publiques et parcelles.<br />

La meilleure accessibilité est celle<br />

que l’on ne remarque pas…<br />

…en passant d’une parcelle à la suivante.<br />

Par exemple : Gare CFL – arrêt Luxtram<br />

– voie publique – arrêt de bus – parcelle<br />

bâtie.<br />

Dès lors, la question qui se pose est<br />

« comment assurer la chaîne de déplacements<br />

voie publique – parcelle sans<br />

l’interrompre ? ».<br />

L’accessibilité des lieux ouverts au public<br />

et des bâtiments résidentiels étant définie<br />

dans les règlements grand-ducaux<br />

LOP / VP et BHC 1 , il convient de s’orienter<br />

vers l’article 5 de la loi en ce qui<br />

concerne les nouvelles constructions et<br />

transformations importantes des voies<br />

publiques. Il y est précisé que les exigences<br />

d’accessibilité s’appliquent aux<br />

passages et gués pour piétons et cyclistes,<br />

trottoirs et chemins pour piétons, bandes<br />

de stationnement automobile et places<br />

de parcage, quais de bus et de tramway,<br />

zones piétonnes, résidentielles et de rencontre,<br />

places publiques et équipements<br />

et mobiliers sur les voies publiques.<br />

1<br />

LOP : lieux ouverts au public ; VP : voies publiques ; BHC : bâtiments d’habitation collectifs.


LABORATOIRE SOCIAL<br />

85<br />

En plus de l’environnement bâti et des<br />

lignes de guidage présentes pour se repérer<br />

dans l’espace public, des personnes<br />

malvoyantes ou aveugles se servent<br />

déjà d’applications sur smartphone. De<br />

nouvelles fonctionnalités apparaissent<br />

et pourront répondre à certaines obligations,<br />

notamment dans le domaine de<br />

la signalisation et de l’information des<br />

infrastructures de transport.<br />

La conception pour tous (design for all)<br />

en définition<br />

Le cheminement de la voie publique<br />

est décrit à l’article 30 du règlement<br />

grand-ducal LOP / VP :<br />

(1) Le cheminement de la voie publique<br />

réservée aux piétons ou destinée à la circulation<br />

des piétons, au sens de l’article<br />

5 de la loi, est sans ressaut ou marches et<br />

présente un passage libre d’une largeur<br />

minimale de 100 cm.<br />

(…)<br />

Le cheminement accessible est libre de<br />

tout obstacle. Les éléments suspendus<br />

au-dessus du cheminement permettent<br />

un passage libre d’au moins 220 cm de<br />

hauteur au-dessus du sol.<br />

(…)<br />

Le revêtement de sol du cheminement<br />

accessible est dur, non glissant, non<br />

éblouissant et dépourvu de trous ou de<br />

fentes de plus de 2 cm de large.<br />

Mieux comprendre en se mettant<br />

effectivement à la place des personnes<br />

« Schnittstellenmanagement »<br />

Qu’en-est-il de la connexion avec la voie<br />

publique ?<br />

Un retour d’expérience :<br />

« Je vous transfère le retour de XY concernant<br />

le raccord accès piéton entrée/trottoir<br />

: puisqu’un dévers n’est pas permis,<br />

et que XY ne permettent pas de travailler<br />

le trottoir de façon à permettre le lien<br />

entre accès et trottoir sans rupture, avezvous<br />

un avis, une solution à ce sujet ? ».<br />

Le souci rencontré parfois dans les<br />

projets est qu’une pente doit rejoindre<br />

une autre pente dans une topographie<br />

donnée.<br />

La solution : coordonner, communiquer<br />

et coopérer de manière interdisciplinaire<br />

entre intervenants (services urbanisme<br />

/ viabilisation – architecture – ingénierie<br />

/ contrôleur technique CTA – Project<br />

Manager – maître d’œuvre).<br />

Comment font les personnes ?<br />

Les caractéristiques d’une construction<br />

ou d’un aménagement permettant<br />

à toute personne, avec la plus grande<br />

indépendance possible, de circuler,<br />

d’accéder aux locaux et équipements, de<br />

se repérer et de bénéficier des services<br />

en vue desquels ce bâtiment, cette installation<br />

ou cette voie a été conçu.<br />

À quelle autorité s’adresser ? Au ministère<br />

de la Famille, des Solidarités, du<br />

Vivre ensemble et de l’Accueil<br />

Quel interlocuteur pourra-t-on contacter<br />

? L’ADAPTH, qui propose de conseiller<br />

toute personne (particulier, propriétaire,<br />

locataire, exploitant d’un lieu, architecte,<br />

ingénieur, commune) à tout moment<br />

et au cours des projets, et organise des<br />

séances d’information pour l’application<br />

de la loi et des règlements d’une durée de<br />

4 à 8 heures dont le mot d’ordre est « nul<br />

n’est censé ignorer la loi », comme le précise<br />

Oliver Thomas Böhm, architecte et<br />

formateur de l’ADAPTH.<br />

ADAPTH asbl<br />

36, route de Longwy<br />

L-8080 Bertrange<br />

www.adapth.lu<br />

Ainsi, l’article 2 du règlement grandducal<br />

LOP demande qu’un cheminement<br />

extérieur accessible dans un lieu ouvert<br />

au public permette à toute personne,<br />

y compris à celles ayant un handicap<br />

visuel, auditif ou mental, de se localiser,<br />

de s’orienter et d’atteindre un endroit<br />

dans un lieu ouvert au public en toute<br />

sécurité depuis la limite du terrain de ce<br />

lieu ouvert au public.<br />

Exemple de QR-code indiquant les horaires de bus de 150 arrêts en temps réel


LUXEMBOURG<br />

86<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

COMPRENDRE<br />

LES ENJEUX<br />

DE L’ACCESSIBILITÉ<br />

Luxcontrol<br />

Maxime Hilbert et Aurélie Patte


LABORATOIRE SOCIAL<br />

87<br />

La loi du 7 janvier 2022 impose l’accessibilité<br />

à tous des lieux recevant du public,<br />

des bâtiments d’habitation collectifs et<br />

des voies publiques. Elle s’appuie sur le<br />

concept de « Design for all » pour garantir<br />

que chaque espace soit accessible de<br />

manière autonome. Luxcontrol nous<br />

présente aujourd’hui ses prestations de<br />

contrôle et de conseil pour accompagner<br />

les différents acteurs des projets<br />

dans leur mise en conformité vis-à-vis<br />

de la loi. Explications avec Aurélie Patte<br />

et Maxime Hilbert, respectivement inspecteur<br />

contrôle en sécurité générale des<br />

bâtiments et contrôleur technique en<br />

accessibilité<br />

Quels sont les types de projets conernés<br />

par la loi du 7 janvier 2022 ?<br />

MH : Plusieurs catégories de projets sont<br />

soumises à cette loi. La première concerne<br />

les lieux ouverts au public (LOP), tels que<br />

les établissements scolaires, les crèches et<br />

les maisons relais, les établissements de<br />

vente ou de restauration, les structures de<br />

sports et loisirs, etc. La suivante regroupe<br />

les bâtiments d’habitation collectifs (BHC),<br />

répondant à certains critères (minimum<br />

cinq unités distinctes, sur au moins trois<br />

niveaux, etc.). La troisième se concentre<br />

sur les voies publiques affectées à l’usage<br />

des piétons, y compris les équipements et<br />

mobiliers situés sur le cheminement.<br />

Seuls les nouveaux bâtiments doivent-ils<br />

s’y conformer ?<br />

MH : Non. Pour les LOP, les nouvelles<br />

constructions ou les nouveaux lieux<br />

accueillant du public par voies de transformation<br />

doivent se conformer à cette<br />

loi dès la phase de conception. Quant aux<br />

LOP existants, ils devront entreprendre<br />

des travaux de remise en conformité<br />

pour le 1 er février 2032 au plus tard.<br />

AP : En ce qui concerne les BHC, seules<br />

les nouvelles construction (dont le dépôt<br />

du permis de bâtir a été réalisé après le 1 er<br />

juillet 2023) sont soumis à la loi.<br />

Enfin, les nouvelles voies publiques<br />

ou celles qui subissent d’importantes<br />

transformations doivent elles aussi se<br />

conformer.<br />

Quels sont les principaux aspects techniques<br />

à prendre en compte pour rendre<br />

un bâtiment accessible ?<br />

MH : La loi définit de manière spécifique<br />

les dispositions à mettre en œuvre afin<br />

de garantir l’accès aux lieux et l’usage<br />

des équipements et services de manière<br />

autonome pour toutes les personnes.<br />

Par exemple, des exigences dimensionnelles<br />

doivent être respectées (espaces<br />

d’usage, espaces de manœuvre de<br />

portes, pentes et dévers, largeurs et hauteurs<br />

libres, etc.). La loi a également un<br />

impact sur le choix du mobilier, des équipements<br />

et dispositifs de commande, de<br />

service et d’information (hauteur des<br />

boutons de commande, espace libre en<br />

partie inférieur d’un mobilier d’accueil,<br />

etc.)<br />

AP : Évoquons également la signalétique<br />

adaptée, particulièrement importante<br />

pour les personnes malvoyantes ou<br />

atteintes de troubles cognitifs, qui permet<br />

à ces personnes de s’orienter et de<br />

prendre connaissance des informations<br />

fournies sur place. Celle-ci doit répondre<br />

à de nombreux critères pour être intelligible,<br />

visible et lisible par tous (dimensions,<br />

contrastes, icônes, écriture en<br />

braille, etc.).<br />

Luxcontrol, fort d’une équipe de cinq<br />

contrôleurs techniques agréés<br />

en accessibilité, accompagne<br />

les gestionnaires de bâtiments et les<br />

architectes dès le début de leur projet<br />

Comment les gestionnaires de bâtiments<br />

ou les architectes peuvent-ils s’assurer de<br />

respecter toutes ces normes ?<br />

MH : La loi et les réglementations sont<br />

complexes. C’est la raison pour laquelle<br />

Luxcontrol, fort d’une équipe de cinq<br />

contrôleurs techniques agréés en accessibilité,<br />

accompagne les gestionnaires<br />

de bâtiments et les architectes dès la<br />

conception de leur projet.<br />

AP : Notre examen préalable permet<br />

d’éviter au mieux les non-conformités<br />

qui pourraient se présenter lors du<br />

contrôle à l’achèvement des travaux<br />

en vue de l’obtention du certificat et<br />

engendrer des coûts supplémentaires<br />

de remise en conformité.<br />

Pour les bâtiments existants, nous proposons<br />

de réaliser des audits in situ afin<br />

d’identifier les points à adapter et ceux<br />

nécessitant de formuler des demandes<br />

de dérogations et de solutions d’effet<br />

équivalent.<br />

Nos contrôleurs assistent d’ailleurs les<br />

maîtres d’ouvrage et leurs représentants<br />

dans ces démarches.<br />

Comment obtenir les certificats de<br />

conformité ?<br />

AP : Que ce soit pour le certificat de<br />

conformité des plans ou celui délivré à<br />

l’achèvement des travaux, leur obtention<br />

implique que tous les critères de<br />

la loi soient respectés. C’est pourquoi il<br />

est important pour nous d’assister les<br />

acteurs des projets de leur conception<br />

jusqu’à leur achèvement.<br />

MH : En effet, nous pouvons étudier des<br />

détails d’exécution sur plans ou nous<br />

déplacer sur site pour formuler des avis<br />

techniques et accompagner les concepteurs<br />

dans leur recherche de solutions.<br />

Dès que les exigences de la loi sont respectées,<br />

nos contrôleurs techniques<br />

réalisent les demandes de certificats<br />

de conformité et les transmettent à nos<br />

clients.<br />

La mise en conformité des bâtiments<br />

existants peut nécessiter d’importants<br />

travaux. Existe-t-il une aide financière<br />

pour cela ?<br />

MH : Oui, une aide financière existe sous<br />

la forme de subventions en capital. La<br />

demande d’aide financière peut être<br />

déposée jusqu’au 1 er juillet 2028, sous<br />

réserve qu’un contrôle de conformité<br />

des plans ait été réalisé par un contrôleur<br />

technique en accessibilité.<br />

AP : Cette aide financière est d’ailleurs<br />

accordée pour des travaux mais aussi<br />

pour les études et expertises que nous<br />

proposons.<br />

Luxcontrol<br />

8, Boulevard des Lumières<br />

L-4369 Esch-Belval<br />

www.luxcontrol.lu<br />

contact : alyssia.reiss@luxcontrol.com


LUXEMBOURG<br />

88<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

LA FAL,<br />

LE PARTENAIRE DES COMMUNES<br />

DANS LA PROMOTION IMMOBILIÈRE<br />

SOCIALE<br />

Fondation pour l’Accès au Logement<br />

Séverine Cahané et Tom Nilles<br />

Abitatio, la branche dédiée à la promotion immobilière sociale de la Fondation pour l’Accès au Logement (FAL), a été lancée en<br />

2019 pour répondre aux défis du logement à prix abordable au <strong>Luxembourg</strong>. La Fondation propose des solutions aux communes<br />

en développant des projets de construction qui répondent aux missions du Pacte Logement 2.0. L’objectif est de contribuer à une<br />

meilleure qualité de vie et à une stabilité pour les locataires. Tom Nilles et Séverine Cahané, respectivement directeur adjoint et<br />

Project Manager à la FAL, nous présentent le département Abitatio.


LABORATOIRE SOCIAL<br />

89<br />

Les origines d’Abitatio<br />

La Fondation pour l’Accès au Logement<br />

rassemble deux entités : l’Agence Immobilière<br />

Sociale (AIS) et Abitatio. Créée en<br />

2009, l’AIS avait pour objectif principal<br />

de louer des logements inoccupés. Dix<br />

ans plus tard, et au regard du contexte<br />

immobilier au <strong>Luxembourg</strong>, Gilles<br />

Hempel, son directeur, a décidé de lancer<br />

Abitatio, branche dédiée à la promotion<br />

immobilière sociale. C’est dans<br />

ce contexte que Séverine Cahané a rejoint<br />

les rangs de la Fondation. « J’ai été<br />

contactée dans l’optique de démarrer la<br />

gestion de projets de construction dans<br />

ce nouveau domaine que la Fondation<br />

voulait développer. Je suis architecte,<br />

mais dans ce cadre je m’éloigne un peu<br />

de la conception au profit de la gestion<br />

puisque je collabore avec les maîtres<br />

d’œuvre et les entreprises qui travaillent<br />

sur nos projets », précise-t-elle.<br />

Les communes ont la possibilité<br />

de nous céder le foncier sous la forme<br />

de baux emphytéotiques pour que<br />

nous puissions construire et gérer<br />

les logements ensuite<br />

Tom Nilles, qui l’a rejointe au moment<br />

du lancement d’Abitatio en tant que<br />

responsable du département et directeur<br />

adjoint pour épauler Gilles Hempel<br />

sur la gestion financière, possède une<br />

solide expérience. « Mon parcours dans<br />

le milieu de la finance, puis dans le parachèvement<br />

et la construction me permet<br />

aujourd’hui d’avoir toutes les compétences<br />

nécessaires pour développer<br />

cette activité », déclare-t-il.<br />

Accompagner les communes<br />

En cinq ans, la FAL a déjà réalisé<br />

quelques projets dans plusieurs localités<br />

: à Niederkorn, Harlange, Heinerscheid,<br />

Wiltz ou à Wilwerdange. Il s’agit<br />

soit de maisons soit de résidences de<br />

plusieurs unités. « Nous voulons devenir<br />

le troisième plus grand promoteur<br />

social du <strong>Luxembourg</strong> et nous nous<br />

concentrons avant tout sur de petits<br />

projets à taille plus humaine, à savoir<br />

des appartements, des résidences ou<br />

des maisons en bande », explique Tom<br />

Nilles. D’autres projets sont en cours à<br />

Senningerberg ou Altrier. « Le plus difficile<br />

est d’obtenir le foncier pour y créer<br />

des logements. Nous nous positionnons<br />

comme un partenaire fiable vis-àvis<br />

de l’État et surtout des communes.<br />

Ces dernières disposent de terrains<br />

mais n’ont parfois pas les ressources<br />

ou les compétences pour y établir des<br />

habitations. Elles ont alors la possibilité<br />

de nous céder le foncier sous la forme<br />

de baux emphytéotiques pour que<br />

nous puissions construire et gérer les<br />

logements ensuite. Elles sont aussi assurées<br />

que les habitations restent à prix<br />

abordable », indique Séverine Cahané.<br />

De plus, une très large majorité de<br />

communes collabore déjà avec l’AIS<br />

en matière de gestion locative sociale.<br />

Les relations entre les deux institutions<br />

sont donc déjà bien établies.<br />

Abitatio a aussi un rôle à jouer car il répond<br />

aux objectifs du Pacte Logement<br />

2.0 qui vise la création d’un nombre<br />

plus élevé de logements abordables<br />

dans chaque plan d’aménagement particulier<br />

« nouveau quartier ». En effet,<br />

un pourcentage de la surface construite<br />

qui accueille des habitations devra être<br />

réservé aux logements à prix abordable.<br />

« Les terrains qui y seront dédiés seront<br />

automatiquement cédés à l’État ou à la<br />

commune, qui pourra ensuite les déléguer<br />

à notre Fondation pour les développer<br />

», explique Tom Nilles.<br />

Mixité et qualité de vie<br />

Si le défi du foncier est majeur, celui de<br />

construire des espaces agréables à vivre<br />

pour les locataires l’est tout autant. La<br />

Fondation œuvre pour édifier des bâtiments<br />

dans lesquels il fait bon vivre.<br />

« Nos logements sont conçus pour favoriser<br />

la mixité sociale et le bien-être des<br />

occupants selon les normes actuelles<br />

en matière écologique, thermique ou<br />

acoustique. Nous ne délaissons aucun<br />

paramètre », poursuit le directeur adjoint.<br />

À propos de la conception des bâtiments,<br />

Séverine Cahané soulève l’aspect<br />

du vivre-ensemble et des nouveaux<br />

modes de vie auxquels la FAL<br />

doit s’adapter pour répondre à tous les<br />

besoins et aspirations des nouvelles<br />

générations. « Nous essayons de promouvoir<br />

davantage le vivre-ensemble<br />

à l’échelle micro dans nos résidences<br />

en intégrant des espaces partagés pour<br />

apporter une certaine cohésion à l’ensemble<br />

de nos locataires, mais également<br />

à l’échelle d’une ville en créant<br />

un lieu qui se fond dans le paysage pour<br />

faciliter la rencontre entre tous les habitants<br />

», témoigne-t-elle.<br />

Nos logements sont conçus<br />

pour favoriser la mixité sociale<br />

et le bien-être des occupants<br />

« Des locataires heureux »<br />

Après quelques années et certains projets<br />

bouclés, les retours des premiers<br />

locataires des bâtiments construits par<br />

la Fondation sont remontés aux oreilles<br />

de Tom Nilles et Séverine Cahané.<br />

« Nos locataires sont heureux. On leur<br />

donne la possibilité de s’installer et de<br />

vivre à plus long terme dans un même<br />

lieu. C’est important pour développer<br />

des relations sociales et avoir une vie<br />

stable », conclut l’architecte de formation.<br />

Fondation pour l’Accès au Logement<br />

202B, rue de Hamm<br />

L-1713 Hamm<br />

www.fondation-logement.lu


LUXEMBOURG<br />

90<br />

LABORATOIRE SOCIAL<br />

DEUXIÈME ÉDITION<br />

DE LA JOURNÉE DU TRAVAIL SOCIAL<br />

DANS LES COMMUNES À WEIDINGEN<br />

© Syvicol<br />

situation du logement au niveau local.<br />

Les conclusions de ces ateliers ont été<br />

présentées et discutées lors d’une table<br />

ronde finale en présence de Max Hahn,<br />

ministre de la Famille, des Solidarités,<br />

du Vivre ensemble et de l’Accueil,<br />

Claude Meisch, ministre du Logement<br />

et de l’Aménagement du territoire,<br />

Léon Gloden, ministre des Affaires<br />

intérieures, Emile Eicher, président du<br />

SYVICOL et Ginette Jones, présidente<br />

de l’Entente des offices sociaux.<br />

Emile Eicher, Ginette Jones, Max Hahn, n.c., Léon Gloden, Carole Weigel et Claude Meisch<br />

Le 25 septembre 2024, la deuxième<br />

édition de la Journée du travail social<br />

dans les communes s’est déroulée<br />

au hall polyvalent « Am Pëtz » à<br />

Weidingen. Organisée par le ministère<br />

de la Famille, des Solidarités, du Vivre<br />

ensemble et de l’Accueil, le SYVICOL<br />

et l’Entente des offices sociaux (EOS),<br />

cette journée avait pour objectif<br />

de renforcer les échanges entre les<br />

acteurs de l’aide sociale et les acteurs<br />

communaux.<br />

Placé sous le thème « Le logement au<br />

regard des communes et des services<br />

sociaux », l’événement était un grand<br />

succès pour les organisateurs ayant<br />

rassemblé à peu près le double de<br />

participants par rapport à la première<br />

Journée en 2022. Les problématiques<br />

abordées lors de l’événement étaient<br />

la pénurie de logements abordables,<br />

la mobilisation des logements inoccupés,<br />

les problèmes liés aux logements<br />

insalubres ou inadéquats, les nouvelles<br />

formes d’habitations ou encore la précarité<br />

énergétique.<br />

Parmi les 250 participants figuraient<br />

principalement des élus locaux, des<br />

agents communaux, des représentants<br />

d’offices sociaux, ainsi que des acteurs<br />

engagés dans le domaine du logement.<br />

Ils ont pu assister à des interventions<br />

d’experts et découvrir des<br />

bonnes pratiques visant à inspirer des<br />

actions futures au niveau communal et<br />

national.<br />

La Journée a commencé par des conférences<br />

de Raoul Schaaf, directeur du<br />

Comité national de défense sociale<br />

(CNDS), sur « le rôle d’un foyer sain et<br />

permanent pour le bien-être des personnes<br />

» et Fenn Faber, directeur de<br />

Klima-Agence, sur les « ménages en<br />

situation de précarité énergétique : offre<br />

d’accompagnement de Klima-Agence ».<br />

Par la suite, les communes de<br />

Walferdange et de Schifflange, ainsi<br />

que l’office social Resonord et l’office<br />

social de Mersch, ont présenté leurs<br />

bonnes pratiques du terrain en matière<br />

de logements abordables et salubres.<br />

Pendant l’après-midi, des ateliers<br />

interactifs ont ensuite permis d’approfondir<br />

les échanges, avec pour<br />

ambition de trouver des solutions<br />

pragmatiques pour améliorer la<br />

Le nombre de participants et la qualité<br />

des échanges ont confirmé l’intérêt de<br />

cet événement pour renforcer la coopération<br />

entre les acteurs de l’aide sociale<br />

et les communes, mais ont également<br />

montré la volonté de tous les participants<br />

d’aborder de manière pragmatique<br />

les défis urgents liés au logement.<br />

Les organisateurs tiennent à remercier<br />

tous les intervenants ainsi que les participants<br />

pour leurs précieuses contributions.<br />

Un remerciement tout particulier<br />

est également adressé à la commune de<br />

Wiltz pour la mise à disposition du hall<br />

polyvalent et son support dans l’organisation<br />

de l’événement.<br />

Communiqué par le ministère de la Famille, des<br />

Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil, le<br />

Syndicat des villes et communes luxembourgeoises<br />

(SYVICOL) et l’Entente des offices sociaux (EOS)


Louez votre bien<br />

en toute sécurité !<br />

Agence Immobilière Sociale<br />

Le leader luxembourgeois de la gestion locative sociale<br />

Contactez-nous au 26 48 39 52<br />

www.ais.lu<br />

202b, rue de Hamm L-1713 <strong>Luxembourg</strong>


mcluxembourg.lu<br />

Äre Strategieberoder<br />

fir den<br />

Secteur Public<br />

STRATEGIEBERODUNG<br />

GESTION DE PROJET<br />

ËFFENTLECH INFRASTRUKTUREN<br />

KLIMABERODER<br />

CONSEILLER LOGEMENT<br />

DEN ERFUERENE GUIDE UN ÄRER SÄIT<br />

Strategesch. Ganzheetlech. Onofhängeg.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!